Actualite & finance 28

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L'essentiel sur les investissements du Groupe AGRICA doublé d'un point de vue sur la conjoncture économique

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Jean-Claude Guimiot Directeur général délégué d’AGRICA ÉPARGNE

E t cette fin, lorsque le bouchon a été poussé trop loin, peut être brutale.

L’évolution récente des marchés obligataires en est la preuve.Sans préjuger de la suite des événements, le discours lénifiant des prévisionnistes et commentateurs divers a été battu en brèche. La hausse maîtrisée et régulière à laquelle s’attendaient les uns et les autres n’a pas eu lieu et les marchés ont emprunté un chemin plus escarpé.S’il était admis qu’un marché d’action puisse perdre en une semaine les gains de six mois, certains voulaient nous faire croire que les Autorités empêcheraient cela sur les marchés obligataires, l’intérêt des Etats (les plus gros emprunteurs à l’heure actuelle) et l’attitude des Banques Centrales leur semblaient des arguments suffisants.L’évolution récente des marchés montre qu’ils avaient tort !

Les bonnes choses ont une fin !

Tendances

Premier avertissement !

Alors que la politique toujours accommodante des Banques Centrales continuait à rassurer les marchés obligataires et, à un degré moindre, les marchés d’actions, les propos du Président de la Fed laissant entendre qu’il pourrait, dans un futur plus ou moins proche, rendre sa politique monétaire moins généreuse, ne sont pas restés sans effets. Et pourtant, on ne parle pas encore de politique restrictive mais simplement d’être un peu moins généreux.Le résultat de ces propos, auxquels tout le monde s’attendait et qui sont dus au fait que l’économie US va mieux, est immédiat : les taux américains à 10 ans bondissent vigoureusement et passent de 1,70 % à 2,50 % entraînant tous les autres marchés (à l’exception du Japon et, dans une moindre mesure, de l’Allemagne).Curieusement, alors que l’impact de cette évolution des taux sur les entreprises est voisine de zéro, les marchés actions connaissaient eux aussi une consolidation qui les ramenait à leur niveau de début d’année en zone Euro, le marché japonais perdant près de 20 % après un beau parcours (+ 40 %).Seul le marché américain encaissait la nouvelle en restant quasiment stable.Les marchés, et c’est le cas depuis plusieurs trimestres, sont “tiraillés” entre de bonnes nouvelles et d’autres plus inquiétantes.La nature des intervenants avec une

prédominance des opérateurs de court terme, surtout sur les marchés d’actions, entraînent des variations importantes, dans un cas comme dans l’autre, sans que l’on puisse la rapprocher d’une réalité économique.Ainsi, l’annonce de Ben Bernanke était largement prévisible. Si la réaction des marchés obligataires peut se comprendre surtout si l’on pense aux colossales positions sur les dérivés, la réaction des marchés d’action est plus surprenante. Elle est le résultat de la désertion des marchés par les investisseurs de long terme.Un autre point retient notre attention, c’est la situation des pays émergents. Elle s’est sensiblement dégradée depuis quelques mois, les questions qui se posent sont nombreuses : quid du secteur bancaire chinois, que se passe-t-il au Brésil, agitation en Égypte, évolution du prix des matières premières, positionnement concurrentiel qui se dégrade…

Les choix d’agrica épargne

L’évolution récente montre que les marchés de taux peuvent apporter des surprises désagréables.La hausse des taux récente (taux à long terme), brutale mais limitée, confirme la vulnérabilité du marché obligataire et elle pourrait se poursuivre. L’amélioration de la situation américaine paraît solide, ce qui est une bonne nouvelle. Elle est modestement confortée par des anticipations qui s’améliorent sur la zone Euro pendant que les pays émergents traversent une période de “doute”.

Contrairement à de nombreux avis, nous pensons que les marchés d’actions sont modestement valorisés.Pendant ce temps, les marchés d’actions restent globalement sous évalués, surtout les marchés

européens et la réaction récente en sympathie avec les évolutions des taux, nous semble être excessive. Elle témoigne de la nature très “court-termiste” des intervenants sur les marchés car, sauf en cas de panique financière, il n’y a pas de raison objective pour que les marchés d’actions soient à ce point influencés par les mouvements, tout de même limités, sur les taux à long terme.Si certains secteurs restent à éviter, les belles valeurs industrielles et commerciales offrent, à notre sens, des opportunités d’achat.Il est possible de constituer des portefeuilles d’actions avec un rendement largement supérieur à celui des marchés obligataires et avec des valorisations de “Price to book” en baisse de 50 % par rapport à leur moyenne historique.

Seuls les marchés des pays émergents sont toujours sous pression et nous restons à l’écart.

Le risque ne serait-il pas obligataire ?Les marchés de taux nous semblent toujours largement surévalués et vulnérables. Chacun s’accorde pour croire à un retour progressif à la normale au fur et à mesure de l’amélioration de la situation. C’est ce qui débute aux États-Unis et qui aura des conséquences en Europe même si la reprise n’y est pas encore à l’ordre du jour. Nous préférons toujours rester prudents sur ces marchés.

Rester un investisseur de long terme

Actualité & financeLa lettre d’information financière trimestrielle du Groupe AGRICA / Août 2013

n°28

La progression des marchés financiers a connu un arrêt brutal au cours du mois de juin.

La situation économique n’a que peu évolué et les tendances que nous avions décelées depuis quelques temps sont toujours d’actualité.Elles restent les éléments principaux de nos orientations de gestion.

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zoom poinT de vue

Faut-il les prendre au sérieux ? AGRICA éPARGNE a obtenu le Label d’Excellence des Dossiers de l’épargne Salariale.

Ils sont partout, et l’on peut dire que depuis quelques décennies, ce sont eux qui mènent le monde… une partie d’entre eux en tout cas, ceux qui sont à bonne école, les tenants du néo libéralisme et de la mondialisation.Après avoir convaincu la plupart des hommes politiques et prenant appui sur des Banques Centrales jalouses de leur nouveau pouvoir, leurs idées sont devenues incontournables.Et pourtant, si l’on sait écouter et lire entre les lignes, le piédestal sur lequel ils se sont hissés est bien fragile. Récemment de simples étudiants auraient détecté une erreur de calcul (!!) qui rendait trop optimiste l’impact de la rigueur budgétaire sur la croissance. Difficile de croire à une telle explication.Le FMI vient de reconnaître que la “potion magique” prescrite à la Grèce était en fait un poison. Ben Bernanke, patron de la Federal Reserve a expliqué que la politique monétaire qu’il met en œuvre conduit à une situation inédite dont les conséquences potentielles sont inconnues.

La science économique n’est pas une science exacteElle ressemble plus à la météorologie qu’aux

mathématiques. Il y a trop de paramètres et d’inconnues pour que l’on puisse imaginer l’avenir avec la belle certitude dont font preuve ces économistes.Car au milieu de tout cela, il y a les hommes, leur comportement, leurs habitudes et leurs acquis.Et à cela, les économistes ne comprennent pas grand-chose. Donc ils l’ignorent : que sait-on de la Chine et de ses objectifs ? Que sait-on du Brésil de l’Inde de la Russie ou de la Turquie ? Comment mettre cela en équation ?Si la “guerre” des idées a été gagnée, les résultats ne sont pas très probants : les taux de chômage sont à des niveaux très élevés (surtout le chômage des jeunes), les petits boulots se multiplient, masquant une réalité bien dérangeante, la concurrence acharnée crée des surcapacités de production, les inégalités s’accroissent partout, la spéculation immobilière déséquilibre les marchés locaux, les paradis fiscaux restent bien présents, des banques ne font plus leur métier, sans parler de l’explosion des endettements, résultat de taux d’intérêts trop bas…Alors faut-il les prendre au sérieux ?

Le magazine “les Dossiers de l’Epargne” procède chaque année à une étude comparative des offres d’épargne salariale du marché.

Au vu des qualités constatées lors de l’analyse, la Rédaction des Dossiers de l’Épargne a décerné son Label d’Excellence au contrat d’Épargne Salariale 2014 à l’offre épargne salariale d’AGRICA ÉPARGNE spécifiquement réservée aux petites entreprises.

En effet, cette offre d’AGRICA ÉPARGNE, répond idéalement aux préoccupations du chef d’entreprise qui souhaite simultanément : • bénéficier d’un système d’épargne avantageux

à titre personnel• disposer d’un outil de rémunération attractif

pour ses salariés.Cette offre allie tarification avantageuse, souplesse et simplicité d’adhésion.AGRICA ÉPARGNE garantit à l’entreprise un accompagnement complet par un conseiller durant toute la vie du contrat, de sa mise en place à son suivi au quotidien.La tenue de compte est assurée par notre partenaire AMUNDI Tenue de Comptes, leader dans ce domaine. Les clients bénéficient ainsi de nombreux services de gestion au quotidien, accessibles facilement via une plateforme téléphonique et un espace personnel en ligne. Cette offre est également complétée par un PEE/PERCO dont la modularité répond aux besoins des entreprises de plus grande taille.Si vous êtes intéressé par nos offres, n’hésitez pas à contacter nos conseillers qui sauront vous aider dans vos choix.

Faut-il prendre pour argent comptant ce que nous racontent avec force conviction les économistes distingués (ils le sont tous selon la formule consacrée !)… ?

Le saviez-vous ? Depuis le 2 juillet, le premier site du Groupe PSA (Peugeot-Citroën) est en Chine. La troisième usine qui vient d’être inaugurée sur le site de Wuhan porte le potentiel de production au niveau de 600 000 véhicules par an.

Comme si elles n’avaient pas assez de problèmes financiers, les PME françaises se heurtent au manque de terrain industriel lors du développement de leurs usines et ateliers. C’est le résultat de la spéculation immobilière et de la désorganisation des collectivités.

Le coût du travail au Mexique est moins cher qu’en Chine. D’ici 2015, l’avantage en faveur du Mexique pourrait être de 20 %.

Les salaires n’arrêtent pas d’augmenter en Chine et devraient dépasser les salaires mexicains de 19 % dans deux ans. Pendant que la productivité s’améliore rapidement au Mexique, l’écart au profit de la Chine est quasiment réduit à néant.

Dans les journaux économiques ”sérieux”, on n’hésite pas à écrire sur les devises électroniques dont la plus connue est le “bitcoin”. Emis à 1$ en 2009, il a conquis une clientèle qui l’utilise on ne sait pas trop comment et pourquoi. La valeur de cette devise virtuelle est pour le moins volatile : entre le 6 juin et le 4 juillet, elle est passée de 120$ à 80$. Un hedge fund spécialisé et un ETF indexé sont en cours de constitution. On croit rêver !

AGRICA ÉPARGNE Filiale des institutions de prévoyance membres du groupe AGRICA – 21 rue de la Bienfaisance – 75382 Paris Cedex 08 – Tél. : 01 71 21 00 00 – Fax : 01 71 21 00 01 • RCS Paris 449 912 369 - S.A.S au

capital social de 3 000 000 euros – N° d’agrément AMF GP 04 005Actualité & finance • Directeur de la publication : Patrick Leroy • Rédacteur en chef : Jean-Claude Guimiot • Coordination : Sandra Alves et Claire Vidal • Conception/Réalisation : Editoria • Crédits photographiques : Valérie Couteron, Thinkstock, DR

repères

+ 6,89 %AGRICA ÉPARGNE DynamiquePerf. 2012 : + 12,28 %

+ 3,11 %AGRICA ÉPARGNE PrudentPerf. 2012 : + 8,77 %

+ 4,85 %AGRICA ÉPARGNE ÉquilibréPerf. 2012 : + 11,26 %

+ 2,59 %AGRICA ÉPARGNE Défensif Perf. 2012 : + 8,40 %

Pour consulter la synthèse globale hebdomadaire des performances des 4 FCPE d’AGRICA ÉPARGNE ou rendez-vous sur www.groupagrica.com/fileadmin/mediatheque/documents/FCPE/FCPE-Agrica-Epargne-Global.pdf

Performances 2013 au 27/08/2013

Les performances du passé ne préjugent pas des performances futures.