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SOMMAIRE / CONTENTSLE MOT DU PRESIDENT

Le Président de l’ACNOA s’adresse aux sportifsprésents à Rabat 2010

EDITORIALCure de jouvence…

L’ACNOA EN ACTIONL’Afrique a son centre d’arbitrage sportif et olympique

Les CNO africains à l’école de la bonne gouvernance et de l’arbitrage

Le Président de l’ACNOA visite le Centre Filbert Bayi à Dar es-Salaam

La commission des athlètes de l’ACNOA en conclave à Johannesburg

Un centre olympique pour la jeunesse inauguré en Zambie

DOSSIER : Jeux Africains de la Jeunesse

Le Maroc porte la flammeRabat, capitale de la jeunesse africaine

Calendrier des compétitionsSergei Bubka : « Le sport est un moyen unique

pour se bâtir un caractère fort »

Le Président de l’ACNOA répond aux questions d’ACNOA Magazine

OLYMPISMEJeux Olympiques 2012, Londres présente ses mascottes

Jeux Olympiques de la Jeunesse, un concept novateur

HOMMAGESamaranch, le penseur

L’INVITE Interview du président

de la Confédération Africaine du Cyclisme

COUPE DU MONDE FIFA 2010Couleurs d’Afrique

Une cérémonie d’ouverture très courueNelson Mandela, l’homme qui a su harmoniser les contraires

SPORT AFRICAINL’escrime au coeur de l’intégration des peuples africains Les footballeurs africains sur le toit de l’Europe en 2010

NECROLOGIEDécès de Mohamed Mzali, membre africain du CIO

LEGENDE Hommage à un bâtisseur du Mouvement Olympique africain :

Ydnekatchew Tessema

THE PRESIDENT’S MESSAGEPresident Palenfo’s address to young sportsmenand women who will participate in Rabat 2010

EDITORIALA new lease of life…

ANOCA IN ACTIONAfrica now has a sport and Olympic centre for arbitration African NOCs schooled on good governance and arbitration

President Palenfo visits the Filbert Bayi Schoolin Dar Es SalaamThe ANOCA athletes’ commission convenes in Johannesburg

Inauguration of a Youth Olympic Centre in Zambia

SPECIAL REPORT : African Youth Games

Morocco is torch bearerRabat, African Youth CapitalSchedule of competitionsSergei Bubka : “Sport offers an exceptional meansof building a strong personality”

ANOCA President chats with ANOCA Magazine

OLYMPISM London presents its mascots for 2012Youth Olympic Games, a novel concept

TRIBUTEEnglish version

GUESTInterview with the President of the Confederationof African Cycling

2010 FIFA WORLD CUPAfrican Colours flaunt the skiesEnglish versionNelson Mandela, the rallying force

AFRICAN SPORT African footballers reign in EuropeFencing at the centre of integration among Africans

OBITUARYMohamed Mzali, IOC member in Africa, passes on

LEGENDTribute to a pillar of the African Olympic Movement:Ydnekatchew Tessema

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Directeur de publication/Publisher Intendant Général Lassana PalenfoDirecteur de la rédaction/Managing Editor Counselor Khaled Zein EldinRédaction/Editorial staff Pool de communication ACNOA

6, Lasale Street Off Shehu Shagari WayP.M.B. 645 - Maitama Abuja - NIGERIATel : (234) 97 82 26 66 / 98 70 59 91 Fax : (234) 94 13 64 80E-mail : [email protected]

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LE MOT DU PRESIDENT

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Mes chers jeunes sportifs,

C’est avec beaucoup de plaisir que je vous écris cette correspondance. Son opportunité se justifie par l’organisation au Maroc de la première édition des Jeux Africains de la Jeunesse à laquelle vous participez. Il s’agit là d’un événement historique qui rentrera dans les annales car c’est pour la première fois qu’une manifestation de cette envergure est dédiée à de jeunes athlètes de votre tranche d’âge. Vous avez donc la chance de faire partie de cette expédition marocaine, sachez profiter du charme qu’offrent ces jeux multidimensionnels.

Comme vous le savez, 2010 a été déclarée par l’Assemblée Générale de l’ONU, « année internationale de la Jeunesse ». Une initiative saluée et approuvée par tous vos aînés et par les instances du sport et de l’olympisme. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’ACNOA a pris toutes ses responsabilités en décidant d’organiser en 2010 la première édition des Jeux Africains de la Jeunesse. Le choix porté sur cette année pour l’organisation de cette manifestation n’est donc pas un hasard mais la concrétisation d’une réflexion bien mûrie des dirigeants de notre association de placer cet événement en cette année dédiée à la jeunesse du monde.

Mes chers jeunes sportifs, cette manifestation est la vôtre, vous devez vous l’approprier. Il s’agit de bâtir une culture olympique dès la base par la promotion de plusieurs valeurs comme la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, la solidarité et le fair-play. Vous avez le devoir de respecter ces principes durant toute votre carrière et de véhiculer ces exigences de l’olympisme.

Mes chers jeunes sportifs, au moment où vous allez participer à cette première édition des Jeux Africains de la Jeunesse, j’ai comme une obligation morale d’aîné de vous rappeler votre devoir historique. En effet, par votre comportement sur et en dehors des terrains pendant cette manifestation, vous allez imprimer des marques indélébiles qui resteront à jamais gravées dans les mémoires. En d’autres termes, les Jeux Africains de la Jeunesse que l’ACNOA vous offre aujourd’hui seront ce que votre comportement aura décidé qu’ils soient. Sachez-le, cet

Le Président de l’ACNOA s’adresse aux sportifs présents à Rabat 2010

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Le Président de l’ACNOA s’adresse aux sportifs présents à Rabat 2010

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événement doit épouser la vision que le Baron Pierre de Coubertin avait de l’Olympisme à savoir « la religion de l’énergie, le culte de la volonté intensive développée par la pratique des sports virils s’appuyant sur l’hygiène et le civisme et s’entourant d’art et de pensée ».

Comme vous le savez, cette première édition des Jeux Africains de la Jeunesse comprend non seulement des compétitions sportives avec un total de 17 disciplines, mais également un vaste programme culturel et éducatif. Ce choix se justifie par le fait que l’ACNOA a voulu en même temps vous permettre de vous approprier les objectifs de l’olympisme qui est « une philosophie de la vie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l’esprit. Alliant le sport à la culture et à l’éducation…».

Vous nourrissez sans doute chacun un rêve, celui d’être un Abebe Bikila, un Didier Drogba, une Françoise Mbango ou une Kristie Coventry. C’est une ambition légitime que je partage avec vous. Le mien étant de voir encore plus de talents éclore dans le continent africain. C’est ce rêve qui m’a poussé à initier l’organisation d’une manifestation sportive consacrée à des sportifs plus jeunes. Car je suis un militant de la préparation des sportifs à la base. Celle-ci implique l’adoption d’une véritable politique sportive qui intègre les jeunes athlètes.

Vous aurez constaté également que cette manifestation est organisée au mois de juillet, une période consacrée aux vacances des élèves ; question de vous permettre d’achever votre année scolaire et de préparer, pour ceux qui sont qualifiés, la première édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse organisée à Singapour.

Mes chers jeunes sportifs, vous êtes le fer de lance du continent, vous constituez l’avenir de l’Afrique, sachez mériter cette confiance et faites briller vos talents. Sportivement, Intendant Général Lassana Palenfo, Président/ACNOA

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THE PRESIDENT’S MESSAGE

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My dear young sportsmen and women,

It is a real pleasure for me to write this prior to the celebration in Rabat, Morocco, of the maiden edition of the African Youth games in which you will be participating. It is a most defining moment that will go down in the annals of history, since it is the first time an event of this magnitude is organised for youths your age. You are fortunate to be part of this Moroccan expedition and I hope you will take full advantage of the opportunities afforded by these multidimensional games.

You are well aware that 2010 was declared international year for the youth, an initiative that was lauded and approved by all your elders and the governing bodies of sport and Olympism. This is one of the reasons why ANOCA took its responsibility and decided to organise the maiden edition of the African Youth Games. It is not thus by chance that we chose this year to celebrate the event. The leaders of our association took time and carefully thought things out before deciding to organise this event in a year that is entirely dedicated to youths of the world.Dear young sportsmen and women, this is your event, and you must make good use of it. Its ultimate aim is to build an Olympic culture right from the base by enhancing such values like mutual understanding, solidarity and fair play. You are obliged to comply with these principles throughout your sporting careers and disseminate same.

My dear young sportsmen and women, as you brace yourselves to take part in this maiden edition of the African Youth Games, I am morally bound, as an elder, to remind you of your duty before history. In fact, your conduct on and off the pitch should imprint indelible marks in the sands of time. In other words, the success of African Youth Games which ANOCA has organised for you today will depend very much on the way you conduct yourselves. Know that this event must be in tune with Baron Pierre de Coubertin’s vision of Olympism as

President Palenfo’s address to young sportsmen and women who will participate in Rabat 2010

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President Palenfo’s address to young sportsmen and women who will participate in Rabat 2010

“the religion of energy, the religion of intensive will power developed through the practice of manly sports founded on hygiene and civic responsibility and steeped in art and thought.”

As you are aware, this maiden edition of the African Youth Games does not only feature sports competitions with 17 disciplines on schedule, but also covers a wide range of educative and cultural activities. This is justified by the fact that ANOCA wanted you to equally get a grasp of the goals of Olympism which is “a philosophy of life, exalting and blending in a balanced whole qualities of the body, will and mind, associating sport with culture and education.”

You are perhaps nursing one dream each, that of threading in the footsteps of Abbe Biïa, Didier Drogba, Françoise Mbango or Kristie Coventry. It is a legitimate ambition which I fully agree with, since mine is to help more and more talents bloom on the African continent. This is the dream that led me to initiate a competition that is meant for you and for you alone, for I am an advocate of the principle that we start building from the base. This of course implies the adoption of a real sports policy that fully considers young athletes.

You may have equally noticed that the event has been scheduled for July, the holiday period, so that you can end your school year and have time, for those of you who have qualified, to prepare for the maiden edition of the Youth Olympic Games billed for Singapore.

My dear sportsmen and women, you are the spearhead of the African continent, the future of Africa. I hope you will deserve this confidence and make a real show of your talents.

Yours in sport,General Lassana Palenfo, President of ANOCA

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La réaffirmation de l’idéal olympique sur le continent africain est vectrice d’un ensemble de contingences sportives et parfois extra sportives. L’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA) se met d’accord sur un

aspect principal : la jeunesse africaine porte à merveille l’esprit athlétique d’un continent dont la vigueur humaine est reconnue à travers les quatre coins de la planète.

Réunir, pendant plusieurs jours la crème sportive de la tendre jeunesse africaine, se résume dès 2010, en un évènement porteur d’espoir. La première édition des Jeux Africains de la jeunesse du 13 au 18 juillet 2010 à Rabat au Maroc est la consé-quence immédiate d’une remodélisation « des jeux de zones de l’ACNOA » orga-nisés en 2006 dans les différentes zones de développement de l’Association. Ces jeux couronnés de succès se matérialisent aujourd’hui à l’échelle continentale en un événement unique baptisé: Jeux Africains de la jeunesse. L’ACNOA, croît en la jeunesse du continent. La promotion des valeurs olympiques de paix, de tolérance, de solidarité et de fraternité entre les peuples africains à travers le sport passe par la floraison des rassemblements tels les Jeux Africains de la Jeunesse ou la Coupe du Monde de football. La grand’messe du football vient de s’achever en Afrique du sud, elle aura marqué les esprits et renvoyé aux calendes Grecques le sacro-saint principe de « l’Afrique qui fait peur ». Le talent, l’Afrique l’a dans la peau et ceci depuis le berceau…

L’humanité aura de la peine à le démentir. Les premiers Jeux Africains de la Jeu-nesse sont pour ainsi dire le porte étendard d’une flamme olympique qui distille la bonne odeur sportive et qui confirme que l’année 2010 est celle du sport africain : une véritable cure de jouvence.

Counselor Khaled Zein EldinSecrétaire Général/ ACNOA

Cure de jouvence…

EDITORIAL

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A new lease of life…

Reasserting the Olympic ideal on the continent is a vector of a whole range of sports-related and at times extra-sport contingencies. The Association of Na-tional Olympic Committees of Africa, ANOCA, agrees with one principal issue:

that the athletic spirit of the African continent is embedded in the African youths, a continent with a human potential that is known across the planet.

Bringing together the cream of tender African sporting youths is an initiative that gives us reason to hope. The maiden edition of the African Youth Games billed for Rabat from 13 to 18 July 2010 is a direct consequence of the remodelling of the very successful “ANOCA zone games” organised in 2006 in the various development zones. They have today taken a continental dimension, and become the African Youth Games. ANOCA believes in the continent’s youths. It is in staging events like the African Youth Games or the FIFA World Cup that we can enhance the Olympic values of peace, tolerance, solidarity and fraternity among Africans through sport. The great football jamboree has just ended in South Africa, and has imprinted a mark in peoples’ minds and completely effaced the age old image of a “scary Africa.” Africa has got intrinsic talent, right from the cradle…No gainsaying.

The maiden African youth Games are, therefore, like the bearer of an Olympic flame that is spreading the good odour of sport and confirms that 2010 is the year of Afri-can sport..

A real lease of life!

Counselor Khaled Zein EldinSecretary General/ ANOCA

EDITORIAL

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L’ACNOA en action

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L’Afrique a son centre d’arbitrage sportif et olympique

C’est le 1er avril 2010 que le Centre d’Arbitrage Sportif et Olympique d’Afrique est sorti des fonts baptis-

maux au Caire en Egypte. C’était à la fa-veur de la signature du protocole de siège entre le Gouvernement égyptien repré-senté par Son Excellence Ingenieur Has-san Sakr, Président du Conseil National du Sport et l’Intendant Général Lassana Palenfo, Président de l’Association des

Comités Nationaux Olympiques d’Afrique. Le nouveau centre d’arbitrage sportif et olympique est une représentation conti-nentale de la Cour Internationale d’Arbi-trage du Sport. Il a été créé à l’initiative de l’ACNOA. Son siège est au Caire en Égypte. Le centre a pour but de rendre plus dili-gentes les plaintes enregistrées dans le domaine du sport et de l’olympisme et de réduire les distances parcourues par

les plaignants et les mis en causes.La cérémonie de signature de cet accord de siège s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités notamment M. Joao Da Costa Alegre Afonso, 2ème vice-président de l’ACNOA, Counselor Khaled Zein Eldin Secrétaire Général de la même institution et M. Mahmoud Ahmad Ali, Président du Comité National Olympique d’Égypte.

The African Sport and Olympic Centre for Arbitration was established on 01 April 2010 in Cairo, Egypt. This

followed the signing of a headquarter agreement between the Egyptian Govern-ment represented by His Excellency Engi-neer Hassan Sakr, Chair of the Egyptian National Sport Council, and the Associa-tion of National Olympic Committees of

Africa, represented by President Lassana Palenfo. An ANOCA initiative, the African Sport and Olympic Centre for Arbitration is a subsidiary of the International Court of Arbitration for Sport. The centre shall be seated in Cairo, Egypt.This centre shall render the handling of sports-related dis-putes more expedient and, by the same token, reduce the distance to be covered

by disputing parties.Also present at the signing ceremony were a number of personalities, notably Messrs Mustapha Berraf and Joao Da Costa Alegre Afonso, respectively 1st and 2nd Vice Presidents of ANOCA, Counsellor Khaled Zein Eldin, Secretary General, and Mr. Mahmoud Ahmad Ali, President of NOC Egypt.

Signature du protocole d’accord de siège / Signing of the headquarters protocol

Africa now has a sport and Olympic centre for arbitration

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ANOCA in action

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S.E Hassan Sakr et le Président de l’ACNOA / H.E Hassan Sakr poses with the President of ANOCA

Photo de famille après la signature du protocole d’accord de siège / Group photograph after the signing

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L’ACNOA en action

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En collaboration avec l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique, la Solidarité Olympique

vient d’organiser deux fora à l’intention des CNO du continent africain. Ces deux rencontres avaient toutes la même théma-tique et leur objet était axé sur l’autonomie des mouvements olympiques, la bonne gouvernance et l’arbitrage et la médiation. Seulement, la méthodologie a consisté à organiser cette réflexion dans deux sites et avec des participants différents.C’est d’abord Dar es-Salaam qui a servi de ville hôte à la première rencontre organisée par la Solidarité Olympique du 2 au 5 mai 2010. Ici, il s’est agit pour les CNO africains des pays d’expression anglaise de débattre sur des sujets intégrant les aspects liés à l’autonomie des mouvements olympiques, à la bonne gouvernance, à l’arbitrage et à

la médiation. Les représentants de la So-lidarité Olympique et de l’ACNOA ont en outre encouragé les CNO à mettre sur pied des stratégies pour garantir leur autonomie et adopter la bonne gouvernance comme seule approche de gestion de leurs struc-tures.Même son de cloche à Hammamet en Tu-nisie où les organisateurs ont réuni les CNO d’expression française les 8 et 9 juin 2010. Ici, le Président de l’ACNOA, l’Intendant Général Lassana Palenfo a indiqué que les thèmes du forum évoquent l’indépendance du mou-vement olympique et son autorégulation. Il a rappelé que le mouvement olympique est une source de rayonnement, alors que les jeux procurent des émotions collectives et un enthousiasme planétaire. Pour Yacine Youssefi, représentant du programme de la Solidarité Olympique, l’objectif de ce fo-

rum était de réunir les comités nationaux olympiques des pays africains francophones pour débattre et réfléchir sur des questions relatives à la vie olympique, collecter les éléments de réflexion et en assurer le suivi. Faisant allusion aux thèmes du forum, il a affirmé, sur la question de la bonne gou-vernance, que c’est la meilleure protection pour les mouvements olympiques. A pro-pos de l’arbitrage et de la médiation, Yacine Youssefi a souligné qu’il s’agit d’expliquer les mécanismes de l’arbitrage sportif, son champ d’intervention et les missions qui lui sont assignées. La rencontre de Hammamet a regroupé 25 représentants de CNO.Pendant ces deux rencontres les partici-pants à chaque fois très heureux de cette initiative, ont promis de vulgariser les réso-lutions prises pendant les travaux auprès de leurs CNO respectifs.

Les CNO africains à l’école de la bonne gouvernance et de l’arbitrageLa Solidarité Olympique vient d’organiser deux importantes rencontres à l’intention des comités nationaux olympiques d’Afrique. La première s’est déroulée à Dar es-Salaam tandis que le deuxième forum s’est tenu à Hammamet en Tunisie. Les travaux ont été axés sur trois thèmes, à savoir l’autonomie des mouvements olympiques, la bonne gouvernance et l’arbitrage et la médiation.

Une vue de la table d’honneur du forum de Dar Es Salaam / A view of the high table at the Dar Es Salaam forum

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ANOCA in action

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Olympic Solidarity, in cooperation with the Association of National Olympic Committees of Africa, recently organi-

sed two meetings for African NOCs. Organised in two separate venues with different partici-pants, the two meetings had the same objec-tives and centred on the autonomy of Olympic Movements, good governance and arbitration and mediation. The first one was hosted by Dar es Salaam from 2 to 5 May 2010. Here, NOCs of English expression discussed the abovementioned themes, while representatives of Olympic So-lidarity and ANOCA encouraged them to map out strategies that would guarantee their au-

tonomy, and adopt good governance as the only approach in managing their structures.It was same with NOCs of French expression, which met on 8 and 9 June 2010 in Tunisia. Here, General Lassana Palenfo, President of ANOCA, observed that the themes of the fo-rum bore on the independence of the Olympic Movement and the fact that it should be self-regulated. He reminded participants that the Olympic Movement helps give exposure and that the games engender collective emotions and planetary enthusiasm. Yacine Youssefi, representative of Olympic Solidarity, pointed out that the forum aimed at bringing together National Olympic Committees of African

countries of French expression to discuss and reflect on issues relating to Olympic activities, gather information and thus ensure better fol-low-up. Referring to the themes of the forum, he insisted that good governance is the best protection for Olympic Movements. Pertaining to arbitration and mediation, Yacine Youssefi underscored that the aim was to explain the technicalities of sport arbitration, its scope of intervention and missions. 25 NOCs were re-presented at the Hammamet meeting. During both meetings, participants, who on each occasion lauded the initiative, promised to widely publicise the resolutions of each fo-rum within their respective NOCs.

Olympic Solidarity recently organised two major meetings for African NOCs. The first one was held in Dar es Salaam, while the second took place in Hammamet, Tunisia. Deliberations centred on three themes, namely the autonomy of Olympic Movements, good governance as well as arbitration and mediation.

Photo de famille des participants / Group photograph of participants

African NOCs schooled on good governance and arbitration

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En marge de cette rencontre, le Prési-dent a saisi cette occasion pour visiter le complexe scolaire Filibert Bayi le 5

mai 2010. L’Intendant Général Lassana Pa-lenfo s’est fait accompagner pour la circons-tance par le Président du CNO tanzanien, M. Gulam Rashid et le Secrétaire Général dudit CNO, M. Filbert Bayi, par ailleurs Président du Conseil d’Administration du Complexe Scolaire Filbert Bayi S.A.La visite a débuté par le siège de la Section primaire à Kimara où le Président a été reçu par le Directeur de l’établissement avant de faire le tour des différentes salles de classe. Puis est venu le tour de la salle des fêtes avant la visite du cycle secondaire qui a constitué le clou de l’évènement. Le Président de l’ACNOA a ensuite été reçu dans la section de l’OVEP (Programmes sur les Valeurs et l’Éducation

Olympiques) où les élèves ont présenté des exposés sur les valeurs olympiques. Des thèmes tels que ‘’l’Équilibre entre le corps, la volonté et l’esprit’’, ‘’la joie dans l’effort’’, ‘’la recherche de l’excellence’’, ‘’le fair play’’, ‘’les valeurs éducatives de l’Olympisme’’, et ‘’le respect de l’autre’’ ont été tour à tour déve-loppés par les élèves qui, à chaque occasion, faisaient allusion à des champions Olym-piques passés et contemporains. Les élèves ont conclu leurs exposés par la projection d’une vidéo sur l’unité à travers l’Olympisme. Par la suite, une séance interactive a été organisée entre le Président de l’ACNOA, les responsables de l’établissement et les élèves. L’occasion était ainsi offerte aux élèves de poser des questions sur le Mouvement Olym-pique, questions auxquelles Lassana Palenfo et M. Gulam Rashid.Les questions ont tourné

sur plusieurs thématiques telles que le coût de l’organisation d’une édition des Jeux Olympiques et les avantages y relatifs, le mode de désignation des Président de CNO … Tous les élèves qui ont fait montre d’une grande curiosité ont cependant été satisfaits par les réponses fournies par le Président de l’ACNOA, et ont exprimé leur profonde grati-tude et leur reconnaissance pour cette visite, tout en émettant le vœu de voir ce genre de rencontres se multiplier. Le Président Palenfo a enfin suivi un exposé sur les activités du Club OVEP pour l’année 2010, un programme qui devra rassembler les autres clubs OVEP des établissements scolaires environnants en vue de débattre sur les Jeux Olympiques et le Mouvement Olympique, ainsi que sur d’autres questions touchant au programme OVEP.

Le Président de l’ACNOA visite le Centre Filbert Bayi à Dar es-Salaam

L’ACNOA en action

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Le Président de l’ACNOA, l’Intendant Général Lassana Palenfo, a pris part au Forum Régional organisé à Dar es-Salam en Tanzanie par la Solidarité Olympique, à l’intention des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique d’expression anglaise pour le compte de l’année 2010.

La joie affichée des élèves du centre Filbert Bayi / Students of the Filbert Bayi Centre express their joy

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On the sidelines of this important come-together, General Lassana Palenfo on 05 May 2010 paid a visit to the Filbert

Bayi School, accompanied by the President of NOC Tanzania, Mr. Gulam Rashid and his Secretary General, Mr. Filbert Bayi, who hap-pens to be the Board Chair of the Filbert Bayi school complex. The visit began at the campus of the primary section located in Kimara, where the ANOCA President was welcomed by the Headmaster, who later took him round the various classes and the school hall.He then proceeded to the secondary section, which was the focal point of the visit. Here, the ANOCA President was received at the OVEP (Olympic Values and Education Programmes) section, where students presented papers on Olympic values, taking turns to develop such topics as: “balance between the body, the will and the mind,” “joy in effort,” “the pursuit of excellence,” “fair play,” “the educational va-lues of Olympism,” and “respect for one ano-ther.” The students made use of every occa-sion to allude to Olympic champions past and present, and concluded with the projection of

a video on unity through Olympism. The President of ANOCA thereafter met with the school officials and students, and the latter availed themselves of this opportunity to ask some pertinent questions about the Olympic Movement. They sought to know the cost involved in organising the Olympic Games and the advantages derived there from, or the mode of appointment of NOC Presidents. These questions, which actually demonstrated the students’ curiosity, were

satisfactorily answered by Presidents Palenfo and Gulam Rashid, who expressed sincere thanks and acknowledgements, in the hope that more of such meetings will be organised in future.President Palenfo then listened to a paper on the OVEP Club activities for 2010, with a programme that seeks to bring together other OVEP clubs of neighbouring schools to debate on the Olympic Games and the Olympic Mo-vement, as well as other OVEP related issues.

ANOCA in action

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The President of ANOCA, General Lassana Palenfo, participated in 2010 edition of the Olympic Solidarity-organised Regional Forum for NOCs of English expression in Dar Es Salaam, Tanzania.

President Palenfo visits the Filbert Bayi School in Dar Es Salaam

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L’ACNOA en action

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C’est la ville sud-africaine de Johannes-burg qui a accueilli le 21 avril 2010 cette première rencontre annuelle

de la commission des athlètes de l’Asso-ciation des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique. C’est d’abord le Président de ladite commission Ahmadou Dia Ba qui a pris la parole pour délivrer son message de bienvenue. Après avoir rappelé les missions assignées à la commission qu’il dirige et qui consistent à « soutenir les athlètes dans le développement de leur carrière sportive et à les aider à la gestion de leur reconversion post carrière », il a passé en revue les maux qui minent les sportifs entre autres :la pré-carité, le manque de formation en vue d’une insertion dans la vie active, le dopage, la na-turalisation…Face à ces maux, le Président Dia Ba a indiqué que sa commission a œuvré dans le sens de la création d’une commis-sion nationale des athlètes dans chaque CNO pour suivre de près les carrières des sportifs du continent. Les résultats sont plu-

tôt prometteurs puisque huit pays ont déjà créé ces structures et il a appelé les autres à en faire autant. Par la suite, parole a été donnée à l’Intendant Général Lassana Pa-lenfo, Président de l’ACNOA qui tout d’abord a tenu à préciser l’importance de la com-mission des athlètes au sein de l’instance faîtière du Mouvement Olympique africain en indiquant que « sans athlètes il n’y au-rait pas d’ACNOA ». Le Président Palenfo a en outre entretenu les participants sur la tenue du 13 au 18 juillet 2010 des premiers Jeux Africains de la Jeunesse prévus à Rabat et sur les Jeux Africains de 2011. En outre il n’a pas manqué de demander aux membres de la commission de mener leurs actions en étroite collaboration avec les CNO du conti-nent. D’autres communications ont également enrichi cette rencontre notamment celle de la commission des athlètes du CIO qui a en-tretenu les participants sur la tenue en août 2010 à Singapour de la première édition

des Jeux Olympiques de la Jeunesse. Il a été également question pendant ces travaux du plan d’action de la commission des athlètes pour le quadriennal 2009-2012, et à ce pro-pos plusieurs projets sont en cours de lan-cement et leur opérationnalisation devrait permettre un meilleur suivi des différents athlètes du continent.En marge du programme de travail propre-ment dit, les membres de la commission des athlètes se sont rendus dans l’après-midi du 21 avril 2010 dans un township pour ren-contrer des élèves d’une école secondaire et leur parler du Mouvement Olympique, du sport et de l’éducation. L’échange qui s’en est suivie a suscité un vif intérêt.A la fin, les membres de la commission des athlètes ont marqué leur satisfecit par rap-port à la nouvelle vision de l’ACNOA. Il en est ainsi de la création des Jeux Africains de la Jeunesse et des perspectives du développe-ment du sport en Afrique, obtenues depuis son accession à la présidence de l’Association.

La commission des athlètes de l’ACNOA en conclave à Johannesburg

La commission des athlètes de l’ACNOA vient de tenir une importante réunion en République sud africaine. La rencontre qui a réuni l’ensemble des membres qui constituent cette commission a eu lieu en Présence du Président de l’ACNOA.

Photo de famille après la réunion / Group photograph after meeting

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ANOCA in action

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This maiden annual meeting of the Ath-letes’ Commission of the Association of National Olympic Committees of Africa

held in Johannesburg, South Africa, on 21 April 2010. Commission Chair, Ahmadou Dia

BA, set the pace with the welcome message, in which he underscored the missions de-volved on his commission, mainly to “support athletes in developing their sports careers and help them get along when they retire.” He reviewed the ills that plague sports in general, namely: poverty, lack of training to enable them integrate into active life, doping, naturalisation…Faced with such

problems, the Chairman said his commission advocated the establishment of national athletes’ commissions to closely monitor the careers of the continent’s sportsmen and women. Their effort is already bearing fruit,

as eight countries have already set up such structures, while the Chair called on the rest to follow suit. General Lassana Palenfo then took the floor, and he began by underscoring the impor-tance of the athletes’ commission within the African Olympic Movement. He pointed out that “ANOCA would not exist without athletes,” before passing on to the maiden

African Youth Games billed for Rabat from 13 to 18 July 2010 and the All Africa Games in 2011. He concluded by requesting the com-mission members to work closely with NOCs of the continent.Other papers were presented thereafter, notably by the IOC athletes’ commission, which dwelled on the maiden Youth Olympic Games billed for Singapore in August 2010. The commission also deliberated on its action plan for the 2009-2012 quadrennial, where it was said that several projects will soon be launched and their effective takeoff will al-low for a better follow-up of the continent’s athletes. On the sidelines of deliberations per se, the commission members on the afternoon of 21 April 2010 made a tour of one township to meet with students of a secondary school and talk to them about the Olympic Movement, sport and education. The ensuing discussions were very enriching. In the end, members of the athletes’ commission said they were quite satisfied with the President’s new vision, like the institution of African Youth Games and development prospects for sport in Africa, which have been quite promising since he took office at the helm of ANOCA.

The ANOCA athletes’ commission recently convened in the Republic of South Africa, a major meeting that brought together all commission members with ANOCA President, General Lassana Palenfo, in attendance.

Les membres de la commission des athlètes posent avec des jeunes de Johannesburg

Members of the athletes’ commission pose with youths of Johannesburg / Group photograph after meeting

The ANOCA athletes’ commission convenes in Johannesburg

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L’ACNOA en action

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L’événement qui a eu lieu le 11 mai 2010 a connu la présence de plu-sieurs personnalités de la grande

famille de l’olympisme dont le Comte Jacques Rogge, Président du CIO et l’In-tendant Général Lassana Palenfo, Prési-dent de l’Association des Comités Natio-naux Olympiques d’Afrique. Le Président de la République de Zambie, S.E Rupiah Banda était également présent à cette manifestation qui a drainé des milliers de personnes. Le Centre Olympique pour la jeunesse

qui a pour mission de favoriser le déve-loppement du sport dans la région, of-frira également une vaste palette de pro-grammes éducatifs, de services sanitaires et d’activités communautaires. Il a été conçu comme un centre multifonctionnel comprenant des terrains pour y pratiquer en plein air l’athlétisme, le football, le basketball, le tennis, le handball, le vol-leyball et le hockey ; mais aussi des salles de sport, notamment un gymnase et une salle de boxe. Ce projet a pu voir le jour grâce à un modèle de partenariat unique:

le gouvernement zambien a fait don du terrain au Comité National Olympique (CNO) de Zambie, le CIO a pris totalement en charge la phase de construction et les six Fédérations Internationales (FI) associées - athlétisme, basketball, boxe, haltérophilie, handball et hockey - ont contribué à l’aménagement des instal-lations sportives en offrant leur expertise technique et une assistance financière. Le CNO zambien quant à lui qui hérite de ce complexe aura la charge de s’occuper de son fonctionnement.

Un centre olympique pour la jeunesse inauguré en Zambie

Dans le cadre du projet « sport pour l’espoir » du Comité International Olympique, un complexe sportif dédié à la jeunesse vient d’être inauguré en Zambie.

Détente / On a lighter mood

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ANOCA in action

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The event, which took place on 11 may 2010, was attended by several emi-nent personalities of the entire Olympic

family such as IOC President, Count Jacques Rogge, and ANOCA President, General Las-sana Palenfo. It was a crowd puller that was equally graced by the President of the Repu-blic of Zambia, H.E. Rupiah Banda. The Centre, which aims at fostering the deve-lopment of sports in the region, shall equally offer a variety of educative, health care and community outreach programmes.It is a multipurpose centre with playgrounds for outdoor sports activities such as athle-tics, football, basketball, lawn tennis, hand-ball, volleyball and hockey, as well as indoor sports halls for gymnastics and boxing. The project came to fruition thanks to a unique partnership: the Zambian government offe-red the land to NOC Zambia, the IOC took full charge of construction works, while the six associated International Federations (IFs) – athletics, basketball, boxing, weightlifting, handball and hockey – contributed in fitting out the facilities, offering technical expertise and financial assistance. NOC Zambia, bene-ficiary of the facilities, shall be in charge of running the complex.

A sports complex for youths was recently inaugurated in Zambia, within the framework of the IOC’s project “sport for hope.”

« A nous le centre olympique » / “We have an Olympic Centre”

Pour un épanouissement de la jeunesse / For the fulfilment of youths

Inauguration of a Youth Olympic Centre in Zambia

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L’hospitalité est le maître mot qui fait du Maroc une terre d’accueil excep-tionnelle. Situé dans le Nord Ouest

de l’Afrique, le Maroc, Officiellement le Royaume du Maroc ou encore le royaume chérifien est réputé pour son industrie touristique en hausse de 13% depuis 2008 selon les statistiques fournis par son Ministère du Tourisme. Ce pays de 31 mil-lions d’habitants est une monarchie consti-tutionnelle dont le souverain actuel est le roi Mohammed VI fils du regretté souverain Hassan II. Le royaume met un accent par-ticulier sur le développement du sport. Un projet ambitieux de développement des infrastructures sportives est en cours d’exé-cution. Il vient compléter les réalisations déjà acquises. Les stades les plus célèbres du pays sont : le stade Moulay- Abdallah de Rabat d’une capacité de 65.000 places, le stade Mohammed V de Casablanca qui dispose de 80.000 places, en attendant les stades en phase finale de construction comme le grand stade d’Agadir, d’une ca-pacité de 45.000 places possédant une piste d’athlétisme, ou encore le stade de Marrakech d’une capacité égale à celui d’Agadir.Le Maroc, c’est aussi ses résultats sportifs et ses athlètes talentueux et mondialement connus. En football, sport national par ex-cellence, le Maroc est le premier pays afri-cain à avoir atteint les huitièmes de finale d’une coupe du monde. C’était en 1986 au Mexique. L’athlétisme est la discipline qui met en vitrine de nombreux talents. Hicham el Gerrouj est double médaillé d’or des Jeux Olympiques sur 1500mètres et 5000 mètres et détenteur du record du monde 1500 mètres en 3’26’’00. Nawal el Moutawakil , est la première femme afri-caine à se hisser à un niveau très élevé en athlétisme. Elle est championne olympique du 400mètres haie et ancienne ministre de la jeunesse et des sports. Le 13 janvier 2010, Nawal a été nommée présidente de

la commission de coordination des Jeux Olympiques d’été de 2016. En tennis, Younès el Aynaoui est quart de finaliste de l’open d’Australie en 2000 et 2003 puis à l’US open en 2002-2003. Son meilleur classement est son rang de 1er mondial pendant une semaine, après sa victoire au tournoi de Doha au Qatar. Dans les sports de combat, des noms comme ceux de Mustapha Lakhsem, 8 fois, cham-pion du monde de kick boxing et full contact sont cités. La liste des talents ma-rocains est aussi immense que l’histoire du pays qui accueille ce mois de juillet 2010 les premiers Jeux Africains de la Jeunesse. Un événement attendu avec beaucoup d’en-thousiasme par le peuple marocain en gé-néral et les autorités du pays en particulier qui entendent offrir à la jeunesse africaine une manifestation riche en couleur.

SPECIAL : Jeux Africains de la Jeunesse

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Jeux africains de la jeunesse: le Maroc porte la flammeLe royaume chérifien, a été choisi pour l’organisation des premiers Jeux Africains de la Jeunesse.

Le sport, une priorité des autorités marocaines / Sport, a priority of the Moroccan government

Pour une jeunesse épanouie / Youths fulfilled

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Morocco’s hospitality is legendary. Located in North West Africa, and officially referred to as the Kingdom

of Morocco, the country is famous for its tou-ristic industry which has, since 2008, risen by 13% according to statistics from the Ministry of Tourism. With 31 million inhabitants, the country is a constitutional monarchy with King Alaouite Mohammed VI, son of King Hassan II of blessed memory, as current leader. The country, which has laid particular emphasis on sport development, is currently executing an ambitious sports infrastructure develop-ment project, which complements past achie-vements, with such stadiums like: the Moulay- Abdallah stadium in Rabat, with a seating capacity of 65,000, the Mohamed V stadium, Casablanca, which seats 80,000 spectators, while some are under construction, like the Agadir grand stadium (45,000 spectators) with an athletics track, and the Marrakech stadium that can seat as many spectators as Agadir.Morocco is also famous for its sports perfor-mances and internationally renowned ath-letes. In football, a national sport par excel-lence, Morocco was the first African country

to cross the group stage at the final phase of the FIFA World Cup in 1986 in Mexico. Howe-ver, athletics is the discipline that has really showcased many talents. Hicham el Gerrouj is two-time Olympic gold medallist in 1500 and 5000 metres and holder of the world record in 1500 metres (3’26’’00). Nawal el Moutawakil was the first African lady to mount the highest podium of athletics. She was 400 m hurdles Olympic champion and former minister of

sports. On 13 January 2010, she was appoin-ted chairlady of the coordination committee of the 2016 summer Olympic Games. In tennis, Younès el Aynaoui was quarter finalist in the

Australian Open in 2000 and 2003, and later at the US Open in 2002-2003. Morocco’s all time best was when it was ranked No 1 following its victory at the Doha tournament in Qatar. In combat sports, names like Mustapha Lakh-sem, 8-time world champion in kick-boxing and full contact stand out. The list of Moroccan talents is as long as the country’s history and this is the kingdom that in July 2010 will host the maiden African Youth Games. It is an event

that Moroccans in general and the leaders in particular look forward to with a lot of excite-ment, in the hope of staging a highly colourful event for African youths.

SPECIAL : African Youth Games

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The kingdom of Morocco was chosen to host the maiden African youth games.

Des jeunes autour de Sa Majesté Mohammed VI / Youths in company with His Majesty Mohammed VI

Signature du protocole d’accord pour l’organisation des jeuxSigning of the protocol for the organisation of the games

African Youth Games : Morocco is torch bearer

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Du 13 au 18 juillet 2010, la capitale politique et administrative du Maroc matérialise l’idéal olympique africain.

La ville située sur les bords de l’océan atlan-tique s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir 1897 jeunes athlètes venant des 53 Comités Nationaux Olympiques (CNO) du continent. Les premiers Jeux Africains de la Jeunesse servent de banc d’essai en direc-tion de la première édition des Jeux Olym-piques de la Jeunesse prévus à Singapour. Dix neuf disciplines sportives sont au pro-gramme des jeux, et la ville de Rabat offre son Complexe sportif Moulay- Abdallah qui

dispose d’un stade d’une capacité de 65.000 places. Rabat est d’ailleurs au centre des attentions du roi Mohammed VI sur la dota-tion en infrastructures sportives. La capacité hôtelière de Rabat, soit 4000 lits, ajoute un cachet important à la ville dans l’organisa-tion d’une compétition de grande envergure comme les premiers Jeux Africains de la Jeunesse. Le transport en commun est en développement croissant. Rabat est depuis quelques années en ébullition, que ce soit dans la réhabilitation de la ville que dans l’entreprise de gigantesques projets. Comme cas de figure, on a l’aménagement global

de la vallée de Bouregreg qui supporte des projets créateurs de richesse et le lancement du Tramway qui assurera une complémen-tarité avec les réseaux de bus et de taxis. Le réseau des télécommunications se moder-nise au fil des ans. Tout ceci vient compléter la vocation de la capitale marocaine dans la promotion des valeurs sportives africaines et mondiales. Le Ministre de la Jeunesse et des Sports marocain en annonçant le choix définitif de la ville pour abriter les premiers Jeux Africains de la Jeunesse, a tenu à préci-ser que « la ville de Rabat sera la capitale de la jeunesse sportive africaine ».

SPECIAL : Jeux Africains de la Jeunesse

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Rabat, capitale de la jeunesse africaineLa capitale du Maroc est la ville hôte des Premiers Jeux Africains de la Jeunesse.

Bienvenue à Rabat / Welcome to Rabat

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The cream of African Olympics shall from 13 to 18 July 2010 converge on Rabat, political and administrative capital of

Morocco. Located on the shores of the At-lantic, the city has put on its best face, set to host some 1897 young athletes representing the 53 NOCs of the continent. The maiden African Youth Games are a sort of trial run for the maiden Youth Olympic Games billed for Singapore. The games schedule features 19 sports disciplines, and the city of Rabat has set aside the Moulay- Abdallah sports complex, which has a 65,000 capacity sta-

dium. King Mohammed VI has always paid particular attention to Rabat when it comes to making appropriation for sports infras-tructure. The hotel accommodation capacity of 4000 beds gives the city an added advan-tage and makes it fit to host a major compe-tition like the maiden African Youth Games. The public transport network is constantly developing, as Rabat has been bubbling with activity for several years now, be it in renovating the city or in the undertaking of major projects. A case in point is the total renovation of the Bouregreg valley, where

income generating projects have been un-dertaken, and the launching of the tramway to complement the bus and taxi services. The telecommunications network is getting more and more modernised as the years go by, all of which complements the Moroccan capital’s resolve in promoting African and world sport values. While announcing the final choice of the city as host of the maiden African Youth Games, the Moroccan Minister of Youth and Sports emphasised that “the city of Rabat shall be the capital of Africa’s sporting youth.”

SPECIAL : African Youth Games

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The capital city of Morocco plays host the Maiden African Youth Games

Rabat : terre d’accueil… / Rabat: welcoming …

…Et d’hospitalité / …and hospitable

Rabat, African Youth Capital

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SPECIAL : Jeux Africains de la Jeunesse

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Carte d’identité des jeuxDénomination / Name Jeux Africains de la Jeunesse / African Youth GamesOrganisateur /Organiser ACNOA / ANOCAPays d’accueil / Hosting country Maroc / MoroccoLieu / Venue RabatDates / Dates du 13 au 18 juillet 2010Nombre de CNO / Participating NOCs 53Nombre d’athlètes / Number of athletes 897Nombre d’officiels / Number of officials 303Principales ArticulationsMain activities

Un volet sportif avec 19 disciplines au programme ; un volet culturel et éducatif avec des animations et des actions d’intérêt social

Ages des athlètes / Age of athletes 14 à 18 ansPartenaires à l’organisationOrganising partners

ACNOA ; Comité d’organisation Local (COL) basé à Rabat, Confédérations sportives continentales

CALENDRIER DES COMPETITIONS / COMPETITIONS SCHEDULE

Dim/Sun 11 Lun/Mon 12 Mar/Tue 13 Mer/Wed 14 Jeu/Thu 15 Ven/Fri 16 Sam/Sat 17 Dim/Sun 18 Lun/Mon 19-2 -1 0 1 2 3 4 5 6

Arrivées/ArrivalsCérémonie d’ouvertureOpening Ceremony

Athletisme/Athletics Réunion techniqueHalterophilieWeightlifting

Réunion technique et tirage

Aviron/Rowing Réunion technique et tirageBasketball Réunion technique et tirage*Boxe Réunion technique et tirageCanoe kayak Réunion technique et tirageCyclisme/Cycling Réunion technique et tirage REscrime/Fencing Réunion technique et tirageFootball Tirage à effectuer en avril** R R RJudo Réunion technique et tirageLutte/ Wrestling Réunion technique et tirageNatation/Swimming Réunion technique et tirageTir/Shooting Réunion technique et tirageTennis de Table Réunion technique et tirage Réunion technique et tirageTaekwondo Réunion technique et tirage

10 a.m.

TennisTriathlon Réunion technique et tirageCérémonie de clôtureClosing ceremony

Départs

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SPECIAL : African Youth Games

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CALENDRIER DES COMPETITIONS / COMPETITIONS SCHEDULE

Dim/Sun 11 Lun/Mon 12 Mar/Tue 13 Mer/Wed 14 Jeu/Thu 15 Ven/Fri 16 Sam/Sat 17 Dim/Sun 18 Lun/Mon 19-2 -1 0 1 2 3 4 5 6

Arrivées/ArrivalsCérémonie d’ouvertureOpening Ceremony

Athletisme/Athletics Réunion techniqueHalterophilieWeightlifting

Réunion technique et tirage

Aviron/Rowing Réunion technique et tirageBasketball Réunion technique et tirage*Boxe Réunion technique et tirageCanoe kayak Réunion technique et tirageCyclisme/Cycling Réunion technique et tirage REscrime/Fencing Réunion technique et tirageFootball Tirage à effectuer en avril** R R RJudo Réunion technique et tirageLutte/ Wrestling Réunion technique et tirageNatation/Swimming Réunion technique et tirageTir/Shooting Réunion technique et tirageTennis de Table Réunion technique et tirage Réunion technique et tirageTaekwondo Réunion technique et tirage

10 a.m.

TennisTriathlon Réunion technique et tirageCérémonie de clôtureClosing ceremony

Départs

Pour une communion totale / Total communion

*Technical meeting and draw - **Draw scheduled on April

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SPECIAL : Jeux Africains de la Jeunesse

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Quelques légendes du sport marocain / Some legends of Moroccan sport

Nawal El Moutawakel

Nezha Bidouane

Said Aouita

Hicham El Guerrouj

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SPECIAL : African Youth Games

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Plan de RabatPlan of Rabat

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SPECIAL : Jeux Africains de la Jeunesse

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Disciplines sportives retenues / Disciplines

Athlétisme/Athletics Aviron/Rowing Basketball Boxe/Boxing

Canoë/Canoe Cyclisme/Cycling Escrime/Fencing Football/Football

Natation/Swimming HaltérophilieWieghtlifting

Judo/Judo Lutte/Wrestling

Tennis/ Tennis Taekwondo/Taekwondo Tir/Shooting Triathlon/Triathlon

Tennis de tableTable tennis

CNOs participants / Participating NOCs

Algérie Gambie Afrique du Sud

Angola Guinée Bissau Rwanda

Burundi Guinée Equatoriale Sénégal

Benin Ghana Seychelles

Botswana Guinée Sierra Leone

Burkina Faso Kenya Somalie

Centrafrique Liberia Sao Tome et Principe

Congo Lesotho Soudan

Côte d’Ivoire Madagascar Swaziland

Cameroun Maroc Tanzanie

RD Congo Malawi Togo

Comores Mali Tunisie

Cap Vert Mozambique Ouganda

Djibouti Maurice Zambie

Egypte Mauritanie Zimbabwe

Erythrée Namibie

Ethiopie Nigeria

Gabon Niger

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L’ACNOA organise du 13 au 18 juillet 2010 la première édition des Jeux Africains de la Jeunesse, quelle appréciation faites-vous de la tenue de cet événement ?J’aimerai tout d’abord saluer l’organisation de cet important évène-ment par l’ACNOA, car il offre à cette génération d’athlètes africains l’occasion exceptionnelle de prendre part à ces jeux de la jeunesse, et partant aux Jeux Olympiques de la Jeunesse.Il faut leur dire qu’en mon temps pareille opportunité ne s’est jamais présentée et qu’ils ont beaucoup de chance dans ce sens.

Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes qui participent à cet événement continental ?Je leur souhaite donc plein succès, qu’ils atteignent leurs objectifs, car le sport est un moyen unique pour se bâtir un caractère fort, pour réaliser ses rêves et parvenir aux objectifs fixés. En outre, je leur sou-haite bonne chance.

ANOCA shall from 13 to 18 July 2010 organise the maiden edition of the African Youth Games. What do you think about the organisation of such an event? I wish first and foremost to laud ANOCA’s initiative to organise such a major event, which affords African youths of this generation an exceptional opportunity to participate in these youth games and thereafter in the Youth Olympic Games.

They should be made to understand that we never had such an op-portunity in our day and that they are extremely lucky. What advice would you give youths taking part in this continental event? I wish them total success and may they achieve their goals, for sport offers an exceptional means of building a strong personality, reali-sing our dreams and attaining set objectives. Besides, I wish them good luck.

SPECIAL : African Youth Games

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Sergei Bubka :« Le sport est un moyen unique pour se bâtir un caractère fort »“Sport offers an exceptional means of building a strong personality”Le recordman du saut à la perche Sergei Bubka donne son appré-ciation de l’organisation par l’ACNOA des premiers Jeux Africains de la Jeunesse. Il s’est confié à la rédaction d’ACNOA Magazine.

ANOCA Magazine caught up with the pole vaulting record man Sergei Bubka, who gives his impressions on the organi-sation of the maiden African Youth Games by ANOCA.

Sergei Bubka

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Visitez le site web

des Jeux Africains de la Jeunesse :

www.jaj2010rabat.com

«Une fenêtre ouvertesur un événement multidimensionnel»

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Sa Majesté Mohammed VI, Roi du MarocHis Majesty Mohammed VI, King of Morocco

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Monsieur le Président, nous allons débuter cet entretien par une question ouverte si vous n’y trouvez pas d’inconvénient, s’il vous était demandé de dire comment se porte l’ACNOA aujourd’hui, que répondriez-vous ?Je pense que l’ACNOA se porte bien. Plu-sieurs progrès ont été enregistrés ces der-nières années. D’abord sur un plan purement institutionnel, nos zones de développement fonctionnent très bien et connaissent un dynamisme remarquable. Sur le plan de la coopération, plusieurs partenariats ont été passés avec des organismes internatio-naux, notre participation aux réunions des ministres des sports du continent atteste également de notre présence sur la table des discussions avec les gouvernements africains.

Et quels sont les résultats de toutes ces ren-contres ?D’abord une certaine visibilité de notre as-sociation aujourd’hui. Je suis arrivé à la tête de l’ACNOA lorsque l’institution fonctionnait sans support d’information. Actuellement, nos actions sont relayées par plusieurs sup-ports de communication comme le journal mensuel en ligne Anoca Update, le trimes-triel ACNOA Magazine et le site web en dé-localisation .Ensuite, sur un plan purement sportif, l’ACNOA a pu organiser en 2006 des Jeux de Zones destinés à une catégorie de jeunes âgés de moins de 18 ans. Le suc-cès de ces manifestations organisées dans les différentes zones de développement a conduit logiquement à penser qu’il était opportun d’organiser dans un cadre spa-tio-temporel unique un événement sportif destiné à préparer la relève pour nos grands athlètes. D’où l’idée des Jeux Africains de la Jeunesse dont la première édition se tient en ce mois de juillet à Rabat au Maroc.

Également, en tant qu’instance faîtière du mouvement olympique en Afrique, notre participation aux Jeux Olympiques d’été à Beijing a confirmé tout le bien qu’on pensait de nos sportifs. Ainsi, 12 médailles d’or ont été décrochées par nos valeureux représen-tants. Au niveau des Jeux Paralympiques, notre moisson a été portée à 51 médailles d’or toujours à Beijing. De même, l’ACNOA va conduire les délégations africaines à la première édition des Jeux Olympiques de la

Jeunesse prévue en août 2010 à Singapour. Nous avons également contribué à la dyna-misation des centres Olympafrica qui valo-risent et encadrent de jeunes Africains dans nos cités. Au chapitre des projets, le Fonds Jeunesse, sport et paix qui est l’émanation du Forum International Olympique organisé à Brazzaville du 9 au 11 janvier 2007 est en gestation et sa mise en œuvre contribuera à financer des projets/programmes au béné-fice des jeunes défavorisés dans les camps

INTERVIEW

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Le Président de l’ACNOA répond aux questions d’ACNOA Magazine

Président de l’ACNOA depuis 2005, l’Intendant Général Lassana Palenfo préside par ailleurs aux destinées de l’Union Africaine de Judo. Il est également membre du Comité International Olympique ; C’est donc fort de ces multiples casquettes qu’il a accepté de répondre aux questions d’ACNOA Magazine à la faveur de la tenue à Rabat de la première édition des Jeux Africains de la Jeunesse.

Entretien avec notre reporter / Interview with our reporter

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Mister President, if you don’t mind, we will set the pace with an open question. What would be your answer if one were to ask you how ANOCA is faring today?I think ANOCA is doing fine, for we have pro-gressed a lot in recent years. From a purely institutional standpoint, our development zones are well-run and have become remar-kably vibrant. Pertaining to cooperation, we partnered with several international bodies, and our participation in meetings with sports

ministers of the continent also testifies to the fact that we worked together with African governments.

So, what has been the outcome of these mee-tings? To begin with, they gave our association greater exposure. When I came to the helm of ANOCA, there was no information medium. Today, our activities are projected by several communication mediums like the monthly online journal, Anoca Update, the quarterly, ANOCA Magazine, and our website. Talking about sports per se, ANOCA in 2006 orga-nised Zone Games for the -18 age category. Following the resounding success of these games which were organised in various de-velopment zones, we logically thought that it would be good to organise, at the same venue and period, games that will serve as breeding ground for future athletes. Thus was mooted the idea of the African Youth Games, whose maiden edition is billed for July 2010 in Ra-bat, Morocco. Furthermore, as the supreme governing body of the African Olympic Move-ment, our participation in the 2008 Summer Olympic Games in Beijing confirmed the high hopes we had in our sportsmen and women, who bagged 12 precious gold medals during that expedition. Still in Beijing, our Para-lympics teams took the overall medal haul up to 51 gold. In the same vein, ANOCA will lead African delegations to the maiden Youth Olympic Games billed for Singapore in August 2010.We have also contributed in making Olymp’Africa centres more vibrant, where our cities’ youths are enhanced and trained. Pertaining to projects, the Youth, Sport and Peace Fund, which is the brainchild of the In-ternational Olympic Forum organised in Braz-zaville from 09 to 11 January 2007, is cur-

rently in the pipeline and will contribute, once established, in funding projects/programmes for underprivileged youths in refugee camps in Africa. At a strictly social level, we have been instrumental in changing the lives of destitute youths. Hence, in partnership with the IOC and the HCR, we funded three major sports projects in refugee camps in Malawi, Kenya and Chad. We hope to pursue similar actions with the HCR in the heart of the Equa-torial forest, where thousands of youths from the Democratic Republic of Congo are fleeing from their country. We donated footballs and sports bags to 32 of the neediest African NOCs. Furthermore, with Ambassador Dho’s UNTWO-Step Foundation, we concluded a framework agreement dubbed Thank You Small Libraries, whereby small documen-tation units are set up within Olymp’Africa centres. We equally consolidated cooperation ties with African Governments.

Talking about governments, many conflicts were recorded between NOCs and State insti-tutions in several countries.In principle, there should be no conflicts between NOCs and respective governments. They each have their role to play in helping African youths develop. NOCs are autono-mous structures and should not condone any state interference in their internal matters. NOC administration and projects are backed by Olympic Solidarity, in a bid to guarantee a certain degree of autonomy for Olympic struc-tures in various states. However, this does not mean that NOCs should operate in isolation. NOC activities are run in a given socio-politi-cal and economic environment, and we thus encourage meaningful partnerships between them and governments. After all, one cannot think of the Olympics without associating either party. States build facilities through

INTERVIEW

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General Lassana Palenfo, who has been President of ANOCA since 2005, also presides over the Union of African Judo and is moreo-ver an IOC member. He is thus a multiple capped sports administrator, who accepted to answer our questions in the build up to the maiden edition of the African Youth Games billed for Rabat, Morocco.

ANOCA President chats with ANOCA Magazine

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des réfugiés en Afrique. Sur un plan stricte-ment social, nous contribuons également à l’émancipation de jeunes dépourvus. Ainsi, en partenariat avec le CIO et le HCR, nous sommes engagés dans le financement de trois importants projets à caractère sportif dans des camps au Malawi, au Kenya et au

Tchad. Nous préparons d'ailleurs d’autres ac-tions similaires, avec le HCR, en pleine forêt équatoriale où des milliers de jeunes de la République Démocratique du Congo fuient leurs pays. Nous avons déjà également fait un don de ballons de football et distribué des sacs de sport à 32 CNO parmi les plus nécessiteux du continent. Aussi, avec la UNTWO-Step Foundation de l’ambassadrice Dho, l’ACNOA a conclu un accord-cadre dit Thank You Small Libraries, qui consiste à aménager des unités de documentation au sein des centres Olympafrica. L’action de l’ACNOA lui a également permis de sceller des liens solides avec des gouvernements africains…

Parlant justement des gouvernements, on

note de nombreux conflits entre CNO et insti-tutions étatiques dans plusieurs pays.En principe aucune forme de conflit ne devrait exister entre un CNO et un gouver-nement. Chacun a sa partition à jouer pour une émancipation saine de la jeunesse. Les CNO sont des structures autonomes qui

ne doivent accepter aucune ingérence des gouvernements dans leurs affaires internes. L’administration et les projets des CNO sont soutenus par la Solidarité Olympique. Ceci pour garantir une certaine autonomie des structures olympiques dans les différents Etats. Toutefois, cette autonomie ne si-gnifie pas une vie des CNO en vase clos. Le Comité National Olympique fonctionne et mène ses activités dans un environnement sociopolitique et économique donné. Nous encourageons un partenariat fort entre gouvernements et CNO. D’ailleurs, il est difficile de concevoir des Jeux Olympiques sans l’association de ces deux parties. L’État à travers le gouvernement construit les in-frastructures. Le CNO sert d’interface entre le CIO, organisatrice des jeux et les athlètes

qualifiés. Donc, en principe, il ne devrait pas y avoir de conflits entre un CNO et le gou-vernement. Mais si dans ce partenariat, il y a des points d’incompréhension, l’ACNOA pré-conise le dialogue. Prenez l’échelle plané-taire, L'Organisation des Nations Unies et le Comité International Olympique partagent

et poursuivent les mêmes objectifs et les mêmes défis: parvenir à un consensus sur les différents moyens qui nous permettront à tous d'atteindre les objectifs du Millénaire d'ici 2015.Cette volonté doit donc être éga-lement affichée à l’échelle nationale.

Monsieur le Président on a également noté ces derniers temps plusieurs conflits entre membres de CNO, quel est votre point de vue là-dessus ?Vous savez, le sport entraine des passions de toutes sortes. On comprend donc que par amour pour cette activité, il y ait de fortes passions qui peuvent engendrer des égoïsmes, des individualismes. Mais, le res-pect des valeurs olympiques est au dessus de tout. Parlant de conflits vous faites cer-

INTERVIEW

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INTERVIEW

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their governments. NOCs are intermediaries between the IOC, the Olympic Games organi-ser, and qualified athletes. There should thus be no conflicts between NOCs and govern-ments in principle. However, should some mi-

sunderstandings crop up in this partnership, ANOCA advocates dialogue. At planetary level for instance, the United Nations Orga-nisation and the International Olympic Com-mittee have and pursue the same goals and grapple with the same challenges: reaching a consensus as to the various means through which the millennium goals will be attained by 2015. Such is the sort of consensus that we should strive to reach at national level as well.

Mister President, it has also been noticed in recent times that there are a lot of conflicts within NOCs. What is your opinion on this?You know, sport provokes all sorts of passions. It can thus be understood that for love of the activity, our strong passion may give rise to egoism, individualism. Nevertheless, respect for Olympic values should stand above and

beyond all else. Talking about conflicts, you are most certainly referring to the misun-derstandings observed within some NOCs recently. ANOCA has always advocated dia-logue between disputing parties. We dispat-

ched mediators to various NOCs which were rocked by conflicts with satisfactory results, since Olympic values have always prevailed over egocentric considerations.

A main achievement of the ongoing quadren-nial is the organisation of the maiden edition of the African Youth Games in Morocco. Why such an event?The African Youth Games followed from the ANOCA Zone Games organised in 2006. Consequent on the overall success of these games at the level of various development zones, we expressed the wish to organise this continental event at the same venue, during the same period. The event aims, amongst others, at enhancing the Olympic values of peace, tolerance, solidarity and fraternity amongst Africans through sport, bringing

youths together to celebrate sports excellence and preparing African youths aged 15 to 17 for world class events.This maiden edition features several sports disciplines, including: athletics, rowing, bas-

ketball, boxing, canoe race, cycling, fencing, football, gymnastics, weight lifting, judo, wrestling, swimming, taekwondo, shooting, triathlon, lawn tennis, table tennis and beach volley. Besides this sport aspect, the schedule also features educative and cultural activities that bear on Olympic values, as well as initia-tives aimed at enhancing health and social cohesion, as well as checking doping, racism and violence.

Why was Morocco chosen to host this maiden edition? Morocco prides itself on a long-standing tra-dition of hospitality and event management, and has successfully hosted several world events. Remember that it was in the famous touristic city of Marrakech that the World Trade Organisation replaced GATT and that

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tainement allusion aux incompréhensions enregistrées ces derniers mois dans certains CNO; la position de l’ACNOA a été la même à savoir préconiser le dialogue entre les diffé-rentes parties. Nous avons envoyé des mis-sions de médiation dans les différents CNO en conflit et les résultats sont satisfaisants car les valeurs de l’olympisme ont toujours fini par prendre le dessus sur les égocen-

trismes. L’un des acquis de ce quadriennal est l’orga-nisation de la première édition des Jeux Afri-cains de la Jeunesse en terre marocaine, quel est l’opportunité de cette manifestation ?Les Jeux Africains de la Jeunesse trouvent leur origine à l’organisation en 2006 des Jeux de Zones de l’ACNOA. Suite au succès qu’ont connu ces manifestations sportives organisées dans les différentes zones de développement, nous avons émis le vœu de remodeler cette manifestation sportive en l’organisant à l’échelle continentale en un lieu et dans un cadre temporel unique. Cet événement a entre autres pour objectifs de promouvoir les valeurs Olympiques de paix, de tolérance, de solidarité et de fraternité entre les peuples africains à travers le sport ; de rassembler et de célébrer l’excellence de la jeunesse sportive africaine et aussi de préparer les jeunes du continent âgés de 15

à 17 ans aux échéances mondiales. Plusieurs disciplines sportives sont au pro-gramme de cette première édition. Il s’agit de l’athlétisme, l’aviron, le basketball, la boxe, le canoë, le cyclisme, l’escrime, le football, la gymnastique, l’haltérophilie, le judo, la lutte, la natation, le taekwondo, le tir, le triathlon, le tennis, le tennis de table et le volleyball de plage. Outre le volet

sportif, les Jeux Africains de la Jeunesse sont également un grand rendez-vous éducatif et culturel. En effet, ils comportent aussi des programmes éducatifs liés aux valeurs olympiques, de même que des initiatives en direction de la santé, de la cohésion sociale, de la lutte contre le dopage, le racisme et la violence.

Qu’est ce qui a motivé le choix porté sur le Ma-roc pour accueillir la première édition de ces jeux ?Le Maroc possède une vieille tradition d’hospitalité et d’organisation événemen-tielle. Il a abrité plusieurs rencontres mon-diales. N’oubliez pas que c’est des accords de Marrakech, ville touristique marocaine que l’Organisation Mondiale du Commerce a remplacé le GATT et que ce pays a abrité l’As-semblée Générale de la Chambre de Com-merce Internationale en 2004. Sur un plan

purement sportif, ce royaume a accueilli les Jeux Méditerranéens en 1983 et la 16ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football en 1988. En même temps, les candidatures successives de cet Etat à l’or-ganisation des phases finales de la coupe du monde de football en 2006 et 2010 ont entraîné la construction d’infrastructures fiables et viables capables d’accueillir les plus grandes manifestations sportives du monde. La ville de Rabah qui va abriter les jeux sait conjuguer quotidiennement l’ac-cueil classique et celui du tourisme avec une capacité de plus de 5000 lits. Des établisse-ments prestigieux tels que le Hilton, le Farah Safir ou le Méridien Tour Hassan se sont spé-cialisés dans l’accueil d’événements interna-tionaux. Plusieurs centres de sport et de loi-sirs tels que le Royal Golf offrent également des équipements irréprochables et adaptés aux nécessités d’hébergement qu’implique une manifestation de grande envergure telle que les Jeux Africains de la Jeunesse. Le complexe sportif Moulay Abdallah de Ra-bat, prévu pour accueillir plusieurs épreuves sportives retenues au programme de ces jeux est parfaitement adapté pour abriter lesdites épreuves, il est bien accessible vue la proximité immédiate de l’autoroute Casablanca-Rabat et possède par ailleurs plusieurs équipements modernes pour les médias, les officiels et les athlètes. C’est fort de cette expérience, de cette expertise marocaine et de la volonté des autorités du royaume d’offrir une grande fête sportive et culturelle à la jeunesse africaine que nous avons jeté notre dévolu sur ce pays qui est par ailleurs un véritable havre de paix.

Monsieur le Président, quel est aujourd’hui l’état des relations entre l’ACNOA et les CNO du continent ?Les 53 CNO du continent sont tous membres de l’ACNOA. L’Association est donc à ce titre l’instance faîtière du Mouvement Olympique du continent. Les financements des CNO proviennent pour la plupart du CIO, même s’ils sont jusqu’à ce jour gérés directement par la Solidarité Olympique, il n’en demeure pas moins que c’est à travers l’ACNOA que

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Morocco hosted the General Assembly of the International Chamber of Commerce in 2004. Pertaining to sport per se, this kingdom hos-ted the Mediterranean Games in 1983 and the 16th CAF Africa Cup of Nations in 1988. In the same vein, the country’s successive bids to host the FIFA World Cup in 2006 and 2010 led to the construction of reliable and depen-dable infrastructure. It is thus capable of hos-ting any major world class event. Rabat, host city of the games, is up to the task and can accommodate some 5000 tourists and other visitors on a daily basis. Classy hotels such as the Hilton, the Farah Safir or the Meridien Tour Hassan are specialised in hosting inter-national events. Several sports and recreation centres, the Royal Golf for instance, possess the accommodation facilities required for the hosting of a great event of the magnitude of the African Youth Games. The Moulay Abdal-lah sports complex, Rabat, which is scheduled to host several sports events, is well equipped for this purpose. It is quite accessible, given its proximity to the Casablanca-Rabat highway, and also has state-of-art equipment for the media, officials and athletes. It is thus on the strength of this experience, Morocco’s exper-tise, and the resolve of the kingdom’s leaders to stage a great sports and cultural festival for African Youths, that we chose this country, which in addition is a real haven of peace.

Mister President, what can you say about ANOCA’s relations with NOCs of the continent today?The 53 African NOCs are all members of ANOCA, which by virtue of this is the supreme governing body of the Olympic Movement on the continent. NOC funds are in the main provided by the IOC. Though directly ma-naged by Olympic Solidarity, it goes without saying that these funds are made available to NOCs via ANOCA. This of course calls for transparency in the management of the said appropriation, which warrants NOCs to ren-der account on the use of these funds made available to them. ANOCA is made up of NOCs, which means that all NOCs of the continent appraise our activities. This is why it is their duty to vote the leaders of our Association.

As concerns ANOCA-NOC relations, they are at their best. The holding of the maiden edi-tion of the African Youth Games organised by ANOCA and in which all NOCs of the continent are scheduled to participate is patent proof of this fact.

There is increasing talk about revising the basic texts of ANOCA. What is your take on this?The current constitution and rules of pro-cedure of ANOCA were in those days drafted in particular circumstances. That period is gone and things have changed. There is thus need to revise these basic texts. The basis for the re-vision was laid during the 37th session of the Executive Committee held in Cairo in 2010. We are of course still brainstorming the issue.

On 6 July 2010 ANOCA laid the foundation stone of its future headquarters in Abuja. Of what significance is this?To begin with, it translates our desire to get a modern structure. This will be a building that befits ANOCA’s image and prestige world-wide. It is funded by the Nigerian govern-ment, and I avail myself of this opportunity

to sincerely thank the authorities. May I add that this building will help ANOCA realise one of its dreams, that of turning its headquarters into a real centre of convergence for sporting Africa. The centre will host major meetings of continental sports organisations and trai-ning sessions for high level trainers in various sports disciplines. The headquarters is, there-fore, not meant for ANOCA alone, but it will be the supreme headquarters of African sport as a whole.

Mister President, the Republic of South Africa is currently hosting the final phase of the 2010 FIFA world cup. What do you think of this historic moment? It is a defining moment for the entire continent. We are proud, for it is a dream come true. The challenge that South Africa has risen to de-monstrates, if need be, that Africa is located in the centre and not in the periphery of the world. This event testifies to the fact that Africans can stage major planetary events. ANOCA hereby congratulates South African authorities, who spared no effort to showcase to the rest of the world Africa’s intrinsic values: solidarity, hospi-tality and respect for human dignity.

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ces financements sont débloqués. Ce qui ap-pelle donc à une transparence dans la gestion des fonds alloués et bien entendu cela passe forcément par l’envoi de rapports d’utilisation de ces moyens mis à la disposition des CNO. L’ACNOA est une émanation des CNO, ce qui revient à dire que tous les CNO du Continent sont compteurs du bilan de notre institution. C’est pour cela, que c’est eux qui désignent par voie d’élections les dirigeants de l’Association. Quant aux rapports entre l’ACNOA et les CNO, ils sont meilleurs. La tenue de cette première édition des Jeux Africains de la Jeunesse qui est organisée par l’ACNOA et à laquelle prennent part tous les CNO du continent est là pour le témoigner.

On parle de plus en plus de la révision des textes de base de l’ACNOA, quelle est votre opinion sur ce sujet ?Les statuts et le règlement intérieur de l’AC-NOA avaient été en leur temps rédigés dans un contexte précis. Aujourd’hui, ce moment est révolu et beaucoup de choses ont changé, il y a donc forcément nécessité de procéder à une relecture desdits textes de base. Les bases de cette révision ont déjà été jetées lors de la 37ème session du Comité Exécutif de l’ACNOA en avril 2010 au Caire. Bien entendu les ré-flexions continuent dans ce sens.

L’ACNOA a procédé le 6 juillet 2009 à la pose de la première pierre pour la construction de son futur siège à Abuja, que doit-on comprendre par là ?D’abord il s’agit pour l’Association de se doter d’une infrastructure moderne. C’est un site qui sera adapté à l’image de prestige dont jouit l’ACNOA à travers la planète. Ce siège est réalisé avec le concours des autorités gouver-nementales nigérianes que je tiens à remercier ici. Aussi, la construction de ce bâtiment siège permettra à l’ACNOA de réaliser un de ses vœux les plus ardents. Celui de faire de son siège, un véritable quartier général de l’Afrique sportive. Ce bâtiment va en effet accueillir de grandes rencontres sportives notamment des sessions de formation d’encadreurs de haut niveau dans des disciplines variées et des réunions de plu-sieurs organisations sportives continentales. Ce siège n’est donc pas seulement celui de

l’ACNOA, il s’agit du quartier général du sport africain.Monsieur le Président, la République sud-afri-caine accueille en cette année 2010 la phase finale de la Coupe du monde de football, quel regard jetez-vous sur ce fait historique ?C’est un moment de fierté pour tout le conti-nent. Je dirai même que le rêve est devenu réalité. Le défi relevé par l’Afrique du Sud in-dique, s’il en était encore besoin que l’Afrique ne se trouve pas dans la périphérie mais au centre du monde. L’organisation de cet évé-nement montre à suffisance que les Africains sont capables d’accueillir les plus grandes ma-nifestations de la planète. L’ACNOA félicite les autorités de ce pays qui n’ont ménagé aucun effort pour offrir au reste du monde le meilleur visage de l’Afrique. Un continent de solidarité, d’hospitalité et de respect de la dignité hu-maine.

Plusieurs athlètes africains de haut niveau op-tent de plus en plus pour d’autres nationalités, quelle est votre opinion sur cette « hémorragie » ?Il s’agit là d’un problème majeur car l’aban-don de nationalités africaines par ces sportifs a pour conséquence la diminution des chances de l’Afrique pour les échéances internationales. Il revient aux autorités gouvernementales de mettre sur pied des cadres plus attrayants pour empêcher ce phénomène. L’ACNOA a déjà sensibilisé des responsables étatiques sur cette question et nous continueront à le faire. D’ailleurs des rencontres sont envisagées pour trouver le meilleur moyen d’empêcher ce phénomène qui handicape fortement les pays africains.

Quelle est la vision que vous avez du sport afri-cain aujourd’hui ?Je pense que de nombreux progrès ont été enregistrés. Pour preuve, plusieurs athlètes dé-crochent des médailles aux Jeux Olympiques et dans des compétitions internationales. Sur le plan infrastructurel, plusieurs pays possèdent aujourd’hui des structures capables d’encadrer convenablement les athlètes et peuvent pré-tendre organiser les plus grands rendez-vous sportifs du monde. L’exemple de l’organisation de la 19ème édition de la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud est là pour l’illustrer.

Toutefois je pense que beaucoup de choses restent à faire. Notamment au niveau des diri-geants, car je trouve indispensable aujourd’hui pour chaque pays de se doter d’une véritable politique sportive. Celle-ci devra être soutenue par des actions qui visent l’encadrement des athlètes dès la base c’est-à-dire de l’école pri-maire jusqu’au sport de haut niveau. Ceci per-mettrait d’avoir une certaine lisibilité à court, moyen et long terme.

Comment entrevoyez-vous l’avenir du Mouve-ment Sportif et Olympique en Afrique dans un contexte sociopolitique marqué par des difficul-tés de toutes sortes ?L'Afrique traverse des turbulences de toutes natures qui freinent considérablement tout développement humain. Le sport est un puis-sant vecteur de paix, de la culture de la paix. Il n'y a pas de vie sans la paix. Il n'y a pas de développement sans la paix. Il n'y a pas de sport sans la paix. Nos 53 Comités Olympiques d'Afrique, l'Association des Comités Nationaux Olympiques d'Afrique, les Gouvernements, les Organisations gouvernementales ont com-plètement intégré, avec les organisations du réseau des Nations Unies dans chacun des pays, combien le sport pouvait, par les valeurs qu'il véhicule, constituer un acteur détermi-nant au service de la paix. Nous devons nous inscrire dans l'esprit de la Fondation Interna-tionale pour la Trêve Olympique qui prône, à l'image de la colombe, symbole de la paix, de construire, grâce au sport, un monde pa-cifique, un monde meilleur. C'est le défi du Mouvement Olympique, c'est aussi le défi des Nations Unies. Malgré le contexte que vous qualifiez de difficile, j’ai bon espoir que le meilleur du sport africain reste à venir. Dans plusieurs pays le sport a déjà réussi à surpasser les nombreuses divisions sociales et à contri-buer à unir les peuples. Il constitue aujourd’hui le principal facteur d’unité de plusieurs pays. Le Mouvement Sportif et Olympique quant à lui est en pleine structuration, il s’organise peu à peu et avec la volonté affichée de l’Union Africaine, des Confédérations sportives conti-nentales et de l’ACNOA que j’ai le privilège de présider, une visibilité certaine est entrain de se développer pour le bien de la promotion du sport et de l’olympisme en Afrique.

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African athletes are increasingly acquiring other nationalities. What do you think about this ta-lent “drain”? It is a real headache, given that this “brain and muscle drain” reduces Africa’s chances at inter-national competitions. It is thus incumbent on governments to make the sports environment more conducive and thus attractive, to put an end to this. ANOCA has already sensitised state authorities to this issue and will not relent in doing so. We are looking forward to holding meetings to seek better ways of stopping this phenomenon which severely handicaps Africa.

What is your assessment of African sport today?I think much progress has been made. Many more athletes are winning medals at the Olym-pics and other international competitions. With regard to infrastructure, several countries now boast facilities that can conveniently accommo-date athletes. They can bid to host major world sport events. A case in point is the hosting of the

19th edition of the FIFA world cup in South Afri-ca. However, I believe we still have a long way to go. For instance, our sports administrators must sit up, given that it is indispensable today for every country to map out a real sports policy, which will be predicated on actions aimed at grooming athletes right from the base, that is, from primary school right through to the elite le-vel. This will allow for better short, medium and long term follow up.

How do you look at the future of the Olympic Movement in Africa amidst a socio-political se-tup fraught with all sorts of difficulties? Africa is grappling with all sorts of problems that considerably slow down human develop-ment. Sport is a powerful vector of peace, a tool for the culture of peace. Where there’s no peace, there’s no life. There can’t be any meaningful development without peace. Our 53 NOCs, the Association of National Olympic Committees, Governments and Governmental Organisations

have, with organisations of the United Nations system in each country, come to understand how sport, given the values it advocates, can be used as powerful tool at the service of peace. We should align with the spirit of the Interna-tional Olympic Truce Foundation which, like the dove symbol of peace, advocates the creation through sport of a peaceful and better world. It is a challenge for both the Olympic Move-ment and the United Nations. The hard times notwithstanding, I am highly optimistic that the best is yet to come. In several countries, sport has succeeded in bridging social clea-vages and thus uniting people. Today, it stands as a major factor for unity in several countries. As for the Olympic Movement, it is and being restructured; it is gradually getting organised and, thanks to the resolve of the African Union, continental sports confederations and ANOCA, which I have the privilege to head, we are get-ting greater exposure for the promotion of sport and Olympism in Africa.

INTERVIEW

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Lassana Palenfo et le président du CIO, Jacques Rogge / Lassana Palenfo with IOC President, Jacques Rogge

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Les mascottes s’appellent Wenlock et Mandeville. Ces deux personnages d’animation ont été créés à partir de deux chutes d’acier d’une usine de Bolton et semblent avoir

un seul œil au milieu du front, figurant des objectifs de caméra. Les noms des mascottes ont été choisis au ha-sard. En effet, Much wenlock est un village du Sud ouest de l’Angleterre où ont été organisé les Wenlock games, qui auraient inspiré le fondateur des Jeux Olympiques mo-dernes le Baron Pierre de Coubertin. Quant à Mandeville, il est là pour rappeler l’hôpital de Stoke Mandeville spécialisé dans les paralysies et qui avait organisé pendant les Jeux Olympiques de Londres en 1948 des épreuves sportives pour tous les vétérans blessés de la Seconde Guerre mondiale. Un évènement totalement précurseur des Jeux Paralympiques. Ainsi, la mascotte Mandeville est conçue pour les Jeux paralympiques de Londres 2012.Wenlock et Mandeville ont été conçus par le créateur Michael Morpugo et devraient devenir les vedettes d’un dessin animé. Le président de Londres 2012, Sebastian Coe, a déclaré que les enfants ne voulaient pas de jouets en peluche mais préféraient « quelque chose avec quoi ils puissent interagir, quelque chose qui ait une histoire intéressante ». Les organisateurs espè-rent gagner 81 à 93 millions d’Euros de la vente de produits dérivés.

OLYMPISME

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Jeux Olympiques 2012, Londres présente ses mascottes

Le 20 mai 2010, les regards de la planète étaient tournés vers la capitale anglaise qui a présenté et dévoilé les mascottes des Jeux Olympiques d’été de 2012.

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The mascots, Wenlock and Mandeville, are made of steel from a factory in Bolton, and seem to have just one eye in the middle of the forehead, which are

actually camera lenses. It is a mere coincidence that it was these names that were chosen. As a matter of fact, Much Wenlock is a village located in South Western En-gland where were organised the Wenlock Games, which ins-pired the founder of modern Olympics, Baron Pierre de Courbetin. Mandeville on its part reminds one of the Stoke Mandeville hospital, which is specialised in paralysis and which, during the London Olym-pics in 1948, had organised sporting events for injured Second World War veterans. This was a forerunner of the Paralympics games. Mandeville, the mascot, has thus been conceived for the 2012 London Paralympics games.Both mascots were conceived by the artist Michael Morpugo and should become stars of a cartoon series. The London 2012 Chair, Sebastian Coe, observed that the children did not want fluffy toys and instead preferred “something with which they could interact, something with an interes-ting history.” The organisers hope to make some 81 to 93 million Euros from the sale of related products.

OLYMPISM

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On 20 May 2010, all eyes were focused on London, which re-vealed the mascots for the 2012 Olympics.

London presents its mascots for 2012

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Les jeux olympiques de la jeunesse sont une manifestation sportive et culturelle initiée par le Comité In-

ternational Olympique. Ils regroupent des jeunes du monde entier âgés entre 14 et 18 ans. Un regard rétrospectif de l’organisa-tion de ces jeux indique que c’est en juillet

2007 au Guatemala pendant une session du CIO que les dirigeants du Mouvement Olympique ont lancé l’idée d’une mani-festation mondiale entièrement consacrée aux plus jeunes sportifs de la planète. Au terme d’une sélection rigoureuse c’est Sin-gapour qui sera élue pour abriter la pre-mière édition de cet événement. Les Jeux Olympiques de la Jeunesse visent un en-semble d’objectifs notamment : rassem-bler et célébrer les meilleurs jeunes ath-lètes du monde, innover en éduquant et en débattant des valeurs olympiques ainsi que des défis de la société et Partager et célébrer les cultures du monde entier dans une ambiance de fête.Outre le côté sportif, les Jeux Olympiques de la Jeunesse associent également dans leur organisation la culture et l’éducation, ce qui constitue une véritable innovation.Tout comme les traditionnels Jeux Olym-piques, les JOJ se déroulent sous un double format. Le premier ce sont les Jeux Olym-piques de la Jeunesse d’été et le deuxième, les Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver.

Les premiers Jeux Olympiques de la Jeu-nesse d’été vont se dérouler du 14 au 26 août 2010 à Singapour soit 12 jours de compétition sportive et de fête culturelle. Environ 3200 athlètes et 800 officiels sont attendus pour communier autour des va-leurs olympiques. Les 26 disciplines spor-tives des jeux de Londres sont inscrites au programme des premiers JOJ de Singa-pour.Quant aux Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver, la première édition sera organisée à Innsbruck en 2012 et réunira pendant 10 jours près de 1000 athlètes et 500 officiels. Les 7 disciplines sportives des tradition-nels Jeux Olympiques d’hiver sont inscrites au programme de ces manifestations.Les JOJ vont également se disputer tous les 4 ans et constituent pour le CIO un événement majeur car la jeunesse reste au cœur des préoccupations du Mouvement Olympique. Tous les CNOs du continent africain sont ainsi appelés à envoyer leurs meilleurs sportifs jeunes dans cet événe-ment.

OLYMPISME

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Jeux Olympiques de la Jeunesse, un concept novateur

Singapour dans la fête / Celebrating in Singapore

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The Youth Olympic Games are a sports and cultural event initiated by the International Olympic Committee for

youths aged between 14 and 18 years. In retrospect, it was in Guatemala in 2007, during an IOC session, that the idea was mooted to organise games entirely devo-ted to youths of the planet. After a highly competitive bidding process, Singapore was elected to host the maiden edition. The youth Olympic Games aim at: brin-ging together and celebrating the best youths of the world, innovating by educa-ting on and discussing Olympic values and challenges as well as sharing and celebra-ting world cultures in a festive mood.Besides this sporting aspect, the Youth Olympic Games also feature cultural and educative activities, an innovation in-deed. Just like the traditional Olympic Games, the YOGs shall be celebrated in two phases: the summer Youth Olympic Games and the winter Youth Olympic Games.The maiden summer Youth Olympic Games are billed for Singapore from 14 to 26 August 2010, meaning twelve days of sports competitions and celebration of a cultural festival. Some 3200 athletes and 800 officials are expected to take part in the Singapore Games, which equally fea-ture all the 26 sports disciplines on the London Olympic Games schedule.The maiden winter Youth Olympic Games are for their part billed for Innsbruck in 2012 and will bring together 1000 ath-letes and 500 officials. They shall feature the 7 sports disciplines of the traditional summer Olympic Games.The YOGs shall also be celebrated every four years and the IOC has shown keen in-terest in them, given that youths are a pi-votal concern of the Olympic Movement. All African NOCs are therefore reques-ted to participate with their best young sportsmen and women.

OLYMPISM

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Une vue de Singapour / A view of Singapore

Youth Olympic Games, a novel concept

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HOMMAGE

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Samaranch, le penseur Président du Comité International Olympique de 1980 à 2001, Juan Antonio Samaranch a marqué les esprits par sa grande vision de l’olympisme. En guise d’hommage, ACNOA Magazine publie dans cette édition un recueil des citations de celui qui était communément appelé « Samaranch l’Africain ».

«Le Mouvement olympique ne doit plus être un aimable thème de déclarations et de conférences, mais une réalité galvanisante, apte à vaincre les défis de la mauvaise politique, des ambitions et des

haines.» (1980)

«Dans la situation actuelle, caractérisée par de vives préoccupa-tions relatives à la paix, le sport offre aux hommes un instrument précieux pour combattre l’aliénation de notre société. Il représente

un moyen d’unir la jeunesse du monde en favorisant la connaissance et le respect de l’autre, de tous les autres; et donc en définitive la

paix et la fraternité.» (1982)

«L’apartheid est un phénomène politique et social incompatible avec l’idéal olympique et qui préoccupe le monde entier. Nous devons tous lutter en vue de son élimination tout en restant à l’écoute des Afri-cains qui doivent, cet objectif réalisé, nous dire quand et comment l’Afrique du Sud pourrait revenir dans la communauté sportive

internationale, de laquelle le Comité International Olympique avait été la première organisation à l’exclure.» (1988)

«L’Olympisme de Coubertin adapté aux conditions de notre époque peut, à travers la pratique du sport telle qu’il l’entend, s’affirmer

comme un lieu de culture et d’humanisme, une plaque tournante qui conduit vers la paix.» (1990)

«L’arme la plus efficace que l’Afrique doit utiliser est l’éducation, qui permettra à ses peuples de développer leurs ressources vitales, la justice sociale, la démocratie, les droits humains, et d’assurer leur

bien-être.» (2001)

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TRIBUTE

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IOC President from 1980 to 2001, Juan Antonio Samaranch left a mark as a great visionary of Olympism. In this issue, ANOCA Magazine pays him a glowing tribute by publishing a collection of the quotations of one who was commonly referred to as “Samaranch the African”

“The Olympic Movement must no longer be a pleasant topic for declarations and conferences, but a galvanising reality which can

overcome the challenges of bad politics,

“In the world as it is today, characterised by deep concerns relating to peace, sport offers mankind a valuable instrument in fighting

against alienation in our society. It represents a means of uniting the youth of the world by encouraging awareness and respect of all

others, and thus finally peace and fraternity.” (1983)

“The social and political phenomenon of Apartheid cannot be re-conciled with the Olympic ideal, and is a source of concern for the entire world. We must all fight to eradicate it, while listening care-

fully to the Africans who, once this objective is achieved, will tell us when and how South Africa can be reinstated in the international sports community, from which the International Olympic Com-

mittee was the first organisation to exclude it.” (1988)

”Alone, we can reform neither man nor society… The Olympic Movement has possibly a unique opportunity, amidst the present

disarray, to show through deeds that it is one of the great and bene-ficent social forces of our time; that in all places, and at all times, it places sport, such as we conceive it, at the service of the human

community.” (1990).

“The most effective army that Africa should use is education, which will enable its nations to develop their own vital resources, social justice, democracy and human rights, and ensure their well-being.”

(2001)

Samaranch the thinker

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Quels sont les principaux événements sportifs que votre confédération en-tend organiser au cours de cette année 2010 ?Nous organiserons un tournoi pour les jeunes cyclistes au Rwanda cette année, le VTT en Côte d'Ivoire en 2011 et il y a des préparatifs pour les Jeux Olympiques de Londres 2012. Sans oublier des stages de formation pour les officiels locaux et inter-nationaux du cyclisme, en particulier en ce qui concerne les courses de VTT.

Quelles sont les difficultés majeures que rencontre votre confédération? L'absence de fédérations nationales dans certains pays africains, comme c'est le cas

au Mozambique qui accueillera les Jeux Africains en 2011 pourtant nous aimerions y participer. De même, les prix des vélos sont assez élevés. Ce qui nous amène à nous tourner vers les Etats et les Comités Nationaux Olympiques pour l’achat des bi-cyclettes.

L’ACNOA organise cette année au Maroc la première édition des Jeux Africains de la Jeunesse destinée à des sportifs plus jeunes, comment avez-vous accueilli cette nouvelle ? Une bonne chose pour préparer les jeunes aux Jeux Olympiques des jeunes à Singa-pour. Nous saluons l’organisation de cette manifestation qui permettra d’assurer une

bonne relève. D’ailleurs nous comptons in-tensifier la coopération internationale dans le cyclisme et travailler pour augmenter le nombre des cyclistes africains qui partici-peront à diverses compétitions continen-tales.

Que pensez-vous du dopage dans le sport? Et quels sont les dispositions prises par votre confédération pour lut-ter contre ce phénomène ? Le dopage est une très mauvaise chose pour les sportifs. Il constitue un véritable poison pour la promotion des valeurs que véhicule le sport. L'utilisation de stéroïdes doit être combattue par tous les moyens disponibles nous ne tolérerons jamais le dopage.

OLYMPISME

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Interview du président de la Confédération Africaine du CyclismeLe Président de la Confédération Africaine de Cyclisme, le Dr. Azzam Wagih a accordé une interview à la rédaction d’ACNOA Maga-zine. Il nous livre en exclusivité ses impressions sur les Jeux Africains de la Jeunesse et sur le fonctionnement de la confédération qu’il dirige.

Dr. Azzam Wagih, président de la CAC / Dr Azzam Wagih, ACC President

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What are the main sports events that your confederation hopes to organise this year?We shall organise a tournament for young cyclists this year in Rwanda, a mountain bike race in Côte d’Ivoire in 2011 and are prepa-ring for the 2012 Olympics in London. I am not leaving out training courses for local and international cycling officials in mountain bi-king especially.

What are the major difficulties your confede-ration is faced with? The fact that there are no national federations in some African countries, like in Mozambique

which will host the 2011 All Africa Games in which we hope to participate. Bicycles are also very expensive, and this constrains us to revert to States and NOCs to buy them.

ANOCA will this year organise the maiden Youth Olympic Games in Morocco, which games are meant for young sportsmen and women; how did you receive this news?It is a good opportunity for our youths to prepare for Singapore. We sincerely laud this initiative, which will ensure that we have athletes to succeed the present generation. We actually look forward to intensifying in-

ternational cooperation in the area of cycling and working to increase the number of Afri-can cyclists who will participate in various continental competitions.

What is your opinion on doping in sport, and what measures has your confederation put in place to check it? Doping is a very bad practice for sportsmen and women and actually poisons all the va-lues that sport stands for. We must use every available means to check the use of steroids and never tolerate athletes who cheat on drugs.

OLYMPISM

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ANOCA Magazine caught up with the President of the Confederation of African Cycling, Dr. Azzam Wagih, and had a chat with him. In this exclusive interview, he talks about his impressions on the African Youth Games and the running of his confederation.

Interview with the President of the Confederation of African Cycling

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« Afrique du sud-nous y sommes ! » titre d’une « Une » repris par la plupart des journaux de la presse internationale le

11juin 2010. La Coupe du Monde de football a officiellement été lancée par le biais de la cérémonie d’ouverture très axée sur les couleurs et les rythmes de l’Afrique. Le stade de Soccer city de Johannesburg a vibré pen-dant de nombreuses minutes. La cérémonie d’ouverture d’une durée de 40 minutes a débuté par un ballet aérien de trois chas-seurs supersoniques et cinq avions d’acro-batie dispersant dans le ciel les couleurs sud africaines, vert, rouge, jaune, bleu, noir et blanc. Dans le stade archi comble, les im-manquables « vuvuzelas » ont retenti, tandis que des danseurs et musiciens, un peu plus de 1500, se sont laissés aller aux rythmes

de la musique sur une pelouse préservée par une couverture. Plusieurs artistes interna-tionaux ont pris part à la fête, notamment le nigérian Femi Kuti (musicien), les chanteurs R Kelly et Khaled ainsi que le trompettiste Hugh Masekela. Les tribunes ont composé le dessin d’une Afrique multicolore, tandis que les 32 drapeaux des pays qualifiés ont été présentés. Si la chanson « Hope » devait être interprétée par Siphiwo Ntshebe, sur la demande de Nelson Mandela, le jeune ténor étant décédé le 25 mai dernier, c’est le voca-liste Timothy Moloi qui l’a remplacé.Toutefois, Nelson Mandela acteur d’un siècle d’histoire de l’Afrique du sud n’aura pas pris part à la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde 2010. Frappé par le décès de son arrière petite fille Zenami dans un accident

de voiture. Nelson Mandela âgé de 91 ans et dont la santé est fragile sera absent des tribunes du Soccer City de Johannesburg. Toutefois le message qu’il a envoyé aux nombreux spectateurs présents sera relayé par le Président sud-africain Jacob Zuma en personne. Pour le début de la première coupe du monde de football sur le sol africain, le pré-sident de la Fédération Internationale de Football Association, Joseph Sepp Blatter et le président de la république sud africaine Jacob Zuma ont communié sur la pelouse devant 90 000 spectateurs et ils ont en-semble prononcé le mot officiel d’ouverture de cette compétition qui goutte ainsi pour la première fois aux délices des couleurs afri-caines.

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La belle fête à l’africaine

Le 11 juin 2010, la planète entière avait les yeux rivés sur le déroulement de la cérémonie d’ouverture de la 19ème coupe du monde de football.

Lancement de la grande fête du football mondial / Football’s planetary event off on a rousing start

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«South Africa, here we are! » This was the headline on most newspapers of the international press on 11 June 2010.

The 2010 FIFA World Cup officially kicked off against a backdrop of African colours and sounds, which thrilled the thousands of spec-tators at the Soccer City Stadium, Johannes-burg. The opening ceremony, which lasted 40 minutes, began with an aerial display by three supersonic fighter jets and five other planes spreading the African colours of green, red, yellow, blue, black and white in the South Afri-can skies. Jammed to full capacity, the stadium resonated with the sounds of the ever-present “vuvuzelas” while the over 1500 dancers and musicians staged a real show on the pitch, which was covered to preserve the green tuft. Several internationally acclaimed musicians were also part of the show, notably Femi Kuti (Nigeria), the singers R Kelly and Khaled, and the trumpeter Hugh Masekela. The tribunes were shaped like Africa in many colours, while the flags of the 32 participating countries flaunted the air. At the request of Nelson Mandela, the song “Hope”, which was initially scheduled to be sung by Siphiwo Ntshebe, who unfortunately left this world on 25 May, was now sung by the vocalist Timothy Moloi.Unfortunately, Nelson Mandela, a key figure of South African history in the past century did not take part in the opening ceremony, following the death of his granddaughter, Zenani, who was involved in a car accident. Though Nelson Mandela, who is aged 91 and in poor health, did not make it to the Soccer City Stadium, his message was relayed to the thousands of spectators by President Jacob Zuma. To effectively give the kickoff to the very first World Cup on African soil, FIFA President, Jo-seph Sepp Blatter, and the President of the Republic of South Africa, Jacob Zuma, in the presence of 90,000 spectators, together offi-cially declared open the competition.

2010 FIFA World Cup

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All roads led to Johannesburg on 11 June 2010, as the entire planet watched the opening ceremony of the 19th edition of the FIFA World Cup.

Colourful African-style celebration

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Pendant 40 minutes, les nombreux spectateurs qui se sont donnés rendez-vous au Soccer City ont eu droit à un

spectacle riche en couleurs. Lieu symbolique dans lequel « Madiba » de son vrai nom Nel-son Mandela s’est adressé pour la première fois au peuple en 1994 en tant que Président de la République sud-africaine, le Soccer city est un stade de football d’une capacité de 94 700 places situé en plein cœur de Johannes-burg sur une altitude de 1753 mètres. Pen-dant la cérémonie d’ouverture officielle et le match qui a opposé les Sud-africains aux Mexicains, si on a noté l’absence de Nelson Mandela empêché après le décès de son arrière petite-fille, plusieurs personnalités ont assisté aux manifestations. Outre le Pré-

sident de la République sud-africaine Jacob Zuma et celui de la FIFA Joseph Sepp Blatter on a noté la présence effective au lieu des cérémonies du Secrétaire général de l’Orga-nisation des Nations Unies Ban Ki-Moon. Joe Biden, Vice-président des Etats-Unis d’Amé-rique a également fait le déplacement pour assister à l’ouverture de la première Coupe du Monde organisée en terre africaine alors qu’il venait d’effectuer une tournée au Kenya et en Egypte. Environ dix neuf Chefs d’Etats africains ont également assisté à cette ma-gnifique fête. On a ainsi pu remarquer à la loge d’honneur Ali Bongo Ondimba du Ga-bon, Denis Sassou N’Guesso du Congo, John Atta Mills du Ghana ou encore Jose Eduardo Dos Santos de l’Angola.

Coupe du Monde FIFA 2010

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Une cérémonie d’ouverture très courue Placée sous le thème « Bienvenue chez vous en Afrique », la riche cérémonie d’ouverture de la 19ème édition de la Coupe du Monde a connu la présence de plusieurs personnalités de marque.

Ambiance festive / In a festive mood

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For 40 minutes, the many spectators who jammed the Soccer City Stadium were treated to a highly colourful ceremony. Symbolic venue where Nelson Mandela made his first speech

as President of South Africa in 1994, the Soccer City Stadium with a seating capacity of 94,000 is located in the heart of Johannesburg, on an altitude of 1753 metres. Though Mandela was not present for the official opening ceremony and the South Africa versus Mexico match that followed owing to the demise of his granddaughter, se-veral eminent personalities graced the event. Besides the South Afri-can President, Jacob Zuma and FIFA President, Joseph Sepp Blatter, other personalities were present, notably Bam ki-Moon, Secretary General of the United nations Organisation, Joe Biden, Vice Presi-dent of the United States of America, who had prior to that been on tour in Kenya and Egypt. Ali Bongo Ondimba of Gabon, Denis Sassou N’guesso of Congo, John Atta Mills of Ghana and Jose Eduardo Dos santos of Angola were among the about 19 African Heads of State who were also part of the show.

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Under the theme “Welcome home to Africa,” the colourful opening ceremony of the 19th edition of the FIFA World Cup was graced by several eminent personalities.

An attractive opening ceremony

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Nelson Mandela, l’homme qui a su harmoniser les contrairesDeux dates sont à retenir dans l’organisation par la République sud-africaine de la 19ème édition de la Coupe du Monde de foot-ball. Il s’agit du 15 mai 2004, jour de la désignation officielle de l’Afrique du Sud comme pays hôte de ce rendez-vous planétaire et du 11 juin 2010, date de la cérémonie d’ouverture dudit événement au Soccer City de Johannesburg. Mais à côté de ces jours heureux pour la « nation arc-en -ciel », un homme s’est particulièrement illustré comme un fédérateur de toutes les forces. Nelson Mandela, dit « Madiba », à l’ombre comme sous les projecteurs est le symbole de la réussite événementielle de l’organisation de la 19ème édition de la Coupe du Monde de football.

Pour mieux comprendre le rôle ines-timable de « Madiba » dans la réus-site de l’organisation de la Coupe

du Monde 2010, un rapide tour d’histoire s’avère nécessaire. En effet, en 1910, la République sud-africaine acquiert son in-dépendance. En 1948, est instauré un sys-tème de ségrégation raciale entre Blancs et Noirs qualifié d’apartheid. En 1960, suite au massacre de Sharpeville, l’ANC qui dé-fend la cause des Noirs est interdite. Trois années après, son leader, Nelson Mandela est condamné à la prison à perpétuité. La plupart des pays occidentaux et des organismes de gestion du sport boycot-tent l’Afrique du sud. En 1990, le nouveau Président de la République Fréderick De Klerk décide de faire libérer Mandela et de mettre un terme à l’apartheid. En avril 1994, Nelson Mandela est élu Président de la République sud-africaine. Il prononce un discours historique de réconciliation natio-nale au Soccer City de Johannesburg, lieu symbolique dans lequel se déroulera 16 ans plus tard la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde 2010. Il a lors pour Vice-

présidents De Klerk et Thabo Mbéki. Ce mé-tissage dans la gestion du pays annonce des lendemains meilleurs pour un pays qui va convaincre les plus sceptiques de sa volonté d’accueillir le plus grand rendez-vous pla-nétaire de football. Malgré l’échec de 2006, Nelson Mandela croit toujours aux chances de l’Afrique du Sud. A la tête d’une impor-tante délégation, il n’hésite pas à visiter de nombreux pays pour solliciter le soutien de fédérations nationales en vue de la dési-gnation de son pays pour accueillir l’édition 2010 de la Coupe du Monde. « Madiba » croît à la victoire finale de son pays, il en fait même une obsession car il reste convaincu que la coupe du monde contribuera à don-ner une image positive de l’Afrique toute entière dans le concert des nations. Icône parmi les icônes, Nelson Mandela fait par-tie de l’importante délégation qui se rend en Suisse le 15 mai 2004 pour défendre le dossier de l’Afrique du Sud. Aux côtés de personnalités comme Thabo Mbéki alors Président de la République sud-africaine ou encore Danny Jordaan Directeur du comité de candidature, Roger Milla et Abédi Pelé

deux figures emblématiques du football africain, Nelson Mandela assure de part son aura internationale une solidité certaine à la candidature sud-africaine qui est retenue au sprint final. Le premier rêve de Mandela est exaucé. Le deuxième et non moins im-portant challenge étant de convaincre le monde entier de la crédibilité de l’Afrique du sud et surtout de sa capacité à pouvoir accueillir la Coupe du Monde de football. La détermination du peuple sud-africain et de son Gouvernement combinée à celle du président de la FIFA Joseph Sepp Blatter et de Nelson Mandela va finir par avoir le dessus sur les plus sceptiques.Au final, et malgré son absence à la céré-monie d’ouverture suite au décès de son arrière petite-fille, Nelson Mandela au-jourd’hui âgé de 91 ans a tenu son pari, celui d’harmoniser tous les contraires pour faire de la première Coupe du Monde orga-nisée en terre africaine, une fête populaire, un festival à l’africaine. Son message em-prunt de joie et de gaieté relayé à la céré-monie d’ouverture par le Président Jacob Zuma est une illustration de ce fait.

Une vue du « Nelson Mandela Bay Stadium » / A view of “Nelson Mandela Bay Stadium”

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Two dates stand out in the organisation by the Republic of South Africa of the 19th edition of the FIFA World Cup. The first is 15 May 2004, when South Africa was officially chosen to host this planetary jamboree and the second, 11 June 2010, the day the ope-ning ceremony of the event was staged at the Soccer City Stadium, Johannesburg. However, these happy and glorious moments of the rainbow nation aside, one man clearly stands out as a unifying force. Nelson Mandela, fondly called “Madiba” is, either in the spotlight or behind the scenes, one of the main men who made it possible for South Africa to host this 19th edition of the FIFA World Cup.

To better understand the invaluable role “Madiba” has played in the suc-cessful hosting of the 2010 FIFA World

Cup, a brief historical background is neces-sary. South Africa gained independence in 1910 and in 1948 instituted the apartheid system, which segregated whites from blacks. In 1960, following the Sharpeville massacres, the ANC which spearheaded the black cause was disbanded, and its leader, Nelson Mandela was three years later sen-tenced to life imprisonment. This led seve-ral western countries and sport governing bodies to boycott South Africa. In 1990, President Frederick De Klerk decided to free Mandela and stop apartheid, which of course was followed in 1994 by the election of Mandela as President of the Republic of South Africa. His historic inauguration and reconciliation speech was made in the Soc-cer City Stadium, Johannesburg, symbolic venue for the opening ceremony of the 2010 FIFA World Cup. His Vice Presidents were

Frederick De Klerk and Thabo Mbeki, a blend that promised better days for the country, to the extent that it was able to convince even diehard sceptics that it can stage football’s greatest planetary event. Despite South Africa’s unsuccessful bid in 2006, Mandela still had faith in the country’s chances. He was head of an important delegation that toured several countries to whip up support for South Africa in view of the 2010 World Cup. He believed his country will win the bid, which even became an obsession, since he was convinced that the World Cup will contribute in presenting a more positive image of the entire African continent in the concert of nations. Icon of icons, Nelson Mandela was part of the huge delegation that travelled to Switzerland on 15 May 2004 to defend South Africa’s bid. Accom-panied by eminent personalities like Thabo Mbeki, then south African President, Danny Jordaan, Director of the bidding committee, Roger Milla and Abedi Pele, emblematic fi-

gures of African football, Nelson Mandela’s international aura made the South African bid so solid and just unbeatable in the end. Having realised his first dream, the next challenge was to convince the world that South Africa was credible enough, and es-pecially that it had the wherewithal to host an event of the magnitude of the FIFA World Cup. The determination of the South African government and people, combined with the resolve of the FIFA President and Nelson Mandela ultimately convinced even diehard sceptics. Ultimately, and though he could not make it to the opening ceremony due to the death of his granddaughter, Nelson Mandela has kept his date with history and risen to the challenge, that of sinking all differences and thus making the first FIFA world cup to be organised in Africa a popular festival, ce-lebrated in African style. His joyful message relayed at the opening ceremony by Presi-dent Jacob Zuma merely illustrates this fact.

Nelson Mandela, the rallying force

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Sport Africain

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Les footballeurs africains sur le toit de l’Europe en 2010 La saison 2010 a été fructueuse pour les footballeurs africains évoluant dans les principaux championnats européens.

Moisson abondante pour le Came-rounais Samuel Eto‘o Fils, le Gha-néen Sulley Muntari et le kényan

Mc Donald Mariga qui ont remporté le tri-plé ,coupe, championnat d’Italie et Ligue européenne des champions 2010 avec leur club l’inter de Milan. Une consécration iné-dite qui est couronnée par une forte activité du Camerounais Samuel Eto’o, arrivé du FC Barcelone pour l’Inter de Milan dans des conditions peu confortables. Le départ dif-ficile du Camerounais du club catalan ne l’a pas empêché d’étoffer son palmarès cette saison avec l’inter de Milan.En Première league anglaise, les prouesses de l’Ivoirien Didier Drogba ont permis à ce dernier d’être désigné meilleur buteur du championnat et de son club dont il est également le meilleur passeur. Le capitaine des Éléphants de Côte d’Ivoire a inscrit à

lui seul 29 buts dans le championnat an-glais.Chelsea champion et vainqueur de la coupe d’Angleterre cette année a béné-ficié des réalisations de l’Ivoirien, de son compatriote Salomon Kalou, du Ghanéen Micheal Essien et du Nigérian Mikel John obi. La course aux lauriers des footbal-leurs africains ne s’arrête pas là. En France, l’olympique de Marseille a remporté le championnat de Ligue 1 et la coupe de la ligue. Les joueurs africains se sont distin-gués dans ce club à l’instar du Nigérian Taye Taiwo, de l’Ivoirien Bakary Koné, du Bur-kinabé Kaboré, du Camerounais Stéphane Mbia Etoundi et du Sénégalais Mamadou Niang qui est le buteur vedette de l’équipe phocéenne. En Espagne, le FC Barcelone, s’est adjugé le titre de champion, un laurier qui s’ajoute à ceux déjà glanés avec ce club par le Malien

Seydou Keita et l’Ivoirien Yaya Touré. Frédé-ric Kanouté, la perle malienne a remporté la coupe du roi avec le FC Séville qui a ter-miné 4ème dans le classement définitif du championnat d’Espagne, synonyme d’une place en Ligue européenne des champions la saison prochaine. Anderlecht le club champion de Belgique a permis la consécration de trois Africains Boussouffa le Marocain, Cheikhou Kouyaté le Sénégalais et l’Ivoirien Bakary Saré. Pour le reste, plusieurs stars africaines du ballon rond ont brillé par des performances individuelles dans leurs clubs respectifs. On ne manquera pas de citer Emmanuel Ade-bayor du Togo, Kolo Touré de Côte d’ivoire qui font parler d’eux et confortent toute une liste de talents qui rallongent chaque année la saga africaine des championnats de football du vieux continent.

Michael Essien, champion d’Angleterre / Michael Essien, English Premier League champion

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African Sport

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The 2010 season was a fruitful one for African footballers playing for some major European club sides.

It was an abundant harvest for Cameroon’s Samuel Eto’o Fils, the Ghanaian Sulley Muntari and the Kenyan Mc Donald Ma-

riga, all winners of a historic triple: national championship and cup, as well as the UEFA champions’ league trophy with their club side Inter of Milan. This is an unprecedented feat that is a crowning glory for Cameroon’s Samuel Eto’o, whose move from Barcelona to Inter at the beginning of the season sparked off a lot of controversy. Yet, the tumultuous move did not prevent Eto’o from adding yet another feather to his cap.In the English Premier league, Ivorian born goal machine, Didier Drogba, finished at the top of the goal getters’ chart and equally made the highest number of passes to his team mates. The captain of the Elephants of Côte d’Ivoire scored 29 goals this season and was thus more than instrumental in his team Chelsea’s winning of the Premier league title and the F.A. cup. His team mate and fellow countryman, Salomon Kalou, and his other team mates Ghana’s Michael Essien and Ni-geria’s Mikel Obi just contributed as much.In France, Olympic Marseille won the league title and league cup, thanks to the outstan-ding performances of players like Nigeria’s Taiwo Taye, the Ivorian Bakary Kone, Burkina Faso’s Kabore, Cameroon’s Stéphane Mbia

Etoundi and Senegal’s Mamadou Niang, the team’s top scorer.In Spain, Barcelona won the title once more, which is just adds to the long list of titles the Malian Seydou Keita and the Ivorian Yaya Toure have already won with this club side. Frédéric Kanoute the Malian star won the King’s cup with FC Sevilla, which was ranked 4th in the Spanish league, and thus qualified for the UEFA champions’ league next season.Three Africans, namely Boussouffa (Mo-

rocco), Cheikhou Kouyate (Senegal) and Bakary Saré (Cote d’Ivoire) were instrumen-tal in the final victory of Anderlecht in the Belgian first division league.To these can be added the other African football stars who performed in an outstan-ding manner in their various clubs. Such is the case of Emmanuel Adebayor (Togo), Kolo Toure (Côte d’Ivoire) who made news and perpetuated the ever increasing list of African talents who make the heydays of football clubs in Europe.

Didier Drogba, meilleur buteur du championnat d’Angleterre / Didier Drogba, golden boots of the English Premier League

Samuel Eto’o, vainqueur de la Ligue des ChampionsAnother Champions League feather to Samuel Eto’o’s cap

African footballers reign in Europe

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L'historique de l'escrime en AfriqueL’escrime moderne a été surtout pra-

tiquée par les colons. Au lendemain des in-dépendances, d’anciens escrimeurs natio-naux amoureux de la discipline ont repris le flambeau avec comme objectif principal, de faire profiter le plus grand nombre de jeunes à la pratique. Il était aussi question de prouver que l’image de ce sport réservé à une certaine élite de la société est enfin révolue.En Afrique du Nord comme dans l’ouest du continent, les Européens ont très tôt développé cette discipline dans le cadre restreint. D’où la perception de sport de «Bourgeois» qu’on avait de cette disci-pline. La pratique de l’escrime a survécu aux premières années des indépendances. Dans des pays comme le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, la Tunisie et le Sénégal, le déve-loppement de l’escrime a connu des for-tunes diverses, jusqu’en 1989, année de la création de la Confédération africaine d’es-crime (CAE). En 1993, l’Afrique du Sud qui venait de bannir l’apartheid dans le sport, a été admise comme membre de l’instance continentale.Le premier Conseil d’Administration de la Confédération s’est réuni le 15 décembre 1990. De 7 pays en 1990, le nombre de fédérations nationales membres de la CAE

est passé, aujourd’hui, à 24. C’est d’ailleurs cette adhésion massive qui a facilité l'ins-cription de l'escrime aux 9èmes Jeux Afri-cains de 2007 à Alger.

Organisation des compétitions Des avancées significatives ont été notées dans l'organisation de compétitions inter-nationales. Pour encourager la pratique de l'escrime par les jeunes, la Confédération, en plus des Championnats d'Afrique des Nations (CHAN) seniors aux six armes et des CHAN cadets et juniors. De même la Confédération encourage la participation aux tournois régionaux : Tournoi de l’UFOA, Tournoi Panarabe et Méditerranéen avec la participation des pays membres de la CAE. Dans la même dynamique, la CEDEAO a of-fert ses services pour accélérer le processus de développement. Des rencontres ont eu lieu entre ses dirigeants de cette instance sous-régionale et une délégation de la CAE, à Ouagadougou (Burkina Faso).Parlant précisément des compétitions seniors, il faut dire les CHAN sont à leur 9e édition. Le premièr a eu lieu en 1991, en Egypte avec les deux armes : sabre et fleuret masculins. Dakar qui a accueilli la dernière manifestation, a battu le record de participation. Ce tournoi coïncidant avec le 1er Mémorial feu Abdoul Wahab Barka Bâ, ancien président de la Fédération Sénéga-laise d'Escrime (FSE) et un des artisans du renouveau de l'escrime africaine, a enregis-tré la participation de 9 nations.La prochaine édition des Championnat d’Afrique seniors aura lieu du 15 au 25 sep-tembre 2010, en Tunisie. Elle a la particula-rité de se tenir au lendemain des 1ers Jeux africains des Jeunes que l'ACNOA organise, au Maroc, du 3 au 18 juillet prochain. La 2e édition du CHAN juniors est prévue à Preto-ria (Afrique du Sud), du 11 au 15 novembre

2010.La formation des cadresIl est évident que le développement d'une discipline passe par la formation de ses cadres. Pour le cas de l'escrime, cette donnée fondamentale est prise à bras le corps par les décideurs. Ainsi, avec le soutien de la Fédération Internationale d'Escrime (FIE), une école internationale des maîtres d'armes a vu le jour à Dakar. Aujourd'hui, ce creuset du savoir façonné par René Roch, qui est supervisé par le Di-recteur technique de l'instance suprême de l'escrime mondiale, Ian Pop, accueille des élèves venus de divers horizons du contient.Cet accompagnement de la FIE est aussi visible à la veille de chaque CHAN seniors avec des stages d'arbitrage sanctionnés par des passages de grades. C'est grâce à cette collaboration que l'Afrique compte aujourd’hui 82 arbitres. 4 d’entre eux ont d’ailleurs officié lors des Jeux olympiques de 2008, en Chine.Un autre pas a été franchi dans le cadre de la formation. Et c'est la Fondation du Futur de l’Escrime, qui a posé un jalon impor-tant en organisant un stage d'entraîneurs d'épée au profit de tous les techniciens des pays engagés aux joutes de Dakar. A l'issue de la formation, il a été remis à chaque délégation du matériel complet d'épée (tenues, masques et armes).La communication occupe aussi une place importante dans le plan de vulgarisation de la discipline. Ainsi, un bulletin d’in-formation «AFRIK’ESCRIME » est publié par la CAE. Un site web est également lancé pour servir de support médias. Son adresse est : www.afriquescrime.org.

Par Mbagnick NDIAYEPrésident de la C.A.E.

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Sport Africain

L’escrime au coeur de l’intégration des peuples africains A l’instar des autres associations continentales, la Confédération Africaine d’Escrime (CAE) fait de son sport un moyen d’intégra-tion des peuples. La rapide progression de cette discipline à travers le continent est la preuve que le sport est un facteur non né-gligeable du développement. L’Afrique ayant une vieille tradition de la pratique de l’escrime, la création d’une confédération en charge de sa promotion et de son développement n’a pas posé de difficultés majeures.

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Background to the history of fencing in AfricaModern fencing was mostly practised by co-lonial masters. At the dawn of independence, former national fencers with a love for the discipline kept the banner flying with the ob-jective getting the greatest number of youths interested its practice. They also sought to show that gone were the days when it was believed that the sport was reserved for a certain class. In North and West Africa, Eu-ropeans developed the discipline within a restricted environment, hence the notion of it being a “Bourgeois” sport. The practice of fencing continued in the years just after inde-pendence in countries like Morocco, Algeria, Egypt, and Senegal, with varying results till 1989, when the African Fencing Confede-ration was established. In 1993, following South Africa’s banning of apartheid in sport, the country was admitted to this continental body. The first Board meeting of the Confederation held on 15 December 1990. From 7 members that year, the number of national federations affiliated to the body has gone up to 24 to-day. It is thanks to this influx that fencing was included in the schedule of the 9th All Africa Games which took place in Algiers in 2007.

Organisation of regular competitions Significant progress has been made in the organisation of international competitions. Apart from organising African championships in the senior and junior categories, the Confe-deration equally backs the organisation of regional tournaments in a bid to encourage youths to practise fencing. These include the UFOA tournament, the Pan-Arab and Me-diterranean Tournament in which member nations of the African Fencing Confederation participate. In the same vein, ECOWAS offe-red its services to speed up the development process. Leaders of the sub-regional body and

an African Fencing Confederation delegation met in Ouagadougou, Burkina Faso. The senior African championships have been held nine times, the first in 1991 in Egypt, with two swords: men’s sabre and foil. Dakar, which hosted the 9th edition, had a record participation. 9 nations participated in this tournament, which coincided with the 1st memorial event for Abdoul Wahab Barka Bâ (RIP), former President of the Senegalese Fencing Federation who gave African fencing a real facelift. The next edition of the senior African cham-pionships is billed for Tunisia from 15 to 25 September 2010. It will be holding less than two months after the African Youth Games, which will be organised By ANOCA from 3 to 18 July this year. The second edition of the ju-nior championships is scheduled for Pretoria, South Africa, from 11 to 15 November 2010.

Training of manpower It goes without saying that the development of any discipline requires the training of manpower. With respect to fencing, decision makers have made this fundamental issue a point of duty. Thus, with the backing of the International Fencing Federation, a school for fencing masters was opened in Dakar. Today,

this citadel of knowledge designed by Rene Roch and supervised by the technical Direc-tor of the supreme governing body of fencing in the world, Ian Pop, admits students from across the continent. The international federation also gives as-sistance before each competition for seniors by organising training courses for referees during which promotion tests are organised. Thanks to this cooperation, the continent to-day has 82 referees, four of whom officiated at the 2008 Olympic Games in Beijing, China.Another major stride was made in the area of training, where the Foundation for the Future of Fencing set the pace by organising a trai-ning course for sword trainers from countries that participated in the Dakar bouts. At the end of this training, each delegation received a complete set of fencing outfit (jerseys, masks and swords).Communication also plays a major role in the fencing popularisation plan. The information bulletin, “AFRIK’ESCRIME” published by the African Fencing Confederation is in its 4th is-sue, while a website was launched to further ease communication. It can be accessed at: www.afriquescrime.org Mbagnick NDIAYEPresident African Fencing Confederation

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African Sport

Just like the other continental associations, the African Fencing Confederation uses this sport to foster integration among Afri-cans. The rapid growth of this discipline on the continent is proof that sport is a major factor of development. Given that Africa has an age old fencing tradition, it was not difficult to establish a confederation in charge of promoting and developing the discipline.

L’escrime : une discipline en plein essor en AfriqueFencing is rapidly growing on the continent

Fencing at the centre of integration among Africans

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Nécrologie

Décès de Mohamed Mzali, membre africain du CIO

L’Association des Comité Nationaux d’Afrique vient d’apprendre le décès survenu ce 23 juin 2010 de M. Mo-

hamed Mzali, membre africain du Comité International Olympique et dirigeant émé-rite du sport africain. M. Mohamed Mzali est décédé à Paris de suite de maladie. Né le 23 décembre 1925 à Monastir en Tunisie, il suit des études au collège Sadiki de Tunis avant de s’inscrire à la Faculté des Lettres de la Sorbonne à Paris. Il en sortira nanti d’une Licence en philosophie et d’un Di-plôme d’Etudes Supérieures en lettres. De retour dans son pays, il commence sa car-rière administrative comme professeur. En 1959, il est nommé Directeur Général de la Jeunesse et des Sports et en 1964 il occupe les fonctions de Directeur de la Radiodif-fusion-télévision tunisienne. Dès 1968, il se voit confier plusieurs postes ministériels notamment la Défense, la Jeunesse et les Sports, l’Éducation nationale, la Santé pu-blique et l’Intérieur. Il devient Premier Mi-nistre le 13 avril 1980, poste qu’il occupera

jusqu’au 8 juillet 1986.Dans le domaine sportif, Mohamed s’il-lustre comme un dirigeant de haut vol et un partisan du développement du sport africain. En 1962, Mohamed Mzali est élu Président du Comité national olym-pique tunisien, il assumera cette fonction jusqu’en 1986.Grand artisan du dévelop-pement du football tunisien, il est élu en 1962 président de la Fédération tunisienne de football. Mohamed Mzali a également contribué à la mise en place de structures sportives sous-régionales. Ainsi, en 1963, il est désigné Vice-président du Comité In-ternational des Jeux Méditerranéens puis président en 1979. Déjà en 1967, il a porté à la présidence du Comité d’Organisation des Jeux Méditerranéens. Très connu pour les valeurs de respect de l’autre et d’étique qu’il défend, il est élu en 1965, membre du Comité International Olympique. Dans cette instance faîtière du Mouvement Olympique, il a également occupé les fonctions de membre de la Commission

Exécutive de 1973 à 1980 et de Vice-pré-sident de 1976 à 1980. Mohamed Mzali a en outre présidé l’Académie Internationale Olympique (AIO) de 1977 à 1988 et il a été membre des commissions du CIO suivantes : presse et relations publiques (1967-1972), culture et information (1973-1974), presse (1974-1980), tripartite (1977-1980), culture et éducation olympique (depuis 2002). Il était par ailleurs membre à vie du CIO.Grand homme de lettres, Mohamed a éga-lement publié de nombreux ouvrages dont : Sur les chemins de la pensée (1979), La parole de l’action, L’Olympisme aujourd’hui (1984), Un Premier ministre de Bourguiba témoigne (2004) et Repères (2010). Tristesse et consternation ont aussitôt envahi les membres du Comité Exécutif de l’ACNOA à l’annonce de la nouvelle du décès de ce grand dirigeant du sport afri-cain. Le Président de l’ACNOA, l’Intendant Général Lassana Palenfo a déclaré que : « L’Afrique perd là l’un de ses dignes fils, le mouvement olympique africain est dure-ment touché. Au nom de l’ensemble des comités nationaux olympiques d’Afrique et au mien propre, je tiens à adresser à Ma-dame Fethia Mzali et à leurs enfants mes sincères condoléances pour la tragédie qui vient de les frapper. Qu’ils trouvent ici, l’ex-pression de mes sentiments peinés. ».Mohamed Mzali partageait avec d’autres dirigeants sportifs africains comme le président Palenfo et bien d’autres la vi-sion de la nécessaire formation des jeunes sportifs dès la base. La tenue des Jeux Africains de la Jeunesse qui s’inscrit dans ce cadre apparaîtra donc aussi comme un hommage rendu à ce responsable qui a joué un rôle important dans la mise sur pied de plusieurs structures sportives et olympiques dans le continent africain telles que l’ACNOA.

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Obituary

Mohamed Mzali, IOC member in Africa, passes on

The Association of National Olympic Committees of Africa recently got the sad news of the demise of Mr. Moha-

med Mzali, IOC member in Africa and emi-nent administrator of African sport, who crossed the bridge on 23 June 2010 in Paris. Born on 23 December 1925 in Monastir, Tu-nisia, he attended the collège Sidiki in Tunis before proceeding to the Faculty of Letters at La Sorbonne, Paris, from where he obtained a first degree in philosophy and a postgra-duate diploma in letters. He returned to his country and taught for a while before being appointed in 1959 as Director General for Youths and Sports and in 1964 as Director of the Tunisia Radio-Television Broadcasting Corporation. As from 1968, he headed se-veral government departments as Minister, notably the Ministries of Youth and Sports, National Education, Public Health and the Interior. He became Prime Minster on 13 April 1980, which post he held until 08 July 1986.In the area of sports, Mohamed distinguished himself as a top ranking administrator and a staunch advocate of the development of African sport. In 1962, he was elected Pre-

sident of NOC Tunisia, which position he held until 1986. A great artisan of the develop-ment of Tunisian football, he was elected to the helm of the Tunisian Football Federation in 1962. Mohamed Mzali also contributed to put in place some sub-regional sports struc-tures, reason why he was appointed Vice President of the International Committee on the Mediterranean Games in 1979. Even be-fore then in 1967, he was elected Chairman of the Organising Committee of the Mediter-ranean Games. Most famous as an advocate of ethical values and respect for one another, he became an IOC member in 1965. Within the Olympic Movement’s supreme governing body, he was member of the Executive Com-mittee from 1973 to 1980 and Vice President from 1976 to 1980. Besides, he was Presi-dent of the International Olympic Academy from 1977 to 1988, as well as member of the following IOC commissions: Press and pu-blic relations (1967-1972), information and culture (1973-1974), press (1974-1980), tri-partite (1977-1980) and culture and Olym-pic education (since 2002).A great man of letters, Mohamed also pu-blished a number of works, including: Sur

les chemins de la pensée (1979), La parole de l’action, L’Olympisme aujourd’hui (1984), Un Premier Ministre de Bourguiba témoigne (2004) and Repères (2010). It was thus with shock and consternation that members of the ANOCA Executive Com-mittee received the heartrending news of the demise of this great administrator of African sport. In the words of the President of ANOCA, General Lassana Palenfo, “Africa has lost one of its most illustrious sons; the African Olympic Movement is bereft. On be-half of all National Olympic Committees of Africa and on my personal behalf, I wish to convey to Mrs Fethia Mzali and the children, our most sincere condolences following this great misfortune that has befallen them. It is most disheartening.” Mohamed Mzali, like President Palenfo and many others, thought it was necessary to train young sportsmen and women from the base. In fact, the celebration of the Youth Olympic Games, which are indeed in kee-ping with this vision, are thus a some sort of tribute to this icon who was instrumental in the establishment of several sports and Olympic bodies like ANOCA for instance.

Mohamed Mzali en compagnie du président de l’ACNOA et du président de la CAF Mohamed Mzali with the president of ANd and the president of AFC

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C’est à Jimma, petite localité éthiopienne que Ydnekatchew Tessema naît en 1921. A l’âge de 4 ans il est envoyé à l’école

et fréquente le célèbre « Teferi Mekonnen School ». Dès son jeune âge, le fils de Nega-dras Tessema Ehete, fonctionnaire éthiopien du Ministère des Postes et de la Télégraphie s’intéresse à la pratique du sport. Il devient champion scolaire en athlétisme tout en pratiquant la boxe. Il s’intéresse également au football et devient capitaine de son école à l’âge de 8 ans. C’est le début d’une longue carrière de footballeur puisqu’il tape aux yeux des recruteurs du célèbre club éthiopien Arada FC qui deviendra plus tard Saint-Georges. Il y passera toute sa carrière de footballeur et inscrira près de 365 buts. En 1947, au moment où est fondée l’équipe nationale de football d’Ethiopie, il intègre naturellement cette sé-lection et va contribuer à la première victoire 5 buts contre 0 de son pays face à la Djibouti. A 36 ans, il participe également à la première édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football en 1957.Son pays l’Ethiopie termine 2ème du classement final. C’est après cette compétition que Tessema met un terme à sa riche carrière de footballeur. Il pense donc qu’il est temps pour lui de continuer à servir son pays en dehors des stades notamment dans l’encadrement technique de l’équipe nationale puisqu’il devient entraîneur, sélectionneur na-tional. D’ailleurs en 1962, il remporte avec sa sélection la Coupe d’Afrique des Nations que son pays abrite en battant en finale l’équipe égyptienne sur le score de 4 buts contre 2.Pendant son cursus scolaire, Ydnekatchew Tes-sema apprendra le français, l’anglais et l’ita-lien. Ce qui fera de lui un parfait polyglotte et un dirigeant sportif très apprécié. Sa riche car-rière d’administrateur sportif à l’instar de celle de footballeur est également digne d’éloges. En 1943, il devient Secrétaire Général de la Fédération Ethiopienne de Football. En 1960, il est désigné Secrétaire Général de la Confédé-ration Nationale des Sports d’Ethiopie (CNSE), organe reconnu par le CIO en mai 1954 pour

agir en lieu et place d’un comité national olym-pique qui n’existait pas encore dans ce pays et qui va conduire les délégations éthiopiennes aux Jeux Olympiques de 1960 et 1964. En 1967, Tessema est élu Président du CNSE. Dès lors, il entreprend de créer un comité national olympique autonome du CNSE. Ce qui est fait et le 25 juin 1968 cet organisme nouvellement fondé prend le nom de Comité National Olym-pique Ethiopien et bien entendu il en reste le Président. En 1971, il est élu membre du Comité International Olympique. En 1972, en marge de l’organisation à Yaoundé de la 8ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Football, Ydnekatchew Tessema est élu Prési-dent de la Confédération Africaine de Football. Il restera à ce poste jusqu’à son décès survenu le 19 août 1987 à Addis-Abeba. Comme admi-nistrateur du sport, il va également occuper les fonctions de Président de l’Union des Confédé-rations Sportives Africaines (UCSA), membre du Comité Exécutif du Conseil Supérieur du Sport en Afrique, Président d’honneur de l’As-sociation des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA) dont il est l’un des membres fondateurs. Il a en outre été un grand combat-tant de l’apartheid dans le sport et après son décès, il a été fait Président d’honneur de la Confédération Africaine de Football en 1988. Dans la fonction publique éthiopienne, Ydne-katchew Tessema a été tour à tour directeur au Ministère de I’ Éducation physique puis au Ministère des Travaux publics et Vice-mi-nistre auprès du ministère des Affaires sociales chargé de la jeunesse. II a également occupé la fonction de haut-commissaire des sports et de la culture physique.Ydnekatchew Tessema était également connu comme un grand artisan de la promotion des valeurs olympiques en Afrique. Voici un extrait de sa pensée sur la participation de l’Afrique aux Jeux Olympiques : « Chacun connaît l’importance de l’effort moral et matériel qu’il faut fournir pour la préparation et l’envoi d’une équipe olympique, spécialement pour les pays en voie de développement car, en

plus de la rareté de leurs ressources financières, ils se doivent de prendre part aux Jeux Olym-piques qui se déroulent régulièrement. Néan-moins, cette circonstance particulière les amène à participer à des épreuves qui ont lieu hors de leur propre continent. Cependant, lorsque nous faisons une comparaison entre les sacrifices et

le noble idéal du Mouvement olympique - dont les buts peuvent être atteints par le rassemble-ment de la jeunesse de toutes races, de toutes religions et de tous idéaux politiques-nous de-vons nous réjouir de ces sacrifices et les accepter sans arrière-pensée. » Ydnekatchew Tessema, membre du CIO et président du Comité Olym-pique Ethiopien, 1972.ACNOA Magazine a donc trouvé opportun de rendre hommage à ce grand bâtisseur du sport et du Mouvement Olympique Africain ; lui qui a été membre du comité de réflexion qui a jeté les bases de la création en juin 1981 de l’As-sociation des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique.

Hommage à un bâtisseur du Mouvement Olympique africain :Ydnekatchew Tessema

LEGENDES

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Né le 11 septembre 1921 Ydnekatchew Tessema est incontestablement l’un des plus grands dirigeants sportifs du continent afri-cain du 20ème siècle. A sa mort le 19 août 1987, il laisse une œuvre immense qui mérite l’hommage de la rédaction d’ACNOA Magazine.

Le président Houphouët Boigny et Ydnekatchev Tessema / President Houphouët Boigny and Ydnekatchev Tessema

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Ydnekatchew Tessema was born in Jim-ma, a small Ethiopian village, in 1921. At the age of 4, he attended the famous

“Teferi Mekonnen School.” From his tender age, the son of Negadras Tessema Ehete, an Ethiopian civil servant working for the Mi-nistry of Post and Telegraphy, became inte-rested in sports. He became a school athletics

champion and kept practising boxing. He also became interested in football and captained his school team at the age of 8. This was the beginning of a long football career, as he was spotted by recruiters of the famous Ethiopian club side Arada FC, which later became Saint George. He played for this club all his life and scored some 365 goals. When the Ethiopian national team was foun-ded in 1947, he naturally became one of its players and contributed to its first victory, when his country beat Djibouti 5 goals to nil. At 35, he participated in the maiden CAF Afri-ca Cup of Nations in 1957, where his country emerged 2nd in the overall rankings. This was

when Tessema decided to “hang his boots.” He then decided that it was time to serve his country in a different capacity, and thus be-came national team coach. In 1962, he won the Africa Cup of Nations hosted by his country after outclassing Egypt 4-2 in the final. He was a confirmed polyglot who had studied French, English and Italian in school, and a

respected sports ad-ministrator, whose career in sports ad-ministration is just as laudable as his record as a footballer. In 1943, he became Se-cretary General of the Ethiopian Football Federation, and in 1960 was appointed Secretary General of the National Confe-deration of Ethiopian Sports, which body was authorised by the IOC in May 1954 to act as the National Olympic Committee, which had not been established in the country at the time. It was this body that

led the Ethiopian delegations to the Olympic Games in 1960 and 1964. Tessema was elec-ted President of the National Confederation of Ethiopian Sports in 1967, and it was then that he undertook to establish the National Olympic Committee of Ethiopia, which was done on 25 June 1968 with him as President. In 1972, on the sidelines of the 8th Africa Cup of Nations in Yaounde, Ydnekatchew Tessema was elected President of the Confederation of African Football (CAF), a post he held until his death on 19 August 1987 in Addis Ababa. This seasoned sports administrator had also held the following positions: President of the Association of African Sports Confederations

(AASC), Executive Committee member of the Supreme Council for Sport in Africa (SCSA), Honorary President of the Association of Na-tional Olympic Committees of Africa (ANOCA) of which he was one of the founding mem-bers. He was a staunch opponent of apartheid in sport, and was in 1988 made honorary Pre-sident of the Confederation of African Football posthumously. As a civil servant, he held various post of res-ponsibility in the Ethiopian civil service: Direc-tor in the Ministry of Physical Education and later in the Ministry of Public Works as well as Vice Minister in the Ministry of Social Affairs in charge of Youth Affairs. He was also High Commissioner for Sports and Physical Educa-tion. Ydnekatchew Tessema was also known to be an advocate of the promotion of Olympic values in Africa. Here is an excerpt of what he felt about Africa’s participation in the Olym-pics: “Everyone is aware of the huge moral and material effort involved in preparing and sending a team to the Olympics, especially in developing countries for, in addition to the scarcity of their financial resources, they must take part in the Olympic Games that hold regularly. Yet, this particular circums-tance warrants them to participate in events taking place away from their own continent. However, when we compare these sacrifices to the noble ideal of the Olympic Movement – whose goals can be attained by bringing together youths of all races, religions and po-litical ideologies – we should be pleased with these sacrifices and accept them without second thoughts.” Ydnekatchew Tessema: IOC Member and President of NOC Ethiopia, 1972.ANOCA Magazine thus avails itself of this opportunity to pay a glowing tribute to this sport icon and pillar of the African Olympic Movement, a man who was member of the task force that laid the foundation for the establishment of the Association of National Olympic Committees in 1981.

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LEGENDS

Born on 11 September 1921, Ydnekatchew Tessema is unarguably one of the continent’s greatest sports administrators of the 20th century. When he died on 19 August 1987, he left a huge legacy that deserves this tribute by ANOCA Magazine.

Le président Houphouët Boigny et Ydnekatchev Tessema / President Houphouët Boigny and Ydnekatchev Tessema

Tribute to a pillar of the African Olympic Movement: Ydnekatchew Tessema

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Ydnekatchew TESSEMAPhotos souvenir / Memory photos

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C’est avec tristesse et consternation que les membres de l’As-sociation des Comi-

tés Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA) ont appris le décès survenu ce 23 mai de M. Floriano Massa, Président du Comité National Olym-pique du Malawi. Né le15 août 1964, ce père de trois enfants s’est vite familiarisé avec l’administration sportive devenant tour à tour Secré-taire Général et Président de la Fédération Malawite de Tennis de Table. C’est le 23 avril 2006 alors qu’il assurait les fonctions de Président par intérim du Comité National Olympique de son pays que Floriano Massa est élue à la tête de cette institution. Connu pour sa détermination à mener au bout tous les projets qu’il entreprenait et pour sa vision futuriste, il est réélu le 6 mars 2010 pour un deuxième mandat quadriennal ; il ne le com-mencera qu’à peine puisqu’il est retrouvé mort sur son lit ce dimanche 23 mai 2010 à Lilongwe.

Aussitôt informé du décès de M. Floriano Massa, l’Intendant Général Lassana Palenfo, Président de l’ACNOA a, au nom de la grande famille olympique africaine présenté toutes ses condoléances aux membres du Comité National Olym-pique Malawite et à la famille de l’illustre disparu. Il a en outre précisé : « Je suis attristé par cette nouvelle, j’ai connu M.Floriano Massa qui était un grand dirigeant sportif et un partisan des valeurs olympiques. Il a initié de grands pro-jets au sein du Comité National Olympique qu’il présidait et laisse un grand héritage qui doit être pérennisé. Que la terre de nos ancêtres lui soit légère. »

It was with shock and utter dismay that the Associa-tion of National Olympic

Committees of Africa, ANOCA, got the sorrowful news of the demise of Mr. Floriano Massa, President of NOC Malawi, on 23 May 2010. Born on 15 August 1964, the departed father of three came into sports administration early in his life, first as Secretary Ge-neral and later as President of the Malawi Table Tennis Federation. He served as in-terim NOC President before his election at the helm of

this body on 23 April 2006. Renowned for his unyielding re-solve to execute all projects he initiated through to the end, and for his vision, he was re-elected on 6 March 2010 for another four-year term, which he had hardly begun when he was found lifeless in his bed on Sunday 23 May 2010 in Lilongwe.

On hearing the sad news, the President of ANOCA, Gene-ral Lassana Palenfo, immediately conveyed the heartfelt condolences of the entire Olympic family to NOC Malawi and the bereaved family, adding that: “we are utterly dis-mayed by this sad news; I knew Mr. Floriano Massa, who was a great sports administrator and a staunch advocate of Olympic values. As president of NOC Malawi, he initiated major projects within that body, and leaves a huge legacy that must be perpetuated.

May he find sweet repose in the bosom of our ancestors!”

Nécrologie/Obituary

L’ACNOA attristée par le décès de M. Floriano MASSA ANOCA bereft by the demise of Mr. Floriano Massa

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Leurs disciplines sont multiples. Mais leur talent est unique. Le Royaume du Marocorganise, du 13 au 18 juillet à Rabat, les 1ersJeux Africains de la Jeunesseet donne la chance à 1568 jeunes Africains de vivre leur passion et d’exprimer leur talent.