A la découverte du patrimoine pénestinois

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A la découverte du patrimoine pénestinois Pénestin, entre fleuve et océan, possède 25 kilomètres de littoral, à cheval sur l’Atlantique et l’estuaire de la Vilaine. La ville tire son nom de sa richesse en étain, exploité dès l’Antiquité : Penn Staen (“la pointe de l’étain” en breton) a donné Pénestin. Le patrimoine y est très riche, et d’une diversité surprenante. Histoire maritime et rurale, archéologie, géologie, gastronomie, biodiversité et bien sûr paysages magiques font de cet endroit un lieu à part. Le temps d’une balade à pied ou à vélo, découvrez les mystères de Pénestin...

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A la découverte du patrimoine pénestinois

Pénestin, entre fleuve et océan, possède 25 kilomètres de littoral, à cheval sur l’Atlantique et l’estuaire de la Vilaine. La ville tire son nom de sa richesse en étain, exploité dès l’Antiquité : Penn Staen (“la pointe de l’étain” en breton) a donné Pénestin. Le patrimoine y est très riche, et d’une diversité surprenante. Histoire maritime et rurale, archéologie, géologie, gastronomie, biodiversité et bien sûr paysages magiques font de cet endroit un lieu à part. Le temps d’une balade à pied ou à vélo, découvrez les mystères de Pénestin...

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Patrimoine historique

1. La nouvelle égliseEn 1878, l'église de Pénestin est devenue trop petite pour accueillir tous les paroissiens. Les travaux, débutés en 1880, sont achevés deux ans plus tard grâce à des dons des habitants de la paroisse. Les pierres de l’ ancienne église ont été réemployées, ainsi que celles du moulin du bois de la Lande. Pendant la dernière guerre, le clocher servait de poste de surveillance des Allemands.

Circuit historique du bourg

2. L’ancien cimetièreAvant 1882, l’ ancienne église de Pénestin se trouvait dansce lieu. La partie Est du cimetière est la plus ancienne. On suppose qu’ elle abritait une chapelle, placée au milieu des tombes, une tradition en Bretagne. Les seuls vestiges sont deux pierres tombales déposées au fond du cimetière.

3. L’ancien couventIl a été bâti en 1785 mais n’ a été habité par les Filles de la Sagesse qu’ à partir de 1815. Cette communauté, fondée au début du 18e siècle par Louis Grignion de Montfort et Marie Louise Trichet s'occupait notamment des malades et de l'éducation des jeunes �lles.

4. La vigneLa culture de la vigne est attestée à Pénestin sous l'Ancien Régime car la plupart des seigneurs exigeaient une partie des impôts en barriques de vins. En 1834, 7% de la surface non bâtie de Pénestin était couverte de vignes. Depuis 2012, des cépages ont été réimplantés pour valoriser cette activité autrefois importante.

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5. La mairieAncien presbytère de la paroisse construit en 1769, les services administratifs de la mairie y sont logés depuis les années 1970. Des rajouts progressifs d'annexes au fur et à mesure des rénovations ont agrandi le bâtiment.

6. Les moulinsSept moulins à vent ont fonctionné jusqu’à la �n de la Seconde Guerre mondiale. Seuls deux existent encore aujourd’hui. Sous l’Ancien Régime, le seigneur con�ait généralement à un meunier son moulin sous forme d’un bail. L’ acte notarié du moulin du Clido datant de 1789 en est un exemple.

Plan de localisation du centre bourg. Sources : Google

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1. Le phareConstruit en 1881 et mis en service l’ année suivante, il est o�ciellement fermé en 1989 en raison de l’ envasement de l’ estuaire qui a dévié le chenal de navigation. Racheté en 1995 par la mairie, il abrite aujourd’hui la Maison de la Mytiliculture.

2. Le port de TréhiguierFoyer mytilicole de la région, le port constitue le point de départ de l’ élevage de moules à Pénestin, dès la �n du 19e siècle. De nombreux capitaines au long cours résidaient à Tréhiguier. Avec leurs équipages, ils sillonnaient la route du cap Horn reliant l’Europe aux portes du Paci�que jusqu’ au début du 20e siècle.

3. Le menhir du ScalLe menhir dit « La Pierre Blanche » situé à la pointe du Scal en bordure de Vilaine est haut d’ environ 3 mètres. Il est entièrement réalisé en quartz blanc. A quelques mètres gît une table de couverture en granite, vestige architectural de la présence d'une structure funéraire (dolmen).

Circuit historique de Tréhiguier

Plan de localisation de Tréhiguier. Sources : Google

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1. La Mine d’OrLa Mine d’ Or tire son nom de l’ existence d’une exploitation aurifère installée sur cette plage à la �n du 19e siècle. Site géologique classé, unique en Europe, la falaise a fasciné les chercheurs depuis plusieurs générations. Elle est le témoin du passage d’ un ancien �euve, qui s’ écoulait à l’ emplacement actuel de la falaise, au sein d’une vallée aujourd’hui disparue.

De l’ère primaireà l’ère quaternaire

2. La SourceLe nom «La Source» vient de la présence d’ écoulements d’ eau douce au pied de la falaise. Les études faites dans cette zone indiquent que le �euve cité précédemment était probablement la Loire. Au Nord, on observe l’ ancienne bordure de cette paléo-vallée, creusée dans la roche, et son remplissage par les sédiments récents, déposés horizontalement.

3. Le PalandrinLes falaises zébrées du Palandrin abritent des roches datant de la �n de l’ ère primaire, il y a 400 millions d’années. On y observe une alternance de micaschistes dominants très clairs et de roches noires : les quartzites graphitiques. De nombreuses �gures marquent ces alternances : plis aigus (iscolinaux), plis asymétriques, failles, brèches... un vrai paradis structural.

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Patrimoine géologique

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1. Un biface du PaléolithiqueLes études achéologiques montrent des traces d’ occupation pré-humaines à Pénestin dès le Paléolithique, il y a plus de 300 000 ans. Un outil taillé de type biface a en e�et été trouvé dans la falaise de la Mine d’Or en 1988 (collection Musée de Vannes, fonds SPM).

2. Mégalithes du NéolithiqueLes premières traces d’occupation de l’homme moderne (Homo sapiens sapiens) datent du Néolithique (il y a 5 000 ans pour la région Atlantique). En attestent le menhir du Scale à Tréhiguier, mais également les vestiges de dolmen et menhirs sur l’ ancien lieu dit Méarzein, près de la pointe du Halguen.

3. Fours à sel de l’âge du ferPlusieurs ateliers de production de sel sont connus sur le littoral (Cofrenau, Loguy, Maresclé, Loscolo...). Ces sites, liés à une technologie spéci�que, datent de la �n de l’ âge du fer, soit de l’ époque gauloise. On trouve également au Lomer une importante fosse à coquillages, témoignant de l’ancienneté de l’ intérêt local pour cette ressource.

Le saviez-vous?Sur la plage du Lomer, un gisement de coquilles de pourpres brisés a été observé dans la falaise. Cette activité est attestée dès l’ âge du bronze et jusqu’au Moyen Age. Le pourpre Nucella lapillus est un gastéropode carnivore. Les artisans, au moment du fonctionnement du site, écrasaient les coquilles pour mettre à nu une glande de l'animal aux propriétés tinctoriales, pour teinter les textiles d'une couleur pourpre à violacée. Malheureusement, le site est soumis à l’ érosion et il n’ a pas été possible de le dater.

Du Paléolithique àla période romaine

5. Période romaineDes vestiges datant de la période romaine sont connus un peu partout sur le territoire de la commune. Au milieu du 19e siècle, de nombreuses pièces de monnaie datant du Haut Empire (1er au 3e siècle après JC) ont été trouvées sur la plage.

Le saviez-vous?

Patrimoine archéologique

©Musée des Marais Salants, Batz-Sur-Mer

©Catherie Dupont

4. La pêcherie du LoguyDotée d'une structure particulière faite d'un double alignement de pierres dressées, le site de la pêcherie du Loguy abrite un barrage joignant deux avancées rocheuses et fermant une anse propice au piégeage des poissons. Elle est située près de deux ateliers de briquetage construits pendant l'âge de fer (Cofreneau notamment) et pourrait dater de cette période.

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1. BrancelinAprès la Première Guerre mondiale, quelques habitants du lieu décidèrent de construire un four commun à tous et édi�é sur le terrain cédé à titre gracieux par Mr Célestin et Melle Guilloux. Les dons étaient de cent francs environ.

Les fours

2. Le bourgLe four banal du bourg, aujourd'hui dissimulé dans une propriété privée, appartenait à l'abbé de Saint-Gildas-Des-Bois, grand propriétaire de biens à Pénestin. Ce dernier exigeait des habitants une redevance pour la cuisson de leur pain. Comme le montre la photo, les Pénestinois disposaient également d’un puits dans le haut de la rue de l’Eglise.

3. TréhiguierTrois fours sont recensés à Tréhiguier dont deux sont aujourd'hui situés dans des propriétés privées. Celui situé au carrefour de Tréhiguier est remis en service plusieurs fois par an à l’occasion de manifestations.

Plan de localisation des fours. Sources : Google

CaractéristiquesLes fours présents à Pénestin ont tous la même forme : dôme de terre, gueule profonde avec un renvoi-fumée et sont typiques du sud de la Bretagne. Pour voir un exemple de fabrication de pain à l’ancienne

réalisée au four de Tréhi-guier, �ashez le QR code avec votre smartphone ou rendez vous sur www.dailymotion.com/video/xm6re3.

Patrimoine rural

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1. Fontaine Saint-GildasBaptisée du nom du protecteur de la paroisse de Pénestin, elle est sans doute très ancienne car on en retrouve la mention dansles registres de délibérations de la paroisse d'Assérac (avant 1767).

Les fontaines, puits et lavoirs

2. Fontaine et lavoir de PoudrantaisLa fontaine, restaurée en 2003 se situe juste derrière le Club Nautique. Mais Poudrantais abritait également un lavoir, comme l’ atteste cette photo, o�rant une vue imprenable sur la Mine d’ Or. D'autres lavoirs existaient aussi dans la commune, dont un au Lienne, réservé aux pauvres.

3. Lavoir de la SourceJusque dans les années 1950, les Pénestinoises utilisaient l’eau douce qui s’ écoule au pied de la falaise comme lavoir. Cet emplacement était très prisé car l’ eau avait une forte teneur en kaolinite, une espèce minérale présente naturellement dans la falaise, qui avait le pouvoir de blanchir le linge.

Plan de localisation des puits, lavoirs et fontaines. Sources : Google

3. PuitsSi aujourd'hui tirer de l'eau du robinet semble un geste banal, il n'en était pas de même autrefois où l'on devait aller la chercher dans des puits parfois éloignés du foyer. L'alimentation en eau potable dans certains villages posait problème et nécessitait de gros travaux. En 1957, le percement de trois puits est décidé par la municipalité à Tréhiguier, Kérandré et Trehudal.

Le saviez-vous?Un puits est une cavité profonde et étroite aux parois cimentées ou creusées dans la roche en place pour atteindre la nappe phréatique. Une fontaine préserve l’eau qui jaillit de la source. Un lavoir est un lieu aménagé, souvent réservé aux femmes, pour laver le linge.

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1. Le plus long �euve de BretagneLa Vilaine prend sa source dans la département de la Mayenne sur les collines de Juvigné et parcourt 225 kilomètres avant de se jeter dans l’ océan Atlantique entre Damgan et Pénestin. La surface de son bassin versant équivaut à un tiers de la Bretagne. Son étymologie est encore source de débats. La Vilaine est aussi l'un des premiers cours d'eau à avoir été canalisé en France, dès le 14e siècle.

2. Au rythme des maréesL’ estuaire est l’ embouchure du �euve où les eaux douces viennent se mêler aux eaux salées de l’ océan. Cet endroit dynamique, soumis au mouvement des marées, a un rôle majeur dans la préservation de la biodiversité : nurserie pour les poissons, alimentation pour les oiseaux, �ore spéci�que et parfois rare. L’ estuaire constitue également le foyer mytilicole de la région, les premiers bouchots ayant été implantés au niveau de Tréhiguier.

3. Un monument sur le �euveLe barrage d’Arzal est un des rares barrages estuariens à travers le monde. Il fut mis en service en 1970 a�n de limiter les remontées d’ eau marine qui provoquaient des inondations fréquentes lors des crues de la Vilaine. Sa construction a accentué le processus naturel d’ envasement de l’ estuaire mais a permis l’installation d’une usine d’ eau potable en amont du barrage. Celle-ci alimente notamment Pénestin, mais également une grande partie de la Bretagne.

Estuaire de laVilaine

Le saviez-vous?Le nom de la Vilaine viendrait d’abord d’une ancienne dénomination bretonne, ar ster vilen, littéralement « la rivière aux moulins ». Plausible au vu des nombreux moulins qui bordent encore son cours aujourd’hui. Deuxième explication, encore plus crédible et très proche phonétiquement : le nom originel serait en fait ar ster velen, soit « la rivière jaune » en raison de la couleur boueuse de ses eaux lors des crues. Certains schistes pourraient aussi être responsables de colorations étonnantes comme en témoigne le plus ancien nom celte donné à la rivière : « Doenna » qui signi�e rivière profonde ou rivière noire. Même sens pour l’appellation grecque du 2e siècle « Herios Potamos », rivière sombre ou brumeuse. A partir du 11e siècle, on l’appelle Visnonia, « la rivière aux eaux de rouille », déformation de Vicinonia qui donnera en version francisée Villaingne puis Vilaine. Rien à voir donc avec un quelconque jugement esthétique, même si la couleur y est pour quelque chose…

©EPTB Vilaine

Patrimoine naturel

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1. Bocage, marais et landes Les paysages de Pénestin sont d’une diversité remarquable. Sur la côte, les landes littorales se développent essentiellement sur les plateaux et promontoires des falaises maritimes. Dans les terres, le bocage est typique des campagnes bretonnes et permet un développement de la biodiversité. En�n de nombreuses zones humides abritent une �ore contrastée et o�rent refuge à un nombre important d’ espèces d’ oiseaux.

2. Une �ore spéci�queLandes à ajoncs d'Europe et à bruyères cendrées, fourrés d’épines noires et frondaisons de pins et de cyprès occupent l’ espace littoral. Tou�es de joncs étalés, iris des marais et salicaires bordent les étiers. Dans les prairies humides, reines des près et angéliques des bois s’ entremêlent aux carex en une strate herbacée inextricable. Spergulaires des rochers, arméries et silènes maritimes colonisent les parois des falaises du Palandrin alors que sur les dunes grises, ce sont scolymes d’Espagne et orchis bouc qui se distinguent.

3. Un paradis pour les oiseauxClassé Zone d’Importance Communautaire pour les Oiseaux, le littoral de Pénestin accueille de nombreuses espèces nicheuses ou hivernantes qui trouvent dans les zones humides de précieux refuges. Parmi les nombreuses espèces présentes, vous pourrez observer Bernache cravant, Tadorne de Belon, Canards pilet, colvert et plongeurs, Courlis cendré, Barge rousse, Gravelots et Bécasseaux, Pipit maritime, Héron pourpré, Loriot et Grand Labbe.

Le saviez-vous?Au pays, la fenaison est une véritable tradition. Jusqu’au milieu du 19e siècle, la coupe du foin long était pratiquée à la faucille ou à la faux, en 12 heures par hectare pour le premier outil et 6 heures pour le second, impliquant pour chaque technique une main d’oeuvre importante. Séchée en andain, puis retournée, la récolte était transportée à l’abri sur une charrette tractée par un cheval ou un bœuf.

Paysages, faune et flore

4. Le paysage, re�et des activitésPratiquées de longue date, les activités agropastorales sont aujourd’hui encore très présentes dans les marais de Pénestin. Étroitement liées au maintien de ces paysages variés, elles se déploient essentiellement autour du pâturage et de la fauche. Ainsi, plusieurs troupeaux de bovins laitiers ou allaitants paissent une grande partie de l’année dans ces prairies humides.

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1. Pénestin : un lieu idéalLa mytiliculture est le nom donné à l’ élevage des moules. 330 000 pieux sont répartis sur près de 225 ha dans la baie de Vilaine, pour une production annuelle d’ environ 4 000 tonnes. Grâce à sa situation privilégiée entre estuaires de la Vilaine et de la Loire, les moules de Pénestin sont réputées. Depuis 2013, elles ont d’ ailleurs obtenu le label « Site Remarquable du Goût ». On cultive également des huîtres (ostréiculture) et des palourdes (vénériculture).

2. Une activité traditionnelleLes premiers mytiliculteurs sont arrivés sur la commune vers 1880, implantant des bouchots dans l’ estuaire de la Vilaine. L’ envasement a progressivement déplacé l’ activité mytilicole vers l’ océan, notamment à la Pointe du Bile. C’ est dans les années 1990 que les techniques de pêche se sont modernisées. Les outils utilisés aupravant étaient très rudimentaires.

3. Un indicateur biologiqueCette culture est tributaire de la qualité des eaux d'élevage. En e�et, la moule est un animal �ltreur qui peut retenir dans ses branchies ou dans sa chair des polluants bactériologiques ou chimiques. Elle constitue donc un excellent indicateur biologique. Plusieurs réseaux de surveillance veillent à la qualité des eaux d'élevage et des eaux littorales.

Patrimoine gastronomique

Le saviez-vous?De l’ élevage à la récolte des coquillages, ni médicament, ni produit chimique n’ est utilisé. Les moules �ltrent l’eau et contribuent à diminuer la densité des particules en suspension. Cet éclaircissement des eaux est ainsi favorable au développement des herbiers de zostère, lieu de reproduction, d’ alimentation et d’ habitat pour de nombreuses espèces. D’ autre part, les moules utilisant du carbonate de calcium pour fabriquer leur coquille, elles constituent de véritables puits de carbone, ce qui leur confère un très bon bilan environnemental.

La mytiliculture

3. Des bienfaits nutritionnelsLes moules sont riches en protéines (20 g pour 100 g) mais contiennent peu de lipides et de glucides (3 g). Ce sont des trésors de bienfaits : elles �gurent parmi les aliments les plus riches en calcium, magnésium, fer, zinc et sélénium. De plus, elles apportent vitamines B8, B12 et E qui en tant qu’ antianémiques, participent au maintien en bon état de la peau et des cellules nerveuses.

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1. Secteur du HalguenMarquant l’ entrée de la Vilaine, point stratégique, la Pointe du Halguen permettait également la surveillance de la rive Nord du �euve. Outre ces aspects militaires, l’ enjeu commercial était important, la Vilaine servant d’ axe �uvial aux échanges pour les produits maritimes et denrées agricoles. Le vaste pôle de forti�cations était composé notamment de 17 blockhaus dont la majorité subsiste encore aujourd'hui.

2. Secteur du LomerAu Lomer, les deux principaux ouvrages sont moins conséquents qu’ au Halguen mais béné�cient d’une large ouverture sur l’ océan. Les tobrouks (poste individuel abritant une mitrailleuse ou un mortier) sont donc de simples postes de tirs reliés entre eux par des tunnels constituant une véritable toile d’araignée bétonnée et souterraine.

3. Secteur du MarescléLe Maresclé abrite un tobrouk pour mortier situé au dessus d’un poste de guet. Un autre poste de guet, incrusté dans la falaise, est relié à un abri par un souterrain. Deux encuvements pour canon (aire circulaire bétonnée construite au niveau du sol avec un pivot permettant une rotation) sont toujours en place, dont un en très bon état.

Le Mur de l’Atlantique

4. Secteur de LoscoloPetite position côtière avec seulement trois ouvrages construits. Les deux casemates, presque opposées à 180° de part et d’ autre de la Pointe de Loscolo, protègeaient le rivage sur un large espace. Un bunker se trouve au milieu de la position. Il était destiné à abriter les servants des deux casemates. L'ensemble est en propriété privée.

Patrimoine militaire

5. Secteur de la Pointe du BileLe Bile constitue un secteur stratégique avec 19 constructions de part et d’autre de la petite route du littoral. Quelques ouvrages en bordure de mer ont disparu en raison de l’ érosion de la côte. Des tobrouks sont visibles ainsi qu’une forti�cation servant de terrasse à un restaurant. Les autres sont en domaines privés. A la pointe, une Casemate, incorporée dans la falaise, prend en en�lade la grande plage.

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3. Calvaire rue du CalvaireCalvaire érigé puis béni le 14 septembre 1886, et restauré en 1907 et 1913. La grande croix domine un soubassement en pierre en forme d’ autel. Le socle, sous forme d’un pôle, représente le monde. Le serpent, s’ enroulant au pied de la croix touve sa signi�cation dans le Nouveau Testament : «Jésus, le véritable serpent d’airain, car seul, il sauve».

2. Calvaire du Kerro, Haut PénestinSur la route vers Men Ar Mor, le calvaire comporte trois marches pour y accéder et présente une croix en bois, la troisième depuis son édi�cation. D’ abord renversée par la tempête de février 1900, la croix s’ est par la suite e�ondrée en 1995. Elle a été restaurée le 7 avril 1996, à l’initiative du propriétaire du terrain, de bénévoles et d’un technicien municipal.

1. Calvaire Saint-PierreA l’ entrée du bourg, rue de l’ Eglise, est édi�ée une croix souvenir de la mission de mai 1859. En fonte ciselée, haute de 2,50 m, le symbole de la Résurrection est en son centre. Le socle soutient le pied de la croix formé d’une ogive encadrée de deux pinacles avec à l’intérieur une statue de Saint-Pierre. Les clefs dans une main et le doigt levé de l’autre main, il montre le Christ en croix.

Patrimoine religieux

A la découverte des croixVéritable patrimoine culturel de pays, de nombreuses croix parsèment le territoire, témoins de la ferveur religieuse populaire. Sur les chemins, elle peut être en granit (Logo, Tréhiguier, Kerfahler), en ciment (Barges, rue du Moulin), en fonte (Cénic), ou en pierre (rue de la plage, Kerséguin), mais également sur certaines bâtisses (chapelle de Tréhiguier...). On en dénombre près d’une soixantaine sur le territoire de Pénestin.

Croix et calvaires

4. Calvaire de CouarneVers Asserac, route de Couarne, la grande croix en bois, au Christ couleur argent, se dresse sur un soubassement avec une niche. Elle fut o�erte pour la clôture de la mission de 1956. Elle est venue remplacer une croix bénie à l’issue de la mission de 1912, le 24 novembre.

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Circuits à découvrir

Lorsque vous arpenterez les di�érents circuits présentés dans ce livret, vous découvrirez des panneaux d’interprétation du patrimoine, parfois accompagnés d’un QR code que vous pourrez �asher avec votre smartphone. Des documentaires vidéo vous permettront de mieux appréhender le patrimoine de Pénestin. Vous pouvez également retrouver les liens vers les di�érentes vidéos sur le site de la commune : www.mairie-penestin.com. Bonne visite !

Pour aller plus loin

L’ESTUAIRE DE LA VILAINE. Bruno PHILIPP. Edition Sutton. 1996, réédité en 2005.TOPONYMES CÔTIERS : A LA DÉCOUVERTE DES NOMS DE LIEUX (PENESTIN, MESQUER, PIRIAC). Mairies de Pénestin, Mesquer et Piriac. 2013.PAGES D’HISTOIRE : PENESTIN, ENTRE VILAINE ET ATLANTIQUE. 1760-1945. Jeanine LE BIHAN. Mairie de Pénestin. 2013.CROIX ET RENCONTRES. Association Projet+. Editions Bayard Ouest. 2013.PENESTIN DANS LES GUERRES : 1914-1918 / 1939-1945. Jeanine LE BIHAN. Mairie de Pénestin. 2016.PENESTIN, 250 ANS D’HISTOIRE PAROISSIALE. Alain PÉRAIS. Editions Bayard. 2018.UNIVERSITÉ DE RENNES, GÉOSCIENCES. Histoire géologique de la falaise de la Mine d’Or [en ligne]. Stéphane BONNET, David MENIER. Disponible sur : https://geosciences.univ-rennes1.fr/histoire-geo-logique-de-la-falaise-de-la-mine-dor-penestin.

La plupart de ces ouvrages est disponible à l’O�ce de Tourisme, et dans le fonds breton de la médiathèque de Pénestin :

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Glossaire

Biface : outil en silex, caractéristique du Paléolithique inférieur et moyen, taillé sur deux faces et de forme variable.

Calvaire : monument fait d'une croix commémorant la Passion du Christ.

Ere primaire : ère géologique qui s'étend de -541 à -252,2 millions d'années. Cette ère est également appelée Paléozoïque. Son début correspond à l'apparition de nombreux animaux à coquilles dures.

Ere quaternaire : ère géologique commencée il y a 2,6 millions d'années, marquée par une alternance de phases glaciaires et interglaciaires, et par l'évolution des hominidés. C’ est notre ère géologique actuelle.

Fenaison : technique d'agriculture qui consiste à récolter le foin pour ensuite le faire sécher sur le lieu de la coupe. Il sera stocké et servira pour l'alimentation des animaux de la ferme.

Four à sel : les Gaulois produisaient du sel en faisant tremper dans de l’ eau de mer du sable salé récolté sur la plage en été. Cette technique appelée « lessivage » permet d’ élever la teneur en sel de l’ eau de mer et d’ obtenir une saumure jusqu’ à 6 fois plus riche en sel. Disposée dans de petits moules, appelés augets, au-dessus d’un foyer, cette saumure était ensuite chau�ée pour faire se cristalliser le sel.

Four banal : au Moyen Age et sous l'Ancien Régime, les habitants avaient pour obligation d'utiliser les installations seigneuriales pour moudre le grain, cuire le pain ou encore puiser l'eau. Cela donnait lieu à un impôt en argent ou en nature appelé "banalité". Pour le pain, ils devaient utiliser le four seigneurial dit "banal" et payer un droit de "fournage".

Menhir : monument mégalithique, pierre allongée dressée verticalement.

Mégalithe : monument constitué d’une ou plusieurs pierres de grandes dimensions, érigée sans l’aide de mortier ou de ciment pour �xer la structure.

Néolithique : période de la Préhistoire marquée par l’invention de l’ agriculture et de l’ élevage, et la sédentarisation des populations. La néolithisation atteint l'Europe vers 7 000 ans av. J.-C. Les principales innovations techniques sont la généralisation de l'outillage en pierre polie, la poterie, ainsi que le développement de l'architecture.

Paléolithique : période la plus ancienne de la préhistoire, correspondant à l'industrie de la pierre taillée. Elle commence avec l'apparition de l'Homme, il y a environ trois millions d'années et s'achève vers 12 000 ans avant le présent.

Paléovallée : vallée dont la formation correspond à une époque géologique ancienne.

Quartzites graphitiques : roche d’ origine volcano-sédimentaire, très riche en silice et en quartz, teintée de noir par des matières organiques.

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Le patrimoine est un héritage qui définit une identité. Il est le témoin de l’évolution de chaque société. C’est grâce à lui que nous pouvons connaître l’histoire d’un territoire et comprendre le fonctionnement actuel de notre monde.

Ce qu’ont fait nos ancêtres nous sert à comprendre pourquoi nous vivons ainsi aujourd’hui. C’est pourquoi il existe plusieurs types de patrimoines, différents en apparence, mais qui s’inscrivent tous dans notre passé commun.

Patrimoine historique

Patrimoine archéologique

Patrimoine naturel

Patrimoine rural

Patrimoine militaire

Patrimoine gastronomique

Patrimoine religieux

Patrimoine géologique

Plage deCamaret

Plage deMen-Armor

Plage duLogo

Plage du Loguy

Plage duLomer

Plage dela Source

Plage de la Mine d’Or

Plage dePoudrantais

Plage duMaresclé

Plage de Loscolo

Baie du Bile

Plage duPalandrin

Tréhiguier

Le Bourg

Pointe duGoulumer

Pointe de Loscolo

Pointe duCofreneau

Pointe duHalguen

Le Branzais

Pointe du Scal

Vers CamoëlLa Roche bernard

Vers AsséracLa Baule

Vers Asserac

Brancelin

Kerfalher

Kerlieu

KermadeleineCouarne

KerséguinKerandré

La Grande Île

Le Foy

Mairie de Pénestin, 2019. www.mairie-penestin.com.Réalisation : Frédéric Brettier. Crédit photos : Mairie de Pénestin, EPTB Vilaine Frédéric Brettier, Gildas Buron, Catherine Dupont, Patrick Fleuridas, Bernard Joly, Karl Vallière.Remerciements : Renald Bernard, Stephane Bonnet, Gildas Buron, Catherine Dupont, Patrick Fleuridas, Pierre Jegouzo, David Menier, Jeanine Le Bihan, Michel Papillard, Bruno Philipp.