ABOU FADL AL-ABBAS (as)Abou Fadl Al-Abbas (as) Traduit de l'arabe par: Mohammad BOUHADJEB AL-HACHEM...

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ABOU FADL AL-ABBAS (as) Les Véridiques de l'Islam Traduit par : Mohammad BOUHADJEB AL-HACHEM Publié et Edip ar La Fondation Imam Hassan al-Mod j taba ( as ) F. I. H. M.

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ABOU FADL AL-ABBAS (as)

Les Véridiques de l'Islam

Traduit par : Mohammad BOUHADJEB AL-HACHEM

Publié et Edité par La Fondation Imam Hassan al-Modjtaba (as)

F. I. H. M.

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Abou Fadl Al-Abbas (as)

Traduit de l'arabe par: Mohammad BOUHADJEB AL-HACHEM

Publié par La Fondation Imam Hassan al-Modjtaba (as)

F. I. H. M.

Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit est interdite. Une copie ou reproduction par quelque procédé que ce soit, photographie, microfilm, bande magnétique, disque, CD ou autre, constitue un délit au regard de la Loi Islamique. L'imam al-Mahdi (as) est notre garant contre tout frauduleux.

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Au Nom d'Allah Le Tout Miséricordieux Le Très Miséricordieux

Que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur notre Saint Prophète Mohammad, le Choisi, lumière de nos cœurs, sur sa Sainte Fille bien aimée Fatima Zahra, )'Esprit et l'âme de son Père al-Moustapha, elle (sa) qui représente la lumière des cieux et de la terre, elle (sa) qui est la Preuve la plus évidente d'Allah (swt), sur le Prince des Croyants Ali ibn Abi Talib, )'Elu par excellence, sur l'honorable Imam Hassan al­Modjtaba, l'opprimé, lui )'empoisonné, sur )'Imam al­Hossayn, le Prince des Martyres à Karbala, lui le délaissé, lui le sacrifié pour ses chiites fidèles et fervents, sur ) 'Imam Ali Zayn al-Abidine )'Ornement des adorateurs, qui garde la marque de ses prosternations, sur l'imam Mohammad al­Baquer, le diffuseur des connaissances, sur )'Imam Dja'far aç­Sadeq (as) le Véridique, sur )'Imam Moussa al-Kazem le Patient, sur )'Imam Ali a'Redha le Satisfait, sur )'Imam Mohammad al-Djawad le Pieux, sur ) 'Imam Ali al-Hadi le Pur, sur l'imam Hassan al-Askari le soldat d'Allah, et sur )'Imam al-Mahdi, le Résurrecteur, le Bien Guidé, I' Attendu, Celui qui délivre et ressuscite les cœurs, Lui, la Lumière d'Allah qui pénètre dans le cœur du fidèle, à qui la suprématie a été accordée par le Seigneur des Mondes.

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Dedicace

« II est parmi Jes fide/es des hommes qui accomplissent strictement leurs engagements envers Allah ; plusieurs d'entre eux ont fourni leur carriere, beaucoup d'autres attendent le terme de leurs jours et n'ont point violt! leurs promesses par le moindre ecart. » (Sourate : Les Confederes - verset: 23)

Cet ouvrage t'est consacre 0 Abou Fad! al-Abbas (as), nu! ne peut t'egaler dans ta loyaute et ta fidelite envers Allah (swt) et ses Elus (as). Ta noble vie est pleine d'evenements tragiques, et ii m'a semble indispensable de prendre la plume avec la permission d' Allah (swt) pour transcrire l' integalite de ton histoire herolque sur la plaine de Karbala.

Aucun homme n' a egale ton courage, personne ne peut se vanter d'avoir ete aussi vigoureux que toi , hormis les quelques fideles qui ont accompagne !'Imam al-Hossayn (as) a Karbala; ces derniers ont acheve leur vie aupres de leur aime, se sacrifiant pour honorer !' Islam tout en defendant farouchement la lumiere d'Allah a travers la personne de !'Imam al-Hossayn (as).

Je te dedie sincerement ce travail 0 Abou Fad! al-Abbas (as), et je te demande d'interceder en faveur de ma pauvre ame tenebreuse, remplie de peches aupres de notre Seigneur Tout-Puissant. Que ma vie soit a ton service afin de reveler ta suprematie et ton amour pour l'humanite a travers mon attachement pour Allah (swt).

Ton humble serviteur Sayyad Mohammad BOUHADJEB AL-HACH EM.

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ABOU FADL AL-ABBAS (as)

Norn : ABBAS (as)

Norn du Pere : Imam Ali (as)

Norn de la mere : Sayyidate Fatima tille de Haza'me ibn Kha' lid, plus connue sous le nom « Oumme al-Banine (sa) »

Date de Naissance : le 4 du mois de Cha' ban en !' an 26 de l'hegire

Date du Martyr : le 10 du mo is de Mouharram en l ' an 6 1 de l'hegire.

Lieu du Martyr : Karbala (Iraq).

Lieu d 'inhumation : Karbala (Iraq).

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Les liens familiaux

II se nomme Al -ABBAS (as) fits du Prince des Croyants !' Imam Ali ibn Abi Talib (as), tils de Abdal Mouttalib (as), fi ls de Hachem (as), fit s de Abdal Manaf (as), fils de Quassi ' (as), fils de Kil a'be (as), fils de Marate (as), fils de Ka' be (as), ti ts Lou'yi (as), fils de Gha' libe (as), fils de Fahr (as), fils de Ma' like (as), fils de Nadhar (as), fil s de Kana' nate (as), fils de Khazi' mate (as), fit s de Moudarakate (as), fil s de llliyas (as), fils de Madare (as), ti ls de Niza ' re (as) tit s de Ma' d (ad) fils de Adna 'ne (as).

La genealogie du noble ABBAS (as) remonte jusqu'au pere du genre humain, Adam (as).

On rapporte du Saint Prophete Mohammad (saww) ceci : « Lorsque Allah (swt) voulut nous creer, moi et Ali, II nous forma a partir de sa Lumiere. Cette Lumiere, II la deposa dans les reins d'Adam (as). Puis elle chemina dans !es reins de Chayt (as) son successeur legitime, et ainsi de successeur en successeur, jusqu'a ce que la semence de cette Lumiere parvienne dans les entrai lles de femmes immaculees. Cette semence lumineuse ne pouvait en aucune fa<;:on se deposer dans d'autres entrailles que celles choisies par le Seigneur Tout­Puissant. Ceux qui portaient cette semence pure composee de deux parties se nommaient Abdal Mouttalib (as) pere de l' lmam Ali (as) et Abdallah (as) pere du Saint Prophete Mohammad (saww). La lumiere emanait du visage de Abdallah (as) et ii deposa cette semence purifiee dans le sein de la Noble Aminah (sa) mere du Prophete Mohammad (saww), et Abdal Mouttalib (as) deposa l' autre partie de cette semence purifiee dans le sein de la Noble Fatima fille de Assad (sa), et elle enfanta le Prince des Croyants Ali ibn Ab i Talib (as). »

Si l'on etudie les ecri ts anciens, on remarquera que Adna ' ne (as) descendant direct du Prophete Adam (as) figure bien dans la genealogie condui sant a Abou Fal al-Abbas (as) fit s de Ali ibn Abi Talib (as).

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La naissance de Abou Fadl al-Abbas (as)

Abou Fad! al-Abbas (as) est ne en l'an 26 de l' hegire. II vecut quatorze ans avec son pere !' Im am Ali (as), puis vingt-quatre ans avec son frere !'Imam al-Hassan (as) et trente-quatre ans avec son frere !' Imam al-Hossayn (as)ce qui represente !'age de Abou Fad! al-Abbas (as).

Avec la naissance d'Abou Fadl al-Abbas (as) le combat contre l' incredulite allait s'amorcer car, des son tout jeune age, ii etait resolu a combattre sans repit les convoitises de ce bas monde et ses futilites comme les titres honorifiques, l'acces au pouvoir par !'argent.

Abou Fad! al-Abbas (as) est le frere du plus grand martyre que l'humanite ait connu. Cette histoire marquera les temps futurs dont !'Imam al-Hossayn (as) fut le pole. Dans le Saint Qoran, l' Imam al-Hossayn et Abou Fadl al-Abbas (as) sont decrits comme suit : «Au Nom d'Allalt Le Tout Misericordieux Le Tres Misericordieux. Par le soleil et par sa clarte ! Et par la lune quand e/le le suit!» 1

Par ce verset, Allah (swt) nous invite a mediter sur le lien qui unit ces deux etres de lumiere que nul ne peut separer, ni porter attei nte a leur attachement l'un pour l'autre, puisqu ' ils sont unis a travers la lumiere divine.

Dans plusieurs a' hadiths tires de l'ouvrage inti tu le « Bihar al-Anwar - les Oceans des lumieres » de Madj lissi (ar), ii est dit que le soleil a ete cree de la lumiere de !'Imam al-Hossayn (as).11 n'y a rien d'etonnant a voir la lune reflechir la clarte de cet astre lumineux. Abou Fadl al-Abbas (as) puise sa lumiere en la personne de son frere l'lmam al-Hossayn (as).

Lorsque la nai ssance de Abou Fad! al-Abbas (as) fut imminente, !'Imam Ali (as) recommanda a ses deux gan,;ons, al -Hassan et al-Hossayn (as) ceci : « voici bientot la naissance de votre frere, pour toi al-Hossayn (as) ii sera un soutien lorsque tu te trouveras sur la plaine aride de Karbala. » A ces mots, tous se mirent a pleurer, non pas par crainte, mais par respect envers cet etre nouveau qui allait hisser bien haut l'etendard de l' lslam pour se ranger aux cotes de son frere al-Hossayn (as) et combattre la tyrannie afin de restaurer l'Islam integral apporte par le Noble Prophete Mohammad (saww).

1 Qoran : Sourate n° 91 Le Soleil - A 'Chams. Yersets I et 2 .

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Au moment de sa naissance les astres se mirent a briller, la lune cherchait la lumiere du Solei l. L' lmam Ali (as) comprit le message et des la naissance de Abou Fad! al -Abbas (as) son amour pour lui fut grandiose et ii lui consacra toute son attention. Le visage d' Al -Abbas (as) etait rayonnant, comparable a la pleine lune, son allure etait des plus nobles et de la plus grande elegance. L' lmam Ali (as) le surnomrna « la clarte lunaire de la farni ll e de Hachern -as- ».

Apres la naissance de Abou Fad! al-Abbas (as), L' lmam Ali (as) restai t aupres de lui. II (as) le serrait tres fort contre son creur, et II (as) sentait sa chaleur penetrer son etre. L' lmam Ali (as) avait l'hab itude de coiffer les cheveux du petit Abbas (as) tout en ernbrassant ses petites joues, et soudain !' Imam Ali (as) se rnit a pleurer en sentant son creur tressaillir de joie. II (as) songea ace qu ' il all ait advenir de son nobl e til s l' lrnam al-Hossayn (as) et de Al-Abbas (as) qui ne reussirait pas a apaiser la soif de son frere !' Imam al-Hossayn (as) et de ses nieces et neveux, parmi eux Rouquaye (sa), Soukayna (sa), Ali al-Asghar (as), Quassem (as), etc ..... L' lmam Ali (as) serra tres fort le petit Abbas (as) contre son creur en l'embrassant puis les larmes de l' lrnarn Ali (as) se rnirent a couler sur le visage lumineux du jeune enfant qui demanda avec etonnement: - 0 rnon pere, pourquoi pleures-tu ?

L' lmam Ali (as) ne put repondre tant !'emotion etait forte. Oumme Al-Banine (sa) assistait a la scene et ne put retenir ses larmes. Elle tourna le dos a son fil s Al-Abbas (as) afin qu ' il ne puisse voir sa mere affligee a l' idee des souffrances que son fil s devra endurer dans la plaine de Karbala.

L' lmam Ali (as) regardait les petites mains de son til s al -Abbas (as), ses petits bras si freles et songea au jour ils seront tranches par des ennemis parce qu ' ils voul aient apporter de l'eau dans une cruche a l' lrnarn al-Hossayn (as) et a sa sainte fami lle (as), tous assoiffes, sous une chaleur accablante ou nul ne pouvai t etancher sa soi f.

Par la griice d ' Al lah (swt), Abou Fad I al-Abbas (as) sera eleve aupres des Anges (as) lors de son martyr afin qu ' il soit condui t au paradis avec des ai les d'anges en guise de ses bras coupes.

Abou Fadl a l-Abbas (as) illuminait les fideles serviteurs de l' lmam al-Hossayn (as) par sa lumiere etincelante qui emanait de son noble visage.

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Oumme al-Banine (sa).

Oumme al-Banine (sa) n'est autre que le sumom de la mere d'al-Abbas (as). Elle se nommait Fatima fille de Haza'me fils de Khaled fils de Rabi ' ate, fil s d'al Wahi'd, fils de Ka' be, fils de A 'mire, fils de Kila' be, fil s de Rabi 'ate, fils de A' mir, fil s de 9a' 9a'ate, fil s de Moa'wiyate, fils de Baqure, fils de Hawa'zine.

La mere de Oumme al-Banine (sa) se nomm ait Thama' mate fill e de Sahi'le fil s de A'mire fils de Ma'like fils de Dja'fare fil s de Kila'be.

On raconte que toute la famille de Oumme al-Banine (sa) fut la plus illustre a l'epoque ou regnait l'increduli te parmi les arabes.

L'Imam Ali (as) apres le martyre de la Sainte Fatima Zahra demanda a son fre re Aquil ibn Abi Talib (as): « cherche pour moi si tu peux trouver une noble femme avec une forte personnali te parmi les arabes, afin que je l'epouse et qu 'elle me donne des chevaliers honores d'etre Jes soutiens de mon fil s al­Hossayn (as). »2

Fatima fille de Haza' fut choisie. Elle etait ce lle qui allait devenir l'epouse de l'Tmam Ali (as) pour ses qualites exemplai res face aux autres femmes de son temps. Elle mit au monde quatre gar9ons; al-Abbas (qui etait le plus age) ; Abdollah, Dja'far et Othman. C'est pour cette raison qu 'on l'a sumommee « Oumme al-Banine », la mere des garc;ons.

Les quatre garc;ons connurent la grace d' etre des martyres a Karbala avec leur oncle !' Imam Al-Hossayn (as) pour avoir verse leur sang afin de sauvegarder !es preceptes divins.

Les quatre garc;ons rec iterent avec bravoure et honneur leur attachement a la famille du Saint Prophete Mohammad (saww) « Bani Hachem -saww- » : «Nous somm es Jes quatre fil s d 'Oumme al -Banine (sa). Nous sommes Jes meilleurs de la prosperite de celui qui est le plus humble, les ennemis l'ont frappe (Abou Fad! al-Abbas -as-), ce qui fut un acte de gravite sans pareil. »

2 Thawrate al-Hossayn (as) (la revolution de !' Imam al-Hossayn (as) de Mohammad Mahdi Chamssodine - page 109.

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II est dit aussi dans une narration de Abbas tils de Abdal Mouttalib (as) ceci : « Mon pere Abdalla! Mouttalib m'informa que le Saint Prophete Mohammad (saww) etait dans la verite, et que Jes Quoura'iches ne voulaient pas s ' unir a Lui. Cependant, mon pere qui lisait tous les livres saints precedents m' informa que mes liens familiaux provenaient directement du Saint Prophete de !'Islam (saww).De plus,mon attachement a sa doctrine etait fort , celui qui desire la verite, qu 'i l croit fermement a la lumiere qu ' Allah a envoyee en la personne de Mohammad Ibn Abdillahi (saww) pour epargne l' humanite de toute deviation. »3

L' lmam Ali (as) confirme ce recit par cette declaration: « Je jure par Allah (swt), que ni mon noble pere, ni mon noble grand pere Abdal la! Mouttalib, ni Abdal Mana' fe, ni Hachem, n'ont adore des idoles, ils ont toujours adore Allah (swt) en priant dans l' enceinte sacree de la Ka 'ba en suivant scrupuleusement la religion du Prophete Ibrahim (as). »4

Sachons aussi que Abdal Mouttalib (as) etait un des descendants directs du Prophete Ibrahim (as), qu ' il ne pouvait adorer autre qu ' Allah (swt), et sachez qu ' il (as) faisait partie des vizirs du Prophete Ibrahim al-Khalile (as). Abdal Mouttalib (as) a toujours reuni Jes Ahl al -Bayt (as) autour de Jui afin de raffermir la noble posterite. Abdal Mouttalib et Abou Talib (as) faisa ient partie des fervents disciples du Noble Prophete Mohammad (saww), mais ils devaient accomplir la loi de !' arcane face aux ignorants et aux incredules.

Nous comprenons alors !'importance de la noblesse de la Sainte Oumme al­Banine (sa). Sa descendance etait sans egale, puisqu 'elle ne pouvait s'unir qu 'avec un etre pur comme !'Imam Ali (as). Oumme al-Banine (sa) fut parmi Jes plus nobles femmes de son temps, en !'occurrence l'Illustre Fatima Zahra (sa) l'epouse bien aimee du Prince des croyants (as), et la sai nte Zaynab (sa).

Oumme al -Banine (sa) avait toujours a !'esprit qu ' un envoye allait venir en ce bas monde, et qu ' il fallait se rallier a sa doctrine divine afin d'etre sous la protection du Seigneur des Mandes. En son ca:ur, la foi et !' amour de ce grand Prophete animaient une vie interieure au plus haut degre, et cela se verifia lorsqu'elle s'unit au Prince des Croyants (as). La venue d'Abou Fad! al-Abbas (as) en etait la preuve evidente. La foi et !'amour des Ahl al-Bayt (as) etaient ancres dans son ca:ur et ii (as) donna sa vie pour !'amour de l' lmam al-

3 Al Hodijate ala za 'hibe, page 65. ' lkma' le dine wa tama 'ma ni 'mate de Chaykh ,addouque (ar), page 104.

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Hossayn (as) afin de sauvegarder Jes preceptes di vins bafoues par Jes ennemi s usurpateurs des droits des Ahl al-Bayt (as).

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Amir al-Mou'mini'ne, le Prince des Croyants Ali ibn Abi Talib (as).

Comment ne pas citer le noble pere d ' al-Abbas (as), I' Imam Ali (as)? Certes, les pages ne suffi ront pas a relater la grandeur de cet illustre personnage .

Abou Talib (as) declara le soir de la naissance de l' lmam Ali (as) face aux Quourai'ches, que leurs yeux ne verront en aucune fai;:on le miracle de cette naissance, que leurs ca:urs n'eprouveront rien. Voici les declarations d ' Abou Talib (as) : « 0 vous assemblee de quourai'ches qui etes presents, ce soir va naltre l'Aime parmi les Ai mes d 'Allah (swt), ii parachevera les qualites et les merites de toute perfection, ii affermira le testament du Saint Prophete Mohammad (saww), ii sera le guide de la piete et des pieux, ii sera le soutien de la religion face aux detracteurs, ii brisera les polytheistes et la fureur des hypocrites. II sera l' embleme de la beaute de la religion et des adorateurs du Tout-Puissant. II sera l'executeur testamentaire du Saint Prophete Mohammad (saww). II sera le guide de la droiture, l' etoile qui brille au-dessus des firmaments, ii sera la lampe qui eclaire malgre l' obscurite, ii aneantira le polytheisme, le doute, car ii est le signe parfait de la certitude, ii est Ali Ibn Abi Talib (as). »5

Voici le noble pere d'al-Abbas (as), voici l'etre qui eduqua son fits pour qu ' il laisse un message au monde pour l' eternite, celui de !'amour pour les elus d 'Allah (as) en la personne de !' Imam al-Hossayn (as) son frere et guide par excell ence.

Al-Abbas (as) grandit sous !' influence de son noble pere !' Imam Ali (as), ii acquit toutes les qualites spirituelles afin d ' eduquer le monde par son courage exemplaire, sa bravoure et sa fidelite conformes a ses engagements : obeir a Allah, obeir au Prophete de !' Islam (saww) et obeir a ceux qui detiennent l'autorite, !es Ahl a l-Bayt (as), les membres de sa famille (as). A l Abbas (as) fut le porte etendard de !'Islam, ce qui ne signifte pas qu ' il hi sse simplement le drapeau de )' Islam a la couleur verte car ii etait lui-meme le porte drapeau.

Que! meilleur exemple que son noble pere, le Prince des Croyants (as) ! ! !

' Raoudate al-wa' izl'ne. Page 69.

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Le Saint Prophete de !' Islam (saww) disait apropos de !' Imam Ali (as) ceci : « le coup d' epee de !'Imam Ali (as) est egale a !'adoration de toute une vie de service sur la voie d'Allah (swt). »

L' lmam al-Hossayn (as) disait apropos d'al-Abbas (as) qu'il etait un protecteur et un modele pour ceux qui desiraient se debarrasser des chalnes de l'esclavage. Personne ne pourra usurper la place actuelle que tient al-Abbas (as) aupres d'Allah (swt), car ii (as) est en compagnie de son bien aime frere !'Imam al­Hossayn (as) et de ses fideles partisans martyrs sur la plaine de Karbala.

Les liens familiaux d'al-Abbas (as) sont saints et fortement attaches au Seigneur des Mandes. II ne peut y avoir de doute que la lumiere d'al-Abbas (as) illuminera toujours le ca:ur des croyants (es) a travers les ages, et que ceux qui desirent s'inscrire sur sa voie, qu'il fasse alors sacrifice de toutes Jes futilites pour servir sincerement Allah (swt) a travers la fidelite de ses engagements pris durant sa vie.

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Les Oncles d' Al-Abbas (as).

La vie honorable des oncles d ' Abu Fad! al-Abbas (as) a ete marquee par leur courage et leur fidelite a Allah (swt). 11 est dit dans un hadith du Saint Prophete Mohammad (saww): « L'enfant al-Abbas (as) qui naitra sera a !'image de ses oncles. »6 Le Saint Prophete de !' Islam (saww) mettait en avant la valeur de Hamza (as) son oncle. Sa bravoure etait sans egale et ii avait pour sumom « le Lion d' Allah et celui de son Prophete. »

Le Saint Prophete Mohammad (saww) dit a Hamza la nuit ou ii devait etre occulte a la vue des ennemis !ors de son depart de la Mecque pour Medine : « que diras-tu si Allah (swt) t ' interroge sur la Loi de !' Islam et sur ses principes ainsi que sur la foi? ». Hamza (as) se mit a pleurer a chaudes larmes et dit : « viens moi en aide, et explique moi ! ».

Le Saint Prophete Mohammad (saww) dit alors : « temoigne que Allah (swt) est unique et sans associes, que Mohammad a ete investi du message divin, que Ali (as) a herite de la walayate ainsi que les descendants d'al-Hossayn (as), et que Fatima est la Reine des femmes des Univers, et que Dja'far a'Tayyar sera en compagnie des Anges au Paradis, lui le fil s de ton frere , et atteste que Mohammad et sa Famille (saww) font partie des meilleures creatures des premiers temps et des temps a venir et ce jusqu 'au terme final. » Hamza (as) repondit : « So is temoin que j 'atteste tes propos et que ma foi est consolidee. »

Le Saint Prophete Mohammad (saww) dit alors a Hamza (as) : « Atteste que tu es le seigneur des martyrs, que tu es le Lion d ' Allah et celui de son Prophete. »

Lorsque Hamza (as) entendit les propos du Saint Prophete Mohammad (saww), ii fut surpris et garda le silence, son visage changea d' aspect. Le Saint Prophete de !' Islam (saww) s'approcha de Hamza (as) et le serra tres fort contre lui , ii lui embrassa ses yeux et Jui dit : « je temoigne que tu es 0 Hamza sur la voie du Tres-Haut et je porte temoignage devant All ah (swt) de ton acte de loyaute, et Allah (swt) me suffit comme temo in . »

Nous voyons que l'oncle du Saint Prophete Mohammad (saww), Hamza (as) vivait dans la demeure de la foi , de la connaissance di vine. Hamza (as) avait aussi comprit que pour parfaire sa foi en Allah (swt) ii devait accomplir le devoir fina l pour l'authentifier, servir le Prince des Croyants, !' Imam Ali

6 Abbas (as) et Karbala de Abdal Razzaque al -Mouq uarrame . Page 55 .

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(as) en etant totalement soumis a lui,lui vouant un amour sans borne, ainsi que pour ses descendants (as), qui seront Jes califes d' Allah (swt) apres la prophetie de leur Grand Pere Mohammad (saww). Hamza (as) faisait partie de ses etres lumineux qui vouerent toute leur existence a Allah (swt) a travers !'amour du Saint Prophete Mohammad et de sa famille purifiee (saww). Nous comprenons aussi pourquoi Hamza (as) fit progressivement son ascension aupres d' Allah (swt), et ceci grace a !'amour sincere envers Jes Ahl al-Bayt (as). Dans un de ses prones, !' Imam Al-Hassan al-Modjtaba (as) declara: « Le Saint Prophete Mohammad (saww) accueillit son oncle Hamza, le fil s de son oncle Dja'far (as) au moment de leur martyre, et ii dit a propos de Hamza (as), qu'il etait compte comme le seigneur des martyrs. JI est evident que le seigneur des martyrs sera !'Imam al-Hossayn (as) par excellence, mais Hamza (as) n'est-il pas aussi le seigneur des martyrs, l'oncle demon noble pere Ali (as)?»

Lors d' une rencontre avec Jes Ansars a Medine, le Saint Prophete Mohammad (saww) declara : « 0 vous assemblee de la famille de Hachem, o vous assemblee de la famille de Abdal Mouttalib, je suis Mohammad le Prophete d' Allah (saww). J'ai ete cree de la plus pure des terres celestes, de cette terre quatre etres ont ete crees : moi-meme, Ali, Hamza et Dja'far. »

Pour conclure sur !' importance de Hamza (as), l' lmam Dja' far ar;:-Sadeq (as) rapporte ceci : « Lors du jour du jugement demier, Allah (swt) rassemblera face a Lui !'ensemble des creatures. Le premier etre interroge sera le Prophete Noh (Noe -as-). Allah (swt) Jui demandera : - As-tu fait parvenir ton message ? - Oui, repondra Noh (as). - Qui a porte ton temoignage ? - Mohammad (saww) fils de Abdallah. On raconte que le Prophete Noh (as) sortit a grande enjambee et ce jusqu'a ce qu ' il parvienne a Mohammad (saww), situe a proximite du muse en compagnie de Ali ibn Abi Talib (as). Le Prophete Noh (as) rapporta alors a Mohammad (saww) ceci: Allah (swt) m'a demande si j'avais fait parvenir mon message, je Jui ai repondu par l'affirrnative. Allah (swt) me demanda alors qui etait mon temoin ? Je Jui repondis: Mohammad (saww). Le Saint Prophete Mohammad (saww) declara alors : 0 Dja'far, 0 Hamza, allez au-devant de Noh (as) et soyez mes representants pour porter temoignage. » 7

7 Safi'natou nadja' te de Chaykh Abbas al -Quoummi (ar) Volume I page 158.

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Mais dans ce cas, on peut se poser la question suivante : ou etait !' Imam Ali (as) pour porter temoignage aupres du Prophete Noh (as)? L'lmam Dja' far ai,:-Sadeq (as) nous pose la question suivante : « Est-ce que Hamza (as) et Dja'far (as) soot Jes seuls a porter temoignage des Prophetes anterieurs concernant leur message ? Sachez que !'Imam Ali (as) etait dans un endroit ou nu! ne peut acceder, cette demeure celeste, celle ou le Norn d' All ah (swt) yest invoque, et la ou se fond la personne du premier Imam (as) avec la Lumiere divine. »8

Le temoignage doit i!tre veridique, et c'est pour cette raison que le Noble Prophete Mohammad (saww) choisit son oncle Hamza (as) et Dja' far (as) afin qu ' ils soient ses representants devant Noh (as). Ces deux i!tres issus de la famille de Hachem (as) devaient i!tre investi s de la purete pleniere. C'est pour cette raison que le lien familial est de la plus haute importance pour la direction des affaires de ce bas monde. Mais a present, nous allons vers la connaissance des oncles du noble Abou Fad I al-Abbas (as).

8 Ou>oule al-Kafi de Koulayni (ar) volume I page 158.

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Talib fils de Abi Talib (as)

Talib (as) etait le tils de Abi Talib (as). Lorsque Abi Talib (as) se trouvait avec ses enfants et les reunissait avec Mohammad le Prophete d'Allah (saww), ii n'y avait aucune difference lorsqu 'i ls devaient attester de la prophetie de Mohammad (saww). Les enfants de Abi Talib (as) etaient dotes de la sincerite, de la clairvoyance et de la purete interieure.

Dans un poeme dedie a eux, on rapporte ceci : « Lorsque l'on interrogea les enfants d'Abi Talib (as), sur l'origine de cet etre illustre (c 'est-a-dire le Prophete Mohammad -saww-), dont la noble famille est la plus illustre, on se posa Jes questions suivantes : N'est-il pas de la noble famille de Ana' fe, venant de Abdal Mana'fe. Son pere n'etait-il pas des plus illustres parrni !es arabes, n'etait-il pas Hachem, celui qui symbolisait la venue de l'aurore pour le monde alors plonge dans !es tenebres de !'ignorance ? Sachez que la splendeur appartient a Ia famille de Hachem. Son lieu est comparable aux graces divines, celui-la meme qui dispense la bienfaisance, assurement il fait partie de la fami lle de Hachem, ii est Ahmad (saww). »9

Dans un hadith, on rapporte que Dja' bir al -Anr,:a ' ri (ar) interrogea ai nsi le Saint­Prophete d 'Allah (saww) : - 0 Prophete d' Allah (saww), beaucoup de personnes disent d' Abi Talib (as) qu 'i l est mort dans l'incredulite. Qu'en est-i i ? - 0 Dja' bir, sache que Allah (swt) est le seul a connaitre le monde qui est occul te. Sache egalement que !ors demon ascension c'est-a-dire demon voyage celeste, cette nuit benite, je me sui s arrete pres du Trone d' Allah (swt). J'ai pu voi r quatre lumieres. De ce fait, j'ai demande a mon Seigneur : 0 Mon Maltre Tout-Puissant, que representent ces quatre lumieres etincelantes? Allah (swt) me repondit : 0 Mohammad, la premiere lumiere est Abdal Mouttalib, la seconde est Abou Talib, la troisieme est ton pere Abdallah et la quatrieme est ton frere Talib. Je lui ai demande encore: 0 All ah (swt), 0 mon Seigneur, pourquoi ont-ils ete gratifies ainsi de ses positions illustres aupres de Toi ? Allah (swt) repondit : Car ils ont garde en secret leur foi, et ont patiente jusqu 'a leur mort. » '0

9 Bihar al-Anwar de Madjlissi (ar) volume 9, page 39. 10 Raoudhate al-wa ' izi ' ne - Le jardin de )' exhortation - page 71 .

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Koulayni (as) dans son ouvrage intitule Raoudate al -Ka'fi , rapporte un hadith de !' Imam Dja' far ai;:-Sadeq (as) : « Talib (as) etait deja musulman bien avant la bataille de Badr. Talib (as) gardait en secret sa foi , car les Quourai'ches 1 ' auraient pris en aversion. »

II ne s ' agit pas de crainte, mais de la necessite de bien proteger sa religion des opposants irreductibles en ces temps difficiles. La peur n ' effieurait pas le ca:ur de Talib (as), son immense courage et sa determination resistaient a tout opposant.Talib (as) etaitjuste, doux, et assistait ses semblables. Talib (as) portait bien son nom, puisqu ' il signifie « La recherche ». II etait toujours soucieux de bien faire, de plaire a Allah (swt) dans une di scretion totale.

La foi de Talib (as) illustre bien la grandeur de la famille du Saint Prophete de !' Islam (saww), et l' attachement de Abbas (as) aces principes pour lesquels ii s'est sacrifie au peril de sa noble vie, sur la plaine aride de Karbal a.

II est evident que de nombreux Quourai'ches ont pris Jes armes pour combattre la famille du noble Prophete Mohammad (saww). On rapporte qu ' ils ont assassine Talib (as) lorsque celui-ci sortait pour rejoindre le Prophete Mohammad (saww) a Badr. Ils ont tous agresse violemment Talib (as). Ce demier avec bravoure, ne se detouma pas de sa foi et quitta ce monde en adorant le Seigneur Unique « Allah - swt-».

Ainsi etait la personnalite de l'oncle d 'Al-Abbas (as). La famille de Hachem (saww) se comportait toujours dignement et honorablement. Jamais elle ne s'ecartait de la voie tracee pour elle par Allah (swt) dans ce bas monde. Elle apportait au contraire l' espoir de liberte interieure et une paix pour l' eternite. C'est pour cette raison que Al-Abbas (as) voulut apporter de l'eau, ce qui symbolisait la vie par !'amour de !'Imam al-Hossayn (as).

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Aquil fils de Abi Talib (as).

Aquil etait le fils de Abi Talib (as). Le courage de Aquil (as) etait sans egal. Le Saint Prophete Mohammad (saww) etait toujours satisfait de Aquil (as). Le fait de contempler son visage, illuminait son cceur de bonheur car ii connaissait sa valeur. II etait aussi parmi les premiers a repondre a I'appel de !'Islam. II possedait en lui Jes preceptes divins : la foi, la bonne action, le devouement a Allah (swt) dans ses applications rituelles, !'intention sincere, les propos tenus avec veracite.

Le Saint Prophete Mohammad (saww) dit a son sujet : « J'eprouve un grand amour pour toi , un grand amour pour celui qui aime aussi Abi Talib (as), celui-la meme qui t'aime ardemment. »11

Aquil (as) etait un etre sans pareil, sa place aupres d'Allah (swt) etait grande. Son appartenance a la Famille de Hachem (as) etait deja un signe precurseur de son attitude dans ce bas monde. Aquil (as) avait un courage extraordinaire, sa foi etait inebranlable d 'autant plus qu ' il venait en aide a son frere le Prince des Croyants (as) par ses paroles bienveillantes et parfois par les armes. Tous les ennemis le craignaient, car ii avait une ardeur impressionnante.

On dit aussi que Abi Talib (as) etait a son epoque semblable a un Vizir. Personne ne pouvait l' egaler dans !'amour qu ' il portait a ses enfants. Attentionne et toujours pret a secourir Jes siens. Un etre infaillible allait naitre en la personne du Saint Prophete de !' Islam (saww) et ceci allait amplifier son amour pour ses enfants qui allaient servir l'etre parfait choisi par Allah (swt).

II n'y a aucun doute que Aquil (as) allait demeurer sur la voie que son pere lui avait tracee pour servir les Ahl al-Bayt (as). Sa foi grandissante en Allah !'Unique allait faire rayonner de sa personne une lumiere resplendissante, celle de la foi par excellence. Comment ne pas saisir la grandeur de Aquil (as) a son epoque, l'exemple qui incamait la foi et la fidelite.

11 Nouktate al-hayma 'ne - page 200. On le trouve aussi dans I' ouvrage intitule sir al-halabiyate volume I - page 304; Dans l'ouvrage de Chaykh \:addouque (ar) intitule al-Khi>a'le page 38. Dans un autre hadith ii est dit ceci: lbn Abbas dit : Ali (as) demands au Prophete d' Allah (saww) : aimes·tu Aquil (as)? Oui par Allah, repondit le Prophete d'Allah (saww). Je l'aime d'un amour sincere, cet amour va aussi sur Abi Talib (as), car ses enfants vont se sacrifier pour !' amour de ton enfant al-Hossayn (as). De Iii les larmes des croyants ne pourront s' arreter, les Anges Rapproches accompliront des prieres pour lui, al-Hossayn (as) et pour ses disciples (ar). Puis le Saint Prophete (saww) se mit ii pleurer, ses larrnes coulaient sur son cceur, et ii poursuivit ainsi : C'est devant Allah que je me plaindrai pour ceUJ< qui ont rejete ma famille apres moi. »

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N'a-t-il pas ete eleve par son pere Abou Talib (as) 7 N'a-t-il pas rec,:u la meilleure education qu'un etre puisse recevoir ? Cette education qui apporte le bien etre et la quietude interieure pour etre capable d'affronter un monde hosti le a la croyance. N 'a-t-il pas rec,:u cette foi , cette certitude pour servir l' islam 7 Assurement, Aquil a(s) a pris exemple sur son noble pere Abou Talib (as), sur son frere Talib (as). Sa cohesion avec Dja'far a'Tayyar et le Prince des Croyants (as) etait evidente.

Aqu il (as) n ' avait pas apporte avec lu i une quelconque innovation pour s'attacher a cette demeure pure, celle qui a construit !'Islam sur les principes divins. Aqui l (as) etait un veritable croyant a l'egard du Prophete de l' lslam (saww), celui-la meme qui appela le monde a la droiture des actes et du coeur.

Combien d 'exemples ont ete cites a travers l' hi stoire de l' lslam, la fidelite envers les Ahl al-Bayt (as) est inegalable, Ia mere de Hani par exemple symbolisait la foi en Allah (swt) a travers le Prophete Mohammad (saww). II y eut aussi la noble mere de !' Imam Ali (as), Fatima fille de Assad (sa) lorsqu'elle voulut donner naissance a son enfant Ali (as), devant la Sainte Ka' ba, el le penetra dans ce lieu sacre afin que la lumiere d 'Allah (swt) en la personne de l' lmam Ali (as) vit lejour en ce bas monde. Com ment alors ne pas comprendre la grandeur de la fam ille de Hachem. La bienfaisance divine que cette noble famille ait rec,:ue est sans doute le plus grand bienfait que l'humanite ait connu. Le polytheisme regnait, la fourberie et l' hypocrisie dominaient l' arabie (le Hedjaz). Comment alors ne pas ressentir l' exemplarite de ses etres illustres, apres le sceau des Prophetes (saww), venant directement de la lumiere divine face a l' incredulite et a la jalousie qui regnaient.

Les arabes de l'epoque touches par l' incredulite etaient vraiment e loignes de la science veri table emanant du Saint Prophete de l' lslam (saww). Chaque matin et chaque soir, ii (saww) essayait d 'inculquer la foi en Allah (swt), en son message divin, et en son successeur legitime Ali ibn Abi Tal ib (as). Cet amour qui rend la vie au creur touche par une lethargie. Lalumiere de cette famille illustre qu 'est la famille de Hachem -as- represente la lumiere qui mene a la proximite divine, chacun des descendants parmi les Ahl al-Bayt (as) guide vers le lieu de la felicite pour l'eternite. C 'est pourquoi !' Imam Dja' far ac,:-Sadeq (as) se mit en colere lorsqu 'une personne voulut prendre le nom de !' Imam Ali (as) « le Prince des croyants ». « II n 'y a aucun bienfait pour celui qui s'accapare le nom demon grand-pere - le prince des croyants -, car ii est le seul a en etre digne. »

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Le Saint Prophete Mohammad (saww) se rendit devant la tombe de la Sainte Fatima fille de Assad (sa) pour lui demander: « Qui aura l' honneur d'etre le successeur de la religion de l'islam? Serait-il Ali ton tils, Dja'far a-Tayyar ou Aquil ? Qui pourra accomplir ses actes pieux en toute egalite apres moi? » Fatima fille de Assad (sa) repondit : « Monfil s Ali - as-».

JI est ev ident a present que l'infaillibilite qu 'e lle detenait avait tous Jes honneurs, tout comme la sainte mere du Prophete de l'lslam Aminah (sa). II n'y a pas plus eleve apres la prophetie de Mohammad (saww) que la Walayate de !'Imam Ali (as). Cette science sacree qui mene a la grandeur de l'ame et a la connaissance de soi-meme a travers l'enseignement des Ahl al-Bayt (as). Aquil (as) faisait partie de cet enseignement puisqu'il etait un exemple vivant de cette lumiere qui permane d'lmam en Imam (as), et des gens de la fami lle de Hachem (as) dont faisait partie Aquil (as). Par sa devotion pour Al lah, et pour Jes membres de sa fami lle purifiee (as), Aquil (as) voulait aneantir toute mauvaise influence des ignorants face a la voie de la fel icite.

La veritable fac;:on de suivre la prescription divine a travers l'enseignement du Saint Prophete Mohammad (saww) etait d'ouvrir son creur a l'unicite d 'Allah (swt). Des lors, le Prophete de l' lslam (saww) se rendit aupres de la tombe de la Sainte Fatima tille de Assad (sa) pour s'adresser a elle, Jes larmes aux yeux : « 0 Fatima, je suis Mohammad, le Seigneur des enfants de Adam (as), ii n'y a pas de superiorite hormis celle d' Allah (swt). Lorsque !es anges Nakir et Mounkar se presenteront a toi pour t'interroger en te demandant qui est ton Seigneur : dis leur Allah est mon Seigneur, Mohammad est mon Prophete, ma religion est l' lslam, le Saint Qoran est mon Livre, et mon fils Ali est mon Imam et mon bien aime. » Soudain la Sainte Fatima fille de Assad (sa) sortit de son tombeau et etait frappee d 'etonnement par Jes traces de terre laissees sur son linceul. 12

Ceci est encore une preuve de la superiorite de la famille de Hachem (as), de cette purete qui l' accompagnait. C'est pour cette raison que le Talquine a ete approuve au temps de la Prophetie de Mohammad (saww), afin de prendre connaissance du successeur du Saint Prophete de !' Islam (saww). C'est pour cette raison qu'il est imperatif d ' accomplir cinq takbir lors de la priere du defunt (c;:alat al-mayyit) afin d'authentifier la walayate des Ahl al-Bayt (as), !es Membres du Manteau (ac;:-h 'abe al-kissa-saww-).

12 Madja ' lissc de Chaykh ~addouque (ar) page 189, discours 51.

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La demeure des Ahl al-Bayt (as) est bien la demeure purifiee, celle ou l' unicite d ' Al lah (swt) y est prononcee avec sincerite. Cette demeure de la fo i, du bonheur, de !' union entre hommes et femmes a travers la religion de noire Saint Prophete Mohamm ad (saww), celle qui appelle a la droiture du creur et de !'esprit. Telle est la famille de Aquil (as) et de Talib (as), cette noble famille, la plus illustre avait pour mission de sortir Jes hommes des tenebres pour Jes conduire vers la lumiere qui donne la vie pour l'eternite. Certes le corps perit, mais l'iime du croyant demeure aupres du Seigneur en compagnie des Elus (as).

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Le voyage de Aquil a Sham (Damas).

Le voyage vers Sham (Damas) se deroula sous la periode du califat de !'Imam Ali (as) son fre re, ou selon d'autres sources, apres son martyre. Ce voyage illustre bien les deux tendances opposees a cette epoque, cell e en accord avec Jes Ahl al-Bayt (as) puis l' autre opposee aux Ahl al-Bayt (as) et alliee a Moawiya.

Le dialogue suivant entre Aqu il (as) et Moawiya permettra au lecteur de comprendre la duperi e de Moawiya et la sinceri te de Aquil (as).

Moawiya etait info rme de la suprematie des Ah l al-Bayt (as), mais la j alousie le rongeait et ii ne voulait pas admettre qu 'apres lui, sa famille serait ecartee du pouvoir.

Moawiya interrogea ainsi Aquil (as) : - 0 fil s de Yazid, info rme-moi sur mes soldats et sur ceux de ton frere Ali. - Les soldats de mon fre re Ali sont comme a l'epoque des nui ts passees avec le Saint Prophete d' All ah (saww) avant chaque batai lle ; le jour, il s sont attentifs et la nuit, ils la passent en priere. Seulement, le Saint Prophete Mohammad (saww) n'est plus de ce bas monde. Quant a tes soldats, ceux-l a meme qui ont fu i lorsqu ' ils ont re9u l'ordre du Prophete la nuit sur la montagne. En desobeissant au Prophete, il s se sont devoil es et ont revele leur hypocrisie. - Sache que Ali est venu separer tes proches et ils ne sont pas revenus vers toi. - Par Allah, mon fre re Ali (as) est genereux dans ses dons, et le lien qui !' unit a moi est grandiose car la lumiere emane de son etre, ii (as) s' est presente vers nos proches et ii (as) nous a offert sa protection. Sache ceci, car ii est le serviteur d 'Allah par excellence et ii n 'y a aucun doute a cela. Si ii le desirait, ii le ferait pour toi, mais tu n'en es pas digne. L' Imam Ali (as) est le defenseur de la fidelite, ii (as) est le plus digne dans le devouement et dans !'ass istance en depit de vos nuisances perpetuelles. Non, assurement non, ii ne peut etre comme vous le decri vez.13

Pui s, Aquil (as) eleva la voix: « 0 habitant de Sham, sachez que vous avez trouve mon frere Ali (as) dote de toutes Jes qualites indispensables pour etre digne de diriger la Oummate de Mohammad (saww). II a fa it en sorte que sa religion soit en desaccord avec !'amour de ce bas monde, ii (as) craignait A llah pour son rune, ii (as) ne prenait seulement que ce que Allah (swt) Jui accordait.

13 Daradja' lc a'rafi ' atc - page 160.

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N ' avez-vous pas remarque Moawiya prendre en deris ion la religion, ii privi legie ce bas monde au detriment de la re ligion, ii se dirige vers l'erreur en suivant ses passions.

J'ai ete informe sur sa conduite : ii n'a jamais gagne sa vie a la sueur de son front. II n'ajamais accorde de sa main droite une aumone, pourtant Allah (swt) Jui a donne les moyens pour agir de la sorte. II est avare et n'est pas digne d'eloges, et oublie de remercier son Createur.

Puis Aquil (as) regarda Moawiya et s'adressa a lui : « 0 fil s de Hind, ii n'y a rien de bon en toi, hormis des milliers de personnes qui te ressemblent, tes paroles et tes actions t'ont trahi car elles ne sont pas en accord avec I' Is lam. De ce fait, ii est prudent de se metier de toi. »

Moawiya en colere, detourna son regard de Aquil (as) en declarant : « Par Allah 0 fils de Abi Talib, si je voulais je pourrais m 'em presser de me mettre en co le re, je pourrais aussi m'absten ir de te repondre, mais je crains pour toi que des mains d ' hommes fideles a moi s'abattent sur toi . »

Aquil (as) repondit aussitot : « Ne cherche pas de pretextes en nous provoquant. Sache que par tes paroles tu as assombri ta vie. Que les biens que tu possedes ne sont pas un moyen d'asseoir ton pouvoir face a la communaute. Le bien est en nous les Ahl al-Bayt (as), ce bien s'etend sans limite et garantie notre serenite interieure et le mal n'a aucune emprise sur nous.»

Moawiya Jui repondit a son tour: (( Sache 0 fil s de Abdal Mouttalib, YOU S etes par Allah les branches de l'assiduite, YOUS etes la porte de Abdal Manaf, YOUS

etes les attributs de Hachem, votre douceur est un tresor, votre intelligence est une toison, vous etes les protecteurs de l' ordre divin, votre amour est synonyme de vie eternelle, YOUS etes l' eJoquence parfaite, ]e pardon est inepuisable chez vous, vous detenez l' honorabilite que personne ne peut detenir, la Prophetie de Mohammad (saww) est en vous, vous avez la grandeur grace au Message divin, mais je jure par Allah, qu ' il n'y aura pas apres vous, un ordre aussi puissant que celui que nous vivons maintenant, et ii disparaltra comme l'eau humidifie la terre. »

Aquil (as) lui repondit : « Tu dis vrai , mais je vais te dire une chose importante, sache que je vois ce que tu vois, mais tu ne vois pas ce que je vois. Mes paroles sont veridiques, meme si tu devais me fe rmer les paupieres, la verite eclatera au grand jour le moment venu. »

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Moawiya retorqua violemment : « Nous ne ferons jamais cela ! » Aquil (as) poursuivit ainsi : « 0 Moawiya, si le monde etait semblable a un sommier, ii se serait etendu d' une telle fac;:on a ce que tu ne puisses pas en beneficier pleinement, tu y demeurerais terrer comme sous une tente. Par cela, tu te vanteras d' avoir choisi la fonction de « souverain ». A partir de quand alors vas-tu cesser d'usurper des biens et des titres au nom de ma personne en aiguisant ta convoitise pour ce bas monde, aurais-tu peur de la verite ? »

Moawiya repliqua ainsi : « tout ce que ce bas monde m'a donne, mon ca:ur en a ete rejoui. Sache que la bonte se trouve en nous, et nous detenons le bien aime (Yazid), et nous ne serons pas affaiblis par tes propos qui sont vraiment deplaces.

Cette confrontation verbale montre bien les sentiments d'animosite qui animent Moawiya qui cherche a mettre au pouvoir son fils Y azid a la tete de la communaute musulmane. En revanche, les paroles de Aquil (as) sont une preuve de sa fidelite pour Allah (swt), pour son Envoye (saww) et pour les Ahl al-Bayt (as) membres de sa famille 'Hachem '.

Bien avant la tragedie qui allait se derouler sur la plaine de Karbala, les ennemis des Ahl al-Bayt (as) envisageaient deja d'ecarter du pouvoir !es dignes successeurs du Saint Prophete d'Allah (saww) c'est-a-dire: !'Imam Ali (as), !'Imam al-Hassan (as) et !'Imam al-Hossayn (as) en intimidant !es ca:urs de ceux qui seraient susceptibles de se ranger du cote des Ahl al-Bayt (as). Les partisans de Moawiya commencerent des !ors a proposer aux musulmans de !' argent, des biens materiels et des titres honorifiques en compensation de leur alliance envers sa famille qui lui succederait, en !'occurrence Yazid.

Aquil (as) avait deja compris ce stratageme, mai s la plupart des musulmans n'etaient pas clairvoyants et n'avaient pas conscience de l'hypocrisie de Moawiya.

En realite !'Imam Ali (as) voulut conseiller son frere Aquil (as) pour soutenir la noble revolution de !'Imam Hossayn (as) durant le funeste episode historique de !'Islam dans lequel se deroula la bataille inegale dans la plaine de Karbala. La ou !'Imam al-Hossayn (as) etait soutenu par son frere Al-Abbas (as) et bien d' autres membres de sa sainte famille (as). L'histoire a montre que seule la verite reveille les consciences de ceux qui sont en quete de celle-ci pour se rapprocher du Tres-Haut.

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Voici la mi ssive que I' Imam Ali (as) ecrivit a son frere Aquil (as): « Du serviteur d ' Allah, le Prince des Croyants a son frere Aquil fils d ' Abi Talib (as), que la paix d ' Allah t'accompagne. Je sui s heureux que tu aies rei;:u Jes benedictions d 'All ah, sache qu ' ll n'y a pas d'autre di vi nite hormis Lui. Ne perd pas ton elan a l'egard Allah, ne crai ns pas aussi Jes secrets qui sont occu ltes aux yeux des hommes, Allah est celui qui est digne d'eloges. II est celui qui est rempli de magnificence. Sache que la communaute s'est dressee contre Allah et son Envoye (saww) ainsi contre son Livre Saint, le Qoran. La communaute s'est detoumee de la vo ie droite en voul ant tyranniser les croyants fideles a Allah. Par ailleurs, j'ai entendu dire que Moawiya t ' avai t approche dans !' intention de t'allier a sa cause. La communaute est perdue puisqu 'elle a delaisse la voie tracee pour elle par notre Prophete benit (saww). Elle vit actuellement dans l'erreur. La communaute s'est scindee en deux parties, l' une dans l'egarement et l'autre dans la verite. Les arabes ont rassemble une armee pour combattre la verite, tout comme ils avaient combattu le Prophete d ' Allah (saww) auparavant. !Is vivent aujourd 'hui dans la complete ignorance d'antan, ils sont avides de tout. L'animosite est leur devise. 0 Allah, recompense ceux qui s' allient a notre cause, mai s aneantis ceux qui nous ont combattus, ceux qui nous ont blesses, ceux qui se sont arroges nos droits,ceux qui nous ont insultes. Louange a Allah sur toute chose et en tout temps. »

C'est a nous de miirir notre reflexion a propos de la lettre de l' lmam Ali (as) a son frere Aquil (as). Elle illustre avec authenticite toutes Jes situations presentes et a venir. Aquil (as) desireux de porter secours a ses neveux !' Imam al-Hossayn (as) et Abbas (as), restait tout de meme terriblement affecte par le sort qu ' il leur etait reserve, de quelle fai;:on la communaute etait informee du role important qu ' incarnaient Jes Ahl al-Bayt (as), pour quelles raisons Jes a-t-ell e combattus ? Pourquoi tant d 'acharnement 7 Pourquoi aussi vouloir etouffer la funeste histoire emanant du clan de Moawiya ?

II est imposs ible de cacher la verite au monde entier puisque Jes representants d 'Allah (as) allaient la reveler au cours de leur vie sur terre, en !'occurrence, a travers le soulevement de l' lmam al-Hossayn (as) face a la tyrannie de Yazid le maudit.

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Lorsque la communaute fut informee de l'envoi d ' une missive par !' Imam Al i (as) a Aqui l (as), nombreux parmi celle-ci se detournerent d'une fac;on meprisante en evoquant avec insistance que Aquil (as) avait exagere en affirmant que sa famille etait purifiee, infaillible, qu ' elle avait rec;u la haute connaissance divine, que toute question ne pouvait rester sans reponse avec elle; que l'erreur etait vouee a disparaitre face a sa famille, que parmi elle, le prince des croyants - as- etait l' une des plus importantes parties de cette gnose accessible seulement aux inities, aux fervents et di sciples des Ahl al-Bayt (as).

Des lors que le Prince des Croyants (as) fut informe de !' ingratitude des habitants de Sham, ii declara dans un sermon apropos de Aqui l (as) : « Sachez que Aquil - as- n'est pas touche par l'erreur, malgre !'oppression qui l' assaille et ce, deja des son plus jeune age, tout comme les membres purifies de ma fami lle (as). »

On dit aussi que Aqui l (as) etait age de vingt ans, au moment ou ii s ' est oppose a Moawiya lors de son passage a Sham. Aquil (as) etait le precurseur du combat contre l'erreur, alors que les egares comme Moawiya sont decrits de cette fac;on dans ce verset qoranique : « Le demon -Chaytan- les a domines et leur a fait oublier le rappel d ' Allah. Ceux-la sont le parti du demon et c'est le parti du demon qui est assurement le perdant. » 14

Aquil (as) laissa derriere lui trois garc;ons : Ja' far, Abdal Rahmane, Mouslim (as) qui allaient prendre part au saint combat sur la plaine de Karbala. II (as) leur enseigna la droiture et la fidelite au pacte afin de les preparer a la grande bataille c 'est-a-d ire donner sa vie afin que la religion d' Allah (swt) ne perde en aucune fac;on sa veritable candeur, celle que le Messager d' All ah (saww) a enseigne au monde profane. Les freres de !' Imam Ali (as) et l'oncle de Abbas (as) etaient tous attentionnes a son egard car ils etaient bien informes avant le deroulement de cette epouvantable tragedie sur la plaine de Karbala.

"Al-moudja 'dilatc - la discussion . Verset : 19

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Dja'far Tayya'r (as) fils de Abi Talib (as).

Dja ' far Tayya' r (as) etait le fits de Abi Talib (as). II fut le temoin vivant du martyre du Saint Prophete (saww). Dja'far Tayya ' r (as) avait les memes caracteristiques que le Prophete de !' Islam (saww) : physiquement, ii lui ressemblait, il avait acquis les bonnes ma:urs tout comme elles lu i avaient ete enseignees. 11 est ecrit dans le Saint Qoran au sujet du Saint Prophete de l' Islam (saww) ceci : «Et certes, tu es d'une nature sublime, majestueuse. »15De meme le Saint Prophete confirme que Dja' far Tayya' r (as) avait une ressemblance avec Lui (saww) : « Il est identique a ma personne, et ii possede mes bonnes ma:urs. »

On rapporte egalement que Dja' far Tayya' r (as) etait immunise contre l' impurete et contre le peche. JI ne peut y avoir d 'equivoque a propos de ces paroles emanant de la plus proche creature du Seigneur.De meme qu ' il ne peut y avoir de doute sur les propos concemant le Prince des Croyants, Ali ibn Abi Talib (as), sur Zayd fil s de Ha' rith , sur la fille de son oncle Hamza ftls de Abdal Mouttalib (as). Chacune de ces personnes desiraient ardemment suivre les recommandations nobles du Saint Prophete Mohammad (saww). Nous voyons alors que les membres de la famille de Hachem (as) avaient un privi lege, celui d'avoir comme guide supreme, le Prophete d' Allah (saww).

Lorsque le Saint Prophete Mohammad (saww) quitta la Mecque apres avoir accomp li la Oumra en l' an sept de l' hegire, la fil le de son oncle Hamza se dirigea vers !' Imam Ali (as) pour lui demander : « 0 mon oncle, emmene moi avec to i. » L' lmam Ali (as) l' emmena avec lui pour la conduire a Fatima Zahra (sa) a Medine. Pu is, a son arrivee a Medine, le Prophete d' Allah (saww), dit a Zayd : « tu seras son frere et son guide. » Puis ii (saww) s' adressa a Dj a 'far Tayya' r (as): « Tu as le privi lege de me ressembler physiquement et d ' avoir mes bonnes ma:urs », puis ii (saww) s'adressa ensuite a !' Imam Ali (as): « Tu es de moi et moi je sui s de toi. » 16

" Sourate al-Qualame (la plume) - verset : 4. 16 Al halabi dans l'histoire d'al halabiyate volume 3 - page 76.

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Lors des discussions avec le fils de son oncle, on rapporte que l'Tmam Ali (as) l'exhortait a l'appel vers Allah avec la pure intention de poursuivre la revelation divine a travers le Prophete d' Allah (saww).Pour faire comprendre ce message initiatique qui mene a la verite supreme au travers des paroles du Prophete Mohammad (saww). Le Saint Qoran le contirme dans ce verset : « Et ces propos ne sont pas sous L'effet de La passion. »17

L'lmam Ali (as) etait le depositaire du Califat supreme, puisqu ' il portait ce que le Prophete d' Allah (saww) avait apporte sur terre. L' Imarn Ali (as) possedait la haute connaissance, la jurisprudence, ii avait des qualites innees et incomparables et aucun homme ne pouvait les obtenir.Pour cette raison le Prophete d' Allah (saww) s'adressa ainsi a I' Imam Ali (as): « Tu es de moi et je suis de toi. » De ce fait, ii prit aussi !'engagement a l'egard de Dja'far Taya'r (as) en lui laissant aussi l'opportunite de servir la religion en la propageant par son comportement sans faille et par sa haute connaissance.

Dja'far Tayya'r (as) etait sous la direction de la wilayyate de !'Imam Ali (as), ii fut ectuque dans cette voie. L'amour pour sa famille etait sacre. Par cela, Dja'far Tayya' r devint aussi un fidele du message divin. II apprit a faire connaltre le sens du message a tous ceux et celles qui cherchaient la comprehension. II etait assidu dans ses actes pieux et ii avait aussi le privilege de prier a la gauche du Saint Prophete d'Allah (saww), !'Imam Ali (as) etait a sa droite, et la Sainte Khadidja al-Kobra (sa) suivait un peu plus eloignee.

Dja'far Tayya'r (as) eut egalement le privilege de converser avec le Roi d'Abyssinie A 'Nadja'chi !ors des persecutions a l'egard des adeptes de l' Islarn, en l'an cinq de l' hegire. Dja'far Tayya'r (as) osa appeler le Roi a l'Islam. Ce roi d 'Abyssinie ne vit aucune objection et ecouta avec ca:ur les paroles de Dja'far Tayya'r (as) qui Jui relatait l'histoire de Issa (as) et de la Sainte Mariyam (sa). Touche par !es paroles du livre d'Allah (swt), A'Nadja'chi laissa libre de circuler dans son pays tous Jes adeptes de la religion de Mohammad (saww).

Dja'far Tayya'r (as) etait comparable au Lion d'Allah, represente par !' Imam Ali (as), ii (as) etait semblable aussi au secoureur du Prophete d' Allah (saww). Les nombreuses vertus de Dja'far Tayya' r (as) l'ont toujours porte a se ranger sur la voie droite et a secourir tout opprime quel qu'il soit. Sa vie etait vouee a la grandeur d'Allah (swt) et a la propagation de sa religion.

17 Sourate An Nadjmc - l'Etoile -vei;et: 3

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Lorsqu' il demeurait en terre d ' Abyssinie, Dja' far Tayyii' r (as) donnait toujours le meilleur de lui-meme. Dja'far Tayyii' r (as) quitta l'Abyssin ie le jour de la victoire sur la vi ll e de khaybare, pour rejoindre son frere !' Imam Ali (as).

Les fils de l'Imam Ali (as), freres d' Al-Abbas (as).

* Al-Hassan, al-Hossayn et Mohssayn (as), avait pour mere la Sainte Fatima Zahra (sa).

* Mohammad fil s de la Hanafite, sa mere se nommait Khaoulate.

* Al-Abbas, Abdallah, Dja' far et Othmane, leur mere se nommait Oumme al­Banine (sa).

* Omar al' Atra' fe et Al-Abbas al-Asghar, leur mere se nommait c;ahiba' i.

*Mohammad al-Ac;ghar, sa mere se nommait Ama'mate fille de Abi l A'c;.

* Yahya et Aoune, leur mere se nommait Asma'i fill e de Ami 'sse.

* Abdall ah et Abou Bakr, leur mere se nommait Lay la fill e de Mac; ' ou'de.

*Mohammad al 'Awsate, sa mere portait le surnom « la mere de son fils ». 18

Les sreurs d' Al-Abbas (as).

* Zaynab al-c;oghra, Djama'nate, lma'mate, oumme Salmate, Ramlate al -c;oghra.

* Zaynab al-Kobra (sa), Oumme Koulthoume (sa), Rouquaye (sa).

18 D' lbn Djari ' re concernant l'histoire islamique , volume 6, page 89.

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Les caracteristigues d' Al-Abbas (as).

Abou Fad! al-Abbas (as) etait honore par Allah (swt), puisqu ' il recut !' heritage spirituel de son noble pere, le Prince des Croyants, Ali lbn Abi Talib (as) : « la bravoure, la gentillesse, la beaute interieure et physique, le devouement, la connaissance, la sagesse et ce qui s'eleve au-dessus de toutes ces qualites, c'est son amour incommensurable pour Allah (swt). »

On pouvait le surnommer « Abou Fad! le brave, le courageux », sa beaute Jui valait cet attribut « la luminosite lunai re de la famille de Hachem. »

On raconte que !ors de la bataille sur la plaine de Karbala, un homme du clan Aba'ne fil s de Da'rame avait un visage tenebreux alors qu'il etait connu pour avoir un visage lumineux. Un homme lui demanda alors : « je ne te connais pas sous cet aspect, ton visage s'est assombri. » II repondit : « j'ai tue un jeune homme qui accompagnait al-Hossayn, sur son front fi gurait la marque de la prosternation, et la lumiere emanait de son visage. Pour cela, je n'ai pu fermer l'oeil toute cette nuit, car je voyais qu 'on s'emparait de moi pour me jeter dans la gehenne. Je souffrai s et je hurl ai s car aucune personne ne me venait en aide, alors une voix se fit entendre pour me dire : sais-tu qui tu as tue? II s' agit d'al­Abbas ibn Ali (as). De ce fait, mon visage prit une autre couleur, ii devint de couleur noire, al ors que celui d 'Al-Abbas brillait com me la lune pleine dans la nuit et cela, malgre sa mort. » 19

Cette candeur qui emanait d' Al-Abbas (as) etait meme percue par ses plus grands ennemis. Son amour pour Allah (swt) etait visible, son visage immacule illuminait Ies vei llees qu ' il accomplissait avec piete, son front encore imbibe de sable temoignait de ses longues prostemations. Son silence attestait de sa loyaute envers Allah (swt), puisque Ies seules paroles prononcees par Al-Abbas (as) n'etaient que basees sur la foi. De ce fait, on le surnommait le serviteur pieux « Abde ca'lih -as- ».

Son devouement a l' egard des creatures etait sans pareil , toujours pret a rendre service, et meme au moment le plus tragique comme sur la plaine de Karbala ou ii se sacrifia pour aller chercher un peu d'eau pour etancher la soif des affliges restes au camp, et meme pour abreuver les chevaux.

19 Al-Mada' ine dans son livre « Maqua'ri le a' ta ' libi'ne page 33 edition d'lran.

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II portait aussi le sumom « celui qui abreuve les assoiffes dans leur oppression.» Dans le Saint Qoran ii est ecrit ceci : « Nous avons fait de l'eau une substance qui donne la vie. »2° Cette eau qu 'A l-Abbas (as) voulut apporter a sa noble famille (as) provenait de l'Euphrate, cette eau provient en realite du Paradi s. Les ennemis voulurent s'en emparer, en pri vant les Ah l al-Bayt (as) de leur droit legitime, puisque le Seigneur Lui-meme leur avait accorde a titre de don.

A l-Abbas (as) etait une source de bienfaits et ce sont ces bienfaits qu ' il apporta aux musulmans, mais malheureusement, la majorite refusa de lui laisser rapporter cette eau benite a sa fami lle dans le camp ass iege.

Si l'on retlechit sur !' importance de cette eau provenant de l'Euphrate, en realite elle puise sa source dans la haute connai ssance divine qui insuftle la vie a l' homme. Al -Abbas (as) voulut par son action etancher la soif des opprimes parmi sa famille, mais par son geste, ii montra aux hommes presents que cette eau fut en realite la vie eternelle a travers !' acceptation de la wilayate de l' Imam al-Hossayn (as). Qui se rallia a cette wilayate ? Combien delaisserent Jes futil ites de ce monde pour servir le representant d ' Allah, l' lmam al-Hossayn (as) ?

Pourquoi !es musulmans en ce temps ne se rallierent pas a la cause veridique incarnee par !' Imam al-Hossayn (as) et sa sainte fami lle (as), sans oublier ses tideles compagnons (ar) ? car ils eprouvaient de l'animosite, de la j alousie a l'egard des Elus d'A ll ah (as). Les attaques verbales, !es blasphemes, la calomnie, les contestations ne cessaient d 'augmenter sous !' impulsion des hommes tideles a Yazid tils de Moawiya. La devotion a l'egard des Ahl al -Bayt (as) etait la seule fac;on de s'attirer des ennuis, meme au peril de la vie. C'est ce qui arriva au serviteur tidele de l' Im am al-Hossayn (as) Abou Fadl al-Abbas (as).

20 Sourate Al' Anbiya (as) (!es Prophetes (as) - verset 30.

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Le surnom d' Abou Fadl al-Abbas (as) « Abdal ca'lih - le serviteur pieux ».

Dans la ziyarate du porte etendard de l' lslarn, n'est-il pas ecrit ceci a propos d' Abou Fad! al-Abbas (as): « Que la paix so it sur toi 0 Toi le Serviteur Pieux -As sala'mou alayka ayouha' l abda c,:a'lih. » Cet attribut lui convenait bien, puisqu'il incamait la piete par excellence. Son iime purifiee ne voyait que Allah (swt) a travers toutes ses actions.Pour nous, II ne s'agit pas d'accomplir seulement ses prieres obligatoires, de jeGner pendant le moi s du rarnadhan, d'accomplir le pelerinage (hadj ), mais bien d'adorer Allah interieurement tout d'abord pour pouvoi r !'adorer a travers nos actions exterieures. Abou Fad! al­Abbas (as) adorait Allah (swt) pleinement avec son creur et ceux qui pouvaient !' observer, voyaient emaner de sa personne une lumiere resplendissante.

II est evident que ce degre d'adoration convient tout d'abord aux Prophetes (as), car ils (as) etaient !es plus proches du Seigneur du fait de la reception du message divin.On fait allusion au Saint Prophete Mohammad (saww) a plusieurs reprises concernant sa personne purifiee, ses attributs lesquels montrent sa purete pleiniere. Dans le Saint Qoran ii est ecrit ceci :

* «Si vous avez un doute sur ce que Nous avons revele a Notre Serviteur, tachez done de produire une sourate semblable et appelez vos temoins que vous adorez en dehors d ' Allah, si vo us etes veridiques. »21

* Gloire et Purete a Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur de la mosquee al-Haram a la mosquee d 'a l-Aqsa. »22

* Nous avons fait descend re sur Notre serviteur, le jour du Discernement, le jour ou les deux groupes s'etaient rencontres, et Allah est Omnipotent. »23

* Et rappelle-toi de notre serviteur Dawoud (David -as-) doue de force et plein de repentir. »24

*Et nous avons accorde a Soulayma'ne. Que! excellent serviteur, ii etait plein de repentir. »25

21 Sourale al-Baquarate - la Vache - verset : 23 22 Souratc al-l sra• - le voyage nocrwne - Verset : 1 23 Souratc al-Anfa•le - le Burin - Verset : 4 I 24 Souratc >ad - verse! I 7 " Souratc >•d - verse! 30

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* «Et rappelle-toi nos serviteurs fideles et assidus Ibrahim , lsha ' que et Ya'quoub, tous etaient clairvoyants. »26

*«Et rappelle-toi notre serviteur Ayou'b, lorsqu ' il appela son Seigneur: le Demon m'a assailli en se dressant face a moi et en voulant me nuire. »27

Si certains doutent de !' importance de notre Prophete Mohammad (saww) dans notre cceur et dans notre esprit, qu ' ils sachent que la revelation Jui a ete accordee, qu 'i l est notre Prophete bien-aime, qu'il est le seul habilite a expliquer !' amour que nous devons rendre a Allah (swt), qu ' il est son attribut, qu ' il est son representant, puisque l' homme ne peut atteindre Allah (swt) ni le voir. Le Prophete Mohammad (saww) est venu sur terre afin que l' homme contemple la creation sublime d'A ll ah en la personne de Mohammad (saww), puisqu ' il est l' Elu par excellence. Allah (swt) s' est occulte a la face des hommes depourvus de clairvoyance, et pour cela, II a envoye Mohammad (saww) le sceau des Prophetes (as) pour retablir la justice divine en ce bas monde.

Le Prophete Mohammad (saww) etait au service d ' Allah (swt) durant toute sa vie, mais ii ne s'etait jamais appropri e la gloire de tous ses actes pieux. De meme que Issa (Jesus - as-) adorait Allah (swt) son Seigneur en toute legalite par ses actes pieux, et nombreux sont ceux qui voulaient le travestir en le considerant comme une divinite. Dans le Saint Qoran ii est ecrit ace sujet ceci : « II dit: je suis vraiment le serviteur d 'Allah, II m'a donne le livre et m'a designe corn me Prophete. »28

Comment alors ne pas considerer !'ensemble des actes pieux accomplis la nu it et le jour represente des temoignages de meme que Mohammad (saww) est bien le servi teur du Tres-Haut et son Envoye, qu ' il est aussi le Sceau des Prophetes (as), qu ' il est la lumiere de la saintete divine, puisque !ors de nos prieres, au moment de la salutation finale, nous attestons que Mohammad est le servi teur du Tres­Haut et son Messager : ach hadou anna Mohammadene abdouhou wa rassoulou. Par ces actes, nous comprenons les attributs du Noble Prophete Mohammad (saww) qui menent a la proximite divine, grace a notre adorat ion pour le Seigneur Tout Puissant.

26 Sourate yad - verset : 45 . 27 Sourate yad - verset : 41. "Sourate Maryam - sa- . Verset : 30.

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Nous voyons a present !'apparition des verites spirituelles et de la bienfaisance contre l'incredulite laquelle persiste dans le ca:ur de l'etre reticent a s'attacher a !'amour d' Allah (swt).

II nous incombe de demeurer dans la sincerite et l' honnetete, tout comme l'etait notre suzerain Abou Fad! al-Abbas (as), qui Jui , possedait toutes Jes qualites requises necessaires a la perfection de I ' etre d' ou la justification de son attribut « Abda 9a'lih »; Par cela, le Tout Puissant l' a invite a devenir le continuateur et le protecteur du message divin. Abou Fad! al-Abbas (as) avait le privilege aussi de detenir la connaissance de la Loi lslamique et d ' en etre son fondement le plus solide.

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Abou Fadl al-Abbas (as) porteur d'eau.

« Et nous avo ns fa it de l' ea u toute chose viva nte. »29

Nous avons connaissance qu 'a part ir de l'eau, toute chose peut prendre vie, elle en est le symbole. Aucun e creature dans le monde ne peut se passer d'eau. Ce liquide prec ieux remp lit deux fonctions primordiales chez l'homme, l' une consiste a apaiser sa so if I 'autre a puri fier son corps. Le monde ne peut se passer de ce liquide si indispensable a l' humani te.

Plusieurs aha' diths de nos Ma'ssoumines (as) soulignent !' importance de respecter l'eau en faisan t bon usage afin que nos semblables puissent en profiter pleinement sans pour cela la gaspill er. Voici un hadith ace sujet : « ii est tres important de prodiguer des efforts pour fa ire beneficier a nos semblables l' eau qu ' ils ont besoin, que ce soit pour des an imaux pour des etres humains, qu ' ils soient croyants ou incroyants. »

Le "Prophete Mohammad (saww) nous dit ceci : « La meilleure action aupres d' Allah (swt) est de rafralchir l'estomac touche par la secheresse qu' il s'agisse d' un an imal ou d'un humain. Sachez qu'avec une quantile d 'eau donnee, Allah (swt) fera en sorte que vos peches tomberont comme !es fe ui ll es d ' un arbre. Allah (swt) vous accordera pour chaque goutte donnee une voOte dans le paradis, vous recevrez aussi une boisson au goOt de muse, et vous demeurerez dans une demeure sainte parmi Jes Envoyes -as- ».30

II a ete pose la question suivante a nos Ma'ssoumines (as): « Qu'elle est I' action la plus benefique pour l' homme en ce bas monde? La reponse est : acheter un abreuvoir neuf, puis aller au devant des hommes assoiffes afi n d ' etancher leur soif, cette act ion vous amenera sans nul doute au Paradis. »31

L' Imam Dja'far a<;:-Sadeq (as) a dit: « Celui qui construit dans un endro it une sorte de reservo ir d 'eau, est pareil a celui qui aura libere un esclave. Celui qui desaltere des personnes dans un endroit ou l'eau est rare, est pareil a celui qui aura donne la vie a toute l' humanite. »32

29 Sourate Al-Anbiya (as)- Les Prophetes (as)- verset : 30. 30 Da' r as 'Sala'me - volume 3 - Page 162. Dja 'mi ' 1>aghi' re de Souyouti - volume I - page 33. Moustradrake de Nou'ri - Volume 3 - page 130. 31 Ama' li de ibn chaykh Tou' ssi. 32 Maka'rime al 'Akhla'que chapitre 7 page 85 de Tabarssi.

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Nous comprenons aussi !' importance d'etancher la soif de son prochain, et les actions d'Abou Fad! al-Abbas (as) representent !'esprit vivant de tous Jes aha'diths que nous avons pu lire. Abou Fad! al-Abbas (as) voulait apaiser la soif des siens, mais aussi des chevaux qui subissaient egalement !'injustice des incredules. Abou Fad! al-Abbas (as), quanta lui pouvait etancher sa soif, mais ii ne voulait en aucune fai;:on gouter a ce liquide tant que son Imam et sa sainte Famille (as) n'avaient pu etancher leur soif. Dans le langage spirituel, cet enseignement secret de l'eau a une signification bien particuliere. Un homme est venu interroger !'Imam Dja'far ai;:-Sadeq (as) : « quelle sorte de nutriment apporte l'eau? » !'Imam Dja'far (as) Jui repondit: «Elle apporte la vie. »33

Abou Fad! al-Abbas (as) fut celui qui s'en alla etancher la soif de toute la caravane restee dans le camp assiege sur la plaine de Karbala. Tl (as) redonna l'espoir pour les assoiffes. Malheureusement nous connaissons la fin tragique de cet episode douloureux concemant l'eau que Abou Fad! al-Abbas (as) vou lait rapporter dans le camp des Ah l al-Bayt (as).

" Tahzi'be al ' Ka 'mile - volume I - page 299.

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La certitude d' Al-Abbas (as).

Al-Abbas (as) fut eduque dans le berceau de !'amour d 'Allah (swt) et par cela ii acquit la certitude pleniere « al -Yaqui'ne al -Haquiquiya » que tres peu de gens peuvent acquerir puisque cette certitude est une grace div ine.

En realite, ii existe trois sortes de certitude; une est reservee a l' eli te, les proches d'Allah (swt). La veritable certitude se nomme « haque al-Yaqui'ne ». Elle provient du sens cache « esoterique - ba'tiniya ». A l-Abbas (as), a travers ses actes pieux est parvenu a se connaitre lui -meme afin d'acceder a cette certitude en annihilant tout ce qui n'est pas Allah.

Al-Abbas (as) fut initie a la haute connaissance mystique par son pere l' lmam Ali (as), afin de se tourner vers la Face d'Allah en permanence. Cette cert itude devint la force d ' Al-Abbas (as) puisqu 'elle devint indestructible face a tout oppresseur et d ' autant plus presente sur la p laine de Karbala ou le faux « Ba' til » n'a pu s'elever face a cette verite qu'incarnait al-Abbas (as) en brandissant tout haut sa foi.

Al-Abbas (as) n ' avait pas acquis la certitude theorique qui ne Ju i convenait pas puisqu'elle correspondait au degre le p lus bas, ni la certitude oculaire qui signifie que l'homme est temoin d' une chose.

Al-Abbas (as) etait verse dans la haute connaissance divine, et cela avait rehausse la valeur de sa certitude laquelle lui avait permis de s'elever au plus haut des spheres celestes. Al-Abbas (as) avait la certitude que le peuple irakien commettrait la meme erreur avec son grand frere !' Imam al-Hassan al-Modjtaba (as), l' opprime, Jui l'empoisonne, alors qu'il avait prete serment d' allegeance au petit fils du Saint Prophete d ' Allah (saww).

Des la prise du pouvoi r de Moawiya parmi le peuple des Oummeyyades, Jes irakiens se rangerent a ses cotes par crainte de sanglantes represai lles. A l-Abbas (as) meditait sur tout ce qui s'etait passe et pleurait Jes jours et Jes nuits passes tout en ressentant la souffrance que !' Imam al-Hassan (as) avait patiemment enduree.

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La certitude d'al-Abbas (as) devint inebranlable puisque son soutien n'etait autre que celui d'Allah (swt). Al-Abbas (as) pensa des !ors a son frere bien aime l'Jmam al-Hossayn (as) et ne pouvait concevoir de l' abandonner alors qu'il allait vers une mort certaine.

L' lslam etait en danger, et seule sa certitude allait ecarter ce danger pour redonner la vigueur necessaire a son engagement. De ce fait, le veritable sens de ce soulevement allait etre revele a l'humanite entiere dans les annees futures, par la bravoure et la foi d' al -Abbas (as).

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Al-Abbas (as) porte drapeau de l'lslam.

Abou Fadl al-Abbas (as) avait une allure graci euse, une beaute incomparable. Lorsqu ' il montai t sur son cheval, ii avait la posture elegante d ' un grand chevalier, tout le monde le connaissait sous le nom de « la beaute de la famill e de Hachem ». L' Imam al-Hossayn (as) l'avait choisi comme son porte drapeau le jour de Achoura sur la pl aine de Karbala. II ne pouvai t y avoir quelqu 'un d 'autre de meilleur pour porter l'etendard de l' Islam hormis Abou Fadl al-Abbas (as).

L' Imam Dja'far a~-sadeq (as) declara a ce suj et: « L' lmam al-Hossayn (as) a fait don d ' une lourde responsabilite en accordant a son frere al-Abbas (as) le port de l'etendard de !' Islam lors de la bataille sur la plaine de Karbala. »34

Al-Abbas (as) eta it lui-meme ce porte drapeau, le symbole de fidelite a Allah (swt), envers son Messager (saww), et envers !es Membres purifi es de sa Sainte Famille (as).

34 Wassi' late dii' rayne fi an>a' re al -Hossayn (as) de Allarna Sayyad Ibrahim al-Moussayi zan dja 'ni '. Page 265 -266.

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Le mariage d'al-Abbas (as).

En age de se marier, al-Abbas (as) demanda l'autorisation a son grand frere al­Hossayn (as) pour contracter une union afin de fonder une famille ou !'amour d 'Allah (swt) regnerait dans son couple, tout com me le Saint Prophete Mohammad (saww) et la Sainte Khadidja (sa), ou encore comme son noble pere !'Imam Ali (as) marie avec la Sainte Fatima Zahra (sa).

L'lmam al-Hossayn (as) l'approuva et ii alla en sa compagnie demander la main de Louba'bate fille de Abi'dollah fits d' Abbas fils de Abdal Mouttalib (as). Ce fut un mariage simple, base sur !'amour mutuel. Une ceremonie celebree ou la paroled' Allah (swt) avait une place dominante.

Al-Abbas (as) avait connaissance de !'importance du mariage. Il savait que de cette union sacree allait naltre une micro societe par le biais de sa famille. Le but du mariage est de se construire a travers !'amour d'Allah (swt) pour ensuite inciter les hommes a s'y conformer. Abou Fad! al-Abbas (as) etait le symbole de loyaute a ce lien sacre qu'est le mariage.Les exemples qui l'avaient entoure etaient les meilleurs. C'est pour cette raison que le mariage n'est pas un acte banal, au contraire ii est le moyen de se construire spirituellement pour adorer le Seigneur Tout-Puissant. N'est-il pas dit dans un hadith du Prophete de !'Islam (saww) que « la priere d' un couple est superieure a celle d' un celibataire. ». La priere de deux etres qui se sont unis pour !'amour d'Allah (swt) est superieure grace a leur lien spirituel car les deux etres unis ainsi dans cet amour ne forment qu'une entite spirituelle, prete a adorer pleinement leur Maltre Absolu.

De cette union avec la noble Louba'bate, al-Abbas eut deux gan;:ons, Abdillah et Fadl. C'est pour cette raison aussi qu' Al-Abbas (as) possede le sumom d' Abou Fadl (as).

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Al-Abbas (as) et Jes fideles compagnons de l'Imam Al-Hossayn (as).

L'Jmam al-Hossayn (as) declara !ors d 'une discussion avec ses compagnons : « Je ne connais pas meilleurs compagnons que vous qui etes presents avec moi sur cette plaine aride de Karbala, ni de meilleurs membres de ma famille qui soient meilleurs et plus doux que vous tous, qui etes presents. »

Qui etaient !es veritables compagnons de !' Imam al-Hossayn (as) qui prirent part au combat inegal face a l'arm ee de Yazid le maudit ? Etaient-il s nombreux face a l'armee d ' incredules ? Non, une poignee de fideles prets a donner leur vie pour sauvegarder la religion revelee par Allah (swt) « !' Islam » a son Prophete et bien Aime Mohammad (saww).

II y avait entre autre ; Habib ibn Maza'hir (ar), Hour ibn Riya' hi (ar), Mouslim ibn Aquil (as), Al-Quassem (as) ibn al-Hassan (as), Aoune et Mohammad (as), Ali al-Akbar (as), Ha'ni ibn Ourwate (ar), Yahya ibn Hani (ar), Abou Bakr ibn al-Hassan (as), Ahmad ibn al-Hassan (as), Abdallah ibn al-Hassan (as), Abdallah al-Akbar ibn al-Hassan (as), etc ...

Tous manifesterent leur courage et la fierte d ' etre comptes parmi les fid eles compagnons de !' Imam Al-Hossayn (as), dont l' imposant Abou Fad! al-Abbas (as). Son courage, son ardeur, sa fidelite ains i que ses fortes convictions ebranlaient ses ennemis. Sa sincerite etait lumineuse, tous ceux qui le cotoyaient pouvaient remarquer la lueur qui emanait de sa personne tant ii eta it veridique.

De meme, sur le champ de bataille, Abou Fad! al-Abbas (as) disait : « n' avez­vous pas pris conscience de ceux contre qui vous combattez? Yous combattez le chevalier par excellence, le petit fils du Prophete d' Allah (saww). » Toujours pret a defendre la verite au detriment de sa propre vie, ii pousuivait en affi rmant que sa vie etait vouee a servir A llah (swt) a travers sa fide lite aux Elus (as), en !'occurrence !'Imam Al-Hossayn (as) a son epoque.

L' lmam Dja' far a'<-Sadeq (as) declara au suj et des fide les compagnons de !' Imam Al-Hossayn (as) cec i : « Nous ne pourrons jamais trouver des compagnons, comme ceux qui se sont ranges au cote de !' Imam Al-H ossayn (as), car ii n 'y avait ni le fer ni le feu qui pouva ient les faire plier. »35

" Al' khara ' idje de rawandi .

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La conviction des compagnons de l'Tmam al -Hossayn (as) etait si grande qu 'ell e etonnait bon nombre d'ennemis. Donner sa vie en gage de fidelite pour sauvegarder l' lslam represente par l'lmam al-Hossayn (as), voila le but que s'etaient fixes Jes fideles compagnons (ar). Abou Fadl al-Abbas (as) en etait le porte drapeau . Sa force et sa tidelite etaient un exemple pour les compagnons qui soutenaient le petit fits du Prophete d 'Allah (saww). Abou Fad I al-Abbas (as) etait le garant de la protection du clan des Bani Hachem (as). Le porte drapeau par excellence, car ii devait tenir tres haut les couleurs de l' Islam, et defendre farouchement celui qui le representait « l' lmam al-Hossayn (as)». II affirmait avec determination: « si je n'agis pas ainsi en te soutenant avec force, la religion de notre grand pere Mohammad (saww) ne pourra subsister. »

Comment ne pas se rendre compte que ses fideles compagnons etaient animes d'une pure intention qui demeurait gravee dans le cceur afin de prouver leur attachement a la lumiere d ' Allah (swt) en la personne du Saint Prophete Mohammad (saww) ? Dans le camp assiege, on pouvait entendre ces paroles venant du Prophete de l'Islam (saww) : « Hossayn est une partie de moi, et moi je suis une partie de Hossayn. Allah aime ceux qui aiment Hossayn. »

Faut-il fermer son cceur a ces nobles paroles du Saint Prophete de l'lslam (saww), alors qu ' il nous invite a nous rapprocher de sa Sainte Famille par notre amour voue a eux? De meme nous devons le faire pour !'Imam al-Hossayn (as) durant notre vie entiere, mais particulierement durant le mois de Mouharram, en commemorant Ia tragedie de Karbala. Secouons nos cceurs, faisons les vibrer, afin qu ' une etincelle divine penetre et fasse vivre cet organe pour l'eternite. Ainsi, nous garderons espoir d'etre aux cotes de notre bien aime !'Imam al­Hossayn (as). Comment ne pas etre touche par la conviction d' Abou Fadl al­Abbas (as)? Comment ne pas essayer de comprendre son acte sur la plaine de Karbala. Reveillons-nous afin de combattre de la meme maniere sur la plaine de Karbala les ennemis qui nous assai llent et qui demeurent dans notre propre etre. Combattons nos defauts, et realisons nous en la lumiere divine qu ' Allah (swt) a bien voulu nous octroyer en la personne de !'Imam al-Hossayn (as).

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Le Salut d'al-Abbas (as).

L ' lmam Mohammad al-Baquer (as) declara: « Zayd ibn riqua ' de al-Djanabi ' et Hakime ibn Tafi ' le a'ta' i' sont Jes meurtriers d' Abou Fad I al -Abbas (as) ibn Ali ibn Abi Talib (as). Oumme al-Banine (sa) avait eu quatre enfants, Othman, Abdall ah, Dja'far et Abbas. Lorsqu'elle quitta sa demeure pour se rendre au Ojannat al-Baquir, elle (sa) se trouva tres ma!, son cceur saignait, ses larmes ne cessaient de couler, si bien que le bruit de son chagrin se fit entendre chez Jes habitants de Medine. Tous se dirigerent aupres d'elle. Son chagrin etait si grand lorsqu 'elle se souvint de ce que le Prince des Croyants (as) Jui avait raconte sur le destin tragiq ue de ses enfants, al-Hossayn et al-Abbas (as). »

Abou Fad! al-Abbas (as) avait des dons mais personne ne le savait. II (as) avait une vis ion interieure et voyaient ce que Jes gens ne pouvaient voir, ii (as) pouvait entendre ce que Jes gens ne pouvaient entendre. II etait temoin de la vision divine grati fi ante pour sa personne, par la grace de sa filiation avec le Saint Prophete de !' Islam (saww). Abou Fad! al-Abbas (as) pouvait entendre Jes voix provenant des cieux Ju i annoncer la bonne nouvelle de son association avec son grand frere al-Hossayn (as).

II est certain qu' Abou Fadl al-Abbas (as) avait Jui aussi l'acces a la connaissance spirituelle, al-ma' rifate al-kobra, la haute connaissance, celle qui emmene pres de la source de la beaute divine qui est la saintete, sans pour cela avoir de preuve empirique, ni d' a illeurs dans la chronologie du temps pour l'expliquer. Abou Fad! al-Abbas (as) re9ut ce bienfait salutaire pour son ame, tout comme le Saint Prophete Mohammad (saww) l ' avait re9u de la part d' Allah (swt).

Les ennemis, comme Chamr le maudit entretenait une virulente jalousie car ii n ' ignorait pas ce privilege qu 'avait al-Abbas (as). Un adepte de Chamr s ' adressa ainsi a al-Abbas (as): « n 'allez pas a une mort certaine en combattant avec al­Hossayn, ii est imperatif d 'obeir au prince des croyants Yazid ibn Moawiya. » Al-Abbas (as) repondit vigoureusement: « Que la malediction d' Allah so it sur toi, et qu'elle se repande sur ceux a qui tu pretes allegeance. Sache que je me suis range pres du petit fil s du Prophete d' Allah (as), mon frere al-Hossayn (as). II ne peut y avoir de quietude sans Jui. II (as) nous a ordonne de ne pas tomber dans le piege de la sournission aux ennemis d ' Allah, Jes maudits, de leurs descendants. » L'adepte retourna aupres de Chamr dans une colere effroyable.

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Al-Abbas (as) etait identique a l'etoile qui scinti lle dans le cie l. Al-Abbas (as) illuminait la plaine de Karbala, lui le descendant des enfants de Abdal Mouttalib (as) par sa bravoure et sa loyaute.

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L' affliction.

La plaine de Karbala est le lieu de predilection, la ou les ames pures ont ete jusqu'au bout de leur convicti on. Quell e fut la pl ace d' Abou Fad! al-Abbas (as) au cote de son frere le Seigneur des martyrs, et le Se igneur de la jeunesse du Paradis. 11 (as) donna en ram;:on sa vie pour la sauvegarde des preceptes di vins, en quittant la terre de ses ancetres al-Hidjaz pour terminer sa vie terrestre a Karbala. La tenaci te d' Al-Abbas (as) etait si fo rte que les ennemis de !' Islam en etaient subjugues. L ' Imam Dja' far ac,:-Sadeq (as) dit a ce sujet : « Notre Oncle al-Abbas -as- influenc,:a le discemement des croyants pour le bien de leur fo i. »

De meme, nos Ma'ssoumines (as) en autre !' Imam du temps (as) declara dans une de ses prieres intitulee « les reproches » relatives aux ennemis qui ont martyrises Ies Ahl al-Bayt (as) durant toute leur vie, en autre ceux qui ont pri s part au massacre sur la plaine de KarbaJa : « Que la paix soit sur Abi Fad! al­Abbas, celui qui reconforta son fre re en lui portant ass istance en allant chercher de l'eau et qui se fit couper les mains a cette occasion. Que la malediction d'Allah s' abatte sur ceux qui l'ont assassine Yazid ibn Riqua' de al-Djahni et Hakime ibn Tafi ' le sanbassi' a'Ta ' i'. » L' lmam Dja' far ac,:-Sadeq (as) ajouta a cela: « Nous sommes temoins de ton devouement pour la cause d' Allah, de son Prophete et de ton fre re. Que! homme merveill eux tu es pour avo ir reconforte ton frere al-Hossayn - as-. »

Dans le Saint Qoran ii est ecrit ceci : « Et j ' a i paracheve po ur vous votre re ligion, et accompli mon bienfa it sur vous. »36 Ce qui signifie !'acceptation des actions accomplies sur terre envers les Ahl al-Bayt (as) . De ce fa it, la personnalite d ' al-Abbas (as) etait ev idente, ii (as) a accompli son devoir sur terre en donnant le bon exemple de sa fi delite a l' unicite divi ne, en ne desirant que la Faced ' Allah (swt) en secourant son fre re al-Hossayn (as), ce qui signifie que cet acte est la perfec ti on meme de la re ligion par excell ence. Se mettre au serv ice des El us d ' Allah (as) pour rendre service a l' humanite qui demeurai t dans les profondeurs des tenebres.

36 Sourate al-Ma' idate - La Table Servie - verset : 3

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L'lmam Dja'far ar;:-Sadeq (as) dec larait: « Si un serviteur adore Allah (swt), jefme, prie, s'acquitte de l' aum6ne, et ne crois pas en la wi layate des Ahl al-Bayt (as), Allah (swt) n'acceptera aucune de ses actions.» Allah prescrit l'obeissance ainsi qu'a son Prophete le Noble Mohammad (saww) ai nsi qu'a celui qui est le Guide par excellence en son temps. Le Saint Qoran nous le confirme ici : «Yous n' avez d'autres autorites que Allah, so n Messager et les croyants qui accomplissent la priere tout en s'aciuittant de l'aumone legale alors qu'ils sont en position de genuflexion. »3 II est clair que ce verset montre la preeminence de l' lm am Ali (as) devant les musulmans. Abou Dhar (ar) raconte avoir vu !' Imam Ali (as) en train de prier accepter qu ' un mendiant le sollicite pour l'octroi d 'une aum6ne: le mendiant prit une bague que !' Imam Ali (as) portait a la main droite. Seul , !'Imam Ali (as), parmi tousles croyants agissait de la sorte, et c ' est la une des marques de sa superiorite, car ii (as) pouvait prier tout en donnant l'aum6ne.

L'lmam Dja' far ar;:-Sadeq (as) voulait par ce verset, montrer la purete de !'action d'al-Abbas (as) en exhortant les fideles a la guidance vers son frere al­Hossayn (as) l'opprime. II (as) voulait aussi prouver que l'obeissance a A llah (swt) fait partie des trois principes sacres, car la premiere obeissance est un droit divin, cela implique que le fidele doit se vouer totalement a sa religion, obeir totalement au Prophete d 'Allah (swt) qui est le guide vers la perfection de l'homme, et obeir a !' Imam (as) qui est le Cali fe, celui qui guide vers !' explication de cette revelation et de tout le dogme qui s'en suit. Car les hommes, sans ces guides divins ne pourraient comprendre la parole divine, et demeureraient comme des bestiaux abandonnes qui paissent dans les pres. C'est pour cette raison qu ' il est imperatif pour la communaute musulmane d 'obeir a un etre investi par l'infaillibilite comme le confirme ce verset du Saint Qoran : « 0 vous les croyants, obeissez a Allah, obeissez au Messager et a ceux qui detiennent l'autorite parmi vous. »38

Abou Fadl al -Abbas (as) est le precurseur de l'appel a l'obeissance a !'Imam al­Hossayn (as) qui est !' Imam de son temps. Le soulevement de l'lmam al­Hossayn (as) contre la tyrannie et !'inj ustice perpetree par Yazid le maudit a amene Jes fideles a se conforter dans leur choix c'est-a-dire l' obeissance a !' Imam de leur temps, al-Hossayn ibn Ali ibn Abi Talib (as). L' Imam (as) voit par l'reil d'Allah, agit pour son contentement qui n 'est autre que l'accomplissement de l'ordre divin sur terre.

37 Sourate al-Ma' idate - La Table Servie. Verset : 55. 38 Sou.rate Nissa'i - Les femmes - verset : 59.

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Le savant Hossayn al-Hilli (ar) nous relate dans son livre « naqda naziya, volume I, page 100 ceci: « Le Prince des Croyants Ali lbn Abi Talib (as) appela son fil s al-Abbas (as), le prit dans ses bras et lui embrassa les yeux. II tit un pacte avec lui concemant sa venue sur la plaine de Karbala, au moment ou ii aura dans sa cruche de I ' eau sous un soleil brulant et ii ne devra pas boire une seule goutte de cette eau tant qu ' il n'aura pas etanche la soif de son frere al­Hossayn (as). » Sachez qu ' al-Abbas (as) avait l'eau qui coulait dans sa main, et ii respecta son pacte conclu avec son noble pere !' Imam Ali (as), car cette eau etait destinee a son frere !' Imam al-Hossayn (as). Meditons alors sur la grandeur de cet homme, sa bravoure et sa loyaute.

Deux poemes concemant !'affliction des martyrs sur la plaine de Karbala dont tout etre, dote d'un cceur, doit ressentir une intense emotion :

« If incomhe aux ltommes de pleurer pour Abou Fad/ al-Abbas-as-, Lesjeunes enfants d'al-Hossayn (as) ont verse des Larmes a Karbala, Al-Abbas-as- est Lefrere d'al-Hossayn-as- fUs de soil pere /'Imam Ali-as-, Abou Fadl qui gisait dalls soil sang La tristesse demeure et Les compliments pour lui ne sont pas a La hauteur N'est-il pas tomht! a/ors qu 'ii t!tait assoifft!. »

« Abou Fadl, ton souvenir est une douceur, fl est un remede pour nos limes assoifft!es, Que ceux qui t'ont martyrist! pt!rissent a Leur tour, Bt!nis sont ceux qui t!tancltent leur soif a ta source et qui demeurent dans la tristesse. »

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Hadith de l'Imam Dja'far ac;-Sadeg (as).

Nous avons pris connaissance de !'importance d' Abou Fad! al-Abbas (as), de la place qu' il occupe aupres d' Allah (swt) en compagnie de son frere l'Tmam Al­Hossayn (as).

L'Imam Dja'far ar;:-Sadeq (as) rapporte ceci: « Que la paix d'Allah soit sur toi 0 Abou Fadl al-Abbas, ainsi que la paix des Anges Rapproches, celle des Envoyes, celle des serviteurs pieux, et qu'elle accompagne !'ensemble des martyrs et des veridiques qui ont atteint la purification, o Toi fils du Prince des Croyants. Nous temoignons que tu as ete soumis completement a Allah, que tu as ete veridique, que tu t'es acquitte de ton devoir, que tu as exhorte au bien, toi le descendant du Saint Prophete, l'Envoye d' Allah -saww- »

Abou Fad! al-Abbas (as) a atteint la demeure de la fel icite par sa soumission parfaite a l'egard d' Allah (swt) tout au long de sa noble vie, et elle s'est manifestee clairement le jour de Achoura, le moi s de Mouharram en compagnie de son fre re Al-hossayn (as) et des fideles compagnons (ar). II a beneficie de la satisfaction d' All ah par son acte purificateur, ii est l'exemple meme de la confiance totale en Allah (swt). II a montre son amour veritable a son Maitre l' Jmam al-Hossayn (as) par ses actions honorables lorsqu'i l etait aux cotes de son noble frere al-Hossayn (as).

L' lmam Dja'far ar;:-Sadeq (as) a voulu nous fa ire comprendre par ce hadith que Abou Fadl al-Abbas (as) recherchait la Face d' Allah, a travers la compagnie de son frere al-Hossayn (as). Abou Fad! al-Abbas (as), ne desirait que plaire a Allah (swt) en obeissant a son frere al-Hossayn (as). II (as) a choisi de laisser la place a la Lumiere par excellence, le jour de Achoura.

L ' Imam Dja'far ar;:-Sadeq (as) nous dit encore : «Nous temoignons, et Allah est temoin que tu (al-Abbas -as-) t'es mis en route avec ton frere al­Hossayn -as-, comme ceux qui se sont mis en route pour la bataille de Badr. »

Dans une autre citation de !' Imam Dja'far ar;:-Sadeq (as), ii est dit ceci: « Que la malediction d'Allah soit sur la communaute qui s'est permise de vous opprimer en vous assaillant et en vous martyrisant et en violant l'lslam a travers vos nobles personnes. »

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La Noblesse d' Al-Abbas (as).

L' lmam Zayn al-Abid ine (as) rapporte ceci : « Mon oncle al-Abbas - as-, demeurera dans une haute demeure au paradis ou seront rassembles tous les martyrs au jour de la resurrection. »

Si nous refl echissons sur la personnal ite d'al-Abbas (as) et sur son statut aupres d' All ah (swt), ii est comparable a son neveu Ali al-Akbar (as). Certes, ils font partie de la famille du Prophete d'Allah (saww), et, de ce fa it, ils ont ete conc,:us de la purete de par leur creation en ce bas monde. Est-ce que al-Abbas (as) etait infa illible ? Nous pouvons nous poser cette question, mais ii est evident que les etres lmmacules (as) les Elus d' Allah (swt) l'avaient eleve au plus haut degre, car les Elus (as) ne peuvent elever un etre si celui-ci ne fa it pas partie d'eux­memes.

Que peut-on dire a propos de Salma'ne al-Fa' ri ssi (as) ? Le Saint Prophete Mohammad (saww) n'avait-il pas declare a son sujet : « Salma'ne fait partie de nous, les Ahl al-Bayt (as). » Pour al-Abbas (as), ii en fut de meme. N'est-il pas etonnant que tous les martyrs viendront le jour de la resurrection, meme son frere Ali al-Akbar (as), et bien d' autres encore membres des Ahl al-Bayt (as). N'est-ce pas une marque de grandeur de la personnalite d' al -Abbas (as) ? N'est­il pas digne de cette infai llibilite ?

Al-Abbas (as) demeure Saint de par son noble pere l' Imam Ali (as), de par sa noble mere, Oumme al-Banine (sa), de par ses deux fre res al-Hassan et al ­Hossayn (as).

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Premiere station avant la bataille.

A pres avoir quitte la Mecque, !' Imam al -Hossayn (as) fit un bref discours pour expliquer la cause de son rapide depart de la Sainte Ka' ba au moment du pelerinage: « Au Norn d'Allah Le Tout Misericordieux Le Tres Misericordieux. La mort se trouve toujours aux cotes de l' homme, c'est-a-dire qu 'elle peut frapper a l' improviste. Tl vaut done mieux pour l'homme qu ' il sache tirer profit de sa vie et que sa mort survienne dans le chemin d' Allah (swt). J'eprouve un immense desir de visiter mes ancetres, mon grand pere le Saint Prophete d'Allah (saww), mon noble pere !' Imam Ali (as) et de quitter cette prison qu 'est le monde d'ici-bas. De meme le Prophete Ya'quoub ' (as- Jacob) desirait revoir son fils Youssouf (Joseph -as-) dans l'au-dela. Moi aussi, j'aspire fortement a rencontrer la mort. La place qui m' a ete accordee fut le choix d'Allah (swt) et Sa volonte. Nous, les Ahl al-Bayt (as), n'obtenons rien de nous-memes. La satisfaction d' Allah (swt) est la notre. Celui qui est descendant du Saint Prophete Mohammad (saww) est proche de lui. Mes racines viennent du Prophete de !' Islam (saww). Que celui qui est pret a donner son sang pour notre cause et pour rencontrer Allah (swt), qu ' il vienne demain avec nous en direction de la plaine de Karbala, la sera notre demeure finale. »

L'lmam al-Hossayn (as) rassembla alors toute sa sainte famille (as) et ses tideles compagnons. Tous se mirent en route vers !'Iraq. Mais avant cela, un fidele de !' Imam al-Hossayn (as), nomme Hassine partit avant eux afin d'examiner de plus pres la situation en Iraq, dans la ville de Koufa, comme l'avait souhaite !' Imam al-Hossayn (as).

Depuis le depart de Mouslim fils de Aquil (as), !' Imam al-Hossayn (as) n'avait plus de nouvelles de son cher cousin.

Arrive a Koufa, Hassine fut poursuivi par Ies espions d'Obeydallah fils de Ziyad lesquels, apres une tongue course, l' interpelerent pour le questionner: - Qui es-tu? - Je suis Hassine, l'envoye de !' Imam al-Hossayn (as).

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Les espions le conduisirent devant Obeydallah fil s de Ziyad. Ce demier voulut intimider Hassine en pratiquant sur Ju i certaines tortures intligees a d'autres partisans de I' Imam al-Hossayn (as), tel Mouslim fils de Aquil (as) qui fut jete du haut d 'un palais puis decapite, ses membres furent separes de son corps, Jes jambes d'un cote, Jes bras de l'autre et furent offerts aux enfants en gui se de jeu.

Obeydallah fil s de Ziyad injuria et traita de menteur !' Imam al-Hossayn (as). Hassine demeura impassible et ne repondit pas a la provocation. Surpris par son silence, Obeydallah fils de Ziyad pensait pouvoir conclure un accord avec son prisonnier Hassine.11 Jui proposa de se rendre a Ia grande Mosquee de Koufa afin de prononcer un discours dans lequel al-Hossayn (as) serait injurie,traite de menteur. Hassine accepta et promit de se rendre a la grande mosquee de Koufa. Les fideles d' Obeydallah fils de Ziyad firent parvenir la nouvelle : « demain a la grande mosquee de Koufa, Hassi ne, envoye d'al-Hossayn prononcera un discours tres important, venez nombreux, c' est un ordre de votre Maltre Obeydallah fil s de Ziyad. »

Le Iendemain, Hass ine se presenta a Ia grande mosquee de Koufa, entoure de nombreux soldats au service d ' Obeydallah fils de Ziyad. Hassine monta sur Ia cha ire avec une determination sans faille puis pr it la parole : « Au Norn d 'Allah Le Tout Misericordieux, Le Tres Misericord ieux. 0 vous assemblee, Al­Hossayn fils de Ali (as) est la meilleure des creatures d 'Allah, ii est le fil s de la Sainte Fatima, la fill e de votre Prophete Mohammad (saww). Moi, je suis son envoye venu vers vous. Je vous recommande d 'accepter mes paroles qui sont Jes siennes. Soutenez !' Imam al-Hossayn (as), et que Ia malediction d' Allah soit sur Obeydallah fils de Ziyad et sur ses partisans, . . . »

Aces mots, Obeydallah fils de Z iyad ordonna qu 'on intervienne pour fa ire tai re Hassine par tous Jes moyens. La fou le desemparee a la vision de cette scene n'intervenait pas. Les soldats d'Obeydallah fil s de Ziyad s'emparerent de Hass ine et le conduisirent au sommet du palais. Obeydallah fils de Ziyad Jes accompagnait pui s se dressa devant Hassine pour Jui dire : « voici ta demiere chance de survie, si tu maudis a l-Hossayn, tu vivras, si tu persistes, tu mourras. Regarde au bas de cette tour, ton corps s'ecrasera et ta souffrance sera immense.» Hassine regarda vers le bas la terre, sa derniere demeure et pronon9a : « Nous appartenons a Allah et vers Lui nous retournerons. Que la maled iction d ' Allah soi t sur Obeydallah fil s de Ziyad.»

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En entendant ces paroles, Obeydallah, fil s de Ziyad fut saisi d ' une colere et poussa dans le vide Hass ine. II s 'ecrasa sur le sol et ses os se briserent. Pourtant lorsqu 'i l fut jete dans le vide, aucun cri de frayeur ne sortit de sa bouche, au contraire, Jes habitants qui etaient temoins de la scene, remarquerent sur le visage de Hassine un sourire qui exprimait sajoie de se retrouver au pres d ' Allah (swt). Hass ine trouva alors le martyre. Un fidele de Obeydallah fil s de Ziyad s'approcha du corps sans vie de Hassine qui gisait sur le sol inonde de son sang, Jui trancha la tete pour la hisser sur une lance afin de la montrer a la population.

La petite troupe de !' Imam al-Hossayn (as) poursuivait sa route vers Koufa, rencontrant sur son passage beaucoup de voyageurs venus d ' Iraq. L ' Imam al­Hossayn (as) Jes interrogea et apprit la mort de Mouslim fil s de Aquil (as), de Hani et de Hass ine (ar). Tous perirent sur ordre d'Obeydallah fils de Ziyad. En apprenant ces te rribles nouvelles, !' Imam al-Hossayn (as) dit en pleurant : « Nous appartenons a Allah et vers Lui nous retournerons. Qu' Allah (swt) leur fasse Misericorde. »

La petite troupe affectee par la tristesse de !' Imam al-Hossayn (as) s'associa a sa peine, lorsque soudain une cohorte d'anges et de dj inns muni s d 'arrnes vinrent trouver !' Imam al-Hossayn (as) pour Jui dire : « Que la paix soit sur toi o fils de l'Envoye d 'Allah (as). Nous nous soumettons a toi et nous executerons les ordres que tu nous donneras. Que! que soit l'endroit ou se trouvent tes ennemis, nous les tuerons tous. »

L' Imam al-Hossayn (as) repondit avec peine: « Merci a vous, mais je souhaite accomplir la volonte d' Allah (swt). Je dois me rendre sur la pl ai ne de Karbala pour retourner aupres demon grand pere le Prophete d' Allah (saww). »

Les anges et les djinns touches par cette pieuse determination ne purent aussi retenir leurs larmes. Des lamentations se firent entendre des cieux et le ciel s'assombrit un instant.

Pendant ce temps, la terreur regnait sur la ville de Koufa. Obeydallah fils de Ziyad organisait !es massacres des fideles a !' Imam al-Hossayn (as) et recompensait ceux qui denon~aient !es partisans et fideles de !' Imam al­Hossayn (as).

L ' Imam al-Hossayn (as) poursuivait sa route et voyait en songe souvent son grand pere, le Prophete d' Allah (saww), ce qui le reconfortai t dans sa peine. II (as) savai t que l' heure de la rencontre avec son grand pere etait proche.

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Des son arrivee en Iraq, l' lmam al-Hossayn (as) expliqua a ses fideles compagnons et a sa sainte famille ce qui allait se passer. Ceux qui demeureront a ses cotes, auront le paradis pour recompense et la proximite d' Allah (swt).

Obeydallah fi ls de Ziyad apprit l'arri vee d'Al-Hossayn (as) en terre d' lraq. II ordonna a plus de mille hommes d'aller a sa rencontre. Ce detachement militaire etait dirige par Hour, fil s de Yazid al-Riya' hi. La chaleur etait insupportab le, !es hommes de Hour, fil s de Yazid al-Riya' hi avaient des difficul tes a supporter cette terrible chaleur. L' Imam al-Hossayn (as) demeurait impassible en depit de la chaleur et la soif qui sevissaient dans la plaine. Par son attitude !'Imam al­Hossayn (as) redonnait force et courage a toute sa troupe confrontee a cette terrible situation. L' lmam al-Hossayn (as) se sachant suivi par cette armee gigantesque, decida de faire halte a l'approche de la priere de Dhar (du midi). Ses fide les compagnons entouraient !'Imam al-Hossayn (as) afi n d'ecouter ses sages recommandations. L'armee ennemie s'arreta elle aussi, non loin d'eux. Taus etaient epuises par la chaleur suffocante et taus etaient assoiffes. C'est alors que !' Imam al-Hossayn (as) ordonna a ses hommes d' apporter de l' eau aux soldats ennemis et a leurs chevaux et !' Imam al-Hossayn (as) fit de meme. Hour fils de Yazid ak-Riya'hi et ses soldats furent etonnes d' une telle attitude. Ils se poserent la question suivante: pourquoi alors combattre un homme tel qu ' Al ­Hossayn (as)?

Lorsque tout le monde put etancher sa so if, !' Imam al-Hossayn (as) demanda a l'un de ses hommes de fai re l'appel a la priere « al-azane ». Hour fil s de Yazid al-Riya'hi demanda a !'Imam al-Hossayn (as) : - pouvons-nous vous accompagner dans votre priere ? - avec plaisir repond it ]' Imam (as).

L' lmam al-Hossayn (as) expliqua les raisons pour lesquelles ii etait venu en Iraq et en particulier a Koufa : « Au Norn d' Allah Le Tout Misericordieux Le Tres Misericordieux. Je ne sui s pas venu en Iraq par gaiete de ca:ur, mais pour repondre a l' appel des milliers de musulmans de Koufa qui m'ont demande de venir Jes soutenir contre le tyran Yazid fils de Mouawiya. Comment ne pourrai­je pas repondre a l'appel d'opprimes ? Pourquoi alors m'empecher de continuer ma route. Je suis venu pour sauvegarder !es preceptes di vins reveles a mon Grand Pere le Prophete Mohammad (saww). Assurement, je suis venu reformer la Oummate de mon grand pere qui, aujourd ' hui est en perdition. Je suis venu ordonner le bien et interdire le mal. Je suis le petit fil s du Prophete d' Allah (saww), le fil s de l' Imam Ali (as) et de Ia Fille de votre Prophete, Fatima Zahra (sa). »

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Ensuite, !' Imam al-Hossayn (as) re9ut Hour fits de Yazid al-Riya' hi qui lui demanda si ii pouvait prier en sa compagnie avec ses soldats. L'lmam al­Hossayn (as) accepta et dirigea les prieres de Dhor et celle du Asr. Apres ces deux prieres accomplies, !'Imam al-Hossayn (as) pronon9a un deuxieme discours atin de bien clarifier sa venue en Iraq, en particulier a Koufa. II demanda a ses tideles compagnons de montrer les milliers de lettres des habitants de Koufa qui avaient soll icite sa venue pour etre diriges vers Allah (swt) et acceder au paradis.

Hour fits de Yazid al-Rya'hi dit alors : « Je ne peux accepter ta requete, je dois obeir a mon superieur Obeydallah tit s de Ziyad qui m' a charge de te soumettre au Khali fe actuel, Yazid tits de Moawiya. »

L' lmam al-Hossayn (as) repondit aussitot a cela: « Sache 0 Hour tits de Yazid al-Riya'hi que nous sommes les membres purifies de la Farnille du Saint Prophete Mohammad (saww), nous somm es le but ultime du message divin, et nous sommes le lieu de frequentation des anges. Allah a permis que son Message debute a travers nous et c'est a travers nous qu'II l'a paracheve. Sache que Yazid, fil s de Mouawiya est un chef corrompu qu ' il ne cache pas sa perversion, qu 'i l consomme de l' alcool, qu ' il commet l'adultere, qu'il commet d' innombrables meurtres.Comment quelqu ' un comme moi pourrait se soumettre en pretant serment d'allegeance a un homme tel que Ju i. Non, jarnais je serais une personne vile comme lui. »

Par ce refus, l' lmarn al-Hossayn (as) se vit refuser de poursuivre son chemin en direction de Koufa. Hour, tits de Yazid al-Riya'hi lui dit alors : « Je ne te quitterai pas des yeux, mais je n'oserais jamais te combattre. II faut absolument que tu prennes une autre direction que celle de Koufa. »

L' Jmam al-Hossayn (as) accepta cette propos1t10n et partit avec ses fideles compagnons peu nombreux. II arriva sur la plaine de Karbala, le jeudi 2 du moi s de Mouharram en l'annee 61 de l' hegire. Puis Jes larmes aux yeux, l'lmam al­Hossayn (as) contempla cette plaine desertique et pronon9a cette parole : « 0 Allah, je cherche protection aupres de Toi contre !'affliction et contre le malheur. »

Puis II (as) observa sa sainte famille (as) et ses fideles compagnons tous epuises. Encore une fois !' Imam al-Hossayn (as) ne put retenir ses larmes et ii leur dit : « Descendez de vos montures, car c'est ici que s'acheve le terme de votre perilleux voyage. En ce lieu, notre sang sera verse et nous serons enterres la Voila ce que m'a dit mon grand pere le Prophete d'Allah (saww). »

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Tous Jes fideles compagnons s' exclamerent: « Louange a Allah, pour le bienfait qu ' II nous accorde en mourrant avec toi 0 Hossayn -as- ».

Le 3 du mois de Mouharram, une armee de plus de quatre mille hommes rejoignait Jes soldats sous le commandement de Hour, fil s de Yazid al -Riya' hi.

Le 4 du moi s de Mouharram, Omar fil s de Sa'd se presentait devant !' Im am al­Hossayn (as) avec ses soldats pour l'intimider et pour !'obliger a preter serment d 'allegeance a Yazid. L ' Imam al-Hossayn (as) dit tout haul: « un homme tel que moi ne peut preter serment d 'allegeance a un tyran tel que Yazid. » Omar fils de Sa'd constata que l' lmam al-Hossayn (as) n 'etait nullement impress ionne par cette puissante armee.

Le 5 du moi s de Mouharram, !' Imam al-Hossayn (as) priait longuement avec sa sainte famil le et ses fideles compagnons sous une chaleur etouffante. Rien ne pouvait le detourner de son devoir divin, car i I avait qu ' un objectif « honorer son serment de fidelite envers Allah (swt). »

Le 6 du mois de Mouharram, Omar fil s de Sa'd essaya it toujours de dissuader !' Imam al-Hossayn (as) en faisant des all ees et venues avec ses soldats, en Jui montrant ses nombreuses armes, mais ce fut en vain. L' Imam al-Hossayn (as) n'avait qu ' un objectif, rejoindre son grand pere le Prophete d' Allah (saww).

Le 7 du mois de Mouharram, Obeydallah fils de Ziyad ne supportait plus la tenacite de !' Imam al-H ossayn (as). Il fit done un courrier a Omar fit s de Sa'd qu ' il remit a Chamr, ce dernier alla ainsi a sa rencontre pour lui remettre. Dans cette lettre ii etait mentionne que !' Imam al-Hossayn (as) ne devait en aucune far;on atteindre la ville de Koufa. Chamr arriva avec une armee de plus de soixante douze mill e hommes devant Omar fi ls de Sa'd. Ce dernier Jut la lettre envoyee par Obeydallah fils de Ziyad et prit peur car sa place en tant que chef des arrnees Ommeyyades etai t compromise ainsi que son paste de gouverneur.

Resolus, Omar fil s de Sa'd accompagne de Chamr et de leur arrnee firent route vers l'Euphrate pour barrer la route a !' Imam al-Hossayn (as), a sa famille et a ses fid eles compagnons (ar). Tous ces obstacles dresses a leur encontre visaient a faire ceder !' Imam al-Hossayn (as), mais les ennemis ne connaissaient pas leur tenacite religieuse et leur determination a accomp lir leur devoir pour plaire au Createur.

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Le 8 du mois de Mouharram, !' Imam al-Hossayn (as) fut encercle par l'armee des Ommeyyades. Ses proches vinrent le trouver, mais nulle inquietude ne venait le troubler. Sa confiance en Allah (swt) etait immense et ii etait heureux de savoir qu ' il allait rencontrer son Seigneur dans un avenir tres proche.

Le 9 du mois de Mouharram, !' Imam al-Hossayn (as) rassembla sa sainte famille et ses fideles compagnons (ar) pour leur dire avec les larmes aux yeux : « Je ne connais pas de meilleurs et de plus sages compagnons que vous. Je vous remercie tous de votre fidelite. Sachez que l'ennemi n'en veut qu'a moi-meme. Yous pouvez me quitter ce soir si vous le voulez. Si l'ennemi sait que vous desirez vous retirer de la plaine de Karbala, ii ne vous retiendra pas. Quant a moi, je vous dispense du serment d' allegeance a mon egard, si cela constitue pour vous un devoir ou une obligation. »

Tous repondirent : « Jamais nous ne te quitterons, nous suivons avec toi le chemin de la verite ; nous ne pouvons devier, tu es notre guide, notre lumiere, notre soutien, notre bien-aime. Nous sommes tous determines a nous battre et a nous sacrifier jusqu'a la demiere goutte de notre sang, tant que nous pourrons tenir une epee dans nos mains. »

L'lmam al-Hossayn (as) touche par cette declaration se mit a pleurer si bien que les larmes troublaient sa vue ; ces memes larmes qui avaient mouille sa tunique. Puis !' Imam al-Hossayn (as) allait prier en guise de remerciement (choukr) et ses fideles compagnons firent de meme.

La veille de la nuit du 10 du mois de Mouharram, certains tideles de l'Tmam al­Hossayn (as) lisaient le Saint Qoran, d'autres priaient (r;alatol layle), et d'autres encore recitaient des invocations (do'a). Quant a !'Imam al-Hossayn (as) ii n'avait pas dormi cette nuit la. II pensait au Prophete d'Allah (saww), a son noble pere !' Imam Ali (as) a sa noble mere la Sainte Fatima Zahra (sa) et a son noble frere !' Imam al-Hassan (as), victimes d 'oppressions de la part des hypocrites et des incredules. A ce moment precis, !'Imam al-Hossayn (as) ne pensait pas a sa personne, mais a !'Islam qu ' il devait sauvegarder a tout prix malgre ce combat inegal qu'il devait perdre par les armes, mais gagner par les ames. « La vie doit quitter nos corps, mais nos actions restent gravees a jamais dans l'histoire du monde et c 'est ainsi que s'est deroulee l'histoire de l'Imam al­Hossayn (as). »

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Le 10 du mois de Mouharram.

Les infideles sous la conduite de Charnr et d ' Omar fil s de Sa' d se preparerent au combat apres que !' Imam al-Hossayn (as), sa sainte fami lle (as) et ses fideles compagnons (ar) accomplirent la priere de l'aube « al-Fadjr ». Dans le camp, les enfants etaient assoiffes, les femmes tentaient de pallier ace manque d'eau en essayant de les allaiter mais el les n'avaient plus de lait.Dans ces conditions penibles, l' Jmam al -Hossayn (as) s'adressa a l'armee ennemi e qui etait face a lui : «Au Norn d'Allah Le Tout Misericordieux Le Tres Misericordieux. Nous sommes de la lignee de votre Prophete Mohammad (saww). Pourquoi tant d 'acharnement? N ' avons-nous pas en commun le Livre d ' Allah, le Saint Qoran et la sounna de l'Envoye d 'Allah (saww)? »

Malheureusement, l' armee ennemie restait sourde aux paroles pieuses de l'lmam et s'obstinait dans la haine et le mepris tenant des propos virulents a l' encontre de la sainte famille (as). Excede par les propos outrageux de l' arrnee ennemie, Mouslim fil s de Awsdja, fidele compagnon de !' Imam al-Hossayn (as) pl a9a une fleche sur son arc pour atte indre l'ennemi arrogant. L' Imam al-Hossayn (as) !'en empecha et lui dit calmement: «Non, nous ne commencerons jamais le combat de notre cote. ))

L'lmam al-Hossayn (as), poursuivait ses di scours dans l'espoir de ramener a la raison quelques infideles, mais en vain. L' Jmam al-Hossayn (as) n'appelait-il pas !es soldats ennemis au Paradis, alors qu'ils se destinaient a l'enfer par leurs actions inffunes. L ' Imam al-Hossayn (as) leur disait : « ne voyez-vous pas que je detiens l'epee du Saint Prophete Mohammad (saww)? » Assurement, repondirent-ils. L'lmam al-Hossayn (as) poursuivit: «Ne voyez-vous pas queje porte son turban ?» en effet, repondirent-ils. A nouveau l'lmam al-Hossayn (as) declara: « Ne voyez-vous pas que je porte !' habit que portait le Saint Prophete Mohammad (saww) !ors des batailles passees ? » tout a fait, repondirent-ils. L' lmam al-Hossayn (as) demanda alors : « Pourquoi done me combattez­vous? ».

Soudain, un homme surgit des rangs ennemis pour se joindre a l' lmam al­Hossayn (as) et a ses fide les compagnons (as). II se nommait Hour fil s de Yazid al-Riya' hi . C'est alors que !' Imam al-Hossayn (as) lui annon~a des son arrivee pres de lui ceci : « Je t'annonce la bonne nouvelle, 0 Hour fils de Yazid al­Riya' hi, tu auras pour recompense le paradis. »

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L' lmam al-Hossayn (as) etait las de voir ses ennemis imperturbables malgre les preuves multiples de ses nobles origines emanant du Prophete d' Allah (saww). En effet, ii portait l'epee, les vetements et le turban de son grand pere, le Saint Prophete Mohammad (saww). L ' Imam al-Hossayn (as) dit a haute voix devant ses ennemis: « Mon grand-pere le Prophete d ' All ah (saww) n'a-t-il pas dit : je serai en paix avec quiconque aura ete en paix avec mon fil s al-Hossayn -as-, et en guerre contre quiconque aura ete en guerre contre lui. » n'a-t-il pas dit encore: « Celui qui aime mon fil s al-Hossayn -as- m'aura aime, et celui qui le deteste m'aura deteste. » Ne comprenez vous pas votre erreur ? Avez-vous reellement pris conscience de vos actes? lls sont en desaccord complet avec le Livre d'Allah (swt). N 'avez-vous pas lu ce verset : « Yous avez dans le Messager d' Allah un excellent modele »39 Ne Suis-je pas une partie du Prophete d ' Allah (saww), comme ii (saww) le dit lui-meme « Hossayn (as) est de moi et moi de lui . Allah aime celui qui aime al-Hossayn (as).» N'eprouvez-vous pas de honte a combattre le peti t fil s du Prophete d 'A llah (saww)? »

Dans les rangs ennemi s, !' agitation gagnait les soldats. Puis la bataille commenca par des combats singul iers qui provoquerent presque la defaite des ennemis. Mais tres vite, l' armee Oummeyyade lanca une offensive sur !'Imam al-Hossayn (as) et sur ses compagnons. De vio lents coups d' epees resonnerent dans la plaine mais avec !'aide d 'Allah (swt) l' assaut des ennemis fut repousse, et ils subirent de grosses pertes humaines.

Le premier parmi les Ahl al-Bayt (as) a tomber martyr fut Ali al-Akbar (as). L'apres-midi du I 0 du mois de Mouharram, Ali al-Akbar (as) se presenta devant son noble pere !' Imam al-Hossayn (as) et lui demanda la permission de participer au combat. L ' Imam al-Hossayn (as) deja eprouve par la rude bataille, s' arreta un instant et observa son fils Ali al-Akbar (as). Ses yeux croyaient voir le visage de son grand pere le Prophete d'A ll ah (saww). Puis l' Tmam al-Hossayn (as) dit a son fil s : « 0 mon fil s, cro is-tu qu ' un pere autoriserait a son jeune fil s de se rendre dans un li eu ou le sang coule a grands flots, ou la mort est certaine pour celui qui prend part au combat, et la ou je sais que tu ne pourras revenir. Mais mon grand pere m'avait deja prevenu de notre tragique sort. Presente toi devant ta noble mere et ta noble tante Zaynab (sa), celles-la qui t'ont accorde tout leur amour depuis que tu as vu le jour. Va et demande-leur leur autorisation de te rendre au champ de bataille. »

39 Souratc al-Ahza'be- Les factions - Verset : 21.

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Ali al-Akbar (as), afflige de voir son noble pere si accable par la tiiche qui lui incombait se dirigea vers la tente ou se trouvaient sa noble mere Oumme layla (sa) et sa tante la Sainte Zaynab (sa). Ali al-Akbar (as) penetra sous la tente sans deranger ses occupants.II prit alors la parole et declara: « As sala'mou alaykoume tres chere mere, et tres chere tante.Je suis ici pour vous demander l'autorisation de me presenter sur le champ de bataille, afin de soutenir mon noble pere !' Imam al-Hossayn (as). »

La Sainte Zaynab (sa) prit la parole et repondit a son neveu Ali al-Akbar (as) : « Je vois que tu es pret pour le combat, celui-la meme qui te conduira aux cotes du Saint Prophete Mohammad (saww). Mais comment puis-je t'accorder ce que tu me demandes tant que mes deux gari;:ons Aoune et Mohammad (as) sont encore en vie. Je ne peux vraiment pas te donner l'autori sation d'all er au combat. »

En entendant cela, Ali al-Akbar (as) fut abattu, !es larmes se mirent a couler sur ses joues. Puis ii s'avani;:a pres de sa noble mere Oumme Layla (sa) qui etait pres de sa Sainte tante Zaynab (sa) a laquelle ii s'adressa: « Ma tres chere tante, comment ne pourrais-je pas participer a ce combat, alors que je me suis deja prepare pour lui . Regarde, c'est inevitable, les compagnons de mon noble pere tombent un a un. Pourquoi ne pas me prouver ton amour en me laissant partir a la rencontre de mon grand pere le Saint Prophete de !' Islam (saww). Veux-tu que tous mes oncles et neveux perissent avant moi ? Je ne crains pas la mort, car elle doit arriver. Laisse moi partir le premier parmi les Ahl al-Bayt (as) afin que je puisse etancher ma soif a la source de Kawi;:ar, ou mon grand pere m' attend afin que par ses mains, je puisse gouter a cette eau. »

La Sainte Zaynab (sa) et Oumme Layla (sa) ne purent s'empecher de pleurer a chaudes larmes. Puis la Sainte Zaynab (sa) dit en sanglotant : « 0 Ali -as-, si tu crois que ta place est au combat, alors va, et sois en digne. »

Oumme Layla (sa), ne pouvait prononcer un mot tant son chagrin etait immense. Ali al-Akbar (as) observa sa noble mere (sa) et pleura devant elle. Oumme Layla (sa) dit alors: « 0 mon fils , tu es le tresor qu' Allah (swt) m'a donne. Sache que ton noble pere m'a averti de son sort et de ce qu ' il adviendrait de nous toutes apres ta mort. Pars mon noble fils et rei;:ois mon approbation. Transmets mes sinceres salutations au Saint Prophete Mohammad (saww). »

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Au moment ou Ali al-Akbar (as) allait partir, ii serra tres fort sa noble mere Oumme Layla (sa) contre son creur, mais elle perdit connaissance. Ali al-Akbar (as) la reanima et lui demanda d'etre courageuse face au malheur qui allait frapper la famille du Saint Prophete de !' Islam sur la plaine de Karbala.

Ali al-Akbar (as) se presenta alors devant son noble pere l'Imam al-Hossayn (as), ce demier lui donna son turban venant du Saint Prophete Mohammad (saww), et lui donna son epee. Puis ii lui dit: « 0 mon fils Ali -as-, va et qu ' Allah (swt) soit ton protecteur. »

Ali al-Akbar (as) se dirigea vers sa monture quand soudain une petite main s'agrippa a lui, c'etait la petite Soukayna (sa) qui l'interpela : « 0 Ali, ne va pas sur le champ de bataille. Pourquoi irais-tu, alors que depuis le debut de cette matinee, personne n'est revenu. » Sans dire un mot, Ali al-Akbar (as) porta la petite Soukayna (sa), la serra tres fort contre son creur, lui donna plusieurs baisers, et sans plus attendre, la pria de rentrer sous la tente.

Ali al-Akbar (as) se precipita sur le champ de bataille, un a un les ennemis tomberent sous ses coups d'epees. II se battait comme un lion, un veritable chevalier d ' Allah. Plus les ennemis s'approcherent, plus it s tomberent nombreux sur le sol du desert de Karbala. C'est alors qu 'une tleche meurtriere lui transpen;:a le dos. II tomba de sa monture et Abou Fad! al-Abbas (as) se hiita d'aller chercher Ali al-Akbar touche mortellement. II (as) le porta pour l'emmener pres de !' Imam al-Hossayn (as). Ce demier accourut vers lui et le mit sur ses genoux. L'lmam al-Hossayn (as) demanda a Ali al-Akbar (as) de parter, mais Ali al-Akbar (as) dit alors avec difficultes : « 0 mon pere, je suis mortellement touche .... ». L'Tmam al-Hossayn (as), aftl ige en voyant son fit s etendu dans une mare de sang vit accourir vers Lui un jeune enfant qui se presenta. « Je sui s Quassem (as) fits de ton frere al-Hassan (as). Pourrais-je participer au combat moi aussi? » L'lmam al-Hossayn (as) ne put qu 'essuyer ses larmes.

Quassem (as) rec;:ut l'autorisation de son Oncle !'Imam al-Hossayn (as) pour all er sur le champ de bataille. II (as) se battait avec tant de fougue qu 'on aurait cru reconnaitre l'lmam Ali (as) tors de ses combats. Aucun infidele n'osait se mesurer a lui. C'est alors que Omar fits de Sa'd prit la decision de lancer une armee entiere contre ce jeune homme age alors seulement de quatorze ans. Les infideles se ruerent vers lui et plusieurs parmi trouverent la mort, mais le pauvre Quassem (as) ne put contenir l'assaut. Des coups d'epees, de lances et de poignards venaient perces son toutjeune corps.

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Lejeune Quassem (as) trouva la force de lancer une derniere fois un appel a son Oncle : « Que la paix soit sur Toi 0 Hossayn -as- ». A cet appel , l' lmam al­Hossayn (as) se lanc;:a vers le corps de Quassem (as) qui gisait sur le sol de la plaine desertique de Karbala. A son arrivee, !' Imam al-Hossayn (as) decouvrit le corps sans vie de Quassem (as) noye dans son sang et ii ne put a ce moment-l a verser des larmes. II comprit que le corps de Quassem (as) avait ete demembre parses infideles. II (as) rassembla tous Jes membres du corps de Quassem (as): une jambe, puis l'autre, le tronc, puis la tete et !es bras pour !es placer dans un linceul. II porta le corps et alla rejoindre toute sa famille (as). Les pleurs se faisaient entendre et la tristesse s'amplifia dans le camp assiege de !' Imam al­Hossayn (as).

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Le courage de l'honorable Abou Fadl al-Abbas (as).

L'Imam Dja'far ac;-Sadeq (as) declara : "Tous les jours seront Achoura, toutes les terres seront Karbala, et tous Jes mois seront Mouharram."

Abou Fad! al-Abbas (as) avait voue sa vie, son corps, son ame sur la voie d ' Allah (swt), et resta fidele aux commandements de son modele et frere !'Imam al-Hossayn (as).Aucun evenement ne pouvait le detourner de son but. Nous avons deja pris connaissance de la vie sublime d' Abou Fad! al-Abbas (as), el le fut marquee par la vertu et la dignite. En raison de son courage, ii fut l'etendard de l'arrnee de l'Imam al-Hossayn (as), suscitant la crainte dans le ca:ur de l' ennemi.

La petite Soukayna (sa) se presenta devant son oncle, !'honorable Abou Fad! al­Abbas (as) avec, dans sa petite main une outre vide. Tous Jes enfants s'etaient rassembles aupres d'Abou Fad! al-Abbas (as) dans l'espoir qu' il pourrait leur apporter ce liquide precieux qui leur permettrait d 'etancher leur soif. La petite Soukayna (sa) dit alors : « 0 Mon oncle Al-Abbas (as), j'ai connaissance de ta bravoure et de tes promesses que tu as toujours honorees.Tu feras tout pour nous apporter de l'eau. 0 mon oncle, si tu rencontres une difficulte pour remplir l'outre, alors remplis la a moitie afin que nous tous, nous puissions nous asperger pour nous rafralchir face a cette chaleur torride. »

Apres la mort de tousles compagnons,Abou Fad! al-Abbas (as) se presenta alors devant son frere !'Imam al-Hossayn (as) pour demander la permission de se rendre sur le champ de bataille afin de rapporter de l' eau. L'Imam al-Hossayn (as) donna son accord avec les yeux remplis de larmes car ii connaissait le sort reserve au noble Abou Fad! al-Abbas (as).

Abou Fad! al-Abbas (as) partit avec determ ination vers le tleuve « al-fourate -l'Euphrate », mais d'innombrables soldats ennemis s'etaient postes afin de l'empecher d'aller remplir l'outre d'eau. Abou Fald al -Abbas (as) repute pour son courage, ne craignait personne, malgre le grand nombre d'ennemis, ii (as) combattit vaillamment et dispersa ses ennemis. II (as) se trouva dans le tleuve « l'Euphrate », les pieds dans cette eau si precieuse pour Jes enfants et Jes fem mes restees au camp. Abou Fad! al-Abbas (as) ne cessait de penser a la petite Soukayna (sa), a ses souffrances, a sa gorge en feu par la chaleur torride.

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Les larmes aux yeux, ii (as) prit l' outre et la remplit. Pui s, ii toucha le precieux liquide avec ses deux mains, prit un peu d'eau tout en se souvenant des souffrances des enfan ts, des femmes, et de son fre re l' lmam al-Hossayn (as) qui n 'avaient pu etancher leur so if ; ii (as) rejeta alors cette eau dans le fl euve.40

"' Maqutal al-Hossayn (as) - et le Thaqualayn N° 4

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Le martyr de Abou Fadl al-Abbas (as).

Apres avoir rempli l'outre, ii (as) grimpa sur son cheval epuise, lui aussi, et decida de revenir vers le camp assiege.En le voyant, les enfants etaient heureux de voir le valeureux Abbas (as) rapporter de l'eau. Quand soudain, Omar ibn Sa'd et Chamr se concerterent afin de mettre un terme a l'ardeur impetueuse de l'honore Abou Fadl al-Abbas (as).

Sur l'ordre de Omar ibn Sa' d et Chamr, les soldats de l'arrnee Ommeyyade partirent a la rencontre de Abou fadl al-Abbas (as). Se sentant menace, Abou fadl al-Abbas (as) attacha les outres sur la selle de son cheval, prit son epee et se prepara au combat inevitable face a l'ennemi qui l'encerclait de toute part. Abou Fadl al-Abbas (as) s 'elanya vers eux, frappa a coup d'epee, laissant plusieurs ennemis sans vie. A nouveau les soldats ennemis se regrouperent pour se ruer sur J'honorable Abou Fadl al-Abbas (as). Un nuage de poussiere empechait de voir les consequences de cette nouvel le attaque. Puis quelques minutes apres, des dizaines de soldats ennemis gisaient sur le sol, noyes dans leur sang. Abou Fadl al-Abbas (as) les avait terrasses.

Au loin, dans le campement, les enfants poussaient des eris de joie lorsqu' il s apercevaient !'honorable Abou Fadl al-Abbas (as) toujours vivant. Accroches a leur infime espoir, ils attendaient qu ' on leur rapporte cette outre remplie d'eau qui etancherait leur soif. Le petit Ali al-Asghar (as) quant a lui, cherchait sa noble mere Oumme Rabbab (sa) afin qu'elle puisse Jui donner un peu de Jait, mais elle ne pouvait assouvi r son envie puisque son sein etait tari .

Abou Fadl al -Abbas (as) retouma avec peine vers le campement assiege par les nombreux soldats.Peu de temps apres, une decision terrible fut prise par Omar ibn Sa'd. Comme aucun soldat ne parvenait a arreter !' honorable Abbas (as), les archers et !es lanciers allaient faire pleuvoir une multitude de fleches et de lances afi n de terrasser Abbas (as). Malgre le nombre important d 'ennemis, Abou Fadl al-Abbas (as) se fraya un chem in, tuant encore des soldats ennemis. Mais soudain, a quelques dizaines de metres d ' Abou Fadl al-Abbas (as), des centaines de soldats armes de lances et d 'arcs se preparerent a infliger de lourdes blessures a Abou Fad l al-Abbas. 41

41 Sourouche - page 45

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Lorsque les tleches et les lances se dirigerent en direction de Abbas (as), ii fit en sorte que son corps soit une protection pour l'outre pour preserver le liquide si precieux attendu par les enfants avec impatience. Malgre !es blessures, Abou Fad! al-Abbas (as) poursuivait sa route avec peine, quand soudain un ennemi surgit, par surpri se pour trancher sa main droite.Abbas (as), d ' un geste ful gurant, prit son epee de la main gauche et transpen;:a l'ennemi.11 (as) declara alors ace moment precis : « Je jure par Allah que, meme si vous me sectionnez l' autre main, je ne cesserai pas de proteger mon frere al-Hossayn -as- et la religion d 'Allah (swt). »

En depit de cela, Abou Fad l al-Abbas (as) portait l' outre, tenait son epee et la banniere de !' Islam du Prophete d ' Allah (saww). Abou Fad! a l-Abbas (as) continuait sa lutte malgre les nombreuses tleches qui pleuvaient sur lui . Mais un autre ennemi lui sectionna la main gauche. A cet instant, ii (as) saisit l'outre par la bouche et la serra tres fort avec ses dents afin de la proteger. Epuise par cette terrible blessure, ii continuait neanmoins a penser aux enfants, a Soukayna (sa), a Ali al-Asghar (as), a Rouquaye (sa), a son neveu Ali Zayn al-Abidine (as) affaibli par la maladie, a son frere bien aime l' lmam al-Hossayn (as) qu ' il allait quitter ce jour funeste, sans parvenir pour autant a leur apporter de l' eau. Abou Fadl al-Abbas (as) voyait son sang couler abondamment mais avec courage ii se redressa et poursuivit sa route vers le camp. Une fleche transpen;:a l'outre, le liquide precieux se mit couler. En voyant ce la, Abou Fadl al -Abbas (as) se mit a pleurer et s' exclama : « 0 Allah, qu'est-ce que vont devenir Jes enfants sans cette eau? » Puis une autre tleche atteignit l' reil d ' Abou Fald al-Abbas (as). Tombe a terre, Abou Fad l al-Abbas (as) ne put se defendre a cause de ses mutilations et de ses nombreuses blessures.C 'est alors qu 'un so ldat ennemi s'avan9a avec crainte devant le corps meurtri d' Abou Fadl al-Abbas (as) croyant qu ' il pouvait encore se relever. Rassure, ii infligea a Abbas (as) un coup mortel. Les ennemis se multiplierent quand soudain, une autre pluie de tleches s ' abattit sur le corps meurtri d' Abou Fad! al-Abbas (as) pourtant, gisant au sol dans une mare de sang.

Dans ces derniers moments de vie, Abou Fadl al-Abbas (as) murrnura en cherchant desesperement son frere al-Hossayn (as) : « 0 Aba Abdillah al­Hossayn, je te salue - As sala' mou alayka Ya Aha Abdillah al-Hossayn ».

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L'Imam al-Hossayn (as) se dirigea rapidement vers son frere al-Abbas (as) etendu a terre. II accourut vers lui en pleurant.11 s 'approcha vers Jui et lui prit la tete qu'il posa delicatement sur ses genoux . L'lmam al-Hossayn (as) lui carressa doucement la tete tumefiee par !es coups puis nettoya son autre cei l encore intact. Le sang ne cessait de couler, pourtant l' lmam al-Hossayn (as) continuait d'essuyer le noble visage de son frere al-Abbas (as).

Puis Abou Fad! al-Abbas (as) murmura difficilement a son frere !' Imam al­Hossayn (as) : « 0 Mon frere, ne me transporte pas au campement oil se trouvent la tente des enfants. J'ai honte car je n' ai pas pu leur apporter de l'eau. La petite Soukayna (sa), la petite Rouquaye (sa), ainsi que tous les autres enfants m'attendent avec impatience. Comment pourrais-je me retrouver devant tous ces opprimes ; Je t'en prie, ne laisse pas les enfants ven ir jusqu'a moi, ne les laisse pas me voir dans cet etat, ils ne le supporteraient pas.»

L 'Imam al-Hossayn (as) Jui repondit douloureusement : « 0 mon noble frere Abbas -as-, je tiendrai ma promesse. Mon cceur est brise mais sache que, dans tres peu de temps, je te rejoindrai. Mon noble frere Abbas (as), je t'en prie, ne m ' appelle plus mon Maitre, appelle-moi mon frere, car, en cet instant, je ne puis etre ton maitre, mais ton grand frere qui souffre de te voir ainsi, meurtri par tes blessures. »

Abou fadl al-Abbas (as) murmura dans un moment ultime: « 0 mon frere, mon frere, mon frere ... ». Puis !'honorable Abbas rendit l'ame. L'Imam al-Hossayn (as), accable par son depart s'effondra en pleurs et s 'ecria: « 0 mon noble frere Abbas - as-, qui prendra notre defense aujourd'hui, qui portera secours a ma petite Soukayna, ma petite Rouquaye, mon ti ls Ali al -Asghar (as) ?»

La vie du noble Abou Fadl al-Abbas (as) aura ete tumultueuse, certes, mais pleine d'enseignements. Elle a permis au monde de connaitre sa valeur, son charisme, sa droiture, sa tidelite, sa connaissance, son humilite, sa sagesse. Tous ses ennemis furent des temoins oculaires de toutes ses vertus. Mais par jalousie, ils le rejeterent pretextant qu'il s 'etait rallie a celui (l ' lmam al-Hossayn -as-) qui voulait desobeir a l'autorite officielle instauree par la dynastie Ommeyyade.

Qu' Allah (swt) nous gratifie de la benediction qui accompagne Abou Fadl al­Abbas (as). Qu'Il (as) nous accorde le droit de lui rendre visite, lla' hy ya' Ami' ne.

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« Lorsqu ' une personne comme l'honore Abou Fad! al-Abbas (as) se sacrifi e dans le chemin de la foi (I 'ma' ne) et de la religion d'Allah (swt) pour acceder au rang de martyr, acceptant d 'endurer toutes sortes de souffrances et de tortures, ii (as) montre ainsi aux disciples de la voie d 'Allah (swt), le chemin du devouement et de la determinati on face aux dangers (swt). Tel etait Abou Fad! al-Abbas - as-. »

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La bienfaisance par la graced' Abou Fadl al-Abbas (as). « Bab al-Hawa' idje - la porte des souhaits. »

On raconte qu 'un jour un homme, aux bonnes mreurs, vivait dans la ville sainte de Karbala en compagni e de son fil s pieux. Mais un jour, ce demi er tomba malade et son pere decida de l'emmener dans l'enceinte sacree d'Abou Fadl a l­Abbas (as) dans laquell e ii implora All ah (swt) a travers !' honorable Abou Fadl al-Abbas (as). Toute la nuit ii pria avec sincerite, au moment ou le jour se levait, un homme arriva devant le pere attriste et Jui dit : j ' ai vu en songe al-Abbas (as) invoque A llah (swt) et demander la guerison pour ton fils, mais, au meme moment, un ange tres proche du Saint Prophete Mohammad (saww) survint et di t: 0 Abou Fadl al-Abbas -as-, tu ne peux etre l'intermediaire pour guerir ce jeune garfi:On . Abou Fadl al-Abbas (as) dit alors: Transmets mes sinceres salutations au Prophete Mohammad (saww) et di s lui je t'en prie, qu ' il invoque Allah (swt) afin qu ' Il accorde la pleine guerison a ce j eune garfi:on. L'ange revint vers al-Abbas (as) en compagnie du Saint prophete Mohammad (saww) et lui reitera ses premieres paroles. Ace moment la, Abou Fadl al-Abbas (as) dit au Prophete de l'Tslam (saww) ceci : « 0 Prophete d 'A ll ah (saww), Allah (swt) ne m'a-t-il pas sumomme -Bab al-Hawa' idje - la porte des souhaits-, alors que les hommes sont info rm es de cela ? !ls impl orent All ah (swt) par !' intercession de ma personne et y croient fermement. Si cela n'est pas le cas pourquoi alors dois­j e garder ce surnom ? C'est alors que le Saint Prophete Mohammad (saww) esquissa un sourire puis declara : que la joie de tes yeux soit donnee par Allah (swt), assurement, tu es et resteras « la porte des souhaits » pour celui qui desire t 'appeler afin que tu invoques Allah (swt) pour lui. Quant a ce jeune homme malade, sache qu 'Allah (swt) va lui octroyer la guerison complete par ta bienfaisance en ce jour. » 42

42 Wassi' late da' rayne ti ' an9a' ral Hossayn (as) de Sayyad Moussawi Zandja ' ni.page 276

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La Ziyarate d'al-Abbas (as).

Bismillah Ar Rahma'ni Ar Rahi'mi.

As sala'mou alaykaayyouhal abdou ~a'lihou al'mouti'oulillahi wa lirassoulihi wa Ii amir al'mou'mini'na wal hassan wal hossayn -~allallahou alayhimewa 1;allama-. As sala 'mou alayka wa rahmatoullahi wa baraka'touhou wa maghrfiratouhou wa ridwa'nouhou wa ala rou'hika wa badanika. Ach hadou wa ouch hidoullaha annaka madhayta ala ma'madha bihi'I badriyyou'na wal moudja'hidounou fi sabilillahi'I mouna'1;ihouna lahou fidjiha'di a'da ihi'I mouba'lighouna fi nou~rati aouliya'ihi dha'bbouna ane a hibba'ihi fadjaza'kallahou afdhalal'I djaza'i wa akthara'I djaza'i wa aoufara'I djaza'i wa aoufa djaza'i ahadine mim mane wa fi bibay'atihi wastadja'ba lahou da' watahou wa a ta'a woula'ta amri'hi ach hadou annaka quad balaghta fi na1;ihati wa a'tayta gha'yata'I madjhoudi faba'athakallahou fi chouhada'i wa dja'ala rouhaka ma'a arwa'hi sou'ada i wa a'taka mine djina'nihi afsaha ha manzilene afdhalaha' ghourafene wa rafa'a dhikraka fi Illiyyina wa hacharaka ma'a nabiyyina wa 1;iddiquina wa chouhada'i wa 1;a'lihina wa hassouna oula'ika rafiquene ach hadou annaka lame tahine wa lame tankoule wa annaka madhayta ala ba~iratine mine amrika mouqutadiyene bi ~a'lihi'na. Wa mouttabi'ene linabiyyina fadjma'a Allahou baynana wa baynaka wa bayna rassoulillahi wa aouliya'hi fi mana'zili'I moukhbitina fa innahou ar hamou ra'himi'na.

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Au Norn d' Allah Le Tout Misericordieux Le Tres Misericordieux

Que Ia paix soit sur toi 0 homme vertueux, 0 le soumis a Allah, a son Apotre et au Commandeur digne de foi, a Al-Hassan et a Al­Hossayn -que la paix soit sur eux. Que la paix soit sur toi ainsi que la Misericorde d' Allah, sa Clemence, et que sa Grace soit pour ton ame et pour ton corps. Je porte temoignage et j'appelle Allah comme temoin que tu as suivi les pas des combattants de Badr et les autres combattants pour Allah lesquels ont effectue ce qu'il y a de mieux en combattant ses ennemis, en soutenant ses hommes fideles et en protegeant ses amis veridiques. Puisse Allah t'accorder la recompense de ceux qui s'acquittent de leur serment d'allegeance et repondent a son appel en obeissant a ses depositaires sur terre. Je porte temoignage que tu as fait preuve de sincerite lors de ton soutien et que tu as ete au bout de tes forces. Puisse Allah te ressusciter avec les martyrs et unir ton ame avec les ames heureuses. Puisse Allah t'accorder Son Jardin, les bienfaits de la vaste maison et les meilleures pieces. Puisse Allah raffermir ta position elevee « llliyyine » et te permettre de rejoindre les compagnons des Prophetes vertueux, les martyrs et les hommes venerables. Et assurement ceux-13 sont les meilleures autorites. Je porte temoignage que tu as fait preuve ni de lachete, ni de faiblesse. Tu as avance vers la mort « physique» en connaissant parfaitement ta mission. En faisant cela, tu as suivi Ies pas des hommes vertueux et tu as obei aux Prophetes. Puisse Allah nous accorder ta compagnie et la compagnie de son Apotre et des veritables serviteurs. Assurement, II est Le Misericordieux des misericordieux.

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Poem es

Abbas le lion d ' Allah, Bienheureux sois-tu lumiere de Bani Hachem, Boire l'eau de l'Euphrate sous le soleil brulant, Avec ton frere bien-aime al-Hossayn (as), Savoure aujourd'hui les delices qui t'ont ete promis.

Allah t 'a honore par ta presence a Karbala, Buvons a la source de ta bravoure, Bonheur eternel a celui qui t ' aime, Allah nous l' a prom is, Satisfaction et allegresse grace a ton ame pure.

Sayyad Mohammad ROUHAD./F:R Af ,-HACHF:M.

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Titre des livres pour réaliser cet ouvrage :

Al-Abbas (as) de Abda Razzaque al-Mouquarrâme.

Wassi'late Di'rène fi' ança'ral Hossayn (as) de Sayyad Moussawi Zandja'ni.

Maqutal al-Hossayn.

Souchoure.

Thaqualayne.

Nouktate al-Hossayn (as).

Bihar al-Anwar de Madjlissi (ar).

Raoudate al-Wa'izi'ne.

Ouçoule al-Ka'fi de Koulayni (ar).

Safi'natoul Nadjate d'al-Quoummi (ar).

Ikma'le a'Dîne de Chaykh çaddouque (ar).

Thaourate al-Hossayn (as) de Mohammed Chamssodîne.

AI-Khara'idje de Rawandi.

Tahzibe al'Ka'mile.

Maka'rime al-Akhla'que de Taharssi (ar).

Ama'II de Cbaykh Toussi (ar).

Da'r as'sala'me de Chaykh Nou'ri (ar).

Al'Mada'ine.

Maqua'tile Tâ'lihine.

Madja'lisse de Chaykh çaddouque (ar).

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Table des Matières

Dédicace ........................................................................... 2 Abou Fadl al-Abbas (as) ......................................................... 3 Les liens familiaux .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 4 La naissance d' Abou Fadl al-Abbas (as) ...................................... 5 Oumme al-Banine (sa) ............................................................ 7

Amir al-Mou'mini'ne, le Prince des Croyants Ali ibn abi Talib (as) ...... .10 Les Oncles d'al-Abbas (as) ....................................................... 12 Talib fils de Abi Talib (as) ........................................................ 15 Aquil fils de Abi Talib (as) ....................................................... 17 Le voyage de Aquil à Sham (Damas) ........................................... 21 Dja'far Tayyâ'r fils de Abi Talib (as) .......................... : ............... 26 Les fils de l'lmam Ali (as) frères d'al-Abbas (as) ............................. 28 Les sœurs d'al-Abbas (as) ....................................................... 28 Les caractéristiques d'al-Abbas (as) ........................................... 29 Le surnom d'Abou fadl al-Abbas (as),« Abdal ça'Iih-serviteur pieux ... 31 Abou Fadl al-Abbas (as) porteur d'eau ........................................ 34 La certitude d'al-Abbas (as) ..................................................... 36 Al-Abbas (as) porte drapeau de l'lslam ...... .. .. .. .... .. ...... .. .. .. ...... ... 38 Le mariage d'al-Abbas (as) .. .. .. ...... .... .. .... .. .. .... .. .. .. .. . .... .. .. .. .. .. 39 Al-Abbas (as) et les fidèles compagnons (ar) de l'imam al-Hossayn (as) 40 Le Salut d'al-Abbas (as) .. . .. .. .. .. . .. .. .. .. .. .. .. . .. . .. .... .. .. .. .. . .. .. .. .. . ... 42 L'aflliction ... ... ... ...... ... ... ... ... ... . .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... .... 44 Hadith de l'imam Dja'far aç-Sadeq (as)....................................... 47 La noblesse d'al-Abbas (as) ...................................................... 49 Première station avant la bataille .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 50 Le I O du mois de Mouharram .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 57 Le courage de l'honorable Abou Fadl al-Abbas (as) .......................... 62 Le martyr d' Abou Fadl al-Abbas (as) .......................................... 64

La bienfaisance par la grâce d' Abou Fadl al-Abbas (as) « Bab al-hawa'idje - la porte des souhaits» ..................................... 68 La ziyarate d'al-Abbas (as) .......................................................... 69 Titres des ouvrages pour réaliser cet ouvrage ..................................... 72