À ma maman, Maguy Guillou, tu seras toujours parmi...

197

Transcript of À ma maman, Maguy Guillou, tu seras toujours parmi...

©2016,FaustineMG.©2016,SomethingElseÉditions.

Tousdroitsréservés.

LeCodedelapropriétéintellectuelleinterditlescopiesoureproductionsdestinéesàuneutilisationcollective.Toutereprésentationoureproductionintégraleoupartiellefaiteparquelquesprocédésquecesoit,sansleconsentementdel’auteuroudesesayantsdroit,estilliciteetconstitueunecontrefaçon,auxtermesdesarticlesL.335-2etsuivantsduCodedelapropriétéintellectuelle.

Créditphoto:©AdobeStock/123rf

Illustration:©IsabelleWhite.

ISBNpapier:979-10-96785-18-6

SomethingElseÉditions,8squareSurcouf,91350Grigny

E-mail:[email protected]

SiteInternet:www.something-else-editions.com

Àmamaman,MaguyGuillou,tuserastoujoursparminous.

Ceciestpourtoi…

Maman

Ont’atenulamain,jusqu’auboutduchemin.

Onavécuavectoi,touscesmomentssansjoie,oùnulnesaitpourquoi,ilfautsouffrirparfois.

Celameparaîtsilong,cesjoursquisedéfont,tellementcourtssurl’horlogedutemps.

Desjoursetdesnuits,ontedonnaitlamaincommequandnousétionsenfants,oùtuberçaisnoschagrins,oùtuchassaisnospeursd’unbisousurnoscœurs.

Dansnosdouxsouvenirs,lorsquej’étaisenfant,jemerappelledesmotsquenousprononcionscommesic’étaithier…

Jetedisais«Maman,nemequittejamais»

Turépondaisquetum’aimaisetmoijecontinuaisentesoufflant…«Jet’aimeplus».

ÀtoiMaman,tumemanques.

Prologue

Mia

Laroséedumatinévoqueleparfumdeslotus,d’essencederose,maisaussid’iris.Tandisquelessenteursdusoir, lorsquejeremontelaruepiétonne,embaumentlaviolette, lecitrongivréet lejasmin.J’aimeles intersaisonset lesnouvellesodeursqu’ellesnousapportent.Cesont lesderniersjoursdelycéeavantlesvacancesd’étédurantlesquellesj’aidécidédetravailleraurestaurantduCappourgagnerunpeud’argentdepocheetêtreleplusloinpossibledemonpère.Meschoixpersonnelsne lui conviennent pas et la tension à la maison est palpable.Mamère, elle, reste murée dans lesilence,sansjamaiscontredireVictorMilano:«pèreetêtrequinedémontreaucuneémotion».SeulmonfrèreNicksembleêtrenormaldanscettefamille…

Dèsquejerentrechezmoi,jemerendsdirectementàlacuisine.Lamaisonparaîtdéserte,cequimeconvienttrèsbien.Latêtedansleréfrigérateur,j’entendslaported’entréeclaqueretdespasdanslecouloir.J’attrapelabouteilledeCoca,prendsunpaquetdepépitesdansleplacardetm’installesurl'unedeschaisesdel’îlotcentral.

—Tusaisquet’empiffrercommeçan’estpastrèssexy?

Jesursauteetrenverseunpeudesodaàcôtédemonverre.L’airnonchalant,Dylan,lemeilleuramidemonfrère,setientàl’entréedelacuisine.Apparemment,cetypeneconnaîtpaslest-shirts.Torsenu,enshortetunballondebasketsouslebras,Monsieurdégoulinedesueurdevantmoi.Ilsepasseunemaindanssescheveuxébouriffésetj’intercepteduregardunegouttedesueurquiglissedeson biceps à son avant-bras. Il dégage un côté sauvage et irrésistible. Jeme force à revenir à sonvisage,oùunsouriremoqueurapparaît.

—Lavueteplaît,Mia?

Jerougisavantdereleverlementon.

—Qu’est-cequetufouslà,Reynolds?

Ilcontournel’îlotcentral,posesonballondessusets’assoitàmescôtés.

—Sijesuislà,cen’estpaspourtesbeauxyeuxoutalangueacéréeentoutcas!Nickm’ainvitéàdormirchezvous,net’endéplaise,Milano!

Jedécidedel’ignoreretdenepasrépondreàsaprovocation.Maisc’estsanscomptersoncôtétêtu.IlprendunpeudeCocadansmonverre,sansmequitterdesyeux,etjenepeuxm’empêcherdefixerseslèvrespleines.

—Fautpastegênersurtout!

Dylan le repose et tourne son buste vers moi. Je peux suivre de très près la ligne de sesabdominaux déjà bien développés pour son âge.À 18 ans, c’est un véritableMonsieurMuscles. Ilpossèdeenplusunebeautéetuncharismeaffolant.Monpetitcœurbat lachamadeensaprésence,maisjefaistoutpourlecacher,carjesaisquejenesuispaslegenredebimbosaveclesquellesDylanparade.D’autantplusqu’ilaledonpourmemettreenrogne,justeavecquelquesmots.

—TusaisMia,iln’yapasdehonteàadmireruneœuvred’art…

—Bouffon!craché-je.OùestNick?

Son sourire démesuré commence à me taper sur le système. Si Nick n’arrive pas dans lessecondesquisuivent,ilyadeschancespourquejeluirafraîchisseunpeulesidéesenluiversantlabouteilledeCocasurlatête.

—Ilestsousladouche.Ilm’aproposédefairecommechezmoienattendant.

Déstabiliséeparlesimagesquiviennentcourt-circuitermonespritenimaginantDylanaveclavapeurdeladoucheautourdeluietlejetd’eauquicascaderaitsursoncorpsbaraqué,jedétournelevisage surmesmains tenantmonverre. Je n’ai pas l’habitudedemedéfiler face à lui,mais il estbeaucouptropprèsetbeaucouptropdévêtupourquej’arriveàrestercalme.Ilportebrusquementunemain à mon visage et repousse une mèche derrière mon oreille. Mon sang bouillonne dans mesveinesetdeslamesdefondremontentlelongdemonéchine.Jefaisl’erreurdemetournerversluietplonge dans son regard aussi vert que les paysages irlandais. Son parfum, mélange de sueur etd’après-rasage, fragmente lentement ma résistance. Son regard me défie, tandis que ses lèvres serapprochent insidieusement des miennes. Envahie par des petits frissons, je ferme les yeux sansréellement m’en rendre compte et entrouvre la bouche, comme pour quémander un baiser qu'iltarderaitàmedonner.Latempératuredanslacuisineauxmursenbriquerougemontedeplusieursdegrés et la chaleur de son souffle sur mon visage me brûle de l’intérieur. Réveille-toi, Mia !Repousse-leavantqu’ilnesoittroptardetquetoncœursebriseenmillemorceaux!

—Tusaisquetoncôtépsychorigideestassezexcitant?dit-ild’unevoixsensuelleetcassée.

Jedevraisleremettreàsaplace,maisjesuisparalyséeparlecontactdesapeausurmoiet laproximité de nos corps. Merde ! Réagis, bon sang ! J’inspire profondément et repousse sa mainbrutalement,maisjen’aipasl’occasiondem’éloignersuffisammentqu’ilagrippemeshanchesetlessoude aux siennes. Il penche son visage jusqu’à ce que ses lèvres frôlent lesmiennes, avant de sereculerlégèrement.J’ailatêtequitourneetjemeretiensàsesbraspournepasm’étaler.

—Tunepourraspasosermedirequetun’enaspasenvie.MiaMilano,toncorpsparlepourtoi,murmure-t-il.

Dylanveutquej’abaissemesdéfenses,maisàcepetitjeu,nouspouvonsêtredeux.Jepassemalanguesurmeslèvresetvoissonregards’assombrir.Jemontesurlapointedespieds,rapprochenosvisages.Sesyeuxs’agrandissent.Etonnéedemapropreaudace,jemelaisseguiderparl’effetquej’ail’airdeluifaire.Jepassemamainsursanuqueettiresursesmèchesdecheveuxtroplongues.Nousnousdévisageons,ledésirentrenousestpalpable.

—Nefaispasquelquechosequetunepourraispasassumer,Reynolds…

Mavoixestrauque,embruméeparcedésirlatentquim’inondelorsqu’ilestdanslamêmepiècequemoi.Jenesaispluspourquoi,maisj’aienviedeledéfiercommeluil’afaitquelquessecondesplustôt.Seulement,maintenantquej’aperçoisledésirquimeconsumeserefléterdanssonregard,jenesuisplusaussisûredemoi.Désorientéeparcenouveauclimat,jemestatufieuninstantavantdelerepousseravecforce.Dylansouritlargementetcroiselesbrassursapoitrine.

—AlorsMilano,onapeurdejouerdanslacourdesgrands?

Furibonde,jeprendsmonverreetluibalanceàlafigure.LescheveuxébouriffésetdégoulinantsdeCoca,sonvisagesecrispeetunmuscledesamâchoiretressaute.Fièredemoi,jerelèvelementonenluisouriant.

—DésoléeReynolds,mais jepréfère leshommesquienontunpeuplusdans lacervelle !Etpourcequiestdejouerdanslacourdesgrands,jenepensepasquetoiettonegoysoyezprêts.

Son regard est semblable à des lames de couteau, mais je jubile trop pour y voir unavertissement.Jepasseàcôtéde luienprenantaupassagemonpaquetdebiscuits,pourmerendredansma chambre, à l’abri de son regardmagnétique quime chamboule, lorsque je sens son brass’enrouler autour demoi, avant deme soulever etme jucher sur son épaule. Je crie etme débatscommeune folle.Dylanmarcheàgrandspasvers la sortie,ouvre laporteet sedirigederrière lamaison.Arrivéprèsde la piscine et comprenant cequ’il s’apprête à faire, je finis par lâchermonpaquetetmedébattredeplusbelle.

—Prêtepourlegrandbain,Mia?

Jen’aipasletempsdel’insulterqu’ilmebalancedansl’eauclaire.Lafraîcheurpénètrechaquefibredemoncorpset c’est en recrachantque je remonteà la surface.LavisiondeDylan lesbrascroisésetl’airsatisfaitmedonneenviedehurler.Baignanttouthabilléedanslapiscine,jejureàvoixhauteenéchafaudantdéjàunplanpourmevenger,maisavantquej’arriveàsortirpourlemettreàexécution,iladisparuaucoindelamaison.

Chapitre1:Désircoupable

Mia

Lorsquej’entredansleclubdemonfrèreNick,l’ambianceestàsoncomble.LesdanseurssurlapistesedéchaînentausondeSaturdayNight,c’estlafolie.L’espaceclossechargedelamoiteurdescorps. Acreté des fumigènes, lourdeur de l’air, mélange des parfums et des odeurs corporelles,pénombre suggestive… c’est grisant et euphorisant à la fois. Je parcours la foule à la recherched’Alba,lanouvelleconquêtedemonfrère.Jelarepèreassiseaubar,seslongscheveuxdescendentencascadedanssondos.Elleporteunejolierobenoirequiluiarriveàmi-cuisses.Devantuncocktailauxnuancesroses,ellelèvesonregardambrésurmoi.Jemefrayeunpassageparmilesnoctambulesdusamedisoiretlaprendsdansmesbras.Jelaconnaisdepuispeu,maisc’estlapremièrefemmequemonfrèremeprésentesansquejedoivemeforceràsourireàm’enfairesaignerleszygomatiques.

—Jetecherchais.Tuasvumonfrère?

Jefaistournerlapailledanssonverreetenboisunegorgée.

—Danssonbureauavecunami,uncertainDylanReynolds…merépond-elleensouriant.

Jemanque dem’étouffer et de recracher par la même occasionmes amygdales. J’ai dûmalcomprendre!Dites-moiquel’alcoolmedonnedeshallucinationsauditives!

—Eh!Toutvabien?Tuveuxunpeud’eau?medemande-t-elle,inquiète.

— Euh… Je crois que je vais passer mon tour ce soir, je me sens un peu fatiguée, tenté-jepiteusementdem’éclipser.

Albamescrutedesesjolisyeuxdorésetjesensquejevaisdevoirtrouverbeaucoupmieuxpourmejustifier.

—Bon,raconte…Lecoupdelafatiguesubite,çanemarchepasavecmoi.

Hum…Commentluiexpliquerquejepréfèremependreplutôtquedecroiser l’invitédemonfrère?Jesaisquejepourraistoutluidiresansqu’elleleraconteàNick,maislemomentesttrèsmalchoisi.DylanReynoldsétait lemeilleuramidemon frèreau lycée,mais ils se sontperdusdevuequandilestpartipourlesÉtats-Unisavecsesparents.Jenepensaispasqu’ilsavaientgardécontact.Dèsnotrepremière rencontre, ilacommencéàm’agacerenme jetantdes regardsmoqueursetenm’empoisonnantl’existenceavecdesblaguesdignesd’ungamindedouzeans.Unefois,ilachangémonshampoingenymettantducolorantrose.J’aidûpasserunesemaineavecunecasquettesurlatêtepourcacherlesdégâtsoccasionnés.Jem’étaisvengéeenmettantdufilmplastiquesurlacuvettedestoilettes,saufquec’estNickquienafaitlesfraisquandilssonttouslesdeuxrentrésdulycée.Jene sauraispasdirepourquoi,nousnouspoussions tout le tempsdansnos retranchements etDylan

aimaitmemettredanstousmesétats.Quandildormaitcheznous,ilmetitillaitpourunouioupourunnon,ilavaitledondem’horripilerprodigieusement.

Lessouvenirsmereviennentcommeunbourdonnementd’abeillesàmesoreilles.Lasoiréeoùtoutabasculéentrenoussesuperposeauprésent.Jemelaissedériveràtraverslevoiledupassé…

J’entends les garçons qui descendent dans le salon et allument la télé en la mettant à pleinvolume. Le speaker annonce l’arrivée sur le terrain desRaptors, l’équipe de Toronto, qui jouerontcontre les Cavaliers de Cleveland.Moi qui désirais avoir la paix, afin de regarder NoahCalhounconstruire samaison pour l’élu de son cœur AllieHamilton, dans le plus beau film romantique etavant-gardistedumillénaire…Enfin,selonmoi.JeviensdemefairecoifferaupoteauparReynoldsetmonfrèresurcecoup-là.Cematchauraitdûfairepartiedel’underground,maislaNBCaautorisésaretransmissionpourmonplusgrandmalheur.Maisc’estsanscomptersurMadamelavengeresse!

J’enfileunshortnoir,undébardeurblanc,etsorsdemachambre.NicketDylansontavachissurlecanapé,unsaladierdepop-cornentreeuxetuneglacièrecontenantdesbièresàleurspieds.Mesparentsnesonttoujourspasrentrés,cequin’estpassurprenantdeleurpart.Ilspeuvents’absenterplusieurs joursavantde se rappelerà leursdevoirs. Si le fait qu’ils nousoublient facilement étaitdouloureuxaudébut,leurprésenceestdevenueinsupportable.Monpèreestunhommeduretfroidquinem’ajamaisinspiréautrechosequelapeuretmamèreestaussichaleureuseenpublicqueglacialedansl’intimité.Nicketmoisommeshabituésànecompterquesurnous-mêmesetçanousconvient.Lesdeuxgarçonsneprêtentmêmepasattentionàmoiquandjedébarquedanslesalonetcemauditmatchn’apasencorecommencé,çapromet…

—Ça vous dérange si jem’incruste ?Ce soir, ils diffusent «N’oublie jamais » et j’aimeraispouvoirleregarder.

Nicksepasselamainsurlevisage,unticnerveuxqu’ilatoujourslorsqu’ilestmalàl’aiseouqu’ilréfléchit.Dylanmeregardeavecdesyeuxcommedessoucoupesetsecouelatête.

—Horsdequestion,cematchestplusimportantquecettestupidehistoired’amour!

—Petitesœur,tusaisquejet’adore,maislematchvacommenceretc’estlapremièrefoisqu’unévénementdecetteampleurestretransmissurlachaîne.

Jefaislamoue,sachantpertinemmentqueNickfondtoujourslorsquejeprendsmonairabattu.JenesuispastrèsfièredemeservirdemonfrèrepouravoirmarevanchesurDylanetlebainqu’ilm’afaitprendre,maisluifaireratercesatanématchseraitunjolicoupdefilet.

Nicksouffleetbougonnedanssabarbe.

—OK,situregardeslematchavecnous,onsemateratonfilmtouslestroisaprès.

Cen’estpasexactementceque j’avaisescomptémaisà laminedéfaitedeDylanetauregardnoirqu’ilmelance,jesaisquej’aiatteintmonbut.

—D’accord!Tupeuxt’occuperd’enregistrerlefilm,Nick?Jevaismepréparerunboldeglace.

—Ouais,onvatel’enregistrertonnavet,maisdèsquelematchcommence,jeveuxdusilence,marmonneDylanenpiochantdanslesaladier.

Hum… Monsieur n’est vraiment pas à prendre avec des pincettes quand on empiète sur sonprogramme.AvecsonmaillotdesCavalierssur ledosetunebièredans lamain, ilmefaitsignededisparaître. Mais ce qu’il n’a pas l’air d’avoir compris, c’est que je compte m’imposer avec euxdevant lematch.Jen’aipasparticulièrementenviedevoirdesgéantsdedeuxmètres fairemumuseavecunballon,maisjesoupçonneDyland’êtreperturbélorsquejepénètredanssonespace.Peut-êtreest-cedûàsamâchoireserréeousapommed’Adamquin’arrêtepasdefairedesloopings.Jen’aipasencoredigérélascènedelapiscineetsijepeuxfaireensortedeluirendrelamonnaiedesapièce,jenevaispasm’enpriver.

Jemerendsdanslacuisine,attrapeunboletsorslaglacedufreezer.TroisboulesvanilleetduTopping chocolat plus tard, je les rejoins enm’asseyant innocemment à côté deDylan. Pour seulemanifestationde sonmécontentement, unmusclede samâchoire tressaute, signeavant-coureurqueMonsieurestmalàl’aise.Jefeinsdem’intéresseràlapartie,maismonregardnecessed’êtreattirécomme un aimant vers Muscalator Reynolds à quelques centimètres de moi. Je déplace ma jambejusqu’à frôler celle de Dylan. Je le vois arrêter de respirer, alors je continue. Mon hardiesse mesurprend,jecollemacuissecontrelasienneetsensmalgrémoiunfeuserépandreentremescuisses.Jesuisàdeuxdoigtsdefairemachinearrièredepeurdetomberdansmonproprepiège.Maislorsquejevoisl’effetquejeluifais,rienqu’envoyantseslèvressepincer,sonsouffles’accéléreretsamainserrersabouteilledebièrecommesiellerisquaitdeluiéchapper, jemeforceàprendresurmoi.Ils’adosseaucanapéetmejetteunregardfurieux.Jejubilejusqu’àcequejesentesamainseposersurmacuisse,m’envoyantunemyriadede frissons.Elle reste là sansbouger,mais ça suffit àme fairemonter le feu aux joues.Heureusement que seule la télévision diffuse une lumière, car je dois êtrecramoisie. Nick est tellement pris par le match qu’il ne semble se rendre compte de rien. Ce jeuinterditcommencesérieusementàm’exciteretjemenoiedansleregardinsaisissabletournéàprésentversmoi.L’étincellesombredanssonregardavidemerenddingue.Jem’écartecommesiuncourantélectrique m’avait parcourue. Sa main picote encore ma peau à l’endroit où il l’avait posée. Jedétournelevisageversl’écran,désirantmereprendre.Jeregardelescore:3-4pourlesCavaliers,lami-tempsestannoncéeetNicksetourneversnous.

—Ehvieux,çava?demandeNickenfronçantlessourcils.

—Ouais…J’aifinimabièreetiln’enresteplusdanslaglacière.Jevaisallerenchercherdanslacuisine.Tum’accompagnesMia,j’aibesoindedeuxmainssupplémentaires.

Ne trouvant rien à répondre, je hoche simplement la tête et le suis en traînant les pieds. Ildisparaîtdemavuequandlebattantdelaportedelacuisinesereferme.Jelepousseetrentreàmontourdanslapièce.Jen’aipasletempsdemeprépareràcequivasuivrequ’unétausefermeautourdemoi.Dylanm’aplaquéecontrelemur,songrandcorpscontrelemien,sesmainsdepartetd’autredemeshanches et son regardobscurci par le désir réveillent des sensations encorenouvelles pourmoi.

—C’étaitquoicepetitjeudanslesalon?Miaaurait-elleenviedesemesureràplusfortqu’elle?

Jedétourneleregard,effrayéeparlaviolencedesondésircontremahanche.Paralysée,jerestemuette.Dylanmeprendlementonetramènemonvisageverslui.

—Je te faispeur?Mais si tucontinuesà joueravec le feu, je risquedeneplus savoiroùsetrouventlebienetlemal,mesusurre-t-ild’unevoixcassée.

J’étouffeetchercheàmelibérer.

—Lâche-moi!

—Avouequetuaimesquejetetouche,quedanstesrêveslesplusfousjetecaresse,t’embrassesurchaquepartiedetoncorpsencoreviergeetquetuenredemandes?Maistonmanqued’expérienceetlapetitegué-guerreentrenoustepoussentàcombattrecequetoncorpsréclameàcoretàcri.

Je n’aurais jamais dû commencer, l’attiser de la sorte était une erreur ! Mon cœur bat lachamadeetildoitsansnuldoutelesentir.Unsouriresedessinesurseslèvrespleines,diaboliqueetdésarmant.Ses lèvresserapprochentàunsouffledesmienneset jemeperdsdans laprofondeurdesonregard.

—Mia…Nemeregardepascommeça…

Jecroisquejen’aiplusaucuneenviedemesoustraire.Jeveuxfranchircetteligneblanchequemaconsciencem’impose.

—Embrasse-moi,intimé-jed’unevoixquejenemeconnaispas.

Sonsourireretombeetleregardqu’ilm’adressemefaitregrettermesparoles.

—Tunesaispascequetumedemandes.

Brusquement,soncorpss’éloigneetunfroidglacials’insuffledansmesveines.Ilprendunpackdebièresetmelefourredanslesmains.

—Vas-y!Jereprendsdupop-cornetj’arrive.

Honteuse, jeneme faispasprierpourm’échapperet retournerausalon.LematchareprisetDylan revient au bout de dixminutes sans rien…Cette fois-ci, jem’enfonce dans le canapé à unedistance raisonnable et attends la fin du match avec impatience. Nick baille déjà et je sais qu’ilpartirasecoucherdèsquelaretransmissionseraterminée.QuantàDylan,jesaisqu’ilchercheraàs’enfuirpournepasresteravecmoi…

Lescavaliersremportentlematchetsequalifient.Nicks’étireetmejetteuncoupd’œil.

— Mia, ça t’embête si je monte me coucher, je crois que l’entraînement cet après-midi m’aépuisé.

TropheureusedemeretrouverseuleetloindeReynolds,jesouris.

—Non,net’inquiètepas.Jevaislevoirtouteseule,çameconvientaussi.

Nickhochelatêteetselève.

—Tufaisquoi,vieux?demande-t-ilàDylan.

—Jevaisresterencoreunpeuetmemoquerlégèrementdesgoûtsdetasœurenmatièredefilms.

Nickgrognemaisn’insistepas.Jecroisqu’ilenaassezdefairel’arbitreentrenous.

—Bonnenuit.

Ilseretireetj’attrapelatélécommande,maisDylanessayedemelareprendre.Envoulantleverlebrasencoreplushaut,jetombeenarrièreetilsepenchesurmoipourmelaprendre.

—Dylan,çasuffit!Onavaitditquec’étaitmontouraprès…Situnetienspasàvoircefilm,jeneteretienspas.

— Oui, si Mademoiselle était restée sage au début de la soirée, je n’aurais pas envie det’empêcherderegardercefoutufilm!

Jeluibalanceuncoupdegenoumaisn’atteinspasmonbutetsoncorpsseplaceau-dessusdumienpourm'empêcherdebouger.Jelèvemonvisagepourl’invectiver,maisjemefigequandjelevoisdéglutir. Je suis son regard et me rends compte que mon haut a glissé de quelques centimètres,dévoilant lanaissancedemesseins.Jereviensàsonvisageetavantque jepuissedirequoiquecesoit,jesenssabouchesurlamienne...etc’estcommesijem’envolais.

Ilseserrecontremoi,passantunemainsurmonbuste,remontantsurmagorge.Jefrissonneetentrouvreleslèvres.Salangues’insèredansmacavernechaudeetenvoievaldinguertoutcequin’estpas lui. Je réponds à son baiser et glisse mes doigts sur sa nuque. Je savoure chaque sensation,chaque turbulencedontmoncœurestagité.Soudain, il se redresseet s’éloignerapidement.Encoresous le choc, je mets un peu de temps à me remettre sur mes jambes tremblantes et quand je meretrouvedenouveaufaceàlui,jelisledésarroienlui,maisaussiuneviveémotionquejen’arrivepasàdécrypter.Sansunmot,ilsortdusalonetmontelesescaliers.Lorsquelaportedupremierseferme,jemelaissetomberenarrièresurlecanapéetessaiedecalmerlesbattementsdemoncœurqu'ilasuapprivoisersansquejem’enaperçoive.

Troissemainesplustard,jel’aivuparaderavecuneblondesiliconée:ladouleuravaitétételleque j’étais restée toutunétéenferméedansmachambreàécouter enboucleLovemeTender. Oui,parcequederrièremespiques,j’étaistombéeamoureusedecenigauddebeaubrunauxyeuxverts.Quelleidiote!Unparfumentêtantetdouloureusementfamiliermesortdematorpeuretmeramèneauprésent.

—Nickn’estpasaucourantmaisDylanest…

Jesuisbrusquementinterrompueparuneprésencederrièremoi.Unsoufflechaudcourtlelongdemanuque,me faisant frissonnerdeplaisir enbienouenmal, jene saispasencore,disonsquec’estendélibération…

—Dylanestquoi?J’adorequandonparledemoi.

Ilmurmurecesderniersmotsàmonoreille, jeme figeet retiensmonsouffle…Unechaleurincandescentesepropageaubasdemesreins.Sonparfumboiséenvahitmonespaceets’insinueenmoipourdisloquerlarépliquecinglantequejem’apprêtaisàluiadresser.

Réveille-toiMia!Dylann’estqu’uncrétin,unmanipulateurdoubléd’unmenteur…Jesuissûrequ’iln’apaschangé.JevoismonfrèreenlacerAlbaendéposantunbaisersursoncou.Nickabeauplaireauxfilles,ilresteuncélibataireendurci.Enfin,jusqu’àcequ’ilrencontreAlbailyaunmois.

ArrivéedesStates,elleaquittésonpaysnatalpoureffectuersonstageicienFrance,dansnotrepetite ville de Menton sur la côte d’Azur. À terme, je l’engagerai sans doute au Solenzara, lerestaurantquej’airéussiàacquériravecl’aidedeNick.Albaestdouéeetmescuistotsnepeuventdéjàplussepasserd’elle.

Notreamitiés’estcrééetoutdesuite.Nousavonsdeuxcaractèresfortsetellesaitcequ’elleveut,commemoi.Saufencequiconcernelespécimenquisetrouvederrièremoi.

—Dylanestarrogant,prétentieuxetnecessedes’admirertouslesmatinsdanslaglacependantuneéternité,enpensantqu’ilestl’hommeleplusséduisant.Maisenfait,c’estjusteunbeaugossesanscervelle.

—QuantàMia,c’est toujours lamêmepeste,réplique-t-il.Etsi tumeregardaisquejepuissevoirtonjoliminoisdegrandeduchessedelarhétorique?

—Sansfaçon,jeferaiassezdecauchemarsenayantentendutavoixettesremarquespuériles.

Albaal’airamuséeparnotrejoute,tandisqueNickgrogned’impatience.

—C’est bientôt fini ?Voilà douze ans que vous ne vous êtes pas vus et c’est reparti commeavant…ViensAlba,onvadanserpendantquecesdeuxidiotsrefontconnaissance.

Ohnon!J’essaied’envoyerdessignauxàAlbamaissonregardestdéjà tournéversNick.Ilss’éloignentetj’aienviedetaperdupiedcommeunegaminequifaituncaprice.Soudain,jesenslesmainsdeDylanseposersurmatailleetuneondedechaleurinattendueirradielelongdemonéchine.Seslèvresfrôlentmonoreille,jefrissonne.Quellemouchemepique?

Faisantcoulissersesmainssurmeshanches, ilvientseplacerenfacedemoi.Sonregardmesondeetunsourirecanaillesedessinesurseslèvrescharnues.Sacarrureestimpressionnante!Cesdernières années, elle est devenue celle d’un rugbyman, sesmuscles jouent sous son t-shirt noir àchaquemouvement.Sescheveuxcoupéscourtsdécouvrentunvisagecarréetvirilquejen’aijamaispuoublier…

—Alors,toujourspasdebagueaudoigt?Tonsalecaractèreaeuraisondetessoupirants…

Cequ’ilpeutm’énerver,cetype!

—Ettoi,Dylan,pasdebimbosuspendueàtonbras?Tonarroganceasûrementdûlesrebuter…Etsachepourtagouvernequemoncaractèreetmonespritcontradictoiresontappréciésparcertains

detescongénères.

Uneombrefugacepassedanssesyeuxavantqu’uneétincelledemalicelaremplace.

— Oui… J’oubliais que Mia Milano ne fricotait qu’avec des poseurs aux portefeuilles bienremplis…Lespersonnesdelaclasseinférieurenet’intéressentpas.

Jeserrelesdentsàl’évocationdetousleshommesquemonpèreafaitdéfilerdevantmoietquin’étaient autresquedesassociés enaffaire aussimalsainsque lui.Nicka sûrementdû lui racontercommentVictorMilanovoulaitm’utiliserpourcontentersesaffaires.Lacolèrefaitvibrermoncorpsetjenesaispasparquelmiraclej’arriveàconservermoncalme.Jenevaispasluifaireceplaisir!

—Pourquoi,Dylan?Tuteconsidèrescommefaisantpartiedelasoucheinférieure?

Maperfidielefaitsourire,ilrapprochesonvisagedumienets’arrêteàquelquesmillimètresdemes lèvres. Je peux presque en sentir la texturemalgré la distance et cette proximité réveille dessouvenirsquej’aisouventtentédefairedisparaître.Labouchesèche,jemecramponneautabouretensentantleboismerentrerdanslapeau.

—Dis-moi,Mia…Aurais-tulecouragedemesuivresurlapisteetmemontrercommentdanseunefemmequiéprouvedelarépulsionpourmoi?

Jeresteinterloquéeuninstantavantderetrouvermavoix.Ilnemanquepasdeculot!

—Non!Trouve-toiquelqu’und’autreàenquiquiner,rétorqué-je.

—Maisc’esttoiquejeveux…Danseavecmoi,Mia…

Lesmotsmepercutenttellesdesvaguesenpleinetempêtes’écrasantsurlesrochersetmoncœurpalpitesournoisementdansmapoitrine.Ilfautquej’arrêtelesromansàl’eauderose.

— Je sais que tu aimes autant que tu détestes te battre avecmoi,Mia…Laisse-moi juste unedanseetjeteprometsdenereprendrequedemainlecombatavectoi.

Maraisonm’ordonnedepartirencouranttandisquemoncorpsréclamelecontactdeDylan.Oh!Etpuiszut!Unedansenepeutpasmetuer!N’est-cepas?

—OK,maistugardestesmainsbaladeusespourtespoupées…

Illèvelesyeuxaucielensouriant.Décidément,iln’apaschangé!Ilesttoujoursaussiretors!

—Jenetetoucheraipasplusquenécessaire.

Jeserrelesdentsenlesuivantsurlapiste.Ils’arrêteaumilieudesdanseursetmeprenddanssesbras.Entamantunlangoureuxcorps-à-corps,monesprits’évadeetdelalaveserépandenmoi.Dylanme plaque contre lui et son regard émeraude se plante dans le mien. Un courant électrique mesubmergequandileffleuremajouedeseslèvres.Marespirations’accélèreetjehalète,entrouvrantlabouche,cettetraîtresse!Illafixeetsonregards’assombrit.

Un besoin viscéral me submerge et une main invisible me pousse vers lui, j’en oublieraispresquederespirertantlatensionestforte.Prisedefoliepassagère,jemejettesurluietglissemalangueentreseslèvres.Jemecramponneàsanuque,jouantaveclesmèchesdesescheveuxquejeserredansmamain.Lachaleurserépandlelongdemoncorpsetjegémiscontresabouche.Dylansouritcontremeslèvresetresserresonétreinte:emportéedanslavoluptédemessens, jenepeuxplus m’arrêter. Sa virilité palpite contre moi, aiguillonnant mes sens. Il émet un grognement etsusurre mon prénom entre deux baisers, j’oublie l’endroit où nous sommes et tout ce qui nousentourepoursavourercemoment.

Dylan

J’ai envie de dévorer chaque parcelle de ce corps de sirène et de m’enivrer de son odeurvanillée.Cettepetitepesteestunetentationfaitefemme,etmoiunabrutiquivasûrementserecevoiruneracléedelapartdesonmeilleurpote.D’ailleurs,jenecomprendspasqu’uncoupdepoingn’aitpasencorearrêtécettefrénésie.Miaplantesesonglesdansmanuqueetgémit,cequimefaitfrémir.Jesaisquejedoiscalmernosardeurs,maisc’estcommecontraindreunloupàobserveruneproiesansqu’ilpuisse se jeterdessus. Jemetsquelques secondesàme rendrecomptequ’on tapotemonépaule,j’interrompscebaiseravechésitationetmetourneverslecrétinquinousainterrompus.Nickse tientprèsdenousetme fusilledu regard. J’ai l’impressionde redescendreenchute libre.Avecelle,j’enarriveàoccultercequim’entoure,maissurtoutNick!

—Jepeux savoir comment tupeuxpasserde la chamaillerie avecma sœur à luinettoyer lesamygdales?

Bonnequestion!Àvraidire,jen’ensaisfoutrementrien!Miaseglisseentrenousdeux,faisantfaceàNick.

—Calme-toiNick,jesuismajeureetvaccinée,jen’aiplusbesoindemongrandfrèrepourmedéfendre.

—OK,Mia!Maismerde,pasaveclui!

—Basta!Jecroisquetuasmieuxàfairequedetemêlerdecequineteregardepas!

Ilss’observentensilencependantuninstant,avantqueNickmejetteunregardnoirettournelestalons.

—Tuyespeut-êtrealléeunpeufort,non?

—Ohtoi,tais-toi!C’estdetafautetoutça!

Elleestgonfléetoutdemême,j’attrapesonbrasetlaretourneversmoi.

—Ah oui ?On était deux à s’embrasser, ilme semble, et c’est toi qui t’es jeté surmoi. Pasl’inverse!

Ses yeux furieux lancent des éclairs et je sens quema petite boule de nerfs est prête pour unsecondround,maishélaspasceluipourlequelelleétaitpartanteilyaencorequelquesminutes.Cettefemmem’exaspèreetm’excitecommeaucuneautre.Jedoisvraiment réfléchiravantdeme laisserdistraireparsonregardvertémeraudequim’atoujoursensorcelé.

—Ohbonsang!Tueslafemmelaplushorripilanteetinsupportablequejeconnaisse!

Mia fronce les sourcils et pointe un doigt surmon torse.Ondirait unemaîtresse d’école quis’apprêteàm'envoyeraucoin.Cetteimagemefaitsourire,cequin’échappepasàMia.

— Tu sais quoi ? Je ne comprends même comment on a pu s’embrasser, tu es imbu de tapersonne,agaçantettun’assumesmêmepastesactes!mehurle-t-elleauvisageavecmauvaisefoi.

Jemanquedem’étranglerenentendantcesdernièresparoles.

—Attends,tuparlesdequilà?Detoioudemoi?Quinielefaitquecesoittoiquim’assautédessus?Pasquejem’enplaigne…

MiamefoudroieduregardetsetourneversNick,quimefusillelittéralement.

—Gardetesmainsloindemoioujet’assassineàcoupsdebouteillessurlatête!

Jelèvelesyeuxauciel,cettefemmeestaussifollequedésirable,etmoiaussidinguequ’excitéparsesprovocations.

Jefuiraiscettefuriesimespiedsnes’étaientpasarrimésquandnoslèvressesontscellées.

Nevoulantpasêtretraitédegoujatenneluiproposantpasdelaraccompagner,jemeretourneverselle,maiscettepetitepesteadisparude lapiste. Je la repère facilement se frayantunpassageverslasortieetaulieudelalaisserpartircommeuncon,jecoursàsasuite.Jenesaispassic’estpouravoiruneexplicationsurcequivientdesepasserousic’est justepouravoir lederniermot,maisjenesuispasdisposéàenresterlà.Elleadéjàdisparuquandjesorsduclub.Jerécupèremoncasque surmamoto, l’enfile et grimpe. Je fais vrombir lemoteur et file sur la route. Je finis parl’apercevoiràl’angledelarueetlasuisàdistance.Ellemarcheàpasrapidesets’arrêtebrusquementaubasd’unimmeublepourcherchersesclefsdanssonsac.Jem’arrêtesur lebas-côté,retiremoncasqueetdescendsdemaGS...

Mia

Nonmais quelle idiote !Me pendre à son cou comme sima vie en dépendait et l’embrassercommeune furie assoiffée !Dylandoit être furieuxque je sois partie commeça,mais c’était unequestion de survie avant que je commette l’irréparable : l’étrangler de mes propres mains ourecommencercequeNickainterrompu.J’arrivedevantchezmoi,essoufflée,moncœurbatcommeunchevalaugalop. J’ouvre laporteet rentre rapidementà l’intérieurcommesi j’étaispoursuivie.Cettesoiréeestundésastre!Jenesuisvraimentpasdouéeencequiconcernelechoixdeshommes.Aumomentoùjereferme,unpiedsemetentravers.

—Mia.

Dylan rentre sansme demandermon avis et referme la porte en s’y adossant. Son regard deprédateurs’accrocheaumien,m’incitantàréfléchir.Avectoutel’assurancepossibleetimaginable,jeredresselatête.

—Sorsdechezmoi.

—Non.

Jesaisquel’injurieroumemettreencolèreneserviraitàrien.JeleconnaisassezpoursavoirqueDylanReynoldsnelâchejamais l’affaire.Ilveutsansdoutediscuterdelascèneauclub, tandisquemoi,j’aimeraispouvoirl’effacer.Laculpabilitémemineetjem’enveuxdenepaspouvoirfairele tri entre les sentiments contradictoires quime tiennent en étau. Je soupire, posemes clés sur laconsoleenverredel’entréeetmedirigeverslesalon.Jem’assiedssurlecanapéenattendantqu’ilsedécideàmerejoindre.

Jel’entendssedéplacerdansl’appartement,maissespass’éloignent.Intriguée,jeretourneversla porte.Dylann’est plus là.S’il croit que j’ai encore l’âgede jouer à cache à cache... cemec estcomplètement immature ! J’inspecte toutes les pièces en finissant par ma chambre, la lueur de lalampe de chevet illumine la pièce d’une faible lueur. Dylan est assis sur mon dessus-de-lit enpatchwork.Uneboufféedecolèreselibèretelunvolcanenéruption.

—Qu’est-cequetufabriquesdansmachambre?

—Ilfautqu’onrèglecertainspointsetjepensequetupréféraislelitaucanapé.

Je me fige, et pour une fois, aucun mot ne sort de ma bouche. Il croit vraiment qu’il peutdéboulerchezmoiets’inviterdansmachambrecommesic’étaitnaturel!Ilselèveetmefaitreculerjusqu’aumur.Lachaleurdesoncorpsirradiecontrelemien.

—Dylan…Qu’est-cequetufais?

Je suisdans l’impossibilitéde le repousser, l’enviede lui etde soncorps tout enmusclesmetaraudedepuistellementlongtempsquemacolères’estéteinteetqueplusriennemevientàl’esprit,à

partsoulagerlatensionentremescuisses.

—Embrasse-moi,murmuré-je.

Ilmesouritetapprochelentementseslèvres.Quandiln’estqu’àunsouffledemabouche,ilensuitlecontouravecsalangueavantdemelaprendresauvagement.Jefrissonneenmecramponnantàsesépaules.Dylanm’attrapeparlesfessesetmesoulève,mepressantentreluietlemur.Jeglissemamainentrenosdeuxcorpsetjegeinsdanssabouche:

—Tropdevêtements,Dylan…

Ilsefrottecontremoi,appuiesavirilitécontremahanche.J’aisouventrêvédecemomentsansvraimentm’autoriseràl’admettre.J’essayedeluiretirersaceinture,maisnoscorpsimbriquésm’enempêchent.Quandjesensl’humiditéentremesjambesquis’intensifie,jelerepoussepourretirermarobequitombeausol,suiviedemessous-vêtements.Jel’aideàenleversont-shirtpendantqu’ilfaitglisser son jeanet sonboxer avec. Je lepousse sur le lit etme jette sur saboucheavecunplaisirincommensurable. Dylan me fait rouler sous lui et reprend les rênes. Je sens ses mains fermesremonterdematailleàmesseinsetjemecambresouslapression.

Jefaiscourirmesmainssursontorseetenroulemesjambesautourdelui.Sonmembresefrottedélicieusementcontrematoison.

—Dylan…Maintenant.

—Nonpastoutdesuite,mabelle.

Lessensexacerbésparl’adrénalineetl’excitation,jemetordsdanstouslessensquandilfrôlemonclitorisdesesdoigtsetqueseslèvresparcourentmoncorps,mordillantetléchantaupassage.Jecriesonnometlesuppliedemeprendresansattendre.Maisilcontinuelatorture,suçantetpinçantma chair palpitante. J’enfonce mes ongles dans son dos quand je sens l’extase exploser en moi.Psalmodiant des mots incohérents, l’esprit embrumé par un flot de sensations enivrantes, ma têtebasculeenarrièreetjejouis,inlassablement.

Chapitre2:Apothéose

Dylan

Quandelles’estendormiedansmesbras,uneviveémotionm’aserrélapoitrine.C’estlaseulefemmequisoitcapabledem’exciteretmefairesortirdemesgondsenmêmetemps.Elleparaîtsicalmequandelledort,jecroisquec’estlapremièrefoisquejelavoissipaisible.Miaavaitdix-septans, etmoi dix-huit, quand nos taquineries se sont transformées en un jeu de séduction qui a vitedégénéré.MaiscommeelleétaitlasœurdeNick,j’aidûstoppercejeuenm'affichantdélibérémentavecuneautrefillerencontréesurlaplage.LevisagedeMias’étaitdécomposéquandellenousavaitaperçuà la sortiedu lycéeet j’avais faillicouriraprèselle.Aprèsm’avoir fusilléedu regard,elleétaitpartiesansse retourner.Etdepuis,ellen’avaitpluscessé leshostilités, jusqu’àceque jepartepourlesEtats-Unisavecmesparents.

Jemerappellel’été1997,lorsquemesparentsetmoisommesvenussurlacôte,quej’aifaitlaconnaissance de Nick et ensuite celle de Mia… Je ferme les yeux et me laisse envahir par lessouvenirs…

Eté97,Menton.

Jecoursdepuisdeuxbonnesheuressurl’asphalte,jesuispartidechezmoienclaquantlaporte.J’avais besoin de m’aérer et de libérer ma colère autrement qu'en boudant comme une fille.Emménagericiétaitlapiredesidées!Colombusmemanque,mesamismemanquentetlesfillesquigravitaient autour demoi aussi.Mon père est scénariste etmamère architecte, leursmétiers leurpermettentd’exercern’importeoùetilsontdécidédevenirvivreicipourserapprocherdeleursamisfrançais.Maisvouscroyezqu’ilsm’auraientdemandémonavis?Non,biensûrquenon!Unmoisquel’onviticietjen’aitoujourspasdécoléré.IlsontachetéunemaisonauCap,belle,moderneavecunesplendidevuesurlamer.Maisjeladéteste!J’accélère,mesjambesmefontmaletmagorgeestenfeu,maisjen’aipasencoreeumadose.Lerythmequejem’imposedepuistoutàl’heureestinfernal!J’aiparcouru5kmduCapàlafrontièreItalienne,ensuitej’aifaitdemi-tourencontinuantdelongerle borddemer. Sans que je les y aie autorisées,mes jambes font presquedu surplace. Jem’arrêtetranquillement, me penche en avant en posant mes mains sur mes genoux et pour reprendre monsouffle. Le soleil est au zénith et la condensation du sol gravite autour de moi, me donnantl’impressiond’étouffer.

—Hé!Çava?

Je relève le visage en plissant les yeux, des gouttes de sueur coulent sur mon front. Je meredresse,attrapelebasdemont-shirtetm’essuie.J’observeletypeenbluejeanett-shirtblancquis’avanceversmoi.

—Oui,c’estjustequej’aipeut-êtreunpeutropforcé.

Ilmedévisagesansriendire.Ilestaussigrandquemoi,brun,sapeauesthâléeetsescheveuxcoupéscourts.

—Jet’aivupassertoutàl’heure,tonvisagenem’estpasinconnu.C’esttoiquiasemménagédans une villa duCap ?Tes parents sont venus nous voir hier pour faire la connaissance de leursvoisins.Jem’appelleNickMilano.J’habitelavillaenteckjusteàcôtéet jevousaiaperçusquandvousavezaménagé,medit-ilavecunfortaccentitalien.Çateditdeveniravecmoietmasœur,onestinstallés sur la terrasse du Solenzara.Des amis doivent nous rejoindre, tu pourrais rencontrer desélèvesdulycéeavantlarentrée.

Bonsang!Jen’aiaucuneenviedemefamiliariseraveceux.Jeveuxjusterepartirchezmoi!Ducoindel’œil,jevoisunejoliebrune,dansunepetiterobebleueàfinesbretelles,attendreunpeuplusloin.Marespiration,quis’étaitcalmée,reprendsonmanègedeplusbelle.Nicksuitmonregardetsamâchoiresecrispe.

—C’estmasœurMia…Elleadûs’inquiéterdemevoirmeleveraussivite.

Ilestsympaetsasœuresttoutcequ’ilyadeplusjolie.Nefaispaslecon,Dylan!Auregarddela fille, j’ai l’impression que ça ne lui plaît pas que son frère fraternise avec moi. La couleurobsidiennedesesyeuxestvertfoncé.Jemedemandesileurcouleurvarieselonsonhumeur.Carlà,elleestclairementencolère.C’estquoisonproblème?JeregardeànouveauNick,ils’impatienteetdoittrouverétrangequejen’aiepasdesserrélesdents.

—OK…Tusaisquoi,cen’étaitpasunebonneidée…

—Non,attends.C’estd’accord.Jem’appelleDylanReynolds.Sitapropositiontienttoujours,jemeursdesoif.

Ilsouritetmefaitsigned’avancer.Sasœurs’estrassiseàunetableetsemblevouloirm’ignorerlorsqu’ons’assoit.

—Mia,c’estDylan,notrevoisin.

Sonregardsetourneversmoietjepeuxadmirerdeplusprèslaformedroitedesonpetitnezetledessindeseslèvresroses.

—Ouais,jesais.Celuiquiécoutedumétaltoutelafoutuejournée,quisepavanetorsenuetquise regarde dans la glace quand il soulève des poids… Au fait, ça serait pas mal d’installer desrideaux.Çapourraitm’éviterdemebrûlerlarétinequandj’ouvremafenêtrelematin.

C’est moi ou elle cherche la bagarre ? Les filles d’ordinaire me tournent autour et mecomplimententsurmaformephysique,elleparaîtvouloirmefairedisparaître.

—Tuestoujoursaussiremontéeouçam’estréservé?

Elleignoremapiqueentournantsapailledanssonverreetaspireleliquideorange.

—Si c’est le volumedemamusiquequi te rendcasse-pieds, jepeuxbaisserunpeu le son, laprochainefois.

Ellesouritsournoisement.Nickintervient:

—Mia,arrêtedetecomportercommegamine!Ilnet’arienfait.

—Non,c’estvrai…Désolé,maisenfait jepréféreraisquetut’abstiennesdelaisser ta fenêtreouverteàdeuxheuresdumatin.Çam’aideraitàdormir.Etquandjen’aipasmonquotadesommeil,jepeuxdeveniruneemmerdeuse.

—Ouais…Ça,c’estcertain,maistunevoudraispasêtreplusgentillepourunefois?demandeNick.

Ces yeux reviennent versmoi, ellem’observe et je fais demême. Ses joues s’enflamment et jecommenceàcomprendrepourquoi elleparaîtnerveuse. Je luiplais et elle estgênée. Je suisprêtàparierqu’ellesesertdesonagressivitépourmaintenirladistance...

Dèsquejel’aivueauclubhiersoir,assiseaubardiscutantavecAlbadanssaroberougequilamoulait comme un gant, j’ai su que je ne pourrais pas respecter le code d’honneur entre potes.Toucherlasœurd’unamiétaitproscrit.MaisenprésencedeMia,jenerépondsplusdemesactes.Cequinousamèneàcequis’estpassélaveille:lapassion,ledésiretl’assouvissement.Quandelles’estlibérée de ses carcans et qu’elle a littéralement fondu sous mes caresses, la bête en moi s’estdéchaînéeetaprèsl’avoirfaitjouirunepremièrefois,jel’aiprisedansmesbras.Miaacommencéàmecaresserlascivementjusqu’àempoignermonsexe.Jel’aiembrasséeetjemesuisplacésurelleavantdel’empaler.L’orgasmem’atransportédansununiversparallèleoùpersonned’autren’existaitàpartelle.

Aprèsquelatempêtes'estcalmée,ons’estendormis.

Maintenantquelejourselève,jen’arrivepasàlaquitter,d’habitudeaprèsl’actejeramassemesaffairesetpars.Maisjen’aipaspulefaireavecMia.Lasentircontremoiesttellement…tellementagréableetdélicieuxquejenepeuxtoujourspasmerésoudreàmeleveretàpartiravantqu’elleseréveille.Jecaresseseslongscheveuxébèneetlaregardebattredespaupières.Quandsonregardseposesurmoi,jevoisdiversesémotionspasserdanssesmerveilleuxyeuxverts.Elleredresselatêted’unseulcoupetsetourneversleréveilquiindique8h30.Ellesautedulit,récupèresarobelaisséeàl’abandonlaveilleetlajettedanslepanieràlingesaleprèsdelasalled’eau.Miametourneledosetrassemblesesaffairesafindes’habillersansprononcerunmot.

Jemelèveàmontouretlarejoins.

—Mia,pourrais-tumeregarder?

Ses épaules se voûtent et après quelques secondes d’hésitation, elle se tourne vers moi. Sonregardlancedeséclairsetjemepréparementalementàlasuite.

—Quoi?

—Tunecroispasqu’ilfaudraitquenousparlions?

Ellefroncelessourcilsetmeregardecommesijevenaisdedébarquer.

—Iln’ya rienàdire…Jedoism’habiller, jedoisêtreau restaurantà9h00pourouvriraupersonneletjedoisprendreunedouche,alors…Mercipourhier,Dylan,etjenetedispasàbientôt…

Miapartdanslasalledebainsetclaquelaporte.Décidément,cettepesteveutmapeau,maisjenevaispasmelaisserfaire.Jeramassemesaffairesetlesenfile.Jecherchedequoiécrireettombesurunefeuillesurunbureaudanslesalon.Jeprendsletempsd’admirermonenvironnement.Lestonsdusalonsontclairs,ungrandcanapéd’angletrônedanslecoinavecunejolietablebasseenverre.Latélévisionestunécrangéantquiprendlesdeuxtiersdumuravecjusteàcôtéunegrandevidéothèque.JemerappellequeMiaa toujoursaiméregarderdesfilmsetapparemmentcelan’apaschangé.Jem’attelleàluiécrirequelquesmotsetdéposelepapiersurlelitavantdeprendreladirectiondelasortie.

Mia

Lorsquej’entendslaporteserefermer,jerespireànouveau.Quandjemesuisréveilléeetquej’aivuqu’ilétaitencorelà,toutcontremoi,uneémotionquejen’avaisjamaisressentieauparavantm’abroyé l’estomac.J’aipaniqué, jenevoulaispas l’entendremedirequec’étaituneerreur,bienquec’ensoitune…Luietmoi,c’estcommelefeuetlaglace,lecieletlaterre,onestinexorablementopposés.Soudain,jemerappellelesévénementsdelasoiréeetreviensdanslachambre.Moncœurs’emballe, je regarde par terre, soulève les draps et les coussins, un papier s’envole et tombe parterre,maisjen’yprêtepasattention.Ohnon!Danslefeudel’action,onaoubliéleplusimportant.

—Eh...merda!

Jememetsàprierpourlapremièrefoisdemavie,enespérantquenotredébordementn’aitpasdegravesconséquences…

Chapitre3:Règlesd'or

Mia

Aujourd’hui, la première règle d’or est de ne pas penser àDylanReynolds. La deuxième, del’évitercommelapeste.Latroisième,deneplusjamaisfairel’amouraveclui.Laquatrième,deneplus faire l’amour…sansprotection !Et enfin la cinquième,de tout fairepourdevenir amnésiquepournepluspenseràlui…Bref,aujourd’huisonnelejourdesnouvellesrésolutions.

Jemets la touche finale àmonmaquillage enm’appliquant du gloss rosé etme regarde unedernièrefoisdanslemiroir.J’attrapelesclésdemaMiniCooper,n’ayantaucuneenviedemerendreàpiedsaurestaurant.Surlaroute,unchauffardalabonneidéedemefaireunequeue-de-poisson…Crétin!J’arrivesurleparkingduSolenzara,jemegaresuruneplacequinem’estpasréservéecarunabrutiavecuneRangeRovers’estmisàmaplace.

Àl’entréedurestaurant,jeremarquelaportedéjàouverte.N’étantquedeuxàposséderlaclefetavisantquelaporten’apasl’airfracturée,jenepaniquepas.Monfrèreadûvouloirprofiterdelaplageprivéepourallernager.Maisquandjepénètredanslasalle, jeconstatequ’iln’estpasseul…Dylan est assis avec lui, buvant un café à une table.Mon cœur s’emballe et je ne comprends paspourquoijenesuispasrestéeaulit.Avectouslessignesavant-coureurs,j’auraisdûfairedemi-tour.Quandlesdeuxhommesmevoient,ilsselèvent,alorsjelesrejoins.Dylanmedéshabilleduregardetdesfrissonsmepicotentlapeau.

—Mia!J’aivoulufairevisitertonrestaurantàDylan,j’espèrequecelanet’ennuiepas?

Si,celamedérange…Jeleursouriseffrontémentcommesicelanemefaisaitnichaud,nifroid.

—Non…Bonjour,Dylan.

Ilmerendmonsourireavecunelueurmoqueuseaufonddesyeux.

—Mia…

Monfrèrenousregardetouràtour,sentantsûrementlatensionmalgrénosplatitudes.

—Ehbien…Cesont lespremiersmotsgentilsquevousvousdites…Maissurtoutn’enfaitespastrop,vousrisqueriezdemechoquer.

Situsavais…

—Buvezvotrecafétranquillement,jesuisjustepasséjeterunoeilàlacomptabilité…

Dylanmescruteintensément.S’ilnem’avaitpasdéjàvutoutenue,jepenseraisqu’ilessayede

voiràtraversmesvêtements.

—Tun’ouvrespaslerestaurant?

—Non…Ledimancheestlejourdefermeture,tunem’aspasditcombiendetempsturestaissurMenton...

Sesyeuxseplissentlégèrement.

—Non…C’estvrai…

Ilsemblenepasavoirenviedemerépondre,maisc’estsanscomptersurmadétermination.

—Et?

Nickintervient,paraissantgêné.

—Mia…S’iln’apasenviedeterépondre,n’insistepas.

Jel’ignoreetpersiste.

—Donc?

Dylansouritlargement.

—Ehbien…Tonfrèrem’aditqueturecherchesunassociépourpouvoiragrandirlerestaurantettelibérerdutemps…Alors…Jesuislà.

Monsystèmenerveuxmonteàunevitessefolledanslestours.Jefusillelesdeuxcompères,l’unpourluiavoirparlédemondésirdem’octroyerdesvacancesetl’autred’avoircruquej’accepterais.

—Nick…Dis-moiquejerêve,tun’aspasdûréfléchirpourproposeràDylandedevenirmonassocié!Onnes’entendpas:Jen’aiqu’undésirquandjelevois,c’estdel’étrangler!EttoiDylan,lecélèbrephotographederenom,tun’yconnaisrienenrestauration!Qu’est-cequetuenferais?Enplustunemesupportespas!

Dylanprendunairoutrageusementchoqué.

—Tutetrompes,Mia,j’adorelespestes.Jetrouvequ’ellesmettentunpeudepiquantàlavie…Etpuiscelanousdonneraitl’occasiondemieuxnousconnaître.Aprèstout,çafaitdouzeansquel’onnes’étaitpasvus…

Cetidiotvamerendrefolleetjevaisfinirinternéedansunhôpitalpsychiatriquepourluiavoirfaitravalersonsourireetluiavoirpiétinésajoliegueuled’ange.Nickregardesamontreetsoupire.

—Bon,moij’yvais.Ilfautquejepasseauclubavantl’ouvertureetj’avouequevosscènesdeménagecommencentsérieusementàmefatiguer.Mia,tuypassescesoir?

—Jenesaispas.Dylan,tuyserascesoir?

Nicklèvelesyeuxauciel.

—OK…Bon,j’yvais.

Nicks’enva,melaissantseulavecl’hommeauqueljenedevaispaspenseraujourd’hui.Dylanserapprochedemoi.

—Ilfautqu’onparle…Jemesuisrenducomptequ’onavaitoubliéunpetitdétail.

Monsangbouillonnedansmesveines.

—Unpetitdétail?UNPETITDÉTAIL?Si tuparlesdu faitqu’onnesesoitpasprotégés, jen’appelleraispasçaunpetitdétail…

Dylanfroncelessourcils.

—Ehcalme-toi!Situaspeurd’unemaladie,j’aipassélestestsilyaunmoisetjesuisclean.

—Bon…C’estdéjàça!Maisas-tupenséàl’autrepossibilité?

Sessourcilsserapprochentplusencore,accentuantsesridesd’expressionaucoindesyeux.

—Quelleautrepossibilité?

Jesoupire.

—Tusaiscettepetitechosequibrailleetquinedortpaslanuit…

Il me regarde avec des yeux ronds et je souris face à son expression plutôt comique s’il nes’agissaitpasdemoiportant sonbébé.Lapiluledu lendemainn’étantpassûreàcentpourcent,etaveclaguignequimepoursuitquandDylanestdanslecoin,plusriennepourraitmesurprendre.

—Tuneprendspaslapilule?

—Jel’aiarrêtéeilyaplusieursmoispuisquejen'avaisplusderelation...

—Mais...Mais...

Malgrémoi,sonbégaiementmedonneenvied’exploserderire,jememordslalèvrepourm’enempêcher.

Ilpasseunemaindanssescheveuxetpousseunjuron.

—Écoute…Calme-toi,j’aiprislapiluledulendemain.Maisjepréfèretemettreaucourant,aucasoùlanatureprendraitledessus…

—Remarquesitonutérusestaussirécalcitrantquetoi,celanedevraitpasnousposerproblème.

L’enviedelegiflermedémange.

—Ouiet si tes spermatozoïdessontaussi lentsàcomprendreque toi, c’est sûr, iln’yapasàs’inquiéter.

Ilmefoudroieduregardetm’attrapeparlebras,metirantàlui.

—Tun’esqu’unepetiteemmerdeuse,Milano,tusaisça?

—Et toiunsaleprimatearrogantqui s’autoriseàmeprendrepourunedecesbimbosenmelaissantunmotderemerciementsurlelit.

Dylan se jette sur mes lèvres et, incapable de résister, je lui rends sauvagement son baiser,m’accrochantàsoncou,griffantetgémissantàenperdrehaleine…

Chapitre4:Fascination

Dylan

L’affluxd’énervementetd’excitationmélangésamplifielebaiseretmefaittoutoublier.Miaseserre encore plus contre moi et je fais glisser mes lèvres sur son cou gracile. Nos respirationsentrecoupées par nos gémissements accroissent mon appétit et je sais que je ne pourrais plusm’arrêter.Aumomentoùjedescendsmesmainssursespetitesfessesbienfermes,Miamerepousseenposantsesdeuxmainssurmontorse.

—Stop.

Sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration rapide et ses yeux voilés par le désirm’offrent une vision des plus tentantes. Jeme contiens, attendant l’orage qui va suivre, comme àchaquefoisquenoslèvresnesontplusencontact.

—Dylan…Ilfautqu’oncalmelejeu.

Jesaisqu’ellearaison,maisl’attractionentrenousesttellementfortequelapartieinférieuredemonanatomien’enastrictementrienàfaire.J’aitoujoursmesmainssursesfesses,etcemalgrélessiennesquiimposentunelégèredistance.Lefinessedutissudesarobeblanchen’estpasunebarrièreensoipourmoi.Cequileserait,c’estpeut-êtremaconsciencequej’aienfouieprofondémentdansuncoindemoncerveau.C’estlasœurdeNicketjel’aipeut-êtredéjàmiseenceinte...

—Dylan…Ilfaudraitqueturetirestesmains.

—Jesais.Maisjen’enaipaslamoindreenvie.Jenesaispascequifaitqu’onenvienttoujoursàçaalorsqu’onsevoledanslesplumesàchaquefoisquenoussommesenprésencel’undel’autre.Tonflotdeparolesdégoulinantesdeméprism’exacerbeautantqu’ilm’exciteetjenecomprendspascommentcelapeutêtrepossible.Maispeut-êtrequ’ondevraitassouvirunedernièrefoisnospulsions.

Sajoliebouches’incurveetsonregardintensemedonnedespalpitations.

—Jenecroispasquecesoitlasolution,maistuasraisonsurunechose:notreincapacitéànepassejeterl’unsurl’autreestunvéritablemystèrepourmoiaussi.D’autantplusquemonenviedetedonnerdesclaquesàrépétitionestaussiforteetpuissantequedefusionneravectoi.

Cesmotsmepropulsentàundegréd’excitationtellementcolossalquej’ail’impressiondefairedesloopingsdansungrandhuit.Oui…Jesuisbonàenfermerdansunasile.

—Mia…Tais-toi.

Je l’attire de nouveau dansmes bras et reprends sa bouche avec une telle rage que nos dents

s’entrechoquent.Mia plante ses ongles dansmes bras, je la pousse contre le mur attenant au bar.Prochedelasuffocation,jefaisdérivermeslèvressurlapeautendredesoncou.Jegeinsquandelleposesamainsurlabraguettedemonjean.Entredeuxbaisers,Miahalèteetpoussedepetitscrisdeplaisirpendantquejefaisvoyagermesmainssursesformesvoluptueuses.

—Dylan?Ilfaudraitfermerlaporteetunpréservatif.

Jeme raidis,ayantencoreoublié leplus important,Miase rendcomptedemaréactionetmeregardeavecdegrandsyeux.

—Tun’enaspas?

L’atterrissage sur terre est brutal. Je me donnerais moi-même des grands coups de pied auxfesses.MaisjepréfèredirigermafrustrationcontreMia.

—Non,figure-toiquejenesuispastoujoursprêtpourcegenred’éventualité.Jenesuispasunebête!

Enfin…Avecelle,peut-êtreunpeu.Sesyeuxflamboientdecolèreetellemerepoussevivement.

—Tu es…Tu es l’homme le plus exaspérant et consternant que je connaisse ! Sors demonrestaurantavantquejetechasseàcoupdepoêlesurlatête!

Miaestdivinequandellesemetenrogneetjesuisfascinéparsafougue.

—Ettoi,tueslafemmelaplussexy,désirableetenquiquinantequ'ilm’aitétédonnéedevoir!

J’attrapelesclésdevoiturequej’avaislaisséessurlatableetprendsladirectiondelasortie,jene me retourne pas pour ne pas être tenté de revenir sur mes pas et de finir ce que nous avonscommencé.

Mia

Règled’or numéroune envolée comme la tablette de chocolat que je viensdemanger.Règled’ornumérodeux:impossibled’ysouscrire.Latroisième...n’estpasentrèsbonnevoie,maispascen'estpasdésespéré.Laquatrièmerègle:jetienslebonbout,etlacinquième,jenemesuispasencorerésolueàmetaperlatêtecontrelemurpourmerendreamnésique.

Jesuisobnubiléeparluietsonmagnétismedepuislapremièrefoisquejel’aivu.Etpourtantla

fureurquigraviteenmoiquandilestdanslapièceestaussiinsidieusequel’irrésistibleattraitdeleprovoqueroudel’embrasser.J’enarriveàcroirequequelquechoseclochedansmatêteetjesaisqueDylanReynoldsn’apasfinidefaireparlerdelui.

Chapitre5:Provocation

Dylan

J’ai l’impressiondeme retrouver commeà l’adolescence, leshormones enébullition avec lepeudemaîtrisequinouscaractériseàcemoment-là.Maiscesoir, j’arriveraiàmecontrôler,aprèstout je suis un homme mature et responsable. J’ai décidé de me censurer à plus d’un titre. Toutd’abord:plusdeparolescinglantesnidebaisers.

Arrivéauclub,jelesrepèretoutdesuitedanslecoinVIP.NicketAlbaroucoulentensecouvantd’unregardénamouré,cequimedonnelachairdepoule.N’ayantaucuneenviedem’attacheràunefemmeet tenant fermementàmaliberté, jesuis totalement immuniséauxrelationsdecoupleset jepensaisqueNickaussi.

Quandilsfinissentparreleverlatêteetmevoir,jelesrejoinsetm’assoisàleurtable.

—Alors,lesamoureux?Vousn’arrivezplusàvousdécollerl’undel’autre?

Nickmeregarde,amusé.

—Onverraquandunefemmeauramislamainsurtoietquetaseuleenvieserad’êtreavecelle.

Pitié!Donnez-moidel’air,rienqued’ypenser,j’étouffe.

—Non…Les relations tellesque lavôtrenem’intéressentpas et tout lemonden’estpas faitpourça…Etpuis…Ceseraitégoïstedepriverlagentfémininedemoncorpsd’Apollonpouruneseulefemme.

Jesouris largement,maismonsourirese fane légèrementquand jevoisarriverMiadansunerobeblancheprèsducorpsqui trancheavecsonjolibronzagedoré.Elles’avanceversnousd’unedémarcheaérienne,nem’accordantpasunregard,ets’arrêtedevantnotretable.

—Bonsoir,lesamoureux!Bonsoir…Dylan.

—Alors,petitesœur,tut’esfinalementdécidéeànousrejoindre?

Uninstant,sonregardsetourneversmoi,avantdesereportersursonfrère.

—Oui,jen’avaispasenviedemepriverd’unesoiréeavecvousàcaused’uneincompatibilitéavecuncertainamiàtoi,Nick…

Leshostilitésreprennentmaisjesuisdéterminéàrestercalme.

—Bonsoir,Mia,tuestrèsjoliecesoir.

Miaplisselesyeuxens’asseyantàmescôtés,sonparfumetsaproximitéréveillentmesinstinctslesplusprimaires.Jecanalisemaconcentrationsurlecouplequiattendvisiblementquejefinissemaphrase par une pique.Mais je souris etme cale confortablement sur la banquette.Nick se racle lagorge.

—Bien,vousvoulezboireunverre?

—Jeprendraiunwhisky,ettoiMia?

Ellemeregardeavecunairmutin.

—Unsexonthebeach.Maisjevaisallerpasserlacommande.

EllesetourneversNicketAlba.

—Vousvoulezautrechose?

—Nonmerci,paspourlemoment.

Miaselèvesansplusattendre,jelasuisduregardenadmirantsondéhanchementquandjesensleregardinsistantdeNicksurmoi.

—Dis-moi…Tuasprisunprozacavantdevenirou tuasdécidédechangerde tactiqueavecMia?

Feignantl’incompréhension,jeluisouris.

—Jenevoisabsolumentpasdequoituparles.J’aijustevoulusoulignersabeauté.

—Ouais bien sûr…Ça, ce n’est pas une nouveauté, ma sœur est très belle, mais ce qui estnouveau,c’estquetul’admettes.

— J’ai pensé que je devaismettre un peu d’eau dansmon vin, bien qu’avecMia, le pari soitdifficile…

Nicksourit.

—C’estvraiqu’avec toi,elleestplutôtdustyleàsortir lesgriffes.Jen’ai jamaiscompriscebesoinquevousaveztouslesdeuxàvouschamaillersansarrêt.Mêmeavecunecoupurededouzeansetlefaitquevoussoyezdesadultes,celanechangepasvotrefaçondecommuniquer.

Albaintervient,posantunemainsurlebrasdeNick.

—Cela ne te rappelle rien,Nick ?Toi etmoi au début, c’était un peu le jeu du chat et de lasouris.Etd’ailleurs,celan’apasvraimentévoluédepuis…

Nickblanchitetmeregardesérieusement.

—Tun’aspasfaitquoicesoitavecMia…Lebaisersurlapistel’autresoirétaituneerreur,tu

n’aspasdepenchantpourmasœur…Dis-moiquetun’aspascouchéavecelle?

Jemesenssoudainmalàl’aise,jenepeuxpasluimentir,mêmesicelaauraitpeut-êtreétéplusintelligent.Miarevientjusteàcemomentavecnosverresetlesdéposesurlatableavantdereprendreplacesurlabanquetteàcôtédemoi.Sentantlefroidquis’estabattusurnotretable,ellenousregardetouràtour.

Nickseredresse.

—Mia…As-tucouchéavecDylan?

Miaseraiditetmefusilleduregardavantdereportersonattentionsursonfrère.

—Jenevoispasenquoiavecquijecoucheteregarde,tuesmonfrère,pasmonpère.Etmêmesitul’étais,j’aipassél’âged’êtrechaperonnée.

Nickfroncelessourcils.

—Donc…Vousavezcouchéensemble.

Miasouffleetmoijedonneraisn’importequoipournepasavoirfaitcestupidecomplimentàMia.Ilaenplusfalluqu'Albaintervienne,lapoisse!

—Ouiunefois,etalors?Tuvasluimettretonpoingdanslafigurepourm’avoirdefloréealorsquejelesuisdepuisquej'aidix-neufans?

Jereprendslesrênesdelaconversationquiestentraindedégénérer.

—Écoute,ons’estlaisséemporter,cen’étaitpasprémédité.

—C’estmasœur,mec,ettoituesuncoureurdejupons.Alors,toietmoi,dehors,toutdesuite.

Miaselèveetmeprendlamain,metirantverselle.

—Tusaisquoi,Nick?Sij’aienvied’embrasseroudefairel’amouravecDylan,çaneregardequenous.Etpourteleprouver...

Miapassesesbrasautourdemoncouetm’embrasse,jesaisquejenedevraispascédermaisjenepeuxpasrésisteràsaboucheetàsoncorpscontrelemien.

Chapitre6:Jalousie

Dylan

Cebaiserme transporte telun razdemarée,mêmesic'était justepourépater lagalerie. Je lasensprendreduplaisir quandma langue se frayeun chemin entre ses dents, je l’entends soupirer.J’oubliequejesuisentraindel’embrasserdevantsonfrèreetAlba.C’estseulementquandNickseraclelagorgequejefinisparmettrefinàcetteexquisedansedessens.Miaalesyeuxvitreuxetlesjouesroses.Sionn’étaitpasdansunclubetquejenesentaispasleregarddemonamimebrûlerlanuque,pourrienaumondejen’auraisarrêté.

—Jepensequenotredémonstrationétaitassezconvaincante.

MianerépondrienetjemetourneversNicketAlba.Cettedernièrenousobserve,lesourireauxlèvres,etNickaleregardnoir.

—Situasfinideroulerunepelleàmasœur,tupourraispeut-êtrem’expliquercommenttuaspubrisernotrecoded’honneur?

MiasetourneversNickenfronçantlessourcils.

—Quelcoded’honneur?

—Celuiquiditqu’onnetouchepasàlasœurd’unpote.

MialèvelesyeuxaucieletAlbaintervient.

—Nick…Laisselestranquilles,cesontdesadultesresponsables.

—Alors…Jen’airienàdire,c’estça?

—C’estça.Alorscalme-toietprofitedelasoirée,ousinon,NickMilano,jerentrechezmoietsanstoi.

Nickmescrutecommes’ilévaluaitlasituation,soupireetsetourneversAlba.

—Vabene,MiaFiore,maisc’estuniquementpourtoi

Sonregardrevientversmoi.

—Situfaisdumalàmapetitesœur,jetecoupetesbijouxdefamille,c’estclair?

Bienquejecomprennesaréaction,jenepeuxpasm’empêcherdegrimacer.

—Nick,jet’assurequeladernièrechosequejeveuillec’estfairedumalàMia.

—Ouais,ben…Faisgaffe,mec.Tuasbeauêtreunami,celanem’empêcherapasdemettremamenaceàexécution.C’estbon,asseyez-vousetévitezleseffusionsdevantmoi,merci.

Jeme réinstallemaisMia restedebout.Onvoit la colèrevrillerdans sesyeux. Jene saispaspourquoi,maisj’ai lesentimentqu’ellenevapasenresterlàet jem’attendsaupire.Sielledécided’allerplus loindans sadémonstrationdevant son frère, jene répondsplusdemoi.SesyeuxsontfixéssurNickquisoutientsonregardsansbroncher.

—Nick…Jecroisquetun’aspastoutcompris,quecesoitavecDylanouunautre,jefaiscequejeveuxettun’asstrictementpasàt’enmêler.

Ellesemblemaintenantchercherquelquechoseetobservelesrecoinsduclub,jusqu’àcequ’unlentsouriresedessinesursonvisage.

—Oui,jecroisquetuméritesuneautredémonstration.

—Mia…tenté-je.

Ellepartendirectiondubar.Jemeraidisquandjelavoisparleràungrandblondetluiglisserdesmotsà l’oreille.JemeprépareàmeleverquandNicks’interposeenposantunemainsurmonbras.

—Restetranquille,ellecherchejusteàm’énerver,celan’irapasplusloin.

Mais le blondinet la colle contre le bar et s’apprête à l’embrasser. Je vois rouge, mon sangpalpitedansmesveines.Jesuisdéjàdeboutettraverselaboîted’unpasrapide.J’attrapeletypeparl’épauleetlerepousse.Leblondmeregarded’unairmauvais.

—Eh!Qu’est-cequ’ilt’arriveàtoi?Tunevoispasquejesuisoccupé!

Leregardnoir,jemerapprochedel’individu.

—Ceque jevois,c’estquesi tuposesuneseulemainsurcettefemme, je te labroiepourenfairedesconfettis,c’estcompris?

L’homme paraît réfléchir et je sensmon poingme démanger.Mia a l’air brusquementmal àl’aise et moi j’ai une légère envie de lui donner une fessée pour son comportement digne d’unegamine.

LeblondregardeunedernièrefoisMiapuiss’envasansdemandersonreste.Miam’incendieduregard.

—Jepensequ’onaassistéàassezdeballetsdelanguespourcesoir.

—EtmoijecroisquecelaneteregardepasplusqueNick.

Jelapressecontrelebarcommelecrétinblondquelquesminutesplustôt.Miaposesesmains

délicatessurmontorsepouressayerdemaintenirunedistance.

—Tutecomportescommeunegaminesanscervelle, justepourprouverà tonfrèrequetueslibredeteschoix.Alorsquoi?Tuvasembrassertouslesabrutisdubar?

Unsourireflottesursonvisage.

—Pour l’instant…Le seul abruti que j’ai embrassé c’est toi…Àmoins que tu te considèrescommel’exceptionàlarègle…Alorsilfautpeut-êtrequejetrouveunautrehomme,histoiredenepastecontredirefaceàmoncomportementpuéril?

Cette femmeveutmapeau…Nevoulantpas rentrer dans son jeu, je lui souris et avancemeslèvresàquelquesmillimètresdesonvisage.

—Essayeencoreetjetesoulèvecommeunsacdepatatessurmonépaule,teramènecheztoiettedonnelafessée.

Lesémotionssesuccèdentdanssesprunelles:larébellion,lacolèremaisaussil’excitation...etjemerendscomptequemonsexeestdéjàaugarde-à-vous.Sesyeuxpétillantsetsonsouriren’aidentenrienmonétatdéjàbienavancé.

—Mia…Ilfautqu’onsereprenne,sinonj’auraisdumalàretourneràlatableaveclabossequidéformemonpantalon.

Miasemordlalèvre,cequimefaitgrogner.

—MonsieurReynoldsaurait-ilunproblèmesous-jacent?

—MademoiselleMilano,vousn’êtesqu’unepetiteallumeuse.

Mia fait glisser un doigt le long demon torse jusqu’à la ceinture demon jean.Des frissonsd’excitationmeparcourent.

—Jesuisdésolée,Dylan,maisjenepeuxrienpourarrangertonétat.Etàvraidire,l’effetquejetefaismeplaît.

—Ahoui?Ettucroisqu’onpourraitrentrercheztoietapaiserlestensionsdonttueslacause?

Unelueurmoqueusereflètedanssonregardvert.

—Hum…Non,désolée,jenesaispasapaiserlestensions,jepréfèrelesaccentuer…

—Mia…Tuvasmetuer.

—Serais-tuausupplice?

—Mia…grogné-je.

—En fait, je suis impatientede finir cequenous avons commencécematin.Bienque çame

coûtedetel’avouer,jeteveux,ettoutdesuite!J’aimêmepenséauxprotections.

Cesparolesfinissentdem’acheveretmonsangnefaitqu’untour.

—D’accord,trouvonsuneexcusepourdéguerpirauplusvite!

Chapitre7:Fébrilité

Mia

On n’a pas trouvé d’excuse valable bien sûr, on a annoncé que l’on devait avoir uneconversation,Alba a souri largement etNick amitrailléDylandu regard sans toutefois émettre lamoindrecritique.Maintenantqu’onestdevantmaporteetquejem’évertueàintroduirecettemauditeclefdanslaserrure,j’ail’impressiond’avoirlamaladiedeParkinson.Mesmainstremblantesnemefacilitentpaslatâche.Dylanglisseunbrasautourdematailleencollantsoncorpsaumienettitillemon lobe. De son autre main, il me prend la clef et ouvre la porte rapidement. Il me pousse àl’intérieur et referme dernière nous avant de me plaquer contre le mur. Il m’embrasse tout encaressantchaqueparcelledepeaudécouverte,sesmainspressentmesfessesetpassentsousmarobe.Jefrissonneetmarespirations’accélère.

Jemecramponneàsoncouetgémisdoucement.Dylanmesoulèvepar lescuisseset jepassemesjambesautourdesataille.Ilmetransportedanslachambre,noslèvresaimantées,nosvêtementsvoltigentdanslapiècequandilmereposesurmespieds.J’aimesonodeur,sonardeuretsapeau,lesmusclesdesesbrasquijouentpendantl’effort.Jemesensfébrileetimpatientedesavourerlatexturedesapeau.Leniveaud’excitationestàsonparoxysmequandsalanguetaquinemestétonstendusverslui.Jelepoussesurlelitetm’assoisàcalifourchonsurlui.Jel’embrassesurlecou,sursontorseendescendantdoucementverssavirilité.J’entendsDylanretenirsonsouffle.Malanguelapesonglanddélicatementetjeleprendsentièrementdansmabouche,lefaisantcoulisserlangoureusement.Ilgeintetsecambre.Jecontinuemadélicieusetorture,léchant,suçantsavergeavecemphase.Jelesenssurlepointd’exploserquandilgémitmonprénom.

—Mia…Mabelle…Vienslà…Jeveuxêtreentretoi.

Je lèche une dernière fois son gland avant de tendre lamain vers la commode à côté du lit,attrapeunpetitétuietledéchireavantd’ensortirlepréservatifquejedéroulelelongdesonsexe.Jeme redresse ensuite. Dylan me prend la main pour m’attirer à lui. Quand nos peaux entrent unenouvellefoisencontact,jemordssalèvreinférieureetmefrottecontrelui.Dylangrogneetmefaitpassersouslui.Jefondsquandilmesuçotedanslecouetfaitdescendresamainentremescuisses,jouantaveclescordessensiblesdemaféminitétrempée.Jegémisplusfortquandilinsèreundoigt,puisundeuxième,dansmachairfrémissante,jemecambreetlesupplieengeignant.

—Dylan…Maintenant!Viens!

Ilmesoulèveunejambeetl’enrouleautourdesataille,avantdeplacersonglandàl’entrée.Sonregardestnoirdedésiretd’uneintensitéaphrodisiaque.Jefermelesyeuxquandilmepénètreetlesrouvrequandils’arrêtenet.

—Gardelesyeuxouverts,jeveuxquetumeregardespendantquejem’insinueentoi…Sinon

j’arrête!Jeveuxtevoirquandjeseraientoi...

Dylan

Miagrogne,cequi,malgré l’intensitédumoment,me fait rire.Puiselleme fusilledu regardavantdemepousserpourmechevaucherets’empalersurmoi.Monrireestviteremplacéparmesgémissementsquifontéchoauxsiens.Nousentamonsdelongsva-et-viens.Jelafaisroulersousmoiet l’étreindre encore plus, m’enfonçant jusqu’à la garde. J’accentue mes caresses en pinçant sesmamelonsdemesmainsetdemeslèvres.Lerythmedevientfrénétiqueetleplaisirs’accroîtjusqu’aupointculminant.Emportéparlajouissance,jecriesonprénometellemesuitjusteaprèsdansunlonggémissement.

Jem’affaleàcôtéd’elleetlaprendsdansmesbras,nosrespirationss’apaisentdoucementquandjelasenss’écarterets’asseoirdanslelit.

—Mia…Qu’est-cequetufabriques?

Ellemetourneledosetneseretournepas.

—Jepensequetudevraisyaller,maintenant.

Miamerendcomplètementfou,siellecroitquej’enaifiniavecelle,ellesetrompe.

Jem’approched’elleparderrièreetl’entouredemesbras,jelasensseraidiretessayerdeselibérer,maisjenecèdepas.

—Eh!Qu’est-cequiteprend?Tucroisquej’enaifiniavectoi?Mabelle,jen’aipasencoreexplorétouttoncorpsetjecomptebienprofiterdechaqueminutedecettenuitpourconnaîtrechaquegraindepeaudetadivineanatomie.

Jemordillesonjolicougracieuxetlasensfrissonnerdenouveau.

—Trèsbien,jecapitule,Reynolds,maisapplique-toiparcequ’onauraqu’uneseulenuit.Ensuiteonrepartchacundesoncôté…

J’adorequandelleessayedereprendrelasituationenmain,alorsquenil’unnil’autren’avonslecontrôle.Jetireunpeusurlapointedesonseinetsatêtepartenarrière,seposantsurmonépaule.J’humel’odeurdesescheveuxenfermantlesyeuxetl’aideàserallongeràmescôtés.

—Dylan?

—Oui…

—Pourquoi,alorsqu’onsedétestelaplupartdutemps,onn’arrivepasàs’empêcherdesauterl’unsurl’autre?

Ohnon!Siellecommenceàseposerdesquestions,alorsquelaseulechosequejeveuillec’estm’engouffrerencoreetencoreenelle,jesensquejevaisavoirunemigraine!Jesoupireetmeforceàluirépondrecalmement.

— Peut-être que nous sommes deux opposés qui aiment franchir les barrières ? Ou toutsimplementquejetetrouvebandanteetquetoiquejeressembleàundieugrec?

JesourisfaceàmarépartieetregardeMia.Sonairsérieuxmedonnedescrampesd’estomacetjedevinequecen’étaitpaslaréponsequ’elleattendait.

—T’arrive-t-ild’êtresérieuxuneminute?

Cettefois,lamigraines’installe.

— Oui, ma belle. Mais là… Je n’en ai pas la moindre envie. Tes questions rhétoriques nem’intéressentpaspourlemoment.

Sesjouess’empourprentetlacolèreluitdanssesjolisyeuxverts.

—Tun’esqu’ungoujat,unpoltron,unenquiquineur,unebête,unpénissurpattes,un…

Jelacoupeenl’embrassant.Ellebaisserapidement lesbraset toutcequis’entenddenouveaudanslachambre,cesontnossoupirsdeplaisiretnosgémissements.

Chapitre8:Sentimentsrefoulés

Dylan

Quandleréveilsonne,jelecouperapidementpourfairedurercetinstant.Lavoirdansmesbrasendormis,sentirsapeau,sonodeurmeprocured’agréablessensationsetmeforceàouvrirlesyeuxsurmessentimentspourelle.Jenecomprendspascommentcelaapuarriver.L’agacement,ledésir,l’impuissancequej’aidevantcettebelleitalienneànepaspouvoirrésisteretlasaveurquej’aiàlatenircontremoi,contrasteavecmadéterminationàcloisonnermoncœur.Jesaisquejedevraismeleveretpartiravantqu’elleneseréveille,maisc’estcommesimoncorpsnem’appartenaitplusetneme répondait pas. Je suis libre de l’observer sansme faire surprendre par son regard.Mia remuelégèrement et ses paupières papillonnent. Ses yeux se posent sur moi, elle me lance un regardinterrogateur.

—Qu’est-cequetufais?

—Jeréfléchissais.

Mialèvesessourcilsets’étiredoucementcontremoi,cequifaitbondiretpalpitermonsexeenunriendetemps.

—OK…Ettusongeaisàquoi?

Vastequestion…Àmoncœurquime jouedes toursetmaintenantau faitque jepuiseenmoipournepasentameruntroisièmeround.

—Ilfautquej’yailleetvuquetuesaffaléesurmoi,l’opérationestunpeudélicate.

C’estlaseulesolutionquej’aitrouvéepournepasluidévoilermespensées.C’estnul,jesais,mais il faut absolument que jem’éloigne avant de dire ou de faire une bêtise plus grosse que decoucheravecNinaMatonenquatrième.Celam’avaitvaludesdémangeaisons,depetitesbêtesavaientétablileurtentesurmonDarkVador.

—Tuesbizarre, je trouve…Qu’est-cequ’ilya?Tuaspeurque je finisseparéprouverdessentiments?Que jecommenceà t’appelerpour savoiroù tues?Oùque je tedonnedes surnomscomme… mon lapin, mon poussin ou bien encore mon roudoudou d’amour ? Oublie ! Celan’arriverajamaisalorsdétends-toi.Ahouietcecisonneladernièrefoisoùl’ons’envoieenl’air!Compris?

Onpeutdirequepourmefaire redescendresur terre,Miaestdouée.Quel idiot !M’imaginerressentirautrechosequ’uneenviepassagèredemesatisfairedesoncorpsdediablesse?Cettefemmeembrouille totalementmon cerveau. Il faut que jemette un terme à tout ça et tout de suite ! Je lapoussepourmelever,cequimevautunregardassassin.Maisellefinittoutdemêmeparsedécaler.

Je ramassemes affaires et pars directement dans la salle de bain sans unmot et referme la porte.Oui…Encoreunefois,jemecomportecommeuncon,maisjenesaispasfaireautrementquandjemesensacculé,mêmesic’estparmesproprespensées.

Mia

Qu’est-ce qu’il lui arrive ? J’ai bien senti qu’il m’observait avec insistance, je suis restéequelquesminuteslesyeuxferméspourvoirsaréaction.J’étaisréveilléedepuisunmoment,maisjenemedécidaispasàmesoustraire à cecocondans lequel sesbrasm’entouraient.Mêmequand leréveil a sonné, je n’ai pas bougé.Ma tête posée sur son torse qui me soulevait au rythme de sarespiration,j’essayaisdefairetairelesdoucessensationsquemedonnaitcemomentdecalmeentrenous.J’auraisdûm’écartermaisjen’aipaspum’yrésoudre.

Jen’aipasletempsdemeleveretdem’habillerqu'ilressortdéjàdelasalledebain,vêtudesonjeanetdesont-shirtdelaveille.Gêné,Dylansedandined’unpiedsurl’autre.

—Bon…Ben…J’yvais…Ons’appelle?

Jeleregardeavecdesyeuxronds,ilm’aprisepourqui?Pourunedecesfemmessansamour-proprequiattendprèsdutéléphonel’appeldeDylanReynolds,alorsquejeluiaiditclairementquec’étaitladernièrefoisquenouscouchionsensemble?

— Euh…Non, je ne crois pas, non. Ce que tu aurais dû dire c’est "Mia, content de t’avoirconnue,mais jeserai tropoccupépourterappeleralors…Ciao!".Voilà,pourlaprochaine,gardebien cette phrase en tête, ça évitera à ta future conquête de rester scotchée à son téléphone.MaisDylan,moi,jen’aipasbesoindecegenredephrasebateau.Ons’étaitmisd’accord,tutesouviens?Alorsenlèvecetairconstipéd’affreuxjojoquinesaitpasquoidirepourpartir.Tiens!Jevaismêmet’accompagnerjusqu’àlaporte.

Jemelèveetmedirigeverslaported’entréequej’ouvreavecplusdevigueurqu’ilnefaudrait.JedisbonjouràKévin,monvoisinquiestdevantsaporteetquimeregardebizarrement.Jen’aipasletempsdeluidemandersitoutvabienqueDylanrefermelaporteabruptementetmeplaquecontreelle.

—Nonmaistuescomplètementfolle?

Qu’est-cequ’ilyaencore?

—Quoi?Jevoulaisjustetefaciliterlatâcheenouvrantlaporte!MaissiMonsieurn’apasfini

avec ses répliques toutes faites destinées à ses blondes siliconées, je peux te laisser encore cinqsecondes.

—Mia…Danstaprécipitation,tuasoubliéunpetitdétail.

Desfrissonsd’appréhensionmêlésàunmini-incendiedûaucontactdenoscorpssepropagentenmoi.Jeplisselesyeux,cherchantàcomprendre.Ladernièrefoisqu’ilavaitparlédepetitdétail,c’étaitnotreoublideprotection.

—Mia…Tuesencoretoutenueettonvoisinvientdeserincerl’œil.

Jesensmesjoueschauffer.Quelle idiote!Jeviensdememontrerentenued’Èvedevantmonvoisinquimereluquedéjàbienassezcommeça.Jen’osemêmeplussoutenir leregardfurieuxdeDylantellementjesuisgênée,bienquecelaneleregardepasàquijedévoilemoncorps.

—Lâche-moi,c’estbon…Jevaistelaissersortirtoutseul.

D’unemain, ilme relève lementon et nos regards se croisent.Une lueur dedésir transparaîtdanssesprunelles.Avantmêmequejen’émetteuneprotestation,ils’emparedemaboucheetjemeliquéfiedanssesbras. 

Chapitre9:Laguerreestdéclarée

Mia

Quandonditunechose,cequineseraitpasmal,c’estdes’ytenir.Maisc’estsanscomptersurlebrasier quedéclencheDylan enmoi.Son regard est brûlant et son expression intense. Il placeunejambeentrelesmiennes,mefaisantsentirsonérection.Lefrottementdesonjeancontremonintimitéest tout simplementvibrantdesensualité.Marésistanceestaussipeu fiablequemacapacitéà tenirmes résolutions…Lacombustionestprochequandses lèvresdescendentversmes tétons tendusetimpatientsdesentirsalangueetsabouchesureux.

—Dylan…

Iltiresurmestétonsavecsesdoigtsetsesdents,jegémisdedélectation.Ilplaceunemainentremescuissesetcaressemonsexeavecunetellemaîtrisequej’enaileslarmesauxyeux.J’étouffeuneplaintequandilmordillemonépaule.

—Tumerendsfou,toncorps, tapeau,tonodeuretmêmetonsalecaractèrem’excitentetmedonnentenviedeteprendrecontinuellement.

Ildéfait sa ceinturedepantalonet abaisse la fermetureéclair avantdebaisser son jeanet sonboxersursesjambes.Dylanm’attrapeparlescuissesetmesoulèvepourquesonpubisfrottecontremonclitoris.Moncorpssecouvredechairdepouleetmesjambestremblentautourdesesreins.Jepassemesbrasautourdesanuqueetreprendsseslèvres.Jenesaisplusoùjemetrouve,dansquellegalaxie,mais je suis tellement proche des étoiles que je soulèvemon bassin à son encontre.Moncorpsnem’appartientplus,ilseconfondaveclesien,immenseetchaud.Dylanenfouitl’unedesesmainsdansmescheveuxenapprofondissantnotrebaiser.J’aimelesentirsiexcité.Ilnemetraitepascommesij’étaisensucre,ilécoutesimplementmoncorpsquivibreaveclesien.C’esttellementbon!Ilmepénètred’uncoupdereinsetjel’accueilleenmecambrantetgeignantplusfort.

— Ouic’estça,mabelle.Jeveuxtefairecrier.

Jem’agrippeàsesépaulesenlegriffantetbalançantmatêteenarrièresoussescoupsdeboutoirrythméspar la frénésiequinousconsume.Jesens ladélivrancearriveretattire sonvisagevers lemienpourl’embrasseretsentirlegoûtdesasaveurunique.Malangueglissesurlasienne,avantdel’attraperetdelasucer,medélectantdesongoûtunique.Quandilserépandenmoi,jejouissifortque mon corps se met à trembler et des larmes obscurcissent ma vue. Il me maintient d’un braspendantqu’il relèveson jeanetsonboxerde l’autreà lahâte,etmeramènedans lachambre.Mesjambestremblentencore.Jenichemonvisagedanssoncou.Ilmeserreplusfortquandjesensdeslarmescoulersansquejemerendecompte.

—Mabelle…Jesuisdésolé,j’aiététropbrusque.Mia,regarde-moi.

Ilmeposesurlelitets’allongeprèsdemoi,sesyeuxbrillentetunplibarresonfront.

—Sic’estpourmedonnerunorgasmecommecelui-là,jenesuispascontre.

Ilexhaleunsoupirdesoulagementetcalesatêtedanslecreuxdemonépaule.Jemeserrecontreluietrespiredenouveaunormalement.Moncœurtambourinedansmapoitrineet jem’accordeuninstantderépitavantdem’éloignerdececorpsdontjenemelassepas.Est-cequeçaseratoujourscommeçaentreluietmoi?

Qu’estqu’ilyademalàlaissertomberleshostilitéspourapprécierlatendresseetladouceuraprès un orgasme si puissant que j’en ai encore des picotements sur ma peau ? Rien… Il seratoujourstempsdereprendrenosconflitsaprès…EtcelamepermetdesentirDylancontremoiavantlafind’unerelationquin’enestpasréellementune.

Je repense à la première fois que nous avons fait l’amour, ce ne sont que des flashs quimereviennentcarnousétions trop imbibésd’alcoolpournousensouvenirconcrètement.Jevenaisdefêtermes18ansetDylanétait revenudesÉtats-Unissanssesparents.Quand je l’aiaperçudanssachambreenfacedemafenêtre,c’étaitcommes’iln’était jamaisparti.Monfrèreavait insistépourdonnerunefêtepourmonanniversaireetDylanétaitarrivéavecuncadeau.C’étaitunbraceletenorblancavecuneaiguemarine.J’étaisheureusedesonretourmaisquelquechoseenluiavaitchangé.Ildégageaitunesortedefroideur,sonstyleétaitmoinsdécontractéetsamanièredemeregarderétaitétrange.Cesoir-là,jemesouviensdel’alcoolquicoulaitàflots,demoimontantlesmarchesmenantàmachambreenm’agrippantunpeupartoutetdeDylanquientrecomplètementéméché.C’étaitmapremièrefoisetjel’avaisimaginéplustendre,plusintense,plusDylanReynolds,maisçan'avaitétériendetoutça…

Après avoir fini, il s’est habillé et est parti sansunmot et sansun regard.Depuisqu’on s’estretrouvés, on n’a pas abordé le sujet,mais j’ai l’impression de ne pas avoir fait l’amour avec lemêmehomme. Je jette unbref regard sur sonvisage, un sourire arrogant et rêveur ancré sur sonvisage,ilcontempleleplafond.J’auraisaimépouvoirluirévélercequimetourmente,maisj’aipeurdesaréaction,s’ilapprenaitquenotrepremièrefoism’avaitfaitgrandirdelapiredesmanièresqu’ilsoit.J’aienviederomprecesilencequis’estinstalléetjechoisisdelefaireenletaquinantunpeu.

—Tusais…L’orgasmequetum’asprocurén’étaitpassiphénoménalqueça.

Sonsourires’évanouitetilmeregardedetravers.

—Ahoui!Donc…J’airêvétesongless’enfonçantdansmapeauettescrisdeplaisir.

—C’était…Bien.Pasdequoienfairetouteunehistoire.

Dylan fronce les sourcils et passe une main derrière sa tête, il a l’air détendu mais je voisl’agacementdanssonregard.

— Bien ? Dixit la femme que j’ai fait hurler de plaisir et qui s’agrippait à moi telle unenaufragéeàsabouée.

Ilseredresseetselève,metoisantd’unregardombragéparlacolère.Cetypeestbipolaire!

—Oui…Trèsbienmême.Qu’est-cequetuveux,unemédaille?

Jesaisquejepousselebouchonunpeutroploin,maisc’estplusfortquemoi.

— Je sais que ce sont des conneries que tu racontes.Cen’était pas seulement bien.C’était unvéritablefeud’artifice.

Jeleregarded’unaircirconspect.

—Situledis.

Jehausselesépaulesetmeprépareàlacolèredel’Apollonaméricain.

—Oui!Jeledisetleconfirme.Jesuissûrquepersonned’autrenet’afaitgrimperaurideaucommejeviensdelefaire.

Prétentieux!Maisvrai!

— Ahoui?Jecroisquetonegosurdimensionnéestàsonparoxysme.Jenesuispasobligéedetomberenpâmoisondevantl’illustreetôcombienprétentieuxDylanReynolds.

Ilmefoudroieetrefermesabraguette.

—D’accord…Tuveuxjoueràça!Pasdeproblème,moietmonegopartons!Oubliel’adonisquivientdetefairevoirlesétoilesenuntourdereins,cariln’estpasprèsderemontrerleboutsonnez.

Jemesensbouillirdel’intérieurfaceàsonarrogance.

D’ungeste,jeluimontrelaporteetlemitrailleduregard.

—Tusaisoùsetrouvelaporte,situarrivesàfairepassertagrossetêtedansl’encadrement,jepourraienfinretourneràmaviesanstoietsanstesairsdegrandseigneur.

—Bien!

—C’estça!Trèsbienmême!

Aprèsm’avoirlancéundernierregardmeurtrier,ilsortdelachambre.J’entendssespasdanslecouloiravantque laporteclaque, faisantvibrer lesmurs.Au lieudemesentirapaisée, jemesensvideetanéantie.

Chapitre10:Subtilité

Mia

Unesemainesanslevoiretjenesuisplusquel’ombredemoi-même.Jen’arrivepasàl’oublier.Jesaisqu’ilvitdanslamaisonduCapdesesparents,maisjeneveuxpasdevoirfairelepremierpas.Sonarrogance,savigueuràpartirauquartdetour,soncorps,sescaresses,sesbaisersetmêmenosdisputes memanquent. Je n’arrive plus à travailler sans penser à lui. C’est une vraie torture, j’ail’impressiond’œuvrercommeuneâmeenpeine,depuissept jours, sixheuresetquaranteminutes.Celafaittroisfoisquejereprendslescomptesdelarecettedelajournéeetcelafaituneheurequetouslesclientssontdéjàpartis.Ilneresteplusquelepersonneletmoi.

Albasortdesvestiairesdansunerobecrèmezippéesurlecôté.Seslongscheveuxramassésenunchignonapproximatifetdescréolespenduesàseslobesd’oreillescomplètentsatenue.Depuislapremièrefoisoùjel’airencontrée,elleparaîtépanouieetheureuse.Ellemescruteens’avançantversmoi.

—Tusais…Tudevraisallerluiparler.

—Àqui?

Oui je sais… Jouer les godiches ne sert pas à grand-chose, mais je n’ai pas très envie d’enparler.

—Tusais;l’hommequit’afaitvoirlesétoilesetquetuaschassépournepasavoiràsouffrir.Cethommemêmequiseraauclubcesoiretquial’airaussimalheureuxquetoi.

Oui…Sûrement…Tellementmalheureuxqu’iladûsefaireconsolerparuneautrefemme.

—Alba,Dylann’attendpasaprèsmoi.Etmoi,nonplus.

—OKMissMilano,maisunhommecommeDylanquit’envoieauseptièmecieletquisupportetoncaractèreestquelqu’underare.

—Oublierais-tuquejesuistapatronne?

Albamesourit.

—Non…Maistuesavanttoutuneamieetsijenepeuxpastedirecequejepense,jepréfèredémissionner.Enfinpastoutdesuite,j’aimebientravaillerici.

Jeris,cequimefaitunbienfou.

—Jet’adore,Alba.Mais…Encequiconcerneleplay-boydecesdames,jesaistrèsbienqu’ilneressentquedudésirpourmoi.D’ailleurs,àchaquefoisqu’oncommunique,c’estpours’envoyerdespiques…Leseulmomentoùonnese jettepasdes insultesauvisage,c’estquandnosbouchessonttropoccupéespourpouvoirdiscuter.

Albafroncelessourcils.

—Peut-êtrequ’aulieudeleremballertouteslesdeuxsecondes,tudevraisapprendreàtournerseptfoistalanguedanstaboucheavantdeluiparler…

—Insinuerais-tuquec’estdemafaute?

—Hum…Disonsquequandils’agitdeDylan,tutebraquesrelativementvite…Jecroisquetudevraisvenircesoiretessayerd’endiscuteraveclui.

Oui…Oupeut-êtrequememettreaulitenmangeantdelaglaceseraitlameilleureoption.

—Jenesaispas…Ben&Jerry’sm’attendentgentimentdansmonfreezer…Etjen’aimepaslesdécevoir.

—Écoute,tuesaussibornéequetonfrère,maistuesunefemmeintelligente,alorsàmoinsquejemesoistrompée,tubougerastesjoliesfessesdesicilienneettuviendrasnousretrouverauclub.

—Alba…Tuesdevenuetropautoritairedepuisquetutraînesavecmonfrère.Jenesaispassijepeuxaccepteruneamieaussiintransigeanteavecmoi.

—Donc…TupréfèresrestervieillefilleetnepastentertachanceavecDylan?insiste-t-elle.

Jedoutequecelasoitunebonneidée…RetrouverDylancesoirn’estpaslasolutionappropriéeàmesmaux.Jenepeuxpasdirequejemesensautopdemaformeetlescernessousmesyeuxsontloindemerendre jolie. J’ai la sensationd’avoir tout raté.Enmême temps,cette impression-làmecolleàlapeaudepuismes19ans.Stop,Mia!Jenepeuxpascontinueràmemorfondre.Ilesttempsquejemesecoueunpeuetquejememontreunpeuadulte.

—Tu sais quoi, je vais venir au club après avoir fermé le restaurant. Et j’essayerai de fairepreuved’amabilitéavecDylanetunefoisquej’auraisdiscutéavecluietqu’ilm’auraditquej’aiétéunejoliepassade;jepourraistournerlapageetretrouvermeshabitudesdevieillefille.Qu’est-cequetuenpenses?

Albameregardeengrimaçant.Cen’estsûrementpasceàquoielles’attendait,maisjeconnaisDylan.C’est facilepour luidepasseràuneautre femme,d’autantpluss’il regretted’avoircouchéavecmoi.

—Jepensequetoncasestdésespéré.Maisjerateraiçapourrienaumonde.

J’arriveauclubunedemi-heureplustard.Nelestrouvantpas,jem’installedirectementaubaretcommande une vodka on the rock. Je n’ai pas l’habitude des alcools forts, mais ce soir sera uneexception à la règle. La première gorgée est commeune lame de fond.Violente, elleme brûle latrachéeetladeuxièmeest…Waouh!Jesenslachaleurserépandredanschaquefibredemoncorps.

Je dois être aussi rouge quema robe bustier. Je commande un deuxième verre et le bois cul-sec.Quandj’entendslavoixdeNickm’interpelleretquejemeretourne,matêtetournelégèrement.Nickm’embrassesurlesdeuxjouesetmelanceundesesregardsdegrandfrèreinquiet.

—Tuasbu?

Ilme fallait aumoins ça pourme préparer psychologiquement. Bravo,ma fille ! Si c’est çaréagirenadulte,tupeuxrepasser!

—DeuxverresNick,pasdequoifouetterunchat…Alors,oùestAlba?

—DanslecoinVIPavecDylanetuneamieàlui.

Biensûr,Monsieurestvenuaccompagné,jecroisquej’auraismieuxfaitderentrerchezmoi.JedoisfaireunedrôledetêtecarNickmeregarde,amusé.

—C’estqu’uneamie,Mia…Necommencepasàtefairedesidées.

—Jenevoispasdequoituparles.

—Çava,Mia!Arrêtezdemeprendrepourunidiottouslesdeux!Sijen’aipasmismonpoingdanslafiguredeDylan,c’estuniquementparcequederrièrevospiquesetvosregardsassassinssecachentdessentimentsbeaucoupplusfortsquevousn’êtesprêtsàl’admettre.

Soitl’alcoolparasitemonouïe,soitNickdevientsentimental.

—Tuviens?Onlesrejoint?

Je me lève et commence à le suivre avant d’effectuer un demi-tour. Je commande une autrevodka, l’avaled’un traitetparsendirectionde leur table.Unebrunette filiformeavecdesyeuxdechatest assiseàcôtédeDylanqui se lèveàmonarrivée.Son regardest incandescentet jevois laflammed’undésirardentbrilleràmonapproche.Mavisionestunpeuembruméeparl’alcool,maisl’effetqu’ilmefaitesttoujoursaussipalpable.

—Mia…JeteprésenteOpal,elleestmannequindansl’ancienneboîteoùjetravaillaisetoùjem’occupais des books…Opal… Je te présenteMia, la petite sœur deNick etmon enquiquineusepréférée.

L’enviedelemordremedémange.J’auraisdûtrouverquelqu’unpourm’accompagnercesoir,aumoinsjeluiauraisfaitravalersonsourirededemi-dieu.

—Enchantée…Oval.

Ilsmeregardenttouscommesij’avaiscommisunpéché.Quoi?Sic’estparcequemavoixestlégèrementmontéedanslesaigus,jen’ysuispourrien.

Dylanmelanceunregardnoirquipourraitmettremalàl’aiseplusd’un,maispasmoi.Mêmeça,çam’avaitmanqué.

—C’estOpal…PasOval.

Oups!Jemeretiensderireetleregardeleplussérieusementpossibledansmonétat.

—Ons’enfout!Non?Demain,ceseraOndine,OphélieetaprèsonpasseraàlalettreP...

Dylanplissesesjolisyeuxquim’onttantmanqué.Merde,l’alcooln’estvraimentpasmonallié,maisjesuisplusamuséequejeledevrais.Jenesuispasd’humeursociableetencoremoinsdepuisquelquesminutes.

—Combiendeverres,tuasbus?

Maintenantqu’ilenparle,jemesenstoutelégèreetvacilleunpeusurmestalons.Dylanattrapemonbrasetmemaintientcontrelui.Jeleregardetoussourires.Ilestvraimentbeauetsonparfumestincroyable.J’aivraimentenviequ’ilm’embrasse.Sijepouvaismemettresurlapointedespieds,jeréduirais la distance et collerais mes lèvres contre les siennes, mais je ne suis pas sûre de monéquilibreàcetinstantprécis.

—Dylan...

—Oui,Mia?

—Jecroisquejet’ai…

Jen’aipaspufinirmaphrasecarjeviensdevomirsurlaMissOlafouOval,enfinbref…Jevois Alba se mettre une main devant la bouche pour cacher son rire, pendant que Nick lui tenddésespérémentdesserviettespourqu’ellesenettoie.J’entendsDylangrogneretn’osepasaffrontersonregard.

—Jecroisqu’ilesttemps,madouce,quejeteramènecheztoi.

Jepensequ’ilparleàsonamiequandjemesenssoulevéeetjuchéesursonépaule.J’entendslavoixoutréedelabruneetlerirecristallindeAlba.Danscetteposition,iln’avraimentpaspeurquejevomissesursesJimmyChoo.Jenemedébatsmêmepas,tropheureusedelesentircontremoi.

Chapitre11:Caprices

Dylan

Jesorsduclubaveclapetitetornadesurmonépaulejusqu’àmaRangeRoveretlareposedélicatementsursespieds,l’appuyantcontrelavoiture.Letempsdesortirmesclésdelapochearrièredemonjean,jelavoisvacilleretlaretiensd’unbras.Heureusementquej’aiprismavoiture,cesoir!Lamoton’estvraimentpasrecommandéelorsquesonpassagerestéméché.Miameregardeavecunsourirebéat,Madamenetientpasl’alcooletvientdevomirsurOral.Enfin,mince,Opal,etmoijen’aipasl’excused’êtrebourré.

—Çava?luidemandé-jeenluilançantunbrefcoupd’œil.

Satêteestpenchéesurlavitreetsarobeestremontéesursescuisseshâlées.

—Hum…Bienettoi?

Miasoûleesttrèssociablecesoir,cequimefaciliteralatâchepourlaramenerchezelleetlacoucherdanssonlit.

—Dylan?

—Oui?

—J’aienviequetumefassesl’amour.

Euh…Oui,moiaussi.

—Tuescomplètementfaite,Mia!

—J’aiseulementbutroisverres.Etj’avaisenviedetoi,bienavantdelesboire.

J’ouvrelaportièreetl’aideàs’installerdanslavoitureavantdeluimettrelaceinturedesécurité.

—Onpourraendiscuterunefoisarrivésàtonappartement.

Jerefermelaportièreetfaisletourdemavoitureavantdem’installeretdedémarrer.Ducoindel’œil,jevoisMiadodelinerdelatêteetfermerlesyeux.Sapetitescèneauclubm’aautantexaspéréqu’amusé.LapauvreOpalenafaitlesfraisetjedevraissûrementm’excuserpourl’avoirplantée,maisMiapasseavanttout.Depuisquandcettefemmeestdevenueplusimportantequetoutlereste?

Jel’aitransportéejusqu’àsonlit,sansqu’elleneseréveille,etmaintenantjelaregardedormirdansmesbrascommeuncon.Ellem’avaitterriblementmanqué.

J’enfouismonvisagedanssescheveuxetrespiresaflagranceenfermantlesyeux,laserranttendrementdansmesbras.Jesenssapetitemaincaresserdoucementmontorseavantquesespaupièress’ouvrentetquelevertdesesyeuxseposesurmoi.

—Dylan?

—Oui…Mabelle?

—Turestes?Tunevaspaspartir?

Jeluirepoussequelquesmèchesqu’elleasurlevisageetlaissemamains’attardersursajoue.

—Non.Àmoinsquetumeledemandes.

Ellesecouelatêteetmeprendlamain.

—Non…Dylan?

—Oui?

—Fais-moil’amour.

Lalueurardentedanssonregardestsivivequejemetendsinstantanément.

—Demain.Jeteferaitoutcequetuvoudras.Cesoir…Tun’espasenétat.

—Oh…Maisj’enaienvie.Etpuis,jepourraisfairel’étoile.

—Ohmadouce…Toi,tusaiscommentmotiverunhomme.Dors!

—Dylan?

Jesoupire.

—Oui?

—JesuisdésoléepourOral.

Jegrogne,unsourireauxlèvres.

—Opals’enremettra.Sonprénompeut-êtrepas.

—Dylan?

Ellevamerendredingue.

—Oui?

Miabaissesesjolisyeuxsurmontorseetdessinedesarabesquessurmatoison.

—Tucouchesavecelle?

—Non…C’estjusteuneamiedelonguedateetjesuistropoccupéavecunebellebruneautempéramentdefeupouravoirletempsdem’intéresseràquelqu’und’autre.

—Dylan?

—Mia!

—Jetiensjusteàteprévenirquesijamaistutemetsàronfler,jen’hésiteraipasàtepropulserhorsdulit.

Jeris.Malgrél’alcool,ellerestefidèleàsoncaractèredebêcheuse.

—C’estnoté!Dorsmaintenant.

Unsourireauxlèvres,ellerefermesespaupièresetnetardepasàserendormir,quandsabouches’entrouvreetqu’elleémetunlégerronflement.Jemedemandesijepeuxfairedemême,encequilaconcerne.Avantquelesommeilm’emportemoiaussi…

Jemeréveillelentementetdécouvrelaplacevideàmescôtés,jemefrottelevisageetmeredressesurlescoudes.Laportedelasalledebains’ouvresurMia,uneservietteentourantsoncorps.Sonregardesthésitant,elles’avanceets’assoitsurlelitengardantunemainsurlenœuddesaserviette.

—Salut!Pourhiersoir…Je…

—Stop!Situmedisencorequetuesdésolé,jenerépondsplusdemoi.Etj’aimeraisquetuterapprochespourquejepuissetedirebonjourcorrectement.

Ellefroncelessourcils.

—Cequetupeuxêtresoupiauléetdirectifcematin!

Jemefendsd’unlargesourire.

—Mia…Ilyavaitquoidanslavapeurdeladouche?Parcequejepensequelebontermeest"soupe-au-lait"etpas"soupiaulé"!

Miarougitetfinitparseglissercontremoi,jeprendssonvisageentremesmainsenlaregardantintensément,sespupilless’agrandissent.

—Bonjour…Mabelle.

Jemepencheetl’embrasseardemment,noslanguessetrouventetsecaressentlangoureusement,

j’ail’impressionderevivre.Mialâchesaservietteetsecramponneàmoncouquandjelafaispassersousmoi.Jedéfaislenœuddesaservietteetl’ouvrecomplètement.Jefaisdescendremeslèvressursoncou,lanaissancedesesseinsavantdepinceravecmesdentsuntéton.Ellesecambreetgémis.Jeremontedoucementavantdem’arrêteràquelquesmillimètresdeseslèvrespulpeuses.

—Jeveuxt’entendremeledire.

Laboucheentrouverte,ellem’interrogeduregard.

—Dis-le-moi.AvantquecettepauvreOpalfasselesfraisdenoscomportementspuérils,tuétaisentraindemedirequelquechose.Jeveuxquetufinissestaphrase.

Ellemeregardecommeunebicheaveugléeparlalumièredespharesetjesensmoncœurtambourinerdansmapoitrine.

Chapitre12:Apprends-moi

Mia

Jeme fige face à cesmots. Jeme rappelle avoir failli dévoilermes sentiments devant tout lemondeavantdemerépandresurlarobeenlamédorédeMissYeuxdechat.Maismaintenantqu’ilfaitjouretquel’alcooln’afflueplusdansmoncerveau,l’appréhensionmetordleventre. —Mia…Tuveuxquecesoitmoiqui ledise lepremier?Parceque,mabelle, j’aiuneenvieterribledeteledire. Jememetsàfrissonneretj’aisoudainlabouchesèche.Sonregardtendremedéstabilise. — Non ! Je veux dire… Si tu me le dis maintenant, je penserais que c’est parce que j’aicommencéàteledireetpasparcequetulepensesréellement. Sonregards’intensifie,iltracelecontourdemeslèvresdesonpouce. —Pourunefemmequin’apeurderien,jetesensbrusquementnerveuse.Mia…Jenedisjamaisleschosespourfaireplaisir,etencoremoinscegenredemots. Jeplisselesyeuxetfeinsl’ignorance. —Quelsmots? Ilgrogneetjesouris,savourantl’instant.Dylanglissesesmainssurmescôtesetcommenceàmechatouiller.Jemetordsdanstouslessenspouréchapperàsesmainsbaladeuses.J’explosederireet…Descrampesmesoulèventl’estomac. —Dylan!Stop!Oh!Pousse-toi,espèced’idiot! Jemelèveprécipitammentetcoursjusqu’àlasalledebainoùjevomistripesetboyaux.JesenslebrasdeDylanmemaintenirparlesépaules,pendantquedesamainlibre,ilmeretientlescheveux. —Eh…Mapuce. Jemecrispe,nevoulantpasqu’ilmevoiecommeça. —Laisse-moi.Jeneveuxpasquetuassistesàça. —Jereste…Aumoins,celatedonnerauneleçonpouravoirbu. S’ilmefaitlamorale,jevaissortirlesgriffes. —Cen’estpas lemomentdecritiquermoncomportementd’hier.Etpuis…J’aiseulementbudeuxoutroisverres.Pasdequoienfaireundrame! Ilm’aideàmereleveretjemepasselevisagesousl’eaufroideau-dessusdulavabo,avantdemebrosserlesdentsetdemeretournerverslui. —Çavamieux?Tuveuxquejetefasseunthéouautrechose?J’aitoujoursdescrampes,maislepireestpassé,enfinj’espère. —Oui…Non…Jen’aimepaslethé. Dylanmeprenddanssesbrasetmeramènedanslachambreoùilmedéposesurlelitavantdeseserrercontremoi. —Onpeutreprendrenotreconversation,maispromissanschatouilles. Ohnon! —Etsi…Onarrêtaitdeparlerpourfairequelquechosedeplusamusant? Waouh!Cenesontpaslesmecsquisedéfilentd’habitude?Jedoisvraimentavoirunproblème.Dylanmefaitunsourireencoinetsesyeuxpétillentd’amusement. —Non.Trèsbien…Alorsc’estmoiquivaiscommencer.MiaMilano…Jesuisfoudet.…

Jeposemamainsursabouchepourl'interrompre.Dylanfroncelessourcilsetjelaredescendssursontorse. —D’accord…J’ailafroussedet’entendremelesdire,autantquedelesprononcer.Mais…Jenesuispaslestyledefemmeàmelaisserdistancerparunhomme.Alors…Voilà…Je…T’aime. D’accord…Onafaitplusromantiquecommedéclaration,maisc’estlapremièrefoisquejeledisàvoixhaute.C’estcommesauterd’unavionsansparachute. Dylanaunsouriredeprédateurmaisnerépondpas.Etlà,jemesensidiote. —Ben…Alors?C’esttoutcequeçatefait?Parle! —Tum’asdemandédenepas te l’avoueràmontour,parcequepour toi,ceneseraitqu’unegentillessedemapart. Oh!Cequ’ilm’énerve!C’estbien lapremière foisqu’ilm’écoute.Je lepinceauniveaudeshanches,ilgrimace. —PetiteChipie!Tunesaisvraimentpascequetuveux! Dylansoupireetmeprendlevisageentresesmains. —Tuessûre?Tumelaisserasfinirmaphrase,sansmeréduireausilencecettefois-ci? Jegrogneetluilanceunregardnoir.Ilrit. —OK…Mapuce,tueslafemmelapluscompliquée,laplusexaspérante,laplustimbréeetlapluscanonquejeconnaisse.Etjet’aime. J’enaileslarmesauxyeux,c’estladéclarationlaplusnulle,lamoinsromantiquemaislaplussuperbe que j’ai jamais entendue. Je me cramponne à son cou, l’attire vers moi et l’embrassesuavement.Dylanmeserreplusfortdanssesbrasetjefondslittéralement.

Chapitre13:Petitdétail

Mia

15Juin

Je suis assise surmabaignoire, fixant lebâtonnetdepuisdixminutes, sous lechoc.Commentcelaa-t-ilpuarriver?Bon!D’accord!Jesais…Maisfranchement,c’esttroptôt,jenesuispasprêteàdevenirmère!Etçamerappelledemauvaissouvenirs…Jesuisuneadultemaintenantetl’hommequi partagemavie estmûr.Dylanva avoir une attaque ! Je ne peuxpas lui dire tout de suite, j’aibesoind’assimilerlanouvelleetderéfléchiràlasituationposément.QuandDylantournelapoignéedelaporte,jemefélicitedel’avoirferméeàclef. —Mabelle !Pourquoi tu as ferméà clef ?Tu saisque ton corpsn’aplus aucun secret pourmoi… Je jette lebâtonnet et le contenant à lapoubelle avantd’ouvrir.Machambrecommenceà êtreenvahieparlesaffairesdeDylanetjem’ensuismêmepasaperçue.J’aidûoubliernotreconversationsursonemménagementici,maisj’aibeauessayerdemerappeler,jen’yarrivepas.FoutuReynolds,foutueshormonesetfoutussentiments! Monmonsieurmusclessetientàl’entréeetm’observe. —Benalors,mapuce…Qu’est-cequetufabriques? —Tusaisqu’ilfaudraitquetuarrêtesavectouscessurnomsàlagomme!Jedoismepréparerpourouvrirlerestaurantettum’asmiseencoreunefoisenretardcematin. Sonregardvireaunoiretilcontinuedemebloquerlepassage. —OK!Qu’est-cequ’ilya?Parcequetunet’enplaignaispasquandtuashurlémonprénom.J’aieul’impressiond’êtreunerockstaraduléeparsafannumberone!Mapuce,tunepeuxsavoircommeçaflattemonego... —Tupeuxarrêter,s’ilteplaît? —Arrêterquoi? Jen’osepasleregarderetmecontented’admirermesjolispiedsauvernisrosebonbon.Quejenepourraimêmeplusvoiràcausedel’énormebidonquim’enobstrueralavuedansunpeuplusdehuitmois. —Mia? Dylanmesoulèvelementonetjevoisdanssesyeuxunelueurd’inquiétude. —Mabelle…Disàtonhommeaucorpsderêvecequitetracasse? Comment lui dire ? "Ah au fait,Dylan, j’ai unebonne et unemauvaise nouvelle, lamauvaisec’estquemoncorpsvasetransformerenmontgolfièreetsic’estcommemamère,jedevraispayerdeux places dans les transports en commun." Je commence à paniquer et j’exagère… "La bonnenouvelle…C’estquetoituvasrestertelquetues…Prétentieuxetsuperbe!" —Rien!Justeunmanquedesucre,jen’aipasprismonpetit-déjeunercematinetjen’aipasletempsdeboiremoncafé.C’esttout. Dylan sourit etmeprenddans sesbras, le contact est réconfortant.Voire excitant…Saloperied’hormones,sijenelesavaispasécoutées,onn’enseraitpaslà. —Tutesensmieuxmaintenant? Hum…Attends…Non!

—Oui.Tupeuxmelâcher,çava. —Tuessûre? MaisENFIN!Ilveutquoi?Unedanseduventre?Hum…NON!Tropmalaucœur. —Oui…Dylan?Ilfautvraimentquej’yaille. Ilmeserreplusfortetenfouitsatêtedansmoncou. —Tusenssibon. Dylanmedéposedespetitsbaisersdanslecouetjefrissonne. —Hum…Dylan… Ildescendverslavalléedemesseinsetjerejettelatêteenarrièrepourluifaciliterl’accès. —J’aitellementenviedetoi,mapuce.Tuaslapeausidouce. Bon…Jepeuxbiendonnerdemapersonneencorequelquesminutes.Après tout, cela levautbien. —Dylan,ilfaudraitquetupasseslasecondelà! Ilmefoudroieduregard. —Toimabelle,tusaiscommentmeparler,ironise-t-il. —Monsieurseraitsusceptible? —Madameaurait-ellesesrègles? Onpeutdirequepourmettrelespiedsdansleplat,Dylanestdoué.Leslarmesmemontentauxyeuxetjecommenceàrenifler.Quandjepleure,ondiraitquej’aiattrapéungrosrhumedesfoins. —Bon!Tunepartirasnulleparttantquetunem’auraspasditcequinevapas. Ah oui ! S’il croit que c’est facile !C’est bien les hommes ça !Un coup de blues ! Facile…"Raconte-moicequit’angoisse,commeça,onpourravitefinircequenousavonscommencé." —Dylan…Tum’agaces…Jen’aipasletempspourunethérapie. Dylancroiselesbrassursapoitrine. — Tu sais ce qu’il te faut ? Qu’on refasse l’amour, une dernière fois avant que tu partestravailler.Parcequ’apparemment,tun’enaspaseuassez. Nonmaisilsefoutdemoi! —Parcequetucroisquelesexerésouttout? Ilprendunairtendancieuxetserapprochedemoi. — Tu sais que c’est un fait avéré ? Quand on stresse ou qu’on a des angoisses, les sportsd’endurancelibèrentdesendorphinesquipermettentderéduirel’étatd’anxiété.Ettuasdelachance!Je suis disponible pour t’aider, par contre… je ne te garantis pas que tu n’en deviennes pasdépendante. Ilmesouritlargement,cetidiot!Bon!Aprèstout…S’ilveutsavoircequimemetdanscetétat,jesuisprête,grâceàlui,àsatisfairesacuriosité.Jeprendsunegrandeinspiration.Jemeprépareàlancermabombe.Quandilexplosederire,jeleregardeavecdesgrandsyeuxronds. —Tuverraistatête!Désolé,mais…Tuasl’airtellementsérieuse!Écoute,jenesaispascequis’est passé dans cette salle de bain. Mais après nos galipettes du matin, tu étais tous sourires etmaintenant que tu en ressors, on dirait qu’en plus d’avoir enfilé tes vêtements, tu as pris toute lamisèredumondesurtesépaules. Ah!Ilveutjouerauplusmalin! —Dylan? Ilmesourit,lacrapule. —Oui? Jeluiretournesonsourire. —TuvasêtrePapa. Sonsouriresefaneinstantanémentetilblanchitsoussonbronzage.

Chapitre14:Flottement

Dylan

Jesaisquejedevraisréagir,maisj’ensuisincapable…Siunfeudevaitsedéclarer,lesmembresdemon corps ne répondraient pas.D’ailleurs, je suis toujours tout nu, il faudrait peut-être que jepasse quelque chose.Miame regarde, un sourire factice sur son visage, et attend visiblement uneréactiondemapart.Maisjecroisquej’ailégèrementbuggéaumomentdel’annoncedemafuturepaternité. Moi, Dylan Reynolds, je vais devenir Papa. Quand ma mère disait que la semence desReynoldsétaitproductive,jenesavaispasàquelpoint. Miaclaquedesdoigtsdevantmesyeux,mesortantdemaléthargie. —Tuesenceinte? Ellemelancesonfameuxregardnoirquandelleperdpatience. —Bingo!Tuastoutcompris.Etsijamaistouteslesinformationsavaientdumalàs’acheminerjusqu’à toncerveau : tuvasêtrePapa !Unde tes spermatozoïdes s’est frayéunpassagedansmonutérus,n’est-cepasformidable! Peut-êtrequejedevraisluidirequesontonsarcastiqueneluivapas…Cen’estpasmafautesison utérus a organisé une journée porte ouverte…Avec le caractère qu’elle a, j’aurais plutôt eutendanceàpenserquesonutérusétaitunchampdemines. —D’accord. Ellemeregardecommesij’avaisditunebêtise. —D’accord?D’accord!?C’esttout?Jet’annoncequ’onvaêtreparents.Ettoi...Toi... Ellemepousse,mecontourneets’assoitsurlelitpourmettresesescarpins. —Qu’est-cequetufais? —Çanesevoitpas?JeparsauSolenzara. —Mais…Ondoitendiscuter.Jeveuxdire...Tuenessûre?Peut-êtrequetudevraisfaireuntest. Miafroncelessourcils. —Tucroisquejefaisaisquoidanslasalledebains?Uneépilationdumaillot? OK…Autempspourmoi.Jenel’aipasvolée,celle-là. —Mia…Excuse-moi.Jenesaispasquoidire.J’aibesoinderéfléchir.Etqu’onsecalme! Miaselèveetserapprochedemoi. —Maisjesuiscalme! Bon…Onnevapasyarriver. —Trèsbien.Alors,Ondevraitallers’installerausalonetenparler. —Pasmaintenant…Ilfautquej’ouvrelerestaurantetj’aibesoind’unpeudetemps. —D’accord. Miagrogne,cequidanssabouchenelarendpastropféminine. —Dylan? —Oui? —Unefoisquetuaurasfinid’intégrerlefaitqu’unpetitReynoldsmontreraleboutdesonnezdansquelquesmois,j’aimeraisentendreautrechoseque"d’accord". —D’accord.

Merde ! C’est sorti tout seul. Je sens bien que je l’exaspère, mais j’ai toujours l’impressiond’avoirétésonné. —Enfin…Oui. Miametourneledosetcommenceàsortirdelachambre. —Attends… Elleseretourneversmoietmefusilleduregard. —Quoi? Jem’avance vers elle et la plaque contre lemur.Mia ouvre de grands yeux et je l’embrassedésespérément,çametvitaleavantqu’ellequittecetappartementetmelaisserumineretm’inquiéterpour nos futures nouvelles responsabilités, mais quand je l’entends gémir, ma queue qui a faitbeaucoupparlerd’elledepuiscematinsedresse.Jelapresseplusfortpourluifairesentirmondésir.LesyeuxdeMiasontvoilésparl’excitationetellesemordlalèvrequandj’insèreunemainentrenosdeuxcorpsetcaressesesbourgeons.Jel’embrassesurlecouendescendantverssesseinstendusquiréclamentmalangue.Miaagrippemescheveuxetrelèveunejambepourlacalersurmahanche. —Dylan! —Oui…Mabelle…Jesuislà. —Prends-moi!Toutdesuite! Jelasoulèveetlaramènesurlelitoùjel’allonge.Jeglissemesmainssoussajupeetluiretireson string avant de me positionner au-dessus d’elle et de la pénétrer d’un coup de reins. Mia secramponneenenfonçantsesonglesdansmesfessesqu’ellepresseafindememaintenircontreelle.J’accélèrelemouvementquandjesensqu’elleestsurlepointdejouiretlaregardesetendreetvibrersous l’orgasmeavantde la suivreetm’écroulerà sescôtés.Nous restons l’unàcôtéde l’autreenreprenantnotresouffle,quandelletournelatêteversmoi. —Dylan…Jet’aime…Maisjenetedemanderien,jecomprendraissitun’espasprêt…Moi-même,jenepensepasêtreprête.Maisjevaisgardercebébéetilfaudraquetusachessituveuxfairepartiedecetteaventure. Jeregardecettefemmequimerendtotalementfouetdontjenepourraisplusmepasser.Jelaprendsdansmesbrasetcalesatêtedanslecreuxdemonépaulelaregardantdroitdanslesyeux. —Jenesaispassijeseraisunbonpère,maissituveuxlegarder,jeseraislà.Jet’aimepetitepeste.

Chapitre15:Fièvre

Dylan

CommentexpliqueràNickquiestItalienetdontlesvaleursfamilialescomptentbeaucoup,quej’aimissasœurencloque,latoutepremièrefoisqu’onacouchéensemble.J’aidemandéàMiademelaisserluiannoncer,connaissantlecôtécolériquedeNickquandils’agitdesasœur,jepréfèrequecesoitmoiquiluifassepartdelanouvelle.EtNickn’estpaslepiredelafamille,lepèredeMiaquilavoit sûrement épouser un Italien de pure souche voudra probablement me couper mes bijoux defamille. Quandj’arriveauClub,jetraverselafoulededanseursenmedirigeantverslebureaudeNick.Jeprendsuneinspirationavantdefrapperetd’entrer.Nickrelèvelesyeuxdesespapiersetmesourit. Merde,peut-êtrequec’estladernièrefoisqu’ilmesouritavantdemebalancersonpoingdanslafigure. —Eh !Dylan, jene t’attendaispas ce soir,Mia, est avec toi ?Ne faispas cette tête. J’aibiencomprisl’autresoirquevousétiezaccrotouslesdeux.Etjesuispour!Tantquetularendsheureuse.Assiedstoi,jen’aipasfinidanslescomptesdelaboîte,maisjenesuispascontreunepause. Jeprendsplacedanslefauteuiletmeprépareàsubirlacolèred’unSicilienausangchaud. —Non…Miaestrentréeaprèslafermeturedurestaurant.Ellesesentaitfatiguée… Nickfroncelessourcils. —Ellen’estpasmaladeaumoins?Miatienttoujoursuneformedutonnerre! —Non…Nick?Jenevaispasyallerparquatrechemins…Miaestenceinte. LeregarddeNicksedurcitetilseredresse.Cequimelaisseàpenserquej’auraisdûymettrelesformes… —Quandallez-vous,vousmarier? Eh!Doucementmongars! —Cen’estpasprévupourlemomentenfait.Onvientjustedel’apprendre…Ondoittouslesdeuxs’habitueràl’idée. Nickcontournesonbureauetserapprochedemoi. —Tuvasl’épouser? —Nick…Laisse-nousunpeudetempsmonpote.J’aimeMia,mais lemariage…Etpuiscelafaitseulementtroissemaines. Ilcroiselesbrasetmelanceunregardnoir. —Ilmesemblequecelat’asuffipourt’envoyerenl’airavecMiaetluifaireunenfant.Jemetrompe? Bon…Là,çapartmal!Oupeut-êtrequesi?çaàtoujoursétaitelle.Jenemesouvienspasd’uneseulefoisoùmoncœurn’apasbattupourelle.OK,luifaireunenfanttoutesuiten’étaitpasàl’ordredujour,maisfinircequel’onavaitcommencédesannéesplutôtétaitinconsciemmentvoulu. —Oui…Maiscen’étaitpasprémédité. —Ça,jem’endouteunpeu.Maismaintenantilvafalloirassumer.TusaisqueVictorrisquedesemêlerde toutça.J’ai réussià l’éloignerdeMia,maisquand ilvaapprendrequ’ilvaêtregrandpèreetquesafillen’estpasmariée, ilnevapasaimer.J’ai réussià l’éloignerded’elle toutesces

années,maisiladestaupes,unpeupartoutets’ilsaitqu’unenfantdenotrefamillevavoirlejour,jenesuispassûrdelemainteniràdistance. Bon,ilcommenceàm’énerver. —OnestplusauMoyen-Âge!Ecoute…J’aivoulutefairepartmoi-mêmedelanouvelleparcequ’onestamietquec’esttasœur,maisc’estnotreviedontilestquestion.EtMian’estpaslestyledefemmeà semarierparobligation.Voireà semarier toutcourt !Elleaime trop son indépendance.Alors si tu veux me mettre une droite parce que je n’ai pas su me contenir avec ta sœur, jecomprendrai.Mais en cequi concerne la suite…Celane regardequenous.Quant à tonpère…Jem’encharge…Aprèstout…Ilm’aimaitbienavant,bienquejesoisAméricain. Nickmeregardeaveccynisme. —Oui…Ilt’appréciaitmaistunebeurraispassafilleencetemps-là.Ecoute,Victoraimaitbientesparents,carilsavaientdufricetdustanding.Ilpensaitàl’époquequ’ilspouvaientpuiserdanslesfondsReynolds,maisilavitecompritquetesparentsn’étaientpasintéressésparsesmagouilles.Ilt’autorisaitàvenircheznouspourçaetuniquementpourça. —Àcepropos… Ilouvregrandlesyeuxetserrelespoings. — Non… Non… Attends… Je n’ai pas couché avec elle à cette époque-là, mais on s’estembrasséplusieursfois. —TuveuxdirequetuasséduitMiaderrièremondos!Etc’estmaintenantquetumeledis… J’auraispeut-êtredûm’arrêterà"j’aimistasœurencloque". —Celaremonteàlongtemps,maisnonc’estarrivéentouteinnocence. J’ail’impressionquesesyeuxvontsortirdeleursorbites.Celas’annoncemal,quandMiarentredanslebureausansfrapper.Jelaregardes’avancerversnousavecsabellerobenoirequiluiarriveàmi-cuissesetmalgrélelieuetl’instant,j’aiunebrusquemontéedefièvre. —Mia…Jet’avaisditdemelaisserfaire. Ellemejetteunbrefcoupd’œil. —Depuisquandjet’écoute.Etmalgrélamusique,jevousentendaiscrierderrièrelaporte. —Parcequetuécoutais? —Tucroisquej’allaisresterenretraitpendantquetutefaisaislyncherparmonfrèreetenplusjesavaisquetuallaist’enfoncerplutôtqu’autrechose. Mercipourlaconfiance.Enfinelle,n’apastort. —Mia…Laissenousdiscuterentrehommes. Miamefoudroieduregard. —Non!Bon…Nick…Dylanetmoiallonsavoirunenfantmaisonnevapassemarier,c’estclair? Nickplisselesyeuxetnousregardetouslesdeuxavecunregardnoir. —Commedel’eauderoche. —Bien…Serrez-vouslamain. JetendsmamainàNickquil’observecommesic’étaitunserpentàsonnette,avantdefinirparmelaprendreetdelaserrertellementfortquejesenspresquemesossebroyersouslapression. Unpetitsouriresedessinesursonvisagequandilvoitlemiensecrisperlégèrement.Quandilmelâcheenfin,jedépliedoucementmesdoigts.Mianousregardeensouriant. —Bravolesmecs!Maintenantquecettehistoireestréglée.Jevouslaisseentrevous… Miam’embrasse rapidement, sourit à son frère et s’en va tout aussi vite.Ma petite tornade àparler,onn’aqu’às’incliner.JemeretourneversNickquifixelaporteavantdemeregarderdroitdanslesyeux,jeluisouriscommeuncon.Grosseerreur!Ilmebalancesadroitedanslafigure,jechancelle avant de rétablirmon équilibre et de le regarder. Nickme sourit largement, ce qui fait

penserqu’iln’apastoutesatêteluinonplus. —Maintenant,noussommesquittes…

Chapitre16:Passion

Dylan

Les lumières sont éteintesquand jepénètredans l’appartementdeMiadont ellem’a laisséundouble des clés. J’avance dans le couloir qui mène à la chambre et entre. Des bougies ont étédisposéesdepartetd’autredelapièce.Miaestallongéesurlelitdansunejolienuisettebleue.Ellemeregardeintensémentets’agenouillesurlelit.Jelarejoinsetprendssonvisageentremesmains.Sesyeuxvertsbrillentdedésir.J’ail’impressionquelagrossesse,larendplusdouceetenmêmetantplusdocile,maisjesaisaussiquesonattitudepeutchangerrelativementvite.Jedevraism'inquiéterdeVictorMilano,maisjen’arriveàpenserqu’àelle.Sijedevaism’adresserauxDieux,ceseraitdeluidemanderdenejamaism’excluredesavie. —MademoiselleMilano,vousauriezdécidédemeséduire? Elle sourit et défait les boutonsdemachemisenoire, écarte les pans et la fait glisser demesépaules.Elletombeparterreetdesfrissonsmepicotentlanuque. —Onatoutfaitàl’enversetj’avaisenviedetedégustertendrement. Elledéposedepetitsbaiserssurmontorseetdéboutonnemonjeanlentementenaimantantsonregardaumien.Sesirissombresm'envoûtent.Miadescendmonpantalonetjel’aideàl’enleveravecbeaucoupmoinsdeprécautionsqu’elle.Monboxersuit lemêmecheminet jem’agenouilleàmontoursurlelit. Elleprendmonmembredanssamainenexerçantunelégèrepression. — Tusaismabelle,tum’excitescommeunfou,jebanderienqu’enrespirantlemêmeairquetoi. Miameregardedetraversetjemedemandecequej’aibienpudire. — Tais-toi,tuvastoutgâcherandouille!J’essayedemettreunpeuderomantismelà. Ah!Mabelle,toutcequetuveux.Siseulementjepouvaisfairedisparaîtrelesombresflottantesquinousentourent.Nepluspenserqu’auxcourbessousmesdoigtsquifrissonnent… J’aimerais dene jamais avoir àm’éloignerd’elle, de sonparfum,de la sensationde sapeau.Oublierlesombresquipourraientternirtoutcequejeressenspourelle,toutcedontjedésirec’estelle,MiaMilano,etjemefousdurestedumonde:QuesesoitdeVictorMilano,oumêmedeNick,riennepeutm’empêcherd’êtreauprèsd’elle.Ellem’a terriblementmanqué toutescesannées, jen’ai jamaiscessédepenseràelle. Je ferme lesyeux,enveloppéparsonodeuretm’endorsenpensantquecertainscoupsdusortontdubonquelquefois.Oui,jedisnouscarjetiensàêtrelàpourelle,mêmesiçamecoûteetmeterrifie.

Le lendemain matin, nous avons un rendez-vous chez le médecin. Dans cette salle d’attentegynécologique, je me sens étouffé, entouré de femmes au ventre proéminent. J’ai tenu àl’accompagner et à être présent pour elle et mon petit combattant qui a réussi à se faufiler et às’installerdansleniddouilletdemabelleSicilienne.Jen’arrivepasencoreàréaliserqu’elleportemonenfant.Peut-êtrequequandsonventreplatauraprisduvolumecelamesembleraplusréel.Jenepeuxmêmepasdirequesessautesd’humeurpeuventmeprouverqu’unpetitReynoldsestbiendanssonventre.LecomportementdeMiaesttel,qu’onpourraitcroirequ’elleestenceintedepuisqu’ellea

suparler.Sansm’enrendrecompte,mesdoigtsentamentunair improviséentapantsurmajambe.Miaposeunemaindélicatesurlamienneenmeregardantdetravers. —Restetranquille,oulaprochainefois,jeviendraistouteseule.Jesuisasseznerveusecommeça,sansquetutemettesàbattrelamesuresurlaguerredesétoiles. Mince, je n’avais même pas fait attention à l’air que jouaient mes doigts. Je n’aurais pas puchoisirmieux! Demainmatin,nousavonsunrendez-vouschezlemédecin… — OK, miss, mais tu crois que c’est mieux de tourner les pages de ce magazine avec tantacharnementquetroispagesdéjàsesontdéchirées? Elleplisselesyeuxetenfoncesesonglesrosepâledansmachair.Aïe…Peste! —C’estmoi,quiportelapetiteterreurquimefaitmeprécipitertouslesmatinsdanslasalledebainsavantmêmeque jen’aiepuouvrircorrectement lesyeux,pas toi.C’estmoiaussi,quiaidescrampesd’estomacetunepoitrinequiadoublédevolume.Sansparlerdufaitquejevaisressemblerunebaleinedansquelquetempsetquetoi,tuserastoujoursaussibeauetmince. Jen'airetenuquelafindesaphrase. —Jesuisbeau,donc… Miamefusilleduregard. —C’esttoutcequetutrouvesàdire?Mêmepasun:maisnonMia,tuserastoujoursaussibelleàmesyeux"ou:net’inquiètepastoutvabiensepasseretturesterasunedéessepourmoi." OK…Elles’emballeunpeu.Non?Bon.C’estunefemmemagnifique,maissiellecroitquejesuisunmecassezpoètepourluidiredetellesconneries,ellesetrompe.Jenesuispaslestyleàsortirdesphrasesbateauqueseuleslesfemmesquimanquentdeconfianceensoi,ontbesoind’entendre. —Mia, as-tu vraiment besoin que je te dise de telles fadaises ?Parce que si tu veux, je peuxessayer,maisjenegarantispaslerésultat. Lagranderousseassiseprèsdenous,hoquette,outréefaceàmesmotsetjemetourneverselleenluifaisantunclind’œil. —Quoi?Sivouscroyezquevotremaripensequevousêtestoujoursencoreaussilongilignequ’avant,ilfaudraitpeut-êtrequ’ilportedeslunettes. Miameserrelamainenenfonçantencoreplussesonglesdansmapeau. —Dylan!soufflet’elle. Je n’ai pas le temps de lui répondre qu’un homme en blouse blanche apparaît dans la salled’attente. —Bonjour!DocteurBrice,MadameMilano,veuillezmesuivre. JemelèveenmêmequeMiaetledocteurmeregardeensouriant... —Vousêteslepère? —Oui…DylanReynolds. —Trèsbien,suivez-moi,également. Nousprécédonslemédecinjusqu’àsonbureauoùdansuncoindelapiècesetrouveunetabled’examen,ainsiquetoutunattiraillequiaccélèrematension. —Bien,Mia,jepeuxvousappelerMia? Oui,c’estsûrqu’aprèstout,ilneresterapasgrandchosed’ellephysiquementqu’ilneconnaîtrapasaprèsl’avoirauscultée.Ellenepouvaitpaschoisirunebonnefemme? —Oui,biensûr,jepréfèredetoutemanière. LavoixdeMiaestsidoucequandelles’adresseàlui!Merdec’estàmoiqu’elledevraitparlercommeça.C’estmoilepèredubébéetsurtoutceluiquiluifaitvoirlesétoileschaquesoir! Depuisquandjesuisjaloux,moi? —Trèsbien,alorsinstallez-voussurlatablequejepuissevousexaminer,retirezvotrepantalon

ainsiquevossous-vêtements,jevaisvousfairepasseruneéchographieafindesavoiràquelstadedelagrossessevousenêtes. Miaenlèvelebasets’allongesurlatable. —Placezvospiedsdanslesétriersetessayezdevousdétendre. Jemesenslégèrementmalàl’aiseetresteenretrait.Jedevraisluitenirlamainouêtreàcôtéd’elle,maismesjambesrefusentdebouger. —Approchez-vous,MonsieurReynolds. —C’estvraimentnécessaire? Miamelanceunregardperfide. —Oui,monchéri,tuneveuxpasvoirnotreenfant? Elledoitsavoirquej’aimeraismecacherdansuntroudesourisetenprofite,lateigne! Jem’avancelentementetmeplaceàsescôtés.Lemédecinainséréunstyledegodemichetenelleetlebougedanstouslessens.Jedéglutis,ayantl’impressiond’assisteràunfilmX…J’exagère? —Regardezlemoniteur,onpeutvoircommeunepetitegrainedecafé:c’estvotrebébé. Jelèvelesyeuxversl’écranetmoncœurbatlachamade. JebaisselesyeuxversMia,quiregardemapetitegraine,leslarmesauxyeuxetattrapemamainenlaserranttendrement.Unebouled’appréhensionetdejoieseformedansmagorgeetjeretienslesémotionsquimenacentdemefairepasserpourunepetitenature.

Chapitre17:Prisedeconscience

Dylan

QuandjeladéposeauSolenzara,j’ailesentimentdedevoirdirequelquechoseavantdepartirretrouverNicketdelalaissers’éloignerdemoi.Maislesmotsrestentcoincésdansmagorgeetjemecontentedel’embrasserenprenantsonvisageentremesmains. —Dylan, jecroisqu’il faudraitqu’ondiscutede lasuite.Peut-êtrequecesoir,onpourraitseretrouveraurestaurant.JedemanderaiàAlba,siellepeutmeremplaceraveclepersonnelensalle. —Oui,jepourraisvenirteprendreicietnousirionsmangerversCapd’AilouAilleurs? —Oui,c’estunebonneidée.Choisis,celam’iratrèsbien. Depuis que nous avons quitté le cabinet de gynécologie c’est notre premier échange. Aprèsl’échographie,ledocteurBricenousaannoncéquedansmoinsdehuitmois,versle25mars,nousserions parents. La grossesse se présente bien et mis à part une bonne alimentation et descomplémentsalimentaires,Miadoitjustefaireattentionànepassesurmener.Voircettepetiteviesedévelopperdanssonventrem’aremué.Moiquitournetoujourstoutendérision, jesuisrestémuetcommeunecarpe. —Jeviendraivers19heures…Mia? —Oui. — Je suis profondément et totalement amoureux de toi. Quoi qu’on décide pour la suite desévénements.Jeseraiàtescôtés. Mia me sourit tendrement et m’embrasse à son tour avant de sortir de la voiture, sans seretourner.

Mia

Quand j’ai réellementprisconsciencequ’unpetitêtreallaitbientôt fairepartiedemavie, j’airessentilebesoindeluiprendrelamain.DepartagercetinstantavecDylan,j’airessentilebesoindeprendrelamaindeDylanetdepartagercet instantaveclui.Cebesoinmefaitpeurautantqu’ilmerassure. J’ai envie de rire, de pleurer et en même temps de vivre ma vie sans plus me poser dequestions.Jeressensdelajoied’êtrebientôtuneMaman,filleougarçon,celam’estégal.Jeferaitoutpour être une bonne-maman et mes craintes concernant Dylan se sont amoindries quand j’ai vul’émotiondanssesyeux.JesaiscequeDylanressentpourmoi,maisj’angoisseàl’idée,qu’unmatin,il se réveille et regrette ce qui nous liera dans quelquesmois.Alors j’ai décidé demettre un peud’espace entre nous, pour qu’il puisse réfléchir encore un peu à la situation et à nous. Je sais quebientôt jedevrais lui révéléunevéritéqui risquede toutgâcher,mais jenepeuxpas le lui cacherindéfiniment.Lajournéeestpasséesivite,quejen’aipaseuletempsencorederéfléchirauxmotsquejesouhaiteraisluidire.

Jesuisencoredansmespenséesquandjelevoiss’avancerversmoi.Ilm’embrasseetmeserredanssesbras,commes’ilsentaitlatensionquim’habitaitetvoulaitapaisermessonges. — Tu es prête ? J’ai finalement réservé dans une trattoria en Italie, je me suis dit qu’unchangementdedécor,nousferaitdubien.Etcommeonestàvingtminutesàpeinedel’Italie,nouspourronsrentrerrapidementsitutesensfatiguée. Dylanesttrèsattentionnédepuisjeluiaiannonçaismagrossesse.Peut-êtreunpeutrop. —Jevaistrèsbienetjesuisenpleineforme. —Oui,maistutefatiguesviteencemoment. Jeluioffremonplusbeausourireaguicheuretluicaresseseslèvrespleinesduboutdesdoigts. —M’as-tuentendumeplaindre,quandMonsieurm’aréveillédeuxfoiscettenuitpourabuserdemoncorps. Pourtouteréponse,ilbutinemeslèvresetapprochesabouchedemonoreille. —Cen’estpasmafaute,sijenerésistepasàtoncorpschaudcontrelemien.Surtoutquandtum’appellesdanstonsommeil. Jefroncelessourcils. —Hum…Parcequej’aiprononcétonprénom? Dylansouritetmeprendlevisageentresesmains. —Troisfoismabelle,ettusouriais,cequimelaisseàpenserquemêmedanstesrêves,tuesunepetitecochonne. Simoi,jesuisunepetitecochonne,lui,c’estquoi?Unanimalenrut? —Jepensequetuprendstesrêvespouruneréalité.J’airêvéquejetetapaissurlatêteavecunetapetteàmouches,riendesexuelmoncher. Bon, jemensmais ilsecroitassezirrésistiblecommeça.Non?Enfait, jemesouviensavoirrêvéquenous étions sur la plage et quenous faisions l’amour au clair de lune.Mais chut !Parcequ’enplusdeluidonnerraison,jemeferaispasserpourunefleurbleue.Cequejedéteste! Ilplisselesyeuxetmescruteintensément. —Mapuce,silatroisièmefoistun’avaispascriémonprénomenpoussantdepetitscriscommeunehyèneenchaleur,j’auraisputecroire,maislà,tunepourraspasmefaireavalercettecouleuvre.Onyva?Jemeursdefaim. Monsieuretsonestomacsurpattes!Jecroisquejelelaisseraimangertranquillementsonrepasavantdeluiparlerdemadécisiondemettreunpeudedistancedansnotrerelation,carcelarisquedenepasluiplaire.Maisjepensequenousdevonstouslesdeuxréfléchir. —Commenttufaispournepasgrossiravectoutcequetuengouffresdanslajournée?Dylanmefaitsonsourireencoinenm’invitantàavancerverslasortie. — J’ai un bon métabolisme et l’exercice physique que j’ai en ce moment grâce à une belleItalienneycontribue.Maissituveux,nouspourrionsenfaireunpeuplus,moientoutcas,celanemedérangepas. Évidemment!Jem’enseraisdoutée. —Hum…Jeréfléchiraiàcetteoffregénéreuse.MonsieurReynolds,vousneperdezjamaisleNord!Ilmelanceunregarddeprédateur. —Effectivement,MademoiselleMilano,surtoutquandils’agitdevous.

Chapitre18:Trinquons

Dylan

Quandonarrivedanslarueparallèleàl’artèreprincipaleducentre-ville.JemedisqueNickadû se tromperdans ses indicationspour se rendre sur lapiazzaxxSettembre.Cet idiotn’apasdûcroire à la décision que j’ai prise cette après-midi. Peut-être que c’est précipité, mais je ne mesouvienspasd’uninstantoùjen’aipaseuMiadanslapeau.Lepetitrestaurantgastronomiquenepeutpassetrouverparmicesgargotesàtouristes.FairemademandeàMiadansuntrouàrat,cen’estpasexactement ce qui était prévu.Quand je remarque une jolie petite terrasse aux nappes blanches. Jenousdirigeverscelle-cietexamineladevanture."Ilgiardinodelgusto",lapancarteàl’entréenousoffreunevariétédeplatsquimemettel’eauàlabouche. —Dylan?C’esticiqu’onvadîner? SavoixestlégèrementinquiètemaisNickm’aassuréquec’étaitl’endroitidéal.Cetidiotacrutoutd’abordquejeplaisantaisenvoulantdemanderMiaenmariage,maisilavitecomprisquej’étaissérieuxquandjeluiaimontrélediamantbleudelacouronnemontésurunebagueenorblanc,biensûr c’est une réplique d’un des joyaux volés des siècles auparavant. Le vendeur m’a parlé d’unelégendecomplètementrocambolesquesurcediamant tantconvoité.Unsoi-disantprêtrehindouquiaurait chapardé lapierre à la statuede ladéesseSitâ,morte torturée.Lepire, jepensec’estquandceluiquiladétenaitauraitfinidévorépardeschienssauvagesenInde.Lapersonnequimel’avendum’aditquec’étaitlaseuleetl’uniquerépliquedecediamantbleuetqu’elleavaitétéexorciséepourle cas ou. Lorsque j’ai raconté cette histoire absurde à Nick, il a fait les yeux ronds avantd’exploserderire.J’avouequejecroisenlachancequel’onpeutsedonneretj’aitoutdesuiteétéattiréparcettepierre,alorsonpeutmeracontertoutcequevontsursajumelle,jen’ycroispasuneseconde. Unserveurs’avanceversnousennoussouriant. —Buonasera,viaveteriservate?(Bonsoir,avez-vousréservé?) —Sì,ilSignoreReynolds.Untavoloperdue.(Oui,MonsieurReynolds.Unetablepourdeux) —Miseguebene.(Bien,suivez-moi.) Nous rentrons dans la salle et nous découvrons subjugué de jolies nappes blanches et desbougies rougesdonnantune atmosphère lumineuse et chaleureuse à l’endroit.Onnous installe surunepetitetableexcentréeetnousnousasseyons. Miaobservenotreenvironnementavecungrandsourireetmanervositéquandjepenseàlasuitemonted’uncran. —Ehbien,vudel’extérieurcelaneprésageaitriendebon,maisfinalement,ilnefautjamaissefierauxapparences. Ellesetourneversmoietmeregardebizarrement. —Quoi? —Tusaissi jene teconnaissaispas, jepenseraisque tuesencoreplusnerveuxquecematinchezlemédecin. Ah!Lesfemmesetleur6esens!J’ailapeaumoiteetjemedemandeencoresiellevaaccepterou,aucontrairemerireaunez. —Jenevoispasdequoituparles.

Miameregardedetraversetouvrelacartequeleserveurluitend. —Tenete,Signore.Lacartadeivini.ViconsiglioilPrimitivo,ilsuoabitoedilsuogustofruttatopiacerannosicuramenteallavostradonna.(Tenez,Monsieur.Lacartedesvins.JevousconseillelePrimitivo,sarobeetsongoûtfruitéplairontsûrementàvotrefemme.) Àprésent,c’estluiqu’elleobserve,maiscequim’étonnec’estqu’ellenerépliquepas. Jenesaispascequimeprendàmoiaussimaisjetrouvelemoyend’enfoncerleclou. —No,lamiadonnaècinta,alloraprenderemodell’acquaminerale.Grazie.(Non,mafemmeestenceinte,alorsnousprendronsdel’eauminérale.Merci) —Sì,naturalmenteSignore,vilascioscegliereipiatti.Ritorno.(Oui,naturellement,Monsieur,jevouslaissechoisirlesplats.Jereviens.) Unefoispartie,jem’attendsàlaremarquecinglantedeMiaetlèvelesyeuxverselle,maisellefixelacarteavecuneattentiontouteparticulière.Sesjouessontrougesetsonregardfuyant. —Mia?Toutvabien? —Oui,jepensequejevaisprendrelepoissongrillésursaplanchaettoi? Hum…Cen’estpasterriblementmasculindechangerdesujetquandçanenousintéressepasoùquenoussommesgênés?Miaestlacontradictionfaitefemme.Ellevoulaitdiscutercematin,maisjenesaispasencoreprécisémentdequoi.Maisjenem’inquiètepaslaconnaissantc’estsansdouteunproblèmeavecNickoùsoncherpère.Rienquejenepeuxrégler,enfinj’espère. —Jevaisprendrelasaladedesaisonauxcèpesetlesraviolisauxfruitsdemer. Jefaissigneauserveurquivientrapidementprendrenotrecommandeavantdepartirencuisinepassersesinstructions.Enfinseul,jemetourneversMiaetposemamainsurlasienne. —Mia,j’aieutoutletempsdemeposerlesbonnesquestionscetaprès-midietdepenserànous.Leschosessesontprécipitéesetonamislacharrueavantlesbœufssijepuisdire. Jen’aipasletempsdefinirmaphrasequeleserveurnousapportedesantipasti.Jeleremercieetilrepart. —TusaisDylan,j’avaispenséprofiterdenotrerepasavantd’aborderleschosessérieuses.Etpuisl’odeurdecesmetsm’aouvertl’appétit. Bon… C’est vrai que cela peut attendre la fin du repas. Mais je vois bien qu’elle a parléprécipitamment.Ellechercheàgagnerdutemps,maisjelacomprends.Cettesoiréeestlanôtreetenaucuncas,j’aienviedelaisserinterférerquiquecesoit. —Biensûr!Trinquons! Jeluitendssonballond’eauetjeprendslemienavantdeporteruntoast. —À notre futur petit footballeur qui va sûrement faire tourner en bourrique samaman.Et ànous,lesmeilleursfutursparentsaumonde. Oui,jesaismamodestiemeperdra. Miaritavantdeleversonverreàsontour. —À notre enfant, fille ou garçon. Petit footballeur ou danseuse étoile. Ce petit bout aura lachanced’avoirunemamanayantlatêtesurlesépaulesetunpapadontlamodestien’estpasflagrante.Santé! Noustrinquonsetmangeonsenparlantdetousetderientoutlelongdurepas.Arrivéaudessertjemelanceetmedécideàmeleveretàposerungenouàterre.Miameregardeavecdesyeuxronds.Jemeraclelagorgeenévitantdefaireattentionauxautrestablesetauxclientsquinousregardent. —Qu’est-cequetufais?Relève-toi!Toutlemondenousregarde.Dylan.Tunevaspasfairecequejecroisquetuvasfaire…Hein? Cettefemmeparlebeaucouptrop!Jesorslabaguedefiançaillesetl’entendsretenirsonsouffle. —Mia,j’aipréparéunpetitpoèmepourcetteoccasion.Hum…Hum…Bon,jemelancemaisessaiedem’écouterjusqu’aubout.

—Dylan! —S’ilteplaît…Sinon,jen’yarriveraipas.OK!Bon…Mia,j’aimebaisertesmainscachanttespetits seins, j’aimebaiser tonventre,ce sensuelépicentre. J’aimepromenermes lèvres sur tapeaurougissante, j’aimebaiser tescuissesen frôlant…Toncalice.Tuesmerveilleuseet…Féconde.Cen’étaitpasnécessairetoutdesuitemaisbon,bref…Depuisquemesmainsontépousélafresquedetesfesses,l’effetétaittelquenosâmesvagabondessontàprésentaussibellesquelaJoconde.J’aimevoirtatruffehumides’empourprerlorscequejela… —Stop!Dylan!Tuveuxenveniroùlà? —MiaMilano…Voulez-vousm’épouser?

Chapitre19:Pignouf

Mia

Cettescèneestsurréaliste,jenem’attendaispasàcequ’ilmefasseunsketch,parcequerassurez-moi…Cen’étaitpasunevraiedemandeenmariage!?Oh!Mon!Dieu!Jelevoisdanssesyeux.Ilestsérieux,lecochon!Etilattenduneréponsece…Ce...Bouffon!Porc!Crétin!Jen’aipasletempsdeluirépondrequetouslesclientsautourdenousapplaudissentetviennentnousféliciter.Jerestehébétéefaceàcettecoalitionetmelaisseentraînerparlesaccoladesquisesuccèdentafindenoussouhaitertousleursvœuxdebonheur.Quandilsréclamentunbaiser,Dylans’avanceversmoietmeprenddanssesbras.Toutsourire,cetidiotduvillagemepasselabagueaudoigtetm’embrassesouslessifflementsdecescollabos.Jen’arrivetoujourspasàréagiràcettemascarade,frissonnantmalgrémoi,aubaiserdeDylan,jemecramponneàsoncouquandilmerenverseenarrièreenapprofondissantnotreétreinte.Lorsqu’ilredressesonvisage,jemeretienspournepasluibroyerdiscrètementsestesticules.Commentpeut-onalliertruffehumideetdemandeenmariage?Entoutcas,matruffe,iln’estpasprêtdelarevoirceguignol! —Mapuce?Onyva?J’aitrèsenviedefêterça.Seultouslesdeux. Oh!Oui!Biensûr.Onvacélébrerquelepèredemonenfantànaîtren’estqu’uncochonaupoèmedouteux.Unimbécilequines’estmêmepasrenducomptequejeneluiavaispasrépondu. —Oui,moiaussij’aihâtemonchéri.Dis-jelesdentssiserréesquemamâchoiremenacedetomber. Jemeforceàrestercalmeetàsourire,Dylanneparaîtpassentirlatempêtevenir.Moiquidésiraisrévélercesoir,unechosedontj’auraisdûluiparlerdepuislongtemps.Jepensequ’ilvautmieuxquematensionartérielleredescendepourquejelâchemabombe. —Jevaisréglerlanoteetonrentre. —Bien,jesuisfatiguée. Ilfroncebrusquementlessourcils. —Toutvabien? J’étiremeslèvresàm’endécrocherlamâchoire. —Oui… Dylanmesouritàsontour. —Génial!Tusaisj’aieupeurpendantunesecondequeturefusesmademandeenmariage.Maisquandjet’aientendumedireoui,j’aireprismonsouffle. Cemecestcomplètementbarge!Voilà,qu’ilentenddesvoixmaintenant.Commentilapucroirequejediraisoui?Je…Jel’aime,maisc’esttroptôt.Onn’arienfaitdansl’ordreetmaintenant,jemeretrouveenceinteavecunénormediamant,magnifiquesoitditenpassantetd’unbleud’unepuretéincroyable. —Attends-moi…Jevaisvitepayerl’additionetonpourrapartir. Jemelaissetombersurmachaisequandils’éloigneetessayedereprendremesespritsenadmirantlesfacettesdudiamant.Mince!Jecroisquejevaisavoirbeaucoupdemalàmedétacherdecettebague,maisceneseraitpasraisonnabled’acceptersademandemariage,mêmesuj’encrèved’envie.

Dylan

J’aieuunepetiteinquiétudequandj’aivusaperplexitéautoutdébutdemadéclaration,maisensuitetouts’estenchaîné.J’avaispenséquecelaauraitétéplusdurdelaconvaincre,maisfinalementmesmotsontsulaséduirepourqu’elleaccepte. Miaesttrèssilencieusedanslavoiture,elledoitsûrementréfléchiràsarobedemariée,auxfaire-partetautrebanalitépournotremariage.Sonmutismecommenceàmepréoccuperquandmêmeaprèsavoirrefermélaportedesonappartement,ellenedittoujoursrien. Elleseplacedevantlabaievitréedusalonetregardel’extérieur.Jemecolleàsondosetl’enlaceendéposantdepetitsbaisersdanslecreuxdesoncou.Miaseraiditets’écartepourmefaireface,sonregardnoirlancedeséclairsetjesenslatensioncrépiterdansl’air. —DylanReynolds!Tun’esqu’un…Qu’unidiot!Unsaleporc!Ungoujat!Commentas-tupumefaireça? Jelaregardetotalementéberlué.Necomprenantpascequ’illuiprend.Ellealeslarmesauxyeuxetellesembletrèsencolère. —Dequoituparles? Elleposesesdeuxmainssurmontorseetmepoussetoutenm’injuriant. —Commentas-tupucroirequejediraisoui? Ellepèteuncâbleouquoi? —Maistuasditoui! Miasecouelatête. —Non!Non!Jenet’airiendit!Lesgenssesontprécipitéssurnousavantquejepuisseterépondre.Etsij’avaispulefaire,jenet’auraisenaucunefaçonditoui! C’estbienlesfemmes,elleschangentd’avisetnousfontporterlechapeau. —Mia,tuasditoui! —Non! —Si! —Non!Non!Non! Undoutes’insinueenmoietjecommenceàavoirunsacrémaldetête.Jerevoislascèneaurestaurantetilm’estimpossibledesitueràquelmoment,ellem’aditoui.Bonsang!Jenepeuxpasavoirloupéça! —Tuveuxdirequetuasditnon? —Non,jeveuxdirequejen’aipasditoui. —Maisc’estoui? Mialèvelesyeuxaucieletjememasselestempes. —Dylan…Jenet’épouseraipas.Etsitucomptaissurtadéclarationfumanteetobscène,jepeuxtecertifierquetut’esfourvoyéavecungrandF!Etsiturecherchesuneautremanièredemefairecéderpard’autresmotsdetonvocabulairefoireuxetabject,jeteprometsquecelavabarder! Bon…Peut-êtrequejemesuislaisséemporterdanslemessagequejevoulaisluiadresser,etpeut-êtrequej’auraisdûm’arrêteravanttruffehumide.Jevoulaisêtredrôleetromantique,maisj’auraissûrementdûpourunefois,fairepluslégerdansledétail.Jen’aipasététrèsdélicatsurcecoup-là.Jechercheàmesortirdelà,maisjen’arrivequ’àm’enfoncerdavantage.

—Mapuce,jen’aipasvoulut’offenser.Maisc’estquoiexactementcequit’agênédansmondiscours?C’estquandj’aiparlédetesfessesouc’estquandj’aicommencéàparlerdetatruffe?Non,parcequej’auraisbesoindesavoir. Lacolèreenflebrusquementdanssonregardetelleattrapelescoussinsquisetrouventsurlecanapéetmelesbalanceenpleinvisage. —Tun’esqu’unrustre!Unmufle!Unbutor!Unpignouf!Jeveuxquetusortesdechezmoietquetoiettonappendicenevousapprochaitplusdemoietdematruffe!C’estclair?! Jecroisquepourcesoir,mieuxvautbattreenretraite,maisjenem’avouepasvaincue. —OK…Calme-toi,jevaisdormirchezNickcesoiretjereviendraidemain. —Non! —Si!Etcen’estpasnégociable!Jet’aimeetj’aipeut-êtreétémaladroitetcomplètementàcôtédelaplaquecesoir.Maisquetuleveuillesounon,tum’aimesaussietcen’estqu’unequestiondetempsavantquetuacceptesdedevenirmafemme…

Chapitre20:Lechatetlasouris

Dylan

SiMadameveutdescourbettes, jevais luiendonner.Ma tactiqueest simpleet subtile.Oui, jesaislasubtilitéetmoi,celafaitdeux.Maisjesaisaussimeremettreenquestionetj’avoueavoirétéaussidélicatqu’unéléphantdansunmagasindeporcelaine.Cematin,jesuissûrquej’arriveraiàmefairepardonneret iln’yapasdemeilleurmomentquedelasurprendreauréveil.J’ouvrelaportesansfairedebruitsetlarefermetoutaussidoucement.Jem’avanceàpasdeveloursdanslecouloirjusqu’àlachambredeMia,elledortprofondémentsurlaplacequej’occupenormalement.Entourantmoncoussinquidoitencoreportermonodeur. Je jalousecetoreillerquiaeu lachancecettenuitd’avoirmabelleItaliennecontrelui.Jedéposelebouquetdetulipesprèsd’elleetluicaressel’ovalede son visage. Mia bat des paupières et son doux regard s’aimante au mien avant qu’elle ne lesreferme. —Dylan…Revienstecoucher.Onn’apasterminé. Soitjesuisdansununiversparallèle,soitMiaestentrainderêver.L’unoul’autre,çameva.Sijepeuxmeglissersouslesdrapsavecelle.Enfin,non!Jen’aipasledroitdeprofiterdeMiaetdesonétatd’abandon.Si? —Mia? Ellesetournesurledosm’offrantlavisiondecespetitsseinslaiteux. —Dylan…J’aitellementenviedetoi. Etmoidonc… Mia s’étire et rouvre ses jolis yeux verts, un tendre sourire se dessine sur son visage avantqu’elleémergecomplètementetgrimaceenmevoyant. —Dylan…Qu’est-cequetufaislà? —Jevoulaism’excuserpourhiersoiretmadéclarationquelquepeu.Disonsunpeuabrupteetpeuélégante. —Tuveuxdirepornographique!Dégoûtante!Indécente!Médiocre… —Oui!Bon,j’aicompris!J’aiétémaladroitdansmamanièred’exposerleschoses.MaisMia,jet’aimeetsitupréfèresattendreunpeuavantqu’onsemarie.Onferacommetuveux.Tunevaspaspoussermémédanslesoutilsquandmême! Miasoupireets’assoitentenantledrapcontresapoitrine. —L’expressionc’est"PousserMémédanslesorties.Paslesoutils"ettusaisqu’iln’yaquetoipour sortir des expressions pareilles ! Et puis, tu n’as rien à faire ici ! Tu n’es qu’un rustre !Unprimate…Ungougnafier. Jelèvelesdeuxmainscommepourmerendre. —OK, c’est bon ! Je suis un blaireau, jusque-là…C’est clair !Mais je suis un blaireau quit’aimeetquin’arrivepasàsepasserdetoi.Ettoinonplus.Aussinontun’auraispasétéentrainderêverdemoiàl’instant. Miarougitetmelancesonregardnoirquim’excitetoujoursautant. —Écoute,Mia,tuesencolèreetc’esttoutàfaitlégitime,maisjesaisaussiquetumeursd’enviequejemedéshabilleetquejemeglisseàtescôtéssouslesdraps. Jejoinslegesteàlaparoleetretiremesvêtementsunàun,soussonregardahuri.Quandj’en

arriveàmonboxeretqueje lefaisrejoindrelerestedemesvêtements, je lavois inspirercommepourreprendresonsouffleetjemefélicitedemonjeudeséduction. —Dylan,cen’estpasfair-playdetapart. Jeluisouristendrement. —Enamour,mabelle…Iln’yapasderèglesetjesaisquejet’aiautantmanquécettenuitquetoi,tum’asmanqué.Alorsarrêtonscejeuduchatetdelasouris.J’aienvied’êtreprèsdetoi,demefondreentoietdepouvoirsentirtonparfum. Jeluiattrapeseschevillesetlafaisglissersurleborddulitavantdem’agenouilleretdefrôlerl’intérieurdesescuissesavecmesmainsetmalangue.Miaaunlégerhoquetet jesavourelegoûtsucrédesapeau.Jesenssesmainsseposersurl’arrièredematête,quandmalanguelèchesavulvegonflée.Je laprendsdansmaboucheet lasuceparà-coups.Léchant,mordillant…Sachair tendrepalpiteetMiagémit. —Dylan… Jeremplacemalangueparmesdoigtseninsérantdeuxdoigtsdanssafentehumideetjelèchechaquepartiedesoncorpsavecminutieetlenteur.J’entamedelongsvaetviensdanssabrûlanteetaucombien serrée petite antre…Me liquéfiant de ces petits cris et de la saveur sauvage de son sexe.Quandmalanguelapesestétonstendus,jesenslapremièreondedeplaisirlaparcourirtoutentière.JemordillesesbourgeonsetMiaentouremaqueuedesesdoigtsfins.Jegrogneàcecontactsensuel.Ellemepoussesurledos,mechevaucheetm’embrasselangoureusement.Miacaresselacommissuredemeslèvresavecsalangue,toutendescendantinlassablementsurmoncou,montorse,meshanchesetbaisechaqueparcelledemoncorpsquisuffoqueàcettedouceetexcitantetorture. Quand ellesucemongland tout en jouant avecmes testicules, je sensuncourant électriqueme traverser et jeserrelespoingssurledrappourrésisterencoreunpeuavantdelaprendresauvagement.Miapassesalanguelelongdemavergeavantdel’engouffrerdanssabouchejusqu’àlagarde.Jemeraidisettentederamenersonvisageàmahauteur,maiselles’obstineetcontinuedefairemonteretdescendresabouchesurmavirilité. —Mia,viens…Jevaisjouirsitucontinues.Etj’aivraimenttrèsenvied’êtreentoi. Elle finitpar se redresseretmechevaucheànouveau, j’attrapesonvisageentremesmainsetl’embrassebrutalement.Miagémitetgriffemesépaules,jelaprendsparleshanchesetpositionnemaqueueàl’entréedesonintimitéavantdelapénétrer.Jem’arrêtedebougerpourappréciercemomentdecommunion,maisMiaendécideautrementenbasculantsonbassindeplusenplus rapidement.Ellerejettelatêteenarrièreetbalancesoncorpsbestialement.Elleposeunemainsursonclitorisetlecaresseavantdesecambreretdejouir.Cetteimageérotiquemefoudroie…Jenetiensplusetmecambre violemment sous la force de l’orgasme. Elle retombe dans mes bras et je la serre enl’embrassantdanslecou.Jesenssonpoulspalpitercontremeslèvres,ladouceurdesapeausucrée.Miacontremoi,jefermelesyeuxetreprendsmonsouffle…

Chapitre21:Amouretdémence

Mia

Pourquoi,quandjedécideunechose,Dylanarriveetchambouletoutesmesrésolutions?C’estincroyablecettefacultéqu’ila,mêmesanslevouloir,àdémolirlepeuderaisonqu'ilmereste.Monsieurdébarqueavecunbouquetdefleursdebonmatin,déballedespitreries,mefaitunstrip-teaseetm’emballeenunclaquementdelangue,decaressesetdesensationsexquises!EtceDieudusexem’aenplusprocuréunphénoménalorgasmedontj’aicrum’évanouirplusieursfoisavantdem’écroulersurlui.Cespécimenmagnifiquesurquijefantasmedepuismesdix-septansmerendvulnérable.J’auraisdûl’envoyébalader,nepasbaverdevantluiquandils’estdéshabillé,nepaslelaissers’infiltrerdansmatêteetdansmoncœur...Jesuistoujoursdanssesbras,nosmembresemmêlés,matêteàl’écoutedesesbattementsdecœur.Sademandeenmariagem’asidérée,j’aihésitéentrerire,pleurervoirelesdeux…Voussavezcequiestleplusexaspérant,c’estquesiDylanm’avaitparléd’amour,depassionetdesonréeldésirdefairedemoisafemme,peut-êtrequej’auraispuconsidérersapropositionsérieusement.Oui,c’estdélirant! Maisj’aicethommedanslapeau,mêmesoncôtébourrinmeplaît.Commentexpliquez-vouscetengouement?Cetteattiranceàsefrottercontrelui,aussibienverbalementquephysiquement?Cetteimpatienceàfairecorpsavecunepersonnequiactionnetouslesboutonsd’alertedanssatête?Leplushilarant,c’estqueceRoidusexeetdelabouffonnerieestaussiunhommequivousdit"jet’aime,épouse-moi"enrécitantdesversd’ungoûtdouteux.N’empêche,ilestàmoi!Pourquoim'envanter?Parcequeceprimateàladiarrhéeverbaleestaussilemecquimefaitvibrer,m'aideàmesentirvivante.Jesouffrepeut-êtred’unepathologiededémencesévère,maislavéritéc’estquelafemmeindépendanteetsûred’elleestdevenueuneaccroaumégalomaneDylanReynolds. —Mia? Savoixgraverésonneenmoicommelesonqu’émetunbateauquandilrentreauport…Fortetimpressionnant. —Oui? —Jesaisquejesuisparfoisdifficileàsuivreetquejenesuispasungrandsentimental,maisjevoudraisquetuenvisagesl’officialisationdenotrerelation. —Pourquoi?Parcequejesuisenceinte? —Oui…Etnon.Cen’estpasuniquementparcequetuportesmonenfant.J’enaienvie.Oui,tutedisquejedéraille,moi-mêmejenepensaispasavoir,unjour,ledésirdememarier.Maisnoussommessemblables.Deuxtempéramentssurvoltés,indépendantsetfousl’undel’autre. —Oui,maiscelanet’effrayepas?Onestdeuxélectronslibresquinesaventpasdiscutersanss’incendierpourensuites’étreindreensedévorantlittéralement. —Non,cequimeferaitpeurc’estdenepastrouverlesmotspourtedireàquelpoint,toietlepetitêtredanstonventre,vousm'êtesprécieux. Etvoilà!Jecraque,leslarmesauxyeux,etmehissepourvoirsonvisage.Sonregardesttendreetjepeuxylirelaprofondeurdesessentiments.Jeposemeslèvressurlessiennesetl’embrassedélicatement.Sesmainsprennentmonvisageencoupeetilapprofonditnotrebaiser.Quandnousreprenonsnotresouffle,jeposemonfrontsurlesien.J’aiencoredeschosesàluidire,maisjerefuse

degâchercemoment.Bonsang!Donnez-moilaforcedeneplusêtrelâche!Jesaisquejedevraisparler,maislesmotsquiviennentduboutdemeslèvresnesontpaslesbons. —Dylan,redemande-le-moi? Ilfroncelessourcilsetmecaresselajoue. —Quoi?Tuveuxdire… —Oui,jeveuxqueturéitèrestademande. OnseredresseetDylanmeprendlamainquiportetoujourslabaguequ’ilm’aglisséaudoigt.Jenemesuispasrésolueàlaretirerhiersoir. —Mia,veux-tufairedemoiunhommeheureuxetm’épouser?Pouréviterquejedevienneunparfaitidiotsansbellefemmeàsonbras. Pendantunefractiondeseconde,j’aieuundoutesurlafinalitédesaphrase. —Ehbien!Laisse-moiréfléchir… Dylanplisselesyeuxetmeregardesévèrement.Jerisetmecramponneàsoncou. —Oui,faisdemoiunebellefemmeaubrasd’unparfaitidiot.

Chapitre23:Fevertobody

Mia

Août

Celavingtminutesquej’aiouvertlesyeuxettoutautantquejeleregardes’activerenboxer.Etjepeuxvousdirequ’ilesttrèsaddictif.Dylanfaitdestractionssurlabarrefixequil’ainstallédansl’encadrementdelaportedelasalledebains.Jepeuxvoir toutàloisir,sestrapèzestravailler.Desgouttesdetranspirationdévalentdesesomoplatesjusqu’àlachutedesesreins.JemesuisinstalléeenbasdulitsurleventrepourobservermonRockyBalboaàmoiquim’offreunevisiondeRêve…Ilnememanquequematassedecaféetmoncroissantpouraffinercedouxréveil.Ildéménageaitsesaffairesdel’hôteloùils’étaitinstalléetenvahitmonappartenmoinsdetempsqu’ilnefautpourdire«DylanReynolds»enentier.Sonarsenaldephotographetrônedanslesalonetsesfringuesontprisplaceàcôtédesmiennes.Maisquelquechoseattisemacuriosité,c’estlapetitemallettesousnotrelit.J’ai essayé de l’ouvrir l’autre jour, lorsqu’il est sorti pour acheter des viennoiseries, mais je nepourraisaccéderàlamallettequ’avecuncode.Ilestdevenubeaucoupplusmystérieuxqu’ilyadixans.Jelesensplustenduetsurlaréserve,malgrélesidiotiesquisortentdesaboucheàlongueurdejournée. —Quandtuaurasfinidememater,tupourraspeut-êtrepréparerlepetit-déjeuner.Tonhommeafaim,maisraviequetulematescommesic’étaitunefriandise. Flûte!J’étaisbienlààlapremièreloge.Ilsuffitqu’ill’ouvrelabouchepourgâchermonplaisiretmaflemmardisedumatin.Pourunefoisquejenecourspasauxtoilettes,dèsleréveil! —Tuenasencorepourlongtempsoul’accèsàlasalledebainsestcondamné? Dylanfaitunedernièretractionavantdelâcherlabarreetdeseretournerversmoi. —Chérie,tusais…J’aibeaucoupréfléchicettenuit. Ouch!Jecrainslepire! Ils’assoitprèsdemoisurlelitetprendmamain. — Voilà, dans quelques mois, ce ne sera pas évident pour toi de continuer à travailler ent’occupant du restaurant. Bien que la saison estivale soit bientôt finie et que la plage privée seraferméedébutseptembre.Lerestaurant,luiresteraouvert.Alorsjepensequetuaurasbesoind’aide.Onpourrait s’associeret engagerplusdepersonnels,bien sûr jeneprendraisque30%desparts.Comme ça, dans quelque temps quand tu ressembleras à un opossum avec ton gros ventre et tesjambesgonflées,tuneseraspasobligédeservirensalle. Ehbien!Quedire?Euh…Ilabienditopossum? —Non!Jeveuxdiremerci,maisnonmerci. Dylanplisselesyeuxetsoupire. —Pourquoi?Tupourraisaumoinsyréfléchir.Cen’estpasunpartenariatavecleDiable.Maisavecmoi,tonfuturmari.Tutesouviens? Oui,ben,justement!Commentamenerlachosesansqu’ilsevexe? —Écoute,jenepensepasqu’ilfaillemélangerleplaisiretletravailetvingt-quatreheuressurvingt-quatreensembles,celaseraitunecatastrophe.Aurestaurant,iln’yaurapasdepossibilitédeseréconciliersurl’oreillersinousnousdisputons.

Dylanaunsourirecarnassieretunelueurmoqueusedansleregard. —Écoutemabelle,jesaisquejesuisirrésistiblemaisjepensequetusaurastecontenir. RevoilàMonsieurmégalo ! Je lève lesyeuxaucielenespérantnepasdéclencheruneénièmedispute. —Dylan,c’estnonetunnondéfinitif! Ilbaisselatêteetjoueavecleboutdudrapquicachemapoitrine.Unsourireencoinsedessinesursonvisageetjepressensqu’ilnevapaslaissertombersifacilement. —Tusais,jepeuxtefairechangerd’avistrèsfacilement. Ahoui?Jeveuxbienvoirça!Oupeut-êtrepas!Aveclui,ilfautsavoirseméfier. —Comment? Ehmince!Çam’aéchappé.Quelleconne! Son regard s’intensifie et je me replie sur moi-même dans l’attente du châtiment qui va metombersurlatêtepourmonmanquedejugeote. —Ehbien!Pendantmaréflexion,jemesuisrenducomptedetonincapacitéànepaspouvoirrésisteràmoncorpsd’athlète.Etjepensequ’unmariagenepeutmarcherqu’avecdesconcessions. OK…Ilveutenveniroùlà? —Doncsituveuxcontinueràprofiterdemoncorpsetdemonsensdudoigter.Ilvafalloirquetu apprennes à déléguer et à accepter que m’avoir comme partenaire en affaire soit la meilleuresolution. Non,mais,pincez-moi!Ouachevez-moi!Maisfaitesquelquechoseavantquejel’étrangle. —Dylan…Cen’estpasfairedesconcessions,maisduchantage. Ilhausselesépaulesavecnonchalance. —Appellecelacommetuveux!Maisjenecéderaipas! Ehbien,moinonplus. —Iln’enestpasquestion!Etjepeuxtrèsbienmepasserdesexe. Enfindesexeengénéral,maisaveclui. —Trèsbien!Commetuveux.Bon,j’yvais,jedoisvoirNickcematin.Alorsjefileprendreunedouchependantquetufaislecafé. J’essayedecontrôlerlafureurquimonteenmoi,maislapressionesttropforte.Jemelèved’unbondetm’élanceverslasalledebains.Jemeretourneverslegranddadaisquivabientôtêtremonmari,sijeneletuepasavant. —DylanReynolds!Tun’esqu’unimbécile!Ettupeuxtebrosserpourtoncafé! Jeclaquelaporteetm’appuiecontrelebattant.S’ilveutjoueràça, iln’estpasauboutdecessurprisescarMiaMilanonevapasselaisserfaireparcedictateur.Etjesaisdéjàcommentjevaismevenger.Etlefaireplieràmavolonté.

Ce n’est pas nécessaire d’être voyante pour savoir que cette petite robe noire ultracourte àdécolleter plongeant va le rendre fou. Il doit être au Club en train de m’attendre, mais je devaisabsolumentmechangeravantdelerejoindreafindepeaufinermonplanmachiavélique.Oui…Voustrouvez que j’en fais trop et bien sûr…Vous avez raison,mais son ultimatum à la noix l’est toutautant.Non?Jevais le faireplier, le rendre fouet ilva regretter sonabstinence faceàmon refusd’obtempérer à son chantage complètement ahurissant. J’enfile mes petits Louboutins de dixcentimètres et relâchema chevelure surmes épaules que j’avais attachée en début de soirée pourassurerleserviceaurestaurant.J’attrapelesclésdemamini-Cooper,lesourireauxlèvres. Enm’extirpantdemavoiture,jetiresurlebasdemarobequiesttellementremontéequ’onpeutpresque voirmon nom sur l’étiquette dema petite culotte. Évidemment c’est une façon de parler,l’époqueoùmamère écrivaitmonnomsur tousmes sous-vêtements est révolue.Oui, commema

virginité, ma capacité à ne pas me laisser atteindre par un homme ou ma volonté à résister auchocolat.EhOui!Toutcelafaitpartiedupassé. Monarrivéedanslaboîtenepassepasinaperçu,touslesregardsmasculinsconvergentsurmoietmonboutdetissu.Etmalgrématémérité, jemesensrougirde la têteauxpieds.Latempératuremonte progressivement le long de mon corps. L’espace s’est réduit autour de moi, je suffoquepresque, tant jemesensmalà l’aisedanscette tenueminimaliste. Jemedirigedirectementdans lecoinVIPenpassantparlapistededanseouleDanceflourlaissebrusquementplaceàlavoixvibranted’émotionsdeWhitneyHoustonetdesachanson"AlwaysForYou"Jen’aipasletempsd’accéderauxmarches,quejemesenstirerenarrièreetemprisonnéedansdesbrasinconnus.L’opportunisteseserrecontremoietmetsonvisagedansmoncou.Beurk!Leparfumbonmarchéinondemonodorat. —Danseavecmoi,dèsquejet’aivuentrerdansceclub,j’aisuquejedevaisvenirteparler. Eh ! Ses pattes velues me compriment le ventre. L’air se raréfie brusquement, il me serrebeaucouptropfort!J’essaiedemelibérerdesesétauxautourdemoi.Maisenvain,ilestaussitenacequ’unesangsue. —Jesuisattendue.Alorssivousvoulezbienmelâcherafinquejepuisserespirerautrechosequevotreparfumimmonde.J’aimeraisbienpouvoirretrouvermonfiancé. Nonseulementsesbrasrestentsolidementautourdemonbassinmaisenplusjepeuxsentirsonpaquetsetendrecontremesfesses.Bon,moncoco,tuvasgoûteràmestalonsaiguilles.Jem’apprêteàluiplantermontalonsursonpied,quandjevoisDylanfendrelafouleetvenirdroitsurnous.Sonregardnoirlancedesétincelles,lamâchoireserréeetlespoingsfermés,ilsembleprêtàtuer.Dansunjeannoiretunechemisebordeaux,ilnem’ajamaisparusisexy.Ilfaitsombredanslaboîte,maispasassezpourque jenevoiepas son regard teintédecolère, lorsqu’il arriveàunmètredenous.Pour lapremière fois, je remarquequ’ilémanede lui,uneforcesombre, intenseetdangereuse.Jesais que je devrais agir avant que cela ne dégénère,mais je suis commeparalysée par l’afflux detestostéronequi luit dans son regard.Avantmêmeque je puisse émettre un son, il agrippe le brasautourdema tailleet le tort jusqu’àceque l’énergumèneplieungenouà terre. J’ouvredegrandsyeux, surprise qu’il fasse preuve d’autant de force, juste pour repousser un homme, un peu tropentreprenant. Je sais que sa musculature n’est pas due à des phéromones ou autres merdes quigonflentlesmuscles,maisc’estlapremièrequejelevoiss’enservirpourautrechosequesefairereluquer. —Neposeplusjamaistesmainssurmafemme! Savoixtrembledecolère,jenel’aijamaisvucommeça!Uneflammeincandescentebrilledanssonregard,unmuscledesamâchoiretressaute.LebrunauxalluresdeBigfoot secontentede ravaler sapommed’AdametDylan le relâcheen lerepoussantavecfureur.Ils’envasansdemandersonresteetjen’osepasrelevertoutdesuitelesyeuxversDylan.

Dylan

Quandjel’aivudébarquer,monsangn’afaitqu’untour.Qu’est-cequiluiaprisd’enfilercetterobeminimaliste? —Onrentre! —Non!Jeviensjusted’arriver! Jemerapproched’elleetdesescourbesvoluptueusesmisesenvaleurparcettetenueindécente. —Tujouesàquoilà?Tuveuxquejem’arrachelescheveuxchaquefoisqu’unabrutiposeles

yeuxsurtoi?Tuveuxprovoquerunebagarredanslaboîtedetonfrère? —Jenevoispasenquoimatenueposeproblème,aprèstoutdansquelquesmois.Jenepourraipluslamettre,vuquejeressembleraiàunopossum. OK ! J’ai compris,Madame veut me faire payer ma franchise. C’est vrai non ? Une femmeenceinten’estpasexactementunegravuredemode.Oui,jesais,jesuisunmufledoubléd’unebrute.Maissoyonsréalistes.Bonsang!Jenesuispaslegenreàcouvrirlemoindrecentimètredepeaudemacompagne,maiscebouttissulacouvreàpeine. —Mia?Si tunemesuispas. Je teprometsque je te jette surmonépaulepour te rameneràl’appart. —Jereste!Quetuleveuillesounon. Miametourneledosetpartendirectiondubar.OK,elleveutjouer.Ehbienjerentredanslapartieetellen’estpasauboutdesessurprises.

Chapitre23:Vendetta!

Dylan

Macharmantefuture femmes’assoitàune tableenretraitsanssepréoccuperdemoi.Saroberemontesursescuissesetelletiredessusavecacharnement.Cequimelaisseàpenserqu’ellen’estpas des plus à l’aise. Je souris et commande à la serveuse qui passe devantmoi, un cocktail sansalcooletunevodka.Jemeglisseàsescôtésetattendsledeuxièmeround. —JecroisqueNicketAlbaneviendrontpascesoir.Etjemesuisditqu’unebaladeauborddemerteplairait. Ellemejetteunbrefcoupd’œil,maisrestesilencieuse. —Tupréfèrestedéhanchersurlapiste?Non?Ben,moij’yvais!J’aibesoindemedéfoulerunpeu.Parcequ’unepetitebrunepétillantem’aunbrinémoustilléetcommetousrapportssexuelssontprohibésjusqu’àcequemafiancéesedécideàentendrelavoixdelaraisonencequiconcernemapropositiond’association. Elletournesonvisageversmoifuribonde. —Tupeuxtoujourscourirpourquej’accepte.Et jen’avaispasbesoind’unMonsieurMusclepourm’ensortiravecl’autrecrétin! Ouietlamarmotte…Ellemetlechocolatdanslepapierd'alu!Elleprendunegrandeinspirationetserelève,justeaumomentoùlaserveusedéposenosverres. —Maistuasraison.Finalement,lapistededanseestunbonexutoire. Si elle se trémousse aveccette robe, elleva faireuneémeute.Pasquestionde la laisser seuleentouréedemâlesenrutquivoudrontsecolleràelle.Jeposemamainsursonbraspourl’arrêter. —Jesaiscequetucherchesàfaire.Maismemettreenrogneent’exhibantdevantuntroupeaud’hommesenchaleurn’estpaslasolutionpourmetenirtête. Ellesepenchesurmoi,unsourireaguicheuraucoindeslèvres. —Jesuisune femmeenceintequia leshormonesenébullitions.Etcomme tunousprivesdesexepourmefairecéderàtonpetitchantageabusif.Moiaussi!J’aibesoindemedépenser. Ellechercheàselibérer,maisjerenforcemaprise.Jemelèveetlaprendsdansmesbras.Sonregardmeurtrierenauraitfaitfuirplusd’un…Maispasmoi,mapetitefurieauregardvertfrissonnecontremoi.Jecalquemoncorpsplusfortcontrelesienetembrasselecoindesesyeux,leboutdeson nez, la commissure de ses lèvres. Sa bouche s’entre ouvre et sa respiration s’accélère.Et uneboufféededésirs’emparedemoi.Résiste!Résiste!Sonregardchangequandellesentlapressionquidéformemonjean.Elleselaisseallerdansmesbrasetposesamainsurmanuqueenapprochantsabouchepulpeuse.Oh!Pitié…J’essayedepenseràautrechose…Maisriennemevientàl’espritàpartMiaallongersurmoi,noscorps frottantsensuellement l’uncontre l’autre.Tupeux tenir !Luiprouverquetupeuxteconteniretprendreledessussurtespulsionssexuelles.Maisquelidiotaussi!Jen’auraispaspuavoiruneautreidéequelesexecommemoyendepression! —Dylan, sion rentrait? J’aihâtedemedébarrasserdecette robeetdemecollercontre toncorpschaud.Minaude-t-elle. La peste !Mia veut m’avoir par les sentiments.Mais je ne suis pas une machine, je suis unhommefortquisaitsecontrôler.Miaglissesonautremainsurmontorseetdessinedesarabesquesavecsesdoigts.Jemesensbouillirdel’intérieur.Ellesepassesalanguesurseslèvresenfixantles

miennesavecgourmandise.Mabraguettenevapastenirlongtempsàcerythme,ilfautquejeprennel’air. —Mia,tun’esqu’unepetiteallumeuse!Maiscelanemarcherapas. Unelueurdemaliceéclairefurtivementsonregard. —Trèsbien !Si tun’enaspasenvie. Jepeuxcomprendre.Maismoi, jedoisévacuer toutcestress.Lerestaurant,lagrossesseet…Toi.C’estbeaucouptroppouruneseulefemme. Ellecaressemeslèvresavecsalangue.Miavametuer!Jesenssonsoufflesemélangeraumienetmonentrejambepalpite.Peut-êtreuneseulepetitefoisavantdefairelagrèvedusexe.Non!Tuesunadultecapabledefairepreuvederésistance.Tunevaspastemontrerfaiblefaceàcettetigresseenchaleur.Si?Non! Miasemetsurlapointedespiedsetfrôlemonoreilledeseslèvres. — Dylan, tu sais… Je suis une affreuse petite dévergondée. J’ai oublié de mettre une petiteculottetellementj’étaispresséedeteretrouver.Oups! OK,jenesuispassifaible,maisilyadeslimitesàcequoiunhommepeutrésister.Jefondssursaboucheenmedélectantdesessoupirs.Lachaleursucréedesalanguem’enivreet jelaserreunpeupluscontreavantdelarelâcheretdel’entraînerverslasortie. Dylan0-Mia1

Chapitre24:Jeteveux!

Dylan

Comments’abstenirdesexeaveccettebrunevolcanique.Ehbien!Impossible!Jemedemandemêmecommentl’idéeapum’effleurer.Lapetiteruséem’amenti.Sousceboutdetissu,ilyavaitunepetiteculottenoiretrèsaffriolanteavecunliseréendentellesurlescôtésquiaagrémentédefaçonsurprenantemonniveaud’excitationdéjàbienavancée. —Mia? —Hum? Ellesembledéjààmoitiéendormie. — Dis… Je sais qu’on est rentrés chez toi en s’embrassant et sans faire attention à notreenvironnement.Maisjenemesouvienspascommentonaatterrisurlecarrelagedelacuisineavecmonpieddansletambourdelamachineàlaveretmatêteentrelespiedsdelachaise. Miase redresseensouriant,une lueurmoqueuseau fondduregard.Échevelée,ellemeparaîtencoreplusbelleetdésirable. —Ehbien!Jecroisquec’estquandtut’esprislespiedsdanstonboxeretquetuastrébuchém’emportantavectoidanstachute.J’aitoutsuitevouluemerelever,maistum’asretenuquandmonpubisàfrottertonmembrevolumineuxetimpatient.Tum’asensuitepénétréetpilonnétellementfortque…Hum…Tuasprisappuicontrelaportedelamachine,quetuaspulvériséaupassage.Bravo!Goliath!Après,encequiconcernel’endroit,c’estmoiquinousaidirigésparlà. —Pourquoi?Fairel’amourdansunechambre,c’esttropconventionnelpourtoi? —Jen’appelleraipasnosacrobatiescommeça.Maisenfaitquandonapassélaporte.Ehbien,jen’avaisplusqu’uneenvie,c’estquetumefassesl’amour.Maisj’avoueaussiavoireuenvied’unbonsandwichquej’avaislaissédanslefrigo.Surlemomentjemesuisdit,autantfaired’unepierredecoups.Ensuite,jen’aipasvoulutecouperdanstalancée. Elleestsérieuselà?Enpleineaction,ellevoulaits’envoyerenl’airenmangeantunsandwich?Pincez-moi, je rêve ! Dites, toutes les femmes sont comme ça, ou j’ai hérité d’une nymphomanesexuellequiaimelesexetoutautantquelanourriture? —Nemeregardepascommeça!Jesuisenceinteetaffamée.Etpuis,c’esttafaute!Sijen’avaispaseubesoindem’habillercommeça.J’auraispuêtremoinsstresséeetavalerunpetitquelquechoseavantdesortirterejoindre. Bientôt, elle vam’accuser de l’avoir forcé à se vêtir de cettemanière.Elle est gonfléequandmême!Non?Quandj’entendssonventregargouilleretlavoisgrimacers’enesttrop!Jesorsmonpied du tambour de la machine et me redresse en l’incitant à faire de même. Sauf que dansl’opération, j’aioubliéquema tête se trouvait toujoursentre lespiedsde lachaiseet lorsquemonfronttapededans…Jemeretrouvedésarçonnéetlalaisseretomber. —Ouch!Çava?Tuveuxunpeudeglace? —Non !Àmoins que tu puisses prendre ton précieux en-cas enmême temps.Comme ça, tuferasd’unepierredeuxcoups. Mon ironie a l’air de l’agacer, mais là, je suis trop crevé et énervé pour me contrôler. Jem’apprête à enfoncer le clou quand mon portable sonne. Je tire mon jean vers moi et sors monportablede la poche arrière.C’estMicaLucas, un amideNewYorkqui travaille en tant qu’agent

infiltréauF.B.Ietquej’airencontrél’annéedernière.Ilm’asauvélavie,maisn’apaspusauverlafille que je fréquentai là-bas.On a sympathie et ilm’a initié au tir.Depuis lamort deRebecca, jepossèdeunearme.Sij’enavaiseuunecejour-là,elleseraitpeut-êtreencorevivante. —Lou?Iln’estpasunpeutardpourappeler? —Moiaussi,monvieux,jesuiscontentdet’entendre. —Ouais,désolé…Qu’est-cequisepasse? —Undemessupérieursvientdemefilerundossierassezintéressant. S’ilveutjouerauxdevinettes,cen’estpaslemoment. —Crache-lemorceau,Lucas! —Jetetrouvebienbégueuleaujourd’hui. —Lou… —OK,OK…Jesupposequesijetedis…VictorMilano,çateparle? Inquiet, je lanceunregardfurtifàMia,occupéàengloutirsonsandwichcommesic’étaitsondernierrepas.Despicotementsderrièrelanuqueetunmauvaispressentimentmeglacentlesos. —Ouais,çameditquelquechose…Etalors? —Écoute,mec,jesuisaucourantquetuasdesvuessurlafilleMilanoetquetuesamiavecsonfrère.Maisjepensequeceplanculestunemauvaiseidée.EtceNickMilanocachedeschoses. J’aiessayédeconsultersondossiermaisilestclassésecret-défense.Aurais-tuquelquechoseàmedire. —Pourquoit’intéresses-tuauxMilano? Mia redresse la tête et plisse les yeux. Elle s’agenouille vers moi et semble sur le point dem’arracherletéléphonedesmains. —Beaucoupdemondes’intéresseàVictorMilano.Çafaitdesannéesquipassententremailledes filets, mais nous avons des taupes parmi les membres de son cercle. Il paraît que votrerapprochementneluiplaîtpasbeaucoup.Jenesaispassic’estdusérieuxaveclaMilano,maisfaisgaffe à tes fesses, mec ! Elles sont en pleine ligne de tir actuellement et je pense que tu devraissurveillertesarrières. Bonsang!J’auraisdûmedouterqueVictorallaitfaireparlerdeluiquandill’apprendrait. —OK,mercipourl’info.Tiensmoiaucourantsituasunpeuplusd’informations. —Attends…Tuastoujourslerevolverquejet’aifourni? —Ouais… —OK,garde-leàportéedemain.Jeterappelle. IlraccrocheetleclimatdanslapièceestaussipolairequeleregarddeMia.S’ilyabienuntrucquejen’aipasconsidérédansmarelationavecMia,c’estbiensonpère.J’avouene luiavoirposéaucunequestionsursonpaternel,maisàvraidirejenepensaispasqu’ilpourraitexercerencoreunpouvoirà l’heureactueldans savie.MaisNickm’aditdememéfier,de faireattention. Il a laissésous-entendrequejusque-là,illemaintenaitàdistance.Maisjeneluiaiposéaucunequestiondessus.JesaiscequefaitNickensous-marin,maisjeluiaipromisdegarderlesecretetjepréfèrequeMianesacherienpourl’instant.Cen’estpaslemomentdel’inquiétersurlesagissementsdeNick. —Qu’est-cequisepasse?C’étaitqui? Jeprendssonvisageencoupeetembrassesonpetitnez.Ellesereculeetseredresseenscrutantmonvisagecommesiellepouvaitliredansmonesprit.Mabelle,plusieursontessayéetellessesontretrouvéesavecunemigrainephénoménale. —Depuisquandn’as-tupaseudenouvellesdetonpère? —L’anniversairedeNick.Etencore,c’étaitrapide!Pourquoi? —Est-cequicherchetoujoursàtecaseravecundecescoupeursdetêtes? Ellebaisselesyeuxetjettelerestedesonsandwichàlapoubelle.Apparemmentj’airéussiàluicouperl’appétit.

—J’ai l’impressiond’êtredevantmon frèrequiposedesquestions sans jamais répondreauxmiennes. Jelèvelesbrasenl’air,cequiestridiculecarjesuistoujoursausol. —Écoute, j’ai besoinque tume répondeshonnêtement.Si je doisnousprotéger, je dois toutsavoir. Elleseraiditetappuiesesdeuxmainssurleplantravailderrièreelle.Jemelève,larejoinsetlaplaquecontreleplandetravail.Ellesoupireenmettantsesbrasautourdemoncou. —Oui,maisilsaitaussiquejenecéderaispas.Quiétaitautéléphone? — Micas Lucas, un ami et un membre du F.B.I, il voulait me prévenir que j’étais dans lecollimateur deMilano. Je ne crois pas qui ferait dumal à la chaire de sa chaire,mais je ne veuxprendreaucunrisque. Jeneveuxpasqu’elles’inquiète, je laserrefortcontremoncorpsetrespiresonparfumdanssoncou. —Jesaisquemonpèren’estpasunenfantdechœur,maiscen’estpasunassassin. —JecroisaucontrairequeVictorestcapabledetout. —Tuveuxfairequoi?Demande-t-elled’unevoixteintéeparl’inquiétude. —Ilseraitpeut-êtrebondenousmettreàcouvertquelquetemps. —Jenepeuxpas,j’aiunrestaurantàgérer.Jenepeuxpasm’absenterdujouraulendemain!Jenepeuxpascroirequ’ilferaitça! —Tuneveuxpaslecroireoutuaspeurdeteconfronteràlaréalité. Ellemeregardeàtraverssescilsenbaissantlementon. —Dylan, j’auraisdû réfléchiravantde t’impliquerdansmavie, jeneveuxpasqu’àcausedemoi, ta vie en pâtisse, ni queVictor te tue. Il n’a jamaismenacé auparavantmes petits amis, je necomprendspaspourquoi,illefaitavectoi. — Peut-être qu’il savait que tes ex ne comptaient pas vraiment pour toi et qu’il a comprisqu’avecmoic’estdifférent. Cettefois,ellelèvesesyeuxsurmoietempaumemajoue.Iln’yariendeplusdélicieuxqueladouceurdesontouché,riendeplusvraiquecegestespontanéettendre. —C’estréellementdifférent,Dylan? J’aienviedeluirépondreparl’affirmative,maisavecelle,j’avancesurunterritoireinconnu. — Je n’en sais rien.Mais il y a autre chose qui me préoccupe pour l’instant. Tu as fini tonsandwich?Parcequejevérifieraibienlasoliditédetonplandetravail. Mia lève les yeux au ciel en souriant, malgré l’ombre qui voile à présent son regard et meréponddutacautac. —Laisse-moimangeraussiundonutetjesuisàtoi.

Chapitre25:Fuir!

Dylan

JeregardeMiadanserentrelestables,lerestaurantestpleinàcraquer.Lafatigueselitsursonvisage,ilfautquejeluifasseentendreraison.Ellenepourrapascontinuerlongtempsàcerythme.Sarobeàvolantbleuépouseseshanchesetàchacundesespas,virevolteautourdeses jambes fines.Elleestparfaite…Sublimeetdésirable.C’estlafemmedemavie,unebeautébruneensorcelante.Unefemme d’affaires qui a réussi à s’imposer dans la restauration. Grâce à sa persévérance et sadétermination,Miaa su relever ledéfi seul et à fairede son restaurantunegrandeenseigne.CetteannéeleguideMichelinluiadécernésadeuxièmeétoile.Quiauraitpupenserqu’unefemmedontlepèreconsidèrelesexeopposécommedessous-fifresetàqui ilfautdicterdesordres,devienneunchefd’entrepriseàqui toutréussit…Nousn’avonspasencoreannoncénotremariage, ilvafalloirquej’appellemesparentsquihabitentàNewYork,maisd’abordjeveuxqu’elleacceptedes’associeravecmoi.Jecontinueraiàexercermontravaildephotographeenfree-lanceetl’aideraiparallèlementàs’occuperduSolenzara… Monportablesonnemesignalantunmessage.Lou…Jeboismonverredevodkad’unetraite. [VictorMilanoaenvoyéundesessbiressurMenton.] [Quanddoit-ilarriver?] [Sonavionatterrità10heuresdemainmatin,jeserailàdemainaprès-midi,sijen’arrivepasàmelibérer,jet’envoieunami.] [TuasladescriptiondumandataireenvoyéparMilano?] [Blonddetaillemoyenne,rasésurlanuqueetavecuntatouageaucou,représentantunserpentàdeuxtêtes.Ils’appelleMalcolmFiordino.Mets-toiàl’abriavecMia,jefaisauplusvite.] Super!Jem’accordeunmomentenmefrottantlanuque.MonarmeestsurmoidepuislecoupdefildeLou.Etmalgrélachaleur,jeconserveaussimavesteencuirpourladissimuler.Miaignorequejepossèdeunrevolveretjusqu’icic’esttrèsbiencommeça.Jen’aipasl’habitudedemebattrecontrelaMafia,maisilesthorsdequestionqueMilanodécidesiouiounon,jedoisfairepartiedelaviedeMia. —Dylan? Je me retourne vers la créature qui fait battre mon cœur comme aucune autre et la regardes’avancerversmoi.Ilvafalloirquejetrouvedesargumentspourl’éloignerd’icietconnaissantMia,c’estloind’êtregagnée. —Tudevrais rentrer à l’appartement ou aller voirNick, j’attends encoreune table dehuit etdeuxtablesdequatre… —Jepourraispeut-êtret’aideràserviretdébarrasserlestables? Miaplisselesyeuxetmesondedesonregardverdoyant.Elledoitsentirquejeneveuxpaslaquitter. —Jet’assurequejesuisplutôtadroitdemesmains…Jepensed’ailleursquetuensaisquelquechose. Jemesuistoujoursservidel’humourpournepasdévoilermoncôtésombrequejesensenmoi,courantdansmesveines,commeduvenin. —Non…Merci,jepeuxgérertouteseuleettumedistraisassezcommeçaenespionnanttous

mesfaitsetgestessansarrêt. Je l’attireàmoiet luivoleunbaiser.Songoût, lachaleurdesabouche,m’enivre.Jemesenschezmoiauprèsd’elle.Sesyeuxseferment,ellesoupireetlesrouvre,souriante. —Dylan…Déguerpis, tuesbien tropsexypourque je travailleavec toiquinecessesdemesurveiller. Jesourisetcapitule. —OK.Jetelaisse…Jet’attendraicheztoitoutnuavecunefeuilledevignepourtoutvêtement.Unverredevinpourmoietunverredelaitpourtoi. —Faisdoncça…Pendantquemoijem’imagineraitelaretirer…Etboiretonnectarplutôtqueceverredelait. Unefemmeselonmoncœur…

Mia

La soirée est fraîche pour unmois d’août…La température est anormalement basse pour lasaison. Je referme la porte de chezmoi et enlèvemes escarpins. La soirée a été longue et je suisépuisée.Aucunbruitnemeparvient.Leslumièressontéteintesdansl’appartement,jecommenceàmedirigerverslachambrequandunesonnerievenantdelacuisinemefaitrevenirsurmespas.J’allumela lumièreetdécouvre leportabledeDylansur leplande travail.Le téléphoneémetunedeuxièmesonnerie.Jesaiscequevousvousdites,lacuriositéestunvilain…Trèsvilaindéfaut…Etvousavezraison.Mais…Sic’estencoreLucas,jetiensàsavoircequemonpèremijote.Jen’aijamaisvoulusavoirdansquoimonpèretrempé,maismalgrécequej’aiditàDylan,j’aipeurpourlui.Unebouled’angoissedansleventre,j’attendsquesoncorrespondantlaisseunmessageetécoutelamessagerie. «Dylan,monvieux,vu lecaractère indépendantde tadéesseItalienne, jepenseque tudevraiséviterdetoutluidire.Sielleahéritédesonpèrepourlapersévérance,ellenevoudrapasêtremiseàl’écart.Ahaufait,monpote!Jesaisqu’onneseconnaîtpasdepuislongtemps,maisjen’aipasenviede venir identifier ton corps, alors essaie de rester en vie. Je fais mon possible pour être làrapidement.EtnemetspasNickdanslaconfidence,jen’arrivepasàsavoirdequelcôtéilsetrouve.» Je repose le téléphone d’une main tremblante, un goût amer dans la bouche. Je ne peux pasimaginerquemonpèrepuissevouloirabattreDylandesang-froid.Leslarmesaffluxàtraversmescils.Lesdeuxmainsenappuientsurleplandetravail,j’entendslaportedelachambres’ouvrir,despas,puis lesbrasdeDylanquim’entourentetses lèvresglissentsurmoncou.Jesenssescheveuxmouilléssurmajoueetfrissonne. —Eh!Toutvabienmapuce? L’esprit dans un brouillard épais, jeme laisse aller contre son torse et essaie de calmermonestomac fragilisé par la grossesse. Ma décision est prise avant même que j’y réfléchissenormalement. —Jeveuxquetut’enailles! Jeleforceàmelâcheretjemetourneverslui.Uneservietteluiceinturelebasdesreins,ilestmagnifique,toutenmuscles,unepeauhâléeparlesoleiletilmeregardecommesij’étaisdevenuefolle.Peut-êtreest-celecas…Maisiln’estpasquestionquejemettesavieendangeràcausedemafamille de fous. Je sais que Nick n’a rien à voir avec mon père et bien que des taches sombresfragmententdespartiesdesavie,monfrèren’estpasmonpère.

—OK,tusaisquoi?Onvas’asseoirettuvasm’expliquercequivientdesepasseràl’instant.Parcequejetesuispluslà. J’inspireprofondément,lecœurauborddeslèvres.Jem’apprêteàéloignerl’hommequej’aimeaussiloinquepossibleetça,alorsquejesuisenceinteetquelecouragememanque. —Jeveuxque tu t’enailles. Je croisquec’était uneerreur, nousdeux. Jene suispasprête àvivreauquotidienavecquelqu’unetjesaisquejem’enrendscompteunpeutard,maisjenepouvaispascontinueràmetaire. Unelueurfroideapparaîtdanslacouleurobsidiennedesesyeux.Ilserrelespoingsetm’indiquedumentonsonportablesurleplandetravail. —Quic’étaitMiaautéléphone?Jel’aientendusonnerensortantdeladouche.Tuasécoutélemessage? Lesdentsserrées,jem’accrochedésespérémentauxparolesdeMicasLucas«VictorMilanoabienuncontratsurtatête.Jesaisqu’onneseconnaîtpasdepuislongtemps,maisjen’aipasenviedeveniridentifiertoncorps».Jeneveuxpasnonplusl’identifiersurunesurfacefroided’unechambrefunéraire.Un sanglotm’échappe etDylan essaiedemeprendredans sesbras,mais je le repousseavecviolence. J’aipeurpour lui,pourmoi etpour cebébéqui adéjàunegrandeplacedansmoncœur.Auborddelacrisedenerfs,jefrappesontorseetluicriedefoutrelecamp.Jenevoisplusrienàtraversmeslarmesetvocifèresurluicommetoutétaitdesafaute.J’aimal,tellementmal…JesuisfinalementbienlafilledeVictorMilanopourrepousserlesautres.Saufquejelefaispourluisauverlavie.Ilmelaissemedéfoulersurluisansriendire,avantd’attrapermespoignetsetdemebloquer contre son torse. Je ne lève pas les yeux vers lui, j’ai beaucoup trop peur d’y lire lasouffrancequiestlamienne. —Iln’estpasquestionquejeparte!Tuentends?Jesaisquetuaspeur,maisjesaismedéfendreetjen’aipasl’intentiondetelaisser.QuedisaitlemessageMia? —Va-t’en,s’ilteplaît. Illâchemespoignetsetlesfaitpassersurmesreins,m’empêchantdereculer. —Jamais!Tuescequiestdemieuxquim’estarrivédanslavie.Tuesforte,courageuseetjet’aimecommeunfou!Etsijedoispartir,ceneserapassanstoi! Ildéposedesbaisersunpeupartoutsurmonvisagebaignéde larmes.Jesoupireetexhaleungémissement quand ses lèvres chaudes anéantissent une par une ma résistance. Sesbaisersm’engloutissentcommedelalavesursonpassage.Jenesuisplusqu’unepoupéedechiffonentresesbrasfortsetrassurants.Illaisseunetraînéesurmagorgeàlanaissancedemesseins,avantderemontersurmonvisage.Jemenoieentreseslèvresdoucesetimpérieusesàlafois.Sespaumessuiventlescontoursdemoncorpsavecfrénésie,jemedélectedelasensationdesesmainssurmoi.En proie au désir grisant qu’il a fait naître dans chaque fibre de mon corps, je n’arrive plus àréfléchirouplutôt,jeneveuxplus.Dylanmesoulèveetm’entraînedanslachambreetrefermed’uncoupdepiedlaporte. Ilm’allongesur le litetseglissesurmoi,avantdemeprendre levisageencoupe. —Tuesàmoietjesuisàtoi.Ilestimpossiblequel’onsesépare,maintenantouplustard.Mia,j’ai refrénémondésirpour toi,depuisdesannées.Jemesuiséloigné,mais jen’ai rêvéquede toichaque nuit dans mon lit. Je ne sais pas faire de grands discours et je ne suis pas doué dans lesrelationsamoureuses,maisjesuisprêtàapprendreavectoietriennepourramefairefuir,mêmepastoi. Encoreétourdiepartoutessesémotions,jeleregardecommesijelevoyaispourlapremièrefois.LevraiDylanReynolds,sanssoncôtéarrogant,nisespitreriesàlasauceReynolds.Mesdoigtssuiventledessindeseslèvrescommesijevoulaismémoriserchaquereliefdesonvisage. —Mia…Nemedemandeplusjamaisdepartir.

Sonregardestpareilàunsoird’orage,tumultueuxetimprévisible.Jesensmoncœurbattresifortdansmapoitrinequejen’oseplusbouger.Finalement,jedéglutisavecdifficultésetredresselatête pour embrasser la fine veine de son cou. Je hume son parfum et approchemes lèvres de sonoreille. —Jet’aime,soufflé-je. Jelesensreprendresonsouffleavantdemeserrercontrelui.Ilplaceunemainsurmagorge,avantdelaglisserderrièremanuque. —Mia,ilfautqu’ons’éloignequelquesjours. —Jesais…MaisjesuissûrqueLucasatortencequiconcerneNick.Monfrèreestunhommebon,toutlecontrairedemonpère. Dylansoupire,seredresseets’assoitàcôtédemoisurlelit. —Qu’est-cequedisaitlemessageMia? Jebaisselevisage,honteused’avoirunpèresimalfaisant. —Ilamisuncontratsurtatêteetilpensequ’ilvautmieuxneriendireàNick.Iladesdoutessurlui,mais… Ilsepasseunemainsurlevisageetmeregardecommesicequis’apprêtaitàdiren’allaitpasmeplaire. —JesaisqueNickneluisemblepasclairetjesaispourquoi.Maisjesuisconscientégalementqu’ilestquelqu’unenquionpeutavoirconfiance.Maisjepenseaussiqueleteniràl’écartdumoinspourl’instantestmieux.OnvaemballerquelquesaffairesetserendredansunecabaneàRoquebrunesurArgens.J’aiappelétoutàl’heurepourréserveretilsnousattendentdemainmatin.Ahoui!J’aiappeléNickpourluidirequ’ondevaits’absenterquelquesjours.AlbavaprendrelarelèveaurestoetNickiral’aider. Monsieurfaitdesplanssurlacomètesansmeconsulter, jesaisqu’ilchercheànousprotéger,maisjoueràJaneetàTarzannepeutpasêtrelasolution. —Et après ?Tant que la police n’a pas de preuves directes qui incriminentmonpère, ils nepourrontpasl’arrêteretonnepourrapasresteradvitamaeternamcachéaufonddesbois. Ilgrogneetsereplacesurmoiens’appuyantsursonbraspournepaspesersurmoi. —UnechoseàlafoisMia.Louarrivedemain,enattendant,toutcequejeveuxàcetinstantc’estmefondreentoietoubliercettesoirée. Ilprendmeslèvresavecautantd’ardeurquenosdentss’entrechoquent.Mesmainsdénouentsaserviettequimiraculeusementencoreenplace.Jelesenstressaillirlorsquemesdoigtscaressentsesfessesmusclées.Nosmouvementssontsauvages,commeàchaquefoisquenousavonsfaitl’amour.Jemordssalèvrejusqu’àylaissermonempreinte,ilsevengefaisantglissersamainsurmonventre,avantdes’immiscersansprévenirenmoi.L’intrusionmefaitgémir,jemeraccrocheàsesépaulessaillantesetlèchelasueursursoncou.Jesuisdansunautremondequandjesuisavecluietjesuisexactementoùjedésireêtre.Ilglissedanslesreplisdemonsexe,telunvirtuose.Jesensl’orgasmemeprendreparsurprise.Jemordsdanssonépaule,secouéparleplaisir.Quandjereposelatêtesurl’oreiller, il serremacuissecontre sahancheetmepénètre lentement, insidieusement,mecoupantencore une fois le souffle. Il me bâillonne de ses lèvres et commence ces va et viens. Chaquemillimètredesonmembrefrottecontremesparois,envoyantunemyriadedefrissonsdansmonbas-ventre.Jelesupplied’accélérer,maisilsouritenmefaisantcomprendrequec’estluiquidirige.Sisoncorpsnebloquaitpastoutmouvement, jepousseraismeshanchespourlesentirplusprès,plusloin,maisleVikingdansmonlitàuneautreidéeàcetinstant.Ilprendlapointed’undemesseinsentreseslèvrescharnuesettirelégèrementdessus. —Dylan…S’ilteplaît. —Jeveuxprendreunpeumontemps,mabelle.

Eteffectivement,cesalopardprendtoutsontempsetmoijedériveentrevoluptéetfrustrationintense.Lesmuscles jouant au-dessus demoi et le visage fiévreuxquime contemple sont presquesurréels.Combiende fois l’ai-je imaginéme soumettre à cette torturedélicieuse ? Jene saisplus,mais je veux graver chaque instant comme si c’était la dernière fois, comme si demain n’existaitpas…Commesicen’étaitqu’unrêvequenoussommesseulsàentrevoir.Dylansetendbrusquementetjouitm’emportantaveclui.Latêtedanslesétoilesetl’espritembrumédanslesspasmesduplaisir,jemelaissem’envelopperdanssachaleur.Avantdem’endormir,jemesouviensd’unecitationquej’avaisentendueetquifaitnaîtremalgréledanger,undouxsouriresurmeslèvres.«*Lavieestunsommeil,l’amourenestlerêveetvousaurezvécusivousavezaimé»

Aprèsseulementquatreheuresdesommeil,Dylanmesecouedoucementl’épaule. —Allezmabelle,onseréveille. —Vienscontremoi,j’aifroiddanscelitsanstoi. —J’aimeraisbien,maisilesttempsdepartir. J’ouvreunœiletlevoishabilléenjeansnoirettee-shirtprèsdulit.Jem’ébouriffelescheveuxenm’asseyant.Jedoisavoirune têteàfairepeur, lemanquedesommeiln’a jamaisétébienfaiteurpourmoi.Jeme lèveetpassedevant luisans l’embrasser.D’aborddouche,brossagededentsetsiMonsieurmelaisseletemps,jem’habille. —Mia,dépêche-toi,cen’estpascommesionn’avaitunpsychopatheànostroussesbiensûr. —Jenesuispassûrd’appréciertonhumourlematin.Jefaisauplusvite,maisuncafé,s’ilteplaît. Je l’entendséructer commeanimal, avantdepartirdans la cuisine. Jepasse sous ladoucheetessaiedemedétendre,maislapeurvrilleànouveaumesentrailles.Jesorsrapidement,enfileunjeanetundébardeurnoiretmecoiffeenunchignondéstructuré.Unetassem’attendsurl’îlotcentraldelacuisineetmalgrél’urgence,mesmouvementssontaussilentsqu’unescargot.Jenesavaispasqu’êtreenceinte et enproie à une tension extrêmeétait si fatigant autant, oubien, c’est la performancedeDylanquimeregardecommes’ilvoulaitm’étrangler. —Mia! —OK,jesuisprête! Jeposematassedansl’évieretlesuisdansl’entrée.Ilprendlesclésdesamotoetmetenduncasque. —Ettoi? —J’enaiunsurlamoto. Jeleprendsetnoussortons.Ilsanglelessacssurlescôtésdesabécaneetgrimpeenplaçantsoncasque. —Mia,ilfautquejet’envoieuneinvitation? Jesoupireenmettantlecasquesurmatêteetmontederrièrelui.Ildémarreetjem’accrocheàluienmettantmesmainssoussaveste.Jesursauteensentantlemétalfroidetlacrossedesonarme.Cen’estpaslemordantdelafraîcheurdumatinquimeglacelesos,maisl’angoissequ’àcejeu-là,ilyatoujoursunperdant. Aufuretàmesurequ’ilprenddelavitesse,jesenslafraîcheurdumatinmemordrelapeauetresserremescuissescontrelui.Jenemesenspasencoretoutàfaitàl’aisesurunemoto.Maisj’aiconfianceenDylan,jesaisqu’ilmaîtriseetqu’ilneprendaucunrisque.Auboutdedeuxheuresderoute,ilralentitetprendunchemindeterre.Unegrandeenseigneenboisestsuspendueentredeuxarbres.«LeSunset».Ilarrêtelamotoetdescendavantdemetendresamainpourm’aider.J’observele mouvement des feuilles des Cyprès, les couleurs harmonieuses de cette campagne sauvage. Ledouxmurmuredesgrillonsetlechantdescigalesmeparviennent,jeresteprèsdelamotopendant

qu’ilserendàl’accueil.Ilfautquejesachecequ’ilfaitavecunearmeensapossession.LeDylanquej’aiconnun’étaitpasdustyleaseservird’unrevolver,maisilfautdirequelejeunehommequifaitànouveaupartidemavie,abienchangé.Ilémanedeluiuneforcesombre,l’encredesesyeuxvertsestplus féroce, plus diffuse etmoins joyeuse. Il revient avec deux sacs etm’indique dumenton de lesuivre.Onprendunpetit chemin rocailleux, je le secondeen silence. Ilpose les sacsaupiedd’unarbreetjemedemandecequ’ilfabriquequandjevoisl’échelleenbois.Jeleregardeincrédule…Ilestsérieux? —Tumontesettut’installes,jem’occuped’allercherchernosaffairessurlamoto. Leventselèveetjefrissonne.Jerefermelecoldemavesteetnebougepasd’unpouce. —Mia,onn’apastoutelajournée! —Non! Ilplisselesyeuxetserapprochedemoi. —Qu’est-cequ’ilya? —Je…J’ailevertige,Dylan!Ilprendmonvisageentresesmainsetmedévisagecommes’ilcherchaitàsavoirsijedislavérité.Bonsang!Pourquoijementirais? —Tutefichesdemoi.Jemerappelle trèsbienquetu teservaisduveluxdetachambrepourmontersurletoit.Tupassaisdesheuressurcefoututoitlesoirquandtesparentsétaientlà.Etjet’aimêmerejointeunefois,tuterappelles? Oui…Commentoublierseslèvreschaudessurmonpoignet,ladéchargequim’aparcouruetlachanson qui passait à la radio à ce moment-là. C’est comme si la brume se dispersait dans monesprit…Desflashsobscurcissentmavue.Uncriperçantdéchirelesilence,figéjeregardeautourdemoi,maisjenevoisrien.Merde!Cen’estpaslemomentdemelaisserdistraireparlesvisionsdupassé. —Mia,toutvabien?Tuestoutepâlemapuce. —Tun’aspasentendu? Dylanmesoulèvelementonetrepousseunemèchedecheveuxderrièrel’oreille. —Mia,tumefaispeurlà,mapuce.Qu’est-cequej’étaiscenséentendre? Je secoue la tête,essayantde reprendremesesprits.Toutestdansma tête, lepassése remetàdéferler à son contact. Je cherche désespérément quoi dire, quand une jeune femme aux longscheveuxblondsvientànotreencontre. —Dylan!Jevoulaissavoirsivousavieztoutleconfortnécessaire?lance-t-elle. —Oui,maisàvraidire,nousnesommespasencoremontésdans lacabane.Ya-t-ild’autrescabanesquinesontpasperchéesdansunarbre?DemandeDylanenmejetantdesregardsinquiets. —Oui,àl’estducamping,ilyaunchaletaveccointerrasse,sivouspréférez. —Trèsbien,alorsonvaplutôtprendrecelui-là.JepeuxtelaisseraccompagnerMia,letempsquej’aillechercherlerestedenosaffaires? —Oui,Dylan.Jevaism’occuperd’elle,maisaprèsilfaudraqu’onparleensuite. — Katia,mercid’êtrelà,maisjepensequediscutern’estpasnécessaire.Aufait,jeteprésenteMiaMilano,MiajeteprésenteKatiaLyrinsky.Cecampingestàsafamille. Lablondemeregardecommesij’étaisunmoustiquequ’ellepourraitchasserd’unetape.Sic’estl’unedesexdeDylan,ellenecachepastrèsbiensonanimositéenversmoi.Elleestplusgrandequemoi en même temps, quand on fait 1 m 60, tout le monde paraît plus grand. Elle a les cheveuxondulés,desyeuxnoirs,unvisagefinetdeslèvresfines.Elleestbelle,maissonstyleCalimityJanen’estpaslegenredeDylan.Enfin,jenecroispas. —AlorstutraînesaveclapetiteprincessedeVictor? Piquéeauvif,jem’avanceverselle,maisDylanmeretient.

—Ducalme…Katiaalalangueaussifourchuequelatienne.Maiselleestlàpournousaider. —Ahoui?Quiest-ellepourmejugerd’aprèsmeslienspatrimoniaux? —Quoi?Dylannet’ariendit? Ellesecouelatêtemedonnantunaperçusurletatouageàsoncou.C’estunhiéroglyphe,jenesaispascequ’ilveutdire,maisc’estplutôtjoli. —Tun’aspasprévenutadoucequec’estunlieuderefugepourlesagentsduF.B.I. Qu’est-cequ’elleraconte?CommentDylanpeut-ilavoiraccèsàcegenred’endroit.Dylanlèvelesyeuxauciel,l’aird’êtremalàl’aise. —Dylan? —Plustard,Mia…Siçapeutterassurer,jenefaispaspartieduF.B.I,j’aijusteétémêléàuneaffaire.Disonsquejemesuistrouvéaumauvaisendroitaumauvaismoment.Katia,emmèneMia,jevousrejoins. Ils’envasansautresexplicationsetjeresteaveclalianeblondequicontinueàmedévisager. —Bon, je temontre où est le chalet ?Ou tu veux qu’on continue à se regarder en chien deFayence? —Non!Montre-moioùilsetrouveettupourrasretourneràtesaffaires. Elleritetcommenceàavancer,sanssesoucierdesavoirsijelasuisoupas.Jeprendslessacsqu’a laissésDylan et la rejoins.Onpasse plusieurs chemins avant demonter une pente.Malgré lafraîcheurdesderniersjours,jecommenceàavoirchaudetlessacsm’empêchentd’avancerplusvite.Jenesaispascequ’ilscontiennentpourpeseraussilourd,maisj’espèrequecen’estplustrèsloin.J’aperçoisenfinlechalet,Katiarentreàl’intérieuretjelaseconde.Jedéposemesfardeauxprèsdelatableenboisaucentredelapièce.Lechaletestvétuste,maistrèsmignon.Toutenpoutresapparentes,ilsecomposed’unepetitekitchenetteouvertesurlesalonavecunpoêleàbois.Ilyadeuxportesaufondquejesupposeêtrelachambreetlasalled’eau. —C’estrustique,maisilyatoutlenécessaire.Jeseraisdanslechaletmitoyensibesoinet… —Quies-tu?Jeveuxdire…Quies-tupourDylan? Ellemesouritpourlapremièrefois,unvraisourireaussichimiquequesonregard. —Dylanterévéleralui-mêmequijesuis,ouplutôtcequej’aiétépourlui.Netetracassepastropmabelle.Cen’estpasdemoidonttudevraisavoirpeur,maisdetonpaternel.SoitiltueDylan,soitilvoustuetouslesdeux. OK,c’estofficiel!Jeladéteste! —Bon!Mercidem’avoiraccompagné.Tupeuxdébarrasserleplancher. Sonsouriresetransformeenrictus,maisellegardesonflegme. —TusaisqueDylann’estpasdugenreàseposer,n’estcepas? Ilaime justes’amuseretselassetrèsvite. —Parlepourtoi!Jenesaispascequis’estpasséentrevous,maisjesaiscequ’iln’aimepas.Quel’onparlepourlui,enfaitpartie.Peut-êtrequej’ignoreencoredeschosessurlui,maisjesaiscequesonenfantetmoi-mêmereprésentonspourlui. Cettefois,safaçadesecraquelleetsesyeuxseplissent. —Alorsnonseulementtueslafilled’unepourriture,maisenplustul’aspiégé! —Katia!crieDylan. Jemeretourneetlevoisàlaporte.IlsemblefurieuxetlanceunregardnoiràKatiaquirelèvelementon.Iljettenossacsausoletsepositionneàmescôtés. —Ça suffit ! Tu ne sais rien deMia, ni demoi. Tum’as connu sans véritablement bienmeconnaître.Jesuisamoureuxd’elleetjevoudraisqueturespectesça!Laisse-nous,maintenant. Katiamejetteunregardassassinavantdedisparaîtreenrefermantlaportederrièreelle. —Tupeuxm’expliquer?

—Plustard. Jemecampedevantlui,biendécidéàavoirdesexplications.Commentconnaît-ilcettefemme? —Non!Maintenant! Dylansoupireensepassantunemainsurlanuque,puissoulèvemonmenton. —C’était l’annéedernière, j’ai faitunshootingphotosàBangkokenThaïlande.KatiaetLou,monami,ontinfiltréungroupequisefaisaitappeler«Lessalamandres».J’aiphotographiésanslevouloirdesmembresdeleurgroupe.Ilsm’ontpoursuivietm’auraienttués’iln’yavaitpaseuKatiaetLou…J’aieuuneaventureavecKatia…Cettefois-là. —Évidemment! —Hé!Tuvoulaissavoir,non? Jehochelevisage,évitantdeluifournirdequoiserétracter. —Ça n’a pas duré longtemps, car une petite brune aux yeux vertsme hantait toujours.MaisKatiaestrancunièreetm’enveutencoredel’avoirquitté. —Pourquoitunem’asrienditavantdeveniretpourquoitudiscettefois-là?Parcequetuenaseud’autresdesmomentsoùvousavezcouché?Ouparcequeçat’arrivesouventd’êtrepoursuivipardesassassins? —Disonsunpeudesdeux.Bon,jevaismettrenossacsdanslachambre.Regardecequetupeuxnousfaireàmangerdanslessacsquetuaslaisséprèsdelatable. Ilparts’enfermerdanslachambreetjesuisobligédemecoltinerlerepas.S’ilyaencoredeszonesd’ombredemoncôté,ducôtédeDylan,c’estunabîmesansfond.

Chapitre26:Monsecretestuneentrave,unebombeàretardement

Dylan

Enfermédanslachambre,jesorsmoncalibre8etvérifiepourlacentièmefoisqu’ilestchargé.Jen’aiàm’enservirqu’uneseulefois,maisaveclescoursd’entraînementquem’adonnéLucas,jeseraisprêtàaccueillirl’acolytedeVictor.JemesouviensdelarègleTPTN… *Traiteztoutearmeàfeuavecsoin; *Pointeztoujoursvotrearmeàfeudansunedirectionsécuritaire; *Tenezledoigtéloignédeladétenteàpartpourfairefeu; *Nepastremblerouvomirsurl’instant.Celle-là,c’estmoiquil'airajoutée. J’ouvrelemécanismeetjem’assurequeleschambrescontiennentdesmunitions.Jelesaimisesavantdepartir,maisunedeuxièmevérificationest toujoursmieux.J’examine l’âmeducanonet letrajetd’alimentation,normalementon le faitquand l’armeestvide,mais lasécuritéestenclenchée.Miaadû sentir l’arme sousmonblousonencuir,maisnem’aencore riendit. Jen’aime la sentirinquiète, mais je ne peux malheureusement éloigner VictorMilano d’une pichenette. Demander àKatiadevenirnousrejoindre iciétaitpeut-êtreuneerreur,maiselleest forméebeaucoupplusquemoiaudanger. Notrehistoireaété torride,mais sansaucunsentiment.Direque jevaisdevoirremédieràlajalousiedeMiaetauxpiquesdeKatiadanslesjoursàvenir…Cen’étaitvraimentpasnécessaire!Jerangemonflinguedanslaceinturearrièredemonjeanetretiremontee-shirt.Ilfaitvraiment tropchauddanscettebicoque.J’étaisdéjàvenuunefoisavecKatia, ledécorest idylliquepour une escapade romantique ou juste pour faire l’amour sans être dérangé.La chambre disposed’unlitàbaldaquinavecdesrondinsdebois,desvoilagesblancsaudessusetdesdrapsenlins.Cesanctuaireréservéàl’élite,maispasn’importelaquelle.LeF.B.Is’ensertpourmettreàl’abrisoitdesvictimes collatérales comme… moi, soit des agents infiltrés qui se cachent. Peu de touristesconnaissentcetendroit,ilesttrèsexcentréetiln’yaaucunesindicationsquipermettentdeletrouver.C’estunlieusûr,dumoinsjel’espère!Monportablejouelaguerredesétoilessonneriequejeviensd’attribueràLucas.Silasituationn’étaitpassiprécaire,j’auraisridemaconnerie. —Ouais? —Katiaestavecvous? —Ouaisetjenepeuxpasdirequ’elleafaitdeladentelleavecMia. — Tu n’avais qu’à garder ton cobra dans ta braguette, mec ! En attendant mon arrivée, ellepourraassurervotreprotection. —Tuarrivesquand? —Commec’estmignon…Tonpotetemanque? — Espèce de vieux péquenot ! Tu me manques autant que les crocs d’un crocodile !Sérieusement,tuaseud’autresinformations? —Ouais,mais pas de celles qui te feront plaisir.VictorMilano est introuvable, on l’a vu enéquateurdanslesîlesduGalapagos.Maisonaperdusatrace,dansl’îleFernandina.Desagentssontsurplaceetme tiendrontaucourant,mais je teprometsde tout fairepour lemettrehorsd’étatdenuire.CommentvaMia? —Elleangoisse,maisellerestecalme.Dis-moi,tupeuxencoremerendreunpetitservice? —Jen’enfaispasdéjàassez?Bon,vas-y!

— Je voudrais des informations sur le passé deMia. Je sens qu’elleme cache des choses etj’aimeraiscomprendrecertainesdesesréactions. —Tuasdesdoutessurelle? —Non,enfinpascommetulepenses,maisjesaisquesonpèreneluiapasrendulaviefacileetpeut-êtrequequelquechosedesombreapuluiarriveràcausedelui. —OK, je peux faire des recherches intérieures,mais si effectivement quelque chose l’auraitaffecté, je l’aurais appris. Je suis remonté cinq ans auparavant et il n’y a strictement rien designificatif.TuluiasparlédeMiami? —Non,justedeBangkok,jen’aipasputoutluibalancerenuneseulefois.Onverraplustard…PourlesrecherchessurMia,remonteplusloin,aprèsmondépartdelaFrance. —Tuneveuxpasplutôtluidemander?Sielleapprendquetuasfaitdesrecherchessurelle,j’aipeurqu’elletescalpe,vieux.Lesfemmesn’aimentpasqu’onfouilledansleurspetitesculottes. —Ouais,benelleneserapasetjeveuxdesréponses. Jel’entendssoupirerauboutdufil,jel’imaginetrèsbienfroncerlessourcilsensegrattantsabarbedetroisjours. —Commetuveux,jevaisessayerd’arriverdanslanuit.Resteenalerteenattendantetvieux… —Ouais… —Éviteàl’avenirdeteretrouverentretonexettacopineactuelle,ceseraitplusjudicieux. Ilraccrocheavantquejepuisseluidired’allersefairevoir.J’entendslesplacardss’ouvrirentetse refermer dans l’autre pièce avec tant de force que je dois puiser enmoi le courage pour unenouvelle confrontation avecMia. Jemedécide à sortir et embrasse le salondu regard avant de latrouveraccroupitprèsdel’undessacs.Ellen’apasremarquémaprésenceetsembleconcentréesurlepaquetdecouscousdanssamain. —Çava? Ellesursauteetserelèveenlâchantlepaquet.Jem’approche,leramasseetleposesurlatable. —Mia,toutvabiensepasser,jevaistoutfairepourqu’ilnet’arriverien. —Cen’estpasça,enfinsi…Maisilfautquejetedisequelquechosed’important. —Quoi? Ontapeàlaporte,Miabaisselatête,jel’embrassesurlefrontetcaressesajoueavantd’allerouvrir. Katia passe devant moi, sans que je l’aie invité à rentrer et s’installe dans l’un des deuxfauteuils rouges. Mia m’interroge du regard et je hausse les épaules ne sachant pas ce qu’ellefabrique. Elle s’est changée tout à l’heure c’était jean bariolé et tee-shirt vert et maintenant c’estleggingsnoirsettuniquerouge.Ellejoueàquoilà? —Jemeursdefaim!C’estbizarre,jepensaisquetacopineauraitdéjàcuisiné,maisjenesensrien. —Katia,Mian’estpaslacuisinière,situveuxmangervadanstonchalet. —Hé!Maisjepensaisqu’onpourraitpeut-êtrepartirsurdebonnebaseetdiscuter.Etpuis,jenesaispascuisineretj’aifaim.SoissympaDee,laisse-moirester. Mia ouvre des yeux ronds et serre tellement fort le plan de travail que je vois ses mainsblanchirent. —Dee?medemandeMia —Ouais,elleaimebienm’appelercommeça. —QuoigenreDylanc’est trop longpoursoncerveaudeblonde,alorselleadécidéqueDeesuffirait? —Mia! Avantquejen’aiepudésamorcerlabombe,KatiaseredresseetseplantedevantMia. —TuasunsouciavecmoiouavectouteslesexdeDylan?

—Non,seulementavectoi. Jemeplaceentre toutes lesdeux,avant j’aurais trouvéçaexistant,maispas là.Uncombatdefemmesdanslaboue,oui!UncrêpagedechignonsavecMiaquiestenceinte,non! — Katia, s’il te plaît retourne t’asseoir et Mia… Je vais t’aider à préparer quelque chose àmanger. —Non!Tun’asqu’àfairelabouffetoi-même,moijevaisprendreunbain! Ellepartdanslachambre,claquelaportepourenressortirquelquessecondesplustardavecdesaffairessouslebras.Elles’enfermedanslasalledebainsetj’ailetempsdevoirdelafuméesortirdesatête,tantelleal’aird’êtreenpétard. —Ehben!Jolicyclone!Ellesaitfaireautrechosequesouffleretcrachésonvenin? —Katia,jesaisquecen’esttoujourspasévidentpourtoique… Ellelèvelamainpourm’arrêter. —Stop ! ÉcouteDylan, je ne suis pas amoureuse de toi et je l’ai jamais été, qu’on soit biend’accord,maisjen’aimepasqu’onmeprennepouruneidiote!Tum’aslâchédujouraulendemainsans explications etmaintenantMonsieur débarque avec une nana dont le père n’est qu’une vieilleraclure.Alorsj’ailedroitd’êtreencolère,commej’ailedroitdeparlerdetacopinecommejeveux. Bonsang!Jecroisquejesaisleschoisir,entremonMiaetmonex,jen’arriveraipasàavoirledernier,maisellevaquandmêmem’écouter. —Écoute,jesuisdésoléed’avoiragicommejel’aifait,jen’aipasd’excuse,maistunecroispasquelemomentestmalchoisipourréglertescomptes? —Peut-être…Mais je pourrai enterrer la hachedeguerre si tumeprépares unpetit quelquechose.Tusaiscommejesuisquandjen’airienmangé? Ellesouritettentedeposerunemainsurmonbras,maisjemerecule. —Çasuffit,Katia,tiens-toitranquillepourunefois. Elleritenrenversantsatêteenarrièreetretournes’asseoir.Jemetourneverslacuisineenayantl’irrésistibleenviedem’arracherlescheveux.J’espèrequetoutvaviterentrerdansl’ordreavantquejenepètelesplombs.

Mian’esttoujourspassortiedelasalledebains.Çafaituneheurequ’elleestdedansetqueKatiaestpartieavecsonassiettedepâtespourlamangerchezelle.Jetoqueàlaporte,maisjen’aiaucuneréponsedesapart.Je tournelapoignéeetentre…Elles’estendormie, j’attrapeuneservietteet luirepousselesmèchesdecheveuxsursonfront.Ellepapillonneetseréveilledoucement. —Viens,jevaist’aideràsortir. Miaseredresseetjepassemesbrassouslessienspourlasortirdelabaignoire.Jel’entouredelaservietteetlafrictionne,elleestfrigorifiée.L’eaudubaindoitêtreglacée. Jelaportedanslachambre,repousselesédredonsdulitetl’allonge. —Ilestquelleheure? —14heures,dorsjevaistegarderuneassiettepourplustard. Ellehochelatêtesansdiscuteretserendortinstantanément.Jeluiretirelaserviette,exposantsoncorpsvoluptueuxàmavue.Elleestsuperbe!Jemelasserais jamaisde laregarder.Je la recouvred’undrapetsorsdelachambreleplusdoucementpossible.JenecomprendspascommeunêtreaussiabominablequeVictorapufaireunefemmeaussipure.Bon,d’accord,elleestloind’êtredouce,sonpiquantm’effraieunpeuautantqu’ilm’existe,maisiln’existeaucuneoncedeméchancetéenelle.Jepassel’après-midiàobserverlesalentoursenespérantquejen’aipasàtuerVictorpourl’arrêter.Lajournées’étireetjecommenceàavoirmalàlanuqueetauxépaules.Àforcederesterenalerte,jesuistellementtenduquemesmusclesrestentbandés.Laportedelachambres’ouvresurMia,dansunleggingnoiretunpullgrisàmoiquiluidescendenbasdesgenoux,elleestàcroquer.Sonregardest

celuid’une femmequi s’apprêteàdemanderencoredesexplicationset je saisque les réponsesnevontpasluifaireplaisir.JesaistoutelahainequeVictorluiinspire,bienquecelasoitsonpaterneletjesaisquesiellepouvaitl’excluredéfinitivementdesavie,elleleferaitsansregrets.JenesuispasVictor, ni une enflure dumêmegabarit,mais je traîne aussimes démons. Je n’ai pas toujours agicommej’auraisdû,maisjen’aijamaisregrettémeschoix,àpartàcetinstant,oùj’aipeurquesonregard surmoi, change, lorsque je lui aurais tout dit. Jeme dirige vers la cuisine en quête d’uneénièmetassedecafé,lorsquejemetourneverselle,Miaestassisesurlefauteuilprèsdelacheminéeencoreéteinteencettesaison. —Parle-moi,Dylan…J’ai besoin de savoir qui est l’hommedevantmoi.Tu as une arme, tuconnaisdespersonnesquitravaillentauFBIettonregardestplussombrequ’avant,plusdéterminé. Jeboisunegorgéedecafé,avantdeluioffrirmatasse.Sesmainsl’englobentcommepourseréchauffer.Jesoupireetpasseunemainsurmanuqueengrimaçant.Ellefroncelessourcilsetposelatassesurlatablebasse. —Tuasmal? Avantmêmequejenie,elleselèveetseplacederrièremoietmassemesépaulesetlecreuxdemondos.C’estdouloureux,maislagênequejeressentaisdiminueaufuretàmesure,maislebien-être que sesmainsme procurent commence à réveiller une partie demon anatomie qui risque dedevenir flagrante d’ici quelques secondes. J’intercepte l’une de ses mains pour l’arrêter et meretourneverselle. —Mia,c’estvraiquedepuisqu’ons’estretrouvés,onaignoré,volontairementounon,lepassédechacun.Jenepeuxpasrevenirsurlesdernièresannéesquej’aivécuesauxÉtats-UnissansparlerdemarencontreavecLucas.J’aijouéaucon!S’iln’yavaitpaseuLucaslesdeuxfois,jenesaispascommentseseraitterminépourmoi. —Qu’est-cequetuveuxdire?Tuasditavoirétéaumauvaisendroitaumauvaismoment,puistum’asparlédeBangkok,maisjesensquetunem’aspastoutdit. —J’aiacceptéungroscontratdeplusieursmillions.Jen’enavaispasbesoin,mais lafilledemonclientm’avaittapédansl’œil,enfaitellem’afaitpenserunpeuàtoi.Elles’appelaitSélénaHartetsonpèreétaitBabyface,unpickpockettrèsconnuedumilieu.Iltravaillaitpourungangdemafieuxtrèsrespectédanslemilieu. LeregarddeMiaseplisse,devientsombreetjesensladistanceentrenoussecreuser.Maisjecontinue,jeluidoisd’êtrehonnêteetderienluicacherpourpartirsurdebonnesbases. —J’aiétécomplètementàcôtédelaplaque,jesaisetjen’aiaucuneexcuse.JesuisalléechezluidanssavillaàMiami.J’aiinstallémesappareils,Sélénaaposépendantplusd’uneheure.EllevoulaitdesphotospoursonbooketcomptaitlesenvoyerauxplusgrandesagencesdemannequinatdeNewYork.Maispendantquejelaphotographiais,unélémentdanslesalonaattirémonregard.C’étaitunetoile de renom, un nu d’une courtisane inconnue, mais l’artiste qui avait peint cette œuvre étaitmondialementconnu.Jemesuisrappelél’avoirdéjàvudanslesjournauxetenavoirentenduparlersur CNN. Cette pièce avait été volée quelques semaines plutôt et la police n’avait pas retrouvé lecoupableduvol.Sélénas’est renducompteque j’avaisblêmietà regarderdans lamêmedirectionquemoi.Sonpèreestentréàcemoment-làets’estfigéencomprenantlemall’aise.Ilacriéàl’undesessous-fifres,derangerlatoileailleursetm’amenacédemejeterdanslesEvergladessijamaisjeparlaisàquiquecesoitdecequej’avaisvu.Ilm’alaissépartir,aprèsm’avoirfaitrouédecoupsparsescomparses.Jenepouvaispasmetairealorsj’aicontactélasécuritéintérieureetdemandéàparleràLou,jeluiaifournitoutcequejesavaisetunsoir,jemesuisretrouvéaveclecanond’unearmesurmatempe.BabyfacealiasBobbyHartétaitpenchéau-dessusdemonlit,unrevolveràlamain.J’aipaniqué,maisj’airéussiàretournerl’armesurlui,danslabataille,lecoupdefeuestparti.Jel’aitué…

J’inspire et expire plusieurs fois pour refouler la nausée qui m’a envahi. Je revois la scènecommesic’étaithier.Lesangpoisseuxsurmesmains,lesyeuxdeBabyfacerévulsésetlasensationdumétalfroiddansmamain. —J’ailâchél’arme,quandj’aiaperçuuneombreprèsdelabaievitréedemachambre.Iln’étaitbiensûrpasvenuseuletsonacolytealevésonarmesurmoi.Louestarrivéattend,enfait,leF.B.Imefaisaitsurveillerdepuisquelquetempsetilvenaitd’arriverpourreleversoncollèguequandilaentendulecoupdefeu.Aprèsça,j’aidûmeplanquerpourêtresûrqueleclanHartnevoulaitpasmapeau,maisenfaitc’étaitledernierdeleursouci.KatiaetLousesontrelayéspourmeprotéger,maisaubout de trois semaines, les affaires internes ont classé l’affaire.Lou,Katia etmoi-même avonsgardécontactaprèsçaetLoum’aapprisàmeservird’unearme.MonrevolverestunpetitcadeaudeLouetjem’enséparequerarementàprésent.J’aitoujoursétéuncoureurdejuponsetc’estcequiàfaillimeconduireàmaperte.Maiscettehistoirem’aendurcietouvertlesyeuxsurmavie. —Jenesaispasquoitedire…D’accord,tuasfaitdeserreursetpasdesmoindres,maisjenecomprendspaspourquoitunem’enaspasparléavant.Jenet’auraispasjugé,j’auraisétémalplacéaveclepèrequej’ai. —Jepréfèrequetumeregardescommeunbouffon,commejepeuxl’êtreàcertainsmoments,plutôtqu’àunassassin.J’avaispeurquetonregardchangeetquetuhésitesàépouserunhommequiétaitcapabledetuerunautrehomme. Ellelèvesessourcilsenuneexpressioncomiqueetseglissecontremoi. —Hum…Unhommequin’aaucuneintelligenceetquituedespersonnesneseseraitpasremisenquestion,n’auraitpasapprisàsedéfendreetnem’auraitpastoutavouécommetuviensdelefaire. Ellesedécolledemoietseretournedanslacuisine,avantmêmequejeneluiréponde.Ellesesertuneassiettedepâtesets’installedansunfauteuil.Apparemmentladiscutionsestclose,maisj’ail’impressionqu’elleaprislafuite.Quemecaches-tuMia?Dequoias-tusipeur?Brusquementuneplanchedevantlechaletcraque,jesorsmonflingueetintimed’ungesteàMiadesetaire.Jem’approchedelafenêtreetrepousselerideau,quandjesensuncourantd’airfroiddansmondos.Jefaisvolte-faceetdécouvrirLucasappuyersurl’îlotcentraldelacuisine.Laportedelacuisineestgrandeouverte,laissantlafraîcheurdelanuitrentrer. —Dylan, tuesvraimentunblaireau.Je t’ai toujoursditdeverrouiller toutes les issues.Alorsmonpote…Contentdemevoir? J’abaissemonflingueetjetteunregardendirectiondeMia,sonassietteestrenverséesurlesol.Elle a les épaules voûtées et des tremblements agitent son corps. Je l’attire dans mes bras et luifrictionneledos. —Chut…Toutvabien,cen’estqueceguignoldeLou,mapuce. Elle hoche son visage contre mon torse sans prononcer un mot et regarde par-dessus monépaule. —Désolé, je ne voulais pas vous faire peur,mais j’ai tendance à ne pas savoir soignermesentrées.MicaLucas,Loupourlesamis.VousdevezêtreMiaMilano?lanceLou. —Ouais…ronchonne-t-ellecontremapoitrine. —Bon!Jesuiscertainquedèsquevotrevisageneseraplusétouffépar le torsedecegrandnigaud,onpourrafaireconnaissance.Entoutcas,joliregard,pourcequejepeuxapercevoir. —Laisselatranquille!Tun’aspasbesoind’envoirplus.Miavadanslachambrependantqu’ondiscute. Je la sensce tendreet sesmainssecrisper,avantqu’ellenemerepousseetmedévisageaveccolère.OK,l’envoyerdanslachambrecommeonlefaitavecunegaminen’étaitpasjudicieux,maisje tiens à l’éloigner de Lou et des papiers qu’il tient dans ses mains. C’est sûrement lesrenseignementsquej’aidemandésetjeneveuxpasqueMiasachequej’aivouluconnaîtresonpassé.

—Non!J’ailedroitdesavoiretjenesuispasunegaminequ’onpeutenvoyerdanssachambre.AlorschangedetonReynolds. Lousemarreetmefaitunclind’œil. —Tusaisleschoisirmonvieux.OùestKatia? —Danslechaletd’àcôté,jeluiaidemandédenousdonnerunpeud’airaprèsl’avoirnourri. Loufroncelessourcilsetlateintedesesyeuxbleuviolets’assombrit.C’esttoujourslemême,ilporteunevesteendaimbeigesurunechemiseàcarreauxbordeauxetunjeannoiràfranges.Unvraibaroudeur!Ilestbrun,d’unecorpulencequ’onpourraitdécrired’assezrude.Malrasécommeàsonhabitudeetportedestatouagesdetoutessortessurlecorps,dontun,visibleparsachemiseouverteàl’encolure. —Ellen’yestpas,jesuisd’abordallélavoiretjen’aivupersonne. Bon sang !Oùest-elle ? Jen’aurais peut-êtrepasdû la laisser seule,mais je pensais qu’il nepouvaitrienluiarriver.Cettefemmes’estsebattrecommeaucunhomme,jel’aidéjàvumettreunesoufflanteàdeuxgrandsgaillardssansqu’elleaitbesoind’aide. —Jevaisallervoirderrièrelechalet,vavoirprèsdel’accueil.m’ordonneLou. Miaaleslèvresserréesetobservelesalentoursparlafenêtre.Ilfaittropsombrepourdistinguerquoiquecesoitetlesquelqueslampadairesnefournissentpasassezd’éclairageautourduchalet.JJ’attrapeMiaparlesépaulesetluiindiquelachambredumenton. —Tuvasm’écoutersansdiscuter.Jeveuxquetut’enfermesàdoubletoursdanslachambreettun’ouvresàpersonnesd’autresquemoiouLou. —Jeveuxveniravectoi!Jenepeuxpasresterlesbrascroiséspendantquetufaistirédessus. —Mia,TUVASDANSLACHAMBRE!TOUTDESUITE! Elleplisselenezetmejetteunregardsinoirquejenesuispascertainqu’elleaccepte.Maisellemesurprendenmettantsesmainsencoupesurmonvisageetenplantantunbaisersurmeslèvres. —Tuasintérêtàrevenirentier,Reynolds,ouc’estmoiquitedézinguequandtureviendras. J’entendslafêluredanssavoixetvoisleslarmesquiseprofilentaucoindesesyeux.Jehochelatêteetlapousseverslachambre.Lorsqu’ellerefermederrièreelle,jelèvemonarmeetsorsàlasuitedeLou. Jeneperçois rienàpart lebruissementdes feuilleset leventquiagite lesarbres. Jeprends le sentier que l’on a pris pour venir.Ma vision commence à s’adapter à l’obscurité,maisj’avance doucement en observant le moindre recoin. Àmi-chemin du point d’accueil, le cri d’uncoyotemefaitsursauter,jejureetcontinueàtraverslavégétationenmemorigénantsurmafacultéàrestercalme.Enmêmetemps,jen’aireçuaucuneformationquimepermetted’affronterdestueursàlagâchette,parcontresiabattrequelqu’unmedonnedessueursfroides,jesaisquej’ensuiscapable.JeneretrouvepasKatiaetfaisdemi-tour.Jem’apprêteàrentrerdanslechaletquandlecrideMiapercelesilence.Jemeplacecontrelemurprèsdelaporteetessaiedevoirparlafenêtrecequisepasse à l’intérieur. Je me fige en découvrant cette scène glaçante. Mia est retenue par un grandbaraqué, style Goliath. Une arme est placée sur son abdomen et un irrésistible désir de meurtres’octroielaplacedetoutespenséesrationnelles.J’enfoncelaported’uncoupdepiedetpointemoncalibre sur le tortionnaire qui tientMia par la gorge.Ma FEMME ! C’estMA FEMMEQUE TUTIENSENJOUEPAUVRECON! —Lâche-la!C’estmoiquetuveux!Alorsbouge-toideretirertessalespattesd’elle.Toutdesuite! L’hommeest exactement commentme l’avait décritLou, blondde taillemoyenne, rasé sur lanuqueetavecuntatouageaucou,représentantunserpentàdeuxtêtes.Maisilasansdouteoubliédemedirequeletypeenquestionavaitunemassecorporelleplusimpressionnantequelamienneetneconnaissait sûrement pas le savon. Il émanede lui uneodeur terreuse, unmélangede soufre et detabacfroid.

—Quoi?Hé!Maisjecommençaisàpeineàtaperladiscuteavecelle!Elleesttellementbienroulée, pas autant que l’autre nana du F.B.I, mais elle griffe beaucoupmoins quand elle se débat.RentreReynoldsetrefermelaportederrièretoi. Sans lâchermon revolver, je fais ce qu’ilme dit en réfléchissant aux différentes alternativesqu’ils’offreàmoi.Saufqu’ilyenaaucunequimeconvient…Soit jeposemonflingueet il seralibredenousabattretouslesdeux,soitjetiredansletasmaisenrisquantd’atteindreMia.Bonsang!OùestLou? Jepourraispresser ladétente…Àcettedistance,ceserait facile,maismêmesi jesuisunbontireur,iltientMiaenjoueetpourraitappuyersurladétente. —Allez,Reynolds,posetonjouetavantquejeneperdepatiente.Tusaiscequ’ilvaluiarriveràtadulcinée,situn’obéispas?Jevaispresserladétentesursajoliepetitetêteetsalirletapis.J’aimefaire les choses proprement, mais il faut que ma victime coopère un minimum pour éviter leséclaboussures. Cetypeestvéritablementunpsychopathe!Miaalesyeuxrougisetleteintpâle,maissonregardreflèteaussibienlapeurqueladétermination. —Peut-êtrene tiens-tupas tantqueçaà tapetitechérieReynolds.Bon…J’auraisaiméqu’ons’asseyeetqu’ondiscutemaistun’esapparemmentpasprêtàtemontrerraisonnable. —Ouais…Discuter?Tuveuxaussiqu’onsefasseunebeloteouqu’onsetailleunebavetteenparlantdenosboulotsrespectifs?Laisselapartir!C’estmatêtequisetrouvesurlecontrat,pascelledelafilleMilano. Ilsourit,ondiraitplusunrictusqu’autrechoseetçaaccentueladuretédesestraitsplutôtquedelesadoucir.Ilaunecicatricequivadesonœildroitàlacommissuredeseslèvres.Lecanondesonarme sepromène àprésent sur la jouedeMia, sur ses lèvres.Monpouls s’accélère etmesdoigtsresserrent leurs prises sur la crosse de l’arme. L’angle de tire est parfait,mais c’est un trop grosrisque. — Tu sais que j’aime dansmon boulot ? C’est les différentes facettes que peu avoir un jolicontratcommeletien…Jen’aiaucunerestriction,aucunerègleetjepeuxmêmerajouterdesclauses. —Milanoneveutsûrementpasquetutuessafilleetcen’estpaslestyleàcequel’onluiimposece qu’il ne désire pas. Si tu la tues, le prochain qui aura sa tête sur un foutu contrat ce sera toi !Relâche-la!Bonsang! —VictorMilanon’estpasdugenrenonplusàlésinerencequiconcernelesdégâtscollatéraux.Ilfaitcequidoitêtrefaitetjefaispareil.Ilsaitaussiquejelaisseaucunetracederrièremoi.Maistuasraisonjenedevraispaslatuertoutdesuite.J’aienviedejouerunpeuavecelle,d’abord.Elleestsisauvagequ’aupieucedoitêtreunvraiplaisirdes’amuseravecelle. Je plongemon regard dans celui deMia, des larmes de frustration envahissentmavision, aumomentjemedécideàposermonarme,j’aperçoisLouderrièrecefoufurieux.Alertéparleventquidésormaispénètreparlaportedelacuisine,ilpivoteetpointesonarmesurLou.D’ungestevif,Louluifaitleverl’armeenluienvoieuncoupdansleplexusetluirelèvelebrasverslespoutresenboisduplafond.UncoupdefeupartetMiasedébatcontresonagresseurenluiassénantsoncoudedanslescôtes.JeprofitedesadistractionpourluisaisirsonbrasetluifairerelâcherMia.Elletitubeetseraccrocheàunfauteuilpournepastomber.Louluidéboîtel’épauledecefumierenpliantsonbrasdanssondos.Lahainefaitpartieintégrantedemespenséesetjeretournecetteordureversmoipourluidécrocherundirectdudroit.Sonarcadesemetàsaigner,maiscen’estpassuffisant.Macolèregrondeet jene retiensplusmes coups. Je le frappeàm’en faire saigner les jointures.Sa lèvre sefend,sonvisagedevientmonpunchingball.Jelaissel’adrénaline,lapeur,larageprendrelepassurmoi.Jecognetellementfortquej’entendssesossebriser.JesensLoum’agripperlesépaulespourme faire reculer,mais je ne peux plusm’arrêter et continue jusqu’à ce que l’homme au tatouage

s’écrouledans sonpropre sang.Mon regard est figé,mon sangbatdansmes tempes et j’aimeraisencorecognermaisLoumeretient. —C’estbon,monvieux,ilaeusoncompte.Vavoirtacopine,jepensequ’elleaplusbesoindetoi. JelèveleregardsurMia,elleestchoquée,ellemedévisagecommesij’étaisunétranger.Mesjambesmeportent jusqu’àelle,maisellereculeensecouantsonvisage.Jefroncelessourcilset jeregardemesmains. Elles sont pleines de sang, souillées. L’image que je dois lui donner doit êtreterrifiante,maisquandjeplanteànouveaulesyeuxdanslessiens.Jen’yvoispasdelapeurmaisdelacolère,deladéception…Jevoudraispouvoirdirequelquechosemaismeslèvresrestentscellées,commeaimantéesl’uneàl’autre.Aprèsuntempsinfini,Miaredresselesépaules,s’avanceversmoi.Lorsquejepensequ’ellevasejeterdansmesbras, jevoissamainseleveretfendrel’air.Lagifleclaqueetladouleurirradiedansmajoue,maiscequiestencoreplusdouloureuxc’estsonregardquisemblemehaïr. —Commentas-tupu?Comment?Jetefaisaisconfianceettoitu… —Mia, j’ai eu peur pour toi… D’accord, j’ai laissé ma rage éclater, mais quand j’ai vu lerevolverpointésurtoi,jesuisdevenufou. —Cen’estpasdeçaquejeteparle!Jeteparledesrenseignementsquetonpoteaeffectuéssurmoietqu'ilalaisséenévidencedanslacuisine.J’aivouluprendreuncouteaupourmedéfendreaucasoùetj’aivuledossier.Tum’asdemandédet’épouser,tum’asditquetum’aimais,maiscommentpeut-ilyavoirdel’amourquandonn’apasconfianceenl’autre.JenesaispasDylan…Jevoudraismefondredanstesbras,maisl’hommequetues…Toutça,meglacelesang.J’aipeur!Peurdetoi! Ellebaisseleregardversl’hommeàterre.LouestentraindeprendresonpoulsetappellelessecoursSerpentàdeuxtêtesestméconnaissable,lesplaiesdesonvisagesaignentabondamment.Ilneréagit pas quand Lou palpe son pouls. D’ailleurs, jeme demandais à quelmoment, il a arrêté deréagir…Aupremiercoupdepoingouaprès,jevoyaisjustelahainequis’étaitemparéedemoi,riend’autre.Lorsquejerelèvelesyeux,Mian’estpluslà,laportedelachambreestclose.Loumeparlemaisjen’entendsplusrien.Jefonceàl’extérieur,m’enfoncedanslesbois,shootedanslesfeuillesetbalancemespoingssurletroncd’unarbre.Jenesensplusrienàpartlesentimentden’êtreplusriensanselle.Jem’affaissecontreletronc,basculematêteenarrièreetenfermemesémotionslesplusvives dans un coin de mon âme. Parce que la nuit a refermé son étreinte sur moi, parce que lanoirceurdesonmondeajouésesdernièresnotesetparcequesansellejenesuisplusquel’ombred’unabîmesansfinetsansissue,jenesuisplusrien.

Chapitre27:5moisplustard

Dylan

NewYork,le31Janvier

Leshootingphotoprenddesalluresdemarathon,ledirecteurdepubfaitdéfilerlesmannequinsàlachaîne,melaissantàpeinele tempsdeprendrelesclichés.Unebruneauxlongscheveuxetausourirenarquoismematedepuisledébutdelaséance.MaismespenséessonttournéesversMiaetlanuitoùellem’afuie.Submergéparcesouveniroùj’aicommisunmeurtre,jen’arriveplusàcadrerl’objectif.Mesdoigts tremblentet jesuisobligédem’yreprendreàdeuxfois,avantdeprendre lebonangle.Jefaisquelquesshootsetannonceunepause.Desmurmuresenflentdansmatêtesansquejeparvienneàleschasser.Mapoitrineestcompriméeetc’estàpeinesijemesouvienscommentondoitrespirer.LesmotsdeMiamecinglentcommeunegifleàchaquefoisquejemelesremémore.Jesuissortiedeprison,ilyadeuxmois,monavocatetsansdoutelesaffairesinternes,dontLou,ontréussiàmefairelibéreretj’aireprismapassion,laphoto.Unmoyenpourmoidemedistraire,letempsd’apaiserleschosesaveclafemmequioccultemespenséesàlongueurdejournée.Miaavouluvenirmevoirplusieursfois lorsque j’étaisderrière lesbarreaux,mais j’ai refusésesvisites.Jenetenais pas à la revoir dans ces circonstances et dans un lieu où on ne fait que survivre. À aucunmomentjen’auraispenséquecettenuit-là,jemeretrouveraisaveclesmenottesauxpoignets,maisàvraidire,jenepensaispasnonplusfrapperquelqu’unjusqu’àcequemorts’ensuive.

5moisplustôt

Sous la lumière dorée de la lune, au moment où elle sort du chalet, son regard est vide. Lacrispationdesoncorpsàproximitédumienmerendmalade.Iln’yaplusdefaux-semblant,lavéritécruea fini par percer la surfaceglacéequi nous entourer. Je suis dangereux, le parfait vecteur denotre souffrance. Jen’ai jamais fait croireque jeportaisuneauréoleau-dessusde la tête,mais jepense qu’elle a découvert après nos mots d’amour, nos échanges, nos promesses… Une personneviolente,insoumiseàlaloideshommesetcapabledupire.Jen’arrivepasàluienvouloirdemefuir,maisçanem’empêchepasdemelaisserenveloppéparl’amertume.Lous’estoccupédurapportdepolice,ilnepeutpasm’éviterlaprison.J’aituédesang-froidetjedoisassumermesactes,mêmesijeressensencorecetteviolenceintérieurequimepénètredepartenpart. —Dylan,jesuisdésolée.Jedois…J’aibesoindetemps.Jecroisquec’étaituneerreurdecroirequ’onpouvaitêtreensemblesansseposerdequestions.J’ailaissélebraceletetquetum’avaisoffertlors de mes dix-huit ans sur l’oreiller. Je l’avais conservé toutes ces années, mais je pense quel’homme qui me l’a offert n’est plus le même aujourd’hui, ou alors je n’ai jamais su qui il étaitvraiment.Faisattentionàtoi,Victorvaviteapprendrequenoussommesplusensembleettelaisseratranquille.Quantàmoi,jenet’empêcheraispasdevoirtonenfant. Une larmeglisse sur sapommette, uneautre suit.Elle prendunegrande inspiration, serre leslèvres,avantdesemettresurlapointedespiedsetdem’embrasser.Jesenssamainintroduirequelquechosedansmapocheetjesaiscequec’estquandsesdoigtsnuescaressemonvisage.Ellemerendma

bague.Sonbaiseràlasaveurdouloureuseetamerd’unadieu.Jecomprendsqu’elleaitétéchoquéeparmonaccèsdeviolence,maisjenepeuxpascroirequetoutsoitfinientrenous.Mias’éloigne,sasilhouettedisparaîtentrelesarbres,escortéeparunagentdepolice.Onm’entraîneensuitedanslechalet,onmeposeplusieursquestionsetjerépondsduboutdeslèvres.Brusquement,monattentionseporte sur lachambre.Je fais semblantd’ignorer le flicquimedemandeceque je fabrique.J’entredans la chambre et découvre un bracelet en or blanc avec une aigue marine. Je le soulève etl’examine,jenemesouviensàaucunmomentdeluiavoiroffertcebijou,nideluiavoirfaitdecadeaupoursesdix-huitans.Perplexe,jelemetsdansmapoche,avantquel’onm’embarque.Mapoitrineseserreetmonestomacsesoulève,jeviensdeperdrecequim’étaitleplusprécieux.Lanoirceurdecemondem’aretirémonoxygèneetVictorMilanoaréussiànousséparer.Ilyavaitun«Nous»,maisiln’y a plus rien. J’ai la sensation d’être entré en collision avec un mur et que mes poumons sedéchirentetexplosentenunmilliondemaillons.Lapremièrenuitoùj’aisuque je l’aimais,c’étaitquandnousétionstoutdeuxsurletoitdesamaison.Ellem’avaitouvert lesyeuxsurlemonde,surelle.Parcequ’elleétaitdevenue,monmonde.

New-York

VictoresttoujoursrecherchéetMiaestsouslaprotectiond’unagentduF.B.I.Moi…Ehbien,jesuis à New York à compter les jours qui me séparent d’elle. Elle me donne des nouvelles parl’intermédiairedeNick,ilnesaitriendecequis’estpasséavecMalcolm,l’hommeauserpentàdeuxtêtesqu’àengagerVictorpourmetueretpourlemoment,jenesuispasdisposéàenparler.Loum’asortidesboiscettenuit-là,ilyacinqmoisetj’ailanetteimpressiondetoujoursyêtre.LouhabiteNewYorketm’aincitéàdonnerunpeud’espaceàlafemmequim’arejetéetfuiaprèsquej’aituéMalcolmàmainsnues.J’aitoujourscesimagesdemesmainsensang,duregardhorrifiédeMiaetde l’homme inerte sur le plancher du chalet. Je n’ai pas vu Katia, mais j’ai aperçu un brancardemmener son corps. J’agis comme un robot depuis desmois, je vis dans un immeuble sur la 5eavenueenattendantderepartirpourlaFrance.J’aireprismonappareilphoto,jecourstouslesmatinsdansParkAvenue,jesquattedetempsentempschezLouquandlesilenceentrelesmursdevienttroppesant et je bois mon café tous les matins en lisant le New York Times avec le dossier desrenseignementssurMiascellédansunegrandeenveloppesurlatabledelacuisine.Chaqueinstant,latentationdel’ouvrirestforte,maisjesaisqu’enfaisantça,jeperdraistoutesleschancesdepouvoirreconstruireunerelationdeconfianceavecMia.Lagrossessesedéroulecommeprévuetlepetitboutsedéveloppenormalement.J’aimêmepuvoirdesphotosde ladernièreéchographieoùon levoitsucersonpouce.Onnesaittoujourspassic’estuneMiaouunDylanenminiature.Miaveutavoirlasurprise.Maissic’estungarçon,laphotodel’échographieneprésagepasungrosappendicecommesonpère.Lapauseestterminée,jereprendsmonappareiletunebruneauxyeuxdorésseplaceprèsdelafontaineenattendantquejeluidonnelesinstructions.Ilfaitmoinsdixetdesfloconstombentsurlacapelineblanchequil’entoure. —OK…Place-toiplusaumilieuetretiretacapeline. Ellesouritsensuellementetfaitglissersonvêtementlelongdesoncorps.Lemaillotdebainnecachepasgrand-chosedesanuditéetjedoisfaireviteavantqu’ellenesetransformeenstalactite.Jedéglutisenessayantdelaregarderdanslesyeux.Maisc’estplusfortquemoimonregarddescendsanscessesursapoitrineopulente.Reprends-toiReynolds! —Bon…Maintenantassistoisurlebordetpenche-toilégèrementenarrière.Ettiens-toibienaurebord. Les trois derniersmannequins ont fini dans la flotte en glissant et enme faisant perdremon

tempsà leursortir la têtede la fontaine.C’étaitmarrant lapremière foismaisensuitec’estdevenulassant. —Trèsbien,unedernière!Mets-toideprofilettournetonvisageversmoi.Nonnesourispas!Oui…Redresselementonetregarde-moicommesituvoulaism’emprisonnerdanstonregard.Ok… Bien!C’estfini! Labrunesourit,serhabilleets’approchedemoid’unpasnonchalant. —Moi,c’estNatacha…Jemedisaisqu’onpourraitseretrouveraprèslaséance. Dansunautretemps,voiredansuneautrevie.Jeluiauraisdonnémonadresseetmonnumérodetéléphone,maisça,c’étaitavant…AvantderetrouverMia,ilyaquelquesmois.Avantdemesentirenfincompletetavantd’avoireffleurélebonheurduboutdesdoigts. —Non. Ellepapillonneetfaitlamoue.Seslèvresrougesfinesetsonregardambrésefontaguicheurs. —Jepourraisvousmontrerquejesuisaussidouéepourprendred’autresgenresdeposes. Bonsang!Jen’aipasenviedeperdremontemps,cequejesouhaite,c’estrentrerchezmoi.Meréchauffersousladoucheetcommanderunepizza,avantderegarderunmatch. —Non. Natachaseredresseetmefusilleduregard. —Pauvrecon! Elle se casse en se dandinant sur ses échasses etmanque de trébucher. Je peux enfin finir derassemblermonmatérieletjepeuxenfinconsultermontéléphoneaucasoùj’auraisunmessagedeNick.J’aitroisappelsenabsencesdeLouetdeuxmessagessurmaboîtevocale. «Hé!Monvieux,tusaisquequandonauntéléphone,çasertd’yrépondre?JevaisàL’irridiumcesoir,jepensequeçateferaitdubiendenousrejoindre.Rappelle-moi!» Le deuxième message vient de Nick. Je ne perds pas de temps à l’écouter et le rappelledirectement. Je portemonmatériel en coinçantmon portable contremon oreille etmon épaule etouvrelavoiture. —Nick?Quoi?OK,jeprendslepremiervol…D’accord.Attends!Turestesavecelle…Tunelalâchespasjusqu’àcequej’arrive!Oui…Dis-lui.Dis-lui…Quejeseraibientôtlà. Je raccroche, lapeurauventre,Miaqui est à sixmoisdegrossessevientd’avoirunmalaise.Albaquiétaitencuisineaentendulescrisdesclientsaffolésensalleets’estprécipitédanslasallepourvoircequisepassait.Miaétaitallongéeparterreinconsciente.Jebalancemonmatérielsurlabanquette arrière etm’installe au volant. Ehmerde ! J’aurais dû être là. Jemets le contact et filerécupérermesaffairespourmerendreàl’aéroport.L’espritenvahiparl’angoisse,jeconduiscommeunfouetprendsrapidementladirectiondemonappartement.

Jesorsdel’aéroportdeNiceethèleuntaxi.Jedonnerapidementlenomdel’hôpitalPrincesseGrâceàMonacoetluidemanded’appuyersurlechampignonenluiprésentantunbilletdecenteuros.Legarsl’empocheetdémarreungrandsourireauxlèvres. J’arriveàl’hôpitaletdemandelachambredeMiaMilano,onm’indiqueleservicematernitéetmedonne lenumérodesachambre304.Jeprends l’ascenseuretmontedans leservice.Quand lesportess’ouvrentjetombesurNick. —Alors?Ellevabien? —Oui…Plusdepeurquedemal,maisilvafalloirqu’elleserepose,cequin’estpasgagné! —OK…Maintenant,jesuislàetjevaispluslalâcherd’unesemelle. Jem’apprêteàavancerpourmerendredanssachambrequandNickmebloquelepassage. —Quoi? —Mian’estpastouteseuledanssachambre.Jepréfèreteprévenir.

Qu’est-cequec’estencorequecettehistoire? —Qu’est-cequetuveuxdire? —Cequejeveuxdirec’estquesonexestrevenudanssavieetquemêmes’ilnesepasserienentreeux,ilveillesurelledepuisvotrerupture. Etalors?Maintenantjesuislàetiln’estpasquestionqu'ilfassepartiedutableau. —OK. JeforcelepassageetmedirigeverslachambredeMia.J’entresansfrapperetmefigeàlavuedecettetêtedeconpenchésurelle.Miaalesyeuxfermésetlesrouvrequandlaportesereferme.LeblondseredressesansretirersamainduvisagedeMia.Lacolèreetlafrustrationmereviennentenpleinefaceetjeserrelespoings. —Enlèvetesmainsdemafemmeavantquejet’encolleune!

Chapitre28:Hystérie

Mia

Monsieur refait surface après cinq longsmois d’absence et se permet d’arriver avec sa bellegueuleetdehurlercommeunânesurBen.J’aisentisonodeurboiséedèsqu’ilapassélaporte,maisjen’ai pasvouluouvrir lesyeux toutde suitedepeurdeme tromper. Ilm’a terriblementmanquémalgrélaprésencedeBenquin’apasarrêtédevouloirmefairesourirecesdernierstemps.Monexestrevenud’Angleterremi-septembreaprèsunmariageavortéetunefiancéequil’atrompéavecsontémoindemariage.Ilestvenudîneraurestaurantunsoirtoutàfaitparhasard.Benfaisaitpartiedemavieàlafac.C’étaitmonprofesseurdelettres,nousavionseuuneliaison.Biensûr,nousavionsfaitensortequecelarestesecretdumoinsjusqu’àmondiplôme.Maisunefoisnotrerelationexposéeaugrand jour, il n’yavaitplus cet engouement, cedésir interditqui agrémentaitnos rapports. J’airompu,laissantunBenamoureuxd’unejeunefemmequinel’aimaitpasassezpourcontinueràsescôtés.Nousavionsgardécontactaufildesannées,maisjenem’étaisjamaisétendusurmavieetsurcequejefaisais.Etmaintenantqu’ilestderetourenFrance,j’aitrouvéenlui,uneépaulesurlaquellejemesuispeut-êtreunpetitpeutroppenché.Maisjemesentaistropseulepourrefusersonamitié.BenneméritepaslesparolesduresetfaussesdeDylan.Pourquiilseprendpourdébarquerdansmachambred’hôpitaletm’appelersafemme!Jesaisquec’estmoiquil’aifuietquec’estluiquidevraitm’envouloirleplus,maisj’aicherchéàrevenirversluiquandilétaitenprison,maisàchaquefois,ilarefusédemevoir. —Jet’aidemandéd’enlevertespaluchesdemafemme! Iln’apaslamêmelueurdansleregardquelesoir,oùilacognél’hommeengagéparmonpèrepour le tuer,mais la tensionquiémanede luiestabrupteetpalpable.Uneinfirmièrerentredans lachambre,leregardnoir. —Ils’agitd’unematernité,Monsieur,jevousdemandedebaisserd’untonoudevousenaller. Dylanluijetteunbrefcoupd’œil,dédaignantdeluirépondre,lafureurressortdechaqueporedesapeau.Benprendmamain,maissoudaingênéeparl’atmosphèreglacialedelapièce,jelaretireetvoiscepauvreBenmeregardertroubléparmonrejet.Dylanserapprochedemoietposesamainsurmonvisage,jefermelesyeuxuninstant,réprimantàgrandepeineunfrissondeplaisir.Quandj’ouvrelesyeux,sonregardestintenseetilnemequittepasduregard.J’ail’impressionderespirerànouveau, que le froid qui s’est infiltré dans les fibres de mon être depuis que je l’ai quitté sedésagrège.Songestetendremerappellelafragilitéetladouceurdenosadieux. —Commetum’asmanqué…Jesaisquenousdevonsparleretquecen’estpaslemoment.Maissachequejetiensàêtreprésentpourtoi.Samain surma joueme réchauffe, je sens l’explosion imminented’unebouledansmagorge.Nevoulantpasmontrermafaiblesse,jemeredressedanslelit.Dylanlaisseretombersamainpourlaplacerdanslamienne.Jenefaisrienpourm’ysoustraire.J’aibesoindecetteconnexion.Lepetitêtreen moi choisit ce moment pour se manifester. Instinctivement, je place mon autre main sur monventreetDylansuitlemouvementenouvrantdegrandsyeuxcommes’ilvenaitàpeinedeserendrecomptedelaproéminencedemonabdomen. —Commentvanotrepetitfauteurdetroubles? —Lemédecindoitmefaireuneéchographie,maisd’aprèslui,iln’yapasàs’enfaire.Justeunpeudesurmenage.

Sonregardsereportesurmonvisageetilmecaresselamain. —Jevaisfaireensortedet’aideràtereposer.Laisse-moiêtrelà,s’ilteplaît. Jen’aipasletempsdeluirépondrequel’infirmièreentredansmonchampdevision. — Excusez-moi, mais le docteur Lambert voudrait vous faire passer l’échographie dèsmaintenant. Dylansembles’intéresserbrusquementàl’intruse. —Jesuislepèredel’enfant,jeresteavecMademoiselle. Bentoussoterappelantsaprésence. —Peut-être,devrions-nousdemandersonavisàMia? Jeregardelesdeuxhommestouràtouretlafatiguerevientenforce.L’infirmièreintervient… —Messieurs,lescombatsdecoqssefontàl’extérieurdecethôpitaletsiMademoiselleMilanoest d’accord, je vais l’emmener seule pour son échographie, pendant que vous réglez vosenfantillages. J’acquiescetropheureusedenepasassisteràçaetdepouvoiravoiruninstantpourapaisermoncœurquin’apascessédebattreplusvitedepuis l’entréedeDylandanslachambre.Elleavanceunfauteuilroulantprèsdemonlit.Benm’aideàm’asseoirdessussousleregardombrageuxdeDylanetl’infirmièreprendlerelaisderrière lefauteuil.Noussortonstouteslesdeuxdelachambrelaissantlesdeuxhommesentreeux.

Dylan

Ce crétin me regarde de travers, je me retiens pour ne pas lui en mettre une. Ce blondinetressembleàungodemichetàbouclette.Jesaisl’imageestsurréalistemaistellementvrai.Bonsang!Nousn’avonspaséchangédeuxmotsdepuislasortiedeMiapoursonéchographie,ilyaunedemi-heure.Cettegueuledeflann’avaitpasouvertsaboucheetrienquepourça,jel’enremercie,carjeneme sens pas enclin à être sympa. Nick rentre dans la chambre est nous regarde tous les deux enhaussantlesépaules. — Mi-temps les gars ! Ma petite sœur n’a pas besoin de deux andouilles se disputant sonattentionet elleest en trainde revenir.Alors…Essayerdenepas l’énerverparceque je serai trèsembêtédevousmettrecarpettetouslesdeux. Nick a raison…Mon poingme démange,mais il faut que jeme calme.Mia pénètre dans lachambrepousserparl’adjudant-chefquinousaréprimandéscommeunemaîtressed’école. Elle l’aideàse réinstallerdans le lit,nousfusilleduregardets’enva.Miaparaîtencoreplusdésœuvréequetoutàl’heure. Nicks’avanceetprendlamaindesasœur,Miarelèvesonvisagevers lui,avantdeglisserunregardversmoi. —Alorspetitesœur,lepetitchouseportebien? Elle semblechercher sesmots et finitparme regarder.L’angoissemevrille les tripes, j’ai lasensation d’être statufié dans l’attente de sa réponse.Mia a le regard larmoyant et le visage aussiblancque lesdrapsdu litde l’hôpital.Elle l’ouvre laboucheàplusieurs reprisessansensortirunson…Monsangestenébullition,mes tempesbattentàpleinrégime.Quandles larmescoulentsursonvisage,jenepeuxplusrespirer.Jeveuxm’avancerpourlaprendredansmesbrasetluidirequequoiqu’ilsepasse, jeserais là.Maisjesuiscommestatufié.Siellesemblaitfatiguéetoutàl’heure,maintenantMiaesttransfigurée.Auborddel’épuisement,deslarmesseprofilentsurlescoinsdeses

yeuxetlacolèreluitdanssonregard. —C’est à faute à toi et à ton sperminator !Comme si ça ne suffisait pas qu’il passe la ligned’arrivée.Ilafalluqu’ilentraînedeuxdecespetitssoldatsaveclui. —Mia? Elle secoue la tête. Nick se rapproche de sa sœur et lui prend la main. Tandis que l’autrecornichonsouritensedétournantlégèrement.D’ailleursqu’est-cequ’ilfoutencorelà?! —Tun’esqu’unimbécile,unhommedescavernes,opportunisteetsansgêneetjenesaismêmeplus qui tu es réellement. Monsieur a réapparu dans ma vie, m’a déstabilisé, m’a fait retombééperdumentamoureuseet…Tunem'aspaslaisséterendrevisiteenprison. OK…J’en prends plein la figure et devant ce trou du cul deBen qui recompose son sourirefourbeparunvisagedecompassionenprenantlamaindeMiadel’autrecôtédulit.Eh!Oh!Iln’yaquemoiquivoissonmanège.Mialèvelesyeuxversluiengrimaçantunsourire.Cequimedonnel’impressionderecevoirunuppercut.L’abrutiembrasseMiasurlefrontetluicaresselescheveux.Jeserrelesdentsettentedememaîtriser. —Mia?Demandeà tonpingouindese reculer.Parceque jepensequemonpoingvabientôtfairelaconnaissancedecepignoufetdesacrinièreperoxydée. D’accord,çamanquedesubtilité.Maisons’enfout!Non?J’essaiedefairedel’humour,maisjepensechacundemesmots. —Non !Benestunamiet il a saplaceauprèsdemoi.Etpuis jenevoispasenquoi cela teconcerne.merépliquet’elleeffrontément. Ah!Oui?Jecroisqu’ellen’apascomprisuneévidence.Elleestàmoi!EtceclonedePierreRichardvavitedégager.Oui!Jesuisunhommedescavernes,uncharmeur,un typequisesertdel’humourpouréviterlescomplications,maisjesuissonhomme! —D’accord,Mia,tum’enveux,jel’aisaisi,maisjerestelepèredetonenfantetdevouloirquecettetêtedenœuds’enaille,c’estmondroit.Qu’est-cequetuvoulaisdiretoutàl’heure? Oui ! Vous, je suis sûr que vous avez compris.Mais moi, je suis en pleine confusion.Mesneuronesontétéendommagésquandelleacommencésacrised’hystérie.Benmeregardedetravers,Mia fronce les sourcils etNick segratte lementon.OK, je suis le seul apparemmentquin’estpassuivi.Autantpourmoi.MaissiBencontinueàmeregardercommeça,jeluifaismangerlepotdechambrequisetrouveprèsdulitàcemoutonfrisé.Non,maisqu’est-cequ’elleluitrouve? —Dylan!Faitpasl’idiot,c’estjustequetuneveuxpascomprendre.Nousn’attendonspasun…MaisdeuxpetitsReynolds. Jedéglutis…J’avouequejenem’yattendaispas.Apparemment,monspermeestunescadronàlui tout seul. Bon ! Espèce de connard prétentieux arrête de penser à toi et à ton sperminator etfocalise-toiplutôtsurlafemmeauxhormonesenfolies. —Bien… Hum…J’auraisputrouvermieux.Ilsmeregardenttouscommesij’étaisunextraterrestre.Jemeraclelagorge. —Commentlemédecinnes’estpasrenducompteavantqu’ilyavaitdeuxbébés?Etpuisj’aivulesphotosdeséchographies.Iln’yavaitqu’unseulbébéd’aprèscej’aipuvoir…—Dylan…Mongynécologueentendaitbiendeuxbattementsmaisledeuxièmeétaittellementfaiblequ’ilacrus’êtretrompé.Lapositiondesjumellesétaittellequec’étaitimpossibleàvoir,nousallonsavoirdeuxbébés.Maislecœurdudeuxièmebébéest trèsfaible.Ledocteurnesaitpass’ilvas’ensortir…murmure-t-elledansunsouffle. Une émotion encore inconnueme broie les tripes, des filles !Nous allons avoir deux petitesfilles.Lafrustrationdenepaspouvoirlaserrercontremoiestplusviveencore.Moi,quiangoisséd’êtrepère,j’aipeuràprésentdenepasavoirletempsdelesprendredansmesbras.Benembrasse

encoreunefoisMiasurlefront,cequimefaitpéterunplomb.Jem’approcheetl’attrapeparlecoldesachemiseblancheet lepoussecontre lemur.J’enragedesavoirquece typela touche.Lemecdevientblancetj’avancemonvisageàdeuxcentimètresdusien.Jevoissapommed’Adamtressauter.Benestunevraiemauviette!Jepeuxliredanssonregardquec’estlegenreàfairedanssonpantalon. —Dylan!Lâche-le!Nickfaitquelquechose! JesenslamaindeNickseposersurmonépaule. —Eh!Ducalme,Dylan,onvasortiravecBen,pourvouslaisserdiscuteravecMia.dit-ild’untonapaisant. —Sicefilsdeputeposeencoreundoigtsurelle.Jevaisl’emplâtrer! Autantvousdirequemonétatesttelquedégommerceblondinet,nemecalmeraismêmepas!J’ailecœurquis’emballesouslacolèreetlapeurdedevoiraccueillirl’unedemesfilles,morteàlanaissanceet jen’arriveplusàmecontrôler.J’entendsMiapleuraitdoucementderrièremoi,cequifaitdesserrermonemprisesurcefreluquet. —Dylan…Jet’assurequedémolirBennerésoudrapasleproblèmeetMian’apasbesoindedeuxhommesquisebattent.Elleabesoindetoimonvieux. Ben tiqueauxderniersmotsdeNick, cequime fait jubiler intérieurement. Je saisqueNickaraison,Miaabesoindemoi.Jerésisteàenfoncermonpoingdanslagueuledecettetêtedecon.Jelerelâcheet reculeserrant lespoings le longducorps,maisgardemesyeuxrivéssur lui jusqu’àcequ’ilsortedelachambreavecNick.J’inspireprofondémentetmetourneverslafemmequinequittepasmespenséesdepuislapremièrefois,oùmesyeuxontrencontrélessiens.

Chapitre29:Rage

Dylan

Sonregardesthumide,Miameregardem’approchercommeunebicheauxabois.Unelueurdecraintedanssesprunelles,elledétourneleregardverssonjoliventrearrondi.Ellelecaresseetsouritlentement. —Tu sais l’une d’elles est très active, elle donne de sacrés coups. J’ai souvent l’impressionqu’un combat de catch se déroule dans mon ventre.Maintenant que je sais qu’elles sont deux, jecomprendspourquoi. Miaritdoucementetlaisseretombersatêtesurl’oreilleravantdefermerlesyeux.Deslarmesd’impuissances’échappentdesespaupières.Jem’assoisàsescôtés,avantdem’allongercontreelleen l’aprenantdansmesbras.Elle enfouit sonvisagedansmoncouet lapression surmapoitrines’allège.J’effleuresajouedemeslèvrespuisrestesansbouger.Sentirsonparfumvanilléetsapeaudoucecalmelafrustrationdenepasl’avoirtouchéouvupendantdesmois.Jemesensfrustréàl’idéedenepasfairepartiedesaviecommejelevoudrais.Cettefemmem’estvitale,c’estmonoxygèneàmoi.Rienqu’àmoi. —Mapuce? Jepeuxposermamainsur tonventre. J’aimeraispouvoir sentirnoscatcheusesprofessionnelles.Situveuxbien? Miaenfonceunpeuplussonvisagedanslecreuxdesoncou. —Oui,maisellesnebougentpastousletemps.Etcesdernierstempsencoremoins. Miameprendlamainetlaglissesoussabloused’hôpitalpourlaposersurleventre.Sachaleurserépandlelongdemonbras,jesavourelecontactdesapeauetcaressesonventre.Jenesensaucunmouvement,seulslesfrémissementsdesapeausousmamainrépondentàmontoucher.Jedessinedelentscercles,jesenssonsoufflebrûlantréchauffermoncorpssifroiddepuismondépartetfermelesyeuxafind’apaiser lesbattements effrénésdemoncœur. Je saisque jenedevraispas avoir envied’elleencetinstantmaisjenepeuxpasm’empêcherdecaressersonlobedemeslèvresetdedéposeruntendrebaiseràl’extrémitédesajoue.Elleredresselatêteetsonregardéperduàraisondemoi.Jeposemabouchesurlasienne,l’embrassantparpetitestouches.Mianerépondpasàmesbaisers,maisjesensseslèvress’entrouvrirent,melaissantredécouvrirlatextureenivrantedesongoûtuniqueetsucré.Aprèsunlégersursautsalangueenlacelamiennelangoureusement.Jegémisdesoulagementquandjesenscettedoucetorturedessensfairepressionsurmesémotionsenfouies.Lorsquemamaintoujourssur sonabdomensentcommeunevaguese formersousmapaume.Je lâcheses lèvresetobserve lesminis-vagues que font nos filles dans le cocon queMia leur a fait. C’est fascinant etaddictifdevoir lavie réagirau traversdesonbidon.Mia repose lamainsur lamienneetellemesourit. —Jecroisqu’ellessemanifestentparcequ’ellescroientqu’onlesaoubliées. —Jenepourraispaslesoubliercommejenepourraispasoublierleurmère.Tum’astellementmanqué.Onvareprendretoutàzéro.Etje… —Non… Quoi ?Elledélire là.Non?C’étaitquoi cebaiser ?Un simpleplacebo?Unpansementpoursoignernosblessuresàvif? —Mia…

—Non! Jemeredresseetmerelève,soudainexaspérer. —Alors,pourquoim’as-tuembrassé? —C’esttoiquim’asembrassépasmoi. —Peut-être,maistuasréponduàmonbaiser.Jen’aipasrêvé! —Oui,c’estvrai.C’était…Je…Eh!Zut!Onvatoujourstropvite! —MerdeMia!Tuasbesoindemoietcespetitesfillesaussi.OK,tusaisquoi?Oui,j’aimerdé.J’ailaissémarageéclatéecesoir-làauchalet,maistuvascomprendrequej’aieupeurdeteperdre! Elleplisselesyeuxavecsonéternelregardnoir. — Je sais…murmure-t-elle. J’ai paniqué aussi,maisDylan, j’ai eu l’impression de regarderquelqu’und’autredonnerdescoups.Unepersonneétrangère,quipeutsemontrerincontrôlable.Maisiln’yapasqueça.Jecroisquej’aipréféréfuir,parcequejesavaisquequandtuliraisledossierquetuasdemandéàLucassurmoi,tumehaïras. —Mia,jenesuispasunenfantdechœuretjesuisladernièrepersonnequipourraittejuger.Jen’aipasregardé tondossier.Si tuasenviedemeparleràunmomentouàunautre, je t’écouterai.Maisonn’enrediscuteraquandtuserassortid’ici,maisjem’opposeàcequetucontinuesàvoircesexetoyfrisé! Elle me jette un regard de pure révolte et croise ses bras sur son opulente poitrine que luiconfèresagrossesse.Jenel’aijamaistrouvéaussibelleetsexyàlafois.Brusquement,ellebaisselesyeuxsursesdoigtsquitriturentlacouturedesablouse. —Dylan,jevaisvivreavecBen.Ilm’aoffertdem’aiderlespremiersmoisaprèslanaissance.Et j’aid’abordrefuséavantdefinirparaccepter,car ilsaitmerassureret iln’yapasd’ambiguïtéavec lui. C’est juste un ami qui veutme soutenir. Il va s’occuper du restaurant jusqu’à ce que jepuissereprendreetje… —Çasuffit!J’aisuffisammententendud’absurdité.Situcroisvraimentqu’ilnefaitpastoutçapourtemettredanssonlit,C’estquetuescomplètementàcôtédelaplaqueetilesthorsdequestionquemesfillesviventsoussontoit. Miameregardedehautenmefoudroyantduregard. — Ah oui ! Et tu comptes faire quoi pour m’obliger à respecter tes ordres ?Me ligoter etm’enfermerjusqu’àcequejecèdeàtesexigences?Lesnerfsàfleurdepeau,J’aienviedetoutcasser.Lesangbatrapidementcontremestempesquandlesaleconrefaitsurfaceenpénétrantdans lachambre.Effectivement, jesuis incontrôlableetenragé,monpoings’écrasesurcegodeMichetàfrisettes.

Mia

Unedouleurvivesediffusedanslecreuxmesreinsetencerclemonventre.J’enroulemesbrasautourdemoietunlonggémissementsefrèreuncheminentremeslèvres.Cequisepasseautourdemoiserelègueausecondplan,monventreestdurcommedelapierre.Jeressenscommedespiqûresaubasdudos.Auboutdequelquessecondes,ladouleurs’estompeetjecontrastequetroisvisagessonttournésversmoi.Ah!Ilssesouviennentquejesuislà! Dylanestlepremieràréagiretàvenirversmoi. —Mia?Qu’est-cequetuas?

—Çava,c’estpassé.Maisjevoudraisquetut’enailles! Lesmotsmebrûlentlagorge,maisj’aibesoindecalme,pasdevoiruncombatdeboxedansmachambre. Il m’observe longuement, son regard inquiet et son expression intensem’isolent du reste dumonde.Maisilnefautpasquejeluilaissepenserqu’ilyalamoindrechancequ’ilyestencoreunnous. —Mia,tuasbesoindemoietjenepeuxpas.Mia,j’aipréparétoutundiscoursdansl’avionquime ramener vers toi.Mais aucunmot ne pourrait justifiermon comportement. Tu es celle que jeveux,tuesmafemmedansmoncœuretdansmatêteetjeseraislepiredesabrutissijequittaiscettechambre. Jevoudraismeboucherlesoreilles,nepasl’entendremaiscommed’habitudejerestecaptivéeparsavoixrauque.J’aitellementpenséàlui.Enfait,jen’aijamaiscessé. —Arrête! Bens’interposeenvenantseplacerentrenous. —Va-t’enReynolds,tunevoispasqu’elleveutquetupartes.Tuesnuisiblepourelle,Miam’aparlédetoncomportementviolent. —Ben!Çasuffit! —Quoi?Tuveuxqu’ilreviennedansnosvies? Dequoiilparle?Lecoupétaittropfort? —Ben,ils’agitdemavieetcequiestnuisibleoupasneteconcernepas! Uncourantélectriquemevrilleleventreetuncrim’échappe. DylanrepousseBen,m’entouredesesbrasettournelatêteversNick. —Appellelemédecintoutdesuite! Lapeurdeperdremesbébésestinsoutenable,jem’accrocheàDylanenserrantviolemmentlespoingssursonpull. —Çavaallermapuce,nosfillessontdesbattantescommeleurmèresaitlefaire. Lemédecinentredanslachambresuiviepardeuxinfirmières. — Il y a trop demonde dans la chambre. J’autorise le père à restermais les autres sortaientimmédiatement! Ladouleurs’apaiseetjemelaisseretomberenarrière.Nickposeunemainsurmongenou. —Petitesœur,jeresteàcôté.Toutvabiensepasser. Ilsortdelachambre,Benresteplantélàetsemblenepassedécideràs’enalleràsontour.Lemédecinperdpatiencependantqu’unejeunefemmeblondemeprendlatensionetquel’autrebranchelemonitoring. —Messieurs,l’undevousdeuxdoitsortir! JesaisqueBenvamallevivremaisjeveuxquecesoitDylanquiresteàmescôtés…Saforcesecommuniqueenmoicommeunbaume. —Ben…Dylanestlepèreetilaledroitd’êtreicietj’aibesoindelui. Jenesaisplusexactementcequejedésire.SijeveuxqueDylans’éloigneouqu’aucontraire,ilmeprennecontrelui.MaisjenepeuxpaslaisserBenchoisirpourmoi.Benmeregardecommesij’étaisdevenuefolleetc’estpeut-êtrelecasmaispourl’instantseulelaviedemesbébésm’importe.Sonvisageblanchitquandilserendcomptequejesuissérieuse. —Mia…Dylann’estpasbonpourtoi.MoijesuisrestéprèsdetoipendantqueMonsieurfaisaitsondandyàNewYork.Toietmoi,c’estplusfort. Je n’en crois pasmes oreilles. Qu’est-ce qu’il lui prend ? Il n’a jamais été question de plusqu’unesimpleamitiéentrenousetlàetjepensaisquec’étaitclair. —Ben,jeteremercieraijamaisassezmaisjecroisquej’aiétéégoïsteetjen’aipasprisassez

dereculsurlasituation. Ilmefoudroieduregardetremontelecoldesachemisegriffée.Ilsortdelachambre,furieuxsousmonregardquelquepeudésemparé. —Dylancelanechangerien.Jeveuxquetusoisprésentmaisjenesaispasquoipenserdetoi. —Chut!Pasmaintenantmoncœur. Jen’aipasletempsdeluirépondrequ’uneautrecontractionsefaitressentirencoreplusforte. —Docteur!Mafemmenepeutpasaccouchermaintenantc’esttroptôt! —Calmez-vous,jevaisregarderlecol.Unegrossessegémellairenevaquerarementàterme.Et votre femme souffre d’une pathologie grave, je ne peux pas me permettre d’attendre. Je vaisdevoirpratiquerunecésarienne. J’ailesentimentdemedétacherdemoncorpsquandladouleurdevientinsoutenable.Jepenseàmesbébésquepeut-êtrejeneconnaîtraisjamais.

Dylan

Mia se contracte dans mes bras et se cambre violemment en arrière, ses yeux partentbrusquementdanstouslessens. —Mia!Eh!Mabelle.Dis-moiquelquechose? Ellenemerépondpasetsoncorpsestsecouédetremblementdeplusenplusfort. —Docteur!Faitesquelquechose! Lesangaffluedansmesveinesquandjesenssoncorpslâcherprise.Uneinfirmièreluiposeuneperfusionetl’autremepoussesurlecôté.Lemédecincriedesordresetjeresteparalysédevantsoncorpsinertesurlelit. — Monsieur écartez-vous, on l’emmène pour une césarienne en urgence. On vous tiendrainformédèsqu’onpourra. J’assiste à la scène, complètement impuissant. Ils la placent sur un brancard et la poussent àl’extérieurdelachambre.Quandlaportesereferme,jemelaissetomberdanslefauteuilprèsdulitetmeprendslatêteentrelesmains.Nickdébarqueinstantanémentetilparaîtaussiperduetinquietquemoi. —Dylan? —Mia a été prise de convulsions. Le docteur ne pouvait… Il… Il a dit qu’il ne pouvait plusattendreetl’aemmenépourluifaireunecésarienne.Nick?Jevaislesperdre. Nickposeunemainlégèrementtremblantesurmonépauleetlapresse. —Non,masœurestforteetmesfuturesniècesaussi.JevaisappelerAlbapourqu’ellefermelerestaurantetnousrejoigne,jereviensvite. Nouspatientonsdepuisplusd’uneheuresansnouvellesdeMiaetdesbébés,jefaislescentspascommeunanimalencage.NicketAlbasontassisetseserrentcommes’ilavaitfroidregardantlapenduleau-dessusdulitd’hôpitalcommesielleallaitleurdonnerdesréponses. —Dylanresteunpeutranquille.Miavabien,c’estuneMilanoetlesMilano. Jeme retourne vers lui pour voir ce qui l’a interrompu, lemédecin est entré, se tenant aussiraidequelajustice.Sonregardestindéchiffrablemelaissantprésagerriendebon.Ils’avanceversmoietjepeuxvoirauxtraitsdesonvisagequecequ’ilvam’annoncerrisquedem’anéantir. —Monsieur, vos filles ont été placées ennéonatalogie sousoxygène.Lapluspetite desdeuxprésente une anomalie cardiaque congénitale. Mon confrère le docteur Sylve a dû pratiquer une

chirurgie palliative afin de corriger la circulation sanguine de la petite. Elles vont bien toutes lesdeux,ilfautmaintenantqu’ellesreprennentdesforces. —Etmafemme,ellevabien? —Monsieur,votrefemmeestensallederéveil,elleafaitunehémorragieimportante.Elleestsortied’affaire,maisellen’estpasencore réveillée.Vouspouvezaller lavoir,mais il faudraitmedonnerquelquesrenseignementsd’abord. J’ail’impressionqu’onagrattélaglacequiencerclaitmoncœuravecunharpon.Jen’arrivepasàmedéfairedecettebouled’angoissequiobstruemagorge.Tantquejenelesauraispasvustouteslestrois,jenepourraispasrespirerànouveaunormalement. —Quevoulez-vouscommeinformationsquejepuisseallerlesretrouver? —Ehbien,lesprénomsquevousavezchoisispourvosenfantsetlenomdefamillequejedoisapposersurlesformulaires? —Reynolds.Etpourlesprénoms,onn’enavaitpasencorediscuté. —Trèsbien,jevouslaisseallervoirvotrepetitefamille.Vosfillessontautroisièmeétageennéonataleetvotrefemmeàl’étagedudessous.Dèsqu’elleseréveillera,onluiferaunbilanetnousverronssionpeutlachangerdeservice.Sivousavezlamoindrequestionvenezmevoir. —MerciDocteur.

Chapitre30:Rectoouverso

Dylan

Arrivéaudeuxièmeétage,monrythmecardiaques’accroîtenpassantdevantleschambresoùlesbipsdesmachinessonnentpratiquementendiscontinu.Onm’aindiquélachambreauboutducouloir.Laporteestouverte,jeladécouvreendormi,mafaçadesecraquelleetdeslarmesdesoulagementmemontentauxyeux.Jemerapproched’elleetglissemamaindanslasienne.Jesenssachaleurirradierlelongdemonbrasetéprouvetantd’amourquejenesuispassûrdepouvoirvivreunjoursanselle. —Mia,situsavaiscommejeregrettedenepasêtrel’hommequetumérites.Jet’aimeetjenepeuxplusmepasserdetoi. Unpetitsouriresedessinesurseslèvres,avantqu’ellenebattedescilsetouvresesgrandsyeux.Lapeurvientvoilersonregard. —Nosfilles?Oùsont-elles? —Ellesvontbien.Jenesuispasencorerésolueàallerlesvoir.Jevoulaisquetusoisavecmoi. —Emmène-moiàelles,jeveuxlesvoir. —Attends,tudoisrestertranquille,jevaisappeleruneinfirmièrepourluidirequetuesréveilléeetprêteàendécoudresiellenetelaissepaslesvoir. JeposemapaumesursajoueetMiayappuiesonvisage.Jefermelesyeuxensentantl’intensitédecemomentdedouceursipeuprésententrenous.Onesttellementconnecté,quenousrépondonsàchaquegestedel’autreinstinctivement. —Dylan? J’ouvrelesyeux,mepencheetl’embrassesurleslèvres.Ellemerendmonbaiseretjesouriscontresabouche. —Dylan,dis-moiencoreunefoisqu’ellesvontbien. Jemeredresseetcaressesabouchedemonpouce,traçantleurdessin. —Lapluspetiteadûsubirunechirurgiepalliativepoursoncœur,maisc’estunebattantecommesamère. —Jeveuxlesvoir,s’ilteplaît. —Toutcequetuveux,mabelle. Dèsquelebilansurl’étatdesantédeMiaestfaitetqueledocteurdéclarequ’ellepeutêtretransféréeenmaternité.Miaexulteetjesuisautoriséàl’emmenerenfauteuilroulantvoirnosfilles.Onnousconduitjusqu’àelles.Nosbébéssontdansdeuxcouveuses,l’uned’ellessousoxygène.J’entendsMiareprendresonsoufflequandelleaperçoitlesjolisminoisdenostourterelles.Jesuisémerveilléetlégèrement…Dubitatif. —RegardeDylancommeellessontbelles!Ellessontsi…Petites.C’estsipeu1,400kg. —Mia,nosfillessontfortes,ellesprendrontvitedupoids. Leurduvetbrunrecouvrepresqueentièrementleurpetitcorpscommeunesecondepeau.C’estlégèrement…Bizarre.Leursgrandsyeuxvertslagonsontgrandsouvert,leurscheveluresébèneetleurspetitsnezretroussésmefontsourire.Onpeutdirequenosancêtres,lessinges,nonrienàleurenvier…Bon,j’exagère,leurspetitesfrimoussessontadorables.Maisquandl’émotionmesubmerge,j’aitendanceàtoutrendrerisible. —Mia,nousn’avonspasencorerésoluleproblèmedesprénoms.

—J’aimebienPruneetAmbroise. Hum…EtpourquoiPommeetCannellependantqu’onyest? ParcequesinononpourraitaussibienlessurnommerNutellaetMazout.Non?Nosfillessontcommedeuxaquarellesnoires.Bon!Sang!Lesloisdelagénétiquesonteffrayantes. —EtpourquoipasCoralineetClafoutis. Miameregardeavecdeuxgrandsyeux. —Quoi?C’estjolietoriginale!Etpuislavisiondenosfillesm’aquelquepeuébranlé.Attention,ellessontmagnifiques,maislapilositéàcetâge,c’estnormal? —Dylan,celas’appelleduduvetet…J’étaiscommeçaàlanaissance,ças’estéclairciparlasuite. Jenemelassepasdelesregarder,leursdouxvisagessontsemblablesauvisagedeMadonedeleurmèresanslefinduvet.Maisj’avoueavoirunpeupaniqué…Prévoyantdéjàdeleurapprendreàseraser.Oui,l’angoisse.Vouspenserezàdireàvosfilles"N’oubliezpasdevousépilerlamoustacheavantdesortir"ou"lesfilles,cen’estpasHalloweenaujourd’hui,alorsdemandezàvotremèrecommentellefaitpoursefairelemaillot".Jem’égarepeut-être?Jetourneverslafemmesuperbequim’agâtéefoisdeuxpourlapilositédesjumelles. —Mercimabelle,c’estleplusbeaucadeauquel’onm’afait.MazoutetNutellasontsuperbes! Miamefoudroieduregard. —OK,onsecalme.Jeplaisante,maisonpeutréfléchirunpeuavantdeleurdonnerdesprénoms.Nosdeuxgodzilladormentettudevraisaussitereposer. —Attends,jeneveuxpaslesquittertoutdesuite.Etilfautleurtrouverunprénom.Quepenserais-tud’AmandaetManelle? Super!Elleenad’autrescommeça?MufasaetMyrtlevontseretrouveraffubléesdespiresprénomsdedelaplanète. —JepréfèreencoredesprénomscommeMicoleouPelle. Ouij’aivuçadanslelivredesprénoms,nemejetezrienàlatête.Cen’estpasdemoi! —Dylan,quandellesvontgrandirentavecdesprénomspareils,ellesserontmontréesdudoigt. —Oui,tuasraisonc’estsûrqueMamelleouAmandec’estmieux. —Ehbien,trouve-toi,quiestsidoué! —Vunotreétatdefatigue,jepensequ’ondevraits’abstenir.Ah!Oui,nedemandepasàNickdesidéesdeprénoms.J’aidûmettreleholàquandMonsieurasuggéréBâbordetTribordouRectoet Verso.Maislemeilleurc’estquandilavuqueçam’énervait,ceclownaexploséderire.Cetypeestincapablederestersérieux.Nonmaissérieux! Miameregardedetravers,maisjevoisseslèvresfrémir.Elleseretientderireetj’ail’impressionquelepoidsquipesaitsurmapoitrines’estlégèrementallégé. —Quoi? —Rien,jesupposequetuasraison,çapourraattendre. —OuiEttoitudoistereposer. —J’aimeraistantpouvoirlesprendredansmesbras. —Jesaismapuce.Moiaussij’aienviedecâlinersesboulesdepoils. —Dylan! —OK…J’arrête. Celafaittellementdebienderirequejepensaisplussavoir.Jesuiscommeungamindevantunmagasindejouets,lesourireauxlèvres,j’admirecettebellejeunefemmeetmesdeuxfilles.J’ignorecequenousréservel’avenir,nicequeVictorprévoitencoredenousfaire,maisjeferaistoutpourlesprotéger.J’embrasseunedernièrefoisduregardnospetiteschériesavantdereconduireMiadanssachambre.Aveclesentimentd’êtreentièrementcomblépourlapremièrefoisdemavie.

3moisplustard

Noussommesaumoisdemaietnoslouloutesgazouillentetbaventadorablement.Mias’activeàfaireleménagependantqueChiaraetLiviasontdansleurscouffins.Etmoi,j’admirelesyeuxplisséssondéhanché.Desgouttesdesueurcoulentdemonfrontquandellesepencheunpeuplus.Jecroisquejevaisdevenirdingue,àpartquelquesbaiserspar-cipar-là.Jen’aidroitàriend’autre.Ah!Oui,lecanapéesttrèsconfortablemaisjemesensunpeuseul.AlbaremplaceMiaaurestaurantdepuistroismoisetjevoisquemalgrélesfilles,celaluimanque.BenrevientvoirMiapériodiquement,elleamisunecertainedistanceaveccetype.Cequimeconvientpourl’instant,bienquejepréfèrais,qu’ellecoupetotalementlesponts. —Dylan,celanet’ennuiepasdem’aideràpoussercemeubleaulieudememater? —Jepeuxt’aideràdécalercemeublemaisjenepourraispasarrêterdeprofiterdelavue.Femme!Tuparlesàunhommedontlaseuleconsolationc’estsamaindroite. Miasetourneversmoienpinçantseslèvres. —Ehbien,peut-êtrequejepourraistrouverunesolutionpoursatisfairetonmanqued’activité. Alorslà,mabelle,tum’intéresses.Cepetitcorpsenmouvementavecseslégèresrondeursmesupplievisuellementdereproduirelepetitdocumentairesurlesanimauxenrutquej’airegardéhiersoirafindem’endormir.Oui,aprèstroisheuresdumatin,iln’yaquechasseetpêcheàlatélé.J’aidûmalàdormir,alorsqu’ellesetrouveàdeuxmètresdemoi,lanuit.J’aiessayéd’imaginerd’autresfemmes.Dontlaprésentatricedecetteémissionsoporifique.Commentelles’appelledéjà?Ah!Laetiunebombe,audécolletéplongeant,brunetteàlunettesémoustillanttouslesinsomniaques.Devenuel’égériedeTF1,elleestcapablededistillerduglamourauxreportagesanimaliers.Seulbémol,Miaquienvahitmespenséesetquiinterfèrentdanstousmesfantasmes.J’aiessayéaussiCéline,lemannequinencouverturedumagazineCloserdontMiaraffole,soncorpsréveilleraituneunuque.Maistoujoursaucuneffetsurmalibido.J’aimêmepenséàunedemesexSylvanie,c’étaitunepetitedévergondéequiaimaitbiensefaireattacher,voirefouetter.Maismonglaives’estfaittoutmou.Désolélesfilles,Miaestlaseulequifaitvibrermongladiateur,ninevoyezriendepersonnel.Alorsquandlachaîneadiffusé,letéléachat,j’aiarrêtéd’astiquermonmembreetj’aisortiàlaplacemacartedecrédit.CequifaitqueMiaseretrouveavecunnouvelaspirateur,unécranplasma3d,troisWonderbras,desculottesventresplats.Là,ellemelesajetésàlafigureEtaussiunvibromasseurquifaitlampedepoche.Bon,jedouteunpeudesaréelleimportance,maissurlecoup,jen’aipashésité.Lajournée,jel’aideaveclesfilleslorsquejen’aipasdeprisedevuesàfaireouunshooting. —C’estvrai?Jesuispartant. Mias’avancelentementjusqu’àmoienbalançantexagérémentseshanches,jesensmesmainsdevenirmoites.Elleposesesdoigtssurmescuissesetsepencheversmoim’offrantsesseinsàquelquescentimètresdemonvisage. —Ehbien,jecroisquetuesl’hommequ’ilmefaut. —Mabelle,fais-toiplaisir.Jesuisàtadisposition! Sonregardpétillantetsonsouriremefontfrissonner.. —Hum…Alors,jepensequelapremièrechoseàfaireseraitde… Miafermelesyeux,rejettesatêteenarrièreetentreouvresabouchepulpeuse,avantdemeregarderdroitdanslesyeux. —Oui!OhDylan,j’aitellementenviequetudescendes…Lapoubelle.C’estgentil,merci. Elleseredresseetretourneàsesoccupations.Jerestefigéuninstant.Lapetitepestes’estbienjouéedemoi.Onretrouvepetitàpetitnotrecomplicitéàcouteautiréetçameplaît.

—Mia? —Ellesetrouvedanslacuisine. —Tun’esqu’uneallumeuse,méchanteetsanscœur. —Oui…Oui…Aprèsj’auraisaussibesoinquetum’aidesàpousserlecanapé. JemelèveetparsrageusementaccomplirlestâchesqueMadamem’aconfiéesavectantdesournoiseries.Silaconciergedel’immeublefaitunecrisecardiaqueàcausedelabossequidéformemabraguette,ceseradesafaute. Quandj’entendsl’eaudeladouchecouler,jesaisquec’estl’heuredemavengeance.Jevérifiequelesfillesdormentbiendansleurscouffins,avantd’entrerdanslasalledebainsetdemedéshabiller.Àtraverslavitre,jepeuxlavoirsefrictionnerlecorps,jeprofitedesoninattentionpourfairecoulisserlaporteetm’introduiredansladouchederrièreelle.Miasursauteetseretourned’unbloccachantsapoitrinedesesmains.Lesgouttesd’eauperlentsursonventrepourfinirleurscoursessursonpubis.Jelaplaquecontrelemurcarreléetluisoulèvelementon.Jen’aiplusenvied’attendre,sachaleurfusionnéeàlamiennememanque,sespupillesquisedilatentquandleplaisirlatraversememanqueetlegoûtdesapeausatinéesurmeslèvresaussi. —Dylan,jenepensepas… Jeglissemesmainssursesfessesetrefermemeslèvressurleboutdesonsein,ellesecambrecollantsonbassincontreMonmembre.J’arrêtederespireretlâchesesbourgeonspourprendresaboucheavecfièvre.Salanguefrémitcontrelamienne,elleprendmonsexeetresserresesdoigtsautourencaressantsonintimitéavecmongland.Jeretrouvelegoûtdesondésirenivrantetdescendsmesmainssursescuisses,prêtdéjààlasouleveretlaprendresansattendre.J’ail’impressionderêver…Avantmêmequejemerapproche,jesenscommedel’eauglacéeserépandresurmonvisageetfermelesyeuxinstinctivement.D’unseulcoup,jenesenspluslavapeurdeladouche,nilesolsousmespieds.Quandj’ouvrelesyeux,jevoisMiaau-dessusdemoiavecunverreàlamainetunregardnoir. —Dylan!Lespetitesdormentetjet’entendsgémirdepuislachambre. Eh!Merde…

Chapitre32:Entrerêveetréalité

*Mia*

Chiarapleurepresquetouslestemps,jesaisqu’elleestplusfragileetplussensiblequeLiviaquineseréveillequepourlatéter.Maisjemanquetellementdesommeiletdereposquej’ailesnerfsàfleurdepeaudèsqueDylanessayedem’aider.Ilestformidableaveclespetitesetattentionné.Maiscestentativesderapprochementavecmoisontunevéritabletorture.J’aienviedesoncontactcommeunbesoinirrationneletincontrôlable.Jel’entendssouventseretournersurlecanapéetsoufflercequimefaitautantrirequepleurer.Malgrélebabyphone,jelaisselaporteouvertedemachambre,afind’entendrenosfillesquandellesseréveillent.Cequimedonneunevueimprenablesurl’hommetorsenuallongésurlecanapé.Quelquefois,nosregardssecroisentets’aimantentl’unàl’autre.Mêmedanslenoir,jesenssonregardirradierdedésiretl’humiditédemonintimités’intensifie.Cesoirj’ailasensationdemeliquéfierdel’intérieurtellementl’attentedesachaleurbrûlanteestinsupportable.Jemetournesurlecôtépourobserversoncorpsd’Apollonéclairéparleslumièresextérieures.Sonabdomensesoulèvedoucementcommes’ildormait.Maisjesaisquecen’estqu’unleurre,carjepeuxapercevoirsonvisagevoiléparlesombresdelanuit.Sonregardestvrilléaumien,undesesbrasestrepliésoussatête.Soncorpstournaitdansmadirection.Jenerésisteplusàenfreindrel’interdit.Jeretirelacouetteposéesurmoietlelaisseregardermoncorpsnu.Aprèsunepetitehésitation,mamainglissesurmapoitrine.Jevoissapommed’Adamfaireunaller-retour.Alors,jem’enhardieenprenantlapointed’unseinquejefaisroulerentremesdoigts.Demonautremain,jefaisdescendremonindexsurmonventrejusqu’àmonpubis.Jecaressedoucementmonclitorisenlefrôlanttoutd’abordetenleserrantentredeuxdoigts.Dylanseredresseetselèvepoursedirigertoutnuversmoi.Sesépauleslargesetlesmusclesdesesbrassecontractent,saqueuetendueestimpressionnante,plusilserapproche,plusjemesensperdrelamaîtrisedelasituation.Ils’arrêtedevantmoietnefaitaucungestepourmetoucher.Àlaplace,ilprendsonsexedanssamainetentamedelongvaetvientsansmequitterduregard.Mespropresmainsquis’activentsurmoncorpsenfeu,tremblent.Jeglissedeuxdoigtsdansmafenteetmecambresouslasensationexquiseetexcitante.J’ail’impressionquedelalavecouleentredemescuissesetjegémis…Quandjevoisunegoutteperlersursongland,jem’humidifieleslèvresenpassantmalanguedélicatementetjememordscommepourempêcherleflotérotiquedemesubmergertropvite.—Mia,situsavaiscommej’aimeteregarder.Lui-mêmeaccélèrelemouvementdesamainsursonmembre.Jenemepensaispasêtresicoquine,jesensleplaisirserépandre,s’insinuerenmilleinclinaisonslelongdemoncorps.—Dylan,jevais…Hum…Jemepinceencoreplusfortletétonetglisseunautredoigt.Jefermelesyeuxetmelaisseenvahirparunorgasmed’unemagnitudejamaiségalée.Jesensbrusquementunliquidechaudetonctueuxsedéversersurmapoitrineetouvrelesyeux.Cequejevoismelaisseinterdite.Dylanestàdeuxpasdemonlitenboxeretsefrottelesyeux.—Miamapuce,toutvabien?Jet’aientendum’appelerdanstonsommeil.Jem’empourpreetmefige.Zut!C’étaitunsimplerêvequiparaissaitsiréelquec’enesttroublant.Qu’est-cequejevaispouvoirluiraconter?—Oui,çava,je…J’aicruentendreunbruit.Maisj’aidûrêver,excuse-moi,retournetecoucher,toutvabien.

Dylanmeregarded’undrôled’air,avantquesonregarddescendesurmoncorps,despetitsfrissonsgravissentdelapointedemespiedsàmoncuirchevelu.Sonregardrevientversmoiaprèsuneéternitéetunlentsourirevientfendresonvisageàprésentbienréveillé.—Mia?Pourquoies-tutoutenue?Ettamainmapuce…Qu’est-cequ’ellefaitentretescuisses?Ilsemetàrireetjeretiremamainprécipitammentavantd’abaissermesyeuxsurmanudité.Oh!Merde,cen’étaitpastoutàfaitunrêveetjeviensdemefaireprendrelamaindanslesac.Celavousestdéjàarrivéderêverquevousvousretrouvieztoutenuedevantvotreclasseetsansraisonparticulière?Etbien,jepeuxvousdirequemoi,oui.Maislà,jemesensencoreplusmalcarnormalementunefoissortideslimbesdusommeil,iln’yapersonnepourvousdécouvrirentièrementnuedansvotrechambre.Jetirelacouetteetmerecouvrerapidement.—Eh!Laisse-moiapprécierlespectacleàsajustevaleur.Allémachérie,tuviensdetedonnerduplaisiretjen’aipasassistéàtapetiteséance.Etmaintenantjesuistellementdurquesitunesatisfaispastonhomme,jevaisexploser.Sonregardgardeuneétincelledemalice,maisjepeuxylireaussidelatendresse.Dylanretiresonboxeretsemetdanslelitcontremoiavantmêmequejepuissetrouverunephrasecohérenteàprononcer.—Cettefois-cimonamour,c’estàmontourdeparcourirtoncorpsetdesavourerlegoûtdetajouissance.—Dylan…—Chut!Ilenglobeunseinetleprenddanssaboucheenlesuçantdeplusenplusfort.Matêtepartdanstouslessensquandsesdoigtsremplacentlesmienssurmachairentremescuisses.Seslèvrescharnuesglissentsurmonventre,tandisquesalangues’introduitdansmonnombril,jemetendssoussalanguequitraceuncheminsinueuxversmonsexeetlapeleslèvresdemonintimitéencoreunefoisaubordduprécipice.Jeneveuxetnepeuxpasmecontrôlerautoucherdecethomme.Jesuisréduiteàsamerci…J’exploreànouveausoncorpsfermeetdouxcommesic’étaitlapremièrefois.Ilinsèresalanguedanslevolcanqu’estdevenumonsexe.Lafrénésiequianimemoncorpsesttellequejetremblequandilmepénètreavecdeuxdoigts.—Oui,mabelle…Laisse-toialler.,jeseraislàpourterattraper.Hum…Leslarmesmemontentauxyeuxquandl’orgasmesepropagecommeunelamedefond.—Oui,c’estça,mesdoigtsaimenttellementêtreentoi.Ilposesabouchesurmonsexeenappuyantetléchantavecsalangue.Jejouisinlassablement,j’ail’impressionquemoncorpsnem’appartientplusquandilsemetàbougerdanstouslessensavantderetombersurlelit.Dylanremonteversmonvisageetm’embrassemefaisantconnaîtrelasaveurdemonintimité.Jeplacelesbrasautourdesoncoupourleserrercontremoi.Noscorpsglissentl’uncontrel’autreetunnouveaubrasiers’éveille.

*Dylan*

Jefrottemonmembrecontresacuisseetm’évertueàlarendrefolleentaquinantsachair.Miageintcontremeslèvresquibutinent,suçotentetmordillentsabouche.—Dylan…Viens!Sonregardincandescentm’avaitmanqué,sesjouesroséesparl’excitationdonnentvieàlasauvageriedecettefemmerebelleetpassionnée.D’unemain,J’emprisonnesonvisageetlafixe.—Dis-le-moi,Machérie,jeveuxquetul’entendre.Soufflé-je.Dis-moicequetuéprouve?Unelueurdecolèresereflètesursonvisage,jepeuxvoirlabatailleselivrerenelle.

—Non!Tutriches…Jemecolleàelle,frémissantd’unetensionquinecessedes’accroître,jemejettesursaboucheenponctuantnotreéchangebrusquedemordillementetdechatouillementsurlecoindeseslèvres.Jem’interromps,lachaleurdemoncorpsirradieparvaguessuccessives.J’aibesoindel’entendremesupplierd’enfoncermonsexeenelle.Jeveuxqu’ellemeréclameàcoretàcri.Mamains’insinueànouveauentresescuissesbrûlantes,insérantdeuxdoigts,jem’immisceàl’intérieuretattendsqu’ellelèvelesyeux.—Dylan!—Décris-moicequeturessens.Soudainjeretiremesdoigtstrempésetlesreplonge,avantdelesstopperdenouveau.Elleretientsonsouffle…Jemepencheetprendssontétonentremesdents,jetiredessus,Miasecambreenhaletant.Mesdoigtstoujoursenelle,frottentdoucementsesparois.Sarespirations’accélèreetellesetortillesousmoi.Celamefaitsourire.Miasouritquandjelâcheungrognement…Notrefaimmutuellecrépiteentrenouscommeunbrasier.Avidedesentirsacloisonautourdemonsexe,jecaresseseslèvrescontrelesmiennes.L’attentedevientdouloureuseetmonmembrepalpitededésir.—J’aienvied’êtreentoi,maisdis-moiquetuledésiresaussi.Jet’aime,tulesais,n’est-cepas?Sonregardnoirm’injuriesilencieusement.—Oui,mais…—Embrasse-moi!Miafaitcourirsesongleslelongdemesbrasetpresseseslèvrescontrelesmiennes.—Dylan,j’aipeur.—Jesais,maissouviens-toitoujoursquejeseraistoujourslàpourterattraper.Jelapénètre,monmembregonfleenelle.Jeveuxtoutoublieràpartcetinstantetressentirqueleplaisiretl’ivressedecedéchaînementd’émotions.Jefaispasserunemainsoussoncorpspourlaserrerplusfortetmêlemalangueàlasienne.J’empoigneunedecesjambespourpoussersongenoucontresapoitrineetm’enfoncerdavantage.J’onduledubassincontreelleetMiafrissonne…Jeraffermismonemprisesursesfessesquandjesenssonsexeseresserrerparspasmesautourdemonmembre.Ellejouitetseraidit…J’enfouismonvisagedanssoncouetgrondeendonnantdelongscoupsdereins.Unrâlesourdetconvulsifs’emparedemoiquandMiabougeleshanchesàmonencontre,j’éjaculeenprenantlapointed’unseinentremeslèvresetlasucevivement.Quandjeredresselevisage,jevoisundouxsouriredecontentementflottersurseslèvres,sonregardrestevoiléparl’incertitude.—Tuvasbien?—Oui.Jemedéplacesurlecôtéetl’attireànouveaucontremoienembrassantsanuquequifrémiesousmeslèvres.-Tuveuxquejeretournesurlecanapé?Elletirelacouettesurnousetposesatêtesurmontorse.-Non,jeveuxquetum’entouresdetesbras,ilyadesjoursoùjevoudraisnejamaisdevoirlesquitter.Avantmêmequejeluiréponde,Miafermelesyeuxets’endort.

Chapitre32:Secret

Dylan

Jerangemespullsdansleplacardetsorsmonvieuxjeannoir.Quelquechosetombedelapochearrièreetjemebaissepourleramasser.C’estlebraceletqueMiaavaitabandonnéauchaletetdontjen’aistrictementaucunsouvenirdeluiavoiroffert.J’enfilemesvêtementsetlareplaceoùilétait.Jenesaispaspourquoi,maiscebijoum’intrigue.Onfêtemonanniversairecesoiretpourl’occasionmamèreestvenuenousgarderlespetites.Miaadoremamèreetc’estréciproque.Ilyaencoreunechosequejen’aipasditeàMia,maisj’aiencorebeaucoupdemalàmeconfier.J’aiétéadoptéàlanaissance,jenesaispasquisontmesvéritablesparents,maispourmoiAngélinaetBradleysontlesseuls parents que je désire. J’ai toujours eu un mauvais pressentiment en ce qui concerne mesgéniteursetjepréfèreignorermonpassé.Pourmoiseulleprésentcompte. —Dylan,tuessûrqu’Angélinavavenirgarderlespetitescesoir? MiasepréparepourlasoiréequisedérouleauClub.AlbaetNickdoiventdéjànousattendreetmamèresefaitdésirercommed’habitudelorsqu’elledoitserendrequelquepart. —Oui,net’inquiètepas,ellen’estjamaisàl’heure…Commetouteslesfemmes! Miaenfilesestalonshautsenmefoudroyantduregard.Sapetiteroberougeéchancréemefaitdel’œil.Sapoitrineopulentequ’elleaconservéeaprèsl’expulsiondeChiaraetLiviaestàlalimitede tenteruneéchappée.Avantqu’ellepuisseme répondre,on sonneà laporte.Quand j’ouvre,mamèredontlevisageroséparlefroidsouritetmeprenddanssesbrascommeelleatoujoursfait.Onnepeutpasdirequ’onseressemble,ellealescheveuxbrunsbouclés,desyeuxdorésetleteinttrèsclair.Ellefaittrèspin-updesannées60avecsacoiffurerelevéeenunchignonsurlecôtéetsesrobesportéesprésducorps. —Bonanniversaire,monchéri! —MerciMaman,Miaestdanslesalon… Je l’escorte jusqu’ausalonoùMiaberceLiviapour l’endormir…Mamèreseprécipitesur lapetitetell’ouraganKatrinaetlaprenddesbrasdeMia. —Oh!MonDieu!Commentelleestbelle…C’estChiarac’estça?J’aiencoreunpeudemalàlesdifférencier. Mialuisouritetcaresselefrontdelapetitedanslesbrasdemamère. —Oui…C’estelle.Maissiçapeutvousaider,Liviaaungraindebeautésurlafessedroite. Ouicommesamèreenformededemi-lune,j’aiencorepul’observertoutàloisirpendantnotrechevauchéefantastiquel’autrenuit. —Oh!Bon…Allez-y,nevouspréoccupezpasdenous.Jevaistrèsbienm’occuperdecesdeuxpoupéespendantvotreabsenceetnevousinquiétezpasdel’heure.Jedormiraissurlecanapé. —Nonprenezlachambre,lecanapéestunconvertible,nousdormironsdedanscettenuit. Quoi?Lecanapéfaitlitetc’estmaintenantqu’elleledit!Non…Mais,attendez,onvadormirensemble? —Bon,allez-y!Etamusez-vousbien.

Lapremière choseque je remarqueà l’entréeduclub, c’est labanderole au-dessusdubar, ladeuxième,c’est la fouledesdanseurssur lapisteet la troisièmec’estcegodemichetà frisettequi

vientversnous. —Bonsoir,Mia!Dylan… —Ben!Qu’est-cequetufaislà? —Nickm’avaitdit devenir à l’occasionpourvoir sonClubet je suispassé au restaurant cemidietAlbam’aditquevousfêtiezsonanniversaireauClubcesoir.Alorscommej’avaisenviedetevoir. Miasemblegênéeetmeregardepiteusementavantderépondreàcecrétin. —Ben,jesuisdésoléemaisjenepensepasquecelasoitunebonneidée. —Pourquoi?Onestami…Non? Cemecestvraimentlourdetilcommenceàmetapersurlesystème. —Bon!Dégage!Miaessayed’êtresympa,maistunouspompesl’air…Alorscasse-toi! Miaposeunemainsurmonbrasetsonregardparaîtmesupplierderestercalme.Godemichetmefusilleduregard. —C’estàelledemelediresi jel’ennuie.Pasàunsalopquil’aabandonnépendantplusieursmois! JerepoussedélicatementMiaavantd’aplatirmonpoingdanssafacedecon. —Dylan! Miaseprécipiteverstêtedenœudsquisaignedunez. —Ben… Benlaregardeetluisouritavantdemepointerdudoigt. —Tuvoiscequ’ilafait!C’estqu’unebrute! Mial’aideàseredresseretilenprofitepourpassersonbrasautourd’elle.Cequimefaitpéterunplomb. —Lâche-la,toutdesuite! Miaessayedes’éloignerdeceblaireau,maisilaccentuelapressiondesonbrassursonépaule. —Ben,s’ilteplaît.Retiretonbrasetva-t’en!C’estmieux. Oui,mongars.Sinon,jet’enremetsunecouche. —MaisMia,c’estmoiqu’iltefaut.Onestfaitpourêtreensemble. —Non!Ben,jesuisdésoléeMaisc’estfaux.Onarrêterdesevoir. L’autrecondevienttoutblancetavantquejen’aiepuanticiper,illèvesonpoingetmecogneauniveaude l’œildroit, jevacille légèrementavantde reprendre l’avantageen le frappantànouveaudanslepif.Iltombeàterre.Jesuisprêtàluifaireavalercesamygdales,quandNickarrivederrièremoietmebloquelesbras. —Eh !Mec. Stop ! Il a eu son compte.C’est bon, va dansmon bureau avecMia, il y a unetroussedesecours.MiaoccupéetoideDylan,MoijevaisfairesortircetaffreuxdeBen. —PutainNick…Pourquoitul’asinvité? Nickfroncelessourcils. —Jenel’aipasinvité,ilestvenudelui-même. Benserelèvepéniblementens’essuyantd’unreversdemain,lesangquis’écouledesonnezenabondance. —Tuvasleregretter,Tun’enaspasfiniavecmoi. Avantquejeréplique,ilsetire. —Dylan,viens… Jelaregardefurieuxetelletendunemainversmoi,maisjelarepousse. —Dylan,jesuisdésolée.Écoute,OnvaallerdanslebureaudeNick.S’ilteplaît… Sesyeuxlarmoyantsontraisondemoietj’acceptedelasuivre.Nickparts’assurerquel’autreabrutiestbienparti.JesuisMiadanslebureauetm’assoissurunechaise.Monœilestdouloureux

maiscequil’estencoreplus,c’estcettesituationdemerdeaveccettefemmequimerendfouethorsdecontrôle.Miacherchelatroussedesecoursdanslagrandearmoireetlasort.Ellerevientversmoiets’installesurmesgenoux.Jesuis tellementsurprisque jenebougepasunmuscle.Elle inspectemonœiletmeregardetendrement. —Pourquoies-tusiencolère? Jelaregardedetravers. —Peut-être,parceque…Jen’arrivepasàcommuniqueravectoi.Quejetesenstoujourssurlaréserveetquejesaisquetumecachesdeschoses,alorsqu’ilyaplusieursmoisauchalet.Jet’aitoutdéballer sur les erreursque j’ai commise.Mais toi, tunedis rien, tu te contentesde faire l’amouravecmoi,departagernosfillesenmepermettantdevivreavecvous. Jelasensseraidircontremoi,jelaretiensparleshanches. —Attends,écoute-moi.Machérie, jet’aimecommeunfou!MaisbonsangMia!Parle-moi,j’aienviedeconnaîtretespensées,tesdésirs,tespeurs.Accordemoiunechancedepénétrerdanstonmonde. LevisagedeMiaserefermeetjesaisquejen’arriveraipasàlafaireparler,entoutcaspascesoir.Peut-êtrea-t-ellepeurquesonpaternelrevienneàlachargeenenvoyantunautredesesgorilles,peut-être que c’est plus profond et qu’elle n’a aucune confiance enmoi. Je vois à quelmoment lechangements'opèredanssesiris,carjeressenslamêmechose.Cettenécessitédenousabreuverl’undel’autre,aprèsunedisputeoujusteunéchangeunpeutumultueux,ouquandcertainesparolessontproscrite. Je l’embrasse avec férocité en faisant passer ses jambes de chaque côté de mes hanches enremontantsarobeensoierougesursescuisses.JeveuxsentirsachaleurautourdemonmembreetredevenirsonDieu.Oui,sonseigneuretmaître,carentresescuisses,jesuisauparadis.JesuisZeuset c’est mon Aphrodite… Je suis Johnny Depp et c’est ma Vanessa Paradis… Je suis… Un groscouillonetjevaisfermermagueule.Lenirvanaestàportéedemainquandmesdoigtssefaufilentsoussonstring.Lamoiteurdesonsexemegalvanise,jejoueavecsonclitorisetjelasenstrembler.Miagémitcontremabouche,jenesuispascertainquecesoitunebonneidéedejoueràçadanslebureaudeNick,maisçanousestvitale.Lespapierssedispersentdepartetd’autremaisjem’entape.SesjambesseresserrentdansmondosetMiasoulèvemontee-shirtpourlefairepasserau-dessusdema tête. Elle me griffe les épaules, les bras et prend ma langue entre ses lèvres la suçantsensuellement, on se regarde dans le blanc des yeux. La sauvagerie nous anime, Mia défait maceinture,ouvremabraguetteetdescendmonboxerpourprendremonmembreentresesdoigts.Saboucheeffleuremapommed’Adam,ellesuceviolemment lapeaufinesousmonlobe,memarquecommepourdéfinirsonterritoire.Jeglisseunemainsoussesfessesetluiarrachesonstring,jelejetteparterre.Lasueurcouleentremesomoplates,j’aitellementchauddanscetatmosphèresaturéequinousgalvanise. Unéclairde luciditémecoupedansmonélan.Jeplacemesmainssursanuqueet larepoussedoucement. —Mia…Quelqu’unpourraitrentreràtoutmoment. Unsouriremutinsedessinesurseslèvres. —Hum…Situt’arrêtes,jetetue! —Mapuce,sitonfrèreentre,ilrisqueunecrisecardiaque. Sesyeuxbrillentquandellepassesonpoucesurmonglandetjeretiensmarespiration. —Mia… —Chut…J’ai fermé laporteavec lesclésquise trouvaitdessus,alorssi tun’aspasd’autresobjections. Cettefemmeestdiaboliquementincroyable.

—Attends…Tuprévoyaisdéjàqu’onferaitl’amour? Miafaitglissersalanguesurmeslèvresetaccentuelapressionsurmaqueue. —Oui,j’avaistrèsenviedetoi. —Tunem’enveuxpasd’avoirfracassétêtedenœud? —Non,ilestallétroploin. Ellerougitetmecaresseletorse. —Je…Celam’aexcité. Quoi?Dites,vousn’auriezpasunmoded’emploipourdécrypterlesfemmes?Parcequelà,jesuispaumé.Enfin,bref… —Tuveuxquel’onfassel’amourlàmaintenant? —Oui!Tun’aspasenvie? —Hum…Si tucroisquemabiteestdanssonétatnormalmabelle, jepensequetuauraisdusouciàtefaire… Mialèvelesyeuxaucieletsourit. —Prétentieux! —Peste! —Jet’aime… Jeprendssonvisageentremesmainsetposemonfrontcontrelesien.J’ail’impressionqueçafaituneéternitéqu’ellen’apasprononcésestroispetitsmots. — Bon sang ! Comme j’aime t’entendre me dire ça. Je suppose que si je te demande dem’épouseràl’instant. —Non! Ah?Ok.Ellealedonpourquejemesentecomplètementcon. —Pourquoi? Elle souffle et retire samain demonboxer.Quelle andouille !Note pour plus tard…Nepass’emballerquandune femmequia lamainsur taqueueenérection, tedis je t’aime.Car risquederefroidissementclimatique. —Pousse-toi! —Quoi?! EllemelancesonregardmadeinMiaetmebousculepourquejelalaissedescendredubureau.Miaremetsarobeenplaceetsedirigevers laporte.Avantqu’ellenepuisseouvrir, je laretourneversmoietlabloquecontrelaporte. —Tumefaisquoilà?Tumechauffesetjusteparcequej’ailemalheurdereparlermariage,tutecasses! Ellemefoudroieduregardtoutenessayantdeselibérer.Jefaisremontersesmainsau-dessusdesatêteetappuismonbassincontreelle,luifaisantressentirmaqueuedurecommedelapierre. —Lâche-moi!Merde!Tumefaismal… Jerelâcheunpeulapressionendesserrantmesmainsautourdesespoignées. —Dis-moipourquoituréagiscommeça?Ons’aime,onadéjàdeuxpetitesfilles.Alorsc’estquoiquitegêne? Miabaissesonvisageetnerépondpas.BonsangMia!Parle!IlyadesmomentsoujeregrettedenepasavoirouvertledossierqueLoum’avaitfourni.Peut-êtrequej'auraispusavoirquoidireoufairepourenleverlevoilequisemblel’étoufferintérieurement. —Jenepeuxpas.J’aifaituneerreur. Dequoielleparle…Denous? —Tupeuxêtreplusclair? Soudain,elleredresselatête.Sonvisageestbaignédelarmes…

—AvecBen…On… Ellebafouilleetneterminepassaphraseetmoijesuisentraindepéteruncâble.Putain!Ilsontfaitquoi?Ilssesontembrassés?Ilsontbaisé?Quoi? —Jel’aiembrassé.Et… —Putain!QuoiMia?Vousvousêtesenvoyésenl’air? J’ai l’impression de m’être fait rouler dessus par un trente-trois tonnes tant la douleur estintense. —Quand?AvantouaprèslanaissancedeChiaraetLivia?Tuasprofitéd’unsoiroùjemesuisabsentépourbaiseraveccettetêtedeglandavecnosfillesdansleurchambrejusteàcôté. —Non!Biensûrquenon!Maisonn’a… —Tais-toi!Jeneveuxplusrienentendre.Tut’aisbienfoutudemagueuleavectonblaireau! —Non!Écoute-moi,je… Elles’avanceversmoi,maisjelarepousseetdéverrouillelaporte. —Dylan!Attends! —Non!Putain!Quelconjesuis! J’ouvrelaporteetMiameretientparlebras.Jemetourneverselle. —S’ilteplaît,neparspascommeça. Jeluiarrachemonbrasetladévisage. —Nemedisplusjamaisquetum’aimes! Ellepousseuncrietleslarmesnoientàprésentsonvisage. —Jeviendraireprendremesaffaires.Etpourlesfilles,ondiscuterad’uneméthodedegarde… Jeparssansmeretourner.Jel’entendscriermonprénomàtraverssessanglots,maisjepoursuismoncheminjusqu’àlasortie.

Quand je sors du club, je prendsuneboufféed’air, la sensationdebrûlure à la poitrine resteaussiprofonde.Merde!Jen’aipasledroitderéagirsiviolemment.Maisquandj’imaginecemouduglandtripoterMia,j’aimeraisledéfoncer.Jemecalecontrelemurdel’hôtelenfacedelaboîteetsorsmonpaquetdeclopesdelapochearrière.Jeregrettedéjàlesmotsdursquejeluiaienvoyéauvisageetdel’avoirlaissédanscetétat.Jem’apprêteàyretournerquandjelavoissortiràsontour.Sonmaquillageacoulé,sarobeestfroisséeparnospelotages,maisellerestelaplusbellecréaturequ’ilm’estétédonnéd’aimer. Jemesenscommeunvieuxconde trenteetunansquinec’estpasmaîtrisersajalousieenverslesautresmâlesquipeuventl’approcher.Miaregardedegaucheàdroitesûrement à ma recherche, je me décolle du mur pour aller à sa rencontre quand je vois l’autreandouillemedevancer.Putain!Ilestencorelà!Jemerapprochedoucementafind’entendrecequiluidit. —Ben,laisse-moitranquillemaintenant!Jepensequetuenasassezfait. —MaisMia,Onestfaitl’unpourl’autre.Jel’aicomprisquandtum’asembrassé.C’étaitvraietjepeuxt’apportercequetudésires. —Non!Ben,jesuisdésolée,jeneressensrienpourtoi!C’étaituneerreur,jen’étaispasmoi-mêmecejour-là…Jen’auraisjamaisdû. Jelevoisserrerlespoingsetlesdesserrercompulsivement.. —Nemeparlepasdetonguignol!Cen’estqu’unebrute! Ilsecolleàelle,Miaessaiedelerepoussermaiscesalopardresserresonétreinte.Putain!Jevais le tuer ! Jem’avanceet l’attrapepar-derrièreenmettantmonbrasautourdesoncou.Jeserresuffisammentpourlefairelâcherprise,puislerelâcheàmontouretlepousseloind’elle. —Dégage!Tusaisqueleshommesontuncoded’honneurentreeux,celuidebousillerlemecquiforceunefemmeàfairecequ’elleneveutpas.Etsituposesencoreundoigtsurelle,jetejure

quejetedéfoncelagueule! Ildéglutitetsonvisagesecrispe. —Faispreuved’unpeudebonsensettire-toi! SonregardsetourneversMia. —Tum’avaisl’aird’unefemmeintelligente,maisquandjevoisceluiquetut’eschoisi.Jemedisquetun’esfinalementqu’unesainte-nitouchequiaimeserebellerencouchantavecdesabrutis. Jelèvemonpoing,prêtàledémolir,maisMiaquisetrouvederrièremoi,passesesbrasautourdemonbassin. —Dylan,laisse-le.Jeveuxjustequ’ils’enaille. —Barre-toi! Ilmefusilleduregardetfinitparpartir.Jerestesansbouger,sentantlepetitcorpsdeMiacontremoi,j’aipeurderomprelelien. —JesuisdésoléeDylan.Jen’aipascouché… —Jesaisetmoijesuisdésolédenepast’avoirécoutéjusqu’aubout. Jemeretournefaceàelleetlaserrecontremoi.Sonvisageboursouffléparleslarmesetleplusbeauquej’aijamaisvu. —Tuesmagnifique. Sesyeuxs’arrondissentetellemeregardedetravers.Jeluirepoussesescheveuxquiluicollentauxjoues. —Mia,onvaarrêteravecnosconneries.Tunepeuxsavoircombienjet’aidanslapeau. —Non,maistupourraismelemontrer. —Jet’aimemapuce.Jesuisunfoutuconnardmaisj’aiquelquechosequifaitdemoiquelqu’und’unique. Mialèvelesyeuxaucieletsourit. —Quoi? —Toi. Deslarmescoulentsursonvisageetellesemetàrire. —Tudevienspoète?Tusaisquesitum’avaisparlécommeçaauresto,lorsdenotredînerenItalie,j’auraisréfléchiàtaproposition. Ah?Moi,j’avaisplutôtadoré!Enfin,bref,jesuisunincompris.C’estsûrquelasubtilitén’étaitpastrèsprésente,maisl’originalitéparcontre. —Quedirais-tud’oublierlasoiréeauClub? —Dylan,tamèreestcheznousetjedoutequeNicknousprêteànouveausonbureau.Ilatrouvémonstringdéchiréparterre,j’aicruqu’ilallaitsetrouvermal. Là,jesensquejevaisenentendreparler. —Trèsbien,écouteonpeuttoujoursalleràl’hôteletcelui-cimeparaîtparfaitpourcequejeveuxfaireavectoi. —Tuparlesdecethôtelmiteuxjusteenface. OK,peut-êtrepas… —Etlaplage? Elleplissesesyeuxverts. —Enpleinmoisdemai,ilnefaitpastrèschaudlanuit. —D’accord.Queproposes-tu?Parcequemapucemongladiateurnetiendrapaslongtemps. —Hum…Tonquoi? Merde,j’aipenséàvoixhaute?Jecroisquejenemeréféraispas! —Ons’enfout…Etl’hôtelenbasdelarue. OK,mabelle!C’estmoiquivaisdéciderpournous.Jepasseunbrassoussescuissesetunautre

derrièresondos,jelasoulèveetnousdirigeverslepetithôtelquifaitangleaubasdelarue. —Eh!Dylan,pose-moi!Jet’auraissuivi,tusais? —Arrêtedebouger.Tuvasnousfaireremarquer. Jesuisdrôle…Non? —Putain!Dylan,jen’aimêmeplusdesous-vêtements… Jesouris,sachantpertinemmentquepersonnenepeutrienvoir. —Alorsarrêtedegesticuler! Arrivé devant l’hôtel, je la repose sur ses pieds et l’embrasse à pleine bouche. Ma langues’infiltreentreseslèvresetjelaserreuninstantavantdelarelâcher. —Maintenant, toi et moi, on rentre dans cette Hôtel et dès qu’on aura passé la porte de lachambre.Toutcequejeveuxentendre,c’esttoientraindegémir… Sesjouesrosissentetjel’entraîneàl’intérieurpourenfinmeretrouverseulavecelle.

Chapitre33:Petitjeu

Mia

Jerefermelaportedelachambre,allumelalumièreetregardecequim’entoure.Hum…Moulinrougeàcôtédecedécordigned’unemaisonclosen’estqu’unevagueimitation.Unlitàbaldaquintrôneaumilieudelapièce.Desvoilesrougeetorparsèmentlesmurs.Desbougiesetdescoussinsviennentagrémenterlachambre.Etdansl’undescoinsunestatuereprésentantunefemmenueestposéesurunecommode.JemedemandeoùonaatterriquandDylanentreàsontouravecdeuxverresetunebouteilledevin,prisesûrementaubardel’hôtel.Sonregardfaitrapidementletourdelapièceavantdeseposersurmoi.Ilsouritetmedévoreduregard.Desfrissonsd’excitationmeparcourentl’échine. —OK,mabelle,ledécorsuggèrequetumefassesunedanseduventre.Qu’enpenses-tu? —Jepensequ’onadécouvertunhôteldepasse.Etjenesuispassûrquel’endroitsoitbienchoisi. Dylan,noussertlevinetmetendunverre.Jeboisunegorgéeetlerepose.Ilsuitmesmouvementscommeunprédateurguettantsaproieetjemeliquéfiesoussonregardnoirdedésir. —Dylan,jesuisdésoléepourtonanniversairegâchéparBenetje… —Stop,ons’enfout…D’ailleurs,jepréfèreêtreseulavectoipourlefêter.Etcen’estpastafautemaisdelamienne.Lavéritéc’estquej’auraisdûtouttediresurmoi,désl’instantoùonacommencéàvouloirsemarier.Maisjepensaisquetupartiraisencourantensachantquej’avaisétémêlédeprésoudeloinàlamafia.Tonpèret’enfaitvoirdetouteslescouleursduranttonenfance,alorsj’aipréférémetaire.Tuasétéchoquécesoir-làquandj’ai…Quandj’aituéMalcolmetaprèsmesrévélationsetladécouvertedudossieroùilfiguraitdesinformationssurtoi,jecroisqu’onpeutdirequenotredépartensembleàprisuntournantauquelonétaitpaspréparer. Ilprendmonvisageentresesmains,sachaleurpénètrechaqueporedemapeau.C’esttellementbondepercevoircettesensationgrisanteetexcitantequeluiseulmefaitressentir.Jefermelesyeuxsouslacaressedesesmains. —Cequetuesbelle,ouvretesjolisyeux.J’adorevoirlesdifférentesnuancesdanstonregardquandtuesexcité. J’accèdeàsademandeetvrillemonregardausien.Cethommedégageunevirilitéàl’étatbrute,jesensdespicotementscourirsurmanuquequandilapprocheseslèvresdemonoreille. —Tueslafemmelaplusbandantequejeconnaisse.J’aienvied’affolertonpetitcœurenpassantmeslèvresetmalanguesurtachattependantquemesmainscaresseronttonanus. Cesmotsmefonttellementmouilléquejegémisdéjà.Cemecestunvéritablepêcher,ilmerendfollerienqu’avecsesmots.J’aiterriblementbesoindesentirsaboucheetsesmainssurmoncorps… Celadevraitêtreinterditd’êtreaussiirrésistible. —Qu’estquetuattendspourm’embrasser? Ilsourittendrementetfrôlemaboucheaveclasienne.Unlongfrissonm’électrise. —Mia,jeveuxquecesoittoiquim’embrasses.Jeveuxquetumefassesgoûtertabouche.Jenebougeraispasd’unmillimètre,montre-moicommetuasenviedemoi. Hum,s’ilveutquejeluifassevoirlapassionquimedévorequandilestprèsdemoi,çarisquedeprendredutemps.Jeprendssalèvrecharnueentremesdentsetdéfaissonpantalon.Jecaressesonmembreàtraverssonboxer,m’insèredanssaboucheetsucesalangue.Sondésirbrilledansson

regardetjem’enhardisendescendantledernierrempartquimeséparedesonsexe.Jepassemonpoucesursonextrémitéetclaquesafesse.Surpris,ilsedétachedemabouche. —Monange,cesoir,j’avaisl’intentiondetefairel’amour,maissitucontinuescommeça,jevaisdevoirrevoirmesplans. Jenel’écoutepasetlepoussesurlelit,jem’agenouilleetprendssonmembreduretépaisdansmamain.JeregardeDylandroitdanslesyeuxavantdeleprendreenbouche.Jesenssasèveserépandresurmonpalaisetmalangue.Jegémissousl’excitation. —Hum…Mabelle,quec’estbon.J’adore!OhBonsang! Soudain,ilmerepousseetselève.Ilseglissederrièremoietfaitdescendrelesbretellesdemarobe.Sondoigtsuitmacolonnevertébralejusqu’àlabretelledemonsoutien-gorge,qu’ilfaitclaquersurmapeau.Jesursaute,maisladouleurnefaitqu’accroîtremonexcitation.Ilplaquesamainsurmonentrejambeetj’onduledubassin.Latensionentrenousestsiviolenteetpalpablequejefrémis.Jeglisseunemainentrenosdeuxcorpsetserremesdoigtssursonérection.Ilestsilongetdurquejesaisquesonétatestaumêmeniveauquelemien.Jemepencheetposemesmainsàplatsurlelitenmecambrant.Jel’entendsinspireretessayerdesecontrôler. —Mia,tesfessessontuneœuvred’art. Jeregardedanslaglaceau-dessusdulitoùjepeuxvoirsonregardgourmandparcourirmoncorps.Jemereculeetaccentuemacambrurepourfrôlersonsexetendu.Jem’attendsàcequ’ils’enfoncerapidementenmoi,maisjelevoisserrerlamâchoire. —Situneveuxpaslefaire,ilvafalloirquejemedébrouilletouteseule. Jemeredresseetmeretournefaceàlui.Jefaisdescendremesmainssurmatailleetlesremonteversmapoitrine,jetordsmestétonsetlespince.Mondésirgrimpeaufuretàmesurequemesdoigtsredescendent.J’arriveàmonclitorisgonfléetmemetsàletoucherlentement.Unrâles’échappedesagorgeetils’humidifieleslèvres. Jesaisqu’ilvabientôtcraqueretmesauterdessus.Jemecaresselangoureusementsoussonregardincandescent. —Eh!Merde! Ilm’attireàluietdégrafemonsoutifavecdeuxdoigts.Commepourmepunirdeluiavoirtenutête,Dylansaisitmesseinsnusetlesmassevigoureusement.Unedesesmainsdescendsurmonsexeetsesdoigtsmalmènentmonintimitétrempée.Jem’accrocheàsescheveuxlorsqu’ilintroduitundoigtdansmafentehumide.Jevibresouslatorturedesescaressesquis’affolentautantquemoncœur. Jetiresursachevelurecommepourlesupplierdecontinuer.Jejouisavecviolence,latêterenverséeenarrière.Dylanmeretientavecunemainposéesurlebasdemesreins.Jemeredresseetenfouismonvisagedanssoncou. —Jecroisquej’aigagné Tum’asimplorédetesatisfaireenm’arrachantlescheveux. —Hum…Jenecroispas,non. —Si… Avantquejenerépliquequoiquecesoit,ils’emparedemabouche,souslasensationdesalanguehabileetseslèvresdouces,jefondslittéralementdanssesbras.Seslèvressedéplacentsurmapeauavecfrénésie.Notrecorps-à-corpsestbrûlantetjesenslamoiteurentrenousaccentuernotreexcitation.Noustombonssurlelitquigrincesousnospoids.J’enroulemesjambesautourdeluietpressesesfessespoursentirsavirilitécontremoi.J’enfoncemesdentsdanssonbicepsquandjesensqu’ilseretientpourfairedurerleplaisir.Cemecestuncontrastededouceuretdebestialité. —Tusaisquej’aimetevoirperdrepiedetm’insulterensilencequandleschosesnevontpasassezvitepourtoi. —TusaisquejemefousdecequetupréfèresetquesiMonsieurnesedécidepasàenvoyerla

secondejelemordsencoreplusfort. —Hum…Peste! Dylanserresesbrasmusclésautourdemoietjemordssonépaule.Iltressailleetsemarresansmequitterdesyeux.Moncœurbatbeaucouptropvite,jeplongeenavantpourl’embrassermaisilesquive,sonvisagetournepileaumomentoùmeslèvresallaientatteindresabouche.Jeleregardefurieuse,necomprenantpasqueldémonl’anime.Sonsourireencoinetsesyeuxmoqueursmehérissentlepoil. —Tusaisjemepriveautantquetoi,maisunpeudepatience,jeveuxquetuenmeuresd’envie… Ilprenduntétonentresesdentsettiredessus,ladouleursemêleàl’excitation.Monpubiss’enflamme.Moncorpsestprisdeconvulsions,Dylanresserresonétreinteetsalanguetitillelamienne.Sesmainsdescendentlentement,meparcourent,glissentsurmapeau.J’enfouismonvisagedanssoncoupourrespirersaflagrancevirile,unmélanged’after-shaveetdedéodorant.Sesdoigtsjouentavecmestétons,illèche,mordetenroulesalangueautourcommes’ilsuivaitunepartition.Jecriequandsesdoigtsstimulentmonclitoristoutenmepénétrantdesesdoigts. —Danscesmoments-là,j’aimequetumecriesdessus… Jelegriffedansledospourl’encourageràallerplusvite,maisilmaintientlerythme.J’essayedelerenverserpourquejepuissememettresurluietprendreàmontourlecontrôledesopérations,maissaforceherculéennem’enempêche. —Mabelle,tutebatscontreplusfortquetoi.Jeveuxquetutesouviennesdecettenuit.Queleplaisirtefassevoirlesétoiles.Quetujouissessansfin…Etquemaqueueterendefolle. —Tuadoresquejetetiennetête,maistuaimestoutautantm’enlevertoutecapacitéàterésister. —J’aimetonbesoindetoutcontrôler…Ettefairecéderavecunecaresseouunbaisermerendheureux.Toncorpsmerenddingue,tapeau,tonodeur,tesseinsmefontbandercommeuntaureau… Sesyeuxmedéfient,sabouches’abatsurlamienne.Sontorses’écrasecontremesseins,nosbassinsglissentl’unsurl’autre.Sonsexedouxetdurm’ensevelit.Jesuisprisedevertiges,lessensationsdenosdeuxcorpsimbriquéssontgrisantes.Jemesensmouriretrenaîtreplusieursfoissoussesassautslangoureuxetpuissant.Chaquecoupdereins,jevoisDylanserrerlamâchoire.Ilm’embrasselespaupières,lecoindesyeux,lestempes,moncœurmanqueunratéquandils’emparedemalangue.Monhommeestsurprenant,jemeperdsdanssonregardravageur,Dylanlâchemeslèvresetmeregarde.Sonsoufflebalayemonvisage.Nosbouchessefrôlentetjesuisparcourudetremblement.Ilm’estimpossiblederéfléchirtantcejeuderegardsmedéstabilise.Sonsexequicoulisseenmoietsesmainsquivoyagentsurmoncorpsaugrédemesgémissementsmebrûledel’intérieur.Mesmainsdeviennentmoitesetj’ail’impressionden’êtreplusqu’unpantinentrelesbrasdecethommeauxdifférentesfacettes.Jen’arriveplusàrespirer,jemeconvulsesoussonregardetlesensjouiraumêmemoment.Lapuissancedel’orgasmemefoudroie.Jecriedesmotsincohérentsàplusieursreprisessanspouvoirm’arrêterdemetordredanstouslessens.Quandjereprendsmonsouffle,Dylanm’embrasseaccompagnantlesderniersspasmesdel’orgasme.Ilseglissesurlecôtém’emportantavecluidanssesbras.Jemecoulecontresontorseetyposematête.Jesensencoredespicotementstraversermapeau,jefermelesyeux. —Jet’aime,mapuce. Jeredressematêteetsourisàcethommeaddictifquiassouvittousmesdésirs. —Jet’aimeaussi…

Chapitre34:Lesliensdusang

Dylan

Jelaprendsdansmesbrasetmepenchepourl’embrasserunedernièrefoisavantdepasserlaportedelamaison.Laportes’ouvreàlavoléesurunefemmeblondeauxyeuxverts.Sesjambessontdévoiléesparuneminijupeencuiretsapoitrinemiseenavantparunchemisierrougetransparent.Cette inconnueme dévisage ouvertement, sa tenue inappropriée pour son âge et ses cheveux grasramassésenunchignonapproximatifluidonneunaspectdevieillesurleretour…Mamèreapparaîtderrièreelle,levisagepâleetleslarmesauxyeux.Putain,c’estquoil’embrouille?! —Monchéri,jesuisdésolé,maisonadelavisite. SavoixtrembleetMiaentredansl’appartementpourallerverselle,maislablondeluibloquelepassage. —Angélina…Quiestcettefemme?Etpourquoinemelaisse-t-ellepaspasser? —JesuiscequidevraitcompterlepluspourDylan…Petiteconne… Cestraitsmeparaissentfamilierssansquejesachepourquoi.Ellemesouritsournoisementcequimeglacelesang.Jepénètredeforcedansl’appartement,suiviparMiaetmedirigedroitverslachambredespetites.Ellessontemmitoufléesdansleurscouverturesavecleurssucettesàlaboucheetdormentprofondément,jereprendsmonsouffle.JerefermelaportedeleurchambreetmeretourneversMia. —Lesfillesvontbien.Net’inquiètepas…Mamanquesepasse-t-ilici? Mamèresetordlesmainsetdeslarmescoulentsursesjoues. —Elleestentréedeforce,jen’aipaspularetenir.Jesuisdésolée.Tellement…Je...J’auraidûtouttedireavant…Tonpèrepensaitqu’ilnefallaitpasouvrirlaboîtedePandore. D’accord…Je suisperdu.L’autre s’assoit tranquillement sur le canapé, les jambescroiséesetm’observe. —OK…Vousêtesqui? Unsourireperfidesedessinesursonvisage.Elleclaquesalanguedefaçonréprobatrice. — Tu devrais t’en douter… Après tout l’air de famille est parlant. Mais c’est vrai que turessemblesplusàtonpère.Ilétaitaussibaraquéquetoi,maisilavaitmoinsdesexeappeal.Comments’appelletaguenon? OK…Si ça avait été unmec, je lui aurais foutu un pain dans la gueule…Là, je vais juste lafoutredehors.Jelatireparlebrasetlapousseverslasortie.Cettesalopesedébatetmegriffelecouavecsesonglesrouges.Putain!Jelalâcheetellemegifle. —C’estcommeçaquetuaccueillestamère? Lesmotsmefontplusmalquelaclaque.Je ladévisagesanscomprendre.Mamèreestmorte,mesparentsadoptifsmel’ontditetcettemégèrenepeutpasêtrecellequim’aengendrée.Cen’estpaspossible,toutenmoiserévolteàcetteidée. —Çatefaitunchocn’est-cepas? Non!Çamedétruitdel’intérieur,sicettefemmevulgaireestmagénitrice,jen’aiplusqu’àmependre.Mamèredecœurposeunemain surmonbras et son regardest commeunaveu.Merde !Réveillez-moi! —Jenepensaispasqu’ellereviendrait,ellet’aabandonnéeetnevoulaitplusentendreparlerde

toi.Jet’aiaimédèsquejet’aivu,mêmesitaconceptionaétécruellepourmoi. —Maman…Que veux-tu dire ? Papa et toi, vousm’avez adopté en sachant quemes parentsétaientdesdrogués.Maisqueveux-tudireenparlantdemaconception? —Tamenteusedemèreveutdirequ’ellen’apasaiméquetonpèrebaiseavecmoi.Eh!Oui,monfils,tonpères’esttapétavraiemèreetensuiteilm’alaissétomberpourcettesainte-nitouche. Unechapedeplombs’abatsurmoietlanauséemeremonteàlagorge.Miaselaissetombersurlecanapé. Jeme tourneversmamèrequipleureensilenceet regarde l’intrusecommesionavaitannoncélafindumonde. —Maman,oùestpapa? Sesyeuxrougesreviennentsurmoiaveclenteur. —Il…Tonpèren’estpasencorearrivé,ilestencoresurlaroute. —Maman,dis-moiqu’elleinventetoutça,quec’estjusteunecingléeéchappéed’unasile. —Jesuisdésolée,monchéri…Onnepensaitpasqu’ellereferaitsurfaceetentedisantquetesdeux parents étaientmorts, on voulait cacher ce détail sordide et t’épargner. Ton père a jugé quec’étaitmieuxdetefairecroirequetesvéritablesparentsn’existaientplus. J’aimalaucrâneetjesensqueçavabientôtaugmenterdansquelquesminutes.Résumons…Mamèren’estpasmère,ça,jelesavais,maismonpèreestbienmonpère…Enfin,unenfoiréquis’estenvoyéenl’airavecCruella.Etjesuislepaquetquienarésulté.Super!Bientôt, jevaisdécouvrirquej’aiunesœurquin’estautrequematanteetquemongrand-pèreétaitenfaitmagrand-mèreentravesti.Dites,c’estmoi,oùonestdanslaquatrièmedimension? —Donccette femmeavecdesoursinssous lesbras,à lachevelureperoxydéeet la languedevipèreestmamère?C’estça! Mamèrebaisselesyeuxsursonalliancecommepourtrouverlaforcedemerépondre. —Oui…C’est tamère,maisc’estmoiqui t’aiélevéet jeneregrette rien.Tues laplusbellechosequinoussoitarrivéeà tonpèreetàmoi,malgré lescirconstances. J’aipardonnéà tonpèrequandilt’amisdansmesbras.Jenepouvaispasavoird’enfantettoi,tuesvenuaumonde.Jet’aimeDylan,jesuisfièredel’hommequetuesdevenuetmonseulregret,c’estdenepast’avoirtoutavouéavantqu’ellerefasseirruptiondansnosvies. Cruella tapote ses onglesmanucurés sur la table basse en souriant. Je la regarde se levait etrevenirversmoi. —Pourquoiêtes-vouslàfinalement,qu’est-cequevousvoulez? —Maismoncœur,pourquoitantd’hostilitéenversmoi?Aprèstoutjenet’aipasmentimoi!Jeviensjusteremettrelespendulesàl’heureetaussitedemanderunpeud’argent.Tonfornicateurdepèrenemeverseplusunsoudepuisquelquetempspourquejegardelesilence.Alors,j’aibesoinquemon fils se dévoue pour assurermon silence auxmédias. Je suis sûr qu’en tant que photographeprofessionnelreconnu,celalesintéresseraitdesavoirquetueslefilslégitimed’unemeurtrièrequiabeaucoupfaitparlerd’elledanslesannéesquatre-vingt. Monsangrefluxsurmonvisage,cettegarcen’estqu’unemanipulatrice.Iln’estpasquestionquejemelaissefairecommemesparents. —Tirez-vousdechezmoi,vousn’aurezriend’autre…Alorsdégagez! LasorcièreredresselementonetpointeMiadelatête. —Tusais,unaccidentestsivitearrivédenosjoursetpuistusais,quandonadesenfants,ilvautmieuxêtreprudent. Miapousseuncri,sonvisageestblanccommedelacraie. OK!Celasuffit!Jepoussecettefollevers lasortie,ouvrelaporteet laflanquedehors, justeavantderefermer,jelamenaceàmontour. —Situosest’approcherdemafamille,tupourrasconstaterquelefruitnetombejamaisloinde

l’arbre.Jepourraistetuer.Sijamaistutouchesàuncheveudemafamille…Tire-toi! Jeluiclaquelaporteauxnezetmeretourneverslesdeuxfemmesassissentausalon.Miaselèvelesjambestremblantesetvientsejeterdansmesbras.Jelaserrefortetenfouismonvisagedanssoncou. —Dylan? —Toutvabien,mabelle,jevaistoutarranger.Toietlespetitesnecraignaientrien. —Jesais…Maisjesuisdésoléepourcequetuviensd’apprendreettum’avaisjamaisditquetuavaisétéadopté. Jerelèvelatêteetregardemamèrepar-dessusl’épauledeMia. —Peut-êtreparcequecertaineschosesneméritentpasd’endiscuter…Maman,va-t’en. Mamèremetendsesbrasmaisjesecouelatête,j’aibesoinqu’elles’enaille,d’êtreseulavecMia. —Dylan,monchérinemetournepasledos…S’ilteplaît… —Jenetechassepasdemavie,maisj’aibesoind’unpeudetemps.Nem’enveuxpas. Mamèrehochelatête,prendsonsacetquittel’appartementquandenfin,laportesereferme,leslarmescoulentsurmonvisageetMiaresserresonétreinte.

Chapitre35:Angeoudémon

Dylan

Jemeperdsdanssachaleuretjereprendsmoncalmeenm’imprégnantdesonodeur.Bonsang,jen’aiqu’uneenviec’estd’oubliercequivientdesepasseretretournersouslacouetteavecMia. —Dylan…Ilfaudraitqu’onparle. —Hum…Non,pasmaintenantmapuce.Jemepurifieavectonodeur. Elleessayedesereculerunpeu,maisjem’accroche.Unpeudedouceur,c’esttropdemandé? —Dylan,j’aibesoindesavoirpourquoitunem’asriendit? Hum…Celadoitêtretropdemandé!Lesfemmesdoiventsûrementseconcerterentreelles,pourapprendrel’artdenoussaoulerdanslespiresmoments…Pendantquenous,onnousexpliquequ’ilfautfairesemblantdelescomprendreetmerde.Toutescesconneriesmegonflent.Enparlantdeça,Miaaretrouvésonélasticitéduvisage.Car,ellearrivedenouveauàfroncersessourcils. —Jevoulaist’enparler,maiscesderniersmoisentrelefaitquetumebattaisàfroidetlefaitquejenesaispasm’ouvrir.Lemomentn’était jamaislebon.Écoute,jepensequ’ilvaudraitmieuxchangerd’appartement.L’entréedel’immeubleestfaciled’accèsetaveccettecingléemaintenant,ilfautplusdesécurité. —Maisjel’aime,notreappartement. —Jesais,mabelle,maislesmenacesdel’autrefollenesontpasàprendreàlalégèreetnousdevonsnousprotéger. Miabaisselatête…Jemesensmaldeluifairevivrecettesituation,maisjen’aipaslechoix. —Eh…Miaregarde-moi! Ellelèvesonregardversmoi,leslarmesauxyeux. —Onpeutgardercetappartementetlesous-louer,ousimplementlegarderetrevenirplustard.Onreviendravivreici,quandonserasûrqu’onnerisquerien. —D’accord…JevaisallervoirLiviaetChiaraet regardersur lenet, lesdifférentesagencesimmobilières. —Non,jem’occupedeça,vatechanger,nousallonsallervoirNicketAlbapourunejournéedétenteetonenreparleracesoir.Vienslà. Jemepencheetl’embrasse.Hum…Seslèvreschaudesetsensuellesglissentcontrelesmiennes,ma langueveut ladégusteretpénètredans sa saveur.Songoûtestunpêcherà lui tout seul.Onsedétachel’undel’autre,Miasedétourneetpartendirectiondelachambre.J’aimisnosfillesetMiaendanger,comment jepeuxêtre lemoufletdecettepsychopathe? !Jevaisdevoirconsidérermesoptionsquantàlatournurequedoitprendrenotrehistoire.Oui,jesais,vousvousdemandezcequejeveuxdireparlà?Etbiennon,jeneveuxpaslaisserMiaetnosdeuxpetiteslucioles,maisjenepeuxpasnonplus resteret lesdonnercommecible.Putain !Simesparentsm’enavaientparlé,onn’enseraitpaslà! On rejoint Nick et Alba au Solenzara, tous les deux sont occupés à se bécoter comme descollégiennes.Quandilsreprennentleurssouffles,Nickserendcomptedenotreprésenceetsetourneversnousavecungrandsourire.Merde,j’ail’airaussiconavecMia?Devantnosvisagessérieux,sonsourires’estompe. —Alorslesamoureux,onnevousapasapprisàsourireouvousvenezencoredevousdisputer

? Albaselèveetnousembrasseavantdes’intéresserauxfillesdanslapoussette.ElleprendLiviadans ses bras et se rassoit. Pour que ma petite Chiara ne se sente seul, je la prends avec moi etm’installeprèsdeMiaquimeprendlamain.Nickregardenosmainsentrelacéesavecétonnement. — Dites… On n’a pas l’habitude de vous voir vous toucher sans vous sauter dessus, alorsl’heuredoitêtregrave.Oumêmeavoirdesgestestendres. JeluilanceunregardnoiràlaMia,biensûr,maisc’estcommesijepissaisdansunviolon. —Bon,frangine,qu’est-cequet’afaitcetidiot? JemeraclelagorgeetMiameserreplusfortlamain. —Nick,cen’estpaslebonmomentpourfairedel’humour. Nickfroncelessourcils. —OK…C’estquoilesouci? CommentdireàNickquesasœurestenlalignedemiredematendreetdéjantédemère.Bon,onnevapastournerenrond. —Nick, jenete l’ai jamaisdit,mais j’aiétéadoptéquandj’étaisbébéetpourfairecourt,magénitriceestvenuenoussaluercematin.Ouplutôt,nousmenacer. NickredressesursachaiseetAlbaarrêteseschatouillesavecLiviapourseconcentrersurmoi. —Attends,restonscalmes.Recommencedepuisledébut. —Quandnoussommesrentréscematincheznous,ellenousattendaitavecmamèreadoptive.Elleveutdupognonenéchangedesonsilence. —Jenecomprendspasqu’est-cequetuascachédesimonstrueuxpourqu’ellearriveàtefairechanter? Mias’interpose. —Nick…LamèredeNickestunetoxicomaneetunemeurtrière.EllemenacedetoutdévoileràlapresseàscandalesiDylannepaiepas. Uneblondeavecunchignonsurlatête,enpantalonnoiretpullàgrossesmaillesbleu,s’arrêteànotretableavecunbloc-notesàlamain.Jerelèvemonvisage.Bordeldemerde! —Vousdésirezboirequelquechose? JemerelèveavecChiarasibrutalementquej’envoielesverresdeAlbaetNickvalsersureux. —Qu’est-cequ’ellefoutlà? NickmefoudroieduregardetAlbaépongelebasdesarobeblancheavecLiviadanslesbrasquis’estmiseàhurler.Ellelareposedanssapoussetteavecsondoudouetsasucette. —Merde ! Dylan…C’est Ange, la nouvelle serveuse qu’on a embauché pour aider Alba aurestaurant… Ange? Jenemesuismêmepaspréoccupéde sonprénomou sonnomde famille, jevoulaisjustequ’ellesecassedechezmoi.Angesouritetplisselesyeux. —Ehbien,monchéri,tun’espascontentquejepuissetravaillerprèsdetoi? NicketAlbablanchissentquandilcommenceàcomprendre.Oui,mieuxvauttardquejamais… —Aufait,jenemesuispasprésentéecematin,AngeDiamonds. Albas’avanceversAngeetluiarrachesonbloc-notes. —Vousêtesvirée!Sortezdecetétablissement,onaplusbesoindevous. Angesortuncouteausuissedesapochearrière,Nicks’interposeentrelesdeuxfemmesetavantquejepuissecomprendresonintention,ellesetourneversMiaetluienfoncelalamedansleventre.Alba pousse un cri,Mia s’effondre sur sa chaise. Je pose rapidement Chiara dans sa poussette etstoppelamaindecettecingléequiallaitrenouvelersongeste.Jedeviensfou,monsangbatdansmesoreilles. J’ai envie de hurler et de tuer cette abomination de la nature. Je ne me contrôle plus etretournesoncouteaucontreelle…J’entendsMiam’appelermaisilestdéjàtroptard,lesangdecette

mégèreserépandsurmesmains…

Jedétestelessallesd’attente,leursodeursaseptiséesetleurmanqued’originalitéquestiondéco,maissurtout,c’est lesilencequiyrègnedepuisqueMiaestpartieaveclesurgentistesquimerendnerveux…NicketAlbasemblentenétatdechoc,commemoi,enfait.Jen’arrivepasàréalisercequis’estproduit.Sicematin, jemecroyaisauxportesde l’enfer,cesoirc’estceseraitplutôtdansunabîmesansfond.Jesuisglacé,alorsquelatempératureavoisineles20degrés…Devoirresterlà,ànerienfaire,metapesurlesystème.Alorsquejevoudraisêtreavecelle.Maisilsn’ontpasvoulumelaisserentrer. —Merde! — Dylan, reste calme… La lame n’a pas touché d’organe vital d’après l’urgentiste.Heureusementquines’agissaitqued’uncouteausuisse. —Oui,maiscelaauraitpuêtreplusgrave!Cettefolleauraitpulatuer! —MonsieurReynolds? Je me retourne vers le médecin qui la prise en charge lorsque nous sommes arrivés auxurgences.Sonalluredeboysbandetsonairantipathiquenem’avaitpasrassuréquandjel’ailaissés’occuperdeMia.Maisquandilacriéàsonpersonneldedonnerdestranquillisantsàl’autredingoquiestarrivéedansladeuxièmeambulance.J’aieuenviedeleremercier.Oui,lesfilles,onsecalme,elle a juste perdu un doigt. Rien de grave, mais j’aurais préféré lui arracher la tête. Cruela estmaintenantsortidel’hostoavecundoigtenmoinscariln’apasétéretrouvé.Angeaétémisesouslesverrous.Jepeuxenfinrespirerquelquetempsavantqu’ellesoitjugéepourtentativedemeurtre. —Jen’aipaseuletempsdemeprésentertoutàl’heure.DocteurStevens.Onarecousulaplaie,maisilfaudraqu’ellerestetranquillequelquetemps…Elleaeudelachance,lalameestpasséeàuncentimètredufoie.Silalameavaitétéplusgrandecelaauraitpuluiperforerunorgane.Votrefemmeest encore choquée, elle demande à vous voir. Sa chambre est la 320 à droite du bureau desinfirmièresàl’entrée. —MerciDocteur… Jen’attendspasuneminutedeplusetpartdansladirectionindiquée.Arrivédevantlaporte,jeprendsunelégèreinspiration,putainmoncœurestàlalimitedelarupture.J’entredanslachambreetlavoisallongersurlelitaussicadavériquequ’Angequandjeluiaicoupésonputaindedoigt.Vousavezdéjàvuundoigtpendrec’estdégueulasse,ilesttombéquandNicks’estmisentrenous…Enfin,bref…Jem’élanceverselle,sesyeuxsontfermés,ellesoupirequandjemetsmesmainsderrièresanuqueetquejel’embrassedélicatementsurleslèvres,ellemerendmonbaiseretsourit. —J’aitellementeupeurqu’ilstepassentlesmenottes…Oùsontlesfilles? Sespaupièrespapillonnentavantquesonregardd’unvertprofonds’aimanteaumien. —Çava…Elles sont avecmamère, ils étaient encore surMenton et là, ilsm’attendent cheznousaveclespuces.Jedoispasseraucommissariataprès,pourdéposermontémoignage,maisj’aiplusieurstémoinsquiontvulascèneetquionttousassuréquej’avaisagienétatdelégitimedéfense.Etpuisdansl’opération,Angen’aperduqu’unboutdedoigt.Jevaisdevoiraussidiscuteravecmonpère.Jenecomprendspastrèsbien,ilnem’ariendit.Aprèstout,jesavaisdéjàquemavraiemèren’étaitpasunange. Sonvisagesecontracte. —Tuasmalmapuce? —Non,aveccequ’ilsm’ontdonné,jen’aiaucunedouleur.Dylan,j’aicruquetuallaislatuer. —Moiaussi,maislecouteauaglissédanssamainetquandjelesretournaiscontreelle,lalamen’aentaméquesonindex.Jesuisdésolépourtoutça.Situsavaiscequejedonneraipour… —Tun’asrienàtereprocher.Dylan,jeneveuxpasteperdre.

—Pourquoitudisça? —Cematin, j’aibienvudans tonregardque tuévaluais lasituation.Et jesaisquepournousprotégernosfillesetmoi,tuseraisprêtàt’éloignerdenous. —J’avouequej’yaipensé,maisjenepeuxpas. —Tantmieux!J’auraisétéobligédet’attacherjusqu’àcequetudéclaresforfait. —Hum…Je trouvemabelleque tuasde trèsbonnes idées. J’irai acheterdesmenottesetundeuxsextoysausex-shopenfacedel’hosto,histoired’innoverunefoisrentréàlamaison. Miaécarquillelesyeuxetrougit. —Tuessérieux…Ilsontmisunsex-shopenfacedel’hôpital? —Non,maisjepensequeseraitunbonconcept.Lesgensoffriraientdesgodesmichetsetdesvibromasseursàlaplacedesbouquetsdefleurs.Jesuissûrquelaboutiqueferaituntabac.J’aicroisédespapisdanslecouloirquiseraientsûrementd’accordavecmoi. —Tues… —Génial,beau,intelligent…L’hommedetesrêves? —Unobsédé. —Detoi,seulementdetoimapuce. —Hum…Tusaisjepourraismelaissertenterparlesmenottes. Je lui balancemon sourire de sale gosse. La vision deMia attachée et gémissanteme donnebrusquement une trique d’enfer.Merde, ce n’est pas le bon timing, reprend toi ! Bon sang !Miam’attireàelleetmemordlalèvreavantdemelalécher.Putain,mêmeallongéedansunlitd’hôpital,elleestchaudecommedelabraise.J’approfondisnotrebaiser,caressantsalangueaveclamienneetjegrognequandcettepetitepestememordlalangue.Aïe! Jelâcheseslèvresetmereculelégèrement.Sonregardmi-sévère,mi-amusémefaitmarrer. —Tun’aspashontedeprofiterd’unefaiblefemmecouchéedansunlitd’hôpital. —Matigresse,tuesloind’êtreunepetitechosefragileet…C’esttoiquiascommencé. OK,j’ail’impressionderetourneràcefameuxsoirauClub,oùellem’aaccusédem’avoirjetésurelleetoùons’estrenvoyélaballedevantNick. —Jen’ensuispassûr.Aprèstoutvulabossequidéformetonentrejambe,onpourraitpenserquec’esttoiquiasdesenviessalaces. —Petitefutée!DèsqueMadameseraremisesurpieds,jemeferaisunplaisirdemevenger. —Jen’attendsqueçaMonsieurReynolds. —Moiaussi…Mia,tunepeuxpassavoircombienjet’aimemapetitepestepréférée. —Oui,jelesais…Dylan? —Oui,mapuce. —Tuveuxbienme ramenerà lamaison.Promis je resterai tranquille,mais jene tienspasàresterici. —Jenesaispassic’estunebonne… Sesyeuxdebichemesupplientetjecraque. —OK,jevaisarrangerça,maistuneferasrienàlamaisonettumelaisserasfaire. —ParleavectonpèreDylan,ilyasûrementunebonneexplication. —Ouais…Mabelle,ilvafalloirquejesortedecettechambrepourprévenirlemédecin,maisquandonauraréglétoutça,jeteconfineraisdansnotrechambre. —Pervers… —Allumeuse… —Jet’aime… Jefondset l’embrassesur lecoindes lèvres,ses lèvresfrémissent.Résultatdescourses, jenesuispasprèsdedébander…

Chapitre36:Ressemblance

Dylan

Deuxsemainesquejemeretiensdenepasluisauterdessusetcesoir,Madamesepavanedevantmoiendéshabillérougedepuisuneheure.Sonpetitculbombésebalancedoucementaurythmedelamusiquedufilmquicommenceàlatélé. —Mia?Tupeuxrapporterdupop-cornaveclecafé. —Et si tu levais tes fesses du canapé et te servais toi-même pendant que je ramène déjà tonsandwich. —Non?Celamegâcherait leplaisirdemater ton fessierbien ferme.Etpuis tu le faisça, sibien. Jel’entendsgrommelercequimefaitsourire. —Oui,maistunepensespasqu’unpeud’activitéphysique,t’éviteraitdedevenirtoutflasque. —Non,mabelle.Aucunrisquequetonétalonnesoitplusàlahauteurdetesexigences.Maissituveux,onpeutallerendiscuterdanslachambre.Tespointsdesuturenerisquentriensionyvaendouceur. —Hum…Celapourraitsefaire,maisd’abordjeveuxregarderlefilm. —Mapuce,tuasdûvoircefilmunmilliondefoisetkeanuReevespeuttrèsbienattendreunpeu. Ellepassedevantmoienm’enjambantaupassage,cequirelèvesanuisettesursesjoliescuisses.Mia s’assoit avec le saladier à lamain et replie ses jambes sous elle sur le canapé. Je baissemonregardverssonpostérieur.Satenueremontesuffisammentpourquejepuissevoirqu’elleneporterienendessous.OK,ellemecherche.Àcepetitjeu,onpeutêtredeux,mabelle.Jemelèveetretiremont-shirt. —Qu’est-cequetufais? —J’aichaud,jememetsàl’aise,monpetitcœur. Jecontinuesurmalancéeetmedésapeentièrement.Puisjemerassoisetcroiselesjambes.Jel’entendshoqueter,maisjeresteconcentrésurlefilm. —Dylan,situcroisquecelapeutmefairechangerd’avis.Tutetrompes! Sisavoixn’avaitpasdéraillésurlafin,jel’auraispeut-êtrecru,lapetitemaligne.Jechangedepositionenmecalantcontreledossier,lesbrasau-dessusdelatêteetdécroiselesjambes.Monpetitbanditestprêtàdonnerl’assaut.Lesondesarespirations’arrêteetjemeretiensderire.Jelasensbougeràmescôtésetserapprocher.Sonodeurvanilléeemplitmesnarines.Samainpassesurmontorseetcontinuesacoursejusqu’àlatélécommandequisetrouvesurl’accoudoirducanapé. —Désolée,jevoulaisaugmenterleson. Lapetitepeste!D’accord,ilfautlajouerplusfine.Elleseremetàsaplaceetfaitsemblantdes’intéresseràcequ’ilsepasseàlatélé.Jemepencheverselleeteffleuresestétonsavantdemeservirdanslesaladierdepop-corn.Miafrémitetserresesbrasautourd’elle.Jepeuxvoirlachairdepoulerecouvrirsoncorpsàmoitiédénudé. —Excuse-moi,j’aitrèsenviededouceur. Ellemefusilleduregardetpiocherageusementdanslesaladieràsontour.Bon,jecommenceàm’impatienter.Jeglisseunbrasautourdesesépaulesetposemabouchedanslecreuxdesoncou.

—Hum,cequetusensbon. Ellefermelesyeuxetlaissesatêtebasculerenarrière,cequimedonneunmeilleuraccèsàlazonelaplussensible.Jemordillesapeauendescendantverssapoitrinequisesoulèvedeplusenplusrapidement.Jebaisseledécolletédesanuisetteaveclesdents,lapeuntétonetleprendsenbouche.Jelesuceavecgourmandise.Miaapprocheseslèvresdesmiennesetjel’attireàmoiensaisissantsonbassin.Jel’allongesurlecanapéetemprisonnesabouche.Salanguechaudem’exciteetjedescendsmesmains sur ses jambesen les écartant. Je soulève leboutde tissuqui cache son sexe,metmonvisageauniveaudesonsexeetsouffledessus. —Bonsoir,vous.Pourrais-tudireàtacopinequecen’estpasjolidesedandinerdevantsonmecenpetitetenueetdelefaireattendre.Oui,jesais,elleestméchante. —Dylan…Qu’est-cequetufabriques? —Chut!Jeparleàmasuper-copinequinemerefusejamaisrien. —C’estnouveauça?Tudiscutesavecmonsexe? —Oui,ellesesentdélaisséecesdernierstemps,maisheureusement,jesuislàpourpallieràtoutça. Jepassemalanguesursonclitorisetses lèvreshumidesetplongemonvisagedanssachatte.Miaarquelebassinetgémisdoucement.Jelaretiensparleshanchesetglissemalangueenelle.Jelasens trembler et essayer de changer de position, mais je la bloque en posant mes mains sur sescuisses. —Hum…Dylan. —Oui,machérieTuessimouillée… J’enfoncedeuxdoigtsdanssonsexeetmordillesonclitorisgonflé.Miahalèteetmurmuremonprénom. Jeprendsmaqueuedansmamain etlapénètre lentement. Jem’enfoncecomplètementenelle et l’entends gémir.Mesmuscles se tendent et je lui empoigne les reins, évitant son ventre etcommencede longsvaetviens.Je lapénètrefortet je lavoissecambrerviolemment.Je luisuce,mordilleetlèchelestétonsetjesenssoncorpssetendre.Jefléchislebassin,poussantplusloin.Jesuissiprochedel’orgasmequejepeuxlesentirdansmabouche.Miaaccompagnemesmouvementset enfonce ses ongles dans mes bras. La douleur me procure un léger frisson, elle accélère enpoussantseshanchesplusviteversmoi.Oh!Putain…Sesyeuxserévulsentetsoncorpsestsecouédespasmes,ellejouitenm’entraînantavecelle. —Mapuce? —Hum? —Monmembreettonsexeteremercions,onnesesentplusdutoutnégligé. Ellemepincelebrasetmedonneunetapesurletorse. —Eh!Cequetupeuxêtresusceptible. — Dylan, si tu t’amuses encore une fois à discuter avec mon sexe, je te promets que jet’interdiraislescunnis. —Tuessérieuse? Ellereposesatêtesurmontorseetmeregardeunpetitsourireauxlèvres. —Non…Maisarrête,çamegêne. —Situveux,maismoij’aiadoréparleravecelle. J’abaissemonvisagepourl’embrasser,quandonsonneàlaporte.Miaseredresseetjemelèveenfilantrapidementmonboxeretmontee-shirt. —Sic’estencoretonvoisinquivientréclamerdesœufs,jeleluibalanceàlafigure. —Dylanrestecalme. —Mia,ilestdixheuresdusoir! J’ouvrelaporte,prêtàenvoyerbouletcetrouduculetmefigedevantl’hommeenfacedemoi

quimeressemblecommedeuxgouttesd’eau.Bordel! Jevislepluslongetleplusétrangeinstantdemutismequej’aijamaisconnu.Àpartsalonguetignasseattachéeparuncatoganet son tatouage sur lecou représentantundragon.C’estmacopieconforme,enmoinsvirilebiensûr. —Bonsoir,jesuisDrakeDiamondetjepensequenousdevrionsparler,Dylan. Savoixestplusrocailleusequelamiennecommes’ilfumaitdeuxpaquetsdecigarettesparjour. —Laisse-moideviner,notrefoldinguedemèreadonnénaissanceàdesjumeauxetelleenavaitgardéun.Toi.Mercid’êtrepassé,maisjecroisquejevaism’abstenirpourcesoir.Alors… —Non…Attends,elleestmorte, Ilyadeux jours.Angesavaitquecette fois-ci, ellen’auraitaucunechancedesortirdeprison.Elles’estsuicidéeenlaissantunelettrequ’onm’atransmise.Etjevoulaisvérifiersicequiétaitécritn’étaitpasencoredesmensonges.Jepeuxentrer? —Ai-jelechoix? —Dylan?OhmonDieu! Mia s’estglisséeà côtédemoi sansque jem’en rendecompte, il fautdireque j’étaisunpeuoccupéàfairelalistesurleséventuelsrevenantsdemonpassé,maisvuquejen’enaiaucuneidée,jeperdsmontemps.Elleaenfiléunpeignoirblancetseslongscheveuxsontretenusparunebarrette.Elleestlivide,maisseforceàsourire.Mondoublelaregarde,unsourireauxlèvresetunregarddeprédateur.Jeledétestedéjàsansmêmeleconnaître. —Mapuce,ladernièrefoisqu’onl’alaisséentrerunDiamond,l’appartsentaitlefauveetj’aidûappelerladésinfection.Quedirais-tuderefermersafoutueporte? —Dylan,laisse-lui,unechanceavantdelemettreàlaporte,C’estton…Frère. Oui,Ben…Onalesmêmestraitsetapparemmentlemêmegoûtpourlesfemmesmaiscelanefait pasde lui pour autantmon frère.Maisun inconnuqui regardema femmecomme si c’était ladindedeNoël. —Non,Mia,jeneveuxplusriensavoir.Sansvouloirt’offensermec,jedoutequecequetuasàmedirem’intéresseetj’aieumadosecesdernierstemps. Sonvisagesefendd’unsourireetiltendunelargemainàMiaqu’elleprendavechésitation.. —MiaMilano…Entrez,Dylanestunpeubourrumaisilnemordpas. Ouais, donne lui aussimon numéro de compte pendant qu’on y est et aussi le calibre demaqueue qu’on les compare en attendant que je le foute dehors. Jeme décale à contrecœur et laissepassermonclone.Nousnousinstallonsdanslesalon.Mias’assoitetcroisesesjoliesjambesdorées. —Asseyez-vous,Drake.Vousvoulezboireuncaféouunebière? —Unebières’ilvousplaît,mais,jenevaispasm’attarder.Jeviensd’arriverdel’aéroport,monvolàdurerhuitheuresetledécalagedepuisLaRépubliqueDominicainem’aépuisé. Moicequimefatigue,c’estcesmanières. —Dylan,tuveuxbienrapporterunebièredufrigo. Biensûretaussiuncouteauaucasoùluiaussiseraitunpsychopathequichercheraitàdétruiremavie. —Oui. Jeprendsunebièredanslacuisineetlaluiramène.Cefouille-merdenequittepasdesyeuxMiaenmelaprenantdesmains. —J’aicrucomprendrequevousn’étiezpasmarié.Maisquej’étaisTonton,depuispeu. —Non!Tun’esriendutout. Miamelanceunregardsévèreet tapotelaplaceàsescôtés.Je lèvelesyeuxaucieletprendsplace.Putainunvraiclébardàsamaman.Ilfautvraimentquejeluiapprennequiestl’alphaetquiestl’Oméga. —Dylan,jesaisquecelatefaitunchoc,maisjet’assurequejeneveuxpasvousnuire.Jene

suispasnotremère,jevoulaisterencontrer. —Ehbien,c’estfait!Maintenant,tuconnaislechemindelasortie. —Dylan,laisse-leaumoinsparler. — Quoi ? Tu t’es fait poignarder par une tarée qui n’était autre que ma mère. Mon doublemaléfiquedébarqueettuluiouvreslesbras? —Dylan, je comprends ta méfiance mais toute ta famille n’est pas comme ta mère… Enfinj’espère. —Non,Mia,nevousinquiétezpas,jenesuispascommeelle.Jen’aiheureusementpashéritédesestraversnidesafolie. Bon,çasuffit! —Dis-moicequetuveuxalorsetarrêtesavectesgrandsairs,çam’agace! —OK,jenesuispaslàpourt’ennuyer,maisAngeaécritqueBradleyReynoldsétaitmonpèreetjevoudraislerencontrer.Jenesaispassilui-mêmeseraitd’accord,maisjeveuxsavoirpourquoitoietpasmoi?Pourquoiilm’alaisséavecunefemmeavecunhobbytelquelemeurtreetladrogue.J’ailedroitdeconnaîtrelesraisons. Oui,bon,jedoisreconnaîtrequecesquestionssontpertinentesetmoi-même,jeveuxsavoirsison choix s’est fait en faisant la plouf ou à pile ou face et si je n’avais pas la sensation que toutl’univers veut avoir notre peau, je l’aurais sûrement mieux accueilli, mais là… Je désire justem'exilersuruneîledéserteavecmapetitefamille. —Jel’appelleraidemainettetiendraiaucourant,laisse-moitonnumérodeportable. Mia luidonneunblocet lui tendunstylo.Sonécritureestélégantepascommelamiennequiressembleplutôtàdespattesdemouche. —Dylan,jenesuispastonennemieetj’aimeraisqu’onserevoie.Jesuisunglobetrotteuretjemesuisencorejamaisposé,maisjevoudraisprendreletempsdefairetaconnaissance. Putain!Retirez-lui,sonbalaidanslecul! —Hum…Ouais,onverra,pourl’instant.Jepréfèrequetutebarresetquetonregardseplantedanslemien,plutôtquesurlesjambesdemafemme. MiarougitetDrakeaunsouriregêné.Bon,jerectifiecen’estpasunbalaiqu’iladanslefion,maistoutunarsenal. —Oui,ilfautdirequeMiaestunedéesse. JemelèveetMiameretientparlebras.Monsieurseredresseetsuitlemouvement. —OK…Excuse-moi, jenevoulaispasêtredésagréable. J’yvais,appelle-moiquand tuaurasdesnouvellesdenotrepère. —Ouais…Onverra! —Dylan! —Stop!Mia,jeveuxqu’ilbouge,sonfauxairpompeuxdégoulinedansmonsalonetjenesuispasprêtàl’accueillirautrement. —Bon,Mia,ravidevousavoirrencontrés.EtDylan!Jesaisquetaréactionn’estquelefruitducomportementabominabledenotremèreenversvousdeux.Alors,jetepardonne. Non,mais…Quoi?Cetrouducseraitvraimentpoilantsijen’étaispassiénervé. —D’accord,tuveuxquejetemontrelasortieoùtutesensderetrouverlaportetoutseul. IllèveunemainetsouritunedernièrefoisàMia,avantdesortiretderefermerlaportederrièrelui. —Dylan,tuauraispufaireuneffortet… —Non!Ettusaisquoi?!Jen’aipaslamoindreenvied’enparler.Parcontrec’étaitquoicettescèneàlaquelle,jeviensd’assister? J’éprouve le besoin de me défouler et je ne sais plus comment dissocier les émotions qui

m’entraventlagorge. —Quoi? —Oui,iltefaisaitdurentre-dedansettoi,tuluisouriais…Merde!Avecmoi,justeàcôté. —Maisnon,qu’est-cequeturacontes?Tuesfou! —Oui,bonsang!Detoi,complètement…Excuse-moi. Mia ouvre de grands yeux, mon revirement doit l’étonner, mais tout ce monde qui foule leplancherdenotreappartsansyêtreinvitécommenceàmerendremalade. —Ilfautqu’onparledecequivientdesepasser. — Non ! Mia, je ne tiens pas à en parler ce soir. Je veux juste de prendre dans mes bras,embrassernosfillesavantd’allersecoucheretprendreunedouche. —D’accordetdansquelordretucomptesfairetoutça? Jel’attireàmoietnichemonvisagedanssoncou.Voilà,c’étaitd’abordcettepetitetouche,dontj’avaisdésespérémentbesoin.

Chapitre37:Décollage

Dylan

Unvacarmemesortdemoncauchemar,Jefaislemêmedepuisdesmoi.MalcolmretenantMiaavecsonflinguebraquésursa tempe.Jesoupireenmefrottant lesyeux,àchaqueréveil, jesuisàbout de souffle, comme si j’avais fait un centmètres. J’ai euLou, il y a deux jours, il pensequeVictorfaitlemort,maisilm’aditderestersurmesgardes.Jecroisqu’entremafamilleetcelledeMia,onauradelachance,si toutçaseterminebien.Jen’arrivepasàcomprendremonpère,maisj’essaiedeluipardonner.Jeluiaiparléhieretilm’aaffirméqu’ilnesavaitpaspourDrake.J’essaied’identifier lebruitquiam’apermisdemesortirdesténèbresquis’invitentchaquenuitdansmonsommeil.J’ouvreunœiletdécouvremaSiciliennefaisantsonWomanshowdevantChiaraetLiviaassisesdansleursrehausseurs.Mespimprenellessefendentlapoiredevantleurmèrequichanteavecunecuillèreenboisàlamain.SespetitesfessessetrémoussentsurunechansondeMadonna.Ellemetourneledosetjepeuxdoncl’admirerdiscrètement.Jemelèveenenfilantunjoggingetuntee-shirtetm’appuiecontrel’embrasuredelaporte.

«Beensavingitallforyou J’aitoutgardépourtoi

Causeonlylovecanlast Carseull’amourpeutdurer

You’resofineandyou’remine Tuessibienettuesàmoi

Makemestrong Tumerendsforte

Yeah,youmakemebold Ouitumerendsaudacieuse»

Ellesetortilleendéhanchantexagérémentseshanches.Jedoisdirequeceréveilestl’undesplusbeauxquej’aieu.Lesfillessebidonnentdevantlachorégraphiedeleurmèreetmoijesuisheureux.MiavientderecevoirunprojectiledeChiaraquiétaitentraindejoueravecsabouillie.Elleenlèveson haut et le jette dans lamachine à laver. Ses petits seins accaparentmon attention etmalgré lafatigue,jen’aiqu’uneenvieretournersouslacouetteavecelle.Àlafindelachanson,ellesaluesonpublic innocent sans paraître gênée par la situation. J’applaudis pour la prestation qu’elle vient denousoffrir.Miasursauteetseretourneversmoi,rougeécarlate. —Tudevraismelarefaireensoutifs.Aussinon, j’aibienaimélachorégraphie,Madonnaenseraitvertedejalouse. —D’habitudetudorscommeunloir! —Ah!C’esttoiquinousbalanceschaquematinlasono?Jecroyaisquenotrevoisinétaitgai!

Ellesouritensedirigeantversnotrechambre. —Non,cen’estpasluietiln’estpashomosexuel,maisbeletbienhétéro. Jelasuisetl’observesepencherdansleplacardrécupérerunhaut. —Qu’est-ceque tuensais? Ilportedes jeansencuiret remueduculcommeunefemmeenchaleur. Elleseretourneversmoienenfilantsondébardeurendentelleblanc. —Jelesais,carilmedragueàchaquefoisquetun’espasdanslecoin. —Quoi! Lepetitcon! —Etc’estmaintenantquetumeledis?!Jevaisallerluidiredeuxmots. —Non ! Jen’aipasbesoinque tu luimettesunedroitepourça.Maisplutôtque tum’aidesàpréparerlesfilles,onvalesdéposerchezNicketAlba. Mias’avanceetseplaquecontremoienmettantsesbrasautourdemoncou. — Parce qu’on a besoin de se retrouver et qu’on part pour la République Dominicaine unesemaine.J’airéservé,ilyaquelquesjours,levolestà10h00. Hum…Toi,tumeplais. —PourquoilaRépubliqueDominicaine? Miaembrasselecoindemeslèvresetmesourit. —Ehbien!Jenesaispas.Ton…EnfinDrakeenamentionnélenoml’autrejourquandilestvenuetonm’enadéjàparlé,commed’unendroitparadisiaque.Jemesuisditques’éloignerpendantquelquetempsnousferadubienjetetrouvetroptenduencemoment. —Mia,jen’aipasbesoindeça,toietlesfilles,vousmefaitesdubien.Jenedemandepasplus. —D’accord,alorspensequec’estaussipourmoi.Jemesensensécuritéquandtueslà,maislesautoritésn’onttoujourspasretrouvéVictoretquinousditqu’iln’apasengagéunautremercenairepournoustefairelapeau.. Jerepousseunemèchedesescheveuxderrièresonoreilleetplisselesyeux.Onneparlejamaisdecequis’estpasséauchalet.Elleserefermecommeunehuîtreàchaquefoisetjen’insistepas. —Tuasconsciencequepeut-êtreVictorseratoujourscommeuneépéedeDamoclèsau-dessusde nos têtes et que vivre dans la peur fera partie de notre existence. Les affaires internes lerecherchentencore,maistonpèresefaufilecommeuneanguille. — Je me suis permis de contacter Lou, l’autre jour. Je sais que tu me dirais s’il avait denouvellesinformations,maisj’aisouhaitél’entendredirectementdelui.J’aitoutracontéàNickpourcequis’estpassé.Ilesttrèsencolèrequel’onn’aitriendit.Ilvaveillersurlesfillespendantnotreabsenceetjesaisqu’onpeutluifaireconfiance,contrairementàcequepenseLou. —Louestloindetoutsavoir,mêmes’ilestbienplacépourrécolterlesinfos.Nickestintègreetlesprotégera.Onvafaireensortedevivreleplusnormalementpossibleettâcherdefaireabstractiondenosproblèmespendantquelquesjoursennepensantqu’ànousdeux. J’attrape sa lèvre inférieure entremesdents et la tire doucement. Je glissema languedans sabouche et me délecte de sa saveur. L’atmosphère se charge d’électricité à chaque fois que noussommesencontact.Quandlesfillessemettentàpleurer.Onsedétachel’undel’autreetnousnoustournonsversnosdeuxpetiteschipies…

L’hôtesse nous place près du couloir dans l’avion et nous tend à chacun une coupe dechampagne.Aprèsavoirinstallétouslesmondes,ellenousdonnelesconsignesdesécuritéetnousdemanded’attachernosceintures.Quandl’aviondécolle,Miaplacesamainsurmonentrejambeensepenchantversmoi.Seslèvresseposentsurmoncouetparcourentmapommed’Adam. —Mia,ilyahuitheuresdevol…Tuveuxmerendrefou.

Ses doigts s’insèrent dansma braguette, je lui attrape le poignet pour bloquer sa petitemainbaladeuse. —Mapuce… Miamelanceunregarddedéfietm’offreunevueplongeantesurlanaissancedesesseins. —Détache-toietrejoins-moiquandMonsieuraurafinidejouerlesrabats-joie. Elle se lève sans me laisser le temps d’en discuter davantage et se dirige vers l’arrière del’appareil.Jeregardeautourdemoiavantdelasuivre.J’attendsdeuxminutesavantd’entrerderrièreelledanslestoilettes.Jerefermerapidementlaporteetmeretourneverselle.Miaestdeboutcontrelepetitlavaboensoutifculotterougeetmedévoreduregard.Monsangnefaitqu’untour,jemecolleàelleetpressemeslèvrescontrelessiennes.Ellemordmalèvre,pendantquejeluirelèveunejambepouraccentuerlapressioncontremonmembre.Elleglissesamainentrenousetfaitdescendremabraguette.Quandelleprendmonsexedanssamainetlaserre,jegrogneenrepoussantsonstringsurlecôtéenlamaintenantd’unemain,ellehalèteetmegriffelesbras.Mesdoigtsdécriventdescerclessursonclitoris,ellecontractesesmusclesautour.Jesorsunseindesoncarcan,lècheparà-coupssontéton,l’aspireentremeslèvresetmordsdansl’arrondidesapoitrine.Jem’arrêtejusteletempsdel’asseoirsurlelavaboetmeplacerentresesjambes. —Bébé! Jecaresselelongdesafenteetattrapeuntétondansmabouche.JelesuceetMiagémit. —Doucementmabelle,ilnefautpasquetucriesouonvavitesefairerepérer. Mia s’humidifie les lèvres et jeme penche pour les goûters en léchant le contour. Elle entreouvrelaboucheetjefrôlesalanguedelamienneavantdelatitiller,etdel’aspirer.Elleprendmesfessesdanssesmainspourm’inciteràlaprendre.Jesenssoncorpstremblerd’anticipationetposeunemainsurlebasdesesreinsetl’autresursonbassin.Jelapénètredansunlongrâleetdescendsmamain sur son clitoris. J’entame de longs vas et viens, la sueur coule entremes omoplates. Sarespirationdevienthachéeets’entrecoupedepetitsbruitsdeplaisirs.Lasonneriedemonsmartphonerésonnedanslepetitcompartiment,Miaseraidit,maisjecontinueàlacaresserentrelescuisses.Jelasens se tendre, je lui prends son menton pour lui tourner le visage vers moi et étouffer sesgémissementsdansmabouche.Onjouitensemble,jecrispemesdoigtssurseshanchesensentantlesvaguesdeplaisirssesuccéder. —Mapuce,s’envoyerenl’airàdouzemillepiedsd’altitudeestunepremière,maisjeferaiensortequecelanesoitpasladernière. JemeserrecontreelleetMiabasculelatêtesurmonépaule. —Ondevraitserhabilleretsortird’iciavantqu’onremarquenotreabsence. —Embrasse-moiencoreunefoisetpromis,jetelibère.Susurré-je. Miarapprocheseslèvresdesmiennesquandontoqueàlaporte. —Ilyaquelqu’un? On se fige et on enfile rapidement nos vêtements. De l’autre côté, j’entends plusieurs voix.Merde!Miaestrougeécarlateetdemeurecommestatufiée.Jeluiarrangeunpeusatenue…Bon,ellefaitéchevelermaisonrepasseraplustardpourlesdétails. —Bon,jesorsenpremieretlesdistraisletempsquetusortes. —Comment?Tuvas jouer lesHoudini? Je te rappellequepour se la jouer,discretdansunavion,çavaêtredifficile. Dois-je lui dire que c’était son idée ? Ou bien me la fermer et la rassurer, malgré son toncondescendant. —Calme-toiMadame,jeveuxm’envoyerenl’airdansunavion,maispasmefaireprendresurlefait.Bon,écoute, toutvabiensepasser, jevaisjouerdemoncharmeet tupasserasderrièremoidiscrètementavecmacarrure,ilsneteverrontpasderrièremoi.

—Hum… Jel’embrasseetouvrelaporte.Unehôtessedel’airetunpassagersontdevantlaporte. —Toutvabien,Monsieur? —Oui,j’aidûmangerquelquechosequin’estapparemmentpaspassé… Je m’avance le faisant reculer et fais signe derrière mon dos d’y aller. Le passager fait lagrimaceetretournes’asseoir.JesensMiamepincelesfesses.Petitechipie!Tumelepayeras! —Vousseriezgentilledemedonnerunverred’eaus’ilvousplaît? Elleme sourit et part en direction duminibar.Mia profite de cet instant pour passer.BlondierevientavecmonverreetjerejoinsMiaànosplaces. —Dylan,tudevraisregardertonportable,c’estpeut-êtreausujetdesfilles. Jelesorsdemapocheetallumel’écran.Unmessageclignoteetjel’ouvre. [Lesfillesvontbien,appelez-nousquandvousserezarrivés.] Mialitpar-dessusmonépauleetposesatêtesurmonépauleensoupirant. —Mia,j’aimeraisprofiterqu’onsoittouslesdeuxpourdiscuterdecequis’estpasséauchalet. —Non,pasmaintenant. —Mais,alorsquand? Elles’éloigneetsetourneverslehublot. —Mia, il y a aussi cette histoire de bracelet, j’ai beau essayer deme souvenir de te l’avoiroffert,maisjecapote. Elle se raidit et se retourne vers moi. Son regard est empli de colère, mais aussid’incompréhension. —Jecroisqu’àuneépoque,Monsieurdevaitestimerquerienn’avaitd’importancepournepascesouvenirdechosecommeça. Maisenfin!Dequoituparles? Jesuiscomplètementperdu,jesaisquejeneluiaijamaisoffertcebracelet,jenesuispasfou! —Laissetomber,onn’estpaspartiepoursedisputeretjen’enaipaslaforcepourl’instant. Duréeduvol…8h00,conversation,aprèsnotreéchange.4.«Vatefairefoutre!».Nombrederegards noirs…. Illimités. Résultat, elle fait la tronche et lit Closer qu’elle a acheté à l’aéroportcommesielles’intéressaitréellementàcemagazineàpotins.Quandnousdescendonsdel’avion,j’ail’impression de me retrouver à l’époque de Christophe Colomb lorsqu’il a découvert cette terreabrupte.Entre lespetitsbahutsavec leurs toitsenpailleet l’atmosphèreétouffante,onparcourt lesquelquesmètresencherchantl’oxygène.Unminibusnousattendetnousconduitàl’hôtelBarcelo.C’estungrandcomplexeaveclamerencontrebasetuneimmensepiscineombragéepardespetitscocotiers.Ungroomnousmontrenotrebungalowetdéposenosbagagessurunecommode.Miasortsurlaterrasse,jelaisseunpourboireauDominicainetlarejoinsenmepressantderrièresondos.Jehumesonodeuretposemeslèvresàlalisièredesoncou,avantd’admirerlepaysageaveclaplagefrangéedesableblancfinetbordéedepaillotes,decocotiers,delagonsbleus. —Oublionstout,profitonsdeceparadisetamusons-nousmapuce. Je la retourne vers moi et constate les larmes sur ses joues. Je les essuie de mes doigts etl’embrasse.Elleseblottitcontremontorseensoupirantetsourit. —D’accord,jevaismechangerpourledîner,tuveuxquejem’occupedesortirteshabitspourcesoir? —Pourquoi?Monjeanetmontee-shirtneconviennentpas. —Si…Maislessoiréesicisontchaudes,unpantalonentoileetunechemiseseraientmieux. —OK,vatepréparer,jem’occupedemechanger.Mia,jet’aime,tulesais? Sonvisagereprenddescouleursetjelaserredansmesbras. —Oui,moiaussi.

—JevaisappelerNicketAlbapouravoirdesnouvellesdesfilles. Elle prend ses vêtements dans sa valise et s’enferme dans la salle de bains. Je récupèremonportableetj’appelleNick…

Mia apparaît vêtue d’une robe en soie blanche, vaporeuse et qui dévoile ses jambes. Elle setournesurelle-mêmeetsourit. —Qu’est-cequetuenpenses? —Hum…Jecroisquefinalement,j’aifaimd’autrechosequedenourriture. Ellesecouelatêteetmelancemesvêtements. —Non,MonsieurReynolds.Onvaserendreaurestaurantdel’hôteletassisterauxanimations. —Hum. —Oust!Dépêche-toi,jemeursdefaimetjeveuxpouvoirgoûterauxsaveurslocales. Jemedéshabilledevantelleennelaquittantpasduregardetenprenantmontemps.Ledésirluitdanssonregard,maiselledétournelevisageetattrapesonsac. —Jecroisquejevaist’attendredanslehalldel’Hôtel. —Pourquoi?Lavueteperturbe? —Jementiraissijedisaislecontraire.Maistumelepayerasplustard. Elle sort de la chambre de la chambre précipitamment, ça me fait rire et je termine de mepréparer.

On nous accueille à l’entrée du restaurant et nous accompagne jusqu’à notre table. Le décorromantiqueavecdesbougiesetnappesblanchesaveclepanoramasurlamerestparadisiaque. —Quevoulez-vousboire? —Mia? —DeuxCubaLibres’ilvousplaît. Leserveurnoustendlescartesetseretire. —Mapuce,tuesvraimenttrèsbelle. —Merci,tun’espasmalnonplus. Onnousdéposenosverresetjelèvelemien. —Ànous…Ànosfillesetauxsouvenirsquenoussommesentraindecréer. Noustrinquonsetbuvonsennousfixant,quandjesenssonpiedfrôlermonentrejambessouslatable.J’avaledetraversetsouris. —Mia,jecroyaisquetuavaisenviedenourriture. Sesyeuxpétillentenmedévorant. —L’unn’empêchepasl’autre. Sonsourireaguicheuretsescaressessouslatablemefontgrimpermontauxd’adrénaline. —Mia,situn’arrêtespas,jerisquedeteprendresurcettetable. Ellerougitmaisneretirepassonpiedpourautant.JepensequemonexcitationestàsoncomblequandMiasepenchelégèrementsurlatableenm’offrantlavisiondesapoitrine.Jepassemalanguesurmeslèvresetmerapprochedesonvisage.Maboucheàunsouffledelasienne,jeluimurmurecequej’aimeraisbienluifaire.Sonregardsevoileetmonpantalondevienttrèsserré.Bonsang! Ellesemordlalèvreinférieureetaccentuelapressiondesonpiedsurmonentre-jambe. —Vousavezfaitvotrechoix? Merde!Jenel’avaispasvuarrivercelui-là.Miaenlèvesonpiedcommesiellevenaitdesefaireprendreetjemeretiensderire. —Onprendraunplattypique,celuiquevousproposezcesoir.(Jeregardenosverresvides)EtdeuxautresCubaLibres’ilvousplaît.

—Trèsbien,Monsieur. Monregardrevientversmapetiteallumeuse. —Tuneluidemandespascequ’ilproposecommeplat? —J’aimelessurprises,pastoi? Ellemeregardeenessayantdecomprendreoùjeveuxenvenir,maisdepuisqu’onaatterri.Uneidéemetrottedans la têteet jepréfèrenerien luidévoiler.Leserveurnousrapportenosverresetnouspoursuivonsnotre soirée.LeChivoguisado, le plat qui nous a été servi, est excellent : de laviandedechèvremarinéeavecdesoignons,poivrons,ail,origanet…durhum.Miacommenceàêtreunpeusaouleetmalgrémarésistanceàl’alcool,jenesuismoi-mêmeplustrèsfrais.Ons’envadurestoetpasseprèsdelapiscinepourregagnernotrebungalow.Miasetordlepiedavecsestalons,jen’aipasletempsdelarattraperqu’elletombedanslapiscine.

Chapitre38:"Starting-block"

Dylan

Miaressortlatêtedel’eauenrougissant,jeretiremeschaussuresetplongepourlarejoindre.Jel’attrapeparleshanchesetlacollecontremonbassin.Elleplacesesbrasautourdemoncouetéclatederire. —TuesvraimentuneMisscatastropheetcettefois-ci,jen’ysuispourrien. Jefaisréférenceà lafois,oùje les jeterdanslapiscine.Ellen’avaitquedix-sept,mais j’étaisdéjàfoud’elle.Monregarddescendverssapoitrine,letissudesarobeépousesesseins.Jepeuxvoirsestétonspointeretjesensmonsexedurcir.L’effetqu’ellemefaitdevraitêtreinterdit.Jepassemesmainssoussarobeetprendssesfesses.Miaencerclemeshanchesenappuyantsachattecontremaqueue.Jeregardelesalentourspourvoirsionestàl’abridesregards.Seullebar,unpeuplusloinestéclairéetlavégétationautourdubassin,nouscachedesindiscrets. —Jen’arrivepasàmelasserdetoi. —Qu’est-cequetuattendsDylanReynolds? Jegrogne,attrapesapetiteculotteetluiarrache.J’adoreinfinimentlarépubliqueDominicaine!Leboutde tissu finidansmapoche.Mesdoigts seplaquent sur son sexeetMiabalance sa têteenarrièreenhaletant.Jecroisquecettevisionderêvemehanterajusqu’àlafindemesjours.

Elledortprofondémentquandjem’éclipsedelachambre,lachaleurestécrasanteàseulement9h 00 heures dumatin.Des clients se trouvent déjà près la piscine et je souris enme rappelant lesévénementsd’hier soir.Lepetitbassinoùnousétions sous les cocotiers est envahi et lepersonnelautour, courtdans tous les sens. Jeparsendirectionde la réceptionet croiseplusieurs femmesenbikini quimematent outrageusement.Désolé, les filles, je suis pris,mais rien ne vous interdit defantasmer.Lehallestdésertetjem’avanceversl’accueil.UnejeuneDominicainebruneetlongiligneparleenanglaisautéléphoneprenantuneréservation.J’attendsqu’elletermineenregardantdiversesbrochuresetm’arrêtesurl’uned’elles.Moncœurs’accélèreetunechaleurdesatisfactionmeprendauxtripes.Bonsang! —Hello,canIhelpyou,Mister?(Bonjour,jepeuxvousaider,Monsieur?) —Nothankyou,IthinkIfoundmyhappiness.(Nonmerci,jepenseavoirtrouvémonbonheur) J’empochelabrochureetsorsmontéléphone.J’envoieunmailàlasociétésurPuntaCanaquivam’aider à parvenir àmes fins, puis appelleNickpour avoir desnouvellesdemes chéries et lemettredanslaconfidence.Lesourireauxlèvresetlesangenébullition,jem’apprêteàtenterletoutpourletout.

Au bord de la piscine,Mia allonge le bras et prendmamain. Je repliemes doigts autour etcaressedupoucesapeaudouce. —Tuviensdansl’eau?demandé-je. —Hum… —Jedoisprendrecelapourunouiouunnon? —Hum…Peut-être. Onseprélassedepuisdeuxheuressurdestransatsetjecommenceàcuir.Lachaleurestpalpable,

j’ailagorgesècheetilmefautàboireoujevaismedesséchersurplace. —Tuveuxunpetitcocktailavecunpetitparapluieridicule? —Hum… —Sijepicoretonventredebaisers.Aurais-jeledroitàautrechosecommeréponse? —Hum…Hum. Jevoisunpetitsourireespiègleapparaîtresursonvisage.Lesyeuxfermésoffrantsapeauausoleiletenmaillotdebainnoir,elleestmagnifique.Jemeredressesurmontransatetmepencheversmapetitecoquine. —Miacontinuecommecelaetjetejetteàl’eau. —Tun’oseraispas,turisqueraisdedevoirutilisertamaindroitependantunlapsdetempsnondéfini. —Tumefaisduchantage? —Hum… OKmabelle,situmecherches,tumetrouves.Jepassemonbrassoussondosetunautresoussescuissesetlasoulèvesanseffort. —Dylan!Non!D’accord,pose-moi,jeseraissoumiseàtoietjeterépondraiscommetuveux,maisrepose-moi. Jenel’écoutepasetm’avanceverslapiscine. —Tuasbesoindetefairerafraîchirlesidéesetunpetitbains’imposeenplus,jepensequetejeterdanslapiscinequandMademoisellejouelesrebelles,pourraitdevenirmonpasse-tempspréféré! —Oh! Sonairoutrémefaitrireetjefaisminedelabalancerdansl’eauquandelleseraccrocheàmoncoudetoutessesforces.Ellepasseunemainsurmontorseetparcourtmoncoudebaisers.Petitesorcière!Jesensmonsexeseraidiretlalaisseredescendresursespiedsenlamaintenantcontremoipourcacherlapreuvedemondésirauxpersonnesentourantlapiscine.QuandMiaserendcomptedemaprotubérance,elleouvredegrandsyeuxetéclatederires. —Jenevoispascequiad’amusantàcequetoutlemondemevoitbandercommeuntaureau.On fait quoi maintenant, parce que si tu bouges, je vais choquer pas mal de personnes, dont lecoupleâgéquinousmatedepuisuneheurecommedespervers. — Mon chéri, je suis une femme d’une grande intelligence et je sais ce qu’il te faut pourrésoudretonproblèmesous-jacent. —Tutefousdemoi! Elleritetjegrogneensentantsoncorpssecouédepetitssoubresautscontrelemien. —Non!Non,jet’assure.Maistudevraistemettredosàlapiscine.Voilà,commeça. —Etmaintenant? Miamepousse,jeperdsl’équilibreetfinidanslebassin.Quandjerefaissurface,ellesetientlesmainssurleshanchesavecungrandsourire. — Ma puce, tu viens de faire une grave erreur et je pense que tu vas regretter ton gesteinconsidéré. —Ahoui?Quecomptes-tumefaire? Mon regard descend sur ses hanches, elle joue avec la ficelle de son maillot et malgré lafraîcheurdel’eau,jesuisaussidurequedel’acier.Jem’approchedurebord. —Mabelle,situneveuxpasquejetefasseçadevanttoutlemonde,tuasintérêtàcourirvite. Miarougitenmetendanttimidementuneserviette,quejeprendsrapidement.Elles’esquiveencourantpresqueversnotrebungalow.Jelarejoinsdanslachambreetrefermelaporte.Allongéesurlelit,lesseinsnusetlesficellesdemaillotsdéfaits,ellemelanceunregarddedéfi.Elleglisseses

doigtssousletriangledetissuensecaressantsensuellement.Jem’arrêteaubasdulit,latireparleschevillesetlafaisglisserversmoi.Jepassemalanguesurmeslèvresavantdem’accroupiretdelesposer sur ses cuisses. Mia écarte les jambes en soulevant son bassin et en gémissant. Quand maboucheseplaquesursonsexeetquemesdoigts lapénètrent,ellese tend.Jebois lasourcedesonexcitationetsensmonmembredurcir.Jem’enivredesongoûtjusqu’àcequejelasentesecrisperenjouissant. Je ne lui laisse pas le temps de se reprendre et place mon gland contre son sexe et lapénètre.Ellesecramponneàmesépaulesetsetordsurlesdraps.Jelapilonneenluipinçantuntétonetprendsl’autreentremeslèvres.Jel’aspireetlesuceavantdeprendresaboucheenaccentuantmesvasetviens.Sesparoisseresserrentsurmoi, jegrogneetdonnedepetitscoupsde languesursesseins.Lapressiondevienttropforte,Miajouitunenouvellefoisenplantantsesonglesdansmondos.Ses gémissements et nos corps qui frappent l’un contre l’autre font grimper en flèche monadrénaline.Jeprendsmonenvoletl’embrasseavecforce.

J’airendez-vousdanstrenteminutesaveclecoordinateuretMiavientdepartirauSpa.J’aiuneheureetdemiedevantmoipourorganiserlasurprisequejeluiréserve.Toutcequej’espèrec’estquetoutsedérouleracommeprévuetquemes invitésseront làà temps.J’entredans legrandsalondel’hôteletrepèreunhommeencostard,malgrélachaleuravecungrandclasseur.Jemedirigedroitvers lui, avant de remarquer son catogan. Il relève son visage versmoi et un sourire sournois sedessinesursonvisage.Monjumeaudiaboliquesetientfaceàmoiattendantvisiblementquejeparle.Maisc’estmonpoingdanslevisagequ’ilreçoitàlaplace.

Chapitre39:Drake

Dylan

Satêtebasculeetunfiletdesangvientéclaboussermachemiseblanche.Etmerde!Ilseredresse,lesyeuxexorbitésetleregardnoir.D’unreversdemain,ils’essuielevisageetserassoit. —Reynolds,tamèrenet’apasapprisàdirebonjour? Lesmusclesbandésetlamâchoireserrée,jemepencheverscesalopard.Macapacitéàraisonners’estenvoléedepuislongtempslorsquejevoisrougeetc’estpeut-êtremonjumeau,maiscequiémanedesapersonnen’arienàvoiravecmoi. —Latiennen’apasdût’apprendrequ’ilnefautpassemesureràplusfortquesoi. Laragecontenuedanssesyeuxetlafoliequej’ydécouvre,merappellel’autrecinglée.Cefilsdeputeàbeau,m’êtresemblablephysiquement,iln’endemeurepasmoinscingléetledignesuccesseurdemataréedegénitrice. —Jeveuxquetudéguerpissesdecethôteltoutdesuite! —Sinonquoi? —Tutiensvraimentàlesavoir? —Reynolds,tudevraist’asseoiretécoutercequej’aiàtedire.Tusais,notremèreasansdoutenégligémonéducation,maisellem’aquandmêmeinculquécertaineschosespourpouvoirsurvivredanscemonded’hypocrite. —Quoi?Commentêtreuneordureetsuivrelesgensauxquatrecoinsdelaterre…Oucommentsefairelaminercommepetitconnardsnobinardetpathétique. Ilsortdespapiersduclasseuretlespousseversmoi. —Lisça!Tusignesetjetelaissetranquille,toiettabelleItalienne.Aufait,elleestbandanteenrobeblanchetrempée.J’aijustetrouvédommagequ’iln’yestpaseuplusdelumièrepourvoirsestétonspointer. Jel’attrapeparlecol,lesoulèveenlecollantaumur.Lesvacanciersautoursemettentàcrieretunemployédel’hôtels’interposeenessayantdemefairelâchermaproie. —Monsieur,porfavor…mesupplie-t-il. Drakeleregardluisantdehainemesouritetjeluicomprimelatrachéeenresserrantmaprise. —Fouslecampd’ici,oujetelabouretellementdecoupsqueseuleunechirurgieplastiquepourrasauvertasalegueule! Jelelâcheetrecule.Lesnerfsàfleurdepeau,mesmainstremblent,jeserrelespoingsetm’exhorteàmetempérer. —Jemecasse!Maisjetelaisselesdocumentssurlatable.Appelmoiquandtuaurasdécidésilestiensvalentl’argentquejetedemande. Ilsortdel’hôteletjemetourneverssessatanéspapiers…Jelesparcoursrapidementettombesurdesphotosprisesquelquesmoisplustôt,jesensmonvisageseviderdesonsang.L’enfoirédemerde!Cettepourriture,noussurveilledepuisdesmoissansquejem’enrendecompte.Iln’auraabsolumentriendemoi.Jevaislefaireenfermercommel’autrecinglée.Rassemblantledocumentetlesclichés,jem’apprêteàpartirquandunbrunbasanés’arrêtedevantmoi. —MonsieurReynolds? —Oui…

—JesuisMonsieurVasquez,lecoordinateur. Jel’avaisoubliécelui-là. —Oui,désolé…Asseyez-vous,jevousoffreàunverre? —Non,votrechemiseesttachéeetvotremainestenflée…Vousvoulezpeut-êtredelaglace? —Non,cen’estrien.Bon,jepréfèrequ’ons’occupedelapaperasseetdetouslespetitsdétailsquiplaisentauxfemmesmaisquiemmerdentlesmecs.Etondoitlefairedard,dard,carmafiancéen’estpasencoreaucourantdecequejeprépareetelleaurabientôtfinidesefaireravalerlafaçade. Vasquezdéglutitetmeregardeavecdegrandsyeux.OK,monfranc-parlerestunpeurude,maissivousaviezunpsychopathecommefrèrejumeau,vousauriezaussilesnerfsetjenesuispasprêtàdécolérer. —Jevousaiapportéledossieràremplirpourlesformalités,maisjedoisvousprévenirquetoutestrédigéenEspagnol.Jepeuxdoncvousassisteretvousaidezàcompléterlesdiversformulaires. —Non,çaira.J’aipasmalbourlinguéetjecomprendsl’espagnol. —Bien,alorsvoilàcequejepeuxvousproposerpourlajournéeainsiquetouslesàcôté… Jeregagnenotrechambre,satisfait,lesourireauxlèvres.Dansdeuxjours,Miaseramafemme!EnfinsiDraculanevientpasbousillerlacérémonieparunscandale.Jelislesdocumentsquiétaientaveclesphotos.Cetenfoirémedemandedumoignonenéchangedespellicules.J’auraidûleréduireenbouillis!Jeprendsuneserviettedanslasalledebains,ouvreleminibar,ensorsunebièreetdesglaçons.Jelesmetsdanslaservietteetlesappliquesurmamainavantdedécapsulerlabouteilleavecmesdentsetrecracherlacapsuledanslapoubelle.Putain!Levisagedecetabrutiestaussidurquedel’acier.J’entendslaclefdanslaserrureetcachelaserviettesouslelit.Miarentredanslachambretoutesourianteets’approchedemoiavantdesefiger. —Qu’est-cequit’estarrivé? —Quoi? —Tachemise… Ma…Etmerde,jel’avaisoublié.Jelaretireetlajettesurlacommode. —Rien,j’ai…Saignédunez. Miaplisselesyeuxetplacesesmainssurmonvisage. —Pourquoij’ail’impressionquetumens? —Alors,Madames’estfaitmasser? —Hum…Oui,maisnechangepasdesujet.Tut’esbattu? —Oui…Non!Enfinsi!Unpeu…Ons’enfout!Mapuce,danscettepetiterobenoire.Tuestrèssexy. —Ouiettoi,tuessaiesdenoyerlepoisson.AlorsparleReynolds!OhmonDieu!Tamainesttoutegonflée.Ok…DéballeReynolds! —D’accord. Jecommenceàdéfairemonpantalonquandelleposesesmainssurlesmiennes. —Jeneparlaispasdeçaettulesais!D’ailleurs,nietjusqu’àcequetuavouesquituasfrappé. —Bon,tusaisquoietsionsepréparaitpourlasoirée…Tum’excitesquandtut’énerveset… —Stop!Dylan,ensortantduSpa,j’aientenduuncoupleparlerd’unebagarredanslesalondel’hôtel. —Merde!Lescomméragessontuniversels. —Oui,autantqueleshommesquisefontculs-de-jatte! —Bon,OK!Drakeestici.Cedingueveutdel’argent,ilm’alaisséuncontratstipulantquequandjeluiauraisversél’argent,cebâtardnousapprocheraitplus. —Attends,tonjumeaunousasuivis?

—Ouiet… —Quoi!? —Ilnoussurveilledepuisplusieursmois,desphotosdenousétaientdanslesdocuments. Ellesoupireetposesesmainssurmontorse. —Ilsonttousungraindanstafamille,cen’estpasvrai! —Ouais,maisécoute,onnevapaslelaisserdétruirenospetitesvacances.Jel’aivusortirdel’hôteletilsaitquesijelerecroisedanslecoin,jeluidémolissabellegueule. —Jenesuispassûrque… Jel’embrasseenforçantlepassageentresesdents.Ellerésistetroissecondesavantdelaissersalangueentrerencontactaveclamienne.Miasecollecontremoietgémitavantdeplaquersesmainssurmontorseenmerepoussant. —D’accord,j’aicompris.Iln’yapasmoyendes’envoyerenl’airtoutdesuite. —Tuastoutcompris.Parcontre,tuasraison.Onvaprofiterdenosvacances.Jevaismechangeretmettremarobebleue. —OK,maisonnepeutpasbaiseravant? Mianemerépondpas,déposeunbaisersurmeslèvresetparts’enfermerdanslasalledebains.Quandelleactionneladouche,jeprendsmontéléphoneetappelNick.

Chapitre40:Toietmoi

Dylan

Ilest8h30,leuravionadûatterrir,maisj’attendstoujoursqu’ilsm’appellent.Aubardel’hôtel,l’affluxdestouristesàcetteheure-ciestdéjàétouffant.Lebarmanquiestlesosied’HannibalLecterjongleaveclescommandesetjel’intercepteaumêmemomentqu’unerousseaustylewesternseposeàmescôtés. —Uncafénoir,s’ilvousplaît. —Oh!Etmoiuncaféaulait. Medévisageantsansretenue,ellemetendsamain. —CarrieOrtega…Etvous? Jeluiserrelamainenobservantl’entréedubar.SiMiadéboulemaintenantetqu’ellemevoitavecCalamityJane,ellevasûrementsortirsesgriffes…Encore. —DylanReynolds. —Vousêtestoutseul? —Non,mafiancéevaarriver. Hannibaldéposenoscafésavecunpetitclind’œilàmonintention.Quandjeposemesdoigtssurmatasse,Carrieplacesamainsurmajambe.Ellesepencheversmoim’offrantunevuesurson décolleté.Jesenssonautremainpassersurmesfessesetensaisirmonportefeuille. —Quandjesuisrentrédanslebar,monregardaétéattirépartoi.J’aitrèsenviedecommettredesfoliesavectoi,beaumâle. Jerepoussegentimentsamainauxonglesrosesetboismoncaféavantdemelever. —Désoléchérie,maisjenefaisplusdanslescoupsd’unsoiretmêmesic’étaitencorelecas.Tun’aspasassezdeclassepourquejeperdemontempsavecunepetitevoleuse.Maintenant,rends-moicequetum’asprisetcasse-toi,avantquejenepréviennelasécurité. Ellemefoudroieduregard,sortl’objetdesondélitdesavestefrangéeetlejettesurlebarenselevant. —Tunesaispascequetumanquesmonpetitcœur. —Ouaisben,onvadirequejem’entape. Ellesedandinejusqu’àunetableunpeuplusloinensortantsonportable.Jemerassoisaubaretsensdeuxbrass’enroulerautourdemontorse. —Alors,ondraguedèsquej’ailedostourné.Finalement,monsieurpréfèrelesgrandesrousses. Jemeretourneversmapetitetigresseetl’embrassesensuellement.Danssapetiterobeblanche,ellen’arienàenvieràcettefemme. —Non,j’aimelesbrunesausangchaudetauxgriffesacérées. —Ouais,j’aiessayédejoindreAlbaetNick,maisaucund’euxnerépond. —Ilesttôt,onessayeraplustard. —Tuasraison,maisj’aiaussitentédelesappelerhier,maisjen’aipasréussi.Çacommenceàm’inquiéter. Prenantsonvisageentremesmains,jerapprocheseslèvresdesmiennes. —MaChérie,jesuissûrequetoutvatrèsbien.Alors,onvaprendrenotrepetit-déjeunerettu

irasensuiteausalondecoiffuredel’hôtel. —Pourquoi,tuveuxquejemeteigneenrousseetquejerouledesfessescommecettegreluche. —Surtoutpas,maisj’aipenséqueçateferaitplaisirqu’ons’occupedetoi.Ensuitetuasrendez-vouschezl’esthéticiennepourunemanucureetunmaquillage. Miameregardeavecdesyeuxronds. —Ehben!Tuastoutprévu.Alorsqu’onpourraitplutôtcommencerlajournéeenretournantdansnotrechambreetfairel’amour. Miaglissesonvisagedansmoncouetpicoremapeaudebaisers.Hum…Nemetentepasmabelle. —Tonprogrammeestcarrémentbienmeilleurquelemien.Bon,onpeutfairel’impassesurlepetit-déjeuner,maisvite… —Ou,onannuletouslesrendez-vousquetuasprispourmoi.Commeça,jepourraislécheretmordrechaquepartiedetoncorpsenprenantmontemps. Petitediablesse!Elleglisseunemainsurmanuqueetfrôlemeslèvresdessiennes.Jemeredresse,lasoulèveetlaportesurmonépaule. —Dylan,pose-moi!Qu’est-cequetu… Jeluiclaqueunefesseetmedirigeversnotrechambre. —Chut!Tuvasnousfaireremarquer.C’estdinguelemanquedetenued’unefemme. —C’esttoiquiescinglé!Repose-moitoutdesuite. —Non,oniraplusvitecommeça. —Maispourquoies-tusipressé? —Femme!Tais-toi! J’arrivedevantnotreporteetlabasculedemonépaulepourlareposersursespieds.JeglisselacartemagnétiquedanslaserrureetpousseMiaàl’intérieurdelachambreenmejetantsursabouche.Jeplacemesmainssoussarobeencaressantsescuisses.Quandj’arriveàl’élastiquedesonstring,jeluiarracheetlarenversesurlelit.Jeretiremachemiseetmonjeanavantdemeplacerau-dessusd’elleetdeprendresapoitrineàpleinemainetdemordresestétonsàtraverslefintissudesarobe.Legoûtsalédesapeauserépandsurmalangue.Meslèvresremontentsursoncouetjefaisdescendrelesbretellesdesarobe.LesmainsdeMiacapturentmesfessesetsesjambesencerclentmonbassin.Jelapénètred’unepousséequandontoque.Onretientnotresouffleennousfixant. —Dylan,continue.Ons’enfiche. —Oui,mais… Ontoqueencoreplusfortcontrelaporte.Putain!Tantpispourlecouillonquivientnousdéranger,ilattendra.Jeprendsseslèvresetinsèremalanguedanssacavernehumideetcommencemesvasetviens.Miagémitetplantesesonglesdansmachair.Jesensmonsexegonfléetsesparoisseresserrersurmoi,jepinceuntétonentremesdoigtsetsucel’autredansmabouche.Miasecontracteetjeluirelèveunejambequejeplacesurmonépauleenaccélérantlemouvement. —Dylan! Nospeauxclaquentl’unecontrel’autreetjenemeretiensplusquandellejouit.J’éjaculeetMiamorddansmonépaule.Jemelaisseglisseràsescôtésaveclesjambesentravéesparmonboxer.Sapetitemainvientcaressermontorseetjelaserrecontremoi. —Jepensetelaisserunpetitmomentpourrécupérer.Jevaisallerprendreunedouche. —Hum…Non!Toi,tufileschezlecoiffeur. —Ohmaisjet’assurequejen’enaiabsolumentpasenvie.Demain,onrepartsurMentonet… Descoupssontdonnéscontrelaporte,apparemmentlapersonnerevientàlacharge.Jemeredresseetreplacemonboxeravantd’attraperuntee-shirt.Miafaitdemêmedesoncôtéenrajustantsarobeetcachelaculottedéchiréesousmachemise.J’ouvrelaporteetmefige,Miaàmescôtés

pousseuncriendécouvrantlespersonnesderrièrelaporte. Commentellefaitpourmefaireoubliertoutcequim’entoureenunefractiondeseconde.Jen’avaismêmepaspenséqueçapouvaitêtreNickavecAlbaetnospetitespoulettesderrièrelaporte. —Ehbien,vousrefaisiezladécodelachambre? Miasejettesurnosfillesquisontdansleursbras.ChiaraetLiviasourientenvoyantleurmère.Mialesprendetlesembrassesendéposantdesmitraillettesdebaiserssurleursjouesrebondies. J’attendsmontourpourlesserrercontremoietsentirleursodeursdebébés.J’embrasseAlbaetserrelamaindeNick. —Vousavezfaitbonvoyage,mercid’êtrelà. Miasetourneversmoienécarquillantlesyeux. —Attends,pourquoitulesasfaitvenir? AlbaintervientenreprenantChiaradanssesbrasenlamettantdanslesmiensetNicktendlessienspourprendreLivia.Mialuidonneàcontrecœur. —Dylan,nousainvitéspourlafinduséjour,ilapenséqueçateferaitplaisir. —Oh!Ouibiensûr,maispourquoitunem’asriendit? —Sijetel’avaisdit,çan’auraitpasétéunesurprise. Miaplacesesbrasautourdemoncouetm’embrassetendrement. —Merci,lesfillesmemanquaientetjesuiscontentequevoussoyeztouslesdeuxlà. AlbasouritetmeregardeuninstantavantdetournersonregardversMia. —Oui,nousaussi,onestheureuxd’êtreici,maisDylanm’aditqu’ilnousavaitréservéunematinéecocooningchezlecoiffeuretl’esthéticienne. —Jevois,ilnet’auraitpasditpourquoi,ilytenaittantparhasard? Albarougitetbaisselesyeux. —Euh…Non,justequ’onpourraitseretrouverunpeutouteslesdeux. —Hum…Qu’est-cequevousmecacheztouslesquatre? Jelaserrecontremoietcaressesonvisageavantdepigmentersonvisagedebaisers. —Rien,allez-y,onseretrouveplustard. —Dylan? —File,tuleserasentempsvoulu. JeluiclaquelafesseetlapousseversAlba.EllespartenttouteslesdeuxetNickmedonneuncoupdansl’épaule. —Alorsfuturbeau-frère,toutestprêt? —Oui,entre. Nousnousinstallonssurlaterrasseaveclesfillesdansleurstransats. —Lecoordinateuratoutprévu,iliracherchernosfemmesdansuneheureetluiremettrasarobeaveclesfleurs. —Tucroisquec’estunebonneidéedenepasluiavoirdemandésonavis? —Jesaisquejel’aimecommeunfouetqu’elleestfolledemoi…Alorsoui! —Bonsang,mec,tudeviensunfouturomantique!Çamedonnedescrampesd’estomac. —Tagueule!EttoiavecAlba,tuattendsquoi? —C’estcompliqué. —Ça,c’estuneréponsedegonzesse. —Ferme-la,Albarestesurladéfensiveetj’aitropsouventjouéaucon. —Oui,jem’endoute.Jevoulaism’excuserdet’avoirlaissédansl’ignoranceilyaplusieursmois.J’auraisdûteparlerducontratquetonpaternelavaitposésurmatêteetaussitedirequeLoucherchaitàenapprendresurtoi.Maisnet’inquiètepas,jeneluiairiendit,maissijepensequ’onpeutluifaireentièrementconfiance.

—Écoute,jepréfèrequel’onparleplutôtdetademande.Dis-moicequetuasprévu. Jesourismerappelantmapremièredemandeetpenseàcequej’aiorganiséaujourd’hui.Siellerefuse,jecroisquejenem’enremettraipas.Jeluiconfisenquelquesmotscequej’aiorganisépourl’occasion,nousfinissonsallonsboireuncaféaubardelapiscine,puisjeparsterminerlesdernierspréparatifs.

L’alléeprincipaleestrecouvertedepétalesroses,deschaisesblanchessetrouventdechaquecôté.Leschaussuresenfoncéesdanslesableblanc,jemetiensdeboutàcôtédeNickaveclesfillesdansnosbras.Leurspetitesrobesblanchesetleurspetitssouliers,lesfontressembleràdeuxpetitesprincesses. —Ehmec,détends-toi. —MiaetAlbadevraientêtredéjàlà. —Lesmariéesonttoujoursduretard.Miavaarriver. —Unedemi-heure?Non,jesuissûrquequandelleacomprisenvoyantlarobequejeluifaisporter,elleestpartieencourant. —Tudisdesconneries.Mianeferaitpasçaet…Monvieuxregardeunpeuparlà. Jelèvemonvisageetregardedansladirectionindiquée.J’enailesoufflecoupé.Miaestdevantmoi,s’avançantsurl’alléedanssarobedesatincrème.Lesvoilestransparentsquientourentsonjuponluiconfèrentunedémarcheaérienne.Lebustierendentelleépousesapoitrineetmetenvaleursesépaules.Maiscequiaccélèrelesbattementsdemoncœurc’estsonsourireradieux.Albadanssarobelonguelavandes’avancepourmeprendreLiviadesbras.Mias’arrêteàmescôtés,lagorgesèche,jemetsungenouàterre.Jefixesesyeuxnoyaientdelarmesetinspireprofondément. —MiaMilano,jesaisquejenesuispasl’hommeparfaitmaisjesaisquenoussommesfaitsl’unpourl’autre,depuistellementlongtempsquejenesaismêmeplusàquelmomentjem’ensuisrenducompte.J’ai…Jesuislittéralementtombéamoureuxdetoietdetonsalecaractère.Oui,machérie,tuesancréedansmachaircommenosdoucespetiteslucioles.Tonvisage,toncorps,tonodeur,tesmotscoulentenmoicommeunerivière… Jemesuisamélioré!Non?Jemeraclelagorgesentantl’émotionmetordrelestripes. —Jeneveuxpaspartirdecetteîlesansfairedetoimafemmeàpartentière.Veux-tum’épouseretfairedemoi,unidiotcomblé? Lemutismechezlesfemmespeut-êtreunebonneouunemauvaisechose,maislà,j’aiunpeudemalàinterprétersonsilence. —Tunedisrien? Jelavoisavalersasaliveetserrersonbouquetderosesblanches. —DylanReynolds,tuesl’hommeleplussûrdetoiquejeconnaisseetaussileplusnulpourlesdéclarations.Maisjenepeuxpas…Ignorermoncœur.Oui.,faisdemoil’époused’unidiotheureux. Jelasoulèvedansmesbrasetl’embrasse.Jeboissonnectaràlasourceetdévoresabouche.Quandleprêtretoussepournousrameneràlaréalité.Jemedétached’elleetnousnoustournonsverslui. —DylanAbigaëlReynolds… Jebaisselevisagen’osantplusregarderquiquecesoit.Bonsang,jeluiavaisglissé100dollarspouréviterdecitermondeuxièmeprénom.J’entendsNickderrièremoisefendrelapoireavantquejeluiassèneuncoupdecoude. —Donc,jedisaisDylanAbigaëlReynolds,voulez-vousprendrecommeépouseMiaAnastasiaFiorentinaMilano. JeluilanceunregardnoiravantdemeconcentrersurMia. —Oui,jelesouhaiteavantquevousluidonniezaussimontauxdecholestérol…

Ilmeregardedetraversetreprend. —MademoiselleMiaAnastasiaFiorentinaMilano,voulez-vousprendreMonsieurDylanAbigaëlReynolds. Miaseretientderire.Petitefriponne,cesoir,tuvasvoircedontDylanAbigaëlReynoldsestcapable. —Oui,jeleveux. —Parlespouvoirsquimesontconférés,jevousdéclaremarietfemme.Veuillezéchangervosalliances.MiameregardeenpaniqueetAlbaluitendl’unedesbaguesenorblancquej’avaisachetélaveille.Nickmedonnelamienneetnouséchangeonsnosalliances. —Vouspouvezembrasserlamariée. Jel’attireàmoietMiapresseseslèvrescontrelesmiennes.Jelabasculesurmonbrasetglissemalangueentreseslèvres.Quandjelarelève,elleéclatederire.AlbaetNick,nousfélicitent.Lesmusiciensentamentleurmorceau,unmélangedemusiquescubainesetlatines.JedonnemonbrasàMiaetl’escortejusqu’àlatablequiaétédresséeennotrehonneur.Nousprenonsplacetouslesquatresurlescoussinsdisposésautour.Onnoussertduchampagneroséettrinquons. —Dylan,merci.Jenepensaispasquetupuissesorganisertoutça.Etmerciàvousdeux,pourvousêtreoccupédesfillesetpourêtrevenuenousretrouver.Celan’auraitpasétépareilsansvousetsansnospetitesprincesses. Nickprendlamaindesasœuravectendresse. —Jenepouvaispas,nepasêtrelàpourlemariagedemasœur.TiAmoMia.Etpuis,jedevaisyêtre,cebalourdauraitputoutfairefoireravecl’undecespoèmes. —Nick,ferme-la.Lerepasseraservidansquelquesminutes…EnsuiteNicketAlbaamènerontleursaffairesdansnotrechambre. Miameregardeenplissantlesyeux. —Attends,iln’yapasd’autrechambredelibre. —Non,pasdanscethôtel.Ilsvontprendrenotrechambreetjenousconduiraisdansunhôtelàtroiskilomètres"lepalmer".J’ailouéunevoiturequinousattenddevantl’hôtel. —Tuasvraimenttoutprévu.Etsij’avaisditnon… —Impossible. —Pourquoi? —Parcequetunepastrouvaismieuxquemoi,jesuisparfaitmabelle. Nicksemetàtousseretmanquedes’étouffer. —Jecroyaismonpotequejustement,tun’étaispasparfait. —J’aivoulutepréserver,j’aieupeurqu’aprèstunetesentespasdetailleàdemanderAlbaenmariage.Jesaisqu’onnepeutpasfairemieuxquemoi. Miamepousseavecsonépauleetjepassemonbrassurlessiennesensouriant. —Dis-lui,mabelle,quejesuislemeilleur. —Hum…Tuessurtoutleplusimbudetapersonne,maisjet’aimequandmême.Nicknel’écoutepas!Maisc’estvrai,qu’est-cequetuattendspourdemanderAlbaenmariage. NickbaisselatêteetAlbarougitgênée.Onsentunmall’aises’installer. —Nicketmoi,onpensequecen’estpaslemoment. Nicksegrattelagorgeetlafusilleduregard. —Non,ça,c’esttoi!Peut-êtrequesiFrédériquenetetournaitpasencoreautour.Taréponseseraitoui. —C’estfaux!Turacontesn’importequoi!Iln’yarienentreluietmoi.Onestami,c’esttout. —Oui,tudevraisluirappeleretéviterdeluidonnerdefaussesimpressions. L’organisateurmefaitsigneetlachanson«Toietmoi»quej’aichoisipournotrepremière

danses’élève.C’estunechansonquimefaitpenserànousetquinouscorrespondtotalementetj’aitoujoursadorélechanteurJérômeCotard,bienqu’ilnesoitpasconnu,ilrestemonidole.JeprendslamaindeMiaetl’inviteàmerejoindresurlapisteimprovisée.Noschaussuress’enfoncentdanslesable,alorsonlesenlève.Miametsesbrasautourdemoncouetjelaserrecontremoi.

«Toi,quej’avaisrencontréunsoir. Pensais-tudéjààmerevoir. Moij’ypensais,sanslesavoir. Moi,quin’avaisjamaiscroisé,tonregard. Ilm’aprisparsurprise,parhasard. Sansmelaisseraucunespoir. Etsi,notrehistoiren’étaitquepassagère. Messentimentseuxsontsincères. Aujourd’hui,etpourlavie. Lui,ilamisuncontratsurnosvies. C’estpirequ’unetrahison,undéfi. UnmélodrameenItalie. Nous,onsebatetonsesauteaucou. Maisonvatenirjusqu’aubout. Nejamaisêtrelaproiedesloups.»

Àlafinduderniercouplet,Miaaleslarmesauxyeux,jedéglutisenayantenvied’êtreseulàprésent.Cettechanson,c’estnous,cesontdesfragmentsdenotrevieetjenepourraijamaisoubliercetinstant.Jepasseunbrassoussescuissesetl’autredanssondosetlasoulève.Jemetourneverslecouplequicontinuedesedisputer. —Bon,nous,onvouslaisse… NicketAlbaselèventenprenantnospetitespuces.AlbanousrapprochelevisagedeChiaraendormietnousl’embrassons.NicknoustendensuiteLiviaquisouritdanssonsommeil.Jeposeunpetitbaisersursajoueetjemetourneversmafemme. —Prêtemafemme? —Oui,monmari. Jenousconduisjusqu’àlavoitureetjeladéposesurlabanquettecôtépassager.JefaisletourdelaMercedesnoiretm’assoisenmettantlecontact. —Taceinture? —Onnevapasloin. JeposemamainsurlegenoudeMiaensoulevantlégèrementsarobe.Caressantetdescendantmamainàl’intérieurdesescuisses,jeconduislesourireauxlèvres. —Dylan,tuneveuxpasattendrequel’onsoitarrivé. Mesdoigtssuiventlalignedelacouturedustring. —Non,jenepeuxpasm’empêcherdetetoucher. Quandjepassemesdoigtssousleboutdetissu.Jesenssachairhumidepalpiter.Jejetteunregardverssonvisage,latêteenarrière,laboucheentre-ouverteetlesjouesrosiesparl’excitation,elleestmagnifique.Jerevienssurlarouteetjel’entendshaleterquandjelesintroduisdanssachatte. —Dylan,j’aibesoindeplus.Maintenant! —Attendsunpeumonange,onestpresquearrivé. Àl’entréed’unvirage,despharesenfacedenous,viennentnousaveugler,jeralentisencollantmadroite.Maislavoiturequej’essayedésespérémentdecontournerpoursuitsatrajectoiresurnous.

JeplacemonbrasdevantMiapourlaprotégerunpeuplusdel’impact. —Dylan! —Accroche-toimabelle! Lavoitureserapprochedangereusement,j’entendslecriaffolédeMiajusteavantqu’ellenouspercutedepleinfouet…Jesenstouslesosdemoncorpsetchaquefibreexploser.Lebruitdumétalpliéetdesvitresquisebrisentbourdonnentdansmesoreilles.Notrevoiturefaituneembardéeetplusieurstonneauxavantquetouts’arrêtebrusquement.Legoûtdusangserépandsurmonpalais,jetournemonvisageverselle,monange.Elleestinerte,levisagepâleetlesyeuxclos.Moncœurtambourinedefaçondésarçonnéedansmapoitrine.Jecriesonnom,maisseullelourdsilencemerépond.Despointsnoirsbrouillentmavisionetunvoilegristransparaît.Jetombedoucementdansl’inconscience,avantdefermerlesyeuxetdemelaisserdérivé,j’ail’impressiond’apercevoirunvisagefamiliersepencherversmoiavantdesombrer…

Chapitre41:Tempêtetropicale

Mia

Mes os doivent être brisés, car la douleur est atroce, je ne sais pas où je suis c’est le noircomplet.J’aimeraispouvoirbougerpourmeleveretallumerlalumièremaismoncorpsestinerte.Jesens la texture d’un drap sous moi et le moelleux d’un matelas. Pourquoi suis-je déconnecté dumondequim’entoure.Jerespire,maisavecdifficulté,mapoitrineestcompressée.Monsangaffluxdansmesveines commeun raz-de-marée.Des sons aigusvrillentdansma tête.Soudain, unemaindoucetouchemonpoignet.Latempêteenmoisecalme.Unevoixmemurmuredemereposer,quetoutvabien.Quemonmariattendquejemeréveilleavecimpatience.Jevoudraisluirépondrequejen’aipasdemarisanssavoircequimedonnecetteimpression.Car,jen’aiaucunsouvenir.Quijesuis?Quisontlespersonnesdontelleparle?J’aimeraishurler,maisc’estimpossible.Jesenslaprésenced’uneautrepersonne.Cettevoixrauqueestfamilière,maisjen’arrivepasàmettreunvisage. —Jevaisterameneràlamaison,machérie,tuesensécuritémaintenant. Au lieu de m’apaiser, cette voix me terrifie, mais je n’ai pas le temps de me poser plus dequestionsqueleseauxm’engloutissentànouveau,etlesombresserefermentsurmoi.

Dylan

—Monsieur,resteztranquille,vousn’aiderezpasvotrefemmeenvousénervant.Elleesttoujourssoussurveillanceetn’apasreprisconnaissance,maisellesebat. Bonsang!Mia,jeveuxêtreauprèsd’elle,latoucher,sentirsoncœurbattre. —Appelezmonbeau-frèreNickMilano,ilestàl’hôtelBarcelo! —Oui,maiscalmez-vous.Onvalejoindredèsquepossible,maislapolicevoudraitvousparlerd’abord. —Laissez-moilavoiravant,jerépondraisàtouteslesquestionsaprès. —Jesuisdésolée,maiscen’estpaspossible.Jereviens. Commentonn’enestarrivélà.Jesuisdanslebrouillardleplustotal.Toutcequej’arriveàmesouvenirc’estqu’uneberlinebleunuit,nousfoncerdessus.Ensuite…Oui,unvisageflouequisepenchesurmoi.Merdec’estquoicebordel!Laportedemachambres’ouvredenouveauetunhommecaucasiend’unetrentained’annéesrentre. —MonsieurReynolds…OfficierdepolicedePuntaCana.J’aimeraisdiscuterd’hiersoir. C’étaithier?Jesuisrestéinconscientsilongtemps? —Écoutez,jeveuxvoirmafemme,jenesaismêmepascequ’elleaexactement.Etdetoutemanière,jenemesouvienspasdegrand-chose. —Oui,maisj’aibesoinderecueillirvotredéposition.Ensuite,jevouslaisseraivousreposer. —OK,vitealors,jeveuxretrouvermafemme. —Trèsbien.Avez-vousbuenprenantlavoiturehiersoir? —Quoi!Unverredechampagneseulementetj’avaistoutesmescapacités.

—Oui,maisvousavezquittélaroutesansraisonparticulièreetjechercheàcomprendrecequ’ils’estpassé. —Attendez,ilyavaituneautrevoitureprésentesurleslieux,c’estellequinousafoncédessusetembouti.Uneberlinebleue,jecrois…Ellenousafaitsortirdelaroute. Ilsemblesceptiqueetgriffonnequelquesmotssursoncalepin. —Aucuneautrevoituren’aétéretrouvée.Monsieur,dites-moicequis’estpassé. —Maisj’ensaisfoutrerien! —Bon,jevaisvouslaisser,vousreposezetjerepasseraisplustard.Jevouslaissemacartesijamaisquelquechosed’autrevousrevient. Ilmelaissesacartesurlapetitetableetmesalueavantdes’enaller.J’ail’impressiond’avoirétédroguéetquetoutçan’estpasréel.JetendsmamainversletéléphoneetcomposelenuméroduBarcelo… Nickarriveunedemi-heureplustardcommeunfou,ilrentredansmachambre,lescheveuxenbatailleetleregardhanté. —Dylan,commenttutesensetoùestmapetitesœur?Ilsm’ontditquetul’avaistransféré.Pourquoi,jenecomprendspas.Qu’est-cequis’estpasséhiersoir? —Non!Jen’airienfait,jen’aimêmepaspulavoir,jenepaspusbougeravectoussesfils.Oùest-elle? —Attends,ilsontditquesonmaril’avaitemmené,maisjeteretrouveici. —Maisbonsang!Jecroisquejesuisentraindedevenirfou!OK,aide-moi! —Quoi! —Aide-moiàenlevertoussestrucsquim’empêchentdemelever. —Non!Écoute,jevaisappelerlapoliceet… —ilssontdéjàvenusetàpartmedemandersij’avaisbu,ilsn’ontrienfaitdeparticulier. Merde!J’arrachemaperfusionainsiquelescapteurscolléssurmapoitrineetmeredressepéniblement. —Dylan! —Jeparsretrouvermafemme! —Dylan,tonfrèreestderrièretoutça!Ilalaisséunenoteàl’hôtelquidisaitquetavieauraitdûêtrelasienne. —C’estlui…Putain!Jemerappelle,c’étaitlui…L’accident…L’hommepenchaitau-dessusdemoi.C’estmafaute!J’auraidûprendresesmenacesausérieux…Protégertasœur!Mafemme! —Dylan,onvalaretrouver.Jevaist’aider. —Oùsontlesfilles? —AvecAlbaàl’hôtel,jeluiaiditd’yresteretdenesurtoutpasensortir.JevaisappelerlasécuritéduBarceloetleurdemanderdegarderunœilsurelles. —Oui,jevaistéléphoneràl’officierquiestvenum’interrogeretluidiredecontrôlerlessortiesdeterritoires. Nickposesamainsurmonbras. —Dylan,onretrouveraMia. —Oui,maissera-t-elleencoreenvie?

Mia

Quandj’ouvrelesyeux,toutmesembleétrangerautourdemoi.Lecanapéoùjesuisallongéd’unbleusombrenemerappellerien.J’aimalpartout,jeremarquequej’ailamaindansleplâtreetunbandageentourematête.Mavisions’éclaircitetjevoisunhommequis’activederrièrelecomptoirdelacuisine.Untéléphonesurlapetitetableclignoteannonçantsûrementunmessage.Monespritestembrumé,jemesouviensderien. —Oh!Labelleauboisdormants’estenfinréveillée.AlorsMia,commenttupréfèrestesœufsbrouillésouauxplats? Levisagedecethommeestmagnifique,despommettessaillantes,unebouchecharnue,desyeuxd’unvertprofond.Sacarruremuscléeetsonstyledébraillé,lerendenttrèsséduisant. —Jesuisdésolée,maisje… —Tunesaispasquijesuisc’estça?Oui,àl’hôpital,ilsm’ontditqueletraumatismecrânienpouvaitgénéreruneabsencedesouvenirs.JesuisDylan…Tonmari,machérie. Non!Non!Desflashsmereviennent,cethommen’estpas…OhmonDieu!Dylan,lesfilles,lemariageet…Oui,l’accident.Jemelèveavecdifficultéetrecule. —Oui,jesais…Jem’ensouviens,notremariageetpuis... —Undinguenousaemboutis.Tuvasoù? —Nullepart,je…Oùestlasalledebain? Jeprendsdiscrètementleportablesurlatablebasse. —Àdroite,mapuce…Alorstesœufs? —Commetuveux,jereviens. Jem’enfermedanslasalledebainsetcomposelenumérodeDylan.

Chapitre42:Iln’yapasdefuméesansfeu

Dylan

Monportablesonnedansmapochedejeanensortantdel’hôpitalavecNick.Lecadranindiqueunnuméroinconnu.Jebranchelehaut-parleur. —Oui. —Dylan!Jenesaispasoùjemetrouve. —Ohbonsang!Mia,tunepeuxpassavoircomme…Écoute,activeleGPSsurleportableaveclequeltuappelles.Jevaisenregistrerlenuméroettrouvertaposition.OùestDrake? —Danslacuisine,ilestdingue!J’étaisunpeupauméàmonréveiletcecingléavoulumefairecroirequ’ilétaittoi…Dylan,jenemesenspastrèsbien,j’ailatêtequitourneet… —OK…Jeseraisbientôtlà.Tuesdansquellepièce,est-cequetupeuxt’enfermer? J’entendsdescoupsfrappéscontreuneporteàl’autredufiletjeserrelespoings. —Mia!Ouvre-moilaporte!Oujeladéfonce! Putainjevaisletuer! —Dylan! —TuasactivéleGPS? —Oui!Maisilcommenceàs’énerverderrièrelaporte. —Jefaisauplusvitemabelle. Nickouvrelavoituredelocationetons’empressed’ymonter.J’activelagéolocalisationsurmontéléphonependantqueNickdémarre.Miahurledansletéléphoneetjesensmonsangseglacer,quandjecomprendsquecetaréaréussiàouvrirlaporte.Jepriepourquel’applicationdegéolocalisationfonctionneplusvite. —Dylan!Ilauncouteau!Dylan! Lacommunicationestcoupée.Derage,jedonneuncoupdepoingsurletableaudebord.Nickmejetteunregard. —Tuaseuletempsderepérerl’adresse? —Non!Maisiln’apascoupéleGPS.Attends…LeMaresol!Ilssontà3kilomètres.Tourneàlaprochaineintersection. Onserapprochedusignalquandonarrivesurunerouteenterre.Deschampsdecanneàsucrenousentourent. —Onyestpresque…Accélère! —Jefaiscequejepeux,cen’estpasuntout-terrain,maisunesportive. Unemaisonapparaîtdevantnous,stylecolonialdélabré.Ellesembleabandonnée,Nickarrêtelavoiture. —J’appellelesflics… —Onn’apasletemps,tasœurestavecDrake.Cemecestinstable.Alorsjepassepar-devantettoi,tuteglissesparlafenêtreouverteprèsdesescaliers. Ondescenddelavoituresansclaquerlesportes,bienqu’ilsaientdûentendrelemoteurdelabagnole.Enavançant,delafuméeopaques’enfuitdelamaison.Nousnousmettonsàcourir,lesoufflecourt,jedonneungrandcoupdanslaportequis’ouvreàlavolée.Jenefaispasdeuxpasavantdemestoppernet.DraketientMiaparlecoupavecunearmeblanche.Danssapetiterobe

d’hôpital,elleparaîtvulnérable,maisjepeuxliredanssonregardtouteladéterminationàsedéfendre. —Ehbien,tuesplusintelligentquejelecroyais.Tun’aspasmislongtempsànousretrouver.Miaetmoi,onfaisaitcausette. —Lâche-la! Lesdentsserrées,j’essayedegarderlatêtefroidedevantcettevisiondeDraketenantMiaavecuncouteau. —Non,Dylan,çanemarchepascommeça!J’aienviedemelafaire.Maiscettesalopeestunevraietigresse.Tuterendscomptequequandj’aivoulul’embrasser,tafemmem’amordu. —Mian’arienàvoirdanstoutça.Nejouepasaucon,laisse-la.Situveuxdupognon,jepeuxt’endonner. —Finalement,jeretirecequej’aidit.Tuesvraimentunguignol.Jem’enfousdetonfric.Jeveuxjustelaviequiestlatienne.C’estmoiquiauraisdûavoirtoutcequetuaseu.Lesparentsbourgeois,lestunesàgogoetlabombasse…Oui,enfait,c’estmêmetafemmequejepréfèredanslelot.Tusaisquoi,jeveuxquetutecasses!Miaresteavecmoi. Lafuméeenvahitlapièceetlesflammesgrandissanteslongentrapidementlesfenêtres.JevoisNickarrivéderrièreDrakeunearmeàlamainquejeneluiavaispasvueauparavant.Jetentedefairediversionenm’avançant. —Nebougepas!Oujeluitranchelagorge! —OK,d’accord,maisbaissetoncouteau. IllâchelégèrementlapressionsursoncouetNickenprofitepourfairetombersoncouteauenluiattrapantsonbrasetletordantderrièresondos.MiasedébatavecsonseulbrasvalideetselaisseglisserausolquandellearriveàlefairebasculerenarrièresurNick.Uncoupdefeupartsansquejesacheoùilestallé.JerelèveMiaetl’éloignedeDrakeinerte.NicknebougeplussouslecorpsdeDrake.Jerepoussesoncorpspourledégager.Nickrespireavecdifficulté.Maisjenevoispasdetracedeballe. —Ehmonvieux,çava? —Oui,justelesoufflecoupé,danslafamille,vousn’êtespasdespoidslégers. S’ilarriveencoreàplaisanter,c’estquecepetitconvabien.Jeluitendsunemainpourl’aideràserelever.JeregardeDraketoujourssilencieux,lesyeuxrévulsaient.Miacommenceàtousseretsetordendeux. —Onsebarre. Aumomentdepasserlaporte,leboiscraqueetdespoutress’effondrentsurlesol.Mianetientplussursesjambesetjelasoulèveenlaprenantdansmesbras.Letempsderejoindrelavoitureletoits’effondre.JereposeMiasursespiedsenl’appuyantcontrelavoiture.Enlarmes,elleplacesamainsurmonvisageetposeseslèvressurmabouche.Jesavourelegoûtdesalanguesurlamienne. —Jesuisdésolépourtoutecettemerde,Mia. Jeprendssonvisageentremesmainsetl’inspecte.Unefinecoupuresaignesursonfront,unhématomeàlabasedesoncoucommenceàseformer. —Cen’estpastafaute,maisj’auraispréféréuneautrenuitdenoces. —Jeteprometsunevraienuitdenoces,maispourl’instantjeteramèneàl’hôpital. Nickmetsamainsurmonépaule. —Jepeuxserrermasœurdansmesbras? Jeluilaisselaplaceàcontrecœur,jemetourneverslamaisonenflammes.Enmoinsdedeuxsemaines,j’aiperduunemèreetunfrère,dontjeneconnaissaispasl’existenceetquiontfaillidétruiremavie.Jeneressensrienàpart,uneimmensesensationd’amertumeetdehaineenverseux. —Dylan,onyva…J’appellerailapolicedèsqu’onseraàl’hôpital.

—Oui,onn’aplusrienàfaireici…

Deuxjoursplustard…

—Bon,onyva,onvaraternotreavion.MiaditaurevoirpourladeuxièmefoisàAlbaetNick.Lespetitesdansleurpoussettes’impatientent.—Oui,jesuiscontentequevousrestiezpourprendredesvacances.AlbasouritetserreencoreunefoisMiadanssesbrasenfaisantattentionàsonbras.—Oui…Onabesoindeseretrouver.Etcetendroitestparfait.NickattrapeAlbaparlatailleetl’embrassesurlatempe.—Hum…Jesuissûrequejevaisaimertefairel’amoursouslescocotiers.AlbadonneuncoupdecoudeàNickensouriant.JeserrelamaindeNicketprendslesbagages.Nickmetenduneenveloppediscrètementpendantquenosfemmescontinuentdediscuter.—C’estquoi?—Jenesaispas,elleaétédéposéecematinsousnotreporte.Jelaprendsenreposantlesvalisesetladécachette.JemeraidisetmetourneversMiaquicaptetoutdesuitemonregard.—Dylan?Elleplisselesyeuxettentedemeprendrel’enveloppe,maisjelafourredansunsac.—Onyva!

Chapitre43:Tourment

Mia

Chiaras’endortdansmesbrasetjeladéposedanssonlit.Jecaresselefinduvetsursatêteetl’imagineplustardquandelleseraenâged’êtreamoureuse.D’avoirsonpremierflirt,sapremièredéceptionetsonpremiergrandamour.Jemesouviensàquelmomentjesuistombéefolleamoureuseetcetamouraulieudepartirdansl’oubliaperduré.Depuisl’accidentetlamortdesonfrère,Dylanestrepliésurlui-même.Jen’arrivepasàcroirequenoussommesbientôtaumoisd’août.NicketAlbasesontséparésetmoncoupleestauborddelarupture.J’ail’impressionquetoutsedéchaîneautourdemoi.Onn’apasfaitl’amourdepuislejouroùons’estmariéavantlacérémonie.Jenesaistoujourspascequecontenaitcetteenveloppe.Maiscequejesais,c’estqueçaladétruit.Dylanpassesontempsàacceptertouslescontratsquiseprésentent.Ils’éloignedenous…Demoi.Pourm’occuperdesfilles,j’aimislerestaurantsousgérance.JemetslaveilleuseenmarcheetrecouvreLiviaquis’étaitendormiesursachaisehaute.Sortantdelachambresurlapointedespieds,j’entendsDylanquidiscuteautéléphone.Jerefermelaporteetm’avancedanslesalon. —Oui,Marisa…Jecommencetonbooklasemaineprochaine.Non,j’aiprisunstudiodanslecentre-ville.Oui,jeterappelle.Trèsbien,bonnesoirée. Ilraccroche,vadanslacuisineprendreunebièreets’installesurlecanapéenallumantlatélé. —Dylan,tunepeuxpascontinueràm’ignorer.Onestmariédepuisunmoisettunemetouchesplus,nemeparlesplusetfaitcommesij’étaistransparente. Jeplaceunemaindevantmabouchepourétoufferunsanglotetm’assoisàsescôtés.Dylanfixesabièreetboisaugoulotavantdelaposersurlatablebasse. —Disquelquechose,bonsang! Uninstant,jecroisavoirréussiàfaireéclaterlabulledanslaquelle,ils’estenfermé.Maisilselèveetenfilesontee-shirt. —D’accord,nedisrien,va-t’en!Non!Jenesaismêmepluscequejeveux.Maisjenesaispasnonpluscequetoi,tuveux!Jet’aime.Tuentends! Sonregardseposesurmoietilserapprochemefaisantreculerjusqu’àcequemondosbutecontrelemur. —Qu’est-cequetufais? —Ehbien,apparemmentmafemmen’estpassatisfaite.Alorsjemedévoue. Dylanmelèvelesbrasau-dessusdelatêteetplaquesonbassincontremonventre.Jenepeuxpasm’empêcherdesentirlachaleurserépandreentremesjambes.Ilabaisselesbretellesdemanuisetteetlèchelapointed’unseinenprenantl’autredanssamain.J’essayedelerepousser,maisjen’yarrivepas.Samaindescendsurmonventre,caressanteetvientsenicherentremescuisses.Sesdoigtsvontviennentsurmafentehumideetjegémismalgrémoi.Jememordslalèvre,quandilretiresesdoigtsetcollesaqueuecontremonsexe.Dylansefrottecontremoienremontantsabouchesurmoncou.Ilgrogneets’arrêtenet. —Tusaiscequec’estdepenserquelafemmequej’aimeàcoucheravecmonfrère. —Lâche-moi!Tudivagues! Sonregarddurmedéstabilise,ilserreplusfortenencerclantmespoignets. —Quoi,jesuistaréc’estça! Dylanmerelâched’unseulcoupetsedirigeverslepetitmeubletélé.Ilouvreletiroirdu

dessousetsortuneenveloppeavantdemelajeteràlafigure.Jel’ouvreetsorsunedizainedeclichés.Moncœurs’arrêtedebattre…Surlesphotos,jesuisdansmachambred’adolescente,allongéesurmonlit…Nue.Etau-dessusdemoiDrake…Jenepeuxpasmetromper,sontatouagesurlecouestvisible.Maisc’estimpossible! —Cesphotosontététrafiquées!DYLAN! Donnantuncoupdepoingdanslemur,ilsemetàhurler. —Nemeprendspaspourcon!J’aivérifié,ellesnesontpastrafiquées.Jenesaispascequiestpire!Lefaitquetuaiescouchéavecmonfrèreoulefaitquetuétaisinforméedesonexistence. —Maisjetejureque… D’unseulcoup,jemesensprised’unvertige.Lessouvenirsaffluxetlanauséem’envahissent.J’avaistrouvéDylandifférentcesoir-là,quelquechosem’avaitdérangé,maismonespritétaitbeaucouptropembruméparl’alcool. —QUOI!mecrie-t-il. —Jemerappelleunsoiroùje…J’avaisbu,énormément,jemesouviensquetonparfumétaitdifférent,maisaussitafaçond’être,maisj’aimisçasurlecomptedel’alcool.Nickavaitdonnéunefêteàlamaison.Etpourlapremièrefois,jem’étaisprisunecuite.Ettum’asembrasséet… —Non,Mia!Tumens!Cesoir-là,J’airoulécommeunfouunebonnepartiedelanuitetj’aifinalementatterricheztoi.J’avaisenviedetevoir,maistonfrèrem’aditquetuétaisentréedanstachambreavecunmec.Maisiln’avaitpasvuquiétaitlemecenquestion.Jeluiaiditquejevoulaist’emprunterunCD,quec’étaitpourçaquejevoulaistevoir.Ensuite,j’aireprismamoto,enmedisantcommeunconquec’étaitmieuxcommeça.Maisputain,jet’avaisdéjàdanslapeau!Jesuisvraimentleroidescons! —Dylan,jecroyaisquec’étaittoi!J’étaistropsaoulepourfaireladifférencemaison… —Non!Ferme-la!Çamebouffelittéralementdepuisquej’aieusesphotosenmain.J’aienviedetoutsaccager!Putain!Çafaitmaldesavoirquetuasétédanssesbras.J’ensuismalade. Ilsetourneverslafenêtreetjemelaisseglisserausol.Monmondes’écrouleautourdemoi. —Tuveuxdirequec’estfini? Jememetsàsangloterenmetordantlesmainssanspouvoirmeretenir. —Jenepourraispasvivresanstoi,jen’yarriveraipas. Dylanseretourneversmoi,leslarmescoulentsursonvisage. —Jenesaispas,Mia,j’aivoulubrûlerlesphotosetfairecommesiellesn’avaientjamaisexisté.Maisjenepeuxpas.

Dylan

Miapleureenm’implorant,maisjesuisfigé.Jevoudraispouvoirvenirverselleetmeconsolerdesachaleur,maisjenepeuxpas.J’ailasensationd’êtremortdel’intérieur.Plusrienn’arriveàm’atteindre…Mêmepaselle.Miaserelèveetplaquesoncorpscontrelemienenmettantsesbrasautourdemoncou.Jeplacemesmainsinstinctivementsurseshanches.Maisj’aifroid,iln’yapluscettesensationdechaleur.Bordeldemerde,jesaisquejel’aime…Maiscetteglacequiobstruemoncœurneveutpassedéfaire.Sesmainscaressentfrénétiquementmoncou,monvisage,mescheveux.Elleempoigneavecfièvrematignasseetprendmabouchesauvagement.Lachaleurdesalanguemepénètreenvalsantaveclamienne.J’agrippesesreinsavantdeluipincerlesfesses.Miapousseuncrisurprisenavalantunegouléed’air.

—Prends-moi!Ilyaquetoi,tulesais! Ellemordillemapommed’Adametfaitglisserseslèvressurmontorse.Jefaisappelàtoutmonsang-froidpournepassuccomber.Miaembrassemonvisage,moncouetmordillemonlobe.Unmoisquejenel’aipastouché,maislavisiond’elleetdemonfrèremefaitfroiddansledos.Labasculantsurlelit,jelatireparlesmolletsetlaplaceaubord.Jetombeàgenoux,mesmainscaressentsescuissesenremontantsanuisette.Ellesparcourentl’intérieurdesesjambesenmêmetempsquemeslèvresgrignotentchaqueparcelledepeau.Ellegémitentordantlesdrapsdanssespoings.Malanguetitilleseslèvreshumidesetensuitlecontour.Jelasensfrissonner. —Dylan… Miahalèteetsecambreviolemment.Sesmainsattrapentmatêteenlamaintenantetj’appuiemonvisagecontresonsexeenbuvantsasource.Jemeredresseetdéfaismonjeanetmeplaceentresescuisses.Monsangseréchauffeàchaquecoupdereinsetjegrogneenlasentantseraidiretjouirenempoignantlatêtedulit.Jeposemamainsurlebasdesondosetlaredressecontremoi.Jeprendssesseinsetentortillesestétonsentremesdoigts.Nospeauxfrappentenglissantl’unecontrel’autre,jemetendsetjouis.Miarespireavecdifficultés,j’empoigneseslongscheveuxdansmonpoingettournesonvisageverslemien.Malanguesuitlecontourdeseslèvresquis’entreouvre.Jemordssalèvreinférieureavantdelarelâcher. —Tusaisqueçanechangerien. Lesrèglesontchangé,ellelesait.Jeneluidispasquejel’aimecommed’habitude,Mianemeditpasqu’elleaussi.Sesyeuxs’emplissentdelarmesetjemelaisseenvahirparlapeur.Lasouffrancedecesderniersmoisetlafragilitéquejevoisenellecraquellentlemurquej’aiplacéentrenous.Jenemecontrôleplusetlaretournefaceàmoi.Prenantsonvisageentremesmains,jel’allongesurlelitenmecollantàelleetpleureàmontour.

Chapitre44:Rienn’estéternel

Mia

Quandjemeréveille,lesilencedansl’appartmedonnedessueursfroidesetj’enfilerapidemonpeignoir.JecherchedésespérémentDylan,maisiln’estnullepart.J’entredanslachambredesfillesetdécouvreleurspetitslitsvident.Lapaniquem’envahitetjeretournedanslesalonpourprendremonportabledansmonsac.JefaisdéfilerlesnombreuxmessagesdeNicketouvreceluiquem’alaisséDylan. [Jesuisdésolé,j’aipréférépartiravanttonréveil,j’aiemmenélesfillesenpromenade.JelesdéposeraischezNickàlafindelajournée.Jesaisquetoutça,nousdépasse.Maisjenesaispascommentaffronterleschoses.Jet’aime,maislaisse-moiunpeudetemps.] Jemelaisseglissercontrelemur,ladouleuresttellementfortequejememetsàtrembler.Lessouvenirsdelanuitquivientd’anéantirmoncouplemereviennentetjemelaissesombrerdanscetteépoquedemaviequejepréféreraisenterrer.

Flash-Back

Monfrèreembrasseunepetitebrunecontrelefrigodanslacuisine.Jereculedanslecouloirbutantcontreuntorse,jemefaisvolte-faceetmeretrouvedevantDylan.Sesyeuxnoirsmefixentetmedéshabillent.Sonafter-shaveestdifférentplussuave.Jen’aipasletempsd’ouvrirlabouchequisejettesurlamienne.L’alcooldansmonsangannihile,lepeuderaisonsquimedisentdelerepousser.Jesavourecebaiseretglissemesdoigtsdanssachevelure.Jenepenseplusetjelaissemesmainsluidémontrercequejeressens.Saboucheestsurlamienne,commej’enrêvais.J’aisansdoutetropbu,maisjem’enmoque.Jeneveuxpasromprecetinstantquej’espérais.Dylanenfouitsonvisagedansmoncou,sarespirationsaccadéemefaitfrissonner.Cettenuit,jeveuxquel’onaillejusqu’aubout.Jeprendssamainetleconduisàl’étagedansmachambre.J’entendslavoixdemonfrèrequigrimpel’escalier,sûrementavecsaconquêted’unsoir.Jem’empressedefairerentrerDylandansmachambreavantqueNicknelevoie.J’aijusteletempsderefermermaporteavantqueDylannemeplaquecontreluietm’enlèvemondébardeur.Pourlapremièrefois,depuisquenousnoussommesembrassés,jemesensvulnérableetmalàl’aise.Sonregardmetransperced’unemanièreétrange. —Attends,je… —Jet’aime,poupée,nerefusepascequejet’offre. Savoixmeparaîtmoinsrauquequed’ordinaire,ellenemefaitpasfrissonner.Jedoisêtrebeaucouptropsaoulepourêtreréceptive.Sesdoigtssuiventlalignedemoncou,parcourentmonbustesanstouchermesseins.Sesyeuxs’aimantentauxmiensetseslèvresviennentbutinermesépaules,mesbras,mesmains.Sadouceurmedéstabilise,jefermelesyeux,soudainmalàl’aise.J’ailatêtequitourneetdespetitspointsnoirsdansentdevantmesyeux.Unvoiles’abatsurmoiquandjesenssesmainscourirsurmapeau.Jeperdsdoucementconscience.Ladernièreimagequiaccompagnemessonges,c’estuntatouageflousurlecoudeDylan.

Jemeréveilleensueur,cecauchemarrevientchaquenuitdepuisledépartdeDylan.Jenesaispassijedoiscroirecesinstantsquimehantentousic’estseulementlecontrecoupdesestroisderniersjours.Prised’uneimpulsion,j’attrapemontéléphonesurmatabledechevetetcomposelenumérodeDylan.Enentendantlasonnerie,jeregrettedéjàmongesteetmedemandecequejevaisluidireàtroisheuresdumatin.Maisjetombesursonrépondeuretaprèsavoirprisuneprofondeinspiration,jemedécideàluilaisserunmessage. —Salut,je…J’avaisjustebesoindet’entendre.Jesuisdésolée.Tumemanques. Jeraccrocheetserresoncoussincontremoi.Jemesensseul,monsouffles’accélèreetleslarmesmemontentauxyeux.Jemelève,marchejusqu’àlachambredesfilles.ChiaradortentenantlepetitlapinqueDylanluiaoffertetChiaratètesasucetteavecsonpetitdoudouaccrochéàl’anse.Jerefermeleurporteetretournedansmachambre.J’enlèvemanuisetteetlaplacedanslepanieràlinge. Jevaisdanslasalledebainetactiveladouche.Lavapeurs’élèveetjemeglissesouslejet.L’eaucascadesurmoncorpsetlatensiondemesmusclesserelâche.Jeprendsmongeldoucheàlaframboiseetmesavonne.Lebruitd’uneportemefaitsursauter,jemerincerapidementetattrapeuneserviette.Jem’enroulededansetsorsdelasalledebains.JetombenezànezavecDylan.Sonregardinquietmeparcourtetjemesensbrusquementtrèsmaldel’avoirappeléenpleinenuit.Ilesttrèssexyavecsontee-shirtnoiretsonblue-jean,savuem’intimide. —Mia?Toutvabien? —Oui,jesuisdésolée.Jen’auraispasdût’appeler,j’aifaituncauchemaretje…Jemesensbêteàprésent. Ilplissesesjolisyeuxvertsenmeregardanttendrement. —Mia,tupeuxm’appelerquandtuveux,àn’importequelleheuredujouroudelanuit.Jeseraitoujourslà.Jen’aipasréponduparcequej’étaissurmamoto,jen’arrivaispasàdormir.Alors,jesuispartifaireuntour. Ils’approchedemoietposesamainsurmonvisageenlafaisantglissersurmajoue. —Tuasencoreunpeudesavonsurlesépaules. Sontouchermerendfolle,cesimplecontactmemetdanstousmesétats.Deslarmesm’échappentetDylanlesessuieavantd’agrippermeshanchesetdeposersonfrontsurlemien.Sonsoufflechaudsemélangeauxmiens,jem’accrocheàluietmefondsdanssesbras.Sonodeurm’enveloppe,mesmainscaressentinstinctivementsespectoraux. —Mia,qu’est-cequetuattendsdemoi? —Reviens,jem’enveuxtellementdecequis’estpassé.Tumemanques.Onvientdesemarier.Tunepeuxpassavoircombientaprésencem’estimportanteetindispensable. —J’aiencorebesoindetemps,Miasicetteordureétaitencoreenvie,jevoudraislefairesouffrir.Lebrisercommeentremesmains. Maserviettecommencedangereusementàsedéfaire,jenefaisrienpourlareteniretmecolleàluiquandelletombeàterre. —Mia… —Chut…Nedisrien.Situveuxt’enalleraprès,jeneteretiendraipas.Jeveuxjustepouvoirm’endormirdanstesbras. Lesbattementsdesoncœurbattentfrénétiquementcontremapoitrineetsonsexedurcitcontremahanche.Meslèvreseffleurentsoncouetjemedélectedesonodeuraphrodisiaque.J’oubliecesdernièresheuresetsavoureladouceurdesapeausousmesdoigts.Mesmainssoulèventsontee-shirtetjeparcourssongraindepeaufrissonnantsousmespaumes. —Mabelle,tusenstellementbon. Sesgrandesmainsseplaquentsurmesfessesetlescaressent. —Mia,çanerésoudrarien,tunepeuxm’appeleraumilieudelanuitet…

—Jenet’aipastéléphonépourça.J’aidesangoissesdepuisquetuesparti,tuesmonmari.Jevoulaisentendretavoix.Dylan,jen’aimepasressentirsevide.Jesuisunefemmeforteetindépendante,maisdepuisquetuasréapparudansmavie…

Dylan

Marespirationsebloquedansmapoitrine,soncorpsaffriolantetlapointedesesseinsquifrottesurmapeaumedonnentchaud.Enfait,jemesenscommeuncaméeenmanquedesadrogue.J’exhaleunsoupiretlaserrefortenhumantsachevelure.Merde!Cequej’aimem’enivrerd’elle,Miaestirrésistibletoutenueetsesdoigtsquipapillonnentsurmontorsemerendentdingue. —Mia,onnepeut… —Si,laisse-moifaire. Salanguegobemontétonetsesonglesgriffentmonabdomen.J’agrippeplusfortsesfessesenmejetantsurseslèvres.Hum…Malangueglissecontrelasiennesuavementetdouloureusement.Songoûtexcitantetlachaleurquejesensentresescuissesquandmesdoigtsrentrentencontactavecsonpubisfontbouillirmonsang. —Fais-moioublier,Dylan… Jenerésisteplusetmefondsenelle.

Chapitre45:Jeveuxoublier

Dylan

Jenesaispasquelssontlescauchemarsquilahantent,maistantquemesbraslasécurisent,jesuisprêtàmettredecôtétousmesdémons.Unemèchedesescheveuxmechatouillelenez,jelaglissederrièresonoreille.Jen’aipaspufaireautrementquedecédercettenuit.Sajambeestentraversdesmiennesetsatêteestposéesurmontorse.Sonvisageestlevéversmoietjen’aiqu’uneseuleidéeentête,c’estdel’embrasser.Jepeuxpresqueentendreseslèvrespulpeusesréclamerunbaiser. —Qu’est-cequetuattendspourm’embrasser? Jesourisenlaprenantparleshanchesetlahissesurmoi.Maintenantquenoslèvressontaumêmeniveauetquesesyeuxsontgrandsouverts,jepeuxadmirerlapetiteétincelledemaliceaufonddesonregard. —Petitecoquine,depuiscombiendetempses-turéveillée? —Depuisquetuascommencéàcogiter.Lesrouagesdetoncerveautournentàpleinrégime.Jepeuxt’entendreréfléchiràcommenttuvaspouvoirt’échapper.Tuastrouvéoutucherchesencore? Jeluichatouillelesflancsetmordillesalèvreinférieure.Elleritenessayantdesesoustraire. —MiaMilano,vousn’êtesqu’unepetiteeffrontée. Sonsourires’évanouit,ellesetendetposesesmainssurmespectoraux. —JesuistoujoursMadameReynolds,mêmesijenelesuisdéjàpluspourtoi. Quelcon!Jedevraispeut-êtreréfléchiravantdeparler.Jeprendssonvisageencoupeetcaresselestraitsdesonvisagecrispé. —Jesais…Jeneveuxpasqueçachange.Crois-moi,maisc’estencoredifficileàavalerquemafemmes’estenvoyéeenl’airavecmonjumeau.Mia,j’essaiedesurmontertoutça.Toutecettemerdemebouffelittéralement.J’espèrequej’auraiassezdeforcepouroublieroudumoinspourpasserau-dessus. Sonregardsevoile,Miatentedeserelevermaisjelaserrecontremoiaussifortquepossiblepourlaretenir. —Mia,jet’aime,maisdèsquejefermelesyeux,jetevoisavecluidanstonlitdejeunefille.Çaauraitdûêtrenous,ensemble.J’auraisétédoux,tut’ensouviendraisjusqu’aumoindredétail. Jeparcourssonvisagedetendresbaisersenglissantunemainderrièresanuquepourl’immobiliser. —Dylan,jenemerappellepas.Etjeneveuxplusypenser.Faiscommemoi,s’ilteplaît. Ouais,autantoublierquejesuishommeavecsesdéfautsetquemonegon’apasététouchéenvoyantcesfoutuesphotos. —Sijevaisdanstonsens,alorspourquoifais-tudescauchemars?Dequoirêves-tu? Ellesefermecommeunehuîtreetchercheencoreàpartirdemesbras. —Eh!Dis-moi,cequetumecaches.Cequit’effraie.Tavoixtrembléesurmonrépondeur. —Rien…Jeveuxjusteeffacerdemamémoirecequis’estpassé. —Effacerquoi?Mia,tumedistoi-mêmequetunet’ensouvienspas. Lesfillessemettentàpleurer,Miaenprofitepours’échapperdemesbrasetselever.Elleenfileunpeignoirsansmeregarderets’éclipsedelachambre.Jemelève,metsunboxeretuntee-shirt

avantdelarejoindre.EllesortLiviadesonlit,embrassesespetitesjouesrebondiesetlapausedanssonparc.Chiarametendlesbrasetjelaprends. —Jevaisleurpréparerleursbiberons.Tupeuxleschanger. —Oui,biensûr. Jem’occupedemesdeuxpetitespoupéesetjoueavecellessurlecanapé.MiamedonneunbiberonetprendLivia.Chiaradansmesbrass’agiteetattrapesonbiberonenmefaisantcomprendrequejenesuispasassezrapide.Assisl’unàcôtédel’autre,sonsilencem’inquiète,jeluijetteunregardetlavoissourireàLivia. —Mia…Toietlesfillesm'êtesprécieusesetjeseraitoujoursprésent,maisjenesaispasencorecomment. —Jesais…Jecomprendstaréaction,maismets-toiàmaplace.Je…Onenparleraplustard. AprèsunebaladeaumarchédeMenton,ons’arrêtedansunpetitrestaurantauborddemer.Oninstallelesfillesdansdeschaiseshautesetcommandedeuxplatsdefruitsdemer.Mian’apasdesserréleslèvresdepuiscematin.Samainsurlatabletrituresaserviette,jel’emprisonnesousmamainetlacaresse. —Mapuce,parle-moi.Jenetelaisseraipastantquetunem’auraspasdit,cequiteterrorise. —Reviensàlamaison,nenouslaisseplus. Putain,elleneréalisepascequeçamefait,desavoirquemêmemort,montarédefrèreempoisonnenosexistences. —Jenesuispascapabledereprendreuneviedecoupleavectoi.Laisse-moidutemps. —Etaprèsquoi?Turentresàlamaisonoutumequittes? Elleretiresamain,prendLiviaquicommenceàfatigueretlaberce.LeserveurnoussertnosplatsetMialaposedanssapoussetteendormie. —Mia,est-cequetusaiscequeçafait,detevoirentraindefairel’amouraveclui. Sesyeuxseremplissentdelarmes,ellelescacheenmettantseslunettesdesoleil. —Jenevoulaispas… —Quoi! Ellejettesaserviettesurlatableetselève. —Çasuffit!Tuneveuxpasrevenir.Ehben!Nerevienspas. —Mia,mabelle,jeveuxjustesavoircequetuvoulaisdirepar… —Stop,jeneveuxplusendiscuter.Situveuxdivorcer,fais-lemoisavoir,maisnemereparleplusdecettenuit-là!Jenepeuxpasrefairelepassé,nil’embellir,maisonestvivanttouslesdeux,ons’aimeetnousavonsdeuxpetitesfillesmagnifiques.Alorssitucroisquec’estmieuxdenousséparer.Dis-le! ElleinstalleChiaradanslapoussetteàcôtédesasœuretsetourneversmoi. —Dylan,jet’aimeetjesaisquec’estdurpourtoi,maisc’estdifficileaussipourmoi.Plusdurquecequetupenses. Elles’envaaveclesfillesetjenefaisrienpourlaretenir.Jesuissouffléparcesderniersmots,lahainesevéhiculedansmonsangetlesnerfsàfleurdepeau.J’envoievalserleplatposéaumilieudelatableàterre.Savoix,seslarmes,sescauchemars…Sesmotsmereviennentenpleinefaceets’imbriquentdansmonesprit.«Jenevoulaispas…»J’aimeraisqu’ilsoitvivantpourletueràpetitfeudemespropresmainsetlefairesouffrirjusqu’àsonderniersouffle. Jeretiremoncasqueenobservantlesfêtardsdusamedisoir.Lesjupessontpluscourteslesunesquelesautres.J’ail’impressiond’êtreàManhattanenpleincœurduvillageavectoutelapopulacequifourmilleautraversdesrues.Jedescendsdemamoto,moncasquesouslebrasetmedirigeversleJimmi’z.JepasselaporteetrepèreNickaubar,unwhiskyàlamain.Sij’encroissaminedéfaiteetlatensionquiémanedesoncorps,ilsembleencolère.Jeposemesaffairessurlebaretcommande

undoublewhisky. —Alors…Oùsont-elles? Ilmejetteunbrefcoupd’œilavantdem’indiquerdumentonleurdirection.Monregards’égareverselles.MiaetAlbasontassisesàunetable,buvantetriant,ellesnefontpasattentionànous.LarobeencuirnoirdeMiaetsonchignonmedonnentenviedelaplaquercontreunmur.JeboisculsecmonverredewhiskyquelebarmanadéposédevantmoietgrimpesurletabouretdebaràcôtédeNick.Ilm’aappelétoutàl’heurepourmedirequelesfillesavaientdécidédesortirs’amuserentrefilles.ApparemmentAlbaneluiatoujourspaspardonnéettiensàluifairepayersaconduite. —Bon…Onfaitquoi? —Vieux,àpartlesespionnercommedeuxcouillonsetboirejusqu’àplussoif.J’ensaisfoutrerien.Merde!Çafaitdeuxmoisquejen’aipasvuAlbaetj’ail’impressionquesijenefroissepassarobebleuetoutdesuite,jevaispéteruncâble. Jeposeunemainsursonépauleetregardeuninstantversnosfemmesquiboiventunverresansnous. —Nick…Combienas-tubuavantmonarrivée? Ilcrispelamâchoireettendsamainpourreprendreunegorgéedewhisky. —Jediraisassezpourmesentirvivantetpasassezpourdirequejesuisbourré.Nickselèvebrusquementenvoyantsonverresefracasseràterre. —Bon,jevaist’appeleruntaxi. —Non,j’aideschosesàréglerettoiaussimonvieux. Ouais,maisjenesuispassûrqu’ellesvontapprécierdenousvoir.Jelesvoisseleveretsefondredanslamassedesdanseurssurlapiste.Ellesévoluentensemblesanssepréoccuperdesmâlesenchaleurautourd’ellesquilesmatentsansretenue.Jeconservemoncalmeetcommandeunautreverre.Unesirèneblondeetplantureuseavecsonacolytebrunesecolleànousobstruantlavuesurnotrecentred’intérêtrécurrent. —Bonsoir,moic’estAlexandra.J’aimeraisdanseravectoi. —Ouais,ben,uneautrefois…Décale-toi. —Jevois…Jeneteplaispas,peut-êtrequetupréfèresmacopineFanny,elleadorelesmecsantipathiquesauregarddebraise. Lacopineenquestionvacillesurseséchassesetsestabiliseens’appuyantsurNick. —Non,enfait,jepréfèrelapetitebrunemouléedansunerobeencuirquisedéchaînesurlapiste. EllefaitunemoueboudeuseetsetourneversNickquirepousselesavancesdesacopineenempêchantsesmainsdesepromenersursontorse. —Bon,écoutez,lesfilles,jeneveuxpascasserl’ambiance,maissivouspouviez,vousdéplacerunpeuplusloin,c’est-à-dire,aussiloinquepossible,dedeuxoutroiskilomètres.Onpourraitrespirerautrechosequevosarrièrestrainssiliconés. J'ysuisalléunpeufort,maisellescommencentàm’emmerder.LablondemebalanceunebeigneetNickéclatederire.Ellessecassentverslapisteetmonregardrevientsurmadéesse. —Putain,ellesdansentavecdeuxmecs!

Chapitre46

Dylan

L’hommequisetrémoussederrièreMiaposesesmainssurseshanchesenreluquantouvertementsesfesses.Monsangbouedansmesveinesetjemeforceànepasbouger.NickseredresseetsedirigeversAlbaqui,elle,sedéhancheavecungarsàlachevelureperoxydétoutensortantdelapiste.JeremontemonregardverslevisagedeMiaetmerendscomptequ’ellem’aaperçu.Lapetitesorcièreplantesesyeuxdanslesmiensenlevantsesbrasenarrièreetposesesmainssurlanuquedutypederrièreelle.L’autreabrutiluisouritetresserreladistanceentreeux.Moncorpsréagitavantmoncerveauetjem’avanceverseuxnelesquittantpasduregard.Jevoisunpaneld’émotionpassersursonvisage.Deladéterminationàmerendrefouàlapeurdemaréaction.Maisfinalement,jepasseàcôtéd’elleenlafrôlantetmecolleàlablondedetoutàl’heure.Alexandrasurprisesefendd’ungrandsourire. —Alorstuaimesqu’ontemalmène? Elleapprocheseslèvresdemonoreilleetseplaquecontremoi. —Tapetitebruneneveutpasdetoi?Outucherchesàlarendrejalouse. Mapetitebrunerentredansmonchampdevision.Lesmainssurleshanchesetleregardnoir,ellevientversnous.Miatapotel’épauled’Alexandraquisetourneverselle. —Barre-toi! —Pardon? —J’aiditbarre-toi!Toutdesuite. —Non,cemecestàmoi. Mialuisourit,perverseetluiplantesontalondanslepied.Alexandraseplieendeuxetsacopinel’aideenl’accompagnantjusqu’àunechaise. —C’estbon,Madames’estdéfoulée,onpeutrentrer. —Tupeuxtoujoursessayerdemerendredingueaveccettefille,ouuneautre.Maisjecomptefinirlasoiréesanstoi.JesuisvenueavecAlbaetjeneveuxpaspartir. —Parcequetucroisquejevaistelaisserallumertouslesconnardsdubar. —J’aicommencécejeuavecAlbaquandons’estaperçudevotreprésence.ToietNickn’êtespasvraimentdiscret. Bonsang!Quelleemmerdeuse.Jel’attrapeparlecoudeetlatiredansuncoinàl’écartdelapiste. —Dylan,lâche-moi.Tuteprendspourqui! Jelaceinturecontremoietprendsseslèvresd’assaut.Ellesecambreenmettantsesmainssurmespectoraux.Jemordillesalèvreinférieureetsesmainsseperdentdansmescheveux.Quandjerompsnotrebaiser,noussommesàboutdesouffles. —Jesuistonmarietjeteramèneàlamaisonquetuleveuillesounon. Mias’apprêteàrétorquerquandjelabâillonneànouveauenenfonçantmalangueentreseslèvres.Ellegémitetsetendensentantlaprotubérancequiappuiecontresonventre. —Dylan… Mesmainsdescendentsursesfessespourlaserrerdavantage.Avantdeperdretoutenotiondel’endroitoucequinousentoure,jelarelâcheetlapousseverslebar.Jerécupèremoncasqueet

l’entraîneverslasortie. —Dylan,ilfautquejeprévienneAlba… —Laissetomber,elleestavecNickentraindeluienfairevoirdetouteslescouleurscommetoiavecmoi. J’envoierapidementunSMSàNicketenfourchemamoto. —Monte! —Etsijerefuse? —Mapuce,mapatienceadeslimitesetjesuissûrquetumeursd’enviedemontersurmabécane. Pourponctuermesmots,jeluifaisunclind’œiletMialèvelesyeuxauciel. —Tugrimpes? —Aucasoùtunel’auraispasremarqué,jeporteunerobeprèsducorps. Bordeldemerde,ellevametuer. —Mia…Monte!Tutecollerasàmoi,personneneverrarien. Miaremontelégèrementsarobeetenjambelamoto. —Accroche-toietsuisbienmesmouvementsquandjemepenchedanslesvirages. —Jesais,cen’estpaslapremièrefois! Jeluidonnemoncasqueetl’aideàlefermer.Sapeaufrissonnesousmesdoigtsetjem’obligeàgarderlatêtefroide.Sesbrasm’encerclentetjedémarre.

Chapitre47:Prélude

Dylan

Jegarelabécaneenbasdel’immeubleetobserveMiadanslerétroviseur.Sonvisageestenfouidansmonépauleetmalgrélefaitquelamotoestàl’arrêt,ellenefaitpasminededescendre,nidedétachersesbrasautourdemonbuste. —Mia,onneseraitpasmieuxcheznous? Elleseredresselentement,descendlaborieusemententirantsursarobeetretirelecasque.Sansm’attendre,ellesedirigeversl’entrée.Jelasuisrapidement,luiattrapelamainetlaretourneversmoi.Deslarmessilencieusescoulentsursesjoues,jeprendssonvisageentremesmains,embrassesespaupières,sonnez,sesjouesetseslèvresquin’appartiennentqu’àmoi. —Qu’est-cequej’aiditoufaisquitefassepleurercommeunemadeleine? Sabouchetremblesouslamiennependantquejecontinuedel’embrassersanspouvoirm’arrêter. —Jen’yarriveplus…Onvaencorefairel’amour,sedisputerettuvasmelaisser. —Non,mapuce,jeneparsplus.Jenesupporteplusderesterloindetoietdesfilles.Viens,onmonte,j’aienviederentreravectoi. Miacomposelecoded’entréepourouvrirlaporteetjelasuis. —Dylan,lesfillessontcheztesparents.Jeleuraidemandédelesgarderceweek-end. —D’accord,oniraleschercherdemainmatin. Onmontelesescaliersetj’enprofitepouradmirersonpetitculmoulédanscetteencuir.Celle-là,jeneladéchirepas,j’aimetropvoirsesformesdanscettepetitetenuetrèssexy.Miadéverrouillelaporteetonentredansl’appartementéclairéfaiblementparleslumièresdelavilleencontrebas.Elleenlèvesesescarpinsetsedirigedanslacuisine. —Tuveuxunverredevin? —Unwhiskys’ilteplaît. Miamesertunedosedeliquideambréetprendlabouteilledebourgogneavecunverre.Jel’aideenluiprenantlabouteille,ainsiquemonverreetons’installeausalon.Miarepliesesjambessouselleens’asseyantetjemecollederrièreelleenpassantmesbrasautourd’elle. —Mabelle,tuveuxquejetemasselesépaules,tuestouttendu? —Hum… Jefaisdescendrelafermeturedesarobeetdégagesesépaules. —Détends-toi.Tuneportespasdesoutif. —Avecunerobecommecelle-là,jenepouvaispaspermettre. Mesmainscaressentlebasdesesreinsenremontantlentementverssesomoplates.Jel’entendssoupirerdoucementenserelâchant. —Dylan,ilyaunechosequejenet’aijamaisdite. —Quoi?Quetunepeuxplustepasserdemoi. —Oui,ça,c’estcertain,maisnon.Tusais,jenesuispas…Enfin,jen’aipastoujoursétéhonnêteavectoi. Jesenssesmusclessecontracterdenouveausousmesdoigts.J’embrassesanuqueetlasensfrissonner.

—Non,nefaispasça,oujen’yarriveraipas. Miasetourneversmoi,entenantsonbustiersursesseins. —Aprèsl’apparitiondesphotos,desflashsdecettenuit-làsontrevenusparfragments. —Non,Mia,jepréfèreneplusenparler. —Ilfautquejetedise. —Non,onvaoublierensemble.Mia,j’airéagicommeuncon.J’auraidûresteravectoietlesfillesetendiscuter.J’aicomprispasmaldechoses,cesdernierstemps. —Dylan,jenepensepasque… —Si,Drakes’estfaitpasserpourmoietilaprofitédetoicomplètementbourré.Est-cequetutesouvienss’ilaétébrutal? Ellesefigeetdétournesonvisage.J’aipeut-êtreététropdirect. —Mia… —Oui,jetrouvaisqu’ilagissaitbizarrementetquandj’aiditnon…Écoute,j’auraisaiménepasdéterrersessouvenirsquej’avaisenfouisenmoi.Jenesaispascommentj’aipuoublierunechoseaussihorrible,maiscen’estpastout…Unmoisaprès,j’aidécouvertquetuétaisrepartipourNewYork,jesuisvenucheztoi,j’avaisbesoindediscuteravectoidecettenuit-là.Jemesouviensavoirtrouvélesvoletsfermésettavoisinem’aexpliquéquetesparentsettoiétiezpartisprécipitamment.Toutcequejemerappelais,c’étaitqu’onavaitfaitl’amour.J’avaisoccultécommentças’étaitréellementpassé.Jel’aiidéaliséetquandtuesrevenudansmavie,jet’airepousséparceque… —Jesais,Mia…Jenesuispasfacileàvivreetpeut-êtreunpeutropsûrdemoi. —Cen’estpasça!Enfin,j’avouequetusaismerendrefolle.Etquetum’enrendshystériquequelquesfois.Maislavérité,c’estquejedevaist’éloignerdemoi. —Pourquoi?Toiaussi,tuasunejumellesataniquecachéedansunplacard.Ouunemeurtrièredanstonarbregénéalogique…Parcequejenevoispascequetuascachédesieffrayant. Miabaisselesyeuxenserrantplusfortsonbustier. —OK…Tusais,onn’estpasobligédetoutsediretoutdesuite. Jeluisersunverredevinetluitends. —Mia,onpourraitsefairecoulerunbainetseprélasserdedanstouslesdeux. Ellerelèvesonvisageenprenantsonverreetenboitunegorgéeavantdeleboirefinalementculsec.Bon,ellemerendnerveuxàtournerenrond. —Bon,dis-moi…Parcequelà,tucommencesàm’inquiéter.Pourquoituesvenuemevoirchezmoi?Tuesblanche,testraitssontcrispésettapetiteveineau-dessusdetonarcadequ’onaperçoitquequandtuesnerveuseestsurlepointd’exploser.Alorscrevonsl’abcès,commeça,onpourrapasseràautrechose. —Cen’estpasfacile. —Mia… —D’accord,jesuispartieenSuisse,aprèstondépart.Etj’ysuisresté,j’aifinimesétudeslà-basetjesuisrentréeunanaprès.J’aicachéquelquechoseàtoutlemonde. —Quoi?Desamantsàlafrontière,tuasjouédansunetrouped’unijambiste.Non,attend,enfaittut’esfaitposerdesimplantsmammaires. Mialèvelesyeuxaucieletseresserreunverredevinetboisdenouveauculsec. —J’étaisenceinte. Jesursauteetmelèveenessayantdedigérercettenouvelleimmonde.Cesalopardl’avaitmiseencloqueetc’estmaintenantqu’ellemeledit!Puisuneautrechosemevientàl’esprit. —Tucroyaisquec’étaitmoicettenuit-là…Ettum’ascachéça. Miaselèveàsontourrelevantsonbustieraupassage. —Commentt’avoueraprès12ansquej’avaisattenduunbébé?

—Ben,tuauraispucommencerpar…TusaisDylan,notrenuitn’apasétésansconséquencesetjesuistombéeenceintedetoi.Tuterendscomptequesicesphotosn’avaientpasfaitsurface,tun’auraisjamaisriendit. Sesyeuxvirentauxnoirsetsaveinemèrepalpite. —Jetesignalequetut’esbarré!J’aivécuçatouteseule.Etpuis,tun’esmêmepaslepère. —Ahoui!C’estvrai,çapassebeaucoupmieux. Jebalancelesverresparterre,attrapelabouteilledevinetlajettecontrelemur. —Dylan! —Bordel!Cebâtardt’amiseencloque!Ettuchoisisdemeledirequ’aujourd’hui? —Maisoui!C’estvrai!Quandjet’airevuauClubdeNick,j’auraisdûtel’annoncer.C’estsûrqu’entrededeuxbaisers,çaauraitétépropice.Oualorsquandtum’asculbutésauvagementdansmachambre. —Tuaseupleind’occasionsdemel’avouer.Mais,non.Alors…Oùestlemômedecetaré?Tuasavorté? Miasetordlesmainsavantd’ouvrirunepetiteboîtesurlebar.Elleensortdesphotosetmelestend.Auborddeslarmes,elleserassoitetjelesexamine.Plusieursmontresunpetitangebrunavecdegrandsyeuxvertsetd’autresreprésententunadolescentquimeressemblecommedeuxgouttesd’eau. —Jel'aifaitadopter.Lesparentsm’envoientdesphotosrégulièrement.Quandj’aisuquej’attendaisnosfilles… —Oui,là,tuauraispum’enparler! —D’accord,j’aieuunmilliondefoisl’occasiondeleglisserdansuneconversation,mais… —Oui,entreun«fais-moil'amour,Dylan,etpasse-moilescornichons».Ouentre«Jetedétesteetjet’aime».Tutefousdemoi! —Tuasvraimentdestendancesnévrotiques!Calme-toi!Cen’estpastoiqu’onaengrosséetquiasdûseterrerdansuntrou,letempsdepondreunbébéquin’avaitriendemandé.Tunecroispasqu’unpeudesoutienetdecompréhensionseraitmieux?Mias’approchedemoietsefonddansmesbrasenposantsatêtesurmontorse.Jerestelesbrasballantsetellepassesesmainsautourdemanuque. —Miaéloigne-toi…Jemesenstropencolèrepourteprendredansmesbras. Ellerelèvesonvisageetmefixedelonguessecondes,avantdeposerseslèvressurmoncou.Jelarepousseetattrapemesclés. —Tut’envas? —Non,j’aijustebesoindeprendrel’air! Miam’arrachelesclésdesmains,ouvrelafenêtreetlesbalancedanslarue. —Non,maistuesfolle! —Oui,complètement…Detoi!D’accord,cequejeviensdeterévélerestunchoc.Maistun’esqu’unlâche.Tuveuxfuiràchaquefoisqu’ilyaunedifficulté. —Oui,tuasraison,mais…Tuesunegrandecinglée!Jen’aipaslesdoublesdesclés. —Quoi? —Jecroisquejepréféraisrevivrelejouroùmespetits-cousinsontessayédem’étoufferavecdesœufsdepâques…Là,jesavaispourquoij’agonisais.Parcequeoui,j’ailasensationdeneplusarriveràrespirernormalement.Bon,jevaisprendreunedouche.Jepeuxoùçaaussi,c’estinterdit? Miameregardemédusée,ellerestesansvoixetj’enprofitepourmedésapertoutenmedirigeantverslasalledebains. —Ahoui!Jeveuxêtreseul. Jefermelaporteetjettemontasdevêtementssurlesol.J’actionneladoucheetmeplacesousle

jetglacé.Bonsang!Ilfautquejemecalme,jesaisquetoutcemerdiern’estpassafaute.Maismesnerfssontsoumisàrudeépreuve,toussesmystères,sessecretsetsesputainsderévélationsvontavoirmapeau.J’entendslaportedelasalled’eaus’ouvriretjelavoisentrersousladoucheavecsapetiteculotte. —Pousse-toiunpeu. —Je…Tuneretirespastonbas? —Non,j’aipenséquetuaimeraislefaireàmaplace. Jerèglel’eauenévitantdelaregarder.Samainprendmonmembreetcommenceàfairedesmouvementsdevasetviens.Jeserrelesdentsetlalaissesecollercontremoi.Jepeuxsentirlapointedesestétonsdurscontrelatoisonfinedemontorse.Seslèvresparcourentmesabdominauxetsonautremainseplaquesurmesfesses. —Tuaspeut-êtrebesoindemefuir,maismoi,j’aienviedetoi. Sonpoucecaresseleboutdemonglandetjemecontracteenempêchantmesmainsdel’attraperparlatailleetd’entrerenelled’uncoupdereins. —Tunejouespasàlaloyale. —Jeveuxjusteprendreunedouche. Mamâchoireesttellementserréequejenesuispassûrdepouvoirladébloquerunjour. —Mia,dansl’étatdanslequeljesuis,jenepourraispasêtredoux. —Tantmieux,jeneveuxpasquetusoisdoux,jeveuxquetutelibères.Salangueserpentelelongdemontorseendescendantdeplusenplusbas.Quandsaboucheserefermesurmoi,affamée.Sesdoigtss’agrippentàmeshanchesetsalanguelapemongland.Matêteserenverseenarrièresurlecarrelagefroid,mesmainscèdentaudésirdelatoucheretjeplacemesdoigtsdanssescheveuxquejeserredansmespoings.Ellesuce,lèchel’extrémité,avantd’engouffrermaqueueentièrementdanssachaleur.Ohmerdequec’estbon,delasentirautourdemoi.Salanguecontournemonglandetsamaincaressemestesticules.Surlepointd’exploserquandellereprendmonmembrejusqu’aufonddesagorge,jelarelèveetl’étreins.Jerefermemesmainssursesfessesettiresurladentellefinedesonstringjusqu’àcequ’ilcèdesousmesdoigts.C’estdifférentcettefois,quelquechosedesombreetd’impatientnousrelie.Jeprendssaboucheenglissantmalangueetladévore.Jedoisrecouriràtoutmonsang-froidpournepasallertropvite.Jefaisroulerleboutdesesseinsetplongemalangueentreseslèvres.Monsangpulseviolemmentdansmesveines,ledésirprimitifetbrutnourriparlacolèreetlebesoindecettefemmechaudeentremesmainsmerenddingue.Jeveuxluifaireoubliertouslesconnardsavantmoi,jelasoulèveetlapénètrebrutalement,laremplissanttotalement.Lesyeuxrivésl’unàl’autre,unelueursauvagebrilledanssonregard.J’agrippeplusfortseshanchesm’enfonçantprofondémentenelleetaccentuemesva-et-vient.Jeveuxeffacertoutelanoirceurdenospassés.Miagémitensecambrant,plantesesonglesdansmondosetsesdentsdansmonépaule.Ellejouitennemequittantpasduregardetj’éjaculesousunedernièrepoussée.Quandnousreprenonsnossouffles,Miasortdeladouche,lesjambestremblantesets’enrouledansuneserviette.J’arrêtel’eauetMiam’entendunequejeceintureautourdemataille. —Dylan,jesaisquelesexen’estpassuffisantpourquetumepardonnesdet’avoirriendit,mais… —Stop,jeneveuxplusenparler.Demain,jesuisdésolé,maisçafaitbeaucouppourunseulhomme. —Turestes? —Oui,maisjevaisfairequandmêmeuntourenbaspourcherchermesclés. Miagrimace,retiresaservietteetpassesanuisette. —OK,jevaisnouspréparerquelquechoseàboire,tuasenviedequoi? Monregardestattiréparlapointedesesseins.Avecelle,jemesenscommeunadoenpleine

croissanced’hormone. —Dylan? —Unwhisky,jen’aipasbulemientoutàl’heure. Lasonneriedelaportelafaitsursauter,j’enfilemonjeanetmontee-shirt. —Attends,peut-êtrequ’ondevraitfairecomme-ci,onn’étaitpaslà. —Mia,c’estsûrementlevoisinquienaassezdenousentendre. Jevaisvoirquivientnousvoiràcetteheure-ci,j’ouvrelaporteetcroiseleregardfurieuxdeNick.

Chapitre48:MauvaisKarma

Dylan

Ilrentremepoussantsurlecôtéetjettemescléssurlatablebasse. —Laprochainefoisquetubalancestesclésparlafenêtre,regardeendessouss’iln’yapersonne.Çafaituneheurequejesonne.Vousattendiezquoipourm’ouvrirquejemetransformeenvieuxfossile? —Eh!Ducalmemec,onétait…Occupé.Etonn’apasentendu. Nicks’assoitenseprenantlatêteentrelesmains.Miasortdelachambreenpeignoiretseprécipiteverssonfrère. —Nick!Qu’est-cequit’esarrivéàl’arcade? Unepetiteplaieau-dessusdesonœilgauchesaigne,Miaprendlatroussedesecoursdansleplacardetcommenceàlesoigner. —Rien,unfoufurieuxajetésontrousseaudeclésparlafenêtre. Miasefigeetbaisselevisage. —Désolée…C’étaitmoi. —Laisse-moideviner…C’estàmanièredefairedurangement. —Hum…Qu’est-cequetufaislà? Oui,moiaussi,j’aimeraisbienlesavoir,j’enaimarrequ’ondébarquechezmoiàn’importequelleheuredujouroudelanuit.IldevraitêtreavecAlbaentraind’essayerdeluiparler. —OùestAlba? Nickmelanceunregardnoiravantderemarquerlesverresetlabouteilledevinparterre. —Peut-êtrequejedérange?Vousrefaitesladéco? —Non,tuesmonfrère,situasunproblème…Onestlà.Etpuis,sionpeutaider… —Albam’afossécompagnieavecl’autremouedugenou,elleestpartiesursamoto,aprèsavoircriéquejeluiavaisfiléuneblennorragieàlagorge. Miasemordlalèvrepouréviterd’exploserderirecequeNickremarque. —Cen’estpasdrôle,Mia!Enplusc’estfaux.Letempsquejeréagisseaprèssadéclaration.Letypeafaitdémarrersamotoetelleestmontéederrièrelui.Lesfemmessontdesêtresperversetsansscrupule.Ellenerépondpasautéléphone,tusaisoùelleloge? —Albaveutmettredeladistanceentrevous.Ellet’enveutencoreetjelacomprends.Nick,cequetuasfaitestimpardonnable.Etjenepeuxtedireoùellehabite,jeluiaipromisdeneriendire. —Ahoui!EtDylanquipartàNewYork,alorsquetuesenceinte,c’estexcusable? Jeserrelespoingsetmeprendssurmoi. —Bien,merci!Onpeutdirequetuesunamitoi!Çafaitplaisir.Sinon,tudevraispeut-êtreraconteràMiacommentjemesuisfaitdépuceleraveclaprofdebio. Miasetourneversmoitellementrapidementqueleflacond’antiseptiquetombesurlesol. —Dylan,Nickestvenuepourseconfier.Paspourmeracontertesexploitsavectouteslesfemmesquionttraversétavie.Etpuisjesuisdéjàaucourant,jevousaivusdanslaclassedeBiologieentrainde…Enfin,bref,jesaisaussiquetuascouchéaveclamèredeDavid,moncopaindelycée.Tun’aspasétédiscretpendantl’acte.Tuasfeulé…Enpassantdevantlachambredesamère,jevousaientenduetDavidaussi.C’estpourçaquit’afaitlagueuleetquinet’aplusadresséla

parole. Non,maisn’importequoi!Etpuiscommentelle…Etmoifeuler?!Merde!DavidHoffman!?C’estvraiquesamèreétaitcanonetadoréelefaireattaché.Elleavaittouteunepanopliedegadgets.Unevraiecougaretlemeilleurplanculquej’aieuspendantmesannéeslycée. —Attends,onnel’afaitqu’unefoisetc’étaitpendantlescours,oùtuétaiscenséêtre. —Ben…Non,jevoulaisqueDavidsoitlepremier,alorsonaséchélescours.Maisdisonsquequandonaentendusamèregémiretcriertonprénom,çanousacalmés.Enfait,j’aimêmecruquetuaimaisquelesfemmesmûresayantdelamoustache. Non,maisc’est…MadameHoffmanavaitjusteunepilositérelativementprononcée.Nicksecacheenseretenantderire,malgrésessoucisavecAlba. —Attends,tuveuxdirequetuvoulaisperdretavirginitéavecDavidHofman?Ilsefaisaittouteslesfillesdulycée. —C’estvraiquetoi,non.Hein?Etpuistun’étaispasdisponible,toncarnetdeplanculétaitplusvolumineuxqueceluideRoccoSiffredi. Nick,nousregardetouràtouretselève. —Bon,jevoisquevousavezencoredeschosesàvousdire,moijevaisyaller. Miasetourneversluiavecunsourireforcé. —Maisnon,reste.Écoute,Albat’aimetoujours,maiselleapeurderevenirverstoi.Tul’asfaitsouffriretcen’estpasenl’espionnantcommeDylanlefaitavecmoiqueturéussirasàlafairerevenir. —Bon,jevaisencoreessayerdelajoindre.Jetelaissemecavectafemme,quielleestaimable.Ahoui,j’aioubliédetedireMia.Dylanveutfairecroirequesapremièrefoisétaitaveclaprofdebio,maisenfaitc’étaitaveclafemmedel’entretiendansleplacardàbalais. Retenez-moiavantquejeletue! —Nick,jepensequetupeuxpartirmaintenantaussinon,jeraconteàtasœurcomment,toi,tuasréussiàfairecroireàSabrina,lablondeàgrosseinsquetonexcroissanceàl’époquesurtontorseétaitenfaituntroisièmetéton. —Dylan,jem’ensouviendrai,merci!Mia,rends-moiserviceetfaisluivivreunenferàcefauxfrère. Ilembrassesasœuretpasseàcôtédemoienmefusillant.Unefoislaporterefermée,Miacroiselesbrasenm’observant. —OK,onsigneunetrêvepourlasoirée.Lesrévélationssontterminées. —D’accord!Maistupeuxjustem’expliquerpourquoituasvouluquecechromosomeyenrutsoittonpremier. Miasoupireenramassantlesdébrisdeverreparterre. —Mia,laisseça,jevaislefaire. —Non,c’estbon.Toi,tuvasnousserviràboire.Etsij’avaischoisiDavid,c’étaitpourterendrejaloux.Jesaisc’étaitcomplètementidiot,maisjesavaisqu’ilferaitcourirlebruitquenousavionscouchéensembleetj’espéraistefaireréagir. Bordel,lesnanassontdespsychopathesenfait,ellescherchenttoutesànousrendredingue.Jel’aideànettoyeretjeluirapporteunautreverredevin.Ons’installesurlecanapéenmettantsonfilmpréféré"N’oubliejamais".Elles’endortauboutdedixminutesetjelatransportedansnotrelit.Elleseblottitcontremoietjefermelesyeuxenrepensantàcetenfantdontjeviensd’apprendrel’existence.

Chapitre49:Réveilaugoûtframboise

Dylan

Jemeréveillelesourireauxlèvres,aucuncauchemarn’estvenuassombrirmanuit.JetendslebrasàlarecherchedeMiaetouvrelesyeuxensentantlaplacevideàmescôtés.Jepaniqueetmeredresse…Quandjevoislaportes’ouvrirsurmabrune.Unplateauàlamain,ellerougitenremarquantlabossesousledrap. —Tun’aspasétéscoutdanstajeunesse. Jemeredresseencalantmondoscontrelemur. —Non,mapuce,maisjesuisunvraimâleetmabêteesttoujoursenapnée.Jepeuxsavoirpourquoitut’eshabillé. —Dylan,jenevaispastesignalerchacundemesgestes.Jesuissortiechercherlepetit-déjeunerenbas.Iln’yapasdeserviced’étages.ArrêtederâlerReynolds. Elleposeleplateauremplideviennoiseriessurlelitetmetendunmugdecafé. —Hum…Tusaisjeneseraispasgrognon,situétaisencoretoutenueetavecmoisouslesdraps. Miaposesonsacmainets’assoitprèsdemoi. —Dylan,j’aieulesparentsadoptifsdeDonovan,cematin. —C’estgénial! Ellecaresseleduvetsurmontorseavantdeleversonvisage.Sonregardtourmentésesoudeaumien. —Ilveutmerencontrer,lesTratcherbergsontdépassés,Donovanestapparemmentunenfantdifficilequienchaînelesennuis. —Tuaspeurqu’ilsoitcommeDrake,n’est-cepas? Miabaisselesyeuxetjeluirelèvelementonpouraimantersonregardaumien. —Non,Ilatreizeansetsemblesurvolté,maisd’aprèssesparents,c’estungentilgarçon. —Quandveux-tupartirpourlevoir? Ellem’offreunmincesourireetseblottitenprenantparlataille. —LesTratcherbergrefusenttoutecommunicationentreluietmoi.Ilspensentqueçaimpliqueraitquejefassepartiedesavie.Etça,ilsneveulentpas!Ilsm’ontditques’ilsnem’envoientpluslesphotosdeDonovan,c’estqued’aprèseux,c’étaituneerreurdememaintenircelien. Jesensdeslarmesmouillermonabdomen.Merde!Elleenaassezbavécommeça.Jeluilissesachevelurelégèrementenbatailleetinspireprofondémenttoutenréfléchissant,ànepassortirdeconneries. —Tusaisquedansquelquesannées,vouspourrezvousvoir,ilsnepourrontplusempêchercetterencontre. —Jesais. Entortillantuneboucledecheveux,sonregards’assombrit. —Écoute,situveuxvoirDonovan,j’iraivoirlesTratcherberg…Jenetegarantisrien,mabelle. Jelasenssourirecontremapeau.

—Tueslemecleplusodieuxetleplusadorable.Dylan,jeveuxdéménager,changerd’appartement.Tropdechosessesontpasséesdanscelui-ci. —Toutcequetuveux,onirachercherlespetitestoutàl’heureetonaménageralestudiophotoenattendantdetrouverunautrelogement.Peut-ondiscuterdechosessérieusesmaintenant? —Jecroyaisquec’estcequ’onfaisait… Jesouris,impatientdelasentirautourdemoi. —Dis-moi,tuesnuesouscetterobe? Commentfait-on,pourtravaillerenayantd’uncôtésafemmequivousjettedesregardsnoirsetunegarceItaliennecommeMarisaquivouslancedesœilladesàtoutboutchamp. —Marisa,pourrais-tudirigertonregardverslabaievitréeetteplacerplussurladroite.Oui…Commeça. —Toutcequetuveuxmonchéri.Maisj’auraisaiméquel’onsoitseulpourcetteséancephotosquetun’ascesséderepousser. Oui,benmoij’auraispréféréquemonappartnesoitpasdevenuunescènedecrime.Maisonn’apastoujourscequ’onveut.Nousavonsaménagédansmonstudiophotos.Bienqu’ilfasse120mètrescarrés,laseulecloisonquiséparemonlitdel’espacequejeréservepourmonboulotestunrideau.Heureusement,lesfillesdormentdansunepiècequ’onadécoréepourelles.Mian’apasvoulufermerlerideauetobserveavecdesyeuxdeLynx. —Dylan,tunepourraispasdireàtafemmed’allerfairelapopote,plutôtquedemefusillerduregard. ElleetsesairsduDuchessecommencentdoucementmaissûrementàmepomperlemouetd’aprèslevisageetlastaturedeMia.Jelasensprêteàsortirlesgriffesenluitirantsatignassebrunejusqu’àlasortie. —Marisa,laisse-moifinircetteséanceavantquejedécidedetoutarrêter.Etpuis,tuseraissympadestoppertescommentaires…Ahoui!Arrêtetoncinéma,tunem’intéressespas. LaDivafaitlamoueetprendunairpeiné. —TusaisDylan,lepapounetdetapetitetigressebrune,neseraispascontentquetunefinissespascequ’ilt’aordonné…Etpuis,j’aientendudirequetun’étaispasdustylemonogame. Bon!C’estbon,j’aieumadosedecettefouteusedemerde.SiMonsieurMilanoveutlaguerre,ill’aura…J’espèrejustequeceneserapasaudétrimentdeMia. —Tusaiscequej’aimerais,c’estquetoi,tagrandegueuleettonpostérieursurlequelseulleDalilamaaeulasagessedenepaspasser…Vouscassiezdechezmoi.Tupourrasvenirchercherlesdernierstirages,maisaprèsça,tuirasemmerderquelqu’und’autre. Ellemefusilleduregard,avantdesouriresournoisementenrécupérantsesaffaires. —TusaisMia,tonétalonn’apastoujoursrefusécequejeluioffrais…Ilétaitplutôtdugenreàenredemander. —Ferme-la! Ducoindel’œil,jevoislevisagedeMiablanchir. —Etdirequ’avanttuadoraism’entendre…Lapremièrefoisqu’onl’afait,c’étaitdeuxsemainesavanttondépartpourNewYork.Attendsc’estquoidéjàcequetum’assusurrédansl’oreille. Jel’attrapeparlebrasenlapoussantverslasortie. —Bon,tutecasses.Tudirasàtonpèredetrouverquelqu’und’autrepourtesphotos.Jen’accepteraisplusderéalisertonbook. Jelatraînejusqu’àlasortie,l’ouvreetlapousseàl’extérieur.Tenantlaporte,jelaregarderemettredel’ordredanssacoiffure. —Encoreunechose,mêmesijen’étaispasmariéetfoudecettefemme.Tuseraisladernière

personneversquij’auraisenvied’allerpoursatisfairemesbesoins.J’aimelesvraiesfemmespasleslanguesdevipèresauxdentsacérées. Jeluiclaquelaporteaunezetm’adosseàlaporte.Miamefoudroieduregardencroisantlesbras.J’avanceversmonmatérielsentantl’airglacialquiaenvahil’atmosphère. —Marisa?Tuascouchéaveccettegarcequiécartelescuissesaumoindrecourantd’air. Jemepasselamainsurlevisageenluitournantledosetcommenceàrangermesappareils. —Mia,c’étaitilyalongtemps,ilyaprescription. —Ouais… Jemeretournefaceàelle,exaspéré. —Tunevaspasmefaireunecrisedejalousieàcausedecettefemme! —Jenetefaispasunecrise!Maisj’aimerais… Super,lasoirées’annoncebien. —Miaarrêtelesultrassons,jem’entendsmêmepluspenser! Ellefroncelessourcilsenposantlesdoigtssursestempes. —Tunecroispasquetuauraisdûm’enparler? Parcequ’ilfautdéposerlalistedetousnospartenaires?Hum,lamienneesttellementlonguequejerisqueraisdelachoquer. —Jenesavaispasqu’ilfallaitquejetedisecombiendefemme,j’avaiscouché.Situveuxjepeuxétablirlalistependantquetoi,tuferaispareil.Aumoins,nousseronstouslesdeux. Miabaisselesyeuxetsemetàarrangerlebouquetdefleurssurlatable. —Non,non…C’estvrai,tuasraison,jemesuisemportépourrien.Bon,jevaismepréparerpourcesoir,tamèrearrivedansuneheure. Çaneluiressemblepas,decapitulersivite,pousserparlacuriosité,jem’avanceverselleetluisoulèvelementon. —Pourquoituterétractessivite? Sesyeuxregardentpartoutsaufmoi. —Rien,jesuisdésolé.Jem’emportebeaucouptropvite. Cettefemmenesaitabsolumentpasmentir,sonregardestfuyantetsavoixpartdanslesaigus,ilnemanqueraitplusquesonnezs’allongepourcompléterletableau. —Mia,dis-moi,aveccombiend’hommesas-tucouché? —Dylan,jet’aiditquejem’excusais.Bon,laisse-moimepréparer. Hum…Là,ellem’intrigue,jenesaispassijedoism’inquiéteroubienfairecomme-ci,cetteconversationn’avaitpaseulieu.Oui,çaseraitleplusraisonnable.Mais… —Bon,jet’écoute,çanedoitpasêtresiénorme. —Dylan,jet’assurequetuneveuxpaslesavoir. Bonsang!Jenepeuxpascroirequ’elleaiteutellementd’amants,qu’ellecraintmaréaction.Ouais,bonjeferaismieuxdenepasinsister… —Combien? Ouais,c’estplusfortquemoi,Ilfautquejesacheàprésent. —Mia… —D’abordtoi… —Pourterépondre,ilfaudraitquejelesaiecomptés.Disonsbeaucoupplusqu’ilnefaudraitetmoinsquetunelepenses. —Ehben,onnepeutpasdirequetusoisprécis.Etsionparlaitdunombredefemmed’âgemûreavecquituascouchéauLycée? Lesfemmessontsournoisesoujemefaisdesfilms?Quandlesujetlesgêne,çaseretournetoujourscontrevous.Maintenant,c’estmoiquifuissonregardetellequiplisselesyeux.

—Ouais,bonetalors? Miaglisseunemèchedecheveuxderrièresonoreilleenfixantsestalons. —Rien,maisjevoulaisjustesavoir…Alors? —Etsituallaistechanger,Sionarriveenretardauresto,Nickvaencorerâler. —Tuesquives? —Tusaisquoi,répondsàmaquestionetjerépondraiàlatienne.

Chapitre50:Au-dessusdesmontagnescouleunerivière

Dylan

JesorsduClubetlarepèreàunedizainedemètresadosséeàuneporteaudébutd’uneruellefaiblementéclairée.Onapassélasoiréeàsedisputerpourunouioupournon.Leslarmessillonnentsesjoues,jesaisquejesuisallétroploin,quandjeluiaiditqu’àvouloirtoutcontrôlerettoutconnaîtredupassédechacun,onallaitdroitdanslemur.Maisjesuisàfleurdepeauetlegrondementsourddansmapoitrinenes’estpasencoreatténuédepuisdesmois.Desfinesgouttesdepluiecommencentàtomber.Miameregardeméduséeparlaviolenceetledésirqu’elleperçoitsansdoutedanslatensiondemoncorps.Lesruellesetlestrottoirscommencentàêtreinondésparl’eau.Quandj’arriveàsahauteur,jelasoulèveenpassantunbrasderrièresescuissesetl’autrederrièresondos.Miasecontentedemerendremonregardaffamé.Jenousdirigedansunrecoinreculédelarue,làoùj’aigarémacylindrée.Lapluiedevientdiluvienne,lesruessontdésertées.Onpassesousl’échafaudageoùj’aigarémamoto.Àl’abridesregards,jedéposeMiasurlaselle,meglisseentresescuissesetprendssauvagementseslèvres.Elles’accrocheàmontee-shirtenveloppantsalangueaveclamienne.Jeladévore,insatiableavecunappétitféroceetgalvanisépartouteslesémotionsquimesubmergesansarrêt.Jemefondscontreelle,pendantqu’ellem’entoureleshanchesdesesjambes.Seslèvreshumidessontcommedesfruitsmûrs,malanguelèchesonpourtouravantdeglisserànouveauentreseslèvres.Seulesquelquesgouttesd’eautombentsurnous.Àmoitiéprotégédel’averseetdesregardsindiscrets,jeladégusteenlaissantmesmainsvoyagersursapeaufrissonnante.Lecrépitemententrenousestaussivibrantqueledélugeau-dessusdenostêtes.Nossoufflesentrecoupésparsesgémissementsetmesgrognementssontassourdisparlapluiesurl’asphalte.Letissumouillédesarobeépousesesseinscommeunesecondepeau.Lesreinsenfeu,monautremainpalpesonpostérieurfrénétiquementenappuyantmonmembrecontresonbas-ventre.Miasecambreetjemedissousfurieusementenlaissantnoscorpsparlerpournous…Ledélugequis’abatsurnousmerappelle,l’étéindien,oùonavaitfranchilaligne.Saufquecettefois-là,jem’enétaisvouluetj’avaisfui.

Été97,Menton.

LessoiréessurMentonsedéroulentinexorablementaumêmeendroit.LeBrummellestl’undesseulslieux,oùlesjeunesseretrouventpourdanseretboire.Nickdoitsetrouverdansuncoindelaboîteentrainderoucouleravecuneénièmenana,finalementjenesaispaslequeldenousdeuxestleplusplay-boyetbourreaudescœursdecesdames.MaGuinnessàlamain,jefendslepetitattroupementdevantlebaretmeretrouvepritensandwichpardeuxgazellesrousses. —Salut,jem’appelleLéanaetvoiciMajorie. Samainpassesurmespectoraux,jesensdespetitsfrissons,jel’enlaceenposantmesmainssurlebasdesesreins.Deuxroussespourmoitoutseul…Commentrefuser?Sacopinederrièremoisefrottecommeunechienneenchaleur.Voulantvoirsonvisage,jemeretourneverselleetmonregard

sefixesurunejeunefemmeassiseaubar.Sonpantaloncuiretsachemiserougesoulignentdespetitesformentplusenivrantequelesdeuxfemmescolléesàmoi.Jelesrepoussesansplusattendreetsansm’excuser.Jen’aipasencorevusonvisage,s’ilfaut,jeferaidemi-tourendécouvrantuneénormeverruesurlenezouunecalculetteàlaplaceduvisage.Jepeuxdéjàobserversesmouvementsgracieux,sachevelurebrunequiondulejusqu’aubasdesesreins.Jem’assoisprèsd’elleetelletournesonvisageversmoi.Jemesensbrusquementterriblementcon,monindicateurdejoliefillepartdenouveauenvrille.Maismoncerveauréagitpourlefairetaire. —Mia,tun’espastropjeunepourêtreici? Sesgrandsyeuxvertsmeparcourent,j’ailasensationqu’elleveuttestermarésistance.Jesaisquejeferaismieuxdem’éloignerd’elle,maisjenepeuxpaslalaisserseuleentourédemâles.Direqu’hiersoir,jen’aipaspum’empêcherdel’embrasser,j’auraisdûsuivreNick,quandilestpartisecoucher.Maisj’aimetropêtreseulavecellepourêtreraisonnable. —Dylan,j’aidix-huitansdansdeuxmoisetjeconnaislevideur.Tuétaisbienoccupé,ilyadeuxminutes,jecroisquetuesattendu. —Tuesjalouse? —Absolumentpasetpuisjesuisvenueaccompagnée. Jefroncelessourcils,ressentantunepulsionmeurtrièrepourlapersonnequil’aamenéici. —Qui?Ilsaitquetun’espasmajeure? Miamelanceunregardnoiretselève,frôlantmesgenoux.JelesouvreinstinctivementetattrapeMiaparlebrasenlarapprochantdemoi. —Çaneteregardepas,Dylan,lâche-moi. —Tum’ascachélefaitquetun’étaisqu’uneallumeuse…Moi,hiersoiretunautrecesoir. —Tudisn’importequoi,cen’estpasmoiquiaifuicommes’ilyavaituntremblementdeterreaprèsm’avoirembrassé. —TueslasœurdeNick!Pasunepoupéecommecesfemmesdontjen’enairienàfoutre. Ellesepencheversmoi,m’offrantaupassage,unevuesursondécolleté. —J’aibeauêtrelasœurdeNick,jen’enrestepasmoinsunefemmeavecsesbesoins. Bonsang!Ellejoueàquoilà?J’aitrèsbienvuqu’ellen’avaitaucuneexpériencehiersoir.J’aiadorélasentirtremblerets’alanguirsousmesbaisers,commej’aiaiméseslégèreshésitationsquandellem’acaresséletorseàtraversmonsweat. —Tuveuxmefairecroirequetuasdéjàeudesamants.Çanemarcherapasavecmoi. Miaseplaquecontremoietsourit. —Ettoi,tuveuxmefairecroirequetun’aspasenviedemoi? Foutueshormones!Etfoutueérection!Samaindescendsurlefinduvetdemespectorauxdécouvertparl’ouverturedemachemisenoire.Ellemefixeavecdesbillesnoiresdedésirs. —Tuesfolle,tuveuxquetonfrèremetue. —Monfrèreesttropconcentrésurlablondeassisesursesgenouxpourremarquersapetitesœur. Miaavanceseslèvresetdéposeunbaisersurlacommissuredemabouche.Jemesensperdrepied.Jeluiprendslamainpourlatraîneràl’extérieur.Ilpleutdescordes,iln’yaquedeuxtroisfumeursdevantl’entrée.Jelaconduissousl’auventderrièrelaboîteetlaplaquefiévreusementcontrelemurenl’embrassantsauvagement.Salangueselieàlamienneetsesmainss’aventurentsurmesfesses.Ellesoupireentremeslèvrescequimefaitfrissonner.Quandungroupedefêtards,jelalibèrerapidement.Jelafixeuninstantenreprenantmonsouffleetlalaissepantelanteenpartant.

Denosjours

Cen’estplusundéluge,maisunetempête.Levents’estlevéetjesensMiafrémircontremoi. —Onvarentrer,tuvasprendrefroid. —Dylan,jepeuxtedemanderunechose? Jeprendssonvisageentremesmainsetobservelesdifférentesnuancesd’émotionsquereflètesonvisage.Ilyadel’amour,delachaleur,del’espoir… —Biensûr,jeferaisn’importequoipourtoi. —J’aimeraisdenouveaudansersurcettechansonquetuaschoisiepournotrepremièredanseànotremariage. —Ici? —Oui,chante-la,s’ilteplaît? Jelafaisglisserdelamotoetlaserredansmesbras,j’enfouismonvisagedanssoncouetcommenceàfredonnerlamélodie.Jecaressesescheveux,redressemonvisageetlacontempleavantdechanterlespremièresparoles.

«Toi,quej’avaisrencontréeunsoir. Pensais-tudéjààmerevoir. Moij’ypensais,sanslesavoir. Moi,quin’avaisjamaiscroisétonregard. Ilm’aprisparsurprise,parhasard. Sansmelaisseraucunespoir. Etsinotrehistoiren’étaitquepassagère... Messentimentseuxsontsincères. Aujourd’hui,etpourlavie. Lui,ilamisuncontratsurnosvies. C’estpirequ’unetrahison,undéfi. UnmélodrameenItalie. Nous,onsebatetonse,sauteaucou. Maisonvatenirjusqu’aubout. Nejamaisêtrelaproiedesloups.»

Miameprendlamainetl’embrasse.Ému,jefaisdemêmeaveclasienne.Jesaisquenosviesonttoujoursétéliéesl’uneàl’autreetqueriennepourraledétruire…ToujoursetàJamais

Épilogue

Dylan

3moisplustard…25décembre

JemeglissederrièreMiaetl’observes’engouffrerunepartdebûche.NoussommesréunisavecNicketAlbacheznous.Lesfillesdormentdansleurspetitslits.NousavonsachetéunemaisonauborddemersurleCapMartin.Elleestsurdeuxétages,avectroischambresaupremieretdeuxsallesdebainsetaurez-de-chaussée,setrouvelesalon,lacuisineaméricaine.Nousavonsorganisécettesoirée,afinderéunirAlbaetNick.Maisjenesaispassic’estl’idéedusiècle.Ilsnesedécrochenttoujourspasunmot.Chacundansuncoindusalon,ilss’ignorent.Miaquiatenuàcequ’ilsviennentcheznouscesoirafinalementbaissélesbrasetmangesadeuxièmepartdegâteau. —Toutvabien,mapuce? Ellesoupireenengloutissantsonderniermorceaudegâteau.Àcerégime,jevaisdevoirlafaireroulerjusqu’àlavoiture,quanddansquelquesmois,onserendraàl’hôpital. —Oui,unpeufatiguée.Maisj’aimeraisquandmêmequemonmarilegrandphotographem’inviteàdanser. —Çapeutsefaire,maisjemangeraisbienunboutdegâteauavant,s’ilenresteaprèstonpassage. —Hum…Jetepréviensquesilequartd’heuredeslowestfiniaprèstuaurasfinidet’empiffrer.Jedivorce! Elleglousseetjesouriscommeuncouillon.C’estsonchantagehabituelavecelle«situnesorspaslespoubelles,jefaisgrèvedesexe».Autantvousdirequeçanemarchepasdeuxminutes.UnpetitbisouparlàetunepetitecaresseetMadamefondsousmesdoigtscommeneigeausoleil.Jemangecommeunsagouinenprenantunepartdebûcheentremesdoigtsetlagobeplusqu’autrechose,avantdetendremamainàmafemme.J’enfouismonvisagecontresoncouethumesonodeur. —Mapuce,tusaiscequej’aienviedetefairelà? —Hum…Trouvéuncointranquillepourmemontrercommenttum’aimesavecton…Sperminator? —Ouaisetpasqu’unpeu. —Tiens-toitranquilleenuneheureoudeux.Onn’estpasdesbêtes! —Parlepourtoi,monpetitcœur. —Eh!Tupourraisarrêterdetripotermasœurenpublic! Jen’avaispasvuqueNicketAlbadansaientaussi.Ilsnecommuniquentpas,maisonaacceptédedanserensemble.Jenecherchemêmepasàcomprendre. —Ouais,bensiçategênequejepelotemafemme,tournelatête. —Putain,mec!Jepeuxencoret’encollerune! —Non,tunepeuxpas.Jetesignalequec’estmafemme. —Ouaisben,contrôletespulsions. —Commetucontrôleslestiennes? Miamedonneunetapesurl’épaule.Albabaisselevisage.OK,arrêtdejeu!Merde,quelcon!Je

devraisfermermagueuledetempsentemps.Depuisquej’aiapprisqueNickavaiteuuneaventureavecLiz,unedesesanciennesconnaissances,jen’arriveplusàreconnaîtremonpote.Ilparaîtencoreplusdistantqu’auparavant.Jereportemonattentionsurmafemme.Magnifiquedansunerobeensoiecrème,ellesurpassetouteslesfemmes. —Jet’aime,mapuce. Ellesourit,lorsquelaportedel’entrées’ouvreàlavolée.JelèvelesyeuxetmonregardcroiseceluideVictorMilano,l’armeaupoing.IltiredeuxcoupsdefeuavantqueNicksortesonflingueetl’abatted’uneballedanslethorax.J’entendsNickhurleretvoisAlbas’affaisserausol.Dusangs’écouledesapoitrine.MonpropresangpulsedansmapoitrinequandjesensunliquidepoisseuxsurmamainquisetrouvesurlatailledeMia.Jebaissemonregardsurelle.Sonregardestvoilé,satêtedodeline,avantqu’ellenechancelledansmesbras.Jel’allongeausol,retiremavesteetlacalesoussanuque. —Nick!Elleesttouchée! NickestàgenouxprèsdeAlbaquiestlivide.Ilsortsonportableetappelleuneambulance.MonregardretombesurMiaquis’essaiedeparler. —Moncœur,resteavecmoi. Seslèvress’entrouvrent.Sonteintterreuxmeglacelesang. —Dylan… —Oui,lessecoursvontarriver.Nebougepas,mapuce. —Dylan,je… —Chut… —C’estunpetitgarçon…Onattendunfils.Jevoulaistel’annoncerplustarddanslasoirée. —Oh,monamour. Lesmainsmoites,magorgesenoue. —Jevaisleperdre. —Non! —Jenevaispastenir. —Simoncœur,accroche-toi! Lessirènesmesemblentàdeskilomètresdelà.Jefaiscompressionsursablessureetembrasseseslèvres.Ellessontblanches,sarespirations’estompe.Lesangentachesajolierobe.Sesyeuxserévulsent.Jememetsàhurlersonprénom.J’aibeaul’appeler,ellenerépondplus.Sonpoulsestfaible.Lesimagesdéfilentdevantmesyeux.JenousrevoisauClubdeNick,nouschamaillantalorsquel’onnes’étaitpasvudepuisdesannées.AurestoenItalie,lorsquejeluiaifaitmapremièredemandeenmariage.Sonregardtorturéquandaprèsquej’aituéMalcolm.Maisaussilanaissancedenosfillesetcettedernièreannéepasséeensemble.Paralyséparl’angoisse,deslarmesd’impuissancem’échappent.Desambulanciersetdespoliciersaccourentversnous.IlsemmènentrapidementAlba.Jen’entendspasleurpropos.JesuissourdàcequeNickchercheàmedire.Jesuiscommemortdel’intérieurcarjenesenspluslepoulsdeMia.D’ailleurs,jenesensplusrien,àpartlasouffrancedansmapoitrineetletroubéantdansmoncœur.Lesdernièresnotesdenotrechansonmereviennent,jemerevoisdanseravecellesouslapluie,sonsourire… «Nous,onsebatetonsesauteaucou. Maisonvatenirjusqu’aubout. Nejamaisêtrelaproiedesloups.»

Àsuivre...

PrologueChapitre1-DésircoupableChapitre2:ApothéoseChapitre3:Règlesd'orChapitre4:FascinationChapitre5:ProvocationChapitre6:JalousieChapitre7:FébrilitéChapitre8:SentimentsrefoulésChapitre9:LaguerreestdéclaréeChapitre10:LaguerreestdéclaréeChapitre12:CapricesChapitre13:Apprends-moiChapitre14:PetitdétailChapitre15:FlottementChapitre16:FièvreChapitre17:PassionChapitre18:PrisedeconscienceChapitre19:TrinquonsChapitre20:PignoufChapitre21:LechatetlasourisChapitre22:AmouretdémenceChapitre23:FevertobodyChapitre24:Vendetta!Chapitre25:Jeteveux!Chapitre26:Fuir!Chapitre27:Monsecretestuneentrave,unebombeàretardementChapitre28:5moisplustardChapitre29:HystérieChapitre30:RageChapitre31:RectoouversoChapitre32:EntrerêveetréalitéChapitre33:SecretChapitre34:PetitjeuChapitre35:LesliensdusangChapitre37:RessemblanceChapitre38:DécollageChapitre39:"Starting-block"Chapitre40:DrakeChapitre41:ToietmoiChapitre42:TempêtetropicaleChapitre43:Iln’yapasdefuméesansfeuChapitre44:TourmentChapitre45:Rienn’estéternelChapitre46:JeveuxoublierChapitre47:

Chapitre48:PréludeChapitre49:MauvaisKarmaChapitre50:RéveilaugoûtframboiseChapitre51:Au-dessusdesmontagnescouleunerivièreÉpilogue