ACT!O bulletin trimestriel - N°1 Avril 2011

Joëlle Milquet, Vice-Première Ministre:La richesse de la diversité est une force dans une société et

sûrement pas un problème

Princesse Stéphanie: L’Occident a plus besoin de rencontrer

l’Orient que l’inverse

Notre Plateforme Femme et Société a soulevé les problèmes globaux

au Parlement Européen

Ebru a sublimé BruxellesAct!o

Bulletin TrimestrielAvril 2011 | N° 1

Toutes les couleurs de la Belgique réuniesDes langues différentes, des couleurs différentes, des émotions communes

Belgique-BelgiëP.P.- P.B.

1030 SCHAERBEEKBC 33464

Act!o en images

L’ART DE VIVRE ENSEMBLECes derniers mois, notre Fédération a accueilli des dizaines de policiers de différents grades dans le cadre des activités de dialogue institutionnel qu’elle a entrepris avec la zone de police de Bruxelles Nord. L’équipe de Polbruno, qui veut développer son dialogue avec la population locale, a accepté avec plaisir la proposition de coopération que nous leur avons faite dans le cadre de notre projet “L’Art de Vivre Ensemble”, et ont multiplié les rencontres avec notre équipe. Photo: Yusuf Altıntaş

L’Occident a plus besoin de rencontrer l’Orient que l’inverse

On affronte à bras le corps les problèmes vécus par les écoles où il y a une forte concentration d’élèves d’origine immigrée

6 LeMotduPrésident| Après vous, s’il vous plaît ; De quelle manière pouvons-nous contribuer à ce pays ?

8 Éditorial|Un bulletin aux saveurs d’un magazine

12 La richesse de la diversité est une force dans une société et sûrement pas un problème

14 Au plus vous en faites, au plus la société va bien

16 Vous offrez tellement à notre société sans rien demander en retour; Cela nous réconforte beaucoup

19 EntreGuillemets| Un délice de sucreries turques

20 Le plus important est de rester solidaires et de maintenir des partenariats durables

21 Notre objectif est de promouvoir le respect et la cohésion interculturels

22 Nous sommes des Belges de nouvelle génération

24 Dossier | L’Année des Volontaires

31 Fedactio offre l’agenda du volontaire aux bénévoles

34 Les différentes idéologies ont perdu leur influence avec le temps

36 L’École des Étoiles a des objectifs très particuliers qui visent la perfection

37 Remplacer les écoles blanches et noires par des écoles de couleur

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Insight

ÉducationetJeunesse

CONTENU | Numéro 1

Des langues différentes, des couleurs différentes, des émotions communes

44 Si nous pouvons réciproquement diminuer les tensions avec le dialogue, c’est déjà un pas important vers l’avant

40CohésionSocialeetDialogue

L’entrepreneuriat issu de l’immigration est un espoir et non un problème

Les femmes ont la capacité de prendre en main plusieurs problèmes en même temps

Ebru a sublimé Bruxelles

La force du volontariat |EvaHambach

64 La Turquie a réussi son intégration économique à l’UE

66 Cette rencontre va permettre de créer un partenariat privilégié entre Betiad et Agiad

67 Un chèque de trente mille euros a été remis à l’ambassadeur

80 Album photo des visiteurs d’Ebru

84 Interview | Elif Alduman

92 Il est venu les temps des… Volontaires |FrédéricPossemiers

94 La « connaissance objective » du néerlandais par les parents bruxellois et l’enseignement |Prof.Dr.JohanLeman

96 Agenda

50 L’individu qui participe à des activités bénévoles développe ses compétences

53 La police de proximité a prouvé à plusieurs reprises sa légimité et son succès

54 Une femme consciente contribue énormément à la construction d’une société saine

56 Il faut beaucoup plus de femmes dans la prise de décisions

59 La femme assure la stabilité de la société chinoise

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EntrepreneursetProfessionnels

FemmeetSociété

CultureetArts

Opinion

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LE MOT DU PrésiDENT

« Le 30 Mai 2010 » est la date à laquelle nous avons signé nos statuts fondateurs en nous réunissant, avec nos associations membres, autour de certains principes fondamentaux. Lorsque nous avons entamé ce chemin long et éprouvant mais tout aussi fort en émotion, nous étions extrêmement déterminés à rester fidèles à ces bases.

En une année, nous avons tissé des liens forts avec les volontaires de toutes ces

associations avec la détermination de coopérer autour de ces seuls principes et de partager la même voie.

Ces principes sont, à côté des valeurs universelles telles que le respect de l’être humain et plus encore, l’amour envers l’humanité, l’action constructive, les libertés d’expression et de pensée, la suprématie du droit, les droits et libertés fondamentaux ; des qualités comme le pluralisme culturel, la compréhension de la société dans laquelle

nous vivons et de ses valeurs, la culture d’empathie et la transparence. Nous avons, tout au long de notre cheminement, non seulement veillé au respect de ces valeurs inaliénables, mais également à transformer la théorie en pratique, à passer à l’action pour avancer avec cet esprit de servir – et seulement servir- la société.

Toute bonne chose se multiplie et gagne en valeur lorsqu’elle est partagée. Nous tentons

d’informer le plus de personnes possible de tous les projets et activités, qu’ils soient petits ou grands, de nos associations, mis en place par des milliers de volontaires qui n’hésitent pas prendre leurs responsabilités et à attacher le grelot.

Mis à part de nombreux outils de communication sur papier, nous partageons nos projets et activités avec vous via nos sites web et nous tissons de cette manière des liens d’amitié. A cela s’ajoute dorénavant les

İsMAİL CİNgÖz | Président

APrèS VouS, S’il VouS PlAîT ; DE quEllE MANièrE PouVoNS-NouScoNTriBuEr à cE PAyS ?

APRèS VOUS, S’IL VOUS PLAîT. NOUS AVONS DE L’EmPLOI, DE qUOI NOUS NOURRIR ET NOUS COUVRIR. NOUS SOmmES TRèS HEUREUx ET PAISIBLES

ICI. DE qUELLE mANIèRE POUVONS-NOUS CONTRIBUER à CE PAyS?

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bulletins trimestriels par le biais desquels nous souhaitons partager avec vous les activités que nous entreprenons dans les domaines d’intérêt principaux de notre Fédération, à savoir « L’Education et la Jeunesse, la Cohésion Sociale et le Dialogue, la Femme et la Société, les Entrepreneurs et Professionnels et ainsi que la Culture et les Arts ».

Dans ces publications, nous souhaitons également traiter de tous les sujets qui ont trait à nos domaines d’activités, refléter les beautés qui nous entourent, étudier toutes les questions qui concernent l’ensemble de la société belge à la lumière de dossiers et d’articles, et ainsi, apporter notre propre contribution.

Je trouve très signifiante la réponse donnée par un ami honorable, actif dans le monde des affaires dans l’un de nos pays voisins, à la question « Dites-moi, que puis-je faire pour vous ? » posée par un ministre lors d’une rencontre sollicitée par celui-ci : « Après vous, s’il vous plaît. Nous avons de l’emploi, de quoi nous nourrir et nous couvrir. Nous sommes très heureux et paisibles ici. De quelle manière pouvons-nous contribuer à ce pays. Que pouvons-nous faire pour vous ? ».

« Quelle mission devons-nous endosser avec toutes nos associations membres et leurs dévoués? », « Que pouvons-nous mettre davantage en oeuvre? », sont les questions auxquelles nous rechercherons des réponses. Nous voulons tirer parti des idées et projets de tous les individus et collectivités qui constituent cette société.

J’espère de tout cœur que cette année soit exploitée pleinement, avec une volonté de servir dans le dévouement de contribuer à la construction d’une société paisible et de donner ainsi un sens à nos vies.

İsmail CİNGÖZPrésident du conseil d’Administration

Fédération des Associations Actives de Belgique

Siège SocialRue des Palais 271030 Schaerbeek

Tél: +32 (02) 21 21 900Fax: +32 (02) 21 21 909e-mail: [email protected]

Fedactio AnversNoordersingel 9/22140 Antwerpen

Contact: yakup UzunTél: +32 (03) 669 86 00Fax: +32 (03) 669 86 00

e-mail: [email protected]

Fedactio limbourgmartelarenlaan 46

3500 HasseltContact: Özkan yılmaz

Tél: +32 (011) 43 64 05Fax: +32 (011) 43 65 40


Fedactio charleroiPlace Charles II 25/1

6000 CharleroiContact: Ertuğrul DemirTél: + 32 (071) 701 777


www.fedactio.be

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éDiTOriAL | Alper Uyanık

uN BullETiN AuX SAVEurS D’uN MAGAZiNE

Lorsque nous avons pris, avec l’équipe de Fedactio, la décision d’une nouvelle publication périodique, nous avons longuement hésité sur le fait de le lancer comme un magazine. Il fallait bien entendu que cette publication atteigne le sommet de la qualité, car dans une période relativement courte, Fedactio a placé la barre très haute et elle se doit de maintenir ce niveau dans ses publications. Toutefois, nous étions d’avis qu’elle devait s’éloigner de la prétention de publier un magazine.

C’est dans cette perspective que, voulant éviter toute confusion entre la fin et les moyens, nous avons délibérément choisi de ne pas qualifier de “magazine” la publication qui se trouve entre vos mains. Il serait plus judicieux de la décrire comme étant un bulletin qui d’une part contient les activités de Fedactio, de ses plateformes et de ses associations membres et qui d’autre part

partage avec vous des articles, essais, dossiers, reportages et interviews qui ont trait aux domaines d’activités des plateformes qui forment le projet de Fedactio. Ceci dit, nous souhaitons de tout cœur que ce bulletin vous procure les saveurs d’un magazine.

Cette publication à fréquence trimestrielle a été baptisée “Actio”, un mot latin qui signifie entre autres “action” ou “activité”. Et ceci parce que chaque activité dont vous serez informés via Actio est une action née de l’initiative de personnes proactives, qui sont déterminées à enrichir les valeurs de notre pays et à contribuer pleinement à la cohésion sociale de celui-ci. Les volontaires de ce mouvement de la société civile sont des personnes qui

œuvrent jour et nuit pour mener à bien cette cause et qui bien souvent privilégient leurs activités de volontariat au détriment de leur carrière professionnelle. On ne pourrait mieux nommer un bulletin qui vise à marquer et restituer cette mobilisation impressionnante.

Concrètement, Actio comporte plusieurs rubriques correspondant aux domaines d’intérêts des plateformes qui constituent Fedactio. Dans la rubrique “Insight”, vous trouverez les activités entreprises directement par Fedactio et les messages des personnes qui lui ont rendues visite. Avec les rubriques “Education et Jeunesse”, “Cohésion Sociale et Dialogue”, “Femme et Société”, “Entrepreneurs et Professionnels” et “Culture et Arts”, nous nous efforcerons à vous transmettre les activités entreprises dans ces domaines. Nous partagerons également avec vous, dans la rubrique “Opinion”, des articles écrits

spécialement pour Actio par des spécialistes de leurs domaines. Finalement, nous essaierons de pimenter tout cela avec des dossiers, essais, interviews et reportages inédits.

Dans ce numéro, vous pourrez lire les messages de la Vice-Première Ministre Fédérale Joëlle Milquet, du Secrétaire d’Etat Fédéral à la Modernisation du SPF Finances Bernard Clerfayt, du Ministre de l’Enseignement Flamand Pascal Smet, de la Princesse Stéphanie de Windsch-Graetz, ainsi que ceux de nombreuses autres personnes. Les articles écrits par la Présidente du Centre Européen de Volontariat et du Président de la Plate-forme francophone de Volontariat spécialement pour les lecteurs d’Actio sont

NOUS SOUHAITONS DE TOUT CœUR qUE CE BULLETIN VOUS PROCURE LES SAVEURS D’UN mAgAzINE

éDiTOriAL

aussi des exclusivités à noter.

Notrepremierdossier…Comme vous le savez tous, les activités

des organisations de la société civile sont portées par des volontaires idéalistes, qui travaillent jour et nuit en sacrifiant leur confort personnel au profit du bien-être commun, qui n’hésitent pas un seul instant à dépenser de leur temps, de leur savoir-faire et de leur énergie au bénéfice de leur cause, qui sont prêts à consentir d’énormes sacrifices matériels et moraux mais qui, en même temps, sont des dévoués au pied sûr qui se gardent de toute rêverie. La Commission Européenne a répondu aux demandes insistantes de ces organisations en 2009 et a décrété 2011 “Année Européenne du Volontariat”. Cette décision est une excellente occasion pour évoquer à échelle européenne les vertus du volontariat et de son immense utilité à la société. Des centaines de milliers d’organisations et d’associations actives dans toute l’Europe auront d’une part l’occasion de mieux promouvoir leurs activités de volontariat et de développer leur réseau de volontaires, et d’autre part l’opportunité de décupler leurs travaux et d’accroître la valeur ajoutée produite par la société civile.

Notre choix pour le premier dossier d’Actio s’est donc naturellement porté sur le volontariat. Les success story de personnes aux profils très différents qui ont décidé de consacrer une partie de leur vie au volontariat nous prouvent que chacun peut trouver un domaine où il peut s’élancer avec ferveur, enthousiasme et passion. Comme le souligne Marc Bouteiller, il faut avant tout que l’individu fasse un travail personnel et identifie les dynamiques pouvant le motiver au volontariat. En outre, s’il faut citer le professeur Leman, il est tout aussi important que le volontaire trouve une organisation où il peut valoriser ses compétences et que cette dernière fasse sentir au volontaire son utilité en lui donnant des tâches tirant parti de ses aptitudes.

Ce dossier sur le volontariat n’est qu’un début. Nous espérons pouvoir en multiplier le nombre et les partager avec vous dans nos prochaines éditions. Au plaisir de lire vos réactions, commentaires et recommandations sans lesquels nous avancerions difficilement dans le bon sens. Bonne lecture!

ALPER UYANIKrédacteur en chef

Au nom de FedactioEditeur responsable

İsmail Cingöz

rédacteur en chefAlper Uyanık

conception graphiqueİsa Özler

Secrétaire de rédactionyusuf Altıntaş

rédactionÖzkan yılmaz, Seval Kayman,

Salih Türkel, mevlüt Akgüngör, yakup Uzun, Sümeyra marmara, Savaş metin, Elif Alduman, melih

Erdem Koçtepe, Kader Irbik

Photo de couvertureyusuf Sinan göregen

Publicité et [email protected]

[email protected]

correspondanceFedactio

Bureau de Communication Rue des Palais 27

1030 BruxellesTél: +32 (02) 212 19 03Fax: +32 (02) 212 19 [email protected]

impressionFSF Print House

[email protected]

Act!o

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LA PriNCEssE sTéPhANiE DE wiNDisCh-grAETz:

l’occiDENT A PluS BESoiN DE rENcoNTrEr l’oriENT quE l’iNVErSE

Notre Fédération a accueilli la Princesse Stéphanie de Windisch-Graetz, qui a des liens aussi bien avec la famille royale belge via Léopold II que l’empire ottoman via son grand-père Nubar Pacha, le 28 janvier dernier. La princesse a tout d’abord visité l’exposition Ebru: Reflets de la Diversité Culturelle et a examiné en détail et avec contemplation les oeuvres du photographe Attila Durak. La princesse a été accueillie par l’Ambassadeur turc M. Nazif Murat Ersavcı, qui se trouvait à Fedactio en raison de la visite du Ministre d’Etat Turc Egemen Bağış, ainsi que par notre vice-présidente Seval Kayman et le président d'Unitee Adem Kumcu. La Princesse s’est dite honorée et réjouie d’avoir été accueillie par l’ambassadeur, surtout en raison de ses liens avec l’empire ottoman. Elle a invité M. Ersavci à l’espace de rencontre Orient-Occident nommé Tchaïkhana, qu’elle a mis en place via sa fondation. La Princesse, qui est aussi une photographe et peintre renommée, a qualifié l’exposition d’absolument remarquable et a affirmé que le photographe était de premier ordre et qu’il avait une grande sensibilité: “L’idée de toutes ces différentes ethnies, ces différentes religions qu’il a rassemblées, j’espère que ça formera le monde de demain”. La Princesse maintient des liens forts avec la Turquie, qu’elle a de nouveau visitée en juin dernier. L’exposition Ebru lui a permis de remémorer ses souvenirs: “J’ai retrouvé, comme petite fille, une partie de ce que m’ont raconté mes oncles et ma grand-

mère. Nous faisions justement partie du côté de ma mère de l’Empire Ottoman. Donc, c’est comme aller aux sources de nouveau. On prend le passé, on vit dans le présent mais on doit construire le futur. Et ça, je l’ai vraiment ressenti aujourd’hui et c’est très important. C’est ça qui est intéressant,

et aussi de voir ce que permet une créativité. Là, vous êtes arrivés à le faire avec ce centre. Et je souhaite vraiment que ça continue, que ça se développe et que ça devienne de mieux en mieux". La Princesse Stéphanie s’est ensuite rendue à la salle du conseil de Fedactio et y a rencontré certains membres de notre conseil d’administration. Elle a ensuite attentivement écouté les différentes activités de la fédération, exposées par notre vice-présidente. Elle s’est fait servir un café turc qui a donné l’occasion à ses hôtes de rappeler une fameuse expression selon laquelle une tasse de café offrirait 40 années d’amitié. Les succès et le développement de l’École des Étoiles ont particulièrement attiré son attention. Après avoir appris que les élèves portaient un uniforme propre à l’école, le Princesse a déclaré qu’elle trouvait cela très important : "Aujourd’hui il y a un écart colossal entre les riches et les pauvres et cela a commencé à influencer les enfants. Je pense aussi que l’on devrait obliger aux enseignants à porter la cravate. Ils doivent le faire aussi bien par respect à leur propre personne que pour regagner celui des élèves". L’anecdote partagée par notre vice-président Adem Kumcu a

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“JE PRÉFèRE DIRE ORIENT-OCCIDENT PARCE qUE L’OCCIDENT A PLUS BESOIN DE RENCONTRER

L’ORIENT qUE L’INVERSE.”

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Princesse Stéphanie Windisch-Graetz

La Princesse Stéphanie de Windisch-graetz est l’arrière-petite-fille de l’Archiduc Rodolphe de Habsbourg, mort à mayerling en 1889.

Elle descend donc à la fois de l’Empereur François-Joseph et de l’Impératrice Elisabeth d’Autriche, dite "Sissi" et du Roi Léopold II de Belgique.

La Princesse Stéphanie est la fille de la Comtesse ghilaine d’Arschot-Schoonhoven, petite-fille de Nubar Pacha d’Egypte.

Avec un tel héritage de sang et de culture, la Princesse Stéphanie de Windisch-gaetz a une personnalité hors du commun, née en Belgique, a vécu longtemps au Kenya. PhOTO: ÜMiT VUrEL

dévoilé l’intérêt particulier de la Princesse à l'égard de l’Orient et des philosophies orientales : "Mon père me disait toujours: Soit construis une voie, soit trouves-en une, soit libère la voie. Ne sois pas le quatrième". Elle y a répondu : "Nous étions justement en train de discuter de cela en venant ici. Les gens de l’Orient sont philosophes". La partie de l'oeuvre d'Attila Durak qui reprend les photographies reflétant la diversité religieuse a également touché la Princesse : "Dans ma famille, quatre différentes religions sont présentes. Ça n’a jamais causé de problème ou de dispute. Je ne comprends vraiment pas pourquoi les gens ont du mal à s’entendre entre-eux". La Princesse a également invité l’équipe de Fedactio à Tchaïkhana, l’espace de rencontre Orient-Occident qu’elle a mis sur place via sa fondation : "Je préfère dire Orient-Occident parce que l’Occident a plus besoin de rencontrer l’Orient que l’inverse. Il y a peu de temps, nous avons organisé un dîner où des dizaines de personnes de cultures différentes ont fait connaissance pour la première fois. Le climat était tellement chaleureux que nous n’avons pas pu nous séparer jusqu’à quatre heures du matin". La Tchaïkhana est un centre de rencontre où chacun doit cultiver son esprit dans le but final de former ici-bas un royaume d’entraide qui concernerait toute l’humanité. L’objectif de cet espace orientaliste est de se réconcilier avec son passé, retrouver ses racines sans nostalgie mais en acquérant la connaissance, croire aux chemins de demain. La Princesse Stéphanie s’est vue offerte un vase mosaïque Sainte-Sophie de la collection spéciale de Paşabahçe. Elle s’est dite touchée par ce geste et a souhaité que la tasse de café partagée avec notre fédération apporte réellement 40 années d’amitié.

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JOËLLE MiLQUET | ViCE-PrEMièrE MiNisTrE féDérALE:

lA richESSE DE lA DiVErSiTé EST uNE ForcE DANS uNE SociéTé ET SûrEMENT PAS uN ProBlèME

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Notre fédération a accueilli la Vice-Première Ministre sortante Joëlle Milquet et une délégation du cdH, qui ont visité l’exposition Ebru: Reflets de la Diversité Culturelle accompagnés des membres de notre conseil d’administration. Outre la Présidente des Humanistes, la Présidente du Parlement Francophone Bruxellois Julie de Groote, la Présidente du groupe cdH au parlement bruxellois Céline Fremault ainsi que les députés bruxellois Pierre Migisha et Mahinur Özdemir étaient parmi nos invités.

La Vice-Première Ministre a qualifié l’exposition Ebru de magnifique en termes artistique et de valeur, parce qu’elle incarne toute la diversité religieuse, culturelle et géographique de la Turquie et qu’au-delà de la Turquie, elle offre la promotion de la diversité au niveau mondial. Madame Milquet y voit une très belle leçon de vie et d’art et

recommande à tout le monde l’exposition. A la question de savoir si on pourrait en tirer une leçon pour le vivre-ensemble en Belgique, La Présidente du cdH a répondu: "Vous savez que moi, que ce soit en Belgique ou ailleurs, je veux promouvoir des sociétés de tolérance, de respect de l’autre, d’acceptation de la différence, de la non-discrimination et de la richesse de la diversité qui est pour moi est une force dans une société, et sûrement pas un problème. Et donc, si on se l’applique dans la société belge,

entre Flamands et Francophones, mais aussi entre personnes

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mADAmE mILqUET ET LA DÉLÉgATION DU CDH ONT

mONTRÉ LEUR INTÉRêT AU PROJET DE L'ECOLE DES ÉTOILES DE

PROLONgER SES ACTIVITÉS à L'ENSEIgNEmENT SECONDAIRE

ET ONT DIT qU’ILS ALLAIENT L’ExAmINER PLUS EN DÉTAIL

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NotrefédérationaaccueillilaVice-PremièreMinistresortanteJoëlleMilquetetunedélégationdu cdH, qui ont visité l’exposition Ebru: Reflets de la Diversité Culturelle accompagnés des membres de notre conseil d’administration. Outre la Présidente des Humanistes, la Présidente du Parlement Francophone Bruxellois Julie de groote, la Présidente du groupe cdH au parlement bruxellois Céline Fremault ainsi que les députés bruxellois Pierre migisha et mahinur Özdemir étaient parmi nos invités. PhOTO: YUsUf ALTiNTAŞ

d’origine turque, marocaine ou autres et personnes d’origine belge, je crois qu’on doit pouvoir promouvoir la même diversité".

Madame De Groote a quant à elle dit être émue par l’exposition: "Ce bagage traversé, cette multitude d’appartenances se traduit

dans un sourire édenté, dans les rides de ces visages vraiment splendides, c’est très émouvant, ce sont des photos qui touchent beaucoup". La Présidente du Parlement Francophone Bruxellois a également vanté la démarche poursuivie par l’artiste pour réaliser son projet: "Ce n’est pas lui qui a identifié la personne qu’il photographie, ce qui est toujours en fait la démarche du photographe. Il prend l’identification parfois très complexe

de la personne qui l’a donnée, dans un pays qui est traversé comme la Turquie".

Nos invités ont pris le temps de partager un repas convivial avec notre conseil d’administration à la salle de réception de Fedactio. Les projets de l’Ecole des Etoiles fut

le sujet de discussion majeur du repas. L’Ecole fondamentale qui compte deux antennes, l’une à Haren, l’autre à Charleroi, attend actuellement une réponse de la part de la Ministre de l’Enseignement Marie-Dominque Simonet à son projet de prolonger ses activités à l’enseignement secondaire. Madame Milquet et la délégation du cdH ont montré leur intérêt au projet et ont dit qu’ils allaient l’examiner plus en détail.

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BErNArD CLErfAYT | sECréTAirE D'éTAT féDérAL

Au PluS VouS EN FAiTES, Au PluS lA SociéTé VA BiEN

Notre fédération a accueilli Monsieur Bernard Clerfayt, Secrétaire d’Etat Fédéral à la modernisation du Service Public Fédéral Finances, à la Fiscalité environnementale et à la Lutte contre la fraude fiscale. Bernard Clerfayt nous avait déjà rendu visite le mois dernier à l’occasion de l’exposition « Ebru: Reflets de la diversité culturelle » du photographe Attila Durak. Il nous a à nouveau honoré de sa présence le 24 février dernier, ce qui nous a donné l’occasion de présenter plus en détail les activités de Fedactio.

Etant bourgmestre en titre de Schaerbeek, commune abritant notre siège social, Monsieur Clerfayt connaît de près certaines de nos associations membres et soutient depuis de longues années leurs activités. Nous avons toutefois voulu lui exposer une vue d’ensemble sur notre structure et les plateformes qui la composent. Monsieur le bourgmestre était accompagné de Monsieur Sait Köse, Echevin chargé de la population, de la jeunesse et des sports à Schaerbeek. Nos invités ont été accueillis par notre secrétaire général Özkan Yilmaz, par notre vice-présidente Seval Kayman, par nos présidents de plateforme Yakup Uzun, Sümeyra Marmara, Savas Metin et Elif Alduman, par Abdurrahman Demir et Alper Uyanik, membres de notre

Conseil d’Administration, ainsi que par les représentants de certaines de nos associations membres.

Monsieur Clerfayt a attentivement écouté nos activités et nos projets en vue et nous a remercié d’avoir transformé le bâtiment où se trouve notre siège social en un bijou. Il a aussi dit être très réjoui d’accueillir notre nouvelle salle d’exposition à Schaerbeek: "C’est légitime que vous preniez place dans ce quartier avec cette salle d’exposition et ces projets. Je trouve que la démarche d’être des gens ayant

réussi dans leur vie et voulant jouer un rôle de responsabilité sociale est une idée universelle très forte qui doit être absolument soutenue".

Monsieur le bourgmestre a également manifesté un grand intérêt pour nos activités de dialogue interculturel: "Je trouve que la volonté de s’ouvrir aux autres, de partager ce qu’on sait et ce qu’on a déjà, d’être attentif à ce que les autres

ont à dire est une chose magnifique. Et cela correspond au projet politique de Schaerbeek où tout le monde a sa juste place et où chacun est reconnu pour ce qu’il est. Il faut que les communautés partagent et s’enrichissent entre elles".

Notre secrétaire général Özkan Yilmaz a souligné que généralement, les politiciens

«VOUS êTES DES CITOyENS ENgAgÉS qUI FONT UN BIEN

mAgNIFIqUE. CONTINUEz COmmE CELA.»

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Bernard Clerfayt a ajouté que le projet de Fedactio reprenant divers thèmes comme l’engagement social, le partage de connaissances via l’enseignement, la place de la femme dans la société, la lutte contre la pauvreté est presque un projet politique complet: "Cela nous rend collectivement plus

forts. Ce n’est pas mon rôle de vous dire ‘faites une école secondaire’. Si vous en ressentez le besoin, je suis avec vous. Pareillement, ce n’est pas à moi de dire ‘fondez une association de femmes’. Si vous en éprouvez le besoin, je cours, même en retard, pour son inauguration. Vous êtes des citoyens engagés qui font un bien magnifique. Continuez comme cela".

Nos invités nous ont quittés après avoir visité les locaux du centre d’enseignement Prisma, qui occupe le premier et le deuxième étage de notre siège.

étaient sollicités pour soutenir certains projets et a dit que la philosophie de Fedactio était différente à cet égard: "Nous sommes là, avec notre structure, nos moyens et nos projets. Que pouvons-nous faire de plus pour ce pays?"

Monsieur Clerfayt y a répondu en rappelant que le rôle des politiques est de créer les

conditions générales dans la société qui permettent au citoyen de se prendre en charge et de faire sa vie selon ses choix: « Continuez très fort ce que vous faites. Vous faites du très bon travail. Si toute communauté de citoyens étaient comme vous, nous serions beaucoup plus avancés. Je ne pourrais vous dire que deux choses: Premièrement, au plus vous en faites au plus la société va bien. Deuxièmement, on aura toujours du temps à consacrer pour faire des projets avec vous. Plus globalement, continuez à faire le travail que vous réalisez".

NotresecrétairegénéralÖzkanYilmazasoulignéquegénéralement,lespoliticiensétaient sollicités pour soutenir certains projets et a dit que la philosophie de Fedactio était différente à cet égard: "Nous sommes là, avec notre structure, nos moyens et nos projets. que pouvons-nous faire de plus pour ce pays?" PhOTO: YUsUf ALTiNTAŞ

16 Act!o

Ce mercredi 2 mars, nous avons reçu la visite d’une délégation de l’Open VLD composée du chef de groupe au parlement flamand Sven Gatz, du député flamand Marino Keulen, du Chef de Groupe au Sénat Marnic de Meulemeester, du Secrétaire de Groupe Herman De Vos et ainsi que du collaborateur Peter de Jaegher. Le Ministre d’Etat et Chef de Groupe de l’Open VLD à la Chambre, Monsieur Herman De Croo nous a également honorés de sa présence lors de cette rencontre.

La délégation a été reçue à la salle d’exposition de Fedactio par notre vice-présidente Seval Kayman, notre secrétaire général Özkan Yilmaz ainsi que nos présidents de plateformes Elif Alduman et Mevlüt Akgüngör. Les députés ont montré leur appréciation à l’égard des œuvres expressives du photographe Attila Durak. Nos convives se sont ensuite rendus à la salle du conseil où ils ont été reçus par les membres de notre conseil d’administration et certains représentants de nos associations membres.

Après une brève phase d’introduction, notre secrétaire général Özkan Yilmaz a pris la parole et a remercié la délégation pour sa présence et son intérêt. Il a également donné des explications concernant les débuts de Fedactio, son fonctionnement et ses objectifs. Mevlüt Akgüngör, Président de la Plateforme Education et Jeunesse, a ensuite pris la parole pour exposer la vision de la plateforme

et présenter les différentes associations membres telles que l’Ecole des Etoiles ou les associations d’étudiants. Mücteba Akgüngör, directeur du centre d’enseignement Prisma et Ibrahim Anaz, directeur général du centre d’enseignement et de jeunesse Academie ont pu aussi décrire leurs activités. Mevlüt Akgüngör a également mentionné que la plateforme organise elle-même certaines activités telles que les discussions thématiques sur l’enseignement ou les séries de séminaires mises en place dans le cadre de la citoyenneté active.

Cüneyt Er, Directeur du Centre pour le Dialogue et la Compréhension à Anvers (CEDIBA), a pris la parole au nom de la Plateforme Cohésion Sociale et Dialogue pour expliquer comment ils cherchent à travers le dialogue à construire une société

pacifique. Notre vice-présidente Seval Kayman a pris le relais

pour décrire le projet "L’art de vivre ensemble" de la

plateforme cohésion sociale et dialogue dans le cadre duquel on vise à développer deux axes du dialogue : celui avec les institutions (notamment avec la zone de police de Bruxelles-Nord) mais aussi celui entre citoyens d’origine étrangère

et autochtones.

UNE DéLégATiON DE L'OPEN VLD éTAiT PArMi NOUs

VouS oFFrEZ TEllEMENT à NoTrE SociéTé SANS riEN DEMANDEr EN rETour; cElA NouS récoNForTE BEAucouP

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Marino Keulen a réagi en disant que les contacts informels ont un impact et des résultats beaucoup plus importants.

Arzu Güney, Secrétaire Générale de Golden Rose, a expliqué comment elles œuvrent à renforcer la participation active des femmes dans la société en montrant l’exemple des panels récents comme celui sur le volontariat organisé à la Chambre ou des soirées culturelles diverses. Ali Anaz, Président de l’antenne anversoise (anciennement

Unaco) de la Fédération des Entrepreneurs Actifs (Betiad), a raconté comment ils sont organisés en tant qu’entrepreneurs et a présenté les services qu’offre Betiad aux entrepreneurs. Marino Keulen, anciennement Ministre Flamand de l’Intégration, a réagi en affirmant qu’il avait à l’époque de très bons contacts avec Unaco et qu’il était agréable de voir à quel point l’association a progressé. Ali Anaz en a profité pour remercier Marino Keulen pour son soutien en tant que ministre notamment dans le cadre du projet "Managers de la diversité". Monsieur Keulen a témoigné que l’entrepreneuriat avait peu d’avenir en Flandre. Beaucoup d’entreprises familiales ne savent par exemple pas quel avenir les

Aprèslavisitedel'expositionEbru,nosinvitéssesontrendusàlasalleduconseiloùilsontété reçus par les membres de notre conseil d’administration et certains représentants de nos associations membres. PhOTO: YUsUf ALTiNTAŞ

attend et à qui elles seront transmises en fin de carrière. Il a souligné que de nombreuses unions d’entreprises se sont tournées vers les entrepreneurs d’origine turque et que ceux-ci sont l’avenir de la Flandre.

La présentation a pris fin avec l’exposé des activités de la Plateforme Culture et Arts par Elif Alduman. Özkan Yilmaz a conclu en affirmant que Fedactio est au service de la société et que dans ce contexte, quel que soit leur parti, elle est prête à coopérer avec tous

les décideurs politiques.Sven Gatz a remercié l’équipe de Fedactio

pour la discussion et a partagé les propos suivants: "Vos objectifs sont formulés de manière très claire et précise. Vous savez très bien ce que vous faites et ce que vous voulez et cela constitue une base solide pour aller de l’avant et atteindre un travail de qualité. En tant que politiciens, nous sommes souvent en contact avec des associations. En général, ils nous demandent toutes sortes de choses, mais ce que nous voyons ici est différent: vous offrez tellement à notre société sans rien demander en retour ; Cela nous réconforte beaucoup". Et il a ajouté : "Ce qui m’attire le plus en vous, c’est que vous ne commenciez pas avec les

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plaintes classique de l’égalité des chances et vous ne restez pas les bras croisés. Vous vous engagez avec beaucoup d’enthousiasme! «

Marino Keulen, à son tour, a remercié Fedactio pour son hospitalité et a dit: "Même si elles sont souvent bien intentionnées, beaucoup d’organisations allochtones sont introverties et en pratique, ils ont peu de contacts avec la vie associative du pays. L’inverse est également vrai. Cela crée naturellement des îlots dans la société où la ségrégation s’impose. Tant que

l’on vit dans sa propre île et que l’autre ne gêne pas, il semble qu’il n’y a aucun problème. Mais ce n’est absolument pas vrai, parce que nous devons aspirer à une société où nous vivons ensemble indépendamment de nos origines et je suis de conviction que vous jouez un rôle très important en tant que figures-pont. Notre société en a beaucoup besoin. Je souhaite de tout cœur que vous continuiez à jouer ce rôle de pont et atteindre plus de personnes".

Bart Tommelein a indiqué que Fedactio

pourrait servir de modèle pour d’autres communautés de notre pays et qu’il est difficile de contacter certaines minorités qui vivent dans sa région à Ostende comme des Tchétchènes ou des Polonais. Marnic De Meulemeester, qui est aussi le bourgmestre d’Oudenaarde, a vanté les mérites du travail entrepris par Fedactio et a invité son équipe dans sa ville.

Le Ministre d’Etat Herman De Croo a dû s’absenter plus tôt en raison d’un autre

programme. Il a exprimé son appréciation pour l’exposition et la conception du siège social de Fedactio. La Salle du Conseil a particulièrement obtenu son admiration. Il a dit être séduit par le sens de qualité et d’esthétique de la population d’origine turque.

La réunion a pris fin avec la remise d’une assiette en céramique authentique à Sven Gatz au nom de la délégation. Nos invités ont pu également signer notre livre d’or.

Le Ministre d'Etat Herman De Croo a exprimé son appréciation pour l’exposition et laconception du siège social de Fedactio. La Salle du Conseil a particulièrement obtenu son admiration. Il a dit être séduit par le sens de qualité et d’esthétique de la population d’origine turque. PhOTO: YUsUf ALTiNTAŞ

JE SUIS DE CONVICTION qUE VOUS JOUEz UN RôLE TRèS ImPORTANT EN TANT qUE FIgURES-PONT. NOTRE SOCIÉTÉ EN A BEAUCOUP BESOIN

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Nous les politiciens, nous oublierions presque qu’en dehors les cloches étouffantes de la rue de la Loi, la vie ne s’arrête pas et que tout le monde ne retient pas son souffle comme nous à attendre qui sera à présent chargé de former un gouvernement et quel titre rugissant il portera pendant quelques semaines.

Cela s’est à nouveau prouvé très clairement il y a quelques jours, lorsque nous avons

été invités à une organisation parapluie d’associations turques présentes dans tout le pays. Nous avons d’abord été accueillis à la fascinante exposition photo ‘Ebru’ qui reflète d’une manière merveilleuse la diversité culturelle qui existe dans le monolithe turque.

Ils travaillent comme une coupole à cinq axes: l’entrepreneuriat, l’enseignement, la culture, la cohésion sociale & la citoyenneté et ainsi que la place de la femme.

Lorsque je parle d’associations "turques", je dois immédiatement apporter une nuance: il est ici question dans une grande mesure de Belges de seconde ou de troisième génération qui se qualifient et qui se sentent comme tel, mais qui en même temps veulent valoriser leur origine turque comme en tant que pont.

Ce qui m’a particulièrement attiré dans leur histoire, c’est qu’ils sont très loin du stade d’associations d’immigrés qui occupent leur public avec quelques subsides, classes de

devoirs, activités sportives ou fêtes de café turc. Ils attendent bien un soutien -même moral- des autorités, mais en attendant ils tirent leur plan et veulent garder leur destin entre leurs mains.

Ils ont ainsi "une propre association d’entrepreneurs nommé Betiad", comme nous l’explique un Ottoman flamand avec un accent anversois. Et ils sont en même temps membres d’Unizo.

C’est ainsi qu’ils ont également "une vision claire sur l’engagement face à l’isolement ou sur la citoyenneté active", comme le souligne l’un d’entre eux sous l’emprise de son accent gantois.

Et c’est également de cette manière qu’ils ont "des écoles (non-confessionnelles) dans lesquelles, à l’aide de concertations claires avec aussi bien les élèves que les parents, la promotion sociale est hissée très haut dans l’agenda, mais où tout le monde est le bienvenu", comme on nous l’expose dans un mélange de régiolecte flamand et d’alostois.

Ce sont des personnes qui savent ce qu’elles veulent, qui ne se laissent pas vivre et qui veulent s’émanciper en tant que groupe ou individus. Je suis persuadé qu’avec cet élan, cela va très bien se passer.

Si on devait en venir à la formation du gouvernement fédéral, en revanche…

|Source: www.gatz.be|

sVEN gATz | Chef de groupe Open VLD au Parlement flamand

uN DélicE DE SucrEriES TurquES

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ILS SONT TRèS LOIN DU STADE D’ASSOCIATIONS D’ImmIgRÉS qUI OCCU-PENT LEUR PUBLIC AVEC qUELqUES SUBSIDES, CLASSES DE DEVOIRS,

ACTIVITÉS SPORTIVES OU FêTES DE CAFÉ TURC. ILS ATTENDENT BIEN UN SOUTIEN (mêmE mORAL) DES AUTORITÉS, mAIS EN ATTENDANT ILS TIRENT

LEUR PLAN ET VEULENT gARDER LEUR DESTIN ENTRE LEURS mAINS.

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Le Ministre d’Etat et Negociateur en Chef de la République de Turquie, Egemen Bağış, qui est venu dans notre pays à l’occasion des journées Bruxelles-Bursa, a été accueilli à Fedactio par le Président de notre Conseil d’Administration, Ismail Cingöz. Il y a eu l’occasion de discuter avec les membres du Conseil d’Administration et s’est dit réjoui des activités réalisées par Fedactio. Ecoutant avec intérêt les travaux réalisés par notre fédération, Monsieur Bağış a affirmé avoir entendu de très belles choses de la bouche de notre Président, et ajouté qu’il ne pouvait que souhaiter une continuation dans ce sens et a remercié toute l’équipe de Fedactio pour les projets entrepris jusqu’ici. Rappelant qu’il a aussi vécu de longues années à l’étranger, Egemen Bağış a déclaré que l’exemple de solidarité démontré par l’équipe de Fedactio

est son côté qui lui a le plus plu. Il a aussi rajouté que comme partout dans le monde, il est fort probable qu’en Belgique également, il y ait des structures différentes l’une de l’autre de par leur essence ou par leur opinion, et que le plus important était de rester solidaires et de maintenir des partenariats durables autour des intérêts communs. Après avoir dîné avec les membres de notre Conseil d’Administration, Monsieur Bağış a également visité l’exposition photo de l’artiste turc Attila Durak, Ebru: Reflets de la Diversité Culturelle, dont la rencontre avec le public belge a été organisée par la Plateforme Culture et Arts de Fedactio. Il a examiné

en détail chacune des 143 photos présentées à la salle d’exposition de Fedactio, qui sont le fruit d’un travail de sept ans de Durak, et a quitté notre siège après nous avoir souhaité succès.

LE mINISTRE D'ÉTAT EgEmEN BAğIş A ExAmINÉ EN DÉTAIL CHACUNE DES 143 PHOTOS PRÉSENTÉES à LA SALLE D’ExPOSITION DE FEDACTIO qUI SONT

LE FRUIT D’UN TRAVAIL DE SEPT ANS DE DURAK ET A qUITTÉ NOTRE SIègE

APRèS NOUS AVOIR SOUHAITÉ SUCCèS

EgEMEN BAğiŞ | MiNisTrE D'éTAT DE LA réPUBLiQUE DE TUrQUiE AUx AffAirEs EUrOPéENNEs:

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LA DÉLÉgATION A ÉgALE-mENT EU L’OCCASION

DE VISITER L’ExPOSITION PHOTO "EBRU: REFLETS DE LA DIVERSITÉ CULTURELLE"

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MUsTAfA DÜNDAr | PrésiDENT DE L'UNiON DEs MUNiCiPALiTés DE BUrsA:

NoTrE oBJEcTiF EST DE ProMouVoir lE rESPEcT ET lA cohéSioN iNTErculTurElS

Une délégation de 120 personnes provenant de la ville de Bursa, quatrième plus grande ville de la Turquie, qui est venue dans notre capitale en raison des "Journées Bruxelles-Bursa", a été accueillie par notre fédération le 28 janvier dernier. Cette mission de promotion a été organisée par l’Union des Municipalités de Bursa, en coopération avec la municipalité d’Osmangazi et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bursa. La délégation, qui a partagé un repas convivial avec notre Président Ismail Cingöz et les autres membres de notre conseil d’administration, était présidée par le Président de l’Union des Municipalités de Bursa et Mayeur d’Osmangazi Mustafa Dündar.

Monsieur Dündar a souligné que toutes les activités réalisées pendant les Journées Bruxelles-Bursa auraient un grand apport à leur ville: "Nous faisons notre possible pour transformer la ville de Bursa en une marque. Notre objectif et de promouvoir le respect et la cohésion interculturels, et de contribuer à des partenariats à échelles régionale et mondiale. Nous voulons participer au développement de la paix et de la stabilité et augmenter la qualité

de nos services grâces à des approches innovatives".

La délégation comprenant des députés, bourgmestres, représentants provinciaux, bureaucrates et journalistes a également eu l’occasion de visiter l’exposition photo "Ebru: Reflets de la Diversité Culturelle" signée Attila Durak dont la rencontre avec le public bruxellois a été organisée par notre Plateforme Culture et Arts. Après le repas, le Président de la délégation Mustafa Dündar a remercié Fedactio pour son accueil

et a offert un tableau de calligraphie à notre Président Ismail Cingöz.

Notre Président a accepté le cadeau de la délégation au nom de Fedactio et a remercié Monsieur Dündar: "La valeur que représente l’art à nos yeux est très importante. Le langage véhiculé par l’art également. Pour cette raison, l’une des plateformes de notre fédération est la Plateforme Culture et Arts".

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Fedactio, la Fédération des Associations Actives de Belgique, qui a été fondée fin mai 2010, a organisé, le 8 Janvier 2011, sa première assemblée générale annuelle. Celle-ci a eu lieu au siège de la Fédération et a réuni environ 110 représentants des associations membres ainsi que les membres du conseil d’administration. Après avoir procédé à la décharge des administrateurs et avoir approuvé le budget pour l’année 2010, l’assemblée générale a statué sur les modifications suivantes au conseil d’administration : La Plateforme "Culture, Ethique et Valeurs" qui s’appelle désormais Plateforme "Culture et Arts" est présidée non plus par Monsieur Hamit Andiç mais par Madame Elif Alduman, qui a quitté sa fonction de Vice-Présidente. Dr. Erkan Toğuşlu, président de la plateforme "Cohésion Sociale et Dialogue" a été remplacé par Monsieur Yakup Uzun. Enfin, trois nouveaux vice-présidents ont été élus: Messieurs Ertugrul Demir, Ibrahim Ünver et Ibrahim Anaz.

Rappeldel’annéeeuropéenneduVolontariat

Lors de l’assemblée générale, le vice-président Salih Türkel a rappelé dans son discours que la commission européenne avait proclamé l’année 2011 "Année européenne

du volontariat". Il a invité les associations membres à profiter de cette occasion en les encourageant à organiser des activités adaptées aux objectifs de l’année et a souligné que Fedactio était prêt à soutenir toutes les actions menées dans cet ordre d’idées. Le

secrétaire général Özkan Yilmaz a quant à lui rappelé aux associations membres leurs responsabilités découlant des lois ainsi que des statuts de la Fédération et a souligné l’importance qu’ils accordent au respect de ceux-ci.

“NoussommesdesBelgesdenouvellegénération”

Le président Ismail Cingöz, qui a clôturé l’assemblée générale avec un discours, a expliqué qu’il attachait une grande importance au rôle que joue Fedactio avec son équipe, ses associations membres, ses actions et ses projets, mais avant tout avec les valeurs auxquelles elle est attachée: "Nous sommes les enfants de

deuxième, peut-être même de troisième génération d’une population issue au départ de zones géographiques et de cultures différentes. Mises à part les valeurs qui nous sont propres, nous sommes des Belges de nouvelle génération. La vie vécue ici est notre vie, la société est notre société, l’Etat est notre Etat. La vie et la culture publiques de ce pays nous sont très précieuses".

NOTRE PREmIèRE ASSEmBLÉE

gÉNÉRALE A RÉUNI PRèS DE 110 REPRÉSENTANTS

D'ASSOCIATIONS mEmBRES qUI ONT PROCÉDÉ à LA DÉCHARgE DU CONSEIL D'ADmINISTRATION ET

APPROUVÉ LE BUDgET DE 2011

NOTrE AssEMBLéE géNérALE OrDiNAirE s'EsT réUNiE LE 8 JANViEr

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Monsieur Cingöz a continué son discours avec ces paroles : "Je ne demande qu’une chose aux associations et initiatives civiles mises en place par cette deuxième ou troisième génération, à toutes et à tous les volontaires soutenant vos activités: Soyez sans attente! Le sacrifice doit être notre qualité dans tous les services que nous rendons à ce pays. Les petits profits ne doivent en aucun cas constituer un obstacle à ces actions" et a appelé les associations membres à accorder l’importance nécessaire à la Cohésion Sociale: "Le pluralisme culturel, l’égalité des chances et des libertés, la participation à la démocratie, le respect de l’autre, de sa personne -de sa culture, de son statut-, connaître, comprendre et intérioriser le pays habité et ainsi que ses valeurs sont toutes des voies qui facilitent cette cohésion. Toutes ces valeurs doivent

trouver leur contrepartie exacte en nous".

"Ouvronsnoscœursetnosactivitésàtout-un-chacun"

Notre président Ismail Cingöz a souligné la nécessité de se sensibiliser aux problèmes de la société dans laquelle on vit. Il a rajouté qu’il faut, avec l’apport de tout le monde, proposer des solutions pour résoudre les problèmes sociaux, économiques, éducatifs et culturels et a invité tous les associations membres à

une participation constructive et positive: «Ouvrons nos cœurs et nos activités à tout-un-chacun dans notre nouvelle patrie qui nous a ouvert ses portes il y a bien des années. Apporter la meilleure contribution possible à la cohésion sociale est une mission, une dette qui repose sur nos épaules. Toutes les associations qui nous accompagnent depuis le début et les plateformes ‘Cohésion Sociale et Dialogue’, ‘Education et Jeunesse’, ‘Femme et Société’, ’Culture et Arts’, ‘Entrepreneurs et Professionnels’ que nous avons bâties tous ensemble s’unissent autour des mêmes principes de bases, guidées par la fiabilité et la transparence. C’est pourquoi je vous prie d’informer tout-un-chacun de vos activités. Développez des projets en collaboration avec toutes sortes d’organisations de la société civile, avec les communes ou autres

associations. Attachez l’importance nécessaire à la générosité, à l’ouverture d’esprit et à la participation".

Monsieur Cingöz a en dernier lieu profité de l’assemblée générale pour souhaiter ses meilleurs voeux pour l’année 2011. Souhaitant de tout cœur la réussite de futures activités des associations membres, il a félicité l’équipe de Fedactio et exprimé son souhait de voir des activités méritant la considération des associations qu’elle représente.

LaPlateforme"Culture,EthiqueetValeurs"quis’appelledésormaisPlateforme"Cultureet Arts" est présidée non plus par monsieur Hamit Andiç mais par madame Elif Alduman, qui a quitté sa fonction de Vice-Présidente. Dr. Erkan Toğuşlu, président de la plateforme "Cohésion Sociale et Dialogue" a été remplacé par monsieur yakup Uzun. Enfin, trois nouveaux vice-présidents ont été élus : messieurs Ertugrul Demir, Ibrahim Ünver et Ibrahim Anaz. PhOTO: ALPEr UYANiK

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Répondant à la demande insistantede la société c iv i le qui alancé l’idée en 2006 déjà,la Commission Européennea décr ét é l ’année 201 1"A n n é e E u r o p é e n n e d uVolontariat". Une allianceregroupant des organisa-tions telles que le CentreEuropéen de Volontariat,l’organisation mondiale dumouvementdesScouts, leSocial Platform, la CroixRouge, le Forum européendes jeunes, la plateforme

européenne des personnesâgéesetbiend’autress’est

mobil isée auprès desinstances européennespour la proclamation

officielledecetteannée

Dossier | Alper Uyanık

L'Année des Volontaires

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européenne. P lus de 11 mi l l ionsd ’e u r o s o n t é t é l i b é r é s p a r l eParlement Européen pour encadrerles activités propres à cette année.2011, l'annéeeuropéennedesactivitésde volontariat pour la promotion dela citoyenneté active, pour ne citerque son nom off iciel, est une annéeayant quatre objectifs principaux:(1) travai l ler à l ’ instaurat ion decond it ions pr op ices au vo lon-tar iat dans l ’Union européenne ;(2) donner aux organisations vouéesau volontariat les moyens d’agir etd’améliorer la qualité de ce dernier ;(3)récompenseretreconnaître lesac-quis issusd’activitésdevolontariatet(4) sensibiliser l’opinionpubliqueà lavaleur et à l’utilité du volontariat.L’occasion pour nous de braquer lesprojecteurs sur quelques uns de ces

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L'Année des Volontairesplus de 100 millions de volontaireseuropéens,dont1,5millionsexercentleurs activités dans notre pays.

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ne pas rester isolé entre mes quatre murs. Je fais un peu de tout, il y a toutes sortes de tâches à réaliser ici". La satisfaction qu’il en tire ? "C’est d’avoir été utile. Parce que quand je vois mes anciens collègues à ne rien faire de leurs jours, je préfère de loin cette activité".

"Je travaille ici au resto depuis déjà trois ans comme bénévole. Je n’ai pas de poste fixe, je sais me mettre un petit peu partout. Je fais aussi bien de la cuisine que le service de café, la vaisselle ou le nettoyage. Je m’occupe aussi des vêtements. Le resto a reçu un lopin de terre et je suis également responsable de la culture du potager", nous raconte Nicole. "Ça fait déjà huit ans que je connais la maison. Je suis venue comme cliente et j’ai vu la charge de travail. Je ne suis pas une personne pouvant rester assise à ne rien faire. Pour moi, c’est un passe-temps, je vois des gens et je sympathise avec beaucoup de monde". Nicole poursuit en disant que beaucoup de personnes qui fréquentent le resto se sentent un petit peu perdues et que pour beaucoup d’entre elles, elle est comme une mamy: "Un petit

quelques rues de la barrière de Saint-Gilles, dans un des quartiers populaires de Bruxelles, des photos et portraits au fusain de Coluche

décorent les murs jaunâtres du resto du cœur de la rue de Bosnie. Comme dans tous les établissements de l’association, l’initiateur du projet est porté aux nues par ses habitués. Nicole et Freddy, tous deux pensionnés, distribuent bénévolement des repas aux plus démunis. Ils représentent un profil spécifique du bénévolat, celui des pensionnés qui disent "Je suis encore trop jeune pour arrêter de travailler", comme nous l’explique Johan Leman, professeur d’anthropologie à la K.U. Leuven. Freddy est au service bénévole des restos du cœur depuis 2004. Il voit en le volontariat un moyen de maintenir son activité physique. "Mon grand-père paternel a travaillé jusqu’à ses 86 ans. Mon père, c’est pareil. Je suis pensionné depuis mes septante ans. Plutôt que de rester à la maison à ne rien faire, j’ai préféré faire comme eux. Et c’est aussi une certaine manière d’aider son prochain". nous dit-il. "C’est pour pouvoir m’occuper, pour

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sourire, un petit accueil leur fait plaisir. Ça me suffit comme satisfaction".

Il y a aussi ce que le professeur Leman appelle "le bénévole ponctuel", celui auquel "on peut faire appel pour des actions bien précises". Veysel Türüt est un analyste-programmeur qui dirige une amicale fondée pour subvenir aux besoins de l’Ecole des Etoiles, une école fondamentale ayant une antenne dans la zone semi-industrielle de Haren et une autre à Marchienne-au-Pont à Charleroi. Les tâches qu’ils accomplissent bénévolement pour l’école de leurs enfants correspondent à la description du professeur. "Nous faisons parfois appel aux parents pour peindre les murs par exemple. La plupart du temps on fait appel à moi pour des problèmes techniques. Il y a également des demandes ponctuelles. Nous avons par exemple récemment transporté les valises des enfants dans les Ardennes pour leurs classes vertes" souligne Veysel. "Nous avons également réalisé le site Internet de l’école avec un autre parent informaticien." Il dépeint difficilement ses motivations. "Pourquoi

le volontariat? C’est une bonne question! Pour moi, être volontaire, c’est donner de soi sans rien attendre en retour. Parfois un simple sourire nous rend heureux. C’est suffisant comme motivation" nous explique-t-il. "On ne peut peut-être pas gagner sa vie en ne faisant que du volontariat. Mais même des petits gestes sont parfois suffisants pour en tirer une satisfaction". Veysel fait principalement des sacrifices sur son temps libre pour pouvoir répondre aux besoins de l’école. "On fait parfois appel à moi lorsque je dépose mon fils à l’école pour un problème de réseau par exemple" poursuit-il. "Si j’ai du temps libre, je le résous tout de suite. Sinon je leur donne une heure en dehors de mon horaire de travail". L’Ecole va commencer des travaux structurels cet été. Elle attend une dérogation du Ministère de l’Enseignement pour pouvoir prolonger ses activités dans le cycle du secondaire. L’hiver dernier, le pouvoir organisateur a fait appel aux parents pour tailler les arbres enracinés depuis de longues années dans le terrain qu’ils ont acquis en vue de le transformer en un potager et

«Jetravailleiciaurestodepuisdéjàtroisans comme bénévole. Je n’ai pas de poste fixe, je sais me mettre un petit peu partout. Je fais aussi bien de la cuisine que le service de café, la vaisselle ou le nettoyage. Je m’occupe aussi des vêtements. Le resto a reçu un lopin de terre et je suis également responsable de la culture du potager », nous raconte Nicole. PhOTO: ALPEr UYANiK

« Mon grand-père paternel a travailléjusqu’à ses 86 ans. mon père, c’est pareil. Je suis pensionné depuis mes septante ans. Plutôt que de rester à la maison à ne rien faire, j’ai préféré faire comme eux. Et c’est aussi une certaine manière d’aider son prochain. » souligne Freddy, pour nous montrer qu'il voit en le volontariat un moyen de maintenir son activité physique. PhOTO: ALPEr UYANiK

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d’instaurer une classe écologique "dans la nature". Autant de tâches volontaires pour les parents motivés qui veulent participer à ce projet ambitieux.

"Un troisième type de bénévole est le bénévole structurel dont la réaction est: J’ai une certaine qualification. Il y a une organisation à qui cela convient beaucoup. Pourquoi ne pas mettre à disposition d’autres gens certaines de ces qualifications?" fait remarquer Johan Leman. "Et croyez-moi, ils ne deviennent vraiment pas malheureux parce qu’ils sont bénévoles". Frédéric Defays, un fonctionnaire qui offre ses services bénévoles à la Croix-Rouge depuis 1993 où il est arrivé par hasard à la suite d’un accident de la circulation, en est un bel exemple. "J’étais là un peu les bras ballants. Je ne savais pas quoi faire pour aider les victimes. J’ai suivi un cours de secourisme, j’ai rencontré des gens sympathiques. L’ambiance était très agréable, je me suis dit ‘je vais franchir le pas’ et je suis entré à la Croix-Rouge" nous confie-t-il. "Cela demande un investissement. Déjà aujourd’hui, combiner vie professionnelle et vie privée, c’est compliqué pour beaucoup. Mais on parvient toujours à trouver du temps pour les autres et on s’organise en conséquence. J’ai toujours

été éduqué dans des valeurs de solidarité. Aujourd’hui je peux donner aux autres. Je sais leur apporter mon aide et parfois le simple merci d’un patient est une énorme satisfaction". La Croix-Rouge peut compter sur Frédéric depuis maintenant près de vingt ans. Une qualité qui est essentielle aux yeux du professeur Leman qui décrit le bénévole comme étant quelqu’un sur qui l’on peut vraiment compter. "Un bon bénévole est quelqu’un qui est ‘professionnel’ dans son bénévolat. Il fait cela avec la même précision, la même ardeur, la même motivation que son métier professionnel, comme s’il était payé pour cela" précise le professeur, en apportant toutefois une nuance : "Quelqu’un qui pratique bien sa profession le fait aussi parce qu’il l’aime". En d’autres mots, il faut aimer ses activités bénévoles pour dûment les accomplir. Etant lui-même bénévole auprès du centre régional d’intégration Foyer situé à Molenbeek qu’il dirige depuis de longues années, Johan Leman trouve essentiel que le bénévole se sente utile pour tirer une satisfaction de ses activités volontaires. Un autre point important est de pouvoir valoriser ses compétences et d’en tirer le meilleur profit pour l’organisation dans laquelle on exerce des activités bénévoles. L’anthropologue

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Frédéric est arrivé à la Croix-Rougepar hasard, à la suite d’un accident de la circulation. “J’étais là un peu les bras ballants. Je ne savais pas quoi faire pour aider les victimes. J’ai suivi un cours de secourisme, j’ai rencontré des gens sympathiques” nous confie-t-il. PhOTO: ALPEr UYANiK

Veysel dépeint difficilement sesmotivations. « Pourquoi le volontariat? C’est une bonne question! Pour moi, être volontaire, c’est donner de soi sans rien attendre en retour. Parfois un simple sourire nous rend heureux. C’est suffisant comme motivation. » nous explique-t-il.PhOTO: ALPEr UYANiK

estime que pour pouvoir combiner sa vie professionnelle et le volontariat, il faut savoir ce que l’on veut faire de sa vie et que personnellement, il a posé le choix de consacrer quelques unes de ses heures à des activités bénévoles. "J’ai un métier et j’ai certaines qualifications qui me permettent de réaliser celui-ci. Pourquoi ne pas les mettre au service d’un centre qui n’est pas loin de mon domaine de travail ? Je suis anthropologue. Je m’occupe beaucoup de tout ce qui est multiculturalisme et migrations. Ici c’est une organisation qui est active là-dedans et qui se situe à Bruxelles, et mieux, à Molenbeek. C’est extrêmement intéressant pour un professeur d’anthropologie de pouvoir garder ce contact avec le terrain. J’apprends aussi énormément ici. Je reste en contact avec les jeunes, je reste jeune, je reste en mouvement et en tant qu’anthropologue, j’apprends ce qui est vécu ici à Molenbeek. Et je me sens bien ainsi" nous confie-t-il, tout en regrettant que dans le milieu académique, le nombre de personnes ayant des activités volontaires à côte de leur vie professionnelle ne soit pas suffisant : "Je regarde autour de moi et à mon avis, il pourrait y en avoir un peu plus".

Le professeur Leman décrit le bénévolecomme étant quelqu’un sur qui l’on peut vraiment compter. "Un bon bénévole est quelqu’un qui est ‘professionnel’ dans son bénévolat. Il fait cela avec la même précision, la même ardeur, la même motivation que son métier professionnel, comme s’il était payé pour cela" précise le professeur, en apportant toutefois une nuance : "quelqu’un qui pratique bien sa profession le fait aussi parce qu’il l’aime".

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Difficiledeconciliervieprofessionnelleetvolontariat!marc Bouteiller est conseiller volontariat à la Croix-Rouge depuis deux ans. Ils sont

non seulement actifs dans les secours et l’action sociale, mais ils s’impliquent également dans d’autres domaines comme la récolte de don de sang ou l’accueil des demandeurs d’asile. Autant d’activités dans lesquelles leurs 9.000 volontaires peuvent s’investir. La majorité de leurs bénévoles ont moins de trente ou plus de cinquante ans. « Il y a un créneau qui est difficile à atteindre. Ce sont ceux qui sont engagés dans une vie privée relativement active, qui doivent éduquer leurs enfants et qui sont en plein essor de leur vie professionnelle. Ils doivent remplir deux obligations à laquelle il est difficile d’en rajouter une troisième. » fait remarquer marc, mais selon lui, ceux qui parviennent à s’investir le font avec beaucoup d’efficacité : "Je crois qu’ils sont d’autant plus efficaces qu’ils ont ces deux contraintes à côté et qu’ils doivent d’autant plus être orientés vers un résultat de qualité. Et ça se sent parmi ces volontaires engagés dans la vie professionnelle par ailleurs". marc souligne que pour pouvoir concilier vie professionnelle et volontariat il faut clarifier ses motivations. Et de conclure : "Certains viennent ici par le biais d’une formation. D’autres viennent par souci de solidarité, pour donner un sens à leur quotidien parce qu’ils ne trouvent pas ce sens dans leur vie professionnelle. On constate donc qu’il y a toute une série de raisons pour lesquelles on s’engage dans le volontariat. Je crois qu’il faut avant tout faire un travail personnel et les identifier, parce qu’on pourra d’autant mieux y répondre qu’on les identifie clairement".

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LEs DErNiErs ExEMPLAirEs ATTENDENT

LEUrs hEUrEUx PrOPriéTAirEs

FEDAcTio oFFrE l'AGENDA Du VoloNTAirE AuX BéNéVolES

Plus de 100 millions d’Européens participent à des activités bénévoles, mettent en pratique le principe de solidarité et, ce faisant, apportent une contribution significative à la société. Le 3 juin 2009, la Commission européenne a déclaré l’année 2011 “Année européenne du volontariat” (EyV2011). L’objectif global de cette année européenne est d’encourager et de soutenir, notamment via l’échange d’expériences et de bonnes pratiques par les États membres, les autorités locales et regionales, ainsi que les efforts de la société civile, à créer des conditions favorables au volontariat dans l’Union européenne. La Fédération des Associations Actives de Belgique (Fedactio) est consciente de l’importance du volontariat et l’encourage; afin que chacun puisse positivement contribuer à la société. “L’Agenda du Volontaire 2011” est une publication officielle de Fedactio issue de cette volonté de promotion des activités de volontariat. Les 54 semaines qui s’y trouvent sont chacunes illustrées par une des nombreuses qualités que possèdent les passionnés du volontariat. Cette liste de qualités n’est bien sûr pas exhaustive et ne prétend pas décrire en détail le volontaire, mais elle donne un aperçu des facultés qui facilitent les activités de volontariat. Les plans hebdomadaires de l’agenda contiennent également des citations qui illustrent ces qualités, ainsi qu’une liste de tâches bénévoles qui rappelle à chaque personne qui tient l’agenda entre ses mains l’importance d’avoir des activités bénévoles à côté des tâches quotidiennes.

Pour vous procurer l'un des derniers exemplaires de l’Agenda du Volontaire, veuillez envoyer un mail à [email protected] en mentionnant vos nom, prénom et adresse.

L'AgENDA DU VOLONTAirE

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Le Ministre Flamand de l’Enseignement, de la Jeunesse, de l’Egalité des Chances et de Bruxelles nous a rendu visite le 26 février dernier en compagnie de la conseillère communale schaerbeekoise Bernadette Vriamont. Nos invités ont été accueillis par notre secrétaire général Özkan Yilmaz, notre vice-présidente Seval Kayman, le président de notre Plateforme Education et Jeunesse Mevlüt Akgüngör et la présidente de notre Plateforme Culture et Arts Elif Alduman. Ils ont tout d’abord visité l’exposition «Ebru : Reflets de

la Diversité Culturelle» et ont montré leur admiration face aux œuvres du photographe Attila Durak.

Pascal Smet s’est ensuite rendu dans notre salle du conseil où il a été accueilli par des membres de notre conseil d’administration et quelques représentants de nos associations membres. Après une brève introduction, Monsieur le Ministre a reçu une description détaillée de Fedactio et de ses projets.

Les centres d’enseignement ont

particulièrement attiré l’attention de notre invité. Mücteba Akgüngör, Directeur du centre d’enseignement Prisma, a exposé en détail le fonctionnement de leur centre et a ajouté que six axes différents structuraient leurs activités. Ceux-ci sont l’aide aux devoirs, le développement des capacités, l’éveil du sens civique, la participation des parents, la politique de langue et les activités socio-culturelles. Mücteba Akgüngör a souligné qu’ils comptaient cette année 230 élèves qui viennent de 77 différentes écoles bruxelloises.

Le Président du pouvoir organisateur de l’Ecole des Etoiles a ensuite pris la parole pour expliquer leurs projets. Monsieur Demir à fait part au Ministre de leur souhait de prolonger leurs activités au secondaire à partir de l’année scolaire 2011-2012. Monsieur Smet y a réagit en expliquant qu’ils ont mis sur pied avec son homologue francophone Marie-Dominique Simonet un détachement spécial qui se concerte régulièrement sur les problèmes fondamentaux de l’enseignement

PAsCAL sMET | MiNisTrE DE L’ENsEigNEMENT fLAMAND:

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éDUCATiON ET JEUNEssE

PascalSmets’estrendudansnotresalleduconseiloùilaétéaccueillipardesmembresdenotreconseil d’administration et quelques représentants de nos associations membres. PhOTO: ALPEr UYANiK

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à Bruxelles. Il a ajouté que de nouveaux bâtiments devaient être construits et que de nouvelles écoles devaient être ouvertes pour combler un de ces problèmes qu’est le manque de capacité.

Monsieur Smet a fait remarquer qu’ils affrontaient à bras le corps les problèmes d’enseignement vécus par les écoles où il y a une forte concentration d’élèves d’origine immigrée. Il a dévoilé à notre conseil certains détails du projet pilote qu’ils comptaient entreprendre à Anvers. Le Président de notre Plateforme Education et Jeunesse Mevlüt Akgüngör a fait part au Ministre qu’avec leur expérience et expertise, ils étaient prêts à soutenir ce projet qui sera porté par des enseignants proches des milieux socio-culturels des élèves.

Arzu Güney, Secrétaire Générale de Golden Rose, a ensuite pris la parole pour décrire les activités entreprises au sein de leur association en particulier, et au sein de la plateforme Femme et Société de Fedactio en général, afin d’assurer une participation active des femmes à la société. Monsieur Smet y a réagit en proposant à Bernadette Vriamont, conseillère communale à Schaerbeek, de visiter Golden Rose à un moment opportun. Notre vice-présidente

Seval Kayman a témoigné que Fedactio et ses associations membres visaient à contribuer de la meilleure façon à la cohésion sociale et qu’ils développaient des projets et des partenariats spécifiques à la réalisation de cet objectif majeur. Elle a notamment cité le projet nommé «L’art de vivre ensemble» dans le cadre duquel non seulement un dialogue institutionnel avec des partenaires comme la zone de police de Bruxelles-Nord (Polbruno) est établi, mais aussi un rapprochement entre les populations d’origine immigrée et autochtones est visé.

En fin de réunion, notre secrétaire général a remercié le Ministre Smet pour sa visite et lui a offert un cadeau en guise de souvenir.

MonsieurSmetaexpliquéqu’ilsontmissurpiedavecsonhomologuefrancophoneMarie-Dominique Simonet un détachement spécial qui se concerte régulièrement sur les problèmes fondamentaux de l’enseignement à Bruxelles. PhOTO: ALPEr UYANiK

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Nos plateformes “Education & Jeunesse” et “Cohésion Sociale & Dialogue” ont lancé une série de séminaires sur l’histoire politique de la Belgique en partenariat avec la Vrije Universiteit Brussel (VUB). Le premier de ceux-ci a été donné le samedi 5 février par la professeure émérite et ancienne rectrice de l’université Els Witte, qui a exposé les points de rupture idéologiques ayant joué un rôle important dans l’histoire de la Belgique.

Madame Witte a souligné que depuis que la Belgique a proclamé son indépendance, son actualité politique a été marquée par l’opposition idéologique entre les catholiques et les laïcs, notamment au niveau de la place et l’influence de l’Eglise et de la religion dans la société. Le pôle catholique était en lutte idéologique avec le pôle laïc composé des socialistes et des libéraux. Les cimetières et l’enseignement constituaient les principales pommes de discorde entre les deux pôles. La professeure Witte a expliqué que l’enseignement était principalement entre les mains des catholiques et que les laïcs défendaient l’idée de diminuer l’influence de l’Eglise dans l’enseignement et d’augmenter le nombre d’écoles publiques. Les revendications mutuelles des parties se sont successivement imposées et la société belge s’est vue divisée en piliers, phénomène que l’on

appelle aujourd’hui la pilarisation.Els Witte a fait remarquer que la région

wallonne était industrialisée et était gouvernée par les libéraux et qu’en revanche, les catholiques étaient plus influents dans

une région flamande à caractère fortement rural, notamment dans les domaines de l’enseignement et de la culture. Elle a ajouté que les catholiques poursuivaient leur combat à l’aide d’un pilier puissant et organisé dont le noyau était composé de paroisses, de diocèses, d’écoles, d’organisations de philanthropie et d’autres institutions socio-culturelles et que le parti catholique était la pierre angulaire de ce pilier. Les piliers libéral et socialiste ont quant à eux unifié leurs forces car ils étaient moins développés à l’époque. Les parties ont convenu de faire un pacte scolaire en 1959, après de longues

LE PREmIER SÉmINAIRE A ÉTÉ DONNÉ LE SAmEDI 5 FÉVRIER PAR L’ANCIENNE

RECTRICE DE L’UNIVERSITÉ, LA PROFESSEURE ELS WITTE, qUI A ExPOSÉ

LES POINTS DE RUPTURE IDÉOLOgIqUES AyANT JOUÉ UN RôLE ImPORTANT DANS L’HISTOIRE DE LA BELgIqUE

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périodes de concurrence et de disputes. Ce pacte a apporté le libre choix de l’école, des facilités dans l’ouverture de nouvelles écoles et la subvention des écoles catholiques par l’Etat, afin de garantir la gratuité totale de l’enseignement. Malgré les insatisfaits, ce pacte a influencé la politique belge. Le combat et les disputes politiques ont laissé leur place au compromis et au principe de proportionnalité.

Selon Madame Witte, les différentes idéologies ont perdu leur influence avec le temps, notamment grâce à l’ampleur qu’ont

pris les questions socio-économiques et au contraste entre les différentes communautés qui a donné lieu à de nouveaux partis politiques. Madame Witte a indiqué que la sécularisation de la société a atteint le sommet dans les années ’60, notamment grâce à des facteurs tels que les développements de la haute technologie, l’augmentation de la richesse et de la consommation, l’influence des médias et autres, et que ces avancements ont affecté le pilier catholique. Elle a souligné que malgré cette sécularisation croissante, la participation aux organisations du pilier catholique n’a pas diminué. Elle explique

ce phénomène par le développement d’une “catholicité socio-culturelle”. Selon elle, la génération des protestataires de ’68 ont aussi facilité l’inscription à l’ordre du jour de l’agenda politique des questions comme l’avortement, l’euthanasie, la contraception et le concubinage. La montée du féminisme a également accéléré la sécularisation de la société.

A la fin du séminaire, Prof. Witte a répondu aux questions des participants et a reçu un cadeau des mains du Président

de la Plateforme Education & Jeunesse qui l’a félicité et remercié pour son exposé. Les participants ont pu visiter l’exposition « Ebru: Reflets de la Diversité Culturelle » avant le deuxième séminaire donné par la professeure Eva Schandevyl. Madame Witte a dîné avec notre Secrétaire Général Özkan Yilmaz et notre Vice-Président Ibrahim Anaz durant la pause de midi et a ensuite à son tour visité l’exposition. Exprimant la satisfaction procurée par l’événement, elle a félicité Fedactio et son équipe et s’est dit prête à apporter son soutien aux prochaines activités de notre fédération.

MadameWittea soulignéquedepuisque laBelgiqueaproclaméson indépendance, sonactualité politique a été marquée par l’opposition idéologique entre les catholiques et les laïcs, notamment au niveau de la place et l’influence de l’Eglise et de la religion dans la société. PhOTO: ALPEr UYANiK

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frANÇOisE BErTiEAUx | PrésiDENTE DU grOUPE MrAU PArLEMENT DE LA COMMUNAUTé frANÇAisE:

l’écolE DES éToilES A DES oBJEcTiFS TrèS PArTiculiErS qui ViSENT lA PErFEcTioN

Lors de sa réunion de groupe du mercredi 1er décembre, les députés MR du Parlement de la Communauté Française ont accueilli l’Ecole des Etoiles, membre de la plateforme Education et Jeunesse de Fedactio. Suite à cette rencontre qui a eu lieu au Cercle de Lorraine, le chef de groupe Françoise Bertieaux a donné un dîner en l’honneur de ses invités, Monsieur Abdurrahman Demir, président du pouvoir organisateur de l’Ecole des Etoiles, Madame Sarah Dehaut, directrice de l’école des Etoiles, Madame Seval Kayman, vice-présidente de Fedactio, ainsi que Monsieur Alper Uyanik, chargé de communication à Fedactio.

Notre équipe a été accueillie par 17 personnes du groupe MR, parmi lesquelles étaient présents le chef de groupe MR au parlement de la Communauté française et présidente de la Fédération bruxelloise du MR, Françoise Bertieaux, le chef du groupe MR au Parlement Wallon, Willy Borsus, la chef de groupe MR au Parlement Francophone Bruxellois Françoise Schepmans et le président de la commission de l’Education, Jean-Luc Crucke.

Soulignant que « L’Ecole des Etoiles n’est pas une école privée. Elle est membre du réseau officiel et a des objectifs très particuliers visant la perfection et qui sont en concordance avec le programme de notre parti », Bertieaux a cité l’école comme un exemple concret pour montrer qu’il est possible de

faire un suivi individuel de chaque élève et ce, même avec des moyens modestes.

Françoise Bertieaux a rappelé qu’elle a eu l’occasion de visiter l’école des Etoiles à deux reprises, -notamment en la compagnie du conseiller parlementaire Nicolas Sonville- et que suite à ces visites fructueuses qui leur a permis de voir l’école de plus près qu’elle a souhaité présenter l’école des Etoiles aux autres membres du groupe MR.

Le président du pouvoir organisateur de l’école des Etoiles, Abdurrahman Demir, a dans un premier

temps présenté une partie d’un documentaire d’Arte concernant les problèmes scolaires que rencontrent les jeunes d’origine immigrée. Il est souligné dans ce documentaire que dans quelques années la moitié du nombre des enfants en âge scolaire sera d’origine immigrée et que dans le cas où ce taux d’échec scolaire persiste, l’enseignement en Europe perdra beaucoup de valeur. A la suite de la vidéo, Demir s’est attardé sur les causes de l’échec scolaire et a cité parmi ces dernières les obstacles liés à la culture, à la langue, à la discrimination et à la formation de base des enseignants qui jouent tous un rôle très important dans l’échec scolaire des élèves.

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PrOf. iDEs NiCAisE | ChEf DE rEChErChEs AU sEiN DU hiVA (K.U. LEUVEN):

rEMPlAcEr lES écolESBlANchES ET NoirES PAr DES écolES DE coulEur

La Plateforme Education et Jeunesse a organisé le vendredi 18 Février une discussion avec le professeur Ides Nicaise, intitulée «Du noir et blanc à la couleur, une école sans exclusion.» Ides Nicaise a éclairé les participants concernant la fracture importante en matière d’enseignement entre les élèves d’origine immigrée et les autochtones.

Les élèves d’origine étrangère sont beaucoup moins nombreux à entreprendre des études supérieures que leurs camarades flamands. Et le fossé s’agrandit avec l’âge. La plupart de ces élèves se retrouvent dans l’enseignement professionnel et ne parviennent par conséquent pas à entreprendre des études supérieures. Les chiffres exposés par le professeur Nicaise démontrent que sur 100 étudiants allochtones, seulement 15 parviennent à obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur. Selon le professeur, les causes de cette performance médiocre résident aussi bien dans des facteurs socio-économiques que socio-culturels.

Les difficultés financières vécues par les parents constituent le facteur socio-économique majeur cité par Monsieur Nicaise. Même si une grande amélioration est à noter dans ce domaine, on peut notamment remarquer auprès de la seconde génération d’immigrants que près de la moitié des mères sont peu qualifiées et qu’une proportion égale de pères sont au chômage. Lorsqu’on compare ces

statistiques avec la performance scolaire des élèves, on se rend compte qu’il y a une relation proportionnelle entre les deux. “Les enfants des parents qui ont le plus de mal à boucler le mois sont ceux qui ont le plus de difficultés à l’école”, fait remarquer le professeur. “Les problèmes doivent être résolus en fonction de leurs causes. Il devient de plus en plus en difficile pour les parents de supporter les coûts scolaires. Les autorités doivent prendre différentes mesures pour

réduire leurs charges financières”. Les parents bénéficient ainsi depuis plusieurs années d’aides financières pour leurs enfants pré-scolarisés.

Les facteurs socio-culturels jouent également un rôle majeur dans les performances scolaires. Les jeunes pratiquent très peu le néerlandais dans leur vie quotidienne, ce qui affecte négativement leurs résultats scolaires. L’acculturation, c’est-à-dire le rapprochement des cultures différentes, est utilisée pour réduire ce problème de langue à néant. Selon le professeur, l’intégration favorise le rendement scolaire et pour y parvenir, les enfants d’origine immigrée doivent multiplier et intensifier leurs contacts avec les autochtones. Et cela ne peut être réalisé qu’en remplaçant les écoles blanches et noires par des écoles “de couleur”.

IDES NICAISE A ÉCLAIRÉ LES PARTICIPANTS CONCERNANT LA

FRACTURE ImPORTANTE EN mATIèRE D’ENSEIgNEmENT

ENTRE LES ÉLèVES D’ORIgINE ImmIgRÉE ET

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LE COMPASLe Président du Conseil d’Administration de l’École des Étoiles Abdurrahman Demir, qui a présenté l’école aux membres mR du Parlement de la Communauté Française, a décrit leur conception de l’enseignement en faisant usage de la métaphore du “compas”. monsieur Demir a démontré en mouvement que les élèves devaient absolument avoir un pied fermement ancré dans leur culture d’origine pour pouvoir s’ouvrir aux nouvelles cultures. Photo: Alper Uyanık

L’association belgo-turque pour le dialogue et l’amitié (Beltud) et le centre d’enseignement Prisma, toutes deux membres de notre Fédération, ont conjointement organisé la soirée de clôture de leur concours de chants et de poèmes “Les couleurs de la Belgique” ce samedi 26 mars à Bruxelles. L’événement qui a débuté à 20 heures au Brussels 44 Center a mis en spectacle des enfants qui pour la plupart ont chanté des chansons et récité des poèmes dans une autre langue que leur langue maternelle.

Les gagnants du concours avaient été nommés au mois de février dernier, à l’exception des catégories “Poème en

langue maternelle turque”, “Chanson en langue étrangère turque”

et “Poème en langue étrangère turque” dont les

finalistes se sont produits une dernière fois lors de la soirée devant le jury. Celui-ci était composé du chanteur Bülent Gök, de l’attachée à l’enseignement de la

Turquie à Bruxelles Saliha Eker, du Président de la Confédération d’Affaires Européano-Turque (Unitee) Adem Kumcu, du Vice-Président de Fedactio

Salih Türkel, du Rédacteur en Chef du quotidien Zaman Benelux Tercan Ali Bastürk et ainsi que de la conseillère communale gantoise Ilknur Cengiz, diplômée de l’Académie Royale des Beaux-Arts.

Le Secrétaire d’Etat de la Région de Bruxelles-Capitale Emir Kir, le Consul Général de la Turquie à Bruxelles Mehmet Poroy et son épouse Aysegül Poroy, l’échevin Schaerbeekois Sait Köse, notre président Ismail Cingöz, le Président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique Semsettin Ugurlu et un grand nombre de représentants de la société

civile ont aussi honoré la soirée de leurs présences. Près de mille personnes étaient au rendez-vous, remplissant totalement la salle de congrès du centre et le local où une projection vidéo de l’événement a été lancée pour répondre à la demande explosive.

Beltud et Prisma ont réuni avec ce projet des dizaines d’enfants de cultures différentes. Les gagnants des catégories de chants et poèmes en français et en néerlandais ainsi que

L’ÉVÉNEmENT, DONT LA PRÉSENTATION A ÉTÉ

ASSURÉE PAR mUSTAFA ERDOgAN ET SONgÜL

yÜRÜKOgLU, S’EST OUVERT SUR LE DISCOURS

D’INAUgURATION DE LA PRÉSIDENTE DE

BELTUD SEVAL KAymAN

TOUTEs LEs COULEUrs DE LA BELgiQUE réUNiEs

DES lANGuES DiFFérENTES, DES coulEurS DiFFérENTES, DES éMoTioNS coMMuNES

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de la catégorie “chanson en turc en tant que langue maternelle” dont les finales ont été réalisées en février dernier se sont présentés une nouvelle fois en public lors de la soirée de clôture du concours. Deux prestations

exceptionnelles de danse géorgienne et de pantomime étaient également

au rendez-vous lors de cette inoubliable soirée.

L’événement, dont la présentation a été assurée par

Mustafa Erdogan et Songül Yürükoglu, s’est ouvert sur le discours d’inauguration de la Présidente de Beltud,

Seval Kayman, qui a souligné que l’association vise à établir des amitiés durables entre les populations belge et turque : “Nous avons voulu assurer

une communication interculturelle via le côté unificateur de l’art et de la culture. Nous avons la profonde

conviction que le dialogue interculturel favorisera une ambiance

de tolérance”. Le clip

Autotalseizeenfantsontpuseproduiredevantunpublictrèsenthousiastequin’apasmanqué de se joindre à certaines chansons, à l’instar de “Unutamadim”, la chanson culte de Baris manço interprétée par Jeffrey Vandendriessche, le gagnant de la catégorie “Chanson en langue étrangère turque”. PhOTO: YUsUf sİNAN gÖrEgEN

vidéo “Emotions Communes” réalisé par le Bureau de Communication de Fedactio a ensuite été visionné.

Au total seize enfants ont pu se produire devant un public très enthousiaste qui n’a pas manqué de se joindre à certaines chansons, à l’instar de “Unutamadim”, la chanson culte de Baris Manço interprétée par Jeffrey Vandendriessche, le gagnant de la catégorie “Chanson en langue étrangère turque”. Mikail Kurt, qui a interprété le poème intitulé “Gel”, a remporté quant à lui le première place de la catégorie “Poème en langue maternelle turque”. Diane Merseli fut la dernière lauréate de la soirée avec son interprétation du poème “Anne Özlemi” dans la catégorie “Poème en langue étrangère turque”.

Les finales de la première édition de l’événement ayant pour slogan “Des langues différentes, des émotions communes” avaient eu lieu l’année dernière, lors d’une cérémonie organisée au Conservatoire Royal de Bruxelles. Grâce aux concours, des enfants âgés de 8 et 16 ans ont pu partager des émotions communes telles que l’amour, la séparation, l’aspiration ou l’amitié via des chansons et poèmes représentés dans des langues différentes. Et de répondre à leur manière aux débats sur la cohésion sociale, la paix et le dialogue.

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Soucieuse des valeurs comme la cohésion sociale, le dialogue et la participation active, notre fédération a débuté des travaux de dialogue aussi bien institutionnels que personnels. Ceux-ci ont porté leurs premiers fruits avec un partenariat durable avec la zone de police de Bruxelles-Nord (Polbruno).

Le premier pas de notre partenariat avec la zone fut la visite Monsieur David Yansenne, chef de corps et commissaire divisionnaire de la zone de police servant les communes de Schaerbeek, d’Evere et de Saint-Josse-Ten-Noode ainsi que de Monsieur Theo Van Gasse, directeur de la police de proximité. Nos invités ont été accueillis au siège social de Fedactio par notre vice-présidente Seval Kayman et par le président de notre plateforme «Education et Jeunesse» Mevlüt Akgüngör.

Lors de cette visite, Madame Kayman a premièrement donné des informations concernant la structure générale de Fedactio et les domaines d’activités de nos plateformes. Une description des activités, touchant des domaines très variés, atteignant tous les milieux sociaux et organisées dans un souci de sensibiliser et de former les citoyens, a été faite. Seval Kayman a ensuite exposé notre souhait de réaliser un projet qui contribuerait à une amélioration des relations entre la police et les citoyens. Elle a expliqué que c’était d’ailleurs une des raisons

pour laquelle nous avons souhaité rencontrer les chefs de police de Polbruno, zone dans laquelle se trouve le siège social de Fedactio. Le président de la plateforme «Education et Jeunesse», Mevlüt Akgüngör, a quant à lui décrit en détail leurs objectifs et a exposé les champs d’activités des associations membres de la plateforme.

Très heureux de l’invitation, Monsieur Yansenne a exprimé qu’il était ouvert à

toute collaboration professionnelle avec Fedactio. Se référant aux séminaires animés par le directeur de la police de proximité, Theo Van Gasse, aux membres de l’association Golden Rose, Yansenne a proposé des activités similaires pour les écoles, centres d’éducation et de jeunesse membres de Fedactio.

«Nousavonstous,àl’origine,immigréàunmomentdel’histoire»

Yansenne pense qu’avoir plus d’agents d’origine immigrée au sein du corps serait une solution qui contribuerait à améliorer les rapports entre les citoyens et la police.

Selon lui, la police doit être représentative de la société, le reflet de la population. Ceci permettra à la population multiculturelle d’être rassurée de voir des « siens » dans la police. En effet, intégrer des jeunes d’origine étrangère dans la police permettra de mieux comprendre ce qui se vit dans les quartiers

LE PREmIER PAS DE NOTRE PARTENARIAT

AVEC POLBRUNO FUT LA VISITE mONSIEUR DAVID

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DIVISIONNAIRE DE POLBRUNO ET DE

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POLICE DE PROxImITÉ

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et de mieux répondre aux besoins de la population puisqu’une communication plus étroite pourra être établie avec celle-ci. C’est ainsi que Monsieur Yansenne a exprimé son désir de rencontrer les étudiants membres de l’association Oxygene Plus en vue de les informer sur le métier de policier et les opportunités de carrière au sein de la police. Ce projet s’est concrétisé par la suite et un séminaire destiné aux étudiants a été donné le 16 mars dernier dans les locaux d’Oxygene Plus.

Lors de cette première rencontre, Monsieur Yansenne a également dit observer beaucoup de changements positifs au sein de la population d’origine immigrée qu’il voit se responsabiliser de jour en jour : ils commencent à se sentir de plus en plus Belges. Il a fait référence à un discours officiel d’un Ministre turc, venu récemment en Allemagne, qui a dit « Vous êtes tous, d’abord Allemands, puis Turcs ». Et de poursuivre, après avoir rappelé que sa maman était aussi d’origine immigrée, « A qui appartient la terre ? Nul

ne peut répondre à cette question car les sociétés actuelles ont été constituées par des migrations successives. Nous avons tous, à l’origine, immigré à un moment de l’histoire ».

Lors de cette rencontre où un climat chaleureux a régné, notre responsable de communication Alper Uyanik a partagé le projet Actio avec nos invités. Très intéressés, David Yansenne et Theo Van Gasse, ont parlé du journal interne de leur zone, nommé «Polbruno Match» et ont proposé de partager leur expérience dans le domaine. Ils ont notamment fait référence a un programme radio qui a été diffusé de Polbruno pendant toute une journée et qui a relaté tous les faits en direct du commissariat. Un projet semblable pourrait être mis en place pour Actio.

Notre Vice-Présidente Seval Kayman, qui préside aussi une amicale belgo-turque nommée Beltud, a également partagé un projet qu’ils comptaient débuter lors de la journée mondiale de la tolérance. Celle-ci coïncidait cette année avec la fête du sacrifice

et Madame Kayman a invité l’équipe de Polbruno à participer au projet nommé « l’Art de Vivre Ensemble » dont l’objectif principal est d’instaurer un dialogue durable entre les familles de cultures différentes. Monsieur Yansenne a affirmé que la famille Polbruno participerait au projet avec joie et que pour pouvoir commencer un dialogue institutionnel avec notre fédération, ils seraient honorés d’accueillir la famille Fedactio en leurs bureaux. Remerciant Fedactio pour ce projet, le commissaire Yansenne a souligné que les visites réciproques sont très importantes pour la police et plus particulièrement pour les nouveaux agents de la zone. Il a montré l’exemple d’un agent nouvellement arrivé à Bruxelles et dont les idées concernant l’Islam et les immigrés ont complètement changé après une visite chez une famille turque. Il a regretté ne pas avoir réellement profité de l’occasion qu’ils ont eue pendant le mois de Ramadan pour multiplier les visites chez les familles musulmanes et a ajouté : « Nous avons placé des équipes fixes dans le quartier Gaucheret

où des cambriolages réguliers ont eu lieu et où beaucoup de familles d’origine turque vivent. Nos agents étaient au début très réticents mais après avoir vu l’accueil des familles turques qui leur étaient reconnaissantes d’assurer leur sécurité, il y a un très beau dialogue qui s’est instauré. Si nous pouvons réciproquement diminuer les tensions avec le dialogue, c’est déjà un pas important vers l’avant. »

LapremièrevisitedeFedactioAprès la visite des deux chefs de police,

nous nous sommes rendus comme promis au Commissariat 1 de la zone situé à Evere afin de faire le premier pas dans ce projet important de dialogue. Notre délégation était composée de notre vice-présidente Seval Kayman, du président de notre Plateforme Cohésion Sociale et Dialogue Erkan Toguslu, du président de notre Plateforme Education et Jeunesse Mevlüt Akgüngör, de notre chargé de communication Alper Uyanik, du directeur du centre d’enseignement

« A qUI APPARTIENT LA TERRE ? NUL NE PEUT RÉPONDRE à CETTE qUESTION CAR LES SOCIÉTÉS ACTUELLES ONT ÉTÉ CONSTITUÉES

PAR DES mIgRATIONS SUCCESSIVES. NOUS AVONS TOUS, à L’ORIgINE, ImmIgRÉ à UN mOmENT DE L’HISTOIRE »

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Prisma Mücteba Akgüngör et ainsi que du président de l’association Oxygene Plus Fatih Gözen. Notre équipé a été chaleureusement accueillie par un groupe d’une vingtaine de policiers, parmi lesquels se trouvaient le chef de corps David Yansenne, le directeur de la police de proximité Theo Van Gasse ainsi que la directrice adjointe Dominique Louis, le directeur adjoint de la police du roulage Willem Verbruggen, le directeur du personnel

Yvan Ausloos, le directeur du dispatching Frank Dauchy, le chef de la brigade canine Daniel Henri, la cheffe de cabinet Mariem Ermilate et bien d’autres agents, inspecteurs et commissaires.

Notre vice-présidente a tout d’abord pris la parole pour décrire les activités de Fedactio, précisant qu’aussi bien les plateformes que les associations membres de Fedactio essayent par leurs activités d’apporter une réponse à la question : « Comment pouvons-nous contribuer activement à la cohésion sociale ? » et a partagé les propos suivants : « Nous savons que la zone de police de Bruxelles-Nord souhaite établir un dialogue durable avec les citoyens. C’est la raison pour laquelle nous avions partagé avec le commissaire Yansenne

et le commissaire Van Gasse notre projet de visites mutuelles. Nous espérons via ce projet d’instaurer un dialogue durable basé sur des visites réciproques entre les agents de police et les citoyens. Et le premier pas de ce projet se réalise aujourd’hui par notre visite à la famille Polbruno.»

Le commissaire Yansenne a remercié Fedactio au nom de tous ses collègues et a dit: « Nous vous accueillons ici avec un grand

sentiment d’amitié. Nous sommes tous très heureux d’être avec vous ici. Nous n’avons

AprèslesdiscoursdeDavidYansenneetdeSevalKayman,nousavonspartagéavecnoshôtes les pâtisseries que nous avions prises avec nous. Lecommissaire Frank Dauchy, dont l’épouse est d’origine turque, s’est chargé de préparer le thé à la manière anatolienne. PhOTO: ALPEr UYANiK

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obligé aucun collègue à participer à cette rencontre mais malgré cela, un grand groupe vous accueille aujourd’hui. Ce qui démontre à quel point nos agents sont demandeurs du dialogue. »

Après ces deux brefs discours, tout le monde a pu se présenter. Nous avons ensuite partagé avec nos hôtes les pâtisseries que nous avions prises avec nous. Le commissaire Frank Dauchy, dont l’épouse est d’origine

turque, s’est chargé de préparer le thé à la manière anatolienne. Un dialogue chaleureux s’est instauré entre les deux groupes qui ont pu développé des projets concrets, à l’instar d’Oxygene Plus qui a accueilli un séminaire sur les opportunités de carrière à la police ou de Prisma qui verra ses élèves parrainés par un agent de police.

Après cette phase de prise de connaissance, l’équipe de Polbruno a fait visité le commissariat central de la zone et a présenté les différents services et départements qui y sont présents.

LesétapessuivantesLes équipes de Fedactio et de Polbruno qui

ont créé des liens d’amitiés avec ces premières

visites ont pu pousser plus loin ce dialogue notamment grâce à l’exposition photo «Ebru: reflets de la diversité culturelle» dont notre plateforme Culture et Arts a organisé la rencontre avec le public bruxellois. Deux équipes différentes composées d’agents, d’inspecteurs et de commissaires de la zone abritant de nombreuses familles d’origine turque sont venues pour visiter l’exposition reflétant la diversité culturelle de ce pays. La

première équipe comprenait près de vingt personnes et la seconde plus d’une trentaine. Le commissaire Yansenne et le commissaire Van Gasse ont également accompagné les deux équipes. Après les visites d’expo, les deux équipes ont partagé un repas avec notre conseil d’administration et certains représentants de nos associations membres. Les problèmes de communication vécus entre les citoyens et les agents de police étaient d’actualité lors des dîners mais des messages d’amitié et de dialogue ont dominé l’ambiance. En reprenant les propos du chef du corps, le message principal est «Si nous pouvons réciproquement diminuer les tensions avec le dialogue, c’est déjà un pas important vers l’avant».

Lesproblèmesdecommunicationvécusentrelescitoyensetlesagentsdepoliceétaientd’actualité lors des dîners mais des messages d’amitié et de dialogue ont dominé l’ambiance. S’il faut reprendre les propos du chef du corps, «Si nous pouvons réciproquement diminuer les tensions avec le dialogue, c’est déjà un pas important vers l’avant». PhOTO: YUsUf ALTiNTAŞ

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Act!o en images

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SYMBOLE D’AMITIÉJeffrey Vandendriessche a remporté la catégorie “Chanson en langue étrangère turque” du concours de chants et poèmes “Les couleurs de la Belgique” organisé conjointement par Beltud et Prisma, avec “Unutamadim”, la chanson inoubliable du regretté Baris manço. Cet artiste emblématique, qui a vécu une partie importante de ses jours en Belgique, nous a une nouvelle fois rappelé sa remarquable personnalité, et qu’il demeurera pour toujours un symbole de l’amitié belgo-turque. Photo: Yusuf sinan göregen

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L’association Golden Rose, qui est un des membres distingués de notre fédération, a ouvert l’année 2011, déclarée année européenne du volontariat par la Commission Européenne, avec un panel organisé à La Chambre. Celui-ci, intitulé « Comment concilier Volontariat & Vie Professionnelle? », a été accueilli par la députée Ecolo Zoé Genot et a attiré bon nombre de représentants associatifs, outre les 100 volontaires qui y étaient présent.

Madame Genot s’est également chargée de la modération du panel, qui comptait parmi ses intervenants Madame Eva Hambach, Présidente du Centre Européen de Volontariat (CEV) et à titre égal, Présidente du Vlaamse Steunpunt Vrijwilligerswerk, ainsi que Madame Fatma Keskin, dirigeante EMEA du département juridique d’une multinationale, et Monsieur Hüseyin Mercimek, business analyste chez un groupe bancaire international bien présent en Belgique.

Arzu Güney, Secrétaire Générale de Golden Rose, a souligné qu’elles voyaient en l’Année Européenne du Volontariat une opportunité à saisir pour augmenter les activités bénévoles qui sont déjà présentes au sein de l’association et qu’elles voulaient mettre en valeur cette année afin d’aider au développement des activités volontaires à travers toutes les couches de la société. Après avoir remercié Zoé Genot, les panélistes et Fedactio pour leur soutien, Güney a lancé la transmission

d’un reportage réalisée expressément pour le panel par le Bureau de Communication de notre fédération et qui reprend un reportage avec des bénévoles actifs dans différentes associations. La députée fédérale Zoé Genot a ensuite pris la parole et s’est dite heureuse d’accueillir la première activité réalisée dans le cadre de l’Année Européenne du Volontariat au Parlement Fédéral. La députée ten-noodoise a également remercié Golden Rose et les panélistes, et a souligné que la vidéo était une bonne introduction au sujet et

que la question « Comment concilier volontariat & vie professionnelle? » aurait sa réponse grâce aux expériences partagées par les intervenants.

«L’individuquiparticipeàdesactivitésbénévolesdéveloppesescompétences»

La Présidente du Centre Européen de Volontariat était la première à intervenir au panel. Soumettant certains chiffres concernant les activités volontaires au sein de l’Europe, elle a indiqué que l’on comptait

désormais près de 100 millions de volontaires actifs en Europe, dont 1,6 millions en Belgique. Et d’expliquer que l’Année Européenne du Volontariat était le fruit d’un travail de deux ans de trente réseaux de volontariat, chapeautés par le Centre Européen de Volontariat. Madame Hambach a énuméré les quatre objectifs de cette année spécifique comme

LE PANEL INTITULÉ «COmmENT CONCILIER

VOLONTARIAT & VIE PROFESSIONNELLE? » A ÉTÉ ACCUEILLI PAR LA

DÉPUTÉE ECOLO zOÉ gENOT

gOLDEN rOsE OUVrE L’ANNéE DU VOLONTAriAT à LA ChAMBrE

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suit: « L’aménagement d’un climat propice au volontariat, le renforcement des structures qui organisent les activités de volontariat, assurer la (re)connaissance de ces activités et la promotion et la revalorisation des activités de volontariat ». Madame Hambach a également exposé les contributions significatives que les activités volontaires apportent à l’individu, à la collectivité pour laquelle les activités sont réalisées, ainsi qu’à la société: « L’individu qui participe à des activités bénévoles développe ses compétences et sa communication sociale se renforce. Il permet à la collectivité pour laquelle il travaille bénévolement d’offrir des services plus développés et moins coûteux. Et la société en bénéficie aussi bien moralement en termes de cohésion sociale, de collaboration et de confiance que matériellement, vu l’apport économique des activités de volontariat ».

«Levolontariatestuncombatd’équilibredonnécontrelapressiondetravailetdeconsommationquelasociéténousimpose»

La deuxième panéliste, Fatma Keskin, a partagé qu’outre le fait qu’elle travaille en tant que juriste dans un secteur où la pression est énorme, elle est maman de deux petits enfants mais que malgré cela elle essaye de ne pas négliger ses activités volontaires: « A côté des activités que nous exerçons à Golden Rose, je m’efforce de contribuer volontairement à

Lepanel comptaitparmises intervenantsMadameEvaHambach,PrésidenteduCentreEuropéende Volontariat (CEV) ainsi que madame Fatma Keskin, dirigeante EmEA du département juridique d’une multinationale et monsieur Hüseyin mercimek, business analyste chez un groupe bancaire international bien présent en Belgique. PhOTO: ALPEr UYANiK

d’autres associations, au comité de parents de l’école de ma fille et à un groupe d’étudiants que j’essaie de guider dans leurs études et leur future carrière ». Madame Keskin considère le volontariat comme un combat d’équilibre donné contre la pression de travail et de consommation que la société nous impose. Elle a souligné qu’il faut faire preuve d’une très bonne organisation, de discipline et d’ordre pour pouvoir combiner les activités volontaires avec la vie professionnelle, et a ajouté qu’elle essaye toujours d’appliquer dans sa vie privée et professionnelle les choses qu’elle apprend grâce à ses activités volontaires, évoquant l’exemple d’un repas vert organisé par Golden Rose qui lui a appris à changer ses habitudes de consommation, notamment au bureau où elle consomme désormais moins de papier.

«Nousdevonsdonneràl’universplusquecequ’ilnousdonne»

Le dernier panéliste, Hüseyin Mercimek, a expliqué avoir fait des recherches dans plusieurs sources avant de trouver une définition qui convient à sa conception du volontariat: « Le fait de rechercher la description des activités de volontariat que je suis habitué à effectuer depuis des années a éveillé en moi des sensations étranges. J’ai fait des recherches dans certains dictionnaires et encyclopédies mais n’ai pas réellement trouvé quelque chose décrivant les sentiments

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que j’éprouve pendant ces activités. Jusqu’au moment où j’ai coïncidé avec une définition décrivant le bénévole comme étant une personne sans attentes ».

Monsieur Mercimek a montré l’exemple du volontaire interviewé qui a répondu «Bonne question» à la question «Pourquoi le volontariat?» et qui s’est tut un moment pour expliquer cette situation, et a souligné que le plaisir et la motivation éprouvés lors des activités volontaires sont difficilement descriptibles, comme l’a vécu ce volontaire. Hüseyin Mercimek a également qualifié de difficile le fait de concilier vie professionnelle, vie familiale et volontariat, mais que le seul moyen de surmonter cette difficulté était d’aimer ce qu’on fait volontairement: « Je fais tous les jours la navette entre Charleroi et Bruxelles et compte tenu de cela, mon boulot me prend 12 heures chaque jour. Je consacre aussi quelque heures à une association de dialogue présente en Wallonie dont je suis le responsable à Charleroi. Au début, ma femme ne comprenait pas mes motivations. Mais avec le temps, elle a vu que je faisais vraiment cela avec plaisir. Et elle a fini par aussi participer elle-même à des activités bénévoles à l’école de mon fils ». Hüseyin Mercimek a terminé son intervention en disant « Nous devons donner à l’univers plus que ce qu’il nous donne. »

Le panel organisé par Golden Rose, qui est la première activité organisée eu parlement fédéral dans le cadre de l’Année Européenne du Volontariat, a pris fin après une séance de questions-réponses et la distribution de l’Agenda du Volontaire aux participants, publié par le Bureau de Communication de notre fédération.

Le panel organisé par Golden Rose apris fin après une séance de questions-réponses. PhOTO: ALPEr UYANiK

“Je suis devenu un volontaire deGoldenRose”

La Présidente du Centre Européen de Volontariat a discuté avec les dirigeantes de golden Rose après le panel. Elle a avoué qu’elle ne s’attendait pas à voir un groupe de volontaires aussi jeunes et dynamiques, et que l’équipe de golden Rose était très équipée et travaillait de manière professionnelle. Voyant que le mari de la présidente de l’association aidait également à l’organisation du panel, elle a ajouté qu’elle trouvait que le fait de se faire ainsi aider par ses conjoints était une chose excellente pour l’équipe de golden Rose. La réplique du mari, qui a dit être devenu un volontaire de golden Rose, a fait sourire le groupe. L’équipe en a profité pour expliquer à madame Hambach que golden Rose n’est pas une association défenderesse des droits de la femme, qu’elles ont recours à l’aide des hommes dans toutes les activités qu’elles organisent et qu’elles ont la conviction que pour atteindre l’équilibre idéal dans la société, les hommes et les femmes doivent travailler ensemble pour venir à bout des problèmes rencontrés.

fEMME ET sOCiéTé

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L’Association Golden Rose, membre de notre Plateforme Femme et Société, a mis en place une série de séminaires portant sur la sécurité et les femmes en collaboration avec la police de la zone de Bruxelles Nord (Polbruno). La sécurité est un thème récurrent parfois générateur de discrimination. C’est pourquoi, l’association a décidé d’organiser des séminaires sur ce thème afin d’instaurer le dialogue entre la police et les citoyens et tenter de répondre aux questions que ces derniers se posent. La sécurité est aussi un thème important pour les femmes qui sont malheureusement, victimes de toutes sortes d’agressions intra et extra familiales.

Golden Rose espère ainsi sensibiliser les gens à une citoyenneté active et à l’intégration sociale. Le premier séminaire de la série portant sur la sécurité en partenariat avec la direction de la police de proximité de la zone Schaerbeek, Evere et Saint-Josse a donc eu lieu

le lundi 8 novembre.Monsieur Théo Van Gasse, directeur de la

police de proximité, a fait la présentation du thème, l’organisation de la police en Belgique. Fort de son expérience et avec beaucoup d’humour, Monsieur Van Gasse a expliqué les différentes structures qui existaient en Belgique jusqu’à la nouvelle réforme en 2001. Il a particulièrement parlé de la police de proximité qui est, plus qu’une institution, une véritable politique de prévention avec une philosophie propre et qui a prouvé à plusieurs reprises sa légitimité et son succès.

Les séminaires suivants porteront sur la relation entre la police et les citoyens, la prévention policière, les comportements à risques et les violences intrafamiliales.

ThEO VAN gAssE | DirECTEUr DE LA POLiCE DE PrOxiMiTé DE LA zONE DE POLiCE DE BrUxELLEs-NOrD

lA PolicE DE ProXiMiTé A ProuVé à PluSiEurS rEPriSES SA léGiMiTé ET SoN SuccèS

MonsieurThéoVanGasse,directeurde lapolicedeproximité, a fait laprésentationdel’organisation de la police en Belgique aux membres de golden Rose.PhOTO: ALPEr UYANiK

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Le programme de networking destiné aux étudiantes de dernière année de diverses universités et hautes écoles, organisé conjointement par le club des jeunes profesionnels de l’European Professional Network (EPN) et par Golden Rose, a porté ses premiers fruits.

Le club a organisé en collaboration avec Golden Rose un panel intitulé «Les femmes dans la vie professionnelle». Les intervenants du panel étaient Madame Semiha Özdemir, dentiste gantoise, Madame Mahinur Özdemir, députée bruxelloise et Madame Seval Kayman, ingénieure et vice-présidente de notre fédération.

Les étudiantes, provenant de différentes universités et hautes écoles francophones et néerlandophones de Belgique, ont obtenu de la bouche des intervenantes la réponse à la question «Après être diplômées, quelle type de vie professionnelle nous attend?» Madame Seval Kayman était la première à prendre la parole pour décrire la place des femmes dans la vie professionnelle et a illustré son discours avec des statistiques. La docteure Semiha Özdemir

a quant à elle dévoilé la contribution à la société d’une femme forte, professionnelle et

consciencieuse. Le dernier sujet, la femme doit-elle se masculiniser pour réussir, a été traitée par la députée bruxelloise Mahinur Özdemir.

Notre vice-présidente Seval Kayman a souligné que dans certaines professions, la proportion hommes-femmes est très déséquilibrée et que la plupart des femmes travaillent à temps partiel. Pour certaines d’entre-elles ce serait même un choix délibéré. Madame Kayman a expliqué que la volonté des femmes de consacrer plus de temps à leurs enfants et à leur foyer est un facteur décisif dans ce phénomène qui connaît une forte augmentation depuis les années ’80. Mettant en évidence que le nombre de femmes au travail est

de loin inférieur à celui des hommes, Madame Kayman a néanmoins exposé que dans certains domaines, comme le secteur tertiaire ou l’enseignement, les femmes sont majoritaires, contrairement aux hommes qui exercent des métiers plus techniques.

La docteure Semiha Özdemir a quant

L’EUROPEAN PROFESSIONAL NETWORK A ORgANISÉ EN

COLLABORATION AVEC gOLDEN ROSE UN PANEL INTITULÉ

«LES FEmmES DANS LA VIE PROFESSIONNELLE».

LES INTERVENANTS DU PANEL ÉTAIENT mADAmE SEmIHA Öz-DEmIR, DENTISTE gANTOISE, mADAmE mAHINUR ÖzDEmIR,

DÉPUTÉE BRUxELLOISE ET mAD-AmE SEVAL KAymAN,

INgÉNIEURE ET VICE-PRÉSI-DENTE DE NOTRE FÉDÉRATION

EPN ET gOLDEN rOsE ONT OrgANisé UN PANEL sUr LA fEMME DANs LA ViE PrOfEssiONNELLE

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aussi valable: derrière la réussite de chaque femme se trouve aussi un homme. Sans ce soutien, vous évoluerez difficilement, si ce n’est nullement. Vous devez continuer à lutter pour être présentes dans tous les domaines sans vous masculiniser, en gardant votre l’esprit et les pensées qui vous sont propres ». La députée bruxelloise a conseillé aux étudiantes voulant réussir leur carrière et maintenir cette réussite à long terme de rester

focalisées sur leurs objectifs. Elle a également souligné l’importance de la spécialisation dans leurs domaines d’études, et du dialogue dans la construction d’un réseau social.

Les étudiantes ayant participé au panel ont souligné l’importance de ce type d’activités pour pouvoir se donner une idée de la réalité de la vie professionnelle et pour pouvoir se motiver. Elles ont affirmé que grâce à ce panel qui a regroupé des jeunes femmes pouvant leur servir de modèles, elles pouvaient dorénavant mieux affronter les réalités du terrain.

à elle insisté sur le fait qu’une femme consciente contribue énormément à la construction d’une société saine et que les individus constituant la société en doivent être conscients, afin d’assurer une orientation dans le bon sens. Madame Özdemir a cité certaines caractéristiques importantes de la femme comme la compassion, l’amour, la miséricorde, la discipline, le dévouement, la fidélité et la facilité de communication et a

rappelé qu’à côté de cela, l’enseignement des femmes -qui ont une grande responsabilité dans l’éducation des enfants- joue un rôle clé dans la construction de la société: « Les femmes peuvent contribuer à la construction d’une société robuste et orienter cette même société en exploitant leur potentiel et en saisissant les opportunités qui leurs sont offertes ».

La dernière intervenante Mahinur Özdemir a souligné l’importance du soutien de la famille dans la réussite d’une femme: « Comme derrière la réussite de chaque homme se trouve une femme, le contraire est

LadernièreintervenanteMahinurÖzdemirasoulignél’importancedusoutiendelafamilledans la réussite d’une femme: « Comme derrière la réussite de chaque homme se trouve une femme, le contraire est aussi valable: derrière la réussite de chaque femme se trouve aussi un homme. Sans ce soutien, vous évoluerez difficilement, si ce n’est nullement. PhOTO: fEDACTiO

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L’association Golden Rose, membre de Fedactio, a organisé au Diamant Brussels Conference & Business Centre son premier panel qui a connu un franc succès, tant pour la qualité des interventions que pour le nombre de participants. Le panel, modéré par Madame Meryem Kaçar, avocate et ancienne sénatrice, s’est composé de trois intervenants et a débattu du thème «La femme dans le processus de démocratisation». L’allocution d’ouverture a été prononcée par Monsieur Jean-Luc Vanraes, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé des Finances, du Budget et des Relations Extérieures.

Parmi les intervenants, le professeur Eva Brems, juriste spécialiste en droits de l’Homme, professeure à l’Université de Gand et députée fédérale depuis les dernières élections, a exposé « Les droits des femmes en tant que droits de l’Homme ». Ensuite, Madame Brigitte Grouwels, Ministre des Travaux Publics, du Transport, de l’Informatique et du Port de Bruxelles, a présenté, quant à elle, « Le rôle de la femme dans la politique ». Et dernièrement, c’est la directrice du Centre d’Intégration Foyer, Madame Loredana Marchi qui a rapporté « Les difficultés rencontrées par

les femmes immigrées et l’importance des associations pour femmes pour leur intégration et émancipation ».

Près de 150 personnes ont assisté au panel durant lequel il a été question des droits de la femme et des inégalités sociales qui persistent encore actuellement. La secrétaire générale de l’association Golden Rose, Arzu Guney,

est intervenue au début du panel pour présenter l’association et l’objectif du panel. Dans son discours, Guney a dit: « Aujourd’hui, la démocratie ressort du domaine public international et représente un système de gouvernement universel. Mais il faut cependant constater, que malgré cette universalité, il existe des sphères éloignés de ce concept qui ont encore besoin de consolidation. Nous devons admettre, malheureusement, que nous sommes dans un système où la femme subit encore des

discriminations » Dans son discours, Guney a remercié les invités pour leur participation et Monsieur Jean-Luc Vanraes pour tout le soutien qu’il a apporté au projet.

«Ilfautbeaucoupplusdefemmesdanslaprisededécisions»

Dans son allocution d’ouverture, le

DANS SON ALLOCUTION D’OUVERTURE, LE mINISTRE

JEAN-LUC VANRAES, A ATTIRÉ L’ATTENTION SUR LA mULTICUL-

TURALITÉ DE BRUxELLES qUI EST EN VOIE DE DEVENIR UNE VILLE COSmOPOLITE AVEC SES 187

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LaMinistreBrigitteGrouwelsaprésentéunaperçuhistoriquedurôledelafemmedanslapolitique. Par rapport aux autres pays démocratiques d’Europe, la Belgique a été un des derniers pays à avoir accordé le droit de vote aux femmes (1948). PhOTO: ALPEr UYANiK

Ministre Jean-Luc Vanraes, a attiré l’attention sur la multiculturalité de Bruxelles qui est en voie de devenir une ville cosmopolite avec ses 187 minorités nationales. Il a rappelé que chaque personne doit être reconnue en tant qu’individu à part entière et non en fonction du sexe, l’âge, l’origine, la religion. Le groupe d’appartenance ne peut être un point de jugement à lui seul. Prônant pour plus de femmes dans les sphères décisionnelles, il constate que les femmes sont de mieux en mieux représentées dans la prise de décisions à Bruxelles. En effet, les données démographiques relève que le pourcentage de femmes élues directement à la Chambre est de presque 50 pourcents. Ce pourcentage qui atteint même les 70 pourcents chez les magistrats, reste dans les 50 pourcents pour les avocats. Cependant, sur le marché du travail, les femmes continuent à avoir une place moins favorable.

La première panéliste, la députée fédérale Eva Brems a argumenté lors de son exposé l’idée que la femme n’a pas encore la place qu’elle mérite en Belgique. Elle a décrit un univers qui est encore sous l’hégémonie des

hommes, où, les femmes sont confrontées à de multiples discriminations. Selon Madame Brems, ce sont les lois qui laissent libre ces discriminations et là encore, elle a pointé le doigt sur le fait que ces dernières sont créées par les hommes alors que les femmes, loin de pouvoir créer une loi, vivent encore les conséquences d’avoir eu très tardivement leur droit de vote. Elle attribue l’augmentation du nombre de femmes présentes en politique aux bienfaits de « la loi des quotas » et défend l’idée que cette loi doit aussi être de jour pour le marché du travail.

La Ministre Brigitte Grouwels, quant à elle, a présenté un aperçu historique du rôle de la femme dans la politique. Par rapport aux autres pays démocratiques d’Europe, la Belgique a été un des derniers pays à avoir accordé le droit de vote aux femmes (1948). Cependant, malgré ce droit, on a continué à voir les hommes occuper presque toutes les places sur les listes électorales jusqu’aux années ‘70 quand, enfin, a commencé une prise de conscience féministe. Lors des élections parlementaires de 1974, les organisations féminines ont mené leur première campagne « votez femme »

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Nousessayonsdecréerdes lieuxderencontre et d’échange afin de trouverdessolutionsinnovantesauxproblèmessociaux

Sümeyra marmara, présidente de golden Rose et de la plateforme Femme et Société de Fedactio, a donné son avis sur le panel : « Depuis le début, nous défendons dans notre action l’idée que ‘La femme est au centre de la société’ et avons comme objectif de créer des lieux de rencontre et d’échange afin de trouver des solutions innovantes aux problèmes sociaux avec un apport de regard féminin. Pour ce panel, notre objectif était de définir la place de la femme dans le processus de démocratisation et d’amorcer, d’échanger des solutions clés qui permettraient de promouvoir l’émancipation des femmes. Le panel, auquel ont assisté de nombreux professionnels, nous a malheureusement permis de constater que la femme n’a pas encore la place qu’elle mérite dans notre société, malgré que la démocratie y ait donné ses racines depuis bien longtemps. Cependant, lors du panel, ila été mis en évidence que des progrès avaient été accomplis au profit des femmes. Ceux-ci ont d’ailleurs été présentés par des exemples concrets. »

marmara a ensuite souligné que la plateforme Femme et Société de Fedactio va continuer à organiser des activités de qualité afin de pouvoir proposer des solutions aux problèmes sociaux. Elle a terminé en précisant que l’association golden Rose était ouverte à toute personne et à toute proposition.

Après la session de questions-réponses, le panel a pris fin avec un cocktail.

Près de 150 personnes ont assisté aupanel durant lequel il a été question des droits de la femme et des inégalités sociales qui persistent encore actuellement. PhOTO: ALPEr UYANiK

fEMME ET sOCiéTé

qui a été très fructueuse. A l’époque où les femmes ne pouvaient voter, elles pouvaient néanmoins être candidates. C’est ainsi qu’en 1921, la première femme belge au parlement a été élue par les hommes. Quant à la première femme Ministre, elle n’a été élue qu’en 1965. Madame Grouwels rappelle toutefois que la Belgique n’a pas encore eu de femme Premier Ministre.

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L’association Golden Rose, qui organise chaque mois des soirées multiculturelles où un pays en particulier est à l’honneur, a accueilli la culture chinoise le mois dernier. Les précédentes soirées avaient fait l’objet de la culture marocaine et la culture italienne. La salle de réception était complète pour cette soirée culturelle qui a été organisée en partenariat avec la China Belgium Art & Culture Society. Les représentants de la société partenaire ont informé les participantes sur toute une série de points allant de l’histoire et de la géographie chinoise à la place de la femme dans la société. La cérémonie de thé a particulièrement attiré l’attention des invitées. Madame Liu Beijia, qui a mené cette cérémonie, a expliqué que la culture de thé est omniprésente en Chine et que les chinois commencent et terminent leurs journées en buvant du thé. Elle a ajouté que ces séances se répètent quatre ou cinq fois par jour et que les repas, où la sauce piquante est de mise, sont également accompagnés de thé.

La musique chinoise a aussi été présentée lors de la soirée. Madame Beijia a montré les images des instruments typiquement chinois et en a fait écouté les sons. Liu Beijia a ensuite donné des informations sur l’architecture et l’histoire des villes comme Pekin, Shangaï, Canton et Chengdu, soulignant que Shangaï était la ville attirant le plus les Européens. Beijia a également ouvert une parenthèse

pour les pandas et a fait remarquer qu’un centre spécialement dédié à la protection de ces animaux sympathiques avait été ouvert dans la ville de Chengdu.

Madame Zhengyi Zhao a ensuite pris la parole pour exposer le rôle de la femme en Chine et a souligné que celle-ci assurait la stabilité de la société chinoise. Expliquant que la femme chinoise est toujours «volontairement soumise» à un homme, Zhao a dit que cet homme est soit le père avant le mariage, soit le mari après le mariage ou soit le fils, s’il en existe

un, après un éventuel divorce ou décès du mari. Montrant ainsi que la société chinoise est indexée aux hommes, Zhao a cependant ajouté que le rôle que remplit la femme dans une famille est très important. Elle a donné l’exemple du mot « paix » en calligraphie chinoise qui est composé de l’idéogramme « toit » couvrant l’idéogramme « femme » pour argumenter ce point de vue.

Les invitées ont pu goûter à plusieurs mets en fin de soirée, comme des nouilles sautées, des salades chinoises, des croquettes de crevettes, des kroupouks, des rouleaux de printemps ou du riz sauté Shanghai. Elles ont tant bien que mal tenté de manipuler les baguettes et discuté avec les représentants de China Belgium Art & Culture Society pour essayer de mieux s’imprégner de la culture chinoise.

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ROULEAUx DE PRINTEmPS OU LE RIz SAUTÉ

SHANgHAI

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Dans le cadre de la journée mondiale de la femme, la Plateforme Femme et Société de notre fédération a organisé avec l’initiative de Golden Rose un panel intitulé « Regards de Femmes sur les Problèmes Globaux » au Parlement européen. Celui-ci a été réalisé sous l’égide de l’Eurodéputée Emine Bozkurt et avait pour but de mettre en exergue les perspectives féminines sur des questions relevant de certains problèmes globaux de notre société comme l’écologie, le racisme, la

pauvreté et l’éducation. Lors de cet événement, sont intervenues, Isabelle Durant, Vice-Présidente du Parlement Européen, Françoise De Boe, Coordinatrice du Service Fédéral de Lutte contre la Pauvreté, la Précarité et l’Exclusion Sociale et Seval Kayman, Vice-Présidente de Fedactio. Fatima Hanine, Conseillère Juridique au Centre pour l’Egalité des Chances et de Lutte Contre le Racisme a été empêchée mais quelques une de ses remarques ont été transmises par Françoise De Boe.

Le panel a débuté sous la modération

d’Emine Bozkurt qui est elle-même rapporteur pour avis de la commission des droits de la femmes et de l’égalité des genres (FEMM) et qui est active sur tout ce qui touche les femmes en général et les femmes issues de l’immigration en particulier. Après avoir félicité les organisatrices pour leur initiative et avoir présenté les intervenantes, Bozkurt a donné la parole à Arzu Güney, secrétaire générale de Golden Rose. Güney a exprimé leur souhait de pouvoir voir plus de femmes

dans les mécanismes de décision concernant la résolution des problèmes globaux et qu’avec ce panel, elles espéraient pouvoir y apporter une contribution.

C’est ensuite Isabelle Durant, Eurodéputée Ecolo et Vice-Présidente du Parlement Europée, qui a pris la parole. Elle a souligné le fait que les femmes étaient plus sensibles aux problèmes liés à l’écologie et que, pour elle, quand elle a décidé, il y a vingt ans de s’engager en politique, son choix de parti s’est tout naturellement porté vers Ecolo. Elle a exprimé que les femmes ont la capacité de

Aprèsavoirfélicitélesorganisatricespourleurinitiativeetavoirprésentélesintervenantes,Bozkurt a donné la parole à Arzu güney, secrétaire générale de golden Rose. PhOTO: İsA ÖzLEr

NOTrE PLATEfOrME fEMME ET sOCiéTé A sOULEVé LEs PrOBLèMEs gLOBAUx AU PArLEMENT EUrOPéEN

lES FEMMES oNT lA cAPAciTé DE PrENDrE EN MAiN PluSiEurS ProBlèMES EN MêME TEMPS

fEMME ET sOCiéTé

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prendre en main plusieurs problèmes en même temps et que cette qualité n’était pas toujours donnée à un homme. Elle a défendu par conséquent que les femmes soient plus sollicitées pour la résolution des problèmes. Elle a ajouté que de par leur maternité, les femmes disposent d’une autre sensibilité et d’un autre regard sur les événements de la vie et que cela constitue un atout pour elles. « Il ne faut pas laisser les hommes décider de notre destin » a-t-elle affirmé en indiquant que nos sociétés doivent être prêtes à accorder plus de place aux femmes. Elle a cité son parti à titre d’exemple, qui compte aujourd’hui plus de 60% de présence féminine.

Françoise De Boe, Coordinatrice du Service Fédéral de Lutte contre la Pauvreté, la Précarité et l’Exclusion Sociale a tout d’abord repris quelques points de l’exposé de Fatima Hanineet a ensuite traité de son propre sujet de présentation qu’est la pauvreté. Concernant les problèmes liés au racisme, elle a évoqué les difficultés rencontrées par les femmes, particulièrement celles issues de l’immigration, sur le marché de l’emploi, les discriminations faites sur base de leur niveau socio-économique ainsi que la problématique des mariages forcés. Elle a ensuite parlé de son expérience et a dit que la Belgique montrait beaucoup d’efforts dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, qu’il y avait de nombreuses associations travaillant dans ce domaine et qu’il était important d’établir un dialogue entre

NotreplateformeFemmeetSociétéaorganiséavecl’initiativedeGoldenRoseunpanelintitulé « regards de femmes sur des problèmes globaux » au Parlement européen. Celui-ci avait pour but de mettre en exergue les perspectives féminines sur des questions relevant de certains problèmes globaux de notre société comme l’écologie, le racisme, la pauvreté et l’éducation. PhOTO: İsA ÖzLEr

celles-ci et le service fédéral. Elle a cependant souligné que la pauvreté était le résultat d’une succession d’inégalités et qu’il y avait encore beaucoup à faire concernant l’égalité des chances, notamment en matière d’accès aux soins de santé et dans l’enseignement.

La dernière intervention a été portée sur les problèmes liés à l’éducation par Seval Kayman, Vice-présidente de Fedactio. Elle a exprimé que dans les systèmes éducatifs de nos sociétés européennes, il n’était en général plus un défi d’accéder à l’enseignement mais c’est par contre l’accès à la réussite scolaire, confirmée par un diplôme qui représente toujours un enjeu, surtout pour les enfants issus de milieux populaires. Faisant référence aux évaluations PISA qui mesurent les performances scolaires des enfants dans les pays de l’OCDE, elle a expliqué qu’en Belgique, la situation était vraiment inquiétante puisqu’il s’agissait d’un des pays où il y avait le plus grand fossé entre les résultats des enfants issus de l’immigration et les enfants autochtones. Elle a souligné que de nombreux facteurs étaient évoqués pour expliquer cet écart comme la non-maîtrise de la langue d’enseignement et le niveau socio-économique des parents, que notre système scolaire avait encore de nombreux efforts à faire dans la prise en charge de ces enfants mais qu’il faudrait, par ailleurs, sensibiliser et conscientiser les différents acteurs de la société à agir ensemble, dans un esprit de solidarité pour relever le défi.

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“POURRAIS-JE POSER UNE QUESTION?”Le panel “Regards de femmes sur les problèmes globaux” que notre plateforme Femme et Société a organisé au Parlement Européen avec l’initiative de golden Rose a, comme d’habitude, connu un grand intérêt des participant(e)s. Si bien que lors de ce panel, la séance de questions-réponses a pris plus de temps que les exposés des intervenants. Certaines participantes ont dû consentir pas mal d’efforts pour pouvoir poser une question. Photo: İsa Özler

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ENTrEPrENEUrs ET PrOfEssiONNELs

La Fédération des Entrepreneurs Actifs (Betiad), membre de Fedactio, ainsi que la Fédération des Jeunes Hommes d’Affaires des Pays-Bas (Hogiaf) ont accueilli le Ministre d’Etat de la République de Turquie chargé du commerce extérieur lors d’un programme de rencontres intersectorielles qu’ils ont conjointement organisé. Les rencontres se sont déroulées à l’hôtel Hilton d’Anvers et ont suscité l’intérêt de plus de 400 entrepreneurs belges et hollandais. Le Président de l’Assemblée des Exportateurs de Turquie Mehmet Büyükeksi, l’ambassadeur turc Nazif Murat Ersavci et le consul général à Anvers Deniz Cakar étaient aussi parmi les présents.

Betiad et Hogiaf ont réuni les hommes d’affaires et entrepreneurs des deux pays à Anvers lors de la seconde édition des rencontres intersectorielles. La première date de l’année dernière et avait réuni les hommes d’affaires belges et français. Les fédérations partenaires ont permis la rencontre des homologues actifs dans les mêmes secteurs économiques qui ont ainsi pu développer des nouveaux partenariats. Les problèmes rencontrés dans chaque secteur ont pu être abordés dans les groupes de travail construits à cet effet. Les entrepreneurs ont ainsi pu échanger leurs idées avec leurs homologues actifs dans le pays voisin.

Certaines propositions de solutions aux problèmes rencontrés ont pu être développées et des projets de partenariat ont vu le jour grâce aux réunions bilatérales.

Le Président de notre Platforme Entrepreneurs et Professionnels Savas Metin a souligné l’importance et la rentabilité de ce type de rencontres et a affirmé qu’ils permettaient aux entrepreneurs membres

des fédérations telles que Betiad ou Hogiaf de se doter des outils leur étant nécessaires pour pouvoir transformer les crises en une opportunité. Mehmet Büyükeksi, Président de l’Assemblée des Exportateurs de Turquie (TIM) a quant à lui exposé le développement économique de la Turquie: « La Turquie est devenue un pays suivi de très près par le monde

entier. La stabilité politique et le climat de confiance ont beaucoup contribué aux progrès de notre pays ».

Adem Kumcu, le Président de Unitee (Confédération des Entrepreneurs et Professionnels Turco-Européens Unis), une organisation parapluie regroupant plus de cinquante associations d’affaires actives dans toute l’Europe, a prononcé un discours à l’égard des entrepreneurs participant aux rencontres organisées par les deux fédérations. Pointant Unitee, le Président de

PLUS DE 400 ENTREPRENEURS BELgES ET HOLLANDAIS SE SONT RETROUVÉS à L’HôTEL

HILTON D’ANVERS

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la Confédération a dit aux entrepreneurs qu’ils sont aujourd’hui membres d’une structure représentant plus de dix mille entrepreneurs et deux mille universitaires. Monsieur Kumcu a également profité de l’occasion pour dévoiler les objectifs de la confédération fraîchement constituée: « Primo, Unitee va dorénavant défendre vos droits, muni d’un esprit de sagesse, d’économie et d’alliance. Secundo, Unitee va promouvoir l’ouverture de l’entrepreunariat d’origine turque présente en Europe à de nouveaux horizons. Troisièmement, elle va renforcer aussi bien l’ouverture de l’économie turque que celle de l’économie européenne au monde entier et ce, afin de pallier les effets de la crise économique globale. »

L’invité d’honneur du programme, le Ministre d’Etat de la République de Turquie en charge du commerce extérieur Zafer Caglayan s’est également adressé aux participants et a remercié Betiad et Hogiaf d’avoir organisé ces rencontres qui sont à ses yeux très importantes. Monsieur Caglayan a évoqué les dernières réformes institutionnelles entreprises en Turquie ainsi que les progrès économiques, soulignant qu’avec celle de la Chine, l’économie turque est celle qui a marqué la meilleure croissance en période de crise. Selon le Ministre, la Turquie est

Monsieur Caglayan a illustré son discours avec des chiffres: « Les hommes d’affairesd’origineturque ont un apport de 2,1 milliards de dollars à l’économie belge et de 8,1 milliards de dollars à l’économie hollandaise. Vous êtes aujourd’hui des acteurs économiques incontournables pour vos pays d’accueil. » PhOTO: ALPEr UYANiK

devenue en ce sens un modèle pour le monde entier. Visant les hommes d’affaires présents en Belgique et aux Pays-Bas, il a soulevé que c’était grâce à eux que la Turquie est mieux connue en Europe aujourd’hui.

Monsieur Caglayan a illustré son discours avec des chiffres: « Les hommes d’affaires d’origine turque ont un apport de 2,1 milliards de dollars à l’économie belge et de 8,1 milliards de dollars à l’économie hollandaise. Vous êtes aujourd’hui des acteurs économiques incontournables pour vos pays d’accueil ». Il a également abordé les relations Turquie-UE et a avancé que la Turquie a réussi son intégration économique à l’Union des 27, notamment grâce à l’union douanière, entrée en vigueur il y a quinze ans et qu’elle est devenue le 28ème membre de facto de l’Union. Citant à nouveau les dernières réformes survenues en Turquie, le Ministre a souligné que celles-ci étaient entreprises parce que le peuple turc les mérite, et non dans un souci de se fier aux exigences européennes.

A la fin de son discours, Le Ministre a reçu deux plaquettes des mains du Président de Betiad-Bruxelles Kenan Sezer et du Président de Hogiaf Mehmet Kabakyer en guise de souvenir. Les tables de discussions se sont poursuivies après une brève pause.

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La Plateforme Entrepreneurs et Professionnels de notre Fédération a accueilli les membres de l’association des jeunes hommes d’affaires d’Aksaray (Agiad), une ville représentative de la nouvelle émergence économique en Anatolie. Après avoir entamé leur visite européenne en visitant un salon du secteur de la construction à Münich en Allemagne, le groupe de 28 entrepreneurs s’est rendu en Belgique pour y rencontrer les hommes d’affaires membres des associations de la Plateforme Entrepreneurs et Professionnels.

Le groupe a été accueilli à la salle de réception de Fedactio par le président de la plateforme, M. Savas Metin, qui leur a donné un bref descriptif de leurs activités, en soulignant notamment avec intérêt le rôle tenu par les associations membres dans le développement économique des citoyens issus de l’immigration turque. M. Kenan Sezer, président de Betiad, une association membre de la plateforme, a ensuite pris la parole pour retracer en détail la passé de son association. Il donna également des informations sur les prochaines activités de Betiad.

Après avoir remercié Fedactio pour son accueil, le président d’Agiad , M. Reha Güven a également présenté les activités de son association. Les hommes d’affaires des deux pays ont eu l’occasion de faire connaissance

lors de cette rencontre et ont échangé leurs cartes de visite. Les membres d’Agiad ont offert un tapis traditionnel aux hommes d’affaires membres de la plateforme en fin de soirée.

M. Reha Güven a déclaré que cette rencontre fut très bénéfique pour la réalisation d’un partenariat privilégié entre les deux groupes, et a souligné qu’ils seraient d’honorés d’accueillir à leur tour leurs hôtes à Aksaray.

M. Savas Metin a quant à lui affirmé être enchanté par cette visite qui s’est montrée très avantageuse pour le développement de projets professionnels en commun.

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La Fédération des Entrepreneurs Actifs (Betiad), membre de la plateforme Entrepreneurs et Professionnels de Fedactio, s’est mobilisé pour un nouveau projet de responsabilité sociale en organisant un dîner de solidarité en faveur des victimes des inondations catastrophiques survenues au Pakistan. L’ambassadeur de Turquie à Bruxelles, Nazif Murat Ersavci, l’ambassadeur du Pakistan à Bruxelles, Jalil Abbas Jilani, le député flamand Veli Yüksel, la députée bruxelloise Mahinur Özdemir, le sous-secrétaire d’Etat Korkut Tufan, l’attachée commerciale Tulu Gürakan et la conseillère communale schaerbeekoise Derya Aliç ont participé à la soirée.

C’est le président Kenan Sezer qui a accueilli les invités au nom de Betiad. Les vice-présidents de Fedactio, Salih Turkel et Ahmet Tanrikulu, le président de la plateforme Entrepreneurs et Professionnels, Savas Metin, le président de l’Association des Entreprises du Hainaut (Aseha), Ertugrul Demir, le président de Uniekon, Salih Kiziltepe, le président d’Unaco, Ali Anaz et les employés de l’ambassade du Pakistan étaient également parmi les invités. Plus de 100 hommes d’affaires se sont réunis à la salle de réception de Fedactio pour ce dîner de solidarité en faveur des victimes pakistanaises.

Le dîner qui s’est réalisé dans une ambiance chaleureuse a donné suite aux discours dont

l’ouverture a été faite par le président de Betiad, Kenan Sezer. Lors de cette fructueuse collaboration, l’ambassadeur da la Turquie à Bruxelles, N. Murat Ersavci, a remercié les hommes d’affaires pour leurs dons: « J’ai pris beaucoup de plaisir à être présent ici, ce soir. C’est en même temps un honneur de faire partie de cet élan de solidarité. Que Dieu

ne fasse plus vivre une si grande peine ni à notre pays ni à un autre.»

L’ambassadeur du Pakistan à Bruxelles Jalil Abbas Jilani a exprimé quant à lui sa gratitude envers la communauté d’origine turque de Belgique: « Il nous est impossible d’oublier l’aide et le soutien que la population turque a apporté à la population pakistanaise. Chaque fois que le Pakistan en a eu besoin, nous avons ressenti la population turque à nos côtés ».

L’ambassadeur Jilani a également vanté les mérites

des Collèges Turcs du Pakistan qui ont montré beaucoup d’efforts pendant les inondations: « Nous souhaitons avoir beaucoup plus de Collèges Pak-Türk dans notre pays ».

Un chèque de trente mille euros collectés à partir des dons a été soumis en fin de soirée à l’ambassadeur Jilani par le président de Betiad Kenan Sezer.

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Membre de la Plateforme Entrepreneurs et Professionnels de Fedactio, Betiad, la Fédération des Entrepreneurs Actifs, a organisé au siège social de Fedactio son premier panel le 10 décembre 2010. Modéré par le Dr. Adem Kumcu, président d’Unitee (United Turkish Enterprises and Business Professionals of Europe), et composé de trois intervenants, le panel a débattu du thème « Les enjeux de l’entrepreneuriat issu de l’immigration ». Plus de 100 personnes ont assisté au panel qui a connu un véritable succès.

Parmi les intervenants, Monsieur Emir Kir, Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l’Urbanisme et de la Propreté publique et Ministre Membre du Collège de la COCOF en charge de la Formation professionnelle, de la Culture, du Transport scolaire, de l’Action sociale, de la Famille, du Sport, et des Relations Internationales, a exposé « L’importance et la contribution de l’enseignement et de la formation professionnelle pour cet entrepreneuriat ». Ensuite, le Ministre bruxellois de l’Economie, de l’Emploi, de la Recherche scientifique et du Commerce extérieur, Monsieur Benoît Cerexhe, qui est également Ministre Membre du Collège de la COCOF chargé de la Santé, de la Formation professionnelle des Classes Moyennes et de

la Fonction publique, a présenté « Les outils et mesures mis à disposition des entrepreneurs par la Région de Bruxelles-Capitale pour soutenir et développer l’activité économique ». Dernièrement, Madame Pascale Charhon, directrice en charge des Questions Européennes à l’IRFAM (Institut pour la Formation et l’Action sur les Migrations) a abordé le thème de « La responsabilité sociale de l’entreprise et son lien à l’intégration des migrants » et a proposé, en guise de conclusion, une série de pistes pratiques qui pourraient favoriser l’intégration des migrants dans le champ de l’emploi.

Dans son discours d’introduction, Monsieur Adem Kumcu a souligné le rôle de l’entrepreneuriat

ethnique, devenu aujourd’hui un facteur d’intégration sociale. Selon lui, les entreprises jouent un rôle éminent de résorption du chômage, de création d’emploi et de rapprochement entre l’économie des pays d’origine et des pays d’accueil. Monsieur Kumcu, qui représente plus de 50 associations d’entrepreneurs actives dans 15 pays européens, a soutenu l’idée que « l’entrepreneuriat issu de l’immigration est un espoir et non un problème » car « sortis de leur ‘enclave’, ces entrepreneurs transnationaux sont en train de devenir un acteur important du commerce


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international européen ». Il a exposé les objectifs du panel comme étant d’identifier les obstacles à une meilleure valorisation du talent entrepreneurial des entrepreneurs issus de l’immigration et de présenter les actions qui pourront être entreprises à l’avenir par les acteurs locaux et/ou régionaux ainsi que les politiques publiques appelées à contribuer au dépassement de ces obstacles.

Parmi les panélistes, Monsieur Emir Kir, s’est attardé dans son discours sur l’importance de la formation professionnelle pour pouvoir atteindre un emploi et diminuer le taux de chômage à Bruxelles où les emplois sont très exigeants en ce qui concerne les qualifications. Prônant pour l’investissement à l’amélioration du niveau d’enseignement, il pense qu’une deuxième chance de formation professionnelle devra être attribuée aux jeunes qui échouent à l’école. Il a annoncé que les métiers de l’avenir et les métiers en pénurie feront l’objet d’une attention toute particulière dans le cadre du plan stratégique de formation qui est actuellement concerté. La priorité

Modérépar leDr.AdemKumcu,présidentd’Uniteeetcomposédetrois intervenants, lepanel a débattu du thème «Les enjeux de l’entrepreneuriat issu de l’immigration». Plus de 100 personnes ont assisté au programme qui a connu un franc succès. PhOTO: NUh KiLiÇ

sera donnée au développement de formation proche de l’emploi qui répond au besoin des secteurs professionnels et des entreprises.

Le Ministre de l’économie Benoît Cerexhe a quant à lui attiré l’attention sur le rôle que joue l’entrepreneuriat issu de l’immigration dans la vie économique de nombreux pays européens, et en particulier en Belgique où ses activités touchent aujourd’hui plus de 115 secteurs. Témoin de l’apport notable de cet entrepreneuriat dans la création de l’emploi, il souligne qu’à Bruxelles une entreprise sur deux est créée par une personne étrangère ou d’origine étrangère. Monsieur Cerexhe dit s’être fixé comme objectif de pouvoir développer avec la même rigueur et la même ampleur cet esprit d’entreprendre au sein de la population autochtone car c’est la meilleure façon de créer des emplois. Après avoir analysé les obstacles auxquels sont confrontés les entrepreneurs, il a présenté les outils et les mesures mis à disposition de ces derniers pour leur permettre de dépasser ces obstacles. La Société Régionale d’Investissement de

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Bruxelles (S.R.I.B) qui finance un certain nombre de projets et le Fonds Bruxellois de Garantie (F.B.G) qui garantit jusqu’à 80% de l’emprunt qu’un indépendant, une société ou un commerçant souscrit auprès d’une banque. Il a également cité la Société de Développement Régional Bruxellois (S.D.R.B) qui travaille sur toute la politique foncière pour permettre aux entrepreneurs de Bruxelles de trouver des locaux, des lieux et des terrains à des prix raisonnables. Et dernièrement, la réforme des lois d’expansion économique qui permet un système d’aide de subventions aux

investissements pratiqués par les entreprises. Avant de conclure son discours, Monsieur Cerexhe a annoncé que dans le cadre de la politique d’exportation, une mission économique sera organisée en Turquie l’année prochaine et a proposé à Betiad de collaborer sur la préparation de cette mission.

Finalement, c’est Madame Pascale Charhon, directrice en charge des Questions Européennes à l’IRFAM, qui a pris la parole et a souligné l’importance du concept de « la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) », visant non seulement à satisfaire pleinement

Le Ministre de l’Economie Bruxelloise Benoît Cerexhe, leSecrétaire d’Etat Bruxellois Emir Kir et la directrice en charge des affaires européennes de l’IRFAm ont intervenu au panel de Betiad.PhOTO: NUh KiLiÇ

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aux obligations juridiques applicables, mais aussi à investir dans le capital humain, dans l’environnement et dans les relations avec les parties prenantes. Ce concept qui est encore nouveau pour les PME est une modalité de réponse de l’entreprise aux appellations de la société en produisant des stratégies, des dispositifs de management, des conduites de changement, de contrôle et d’évaluation. Selon Madame Charhon, Betiad, étant issue de l’immigration, est particulièrement bien placée pour parler de la diversité, pour instaurer une culture de la diversité au sein de l’entreprise qui permettra d’exploiter les différences sur le marché du travail et au sein de la clientèle afin d’améliorer sa compétitivité et de s’accommoder aux changements. Selon

elle, Betiad pratique les principes de la RSE sans le savoir et est dans une position unique pour porter un message différent : celui de la diversité et de l’interculturalité. Elle peut être un partenaire de relais pour communiquer, sensibiliser ces questions à la communauté des PME.

Après la séance questions-réponses et les conclusions de M. Adem Kumcu, la soirée a pris fin avec un verre de l’amitié.

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AVEz-VOUS RÉSERVÉ VOTRE PLACE DANS LE CATALOgUE D’AFFAIRES DE BETIAD?

www.businesscatalogue.bewww.betiad.be

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DIGRESSIONzafer Caglayan, ministre d’Etat de la République de Turquie en charge du Commerce Extérieur, n’a pas manqué de faire des digressions lors du long discours qu’il a prononcé à l’occasion des Rencontres Sectorielles Belgo-Hollandaises organisées conjointement par Betiad et Hogiaf. Les sourires sur les visages des invités ont marqué l’un de ces moments. Photo: Alper Uyanık

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LA PLATEfOrME CULTUrE ET ArTs A ACCUEiLLi DEs MiLLiErs DE PErsONNEs à L’ExPOsiTiON EBrU

EBru A SuBliMé BruXEllES

L’exposition photo “Ebru: reflets de la diversité culturelle”, accueillie à Bruxelles par notre Plateforme Culture et Arts et par l’Association Belgo-Turque pour le Dialogue et l’Amitié (Beltud) entre le 12 janvier et le 13 mars dernier, a reçu la visite de milliers d’amateurs d’art. L’œuvre du célèbre photographe turc Attila Durak qui part de la diversité culturelle présente en Turquie pour donner un message de convivialité, de paix et de dialogue au monde entier, est le fruit d’une quête de sept années. Le projet compte 300 photos sélectionnées par Attila Durak parmi les milliers de clichés obtenus lors de ce long travail. La salle d’exposition de Fedactio en a accueilli 143 choisies avec soin pour les visiteurs bruxellois.

Le vernissage de l’exposition a eu lieu le 11 janvier avec la présence du photographe et de nombreux invités distingués. La diversité des convives reflétait celle de l’exposition. Le secrétaire d’Etat bruxellois à la Propreté publique Emir Kir, la présidente du Conseil de la VGC Carla Dejonghe, le sénateur Bert Anciaux, la députée bruxelloise Mahinur Özdemir, le consul général de la Turquie à Bruxelles Mehmet Poroy, son épouse la peintre Aysegül Poroy, la conseillère de la Turquie à l’éducation Saliha Eker, l’échevin

schaerbeekois Sait Köse, le président de Betiad Kenan Sezer, le Président de l’Eyad Metin Edeer et de nombreux journalistes étaient parmi les nombreux invités de la soirée d’inauguration.

Le projet est arrivé dans notre pays après onze expositions en Turquie, deux en Amérique et cinq en Europe. Le vernissage fut le signe

avant-coureur de l’intérêt dont l’exposition allait faire l’objet. Les photographies reflètent magnifiquement la diversité ethnique, culturelle et religieuse des communautés vivant en Turquie. Ebru démontre également une touche d’originalité ultime par la méthodologie employée par l’artiste pour identifier les personnes prises en photo. Attila Durak s’est en effet fait accueillir plusieurs jours chez les personnes qu’il a photographiées et leur a demandé comment elles s’identifiaient elles-mêmes. Il a ensuite retranscrit ces identifications sur les étiquettes des photographies. L’artiste se distingue dans ce sens des méthodes classiques d’identification des photographes et s’éloigne

de la maladie de catégorisation du monde contemporain.

Attila Durak explique pourquoi il a utilisé la métaphore Ebru pour identifier son projet avec les mots suivants : « Le mot Ebru signifie papier marbré. Cette technique

LE PROJET COmPTE 300 PHOTOS SÉLECTIONNÉES PAR ATTILA DURAK PARmI LES mILLIERS DE CLICHÉS

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picturale millénaire qui associe la peinture et l’eau sur le papier, évoque les combinaisons créatives infinies de ces trois éléments et symbolise autant les flux et flots historiques que la rémanence des couleurs dans toutes les nuances qui s’entremêlent. Les peuples de la Turquie, qui ont vécu ces mouvements innombrables dont les traces existent encore au présent, sont à cette image. En soi, Ebru est une métaphore qui offre une alternative beaucoup plus prometteuse que la mosaïque pour penser sur les nouveaux et vieux dilemmes de la politique culturelle du début du 21ème siècle. »

«LaTurquierectifieseserreurs»Dans le discours d’inauguration qu’il a

prononcé lors du vernissage, le photographe a aussi partagé les propos suivants: « Chacune des photos nous raconte une histoire et nous parle. Elles nous disent toutes ‘Nous sommes ici. Bien que nous ayons une langue, une religion et une culture différentes, nous avons

tous un point commun: c’est d’être tous des êtres humains’. Ces photos nous témoignent qu’il est possible d’être heureux tout en étant différent. La Turquie est en train de subir un grand changement. Elle s’est rendue compte de sa richesse et de sa diversité culturelle et rectifie ses erreurs ».

Le sénateur Bert Anciaux a témoigné que l’exposition comportait également un message important pour les différentes communautés vivant en Belgique et a remercié l’artiste Attila Durak et Fedactio pour avoir organisé la rencontre de ce projet avec le public belge : « Il faut cesser de mépriser les uns les autres et accepter nos différences. Nous devons agir ensemble. La Turquie est un pays que je suis de près et je dois avouer qu’elle a fait de gros progrès tant au niveau social que communautaire, notamment en termes de diversité culturelle et de savoir-vivre ensemble. Le respect mutuel passe d’abord par la connaissance de l’autrui».

Félicitant toute l’équipe organisatrice de

Levernissagede l’expositionaeu lieu le11 janvieravec laprésenceduphotographeetde nombreux invités distingués. La diversité des convives reflétait celle de l’exposition. Le secrétaire d’Etat bruxellois à la Propreté publique Emir Kir, la présidente du Conseil de la VgC Carla Dejonghe, le sénateur Bert Anciaux et la députée bruxelloise mahinur Özdemir étaient parmi les nombreux invités de la soirée d’inauguration. PhOTO: ALPEr UYANiK

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l’exposition, le Secrétaire d’Etat Bruxellois Emir Kir a quant à lui partagé les propos suivants lors du vernissage: « En un mot: c’était parfait! Fedactio et le photographe Attila Durak nous ont présenté toutes les couleurs de la Turquie à l’aide de ces photos. Nos différences constituent nos richesses. Nous devons adopter une philosophie de vie basée sur la tolérance ».

Plusdecinqmillevisiteursendeuxmois

La présidente de la plateforme Culture et Arts de Fedactio Elif Alduman affirme avoir accueilli plus de cinq milles visiteurs pour le premier projet de cette plateforme: « L’exposition a connu un grand intérêt et particulièrement celui des politiciens. La Vice-Première Ministre Joëlle Milquet, le Secrétaire d’Etat Fédéral à l’Intégration Sociale et à la Lutte contre la Pauvreté Philippe Courard, le Secrétaire d’Etat Fédéral adjoint au Ministre

des Finances Bernard Clerfayt, la Vice-Présidente du Parlement Européen Isabelle Durant, le Secrétaire d’Etat de la Région de Bruxelles-Capitale à la Propreté publique Emir Kir, la Vice-Présidente du Parlement Bruxellois Céline Delforge et beaucoup d’autre dirigeants de la classe politique nous ont rendu visite. Nous avons également accueilli le Ministre d’Etat Turc Egemen Bagis et une délégation de la commission parlementaire mixte UE-Turquie. De nombreuses personnes qui ont entendu la renommée d’Ebru en Turquie mais qui n’ont pas pu l’y visiter ont eu la chance de la parcourir ici». Evoquant également la visite de la princesse Stéphanie de Windisch-Graetz, Madame Alduman a souligné que la Princesse symbolise la rencontre des civilisations orientale et occidentale de par ses liens avec la famille royale belge et, via par son grand-père Nubar Pacha, avec l’empire ottoman : « Au-delà de tout cela, la rencontre avec nos voisins et les amateurs d’arts schaerbeekois fut un

Danslediscoursd’inaugurationqu’ilaprononcélorsduvernissage,lephotographeaaussipartagé les propos suivants: « Chacune des photos nous raconte une histoire et nous parle. Elles nous disent toutes ‘Nous sommes ici. Bien que nous ayons une langue, une religion et une culture différentes, nous avons tous un point commun: c’est d’être tous des êtres humains’. Ces photos nous témoignent qu’il est possible d’être heureux tout en étant différent. La Turquie est en train de subir un grand changement. Elle s’est rendue compte de sa richesse et de sa diversité culturelle et rectifie ses erreurs ». PhOTO: ALPEr UYANiK

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sentiment formidable. Nous avons l’honneur d’avoir pu ouvrir cette salle d’exposition au cœur de Bruxelles, dans une rue très symbolique liant les deux palais royaux et ayant une forte circulation ».

Alduman a ajouté qu’avec le projet Ebru, la Plateforme Culture et Arts a tenté de contribuer constructivement aux débats sur la diversité culturelle : « La métaphore Ebru adoptée par le l’artiste Attila Durak est un concept nouveau pour la Belgique et l’Europe. Dans notre région, le terme mosaïque et plus fréquemment utilisé pour symboliser la diversité culturelle. J’ai la conviction que dorénavant, la métaphore Ebru sera beaucoup plus d’actualité parce qu’à mon sens, elle illustre mieux le vivre-ensemble, la cohésion sociale et les échanges et interactions interculturels ».

La présidente de la plateforme a précisé que l’exposition Ebru n’est qu’un début et que de nombreux nouveaux projets sont en route: « Une exposition avec des œuvres mixtes d’artistes féminins belges sera concrétisé d’un jour à l’autre. Nous planifions également quelques expositions qui représenteront le patrimoine culturel et la beauté de la Belgique. Bien entendu, nos activités ne se limiteront pas aux expositions. Nous avons des projets de représentation des grands classiques de la musique occidentale avec des instruments orientaux et de représentation des classiques orientaux avec des instruments occidentaux. Si tout se passe bien, nous organiserons dans le courant du mois de septembre une semaine d’activités en coopération avec le Palais des Beaux Arts. En outre, nous programmerons des journées de rencontres publiques avec différents écrivains».

Satisfaite du succès qu’a connu le premier projet de la plateforme, Madame Alduman a annoncé que le Parlement européen, la commune de Saint-Josse et la ville de Gand souhaitaient également exposer le projet Ebru sous leur toit et qu’il est fort probable qu’Ebru revienne une nouvelle fois en Belgique après les expositions qui sont prévues en Arménie et aux Pays-Bas dans le courant de l’année 2012.

Quelques réactions issues du livre d’or d’Ebru:

• Bravo pour votre magnifique exposition photographique démontrant le diversité et la richesse de la magnifique Turquie. Merci pour votre excellent accueil et surtout votre cation au quotidien d’ouverture aux autres et de promotion des richesses humaines.

Philippe COURARD | Secrétaire d’état Fédéral à l’Intégration sociale

1. De belles couleurs vives, des beaux visages, des superbes paysages…une exposition qui nous plonge dans la diversité culturelle de la Turquie. Un tout grand bravo à Attila DURAK qui a si bien réussi à montrer toute la richesse culturelle de ce pays au travers de ces superbes clichés !

Emir KIR | Secrétaire d’état à la Région de Bruxelles Capitale

• Merci pour cette exposition dont le titre n’aurait pu être mieux trouvé. Un condensé de beauté, de richesse et de vie !

Céline DELFORGE | Députée bruxelloise, vice-présidente du parlement bruxellois

• Un grand merci d’avoir pris le temps et d’avoir eu la gentillesse de nous guider à travers cette magnifique exposition. Au grand plaisir de retravailler ensemble. Bonne continuation pour la suite de vos activités.

Kattrin JADIN, députée fédérale, Vice-présidente du MR

• Ca fait du bien de rencontrer, d’étre confrontée, d’échanger avec des personnes mues par l’intérêt collectif, une vision et l’émotion. Merci.

Julie de Groote | Présidente du parlement francophone bruxellois

• Bravo pour cette magnifique exposition riche d’enseignement et de devenir et tenue de « vivre ensemble » et diversité.

Céline FREMAULT | chef du groupe cdH au Parlement bruxellois

• Bravo pour cette très belle exposition qui permet à la fois de mettre en évidence la beauté esthétique et la richesse culturelle, dans toute sa diversité, de ce très grand pays qu’est la Turquie. Félicitations !

David CLARINVAL | Député fédéral

80 Act!oAct!o

Album photo des visiteurs d’Ebru

La Vice-Première ministre Fédérale JoëlleMilquetetl’équipeducdH

Le ministre d’Etat HermanDeCrooet le Chef de groupe Open VLD au

Parlement Flamand SvenGatz

Le Secrétaire d’Etat à la modernisation du SPF Finances BernardClerfayt

Le Secrétaire d’Etat à l’Intégration Sociale PhilippeCourard

La Vice-Présidente du Parlement Européen IsabelleDurant

La Princesse Stéphanie deWindiszch-Graetzet le président d’UNITEE AdemKumcu

Le ministre d’Etat de la République de Turquie aux

Affaires Européennes EgemenBağış

Le ministre Flamand de l’Enseignement, de l’Egalité des

Chances et de la Jeunesse PascalSmet

80

81Act!oAct!o

La ministre de la mobilité de la Région de Bruxelles-Capitale BrigitteGrouwels

Le Secrétaire d’Etat bruxellois EmirKırLa Présidente du Conseil de la VgC CarlaDejonghe

Le Sénateur BertAnciauxLa députée bruxelloise MahinurÖzdemir

Le député flamand MarinoKeulenet le sénateur MarnicdeMeulemeester

La Vice-Présidente du mR et députée fédérale KattrinJadin

Le député fédéral et bourgmestre de Bièvre DavidClarinval

La Vice-Présidente du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale CélineDelforge

et la présidente du groupe Ecolo au Parlement francophone bruxellois DominiqueBraeckman

La députée flamande FatmaPehlivan

Le Sécrétaire d’Etat bruxellois EmirKırLe Sénateur BertAnciaux

Le professeur de la VUBDr.GuyRedigLe parlementaire bruxellois FouadAhidar

La Vice-Présidente du Parlement Wallon SophiePécriaux

81

82 Act!o

La délégation da la Commission Parlementaire mixte UE-Turquie

La Bourgmeste f.f. de la commune de Schaerbeek CécileJodogne

Le 6ème échevin de la commune de Schaerbeek SaitKöse

La Présidente du CPAS Schaerbeekois DominiqueDecoux

L’Ambassadeur de la Turquie à Bruxelles N.MuratErsavcıL’Ambassadeur du Pakistan à Bruxelles J.AbbasJilani

Le Consul général de la Turquie à Bruxelles MehmetPoroyLa peintre AyşegülPoroy

Le photographe AttilaDurak

Le Chef de la zone de police Bruxelles-Nord DavidYansenne

et le Directeur de la Police de Proximité de la zone TheoVanGasse

Le Député Chef d’Unité Turquie de la Dg Elargissement de l’UE ChristosMakridis

82 Act!o

Album photo des visiteurs d’Ebru

83Act!o

La Professeure Emerite et ancienne Rectrice de la VUB ElsWitte

Le directeur scientifique de l’IRFAm Dr.AltayManço

La directrice des affaires européennes de l’IRFAm PascaleCharhon

L’Attaché aux Affaires Sociales et Religieuses de la Turquie à Bruxelles Prof.Dr.HalifeKeskin

La Productrice de Documentaires RabiaKaçarL’Attachée de la Turquie à l’Enseignement

à Bruxelles SalihaEkerL’Ancienne Sénatrice MeryemKaçar

La délégation de la Ville de Bursa venue à Bruxelles dans le cadre des JournéesBruxelles-Bursa

Les rhétos 2010-2011 duCollègeLucerna

Le Président de Fedactio İsmailCingözLe Directeur général d’ITC Europa Ümitİdil

Le Représentant de TÜBISAD à Bruxelles OnurEryüce

Le Peintre MuratYağan

83Act!o

Act!o

CULTUrE ET ArTs

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iNTErViEw | Elif Alduman, Présidente de la Plateforme Culture et Arts

Les visiteurs ont vécu un étonnement profond

en voyant toute cette diversité et toutes ces

personnes qui, tel un puzzle, transforment cette

mult itude d’ident ités en un tableau subl ime

Interview | Alper Uyanık

Act!o 85

Notre Plateforme Culture et Arts a offert une nouvelle salle d’exposition au

public Schaerbeekois. La plateforme en a réalisé l’ouverture avec le projet Ebru

du célèbre photographe turc Attila Durak. Les activités de la plateforme ne sont

toutefois pas limitées à cela. Nous avons rencontré sa présidente Elif Alduman

pour d’une part évaluer le projet Ebru et d’autre part discuter des nouveaux

projets qui sont d’actualité à la Plateforme Culture et Arts.

Madame Alduman, vous avez réalisé l’ouverture de la Plateforme Culture et Arts avec le projet Ebru d’Attila Durak. Êtes-vous satisfaite de l’intérêt des amateurs d’art belges?

Je peux dire que je suis assez satisfaite. Le résultat est plus que satisfaisant aussi bien du point de vue du nombre de visiteurs que de celui du profil de ceux-ci. Nous avons accueilli un nombre de visiteurs au-delà de nos attentes.

L’exposition devait se terminer le 31 janvier mais a été prolongé à deux reprises pour se terminer le 13 mars. C’est ce nombre de visiteurs au-delà de vos attentes qui vous a poussé à prolonger Ebru?

L’exposition est une oeuvre très réussie en soi. C’est pourquoi il faut tout d’abord souligner qu’elle mérite ce succès. Ce type d’activités est toutefois une nouveauté pour le lieu où nous nous situons. Nous craignions au début que nos voisins ne montrent pas un intérêt particulier aux activités artistiques. Nous avons tenté d’informer tant bien que mal tous les centres culturels, bilbliothèques, artistes et amateurs d’art via différents moyens et je pense que ce travail intense a porté ses fruits. Aucun effort ne reste sans récompense. La qualité du résultat dépend du travail fourni

pour y arriver. J’ai la conviction que le résultat que nous avons obtenu est en quelque sorte le fruit de ce travail intense. Je remercie infiniment tous les visiteurs pour leur intérêt.

Ce travail intense a dû durer de la phase de préparation jusqu’au dernier jour. Avez-vous des anecdotes particulières à partager avec nous?

Les visiteurs de l’exposition étaient

généralement des personnes qui en ont pris connaissance au préalable d’une manière ou de l’autre mais elle a également attiré les passants de la rue des Palais. Les gens qui ont remarqué l’exposition par coïncidence et qui ont passé des dizaines de minutes à examiner les photos se trouvant derrière la fenêtre a paticulièrement attiré mon attention et m’a rendu heureuse. Bon nombre de visiteurs sont des personnes non informées ayant vu l’exposition en passant par la rue. Il y a également un groupe qui est venu par erreur à l’exposition. Ils recherchaient une autre exposition et ont été guidés vers nous par des voisins du quartier qui étaient très familiers avec notre salle d’exposition. Le groupe a été confronté à Ebru alors qu’ils recherchaient une autre exposition. Nous avons au début eu

NOUS AVONS REçU UN COUP DE FIL DURANT LA PHASE PRÉPARATOIRE DE L’ExPOSITION ET LA PERSONNE EN LIgNE NOUS A POSÉ LA qUESTION

SUIVANTE: «J’AI VU LA PHOTO DE mA mAmAN SUR VOTRE INVITATION. COm-mENT VOUS êTES-VOUS PROCURÉ CETTE PHOTO?» . APPAREmmENT LE FILS DE LA DAmE ASSyRIENNE DONT NOUS AVONS UTILISÉ LA PHOTO POUR LE CARTON D’INVITATION VIT EN BELgIqUE ET N’ÉTAIT PAS AU COURANT qUE

SA mèRE AVAIT ÉTÉ PHOTOgRAPHIÉE PAR L’ARTISTE

86 Act!o

des difficultés à nous entendre mais ça nous a permis de faire connaissance avec des chouettes personnes. Nous avons reçu un coup de fil durant la phase préparatoire de l’exposition et la personne en ligne nous a posé la question suivante: «J’ai vu la photo de ma maman sur votre invitation. Comment vous êtes-vous procuré cette photo?» . Apparemment le fils de la dame assyrienne dont nous avons utilisé la photo pour le carton d’invitation vit en Belgique et n’était pas au courant que sa mère avait été photographiée par l’artiste. C’est aussi une anecdote particulière à l’aventure belge d’Ebru.

A combien estimez-vous le nombre total de visiteurs?

Je peux affirmer qu’en moyenne, Ebru a attiré 100 personnes par jour. Grâce aux activités réalisées à Fedactio, il y a eu des visites ponctuelles de plus de 150 personnes. Au total le nombre total de visiteurs n’est pas en-dessous de 5 mille.

Pouvez-vous nous décrire le profil des visiteurs?

L’exposition a accueilli un groupe de visiteurs de qualité allant de la Princesse Stéphanie de Windisch-Graetz à la Vice-Présidente du Parlement Européen Isabelle Durant, en passant par notre Vice-Première Ministre Fédérale Joëlle Milquet, d’autres ministres, chefs de groupe politiques ou simples passants de la rue. Les visiteurs ont reçu des informations

très détaillées sur l’exposition et les photos, ce qui leur a permis de prendre connaissance des nombreuses personnes d’origines ethniques différentes vivant en Anatolie. Nous étions confrontés à un public très intéressé. Généralement, le sentiment le plus intensément vécu par les visiteurs est la stupéfaction parce que la population turque est perçue ici comme une nation monolithique. Les visiteurs ont vécu un étonnement profond en voyant toute cette diversité et toutes ces personnes qui, tel un puzzle, transforment

cette multitude d’identités en un tableau sublime. Même nos

visiteurs turcs ont avoué ne pas être au courant de toutes ces identités différentes. Alors pour le reste...

Le livre des visiteurs d’Ebru est en quelque

sorte le baromètre de tous les sentiments vécus par vos

invités. Quel est le message qui vous a le plus touché ou qui a le plus attiré votre attention?

Lorsqu’on jette un coup d’oeil à ce livre, on remarque qu’il a rencontré des personnes très diverses, tout comme l’exposition d’ailleurs. Les styles d’écriture et les langues

ou alphabets utilisés pour décrire ces sentiments nous démontrent que

nous avons reçu la visite de personnes de tous âges, niveaux socio-économiques ou socio-culturels et de toutes origines. Nous avons remarqué qu’Ebru a également gagné l’estime de enfants. Ce qui m’a le plus touché est le

LE SENTImENT LE PLUS INTENSÉmENT VÉCU PAR LES VISITEURS EST LA STUPÉFACTION PARCE qUE LA POPULATION TURqUE EST PERçUE ICI COmmE UNE NATION mONOLITHIqUE. LES VISITEURS ONT VÉCU UN

ÉTONNEmENT PROFOND EN VOyANT TOUTE CETTE DIVERSITÉ ET TOUTES CES PERSONNES qUI, TEL UN PUzzLE, TRANSFORmENT CETTE mULTITUDE

D’IDENTITÉS EN UN TABLEAU SUBLImE

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87Act!o

message «L’exposition est très jolie» écrit en néerlandais avec de petites mains et une écriture déformée. Ce message m’a donné de l’espoir et fait gagner la conviction qu’une génération d’amateurs d’arts est en train d’émerger dans ce quartier.

Comment les amateurs d’art belges ont réagi au fait que le photographe ait utilisé la métaphore de l’Ebru à la place de la mosaïque?

Ça a été très bien perçu. Le fait que les couleurs se mélangent et interagissent dans l’art du papier marbré a attiré l’attention des visiteurs. Mais il faut tenir compte du fait que l’Ebru, même si elle est bien connue comme branche artistique, est une métaphore très nouvelle et ce, encore plus pour la civilisation occidentale. La métaphore de la mosaïque est utilisée depuis de longues années pour décrire la diversité culturelle en Occident. Je pense qu’avec le temps, le concept de mosaïque et les autres métaphores seront naturellement remplacées par l’Ebru qui, grâce à l’harmonie entre les couleurs, leur mixture et l’ensemble cohérent qu’elles forment ensemble, est une meilleure image du dialogue, de l’interculturalité et du partage.

Ebru est une exposition qui transmet un message de multiculturalité au monde entier en partant de la diversité culturelle présente en Turquie. Comment les visiteurs ont-ils perçu ce message?

Des personnes de couleurs politiques, de styles de vie et d’idéologies différentes ont visité l’exposition et ont toutes ressenti l’influence de ce message. Certains visiteurs ont affirmé avoir reçu des messages très affectifs. Nous avons reçu des commentaires tels que “Nous avons beaucoup de points communs basés sur notre humanité. Le fait que nous ayons des cultures et des styles de vie différents ne doit en aucun cas faire oublier ceux-ci”. Vous savez que notre pays vit des jours difficiles du point

VOUS SAVEz qUE NOTRE PAyS VIT DES JOURS DIFFICILES DU POINT DE VUE POLITIqUE. BEAUCOUP DE POLITICIENS AyANT VISITÉ EBRU ONT

SOUHAITÉ qUE CELA SERVE D’ExEmPLE à LA BELgIqUE. CELA DÉmONTRE à qUEL POINT L’ART ET LE LANgAgE VÉHICULÉ PAR CELUI-CI EST UNIVERSEL. L’ImPORTANT EST DE SE DÉmUNIR DE TOUT PRÉJUgÉ ET D’êTRE RÉCEPTIF à

CE mESSAgE. LES AmATEURS D’ART BELgES ONT ADmIRABLEmENT ACCOmPLI CETTE TâCHE

de vue politique. Beaucoup de politiciens ayant visité Ebru ont souhaité que cela serve d’exemple à la Belgique. Cela démontre à quel point l’art et le langage véhiculé par celui-ci est universel. L’important est de se démunir de tout préjugé et d’être réceptif à ce message. Les amateurs d’art belges ont admirablement accompli cette tâche.

L’aventure bruxelloise d’Ebru se présente comme un projet réussi. A quoi cela est-ce dû selon vous?

C’est un travail intense qui a été réalisé par une équipe ayant foi au projet Ebru et qui a travaillé jour et nuit pour la réussite de l’exposition. Par conséquent, si l’on doit réellement parler d’une réussite, celle-ci appartient à cette équipe.

Quels seront les prochains projets de la Plateforme Culture et Arts?

Dans un premier temps, nous organiserons certains concerts, expositions et activités littéraires pouvant attirer l’attention du public belge. Nous planifions également à plus long terme certaines manifestations internationales favorisant la rencontre de cultures différentes. Notre premier projet est une exposition composée d’oeuvres mixtes d’artistes féminins vivant en Belgique. Nous comptons par ailleurs organiser un concert réunissant les mélodies occidentales et orientales. Dans ce cadre-là, des extraits de musique occidentale seront joués avec des instruments orientaux et vice versa. Un autre projet est un concours de dessin destiné aux élèves de primaire et de secondaire inférieur à qui l’on va demander de dessiner les charmes de notre pays. Nous espérons ainsi encourager les jeunes à s’intéresser à l’art. Un autre projet de concours nommé «Bruxelles quatre saisons» est destiné aux amateurs de photo qui vont photographier les contrastes offerts par le paysage bruxellois lors des différentes saisons.

88 Act!o

Act!o en images

89Act!o

LEÇON D’ARTLa visite la plus significative que l’exposition Ebru d’Attila Durak a reçu à Bruxelles est peut-être celle des élèves de l’Ecole des Etoiles de Charleroi. Les jeunes écoliers ont parcouru des dizaines de kilomètres pour venir témoigner de la beauté avec laquelle la diversité culturelle peut être exposée via l’art de la photographie et peut-être... d’en tirer une leçon d’art. Photo: Alper Uyanık

90 Act!o

OPiNiON

EVA hAMBACh | Présidente du Centre Européen de Volontariat

lA ForcE Du VoloNTAriAT

IntroductionL’année Européenne du Volontariat 2011

nous offre l’opportunité de souligner la valeur du volontariat. Selon les données disponibles, environ cent millions d’Européens travaillent en tant que bénévoles. A première vue, ce nombre peut sembler énorme mais si l’on formule cela autrement, la mise sur pied d’une campagne de sensibilisation en vue d’inciter plus de personnes à s’engager n’est pas un luxe superflu.

Aujourd’hui, trois résidents sur dix de l’Union Européenne exercent un travail bénévole. Autrement dit, sept habitants sur dix ne se sont pas (encore) investis dans le bénévolat. Grâce à l’année Européenne du volontariat, les Institutions Européennes auront la possibilité de promouvoir le volontariat.

Nous devons aussi consacrer cette année du volontariat à l’inspection des obstacles pouvant mettre des entraves au travail volontaire car l’accès au volontariat ne sera possible que lorsque ces obstacles seront levés.

Lesquatreobjectifsdel’AnnéeEuropéenneduVolontariat2011

Le premier objectif est la réalisation d’un climat propice au volontariat, ce qui implique une réglementation en faveur des activités bénévoles et moins de barrières, que les gens soient mieux informés sur le contenu du volontariat, de bonnes structures de soutien, que la réglementation répondent aux besoins des organisations et des volontaires.

Renforcer les organisations et veiller à ce qu’une meilleure politique du bénévolat soit élaborée au niveau qualitatif est le deuxième objectif de cette année. Si les bénévoles sont bien soutenus, accompagnés et encadrés durant leur engagement, ils auront plus de chances de maintenir celui-ci. Les organisations qui mettent en place une politique qualitative du

volontariat pourront faire face aux défis. Le troisième objectif est la reconnaissance

du travail volontaire, autrement dit valoriser, complimenter les travailleurs volontaires pour leur dévouement et aussi parce qu’à travers leur engagement, ils découvrent, développent et perfectionnent des compétences qui peuvent être utiles sur le marché de l’emploi, sans que cela porte préjudice au caractère particulier du volontariat.

Peut-oncombinervolontariatetcarrièreprofessionnelle?

Certainement. Selon les quelques chiffres dont nous disposons, on constate que les personnes qui sont déjà actives sur le

marché de l’emploi, sont également très engagées dans un travail volontaire. La boutade “if you want something done, ask a busy (wo)man” s’adapte parfaitement à ce contexte.

Nous constatons en effet une sous représentation des personnes qui sont socio-économiquement plus faibles et qui trouvent l’accès au volontariat plus difficile.

D’après les recherches de la VUB, il ressort que les jeunes qui sont actifs et qui exercent un job d’étudiant parallèlement à leurs études ne rompent pas leur engagement à cet effet.

Il est évident que l’on ne peut pas tout simplement affirmer que l’activité des personnes, en combinaison avec le travail volontaire, n’a aucune conséquence.

Ainsi, peut-on estimer que ces personnes organisent mieux leur temps, ce qui a aussi des implications sur le bénévolat. Le volontaire s’engage de plus en plus selon ses disponibilités et les organisations doivent prendre cela en compte.

D’autre part, il n’est pas toujours évident de tout combiner. Eventuellement, la pression est plus importante pour les femmes.

Des recherches nous montrent qu’il devient

“IF yOU WANT SOmETHINg TO BE DONE, ASK A

BUSy (WO)mAN”

91Act!o

beaucoup plus difficile pour une jeune femme de s’investir dans un travail volontaire lorsque celle-ci se lance dans la vie active, fonde une famille et élève des enfants. Le dévouement du bénévole est alors confronté à des entraves que l’on peut éventuellement résoudre au moyen d’un certain nombre d’interventions (par ex : une garderie pour les enfants, organiser les activités du travail volontaire pendant les heures d’école…)

Les difficultés (plafonds de verre, etc.) rencontrées sur le marché de l’emploi, peuvent malheureusement aussi valoir pour le volontariat. Les femmes bénévoles accomplissent bien souvent des tâches ménagères, d’assistance, de prise en charge des soins médicaux. Il n’y a rien de mal à cela mais cela montre qu’il n’est pas toujours facile pour une femme de gagner sa place, même dans le monde du volontariat.

DévelopperdescompétencesCette année Européenne pourrait peut-

être aussi être consacrée à l’inventorisation et à la résolution des obstacles qui mettent des entraves à l’engagement de ces femmes qui désirent faire du volontariat.

Nous ne pouvons pas nier que le bénévolat est un forum important pour l’apprentissage informel. Les volontaires trouvent ainsi l’opportunité de s’instruire et d’acquérir de l’expérience grâce au volontariat, ce qui a un impact fortifiant sur l’individu, sur la position sociale qu’il occupe dans la société et dans le monde professionnel. On peut donc considérer le volontariat comme moyen/outil d’émancipation.

En général, on accepte l’idée que le volontariat aide au développement des compétences. Aussi bien la Belgique que les autres pays de l’Union Européenne accordent de l’intérêt à ce fait et recherchent les moyens d’inventorier d’une manière précise les compétences développées grâce au volontariat, pour que ces talents puissent être aussi valorisés en dehors du monde du volontariat.

Les bénévoles ont souvent plus facile à établir des

relations sociales, sont capables de travailler en groupe et peuvent développer des compétences exceptionnelles même s’ils occupent un poste de direction ou une fonction technique.

Le volontariat a donc beaucoup à donner. Au niveau personnel, il permet de découvrir et d’expérimenter ses propres talents. Il permet aussi de faire quelque chose que l’on aime faire tout en rendant service à d’autres citoyens de la société.

Le volontariat permet également aux organisations de développer une plus grande offre (et souvent plus économique), d’atteindre ses objectifs et d’impliquer plus de gens dans son fonctionnement.

Le bénévolat profite sans aucun doute à toute la société. Il se charge de construire une société plus chaleureuse et plus solidaire, dans laquelle les gens se battent pour chacun et accomplissent de bonnes actions.

La contribution de chaque bénévole est bien évidemment très précieuse. Merci de votre dévouement !

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92 Act!o

fréDériC POssEMiErs | Président de la Plate-forme francophone de Volontariat

il EST VENu lES TEMPS DES… VoloNTAirESRendez-vousenterre(in)connue…

Animateur dans un mouvement de jeunesse, un centre de vacances, une école de devoirs pour enfants, administrateur dans une crèche, un centre culturel, une école de l’enseignement libre, formateur ou entraîneur dans un club sportif, accompagnateur d’un séjour pour personnes porteuses d’un handicap, militant de base dans une ONG, organisation environnementale ou mouvement d’aînés, membre d’une commission consultative communale, visiteurs de malades ou détenus, accompagnateur en maison de repos ou hôpital, chauffeur de taxi social… tous ont un point commun! Ils sont tous des volontaires!

Des volontaires ? C’est la terminologie légale pour désigner ce que plus communément et historiquement nous appelons en Belgique francophone «les bénévoles». C’est-à-dire des citoyens qui font le choix de s’engager, de manière libre, désintéressée et gratuite, pour offrir du temps, de l’énergie et de leur savoir-faire pour autrui et/ou la collectivité. En Belgique, on dénombre plus d’un million et demi de volontaires, dont près de 700.000 côté francophone engagés le plus souvent au sein de l’associatif, le secteur dit non marchand, la société civile organisée. Ce sont des femmes et des hommes de tous les âges, de tous les métiers, de toutes les conditions sociales et de toutes les origines culturelles.

Que seraient donc nos villes et villages, campagnes et quartiers sans l’engagement

volontaire et citoyen de ces personnes, qui in fine, participent plus que jamais au développement d’une société plus juste et plus solidaire. Et qui participent plus que jamais à la création de plus-values sociales, économiques et démocratiques dont notre société a bien besoin. Une réponse forte à la montée de l’individualisme et du repli sur soi, à l’isolement et la solitude, nouvelle forme de pauvreté, à la marchandisation toujours plus grande de biens et services destinés à l’ensemble de la

population.

Volontaires?Desparolesetdesactesporteursdesens,tantpoursoiquepourlacollectivité…

De par les initiatives de citoyens et son ancrage local, l’engagement volontaire est ainsi créateur, au niveau collectif, de lien et cohésion social, de nouvelles solidarités interpersonnelles et intergénérationnelles, de services sociaux accessibles au plus grand nombre et plus encore générateur, au plan individuel, d’esprit d’entreprendre et de réalisation de soi. Les volontaires participent, par l’action sociale collective, au renforcement du bien être individuel et d’un mieux vivre ensemble en société.

Ainsi, le plus souvent sans nous en rendre compte, ce que nous vivons au quotidien est ainsi traversé et rendu pour partie possible grâce à l’engagement régulier, tout au long de l’année, le plus souvent de manière discrète et peu démonstrative, de l’action de centaines de milliers de volontaires. Présents dans une

qUE SERAIENT DONC NOS VILLES ET VILLAgES,

CAmPAgNES ET qUARTIERS SANS L’ENgAgEmENT

VOLONTAIRE ET CITOyEN DE CES PERSONNES, qUI

IN FINE, PARTICIPENT PLUS qUE JAmAIS AU

DÉVELOPPEmENT D’UNE SOCIÉTÉ PLUS JUSTE ET PLUS SOLIDAIRE. ET qUI PARTICIPENT PLUS qUE

JAmAIS à LA CRÉATION DE PLUS-VALUES SOCIALES,

ÉCONOmIqUES ET DÉmOCRATIqUES DONT NOTRE SOCIÉTÉ A BIEN

BESOIN

OPiNiON

93Act!o

dizaine de grands secteurs d’activités, comme nous le découvrirons, les profils et formes d’engagement volontaires sont tout aussi riches et diversifiés.

A l’heure où pour certains, encore, “quand on aime, on compte”, il est essentiel de mettre en avant l’investissement gratuit et le renforcement des espaces de gratuité comme valeurs sûres dans la relation interpersonnelle, que ce soit dans l’action sociale, sportive ou culturelle, dans les associations de jeunesse ou d’aînés, dans les mouvements de défense des droits individuels ou collectifs, de l’environnement, dans les organismes d’aide aux personnes, etc. Nous disons aujourd’hui, avec d’autres, que le message que délivrent ainsi tous les volontaires est quasi subversif dans ce monde où la valeur des choses est trop souvent estimée en fonction de critères marchands.

2011…AnnéeEuropéenneduVolontariat

La richesse d’une société peut, voire devrait être également évaluée à la façon dont ses citoyens s’y investissent et dont ils y construisent et développent ces espaces de gratuité. Dès lors, un des enjeux de l’Europe est de parvenir à contribuer au développement en son sein de citoyens responsables actifs critiques et solidaires, en abrégé des «CRACS».

Raison pour laquelle, l’Europe a proclamé « 2011… Année Européenne du Volontariat ». Une occasion formidable pour la Plate-forme francophone du volontariat et ses organisations membres, qui comptabilisent près de 300.000 volontaires, de marquer le coup en tentant de vous faire (re)découvrir le volontariat tout au long de l’année, en particulier au travers d’articles de fonds, de colloques, mais également via une exposition itinérante qui s’arrêtera probablement proche de chez vous et d’autres rendez-vous à découvrir sur notre site internet www.levolontariat.be/2011.

Toutefois, nous n’attendrons pas la fin de l’année pour exprimer quelques-unes de nos attentes fortes en cette AEV2011. Permettez-moi donc de souligner quelques enjeux qui jalonneront cette année :

Ainsi la philosophie et approche générale de notre action sociopolitique s’articule autour de 3 grands dossiers :

• La mise en œuvre de la Charte Associative aux niveaux des entités fédérées

• Le renforcement de la démocratie

participative et de la réaffirmation de l’action sociale collective

• Le renforcement des espaces de gratuité dans notre société où tout se monnaie et face à la marchandisation de biens et services à la population

Plus particulièrement, nos enjeux autour de l’accessibilité au volontariat sont

• La levée des freins pour l’engagement volontaire des allocataires sociaux et des étrangers ;

• Et pour les actifs, l’instauration d’un congé citoyenneté ;

Et nos enjeux autour du soutien au volontariat sont :

• Renforcement du volontariat de gestion (CA, AG, PO) moteur de la dynamique associative

• Mettre l’accent en particulier sur le recrutement et soutien à l’engagement des volontaires, en particulier en matière de formation.

• La valorisation de l’expérience acquise comme volontaire dans son parcours de vie

• La valorisation de l’engagement citoyen volontaire associatif au sein des médias du service publique (en termes de reconnaissance et valorisation mais plus encore en termes de contre-pouvoir)

Enjeux liés à l’organisation du soutien:• Résultat en matière de structuration

du soutien au volontariat. Le développement d’une structure de soutien au volontariat, qui soit décentralisée et proche des citoyens, des associations et des pouvoirs publics locaux ou provinciaux

• Et enfin la création d’un observatoire de la vie associative et du volontariat au plan fédéral.

Bonne découverte de nos sites internet www.levolontariat.be et www.yaquasengager.org et bonne année Européenne du Volontariat !

94 Act!o

Marie-Dominique Simonet, la ministre francophone de l’enseignement, et l’ensemble du gouvernement de la Communauté Française, demandent à la Cour constitutionnelle d’annuler la mesure qui oblige les parents à prouver leur connaissance objective du néerlandais pour que leurs enfants en âge d’obligation scolaire puissent avoir accès à l’enseignement néerlandophone de Bruxelles. Le gouvernement francophone estime que cela va à l’encontre de ses intérêts. Elle veut revenir à une situation antérieure où une déclaration sur l’honneur de la connaissance du néerlandais suffisait.

Essayons d’aborder la question “sans émotions”: 1. Supposons que les écoles francophones adoptent une obligation semblable, et exigent que les parents démontrent une connaissance objective de la langue française, cela reviendrait à dire que bon nombre de parents à Bruxelles ne pourraient plus trouver d’école pour leurs enfants, car chez de nombreux parents aussi bien la connaissance du néerlandais que du français fait défaut. 2. L’enseignement flamand peut avancer trois arguments pour défendre sa position:

(a) Dans de nombreux quartiers à Bruxelles, la langue courante est de façon prédominante le français et non le néerlandais; cela signifie que le premier contact dans la rue et dans les magasins se fait généralement en français (si ce n’est en marocain, en turc ou en anglais) et non en néerlandais, donc : l’acquisition

de la langue française a plus de soutien extérieur à l’école que celle du néerlandais. (b) Pour assurer la qualité du néerlandais, une plus grande présence de la langue néerlandaise que de la langue française est exigée à l’école. (c) En tant que communauté, nous offrons des cours supplémentaires de néerlandais aux parents, les francophones peut faire une offre pareille pour le français. 3. L’enseignement francophone peut y opposer comme objection ceci : ça ne signifie pas que tous les frais de la réception d’une langue étrangère autre que le français ou le néerlandais doivent lui être facturés.

Voici jusqu’ici, je pense, quelques arguments objectifs

brièvement résumés. Ce qui frappe dans les deux points de vue, c’est qu’à la fois chez les francophones que chez les néerlandophones,

DANS DE NOmBREUx qUARTIERS à BRUxELLES, LA LANgUE COURANTE EST DE

FAçON PRÉDOmINANTE LE FRANçAIS ET NON LE

NÉERLANDAIS; CELA SIgNIFIE qUE LE PREmIER CONTACT DANS LA RUE ET

DANS LES mAgASINS SE FAIT gÉNÉRALEmENT EN FRANçAIS (SI CE N’EST EN mAROCAIN, EN

TURC OU EN ANgLAIS) ET NON EN NÉERLANDAIS

PrOf. Dr. JOhAN LEMAN | K.U. Leuven

lA « coNNAiSSANcE oBJEcTiVE » Du NéErlANDAiS PAr lES PArENTS BruXElloiS ET l’ENSEiGNEMENT

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la communauté flamande sont réelles, mais négligent le fait qu’elles ne tiennent en aucun cas compte des intérêts de la communauté francophone. En d’autres termes, la communauté flamande peut être soupçonnée de tout égoïsme. Si l’affaire continue, je crains pour la communauté flamande que la Cour constitutionnelle ne pourra qu’admettre que la communauté flamande ne se comporte pas correctement dans ce dossier, ce que notre climat international ne permet pas.

Que pouvons-nous en conclure? C’est un débat classique dans lequel une consultation préalable entre les communautés française et flamande au niveau de la région bruxelloise aurait été utile. On aurait pu par exemple calculer combien de personnes ne maîtrisant pas le français et ayant des enfants en âge d’obligation scolaire vivent à Bruxelles et sur cette base faire une répartition équitable de cette « charge ». D’un autre côté, il est évident que la communauté française aurait d’abord dû proposer un accord à la communauté flamande avant de l’assigner devant la Cour constitutionnelle. Et peut-être que ce débat aurait pu être une occasion pour les deux côtés, ou du moins pour le côté flamand, de réfléchir longuement sur une gestion didactique plus positive de « l’autre linguisme », dans une ville fondamentalement plurilingue comme Bruxelles.

le fait de parler une autre langue est vu comme un « fardeau ». Les deux communautés semblent le redouter terriblement et n’arrivent ni mentalement ni politiquement, ne fusse qu’une fois, à considérer le fait de parler une autre langue comme un « atout ». C’est peut-être regrettable, mais c’est la façon dont les choses sont aujourd’hui en Belgique.

Il y a six mois nous avons noté, dans une carte blanche sur le site du Foyer (13 juin 2010: «L’apartheid croissant dans l’enseignement néerlandophone à Bruxelles”, www.foyer.be), qu’il était de notre avis inutile et provocant de développer une règle de priorité via un décret spécial d’enseignement au Parlement flamand qui, après avoir donné priorité aux frères et sœurs des enfants (de n’importe quelle langue) qui sont déjà à l’école, de réserver 55 pour cent des places restantes (au lieu de la règle précédente de 45 pour cent) aux enfants ayant un parent néerlandophone. On aurait pu très bien travailler avec les 45 pour cent précédents. Certains (pas tous!) voudraient vraiment tout obtenir. La nouvelle règle de 55 pour cent est apparemment excessive pour la ministre francophone. Et elle a un argument: Y a-t-il une raison objective apparente, au-delà des seuls intérêts de la communauté flamande? Pourquoi le « fardeau » de « l’anderstaligheid » provenant de la migration devrait être portée exclusivement par l’enseignement francophone ? Les deux raisons invoquées par

Lesdeux raisons invoquéespar lacommunautéflamandesont réelles,maisnégligent lefait qu’elles ne tiennent en aucun cas compte des intérêts de la communauté francophone. En d’autres termes, la communauté flamande peut être soupçonnée de tout égoïsme.PhOTO: ALPEr UYANiK

fEDACTiO | Avril - Juin 2011

AGENDA

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Voyage à Texas

9-24 avril 2011

L’association d’étudiants Oxygene Plus profite des vacan-

ces de Pâques pour organiser un voyage aux Etats-Unis.

L’association, qui veut ouvrir ses membres à de nouveaux

horizons, va emmener les étudiants participant au voyage

pendant une semaine au Texas et leur faire visiter des villes

comme Dallas, Austin ou San Antonio et certaines insti-

tutions comme la Rice University ou la NASA. Plusieurs

groupes sont prévus entre le 9 et le 24 avril 2011.

Pourplusdedétails:http://www.oxygeneplus.be

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youth in Culture Canon

avril-mai 2011

Le projet d’échanges interculturels ”youth in Culture Ca-

non” de l’association d’étudiants universitaires Oxygene

Plus se poursuit plein gaz avec différentes activités. Les

étudiants, qui ont tout d’abord suivi des cours de pho-

tographie dans le cadre du projet, vont prendre Bruxelles

en photo pour passer de la théorie à la pratique dans la

seconde étape de celui-ci. Dans la troisième phase, les

étudiants se rendront à Antalya en Turquie pour y partager

leurs photos avec les membres de l’association d’étudiants

AgID, le partenaire d’Oxygene Plus dans ce projet. Les

photos prises tout au long du projet à Bruxelles et Antalya

seront ensuite exposées à Bruxelles dans la quatrième et

dernière étape de “youth in Culture Canon”.

Pourplusdedétails:http://www.oxygeneplus.be

Pour obtenir des informations sur toutes nos activités futures, veuillez visiter notre site internet www.fedactio.be.

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La maternité dans les différentes cultures

2-12 mai 2011

Cette année, l’association golden Rose prend en mains la

fête des mères dans un concept plus large. Les activités

dureront une semaine (2-12 mai) et se dérouleront sous

l’intitulé “La maternité dans différentes cultures”. Une ex-

position de peintures, une journée cinéma, des tables ron-

des aux thémas divers, des visites aux maisons de retraites

et aux mamans d’enfants atteints de cancer, des concours

de peinture et de poésie et un panel intitulé “La maternité

dans les différentes religions” sont au programme.

Pourplusdedétails:http://www.goldenrosebrussels.be

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Olympiades de sciences sociales

Discussions thématiques de la PEJ

21 mai 2011

28 avril 20116 mai 2011

Le compte à rebours a commencé pour les Olympiades

de Sciences Sociales (SOWO), organisées sous l’initiative

de l’Association Flamande d’Olympiades et qui est une

première dans son genre. Notre fédération se trouve par-

mi les différents partenaires prestigieux comme la KU Le-

uven, la VUB, l’Université d’Anvers, l’Université de gand,

l’Université de Hasselt et Unizo. Les SOWO visent à assu-

rer une vision plus large aux phénomènes sociaux.

Pourplusdedétails:http://www.sowo.be

La Plateforme Education et Jeunesse de Fedactio (PEJ)

poursuit ses discussions thématiques avec le Dr. Al-

tay manço (Directeur scientifique de l’IRFAm) et le Prof.

Dirk Jacobs (ULB). Altay manço interviendra le 28 avril à

19.30 en français sur le thème des problèmes vécus par

les étudiants d’origine immigrée, tandis que Dirk Jacobs

analisera les résultats de la dernière enquête PISA en

néerlandais le 6 mai à partir de 20 heures.

Pourplusdedétails:http://www.fedactio.be

Act!o en images

2011, L’ANNÉE EUROPÉENNE DU VOLONTARIATLa Commission Européenne a répondu aux demandes insistantes des organisations de la société civile et a décrété l’année 2011 “Année Européenne du Volontariat”.Pour porter son soutien et apporter sa contribution à cette année européenne, Fedactio a publié l’agenda du volontaire. Les derniers exemplaires de l’agenda, qui a connu un grand succès auprès des volontaires, se sont vus distribuer au Parlement Européen, comme un clin d’oeil au destin. Photo: İsa Özler

| Sponsors

pierre cardinMEUBEL

www.abcpierrecardin.be

[email protected]

Act!o Publication gratuite de Fedactio

ISSN: 2034-1040

ACT!O bulletin trimestriel - N°1 Avril 2011

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