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Henri SELMER Paris Magazine Fréquence - Nº20 - 2007 A tribute to M ICHAEL BRECKER Selmer Paris - 5926000020

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Henri SELMER Paris Magazine Fréquence - Nº20 - 2007

A tribute toMICHAEL BRECKER

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“Frequence SELMER”, journal d’information gratuit, free magazine.Téléchargement/Download : www.selmer.fr18, rue de la Fontaine au Roi 75011 Paris FranceTél. : 01 49 23 87 40 • Fax : 01 43 57 24 95 Directeur de la publication/Editor : Patrick SelmerRelations publiques et artistiques/PA Relations : Stéphane GentilTexte/PAO - Text/Graphic Layout : Marc Rouvé/PMRSecrétariat de rédaction/Editing : Catherine GeorgoudisImpression/Printing : Saint-Paul/LuxembourgPhotos : Marc Rouvé, David Maignan, Jos L. Knaepen, Selmer ParisCouverture/Cover Photo : © Jos L. KnaepenISSN n° : 1161-7829 Dépôt légal : 2e trimestre/2nd Quarter 2007

Tribute to Michael Brecker

Souvent ils passent comme des étoiles, laissantleur empreinte de lumière pour des siècles.Ils façonnent les socles sur lesquels la vibration universelle se construit, sur lesquels les émotions se tissent au fil desépoques et des cultures humaines. Ils sont les repères temporels de nos émotions, de nos envies de son et d’espace.Tu fus l’un d’eux, Michael, l’un de ces géants dont l’image et la musique persistent, défiant le temps qui s‘écoule. Tu fus l’un d’eux, Michael, génie aux noblesfulgurances que tu as su égrainer entre énergie et délicatesse, entre foisonnement et simplicité. Toi qui nous as aidés à nous échapper vers d’autres sphères, tes notes nous manquent déjà, mais nos mémoires en sont à jamais emplies.

Often they pass by like stars, leaving theirimprint of light for centuries. They shape thebases on which universal vibration is built, onwhich emotions are woven in over eras andhuman cultures. They are the temporal landmarks of our feelings, of our desires ofsound and space.You were one of them, Michael, one of thosegiants whose image and music continue,defying the time that passes. You were one of them, Michael, a genius ofsublime brilliance that you were able to refinebetween energy and delicacy, between abun-dance and simplicity.You who helped us to escape towards otherspheres, your notes we miss already, but ourmemories are filled forever with them.

Patrick Selmer

Worldwide distribution & Information :www.selmer.fr

Trompette SigmaSigma Trumpet

Sigma symbolise la synthèse d’un véri-table travail d’équipe qui a réuni lescinq membres du Quintet

Trombamania et Guy Touvron. Un tournantdans la production Selmer. Alors, SigmaSymbolise-t-elle la trompette parfaite ?Guy Touvron n’est pas loin de le penserlorsqu’il prononce à son propos les motsenchanteurs de “beauté, équilibre, aisance”.Un cri du cœur pour le solistequi est véritablement tombésous le charme d’une trom-pette “à la sonorité encoreplus noble et à l’aise dans tousles domaines, preuve d’uneconception réussie”.

Résolument classiqueTous les acteurs qui ont tra-vaillé sur le projet Sigma par-tageaient le même but :concevoir une trompetterésolument classique. Ce quine signifie pas conservatismecomme le souligne ClémentSaunier (Trombamania) :“nous avons opté pour un matériau peu sou-vent utilisé pour la trompette, le maillechorten cherchant avant tout la projection. Jepense que la confrontation de nos diffé-rentes expériences de musiciens d’orchestre,d’enseignants et de solistes, nous a permisde concevoir un instrument classique aussi àl’aise au sein d’un pupitre qu’en musique dechambre. Nous avons également porté unegrande attention au design et à la finition,en choisissant une nacre noire coordonnéeaux feutres noirs”.

CONÇUES GRACE À LA COLLABORATION DESOLISTES DE PREMIER PLAN, LES TROMPETTESSELMER PARIS REPRÉSENTENT PLUS QUEJAMAIS LA TRADITION ET L’AVENIR DE LA FAC-TURE FRANÇAISE. C’EST POURQUOI CETTENOUVELLE TROMPETTE SIGMA EST UN VÉRI-TABLE ÉVÉNEMENT.

CONCEIVED THANKS TO COLLABORATIONWITH FIRST-RATE SOLOISTS, SELMER PARISTRUMPETS EMBODY MORE THAN EVER THETRADITIONS AND FUTURE OF FRENCH WORK-MANSHIP. IT IS FOR THIS REASON THAT THENEW SIGMA TRUMPET MARKS A GREAT EVENT.

Sigma is the fruit of close teamworkthat brought together the five mem-bers of the Trombania Quintet and

Guy Touvron, marking a turning point inSelmer’s production. So, does Sigma sym-bolise the perfect trumpet? Guy Touvronappears to think so when he describes itusing the enchanting words “beauty,balance and ease”. A cry from the heart for

the soloist whohas completelyfallen under thespell of a trum-pet whose“resonance iseven more subli-me and richacross all areas,proof of its suc-cessful design”.

R e s o l u t e l yclassicalAll the actorswho worked onthe Sigma pro-

ject shared the same goal : to design a reso-lutely classical trumpet. This does notmean that it is conservative, as ClémentSaunier (Trombomania) underlines: “Weopted for a material that is rarely used intrumpets, nickel silver, and looked above allfor projection. I believe that the confronta-tion of our different experiences as orches-tral musicians, teachers and soloists enabledus to conceive a classical instrument that isas suitable for the orchestra as for chambermusic. We also paid a lot of attention to thedesign and finish, by choosing black mother-of-pearl coordinated with black felt”.

Clément Saunier

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trompette / trumpet

Web info : www.selmer.fr

Un travail d’équipe / A team work

Cette nouvelle trompette Sib est née de la rencontreentre deux générations de musiciens. Trompettiste derenommée internationale et conseiller artistique

Selmer Paris depuis plus de 20 ans, Guy Touvron a travailléavec les cinq jeunes “mousquetaires” de Trombamania lorsde la mise au point de Sigma. Le choc des générations a bieneu lieu mais dans la meilleure acception du terme, un échan-ge fructueux se mettant en place entre le soliste et lesmembres du quintet. Résultat : une trompette qui s’inscritdans la grande tradition de l’orchestre et qui offre au musi-cien de véritables qualités de son, de touche et de projection.

This new B-flat trumpet emerged from the encounterbetween two generations of musicians. A trumpetplayer of international renown and Selmer Paris artistic

adviser for more than 20 years, Guy Touvron worked with thefive young “musketeers” of Trombomania while Sigma wasbeing devised. A clash of generations did indeed occur, but inthe best sense of the term, with afruitful exchange having developedbetween the soloist and the mem-bers of the quintet. The result? Atrumpet established in the grandorchestral tradition and that offersmusicians true quality of sound,touch and projection.

Tonalité : SibPerce : Ø 11,75 mm (perce moyenne).Départ pavillon : Ø 12 mm.Pavillon en laiton bordé à 124 mm.Pompes de pistons en monel, haute précision.Ressorts de pistons en haut de pompes.Etoiles de piston en nylon.Accord : par anneau 3e piston et “U” 1er piston.Deux clés d’eau.Poids : 1,09 kg (gold), 1,115 kg (argentée)Finitions : verni gold, argenté, brossé. En option : plaqué or.Embouchure “Selmer Paris”.Etui : Série “Pro Light” Sigma.

Deux membres de Trombamania (de gauche à droite : Charly Villoteau etRodolphe Puechbroussous) en visite à l’usine de Mantes avec Didier Bachelot(au centre, Responsable Fabrication Cuivres).Two members of Trombomania (from left to right : Charly Villoteau andRodolphe Puechbroussous) visiting the Mantes factory with Didier Bachelot (in the middle, responsible for brass instrument production)

Guy Touvron, conseiller artistiqueSelmer Paris et passionné de factureinstrumentale, ici dans l’atelier Cuivreslors d’une opération de factage.Guy Touvron, artistic adviser for SelmerParis and passionate about instrument-craftsmanship, pictured here in theBrass workshop during carriage production.

2 dates à retenir23 avril : avant premièrechez Selmer Paris.Découverte de la Sigma etconcert surprise28 avril : disponibilitéchez les revendeurs français Selmer Paris

Key : BbBore : Ø 11,75 mm (medium bore).Bell : Ø 124 mm • Outset : Ø 12 mm.High-precision monel metal valves.Top-sprung valves.Nylon valves guide.Tuning : by 3rd valve ring and 1st valve thumb hook.Two waterkeys.Weight : 1,09 kg (gold), 1,115 kg (silver-plated)Finishes : gold-lacquered, silver-plated, brushed. Optional : Gold-plated.Selmer Paris mouthpiece.“Pro Light series” Sigma case.

Silver-plated and gold finishes

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hommage / tribute

Michael (né en 1949) et son grand frère Randy (né en1945) reçoivent une éducation musicale "éclairée" sousles auspices d'un père pianiste passionné de jazz qui les

amène aux concerts de Miles Davis, Thelonious Monk, DukeEllington… Alors que Randy a choisi d'étudier la trompette,Michael commence par la clarinette et le sax alto avant d'opterpour le ténor à l'adolescence, après avoir succombé à l'incandes-cence de la musique de John Coltrane. Les deux frères étudient àl'Université d'Indiana avant de s'installer à New York City où ilsfondent le groupe de jazz-rock Dreams en 1970. Trois ans plustard, Michael rejoint son frère dans le Quintet d'Horace Silver.C'est en 1974 que les frères Brecker créent la surprise en formantle groupe qui allait porter l'étendard de la fusion jazz-funk dansles années 70 : les Brecker Brothers. Leur musique hautementénergisante est épicée de mises en place redoutables et d'unevirtuosité ébouriffante. Un cocktail survitaminé qui deviendra lasignature des frères Brecker mais dans lequel, cependant, ils évi-teront de s'enfermer en revenant vers des formules plus acous-tiques quelques années plus tard.

Au delà du jazz…Dans les années 70 et 80, l'étendard fusion présente bien desavantages puisqu'il leur permet d'endosser une multitude decostumes, ce qui offre à Michael l'opportunité de jouer, en studioou sur scène, avec un nombre incroyable de stars : Chick Corea,George Benson, Joni Mitchell, Paul Simon, Franck Sinatra, HerbieHancock, Bruce Springsteen, Steely Dan, Pat Metheny, DireStraits… En parallèle, les deux frères animent une jam sessiondans le fameux club de Manhattan dont ils sont également pro-priétaires, le Seventh Avenue South. C'est à cette occasion qu'enjammant avec Mike Mainieri (vibraphone), Eddie Gomez (basse)et Steve Gadd (batterie), Michael décide de former l'un desgroupes les plus populaires des années 80 : Steps Ahead (danslequel le batteur Steve Gadd laissera sa place un peu plus tard àPeter Erskine). Malgré ces réussites incontestables, il faut attendre 1987 pourpouvoir écouter le premier opus solo du saxophoniste.Sobrement intitulé “Michael Brecker”, ce disque est élu "MeilleurAlbum de l'Année" par le magazine Downbeat. Les années 90seront fertiles avec la reformation des Brecker Brothers en 1992,matérialisée par deux albums (Return of the Brecker Brothers etOut of the Loop). Mais Michael travaille essentiellement dansune direction plus personnelle, soit en collaborant avec des jazz-men de premier plan dont notamment les pianistes Herbie

Michael (born 1949) and his big brother Randy (born 1945)received an ‘illuminated’ musical education under theguidance of a pianist father passionate about jazz who

brought them to concerts of the likes of Miles Davis, TheloniousMonk, Duke Ellington... Whereas Randy chose to study the trum-pet, Michael started with the clarinet and the alto sax beforeopting for the tenor as an adolescent, after having succumbed tothe incandescence of John Coltrane’s music. The two brothersstudied at the University of Indiana before settling in New YorkCity where they founded the jazz-rock group Dreams in 1970.Three years later, Michael joined his brother in Horace Silver’sQuintet. However, it was not until 1974 that the Brecker brotherscreated a sensation by forming the group which went on tobecome the standard of jazz-funk fusion in the Seventies : theBrecker Brothers. Their highly energetic music is spiced withmoments of disturbing realisation and a dishevelling virtuosity.This richly loaded cocktail would become the signature sound ofthe Brecker brothers but in which, however, they would avoidbeing trapped, by making a return towards more regular acous-tic formulas some years later.

Beyond jazz... In the seventies and eighties, the new fusion standard openedup a world of possibilities, enabling them to take on a multitudeof different roles, and offering Michael the opportunity ofplaying, in studio or on stage, with an incredible array of stars:Chick Corea, George Benson, Joni Mitchell, Paul Simon, FrankSinatra, Herbie Hancock, Bruce Springsteen, Steely Dan,Stalemate Metheny and Dire Straits. At the same time, the twobrothers led a jam session in the famous Manhatten clubSeventh Avenue South, of which they were also co-owners. Itwas on this occasion while jamming with Mike Manieri (vibra-phone), Eddie Gomez (bass) and Steve Gadd (drums) thatMichael decided to form one of the most popular groups of theEighties: Steps Ahead (in which drummer Steve Gadd left a littlelater giving his place to Peter Erskine). Despite these undeniable successes, it was necessary to waituntil 1987 to hear the first solo opus of the saxophonist. Simplytitled: “Michael Brecker”, the record was acclaimed "Best Albumof the Year" by Downbeat magazine. The Nineties proved to be afertile period with the reformation of the Brecker Brothers in1992, resulting in two albums (Return of the Brecker Brothers andOut of the Loop). But Michael essentially worked in a more perso-nal direction, either in collaboration with first class jazzmen

Michael Brecker is an inspiration to every saxophonist I know. Itwas just amazing to see him play, to see how a high a level thisinstrument can achieve. I first discovered him on a Steps Aheadrecord when I was a teenager, and within a week I was trying tosound just like him! I idolized him so highly, I was shocked whenI first met him that he knew who I was and owned one of myCDs. If I had to sum up his life, I would say that he was just abeautiful example of how a person should live - kind, curious,funny, highly intelligent, and dedicated to his art, his family andhis friends. We're all going to miss him dearly.

Michael Brecker est une source d’inspirations pour tous les saxo-phonistes. Je l’ai découvert à l’adolescence dans Steps Ahead et,en moins d’une semaine, j’essayais de sonner comme lui. Je l’idô-latrais tellement que, la première fois que je l’ai rencontré, jen’arrivais pas à le croire lorsqu’il m’a dit qu’il me connaissait etqu’il avait un de mes CD dans sa discothèque. Si je devais résu-mer sa vie, je dirais qu’il était le parfait exemple de la manièredont un être humain doit se comporter - prévenant, curieux,drôle, supérieurement intelligent, et dévoué à son art, sa familleet ses amis. Il va tous nous manquer.C

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A tribute to Michael BreckerMichael Brecker a sans doute été le ténor le plusinfluent de l'après-Coltrane. En intégrant des élé-ments funk et pop à l'héritage Coltranien, il a ouvertla voie à une nouvelle génération de saxophonistes.

Michael Brecker was undoubtedly the most influentialtenor after Coltrane. By integrating funk and pop ele-ments into the Coltranien heritage, he has opened theway for a new generation of saxophonists.

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hommage / tribute

“His playing set the standard for jazz, R and B, and pop saxopho-ne playing. As I heard it, he had combined an interesting mix ofinfluences (Coltrane, Stanley Turrentine, King Curtis, JoeHenderson, Sonny Rollins) into a totally unique and fresh soun-ding approach to playing. You couldn’t help but be influenced byMike. I wanted to be like Mike when I grew up. Still do!We actually played on a few recordings together in the late 70s.His playing was so powerful and honest. It was a reminder tome that learning to play music was serious business that requi-red many years of intense work dedication, and study.Then Mike played in my first big band along with Dave Sanborn,Randy, Will Lee, Peter Erskine, Don Grolnick, and all the cats! Itwas an incredible thrill for a young guy to have all these seaso-ned players playing the music.In 1981 Mike and I played with Jaco Pastorius in the Word of

Mouth band. This was an extremely challenging and inspiringband, in which you were called upon to be a real improviser andcomposer in the moment. (…) He could play any instrument well(drums, piano, whatever).I will be forever grateful for the moments shared with Mike. Tome, Mike represents a musician who was able to be totally dedi-cated to his art while being there for his family, friends, andcommunity. He did it all with a joyous heart and a good word forall around him. And his spiritand musical legacy will conti-nue to be there to inspire andmotivate from now until theend of time.Travel safe, Mike. We loveyou.B

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Hancock (The New Standard)et McCoy Tyner (Infinity), soiten enregistrant ses propresalbums : Two Blocks from theedge et Time is of the essence(avec un line up prestigieux :Pat Metheny, Larry Goldings,Elvin Jones, Jeff Tain Watts etBill Stewart). Pour son septiè-me album solo (Nearness ofyou), il réunit des géants quin'avaient jamais enregistréensemble jusque là : PatMetheny, Charl ie Haden,Herbie Hancock et JackDeJohnette. En 2002, commes'il voulait refermer la boucle,il rend hommage à l'œuvre deMiles Davis et John Coltrane,deux influences majeures, enenregistrant un album live àToronto avec Herbie Hancocket Roy Hargrove (Directions inMusic). L'un de ses derniersprojets sera particulièrementambitieux puisqu'il réunit unensemble de 15 musiciensdont la composition est plutôtoriginale (cordes, hautbois,clarinette…). C'est avec ceQuindectet qu'il enregistrel'album Wide Angles en 2003,peu avant que les premierssymptômes de la leucémie lecontraignent à mettre sa carrière entre parenthèses. Parenthèsequi se refermera tragiquement avec le décès de Michael le 13janvier 2007.•

Bob Mintzer, Michael Brecker et Bob Berg

including the pianistsHerbie Hancock (The NewStandard) and McCoy Tyner(Infinity), or through recor-ding his own albums: TwoBlocks from the edge andTime is of the Gasoline (theprestigious line up includingStalemate Metheny, LarryGoldings, Elvin Jones, JeffSi lvering Watts and Bi l lStewart). For his seventhsolo album (Nearness ofyou), he brought togethergiants of the scene who hadnever before recorded toge-ther: Stalemate Metheny,Charl ie Haden, HerbieHancock and JackDeJohnette. In 2002, as if hewanted to close the circle,he paid homage to the workof Miles Davis and JohnColtrane, two majorinfluences, by recording analbum live in Toronto withHerbie Hancock and RoyHargrove (Directions inMusic). One of his last pro-jects was particularly ambi-tious since it brought toge-ther an ensemble of 15musicians whose composi-

tion is rather original (strings,oboe, clarinet...). With this Quindectet he recorded the albumWide Angles in 2003, just before the first symptoms of leukae-mia forced him to put his career on hold - a hold which was tra-gically broken with the death of Michael on January 13, 2007.•

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hommage / tribute

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I first met Mike when he was 16 years old at a Berklee sum-mer session. He sounded amazing even then as he didthroughout his life. Michael had a style that was instantlyrecognizable, so much so, that when you heard other tenorplayers copying it you would say, “Oh, he’s doing theBrecker thing”. He had the ability to crossover differentgenres playing lines that had amazing intention and theseparation between his notes gave great clarity to his voice.Pinpoint accuracy and power combined with an amazingsensitivity were among his many attributes. On top of hisgreat musicianship, Mike also impressed me with his humi-lity. He was amazingly supportive of other musicians. Hewould hear the uniqueness in everyone and never had a badword to say about anyone. He also had an unquenchablethirst for knowledge and was always checking out newideas, as well as, studying the tradition. Michael Breckerwas a real student and master of the music. God Bless Him.

J'avais 16 ans lorsque j'ai rencontré Mike la première fois,lors d'une Summer Session de la Berklee School. Il jouaitsuperbement comme il l'a toujours fait. Michael avait unstyle immédiatement identifiable et tellement personnelque lorsque vous entendiez d'autres tenors le copier, vousvous disiez : "Oh, il fait du Brecker". Il avait la capacité depasser d'un style à l'autre, de jouer des phrases étonnanteset son phrasé impeccable donnait une grande clarté à sonjeu. La précision extrême et la puissance combinées à unegrande sensibilité caractérisaient son style. Au-delà de sastature de grand musicien, Michael m'impressionnait parson humilité. Il prodiguait ses encouragements aux autresmusiciens et trouvait en chacun quelque chose d'unique, nedisant jamais de mal de ses collègues. Il était égalementassoiffé de connaissances et toujours à l'affût de nouvellesidées, tout en se plongeant dans la tradition. MichaelBrecker était à la fois un étudiant et un maître de lamusique.

Jerry BERGONZI

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"Son jeu de saxophone a établi une nouvelle référence pour lejazz, le R&B et la pop. En l'analysant, on peut considérer qu'il acombiné avec succès différentes influences de premier plan(John Coltrane, Stanley Turrentine, King Curtis, Joe Henderson,Sonny Rollins) jusqu'à obtenir son propre style. Personne ne pou-vait échapper à l'influence de son jeu. Je voulais lui ressemblerlorsque j'étais plus jeune. Et c'est toujours le cas !En fait, nous avons joué ensemble sur plusieurs disques à la findes années 70. Son jeu était tellement intense et intègre. Ça merappelait en permanence combien la musique est une chosesérieuse qui nécessite des années d'études et de travail assidu.Ensuite, Mike a joué dans mon premier big band avec DaveSanborn, Randy Brecker, Will Lee, Peter Erskine, Don Grolnick ettoutes les super pointures ! C'était un frisson incroyable pour unjeune gars d'avoir tous ces musiciens expérimentés autour de

soi. En 1981, nous avons rejoint le groupe de Jaco Pastorius,"Word of Mouth". C'était une formation qui nous amenait àdépasser nos limites et dans laquelle nous devions être à la foisgrand improvisateur et compositeur sur l'instant. (…) Mike pou-vait bien jouer de n'importe quel instrument (batterie, piano…). Je serai toujours reconnaissant des moments partagés avec lui.Pour moi, il représente un musicien capable de se consacrer tota-lement à son art tout en étant présent pour sa famille, ses amiset la communauté. Il faisait tout avec de la bonne humeur et del'attention pour son entourage. Son esprit et son héritage musi-cal continueront de briller, de nous inspirer et de nous motiverpour toujours. Bon voyage, Mike. Nous t'aimons.

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hommage / tribute

Dave LIEBMAN

J'écris ces lignes quelques heures après les funérailles de Mike, lelundi 15 janvier 2007. Comme vous pouvez l'imaginer, c'était poi-gnant et triste. Il laisse une femme, deux adolescents, une sœuret un frère, Randy, qui a pris son plus grand solo aujourd'hui lors-qu'il a parlé de Mike avec tant de tact. Je connais ces gars depuis40 ans. L'un des derniers disques que nous avons enregistré nousréunissait avec Joe Lovano, dans le cadre du Saxophone Summit.Il y avait un morceau au titre prémonitoire : "Réunion d'Esprits".De même, le dernier gig de Mike a eu lieu au Birdland en mars2004, avec ce groupe. A nos débuts, nous étions très proches. D'ailleurs, c'est Mike quia repris mon premier loft lorsque j'ai déménagé. Il y est resté 10ans avec le même piano, en poursuivant ses recherches et sontravail. Notre amitié puisait sa source dans l'amour commun quenous portions à la musique de John Coltrane. Mais plus encoreque la musique, nous partagions le message de Coltrane sur l'hu-milité, l'humanité et l'honnêteté. Après tout, la musique est sim-plement des sons sans émotion jusqu'à ce que l'artiste "habite"les notes afin que l'auditeur, s'il en prend la peine, ressentequelque chose. Michael avait une grande richesse intérieure quis’entendait dans sa musique. Il trouva un moyen pour faire com-prendre aux gens ce qu'il ressentait et pensait. Bien plus qu’ins-pirer de nombreux saxophonistes dans la poursuite de cette tra-dition que nous respectons tous, il s'investit dans l'aide aux per-sonnes en difficulté, en proie aux addictions, pour qu'elles se soi-gnent et guérissent. (…) Comme Randy l'a souligné dans sonéloge funêbre, le décès d'Alice Coltrane dans les mêmes 24heures prend une signification particulière, compte tenu de l'in-fluence de John Coltrane sur Mike. C'est lors de la dernière pério-de de Coltrane que nous (Michael, Steve Grosman, Bob Berg,Randy, moi-même et bien d'autres) avons travaillé avec unegrande émulation. Le fait que ces deux disparitions aient eu lieulors de la Convention IAJE à New York et aient été connues dansles dernières heures du Congrès prend une dimension particuliè-re puisqu'une grande partie de la communauté du jazz était ras-semblée. En quittant l'hôtel, la dernière personne que j'ai croiséest le batteur Roy Haynes. Sa réflexion était qu'il fallait que lacommunauté se rassemble et garde la foi. Nous ferons de notremieux Sergent Haynes. Repose en paix mon frère.

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erLorsqu’il était à Paris,Michael Brecker ne laissaitjamais passer l’occasion devenir chez Selmer Paris,comme ici en 2005.

I write this a few hours after Mike's funeral, Monday Jan 15. Itwas as you could imagine quite moving and quite sad. He leavesa wife, two teenage children, a sister and brother Randy, whotook his greatest solo today when he spoke so honestly aboutMike at the funeral. I know these guys for forty years. One of hislast records was with Joe Lovano and myself in SaxophoneSummit with his tune as the title track appropriately titled“Gathering of Spirits.” As well his last official gig was with thatband at Birdland in March 2004. We were particularly close inthe early days. Mike took over my first loft when I moved on andstayed there ten years with the same piano and continuing thesame research and practice vibe. He and I were close mainly as aconsequence of our love and respect for John Coltrane’s music.But more important than the music was the message that Traneleft to all of us concerning humility, humanity and honesty.

Music after all is in the final analysis just sound withoutemotion or feeling until the artist possesses the notes so

the listener, if they care to and put the effort in, feelssomething. To move the listener, you have to bring

something to the music that is inside you. Michaelhad plenty inside him and through music, he

found a way to let people know what he wasthinking and feeling. Besides inspiring so manysaxophonists to pursue this deep musical tradi-tion that we all love and respect, he personallyhelped many people involved in addictivebehavior to find and cure themselves. (…) AsRandy said in his eulogy, the passing of AliceColtrane within the same twenty four hourperiod is significant on several levels, specifi-cally in relation to Mike because of theColtrane connection. It was the late Traneperiod that we (meaning Michael, SteveGrossman, Bob Berg, Randy, myself andothers) were hooked on and tried to emulatein the early days. The fact that these twopassings occurred during the IAJE conventionin NewYork and became common knowledge

in the last few hours of the weekend was insome ways fortuitous since such a large part

of the community was by circumstance toge-ther. The last person I saw as I was leaving the

hotel was Roy Haynes. His final thought to mewas exactly that, meaning this is the time for

the community to pull together and keep thefaith. We will do our best Sergeant Haynes. Peace

my brother.

Each time he was in Paris,Michael came to SelmerParis (here in 2005).

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musée selmer / selmer museum

Web info : www.selmer.fr

Le saxophone célébréThe saxophone celebrated

Le showroom SelmerParis (rue de la Fontaineau Roi, Paris XI) célèbrele saxophone en présen-tant un parcours histo-rique complet, des ori-gines de l’instrument àses évolutions les plusrécentes.

The Selmer Paris sho-wroom (rue de laFontaine au Roi, in Paris’11th district) is celebra-ting saxophones by pre-senting a complete his-torical journey, fromthe origins of the ins-trument to its morerecent developments.

Lieu d’exposition del’ensemble de lagamme des instru-ments Selmer Paris, leshowroom s’est muépour quelques moisen véritable lieu demémoire du saxopho-ne. Légataire univer-sel d’Adolphe Saxaprès le rachat de la société Adolphe Sax& Cie en 1929, Selmer Paris expose plu-sieurs documents et instruments duplus grand intérêt historique. Un espacefabrication permet de mieux com-prendre l’évolution de la productionchez Selmer Paris.On retrouvera avec bonheur les grandescréations de la maison Selmer commeles Balanced Action, Super Action, le

mythique Mark VI et, bien sûr, les SérieIII et Référence. Une visite s’impose !

Exhibiting the totality of the SelmerParis line of instruments, the showroomhas been transformed for a few monthsinto a veritable memory hall of the saxo-phone. Sole legatee of Adophe Sax follo-wing the buy-out of Adolphe Sax & Coin 1929, Selmer Paris has several docu-

ments and instruments of great his-torical interest exhibited here.It is a pleasure to find here great crea-tions of the Selmer house such as theBalanced Action, Super Action, themythical Mark VI and, of course, theSeries III and Référence. A visit ismandatory !

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Situé à l’écart des différentes unités de production, la sec-tion Recherche & Développement pourrait faire office dehavre de paix aux yeux du visiteur pressé. Mais, même si un

relatif silence règne ici, l’activité n’en est pas moins intense.Assurant le pilotage opérationnel et quotidien de la section, sousla direction de Jérôme Selmer, Hamid Louaked nous en expliquele fonctionnement : “La R&D fait partie du secteur Méthodes quiregroupe également la section Documentation/DonnéesTechniques et la section Process (Productivité/Qualité). Ces troissections sont en contact permanent car nous devons penser “glo-balement”. Nous ne sommes pas des chercheurs isolés produisantdes instruments à l’unité. Certes, nous travaillons comme des arti-sans pendant toute la phase de développement mais avec unobjectif en tête : assurer ensuite une production de série conformeen tous points aux prototypes que nous avons réalisés à quelquesexemplaires.” Cette contrainte forte explique la relative lenteurdu processus de mise au point d’un nouvel instrument. Le tempsde la R&D et le temps de la production sont par essence, deuxtemps différents.

Trois phasesQuelles étapes précèdent la naissance d’un nouvel instrument ?A cette question que beaucoup de musiciens se posent, HamidLouaked répond en distinguant trois grandes phases : “Il y a toutd’abord une phase préliminaire qu’on peut nommer “AvantProjet”, une longue période durant laquelle tout est possible. Nousétudions le marché, nous analysons l’offre, nous discutons avec lesmusiciens afin de bien cerner quels sont les besoins et commentnous pouvons y répondre. Une fois que nous avons une vision laplus claire possible des enjeux et attentes, nous établissons une“Note de Cadrage”. Si le début de la première phase est très ouver-te, avec la possibilité d’intégrer des éléments qui pourraientparaître surprenants ou inattendus mais qui se révèleront peut-être essentiels dans la réussite du projet, la “Note de Cadrage” per-met de recentrer le projet en lui donnant des contours beaucoupplus précis. C’est le moment où nous faisons le tri entre les idéespertinentes et les autres. Tous les points essentiels sont référencéset identifiés afin que nous ayons un cahier des charges qui nousguidera pour la suite du processus. Cette note permet égalementde valider le volet économique, notamment les investissements

Petite cellule réunissant une vingtaine de personnes, lepôle “recherche & développement” joue un rôle clé ausein de l’usine de mantes (Yvelines, France). Ici, on tra-vaille sur le futur mais aussi sur la production encours avec un seul but : préserver et affiner sans cessel’essence du son Selmer Paris.

Recherche & DéveloppementResearch & Development

Located away from the other production facilities, theResearch & Development section is a haven of peace to thewearied eyes of a busy visitor. But even if a relative silence

reigns here, the activity is not any the less intense for it. HamidLouaked oversees the day to day operations and guidance of thesection under the direction of Jerome Selmer, and explains:“R&D falls under the Methods sector which also encompasses theDocumentation/Technical data section and the Process section(Productivity and Quality). These three sections are in permanentcontact with each other because we have to think globally. Weare not isolated researchers working from the instruments to theunit. Admittedly, we work like craftsmen during the whole processof the development phase but with a particular objective in mind:to ensure the production of a series that conforms in all respectsto the prototypes that we’ve produced from a few examples.”This strong constraint explains the relative slowness of the pro-cess of development of a new instrument. The time of the R&Dand the time of the production are essentially two differenttimes.

Three phasesWhat happens in the stages prior to the creation of a new instru-ment? In answering this commonly posed question by musicians,Hamid Louaked distinguishes three broad phases: “First of allthere is a preliminary phase which we call “Project Preparation”, along period during which everything is possible. We study the mar-ket, we analyze what we can supply, we speak with musicians inorder to clearly ascertain their needs and how we can respond tothem. Once we have the clearest possible vision on the issues andexpectations, we draw up an “Evaluative Framework”. If the begin-ning of the first phase is very open, with the possibility of integra-ting elements which may appear surprising or unexpected butwhich perhaps reveal themselves as essential to the success of theproject, the “Evaluative Framework” makes it possible to orientatethe project by giving it much more precise contours. It is themoment where we sort out the relevant ideas from the rest. All theessential points are identified and referenced so that we have aschedule of conditions which will guide us in the continuation ofthe process. This evaluation also allows for a thorough assessmentof the economic window, in particular the investments necessary

This small group joining together a score of peopleplays a key role within the factory of Mantes (Yvelines,France). Here, both current and unreleased models areworked on, developed and imagined into the future withonly one goal in mind: to strive unceasingly to preserveand refine the essence of the Selmer Paris sound.

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A gauche : Claude Delangle dans la salle acoustique : “le moindre changement de production doit être validé par un essai acoustique”.A droite : l’informatique permet de mesurer puis garder en mémoire les différents fréquences. Un référent infaillible.Left : Claude Delangle in the acoustic room: "The least change of production must be validated by an acoustic test". Right : Data processing makes it possible to measure then keep in memory the different frequencies. An infallible reference.

De gauche à droite : Un gabarit de pièce pour saxophone • Hamid Louaked tenant un prototype • La conception assistée par ordinateur n’a pas encore complètement remplacé les croquis…From left to right : A template for a saxophone part • Hamid Louaked holding a prototype • The computer-aided design has not yet completely replaced sketches...

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nécessaires en production. La deuxième étape nous fait rentrerdans le concret puisque nous allons aborder les fameux prototypes.Il ne s’agit pas forcément de fabriquer un instrument de A à Z toutde suite. Nous pouvons essayer des nouveaux vernis sur un instru-ment déjà au catalogue ou travailler uniquement sur le clétage.Partir d’un modèle existant, nous permet de multiplier les varia-tions et donc d’affiner le nouvel instrument en nous penchant surles détails… Lorsque nos recherches sont suffisamment avancées,nous abordons la troisième étape : la fabrication de ce que nousappelons les prototypes, c’est-à-dire des modèles qui seront lesmaîtres-étalons de la future production. Encore une fois, nous véri-fions minutieusement que ce lot échantillon pourra être reproduità l’identique par les différents ateliers de l’usine. Un dernier pointest fait pour identifier les éventuels problèmes avant que la déci-sion d’industrialisation soit entérinée. Notre mission n’est pas toutà fait terminée puisque nous faisons le suivi de la mise en produc-tion afin de nous assurer du bon fonctionnement du process.”

for production. The second stage is more concrete since we startworking with the famous prototypes. This is not necessarily a ques-tion of immediately manufacturing an instrument from A to Z. Wecan test new varnishes on an instrument already within the cata-logue or work only on the keywork. To start from an existing modelenables us to multiply the variations and thus to refine the newinstrument by orientating us towards the details... When ourresearch is sufficiently advanced, we approach the third stage: themanufacture of what we call the prototypes, i.e. models which willbecome blueprints for future production. Once again, we checkthoroughly that this sample batch can be identically reproduced bythe various workshops in the factory. A last point is made to identi-fy possible problems before the decision to manufacture is confir-med. Nor is our mission completely finished there since we follow-up on the production in order to ensure the correct operation of theprocess.”

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Le rôle des conseillers artistiquesEn collaboration étroite avec les techniciens, les musiciens jouent un rôle cléau sein du département R&D. Pour Claude Delangle, qui a rejoint la cellule il ya plus de 20 ans, il s’agit “d’un travail réellement passionnant. Le musicienessayeur vit au cœur de la fabrication ce qui, d’ailleurs, n’est pas sans poser cer-taines difficultés car il faut tenir compte d’une multitude de paramètres. Parexemple, il ne suffit pas de demander une modification, encore faut-il qu’ellesoit réalisable en production… En sens inverse, nous sommes les garants d’uneidentité sonore, c’est pourquoi je garde toujours un alto non vernis à mes côtés,comme un point de repère auquel je peux me référer. Une de nos missions estde vérifier que des changements de procédés de fabrication ou de matériauxn’altèrent en rien le son qui fait l’identité de tel ou tel modèle et plus globale-ment de la marque Selmer Paris. En parallèle à ce travail sur la production encours, il y a toute la partie recherche qui est, d’une certaine manière, plus abs-traite. A ce sujet, l’apport des scientifiques se révèle précieuse pour nous, lesmusiciens, qui réagissons par rapport à des sensations physiques ou auditives.C’est un peu une part d’objectivité qui vient contrebalancer notre subjectivité.Dans l’évolution de ces dernières années, j’ai constaté une exigence accruequant à la justesse. D’une manière plus générale, je dirai que l’ensemble denotre travail consiste à trouver en permanence le bon équilibre entre lescontraintes de production et la préservation de tous les éléments qui caractéri-sent le son Selmer Paris. Le moindre changement de matériau ou un coup demain différent lors d’une étape ont une influence directe sur le son. Nousdevons également anticiper les évolutions, ce qui a été le cas avec le ténor SérieIII qui, après un accueil un peu réservé, connait aujourd’hui un véritable succès.”

The role of the artistic advisersMusicians play a key role within the R&D department, and work in close colla-boration with the technicians. For Claude Delangle, who joined the depart-ment more than 20 years ago, it’s about “really impassioned work. The testmusician lives in the heart of the fabrication process, not an easy thing given thenecessity of taking into account a multitude of parameters. For example, it is notenough to ask for a modification, because it has to be achievable in production...On the other hand, we are the guardians of a certain signature sound, which iswhy I always keep an nonvarnished alto at my side, as a bench mark which I canrefer to. One of our missions is to check that changes in the manufacturing pro-cess or materials do not in any way deteriorate the sound which makes up theidentity of a particular model, or more generally of the Selmer Paris brand.Running in parallel to this work lie all the research parts which are more abs-tract, in a certain way. Here, the contribution of the scientists are invaluable forus, the musicians, who react through physical or auditory feelings. They bring ina little objectivity which helps to counterbalance our subjectivity. This is especial-ly relevant as in these last few years, I have noticed a growing demand for grea-ter instrumental accuracy. In a more general way, I would say that the whole ofour work consists in permanently finding the right balance between theconstraints of production and the preservation of all the elements which charac-terize the Selmer Paris sound. The least change in material or difference in touchduring the manufacturing process has a direct influence on the sound. We mustalso anticipate developments, as with the Series III tenor which, despite a ratherreserved greeting, has turned into a real success today.”

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Science et Musique/Music and Science

Evolution perpétuelleSi la mission principale de la section Recherche &Développement est de travailler sur les améliorations des diffé-rentes gammes d’instruments en cours de production et deconcevoir de nouveaux modèles, son rôle ne s’arrête pas là.Ainsi, une partie de son activité est-elle dévolue à chercher ettrouver des solutions techniques aux contraintes réglemen-taires, environnementales… Produire à “zéro rejet”, bannir lesmatières désormais interdites comme le plomb, pourtantemployé pendant des décennies pour les opérations d’étirage,anticiper les restrictions futures sur les essences pro-tégées… tels sont quelques uns des challenges quedoit relever l’équipe R&D. Dans ce sens, elle a déve-loppé de nombreux partenariats avec des orga-nismes extérieurs tant sur le plan scientifique (labo-ratoires à Toulouse et Paris), qu’esthétique (EcoleBoulle) ou technique (Plateforme technique deMantes, Yvelines). Pour Jérôme Selmer, “cet environ-nement en mouvement nous impose de rester enveille en permanence. C’est la raison d’être de laR&D. Nous sommes là pour à la fois préserver unetradition de son et d’esthétique et, dans le mêmetemps, pour surprendre les musiciens. Dans un monde de standar-disation, c’est cette identité très forte de la marque Selmer Parisqui nous permet d’affirmer notre différence et de jouer un rôle deleader sur un marché très compétitif. Notre identité vient aussi del’esprit de famille, non seulement parce que la marque est défen-due par le management direct de la famille Selmer depuis l’origi-ne, mais parce que musiciens comme techniciens s’efforçent detravailler en parfaite synergie. Au sein d’une grosse structure, lasection R&D a su préserver un esprit de compagnonage. Cette par-ticularité ne nous dispense pas d’observer la plus grande rigueur,le moindre changement de production doit être validé par un essaiacoustique, et de rester toujours à l’écoute des remarques des ins-trumentistes. Comme j’aime à le rappeler, tout l’art de Selmer,c’est de savoir décoder le langage du musicien.”•

Perpetual evolution Even if the principal mission of the R&D section is to work onimproving the various instruments under production and todesign new models, its role is not finished there. A part of itsactivity is reserved for research aiming to find technical solu-tions to both lawful and environmental constraints... In thisregard, the team must embrace challenges ranging from aimingto produce a "zero rejection" rate, to replacing prohibited mate-rials like lead, howsoever employed during decades for drawingoperations, to anticipating future restrictions on protected

essence. Many partnerships have beendeveloped with external organizationsas much as on the scientific level (labo-ratories in Toulouse and Paris), as aes-thetics (Boulle School) or technical(technical Platform of Mantes,Yvelines). For Jerome Selmer, “Thischanging environment forces to us toremain permanently on guard. It is theraison d'être of the R&D. We are thereto preserve a tradition of sound and aes-

thetics and, at the same time, to surprisethe musicians. In a world of standardization, it is this very strongidentity of the Selmer Paris brand which enables us to affirm ourdifference and to lead the way in a very competitive market. Ouridentity also springs from family spirit, not only because thebrand has been directly managed by the Selmer family from itsorigins, but also because the musicians and technicians all striveto work in perfect synergy. Within a large structure, the R&Ddepartment has been able to preserve a spirit of companionship.This characteristic does not exempt us from observing the grea-test rigour; the least change in production must be validated byan acoustic test, and we are always listening to the remarks of theinstrumentalists. As I like to point out, all the art of Selmer it is toknow how to decode the language of the musician.”•

Installé dans la salle acoustique, le Pont d’impédance joue un rôle important lors des étapes de pré-production.Cette drôle de machine prend le relais de l’oreille humaine pour déterminer la signature acoustique de l’instru-ment, son ADN en quelque sorte. L’analyse des fréquences affichées sous formes de courbes sur l’ordinateur per-met de contrôler précisément le comportement de la fondamentale et des harmoniques sur l’ensemble duregistre de l’instrument et, le cas échéant, de confirmer tel ou tel problème qui aurait été décelé par les musiciensessayeurs. L’analyse informatique joue également un rôle important dans le contrôle de la production. La mise enmémoire de la signature sonore des instruments permet d’en suivre la trace et de corriger toute dérive de produc-tion. Il suffit de rappeler qu’un saxophone demande 30 heures de fabrication sur 6 mois de cycle, implique 16corps de métier différents et 30 000 opérations pour mesurer l’importance d’un tel suivi.

Installed in the acoustic room, the impedance bridge plays an important role in the pre-production steps. Thisstrange machine replaces the human ear to determine the acoustic signature of the instrument, its DNA.

Frequency analysis displayed in the form of curves allows precise control of the behavior of the fundamental and the harmonics over thewhole range of the instrument and, if necessary, confirmation of any problem detected by the test musicians. The data-processing analysisalso plays an important part in the production control. Placing the sound signature of an instrument into memory allows its trace to be fol-lowed and any production drift to be corrected. The importance of this type of follow-up cannot be overstated given that a saxophonerequires 16 different types of craftsmen, 30 000 separate operations and involves 30 hours of manufacture over a 6 month cycle.

Patrick Bourgoin.

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Web info : www.selmer.fr

Flamingo, un nouveau CollectorFlamingo, a new Collector edition

En 2005, Selmer Paris a lancé le programme “Tribute toBird”, en hommage à Charlie Parker. Le concept en estsimple : proposer chaque année, pendant 5 ans, un saxo-phone dont la gravure représente un oiseau embléma-tique de chacun des 5 continents. Après le Hummingbird(Amérique) en 2005 et le Kookaburra (Australie) en2006, la troisième édition, Flamingo, célèbre l’Afriqueavec une superbe gravure représentant deux flamantsroses au milieu des roseaux.

Haute coutureCet instrument exceptionnel, décliné en version altoet ténor, est livré dans un véritable écrin constituéd’un étui et d’une pochette accessoires - ornée d’unbaobab brodé - spécifiques. L’édition 2007, baptisée“Flamingo”, réserve d’autres belles surprises commela suppression de la clé de Fa# qui réjouira particu-lièrement les jazzmen, les finitions différenciées(Dark Gold pour l’alto et Gold pour le ténor), l’utili-sation de nacre noire pour le clétage, la nouvelleligature Selmer pour le ténor tandis que l’alto adop-te une ligature Ligaphone. Autre nouveauté impor-tante : le choix d’un modèle Référence 36 pour leténor. Encore une fois, Selmer Paris propose à tous

les musiciens esthètes deux instruments promis àdevenir des collectors très recherchés dans les annéesà venir.

Un alto plus accessibleL’alto Flamingo Standard reprend quelques unes des

caractéristiques de son prestigieux aîné comme le ver-nis Dark Gold et l’absence de clé de Fa#. Tarif plus acces-

sible oblige, sa gravure, représentant des flamants en volau-dessus de la savane, est plus simple ; sa ligature est

un nouveau modèle Selmer Paris ; ses nacres sontblanches ; son étui est un Pro Light Flamingo en simili cuir.

Produit lui aussi en quantité limitée, cet Alto Standard“Flamingo” fera assurément le bonheur des saxophonistes à

la recherche d’un instrument rare.

Réalisée par les graveurs les plus expérimentés, la gravure de chaque Alto Collector demande 4 heures de travail, le ténor nécessitant 5 heures.Produced by the most experienced etchers, the etchings of each Collector’s Alto requires 4 hours of work, with the tenor necessitating 5 hours.

In 2005, Selmer Paris launched the programme‘Tribute to Bird’, in homage to Charlie Parker. Theconcept is simple : to offer each year, for 5 years, asaxophone whose etchings represent a bird emble-matic of each of the five continents. After theHummingbird (USA) in 2005 and the Kookaburra(Australia) in 2006, the third release, Flamingo, cele-brates Africa with a superb etching representing twopink flamingos in the midst of reeds.

Haute coutureThis exceptional instrument, offered in alto andtenor versions, is delivered in a jewelled case madeup of a specific accessorising case and carrier - trim-med with an embroidered baobab. The 2007 release,named ‘Flamingo’, has other nice surprises such asthe differentiated finishes (Dark Gold for the alto andGold for the tenor), the use of black mother-of-pearlfor the keywork, the removal of the F# key which jazzplayers in particular will appreciate, the new Selmerligature for the tenor, while the alto has a Ligaphoneligature. Another new important feature is the choi-ce of a Reference 36 model for the tenor. Once again,Selmer Paris offers all aesthete musicians two instru-ments that are destined to become sought-after col-lectors’ items in years to come.

A more accessible altoFlamingo Standard alto shares some of the characte-ristics of its prestigious elder, such as the Dark Goldvarnish and the absence of an F# key. More acces-sible price given, its etching, which represents fla-mingos in flight above the savanna, is more simple ;its ligature is a new Selmer Paris model; its mother-of-pearls are white ; its case is a Pro Light Flamingo inimitation leather. Also produced in limited quanti-ties, this Alto Standard ‘Flamingo’ will assuredly beappreciated by saxophonists looking for a rare ins-trument.

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anniversaires / celebration

Depuis 1986, les quatremembres fondateurs du qua-tuor Diastema (Phil ippeLecocq, Christophe Bois,Phil ippe Braquart, EricDevallon) vivent leur passionpour la musique de chambreavec le même enthousiasme. 20 annéesd'une collaboration sans failles qui aconduit Diastema à se montrer toujoursplus innovant.L'après "20 ans" ? Il est à parier que lequatuor poursuivra son exploration àtravers les styles musicaux et prôneral'ouverture et l'échange puisqu'ils nousont promis un prochain album plein desurprises.

Since 1986, the four founding membersof the Diastema quartet (Phil ippeLecocq, Christophe Bois, Phil ippe

Braquart ,E r i cDevallon)have livedtheir pas-sion forc h a m b e r

music with the same enthusiasm.Twenty years of faultless collaborationhave led Diastema to be ever moreinnovative.And beyond 20 years? One can bet thatthe quartet will pursue its exploration ofmusical styles in a spirit of opennessand exchange, as they have promised usan album full of surprises. The nextDiastema era will be one of freedom intone, and perhaps also freedom in com-munication…

http://perso.orange.fr/quatuor.diastema/

Quatuor Diastema

Rollin’ Phones

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Créé en 1996, le duo Guitarinetréunit le clarinettiste Jakub Bokunet le guitariste Krzysztof Pelech.Spécialiste de la musiqued’Amérique Latine, le duo est unardent et talentueux défenseur decompositeurs comme EgbertoGismonti, Benedetto Lacerda,Sergio Assad, Celso Machado etRadames Gnattali. Par la qualité deleur interprétation et la grandecohérence de leur duo, les deuxmusiciens ont suscité l’écriture derépertoire nouveau pour le binô-me guitare/clarinette, jusque là plutôt délaissé. Ainsi, des compositeurscomme Steven Lacoste, Mario Broeders, Jorge Morel, Pavel Smutny, ouencore Marek Pasieczny ont-ils écrit spécialement pour Guitarinet. Pourfêter ses 10 ans, Guitarinet a sorti un CD “10e anniversaire” en sep-tembre 2006. Un duo qui n’a pas fini de faire parler de lui…

Created in 1996, the Guitarinet duo brings together the clarinet playerJakub Bokun and the guitar player Krzysztof Pelech. Specialists of LatinAmerican music, the duo are ardent and talented defenders of compo-sers such as Egberto Gismonti, Benedetto Lacerda, Sergio Assad, CelsoMachado and Radames Gnattali. With the quality of their interpretationand the great coherence of their duo, the two musicians have elicited thecomposing of a new repertoire for guitar and clarinet, which until thenhad been pretty much neglected. Composers such as Steven Lacoste,Mario Broeders, Jorge Morel, Paul Smutny and Maret Psieczny thus com-posed especially for Guitarinet. To celebrate turning ten, Guitarinet relea-sed a “10-year anniversary” CD in September 2006. A duo you will keephearing about…

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En 1986, quatre jeunes saxophonistes suédoises, encore étudiantes à la Royal Academy ofMusic de Stockholm, décident de former un groupe pour jouer sur les places ou dans lessquares de la capitale. Dès le mois de mai, elles se produisent sur la place du marché cen-tral de Stockholm. Le succès est au rendez-vous ce qui conduit naturellement le quatuor àélargir son répertoire vers le jazz et les musiques populaires, tout en intégrant des choré-graphies plus ou moins élaborées selon les œuvres. Ces premières années sont égale-ment marquées par le travail auprès de professeurs prestigieux, tel Daniel Deffayet à Paris,Dr Frederick Hemke aux USA et Leo van Oestrom aux Pays-Bas. Les Rollin’ Phones opè-rent un tournant en 1998 en se concentrant sur le classique et la musique contemporaine.Depuis, le quatuor a commandé de nombreuses œuvres nouvelles, enrichissant le réper-toire pour quatuor de saxophones.

In 1986, four young Swedish saxophonists, still students at Stockholm’s Royal Academy ofMusic, decided to form a group to play in thesquares of the capital. Beginning in May, theyperformed on the square of Stockholm’s centralmarket. Success was immediate, which naturallyled the quartet to widen its repertoire towardsjazz and popular music, whilst integrating cho-reography more or less developed according tothe work. These first years were also marked bystudy with prestigious masters, such as DanielDeffayet in Paris, Dr Frederick Hemke in the USAand Leo van Oestrom in the Netherlands. TheRollin’ Phones made a change in 1998 andbegan to concentrate on classical and contem-porary music. Since then, the quartet has com-missioned many new works, enriching therepertoire for saxophone quartets.

www.rollinphones.se.www.mic.stim.se. (site sur les compositeurs suédois)

Tove Nylund, soprano Kristin Uglar, alto saxophoneHelena Friman, tenorNeta Norén, baritone

www.kpelech.and.pl

Odyssée & Compagnie

En 20 ans d’existence, le Quintetde cuivres Odyssée a su tracerune voie originale dans ledomaine du théâtre instrumen-tal. Avec plus de 1200 concertsau compteur, ce quintet a abor-dé une multitude de genres : lemime (Couleurs cuivres), les joiesdu cirque (Carnet de notes,Comme du papier à musique),l’univers du conte (Les Oreillesd’Hannibal, Salomon ou les fauxmonnayeurs), le cabaret (CabaretKurt Weill), le théâtre gestuel((Parole d’oiseau !)… Odysséedonnera une représentation de“Prélude à un après-midi aphone”le 11 mai 2007 au CNSMD deLyon.

In its 20 years of existence, thebrass Quintet Odysee has learnt

to trace an original path in thefield of instrumental theatre. Withmore than 1,200 concerts to date,this quintet has treated a multitu-de of genres: mime (BrassColours); the joys of the circus(Notebook, Like Music Sheets);the universe of fairytales(Hannibal’s Ears, Salomon or theCounterfeiters); cabaret (KurtWeill Cabaret); sign theatre(Birdspeak!)… Odysee will give aperformance of ‘Prelude to a voi-celess afternoon’ on 11 May 2007at the CNSMD of Lyon.http://www.odyssee-le-site.com/

Guitarinet

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Aself-proclaimed francophileand enthusiast in the art ofl iv ing "à la française" ,

Yasuaki Itakura remembers withdelight the priviledge which hehad last August: "It was at the timeof the Clarfest 2006 that I discove-red the brand new Arthéa. I am thefirst clarinetist to have played andadopted it." Faithful to Selmer Parisfrom his beginnings, this musicianwho studied alongside DomenicaVidal and Richard Rimbert underGuy Deplus has rediscovered "fla-vours" in the Althéa which havemade the reputation of the SelmerParis clarinets down the genera-tions: "For a long time I played the10S and Artys models before adop-ting the Arthéa. I find the characte-ristic Selmer Paris timbre presentwith even more marked qualities:the sound projects superbly, theaccuracy is impeccable, the keyworkbenefits from better ergonomics. Itis a clarinet which allows me to

approach all types of repertoireswith complete peace of mind."

Tradition and modernity In parallel to his position at the University of Tokyo, YasuakiItakura is a ardent promoter of the contemporary creation whichhe defends in particular as the head of Tokyo Sinfonietta*.Member of the trio of Triolet reeds and the duo of Duolet clari-nets, he teaches the great tradition of the French clarinet schoolto his pupils, emphasising over and over again that "only know-ledge of the tradition makes it possible to surpass it and then dowhat one wants". This belief resonates strongly in his relation-ship to Selmer Paris: "The fact that this company has remainedwithin the family over the course of many generations means thatI can place my confidence in them completely."

* Tokyo Sinfonietta will play in Paris in May 2008 at Radio-France’s Présences festival.

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Nouvelle clarinette ArthéaArthéa, a new clarinet

Grand amateur de l’art de vivre“à la française”, francophileconvaincu, Yasuaki Itakura se

souvient avec une certaine délectationdu privilège qu’il a eu en août dernier :“C’est lors du Clarfest 2006 que j’aidécouvert la toute nouvelle Arthéa. Jesuis le premier clarinettiste à l’avoirjouée et adoptée.” Fidèle à Selmer Parisdepuis ses débuts, ce musicien qui aétudié aux côtés de Dominique Vidalet Richard Rimbert dans la classe deGuy Deplus a retrouvé avec l’Arthéales “saveurs” qui ont fait la réputationdes clarinettes Selmer Paris au fil desgénérations : “J’ai longtemps joué unmodèle 10S puis une Artys avant d’adop-ter l’Arthéa. Je retrouve bien le timbrecaractéristique Selmer Paris avec desqualités encore plus affirmées : le sonprojette superbement, la justesse estimpeccable, le clétage bénéficie d’unemeilleure ergonomie. C’est une clarinet-te qui me permet d’aborder sereine-ment tous les types de répertoires.”

Tradition et modernitéEn parallèle à son poste à l’Université (Tokyo), Yasuaki Itakura estun ardent promoteur de la création contemporaine qu’il défendnotamment à la tête du Tokyo Sinfonietta*. Membre du triod’anches Triolet et du duo de clarinettes Duolet, il perpétue lagrande tradition de l’école française de clarinette auprès de sesélèves, répétant à l’envi que “seule la connaissance de la traditionpermet de se dépasser et faire ensuite ce qu’on veut”. Une profes-sion de foi qui trouve sa résonance dans sa relation avec SelmerParis : “Le fait que cette société soit restée familiale au fil des géné-rations signifie que je peux lui accorder toute ma confiance.”

* Le Tokyo Sinfonietta se produira à Paris en mai 2008 dans lecadre du festival Présences de Radio-France.

Ancien élève du CNSMDP, Yasuaki Itakura est l’un desclarinettistes nippons les plus en vue. Menant de frontune carrière d’enseignant à l’université et de chambris-te, il a adopté le nouveau modèle Arthéa.

Former pupil of the CNSMDP, Yasuaki Itakura is one ofthe more visible Japanese clarinetists. Pursuing acareer as a university teacher and chamber player, hehas adopted the new Arthéa model.

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événement / event

Dinant 2007, un bon cru!Dinant 2007, a good year!Tous les 4 ans depuis 1994, la ville Belge de Dinantaccueille le concours Adolphe Sax. Cette compétitionde très haut niveau rassemble des saxophonistes dumonde entier qui courent un véritable marathonmusical durant les 15 premiers jours de novembre.Encore une fois, le cru 2006 s’est révèlé de grandequalité. Le premier prix est allé au russe SergeyKolesov suivi de l’espagnol Antonio Felipe-Belijar (2e),du japonais Takumi Kainuma (3e), de l’américain AllanHarrington (4e), des français Julien Chatellier (5e) et dePascal Bonnet (6e).Every four years since 1994, the Belgian town ofDinant welcomes the Adolphe Sax competition. Thishigh-level competition brings together saxophonistsfrom around the world who undertake a veritablemusical marathon during the f irst 15 days ofNovember. Once again, the year 2006 revealed musi-cians of great talent. First prize went to the RussianSergey Kolesov, followed by Antonio Felipe-Belijar(2nd), Takumi Kainuma (3rd), Allan Harrington (4th),Julien Chatellier (5th) and Pascal Bonnet (6th).

Patrick Selmer (à droite sur la photo, pictured at right) et les six lauréats du Concours International AdolpheSax 2006 (and the six laureates of the International Adolphe Sax Competition 2006) : (de la droite vers la

gauche, from right to left) Sergey Kolesov (Russia), Antonio Felipe-Belijar (Spain), Takumi Kainuma (Japan),Allan Harrington (USA), Julien Chatellier (France), Pascal Bonnet (France).

Créé en 1977, le ConcoursMaurice André Ville de Paris setient tous les trois ans depuis1997. Bénéficiant de l ’auraartistique internationale dutrompettiste et d’une dotationconséquente (Grand Prix de 12 000 euros), ce concours atti-re de nombreux candidats dumonde entier. Sur les 121 dos-siers déposés cette année, 76ont été retenus et 51 préten-dants ont fait le déplacement àParis mi-novembre 2006. Latrompette “latine” a particuliè-rement brillé avec le vénézué-lien Francisco Alberto FloresColmenares (Grand Prix) et lejeune prodige espagnol de 14ans Rubén Simeo Gijon (2e Prix).Saluons l’excellente prestation

de Clément Saunier (3e Prix),seul candidat à avoir choisi leConcerto n°2, op.65 de NicolasBacri.

Created in 1977, the MauriceAndré Vi l le de ParisCompetition has taken placeevery three years since 1997.Benefitting from an aura ofinternational artistic prestigeand an endowment to match(Grand Prize of 12,000 euros),this competition draws a largenumber of trumpeters fromaround the world. Of the 121candidatures registered thisyear, 76 were retained and 51aspirants made the trip to Parisin mid-November 2006. The‘Latino’ trumpet shone in parti-

cular, with Francisco AlbertoFlores Colmenares fromVenezuela (Grand Prize) andthe 14-year old Spanish prodigyRubén Simeo Gijon (2nd prize).Let us also salute the excellentperformance of ClémentSaunier (3rd Prize), sole candi-date to have chosen ConcertoN°2, op. 65 by Nicolas Bacri.

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Concours Maurice André 2007Maurice André 2007 Competition

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produits / products

Web info : www.selmer.fr

Rédigé d’une plume alerte, cet ouvrage est la deuxièmepublication des éditions Selmer, après la parution de “cla-rinettes, l’essentiel”, en 2004.La beauté de la mise en page et la qualité de l’impressionmettent particulièrement en valeur la richesse de l’icono-graphie, tous les instruments qui ont fait l’histoire de lamarque étant représentés. Une large partie est consacréeà la facture instrumentale (anatomie de l’instrument,fabrication, entretien…). Disponible en français ou enanglais auprès de votre revendeur Selmer Paris ou surwww.selmer.fr.

Written in a lively manner, thisbooklet is the second publica-tion of Selmer editions, follo-wing the release of “Clarinets, the essentials” in 2004.The beauty of the layout and quality of the printing parti-cularly serve to bring out the richness of the iconography,all the instruments having marked the history of the brandbeing represented. A large section is dedicated to instru-ment-workmanship (anatomy of the instrument, manu-facture, maintenance…). Available in French or English atyour Selmer Paris stockist or on www.selmer.fr

saxophones

La nouvelle génération d’étuis LightNew Light Cases generation

Les nouveaux étuis Light pour saxo-phones alto et ténor innovent surplusieurs points. L’esthétique est par-ticulièrement étudiée avec le posi-tionnement de la pochette partitionsur la face intérieure (celle qui appuiesur le dos du musicien) de l’étui, laforme arrondie en haut et le revête-ment extérieur bi-matière (simili cuirnoir et cordura noir). Résultat : unétui aux lignes profilées, résolumentmoderne. Côté pratique, l’espace derangement est optimisé grâce à desprocédés inédits. On trouve de nom-breuses poches (intérieur et exté-rieur) dans lesquelles le musicienpeut ranger des clés, un lecteur MP3,un portable… La fermeture est sécuri-sée par une serrure à codes.Disponible dansle courant del ’année 2007pour soprano.

The new Light cases for alto andtenor saxophones are innovative inseveral ways. The design is particular-ly well thought-through, with thepositioning of the score pocket on theinterior surface of the case (lyingagainst the musician’s back), therounded form on top and the exteriortwo-type sheathing (imitation blackleather and black cordura). The resultis a streamlined case with a definiti-vely modern profile. On the practicalside, Selmer Paris has optimised theavailable space by creating interiorand exterior pockets in which musi-cians can store keys, MP3 players,mobile phones… Available during2007 for soprano model.

l’essentiel

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Bb trumpet

Henri Selmer Paris, designer and maker of wind & brass instruments - mouthpieces

Le logo Henri SELMER Paris garantit l’authenticité des instruments fabriqués en France par SELMER Paris depuis 1885.