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Cette synthèse de l’actualité ouest-africaine est publiée par le Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE). Elle met en valeur l’actualité des organisations régionales (CEDEAO, UEMOA et CILSS) ainsi que des autres Membres du Club. Les articles ne doivent pas être présentés comme exprimant les vues officielles de l’OCDE ou de ses pays Membres. Contact : [email protected] ACTUALITÉ OUEST-AFRICAINE www.actualite-ouest-africaine.org www.actualite-ouest-africaine.org Club DU SAHEL ET DE L'AFRIQUE DE L'OUEST Secrétariat du N o 256, 1-24 décembre 2017 52 e sommet de la CEDEAO G5 Sahel : besoins urgents de financement Rapprocher les recherches sur les frontières des politiques en Afrique et en Europe Pastoralisme et prévention des conflits L’engagement des femmes d’Afrique de l’Ouest dans la prévention des conflits À lire : Force du G5 Sahel : trouver sa place dans l’embouteillage sécuritaire Opinion : « Le principal gisement d’emploi aujourd’hui et demain, c’est l’économie alimentaire » Maps & Facts : Situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest Who’s who : Jean-Claude Brou, nouveau président de la Commission de la CEDEAO 52 E SOMMET DE LA CEDEAO La 52 e Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO s’est tenue le 16 décembre à Abuja, au Nigéria. Cette réunion annuelle a été l’occasion pour les dirigeants de la région de faire le bilan du processus d’intégration régionale ouest-africaine et d’appeler à son accélération par la mise en œuvre de projets d’infrastructures et de réformes coordonnées de l’environnement des affaires. Bien que des avancées aient été enregistrées, comme l’adoption récente du code des douanes de la CEDEAO, les obstacles persistent sur la voie d’une intégration renforcée. Le projet de création d’une union monétaire est retardé par une trop lente harmonisation des politiques monétaires régionales ; la libre circulation des personnes et des biens demeure entravée par des pratiques irrégulières aux frontières. Les perspectives économiques de la zone, encourageantes (le PIB réel est projeté à 2.1 % en 2017 et 3.1 % en 2018), prêtent à la poursuite des projets et des réformes structurels en faveur de l’intégration et de la diversification économique, mais les risques d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, après une campagne © CEDEAO agropastorale mitigée, constituent une préoccupation. Il en est de même pour le péril terroriste, qui reste immédiat dans la région, malgré les résultats positifs enregistrés par la Force multinationale mixte du bassin du lac Tchad dans la lutte contre Boko Haram et dans l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel. Plusieurs situations nationales ont par ailleurs été évoquées lors de la Conférence, donnant l’occasion aux États membres de promouvoir la paix et la démocratie dans la gestion des crises électorales ou post- conflit en Gambie, en Guinée-Bissau, au Libéria, au Mali et au Togo. Les dirigeants de la région ont par ailleurs fermement condamné les traitements infligés aux migrants et réfugiés Africains en Libye. Sur le plan institutionnel, la Conférence a été marquée par la nomination de Jean-Claude Brou à la présidence de la Commission de la CEDEAO et par la mise en place d’un comité en charge d’étudier et de superviser les candidatures d’adhésion déposées cette année par le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.

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Cette synthèse de l’actualité ouest-africaine est publiée par le Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE).Elle met en valeur l’actualité des organisations régionales (CEDEAO, UEMOA et CILSS) ainsi que des autres Membres du Club.Les articles ne doivent pas être présentés comme exprimant les vues off icielles de l’OCDE ou de ses pays Membres. Contact : [email protected]

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www.actualite-ouest-africaine.org Club DU SAHEL ET DEL'AFRIQUE DE L'OUEST

Secrétariat du

No 256, 1-24 décembre 2017

▶ 52e sommet de la CEDEAO ▶ G5 Sahel : besoins urgents de financement ▶ Rapprocher les recherches sur les frontières des politiques en Afrique et en Europe ▶ Pastoralisme et prévention des conflits ▶ L’engagement des femmes d’Afrique de l’Ouest dans la prévention des conflits ▶ À lire : Force du G5 Sahel : trouver sa place dans l’embouteillage sécuritaire ▶ Opinion : « Le principal gisement d’emploi aujourd’hui et demain, c’est l’économie alimentaire » ▶ Maps & Facts : Situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest ▶ Who’s who : Jean-Claude Brou, nouveau président de la Commission de la CEDEAO

52e Sommet de la cedeao

La 52e Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO s’est tenue le 16 décembre à Abuja, au Nigéria. Cette réunion annuelle a été l’occasion pour les dirigeants de la région de faire le bilan du processus d’intégration régionale ouest-africaine et d’appeler à son accélération par la mise en œuvre de projets d’infrastructures et de réformes coordonnées de l’environnement des aff aires. Bien que des avancées aient été enregistrées, comme l’adoption récente du code des douanes de la CEDEAO, les obstacles persistent sur la voie d’une intégration renforcée. Le projet de création d’une union monétaire est retardé par une trop lente harmonisation des politiques monétaires régionales ; la libre circulation des personnes et des biens demeure entravée par des pratiques irrégulières aux frontières. Les perspectives économiques de la zone, encourageantes (le PIB réel est projeté à 2.1 % en 2017 et 3.1 % en 2018), prêtent à la poursuite des projets et des réformes structurels en faveur de l’intégration et de la diversification économique, mais les risques d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, après une campagne

© CEDEAO

agropastorale mitigée, constituent une préoccupation. Il en est de même pour le péril terroriste, qui reste immédiat dans la région, malgré les résultats positifs enregistrés par la Force multinationale mixte du bassin du lac Tchad dans la lutte contre Boko Haram et dans l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel. Plusieurs situations nationales ont par ailleurs été évoquées lors de la Conférence, donnant l’occasion aux États membres de promouvoir la paix et la démocratie dans la gestion des crises électorales ou post-conflit en Gambie, en Guinée-Bissau, au Libéria, au Mali et au Togo. Les dirigeants de la région ont par ailleurs fermement condamné les traitements infligés aux migrants et réfugiés Africains en Libye. Sur le plan institutionnel, la Conférence a été marquée par la nomination de Jean-Claude Brou à la présidence de la Commission de la CEDEAO et par la mise en place d’un comité en charge d’étudier et de superviser les candidatures d’adhésion déposées cette année par le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.

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G5 Sahel : besoins urgents de financement

À l’initiative d’Emmanuel Macron, la France a accueilli le 13 décembre une réunion de soutien au G5 Sahel, à laquelle ont pris part le président français et ses homologues des pays concernés, le Malien Ibrahim Boubakar Keïta, le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, le Tchadien Idriss Déby et le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. D’autres chefs de gouvernements, dont la chancelière allemande Angela Merkel, et partenaires, dont l’ONU, l’Union africaine et l’Union européenne, ont également

participé aux discussions. L’objectif de la rencontre était d’accélérer la structuration et l’opérationnalisation du G5 Sahel sur les plans militaire, politique et financier, dans un contexte où les djihadistes présents au Sahel accentuent la pression sur la stabilité de la région, fragilisée par les difficultés auxquelles se heurte le processus de paix. L’un des principaux enjeux mis en avant est le financement de l’initiative, dont les besoins de fonctionnement sont estimés à 400 millions d’euros. Une première tranche de 250 millions d’euros est nécessaire pour mettre en œuvre les premières actions, dont la formation d’une force de 5 000 hommes d’ici mi-2018, mais les contributions internationales obtenues jusqu’à présent n’ont pas permis d’atteindre ce premier objectif. Suite à la réunion, l’Arabie saoudite et les États-Unis devraient confirmer une promesse d’engagement importante, mais un second tour de table restera nécessaire, lors d’un sommet à Bruxelles en février auquel participeront notamment l’Algérie et le Sénégal, pour combler le manque de financement.

rapprocher les recherches sur les frontièreS deS politiqueS en afrique et en europe

Une conférence régionale sur la coopération transfrontalière et l’intégration régionale a été organisée à Niamey, au Niger, au Laboratoire d’études et de recherche sur les dynamiques sociales et le développement local (LASDEL). Les discussions se sont appuyées sur les stratégies relatives à la crise migratoire, à la sécurisation

croissante des frontières africaines dans un contexte de terrorisme et à la promotion du commerce régional et du développement des marchés. Cet événement a servi de plateforme à la présentation de la publication du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) sur la coopération et les réseaux transfrontaliers et des avancées de la coopération avec le Groupe de recherche sur le Sahel de l’Université de Floride sur les problématiques sécuritaires et sur les réseaux frontaliers des femmes commerçantes. Une présentation conjointe a été faite par le CSAO, l’Université de Floride et l’Université de Niamey sur les villes et les frontières ouest-africaines. L’objectif de la réunion qui a rassemblé chercheurs, institutionnels et experts d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord était d’identifier des pistes de collaboration future en termes de gestion des frontières à la croisée de la recherche et du politique.

© Université de Floride

© Elysée

paStoraliSme et prévention deS conflitS

Du 6 au 8 décembre à Cotonou, au Bénin, le CILSS a organisé, sous la présidence du ministre béninois de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, une conférence sur l’approche opérationnelle de la sensibilité et de la prévention des conflits en zone pastorale. L’objectif de l’événement était de

présenter les réalisations du Projet d’appui au pastoralisme et à la stabilité dans le Sahel et la corne de l’Afrique (PASSHA). Ce projet a été conçu en 2016 pour traiter la dimension « prévention des conflits » dans les deux régions couvertes, où les programmes existants de soutien au pastoralisme, le PRAPS en Afrique de l’Ouest, et le RPLRP dans la corne de l’Afrique, ignoraient les risques de conflits associés aux mobilités pastorales. Le PASSHA complète ces programmes en mettant en œuvre des outils qui prennent en compte la méthodologie « Sensibilité et prévention des conflits » (SPC). Cette approche opérationnelle permet de développer, sur la base d’analyse des risques qui intègrent des facteurs sociaux, environnementaux et économiques, des partenariats et des solutions visant à faciliter les mobilités transfrontalières des éleveurs et leur accueil dans les pays qu’ils traversent.

© CSAO/OCDE

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l’engagement des femmeS d’afrique de l’oueSt danS la prévention deS conflitS

La 8e édition de la journée portes ouvertes sur la mise en œuvre des Résolutions 1325 (2000) et suivantes du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, s’est tenue le 11 décembre à Dakar, au Sénégal. Organisée par UNOWAS, la CEDEAO et ONUFEMMES, cette journée avait pour objectif d’engager un dialogue entre les femmes de la région et les acteurs régionaux dans la mise en œuvre du plan d’action triennal 2017-20 sur la composante femmes, paix et sécurité du Cadre de prévention des conflits de la CEDEAO (CPCC). Ce programme, qui reconnaît l’implication croissante des femmes et des jeunes dans la lutte contre la criminalité transfrontalière, le terrorisme et le radicalisme qui affectent l’Afrique de l’Ouest, vise à renforcer l’implication des femmes dans la prévention et la résolution des conflits et dans la consolidation de la paix.

© UNOWAS

opinion : « le principal gisement d’emploi aujourd’hui et demain, c’est l’économie alimentaire »

Dans cet entretien réalisé en marge de la Semaine du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest qui s’est tenue du 4 au 8 décembre à Cotonou au Bénin, M. Laurent Bossard, directeur du Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest aborde quelques points clés de la Semaine en insistant notamment sur la question de l’emploi des jeunes.

À lire : force du g5 sahel : trouver sa place dans l’embouteillage sécuritaire

Ce rapport, publié par l’International Crisis Group, présente, dix mois après le lancement de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S), les raisons sécuritaires et politiques de sa création. Il aborde également les difficultés qu’elle rencontre dans sa mise en œuvre, en particulier dans son articulation avec d’autres interventions militaires en cours dans la région. Il propose des recommandations pour assurer le succès de la FC-G5S, soulignant la nécessité pour elle de s’inscrire dans un cadre d’action qui n’est pas seulement sécuritaire mais également politique et social.

Au-delà des enjeux à court-terme, la question alimentaire soulève d’autres grands défis régionaux, dont celui de l’emploi, en particulier pour les jeunes. Or l’économie alimentaire, dès lors qu’on l’envisage comme une chaîne de valeur qui ne se limite pas à l’agriculture mais englobe les activités de transformation, de transport et de commerce, constitue le principal gisement d’emploi d’aujourd’hui et de demain dans la région. Le secteur agro-alimentaire, qui y représente déjà 70 % de l’emploi, doit continuer d’être développé, à travers une sensibilisation renforcée des populations aux enjeux nutritionnels, une modernisation de l’agriculture et une fluidification des chaînes de valeur alimentaires. Ce dernier défi est fondamental, car seule une meilleure connexion entre les différents segments, et entre les zones de production et de consommation, permettra d’accroître la performance de ces chaînes de valeur et leur capacité à engendrer de l’emploi, de la sécurité alimentaire et de la stabilité dans la région.

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Who’S Who : JEAN-CLAUDE BROU, NOUvEAU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DE LA CEDEAO

Lors du 52e sommet de la CEDEAO à Abuja en décembre 2017, l’Ivoirien Jean-Claude Brou a été désigné président de la Commission de l’organisation régionale. Né en 1953, M. Brou est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques à l’Université nationale de

Les dernièrs résultats du Cadre harmonisé1, indiquent que 5.2 millions de personnes sont actuellement en besoin d’assistance alimentaire au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Ils pourraient être 9.6 millions d’ici la soudure en juin-août 2018, si des mesures appropriées ne sont pas prises. La situation s’est améliorée dans le bassin du lac Tchad mais l’urgence alimentaire y prévaut toujours. Le Nigéria compte à lui seul 3.2millions de personne en phase de crise ou pire, dont 450 000 personnes en phase 4 (urgence) et 1 800 personnes en phase 5 (famine). Il y a six mois, le nombre en phase 3-5 était deux fois plus important ; l’aide humanitaire a donc ont porté des résultats. Le nord du Mali et la boucle du Liptako-Gourma, zone frontalière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, demeurent en insécurité alimentaire et nutritionnelle récurrente. Par ailleurs, une sécheresse exceptionnelle a quasiment annulé la campagne agricole au Cabo verde. Un déficit fourrager important fait craindre une soudure pastorale très difficile dans plusieurs les pays sahéliens (Burkina Faso, Niger, Mali, Mauritanie, Sénégal et Tchad).

1 outil ouest-africain d’analyse et d’identification des zones à risque et des populations victimes d’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

mapS & factS : SITUATION ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL ET EN AFRIqUE DE L’OUEST

Côte d’Ivoire et d’un MBA en finance et d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Cincinnati. Il a débuté sa carrière en 1982 au FMI, où il a exercé la fonction d’économiste-pays dans plusieurs pays africains avant d’être nommé, en 1989, représentant résident de l’institution au Sénégal. Après cette expérience internationale, il est retourné en Côte d’Ivoire en 1991, où il a occupé des postes de haute fonction publique, d’abord en tant que conseiller économique et financier du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, puis en tant que président du Comité des privatisations, à la tête duquel il a conduit la privatisation de 70 entreprises publiques ivoiriennes.

Il a par la suite rejoint la BCEAO, où il a occupé les postes de directeur des relations internationales en charge des politiques d’intégration de l’UEMOA, de directeur des études économiques et de la monnaie, puis de conseiller spécial et contrôleur général. Nommé représentant résident de la Banque mondiale pour le Tchad en 2010, il a rejoint le gouvernement du président Alassane Ouattara en 2012 au poste de ministre de l’industrie et des mines, qu’il a occupé jusqu’à sa nomination à la présidence de la commission. Succédant au Béninois Marcel Alain de Souza, M. Brou prendra ses fonctions en mars 2018 pour un mandat de quatre ans.

© Côte d’Ivoire

Phases d’insécurité alimentaire

Phase 1 : Minimale Phase 2 : Sous pression Phase 3 : Crise Phase 4 : Urgence Phase 5 : Famine

non analysé

Octobre-décembre 2017

Juin-août 2018

Cabo verde

Gambie

GambieCabo verde

Source : Analyse régionale, Réunion d'experts PREGEC, Bamako, Mali, novembre 2017

© Cartes réalisées par CILSS/Agrhymet