Acquisition du lexique et de la syntaxe - académie de … · Progresser vers la maîtrise de la...

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Document élaboré dans le cadre du groupe de pilotage académique par Mmes DRYMON Nicole (CPC), DENEUVILLE Grindel (MS/GS Maternelle Champfleury), LACROIX Marie-Claire (Coordonnatrice RRS de Capesterre, ancienne MSM Langage) Acquisition du lexique et de la syntaxe Les instructions officielles Synthèse des programmes 2008 Ils acquièrent progressivement les éléments de la langue nécessaires pour se faire comprendre : - Désigner les protagonistes concernés : identification des personnages par l’acquisition du système pronominal - Marquer les liens entre les faits : complexité grammaticale exprimée par Boisseau - Exprimer les relations temporelles : complexité grammaticale exprimée par Boisseau + acquisition des temps de la conjugaison - Situer les objets, décrire les déplacements : maîtrise des mots de base et adverbes Lecture commentée des Instructions Officielles (BO. n°3 du 19 juin 2008) Progresser vers la maîtrise de la langue française « En manipulant la langue, en écoutant des textes lus, les enfants s’approprient les règles qui régissent la structure de la phrase, ils apprennent l’ordre habituel des mots en français. À la fin de l’école maternelle, ils utilisent de manière adaptée les principales classes de mots (articles, noms, verbes, adjectifs, adverbes, prépositions) et produisent des phrases complexes. Ils composent progressivement des unités plus larges que la phrase : un énoncé, de très courts récits, des explications. Chaque jour, dans les divers domaines d’activité, et grâce aux histoires que l’enseignant raconte ou lit, les enfants entendent des mots nouveaux, mais cette simple exposition ne suffit pas pour qu’ils les mémorisent. L’acquisition du vocabulaire exige des séquences spécifiques, des activités régulières de classification, de mémorisation de mots, de réutilisation du vocabulaire acquis, d’interprétation de termes inconnus à partir de leur contexte. En relation avec les activités et les lectures, l’enseignant veille à introduire chaque semaine des mots nouveaux (en nombre croissant au fil de l’année et d’année en année) pour enrichir le vocabulaire sur lequel s’exercent ces activités. Les enfants apprennent ainsi le vocabulaire (noms, verbes, adjectifs, adverbes, prépositions) qui leur permet non seulement de comprendre ce qu’ils entendent (qui fait quoi ? à qui ? où ? quand ? comment ?), mais aussi d’échanger en situation scolaire, avec efficacité, et d’exprimer leur pensée au plus juste. Ces acquisitions décisives sont rendues possibles par l’attention que l’enseignant porte à chaque enfant, auquel il fournit les mots exacts en encourageant ses tentatives, et en reformulant ses essais pour lui faire entendre des modèles corrects. L’enseignant veille par ailleurs à offrir constamment à ses jeunes élèves un langage oral dont toute approximation est bannie ; c’est parce LANGAGE ORAL Outils pédagogiques pour les enseignants de maternelle

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Grindel (MS/GS Maternelle Champfleury),

LACROIX Marie-Claire (Coordonnatrice RRS de Capesterre, ancienne MSM Langage)

Acquisition du lexique et de la syntaxe

Les instructions officielles Synthèse des programmes 2008 Ils acquièrent progressivement les éléments de la langue nécessaires pour se faire comprendre :

- Désigner les protagonistes concernés : identification des personnages par l’acquisition du système pronominal

- Marquer les liens entre les faits : complexité grammaticale exprimée par Boisseau - Exprimer les relations temporelles : complexité grammaticale exprimée par Boisseau +

acquisition des temps de la conjugaison - Situer les objets, décrire les déplacements : maîtrise des mots de base et adverbes

Lecture commentée des Instructions Officielles (BO. n°3 du 19 juin 2008)

Progresser vers la maîtrise de la langue française

« En manipulant la langue, en écoutant des textes lus, les enfants s’approprient les règles

qui régissent la structure de la phrase, ils apprennent l’ordre habituel des mots en français.

À la fin de l’école maternelle, ils utilisent de manière adaptée les principales classes de mots

(articles, noms, verbes, adjectifs, adverbes, prépositions) et produisent des phrases complexes. Ils

composent progressivement des unités plus larges que la phrase : un énoncé, de très courts récits,

des explications.

Chaque jour, dans les divers domaines d’activité, et grâce aux histoires que l’enseignant

raconte ou lit, les enfants entendent des mots nouveaux, mais cette simple exposition ne suffit

pas pour qu’ils les mémorisent.

L’acquisition du vocabulaire exige des séquences spécifiques, des activités régulières de

classification, de mémorisation de mots, de réutilisation du vocabulaire acquis,

d’interprétation de termes inconnus à partir de leur contexte.

En relation avec les activités et les lectures, l’enseignant veille à introduire chaque semaine

des mots nouveaux (en nombre croissant au fil de l’année et d’année en année) pour enrichir le

vocabulaire sur lequel s’exercent ces activités. Les enfants apprennent ainsi le vocabulaire (noms,

verbes, adjectifs, adverbes, prépositions) qui leur permet non seulement de comprendre ce qu’ils

entendent (qui fait quoi ? à qui ? où ? quand ? comment ?), mais aussi d’échanger en situation

scolaire, avec efficacité, et d’exprimer leur pensée au plus juste.

Ces acquisitions décisives sont rendues possibles par l’attention que l’enseignant porte à

chaque enfant, auquel il fournit les mots exacts en encourageant ses tentatives, et en reformulant

ses essais pour lui faire entendre des modèles corrects. L’enseignant veille par ailleurs à offrir

constamment à ses jeunes élèves un langage oral dont toute approximation est bannie ; c’est parce

LANGAGE ORAL

Outils pédagogiques pour les enseignants de

maternelle

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que les enfants entendent des phrases correctement construites et un vocabulaire précis qu’ils

progressent dans leur propre maîtrise de l’oral. »

« Dès l’école maternelle devra être mis en place une initiation déjà méthodique au vocabulaire… A ce niveau, il s’agira d’abord d’un lexique premier, mais fondamental, lié aux expériences du très jeune enfant, à son environnement, aux figures qui le frappent, aux dangers qu’il pressent, aux bonheurs qu’il éprouve. Progressivement, les enfants seront conduits à prendre de la distance par rapport à leurs perceptions et à leurs sentiments immédiats : l’école maternelle doit leur donner le vocabulaire nécessaire pour commencer à raconter, décrire, expliquer. C’est sur ce socle que reposera sa pratique future de la langue. En grande section, l’apprentissage d’un ou de deux mots nouveaux par jour sera un objectif. » (Mise en œuvre du Socle Commun de Connaissances et de Compétences : l’acquisition du vocabulaire à l’école primaire, circulaire n°2007-063 du 16 mars 2007)

Classification des critères d’ordre syntaxique d’après Philippe Boisseau

La complexité

PS MS GS

Mot-phrase

Phrase de 2 mots

Phrase élémentaire

Pronom (Pn) + Groupe verbal (Gv)

(ex : i mange du chocolat)

Présentatif + GN

(ex : c’est X)

GN, Pn Gv

(X, il est dans la cour)

Par addition avec :

Parce que

Que

Infinitif

Pour + infinitif

qui

Par addition avec :

Pour + infinitif

Pour que

Quand/gérondif

Comme

Si

Avec quelques indirectes et des

relatives avec « que » et « où »

Les pronoms

PS MS GS

Je, tu, il elle, ils, elles + on, nous, vous

Les temps

PS MS GS

Présent

Passé-composé

Futur aller

+ imparfait + plus-que-parfait

Futur simple

Futur et alternance passé-composé

Imparfait du récit

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Elaboration progressive du vocabulaire Le vocabulaire est en grande partie acquis à travers les grands thèmes suivants, et en fonction

de l’âge des élèves :

(cf documents annexes 1 et 2)

A partir de 3 ans :

1. La grande motricité

2. Les animaux

3. La nourriture

4. Les coins jeux

A partir de 4 ans :

1. La classe

2. Les coins jeux

3. La grande motricité

4. Les fabrications culinaires

5. Les animaux

6. La fête

7. Le temps

8. Moi et ma famille

9. Le quartier

10. Un accident, la maladie

11. Le jardin

12. Les sorties

A partir de 5 ans :

On ajoute :

1. Les véhicules, les moyens de transport

2. Les métiers

3. Les activités scientifiques

Tous ces thèmes contribueront à l’acquisition d’un bagage lexical de 2 500 mots entre 3 et 6 ans.

Le vocabulaire peut-être modifié ou enrichi en fonction du contexte local. Pour plus

d’information, vous pouvez vous référer au livre « Enseigner la langue orale en maternelle »,

Philippe Boisseau (cf. bibliographie).

Les principaux vecteurs pédagogiques permettant l’acquisition du lexique et de la syntaxe

1. Les situations elles-mêmes

Ex : le cahier de vie de classe (support d’apprentissage du langage oral)

2. Les albums échos

Ce sont des albums fabriqués à partir de photos mettant en scène les activités vécues des

élèves. L’enseignant part de la production orale de l’enfant qu’il complexifie légèrement.

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3. Les albums de littérature de jeunesse

Les albums de littérature de jeunesse peuvent être également utilisés pour leur contenu

syntaxique et lexical.

TITRE : La grenouille à grande bouche

AUTEUR , EDITION : Francine Vidal, DIDIER Jeunesse

Niveau : PS, MS

Résumé : Une grenouille décide d’aller voir d’autres animaux pour leur demander ce qu’ils mangent

car elle en a marre de gober toujours des mouches...

INTERETS PARTICULIERS : structure répétitive

Onomatopées

rimes

PROLONGEMENTS POSSIBLES DE L’ALBUM :

Dialogues, jeu de rôles, voir exploitation de « Bon appétit M. Lapin » (trame de l’histoire similaire)

OBJECTIFS SYNTAXIQUES:

pronoms : toi, tu, je, elle

temps : indicatif présent, conditionnel présent

complexités: qui relatif

VOCABULAIRE :

noms :

Mouche, oiseau, grenouille, fourmi, girafe, rhinocéros, tigre, crocodile, tamanoir, toucan, asticot,

gazelle

bouche, journée, idée, plongeoir, ruban, conte, petit-déjeuner, dîner, tournant, bond, yeux, retour,

kilogramme

forêt, arbre, feuille, mare, nénuphar

verbes :

vivre, pouvoir, manger, rencontrer, pleuvoir, sauter, rentrer, voir, finir, goûter, s’en aller, traverser,

escalader, crier, s’asseoir, gober

adjectifs :

grande, premier, gros, doux, deux, bizarre, fatiguée,

moindre, collant, guilleret, mille, désolé

adverbes :

dans, sur, beaucoup, là, à l’aide de, plus tard, par ici,

indéfinis :

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toute

4. Les albums en syntaxe adaptée

L’objectif de la syntaxe adaptée est de proposer à l’élève un texte réécrit dans une syntaxe

qui lui permette de comprendre et de s’approprier l’histoire, tout en se situant à un niveau

supérieur à ses possibilités pour le faire progresser. Les règles sont inspirées des procédés

utilisés par les conteurs.

Les albums en syntaxe adaptée sont utilisés pour enseigner la langue orale. Ils sont

choisis pour l’intérêt qu’ils suscitent chez les enfants. Les textes réécrits annoncent des

objectifs syntaxiques dans les 3 domaines essentiels : pronoms, temps et complexité.

Un exemple est donné ci-dessous à partir de l’histoire « le bonhomme en pain d’épices » :

Niveau de lecture Contenu

Petite Section

Voilà une grand-mère.

Et voilà un grand-père.

Ils habitent ensemble dans une petite maison.

Aujourd’hui, le grand-père, il est parti à la pêche.

Alors, la grand-mère, elle va faire du pain d’épices pour faire une

surprise au grand-père.

Moyenne Section

Voilà une grand-mère et un grand-père.

Ils sont vieux tous les deux.

Ils habitent ensemble dans une petite maison au milieu des bois.

Le grand-père, il aime bien aller à la pêche.

Et la grand-mère, elle aime bien faire des gâteaux.

Aujourd’hui, elle a envie de faire du pain d’épices pour faire une

surprise au grand-père qui est très gourmand.

Grande Section

Voilà une grand-mère et un grand-père.

Ils sont très âgés tous les deux.

Depuis longtemps, ils habitent ensemble dans une petite maison

au milieu des bois.

Aujourd’hui, c’est leur anniversaire de mariage.

Alors, la grand-mère, elle a envie de faire une surprise au grand-

père qui est parti à la pêche.

Comme il est très gourmand, elle va lui faire un gâteau.

Les mots en rose font partie du vocabulaire de 750 mots à connaître en fin de moyenne section

Les mots en bleu font partie du vocabulaire de 1750 mots à connaître en fin de grande section

1ère page de l’album

DOMAINE D’ACTIVITE : S’approprier le langage – Progresser vers la

maîtrise de la langue française

PERIODE : Début d’année (novembre-décembre)

DUREE : 3 - 4 séances

NIVEAU : Petite Section / Moyenne Section / Grande Section

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Compétence disciplinaire

Raconter, en se faisant comprendre, un épisode vécu inconnu de son

interlocuteur, ou une histoire inventée

Prendre l’initiative de poser des questions ou d’exprimer son point de

vue

Objectifs généraux de la

séquence

Produire des phrases complexes correctement construites

Comprendre une histoire lue par l’enseignant ; la raconter en restituant

les enchaînements logiques et chronologiques ; l’interpréter ou la

transposer

Comprendre, acquérir et utiliser un vocabulaire pertinent concernant :

→ les récits personnels et le rappel des histoires entendues

(caractérisation des personnages, relation entre eux, enchaînement

logique et chronologique, relations spatiales

→ les activités et savoirs scolaires

Outil utilisé Album en syntaxe adapté « le bonhomme en pain d’épices » (Chantal

Tartare-Serrat) – Editions RETZ

Mode de regroupement Groupe de 6 à 8 élèves

OBJECTIFS SYNTAXIQUES (PS)

Pronoms : il/elle/ils/je/tu

Temps : présent/passé-

composé/futur aller /futur

Prépositions : dans, sur, avec, en,

à/au, par, derrière/après, au

milieu de, au bord de, de l’autre

côté de

Complexités : pour + infinitif /pour

que ; parce que ; qui (relatif)

OBJECTIFS SYNTAXIQUES (MS)

Pronoms : il/elle/ils/je/tu/on

Temps : présent/passé-

composé/futur aller /futur

Prépositions : dans, sur/sous, avec,

comme, en, à/au, par,

derrière/après, au milieu de, au

bord de, de l’autre côté de, autour

de

Complexités : pour + infinitif /pour

que ; parce que ; qui (relatif) ;

quand/gérondif, ce que/pouquoi

complétif

OBJECTIFS SYNTAXIQUES (GS)

Pronoms : il/elle/ils/je/tu

Temps : présent/passé-

composé/futur aller

/futur/imparfait/conditionnel

Prépositions : dans, sur/sous, avec,

comme, en, à/au, par,

derrière/après, au milieu de, au

bord de, de l’autre côté de, autour

de, vers, contre, depuis, jusque, à

cause de

Complexités : pour + infinitif /pour

que ; parce que ; qui (relatif) ; ce

que/où/comment complétifs ; sans

+ infinitif

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5. Les imagiers

Ex : catégo

6. Les jeux

Jeu de carte « apprendre la grammaire dès la maternelle »

C’est un jeu de cartes qui se joue à plusieurs. Pour obtenir une carte, l’élève doit formuler

une phrase complexe correcte. Ce jeu contribue à l’enrichissement du vocabulaire.

Objectifs spécifiques Contenu longuistique Activités

Sensibiliser à l’accord en genre et en nombre de

l’adjectif avec le nom

Exprimer un souhait

Couleurs : grise, brune, rouge,

violette, jaune, bleue, noire, verte

« je voudrais… »

« je veux… »

(utilisation du présent du

conditionnel)

Jeu de cartes

(cf. « apprendre la grammaire dès

la maternelle », p.20)

CATEGO

Sylvie Cèbe /Jean-Louis Paour

HATIER

C’est un imagier présenté sous forme de cartes. Les cartes utilisées sont

les mêmes que dans la méthode PHONO (du même auteur).

Cet outil est intéressant car une même carte peut-être utilisée dans

différentes catégories.

Le fascicule présente une progression sous forme de jeux.

On peut également fabriquer ses propres cartes selon le projet ou le

thème retenus.

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Exemples :

SECTION DES MOYENS

Nom du jeu Objectifs spécifiques

Avions et bateaux Construire une phrase simple

Nommer les couleurs

La petite fille seule Construire une phrase simple précise

Reconnaître et nommer les couleurs

Accorder l’adjectif et le nom

Une petite fille avec un accessoire Construire une phrase simple précise

Enrichir le groupe déterminatif

Enrichir le lexique

La petite fille avec une robe à rayures ou à

fleurs

Enrichir la phrase

Accorder le nom et l’adjectif

Un petit garçon avec un seau et une pelle Enrichir la phrase

Utiliser « avec » et « sans »

Accorder le nom et l’adjectif

Poules et poussins Utiliser les termes de localisation dans

l’espace (sur, sous, à côté, dans,..)

Les poissons qui font des bulles Se familiariser avec la subordonnée relative

avec « qui »

Accorder le verbe « faire » en nombre

(fait/font)

Formuler une négation

Une progression existe également en Grande Section.

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BIBLIOGRAPHIE

CATEGO

Sylvie Cèbe /Jean-Louis Paour

HATIER

Apprendre la grammaire dès la maternelle

Mireille Kuhl Aubertin

RETZ

Développer et structurer le langage en

maternelle

Anne Popet/Françoise Picot

RETZ

Comment enseigner la maîtrise de la

langue en maternelle

Chantal Mettoudi

HACHETTE

Enseigner la langue orale en maternelle

Philippe Boisseau

RETZ/SCEREN

Pour une pratique de la langue orale

en maternelle à l’école maternelle

CDDP des Côtes-d’Armor

L’oral en maternelle

Annie Martin

NATHAN PEDAGOGIE

Maîtriser l’oral au cycle 1

MAGNARD

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ANNEXES

1. Liste de mots à acquérir en fin de MS :

2. Liste des mots à acquérir en fin de GS :

3. Un exemple d’album en syntaxe adaptée « le bonhomme en pain d’épices » (niveau MS)

4. Un autre exemple d’un texte créé avec les élèves en syntaxe adaptée

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Un exemple appliqué à l’histoire « le bonhomme en pain d’épices » Niveau : Moyenne Section

Voilà une grand-mère et un grand-père.

Ils sont vieux tous les deux.

Ils habitent ensemble dans une petite maison au milieu des bois.

Le grand-père, il aime bien aller à la pêche.

Et la grand-mère, elle aime bien faire des gâteaux.

Aujourd’hui, elle a envie de faire du pain d’épices pour faire une surprise au grand-père qui est très gourmand.

Alors, elle va chercher son livre de cuisine parce qu’elle (ne) connaît pas bien la recette du pain d’épices.

Quand elle l’a trouvée, elle lit bien la recette, la grand-mère.

Et puis elle va chercher tout ce qu’il faut pour faire du pain d’épices dans le placard de la cuisine.

Et elle mélange tout dans un grand plat creux pour faire la pâte.

La grand-mère, elle a étalé la pâte avec son rouleau à pâtisserie.

Maintenant, elle découpe un bonhomme dans la pâte.

A la fin, elle ajoute des raisins secs pour faire les yeux et la bouche et une noisette pour faire le nez du bonhomme.

Quand elle a fini, elle met le bonhomme dans le four bien chaud pour le faire cuire.

Et la grand-mère, elle surveille bien parce qu’elle (ne) veut pas qu’il soit trop cuit.

Maintenant, la grand-mère, elle va sortir le bonhomme en pain d’épices du four parce qu’il est cuit.

Elle est très contente d’avoir fait ce bonhomme en pain d’épices parce que le grand-père, il va bien se régaler qunad

il rentrera de la pêche.

Elle ouvre la porte du four…

Mais, quand elle avance les mains pour prendre le bonhomme, hop ! Il saute sur la porte du four en chantant :

-Je suis le bonhomme, le bonhomme en pain d’épices. Cours, cours après moi. Tu (ne) m’attraperas pas !

Et pffffuit ! Il se sauve en passant par la fenêtre, le bonhomme !

La grand-mère, elle crie :

Ah ! Non, alors, tu (ne) vas pas t’échapper comme ça, mon bonhomme !

Reviens ici tout de suite !

Et elle sort dans le jardin pour lui courir après.

Elle court, elle court, la grand-mère !

Mais comme il court très très vite, elle n’arrive pas à l’attraper.

Elle continue à le suivre quand même.

ANNEXE n°3

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Le bonhomme en pain d’épices, i court vers le fond du jardin parce qu’il a vu un chat qui dort immobile sous un

banc.

Hi ! hi ! hi ! Il va lui tirer la queue pour le réveiller.

Et très vite, il saute sur le banc en chantant sa petite chanson : « Je suis le bonhomme, le bonhomme en pain

d’épices. Y’a la grand-mère qui court pour me manger. Cours, cours après moi. Tu (ne) m’attraperas pas ! »

Et il se sauve encore, le bonhomme, parce qu’il (ne ) veut pas qu’on le mange.

Mais le chat, il bondit sur ses quatre pattes et il lui court après pour l’attraper, lui aussi.

Maintenant, le bonhomme, il arrive dans un pré. Au milieu du pré, y’a une vache qui mange de l’herbe.

Qu’est-ce qu’il vient de ramasser, le bonhomme en pain d’épices ? Un gros bâton bien dur. Et pan ! Il tape sur le dos

de la vache avec le bâton qu’il vient de ramasser. Et il chante sa petite chanson : « Je suis le bonhomme, le

bonhomme en pain d’épices. Y’a la grand-mère qui court pour me manger. Y’a le chat qui court. Cours, cours après

moi. Tu (ne) m’attraperas pas ! »

Et il se sauve en courant, le bonhomme, parce qu’il a vu les longues cornes de la vache et qu’il sait que c’est

dangereux.

Il a raison parce que la vache, elle est en colère, elle aussi, comme la grand-mère et comme le chat.

Tous les trois, ils courent derrière le bonhomme en pain d’épices, maintenant.

Bientôt, le bonhomme, il arrive sur un petit chemin où y’a un cheval qui se promène.

Le bonhomme en pain d’épices, il a ramassé un gros caillou qu’il jette sur la tête du cheval en chantant sa petite

chanson : « Je suis le bonhomme, le bonhomme en pain d’épices. Y’a la grand-mère qui court pour me manger. Y’a le

chat qui court. Y’a la vache qui court. Cours, cours après moi. Tu (ne) m’attraperas pas ! »

Mais le cheval qui a très mal à la tête, il crie : « Hihihihihihihihihi ! Ah bon ! Tu crois ça ? Et il galope derrière le

bonhomme en pain d’épices qui se sauve à toute vitesse parc e qu’il sait qu’un cheval, c’est très rapide.

Quand il rencontre le cochon qui se roule dans la boue, il aune idée, le bonhomme en pain d’épices. Qu’est-ce

qu’il a jeté dans la boue ?...Des épines ! Oh ! Le méchant !

Il rit beaucoup quand le cochon, il se pique les fesses avec les épines qu’il a jetées dans la boue.

Puis il se sauve en chantant : « Je suis le bonhomme, le bonhomme en pain d’épices. Y’a la grand-mère qui court

pour me manger. Y’a le chat qui court. Y’a la vache qui court. Y’a le cheval qui court. Cours, cours après moi. Tu (ne)

m’attraperas pas ! »

Bien sûr, le cochon, il poursuit le bonhomme en pain d’épices parce que les épines qui sont plantées dans ses fesses,

elles lui font très mal !

Mais voilà le renard qui est assis au bord de la rivière.

Le bonhomme en pain d’épices, il tourne autour du renard en lui tirant la langue et en chantant sa petite

chanson : « « Je suis le bonhomme, le bonhomme en pain d’épices. Y’a la grand-mère qui court pour me manger. Y’a

le chat qui court. Y’a la vache qui court. Y’a le cheval qui court. Y’a le cochon qui court. Cours, cours après moi. Tu

(ne) m’attraperas pas ! »

Le renard, il lui dit :

-Tu dis que tu es en pain d’épices ? Et bien moi, j’aime pas du tout le pain d’épices ! C’est pas moi qui vais essayer de

t’attraper pour te manger. Mais je vois une grand-mère, un chat, une vache, un cheval et un cochon qui courent

après toi et qui ont l’air très en colère.

Je me demande pourquoi ils courent tous derrière toi.

Quand le bonhomme en pain d’épices, il se retourne, il voit la grand-mère et tous les animaux qu’il a embêtés

qui s’approchent.

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Il veut passer tout de suite de l’autre côté de la rivière pour leur échapper. Mais, comme il ne sait pas nager, il apeur

de se noyer.

Il croit que le renard, il est gentil parce qu’il lui a parlé doucement. Alors, il lui demande :

-S’il te plaît, renard, aide-moi à traverser la rivière !

Le renard, il lui répond :

-Allez ! Monte sur mon dos pour que je t’aide à traverser.

Alors, le bonhomme en pain d’épices, il saute sur le dos du renard. Tout de suite après, le renard, il saute dans

la rivière et il avance dans l’eau pour traverser.

Mais bientôt, la rivière, elle devient de plus en plus profonde. Alors, le renard, il dit au bonhomme en pain d’épices :

-Monte un peu plus haut sur mon dos parce que tu vas être mouillé.

Et le bonhomme en pain d’épices, il monte un peu plus haut sur le dos du renard parce qu’il (n’) a pas du tout envie

d’être mouillé.

Comme la rivière, elle devient encore plus profonde, le renard, il répète au bonhomme en pain d’épices qu’il

faut qu’il monte encore plus haut. Il lui dit aussi de bien s’accrocher à son cou pour (ne) pas tomber dans l’eau. Alors

le bonhomme en pain d’épices, il monte encore un peu plus haut et il s’accroche bien au cou du renard parce qu’il a

de plus en plus peur de tomber dans l’eau et de se noyer !

Un peu plus tard, le renard, il crie au bonhomme :

-Oh ! là, là ! Y’a encore plus d’eau, maintenant ! Monte vite sur ma tête et accroche-toi bien, on est presque arrivés !

Alors, vite, vite, le bonhomme en pain d’épices, il monte sur la tête du renard.

Ca y est ! Le bonhomme et le renard, ils sont arrivés de l’autres côté de la rivière. Le bonhomme en pain

d’épices, il est content parce qu’il croit qu’il est sauvé ! Mais à ce moment-là, le renard, il lance le bonhomme en

l’air, d’un coup de tête, et…Craaacccc !...Il le croque tout entier ! Miam, miam !!

C’est la fin du voyage pour le bonhomme en pain d’épices !

Et c’est aussi la fin de cette histoire !