acances ! Bonnes

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Volume 11, numéro 1 Juin 2001 Bulletin interne du Bureau du coroner Le colloque a connu un franc succès Les coroners Yvan Turmel, Louise Nolet, Danielle Bellemare et Line Duchesne présentant des cas pratiques tels des décès inattendus d’enfants et des accidents médicaux et chirurgicaux. enus de toutes les régions du Québec, plus de 60 coroners ont consacré deux jours de leur temps pour assister au colloque de formation du Bureau du coroner qui s’est tenu à Longueuil, les 6 et 7 avril. Un comité organisateur, sous la présidence de la coroner en chef adjointe Anne-Marie David et formé de Danielle Bellemare, coroner en chef adjointe pour l’Est du Québec, des coroners Louise Nolet et Roger C. Michaud, et de M. François Houle et de Mmes June Bouffard et Denise Brûlé, a mené à bien l’opération. Le colloque a été ouvert officiellement par le ministre de la Sécurité publique, M. Serge Ménard, qui a assuré l’Institution de son appui et de sa confiance. En matinée de la première journée, Mme Sonia Tennina, épidémiologiste, a traité de l’impact des recommandations du coroner de concert avec les coroners Line Duchesne de Montréal et Michel Ferland de Saint-Eustache. Par la suite, le coroner Raymond Morin de Saint-Georges de Beauce, accompagné de M. H. Marcel Veilleux, maire de Beauceville, et de M. Michel Larochelle, intervenant social du CLSC Nouvelle-Beauce, a fait la présentation à ses collègues d’une prise en mains par le milieu : la Table de concertation Beauce-Etchemin pour la prévention de l’alcool au volant. Peu avant le lunch, M. Robert Ladouceur, directeur du Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu de l’Univer- sité Laval, a fait un exposé aux coroners sur une nouvelle problématique : le jeu excessif et ses conséquences. Il a été suivi de M. Serge Lafontaine, président de la Régie des alcools, des courses et des jeux qui a présenté son organisme. L’après-midi du vendredi a été consacré à la présentation de cas pratiques (décès inattendus d’enfants, accidents médicaux et chirurgicaux). La révélation de ces cas, fort appréciés des coroners présents, a été fait par la coroner en chef adjointe Danielle Bellemare, par les coroners Louise Nolet et Yvan Turmel et par Mme Denise Brûlé. Par la suite, le coroner Jean-François Dorval, M. Claude Ross, agent de la Sûreté du Québec et M. Gilles Légaré, épidémiologiste à la régie régio- nale, tous trois de Rimouski, ont présenté une autre initiative régionale : une campagne de sensibili- sation pour la prévention des accidents reliés à l’utilisation et à l’entreposage des armes à feu. Le samedi matin, les coroners se sont rendus au Laboratoire des sciences judiciaires et de médecine légale pour une visite commentée de divers départements; ils ont été accueillis par des professionnels en ondotologie judiciaire, balistique et en scènes de crime ainsi que par le chef-pathologiste et son assistant. Par la suite, ils ont visité la morgue de Montréal où ils ont été reçus par des préposés à la morgue. Après la visite, Mme Anne-Marie David, coroner en chef adjointe, M. Yves Ste-Marie, directeur du Laboratoire des sciences judiciaires et de médecine légale, le Dr André Lauzon, responsable du Service de médecine légale et M. Pierre Picotte, responsable du Service de toxicologie, ont procédé à des échanges d’information de nature administrative en matière de requête de services. Créé en 1914, le Laboratoire de médecine légale et de police technique est devenu, en 1996, une unité autonome de services sous l’appellation de Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale. Il regroupe des professionnels et des techniciens spécialistes en médecine ainsi qu’en sciences pures et appliquées qui, entre autres, se déplacent sur des scènes de crime afin d’établir les circonstances probables d’un meurtre, d’un viol, d’un suicide, d’un incendie, d’une explosion, d’un délit de fuite etc. L’après-midi du samedi a été consacré à une période d’échanges avec le coroner en chef, les coroners en chef adjointes et le directeur de l’administration. suite des photos à la page 3 Présentations du professeur Robert Ladouceur sur les joueurs excessifs et de M. Serge Lafontaine, président de la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec. V Bonnes Vacances !

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Volume 11, numéro 1

Juin 2001 Bulletin interne du Bureau du coroner

Le colloque a connu un franc succès

Les coroners Yvan Turmel, Louise Nolet, Danielle Bellemare etLine Duchesne présentant des cas pratiques tels des décès inattendusd’enfants et des accidents médicaux et chirurgicaux.

enus de toutes les régions du Québec,plus de 60 coroners ont consacré deuxjours de leur temps pour assister au

colloque de formation du Bureau du coroner quis’est tenu à Longueuil, les 6 et 7 avril.

Un comité organisateur, sous la présidencede la coroner en chef adjointe Anne-Marie Davidet formé de Danielle Bellemare, coroner en chefadjointe pour l’Est du Québec, des coronersLouise Nolet et Roger C. Michaud, et deM. François Houle et de Mmes June Bouffard etDenise Brûlé, a mené à bien l’opération.

Le colloque a été ouvert officiellement par leministre de la Sécurité publique, M. Serge Ménard,qui a assuré l’Institution de son appui et de saconfiance.

En matinée de la première journée,Mme Sonia Tennina, épidémiologiste, a traitéde l’impact des recommandations du coroner deconcert avec les coroners Line Duchesne deMontréal et Michel Ferland de Saint-Eustache.

Par la suite, le coroner Raymond Morinde Saint-Georges de Beauce, accompagné de

M. H. Marcel Veilleux, maire de Beauceville, etde M. Michel Larochelle, intervenant social duCLSC Nouvelle-Beauce, a fait la présentationà ses collègues d’une prise en mains par lemilieu : la Table de concertation Beauce-Etcheminpour la prévention de l’alcool au volant.

Peu avant le lunch, M. Robert Ladouceur,directeur du Centre québécois d’excellence pourla prévention et le traitement du jeu de l’Univer-sité Laval, a fait un exposé aux coroners surune nouvelle problématique : le jeu excessif etses conséquences. Il a été suivi de M. SergeLafontaine, président de la Régie des alcools, descourses et des jeux qui a présenté son organisme.

L’après-midi du vendredi a été consacré à laprésentation de cas pratiques (décès inattendusd’enfants, accidents médicaux et chirurgicaux). Larévélation de ces cas, fort appréciés des coronersprésents, a été fait par la coroner en chef adjointeDanielle Bellemare, par les coroners Louise Noletet Yvan Turmel et par Mme Denise Brûlé.

Par la suite, le coroner Jean-François Dorval,M. Claude Ross, agent de la Sûreté du Québec etM. Gilles Légaré, épidémiologiste à la régie régio-nale, tous trois de Rimouski, ont présenté une autreinitiative régionale : une campagne de sensibili-sation pour la prévention des accidents reliés àl’utilisation et à l’entreposage des armes à feu.

Le samedi matin, les coroners se sontrendus au Laboratoire des sciences judiciaires etde médecine légale pour une visite commentéede divers départements; ils ont été accueillis pardes professionnels en ondotologie judiciaire,balistique et en scènes de crime ainsi que par lechef-pathologiste et son assistant. Par la suite,ils ont visité la morgue de Montréal où ils ont étéreçus par des préposés à la morgue.

Après la visite, Mme Anne-Marie David,coroner en chef adjointe, M. Yves Ste-Marie,directeur du Laboratoire des sciences judiciaireset de médecine légale, le Dr André Lauzon,responsable du Service de médecine légale etM. Pierre Picotte, responsable du Service detoxicologie, ont procédé à des échangesd’information de nature administrative enmatière de requête de services.

Créé en 1914, le Laboratoire de médecinelégale et de police technique est devenu, en 1996,une unité autonome de services sous l’appellationde Laboratoire de sciences judiciaires et demédecine légale. Il regroupe des professionnelset des techniciens spécialistes en médecine ainsiqu’en sciences pures et appliquées qui, entreautres, se déplacent sur des scènes de crimeafin d’établir les circonstances probables d’unmeurtre, d’un viol, d’un suicide, d’un incendie,d’une explosion, d’un délit de fuite etc.

L’après-midi du samedi a été consacré àune période d’échanges avec le coroner en chef,les coroners en chef adjointes et le directeur del’administration.

suite des photos à la page 3

Présentations du professeur Robert Ladouceur sur lesjoueurs excessifs et de M. Serge Lafontaine, présidentde la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec.

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BonnesVacances !

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S U R L A S E L L E T T E

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L’

e veux remercier le coronerDenis Boudrias qui s’est rendu ceprintemps, à ma demande, à la

conférence de presse de la Ligue de sécuritédu Québec visant à faire la promotion du 70e

Gala de l’excellence en transport routier.Cet événement s’adresse à quelque 56 000entreprises de transport routier de personneset de marchandises inscrites au registre envertu de la Loi 430 ainsi qu’à plus de125,000 conducteurs professionnelsdétenteurs de permis de conduire dela SAAQ. Le thème du gala est :La sécurité : la clé du succès.

Participant au lancement de la Semaine provinciale de prévention du suicide 2001 le 8 février à Montréal,le coroner en chef Serge Turmel est accompagné du juge Michael Sheehan, porte-parole de la Semaine,de Mme Brigitte Lavoie, présidente de l’Association québécoise de suicidologie, et de M. Gilles Baril,ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux. La Semaine provinciale de prévention du suicide ciblepour une troisième année consécutive, la problématique du suicide chez les hommes.

Estrie fait figure de précurseur auQuébec avec son modèle d’organi-

’’ sation de services en matière deprévention du suicide élaboré au cours desdeux dernières années.

C’est ce qu’a fait valoir la directricegénérale de JEVI, Mme Louise Lévesque,dont l’organisme est justement reconnu commecentre régional de prévention du suicide.

Étaient présents au lancement de la 11e Semaine provinciale de préventiondu suicide au théâtre Granada de Sherbrooke, M. Jean Perrault, maire deSherbrooke, la comédienne Huguette Oligny, l’auteur Jovette Marchessault,M. Gilles Pansera, des Industries manufacturières Mégantic et porte-parole dela Semaine, Mme Louise Lévesque de JEVI et M. François Houle du Bureaudu coroner.

L’Estrie fait figure de précurseurArticle de François Gougeon paru dans La Tribune du 6 février

Le 15 mai dernier, j’ai fait une présenta-tion au Congrès de l’ACFAS qui s’est tenu àl’Université de Sherbrooke. Le sujet de monexposé était La déclaration du suicidedes personnes âgées au coroner : leproblème de la sous-déclaration dusuicide des aînés. Cette présentation a étél’occasion de présenter les critères utiliséspar le Bureau du coroner pour faire la lumièresur les causes et circonstances des décèsobscurs ou violents, tels les suicides. Outrenos statistiques en cette matière, j’ai discutéde la question du sous-dénombrement descas de suicide chez les personnes âgées enfonction de l’expérience du Québec.

Je veux remercier le coroner LouiseNolet d’avoir représenté le Bureau au lance-ment de la Semaine nationale de la sécurité

Outre JEVI, Secours-Amitié etl’Urgence-détresse des CLSC collaborentétroitement ensemble pour offrir à la popula-tion ce que Mme Lévesque a qualifié de filetde sécurité de grande efficacité : accessibilitétéléphonique en tout temps, formation desmédecins omnipraticiens, consultations enface à face, soutien également aux prochesd’une personne suicidaire. Bref, une panopliede services sont disponibles en Estrie.

Accompagnée de Michel Turcotte deSecours-Amitié et de Linda Gendreau deL’Ensoleillé de Lac-Mégantic, Mme Lévesquea précisé qu’on porte une attention particu-lière à la clientèle à risque, par exemple lesgens du Centre de détention ou le Centrejeunesse, là où il y a de grandes souffrances.

Cependant, malgré cette organisation deservices et la meilleure volonté au monde, lesuicide continue de faire des ravages énormes.Les chiffres présentés hier pour l’année 1999(ce n’est pas encore disponible pour 2000) parFrançois Houle, porte-parole du Bureau ducoroner, font état de 64 pertes de vie.

« Par rapport à 1998, pour les septMRC de l’Estrie, c’est 12 suicides de plus ouune augmentation de 23 %, a noté M. Houle.La majorité des victimes sont des hommes,soit 55 contre neuf femmes. »

Pour l’ensemble du Québec, il y a eu1 555 pertes de vie à cause du suicide en1999, contre 1 333 un an plus tôt. « Pour2000 cependant, les indications sont à l’effetqu’il y a une baisse, tant en Estrie qu’auQuébec… Mais le suicide, ce n’est pas quedes statistiques, c’est un drame terrible.Au Bureau du coroner, le suicide occupe undossier sur trois. C’est le problème de l’heureet personne n’y est à l’abri », a aussi exposéM. Houle.

Quant à la position de l’Estrie par rapportà l’ensemble du Québec, la région se classeparmi les six régions les plus touchées.

Conférences, ateliers, rencontres d’in-formation, échanges de toutes sortes serontau rendez-vous d’ici les prochaines semainestant à Lac-Mégantic qu’à Sherbrooke etailleurs en Estrie.

aquatique le 5 juin à Montréal. À cette occa-sion, le Dr Ernest Prégent, directeur médicalbénévole à la Croix-Rouge, a soulignél’importance d’une formation en réanimationcardiorespiratoire (RCR) afin d’augmenterles chances de survie des enfants lors desnoyades.

En terminant, je veux vous remercierd’avoir participé en si grand nombre aucolloque des coroner en avril; en cettepériode estivale, je profite de l’occasionpour vous souhaiter de belles et reposantesvacances.

Le coroner en chefSerge Turmel

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Certificats de reconnaissance

1- Le coroner Mandoza Côté et la coroner en chef adjointe Danielle Bellemare2- Le coroner Pierre Carrier et Mme Bellemare3- M. Bernard Couillard, coroner permanent, et Mmes Bellemare et David4- Le coroner en chef Turmel, la coroner en chef adjointe Anne-Marie David

et le coroner Robert Giguère5- M. Luc Malouin, coroner permanent6- Le coroner Yvon Naud

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7- Mme David et Roger C. Michaud, coroner permanent8- Le coroner Jean-Louis Lévesque et Mme Bellemare9- Le coroner Gilles Perron

10- Mme Anne-Marie David, souriante, après avoir reçuson attestation des mains du coroner en chef

11- Mme Louise Nolet, coroner permanent, entouré du coroner en chefet des deux coroners en chef adjointes

Ont aussi été honorés les coroners

Jacques Bérubé,Jean-François Cuillerier,Denis Boudrias,Cyrille Delâge,Gabriel Garneau,Bertrand Lamothe,Michel Lapointe,Richmond Monger,Claude Paquin,Jean Pinsonnault,André Proulx etGaston A. Tremblay.

e 6 avril, au cours d’une cérémonie précédant le dîner, le coroner en chef Serge Turmel, et les coroners en chef adjointes DanielleBellemare et Anne-Marie David ont profité de la présence de des coroners éligibles pour leur remettre un certificat attestant leurs 15années de service sous la nouvelle loi, soit depuis 1986.L

La coroner Jeannine Provost d’Abitibi en conversationavec Mme Monik Trempe, directrice de la morgue deMontréal.

M. Amir Chaltchi, spécialiste en balistique, donnant del’information aux coroners sur les armes à feu.

Rendant visite aux exposants lors d’une pause-café,les coroners André H. Dandavino et Gilles Perron ontété accueillis par des bénévoles du Club Optimiste deVerchères qui favorise le stationnement des véhiculesà reculons.

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Notaire et Coroner en chef adjointePar Sylvie Lemieux, article paru dans le Journal de la Chambre des notaires de février

ommée coroner en chef adjointe enjuin 2000, Danielle Bellemare estainsi devenue la première notaire à

occuper un poste de direction au Bureau ducoroner.

Peu de notaires exercent la fonction decoroner. En fait, on peut les compter sur lesdoigts de la main. Comment expliquer cettesituation ? « Traditionnellement, la tâche decoroner investigateur a davantage attiré lesmédecins même si les juristes peuvent l’exer-cer, affirme Mme Bellemare. Toutefois, depuisquelques années, le nombre de notaires etd’avocats qui posent leur candidature à un telposte tend à augmenter. Quant aux tâches descoroners-enquêteurs, qui doivent être rem-plies par des juristes, les avocats s’y sontintéressés plus que les notaires. La plupartde ces coroners sont donc des avocatsquoiqu’un notaire bien connu, Me CyrilleDelâge, à titre de commissaire-enquêteuraux incendies, est d’office coroner lorsqu’undécès survient à l’occasion d’un incendie.

Il faut souligner que les coronersexercent habituellement cette fonction àtemps partiel tout en conservant leur pratiqueprofessionnelle. »

Un rôle essentiel

En plus de collaborer à la gestion générale del’organisme, Danielle Bellemare assiste lecoroner en chef dans sa tâche de coordina-tion, de répartition et de surveillance dutravail des coroners. Elle est plus particulière-ment chargée d’assurer la supervision desquelque 45 coroners œuvrant dans l’Est duQuébec.

« Le coroner-investigateur et lecoroner-enquêteur poursuivent le même but,c’est-à-dire la détermination des causes etdes circonstances d’un décès, expliqueMe Bellemare. L’investigation est la premièrevoie, le premier moyen d’y arriver. Lorsquecelle-ci ne permet pas de faire la lumière sur

Nles événements, soit parce qu’il est nécessairede faire témoigner des gens, ou pour uneautre raison, une enquête publique peut alorsêtre ordonnée par le coroner en chef. Surenviron 5000 décès investigués annuellementpar les coroners, il y a eu en moyenne unedizaine d’enquêtes de tenues annuellement,ces trois dernières années. »

Dans le cadre de son travail, MmeBellemare se penche en outre sur des dos-siers de nature diverse afin d’assurer unecoordination efficace du travail des coronersavec des partenaires du milieu de la santéou de la police. Certains de ces dossiersl’amènent à créer et à présider des comités detravail. Celui de la révision du plan applicableen cas d’événements impliquant des décèsmultiples est un exemple.

« Dans le cas d’un événementmajeur, comme l’accident d’autobus desÉboulements, où il y a eu une quarantaine dedécès, un seul coroner ne prendre en chargela totalité de la tâche. Dans ce cas, il y a lieude lui apporter un soutien. Celui-ci est orga-nisé au sein d’un plan d’urgence qui prévoittoute une série de mesures afin de mettre enplace une morgue temporaire, de permettrel’identification des corps, d’accueillir lesfamilles etc. Mon mandat dans ce dossierest d’essayer d’améliorer le plan d’urgenceactuel, notamment en regard de la possibilitéde développer un logiciel qui faciliteraitl’identification des corps », révèle la coroneren chef adjointe.

Des résultats concrets

Même si elle ne travaille pas directe-ment sur le terrain à procéder aux investiga-tions ou aux enquêtes, Danielle Bellemare estconfrontée régulièrement à des événementstragiques. Trouve-t-elle cela lourd à porter ?« Il ne faut pas oublier que l’objectif premierde l’institution est la protection de la viehumaine. En cherchant les causes et lescirconstances d’un décès, le coroner vise àinformer la famille et le public de ce qui estsurvenu, mais aussi à trouver des moyensd’éviter qu’un tel événement ne se reproduise.C’est un élément positif qui met un baume surcet aspect difficile du travail du coroner ».

Ainsi, le coroner est souvent le cataly-seur des changements apportés à des législa-tions, des réglementations ou des normes quipermettent d’empêcher certains décès; quel’on pense à la conduite de véhicules tout

terrain ou au transport scolaire, par exemple.Nombre de « courbes de la mort » sur nosroutes ont aussi vu leur tracé modifié à lasuite de recommandations de coroners.« C’est un résultat concret du travail decoroner qui est très satisfaisant »,souligne-t-elle.

Une carrière différente

Dès le début de sa carrière, Me Bellemare aemprunté la voie de la fonction publique, unchoix qu’elle n’a jamais regretté. « J’ai fait deschoses différentes sans avoir à tout remettreen question chaque fois. C’est l’intérêt de lafonction publique. On peut y exercer unevariété de rôles. Si on est à la recherche denouveaux défis, il y a toujours moyen d’yparvenir. C’est un élément stimulant »,explique-t-elle.

Avant d’être nommée dirigeante d’orga-nisme, Danielle Bellemare a oeuvré commeconseillère juridique ou légiste à la Régie desrentes du Québec, à l’Office des professionset au ministère de la Justice. Elle a ensuiteeffectué un long passage au ministère de laSécurité publique où elle a d’abord été con-seillère au Bureau du sous-ministre. Elle aensuite assumé la direction de ce Bureau,œuvrant alors auprès de cinq ministres, deClaude Ryan à Serge Ménard.

Le poste qu’elle occupe actuellementlui permet de s’ouvrir à des connaissancesnouvelles, un aspect intéressant pour unefemme dotée d’une grande soif d’apprendre.« C’est un élément stimulant en termes dedéfi et d’intérêt. Comme les coroners établis-sent les causes médicales probables d’undécès, je dois me familiariser avec denouveaux termes et des situations que jene connaissais pas », dit-elle.

Elle avoue éprouver une grande fiertéau fait d’être la première notaire nomméecoroner en chef adjointe. Dans le mêmesouffle, elle souhaite qu’il y ait plus denotaires à œuvrer au sein de la fonctionpublique. « En occupant différentes fonctionsau sein de la société, les notaires apportentleur façon de voir qui est propre à laformation reçue. Ils contribuent ainsi à faireapprécier la profession et à exercer uneinfluence. De plus, cela leur ouvre denouvelles voies et démontre qu’il n’y a pasqu’une façon d’exercer cette profession »,conclut-elle

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a saison de motoneige 2000-2001a coûté la vie à 29 sportifs, ce quiconstitue un retour à la moyenne

annuelle d’une trentaine de décès; on serappellera que la saison 1999-2000 avait fait20 morts alors que 1998-1999 avait étéfuneste avec 41 décès.

Cette amélioration s’explique sûrementpar les campagnes de prévention du ministèredes Transports et de la Fédération des clubsde motoneigistes du Québec et une surveil-lance plus intensive de la part des corpspoliciers.

À l’occasion de la Semaine internatio-nale de sécurité à motoneige, qui s’est

e Bureau du coroner, laRégie régionale de lasanté et des services

sociaux du Bas-Saint-Laurent etla Sûreté du Québec ont procédéle 14 mars à Montréal au lance-ment d’une campagne de sensi-bilisation pour la prévention desaccidents reliés à l’utilisation desarmes à feu. Il s’agit d’une pre-mière alliant les milieux de lasanté, policiers et médias.

Initialement lancée dansle Bas-Saint-Laurent l’automnedernier, cette initiative ducoroner Jean-François Dorval deRimouski vise à sensibiliser lesfamilles de personnes ayant desidées suicidaires et possédantune arme à feu au désistement.

Pour ce faire, une synergiea été établie entre les médecins etles policiers. Par exemple, dansle Bas-Saint-Laurent, chaquemédecin a reçu un guide de con-duite en cas de risque suicidaireou de violence avec les armes àfeu; on suggère notamment auxmédecins de vérifier la posses-sion ou l’accessibilité à une armeà feu chez tout patient dépressif

Retour à la normale

Bilan des décès de motoneigistes

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Lors du lancement de la campagne, le caporal Marguerite Moreau de laSûreté du Québec, M. Yves Watier, chef de la direction de la Fédérationdes clubs de motoneigistes du Québec, M. Jacques Baril, ministre déléguéaux Transports, et M. François Houle, conseiller en communication auBureau du coroner.

déroulée du 14 au 20 janvier, une campagnede sensibilisation a rappelé aux motonei-gistes que les principales causes d’accidentsmortels demeurent la vitesse excessive,l’alcool et les imprudences. Des panneauxd’affichage reprenant ces trois thèmes ont étéinstallés le long des sentiers à l’approche desrelais.

Lors de la conférence de presse quis’est tenue le 18 janvier, François Houle afait part des recommandations du coronerLine Duchesne, à la suite de trois accidentsmortels dans Lanaudière, aux propriétairesd’auberges et de relais de sensibiliser lesmotoneigistes, dès leur arrivée, à leur mécon-

À travers le Québec

Une campagne de sensibilisation pour laprévention des accidents par armes à feu

Outre le coroner en chef et le président du Collège desmédecins, les docteurs Serge Turmel et Yves Lamontagne,ont aussi assisté à la conférence de presse, M. M. YvesCharrette du SPCUM, Jean-Pierre Larose, de l’Associationdes directeurs de police, et Guy Asselin de la SQ.

ou connaissant tout autre pro-blème de santé mentale.

Des capsules d’information

Des capsules télévisuellesd’information ont été produitespar CFER-TV de Rimouski et dif-fusées l’automne dernier sur lesondes des stations de Rimouski,Rivière-du-Loup et Carleton.

La première capsule,animée par le coroner Dorval,propose à la population d’infor-mer le médecin traitant d’unepersonne dépressive du faitqu’elle possède une arme à feuou y a accès. Il est égalementsuggéré d’aller porter cette armeau poste de police le plus prèspour destruction. Il y est égale-ment fait mention que toute per-sonne possédant un permisd’arme à feu et ayant accès à unendroit sécuritaire d’entreposagepeut intervenir, l’arme étant ainsiretirée des mains de la personnedépressive.

La deuxième capsule,animée par M. Claude Ross, unagent de la SQ, rappelle l’impor-

tance de l’entreposage sécuritaired’une arme à feu à la maison etce, afin d’éviter des accidents etdes suicides. Des images mon-trent même des mécanismessimples pour rendre une armeà feu inopérante.

Quant à la troisièmecapsule, animée par M. GillesLégaré, épidémiologiste à larégie du Bas-Saint-Laurent, elleporte sur le désistement d’unearme à feu lorsque le propriétairene l’utilise plus et qu’il désirequ’elle soit détruite. Il s’agit d’unservice gratuit offert par tous lescorps policiers du Québec.

Une campagne étendueà la grandeur du Québec

Grâce à la collaboration dela SQ, du Service de police de laCommunauté urbaine de Mon-tréal, de l’Association des direc-teurs de police, du Collège desmédecins et de la Fédération desmédecins omnipraticiens, lacampagne a été étendue à l’en-semble du Québec. Il ne faut paspasser sous silence la participa-tion financière de la compagnie

naissance des sentiers, à leur signalisation,aux dangers de la vitesse excessive et de laconsommation excessive d’alcool.

Dans l’ordre habituel, Mme Theodora Samiotis,de Wyeth-Ayerst, M. Gilles Légaré, de la régie régionaledu Bas-Saint-Laurent, le coroner Jean-François Dorval,M. Claude Ross de la Sûreté du Québecet M. Claude Auger, de TVA-Rimouski.

pharmaceutique Wyeth-Ayerst etdu Réseau TVA qui permettra dediffuser ces messages à l’antennede CFTM ( Montréal), de CFCM(Québec), CHLT ( Sherbrooke),CHEM (Trois-Rivières) et CJPM(Chicoutimi).

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R E N C O N T R E S D E P R E S S E D E C O R O N E R S

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L’après-Nicolet se vit au rythme de la préventionArticle de Laura-Julie Perreault paru dans La Presse du 17 mai 2001

Ces deux nouvelles initiatives font écho à certaines recommandationsdu coroner Dionne en 1998. « Il ne faut pas ajouter de règlements, il fautresponsabiliser les parents », réitérait le docteur Dionne.

Les recommandations du coroner Gauthier ont été prises au sérieuxaprès le drame du 16 mars 2000 à Nicolet. Le ministre des Transports aintroduit un amendement à la loi qui limite au nombre de ceintures desécurité le nombre de passagers permis, enfants et adultes confondus. Lecoroner était aussi heureux d’apprendre hier que des policiers de tout leQuébec reçoivent en ce moment la formation qui leur permettra d’intervenir.Les policiers de la CUM tiendront eux-mêmes une session de vérificationdes sièges d’autos pour enfants à la fin mai.

Tous ces efforts sont des plus nécessaires, reconnaissait Sylvie Bru-net, car malgré le travail déjà abattu, le nombre de siègescorrectement installés et utilisés est toujours aussi bas. « Il y a quand mêmedes améliorations. Au début, les gens n’avaient soit pas les bons sièges, soitils n’en avaient pas du tout. Maintenant, ils ont les bons sièges,mais parfois ils ne savent comment y attacher les enfants. »

Les parents, même non membres du CAA-Québec, peuventcommuniquer sans frais avec l’organisme pour en savoir plus sur lesmodalités d’installation des sièges.

Dans un souci d’appuyer cette initiative, les coroners Raynald Gauthier et Paul G. Dionne ontrencontré des membres de la presse pour rappeler des recommandations déjà formulées lorsde décès d’enfants déjà investigués.

Lors de la 7e clinique annuelle, une cinquantaine d’employés bénévoles de l’hôpitalSainte-Justine ont vérifié les sièges d’appoint de quelque 150 parents le 16 mai.

e rapport du coroner Raynald Gauthier au lendemain dela tragédie de Nicolet, dans laquelle huit bambins onttrouvé la mort, n’est pas resté lettre morte. Infirmières,

pompiers, policiers et même agents de sécurité participent main-tenant à la prévention d’autres accidents du même genre.

Leur intervention est simple. Ils sont de plus en plusnombreux à être formés pour éduquer les parents sur l’installa-tion et l’utilisation des sièges d’auto pour les enfants de zéro àcinq ans. Un geste qui peut sauver des vies, selon toutes lesétudes publiées sur le sujet.

« C’est ce qui me tient le plus à coeur. Il faut que de plusen plus de gens et d’endroits puissent donner de l’informationaux parents. J’avais recommandé des les CLSC et les coursprénatals, mais ça peut se faire ailleurs », notait hier après-midile coroner Gauthier.

Celui-ci et son collègue Paul G. Dionne, qui a lui aussirédigé une série de recommandations sur le même sujet aprèsle décès de la petite Sharly Perreault, en 1998, étaient présents àla septième clinique de vérification des sièges d’auto de l’hôpitalSainte-Justine le 16 mai dernier. Environ 300 familles se sontsoumises à l’évaluation de leur véhicule. L’inspection d’unedizaine de minutes était agrémentée de conseils et de cadeauxpour les petits.

Si ce genre de session est le moyen le plus classique pourrépandre l’information dans la population, l’hôpital pédiatriquemet aussi sur place des ressources additionnelles. « J’ai formérécemment des infirmières qui travaillent dans le département dupost-partum pour qu’elles sensibilisent les parents des nouveau-nés. Cinq agents de sécurité de l’hôpital peuvent maintenantaussi faire des vérifications avant que les parents ne partentavec les enfants », expliquait Sylvie Brunet, responsable dela clinique de vérification de Sainte-Justine.

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Le CAA et la vérification des sièges d’auto pour enfants

Région 1Clément Dubé Radiateur, La PocatièreM. Muffler, RimouskiLes Silencieux Rivière-du-Loup

Région 2Alignement Plus, AlmaAlma FordService de pneus Potvin, ChicoutimiGarage Jean-Pierre Tremblay, La BaieGarage Lévesque, NormandinGarage Denis Ménard, St-Félicien

RégIon 3Automobiles Langlois, L’Ange-GardienGarage Thibault, Baie-St-PaulBoutique de pneus P.C., CharlesbourgGarage A & R Gagnon, CharlesbourgGarage Pont-RougeAcura Optima, QuébecAutomod, Québec et VanierCentre auto Duberger, QuébecGarage Shell, 115 René-Lévesque OuestDesharnais Service de pneus, QuébecGarage Fradet et Godin, QuébecCarrossier Champlain, QuébecPelemo Nissan, QuébecGarage Marc et Michel, rue Marie-de-l’IncarnationTransmission M. M., QuébecTransmissions automatiques de QuébecCentre mécanique ShannonGarage Beaulieu, St-ÉmileGarage du Coin, St-RaymondSauvageau, St-RaymondBilodeau, Ste-Anne-de-BeaupréFournier Chevrolet, VanierAuto Collection, VanierAcadia Suzuki, VanierMécanique Gauvin, Ste-FoyMétivier Autos, Ste-FoyEdgar Blondeau, Ste-Foy

Région 4Garage Blais, Cap-de-la-MadeleineGarage Chagnon, PrincevilleGarage Faucher, Ste-Anne-de-la-PéradeGarage Bureau, Trois-RivièresSilencieux Paco, Trois-Rivières-OuestRondeau Alignement, Victoriaville

Région 5Garage Jacques, DeauvilleAuto Chagnon, GranbyExcellence, MagogGarage Dupont, Stanbridge StationGarage Mécapneu, Valcourt

Région 6Centre auto Salaberry, MontréalCentre auto PLN, MontréalCentre service 225 rue PeelOutremont Auto 215 Van HorneGarage Parenteau, Montréal-NordGarage Dubé, Montréal-NordGarage Poirier, Pointe-aux-TremblesGermain Goyette, St-Laurent

Région 7Garage Galarneau, GatineauTransmission Écono, GatineauGarage McConnery, ManiwakiAuger & Frères, Thurso

Région 8Amos ToyotaBeaudry & Lapointe, La SarreAccès Toyota, Rouyn-Noranda

Région 9Pneus PJL, Sept-Îles

Région 11Garage Thibault, MataneAutos Bouchard, Mont-Joli

Région 12Autos Beaudoin, Laurier-StationAutomod, LévisPaquet Nissan, LévisThibault Pontiac, MontmagnyGarage Dallaire, St-AnselmeGarage Morin, St-Georges de BeauceGarage Olivier, St-NicolasCentre Jean-Morin, St-ProsperCentre Denis Pelletier, St-RomualdThetford Honda

Région 13Bourassa Saturn, LavalCentre Plante, Laval

Région 14Léveillé Toyota, LavaltrieAtelier Normand, Repentigny

Région 15Excellence Dodge, St-EustacheHamel Honda et Hamel Nissan, St-EustacheAtelier Y. Lanthier, St-Hippolyte

Région 16Rive-Sud Chrysler, BrossardAutos Goyette, CarignanGarage Rodier, MarievilleCentre Blain, McMastervilleCarrosserie Raymond, RichelieuHyundai SorelGarage Cadieux, St-JeanCarrossier Oligny, St-JeanSt-Luc Auto, St-LucJade Autos, St-ZotiqueCarrosseries CZP, ValleyfieldPneus A. Chagnon, VarennesRadiateurs Willard, Vaudreuil-Dorion

Liste des points de vérification de sièges d’auto accrédités par le CAA-Québec

En janvier, le CAA a présenté à un groupe-test, forméde policiers, de travailleurs de garderie et de CLSC,et d’installateurs privés, la formation qui a été

dispensée cet hiver aux infirmières de CLSC, aux responsablesdes Centres de la petite enfance et de garderies, au personnelde certains services de police municipaux et provinciaux.L’exercice visait à bonifier cette formation ou encore d’ajouterd’autres informations pertinentes.

Rappelons que tous les corps policiers du Québec ainsiqu’environ 130 CLSC ont reçu en mai cette formation en vuede la grande campagne de cliniques de vérification de siègesd’auto pour enfants.

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R E N C O N T R E S D E P R E S S E D E C O R O N E R S

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Un homme au haut d’une tourExtrait d’un article de Jean-Marc Beaudouin paru dans Le Nouvelliste du 24 avril

Une semaine éprouvanteExtrait d’un article de Ginette Gagnon paru dans Le Nouvelliste du 28 avril

C’dimanche matin, le corps de Gilbert Paquette,retenu par des sangles à ce qui reste de lacarlingue de son petit Cessna 150, penddans le vide, tête en bas, du haut de la tourde communications qu’il a heurtée de pleinfouet, à 950 pieds dans les airs, à Notre-Dame-du-Mont-Carmel.

Situation jamais vue

Le coroner Raynald Gauthier a été undes premiers à se rendre sur les lieux de lachute de la tour vendredi le 27 avril. C’estégalement lui qui avait constaté, par voieaérienne, le 22 avril, le décès du pilote.

« À ma connaissance, c’est la premièrefois qu’un coroner constate un décès par lavoie des airs. Pour moi, en tout cas, c’est lapremière fois ». Rappelons que le coronerGauthier avait précisé avoir pu observer, sur

le corps incarcéré dans la structure de la tour,des lésions mortelles.

Une fois la tour écroulée, l’objectif ducoroner Gauthier était d’examiner le corps leplus rapidement possible et de procéder àl’identification formelle. Une autopsie devraitêtre pratiquée au cours des prochains jours.

Fort occupé tout au long des 5 jours précédant l’abattage de la tour etla récupération du corps du pilote, le coroner Gauthier expliquant le rôledu coroner dans de telles circonstances.

La tour quelques minutes avant qu’on l’abatte. Il étaitimpossible à l’œil nu de discerner l’avion et encoremoins le corps de la victime.

chose de semblable. On sait quoi faire en casde noyades, d’accidents de la route, d’incen-dies, d’inondations, etc. Mais quoi faire,comment réagir pour le mieux face à unpilote mort, resté coincé dans une tour deretransmission de 330 mètres de haut ? Unetour fragilisée par l’impact de l’accident.

Il n’y a pas de recettes toutes prêtesdans les manuels d’instruction. Il fallait enadapter une de circonstance. C’est bien parceque le cas de Notre-Dame-du-Mont-Carmelsortait de l’ordinaire qu’il convient de saluerla façon dont les autorités ont géré tout cela.Périmètre de sécurité. Évacuation des voisins.Recours à des artificiers spécialisés venusdes États-Unis. Il n’y a pas eu de cascadepérilleuse, ni de précipitation hasardeuse, nid’improvisation malheureuse malgré la pres-sion que les autorités avaient sur les épaules.

Les policiers, les élus municipaux, lecoroner Gauthier, les spécialistes, les ingé-nieurs et les représentants de la compagniepropriétaire de la tour ont pris le temps debien étudier la question avant de donner lefeu vert au dynamitage.

Bien sûr, en pareil cas, il se trouve tou-jours des spécialistes de salon pour critiqueret y aller de leurs suggestions. À en croirecertains, il aurait été très facile de fairegrimper des sauveteurs en haut de la tourpour aller dégager le corps du pilote. Ou defaire intervenir une sorte de nacelle larguéed’un hélicoptère. Mais qu’en savons-nousfaute de compétences techniques pour leconclure ?

Quand les gens les plus qualifiés enmatière d’ingénierie rejettent ces solutions,avec le plein accord de la police et ducoroner, comment peut-on prétendre qu’onen sait plus qu’eux ?

Si M. Paquette avait été toujours vivant,son sauvetage aurait évidemment justifié unemanœuvre risquée. Mettre la vie de sauve-teurs en danger pour récupérer le corps d’unhomme mort, on ne pouvait pas l’exiger.

Fort heureusement, sa conjointe arésisté à l’envie de demander une injonctionpour empêcher la démolition de la tour. Celan’aurait que prolongé le drame. Même si celaa été déchirant pour la famille qui, on le com-prend sans peine, aurait souhaité récupérer lecorps plus tôt.

est quand le coroner RaynaldGauthier a répondu à une questiond’un journaliste qu’un premier

soulagement a été ressenti.

« Le pilote de l’avion est mort sur lecoup ou dans la minute qui a suivi l’impact ».Le coroner Gauthier est monté dimanche le22 avril, en début d’après-midi, à bord d’unhélicoptère des Forces armées canadiennesqui s’est approché à une cinquantaine demètres du sommet de la tour. C’était suffisam-ment près pour qu’il puisse diagnostiquerdes « lésions qui ne sont pas compatiblesavec la vie ». Une façon juridique de direque l’homme était bien mort.

Donc, il n’a pas souffert. Une bienmince consolation, mais dans les circonstan-ces, c’est peut-être cette certitude qui permet-tait d’accepter l’intolérable. Depuis 9 h 30

e cauchemar est fini. Les spécialis-tes sont finalement parvenus, hier, àjeter par terre la tour infernale de

Notre-Dame-du-Mont-Carmel. La manœuvredélicate a été réalisée sans bavure. La famillede la victime va pouvoir vivre son deuil dansl’intimité.

Force est de reconnaître que cette situa-tion tristement exceptionnelle a été gérée demain de maître par les autorités. Rien nepouvait les préparer à faire face à quelque

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ette semaine devacances, la familleCharbonneau-Roy

l’attendait avec impatience. Noussommes le 24 juillet 1999, etAndré, sourire aux lèvres, roulepaisiblement sur la route 20 endirection de la Gaspésie. Sacompagne, Julie, prend place àses côtés. Émilie, 10 ans, etÉdith, 5 ans, sont installées àl’arrière. La tente-roulotte estfixée à leur mini-fourgonnetteLumina.

À la hauteur de Saint-Michel-de-Bellechasse, destravaux provoquent un bouchon.À l’instar de ceux qui le précè-dent, André Charbonneauralentit, puis s’immobilise. Il estloin de se douter que, derrière,un mastodonte transportant 25tonnes d’asphalte liquide foncesur eux à toute allure.

Quelques secondes plustard, c’est la catastrophe. Lecauchemar. « Nous avons été lespremiers touchés, raconte JulieRoy. Le choc a été effroyable. Latente-roulotte a été pulvérisée.Nous sommes sortis de la voiturerecouverts d’éclats de verre.Autour de nous, les gens cou-raient, criaient. C’était une visiond’horreur. »

La famille Charbonneau-Roy s’en est miraculeusementtirée. D’autres n’auront pas eucette chance. Avant de s’arrêter,le camion fou, immatriculé auNouveau-Brunswick, aura faitquatre morts, blessé 11 person-nes et détruit 15 véhicules.

L’année 99 s’est soldée auQuébec par 468 accidents gravesou mortels impliquant un poidslourd. Même si le nombre dedécès sur la route a diminuépresque de la moitié entre 1980et 1999, et ce malgré un accrois-sement de 83 % du nombre dekilomètres parcourus, la situation

Les camions de la peurPar Nadine Filion, Extraits d’un article paru dans Le Sélection du Reader’s digest de mars 2001

demeure préoccupante. Lespoids lourds, qui représentent àpeine 2,5 % du parc routierquébécois, sont impliqués dans18 % de tous les accidents mor-tels. La faute à qui ? À quelquesdélinquants qui bafouent lesrègles : camionneurs qui trafi-quent leurs heures de conduite,véhicules truffés de défectuositésmécaniques, vitesse excessive…

À bout de fatigue

Lanaudière, 11 juin 1998.Il est près de 14 heures. ClaudeAuger et son camion filent endirection de Montréal sur la 40.Sa journée a débuté tôt. Il vientd’engloutir un copieux repas.Somnolent, il n’aperçoit pas lebouchon de circulation qui s’étiredevant lui et percute de pleinfouet les voitures de queue.L’accident fait cinq victimes dontClaude Auger. Le coroner ClaudePaquin dira des véhicules impli-qués qu’ils étaient « des tas deferraille écrasée d’où il étaitimpossible de sortir vivant ».

Pressions économiques,coût à la hausse du carburant,concurrence : nombre decamionneurs-propriétaires n’arri-vent pas à joindre les deux bouts.La Centrale des syndicats démo-cratiques soutient que près de lamoitié d’entre eux travaillent enmoyenne 74 heures par semai-nes, dont 50 heures de conduite,pour un revenu annuel de moinsde 25 000 $. Cela fait plus de10 heures par jour, sept jourssur sept.

Actuellement, un camion-neur canadien peut conduirejusqu’à 13 heures de suite et être« en devoir » 15 heures d’affilée.Il est ensuite tenu de prendre huitheures de repos. Selon l’Associa-tion canadienne pour la sécuritéroutière, cela fait du Canada l’undes pays industrialisés les pluspermissifs; les États-Unis limi-

tent à 60 le nombre d’heures tra-vaillées par cycle de sept joursalors que la Communauté euro-péenne veut réduire les heures deconduite de 56 à 48 par semaine.Pourtant, le lobby canadien dutransport routier exerce des pres-sions sur le gouvernement pourque la semaine de travail passede 60 à 84 heures…

Or le Bureau américaind’enquête sur la sécurité destransports a récemment révéléque la fatigue serait un élémentdéterminant dans plus du tiersdes accidents. Tout chauffeur estbien entendu tenu d’inscrire sesheures de conduite dans soncarnet de bord; mais nombreuxsont ceux qui en ont deux, l’unofficiel, surnommé comic book,et l’autre plus, plus officieux. Àla SAAQ, on reconnaît l’existencede ce phénomène difficile àquantifier. « Les compagnies oules indépendants sont tropnombreux à fonctionner avecdeux logbooks », déplore DavidCotes, ex-directeur des commu-nications chez Transport Besner,un des plus gros transporteursquébécois avec 228 camions.

L’implantation de « boîtesnoires » sur tous les véhiculeslourds seraient une solution. Cesordinateurs de bord réduiraientconsidérablement la possibilitéde falsifier les heures de con-duite. « Ce serait idéal, admetClaude Pigeon, vice-président del’Association du camionnage duQuébec, à condition que çà sefasse dans toute l’Amérique duNord. Pas question d’être lesseuls à se montrer plus catholi-ques que le pape. »

Épave sur roues

Sylvain Frigon était em-ployé par Ciment Perreault inc.,une entreprise de Saint-Thomas,près de Joliette. Le 12 septembre1998, le jeune homme de 29 ans

monte à bord d’un des véhiculesde la compagnie. Le poids lourdest surchargé, ses essieux arrièreprésentent des défectuosités ma-jeures, son système de freinagen’est fonctionnel qu’à 40 %, sasuspension est usée et un pneuest sur le point de rendre l’âme.Bref, un cercueil ambulant. Lancédans une pente, le camion prendde la vitesse, et son conducteuren perd le contrôle. Voyant sonvéhicule déraper vers un préci-pice, Sylvain Frigon s’élance parla portière et meurt écrasé par lesroues arrière du mastodonte.

L’entretien mécaniquen’était pas une priorité chezCiment Perreault, et l’entreprisequi vient d’être condamnée àcinq ans d’inactivité, était dans lecollimateur de la SAAQ et de laCSST depuis 1992. Pourtant,affirme le coroner Claude Paquin,« cette compagnie a réussi àfonctionner en toute impunitéjusqu’à cet accident ».

Comment expliquer cetteimpunité ? La SAAQ, chargée ducontrôle routier des 160 000kilomètres de routes du Québec,ne compte que 350 contrôleurs,enquêteurs et inspecteurs desentreprises. En 1999, sur les402 620 poids lourds pesés con-trôlés dans les postes routier,entre 5 et 6 % d’entre eux ontété soumis à une vérificationmécanique en règle, et 21 %d’entre eux présentaient desdéfectuosités majeures. Mais,pour en arriver à ce stade de con-trôle, ces poids lourds devaient,selon la SAAQ, » présenter desindices visibles d’un mauvaisentretien ».

suite à la page 10

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elon les résultats provisoires d’uneétude scientifique, l’ouverture ducasino de Hull a provoqué l’aug-

mentation du nombre de joueurs locaux, desmontants d’argent qu’ils parient ainsi que dela proportion d’individus qui auraient déve-loppé un problème de jeu en 12 mois.

Tout le monde se doute bien quel’ouverture d’un tel établissement dans uneville a un impact sur les habitudes de jeu dela population : l’occasion fait le larron. Maisvoilà que, pour la première fois, des cher-cheurs en évaluent les répercussions. Etmême après une seule année, les perdantssont nombreux.

Ainsi, le nombre de Hullois qui sontallés au casino est passé de 13,3 à 60,4 %dans les douze mois suivant l’ouverture de lamaison de jeu. Ils représentent près de lamoitié des clients. Et pendant la même pé-riode, le montant maximal qu’ils ont perdu enune seule journée est passé de 89 $ à 155 $.

Au même moment, à Québec, le nombrede joueurs a chuté de 26,7 à 22,5 % et lasomme d’argent flambée est restée stable àprès de 27 $.

En un an, les Hullois ont dépensé envi-ron 251 $ dans leur casino, nettement plusque les 113 $ pariés par les Québécois dansles trois établissements de la province.

Pari gagnéDes chercheurs chiffrent l’impactdu casino sur les HulloisArticle d’Éric Moreaultparu dans Le Soleil du 25 mars

Pour effectuer ces comparaisons,Christian Jacques, Robert Ladouceur etFrancine Ferland ont mené des enquêtesauprès de plus 400 personnes à Hull et àQuébec en 1996, avant l’ouverture du casino,et en 1997.

Les chercheurs du Centre québécoisd’excellence pour la prévention et le traite-ment du jeu de l’Université Laval ne sontnullement surpris des résultats. « C’est ce àquoi on s’attendait », révèle M. Jacques.

Le chiffre de 60 % peut paraître effarant,mais ils s’explique évidemment par l’attrait dela nouveauté. Il faut voir s’il se maintient ets’il conduit à des problèmes récurrents. Plusla fréquentation est grande, plus les risquessont grands, admet le chercheur de l’École depsychologie.

Chose certaine, la proximité est unfacteur déterminant pour sombrer dans lapathologie du jeu. « Inévitablement, les gensvont davantage y participer et, logiquement,il va y avoir une augmentation desproblèmes. »

Les universitaires ne peuvent, en cemoment, conclure à une augmentation dunombre de joueurs pathologiques dans larégion de Hull : une période de trois ans estnécessaire à une telle affirmation. Ils sont àcompiler les données.

Mais les symptômes sont là : 28 % desparticipants à l’étude publiée dans un récentnuméro du Canadian Journal of Psychiatryont déclaré connaître une personne qui a unproblème de jeu, contre 16 % à Québec.

L’impact sur l’économie régionale estimpossible à mesurer dans le cadre de cetterecherche. Toutefois, les trois quarts desjoueurs ont reconnu qu’une grande partie dessommes dilapidées au casino, sinon la tota-lité, aurait été dépensées pour des soupers aurestaurant, des spectacles, des vêtements…

Durant cette période, les revenus ducasino se sont élevés à 146 M $.Loto-Québec y a seulement perdu un peu auchange puisque les acheteurs de billets deloterie sont passés de 88,7 à 82,8 %.

Quant aux impacts sociaux qu’engendrele jeu, 71 % des Hullois ont constaté, defaçon subjective, il est vrai, des changementsdans la région (en un an !). Les trois quartsd’entre eux les jugent négatifs.

Pas surprenant, au regard de ce quiprécède, que le pourcentage de personnesopposées au casino soit passé de 20 à 29 %.On imagine le résultat après trois ans.

Les chercheurs ont communiqué leurétude à Loto-Québec. Christian Jacques n’yvoit rien d’incongru. À l’époque, seule lasociété d’état offrait de subventionner leursrecherches. Il assure qu’il y eu ni ingérence,ni pression. Sinon, « les résultats n’auraientpas été publiés ».

Rappelons que selon Loto-Québec, lesjoueurs compulsifs ne constituent que 2 %de sa clientèle. N’empêche que les travauxréalisés par l’équipe de Robert Ladouceurindiquent que leur nombre a doublé auQuébec au cours des 10 dernières années.Une situation que les chercheurs expliquentpar le simple fait que les occasions de joueursont plus nombreuses.

Les camions de la peur… suite

Est-ce suffisant ? Le pro-blème, c’est que les postes decontrôle ne sont ouverts que defaçon sporadique et variable,selon « le mouvement des trans-ports et le flux de la circulation »,nous apprend le rapport d’acti-vités de la SAAQ. « Selon moi, cespostes ne sont pas assez souventouverts et, lorsqu’ils le sont, ilssont faciles à éviter », lance ÉricBérard, rédacteur en chef de L’Échodu transport.

Selon une enquête de l’Écolepolytechnique de Montréal, et sub-ventionnée par la SAAQ, 13,2 %

des accidents impliquant uncamion sont attribuables au mau-vais état mécanique du véhicule.À la suite de cette étude, la SAAQ aétabli un nouveau règlement endécembre 1998, qui a eu poureffet d’augmenter de 61 % lenombre de vérifications mécani-ques sur route. L’agence gouver-nementale s’est aussi dotée d’uneforce d’intervention mobile quipeut agir n’importe où, 24 heuressur 24.

« On doit installer chez lescamionneurs la peur de se faireprendre », dit Yvon Lapointe,directeur éducation et sécuritéroutière à CAA-Québec.

À toute vapeur

Saviez-vous que lescamionneurs héritent de trois foismoins de contraventions que lesautomobilistes, bien qu’ils soientimpliqués dans presque autantd’accidents. Pourtant, il existeune différence majeure entre unpoids lourd et une voiture : lancéà 100 km/h, le premier aurabesoin de deux fois plus dedistance que la seconde pours’arrêter. Selon Claude Pigeon,« la police pourrait remédier àcette situation en appliquant unepolitique de tolérance zéro pourles excès de vitesse. Tant qu’ellene le fera pas, les délinquants

auront un avantage concurrentielénorme sur ceux qui respectentles limites. »

Depuis 1985, la flotte deMichel Besner ne dépasse pas90 km/h çà rapporte. Qu’oui !Il n’y a que 18 minutes dedifférence entre un trajet Québec-Montréal à 90 km plutôt qu’à100 km. Cette mesure, selon lui,représente 10 % d’économieen carburant et une usuremoindre des pièces. Et combiend’accidents évités ?

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e 18 mars 1999, le docteur Serge Turmel avisait tous lescoroners que le Bureau du coroner, la Société de l’assuranceautomobile du Québec et le Laboratoire des sciences

judiciaires et de médecine légale avaient convenu de participerconjointement à une étude prospective sur la prévalence de l’alcool,des drogues et des médicaments chez les conducteurs décédés lorsd’accidents de véhicules automobiles.

Cette étude, qui devait à l’origine s’échelonner sur une périodede deux ans et qui a été prolongée jusqu’en octobre 2002, vise àdocumenter l’impact de l’alcool, des drogues et des médicamentsdans la genèse des accidents mortels.

La Société de l’assurance automobile du Québec a constitué unpanel de juges composé de deux professionnels œuvrant à la SAAQ etde moi-même, panel dont la tâche est de procéder à une analyse deresponsabilité dans le cadre de cette étude épidémiologique.

Ce panel a déjà commencé à siéger et il a eu le loisir d’examinerjusqu’à maintenant quelque quatre-vingt-dix dossiers de coroner con-cernant le décès de conducteurs de véhicules automobiles, dossiersfaisant partie de l’étude en cours.

En pratique, les juges formant le panel doivent individuellement,après analyse exhaustive de chaque dossier, remplir une grilled’analyse de responsabilité dont vous trouverez le modèle à la suitede cet article.

L’analyse de responsabilité repose sur l’évaluation de la contri-bution d’un conducteur à un accident mortel avec une méthode dite« à l’aveugle », c’est-à-dire que les juges n’ont aucune information apriori sur la consommation ou non de drogues par le conducteur.Les informations relatives à la présence ou à l’absence d’alcool, demédicaments ou de drogues chez les victimes sont préalablementmasquées avant que les dossiers soient remis aux juges formant le

Étude épidémiologique sur l’alcool,les drogues et les médicamentsPar Pierre Morin

panel. Après examen des dossiers ainsi modifiés, les juges doiventconclure quant à la responsabilité ou non responsabilité desconducteurs décédés.

La comparaison statistique des taux de responsabilité dansl’accident chez les conducteurs où il y a présence d’une drogue à ceuxdes conducteurs sobres devrait permettre d’estimer le niveau de risqueassocié à la consommation de cette drogue observée.

En résumé, les objectifs visés par l’étude sont :

1) d’estimer (pour la première fois au Québec) la prévalencede drogues d’abus et de médicaments chez les conducteursdécédés et vivants;

2) de déterminer, sur la base des résultats obtenus, le facteurde risque de la conduite sous l’influence de ces drogues etmédicaments;

3) d’estimer la prévalence d’alcool chez les conducteurs et decomparer les résultats avec ceux obtenus lors d’enquêtesantérieures.

L’étude devrait porter, quant à la taille d’échantillons attendus, surenviron 700 cas de décès. C’est la comparaison statistique des taux decontribution à l’accident des conducteurs avec présence de drogues(incluant l’alcool) à ceux des conducteurs sobres qui devrait permettred’établir la part de responsabilité de chaque groupe de conducteurs.

Aussi, votre rôle à titre de coroner est primordial pour cette étudeet vous devez vous assurer d’obtenir tous les échantillons possiblestels que requis par le docteur Turmel dans son envoi du 18 mars 1999.

Les responsables de l’étude vous remercient à l’avance de votrecollaboration. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de cetteétude lors d’un prochain envoi de votre bulletin l’Avis.

En brefDémissionLe coroner Michel Lapointe de Dolbeau-Mistassini a pris sa retraite à la mi-févrieraprès plus de vingt ans de loyauxservices. Merci pour tout le travailaccompli.Le coroner Louis Authier a remis sadémission le 4 juin après de nombreusesannées de service. Merci pour le travailde qualité accompli sans cesse.

Accueil de 24 agents consulairesLe 23 avril, le coroner en chef, le Dr SergeTurmel, et les coroners en chef adjointes,Me Anne-Marie David et Me DanielleBellemare, ont accueilli à nos bureauxde Montréal deux groupes de nouveauxagents consulaires du ministère desAffaires étrangères et du Commerceinternational du Canada. Le but de larencontre faisait partie de la formation deces nouveaux diplomates et visait à mieuxles informer sur le rôle du coroner àl’occasion de leurs nouvelles fonctionsà l’étranger.

Cette visite a permis aux agents consu-laires de mieux connaître le processusde rapatriement des Canadiens décédésà l’étranger, les différences entre letraitement d’un cas de mort naturelle parrapport à un cas de mort violente et le rôlede l’agent consulaire en cas de décès d’uncitoyen canadien à l’étranger.

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L’AVIS est le bulletin interne du Coroner en chefpublié à l’intention des coroners et du personnel.

Rédacteur en chef : François Houle

Ont collaboré à ce numéro : Danielle Bellemare,Pierre Morin, Serge Turmel

Photographies : François Houle, Yvon Delage,Nicolas Lacroix, Olga de Biencourt, Roch Théroux

Conception graphique : Formulart inc.

Impression : Imprimerie Bouchard

Le générique masculin désigne aussi bienles femmes que les hommes et est utilisédans le seul but d’alléger le texte.

L’AVIS1200, route de l’Église5e étageSainte-Foy (Québec)G1V 4Z7Téléphone : (418) 643-1845Télécopieur : (418) 643-6174

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec4e trimestre 1994ISSN 1188-2336

Bureau du coroner

12Imprimé sur papier contenant 50␣ % de fibres recyclées

En brefÀ l’usage exclusif des coronersVous pouvez maintenant communiquersans frais avec le Bureau du coroneret la morgue de Montréal en composantle 1-886-226-0987.

Règlement surla signalisation routièreMme Maria Sotériades du Service durenseignement et du soutien en communi-cation du ministère des Transports nous ainformé que l’article 51 sur la signalisationde travaux sera bientôt modifié; bien qu’ilssoient de couleur orange, les panneaux detravaux indiquant un message obligatoire

devront être respectés au même titrequ’un panneau de limite de vitesseconventionnel. Il s’agit d’un suivi àune recommandation du coronerDenis Boudrias à la suite de la tragédieroutière de St-Michel-de-Bellechasse.

Clinique de vérificationdes sièges d’autoLe coroner André Bergeron a participé àla première clinique de vérification dessièges d’autos de Chicoutimi le 3 juin.Organisée par le CAA-Québec, des corpspoliciers et des bénévoles de l’Hôtel-Dieude Chicoutimi, cette clinique a connu unfranc succès.

L’Édifice Wilfrid-DeromeL’édifice du 1701 de la rue Parthenais,abritant le Bureau du coroner, le quartiergénéral de la Sûreté du Québec et leLaboratoire des sciences judiciaires etde médecine légale, porte maintenantle nom d’Édifice Wilfrid-Derome. LeDr Wilfrid Derome, (1877-1931), a étéle premier médecin légiste de Montréalet en 1914, le responsable du premierlaboratoire de recherches judiciairesen Amérique.

Modèle de formulaire d’avis de non disponibilitéConçu et utilisé par les coroners Bernard Lefrançois et Arnaud Samson que nous vous recommandons d’utiliser.

C’est le document que nous vous conseillons de vous servir pour informer de votre absence,qu’elle soit de quelques jours ou de quelques semaines, vos partenaires et intervenants.

Voir le communiqué numéro 11, récemment expédié, pour les détails.

AVIS DE NON-DISPONIBILITÉ

PÉRIODE DU , le àJour Date Heure

Au , le à inclusiv.Jour Date Heure

DESTINATAIRES : - Dr Serge Turmel Coroner en chef- , Coroner en chef adjointe- , Morgue de Québec ou Montréal- , Hôpital de- , Hôpital de- , S.Q. de- , Sûreté municipale de- , Sûreté municipale de- , Maison funéraire- , Maison funéraire

Veuillez prendre note que s’il y a « AVIS AU CORONER » pour la période mentionnée ci haut,JE SERAI REMPLACÉ(E) PAR

Coroner investigateur Région

Ses coordonnées sont les suivantes :Numéro de téléphone Numéro de paget

Autres numéros requis

Je vous remercie de votre collaboration.

Nom du coroner en lettres moulées et signature

c.c.Coroner assurant le remplacement