A quoi reconnait-on quune connaissance est scientifique: Expérimentation et/ou corroboration ? 3...

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1. Étymologie / Définitions 2. Notions / Concepts / Prise de vue: A quoi reconnait-on qu’une connaissance est scientifique: A quoi reconnait-on qu’une connaissance est scientifique: Expérimentation et/ou corroboration ? Expérimentation et/ou corroboration ? 3. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par 3 questions, 20 mn environ par question. question. 4. En guise de conclusion Réunion préparée avec Marc Bazille et Michel Rumeau

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1. Étymologie / Définitions

2. Notions / Concepts / Prise de vue: A quoi reconnait-on qu’une connaissance est scientifique:A quoi reconnait-on qu’une connaissance est scientifique: Expérimentation et/ou corroboration ? Expérimentation et/ou corroboration ?

3. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par 3 questions, 20 mn environ par question.question.

4. En guise de conclusion

1. Étymologie / Définitions

2. Notions / Concepts / Prise de vue: A quoi reconnait-on qu’une connaissance est scientifique:A quoi reconnait-on qu’une connaissance est scientifique: Expérimentation et/ou corroboration ? Expérimentation et/ou corroboration ?

3. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par 3 questions, 20 mn environ par question.question.

4. En guise de conclusion

Réunion préparée avec Marc Bazille et Michel Rumeau

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Étymologie et définitions

Étymologie :Étymologie : Le mot science vient du latin classique scientia, dérivé de sciens, scientis, « qui sait », « instruit », « habile », et substantivement « connaisseur ». Dès l'époque classique, la définition du dictionnaire

historique de la langue française précise que le terme prend le sens du grec épistèmê, « savoir théorique ».

Définitions :Définitions : Larousse internet :Larousse internet :

i. Ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales.

ii. Chacune des branches de la connaissance, du savoir (souvent pluriel) : Les sciences mathématiques.

iii. Littéraire. Connaissance approfondie d'un domaine quelconque, acquise par la réflexion ou l'expérience : La science du cœur humain.

iv. Manière habile de mettre en œuvre des connaissances acquises dans une technique : La science des couleurs.

Synonymes : Synonymes : Acquis, bagage, connaissance, culture, discernement, entendement, instruction, savoir. . Contraires :Contraires : Ignorance, méconnaissance.

Dictionnaire de philosophie Godin :Dictionnaire de philosophie Godin : Ensemble des discours objectifs universellement reconnus pour vrais, parce que démontrés ou prouvés.

La science s’oppose à la religion (qui repose sur des révélations) et à la philosophie (qui ne peut aller au-delà de l’argumentation). Platon (428-347 av J-C) oppose la science (épistèmê) à l’opinion (doxa).

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Notions / Concepts / Prise de vueNotions / Concepts / Prise de vue

A.A. Expérimentation :Expérimentation : La réponse la plus simple est par La réponse la plus simple est par expérimentationexpérimentation, autrement dit par , autrement dit par vérificationvérification ou ou contrôlecontrôle de la dite de la dite

connaissance par des faits.connaissance par des faits.

On dispose alors d’un critère de distinction entre science et non science.On dispose alors d’un critère de distinction entre science et non science. Selon ce critère, cSelon ce critère, contrairement à ce pensaient les Grecsontrairement à ce pensaient les Grecs la philosophie ne serait donc pas une science, parce la philosophie ne serait donc pas une science, parce

que ses arguments, même s’ils sont rationnels, échappent au contrôle expérimental.que ses arguments, même s’ils sont rationnels, échappent au contrôle expérimental. Mais qu’en est-il à ce sujet des sciences dites humaines : histoire, sociologie, psychologie…?Mais qu’en est-il à ce sujet des sciences dites humaines : histoire, sociologie, psychologie…?

B.B. Corroboration :Corroboration : Plutôt que de parler de Plutôt que de parler de « vérification »« vérification » d'une hypothèse, d'une hypothèse, Karl PopperKarl Popper (1902-1994) parlera de (1902-1994) parlera de

« corroboration »,« corroboration », c’est-à-dire d'un test ou d'une série de tests indépendants mais inscrits dans une tradition. c’est-à-dire d'un test ou d'une série de tests indépendants mais inscrits dans une tradition.

Même par un grand nombre de tests, la corroboration ne permet pas de conclure à la Même par un grand nombre de tests, la corroboration ne permet pas de conclure à la « vérité »« vérité » d'une d'une hypothèse générale (supposée vérifiée pour toutes les observations jusqu'à la fin des temps).hypothèse générale (supposée vérifiée pour toutes les observations jusqu'à la fin des temps).

La corroboration, pour Popper, demeure donc une sorte de La corroboration, pour Popper, demeure donc une sorte de « vérité relative aux tests« vérité relative aux tests », et n'est jamais », et n'est jamais identifiable à une vérité absolue, ou un déterminisme.identifiable à une vérité absolue, ou un déterminisme.

Une proposition scientifique n'est donc pas une proposition vérifiée (avec certitude) - ni même vérifiable Une proposition scientifique n'est donc pas une proposition vérifiée (avec certitude) - ni même vérifiable absolument par l'expérience, mais une absolument par l'expérience, mais une proposition réfutable puisqu’on ne peut affirmer qu'elle ne sera proposition réfutable puisqu’on ne peut affirmer qu'elle ne sera jamais réfutée.jamais réfutée.

L’expérimentation constitue-t-elle une preuve absolue de la vérité de la connaissance scientifique ?L’expérimentation constitue-t-elle une preuve absolue de la vérité de la connaissance scientifique ?

Si pour Karl Popper, comme pour Gaston Bachelard, c'est la démarche de conjectures et Si pour Karl Popper, comme pour Gaston Bachelard, c'est la démarche de conjectures et réfutations qui permet de faire croître les connaissances scientifiques; comment les réfutations qui permet de faire croître les connaissances scientifiques; comment les

sciences pourraient-elle nous dire la vérité absolue ? sciences pourraient-elle nous dire la vérité absolue ?

A quoi reconnait-on qu’une connaissance est scientifique ?A quoi reconnait-on qu’une connaissance est scientifique ?

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QUESTIONSQUESTIONS

1.1. Y-a-t-il une science ou des sciences ?Y-a-t-il une science ou des sciences ?

2.2. La science nous dit-elle la vérité ? La science nous dit-elle la vérité ?

3.3. Une science morale, cela a-t-il un sens ?Une science morale, cela a-t-il un sens ?

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1.1. Y-a-t-il une science ou des sciences ? Y-a-t-il une science ou des sciences ?

Animation Marc Bazille

La science n’est-elle pas multiple quant à ses objets ?

Qu’est-ce qui caractérise les sciences et les unifie ?

Parmi les différents types usuels de sciences, les mathématiques et les sciences humaines sont-elles vraiment des sciences ?

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1. Y-a-t-il une science ou des sciences ?1. Y-a-t-il une science ou des sciences ?

2. Les mathématiques et les sciences humaines sont-elles des sciences ?On distingue usuellement 3 types de sciences : Les sciences expérimentales ou empiriques Se rapportent à des objets donnés dans l’expérience et se valident par des contrôles

expérimentaux.(physique, chimie,… ), mais la biologie par exemple est-elle encore une science expérimentale compte tenu de son interface avec la subjectivité (interface matière/esprit) ?

Les sciences « formelles » Ce sont les mathématiques et la logique, fondées sur la déduction à partie d’axiomes. Dans

ce domaine, il n’y a ni besoin, ni moyen de vérification expérimentale. On peut s’interroger ici sur l’opportunité d’employer le nom de « science », puisque, purement formelle, les mathématiques et la logique n’ont pas d’objet extérieur à leur construction.

Les sciences humaines (histoire, sociologie, psychologie, etc.…)Leur statut de science est très controversé : Soit on considère avec le positivisme qu’elles méritent le nom de sciences dès lors

qu’on peut leur appliquer les méthodes et le langage de la science expérimentale. Soit on pense au contraire avec le philosophe allemand Wilhelm Dilthey (1833-1911)

qu’il y a lieu de distinguer entre « sciences de la nature » et sciences de l’esprit » et donc qu’ en vertu de la particularité de leur objet (l’homme), les sciences humaines procèdent d’un autre type de démarche, fondée non sur la vérification expérimentale, mais sur l’interprétation des intentions humaines non objectivables (herméneutique)

L’objectif et la méthode ne sont-ils pas ce qui unifie les sciences multiples quant à leurs objets ?

1. Pluralité ou unité ? S’il existe plusieurs spécialités scientifiques, n’est-ce pas parce que la science est multiple

dans ses objets ? Mais ne possèdent-elles une certaine unité, sans laquelle on ne pourrait pas définir un critère

général distinguant la science de la non science ? : la méthode (observations, théorisation, expérimentation), les moyens (la raison, la logique (déduction, induction,.. et l’outil des mathématiques), l’objectif (la vérité, sa connaissance), ne sont-ils communs à toutes les sciences ?

Si l’expérimentation est ce qui caractérise les sciences, ne serait-il pas plus clair de ne parler de science que pour les seules sciences expérimentales ?

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2.2. La science nous dit-elle la vérité ? La science nous dit-elle la vérité ?

Animation Michel Rumeau

Qu’est-ce que la vérité ? Est-elle accessible ?

La science progresse-t-elle de vérité en vérité ou par ‘’rupture de concepts ‘’?

Qu’est-ce qu’une théorie scientifique, quels rapports entretient-elle avec la vérité ?

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2. La science nous dit-elle la vérité ?2. La science nous dit-elle la vérité ?

D’horizon en horizon, la science ne s’approcherait-elle pas toujours davantage de la vérité ?Comme de caricature en caricature de plus en plus fidèles ?

Ne devons nous pas aujourd’hui juger positive l’indication fournie par la physique quantique selon laquelle l’horizon d’une connaissance authentique de l’ultime réalité est bien,

effectivement, un “horizon”, autrement dit qu’il est, de par sa nature même, inaccessible ? (dit B. d’Espagnat)

Quand bien même une théorie scientifique ne serait jamais que celle qui n'a pas encore été réfutée; quelle meilleure connaissance de la vérité matérielle des choses qu’elle

pourrions nous avoir ?

1. Vérité ?

La vérité n’est-elle qu’une abstraction, qu’il s’agisse : De la vérité intrinsèque de la chose, la vérité silencieuse de l’être (alèthéia) ? Ou de l’adéquation entre la pensée et le réel (veritas) ?

Mais que connaissons-nous de l’être, dès lors que nous n’en percevons que les phénomènes (les manifestations apparentes) ?

« La vérité est norme d’elle-même et du faux » disait Spinoza. Est-ce pour cela qu’elle est éternelle ?

La vérité n’est-elle pas une abstraction nécessaire puisque sans elle, il n’y aurait aucun moyen de se tromper, ni de ne se tromper pas ?

Mais qui pourrait prétendre détenir la vérité absolument, dès lors que nous ne connaissons le monde qu’au travers des représentations (des constructions) issues de notre sensibilité et notre entendement ?La vérité ne serait-elle pas qu’une théorie en parfaite adéquation avec le réel ?

2. Qu’est-ce qu’une science ? Un ensemble de connaissances, de théories et d’hypothèses historiquement produites ? Comme le pensait Gaston Bachelard (1884-1962), la connaissance scientifique ne progresse-t-

elle pas par rupture épistémologique (changement de concepts fondamentaux) ? Karl Popper (1902-1994) n’estimait-il pas pour sa part que les sciences ne progressent pas de

certitude en certitude, comme on le croit parfois, mais par ‘’conjectures et réfutations’’ (d’hypothèses testées, expérimentées jusqu’à preuve du contraire) ?

Entre Ptolémée, Newton et Einstein, par exemple, n’ est-ce pas la connaissance que nous avons de la vérité qui a changé plutôt que la vérité elle-même?

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3.3. Une science morale, cela a-t-il un sens ?Une science morale, cela a-t-il un sens ?

Qu’est-ce que la morale ?

De quel ordre ressortit-elle ?

La science est-elle du même ordre que la morale ou d’ordre distinct ?

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1. Qu’est-ce que la morale ? « La morale est l’ensemble de nos devoirs, autrement dit des obligations ou des interdits que

nous nous imposons à nous-mêmes, indépendamment de toute récompense ou sanction attendue, et même de toute espérance » dit ACS. Pourquoi donc la morale : parce que c’est bien !

Ce qui est bien, n’est-ce pas ce qui a de la valeur pour soi ? N’est-ce pas quand nous aimons que c’est bien et non parce que c’est bien que nous aimons ? Quelle valeur saurait être si personne ne voulut qu’elle fût ? Une valeur, n’est ce pas ce qui est subjectivement le plus important puisque nul ne peut

choisir à notre place ce qui est bien ou ce qui a de la valeur pour soi. N’est-ce pas pour cela que la morale est toujours strictement personnelle ? Ce qui ne veut

pas dire qu’elle ne soit pas universalisable sans contradiction.

Si, comme disait Pascal, confondre ce qui est d’ordres distincts c’est être ridicule,ni morale, ni immorale, la science n’est-elle pas simplement amorale ?

En revanche, concernant l’usage que nous voulons en faire (les technologies), qui pourrait douter de l’importance des valeurs, de la morale et de la nécessité d’une éthique ?

Primauté des valeurs ou de la morale pour juger et agir, indépendamment du primat de la vérité ou des sciences pour comprendre. Dirait ACS ( cf. diapo suivante ‘’Hiérarchie des

ordres’’)

La morale, ce qui nous permet de juger ce qui est bien, n’est-elle pas de l’ordre des valeurs (du désir de ce qu’on aime et veut) ?

3. Une science morale, cela a-t-il un sens ?3. Une science morale, cela a-t-il un sens ?

2. La science ressortit-elle du même ordre que la morale ? Si science et vérité ne coïncident pas absolument, comment pourraient-elle être d’ordres

distincts dès lors que la seconde anime et justifie la première ?

« La vérité est l’objet au moins possible d’une connaissance » dit CS Que nous la connaissions (ne fut-ce que partiellement) ou pas du tout, la vérité n’est-elle pas

ce qu’elle est indépendamment de ce que nous voulons ou aimons ?. « La vérité s’impose à tous, certes, mais n’impose rien » dit C-S.

Connaître la vérité, n’est-ce pas ce qui est objectivement le plus important ?

La science n’est-elle pas de l’ordre de la vérité ou de la connaissance, ce qui, indépendamment de ce que nous voulons ou désirons (la morale/les valeurs), nous

permet de comprendre ?

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La hiérarchie des ordres d’André Comte-La hiérarchie des ordres d’André Comte-SponvilleSponville

Primautés et primats /Angélisme et barbariePrimautés et primats /Angélisme et barbarie

L’ordre de l’Economie, des sciences et des technologiesL’ordre de l’Economie, des sciences et des technologiesC’est l’ordre où l’on se pose la question du vrai et du faux, du possible et de

l’impossible.

C’est l’ordre de la « matière »; de la vérité par excellence.

L’ordre juridico-politiqueL’ordre juridico-politiqueC’est l’ordre où l’on se pose la question du légal et de

l’illégal.C’est l’ordre des lois de la vie en société.

C’est parce que nous manquons de moralité que nous avons besoin de lois.

L’ordre de la moraleL’ordre de la moraleC’est l’ordre où l’on se pose la question du bien et du mal.C’est l’ensemble de nos devoirs : des règles que l’on se fixe soi-

même. C’est parce que nous ne sommes pas ‘‘tout amour’’ que nous avons besoin d’une

morale.

L’amourL’amourC’est l’ordre de l’éthique. C’est ce qui éclaire la morale.

C’est la valeur suprême de « l’esprit ».

Enchaînementdescendantdes primats

Ce qui est objectivement

le plus important dans un

enchaînement descendant de détermination.

Le primat estexplicatif : c’est

l’ordre des causes et de la

connaissance.

C’est ce qui sertà comprendre.

Hiérarchieascendante

des primautésCe qui vaut le plus,

subjectivement,dans une hiérarchie

ascendanted’évaluations.

C’est l’ordre des valeurs et des

fins, qui tend au meilleur ou au

plus élevé.

C’est ce qui sert à juger et à agir.

La dialectique (primat de la matière ou de la vérité/primauté de l’esprit ou des valeurs) vaut aussi bien à titre La dialectique (primat de la matière ou de la vérité/primauté de l’esprit ou des valeurs) vaut aussi bien à titre individuel que collectif.individuel que collectif.

On ne passe du primat à la primauté qu’à la condition de le vouloir : c’est le mouvement ascendant du On ne passe du primat à la primauté qu’à la condition de le vouloir : c’est le mouvement ascendant du désir.désir.

Chaque ordre a sa logique propre : confondre les ordres entre eux est donc ridicule.Chaque ordre a sa logique propre : confondre les ordres entre eux est donc ridicule.Pour expliquer un ordre donné, on doit faire appel aux ordres inférieurs.Pour expliquer un ordre donné, on doit faire appel aux ordres inférieurs.

Pour juger un ordre donné, on doit faire appel aux ordres supérieurs.Pour juger un ordre donné, on doit faire appel aux ordres supérieurs.La dialectique valeur / vérité s’exerce ainsi de proche en proche.La dialectique valeur / vérité s’exerce ainsi de proche en proche.

Soumettre un ordre donné, avec ses valeurs propres, à un ordre inférieur : renoncer à la primauté, c’est de la Soumettre un ordre donné, avec ses valeurs propres, à un ordre inférieur : renoncer à la primauté, c’est de la barbarie.barbarie.

Prétendre annuler ou déstructurer un ordre donné au nom d’un ordre supérieur : oublier le primat, c’est de Prétendre annuler ou déstructurer un ordre donné au nom d’un ordre supérieur : oublier le primat, c’est de l’angélisme.l’angélisme.

Principales références : Principales références : Le capitalisme est-il moral ? Le capitalisme est-il moral ? / / Dictionnaire philosophique (primats et primautés) Dictionnaire philosophique (primats et primautés) d’André d’André Comte-SponvilleComte-Sponville

Diapositive réalisée par JP.Colin et validée par A.Comte-SponvilleDiapositive réalisée par JP.Colin et validée par A.Comte-Sponville

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« Une science parle toujours à l’indicatif, jamais à l’impératif »« Une science parle toujours à l’indicatif, jamais à l’impératif » dit le mathématicien Henri Poincaré.dit le mathématicien Henri Poincaré.

La science dit ce qui est ou peut être, jamais ce qui doit être. La science dit ce qui est ou peut être, jamais ce qui doit être. C’est pourquoi, elle ne peut tenir lieu de morale, ni de politique, ni, C’est pourquoi, elle ne peut tenir lieu de morale, ni de politique, ni,

encore moins, de religion ou de philosophie.encore moins, de religion ou de philosophie.C’est ce que le scientisme nie, et qui probablement le condamne.C’est ce que le scientisme nie, et qui probablement le condamne.

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