Activité documentaire 1. Principe physique de la...
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Activité documentaire 1. Principe physique de la RMN Commentaires
Cette activité est une première approche, très simplifiée, du principe physique de la RMN. L'analogie avec les
aiguilles aimantées permet de se familiariser avec les propriétés magnétiques de certains noyaux. On s'appuie sur les
connaissances de 1re S sur la quantification des niveaux d'énergie dans la matière et sur la dualité onde-corpuscule
de la lumière.
Réponses 1. Analyser les documents
a. La RMN est un phénomène qui met en jeu les propriétés magnétiques de certains noyaux en présence d'un champ
magnétique. La RMN implique donc le noyau, et non les électrons de certains atomes.
b. Le phénomène de RMN s'observe en présence d'un champ magnétique.
c. Le noyau cité dans le texte est le noyau d'hydrogène 1H. Or, les molécules organiques sont très majoritairement
constituées d'atomes de carbone et d'hydrogène. Une spectroscopie s'appuyant sur les propriétés de noyaux
d'atomes d'hydrogène (1H) semble donc particulièrement adaptée aux molécules organiques.
2. Interpréter
a. La différence d'énergie entre les deux états possibles du noyau d'hydrogène 1H est donnée par :
∆E = k Bappareil
Pour passer d'un état d'énergie à l'autre, un noyau d'atome d'hydrogène 1H doit absorber un photon transportant le
quantum d'énergie :
∆E = hν
On en déduit : hν = k Bappareil soit ν = appareilk B
h
A.N. : ν =
–26
–34
2,82 10 4,70
6,63 10
= 2,00108 Hz = 200 MHz
Cette radiation appartient au domaine des ondes électromagnétiques radio.
b. D'après le texte, la fréquence de résonance d'un noyau dépend du champ magnétique du spectromètre utilisé, ce
qui rend difficile les comparaisons entre les mesures effectuées avec des appareils différents.
c. La relation précédente montre que est proportionnel au champ magnétique de l’appareil de mesure. On peut
donc diviser par Bappareil pour obtenir une grandeur qui ne dépend pas de l’appareil de mesure.
d. Le champ magnétique créé par un spectromètre de RMN va de 2 T à 26 T. Les spectromètres utilisés actuellement
dans les laboratoires de recherche en chimie organique créent des champs d'environ 5 T.
Les spectromètres de RMN les plus perfectionnés créent des champs jusqu'à 26 T, mais ces appareils sont très peu
nombreux dans le monde.
Les champs magnétiques créés par les spectromètres de RMN sont très intenses, et sont donc susceptibles de
perturber fortement le fonctionnement d'un stimulateur cardiaque (contenant entre autres une pile et un module
électronique), un grand nombre de composants électroniques étant sensibles à la présence d'un champ magnétique.
Les laboratoires de RMN sont donc interdits aux personnes munies de stimulateurs cardiaques.
Il existe cependant désormais des stimulateurs cardiaques dont les composants électroniques ne sont pas sensibles à
la présence d'un champ magnétique (matériaux non ferromagnétiques), mais ils sont encore assez rares. Les
personnes les portant peuvent fréquenter un laboratoire de RMN, mais surtout subir un examen médical par IRM.
Source : http://www.larecherche.fr/content/actualite-technologie/article?id=27367
Activité documentaire 2. Première lecture d'un spectre de RMN
Commentaires
Cette activité propose d'emblée un spectre de RMN du noyau d'atome d'hydrogène (couramment appelé « spectre
de RMN du proton ») : l'observation de l'axe des abscisses permet d'introduire une nouvelle grandeur, liée à la
fréquence de résonance, mais dont la définition ne sera pas explicitée. Tous les noyaux des atomes d'hydrogène
d'une même molécule n'ont pas forcément le même déplacement chimique, ce qui rend intéressante la
spectroscopie de RMN pour avoir des informations sur la structure d'une molécule.
Dans un premier temps, une démarche guidée permet d'établir le lien entre la structure d'une molécule et des
observations simples faites sur son spectre de RMN du proton (à la fois sur les signaux et sur la courbe d'intégration).
Dans un second temps, la même démarche peut être appliquée à d'autres exemples de spectres pour en déduire
l'influence de l'électronégativité d'un atome sur les signaux.
Réponses 1. Observer les documents
a. L'axe des abscisses est orienté de droite à gauche.
b. ha = 1,5 cm et hb = 0,5 cm, donc a
b
h
h= 3.
2. Exploiter le spectre
a.
Les trois atomes d'hydrogène entourés en rouge sont équivalents : ils ont le même environnement chimique, puisque
l'on peut passer de l'un à l'autre par une simple rotation autour d'une liaison C–O.
L'atome d'hydrogène entouré en vert n'a pas d'équivalent dans la molécule.
Il y a donc deux groupes d'atomes d'hydrogène équivalents : l'atome d'hydrogène (lié à l'atome de carbone du groupe
caractéristique) entouré en vert d'une part, et les trois atomes d'hydrogène du groupe méthyle d'autre part.
b. Ce repérage est cohérent avec le nombre de signaux du spectre. Il y a autant de signaux sur le spectre (deux ici) que
de groupes d'atomes d'hydrogène équivalents (deux aussi ici).
c. La hauteur du saut de la courbe d'intégration est proportionnelle au nombre de noyaux correspondants. Or, la
hauteur du saut le plus grand (à 3,8 ppm) est le triple de celle du saut le plus petit (à 8,1 ppm). Le signal à 3,8 ppm
correspond donc à trois noyaux d'atomes d'hydrogène équivalents (ceux du groupe méthyle) et le signal à 8,1 ppm
correspond à l'atome d'hydrogène lié à l'atome de carbone du groupe ester.
3. Pour aller plus loin
a. Dans le 2,2-diméthylpropane comme dans la N,N-diméthylméthanamine, tous les atomes d'hydrogène sont
équivalents.
Dans le 2-méthoxy-2-méthylpropane, il y a deux groupes d'atomes d'hydrogène équivalents :
Ce repérage est cohérent avec le nombre de signaux observés sur chaque spectre : un seul signal pour le 2,2-
diméthylpropane et la N,N-diméthylméthanamine, et deux signaux pour le 2-méthoxy-2-méthylpropane.
2,2-diméthylpropane :
N,N-diméthylméthanamine :
2-méthoxy-2-méthylpropane :
La mesure de la hauteur des sauts de la courbe d'intégration montre que le signal à 1,2 ppm correspond à trois fois
plus de noyaux d'atomes d'hydrogène que le signal à 3,1 ppm. Le signal à 1,2 ppm correspond donc aux noyaux des
atomes d'hydrogène notés (a), et celui à 3,1 ppm aux (b).
b. Le spectre du 2,2-diméthylpropane fait apparaître un signal vers 1 ppm, celui de la N,N-diméthylméthanamine un
signal vers 2 ppm, et l'un des signaux du 2-méthoxy-2-méthylpropane est au-delà de 3 ppm.
Or, le 2,2-diméthylpropane ne comporte que des atomes de carbone et d'hydrogène, tandis que la N,N-
diméthylméthanamine comporte (en plus des atomes de carbone et d'hydrogène) un atome d'azote et le 2-méthoxy-
2-méthylpropane un atome d'oxygène.
Conclusion : la présence d'un atome électronégatif dans la molécule donne sur le spectre un signal à un déplacement
chimique d'autant plus grand que cet atome est électronégatif.
Dans le spectre du 2-méthoxy-2-méthylpropane, on remarque que les noyaux notés (b) ont un déplacement
chimique plus grand que ceux notés (a), plus éloignés de l'atome d'oxygène que les (b). La plus ou moins grande
proximité d'un atome électronégatif a donc aussi un rôle sur le déplacement chimique d'un noyau.
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Activité documentaire 3. Multiplicité d'un signal sur un spectre
Commentaires
Cette activité présente le spectre de RMN d'une molécule, et fait observer dans un premier temps que les signaux
peuvent avoir des structures différentes. On met en évidence par la suite le lien entre la forme du signal et la structure
de la molécule.
Réponses 1. Exploiter les documents
a. Les sauts de la courbe d'intégration à 1,3 et à 2,0 ppm ont des hauteurs égales (1,2 cm). La hauteur du saut pour le
signal à 4,1 ppm est inférieure (0,8 cm) : le signal à 4,1 ppm correspond donc à un groupe d'atomes d'hydrogène
équivalents moins nombreux que ceux des autres signaux. On en déduit que le signal à 4,1 ppm correspond aux deux
noyaux d'atomes d'hydrogène notés (b).
b. Le signal à 4,1 ppm comporte quatre pics. On peut donc l'appeler « quadruplet ». Le signal à 1,3 ppm, qui comporte
un seul pic, est un singulet.
c. Les groupes d'atomes d'hydrogène (b) et (c) sont considérés comme voisins selon cette définition.
d. Les seuls atomes d'hydrogène qui n'ont pas de voisins sont ceux qui sont notés (a) : ce sont eux qui correspondent
au singulet. Le signal à 2,0 ppm correspond donc à la résonance des noyaux d'atomes d'hydrogène notés (a). Le signal
à 4,1 ppm ayant déjà été attribué, on en déduit que le signal à 1,3 ppm correspond aux noyaux des atomes d'hydrogène
(c).
2. Interpréter la structure fine des signaux
a.
Atomes d'hydrogène notés (a) notés (b) notés (c)
Déplacement chimique de leurs noyaux 2,0 ppm 4,1 ppm 1,3 ppm
Nombre de pics dans le signal 1 4 3
Nombre d'atomes d'hydrogène équivalents voisins 0 3 2
b. Nombre de pics du signal = nombre d'atomes d'hydrogène voisins + 1.
Remarque : chaque noyau joue le rôle d'un petit champ magnétique qui peut s'additionner (↑) ou se retrancher (↓)
au champ créé par le spectromètre.
1er
noyau d'atome d'hydrogène
voisin des atomes d'hydrogène (c)
↑ ↑ ↓ ↓
2e noyau d'atome d'hydrogène
voisin des atomes d'hydrogène (c)
↓ ↑ ↑ ↓
Bilan ↑
↓
↑
↑
↓
↑
↓
↓
On remarque que quatre situations sont possibles, mais deux ont le même bilan : ↑↓ et ↓↑.
Les noyaux des atomes d'hydrogène (c) peuvent donc être situés dans trois champs magnétiques d'intensités
différentes : trois fréquences de résonances, et donc trois déplacements chimiques sont donc possibles, ce qui
explique la structure du signal sous la forme de trois pics.
De plus, le bilan commun à deux situations différentes ↑↓ et ↓↑ est deux fois plus probable que chacun des deux
autres (↑↑ ou ↓↓), ce qui explique que le pic central soit deux fois plus intense que chacun des deux autres pics.