Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

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A LA UNE INFIRMIÈRE EN 2025 : ENTRE PUCES, ROBOTS ET MONITORING À L’HÔPITAL DES GRANDS BRÛLÉS A LA LOUPE IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE PRATIQUES SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 N°18 RETROUVEZ L’ACTUALITÉ INFIRMIÈRE AU QUOTIDIEN SUR WWW.ACTUSOINS.COM

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Retrouvez toute l'actualité infirmière au quotidien, sur www.actusoins.com

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A LA UNE

INFIRMIÈRE EN 2025 :ENTRE PUCES, ROBOTS ET MONITORING

À L’HÔPITALDES GRANDS BRÛLÉS

À L’HÔÀ L’HÔÀ L’HÔÀ L’HÔA LA LOUPE

IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE

PRATIQUES

SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015N°18

RETROUVEZ L’ACTUALITÉ INFIRMIÈRE AU QUOTIDIEN SUR WWW.ACTUSOINS.COM

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ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 3 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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EDITO

CHAUDE RENTRÉE

L’agenda syndical et législatif est chargé en ce début d’année. Les salariés de l’AP-HP se sont

à nouveau mobilisés, le 17 septembre, contre le projet de réorganisation du temps de travail de la direction. Alors que nous bouclons ces pages, les infi rmiers anesthésistes devraient manifester le 1er octobre ainsi que les salariés de la fonction pu-blique hospitalière à l’appel de FO, CGT et Sud. Parmi les mots d’ordre : l’arrêt des suppressions de lits, le maintien des postes et de l’emploi et le retrait de la loi de Santé de Marisol Touraine, actuellement en discussion au Sénat.Côté actualités, le salon infi rmier s’installe pour trois jours à Paris à la mi-octobre. Dans ce numéro, découvrez quatre conférences en avant-première. À lire aussi deux reportages exclusifs réalisés dans le Centre de traitement des grands brûlés à Saint-Louis et au centre médical de l’Insep où infi rmiers et médecins suivent de près nos grands sportifs.Des infi rmiers vous narrent leurs formations. De quoi donner des idées, peut-être, aux hésitants. ActuSoins propose des solutions pour lutter contre l’iatrogénie et détaille l’importance de la cicatrisa-tion en milieu humide.Enfi n, alors que le salon infi rmier est l’occasion de discuter des nouvelles pratiques, faites un bond avec nous dans le futur pour imaginer celles de 2025 en suivant Lena, née en 2000 et infi rmière en cardiologie. Bonne lecture ! n

CYRIENNE CLERC – RÉDACTRICE EN CHEF ACTUSOINS

ABONNEZ-VOUSEN PAGE 67

Éditeur : ActuSoins SARL - 57 Rue de L’Ouest - 75014 Paris - R.C.S. PARIS 520180688Directeur de la publication : Kamel Boudjedra • Numéro de commission paritaire : 0613 W 90939 ISSN : 2256-6260Dépôt légal : à parution • Rédactrice en chef : Cyrienne Clerc

([email protected]) • Ont collaboré à ce numéro : Delphine Bauer, Caroline Guignot, Olivia Dujardin, Laure Martin, Ariane Puccini, Malika Surbled, Philippe Viseux de Potter. • Photo de couverture : © Natacha Soury • Graphisme : Pascal Fossier & Sylviane Lemy

• Illustrations : Nawak • Impression : Rotimpres • Routage : Routage Catalan • Contact rédaction : 09 72 40 47 17 - [email protected] • Contact annonces d’emploi / formation / publicité : 09 54 53 45 45 - [email protected]

A LA UNE - Infi rmière en 2025 : entre puces, robots et monitoring

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PRATIQUES 12 - L’importance de la cicatrisation en milieu humide

- Iatrogénie médicamenteuse : les pratiques en question

- Adapter les pratiques, favoriser l’interprofessionnalité

VIE PROFESSIONNELLE - Alzheimer : au cœur d’une équipe pluridisciplinaire

- Patient debout : une approche logique et digne

- Un concierge à l’hôpital : quand les soignants se font chouchouter 34

PORTRAIT - Sandrine Fadda56

EN IMAGES - Insep, des infi rmiers à l’école des sportifs

5862SOIGNANTS D'AILLEURS - Infi rmière en Colombie : « Ici, la santé est un commerce »

INITIATIVE - Appartements de coordination thérapeutique : des infi rmiers entre social et médical46

SOIGNER AUTREMENT - Parenthèse cubaine en hémodialyse pédiatrique64AGENDA 66

L’ACTUALITÉ SCIENTIFIQUE 10

SALON INFIRMIER 68

VOS DROITS 54

48 DOSSIER FORMATION PROFESSIONNELLE

42À LA LOUPE - A l’hôpital des grands brûlés

RENDEZ-VOUS AU SALON

INFIRMIER STAND C2324

VIE LIBÉRALE - Ils soignent la nuit - Frais de véhicule : comment ça marche ? - S’installer : consulter les cartes et… les collègues

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Actusoins • à la une

Infirmière en 2025 :entre puces, robots et monitoring

Il est 6 h 45. Lena, jeune infirmière de 25 ans, vient de pénétrer dans l’immense pôle de cardiologie dans lequel elle travaille. À l’entrée du vestiaire, elle prend sur un

meuble sa tenue blanche et sort ses chaussures de soins sur

l’une desquelles a été collée une puce de suivi RFID (voir encadré). Ainsi, à tout moment de la journée, sa cadre pourra savoir où Lena se trouve. Car, tous les mouvements de Lena seront enregistrés sur un logiciel de données.

Dossiers médicaux entièrement numérisés, chambres modulables, patients hyper-connectés, robotisation des gestes soignants ainsi que des actes médicaux et chirurgicaux… ActuSoins a décidé de faire un saut dans le temps et de se projeter en 2025 en suivant une infirmière de demain, dans un centre hospitalier de pointe. Fiction.

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Actusoins • à la une

« Il ne s’agit pas d’un fl icage, mais bien d’une possibilité de pouvoir optimiser votre travail après l’avoir étudié via vos déplacements au sein du service », a assuré sa hié-rarchie quand, il y a quatre ans, l’ensemble des soignants du pôle a été équipé de la puce, et que les plus âgés, moins habitués au système de traçage du personnel, ont exprimé quelques réticences. Pour Lena, qui a vécu depuis son enfance dans un monde hyper-connecté, rien de plus normal que cette puce pourtant. D’ailleurs, pense-t-elle, si les patients en sont équipés de façon systématique à leur entrée, pourquoi pas les soignants ? Alors que d’une poche de sa tunique elle sort puis allume une tablette numérique dernière génération – celle en 3D qui vient de sortir, une ultra-fi ne - pour prendre connaissance des transmissions de l’équipe de nuit, elle entend qu’on l’appelle dans le couloir.C’est Alice, sa collègue de nuit qui est encore là et qui l’attend pour quelques transmissions orales. Alice y tient, même si depuis que les dossiers sont informatisés et que toutes les données et paramètres des patients y sont auto-matiquement transmis sans recopiage nécessaire des soi-gnants, les transmissions orales ne sont plus obligatoires. Alice doit normalement juste s’assurer sur le moniteur central qui comptabilise les entrées et les sorties que la relève est arrivée. « Je suis seule la nuit avec une aide-soignante et notre robot Hospi (voir encadré). Je suis de la vieille gé-nération qui tient encore à un contact humain entre collè-gues », explique souvent Alice aux jeunes recrues.

Lena et son robot Hospi : deux complicesLena, ravie de cette attention, se retourne vers Hospi, resté lui aussi dans le couloir, lui adressant un sourire complice. Le robot va rester avec elle et la seconder toute la journée, car lui, peut travailler 24h/24, sans fatigue, ni erreur. Mal-gré sa petite taille (1 m 30), Hospi est plutôt lourd et en-combrant. Son sourire reste fi gé toute la journée sur l’écran qui lui sert de visage. Mais au moins, il assure, pense Lena.Aujourd’hui, Lena aura vingt patients à charge. Il y a quelques années, les infi rmières se seraient inquiétées dans un service de chirurgie cardiaque de devoir s’occuper d’un si grand nombre de patients, alors que les allées et venues au bloc sont nombreuses dans la journée et que les pa-

tients sortent de plus en plus tôt – contraintes budgétaires obligent – des services de soins-intensifs en post-op. Mais l’arrivée des robots, notamment pour le transport des traite-ments per os dans les chambres, mais aussi pour soulever et déplacer les patients, décharge le personnel d’une grosse partie du travail. La généralisation des scopes et autres équipements « high-tech » aussi. Sans fi ls, ni câbles (voir p. 8), ils transmettent en continu les paramètres vitaux des patients à la pancarte de soins informatisée ainsi qu’aux différents écrans du service, sans qu’aucun geste soignant ne soit réalisé.Aujourd’hui, Lena est d’humeur songeuse. Alors qu’une alarme sur sa tablette lui signale la brusque chute de ten-sion d’un patient attendu au bloc dans la matinée, Lena se demande si elle serait capable de mesurer manuellement une pression artérielle si les chambres n’étaient pas équi-pées de tous ces appareils. On lui a bien montré, une fois en stage, dans des locaux vétustes et peu équipés, comment appliquer un stéthoscope au pli du coude et quels bruits écouter, mais plus jamais elle n’a eu à reproduire ce geste. Il paraît que dans le temps on se déplaçait avec des tensiomètres à roulettes, d’une chambre à l’autre, et que ceux-ci étaient très bruyants, se souvient la jeune infi rmière, d’un récit d’une ancienne formatrice de son université.

LA CHAMBRE D’HÔPITAL DU FUTUR EXISTE DÉJÀUne chambre d’hôpital moderne, optimisée et hyper-connectée a été créée par un groupe d’entreprises du Nord de la France. D’abord exposée en 2012 à l’état de prototype, elle est maintenant fonctionnelle et utilisée en partie dans quelques hôpi-taux de France et de Belgique.Un terminal multimédia au chevet du patient permet non seulement à ce dernier de se divertir et de communiquer avec l’extérieur, mais aussi aux soignants de consulter son dossier et ses prescriptions médicales informatisés, du mobilier conceptualisé avec des matériaux anti-bactériens, une banquette-lit à disposition permanente pour les accompagnants : l’hôpital de Charleroi en Belgique s’est récemment dotée de sept « Concept Room ». En France, le Centre Hospitalier de Lille a aussi investi dans une partie de ces équipements. « Il y a une forte demande des directeurs d’hôpitaux pour les acheter. Grâce à la Concept Room, les patients ne sont plus obligés de recourir systématiquement au personnel de l’hôpital » explique Caroline Auberger, déléguée générale de Clubster Santé.Les soins et l’ergonomie aussi facilités. Côté hygiène, les toilettes - dotés également d’un bassin amovible encastrable sur la lunette – sont automatiquement nettoyés et désinfectés après usage. Côté informations : le dossier médical est accessible via un écran dédié au personnel soignant, qui, grâce à un badge électronique, peut y accéder directement et réaliser les prescriptions adaptées. Le lit est encore à l’état de prototype – il ne peut pas encore être utilisé faute d’homologation. Il peut se replier en position fauteuil. L’idée est de redonner de l’autonomie du patient en favorisant la position assise plutôt que la position allon-gée afi n qu’il puisse remar-cher plus rapidement. n

© Clinifi t.

© Panasonic

Capable de transporter des médicaments ou d’effectuer des tâches fastidieuses, le robot hospi est expérimenté au Japon.

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Actusoins • à la une

Dans sa chambre, Monsieur Durand est assis dans son lit-fauteuil (voir encadré). En voulant faire une manipulation, il s’est trompé et s’est positionné un peu trop rapidement en position complètement assise et s’est levé ensuite. Ce qui explique la chute de tension signalée à Lena. Lena attend qu’il se sente mieux et lui suggère d’aller dans sa salle de bains, dans laquelle il pourra prendre sa douche avant d’aller au bloc.Avant son opération – on lui greffera aujourd’hui un cœur entier issu d’une impression en 3D(1) -, Monsieur Durand de-vra subir quelques derniers examens d’imagerie. Les cœurs « bioficiel » en 3 D, c’est tout nouveau en France. Seuls deux patients en ont bénéficié depuis 2024. L’opération de Monsieur Durand représente donc un enjeu majeur pour la réputation de l’établissement.

Au blocTout sera fait au bloc, récemment équipé avec du maté-riel de pointe : la table d’opération est motorisée et deux caméras ont été installées au niveau de l’éclairage opéra-toire pour que d’une part le chirurgien communique avec son homologue américain qui l’assiste grâce à un robot Da Vinci 2e génération depuis New-York et que d’autre part l’ensemble des protagonistes du bloc puissent suivre ce qui se passe sur le champ opératoire. Au sein même de la salle, IRM et scanners ont été installés. Ce bloc plu-ridisciplinaire était attendu par les équipes depuis plusieurs années déjà. Il permet d’effectuer plusieurs interventions sur un même patient en une seule fois, sans avoir à le dé-placer. C’est un gain de temps et d’argent considérable pour le Centre Hospitalier. Derrière l’un des appareils, un laryngospope robotisé (voir encadré) équipé d’une vidéo a été installé. Manipulé à distance du patient, il permet de faciliter – pour l’anesthésiste – la procédure d’intubation et diminue le risque de complications associées au contrôle de la ventilation.Il est maintenant 10 heures. Dans le service, Lena a ef-fectué tous les prélèvements sanguins et posé antibiotiques et autres perfusions. Dans la chambre 203, elle a eu du mal, pourtant. Il faut dire que Madame Rose a des veines

introuvables. Pour ne pas perdre de temps à demander de l’aide via le terminal multimédia de la chambre à d’autres collègues du pôle ou à l’anesthésiste, Lena a sorti du cha-riot de soins le BloodBot du service : un dispositif capable de détecter les veines grâce à une simple sonde numérique et d’y insérer un cathéter sans aucun problème. Le geste terminé, elle a pu reprendre sa tournée. Sur son chariot, à côté de l’écran, quelques sets de pansements pour les soins à venir sont disposés. Lena s’assure que Margaux, l’aide-soignante, a terminé les nursings et que Hospi, le robot, a bien distribué les traitements.À 10 h 15, un brancardier vient chercher un premier patient pour le bloc. Sans lit, il entre dans la chambre 206. Lena est présente pour les dernières recommandations et pour s’assu-rer que tout est bien en ordre. Le patient, qui est en train de jouer à un jeu-vidéo sur le terminal multimédia pouvant servir aussi bien aux soignants pour l’accès aux dossiers, qu’aux patients pour les divertissements, est bien à jeun, l’écran de monitoring ne signale aucune anomalie : Il peut partir dans son lit-fauteuil qui servira jusqu’au au bloc. n

MALIKA SURBLED

(1) Depuis une dizaine d’années, chercheurs, médecins, industriels et laboratoire tentent de relever le défi de la bio-impression en 3D. Cette année, un groupe de chercheurs russes a affirmé qu’ils marqueront l’histoire en imprimant prochainement une thyroïde qui sera greffée sur un patient qui en est dépourvu. Suivront certaine-ment les reins, les poumons…et le cœur.

UNE PUCE POUR LA TRAÇABILITÉSi la technologie RFID est largement répandue et connue du grand public pour ses usages dans les secteurs des transports, du commerce ou des services public, elle est moins connue dans le secteur de la santé. En installant des puces dans les sabots des soignants de son service des maladies infectieuses, en 2015, l’hôpital Nord de Marseille a été précur-seur d’une pratique qui sera peut-être généralisée demain. Le but du dispositif, (associé à des antennes qui reconnaissent l’identité des soignants et à des distributeurs de solutions hydro-alcoolique) est de re-cueillir des informations sur les pratiques soignantes (lavage des mains dans ce cas) et de les analyser. En termes de traçabilité, les puces RFID sur les soi-gnants pourront servir à bien d’autres causes. n

© MediHandTrace

© Centre universitaire de santé McGill

Le laryngoscope robotisé équipé d’une vidéo et dirigé depuis un poste de travail à distance permettrait à l’anesthésiste d’insérer une sonde endotrachéale dans la trachée du patient avec une plus grande précision et de réduire les risques associés à l’insertion. Le dispositif existe déjà, au Canada.

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 6 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 6 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Actusoins • à la une

Vers un monitorageportable et mobileAdieu les fils, adieu les câbles encombrants autour du patient. Adieu les alarmes intempestives et les fausses alertes qui gênent tout le monde. Le monitorage du futur sera portable, mobile et moins bruyant… Entretien avec Didier Deltort, directeur général des solutions de monitorage chez GE Healthcare.

Quels seront les grands changements en termes de monitorage ces prochaines années ?Des solutions portables et mobiles et miniaturisées devraient se développer et se généraliser d’ici trois à cinq ans. La prise des paramètres vitaux sera effectuée en continu par des capteurs connectés et posés sur les patients. Les données seront transmises sur un écran, un moniteur, une

tablette ou même un téléphone portable, ce qui permettra de suivre l’évolution de l’état du patient de façon constante. Il n’y aura plus de fils, ni de câbles entre le patient et son moniteur. Les pa-tients seront ainsi plus rapidement mobiles et donc rétablis de façon plus précoce. L’accès aux soins et l’ergono-mie seront facilités pour les soignants.

Quel est l’intérêt de le généraliser ?À l’hôpital, seuls 20 % des lits sont monitorés, principalement dans les services de réa-nimation et de soins intensifs. Dans les autres services, ce sont

les infirmiers et les aides-soignants qui vont manuellement prendre les constantes toutes les deux, quatre ou six heures. Monitorer l’ensemble des services, c’est permettre une sur-veillance continue de tous les patients. Plusieurs études ont démontré qu’il y a énormément de décompensations cardiaques et respiratoires entre deux passages soignants, sans aucun signe annonciateur, d’autant que les patients sont transférés de plus en plus tôt des services de réani-mation vers des services d’hospitalisation classiques. Des algorythmes prédictifs pourront alerter sur une dégradation potentielle de l’état du patient, à toute heure, sans que le soignant n’ait à effectuer cette surveillance.

Le monitorage de demain pourra-t-il remplacer la surveillance infirmière d’aujourd’hui ?Toutes les données seront transmises à distance, mais l’in-firmier aura toujours à passer dans les chambres pour les soins et la surveillance, évidemment. Néanmoins, en effet, il sera déchargé de la prise des constantes et même de la transmission écrite de celles-ci. L’infirmier pourra consa-crer plus de temps à d’autres tâches et à d’autres soins. Le nombre d’erreurs liées au recopiage sera également réduit.

A-t-il déjà été mis en place à titre d’expérimentation ?Ces solutions existent déjà, dans des services de soins in-tensifs de cardiologie par exemple. Mais elles sont limitées à un ou deux paramètres vitaux (ECG et SPO2). Nous travaillons à des solutions plus miniaturisées et surtout à des solutions qui concernent l’ensemble des paramètres vitaux, pour que le patient ne soit plus lié à aucun fil et que le soi-gnant soit déchargé de la prise de tous les paramètres. n

PROPOS RECUEILLIS PAR MALIKA SURBLED© DR

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Actusoins • l’actualité scientifi que

Des ULTRASONSpour accélérer la cicatrisationLes plaies chroniques touchent aujourd’hui 2 à 5 % de la population et impactent fortement le bien-être et la qualité de vie des patients. Une étude britannique de l’Université de Leeds publiée dans le Journal of Investigative Dermatology envisage le recours à l’échographie et à ses ultrasons pour accélérer la cicatrisation. Cette étude montre l’effi cacité de certaines vibrations à travers la peau qui vont stimuler et accélérer le processus de guérison. La technique serait particulièrement effi cace chez les patients diabétiques et les personnes âgées, et, dans la prise en charge des ulcères et des escarres. De plus, le traitement par ultrasons permet de réduire le risque d’infection, un atout particulièrement précieux chez des patients âgés ou à système immunitaire affaibli. La stratégie par ultrasons permet d’inverser la sénescence des fi broblastes. La stimulation mécanique de la peau par les ultrasons va activer une voie qui remplace l’action de la fi bronectine et favorise la migration des fi broblastes. Le recours aux ultrasons permet, ainsi de « réveiller » les cellules, de stimuler le processus normal de guérison et de réduire le délai de cicatrisation.(Source : santelog.com)

Un pansement enrichi en agents actifsL’équipe du professeur Rosiak de l’Université polytechnique de Lodz, en Pologne, a mis au point un pansement, en cours d’essai clinique, contenant un hydrogel enrichi en agents actifs qui favorise la revascularisation. L’hydrogel constitue une barrière aux agents pathogènes extérieurs tout en permettant l’oxygénation de la plaie, l’absorption des exsudations et l’élimination des tissus nécrosés. Il peut contenir des agents cicatrisants et antidouleurs et des facteurs de croissance comme les tétrapeptides. Le pansement est ainsi capable de délivrer des agents thérapeutiques de façon progressive. Les premiers résultats permettent d’envisager la production à grande d’échelle de pansements destinés aux plaies à mauvaise cicatrisation comme les brûlures profondes ou encore les escarres, mais aussi les ulcères, les plaies diabétiques…(Source : bulletin de veille scientifi que et technologique des ambassades de France à l’étranger)

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Lingettes jetables : risque de dissémination des bactériesLa propagation des bactéries à l’hôpital peut passer paradoxalement par le matériel de nettoyage, en particulier par les serpillères et lingettes jetables, selon une étude présentée dans l’American Journal of Infection Control. Les chercheurs de l’Université de Cardiff ont testé sept lingettes détergentes utilisées dans les hôpitaux britanniques. Ils ont également pris en compte les trois causes les plus fréquentes d’infection nosocomiale soit Staphylococcus aureus, Clostridium diffi cile, et Acinetobacter baumannii (une bactérie dangereuse principalement en cas d’immunodépression). L’expérience montre que les lingettes testées, transférées à plusieurs reprises sur trois surfaces consécutives, entraînent une diffusion des bactéries. Une « lingette, une surface, un sens d’utilisation », préconisent les auteurs pour limiter le risque de propagation.(Source : santelog.com)

UN MODÈLE POUR LE TRIAGE DES PATIENTS AUX URGENCESUne équipe suisse a développé puis validé de façon prospective un score pour identifi er les patients à haut risque de décès à l’arrivée aux urgences. L’analyse est basée sur une cohorte de 8 607 admissions consécutives aux urgences de l’hôpital universitaire de Berne sur un an. Les critères prédictifs retenus dans le modèle sont l'âge, un temps de recoloration cutanée prolongé, la pression artérielle, la saturation en oxygène, l’existence d’une ventilation mécanique à l’arrivée, le score de Glasgow et le score de gravité Apache II. La performance du modèle a été comparée à l’estimation du risque de décès fait par l’infi rmier d’accueil des urgences et notée de 0 à 10. Le risque prévu et observé de décès est de moins de 5 % dans plus de 80 % des venues. Chez ces patients, les auteurs observent que la prédiction de leur modèle est un peu moins fi able que l’estimation réalisée par l’infi rmière. La prédiction s’avère en revanche importante chez les patients ayant un risque de mortalité supérieur à 5 %. L’utilisation de ce modèle permettrait de faciliter l’identifi cation des patients nécessitant la mise en œuvre précoce de mesures thérapeutiques.(Source : jim.fr)

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Actusoins • l’actualité scientifi que

INFECTIONS DE CATHÉTERS : LE BÉNÉFICE DES PANSEMENTS CHLORHEXIDINÉSLes infections sanguines liées aux cathéters sont associées à une mortalité accrue et à un allongement de la durée du séjour en réanimation. Ce risque dépend notamment des mesures d'hygiène, du choix du matériel, du type d'antisepsie, de la fréquence de changement du cathéter et du type de pansement, indiquent Franck Maunoury du bureau d'études Statesia au Mans et ses collègues dans Plos One. Cette étude a évalué l'impact médico-économique sur 30 jours des pansements imprégnés de chlorhexidine commercialisés par 3M (Tegaderm* CHG) par rapport aux pansements transparents sans action antibactérienne, auprès de 1.898 patients pris en charge dans 12 services de réanimation français. Selon la modélisation, le recours aux pansements imprégnés de chlorhexidine permet de prévenir 11,8 cas d'infection liée au cathéter pour 1.000 patients, soit des pansements à utiliser pour 85 patients pour éviter un cas d'infection. Sur 30 jours, le coût moyen par patient était de 16 461 euros avec des pansements imprégnés de chlorhexidine, contre 16 320 euros avec des pansements classiques, soit un coût supplémentaire de 141 euros non signifi catif.(Source : agence APM)

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Ecouter de la musique diminue les douleurs post-opératoires Des chercheurs britanniques ont étudié 73 essais cliniques contrôlés randomisés rassemblant plus de 7 000 participants adultes. Certaines de ces études ont comparé les effets de la musique à l’utilisation d’analgésique alors que d’autres ont confronté la musique à des techniques de relaxation ou des massages. Selon l’analyse publiée dans Le Lancet, la musique calme les douleurs, permet de réduire l’usage des antidouleurs et diminue l’anxiété en post-opératoire. « Il existe aujourd’hui suffi samment de preuve pour démontrer que la musique devrait être disponible à tous les patients devant subir une opération. Ceux-ci devraient avoir la possibilité de choisir le type de musique qu’ils veulent entendre. Le moment d’écoute peut bien sûr être adapté en fonction des soins et des équipes médicales », explique Jenny Hole, co-auteur de l’étude et interne en médecine à l’université Queen Mary de Londres (Royaume-Uni). Prochaine étape : étudier l’impact de la musique chez les femmes ayant recours à la césarienne et celles passant un examen par hystéroscopie.(Source : Pourquoidocteur.fr)

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 10 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 11 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

La prise en charge des plaies est un métier… exigez l’expertise Schülke !

L’octenidine inhibe, inactive et empêche la prolifération des bactéries du lit de la plaie. Sans e�ets secondaires connus, l’octenidine est dotée d’une excellente tolérance cutanée. La molécule est non mutagène, non cancérigène et non tératogène. Les produits octenilin® pour les plaies sont à base d’octenidine et ne contiennent pas de PHMB*. Ils permettent dès les premiers actes de prise en charge d’une plaie, d’éliminer toute charge bactérienne et de protéger la plaie contre de nouvelles infections. Le maintien d’un milieu propre et favorable à la cicatrisation est ainsi obtenu.

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Actusoins • pratiques

L’importance de la cicatrisationen milieu humideNous poursuivons une série d’articles sur le thème des plaies et de la cicatrisation. Après avoir abordé, dans les précédents numéros d’ActuSoins, l’anatomie de la peau et l’évolution cicatricielle, analysons l‘importance de la cicatrisation en milieu humide et le rôle de l’exsudat.

Le milieu humide est capital pour la cicatrisation. Croire que l’on doit laisser les plaies à l’air ou dessécher les plaies pour qu’elles puissent cicatriser, fait partie des

contre-vérités. En effet, nos cellules et surtout les cellules de la cicatrisation, les fi broblastes, fonctionnent avec 70 % d’eau (ActuSoins N° 17).C’est une notion qui remonte aux années 1960 et qui est à l’origine des pansements dits « moderne ». En 1962 Dr.  George D. Winter (1927-1981) publie ses travaux sur l’importance de « maintenir un milieu chaud et humide sur une plaie afi n d’optimiser la cicatrisation ». Ses travaux seront repris un an plus tard par Himman et Maibach qui démontreront que l’humidité sur une plaie ne doit cepen-dant pas être excessive pour favoriser les processus de cicatrisation.

Composition de l’eauL’eau représente entre 60 et 70 % de la masse corporelle. L’eau est constituée de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène. C’est une molécule dite polaire du fait de ses liaisons entre les atomes d’hydrogène et d’oxygène. Cette polarité permet à l’eau de développer des propriétés électrophysiques. (Figure 1)

Hd+

Hd+Od2-

Figure 1 : la molécule d’eau

Les propriétés de l’eauL’eau est un solvant. Cette propriété permet de dissoudre de nombreuses molécules et de dissocier des minéraux en ions tel le chlorure de sodium NaCl et permet leurs diffu-sions.Ensuite l’eau est un réactif. Elle facilite le contact entre les molécules, et donc les réactions chimiques. Elle permet, par exemple, la simplifi cation de macromolécules au cours de réactions d’hydrolyse.De plus, l’eau a une forte capacité thermique et joue un rôle dans la thermorégulation.Enfi n, l’eau est présente en grande quantité dans les li-quides extracellulaires. Elle joue un rôle d’amortisseur et de protection.

Schémas et photos : Philippe Viseux de Potter 2014

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 12 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 12 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Actusoins • pratiques

La répartition de l’eau dans notre organismeL’eau est répartie dans l’organisme entre deux comparti-ments : l’un, intracellulaire, situé à l’intérieur des cellules, et le deuxième, extracellulaire. L’eau extracellulaire est le principal composé du milieu intérieur, lui-même constitué du liquide interstitiel ou lymphe interstitielle et de deux li-quides circulant dans les vaisseaux : le plasma sanguin et la lymphe canalisée. Le liquide interstitiel constitue le mi-lieu d’échange entre les cellules et les liquides circulants (Figure 2).

MILIEU INTÉRIEUR

MOUVEMENT D’EAU FLUX DE LIQUIDE ENTRE LES DIFFÉRENTS SECTEURS

SECTEUR

INTRA

CELLULAIRESECTEUR

INTERSTITIEL SECTEUR

VASCULAIRE

Figure 2 : Répartition des fl uides dans l’organisme à l’échelle cellulaire

Les avantages d’un milieu HumideL’unité structurelle et fonctionnelle de tout être vivant est la cellule. En effet, « l’unité structurelle de la cellule ne vient pas de ses membranes ou de structures macromolécu-laires plus ou moins complexes baignant dans une solution aqueuse mais de son eau qui est, pour sa quasi-totalité, « coincée » au sein de la foule de macromolécules qui rem-plit la cellule : cette eau est interfaciale (structurée) et c’est elle qui contrôle le fonctionnement cellulaire ».Donc d’un point de vu histo-cytologique l’eau est capitale au fonctionnement cellulaire et au fi broblaste. L’organisme réagit face à une plaie en gérant la quantité d’eau dont le fi broblaste a besoin par la production d’exsudat.

L’exsudat : composition, évaluation et maîtrise1) D’où provient l’exsudat ?L’exsudat provient du secteur vasculaire. Il sort des vais-seaux sanguins situés sur le lit de la plaie par extravasa-tion sous l‘effet de processus infl ammatoires mais aussi

sous l’action de facteurs chimiques comme l’histamine par exemple qui est libérée lors de la survenue des plaies. Une action par la mécanique des fl uides et l’hémorhéologie.

2) La composition de l’exsudatCe liquide est constitué de différents éléments, essentielle-ment de protéines, mais aussi d’autres éléments en concen-tration variable. (Figure 3)

ENZYMES

ELECTROLYTES

ESSENTIELLEMENT DE L’ALBUMINE

K+ , NA+, LACTATE +/- GLUCOSE

COLLAGÉNASE, ÉLASTASE….

PROTÉINES

Figure 3 : composition de l’exsudat

3) Le rôle de l’exsudat dans la cicatrisationL’exsudat permet d’optimiser la cicatrisation. Tout d’abord de part sa composition. Il est en effet constitué de diffé-rents éléments qui maintiennent un environnement propice à l’action cicatricielle des fi broblastes. Il permet de réguler une homéostasie favorable mais également de maintenir un milieu humide qui favorise la migration des kératénocytes, la division cellulaire, et la synthèse du collagène du milieu extracellulaire.

4) Maîtriser la quantité d’exsudatUtile, l’exsudat doit cependant être maîtrisé car une plaie desséchée connaitra toujours des retards de cicatrisation, comme l’a démontré le Dr Winter dans ses travaux. Si la quantité d’exsudat augmente sur le lit de la plaie, elle pro-voquera des phénomènes de macérations qui plongeront le fi broblaste dans un environnement péri-cellulaire défa-vorable.En effet dans les vaisseaux sanguins, son écoulement non stationnaire est régi par la circulation des fl uides. Or, dans le secteur interstitiel, l’écoulement devient stationnaire.

CE QU’IL FAUT RETENIR :L’exsudat joue un rôle capital dans la cicatrisa-tion. Il doit être respecté mais surtout maîtrisé. L’évaluation de la quantité d’exsudat sur la plaie conditionne la cicatrisation. Il est donc impor-tant d’évaluer la bonne quantité d’exsudat afi n d’utiliser les pansements adaptés pour bien les gérer. n

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 14 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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La réponse aux questions ci-contre est facultative. Les informations recueillies font l’objet d’un traitement informatique et sont destinées à la gestion des activités commerciales des Laboratoires Coloplast, seuls destinataires de ces informations. Conformément à la Loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de rectification et d’opposition des informations qui vous concernent. Si vous souhaitez exercer ces droits, veuillez vous adresser aux Laboratoires Coloplast, Service Informatique, 6 rue de Rome 93561 Rosny-sous-Bois cedex ou par mail à l’adresse suivante [email protected]

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1. Heyer K et al. Effectiveness of Advanced versus Conventional Wound Dressings on Healing of Chronic Wounds: Systematic Review and Meta-Analysis. Dermatology. 2013;226(4):380. Meta-analyse et revue de littérature comparant l’efficacité des pansements modernes, maintenant un milieu humide, aux pansements secs.

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Actusoins • pratiques

Sa vitesse s’en retrouve modifi ée et le passage dans un sys-tème turbulent limite considérablement les échanges avec les fi broblastes.Un soignant ne doit donc pas raisonner par rapport au type de plaie, mais par rapport à la quantité d’exsudat présente sur la plaie. Une plaie n’existe pas en tant que plaie, parce ce que c’est une escarre, une plaie d’ulcère ou une plaie fi brineuse… La plaie évolue en fonction de dérèglements locaux régionaux dus à la variabilité de la quantité d’exsu-dats présente sur la plaie.

5) Les conséquences de la macérationL’exsudat n’est donc pas un élément négatif de la cicatrisa-tion. Cependant, il doit être canalisé pour que la quantité d’exsudat sur le lit de la plaie soit optimale et pour éviter les phénomènes de macération. La macération provoquée sur la plaie lorsque la quantité d’exsudat est mal gérée, majore l’infl ammation sur le lit et les berges, favorise l’apparition de fi brine et entraîne des retards de cicatrisation, voire une absence de cicatrisation.La prise en charge peut très vite se compliquer si la plaie est en plus infectée. De plus, en fonction du germe présent sur la plaie, l’exsudat change de couleur et d’odeur.

6) Evaluer la quantité d’exsudatL’évaluation se fait de manière indirecte, par l’intermédiaire des pansements. Si le soignant positionne un pansement absorbant, l’exsudat se retrouve absorbé par celui-ci et il est alors possible d’en évaluer la quantité. Le soignant est alors plus à même de positionner le bon pansement ab-sorbant afi n d’adapter au plus juste la quantité d’humidité pour que le fi broblaste puisse agir au niveau de la cicatri-sation. ■

PHILIPPE VISEUX DE POTTER, PDG d’i-Cica institut de la cicatrisation, Directeur d’ATouSoins formation continue

www.i-cica.fr www.atousoins.com

RÉFÉRENCES1. Protocoles de soin de plaies chroniques pour les soignants. Principes généraux et techniques - Couillet D, Michel JM, Bochaton C, Gury H, Matysiak L - Anndermatol Venereol 2001 ; 128 : 1260-4

2. Formation of the scab and the rate of epithelialization of superfi cial wounds in the skin of the young domestic pig - Winter GD - Nature 1962 ; 193 : 293-4.

3. L’eau dans la cellule vivante ; État physique, fonctions - Pascale Mentré – 2002 - in L’eau dans les aliments, M. Le Mestre, D. Lorient et D. Simatos coord. - Tec & Doc (ISBN : 2-7430-0523-8)

4. L’eau dans la cellule - Pascale Mentré - 1995, Masson

5. Encyclopedia Universalis - article « vie » - G. Canguilhem

6. La théorie cellulaire - G. Canguilhem - La connaissance de la vie - Hachette, 1952 (pp 47-98)

7. Comment les cellules construisent l’animal - Rosine Chandebois - 1999, Phénix Editions, Paris

8. Le gène et la forme (ou la démythifi cation de l’ADN) - Rosine Chandebois - 1989, Ed. Espaces 34

9. Le cycle cellulaire chez les animaux et les végétaux - Jean Clos, Marc Coumans et Yves Muller - Biologie-Géologie, 3-2002

10. Hémorhéologie clinique. Concept, physiopathologie et application aux maladies vasculaires - M-R Boisseau - Novembre 2004

11. Hémorhéologie : Volume 22, numéro 23, mars 2010 - Philippe Connes, Michel R Boisseau

12. Assessment and management of wound exsudate - Thomas S. - J WoundCare, 1997

13. Hemorheology and vascular control mechanisms - Baskurt OK, Yalcin O, Meiselman HJ. - Clin Hemorheol Microcirc 2004 ; 30 : 169-78.

14. in Rheology : Theory and Applications - Goldsmit H.L. & Masons H.G. - Eirich, ed. Acad. Press, N. Y ; 1967, p. 85.

15. i-Cica institut de la cicatrisation : Evaluation des exsudats - Etude juin-décembre 2014. n

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Actusoins • pratiques

Iatrogénie médicamenteuse :les pratiques en questionLe risque de iatrogénie médicamenteuse augmente avec l’âge et la polypathologie. Dans une majorité des cas, elle est évitable. Au-delà des bonnes pratiques professionnelles et du bon usage du médicament, c’est aussi la concertation pluriprofessionnelle et la culture de la déclaration qui peuvent améliorer l’existant.

Face à l’enjeu de santé public qu’elle représente – 128 000 hospitalisations et 8 000 à 12 000 décès par an –, la iatrogénie médicamenteuse fait l’objet

d’une réglementation de plus en plus exigeante. Mais le combat est de longue haleine car le risque de iatrogénie médicamenteuse est multifactoriel : il regroupe tous les ef-fets indésirables provoqués par les médicaments, en dehors d’un mésusage volontaire. Dans 50 à 70 % des cas, ces événements seraient évitables, car émanant de soins inap-propriés : suivi médical insuffisant, mauvaise gestion des traitements, information et communication inappropriée…

Les personnes âgées en première ligneLe risque iatrogène est accentué dans certaines populations. On pense notamment aux « enfants dont la maturation des fonctions biologiques est lente et pour lesquels le manque de formulations adaptées rend l’usage hors autorisation de mise sur le marché (AMM) fréquent » explique Daniel An-

tier, responsable de la pharmacie du CHU de Tours. Mais ce sont les personnes polymédiquées et donc les personnes âgées qui sont les plus nombreuses à encourir un risque : la iatrogénie médicamenteuse serait ainsi responsable de plus de 10 % des hospitalisations en urgence des plus de 65 ans, et 20 % chez les plus de 75 ans.Chaque professionnel doit donc porter un regard vigilant sur la thérapeutique de ces patients. Hormis les interac-tions médicamenteuses résultant directement de la multipli-cation des prescriptions, d’autres paramètres issus de la

© iStock/illubettina

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 18 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

Parce que la lutte contre la maladie passe aussi par une meilleure compréhension des différents cancers, des moyens de prévention, de dépistage et de traitement, la Fondation ARC édite deux collections.

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La Fondation ARC, reconnue d’utilité publique, est la première fondation française 100 % dédiée à la recherche sur le cancer.Les ressources de la Fondation ARC proviennent exclusivement de la générosité de ses donateurs et testateurs.Pour agir à nos côtés : www.fondation-arc.org

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ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 18 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Actusoins • pratiques

clinique doivent être pris en compte. La dénutrition et la déshydratation, qui modifient la distribution des médica-ments dans l’organisme, ainsi que les transformations de certaines fonctions physiologiques liées à l’âge (rénale, hépatique, cardiaque…), nécessitent une adaptation des posologies ou des classes thérapeutiques utilisées. Et tout événement de santé intercurrent demande la plus grande vigilance.« Chez le sujet âgé, les événements indésirables médica-menteux résultent aussi des classes thérapeutiques à risque couramment prescrites », explique ce pharmacien : anti-hypertenseurs, anticoagulants, antiagrégants, diurétiques, psychotropes. « Beaucoup sont des médicaments à marge thérapeutique étroite, pour lesquels les doses efficaces et toxiques sont très proches. Il faut donc étroitement les sur-veiller ». Le réflexe iatrogène doit être systématisé : chaque nouveau symptôme doit poser la question d’une éventuelle origine iatrogène, que ce soit à la faveur d’une nouvelle prescription, ou d’un événement aigu de santé.Concernant le médicament lui-même, les établissements de santé et les Omedit* régionaux tiennent à jour des listes de médicaments à proscrire ou à utiliser préférentiellement chez les sujets âgés. Par ailleurs, explique Doreya Monzat, pharmacien (Omedit Haute-Normandie) « en modifiant la façon dont le principe actif est libéré dans l’organisme, la transformation d’un médicament solide – que ce soit par écrasement d’un comprimé ou ouverture d’une gélule, ex-pose à des risques iatrogènes, dus à l’inefficacité ou au surdosage ». Pour aider les soignants, ce dernier a rédigé un document exploitable en pratique infirmière repris et ré-actualisé aujourd’hui par l’Observatoire et la SFPC (Socié-té Française de Pharmacie Clinique). Quels sont ceux qui peuvent être écrasés, ouverts ? Quels sont ceux qui ne le peuvent pas ? Quelles sont les alternatives ?

Une méthodologie systématiqueLutter contre la iatrogénie, c’est repérer les patients à risque, analyser la pertinence de leurs prescriptions, par rapport à leur situation clinique, et entre elles. C’est s’assurer du respect de leur bon usage, de leurs modalités d’adminis-tration, de leur prise et de leur tolérance. C’est aussi se pencher sur le fonctionnement et l’organisation des profes-sionnels, depuis la prescription jusqu’à l’administration, car la prévention de la iatrogénie est transversale.Une ordonnance au long cours ne devrait pas être renouve-lée sans réévaluation. La hiérarchisation et le toilettage de l’ordonnance des personnes polymédiquées est aujourd’hui recommandée : elle demande d’abord à lister l’ensemble des médicaments pris, ce qui peut être une gageure au domicile. L’infirmière, comme le pharmacien d’officine, peuvent aider à la récupération de cette information. Il s’agit ensuite de hiérarchiser les maladies et les objectifs thérapeutiques, avant d’établir une prescription plus adap-tée au patient dans sa globalité (clinique, autonomie…).« La capacité du patient à gérer et suivre ses traitements est primordiale et peut être renforcée par l’infirmière » explique la gériatre Céline Delécluse (Réseau de soins gérontolo-giques Lille Agglo). Elle peut d’ailleurs faire l’objet d’un pro-gramme d’éducation thérapeutique spécifique, à l’image du programme OMAGE (Optimisation des Médicaments chez le sujet AGE).

Le réflexe réseaux« Les réseaux de soins gérontologiques peuvent apporter une coordination d’appui méthodologique intéressante pour les libéraux, ajoute Céline Delécluse. Une infirmière libérale peut contacter le réseau de son territoire directe-ment, ou par le biais du médecin traitant. En accord avec lui, le réseau peut accompagner la sortie d’hospitalisation ou apporter son expertise auprès des patients à domicile ». Au sein du réseau lillois, c’est un tandem spécialiste/infirmière formée à la gériatrie qui se rend au domicile. Ils utilisent l’outil PMSA-réseaux (Prescription Médicamen-teuse chez le Sujet Âgé). « Chacun dans le respect de son expertise, focalise son intervention sur la recherche de prescriptions inappropriées, de mésusage, de mauvaise observance. Le gériatre réalise une évaluation gériatrique standardisée et peut proposer une revue d’ordonnances », précise-t-elle. Leur rôle est ensuite de proposer des actions correctrices, d’alerter et sensibiliser tous les professionnels impliqués auprès du patient. n

CAROLINE GUIGNOT

* Observatoire du Médicament, des Dispositifs médicaux et de l’Innovation Thé-rapeutique

LA SIMULATION EN SOUTIENQu’il s’agisse de gestes techniques ou de conduites à tenir, la simulation est une méthode retenue par le programme national pour la sécurité des patients comme méthode d’amélioration des pratiques. Au CHU de Nîmes, Elodie Saadat, infirmière en néonatologie travaille sur un tel projet : « la manipulation de médicaments d’ur-gence sur des nouveaux-nés peut être particulièrement stressante le moment venu. Le projet consiste à recréer le quotidien sur un mannequin autour duquel nous pourrions répéter les gestes, les protocoles. Cela permet d’avoir une plus grande dextérité et de meilleurs réflexes en situation réelle ».

Au CH de Dinan, la pharmacie a mis au point une chambre des erreurs mobiles qu’elle installe périodiquement dans les différents services. Un mannequin perfusé et sondé y est installé sur un brancard. À côté de lui, le chariot de soins. « Nous devons identifier toutes les erreurs qui ont été commises. Cela peut être au niveau de l’identi-fication du patient ou du médicament, de la posologie ou des contre-indications… », décrit Alexa Auffray, infirmière. Objectif : permettre aux soignants d’acquérir des réflexes autour d’un patient lambda. Un moyen de réduire la fréquence d’erreurs classiques et facilement évitables. n

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Adapter les pratiques,favoriser l’interprofessionnalitéLe risque iatrogène n’est pas seulement la conséquence d’une situation biologique et thérapeutique. Il résulte aussi souvent d’une organisation défectueuse.

Une prémisse de base est que les erreurs médicamen-teuses trouvent autant leur origine auprès des méde-cins, pharmaciens, préparateurs, infirmiers… qu’au-

près de nos managers dans les décisions prises au niveau de la conception, la gestion et l’évaluation du circuit du médicament. Néanmoins, les soignants sont en première ligne, en interface directe avec le patient. De ce fait, ils endossent encore seuls, et malgré eux, l’erreur médica-menteuse alors qu’ils héritent en grande partie des défauts dans l’organisation de la prise en charge thérapeutique du patient ». Comme le résume bien Édith Dufay, pharma-cien, dans l’introduction du Dictionnaire français de l’erreur médicamenteuse, l’infirmière occupe une place très spéci-fique dans la chaîne du médicament. Mais les moyens de prévention et d’action sont à géométrie variable. En effet, il n’y a pas grand-chose de commun entre un circuit du médi-cament particulièrement sécurisé en hôpital et une pratique individuelle en libéral.

Renforcer la place de l’infirmière à l’hôpitalDepuis 2010, dans les établissements de santé, le manage-ment de la qualité est organisé autour d’un professionnel et toutes les étapes du circuit du médicament font l’objet de pro-tocoles qui doivent notamment permettre de sécuriser l’acte infirmier. « Les incidents les plus fréquents concernent les dé-fauts de connaissances techniques ou théoriques et les erreurs dans l’acte de préparation ou d’administration », selon Danier Antier, responsable de la pharmacie du CHU de Tours.Afin d’aider les soignants, le Comité du Médicament au sein des établissements rédige des protocoles thérapeu-tiques ou des recommandations de bon usage des médica-ments. Problème : « ces documents sont rédigés entre phar-maciens et médecins. Nous nous sommes rendu compte qu’ils étaient peu utilisés par le personnel infirmier car insuf-fisamment adapté à leur pratique ».Le CHU a donc choisi d’intégrer une infirmière au sein du comité. Cette dernière, Marie-France Charon, explique : « en utilisant le vocabulaire infirmier, je travaille à rendre ces documents pratico-pratiques pour qu’ils répondent vrai-

ment aux difficultés rencontrées par les soignants. Je suis aussi intermédiaire entre le comité et les soignants pour faire remonter les besoins. Le dernier enjeu de mon travail est ensuite d’assurer la diffusion de ces documents pour qu’ils soient mieux connus et utilisés ».

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© Inilusion/Fotolia

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Ehpad : la prescription sous surveillanceDans les Ehpad, l’obligation de sécurisation du circuit du médicament est moins réglementée mais tout autant ap-puyée par les tutelles. Reste que « c’est un lieu de vie et non un lieu de soins, affirme Stéphanie Guilhem, infirmière coordinatrice (Ehpad Azémia, Evreux). Les résidents restent libres de choisir leur médecin traitant et leur officine, en l’absence de pharmacie à usage intérieur. Or, les libéraux n’ont pas la même culture de gestion des risques ».D’où un vrai travail de fond avec les praticiens pour adap-ter leurs habitudes aux exigences des EHPAD, comme l’ex-plique Isabelle Garnaud, infirmière cadre (Ehpad du CH Sud Gironde, site de Langon) : « proscrire les prescriptions et ajustements posologiques non écrits, limiter les médica-ments hors livret mal connus des soignants, les inciter à saisir leurs prescriptions sur le logiciel de l’établissement, lorsqu’il est informatisé ».Autre gros travail, la gestion du pilulier : A l’Ehpad Azémia, « le temps et les conditions dans lesquelles l’infirmière pré-pare le pilulier sont apparus comme une activité à risque. Nous avons donc confié la préparation des doses à ad-ministrer à une officine. Nous n’en tirons pas de gain de temps, mais une vraie amélioration de la sécurisation, tout en réduisant les questions d’hygiène liées au pilulier ». Au CH de Langon, « nous travaillons avec les prescripteurs pour favoriser les prescriptions évitant le recours aux de-mi-comprimés non identifiables et nous reconditionnons ceux qui ne peuvent l’être », explique Isabelle Garnaud. Dans cet Ehpad qui comprend une pharmacie à usage intérieur (PUI), un tandem infirmière-préparateur permet de gérer au mieux l’armoire de dotation du service mais aussi de favoriser les échanges autour de questions pratiques liées au médicament. Et pour sécuriser le dernier verrou de l’administration, l’Ehpad utilise des piluliers personnalisés avec la photo du patient et une fiche résumant l’autonomie de chacun en matière de marche, de toilette… mais aussi de prise de médicament et de troubles de la déglutition.

Infirmière libérale : rapprocher les professionnels« L’isolement des infirmières libérales favorise les événe-ments iatrogéniques, reconnaît Eric Gonzalez, président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) in-firmier Centre. Améliorer les pratiques passe par le rappro-chement pluriprofessionnel d’un territoire ce qui n’est pas facile, faute de moyens et de temps ». Avec l’OMEDIT ré-gional, « l’URPS travaille cependant à un Comité de retour d’expériences (CREX) libéral qui rapprocherait tous les ac-teurs – infirmiers, aides de vie, pharmaciens, médecins… pour échanger autour d’événements indésirables anonymi-sés. Nous avons fait une expérimentation qui s’est montrée concluante. Nous souhaitons maintenant mettre en place un CREX fixe qui tirerait des éléments de bonnes pratiques à partir des événements déclarés et qui seraient diffusés

auprès des professionnels du terrain ». Reste à faire de la déclaration des événements indésirables un réflexe chez les professionnels libéraux. « Il faut reconnaître que ce n’est pas encore le cas, notamment par crainte du regard des patients ou des autres professionnels de santé », reconnaît Eric Gonzalez. « Mais les Fédérations d’URPS pourraient être des acteurs intéressants pour faciliter ce rapprochement pluriprofessionnel ». Parallèlement, le CEPPRAL travaille à transposé le projet autour du lien ville-hôpital, un carrefour sensible où le manque de conciliation thérapeutique ex-pose au risque iatrogène. n

CAROLINE GUIGNOT

BIBLIOGRAPHIE• Liste nationale sur les médicaments per os concer-nant l’écrasement des comprimés et l’ouverture des gélules, consultable sur sfpc.eu/fr/publications-fr

• Dictionnaire français de l’erreur médicamen-teuse, SFPC, 2006, consultable sur sfpc.eu/fr/pra-tiques-professionnelles/remed.html

• Enquête ENEIS (événements indésirables graves associés aux soins observés dans les établissements de santé), Dossier Santé solidarité et santé n° 17, 2010, Consultable sur www.drees.sante.gouv.fr/publications,677.html

• Mémo Réflexe iatrogénique, HAS, 2014, Consul-table sur www.has-sante.fr, rubrique Outils, Guides & Méthodes/ Démarche Qualité/Thèmes (A-Z)/ Prise en charge médicamenteuse

• Guide Revue de mortalité et de morbidité (RMM), HAS, 2009. Consultable sur www.has-sante.fr, ru-brique Outils, Guides & Méthodes/ Sécurité du pa-tient/Gérer les risques. n

EXPÉRIMENTATION POUR LES LIBÉRAUX EN RHÔNE-ALPESMichèle Flament, infirmière libérale (Grenoble), participe depuis trois ans à une expéri-mentation régionale de l’association CEPPRAL (Coordination pour l’Évaluation des Pra-tiques Professionnelles en santé en Rhône Alpes) : elle fait partir d’un groupe territorial constitué de médecins libéraux, d’infirmières, de pharmaciens, de biologistes… qui travaillent ensemble à des Revues de morbidité-mortalité pluri-professionnelles (RMM-PP). « Nous travaillons dans un esprit bienveillant, sans jugement et dans le respect du secret professionnel avec pour objectif l’amélioration de la qualité des soins. Chacun apporte son expertise mais tout en restant à sa place », explique-t-elle.

Dans ces RMM, le but est d’analyser selon une méthodologie précise un événement indésirable plus ou moins grave rencontré par l’un des participants. « On constate que les actions correctrices résident souvent dans l’interprofessionnalité, pour ré-soudre un problème de coordination, de coopération ou de communication ». Un travail qui a fait évoluer sa pratique : « je constate que je suis plus formatée dans mes habitudes, j’auto-évalue plus facilement mes pratiques et je suis plus en alerte sur des situations cliniques potentiellement à risque ». Cette expérimentation pourrait profiter à d’autres territoires. Le déploiement des RMM-PP a en effet été retenu comme l’une des actions du programme national pour la sécurité des patients lancé fin 2014 par Marisol Touraine. n

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 22 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

DIPLÔME INTER-UNIVERSITAIRE DE RÉPIT

Pour répondre aux besoins des proches aidants de personnes malades ou en situation de handicap prises en charge au domicile, les Universités de Lyon et Saint Etienne créent avec le soutien de la Fondation France Répit et du Programme Avenir Lyon Saint-Etienne :

Le 1er Diplôme Inter Universitaire de RépitOBJECTIFS

-

-

PROFESSIONNELS CONCERNÉS

Fondation France Répit - Siège social : 210 avenue Jean Jaurès, 69007 Lyon. - Bureaux: 13, rue Seignemartin, 69008 Lyon.ContaCt : Henri de Rohan-Chabot - Délégué général - 06 07 42 82 91

CALENDRIER 2015-20165 et 6 novembre 2015 :

10 et 11 décembre 2015 :

28 et 29 janvier 2016 :

17 et 18 mars :

9 juin :

RENSEIGNEMENTSFondation France Répit

MEMBRES CRÉATEURS DU DIU ET PRINCIPAUX ENSEIGNANTS Pr Pierre CHATELAIN, PUPH, Pr Emérite – Endocrinologie pédiatrique - UCB Lyon 1

Pr Vincent GAUTHERON, PUPH – Médecine Physique et de Réadaptation - Université Jean Monnet, Saint-Etienne

Dr Matthias SCHELL, Cancérologie pédiatrique - PH - Centre Léon Bérard Lyon

Pr Régis AUBRY, PUPH, Gériatrie et soins palliatifs CHU Besançon, Président de l’Observatoire National de Fin de Vie, Membre du Comité Consultatif National d’Ethique

Pr Vincent DESPORTES, PUPH, Neurologie pédiatrique HFME Lyon

Pr Gilles RODE, PUPH, chef de service Médecine physique et Réadaptation, Hôpital Henry Gabrielle

Dr Jérôme FREDOUILLE, Géronto-psychiatre CH Le Vinatier

Dr Yves DEVAUX, Cancérologie, Centre Léon Bérard

Dr Hugues DESOMBRE, Pédopsychiatrie HFME Lyon

Sandrine BONNAND, assistante sociale Centre Léon Bérard

Christelle BONNELL-GESLER, aidante

Maïté CASTAING, cadre de santé ESPPéRA

Hélène VIENNET, Psychologue

Henri de ROHAN-CHABOT, Délégué Général Fondation France Répit

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DIPLÔME INTER-UNIVERSITAIRE DE RÉPIT

Pour répondre aux besoins des proches aidants de personnes malades ou en situation de handicap prises en charge au domicile, les Universités de Lyon et Saint Etienne créent avec le soutien de la Fondation France Répit et du Programme Avenir Lyon Saint-Etienne :

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CALENDRIER 2015-20165 et 6 novembre 2015 :

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28 et 29 janvier 2016 :

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RENSEIGNEMENTSFondation France Répit

MEMBRES CRÉATEURS DU DIU ET PRINCIPAUX ENSEIGNANTS Pr Pierre CHATELAIN, PUPH, Pr Emérite – Endocrinologie pédiatrique - UCB Lyon 1

Pr Vincent GAUTHERON, PUPH – Médecine Physique et de Réadaptation - Université Jean Monnet, Saint-Etienne

Dr Matthias SCHELL, Cancérologie pédiatrique - PH - Centre Léon Bérard Lyon

Pr Régis AUBRY, PUPH, Gériatrie et soins palliatifs CHU Besançon, Président de l’Observatoire National de Fin de Vie, Membre du Comité Consultatif National d’Ethique

Pr Vincent DESPORTES, PUPH, Neurologie pédiatrique HFME Lyon

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Dr Hugues DESOMBRE, Pédopsychiatrie HFME Lyon

Sandrine BONNAND, assistante sociale Centre Léon Bérard

Christelle BONNELL-GESLER, aidante

Maïté CASTAING, cadre de santé ESPPéRA

Hélène VIENNET, Psychologue

Henri de ROHAN-CHABOT, Délégué Général Fondation France Répit

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Actusoins • vie libérale

De vingt heures à deux heures, voire quatre heures ou six heures du matin, lorsque la majorité des gens dorment à poings fermés, des infirmiers libéraux ont fait le choix de sillonner les routes de leur territoire pour dispenser des soins. Qu’est-ce que cela implique d’un point de vue organisationnel ? Trois infirmiers témoignent.

C’est dans les rues de Paris, Boulogne-Billancourt et Neuilly-sur-Seine que Daniel Dufray a fait le choix d’exercer la nuit, de 21 heures à 2 heures du ma-

tin. Un travail qu’il a instauré en parallèle de son cabinet libéral de jour situé dans le Val-de-Marne, avant tout pour des raisons économiques. « En 1991, avec ma femme nous avons acheté notre pavillon en Seine-et-Marne, ra-conte-t-il. Mais en 1992, un quota annuel d’actes infirmiers a été institué, me contraignant à réduire mon activité. Cela a impacté mes recettes alors que mes frais fixes étaient tou-jours les mêmes ! » Il décide donc d’embaucher un infirmier

dans son cabinet de jour pour ainsi débuter une activité de nuit puisque la nuit, les actes sont mieux payés (cf. encadré page 26).Laurence Moulin, infirmière libérale à Échirolles (Isère) a quant à elle découvert le travail de nuit en 1997, à l’hôpi-tal. « Je ne supportais plus de tourner dans les horaires le jour, se rappelle-t-elle. Je suis une couche-tard et une lève-tard, et j’ai trouvé cela moins fatigant de travailler la nuit. » Un mode d’exercice bien pratique avec l’arrivée de sa fille en 1998 car « je pouvais profiter d’elle le jour, au détri-ment du sommeil bien entendu » !

© DR

Laurence Moulin, infirmière libérale à Echirolles (Isère) : « Nous avons beaucoup de nursing, de nutrition entérale et de ventilation non invasive ».

LA NUITILS SOIGNENT

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 24 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

Logiciel de gestion en moov’ment

Éditeur de logiciel de gestion de cabinets paramédicaux depuis 1991

Plannings de tournée, rendez-vous patients, cotations, facturation… désormais, partagez toutes ces données facilement,et en toute sécurité ! Réduisez votre temps de transmission :vos données sont immédiatement accessibles à tous les infi rmiers du cabinet, limitant les risques de double facturation, de cotations différentes, et donc d’indus !Alors désormais, oubliez les pense-bêtes...optez pour la Moov’Box.

Avec la Moov’Box, partagezles informations essentielles à votre cabinet, tout en restant maître de vos données.

Partage de données :reprenez le contrôle !

Pour reprendre le contrôle sans attendre,

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Accédez à vos données depuis :

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ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 24 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Actusoins • vie libérale

À la naissance de son second enfant en 2002, Laurence a l’opportunité de reprendre une patientèle de nuit en libé-ral. « J’ai sauté sur l’occasion car à l’hôpital, je ne parve-nais plus à soigner les patients comme je le voulais, trop accaparée par l’administratif », se souvient-elle. Après six ans d’exercice dans ce cabinet, elle monte le sien en jan-vier 2009, à Échirolles pour intervenir sur Grenoble et sa banlieue.Six mois après son lancement, elle décide de faire appel à une autre infirmière, Julie Berthollet, qui détenait son propre cabinet libéral à Grenoble depuis 2008. « Comme je suis plus efficace et résistante la nuit, lorsque Laurence a eu besoin de quelqu’un à temps plein, j’ai décidé de la re-joindre », raconte Julie.

Une relation différente aux patientsLes deux collègues s’occupent d’une quinzaine de pa-tients : quelques personnes âgées et majoritairement des personnes handicapées atteintes de myopathies, de tétra-plégies ou encore de lésions cérébrales. « Nous avons beaucoup de nursing, de nutrition entérale, et de ventilation non invasive », rapporte Laurence. Avec Julie, elles réalisent à tour de rôle, en moyenne 18 passages à domicile entre 20 heures et 5 heures.« Le monde du handicap est particulier, les patients ne se plaignent jamais, je n’ai pas l’impression de travailler », ajoute Laurence en précisant apprécier l’ambiance du tra-vail la nuit, la dispensation des soins dans le calme. Et de reconnaître : « Je ne suis plus dans une relation soignant-soi-gné avec eux. Certains de mes patients sont devenus mes amis, nous nous invitons pour des repas et nos anniver-saires. »« Je fais encore quelques soins techniques, mais nous par-tageons autre chose avec les patients. J’ai privilégié le re-lationnel à la technique. », ajoute Julie qui était lassée des soins techniques de jour et des plaintes des patients.« La nuit, nous sommes considérés différemment par les pa-tients, poursuit Daniel. J’ai souvent plus de considération lorsque j’arrive chez eux. » L’infirmier prend essentiellement

en charge des déclenchements d’ovulations, mais il réalise aussi des sondages urinaires, des perfusions ou encore des injections intraveineuses. « Les actes que j’accomplis sont généralement ponctuels. Je n’ai pas de patient régulier. Je suis davantage dans une démarche de dépannage de nuit. Je ne pique pas le travail des infirmiers de jour, ce qui évite les rapports conflictuels entre collègues. »

Jongler entre cabinet et vie de familleD’un point de vue organisationnel, Daniel a mis au point un roulement avec les trois autres infirmiers de son cabinet de jour. Chacun travaille une semaine le matin, une semaine l’après-midi, une semaine au cabinet et dispose d’une se-maine de repos. En revanche, Daniel poursuit tous les soirs son travail de nuit. « La semaine la plus difficile est celle où je suis du matin au cabinet de jour, explique-t-il. Car je rentre de Paris vers 3 heures et je me relève vers 6 heures » Il a cherché un autre infirmier avec lequel travailler la nuit, mais « quand on est en libéral, il faut accepter l’aléatoire. Certaines nuits je vais avoir huit patients, et d’autres fois, seulement deux. De nombreux infirmiers ne l’acceptent pas. »

« Travailler la nuit, c’est loin d’être idyllique », reconnaît Laurence Moulin. Au premier rang des contraintes : conci-lier travail et vie de famille. Comme elle accorde une très grande importance aux repas en famille, « les soirs où je travaille, je fais manger tout le monde à 18 h 30, et avec des adolescents, c’est parfois un peu compliqué, constate-t-elle. Mais avec mon mari, on leur a appris que le confort de vie dépend du travail, le travail passe donc avant tout. » Et puis, quand elle ne travaille pas, elle a « envie de cocoo-ner, c’est le hic pour eux. C’est un peu égoïste de ma part, mais je change progressivement les choses. »Quant à Julie, elle reste lucide sur sa situation. « Je n’ai que trente-deux ans mais dans dix ans, je me demande quelle tête que je vais avoir ! Le corps n’est pas fait pour travailler la nuit. Je le sens parfois. Et je me demande si sur le long terme je vais tenir. » Avec un conjoint pompier à qui il ar-rive également de travailler la nuit, « pour le moment, notre organisation fonctionne bien, constate-t-elle. Et puis je me fais remplacer un week-end par mois pour profiter de ma famille. » Et de conclure : « Peut-être qu’un jour je penserais à une reconversion, mais pour le moment, je ne me pose pas la question plus que cela. » n

LAURE MARTIN

QUELLE COTATION ?Les actes réalisés la nuit donnent lieu à la facturation d'une majoration en plus de la valeur propre de l'acte. Cette majoration peut se cumuler avec l'indemnité for-faitaire de déplacement (IFD) et des indemnités kilomé-triques (IK). Les majorations de nuit vont de 20 heures à 23 heures et de 5 heures à 8 heures, et sont fixées à 9,15 euros. Pour la tranche 23 heures-5 heures, la ma-joration est doublée à 18,30 euros. Pour en bénéficier, la prescription du médecin doit indiquer la nécessité impérieuse d'une exécution de nuit. n

“Je fais encore quelques soins techniques, mais nous partageons autre chose avec les patients.

J’ai privilégié le relationnel à la technique.

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Actusoins • vie libérale

Frais de véhicule :comment ça marche ?Comment calculer les frais engendrés par l’utilisation de votre voiture ? Des astuces à connaître pour optimiser la déductibilité de ces frais professionnels.

Les frais de véhicules entrent dans la catégorie « frais pro-fessionnels » pour toutes les dépenses réalisées dans le cadre de l’exercice infirmier. L’infirmier libéral peut donc

déduire ces dépenses et ainsi faire baisser son bénéfice.

Données généralesDeux options pour la déduction des frais La déduction des frais de véhicule peut s’opérer selon deux méthodes, l’une réelle, l’autre forfaitaire. Le choix entre l’une ou l’autre des méthodes se fait au 1er janvier pour l’année entière. Même en cas de changement de véhicule en cours d’année, l’option s’applique sur l’ensemble des véhicules utilisés durant l’année, son effet porte sur l’année civile et non sur un véhicule.

Les frais de parking, de box et de péage n’entrent pas dans l’arbitrage frais réels/forfait kilométrique. Ils sont déductibles séparément en fonction de leur caractère professionnel. Lorsqu’ils sont exclusivement liés à l’activité professionnelle, ils sont intégralement déductibles. S’ils sont mixtes (à la fois professionnels et personnels), ils sont alors déductibles en proportion de l’utilisation professionnelle.

Frais réelsL’infirmier libéral peut faire le choix des frais réels. Pour être déductibles, les frais doivent être justifiés, donc correctement comptabilisés et tous les justificatifs doivent être conservés.

Les frais réels regroupent :• les charges d’utilisation : essence, entretien courant (pneu, vidange), petites réparations, loyers versés dans le cadre d’une Location longue durée (LLD) ou d’un crédit-bail.• les charges de propriété : amortissement, assurance, carte grise, grosses réparations, intérêts d’emprunt.Ces charges sont déductibles à condition que le véhicule soit inscrit à l’actif (lire encadré).

La déductibilité des loyers, comme celle des amor-tissements des véhicules de tourisme, est soumise à la limite des 18 300 euros ramenée à 9 900 euros pour les vé-hicules émettant plus de 200 grammes de CO2 par kilo-mètre. Il est donc conseillé de privilégier des véhicules à faible émission de CO2.

Le barème des frais de carburantLorsque le professionnel loue son véhicule (contrat de lo-cation classique, LLD ou crédit-bail), il peut par mesure de simplification opter pour l’évaluation forfaitaire des frais de carburant. Le choix doit être effectué a priori c’est-à-dire au 1er janvier d’application. La part d’usure étant déjà prise en compte dans le loyer, il n’est pas possible d’appliquer le barème pour les frais de véhicule appelé forfait BNC (bénéfice non commercial).

ET LES PV ?Dans les grandes villes notamment, il est de plus en plus difficile de trouver des places de stationne-ment. Le caducée n’est pas un passe-droit et ne peut pas justifier un comportement qui ne respecte pas le Code de la route. Certains infirmiers libéraux ont prévu un budget PV mais en aucun cas les contraven-tions sont déductibles des frais. n

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ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 28 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Actusoins • vie libérale

Un forfait BIC (bénéfice industriel et commercial), qui ne comprend que les frais de carburant, est alors appliqué.Ce barème est sans incidence sur les modalités réelles de déduction des autres dépenses afférentes à leur véhicule.

Forfait kilométriqueSi l’infirmier fait ce choix, il doit être en mesure d’apporter toutes les précisions utiles susceptibles de justifier du kilométrage parcouru à titre professionnel. Dans sa déclaration (2035 B), il doit indiquer le nombre de kilomètres parcourus à des fins professionnelles et le tarif kilométrique qui leur a été appliqué. Ce tarif est fonction du nombre de kilomètres parcourus et du nombre de chevaux fiscaux (voir tableau).Le barème kilométrique prend en compte :• la dépréciation du véhicule,• l’entretien et les petites réparations,• les dépenses de pneumatique,• l’assurance,• le carburant.

Si l’infirmier change de voiture en cours d’année, le barème doit être appliqué de façon séparée à chacun des véhicules, en fonction de chaque puissance fiscale et du kilométrage parcouru par chaque véhicule dans l’année. Il ne faut pas procéder à la globalisation des kilomètres parcourus par l’ensemble des véhicules pour déterminer les frais d’utilisation correspondants.

Des frais annexes, non calculés dans ce barème, peuvent être ajoutés si l’infirmier détient les justificatifs et que le véhi-cule est inscrit au bilan. Il s’agit de :• certaines dépenses à caractère imprévisible telles que les dépenses de réparation à la suite d’un accident qui ne sont pas couvertes par le barème.• les intérêts d’emprunt relatif au financement du véhicule.

Quel choix est le plus avantageux ?Tout dépend de la situation de chacun. Le choix de l’infir-mier libéral va se faire en fonction : • du nombre de kilomètres parcourus ;• de la puissance fiscale de sa voiture ;• des dépenses réelles.Très souvent, la solution la plus avantageuse est celle du forfait kilométrique. Mais pour faire un choix en pleine connaissance, il est préférable d’effectuer des simulations en fonction des kilomètres parcourus et des frais réels an-nuels. Car si le barème kilométrique est limité à 7 cv fis-caux, les frais réels limitent quant à eux la déductibilité des véhicules de tourisme à 18 300 euros - voire 9 900 euros - par le biais des amortissements ou des loyers. C’est pourquoi seule la comparaison assure un choix optimum. n

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(d=distance parcourue en kilomètre)

ACTIF PROFESSIONNEL OU PATRIMOINE PRIVÉL’inscription du véhicule à l’actif professionnel n’a pour motivation que la déductibilité des frais finan-ciers relatifs au véhicule (intérêts du prêt pour le finan-cement du véhicule). Cette déductibilité est possible même en cas d’option pour le forfait kilométrique, puisque les frais financiers ne sont pas compris dans ce forfait.

Cependant, cette inscription à l’actif peut entraîner la constatation d’une plus-value professionnelle. Certaines mesures d‘exonérations de plus-value vont donc pouvoir s’appliquer. Néanmoins, même si les conséquences fiscales peuvent parfois être atté-nuées, le montant de la plus-value à court terme sera soumis aux cotisations sociales. La facture peut alors devenir lourde, pour un montant d’intérêts d’emprunt déductible souvent beaucoup moins intéressant en contrepartie. n

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 30 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Actusoins • vie libérale

S’installer :La consultation des cartes de dotation des territoires en infirmières libérales constitue un préalable indispensable à toute installation.

On ne s’installe pas n’importe où. Si on a été rem-plaçante, collaboratrice ou associée d’une in-firmière libérale (Idel), on vérifie d’abord si une

clause du contrat qu’on avait avec elle ne limite pas la zone géographique sur laquelle on peut s’installer. Une clause qui a une durée de validité. Ensuite, mieux vaut connaître la densité d’infirmières libérales dans le secteur qu’on convoite. Les installations sont en effet limitées dans les zones sur-dotées : les caisses d’assurance maladie n’ac-cordent le conventionnement à une Idel qui s’installe que si son installation coïncide avec la cessation d’activité d’une autre infirmière et si elle envisage d’assurer la continuité de la prise en charge que l’infirmière sur le départ assurait. Par ailleurs, seule l’installation dans une zone notée comme « très sous-dotée » ouvre droit à la signature d’un contrat incitatif infirmier (ex-contrat « santé solidarité »). Il permet à l’infirmière qui le signe, pendant sa validité, de bénéficier de la prise en charge par l’Assurance maladie de la totalité de ses cotisations Urssaf au titre des allocations familiales et du versement d’une aide à l’équipement du cabinet de 3 000 € par an maximum pendant trois ans. Elle s’engage en échange à pratiquer les deux tiers de son activité dans

la zone sous-dotée, à télétransmettre à 80 %, à participer à la vaccination contre la grippe et à assurer le suivi de patients atteints de maladies chroniques.

Aides à l’installationSur le site de l’Assurance maladie(1) et, en plus détaillé sur celui de CartoSanté(2), une carte interactive indique le ni-veau de dotation de toutes les communes en infirmières libérales. Celle-ci précise le nombre d’Idels installés dans une région, leur densité, leur répartition, leur niveau moyen d’activité ainsi que le taux de recours des patients locaux aux professionnels de santé libéraux de leur secteur. Pour ceux qui veulent aller plus loin, ces informations peuvent être encore affinées via le service CartoSanté Pro. Il offre aux futurs libéraux la possibilité de s’entretenir individuel-lement avec un agent de la caisse d’assurance maladie.Les statistiques diffusées par ces deux services sont les chiffres officiels qui conditionnent les formules de conven-tionnement citées plus haut. Elles doivent donc obligatoi-rement être connues des futurs installés. Pour autant, ces chiffres ne peuvent pas être pris au pied de la lettre car ils datent en général de 2012, nous a confirmé la CNAMTS. Ils ne reflètent donc plus vraiment la réalité du terrain. Les zones sous-dotées ont pu attirer de nouvelles Idels qui ne sont pas encore comptabilisées par les cartes et les be-soins en soins peuvent désormais être couverts alors que des zones sur-dotées ont pu voir partir des infirmières.

À se faire confirmer par les collèguesLes infirmiers déjà installés conseillent donc à leurs éven-tuels futurs collègues de les contacter afin de mieux se rendre compte de la situation locale et du niveau d’activité d’un secteur. Ils sont aussi parfois au courant d’autres pro-jets d’installation… Cela ne changera rien aux droits des candidats à l’installation mais leur permettra de choisir en meilleure connaissance de cause. n

OLIVIA DUJARDIN

(1) http://www.ameli.fr/professionnels-de-sante/infirmiers/gerer-votre-activite/installation/carte-du-niveau-de-dotation-en-infirmiers-liberaux.php(2) http://carto.ars.sante.fr/cartosante

Densité d’infirmiers dans la région Centre sur CartoSanté. © ARS

consulter les cartes et… les collègues

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Actusoins • vie professionnelle

Alzheimer :au cœur d’une équipe pluridisciplinaireLes ESA (équipes spécialisées Alzheimer) doivent permettre aux malades de rester le plus longtemps possible chez eux. Elles interviennent chez le patient, et font travailler ensemble des ergothérapeutes, psychomotriciens, assistant de soins en gérontologie, sous la coordination d’infirmiers à la recherche de solution pour apaiser le quotidien du malade et de son aidant.

J e suis le fil rouge de l’intervention », résume Sandra Bayle, infirmière coordinatrice de l’ESA Esprima, ados-sé au SSIAD « Association Vie Santé Mérignac », à

Mérignac en Gironde. Elle gère ainsi la mise en place de l’équipe au domicile du patient. Un nouveau type de structures appuyées sur les SSIAD qui a vu le jour dès mars 2009 : les équipes spécialisées Alzheimer. Partant de la volonté d’offrir un « véritable choix entre domicile et ins-titutionnalisation », le plan prévoyait dans sa mesure n° 6 « le renforcement du soutien à domicile en favorisant l’in-tervention de personnels spécialisés ». Il devait ainsi don-ner naissance à quelques 500 équipes pluridisciplinaires à travers la France. Leur rôle : mettre en place les services d’aide qui devraient permettre aux malades de rester le plus longtemps possible chez eux.L’équipe, travaillant en parallèle dans un SSIAD, est com-posée d’assistants de soins en gérontologie (nouvelle spé-cialité créée par la même mesure du plan Alzheimer) d’un ergothérapeute ou d’un psychomotricien, chapeautée par une infirmière coordinatrice.

Une expérience du domicile indispensable« Pour travailler en tant qu’infirmière à la coordination d’une ESA, il faut avoir une expérience du domicile, sa-voir que chez le patient, nous ne sommes jamais en terrain conquis, encore moins dans le cas d’un malade d’Alzhei-mer », considère Catherine Bouffard-Bertrand, directrice du SSIAD de Mérignac qui a confié la coordination de l’ESA à Sandra Bayle.

« La maladie d’Alzheimer exacerbe toutes les probléma-tiques de dépendances, compliquées par la perte de mémoire. Les infirmiers sont formés à cela », poursuit-elle. « Mon expérience en SSIAD m’a aidée pour la prise en charge du patient », confirme pour sa part Anne Ribe, infir-mière coordinatrice ESA de l’AIMV, un SSIAD stéphanois. « En tant qu’infirmier, nous avons déjà une bonne trame, nous savons quoi demander aux patients ou aux proches, quels pourraient être leurs besoins, nous connaissons déjà le réseau de soins nécessaires pour le malade », poursuit l’infirmière qui a été coordinatrice d’un SSIAD avant de chapeauter l’ESA.

Les infirmières coordinatrice d’ESA ne se voient offrir qu’un temps partiel, 0,25 ETP (équivalent temps plein), et tra-vaillent souvent en plus à la coordination du SSIAD. Ra-rement au domicile des patients, l’infirmière coordinatrice d’ESA assure ainsi une « mission en amont et en aval » de l’intervention des professionnels de l’équipe.Cette dernière intervient ainsi sur prescription d’un médecin traitant ou généraliste pendant une quinzaine de séances d’une heure, généralement étalées sur trois mois. Pendant

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“Quand on intervient, on a envie de tout faire, tout

changer, mais il faut avancer au rythme du patient.

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Actusoins • vie professionnelle

cette période limitée, l’infirmière et les membres de l’équipe doivent ainsi trouver les moyens d’aider le patient et son aidant dans leur quotidien au domicile. L’infirmière prend ainsi contact avec le médecin traitant au début de la prise en charge et assurera la mise en place d’une équipe pé-renne au domicile du patient à la fin des quinze séances.

Dédramatiser la pathologie« Les familles nous demandent du lien, de la cohérence et de la continuité », explique Sandra Bayle, qui assure que son rôle est de « respecter les services mis en place, déjà existants, pour ne pas provoquer de rupture. » « Le plus gros de notre travail est de dédramatiser la pathologie », considère Mohammed Mhedden, infirmier coordinateur de l’ESA du SSIAD triade 91, dans l’Essonne, qui observe que « la maladie d’Alzheimer fait peur ».La première étape est de faire accepter l’équipe au do-micile du malade. « Quand on intervient, on a envie de tout faire, tout changer, mais il faut avancer au rythme du patient », reconnaît Anne Ribe, de l’ESA AIMV de Saint-Etienne. Il faut donc prendre son mal en patience « quitte à revenir l’année suivante, alors que le psychomotricien ou l’ergothérapeute n’ont pu que dresser le bilan des besoins du patient. »En amont, l’infirmière se sera entretenue par téléphone avec les proches pour connaître le passé, le parcours pro-fessionnel, les passions du malade. Objectif : développer des activités et des solutions pour stimuler les capacités du malade, avec l’Aide de soins en gérontologie (ASG), aides-soignants spécifiquement formés pour ce rôle. Ceux-ci, encadrés par l’infirmière coordinatrice, reviennent ré-gulièrement au domicile au cours des 15 séances d’inter-vention.

Une nouvelle approche du soin« Dans le quotidien, nous désamorçons les conflits entre aidants et patients, nous positivons énormément, décrit Mohammed Mhedden. Il faut ruser, aider l’aidant sans le mettre en difficulté, valoriser les bonnes réponses qu’il a pu déjà trouver ». Et Sandra Bayle d’ajouter : « Il n’y a pas de recettes miracles, seulement des petites solutions. »L’ESA d’Esprima propose ainsi à ses patients de réaliser un arbre généalogique, les accompagne lors de grandes promenades quotidiennes, se mettent à la cuisine avec eux, mais aussi étiquette la télécommande pour pouvoir plus facilement allumer la télévision, crée des sets de table pour mettre le couvert sans se tromper. Autant de petites idées et astuces expérimentées pendant les quinze séances pour donner un nouveau souffle dans le quotidien et par-fois « apaiser la relation aidé-aidant », ajoute Catherine Bouffard-Bertrand. « Nous ne sommes pas dans la solu-tion médicamenteuse », analyse pour sa part Mohammed Mhedden qui a été séduit par cette nouvelle approche du soin.

Et pour ces infirmières à la tête de ces équipes, le lance-ment des ESA a été une aventure. « Démarrer de rien, ça n’a pas été si simple », se souvient Anne Ribe, infirmière coordinatrice ESA de l’AIMV, comptant parmi les premiers ESA pilotes de France. Découverte d’outils nouveaux, tra-vail avec de nouveaux professionnels… « Nous sommes toujours en réflexion », poursuit Anne Ribe. Le dispositif a d’ailleurs été étendu à la prise en charge de la maladie de Parkinson. Reste des objectifs à tenir très ambitieux. « L’ARS nous demande de suivre trente patients à la fois, mais c’est impossible. Au maximum, nous en suivons vingt », constate Catherine Bouffard-Bertrand, directrice du SSIAD de Méri-gnac. Et puis le temps manque : « Il faudrait le double des séances, étalées sur six mois », recommande Mohammed Mhedden. Autant d’ajustements attendus pour un dispositif qui n’en est qu’à ses débuts. n

ARIANE PUCCINI

De gauche à droite : Catherine Bouffard-Bertrand, directrice du SSIAD de Mérignac, Ann-Gaël Le Manach, ASG, et Sandra Bayle, infirmière coordinatrice de l’ESA de Mérignac.

© Ariane Puccini

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Actusoins • vie professionnelle

Patient debout :En décidant de permettre au patient d’arriver au bloc opératoire en marchant, plusieurs établissements hospitaliers ont redéfini la place du patient dans le lieu de soin. Une révolution.

Nous avons tous l’image d’Epinal en tête. Celle d’un patient conduit au bloc allongé sur un brancard. C’est pourtant cette habitude si profondément an-

crée dans les pratiques que certains hôpitaux nord-amé-ricains ont choisi, il y a quelques années, de revisiter en remettant le patient sur ses pieds. Il y a cinq ans, l’institut de cancérologie Paoli-Calmettes (Marseille) a importé l’idée ; depuis, d’autres hôpitaux ont suivi le mouvement. Désor-mais, la majeure partie de leurs patients arrive au bloc en marchant. De quoi améliorer leur dignité et leur autonomie. Côté soignants, la transition n’a pas été neutre  : elle a bouleversé les habitudes et redéfinit la logistique du bloc et des services de soins.

De la dignité du patient…« Etre sur un brancard réduit l’autonomie, explique l’anes-thésiste Daniel Francon qui a porté le projet dans le centre marseillais. Sans compter qu’ils y perdent une part de leur dignité  : ils portent des tenues fendues et se font retirer leurs prothèses au moment de s’installer sur le brancard. Désormais, les patients portent des tenues dignes similaires à celle des soignants et peuvent conserver leurs perruques, leurs lunettes ou leurs prothèses auditives jusque dans la salle d’opération ».Le déroulement est simple : le brancardier va chercher le patient dans son service, puis marche avec lui jusqu’au sa-lon d’attente du service de chirurgie. « On se tient d’égal à égal, reconnaît Loïc do Carmo, brancardier dans le centre lillois Oscar Lambret qui s’est lancé dans la démarche au printemps 2014. Nous prenons le temps d’accompagner. Sur le chemin du bloc, ils nous confient plus facilement s’ils sont stressés ». Corentin Cozigou, infirmier dans le service de chirurgie ambulatoire de l’Institut Mutualiste Montsouris (IMM, Paris) qui a passé le cap, il y a un an, assure  : «  si certains patients se montrent surpris, ils disent que c’est beaucoup plus agréable, qu’ils ont moins l’impression d’être malades.

Et de notre côté, nous avons le sentiment d’un rapport plus humain et plus adulte ».Arrivé au salon d’attente, le brancardier passe le relais à un aide-soignant après lui avoir transmis toutes les informa-tions utiles. Vient ensuite le temps de l’infirmière de bloc ou de l’infirmière anesthésiste. A Marseille, il n’est pas rare que ce soit le chirurgien qui vienne directement chercher le patient pour l’accompagner à la salle d’intervention. « Le côtoyer en percevant sa corpulence, sa taille nous donne une autre perception et impose un autre relationnel », ex-plique Anne Nicolsky, infirmière anesthésiste à l’IMM. « Les patients se montrent curieux et posent souvent des questions sur ce qui les entoure », raconte Corinne Cea, cadre de santé IBODE au centre marseillais. En un mot, chacun met de côté le statut de malade, jusqu’à l’arrivée en bloc. Là, ils s’installent sur la table d’opération et leurs éventuelles prothèses sont retirées. Le déroulement traditionnel de l’in-tervention peut alors reprendre.

…à la logistique intrahospitalière« L’enquête de satisfaction conduite pendant les deux pre-mières années a montré que les patients étaient tous très

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largement satisfaits », poursuit-elle. Les soignants, eux, « ont vite vu que le bénéfice était réel pour les patients mais aussi pour eux ».Mais il n’en n’a pas toujours été ainsi. Médicaux et para-médicaux ont émis des réticences ou des craintes qu’il a fallu lever une à une. « Il y a d’abord un saut générationnel et culturel pour quelques médecins », explique l’anesthé-siste lilloise Daniele Lefebvre-Kuntz. Il y a aussi la réticence habituelle face au changement d’habitudes : dans ces trois centres, le projet a été porté par un groupe de travail plu-ridisciplinaire qui a pu travailler et résoudre ces questions.Deux points d’achoppement ont notamment dû être réglés : d’abord celui de la prémédication anxiolytique, incompa-tible avec Patient Debout. L’anesthésiste Olivier Untereiner de l’IMM raconte : « des données récentes de la littérature montrent que cette prémédication n’est pas efficace et com-plique le réveil, mais les infirmières avaient de fortes réti-cences, car à leurs yeux, elle était indispensable au patient pour gérer son stress. Il a fallu convaincre pour modifier les pratiques et les protocoles ».Idem pour les perfusions : « nous avions l’habitude de pla-cer une perfusion préopératoire, explique Guylaine Rossel,

cadre de chirurgie ambulatoire à l’IMM. Désormais, nous ne mettons en place que le Cathlon® pour faciliter la mo-bilité ». La poche, elle, est posée au bloc. « Cela va dans le sens d’une simplification des pratiques des services de soins, insiste Corinne Cea. Plus besoin de synchroniser la prémédication avec l’heure de l’opération, ni de surveiller le patient dans le délai ».Certes, « il y a des changements de dernière minute sur la façon dont le patient arrive qui compliquent notre travail », relate Monique Casier, IBODE lilloise. Et « certains infirmiers n’ont toujours pas intégré cette évolution et ne veulent pas aller chercher le patient au salon », reconnaît Anne Nicolsky.

Une évolution actéeUn salon apaisant pour accueillir les personnes, une occlu-sion suffisante des fenêtres de bloc pour leur éviter de voir ce qui s’y déroule, une organisation permettant d’éviter aus-si qu’ils ne croisent un sujet sortant d’opération, une traça-bilité des affaires personnelles… Moyennant ces quelques ajustements, la démarche Patient Debout améliore le flux des patients : « L’information Debout ou En brancard est inté-grée dans notre logiciel de suivi du patient dans le parcours opératoire, explique Florence Bochu, cadre IBODE à Oscar Lambret. Nous gérons ainsi mieux l’organisation des flux et notamment le ballet entre brancard et table d’opération ».En pratique, le choix est toujours laissé au patient, lors de la consultation d’anesthésie. Mais ceux qui préfèrent venir allongés se comptent sur les doigts d’une main et les profils inéligibles (problème de mobilité, patients très douloureux…) sont peu fréquents. Pour eux, les structures réfléchissent à une solution ou ont d’ores et déjà opté pour le fauteuil, solution intermédiaire, et transposable à la sortie de salle de réveil, dans le but d’une meilleure réhabilitation.Ce nouveau fonctionnement semble si naturel désormais que de l’aveu des chefs de projets, personne n’imagine un retour en arrière. La transition est globalement réussie et de plus en plus d’établissements se saisissent du projet. Il n’est pas si fréquent de voir un projet neutre en termes financiers, si ce n’est le coût des tenues, se révéler si bénéfique pour les patients ! n

CAROLINE GUIGNOT

une approche logique et digne

“Si certains patients se montrent surpris, ils disent que c’est beaucoup plus agréable, qu’ils

ont moins l’impression d’être malades.

© centre Oscar Lambret

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Un concierge à l’hôpital :quand les soignants se font chouchouterDepuis quelques temps, des services de conciergerie se sont installés dans certains hôpitaux un peu partout en France. Une occasion pour les soignants de gérer leur vie personnelle à distance ou de prendre soin d’eux tout en gagnant du temps.

Aller au pressing ou à la Poste en courant pour ne pas rater l’heure de fermeture, faire ses courses sur son seul jour de repos, repasser son linge alors

qu’on a vraiment autre chose à faire… Qui n’aimerait pas déléguer sur son lieu de travail, quelques tâches de sa vie personnelle pour mieux profiter de son temps libre ?« J’ai toujours cette impression de ne jamais avoir de temps pour moi. Quand vous travaillez en horaires décalés et que vous devez régler tant de choses, vous ne pouvez pas pro-fiter de vos enfants, ni même vous reposer correctement », explique Caroline, infirmière au Centre Hospitalier de St-Cloud. « Depuis que mon établissement a proposé un ser-

vice de conciergerie, je me fais livrer chez moi et je planifie mes rendez-vous avec l’aide du concierge qui se charge de contacter les prestataires pour moi », ajoute la jeune mère de famille. L’idée d’une vie plus confortable, partagée par Nathalie, aide-soignante au Centre Hospitalier Intercommu-nal de Créteil : « Je fais laver ma voiture pendant que je travaille et je sais qu’il est possible de confier des tâches personnelles administratives à la conciergerie ».Ces conciergeries pour faciliter la vie des salariés ne sont pas nouvelles. C’est un concept qui existe depuis des années dans les entreprises. En revanche, à l’hôpi-tal, ce n’était pas gagné. « En construisant un projet de

CONCIERGE DURABLEAvec un concept éco-responsable, la Conciergerie Durable est installée dans les hôpitaux depuis 2010, et depuis 2013 à l’Hôpital Européen de Marseille. Tous les salariés de l’établissement y ont accès. La société sélectionne ses prestataires en fonction de leur plus-value sociale, sociétale et environnementale. « Cela semble tellement logique pour les soignants : qui est plus sensibilisé à la prévention, aux effets néfastes des produits chimiques, à la pollution, à l’éthique, au respect de l’hu-main si ce n’est le personnel hospitalier ? », interroge Martine Payeur, la fondatrice. Paniers de fruits et légumes bio et locaux, lavage de voiture sans eau et avec des produits biodégradables, pressing sans produits chimiques… Plus que simplement écologique, la démarche se veut équitable : « Par exemple, pour les services de cordonnerie, nous privilégions les véritables artisans diplômés, qui travaillent avec des produits français ». L’entreprise sensibilise aussi le personnel, les visiteurs et les patients au développement durable. n

© Jean-Louis Parbot. Arrêts sur Images

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conciergerie pour les patients, on s’est rendu compte en interrogeant le personnel, qu’il y avait un cruel manque de services proposés au quotidien. Du coup on a également mis en place cette prestation, qui est très bien accueillie dans les hôpitaux et qui fonctionne », explique Pierre Las-sarat, dirigeant et fondateur d’Happytal, une entreprise de conciergerie qui s’est installée dans cinq hôpitaux publics en Ile de France.

Un service gratuit pour les salariés« On a véhiculé pendant longtemps une image haut de gamme du terme conciergerie. Il y a des personnes qui se sentent exclues d’emblée, alors qu’elles ne payeraient pas moins cher le service si elles s’organisaient elles-mêmes », regrette Martine Payeur, fondatrice de Concierge Durable, une entreprise de conciergerie au service des salariés de l’Hôpital Européen, à Marseille (voir encadré).Ne pas faire payer plus cher le service au salarié et assurer la gratuité de l’intermédiaire du concierge : c’est le point d’honneur des entrepreneurs qui réussissent ce pari : le per-sonnel paye son pressing, son cordonnier, son bouquet de fleur ou encore son coiffeur, mais ne débourse rien pour celui qui organisera les rendez-vous ou qui acheminera une livraison sur le lieu de travail ou au domicile.En général, le concierge tient un bureau dans le hall de l’établissement, se déplace dans les postes de soins, et répond à toutes les demandes du personnel. Il effectue lui-même certaines prestations, comme les tâches administra-tives (attendre à la préfecture pour refaire sa carte grise ou récupérer son permis de conduire, chercher un colis à la Poste par exemple). Dans ce cas, le plus souvent, le service est gratuit. D’autres sont assurées par des prestataires ex-térieurs (services de bien-être, soins esthétiques, massages, retouches ou repassage…) et dans ce cas, le concierge orchestre et coordonne. Le salarié paye alors uniquement le prestataire extérieur.Selon les entreprises de conciergerie, le salarié a aussi la possibilité d’accéder à une plateforme internet pour com-mander tous ces services.

« Les hôpitaux ont tout à y gagner »Si dans les établissements publics, les entreprises de conciergerie se rémunèrent grâce aux partenaires presta-taires, qui proposent un prix « de gros » à l’entreprise, dans le privé, c’est souvent un autre « business model » qui est proposé : les directions payent tout simplement un service d’abonnement pour leurs employés.« Les hôpitaux ont tout à y gagner », explique Raphaël Levy, fondateur de Atezain Conciergerie. Confronté dans sa vie personnelle au milieu hospitalier, cet ancien associé de la conciergerie d’entreprise Service Inbox a décidé de mettre à profit ses compétences et son expérience au service des établissements de santé. « Téléphoner à la nounou, prendre rendez-vous chez son coiffeur : les salariés s’occupent par-

fois et parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement, de gérer leur vie personnelle sur leur temps de travail. Alors que ce n’est ni l’heure, ni le lieu pour faire cela. Les directions ont conscience de ce manque à gagner car avec moins de contraintes personnelles, les employés deviennent plus effi-caces dans leur travail. Proposer un service de concierge-rie aux salariés permet de les libérer de ces contraintes », souligne le dirigeant.

Un argument repris par les directions d’établissements qui y voient aussi un atout en termes d’image et de recrute-ment. « C’est un gage de qualité de vie au travail et donc un gage de qualité de travail », explique Jérôme Sontag, Directeur des Ressources Humaines au Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil. « Quand je fais passer les entre-tiens d’embauches, mes interlocuteurs sont très étonnés que l’hôpital public propose ce type de service », ajoute-t-il. Et si posséder une conciergerie dans un hôpital devenait un facteur d’attractivité pour l’embauche, tout comme le sont les crèches hospitalières ou encore la distribution de tickets restaurant ? n

MALIKA SURBLED

Le CHU d’Amiens propose aussi à ses salariés une conciergerie.

“On a véhiculé pendant longtemps une image haut de gamme du terme conciergerie. Il y a

des personnes qui se sentent exclues d’emblée, alors qu’elles ne payeraient pas moins cher le service si elles s’organisaient elles-mêmes.

© Easylife

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L éa, comme 75 % des femmes se dit «  inquiète  » face à la retraite. Une inquiétude que l’on retrouve chez

les hommes mais dans des proportions moins importantes puisqu’ils ne sont que 55 %. Seulement un sur deux. « Ces 20 points d’écart sont spectaculaires », com-mente Jérôme Jaffré, le directeur du CECOP, « d’autant qu’il est désormais de plus en plus rare de voir des différences de réponses très marquées entre hommes et femmes dans les enquêtes d’opinion... » Pour les retraites, la différence de perception entre hommes et femmes est donc très nette ! Les pensions des femmes pLus basse de 40 % en moyenne à celles des hommes !

Il ne s’agit pas seulement d’une « impres-sion  », mais bien d’une réalité ! La situation économique des femmes face à la retraite est beaucoup moins enviable que celle des hommes. « Leurs pensions sont 40 % inférieures en moyenne à celles des hommes », résume Philippe Crevel, le secré-taire général du Cercle des Épargnants. Tous régimes confondus, la pension mensuelle moyenne de droit direct s’élève en moyenne à 1 600 euros pour les hommes, contre 932 euros pour les femmes. Une étude de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de

l’Évaluation et des Statistiques) souligne que « seulement 50 % des femmes retraitées bénéficient d’une retraite à taux plein, contre 75 % chez les hommes… ». Ces différences de pensions s’expliquent d’abord par les écarts salariaux pendant la période d’activité. En cause notamment : les inégalités salariales hommes/femmes qui persistent à emplois comparables, les temps partiels souhaités ou subis, les évolutions de carrières ralenties par les congés maternité et parentaux. Ce sont des choix de vie plus ou moins contraints : bon nombre de femmes décident de passer à temps partiel ou de renoncer à des postes de responsabilité pour privilégier leur vie de famille... sans pour autant mesurer les consé-quences pour leur avenir. Ce que confirme Vir-ginie, aide-soignante dans le Bas-Rhin : « J’ai 3 enfants de 9, 12 et 15 ans, je me suis arrê-tée de travailler à chaque naissance pour les élever à temps plein les premières années. Pour mon aîné, j’ai dû m’arrêter un peu plus longtemps et reprendre seulement à mi-temps car il était dyslexique et il a fal-lu le faire travailler à la maison... Je n’avais pas d’autre choix : mon mari est routier, il n’était pas question qu’il reste à la maison pour prendre le relais... Je sais qu’un jour, je subirai les conséquences de ces interrup-tions à répétition, je ne m’attends pas à une retraite exceptionnelle... ». Mais en cas de séparation, ces femmes peuvent ensuite le

regretter. C’est le cas de Céline, ambulan-cière dans les Pyrénées Atlantiques près de Biarritz : « Pendant des années, j’ai fait de nombreux sacrifices et renoncé à un temps complet à l’hôpital pour être plus présente à la maison... C’est mon mari qui me l’a deman-dé... Mais quand il a voulu divorcer, personne n’a tenu compte de mes sacrifices pendants des années, je ne pourrai jamais rattraper le temps perdu, j’aurai une petite retraite alors que mon mari aura une retraite complète, c’est vraiment injuste ! »

selon une étude csA-cecoP publiée en 2014, 75 % des femmes disent s’inquiéter pour leur retraite, contre seulement 55 % des hommes ! Pourquoi cette différence ? les femmes ont-elles raison de s’en faire ? la réforme des retraites de 2014 ne les a pas rassurées, au contraire !

RetRaites Les femmes s’inquiètent : ont-eLLes raison ?

pubLi-rédactionneL

La RetRaite en chiffRes

15,3 millionsc’est le nombre de personnes ayant

perçu une pension de retraite

1 282 €*perçu par mois

967 €*perçu par les femmes

1 610 €*perçu par les hommes

* Retraite moyenne perçue en 2012Source : DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques)

La RÉfoRme 2014 des RetRaites N’A PAs RAssURÉ les Femmes

La dernière réforme des retraites de 2014 n’a manifestement pas rassuré les femmes. Il faut dire qu’elle ne s’attaque pas frontalement aux écarts de pension.

Temps partiel. Pour les agents de la Fonction publique qui travaillent toute une année à temps partiel (au minimum à 50 %), cette année compte pour une année de service entière (4 trimestres) dans la validation des trimestres d’assurance retraite. Une disposition plutôt favorable aux agents. En revanche, pour le calcul du montant de la pension de retraite, les périodes à temps partiel sont prises en compte au prorata de la durée de services effectués. Autrement dit, un agent hospitalier ayant travaillé pendant des années à temps partiel validera ses trimestres aussi rapidement que ses collègues qui sont à temps plein mais il aura une pension très inférieure.

Congés de maternité. Avant la réforme de 2014, un accouchement permettait de valider un trimestre, quelle que soit la durée réelle des congés de maternité pris par la mère. Avec la réforme, pour les enfants nés à compter du 1er janvier 2014, chaque période de 90 jours de maternité donne droit à un trimestre. Dans la pratique, cette réforme n’apporte rien de plus aux mères d’un premier ou d’un deu-xième enfant. Leur congé de maternité égal à 16 semaines (soit 112 jours) leur permet de valider un seul trimestre comme par le pas-sé. Seules les femmes qui accouchent de leur 3e enfant (ou plus), ou de jumeaux, peuvent bénéfi cier de deux trimestres au lieu d’un, leur congé de maternité étant plus long. Bon nombre d’associations estiment que le chan-gement est trop timide. Elles auraient préféré

une grande réforme des majorations fami-liales, ces bonus de pensions dont bénéfi cient les parents de trois enfants et plus (+10 %). Ces majorations sont critiquées car elles sont proportionnelles : elles profi tent plus aux pensions élevées, donc aux hommes ! Elles tiennent compte de l’effet des enfants sur la durée de cotisation mais ne jouent pas sur le niveau des revenus.

Pension de réversion. La réforme des retraites de 2014 semble l’avoir totalement ignorée. Ce système permet de verser au conjoint sur-vivant une partie de la pension du conjoint décédé (50 % de cette pension pour les agents ayant travaillé dans la Fonction publique). Seul problème : ce système ne concerne que les couples mariés. Il ne s’applique pas aux couples ayant vécu en concubinage ou aux couples pacsés. Des femmes ayant partagé toute leur existence avec leur compagnon, mais qui ne se sont pas mariées, peuvent ain-si se retrouver privées d’une grosse partie de leurs ressources au moment du décès de leur conjoint… L’espérance de vie moyenne se situant à 79,2 ans pour les hommes, et à 85,4 ans pour les femmes, ces dernières ont donc statistiquement plus de chances de vivre plus longtemps que leurs compagnons. Voilà pourquoi il est tellement important pour les femmes aujourd’hui de se préoccuper le plus tôt possible de leur retraite pour trou-ver des solutions permettant de compenser la perte de revenus au moment de la retraite. •

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« Je constate tous les jours, que les femmes sont les plus vulnérables face à la retraite. Pour celles qui font le choix du temps partiel, elles

oublient souvent que leur cotisation à la retraite de base se fait sur le temps partiel. elles n’ont pas conscience qu’elles ne toucheront qu’une pension partielle. en plus, je leur conseille de réféchir à leur retraite pour elles-mêmes, sans compter sur leur conjoint, car après tout, on ne sait jamais de quoi la vie est faite… »

le PoINT de VUe de : Véronique deloffre, conseillère retraite nord picardie

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L éa, comme 75 % des femmes se dit «  inquiète  » face à la retraite. Une inquiétude que l’on retrouve chez

les hommes mais dans des proportions moins importantes puisqu’ils ne sont que 55 %. Seulement un sur deux. « Ces 20 points d’écart sont spectaculaires », com-mente Jérôme Jaffré, le directeur du CECOP, « d’autant qu’il est désormais de plus en plus rare de voir des différences de réponses très marquées entre hommes et femmes dans les enquêtes d’opinion... » Pour les retraites, la différence de perception entre hommes et femmes est donc très nette ! Les pensions des femmes pLus basse de 40 % en moyenne à celles des hommes !

Il ne s’agit pas seulement d’une « impres-sion  », mais bien d’une réalité ! La situation économique des femmes face à la retraite est beaucoup moins enviable que celle des hommes. « Leurs pensions sont 40 % inférieures en moyenne à celles des hommes », résume Philippe Crevel, le secré-taire général du Cercle des Épargnants. Tous régimes confondus, la pension mensuelle moyenne de droit direct s’élève en moyenne à 1 600 euros pour les hommes, contre 932 euros pour les femmes. Une étude de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de

l’Évaluation et des Statistiques) souligne que « seulement 50 % des femmes retraitées bénéficient d’une retraite à taux plein, contre 75 % chez les hommes… ». Ces différences de pensions s’expliquent d’abord par les écarts salariaux pendant la période d’activité. En cause notamment : les inégalités salariales hommes/femmes qui persistent à emplois comparables, les temps partiels souhaités ou subis, les évolutions de carrières ralenties par les congés maternité et parentaux. Ce sont des choix de vie plus ou moins contraints : bon nombre de femmes décident de passer à temps partiel ou de renoncer à des postes de responsabilité pour privilégier leur vie de famille... sans pour autant mesurer les consé-quences pour leur avenir. Ce que confirme Vir-ginie, aide-soignante dans le Bas-Rhin : « J’ai 3 enfants de 9, 12 et 15 ans, je me suis arrê-tée de travailler à chaque naissance pour les élever à temps plein les premières années. Pour mon aîné, j’ai dû m’arrêter un peu plus longtemps et reprendre seulement à mi-temps car il était dyslexique et il a fal-lu le faire travailler à la maison... Je n’avais pas d’autre choix : mon mari est routier, il n’était pas question qu’il reste à la maison pour prendre le relais... Je sais qu’un jour, je subirai les conséquences de ces interrup-tions à répétition, je ne m’attends pas à une retraite exceptionnelle... ». Mais en cas de séparation, ces femmes peuvent ensuite le

regretter. C’est le cas de Céline, ambulan-cière dans les Pyrénées Atlantiques près de Biarritz : « Pendant des années, j’ai fait de nombreux sacrifices et renoncé à un temps complet à l’hôpital pour être plus présente à la maison... C’est mon mari qui me l’a deman-dé... Mais quand il a voulu divorcer, personne n’a tenu compte de mes sacrifices pendants des années, je ne pourrai jamais rattraper le temps perdu, j’aurai une petite retraite alors que mon mari aura une retraite complète, c’est vraiment injuste ! »

selon une étude csA-cecoP publiée en 2014, 75 % des femmes disent s’inquiéter pour leur retraite, contre seulement 55 % des hommes ! Pourquoi cette différence ? les femmes ont-elles raison de s’en faire ? la réforme des retraites de 2014 ne les a pas rassurées, au contraire !

RetRaites Les femmes s’inquiètent : ont-eLLes raison ?

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La RetRaite en chiffRes

15,3 millionsc’est le nombre de personnes ayant

perçu une pension de retraite

1 282 €*perçu par mois

967 €*perçu par les femmes

1 610 €*perçu par les hommes

* Retraite moyenne perçue en 2012Source : DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques)

La RÉfoRme 2014 des RetRaites N’A PAs RAssURÉ les Femmes

La dernière réforme des retraites de 2014 n’a manifestement pas rassuré les femmes. Il faut dire qu’elle ne s’attaque pas frontalement aux écarts de pension.

Temps partiel. Pour les agents de la Fonction publique qui travaillent toute une année à temps partiel (au minimum à 50 %), cette année compte pour une année de service entière (4 trimestres) dans la validation des trimestres d’assurance retraite. Une disposition plutôt favorable aux agents. En revanche, pour le calcul du montant de la pension de retraite, les périodes à temps partiel sont prises en compte au prorata de la durée de services effectués. Autrement dit, un agent hospitalier ayant travaillé pendant des années à temps partiel validera ses trimestres aussi rapidement que ses collègues qui sont à temps plein mais il aura une pension très inférieure.

Congés de maternité. Avant la réforme de 2014, un accouchement permettait de valider un trimestre, quelle que soit la durée réelle des congés de maternité pris par la mère. Avec la réforme, pour les enfants nés à compter du 1er janvier 2014, chaque période de 90 jours de maternité donne droit à un trimestre. Dans la pratique, cette réforme n’apporte rien de plus aux mères d’un premier ou d’un deu-xième enfant. Leur congé de maternité égal à 16 semaines (soit 112 jours) leur permet de valider un seul trimestre comme par le pas-sé. Seules les femmes qui accouchent de leur 3e enfant (ou plus), ou de jumeaux, peuvent bénéfi cier de deux trimestres au lieu d’un, leur congé de maternité étant plus long. Bon nombre d’associations estiment que le chan-gement est trop timide. Elles auraient préféré

une grande réforme des majorations fami-liales, ces bonus de pensions dont bénéfi cient les parents de trois enfants et plus (+10 %). Ces majorations sont critiquées car elles sont proportionnelles : elles profi tent plus aux pensions élevées, donc aux hommes ! Elles tiennent compte de l’effet des enfants sur la durée de cotisation mais ne jouent pas sur le niveau des revenus.

Pension de réversion. La réforme des retraites de 2014 semble l’avoir totalement ignorée. Ce système permet de verser au conjoint sur-vivant une partie de la pension du conjoint décédé (50 % de cette pension pour les agents ayant travaillé dans la Fonction publique). Seul problème : ce système ne concerne que les couples mariés. Il ne s’applique pas aux couples ayant vécu en concubinage ou aux couples pacsés. Des femmes ayant partagé toute leur existence avec leur compagnon, mais qui ne se sont pas mariées, peuvent ain-si se retrouver privées d’une grosse partie de leurs ressources au moment du décès de leur conjoint… L’espérance de vie moyenne se situant à 79,2 ans pour les hommes, et à 85,4 ans pour les femmes, ces dernières ont donc statistiquement plus de chances de vivre plus longtemps que leurs compagnons. Voilà pourquoi il est tellement important pour les femmes aujourd’hui de se préoccuper le plus tôt possible de leur retraite pour trou-ver des solutions permettant de compenser la perte de revenus au moment de la retraite. •

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A l’hôpitaldes grands brûlésDepuis trois ans, le Centre de Traitement des Brûlés de St-Louis accueille des patients qui ont subi explosions, incendies ou accidents domestiques. Dénués de peau, la chair à vif, ils sont traités dans des conditions ultra aseptisées, et pris en charge par une équipe de choc.

Romuald, Karine et Charles : l’anesthésiste, l'aide soignante et l'infi rmier, côte à côte, débutent le changement de pansements.

Photos © Natacha Soury

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Actusoins • à la loupe

Deux yeux effrayés émergent des pansements, zieutent dans toute la pièce, à la recherche d’on ne sait quoi. Bientôt, ils se referment, endormis par l’anesthésie.

Pratiquement seule surface du corps de cette patiente à ne pas être brûlée, ses prunelles forment son unique porte ou-verte sur le monde. La vie de cette agricultrice a été bou-leversée, quand il y a un mois, elle a subi l’explosion du système de chauffage au gaz qui servait à ses bêtes. Gra-vement atteinte, elle a été emmenée d’urgence ici, à l’hô-pital Saint Louis, au Centre de Traitement des Brûlés (CTB).Depuis, elle est sous sédatifs et antalgiques, sous haute surveillance dans une salle réservée aux très grands brûlés, avec un dispositif spécifi que pour éviter toute contamination bactérienne. Sans peau, les patients sont en danger de mort, soumis à tous les risques pathogènes. Sur les murs de la chambrée, des dessins de sa fi lle, « Maman, je t’aime. » La patiente est partie pour rester de longs mois, avec, à la clé, l’espoir d’un retour à la vie « normale ». C’est en tout cas l’objectif des dizaines de médecins, d’infi rmières, d’aides-soignantes, de kinésithérapeutes, de psycholo-gues… qui composent cette équipe polyvalente.Quand le professeur Maurice Mimoun, chirurgien expéri-menté, suggère de moderniser le centre des brûlés de Saint

Antoine, l’AP-HP lui propose de s’installer à Saint Louis, puisque l’hôpital comptait déjà une unité dermatologique. En juin 2012, le CTB né du regroupement de compétences de Saint-Antoine et Saint-Joseph ouvre ainsi ses portes, pen-sé par le médecin et son équipe dans les moindres détails. « Le traitement des brûlés pose énormément de problèmes car il comporte le pronostic vital, mais aussi le pronostic fonctionnel et esthétique », explique-t-il.

Un centre unique, un travail d’équipeCe lieu unique en France, co-dirigé par Maurice Mimoun en chirurgie et Alexandre Mebazaa en réanimation comporte trois unités, des patients les moins brûlés aux situations les plus critiques. Dans l’unité 1, celle des plus grands brûlés, il a conceptualisé des chambres qui se transforment en bloc opératoire ou en balnéothérapie, sans avoir à déplacer le patient. Ce dernier peut recevoir tous les soins et faire tous les examens sans être déplacé. C’est le concept du « presque tout dans la chambre ». « On sait que les transports sont délé-tères pour certains patients », rappelle le chirurgien. Ultra-mo-derne, le CTB est aussi totalement informatisé. Dans les salles de réunions, les médecins peuvent d’un clic avoir accès aux dernières photos de la patiente et évaluer sa cicatrisation.

Bouger un patient est toujours délicat car il faut veiller au moindre signe de souffrance

Les broches ont remplacé depuis peu les atèles qui, en contact permanent avec la peau, rendait la cicatrisation plus diffi cile. Les broches empêchent également les mains de se recroqueviller. Ce qui facilitera, par la suite, la mise en place de sa rééducation.

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Le centre a aussi été conçu pour ne « pas devenir une for-teresse, où les gens de l’extérieur ne veulent pas voir et où les gens dedans font leur devoir, coupés du monde », précise le chirurgien. Espaces tout en transparence, les salles des très grands brûlés comportent de grandes baies vitrées. « C’est mieux pour le patient, mais aussi pour les personnels », estime ainsi le professeur. « Cela peut servir à voir si le malade s’agite. Et comme dans les restaurants, on a réalisé que les gens travaillaient mieux dans des cuisines à vue, sans compter la reconnaissance de leur travail, qui devient concret aux yeux des autres. »

Le chirurgien souligne le caractère éminemment collectif du travail au CTB. « Dans ce service, personne ne ferait rien sans les autres », affirme-t-il. « La modernité du centre fait 50 % de sa réussite. Le reste provient de ce travail d’équipe. » Et d’insister sur le rôle indispensable des infir-miers : « en matière de brûlure, l’infirmier est fondamental : il doit être compétent en anesthésie-réanimation et en chirurgie plastique et pansement ». Polyvalence et capacité d’adapta-tion sont des qualités essentielles pour exercer dans ce ser-vice. « Nous avons des opérations programmées, mais tout peut changer du jour au lendemain, en fonction de l’état du patient », souligne Sophie Semal, cadre de santé, arrivée en 2012. À ses yeux, pour travailler dans ce service, l’écoute, la maîtrise de la technicité, la capacité à maintenir à flot ses connaissances, et une grande capacité d’adaptation aux matériels qui changent, aux bonnes pratiques qui pro-

gressent et à la législation qui évolue, sont indispensables. Ainsi qu’une bonne résistance à la fatigue.

Des conditions de travail difficiles« Nous évoluons dans des conditions pas naturelles, contraignantes, lâche le professeur Mimoun. Surtout en ce qui concerne l’asepsie et l’hygiène. » Et d’évoquer les dis-positifs mis en place : les machineries installées au troisième étage, qui, en cas de panne de la ventilation ou autre, sont accessibles aux réparateurs sans qu’ils aient à rentrer dans les chambres.Pour les personnels soignants, les contraintes sont encore plus fortes. Ils doivent s’adapter à la présence de deux sas : un sas d’entrée, et un sas de décontamination. Dans les sas, la pression est négative, ce qui créée un mur invi-sible qui empêche les germes de rentrer ou de sortir. Les ouvertures se font au pied, toujours. Quand la chambre se transforme en bloc opératoire, le lit est nettoyé dans le sas de décontamination. À la fin de chaque hospitalisation, un bionettoyage intervient impérativement. Un moment durant lequel les portes sont hermétiquement fermées, sous peine de gazage mortel.À l’intérieur des chambres, la température est chaude, entre 30 et 38 degrés, afin d’éviter le risque d’hypothermie chez le patient, et le taux d’humidité élevé, pour parer à la déshydratation. À l’intérieur de cette atmosphère presque tropicale, les soins prennent aussi beaucoup de temps. L’agricultrice doit se faire changer les pansements tous les deux jours, et à chaque fois, le soin dure environ 2 h 30. Les infirmiers et aides-soignants, qui travaillent en binôme, ne chôment pas : ils doivent retirer les anciens pansements, vérifier la cicatrisation des plaies, la bonne prise ou non

“Un infirmier passé par le CTB sait absolument tout faire en partant.

Zineb surélève la jambe de la patiente afin que Karine, aide-soignante, puisse enlever la totalité du « voile de mariée ». L'équipe optera par la suite pour la pause de tulle gras.

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des greffes, assurer le nettoyage du corps comme du lit, réaliser le retournement du corps pour n’oublier aucun cen-timètre carré de peau, faire les prélèvements et installer de nouveaux pansements, après avoir recouvert le corps de crème. Les actes de soin sont tous réalisés avec une grande minutie.

Deux heures et demi de concentrationCharles, infirmier au CTB depuis deux ans et demi, a super-visé les opérations. Les médecins sont passés vérifier l’état de la peau. Ils demandent des prélèvements mycologiques car ils soupçonnent un champignon dans l’une de des plaies. Le chirurgien prend des photos sur sa tablette afin de comparer l’évolution des cicatrisations. « Je pense que le tissu de mariée ne lui convient pas », lui glisse Charles. Cela provoque des saignements car la peau à peine re-constituée est arrachée quand les pansements sont retirés. Ils décident finalement de changer de méthode.Charles est très attaché à son métier, même s’il reconnaît que le quotidien n’est pas simple. « Si je devais décrire ce métier, je dirais “intense”. Pendant les pansements, on s’in-vestit à fond. Physiquement, on est fatigué mais on doit res-ter concentré », explique l’infirmier. Sophie Semal raconte : « Les infirmiers doivent apprendre à s’hydrater. Dans leurs premiers temps, ils sont plusieurs à avoir fait des crises de coliques néphrétiques », met-elle en garde. Des gestes de prévention vite adoptés.Emotionnellement aussi, les personnels sont très sollicités. Delphine, 21 ans, est une jeune infirmière arrivée il y a huit mois. C’est son premier poste. « J’avais passé trois mois au CHU de Nantes en réa, et le travail sur la brûlure m’avait

vraiment plu pendant mes études. Mais j’ai postulé sans sa-voir exactement à quoi m’attendre », se souvient-elle. Après son intégration de quatre semaines, sous surveillance d’une infirmière référente, elle est lâchée dans le grand bain. « Le premier jour, j’ai commencé à 7 h 30 et je n’ai pu déjeuner qu’à 17 h 30. Je me suis dit : « Dans quoi tu t’es lancée ? », plaisante-t-elle. Ici, même au milieu d’un pansement, il peut se passer n’importe quoi. »Ainsi, dans la chambre 11, le patient de 81 ans, désature. Arrivé il y a cinq jours, il présente des brûlures importantes, et souffre de problèmes respiratoires graves dus à une in-fection des poumons. Quelques jours après, il décèdera, son état de santé général se dégradant quotidiennement. « Mais ici, on ne lâche rien, confie Delphine. On tente tout pour sauver les patients. » Dans ses tout débuts, elle se rap-pelle avoir été déstabilisée par l’accueil de la famille d’un jeune de 25 ans : « Ils étaient paniqués. C’est dur de gérer une famille en état de choc. » De trouver les mots justes, de répondre à des interrogations comme « Quand va-t-il sortir ? ». Car, dans ce centre, ces questions n’ont jamais de réponse simple.Seule certitude : « un infirmier passé par le CTB sait absolu-ment tout faire en partant », affirme le professeur Mimoun. Conscients de cette opportunité, les infirmiers du service expriment leur fierté à faire partie de cette équipe de choc. Mais ils ne restent pourtant pas de longues années : travail-ler en 12 h devient compliqué pour les parents, et confie Sophie Semal, après les soubresauts de l’adrénaline, cer-tains préfèrent le libéral. n

DELPHINE BAUER / YOUPRESS

Jawad est ingénieur de Bio-décontamination pour l'entreprise Bioquell. Après avoir pris soin « d'étancher » la pièce il va mettre en place l'opération de décontamination par vapeur de peroxyde d’hydrogène qui va durer environ deux heures. Cette technique a été notamment utilisée, lors de l'épidémie d'Ebola, afin de décontaminer les camions qui avaient servit au transport des patients atteints par le virus.

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Appartements de coordination thérapeutique :Dans toute la France, les appartements de coordination thérapeutiques permettent de loger des résidents malades et en grande précarité. Entourés d’une équipe qui allie médical et social, ils redeviennent, petit-à-petit, autonomes. Reportage à Paris.

V ous allez bien, aujourd’hui, Ahmed ? » Mathias Sawadogo, 33 ans, est infirmier au sein d’une entreprise sociale qui gère des appartements de

coordination thérapeutique (ACT). Ce matin, le trentenaire dynamique et volontiers blagueur, rend visite à l’un des rési-dents du groupe SOS Santé. Ahmed ouvre la porte et invite Mathias à s’installer dans sa petite cuisine.Instituteur mauritanien de 50 ans, Ahmed est arrivé en France il y a quelques mois, après avoir tenté de recevoir des soins au Sénégal et en Tunisie. Atteint d’une cirrhose du foie, il attendait une greffe urgente et surtout, vitale. Son chemin a croisé celui de l’ACT Paris Est. Il est alors orienté, par un médecin et une assistante sociale, sur les ACT et son dossier est admissible. Depuis son opération, qui s’est bien passée, Mathias continue de le suivre à domicile, s’assu-rant qu’il maîtrise bien son pilulier, qu’il n’a besoin de rien. Cela rompt aussi la solitude d’Ahmed, dont la famille est restée au pays. « C’est long. Je n’ai que des nouvelles par téléphone », se désole-t-il. Mais, sauvé, il retrouve goût à la vie et fait, à nouveau, seul, ses courses.L’histoire de ces structures à cheval sur le social et le mé-dical, remonte « aux années sida », rappelle Julien Baslé. Infirmier de formation, devenu chef de service de SOS Santé Paris Est, qui gère 22 appartements de coordination thérapeutique, il explique que « les ACT ont été créés dans les années 80, sous une autre dénomination. Les personnes infectées par le sida étaient alors marginalisées. Du jour au lendemain, de nombreux malades ont perdu leur travail, leur santé, leur logement. L’idée était de créer un dispositif qui réponde à cette problématique. »A l’époque, ces structures sont portées majoritairement par le milieu associatif et les activistes de la lutte anti-VIH

et les bénévoles sont nombreux. Dans les années 90, les structures se professionnalisent, face aux enjeux de la trithé-rapie qui nécessite une batterie de traitement très précis. Aujourd’hui, l’ensemble du personnel est professionnel.

Les ACT comme alternative à l’hôpitalEn 2002, la loi élargit le profil des bénéficiaires à toutes les pathologies évolutives chroniques : diabète, cancer (en forte hausse), mucoviscidose, victimes d’AVC, pathologies cardiaques, drépanocytose… A Paris, « 30 % des effectifs restent cependant des malades du sida », précise Julien Baslé.Sur les 400 à 500 candidatures reçues annuellement, seules 20 admissions se concrétiseront. Le patient doit répondre à

«

Mathias Sawadogo, infirmier, rend visite à Ahmed, l’un des résidents du groupe SOS Santé.

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Actusoins • initiative

plusieurs critères, dont celui de la maladie, du besoin de coordination médicale et du critère d’urgence médicale. Après un entretien individualisé, l’équipe formée du méde-cin coordinateur, des infirmiers, des auxiliaires de vie, des assistantes sociales, des éducateurs spécialisés… décide d’accueillir le futur résident, en habitation individuelle ou col-lective, selon l’état du patient, sa capacité de socialisation…« Si la durée moyenne de séjour est de 24 mois, il y a des gens qui restent beaucoup moins, et certains beaucoup plus, jusqu’à 5 ans et demi », détaille Julien Baslé. En fin d’ACT, l’objectif est de mettre sur pied un projet d’auto-nomie médicale avec l’équipe intégrant le suivi, la ges-tion du parcours de soin, les consultations, le traitement… Cependant, pour certains résidents, ce départ est source

d’angoisse, car « partis de rien, ils bénéficient d’un accom-pagnement étayé » qui les rassure. Mais « nous insistons toujours, précise Mathias Sawadogo, sur le fait que les ACT ne sont pour eux qu’une étape. »Si le nombre d’appartements de coordination thérapeu-tique est en hausse à l’échelle du territoire, il reste insuf-fisant. Dommage, car « parfois, dans le cas d’un patient diabétique sans domicile fixe, par exemple, il n’y a pas d’intérêt à le garder à l’hôpital. Dans ces situations, les ACT seraient idéaux, et reviendraient beaucoup moins chers qu’une hospitalisation », suggère Julien Baslé. Point commun avec l’hôpital : chaque matin, la « transmission » est un temps d’échange très important entre professionnels, pour faire le point sur la situation de chaque résident.

Le rôle charnière de l’infirmierC’est justement cet aspect pluriel du poste qui a séduit Mathias. Habitué des missions humanitaires, il a travaillé trois ans et demi au Burkina-Faso, et également en hôpital et en clinique, avant de décrocher son temps plein au sein des ACT.Avec son homologue infirmier, ils sont en charge de 36 résidents. Avant leur arrivée, ils assistent à l’entretien de pré-admission, et une fois les résidents dans les apparte-ments, ils ont plusieurs missions : « coordonner les soins et les évaluer en fonction de la situation médicale et sociale du résident, les éduquer à la nécessité d’un suivi régulier s’ils n’ont jamais été chez le gynéco ou le dentiste…, pré-cise-t-il. Tous les six mois, on définit un projet médical ou social avec chaque résident, ré-évaluable si nécessaire. »« On les valorise aussi même si le progrès est minime », af-firme Mathias. Ce dernier souligne la satisfaction des rési-dents quand ils deviennent capables de régler leur situation administrative (demande de papiers, régularisation…) ou médicale, de prendre seul un rendez-vous, quand ils com-prennent l’intérêt d’un traitement et comment il fonctionne.Pour les nombreux résidents d’origine étrangère, arriver en France signifie certes la possibilité d’une bonne prise en charge thérapeutique, mais implique aussi des soucis de traduction, un manque de repères, des difficultés quo-tidiennes supplémentaires. Dans ces conditions, Mathias représente un soutien médical mais aussi humain. « Quand je réalise les visites à domicile, je ne parle pas que de mé-dical. Sinon, quelle différence avec l’hôpital ? », affirme-t-il.Il place l’empathie, avec néanmoins la distance nécessaire, au cœur de son quotidien. « Etre infirmier, ce n’est pas que réaliser des actes techniques », estime ce trentenaire. « Ici, on les suit en tant que personnes, pas seulement en tant que malades. »Son téléphone sonne. – « Allo, Solange ? Vous saignez du nez ? Oui, je passe vous voir dans la journée. » Son sac aussitôt mis en bandoulière, Mathias s’engouffre dans le bus pour aller retrouver une résidente dans le besoin. n

DELPHINE BAUER / YOUPRESS

© Delphine Bauer

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Se former…Oui, mais comment ?Avec un large éventail de formations sur le marché, les soignants ont facilement de quoi se perdre en termes de formation continue. D’autant que certaines de ces formations relèvent de l’obligation de DPC et que d’autres non. De plus, les modes de fi nancements sont différents selon les enseignements choisis.

Diplômes universitaires, masters, formations courtes, formations en e-learning, promotions profession-nelles… Les soignants qui souhaitent acquérir de

nouveaux savoir-faire ou simplement approfondir leurs connaissances ont normalement la possibilité de se lancer dans l’aventure de la formation continue. Néanmoins, pour certains, le fl ux d’informations concernant les multiples pos-sibilités de formations ou au contraire le défaut de cata-logue dans les établissements entraîne des doutes et des remises en question sur la direction à prendre. « J’ai vrai-ment l’impression que selon les établissements, on vous sert des formations sur un plateau ou qu’au contraire on vous met des bâtons dans les roues quand vous demandez des renseignements », regrette Aurélie, infi rmière depuis cinq ans, qui a suivi un D.U Bariatrique cette année. « Personnel-lement, je n’ai eu aucune diffi culté pour me faire fi nancer mon D.U, mais j’ai beaucoup d’amis qui n’ont pas été dans ce cas et pour lesquels les supérieurs hiérarchiques ont refusé des formations », ajoute la jeune femme.

Un sentiment de « non-accès à la formation » ? Pourtant, tous les établissements de santé - comme toutes les en-treprises d’ailleurs – et tous les salariés cotisent pour la formation continue. Des millions d’euros sont collectés chaque année, spécialement pour former le personnel. « Pour obtenir un fi nancement, il faut vraiment intégrer le souhait de formation dans un projet professionnel et sa-voir le vendre », recommande Michel Fourmeaux, respon-sable du service développement de la Formation et des compétences de l’ANFH (Association Nationale pour la Formation permanente du personnel Hospitalier), OPCA de la fonction publique hospitalière qui collecte et gère les fonds consacrés au fi nancement du plan de formation. « Pour monter un projet et mettre tous les atouts de leur côté, les soignants peuvent trouver de l’aide auprès de la cellule formation de leur établissement ou directement auprès des conseillères formation régionales de l’OPCA (Organismes Paritaires Collecteurs Agréés) dont ils dé-pendent ».

© iStock/mbbirdy

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Priorité aux parcours professionnalisants… mais pas queLa collecte de fonds en vue d’un fi nancement de forma-tion s’organise en plusieurs enveloppes. Dans le public par exemple, le fond « Plan de formation » (2,1 %) se distingue du fond « CFP-VAE-BC* » (0,2 %), du « FMEP » (0,6 %) et de l’ESAT (4,8 %)Les parcours professionnalisants qui permettent aux soi-gnants de se spécialiser (une aide-soignante qui devient infi rmière, une infi rmière qui devient cadre ou puéricultrice par exemple) peuvent ainsi être fi nancés par le plan de formation de l’établissement, le CFP ou encore le FMEP.L’enveloppe réservée au plan de formation de l’établisse-ment peut aussi servir à fi nancer d’autres types de forma-tions, professionnalisantes (acquisition d’expertise et de connaissances complémentaires). Dans ce cas, souvent, c’est l’établissement qui propose des formations plus ou moins courtes et certifi antes à ses employés, selon les prio-rités de l’établissement. Les formations relevant du DPC s’in-tègrent en général à ce plan de formation. Le soignant peut tout à fait aussi demander à suivre une formation particulière et mobiliser son DIF (Droit Individuel à la Formation) dans le public ou son CPF (Compte Personnel de Formation) dans le privé. C’est dans ce cadre que la plupart du temps les Diplômes Universitaires sont fi nancés. Enfi n, il y a les modes de fi nancements méconnus, qui servent à se reconvertir ou à suivre des formations longues (via un CIF dans le privé ou un CFP dans le public) à faire reconnaître ses compétences (VAE) ou encore à prendre un temps de réfl exion sur son avenir professionnel (Bilan de compétences).« Dans le cadre du plan de formation des établissements, en général, les formations les plus attribuées sont celles qui ont un rapport avec une professionnalisation », explique Michel Fourmeaux. Un rapport avec le DPC aussi, au dé-

triment des formations non DPC validantes comme la plu-part des Diplômes Universitaires. Ainsi, en 2014, dans la fonction publique hospitalière, plus d’un million de dossiers ont été fi nancés dans le cadre du plan de formation. 72 % de ces dossiers concernaient le personnel de soins. « Les thématiques portaient principalement autour du soin, de la qualité des soins, de l’hygiène, de la psychiatrie et de la gérontologie », ajoute Michel Fourmeaux.

Selon le rapport 2014 de l’ANFH, la profession aide-soi-gnante est celle qui a le plus bénéfi cié d’études promotion-nelles en vue de l’obtention d’un Diplôme D’État Infi rmier. « Il faut aussi savoir qu’il y a des formations qui ne sont quasiment jamais refusées », précise ce directeur. Avec moins de demandes que de budget alloué, le bilan de compétences fait partie de ces dossiers « presque toujours acceptés ». Selon différents OPCA, le CIF permettant de se reconvertir par exemple, tout en continuant à percevoir son salaire, serait attribué en première demande dans un cas sur trois. n

MALIKA SURBLED

*CPF-VAE-BC : Congé de formation Professionnelle, congé pour validation des ac-quis et de l’expérience, congé pour bilan de compétencesFMEP : Fond mutualisé pour le fi nancement des études promotionnellesESAT : Formation Continue des travailleurs handicapés accueillis par les établisse-ments et services d’aides pour le travail.

“J’ai vraiment l’impression que selon les établissements, on vous sert des formations

sur un plateau ou qu’au contraire on vous met des bâtons dans les roues quand vous

demandez des renseignements.

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Choisir une formationplutôt qu’une autreOpter pour une licence professionnelle, une spécialisation d’État, un Diplôme Universitaire, ou une formation certifiante… Quatre professionnels expliquent leur choix.

Spécialisation Infirmier anesthésiste.Étudiant infirmier anesthésiste en début de 2e année, j’ai été infirmier pendant trois ans dans un service de réa-nimation polyvalente et dans un service de réanimation de chirurgie cardiaque. Pendant mes études initiales, j’avais croisé des infirmiers anesthé-sistes, dont le travail et les compétences semblaient cor-respondre en tout point à mes attentes. C’est ce qui a motivé mon choix rapide de spécia-lisation. J’ai donc orienté ma carrière vers des services qui préparent à faire de l’anesthé-sie. J’ai aussi préalablement suivi un D.U en Soins intensifs,

ce qui m’a préparé et qui a conforté mon choix vers une spécialisation. En effet, si le D.U m’a apporté énormément, je souhaitais intégrer une école d’Infirmier anesthésiste car la formation est très complète et qu’elle mène à un diplôme d’État reconnu, avec une spécificité et une exclu-sivité de compétences. Ce sont deux années intensives et difficiles, mais cela en vaut la peine. Si je devais faire le bilan après ma première année d’études, je dirais que j’ai appris énormément en termes de physiopathologie, de pharmacologie, mais aussi dans l’approche relationnelle aux patients. J’ai aussi développé des capacités techniques et des capacités d’anticipation que je n’avais pas avant. Je suis également beaucoup plus structuré et autonome. n

GARRY LAUDREN, IDE ÉTUDIANT IADE À LA PITIÉ-SALPÊTRIÈRE (AP-HP).

FINANCEMENT : ÉTUDES PROMOTIONNELLES.

D.U Prise en charge médico-chirurgicale des patients atteints d’obésité sévère ou massivePendant cinq ans, j’ai travaillé dans un hôpital privé où l’on pratiquait la chirurgie bariatrique. Je m’occupais en pré-op et en post-op de patients atteints d’obésité sévère, à qui les chirurgiens posaient des anneaux gastriques ou encore des sleeves ou des by-pass. Quand un chirurgien a proposé à plusieurs infirmières de suivre un D.U, j’ai immédiatement saisi l’opportunité. J’avais be-soin d’aller plus loin dans mes connaissances, de comprendre dans sa globalité la prise en charge pluridisciplinaire du pa-tient, mais aussi de connaître le parcours de soins. Je voulais porter un nouveau regard sur mes actes avec une approche universitaire que je n’avais pas alors. Le D.U s’est organisé en trois sessions de deux jours, sur six mois. J’y ai appris beaucoup. Depuis, j’ai quitté le service pour m’installer en libéral. Comme je m’intéresse toujours énormé-ment à la chirurgie bariatrique, je démarche les chirurgiens de ma ville pour organiser des ren-contres autour de cette pratique. Ce D.U m’a permis de rebondir vers d’autres voies, en montant des projets que je n’aurais ja-mais pu mener auparavant. C’est un bagage très utile pour moi. n

AURÉLIE CANALE GAGGIOLI, IDE LIBÉRALE, FINANCEMENT :

PLAN DE FORMATION DE SON ANCIEN ÉTABLISSEMENT.

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ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 50 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Actusoins • dossier

Licence Professionnelle en santé, sécurité au travail et environnement (LP SSTE)Je suis infirmière depuis 2011 et j’ai commencé à travailler

en santé au tra-vail à la SNCF en 2013. J’y suis toujours. Mon entreprise souhaite que ses infirmières se forment en santé au travail, car le nombre de médecins au travail diminue et les infirmières vont avoir de

plus en plus de responsabilités dans les années à venir. Elles mettent notamment en place des entretiens infirmiers intermédiaires aux visites médicales avec les employés, ce qui n’existait pas auparavant. J’ai opté pour une licence professionnelle en 2014-2015 plutôt qu’un Diplôme Uni-versitaire car j’ai obtenu mon Diplôme d’État Infirmier en 2011, juste avant la réforme qui attribue aux nouveaux diplômés le grade licence. Grâce à cette licence, je vais être titulaire d’un bac + 3 et j’aurai la possibilité de re-prendre des études. Avec un D.U, je n’aurais pas eu les mêmes possibilités et les mêmes ouvertures. J’ai suivi ma licence en alternance sur une année, et j’ai passé envi-ron la moitié du temps à l’université. Les enseignements ont été très variés : réglementation, environnement, évaluation des risques psycho-sociaux, normes de qualité, toxicolo-gie, management, ressources humaines, communication… J’ai eu personnellement parfois des difficultés à m’adap-ter à certains enseignements comme la physique-chimie, matière non pratiquée depuis le lycée. Il faut savoir qu’en alternance, le rythme est intensif et que pour réussir, il faut concéder à des sacrifices dans sa vie privée.Aujourd’hui, mon entreprise réfléchit à une valorisation de ce diplôme. Celui-ci me permettra sûrement d’être plus au-tonome et de travailler en étroite collaboration avec les médecins du travail. J’espère notamment pouvoir mettre en place plus d’actions de prévention qu’auparavant. Alors qu’à court et moyen terme, je compte rester infirmière au sein de mon entreprise et devenir formatrice SST, j’envi-sage peut-être à long terme – et grâce à ce bac +3 - de reprendre un master ou une école pour devenir ingénieur santé- sécurité ou encore responsable qualité-sécurité-envi-ronnement. n

AUDE TESSIER, UNIVERSITÉ PARIS-EST MARNE LA VALLÉE,

INSTITUT FRANCILIEN D’INGÉNIERIE DES SERVICES.

FINANCEMENT : PLAN DE FORMATION.

Formation en Santé environnementale et pratiques de soinSur le plan personnel, j’ai toujours été intéressée par le développement durable. En tant qu’infirmière puis cadre de proximité, je me suis interrogée sur les pratiques de dé-veloppement durable à l’hôpital ainsi que sur les probléma-tiques que je rencontrais au quotidien : tri des déchets, pra-tiques de soins durables et responsables, sensibilisation des autres acteurs de la santé. Lorsque j’ai intégré l’IFSI d’Ussel, j’ai été responsable de l’enseignement de la santé publique et de l’économie de la santé. Je me suis renseignée sur les formations existantes en France et j’ai finalement choi-si de m’inscrire à la formation en santé environnementale délivrée à l’IFSEN. La formation que j’ai suivie est très in-téressante car elle est globale. On y aborde aussi bien les enjeux sanitaires du développement durable que l’alimen-tation ou même les polluants présents dans l’air, l’habitat ou encore les cosmétiques. La formation dure neuf mois à raison de neuf sessions de trois jours. Elle se finalise par un module de mise en pratique professionnelle des apprentis-sages et est validée à l’issue de la présentation d’un tra-vail de fin d’étude. Les participants ont créé un réseau qui permet d’échanger les informations et de les réactualiser. Cette formation m’a été vraiment utile sur le plan personnel et professionnel. J’ai entre autres pu mettre en place des actions de formation et de sensibilisation à la santé environ-nementale au sein des différentes unités d’enseignements réparties sur les trois années d’études pour nos étudiants en soins infirmiers. En qualité d’éducateurs de santé, ces futurs professionnels seront ame-nés à sensibiliser différentes populations à la santé en-vironnementale. Avec la di-rection de l’IFSI, nous avons le projet de développer au sein du département de for-mation continue un domaine de santé environnementale. Ces formations pourront s’adresser aux autres IFSI mais aussi au « tout public ». J’envisage d’approfondir mes connaissances en parti-cipant à d’autres formations dans des domaines de santé environnementale comme le rayonnement magnétique, les produits de consomma-tion ou l’air extérieur. n

BRIGITTE COILLIAUX, CADRE DE SANTÉ FORMATEUR À L’IFSI

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Actusoins • vos droits

“ JE SUIS INFIRMIÈRE PUÉRICULTRICE DANS UN CHU ET TITULAIRE DEPUIS NEUF ANS. JE SOUHAITE FAIRE UN DU EN LACTATION HUMAINE. J'AI FAIT DÉJÀ DEUX DEMANDES ET DEUX REFUS. COMBIEN DE FOIS PEUT-ON ME REFUSER MA DEMANDE DE FORMATION ?

”Le Décret n° 2008-824 du 21 août 2008 relatif à la formation professionnelle tout

au long de la vie des agents de la fonction publique hospitalière prévoit à son article 1er que La formation professionnelle tout au long de la vie comprend principalement les actions ayant notamment pour objet (…) de permettre aux agents de suivre des études favorisant la promotion professionnelle, débouchant sur les diplômes ou certificats du secteur sanitaire et social.

Un plan de formation est établi chaque année par le directeur d’établissement après avis du comité technique d’établissement. Ce plan dé-termine et prévoit le financement des actions de formation initiale et continue organisées par l'em-ployeur ou à l'initiative de l'agent avec l'accord de l'employeur relevant notamment des études favorisant la promotion professionnelle (article 6 du décret n° 2008-824 du 21 août 2008).

Par conséquent, pour pouvoir être financées au titre de la promotion professionnelle, les études débouchant sur le DU en lactation humaine doivent figurer au plan de formation de l’année au cours de laquelle vous demandez à les suivre.

L’agent doit formuler une demande d’accès aux actions du plan de formation, dont le bénéfice est soumis aux nécessités de service.

Notez que l’article 7 du décret n° 2008-824 du 21 août 2008 prévoit que « l'accès à l'une des formations relevant du plan de formation est de droit pour l'agent n'ayant bénéficié, au cours des trois années antérieures, d'aucune formation de cette catégorie. Cet accès peut toutefois être différé d'une année au maximum en raison des nécessités du fonctionnement du service après avis de l'instance paritaire compétente ».

Cela signifie que l’accès à une action de forma-tion relevant du plan de formation ne peut être

refusé à l’agent qui n’a bénéficié d’aucune ac-tion de formation dans les trois ans précédant sa demande. Au-delà de ces trois années, l’accès à cette action de formation pourra toutefois être différé d’une année conformément à l’article 7 précité ; encore faut-il que l’action de formation relève du plan de formation.

Dans la négative, si vous comptabilisez trois années de service effectif dans un établissement relevant de la fonction publique hospitalière et que la formation que vous sollicitez a été refusée au titre du plan de formation, il est néanmoins possible de déposer un dossier au titre du congé de formation professionnelle.Les agents peuvent en effet bénéficier d'un congé de formation professionnelle afin de par-faire leur formation personnelle (cf. la circulaire n° DHOS/RH4/2010/57 du 11 février 2010 relative à la mise en oeuvre du congé de for-mation professionnelle des agents de la fonction publique hospitalière).

La durée totale de ces congés ne peut excéder trois ans pour l'ensemble de la carrière. Ils sont accordés dans la limite des crédits disponibles à condition que l'agent ait accompli au moins trois années ou l'équivalent de trois années de services effectifs dans les établissements relevant de la fonction publique hospitalière.

Ces congés peuvent être utilisés en une seule fois ou répartis au long de la carrière en stages d'une durée minimale équivalant à un mois à temps plein qui peuvent être fractionnés en se-maines, journées ou demi-journées ; la demande de congé de formation professionnelle doit être formulée soixante jours au moins avant la date à laquelle commence la formation et indiquer la date ainsi que la durée du congé demandé.

L’employeur doit faire connaître sa décision dans les trente jours qui suivent la réception de la demande, celle-ci pouvant être écartée dans

l'intérêt du fonctionnement du service ou lorsque le nombre des agents simultanément absents au titre de ce congé dépasse 2 % du nombre total des agents de l'établissement au 31 décembre de l'année précédente.Lorsqu'il n'est pas possible de satisfaire toutes les demandes, priorité est accordée aux agents dont la demande a été précédemment écartée ; à noter qu’il ne peut être opposé un troisième refus à un agent sans l'avis de la commission administrative paritaire.

L'agent qui a obtenu un congé de formation professionnelle perçoit une indemnité mensuelle forfaitaire, pendant une durée n'excédant pas douze mois pour l'ensemble de sa carrière. Cette durée est portée à vingt-quatre mois si la formation est d'une durée de deux ans au moins. Les demandes de prise en charge de l'indemnité sont satisfaites par l'organisme paritaire collec-teur agréé dans la limite des crédits disponibles.

L'indemnité mensuelle forfaitaire est égale à 85 % du montant total du traitement brut et de l'indemnité de résidence perçue par l'agent au moment de sa mise en congé. Le montant de cette indemnité ne peut toutefois excéder la somme du traitement et de l'indemnité de rési-dence afférents à l'indice brut 650 d'un agent en fonction à Paris. Elle est augmentée du sup-plément familial.

L'indemnité est versée par l'établissement dont dépend l'agent. L'établissement en est rembour-sé par l'organisme paritaire collecteur agréé, sous réserve que celui-ci prenne en charge la demande de financement. Le remboursement comprend également le supplément familial et les charges sociales attachées au traitement : pour percevoir cette indemnité, l'agent doit en adresser la demande à l'organisme paritaire col-lecteur agréé.

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(1) Mesure de la satisfaction sur les prestations, résultats obtenus auprès de 11 300 sociétaires depuis janvier 2014. (2) Prix d’un appel local depuis un poste fixe. Ce tarif est susceptible d’évoluer en fonction de l’opérateur choisi. MACSF assurances - SIREN N°775 665 631 – Société d’Assurances Mutuelle – Entreprise régie par le Code des Assurances – Siège social : cours du Triangle – 10 rue de Valmy – 92800 PUTEAUX.

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ACTUSOINS • 54 • 18 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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ACTUSOINS • 54 • 18 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Actusoins • portrait

Malika Surbled

Sandrine Fadda en 7 dates :

2001 : étudie la � nance. Cela ne lui convient pas.

2003 : envisage de devenir directrice de crèche et débute ses études d’in� rmière.

2006 : obtient son DE. Travaille aux urgences pédiatriques de Robert Debré à Paris.

2009 : travaille dans le service de médecine pédiatrique de la Timone à Marseille.

2010 : s’installe en libérale.

2012 : se forme à la sophrologie et au Babyplaninng. Propose des consultations.

2015 : fonde Pep’s ta vie*, son agence de prestations de services, d’organisations d’évènements et de consulting spécialisé dans le bien-être et dans le mieux-vivre.

* www.pepstavie.com

est infi rmière libérale dans les Bouches-du-Rhône. Entrepreneuse dans l’âme, elle a décidé de monter

une agence de prestations de services, d’organisations

d’évènements et de consulting spécialisée

dans le bien-être et dans le mieux-vivre.

Sandrine Fadda

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 56 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 57 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Actusoins • portrait

J ’aurais préféré mieux vivre ma vie, davantage en pro-fiter quand j’étais bien portant. J’aurais tellement aimé mener une vie en adéquation avec mes valeurs et être

plus heureux. Maintenant il est trop tard… ». Quel soignant n’a pas entendu au moins une fois dans sa carrière de lourds regrets provenant de patients malades ou en fin de parcours ? Quel soignant n’a pas alors réfléchi au sens de la vie, du bonheur et des choix possibles pour y parvenir ?De ces regrets et de ces remises en question, Sandrine en a fait toute une philosophie. À 35 ans, elle a même déci-dé d’abandonner progressivement son métier d’infirmière, pour ne se consacrer qu’à la notion du « mieux-vivre ».« Si on change sa vision de ce que l’on est en train de vivre, on peut le vivre autrement » explique la jeune femme souriante, en guise de présentation. « L’agence - Pep’s ta vie - que je lance vise à aider et à accompagner les gens à trouver ce qui leur correspond dans leur mode de vie. Ils y trouvent soutien et conseils ».

Harmoniser sa vieCoaching, développement personnel, sophrologie, ate-liers, informations sur les différentes éthiques de vie (vé-gétalisme ou consommation responsable par exemple), rencontres autour de la parentalité ou encore réflexion sur des valeurs et des émotions humaines : les différents ser-vices que proposent Sandrine et ses partenaires se veulent ouverts à toute personne désireuse d’harmoniser sa vie et d’agir en adéquation avec ses convictions et ses valeurs.« Il ne s’agit pas d’imposer quoi que ce soit. Le but est de diriger ces personnes vers la voie qui leur convient le mieux. Face à cette masse d’informations qui circule sur internet et dans les médias, les gens ne savent plus vers quelle solution aller et vers qui se tourner quand ils ressentent le besoin de changer. Doivent-ils faire une psychothérapie, s’orienter vers des médecines douces ? Noyés dans ce trop plein de possibilités, ils ne parviennent pas toujours à faire un choix. À partir d’un questionnaire de personnalité, nous établissons des propositions et des réponses adaptées », souligne-t-elle.Outre les prestations et les mises en relation avec son ré-seau partenaire, Sandrine propose un webzine gratuit ainsi qu’une chaîne You tube pour les personnes désireuses d’in-formations et d’accompagnement.

Pour les soignants aussiBienveillance, éthique, empathie : tels sont depuis toujours les mots d’ordre de Sandrine. Et ce n’est pas pour rien qu’elle est passée par la case « infirmière » avant de se lancer dans l’entreprenariat.

D’ailleurs, elle compte bien mettre à profit cette expérience pour accompagner aussi les soignants, en proposant des formations et des ateliers à ceux qui souhaiteraient mieux-vivre leur quotidien professionnel.« Je vais proposer des thema-cycles pour prendre soin de soi quand on est soignant, avance cette infirmière libé-rale. Il y a un gros mal-être dans cette profession, un gros manque de reconnaissance. Le but de ces sessions sera de réfléchir aux raisons de son mal-être et aux conditions de son exercice. L’objectif est aussi de parvenir à porter un regard différent sur soi et de mettre des actions en place afin de ne pas seulement subir les situations et d’exercer plus sereinement son métier ».Les formations qui sont actuellement en cours d’habilitation, pourraient être financées au titre du DPC (Développement professionnel continu) par exemple. « Elles contribueront au mieux-être des infirmières dans leur quotidien », tient à pré-ciser la jeune femme.

À l’évocation du bien-être des soignants, Sandrine est d’ail-leurs hésitante. Doit-elle avouer qu’elle-même a été victime d’un burn-out et que c’est ce qui a en partie motivé son choix de changement ? Oui, sans aucun doute, elle veut briser le tabou : « C’est une période difficile. J’ai eu un deuil douloureux dans ma famille et par la suite je ne supportais plus les patients. Je ne pouvais plus soigner les personnes âgées et je travaillais uniquement pour m’occuper l’esprit. Je me suis placée dans une situation de déni et d’évitement. J’ai dû faire un gros travail sur moi, je me suis formée à la sophrologie aussi, pour parvenir à ce cheminement. Je me suis aussi mise en relation avec plein de personnes épa-tantes qui m’ont motivée et guidée indirectement ».Sans aucun doute, Sandrine a trouvé sa voie, même si elle admet en souriant que depuis toujours, les idées fusent dans sa tête. Ce projet-là, en tout cas, elle l’a mené à bout avec enthousiasme et jovialité. À l’image de ce qu’elle est certainement, et de ce qu’elle dégage, inconditionnelle-ment. n

MALIKA SURBLED

«

“Il y a un gros mal-être dans cette profession, un gros manque de reconnaissance. Le but de

ces sessions sera de réfléchir aux raisons de son mal-être et aux conditions de son exercice.

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Insep,DES INFIRMIERS À L’ÉCOLEDES SPORTIFSL’Institut National du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) de Vincennes est un centre de formation de sport de haut niveau en France. Au cœur de ces murs ultra-modernes, plusieurs centaines de sportifs s’entraînent a� n d’atteindre les meilleurs niveaux, sous la surveillance de médecins et in� rmiers.

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 59 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 58 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Actusoins • en images

Insep,DES INFIRMIERS À L’ÉCOLEDES SPORTIFS

Dans la salle de tests d’effort, les athlètes sont convoqués pour des contrôles rendus obligatoires par décret depuis 2004, à réaliser tous les 4 ans. Il s’agit d’une obligation médicale, mais également juridique : les médecins doivent pouvoir détecter les moindres risques médicaux, et s’assurer de la sécurité des champions. Le test sera réalisé sous l’œil avisé du médecin du sport Ivan Zagori, et de Pascale Raboisson, infi rmière.

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 59 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 58 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Actusoins • en images

Noyau névralgique de la santé de ces footballeurs, coureurs de fond ou encore tennismen, le centre mé-dical de l'Insep (Institut national du sport, de l'exper-

tise et de la performance) compte quatre-vingts personnels médicaux et paramédicaux. Ils font du suivi médical de ces athlètes leur fer de lance. Rhumatologues, dentistes, méde-cins du travail, médecins du sport et infirmiers, entre autres, reçoivent, encadrent, conseillent les sportifs. Fait encore rare en France, l’Insep possède également un centre de cryothé-rapie, où ils peuvent bénéficier de traitements appropriés, améliorant articulations et confort musculaire : lors de session de quelques minutes, ils sont soumis à des températures d’en-viron – 110 degrés, sous haute surveillance. À la pointe du progrès, l’Insep prend soin de ses champions.Plusieurs fois dans l’année, le centre médical accueille les sportifs : prélèvements sanguins, pesée, évaluation de l’in-dice graisseux, tests d’endurance, tous les aspects de leur santé sont pris en charge. Des élèves infirmiers peuvent y réaliser des stages, afin d’appréhender un monde mé-diatique mais secret. «  Ici, on est dans les coulisses du sport », lâche Mathieu, l’un d’entre eux, sportif lui-même. Il lui arrive d’être en contact avec des sportifs très connus, des moments toujours un peu particuliers. « Ici, on dit tous « tu » histoire de se mettre à l’aise », explique-t-il, même s’il ne faut pas froisser les susceptibilités. n

Pendant le prélèvement sanguin, Mathieu, apaise un peu Mourad, un coureur, qui est un peu tendu. Au programme, des actes techniques, comme la prise de sang.

Adaël, étudiant infirmier en première année, réalise un bilan de type 2 : il doit vérifier la taille, le poids, la masse graisseuse grâce à une pince-à-plis et la tension de cette joueuse de tennis. « Une prise de poids pour un tireur à la carabine sera moins grave que pour un marathonien », explique-t-il. Si besoin, un nutritionniste sera appelé en renfort.

Mathieu, étudiant infirmier à St Joseph, donne ses dernières recommandations à Ismaël, qui pratique le taekwondo, juste avant le début d'un test d’effort. Le masque – qui permet de mesurer ce que le sportif inspire et expire – mis en place, les électrodes installées, Il doit passer des paliers supplémentaires toutes les minutes, jusqu’à la limite de ses forces. Le sportif résiste très bien, le docteur lui parlera même d’un « ECG parfait. » Cependant, il lui conseille de pratiquer « la course fractionnée », pour améliorer le travail de son cœur.

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Adaël, étudiant infirmier en première année, réalise un bilan de type 2 : il doit vérifier la taille, le poids, la masse graisseuse grâce à une pince-à-plis et la tension de cette joueuse de tennis. « Une prise de poids pour un tireur à la carabine sera moins grave que pour un marathonien », explique-t-il. Si besoin, un nutritionniste sera appelé en renfort.

Après le test, vient le temps du débriefing. Le médecin discute quelques minutes avec les sportifs. S’il existe une dissociation entre puissance et vitesse, il peut mettre des capteurs tridimensionnels qui permettent de saisir tous les gestes : le choc au sol, une éventuelle asymétrie dans la gestuelle etc. Ce qui lui permet d’évaluer les améliorations à apporter en temps réel. A l’athlète ensuite de se remémorer la bonne manière de courir par exemple, afin d’améliorer ses performances.

Laetitia, autre stagiaire, apprend auprès de Mathieu, présent depuis plus longtemps qu’elle dans le service. Sur le tapis, cette fois, une sportive de 15 ans, Joanna, qui est boxeuse. Le matériel du test coûte cher, les sportifs bénéficient réellement d’une technologie de pointe : 40 000 euros pour le tapis, 30 000 pour la machine.

Pendant le test, les électrodes permettent une analyse en temps réel de l’effort produit par le cœur du jeune athlète. Le médecin décrypte et interprète sur le moniteur, sous les yeux de Mathieu, qui apprend peu à peu à comprendre les courbes et les chiffres qui apparaissent sur l’écran.

Photos Natacha Soury et texte Delphine Bauer

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Actusoins • soignants d’ailleurs

Le démantèlement du service public de santé se traduit pour les professionnels de santé par une importante précarisation et la nécessité de cumuler plusieurs jobs. Rendez-vous avec Marcela à Bogota.

C’est les traits tirés et la voix usée que Marcela Caro, 32 ans, raconte sa vie d’infirmière en Colombie. La jeune femme a terminé sa nuit de travail et n’a

pu se reposer que quelques heures. « Je ne dors presque ja-mais chez moi », confie-t-elle. Trois nuits par semaine, cette infirmière spécialisée en soins intensifs passe douze heures à la clinique Méderi, un gigantesque complexe hospitalier privé de Bogota. Trois autres nuits, elle est en poste aux mêmes horaires, de 19 heures à 7 heures du matin, cette fois dans un établissement public, l’hôpital de la police. Et le week-end, Marcela donne des cours de soins intensifs à des auxiliaires de santé.Si la jeune femme, mère au foyer séparée, qui élève ses deux filles de quatre et quinze ans, doit cumuler trois em-plois, c’est que les salaires de la profession, dans le privé ou le public, sont bas en Colombie. Au total, ses trois fonc-tions lui rapportent un peu plus de 1 000 euros par mois. Nombreuses sont les infirmières dans son cas à multiplier les jobs. « J’ai des collègues qui sont aussi vendeuses de chaussures ou de produits diététiques », commente Mar-cela. Et ses 80 heures de travail hebdomadaires s’avèrent sou-vent difficiles : « En soins intensifs, la norme est d’avoir quatre patients par infirmière, mais j’en ai bien souvent entre six et douze. Je cours toute la nuit comme une folle et n’ai quasiment jamais de pause ». La surcharge de travail et les sous effectifs lui font craindre des dangers. « Notre responsabilité est engagée et on vit dans la peur qu’il se passe quelque chose. J’ai déjà vu des cas de patients qui meurent dans le couloir et personne ne s’en rend compte car on est trop occupés ».

Un système de santé en partie privatiséNombreuses sont les infirmières à s’alarmer de l’état du système de santé colombien. Ainsi Beatriz Carvallo, prési-dente de l’Association Nationale des Infirmières de Colom-bie (ANIC), met en cause les réformes opérées en 1993 avec la mise en place de la « loi 100 », qui marque le début d’une privatisation du secteur de la santé. Déman-telant l’ancien « seguro social », elle confie la gestion du système de santé à des compagnies privées d’assurances les EPS (entreprises prestataires de santé) qui deviennent l’intermédiaire entre les patients assurés et les « prestataires de services de soins », hôpitaux, cliniques, laboratoires… Pour les populations les plus pauvres, le système reste sub-ventionné.Beatriz est très critique sur le rôle des EPS et ces dernières années de nombreux scandales ont éclaté voyant les assu-reurs refuser des soins aux patients aux moyens insuffisants. « Ce sont des entreprises commerciales intéressées par le profit et non par la santé des gens. Elles sont devenues énormes. Dans la règle, on ne peut être assureur et presta-taire en même temps, mais elles l’ont outrepassé en ouvrant des cliniques et sont désormais en situation de monopole. C’est désolant mais ici la santé est un commerce ».

Des infirmières précariséesPour le personnel de santé, le système est synonyme de précarisation. Marcela reçoit un « solde » comme un pres-tataire de service et doit payer pour sa sécu, sa retraite, louer ses uniformes de travail et même payer leur entre-tien. Sur les 60 000 infirmières enregistrées que compte la Colombie, seules 43 % sont en CDI. Et pour la grille de

Infirmière en Colombie :« Ici, la santé est un commerce »

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Actusoins • soignants d’ailleurs

salaire : 12 % gagnent entre 150 et 300 euros par mois (à peine plus que le salaire minimum). Et 60 % entre 300 et 600 euros. « Des salaires de misère, malgré 4 à 5 ans d’études et de spécialisation », se désole Beatriz Carvallo.« Dans un souci de rentabilité, les hôpitaux préfèrent sou-vent engager des auxiliaires à la place des infi rmières. Même dans les services les plus diffi ciles, comme les ur-gences ou les soins intensifs. Cela met la santé en dan-ger », continue la présidente de l’ANIC.Ces auxiliaires de santé, au nombre de 150 000 n’ont suivi qu’une formation courte de deux ans et sont norma-lement assignés aux soins basiques : aider le patient à se baigner, à se déplacer… mais elles doivent bien souvent outrepasser leurs attributions.

Avec les patients les relations peuvent être diffi ciles, confi e Marcela : « Ils se plaignent car ils font des queues intermi-nables, il n’y a pas assez de lit, les salles sont mal chauf-fées… de ce fait il y a beaucoup d’actes de violences envers les infi rmières. Et logiquement cela affecte plus les femmes. Mais si les patients se montrent agressifs les hommes du personnel médical prennent notre défense. La Colombie est encore très patriarcale ».

Corruption ?Pour autant, Marcela fait son travail avec passion. Avant de rejoindre Bogota, elle a même travaillé plusieurs années dans un dispensaire dans le département de Vichada, un des plus grands de Colombie, près de la forêt amazo-nienne.Une autre réalité du pays. « Si à Bogota le système de santé fonctionne mal, là-bas, c’est pire. La population est vulnérable et très pauvre, essentiellement indigène et très touchée par les maladies. Il n’y a pas d’eau potable, pas d’électricité. On travaille avec très peu de moyens. J’y ai

été car on a besoin de nous, même si on y est mal payés. Ces municipalités sont très corrompues et l’argent de la santé y disparaît ».Pour fi nancer ses déplacements dans les zones reculées Marcela a du souvent payer de sa poche. « Maintenant, je ne le referai pas, car c’était diffi cile. On travaillait pour l’amour de l’art. Mais je suis infi rmière car j’aime ça : si je voulais de l’argent, je serais devenue ingénieure ! », sou-rit-elle. n

DAVID BREGER / YOUPRESS

Infi rmière en Colombie :« Ici, la santé est un commerce »

© David Breger

“Sur les 60 000 infi rmières enregistrées que compte la Colombie, seules 43 % sont en CDI.

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Actusoins • soigner autrement

Parenthèse cubaineen hémodialyse pédiatriqueUn groupe de musique cubaine s’est rendu plusieurs fois entre février et juin 2015 dans le service d’hémodialyse pédiatrique de l’hôpital Jeanne-de-Flandre, au CHRU de Lille. Dans le cadre d’un projet d’éducation thérapeutique, ils ont ainsi offert de précieux moments d’évasion et de découverte.

Des rythmes cubains inattendus emplissent les couloirs de l’hôpital Jeanne-de-Flandre, au CHRU de Lille. La voix suave de Gustavo sussure un chachacha puis

une salsa et un bolero tandis que Fred, Marc, Hubert, Akim, El Jibe et Yannis, du groupe Rayo de son, l’accom-pagnent à la guitare, aux percussions, à la trompette ou à la contrebasse. Une douzaine d’enfants sont venus des services d’hémodialyse et de néphrologie, endocrinologie, maladies métaboliques et hématologie bénigne (NEMH), certains en fauteuil, d’autres avec leur perfusion, assister à

ce concert. Les jeunes spectateurs ont entre deux et quinze ans environ, certains jouent des maracas, d’autres osent danser un peu.Ils connaissent les musiciens puisqu’ils sont déjà venus six fois dans le service où ils sont soignés, dans le cadre d’un projet de la délégation aux Affaires culturelles du CHRU de Lille. Un projet qui « allie découverte culturelle et mu-sicale mais aussi culinaire dans le cadre de l’éducation thérapeutique », résume Virginie Lavocat, cadre de santé en hémodialyse pédiatrique.

© Olivia Dujardin

Les interventions des musiciens, organisées par l’association Tournesol-Artistes à l’hôpital, ont eu lieu une fois par semaine pendant les vacances scolaires de l’hiver et du printemps puis en mai et juin.

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Actusoins • soigner autrement

Salsa et merengueLes infirmières puéricultrices, diététiciennes et psychologues du service ont été associés en amont à la préparation et ont notamment planché sur le choix de la « destination » et sur la dimension alimentaire du projet afin qu’elle soit cohé-rente avec les objectifs diététiques en matière d’éducation thérapeutique.« Tous les enfants des deux services concernés souffrent en effet de pathologies chroniques qui impliquent des contraintes alimentaires », rappelle la cadre de santé. Les membres de l’équipe ont aussi fait visiter le service aux musiciens du groupe avant le début du cycle afin de les familiariser avec la situation des enfants qu’ils allaient ren-contrer et l’environnement dans lequel ils allaient intervenir.Les interventions des musiciens, organisées par l’associa-tion Tournesol-Artistes à l’hôpital, ont eu lieu une fois par semaine pendant les vacances scolaires de l’hiver et du printemps puis en mai et juin. Lors de chaque séance, une partie d’entre eux est venue rencontrer les enfants. Ils ont présenté Cuba, projeté des photos et un film sur l’île, or-ganisé des quizz, montré leurs instruments et fait jouer les enfants. Ils ont joué eux-mêmes aussi, bien sûr. Dans la salle commune du service mais aussi parfois dans les chambres des enfants qui ne pouvaient pas se déplacer ou derrière la vitre de ceux qui devaient rester isolés…La dimension diététique a pris la forme en avril d’une dé-couverte des fruits exotiques, à travers des jeux et la confec-tion de brochettes de mangue, noix de coco, banane plan-tain, goyave, ananas, fruit de la passion… Toujours en musique. Les mélodies cubaines portées par des musiciens dont certains sont originaires de Cuba ont amené le soleil dans les deux services auprès des enfants mais aussi de leurs parents présents et de leurs frères et sœurs quand ils étaient présents. Tous ont participé par leur écoute ou par la manipulation des instruments ou encore en dansant, même dans un lit… « Le challenge a été réussi », remarque avec plaisir Virginie Lavocat lors du petit carnaval qui clôt la séquence sur Cuba.

Une autre expérience de l’hôpitalPour Karine Fraysse, déléguée aux affaires culturelles du CHRU de Lille, le projet vise s’agit d’abord d’aider les enfants à appréhender leur séjour à l’hôpital et les soins autrement. « En hémodialyse, ils viennent entre deux à six fois par semaine. Tous attendent une hypothétique greffe », indique-t-elle… L’hôpital n’est pas pour eux un lieu synonyme de plaisir mais d’obligation médicale vi-tale, d’ennui, de douleur, de piqûres et pour leurs parents d’inquiétude… « Ce projet vise à changer cette représen-tation, indique Karine Fraysse, à montrer qu’on peut ap-prendre des choses et s’amuser ici aussi. Il prouve aussi qu’on ne les accompagne pas que sur le plan des soins mais aussi sur le plan culturel, médicosocial et psycholo-gique. »

Le projet a d’autres implications indirectes. Certains parents, qui étaient réservés au début ou craignaient que la musique ne gêne leur enfant, se sont révélés très enthousiastes par la suite, se remémore la déléguée aux affaires culturelles. « Les musiciens ont même réussi à les faire danser, ajoute-t-elle. Les enfants ont vu s’amuser et danser leurs parents et cela a manifestement changé le regard qu’ils portaient sur eux. Les mamans aussi se sont vues différemment dans le regard de leurs enfants… » Pendant un moment, les soucis ont disparu et le plaisir a pris le dessus. Les enfants ont aussi partagé ces bons moments avec les soignants, qui n’étaient plus ceux qui piquent et administrent les traitements, même s’ils le font avec bienveillance… « Une action culturelle qui n’avait pas de visée thérapeutique l’est finalement deve-nue », souligne Karine Fraysse.

Conjuguer soins et divertissementSur place, dans l’ombre, les professionnels de santé et édu-catifs ont accueilli les musiciens et anticipé ou organisé les soins pour que les séances puissent bien se dérouler et que le maximum d’enfants puissent y participer, souligne Virginie Lavocat. Les soignants ont par exemple privilégié les alertes visuelles des appareils sur les signaux sonores qui pouvaient être couverts par la musique.

« Une fois cela a été un petit peu compliqué car les pué-ricultrices ont dû préparer deux enfants à leur greffe, se souvient-elle. Deux enfants le même jour, c’est vraiment exceptionnel. » Cela a chamboulé un peu le programme mais la séance a pu se dérouler néanmoins.Un beau livret interactif de la collection Philosettia (ana-gramme d’hospitalité), distribué lors du carnaval final, sert d’album souvenir pour les enfants. Il évoque Cuba, sa géo-graphie, son histoire et la place qu’occupent la musique et la danse dans sa culture. Il présente les différents musiciens et propose des jeux, notamment sur les fruits exotiques.Enfin, toutes les séances du projet sont racontées et les enfants peuvent associer chacune à une photo qu’ils choi-siront parmi toutes celles qui ont été prises. À la fin, un CD permet de se remettre dans l’ambiance des concerts de Rayo de son !Le projet, qui figure au programme Culture et santé de l’ARS et de la direction régionale des affaires culturelles du Nord-Pas-de-Calais, sera évalué à l’automne avant, peut-être, une prochaine édition sur une nouvelle destination de rêve. n

OLIVIA DUJARDIN

http://petitlien.fr/cubahopital

“On ne les accompagne pas que sur le plan des soins mais aussi sur le plan culturel,

médicosocial et psychologique.

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Actusoins • agenda

JOURNÉES D’AUTOMNE « PRENONS SOIN DE NOS AÎNÉS »LES 16 et 17 NOVEMBRE 2015

Conférences, ateliers pratiques et forums de discussion pour découvrir comment chaque soignant peut améliorer le vécu des personnes âgées. Organisés par l’IFJS (Ecole européenne du toucher-massage), ces journées proposent des débats, des exposés ainsi que des ateliers pratiques d’initiation et des séances de massages-minute.Lieu : Centre de rencontres internationales, Dijon (21)Informations et inscriptions : http://www.ifjs.fr/

7E CONGRÈS NATIONAL DE L’AFSOSDU 14 OCTOBRE AU 16 OCTOBRE 2015

La chronicisation de la maladie et le développement des soins oncologiques

de support entraînent un besoin permanent d’adaptation tant à l’hôpital qu’à domicile. Parmi les questions : comment gérer les progrès thérapeutiques en terme d’organisation des soins ? Quels nouveaux liens ville/hôpital ? Quelles pratiques pour améliorer l’observance des traitements au long cours ?Lieu : Palais Brongniart, Paris (75002)Informations et inscriptions : http://congres-afsos.comm-sante.com/

1ÈRE JOURNÉE E-SANTÉ DE BRETAGNELE 15 OCTOBRE 2015

Organisée par le GCS e-Santé Bretagne, en partenariat avec Orange ; cette journée comporte quatre thématiques : Big Data et objets connectés, e-santé, telemedicine et parcours de santé, avec 12 conférences et 37 intervenants. Au village des partenaires, une dizaine d’éditeurs présenteront leurs solutions et logiciels aux visiteurs.Lieu : Stade rennais, Rennes (35)Informations et inscriptions : http://esante-bretagne.fr/

10E JOURNÉE DU CNRD – DOULEUR PROVOQUÉE PAR LES SOINSLE 15 OCTOBRE 2015

Au cours de ces journées seront abordées à la fois des questions d’éthiques, celle des objectifs en fin de vie, des besoins des Infirmières, des douleurs péri-opératoires. La fin de la journée sera consacrée à l’hypno-analgésie.Lieu : Faculté de Médecine des Saints-Pères, Paris (75006)Informations et inscriptions : http://event.trilogie-sante.com/cnrd/

COLLOQUE DU CECCOF « NOUVELLES BLESSURES, NOUVELLES SOUFFRANCES »LES 6 et 7 NOVEMBRE 2015

Tout en reconnaissant l’importance des blessures liées à l’enfance, peut-être devons-nous admettre que le monde contemporain engendre de nouvelles blessures pouvant être à l’origine de souffrances affectives et psychiques, voire somatiques ?Cette question est au cœur de ce colloque organisé par le Centre d’études cliniques des communications familiales.Lieu : Espace Reuilly, ParisInformations et inscriptions : http://www.ceccof.com/

CONGRÈS INFIRMIER : AU CŒUR DE L’EXERCICE LIBÉRALLES 4 ET 5 DECEMBRE 2015

Ces journées, à l’intention des infirmières libérales aborderont sous formes d’ateliers plusieurs sujets : cotation des actes de soins complexes, les différents dispositifs médicaux pour les perfusions à domicile, les plaies et cicatrisation chez le patient diabétique, le dossier de soins infirmiers et les transmissions ciblées à domicile, la responsabilité professionnelle des infirmières liberales… Deux débats sont prévus sur l’importance de la communication dans les conflits inter-soignants et l’exercice en groupe.Lieu : Le Bellevue, Biarritz (64)Informations et inscriptions : http://terraforma-congres-infirmier.fr/

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Actusoins • Spécial Salon Infi rmier

SALONINFIRMIERINFIRMIER

RETROUVEZ ACTUSOINS

SUR LE STAND C23

SIMULER DÈS L’IFSI LA COLLABORATION IDE-AIDE-SOIGNANTMarie-Jeanne Pommier Gadhani, Catherine Dupuy

Maribas, Catherine Millet et Sophie Prissette, cadres formateurs à l’IFSI Saint-Joseph, à Paris, utilisent depuis la rentrée 2015 la simulation pour permettre aux futurs infi rmiers et aides-soignants de connaître leurs champs de compétence respectifs. Objectif : que les futurs professionnels s’apprécient, se respectent et connaissent bien les périmètres de compétence respec-tifs afi n de travailler de manière collaborative autour du patient, explique Sophie Prissette, cadre formateur à l’IFSI. « Lors de chaque séance, poursuit la formatrice, deux étudiants infi rmiers et deux élèves aides-soignants inter-viennent aux côtés d’un mannequin animé ». Chaque binôme s’exerce dans une des deux situations de soins proposées. Des scénarii conçus par des cadres forma-teurs des deux fi lières afi n de conduire les apprenants

à mener des actions de soins réparties correctement entre les deux métiers. Les autres étudiants regardent la « scène » retransmise en vidéo dans une autre pièce. Chaque situation est débriefée en groupe dans la fou-lée. Les étudiants sont prévenus dès le début  : «  les séances se déroulent dans un climat de confi dentialité, de bienveillance et de droit à l’erreur », insiste Sophie Prissette. Ces séances de simulation se déroulent à la fi n du cursus aide-soignant et au cinquième semestre du cur-sus infi rmier. Elles nécessitent un fort investissement en temps des équipes pédagogiques. Outre la concep-tion en amont des scénarii, de nombreuses séances doivent être organisées pour que l’ensemble des 120 étudiants infi rmiers et des 70 élèves aides-soignants ex-périmentent ce travail collaboratif. n

O.D.

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TRAVAIL COLLABORATIF IDE/AS ET SIMULATION EN SANTÉ EN FORMATION INITIALEMercredi 14 octobre à 15h15

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CHIRURGIE AMBULATOIRE : LES PATIENTS MIEUX PRÉPARÉS

Marie Lesur, Pauline Mons et Tatjana Jeftic, infi r-mières dans le service de chirurgie ambulatoire

de l’Institut Gustave Roussy (Institut Curie) présenteront « un nouveau concept de soins infi rmiers en chirurgie ambulatoire en oncologie  ». Une organisation mise en place depuis début 2015 qui repose sur une plus grande implication des infi rmières et aides-soignantes auprès des patients. En amont de l’hospitalisation, les infi rmières rencontrent tous les patients lors d’une consultation préopératoire. « Nous les recevons dans le service et nous leur faisons généralement visiter, explique Marie Lesur. Nous faisons aussi le point sur leurs habitudes de vie, leurs antécé-dents, leurs traitements, l’intervention programmée, ce qu’ils doivent apporter le jour J et les éventuels soins de support dont ils pourraient avoir besoin.  » Des points consignés dans un dossier informatique qui assure la

traçabilité des échanges et « facilite les transmissions », souligne l’infi rmière. Les IDE du service ont suivi une for-mation de trois jours afi n de développer leur écoute et de permettre aux patients de bien verbaliser leurs attentes, leurs craintes our leurs questions. Les aides-soignantes téléphonent à chaque patient la veille de l’hospitalisation. Elles leur rappellent les consignes préopératoires, l’heure à laquelle ils sont at-tendus et s’ils souhaitent poser des questions complémen-taires, elles peuvent leur passer une infi rmière. Ces deux dispositifs, consultation et appel, ont des effets positifs, ajoute Marie Lesur : « Les patients sont beaucoup plus dé-tendus. Ils sont déjà venus, ils ont eu un premier contact avec l’équipe, ils savent ce qu’il faut apporter. Les hospi-talisations se déroulent sereinement. » n

O.D.

Participer à cette conférence

NOUVEAU CONCEPT DE SOINS INFIRMIERS

EN UNITÉ DE CHIRUGIE AMBULATOIRE EN

ONCOLOGIEJeudi 15 octobre à 09h30

Salon Infi rmier®

201514, 15 et 16 octobreParis, Porte de Versailles, Hall 4

Sous le haut patronage du Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes

JO URNÉES NATIO NALES D 'ÉTUDES

Suivezl'actualitédu Salon 2015

Organisé parN° d’activité : 11 92 19877 92

etquadri

www.saloninfi rmier.fr www.espaceinfi rmier.fr

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 68 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

ACTUSOINS_18.indd 68 23/09/15 19:41

Page 69: Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

Salon Infi rmier®

201514, 15 et 16 octobreParis, Porte de Versailles, Hall 4

Sous le haut patronage du Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes

JOURNÉES NATIONALES D 'ÉTU DES

Suivezl'actualitédu Salon 2015

Organisé parN° d’activité : 11 92 19877 92

etquadri

www.saloninfi rmier.fr www.espaceinfi rmier.fr

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 68 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

ACTUSOINS_18.indd 69 23/09/15 19:41

Page 70: Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

Actusoins • Spécial Salon Infi rmier

INFIRMIÈRE CLINICIENNE :UNE EXPERTE EN PRATIQUES AVANCÉES

Les masters offrent aux infi rmières des possibilités d’évolution dans le domaine des soins.

Séverine Coutier, infi rmière à Bichat (Paris), et étudiante en deuxième année du master en Sciences cliniques en soins infi rmiers mis en place par l’université de Ver-sailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et Sainte-Anne forma-tion évoquera ce master qui prépare les soignants à devenir infi rmiers spécialistes cliniques.Elle s’est engagée dans cette voie pour « approfondir [ses] connaissances en clinique infi rmière et en sciences humaines », explique-t-elle. Elle n’est pas déçue : ce cur-sus est « très enrichissant et apporte un nouveau regard sur la prise en soins », déclare-t-elle.Il offre aux infi rmières qui souhaitent évoluer dans leur métier une voie différente de l’encadrement ou de la formation. Il prépare les soignants expérimentés à devenir des infi rmières spécialistes cliniques, à la fois « expertes » en soins mais aussi capables de mener des actions de supervision ou de recherche.

A l’issue de cette formation, les infi rmières spécialistes cliniques peuvent «  suivre les patients dans leur par-cours ou conseiller les équipes dans des situations de soins complexes », souligne Séverine Coutier.Les enseignements en sciences humaines (sociologie, anthropologie, etc.) leur donnent des clés pour mieux comprendre certaines situations. Elles acquièrent éga-lement des techniques et des outils pour évaluer des situations, mettre en place une relation d’aide ou des groupes d’analyse des pratiques. Elles possèdent éga-lement les méthodes nécessaires pour mener et impulser des projets de recherche clinique.Des « pratiques avancées » et transversales que la loi de santé vise à développer et valoriser. Pour l’infi rmière, elles sont particulièrement pertinentes face aux besoins liés au vieillissement de la population et à la complexi-fi cation des parcours de soin. n

O.D.

Participer à cette conférence

INFIRMIER SPÉCIALISTE CLINIQUE : PERSPECTIVES D’UN NOUVEAU MÉTIERJeudi 15 octobre à 16h15

L’INÉVITABLE ESSOR DE LA PROFESSION INFIRMIÈRE DANS LE PREMIER RECOURS

L’infi rmier et consultant Vincent Kaufman présentera l’évolution de la démographie médicale et ses grandes

opportunités d’évolution pour le métier d’infi rmière au ni-veau du premier recours.Pour cet infi rmier et consultant au sein du cabinet Acsan-tis (Paris), la diminution inéluctable et déjà amorcée du nombre de médecins en exercice, notamment de ceux qui travaillent de manière isolée, offre aux infi rmières l’opportunité d’occuper une place beaucoup plus impor-tante à l’avenir dans les soins de « premier recours ».« Il faut désormais rendre les médecins plus disponibles pour leur pratique médicale, souligne-t-il. Cela va per-mettre de valoriser la pratique infi rmière. Il est essentiel que les professionnels infi rmiers se saisissent de cette opportunité. » L’article 30 de la loi de santé (en cours d’adoption) va dans ce sens, estime le consultant, en donnant de l’ampleur aux coopérations et autres délégations entre

professionnels. Pour Vincent Kaufman, les maisons de santé pluridisciplinaires font aussi émerger un modèle nouveau.«  Les professionnels médicaux et paramédicaux ap-prennent à travailler ensemble, témoigne-t-il. Dans le cadre du projet Asalée, notamment, des infi rmières suivent des patients diabétiques ou atteints de BPCO, re-pèrent des troubles cognitifs chez des personnes âgées, participent aux réunions de coordination, dans une vraie logique de parcours de soin... »Cette évolution permettra aux infi rmiers qui s’en empare-ront de « monter en compétence », ajoute le consultant. Les études au grade « master  » créeront selon lui une profession intermédiaire, généraliste, adaptée à son ter-ritoire et aux besoins notamment des malades chroniques et « les infi rmières sont vraisemblablement une réponse à cette problématique. » n

O.D.

Participer à cette conférence

RÉORGANISATION DU PREMIER RECOURS ET PRATIQUE INFIRMIÈRE

Vendredi 16 octobre à 09h30

ANNONCES CLASSÉES OFFRES DE FORMATION

Diplôme UniversitaireAnnée Universitaire 2015 - 2016

Prévention et prise en charge des Escarres3 Modules de 4 jours

Informations sur le site : www.univ-lyon1.fr et www.escarre-perse.com Pré-inscriptions : obtenir l’accord écrit du coordinateur d’enseignement, Dr Dominique Sigaudo-Roussel

envoyer par courrier électronique vos CV et lettre de motivation à :[email protected]

Tél. 04 72 72 26 09 secrétariat ou 04 37 65 29 34 Dr Dominique Sigaudo-RousselInscriptions : sur www.univ-lyon1.fr (spécialités médicales) de juillet à octobre 2015

Module 1 : LYON (Gerland IBCP) décembre 2015Module 2 : LE MANS (Centre de l’Arche) mars 2016

Module 3 : LYON (Gerland IBCP) mai 2016Enseignants encadrants : Pr Marc Bonnefoy, Service de gériatrie, Lyon ; Dr Denis Colin, Centre de rééducation de l’Arche, St-Saturnin ; Dr Brigitte Barois, Qualité-Gestion des Risques, Gonesse ; Pr Jean Louis Saumet, Physiologie vasculaire, Lyon ; Jean-Marc Michel, Service de gériatrie, Colmar ; Dr Yves Passadori, Service de gériatrie, Mulhouse.

Public : Médecins, Pharmaciens, Infirmiers, Masseurs-Kinésithérapeutes, Ergothérapeutes, Diététiciens, Aide-soignants. Capacité d’accueil maximum : 40 personnes

Université François-RabelaisTOURS

FORMATION PROFESSIONNELLECONTINUE

Tél : 02 47 36 81 [email protected]

FORMATIONS

ADAPTÉES

À UNE ACTIVITÉ

PROFESSIONNELLE

Formation ContinueUniversité François-Rabelais de Tours60 rue du Plat dʼEtain - BP 1205037020 TOURS Cedex 1

> Diplômes dʼUniversité (D.U.) ou Inter-universitaires (D.I.U)• Addictologie - Alcoologie• Autisme et troubles apparentés• Case Management (gestion de processus de prise en charge complexes)• Cultures, migrations et discriminations• Démarche qualité et gestion des risques • Éducation pour la santé / Éducation thérapeutique• Formation à la simulation en santé• Hygiène hospitalière• Initiation à la éthique dans la pratique soignante• Médiation et gestion des • Prévention-réadaptation cardiovasculaires• Psychocriminologie• Psychopathologie de la personne âgée• Réhabilitation respiratoire• Soins palliatifs et d’accompagnement

> Masters• Management des équipes, santé et qualité de vie

au travail• Management de la qualité et des projets• Stratégie et Ingénierie en Formation d’Adultes (SIFA)

Plus de détails dans notre cataloguesecteurs santé et médico-social sur :

www.formation-continue.univ-tours.fr

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 70 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 71 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Page 71: Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

ANNONCES CLASSÉES OFFRES DE FORMATION

Diplôme UniversitaireAnnée Universitaire 2015 - 2016

Prévention et prise en charge des Escarres3 Modules de 4 jours

Informations sur le site : www.univ-lyon1.fr et www.escarre-perse.com Pré-inscriptions : obtenir l’accord écrit du coordinateur d’enseignement, Dr Dominique Sigaudo-Roussel

envoyer par courrier électronique vos CV et lettre de motivation à :[email protected]

Tél. 04 72 72 26 09 secrétariat ou 04 37 65 29 34 Dr Dominique Sigaudo-RousselInscriptions : sur www.univ-lyon1.fr (spécialités médicales) de juillet à octobre 2015

Module 1 : LYON (Gerland IBCP) décembre 2015Module 2 : LE MANS (Centre de l’Arche) mars 2016

Module 3 : LYON (Gerland IBCP) mai 2016Enseignants encadrants : Pr Marc Bonnefoy, Service de gériatrie, Lyon ; Dr Denis Colin, Centre de rééducation de l’Arche, St-Saturnin ; Dr Brigitte Barois, Qualité-Gestion des Risques, Gonesse ; Pr Jean Louis Saumet, Physiologie vasculaire, Lyon ; Jean-Marc Michel, Service de gériatrie, Colmar ; Dr Yves Passadori, Service de gériatrie, Mulhouse.

Public : Médecins, Pharmaciens, Infirmiers, Masseurs-Kinésithérapeutes, Ergothérapeutes, Diététiciens, Aide-soignants. Capacité d’accueil maximum : 40 personnes

Université François-RabelaisTOURS

FORMATION PROFESSIONNELLECONTINUE

Tél : 02 47 36 81 [email protected]

FORMATIONS

ADAPTÉES

À UNE ACTIVITÉ

PROFESSIONNELLE

Formation ContinueUniversité François-Rabelais de Tours60 rue du Plat dʼEtain - BP 1205037020 TOURS Cedex 1

> Diplômes dʼUniversité (D.U.) ou Inter-universitaires (D.I.U)• Addictologie - Alcoologie• Autisme et troubles apparentés• Case Management (gestion de processus de prise en charge complexes)• Cultures, migrations et discriminations• Démarche qualité et gestion des risques • Éducation pour la santé / Éducation thérapeutique• Formation à la simulation en santé• Hygiène hospitalière• Initiation à la éthique dans la pratique soignante• Médiation et gestion des • Prévention-réadaptation cardiovasculaires• Psychocriminologie• Psychopathologie de la personne âgée• Réhabilitation respiratoire• Soins palliatifs et d’accompagnement

> Masters• Management des équipes, santé et qualité de vie

au travail• Management de la qualité et des projets• Stratégie et Ingénierie en Formation d’Adultes (SIFA)

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www.formation-continue.univ-tours.fr

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 70 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 71 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Page 72: Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

OFFRES DE FORMATION

CONTACT POUR LES 2 DIPLÔMES UNIVERSITAIRES

Pédagogie : Mme Agnès BASAILLE - [email protected] - 03 85 42 43 41Administratif : Mme Martine BAILLY - [email protected] - 03 80 39 51 93

Toute l’info : www.u-bourgogne-formation.fr - www.iutchalon.u-bourgogne.fr

INFORMATIONS POUR LES 2 DIPLÔMES UNIVERSITAIRES

Prérequis : Bac +2 ou validation des acquis professionnels (VAP) - Durée : 158h

Accès : Plan de formation, période de professionnalisation, contrat de professionnalisation (secteur privé), Congé Individuel de Formation, DIF, Compte Personnel de Formation (CPF)

Validation : Diplôme universitaire de niveau 2 (Bac +3)

Logistique de Bloc Opératoire Diplôme universitaire (LBO)

Objectifs : Acquérir une vision globale de la fonction de management au sein du bloc opératoire - Optimiser le fonctionnement d’un plateau technique interventionnel

Public : Coordonnateurs de blocs ou de plateformes, cadres de santé, IBODE, IADE, AS, logisticiens, médecins, ingénieurs organisation et méthodes

Lieu : CHU de Dijon

À savoir : Le DU LBO permet de valider la licence professionnelle « Logistique Hospitalière » en suivant le tronc commun (201h).

Qualité en Établissements de Santé Diplôme universitaire (QES)

Objectifs : Concevoir et manager la démarche qualité (risque,

politique de développement durable

Public : Cadres de santé, dirigeants, coordonnateurs de la gestion des risques associés aux soins, médecins, pharmaciens, consultants des structures publiques ou privées de conseil

Lieu : Centre hospitalier de Chalon-sur-Saône

OUVERTURE DES 2 DIPLÔMES UNIVERSITAIRES EN JANVIER 2016

OFFRES DE FORMATION

"# $% &' (# ) *+, - . /

!

« La santé passe aussi par notre assiette » 17 octobre 2015 à BORDEAUX14 novembre 2015 à BIARRITZ

28 novembre 2015 à TOULOUSE

« Adaptation des doses d‛insuline chez le diabétiqueà domicile »

05 décembre 2015 à TOULOUSE

« AVK, et phlébologie : surveillance et adaptationdes doses »

12 décembre 2015 à TOULOUSE

Programme DPC de 1 jour

« Hypnoanalgésie, Initiation » 27, 28 et 29 novembre 2015 à BIARRITZ

30 novembre, 01 et 02 décembre 2015 à PARIS

Programme DPC de 3 jours

MEDITATION « Découverte de la méditation de pleine

conscience » (pratique, indications, techniques apparentées)23 et 24 octobre 2015 à BORDEAUX

23 et 24 novembre 2015 à LE GOSIER - GUADELOUPE

« L‛infirmière devant une situation d‛urgence » 21 et 22 novembre 2015 à BIARRITZ

Programme DPC de 2 jours

« La iatrogénie médicamenteuse. Sauriez vous la repérer ? »

01 octobre 2015 à BORDEAUX05 novembre 2015 à BIARRITZ

Programme DPC soirée

organisme gestionnairedu développementprofessionnel continu

ODPC habilitéà dispenser des

programmes de DPC

Espace Mendi-Alde, Bâtiment B48 avenue du 8 mai 1945, 64100 BAYONNE05.59.25.41.01http://www.gema-fm.fr

FORMATIONS 2015

Licence Pro Logistique HospitalièreObjectifs : milieu hospitalier et accompagner leur mise en œuvre

Public : Salariés ou agents de la fonction publique

Lieu : IUT Chalon-sur-Saône et CHU de Dijon

INFORMATIONS

Prérequis : Bac +2 ou validation des acquis professionnels (VAP) - Durée : 384hAccès : Plan de formation, période de professionnalisation, Congé Individuel de Formation, DIF, Compte Personnel de Formation (CPF)Validation : Diplôme de niveau 2 (Bac +3)

OUVERTURE EN JANVIER 2016

CONTACT

Pédagogie : Mme Agnès BASAILLE - [email protected] - 03 85 42 43 41Administratif : Mme Martine BAILLY - [email protected] - 03 80 39 51 93

Toute l’info : www.u-bourgogne-formation.fr - www.iutchalon.u-bourgogne.fr

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 72 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 73 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

ACTUSOINS_18.indd 72 23/09/15 19:41

Page 73: Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

OFFRES DE FORMATION

CONTACT POUR LES 2 DIPLÔMES UNIVERSITAIRES

Pédagogie : Mme Agnès BASAILLE - [email protected] - 03 85 42 43 41Administratif : Mme Martine BAILLY - [email protected] - 03 80 39 51 93

Toute l’info : www.u-bourgogne-formation.fr - www.iutchalon.u-bourgogne.fr

INFORMATIONS POUR LES 2 DIPLÔMES UNIVERSITAIRES

Prérequis : Bac +2 ou validation des acquis professionnels (VAP) - Durée : 158h

Accès : Plan de formation, période de professionnalisation, contrat de professionnalisation (secteur privé), Congé Individuel de Formation, DIF, Compte Personnel de Formation (CPF)

Validation : Diplôme universitaire de niveau 2 (Bac +3)

Logistique de Bloc Opératoire Diplôme universitaire (LBO)

Objectifs : Acquérir une vision globale de la fonction de management au sein du bloc opératoire - Optimiser le fonctionnement d’un plateau technique interventionnel

Public : Coordonnateurs de blocs ou de plateformes, cadres de santé, IBODE, IADE, AS, logisticiens, médecins, ingénieurs organisation et méthodes

Lieu : CHU de Dijon

À savoir : Le DU LBO permet de valider la licence professionnelle « Logistique Hospitalière » en suivant le tronc commun (201h).

Qualité en Établissements de Santé Diplôme universitaire (QES)

Objectifs : Concevoir et manager la démarche qualité (risque,

politique de développement durable

Public : Cadres de santé, dirigeants, coordonnateurs de la gestion des risques associés aux soins, médecins, pharmaciens, consultants des structures publiques ou privées de conseil

Lieu : Centre hospitalier de Chalon-sur-Saône

OUVERTURE DES 2 DIPLÔMES UNIVERSITAIRES EN JANVIER 2016

OFFRES DE FORMATION

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« La santé passe aussi par notre assiette » 17 octobre 2015 à BORDEAUX14 novembre 2015 à BIARRITZ

28 novembre 2015 à TOULOUSE

« Adaptation des doses d‛insuline chez le diabétiqueà domicile »

05 décembre 2015 à TOULOUSE

« AVK, et phlébologie : surveillance et adaptationdes doses »

12 décembre 2015 à TOULOUSE

Programme DPC de 1 jour

« Hypnoanalgésie, Initiation » 27, 28 et 29 novembre 2015 à BIARRITZ

30 novembre, 01 et 02 décembre 2015 à PARIS

Programme DPC de 3 jours

MEDITATION « Découverte de la méditation de pleine

conscience » (pratique, indications, techniques apparentées)23 et 24 octobre 2015 à BORDEAUX

23 et 24 novembre 2015 à LE GOSIER - GUADELOUPE

« L‛infirmière devant une situation d‛urgence » 21 et 22 novembre 2015 à BIARRITZ

Programme DPC de 2 jours

« La iatrogénie médicamenteuse. Sauriez vous la repérer ? »

01 octobre 2015 à BORDEAUX05 novembre 2015 à BIARRITZ

Programme DPC soirée

organisme gestionnairedu développementprofessionnel continu

ODPC habilitéà dispenser des

programmes de DPC

Espace Mendi-Alde, Bâtiment B48 avenue du 8 mai 1945, 64100 BAYONNE05.59.25.41.01http://www.gema-fm.fr

FORMATIONS 2015

Licence Pro Logistique HospitalièreObjectifs : milieu hospitalier et accompagner leur mise en œuvre

Public : Salariés ou agents de la fonction publique

Lieu : IUT Chalon-sur-Saône et CHU de Dijon

INFORMATIONS

Prérequis : Bac +2 ou validation des acquis professionnels (VAP) - Durée : 384hAccès : Plan de formation, période de professionnalisation, Congé Individuel de Formation, DIF, Compte Personnel de Formation (CPF)Validation : Diplôme de niveau 2 (Bac +3)

OUVERTURE EN JANVIER 2016

CONTACT

Pédagogie : Mme Agnès BASAILLE - [email protected] - 03 85 42 43 41Administratif : Mme Martine BAILLY - [email protected] - 03 80 39 51 93

Toute l’info : www.u-bourgogne-formation.fr - www.iutchalon.u-bourgogne.fr

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 72 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 73 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Page 74: Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

OFFRES DE FORMATION

15/16OCTOBRE 2015PALAIS DES CONGRÈS

ATLANTIA LA BAULE

SANTÉLAENNEC

LES RENDE OUS

RENCONTRES INTERDISCIPLINAIRES POUR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ

OD

ONTOLOGIE

PHARMACIE

MAÏEUTIQUE

MÉDECINE

PA

RAMÉDICAL

Renseignements et inscriptions:

POLE FORMATION CONTINUE SANTÉMaud Robert-Naquet - 02 53 48 46 [email protected]

Diplôme Interuniversitaire

FORMATION APPROFONDIE POUR INFIRMIER(E)S ANESTHÉSISTES

janvier 2015 - juin 2016 à Lyon / Saint-Etienne

8 modules sur deux ans. Inscription par module possible.

Situations critiques - Cœur/Poumon Obstétrique/Pédiatrique Polytraumatisé/Neuro

Législation/Organisation (EPP) Actualité en anesthésie

Gestion des risques et Hygiène Médecine péri-opératoire.

Renseignements et Inscriptions : http://focal.univ-lyon1.fr04 78 77 75 76

Pour une éthique de l’accompagnement

éducatif, thérapeutique et social

Nos domaines de formation :

Des formations en activités corporelles, artistiques et culturelles, physiques ou sportives comme médiations dans le cadre du projet de soin.

Des formations pour innover en équipe dans sa pratique.

Le DEJEPS «Activités Physiques et Sportives Adaptées».

Organisme national de Formationde la FFSA

9 rue Jean Daudin - 75015 Paris01 42 73 90 07

http://transformation.ffsa.asso.fr

Toutes nos formations peuvent être réalisées en intra.

Des

fo

rmat

ion

s d

ans

tou

te l

a F

ran

ce

OFFRES DE FORMATION

Diplômes d’Université et Master de bac+3 à bac+5

www.fp.univ-paris8.fr - Tél. : 01 49 40 70 70

- Psychopathologie et affections neurologiques- Prise en charge des addictions- Prévention des conduites à risques- Droit et stratégies de l’action humanitaire- Droit de la gestion des établissements sanitaires, médico-sociaux et sociaux- Violences faites aux femmes- Danse, éducation somatique et publics fragiles

La formation continue universitaire pour les infirmiers

SOINS : PRATIQUES, INNOVATION ET RECHERCHE

Renseignements et inscriptions : Université de Strasbourg - Service formation continue

21 rue du Maréchal Lefebvre - 67100 Strasbourg 03.68.85.49.20

[email protected] sfc.unistra.fr

sfc.unistra

@fc_unistra

formcontinueunistra

Le Service formation continue propose aux professionnels

de la santé et du social 50 diplômes et 340 stages courts

en inter-établissements ou sur mesureUrgencesMédecine

PsychiatrieManagement

Hygiène hospitalièreRéadaptation - Kinésithérapie

Approche du maladeQualité et gestion des risques...

GynécologiePédiatrieAnestésiologieOphtalmologie / ORLChirurgiePneumologieCardiologieNeurologieGérontologie

Consultez notre catalogue en ligne: sfc.unistra.fr

à Paris, Porte de Versailles, Hall 4.Venez nous rencontrer sur le stand A20

Executive MBA Innovations et management stratégiquedes organisations de santé

Master Management stratégique des organisations de santé Parcours sanitaire Parcours médico-social

D.U. Qualité et gestion des risquesen établissements sanitaires et médico-sociaux

D.U. Management infirmier

D.U. Management en imagerie médicale libérale

Certification professionnelle Gestionnaire de SSIAD

D.U. Droit et santé

D.U. Management du développement durable en santé

D.U. Gestionnaire de parcours en santé

1

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3

4

5

6

7

8NOUVEAU

NOUVEAU

NIVEAU 1

NIVEAU 2

La référence en formation pour la gestion hospitalière

DES FORMATIONS UNIVERSITAIRES POUR UNE GESTION HOSPITALIÈRE

MODERNE ET PERFORMANTE

Arche Jacques Cœur - 222, place Ernest Granier - CS 79025 • 34965 Montpellier cedex 2Tél : 04 99 13 60 50 - Email : [email protected] www.cesegh.fr

- 09/

2015

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 74 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 75 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

ACTUSOINS_18.indd 74 23/09/15 19:41

Page 75: Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

OFFRES DE FORMATION

15/16OCTOBRE 2015PALAIS DES CONGRÈS

ATLANTIA LA BAULE

SANTÉLAENNEC

LES RENDE OUS

RENCONTRES INTERDISCIPLINAIRES POUR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ

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ONTOLOGIE

PHARMACIE

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MÉDECINE

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RAMÉDICAL

Renseignements et inscriptions:

POLE FORMATION CONTINUE SANTÉMaud Robert-Naquet - 02 53 48 46 [email protected]

Diplôme Interuniversitaire

FORMATION APPROFONDIE POUR INFIRMIER(E)S ANESTHÉSISTES

janvier 2015 - juin 2016 à Lyon / Saint-Etienne

8 modules sur deux ans. Inscription par module possible.

Situations critiques - Cœur/Poumon Obstétrique/Pédiatrique Polytraumatisé/Neuro

Législation/Organisation (EPP) Actualité en anesthésie

Gestion des risques et Hygiène Médecine péri-opératoire.

Renseignements et Inscriptions : http://focal.univ-lyon1.fr04 78 77 75 76

Pour une éthique de l’accompagnement

éducatif, thérapeutique et social

Nos domaines de formation :

Des formations en activités corporelles, artistiques et culturelles, physiques ou sportives comme médiations dans le cadre du projet de soin.

Des formations pour innover en équipe dans sa pratique.

Le DEJEPS «Activités Physiques et Sportives Adaptées».

Organisme national de Formationde la FFSA

9 rue Jean Daudin - 75015 Paris01 42 73 90 07

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Toutes nos formations peuvent être réalisées en intra.

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Diplômes d’Université et Master de bac+3 à bac+5

www.fp.univ-paris8.fr - Tél. : 01 49 40 70 70

- Psychopathologie et affections neurologiques- Prise en charge des addictions- Prévention des conduites à risques- Droit et stratégies de l’action humanitaire- Droit de la gestion des établissements sanitaires, médico-sociaux et sociaux- Violences faites aux femmes- Danse, éducation somatique et publics fragiles

La formation continue universitaire pour les infirmiers

SOINS : PRATIQUES, INNOVATION ET RECHERCHE

Renseignements et inscriptions : Université de Strasbourg - Service formation continue

21 rue du Maréchal Lefebvre - 67100 Strasbourg 03.68.85.49.20

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Le Service formation continue propose aux professionnels

de la santé et du social 50 diplômes et 340 stages courts

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à Paris, Porte de Versailles, Hall 4.Venez nous rencontrer sur le stand A20

Executive MBA Innovations et management stratégiquedes organisations de santé

Master Management stratégique des organisations de santé Parcours sanitaire Parcours médico-social

D.U. Qualité et gestion des risquesen établissements sanitaires et médico-sociaux

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D.U. Gestionnaire de parcours en santé

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MODERNE ET PERFORMANTE

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2015

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 74 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 75 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Page 76: Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

OFFRES DE FORMATION

COLLOQUE ANNUEL DU CECCOFPARIS, Espace Reuilly

les 06 et 07 novembre 2015

Le programme sera disponible dès le mois de mai.Pour tout renseignement, contactez le secrétariat du CECCOF

Centre d’Etudes Cliniques des Communications FamilialesAssociation Loi 1901 – Siret 341 734 531 00013 – Code APE 8559A

N° d’organisme de formation : 117 505 606 75Secrétariat : 50 rue de Sévigné – 75003 PARIS

Tél. 01.48.05.84.33 – Télécopie 01.48.05.84.30Internet : www.ceccof.com – email : [email protected]

Fondation France Répit - Siège social : 210 avenue Jean Jaurès, 69007 Lyon. Bureaux : 13, rue Seignemartin, 69008 Lyon.

Contact : Henri de Rohan-Chabot - Délégué général - 06 07 42 82 91Renseignements : http://www.formation-repit.fr/contact/

Le DLM s’applique aussi aux troubles fonctionnels, les petits maux de tous les jours qui peuvent empoisonner la vie mais qui ne sont pas graves. C’est donc encore en préventif que nous allons l’utiliser avec succès pour les maux de tête, les syndromes pré-menstruelles, les colites, les troubles O.R.L., la microcirculation, le sommeil, la détente, la constipation etc...

ADLVECOLE VODDER FRANCE

DRAINAGE LYMPHATIQUE MANUEL®

Méthode originale Dr. VODDER®

Programme - Informations - Inscriptions : A.D.L.V.Azken Itzulia Route de Saint Pée - 64210 ARBONNE

Tél./Fax : 05 59 41 81 03 e-mail : [email protected] www.drainage-lymphatique-vodder.com

Vous cherchez une formation sérieuse...

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Nous sommes les seuls représentants de l’école mère “Dr Vodder-Schule Walchsee/Tyrol” en FranceSuivre nos stages c’est obtenir :• Un enseignement, selon les normes allemandes, dispensé par des spécialistes• Un certificat international de l’école VODDER• STAGES à Paris et en Province• Tarifs intéressants

H.R.Formation

Au service de vos projets et en réponse à vos appels d’offres.Études, Conseils, Accompagnement.

FORMATION ASSISTANT DE SOINS EN GÉRONTOLOGIE

NOS THÉMATIQUES :L’amélioration continue de la qualité des soins et servicesDémarches projets - Stratégies de management des équipesQuestionnement éthique et pratiques professionnellesCommunication et pratiques relationnelles pour soignerResponsabilité professionnelle et pratiques soignantesSoins à la personne âgéeAide et accompagnement des personnes en �n de vieTransmission et écrits professionnelsTransmission des savoirs, organisation apprenante, tutoratViolence et agressivitéConduites addictives : connaissances et soins adaptésRéhabilitation psychosocialeLa santé au travail : prévenir l’épuisement professionnel

Catalogue complet sur www.hrformation.comNous contacter : 02 99 68 83 19 ou [email protected]

PRÉPARATION AUX CONCOURS IFCS, IFSI, AS (PRÉSENTIEL et e-LEARNING)

HR FORMATION est agréé DPC et habilité évaluateur externe par l’ANESM (Nos programmes DPC sont déposés sur la plateforme www.ogdpc.fr).

organisme gestionnairedu développementprofessionnel continu

ODPC habilitéà dispenser des

programmes de DPC

Organisme évaluateur habilité par

Sous le numéro H 2013-03-1143Sous le numéro 1264

OFFRES DE FORMATION

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 76 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 77 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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OFFRES DE FORMATION

COLLOQUE ANNUEL DU CECCOFPARIS, Espace Reuilly

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ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 76 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 77 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Page 78: Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

OFFRES DE FORMATION

Au service du terrain et de la pratique

Pour en savoir plus, appeler le 01 82 71 71 82

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Retrouver nos formations DPC INTRA ou INTER pour les secteurs médicaux, sociaux, éducatifs et gérontologiques

sur www.centrefare.com

wwwmoc.eraf ert nec.

organisme gestionnairedu développementprofessionnel continu

Santé mentale et handicapEfficacité personnelle et communication

Travail en équipe et institutionnelEnfants et adolescents

Gérontologie et gériatrieDiagnostique d’équipe

La relation d’aide (ACP)

Hypnoanalgésie dans le soin hospitalier

Formations intra-hospitalières

Institut Français d’[email protected] - 01 42 51 68 84 - hypnose.fr

www.hypnose.fr

OFFRES DE FORMATION

SOINS : PRATIQUES, INNOVATION ET RECHERCHE L'Institut du Travail Social Pierre Bourdieu et l'Institut Meslay

ouvriront en janvier 2016 à Pau (64) et à Montaigu (85) une formation de :

Directeur d’Établissement de l'Intervention Sociale (DirEIS)

Titre certi�é Niveau I répondant aux exigences du décret 2007-221 du 19 février 2007.

Formation en cours d'emploi (réservée aux cadres et directeurs en fonction)

Base horaire : 635 heures de formation (de janvier à juin N+1) sur 18 mois.

Institut du Travail Social Pierre Bourdieu8, cours Léon Bérard64000 [email protected] 59 84 93 93Responsable de formationJulie [email protected]

Institut Meslay – Formation & conseilAllée de Meslay - La Guyonnière

85600 Montaiguwww.meslay.org

[email protected] 51 48 84 82

Responsable de formationDominique Neau-Morin

[email protected]

Renseignements et inscriptions :ECOLE PARISIENNE DE GESTALT27 rue Froidevaux - 75014 PARIS01 43 22 40 41 - www.epg-gestalt.fr

ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 78 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 79 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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OFFRES DE FORMATION

Au service du terrain et de la pratique

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SOINS : PRATIQUES, INNOVATION ET RECHERCHE L'Institut du Travail Social Pierre Bourdieu et l'Institut Meslay

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Responsable de formationDominique Neau-Morin

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ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 78 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 79 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Page 80: Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

OFFRES D’EMPLOI

CENTRE HOSPITALIER

Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent - Gentilly

Fondation Vallée

LA FONDATION VALLÉE Centre Hospitalier Infanto-Juvénile situé à Gentilly (94250) à proximité immédiate de Paris

Recherche H/F :

Pour son pôle adolescents :

• Infirmiers plein temps pour ses unités d’hospitalisation moyen et long séjour

• 1 Orthophoniste à 50% - 50% pour ses CMP de Gentilly et Kremlin-Bicêtre

Pour son pôle enfants :

• 1 Orthophoniste à 50% - 50% pour ses CMP de Villejuif et Chevilly-Larue

Pour tout renseignement écrire : [email protected] candidatures doivent être adressées à Monsieur le Directeur Fondation Vallée - 7, rue Benserade - 94257 GENTILLY Cedex

Adresser candidature et C.V. au : Centre Chirurgical MARIE LANNELONGUEMme CARPENTIERDirection des Ressources Humaines133 avenue de la Résistance92350 Le Plessis RobinsonTél : 01.40.94.87.95E-mail : [email protected]

• Intégration et tutorat • Reprise ancienneté• Temps partiel possible • Possibilité de logement (IADE - IDE)

au cœur de vos ambitions…

CENTRE CHIRURGICALMARIE LANNELONGUECentre hospitalier Privé à but non lucratif participant au Service Public,

hautement spécialisé dans le traitement des pathologies THORACIQUES et CARDIO-VASCULAIRES

INFIRMIERS(ÈRES) ANESTHÉSISTESpour bloc cardio-thoracique Adulte et Pédiatrique

INFIRMIERS(ÈRES)AIDES-SOIGNANTS(ES)

KINÉSITHÉRAPEUTE

Pour mieux nous connaître, site internet : www.ccml.fr

recherche (h/f) :

OFFRES D’EMPLOI ‘‘

AREPA – Acteur majeur du secteur médico-social (1700 salariés - 68 sites), spécialisé dans la gestion de résidences pour personnes âgées, recrute pour ses établissements médicalisés en Ile-de-France et Province des :‘‘Rejoindre l’AREPA,

c’est redonner un sens à la vie...

• INFIRMIER D.E H/F – CDI – Temps plein Sous la responsabilité du Cadre infirmier, et en relation avec l’équipe pluridisciplinaire de la résidence, vous participez à l’organisation quotidienne de l’activité de l’équipe soignante, dans un souci de continuité et de qualité de la prise en charge. Au-delà des missions propres dévolues à votre fonction, vous inscrivez votre activité dans une démarche préventive et éducative et créez les conditions d’une prise en charge individualisée. Vous assurez la mise en œuvre des protocoles de soins et des plans de sécurité sanitaire. En lien avec l’équipe et les acteurs du réseau de santé, vous participez à la gestion des relations avec les familles. Diplôme IDE exigé.

• AIDE SOIGNANT H/F – CDI – Temps plein En relation avec l’équipe soignante et pluridisciplinaire de la résidence, vous participez à la prise en charge individualisée des résidents en dispensant les soins requis, dans une démarche éducative et préventive, dans le respect des besoins de la personne. Vous participez au développement d’activités d’animation et de loisirs visant à maintenir le lien social et contribuez à la gestion des relations avec les familles. Diplôme ASD exigé.

• PSYCHOMOTRICIEN H/F – CDI – Temps plein et temps partiel Sous la responsabilité du directeur d'établissement, conformément aux différents décrets en vigueur dans la profession, et au sein d'une équipe pluridisciplinaire, le psychomotricien met en œuvre des activités de rééducation et de stimulation sensorielle auprès des résidents confrontés à des difficultés psychologiques vécues et exprimées de façon corporelle. Diplôme de Psychomotricien exigé. Expérience en gérontologie.

• ERGOTHÉRAPEUTE H/F – CDI – Temps plein et temps partiel Sous la responsabilité du Directeur d'Etablissement, et au sein de l'équipe pluridisciplinaire de la résidence, conformément aux différents décrets en vigueur dans la profession, vous contribuez au traitement des déficiences et/ou handicaps de nature somatiques et/ou psychiques par des actes de rééducation et de réadaptation. Vous sollicitez les fonctions déficientes et les capacités résiduelles afin de maintenir, récupérer ou acquérir la meilleure autonomie possible, à travers la mise en œuvre de techniques de compensation du handicap. Diplôme d’Ergothérapeute exigé. Expérience en gérontologie.

• CADRE INFIRMIER H/F – CDI – Temps plein Sous la responsabilité du Directeur d’établissement, vous avez en charge l’Animation, l’encadrement de l’équipe soignante, le recrutement, la formation, l’évaluation, l’intégration, et l’accueil des stagiaires. Vous organisez et coordonnez la prise en charge des résidents, conformément aux valeurs AREPA, aux projets de vie et de soins de l’établissement. Vous contribuez à la gestion des relations avec les familles et les divers acteurs de la santé, vous êtes garant du respect de la qualité des services dus aux résidents. Vous assurez la mise en œuvre des procédures et des protocoles de soins dans un souci de sécurisation des soins délivrés. Diplôme IDE exigé. Diplôme de Cadre de Santé apprécié.

Pour l’ensemble de ces postes, outre votre formation initiale, ce sont vos qualités professionnelles qui feront la différence : sens de l’écoute, intérêt pour les problématiques sociales et humaines, goût du travail en équipe, rigueur et patience.

Conditions de recrutement : CCN 51 + reprise d’ancienneté + prime. Avantages : Comité d’Entreprise, 1% patronal.Merci d’adresser votre dossier de candidature (CV + LM) à : [email protected]

Nouvelles agences en PACA

(Aix-en-Provence, Marseille, Nice)

Retrouvez nos agences sur www.intermedis.fr

RETROUVEZ-NOUSSUR LE SALON INFIRMIERLES 14, 15 ET 16 OCTOBRE

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RETROUVEZ-NOUSSUR LE SALON INFIRMIERLES 14, 15 ET 16 OCTOBRE

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ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 80 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015 ACTUSOINS NUMÉRO 18 • 81 • SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2015

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Page 82: Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

OFFRES D’EMPLOI

Anne ChopardResponsable dpt médical

+41 79 331 36 [email protected]

www.aazemplois.ch

MÉDECINS GÉNÉRALISTESInfirmier(ère) DE en soins générauxInfirmier(ère) spécialisé(es) en réanimation ou SIAMU,Hémodialyse, PuéricultureIADEIBODEKinésithérapeuteMédecinsTechnicien(e) en radiologieSage-femme, etc...

Recherchepour la Suisse

Medi-Emploi Sàrl - CP 1270 - 1260 Nyon 01 - SuisseTél. 0041 22 362 15 53 - www.mediemploi.ch

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Remplacements de 6 à 12 mois ou postes fixes.Accueil, Encadrement et Formation continue

sont les atouts des établissements suisses.Nous prenons le temps de vous conseiller,

vous guider dans cette nouvelle étape professionnelle.

IDEavec 2 ans minimum dʼexpérience en

Cardiologie, Hémodialyse, Oncologie, Réanimation, Urgences, etc.

IADE - IBODEjeune diplômé ou avec expérience

Puéricultriceen pédiatrie et/ou néonatalogie

Sage-femmeavec expérience

CCAS de LUZECH (46140)à 20 km de Cahors - LOT, recrute

pour le SSIAD (25 places) :

• Présentation du poste :L’infirmier coordonnateur du SSIAD est responsable et organise la prise en soins des patients du service, conformément aux règlementations. Avec ce même objectif, il gère aussi celle d’une équipe spécialisée Alzheimer à domicile.

Le candidat maîtrise :• l’environnement professionnel et juridique des SSIAD et ESA, le met en œuvre et tient ses connaissances à jour • les outils de management et l’utilisation adéquate des moyens alloués (planification, analyse, évaluation)• la conduite de projets conformément aux orientations internes.

Il est en relation avec les autres services et établissements gérés par le CCAS ; les professionnels de santé extérieurs ; l’autorité de tarification pour l’activité ; les instances de partenariat pour la fluidité du parcours du patient : il n’est pas en responsabilité des fonctions administration et technique (services mutualisés à l’échelle du CCAS).

• Diplôme et expérience requis :Diplôme de cadre de santé ou une expérience d’encadrement de 5 années dans le secteur hospitalier, médico-social (une expérience dans l’encadrement d’un SSIAD sera appréciée ainsi qu’auprès de personnes atteintes de la maladie Alzheimer).

• Rémunération :*Rémunération de base par référence à la grille des Infirmiers Territoriaux en Soins Généraux de la fonction publique territoriale et du régime indemnitaire. *Rémunération prenant en compte l’expérience. Supplément familial + Oeuvres sociales (CNAS).

• Modalités et procédure de recrutement :Par mutation, par détachement ou à défaut par contrat à durée déterminée (1 an dans l’attente de la réussite au concours territorial). Contrat à durée indéterminée possible mais sous certaines conditions (selon les dispositions de la fonction publique territoriale).

Adresser lettre manuscrite de motivation + CV détaillé (périodes d’embauche et coordonnées des employeurs) + copie des Diplômes. Pour les titulaires, l’arrêté en cours.

Soit par mail : [email protected]

Soit par courrier : CCAS - 203 La Douve - BP 70 010 - 46140 LUZECH

à temps complet. Recrutement du 01/11/2015, qui peut être différé au 01/12/2015 au maximum

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Page 83: Actusoins Magazine n°18 septembre 2015

OFFRES D’EMPLOI

Anne ChopardResponsable dpt médical

+41 79 331 36 [email protected]

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Cardiologie, Hémodialyse, Oncologie, Réanimation, Urgences, etc.

IADE - IBODEjeune diplômé ou avec expérience

Puéricultriceen pédiatrie et/ou néonatalogie

Sage-femmeavec expérience

CCAS de LUZECH (46140)à 20 km de Cahors - LOT, recrute

pour le SSIAD (25 places) :

• Présentation du poste :L’infirmier coordonnateur du SSIAD est responsable et organise la prise en soins des patients du service, conformément aux règlementations. Avec ce même objectif, il gère aussi celle d’une équipe spécialisée Alzheimer à domicile.

Le candidat maîtrise :• l’environnement professionnel et juridique des SSIAD et ESA, le met en œuvre et tient ses connaissances à jour • les outils de management et l’utilisation adéquate des moyens alloués (planification, analyse, évaluation)• la conduite de projets conformément aux orientations internes.

Il est en relation avec les autres services et établissements gérés par le CCAS ; les professionnels de santé extérieurs ; l’autorité de tarification pour l’activité ; les instances de partenariat pour la fluidité du parcours du patient : il n’est pas en responsabilité des fonctions administration et technique (services mutualisés à l’échelle du CCAS).

• Diplôme et expérience requis :Diplôme de cadre de santé ou une expérience d’encadrement de 5 années dans le secteur hospitalier, médico-social (une expérience dans l’encadrement d’un SSIAD sera appréciée ainsi qu’auprès de personnes atteintes de la maladie Alzheimer).

• Rémunération :*Rémunération de base par référence à la grille des Infirmiers Territoriaux en Soins Généraux de la fonction publique territoriale et du régime indemnitaire. *Rémunération prenant en compte l’expérience. Supplément familial + Oeuvres sociales (CNAS).

• Modalités et procédure de recrutement :Par mutation, par détachement ou à défaut par contrat à durée déterminée (1 an dans l’attente de la réussite au concours territorial). Contrat à durée indéterminée possible mais sous certaines conditions (selon les dispositions de la fonction publique territoriale).

Adresser lettre manuscrite de motivation + CV détaillé (périodes d’embauche et coordonnées des employeurs) + copie des Diplômes. Pour les titulaires, l’arrêté en cours.

Soit par mail : [email protected]

Soit par courrier : CCAS - 203 La Douve - BP 70 010 - 46140 LUZECH

à temps complet. Recrutement du 01/11/2015, qui peut être différé au 01/12/2015 au maximum

INFIRMIER COORDONNATEUR H/F

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