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Actualité professionnelle 2 Volonté Paysanne du Gers n° 1169 - 16 octobre 2009 «Quand l’agriculture souffre, c’est La crise actuelle est la plus grave que le secteur agricole ait connu ces trente dernières années, toutes productions confondues. Aucune production n’est épargnée par la chute des prix, les charges pèsent de plus en plus, nos revenus sont aujourd’hui totalement asphyxiés. Le département du Gers, le plus rural de France, ne peut se permettre de marginaliser ses agriculteurs, car l’économie et la vie du département repose sur eux. Mobilisation générale le 12 octobre Les Jeunes Agriculteurs et la FDSEA du Gers se sont mobilisé le 12 octobre 2009 de 9 h à 15 h. 300 tracteurs ont bloqué la ville et 1000 personnes ont participé au mouvement. Commerçants, artisans, OPA, col- laborateurs de l’agriculture se sont joints au monde agricole pour mon- trer à l’échelle d’Auch ce que pour- rait devenir notre département si nos élus ne réagissent pas au plus vite :UNE VILLE FANTÔME, UN DEPARTEMENT FANTÔME. LES REVENDICATIONS A l’occasion de cette grande ma- nifestation départementale, JA et FDSEA ont décidé d’insister sur l’urgence d’obtenir une année blanche pour toutes les productions : • Une année blanche sur les an- nuités bancaires • Une année blanche sur les coti- sations sociales (employeur, exploi- tant) • Un dégrèvement de la Taxe Fon- cière sur le Non Bâti Ces demandes permettraient dans l’immédiat de soulager les trésore- ries sur du court terme. C’est le 16 octobre que la FDSEA et les JA iront défendre des reven- dications complémentaires sur le moyen et le long terme. Crise dans le monde agricole La mobilisation au fil des mois, au fil des jours ….. «Je m’adresse à M. Sarkozy puisque toutes les décisions sont prises à l’Elysée, les Ministères en général et celui de l’agriculture en particulier n’est plus qu’une chambre d’enregistrement. Nous n’irons pas porter nos reven- dications à la Préfecture aujourd’hui parce que nous en sommes à la ving- tième motion en deux ans pour rien. Les dossiers peuvent être argu- mentés et cohérents, ils sont repor- tés de réunions informelles en groupes de travail pour être enterrés dans un parterre de courtoisie. Le dossier de l’ESCA, la maladie du bois qui détruit le vignoble ger- sois en est un exemple consternant, le Préfet, le DDA, les Députés, les Sénateurs sont intervenus, plusieurs délégations sont allés au Ministère, toujours rien. Une autre revendication qui aurait pu être satisfaite par les Pouvoirs Pu- blics Français concernent la vacci- nation pour la fièvre catarrhale ovine. Nous demandons que cette vaccina- tion soit pratiquée par les éleveurs afin d’en diminuer le coût, nous avons toujours une réponse négative à trois mois du début de la campagne. Si l’on rajoute les contraintes ad- ministratives pour éviter les puni- tions de l’éco-conditionnalité, les exigences environnementales qui sont entrain de figer l’agriculture. L’interdiction de retourner les prai- ries lorsque un agriculteur arrête l’élevage par choix et souvent par nécessité est insensé. La liste de ces directives est aussi longue qu’aberrante, l’après-midi ne suffirait pas à les dénoncer. Aussi lorsque j’entends dire quelques apprentis syndicalistes qu’il faut être derrière le Ministre pour remettre la régulation dans la PAC, je suis dubitatif. Si des revendications qui sont du ressort de la France ne sont pas ob- tenues ou sont repoussées au ca- lendes Grecques. Comment peut-on se laisser enfu- mer par des promesses dont la déci- sion dépend d’une négociation à laquelle participent 27 pays. Cela fait 20 ans que la commission agricole de Bruxelles démantèle tous les outils qui permettaient la gestion du marché. De plus l’Europe s’engage tous les jours à importer davantage les pays tiers. Si SARKOZY vend à LOULA des rafales quelle sera la contrepartie ? Oui nous devons nous battre pour une régulation des prix agricoles dans l’intérêt des agriculteurs com- me des consommateurs, le stockage est la base de la gestion du marché, les pharaons géraient déjà ainsi. D’autres leviers doivent être aussi utilisés notamment l’assurance aléa- climatique et sanitaire doit concer- ner toutes les productions. Enfin, à la veille de la réforme 2013 notre département doit défendre un système d’aides directes tenant compte des handicaps agronomiques et climatiques. L’année 2009 est à ce titre édifian- te, la moyenne dans le Gers en blé tendre est de 47 qx, la moyenne na- tionale est de 75 qx, les céréaliers du centre ont des aides directes su- périeures aux céréaliers du Gers, où est l’erreur ? Si nous voulons maintenir une agri- culture dans nos zones, nous devons nous battre avec autant de détermi- nations pour les aides aux handicaps naturels que le Massif Central a su le faire pour obtenir le rééquilibrage en faveur de l’herbe. Dans l’immédiat, l’année clima- tique très défavorable conjuguée à des cours catastrophiques mettent toutes les productions dans le rouge. Le nombre d’agricultures ne pou- vant pas faire face à leurs charges augmentent tous les jours, afin de ne pas entraîner toute l’économie ger- soise dans le marasme, nous deman- dons aux Pouvoirs Publics une année blanche, - le dégrèvement d’impôt foncier pour tous les agriculteurs, - la prise en charge des cotisations sociales par l’Etat, - le report des annuités en fin de prêts avec prise en charge des inté- rêts. Ces revendications sont légitimes au vue des charges françaises qui sont les plus élevées d’Europe. Ces demandes sont légitimes au vue de la situation économique du département du Gers. Notre combat s’inscrit dans la du- rée, nous participerons le 16 octobre à la manifestation de Toulouse». Rémi FOURCADE «Notre agriculture a un prix M. Sarkozy» - Jeudi 7 mai : Les JA de- vant les Grandes Surfaces . l’objectif de l’action «qui se gave le plus ?» c’est d’infor- mer les consommateurs sur les marges toujours abusives des distributeurs au détri- ment des producteurs ; se rap- procher des consommateurs pour mettre en avant la qua- lité accessible à tous, dé- fendre les autres modes de commercialisation, de mettre en avant la saisonnalité des produits, le goût et la qualité - Jeudi 4 juin : Les éleveurs laitiers FDSEA et JA devant la Préfec- ture du Gers pour dénoncer l’accord conclu sur le prix du lait et appe- ler au boycott des élections. - Lundi 21 septembre : Une centaine d’agriculteurs à l’appel de la FDSEA/JA aux Sous-Prefecture de Condom et de Mirande. Ils ont dénoncé la situation par- ticulièrement critique des agriculteurs dans le Gers en cette période de crise. - Mardi 22 septembre : Une délégation FDSEA/JA rencontre le Trésorieur payeur général pour solliciter un dé- lai de paiement de l’impôt foncier 2009 jusqu’au 31 mars 2010 en attendant d’obtenir le dégrèvement fis- cal demandé. Après avoir écouté la demande de la dé- légation il a accordé que chaque agriculteur pouvait faire une demande indivi- duelle avant le 15 octobre 2009. - Jeudi 24 septembre : Les JA au Conseil Général - Vendredi 25 septembre : La FDSEA et les JA : des panneaux de village ont été jetés au sol par les agricul- teurs pour signifier que la ru- ralité est au tapis. - Mardi 29 septembre : Distribution gratuite de lait par les JA à Samatan. - Jeudi 1 er octobre : Les JA affiche place de la cathédrale et sur les escaliers monu- mentaux leur mécontente- ment face à l’état. Actualité professionnelle Volonté Paysanne du Gers n° 1169 - 16 octobre 2009 3 toute l’économie qui se grippe» «Que pourrait être le Gers sans agriculteurs ?» «Je tenais tout d’abord à vous re- mercier tous d’être venus aujour- d’hui. Remercier d’abord les JA, vous vous êtes mobilisés de nombreuses fois ces dernières semaines et pour- tant ce jour-ci vous êtes encore pré- sents et encore plus nombreux. Remercier nos amis de la F.D.S.E.A. d’être là et les agricul- teurs de tous bords, nos Organisa- tions Professionnelles qui ont aussi joué le jeu aujourd’hui. Enfin, la ruralité de s’être jointe à nous, artisans, commerçants, vous êtes tous là. Nos élus ont fait aussi le déplace- ment. En effet vous avez bien compris notre mobilisation et nos problèmes o combien nombreux. Auch, ville morte ce n’est pas le chant du cygne. Notre ville n’est pas morte, notre département n’est pas mort nos agriculteurs non plus. Que pourra être Auch sans agriculteurs ? Que pourra être le Gers sans agri- culteurs ? Car, c’est toute l’agriculture qui est en panne. Des rendements mé- diocres, des prix catastrophiques en lait et en viande en céréales et en vi- ticulture. Elle est en panne de solu- tion, de lisibilité, elle est en manque d’avenir. L’avenir c’est ce que nous voulons pour nos jeunes. De réelles solutions pour boucler cette année 2009 et re- démarrer 2010 sereinement. Pour- quoi ? Parce qu’un jeune qui s’installe c’est 7 emplois pérennisés pour notre département. En 2008, c’est donc 500 emplois pour le dé- partement par l’installation des jeunes agriculteurs. Les J.A. croient en l’agriculture sur notre territoire. Ils ont basé leur ins- tallation en investissant dans leurs outils de production par la moderni- sation de leur exploitation, par les mises aux normes imposées par notre société. Les jeunes jouent le jeu, mais l’Etat se défausse à tout point de vue. 2009 l’année du nouveau parcours à l’installation pour les JA et l’an- née désastreuse pour nos compta ça rime très mal ! L’Etat a une dette envers nos agri- culteurs, le gouvernement doit nous aider pour payer nos dettes pour cet- te fin d’année. C’est pour cela que nous deman- dons l’année blanche. Une année blanche bancaire, sociale, et fiscale mais pas par du saupoudrage, mais du concret, mais par un véritable plan de relance de l’économie agricole. Pour que demain le renouvellement des générations en agricultures soit toujours une réalité pour que l’agri- culture sur tous nos territoires soit une réalité. Restons unis, mobilisés jusqu’au bout pour que les JA soient toujours les leaders de l’économie gersoise». Christophe LENAERTS Photos route de Mirande Rond point de Beaulieu Colonne de gauche Photos route de Vic-Fezensac Route d’Agen - Zone de Clarac Colonne de droite Actualité professionnelle 4 Volonté Paysanne du Gers n° 1169 - 16 octobre 2009 «Quand l’agriculture souffre, c’est «L’artisanat ne pouvait pas res- ter indifférent à l’appel des diri- geants du monde agricole. L’extrême gravité de la crise que vous traversez concerne bien entendu le secteur artisanal. Vous êtes nos partenaires, nos clients et bien souvent membres de la même famille. Nos dirigeants sont sourds et indiférents aux particularités de l’économie rurale. Cette manifestation permet à l’Artisanat de faire entendre ses propres inquiétudes : - la création de la nouvelle taxe carbone - la réforme de la taxe profes- sionnelle aux conséquences in- certaines - la non confirmation à ce jour de la TVA à 5,5 % dans le bâti- ment - Le refus d’une TVA à taux ré- duit pour les activités de main d’oeuvre - le statut de l’auto entrepre- neur, source de concurrence dé- loyale - la disparition des services pu- blics de proximité Amis Agriculteurs, tenez bon ! Vous pouvez compter sur le sou- tien de l’Artisanat». M. ARBONES «Artisans solidaires» «Sans agriculteur, pas d’artisan et sans vie économique, pas de service public» «Si l’artisanat est là aujour- d’hui, aux côtés des agriculteurs, c’est pour montrer que nous sommes dépendants les uns des autres, sans agriculteurs, pas d’artisans, et sans vie écono- mique, pas de service public. L’artisanat est traditionnelle- ment une économie de proximi- té, dépendante de l’activité d’un territoire. Or nous constatons que tout est fait pour que les po- pulations partent dans les grandes métropoles. Et ce phénomène ne fait que commencer : baisse de la population agricole, restructu- ration des services publics dans la capitale régionale vidant les territoires des cadres de ces struc- tures, concentration des forma- tions supérieures dans les capi- tales régionales, y compris pour l’apprentissage. Tous ces signes indiquant la désertification pro- grammée de nos territoires. Le monde rural se sent aujour- d’hui abandonné, pas pris en compte dans les politiques natio- nales. La taxe carbone en est un exemple : a-t-on le choix chez nous pour nous rendre sur nos chantiers ? A-t-on le choix de li- vrer les productions autrement que par la route et parfois quelles routes ! Devrons nous payer plu- sieurs fois notre ruralité : par le coût des impôts fonciers, par la taxe carbone, par les difficultés à recruter et à garder nos salariés sur des territoires de moins en moins attrayants ? Par le coût des études de nos enfants qui n’au- ront pas la possibilité de se for- mer sur place et je pourrais encore allonger la liste. Alors oui, l’artisanat est solidai- re des agriculteurs pour la prise en compte du juste prix de leur production. Oui nous sommes solidaires pour demander ensemble une vraie politique d’aménagement du territoire qui ne laisse pas sur son chemin des laissés pour compte. Engageons-nous ensemble». Christian OLIÉ Photos route de Pessan, avenue Rhin et Danube, route de Toulouse «Messieurs les Elus, Messieurs les représentants de la Chambre des Métiers, MM. Olié, Capeb, Arbonèse, chers amis, Ce qui nous réunit aujourd’hui est grave pour notre profession et la ruralité dans son ensemble, car c’est de notre survie dont il s’agit, mais également à terme, de l’indépendance alimentaire de notre pays et de l’Europe. En préambule, et avant d’aller plus loin, je voudrais rappeler que même si je suis plus souvent à Paris, que dans de département, je reste avant tout un paysan Ger- sois, fier de mes origines, fier de cette terre de Gascogne qui colle à mes chaussures. Je suis le re- présentant d’un syndicalisme agricole responsable, pas plus dé- magogue, que courroie de trans- mission au service de tous. Si je suis heureux d’être à vos côtés aujourd’hui, c’est pour être digne de vous demain, lorsqu’il s’agi- ra de porter votre message au- près de nos gouvernements, et de défendre les intérêts de notre pro- fession. La crise qui nous frappe est sans précédente par sa violence, par son ampleur, par la multitude des activités agricoles qu’elle touche. Aucun autre secteur que le nôtre n’a subit et n’est capable de sup- porter des variations de prix aus- si importantes que celle de nous connaissons actuellement, c’est un non sens économique et fi- nancier... Nous abandonner aux affres des lois du marché, c’est conduire notre profession à la ruine... et notre pays à renoncer à terme, lorsque nous aurons tous dispa- rus, à son indépendance et à sa sécurité alimentaire. Car il ne faut pas être grand clair pour com- prendre qu’il n’y a pas, et qu’il n’y aura pas de France forte, sans une agriculture forte. Et il en est de même pour l’Europe, car ce n’est pas un hasard si les pères de la construction Européenne ont en 1958, construit l’Union Européenne autour de la Poli- tique Agricole Commune. Attention à ne pas fouler au pied notre histoire, celle de nos pères et de nos grands pères, au nom d’un libéralisme débridé et doc- trinal, qui nous conduira néces- sairement dans le mur, à l’instar de ce que vient de connaître le monde financier. De manière plus générale, la libération de l’agriculture menace notre civi- lisation. Un philosophe disait : «Mal- heur à celui qui ne couronne pas la graine qu’il a planté et ne por- te pas le vêtement qu’il a tissé». Face à la crise actuelle, et au- delà des comportements irres- ponsables et médiatisés de certains dirigeants, qui consis- tent par un discours simpliste, à mentir aux agriculteurs, nous nous sommes refusé à cela car comme d’habitude les conseilleurs ne sont pas les payeurs : - la fronde Européenne qui de- vait révolutionner le marché du lait n’a pas eu lieu, la Grèce n’a concerné que la France, sur le premier trimestre nos principaux pays concurrent en Europe sur le marché du lait ont augmenté leurs productions entre 2 et 8 % (Alle- magne, Pays-Bas, Danemark). Et vous les pensez prêt à réguler ? - à qui profite le crime de ces dernières semaines, à nos concur- rents syndicaux ? Certainement eux qui pour les dernières élec- tions aux Chambres d’Agricul- ture défendaient la dérégulation et l’abandon des quotas. Eux aus- si qui prônent l’organisation dans les filières alors que dans le mê- me temps ils mettaient au tribu- nal nos camarades syndicaux dans l’affaire Unigrain qui constitue une forme d’organisa- tion et de développement pour l’agriculture ! - aux distributeurs ? Certaine- ment aussi quand vous entendez que certains par solidarité avec les producteurs, font grève sur les linéaires alors qu’en parallè- le les importations de lait et d’em- mental ont doublé ? Il est vrai que certains ont particulièrement mal vécu le mois de juin ! Mais qui peut les secouer si ce n’est le monde paysan, les politiques, les transformateurs, non seul le pe- tit producteur qui n’a pas de lien direct avec eux peut le faire ! Les mesures immédiates sont de deux ordres : - pour passer le cap actuel, une année blanche en terme de charges est indispensable afin de soulager la trésorerie de nos ex- ploitations. Certains ne sont pas solidaires du mouvement car ils préfèrent du structurel et avoir de la lisibilité. Moi aussi à ceux- ci prêt que pour parler d’avenir, il faut pouvoir arriver à demain ! - notre survie passe d’autre part, par une régulation Européenne des prix, à même d’assurer notre subsistance et un revenu digne. Mais la défense de ces mêmes prix, passe également par la mi- se en oeuvre d’un autre partage de la valeur, entre producteurs et distributeurs, car comme le di- sait Raymond Lacombe, «pas de pays sans paysans, et pas de paysans sans prix». Les combats syndicaux d’hier nous rappellent qu’il ne peut y avoir de succès sans unité syndi- cale. La passion qui dans sa di- versité nous anime, doit trouver un avenir à notre profession, à condition que nous soyons des acteurs actifs du monde socio- économique actuel, et non les spectateurs de notre propre dis- parition. C’est pour cette raison que je vous invite à venir très nombreux à la manifestation du 16 octobre à Toulouse, qui se tien- dra en même temps que dans les 21 autres régions de France. Sachez une chose, les moyens que l’on obtiendra seront pro- portionnels à la mobilisation que nous aurons, les politiques ne comprennent que le rapport de force notre survie et celle de nos exploitations en dépendent ! Les grandes victoires syndicales se sont toujours gagnées dans la mobilisation ! Le 16 octobre en fait parti ! Il est vital de montrer au gou- vernement et aux politiques eu- ropéens que nous ne voulons pas vivre notre massacre, nous ne se- rons pas les mineurs du 21 ème siècle ! Aujourd’hui, j’ai besoin de vous tous ici présents le 16 oc- tobre à Toulouse pour que cette journée soit un grand moment de notre vie syndicale et de défendre les intérêts de tous et de toutes les filières». William VILLENEUVE Actualité professionnelle Volonté Paysanne du Gers n° 1169 - 16 octobre 2009 5 toute l’économie qui se grippe» «Pas de France forte, sans une agriculture forte»

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Actualité professionnelle

2 Volonté Paysanne du Gers n° 1169 - 16 octobre 2009

«Quand l’agriculture souffre, c’est La crise actuelle est la plus grave que le secteur agricole ait connu ces trente dernières années, toutes productions

confondues. Aucune production n’est épargnée par la chute des prix, les charges pèsent de plus en plus, nos revenussont aujourd’hui totalement asphyxiés. Le département du Gers, le plus rural de France, ne peut se permettre demarginaliser ses agriculteurs, car l’économie et la vie du département repose sur eux.

Mobilisation générale le 12 octobreLes Jeunes Agriculteurs et la

FDSEA du Gers se sont mobilisé le12 octobre 2009 de 9 h à 15 h.300 tracteurs ont bloqué la ville et1000 personnes ont participé aumouvement.

Commerçants, artisans, OPA, col-laborateurs de l’agriculture se sontjoints au monde agricole pour mon-trer à l’échelle d’Auch ce que pour-rait devenir notre département si

nos élus ne réagissent pas au plusvite :UNE VILLE FANTÔME, UNDEPARTEMENT FANTÔME.

LES REVENDICATIONS

A l’occasion de cette grande ma-nifestation départementale, JA etFDSEA ont décidé d’insister surl’urgence d’obtenir une annéeblanche pour toutes les productions :

• Une année blanche sur les an-nuités bancaires

• Une année blanche sur les coti-sations sociales (employeur, exploi-tant)

• Un dégrèvement de la Taxe Fon-cière sur le Non Bâti

Ces demandes permettraient dansl’immédiat de soulager les trésore-ries sur du court terme.

C’est le 16 octobre que la FDSEAet les JA iront défendre des reven-dications complémentaires sur lemoyen et le long terme.

Crise dans le monde agricoleLa mobilisation au fil des mois,

au fil des jours …..

«Je m’adresse à M. Sarkozypuisque toutes les décisions sontprises à l’Elysée, les Ministères engénéral et celui de l’agriculture enparticulier n’est plus qu’une chambred’enregistrement.

Nous n’irons pas porter nos reven-dications à la Préfecture aujourd’huiparce que nous en sommes à la ving-tième motion en deux ans pour rien.

Les dossiers peuvent être argu-mentés et cohérents, ils sont repor-tés de réunions informelles engroupes de travail pour être enterrésdans un parterre de courtoisie.

Le dossier de l’ESCA, la maladiedu bois qui détruit le vignoble ger-sois en est un exemple consternant,le Préfet, le DDA, les Députés, lesSénateurs sont intervenus, plusieursdélégations sont allés au Ministère,toujours rien.

Une autre revendication qui auraitpu être satisfaite par les Pouvoirs Pu-blics Français concernent la vacci-nation pour la fièvre catarrhale ovine.Nous demandons que cette vaccina-tion soit pratiquée par les éleveursafin d’en diminuer le coût, nousavons toujours une réponse négativeà trois mois du début de la campagne.

Si l’on rajoute les contraintes ad-ministratives pour éviter les puni-tions de l’éco-conditionnalité, lesexigences environnementales quisont entrain de figer l’agriculture.

L’interdiction de retourner les prai-ries lorsque un agriculteur arrêtel’élevage par choix et souvent parnécessité est insensé.

La liste de ces directives est aussilongue qu’aberrante, l’après-midi ne

suffirait pas à les dénoncer.

Aussi lorsque j’entends direquelques apprentis syndicalistesqu’il faut être derrière le Ministrepour remettre la régulation dans laPAC, je suis dubitatif.

Si des revendications qui sont duressort de la France ne sont pas ob-tenues ou sont repoussées au ca-lendes Grecques.

Comment peut-on se laisser enfu-mer par des promesses dont la déci-sion dépend d’une négociation àlaquelle participent 27 pays.

Cela fait 20 ans que la commissionagricole de Bruxelles démantèle tousles outils qui permettaient la gestiondu marché.

De plus l’Europe s’engage tous lesjours à importer davantage les paystiers.

Si SARKOZY vend à LOULA desrafales quelle sera la contrepartie ?

Oui nous devons nous battre pourune régulation des prix agricolesdans l’intérêt des agriculteurs com-me des consommateurs, le stockageest la base de la gestion du marché,les pharaons géraient déjà ainsi.

D’autres leviers doivent être aussiutilisés notamment l’assurance aléa-climatique et sanitaire doit concer-ner toutes les productions.

Enfin, à la veille de la réforme 2013notre département doit défendre unsystème d’aides directes tenantcompte des handicaps agronomiqueset climatiques.

L’année 2009 est à ce titre édifian-

te, la moyenne dans le Gers en blétendre est de 47 qx, la moyenne na-tionale est de 75 qx, les céréaliersdu centre ont des aides directes su-périeures aux céréaliers du Gers, oùest l’erreur ?

Si nous voulons maintenir une agri-culture dans nos zones, nous devonsnous battre avec autant de détermi-nations pour les aides aux handicapsnaturels que le Massif Central a sule faire pour obtenir le rééquilibrageen faveur de l’herbe.

Dans l’immédiat, l’année clima-tique très défavorable conjuguée àdes cours catastrophiques mettenttoutes les productions dans le rouge.Le nombre d’agricultures ne pou-vant pas faire face à leurs chargesaugmentent tous les jours, afin de nepas entraîner toute l’économie ger-soise dans le marasme, nous deman-dons aux Pouvoirs Publics une annéeblanche,

- le dégrèvement d’impôt foncierpour tous les agriculteurs,

- la prise en charge des cotisationssociales par l’Etat,

- le report des annuités en fin deprêts avec prise en charge des inté-rêts.

Ces revendications sont légitimesau vue des charges françaises quisont les plus élevées d’Europe.

Ces demandes sont légitimes auvue de la situation économique dudépartement du Gers.

Notre combat s’inscrit dans la du-rée, nous participerons le 16 octobreà la manifestation de Toulouse».

Rémi FOURCADE

«Notre agriculture a un prix M. Sarkozy»

- Jeudi 7 mai : Les JA de-vant les Grandes Surfaces .l’objectif de l’action «qui segave le plus ?» c’est d’infor-mer les consommateurs surles marges toujours abusivesdes distributeurs au détri-ment des producteurs ; se rap-procher des consommateurspour mettre en avant la qua-lité accessible à tous, dé-fendre les autres modes decommercialisation, de mettreen avant la saisonnalité desproduits, le goût et la qualité

- Jeudi 4 juin : Les éleveurs laitiers FDSEA et JA devant la Préfec-ture du Gers pour dénoncer l’accord conclu sur le prix du lait et appe-ler au boycott des élections.

- Lundi 21 septembre :Une centaine d’agriculteursà l’appel de la FDSEA/JAaux Sous-Prefecture deCondom et de Mirande. Ilsont dénoncé la situation par-ticulièrement critique desagriculteurs dans le Gers encette période de crise.

- Mardi 22 septembre :Une délégation FDSEA/JArencontre le Trésorieur payeurgénéral pour solliciter un dé-lai de paiement de l’impôtfoncier 2009 jusqu’au31 mars 2010 en attendantd’obtenir le dégrèvement fis-cal demandé. Après avoirécouté la demande de la dé-légation il a accordé quechaque agriculteur pouvaitfaire une demande indivi-duelle avant le 15 octobre2009.

- Jeudi 24 septembre : Les JA au Conseil Général

- Vendredi 25 septembre :La FDSEA et les JA : despanneaux de village ont étéjetés au sol par les agricul-teurs pour signifier que la ru-ralité est au tapis.

- Mardi 29 septembre :Distribution gratuite de laitpar les JA à Samatan.

- Jeudi 1er octobre : Les JAaffiche place de la cathédraleet sur les escaliers monu-mentaux leur mécontente-ment face à l’état.

Actualité professionnelle

Volonté Paysanne du Gers n° 1169 - 16 octobre 2009 3

toute l’économie qui se grippe»«Que pourrait être le Gers

sans agriculteurs ?»

«Je tenais tout d’abord à vous re-mercier tous d’être venus aujour-d’hui.

Remercier d’abord les JA, vousvous êtes mobilisés de nombreusesfois ces dernières semaines et pour-tant ce jour-ci vous êtes encore pré-sents et encore plus nombreux.

Remercier nos amis de laF.D.S.E.A. d’être là et les agricul-teurs de tous bords, nos Organisa-tions Professionnelles qui ont aussijoué le jeu aujourd’hui.

Enfin, la ruralité de s’être jointe ànous, artisans, commerçants, vousêtes tous là.

Nos élus ont fait aussi le déplace-ment.

En effet vous avez bien comprisnotre mobilisation et nos problèmeso combien nombreux.

Auch, ville morte ce n’est pas lechant du cygne. Notre ville n’est pasmorte, notre département n’est pasmort nos agriculteurs non plus. Quepourra être Auch sans agriculteurs ?Que pourra être le Gers sans agri-culteurs ?

Car, c’est toute l’agriculture qui esten panne. Des rendements mé-diocres, des prix catastrophiques enlait et en viande en céréales et en vi-ticulture. Elle est en panne de solu-tion, de lisibilité, elle est en manqued’avenir.

L’avenir c’est ce que nous voulonspour nos jeunes. De réelles solutionspour boucler cette année 2009 et re-démarrer 2010 sereinement. Pour-quoi ? Parce qu’un jeune qui

s’installe c’est 7 emplois pérenniséspour notre département. En 2008,c’est donc 500 emplois pour le dé-partement par l’installation desjeunes agriculteurs.

Les J.A. croient en l’agriculture surnotre territoire. Ils ont basé leur ins-tallation en investissant dans leursoutils de production par la moderni-sation de leur exploitation, par lesmises aux normes imposées par notresociété. Les jeunes jouent le jeu, maisl’Etat se défausse à tout point de vue.

2009 l’année du nouveau parcoursà l’installation pour les JA et l’an-née désastreuse pour nos compta çarime très mal !

L’Etat a une dette envers nos agri-culteurs, le gouvernement doit nousaider pour payer nos dettes pour cet-te fin d’année.

C’est pour cela que nous deman-dons l’année blanche. Une annéeblanche bancaire, sociale, et fiscalemais pas par du saupoudrage, maisdu concret, mais par un véritable plande relance de l’économie agricole.

Pour que demain le renouvellementdes générations en agricultures soittoujours une réalité pour que l’agri-culture sur tous nos territoires soitune réalité.

Restons unis, mobilisés jusqu’aubout pour que les JA soient toujoursles leaders de l’économie gersoise».

Christophe LENAERTS

Photos route de MirandeRond point de BeaulieuColonne de gauche

Photos route de Vic-FezensacRoute d’Agen - Zone de Clarac

Colonne de droite

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4 Volonté Paysanne du Gers n° 1169 - 16 octobre 2009

«Quand l’agriculture souffre, c’est

«L’artisanat ne pouvait pas res-ter indifférent à l’appel des diri-geants du monde agricole.

L’extrême gravité de la criseque vous traversez concerne bienentendu le secteur artisanal.

Vous êtes nos partenaires, nosclients et bien souvent membresde la même famille.

Nos dirigeants sont sourds etindiférents aux particularités del’économie rurale.

Cette manifestation permet à

l’Artisanat de faire entendre sespropres inquiétudes :

- la création de la nouvelle taxecarbone

- la réforme de la taxe profes-sionnelle aux conséquences in-certaines

- la non confirmation à ce jourde la TVA à 5,5 % dans le bâti-ment

- Le refus d’une TVA à taux ré-duit pour les activités de maind’oeuvre

- le statut de l’auto entrepre-neur, source de concurrence dé-loyale

- la disparition des services pu-blics de proximité

Amis Agriculteurs, tenez bon !Vous pouvez compter sur le sou-

tien de l’Artisanat».

M. ARBONES

«Artisans solidaires»

«Sans agriculteur, pas d’artisan et sans vie économique,

pas de service public»

«Si l’artisanat est là aujour-d’hui, aux côtés des agriculteurs,c’est pour montrer que noussommes dépendants les uns desautres, sans agriculteurs, pasd’artisans, et sans vie écono-mique, pas de service public.

L’artisanat est traditionnelle-ment une économie de proximi-té, dépendante de l’activité d’unterritoire. Or nous constatonsque tout est fait pour que les po-pulations partent dans les grandesmétropoles. Et ce phénomène nefait que commencer : baisse dela population agricole, restructu-ration des services publics dansla capitale régionale vidant lesterritoires des cadres de ces struc-tures, concentration des forma-

tions supérieures dans les capi-tales régionales, y compris pourl’apprentissage. Tous ces signesindiquant la désertification pro-grammée de nos territoires.

Le monde rural se sent aujour-d’hui abandonné, pas pris encompte dans les politiques natio-nales. La taxe carbone en est unexemple : a-t-on le choix cheznous pour nous rendre sur noschantiers ? A-t-on le choix de li-vrer les productions autrementque par la route et parfois quellesroutes ! Devrons nous payer plu-sieurs fois notre ruralité : par lecoût des impôts fonciers, par lataxe carbone, par les difficultésà recruter et à garder nos salariés

sur des territoires de moins enmoins attrayants ? Par le coût desétudes de nos enfants qui n’au-ront pas la possibilité de se for-mer sur place et je pourrais encoreallonger la liste.

Alors oui, l’artisanat est solidai-re des agriculteurs pour la priseen compte du juste prix de leurproduction.

Oui nous sommes solidairespour demander ensemble unevraie politique d’aménagementdu territoire qui ne laisse pas surson chemin des laissés pourcompte.

Engageons-nous ensemble».

Christian OLIÉ

Photos route de Pessan, avenue Rhin et Danube, route de Toulouse

«Messieurs les Elus, Messieursles représentants de la Chambredes Métiers, MM. Olié, Capeb,Arbonèse, chers amis,

Ce qui nous réunit aujourd’huiest grave pour notre professionet la ruralité dans son ensemble,car c’est de notre survie dont ils’agit, mais également à terme,de l’indépendance alimentaire denotre pays et de l’Europe.

En préambule, et avant d’allerplus loin, je voudrais rappelerque même si je suis plus souventà Paris, que dans de département,je reste avant tout un paysan Ger-sois, fier de mes origines, fier decette terre de Gascogne qui colleà mes chaussures. Je suis le re-présentant d’un syndicalismeagricole responsable, pas plus dé-magogue, que courroie de trans-mission au service de tous. Si jesuis heureux d’être à vos côtésaujourd’hui, c’est pour être dignede vous demain, lorsqu’il s’agi-ra de porter votre message au-près de nos gouvernements, et dedéfendre les intérêts de notre pro-fession.

La crise qui nous frappe est sansprécédente par sa violence, parson ampleur, par la multitude desactivités agricoles qu’elle touche.Aucun autre secteur que le nôtren’a subit et n’est capable de sup-porter des variations de prix aus-si importantes que celle de nousconnaissons actuellement, c’estun non sens économique et fi-nancier...

Nous abandonner aux affres deslois du marché, c’est conduirenotre profession à la ruine... etnotre pays à renoncer à terme,lorsque nous aurons tous dispa-rus, à son indépendance et à sasécurité alimentaire. Car il ne fautpas être grand clair pour com-prendre qu’il n’y a pas, et qu’iln’y aura pas de France forte, sansune agriculture forte. Et il en estde même pour l’Europe, car cen’est pas un hasard si les pèresde la construction Européenneont en 1958, construit l’UnionEuropéenne autour de la Poli-tique Agricole Commune.

Attention à ne pas fouler au piednotre histoire, celle de nos pèreset de nos grands pères, au nomd’un libéralisme débridé et doc-trinal, qui nous conduira néces-

sairement dans le mur, à l’instarde ce que vient de connaître lemonde financier. De manièreplus générale, la libération del’agriculture menace notre civi-lisation.

Un philosophe disait : «Mal-heur à celui qui ne couronne pasla graine qu’il a planté et ne por-te pas le vêtement qu’il a tissé».

Face à la crise actuelle, et au-delà des comportements irres-ponsables et médiatisés decertains dirigeants, qui consis-tent par un discours simpliste, àmentir aux agriculteurs, nousnous sommes refusé à cela carcomme d’habitude lesconseilleurs ne sont pas lespayeurs :

- la fronde Européenne qui de-vait révolutionner le marché dulait n’a pas eu lieu, la Grèce n’aconcerné que la France, sur lepremier trimestre nos principauxpays concurrent en Europe sur lemarché du lait ont augmenté leursproductions entre 2 et 8 % (Alle-magne, Pays-Bas, Danemark). Etvous les pensez prêt à réguler ?

- à qui profite le crime de cesdernières semaines, à nos concur-rents syndicaux ? Certainementeux qui pour les dernières élec-tions aux Chambres d’Agricul-ture défendaient la dérégulationet l’abandon des quotas. Eux aus-si qui prônent l’organisation dansles filières alors que dans le mê-me temps ils mettaient au tribu-nal nos camarades syndicauxdans l’affaire Unigrain quiconstitue une forme d’organisa-tion et de développement pourl’agriculture !

- aux distributeurs ? Certaine-ment aussi quand vous entendezque certains par solidarité avecles producteurs, font grève surles linéaires alors qu’en parallè-le les importations de lait et d’em-mental ont doublé ? Il est vraique certains ont particulièrementmal vécu le mois de juin ! Maisqui peut les secouer si ce n’est lemonde paysan, les politiques, lestransformateurs, non seul le pe-tit producteur qui n’a pas de liendirect avec eux peut le faire !

Les mesures immédiates sontde deux ordres :

- pour passer le cap actuel, uneannée blanche en terme de

charges est indispensable afin desoulager la trésorerie de nos ex-ploitations. Certains ne sont passolidaires du mouvement car ilspréfèrent du structurel et avoirde la lisibilité. Moi aussi à ceux-ci prêt que pour parler d’avenir,il faut pouvoir arriver à demain !

- notre survie passe d’autre part,par une régulation Européennedes prix, à même d’assurer notresubsistance et un revenu digne.Mais la défense de ces mêmesprix, passe également par la mi-se en oeuvre d’un autre partagede la valeur, entre producteurs etdistributeurs, car comme le di-sait Raymond Lacombe, «pas depays sans paysans, et pas depaysans sans prix».

Les combats syndicaux d’hiernous rappellent qu’il ne peut yavoir de succès sans unité syndi-cale. La passion qui dans sa di-versité nous anime, doit trouverun avenir à notre profession, àcondition que nous soyons desacteurs actifs du monde socio-économique actuel, et non lesspectateurs de notre propre dis-parition. C’est pour cette raisonque je vous invite à venir trèsnombreux à la manifestation du16 octobre à Toulouse, qui se tien-dra en même temps que dans les21 autres régions de France.

Sachez une chose, les moyensque l’on obtiendra seront pro-portionnels à la mobilisation quenous aurons, les politiques necomprennent que le rapport deforce notre survie et celle de nosexploitations en dépendent !

Les grandes victoires syndicalesse sont toujours gagnées dans lamobilisation ! Le 16 octobre enfait parti !

Il est vital de montrer au gou-vernement et aux politiques eu-ropéens que nous ne voulons pasvivre notre massacre, nous ne se-rons pas les mineurs du 21ème

siècle !Aujourd’hui, j’ai besoin de

vous tous ici présents le 16 oc-tobre à Toulouse pour que cettejournée soit un grand moment denotre vie syndicale et de défendreles intérêts de tous et de toutesles filières».

William VILLENEUVE

Actualité professionnelle

Volonté Paysanne du Gers n° 1169 - 16 octobre 2009 5

toute l’économie qui se grippe»«Pas de France forte, sans une agriculture forte»