accès)s( culture(s) électroniques)s( festival #17 … · Léonard de Vinci a inventé beaucoup de...

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machines sensibles accès)s( culture(s) éleroniques)s( festival #17 automne 2017 pau & billère dossier pédagogique acces-s.org ) (

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festival #17—

automne 2017pau & billère

dossier pédagogique

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Les machines, mécaniques, électriques, élec-troniques ou numériques, sont généralement programmées pour réaliser une tâche précise, qu’elles exécutent sans (dé)faillir, n’ayant ni faim, ni soif, ni sommeil, n’étant envahies d’aucun doute existentiel, et étant généralement dépourvues de toute forme d’humour. On les associe volontiers à une forme de rationali-té poussée à l’extrême, à l’opposé de l’univers des sentiments, des émotions et de la sensibilité.

Pourtant, certains artistes ont décidé de consacrer leur pratique à la construction de machines, leur attribuant des capacités d’évocation oniriques ou même métaphysiques. Peuplant notre quotidien, les machines ont un impact sur nos vies. Elles conditionnent notre rap-port au monde et nous construisent.

machines autonomes- sculpture et vidéo : Trafic 2.0de Dominique Peysson - sculpture : Panoeuptique de Loïc Pantaly- sculpture : Refunct Modular de Benjamin Gaulon - vidéos : Computers Watching Movies de Benjamin Grosser

accès)s(Avec l’envie de partager son goût pour la création artistique liée aux nouvelles technologies,l’association accès)s( cultures électroniques, organisateur de cette exposition, propose un accueil et une médiation adaptés à différents publics, notamment au public scolaire.L’association accès)s( est labellisée par l’Inspection Académique des Pyrénées-Atlantiques.

visite guidée expomachines qui nous ressemblent- installation : Game over and over de Fabien Zocco - sculpture : The spleen 2.2 de Zaven Paré- sculpture : Cedro vs Caxeta de Roberto Freitas- installation interactive : Camisole de Matthieu Kavyrchine & Benoit Durandin (création 2017)

machines théâtrales- installation : Creatures Cluster de Katerina Undo - installation : No return de Malachi Farrell- installation : Qui qui fait quoi ? de Malachi Farrell (création 2017)- vidéo et plans : The Centrifuge Brain Project de Till Nowak

photo / light paintingDessiner avec de la lumière ! Les participants sont invités à imaginer des parcours de robots.> intervenant : Mathieu Thomassin / dès 8 ans

science / constructionÀ l’aide de matériaux de récupération, il s’agit de construire un « robot idiot » (qui n’est pas programmé) dessinateur. Grâce au bricolage et à l’initiation aux bases de la mécanique et de l’électricité, le robot avancera, tournera et dessinera. Les participants repartent avec les dessins réalisé par le robot. > intervenants : Les Petits débrouillards / 8-12 ans

vidéo / Mini studio screen motionAu sol est installé un mini plateau screen motion sur fond bleu. Les enfants manipulent devant la caméra, des jouets qui s’incrustent en direct sur un décor vidéo projeté sur grand écran, tandis que d’autres enfants accompagnent le film en musique grâce à un sampleur tactile. > intervenant : La Wouakatchie de la Mélodie / 4-8 ans

ateliersPour aller plus loin dans la découverte d’une œuvre, ces ateliers sont proposés par des intervenants professionnels afin que chaque participant exprime sa patte créative, découvre des artistes, s’initie et approfondisse une pratique.En somme, accès)s( propose une ouverture aux potentialités créatives de l’outil numérique que pra-tiquent quotidiennement les jeunes.

informatique / programmationRéaliser un programme permettant aux robots d’effectuer des missions.Robots LEGO MINDSTORMS EV3 / Thymio II / Drones> intervenant : Lacq Odyssée / dès 6 ans

musique / circuit bendingLa pratique du circuit-bending consiste à détourner des jouets pour enfants pour en faire des instruments de musique ou à modifier des instruments de musique existants pour développer de nouvelles sonorités et modalités de jeu.> intervenant : Alexandre Lefaix / dès 8 ans

Golem (hébreu : גגגג « embryon », « informe » ou « inachevé ») est, dans la mystique puis la mythologie juive, un être artificiel, généralement humanoïde, fait d’argile, incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre façonné afin d’assister ou défendre son créateur.Déjà mentionné dans la littérature talmudique, il acquiert une popularité considérable dans le folklore juif d’Europe centrale, où il est associé à la figure du Maharal de Prague et aux accusations de meurtre rituel envers les Juifs. Dans l’une des versions les plus populaires de sa légende, reprise par certains contes chrétiens, il naît de la terre glaise après que quatre sages, figurant les quatre éléments, ont pourvu sa matière informe de leurs attributs ; sur son front figure le mot emet (« vérité ») qui devient, lorsque sa première lettre est effacée, met (« mort »), faisant retourner l’homme artificiel à la poussière.Les légendes du Golem auraient inspiré nombre de figures de l’imaginaire moderne dont le monstre de Frankenstein (dans sa version filmée) ou Superman.

Léonard de Vinci a inventé beaucoup de machines dont on se sert aujourd’hui dans l’industrie: scies, marteaux mécaniques, appareils de transmission, horloges, machines à raboter, à scier le bois, la pierre, le marbre. À l’époque il n’a jamais réalisé ses inventions. Elles sont restées à l’état de dessins. Ila inventé tout types de machines très différentes : des canons, des métiers à tisser, un pont pour laisser passer les bateaux...Au 16e siècle, Léonard De Vinci imagine la bicyclette, l’automobile...

révolution industrielle du XVIIIe s.Plus qu’une époque, on désigne par révolution industrielle un ensemble de phénomènes qui ont accompagné, à partir de XVIIIe siècle, la transformation du monde moderne par le développement du capitalisme, de la technique, de la production et des communications. On distingue chronologiquement une première phase, qui repose essentiellement sur la mécanisation, née de progrès techniques déterminants dans les industries textiles, minières et métallurgiques (machine à vapeur,

un peu d’histoiremécanisation de la filature et du tissage, extraction du charbon...).Apparue en Grande-Bretagne, à la fin du XVIIIe s., cette première période s’est traduite par un dynamisme industriel et commercial, accompagné d’une forte hausse de la population urbaine.

La période suivante est liée (vers les années 1880) à l’utilisation de nouvelles énergies (pétrole, gaz, électricité) et à des inventions majeures (moteur à explosion, éclairage électrique, téléphone...).

La dernière période (seconde partie du xxe siècle) procède principalement des applications de la physique quantique, de l’électronique, de l’informatique et du développement des communications.

Au XXe siècle, les machines franchissent un nouveau cap en passant de la machine exécutante à la machine pensante. L’homme artificiel pénètre la culture populaire par le biais du roman, puis du cinéma. Dans tous les cas, la créature se retourne contre son créateur et constitue une menace pour l’humanité.En 1936, le Britannique Alan Turing met au point le concept de machine universelle. Il s’agit d’une machine capable de calculer, de lire et d’écrire. Véritable ancêtre de l’ordinateur, cette machine est capable d’effectuer tous types de calcul et de déduction logique. La machine à calculer reproduit notre conception du monde plutôt que le monde en lui-même. Ses calculs et ses déductions dépendent de critères, de raisonnements et de modèles conçus par l’Homme. La machine ne les remet jamais en cause. Aujourd’hui, les chercheurs travaillent sur l’intelligence artificielle et sur une machine capable d’évoluer seule en fonction de son propre vécu.

L’espèce humaine a créé des outils et des machines pour survivre, puis pour augmenter ses capacités, dans le but de s’émanciper de la nature et d’asseoir sa domination. La machine est un processus d’externalisation des fonctions corporelles et cognitives. Aujourd’hui, l’’Homme délègue à l’ordinateur sa mémoire et ses souvenirs et une partie de ses capacités de raisonnement.

Machines dans l’histoire des arts- De la Terre à la Lune de Jules Verne, 1865- La bête humaine d’Émile Zola, 1890- Les Temps modernes de Charlie Chaplin, 1936- Méta-Ma-lévitch, 1954, Méta-méca-niques, 1955, Méta-harmo-nie, 1978 de Jean Tinguely : Par dérision vis-à-vis de l’abstrac-tion constructiviste, trop rigide, il pense, comme d’autres, que le temps est venu de reconsidérer le rapport de l’art au monde et d’y faire entrer le mouvement. Parallèlement aux sculptures action-nées par une manivelle ou un moteur, Tinguely conçoit des tableaux mobiles.- Les corps-ma-chines chez David Cronenberg- Cie La Machine- Les Souliers, 2009 d’Arno Fabre : installation sonore composée de 30 paires de chaus-sures, pilotées par ordinateur et actionnées mécaniquement- Sewing Machine Orchestra de Martin Messier : procédé électronique et numérique redonnant vie aux vieilles machines à coudre Singer

Machines artistesDes robots dessinent seuls ce qu’ils «voient» mais sont-ils des artistes pour autant ? S’ils ne sont pas doués d’émotion, peuvent-ils la susciter, et si oui, gagnent-ils leur place dans le monde des génies ?- Paul, robot dessinateur de Patrick Tresset- AARON, Harold Cohen : À partir des années 70, Harold Cohen a conçu AARON, un gigantesque robot maniant le pinceau à la perfection.

pistes artistiquesMachines anthropomorphiques- Gilbert Peyre- Eye Box de Wang Zi Won, 2007- Exoskeletal de Christiaan Zwanikken, 2013- 2001 : l’Odyssée de l’es-pace de Stanley Kubrick,adapté d’Arthur C. Clarke, 1968 : HAL 9000 est un superordinateur doté d’intel-ligence artificielle gérant le vaisseau spatial Discovery One. Machiavélique, Hal tente de prendre le pou-voir de la mission spatiale.

Machines robots- HARR1 d’Alex May et Anna Dumitriu- Survival Re-search Lab : robots et machines expo-sés dans une mise en scène volon-tairement inquié-tante, perturbante, renforcé par de la pyrotechnie et des sons amplifiés- Isaac Asimov : L’œuvre d’Asimov sur les robots regroupe de très nombreux romans et nouvelles - Metropolis de Fritz Lang, 1927- Blade runner de Ridley Scott, adapté de Philip K. Dick, 1982- Robocop de Paul Verhoeven, 1987- A.I. intelligence artificielle de Steven Spielberg, adapté de Brian Aldiss, 2001- Je suis un cyborg de Chan-Wook Park, 2006- Wall-E d’Andrew Stanton, 2008- Eva de Kike Maillo, 2011- France Cadet- All is Full of Love de Chris Cunningham & Björk

quand ?Du 17 octobre au 9 décembre 2017

où ?Espace d’art contemporain Le Bel Ordinaire allée Montesquieu, Billère (IDELIS : ligne 7 & 8, arrêt Mairie de Billère)

comment ?durée : visite 1h > gratuitatelier 1h > adhésion de 20 €

plus d’infosdécouvrez le détails des œuvres présentées iciet le détail des ateliers proposés làtoute la programmation du festival accès)s( ici+ retrouvez un livret jeux à l’accueil du Bel Ordinaire

réservations & renseignementsQuitterie [email protected] 59 13 87 44

Avec le soutien de la Communauté d’Agglomération Pau-Pyrénées, du Conseil Départemental des Pyrénées-At-lantiques, le Conseil Régional Nouvelle Aquitaine, la DRAC Nouvelle Aquitaine/Ministère de la Culture et de la Commu-nication et le Centre National du Cinéma/DICRéAM.accès)s( est labellisée par l’inspection Académique des Pyrénées-Atlantiques.accès)s( est membre du Réseau Fusée (Acteurs de l’Art Contemporain en Aquitaine) et du RAN (Réseau Art Numé-

rique International).

ressourcesLMAC + MIAL + Wikipédia + Centre Pompidou + artothèque de Caen / Le site de l’histoire. / expo Et l’Homme créa le

robot

modalitésanthropomorphismeL’anthropomorphisme est l’attribution de caracté-ristiques du comportement ou de la morphologie humaine à d’autres entités comme des dieux, des animaux, des objets, des phénomènes, des machines...

cybernétiqueLa cybernétique est la science des mécanismes autogouvernés et du contrôle, elle met essentiel-lement en relation les principes qui régissent les êtres vivants et des machines dites évoluées. La cybernétique est une science transdisciplinaire.

robotDu tchèque : esclave.Un robot est un dispositif mécanique, électro-nique et informatique, conçu pour accomplir automatiquement des tâches imitant ou reprodui-sant, dans un domaine précis, des actions hu-maines. La conception de ces systèmes et l’objet d’une discipline scientifique, branche de l’auto-matisme nommé robotique.Un androïde désigne ce qui est de forme hu-maine, étymologiquement ce « qui ressemble à un Homme ». En science-fiction, un androïde est un robot construit à l’image d’un être humain. Un cyborg est un organisme dont on a (re)construit l’organisation en fonction des logiques du vivant, généralement représenté par une créa-ture qui mêle des parties vivantes et mécaniques.L’intelligence artificielle (IA), est définie par l’un de ses créateurs, Marvin Lee Minsky, comme : « la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches qui sont pour l’ins-tant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique. »

lexique

voir une expod’art numérique...qui ?l’artisteSensible au monde qui l’entoure et nourri de l’histoire de l’art, l’artiste pense, ressent, conçoit et donne à voir un point de vue singulier dans un contexte actuel. L’artiste contemporain, quand il n’a pas tous les savoir-faire pour aller au bout de son idée, s’entoure d’artisans, d’ingénieurs, de spécialistes. Il n’est peut-être pas celui qui fait mais il reste l’auteur de l’œuvre. Un artiste pro-fessionnel peut avoir suivi un cursus d’études en école d’art ou en université mais il peut être aussi autodidacte.Pour l’expo Machines sensibles, le travail de 12 artistes est proposé.

le commissaire d’exposition C’est la personne responsable du contenu de l’ex-position, du point de vue de son sens, des œuvres sélectionnées et de l’accrochage. Elle a choisi des œuvres existantes au sein d’une collection (FRAC, collections privées...), parmi les œuvres produites par un artiste dont elle apprécie le travail, ou ac-compagne un artiste dans la production d’œuvres nouvelles pour l’exposition.Pour l’expo Machines sensibles, le commissariat est confié à Christian Delécluse.

l’organisateurL’organisateur d’expositions est comme un chef d’orchestre sachant jouer de tous les instru-ments. Il s’occupe en effet du montage de projet. Gravitent autour de lui commissaire, régisseur technique, graphiste, comptable... L’organisateur d’événements se doit de connaître parfaitement tous ces métiers qu’il coordonne pour réaliser une exposition. Il assure à la fois un rôle d’animation, d’accompagnement, de conseil mais également de gestionnaire.L’expo Machines sensibles est organisée par l’association accès)s( cultures électroniques.

le médiateur C’est un professionnel qui travaille au sein d’un lieu d’exposition. Il est à la fois à l’écoute des artistes, des concepteurs de l’exposition et des publics. À partir des œuvres, informé du contexte de création, connaisseur de l’histoire de l’art, des pratiques artistiques, et observateur sensible, le médiateur peut donner des éléments supplémen-taires à l’appréhension de l’œuvre, pointer des détails signifiants, accompagner les personnes ou le groupe, faire des liens. Il peut aussi favoriser la rencontre.La visite guidée de l’expo Machines sensibles est proposée par Quitterie Charpentier, média-trice d’accès)s(.

le publicLes publics sont tous différents. C’est avec sa propre sensibilité, son vécu, sa connaissance, son expérience et ses mots, mais aussi en fonction du contexte que chacun appréhende une œuvre. Les publics sont une multitude de subjectivités qui ont toutes lieu d’être et que les médiateurs font intera-gir avec les œuvres qui leur sont présentées.Le public accueilli en visite guidée va de la ma-ternelle à l’enseignement supérieur.

Le Bel OrdinaireL’expo Machines sensibles est visible au Bel Ordinaire, espace d’art contemporain de l’agglo-mération Pau-Pyrénées. Ce n’est pas un centre d’art car il n’est pas conventionné par le Ministère de la Culture. Il est pourtant dédié à la production d’œuvres et d’expositions. Il fait partie d’un ré-seau de structures qui concourent à la diffusion de l’Art contemporain :

les Musées Ces institutions publiques ont pour missions principales d’acquérir, collectionner et diffuser les œuvres d’art. Elles participent à leur conservation et les transmettent aux publics via des exposi-tions. Les musées sont financés par l’État (musées nationaux) ou les collectivités territoriales dont ils dépendent (Région, Département, Ville).Exemples : Musée municipal des Beaux-Arts, Musée municipal Bernadotte, Musée national du Château (Pau)

les Fonds Régionaux d’Art Contemporain (FRAC) Ils ont été créé en 1982 en partenariat avec les régions lors de la décentralisation. Les 23 FRAC ont pour principale mission le soutien à la création contemporaine. Ils constituent une collection pu-blique qu’ils diffusent lors d’expositions dans leurs murs ou sur le territoire régional (dans les établis-sements scolaires par exemple). Ils sont paritaire-ment financés par les régions et l’État à travers le ministère de la Culture et de la Communication.Exemples : FRAC Aquitaine (Bordeaux), FRAC Limousin (Limoges), FRAC Poitou-Charente (An-goulême)

les Centres d’art contemporainLieux de production et de diffusion d’art contem-porain nés dans les années 70, qui favorisent l’expérimentation en soutenant les artistes (ex-positions, résidences, éditions). Ils sont en majo-rité subventionnés par des fonds publics (DRAC, Régions, Départements, Communauté d’Agglomé-ration, Villes).Exemples : Image/imatge (Orthez), Le Parvis (Tarbes)

les lieux associatifs Les associations artistiques et culturelles œuvrent

à la production et à la diffusion de l’art contempo-rain et présentent une grande diversité defonctionnements et d’activités : expositions, résidences, éditions, spectacle vivant, foires... A but non lucratif, elles sont subventionnés par des fonds publics et regroupent des adhérents.

les galeries d’art Elles contribuent à la notoriété des artistes en diffusant leurs œuvres et en les commercialisant. Au même titre que les collectionneurs d’art, les galeries participent au Marché de l’art.Exemples : GSN Galerie, Bouscayrol, Art Store & Gallery, Les Voiles du Temps, Artifist Galerie, Gale-rie Vitrine Versus, Galerie Insolutide (Pau)

les artothèquesUne artothèque est une structure de diffusion de l’art contemporain dotée d’une collection d’œuvres d’art originales, enrichie chaque année et prêtée à un large public (particuliers, établissements sco-laires, associations, entreprises, collectivités…), à la manière dont une bibliothèque prête des livres et diffuse la lecture.Exemples : Minoterie (Nay), Les arts au mur (Pes-sac), Mutuum (itinérante en Aquitaine)

les ateliers d’artistes L’atelier est le lieu de travail d’un artiste, celui-ci est occasionnellement ouvert au public. Exemples : L’Atelier Ambulant (Pau), L’Extension (Gelos), L’Usine à gaz (Jurançon)

l’espace public Peut accueillir des œuvres en extérieur (sculp-tures, photographies..). Il peut s’agir également de mobilier urbain, de projets architecturaux, de graffitis.

les Centres dédiés à la création numériqueA l’inverse de l’art contemporain qui est montré dans des White Cube (cube blanc, qui désigne l’espace d’exposition), l’art numérique préfère les Black Box (boîte noire) pour rendre visible les écrans et lumières.Exemples : Le Cube, La Gaîté Lyrique (Paris), Es-pace Gantner (Bourgogne)

l’œuvre, c’est ce que l’artiste a créé, parfois avec l’aide d’autres personnes, et qu’il donne à voir aux publics. Depuis Marcel Duchamp, elle n’est parfois ni belle, ni bien faite, ni chère (au départ!), ni rare (voire les ready-made). Elle peut être seulement une idée, un geste, une matérialité qui, quand elle est « réussie », peut repousser les limites de ce qui a déjà été exploré en art. Chaque œuvre agit à sa manière, et chaque public réagit à sa façon.

l’œuvre d’art numérique - l’art numérique est une branche de l’art contem-porain* qui a vu le jour dans les années 1960 avec l’art vidéo puis dans les années 1970 avec l’art par ordinateur. La pratique explose avec l’arrivée d’Internet dans les années 1990 et le numérique devient une culture de masse,- utilise le langage numérique ou code (suite de 0 et de 1),- elle se définie par sa technique. Ses médiums propres (l’ordinateur, Internet, le logiciel, le GPS...) sont associés aux médiums classiques de l’art (photo, sculpture, installation...) mais aussi du spectacle vivant (performance, danse, théâtre, musique),- elle dialogue avec d’autres disciplines (sciences, technologies) et peut être le fruit d’une collabora-tion entre un artiste et un chercheur,- c’est un courant très actuel, foisonnant et dont la définition ne peut être complètement arrêtée- est aussi appelé « art informatique », « art multi-média », « art des nouveaux médias ». Le terme « art numérique » reste celui qui est le plus couram-ment utilisé en France.

* L’art contemporain désigne à la fois :- les œuvres produites depuis 1945 à nos jours, autrement dit, la création artistique actuelle,- un courant spécifique de l’art, plutôt conceptuel.

L’art numérique en quelques motsles formesl’image numériqueElle est fabriquée à partir du langage numérique composé d’une suite de 0 et de 1 et prend la forme du pixel.

- l’art génératif : ici le pixel est programmé pour développer une ou plusieurs actions selon un comportement spécifique définit par l’artiste. On parle d’œuvre vivante qui, une fois mise en ligne, se développe de manière autonome sans leur auteur. Ex : Avec détermination d’Antoine Schmitt, 2000

- l’art virtuel : monde réel ou imaginaire créé artificiellement par un logiciel informatique. Ici l’image numérique peut être en 2 ou 3 dimen-sions. Le monde créé peut héberger des person-nages appelés avatars. Ces avatars peuvent être contrôlés par l’utilisateur. Ex : les jeux vidéo sont des mondes virtuels fermés avec un début, une fin et un rôle assigné à l’utilisateur ; les programmes tels que Second Life, les Sims, Minecraft sont des mondes virtuels ouverts, adaptables par l’utilisa-teur et qui continent d’exister sans lui car ce sont des programmes en réseau utilisés par une com-munauté de joueurs. Ex : Le Corso de Bertrand Dezoteux, 2008

l’art en réseauIl désigne les œuvres créées par, avec et pour le réseau Internet et qui sont donc consultables à tout moment. Elles sont visibles et utilisables par toute personne connectée sur la planète.

- le Net art se développe essentiellement en ligne sous la forme d’un site web. Le Net art prend des formes très variées mais l’enjeu est toujours un dialogue entre l’animation qui se développe à l’écran et l’utilisateur. L’artiste doit penser le rôle de l’utilisateur et anticiper ses actions. Il crée des scénarios dans lesquels l’utilisateur devient le «spect-acteur».Ex : Jodi

- la performance en réseau ou téléprésence désigne des projets collaboratifs, faisant inter-ragir des artistes distants physiquement, réunis grâce aux technologies. Ex : le projet Me and my shadow de Joseph Hyde, 2012 fait danser au même moment des danseurs aux quatre coins du monde (Istanbul, Londres, Bruxelles et Paris) et réunit leur image sur une scène virtuelle. Pourtant isolés, les danseurs dansent ensembles et par-tagent une impression d’ubiquité (être dans deux lieux éloignés au même moment).

l’art cybernétiqueLa cybernétique est la science des systèmes autogouvernés qui désignent autant les êtres vi-vants que les machines, l’économie ou le monde de l’entreprise. La cybernétique définie les méca-nismes de contrôle de ces systèmes.

- L’interactivité est un système relationnel entre la machine (l’ordinateur, le téléphone portable...) et son utilisateur. Les œuvres d’art interactives sont activées par le «spect-acteur» (par le mou-vement, la voix, le toucher). Souvent ludiques, elles ne peuvent fonctionner sans lui.

- La robotique se développe à la fois comme outil de production pour remplacer les humains (ex : chaîne de fabrication automobile), ou pour faciliter leur vie (ex : assistant vocal personnel sur téléphone portable).En art, on dénombre beaucoup de recherches autour du robot humanoïde : les robots peuvent devenir peintre ou danseur... Ex : Le rotolab

les sujetsl’étude de nos sociétésAu travers de ce courant artistique qu’est l’art numérique, les artistes interrogent les effets de la généralisation des technologies sur nos cultures et nos sociétés.

Ex : les rapports que nous entretenons avec les outils numériques > What Shall We Do Next? de Julien Prévieux, 2006-2011

Ex : l’écologie > Fleur de Lys de HeHe, 2012L’arbre et son ombre de Samuel Rousseau, 2012

Ex : la surveillance > We are watching You... de Michael Wolf, 2010

Ex : le vivant > le bio art est un art dont le ma-tériau même est biologique, qui touche aux sciences de la vie en général. Les artistes sou-lèvent la question de la perméabilité entre les espèces, du non vivant au vivant, ou explorent l’ADN ou les organismes transgéniques. Ils s’ins-pirent des lois de la nature. ALBA d’ Edouardo Kac, 2000