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ONZIÈME ANNÉE V11N5 V11N5 POSTE-PUBLICATIONS #41610548 ADRESSE DE RETOUR : 615, AV. NOTRE-DAME, SAINT-LAMBERT (QC) J4P 2K8 DOSSIER : ACCÈS AUX TABLETTES ACTUALITEALIMENTAIRE.COM Cahier spécial ÉNERGIE Dossier ACCÈS AUX TABLETTES DéMARQUEZ-VOUS ! Profil ASSOCIATION DES DÉTAILLANTS EN ALIMENTATION DU QUÉBEC

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DOSSIER ACCÈS AUX TABLETTESTant d’efforts à déployer et tant de stratégies à implanter pour enfin voir vos produits occuper la place qu’ils méritent sur les tablettes. Nous vous propo-sons un cahier spécial « Marketing et communication », une étape cruciale, parfois et même trop souvent négligée dans les opérations de mise en marché et de distribution. Trois professionnels du marketing nous dressent un por-trait global des démarches liées à la vente de vos produits agroalimentaires, cela en intégrant les toutes dernières technologies de l’information. Ils nous offrent des conseils et des mises en garde qui pourront vous aider à planifier les étapes essentielles, et ainsi éviter le pire des scénarios : un produit qui ne se vend pas ! Chacun vous propose des moyens concrets pour atteindre vos objectifs et mettre à profit les nouvelles technologies, cela sous des angles différents : sites Internet et médias sociaux, marketing numérique, tendances étiquetage et emballage.

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VOS PRODUITS SONT-ILS EN VENTEsur Internet ?PAR ISAbELLE STÉbENNE

LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE AU QUÉbEC REPRÉSENTE gLObALEMENT PLUS DE 7 MILLIARDS DE DOLLARS PAR ANNÉE. L’AChAT EN LIgNE DE VOyAgES, DE bILLETS DE SPECTACLES, DE VêTEMENTS OU DE LIVRES EST DE PLUS EN PLUS POPULAIRE, MAIS Où SE SITUE LE QUÉbEC EN MATIèRE D’AChAT DE DENRÉES ALIMENTAIRES PAR INTERNET ? EN 2012, 18 % DES CONSOMMATEURS EN LIgNE ONT AChETÉ DES ALIMENTS OU bOISSONS, COMPARATIVEMENT à 58 % POUR DES RÉSERVATIONS DE VOyAgES.

E n 2013, seulement 2 % des adultes québécois ont acheté des produits ali-mentaires en ligne. Sachant que plus de

80 % des consommateurs utilisent Internet et que 70 % de ces internautes québécois ont fait un achat en ligne, l’idée de vendre sur le Web est un réflexe tout à fait naturel ! Réduire les intermédiaires a du sens lorsqu’on parle d’aliments périssables : des aliments frais directement des producteurs à la table des consommateurs !

VOUS SONgEZ à VENDRE EN LIgNE ?Est-il plus simple de présenter vos produits sur des e-tablettes que sur celles des grandes épiceries ? Comment commercialiser vos produits en ligne ? Quels sont les vrais enjeux et comment prendre les bonnes décisions ?

Si vos objectifs sont d’étendre votre réseau de distribution, d’augmenter vos ventes, d’ouvrir de nouveaux marchés, de cibler de nouveaux clients, d’améliorer votre image, de vendre en plus grands volumes, d’aug-menter votre visibilité en ligne, de réduire vos coûts de commercialisation, il est temps d’étudier la possibilité de vendre vos produits sur Internet.

Il est important de vous positionner claire-ment sur le Web : Qu’est-ce que votre marque offre de différent aux consommateurs ? Que ferez-vous pour vous démarquer ?

Votre proposition de valeur est-elle assez convaincante ? Votre produit est-il unique ? Quel est le potentiel du marché ?

Pour prendre le virage du commerce en ligne, il faut d’abord évaluer l’équité de votre marque. Est-ce que votre notoriété est assez forte ? Est-ce que les consommateurs aiment vos produits ? Est-ce qu’ils font confiance à votre marque ? Quelle sera votre stratégie pour l’implantation de votre commerce en ligne ?

UNE STRATÉgIE ADAPTÉE à VOTRE SITUATIONEst-ce que vos produits sont lourds, fra-giles ou difficiles à livrer ? Est-ce que les consommateurs souhaitent les acheter en grande quantité ? Ces questions sont très importantes, car le coût de la livraison a une incidence directe sur le prix final d’un pro-duit et les consommateurs qui magasinent sur Internet ne veulent pas payer beaucoup

plus cher que s’ils achetaient en magasin. Comment pouvez-vous assurer une livrai-son à un coût assez bas pour que la vente en ligne soit profitable ?

Vendrez-vous directement de votre site ou bien vos produits seront-ils disponibles sur des sites de détaillants tels que amazon.ca, iga.net, walmart.ca, costco.ca (épicerie fine seulement), epiceriedirect.com, lesjardins- urbains.ca, marchands.qc.ca, terroirsquebec.com, ogourmet.com, saq.com, lemeilleurdu-monde.ca, supermarchepa.com (Montréal), mourelatos.com (Montréal), lesglutineries.com (Saint-Hyacinthe), grocerygateway.com (Ontario), etc. Notez que Target pourrait bientôt vendre en ligne au Canada. Amazon n’offre pas moins de 15 000 produits ali-mentaires en ligne et Walmart environ 2 000 produits. Sachez aussi que les consom-mateurs font plus souvent confiance, pour leurs achats en ligne, à des sites de grands détaillants qu’à ceux de plus petits joueurs.

FAIRE SON ÉPICERIE EN LIgNE « IGA offre le service d’épicerie en ligne de-puis 1996. Le premier et le seul supermarché à se lancer dans le cybercommerce alimen-taire et à l’offrir aujourd’hui dans toutes les régions du Québec », affirme Alain Dumas, directeur principal des affaires publiques et responsable du projet Épicerie en ligne chez Sobeys Québec. « À titre de chef de file, le défi

Pour prendre le virage du commerce en ligne, il faut d’abord évaluer l’équité de votre marque.

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pour notre réseau de plus de 280 marchands n’est pas technologique, mais logistique. Ils doivent assurer un suivi des commandes qui entrent par Internet, sélectionner des pro-duits de qualité selon les critères du client et offrir un service de livraison cinq étoiles. Tous des aspects qui font partie intégrante de nos priorités parce que nous savons que le contact avec le magasin demeure important

pour le client », précise M. Dumas. « L’épicerie en ligne connaît une croissance des ventes soutenue depuis les huit dernières années et elle continuera à croître avec le vieillis-sement de la population. Nous comptons aussi parmi les adeptes, les familles avec de jeunes enfants et les personnes à mobilité réduite. Les avantages de faire son épicerie en ligne sont nombreux, entre autres, de fa-

voriser l’achat de produits locaux, une valeur ajoutée du réseau des marchands IGA, et la facilité avec laquelle le client peut respec-ter sa liste d’achats », souligne Alain Dumas. « Davantage populaire en zone urbaine que rurale, le service de commande en ligne est disponible 24 h/24, 7 jours par semaine, avec des périodes de livraison personnali-sées, beau temps, mauvais temps ! », ajoute M. Dumas.

Par contre, pour les épicuriens qui aiment sentir, voir, toucher, découvrir et lire les étiquettes avant d’acheter, l’expérience en ligne interpelle incontestablement moins les sens. Différentes solutions pour diffé-rents consommateurs !

VOTRE SITE TRANSACTIONNELVous pouvez engager une entreprise spé-cialisée dans le développement de sites Web pour vous accompagner lors de l’éla-boration et de la production de votre site transactionnel professionnel ou vous pouvez décider de le faire vous-mêmes au sein de votre entreprise avec des outils de création de sites Internet. Pour environ 16 $ par mois, de nombreuses plateformes vous permettent de créer votre site opérationnel : par exemple, Squarespace, Tictail, Wix, Yola, Votresite et optimizepress. Les outils sont maintenant plus accessibles. Il n’en demeure pas moins qu’être bien conseillés quant à la structure, à l’architecture, à la stratégie de mise en mar-ché sur le Web, etc. vous fera économiser temps et argent et vous évitera des maux de tête. Entourez-vous des bonnes personnes pour que votre projet voie le jour et que vos premières ventes en ligne confi rment l’ef-fi cience de votre approche. Notez que les achats effectués avec un appareil mobile sont de plus en plus populaires, votre site devra donc être mobile dès sa construction.

La commercialisation électronique sera la plupart du temps un complément à vos ac-tivités marketing actuelles. Dans le cas de nouveaux produits lancés seulement sur Internet, l’approche se doit d’être différente. Une attention particulière devra être portée sur la visibilité et sur l’élaboration des stra-tégies de communication.

De plus, la vente directe par Internet ne doit pas entrer en concurrence, négative-ment, avec la vente indirecte. Vous avez bâti de bonnes relations avec vos revendeurs

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« Les avantages de faire son épicerie en ligne sont nombreux, entre autres, de favoriser l’achat de produits locaux et la facilité avec laquelle le client peut respecter sa liste d’achats. »

Crédit photo : IGA

IGA offre le service d'épicerie en ligne depuis 1996

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et vos détaillants, vous ne voulez pas vous les mettre à dos. Pensez toujours que vos ventes directes en ligne doivent offrir une autre façon de se procurer vos produits, de cibler une nouvelle clientèle, etc.

L’ÉPICERIE DU FUTURDe nombreuses applications mobiles existent pour trouver des recettes, mieux manger et préparer ses listes d’épicerie. Voici quelques exemples : MyGrocery, Sugarish, oShop, Shopping List, Grocery IQ, Out of Milk, Épicerie Essentiels, etc. Nous ne pou-vons cependant pas encore commander nos emplettes à l’aide de notre téléphone intel-ligent, et pourtant c’est souvent lorsque les consommateurs sont en déplacement qu’ils pensent aux emplettes qu’ils doivent faire. Les consommateurs sont occupés et les su-permarchés en ligne répondent très bien à ce besoin d’économiser du temps. Les Coréens sont en avance sur nous dans ce secteur. Un bon exemple est Homeplus de Tesco, qui propose des magasins virtuels dans le

métro sud-coréen et aux arrêts de bus, pour les consommateurs pressés par le temps. Des images de tablettes virtuelles sont affi-chées aux murs des métros, recréant ainsi les allées des épiceries. Les clients peuvent ainsi faire leurs achats avec leur téléphone intelligent en attendant l’autobus ou le métro. Ils n’ont qu’à numériser les codes QR asso-ciés aux produits, payer avec leur téléphone, et les aliments achetés leur seront livrés ! Peut-être devrions-nous nous inspirer des cybermarchés britanniques comme Ocado, Sainsbury’s, Asda, Waitrose et Morrisons ?

L’ESPACE TAbLETTE VIRTUELQue ce soit sur les tablettes traditionnelles ou sur les tablettes virtuelles, dites-vous que le marketing de vos produits est détermi-nant pour leur vente. Les coûts de listing des tablettes virtuelles sont moins onéreux, certes, que ceux des tablettes physiques, mais les frais de marketing peuvent être tout aussi importants. Les produits en ma-gasin ou sur l’espace e-tablette ne se vendent

pas tout seuls, mais les consommateurs ont plus de chance de passer devant votre pro-duit sur les tablettes des grandes épiceries que d’arriver « par hasard » sur votre site Internet, surtout si vous investissez peu dans la publicité. D’un autre côté, la tablette virtuelle est plus accessible pour les petits producteurs. Vous pouvez très bien vendre en ligne à partir de votre propre site Internet transactionnel !

De nombreux producteurs et transfor-mateurs de produits biologiques locaux, boutiques de chocolat, d’épices, de thés, de cafés, de vins ainsi que des épiceries fines et des traiteurs offrent déjà des produits en ligne. Qu’attendez-vous pour proposer, vous aussi, vos produits en ligne ?

SOURCES : Statistique Canada, Netendances du Cefrio et eMarketer.