ma jument souris

lAmieDans tes yeux les clarts trop brutales smoussent.Ton front lisse, pareil lclatant vlin,Que lcarlate et lor de limage claboussent,Brle de reflets roux ton regard opalin.Ton visage a pour moi le charme des fleurs mortes,Et le souffle appauvri des lys que tu mapportesMonte vers tes langueurs du soleil au dclin.

Fuyons, Srnit de mes heures meurtries,Au fond du crpuscule infructueux et las.Dans lenveloppement des vapeurs attendries,Dans le soir nerve, je te dirai trs bas.Ce que fut la beaut de la Matresse uniqueAh ! cet pre parfum, cette amre musiqueDes bonheurs accabls qui ne reviendront pas !

Ainsi nous troublerons longtemps la paix des cendres.Je te dirai des mots de passion, et toi,Le rve ailleurs, longtemps, de tes vagues yeux tendres,Tu suivras ton pass de souffrance et deffroi.Ta voix aura le chant des lentes litaniesO sanglote lcho des plaintes infinies,Et ton me, lessor douloureux de la Foi.

Rene Vivien, tudes et Prludes