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Vous avez visité nos projets ?

Envoyez-nous votre plus

belle photo légendée à :

[email protected]

Rencontre avec le gouvernement d'enfants de l'école élémentaire de Bondhupolli (Tamil Nadu, Inde).Au premier plan, la Ministre de la santé nous montre le journal tenu par les trois autres membres de son cabinet.A l'instar des Ministres de l'éducation, de l'environnement et des loisirs, elle a pour mission de faire de l'école un espace de vie et de coopération entre les enfants. Pamela Orellana, salariée Aide et Action France.

Agréée par :

Aide et Action, magazine trimestriel mars 2011 à juillet 2011, publié par l’association Aide et Action - 53, boulevard de Charonne - 75545 Paris Cedex 11 -Tél. : 01 55 25 70 00 - Internet : www.aide-et-action.org - E-mail : [email protected] - Représentant de l’association : Jacques Lemaréchal, président -Directeur de la publication : Marie-Pia Lebarrois - Rédaction en chef : Vanessa Martin, Jean-Christophe Nougaret et Tristan Sicard - La rédaction remercie pour leur participation : A. Dauxais, C. Duarte, M. Diouf, J. Klugman, K. Ndiaye, P. Orellana, D.Ouedraogo, Philippe S., P. Soëtard. - Commission paritaire : 0713G 83 404 - Prix au numéro par abonnement : 1 - Abonnement de soutien : à partir de 16 - ISSN : 1761-1024 - Dépôt légal : premier trimestre 2011 - Tirage : 55 000 exemplaires - Réalisation : Elsa Clouet - Imprimeur : Imaye - Boulevard Henri-Becquerel - 53000 Laval.Aide et Action, association pour le développement par l’éducation, est une association libre de toute attache religieuse et politique. Aide et Action est une association reconnue d’utilité publique. Elle est, ainsi, habilitée à recevoir des legs et des donations exempts de tous droits de mutation. Aide et Action est agréée par le ministère de l’Éducation nationale.Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter Aide et Action France (voir coordonnées ci-dessus) ou Aide et Action Suisse - Rue des Pâquis, 11 - 1201 Genève - Suisse - Tél. : +41 22 716 52 10 - Fax : +41 22 716 52 11.Les coûts de réalisation, d’impression et de diffusion du magazine, sans cesse optimisés, sont intégralement pris en charge dans l’abonnement des parrains et donateurs d’Aide et Action. En application de la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès, de rectification ou de suppression sur les informations vous concernant, que vous pouvez exercer en vous adressant à notre association.

Photo de couverture : Jocelyn Piget.

LOGO

A

VENIR

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Chères marraines, chers parrains,

Le dossier de ce magazine met l’accent sur

un cercle vicieux : la pauvreté éloigne de

l’éducation, et la privation d’éducation génère

de la pauvreté ! Le PNUD l’a compris lorsqu’il

intègre la privation d’éducation dans l’indice

de pauvreté. La privation d’éducation n’est

pas seulement liée à un caractère économique ;

elle renvoie aussi à un déficit culturel. Un

accompagnement des parents pauvres vis-à-

vis de l’école favorise l’éducation.

Par ailleurs, ce magazine sort à l’occasion

d’une coïncidence : l’anniversaire des

30 ans et les 3e Etats généraux. Un anniversaire

est toujours un peu redoutable : l’âge acquis,

l’ancienneté, conduisent-ils automatiquement

à la clairvoyance, à l’adaptation au

changement du monde ? Les Etats généraux

sont un accompagnement salutaire car ils

permettent de prendre le temps et les moyens

de discerner les enjeux de cette deuxième

décennie.

Nous allons axer notre réflexion selon trois

thèmes :

Acteurs du développement et partenariats :

trouver un équilibre entre l’autonomie de

l’association et les relations qu’elle souhaite

entretenir avec un certain nombre de

partenaires économiques et institutionnels.

dans notre vision du développement, et la

place des différentes formes d'engagement

solidaire, dont le parrainage, dans la mission

d'Aide et Action

le discours de l’association tout en respectant

les contextes locaux et leurs spécificités.

Et utiliser ces positions communes pour

influencer les politiques éducatives.

C’est un temps privilégié de débat auquel

vous êtes invités, notamment lors de réunions

régionales à l’échelle de l’Europe. Vous avez,

dès à présent, l’occasion de vous plonger dans

la réflexion et le débat dans le blog des Etats

généraux : http://www.aide-et-action.org/

ETG/

Bienvenue dans cette année 2011 qui

s’annonce passionnante !

Jacques Lemaréchal

Président d’Aide et Action France

>>

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Aide et Action : L’école d’aujourd’hui,

c’est quoi pour vous ?

Jacques Lemaréchal : En France, certains

médias donnent une image négative de l’éco-

le. Elle serait contaminée par la violence et

les compétences n’y seraient plus acquises.

Nous avons beaucoup à apprendre des pays

où intervient Aide et Action. Je me souviens

d’une école au Togo : à côté d’une classe

qui apprenait à lire, des dizaines d’adultes

se pressaient pour être élus parents d’élèves.

L’école sortirait grandie de davantage de

partage, de travail en équipe.

AEA : Quel est le défi qui attend l’école à

l’avenir ?

J. L : La révolution numérique. Quand j’al-

lais à l’école, l’ordinateur n’existait pas.

Aujourd’hui, il y en a un par classe. Demain,

les cartables seront remplacés par des tablet-

tes numériques. Cela va modifier la relation

enfants-professeurs. Les enseignants auront

à inventer de nouveaux outils et auront plus

un rôle de guide que de répétiteur. Cette ré-

volution technologique peut aider les pays

les plus pauvres à combler les fossés du

développement.

AEA : Ces évolutions vont-elle impacter

les missions d’Aide et Action ?

J. L. : En 30 ans, l’association s’est adap-

tée. Au début ce n’était qu’une poignée de

passionnés. Aujourd’hui ce sont toujours

des passionnés mais nous sommes plus de

1 000 salariés dans le monde. Aide et

Action est devenue une organisation inter-

nationale où chacune des régions est désor-

mais décisionnaire. Aboutir à un tel partage

du pouvoir n’a pas été facile mais nous

sommes sur le bon chemin. Cela nous obli-

ge à nous remettre en cause et à apprendre

les uns des autres. Nous avons commencé

par construire des écoles. Aujourd’hui,

notre rôle consiste à ouvrir l’école sur le

milieu qui l’entoure. En 2011, les Etats Gé-

néraux d’Aide et Action sont une occasion

pour nous de débattre entre bénévoles, sala-

riés, parrains et partenaires des futures

grandes orientations de l’association.

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Un brassage multicolore, un regard

multiculturel de femmes, d'hom-

mes, d'idées, d'espoirs, d'initiatives

dans un monde qui avance. Une marche où

la fraternité conjugue, au présent, et pour

l'avenir, les pas de 70 000 personnes dont

de nombreuses femmes venues des quatre

horizons de l'Afrique, des militants chinois,

des enfants, des représentants Palestiniens,

Egyptiens... J’ai eu le privilège d’éprouver

ce sentiment d’appartenance universelle

qu’est la citoyenneté mondiale lors de

cet évènement ». C’est en ces termes que

Philippe Savoye, parrain engagé à Aide et

Action a décrit la marche d’ouverture du

Forum Social Mondial (FSM), qui s’est

déroulée le 6 février 2011. Plus de 70 000

parents, enfants, enseignants et membres de

la société civile, dont Aide et Action, ont

défilé dans les rues de Dakar pour réclamer

l’accès pour tous à une éducation de qualité.

Un thème qui du premier au dernier jour du

Forum n’a cessé d’être sur toutes les lèvres

et dans toutes les consciences.

« Quand le Forum social mondial dit qu’un

autre monde est possible, nous pensons

que le principal levier reste l’éducation »,

insiste Kader N’Diaye, Coordinateur de la

Participation d’Aide et Action au FSM. « Il

faut que tous les engagements pris par les

Etats, les organisations de la société civile

et les partenaires au développement soient

respectés afin que l’Education pour tous de

qualité soit une réalité », a-t-il martelé lors

des différents ateliers organisés par Aide et

Action durant cette semaine d’intense mobi-

lisation.

L’association, qui en 2010 a publié deux

études sur le monde de l’après-crise,

« Education : les cours chutent » (ouvrages

disponibles sur notre site web) et « OMD1

2015 : le mirage », a profité de cet évène-

ment international pour rappeler que l’avenir

des jeunes générations était en danger, les

budgets alloués à l’éducation ayant été for-

tement revus à la baisse suite à la crise

économique de 2008. Comment se recons-

truire avec une éducation affaiblie après une

telle catastrophe ? Quel avenir pour les plus

démunis dans ce contexte ? Aide et Action

a ouvert le débat à ses partenaires, à ses

bénévoles, aux membres de la société civile

mais également à des enfants sénégalais.

Objectif : recueillir leurs idées, suggestions

et analyses pour essayer de construire

ensemble de nouvelles pistes d’actions.

«

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Dès le soir de notre arrivée, nous

avons commencé à travailler : visi-

tes de centres de formation, passage

dans les services du ministère de la formation

professionnelle, visites d'entreprises, réunion

à l'Université Quisqueya... Notre présence

(nous sommes quatre, couvrant les spécia-

lités du génie civil, de l'électricité et de la

construction bois) découle d'un accord de

coopération signé le 1er juillet 2010 entre les

deux ministres de l'éducation nationale. La

mission consiste d'une part à apporter notre

expertise dans nos domaines respectifs et

dans la formation professionnelle en général,

et d'autre part à créer, dans la zone la plus

touchée par le séisme (Léogane), un centre de

formation autour de ces spécialités.

Les maisons détruites sont partout. Les gra-

vats envahissent les rues. Sur les maisons

encore debout, le sigle MTPTC (Ministère

des Travaux Publics, des Transports et de

la Communication) nous rappelle pourquoi

nous sommes là : peinte en vert, la maison est

habitable, en jaune, il faudra faire des tra-

vaux de consolidation ; en rouge, la maison

est bonne à détruire.

Des centaines de milliers de personnes

sont encore sous les tentes, sur les places

ou les terrains de sport. Les stigmates du

séisme sont encore là. Pourtant, Haïti est

au travail ; dès les premières lueurs du

jour, les Haïtiens partent à l'assaut des

routes, à pied avec, sur la tête, des charges

parfois hallucinantes. Et ils se lancent,

avec des moyens dérisoires, dans des chan-

tiers pharaoniques ».

«

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Ca, ce n’est pas le corps de l’article

mais le chapeau », indique Mélinda,

8 ans, en classe de CE2. Cette remar-

que témoigne d’une certaine maturité chez les

élèves qui ont gardé en mémoire le travail réa-

lisé au cours de la première édition du 100%

Junior, le journal d’Aide et Action réalisé par

les enfants d’une école de Villiers-le-Bel (95).

L’une des nouveautés cette année est d’avoir

« recruté » les rédacteurs en chef à partir

d’une lettre de motivation puis d’un entretien.

Un élève sur quatre s’est porté candidat et le

choix a été difficile devant tant de motiva-

tions. Contrairement à l’an passé, ce ne sont

pas neuf mais onze rédacteurs en chef qui

se réunissent chaque mois pour préparer le

prochain numéro du 100% Junior. Pour cette

nouvelle édition, le thème du dossier sera

l’art au sens large : poésie, danse, musique,

sculpture, etc.

Mais les élèves ne se contentent pas de pro-

poser des idées pour compléter les pages de

leur futur magazine, les rédacteurs en chef

se posent déjà des questions sur l’organisa-

tion même du journal. « Pouvons-nous

modifier un peu la maquette parce que je

trouve que certaines pages sont un peu trop

strictes ! », relève Shapnam, 10 ans. Et Lola

Perez, référente du projet à l’école, de pré-

ciser « si vous souhaitez apporter des

changements dans votre magazine il faut en

parler à vos camarades de classe. On ne

peut pas trancher tout de suite ». Les ques-

tions autour des couleurs, des personnages,

des illustrations fusent. Les réponses, elles,

sortiront au mois de septembre prochain,

lors de la publication du n°2 du Magazine

100% Junior.

«

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De l’Inde à la République Dominicaine

en passant par le Bénin et la Suisse,

bénévoles, marraines, parrains,

donateurs, salariés ou encore partenaires de

l’association pourront prendre part durant

une grande partie de l’année 2011 aux débats

organisés dans le cadre des Etats Généraux.

Au menu figurent trois passionnants sujets.

Le premier porte sur les acteurs du dévelop-

pement et la question des partenariats. Dans

un contexte où les champs d’action tradition-

nels des Etats, associations ou entreprises et

fondations sont bousculés, le partenariat s’im-

pose de plus en plus comme une évidence.

Comment poursuivre un travail de fond pour

le droit de tous à une éducation de qualité si

les rôles et responsabilités de chacun ne sont

pas clarifiés?

Le deuxième sujet est celui du lien de solida-

rité. Quelle est aujourd’hui notre conception

de la solidarité ? Comment Aide et Action

doit-elle s’y prendre pour que cette concep-

tion se retrouve bien dans ses pratiques

et notamment, dans celle du parrainage ?

Enfin, le troisième sujet abordé sera celui

du discours de l’association et de l’influence

qu’elle entend exercer pour le respect du droit

de tous à une éducation de qualité.

Ces trois sujets seront débattus pour qu’émer-

gent des propositions d’orientation pour le

développement du projet associatif. Les

propositions formulées en Europe conju-

guées à celles émanant des autres régions

constitueront les contenus à partir desquels

de nouvelles résolutions seront formulées et

discutées au sein du congrès d’Aide et Action

international en octobre 2011.

Pour participer au débat et contribuer à la

construction des futures orientations de l’as-

sociation, rendez-vous sur le blog des Etats

Généraux :www.aide-et-action.org/ETG.

Retrouvez-y le calendrier des débats, des

pistes de réflexions sur les thèmes de ces

Etats Généraux ou encore des photos et des

vidéos avec témoignages et portraits de par-

ticipants.

Après ceux de 1998 et de 2004, ces troisiè-

mes Etats Généraux constituent un nouveau

temps fort de notre vie associative en impli-

quant toutes celles et ceux qui contribuent à

la mission d’Aide et Action International.

Nous associer pour agir comme pour débattre

et notre raison d’être ; nous comptons sur

vous !

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HAÏTI

MALI

TANZANIE

17,5 %

4,4 %

0,048

51,4 %

81,1 %

0,564

88,5%

34 %

0,367

54,9 %

41%

0,306

N.C

N.C

N.CTaux de pauvreté : 7,1%

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Taux de la population vivant avec moins de 1 euro par jour

Taux de la population souffrant d'un manque sévère en éducation

Indice de pauvreté multidimensionnelle (voir définition p.10)

LAOS

ANZANIE

55,4 %

67,8 %

0,413

37,5 %

41,6 %

0,296

12,3 %

21,5 %

0,075

44 %

43,9 %

0,267

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Analphabétisme, chômage, voire dé-

linquance, voici quelques-unes des

conséquences du décrochage sco-

laire. Reste que pour lutter contre celui-ci,

mieux vaut en comprendre les causes. C’est

ce qu’a tenté de faire Amaury Perez, sociolo-

gue, dans une étude soutenue par Aide et Ac-

tion International et La Fondation l’Occitane

dans le cadre de « Ton avenir à l’école », un

projet qui incite les familles pauvres domini-

caines à scolariser leurs enfants. L’enquête

montre que la principale cause de l’abandon

scolaire est dans la moitié des cas le faible

revenu des parents. 33% des enfants inter-

rogés ont en effet abandonné l’école pour

des raisons économiques, 12% parce qu’ils

ne pouvaient pas s’acheter l’uniforme offi-

ciel et 14% pour s’occuper de leurs frères et

sœurs. Cette situation est loin d’être propre

à la République dominicaine. En Inde, en

Chine, au Vietnam, partout où sévit l’ex-

trême pauvreté, les familles démunies n’hé-

sitent pas à retirer leurs enfants de l’école

pour faire quelques économies et profiter

d’une source de revenus supplémentaire.

La crise économique et financière de 2008

a encore accentué la paupérisation et la

déscolarisation des populations à faible et

moyens revenus.

Conscients des effets dévastateurs de la

pauvreté sur la croissance économique, la

cohésion sociale et politique, les Etats ont

souvent paré au plus pressé en octroyant aux

populations des aides sous formes de com-

pléments de revenus. Utiles, elles demeurent

ponctuelles et ne résolvent pas les problèmes

structurels liés à la misère et à l’éducation.

Forte de 30 ans d’expériences sur le ter-

rain, Aide et Action a développé plusieurs

programmes volontaristes, destinés à soute-

nir les populations exclues pour qu’elles se

prennent en charge et retrouvent le chemin

de l’école.

A Madagascar, où 7 personnes sur 10 vivent

en dessous du seuil de pauvreté, 6 enfants sur

10 ont été retirés de l’école après le primaire

en 2010. Face à cette urgence, Aide et Ac- tion, avec l’UNICEF, a lancé un projet pour

améliorer la qualité de l’éducation et à faire

prendre conscience aux parents et autorités

publiques des enjeux de la scolarisation. Des

campagnes d’informations ont été lancées

par les équipes locales ainsi que des contrats

de réussite scolaire, proposant aux jeunes dé-

favorisés l’octroi de bourses pluriannuelles

d’environ 10 000 ariarys (3 500 euros), de

vélos et la construction de dortoirs près des

écoles pour encourager l’assiduité scolaire.

Sunita a 8 ans. Six mois par an, elle vit dans

un village d’Odisha (Inde) avec ses parents

agriculteurs. Le reste de l’année, toute sa

famille migre en Andhra Pradesh pour ga-

gner de quoi survivre dans une carrière de

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briques2. Durant cette période, Sunita ne

reçoit aucun enseignement et, de retour

au village, elle n’a plus le niveau scolaire

correspondant à son âge. Pour elle, comme

pour des milliers d’enfants migrants in-

diens, l’éducation s’arrête là.

Aide et Action et ses partenaire déploient

un fort plaidoyer auprès des autorités com-

pétentes et mobilisent des ressources pour

faire connaître les droits de ces populations

exclues du système éducatif. Ensemble, ils

leur permettent d’obtenir des aides sociales

et matérielles et ouvrent depuis 2009 des

écoles adaptées aux rythmes de vie des po-

pulations migrantes. Des centres3 éducatifs

développés sur les lieux de migration pour

que les enfants continuent leur scolarité du-

rant les 6 mois passés dans les carrières de

briques. Au total, une quinzaine d’écoles a

déjà vu le jour pour faciliter l’éducation de

plus de 500 enfants.

« Nous sommes heureux que Sunita conti-

nue l’école. Nous avons décidé de diminuer

sa charge de travail pour qu’elle puisse

mieux se concentrer et réussir », expli-

quent ses parents. Pour les 30 millions de

migrants que comptent l’Inde, cette initiati-

ve prouve que l’école est une porte d’entrée

pour avoir une place au sein de la société.

Devant le succès de l’opération, le gouver-

nement de l’Andhra Pradesh a récemment

demandé à Aide et Action de proposer des

solutions pour garantir la scolarisation de

180 000 enfants migrants.

Pour les plus âgés, connaître ces bases est

nécessaire mais n’est plus suffisant. C’est

pour eux qu’Aide et Action a développé des

formations professionnalisantes. Objectif :

leur donner accès à un revenu décent tout

en s’épanouissant dans des métiers. En Inde

et en Afrique, l’association et ses partenai-

res ont donc développé des centres où les

jeunes peuvent apprendre la mécanique, la

cuisine, la coiffure, etc. L’expérience a été

poussée plus loin au Sénégal où l’associa-

tion met en relation les jeunes avec des ins-

titutions de micro-finance pour leur per-

mettre de monter leur propre entreprise.

« Par ce travail sur l’insertion profession-

nelle des exclus du système éducatif tradi-

tionnel, nous espérons contribuer à la sta-

bilité et à la paix sociale au Sénégal en

offrant un espoir à des centaines de milliers

de jeunes sans emploi et sans perspectives

autres que l’émigration », insiste Hamidou

Soukouna, coordinateur d’Aide et Action

au Sénégal.

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Bouxnou, 16 ans, (Vientiane, Laos):

« Mes parents sont convaincus que l’école

ne sert à rien. Ils répètent sans cesse que

mes frères et moi n’en avons pas besoin et

que nous devons juste trouver des sous pour

acheter de la nourriture. Du coup, je ne suis

allé à l’école du village qu’un an. Quand

j’avais 7 ans. Mes parents n’avaient pas les

moyens de payer l’école et ils préféraient

que je les aide aux champs. Il y a trois ans,

nous sommes venus vivre à Vientiane, mais

quand on ne sait ni lire, ni écrire, impos-

sible de trouver un travail avec un revenu

correct. Mon père a progressivement som-

bré dans l’alcoolisme et le peu d’argent que

l’on avait, il l’a utilisé pour acheter des

bouteilles... J’ai donc dû trouver un tra-

vail. Aujourd’hui, pour 2 dollars par jour,

je charge dans des camions des palettes de

bois que je transporte directement sur mon

dos. Les jours où je ne suis pas à l’atelier

de transformation de bois, je parcours de

longues distances pour récupérer des boîtes

plastiques vides ou du fer usé que je vends à

des collecteurs. C’est très dur, mais je n’ai

pas le choix, je ne sais ni lire, ni écrire.

Mes petits frères sont aujourd’hui héber-

gés par ma tante. Je suis content car ils

ont plus de chance que moi: ils vont dans

une école accompagnée par Aide et Action

et cela leur permettra de ne pas travailler

trop dur comme moi. Quand mes parents

viennent nous voir, ils tentent encore de les

convaincre de ne pas aller à l’école et de

se mettre au travail pour gagner de l’ar-

gent. Pourtant, être illettré c’est affreux.

Un jour dans un magasin, j’ai acheté une

boîte de conserve de fruits. Je ne savais

Puspanjali Mirdha, une petite fille de 9 ans (Inde):

« J’ai quitté l’école quand j’étais en classe

4 [l’équivalent d’un CM1]. Je n’ai pas

eu d’autre choix que d’accompagner mes

parents qui ont migré du village de Kendu-

mudi dans le district de Balangir en Odisha

vers Chennai (Etat du Tamil Nadu). Pour

payer leur dette de 18 000 roupies (soit 300

euros), ils devaient trouver du travail. Pen-

dant que mes parents font 1200 à 1500 bri-

ques par jour pour un salaire quotidien de

250 roupies, je travaille 14 heures par jour

pour les moules, le séchage et l’entassement

des briques. A force de travailler dans un

environnement insalubre, j’ai développé de

pas ce qui était écrit sur l’étiquette. Après

avoir mangé les fruits, j’ai dû être emmené

en urgence à l’hôpital. Le médecin m’a

appris que la date de consommation du

produit était dépassée ».

Bounxou sait aujourd’hui que l’illettrisme

est cause de pauvreté et condamne à un tra-

vail pénible. Voilà pourquoi, malgré son

travail épuisant, il assiste dès qu’il le peut

aux cours d’alphabétisation organisés dans

le village. Il a commencé l’année dernière

et sait maintenant déchiffrer. « Je n’ai plus

peur quand je vais en ville car je sais lire

les panneaux » insiste Bounxou avec un

grand sourire. « Je suis sûr que si je sais

lire, écrire et compter, je trouverai du tra-

vail pas trop pénible » précise-t-il.

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nombreux furoncles sur les jambes, affectant

sérieusement ma santé. Mon éducation, ma

santé… c’était un grand point d’interroga-

tion. Je m’inquiétais d’être si éloignée de

mon village, de mes amis et de l’école.

Et puis le centre d’éducation alternative

et innovante a ouvert. Cela a été l’oppor-

tunité de ma vie. Dans ce nouveau centre,

j’ai suivi un programme condensé et me suis

même engagée dans plusieurs activités extra

scolaires. Je me suis présentée à l’examen

annuel qui est organisé sur le lieu de travail

et j’ai reçu un certificat du gouvernement.

Le centre de soins m’a également aidée à

me soigner et maintenant je suis en bonne

santé. Aujourd’hui, j’ai réintégré la classe 5

[équivalent CM2] de l’école de mon village.

Je suis heureuse d’être à nouveau dans cette

école avec mes amis ».

Le directeur de l’école dit que Puspanjali est

aussi compétente que ses camarades de

classe non migrants. Puspanjali souhaite

devenir enseignante et motiver les enfants

de migrants à poursuivre leur scolarité.

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Confrontés à des conditions de loge-

ment et/ou d’emploi précaires, au

chômage, à un isolement sur le plan

relationnel, voire à l’analphabétisme, nom-

breux sont les parents à qui ne peuvent pas

accompagner la scolarité de leurs enfants »,

souligne Carmen Duarte, responsable de dé-

veloppement Europe à Aide et Action.

Loin de parvenir à rompre le cercle vicieux

de la pauvreté, trop souvent transmise en

héritage de génération en génération, l’éco-

le génère ses propres situations d’exclusion.

Selon l’Observatoire des inégalités, 84%

des élèves en difficulté sont issus de catégo-

ries sociales défavorisées. Constituant 31%

des élèves de 6ème, ils ne représentent plus

que 18,2% des admis au Baccalauréat.

L’échec scolaire n’est pourtant pas une fa-

talité. Des solutions existent pour mettre la

réussite et le bien-être scolaires à la portée

de tous les enfants, y compris celles et ceux

en situation de pauvreté.

Si l’aide et le soutien aux élèves en difficul-

té, dès la petite enfance, constitue indénia-

blement un précieux levier de lutte contre

l’échec scolaire, la construction d’un véri-

table partenariat entre l’école et les parents

peut également y contribuer. Pour Mahfou

Diouf, responsable de l’Action éducative à

Aide et Action, « en s’intéressant aux atten-

tes et aux difficultés des familles pauvres, les

équipes éducatives saisissent mieux l’impact

de la pauvreté sur la scolarité de leurs élèves

et, en conséquence, sont en mesure de revisi-

ter leurs pratiques professionnelles ».

Quelles que soient leurs différences socia-

les, culturelles ou linguistiques, tous les

parents sont capables de soutenir le déve-

loppement et la scolarité de leur enfant.

Fragilisés par leur situation sociale, les

parents exposés à la pauvreté ont besoin

d’être confortés et valorisés dans l’exer-

cice de leur rôle éducatif. Pour cela, les

équipes pédagogiques peuvent notamment

s’efforcer d’expliquer aux parents les plus

éloignés de la culture scolaire le fonction-

nement du système éducatif et de l’école,

les objectifs des programmes, les appren-

tissages visés etc. Elles peuvent également

favoriser la participation des parents à la

vie de l’école et le partage d’expériences

entre parents.

« Renforcés dans leurs compétences, les pa-

rents sont en mesure de stimuler la scolarité

de leur enfant et de soutenir le projet d’ap-

prentissage porté par l’école », conclut Ma-

hfou Diouf. Ansi, le cercle vicieux de la pau-

vreté pourra être rompu au profit d’un cercle

vertueux reposant sur une reconnaissance et

confiance mutuelles.

«

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Aide et Action : Comment mesure-t-on la

pauvreté aujourd’hui ?

J. K. : En 2010, le rapport sur le dévelop-

pement humain du PNUD a introduit un

nouvel indice baptisé « l’indice de pauvreté

multidimensionnelle ». Cet indice inclut le

revenu ainsi que d’autres composantes com-

me la santé, l’éducation et le niveau de vie.

Au total, ce sont 10 indicateurs2 qui sont uti-

lisés pour mesurer la pauvreté. Un ménage

est considéré comme « pauvre » s’il est privé

d’au moins trois de ces 10 indicateurs.

Aide et Action : Le PNUD considère-t-il

l’éducation comme un moyen important

de lutte contre la pauvreté ?

J. K. : L’éducation est l’une des clés pour

améliorer le développement humain et no-

tamment pour lutter contre la pauvreté. Le

PNUD s’est engagé à atteindre les huit Ob-

jectifs du Millénaire3, en particulier le n°2

qui prévoit l’éducation primaire universelle

d’ici à 2015. Les ressources affectées à l’ins-

truction de chaque étudiant dans le monde

ont augmenté de 43% depuis 1990. De nom-

breux pays ont travaillé dur pour atteindre de

tels résultats mais beaucoup d’efforts restent

à faire.

AEA : Quelles solutions proposez-vous

aux pays dont le taux de développement

humain est faible pour améliorer les ré-

sultats dans le domaine éducatif ?

J. K. : Le but du Rapport sur le développe-

ment humain est de proposer des analyses,

d’ouvrir le débat, non pas d’imposer des

politiques universelles. Chaque pays a ses

les caractéristiques de chacun. Cependant,

davantage d’investissements publics dans le

secteur éducatif et un meilleur accès à l’édu-

tous les pays, quels que soit leur niveau de

développement. Les actions du PNUD va-

rient d’un pays à l’autre mais toujours dans

le but d’atteindre une éducation primaire

universelle.

Aide et Action : Quels sont les impacts de

la crise économique de 2008 sur la pau-

vreté ? Plus de deux ans après, où en som-

mes-nous ?

J. K. : -

quences une hausse du chômage et de la pau-

vreté : 34 millions de personnes ont perdu

leur emploi et 64 millions d’autres vivent

avec moins de 1 euro par jour. D’après

l’Unesco, l’économie mondiale se remettra

de la récession mais la prochaine génération

d’enfants dans les pays les plus pauvres ris-

pourrait les avoir privés irrémédiablement

d’une éducation de qualité.

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R a d i o s C h r é t i e n n e s

F r a n c o p h o n e s : L a

Directrice Générale d’Aide

et Action International explique la mis-

sion d’Aide et Action en France

Supprimer les allocations familiales

pour combattre l’absentéisme scolaire ?

« C’est un vrai problème mais c’est

une fausse solution » estime Claire

Calosci, Directrice Générale d’Aide et

Action International dans une interview

diffusée sur RCF (Radios Chrétiennes

Francophones) le 13 décembre 2010.

« Comme Aide et Action a pu le constater

dans ses pays d’intervention, ce n’est pas

en s’attaquant à l’argent que l’on règle

le problème de l’assiduité. Il faut une

volonté de tous, autorités, enseignants et

parents pour que l’éducation devienne

une priorité nationale », insiste-t-elle.

Dans cette émission, Claire Calosci

revient plus largement sur la mission

développée par Aide et Action en France

et notamment dans les écoles du Val

d’Oise. Pour écouter le podcast de l’in-

terview, rendez-vous sur aide-et-action.

org, rubrique « La presse en parle ».

Thierry Desroses

sur une radio collégienne

Thierry Desroses, acteur, réalisateur et

parrain d'Aide et Action, a accordé une

interview à la radio RJM (Reporters Jean

Moulin) du Collège Jean-Moulin de

Montreuil (93). Ce dernier s'est rendu dans

cet établissement à trois reprises fin novem-

bre pour y présenter son film-documentaire

« Adolfo el Buscador ». L’histoire d’un

enfant de 10 ans en République domi-

nicaine qui, pour aider à faire vivre sa

famille, doit travailler dans la plus gran-

de déchetterie du pays.

Marche parrainée

dans « Sud-Ouest »

Un article de Sud-Ouest.fr en date du

22 novembre 2010 revient sur l’opé-

ration « Mon Défi pour l’Education »

organisé par les 15 classes de seconde

du Lycée Daguin près de Bordeaux et

Aide et Action. Le 24 novembre 2010 les

450 élèves ont organisé une course dans

le parc proche du lycée.

Le 13 janvier 2011, en présence du pro-

viseur, de l'équipe éducative, de madame

Hippolyte, épouse du Consul honoraire

d'Haïti à Bordeaux et présidente de l'as-

sociation France-Haïti, les 450 élèves

concernés ont remis à Aide et Action un

chèque de 6 000 euros pour soutenir le

projet Nap Vanse en Haïti.

Plus d’échos des médias sur aide-et-

action.org.

L’association Smile Charities (www.smilecharities.com) est née de la volonté d’entrepreneurs

solidaires. Pour eux, la solidarité est une partie intégrante de l’économie et de l’entreprise.

Ensemble, ils ont décidé de nouer un partenariat exclusif avec Aide et Action pour l’année 2011.

Ils soutiendront financièrement le Magazine 100% Junior qui se déroule à l’école élémentaire

Jean-Jaurès de Villiers-le-Bel dans le Val d’Oise. L’objectif de cette association est de permettre aux entrepreneurs (plus de

20 000 en 2011) de réaliser gratuitement des actions de troc de services, de produits et de remises sur la plateforme weeql.com.

Aide et Action à Bordeaux travaille depuis début novembre 2010 et jusqu'en juin 2011

avec 4 volontaires d'Unis Cité Mickael, 24 ans; Vanina, 23 ans; Laura, 18 ans et Ambre

19 ans. Ils effectuent actuellement leur service civique et accompagnent deux jours par

semaine les équipes bénévoles de Bordeaux, de Libourne et du Sud Gironde pour des animations jeunesse et différents évé-

nements menés sur ces territoires. En janvier 2011, ces volontaires sont intervenus dans le collège Georges-Rayet (Bordeaux)

pour sensibiliser les élèves de 4ème à la reconstruction en Haïti. Après la projection d'un film sur Haïti, ils ont fait réfléchir les

élèves sur la portée de la notion d'éducation et sur les grands problèmes rencontrés sur la planète Terre (pauvreté, famine...).

Leur action a été l'objet d'un article dans le quotidien Sud-Ouest.

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Oui, je souhaite offrir un abonnement à l’un de mes proches dont voici les coordonnées :

M. Mme Mlle

Nom ............................................................................................... Prénom .............................................................................................................................................

N° ....................................... Rue ..............................................................................................................................................................................................................................................................................

Code postal Ville ...................................................................................................................................................................................................................................................

Mail ................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Ma référence parrain ...............................................................................................................

Merci de retourner ce coupon accompagné d’un chèque bancaire ou postal de 4 minimum à l’ordre d’Aide et Action.

Pour abonner plusieurs de vos proches, n’hésitez pas à photocopier

ce coupon. Un nouveau lecteur est un futur parrain potentiel !

Si vous souhaitez faire un chèque dont le montant est supérieur à vos

abonnements, l’excédent sera enregistré comme un don à l’association.

Aide et Action – 53, bd de Charonne – 75545 Paris Cedex 11 – www.aide-et-action.org

Lyreco s’engage jusqu’en 2013 avec Aide et Action pour améliorer l’édu-

cation de plus de 30 000 enfants togolais. Un projet ambitieux mais rendu

possible grâce aux efforts conjoints de l’ONG et du premier distributeur

européen de fournitures de bureau.

« Je suis content d’aller à l’école avec mes camarades pour apprendre à

lire, écrire et compter », explique Yétème, 6 ans. C’est d’ailleurs en suivant

les pas de cet élève que les 11 000 salariés de Lyreco, suivront l’évolution

du projet. En effet, du haut de ses 6 ans, Yétème s’est porté volontaire pour

raconter son histoire à travers sa famille, son école, ses amis, ses professeurs

et ses activités pour aider les salariés de Lyreco à mieux comprendre le projet d’éducation de Tampiéna, son village. Des enfants

d’autres villages témoigneront également des avancées des projets d’éducation de leurs villages. Il s’agit donc d’une manière

originale et personnelle pour les communautés de la région des Savanes de dire merci à celles et ceux qui se mobilisent pour la

réussite scolaire de tous. De plus, grâce au parrainage, les salariés de Lyreco pourront échanger directement avec les enfants des

165 villages et les soutenir dans leur réussite scolaire. Un projet ambitieux s’intégrant aux projets de Lyreco For Education qui

connaissent leur réussite grâce à la passion et à l’implication de ses 11 000 collaborateurs.

.

Aide et Action Asie du sud multiplie les initiatives pour limiter au maximum la propagation du sida en

Inde. La dernière en date : des films d’animation disponibles sur les chaînes Youtube et Dailymotion

de l’association pour informer les populations les plus marginalisées sur le virus du sida. A l’écran, des

personnages en pâte à modeler, à la Wallace & Gromit, se retrouvent dans leur quotidien confrontés au

sida. Dans le champ de la caméra, un troisième personnage intervient alors pour rappeler l’importance de

sortir "couvert". L’Inde serait en effet aujourd’hui le pays où vit le plus grand nombre de séropositifs.

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- 7 avril : Journée mondiale de la santé (ONU)

- 22 avril : Journée internationale de la Terre

- 25 avril : Journée mondiale de lutte contre le paludisme

- 7 mai : Journée mondiale des orphelins du Sida

- 25 mai : Journée mondiale de l’Afrique

- 5 juin : Journée mondiale de l’environnement

- 12 juin : Journéeinternationale contre le travail des enfants

- 20 juin : Journée mondiale des réfugiés

- 26 juin : Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture

Aide et Action : Quelle est la nouveauté

Magali Giraud :

année sur une nouvelle méthode d'anima-

tion. Elle repose sur un guide divisé en trois

parties et un mode d’emploi pour assurer au

-

lan » sera envoyé au mois de juin et préci-

au cours de l’année. Il y aura également un

2011-2012.

Aide et Action : Tu as commencé tes ani-

mations. Quelles sont les questions qui re-

M. G. : La question qui revient le plus

souvent est : pourquoi les gouvernements

n’agissent-ils pas ? Je leur réponds que pour

gouvernements ne peuvent répondre à tous

-

tamment ceux liés à l’éducation.

AEA : Les jeunes sont-ils conscients qu'ils

peuvent changer les choses ?

M. G. : -

tion inhérente aux animations. Mon tra-

réfléchir sur l’éducation mais surtout sur

moi, malgré mon âge, je peux

changer les choses

ne savent pas que malgré leur jeunesse ils

peuvent avoir un impact concret sur une

-

portante parce qu’elle leur permet d'agir

AEA : Quel est le message principal que tu

souhaites faire passer avec ces animations?

M. G. :

-

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’est une délivrance pour moi. Ce

fut dur mais je suis super fière d’y

être arrivée. En plus le temps était

de la partie et là, ce massage me fait le plus

grand bien -

des dizaines de coureurs solidaires de la

cause de l’éducation s’étaient donné rendez-

vous pour porter les t-shirts jaunes fluos de

-

retrouvés pour retirer leur maillot estampillé

800 m du stand monté pour l’occasion.

de nos coureurs pour franchir la ligne d’arri-

«

-

C’est pour nous un moment

idéal pour améliorer nos pratiques et per-

mettre à des étudiants en kinésithérapie de

s’exercer sur de « l’humain ». Au nom du

les semi-marathoniens solidaires ont égale-

ment pu se restaurer en se préparant quel-

de fruits gracieusement offerts par Alter Eco

et se relaxer au soleil en écoutant les rythmes

Fran-

chement, cela donne envie de se lancer de

nouveaux défis. Du coup, pourquoi ne pas

tenter les prochains 20 kms de Paris en oc-

tobre ? -

Page 22: 9DHH>:G€¦ · UJ LXVYv]R]RXW VJR\ J^\\R UJ \XURMJ[R]v ¼# 6cVk^! &( Vch! Hg^ AVc`V# Kd^X^ aÉjc YZh i bd^\cV\Zh fjÉ6^YZ Zi 6Xi^dc kdjh egdedhZ YZ Y Xdjkg^g YVch aZ XVYgZ YZ hV

que remettra Françoise Nirrengarten

à l’association Aide et Action pour

souteni

son engagement en dédiant son pot de dé-

part à la retraite à la promotion des pro-

grammes portés par l’association. Dans une

conviés à transformer leur marque de sym-

pathie en action de solidarité. Quel plus

-

-

-

générationnel a séduit tous ceux venus té-

moigner leur reconnaissance et leur amitié

-

te-Garonne ont eu le plaisir de participer à

dans le hall de la maison de retraite. On ne

doute pas que cette marraine dynamique

saura tirer le meilleur parti de ce temps li-

locale… et d’Aide et Action.

Page 23: 9DHH>:G€¦ · UJ LXVYv]R]RXW VJR\ J^\\R UJ \XURMJ[R]v ¼# 6cVk^! &( Vch! Hg^ AVc`V# Kd^X^ aÉjc YZh i bd^\cV\Zh fjÉ6^YZ Zi 6Xi^dc kdjh egdedhZ YZ Y Xdjkg^g YVch aZ XVYgZ YZ hV

De g. à d. : Sébastien Bailleul,

Responsable de la Mobilisation

locale, Faustin Akplogan,

Patrice Couteau, Responsable

d’équipe bénévole à Fontenay-

le-Conte et Charlemagne

Bio, Responsable de la vie

associative Afrique de l’Ouest.

En novembre 2010, Faustin

Akplogan, accompagné par

Charlemagne Bio, a profité

de la Semaine de la Solidarité

Internationale pour donne

plusieurs conférences sur

l’éducation et les actions

d’Aide et Action Afrique au

Bénin dans plusieurs villes

de France.

L’éducation, je connais. Voilà près de 30 ans que je travaille pour elle. J’ai été enseignant en maternelle et primaire pen-

dant dix ans, puis j’ai travaillé six ans dans l’administration et quatorze ans comme inspecteur. Au cours de ma carrière,

j’ai connu beaucoup de partenaires mais c’est avec Aide et Action que je collabore depuis une dizaine d’années. Cette ONG m’a beau-

coup marqué par ses idéaux et m’a motivé à m’engager pleinement à ses côtés pour l’atteinte de ses objectifs.

Formation des maîtres, réalisations d’infrastructures, dotations en matériels pédagogiques, toutes ces actions menées par Aide et Action au

Bénin, ont eu un impact significatif sur la progression des taux de scolarisation tant dans les écoles primaires que dans les maternelles.

Deux des projets de l’association m’ont particulièrement marqué : « Protect », qui permet de sauver des enfants en situation difficile

(trafic d’enfants, enfants maltraités, etc.) et de les placer sous tutorat dans des centres d’apprentissage ; et « Padae », qui soutient les

jeunes et les adultes exclus du système éducatif en leur proposant une aide pour trouver un emploi et ainsi améliorer leur revenu.

L’association a beaucoup pesé à travers son plaidoyer dans la réhabilitation de la petite enfance : elle a d’abord créé des centres de Petite

Enfance Communautaires (CPEC), ce qui a permis à l’Etat béninois de reconnaître et de convertir ces centres en écoles maternelles.

Aujourd’hui l’école de formation des enseignants du préscolaire, qui avait été fermée en 1987, a été ré-ouverte grâce au soutien d’Aide

et Action.

Je suis à la retraite mais je n’ai pas raccroché pour autant. Je fais désormais partie de la gouvernance d’Aide et Action en Afrique et je

rêve qu’un jour le Bénin devienne un exemple en matière d’éducation pour tous les pays d’Afrique de l’Ouest. »

Page 24: 9DHH>:G€¦ · UJ LXVYv]R]RXW VJR\ J^\\R UJ \XURMJ[R]v ¼# 6cVk^! &( Vch! Hg^ AVc`V# Kd^X^ aÉjc YZh i bd^\cV\Zh fjÉ6^YZ Zi 6Xi^dc kdjh egdedhZ YZ Y Xdjkg^g YVch aZ XVYgZ YZ hV

Et moiquandj’aurai

30 ans...

(soit 10,20 € après réductiond’impôts)

(soit 51 € après réductiond’impôts)

(soit 102 € après réductiond’impôts)