Actes Colloque 2010

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ACTES DU COLLOQUE DU 18 NOVEMBRE 2010 “RÉGIONS ET UNAT: ENSEMBLE POUR UNE POLITIQUE SOCIALE DES VACANCESPAGE 1 Union nationale des associations de tourisme et de plein air Union nationale des associations de tourisme et de plein air Union nationale des associations de tourisme et de plein air Union nationale des associations de tourisme et de plein air 8, rue César Franck 75015 Paris - Tél. 01 47 83 21 73 www.unat.asso.fr « Régions et UNAT : Régions et UNAT : Régions et UNAT : Régions et UNAT : ensemble pour une politique sociale des vacances ensemble pour une politique sociale des vacances ensemble pour une politique sociale des vacances ensemble pour une politique sociale des vacances » Actes du colloque 18 novembre 2010, Palais du Luxembourg, Paris

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actes du colloque de l'Unat 2010

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ACTES DU COLLOQUE DU 18 NOVEMBRE 2010 “RÉGIONS ET UNAT: ENSEMBLE POUR UNE POLITIQUE SOCIALE DES VACANCES” PAGE 1

Union nationale des associations de tourisme et de plein airUnion nationale des associations de tourisme et de plein airUnion nationale des associations de tourisme et de plein airUnion nationale des associations de tourisme et de plein air 8, rue César Franck 75015 Paris - Tél. 01 47 83 21 73 www.unat.asso.fr

«««« Régions et UNAT : Régions et UNAT : Régions et UNAT : Régions et UNAT :

ensemble pour une politique sociale des vacancesensemble pour une politique sociale des vacancesensemble pour une politique sociale des vacancesensemble pour une politique sociale des vacances »»»»

Actes du colloque

18 novembre 2010, Palais du Luxembourg, Paris

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Bariza KHIARIBariza KHIARIBariza KHIARIBariza KHIARI, Sénatrice de Paris

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Je tenais à remercier l’U-NAT, son Président M. Patrick Brault et sa Déléguée générale Christine Bouyer pour l’organisa-tion de ce colloque. Il traite de su-jets importants, cruciaux même dans une période où de nombreux Français confessent ne plus avoir les moyens de partir en vacances. L’année passée, seuls 53% de nos concitoyens sont partis en va-cances au moins une fois dans l’année et un quart a dû y renon-cer pour des raisons financières. Je suis particulièrement heureuse de vous accueillir au Palais du Luxembourg pour aborder ces problèmes de fond et d’ouvrir ce colloque pour célébrer les 90 ans de l’UNAT. Elle a fait preuve à l’é-poque d’un réel esprit visionnaire, anticipant la demande de loisirs et les congés payés. Mais cette vé-nérable institution n’est pas démo-dée. Plus que jamais l’UNAT est nécessaire, plus que jamais nous avons besoin de son expertise et des partenariats qu’elle noue au quotidien avec les collectivités ter-ritoriales, notamment les régions.

On l’oublie trop souvent mais le tourisme est une activité duale, complexe. C’est assuré-ment une activité de service, ce qui la rend dépendante du facteur humain et des questions économi-ques, mais c’est aussi une activité liée à tous les grands enjeux de société, qu’il s’agisse de la ques-tion des loisirs, de celle du temps libre et de son usage, de la famille et de son évolution, des rapports intergénérationnels, de la culture, de l’épanouissement personnel. C’est ainsi un secteur au cœur des grandes problématiques de notre société, son évolution est parallèle à celle des habitudes so-ciales. Aussi, non seulement le tourisme est une activité clé, es-sentielle pour le développement économique et social de notre pays mais il est le reflet de notre mode de vie et de nos choix politi-ques. Nous sommes réellement tous concernés.

Cela est d’autant plus vrai

que si on regarde les faits, l’en-semble des collectivités territoria-les, peu importe leur échelon, sont sollicitées par les activités de tou-risme et oeuvrent pour développer une politique locale, départemen-tale ou bien régionale de dévelop-pement touristique. Il faut d’ail-leurs noter que même le projet initial de la réforme territoriale, en-clin à établir une classification de compétences dévolues à chacun des échelons territoriaux, a renon-cé à faire dépendre le tourisme d’une échelle spécifique. Il entre toujours dans le champ de la clause de la compétence géné-rale. Nous les parlementaires de tous bords avons réussi à l’obte-nir.

Certes ce colloque va por-

ter sur les rapports entre l’UNAT et les régions. Avant d’aborder ce thème, cependant, je crois qu’il faut faire mention de la multitude

d’acteurs publics travaillant avec l’UNAT pour éviter de donner l’im-pression d’une hégémonie régio-nale. Les départements sont forte-ment impliqués également dans la promotion touristique de leur terri-toire tout comme les villes. Cha-cun s’emploie à attirer un flux de visiteurs important pour mieux faire vivre et connaître son terroir. Le tourisme est donc une activité particulière qui suscite l’intérêt de nombreux acteurs, privés comme publics. Parmi ces derniers, les régions ont une place spécifique au travers des politiques de déve-loppement économique, de créa-tion d’emploi et d’aménagement du territoire qu’elles sont encoura-gées à mener. Le tourisme étant une composante essentielle dans ces programmes, les régions in-terviennent avec force dans ce secteur. Les politiques touristi-ques de proximité s’élaborent ain-si principalement à l’échelle régio-nale, et l’UNAT trouve des parte-naires attentifs et intéressés.

Ce partenariat prend

corps notamment au travers d’une convention signée en 2008 entre l’Association des Régions de France (ARF) et l’UNAT. Elle met l’accent sur des aspects primor-diaux comme le maintien ou la création d’emplois ou le départ en vacances des habitants de la ré-gion. Il s’agit bel et bien d’une convention globale qui prend en compte les multiples dimensions du tourisme à la fois économiques et sociales. Les UNAT ont trouvé dans les régions les interlocuteurs pour un tourisme responsable et soucieux de solidarité, on ne peut que s’en réjouir. 21 UNAT régio-nales maillent désormais la métro-pole ainsi que la Martinique, cons-tituant un réseau efficient d’un tourisme associatif à vocation so-ciale. Elles animent et structurent de nombreuses associations au sein de chaque région pour offrir

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une dimension humaine et géné-reuse du tourisme. Elles travail-lent étroitement avec les régions pour mieux adapter leur offre et œuvrer à une meilleure intégra-tion de l’ensemble du territoire dans des dynamiques touristi-ques. Sans le soutien constant et bienveillant des régions, le réseau des UNAT régionales n’aurait sans doute pas acquis un tel ni-veau d’action, ni une telle enver-gure. C’est ainsi dire que chacun apporte à l’édifice commun une pierre importante.

C’est d’autant plus méri-toire que ce travail en commun se fait dans un contexte qui pourrait ne pas y être propice. A l’évi-dence, il existe une concurrence entre les régions dans le secteur du tourisme. Chacun cherche à être plus attractif que l’autre dans ce marché certes en expansion mais aussi très sélectif. Il s’agit de développer une offre susceptible de se différencier des régions voi-sines pour valoriser un patrimoine et aménités spécifiques. Si cette lutte demeure courtoise, cela n’en est pas moins une concurrence, avec ce que cela sous tend de compétition et de tentative pour se renforcer aux dépends des parte-naires. Pourtant, les régions ont perçu, au-delà de ce contexte compétitif, la nécessité de travail-ler en bonne intelligence avec l’U-NAT et d’œuvrer au renforcement du tourisme social. Elles ont su voir les deux visages du tou-risme : une activité économique et donc soumise à la concurrence mais aussi une activité humaine, soumise à la solidarité.

Ce partenariat nourri re-

pose sur trois piliers fondamen-taux :

1) En premier lieu, les régions apportent une aide financière et technique à l’UNAT pour rénover le patrimoine du tourisme associa-

tif. Cela revêt une importance par-ticulière en ce que plus de la moi-tié des équipements gérés par les associations locales sont la pro-priété des collectivités territoria-les. Cet investissement est donc stratégique. Cette action des ré-gions permet de maintenir une politique tarifaire où l’accessibilité est le critère majeur tout en assu-rant la parfaite adaptation des structures aux évolutions des de-mandes de la clientèle ainsi qu’aux exigences nouvelles de la société en matière de développe-ment durable. L’entretien des structures et la pérennité des ins-tallations que prennent en partie en charge les régions répondent dès lors à une volonté politique de maintenir un accès au tourisme à tous. Les congés sont un droit de-puis 1936 grâce au Front Popu-laire et l’égal accès aux congés est inscrit dans la loi depuis 1986. Nous avons poursuivi ce combat encore récemment, je pense que chacun d’entre vous peut s’en souvenir. Par cette action régio-nale, nous poursuivons cet enga-gement ; il ne s’agit pas seule-ment de faire respecter cet ac-quis, il s’agit surtout de lui donner corps, de faire en sorte que cha-cun puisse partir quels que soient ses moyens. Les mots congés, vacances, loisirs ne doivent pas rester lettres mortes pour la moitié de nos concitoyens. Au côté de l’UNAT, les régions s’engagent donc pour favoriser un accueil de qualité à un prix abordable.

C’est d’autant plus méri-toire que les régions sont, dans ce domaine comme dans d’autres, appelées de plus en plus à pallier le désengagement de l’Etat. Alors qu’il devrait être un acteur majeur de cette politique de rénovation, d’entretien des équipements du tourisme associatif à vocation so-ciale, l’Etat baisse régulièrement son appui financier aux différents projets. Cette année, par exem-

ple, les crédits affectés au tou-risme social sont en baisse. Nous ne pouvons certes que nous ré-jouir du fait que les régions de-viennent l’élément moteur de la politique de rénovation architectu-rale. Toutefois, on doit dans le même temps déplorer l’incapacité croissante de l’Etat à faire face à ses engagements en raison de choix budgétaires en totale inadé-quation avec la réalité de sa res-ponsabilité. Je déplore à titre per-sonnel les choix sur la TVA res-tauration qui ne donnent pas les résultats escomptés, surtout au niveau de l’emploi et de son ap-port au pouvoir d’achat des Fran-çais. 2) Le deuxième axe des par-tenariats entre régions et UNAT concerne l’accès aux vacances. J’en ai fait plusieurs fois mention, nos concitoyens sont chaque an-née de moins en moins nombreux à pouvoir partir en vacances. Cette situation n’est pas accepta-ble. Chacun a besoin de prendre du repos et de changer d’air cha-que année pour avoir l’impression d’une coupure réelle d’avec son milieu professionnel. Les régions ont en conséquence la responsa-bilité de travailler avec les asso-ciations sociales pour faciliter l’ac-cès aux vacances. Il s’agit d’étu-dier les différents moyens possi-bles pour aller dans ce sens et contribuer à un meilleur accès aux vacances de la majorité de la po-pulation. Dans ce travail, les ré-gions sont un partenaire prépon-dérant et présent avec constance. Elles travaillent en étroit partena-riat avec les UNAT régionales pour réfléchir à des solutions inno-vantes et globales pour proposer une offre attractive, solidaire et intéressante.

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3) Dernier axe de la col-laboration entre l’UNAT et les ré-gions, la valorisation des activités des associations régionales de tourisme à vocation sociale. En effet, l’offre originale dispensée par les associations touristiques à vocation sociale demeure pas as-sez connue de nos concitoyens. Cette lisibilité relative dans la masse de l’offre touristique natio-nale impose un marketing plus important et plus approprié pour toucher l’ensemble de la popula-tion. Le positionnement touristi-que occupé par ces associations dans la globalité du marché est très spécifique, ce qui légitime un marketing adapté. C’est aux comi-tés régionaux de tourisme qu’il revient de prendre en charge cette action pour faciliter la meilleure connaissance du public des possi-bilités offertes par l’UNAT.

On le voit donc clairement à ces quelques éléments, les ré-gions jouent un rôle fondamental dans l’industrie du tourisme. De par leurs compétences en matière économique et sociale ainsi qu’en terme d’aménagement du terri-toire, elles sont appelées à inter-venir dans le domaine touristique. C’est donc tout naturellement que l’UNAT trouvera en elles un inter-locuteur de choix pour exprimer ses problématiques et besoins. Ceci est d’autant plus vrai que les régions sont naturellement sensi-bles aux questions du développe-ment solidaire et de l’accès de tous aux vacances. Les Prési-dents de régions sont convaincus de la nécessité d’un tourisme as-sociatif à valeur sociale dynami-que et efficace dans notre pays pour prendre en charge une clien-tèle moins fortunée, moins habi-tuée à voyager, moins privilégiée. Il ne fait aucun doute qu’elles voient dans l’UNAT un partenaire exigeant mais de qualité avec le-quel elles peuvent espérer travail-

ler pour aboutir à un tourisme res-ponsable et durable permettant au plus grand nombre de goûter ré-gulièrement aux joies d’un repos bien mérité.

Je crois ainsi que le Sé-

nat, institution représentant les territoires de la République, hé-berge à juste titre ce colloque en ce que l’UNAT doit trouver dans nos territoires et tout particulière-ment dans nos régions, des sou-tiens forts à ses politiques, projets et ambitions. Ce tissu d’associa-tions qui parcoure notre pays est un partenaire de choix pour la mise en œuvre de politiques de long terme visant à un tourisme plus juste et plus égal. A l’heure où l’Etat fait de plus en plus dé-faut, les régions relèvent un défi important de justice sociale et je crois qu’elles sont heureuses d’a-voir en l’UNAT un vivier dynami-que de projets qui ne demandent qu’une assistance technique et financière pour voir le jour. Il existe une sorte de complémenta-rité qui me semble porteuse d’a-venir et d’espoir. Je vous remercie de votre attention et vous souhaite un bon colloque.

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DDDDISCOURSISCOURSISCOURSISCOURS DDDD’’’’OUVERTUREOUVERTUREOUVERTUREOUVERTURE Patrick BRAULTPatrick BRAULTPatrick BRAULTPatrick BRAULT, Président de l’UNAT

En ouvrant cette journée,

je tiens tout d’abord à m’associer aux remerciements de notre Délé-guée générale Christine BOUYER pour votre présence ici ce matin, dans ce lieu si prestigieux, si dis-tinctif de nos libertés, de l’égalité et de la fraternité qui unit tous les citoyens de notre pays et qui est donc l’une des institutions fonda-mentales garantes de notre démo-cratie. Merci aux élus et aux re-présentants des Régions, merci à tous nos invités, qui sont chacun dans leur domaine des acteurs d’une politique sociale en faveur des vacances, et qui ont très lar-gement répondu présents et bien sûr merci à tous les nombreux membres de l’UNAT qu’ils soient régionaux ou nationaux.

Par crainte d’une omis-

sion préjudiciable, vous compren-drez que je m’abstiens de citer quiconque, mais croyez bien que nous sommes très sensibles à la présence de chacun. Une excep-tion cependant, vous le compren-drez je pense, mais je tiens à re-mercier tout particulièrement et très vivement Madame Bariza KHIARI pour ses mots chaleureux de bienvenue, mais aussi et sur-

tout pour son engagement per-sonnel et son soutien au tourisme social et au fait qu’elle nous a per-mis à ce que nous puissions bé-néficier de cette salle. A travers elle, je remercie aussi le Président du Sénat, Monsieur Gérard LAR-CHER et toutes les personnes qui ont contribué à la préparation de ce Colloque. Je suis certain que nous sommes nombreux ce matin à vouloir que cette journée soit une belle journée pour l’avenir et le développement d’un tourisme associatif à vocation sociale de qualité dans notre pays.

Tout est réuni pour qu’elle le soit,

une forte participation puisque nous sommes 120 soit au maxi-mum des capacités autorisées dans cette salle, par la qualité des intervenants dans les 2 tables ron-des. Par le fait aussi qu’elle s’ins-crit dans le cadre de l’anniversaire de nos 90 ans d’existence – mais rassurez-vous, nous avons bon pied, bon oeil ! - anniversaire qui a trouvé une traduction dans la « Fête des vacances » pendant l’été 2010 avec une forte partici-pation de nos membres à cette fête et grâce à l’appui financier de le DGCIS, du Crédit Coopératif, et

de l’ANCV que tous nous remer-cions vivement. Enfin par le thème même de nos travaux « Régions et UNAT : ensemble pour une po-litique sociale des vacances », il n’y avait pas probablement de lieu plus symbolique que ces murs pour en débattre.

Plus que jamais en effet,

nous sommes convaincus à l’U-NAT, que l’accès aux vacances pour tous—droit fondamental ins-crit dans les Lois de la République depuis 1996 faut-il le rappeler - est encore à consolider et trop souvent à revendiquer pour qu’en-fin il soit une réalité pour chacun. Aujourd’hui, encore 40 % de nos concitoyens ne peuvent toujours pas partir en vacances, très majo-ritairement pour des raisons finan-cières, et ce chiffre n’a fait qu’aug-menter ces dernières années. Face à ce constat, qui nous dé-range, il nous a semblé utile d’in-viter tous les acteurs qui, dans le cadre de leur compétence et de leur action, agissent pour que le droit aux vacances soit une réalité pour chacun de nos compatriotes.Si nous avons voulu placer au cœur de notre réflexion d’aujourd-’hui les relations entre les Régions et l’UNAT et principalement entre les Régions et les UNAT régiona-les, - dont la première créée a été l’UNAT Pays de la Loire en 1984 -, c’est que progressivement au fil des ans, se sont nouées d’étroites relations partenariales destinées à conduire des actions communes en faveur de politiques sociales du tourisme sur les territoires. Force est de constater que les collectivités territoriales et notam-ment les Régions, s’impliquent et soutiennent activement de plus en plus ces politiques.

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Cela se traduit concrète-ment dans des actions de terrain, au profit des populations régiona-les et notamment vers celles qui sont les plus en difficultés. Cela se traduit aussi dans le soutien à la rénovation du patrimoine grâce à des apports de financements spécifiques. Dans la grande majo-rité des cas, des Conventions pluriannuelles d’objectifs concréti-sent socialement et économique-ment ces partenariats que nous souhaitons durables et enga-geants, même si nous savons les difficultés financières qui obligent les Collectivités territoriales à des arbitrages exigeants. Concrète-ment à ce jour, 16 conventions ont été signées entre les régions et les Unat régionales et d’autres sont encore en cours de concréti-sation.

Dans la continuité de ces

partenariats entre les Régions et les UNAT régionales, c’est le 3 juin 2008, que l’Association des Régions de France par son Prési-dent Alain ROUSSET, d’une part et l’UNAT par notre ami et regretté Gérard DUVAL alors Président de l’UNAT, d’autre part, qu’une convention de partenariat a été signée entre nos deux Associa-tions. Elle rappelle les objectifs partagés des 2 partenaires sur une ligne d’action en 3 points prin-cipaux s’inscrivant dans le soutien et le développement d’une politi-que sociale du tourisme au profit des populations de leur territoire et des acteurs qui l’accompagne. Vous trouverez dans vos dossiers une fiche qui présente les actions en question. Dans la continuité, l’UNAT a apporté l’an dernier une contribution au livre blanc « tourisme » de l’ARF. Nous sou-haitons que ce travail commun et notre partenariat se poursuivent et s’amplifient sur le long terme. Si nous avons choisi les deux thè-mes qui vont être abordés tout au

long de cette journée, « L’offre du tourisme associatif à vocation so-ciale et la problématique des hé-bergements » ce matin, et « Le droit aux vacances et les politi-ques d’aides au départ » cet après-midi, c’est qu’ils nous appa-raissent comme indissociables l’un de l’autre pour conduire et donner un sens et une valeur à ce que nous appelons une « politique sociale des vacances » complète et efficace.

D’ailleurs, Hervé NOVEL-LI alors Ministre du tourisme en était conscient aussi puisque lors des Rencontres Nationales du Tourisme en octobre 2009, il avait lui-même lancé une vaste ré-flexion sur les mesures à prendre et constitué un groupe de travail — présidé par Madame Aline PEYRONNET ici présente, ainsi que Christophe DES ROSEAUX et que je salue cordialement - chargé de lui faire des proposi-tions d’actions. Groupe dans le-quel l’UNAT a été très actif vous le savez et qui a remis ses conclu-sions en octobre 2009. Certaines préconisations sont en cours de mise en œuvre comme celle insti-tuant un fonds baptisé TSI (Tourisme Social Investisse-ments) pour financer en fonds propres les investissements des rénovations des villages de va-cances ou encore un portail Inter-net pour promouvoir les vacances collectives pour les enfants et les jeunes. D’autres préconisations, pour des raisons diverses, n’ont pas pu encore à ce jour être mi-ses en œuvre. Nous regrettons toutefois, et nous l’avons dénoncé à plusieurs reprises auprès du Mi-nistre, notamment lors de sa ve-nue à nos 6èmes Rendez-vous en Alsace à Obernai le 14 mai 2009, que l’Etat ait totalement abandon-né le plan patrimoine en faveur du financement de la rénovation des équipements du tourisme social,

alors que d’autres acteurs du tou-risme bénéficient de mesures di-rectes ou indirectes conséquen-tes.

L’UNAT n’oublie pas tous

les autres partenaires très actifs dans leur politique d’aide aux va-cances ou d’accompagnement des opérateurs du secteur. En premier lieu l’ANCV, qui y parti-cipe très fortement, via ses pro-grammes d’aides aux projets va-cances pour les familles, les jeu-nes et les seniors. L’ANCV qui est aussi engagé directement et signi-ficativement dans le financement des opérations de rénovation du patrimoine via le futur TSI et un programme d’aides directes en cours de montage. La CNAF et les CAF sont aussi des acteurs majeurs de cette politique. Pres-que toutes les CAF sont mainte-nant regroupées en totalité dans le dispositif Vacaf qui amplifie ré-gulièrement son action avec des budgets des CAF qui aident signi-ficativement les départs de famil-les fragilisées. Les 5 Confédéra-tions syndicales, dans le cadre de notre déclaration commune de juin 2001 et son prolongement en décembre 2006, ainsi que les Co-mités d’entreprises et les Comités d’œuvres sociales et assimilés participent également à cette poli-tique. Nous venons de voir les conclusions et préconisations de la récente note du Conseil Natio-nal du Tourisme inti tulée « Evolutions des pratiques socia-les des CE en matière de vacan-ces » que si leur action est pré-cieuse, nous devons clarifier et mieux affirmer nos politiques pour les rendre plus performantes si l’on veut passer au-delà des 5 % de leur budget vacances, qu’ils consacrent aux opérateurs du secteur associatif, contre les 95 % restants qu’ils attribuent au sec-teur lucratif.

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Enfin, je n’oublie pas l’OITS (ex BITS) - félicitations à Jean Marc MIGNON pour sa nomination à la Présidence de cette organisation - qui a contribué à la mise en place du pré-programme « Calypso » auprès de la Commission euro-péenne et qui est très active de-puis près de 50 ans pour impulser ou accompagner toutes les initiati-ves en faveur d’un tourisme social à l’échelle mondiale car le traité de Lisbonne a ouvert une compé-tence européenne pour le tou-risme.

En conclusion de mes

propos et très concrètement, les intervenants des 2 tables rondes vont poser les bases de nos dé-bats et nous faire partager leur propre expérience, leurs idées, leurs interrogations, et vraisem-blablement un certain nombre de propositions. Nous aurons alors à librement échanger, probablement parfois en contradiction, mais, je l’espère, avec le souci de cons-truire une vision partagée et com-mune de ce que doit être une poli-tique sociale du tourisme perti-nente pour notre pays. Outre que nous sommes dans un lieu sym-bolique de la démocratie, nous avons besoin des uns et des au-tres, de nos compétences respec-tives pour dégager une vision commune nécessaire pour être efficace. Cela passe aussi par une profonde confiance réciproque entre tous les acteurs ici présents. Si de nos débats d’aujourd’hui des pistes se dessinent pour que, par une action collective et concertée, nous puissions faire reculer le taux du non départ en vacances, alors nous n’aurons pas perdu no-tre temps. L’UNAT y prendra plei-nement sa place. Je vous remer-cie pour votre attention.

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

Animée par Jean-Claude NERISSON, Vice-président de l’UNAT

Propos introductifsPropos introductifsPropos introductifsPropos introductifs

Depuis plusieurs années déjà, le devenir du patrimoine constitue une interrogation essen-tielle pour les associations de tou-risme, qu’il s’agisse du tourisme des familles, des jeunes ou des enfants. Ce devenir est aujourd-’hui un enjeu majeur. Propriété pour moitié de collectivités territo-riales et à 40% d’associations ou de mutuelles – est ici évoqué le patrimoine géré par les seules structures membres de l’UNAT –, il est constitué d’environ 1 500 éta-blissements dont 500 villages de vacances pour les familles. Il s’a-git d’un patrimoine ancien, dont la moyenne d’âge dépasse souvent les 30 ans, cet âge tendant d’ail-leurs à croître par défaut de nou-velles réalisations.

Ce patrimoine nécessite

aujourd’hui d’abord une adapta-tion commerciale indispensable pour répondre à l’attente des va-canciers d’aujourd’hui, c’est-à-dire, plus de confort, plus d’espa-ces, plus d’équipements de loisirs (tennis, piscine, ...), des espaces de détente et de remise en forme…

La réponse à ces attentes consti-tue un enjeu économique et social important. Ce patrimoine néces-site ensuite une remise à niveau technique ou des mises en nor-mes, aujourd’hui par exemple en matière d’hygiène et de sécurité, demain d’accessibilité , et aussi en matière environnemental. En-fin, le tourisme associatif et fami-lial nécessite des investissements nouveaux car une activité qui n’est plus créatrice est en grand danger ! N’oublions pas que nous sommes déjà absents de toutes les nouvelles zones de dévelop-pement touristiques françaises, à commencer par les parcs d’attrac-tion, contrairement à ce qui s’est passé autrefois, par exemple lors de l’aménagement du littoral lan-guedocien et roussillonnais.

On évalue les besoins

rien que pour le patrimoine ancien à environ 50 millions d’euros par an pour les 10 prochaines an-nées, soit 500 millions d’euros. Historiquement, les financements des travaux étaient assurés par un apport en fond propre, en gé-néral faible, par un subventionne-ment diversifié, en général fort, contrepartie d’une activité à ges-tion désintéressée au service de l’intérêt général. L’ensemble étant complété par le recours à l’em-prunt souvent trouvé auprès des banques coopératives ou mutua-listes, ou la Caisse d’Epargne. Le subventionnement, qui provenait de collectivités locales, d’acteurs sociaux, ou de l’’Etat garantissait en contrepartie, une grande ac-cessibilité aux familles à faibles revenus, les tarifs ne prenant pas en compte les coûts de rénova-tions ou de modernisations ainsi financées. Aujourd’hui, hélas, les subventions se sont raréfiées et nous ne sommes plus dans les périodes très favorables où le se-crétariat d’Etat au Tourisme, avait réactivé le Plan de l’Etat de consolidation du patrimoine des

associations. En associant des crédits en provenance de la DA-TAR à ceux de son ministère, il mettait ainsi à disposition une en-veloppe significative qui concréti-sait une politique volontariste de l’Etat. Cette politique a ainsi per-mis, outre de favoriser le départ en vacances, d’animer les territoi-res et de leur apporter des contri-butions économiques et sociales fortes. Parallèlement, à partir de 1992, le dispositif de l’ANC. prévu dans ses textes fondateurs deve-nait opérationnel au profit des tra-vaux de modernisation, de réno-vation, puis d’extension et même de création. A cela s’ajoutaient les aides apportées dans les mê-mes conditions par les collectivi-tés territoriales : région et/ou dé-partement et/ou commune.

En 2006, le plan patri-

moine de l’Etat n’est plus alimen-té, et il prend fin de toute façon à la fin de cette année-là. Mais do-rénavant les dispositifs de sub-ventions sont soumis à des limites dans le cadre des règles commu-nautaires qui ne permettent plus ou très mal aux organismes de financer leurs seules rénovations. Hors collectivités locales, le tou-risme associatif et familial dispo-sait au début des années 2000 d’environ 10 millions d’euros par an, ce chiffre atteignant 13 à 14 millions en 2004, et seulement 5 à 6 millions cette année. Alors que, dans le même temps les mécanis-mes d’investissements défiscali-sés exclusivement réservés à des investisseurs privés représentent une aide de l’Etat selon la loi des Finances de 2010 de 50 millions d’euros. En d’autres termes, l’aide directe de l’Etat aujourd’hui repré-sente 50 millions d’euros pour un tourisme privé et individuel et 0 pour un tourisme public ou privé collectif à vocation sociale.

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

Notre patrimoine a donc besoin de rénovation et d’adapta-tion importante y compris dans des sites dont l’attractivité touristi-que n’est pas ou plus évidente. Mais nous disposons d’un finan-cement de plus en plus constitué exclusivement de fonds propres (quand ils existent) et d’emprunt, donc un montage plus difficile à réaliser, des retards préjudiciables dans les plans d’exécution et au final des coûts supplémentaires intégrés dans les charges et qui renchérissent les prix de vente. Seules subsistent aujourd’hui les subventions de l’ANCV et des col-lectivités territoriales. Ces derniè-res, et plus particulièrement les régions, jouent même un rôle es-sentiel, vital dans la mise en œu-vre des grands dossiers de réno-vation.

Il ne faudrait pas que

cette politique soit remise en cause, avec la réforme des collec-tivités territoriales et de leur finan-cement, et que ces interventions ne se réduisent alors qu’à de sim-ples variables d’ajustement. Néanmoins, à l’évidence, nous changeons le modèle économique sur lequel les structures de tou-risme de l’Economie Sociale étaient fondées. Celles-ci pour-ront-elles encore remplir leur ob-jectif, leur vocation, leur ambition de Vacances pour tous ? Com-ment assurer la pérennité du bras-sage social auquel elles sont tou-tes très attachées, si enrichissant pour tous si des populations nou-velles ne peuvent plus accéder aux vacances pour des raisons financières ? N’allons-nous pas ainsi assister à un accroissement des non partants en vacances ?Dans ces conditions, des ques-tions très précises se posent :

- Comment notre tourisme à voca-tion sociale peut encore accompa-gner les politiques de développe-ment touristique des territoires ?

- Quelles politiques publiques d’aide à la rénovation et au déve-loppement d’un parc d’héberge-ment touristique ouvert à tous mettre en place avec les acteurs locaux ? - Quelles articulations entre ces aides et une intervention nationale orientée autour d’un fond d’inves-tissement ? - Comment maintenir une politi-que sociale garante de l’intérêt général si elle n’a plus sa contre-partie indispensable forte, à savoir une aide financière gratuite pour le patrimoine, c’est-à-dire des subventions ? - Peut-on encore envisager une aide en matière d’innovation et de création ? C’est à ces questions que nous C’est à ces questions que nous C’est à ces questions que nous C’est à ces questions que nous devons devons devons devons répondre aujourd’hui avec répondre aujourd’hui avec répondre aujourd’hui avec répondre aujourd’hui avec vous et avec nos intervenants.vous et avec nos intervenants.vous et avec nos intervenants.vous et avec nos intervenants.

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements JeanJeanJeanJean----Marie POUTRELMarie POUTRELMarie POUTRELMarie POUTREL, Consultant JMP C Tourisme et Investissement, perspectives et données de cadrage

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

Laurent GREFFEUILLE, Laurent GREFFEUILLE, Laurent GREFFEUILLE, Laurent GREFFEUILLE, Chef du service Tourisme, Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur Politique touristique de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en faveur du tourisme social

L’action régionale est gui-

dée par les valeurs républicaines de justice sociale, d’égalité et de solidarité. Dans un secteur comme le tourisme, qui repré-sente 10 milliards d’euros de chif-fre d’affaires, près d’un emploi sur sept et 11,4% du PIB régional et revêt donc une forte connotation économique, c’est au travers du soutien au tourisme social que s’exprime la défense de ses va-leurs. Ce soutien a été réaffirmé lors de l’élaboration du Schéma Régional de Développement du Tourisme 2006-2010. En effet, ce schéma repose sur quatre axes stratégiques. L’un d’eux est « Faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur une région pour tous ». A ce titre, des efforts importants sont consentis en direction :

- des jeunes, avec l’aide au dé-part en vacances autonome par le biais de l’opération Sac Ados de Vacances Ouvertes,

- de certains publics défavorisés par de l’aide au départ en vacan-ces,

- des personnes handicapées, avec le renforcement de la démar-che labellisation, des aides incita-tives pour le financement de tra-vaux et aménagements,

- des acteurs de la filière, avec l’aide aux groupements, profes-sionnalisation, qualité, promotion en lien avec les Comités Régio-naux du Tourisme.

L’action régionaleL’action régionaleL’action régionaleL’action régionale L’action de la région Pro-

vence-Alpes-Côte d’Azur en fa-veur du tourisme social se décline en plusieurs axes :

1. La réhabilitation du parc im-mobilier des organismes de tou-risme associatif (modernisation, mise aux normes). 188 villages de vacances ont été aidés depuis 2000. Pour soutenir davantage encore la filière, une délibération a été prise récemment par la Ré-gion qui permet :

- de ramener le délai minimal entre deux demandes de sub-vention à 2 ans (au lieu de 3 jus-qu’alors),

- de permettre aux héberge-ments collectifs du secteur privé de bénéficier du « prêt régional à la modernisation des héberge-ments touristiques »

2. Le dispositif régional d’aide au départ en classe de découverte

Depuis sa mise en place en 2000, plus de 26 000 enfants sont partis en classe rousse grâce à cette aide. A noter que ce dispositif a été révisé en 2007 (revalorisation des montants et des taux) et lar-gement diffusé aux partenaires (communes et écoles). Il a ainsi connu une augmentation de plus de 16% en nombre d’enfants en-tre l’automne 2006 et l’automne 2007 et 7% entre l’automne 2007 et l’automne 2008. Les chiffres ont

légèrement diminué à l’automne 2009, sans doute en raison de la crise

3. Le soutien aux têtes de réseau régionales. L’UNAT PACA a bé-néficié de diverses subventions afin de mener à bien ses missions (colloques, guides, formation, etc.) et le CECOREL, avec l’appui de la région, a réalisé des études relatives au tourisme social. De-puis 2005, le soutien financier de la région à l’UNAT s’appuie sur une convention de programmation annuelle dans laquelle sont décli-nées les actions à mettre en œu-vre et les objectifs poursuivis

4. Les mesures en faveur de l’ac-cès aux vacances pour tous (aides à des projets de séjours en faveur de publics en difficulté, et surtout engagement dans la dé-m a r c h e d e l a b e l l i s a t i o n « Tourisme & Handicap ». Concernant l’aide au départ en vacances, le soutien financier de la Région a permis, entre 2007 et 2008, à plus de 3 000 personnes issues de milieux défavorisés de bénéficier d’un séjour

5. La promotion et l’observation de la filière réalisées en concerta-tion étroite avec le Comité Régio-nal du Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur. En 2008, l’étude sur le tourisme social/hébergements collectifs en PACA, confiée au Ca-binet SOMIVAL par le Comité Ré-gional du Tourisme PACA et réali-sée en liaison avec l’UNAT PACA et le CECOREL, s’est achevée. Cette étude avait pour objectifs :

- de dresser un état des lieux du parc d’hébergements collectifs de la région,

- d’identifier les problématiques et les enjeux du secteur,

- de proposer des solutions aux

professionnels et des pistes d’ac-tion aux institutionnels

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

Elle met en évidence une grande complexité et diversité des problé-matiques auquelles est confronté le secteur. De cet ambitieux travail de fond ressortent des actions concrètes et des préconisations que doivent s’approprier les ac-teurs de la filière. Les principales pistes d’action :

- Mise en réseau local des ac-teurs du tourisme social et asso-ciatif

- Commercialisation et promo-tion de ce secteur

- Remobilisation des acteurs au-tour des classes de découverte

Les préconisations dégagées ont permis, d’une part de conforter la Région dans le choix de poursui-vre des dispositifs existants avant le SRDT 2006-2010 et, d’autre part, de tendre vers de nouvelles orientations en adéquation avec les besoins du secteur.

L’une d’elles, particulière-ment emblématique, est le PRI-DES (Pôles Régionaux de Déve-loppement Economique Solidaire) Carac’Terres, porté par l’associa-tion « Pôle de tourisme de terri-toire » créée à l’initiative d’entre-prises du tourisme social regrou-pés au sein de l’UNAT PACA, ain-si que des prestataires d’activités sportives et autres acteurs com-plémentaires de cette activité. Il a été labellisé en 2008. A ce titre, la Région soutient le plan d’action annuel de cette structure. Certai-nes des actions opérationnelles du PRIDES Carac’Terres prévues en 2010 reprennent les préconisa-tions issues de l’étude citée plus haut :

- Mise en place d’une plate-forme de réservation en ligne

- Mission de conseil et/ou d’ac-compagnement dans la réalisation des projets de développement des membres du pôle

- Professionnalisation des res-ponsables de structures d’accueil, notamment en matière de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC)

- Mise en œuvre d’une veille économique

La Région attache un intérêt parti-culier à la réalisation de cette pla-teforme. Elle constitue pour les acteurs de cette filière une source de diversification de leur activité.

En 2009, la Région a ap-porté son soutien financier à l’U-NAT PACA pour les dossiers sui-vants : la convention de program-mation annuelle 2009, et l’accom-pagnement des Etablissements Recevant du Public dans la réali-sation des diagnostics d’accessi-bilité liés à la loi de 2005. La convention de programmation annuelle 2009, approuvée en juil-let 2009 pour un montant de 30 000 euros, prévoit les actions suivantes :

1. Dynamiser le réseau du tou-risme associatif en encourageant les échanges entre les opéra-teurs en leur apportant informa-tion et aide technique.

2. Inciter les professionnels du tourisme associatif de la région à s’inscrire concrètement en les accompagnant dans la démarche de développement durable du tourisme.

3. Contribuer activement à la m i s e e n œ u v r e d e s préconisations de l ’étude SOMIVAL, notamment par :

- L’organisation d’une journée d’étude au service de l’image des villages et centres de vacances, à destination des associations g e s t i o n n a i r e s , c o m i t é s d’entreprise et partenaires sociaux,

- L’accompagnement des centres d e v a c a n c e s f r a g i l i s é s économiquement dans le but de pérenniser leur activité,

- L’implication au sein du PRIDES Carac’Terres en vue de la création d’une plateforme de commercialisation. 4. Informer les adhérents et travailler sur l’accessibilité des Etablissements Recevant du Public (ERP), notamment au travers de la réalisation des d i a g n o s t i c s a v a n t l e 31 décembre 2010.

5. Favoriser la mise en place d’un tourisme de proximité et de courts séjours intra-région par la création de produits adaptés. PerspectivesPerspectivesPerspectivesPerspectives

Début 2010, la Région a lancé une consultation portant sur des missions d’expertise de la pe-tite hôtellerie rurale et des centres de vacances fragilisés. La Région pourra ainsi, en complément des actions existantes, agir de trois manières :

- Diagnostic-conseil sur les as-pects réglementaire et financier,

- Diagnostic-conseil en matière de marketing,

- Action ciblée sur les centres de vacances en situation d’isolement, tant géographique qu’en terme d’appartenance à un réseau.

Une réunion de lancement sera organisée en présence d’un élu régional.

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

En 2010, une réflexion a été engagée pour retravailler un dispositif d’aide au départ en va-cances des publics défavorisés. Une réunion avec l’ANCV d’une part est prévue et d’autre avec le réseau régional des Caisses d’al-locations familiales. Plusieurs pis-tes de travail sont envisagées:

- CAF : plusieurs éventuali-

tés, la proposition la plus perti-nente pour la Région étant la mise en place d’un dispositif similaire à celui existant en Midi-Pyrénées. Un contact avec la Région Midi-Pyrénées doit être pris.

- ANCV : les dispositifs d’ai-

des à la personne existants ne concernent pas les cibles envisa-gées par la Région (Seniors) ou visent des cibles sur lesquelles la Région a des dispositifs solides (jeunes, classes de découverte). Toutefois, l’ANCV reste ouverte à nos propositions de partenariat autour d’un dispositif à imaginer, qui répondrait à la fois aux préoc-cupations du service Tourisme et du service Politique de la Ville.

L’ensemble de ces dispo-sitifs et évolutions démontre à la fois le dynamisme de ce secteur et de ses représentants, mais également le caractère opération-nel du SRDT qui, par le biais de son « Programme Régional en faveur du Tourisme Social », en-tend faire de ce secteur une filière solide et solidaire.

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

Paul REYNALPaul REYNALPaul REYNALPaul REYNAL, Maire d’Ayen, Président de VVF Villages L’importance de VVF Villages dans la vie des communes d’implantation

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

André MONCHY, André MONCHY, André MONCHY, André MONCHY, Directeur général de Cap Bretagne, Président de Cap France L’impact du tourisme à vocation sociale dans les territoires, témoignage d’un opérateur

Cap France est une fédération d’associations qui regroupe au-jourd’hui 100 villages de vacan-ces. Les associations fédérées sont souvent propriétaires de leur patrimoine, et réalisent donc elles-mêmes les investissements. Ces associations se caractérisent es-sentiellement par une activité de pension complète. Le maillage de Cap France est important. La fédération est en effet présente sur toutes les ré-gions. Les établissements sont très bien implantés en montagne, sur le littoral et aussi en campa-gne. L’ancrage local est une va-leur essentielle de la charte éthi-que de Cap France. Il a été réaffir-mé lors de la création en 2004 du label Chouette Nature, démarche de tourisme durable. Outre faire découvrir bien évidemment un ter-ritoire, une cuisine et des produits locaux, les villages de vacances Cap France participent à la vie locale.

Ils travaillent en synergie avec les communes, les offices de tou-risme, les parcs naturels, les équi-pements touristiques (musées, écomusées…). L’ancrage local, véritable pilier d’une mission d’in-térêt général qui dépasse le cadre du village de vacances, amène un chiffre d’affaires, à travers des re-pas de famille, des rassemble-ments familiaux, l’accueil de congrès et de séminaires d’entre-prises. La clientèle locale apporte souvent jusqu’à 10 à 15% du chif-fre d’affaires. Les villages de va-cances Cap France contribuent à l’économie locale, en pérennisant les emplois à l’année. Pour les communes, la présence d’un vil-lage de vacances est évidemment une source de revenus non négli-geable (taxes de séjour …). Aussi, ces collectivités locales aident à la rénovation et au développement de nos hébergements.

La rénovation du patrimoine est un enjeu. Cap France demande à ses associations d’être consultée pour chaque projet de rénovation. Cap France va prochainement mettre en place une cellule afin d’aider ses associations à se pro-fessionnaliser, à être de bons ges-tionnaires. Par ailleurs, la fédéra-tion a créé une association desti-née à investir une de ses associa-tions qui serait défaillante. Cette association récupère uniquement le bien afin de le vendre. L’argent de la vente permet de créer un autre projet associatif.

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

JeanJeanJeanJean----Pierre MARCON, Pierre MARCON, Pierre MARCON, Pierre MARCON, Président de la section Solidarités et politiques sociales du Conseil National du Tourisme (CNT) Importance des politiques publiques dans le développement du tourisme associatif à vocation sociale

Pendant les « Trente Glo-

rieuses », l’Etat et les organismes sociaux, notamment la Caisse na-tionale d’allocations familiales (CNAF) ont consenti des efforts financiers très importants. Il s’a-gissait de faire partir le plus grand nombre sur l’ensemble du terri-toire national. Il s’est alors déve-loppé une offre importante, « franco-française ». L’arrivée du chèque vacances a « dopé » ces vacances pour tous, y compris pour les plus défavorisés, sup-pléant le désengagement progres-sif des aides publiques. Aujourd’hui, une offre abondante et multiple se développe. L’Etat, à la faveur de la défiscalisation no-tamment, a multiplié les investis-sements. La promotion immobi-lière a été privilégiée au détriment quelquefois des intérêts touristi-ques. La décentralisation a eu pour effet le soutien financier des régions et départements dans un certain nombre de projets locaux. Mais les projets se heurtent à la r è g l e e u r o p é e n n e s d e s « minimis ».

Nous ne pouvons maintenant plus financer dans les mêmes propor-tions qu’auparavant.

Dans les sites touristiques forts, il existe un véritable risque que les murs soient rétrocédés à des acteurs privés. Les collectivi-tés locales, souvent propriétaires, privilégient leur trésorerie et l’ins-tallation d’une autre forme de tou-risme. Nous allons assister à des fermetures possible des sites les moins rentables qui, faute d’aides financières, ne pourront plus se mettre aux normes, se restructu-rer ou se développer. Les consé-quences économiques seront dé-sastreuses dans les secteurs ru-raux, qui vont perdre leur seul équipement d’hébergement touris-tique.

Nous avons un certain nombre de sites en déficit perma-nent. Ils sont généralement situés dans des régions à faible attracti-vité touristique, où les collectivités locales et les partenaires touristi-ques n’ont pas investi tant dans les rénovations que dans l’anima-tion du pays. Pour certains sites, il faudra accompagner leur re-conversion, notamment ceux qui peuvent conserver une vocation sociale. Apporter une aide en in-génierie aux collectivités locales , lorsqu’elles sont propriétaires. Il sera aussi nécessaire de mobili-ser des aides publiques (Région, Département, ANCV) pour les si-tes qui veulent absolument conserver leur vocation sociale. Une nouvelle formule de partage du patrimoine dans le cadre d’un programme départemental ou ré-gional pourrait être trouvée, avec la création d’une foncière régio-nale avec des capitaux publics importants et des efforts de fonds propres rémunérés.

Il y a une deuxième caté-gorie de sites : les sites en équili-bre et quelquefois légèrement ex-cédentaires. Il sera nécessaire de caractériser officiellement, notam-ment par des agréments natio-naux, la fonction sociale des sites et leurs rôles essentiels dans le développement durable du terri-toire. Séparer la gestion foncière de la gestion économique. Sur-tout, il faut réfléchir à la mise en place de structures porteuses des murs, qui vont mettre en œuvre un certain nombre de fonds pro-pres venant à la fois des opéra-teurs, des mutuelles etc. Des avantages fiscaux pourraient être accordés à ces investisseurs (déduction fiscale au titre de l’IS). Des opérateurs pourront égale-ment être mobilisés.

En conclusion, il serait

intéressant de se rapprocher de certains ministères, tel le minis-tère de la Ville nouvellement créé, qui peuvent favoriser le départ en vacances. Il na faut pas oublier que les populations en difficulté en milieu urbain sont celles qui sont le plus éloignées des vacan-ces.

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

Aline PEYRONNETAline PEYRONNETAline PEYRONNETAline PEYRONNET, Chef du service tourisme, commerce, artisanat et services de la DGCIS Tourisme Social Investissement, Fonds d’investissement dans l’immobilier du tourisme social

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

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L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

Emmanuelle BELLIEREmmanuelle BELLIEREmmanuelle BELLIEREmmanuelle BELLIER, Directrice Investissement Tourisme de la Caisse des Dépôts Le positionnement de la Caisse des Dépôts dans la démarche TSI et sur la thématique tourisme

Le tourisme est un volet important de l’économie, de créa-tion et de maintien d’emplois, qui sont non délocalisables. Il repré-sente 6 % du PIB. Bien qu’impor-tant, le tourisme est un secteur en repli : baisses de parts de marché, fragilisation par des sous investis-sements, perte d’attractivité. Le risque de tout cela est de voir ap-paraître des friches. La présence de la Caisse des Dé-pôts dans le secteur du tourisme est ancienne. Elle se fait de diffé-rentes manières, au travers de filiales, telle que la Compagnie des Alpes, le secteur de l’écono-mie mixte, un intervenant très im-portant dans les territoires. La pré-sence de la Caisse se fait égale-ment en direct sur des projets ter-ritoriaux structurants, en qualité d’investisseur en particulier. La Caisse travaille aussi dans le ca-dre de partenariats avec des ac-teurs de premier plan, majeurs dans le secteur.

Accompagner, amorcer et pérenniser sont les maîtres mots de la Caisse des Dépôts. Pérenni-ser des projets structurants qui soient bien entendu soutenus par les collectivités, et viables écono-miquement ; des projets respec-tueux de l’environnement, créa-teurs de valeurs, qui veulent aussi s i g n i f i e r r é h a b i l i t a t i o n -construction. La Caisse est donc un investisseur d’intérêt général, patient et avisé, c’est-à-dire autant que possible à l’identique de ses partenaires. L’esprit de la démarche TSI correspond à une réponse globale à long terme, une réponse pour des besoins d’ampleur ; à une phi-losophie de renforcement du sec-teur au sens large, un renforce-ment d’un secteur spécifique aus-si, le tourisme associatif à voca-tion sociale, pour la politique des vacances et pour les territoires.

La Caisse des Dépôts s’attache à accompagner un maillon fonda-mental, le maillon d’exploitation.

TSI n’est pas une réponse financière mais la clé d’entrée d’une démarche. L’objectif d’équi-libre financier doit être considéré positivement et non négativement parce qu’il est le gage de l’autono-mie et de la pérennité des exploi-tants, qui seront les principaux bénéficiaires. L’immobilier est ma-jeur, il permet en effet de préser-ver la destination. Chaque projet sera différent, et enrichira un dis-positif qui n’est et ne doit pas être figé. La démarche TSI est sur une phase de concrétisation mais tout reste à faire, dans une logique de synergie et de terrain. La concer-tation est importante, les ques-tions infinies, le sujet complexe.

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>> Jean-Claude TUFFERI Secrétaire de l’ANCAV-TT Au-delà des débats que nous avons depuis un certain nombre d’années au sein de l’UNAT, la question qui nous est posée au-jourd’hui, c’est véritablement des choix politiques de fond, des choix de société. Depuis les Trente Glo-rieuses, nous avons une montée en puissance, avec des pourcen-tages plus ou moins importants, des départs en vacances. Mais depuis le début des années 2000, le non départ devient de plus en plus important. Selon la dernière étude de l’Insee, 48% de nos concitoyens ne prennent pas une semaine de vacances. Un salarié sur quatre ne touche que 0,7 Smic. 12,5 millions de salariés ga-gent moins de 16 000 euros par an. Comment peuvent-ils dès lors partir en vacances ? Comment répondre aux besoins et aux at-tentes des salariés aujourd’hui ? Le rôle et la place des CE, par le travail qu’ils fournissent, est la vé-ritable politique sociale des va-cances. L’investissement mené par les CE permet encore à un certain nombre de salariés de pouvoir partir en vacances. L’ANCV joue son rôle à travers le chèque vacances et sa politique sociale. Les collectivités territoria-les jouent également leur rôle, contrairement à l’Etat, mais elles auront de plus en plus de diffi-cultés.

>> Claude COMET, Conseillère déléguée au tourisme et à la montagne de la région Rhône-Alpes Les régions sont bien présentes : elles n’ont jamais désinvesti dans le secteur. Elles sont à l’écoute de toutes les nouvelles propositions qui sont faites, mais cela ne va pas suffire. Il faut que les régions pèsent ensemble, notamment au sein de l’Association des Régions de France (ARF), pour le départ en vacances, en particulier celui des jeunes.

>> Jean-Jacques FAU-

CHER, Président de Cap’Va-cances Cap’Vacances va ouvrir , le 28 janvier 2011, un village de vacan-ces refait à neuf, de 300 lits à La Plagne (Savoie). Cette opération de rénovation est en quelque sorte une préfiguration de TSI. L’établissement sera le premier équipement touristique des Alpes du Nord aux normes « Bâtiment Basse Consommation » (BBC). L’association Cap’Vacances s’est tournée vers la Caisse des Dé-pôts. Le montage passait forcé-ment par une séparation entre la propriété immobilière et l’exploita-tion. Une SCI « Cap’Vacances patrimoine » a été ainsi créée, pour un projet de 6 millions d’eu-ros (acquisition, restructuration et extension). L’opération a pu être montée grâce à des associés pré-sents dans la SCI : la Caisse des Dépôts et quelques autres, no-tamment le Crédit Agricole et le Crédit Coopératif. A ces finance-ments s’ajoutent des fonds pro-pres, une partie d’emprunt, l’ap-port d’un des villages dont Cap’-Vacances était propriétaire et des aides publiques de la Région Rhône-Alpes, du Conseil général

de la Savoie. Cette opération de rénovation a différents aspects vertueux. Le montage a créé une séparation entre le propriétaire et l’exploitant, avec des conditions contractuelles qui pérennisent l’é-quipement et qui maintiendront l’état de fonctionnement dans la durée.

>> Sophie SARAMITO, Conseillère régionale déléguée au tourisme de la région Pays-de-la-Loire, Présidente du Comité régio-nal du tourisme Les établissements sont fortement liés à leur fonctionnement-investissement. Aussi, comme ce-la a été dit par Jean-Pierre Mar-con, la question de la clientèle est particulièrement importante. D’autres questions se posent, no-tamment sur la saisonnalité. Nous voyons parfois des établisse-ments fonctionnant sur des pério-des très courtes d’ouverture avec de longues périodes de fermeture. Il y a vraiment une réflexion à avoir sur cette problématique, no-tamment avec les régions en ce qui concerne l’accueil des jeunes.

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>> Anne-Marie HODEMON, Chef du service tourisme de la région Bretagne La région Bretagne a une forte volonté dans le domaine. Le Conseil régional a conduit un tra-vail important de mission d’exper-tise auprès de 140 centres, auber-ges de jeunesse, villages de va-cances. Un rendu sera fait pro-chainement. Nous constatons les mêmes difficultés que tous ont souligné, avec cependant des par-ticularités. La pression foncière est très forte sur le littoral et est un vrai problème. Nous avons à travailler avec les élus locaux par rapport aux documents d’urba-nisme et aux zonages. L’autre point concerne la règle des « minimis ». Nous y sommes confrontés tous les jours. La ques-tion se pose de savoir ce que nous faisons concrètement tous ensemble sur ce sujet.

>> Gérard DESPIERRE, Vice-Président de l’UNCOVAC Les CE peuvent encore jouer un rôle essentiel dans les dispositifs de financement d’aides à la réno-vation d’équipements de vacan-ces, par des systèmes tels que ceux mis en place depuis long-temps sous forme de souscription. Aujourd’hui, depuis la création de ces systèmes, ce sont plus de 100 millions d’euros qui ont été inves-tis par les CE dans la rénovation d’équipements. C’est à ce titre que l’UNCOVAC a pu être présent dans le dispositif dont vient de parler Jean-Jacques Faucher.

>> Sophie DELHAYE, Présidente de l’UNAT Auvergne Nous défendons des valeurs qui sont, dans le contexte actuel, tout à fait importantes. Il faut défendre le maintien des lignes budgétaires pour soutenir nos patrimoines. An-crés sur les territoires, nous assu-rons une mission d’intérêt géné-ral. Nous agissons chaque jour, nous sommes des acteurs écono-miques considérés et considéra-bles. Nous travaillons au quotidien au maillage des acteurs économi-ques ou partenaires de loisirs. Les collectivités territoriales nous ap-portent leur soutien au quotidien sur de la rénovation mais aussi sur de la création. Il y a aujourd-’hui des besoins qui sont non cou-verts.

TTTTABLEABLEABLEABLE----RONDERONDERONDERONDE N°1 N°1 N°1 N°1 L’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergementsL’offre du tourisme associatif à vocation sociale et la problématique des hébergements

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Le droit aux vacances et les politiques d’aides au départ Le droit aux vacances et les politiques d’aides au départ Le droit aux vacances et les politiques d’aides au départ Le droit aux vacances et les politiques d’aides au départ

Animée par Jacques Chauvin, Vice-président de l’UNAT

Propos introductifsPropos introductifsPropos introductifsPropos introductifs

Les travaux de la table ronde de ce matin ont porté sur l’aide au patrimoine, élément es-sentiel de toute politique sociale de l’aide au départ aux vacances. Et comme cela a été rappelé à plusieurs reprises ce matin, cette politique sociale de l’aide au dé-part en vacances ne peut se concevoir également sans l’aide à la personne, sujet que nous allons traiter dans cette table ronde. Les vacances sont aujourd’hui considérées comme un bien de consommation courante accessi-ble à tous. Pourtant la réalité est bien plus complexe puisque plu-sieurs millions de nos concitoyens sont dans l’incapacité de partir en vacances pour des raisons finan-cières. Ce non départ touche aus-si les enfants. Et savez-vous qu’en Grande-Bretagne, le non départ en vacances des enfants est un indicateur de pauvreté !

Le non départ est devenu plus complexe à analyser dans la me-sure où non seulement il touche les catégories sociales les plus défavorisées mais aussi les famil-les monoparentales, les familles nombreuses et les classes moyennes.

Le tourisme social et asso-ciatif, historiquement, a joué un rôle essentiel dans la démocrati-sation des vacances. Nous de-vons nous interroger cet après-midi pour tenter de comprendre pourquoi et comment ce qui a bien fonctionné jusque dans les années 1990 fonctionne moins bien aujourd’hui. Les vacances, symbole d’intégration sociale, sont portées par le tourisme social et associatif dans une volonté de création de lien social et de mixité sociale.

Nous sommes acteurs de l’intérêt général et nous souhaitons, bien évidemment le demeurer. Cepen-dant, il est indispensable, dans un premier temps de bien mesurer et analyser le non départ en vacan-ces. Et il faut bien admettre que cette analyse n’est pas aisée au regard des chiffres qui circulent, chiffres différents selon les sour-ces, voire contradictoires.

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Le droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départ Gilles CAIREGilles CAIREGilles CAIREGilles CAIRE, Maître de Conférence, Université de Poitiers Les départs en vacances, perspectives et données de cadrage

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Claude COMET, Claude COMET, Claude COMET, Claude COMET, Conseillère déléguée au tourisme et à la montagne de la région Rhône-Alpes Politique d’aide au départ en région Rhône-Alpes

La région Rhône-Alpes

est la deuxième région touristique de France, avec 159 millions de nuitées, 100 000 emplois touristi-ques directs et indirects. Le chiffre d’affaires de Rhône-Alpes en ma-tière touristique est équivalent à celui de la Grèce. La région concentre quasiment toutes les stations de ski des Alpes. Des sta-tions qui, depuis quelques an-nées, ont monté en gamme et ont oublié, pour la plupart, leurs cen-tres de vacances. Nous avons ou-blié les valeurs de la montagne l’été. Les investissements ne sont réalisés que pour la saison d’hi-ver, et ce pour cause de rentabili-té.

Le tourisme à vocation

sociale en Rhône-Alpes repré-sente 1 400 établissements, soit 23% de l’offre nationale, dont 1 000 établissements recevant des enfants de moins de 15 ans. Rhône Alpes est aussi la première région d’accueil des vacances fa-miliales, avec 5 millions de nui-tées et 60 000 lits touristiques.

L’aide au tourisme à vocation so-ciale en région Rhône-Alpes porte particulièrement sur :

- l’aide à l’hébergement - le chèque expertise héberge-ment. La Région n’aide pas des projets avant d’avoir eu une ex-pertise des bâtiments, à la fois de précarité énergétique, mais aussi de pérennité de l’équipement.

Le départ des jeunes et des familles constitue un axe fon-damental de la politique régionale d’aide au tourisme à vocation so-ciale. Il s’agit à la fois évidemment de solidarité, d’équité sociale mais aussi de consolider le produit tou-ristique. L’aide au départ n’est pas une compétence régionale. Il est donc nécessaire de trouver des moyens, d’où l’intérêt de travailler en synergie entre régions (Rhône Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur). Nous souhaitons qu’il y ait une vraie commission tourisme au sein de l’Association des Ré-gions de France (ARF) afin que nous puissions partager sur les dispositifs d’aide au départ et aus-si peser.

Concernant les dispositifs

d’aide au départ des jeunes en vacances, il est nécessaire d’agir sur le transport, fondamental dans le séjour touristique. Il faut savoir que le transport représente 1/3 du prix d’une classe de découverte. Des aides au transport existent, par exemple en Haute-Savoie. La synergie est indispensable. Il faut être pragmatique et trouver les voies et les moyens d’avancer ensemble sur l’aide à la pierre et l’aide au départ. Chacun doit jouer sa part : l’Education nationale en assouplissant par exemple les règlements sur les classes de dé-couverte, l’ANCV par le biais des nouvelles dispositions, les collec-tivités territoriales et locales, le privé (banques et mutuelles), les centres. On peut aussi faire appel à l’Economie sociale et solidaire. Les régions doivent se regrouper pour faire des outils d’observation et d’aide à ces réseaux de profes-sionnels du tourisme à vocation sociale (partage d’informations, de bonnes pratiques, outils de gestion à travers des plate formes collaboratives...).

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Stanley JACQUET, Stanley JACQUET, Stanley JACQUET, Stanley JACQUET, Animateur de la commission Solidarités sociales de l’UNAT, Délégué général de Vacances et Familles L’accompagnement au départ

Rien ne pourrait exister

sans des réseaux de bénévoles structurés, bien impliqués dans le projet associatif. La vitalité de ce réseau associatif, que l’on appelle le tourisme social d’action car au cœur des difficultés des publics, doit être forte. Ces publics en diffi-cultés sont aidés financièrement pour pouvoir partir en vacances, mais cela n’est pas suffisant. En effet, il faut, pour la plupart, mobili-ser des savoir-faire pour vaincre un certain nombre de réticences, de craintes, de doutes. C’est donc tout un travail accompli mené par les associations, telle que Vacan-ces et Familles, qui va prendre beaucoup de temps et mobiliser de nombreuses personnes pour réussir le départ en vacances.

Les publics aidés sont loin d’être homogènes : personnes en recherche d’emploi, familles dés-tructurées, familles monoparenta-les etc. Ce sont à chaque fois des situations particulières. Nous som-mes presque dans du sur mesure dans notre action. Nous recevons des publics rencontrant des diffi-cultés qui sont autonomes, c’est-à-dire que lorsqu’ils viennent dans nos permanences, ces publics ont un projet de vacances. L’idée de partir en vacances est faite mais

elle n’est pas encore bien définie. Aussi, nous travaillons avec eux pour préciser les besoins, voir comment les envies peuvent se transformer en quelque chose de concret. Nous avons également un public majoritaire de personnes peu voire non autonomes, qui n’ont aucun projet de vacances et qui viennent avec des peurs. Notre travail consiste alors à faire dépas-ser ces freins, à mobiliser des compétences particulières d’ac-compagnement, qui passe par l’é-coute, le dialogue et la sensibilisa-tion à un principe, celui du contrat. Il y a un engagement de l’associa-tion, de la famille, de chaque membre de la famille. Ce principe de contractualisation de l’accord s’inspire des concepts de l’éduca-tion populaire, basés sur l’écoute et le dialogue.

Les publics aidés sont confrontés à des difficultés : diffi-cultés financières pour une majori-té de familles, difficultés sociales, difficultés familiales, psychologi-ques mais aussi culturelles et rela-tionnelles. Les acteurs interve-nants doivent prendre en compte toutes ces réalités pour favoriser l’acquisition de pratiques de va-cances. Un départ en vacances ne peut pas se concevoir sans un ac-compagnement important, qui va se situer en amont de la prépara-tion au départ, pendant le séjour et aussi après le séjour. Le travail avec les familles après le retour des vacances est important pour leur permettre de pouvoir se proje-ter et d’imaginer un second départ. En quoi consiste l’accompagne-ment au départ ? Il faut dans un premier temps collecter des aides financières auprès de plusieurs organismes qui ont chacun leur objectif, leur exigence d’indica-teurs. L’accompagnement consiste également à monter un projet fa-milial, faire une place à l’individu dans le projet de vacances. Les mamans des familles monoparen-

tales, par exemple, désirent sou-vent profiter d’un temps libre, tout à fait légitime mais qui parfois pose problème pour des associa-tions. L’accompagnement, c’est aussi choisir un lieu touristique et d’hébergement qui va convenir aux familles. Nous sommes pour la plupart du temps sur un tou-risme rural, un tourisme vert, en rupture le plus souvent avec la re-présentation des vacances à la plage des familles.

En outre, nous aidons également les familles dans leur préparation au départ. Bon nombre d’entre el-les éprouvent des difficultés à pré-parer une valise pour les vacan-ces. Il faut donc veiller à ce que les familles puissent avoir au moins de quoi pouvoir s’habiller, vivre pendant la période du séjour. Nous veillons à ce qu’elles puis-sent faire une épargne, de ma-nière à ce qu’elles ne se retrou-vent pas sur leur lieu de vacances sans la possibilité de pouvoir sub-venir à leur besoin. L’accompa-gnement est important sur place, avec des bénévoles qui s’adaptent à chaque situation. Puis vient l’a-près séjour et le temps du bilan avec les familles.

Les associations du tou-risme social et d’action sociale sont des acteurs de premier plan pour favoriser l’accès à l’autono-mie, l’émancipation et la restaura-tion des liens familiaux et sociaux. Les objectifs du tourisme social d’action sont encore trop éloignés de ceux du tourisme social. Va-cances Ouvertes est en train d’ini-tier une démarche très intéres-sante. L’idée est de regrouper dans un même endroit les acteurs du tourisme social non lucratif et solidaire pour apporter des répon-ses, une réactivité maximum, une qualité de réponses à des familles en demande.

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Philippe KASPI, Philippe KASPI, Philippe KASPI, Philippe KASPI, Directeur général de l’Agence Nationale pour les Chèques-Vacances (ANCV) La politique sociale de l’ANCV

.

L’action sociale de l’ANCV est complémentaire du Chèque-Vacances, tous deux contribuant à favoriser l’accès aux vacances pour tous. Dès qu’elle a été en me-sure de dégager les ressources nécessaires, en 1987, l’Agence a mis en place un programme d’ai-des à la personne - les bourses sociales - destiné à permettre l’ac-cès aux vacances des plus vulné-rables. Par la suite, l’Agence a mis en place également des aides aux équipements. Malgré la très forte progression récente des bénéfi-ciaires de cette action sociale - de 51 000 en 2007 à 175 000 en 2010 - les ressources de l’Agence dédiées à l’action sociale restent très insuffisantes pour soutenir le départ en vacances des 16 mil-lions d’adultes non partants. L’ANCV doit donc définir ses orientations dans le domaine des aides à la personne.

1. La déclinaison des 1. La déclinaison des 1. La déclinaison des 1. La déclinaison des

orieorieorieoriennnntations de l’action sociale de tations de l’action sociale de tations de l’action sociale de tations de l’action sociale de l’ANCV repose sur ses partenal’ANCV repose sur ses partenal’ANCV repose sur ses partenal’ANCV repose sur ses partenai-i-i-i-resresresres, qu’il s’agisse d’associations ou de collectivités territoriales. C’est pourquoi ses orientations doivent servir de support à une concertation avec ses partenaires,

portant notamment sur leur conte-nu, sur le rôle des projets de va-cances, sur les publics ciblés, sur les modalités de l’accompagne-ment social nécessaire. Menée au premier semestre 2011, cette concertation aboutira à un docu-ment d’ensemble, en juin 2011. Sur ces bases, l’ANCV pourra lan-cer sa campagne 2012 avant l’été 2011, laissant ainsi le temps à ses partenaires d’intégrer ces évolu-tions dans leur action et dans la mobilisation de leurs réseaux. Au total, la définition de l’action so-ciale de l’ANCV s’apparentera à un mécanisme de co-construction avec ses partenaires.

2. L’action sociale de 2. L’action sociale de 2. L’action sociale de 2. L’action sociale de l’ANCV s’inscrit l’ANCV s’inscrit l’ANCV s’inscrit l’ANCV s’inscrit dans le cadre de dans le cadre de dans le cadre de dans le cadre de la lutte contre l’exclusionla lutte contre l’exclusionla lutte contre l’exclusionla lutte contre l’exclusion L’accès aux vacances est essen-tiel par les bienfaits qu’elles appor-tent : soutien des liens sociaux et des liens familiaux, développe-ment du savoir-être et des savoir-faire. C’est aussi un élément de lutte contre l’exclusion :

- quand la majorité de la popula-tion part en vacances et quand les vacances constituent en France un fait social et culturel majeur, ne

pas pouvoir partir en vacances est facteur d’exclusion. La loi de lutte contre les exclusions de 1998 s’appuie sur ce constat lorsqu’elle dispose que « l'égal accès de tous, tout au long de la vie, à la culture, à la pratique sportive, aux vacan-ces et aux loisirs constitue un ob-jectif national. Il permet de garantir l'exercice effectif de la citoyenne-té » - les vacances constituent un moyen de favoriser l’insertion so-ciale. Elles contribuent donc au renforcement des politiques so-ciales visant à favoriser l’insertion sociale des publics défavorisés : familles notamment monoparenta-les, jeunes adultes, personnes en situation de handicap, personnes âgées.

3. 3. 3. 3. L’ANCV a besoin de L’ANCV a besoin de L’ANCV a besoin de L’ANCV a besoin de

définir les orientations de son adéfinir les orientations de son adéfinir les orientations de son adéfinir les orientations de son ac-c-c-c-tion sociale :tion sociale :tion sociale :tion sociale :

- pour guider ses partenaires

dans leur relation avec elle, notamment à travers des en-gagements pluriannuels

- pour définir les priorités dans

l’allocation de ses ressources dédiées

- pour valoriser son engage-

ment social et le rôle de ses partenaires

- pour convaincre des organis-

mes sociaux qui ne sont pas ou qui ne sont plus engagés dans le soutien à l’accès aux vacances d’intégrer cette di-mension dans leur activité, comme cela est en cours avec les caisses de retraite (la CNAV, le GIE Agirc-Arrco et ses membres). C’est là un moyen essentiel d’élargir le champ du tourisme social.

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Le droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départ

Les cinq orientations prioritaires envisagées sont issues des ac-tions déjà menées par les parte-naires de l’Agence. Elles reposent fondamentalement sur des critères de ressources attachés aux pu-blics bénéficiaires et sur l’impor-tance de l’accompagnement social apporté par les partenaires :

• l’inclusion des personnes en l’inclusion des personnes en l’inclusion des personnes en l’inclusion des personnes en situation en situation de hasituation en situation de hasituation en situation de hasituation en situation de han-n-n-n-ddddiiiicap,cap,cap,cap, selon les axes sui-vants : les séjours en intégra-tion en milieu ordinaire, les vacances adaptées pour les personnes en grande dépen-dance, les départs en famille, les aides aux aidants et un dispositif spécifique aux usa-gers des ESAT. Dès à pré-sent, l’ANCV s’inscrit large-ment dans cette orientation avec l’Association des paraly-sés de France, l’UNAPEI, la Fédération Handisport, l’U-NALG et le CCAH (comité na-tional de coordination de l’ac-tion en faveur des personnes handicapées)

• le maintien à domicile et à la le maintien à domicile et à la le maintien à domicile et à la le maintien à domicile et à la prévention de la dépendance prévention de la dépendance prévention de la dépendance prévention de la dépendance des personnes âgées,des personnes âgées,des personnes âgées,des personnes âgées, selon trois axes : le maintien à do-micile dans les meilleures conditions de santé physique, mentale et sociale, créer des situations de rupture par les vacances notamment pour les pensionnaires des maisons de retraite, permettre aux ai-dants familiaux de s’offrir des périodes de répit. Le pro-gramme Seniors en Vacances est le support de cette orien-tation, avec en 2010 plus de 700 partenaires (communes, CCAS, associations de retrai-tés, organismes sociaux)

• l’insertion des publics fragiles l’insertion des publics fragiles l’insertion des publics fragiles l’insertion des publics fragiles issus des quartiers en diffissus des quartiers en diffissus des quartiers en diffissus des quartiers en diffi-i-i-i-culté culté culté culté sera renforcée par leur

accès aux vacances dans le but de soutenir la famille no-tamment monoparentale, la réussite éducative, la citoyen-neté, la prévention de la délin-quance, l’emploi et la forma-tion. Les principaux partenai-res actuels de l’ANCV dans ce domaine sont l’ACSé (Agence pour la cohésion so-ciale et l’égalité des chances), l’Agence pour l’Education par le Sport, l’UCPA, Raid’Aven-ture, la Jeunesse au Plein Air, la Fédération Léo Lagrange, Vacances Ouvertes

• l’insertion sociale des persol’insertion sociale des persol’insertion sociale des persol’insertion sociale des person-n-n-n-nes en situation de grande nes en situation de grande nes en situation de grande nes en situation de grande exclusion, exclusion, exclusion, exclusion, grâce à l’acquisi-tion de savoir-faire, le renfor-cement de l’autonomie et la remobilisation apportés par la préparation et le déroulement des séjours de vacances. De là, l’importance de l’accompa-gnement social attaché aux séjours de vacances, tel qu’il est mené par des partenaires comme le Secours Catholi-que, ATD Quart Monde, la FNARS (Fédération nationale d’accueil et d’insertion so-ciale), Emmaüs, la Croix Rouge, le Secours Populaire ou Aurore

• l’insertion des jeunes par l’insertion des jeunes par l’insertion des jeunes par l’insertion des jeunes par l’el’el’el’emmmmploiploiploiploi, se trouve soutenue par les compétences acqui-ses dans la construction de projets vacances (autonomie, u t i l i s a t i o n d ’ i n t e r n e t , confiance en soi...). Les par-tenaires de l’ANCV déjà en-gagés dans cette orientation sont principalement Vacances Ouvertes et la Fédération des centres sociaux

4. l’ANCV poursuivra son 4. l’ANCV poursuivra son 4. l’ANCV poursuivra son 4. l’ANCV poursuivra son

rapprochement avec les collectivrapprochement avec les collectivrapprochement avec les collectivrapprochement avec les collectivi-i-i-i-tés territoriales. tés territoriales. tés territoriales. tés territoriales. Jusqu’en 2009, l’action sociale de l’ANCV n’était portée dans les territoires que par

ses partenaires associatifs. Depuis 2009, des délégués Seniors en Vacances ont eu pour mission de promouvoir ce programme auprès des collectivités et des associa-tions destinées à devenir porteurs de projets. Devenus chargés de développement action sociale en 2010, ils assurent désormais la promotion de l’ensemble des pro-grammes d’aide à la personne. A partir de 2011, ils interviendront aussi en support du siège sur le programme des aides aux équipe-ments touristiques à vocation so-ciale. Ils susciteront des synergies entre intervenants en matière de soutien au départ en vacances et des opportunités de partenariats et donc de co-financement avec des acteurs territoriaux. L’ANCV a aus-si vocation à favoriser l’innovation dans le tourisme social. Elle le fait déjà par ses initiatives en faveur du départ en vacances des travail-leurs handicapés en ESAT, des familles avec enfant handicapé (projet Passerelles) ou bien encore de l’accueil des personnes en si-tuation de handicap dans les éta-blissements du tourisme social avec Uniformation. Une enveloppe de 200 000 euros dédiée à l’expé-rimentation dans les territoires se-ra mise en place et viendra soute-nir les partenariats avec les ac-teurs territoriaux. Après une éva-luation positive, chaque projet ex-périmenté aura vocation à être étendu.

5. l’action sociale de 5. l’action sociale de 5. l’action sociale de 5. l’action sociale de l’ANCV fera l’objet d’une évalul’ANCV fera l’objet d’une évalul’ANCV fera l’objet d’une évalul’ANCV fera l’objet d’une évalua-a-a-a-tion régulièretion régulièretion régulièretion régulière, portant à la fois sur la réalisation des orientations et sur l’action menée par les parte-naires de l’Agence. Ceux-ci seront associés à la définition de l’évalua-tion et au partage des résultats.

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Le droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départ

6666. les ressources cons. les ressources cons. les ressources cons. les ressources consa-a-a-a-crées aux aides à la personne crées aux aides à la personne crées aux aides à la personne crées aux aides à la personne connaîtront, de manière prévisioconnaîtront, de manière prévisioconnaîtront, de manière prévisioconnaîtront, de manière prévision-n-n-n-nelle, une progression annuelle de nelle, une progression annuelle de nelle, une progression annuelle de nelle, une progression annuelle de 10 % au cours des cinq années à 10 % au cours des cinq années à 10 % au cours des cinq années à 10 % au cours des cinq années à venir. venir. venir. venir. Alors que les aides à la per-sonne représentaient entre 1 et 2 millions € par an avant 2004, elles ont nettement augmenté cette an-née-là et surtout à partir de 2008, pour atteindre 18 millions€ en 2010. Ces évolutions s’expliquent par la forte progression des résul-tats de l’ANCV, liée au développe-ment du Chèque-Vacances, et par les difficultés rencontrées en ma-tière d’aide à la pierre à partir de 2005 – 2006 qui ont amené à un développement rapide des aides à la personne.

La définition des orienta-

tions des aides à la personne ne constitue pas une remise en cause fondamentale de l’existant et des partenariats construits progressi-vement depuis plus de 20 ans. Les programmes actuels demeurent les instruments d’intervention. Les publics visés jusqu’à présent – les familles notamment monoparenta-les, les jeunes, les personnes âgées et les personnes en situa-tion de handicap- demeurent les bénéficiaires prioritaires de l’action sociale. Il s’agit désormais d’enca-drer et de valoriser l’action de l’A-gence en donnant tout son sens à l’accès aux vacances des publics en difficulté. Les nouveaux parte-nariats, y compris en termes de financement, qui pourront ainsi être renforcés avec des organis-mes sociaux et des collectivités territoriales donneront un élan sup-plémentaire à l’action sociale de l’Agence et plus largement à la po-litique sociale du tourisme.

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Le droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départ

Sylvie LE CHEVILLIER, Sylvie LE CHEVILLIER, Sylvie LE CHEVILLIER, Sylvie LE CHEVILLIER, Sous-directrice en charge des politiques enfance jeunesse et parentalité de la Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF) La politique sociale de la CNAF

La CNAF et les CAF sont

engagées de longue date et de manière diversifiée sur le champ des vacances, lequel est vaste comme l’a souligné Gilles Caire. C’est ainsi que la branche Famille soutient une politique vacances dans trois secteurs majeurs de l’in-tervention des CAF - petite en-fance, jeunesse, familles - dans une vision globale intégrant pres-tations familiales et action sociale. Cette politique tient également compte de divers éléments impac-tant les vacances. Tel est le cas du coût du logement et des transports dans le budget des familles, ou encore de la diversité des compo-sitions familiales (familles recom-posées, familles monoparentales, familles nombreuses, etc.), ou de la réduction du temps de travail, etc.

A cela, il convient d’ajou-ter que le cadre financier est au-j o u r d ’ h u i p a r t i c u l i è re m e n t contraint, tant pour les acteurs lo-caux - communes, associations, etc. - que pour les familles. De ce fait, le départ en vacances et la manière de le concevoir (durée, lieux, budgets, périodes) ne sont plus les mêmes aujourd’hui en 2010, qu’il y a dix ans ou plus. Ces dimensions ont été intégrées dans

les échanges que la CNAF a eu avec l’Etat lorsqu’elle a négocié sa convention d’objectifs et de ges-tion (Cog) pour une période de quatre années allant de 2009 à 2012. Ce fut notamment le cas s’a-gissant des crédits alloués au Fonds national d’action sociale (Fnas). Ils connaissent une pro-gression de + 7,5 % par an sur la durée de la Cog, soit 1,25 milliards d’euros supplémentaires lorsque son terme sera atteint. Cette aug-mentation correspond sensible-ment au montant du Fnas en 1997 qui était alors de 1,8 milliards d’eu-ros tandis qu’il devrait atteindre près de 5 milliards d’euros fin 2012.

Une grande partie de ces financements est dédiée à l’un de nos objectifs prioritaires, le déve-loppement de modes d’accueil de la petite enfance (52 % du Fnas). Les besoins y sont très vastes et impactent directement les familles. Les moyens consacrés aux temps libres des enfants et des familles représentent 24 % du Fnas. C’est le deuxième poste de dépenses d’action sociale de la branche Fa-mille. Il couvre à la fois l’accueil des enfants pendant le temps pé-riscolaire (avant et après l’école) et extrascolaire (les mercredis, sa-medis et petites vacances scolai-res) ainsi que les vacances fami-

liales et des enfants. La réponse aux besoins des familles doit être adaptée car ces besoins sont di-versifiés. Une famille monoparen-tale n’a pas les mêmes envies ni les mêmes besoins qu’une famille dite plus « classique » (le mot « classique » sous entend des va-riations à un modèle traditionnel : familles recomposées, etc.). Les statistiques produites par VACAF (service commun au service des CAF qui y adhèrent et permettant une gestion mutualisée des aides locales des CAF pour les vacan-ces de leurs allocataires) permet-tent de constater que les familles monoparentales font majoritaire-ment le choix de la pension com-plète. Elles priorisent aussi sou-vent le départ en vacances pour leurs enfants et non pas pour el-les.

En 2009, près d’un milliard

d’euros ont été consacrés aux loi-sirs et aux vacances des enfants et des familles, dont près de 54 millions d’euros consacrés spécifi-quement aux vacances des famil-les. Trois objectifs principaux sont ciblés : la conciliation de la vie fa-miliale, professionnelle et sociale ; le soutien à la parentalité ; l’épa-nouissement de l’enfant et de l’a-dolescent. Ils visent à favoriser la cohésion sociale, les liens fami-liaux, le mieux vivre ensemble. Plusieurs dispositifs sont proposés par la CNAF, avec des objectifs précis qui répondent à des cons-tats : la faiblesse des revenus des familles, les difficultés d’organisa-tion, la difficulté du coût des va-cances. En effet, la CNAF n’est pas seulement un financeur : elle est aussi un expert, un acteur éco-nomique et social. Elle tend à met-tre en œuvre des dispositifs répon-dant le mieux possible aux atten-tes les plus urgentes. Ceci sans cibler uniquement les familles les plus fragilisées économiquement car l’aspect préventif est égale-ment important auprès des famil-les modestes.

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Le droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départ

JeanJeanJeanJean----Paul GIRAUD, Paul GIRAUD, Paul GIRAUD, Paul GIRAUD, Directeur général de VTF « L’Esprit Vacances » Mixité sociale et politique tarifaire

L’approche tarifaire pour rendre accessible notre offre va-cances doit être un souci majeur et l’adéquation entre les attentes clientèle et le coût de revient de la prestation est, sans arrêt, en arbi-trage. Les différents publics tou-chés - retraités, groupes sportifs, groupes touristiques, classes - ont en terme d’hébergement, de res-tauration, de suivi, des demandes spécifiques qui pèsent lourd en investissement et qui sont forcé-ment répercutées sur le prix de vente. L’évolution qualitative du confort demandé nous a obligés à :

- la multiplication des salles de bain pour rendre multi-affectable les logements - la création d’espaces spectacle ou terrasse tout en conservant le standard traditionnel pour cha-que public

- la création d’espaces com-muns moins collectifs et plus conviviaux, plus adaptés à l’offre de nouveaux services (espace bien être, wifi etc.) qui ne sont pas sans influencer notre prix de revient ; sans parler des investis-sements cachés (mises en nor-mes sécurité, cuisine etc.) qui pèsent de plus en plus lourds sur les coûts d’investissement.

Cette évolution nous a demandé également une attention sur le micro-environnement qui coûte cher en aménagement et entre-tien.

Si l’on se limite au public familial, là encore, nous sommes en perpétuel équilibre. L’offre mise en place intéresse un large spectre de cette catégorie de clientèle :

- les familles de cadres, cadres moyens qui ont, compte tenu de la crise, modifiées leurs prati-ques de vacances et qui vien-

nent chez nous, à moindre coût par rapport à leurs expériences antérieures. Ces familles sont très demandeuses d’une évolu-tion de la prestation tant en terme d’hôtellerie (ménage jour-nalier), qu’en terme de restaura-tion (possibilité de choix, impor-tance des plats régionaux) et de prestations enfants (plage ho-raire d’ouverture plus large etc). Elles seraient prêtes à payer un peu plus pour des prestations plus riches. - les familles employés—ouvriers qui ont une approche tarifaire plus serrée mais souhaitent avoir un certain nombre de pres-tations et jugeant certaines comme superficielles - les familles fragilisées qui sont, globalement, assez largement aidées par les différents organis-mes, ANCV, VACAF, CCAS) et par les associations gestionnai-res qui leur consentent des tarifs d’appel. Ces familles ont un peu de mal à faire la corrélation entre la somme qu’elle débourse et le prix de revient réel de la presta-tion.

Hormis la prestation, notre offre doit être mieux signifiée que l’hôtellerie classique en terme de tarifs avec une importante dégres-sivité pour les enfants. Bien qu’il y ait peu d’écart en terme de prix de revient. Par ailleurs, la dégressivi-té ou avantages tarifaires, pour les familles disposant de moins de revenus ( QF en % de diminution en fonction de la catégorie so-ciale) permet d’ écrire notre politi-que de solidarité. A contrario, les différences tarifaires en fonction des dates de séjour seront moin-dres dans la mesure ou cette clientèle familiale est assez globa-lement condamnée aux périodes de vacances scolaires.

Une prestation bien quali-fiée, une tarification compétitive, une présentation de notre offre qui est un peu isolée au milieu des machines à rêver supportées par de fort budgets publicitaires, c’est le pari un peu fou dans lequel nous nous sommes tous ensem-ble lancés, et dans lequel nous sommes reconnus, faute d’être réellement connus. « Que choi-sir » en juillet 2007 avait fait un classement des différents opéra-teurs de clubs et villages de va-cances. Les 3 premières places étaient occupées par des opéra-teurs de l’UNAT : VACANCES BLEUES, AZUREVA et VAL, VA-CANCIEL arrivant juste derrière le CLUB MED et CENTER PARCS. Toutes les études tarifaires que nous réalisons (VTF fait tourner depuis une dizaine d’années, à partir d’un échantillon test de 6 familles, un logiciel de comparai-son des tarifs regroupant les prin-cipaux opérateurs de tourisme as-sociatif et des privés) font apparaî-tre un écart de prix compris entre 20 et 35% par rapport aux concur-rents du tourisme marchand.

A ces bonnes pratiques

tarifaires, à l’adaptation et à la maîtrise de la prestation, s’ajoute notre enjeu social qui nous montre que les vacances peuvent être un formidable vecteur d’intégration pour peu que l’on accepte de faire cohabiter, se rencontrer, se connaître et se reconnaître les différents publics. Et, ça aussi, ce n’est pas sans incidence sur les tarifs (personnel supplémentaire, service d’accompagnement, pré-paration du séjour en amont etc) et aussi parfois en terme d’image.

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Le droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départ

Charles Etienne BELANGER, Charles Etienne BELANGER, Charles Etienne BELANGER, Charles Etienne BELANGER, Directeur de l’Organisation Internationale du Tourisme Social Le droit aux vacances : vers une politique d’aide au départ en Europe ?

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>> Jean-Claude TUFFERI Secrétaire de l’ANCAV-TT Il ne peut avoir de réponse aux besoins de nos concitoyens en terme de vacances s’il n’y a pas une vraie politique de patrimoine. Le tourisme social a un rôle parti-culier à jouer dans l’accès au droit aux vacances. La question du droit aux vacances était déjà poin-tée dans les déclarations du Conseil National de la Résistance. Le tourisme social est né à la suite de la Libération. Il a créé les villages de vacances, et tenté d’apporter des réponses collecti-ves en permettant aux individus de trouver toute leur place dans le droit aux vacances. Quant à la question tarifaire, les études d’au-jourd’hui confirment que le tou-risme social est toujours moins cher dans les périodes hautes que le tourisme marchand, donc plus accessible même sans aides. Il faut continuer à se différencier du tourisme marchand sur des points qui font notre véritable différence tels que la qualité et l’accueil.

>> Marie-Magdeleine HI-

LAIRE, Déléguée générale de Vacances Ouvertes Nous pouvons, en partenariat avec les régions, mettre en place des politiques qui favorisent le droit aux vacances sur l’aide au départ, des besoins de finance-ment, de soutien et d’accompa-gnement pour inscrire les vacan-ces dans une dynamique projet. Vacances Ouvertes propose ac-

tuellement, en lien avec plusieurs régions, la mise en place d’espa-ces vacances pour des aides au départ, les « EVAD ». Dans un premier temps, il est nécessaire de prendre en compte toutes les structures intervenant sur un terri-toire régional et faisant déjà des aides au départ en vacances : centres sociaux, maisons de quar-tier, missions locales inscrites dans le programme « Parcours-Vacances » etc. Le travail en ré-seau est important, d’une part pour un maillage plus précis du territoire, et pour mieux faire connaître ce travail. C’est aussi regarder une offre adaptée à tous les petits budgets. L’offre régio-nale existante est actuellement mal relayée. Notre travail consiste à la faire mieux connaître et la va-loriser. La question du transport a été abordée. Toute une partie des personnes avec lesquelles nous travaillons n’est pas équipée d’une voiture leur permettant de faire de longs trajets. L’idée est que les points EVAD aient un ac-cès privilégié à certaines proposi-tions du tourisme social.

>> Sophie SARAMITO, Conseillère régionale déléguée au tourisme de la région Pays-de-la-Loire, Présidente du Comité régio-nal du tourisme Sur le plan et à l’échelle régionale, la région Pays-de-la-Loire travaille avec l’UNAT dans des conditions intéressantes. Nous avons déve-loppé des politiques de soutien à l’investissement pour les diffé-rents établissements. Il y a un manque de coordination, de rencontre et d’échange entre les acteurs concernés sur la ques-tion des aides au départ sur un plan régional. Nous avons à inno-ver, à être créatif.

>> Bruno DOERLER, Directeur général de VVF Villages Nous avons un enjeu de sociabili-sation. Cette sociabilisation passe par l’animation et l’accueil. Nous avons besoin de subven-tionner l’offre à travers le patri-moine, la rénovation de nos instal-lations. Aussi, nous pouvons la subventionner à travers notre masse salariale et nos équipes. Il faudrait réfléchir à d’autres pis-tes que sont les allègements de charges, les aides aux formations etc. sur lesquelles les régions peuvent nous accompagner. Nous devons aussi subventionner la demande. Une expérience très intéressante est en train de se mettre en place dans la région Rhône-Alpes, à l’initiative de l’U-NAT et en synergie avec d’autres acteurs : la région (qui subven-tionne une aide au départ), les opérateurs (qui vont proposer leurs installations dans un souci de mixité sociale), les associa-tions caritatives.

>> Frédéric PRELLE, Président de l’UNAT Rhône-Alpes D’autres partenaires participent à l’opération que vient de citer Bru-no Doerler. L’Etat est présent grâce à la DIRECCTE, dans le cadre d’un appel à projet, ainsi que l’Europe au travers du FE-DER, avec un financement pour l’aide à la structure. L’objectif est de faire partir 550 personnes l’an-née prochaine, et surtout de pé-renniser le dispositif.

TTTTABLEABLEABLEABLE----RONDERONDERONDERONDE N°2 N°2 N°2 N°2 Le droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départ

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>> Jean-Pierre BAUVE, Membre de la commission Soli-darités sociales de l’UNAT, Char-gé de mission « Tandem » à l’UN-COVAC Les régions interviennent dans l’aide au départ, comme l’Ile-de-France en lien avec l’UNAT Ile-de-France sur une opération qui monte en charge. La Région fi-nance ce dispositif à hauteur de 600 000 euros. Un autre point concerne le rapport du Conseil National du Tourisme (CNT) sur l’évolution des pratiques sociales des comités d’entreprise en ma-tière de vacances. Plusieurs élé-ments interpellent, notamment la question des prix. L’Unat mène une réflexion sur cette question. 15 à 20% de personnes réservent de plus en plus tard, à la dernière minute. A contrario, il faudrait aus-si réfléchir en amont sur ceux qui réservent plus tôt. Ils pourraient bénéficier d’une sorte de prime à la réservation.

>> Georges GLANDIERES, Président de l’UNAT Midi-Pyrénées Une expérience est menée depuis plus de 10 ans en Midi-Pyrénées. Elle fait agir la synergie, et en ce-la, est exemplaire. Cette expé-rience permet chaque année à près de 2 000 enfants de partir en vacances en Midi-Pyrénées. Le Conseil régional abonde à hau-teur de 460 000 euros, la fédéra-tion des CAF à hauteur de près de 400 000 euros. L’opération fait intervenir les opérateurs de cen-tres de vacances, grâce aux tarifs consentis par eux-mêmes. Leur apport sur les 23 000 journées peut être estimé à 400 000 euros. La participation des familles est faible (100 000 euros). Au total, cela représente près de 1,4 mil-lions d’euros, qui ne sont pas dé-localisables puisqu’ils sont réin-vestis sur le territoire. Nous avons donc une opération qui corres-pond à nos valeurs, en particulier celle de la solidarité, et à un com-plément économique non négli-geable pour l’équilibre d’exploita-tion des centres de vacances, une retombée sur les territoires. L’UNAT Midi-Pyrénées est à la disposition de toutes les régions qui souhaitent mettre en œuvre une telle opération.

>> Pierre CHARLES, Président de l’UNAT Lorraine Un certain nombre de dispositifs ont été mis en œuvre ces derniè-res années, à la fois en terme d’aide à la pierre et d’aide à la personne. Néanmoins, il reste en-core beaucoup à faire. Pour ce qui est de notre rôle de responsable en régions, c’est une vocation de tête de réseau que l’UNAT doit porter. Faire en sorte de réunir l’ensemble des acteurs associatifs préoccupés par la question du tourisme et des vacances. Nous avons un engagement, un travail à poursuivre dans ce sens, qui n’est pas assez reconnu, ni assez financé, mais dans lequel nous nous impliquons fortement. Au-jourd’hui, la réalité du tourisme se déroule d’abord en régions.

TTTTABLEABLEABLEABLE----RONDERONDERONDERONDE N°2 N°2 N°2 N°2 Le droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départLe droit aux vacances et les politiques d’aides au départ

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SSSSÉANCEÉANCEÉANCEÉANCE DEDEDEDE CLÔTURECLÔTURECLÔTURECLÔTURE Patrick BRAULTPatrick BRAULTPatrick BRAULTPatrick BRAULT, Président de l’UNAT

Je voudrais tout d’abord remercier tous les participants pour la qualité de leurs interven-tions et des débats. Merci d’a-vance d’être indulgent et de ne pas m’en vouloir si je fais des ou-blis dans cette synthèse « à chaud », car il n’est jamais facile d’être totalement fidèle aux pro-pos. Un constat du secteur qui est maintenant assez unanimement partagé et qui été appuyé objecti-vement sur de nombreuses étu-des depuis 2 ans : Détente, KPMG, BVA, ANCV/BVA, CNT sur les CE, ou encore l’OVLEJ pour les enfants et j’en oublie cer-tainement d’autres. Tous ici nous sommes convaincus du bienfait pour les personnes et pour la Col-lectivité nationale que le temps des vacances est précieux pour chacun, pour son bien être et pour son développement personnel et qu’il est collectivement facteur de cohésion sociale et bénéfique pour ses apports économiques sur l’emploi et dans les territoires. Il faut donc d’un côté des touristes et de l’autre des lieux d’accueil pour, en mixant les deux, faire une politique touristique. Mais nous en plus, nous ajoutons deux dimensions, l’une sociale en tour-nant aussi notre action vers l’ac-cueil de publics plus fragiles et plus défavorisés, convaincu que le brassage social est aussi fac-teur de cohésion sociale et en af-firmant avec une volonté mesura-ble qu’il faut aussi agir en veillant à promouvoir le développement économique et social des territoi-res d’accueil. Dis comme cela peut paraître compliqué, mais en fait c’est simple. Nous voulons rendre humain et utile ce que nous faisons et je me permets de plagier utilement et avec convic-tion, vous l’aurez compris, la dé-claration de Montréal de 1996 du BITS devenu OITS que nous vou-lons construire ensemble « une vision humaniste et sociale du

tourisme ». C’est naturellement et principalement ce projet qui nous a réuni aujourd’hui.

De nos débats j’ai retenu beaucoup d’aspects positifs et de pistes de travail, ou des perspecti-ves nouvelles, mais je voudrais vous faire part de 5 affirmations qui nous paraissent être la base fondamentale dans laquelle l’U-NAT inscrit son action.

1) Le maintien d’un patrimoine

de qualité dédié au TAVS et l’aide à la personne sont les 2 éléments constitutifs et indissociables d’une politique sociale du tourisme ac-complie et efficace. Si sur les questions d’aide à la personne l’utilité de cette politique n’était pas trop discutée, bien que nous pourrions en parler, il y a encore peu de temps la question d’appor-ter une réponse pour le patrimoine était posée par certains avec un large scepticisme. Hervé NOVEL-LI a été convaincu qu’il fallait trou-ver une solution pour financer la rénovation du patrimoine associa-tif. Rappel que ce patrimoine est pour 50 % propriété de collectivi-tés locales et territoriales donc public, et que pour 40 % il est dans les mains d’acteurs de l’éco-nomie sociale : des Comités d’en-treprise, des CAF, des mutuelles, et bien sûr des associations elles-mêmes. L’enjeu est sa réhabilita-tion qui est estimée à hauteur de 500 millions d’euros sur 10 ans (cf. KPMG). Historiquement l’aide au finance-ment du patrimoine, que ce soit en matière de développement du parc sur la période des Trente Glorieuses ou maintenant de sa rénovation, l’impact sur les politi-ques tarifaires est évident (cf. l’in-tervention de JP Giraud) avec une garantie absolue que les apports eux seront totalement dédiés au projet social et territorial.

Nous regrettons que l’Etat n’ap-porte plus son soutien depuis l’a-bandon du plan patrimoine en 2005 alors que d’autres secteurs du tourisme bénéficient encore de dispositifs spécifiques de défisca-lisation important (50 millions d’euros dans la loi de finances 2010). Il faut bien le dire et dénon-cer ce qui apparaît comme une injustice qui devient progressive-ment intolérable. Sur les aides à la personne, l’ANCV a une action déterminante est Philippe KASPI a clairement posé les débats en clarifiant les choix futurs de l’Agence. Mais je rappelle qu’il y a 8 millions de per-sonnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté aujourd’hui dans ce pays et que les aides à la per-sonne coûtent extrêmement cher et potentiellement encore plus. Nous rappelons que nous som-mes pour le développement du Chèque vacances et que nous avons approuvé les dispositions prises par la loi du 22 juillet 2009 favorisant son développement dans les PME/PMI. Il est clair, et les interventions de Gilles CAIRE et de Jean Marie POUTREL l’ont démontré, que se met en place progressivement ce que nous pourrions qualifier d’une « bipolarisation » de la population entre les exclus et les inclus.

2) L’action de l’UNAT et de ses membres s’inscrit pleinement, et nous le revendiquons dans le cadre d’une politique publique, donc d’intérêt général. Elle se tra-duit, nous l’avons vu, dans notre double engagement d’accompa-gner le développement d’un tou-risme à vocation sociale pour le plus grand nombre et de nous im-pliquer dans le développement local.

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Faut-il aussi rappeler – mais je le fais quand même - que nous ne sommes pas – sans jamais au-cune remise en cause depuis - reconnue d’intérêt public depuis 1929 par hasard ! L’engagement des membres de l’UNAT est pleinement volontaire. La charte de l’UNAT impose et demande le respect lisible de va-leurs que nos membres s’enga-gent à respecter : structure de gouvernance démocratique, ges-tion désintéressée au service du projet, qui affirme et favorise le brassage social, qui présente des prix compétitifs à contenu et quali-té égale, qui respecte les droits sociaux des salariés, qui respecte les principes d’engagement de développement durable, qui com-prend une dimension marquée de développement des territoires d’accueil. L’adhésion à l’UNAT est donc une vraie garantie de la part du membre du respect de ces cri-tères et de l’action au profit de l’in-térêt général. Aussi, la justification de notre action pour chacun de nos membres doit donc être ana-lysée et conduite au regard que le critère d’adhésion à l’UNAT n’est pas anodin et qu’il est même bien engageant ! L’agrément du tourisme social est lui aussi exigeant, mais il faut peut-être et probablement regar-der à nouveau quels sont aujourd-’hui les critères constitutifs pour qu’ils restent pertinents et surtout pour qu’ils soient attribués puis-qu’aujourd’hui nous sommes en-core en attente sur cette question et que certains de nos membres au bout s’interrogent sur la néces-sité de le solliciter. Nous sommes toutefois disposé à reprendre le débat sur l’identification des critè-res du périmètre. Rappel enfin que notre étude de 2004 démontre que l’apport éco-nomique et social du secteur est

important. Chiffres actualisés : 150 millions d’euros de recettes fiscales pour la Collectivité au sens large. Apport à l’économie locale de 15 à 25 euros par jour et par personne selon les formules. 3) Notre action et nos engage-ments réciproques doivent s’ins-crire dans le cadre d’un partena-riat transparent et qualifié et de longue durée. Nous devons avoir des objectifs partagés et pas seu-lement dans le cadre d’une com-mande publique pour assurer une prestation de service public. C’est particulièrement vrai dans les Ré-gions où, je voudrais souligner, le rôle essentiel que tiennent les UNAT régionales comme tête de réseau pour accompagner les po-litiques sociales du tourisme des régions. Il y a dans les UNAT ré-gionales une représentation et des compétences reconnues, une disponibilité et une implication de ses membres et des projets ambi-tieux utiles à la cohésion sociale et au développement économique des territoires. Les Conventions d’objectifs pluri-annuelles doivent s’inscrire dans la durée et sur des engagements réciproques et mesurables. Pro-gressivement tant au niveau natio-nal que régional, ces Conventions se mettent en place dans le res-pect de la Circulaire du 18 janvier 2010 relative aux relations entre les pouvoirs publics et les asso-ciations. C’est une bonne chose et nous souhaitons poursuivre dans ce sens. Cette contractualisation doit clairement confirmer que no-tre action s’inscrit dans le cadre d’un SIEG (Service d’Intérêt Eco-nomique Général) et non pas celui d’un service public. Vis-à-vis de la réglementation européenne et la règle des « minimis » le secteur du tourisme social doit être identi-fié comme un SIEG.

4) Nous revendiquons un profes-sionnalisme de métier et surtout une action des membres mo-derne et bien dans son temps. L’image d’amateurisme qui par-fois colle à la peau du secteur associatif est heureusement ré-volue. L’intervention de Jean-Paul GIRAUD l’a démontré claire-ment. Nous savons tous que les métiers du tourisme ont changé et que la concurrence est pré-sente partout. Nous ne vivons pas dans un monde clos comme parfois certain voudrait nous le faire croire. Avons-nous remar-qué qu’il n’y a pas eu de défail-lance d’entreprise associative du secteur UNAT depuis plusieurs années comme c’est malheureu-sement le cas pour d’autres sec-teurs du tourisme ! Nous sommes des professionnels impliqués, conscients des enjeux économi-ques avec des perspectives sur lesquelles nous travaillons avec des projets à vous soumettre.

Nous sommes déjà pleinement dans l’action sur de nombreux dossiers : la mise en place du nouveau classement village de vacances, la création avec l’appui financier de la DGCIS du portail Internet pour promouvoir les va-cances des enfants, le positionne-ment de la qualité des produits (avec pour certains normes ISO ou écolabel par exemple), je n’ou-blie pas le partenariat étroit avec l’ANCV pour promouvoir le pro-gramme seniors. Déclinaison opé-rationnelle des engagements de développement durable notam-ment sur la formation de nos équi-pes de terrain. Enfin nous venons d’engager un débat sur les rythmes scolaires et les impacts du calendrier des va-cances scolaires.

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Des réflexions sont engagées sur des perspectives : - Ouvrir une 3ème voie de finance-ment, carte d’adhérent, action so-ciale plus lisible sur les publics fragiles. Peut-être effectivement comme cela a été proposé ouvrir une maison des « vacances pour tous » dans chaque région. - Etudier la mise en place d’un site « dégriffé » pour relayer les sé-jours promotionnels de dernière minute des opérateurs et faire que ces séjours puissent bénéficier aux populations les plus fragiles ou démunies. - S’engager dans la création d’une véritable « carte d’adhérent » commune pour l’ensemble du ré-seau avec 3 objectifs : mieux identifier nos valeurs sociales, of-frir un véritable avantage client avec une stratégie de fidélisation, trouver une ressource pour ali-menter un fonds de dotation ayant pour objet la promotion du secteur au sens large du terme. 5) Nous souhaitons qu’avec tous les acteurs qui œuvrent pour sou-tenir et promouvoir une politique sociale du tourisme nous puis-sions mieux travailler ensemble. Il faut que notre action soit mieux coordonnée avec un seul objectif : permettre l’accessibilité des va-cances au plus grand nombre. C’est particulièrement vrai en ré-gion où plusieurs dispositifs sont confirmés vers les populations les plus fragiles ou démunis où se mettent en place, comme par exemple l’opération EVAD en Poi-tou-Charente ou le PRIDES en PACA, ce qui va dans le bon sens. Des critères communs pour instruire les dossiers de finance-ment des rénovations des établis-sements sont indispensables.

Je rebondis sur l’ouverture de Mme LE CHEVILLIER de la CNAF pour trouver les dispositifs qui nous permettent de mieux travail-ler ensemble car il est clair que l’action de VACAF va dans le bon sens. Présence aussi au niveau international où l’UNAT mais aus-si 3 de ses membres (JPA, Léo Lagrange et ANCAV TT) sont ad-ministrateurs de l’OITS. Nous dé-veloppons des partenariats soli-des. Je voudrais notamment citer celui de France Active avec de nombreux membres du réseau et qui se traduit concrètement dans la contractualisation d’une soixante de conventions cadre.

L’objet final de notre tra-vail commun, intelligent et utile, c’est de faire reculer le taux de non départ en vacances et d’ap-porter notre contribution au déve-loppement économique et social des territoires sur lesquels nous sommes implantés. Il faut travailler dans la synergie et la complémentarité des acteurs pour reprendre l’expression de Philippe KASPI que je fais mienne aussi. Ces acteurs composent 3 grandes familles :

- Les acteurs ou organismes sociaux qui pratiquent une politique sociale active des vacances (CAF/CNAF, CE/COS, France Active, le sec-teur bancaire coopératif ou mutualiste, la CDC, etc.)

- Les pouvoirs publics ou insti-

tutionnels (Etat, Régions, Dé-partements, et ANCV puisque ces fonds d’actions sociales des vacances sont considé-rés comme publics)

- Les opérateurs qui gèrent les

établissements et accompa-gnent la politique sociale des vacances

Nous allons devoir travailler en-semble et ce colloque va nous permettre de dégager des lignes d’actions dans les mois qui vien-nent. J’espère que les questions posées trouveront des réponses dans les semaines et mois à ve-nir. Nous avons de toute façon un rendez-vous qui traitera à nou-veau de ces questions et des ré-ponses qui auront été apportées lors des 7èmes Rendez-Vous de l’UNAT, du 18 au 20 mai 2011 à Mur de Bretagne en partenariat avec la Région Bretagne, aux-quels je vous invite tous ici à parti-ciper.

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