Abattage rituel RITES ET COMPORTEMENTS … · Page 10 La Fondation Rapport d’activité de...

Organe officiel de la Fondation Assistance aux Animaux

149 chiens sauvés par Assistance aux Animaux

RITES ET COMPORTEMENTSINACCEPTABLES

Abattage rituel

Des vedettesau secours des Bêtes abandonnées

N° 219 - JANVIER/FEVRIER 2011N° 219 - JANVIER/FEVRIER 2011

Adoption

Chenil clandestin

Fondation Assistance aux animaux2

S o m m a i r e n ° 2 1 9

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50e Noëldes Bêtesabandonnées

Dossier

DIRECTION - REDACTIONADMINISTRATION23, av. de la République, 75011 ParisTél. : 01 40 67 10 04. Fax : 01 44 17 90 01

Directeur de la publication :Arlette-Laure Alessandri, Administrateur de la Fondation ASSISTANCE AUX ANIMAUXRédacteur en chef :Luisa FerraraCoordination : Benoît GuysMaquette, réalisation :IDE EDITION, 33, rue des Jeûneurs, 75002 ParisMaquettiste : Bruno BernardetPhotogravure et impression :Imprimerie Rivet Presse Édition - LimogesDépôt légal à parution.

Reproduction interdite. Les articles publiés n’engagent que leurs auteurs.

Ce numéro comporte un encart agrafé de4 pages non paginées.

Crédits photos. Couv. Michel Pourny. DR. 2. Michel Pourny. 3. DR. DR. DR. DR. DR. DR.6. DR. DR. 7. DR. DR. DR. DR. DR. DR. 8. DR.DR. DR. DR. DR. DR. 9. DR. DR. 10. AAA. 11. AAA. AAA. AAA. 12. AAA. AAA. AAA. AAA.13. AAA. AAA. AAA. AAA. AAA. 14. AAA. AAA.AAA. 15. AAA. AAA. AAA. AAA. AAA. AAA.16. AAA. AAA. AAA. AAA. AAA. 17. AAA. AAA.AAA. 18. Michel Pourny. 19. Michel Pourny.20. Michel Pourny. Michel Pourny. MichelPourny. 21. Michel Pourny. Michel Pourny.Michel Pourny. 22. Michel Pourny. MichelPourny. Michel Pourny. 23. Michel Pourny.Michel Pourny. Michel Pourny. 24. MichelPourny. Michel Pourny. 25. Michel Pourny.Michel Pourny. Michel Pourny. Michel Pourny.26. Michel Pourny. Michel Pourny. MichelPourny. 27. Bios. 28. Bios. DR. 29. DR. 30. DR.31. Fotolia. 32. Fotolia. Fotolia. Fotolia. Foto-lia. 33. Fotolia. Fotolia. Fotolia. Fotolia. 35. DR.36. DR. Dessins. Christophe Le Sueur.

● Page 3 EditoViandes “Halal” et “Casher” : vous avez le droit de… vous taire !

● Page 4 ActualitéLes brèves du monde.

● Page 6 Zoom. Sauvetage149 cockers saisis à l’élevage de la honte.

● Page 10 La FondationRapport d’activité de l’année écoulée.

● Page 18 Dossier50e Noël des Bêtes abandonnées.

● 7 AppelSouffrance animale, laïcité et objection de conscience.Nous ne voulons pas manger d’animaux égorgés à vif.

● Page 31 PratiqueBon à savoir.

● Page 34 Petites annonces

● Page 35 Lire


Viandes “Halal” et “Casher” : vous avez le droit de... vous taire !

Près de 2 300 affiches dans une cinquantaine de villes françaises,la récente campagne des organisations de protection animaledénonçant les conditions d’abattage rituel n’est pas passée inaper-çue. Un affichage qui ne doit son existence qu’à une procédure enréféré, l’afficheur ayant en effet renoncé à son engagement à la der-nière minute. Trop de pressions ? Rappelons que les premièresaffiches avaient dû être modifiées car n’avaient pas reçu le feuvert de l’ARPP(1). Le “gendarme” de la publicité considérait qu’ellesétaient de nature à “ridiculiser ou choquer” une partie du public,c’est-à-dire une partie des israélites et des musulmans souhaitantconsommer des viandes casher et halal, issues d’abattages rituelspratiqués sans insensibilisation des animaux avant leur égorgement.Deux parlementaires choqués d’apprendre que des animaux pou-vaient rester conscients la gorge tranchée pendant de longuesminutes et scandalisés de constater que les consommateurs pou-vaient acheter à leur insu des viandes provenant de ces abattagesrituels en raison de l’opacité de leur système de distribution, ontdéposé deux propositions de loi visant à encadrer la pratique desabattages rituels et à informer le consommateur. Un débat démo-cratique pouvait s’engager… Mais la proposition de loi du députéNicolas Dhuicq a vite été retirée, quinze jours après son dépôt, offi-ciellement pour “consultations préalables”. Sera-t-elle redéposéecomme le député de l’Aube s’y est engagé ? Il semble qu’on lui ait

É d i t o r i a l Frédéric Freund, directeur de l’OABA

fait comprendre que sa proposition n’était pas la bienvenue…Quant à la proposition de loi du sénateur Nicolas About, elle estdevenue “caduque” depuis la semaine dernière, en raison de lanomination de son auteur au CSA, entraînant la cessation deson mandat de sénateur. Une nomination qui a surpris les obser-vateurs de la vie politique, le sénateur des Yvelines n’étant pasconnu pour sa particulière compétence dans l’audiovisuel. Faut-il voir dans cette nomination une manœuvre politicienne desti-née à envoyer aux oubliettes une proposition de loi bien déran-geante, d’autant qu’un rapporteur avait été nommé et qu’un rap-port attendu sur les réalités pratiques et financières de l’abattagerituel devait être publié par le Sénat ? Ces multiples pressions etrebondissements ne peuvent qu’inquiéter les citoyens attachés aurespect du débat démocratique. Les abattages rituels posent denombreux problèmes dans notre pays. Des études scientifiques etdes rapports publics corroborent les affirmations des organisa-tions de protection animale. Serait-il alors interdit d’en débattredémocratiquement ? Les organisations de protection animalesont excédées mais restent mobilisées. Si le débat parlementairen’est pas possible, le seul recours repose alors sur des actionscontentieuses qui sont désormais à l’étude. ■

(1) Autorité de régulation professionnelle de la publicité.

Pour en savoir plus : www.abattagerituel.com

Les brèves du mondeA c t u a l i t é s

Pas d’animaux dans les cirques !O ui au cirque, s’il n’exploite pas d’animaux ! Des trapézistes, des jongleurs, des clowns, des prestidi-

gitateurs, tous sont capables de nous faire passer une bonne soirée sans que des montreurs d’animauxles épaulent. En juin 2009, une campagne avait été lancée pour demander l’interdiction des cirques avecanimaux sauvages en France. De nombreux maires ont promulgué depuis un arrêté municipal en ce sens.Mais dans la capitale, il faut la participation massive des Parisiens pour obtenir semblable résultat :54 000 signatures sont nécessaires au maire pour saisir le conseil de Paris au nom du droit d’interpellationde ses concitoyens. La pétition – et ne vous laissez pas rebuter par l’interminable adresse –, c’est surhttps://teleservices.paris.fr/epetition/jsp/site/Portal.jsp?page=form&id_form=11 ■

Massacresur le parvisUne laie prête à mettre bas,

qui venait d’échapper àune battue de dispersion, a étémassacrée sur le parvis del’église de La Nouaille (Creuse)où elle s’était réfugiée. Acculéecontre un mur par deux chiensde chasse, elle a été battue àmort à coups de pieds et demerlin par trois hommes, dontle président de l’association dechasse agréée de la région. Lascène s’est poursuivie pendantquinze minutes avant quel’animal ne succombe, sous lesyeux d’une dizaine de témoinseffrayés et en pleurs. Le procu-reur de la République de Gué-ret a été saisi et une enquête aété ouverte, la barbarie desfaits ne faisant aucun doute. ■


Labrador écoloIl s’appelle Tubby, vit en Angleterre et sa

spécialité c’est de rapporter de ses prome-nades toutes les bouteilles en plastique qu’iltrouve sur son chemin. Ce toutou écolo a unrendement moyen de dix bouteilles par sor-tie ce qui fait qu’en six ans, il a ramené25 000 bouteilles aux pieds de sa maîtressequi les intègre au circuit de tri collectif. Laville de Torfaen dont il est citoyen modèle àquatre pattes l’a officiellement félicité et luia offert une récompense gourmande pourl’encourager et le remercier. ■

Poulpes malins

A près le poulpe voyant, qui lors de la dernièrecoupe du monde de football donnait sans se

tromper les gagnants des matchs à l’avance, voici lespoulpes prévoyants. Des chercheurs australiens ontmis en ligne sur YouTube une vidéo de poulpes quise déplacent en portant deux moitiés de noix decoco qu’ils referment sur eux à la moindre alerte.C’est la première fois qu’on observe l’utilisationd’un outil chez des invertébrés. Non seulement les poulpes s’abritent dans les noix de coco, mais encore ils les transportent pour s’en servir en cas de besoin. Ils voient donc plus loin que le bout de leurs tentacules. ■

Miraculé !

Un marin polonais asauvé l’hiver dernier

un chien qui dérivait sur uniceberg en pleine mer Bal-tique. Personne ne sait com-ment le malheureux animals’était retrouvé dans cettesituation alors qu’une vaguede froid terrible s’était abat-tue sur la Pologne, avec destempératures descendantjusqu’à -34°C. On estimeque l’animal a parcouru unecentaine de kilomètres surson morceau de glace avantd’être repéré par un cargo.Hissé à bord, il a été séché,réchauffé et nourri avant de poursuivre son voyagesur la Baltique dans desconditions autrement plusagréables, avec le statut demascotte de l’équipage. ●

Super RitaP lus forte que l’hélicoptère et la caméra thermique ! Rita, un labra-

dor blanc en promenade début août avec sa maîtresse au bord d’unravin à Levens (Alpes-Maritimes), a réussi à localiser une dame âgée dis-parue depuis trois jours, dont les secours officiels n’avaient pas retrouvéla trace. La chienne s’est brusquement arrêtée et s’est mise à aboyer fré-nétiquement. Sa maîtresse, qui était au courant de la disparition del’octogénaire, a appelé dans cette direction et a fini par entendre desgémissements. Elle a alors alerté les gendarmes et grâce à Rita, la vieilledame a pu être remontée et hospitalisée. ■

Chasseur, menteur et puniSa mauvaise foi s’est retournée contre lui : le chasseur qui avait

abattu une louve à Esparron dans les Hautes-Alpes lors d’unebattue au sanglier a été condamné à 4 000 euros d’amende et s’estvu retirer son permis de chasse. Il a interdiction de chasser pendantdeux ans et les neuf associations parties civiles ont chacune obtenu4 000 euros de dommages et intérêts. L’homme prétendait avoir tiréen état de légitime défense, la louve ayant soi-disant tenté del’attaquer. Le rapport balistique dément, le chasseur s’embrouilledans ses explications et la vérité surgit. Le tribunal n’a pas été dupedes couleuvres qu’on voulait lui faire avaler… ■

À l’honneurIl avait sauvé son maître, vic-

time d’un infarctus dans sonentreprise de Bundaberg (Aus-tralie). En voyant Jim Touzeau,71 ans, sans connaissance àterre, son chien Teka lui avaitdonné des coups de patte sur levisage et sur la poitrine pour luifaire reprendre conscience. Puisil avait couru à l’extérieur dubâtiment et ramené un passantprès de son maître. L’homme aappelé les secours et Jim Touzeaua pu surmonter sa crise car-diaque. Pour son à propos et soningéniosité, Teka a été récom-pensé d’une médaille et d’uncolis gourmand par une organi-sation de défense des animauxaustralienne. Mérité, non ? ■

Turco, le SDFdevenu hérosAbandonné à la périphérie dela ville de Tarifa en Espagne,un jeune labrador a luttéplusieurs mois pour trouverune maigre pitance, un peud’eau, un abri. Survivre malgréla faim, la soif, les parasites,les plaies : il ne savait mêmeplus aboyer. D’abord récupérépar une femme soldat qui lebaptise Turco, il est placé chezsa mère lorsque la militairerejoint une caserne quin’accepte pas les chiens. Et là,sa gentillesse, sa curiosité,son sens de l’explorationattirent l’attention d’unpompier qui demande àl’adopter pour en faire unchien de décombres. Turco,qui retrouve enfin sa voix, se révèle être le meilleur. Lors du tremblement de terred’Haïti, il a participé avecsuccès à dix-huit sauvetages, ce qui lui a valu une médaille“pour héroïsme” à son retouren Espagne. Quel destinextraordinaire !

Moins uneSauvé de l’abattoir il y aquelques années, Goya, uncheval de 35 ans coulait desjours heureux chez sonpropriétaire, Jacques Goncetqui l’avait installé sur sapropriété de Coursan dansl’Aude. Or au printempsdernier, Goya tombeaccidentellement dans larivière qui longe le domaine.Englué dans la boue jusqu’aupoitrail, le vieux cheval sedébat en vain et hennit deterreur dans l’eau glacée.M. Goncet l’entend et appelleles secours car seul, il nepeut sauver son ami de lanoyade. Six pompiers et uneéquipe du Groupe dereconnaissance etd’intervention en milieupérilleux de l’Aude unissentleurs efforts pour arracherGoya à son sort funeste. Deuxplongeurs lui attachent lesantérieurs, puis l’animal esttiré avec des cordes et despoulies jusqu’au rivage. Deuxheures d’efforts et Goyaretrouve son pâturage,trempé, épuisé, mais vivant.

T é l e x


Rires de ratsLe rire n’est plus le propre de l’homme. Les rats

aussi sont capables de rigoler, comme l’a démon-tré le neuropsychologue américain Jaak Panksepp. Ilsrient en ultrasons quand on les chatouille ou quand ilsjouent ensemble. Franchement, on se demande bienpourquoi les hommes ont cru qu’ils étaient les seuls àse livrer à cet exercice tellement naturel ! La folie desgrandeurs sans doute… ●

Mortsde faimSoi-disant enfermés dans des

zoos parce qu’ils sont envoie de disparition dans la nature,douze tigres sibériens d’un zoode la province du Liaoning (Nord-Est de la Chine) sont morts defaim dans leur cage, faute demoyens financiers des adminis-trateurs de l’entreprise. Quatremois plus tôt, deux félins affa-més avaient déjà tenté de dévo-rer leur gardien dans le mêmezoo. Et ce n’est pas un cas isolé :seules les métropoles de Pékinet Shanghaï peuvent semble-t-ilse permettre d’entretenir despensionnaires qui consommentnormalement 10 kg de viandepar jour. Les petites structuresse contentent de leur offrir desos de poulet, les laissant mourirà petit feu. Pourquoi veulent-ellesà tout prix des tigres dans leursmurs ? Tout simplement pourproduire facilement de la “liqueurde tigre” et quelques autres pro-duits dérivés dont les Asiatiquessont friands. Qui se souvientencore que les tigres sont uneespèce protégée ? ■

Tatouage légal en France

Le tatouage est, et reste le moyen le meilleur et le plus sûr de retrouverun chien ou un chat égaré. Sa lecture simple et rapide par tous, face

aux nombreux inconvénients de la puce électronique a conduit les auto-rités françaises à confirmer et à maintenir le tatouage comme moyend’identification légal des animaux en France et ce même après 2012.Toutefois pour voyager à l’étranger avec un animal, de nombreuses dispositions spécifiques sont obligatoires selon le pays de destination(vaccination antirabique, traitement antiparasitaire, titrage sériqued’anticorps, passeport, transpondeur, ou quarantaine). Il convient de serenseigner lontemps à l’avance auprès de l’amabassade concernée. ■


SauvetageZ o o m

149 cockers saisis àl’élevage de la honte

De la vie, ils ne connaissaient que la faim, le froid, la peur, la douleur :depuis le 17 décembre dernier, cent quarante-neuf cockers, arrachés à unélevage sauvage de la régionde Limoges, ont découvert le confort, l’affection et la satiété dans six refuges de la Fondation Assistanceaux Animaux, où tout est mis en œuvre pour qu’une seconde chance leur soit offerte.

Sauvetage à Limoges

D e pitoyables victimes, à la mercidʼune femme qui vivait son rêvesans un regard pour ceux aux-

quels elle nʼapportait que le malheur. À57 ans, Liliane X avait une passion mala-dive pour les cockers. Elle voulait en pos-séder de tous les types existants : anglais,noirs ou dorés, américains à longuesfranges, dans toutes les couleurs, voiredans toutes les nuances. Cʼest ainsiquʼau fil dʼannées de reproduction jamaismaîtrisée, elle sʼest retrouvée à la têtedʼun cheptel de 149 chiens, dont elle était

bien incapable de sʼoccuper, mais dontelle nʼa jamais voulus se séparer. Sescockers étaient sans doute des bibelotsvivants quʼelle collectionnait sans lesentretenir. Au lieu-dit Le Genévrier, prèsde Peyrat-le-Château, cʼest un mouroirque dirigeait Liliane X.

Les voisins sʼétaient plaints : deschiens hagards, affamés et dʼune saletéindicible envahissaient parfois leurs jar-dins, éventraient leurs sacs poubelles,pénétraient chez eux avalant toute lanourriture quʼils pouvaient trouver. On

entendait des aboiements et des gémis-sements continuels sʼéchappant de“l̓ élevage”. Il régnait aux abords du terrainoù étaient parqués les chiens une odeurpestilentielle qui ne semblait pas déran-ger la propriétaire. Et depuis deux ans,la Direction de la cohésion sociale et dela protection des personnes avait lʼœilsur Liliane X. On lui avait demandé demettre son établissement aux normes.Promesses jamais tenues de l̓ intéressée.On lui avait conseillé de ne garder queneuf chiens, soit le maximum quʼun

La découverte duchenil de l’horreur.Le sauvetage par laFondation Assistanceaux Animaux.Ils seront tous sauvés.

Sauvetage à Limoges

Les enquêteurs unissent leurs effortspour travailler vite et bien.


simple particulier puisse posséder chezlui. Mais pour elle, pas question de seséparer de l̓ un ou l̓ autre de ses trophées.Enfin ce 17 décembre, lʼordre du préfettombe, le feu vert pour ouvrir les cages etrécupérer les animaux martyrisés duGenévrier.

Dix heuresd’intervention

Animaliers, soigneurs et bénévoles, ilssont venus de tous les refuges de la Fondation, en camion, pour prendre encharge les cockers. Et dʼexpérience, ilssʼattendaient au pire. Pourtant, quand ilsont pénétré dans la propriété, le cœur leura manqué. Dans une carcasse de voi-ture, quatorze chiens sont entassés, sepoussant en permanence pour obtenirune place sur la banquette défoncée etsouillée au-delà du possible. Il y a là six ousept autres épaves, également “habitées”.Dans des caravanes hors dʼâge etdʼusage, toute une population de chienssquelettiques, couverts dʼexcréments, degale et de teigne se disputent une gamelledʼeau croupie, quelques croquettes moi-sies. Dans un chalet de 12 m2, pas moinsde vingt cockers cohabitent sans lumièreet bien entendu sans hygiène. Et partoutdans le plus petit espace, des cagescontenant des prisonniers de plusieurssemaines, plusieurs mois. La pauvre Prin-cesse, enfermée depuis sa mise-bas,veille comme elle peut sur ses trois petitsqui ont déjà 2 mois. Les enquêteurs dela Fondation recueillent des chiens auxyeux crevés, aux pattes cassées. Cer-tains sont vieux, dʼautres ne sont que deschiots : les vétérinaires qui les examinentestiment quʼils ont de 5 mois à 10 ans.Tous sont affamés, déshydratés, atteintsde conjonctivite ou dʼulcères. Mais éton-namment, aucun ne montre dʼagressivité.Comme sʼils sʼen remettaient, avec lepeu de confiance en lʼhomme qui leur

reste, à ces inconnus venus bouleverserleur existence pitoyable.

Il ne faut pas moins de dix heuresd i̓ntervention pour soustraire les cent qua-rant-neuf chiens à leur calvaire. À la Fon-dation Assistance aux Animaux, cʼest unvéritable plan de bataille qui est mis enœuvre. Selon la gravité de chaque cas,des groupes sont constitués : vingt-deux chiennes sont dirigées sur le refuge

de Toulon, quinze vers Brignoles, dix-septà Pont Saint Esprit. Carros accueille qua-rante-cinq rescapés, dont une majorité dechiots et Villevaudé, quarante-quatre, dontles plus physiquement atteints. Enfin, il estdécidé dʼenvoyer les six plus âgés à lamaison de retraite du Gard pour quʼils yvivent heureux jusquʼà la fin de leurs jours.Chacun se hâte à sa tâche, conscient quechaque minute compte, et que tout doit

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Les voisins s’étaient plaints. On entendaitdes aboiements et des gémissements

continuels s’échappant de “l’élevage”. Il régnait aux abords du terrain où étaientparqués les chiens un odeur pestilentielle.

À deux dans unecage propre de laFondation, c’est legrand luxe pources deux rescapésde l’enfer.

Sitôt chargés, les camions repartent vers les refuges de la Fondation Assistanceaux Animaux.

Dans les coinsles plus

improbables,des cages

servaient de prison

aux chiens de“l’élevage”.

Dans ses yeux, l’espoir qu’on mettefin à son calvaire.

Aucun de ces chiens martyrisés ne semontre agressif.

Fondation Assistance aux animaux

Z o o m

se faire dans la douceur. Sur place, onnourrit, on abreuve, en évitant de provo-quer des bagarres, en ne cédant pas à latentation de laisser manger à satiété desanimaux privés de tout depuis si long-temps : leur pauvre estomac ne le sup-porterait pas. On distribue les caresses,on essuie les chiens crottés, on soigne lesurgences et on dispatche les rescapés.Enfin les camions démarrent vers descieux plus cléments.

L’existence normaled’un chien ordinaire

Cent quarante-neuf chiens dʼun coup àla veille de Noël : cʼest un énorme contin-gent dans une période où les abandonssont toujours nombreux. Pourtant dans lesrefuges, on sʼorganise, on trouve des solu-tions, même si elles ne peuvent être quetemporaires. Chacun trouve une affecta-tion et tout de suite, le travail de resociali-sation commence. Les chiens sont nourristrois fois par jour, par petites quantités. Àleur arrivée, ils auraient mangé leur assietteavec leur repas, tant ils ont été privés denourriture dans leur élevage. Peu à peu, ilscomprennent que les repas sont servis àheure fixe, qu i̓ls ne seront pas oubliés pen-

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Sauvetage

8

Entassés dans lemoindre espace…

Des fourrures inextricablementemmêlées et pleines de vermine qu’il faudra absolument raser.

Des conditions de survie intolérablesqui duraient depuis des années.

Un calvairequi vaprendre fin.

Les soins commencent

sur place pourune patte arrachée.


dant des jours : ils apprennent l̓ existencenormale dʼun chien ordinaire.

On les lave, on les toilette, on coupeles poils inextricablement emmêlés, en unmot on les rend propres et on leur redonnel̓ apparence de leur race. Les vétérinairesont, dès leur arrivée dans les refuges,donné des consignes au cas par cas. Lestraitements sont appliqués, les quaran-taines observées et très vite, le mieux sefait sentir : les chiens reprennent du poidset des forces, les maladies de peau cèdentdu terrain, les ulcères se referment et lesconjonctivites régressent. Stérilisations,tatouages et vaccinations commencent,au fur et à mesure que la santé des chiensle permet. Certains chiens apprennent àmarcher en laisse. Pour les rescapés deLimoges, chacun trouve un moment sup-plémentaire, une caresse de plus, unegourmandise en sus.

Aidez-les ! Pour mener à bien leur sauvetage, les

refuges ont besoin dʼaide : appel est lancépour récupérer des couvertures, descoussins, des joujoux, des croquettes,des couffins. Par ailleurs les dons finan-ciers qui parviennent à la FondationAssistance aux Animaux sont évidem-ment bienvenus : car les chiens ne sontpas adoptables tout de suite et certainsont besoin dʼun suivi à moyen termeavant de pouvoir briguer une nouvellefamil le. Ceux qui sont émus parlʼextravagante épopée des cockers deLimoges peuvent aussi postuler pour

Animaliers, soigneurs et bénévoles, ils sont

venus de tous les refugesde la Fondation. Il ne fautpas moins de dix heures

d’intervention pour soustraire les cent

quarante-neuf chiens àleur calvaire.

À la Fondation Assistanceaux Animaux, c’est un

véritable plan de bataillequi est mis en œuvre.

Un long suivi vétérinaire sera encore nécessaire afin de soigner complètementtous ces rescapés.

Départ vers unenouvelle vie.

devenir famille dʼaccueil dʼun rescapé oule parrainer. Toutes les aides sont bien-venues pour assurer à ces chiens arra-chés à l̓ enfer un avenir décent. Quand ilsauront repris confiance, que leurs mauxphysiques auront été endigués définiti-

vement, quʼils sauront à nouveau com-ment se comporter dans une famille, ilsauront besoin quʼon leur offre un foyeroù ils sauront aimer et être aimés, oubliantleur calvaire passé. Cʼest une affaire depatience et dʼamour. ■■

D e nouvelles dispositions légis-latives préconisent un modèlede rapport annuel dont les cha-

pitres essentiels seront les mêmes pourtoutes les fondations afin dʼen faciliter lalecture et la comparaison.

Dans cette optique, les informationscontenues dans ce rapport devront doncconcerner principalement :• le projet de Fondation ; • ses principes de financement ;


• lʼutilisation des ressources issues de lagénérosité reçue dans lʼannée ;• les ratios tels quʼils ressortent ducompte-emploi-ressources (CER) ;• la gouvernance ;• les ressources humaines ;• le rapport du commissaire aux comptes.

Ainsi, cʼest dans ce cadre que le rap-port dʼactivité sera désormais présenté,nous y ajouterons toutefois des préci-sions chiffrées par nature concernant les

“missions sociales”, cʼest-à-dire les sau-vetages dʼanimaux, objectif majeur dela Fondation Assistance aux Animaux.

La mission statutaire ou projet de Fondation

Sur ce point, les statuts de la Fonda-tion Assistance aux Animaux qui lui ont

L a F o n d a t i o n▲

Rapport d’activité de l’


La Fondation Assistance aux Animaux ne reçoitaucune subvention de l’État et ses ressourcesproviennent exclusivement de la générosité du public au travers des dons, des donations etdes legs.

année écouléeÀ tous, je viens rendrecompte, comme chaqueannée, des activités de laFondation Assistance aux Animaux pendantl’exercice écoulé, pour permettre à chacun de sesdonateurs d’apprécierl’utilisation des sommesissues de leur générosité.


L a F o n d a t i o n

valu sa reconnaissance dʼutilité publique,sont clairs :

Lʼétablissement dit “Fondation Assis-tance aux Animaux”, fondé le 14 mars1989 par lʼAssociation Assistance auxAnimaux, a pour but, dans la continuitéde son action, de propager (notammentparmi la jeunesse), la connaissance etle respect de la vie animale et dʼassurer

par tous les moyens à sa portée, dansle cadre des lois et règlements envigueur, la défense et la protection desanimaux, tant domestiques que sau-vages, et leur épargner toute souf-france.

La poursuite de cet objectif sous-tenden permanence toutes les actions de laFondation.

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Animaliers, soigneurs titulaires du certificat de capacité, vétérinaires,enquêteurs, chauffeurs, gardiens, enseignants, agents d’accueil, secrétaires, comptables, tous ont contribué chacun dans leur domaine à l’accomplissement de la mission d’Assistance aux Animaux.

Rapport d’activité 2010

Les principes de financement, les ressources

La Fondation Assistance aux Ani-maux ne reçoit aucune subvention delʼÉtat et ses ressources proviennentexclusivement de la générosité du public


au travers des dons, des donations etdes legs.

Ceux-ci, lorsquʼils sont affectés par ledonateur à un projet précis et réalisable(infirmerie, chenil, chauffage, véhicule,nourriture, etc.), sont toujours affectésdans le respect de leur destination.

La plus grande partie de ses res-sources est pourtant constituée pard ʼaut res dons et legs remis enconfiance et dédiés à la gestion descentres dʼaccueil, qui est la missionprincipale de la Fondation Assistanceaux Animaux.

Si les dons reçus sont intégralementutilisés dans lʼannée, les legs eux per-mettent de financer des projets plusconséquents et de constituer desréserves générant les revenus néces-saires au fonctionnement et à la pérennitédes structures.

À cela sʼajoute le fait que la FondationAssistance aux Animaux est habilitée àrecevoir les legs en exonération des droits

de succession, et à délivrer pour les donsdes reçus qui permettent dʼimportantesexonérations fiscales très appréciées desdonateurs.

L’utilisation des ressources issues de lagénérosité du public

En raison du nombre importantdʼétablissements gérés par la FondationAssistance aux Animaux, la majorité desfonds collectés dans lʼannée est dédiéeà leur gestion directe.

Refuges, dispensaires, centresdʼaccueil et maisons de retraite consti-tuent lʼessentiel de la mission animalièrede la Fondation.

Ces établissements, qui abritentchaque jour environ 1 860 animaux(chiens, chats, mais aussi chevaux, ani-maux de ferme, NAC et oiseaux divers),nécessitent lʼemploi dʼun nombreux per-

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sonnel animalier affecté aux soins et àlʼentretien des animaux recueillis.

À ces missions décrites en chiffresdans lʼencadré page 17 sʼajoutent lesmissions dites de réalisations spécifiques,comme la publication de la revue La Voixdes Bêtes, les programmes éducatifs,les manifestations d i̓ncitation à l̓ adoptionet de sensibilisation, ainsi que les secoursaux autres refuges, aides et participa-tions diverses.

Quant aux frais dʼappel à la généro-sité du public compris dans les comptespubliés, ils comprennent, outre les fraisdʼappel et de traitement des dons, lesfrais de suivi et de traitement des legs.

Enfin, les inévitables frais de fonction-nement administratif réduits à lʼessentielne représentent que 9,3 % des dépenseset correspondent aux salaires et auxcharges du service administratif et financierde la direction générale, ainsi que les fraisde communication. Ce qui représente letaux le plus bas des organismes caritatifs.

Des graphiques reproduits en fin dechapitre illustrent en pourcentage la répar-tition du compte emploi-ressources.

La gouvernanceLa Fondation est dirigée par un conseil

dʼadministration de quatorze membresdans lequel siègent quatre représentantsdes ministres de l̓Économie, de l̓ Intérieur,de l̓ Agriculture et de l̓ Écologie, aux côtésde défenseurs du monde animal, maisaussi de spécialistes du droit, de la ges-tion et de la médecine vétérinaire.

Il définit les grandes lignes de la mis-sion dʼAssistance aux Animaux et donneson avis sur les comptes qui lui sont sou-mis.

La direction nationale applique lesdécisions du conseil et coordonne lesmissions animalières exercées dansles dix-neuf établissements de la Fon-dation, ou chacun peut venir constatersur place la réalité du travail accompli

et le bon emploi des dons et legs qui luisont confiés.

Les ressources humaines en salariés et en bénévoles

103 salariés ont exercé leurs fonctionslʼan dernier au sein de la Fondation.

Animaliers, soigneurs titulaires du cer-tificat de capacité, vétérinaires, enquê-teurs, chauffeurs, gardiens, enseignants,agents dʼaccueil, secrétaires, comptables,tous ont contribué chacun dans leurdomaine à lʼaccomplissement de la mis-sion dʼAssistance aux Animaux.

Ce sont aussi 267 bénévoles répartissur tout le territoire qui se sont consacrésaux contrôles des adoptions, auxenquêtes pour maltraitance, au retraitdes animaux en péril et qui ont apportéleurs concours aux activités des refuges.

Quʼils soient tous ici remerciés.

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L a F o n d a t i o n Rapport d’activité 2010


La Fondation, c’estaussi 267 bénévolesrépartis sur tout laterritoire qui se sont consacrés auxcontrôles des adoptions, auxenquêtes pour mal-traitance, au retraitdes animaux en périlet qui ont apportéleur concours auxactivités des refuges.


Le rapport du commissaire aux comptes

Dernière préconisation du nouveautexte législatif, le rapport du commissaireaux comptes.

La vérification des comptes dʼun orga-nisme de lʼimportance de la FondationAssistance aux Animaux est, pourdʼévidentes raisons de contrôle et de jus-tification, totalement centralisée et confiéeà un cabinet extérieur dʼexpertise comp-table, lui-même placé sous le contrôledʼun commissaire aux comptes désignépar le conseil dʼadministration.

Assurant en permanence la régularitédes comptes, ces organes de contrôlesont les garants de la transparence finan-cière de la Fondation Assistance aux Animaux.

L a F o n d a t i o n Rapport d’activité 2010

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Répartition des emplois

Répartition des ressources

Répartition des missions sociales

83,1 %Missions sociales

7,6 %Frais de recherche

de fonds

9,3 %Frais de

fonctionnement

1,0 %Revenus locatifs

des biens immobiliers

63,9 %Legs et autres

libéralités29,7 %Dons manuels

0,3 %Revenus exceptionnels decession desimmobilisations

5,1 % Revenus du portefeuille


Au-delà dʼune gestion rigoureuse, dʼunengagement permanent sur le terrain,cʼest la confiance fidèle de nombreuxdonateurs et le dévouement dʼune équipeprofondément motivée par la défense delʼanimal, qui ont permis à la FondationAssistance aux Animaux dʼatteindre unefois encore ses objectifs.

Activité de la Fondation Assistance aux Animaux en chiffres

Aussi, je demande à chacun dʼentrevous de ne pas se démobiliser, de nousconserver sa confiance et dʼaccepter aunom de tous les animaux qui ont trouvésecours à la Fondation mes remercie-ments les plus sincères. ■■

Jean Noël Alessandri, Président

Au-delà d’une gestion rigoureuse,d’un engagement permanent sur le terrain, c’est laconfiance fidèle denombreux donateurset le dévouementd’une équipe profondément motivée par ladéfense de l’animal,qui ont permis à laFondation d’atteindreune fois encore sesobjectifs.

19 établissements en France.

14 administrateurs.

103 salariés.

267 bénévoles.

1 859 repas distribués chaque jour dans ses refuges

et ses maisons de retraite.

35 175 animaux soignés, stérilisés dans ses dispensaires.

1 181 chiens et chats remis à l’adoption, tous contrôlés ensuite.

524 enquêtes effectuées pour maltraitance.

541 animaux retirés à leurs tortionnaires.

118 procédures judiciaires engagées pour sanctionner la maltraitance

envers les animaux (amendes, prison).

1 370 enfants reçus à la ferme éducative.


D o s s i e r

50e Noël des BêtesabandonnéesReportage photo : Michel Pourny


C’est dans l’immense salle d’exposition de la porte de Versailles à Paris que la Fondation Assistance aux Animauxa organisé son traditionnel Noël des Bêtes abandonnées cette année, mais également dans chacun des refuges où aujour le jour, on prend soin des chiens, des chats et autres animaux qui n’ont pas le bonheur de vivre en famille, désiréset choyés. Les 27 et 28 novembre, ce sont ainsi 600 chiens et chats qui ont été proposés à l’adoption, avec l’espoir de trouver un foyer pour Noël, fête de la famille et du partage. Plusieurs vedettes de la scène et de l’écran sont spontanément venues mettre leur notoriété au service de ces animaux en quête d’une deuxième chance, par leur présence et leur engagement aux côtés de la Fondation. À l’appel de Mylène Demongeot, Nicoletta, Carole Bujol, Stone et Phil Barney, de nombreux visiteurs ont concrétisé une adop-tion dans le respect de l’intérêt de l’animal. Certains chiensou chats n’ont cependant pas trouvé un foyer en si peu detemps, mais ils n’ont pas pour autant perdu espoir de séduirel’un d’entre vous : dans leurs refuges respectifs, ils attendentvotre visite, prêts à vous suivre et à vous aimer.

À l’entrée du parc des expositions, le chien gonflable,ambassadeur de la manifestation, montre la voieaux adoptants.

Bien avant le Noël, des affiches grand format dans le métro et sur les routesd’Île-de-France signalaient le plus grand rendez-vous annuel d’adoptions de laFondation.


D o s s i e r 50 e No ë l d e s B ê t e s a b a nd o n n é e s

Adoptions : dès l’ouverture

Les lauréats de l’adoption : ils vont parfois par deux

Ce berger allemand a conquis sa nouvelle maîtresse en un instant : elle ne peut plus le quitter du regard.

C’est souvent en couple que l’on vient adopter lepetit dernier de la famille. Ici un beagle qui n’oseencore croire à sa chance. Et pourtant…

Pas besoin de tourner cent fois pour trouver le chien ou le chat desa vie. En un regard, tout peut être dit.

L’émotion était palpable. Chiens et chats avaient conscience de vivre un moment crucial.

Semblables etinséparables, ilsattendent unfoyer pour deux.Certains chiensne peuvent plusse passer de leurcompagnon debox après avoirpartagé leur quotidien si longtemps.


Déjà cinq ans de refuge pour Baloo : il n’ose plus espérer,la résignation se lit dans ses yeux. Cette fois ci, la chancelui sourira enfin sous les traits d’un maître attentionné.

Un peu triste, Teddy a vu les autres s’en aller, pas lui. Il est retourné au refuge attendre sa chance.Il y croit encore.

De part etd’autre, de l’intérêt, de l’attention.Un animal,c’est une rencontre, pas un achat.



Tant d’inquiétude dans ce regard : ce petit chien sera pourtant un des premiersà trouver une famille.

La patte tendueau travers dugrillage, ungrand classiquequi marchepresque toujours.

Les visiteurs : à la recherche d’un compagnonSeuls, en couple, en famille avec les enfants : les futurs adoptants se sont pressés autour des enclos tout au longde la manifestation. Celui-ci ou celui-là ? On voudrait les sauver tous.

L’adoption estune affairesérieuse. Malgrél’affluence, rienne se fait dans laprécipitation.


Un enfant, un chien :ils se devinent et secomprennent intuitivement. C’est le début d’unelongue histoire.

Un enfant, unchat : les couples se forment toutnaturellement, sur une attitude,un regard, une étincelle.



La vente de charité arapporté la valeur d’unetonne de nourriture pourles refuges. Merci auxbénévoles, plus motivésque jamais en faveur deleur juste cause!

Vente decharité :aider sans adopterLes bénévoles ont organisé uncomptoir de vente attractif qui aattiré de nombreux acheteurs.

Des vedettes concernéesOn connaissait de longue date leur engagement auprès des animaux. Elles ont tenu à apporter leur soutien et leurconfiance à une manifestation de la seconde chance pour des chiens et des chats en quête de bonheur domestique.

Carole Bujol, Phil Barney, Stone et Nicoletta ontjoyeusement parrainé des chiens et des chats au coursdu Noël. Leur meilleur moment : lorsqu’un de leurs protégés trouvait une famille prête à l’accueillir.

Fondation Assistance aux animaux

Mylène Demongeot avait des réserves de bisous et de caressespour chacun des chiens et des chats qu’elle a rencontrés.

Mylène Demongeot et Phil Barney encouragent Pirate à seprésenter sous son meilleur jour.

Inlassables, Nicoletta et Phil Barney répondent avec bonnegrâce aux nombreuses questions du public.

Stone, attentive auxrenseignementsqu’on lui donne surson protégé.



Après les câlins de Carole Bujol, Brigand savait qu’ilpouvait séduire une nouvelle famille.

Tendrement enlacé par Carole Bujol, aux côtés de Phil Barney,Cachou s’est montré ronronnant et confiant.

Nicoletta a comprisqu’il était plus difficilede placer un grandchien qu’un petit : ellea longuement présentéCooper à l’assistance.

L e Coran et la Torah ont en com-mun de demander à leurs fidèlesde consommer de la viande pro-

venant dʼabattages rituels. Pour les musul-mans, la viande “halal” (permise) est obte-nue en incisant profondément la gorgede lʼanimal au couteau, jusquʼà obtenir la

section des veines jugulaires et des caro-tides : la moelle épinière doit rester intactecar des convulsions sont nécessaires pouraméliorer le drainage du sang. La viandecasher provient également dʼanimaux misà mort selon le même procédé.

Lors dʼun abattage rituel, lʼanimal est

Ouvrez bien vos yeux et vos oreilles : vous qui n’êtes pas végétarien, vous consommez sans lesavoir de la viande d’animaux abattus selon les rites casher ou halal. C’est-à-dire des bêteségorgées sans étourdissement préalable et qui connaissent une agonie consciente de plusieursminutes car pour elles, il n’y a pas de coup de grâce. Pas d’étiquetage pour vous informer :vous voici désormais à votre insu les otages d’un amalgame de traditions, de comportementsdiscutables et d’une économie opaque ayant pour but de générer davantage de profits.


Nous ne voulons pas manger d’animauxégorgés à vif

A p p e l Souffrance animale, laïcité et objection de conscience

conscient tout au long de son agonie carlʼétourdissement préalable en vigueurdans les abattoirs français lui est refusé.Pis encore, si cʼest possible : comme lesabattoirs respectent des cadences sur lachaîne dʼabattage, ce sont des animauxencore vivants, pantelants, qui sont méca-

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A p p e l

niquement suspendus aux poulies etdépecés vifs. Est-il possible de réclamercela au nom de Dieu ? Est-il possible dele laisser faire en vertu de la liberté deculte et dʼune dérogation sans arrêt renou-velée aux lois en vigueur ? Est-il tolérableque la chair de ces animaux torturés seretrouve dans nos assiettes sans quʼonnous demande notre avis ?

Les faits sont là et avec eux le scan-dale : on abat beaucoup plus de bêtesde façon rituelle que nʼen consommentles fidèles musulmans et israélites. Parexemple parce que les sacrificateursdécouvrent des lésions dans les entrailles,certaines carcasses sortent du circuitconsacré.

Une viande distribuéepartout

Dʼautre part, les israélites ne consom-ment pas l̓ arrière-main des animaux tan-dis que les musulmans, pour des raisonsculturelles et économiques, privilégient lespièces à bouillir et les abats. “Les filets etles entrecôtes, qui sont chers, sont doncsouvent vendus dans la filière classique”,reconnaissent les professionnels de laviande. Et l̓œuvre dʼAssistance aux BêtesdʼAbattoir de préciser : “Sur trois animaux

abattus rituellement, c’est-à-dire sansétourdissement préalable, presque deuxseront en fait consommés par l’ensembledes consommateurs toutes confessionsconfondues, sans parfois même que lesdétaillants soient informés.” Il semblemême que seule une bête sur quatre abat-tues selon le rite juif, soit finalement écou-lée dans le circuit casher. En revanche,les bêtes abattues sans étourdissementse retrouvent jusque dans le circuit label-lisé bio. Parce que le bio nʼimplique pasforcément le respect du bien-être animalen termes de transport et dʼabattage. Unefrange d i̓ntégristes fait même courir le bruit

que la viande halal serait plus “naturelle”que la viande classiquement traitée dansles abattoirs, alors que justement des voixsʼélèvent pour dénoncer, sur un plan scien-tifique, les risques de contamination de laviande halal par des bactéries, majoréspar le type de mise à mort quʼon infligeaux animaux. Les conséquences du stressont en outre été montrées par des étudesde l̓Agence française pour la sécurité desaliments (AFSA) : l̓ égorgement à vif pro-duit une altération du goût de la viande etde sa consistance.

Une agonie longue et cruelle

Les minorités musulmane et israéliteont droit à un étiquetage visible (faute dequoi elles nʼachèteraient pas la viande pro-posée à la vente), tandis que le consom-mateur lambda nʼa droit à aucune précision(lui, cʼest la notion “abattue sans étour-dissement” qui le ferait fuir). Alors que lesnotions de transparence et de traçabilitésont sur toutes les lèvres, le marché de laviande sait faire l̓ impasse sur ce qui pour-rait fâcher, histoire de rentabiliser au mieuxses produits. Les industriels savent que72 % des Français désapprouvent lestechniques dʼabattage sans étourdisse-ment. S i̓ls avaient assisté à la mise à mortdʼun bovin, ils seraient dʼailleurs 100 % àmiliter contre l̓ abattage rituel. Une vachepeut mettre jusquʼà 14 minutes pourmourir, après avoir été égorgée. Un quartdʼheure au cours duquel elle tente de serelever, de retrouver son équilibre : il nesʼagit pas de mouvements réflexes, maisdʼune insupportable et douloureuse ago-nie. Et comme cette phase finale se pro-longe au-delà du raisonnable au regarddes cadences de l̓ abattoir, elle finit encore

Souffrance animale, laïcité et objection de conscience

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vivante suspendue à un crochet où le tra-vail de découpe commence à vif. Il fautconnaître les détails de cette agonie avantde la qualifier de “naturelle”. Elle nʼest quedouloureuse, cruelle, abominable et insup-portable.

Nous avons le droit de ne pas vouloirde cette viande-là. Nous avons le droitdʼêtre informé que lʼanimal que lʼon veutnous vendre est mort dans ces souf-frances-là. Nous avons le droit de direnon à ces pratiques-là. Nous avons ledroit de retirer notre confiance aux indus-triels qui nous trompent sans vergognepour écouler cette production-là. Nousavons le droit de demander des comptesaux politiques qui ne font rien pour inter-dire ces pratiques-là. Nous nʼavons pas àêtre les otages de la situation économico-financière de quelques-uns. Nous aussi,nous avons des droits et des convictions.

Retour en arrièreCelle par exemple que la loi nʼa quʼà

être appliquée. En France, on nʼa pas ledroit de tuer un animal dans un abattoir

En France, l’abattagerituel des animaux,

c’est-à-dire la mise à mortpar égorgement à vif, sansétourdissement préalable,des animaux de boucherie,est la conséquence d’unedérogation à la loi générale,par égard aux pratiquesrituelles de deux religionsmonothéistes qui prescriventune consommation carnée“hallal” ou “casher”. Parégard pour les convictions dureste de la population quiréclame un abattage sanssouffrance des animaux deboucherie, conformément à laloi générale, il ne saurait être

question d’accepter pluslongtemps que les viandesrituelles arrivent sur le mar-ché sans étiquetage clair,propre à alerter ceux qui n’enveulent sous aucun prétexte,comme cela se produit com-munément aujourd’hui. Trois Français sur quatredésapprouvent la mise àmort sans étourdissementdes animaux. Et autant réclament de pouvoirs’approvisionner à leur pointde vente en toute transpa-rence. Ils réclament, et nous avec eux, un étiquetageexplicite permettant de savoir si l’animal a été

abattu rituellement ou demanière conventionnelle.Pour donner plus de poids àcette exigence, nous vousengageons à signer, puis ànous retourner la pétitionexigeant la mise en pratique d’un étiquetagecompréhensible par tous. L’abattage rituel, qui dérogeà la loi laïque, est une exception qui, si elle devait perdurer, ne peut en aucuncas s’étendre pour des motifsmatériels. Dès maintenantdes abus se présentent dansle cadre de ce dossierdélicat : ainsi l’ancien direc-teur du Quick de Rosny-sous-

Bois, Michael Doucet, enposte depuis vingt ans,assure-t-il avoir été récem-ment licencié pour avoirrefusé de servir dans son restaurant uniquement de laviande hallal. L’exception nepeut devenir la règle,veillons au respect des législations qui existent etsoutenons les projets de loiqui œuvrent pour la transpa-rence en matière de consommation et le respectdu bien-être de l’animal àtout moment de sa vie. Militez, signez. ■Tout savoir sur le site :www.abattagerituel.com

Au nom de la transparenceChacun doit savoir ce qu’il met dans son assiette : partant de ce principe simple et relayant la campagnedu collectif des associations de protection mobilisé depuis plusieurs mois sur ce dossier, 51 députés ontdéposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale, visant à améliorer l’information du consommateurquant au mode d’abattage des animaux. Objectif : permettre à ceux qui ne mangent ni hallal ni casher dene pas acheter de viande abattue rituellement sans s’en rendre compte.

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sans quʼil ait été préalablement étourdiavec un matador (pistolet) ou une élec-tronarcose. Mais la France est aussi lepays qui défend avec le plus de vigueurla dérogation réclamée par les ministresdes cultes musulman et israélien.Dʼautres pays ne veulent pas en entendreparler. En Islande, en Suède, en Suisse,en Norvège, lʼabattage rituel sans étour-dissement est hors-la-loi : les commu-nautés musulmanes et juives sʼen accom-modent. Dans certains pays, où ce modedʼabattage est interdit, on importe laviande halal ou casher dʼailleurs. Ce nʼestpas formidable, mais cʼest déjà un pre-mier pas vers la réflexion. En France, lademande en viande halal ayant explo-sée depuis une quinzaine dʼannées, onfait en sorte de ne pas mécontenter lesconsommateurs croyants. Alors quʼen2006, le ministre de lʼIntérieur et desCultes, Nicolas Sarkozy écrivait : “Je sou-haite que les animaux souffrent le moinspossible lors de leur abattage. Je sou-haite que, dans toute la mesure du pos-sible, l’étourdissement préalable soitgénéralisé. Je veux, maintenant, que lesabattoirs halal s’engagent concrètementet rapidement, dans la voie d’une géné-ralisation de l’étourdissement préalable,”le taux dʼabattage rituel dans les circuitsofficiels ne cesse dʼaugmenter : 50 %des moutons, 13 % des bovins sont abat-tus “en rituel”, alors que les musulmansne représentent que 6 % de la popula-tion nationale et les israélites, 1 %. “Lenombre d’animaux abattus selon un rituelreligieux dépasse très largement lesbesoins intérieurs des minorités reli-gieuses concernées,” note la Commis-sion européenne chargée dʼenquêter surle sujet. La loi subirait donc un retour en

arrière, et le fait de respecter les pratiquesdʼune minorité mettrait en péril la libertéde choix dʼune écrasante majorité.

Il ne sʼest rien passé dʼautre dansles huit restaurants Quick où lʼon sʼestmis à servir de la viande halal en 2009 :les consommateurs non demandeursnʼavaient dʼautre choix que de sʼenretourner sʼils ne voulaient pas serendre complices de pratiques inutile-ment cruelles dʼabattage : et encorenʼont-ils été que tardivement mis aucourant par la presse, les responsablesdu restaurant nʼayant pas dʼemblée pré-cisé que lʼensemble de la viande serviese trouvait être “halal”. Dans ce cas defigure, cʼest la minorité qui dicte sa loià la majorité. Ne serait-ce pas le mondeà lʼenvers ?

Gare au boycott Au lieu de chercher à contenter à toute

force et au sein dʼune économie de marchéceux qui réclament un traitement particu-lier, pourquoi les politiques ne versent-ilspas toutes leurs forces afin de faire aboutirla négociation dans un sens progressiste ?Rappelons que ni le Coran ni la Torah nepouvaient donner leur avis sur l̓ étourdis -sement électrique, leurs textes ayant étéélaborés avant l̓ invention du matador… Ildevrait donc y avoir une marge demanœuvre et de discussion avec les ins-tances religieuses concernées, dont cer-taines sont dʼailleurs prêtes à revoir le modusoperandi de l̓ abattage rituel. Dalil Bouba-keur, le recteur de la Grande Mosquée deParis, estime qu i̓l est possible dʼobtenir dela viande halal en étourdissant l̓ animal parélectronarcose avant de le saigner :l̓ étourdissement étant réversible, il nʼaltèrepas le caractère halal de la bête ainsi traitée.La mosquée dʼÉvry-Courcouronnes est dumême avis. Mais celle de Lyon nʼa pasdonné son aval pour le moment.

Les israélites, eux, ne veulent pasentendre parler dʼétourdissement préalable,du moins pour les plus radicaux dʼentre eux. Que les politiques prennent leurs respon-sabilités, eux qui sont capables en quelquessemaines de proposer une loi contre le portde la burqa dans les lieux publics. Et qu i̓lsaient à cœur de faire respecter des lois depuislongtemps votées mais dont l̓ applicationtombe désormais en désuétude. ■■

A p p e l Souffrance animale, laïcité et objection de conscience

À ne se préoccuper que de ceuxqui réclament haut et fort et à

ignorer la majorité silencieuse, ilarrive qu’on ait à subir des dégâtscollatéraux : les Français pourlesquels le respect des animaux a unsens pourraient se mettre à boycotterla viande de bœuf, de mouton et lavolaille, bouleversant ainsil’économie de secteurs importants.On n’est pas végétarien en mangeantdu porc, du poisson ou des oeufs, onsurvit très bien et on devient peut-être un interlocuteur à prendre ausérieux. Messieurs les responsables,méfiez-vous de l’eau qui dort… Vous savez aujourd’hui que vousmangez la viande issue d’un animal

mis à mort de manière barbare dansl’indifférence générale. Vous devenezles complices d’industriels qui, poursauvegarder des profits maximum etune clientèle ratissée large, ontchoisi la duperie et l’opacité commeméthode de travail. À votre insu voussubissez des diktats religieux qui nevous concernent pas. Vous n’avez pasle pouvoir de changer le monde, maisvous avez celui de refuser votreparticipation à des pratiquesinsupportables, vaines et odieuses.Vous avez le droit de dire “non” et devoir votre refus respecté. Faites-vousentendre ! Écrivez à vos élus etutilisez votre voix aux prochainesélections. ■

Faites vous entendre !▲

P r a t i q u e


Des questions sur lesdrôles d’habitudes devotre animal fétiche ?Idées reçues ou faussesaffirmations, La Voixdes Bêtes répond à vosquestions.

Bon à savoir


P r a t i q u e

Chat trouvé !Que faire lorsqu’on trouve un chat perdu ? Comment retrouverson propriétaire ?

T out d’abord,essayez d’attraper

le chat sans lui fairepeur : il n’est pas bonqu’un animal habitué àvivre en appartementse retrouve dehors.Non seulement ilsouffre des intempé-ries, mais en plus, iln’est pas armé pour

affronter la vie à l’extérieur. Il ne sait pas éviter les voitures,ni trouver des points d’approvisionnement. Regardez s’il a untatouage dans l’oreille : si c’est le cas, appelez le fichiernational félin pour signaler que vous avez un pensionnaire entransit. Si le tatouage est illisible ou que le chat n’a pas demarque distinctive, emmenez-le chez le vétérinaire : il pourrapeut-être déchiffrer le tatouage en plaçant l’oreille sous unelampe par exemple. Il vérifiera également que l’animal n’estpas porteur d’une puce électronique invisible à l’œil nu. Detoute façon laissez une petite annonce chez lui faisant état devotre trouvaille. Déposez le même texte chez les autres prati-ciens alentour et contactez les refuges de la région pour lais-ser vos coordonnées. Malgré l’obligation d’identification faitepar la loi, de nombreux chats ne portent qu’un collier dont letube à adresse est perdu depuis longtemps. Pour retrouverleur maître, entamez une action de proximité. Déposez desaffichettes chez les commerçants, si possible avec photo. Et sipersonne ne réagit, n’avez-vous pas envie d’adopter un chatqui s’est déjà habitué à vous ? ●

Droguéau thon ?Mon chat adore lethon et je voudraissavoir s’il n’y aaucun risque àremplacer sa viandepar ce poissongoûteux ?

V otre minet va être déçu : d’accord pour un repas de thonde temps en temps, d’accord pour quelques miettes en

gourmandise quand vous l’inscrivez à votre menu, mais c’est tout.Les diététichats se sont en effet rendu compte que le thon pou-vait créer une véritable addiction chez certains chats qui se lais-sent mourir de faim plutôt que de manger autre chose. Ils sonten quelque sorte shootés au thon. Les fabricants de nourritureindustrielle pour animaux ont bien compris à quel point leschats aimaient le thon : même dans les pâtés au bœuf ou aupoulet, ils incluent fréquemment une part de thon, pour en aug-menter l’appétence. ●

SOS infirmerieJ’ai envie de constituer unetrousse d’urgence pour monchat. Que dois-je prévoir ?

I l est bon de rassemblertout ce qui peut servir à

soigner son chat en unmême endroit. Toutefois ilne faut pas oublier de rem-placer régulièrement lesproduits dont on s’est serviet dont il ne reste plus assez. De même, il faut contrôler lesdates de péremption des collyres et autres pommades stockéesau cas où. Prévoyez des compresses et des bandes de gaze(préférables au coton qui laisse des filaments), du sparadrap,des ciseaux à bouts ronds, une pince à épiler et une pince àtiques, une lotion désinfectante, une pommade antiseptique, unthermomètre, un antipuce et un antitique, un antidiarrhéique,un vermifuge, une seringue et des gants jetables. Si votre chatsuit un traitement chronique, vous y mettrez ses médicamentset une ordonnance. Ajoutez son passeport européen, son carnet de vaccination, les coordonnées du vétérinaire, du centre antipoison et des services d’urgence pour les week-ends et lesjours fériés et ce sera parfait. ●

L’évadé d’AlcatrazMon chien est un expert dans l’art de l’évasion. Comment puis-je l’empêcher de sortir du jardin à sa guise ?

V otre chien fugue peut-être parce qu’il s’ennuie chez vous.Consacrez-lui le plus de temps possible et sortez-le autant

que vous pourrez. Il existe plein de chiens parfaitement heureuxchez eux, qui apprécient d’aller faire un tour seuls. Vérifiez que votreclôture est assez haute : 1,60 m au minimum et davantage s’ilest grimpeur. Bannissez les grillages qui font d’excellentes échelleset n’oubliez pas de disposer poubelles, bancs et autres coffresde jardin loin des murs d’enceinte. Un grillage rabattu vers l’intérieurau sommet des limites de votre Alcatraz est une précaution sup-plémentaire. Si vraiment votre protégé déjoue toutes vos précau-tions, installez une clôture électronique enterrée. Le chien porte uncollier dont le boîtier est sur la même fréquence que la clôture.Quand il s’en approche trop, un signal sonore se fait entendre etsur certains modèles, il reçoit une giclée de citronnelle, soit uneodeur qu’il n’apprécie pas. S’il tente de la franchir malgré tout, ilreçoit une légère décharge qui le décourage de continuer… et derecommencer. Très vite, il comprend où sont les limites et on n’amême plus besoin de lui mettre son collier spécial. ●


Hamster enrhuméEst-il exact que je peux passer des maladies à mon hamster ?

L e hamster est sensible aux virus de la grippe et durhume. Ces maladies provoquent souvent chez lui une

pneumonie qui se soignemal et qui peut l’emporter.Si vous souffrez d’unsimple rhume, demandez àune tierce personne des’occuper momentanémentde votre hamster ou sic’est impossible, évitez aumaximum de le manipuler.Lorsqu’un hamster estmalade, son état se dété-riore rapidement et il estessentiel de consulter sansattendre un praticien spé-cialisé dans les NAC. ●

Sortira, sortira pas ?Je vis dans un appartement qui donne sur une courette et unbout de jardin. Comme je vais avoir bientôt un petit chat, jevoudrais savoir si je peux le laisser sortir.

B ien sûr, en sécurité à la maison, un chat ne risque pas dese faire écraser ou d’être blessé à la suite d’une mauvaise

rencontre. S’il a un traitement médicamenteux à suivre, il est àla disposition de son maître pour s’y conformer. En ne lui per-mettant pas de sortir, on joue la sécurité maximum, puisqu’il estégalement moins en contact avec les parasites et les microbes.Pour autant, l’extérieur, c’est l’assurance d’une vie plus denseet diversifiée. Le chat fait des rencontres, escalade, court, sedépense, hume : les stimuli auxquels il est exposé sont infiniset curieux de nature, il aime ça. Les risques qu’il encourt dehorssont minorés s’il prend l’habitude de rentrer ou de ne pass’éloigner de sa maison. De nombreux chats rentrent ventre àterre quand ils entendent leur maîtresse secouer le paquet decroquettes ! Selon la nature du chat, vous pourrez décider qu’ilpeut ou non sortir. Un seul interdit définitif : si vous habitez prèsd’une rue à grande circulation. Sachez tout de même que si unchat ayant déjà vécu dehors supporte mal la privation de liberté,un animal qui a toujours vécu à l’intérieur ne souffre pas de res-ter chez lui sans sortie. ●

La juste mesureJe vais adopter unchien dans unrefuge et je medoute qu’il auraconnu avant desjours difficiles.Comment lui mon-trer que désormaisil n’a plus rien àcraindre del’avenir ?

E n étant trèspatient avec

lui, car iln’apprendra pas en

un jour les règles de l’existence à la maison, mais surtoutsans le surprotéger. L’arrivée chez vous correspond à unretour vers la normale, ce qui est excellent pour l’équilibredu chien. S’il a développé des problèmes psychologiques dufait de son parcours chaotique, une attitude trop compatis-sante de votre part ne fera qu’aggraver son problème au lieude le résoudre. Un anxieux risque d’être perturbé par de per-pétuelles attentions : pour faire baisser son stress, mieuxvaut lui offrir de bons repas, une couche confortable, de ladisponibilité et des sorties. C’est ainsi qu’il apprendra à neplus avoir peur de son entourage et à se comporter commeun animal bien dans ses poils. ●

Tendre coussinetsMon chien se lèche souvent les pattes et il a l’air d’avoir lescoussinets fragiles. Que puis-je faire pour le soulager ?

S i vraiment votre chien se lèche constamment les pattes, ilest possible qu’il souffre d’une infection ou qu’un épillet

se soit introduit dans son espace interdigité : dans ce cas, il fautl’emmener sans délai chez le vétérinaire. S’il a simplement lescoussinets fragiles, surveillez de près l’hygiène de ses pattes.Séchez-les toujours soigneusement lorsqu’elles sont mouillées(au sortir du bain ou au retour de la promenade). En hiver,enduisez les coussinets de pommade protectrice et débarrassez-les de la glace qui a pu s’agglomérer entre les orteils ou du selde déneigement qu’il a foulé. Vérifiez régulièrement qu’aucuncorps étranger (épine, gravillon) ne s’incruste dans cette chairtendre. Enfin, veillez à ce qu’il ait toujours les griffes à la bonnelongueur, en les taillant au coupe-ongles. ●


Remerciements Petites annoncesNous remercions les personnes qui ont eu comme dernière pensée la souffrance animale.Une messe sera dite en leur mémoire les 5 et 6 mars 2011, à 18 h 30, en la cathédrale Saint-Louis de Versailles, et nous demandons à tous les amis des bêtes de se joindre à nous dansle souvenir de :

Madame Alice Auclairdécédée le 26 janvier 2009à Marcigny (Saône-et-Loire)

Mademoiselle Mercedes Dupuisdécédée le 29 mars 2009à Bois-Guillaume (Seine-Maritime)

Madame Madeleine Guidonidécédée le 5 avril 2009à Toulon (Var)

Madame Paulette Berthondécédée le 9 janvier 2008à Vierzon (Cher)

Mademoiselle Françoise Freindécédée le 1er décembre 2008à Reims (Marne)

Madame Geneviève Bogarddécédée le 24 décembre 2008à Dreux (Eure-et-Loir)

Leurs dispositions testamentaires en faveur de la Fondation ASSISTANCE AUX ANIMAUXvont permettre de secourir les animaux maltraités et de leur offrir l’accueil, les soins et la nourriture dont ils ont tant besoin.

■ IDF. Cause décès brutal de son maître, gentilberger malinois de 2 ans cherche maître attentionné.Réf. 219-1.■ IDF. Dame senior cherche contacts avec personnesvégétariennes (hommes et femmes) pour échanges surtoute la France et rencontres en région parisienne.Réf. 219-2.■ Cantal. Particulier cherche petit local pour accueillirpetits chats en attente dʼadoption. Merci pour eux. Réf. 219-3.■ Particulier promène chiens ou garde chats dansdépartement 91 et limitrophes contre prise en chargedes frais de transport. Réf. 219-4.■ Urgent ! Personne non véhiculée cherche à accueillirchat contre bons soins, suite au décès de son précé-dent compagnon. Réf. 219-5.Merci d’adresser vos réponses en mentionnant laréférence de l’annonce à Fondation Assistanceaux Animaux, 23 av. République, 75011 Paris.

ATTENTION. Une recrudescence de chiensvolés doit inciter à la vigilance. Les chiens etchiennes de petite taille sont mis à la repro-duction pour les ventes à la sauvette sur lestrottoirs. Les autres vont vers les laboratoiresqui les achètent au kilo.

La fondation ne reçoit aucune aide de l’État, ses ressources proviennent exclusivement des dons et legs que lui confient les amis des bêtes.

Reconnue d’utilité publique, elle est exonérée d’impôt sur les successions.

I l suffit de préciser dans le testament quel̓animal, le moment venu, devra être confié à la

maison de retraite de la Fondation ASSISTANCEAUX ANIMAUX.Dans ce cas, il convient de laisser en évi-dence, chez soi ou chez une personne deconfiance, une lettre ou une affichette faisantétat de cette clause afin que la FondationASSISTANCE AUX ANIMAUX soit contactéedans les meilleurs délais en cas de décèspour venir recueillir lʼanimal.

LEGS

I l suffit dʼadresser un testament manuscrit àASSISTANCE AUX ANIMAUX ou de se

rendre chez son notaire (la fondation peut vousadresser la liste des notaires de votre ville). Un testament peut être établi selon le modèleci-contre. Il peut être rédigé sur nʼimporte quelpapier mais il doit être obligatoirement écrit de lapropre main du testateur qui datera et signeraavec soin. Pour éviter une perte éventuelle, letestateur peut établir deux testaments semblablesdont lʼun sera déposé chez un notaire et lʼautreadressé à ASSISTANCE AUX ANIMAUX.

LEGS ASSORTIS À LA PRISE ENCHARGE DʼUN ANIMAL

MAISONS DE RETRAITE POUR ANIMAUX

LA FONDATION ASSISTANCEAUX ANIMAUX A OUVERT DESMAISONS DE RETRAITE POURGARANTIR LE DEVENIR DES ANI-MAUX DES TESTATEURS.

Ceci est mon testament

(écrit entièrement à la main)

(lieu et date complète en toutes lettres)

.............................................................................

Je soussigné(e) (nom, prénom, adresse) ........

............................................................................

.............................................................................

Lègue à la Fondation ASSISTANCE AUX

ANIMAUX, 23, avenue de la République,

75011 Paris, reconnue d’utilité publique,

en pleine propriété tous mes biens (ou mes

biens ci-après désignés) ..............................

.......................................................................

......................................................................

fait à .........................................................

le ................................................................

signature.................................................

Indiquer ici soit le ou les biens immobiliers, les meubles ou meublants, les espèces, lapart dʼactif net de la succession dont on désire que la Fondation ASSISTANCE AUX ANIMAUX bénéficie.Mentionner la présence dʼanimaux et, dans lʼaffirmative, ajouter la clause relative à leurprise en charge dans les maisons de retraite de la fondation.

COMMENT AIDER LES ANIMAUX DE LA FONDATION


LireCoco et Miss Amability à Paris

Sur la couverture de ce très belouvrage à offrir ou à s’offrir

sans hésitation, un lionceau toutneuf, craquant à souhait. C’est luiqui appelle à découvrir les bébésanimaux mis à l’honneur par unauteur biologiste passionné,Derek Hall. On fond pourl’agneau blanc ou noir, ons’interroge sur le regard et lesgestes si humains des singes.On suit la promenade au fil del’eau des petits cygnes encorebruns sur le dos de leursparents. Et on est ému par lasieste du bébé hippopotame sursa maman dans un climat deconfiance et d’affection. Fortheureusement, ce livre n’est pasqu’un recueil de belles images,l’auteur décrit le mode de viedes animaux, mais aussi leurvenue au monde et les exigencesde leurs bébés. La bonne idée :la petite note italique qui racontela spécificité d’une espèce, saplace dans une légende ou dansla géographie d’une région… ■

Les bébésanimauxDerek Hall, chez Terres Éditions.

Robert de Laroche,éditions Archipel.

A u début, ils ne s’entendent pas : Coco, boxer approximatif derécupération, et Opale, dite Miss Amability, boxer au sang bleu

installée depuis toujours dans sa famille parisienne. On s’observe, onse méprise, on se tend des pièges, on se rapproche, on fraternise eton finit comme deux larrons en foire à rouler dans la farine leshumains qui servent de maîtres mais qui sont surtout des bonnespoires. On l’aura compris, ce petit livre original parle d’un sujet grave,l’abandon et les mauvais traitements, qu’on peut heureusementdépasser quand une adoption réfléchie, inconditionnelle et affec-tueuse vient remplacer un passé triste et injuste. Sylvia Baron décritavec humour le renouveau de Coco l’abandonné aux côtés d’uneOpale un peu snob au début. C’est drôle, bien écrit, plein de bonnes idées et servi magnifique-ment par les illustrations de Michel Szlazak. Ce livre a été écrit au profit de l’association Boxer’Amiqui a déjà fait adopter 250 boxers en péril. C’est auprès d’elle qu’on se procure ce joyeux petitrecueil de scènes de ménage canines (05 63 67 91 74 ou www.boxerforever.org). ■

L e talent de ces deux livres est de rendre aux chiens et chats de race leurcaractère universel. Loin d’être représentés systématiquement en position

standard et posée, ils sont joyeux, attendrissants, conquérants et farceurs,comme tous les sans pedigree que vous connaissez. Tant mieux, un chat derace, ça saute, ça guette, ça manipule, ça se roule par terre comme un autre. Unchien de race, ça court, ça investit le canapé, ça fait des mauvais coups avec sescopains comme tout bâtard qui se respecte. Les voilà moins sang bleu mais plusproches de nous. Allez au bout de votre curiosité et passez un excellent momentavec ces chiens et ces chats de race prêts à divulguer leurs secrets… ■

Andrew Morris, Terres Éditions.

Élise Rousseau, éditions Delachaux et Niestlé.

L’ENCHATCLOPÉDIE

V oici un ouvrage qui intéressera les cavalierscomme ceux qui ne s’intéressent pas à

l’équitation. Il suffit d’avoir un peu de curiosité pourse passionner pour les questions/réponses judi-cieuses et variées d’Élise Rousseau : combien coûteun cheval, cet animal répond-il à son nom, y a-t-ildes chevaux gauchers, peuvent-ils être chatouilleux,quelle est l’histoire de l’emblème des voitures Fer-rari ? Réponses courtes et documentées, toutl’ouvrage se lit au trot enlevé, rythmé par les excel-lents dessins type “sanguines” de Yann Le Bris. ■

Les chevaux en 300 questions/réponses

Une passion chat, Une passion chien

C’est un petit livre(160 pages)

qui réussit l’exploitd’aborder quasimenttous les sujetsconcernant le chat :pourquoi il fait ceci oucela, de quels exploits il est capable, commenton l’a considéré au fildes siècles. Mais cen’est pas tout. L’auteur,toujours remarquablement documenté etauthentique amoureux des chats, inclut un lexiquechat/français puisque les minets sont capablesd’articuler 13 voyelles et 8 consonnes, un “who’swho” car les grands de ce monde ont presquetoujours un chat à portée de main, un répertoirede films à vedettes félines, le zodiaque du chat àl’usage de ceux qui rêvent de connaître lecaractère astral et les ascendants de leurcompagnon et quelques autres curiosités que lelecteur découvrira au sein des encadrés quiponctuent l’ouvrage comme autant de respirationslettrées. C’est superbement écrit et ça se lit d’unetraite. ■

Sylvia Baron, édité par l’association Boxer’Ami.

Siège national : 23, avenue de la République, 75011 Paris. Tél. : 01 39 49 18 18. Fax : 01 39 51 59 23

OUI, nous voulons savoir comment est mort l’animal que nous mangeons, et quelles souffrances il a endurées avant de finir dans notre assiette !

Abattage traditionnel : animal étourdi par électronarcose avant l’abattageAbattage rituel : égorgement de l’animal en pleine conscience

C’est pourquoi nous demandons à ce que la proposition de loi visant à instaurer l’étiquetage systématique des produits carnés, pour indiquer au consommateur de quelle manière

l’animal a été abattu, soit examinée et adoptée au plus vite.

Messieurs les députés, rendez-nous vite la liberté de choisir l’abattage sans souffrance !

Nom, prénom Adresse Signature

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Pour une information claire sur les méthodes d’abattage

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