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9 Accident N’arrive pas toujours qu’aux autres. L’« accident » en montagne peut avoir des causes multiples… et pas toujours accidentelles : s’aventurer en terrain inconnu avec un matériel inadéquat, dans des conditions de météo défavorables et une forme physique insuffisante relève de l’imprudence. Si cette imprudence se conclut par un « accident » (chute…), ce dernier n’est pas totalement acci- dentel ! Contrairement aux idées reçues, plus de 50 % des secours* en montagne concernent des randonneurs. Quand ils ont lieu en zones d’accès difficiles, les accidents peuvent mobiliser des moyens importants. Certains facteurs de risques ne sont pas totalement prévisibles (chutes de pierres, séracs*, météo*…) et peuvent conduire à de véritables accidents. L’engouement pour des pratiques sportives récentes (parapente, canyo- ning, via ferrata…) ainsi que l’amé- nagement de pistes de ski sur des terrains haute montagne – un glacier par exemple – conduisent bien sou- vent à minimiser les risques*. Les mots* (en gras et suivis d’un astérisque), ainsi que ceux précédés du signe et entre crochets, correspondent à des entrées dans l’ouvrage (ordre alphabétique). cent montagne.indd 8-9 06/02/2009 12:21:53

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AccidentN’arrive pas toujours qu’aux autres. L’« accident » en montagne

peut avoir des causes multiples… et pas toujours accidentelles : s’aventurer en terrain inconnu avec un matériel inadéquat, dans des conditions de météo défavorables et une forme physique insuffisante relève de l’imprudence. Si cette imprudence se conclut par un « accident » (chute…), ce dernier n’est pas totalement acci-dentel !

Contrairement aux idées reçues, plus de 50 % des secours* en montagne concernent des randonneurs. Quand ils ont lieu en zones d’accès difficiles, les accidents peuvent mobiliser des moyens importants.

Certains facteurs de risques ne sont pas totalement prévisibles (chutes de pierres, séracs*, météo*…) et peuvent conduire à de véritables accidents.

L’engouement pour des pratiques sportives récentes (parapente, canyo-ning, via ferrata…) ainsi que l’amé-nagement de pistes de ski sur des terrains haute montagne – un glacier par exemple – conduisent bien sou-vent à minimiser les risques*.

Les mots* (en gras et suivis d’un astérisque), ainsi que ceux précédés du signe et entre crochets,

correspondent à des entrées dans l’ouvrage (ordre alphabétique).

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Bien se rappeler que la haute montagne peut être un milieu hostile, aux variations climatiques brusques et imprévisibles, au terrain en perpétuelle évolution et à la fréquentation parfois excessive.

Rubrique à éviter autant que possible !

AccompagnateurCe métier est apparu il y a une trentaine d’années avec le

dévelop pement de la randonnée pédestre. L’accompagnateur encadre généralement des groupes pour des circuits programmés, en France ou à l’étranger.

Pour en savoir plus sur la vie des accompagnateurs, lire l’ouvrage de Jean-Marc Aubry, Une semaine de vacances (éd. Guérin).

AccueilL’accueil est à la structure d’hébergement ce que la nappe fleu-

rie est au restaurant : un gage de bien-être pour la clientèle. Si, en France, certains refuges de montagne en sont restés à l’âge des casernes, une évolution notable est à signaler depuis une vingtaine d’années, notamment dans les refuges pour randonneurs : des

chambrées joliment décorées, pour quatre à six personnes maximum ; un sourire à l’arrivée (et, si on s’est bien comporté, au moment du départ), une dispo-nibilité cordiale… [ refuge.]

AdretVersant de la montagne exposé au soleil. Favorable à la sieste

en fin d’après-midi, mais déconseillé aux randonneurs peu mati-naux. [ ubac.]

Aigle royal (Aquila chrysaetos)Royal, l’aigle reconquiert petit à petit les territoires monta-

gnards, sous l’œil vigilant des associations de défense des oiseaux. Contrairement à la légende, qui lui fit beaucoup de tort, l’aigle ne s’attaque pas aux humains. Il se contente généralement de petits mammifères : lapins, marmottes (80 % de sa nourriture dans les Alpes)… Pour les femelles, l’envergure peut atteindre 2,50 mètres.

L’Aigle est aussi le nom d’un sublime refuge du massif des Écrins, juché sur un promontoire rocheux à 3 450 m d’altitude, au pied de la Meije orientale : monté à dos d’homme, ce vénérable bâtiment doit fêter ses cent ans en 2009. Un projet de reconstruc-tion oppose l’association « Sauvons le refuge de l’Aigle » à l’organisme chargé de sa gestion.

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AlerteDonner l’alerte est une décision grave, car cela déclenche géné-

ralement des moyens techniques et humains très importants. La victime ou le témoin d’un accident* doit en être conscient. Les réseaux de téléphonie mobile ne couvrant pas nécessairement les hauts massifs, il peut être nécessaire de descendre à un refuge ou à un village pour prévenir les secours.

[ secours pour les consignes.]

AlimentationLa randonnée comme l’alpinisme ou l’escalade sont des activités

à haute dépense énergétique. Une diététique de l’effort est donc conseillée. Cela dit dans les termes les plus choisis, nous laissons prudemment les spécialistes de la question s’étriper sur les valeurs nutritives comparées des barres de céréales et des boissons calo-riques d’un côté, les vertus du saucisson sec et du litron de rouge de l’autre.

Privilégiez toujours la boisson (au moins un litre d’eau par per-sonne et par jour).

Le truc du guide

Dans la nature, ne mangez pas n’importe quoi ! Les délicieuses fraises des bois et les appétissantes myrtilles peuvent vous transmettre l’échinococcose : si le nom est rigolo, cette maladie ne l’est pas du tout ; mortelle dans bien des cas, elle est véhi-culée par les déjections des renards ou chiens contaminés ; de plus, elle peut se déclencher plusieurs années après l’infesta-tion par les œufs du parasite responsable. Nota : si vous faites bouillir vos fraises des bois, plus de danger, mais c’est un peu moins appétissant !

AlpenstockAncêtre du piolet. Adapté du bâton de berger – qui se terminait

par une corne de chamois pour attraper les moutons en crochetant une patte arrière – l’alpenstock a été le compagnon des grands alpinistes, de la fin du xviiie jusqu’au milieu du xixe siècle.

AlpesCe que l’on désigne sous l’appellation « arc alpin » définit un

ensemble de massifs montagneux d’origine assez récente (plusieurs dizaines de millions d’années quand même) qui s’étire de la Slovénie au sud de la France en passant par l’Autriche, l’Allema-gne, la Suisse et l’Italie.

De nombreux sommets des Alpes dépassent 4 000 mètres, ce qui serait ridicule dans les Andes ou l’Himalaya, mais fait toujours son petit effet sur les cartes européennes.

AlpinismeAu sens strict, pratique de la haute montagne dans les massifs

alpins ; par extension, dans tout terrain similaire, ce qui chagrine les tenants du pyrénéisme, de l’andinisme ou de l’himalayisme – voire de l’arréisme (monts d’Arrée)…

Il est parfois difficile de distinguer la frontière entre haute ran-donnée et alpinisme :

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14 15– l’altitude ? Certains itinéraires au-delà du cercle Polaire, bien

que de faible altitude (moins de 1 000 m aux îles Lofoten), sont bien du domaine de l’alpinisme, alors que des circuits haut-andins, à plus de 4 000 m, se déroulent sur sentier… ;

– de même, le niveau de difficultés, s’il est pertinent, est insuffisant : on peut pratiquer une escalade de haut niveau en salle de sports sans jamais mettre les pieds en haute montagne.

Pour simplifier, disons que le terrain qui bénéficie du label « alpinisme » est constitué d’un mélange plus ou moins hétérogène de parois mal entretenues, de glaciers crevas-sés, de neige plutôt instable et de cailloux branlants.

AlpinistePersonnage haut en couleur, qui pratique l’alpinisme en haute

montagne ou dans les bars de Chamonix*. Autrefois vêtu de toile de Bonneval (chemise et knickers), d’un pull en laine rouge à col roulé et coiffé d’un bonnet, l’alpiniste s’habille désormais de coûteux vête-ments techno-éthiques.

À cause de la dégradation des condi-tions générales – notamment dues au réchauffement climatique –, l’alpiniste serait en voie de disparition en haute montagne. L’apparition d’autres acti-vités, canyoning*, via ferrata…*, serait également une cause de désaf-fection.

AltimètreBasé sur la mesure des écarts de pression barométrique en

fonction de l’altitude, cet appareil, très sensible, demande à être ajusté sur une cote cartographique connue avant tout départ. Si l’on constate une anomalie d’altitude par rapport à un point car-tographique (borne géodésique…), il faut interpréter cela comme un changement de temps ; comme le rappelle le dicton mnémo-technique, « quand l’altimètre monte, l’alpiniste descend ; quand il descend, l’alpiniste monte ».

Les appareils GPS* sont également dotés d’une fonction altimé-trique : l’altitude est mesurée par les satellites en couverture. Plus il y a de satellites, meilleure est la précision (il en faut au moins quatre pour le relevé altimétrique). Cette information n’est donc pas liée à la pression barométrique. Le dicton, cette fois-ci, est :

Whymper, EdwardAlpiniste anglais (1840-1911).Représentant typique de l’alpinisme de la seconde moitié du xixe siècle. Son nom est associé aux premières ascensions du Cervin, de l’aiguille Verte, des Grandes Jorasses, de la barre des Écrins et même du Chimborazo, en Équateur.Même si les qualités de Whymper et des autres alpinistes de sa génération sont indéniables, on oublie bien souvent d’associer les noms des guides aux premières dont les honorables gent-lemen furent avant tout les promoteurs, le plus gros du travail et des risques reposant sur les épaules de ces travailleurs de l’ombre : les Michel Croz, Pierre Gaspard…

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