Accès Libre HS1 été 2012

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Le journal gratuit de la FEF pour tous les étudiants Solidarités internationales A la découverte de l’enseignement sup’ Le BUT et ses projets Edition été 2012 /// Hors-série

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L'accès libre, c'est le journal gratuit de la FEF à destination de tous les étudiants! Vous y retrouverez des articles traitant de l'actualité , des dossiers, des informations internationales, de la FEF et ses campagnes... Bref, un accès libre à l'info qui vous concerne!

Transcript of Accès Libre HS1 été 2012

  • Le journal gratuit de la FEF pour tous les tudiants

    Solidarits internationales

    A la dcouverte de lenseignement sup

    Le BUT et ses projets

    Edition t 2012 /// Hors-srie

  • Lenseignement est un droit, pas une marchandise scandent les manifestants tudiants de toute la plante.

    Dnonant l la marchan-disation de lenseigne-ment, ici la hausse des frais dinscription, et ailleurs len-dettement tudiant, les tu-diants descendent par dizaines de milliers dans la rue. A la FEF, nous sommes 100 % daccord avec leur constat et leurs revendications. Nous avons ainsi vot diverses mo-tions de soutien divers mou-vements tudiants. De Mon-tral Santiago de Chili, en passant par Madrid, Barcelone, Athnes ou aux Etats-Unis dAmrique, il y a tellement de mouvements tudiants de

    grande ampleur que nous navons pas pu tous les aborder dans cette version de lAccs Libre. Le lecteur pourra ds lors en ap-prendre davantage sur le Chili et sur le Qubec dans ce numro. Quil nhsite pas se rfrer au site internet www.fef.be pour y lire dautres articles sur ces mouvements tudiants.

    Si les coupes budgtaires drastiques se font sentir ailleurs, la si-tuation belge ne va que sempirer. Le Belgique va, en ce dbut mai 2012, soumettre son plan de retour lquilibre dici 2015 la Commission europenne. Au menu : plusieurs dizaines de mil-liards d conomiser. On peut dj prvoir que les diffrents gouvernements prfreront la rduction des dpenses et prsen-teront la facture la population. En matire dducation, lins-tar de la Coopration universitaire au dveloppement (CUD, voir par ailleurs), cela signifie une rduction des budgets, une poten-tielle augmentation du cot des tudes, ou encore une limitation du nombre dtudiants. Cette liste nest malheureusement pas exhaustive.

    A la FEF, suite une anne particulirement charge en actuali-t interne, nous faisons le pari de lunit face ladversit. Llec-tion dun Bureau de transition participe de cette logique. Lunion fait la force, et nous en aurons besoin dans les futurs bras de fer avec le gouvernement.

    Bonne lecture !

    Michal Verbauwhede

    GazHELB 3

    Reprsentation tudiante nouvelle formule 4

    La CUD sauve... pour 2012 5

    Comme un air de printemps rable 6

    Mouvement Chilien, premire victoire 7

    Bureau dunit et de transition 8

    Dossier la dcouverte de lenseignement sup 9

    Non la slection 12

    Pour un vrai service public denseignement 14

    Position du mois: PQG 15

  • Le mag des tudiants de la HELB, crit et conu par et pour les tudiants. Magazine indpendant dactualit ralis en collaboration avec le CE HELB-IP.

    Existe depuis 2008 http://www.gazhelb.be - [email protected]

    ACTUALITE

  • Voici bientt un an, le Ministre Marcourt exprimait son souhait de voir rforme la reprsentation tudiante en Fdration Wallonie-Bruxelles. Et cest presque chose faite !

    Le dcret participation nouvelle formule va bientt voir le jour, puisque la longue priode de consultations, trac-tations et ngociations entres les diffrents acteurs touche sa fin. Revenons brivement sur lhistorique de cette rforme et sur ce que cela va changer dsormais.

    Un an, cest long et court la fois

    La rforme du dcret participation mane, non pas des tu-diants, mais du souhait du Ministre Marcourt de voir plus de d-mocratie et de pluralit dans les CE et surtout dans les ORC . La prcdente rforme datait de lre Dupuis (2003) et avait t large-ment discute avec et dans lintrt des tudiants et de leurs repr-sentants. La formule Marcourt tait bien diffrente, puisquil nous a soumis son projet dont nous devions ensuite discuter, et ce sans tude approfondie du paysage de la reprsentation tudiante.

    Cest plutt au niveau communautaire quil souhaitait tout chambouler...

    Au niveau local, il ne prvoyait pas de changement majeur et navait pas du tout tudi la question des macros CE qui rsultent des fusions de plusieurs tablissements sur des zones gographiques parfois trs vastes. Cest plutt au niveau communautaire quil sou-haitait tout chambouler, en organisant des lections directes par les tudiants de leurs reprsentants communautaires. Les CE crai-gnant de perdre ce lien qui les unit la FEF comme tant leur ORC ont sign alors une carte blanche pour dnoncer ce mcanisme. La FEF et lUncof craignaient aussi de voir trop de petites ORC voir le jour et ainsi atomiser et affaiblir le mouvement tudiant.

    En dcembre, revirement de situation : alors que le Ministre vou-lait peu de choses prs imposer son propre projet, la FEF et lUncof ont obtenu que, si elles arrivaient un accord, celui-ci soit accept tel quel. Jean-Claude Marcourt a en quelque sorte pli face lunion du mouvement tudiant ! Quelques mois plus tard, lac-cord FEF-Uncof arrivait sur la table

    La rforme

    Les CE sont dsormais rgis non plus par trois, mais par un seul dcret, unique et pour tous les types denseignement (univ, HE et ESA). Le financement des CE change galement : les CE recevront dsormais en HE et ESA 10 /tudiant, et en universit, 2,50 /tudiant. A noter que ces montants seront dsormais indexs !

    Les CE devront organiser obligatoirement ce vote chaque anne

    Un autre changement important est lors des contradictoires pour choisir son ORC. Les CE devront organiser obligatoirement ce vote chaque anne. Dsormais, chaque vote compte, puisque la re-prsentativit des ORC au niveau global sera calcule sur son score lors de ces votes au niveau local. Par exemple, si un CE reprsen-tant 1000 tudiants vote 60% pour la FEF et 40% pour lUn-cof, le CE saffilie la FEF mais lUncof reprsente quand mme 400 de ces tudiants. Cela est surtout important pour calculer les critres de reconnaissance des ORC et leur financement.

    Nhsite pas nous contacter si tu veux plus dinfos concernant cette rforme.

    Michal Verbauwhede

    ACTUALITE

  • La CUD, ksako ?

    Plus de 1500 tudiants boursiers venus de pays en voie de dveloppement, plus de 150 tudiants belges subventionns par-tant en stage chaque anne, des centaines de projets de coopration avec les univer-sits du Sud Cest possible grce la CUD (la Commission Universitaire pour le Dveloppement). Cest elle qui organise la coopration universitaire au dvelop-pement en Belgique et qui est aujourdhui menace.

    Victoire tudiante : la coopration universitaire au dveloppement sauve... pour linstant.

    Jusquil y a peu, le financement de la coopration universitaire pour le dveloppement tait gel . Cette dcision a t prise le 11 mars dernier, lorsquune partie de nos responsables politiques a refus de verser ses subventions, prtendant que le financement de la CUD ne devrait plus tre une comptence fdrale. Notre ministre du budget, M. Chastel (MR), entre autres, invoquait le fait que la coopration universitaire au dveloppement est une comptence usurpe qui devrait tre finance et organise au niveau communautaire. Mais pourquoi ? Pour que les entits fdres participent leffort budgtaire , nous a rpondu son chef de cabinet lors de notre rencontre le 19 avril. Vu les restrictions budgtaires des dernires annes au niveau communautaire, il ny a aucun espoir pour que le financement de la CUD au communautaire soit maintenu au montant actuel.

    Cest pour ces raisons que tous les reprsentants tudiants se sont mobiliss ces dernires semaines.

    La mobilisation

    Nous avons dabord pris position en Conseil Fdral (organe dci-sionnel de la FEF) par le vote dune motion de soutien. Ensuite les actions se sont enchanes : diffusion de notre position et de nos ac-tions par plusieurs communiqus de presse, cration dun groupe Facebook qui nous a permis de tenir les tudiants au courant et de les joindre la mobilisation.

    Laction de la FEF (Fdration des Etudiants Francophones) sest concentre sur deux semaines intenses utilisant des outils dinfor-mation et de mobilisation complmentaires pour toucher les tu-diants et les autres acteurs concerns sur le dossier.

    Laction symbolique

    Nous tions 150 personnes tre mobiliss pour une action sym-bolique le jeudi 19 avril devant le cabinet du Ministre du Budget, M. Chastel. Les acteurs de cette action sont la FEF, la TaCC, lUncof, le Conseil de la Jeunesse, les reprsentants de la CUD, ainsi que des tudiants et professeurs, pancartes, calicots et chants lappui. Sur place, il y a eu plusieurs speechs des reprsentants tudiants et en-suite de membres de la CUD. Une petite dlgation compose du prsident de la FEF, de reprsentants de la TaCC, de lUncof et de la CUD, a rencontr les reprsentants du Ministre. Nos revendica-tions taient claires : assurer le maintien du financement de la CUD au niveau fdral et la continuit de ses projets. Les tudiants leur ont apport symboliquement les 10.000 signatures de la ptition, lance peine 4 semaines avant la mobilisation.

    Une premire victoire immdiate comme rsultat

    Le vendredi 20 avril, le lendemain de la mobilisation, le conseil des Ministres sest engag financer lentiret du budget de la CUD pour 2012. Deux tiers seront directement verss par le fdral et le tiers restant doit tre ngoci avec les Rgions.

    Nous avons gagn une bataille mais pas la guerre Car rien nex-clut que pour 2013 ce soit la mme rengaine. Nous resterons donc vigilants ! Nous avons la volont de travailler avec nos homologues nerlandophones pour que la prochaine mobilisation, si elle doit se faire, se fasse avec eux.

    Une chose est sre : cette premire victoire est la preuve que lorsque les tudiants sunissent, leurs objectifs deviennent ralit.

    David Mendez Yepez& Caroline Cosse

    ACTUALITE

  • Une augmentation de 75% en 5 ans. Incroyable !! Cest le mot qui me vient en premier lesprit en voyant ce qui se passe aujourdhui au Qubec. Je ne pense pas que ce soient ces gens-l qui tiennent faire du vandalisme dans les rues juste pour le plaisir ou qui simplement ne veulent pas aller en cours

    Arriv au Qubec il y a maintenant plus de 4 mois, Julien, ancien tudiant des Facults universitaires Saint-Louis, ne peux tou-jours pas croire ce quoi il assiste. Depuis son arrive, il a eu locca-sion de tisser des liens avec la jeunesse qubecoise. Grce ses nouvelles connaissances, il a pu se renseigner autrement quavec les mdias au sujet de la mobilisation tudiante, travers des tmoi-gnages dtudiants ou manifestants qubcois, autour dune table, travers les rseaux sociaux ou bien en allant manifester avec eux (ce que je navais jamais fait auparavant) .

    Bref retour sur les frais de scolarit au Qubec. Alors que ceux-ci slevaient 1668 $ canadiens pour lanne 2007-2008, ils ont dj grimp jusqu 2168 $ pour cette anne soit une hausse de 30%. Mais le gouvernement de Jean Charest ne compte pas sarrter l. Dans 5 ans, en 2016-2017, ils atteindront le score tout fait res-pectable de 3793 $ ! De quoi dcourager les moins riches daller luniversit , selon Julien.

    La Ministre de lducation a accept de recevoir les reprsen-tants tudiants

    Je trouve ces tudiants qubcois , continue Julien, un cou-rage blouissant qui force le respect, ladmiration et le soutien so-lidaire des autres tudiants du monde entier . Il faut en effet sa-voir que les tudiants ont commenc leur mobilisation il y a plus dun an, quand le plan de hausse a t annonc. Cette mobilisation, qui continue, sest maintenant mue en grve gnrale illimite. Et pour le moment, on ne peut pas vraiment dire que les cris des tu-diants soient entendus dans les hmicycles parlementaires. En effet, la Ministre de lducation Line Beauchamp, aprs avoir refus toute ngociation, a accept de recevoir les reprsentants tudiants condition que ceux-ci arrtent de sopposer la hausse ! Belle le-on de ngociation.

    Et face aux manifestations, quelles sont les ractions ? Bien sr, les politiciens condamnent les violences qui sont commises lors des manifestations. En ne prcisant pas sils parlent des fauteurs de troubles ou des violences policires ! Trve de plaisanterie. Ma-dame Beauchamp, tait aussi daccord de recevoir la CLASSE (une association tudiante qubecoise) sils condamnaient ces actes de violences, ce que na pas fait Gabriel Nadeau-Dubois, prsident.

    Beaucoup deau a coul sous les ponts en matire de ngociation gens-biens versus terroristes , mais, comme le relaye abondam-ment la twittosphre : En 90 lors de la crise dOka, le gouverne-ment a ngoci avec des Mohawks en cagoules. Cest quoi le pro-blme de ngocier avec la CLASSE?

    Ce sont des gens instruits qui tiennent simplement ce que les gnrations futures puissent sinstruire galement

    Pour avoir frquent des tudiants universitaires depuis main-tenant plus dune douzaine dannes car faisant partie moi-mme dun cercle dtudiants et ayant encore des amis aux tudes, je peux affirmer que ce sont les gens les plus intressants et intelligents quil mait t donn de rencontrer nous dit Julien. Alors je ne pense pas que ce soient ces gens-l qui tiennent faire du van-dalisme dans les rues juste pour le plaisir ou pour ne pas aller en cours. Non, ce sont des gens instruits qui tiennent simplement ce que leur petit frre ou petite sur ainsi que les gnrations futures puissent sinstruire galement .

    Alexandre Mailleux

    ACTUALITE

  • CHILI: Premire victoire du mouvement tudiant aprs un an de mobilisations.

    Aprs un an de lutte pour une ducation gratuite, sans profits et ouverte tous, les tudiants chiliens ont obtenu gain de cause sur une de leurs revendications.

    Ils demandaient la fin du crdit bancaire, distribu par les banques avec des taux dintrts endettant de nombreux tudiants et creu-sant lingalit daccs aux tudes (certains jeunes cumulent jusqu 15 ans de remboursements de leurs frais dtudes). Ce 23 avril 2012, le nouveau Ministre de lEducation du Chili, Harald Beyer, a an-nonc que le gouvernement proposait de reprendre lactivit de prt aux tudiants, jusque l exerce par les banques prives. Une pre-mire victoire pour le mouvement tudiant chilien, ayant t durant 7 mois en lutte avec des grves, des occupations de lyces et duni-versits, des marches avec une large participation, plus de 30 000 tudiants parfois.

    Cela ne signifie pas la fin du profit dans lducation

    Cest une bonne nouvelle pour le mouvement tudiant a aussitt dclar Camila Vallejo, Vice-prsidente de la FECH (Fdration des tudiants du Chili) et leader emblmatique. Cependant, cela ne signifie pas la fin du profit dans lducation, fit-elle remarquer dernirement en confrence de presse.

    Cest un geste symbolique de la part du gouvernement, pous-s par des Chiliens lasss de sendetter pour la moiti de leur car-rire professionnelle. Mme si le systme de prt nest pas la pa-nace, on peut se rjouir du fait que la mobilisation massive de la population chilienne, aux cts des tudiants, a port ses fruits. En effet, lintervention de lEtat va permettre aux jeunes dsireux dentreprendre des tudes davoir accs des prts taux fixes et

    relativement bas (2%), tandis que le remboursement sera plafon-n selon leur salaire mensuel futur. Mme sils progressent, le che-min des tudiants chiliens vers un enseignement accessible tous est encore long.

    Jamais, en plus dun an de mobilisation, les tudiants chiliens nont baiss les bras. A coup de manifestations massives et de soutiens glans dans toute la population, ils ont pu inverser le rapport de forces qui les opposait au gouvernement. Ceci sest dabord tra-duit par des changements incessants au Ministre de lEducation, jusqu ce quils plient face la persistance des tudiants.

    La FEF tient une nouvelle fois marquer son soutien aux tudiants chiliens en lutte. Leur dsir de sadjoindre le soutien du monde as-sociatif et, dune manire gnrale, de la population chilienne dans son ensemble est saluer. Gageons que cette premire victoire ne soit que le dbut dune longue srie.

    Martin Faureavec la collaboration dAnmone Hubert,

    missaire FEF au Chili

    ACTUALITE

  • Comme tu le sais surement, le bureau de la FEF nest plus un simple bureau, mais bien un Bureau dunion de transition, ou BUT. A lorigine de nombreuses ractions et jeux de mots (parfois) pnibles, le BUT est maintenant en fonction, et ce depuis le 31 mars !

    Rtrospective des vnements lorigine du BUT. Fin 2011, plu-sieurs conseils tudiants ont choisi de se dsaffilier de la Fd-ration, sans pour autant se tourner vers lUncof. LORE (UMons), lAGE (FUNDP) et lAGL (UCL) entendaient ainsi marquer leur volont de se dgager de la FEF, dans laquelle ils ne se retrouvaient plus. Sen sont suivis alors de multiples tensions et communiqus de presses virulents, donnant ainsi lieu un climat tendu au sein du mouvement tudiant.

    Les premiers mois de 2012 ont vu les tensions sestomper petit pe-tit pour laisser place de nombreuses interrogations, tant de la part de la Fdration que de lUncof. Aprs plusieurs rencontres entre la FEF, lUncof et la TaCC (Table de Concertation des CE ind-pendants, organisation dans laquelle se retrouvent les CE nomms plus haut), une volont commune de renouer des contacts et den-tamer une dmarche constructive pour le mouvement tudiant se dgage. De cette volont est n un concept : les Etats Gnraux du mouvement tudiant. Lobjectif de ces Etats Gnraux, tals sur un week-end, tait de mettre tous les acteurs de la reprsentation communautaire ensemble, autour de la table, pour discuter de dos-siers dactualit autant que de dossiers sensibles de fond, comme notre vision du mouvement tudiant idal . Une conclusion sest alors impose tous : malgr des diffrences structurelles, nos opi-nions se rejoignent sur tellement de points, quil serait nfaste au mouvement tudiant de rester disparate et en conflit !

    Lide de mettre en place un bureau largi a petit petit fait son chemin

    Retour en interne la FEF : suite toutes ces msaventures, lide de mettre en place un bureau largi a petit petit fait son che-min dans la tte des certains conseillers fdraux, soutenus par les conseils tudiants indpendants. Aprs dpres discussions, moult rebondissements, et autres pripties, le bureau a finalement dcid

    de remettre sa dmission au Conseil Fdral pour laisser la place au bureau dunion de transition, la composition mixte et largie, que nous allons aborder tout de suite ! Par cette dmission, le bureau en-tendait envoyer un signal fort de rupture, dans le but (!) de dmon-trer la volont de tous de collaborer en vue de construire une plus grande unit du mouvement tudiant.

    Le BUT est compos de la manire suivante : Michal Verbauwhede (ULB, prsident), Marie Schmit (EPFC, secrtaire gnrale), Louise Laperche (UCL, trsorire), Flix Drouet (ULB), Alexandre Mail-leux (FUSL), Alexandre Hublet (ULB), Astrid Murango (ULB), David Mendez Ypez (UCL), Corinne Martin (FUNDP), Mar-tin Faure (HELdB), Jean-Loup Chalono (ULg), Valentin Dumont (HEL), Yorrit Heukemes (HELMo). En bref, il est compos des membres du bureau sortant, de membres de conseils tudiants affi-lis et de membres des conseils tudiants indpendants.

    Consolider la FEF et assurer la transition

    Le BUT sest fix deux missions principales : consolider la FEF et assurer la transition dici llection du bureau 2012-2013. Consolider la FEF en ouvrant une oreille attentive aux demandes des conseils tudiants affilis, en les rencontrant, en discutant de leurs attentes, et en restant ouvert aux discussions avec les conseils tudiants ind-pendants. Quant la transition, elle reste la discrtion du bureau de lanne prochaine Suite au prochain pisode, donc !

    Corinne Martin

  • En tant que conseiller tudiant, tu dbarques peut-tre pour la premire fois dans le monde de la reprsentation tudiante. Sou-vent, les premiers mois sont consacrs la dcouverte de ce monde parfois complexe dans lequel tu mets les pieds.

    Pour faciliter cette dcouverte, lAccs Libre met ta disposition ce petit dossier, non-exhaustif (et heureusement !) consacr la dcouverte de lenseignement suprieur en Fdration Wallonie-Bruxelles. Tu auras loccasion de dcouvrir quelques chiffres parfois marquants, mais aussi les relations qui lient les acteurs les plus importants de ce monde de lenseignement. Bienvenue chez toi, La Rdaction.

    DOSSIER

  • Dans lorganigramme ci-contre, la zone colore reprsente lensemble des tu-diants inscrits dans un tablissement densei-gnement suprieur de plein exercice.

    La zone suprieure gauche reprend ces ta-blissements et leurs composantes. On y trouve donc aussi bien le personnel que les tudiants, dans les universits, les Hautes Ecoles et les Ecoles Suprieures des Arts. Chacune de ces institutions compte un conseil tudiant, lu par et parmi les tudiants.

    Dans la zone suprieure droite, on retrouve les organisations de jeunesse3, ou OJ. Celles-ci sont nombreuses et varies mais, parmi elles, on trouve les ORC2, Organisations de Reprsentation au niveau Communautaire, comme la FEF par exemple.

    Comme lillustre la flche 1, les conseils tu-diants (CE)1 mettent en commun une srie de choses avec les ORC. Ce sont, en dfi-nitive, les CE qui composent les ORC. De ce fait, ils changent entre eux des points de vue, des informations, des moyens humains et techniques. Ils sont amens construire ensemble des projets.

    La flche 2 symbolise le fait que, de leur ct, les ORC collaborent au mieux avec le reste du secteur de la jeunesse, afin de parta-ger des expertises et peser encore plus lourd dans la balance. Les organisations de jeu-nesse concernes sont, par exemple, les jeu-nesses syndicales ou politiques.

    DOSSIER

    Le CCG4 est un ensemble de plusieurs personnes,

    dlgues par le Gouverne-mentpour vrifier la bonne

    application des lois

    La lgalit des activits de CE est surveille par le

    CCG, lequel peut pnaliser les CE + intervention envers

    les institutions aussi

    Etudiants

    Ministre de lenseignement suprieur Jean-Claude Marcourt

    Membres du gouvernement et dlgus

  • La zone infrieure du schma reprend une partie des pouvoirs publics, la partie qui concerne plus directement les tudiants et leurs reprsentants. A ce titre, la flche 3 identifie Jean-Claude Marcourt, ministre de lenseignement suprieur, comme un in-terlocuteur privilgi des ORC. En effet, il est contraint par un dcret de les consulter ds quune modification de la loi concerne de prs ou de loin les tudiants.

    En tant que Ministre, il fait partie de len-semble des Ministres, le Gouvernement. Ce-lui-ci a cur de vrifier que les moyens quil donne aux Conseils Etudiants sont utiliss bon escient. Pour se faire, le Gouvernement nomme une srie de dlgus qui forment le CCG4, Collge des Commissaires au Gou-vernement. Cest ce quindique la flche 4.

    Cest pour cela que les CE sont en communi-cation directe avec les Commissaires et que ceux-ci imposent un chancier respecter au mieux. Ils ont reu cette mission direc-tement du Gouvernement. La flche 5 peut donc symboliser lchancier ou la remise des comptes aux Commissaires, tout ce qui permet aux CE de justifier lutilisation quils font de leurs moyens financiers.

    Notons enfin que le Gouvernement en-tretient plus ou moins les mmes relations avec les institutions directement (universits, Hautes Ecoles, Ecoles Suprieures des Arts), mais par lintermdiaire de lAGERS cette fois, lAdministration Gnrale de lEnsei-gnement et de la Recherche Scientifique.

    Les CE1 et les ORC2 mettent en commun des points de vue,des informations, des moyenshumains et construisent ensemble des projets

    En tant quOJ3, les ORC col-laborent au mieuxavec le reste du secteur de la jeunesse, pour peser plus lourd encore dans la balance

    Ministre de lenseignement suprieur, Jean-Claude Marcourt est un interlocuteur privilgi des ORC, quil doitconsulter pour chaque modification de dcret

    Membres dorgani-sations de jeunesse non-tudiants

    Personnel acadmique, scientifique, admi-nistratif, technique et ouvrier

  • La campagne Contre la slection de la FEF touche sa fin pour cette anne. Cest le moment de faire le bilan de cette campagne et denvisager les perspectives.

    Pourquoi une campagne contre la slection et pour la li-bert daccs aux tudes suprieures ?

    La slection a t, est et restera probablement un fait dactua-lit pour les tudiants, tant que lenseignement suprieur ne sera pas financ hauteur de ses besoins savoir en fonction du nombre dtudiants qui sy inscrivent. Actuellement, 25% des jeunes sont au chmage. Pour sen prserver, nombreux sont ceux qui font le choix des tudes suprieures avec lespoir de dcrocher un job par aprs.

    Face cet afflux tudiant, plusieurs solutions sont possibles. La premire consiste financer lensei-gnement en fonction de ses besoins, savoir le nombre dtudiants inscrits dans lenseignement suprieur. La seconde consiste faire payer davantage les tu-diants de leur poche (comme en Grande-Bre-tagne ou au Qubec). La troisime consiste instau-rer une slection lentre des tudes ou au cours de la premire anne. Alors que de nombreux chercheurs indiquent que les portes de sortie de crise consistent

    investir davantage en enseignement et recherche (et donc privil-gier la premire solution), les gouvernements europens dcident de privilgier la deuxime et la troisime solution.

    Chez nous, cette anne, ce sont nos tudes de mdecine qui ont t touches par linstauration dune slection particulire et injuste la session de janvier des tudiants de premire anne.

    Nous nous inquitons de ces attaques la libert daccs aux tudes

    A la FEF, nous nous inquitons de ces attaques la libert dac-cs aux tudes, qui constitue pour linstant encore - la rgle gn-rale. Non seulement ces mesures ne rsolvent pas le problme, mais elles vont frapper durement les tudiants issues des classes socio-conomiques les plus dfavorises dont les chances sont amoindries par un systmes denseignement secondaire qui accroit les ingali-ts entre les couches socio-conomiques.

    La FEF dfend historiquement un enseignement accessible tous, parce que le fait dentamer des tudes suprieures ne doit pas tre li lorigine socio-conomique. La FEF devait donc nouveau se positionner en interne pour se rapproprier le dossier. Cette rap-propriation avait deux buts. Le premier tait de mettre face face son projet dun enseignement accessible tous et celui du ministre et du gouvernement qui choisit den restreindre les conditions dac-cs. Le second tait dinformer, de conscientiser les tudiants par rapport aux dcisions qui concernent leur avenir immdiat ainsi que celui des gnrations futures.

    Comment avons-nous men la campagne ? Sensibilisa-tion et mobilisation.

    Nous avons eu la volont dinformer et de sensibiliser largement les tudiants sur les enjeux de la slection et de la libert daccs mais aussi de les mobiliser pour empcher la slection en mdecine de passer. Nous voulons ressortir les bonnes expriences de cette cam-pagne ainsi que des leons qui seront appliquer dans le futur.

    La thmatique de la slection nest pas facile faire passer auprs des tudiants. Ils ne se sentent pas toujours spontanment concer-ns puisque les mesures slectives sont cibles sur un public prcis (ici, les tudes de mdecine), ce qui isole le phnomne. Ce po-tentiel dsintrt est encore accentu par le fait que les actuels tu-diants, qui sont sensibiliss, ne sont pas touchs par cette mesure.

    De nombreuses actions ont t menes dans les tablissements

    Du ct de la sensibilisation, en plus des informations sur notre site internet et des communiqus de presse, de nombreuses actions ont t menes dans les tablissements : nous avons fait des dizaines de stands, des appels dans les auditoires, la distribution de tracts.

    Nous avons galement voulu ritrer une exprience mene par la FEF en 2000 . Nous avons donc organis une Matine des Briques, qui bloquait symboliquement les entres de deux univer-sits. Cette action a suscit un grand intrt auprs des tudiants et a bnfici dune trs bonne couverture mdiatique.

    Au niveau de la mobilisation, nous avons particip activement la plateforme Pour un accs libre aux tudes de mdecine et sa ma-nifestation du 7 mars devant les cabinets ministriels Bruxelles. Plusieurs acteurs de la jeunesse staient dj positionns contre le projet du ministre et cest ensemble que nous avons mobilis prs de 500 tudiants pour faire entendre la voix des tudiants.

    FEF

  • Nous tenons aussi souligner les actes de solidarit, au sein de la FEF, venant des tudiants et de leurs dlgus. Certains Conseils tudiants ont vot des motions de soutien aux tudiants en mde-cine, se positionnant contre le dcret en mdecine et pour la libert daccs en gnral. Dans quelques tablissements, des motions ont aussi t apportes et soutenues dans les auditoires, permettant de toucher et dimpliquer les tudiants directement. Il sagit dune trs bonne exprience novatrice de soutien et daction collective.

    La campagne tait oriente principalement sur la sensibilisation des tudiants. La nouveaut du dbat pour les jeunes ncessitait beaucoup dinformations et a complexifi la mobilisation large des tudiants. Nous tirons la leon quil est important de continuer et de faire plus de sensibilisation et plus tt, afin de prparer le ter-rain en vue des prochaines attaques du Ministre.

    Quelles sont les perspectives ?

    Malgr notre mobilisation, le dcret du Ministre a t vot par le Parlement de la Communaut franaise le mercredi 21 mars.

    Or, cette slection nest pas voulue par les tudiants. Le ministre Marcourt na pas cout les reprsentants tudiants et na pas jug bon de se battre pour un budget adapt aux besoins dun enseigne-ment suprieur sous-financ comme le dnonce la FEF depuis de nombreuses annes. Plutt que de refinancer, le ministre res-treint laccs aux tudes. Seule une lite, puisque cest bien de cela quil sagit, pourra dsormais accder la deuxime anne de mde-cine. Cette dcision soppose au systme actuel de promotion de la russite pour tous.

    Un groupe de travail au sein de la FEF se penche sur la thmatique

    Si la campagne se clture, ce nest pas pour autant que nous lais-sons le dossier de ct. Un groupe de travail au sein de la FEF se penche sur la thmatique et visera appliquer les leons tires de cette campagne. En effet, compte tenu du contexte conomique et politique, les coupes budgtaires vont tre amenes se rpter et saccentuer, ce qui implique que le dossier reviendra, et de faon plus violente.

    Lan prochain, nous serons l pour informer sur le terrain et porter notre vision denseignement. Nous devrons faire entendre la voix des tudiants qui devront subir la slection en mdecine mais nous devrons aussi prvenir des risques dune slection dans les autres fi-lires du suprieur. Dans ce cadre, nous sommes dj fort attentifs la menace de test daptitude qui pse sur les tudes pdagogiques.

    Cette campagne montre la ncessit daccentuer et damliorer le travail avec les autres acteurs, de la plateforme actuelle, et particu-lirement avec le CEF (Le Comit des Elves Francophones) pour toucher les futurs tudiants.

    Pour les tudiants de la FEF, il nest pas question de sacrifier ldu-cation de jeunes sur lautel de laustrit. Lenseignement suprieur doit tre accessible tous. Nous revendiquons pour cela quil soit fi-nanc hauteur de ses besoins pour ne pas devoir exclure une par-tie de la jeunesse de laccs un diplme du suprieur.

    Marie Schmit

  • La FEF a men, tout au long de cette anne, une campagne autour du financement de lenseigne-ment. Elle a pour revendication premire : obtenir un enseignement financ publiquement hauteur de ses besoins afin de rduire le cot des tudes et den augmenter la qualit. Le sujet est vaste et il est donc lgitime de se demander : pourquoi sattaquer cette thmatique ?

    Un enseignement sous-financ

    Lenseignement suprieur de la Fdration Wallonie-Bruxelles est financ par enveloppe ferme, cest--dire que le mme montant est allou dune anne une autre sans tenir compte de laugmentation du nombre dinscrits. En dautres termes, le financement par tu-diant ne cesse de diminuer chaque rentre.

    Un manque de financement qui alourdit la facture

    Ce dfinancement chronique de lenseignement a de lourdes cons-quences. Les tablissements se tournent de plus en plus vers le por-tefeuille des tudiants. Ils ajoutent de nouveaux frais linscrip-tion, les livres de rfrences remplacent les syllabus imprims par ltablissement, les cantines ferment. Combin laugmentation du loyer et du cot de la vie, les tudiants sont de plus en plus prca-riss. Les chiffres le prouvent : en 2012 le nombre de demandeurs de bourses a augment de 20%, de mme que de plus en plus dtu-diants font appel au CPAS pour boucler leur fin de mois.

    Quand la qualit en ptit

    Le manque de financement contraint aussi les tablissements sa-crifier la qualit de lenseignement. Le nombre de professeurs par tudiant a diminu ces dernires annes : le ratio en 1971 tait de 1 pour 14 contre 1 pour 20 actuellement. Dans certaines facults, les cours se donnent dans des auditoires de plus en plus grands et de plus en plus bonds. De plus, la plupart des tablissements ont des infrastructures datant des annes 70 et beaucoup nont pas ou peu t rnoves. Toutes ces situations trouvent leurs sources dans le manque de moyens des tablissements.

    4000 tudiants donnent leur avis

    La FEF a sond plus de 4000 tudiants sur le cot et la qualit de leurs tudes. Le rsultat est sans appel. Une anne coute en moyenne 9046 pour un tudiant kotteur soit 17% de plus quen 2008. Lorsque lon demande aux tudiants de noter le cot global de lenseignement sur une chelle de 0 10 (0 pour scandaleux, 10 pour trs satisfait), ils lui attribuent 3.6/10.

    En ce qui concerne la qualit des tudes, les moyennes sont moins mauvaises. Les tudiants estiment 6.8/10 et 6.5/10, respective-ment lencadrement et les infrastructures dune part et les services aux tudiants dautre part.

    Cependant, encore trop dtudiants nont pas accs une cantine (34%) et 62% ne sont pas satisfaits des horaires des bibliothques.

    Quelle solution ? Un refinancement ?

    Face a ces problmes de cot et de qualit, la FEF plaide pour un refinancement public de lenseignement hauteur de 7% de PIB : 5% pour lenseignement obligatoire, 2 % pour le suprieur ce qui correspond au niveau dinvestissement au dbut des annes 1980. Pour la FEF, investir dans lenseignement doit tre une priorit po-litique et il est donc important dy consacrer une part suffisante du budget de ltat.

    Une campagne de sensibilisation sur la thmatique

    En plus des 4000 enqutes rcoltes, la campagne Enseignement public sest dcline sous diffrentes formes. Les rsultats ont t diffuss auprs des reprsentants tudiants et des parlementaires. Dans le cadre de notre Semaine de lenseignement en novembre, nous avons organis une confrence Namur, un caf-dbat Lou-vain-La-Neuve et un apro-dbat Bruxelles avec plusieurs poli-tiques en invits. De plus, les Conseils tudiants ont aussi particips la rdaction dun audit de la qualit des tablissements.

    La fin de lanne acadmique verra la clture de la campagne. Les Conseils Etudiants locaux se lanceront dans la rdaction dun li-vret faisant un tat des lieux du financement de lenseignement su-prieur. Des surprises risquent de nous y attendre, bonnes et moins bonnes

    Astrid Murango

    FEF

  • Il y a deux ans et demi, le Conseil Fdral de la FEF votait une note capitale pour lavenir. Cest en octobre 2009 que notre Fdration sest dote dune position quon abrge lacronyme PQG. Cette abrviation na videmment rien voir avec un papier toilette ou un Plan Q Gnreux !

    Pour brosser le sujet en trois lignes, cette position propose la vi-sion dun enseignement suprieur public, de qualit et gratuit car les bnfices de lenseignement suprieur profitent lensemble de la socit.

    Ce quon entend par enseignement public

    Nos impts de citoyens servent, entre autres, financer le systme dducation en Communaut franaise. Puisque chacun contribue, selon ses moyens, au bon fonctionnement de lenseignement, cest un service public.

    Une de ses missions premires est de rendre des services la soci-t toute entire, il est donc logique que tous y participent. Or, de plus en plus, lducation est soumise aux lois du march, ce que la FEF refuse en bloc. En effet, le financement priv signifierait lap-parition dintrts privs et, au final, dun enseignement deux vi-tesses (de qualit, mais juste pour ceux qui savent se loffrir). En outre, mme si ce financement est public, il est limit par une enve-loppe ferme (le montant est seulement index chaque anne). Or, le nombre dtudiants augmentant sans cesse, le financement par tudiant ne peut que chuter. Cest pour cela que nous devons sortir de lenveloppe ferme.

    Enfin, sil est financ publiquement, il est logique que lenseigne-ment soit organis publiquement. Il existe aujourdhui trois rseaux denseignement (officiel, libre confessionnel et libre non-confes-sionnel). Ces rseaux avaient une signification lors de leur mise en place. Aujourdhui, ils ne font que disperser les moyens financiers de lenseignement Pire : ils exacerbent la concurrence entre ta-blissements de rseaux diffrents ! La FEF demande la suppression des trois rseaux historiques et le financement dun rseau unique et

    public, considr comme le meilleur rempart la logique du march.

    Ce quon entend par enseignement de qualit

    Dans un premier temps, cest sur la qualit de la formation que nous Dabord, attardons-nous sur la qualit de la formation. Selon nous, elle doit promouvoir lexcellence pour tous. Ici, on parle no-tamment de proximit de loffre denseignement. Que chaque jeune puisse profiter, prs de chez lui, dun large choix de formations dif-frentes, afin de trouver ce qui lui plait sans parcourir la moiti du pays. En plus de cela, il faut mettre en place des liens troits avec la recherche, pour proposer aux jeunes des formations la pointe en termes de technologies, de savoirs ou encore de savoir-faire.

    A ct de la qualit de la formation, la FEF parle galement de la qualit des moyens qui y sont consacrs. A ce titre, nous trou-vons normal que les tudiants aient accs des infrastructures en

    suffisance et salubres. Il est galement logique quils aient leur disposition les ressources didactiques suffisantes comme des livres, des accs gratuits internet, etc.

    Et, pour finir sur llment peut-tre le plus important, les moyens humains destins la formation sont actuellement insuffisants. Les profs sont trop peu, les groupes sont trop gros. Les secrtariats sont dbords ou ont des horaires absurdes cause du manque de per-sonnel. Malheureusement, cette liste nest pas exhaustive !

    Ce quon entend par enseignement gratuit

    Un enseignement gratuit, cest simple dfinir, mais pas toujours dfendre. Pourtant, la FEF considre que cest le meilleur des sys-tmes. Etant donn que toute la socit participe dj au fonction-nement de lenseignement par le paiement des impts, il apparait illogique de devoir payer une deuxime fois. Il en va ainsi pour len-seignement obligatoire (on ne paie pas dinscription en primaire et secondaire), pourquoi pas pour le suprieur ?

    En outre, les enqutes de la FEF et les tudes sociologiques montrent quel point le cot des tudes est un frein pour laccs lenseignement suprieur. Ce nest pas un hasard si les jeunes issus de classes sociales dfavorises sont sous-reprsents dans lensei-gnement suprieur. Tant quil aura un cot pour les jeunes et leurs familles, certains en seront exclus, ce qui aux yeux de la FEF ne peut pas tre accept.

    La gratuit pure et simple permet plus de jeunes daccder len-seignement suprieur. Elle ninduira pas de baisse de la qualit tant que les dbats pour la gratuit et la qualit sont mens de front.

    Public ET de qualit ET gratuit

    En tant que service rendu lensemble de la socit, lenseignement dont le suprieur, mais pas seulement doit tre financ publique-ment partir dimpts progressifs ( plus on gagne, plus on paye ) des citoyens belges.

    Partant de l, il doit tre de qualit sinon il ne remplit pas sa mis-sion dmancipation individuelle et collective. De mme, sil nest pas gratuit, les impts de tous les citoyens contribuent ce quune petite partie de la population puisse mieux sen sortir que les autres.

    Voil, en rsum, pourquoi la Fdration des Etudiant(e)s Franco-phones dfend un enseignement public, de qualit et gratuit.

    Martin Faure & Alexandre Mailleux

    FEF

  • La FEF, pour la dfense des droits tudiants.

    Etre tudiant, cest avoir des droits. Avec la Fdration des tudiants francophones, on les dfend.

    Le droit un enseignement public, de qualit, gratuit et accessible tous, au sein duquel les tudiants ont un rle actif et participa-tif important et dans lequel les dcisions sont prises pour le bien de tous, est un lment essentiel pour un enseignement suprieur sain et dmocratique.

    Tu te sens une me dcrivain? Tu veux faire part de ton talent et tre publi? Cest parfait! Nous recherchons actuellement des rdacteurs pour lAccs Libre... Fais-nous part de tout ton en-gouement en envoyant un mail [email protected] et dans quelques semaine, ta photo occupera peut-tre lune des cases rdacteurs ci-contre!