A ’A POUR LE CONTRÔLE DU POIDS CHEZ LES PETITS CHIENS …

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ECOLE NATIONALE VETERINAIRE, AGROALIMENTAIRE ET DE L’ALIMENTATION NANTES ATLANTIQUE - ONIRIS ANNEE 2013 UTILISATION D’ALIMENTS HUMIDES ET SECS POUR LE CONTRÔLE DU POIDS CHEZ LES PETITS CHIENS ADULTES THESE pour le diplôme d’Etat de DOCTEUR VETERINAIRE présentée et soutenue publiquement le 17 décembre 2013 devant la Faculté de Médecine de Nantes par Charlotte PIQUET Née le 1 er juillet 1988 à SAINT LÔ (50) JURY Président : Monsieur Patrick LUSTENBERGER Professeur à la Faculté de Médecine de Nantes Assesseur : Madame Odile SENECAT Maître de Conférences à Oniris. Rapporteur : Monsieur Patrick NGUYEN Professeur à Oniris.

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ECOLE NATIONALE VETERINAIRE, AGROALIMENTAIRE

ET DE L’ALIMENTATION NANTES ATLANTIQUE - ONIRIS

ANNEE 2013

UTILISATION D’ALIMENTS HUMIDES ET SECS POUR LE CONTRÔLE DU POIDS

CHEZ LES PETITS CHIENS ADULTES

THESE

pour le diplôme d’Etat

de

DOCTEUR VETERINAIRE

présentée et soutenue publiquement

le 17 décembre 2013

devant

la Faculté de Médecine de Nantes

par

Charlotte PIQUET

Née le 1er

juillet 1988 à SAINT LÔ (50)

JURY

Président : Monsieur Patrick LUSTENBERGER

Professeur à la Faculté de Médecine de Nantes

Assesseur : Madame Odile SENECAT

Maître de Conférences à Oniris.

Rapporteur : Monsieur Patrick NGUYEN

Professeur à Oniris.

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ECOLE NATIONALE VETERINAIRE, AGROALIMENTAIRE

ET DE L’ALIMENTATION NANTES ATLANTIQUE - ONIRIS

ANNEE 2013

UTILISATION D’ALIMENTS HUMIDES ET SECS POUR LE CONTRÔLE DU POIDS

CHEZ LES PETITS CHIENS ADULTES

THESE

pour le diplôme d’Etat

de

DOCTEUR VETERINAIRE

présentée et soutenue publiquement

le 17 décembre 2013

devant

la Faculté de Médecine de Nantes

par

Charlotte PIQUET

Née le 1er

juillet 1988 à SAINT LÔ (50)

JURY

Président : Monsieur Patrick LUSTENBERGER

Professeur à la Faculté de Médecine de Nantes

Assesseur : Madame Odile SENECAT

Maître de Conférences à Oniris.

Rapporteur : Monsieur Patrick NGUYEN

Professeur à Oniris.

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La reproduction d’extraits est autorisée avec mention de la source. Toute reproduction partielle doit être fidèle au texte utilisé. Cette thèse devra donc être citée comme suit : PIQUET, C. (2013). Utilisation d’aliments humides et secs pour le contrôle du poids chez les petits chiens adultes. Thèse de doctorat vétérinaire, Faculté de Médecine, Nantes. Oniris : Ecole Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de L’alimentation Nantes Atlantique. 95pp. Le défaut de citation est considéré comme du plagiat. Ce dernier est puni par la loi française

et passible de sanctions allant jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 300 000 € d’amende.

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Directeur Général : Pierre SAI (Pr)

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE, PATHOLOGIE ET SCIENCES DE L’ALIMENT

NUTRITION et ENDOCRINOLOGIE

Patrick NGUYEN (Pr) Brigitte SILIART (Pr)

Henri DUMON (Pr) Lucile MARTIN (Pr)

PHARMACOLOGIE et TOXICOLOGIE

Yassine MALLEM (MCC)

Martine KAMMERER (Pr) Hervé POULIQUEN (Pr)

Jean-Dominique PUYT (Pr) Jean-Claude DESFONTIS (Pr)

PHYSIOLOGIE FONCTIONNELLE, CELLULAIRE et MOLECULAIRE

Lionel MARTIGNAT (MC)

Jean-Marie BACH (Pr) Julie HERVE (MC)

HISTOLOGIE ET ANATOMIE PATHOLOGIQUE

Yan CHEREL (Pr) Frédérique NGUYEN (MC)

Jérôme ABADIE (MC) Marie-Anne COLLE (Pr)

PATHOLOGIE GENERALE, MICROBIOLOGIE et IMMUNOLOGIE

Jean-Marc PERSON (Pr) Hervé SEBBAG (MC)

Jean-Louis PELLERIN (Pr) Emmanuelle MOREAU (MC)

BIOCHIMIE ALIMENTAIRE INDUSTRIELLE

Laurent LE THUAUT (MC) Carole PROST (Pr)

Thierry SEROT (Pr) Florence TEXIER (MC)

Joëlle GRUA (MC) Mathilde MOSSER (MCC)

MICROBIOLOGIE ALIMENTAIRE INDUSTRIELLE

Xavier DOUSSET (Pr) Hervé PREVOST (Pr)

Bénédicte SORIN (Chef de travaux) Emmanuel JAFFRES (MC)

Bernard ONNO (MC) Nabila Haddad (MC)

DEPARTEMENT DE SANTE DES ANIMAUX D’ELEVAGE ET SANTE PUBLIQUE

HYGIENE ET QUALITE DES ALIMENTS

Michel FEDERIGHI (Pr) Eric DROMIGNY (MC)

Bruno LE BIZEC (Pr) Marie-France PILET (MC)

Catherine MAGRAS-RESCH (Pr) Jean-Michel CAPPELIER (MC)

MEDECINE DES ANIMAUX D’ELEVAGE

Arlette LAVAL (Pr émérite) Alain DOUART (MC)

Catherine BELLOC (MC) Sébastien ASSIE (MC)

Isabelle BREYTON (MC) Raphaël GUATTEO (MC)

Christophe CHARTIER (Pr) Mily LEBLANC MARIDOR (MCC)

PARASITOLOGIE GENERALE, PARASITOLOGIE DES ANIMAUX DE RENTE, FAUNE SAUVAGE et PATHOLOGIE

AQUACOLE

Monique L’HOSTIS (Pr) Guillaume BLANC (MC)

Alain CHAUVIN (Pr) Ségolène CALVEZ (MC)

Albert AGOULON (MC))

MALADIE REGLEMENTEE, ZOONOSES et REGLEMENTATION SANITAIRE

Jean-Pierre GANIERE (Pr émérite) Nathalie RUVOEN-CLOUET (MC)

Suzanne BASTIAN-ORANGE (MC) Carole PEROZ (MC)

ZOOTECHNIE, ECONOMIE

Aurélien MADOUASSE (MCC) Christine FOURICHON (MC)

Xavier MALHER (Pr) Nathalie BAREILLE (Pr)

François BEAUDEAU (Pr)

ENSEIGNANTS-CHERCHEURS DE ONIRIS

Ecole Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes

Atlantique

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DEPARTEMENT DE SCIENCES CLINIQUES

ANATOMIE DES ANIMAUX DOMESTIQUES Patrick COSTIOU (Pr) Claire DOUART (MC)

Eric BETTI (MC) Claude GUINTARD (MC)

PATHOLOGIE CHIRURGICALE et ANESTHÉSIOLOGIE

Olivier GAUTHIER (Pr) Gwenola TOUZOT-JOURDE (MCC)

Béatrice LIJOUR (MC) Olivier GEFFROY (Pr)

Eric AGUADO (MC) Eric GOYENVALLE (MC)

Caroline TESSIER ( MCC)

DERMATOLOGIE, PARASITOLOGIE DES CARNIVORES ET DES EQUIDES, MYCOLOGIE

Patrick BOURDEAU (Pr) Vincent BRUET (MCC)

MEDECINE INTERNE, IMAGERIE MÉDICALE et LEGISLATION PROFESSIONNELLE VÉTÉRINAIRE

Yves LEGEAY (Pr) Marion FUSELLIER (MC)

Dominique FANUEL (Pr) Jack-Yves DESCHAMPS (Pr)

Anne COUROUCE-MALBLANC (MC) Odile SENECAT (MC)

Catherine IBISCH (MC) Françoise ROUX (MC)

Nicolas CHOUIN (MCC)

BIOTECHNOLOGIES et PATHOLOGIE DE LA REPRODUCTION

Daniel TAINTURIER (Pr) Lamia BRIAND (MC)

Francis FIENI (Pr) Djemil BENCHARIF (MC)

Jean-François BRUYAS (Pr)

DEPARTEMENT DE GENIE DES PROCEDES ALIMENTAIRES

Lionel BOILLEREAUX (Pr)

Dominique COLIN (MC)

Sébastien CURET PLOQUIN (MC)

Marie DE LAMBALLERIE (Pr)

Dominique DELLA VALLE (MC)

Francine FAYOLLE (Pr)

Michel HAVET (Pr)

Laurence POTTIER (MC)

Vanessa JURY (MC)

Alain LEBAIL (Pr)

Catherine LOISEL (MC)

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Denis PONCELET (Pr)

Olivier ROUAUD (MC)

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DEPARTEMENT DE MANAGEMENT, STATISTIQUES ET COMMUNICATION

SENSOMÉTRIE - CHIMIOMÉTRIE

Véronique CARIOU (MC) Michel SEMENOU (MC)

Philippe COURCOUX (MC) Chantal THORIN (PCEA)

El Mostafa QANNARI (Pr) Evelyne VIGNEAU (Pr)

ECONOMIE – GESTION - COMMUNICATION

Pascal BARILLOT (MC) Jean-Marc FERRANDI (Pr)

Yvan DUFEU (MC) Samia ROUSSELIERE (MC)

Marie-Josée LORRAIN (MC) Vincent HOVLAQUE (Pr)

Florence BEAUGRAND (MC)

LANGUES

Franck INSIGNARES (PCEA) Marc BRIDOU (PCEA)

Linda MORRIS (PCEA) Fabiola ASENCIO (PCEA)

PR : Professeur,

Pr A : Professeur Associé,

Pr i : Professeur Invité,

MC : Maître de Conférences,

MCC : Maître de Conférences Contractuel,

AERC : Assistant d’enseignement et de recherches,

PLEA : Professeur Lycée Enseignement Agricole,

PCEA : Professeur certifié enseignement agricole

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REMERCIEMENTS

A Monsieur Patrick LUSTENBERGER,

Professeur à la Faculté de Médecine de Nantes,

Pour nous avoir fait l’honneur d’accepter la présidence de notre jury de thèse

Hommages respectueux

A Monsieur Patrick NGUYEN,

Professeur à Oniris,

Témoignage de reconnaissance pour avoir été à l’origine de ce travail

Hommages respectueux

A Madame Odile SENECAT,

Maître de Conférences à Oniris,

Pour nous avoir fait l’honneur de participer à notre jury de thèse

Remerciements pour son enseignement, sa disponibilité et sa gentillesse

Très sincères remerciements

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A Corinne LESAINE et toute l’équipe de Mars Petcare®

Pour m’avoir proposé ce sujet, puis pour m’avoir guidée dans l’élaboration de ma thèse ; pour votre patience, votre disponibilité et votre gentillesse

Un grand et sincère merci ! A Caroline DAUMAS

Pour ton accueil toujours chaleureux et ton aide précieuse

Un grand et sincère merci ! A Maxime Collin

Pour ton aide à Lyon et ta bonne humeur

Merci ! A toute l’équipe du service de nutrition d’Oniris

Pour votre accueil et votre aide

Sincères remerciements Aux propriétaires ayant participés à l’étude

Pour votre encouragement et votre disponibilité

Sincères remerciements

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A Grand-père, avec qui le rêve est né, a grandi et a abouti ! A l’homme que j’aime et qui se reconnaîtra, pour tous nos moments ensemble A mes parents pour m’avoir toujours soutenue et permis d’arriver jusque-là. A mes frères et sœurs, pour toutes ces années côte à côte, Marine, ma sœur chérie, ta maladresse me fera toujours rire (même si ce n’est pas gentil !)

Landry, qu’aurais-je fais sans ton soutien statisticien ?!

A toute ma famille et en particulier Soizick pour avoir été là au bon moment et m’avoir redonné confiance en moi A Philippe, pour m’avoir accueillie si souvent et supportée avec le sourire A Ingrid, pour tout ce que tu as fait pour moi A mes amis pour leur soutien sans faille,

Marion, la meilleure des colocs, nos soirées filles vont me manquer

Guillaume pour m’avoir supportée…15 ans et continuer à le faire

Julien, tu as été un super compagnon de clinique et le meilleur des hôtes

Maxime, pour ces 2 années de rires et de chamailleries

Alice, Alexia et Valentine, je n’oublierai pas notre (légère) promiscuité d’une année

Mes amis du Lycée Notre Dame pour notre amitié qui dure depuis tant d’années

To my Erasmus friends for this wonderful year

Fiona, les années colleges ne s’oublient pas et on le fera un jour ce treck au Népal

Aux grimpeurs d’Avranches, de Nantes, de Grenoble et d’ailleurs pour ces moments de détente,

de pétage de câble ou d’abdo, de rêve partagés. Rendez-vous sur un spot quelque part !

A l’équipe enseignante d’Oniris, merci pour votre patience A mes bestiaux : Marc pour m’avoir débarrassée de tant de copies et Hatos pour me rappeler de plaindre les propriétaires

A tous ceux qui m’ont soutenue, poussée, tirée, encouragée, écoutée…. Merci !!!

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TABLE DES MATIERES LISTE DES FIGURES ...................................................................................................................................... 15

LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................................... 17

LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................................................. 19

INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 21

PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE SUR L’OBESITE CANINE ET L’ALIMENTATION ................................ 25

I. Les différentes modalités d’alimentation canine .......................................................................... 25

A. Aliments secs .......................................................................................................................... 25

a. Qu’est-ce qu’un aliment sec ? ........................................................................................... 25

b. Avantages d’une alimentation sèche ................................................................................ 26

c. Inconvénients d’une alimentation sèche .......................................................................... 26

B. Aliments humides ................................................................................................................... 27

a. Qu’est-ce qu’un aliment humide ? .................................................................................... 27

b. Intérêts de l’aliment humide ............................................................................................. 27

C. Alimentation ménagère et BARF ............................................................................................ 29

a. La ration ménagère ........................................................................................................... 29

b. Le B.A.R.F. : mode d’emploi .............................................................................................. 29

D. Les bénéfices potentiels de la mixité alimentaire .................................................................. 30

II. Une alimentation raisonnée pour le contrôle du poids ................................................................ 31

A. L’alimentation facteur de risque de l’obésité ......................................................................... 31

a. Influence du type d’aliment .............................................................................................. 31

b. Influence des friandises et restes de table ........................................................................ 31

c. Influence de la formulation de la ration ............................................................................ 32

d. Influence des modalités de distribution des repas ........................................................... 32

B. Alimentation allégée ............................................................................................................... 33

a. Diminution de l’apport en lipides ...................................................................................... 34

b. Augmentation du taux protéique ...................................................................................... 34

c. Teneur en glucides ............................................................................................................ 35

d. Teneur en fibres ................................................................................................................ 35

C. Action sur la satiété en fonction des types d’aliment ............................................................ 35

D. Macro Nutrient Profile (MNP) et écart avec l’alimentation industrielle ................................ 36

E. L’aliment humide pour contrôler la suralimentation ............................................................. 38

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DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE DE L’UTILISATION DU « MIXED-FEEDING » POUR PREVENIR LA SURVENUE

DU SURPOIDS CHEZ LE CHIEN DE PETITE RACE ENTIER ........................................................................................ 43

I. Matériel et méthodes .................................................................................................................... 43

A. Population étudiée.................................................................................................................. 43

a. Sélection ............................................................................................................................ 43

b. Critères d’inclusion et de non inclusion ........................................................................... 43

c. Critères d’exclusion ........................................................................................................... 44

B. L’alimentation utilisée ............................................................................................................ 44

a. Identification des produits ................................................................................................ 44

b. Composition nutritionnelle ............................................................................................... 45

C. Groupes d’étude et schéma d’administration ........................................................................ 45

a. Division en deux groupes .................................................................................................. 45

b. Schéma d’administration .................................................................................................. 46

c. Rations journalières ........................................................................................................... 47

D. Traitements concomitants ...................................................................................................... 48

a. Traitements non autorisés ................................................................................................ 48

b. Traitements autorisés........................................................................................................ 48

E. Evaluation de l’efficacité ......................................................................................................... 48

a. Mesure du poids corporel ................................................................................................. 48

b. Estimation de la composition corporelle .......................................................................... 49

c. Score fécal ......................................................................................................................... 51

d. Etat général ....................................................................................................................... 51

e. Mortalité ............................................................................................................................ 52

f. Questionnaires d’évaluation ............................................................................................. 52

g. Schéma d’évaluation ......................................................................................................... 52

F. Evènements indésirables ........................................................................................................ 53

G. Analyse statistique .................................................................................................................. 53

a. Présentation des résultats ................................................................................................. 53

b. Critères de comparaison initiale........................................................................................ 53

H. Gestion des données ............................................................................................................... 54

a. Recueil des données .......................................................................................................... 54

b. Suivi ................................................................................................................................... 54

c. Déviation du protocole et amendements ......................................................................... 54

d. Archivage ........................................................................................................................... 54

II. Résultats ........................................................................................................................................ 54

A. Population étudiée.................................................................................................................. 54

a. Signalement en entrée de protocole ................................................................................. 54

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b. Sorties d’étude et population en fin de protocole ............................................................ 59

B. Comparaison « mixed-feeding » versus régime sec .............................................................. 62

a. Evolution du poids ............................................................................................................. 62

b. Périmètre pelvien .............................................................................................................. 64

c. Score fécal et condition corporelle ................................................................................... 64

C. Exclusion ................................................................................................................................. 66

D. Appétibilité .............................................................................................................................. 67

III. Discussion ...................................................................................................................................... 68

A. Echantillonnage ....................................................................................................................... 68

B. Formule du besoin énergétique quotidien ............................................................................. 69

C. Maintien du poids et du périmètre pelvien ............................................................................ 70

D. Exclusions et appétibilité ........................................................................................................ 71

E. Maintien du score fécal .......................................................................................................... 72

CONCLUSION ............................................................................................................................................. 75

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES, PAR ORDRE ALPHABETIQUE ............................................................................ 77

ANNEXES .................................................................................................................................................. 83

A. Tableaux récapitulatifs des résultats obtenus ........................................................................ 84

a. Résultats obtenus pour le groupe « mixte » ..................................................................... 84

b. Résultats obtenus pour le groupe « sec » ......................................................................... 85

B. Documents relatifs à l’étude ................................................................................................... 87

a. Présentation de l’étude au propriétaire ............................................................................ 87

b. Formulaire de consentement éclairé ................................................................................ 87

c. Feuille de suivi de l’animal par le propriétaire .................................................................. 87

d. Fiche individuelle de l’investigateur .................................................................................. 87

e. Questionnaire d’entrée ..................................................................................................... 87

f. Questionnaire de suivi mensuel ........................................................................................ 87

g. Questionnaire de sortie ..................................................................................................... 87

h. Approbation du protocole ................................................................................................. 87

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LISTE DES FIGURES Figure 1 : Exemples de distribution calorique de différentes alimentations pour chien

Figures 2 et 2 bis : Aliment sec Pedigree® Vital ProtectionTM Petits chiens et aliment humide

Pedigree® meaty mixers

Figure 3 : Mesure du périmètre pelvien (en avant de la cuisse, où l’abdomen est le plus fin)

Figure 4 : Guide Waltham® S.H.A.P.E.TM

Figure 5 : Score fécal selon l’échelle Waltham®

Figure 6 : Représentation des animaux recrutés au sein de l’étude

Figure 7 : Répartition des races du groupe « mixte » à J1

Figure 8 : Répartition des races du groupe « sec » à J1

Figure 9 : Dispersion des âges à J1

Figure 10 : Dispersion des poids à J1

Figure 11 : Dispersion des périmètres pelviens à J1

Figure 12 : Répartition des chiens exclus à J30

Figure 13 : Représentation des animaux ayant terminé le protocole

Figure 14 : Répartition des races du groupe ”mixte” à J0 et J90

Figure 15 : Répartition des races du groupe ”sec” à J0 et J90

Figure 16 : Dispersion du poids aux quatre temps de l’étude

Figures 17 et 17 bis : Evolution du poids des chiens au long de l’étude

Figure 18 : Graphique en boîte de dispersion pour le périmètre pelvien

Figures 19 et 19 bis : Evolution du score fécal dans les deux groupes

Figures 20 et 20 bis : Evolution de la condition corporelle dans les deux groupes

Figure 21 - Digestibilité des aliments humides et secs tenant compte de la matière sèche et

organique, des protéines, lipides, et de l’énergie (Données de Mars Petcare, Europe)

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LISTE DES TABLEAUX Tableau I : Analyse nutritionnelle des aliments secs

Tableau II : Analyse nutritionnelle des aliments humides

Tableau III : Avantages et inconvénients des alimentations industrielle et ménagère

Tableau IV : Avantages et inconvénients des modalités de distribution de l’aliment

Tableau V : Facteurs affectant la prise alimentaire

Tableau VI : Composition nutritionnelle de trois aliments humides

Tableau VII : Composition nutritionnelle de trois aliments secs

Tableau VIII : MNP des carnivores domestiques

Tableau IX : Critères d’inclusion et de non inclusion dans l’étude

Tableau X : Identification des produits

Tableau XI : Composition analytique des produits

Tableau XII : Modalités d’administration

Tableau XIII : Ration journalière des animaux du groupe 1 en fonction du poids

Tableau XIV : Ration journalière des animaux du groupe 2 en fonction du poids

Tableau XV : Correspondances des notes du Waltham® S.H.A.P.E.TM

Tableau XVI : Schéma d’évaluation des animaux

Tableau XVII : Raisons de refus d’entrée dans l’étude au sein du CHUV Oniris

Tableau XVIII : Descriptif des âges à J1

Tableau XIX : Descriptif des poids à J1

Tableau XX : Descriptif des périmètres pelviens à J1

Tableau XXI : Habitudes alimentaires pré étude

Tableau XXII : Descriptif des âges après exclusion

Tableau XXIII : Descriptif des poids après exclusion

Tableau XXIV : Descriptif des périmètres pelviens après exclusion

Tableau XXV : Valeur du t de Student en valeur absolue pour le poids

Tableau XXVI : Valeur du t de Student en valeur absolue pour le périmètre pelvien

Tableau XXVII : Exclusions de l’étude

Tableau XXVIII : Valeur du Test exact de Fisher pour les exclusions

Tableau XXIX : Index de réclamation

Tableau XXX : Modification du régime alimentaire en débutant le protocole

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LISTE DES ABREVIATIONS BARF : Biologically Appropriate Raw Food = Nourriture crue biologiquement appropriée BCS : Body Condition Score BEE : Besoins Energétiques d’Entretien EM : Energie Métabolisable ENVA : Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort ENVN : Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes FACCO : chambre syndicale des Fabricants d’Aliments pour Chiens, Chats, Oiseaux et autres animaux familiers FDA : Food and Drug Administration FEDIAF : Fédération Européenne Des Industries d’Aliments pour Animaux Familiers FBM : Fat Body Mass = masse grasse ICC : Indice de Condition Corporelle LBM : Lean Body Mass = masse maigre MER : Maintenance Energy Requirement MNP : Macro Nutrient Profile = Profil nutritionnel préféré MS : Matière Sèche NRC : National Research Council of the National Academies

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INTRODUCTION L’obésité est définie comme ”une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé” (OMS 2003) ; elle peut être considérée chez le chien quand le poids corporel excède le poids idéal d’au moins 15% (Laflamme 2001). C’est l’affection la plus répandue parmi nos compagnons domestiques et constitue de nos jours un fléau mondial (Lund 2006). Elle touche en France 20 à 40% des chiens en fonction des études et montre une constante augmentation (German

2006, Hill’s survey unpublished data). L’obésité est associée à une diminution de la longévité (Kealy 1997)

et à une variété de troubles tels que diabète, troubles cardio-respiratoires ou troubles orthopédiques (Diez 2006). L’obésité se développe suite à un déséquilibre entre l’apport et la dépense énergétiques pendant une durée prolongée. Or de nombreux facteurs influent sur la facilité des individus à perdre ou prendre du poids. Ainsi, d’après une étude menée à l’ENVA de février à mars 2003 sur 616 chiens (Colliard 2006), certains facteurs de risque au surpoids apparaissent de manière significative : le sexe (prédisposition des femelles), la stérilisation, l’âge avancé et la race retriever. L’alimentation a, bien sûr, une part de responsabilité que nous développerons par ailleurs. A ces facteurs liés à l’animal et ceux liés à l’alimentation s’ajoutent des éléments qui sont moins aisément contrôlable tels que la génétique, le métabolisme... (Laflamme 2006 ; Lund 2005). L’obésité s’installe et devient difficile à soigner. La prévention reste donc le meilleur moyen de lutter contre cette affection. Une théorie basée sur la mixité alimentaire a été développée dans la nutrition des carnivores domestiques ces dernières années. Depuis 2012, les publications sur le ”mixed-feeding” se multiplient. Elles tendent à étudier l’impact du remplacement d’une partie d’une ration journalière sèche par un aliment humide. La première partie de cette thèse est consacrée à la description des modalités d’alimentation canine et au rôle de l’aliment comme facteur de risque de l’obésité. Nous préciserons les avantages et inconvénients propres à chaque régime ainsi que les bénéfices à retirer d’une mixité alimentaire. Nous définirons également ce qu’est le MacroNutrient Profile (MNP) et en quoi son étude peut nous aider dans notre choix d’une alimentation mixte. La deuxième partie est une étude prospective clinique, menée en partenariat avec Mars Petcare® France, dont l’objet est de comparer une alimentation mixte (aliments humides et solides) à une alimentation de type croquettes pour la prévention de la prise de poids chez les chiens de petite race adultes.

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PREMIERE PARTIE

Etude bibliographique sur l’obésité canine et l’alimentation

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PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE SUR L’OBESITE CANINE ET

L’ALIMENTATION « Ton alimentation sera ta meilleure médecine” disait Hippocrate il y a plus de 2000 ans. Ce concept a été peu à peu oublié que ce soit dans l’espèce humaine ou auprès de nos carnivores domestiques du fait de l’industrialisation des préparations alimentaires. A l’heure actuelle, l’obésité est une véritable panzootie qui préoccupe les vétérinaires notamment dans les pays industrialisés. Des explications ainsi que des solutions sont recherchées afin de limiter l’extension de ce fléau du 21ème siècle.

I. LES DIFFERENTES MODALITES D’ALIMENTATION CANINE Deux grandes modalités d’alimentation des carnivores domestiques existent. D’une part l’utilisation d’aliment industriel, qu’il soit sec, humide (ou semi-humide), et de l’autre l’alimentation ménagère. Ces modes d’alimentation peuvent être associés au cours d’un même repas ou dans le courant de la journée.

A. Aliments secs a. Qu’est-ce qu’un aliment sec ?

Comme évoqué ci-dessus, un aliment sec est un aliment à faible teneur en eau (moins de 10%) et donc une haute teneur en matière sèche. Un aliment sec standard est moins riche en protéines, en lipides et en minéraux (en pourcentage de matière sèche) comparé à un aliment humide standard (Crane 2000). Cette catégorie regroupe entre autres les croquettes et les biscuits. Toutes ces préparations sont issues d’un procédé appelé extrusion dans lequel tous les ingrédients sont mixés en une pâte homogène qui est ensuite extrudée (augmentation de la température due à des opérations de cisaillement et une augmentation de pression). Un certain niveau d’amidon est nécessaire à ce procédé de fabrication pour permettre sa réalisation et ce glucide sera donc présent en quantité non négligeable dans les croquettes. L’alimentation sèche impose donc un profil nutritionnel avec un niveau plancher en glucides (Case 2011).

Tableau I – Analyse nutritionnelle des aliments secs

Sur la base de l’ingéré Sur la base de la Matière Sèche

Humidité (%) < 10% 0

Lipides (%) 7-20 8-22

Protéines (%) 16-30 18-32

Glucides (%) 41-70 46-74

EM (kcal/kg) 2800-4050 3000-4500

(Tiré de Case 2011, p164)

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b. Avantages d’une alimentation sèche Praticité et faible coût

L’alimentation sèche répond aux critères de praticité et de coût recherchés par la plupart des propriétaires. En effet, le prix de revient d’une alimentation sèche par rapport à une alimentation humide est 3 à 4 fois plus faible du fait de la dilution énergétique de cette dernière, ce qui implique également un prix de conditionnement et de transport plus important en ce qui concerne l’alimentation humide. Cela entraîne donc un coût par calorie d’aliment sec environ égal à un tiers du coût par calorie d’un aliment humide (Crane 2000). De plus, si le prix au kg est sensiblement identique, la quantité à donner chaque jour à l’animal varie du simple au triple ou quadruple. La quantité à stocker varie donc elle aussi en fonction du type d’alimentation puisqu’en termes de volume, l’aliment sec nécessite un espace disponible 4 fois inférieur à celui utilisé pour un aliment humide. Cette praticité de stockage se retrouve que ce soit en terme de volume pour une période donnée d’alimentation mais également sur le fait que l’aliment sec se conserve plus longtemps du fait de sa faible humidité, ne nécessite pas de réfrigération suite à l’ouverture du sac et limite donc les gaspillages et pertes.

Hygiène dentaire

Une alimentation solide est potentiellement bénéfique pour l'hygiène dentaire si la forme, la texture et la densité des croquettes sont spécialement étudiées pour une taille ou une race de chiens particulière afin de contribuer à un mécanisme de brossage des dents passif (Harvey 1996). Contrairement à l’aliment humide, la nécessité de croquer (lorsque la taille s’y prête) permet une abrasion de la plaque dentaire et ralentit ainsi la formation du tartre (Buckley 2011). Pour permettre une abrasion maximale de la plaque dentaire, la texture de l’aliment doit permettre aux dents de pénétrer profondément dans la croquette avant que celle-ci ne casse ou ne s’émiette ; la taille des croquettes doit induire une mastication préalable à la déglutition. Une étude menée en Pologne a permis l’examen de la cavité buccale de 30 000 chiens de propriétaire et de mettre en relation cet examen et le régime alimentaire (Gawor 2006). Cette étude a montré que les animaux nourris uniquement avec un aliment humide étaient prédisposés à présenter une plaque dentaire ou une maladie parodontale par rapport à des animaux nourris avec un aliment sec ou un mélange sec-humide. Cependant cette étude a également montré que le facteur alimentaire n’est pas le seul à entrer en jeu dans l’hygiène dentaire. Les données actuelles montreraient que l’alimentation exclusivement à base d’aliment humide ou tendre est moins efficace pour l’abrasion mécanique de la plaque dentaire qu’avec un régime sec.

c. Inconvénients d’une alimentation sèche L’alimentation sèche permet de concentrer la quantité d’énergie métabolisable dans un très petit volume (Bissot 2010), ce qui constitue un inconvénient pour les propriétaires de petits animaux (chiens de petites races ou chats) pour lesquels la ration journalière est de petite taille. Par ailleurs, les tests d’appétibilité en libre choix (qui mesurent le choix préférentiel entre deux aliments offerts simultanément) montrent une corrélation positive entre la préférence alimentaire des chiens et la teneur en eau des aliments. Les aliments secs sont ainsi peu appétissants, notamment lorsqu’ils sont appauvris en lipides (Crane 2000).

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B. Aliments humides a. Qu’est-ce qu’un aliment humide ?

Un aliment humide (pâtées, bouchées, « plats cuisinés », etc…) est essentiellement un aliment qui contient une grande quantité d’eau (de 65 à plus de 87%) par opposition à un aliment sec, de type croquette. De ce fait, de petites variations du taux d’humidité modifient fortement la teneur en nutriments de l’aliment. Les aliments humides sont généralement riches en viande (muscles, volaille ou poisson) et sous-produits de viande, ce qui implique pour le produit final une forte teneur en protéines, phosphore, sodium ainsi qu’une proportion importante en matière grasse (Crane 2000). Ils possèdent par contre une faible densité énergétique (voir tableau II). En plus de la viande et des sous-produits, les aliments humides complets contiennent des céréales, des protéines végétales (graines de légumineuses telles que pois, féveroles, lupin et tourteaux de soja, colza ou tournesol) ainsi que des vitamines et minéraux. Quelques rares aliments humides ne sont pas complets et sont vendus comme friandise ou comme exhausteur de goût (Case 2011 ; Crane

2000).

Tableau II – Analyse nutritionnelle des aliments humides

Sur la base de l’ingéré Sur la base de la Matière Sèche

Humidité (%) > 65% 0

Lipides (%) 5-8 17-32

Protéines (%) 7-13 25-50

Glucides (%) 4-13 18-57

EM (kcal/kg) 875-1250 3000-5000

(Tiré de Case 2011, p164) A côté des aliments humides existent aussi des aliments dits semi-humides qui sont caractérisés par une teneur en eau comprise entre 25 et 35%. Ces produits ont subi une forte régression dans les années 1990 et servent de nos jours comme co-aliment : ils sont incorporés à des aliments semi-secs pour améliorer le caractère appétissant.

b. Intérêts de l’aliment humide Excellente appétibilité Les aliments humides possèdent une proportion de protéines et de lipides plus importante sur la base de la matière sèche et sont ainsi plus appétissants pour les chiens. Cette appétibilité peut être utilisée chez les animaux difficiles en termes de nourriture ou encore en tant que friandise. Meilleure maîtrise de la prise énergétique La dilution énergétique importante des aliments humides permet d’adapter plus aisément la ration quotidienne. Quand on compare en terme de poids, l’alimentation humide contient approximativement un quart du nombre de calories contenues dans l’aliment sec, du fait du taux d’humidité plus important. Un aliment humide typique contient approximativement 100kcal pour 100g alors qu’un aliment sec contient aux alentours de 400 kcal pour 100g, même s’il y a des variations entre les produits.

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Hygiène urinaire Plusieurs publications ont démontré que les urolithiases à base de struvite (encore appelées lithiases phospho-ammoniaco-magnésiennes ou PAM) et d’oxalate de calcium prédominent chez le chien avec une majorité d’oxalate de calcium à nos jours (Houston 2009 ; Low 2010). Les études ont également montré la diminution progressive de la fréquence des calculs à base de struvite et l’augmentation de celle d’oxalate de calcium depuis les années 1990 (Ling 2003). On retrouve plutôt les premiers chez les chiens de moins de 7 ans et plus fréquemment chez les femelles alors que les calculs d’oxalate de calcium sont plus fréquents chez les mâles. Désormais, il existe également des espèces de chiens identifiées comme étant à risque : Bichon frisé, Schnauzer miniature, Shih Tzu, Pékinois, Lhassa Apso, Yorkshire terrier (Low 2010).

Plusieurs théories permettraient d’expliquer cette recrudescence des calculs d’oxalate de calcium et la diminution de ceux de struvite (Lekcharoensuk 2002 ; Ling 1998). On retient ainsi des facteurs d’ordre nutritionnel (Buckley 2010 ; Stevenson 2004) : aliments industriels acidifiés par rapport à ceux produits avant les années 1990 (afin de diminuer le pH urinaire et ainsi prévenir l’apparition des struvites), modification des apports alimentaires en minéraux, diminution de la consommation d’eau due à la faible humidité et teneur en sodium de l’aliment. Un plus gros risque est associé avec les formulations sèches (Lekcharoensuk 2002). Des aliments à fort taux d’humidité et à teneur modérément augmentée en sodium ont été montrés comme réduisant le risque de formation de calculs d’oxalate de calcium chez les races prédisposées (Lulich 1998 ; Stevenson 2003). De même des phénomènes sociaux entreraient en jeu avec l’augmentation de la sédentarité et donc du pourcentage de chiens obèses ainsi que les phénomènes de mode qui conduisent à l’augmentation de la présence des races à risques. Un plus petit volume urinaire ainsi qu’une diminution du nombre de mictions induisent une concentration plus importante en composés lithogènes chez les chiens de petite race en comparaison des grandes races, ce qui pourrait expliquer cette prédisposition aux lithiases urinaires (Stevenson 2001). Afin de diminuer la saturation urinaire, le moyen le plus utilisé agit par la promotion de la diurèse (Burger 1980 ; Stevenson 2006). En augmentant le flot urinaire on réduit la concentration des composés lithogènes (mais également celle des composés inhibiteurs). L’augmentation du volume urinaire induit une augmentation de la fréquence des mictions et donc de l’élimination des cristaux libres (Borghi 1999 ; Osborne 1999). Plusieurs stratégies permettent d’aboutir à cette augmentation de la diurèse : augmentation du taux en sodium de l’aliment sec, augmentation de la prise de boisson ou ingestion d’aliment humide, ce qui serait la possibilité la plus probante.

Chez les chiens de petite race, prédisposés aux calculs urinaires, adopter une alimentation mixte en délivrant une part de l’apport énergétique quotidien avec un aliment humide, permettrait donc de réduire significativement la formation de cristaux d’oxalate de calcium (réduction de la supersaturation urinaire et augmentation du PH) (Buckley 2010).

Par exemple, si on considère les besoins énergétiques journaliers (BEE) d’un chien de 10kg : BEE = 95 x Poids0,75= 534 kcal EM Ce qui correspond à 146g de croquettes X (365kcal EM/100g) ou 628g de ration humide Y (85kcal EM/100g). Un extra de 10g de sec = 36,5kcal EM soit correspond à 7% BEE Un extra de 10g d’humide = 8,5kcal EM soit correspond à 1,6% BEE

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C. Alimentation ménagère et BARF

Malgré la praticité, la fiabilité et le coût avantageux de ces aliments industriels complets et équilibrés, certains propriétaires préfèrent préparer eux-mêmes la ration de leur chien. Cette option est plus onéreuse et demande davantage de temps mais est de plus en plus recherchée actuellement. Il existe deux types de rations réalisables par le propriétaire : la ration ménagère et le B.A.R.F.

a. La ration ménagère La ration ménagère est une alimentation préparée à la maison à base de produits utilisés dans l’alimentation humaine (pâtes, riz, légumes, viande…) le plus souvent, cuits ou non (en ce qui concerne la viande). Des recettes sont disponibles dans la littérature scientifique mais moins de 30% des propriétaires utilisent ces recettes spécifiquement adaptées aux chiens (Laflamme 2008). La mauvaise utilisation de ces recettes peut induire la préparation d’une ration nutritionnellement déséquilibrée, que ce soit en termes de taux protéique ou en termes de suppléments minéraux et vitaminés (Remillard 2008). Les propriétaires qui choisissent cette « tactique alimentaire » avancent parfois des arguments concernant l’usage des additifs et conservateurs dans l’alimentation industrielle. Se pose également la question de la sécurité sanitaire des aliments industriels, ébranlée par de nombreux rappels de la part des industries du pet food. De plus, pour certains propriétaires, la volonté de préparer la ration peut provenir d’un désir de prendre « mieux soin de son animal ». Parfois ces rations ménagères sont la meilleure solution à la régulation d’un problème médical, par exemple pour le diagnostic ou la gestion d’une intolérance ou d’une allergie alimentaire.

b. Le B.A.R.F. : mode d’emploi Le régime BARF correspond à une « Nourriture Crue Biologiquement Appropriée » (Biologically Appropriate Raw Food). Il s’agit d’une « exagération » de la ration ménagère. Cette nouvelle approche alimentaire tend à approximer l’alimentation naturelle du chien, mise en évidence par les études du comportement alimentaire de son ancêtre sauvage et du MNP (voir infra), en le nourrissant majoritairement à base de viande, d’os crus et d’abats. L’alimentation à base de produits crus est devenue populaire ces dernières années, notamment aux Etats-Unis et en Australie, où environ 25% des chiens reçoivent de la viande ou des os crus de façon régulière en complément d’un régime alimentaire complet (Laflamme 2008). Les publications scientifiques sont rares sur les bénéfices ou inconvénients apportés par cette nouvelle ”stratégie alimentaire”. Cependant, deux objections ont été soulevées vis-à-vis de ce type d’alimentation, qui concernent d’une part l’équilibre de la ration et d’autre part l’hygiène sanitaire des aliments donnés crus. Dans une étude parue en 2001 (Freeman 2001), une analyse nutritionnelle a été menée sur cinq échantillons de ration crue, trois artisanaux et deux industriels. Tous présentaient des déséquilibres nutritionnels. Les questions de sûreté des aliments concernent à la fois les risques d’obstruction et de perforation intestinales dues à l’ingestion d’os, mais également l’hygiène sanitaire vis à vis d’éléments pathogènes, notamment Salmonella sp (LeJeune 2001). Plusieurs études menées sur des préparations crues pour chiens ont montré que ces rations majorent le risque d’exposition des animaux et de leurs propriétaires à des bactéries potentiellement pathogènes (Finley

2006 ; Weese 2005). Cette contamination est le fait de l’absence de régulation sur la qualité sanitaire de la viande non destinée à la consommation humaine. Cet élément est en train de changer sous l’impulsion de la Food and Drug Administration (FDA) aux Etats-Unis.

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D. Les bénéfices potentiels de la mixité alimentaire Le ”mixed-feeding” est une modalité d’alimentation des animaux de compagnie qui associe à la fois les aliments humides tel que les boîtes ou sachets, et les aliments secs de type croquette, dans la même journée et répartis chacun à différentes heures de la journée. Cette stratégie permet de profiter des avantages apportés par chaque type d’aliment.

Tableau III – Avantages et inconvénients des alimentations industrielle et ménagère Avantages Inconvénients

Aliment humide - Hygiène urinaire - Plus appétissant

- Coût - Stockage (quantité) - Conservation au frais après

ouverture - Odeur - Tartre - Très appétissant

Aliment sec

- Praticité de stockage (concentration, durée de conservation, limitation du gaspillage)

- Coût - Hygiène dentaire - Apport de fibres - Diminution des selles

- Peu appétissant, surtout si appauvri en lipides

Alimentation ménagère

- Volonté du propriétaire - Diagnostic ou

thérapeutique médical - Approximation du MNP

- Coût - Déséquilibre nutritionnel - Sécurité sanitaire

(microbiologique, obstruction, perforation)

Cette nouvelle « tactique alimentaire » apporte dans la même journée les bénéfices des aliments humides, à savoir un équilibre hydroélectrique et une hygiène urinaire, et ceux des aliments secs que sont une bonne hygiène bucco-dentaire, un coût limité, un format plus pratique et un apport de fibres. Elle procure également des avantages liés à sa mixité. En effet, l’utilisation d’aliments à la fois humides et secs permet de moduler le profil nutritionnel quotidien jusqu’à approximer le MNP (voir infra). De plus, cette mixité permettrait une répartition des épisodes de satiété sur la journée avec des mécanismes de rassasiement complémentaires et également un meilleur contrôle de l’ingéré énergétique total. Ce régime mixte permet notamment de pouvoir réduire cet ingéré énergétique journalier en apportant des rations aux volumes raisonnables (et non restrictifs) (Paragon 2010). Cependant, du fait du coût des aliments humides, l’utilisation du ”mixed-feeding” ne trouve son intérêt qu’auprès des propriétaires de chats et de chiens de petite race.

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II. UNE ALIMENTATION RAISONNEE POUR LE CONTROLE DU POIDS

Il existe de nombreuses manières de nourrir les carnivores domestiques. Toutes ne se valent pas puisque l’alimentation est l’un des facteurs de risque majeur du développement de l’obésité. Certains aliments sont alors conçus de façon à être allégés en énergie ; de même que les fabricants s’interrogent sur les différents moyens de promouvoir la satiété. Les études se penchent sur ce qu’est le MNP (Macro Nutrient Profile) et la manière de s’en approcher. Dans cette optique, la mixité alimentaire pourrait être la solution pour limiter la survenue du surpoids.

A. L’alimentation facteur de risque de l’obésité

Une étude menée en 2010 autour de Glascow (Courcier 2010)

démontre l’influence du propriétaire sur la survenue du surpoids que ce soit par le choix de l’alimentation (modalité ou type d’aliment) ou par les modalités de dépenses énergétiques (absence d’exercice physique...). L’aliment possède une valeur sociale : il renforce les rapports maître-animal, notamment en ce qui concerne les petites races de chiens. Dans ce contexte, les propriétaires ont tendance à distribuer de manière trop libérale des aliments ou des friandises sans noter l’influence que la nourriture a sur la survenue du surpoids.

a. Influence du type d’aliment

Non compliance du propriétaire en cas de régime sec Comme évoqué ci dessus, le régime sec permet d’atteindre le besoin énergétique journalier avec un très petit volume (Bissot 2010). Ce concept répond bien aux contraintes économiques et pratiques du propriétaire, notamment lorsqu’il s’agit de nourrir des chiens de grande race. Cependant, les propriétaires sont souvent ”effrayés” par la faible proportion journalière (Bland 2009 ; Kienzle 1998) et ont tendance à surestimer la quantité nécessaire (car ils ne pèsent pas la ration ou utilisent un gobelet doseur) (Colliard 2006 ; German 2006). La portion d’aliment sec peut paraître très petite au propriétaire, l’amenant à apporter plus d’aliment que nécessaire, en particulier pour les chiens de petite race. Le risque de suralimentation est plus limité avec l’aliment humide grâce à leur densité énergétique plus faible (Kienzle 1998). Appétibilité élevée et surconsommation Fournir un aliment très appétissant qui amène l’animal à le consommer en quantité supérieure à ses besoins est un facteur de risque majeur de l’obésité canine (Case 2011). Une étude avec des rats de laboratoire a montré que lorsqu’ils avaient à disposition des aliments très appétissants, ils avaient tendance à surconsommer et à devenir obèses (Sclafani 1976). Cette appétibilité élevée pour les chiens a été observée avec des aliments riches en lipides, denses en énergie ou lors de distribution d’aliments trop variés. Le gain de poids observé est alors directement en relation avec la surconsommation. Les aliments très appétissants nécessitent un rationnement strict ; si cet aliment est fourni ad libitum, il contribue à la fois à l’apparition et au maintien du surpoids.

b. Influence des friandises et restes de table L’emploi de friandises est quasiment généralisé chez les propriétaires de chiens et ce pour des motifs divers : maintien de l’hygiène dentaire, dressage, motif affectif… Ces friandises, lorsqu’elles ne sont pas comptabilisées dans la ration journalière peuvent augmenter de façon considérable les apports caloriques quotidiens. De plus, leur appétibilité élevée amène les animaux à les consommer de façon exagérée (Armstrong 1997).

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Ainsi, une étude rétrospective sur les schémas alimentaires des chiennes adultes a exposé qu’environ 50% des calories apportées à certains chiens provenaient de restes de table, surtout chez les races naines (Glickman 1995). D’autres études ont montré que les chiens nourris avec de nombreux restes de table et friandises ont plus de risques d’être en surpoids (Kienzle 1998).

c. Influence de la formulation de la ration La composition nutritionnelle des aliments peut influencer la survenue du surpoids. En effet, les différentes catégories de nutriments (protéines, lipides, glucides) n’apportent pas les mêmes effets, et cette composition peut affecter la quantité d’aliment ingérée ainsi que l’efficacité du métabolisme. Lipides Ceux sont les plus énergétiques des nutriments : globalement, un gramme de lipides fournit le double des calories fournies par un gramme de protéines ou de glucides. Ils possèdent un faible pouvoir satiétogène mais augmentent de façon notable l’appétibilité de la ration, ce qui peut constituer un facteur de risque de l’obésité. Ainsi, bien que de nombreux animaux diminuent la prise volontaire d’un aliment riche en matière grasse pour tenter d’équilibrer leur besoin énergétique, la teneur élevée en énergie et l’appétibilité importante de ces aliments annulent cet effet et résultent au final en une augmentation de la quantité de calories ingérées (Case 2011). De plus, l’efficacité métabolique à convertir les lipides alimentaires en graisse de stockage est plus grande que celle pour convertir les glucides ou les protéines en graisse corporelle. Ainsi, si un chien consomme plus que ses besoins et si les calories en excès sont apportées par les lipides, le gain de poids sera plus important que si les calories en excès provenaient des protéines ou des glucides. Protéines Les protéines apportent la même quantité d’énergie métabolisable que les glucides mais qui est moins bien valorisée en termes d’énergie nette. L’excès n’est pas stocké sous forme de graisse. Elles possèdent un effet supérieur sur la sensation de satiété car les protéines induisent peu de sécrétion d’insuline, ce qui prévient l’hypoglycémie et la sensation de faim (Schenck 2010).

Glucides Tous les glucides digestibles n’ont pas les mêmes effets métaboliques. Les différences s’expriment selon la capacité à déclencher la sécrétion d’insuline et à induire une augmentation de la glycémie. Ainsi, les amidons très digestibles (comme le riz) ont théoriquement un impact supérieur sur l’accumulation des graisses.

d. Influence des modalités de distribution des repas Contrôle de la quantité distribuée Les chiens sont généralement nourris soit en libre-service (alimentation ad libitum) ou de manière contrôlée (en durée limitée ou en portion rationnée). Chacune de ces méthodes possède des avantages et des inconvénients en termes de temps passé par le propriétaire ou de possibilité de contrôle de la ration (Debraekeleer 2000). - Libre-service : l’aliment est disponible en excès à tout moment. Dans cette option, la

consommation alimentaire est contrôlée uniquement par l’appétit du chien. Certains sont capables de se réguler mais dans la majorité des cas l’ingestion se fait plutôt en excès.

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Cette modalité s’adapte mieux à la distribution d’un aliment sec pour limiter le gaspillage. - A durée limitée : le propriétaire contrôle le temps pendant lequel le chien a accès à l’aliment. Au

moment du repas, l’aliment est apporté en excès et l’animal est autorisé à manger pendant une période de temps prédéterminée.

- En portion limitée : la plus utilisée. De un à quatre repas (en général) sont distribués quotidiennement, en quantités évaluées plus ou moins grossièrement.

Tableau IV – Avantages et inconvénients des modalités de distribution d’aliment

Avantages Inconvénients

Libre-service

- Le moins de travail et de connaissances requises pour le propriétaire

- En chenil : disparition de l’excitation lors de la distribution du repas, enrichissement de l’espace

- Souvent surconsommation - Absence de contrôle de

l’appétit - Prédispose à l’obésité

A durée limitée

- Contrôle limité de l’appétit - Contrôle limité de la

quantité de nourriture ingérée

- Le plus de travail pour le propriétaire

- Comportements inappropriés possibles : glouton ou sous consommation

En quantité limitée - Permet le meilleur contrôle

(appétit, comportement)

- Travail intermédiaire - Le plus de connaissances

requises par le propriétaire

Peu de propriétaires pèsent la ration journalière et chez ceux qui l’évaluent, la tendance est plutôt au surdosage, en particulier lorsqu’il s’agit de la ration des petits chiens. Cette imprécision constitue un facteur de risque supplémentaire de prise de poids.

Influence de la fréquence des repas La fréquence des repas influence à la fois l’ingéré et l’efficacité métabolique (Case 2011). La distribution de petites quantités d’aliments, réparties au cours de la journée, permet d’augmenter la dépense énergétique en augmentant la dépense en extra chaleur post prandiale. La distribution d’un repas unique quotidien multiplie par deux le risque de prise de poids. Cependant les portions doivent être strictement contrôlées pour éviter l’augmentation de l’ingéré, ce qui détruirait tout le bénéfice des repas multiples.

B. Alimentation allégée Pour moduler l’apport énergétique des aliments, il est possible de moduler la composition nutritionnelle.

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Figure 1– Exemples de distribution calorique de différentes alimentations pour chien (Tiré de Case 2011 p321)

Il est également possible d’augmenter la quantité d’air (pour les aliments extrudés) ou d’eau (aliments humides) afin de diluer les calories par unité de volume d’aliment (Burkholder 2001).

a. Diminution de l’apport en lipides La façon la plus efficace de diminuer la densité énergétique de l’aliment est de diminuer son taux en lipides. Cela permet également de diminuer légèrement son appétibilité (Case 2011). Presque tous les aliments formulés pour la perte de poids contiennent une teneur en lipide inférieure à celle d’un aliment standard. Les aliments secs allégés du commerce contiennent entre 6 et 11% de lipides sur la base de la matière sèche. La limite inférieure de la teneur en lipides est dictée par la nécessité d’apporter des acides gras essentiels et d’assurer le transport des vitamines liposolubles ainsi que pour assurer une appétibilité suffisante à l’aliment pour que l’animal le consomme.

b. Augmentation du taux protéique Il est nécessaire d’apporter suffisamment d’acides aminés essentiels, surtout lorsque la densité énergétique de l’aliment diminue. Des études ont montré qu’une augmentation du taux protéique dans les aliments allégés aide à maintenir la masse musculaire et facilite la perte de la masse grasse (Bierer 2004 ; Diez 2002). Un bénéfice supplémentaire à augmenter le taux protéique est que les protéines ont une plus forte réponse thermogénique que les graisses, c’est-à-dire qu’une teneur élevée en protéines dans l’aliment augmente la dépense énergétique par augmentation de l’extra chaleur post prandiale.

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c. Teneur en glucides Les glucides digestibles peuvent remplacer une partie des lipides. Les glucides, comme les protéines, ont moins de la moitié de la densité calorique des lipides. Les aliments qui remplacent les lipides par des glucides complexes, sans ajouter un taux excessif de fibres indigestibles, atteignent le niveau de digestibilité de régimes plus riches en graisses mais qui contiennent moins de calories (Case

2011). L’avantage est que, contrairement aux aliments riches en fibres, cette approche ne résulte pas en une augmentation du volume fécal ou de la fréquence de défécation et n’a pas d’impact négatif sur le score fécal.

d. Teneur en fibres Il est possible de diminuer la densité calorique de l’aliment par l’ajout de fibres indigestibles. La contribution de ces fibres à la satiété est actuellement assez controversée (Case 2011). L’excès de fibres ingérées peut causer divers effets indésirables tels qu’augmentation du volume fécal et de la fréquence des défécations, flatulences, dégradation de la qualité des selles. Mais cet excès de fibres interfère également avec la digestibilité des protéines alimentaires (Weber 2007), avec l’absorption des lipides, du calcium, du zinc et du fer (Vahouny 1985).

C. Action sur la satiété en fonction des types d’aliment La prise alimentaire est régulée chez tout animal par un système complexe qui inclue à la fois un contrôle physiologique interne et des interférences extérieures. Les signaux internes qui modulent l’appétit, la sensation de faim et la satiété (interruption post prandiale transitoire de la sensation de faim et de l’activité de recherche de nourriture) incluent des rétrocontrôles au niveau du cerveau depuis le tissu adipeux et le tractus gastrointestinal via des signaux hormonaux et du système nerveux (voir tableau V). Les stimuli externes sont représentés par différents facteurs tels que la disponibilité de la nourriture, la présence d’autres animaux, la taille de la ration, la composition de l’aliment (composition nutritionnelle, texture, appétibilité) ainsi que par les perceptions du propriétaire (Case 2011). Ces dernières années, les contrôles internes de la faim et de la satiété ainsi que leurs rôles dans la survenue et le maintien de l’obésité ont fait l’objet de nombreuses études.

Tableau V – Facteurs affectant la prise alimentaire

Signaux internes Stimuli extérieurs

- Distension gastrique - Réponse physiologique à la vue et à l’odeur

de la nourriture - Changements dans les concentrations

plasmatiques de certains nutriments, hormones et peptides

- Disponibilité de l’aliment - Durée et taille des repas - Composition et texture de l’aliment - Appétibilité de l’aliment

La satiété est assurée par des mécanismes différents selon le type d’aliment. En ce qui concerne le régime sec, une hypothèse était qu’elle serait due aux fibres dont le mode d’action est variable en fonction de leur solubilité et de leur digestibilité (Butterwick 1997 ; Delargy 1997). Ces différentes

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propriétés moduleraient la vitesse du transit dans les différents compartiments digestifs et modifieraient ainsi les messages de satiété neuro-endocriniens. Dans l’étude de Butterwick en 1997, six chiens ont été nourris pendant 12 jours avec des aliments présentant différentes proportions et types de fibres. La satiété était mesurée en offrant aux chiens un repas test et en mesurant la quantité ingérée. Ceci a été réalisé à deux occasions, avec le repas test mis à disposition pendant quinze minutes, trois heures après le repas principal. L’étude a montré qu’il n’y avait pas d’effet significatif du type ou du taux de fibres sur la quantité d’aliment ingérée lors du repas test. Cette étude aurait montré que l’addition de taux modérés à élevés de fibres (solubles ou non) à un aliment pauvre en calories n’apporterait pas de bénéfices sur la satiété des chiens lorsqu’il est distribué en quantité compatible avec une diminution du poids (Butterwick 1997). Les données de la littérature contredisent ces résultats avec des études qui montreraient que les fibres ont un pouvoir satiétogène lorsqu’elles sont incluses dans un aliment riche en protéines (Weber 2007). Les différences entre ces résultats pourraient être dues au protocole expérimental, à la formulation de la ration, à la population canine ainsi qu’à la méthode utilisée pour calculer la concentration énergétique de la ration. Afin d’avoir un impact positif sur la satiété, un taux de fibres totales équivalent à 20% de la matière sèche serait nécessaire. Cependant, en pratique, la proportion de cellulose brute, qui ne reflète qu’en partie la part de fibres ingérées, est de 5-15% dans les formules hypocaloriques pour chien (2% dans les croquettes physiologiques) (Butterwick 1997). L’alimentation humide quant à elle est au centre de la théorie dite ”volumétrique” (Cumming

2007), à savoir un mécanisme de contrôle de la satiété via une action locale, c’est-à-dire la distention de la paroi gastrique. Pendant un repas, la distension gastrique permet d’une part la libération d’hormones et de peptides gastrointestinaux suite à la détection de nutriments spécifiques par les chémorécepteurs intestinaux (Mattheeuws 1984), et d’autre part un effet mécanique. En effet, la distension gastrique permet une stimulation du nerf vague qui relaie alors des informations de satiété vers le cerveau. Cette distension gastrique doit être significative pour limiter la prise alimentaire et ce mécanisme entre en jeu de façon très mineure lors de la consommation d’un aliment dense en énergie comme les croquettes. L’aliment humide possède un volume quatre fois plus important pour une même quantité de calories comparé à un aliment sec ; cette configuration permettrait la mise en jeu de ce mécanisme de satiété. Néanmoins, celui-ci a ses limites puisque le volume critique de l’estomac est rapidement atteint, et la satiété peut intervenir avant que l’animal ait ingéré une quantité suffisante pour couvrir ses besoins.

D. Macro Nutrient Profile (MNP) et écart avec l’alimentation industrielle Plusieurs associations (d’experts ou de l’industrie du pet food) (AAFCO 2010 ; FEDIAF 2013)

publient des guides concernant les besoins nutritifs des carnivores domestiques. Les recommandations sont basées sur la grande quantité de publications disponibles dans la littérature scientifique. Les lignes directrices sont toujours sensiblement les mêmes mais on peut noter certaines variations, souvent dues à des interprétations différentes des données scientifiques. La référence dans le monde scientifique est le National Research Council of the National Academies (NRC). Leur dernier guide sur les besoins du chien et du chat en bonne santé est paru en 2006 et influence les autres standards nutritionnels (NRC 2006). Bien que le NRC réponde à plusieurs interrogations sur le profil alimentaire du chien, des questions restent en suspens pour expliquer son comportement alimentaire. Le MNP a notamment fait l’objet d’études très récentes qui ne peuvent pour l’instant satisfaire tous les experts. Le Macro Nutrient Profile canin correspond au profil nutritionnel préféré des chiens. Il s’agit d’un profil nutritionnel qui reflète la tendance comportementale qu’ont les mammifères à rechercher naturellement dans leurs sources alimentaires une certaine proportion de nutriments (pourcentage

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de protéines, lipides et glucides) de façon à ce qu’elle soit similaires à la composition des aliments naturels, à savoir les proies (Hewson-Hughes 2013). Pour déterminer ce MNP, les animaux (des chiens de différentes races) se voient proposer différents aliments en excès qu’ils vont pouvoir consommer selon leurs préférences (humide et sec, de compositions nutritionnelles variées). En fonction de ce qui est consommé, un profil alimentaire préférentiel va pouvoir être déterminé. Afin de proposer des aliments de composition nutritionnelle variée, il est nécessaire d’utiliser à la fois des aliments secs et des aliments humides, ces derniers présentant des profils nutritionnels plus divers que les aliments secs (voir tableaux VI et VII)

Tableau VI – Composition nutritionnelle de trois aliments humides

Protéines Lipides Glucides Total

Pedigree® humide

g/100g 8 6 1,7

kcal EM/100g 28 51 6 85

% calories 33 60 7 100

Almo Nature®

g/100g 9 6 1,7

kcal EM/100g 32 51 6 89

% calories 36 57 7 100

RC® mini adult beautyTM

g/100g 9,6 6,4 6

kcal EM/100g 34 54 21 109

% calories 31 50 19 100

EM : Energie Métabolisable

Tableau VII – Composition nutritionnelle de trois aliments secs

Protéines Lipides Glucides Total

Pedigree® Vital ProtectionTM

g/100g 23 14 45,5

kcal EM/100g 81 119 159 359

% calories 23 33 44 100

Frieskies® Adult

g/100g 20 10 49,5

Kcal EM/100g 70 85 173 328

% calories 21 26 53 100

Hill’s science plan® Adult

g/100g 23 14,3 47,4

kcal EM/100g 81 122 166 369

% calories 22 33 45 100

Les carnivores domestiques ont ainsi un profil alimentaire riche en protéines et lipides mais appauvri en glucides, qui correspondent à l’apport minimum en fibres indispensables à un bon transit digestif.

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Tableau VIII - MNP des carnivores domestiques

Répartition énergétique provenant des

Espèce cible

Protéines Lipides Glucides

Chat adulte (pour comparaison) 50% 40% 10%

Chien adulte 30% 60% 10%

On déduit de ce profil qu’une alimentation industrielle, trop riche en glucides, comme les croquettes, ne correspond pas au profil nutritionnel préféré du chien ; et que l’aliment humide permet d’approximer les apports nutritionnels de l’aliment au plus proche de ce qu’exige le MNP. Pourtant, le MNP identifié chez le chien présente une forte proportion énergétique lipidique. L’utilisation de ce profil pourrait conduire à l’augmentation de l’ingéré du fait de l’augmentation de l’appétibilité et en cas d’alimentation ad libitum pourrait induire des maladies telles que l’obésité (Stubbs 2000). En effet, de nos jours, les chiens n’ont plus les mêmes comportements : pas de nécessité de chercher sa nourriture, absence de longues périodes interprandiales, disparition du comportement charognard… et par là même disparition de la nécessité à stocker les lipides qu’ils n’auraient pas l’occasion de métaboliser (Blanckaert 2009). Actuellement, la classification des chiens en tant que carnivores ou omnivores fait polémique. Le consensus ne s’établit que sur le fait que les chiens sont des mangeurs opportunistes qui peuvent s’adapter à ingérer des produits de différentes compositions (en protéines, lipides et glucides, notamment avec des proportions d’amidon très variables) (Paragon 2010). Pour ces raisons, la mixité alimentaire présente l’intérêt de pouvoir adapter le profil alimentaire à chaque animal en utilisant un aliment humide proche du MNP et un aliment sec moins riche en lipides.

E. L’aliment humide pour contrôler la suralimentation L’étude des profils alimentaires naturels des ancêtres sauvages des carnivores domestiques permet de comprendre certains comportements. Ainsi, les loups, les ancêtres sauvages du chien, sont capables de manger jusqu’à un cinquième de leur poids en un seul repas puis de rester plusieurs jours sans manger. Les chiens sont aussi naturellement gloutons et sont adaptés à ne manger qu’un ou deux repas par jour, contrairement aux chats qui font de multiples petits repas (Case 2011 ; Houpt

1982). Ce comportement spécifique pourrait amener les chiens domestiques à ingérer par jour une quantité d’aliment qui excède leurs besoins. En effet, même quand leurs besoins nutritionnels sont couverts, les chiens peuvent présenter un comportement alimentaire dans lequel ils vont ingérer une quantité d’aliments supérieure à celle nécessaire pour combler leurs dépense énergétique journalière dans certaines situations (tentation des croquettes ad libitum, restes de table et friandises…), et lorsque leur état psychologique les incite à manger plus activement (HSHA, anxiété…) (Houpt 1982). Pour réduire les biais comportementaux, servir des repas humides, qui influent sur la satiété en agissant sur la distension gastrique et en présentant un effet métabolique, pourrait être un outil non négligeable pour limiter la suralimentation. Permettre à l’animal d’ingérer un volume plus important sans ingérer davantage de calories possède un objectif supplémentaire : éviter l’impression négative du propriétaire sur la trop faible quantité reçue par son animal et limiter ainsi la non compliance.

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L’objection majeure au régime humide concerne sa trop grande appétibilité ressentie par les carnivores domestiques, ce qui pourrait effacer tout le bénéfice de la satiété puisque l’appétit de l’animal est continuellement stimulé. On peut s’interroger sur la balance bénéfices-risques entre d’un côté un aliment humide volumineux mais très appétissant et de l’autre côté un aliment sec moins appétissant mais rationné du fait de sa surconcentration en énergie. Une étude croisée et aléatoire sur le long terme a été menée récemment sur une population de 48 chats pour établir les effets de dilution énergétique sur la prise alimentaire (Cameron 2011). Cette étude a montré que les chats qui sont nourris avec une alimentation humide mangent moins que les chats nourris avec un aliment sec, et que de plus, les chats prennent moins de poids pour chaque calorie ingérée lorsqu’ils sont nourris avec un aliment humide. Suite à ces résultats initiaux obtenus chez le chat, notre étude a pour but de comparer la prise de poids de deux groupes de chiens nourris à l’un ou l’autre des régimes. Nous avons choisi au vu de résultats préliminaires (données non publiées) de quantifier l’efficacité d’une alimentation mixte (humide et solide), répartie de façon à ce que 60% de l’allocation énergétique journalière soit apportée par l’aliment humide et 40% par l’aliment solide, sur la prévention de la prise de poids excessive chez les chiens de petite race adultes. Les résultats que nous avons obtenus seront décrits dans la seconde partie de cette thèse, et nous comparerons progressivement les résultats obtenus avec ceux décrits dans la littérature.

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DEUXIEME PARTIE Etude expérimentale de l’utilisation du « mixed-feeding » pour prévenir la survenue du surpoids chez le chien de petite race entier

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DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE DE L’UTILISATION DU « MIXED-FEEDING » POUR PREVENIR LA SURVENUE DU SURPOIDS CHEZ LE CHIEN DE PETITE

RACE ENTIER

I. MATÉRIEL ET MÉTHODES

A. Population étudiée Cette étude a été une étude de terrain ouverte, comparative et à répartition aléatoire, menée en partenariat avec Mars Petcare® France sur deux sites : l’Ecole Nationale Vétérinaire Agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes-Atlantiques - Oniris en priorité ainsi que le CHUV de l’AgroCampus de Lyon, avec des chiens appartenant à des particuliers. Le protocole expérimental a été approuvé par Waltham® (le comité d’éthique de Mars Petcare®). Les propriétaires de tous les animaux intégrés à l’étude ont donné leur consentement écrit.

a. Sélection Les chiens inclus dans l’étude ont été sélectionnés en médecine préventive à Oniris ou à l’Agrocampus. Ils ont dû être conservés par leur propriétaire, chez lui, pour toute la durée de l’étude. Tous les chiens devaient être identifiés et vaccinés, et leur identification individuelle notée sur les listes d’inclusion.

b. Critères d’inclusion et de non inclusion Les critères d’inclusion dans l’étude sont présentés dans le tableau IX.

Tableau IX - Critères d’inclusion et de non inclusion dans l’étude

Critères d’inclusion (*) Critères de non inclusion

- fin de la période de croissance, identifié et vacciné

- âge compris entre 12 mois et 36 mois - petite race (poids adulte optimal inférieur à

15kg) - mâle ou femelle ; non stérilisé - poids : note de C, D ou E évaluée par

l’étudiant en thèse selon l’échelle de note d’état corporel Waltham S.H.A.P.E.® (Size, Health And Physical Examination) (cf infra pour la méthode)

- en phase de croissance - stérilisé ou si la stérilisation était prévue

dans les 4 mois - en mauvais état général, ou éloigné du poids

de forme, ou ayant une activité physique modifiant les besoins énergétiques (chiens de chasse…)

- alimentation spécifique (troubles de la santé ou perte de poids)

- vivant dehors à temps complet ou ceux dont l’ingestion d’aliments ne pouvait pas être contrôlée

(*) sous réserve de l’évaluation de l’animal et de la motivation du propriétaire concernant l’alimentation. Les propriétaires des chiens qui participaient à l’étude ont reçu l’aliment pour chaque mois à chacune des visites, ainsi qu’un ouvrage lors de la sortie du protocole.

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c. Critères d’exclusion Les chiens présentant les caractéristiques suivantes (une ou plusieurs) devaient être exclus de l’étude :

- ceux présentés avec des symptômes qui nécessitaient une modification de l’alimentation ou un traitement médical : dans tous les cas, l’exclusion était faite en suivant les instructions et l’approbation de l’étudiant vétérinaire. Les traitements ou les modifications alimentaires prescrits aux chiens étaient notés sur les feuilles de suivi des animaux.

- ceux qui avaient eu une modification de l’alimentation (nom d’aliment, formulation, quantité…)

- ceux qui n’avaient pas été suivis régulièrement, ou qui étaient morts - les chiennes qui avaient été saillies et étaient devenues gestantes - si une variation du poids de 10% par rapport au poids de forme était observée pendant le

suivi, une action corrective devait être effectuée afin d’éviter des troubles potentiels de la santé. Si les animaux prenaient ou perdaient du poids à hauteur de 10%, une action structurée de prise en charge du poids devait être mise en place par l’Ecole Vétérinaire pour permettre à l’animal de revenir à son poids de forme / ou à une note d’état corporel optimale. Dans ce cas, les chiens devaient être retirés de l’étude.

B. L’alimentation utilisée Une fois l’alimentation définie pour l’étude (voir infra), elle ne devait pas être changée. Si cela s’était présenté, cela aurait constitué un critère d’exclusion.

a. Identification des produits Les aliments proposés aux chiens au sein de l’étude étaient des aliments de la marque Pedigree® : Pedigree® Meaty mixer en sachet pour l’aliment humide, et Pedigree® Vital ProtectionTM Petits chiens en ce qui concernait le régime sec.

Figures 2 et 2 bis – Aliment sec Pedigree® Vital ProtectionTM Petits chiens et aliment humide Pedigree® meaty mixers

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Ces produits provenaient de lots utilisés exclusivement pour l’étude présentée ici.

Tableau X – Identification des produits

Nom Pedigree® Meaty mixers Pedigree® Vital Protection TM

croquettes

Format Aliments en gelée pour chiens

adultes Croquettes pour petits chiens

adultes

Packaging 150 g 2 kg

Fabricant Mars Petcare® Ernolsheim Mars Petcare® Fr

No.de lot 6712801 230C3PBO05

Date de fabrication 21.08.2012 18.07.2012

Date Limite de Consommation 03.07.2014 01.10.2013

b. Composition nutritionnelle

L’analyse nutritionnelle de ces produits est présentée dans le tableau XI.

Tableau XI – Composition analytique des produits

Pedigree® Meaty mixer

Pedigree® Vital Protection TM croquettes

Protéines brutes (%) 8 23

Matière grasse brute(%) 6 14

Cendre brute(%) 2 7

Cellulose brute (%) 0,3 2,5

Humidité (%) 82 8

Extractif non azoté (%) 1,7 45,5

Valeur énergétique (kcal EM/100g)

85 365

C. Groupes d’étude et schéma d’administration a. Division en deux groupes

Suite à leur vaccination à un ou deux ans (voire davantage si l’animal est toujours au poids de forme, selon la décision de l’étudiant en charge de la thèse), les chiens adultes ont été divisés aléatoirement en deux groupes, avec un objectif de 55 chiens chacun. La période d’inclusion s’est terminée au maximum en avril 2013.

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Groupe 1 : alimentation mixte

Pedigree® chien adulte (Meaty mixers with chicken) en sachet fraîcheur de 150g (85kcal/100g) : quantité définie comme correspondant à 60% des besoins énergétiques du chien (voir le tableau XIII basé sur le poids) + Pedigree® Vital ProtectionTM Petits chiens : quantité calculée comme 40% des besoins énergétiques du chien (voir tableau XIII basé sur le poids). Groupe 2 : régime tout croquette

Pedigree® Vital ProtectionTM Petit chien en croquettes, avec une quantité d’énergie métabolisable connue de 365 kcal/100g. La quantité à donner a été définie comme correspondant à 100% des besoins énergétiques du chien (voir tableau XIV basé sur le poids). La quantité donnée quotidiennement devait respecter scrupuleusement le protocole ci-dessus, sans suivre les indications des paquets de chacun des aliments. Ces quantités n’ont pas été redéfinies selon le poids du chien pendant la durée de l’étude. La distribution des chiens en deux groupes a été faite par randomisation à J0 (J1 moins cinq jours), jour où les chiens étaient vaccinés (J1 étant la date de début du protocole). La liste de randomisation a été équilibrée sur la base du sexe et du poids initial pour obtenir des groupes équivalents.

b. Schéma d’administration A J0 le chien a été pesé pour établir la quantité exacte d’aliment à distribuer. A partir de J1 (J0 plus 5 jours) l’alimentation a été distribuée en 2 repas (matin et soir), après une transition alimentaire de 5 jours.

Tableau XII – Modalités d’administration

Nom Pedigree® en gelée + Pedigree® Vital Protection TM croquettes

Pedigree® Vital Protection TM croquettes

Groupe 1 2

Date J1 Rappel vaccinal annuel +5 jours Rappel vaccinal annuel +5 jours

Quantité A déterminer selon le poids

(60%/40% de l’apport énergétique) A déterminer selon le poids

(100% de l’apport énergétique)

Voie d’administration Orale Orale

Mode d’administration 2 repas pendant la journée avec de

préférence les croquettes le matin et les sachets le soir

Répartir la quantité de croquettes en 2 repas pendant la journée

Durée 3 mois 3 mois

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c. Rations journalières Les rations journalières ont été calculées en fonction du poids sur la base des indications fournies ci-dessus. Les résultats fournis dans les tableaux XIII et XIV sont valables uniquement pour les poids indiqués. Les rations ont été calculées pour chaque animal en fonction du poids à 100g près à J0.

Tableau XIII – Ration journalière des animaux du groupe 1 en fonction du poids

Pedigree® humide : 85kcal EM/ 100g soit 127kcal EM/ sachet de 150g Pedigree® Vital ProtectionTM croquettes : 365 kcal EM / 100g

Tableau XIV – Ration journalière des animaux du groupe 2 en fonction du poids

Groupe 2 :

100% (kcal EM) Groupe 2 :

quantité (g)

Poids (kg) BEE (kcal) =

95xP0.75 Pedigree® Vital ProtectionTM

croquettes Petits chiens Pedigree® Vital ProtectionTM

croquettes Petits chiens

2 160 160 44

3 217 217 59

4 269 269 74

5 318 318 87

6 364 364 100

7 409 409 112

8 452 452 124

Groupe 1 :

ratio 60/40 (kcal EM) Groupe 1 :

quantité objectif (g)

Poids (kg) BEE(kcal) =

95xP0.75 Humide Croquettes Humide Croquettes

Sachets (150g) + croquettes

2 160 96 64 113 18 0,5 sachet + 26g

3 217 130 87 153 24 1 sachet + 37g

4 269 161 108 190 29 1 sachet + 41g

5 318 191 127 225 35 1,5 sachets + 37g

6 364 218 146 256 40 1,5 sachets + 48g

7 409 245 164 288 45 2 sachets + 42g

8 452 271 181 320 50 2 sachets + 54g

9 494 296 198 348 54 2,5 sachets + 48g

10 534 321 213 379 59 2,5 sachets + 59g

11 574 344 230 405 63 2,5 sachets + 70g

12 613 368 245 434 67 3 sachets + 63g

13 650 390 260 459 71 3 sachets + 74g

14 688 413 275 486 75 3,5 sachets + 67g

15 724 434 290 513 79 3,5 sachets + 76g

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9 494 494 135

10 534 534 146

11 574 574 157

12 613 613 168

13 650 650 178

14 688 688 188

15 724 724 198

Une liste précise de toute l’alimentation commandée et recue a été tenue à jour, ainsi que ce qui a été délivré aux propriétaires à chacune des visites.

D. Traitements concomitants a. Traitements non autorisés

L’administration de tout traitement médical ou supplément nutritionnel susceptible de modifier l’appétit ou la prise de poids aurait constitué un critère d’exclusion. Ces traitements médicaux comprennent les corticoïdes, les antibiotiques, les drogues psychotropes, les drogues hypoglycémiques, les antihypertenseurs et les contraceptifs (Bissot 2010).

b. Traitements autorisés

Tout traitement autre que ceux mentionnés ci-dessus pouvaient être administrés à l’animal si nécessaire. Ils ont été enregistrés (nom, dose et date du traitement) sur les feuilles cliniques prévues à cet effet.

E. Evaluation de l’efficacité L’efficacité des régimes a été évaluée par le suivi du gain de poids, de la note d’état corporel, de la condition générale et de la qualité des selles ou score fécal. Une évaluation subjective de la part du propriétaire a été notée par le biais de questionnaires d’entrée, mensuels et de sortie (voir tableau XVI ).

a. Mesure du poids corporel C’est la technique la plus accessible et elle doit être incluse dans l’examen clinique de chaque chien, en particulier à la fin de la période de croissance. Cette technique permet une mesure approximative de la réserve énergétique du corps, et des variations de poids relatives à la balance énergétique et protéïnique. Chez les animaux en bonne santé, il y a très peu de variations du poids d’un jour sur l’autre (Burkholder 2001). Les mesures peuvent varier énormément d’une balance à l’autre ; il est donc important de garder la même balance pour un animal au cours du temps. Dans le cadre de l’étude, la balance utilisée a été, à Nantes, celle du service de médecine préventive d’Oniris utilisée pour les chiens (150K100XL, pesée maximale 150kg, précision 100g) ou celle des chats pour les chiens de moins de 2kg (Polytrans, pesée maximale 20kg, précision 5g). A Lyon, la balance utilisée était identique à celle d’Oniris . Le poids peut changer du fait d’une déshydratation ou d’une accumulation de fluides. Les oedèmes ou les ascites peuvent masquer une diminution des masses grasse ou maigre (FBM, Fat Body Mass - ou LBM, Lean Body Mass). Une grosse tumeur ou une hypertrophie d’organe peut

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également mener à des variations de poids. De plus, l’influence de la race peut également mener à une certaine variabilité du poids des chiens avec des niveaux similaires d’excès de masse corporelle. Le poids est de plus faiblement corrélé avec la masse grasse corporelle (Burkholder 2001). Par conséquent, des mesures sporadiques ont une utilité limitée, à moins d’être corrélées avec une évaluation de la condition corporelle (cf infra). Cependant, une mesure de poids régulière au long de la vie du chien, commencant lorsqu’il atteint l’âge adulte, est un indicateur sensible des modifications de la composition corporelle et peut être un outil important dans la prévention de l’obésité.

b. Estimation de la composition corporelle L’estimation de la masse grasse corporelle est la méthode la plus fiable de diagnostiquer le surpoids (Mawby 2004). Elle peut se faire de façon précise de manière instrumentale via l’utilisation de différentes méthodes :

- Échographie - DEXA (Dual Energy X-ray Absorption) (Munday 1994) - Analyse par impédance bioélectrique

La méthode la plus accessible pour estimer la composition corporelle est l’utilisation de la morphométrie (ou ”zoométrie” en médecine vétérinaire) qui combine des mesures anatomiques (telles que longueur des membres, tour de taille, pli de peau...) et la palpation des zones graisseuses corporelles. Chez les carnivores domestiques, l’impression visuelle est complétée par la palpation des dépôts graisseux de la cage thoracique, de la région lombaire et de la base de la queue. Dans cette étude nous avons préféré l’évaluation de l’état corporel qui inclue la mesure du tour de taille et la détermination de l’indice de condition corporelle (ICC ou BCS en anglais) selon l’échelle Waltham® à 7 niveaux (German 2006). Mesure du tour de taille La mesure du périmètre pelvien (ou circonférence de la taille), qui utilise un mètre ruban, est une technique qui a une très bonne corrélation avec les variations du poids chez le chien (Mawby

2004). En réalité, cette mesure de circonférence de l’abdomen souligne des changements rapides et visibles pendant la perte ou le gain de poids. Afin que la procédure d’évaluation soit fiable, la position doit être standardisée et la mesure doit être répétable. La mesure du périmètre pelvien doit être faite sur un animal stationnaire et dans une position neutre : debout sur ses quatre membres à angle droit par rapport au corps, et regardant droit devant (Figure 3). Le mètre ruban, une fois positionné au point le plus fin de l’abdomen, juste cranial au pelvis, est modérément serré pour comprimer légèrement les poils contre la peau.

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Figure 3 – Mesure du périmètre pelvien (en avant de la cuisse, où l’abdomen est le plus fin)

(Tiré de Blanckaert 2009)

Waltham® S.H.A.P.E.TM : note d’état corporel selon une échelle à 7 points Le guide Waltham® S.H.A.P.E.TM (Size, Health And Physical Examination) sur 7 points, a été développé récemment pour classifier les animaux de compagnie. Cette approche est particulièrement étudiée pour être utilisée par des propriétaire sans expérience préalable et a été validée face à des mesures cliniques de composition corporelle (German 2006).

Figure 4 – Guide Waltham® S.H.A.P.E.TM

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Tableau XV – Correspondances des notes du Waltham® S.H.A.P.E.TM

Score S.H.A.P.E. TM Description

A Extrêmement maigre – Le chien a une quantité très faible à nulle de graisse corporelle

B Très maigre – Le chien a une petite quantité de graisse corporelle

C Maigre – Le chien est à la norme basse de graisse corporelle normale

D Idéal – Le chien a une quantité idéale de graisse corporelle

E Légèrement en surpoids – Le chien est à la limite haute, avec plus de graisse corporelle que la normale

F Surpoids modéré – Le chien possède trop de graisse corporelle

G Surpoids sévère, Obésité – Le chien possède un excès de graisse corporelle ayant un impact négatif sur sa santé

Ces notes étaient à moduler en fonction du type racial de l’animal. L’investigateur clinique a été seul juge de cette évaluation de la composition corporelle pour limiter la part de subjectivité inhérente.

c. Score fécal Le score fécal est un outil simple pour évaluer la digestibilité de la ration (Moxham 2001). Il devait être évalué par l’investigateur à chaque visite (J0, J30, J60, J90) en utilisant les observations notées chaque semaine par les propriétaires. Ce score se fait en accord avec l’échelle Waltham® présentée dans la figure 5.

Figure 5 – Score fécal selon l’échelle Waltham®

d. Etat général

La condition générale de l’animale a été évaluée par l’investigateur à chaque visite en utilisant l’échelle suivante : 1 - bon état général, vif, alerte et tonique - idéal 2 - niveau faible d’activité, absence de vivacité 3 - apathique, en dépression, fatigue générale

1 : selles liquides, diarrhées 2 : selles en général peu moulées et molles 3 : selles en général bien moulées et molles 4 : selles bien moulées et fermes mais pas dures - idéal 5 : selles bien moulées, sèches et dures

1 3 2

1

1

1

5 4

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- 52 -

L’animal n’a été inclus dans l’étude que si sa condition générale était classée en niveau 1. Une condition de niveau 3 aurait constitué un motif d’exclusion de l’étude.

e. Mortalité L’investigateur clinique aurait enregistré toute mortalité et aurait obtenu les informations sur la date et la cause du décès si possible.

f. Questionnaires d’évaluation Un questionnaire d'entrée a été rempli avec le propriétaire afin de déterminer les habitudes alimentaires de l’animal avant le début de l’étude. Chaque mois, un questionnaire de suivi a permis de recueillir les impressions du propriétaire quant à la santé et la satiété de leur chien. A J90, un questionnaire de sortie a permis de visualiser ce que les propriétaires envisageaient dans un futur proche en ce qui concernait l’alimentation de leur animal (voir annexe 2).

g. Schéma d’évaluation

Le critère primaire d’efficacité était le poids (aux 100g près). Les critères secondaires étaient les changements au long de l’étude des paramètres suivants :

- Le périmètre pelvien - La note d’état corporel selon l’échelle WALTHAM® - L’état général - Le score fécal

Tableau XVI – Schéma d’évaluation des animaux

Pour tous J0 Aliment J30 J60 J90

Identification X

Poids et ICC X

Consentement éclairé X

Vaccination X

Questionnaire d’entrée X

Randomisation X Régime alimentaire

Pedigree® sachets + croquettes (Groupe 1)

X X X X

Pedigree® croquettes (Groupe 2)

X X X X

Examen clinique

Note d’état corporel X X

Poids X X X X

Périmètre pelvique X X

Score fécal X X X X

Condition générale X X X X

Questionnaire mensuel X X

Questionnaire de sortie X

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- 53 -

F. Evènements indésirables Un évènement indésirable a été défini comme une manifestation clinique observée chez l’animal qui était ”non prévue et non désirée” sans nécessairement établir une relation de cause à effet entre l’étude et l’évènement. Un évènement indésirable a été considéré comme sérieux s’il mettait en cause la vie de l’animal ou s’il causait des changements permanents ou à long terme chez l’animal. Si un évènement indésirable se produisait, l’investigateur devait le noter sur la feuille de suivi avec la date d’apparition, la durée des symptômes, les mesures prises pour traiter l’animal et la possibilité d’une relation entre l’évènement et l’étude afin de transmettre toutes ces informations au rapporteur de l’étude et au sponsor. Si un évènement indésirable sérieux s’est produit, l’investigateur en a informé immédiatement le rapporteur et le sponsor, et si nécessaire l’animal a été exclus de l’étude.

G. Analyse statistique

Dans cette étude, l’unité expérimentale était le chien. C’était une étude multicentrique, comparative, randomisée de deux groupes parallèles.

a. Présentation des résultats

Variables quantitatives Les variables quantitatives ont été décrites en utilisant des méthodes statistiques communes : moyenne, écart-type, médiane et quartiles, nombre.

Variables qualitatives Les variables qualitatives ont été présentées en termes de nombre et de pourcentage de chacune des méthodes de réponse.

b. Critères de comparaison initiale Les deux groupes d’étude ont été comparés en utilisant les critères individuels enregistrés à J0 avant toute analyse d’efficacité. L’analyse des résultats a été réalisée avec Excel pour les tests statistiques et à l’aide du logiciel R (http://cran.cict.fr) pour le descriptif des populations. Les résultats des deux lots ont été comparés temps par temps en utilisant un test de Student (variables continues) ou un test exact de Fisher (données d’exclusion) afin de mettre en évidence des différences significatives ou non pour les différents paramètres étudiés. Le seuil global de signification a été fixé à 5%. Une p-value inférieure à 0,05 permet d’affirmer la mise en évidence d’une différence significative. Une p-value supérieure à 0,05 permet de dire qu’aucune différence significative n’a été mise en évidence dans les conditions étudiées, ce qui ne signifie pas qu’il n’y en a pas. Les test de Student pour échantillons appariés ont été utilisés pour comparer les moyennes deux à deux, après avoir vérifié l’égalité des variances à l’aide d’un test de Fisher étant donné la taille des échantillons.

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- 54 -

H. Gestion des données a. Recueil des données

Les données ont été recueillies sur les feuilles fournies (voir annexe 2). Les feuilles de suivi dûment complétées et vérifiées ont été scannées et retournées au sponsor à la fin de l’étude.

b. Suivi Le suivi a impliqué au moins 3 visites sur le site de suivi selon le programme suivant :

- avant l’étude pour mettre en place le protocole (visite de mise en place) - pendant l’étude pour coordonner et identifier tout problème (visite de suivi) - à la fin de l’étude pour enregistrer les résultats et mener à bien la procédure de clôture de

l’étude (visite de clôture). Entre chaque visite, le propriétaire pouvait contacter l’investigateur clinique par téléphone ou par email avec une réponse en 24h maximum en cas de problème.

c. Déviation du protocole et amendements Si une déviation du protocole a été remarquée par l’investigateur ou le moniteur, elle a été enregistrée sous la forme prévue à cet effet et transmise au moniteur de l’étude. Si des changements du protocole ont été nécessaires, ils ont été écrits sous forme d’un amendement au protocole, sous une forme différente de celle spécifiquement prévue pour les déviations de protocole. Cet amendement a dû être être validé par le sponsor et l’investigateur avant d’être appliqué.

d. Archivage Toutes les données brutes, les emails relatifs à l’étude et une copie du rapport d’étude seront archivés par le représentant du sponsor pour une période de 10 ans après la fin de l’étude.

II. RÉSULTATS

A. Population étudiée a. Signalement en entrée de protocole

Effectif recruté Le recrutement a eu lieu au CHUV Oniris de septembre 2012 à avril 2013 et au CHUV Agrocampus de février à avril 2013. 32 chiens sont entrés dans l’étude dont 26 à Nantes, 4 à Lyon et 2 chiens au sein de l’équipe Waltham®. La population recrutée est présentée dans la figure 6.

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- 55 -

Figure 6 – Représentation des animaux recrutés au sein de l’étude Groupe ”mixte” : animaux recevant un régime mixte, correspond au groupe 1

Groupe ”sec” : animaux recevant un régime sec, correspond au groupe 2 Non entrée dans l’étude et refus Sur les 1760 chiens entre 1 et 3 ans de la base de données du CHUV Oniris, seuls 466 (26,5%) semblaient correspondre aux critères d’inclusion (chiens de petite race apparemment non stérilisés). 253 ont pû être contactés et suite à ce contact, seuls 26 chiens sont rentrés dans l’étude. Au sein du CHUV Lyon, 13 animaux correspondant à l’étude se sont présentés au service de Médecine Préventive. Neuf chiens (69%) n’ont pû être inclus dans le protocole pour les raisons suivantes

- 2 soit 22,2% dont la stérilisation avait été réalisée - 2 soit 22,2% pour refus de changer l’alimentation en place - 2 soit 22,2% sous médication - 1 soit 11,1% décédé - 2 soit 22,2% ayant déménagé et n’étant plus en mesure d’effectuer les visites mensuelles

Tableau XVII – Raisons de refus d’entrée dans l’étude au sein du CHUV Oniris

Raison du refus Nombre Pourcentage (%)

Stérilisation réalisée 38 16,7

Ne veut pas changer d’alimentation 14 6,2

Déménagement 58 25,6

Cession / mort du chien 31 13,6

Milieu de vie (chenil, meute) 24 10,6

Prise de médicament 13 5,7

Raison non évoquée 49 21,6

Races présentes Les races présentes lors de l’inclusion dans le protocole sont présentées dans la figure 7 pour les animaux du groupe 1, recevant une alimentation mixte, et dans la figure 8 pour les animaux du groupe 2, recevant un aliment sec.

32 animaux

Groupe "mixte" :

18 chiens

10 mâles

8 femelles

Groupe "sec" :

14 chiens

4 mâles

10 femelles

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- 56 -

Figure 7 – Répartition des races du groupe « mixte » à J1

Figure 8 – Répartition des races du groupe « sec » à J1

Âge

Tableau XVIII – Descriptif des âges à J1

AGE Groupe « mixte » Groupe « sec »

Moyenne ± écart type 2,28 ± 1,0 2,18 ± 0,6

Médiane 2,25 2

Valeur minimale 1 1

Premier quartile 1,5 1,6

Troisième quartile 3 2,9

Valeur maximale 5 3

Nombre (n) 18 14

0

1

2

3

4

5

6

7

Répartition des races du groupe "mixte" à J1

0

1

2

3

4Répartition des races du groupe "sec" à J1

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- 57 -

Figure 9 – Dispersion des âges à J1

Il n’y a pas de différence significative entre les moyennes des deux groupes ; les populations des groupes « mixte » et « sec » sont homogènes en termes d’âge (t-value = 0,34 ; p-value > 0,05).

Poids

Tableau XIX – Descriptif des poids à J1

POIDS Groupe « mixte » Groupe « sec »

Moyenne ± écart type 7,84 ± 2,7 7,41 ± 3,1

Médiane 7,25 7,85

Valeur minimale 2,2 1,6

Premier quartile 6,28 4,65

Troisième quartile 9,95 10,05

Valeur maximale 13,5 12,3

Nombre (n) 18 14

Figure 10 – Dispersion des poids à J1

"Mixte" "Sec"

12

34

5

Groupe

Ag

e à

J1

"Mixte" "Sec"

24

68

10

12

Groupe

Po

ids à

J1

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- 58 -

Il n’y a pas de différence significative entre les moyennes des deux groupes ; les populations des groupes « mixte » et « sec » sont homogènes en termes de poids (t-value = 0,41 ; p-value > 0,05).

Périmètre pelvien

Tableau XX – Descriptif des périmètres pelviens à J1

PERIMETRE PELVIEN Groupe « mixte » Groupe « sec »

Moyenne ± écart type 38,98 ± 5,9 37,31 ± 6,7

Médiane 39,95 38,25

Valeur minimale 23 23

Premier quartile 35,85 32,13

Troisième quartile 42,95 42,95

Valeur maximale 47 46,5

Nombre (n) 18 14

Figure 11 – Dispersion des périmètres pelviens à J1

Il n’y a pas de différence significative entre les moyennes des deux groupes ; les populations des groupes « mixte » et « sec » sont homogènes en termes de périmètre pelvien (t-value = 0,74 ; p-value > 0,05).

Habitudes alimentaires pré étude Avant l’étude les propriétaires des 32 chiens décrivent différents mode d’alimentation :

Tableau XXI - Habitudes alimentaires pré étude

Mode d’alimentation Nombre Pourcentage (%)

Modalité d’alimentation

Régime sec 26 81

Régime mixte industriel 5 16

Alimentation ménagère 1 3

Friandises Os à mâcher / bâtonnets dents

21 66

"Mixte" "Sec"

25

30

35

40

45

Groupe

rim

ètr

e p

elv

ien

à J

1

10

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- 59 -

Restes de table 2 6

Contrôle de la quantité

Pesée 0 0

Verre doseur 12 37,5

À l’oeil 12 37,5

Pas de contrôle 8 25

Fréquence des repas

1 repas par jour 10 31

2 repas par jour 8 25

3 repas 1 3

Ad libitum 13 41

On retrouve des résultats similaires à ceux évoqués par Colliard (Colliard 2006) avec une large majorité de chiens nourris avec des croquettes uniquement, et qui reçoivent pour beaucoup des friandises telles que des os à mâcher ou des biscuits pour l’hygiène dentaire. On remarque que 75% des propriétaires déclarent contrôler la quantité distribuée à l’animal mais ce contrôle se fait de façon approximative au moyen d’un gobelet doseur ou encore à vue d’oeil. Par ailleurs, la fréquence à laquelle les repas sont distribués est très variée et assez différente de ce qu’on retrouve chez les chiens de grande race : près de la moitié des propriétaires laisse l’aliment à la libre disposition de leurs animaux.

b. Sorties d’étude et population en fin de protocole Effectifs en fin de protocole Deux animaux ne se sont pas représentés au contrôle à J30 : il s’agit de deux femelles du groupe « sec » (voir annexe 1). Huit autres animaux ont été sortis du protocole (Cf infra).

Figure 12 - Répartition des chiens exclus à J30

10 sorties

à J30

Groupe "mixte" :

6 sorties

4 mâles

2 femelles

Groupe "sec" :

4 sorties dont 2 non venus

1 mâle

3 femelles

Page 64: A ’A POUR LE CONTRÔLE DU POIDS CHEZ LES PETITS CHIENS …

- 60 -

Figure 13 – Représentation des animaux ayant terminé le protocole

Figure 14 - Répartition des races du groupe ”mixte” à J0 et J90

Figure 15 - Répartition des races du groupe ”sec” à J0 et J90

22 animaux

à J90

Groupe "mixte" :

12 chiens

6 mâles

6 femelles

Groupe "sec" :

10 chiens

3 mâles

7 femelles

6 3 3 2 1 1 1 1

18

3 3 3 1 1 1 0 0

12

Répartition des races du groupe "mixte"

Effectifs à J0 Effectifs à J90

3 2 2 2

1 1 1 1 1

14

3 1

2 1 1

0 1

0 1

10

Répartition des races du groupe "sec"

Effectifs à J0 Effectifs à J90

Page 65: A ’A POUR LE CONTRÔLE DU POIDS CHEZ LES PETITS CHIENS …

- 61 -

Variables quantitatives des animaux ayant fini le protocole

Tableau XXII – Descriptif des âges après exclusion

AGE Groupe « mixte » Groupe « sec »

Moyenne ± écart type 2,67 ± 1,0 2,25 ± 0,6

Médiane 2,75 2

Valeur minimale 1,5 1,5

Premier quartile 2 2

Troisième quartile 3 2,9

Valeur maximale 5 3

Nombre (n) 12 10

Il n’y a pas de différence significative entre les moyennes des deux groupes ; les populations des groupes « mixte » et « sec » ayant fini l’étude sont homogènes en termes d’âge (t-value = 1,22 ; p-value > 0,05).

Tableau XXIII – Descriptif des poids après exclusion

POIDS Groupe « mixte » Groupe « sec »

Moyenne ± écart type 8,74 ± 2,6 8,07 ± 2,6

Médiane 8,3 8,25

Valeur minimale 5,1 4

Premier quartile 6,58 6,3

Troisième quartile 10,45 10,05

Valeur maximale 13,5 12

Nombre (n) 12 10

Il n’y a pas de différence significative entre les moyennes des deux groupes ; les populations des groupes « mixte » et « sec » ayant fini l’étude sont homogènes en termes de poids (t-value = 0,60 ; p-value > 0,05).

Tableau XXIV – Descriptif des périmètres pelviens après exclusion

PERIMETRE Groupe « mixte » Groupe « sec »

Moyenne ± écart type

41,4 ± 4,2 39,2 ± 5,3

Médiane 42,15 39,6

Valeur minimale 35,5 30,6

Premier quartile 38,25 36,63

Troisième quartile 43,98 42,95

Valeur maximale 47 46,5

Nombre (n) 12 10

Il n’y a pas de différence significative entre les moyennes des deux groupes ; les populations des groupes « mixte » et « sec » ayant fini l’étude sont homogènes en termes de périmètre pelvien (t-value = 1,06 ; p-value > 0,05).

Page 66: A ’A POUR LE CONTRÔLE DU POIDS CHEZ LES PETITS CHIENS …

- 62 -

B. Comparaison « mixed-feeding » versus régime sec a. Evolution du poids

Figure 16 – Dispersion du poids aux quatre temps de l’étude

Tableau XXV – Valeur du t de Student en valeur absolue pour le poids Les valeurs de la moyenne ± écart-type sont rappelées pour chaque groupe

Poids

J1 J30 J60 J90

Groupe « mixte » 7,8 ± 2,7 7,7 ± 2,7 8,9 ± 2,6 8,8 ± 2,3

t-value 0,1099 1,1748 0,1573

Poids

J1 J30 J60 J90

Groupe « sec » 7,4 ± 3,1 8,3 ± 2,8 7,2 ± 2,4 8,0 ± 2,5

t-value 0,8278 1,0310 0,6851

"Mixte" "Sec"

24

68

10

12

Groupe

Po

ids à

J1

"Mixte" "Sec"

24

68

10

12

14

Groupe

Po

ids à

J3

0

"Mixte" "Sec"

46

81

01

21

4

Groupe

Po

ids à

J6

0

"Mixte" "Sec"

46

81

01

2

Groupe

Po

ids à

J9

0

Page 67: A ’A POUR LE CONTRÔLE DU POIDS CHEZ LES PETITS CHIENS …

- 63 -

Groupe « mixte » Groupe « sec »

t-value J1-J90 1,0 0,5061

Il n’a donc pas été mis en évidence d’évolution significative du poids d’une visite à l’autre quel que fût le régime dans les conditions de notre étude (p-value > 0,05). De même entre le début et la fin de notre étude, le poids n’a pas évolué de façon significative dans aucun des régimes (p-value > 0,05).

Figures 17 et 17 bis – Evolution du poids des chiens au long de l’étude

0

2

4

6

8

10

12

14

16

GR

IBO

UIL

LE

KIR

A

EASY

EXC

ELLE

GO

OG

LE

FLA

SH

FRIP

OU

ILLE

FAYA

FLA

VIE

HA

BB

Y

FALC

O

HA

PP

Y

FITO

U

HEL

IOS

LUN

A

GA

MIN

FON

ZY

ESP

OIR

Po

ids

(kg)

Evolution du poids des chiens du groupe "mixte"

Série1

J60

J60

J90

0

2

4

6

8

10

12

14

Po

ids

(kg)

Evolution du poids des chiens du groupe "sec"

Série1

J30

J60

J90

Page 68: A ’A POUR LE CONTRÔLE DU POIDS CHEZ LES PETITS CHIENS …

- 64 -

b. Périmètre pelvien

Figure 18 – Graphique en boîte de dispersion pour le périmètre pelvien

Tableau XXVI – Valeur du t de Student en valeur absolue pour le périmètre pelvien

Les valeurs de la moyenne ± écart-type sont rappelées pour chaque groupe

Périmètre pelvien

J1 J90

Groupe « mixte » 39,0 ± 5,9 41,1 ± 4,2

t-value J1-J90 1,1497

Périmètre pelvien

J1 J90

Groupe « sec » 37,3 ± 6,7 38,7 ± 4,7

t-value J1-J90 0,6019

Il n’a pas été mis en évidence d’évolution significative du périmètre pelvien entre le début et la fin de l’étude quel que fût le régime dans les conditions imposées (p-value > 0,05).

c. Score fécal et condition corporelle

Score fécal

Avant de débuter le protocole, les régimes alimentaires étaient variés et de marques très diverses. Quel qu’ait été leur régime avant J0, tous les chiens ont subi une période de transition alimentaire comprise entre 4 et 6 jours. Aucun épisode de diarrhée n’a été rapporté. Avant l’étude, tous les animaux sauf un avaient un score fécal autour de l’optimal (3-4). Par observation graphique (voir figures 19 et 19 bis), on note que ce score est stable dans le temps avec des évolutions minimes. On remarque l’amélioration du score fécal du chien qui possédait des selles molles au début de l’étude.

"Mixte" "Sec"

25

30

35

40

45

Groupe

rim

ètr

e p

elv

ien

à J

1

10

"Mixte" "Sec"

30

35

40

45

Groupe

rim

ètr

e p

elv

ien

à J

90

2224

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- 65 -

Figures 19 et 19 bis – Evolution du score fécal dans les deux groupes Indice de Condition Corporelle (ICC)

Par observation graphique, on remarque que l’ICC est plus stable dans le groupe « sec », avec des scores qui s’écartent peu de l’optimal (D=4). Dans le groupe « mixte », les scores sont plus répartis entre C (=3) et D, bien qu’une part de subjectivité soit inhérente à cette analyse du fait de la variabilité de conformation des différentes races. Ces variations ne mettent pas en évidence de façon significative une tendance en fonction du régime et ne peuvent être analysées. On remarque cependant un animal du groupe « mixte » qui subit une dégradation de son état corporel avec un score en fin d’étude correspondant à B (2 sur le graphique). Cet animal n’ayant pas perdu de poids ni de vivacité, il a été conservé au sein de l’étude. Aucune explication n’a pu être avancée concernant cette modification de morphologie, sans altération du poids.

1

2

3

4

5

GR

IBO

UIL

LE

KIR

A

EASY

EXC

ELLE

GO

OG

LE

FLA

SH

FRIP

OU

ILLE

FAYA

FLA

VIE

HA

BB

Y

FALC

O

HA

PP

Y

FITO

U

HEL

IOS

LUN

A

GA

MIN

FON

ZY

ESP

OIR

Sco

re f

éca

l

Evolution du score fécal dans le groupe "mixte"

J1

J30

J60

J90

1

2

3

4

5

Sco

re f

éca

l

Evolution du score fécal dans le groupe "sec"

J1

J30

J60

J90

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- 66 -

Figures 20 et 20 bis – Evolution de la condition corporelle dans les deux groupes L’ICC a été retranscrit en chiffre (A=1 jusqu’à G=7) pour des raisons de construction graphique

C. Exclusion Huit chiens ont été exclus du protocole à J30 pour les raisons suivantes :

- 1 pour non observance - 3 pour refus des croquettes et perte de condition corporelle (sans perte de poids) - 4 pour perte de poids

Tableau XXVII – Exclusions de l’étude

Raison de l’exclusion Nombre Pourcentage (sur 32 chiens)

Perte de poids 4 12,5

Refus des croquettes 3 9,4

Non observance 1 3,1

1

2

3

4

5

6

7

GR

IBO

UIL

LE

KIR

A

EASY

EXC

ELLE

GO

OG

LE

FLA

SH

FRIP

OU

ILLE

FAYA

FLA

VIE

HA

BB

Y

FALC

O

HA

PP

Y

FITO

U

HEL

IOS

LUN

A

GA

MIN

FON

ZY

ESP

OIR

BC

S

Evolution de l'ICC dans le groupe "mixte"

J1

J30

J60

J90

1

2

3

4

5

6

7

BC

S

Evolution de l'ICC dans le groupe "sec"

J1

J30

J60

J90

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- 67 -

Six de ces animaux exclus, soit les trois quarts, appartenaient au groupe « mixte ». On note alors que sur les 18 chiens inclus dans le groupe « mixte », le tiers a été exclu au bout d’un mois, contre 14% dans le groupe sec.

Tableau XXVIII – Valeur du test exact de Fisher pour les exclusions

Groupe « mixte » Groupe « sec »

Nombre (n) 18 12

Exclusion 6 2

Test de Fisher p-value : 0,42 - odds ratio : 2,43 [0,33 ; 29,82]

Du fait du faible nombre d’animaux dans chaque groupe, un test exact de Fisher a été pratiqué. Il montre qu’il n’y a pas significativement plus d’exclusions dans le groupe « mixte » que dans le groupe « sec ». Ce résultat est à considérer avec circonspection au vu de la petite taille de l’échantillon. Les deux animaux du groupe « sec » qui ont été exclus l’ont été pour perte de poids. Il s’agissait d’un teckel nain (perte de 13% du poids) et d’un bouledogue français (perte de 8,4% du poids). Le premier montrait de l’inappétence pour les croquettes tandis que la ration du deuxième n’était pas suffisante puisqu’il consommait l’entité de ses croquettes mais a maigri. Parmi les six animaux exclus dans le groupe « mixte », trois ont perdu du poids : un bichon (moins 5%), un croisé griffon (moins 13%) et un cocker anglais (moins 9%). Pour ces trois animaux, la ration était insuffisante dans la mesure où les chiens consommaient l’entité de l’aliment fourni – croquettes ou sachets – et maigrissaient. Les trois autres animaux refusaient la majorité des croquettes mais mangeaient le contenu des sachets fraîcheur. Les propriétaires ont souhaité sortir de l’étude du fait de la dégradation des conditions de vie des animaux et de la difficulté à leur faire ingérer la ration d’aliment sec.

D. Appétibilité Les propriétaires des animaux ayant terminé le protocole ont rapporté dans les questionnaires une appétibilité excessive de l’aliment humide : les chiens réclament en permanence cet aliment ou refusent de manger l’aliment solide.

Tableau XXIX – Index de réclamation

Nombre / nombre d’animaux

ayant fini le protocole Pourcentage (%)

Réclamation dans le groupe « sec » 1 / 10 10

Réclamation d’aliment humide 7 / 12 58

Refus des croquettes (groupe « mixte ») 3/12 25

On note que 83% des propriétaires de chiens nourris avec une alimentation mixte déclarent une dégradation de la qualité de vie de leurs animaux qui étaient devenus capricieux en termes d’alimentation. Seuls 10% des propriétaires rapportent des faits identiques dans le groupe recevant un aliment sec. Une seule propriétaire sur les 18 du groupe ”mixte” a déclaré penser que son animal recevait assez d’aliment et peut-être même trop.

Page 72: A ’A POUR LE CONTRÔLE DU POIDS CHEZ LES PETITS CHIENS …

- 68 -

Tableau XXX – Modification du régime alimentaire en débutant le protocole

Pendant l'étude

Sec Mixte Total

Avant l'étude

Sec 13 13 26

Mixte 1 4 5

Ménagère 0 1 1

Total 14 18 32

Le seul animal qui recevait un aliment humide pour partie de sa ration quotidienne avant l’étude et qui a été intégré dans le groupe « sec » est le teckel qui a été exclu pour inappétence des croquettes et perte de poids.

III. DISCUSSION

A. Echantillonnage Il s’agit à notre connaissance de la première étude à s’être intéressée à la faisabilité et aux bénéfices de l’alimentation mixte chez le chien. Pour les raisons financières et de praticité évoquées par ailleurs, cette tactique alimentaire ne peut pas concerner les chiens de grande race. Notre étude s’est donc intéressée uniquement aux chiens de petite race, à savoir des animaux pesant moins de 15 kilogrammes à l’âge adulte. Par ailleurs, les conditions du protocole établi par Mars Petcare® stipulaient que les animaux devaient avoir entre 1 et 3 ans afin d’être au plus proche de leur poids de forme. Pour la même raison, ils ne devaient pas être stérilisés. L’objectif était d’atteindre 55 chiens par groupe (soit 110 animaux au total). Les contraintes de l’étude ont obligé à revoir ces chiffres à la baisse. En effet, une majorité de chiens de petite race était stérilisée et ne pouvait donc pas correspondre au protocole. Par ailleurs, la nécessité de revenir tous les mois au CHUV pour la visite mensuelle nécessitait une certaine proximité géographique et la zone d’échantillonnage était ainsi assez réduite. Par ailleurs, de nombreux propriétaires étaient reluctants à modifier l’allimentation de leur chien pour deux raisons principales : la qualité de l’aliment utilisé dans l’étude ou la difficulté qu’ils avaient eu à trouver un aliment qui correspondait à leur chien. La première raison évoquée n’a pas formé un obstacle majeur à l’inclusion dans l’étude après discussion avec l’investigateur. En revanche, on observe fréquemment des appétits capricieux à difficiles chez les chiens de petite race qui ne tolèrent que certains aliments et ces animaux n’ont pas pu être inclus dans le protocole. La taille de l’échantillon atteint nécessite d’analyser les résultats statistiques avec circonspection. De plus, au vu du faible nombre de sujets qui répondaient aux contraintes du protocole, la période d’inclusion a été de neuf mois au lieu des trois mois initialement prévus. Cela pourrait avoir biaisé les résultats avec un effet saisonnier non pris en compte dans nos analyses. La population de notre étude a été recrutée au sein des clientèles du CHUV d’Oniris et du CHUV d’Agrocampus. Elle n’est donc pas représentative de la population canine française et les résultats doivent donc être considérés avec précaution.

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B. Formule du besoin énergétique quotidien La quantité d’énergie qu’un animal nécessite pour couvrir ses besoins quotidiens (compenser ses dépenses) dépend :

- du métabolisme de base : l’énergie dépensée pour maintenir les fonctions physiologiques de base de l’animal (battements cardiaques, respiration, tonus musculaire, thermorégulation…). On le désigne également sous le nom de métabolisme de repos.

- De la thermogenèse : il s’agit d’une part de la thermogenèse postprandiale (l’énergie dépensée lors des fonctions d’assimilation de l’aliment, de digestion et d’utilisation métabolique des nutriments) et d’autre part de l’énergie dépensée pour réagir face à des stress tels que des changements de température de l’environnement.

- Du niveau d’activité : l’énergie dépensée pendant le mouvement. Le métabolisme de base dépend de facteurs variés qui comprennent le poids, la composition corporelle, l’âge et le statut hormonal. La thermogenèse peut varier notablement au cours de la journée du fait des changements de température et des modalités des repas. On observe donc des variations journalières du besoin d’entretien (Kienzle 1991). Les effets de l’âge ont été limités dans l’étude puisque ce paramètre a été standardisé (chiens de 1 à 3 ans et un chien de 5 ans) alors que les données de la littérature montrent que l’obésité est plus fréquente chez les chiens adultes et vieillissants. En effet, chez les animaux qui prennent de l’âge, la masse maigre diminue progressivement, ce qui conduit à une diminution du métabolisme de base (Glickman 1995). Il convient également de se méfier de la période de fin de croissance puisque qu’on observe alors une diminution naturelle du niveau d’activité ainsi que des besoins nécessaires à la croissance. Les propriétaires non avertis pourraient nourrir leur chien de façon excessive et non adaptée à leur changement de statut. Au sein du protocole, ce risque est inexistant puisque l’investigateur impose la ration. De même, les effets imputables à des différences importantes de poids ont été contrôlés au sein de l’étude (poids compris entre 4kg et 13,5kg). La stérilisation est responsable d’une diminution importante du besoin énergétique et nécessite alors une modification à la baisse de celui-ci. En effet, les données de la littérature nous montrent que les chiennes ingèrent moins d’aliments lors de l’oestrus, ce qui serait dû à un effet des oestrogènes (Houpt 1979). Une étude sur des chiennes ovariectomisées (Jeusette 2004) a montré qu’après la stérilisation, les besoins énergétiques d’entretien diminuent tandis que la prise alimentaire augmente. Des modifications hormonales qui font suite à la stérilisation seraient également responsables de la réduction du besoin d’entretien bien que les mécanismes exacts ne soient pas encore élucidés. Les chiens de l’étude étant tous non stérilisés, cet effet n’intervient pas. La race joue également un rôle. Certaines races de chiens présentent une forte incidence d’obésité. Ces ”races à risques” identifiées sont variables selon les études. Certains facteurs environnementaux pourraient également expliquer l’incidence du surpoids dans certaines races. Ainsi, on peut faire l’hypothèse que les races adaptées aux efforts physiques possèdent naturellement un ratio masse maigre sur masse grasse plus important et vont alors posséder un besoin d’entretien plus élevé. Par ailleurs, les chiens de petites races présentent toutes une propension à l’hyperactivité. Le besoin énergétique quotidien choisi pour le protocole est celui retenu en 2006 par le NRC, soit 95 kcal d’énergie métabolisable par kilogramme de poids métabolique (BEE = 95*Poids0,75) pour les chiens inactifs, quand pour les chiens actifs qui ont de bonnes opportunités de se dépenser, la recommendation est de 130 kcal d’énergie métabolisable par kilogramme de poids métabolique (BEE = 130*Poids0,75). Cette recommendation est actuellement la plus basse publiée et elle limiterait toute possibilité de prise de poids dans les conditions de notre étude dans la mesure où l’aliment est alors très rationné pour des animaux non stérilisés et le plus souvent actifs. Des discussions sont en cours quant au calcul de l’allocation énergétique journalière pour s’adapter à la sédentarité croissante des carnivores domestiques et au fait qu’ils sont fréquemment stérilisés.

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Dans l’étude, cette formule est appliquée à tous les animaux, bien qu’ils ne soient pas stérilisés. 12,5% des chiens inclus dans l’étude ont dû être exclus au bout d’un mois car ils avaient perdu entre 5,4 et 13% de leur poids malgré la consommation de la totalité de la ration qui leur a été présentée. Ceci pose la question de savoir si cette formule est bien adaptée ou non aux chiens inclus dans le protocole. Une étude portant sur un plus grand nombre de chiens pourrait permettre de vérifier cette hypothèse. Par ailleurs, se pose la question de la mise en pratique du ”mixed-feeding” auprès du grand public. Les propriétaires apprécient la facilité du ”déjà pesé” des rations humides, en comparaison des aliments secs ”à peser”. Cependant le ”mixed-feeding” bien rationné est une pratique qui semble relativement difficile à mettre en oeuvre pour les chiens dans la vie quotidienne. En effet, contrairement aux chats dont le poids à l’âge varie peu d’une race à l’autre, les races de chiens présentent des poids pouvant aller de 1 à 100kg. Dans ces conditions, définir une ration en fonction du poids du chien et des différentes gammes d’aliment pourrait s’avérer difficile.

C. Maintien du poids et du périmètre pelvien Pour les animaux ayant fini le protocole, on n’a pas mis en évidence d’évolution significative du poids ou du périmètre pelvien, que ce soit entre chaque visite ou entre le début ou la fin de l’étude. L’ICC est également stable chez les chiens entre le début et la fin de l’étude, excepté pour un chien (Jack Russel) dont la condition corporelle s’est dégradée sans diminution du poids ni de l’état général. Sa masse musculaire semblait plus importante mais sa couverture thoracique graisseuse avait diminué. Par observation graphique, on remarque que le poids semble plus stable dans le régime mixte que dans le régime sec, notamment lors de la première visite de contrôle, mais sans que ces observations soient statistiquement significatives. Ces résultats sont en accord avec l’étude de Bland parue en 2009 qui décrivait les effets sur la condition corporelle de plusieurs types d’aliments utilisés chez les chiens. Ceux-ci étaient classés comme ‘aliments secs’, ‘aliments crus’, ‘aliments en boîte’, ‘alimentation ménagère’ et ‘restes de table’. Aucune différence n’avait été mise en évidence en termes d’ICC en proportion des aliments types (Khi Deux = 13,2 ; d.f. = 10 ; p > 0,05) (Bland 2009). Le protocole ne s’est cependant déroulé que sur trois mois pour des raisons d’acceptation du suivi par le propriétaire. Une étude portant sur une plus longue période pourrait peut-être permettre de mettre en évidence des variations que les conditions de notre étude n’ont pas fait apparaître. Malgré la faible allocation énergétique de la ration calculée selon la formule BEE=95*poids0,75, 87,5% des animaux ont pu finir le protocole. Les écarts en excès par rapport à la ration déterminée ne pouvaient pas être importants, même si les propriétaires ont dans certains cas utilisé un gobelet doseur pour les croquettes malgré les instructions. L’utilisation de tels gobelets induit une variabilité de la quantité distribuée d’environ 20% selon l’utilisateur (Bissot 2010). Utiliser chaque jour la même balance pour peser la ration quotidienne permettrait de diminuer significativement l’imprécision mais demanderait davantage de temps aux propriétaires. La possibilité de suralimenter l’animal était très limitée dans le cadre de l’étude car l’aliment était fourni en quantité appropriée (en fonction du packaging). Par exemple, pour un chien de 10 kg appartenant au groupe 2, le propriétaire a reçu trois sacs de 2kg à J0, deux sacs à J30 et deux sacs à J60, soit 14kg. Si l’on se réfère au protocole, entre J1 et J90, l’animal devait consommer 13,2 kg. Au maximum, il a donc pu recevoir 800g de croquettes en excès sur trois mois (soit 6% sur trois mois).

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Les contraintes du protocole étaient telles qu’elles devaient certainement ne pas permettre un changement important du poids. En effet, lorsqu’on s’intéresse aux facteurs de risques du surpoids, on met en général en évidence des éléments qui concernent l’aliment, le propriétaire ou encore l’animal. Dans les conditions de l’étude, la population animale était très normalisée avec absence de la plupart des facteurs de risques. Ainsi, les animaux étaient-ils tous entiers alors que la stérilisation est un facteur de risque majeur du surpoids (Colliard 2006). De même, la condition corporelle (ICC) était idéale dès l’inclusion, ce qui était nécessaire pour calculer l’apport énergétique journalier prescrit avec le coefficient égal à 95. Par ailleurs, les aliments avaient été définis dès le début de l’étude. Ils appartenaient à une même marque. Dans le commerce, les aliments humides notamment possèdent des taux de matières grasses variables selon la marque, qui pourraient prédisposer plus ou moins à l’apparition du surpoids. Avec cette allocation énergétique fixée, l’étude n’est pas généralisable à une population ordinaire, avec des propriétaires, des animaux et des aliments plus variés.

D. Exclusions et appétibilité Les résultats obtenus montrent une tendance selon laquelle davantage de chiens sont exclus du groupe « mixte » que du groupe « sec » au bout du premier mois d’étude. Cet écart n’est pas statistiquement significatif ce qui pourrait être imputable au faible nombre d’animaux concernés. Une étude similaire portant sur un échantillon de plus grande taille pourrait permettre de confirmer ou non cette tendance. Par ailleurs, notre étude pose la question de la forte appétibilité des aliments humides. En effet, d’une part l’animal nourri avant l’étude avec une alimentation mixte a montré une forte inappétence pour son régime sec lors de son entrée dans le protocole qui a obligé à l’exclure au bout du premier mois. D’autre part, une large majorité d’animaux du groupe « mixte » réclament sans cesse l’aliment humide, qui ne semble pas apporter de satiété, et refusent peu à peu l’aliment sec. Ces animaux sont pour la plupart des animaux nourris précédemment avec un régime sec. Ces effets pourraient être imputables à l’appétit capricieux des chiens de petite race mais également à l’appétibilité trop importante des aliments humides. De plus, la vision des propriétaires des chiens quant à la quantité administrée est plutôt négative ; cette quantité est souvent qualifiée de « trop peu ». Contrairement à ce qui a été montré dans l’étude portant sur l’alimentation mixte chez le chat (Cameron 2010), les chiens qui sont nourris avec une alimentation humide ne mangent pas moins que ceux nourris avec une alimentation sèche. Le volume apporté par l’aliment humide ne semble pas suffisant pour contrebalancer l’appétibilité de celui-ci. Une explication pourrait être recherchée dans le comportement du loup, l’ancêtre sauvage du chien. Celui-ci peut ingérer en un seul repas plus que l’énergie nécessaire pour couvrir ses besoins journaliers, puis ne plus manger pendant plusieurs jours. Le chien a conservé cette capacité à ingérer de grandes quantités de nourriture, bien qu’il reçoive son repas tous les jours (Case 2011 ; Houpt 1982). Le chat, lui, présente un comportement alimentaire qui l’amène à consommer de multiples petits repas par jour, de façon plus lente, ce qui pourrait avoir un impact sur la survenue des signaux de satiété. Par ailleurs, 66% des propriétaires ont déclaré qu’ils offraient régulièrement des friandises à leur animal avant le début du protocole. Ces comportements ont cessé à J1 ; les chiens auraient alors pu assimiler l’aliment humide à une friandise et le réclamer comme tel. L’effet de l’eau alimentaire pour limiter la prise de poids est encore peu étudié. On peut penser que l’augmentation du taux hydrique de l’aliment provoquerait l’apparition de la satiété via un effet

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volumétrique (distension gastrique). De plus, l’ajout d’eau permet une dilution de la densité calorique de l’aliment. La littérature fournit peu de données sur cette approche chez les carnivores domestiques. Des études récentes menées chez le chat suggèreraient que l’eau alimentaire provoquerait un effet sur la satiété qui ne serait pas uniquement dû au mécanisme à court terme de distension gastrique puisqu’il agirait sur plusieurs semaines (Cameron 2011, Wei 2011). De tels résultats sur une propriété rassasiante de l’eau n’a pas été documentée chez les chiens. Par ailleurs, les chiens semblent capables de compenser parfaitement les changements de la teneur en eau de l’alimentation en augmentant ou diminuant la prise de boisson (ce qui a été observé par les propriétaires lors de l’étude). Les chats possèdent également cette capacité mais de manière moins précise, ce qui résulte en une augmentation de la quantité totale d’eau ingérée lorsque les chats sont nourris avec un aliment humide par rapport à des chats nourris avec des croquettes (Anderson 1982). La distension gastrique provoquée par un aliment humide chez les chats qui consomment une alimentation mixte pourrait alors être plus importante que chez les chiens du fait de l’ajout de l’eau de boisson lors du repas. Dans l’étude, le choix du ratio 60% humide-40% sec sur la base de l’allocation énergétique journalière a été fait suite aux résultats obtenus avec ces mêmes ratios sur le contrôle de l’hygiène urinaire des petits chiens et également sur la prévention de la prise de poids chez le chat (Cameron

2011). Une étude utilisant des ratios variables pourrait permettre de déterminer si celui utilisé ici est idéal du fait de la spécificité de cette espèce en termes de comportement alimentaire et de besoin de satiété.

E. Maintien du score fécal Dans une étude préparée par MSM pour Masterfood en 2006 (données confidentielles), une enquête auprès des propriétaires de chiens avait été menée afin d’évaluer leur vision envers les aliments humides et par comparaison avec les aliments secs. Elle avait mis en évidence des remarques plutôt négatives envers l’aliment humide vu comme un aliment « lourd et difficile à digérer (du fait de la teneur en matière grasse) ». Les propriétaires avaient également déclaré penser que cet aliment provoquait « des régurgitations, des vomissements et des diarrhées ». Une autre étude menée par GfK en 2010 (données confidentielles) auprès des propriétaires de 2160 chiens en Europe a montré une diminution significative de l’utilisation des aliments humides entre 2001 et 2010. La raison principale invoquée, avant le prix, est le manque de digestibilité : pour les propriétaires, nourrir son chien avec un aliment humide risquerait de faire baisser la qualité de ses selles. La qualité des selles est un aspect très recherché par les propriétaires de chiens, notamment ceux vivants en zone urbaine où le ramassage des déjections canines est une obligation. La consistance des selles dépend de la digestibilité de l’aliment, à savoir la quantité de nutriments restants disponibles pour l’organisme après digestion et élimination. Cette digestibilité ne dépend pas du format de l’aliment mais de la qualité des nutriments utilisés, qui est codifiée par l’AAFCO et la FEDIAF. Les compositions nutritionnelles des aliments humides et secs présentent des variations importantes (aliments humides riches en lipides et protéines et pauvres en glucides – aliments secs plus riches en amidon et en fibres). On pourrait s’attendre à des écarts importants de digestibilité. Or, dans l’étude, les animaux du groupe « sec » comme ceux du groupe « mixte » présentent des selles de bonne qualité, et ce quel qu’ait été leur régime avant de débuter le protocole. Ces résultats sont en accord avec des données issues de recherche au sein de Mars Petcare®.

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Figure 21 - Digestibilité des aliments humides et secs tenant compte de la matière sèche et organique, des protéines, lipides, et de l’énergie (Données de Mars Petcare, Europe)

Les idées reçues sur le ”mixed-feeding” en ce qui concerne la qualité des selles ne sont pas vérifiées dans notre étude pour laquelle une transition alimentaire correcte a été imposée.

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CONCLUSION L’obésité est l’affection la plus répandue parmi les carnivores domestiques. Son épidémiologie est aujourd’hui bien connue et des outils d’évaluation sont en place pour permettre aux propriétaires de réagir avant que le surpoids ne devienne de l’obésité morbide. Les vétérinaires ont un rôle à tenir pour prévenir l’apparition de cette affection en reconnaissant les situations à risque et en mettant en garde les propriétaires lors des visites annuelles. Cette prévention passe par le conseil alimentaire. Le « mixed-feeding » est une stratégie qui a fait ses preuves chez les chats. Nous avons voulu tester son efficacité pour prévenir le surpoids chez les chiens de petite race adultes. Une étude de terrain auprès de chiens de propriétaires a ainsi été menée sur 32 chiens de moins de 15 kilogrammes pour évaluer le maintien du poids, du périmètre pelvien, de la condition corporelle et du score fécal avec un régime mixte ou avec un régime sec. Aucune différence significative n’a été observée au niveau du poids, du périmètre pelvien, du score fécal ou de la condition corporelle. Les résultats obtenus nous font émettre l’hypothèse que la nature et la présentation de l’aliment n’ont pas d’influence directe sur la prise de poids des chiens tant que l’allocation énergétique quotidienne est correctement définie et respectée. Aucune différence significative n’a été montrée en ce qui concerne l’exclusion des chiens du protocole mais une tendance observée tendrait à montrer que l’appétibilité importante de ces aliments serait difficilement compatible avec une alimentation raisonnée du chien qui utiliseraient les quantités indiquées dans l’étude. Aucune différence significative de la consistence des selles n’a été mise en évidence. Afin de confirmer ou non ces premiers résultats, l’étude pourrait être élargie à un échantillon de plus grande taille et en réduisant les contraintes du protocole afin de la rendre généralisable à plus grande échelle.

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- 83 -

ANNEXES

Annexe 1 : Tableaux récapitulatifs des résultats obtenus o Groupe « mixte » o Groupe « sec »

Annexe 2 : Documents relatifs à l’étude

o Présentation de l’étude au propriétaire o Formulaire de consentement éclairé o Feuille de suivi de l’animal par le propriétaire o Fiche individuelle de l’investigateur o Questionnaire d’entrée o Questionnaire de suivi mensuel o Questionnaire de sortie o Approbation du protocole

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- 84 -

Nom de l'animal

Race Age

(années) Sexe J0 J30 J60 J90

Poids ICC Périmètre

pelvien Score fécal

Poids ICC Périmètre

pelvien Score fécal

Poids ICC Périmètre

pelvien Score fécal

Poids ICC Périmètre

pelvien Score fécal

GRIBOUILLE bichon 1 M 5,6 C 30 3 5,3 C 30 3

KIRA bouledogue

français 2 F 13,5 D 43 3 13,6 D 3 14,1 C 4 13,4 C 42 4

EASY bichon avenais

3,5 F 6,6 D 39,9 3 6,6 D 4 7 D 4 7 D 41 4

EXCELLE jack russel 3 F 6,5 C 35,8 4 6,5 C 3 6,4 C 4 6,4 B 33 4

GOOGLE chihuahua x

yorkshire 1,5 M 8,1 D 39 2 8,2 D 4 8,2 D 39,1 4

FLASH yorkshire 2,5 M 5 D 34 4 5 C 34 4

FRIPOUILLE yorkshire x

teckel 2,5 F 6,6 E 40 4 6,6 E 40 4

FAYA épagneul

breton 2,5 F 12 D 42,8 4 12,1 D 4 12,1 D 4 11,7 D 42 4

FLAVIE yorkshire 2 F 5,1 D 35,5 4 5,2 D 4 5,5 D 4 5,5 D 36,1 4

HABBY yorkshire 1 F 2,2 D 23 4 2,2 C 22 4

FALCO lhassa apso 2 M 8,5 E 41,5 4 8,8 E 4 8,8 E 3 8,8 E 42 3

HAPPY croisé griffon

1 M 6,9 D 37 4 6 C 33 4

FITOU jack russel x

griffon 3 M 9,8 D 46 4 9,5 C 4 9,6 D 4 9,6 D 45 4

HELIOS cocker anglais

1 M 10 D 41,3 4 9,1 C 39,9 4

LUNA yorkshire x 3 F 6,2 D 36 4 6,3 D 4 6,3 D 4 6,2 D 36,1 4

GAMIN bouledogue

français 1,5 M 10,4 D 43,3 4 10,2 D 3 10,1 D 3 10,1 D 43,2 4

FONZY jack russel 3 M 7,6 D 47 3 7,5 D 3 7,6 D 3 7,7 D 47 3

ESPOIR bouledogue

français 5 M 10,6 E 46,6 3 10,6 E 4 10,6 E 4 10,5 E 46,7 4

A.

Tableau

x récapitu

latifs des résu

ltats ob

ten

us

a. R

ésu

ltats ob

ten

us p

ou

r le gro

up

e «

mixte »

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- 85 -

Nom de l'animal

Race Age

(années) Sexe J0 J30 J60 J90

Poids ICC Périmètre

pelvien Score fécal

Poids ICC Périmètre

pelvien Score fécal

Poids ICC Périmètre

pelvien Score fécal

Poids ICC Périmètre

pelvien Score fécal

GOLDY cocker anglais

1,5 F 10,4 E 41,6 3 10,1 E 3 10,2 E 3 10,2 E 41,5 3

NANOU fox scottish 1 F 4,6 D 32,5 3

GEMI bouledogue

français 1,5 F 10,3 D 43,4 4 10,4 D 4 10,1 C 4 10,5 C 43 4

GAYA shi tsu 2 F 4 D 30,6 3 3,9 D 3 3,9 D 3 4 D 31 3

GABY chihuahua 1,5 F 1,6 D 23 3

FOXY pinscher x

CKC 3 F 4,8 D 32 3 4,6 D 3 4,5 D 30 4

FENDI shiba inu 2,5 F 8,2 D 37 4 8,4 D 4 8,4 D 38 4

FIESTA bouledogue

français 2,5 F 12,3 D 45 4 11,3 C 42,5 3

FLOPPY x loulou

poméranie 2 M 12 D 46,5 4 12 D 4 12 D 46,4 4

FABULE bichon x griffon

3 M 5,9 D 45 4 5,5 D 4 5,6 D 4 5,4 D 40 4

FIDJY jack russel 3 F 8,3 E 36,5 4 9,1 E 4 8,5 E 38 4

FINO teckel 2 M 9,3 D 39,5 4 8,7 C 3 9 C 4 9 D 39,6 4

CARTOUCHE Jack russel 2 F 7,5 D 39,7 4 7,3 D 4 7,5 D 39,6 4

EDGAR teckel nain 3 M 4,6 D 30 4 4 C 27 4

Donnée indisponible

Exclusion

b. R

ésu

ltats ob

ten

us p

ou

r le gro

up

e «

sec »

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- 87 -

B. Documents relatifs à l’étude

a. Présentation de l’étude au propriétaire

b. Formulaire de consentement éclairé

c. Feuille de suivi de l’animal par le propriétaire

d. Fiche individuelle de l’investigateur

e. Questionnaire d’entrée

f. Questionnaire de suivi mensuel

g. Questionnaire de sortie

h. Approbation du protocole

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- 88 -

Présentation de l’étude

Oniris en partenariat avec Mars Petcare France vous remercient de votre participation à cette étude (ST-CE-CN/2012) qui a pour but de comparer deux types d’alimentation dans la prévention de l’obésité chez les chiens de petite race.

Cette feuille de présentation vous servira de guide tout au long de l’étude.

Les besoins énergétiques de votre chien ont été évalués par l’étudiante vétérinaire directement en charge du projet. Les quantités d’aliments à distribuer sont :

Ration du matin Ration du soir

Il convient de les respecter rigoureusement car elles correspondent exactement aux besoins énergétiques de votre chien et parce que cela conditionne la réussite de l’étude.

Des visites mensuelles sont régulièrement prévues afin d’évaluer l’état général de votre animal, de le peser, etc. Les dates approximatives de ces visites sont :

- Dans 1 mois : ..................................... - Dans 2 mois : ..................................... - Dans 3 mois: .....................................

Il vous est également demandé de remplir chaque jour une feuille de route sous forme de tableau où vous pourrez noter les restes éventuels, vos impressions sur l’aliment et si votre chien l’accepte bien.

Si votre animal est malade ou si un traitement médical lui est administré, vous voudrez bien le noter sur la feuille de route et en informer l’étudiante vétérinaire.

Afin d’évaluer si votre chien tolère bien l’aliment, chaque jour il faudrait que vous donniez une note aux selles (le score fécal) en utilisant une échelle de 1 à 5 :

1 2 3 4 5

- 1 : Selles liquides, diarrhée - 4 : Selles bien moulées et fermes mais pas dures - 2 : Selles en général peu moulées et molles - 5 : Selles bien moulées, sèches et dures - 3 : Selles en général bien moulées et molles

Dans le cadre de l’étude vous recevrez de la nourriture pour votre animal (Adult Pedigree® en sachets fraîcheurs / croquettes chien adulte Pedigree® Vital Protection). De plus, pour vous remercier de votre aide à cette étude visant à mieux alimenter nos compagnons de tous les jours, vous recevrez un cadeau personnalisé concernant leur bien-être.

Pour tout renseignement nécessaire ou question de votre part vous pouvez contacter l’étudiante vétérinaire par e-mail : [email protected]

En cas d’urgence vous pourrez aussi la contacter au 02 40 68 76 34. Elle vous recontactera dans les meilleurs délais.

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- 89 -

Formulaire de consentement

Je, soussigné(e) Mme/Mr ………………….………………………………………. (NOM Prénom), résidant au

………………………………………..................……………………………………………………...………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Téléphone : ……………………………………… accepte que mon animal ……………………….………………. participe à l’étude conduite par Oniris (École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation Nantes Atlantique) et MARS Petcare France, en association avec Charlotte PIQUET, étudiante vétérinaire en 5ème année. (Etude n° ST-CE-CN/2012). L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’une alimentation mixte associant un aliment humide (Adult Pedigree® en poches fraîcheurs) et un aliment solide de type croquettes (Pedigree® Vital Protection) dans la prévention de la prise de poids excessive chez les chiens de petites races. J’ai été informé(e) des points suivants :

les objectifs de l’étude

le mode d’administration de l’alimentation

les conditions d’évaluation

les conditions pour retirer mon animal de l’étude J’accepte également de :

faire examiner mon chien à Oniris aux dates marquées dans le protocole,

suivre au mieux les instructions,

prendre soin de mon animal pendant la durée de l’étude,

notifier à l’étudiante vétérinaire toute altération de la santé de mon chien, ainsi que tout évènement inhabituel se produisant pendant l’étude,

garder strictement confidentielles les informations reçues concernant l’étude.

Fait en 2 exemplaires à …………………, le ..… / ..… / …..

Signature du propriétaire Signature de l’étudiante

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- 90 -

Étude d’une alimentation mixte chez les chiens de petite race

Vous veillerez à respecter une transition alimentaire sur 5 jours pendant laquelle vous remplacerez peu à peu son aliment habituel par celui prévu par l’étude.

Date de début du protocole :

VISITE A ONIRIS LE :

REFUS

matin (en g) REFUS soir

(en g) Nourriture

supplémentaire Score fèces

Remarques / impressions

J1

J2

J3

J4

J5

J6

J7

J8

J9

J10

J11

J12

J13

J14

J15

J16

J17

J18

J19

J20

J21

J22

J23

J24

J25

J26

J27

J28

J29

J30

RATION : MATIN :

SOIR :

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- 91 -

FICHE ANIMAL

Animal n°...................., identification : ……………………………, F/M, Poids à J0 = , P + 10% =

Alimentation : solide

Humide + solide

Traitement administré :

Oui

Non

Poids

(kg)

Score

corporel

(A=>G)

Taille

(cm)

Score

fécal

(1 =>5)

Condition

générale

Mortalité

(O /N)

Wet food

1. N° lot

2. Date production

3. DLC

Dry food

1. N° lot

2. Date production

3. DLC

D0

…/…/….

.

1. 2. 3.

1.

2.

3.

D30

…/…/….

.

1.

2.

3.

1.

2.

3.

D60

…/…/….

.

1.

2.

3.

1.

2.

3.

D90

…/…/….

.

1.

2.

3.

1.

2.

3.

Nom Indication Voie Fréquence Dose Début Fin

Quantité à donner / jour : Croquettes : Sachets :

Packaging :

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- 92 -

Étude d’une alimentation mixte chez les chiens de petite race

Nom de l’animal : ………………………………………………………………… Date : ………………………………………..

Mâle □ Femelle □ Age : ………………………………………….

Race : ………………………………………………………………… Poids : ……………………………………….

1. Où vit-il ? en appartement □ dans une maison □ à l’extérieur □ 2. Vit-il avec d’autres animaux ? non □ oui □ lesquels ? ……………………………………………………................. 3. A-t-il de l’eau à volonté ? non □ oui □ 4. Quand lui donnez-vous à manger ? (plusieurs cases éventuellement)

matin (un repas) □ midi (un repas) □ soir (un repas) □ à volonté □ 5. A-t-il une gamelle séparée de celle des autres animaux ? non □ oui □ 6. Quel type de nourriture lui donnez-vous ? des croquettes □ de la pâtée □ mélange de croquettes et de pâtée □ Une alimentation ménagère □ un mélange des 3 □ Pour l'alimentation, quelle(s) marque(s) achetez-vous ?

…....................................................................................................................... Où les achetez-vous ?

…............................................................................................................................................................................ 7. Contrôlez-vous les quantités que vous lui donnez ? oui □ non □

Si oui, comment ? avec un verre doseur □ en pesant précisément □ à l'oeil □ 8. Contrôlez-vous les refus ? oui □ non □ 9. Quelles sortes de friandises ou d'à-côtés lui donnez-vous ?

…...................................................................................................................

En quelle quantité ? …..................................................................................................................................................................................

10. Qui lui donne à manger ? vous uniquement □ vous et d'autres personnes □ Qui ? …..................................................... 11. Avez-vous noté des changements concernant • Son poids : non □ perte □ gain □ • Son appétit : non □ diminué □ augmenté □ • sa prise d'eau : non □ diminuée □ augmentée □ 12. Combien de temps d'activité (jeu, promenade, etc.) a-t-il chaque jour ?

Plus de 20 minutes □ environ 20 minutes □ moins de 20 minutes □ 13. Avez-vous observé certains des signes suivants ? Ne fait plus la fête / dort davantage □ Démangeaisons □ Difficultés à manger □ Malpropreté dans la maison □ Vomissements ou diarrhée □ Urine plus fréquemment □ 14. Lui donnez-vous une contraception ? Oui □ Non □

Si oui, laquelle ? …................................................................. Quand ? …................................................................ Remarquez-vous un changement d'appétit après ? Non □ augmenté □ diminué □

Autres informations à me communiquer :

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- 93 -

Étude d’une alimentation mixte chez les chiens de petite race Questionnaire de suivi mensuel

Nom de l’animal : ………………………………………………………………… Date : ………………………………………..

1. Comment mesurez-vous la quantité administrée ? Pesée à la balance □ gobelet doseur □ à l’oeil □

2. Votre chien a-t-il reçu des friandises ? oui □ non □

Lesquelles ? ……………………………………………………………………………………………………………………………. ……

En quelle quantité ? ……………………………………………………………………………………………………………………….

3. Avez-vous noté des changements concernant

Son poids : non □ perte □ gain □

Son appétit : non □ diminué □ augmenté □

Sa prise d'eau : non □ diminuée □ augmentée □

Son activité : non □ diminuée □ augmentée □

La qualité de son pelage : non □ diminuée □ augmentée □

Son hygiène urinaire : non □ diminuée □ augmentée □

La qualité des selles : non □ diminuée □ augmentée □ 4. Pensez-vous que votre chien reçoit une quantité adaptée d’aliment ? oui □ non □

Si non, quelle(s) remarque(s) pouvez-vous faire ? .....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

5. Votre chien réclame-t-il de la nourriture ? oui □ non □ Si oui, que réclame-t-il ? ...............................................................................................................

Page 98: A ’A POUR LE CONTRÔLE DU POIDS CHEZ LES PETITS CHIENS …

- 94 -

Étude d’une alimentation mixte chez les chiens de petite race Questionnaire de fin de protocole

Nom de l’animal : ………………………………………………………………… Date : ………………………………………..

1. Quel aliment envisagez-vous de lui donner ? des croquettes □ de la pâtée □ mélange de croquettes et de pâtée □

2. Quelle(s) marque(s) envisagez-vous d’acheter ? ………………………………………………………………………… 3. Quand lui donnerez-vous à manger ? (plusieurs cases éventuellement)

matin (un repas) □ midi (un repas) □ soir (un repas) □ à volonté □ 4. Pensez-vous mesurer les quantités que vous donnerez ? oui □ non □

Si oui, comment ? avec un verre doseur □ en pesant précisément □ à l'oeil □

5. Lui donnerez-vous des friandises ? oui □ non □

Lesquelles ? ……………………………………………………………………………………………………………………………. ……

En quelle quantité ? ………………………………………………………………………………………………………………………..

Penserez-vous à les intégrer dans la ration ? ………………………………………………………………………………….. 6. Surveillerez-vous le poids ? oui □ non □ Si oui, comment ? à l’œil □ en pesant □ en utilisant la WALTHAM SHAPE □

Page 99: A ’A POUR LE CONTRÔLE DU POIDS CHEZ LES PETITS CHIENS …

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Utilisation d’aliments humides et secs pour le contrôle du poids chez les petits chiens adultes

Résumé Les effets sur l’évolution du poids d’une alimentation mixte (60% humide, 40% sèche sur la base de la valeur énergétique quotidienne) ont été comparés à ceux d’une alimentation sèche chez des chiens de petites races, adultes et non stérilisés. Une étude clinique randomisée comparative ouverte a été réalisée sur des chiens de petites races (n=32) répartis en deux groupes parallèles. Un suivi du poids, du périmètre pelvien, de l’indice de condition corporelle et du score fécal a été réalisé jusqu’à trois mois après l’inclusion. Aucune différence significative n’a été observée, quel que fût le paramètre étudié, sur les animaux ayant terminé le protocole. En revanche, une réclamation exacerbée de nourriture humide a été observée chez les animaux nourris avec une alimentation mixte.

Abstract The effects on body weight of a “mixed-feeding” diet (60% wet, 40% dry of the daily energy intake) were compared to those of a dry diet in small breed dogs, adults and unneutered. An open randomized comparative clinical study was conducted in small breed dogs (n=32) divided into two parallel groups. Body weight, waist circumference, body condition score, and fecal score were evaluated up to three months after inclusion. For the animals which completed the study, no significant difference was observed, whatever the parameter studied. However, an exaggerated claim for wet food was observed for animals fed with a “mixed-feeding”.

Mots clés : - chien - poids - obésité - aliment pour animaux - alimentation mixte - aliment humide - aliment sec Jury : Président : Monsieur Patrick LUSTENBERGER, Professeur à la Faculté de Médecine de Nantes Rapporteur : Monsieur Patrick NGUYEN, Professeur à Oniris Assesseur : Madame Odile SENECAT, Maître de Conférences à Oniris AUTEUR : IMPRIMEUR : COREP Charlotte PIQUET 32 place d’Estouteville 50300 AVRANCHES

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Utilisation d’aliments humides et secs pour le contrôle du poids chez les petits chiens adultes

Résumé Les effets sur l’évolution du poids d’une alimentation mixte (60% humide, 40% sèche sur la base de la valeur énergétique quotidienne) ont été comparés à ceux d’une alimentation sèche chez des chiens de petites races, adultes et non stérilisés. Une étude clinique randomisée comparative ouverte a été réalisée sur des chiens de petites races (n=32) répartis en deux groupes parallèles. Un suivi du poids, du périmètre pelvien, de l’indice de condition corporelle et du score fécal a été réalisé jusqu’à trois mois après l’inclusion. Aucune différence significative n’a été observée, quel que fût le paramètre étudié, sur les animaux ayant terminé le protocole. En revanche, une réclamation exacerbée de nourriture humide a été observée chez les animaux nourris avec une alimentation mixte.

Abstract The effects on body weight of a “mixed-feeding” diet (60% wet, 40% dry of the daily energy intake) were compared to those of a dry diet in small breed dogs, adults and unneutered. An open randomized comparative clinical study was conducted in small breed dogs (n=32) divided into two parallel groups. Body weight, waist circumference, body condition score, and fecal score were evaluated up to three months after inclusion. For the animals which completed the study, no significant difference was observed, whatever the parameter studied. However, an exaggerated claim for wet food was observed for animals fed with a “mixed-feeding”.

Mots clés : - chien - poids - obésité - aliment pour animaux - alimentation mixte - aliment humide - aliment sec Jury : Président : Monsieur Patrick LUSTENBERGER, Professeur à la Faculté de Médecine de Nantes Rapporteur : Monsieur Patrick NGUYEN, Professeur à Oniris Assesseur : Madame Odile SENECAT, Maître de Conférences à Oniris AUTEUR : IMPRIMEUR : COREP Charlotte PIQUET 32 place d’Estouteville 50300 AVRANCHES