activités 2015 - association Clinamen · multi-usages d’une agriculture urbaine en milieu dense...

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«Voici encore, en cette matière, ce que je veux te faire connaître. Les atomes descendent en ligne droite dans le vide, entraînés par leur pesanteur. Mais il leur arrive, on ne saurait dire où ni quand, de s’écarter un peu de la verticale, si peu qu’à peine on peut parler de déclinaison. Sans cet écart ils ne cesseraient de tomber à travers le vide immense, comme des gouttes de pluie ; il n’y aurait point lieu à rencontres, à chocs, et jamais la nature n’aurait rien pu créer.

[...]

Qu’un rien dévie en quelque chose de sa ligne, qui serait capable de s’en rendre compte ? Mais si tous les mouvements sont enchaî-nés dans la nature, si toujours d’un premier naît un second suivant un ordre rigoureux, si par leur clinamen les atomes ne provoquent pas un mouvement qui rompe les lois de la fatalité, et qui em-pêche que les causes ne se succèdent à l’infini, d’où viendrait donc cette liberté accordée sur terre aux êtres vivants ; d’où viendrait, dis-je, cette libre faculté arrachée au destin, qui nous fait aller par-tout où la volonté nous mène ?

[...]

Or tel est l’effet d’une légère déviation des atomes, dans des lieux et des temps non déterminés.»

Lucrèce, De Rerum Natura

Faire le pontOrganigramme des projetsLa grande carteBroute St-DenisUsufruitOpération luzerneTroupeauCUMAMund GawiLa CourneuveClinamen à travers les âges

Carnet de voyage 2015Colloque Zone VerteLongo MaïChez SimonAgnelles Noire du VelayVendanges chez PatFauche des foinsVaches NantaisesRevue de presseRemerciements

791113 à 1719 à 2526 à 2931 à 3739 à 41434547

49515355575961636567

VILLE

CAMPAGNE

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Par Guillaume Leterrier

Cette année plus que jamais, nous avons rencontré paysans, viticulteurs, éleveurs, artisans, charcutiers et maraichers ; en ville, en péri-urbain, à la campagne et de tous bords.

En Île de France, en Anjou, dans les Corbières, en Auvergne, en Normandie, en Rhône-Alpes, dans le Bordelais, en Bre-tagne, dans les Alpes de Haute-Provence, en Bretagne et même en Corse.

Lors de nos différentes visites et échanges avec ces paysans et néo-ruraux, nous avons pu mesurer combien notre activité ne pouvait être réduite exclusivement à de l’action sociale et à de l’éducatif. Les différents acteurs rencontrés se revendiquent pour la plupart de la paysannerie, et si ce n’est pas le cas récusent toute appartenance ou définition de leur activité à l’agriculture. Ils souffrent tous de n’être réduits qu’à des exploitants agricoles.

Tous sont producteurs de produits de qualité, de produits d’exception. Tous travaillent avec cœur et inventent une agri-culture plus humaine, plus respectueuse du végétal et de l’animal. Tous sont en transition ou cherchent à s’en sortir. Tous vivent difficilement de leur activité et ne se reconnaissent pas dans l’agriculture conventionelle, surtout dans ce que les médias et les documentaires nous en montre.

FAIRE LE PONT

Tous travaillent dur au quotidien, tous résistent chaque jour (parfois survivent) en s’attachant à ne produire que des ali-ments sains, dans une terre saine ou en transition.

Alors cette année nous nous sommes attachés à multiplier les allers-retours entre nos exépriences et les leurs, avec des apports en compétences, en diversité végétale ou animale, pour que l’agriculture urbaine garde le lien avec la paysannerie rurale.

Le bon sens paysan n’est pas sans reste. Naturellement les échanges se sont avérés bénéfiques pour eux comme pour nous. Les bonnes pratiques s’exposent, l’isolement de la paysannerie rurale s’estompe... À notre échelle et avec nos moyens, nous travaillons à faire comprendre leurs combats quotidiens et à rendre visible leur panacée qui parfois tourne au sacerdosse.

Lorsque les mondes se recontrent, c’est l’espoir qui renaît de toutes parts. C’est ainsi que nous entendons poursuivre nos efforts, et poursuivre ces rencontres, entre acteurs de la paysannerie rurale et urbaine.

BROUTE SAINT-DENISExpérimentation sur une parcelle multi-usages d’une agriculture urbaine en milieu dense avec : jardin potager, serre, grange, atelier bricolage et poulailler. Questionnement et positionnement quand à l’impact social, supposé et réel.

USUFRUITMise en culture globale des espaces verts d’un campus universitaire avec : pâturage du troupeau, fauche des foins, vignes patrimoniales, potager et cueillette. Mise en place d’un système de monnaie locale pour la redistribution des productions.

OPÉRATION LUZERNEPréstation d’éco-pâturage sur une base militaire pour le Ministère de la Défense avec maintient d’un troupeau de moutons à l’année, rotation des pâtures, suivi sanitaire et reproduction. Expérimentation de techniques d’élevage et production de viande.

LES PROJETS100%

BÉNÉVOLE

li am nen

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li am nenc

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TROUPEAUGestion sanitaire et légale des animaux enregistés sous le numéro d’élevage de l’association : brebis, béliers, agneaux, poules, chien de berger.

CUMAConstitution et maintenance d’un fond d’outils et d’engins agricoles rares en milieux urbains. Mise à disposition mutualisée du matériel sur le principe des Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole.

MUND GAWIMise en réseau par l’action de 30 associations du territoire de l’agglomération Plaine Commune.

LA COURNEUVEProjet d’installation de la base arrière de l’association au parc Départemental Georges Valbon. Expérimentation de gestion des prairies avec le troupeau en pâturage en parcours.

100%BÉNÉVOLE

li am nen

c

li am nenc

BergerieBase Militaire / Marine NationaleHouilles (78)15 hectares

Lieux occupés ou cultivés

transhumances

trajets fréquents

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Potager / Serre / PoulaillerParcelle 126Saint-Denis (93)400 m2

La Guinguette du Climatdu collectif Mund Gawi

Saint-Denis (93)

Parc Georges ValbonFuture bergerie / base arrière

La Courneuve (93)

Siège social / Infirmerie vétérinairepassage MachouartAubervilliers (93)100m2

Bergerie / VergerUniversité Paris 13Villetaneuse (93)5 hectares

PARCELLE 126SAINT-DENIS (93)

CITÉ DU FRANC-MOISIN

QUARTIER BEL-AIR

LA PLAINE SAINT-DENIS

STADE DE FRANCE

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BROUTE SAINT-DENISQue produit l’agriculture urbaine dans une parcelle de 400m2 en plein cœur de cité, dans un quartier comme le Franc Moisin ?


Du lien social, peut-être ? L’ouverture des possibles surement. Que se soit en direction des habitants et usagers du Franc Moisin, collectifs, associations locales, franciliens de tous bords et des autres curieux, la Parcelle 126, mobilise et fédère.

Le grand hangar se transforme en lieu d’accueil et de réunion pour tous. Ici, au beau milieu des semis sous serre, à l’ombre des haricots, tomates et autres légumes de saison, les ren-contres s’opèrent au gré des saisons. La fertilité n’est pas que dans la terre et s’avère contagieuse.

Dès l’automne, tous nos efforts se sont concentrés à l’aménagement du hangar pour permettre d’améliorer les conditions d’accueil des personnes. Après un grand coup de rangement le contenaire est remis en fonction et transformé en quincaillerie et en atelier mécanique. Ce grand chambardement sera poursuivi assidûment tout l’hiver. On rêve déjà de four à pain et de barbecue permanent.

Au delà des questions agricoles et paysanne, la Parcelle 126, parée de son abondance végétale et animale, ouvre auprès des usagers de nouveaux possibles.

Des enjeux environnementaux sont abordés de manière décomplexée, non moralisatrice et populaire :

- goût retrouvé, cueillettes et distributions de légumes auprès des usagers de la parcelle, permettent à tout un chacun de savourer sa madeleine de Proust. - saisonalité des fruits et légumes.- pollution des sols et leur régénération, les pollutions atmos-phériques- brevetage du vivant, animal et végétal- différents modes de production alimentaire- recyclage, pratiques vertueuses et les économies d’énergie- revalorisation des déchets- ville résiliente

L’espace est partagé pour apprendre à vivre ensemble :

- rescencement du patrimoine agricole local et des pratiques vernaculaires et ancestrales, à l’échelle de l’ensemble des ori-gines des populations du Franc-Moisin- déconstruction des représentations des communautés les unes par rapport aux autres- de nouveaux échanges pour de nouvelles conceptions collec-tives, pour un nouveau contrat social.

Parcelle 126

DÉFINITIONBiodiversité : n. f. mixité sociale chez les animaux et les plantes.

radis noir

reste de maisons

15

BROUTE SAINT-DENISPar Guillaume Leterrier

Pépinière / Banque de grainesAprès une année 2014 aux petits soins dans le jardin, en 2015 nous avons orienté nos actions sur la production de plants potagers. De nombreux volontaires et bénévoles se sont associés sur chacun des ateliers « semis et repiquages » à raison d’un atelier tous les 15 jours.

Nos semis ont été redistribués dans plusieurs endroits : aux jardiniers du foyer Adoma situé à coté de la cuisine centrale de Saint Denis, dans les sols du jardin-potager-vigne de l’Uni-versité Paris 13 de Viletaneuse, sur la Parcelle 126 elle-même, mais aussi auprès des nombreux adhérents et passants croi-sés lors de nos ouvertures au public.

Poulailler / Collecteur de déchets organiques Après la disparition des premières poules installées, et face aux demandes redondantes des habitants, nous avons associé le collectif de créateurs et constructeurs de La Briche à la construction d’un poulailler « Fort Knox » inviolable pour lutter contre le vol. Tous nos efforts de la fin de l’hiver se sont concentrés sur la mise en place d’une nouvelle clôture à poule, du coulage de la dalle de béton censée accueillir le poulailler, et sur la mise en place de la structure métallique. À peine posé, le poulailler était déjà plébiscité par les habitants ! À ce jour, les poules et les coqs qui y demeurent sont exclusivement nourris par les déchets organiques et le pain apportés par les habitants du quartier.

Nous travaillerons l’an prochain à la mise en place de bacs collecteurs de déchets organiques ménagers, et à la pose d’un filet de volière au-dessus de l’ensemble de l’espace dédié au poulailler. Nous améliorerons également l’aménagement intérieur de la structure métallique par l’introduction de nouveaux pondoirs et perchoirs.

haricots, fèves et courges débordent sur le trottoire...

aménagement de la serre, amélioration des étagères à semis, toujours plus nombreuses et toujours plus hautes !

expérimentation de la fameuse «tour à patates» mais en laine (Clinamen oblige !)

récolte d’été et transformation en coulis pour l’hiver

DÉFINITIONDéchet vert : n. m. surplus de chlorophylle.

pose du poulailler, merci les filles.

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BROUTE SAINT-DENISLaboratoire de culture sur sols remblayés


Un carré de fumier de moutons éteint depuis deux ans, recomposé en andains, arrosés de dizaines de litre d’eau.

Des lasagnes ré-amendées en laine de moutons et des bandes de cultures sur foin et fumier de poule frais, arrosés de cinquante litre d’eau hebdomadaire.

Des productions de semis en serre, sur substrat de laine de mouton, arrosées d’une centaine de litre d’eau hebdomadaire.

Un grand principe acquis cette année : pas de culture sans solution d’arrosage ! Nous avons donc installé un système de récupération des eaux de pluie qui a fonctionné tout l’hiver et tout le printemps, et nous comptions sur les pluies d’orage d’été pour remplir nos cuves. Mais la sécheresse ne nous a pas plus épargnée que les autres paysans, et très vite nos réserves se sont taries.

Malgré tous nos effort pour être le moins possible gourmand en eau, nous avons subis les affres d’un climat aride. Nos semis et plantations ont toutefois sû se maintenir. Certes, notre jardin n’avait pas l’allure de l’an passé... Mais au vu du

contexte climatique, nous sommes heureux d’avoir pu encore procurer à tous un mirage de culture vivrière dans un espace urbain dense, et d’avoir fourni en légumes les habitués de la parcelle, ainsi que plusieurs repas de la Guinguette du Climat du collectif Mund Gawi.

Notre sol est entièrement reconstituté par des déchets verts produits par la parcelle, hormis le fumier de mouton et le foin introduits il y deux ans de cela. Nous travaillons sur une base de deux mètres de gravas, au dessus duquel nous avons généré une grosse éponge d’une quinzaine de centimètres de résidus de fumier, de bois, de déchets verts, de paille et de racines, ainsi qu’une couche de laine en surface. Le tout, en fonction de différents mélanges et techniques de culture, nous offre une couche de terre arable suffisamment dense pour produire des légumes en abondance sur cet espace réduit.

Nous axerons nos efforts l’an prochain à la refonte des buttes de culture et du plan d’aménagement du jardin, ainsi qu’à la mise en fonction d’un arrosage automatique dans la serre, voire dans l’ensemble du jardin.

DÉFINITIONGestion différenciée : n. f. coup de tondeuse autour de la prairie pour faire propre.

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USUFRUITExpérimenter la création d’un cycle paysan sur les espaces verts d’une université en associant pâtu-rage, fauchage, maraichage, plantation de vignes et d’arbres fruitiers.

Par Simone Schriek

Usufruit a été l’un des projets phare de l’années 2015. Notre troupeau HD* a brouté les gras pâturages du campus Paris 13 durant toute l’année. Grâce à la mise à disposition d’un petit bureau dans l’Institut Galilée les paysans bénévoles de Clinamen ont eux aussi été très présents.

Dès le printemps a commencé à se dessiner un projet de po-lyculture autour du parc de la bergerie, en commençant par le travail du sol pour créer une pépinière afin d’accueillir les 4000 boutures de vignes offertes par les vignerons Patrick Desplats, Jean-Pierre Robinot et Jérome Saurigny.

Nous avons ensuite laissé les moutons préparer à leur manière le future emplacement des vignes en broutant l’herbe à raz et en y répandant leurs crottes fertiles. Cette parcelle a ensuite été labourée en traction animale par les vignerons et les chevaux de trait de la Cuma des Centaures, une première fois au printemps et une deuxième fois avant l’hiver.

Le sol étant travaillé il n’était pas question de le laisser à nu. Nous avons donc semé des engrais verts et cultivé différents légumes, ce qui a continué à ameublir la terre. Afin d’éponger une longue période de sécheresse, nous avons installé un système d’arrosage et irrigué quotidiennement nos plantations.

Nous avons également fait l’acquisition de faux manuelles et expérimenté une gestion de la strate herbacée en alternant pâturage et fauche.

À la fin de l’année 2015, les divers travaux agricoles avaient façonnés un paysage vivrier, où chaque élément prend son sens, et est utile au fonctionnement global du projet.

En 2016 nous aurons besoin d’être nombreux pour la planta-tion des pieds de vignes en pleine terre !

HD* : Hautement Domestiqué

DÉFINITIONBiodiversité urbaine : n. f. banalité en voie de disparition.

myosotis

pied de vigne

le jardin-potager-vigne, été 2015

bergerie

jeunes arbresplants potagers

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USUFRUIT Par Marc Fèvre

En fevrier 2015 l’Université Paris 13 de Villetaneuse nous attribu par convention un hectare pour la création d’un jardin-potager-vigne.

Nous avons depuis planté plus de cent arbres afin d’affiner le biotope de la vignes, nous avons planté 4500 boutures de vigne. Le succès de cette pépinière nous permettra au prin-temps 2016 de mettre en place sur 0.6 hectare ces jeunes ceps, avec l’aide et le savoir faire de Patrick Desplats. Quand vous lirez ces lignes, la première parcelle de vignes sera déjà plantée à l’entrée P3 de l’université...

Nous avons semé des engrais verts à plusieurs reprises sur une partie de cette parcelle, à l’initiative de Guillaume ; fait du jardinage, paillé ce qui n’avait pas été labouré par Olivier Cousin, Éric Dubois, Phillippe Delmée et leurs chevaux.

Nous pouvons dire que ce projet de jardin-potager-vigne est très actifs et se développe avec de nombreuses énergies, puisque nous avons distribué plus de 2000 TU (monnaie d’échange Tampon Usufruit équivalent à 1h de bénévolat) en un an...


Travailler la terre, c’est prendre en compte tout les mondes du vivant. Les paysans prennent un soin particulier à accompa-gner et à amender leurs sols. Certains nous montrent la voie hollistique pour arriver à équilibrer les sols naturellement et durablement.

La ville permet aussi de recensser et de préserver une biodi-versité cultivée. Dans nos territoires, tout un chacun croit avoir déjà consommé son deuil avec la terre. Mais les savoirs ver-naculaires, comme les graines paysannes et comme la popu-lation, se concentrent dans nos champs urbains, pour repartir ensuite aux quatres coins de la France.

Certes nous avons en ville de nombreux problèmes de pollution de sols. Mais l’agriculture conventionelle pratiquée à la campagne devrait succiter les mêmes questions relatives à la pollution que celles que l’on pose aujourd’hui avec insistance à l’agriculture urbaine. La majorité des sols urbains sont préservés des intrants chimiques, c’est le cas sur le campus de l’Université Paris 13, dont la qualité exceptionnelle de la terre ne cesse de nous étonner.

semis d’engrais verts

test de paillage laine

pépinière en pleine terre

Patrick Delmée et Olivier Cousin aux labours,

les chevaux ne font pas tout !boutures de vignes

DÉFINITIONEspace vert : n. m. endroit bourré de chlorophylle parfait pour sortir le chien, les enfants et les anciens.

23

sortie quotidienne des moutons en hiver

naissance de triplés au printemps

cueillette d’automne

achillée millefeuille

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TAMPON

USUFRUIT

TAMPON USUFRUITqui bine, vigne

CONTRIBUTION FINANCIÈRE / 10€ = 1 TU

VOLONTARIAT / 1 heure de bénévolat = 1 TU

l’atelier tampon

à l’atelier tampon nous y sommes450ème reunion des femmes et des hommes

peintures dans la galerie et son dans la cave jubilation des papilles aquarelles et octaves

documentaire longs metragesimprovisations danses musiques hors d’age

et les vignerons ronds qui sont dans les parragescauserons de cepages à qui veut goûter bonou bien de bothrytis en plein dans les agapes

quand tout à coup se glisse le vers de la grappenous vous convions présent futur

à vivre à l’unisson des arts et d’la bitureça sonne mieux que cultureet c’est sans moderations

oh docteur epicure je foutre dans mon caleçonrevenons à nos tampons ou brille le naturel

cher citoyenscon echappons aux bordels maintenant hors du temps clinamen tampon voici

assaillons nos parcelles à nous la zizanie

marc fèvre

paillage des boutures par Patrick Desplats

on fera mieux l’année prochaine, si le temps le veut !

Jean-Luc Guionnet improvise au saxo pour les vignes et l’apéro de fin de

chantier

25

USUFRUITMise en place d’une monnaie d’échange, le TU (Tam-pon Usufruit) pour la répartition des productions viti-coles et autres.

Née de la rencontre entre l’association Clinamen et l’atelier tampon nomade, le projet Tampon Usufruit est entièrement mené par des volontaires bénévoles. Le vin et les autres productions tirées de l’effort collectif ne seront pas commer-cialisés, mais les récoltes seront partagées équitablement en fonction de l’investissement de chacun.

Pour valoriser les heures de travail, nous avons mis en place une monnaie d’échange : le Tampon Usufruit, ou TU pour les intimes. Collectionnez vos tampons et échangez-les contre des produits dès que possible...

2012 TU répartis pour cette année !

Guillaume 500 TUMarc 479 TUClinamen 240 TUSimone 100 TUJulie-Lou 80 TUPatrick 75 TUEric 50 TUPhilippe 50 TUSébastien 35 TUDominique 31 TUAurélien 30 TU

Jean-Pierre 30 TUJérome 30 TULara 30 TUEric 29 TULaurent 27 TUOlivier 25 TUMathilde 20 TUPauline 19 TUGrobo 16 TUJean-Paul 16 TUAimie 16 TUGilles 14 TUMichel 14 TUJean-Mathieu 10 TUFanny 10 TUEmmanuel 10 TUBénédicte 10 TUVianney 8 TUValentin 6 TUChantal 5 TUSophie 4 TUMiha 4 TUMélodie 4 TUAurélie 3 TUFelix 3 TUEmma 3 TUHélène 3 TUGeoffroy 3 TU

DÉFINITIONÉco-pâturage : n. m. terme pompeux déposé à l’INPI par son inventeur désignant la pratique millénaire consistant à envoyer paître.

crottes et laine de moutons

plan de rotation des pâtures

27

OPÉRATION LUZERNEEprouver l’effet de différentes méthodes de pâturage sur les prairies urbaines au fil des saisons, et leur impact en terme de paysage et de bio-diversité.

Par Valentin Charlot

Troisième année du contrat qui nous lie au GSBdD de Saint-Germain-en-Laye dans le cadre de l’entretien des espaces verts de la base du commandant Millé à Houilles. Troisième année d’expérimentation de gestion par le pâturage ovin de prairies sur sols calcaires. C’est ici que nous avons fait nos premières armes en tant qu’éleveur et essuyé les plâtres de la technique de pâturage en plein air intégral.

En juin 2013, lorsque nous avons amené les premières bêtes, il n’y avait rien d’autre que de l’herbe. Les débuts furent pour le moins archaïques, tels des guerriers maasaïs à l’affût, nous sautions sur les brebis en d’épuisant combats de catch dans la boue. Puis, au fil de nos besoins, nous avons construit l’essen-tiel : clôtures, abris et contention pour les soins.

Aujourd’hui nous y pratiquons un élevage simple et naturel basé sur une alimentation exclusivement à l’herbe et des rotations de pâtures pour éviter le parasitisme et gérer la ressource herbagère sur le long terme.

En hiver 2015 nous avons entamé la construction d’un bâti-ment pour abriter bêtes et hommes lors des séances de soin. La structure restée en chantier par faute d’autorisation a été soufflée telle un fétu de paille par un jour de grands vents.

Avec détermination nous avons poursuivi notre combat achar-né contre le piétin, avec l’acquisition de pédiluves, de barrières de contention et d’un hamac pour la manucure de ces dames.

La méthode de soin rigoureusement appliquée a porté ses fruits, même si pour bien faire nous aurions dû nous défaire des brebis les plus atteintes, pourtant bonnes mères à leurs heures.

En vue de notre future installation au parc Georges Valbon en 2016 (inch Allah), nous effectuerons une sélection des bêtes les plus saines afin de repartir sur de bonnes bases et de nous épargner de nombreuses heures de soins. On appelle ça renouveller le troupeau.

crottes et laine de moutons

bouclage des agneaux

construction de la bergerie

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Corridor écologique : n. m. route à bestioles.

parage des onglons

changement de parc

lamier pourpre

29

2

8

Eugène Prince Charmois

TroupeauBase militaire du Commandant Millé à Houilles (78)

17

Troupeau HD*Université Paris 13 de Villetaneuse (93)

DÉFINITIONRace rustique : n. f. bête presque sauvage se satisfaisant de peu.


x

race Charmoise

destinés à l’abattage

destinés à la reproduction

race Texel

race Bleu du Maine

race Île de France

Croisements divers

reproduction

x

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TROUPEAUMaintient en bonne santé et reproduction d’un trou-peau constitué de différentes races rustiques. Suivi sanitaire et réglementaire.

Par Pauline Maraninchi

Clinamen est aujourd’hui à la tête d’un troupeau conséquent d’une soixantaine de moutons, un chiffre en constante évolu-tion au fur et à mesure des naissance et des abattages. L’asso-ciation compte aussi une dizaine de poule et d’un chien baptisé Phoebus, de race Berger des Pyrénées (Labrit).

Le cheptel de mouton est aujourd’hui réparti en deux trou-peaus distincts, aux modes d’élevage différents. Les béliers sont maintenus séparés des femelles pour contrôler la reproduction, avec une mise en lutte en automne pour des agnelages au début du printemps. Les agneaux sont laissés sous la mère dans les premiers mois, puis les jeunes mâles sont retirés du troupeau afin d’éviter une reproduction anar-chique et la consanguinité.

les agneaux mâle sont destiné à la consommation, envoyé à l’abattoir à une dizaine de mois, voir au delà des 12 mois (on parle alors d’antenais). Les femelles sont distinées à la reproduction, elles sont conservée dans le troupeau pour en augmenter progressivement l’effectif.

Base du Commandant Mille, Houilles (78)23 brebis de race Charmoise6 brebis de race Texel8 agnelles (Charmoise et races croisées)2 béliers reproducteurs de race Charmoise et Bleu du Maine12 agneaux mâles à l’engraissement (Charmoise et croisées)

Campus de l’Université Paris 13, Villetaneuse (93)Troupeau HD* de Clinamen : 7 brebis de race Bleu du Maine et Île de France10 agnelles (Charmoise et races croisées)


La 14

Tête BlancheMémère

Castafiore

Juju

LoulouChouchou

La 71

2015

2014

2013

2012

La 70La 69

EvitaCaramel

Anne - Isabelle

TwiggyBorgia

PrincesseBébé

DÉFINITIONBerger urbain : n. m. personne payée à faire la sieste dans les espaces verts.

race Bleu du Maine

race Île-de-France

race Île-de-France

race Charmoise

race Charmoisecroisée Texel / Thônes et Marthod

croisée Texel / Charmoise



croisée Texel / Charmoisecroisée B.Maine / Texel /T&M

croisée B.Maine / Texel /T&Mcroisée B.Maine / Texel /T&M

race Île-de-France

race Bleu du Mainerace Bleu du Maine

race Bleu du Maine

33

TROUPEAUPastoralisme et transhumances avec le troupeau de brebis HD*, expérimentation de pâturage en rotation sur les prairies de l’Université Paris 13.


Les brebis qui composent notre troupeau HD* sont toutes issues de races rustiques, à l’exception de quelques brebis Île-de-France. Races rustiques c’est à dire anciennes, issues de terroirs spécifiques : montagnes, zones humides, herbages pauvres... Des générations de paysans ont sélectionné ces races au fil des siècles pour qu’elles s’adaptent aux conditions naturelles et à la proximité avec l’Homme.

Les races rustiques s’opposent aux races dites améliorées, sélectionnées génétiquement pour correspondre aux critères de l’élevage intensif et de l’agro-industrie. Ce sont souvent des races mixtes, à la fois bonnes pour le lait, la laine et la viande, mais aussi plus resistantes aux maladies.


Nos brebis HD* sont spécifiquement adaptées aux conditions de la vie urbaine, la plupart sont nées en ville dans notre élevages. Elles sont exclusivement nourries à l’herbe, sans apport d’alimentation extérieur, et en limitant au maximum les traitement médicamenteux.

Les brebis sont friantes des espèces qu’on trouve sponta-nément dans les gazons d’espaces verts : trèfle, pissenlit, plantain, luzerne, mais aussi le lierre dont elles raffolent. En se baladant sur différents types de terrain, elles emmaga-sinent dans leur toison laineuse de nombreuses graines d’es-pèces végétales spécifiques à l’Île-de-France, et permettent l’échange de patrimoine génétique entre les prairies.

BÊTES DE 14 MOIS

GRANDE TAILLE

TEXEL / THÔNES ET MARTHOD

TEXEL / THÔNES ET MARTHOD TEXEL / THÔNES ET MARTHOD


CHARMOISE

CHARMOISE CHARMOISE

TEXEL / THÔNES ET MARTHOD BLEUE DU MAINE / THÔNES ET MARTHOD

TEXEL / LIMOUSINE TEXEL / LIMOUSINE

THÔNES ET MARTHOD / LIMOUSINE

TAILLE MOYENNE

PETITE TAILLE

00027 00033GIRONDIN

PRINTEMPS

ROUBAIX

MINIPOUCE BETTY BOOP

ROUBAIX

JOKER

00032

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VENTE DE VIANDE

BÊTES DE 14 MOIS

GRANDE TAILLE


TEXEL / THÔNES ET MARTHOD TEXEL / THÔNES ET MARTHOD


CHARMOISE

CHARMOISE CHARMOISE

TEXEL / THÔNES ET MARTHOD BLEUE DU MAINE / THÔNES ET MARTHOD

TEXEL / LIMOUSINE TEXEL / LIMOUSINE

THÔNES ET MARTHOD / LIMOUSINE

TAILLE MOYENNE

PETITE TAILLE

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PRINTEMPS

ROUBAIX

MINIPOUCE BETTY BOOP

ROUBAIX

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VENTE DE VIANDE

VENTE DE VIANDE1/2 MOUTONS DE 14 MOIS

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côtellettes premières & secondes

poitrine

côtellettes découvertes

selle

15€/kg

ASSOCIATIONCLINAMEN

Envoyez un mail à [email protected] ou un SMS au 06 14 20 29 38 (nom + contact) Envoyez par chèque un accompte de 150€(comptez environ 10kg de viande par caissette)Venez retirer votre caisette le 21 juin 2015au 126 rue Danielle Casanova à St-Denis

POUR PASSER COMMANDE1

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https://www.facebook.com/pages/Association-Clinamen/650591188335678

découpe par l’école de la boucherie française

caisette d’1/2 mouton

traçabilité irréprochable

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TROUPEAUOrganisation de l’abattage, de la découpe et de la vente en circuit-court de la viande des moutons du troupeau.


À bien y regarder, la plupart des labels apparaissent toujours après un crise alimentaire. Pourtant certains éleveurs s’at-tachent à une appellation ou à un label, qui garantira un meil-leur prix de vente. Quand le lien humain entre producteur et consommateur est rompu, les labels restent un gage de qua-lité. Piètre garantie, certes, mais qui promet (sous certaines conditions et selon ce qu’il encadre) la qualité des différentes denrées alimentaires.

Il est vrai que tous les éleveurs n’ont pas la chance d’avoir comme nous, à portée de la main, des clients demandeurs de produits rares et précieux. Tous n’ont pas le temps d’expliquer leur travail, enfermés qu’ils sont dans les contraintes de leur élevage ou de leur plantation. Il faut vendre au plus offrant ou vendre à ceux avec qui on est lié par contrat.

De notre coté, si nous ne produisons pas encore beaucoup, avons nous le temps pour expérimenter des projets inutiles, qui trouvent un écho surprenant chez les paysans ruraux que nous cotoyons.

Nous voulons permettre à tout un chacun de faire la différence entre les différents aliments à sa portée, et de connaître leur mode de production. Par l’action, nous voulons donner à voir ce qu’est l’élevage, ce qu’est la terre et ce que l’on peut en extrait lorsque l’on travaille de concert avec son environne-ment, en accompagnant les sols, les animaux et les hommes.

Etre éleveur, ce n’est pas être bourreau. Si nous mangeons nos animaux domestiques, nous y prêtons une attention et un soin tellement particulier, qu’il serait inadmisible de laisser aux charognards le fruit de nos efforts.

Nous travaillons avec des races rustiques menacées ou en voie de disparition, ceci pour maintenir vivante cette diversité de patrimoines génétiques, à l’instar de ce qui se pratique dans l’agro-industrie. Ceci aussi pour préserver ce merveil-leux rapport au goût, à la gastronomie, et à toute la diversité bouchère et charcutière que procure chacune de ces races domestiquées par nos ancêtres.

MATIÈRE PREMIÈRE100% TRAÇABLE

laine brute

cardage couverture piquée

observation des toisons

tonte de la laine

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Néé de la collaboration entre Clinamen et la créatrice Wiebke, le projet ‘‘Matière Première - 100% Traçable’’ de laine feu-trée, filée et piquée a été entièrement conçu à Saint-Denis. Les moutons sont élevés sur le campus de l’Université Paris 13 de Villetaneuse et sur la base militaire de Houilles. Ils sont tondus chaque année au mois de mai. La laine à été triée à Saint-Denis, puis envoyée en Belgique, à la Filature du Hibou qui l’a lavée, cardée et filée.

Wiebke Aumann est chercheuse, créatrice, conceptrice textile, passionnée par l’art du feutre de laine, elle travaille au sein du collectif d’artisants La Briche à Saint-Denis depuis 2011. En 2015 Wiebke a proposé à Clinamen de réaliser une collection de vêtements et d’accessoires spécialement adaptés au pas-toralisme en ville. Ces objets auront tous une utilité, et auront vocation à être utilisés par les bergers lors de leurs transhu-mances et lors du travail quotidien avec les animaux. Mais ils pourront aussi par la suite être vendu, ainsi que la laine cardée et filée, pour le plus grand plaisir des passionnés de la laine. Le produit de la vente sera reversé à Clinamen pour soutenir l’investissement financier lié au projet.

TROUPEAUValorisation et travail de la laine issue de la tonte annuelle du troupeau. Partenariat avec l’atelier Orca-nette de la Briche pour la création d’une collection de vêtements et accessoires de bergers.


Non content de les manger, il faut encore qu’ils les tondent !

Cette année nous nous sommes lancés dans la valorisation de la laine, et nous y avons découvert un nouveau réseau d’ac-teurs. Des fillatures aux artisants lainniers, des feutreurs aux matelasseurs, beaucoup avaient entendu parler des moutons du 9-3. Curieux de nos pratiques, ils y voient un intérêt pour le maintien et la diffusion de leurs savoirs-faire artisanaux, métissés par l’apport des multiples cultures présentes dans nos territoires d’expérimentation urbaine.

Après la tonte au mois de mai, après que la laine a séché tout le printemps et tout l’été sous le hangar de la Parcelle 126, nous avons commencé le tri de la laine en automne, avant envoie à la filature. Ensuite se sont greffés des ateliers tan-nage des peaux des jeunes béliers abattus pour la produc-tion de viande. De quoi générer de nouveaux usages et de nouvelles vocations autour des activités de la Parcelle 126. L’an prochain ces ateliers seront réitérés, et accompagnés de plusieurs techniques de valorisation de la laine, telles que le feutrage, le crochetage, le tricot et autres joies.

débroussailleuse

tracteur Renault N73

remorque bétaillère Magnum voiture Fiat Doblo

fourche

sarcleuse

pelle

rateau à foin

rateau

pioche

binette

faux

macette

plantoir

tournevis

marteau

pince coupante

cisaille

fauscille

scie

visceuse

brouette

perceuse

DÉFINITIONClinamen : n. m. vieille croyance matérialiste.

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CUMAAchat, entretien et mise à disposition de matériel agricole pour aider au développement de projets d’agriculture urbaine.


La CUMA est semble t’il le projet le plus discret de Clinamen, celui dont on parle le moins, mais paradoxalement un des plus essentiels. C’est un trésor de guerre, acheté à la sueur de notre front, avec des économies amassées sous après sous, selon un bon sens paysan qui ne nous fait pas défaut.

C’est avec ce maigre arsenal que nous faisons tourner la bou-tique : les véhicules bien sûr, les outils de jardin, de bricolage, le matériel agricole... On ne compte plus les heures passées de-vant le catalogue de l’Alliance Pastorale, à commander clôtures, filets mobiles, batteries, abreuvoirs et autres pinces fermières.

Y’en a pour des millions là-dedans !

Cette année nous avons eu la grande joie de pouvoir nous offrir une nouvelle voiture, pour remplacer notre antique et mythique Renault Espace grise, qui rendit l’âme au bord du canal de Saint-Denis par une brulante journée d’août. Il nous fallu bien passer une saison non véhiculée pour finir par nous mettre d’accord sur le modèle de remplacement optimal : une Fiat Doblo au bleu électrique.

Cette année encore nous renouvellons le souhait de nous équi-per dès que possible d’un ensemble matériel adaptable à notre tracteur Renault N73 pour pouvoir enfin faire les foins : barre de coupe, faneuse, andaineuse et botelleuse.

Tous les généreux donateurs et riches mécènes sont les bien-venus pour soutenir l’achat de matériel pour la CUMA Clinamen. L’association compte bien, à travers la mise à disposition et la location de ce matériel agricole rare en ville, trouver un moyen de financer ses activités dans les années à venir.

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CUMACatalogue curieux des objets improbables, inspirés au fur et à mesure de la répétition des gestes quotidiens.

Par Mélodie Brun

L’abri à sel et à sulfate de zincVos brebis boudent le saut de médicament? Cet ingénieux petit abri leur permettent de lécher au sec en discutant avec les copines.

Touillette Accessoire essentiel de la pharmacie, la touillette et son pot de plastique recyclé. Pour touiller tout ce qu’il y a à touiller mais aussi et surtout l’onguent soignant les pieds des ovins.

Touillette 2.0Accessoire essentiel de la pharmacie, la touillette et son pot de plastique durable donc écologique. Pour touiller tout ce qu’il y a à touiller mais aussi et surtout l’onguent soignant les pieds des ovins.

Le panier Franprix à lance à incendieVous avez une borne à incendie dans une rayon de 2km? Vous avez des abreuvoirs à remplir? Cet outil vous sera très utile!

Le diable à batteriePermet un déplacement rapide et sur de votre berger électrique solaire d’une clôture mobile à une autre.

La boite à agneauxTrès pratique pour tous déplacements. Plastique blanc translu-cide pour une meilleure visibilité. Garniture paille. Couverture en option pour effet soporifique.

La mob’embarqu’toutCapacité de deux personnes, un chien et tire un plein cadis d’outils. Sur courtes distances. Homologué 93.

Ciseaux à maillotsCet ancêtre de la tondeuse est aujourd’hui très pratique pour dégager derrière les oreilles et les parties plus intimes...

La cuve à apéroAprès une longue journée de labeur sous un soleil écrasant, la cuve à apéro s’installe partout en bordure de champs. Aux vertus plus que rafraîchissantes et salvatrices. Tablette repose bouteille en option.

DÉFINITIONEmpreinte écologique : n. f. notion occidentale inventée pour mesurer l’ampleur des dégâts.

tour Alternatiba

la Briche Foraine !

chez Kroultine

esplanade de l’écluse

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MUND GAWIComment mutualiser différentes structures sur un terrain, pour construire et faire vivre un bout de ville éphémère, dans l’idée des villes en transitions* ?

Par Julie Lou Dubreuilh

La volonté du collectif Mund Gawi est qu’une mutualisation émerge, et se réalise dans tous ses aspects par les acteurs eux-mêmes pour eux-mêmes. Les membres du collectif ont la conviction que le nécessaire changement de paradigme vien-dra d’une organisation innovante et horizontale, et d’une res-ponsabilité partagée.

Mund Gawi s’inscrit dans une volonté d’expérimenter au-jourd’hui des solutions concrètes, pour un changement pro-fond de nos manières de faire, un changement indispensable au fonctionnement de notre société de demain.

Ce collectif est aujourd’hui un réseau immatériel de volontés de faire ensemble. Mund Gawi DOIT, de part son histoire pleine de rebondissement, s’incarner physiquement sur un terrain. Ce terrain, c’était le préalable dès sa fondation, nous le cher-chons depuis plus d’un an, avec l’aide de différents services de l’agglomération Plaine Commune et le soutien de quelques élus.

Le collectif poursuit donc opiniatrement son objectif de re-cherche d’un nouveau mode de gouvernance qui, nous l’avons appris à nos dépens, n’entre pas dans les cases institution-nelles et effraie les tutelles.

L’aventure Mund Gawi continue pour nous à son rythme, et nous vous invitons sincèrement et avec beaucoup d’impatience à rejoindre le mouvement ! En attendant nous continuons à faire vivre Mund Gawi *, le gardien qui protège notre territoire à tous.

* Mund Gawi : nom donné par les Celtes...

* ville en transition : dans laquelle se déroule une initiative de transition, c’est-à-dire un processus impliquant la communau-té et visant à assurer la résilience de la ville face au double défi que représentent le pic pétrolier et le dérèglement climatique.

espaces ouverts / prairies

limite du parc

le chenil

plan du parc G. Valbon

DÉFINITIONTrame verte et bleue : n. f. délicat assemblage de coulées vertes, de corridors écologiques et de réservoirs de biodiversité.

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Les transhumances régulières entre le parc et ces terrains souligneront les liaisons douces et les potentialités agricole du territoire. Le parc deviendra ainsi le lieu d’une expérimentation innovante : la modélisation d’un système économique viable de l’agriculture urbaine, reproductible sur d’autres territoires.

Aujourd’hui, toute les conditions sont réunies pour que notre activité s’installe durablement dans le parc. C’est dans ce but que nous avons élaboré un montage d’économie mixte, qui combine expérimentations associatives et propositions com-merciales de solutions viables. Ce montage, nous l’avons élaboré avec des acteurs majeurs de l’Économie Sociale et Solidaire, comme la CAE Coopaname qui porte notre structure Bergers Urbains, et qui nous a accompagné lors des échanges avec les services du département.

Notre activité est nouvelle, alternative, et nous savons qu’elle peut soulever des interrogations. C’est pourquoi nous avons tant besoin des soutiens politiques, pour impulser les échanges et les partenariats.

LA COURNEUVENégociation auprès du Conseil Général de Seine-Saint-Denis pour l’installation de nos activités pasto-rales sur le Parc Départemental Georges Valbon.


Les services du Conseil Général du 93 sont mobilisés avec nous depuis plus de deux ans autour de ce projet, notam-ment en les personnes de Sandrine Deroo de la Direction de la Nature des Paysages et de la Bio-diversité, de Benoît Pinsseau directeur du parc et d’Agnès Leroy, avec qui nous avons com-mencé à élaborer des propositions concrètes de partenariat. En 2014 nous avons demandé officiellement à la préfecture la mise à disposition des locaux actuellement inoccupés de la brigade cynophile, située au sud-est du parc. Le chenil et le pavillon attenant disposent des équipements adéquats à l’éle-vage et au maintien en sûreté des animaux. Nous réfléchis-sons actuellement avec les services au moyen de compenser en nature cette mise à disposition.

L’installation d’un troupeau de mouton dans le parc Georges Valbon sera un vrai levier d’action pour le développement local de l’agriculture urbaine. Nous mettrons à profit cette position stratégique en proposant aux propriétaires fonciers, publics ou privés, des communes alentour, la gestion paysanne de leurs espaces verts.

DÉFINITIONEspèce invasive : n. f. qui cherche à conquérir le monde par tout les moyens. Grand ennemi de la biodiversité.

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L’association Clinamen fut fondée à Saint-Denis le 20 février 2012. Autant dire à la nuit des temps...

Suivre notre évolution depuis ce jour reviendrait à reprendre l’histoire de la paysannerie depuis l’installation des premiers sédentaires. C’est ici que l’aventure commence, bergers vaga-bons baladant nos 6 moutons à pied dans les rues du Franc-Moisin, cultivant à même la friche du Pré des Ulysses avec quelques outils, sans autres infrastructures agricoles qu’une petite bergerie en palette.

Mais très vite tout s’accélère, car chez Clinamen le progrès est en marche, on découvre l’élevage sur les hectares d’herbe de la base militaires où le troupeau dépasse les 50 têtes, on construit une grange en bois, une serre, une plus grande ber-gerie. Les productions potagères diversifiées nous apportent une alimentation riche qui développe nos capacités cognitives, nous commençons à théoriser le projet.

Puis vient l’heure innévitable de la mécanisation avec l’achat de nos premiers véhicules agricoles, tracteur et remorque bétaillère. Au jardin les techniques d’irrigation connaissent un formidable essor, avec la captation de l’eau de pluie et le pom-page électrique dans le canal. Aujourd’hui l’échange de ma-tières organiques a atteint son climax sur les terres de l’Uni-versité qui, telle une seigneurerie, nous en laisse l’usufruit.

CLINAMEN À TRAVERS LES ÂGESPar Guillaume Leterrier

«Vous êtes des paysans sans terres, des métayers, des bor-duriers»

Finalement c’est sous ces appellations que le monde paysan nous défini. Comment pourrait-il en être autrement au regard du prix du mètre carré en Île-de-France ? C’est d’ailleurs cette contrainte qui nous oblige à être sans cesse innovants, inven-tifs, et à produire en polyculture sur des espaces réduits, avec des densités très élevées.

Ici, en ville, nous sommes contraints d’expérimenter de nou-velles formes, de valoriser, tels les anciens maraîchers de la Plaine des Vertus, les dechets de tontes, de fauches, d’éla-gages, de fumier. Ces amendements d’origine animale ou vé-gétale enrichissent nos sols, et nous permettent de produire avec des méthodes, certes ancestrales, parfois moins produc-tive, mais aussi moins chronophage, moins gourmandes en arrosage et plus vertueuses. Nous travaillons sans pesticides, en bon père de famille. Nous accompagnons dans le respect du vivant et de manière holistique les sols qui nous sont prê-tés, loués ou mis à dispostion, soit en fermage, soit contre services.

Nous sommes précaires, sans terres, mais paysans. Comme cela se pratique depuis le Moyen-Âge, sans pour autant être moyenageux.

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Nantes

Fegreac

Châtenoy

St-Lambert du Lattay

St-Régis du Coin

LimansLurs

colloque du collectif de vétérinaires Zone Verte

Jocelyne Porcher

vallée de la Durance

visite guidée de la communauté Longo Maï avec Hervé

radio Zinzine

tonte de la laine et parage des onglons

la ferme de Carine et Simon

vente en direct

bélier Ile de France

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vente en direct

achat d’agnelles Noire du Velay

pause gourmande chez Manu

vendange chez Patrick Desplats

vignoble en polyculture

endainage des foins

chez Gabriel Chauvel

barre de coupe

ferme de la présentais

le vacher de l’agglo Patrick Leclesve

achat de vaches nantaises

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AgroParisTech, la SAFER, la DRIAFF, la Maison de l’Élevage, la DDPP, les Douanes, Terres de Liens, l’École Nationale Vétérinaire de d’Alfort, l’École de la Boucherie Française, les services Écologie et Développement Durable des collectivi-tés territoriales de la ville de Saint-Denis à la région Île-de-France, le GIE Zone Verte, la Coopaname, les permaculteurs, les néo-ruraux, les architectes, les géographes, les juristes, les développeurs territoriaux, les paysagistes, les designeurs, les artistes, les autonomistes, Longo Maï, les artisants, les commersants, les distributeurs, les viticulteurs, les éleveurs, les maraichers…

La liste est longue et pleine d’opportunités en milieu urbain. Clinamen mutualise et met en réseau tout ce beau monde au-tour de la paysannerie. Au moment où tout un chacun cherche à se reconnecter avec la nature, à créer des échanges régu-liers et à ressentir des sensations pures, les bonnes volontés ne manquent pas. Les rencontres s’oppèrent, les représenta-tions s’effondrent, et déjà un autre modèle agricole s’esquisse pour la ville comme pour la campagne.

Les uns travaillent pour les autres, et vice versa. Les den-rées et les productions circulent, s’échangent et ainsi se pré-servent, tout comme les savoirs et les expériences. Les atouts du territoire se donnent à voir.

Attirés par ses effluves de terre promise, des myriades de journalistes, documentaristes ou rédacteurs viennent à notre rencontre. Ils viennent parfois de loin : Europe, Canada, États-Unis... Tandis que des artistes déclinent Clinamen au Musée de la Chasse et de la Nature, ou à la FIAC. Sans compter les séminaires de professionnels et les chercheurs de tous poils.

Tous avaient une représentation de nos activités faussées par les médias.

Rares sont ceux qui parviennent à retranscrire notre pay-sannerie des villes dans toute sa complexité. On mélange volontiers dans cette vaste notion d’agriculture urbaine les initiatives jardinées, la pédagogie, l’insertion, l’écologie, l’aquaponie, les toits végétaux, la permaculture, le lien social...

Passé les représentations passéistes et les goguenardises entre ville et campagne, le voile tombe et les débats très s’avèrent très vite interessants. Seuls les terroirs et les den-sités de population sont différents, mais la ville comme la campagne présentent chacun ses avantages et ses inconvé-nients. Être paysan nécessite une prise en compte totale et fine de son environnement et de ses contraintes socio-éco-nommiques, pour pouvoir adapter la production alimentaire avec qualité et plaisir, des champs à l’assiette.

PUBLICATIONS / MUTUALISATIONS

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Merci à la poignée de bénévoles actifs passionnés qui font vivre l’agriculture paysanne en Seine-Saint-Denis et ailleurs : Guillaume, Simone, Valentin, Julie Lou, Pauline, Mélodie, Marc et Frédéric.

Merci aux brebis d’avoir compris ce qu’on attendait d’elles, c’est à dire manger la ville, faire des agneaux, marcher sur les trottoirs et traverser aux passages cloutés.

Merci à l’Université Paris 13 et notamment Jean-Pierre Astruc de nous mettre à disposition leurs terre et de nous faire confiance pour en tirer l’usufruit. Merci aux agents de sécurité qui surveillent nos brebis.

Merci au ministère de la Défense (eh oui!) grâce à qui nous avons eu budget pour réaliser toutes les expérimentations les plus folles et les moins rentables.

Merci aux habitants du quartier du Franc-Moisin qui nou-rissent les poules et ne nous blament pas pour les rats et les pigeons.

Merci aux brichoux pour les multiples échanges et les su-perbes fêtes, Wiebke, Julia, Emilie, Claire, Mickael, Jean-Matt.. On en oublie, ils sont si nombreux !

Merci à M. Paulmier de l’école de la Boucherie Française d’avoir lu dans notre viande comme dans un livre, et de l’avoir fait découper par ses élèves.

Nous remercions particulièrement Malik, Jean et Médo tous natif du Franc Moisin, qui ont assuré l’accueil et l’information des curieux sur la Parcelle 126, quasiment quotidiennement en notre absence.

Merci aux vétérinaires et aux éleveurs du collectif Zone Verte de nous avoir écouté, compris, adopté. Spéciale dédicace à Denis Fric.

Merci aux invisibles et aux dieux de l’agriculture urbaine de veiller sur nous.

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la pie et le ramier

la pie s’ baguenaude et le ramier l’épiepicorant tous les deux ainsi coule la viela pie fort bien calée s’envole vers son destinle ramier affamé continue son festinl’espace d’un instant sur le vague terrain j’ai vu les bêtes aimant la vie des parisiensaprès démolition ordinaire des quartiersla vie crée ses bastions le temps d’autres chantiersc’est bien là j’en ai peur où l’on ne les attends pasque touchent les casseurs la vie du bout des doigts

marc fèvre

Conception graphique et éditorialePauline Maraninchi

Crédits photos Guillaume Leterrier

Mathieu RondelCorinne Rozot

IllustrationsMélodie Brun

Ferdinand SimoneauPauline Maraninchi

activités 2015 - association Clinamen · multi-usages d’une agriculture urbaine en milieu dense...

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