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Quotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55 e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 € MATCH AMICAL AUJOURD’HUI 18H (HEURE ALGÉRIENNE) AU STADE DE MORULENG Platinum Stars - Algérie : Les derniers réglages P. 31 MARCHÉ COMMUN DE L’UMA Présentation du projet en février au Conseil des ministres des AE de l’Union P. 32 P. 7 P. 9 P. 9 COOPÉRATION DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ ENTRE LES PAYS DE L'UMA M. Ziari : « Elle doit se faire sur du concret » P. 32 FORUM CULTUREL D’EL MOUDJAHID, L’EXPLOITATION DES SALLES DE CINÉMA EN ALGÉRIE Les nouveaux tarifs des taxis applicables depuis hier BANQUE MONDIALE P. 8 PP. 16-17 P. 32 CAN-2013 TRANSPORT Consacrer un nouvel espace à l’expression des préoccupations culturelles qui font souvent débat sur la scène artistique, tel est le projet du programme hebdomadaire du forum d’El Moudjahid dont l’animation est assurée par notre confrère, Abdelkrim Tazaroute, et dont le lancement a été donné hier. Pour une gestion optimale des cinémas RESPECT DES DROITS DE L’HOMME EN AFRIQUE M me Sophia A. B. Akuffo : “Un rôle de premier plan pour l’Algérie” Croissance de 3,4% du PIB de l’Algérie en 2013 TRAVAUX PUBLICS Respecter la norme de qualité et les délais de réalisation SELON M. MUSTAPHA BENBADA La lutte contre le commerce informel se poursuit Les prévisions de la Banque mondiale indiquent que l’Algérie devrait enregistrer une croissance de 3,4% de son PIB en 2013, contre 3% l’année écoulée. Le rapport sur les perspectives économiques mondiales publié, mardi dernier, indique que ce rythme devrait être maintenu, soit 3,8% en 2014 et 4,3% en 2015. ATTAQUE TERRORISTE CONTRE UNE INSTALLATION GAZIÈRE À TIGUENTOURINE (IN AMENAS) DEUX MORTS ET SIX BLESSÉS Ph. Wafa OULD KABLIA : “ Le groupe terroriste n'est entré ni du Mali ni de Libye ” “ L’Algérie ne répondra pas aux revendications des terroristes et refuse toute négociation ” Un peu plus d'une vingtaine de ressortissants étrangers en otage Libération de travailleurs algériens par petits groupes P. 3 5 Rabi’ El Aouel 1435 - Jeudi 17 Janvier 2013 - N°14720 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - ISSN 1111-0287 LA REVOLUTION PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE

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Quotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 €

MATCH AMICALAUJOURD’HUI 18H (HEUREALGÉRIENNE) AU STADEDE MORULENG

Platinum Stars - Algérie : Les derniersréglages P. 31

MARCHÉ COMMUN DE L’UMA

Présentation du projeten février au Conseildes ministres des AEde l’Union

P. 32

P. 7

P. 9

P. 9

COOPÉRATION DANS LESECTEUR DE LA SANTÉ ENTRELES PAYS DE L'UMA

M. Ziari : « Elle doitse faire surdu concret »

P. 32

FORUM CULTUREL D’EL MOUDJAHID, L’EXPLOITATIONDES SALLES DE CINÉMA EN ALGÉRIE

Les nouveauxtarifsdes taxisapplicablesdepuis hier

BANQUE MONDIALE

P. 8

PP. 16-17P. 32

CA

N-2

013

TRANSPORT

Consacrer un nouvel espace à l’expression des préoccupations culturelles qui font souvent débat sur la scèneartistique, tel est le projet du programme hebdomadaire du forum d’El Moudjahid dont l’animation est assurée par

notre confrère, Abdelkrim Tazaroute, et dont le lancement a été donné hier.

Pour une gestionoptimale

des cinémas

RESPECT DES DROITS DE L’HOMME EN AFRIQUE

Mme Sophia A. B. Akuffo : “Un rôle de premier plan pour l’Algérie”

Croissance de 3,4%du PIB de l’Algérie

en 2013

TRAVAUX PUBLICS

Respecter lanorme de qualitéet les délaisde réalisation

SELON M. MUSTAPHABENBADA

La lutte contrele commerceinformelse poursuit

Les prévisions de la Banque mondiale indiquent quel’Algérie devrait enregistrer une croissance de 3,4%de son PIB en 2013, contre 3% l’année écoulée. Lerapport sur les perspectives économiques mondialespublié, mardi dernier, indique que ce rythme devraitêtre maintenu, soit 3,8% en 2014 et 4,3% en 2015.

ATTAQUE TERRORISTE CONTRE UNE INSTALLATIONGAZIÈRE À TIGUENTOURINE (IN AMENAS)

DEUX MORTSET SIX BLESSÉS

Ph. Wafa

OULD KABLIA : “ Le groupe terroriste n'est entré ni du Malini de Libye ”

“ L’Algérie ne répondra pas auxrevendications des terroristeset refuse toute négociation ”

● Un peu plusd'une vingtaine de ressortissants étrangers en otage

● Libération de travailleursalgériens par petitsgroupes

P. 3

5 Rabi’ El Aouel 1435 - Jeudi 17 Janvier 2013 - N°14720 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - ISSN 1111-0287

L A R E V O L U T I O N P A R L E P E U P L E E T P O U R L E P E U P L E

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EL MOUDJAHID2

Jeudi 17 Janvier 2013

Météo

MAWLID ENNABAOUICélébration jeudi 24 janvier

Le Mawlid Ennabaoui Echarif (an-niversaire de la naissance du ProphèteQSSSL) sera célébré le 12 Rabie AlAwal 1434 correspondant à la journéede jeudi 24 janvier 2013, a annoncé leministère des Affaires religieuses et duWakf.

Les résultats de l’observation ducroissant lunaire de Rabie Al Awal, le29 Safar 1434, à travers l’ensemble duterritoire national, ont établi que le 1er de ce mois a coïncidé avec dimanche13 janvier 2013.

PRIX NOBEL DE LA PAIX 2012À L’UNION EUROPÉENNE

Concours d’écritureÀ l’occasion de l’attribution du prix Nobel de

la paix 2012 à l’Union européenne, la délégationde l’Union européenne en Algérie organise unconcours d’écriture portant sur lethème  :  «L’Union européenne peut-elle êtreconsidérée comme référence pour l’intégrationau Maghreb ?»

Le concours est ouvert aux étudiants algé-riens des universités algériennes, âgés entre 18et 25 ans.

Les textes proposés doivent être présentéssous forme d’un essai, rédigé en langues fran-çaise, arabe ou anglaise.

Les textes seront rédigés sur 5 feuilles, soitun maximum de 20.000 signes (Times NewRoman, espace 1,5) espaces inclus.

Le texte doit être soumis en format Word afinde faciliter une bonne compréhension.

Les contributions doivent mentionner la bi-bliographie de tous les ouvrages, documents etautres sources utilisés et cités (directement ouindirectement) dans le texte. La bibliographiedoit être en page Annexe.

Les contributions devront être envoyées,avant le 30 mars 2013, à l’adresse suivante :

Délégation de l’Union européenne en Algé-rie, domaine Ben Ouadah, avenue du 11-Décem-bre 1960, Val d’Hydra, El-Biar, Alger, avecannotation : concours d’écriture prix Nobel dela Prix 2012

Et par e-mail : [email protected]

Sur les régions Nord, le temps sera voilé ànuageux, avec averses de pluie localementassez marquées, notamment vers les régionsCentre et Est.

Quelques chutes de neige seront observéesvers les reliefs de l’Est dépassant les 1.000 mè-tres d’altitude.

Les vents seront modérés à assez forts.La mer sera forte.Sur les régions sud du pays, le temps sera

passagèrement nuageux avec localementquelques pluies vers le Nord Sahara et lesOasis.

Ailleurs, temps généralement dégagé.Les vents seront modérés à assez forts avec

fréquents soulèvements de sable.

Pluies assez marquées sur plusieurs wilayas

Des pluies assez marquées, accompagnéesparfois de rafales de vent, affecteront durantles prochaines 24 heures plusieurs wilayas , aindiqué mercredi l’Office national de la météo-rologie dans un bulletin météorologique spé-cial. Il s’agit des wilayas de Boumerdes, TiziOuzou, Bejaia, Sétif, Jijel, Skikda, Annaba, ElTarf, Guelma et Souk Ahras.Ce BMS reste va-lide du jeudi à 3h jusqu’à demain à la mêmeheure.

LES 20 ET 22 JANVIER À 14HAU CRASC D’ORAN

Deux conférences Le Centre de Recherche en anthropologie sociale et

culturelle abritera deux conférences : Dimanche 20 janvier, à 14h : «L’expérience de déve-

loppement de la Corée du Sud», animée par Yoo Jungh-wan, professeur à l’Université de Soongsil.

Mardi 22 janvier, à 14h : «Les diasporas arabes dansle monde, le cas particulier des Palestiniens», animée parDenys Cuche, professeur des universités en sociologie etanthropologie à la Sorbonne.

LE 20 JANVIER À 9H

À L’HÔTEL SHERATON

2e Forum international

de biopharmacie

La Société algérienne de pharmacie, en col-

laboration avec la revue PharmalinkA, orga-

nise, le 20 janvier à 9h, au Sheraton Club des

Pins, le 2e Forum international de biopharma-

cie et de recherche biomédicale «Bio R&M

Algéria 2013».Cette rencontre scientifique sera animée par

des chercheurs et praticiens nationaux et inter-

nationaux d’Algérie, d’Argentine, de France et

des États-Unis.

CE MATIN À 9H30 AU SIÈGE

DU MNISTÈRE DEL’AGRICULTURE

Installation du comitétechnique opérationnel

Le ministre de l’Agriculture etdu Développement rural, M. Ra-chid Benaïssa, procédera, ce matin à 9h30, au siège du mi-nistère, à l’installation officielle du comité techniqueopérationnel chargé de la préparation et de la réalisationdu Recensement général de l’agriculture.

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Ghoul sur les chantiersd’Alger

Le ministre des Travaux pu-blics, M. Amar Ghoul, effectueaujourd’hui une visite de travailet d’inspection dans la wilayad’Alger, pour s’enquérir de l’étatd’avancement du projet de dé-doublement du CW 122 reliantHeuraoua et Ouled Moussa, etdu projet de dédoublement du

CW 121 reliant Aïn Taya et Khemis El-Khechna.*****************

Haraoubia à TipasaLe ministre de l’Enseigne-

ment supérieur et de la Re-cherche scientifique, M. RachidHaraoubia, effectue aujourd’huiune visite de travail dans la wi-laya de Tipasa, où il inspecteraplusieurs chantiers de construc-tion d’infrastructure,notammentle centre universitaire de Tipasa,ainsi que le pôle universitaire de Koléa composé d’un en-semble d’écoles supérieures en économie et gestion.

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SAMEDI 19 JANVIER À 11H30 SUR LA RADIO CHAÎNE I

Bachir Messaitfa, invité du « Débat de la semaine »

Le secrétaire d’État auprès duPremier ministre chargé de laProspective et des Statistiques,M. Bachir Messaitfa, sera l’in-vité de l’émission «Le débat dela semaine» sur les ondes de laChaîne I/Radio nationale, sa-medi 19 janvier à 11h30.

SAMEDI 19 JANVIER À 10H30, AU CENTRECULTUREL AÏSSA MESSAOUDI DE LA RADIO

NATIONALEHommage au chahid

Didouche MouradDans le cadre des festivités marquant le cin-

quantenaire de l’Indépendance et la commémo-ration du 58e anniversaire de la mort deDidouche Mourad, membre du groupe histo-rique des 6, l’association Machâal Echahid, encoordination avec la radio nationale, organise unhommage au chahid auteur de la célèbre phrasetestament : «Si nous venions à mourir, préserveznos mémoires.» La conférence sera animée pardes universitaires, des élus et des représentantsde la société civile.

AGENDA CULTURELDEMAIN À 17H À LA SALLE IBN ZEYDOUN

Hommage à Mohamed KheznadjiDans la continuité des hommages initiés par le ministère de la Culture,

l’Office national des droits d’auteur et desdroits voisins organise, demain à 17h, à lasalle Ibn Zeydoun, Office Riadh El-Feth,une cérémonie en l’honneur de l’un desmaîtres de la musique andalouse, Moha-med Kheznadji. Cet hommage sera animépar l’orchestre régional d’Alger, dirigé parMokdad Zerouk, avec la participation desartistes : Zakia Kara Terki, NacerddineChaouli, Lamia Maadini et Imen Sahir.

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AUJOURD’HUI, DEMAIN ET LE 25 JANVIER ÀLA SALLE IBN KHALDOUN

Florilège d’arts et de cultureL’établissement Arts et

Culture accueille la nou-velle année 2013 avec un

bouquet culturel et artis-tique à la salle Ibn Khal-doun.

Ce soir, à 20h : repré-sentation artistique du Bal-let national. Demain àpartir de 18h : soirée jazzanimée par les artistesLynda Blouz et All Jazz.

Vendredi 25 janvier à partir de 16h : récital kabyle, animé par l’artisteRabah Asma.

DEMAIN À 10H, AU SIÈGE DU PARTISession ordinaire

du conseil consultatif national du FJD

La session ordinaire du conseilconsultatif national du Front de lajustice et du développement se tien-dra demain à 10h, au siège nationaldu parti à Bouchaoui-Alger.

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SAMEDI 19 JANVIER À 9H, AU COMPLEXE SOUMMAM

DE BOUMERDÈSPremier congrès du parti des CentristesLe complexe Soummam de Boumerdès abritera, samedi

19 janvier à 9h, l’ouverture des travaux du premier congrèsdu parti des Centristes, en présence de M. Allalou El MahdiAbbès, président du parti.

Activités des partis

Pluvieux

DU 26 AU 28 JANVIER À LA SALLE HARCHA-HASSAN

10es Championnats d’escrime de la Méditerranée cadets

et juniorsLa Fédération algérienne d’escrime organise

les dixièmes Championnats du la Méditerranécadets et juniors, du 26 au 28 janvier, à la salleHarcha-Hassan d’Alger.

NEDJMA Aux côtes des Verts à la CAN-2013

Nedjma est fière d’accompa-gner l’équipe nationale algé-rienne à la CAN-2013 enAfrique du Sud, à travers unelarge campagne de communica-tion placée sous les slogans«Nedjma est fière d’accompa-gner les Verts en Afrique duSud -  Maak Yal Khedra, Maak

Ya Dzaïr». Déclinée sur divers supports médiatiques et largement diffuséeà la télévision, la radio algérienne, la presse écrite, l’affichage et le web,cette campagne est un message rassembleur et d’encouragement à l’équipenationale algérienne pour ce rendez-vous footballistique africain.

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Nation

Jeudi 17 Janvier 2013

3EL MOUDJAHID

LE PRÉSIDENT DU CROISSANT-ROUGE ALGÉRIEN“Nous sommes capables de prendre en charge les réfugiés maliens”Avec une longue tradition d’hospita-

lité, l’Algérie a constammentcontribué à soulager les popula-

tions déplacées, victimes de catastrophesnaturelles ou de conflits armés.Affirmatif et péremptoire, le président

du Croissant-Rouge algérien M. HadjHamou Benzeghir a déclaré que l’Algériepossède les capacités matérielles et hu-maines susceptibles de lui permettre deprendre en charge les refugiés maliens quelque soit leur nombre, précisant que pourl’instant, «on n’a pas encore assisté à unrush des ressortissants de ce pays en proieà une crise politique sans précédent et de-puis le début des combats». Dans le sillage de sa déclaration, il a

mis en valeur l’expérience avérée de notrepays dans le domaine de la prise en chargedes refugiés comme ce fut le cas durant lesannées 1990 où 60.000 réfugiés malienset nigériens se sont installés sur notre ter-ritoire. «Ces refugiés ont bénéficié d’untraitement global et adéquat» a-t-il rappelé. Le gouvernement algérien a d’ailleurs

pris les devants en mobilisant tous lesmoyens nécessaires en termes d’accueil,de main d’œuvre, en mettant en place uncentre d’hébergement doté des équipe-ments indispensables et conforme aux cri-tères internationalement reconnus et ce, à

l’effet de garantir un maximum de sécuritéjusqu’à ce que ces refugiés puissent re-tourner chez eux dès lors que la quiétudesera réinstaurée au Mali. Pour l’instant, le premier responsable

du Croissant-Rouge algérien a indiqué quele nombre des refugiés maliens tourne au-tour des 500 à 600 personnes regroupéesau centre de Timiaouine dans la wilayad’Adrar. «Ce centre peut contenir jusqu’à5.000 individus et il dispose de tous leséquipements et autres commodités indis-pensables à un séjour honorable» a-t-il in-diqué. La prise en charge des refugiéss’effectue de façon minutieuse et dans lesmoindres détails avec comme souci ma-jeur, le respect des règles de l’hygiène etde la salubrité pour juguler les risquesd’apparition et de propagation de cas demaladies. L’Algérie ayant en cette occurrence, re-

couru à un renforcement de ses capacitésdans ce domaine depuis ces cinq années.En effet, «le centre de Timiaouine reste leplus performant en comparaison avec cequi existe de similaire dans tous les paysvoisins du Mali», a également souligné, M.Hadj Hamou Benzeghir. Pour rappel, l’Al-gérie, voulant éviter une catastrophe hu-manitaire, a entrepris très tôt de porter sonaide à ces sinistrés, principalement ceux se

trouvant sur son territoire. C’est unecontribution constante de l’Algérie poursoulager les populations déplacées du payssuite à la crise au nord du Mali. L’Algérieavait récemment offert à ce pays, des vi-vres pour l’aider à faire face à une situa-tion humanitaire créée par l’occupation deses régions septentrionales.En février dernier l'Algérie a décidé de

fournir des aides humanitaires aux réfugiésmaliens ayant fui leur pays vers le Niger,le Burkina Faso et la Mauritanie. La poli-tique d’aide de l’Algérie envers ces réfu-giés ne se limite pas uniquement qu’à ceuxqui se trouvent sur son territoire, mais bienà l’ensemble des sinistrés du conflit dansd’autres pays.des niveaux inférieurs à leursmoyennes à long terme.On rappelle que l’Algérie avait accordé,

le 29 octobre 2011, une aide humanitaired'urgence de 65 tonnes au bénéfice desMaliens revenus de Libye et aménagé dessites d’accueil pour les réfugiés maliens etleur a accordé une aide de 135 tonnes devivres. En plus de l’accueil et de la prise en

charge des Maliens réfugiés en Algérie, lesautorités algériennes ont accordé des aideshumanitaires aux ressortissants maliensayant trouvé refuge en Mauritanie, auNiger et au Burkina Faso. Par ailleurs, les

18.000 Syriens venus sur le territoire algé-rien ont bénéficié des conditions d'une viedécente, a récemment rappelé le secrétairegénéral du ministère des Affaires étran-gères, M. Aouam Nourredine lors de laréunion extraordinaire des ministres arabesdes Affaires étrangères au siège de laLigue arabe au Caire. «Mue par un senti-ment d'humanisme, l'Algérie a pris enconsidération les conditions dramatiquesdans lesquelles vivaient les 18.000 Syriensvenus sur son sol en leur offrant la sécuritéainsi qu'aux 4.000 autres qui y résident lé-galement». L'Algérie, a-t-il précisé a misà la disposition de ces Syriens 5 centresd'hébergement à Alger et dans certainesautres wilayas. Les enfants et jeunes Sy-riens ont été intégrés dans le système sco-laire algérien tous paliers confondus et àtitre gratuit, a-t-il ajouté. Cette aide purement humanitaire entre

en droite ligne dans un souci constant del’Algérie à respecter sesdes niveaux infé-rieurs à leurs moyennes à long termedesniveaux inférieurs à leurs moyennes à longterme engagements et les clauses etconventions internationales en matière deprise en charge des refugiés et autres vic-times de catastrophes naturelles ou deconflits armés.

M. Bouraib

Deux morts et six blessésL’attentat terroriste qui a ciblé, tôt le matin, une installation de traitement de gaz exploitéepar l’entreprise nationale Sonatrach avec des compagnies, s'est soldé par le décès de deuxpersonnes dont une de nationalité britannique et de six blessés, indique un communiqué

du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales.

Un groupe terroriste a attaqué hier, unebase pétrolière dans la région de Tin-guentourine. L’attentat terroriste qui

a ciblé tôt le matin, une base-vie de la com-pagnie pétrolière Sonatrach, s'est soldé parle décès de deux personnes dont une de na-tionalité britannique et de six blessés, in-dique un communiqué du ministère del'Intérieur et des Collectivités locales. «Ungroupe de terroristes, fortement armés, arrivéà bord de trois véhicules, a investi hier à 5 h,la base-vie de Sonatrach à Tinguentourine, àproximité d'In Amenas, à une centaine de ki-lomètres de la frontière algéro-libyenne», aprécisé le communiqué. «L'attaque a portéd'abord sur un bus qui quittait cette basetransportant des étrangers vers l'aéroport d'InAmenas», a ajouté la même source. Elle a été repoussée par les unités d'es-

corte, alors que six personnes (deux étran-gers, deux gendarmes et deux agents desécurité) ont été blessées, note le communi-qué, soulignant que «le bus et les personnesblessées sont arrivées à In Amenas et ont étéprises en charge par les autorités locales».«Le groupe terroriste, après cette tentativeavortée, s'est dirigé vers la base-vie dont il ainvesti une partie et a pris en otage un nom-bre indéterminé de travailleurs, dont des res-sortissants étrangers», a ajouté la mêmesource. «Les forces de l'Armée nationale po-

pulaire (ANP) et des services de sécurité sontarrivées sur les lieux et ont pris aussitôttoutes les mesures afin de sécuriser la régionet trouver un dénouement rapide à cette si-tuation qui reste suivie de très près par lesautorités du pays», conclut encore le com-muniqué. Une cellule de crise a été consti-tuée et est présidée par le wali d’Illizi, M.Mohamed Laïd Khelfi, et regroupe les repré-

sentants des services de sécurité. Selon unesource proche du complexe et citée parl’agence APS, le pompage de gaz a été arrêtéau niveau de ce complexe, suite à cetteagression terroriste menée dans une installa-tion de traitement de gaz, exploitée par l’en-treprise nationale Sonatrach avec descompagnies étrangères, British Petroleum etStatoil. M. B. et APS

Libération de travailleurs algériens par petits groupes

Des travailleurs algériens, retenus par le groupe terroristeayant attaqué hier matin, une installation de traitement de gaz àTigantourine (40 km d'In Amenas), ont été relâchés, par petitsgroupes, par leurs ravisseurs, a-t-on appris des services de lawilaya d'Illizi. Le nombre de ces travailleurs n'a pas été précisé. Le groupe terroriste retient encore des otages, dont des res-

sortissants étrangers, de diverses nationalités (Norvège, France,Etats-Unis, Grande-Bretagne et Japon), a-t-on ajouté.

Un peu plus d'une vingtaine de ressortissants étrangers en otageLe nombre de ressortissants étrangers, retenus en otage par un

groupe terroriste, dans la base-vie d'une installation énergétique à Ti-gantourine (40 km d’In Amenas), est estimé à «un peu plus d’un ving-taine de personnes», a appris de la wilaya d’Illizi. Ces ressortissants, de différentes nationalités étrangères (Norvège,

Grande-Bretagne, Etats-Unis, France et Japon), travaillent au sein decette installation de traitement de gaz, exploitée par l’entreprise na-tionale Sonatrach avec des compagnies étrangères (British Petroleumet Statoil), a-t-on précisé. Des travailleurs algériens ont été relâchés,par petits groupes, par leurs ravisseurs, selon la même source.

Ould Kablia : “Le groupe terroristen'est entré ni du Mali

ni de Libye”

Le ministre de l'Intérieur et des Collecti-vités locales, M. Daho Ould Kablia, a af-firmé, hier, que le groupe terroriste, qui aattaqué la base vie pétrolière de Tiguentou-rine à In Amenas (Illizi), n'est entré ni duMali ni de Libye, ni d'un quelconque autrepays voisin. "Le groupe terroriste qui a atta-qué la base vie n'est entré ni du Mali, ni deLibye, a souligné M. Ould Kablia dans unedéclaration à la Télévision algérienne, préci-sant qu'il s'agissait d'un groupe d'une ving-taine de terroristes issus de la région. Il aindiqué que ces éléments auraient agi sousles ordres et instructions du terroriste Mokh-tar Benmokhtar. Les forces de sécurité ontencerclé les lieux et cerné le groupe terroristequi se trouve dans une aile de la base vie, a-t-il ajouté. Le ministre a précisé que les autorités al-

gériennes ne négocieront pas avec les terro-ristes. "Ne répondront pas auxrevendications des terroristes et refusenttoute négociation". Le ministre a soulignéque l'Algérie a pris toutes les dispositionspour faire face aux répercussions de l'inter-vention militaire étrangère au Mali. M. DahoOuld Kablia a affirmé que l'Algérie "a pristoutes les dispositions et les mesures néces-saires pour faire face aux répercussions del'intervention militaire étrangère au Mali",relevant que ces répercussions "concernaienttous les pays de la région et non pas seule-ment l'Algérie".

ATTAQUE TERRORISTE CONTRE UNE INSTALLATION GAZIÈRE À TIGUENTOURINE (IN AMENAS)

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EL MOUDJAHID4 Nation

Jeudi 17 Janvier 2013

NORD DU MALI

Combats au corps à corpsentre soldats et terroristes

à Diabali

Merkel : “Le terrorisme au Maliconstitue une menace pour l’Europe”

“Action contre la faim” suspend ses programmes à Gao

L’OCI appelle à assurerl’intégrité territoriale

du pays

L’Organisation de la coopération islamique(OCI) a déclaré, hier, soutenir les actionsvisant le recouvrement de l’intégrité terri-

toriale du Mali, où une opération française est encours depuis le 11 janvier afin d’aider l’armée ma-lienne à chasser les groupes terroristes occupant lenord du pays. Le secrétaire général de l’OCI, Ek-meleddin Ihsanoglu, a affirmé, dans un communi-qué, son “soutien total et sa solidarité avec laRépublique du Mali dans ses efforts pour récupérerles zones nord sous contrôle de groupes armés afinde restaurer son unité nationale et recouvrer sonunité territoriale”. M. Ihsanoglu a assuré soutenir larésolution 2085 du Conseil de sécurité de l’Onu au-torisant le déploiement d’une force africaine auMali, selon le communiqué. Il a accueilli “avec sa-tisfaction” l’annonce de l’envoi de troupes de plu-sieurs Etats africains et appelé à toute formed’assistance à cette force pour l’aider à “remplir sonmandat consistant à préserver la paix et la stabilitéde toute la région”, ajoute le texte. Ces déclarationsmarquent un changement de position du chef del’OCI, qui avait appelé mardi à un “cessez-le-feuimmédiat” au Mali et à un retour aux négociationsentre autorités maliennes et groupes terroristescontrôlant le nord du Mali.

Les terroristes coupentles télécommunications à Gao

Les terroristes ont coupé les télécommunications dans la ville de Gao (nord du Mali),afin d’éviter que les habitants ne donnent des informations aux militaires maliens etfrançais. “Ils ont coupé les communications, ils accusent des habitants de donner desinformations aux militaires”, a déclaré un habitant de Gao, à 1.200 km au nord-est deBamako, l’une des principales villes du nord du Mali. Son témoignage était recoupé surplace par un enseignant, qui a précisé que les téléphones fixes et portables étaient concer-nés. Plusieurs positions des terroristes dans le centre de Gao et sa périphérie ont été lacible de bombardements d’avions de combat, qui ont notamment détruit des camps d’en-traînement et des dépôts logistiques.

Réunion aujourd’huià Paris sur la situation

humanitaire au Mali

U ne réunion sur la situation humanitaire et desdroits de l’homme au Mali est prévue au-jourd’hui au Centre de crise du Quai d’Or-

say à Paris en présence d’ONG, a indiqué leministère français des Affaires étrangères. A Ba-mako, l’ambassadeur de France, Christian Rouyer,devait aussi réunir des ONG à l’ambassade, a indi-qué Philippe Lalliot, porte-parole du ministre fran-çais des Affaires étrangères lors d’un point de presse,sans préciser de date. Il a rappelé que la résolution2085 du Conseil de sécurité des Nations unies sur leMali comportait un volet sur les sujets humanitaireset de développement.

L’ONG Action contrela Faim (ACF) a an-noncé la suspension

temporaire de ses pro-grammes dans la région deGao (nord du Mali) pour desraisons de sécurité. “Alorsque le conflit au Mali entredans une nouvelle phase, Ac-tion contre la Faim a dû sus-pendre temporairement sesprogrammes dans la régionde Gao”, affirme l’organisa-tion dans un communiquédiffusé à Dakar (Sénégal).Cette suspension a été déci-dée “pour des raisons de sé-curité”, précise l’ONG, quiintervenait notamment pour“le traitement d’enfantssous-nutris” à l’hôpital ré-

gional et dans des centres desanté départementaux. “Lanouvelle phase du conflit quisévit aujourd’hui au Mali ag-grave une situation déjà pré-caire dans le pays, et entravel’action humanitaire”, ajouteACF.

L’ONG “s’inquiète desconséquences des affronte-ments sur la population déjàfragilisée, non seulementpour le centre du pays où lescombats ont lieu, mais égale-ment dans le Nord, qui setrouve encore plus isolé, etauprès des populations dé-placées dans les pays voi-sins”.

Dans un communiqué sé-paré, l’ONG Oxfam se dé-

clare “vivement préoccupéepar les conséquences quepourraient avoir l’intensifi-cation des combats au Mali,et demande que des observa-teurs de l’Onu y soient dé-ployés de toute urgence”.“Bien que l’information surles conséquences humani-taire reste limitée, les estima-tions portent à 30.000 lenombre de personnes dépla-cées du fait des combats”, af-firme-t-elle, en appelant à“assurer que les opérationsn’infligent pas de maux sup-plémentaires à une popula-tion civile qui se trouve déjàen situation de détresse, enparticulier les femmes et lesenfants”.

Le moment choisi par la MAP, l’agence officielledu royaume marocain, pour pondre un pam-phlet anti-algérien est symptomatique de lahaine viscérale que nourrit le Makhzen vis-à-visd’un voisin dont la position et la place qu’il oc-

cupe au niveau régional l’indisposent. Choisissant l’in-tervention militaire française au Mali pour se manifesterd’une si brutale manière, se voulant analyste, l’auteurs’en prend au « leadership régional algérien » et estimeque celui-ci est au-dessus de nos véritables moyens toutsimplement parce que l’Algérie s’est prononcée, dès ledépart, pour une solution politique à la crise malienne.En cela, notre position est le fruit d’une longue et dou-loureuse expérience que nous avons mené en solitairecontre un terrorisme barbare qui a failli conduire à ladestruction des fondements de l’Etat et de la société.Nous continuons encore à souffrir des séquelles et desstigmates de cette tragédie. C’est pourquoi nous disons

que nous n’avons de leçon à recevoir de personne et en-core moins du Royaume dont Sa Majesté, à l’époque,pour tout acte de solidarité, déclarait en 1992, au mo-ment où notre pays sombrait dans la violence islamiste,que « L'Algérie est un laboratoire intéressant ! » Cettephrase assassine contre un pays voisin et frère, personneici n’est prêt à l’oublier.

L’Algérie a des positions de principe qu’elle prend enfonction de ses moyens et de ses intérêts et n’a pas pourhabitude de suivre la meute, ou qu’on lui dicte la dé-marche à suivre. L’auteur du pamphlet évoque un pré-tendu laxisme et « l’effondrement de ses aspirationsprussiennes régionales ». Qu’il sache que notre pays nenourrit pas de telles aspirations et qu’au contraire, c’estbien le Maroc qui les revendique en annexant un paysvoisin, le Sahara occidental, en l’occurrence, contre lavolonté de son peuple et en bafouant les résolutions onu-siennes.

La solution à la crise malienne ne peut être que ma-lienne et africaine. On sait que vous n’y croyez pas maisc’est à la fois notre conviction et notre position. On sait,à travers votre pamphlet, que votre souhait le plus pro-fond et le plus machiavélique c’est que notre pays soit en-traîné dans une aventure militaire qui le fragilisera.Votre vœu ne sera pas exhaussé et on vous rappelle toutsimplement que nous n’avons pas cette culture de direune chose et de faire son contraire et que l’Algérie dontla position, prise de manière souveraine, en concertationavec d’autres pays africains, est très claire (pour l’inté-grité territoriale, contre le terrorisme et le crime trans-national et la recherche d’une solution politique). Elleassumera jusqu’au bout sa position qui est avant toutcelle de la vraie solidarité active, celle d’aider le Malifrère et voisin à surmonter la dure épreuve à laquelle ilest confronté aujourd’hui.

C. J.

L a chancelière allemandeAngela Merkel a estiméhier que “le terrorisme

au Mali” constituait “une me-nace pour l’Europe” et soulignéque son pays considérait que lasituation dans la région “faitpartie de sa propre situation sé-curitaire”. “L’Allemagne consi-dère que la situation dans larégion fait partie de sa propresituation sécuritaire, car bienentendu le terrorisme au Mali(...) n’est pas seulement unemenace pour l’Afrique, maisaussi pour l’Europe”, a déclaréMme Merkel lors d’une confé-rence de presse conjointe àBerlin avec le président de laCommunauté économique desEtats de l’Afrique de l’Ouest(Cédéao) et chef d’Etat ivoi-

rien, Alassane Ouattara. Par ail-leurs, l’Allemagne a mis deuxavions de transport “Transall”à disposition de la Commu-nauté économique des Etats del’Afrique de l’Ouest (Cédéao)pour contribuer à l’opérationmilitaire au Mali. “L’Alle-

magne va participer (...) avecun soutien logistique”, en l’oc-currence “la mise à dispositiond’appareils de transport de typeTransall” à l’opération, a dé-claré le ministre de la Défenseallemand, Thomas de Maizière,lors d’un point presse avec leministre des Affaires étrangèresGuido Westerwelle, précisantqu’il s’agissait de “deuxavions”. “L’aide est à destina-tion des Etats de la Cédéao”, aprécisé M. de Maizière. “Noussommes prêts à transporter destroupes des Etats de la Cédéaovers Bamako”, a-t-il ajouté. Ledépart des appareils pourraitavoir lieu “sans délai, après quequelques questions techniquessoient réglées”, a indiqué M. deMaizière.

D es combats “au corps àcorps” opposaient hiersoldats français des

forces spéciales et terroristes à Dia-bali, à 400 km au nord de Bamako,ont indiqué deux sources de sécu-rité. “Les forces spéciales sont ac-tuellement à Diabali, au corps àcorps avec des terroristes. L’arméemalienne est également sur leslieux”, a expliqué une source de sé-curité malienne. L’information a étéconfirmée par une source de sécu-rité régionale, qui a précisé que lacolonne de soldats français partie del’aéroport de Bamako ne participaitpas à ces combats mais se tenait “enalerte” à Niono (50 km au sud deDiabali) et à Markala, encore plusau sud.

Dans cette zone, “nous avons lesgroupes les plus durs, les plus fana-tiques, les mieux organisés, les plusdéterminés et les mieux armés”,selon le ministre français de la Dé-fense, Jean-Yves Le Drian. “On aaffaire à plusieurs centaines, plusd’un millier (1.200 à 1.300), de ter-roristes dans la zone, avec peut-êtredes renforts demain”, a-t-il ajouté.Plus de 800 soldats français sontd’ores et déjà déployés au Mali, etleur nombre devrait à terme s’éleverà 2.500 soldats.

L’étrange sortie de la MAP

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NationEL MOUDJAHID 5

Jeudi 17 Janvier 2013

� Au royaume du Maroc, force est de constater que leshabitudes, les mauvaises s’entend, sont tenaces dèsqu’il s’agit de l’Algérie. Excédé, par toutes ces

marques, répétitives, témoignées ces dernières années à l’Al-gérie par nombre de capitales étrangères dont Washington— à qui Rabat, pourtant ne manque jamais de dérouler letapis rouge pour s’attirer le soutien — et que dans cesmarques il est souligné l’importance géostratégique de l’Al-gérie présentée comme le partenaire incontournable dans larégion, notamment dans le cadre de la lutte antiterroriste, lePalais Royal a saisi la première occasion pour tenter de re-mettre en cause, via la MAP qui s’est fondue dans une « ana-lyse » construite sur mesure, faut-il le souligner, sur leleadership régional de l’Algérie. Et pour ce faire, quoi demieux que la situation actuelle au Mali pour tenter d’induireen erreur l’opinion. Outre le fait que dans cette « analyse »truffée de contre-vérités sur le rôle de l’Algérie, le Makhzendonne la nette impression de faire de la sous-traitance pourune tierce partie, qui se reconnaîtra, il y a lieu de relever queRabat laisse libre cours à son animosité. Mais ce qu’on a ten-dance à oublier au pays du royaume du Maroc, c’est quel’Algérie n’a jamais sollicité de privilèges ni de ses amis nid’aucune autre sphère. Si aujourd’hui l’Algérie est devenuele leader incontesté et incontestable de la région c’est parcequ’elle a réussi à s’imposer en tant que force de dialogue etde dissuasion, et à imposer la justesse de toutes ses positionsconstantes et défendues auprès de pays frères et amis. A titre

de rappel, si au plan sécuritaire elle est devenue l’alliée in-dispensable des pays occidentaux qui ont fait depuis septem-bre 2001 de la lutte contre le terrorisme une constantejusqu’à l’éradication totale du phénomène, c’est parce quedes milliers d’Algériens ont payé de leur vie pour préserverleur pays du péril intégriste, alors que le Makhzen offrait re-fuge aux terroristes. Et si aujourd’hui Alger est consultée, etque l’élaboration de toute stratégie sécuritaire soit élaboréeen concert avec elle, c’est justement pour tirer profit de sonexpérience acquise dans le cadre de la lutte antiterroriste. Laforte participation d’experts internationaux à la conférenceinternationale sur la lutte contre le terrorisme au Sahel or-ganisée à Alger est, n’en déplaise au Maroc, qui s’est exclude lui-même, constitue l’ultime reconnaissance de l’Occidentà un pays dont les services de sécurité ont anéanti l’espoircaressé par les terroristes de voir s’ériger en Algérie une ré-publique intégriste. C’est dire aussi que si un pays est àmême de comprendre le désarroi d’une population soumise,contre son gré, au diktat de groupes armés, comme c’est lecas dans le Nord du Mali, ou encore de saisir l’ampleur de lamenace qu’ils peuvent présenter sur l’intégrité territorialed’un Etat, c’est bien l’Algérie. C’est pourquoi nul n’est endroit de lui donner de leçon en la manière. La récente visitedu Premier ministre malien, M. Cissoko, à Alger " à l’issuede laquelle il a salué la condamnation par l'Algérie des in-cursions et des attaques menées par les groupes terroristesau Mali, ainsi que la "sollicitude" et la "disponibilité

constante" de l'Algérie à l'endroit du Mali", est la meilleuredes réponses à tout ceux qui veulent faire croire que l’Algériea été défaillante dans sa gestion de la crise malienne. Les au-torités algériennes n’ont pas dérogé à leur position de prin-cipe de non-ingérence dans les conflits internes d’autres pays,appelant à privilégier la solution politique avant de recourirà toute option militaire, cette constante semble échapper auxplumitifs de la MAP qui apparemment semblent affectionnerles pennes de vautour pour distiller des contre-vérités quel’opinion s’en est déjà accoutumé. Bien au contraire, et l’ex-périence l’a souvent démontrée, l’ingérence ne fait que com-pliquer des situations qui auraient certainement connu unautre dénouement si le dialogue politique avait prévalu. Lesexemples ne manquent pas. Dès lors il ne fait aucun douteque les chants des sirènes appelant à une intervention de l’ar-mée algérienne dans le conflit ne peuvent de ce fait être en-tendus. L’Algérie, qui dispose d’une armée professionnelleet bien équipée au plan logistique, se refuse à se laisser pren-dre dans les griffes acérées des partisans du va-t-en guerresi cher à notre pseudo chroniqueur. Que d’autres pays sesoient laissés entraînés relève de leur seule souveraineté. Unesouveraineté que l’Algérie revendique pour toutes ses posi-tions. Que le Makhzen caresse le rêve d’être le leadership dela région est tout à fait normal, mais il devra attendre long-temps, avant de réaliser cette illusion.

Nadia Kerraz

Leader régional, que vous le vouliez ou non !

SESSION URGENTE DU BP DU PT

“Le peuple algérien refuse d’êtreentraîné dans la guerre

au Mali”, souligne Mme Hanoune

Tout en appelant à la prise de conscience du peuple algériende la grave détérioration de la situation politique au Sahel,Mme Louisa Hanoune, SG du Parti des Travailleurs, a déclaré

mardi dernier, au siège national de son parti, que le peuple algériensouverain soutient l'Armée nationale populaire (ANP) dans sa dé-fense du territoire national et refuse que l’Algérie soit entraînée dansla guerre au Mali.» Suite aux graves dangers de l’intervention mi-litaire française au Nord Mali, et ses lourdes conséquences sur toutela région, Mme Louisa Hanoune, a convoqué hier le bureau politiquede son parti, en session extraordinaire, pour examiner de près lesderniers développements de la situation et prendre les dispositionsqui s’imposent à cet égard. Dans ce contexte, Mme Louisa Hanoune,a présenté le rapport d’ouverture des travaux de cette réunion danslequel elle a appelé le peuple algérien à la mobilisation générale,avant de s’adresser aux responsables du pays, les exhortant à résis-ter au chantage des puissances étrangères et à rester attachés auxpositions de principe défendues constamment par l’Etat algérien,notamment le rejet de toute intervention étrangère et le respect del’intégrité territoriale des pays voisins. La SG du PT, qui est égale-ment présidente de la Coordination internationale de l’entente in-ternationale des travailleurs et des peuples, a saisi cette occasionpour souligner que son parti doit rester en état d’alerte général pourfaire face à cette situation très dangereuse qui survient juste aprèscelle de l’OTAN en Libye, en précisant que cette intervention mili-taire étrangère au Mali, sous couvert de lutte antiterroriste, est unsimple "prétexte", utilisé par l'impérialisme français pour justifierson ingérence dans les affaires internes du Mali, et partant, diviserle pays et la région, dont l’Algérie évidemment, avant de les plongerdans le chaos et la désolation, comme ce fut le cas des Etats-Unisen Afghanistan en 2001. A qui profite la guerre au Mali ? s’est in-terrogée ensuite Mme Hanoune en expliquant que la crise écono-mique en France et la baisse de la cote de popularité du présidentHollande sont derrière cette intervention militaire étrangère, en fai-sant allusion aux riches potentialités minières maliennes et… algé-riennes aussi, eu égard aux nombreux atouts dont dispose notre payscomme son immensité territoriale, sa position stratégique, ses ré-serves de change, notamment. La SG du PT devait faire un rappeldes étapes traversées par ce conflit interne malien, les positions ex-primées par les personnalités de l’ancienne puissance coloniale, laFrance, ses médias, ainsi que les pays africains dont ceux de la CE-DEAO, avant de s’interroger sur le coût de la guerre et soulignerque l’Algérie ne doit en aucune façon participer à cette opérationarmée, ni jouer un rôle de sous-traitant pour les puissances étran-gères, avant de conclure son intervention en appelant les Algérienset les Algériennes à une mobilisation générale et à refuser d’être en-traînés dans ce conflit aux conséquences désastreuses pour le payset la région.

Mourad A.

L'intervention militaire de laFrance au Mali vise à "établir lefait accompli d'une politique

déjà ancienne dans la région", a estiméhier le Front des forces socialistes (FFS).Dans une déclaration signée par son pre-mier secrétaire, M. Ali Laskri, le FFS aconsidéré que l'intervention militaire de laFrance au Mali vise à "établir le fait ac-compli d'une politique déjà ancienne dansla région" et à "cristalliser des rapports deforce internes qui lui soient favorables".Selon le FFS, l'intervention militaire auMali "entérine" une inversion des priori-tés internationales et régionales tellesqu'énoncées dans les résolutions des ins-tances internationales privilégiant la solu-tion politique. La France est intervenuevendredi dernier au Mali pour appuyer lesforces maliennes dans leur lutte contre lesgroupes armés islamistes, qui contrôlentle nord du Mali depuis neuf mois. M. Las-kri a souligné à ce propos que le soutieninternational revendiqué par la France està "évaluer dans le temps et en fonctiondes développements ultérieurs de la situa-tion". Le premier secrétaire du FFS a

plaidé, en outre, pour un "consensus poli-tique fort" en Algérie sur des options quiengagent la sécurité nationale et l'avenirdu pays, estimant que "le pire serait devoir le pays engagé dans une aventureguerrière dont les conséquences seraientdramatiques à tout point de vue".

Le G8 appelle à la mise en place

de la résolution2085 de l'ONU

Les directeurs politiques des pays duG8, réunis à Londres, ont appelé à la"mise en place rapide de la résolution2085 du Conseil de sécurité de l'Onu",selon un communiqué du ministère bri-tannique des Affaires étrangères. "Lesdirecteurs politiques du G8 ont expriméleur grave préoccupation quant à la si-tuation au Mali et à ses conséquencesrégionales", indique un communiqué.La Grande-Bretagne assure depuis le 1er

janvier la présidence du G8. "Dans cecontexte, le G8 se félicite de l'interven-tion militaire française, déclenchée à lademande du président malien, et del'aide apportée par d'autres pays", pour-suit le communiqué. "Les pays du G8appellent à la mise en œuvre rapide dela résolution 2085 du Conseil de sécu-rité des Nations unies, en particulier audéploiement immédiat" de la force in-ternationale, essentiellement africaine,baptisée Mission internationale de sou-tien au Mali (Misma), selon la mêmesource.

INSISTANT SUR UN RETOUR AUX NÉGOCIATIONS AVEC LESGROUPES MALIENS DU NORD

La Maison-Blanche appelle à une feuille de route politique

La Maison-Blanche a appelé le gouvernement malien à présenter une feuille de route politique en insistant sur un retour aux négociations avec les groupes maliens du nord du pays qui

se dissocient du terrorisme.

«Il est impératif que le gouverne-ment de transition malien pré-sente une feuille de route

politique pour un retour à une gouver-nance démocratique et aux négociationsavec les groupes qui rejettent le terro-risme et acceptent un Mali unifié », a dé-claré le porte-parole de laMaison-Blanche, M. Jay Carney, dansson briefing quotidien. Abordant la posi-tion des Etats-Unis face aux derniers dé-veloppements dans ce pays du Sahel suiteà l’action militaire française, M. Carneya affirmé que Washington ''travaille avecses partenaires internationaux pour com-battre les groupes liés à Al-Qaïda à tra-vers le monde''. A ce propos, leporte-parole du président Barack Obamaa affirmé que les Etats-Unis ''partagentavec la France la nécessité de priver lesterroristes d’un refuge en Afrique duNord, dans un pays comme le Mali, et tra-vaillent avec des pays comme la Franceet d'autres Etats de cette région et dans lemonde pour atteindre les objectifs quenous partageons''. ''Cela se reflète dans les

actions que les Etats-Unis ont prises etdans le soutien qu’ils ont donné à l'opé-ration militaire française'', a-t-il expliqué.M. Carney a également indiqué que lesdiscussions sur le soutien des Etats-Unisportaient sur le partage des renseigne-

ments et un appui logistique. En fait, a-t-il affirmé sur la crise malienne, Wash-ington ''restera en contact étroit avec legouvernement français et d'autres parte-naires internationaux au fur et à mesureque la situation évolue''.

INTERVENTION DE LA FRANCE AU MALI

FFS : « Objectif : rétablir une politiquedéjà ancienne dans la région »

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Nation

Jeudi 17 Janvier 2013

6 EL MOUDJAHID

GRÈVE DANS LES LYCÉES

Un taux de suivi de 31% selon le ministère de l’Education

Suite aux informations re-cueillies par le ministère deTutelle auprès de l’ensemble

des directions de l’éducation des48 wilayas, « le taux de suivi deprotestation est fixé à 0% pour lesdeux cycles moyens et pri-maires  », précise-t-on dans lemême communiqué. Le Conseilnational autonome des professeursde l’enseignement secondaire ettechnique (Cnapest) revient à lacharge avec une grève nationaled’une journée.

Dans son communiqué leCnapest souligne que la tutelle “neprend pas en charge les doléancesexprimées durant la séance de tra-vail qui a regroupé les deux partiesle 6 décembre dernier”.

Evoquant les points toujours enstand-by, le CNAPEST rappelle lamajoration de la prime du Sud, quiest restée alignée sur l’anciensalaire de base des enseignants,alors qu’elle devrait être de plusde 100% de l’actuel salaire debase. Le dossier de la médecine du

travail, le règlement financier duposte de professeur coordinateur àpartir de 2008 et la permission àtous les professeurs en poste departiciper aux concours de re-crutement. Le conseil national es-time, par ailleurs, qu’il est tempspour la commission gouverne-mentale de lancer ses travaux quiconsistent à faire l’inventaire desbiens des œuvres sociales.

Pour rappel, lors de sa rencon-tre avec les directeurs de l’éduca-tion des 48 wilayas, qu’il a eueavant la reprise du second trimes-tre, le ministre a relevé la néces-sité de promouvoir le dialogue etla concertation avec les parte-naires sociaux autour des dossierssocioprofessionnels et pédago-giques. Parmi les questions trai-tées avec les syndicats du secteur,on citera celles du statut particu-

lier des fonctionnaires appartenantaux corps spécifiques de l’éduca-tion nationale et ses textes d’appli-cation qui, faut-il le rappeler, estau centre des revendications, lamédecine du travail, les loge-ments, les primes du Sud, lescorps communs du secteur et lesœuvres sociales.

Après un long débat entre lesdeux parties, qui s’est étalé sur en-viron trois mois, le ministre a as-suré que  « la tutelle est prête àexaminer et solutionner les reven-dications logiques qui relèvent desprérogatives du secteur » et s’estdit « prêt à œuvrer efficacementpour trouver des solutions aux re-vendications qui ne dépendent pasuniquement du secteur de l’Édu-cation nationale. »

Enfin, il y a lieu de rappelerqu’au lendemain de son installa-

tion, le ministre de l’Éducation na-tionale, M. Abdellatif Baba-Ahmed, a ouvert le dialogue avecles sept syndicats agréés du sec-teur. Plusieurs rencontres ont eulieu par la suite entre les deux par-ties. Ces rencontres, indiquent lesresponsables du secteur, entrentdans le cadre de la politique desuivi permanent des revendica-tions des fonctionnaires et la priseen charge effective des doléancessoulevées dans la limite de la ré-glementation en vigueur, à la né-cessité d’être à l’écoute despréoccupations du secteur. Et,pour prouver son engagement, leministre a programmé une série deréunions de travail avec chaquesyndicat agréé et ce, en apartépour débattre des préoccupationsde chaque formation syndicale.

Sihem Oubraham

Après une période d’accalmie qui a marqué le premiertrimestre de l’année scolaire en cours, le secteur de

l’éducation renoue avec les mouvements de protestation.Répondant à l’appel du CNAPEST, les enseignants des

lycées ont observé une grève nationale, hier, avec « un tauxde suivi de 31% » selon un communiqué du ministère de

l’Education nationale.

SYNDICAT AUTONOME DES PERSONNELS DU MAE

Les revendications socioprofessionnellesexaminées avec le ministre

Le Syndicat autonome des personnels du ministère des Affaires étrangères (SAPAE) a fait part, hier,à Alger, des résultats de la réunion tenue mardi passé avec les responsables du ministère sur l'état

des négociations en relation avec ses revendications socioprofessionnelles.

Cette réunion de travail a regroupé le bu-reau exécutif du SAPAE avec le ministredes Affaires étrangères, M. Mourad Me-

delci, et des représentants de l'administration, aprécisé le syndicat dans un communiqué distri-bué lors d'une conférence de presse organisée àcette occasion. Au cours de cette réunion, le mi-nistre des Affaires étrangères a procédé à la pré-sentation de la position de son administration surles points qui constituent la plate-forme des re-vendications.

Ainsi, concernant les 132 cas de contractuelsà durée indéterminée d'avant 2007, l'administra-tion a proposé "la régularisation de ces cas", pré-cisant qu'"une correspondance a été envoyée àla Fonction publique afin d'obtenir les postes quipermettront cette régularisation", selon leSAPAE. A propos de l'augmentation des salairesdes fonctionnaires ayant un salaire de base demoins que SNMG, l'administration "nie" l'exis-tence de fonctionnaires payés moins du SNMG,demandant au syndicat de porter à sa connais-sance les cas qui sont dans cette situation. "Elle(l'administration) reconnaît, toutefois, que si cer-tains salaires sont bas, cela n'est pas de son faitmais dû à la réglementation en vigueur en ma-tière de salaires de certaines catégories", note laSAPAE. Quant à la revendication relative à l'an-nualité des chefs de postes diplomatiques et

consulaires, l'administration "reconnaît que cemouvement ne s'est pas toujours fait de manièrerégulière, c'est-à-dire annuellement", indique lesyndicat. A propos de la transparence dans lapromotion à la Centrale et à l'Extérieur, l'admi-nistration "confirme qu'elle s'effectue selon unepratique qui vient d'être codifiée dans un arrêtéque le ministre va bientôt signer", précise le

SAPAE. Le syndicat a considéré que la majoritédes réponses de la tutelle restent "insuffisantes".Pour le syndicat, ce constat a poussé la majoritédes participants aux 4 assemblées générales, te-nues depuis presque deux ans, à décider de "re-courir à la grève comme ultime démarche" pourobtenir satisfaction de leurs revendications "lé-gitimes".

ENMTP D’AINSMARA

Les travailleursmaintiennent

leur grèveLes travailleurs de l’Entre-

prise nationale des matérielsde travaux publics (ENMTP)d’Ain Smara (Constantine)poursuivaient encore leurmouvement de grève entamédimanche dernier, a-t-onconstaté mardi.

Des travailleurs grévistes,contactés par l’APS alorsqu’ils observaient un sit-in de-vant le siège de l’entreprise,continuaient de dénoncer "lagestion de l’ENMTP" et "lanon-satisfaction" de leurs re-vendications portant sur"l’augmentation des salaires"et "les modalités de promo-tion".

Ils se sont dit, en outre,"non concernés par les proposdu secrétaire général du syndi-cat d’entreprise" qui a déclaré,lundi, qu’il allait demander lareprise du travail et attendre 15jours, comme proposé par ladirection, "pour voir ce qu’iladviendra des engagementsdonnés" par cette dernière. Lestentatives pour joindre le PDGde cette entreprise pourconnaître sa version des faitssont restées vaines.

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Les premiers passeports biomé-triques ont été délivrés hier, à desmembres de la communauté algé-

rienne établie à Paris et sa région,à la faveur de la visite de travail

qu'effectue en France le secrétaired'Etat chargé de la Communauté

nationale à l'étranger, M. BelkacemSahli.

Le secrétaire d'Etat, qui s'est rendu auconsulat général d'Algérie à Paris età celui de Bobigny (Seine Saint-

Denis), s'est enquis sur place des diffé-rentes étapes d'élaboration du passeportbiométrique, s'intéressant particulièrementau délai de traitement des dossiers (enrô-lement, saisie des données, certification).Plus de 180 documents de voyage biomé-triques ont été délivrés aux membres de lacommunauté algérienne, à travers septpostes consulaires pilotes en France, a in-diqué à la presse le secrétaire d'Etat, qui setrouve depuis lundi en France où il a pro-cédé à la délivrance de passeports biomé-triques à des ressortissants algériens àMarseille et Lyon. «Cette opération seraélargie, dans deux mois maximum, à l'en-semble des postes consulaires dans l'Hexa-gone, avant de concerner, dans uneseconde étape, les représentations algé-riennes en Europe, aux Amériques et dansles pays arabes», a-t-il annoncé lors d'unpoint presse. M. Sahli s'est félicité, à cetteoccasion, du fait que les consulats algé-riens soient «à même de délivrer de telsdocuments».

«Nous avons instruit les responsablesde postes consulaires de mener une com-pagne pour vulgariser ce genre de passe-ports via leurs sites Internet et les radioscommunautaires, et inciter nos ressortis-sants à constituer leurs dossiers pour sevoir délivrer ces documents dans les dé-lais», a-t-il préconisé, signalant qu'une ac-tion similaire impliquant les médias lourdssera lancée prochainement par ses servicesen Algérie. Le secrétaire d'Etat chargé dela Communauté nationale à l'étranger a,par ailleurs, insisté sur «l'importance» ac-cordée par les autorités algériennes à la re-présentation de la communauté nationale,en France ou ailleurs. «Mes prochaines vi-sites en France notamment, mais aussidans d'autres pays, seront mises à profit

pour voire avec les représentants associa-tifs la manière qu'ils jugeront idoine pourconstituer, le plutôt possible, le Conseilconsultatif de l'immigration», a-t-il af-firmé. Il a rappelé, à ce sujet, que le décretprésidentiel instituant cet organe a étésigné, il y a quatre ans. Selon M. Sahli, ce

Conseil devrait être une«force de proposition»émanant des représen-tants de la communauténationale à l'étranger,pour prendre d'abord encharge leurs préoccupa-tions, et suggérer des«alternatives» permet-tant leur implicationdans le projet de déve-loppent national. L’Al-gérie doit se conformer,d'ici au 24 novembre2015, aux normes inter-nationales de délivranceet de contrôle des docu-ments de voyage, no-tamment cellerecommandée par l’Or-

ganisation de l’aviation civile internatio-nale (OACI). Le passeport électronique etbiométrique est un document sécurisé lisi-ble à la machine, qui comprend notam-ment une photo numérisée et une puceélectronique.

NationEL MOUDJAHID 7

Jeudi 17 Janvier 2013

NOUVELLES DISPOSITIONS DE RAPATRIEMENT DES DÉPOUILLES MORTELLES VERS L'ALGÉRIE

Prochaine campagne d'information en France

Une campagne d'information sera lan-cée début février prochain, dans une pre-mière étape en France, pour expliquer lesnouvelles dispositions de rapatriement desdépouilles mortelles vers l'Algérie, a an-noncé mercredi à Paris le secrétaire d'Etatchargé de la Communauté nationale àl'étranger, M. Belkacem Sahli. «Une cam-pagne publicitaire devant impliquer lesagents commerciaux de la société d'assu-rance prestataire de service (SAPS) seralancée début février à travers les 18 postesconsulaires en France et impliquera les as-sociations intéressées par ce dossier», aprécisé M. Sahli, en marge d'une visite detravail au consulat d'Algérie à Bobigny(Seine Saint-Denis). Pour le secrétaired'Etat chargé de la Communauté nationaleà l'étranger, l'assurance du rapatriementdes corps vers l'Algérie figure «en tête despréoccupations du gouvernement» et lenouveau produit lancé par son départe-

ment «répondrait définitivement» à unedes principales aspirations des ressortis-sants algériens établis à l'étranger. Lemontant de «l’assurance rapatriement decorps» a été fixé à 25 euros ou 2.500DA/an, avec des réductions pour les for-mules famille ou collective. Dans le cas dela formule collective à laquelle souscriventtous les membres d’une famille composéedes parents et de deux enfants, le montantde l’assurance est fixé à 60 euros ou 6.000DA/an et à partir du 3e enfant le prix estplafonné à 90 euros ou 9.000 DA. Lancéla semaine dernière, ce service, introduitet commercialisé par la Société d’assu-rance de prévoyance et de santé SAPS,vise à organiser et prendre en charge lesfrais de rapatriement du corps de l’assurédécédé jusqu’au lieu de son inhumation enAlgérie avec la garantie d’un billet d’avionà un proche parent pour accompagner lecorps de l’assuré.

M. BELKACEM SAHLI EN FRANCE

Les 180 premiers passeportsbiométriques délivrés hier

COOPÉRATION DANS LESECTEUR DE LA SANTÉ

ENTRE LES PAYS DE L'UMA

M. Ziari : “Elle doitse faire sur du concret”

Le ministrede la Santé, dela Population etde la Réformehospitalière, M.Abdelaziz Ziari,a estimé hier àRabat que lacoopération ma-ghrébine dans ledomaine de lasanté doit «sefaire sur duconcret et pas-ser à un niveausupérieur». «Ilfaut aller à duconcret, action par action, mesure par mesure, etsortir des généralités qui n’ont jusque-là pasdonné l’efficacité nécessaire aux liens qui sontanciens mais disparates et non organisés» a dé-claré M. Ziari, affirmant que cette coopérationdoit «passer à un niveau supérieur». Après avoirsignalé qu’il y a toujours eu des relations entreles différentes parties du corps médical, les en-seignants et les médecins ainsi que les sociétéssavantes, M. Ziari a souligné qu’il faut essayerde «définir des politiques communes secto-rielles», notamment en ce qui concerne «un cer-tain nombre de programmes nationaux de santé».Ces programmes nationaux de santé qui sont com-muns «pourraient être synchronisés et organisés»,a-t-il dit en relevant que les possibilités d’échangeet de coopération «sont multiples». Evoquant lespriorités pour cette coopération, le ministre algé-rien a notamment parlé du domaine de la forma-tion où «beaucoup de choses peuvent être faitesen commun». «Les services hospitaliers universi-taires des pays maghrébins peuvent être des lieuxde stages et de formation à travers les échangesd’étudiants en spécialité, selon un accord-cadre(prise en charge, intéressement, logement, boursesd’étude etc.)», a-t-il indiqué. Il a, par ailleurs, faitsavoir que la constitution d’un réseau de télémé-decine au niveau maghrébin est une chose «im-portante et faisable». L’Algérie a initié ce procédéà titre expérimentale avec des hôpitaux français.«Nous avons en Algérie la possibilité de le faire,et nous souhaitons l’étendre au niveau maghré-bin», a-t-il déclaré. M. Ziari se trouve dans la ca-pitale marocaine où il participe à la 11e

Saiguësession du Conseil des ministres de la Santéde l'Union du Maghreb arabe (UMA), qui se tienten présence des ministres du secteur des paysmaghrébins et du secrétaire général de l’UMA,M. Habib Benyahia.

LE PRÉSIDENT DE L’UNION NATIONALE DES OPÉRATEURS DE LA PHARMACIE (UNOP) À EL MOUDJAHID

“La réglementation inadaptée freine l’essor de l’industrie pharmaceutique”«La pénurie ou le manque de mé-

dicaments sont alimentés essentiel-lement par une réglementationinadaptée à la nouvelle recomposi-tion du marché pharmaceutique al-gérien», a estimé hier à Alger, leprésident de l’Union nationale desopérateurs de la pharmacie (UNOP),M. Abdelouahed Kerrar.

Contacté par téléphone, M. Ker-rar a expliqué que «le traitement defond consiste à produire la majoritéde notre consommation et à dimi-nuer notre dépendance de l’importa-tion et ce par des actions concrètes,exécutées rapidement et avec unmaximum d’efficacité.» Et d’ajou-ter : «la disponibilité concerne troissecteurs distincts : le marché offici-nal, le marché hospitalier et les pro-duits fabriqués localement».

Pour le marché officinal, M. Ker-rar a déclaré qu’ «une améliorationsensible de la disponibilité a étéconstatée et nous sommes en mesurede prévoir une meilleure disponibi-lité en 2013 suite a la délivrance pré-coce des programmes d’importationsans parcimonie. Il y a lieu de rap-peler que le meilleur garant de la dis-ponibilité est la mise en place de laresponsabilité pharmaceutique».

Le président de l’Union nationaledes opérateurs de la pharmacie(UNOP) a souligné que «pour lemarché hospitalier est alimenté quasitotalement par la PCH, des rupturescertes moins aiguës persistent ici etlà et devraient disparaitre si lesmoyens financiers organisationnelsétaient réunis». Et d’ajouter : «pourles produits fabriqués localementdont on a salué l’interdiction à l’im-portation à laquelle nous avons tou-jours appelée, nous aurions souhaitéque cette décision courageuse soitaccompagnée d’une mise en œuvreà sa mesure.»

Dans les pays voisins, le Marocet la Tunisie par exemple, la situa-tion du secteur est moins contrai-gnante qu’en Algérie. Ainsi auMaroc, pour importer un produit, ily a lieu de prouver qu’il ne peut pasêtre fabriqué localement. En Tunisie,un produit fabriqué localement estinterdit à l’importation. Le nombrede produits fabriqués localement enAlgérie est de 1.000, il est à hauteurde 1.500 au Maroc et de 1.420 enTunisie. La part de la production na-tionale était stabilisée autour de 38% en 2009. L’Union nationale desopérateurs de la pharmacie estime

que pour atteindre l’objectif des 70% en 2014 ou 2015, il faut apporterdes actions correctives tant régle-mentaires, organisationnelles, qu’en-vironnementales afin de favoriser laproduction locale pour ne pas dépen-dre de l’étranger.

Le président de la Société algé-rienne de pharmacie (SAP) M. FaridBenhamdine a pour sa part déclarérécemment que «l’Etat doit veiller àla bonne gestion du médicament parsa normalisation et sa régularisation,à travers la relance de l’Agence na-tionale du médicament.» M. Ben-hamdine a estimé que «laproduction, l’importation et la distri-bution du médicament doit passerpar l’Agence nationale du médica-ment, composée de scientifiques etd’administrateurs, chargés d’étudierle marché du médicament et donnerles recommandations nécessaires».Et d’ajouter : «la politique nationaledu médicament doit être viable et pé-renne, en vue de renforcer l’industriepharmaceutique qui comprend, ac-tuellement, 62 unités de productionà l’échelle nationale». M. Benham-dine a dans ce sens appelé le gouver-nement à faciliter la tâche à l’Unionnationale des producteurs algériens

(UNPA), notamment en ce quiconcerne les dispositions doua-nières, les coûts d’importation et ladélivrance des agréments par le mi-nistère de la Santé. Il a réaffirmé, àcet égard, l’engagement des indus-triels pharmaceutiques à réduire lafacture du médicament et à doublerla production nationale d’ici trois

ans. M. Benhamdine a spécifié que«l’industrie pharmaceutique en Al-gérie est sur la bonne voie et que lesproducteurs nationaux ont la capa-cité de réduire la facture du médica-ment, estimée actuellement à 3milliards de dollars.»

Wassila Benhamed

LE MINISTRE DE LA SANTÉ : «Des mesures pour l’amélioration

du marché pharmaceutique seront prises» «Toutes les mesures relatives à l’amélioration du fonctionnement du

marché des produits pharmaceutiques seront prises». Pour sa part, le mi-nistre de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière, M. Ab-delaziz Ziari, a assuré récemment que «toutes les mesures à caractèreréglementaire ou organisationnel à même d’améliorer le fonctionnementdu marché des produits pharmaceutiques seront prises et appliquées. M.Ziari avait souligné qu’il tentait de prendre contact avec tous les concernés(producteurs, distributeurs et pharmaciens des établissements hospitaliers)pour s’enquérir de la situation et des problèmes auxquelles fait face le sec-teur de l’industrie pharmaceutique en vue de leur trouver des solutions. Leministre a indiqué qu’«il sera à l’écoute des points de vue des différentsopérateurs du secteur afin de diagnostiquer les points faibles notammentconcernant le manque de médicaments, soulignant que les orientations na-tionales de mise en œuvre des plans de la santé publique sont très claireset ce qu’il convient de faire aujourd’hui est de prendre connaissance desproblèmes posés sur le terrain. W. B.

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EL MOUDJAHID8 Economie

Jeudi 17 Janvier 2013

BANQUE MONDIALE

Croissance de 3,4 % du PIBde l’Algérie en 2013

Les prévisions de la Banque mondiale indiquent que l’Algérie devrait enregistrer une croissance de 3,4 % de son PIB en2013, contre 3 % l’année écoulée. Le rapport sur les perspectives économiques mondiales publié, mardi dernier, indique que

ce rythme devrait être maintenu soit 3,8 % en 2014 et 4,3 % en 2015.

U ne progression tirée par leflux des investissementspublics, une hausse des ac-

tivités économiques hors hydrocar-bures et une hausse de laproduction de pétrole et de gaz. Labanque mondiale a, dans sesconclusions, exhorté à encouragerdavantage les investissementsétrangers directs dans les domainesde l’exploration et le raffinage dansle secteur des hydrocarbures maisaussi hors hydrocarbures pour di-versifier son économie.

Dans le même contexte, lesdonnées précisent que, les pays endéveloppement ont affiché, en2012, des taux de croissance éco-nomique parmi les plus bas de cesdix dernières années, du fait, entreautres, des incertitudes qui ont pré-valu, en mai et juin 2012, sur lazone euro. Toutefois, souligne lesexperts de la Banque mondiale, lasituation des marchés financierss’est très nettement améliorée de-puis lors.

«Les apports internationaux decapitaux aux pays en développe-ment, qui avaient accusé une baissede 30 % au deuxième trimestre2012, ont depuis repris, et lesmarges sur les obligations se sontréduites pour tomber à des niveauxinférieurs à leurs moyennes à longterme d’environ 282 points debase». En fait, les marchés bour-siers des pays en développementsont en hausse de 12,6 % depuisjuin 2012, tandis que ceux des pays

à revenu élevé ont progressé de10,7 %. Paradoxalement, «l’écono-mie réelle n’a pas affiché la mêmevigueur». Selon les dernières esti-mations de la Banque mondiale, lacroissance du PIB mondial pour2012 a atteint 2,3 %, un peu loi dutaux de 2,5 % attendu en juin der-nier.

Cette croissance devrait se sta-biliser à 2,4 % en 2013, pour seconsolider progressivement soit3,1 % en 2014 et 3,3 % en 2015.Concernant les pays en développe-ment, la croissance du PIB s’est si-tuée à 5,1 % en 2012 et devraitatteindre 5,5 % en 2013 et respec-

tivement 5,7 et 5,8 %, en 2014 et2015. Les pays à revenu élevé ontpar contre affiché une croissanceinférieure aux prévisions, soit 1,3% pour 2012, un taux qui devraitse maintenir en 2013 pour passer à2,0 % en 2014 et 2,3 % en 2015.Pour la zone euro, il est prévu quela croissance ne redevienne posi-tive qu’en 2014, le PIB «étantcensé subir une contraction de 0,1% en 2013 pour se rétablir à 0,9 %en 2014 et 1,4 % en 2015». Selonle même rapport, la faible crois-sance des pays à revenu élevé ontfait grincer la croissance des paysen développement qui grâce, tou-

tefois, à une forte demande inté-rieure et à un renforcement des re-lations économiques Sud-Sud ontpu maintenir leur capacité de résis-tance.

Et pour cause, pour la secondeannée consécutive, ils ont contri-bué pour plus de la moitié à lacroissance mondiale en 2012, selonles affirmations du directeur duGroupe des perspectives de déve-loppement à la Banque mondiale.En dépit de cet optimisme, «desrisques de détérioration de la situa-tion économique mondiale subsis-tent» par rapport à la crise dans lazone euro et les problèmes de la

dette et du budget aux Etats-Unis,l’éventualité d’un ralentissementde l’investissement en Chine, et àune éventuelle perturbation des ap-provisionnements mondiaux en pé-trole. «Pour assurer leur résilienceface aux risques de dégradation dela situation, les pays en développe-ment doivent reconstituer graduel-lement les ressources budgétaireset monétaires nécessaires pouramortir les chocs, et améliorerleurs filets de protection sociale etla sécurité alimentaire», souligne lerapport.

En ce qui concerne la région duMoyen-Orient et Afrique du Nord(MENA), les indicateurs de la BMnotent que le PIB régional a pro-gressé de 3,8 % en 2012 (après undéclin de 2,4 % en 2011) grâce, no-tamment, à la reprise de la produc-tion pétrolière en Libye et auxprogrès soutenus observés en Iraq.Cependant, la croissance des paysimportateurs de pétrole de la ré-gion «est restée atone», le tauxétant passé de 2,4 % en 2011 à2,5 % en 2012 sous l’effet d’un ra-lentissement des exportations ainsique de problèmes propres à cer-tains pays. Aussi, la croissance duPIB régional devrait ralentir à3,4 % en 2013, pour atteindre4,3 % d’ici 2015 sous réserved’une amélioration du climat d’in-certitude et une reprise des expor-tations.

D. Akila

L a création d’emplois et d’activités faitpartie des priorités affichées par lespouvoirs publics pour lutter contre le

chômage et améliorer l’insertion sociopro-fessionnelle des jeunes notamment. A l’issued’une cérémonie de signature d’une conven-tion entre plusieurs entreprises engagéesdans l’initiative «Formation-Insertion desJeunes», samedi dernier, à Oran, le ministredu Travail, de l’Emploi et de la Sécurité so-ciale, M. Tayeb Louh a déclaré que 90.000projets ont été financés en 2012 dans le cadredes dispositifs de l’Agence nationale de sou-tien à l’emploi des Jeunes et de la Caisse na-tionale d’assurance chômage. Par rapport à2011, ce processus de création d’emplois etd’entreprise a connu une nette progressionpuisque ce sont 61.000 projets qui ont été fi-nancés dans les mêmes conditions.

Pour les spécialistes qui comparent la de-mande globale d’emploi avec l’évolution del’offre totale d’emploi sur une période don-née et qui observent les écarts, les résultatsobtenus par ce dispositif sont et restent ap-préciables dans la mesure où ils contribuentà réduire les tensions sur le marché de l’em-ploi. Cependant, ils considèrent que d’autresmesures devront être prises pour accélérer lerythme de création d’activité et augmenterainsi le volume de l’offre d’emploi pour tenircompte des flux de jeunes quittant à diffé-rents stades le système éducatif et répondreaux besoins de développement du pays.

La problématique de l’emploi renvoie àla problématique de l’investissement quireste à parfaire chez nous pour se hisser à lamesure des besoins de la société algérienneen matière d’intégration professionnelle etdes moyens dont la collectivité nationale dis-pose. Il faut naturellement renforcer les dis-positifs actuels de création d’entreprise etconduite de projets lancés par les jeunes dansle cadre des «logiciels» ANSEJ et CNAC

qui ont le mérite d’exister et de pouvoir pro-gresser par des aménagements successifs etdes correctifs pertinents en collaborationavec les acteurs économiques et les parte-naires institutionnels .

En effet, pour être clair, il est tout à faitraisonnable d’affirmer qu’il existe encoredes marges importantes de progression à ex-plorer et exploiter pour impulser davantagece mouvement de création d’activités etd’emploi dans toutes les régions du pays etdans de nombreux secteurs. Comment ? entissant des accords de partenariat, d’essai-mage, de sous traitance notamment avec lescollectivités locales à travers l’utilisation desmarché publics, des plans de développementdes communes et des wilayas d’une part etles entreprises économiques publiques et pri-vées soucieuse d’externaliser une partie deleur activité. Cette façon d’opérer aurait pourvertu non seulement d’identifier les oppor-tunités d’activités et de projets pour lesjeunes mais encore de contribuer à leur don-ner un plan de charge et une trajectoire du-rables en vue de les soutenir durant leurcroissance et montée en cadence ou matura-tion.

Cela suppose naturellement un dialoguerécurrent et de qualité au niveau local et ré-gional entre les institutions publiques et lesacteurs économiques pour mettre en lumièreles opportunités susceptibles de donnercorps à des projets qui «tiendront la route»et qui connaitront un faible taux d’échec oude sinistralité comme disent les experts en lamatière.

Par ailleurs, une telle perspective auraitl’avantage de mieux orienter les ressourcespubliques institutionnelles et bancaires versune meilleure diversification des activitésplus en rapport avec les besoins du marchéet du développement des secteurs et des ré-gions. Cela réduirait l’effet de mimétisme

qui est toujours préjudiciable à terme auxjeunes promoteurs d’abord et aux ressourcespubliques et bancaires engagés dans ces pro-jets.

L’initiative «Formation-Insertion desJeunes» fait partie de ces instruments d’in-tervention favorisant l’amélioration des qua-lifications et des compétences dans unpremier temps et la faisabilité voire la viabi-lité de leurs projets dans un second temps.Pourquoi ? Pour la raison que ces élémentsseront familiarisés à la fois à des métiers etspécialités professionnelles et surtout à desgrandes entreprises bien installées sur lemarché.

Ce serait, pour eux, une forme d’immer-sion entrepreneuriale dont l’issue favorableconsisterait pour ces grandes entreprises àdevenir, alors à leur tour, les donneurs d’or-dre de ces jeunes promoteurs avec à la clédes contrats et des marchés de fournitures debiens ou de services leur assurant par là,desniveaux inférieurs à leurs moyennes à longtermedes niveaux inférieurs à leursmoyennes à long terme la pérennité de leuremploi et de leur projet. C’est l’esprit de laconvention paraphée samedi dernier, à Orandu côté des entreprises par la Société del’eau et de l’assainissement d’Oran, de l’en-treprise de développement du bâtimentd’Oran, la société de réfection créée dans lecadre du partenariat algéro-italien et la di-rection de wilaya de l’emploi. Cette conven-tion offre ainsi l’occasion à des jeunes debénéficier de mesures de soutien à l’emploipar le recrutement, l’aide à la création d’en-treprise, à la formation, à l’insertion ainsique la possibilité de plans de charges.

La question de la lutte contre le chômageet la création d’emploi ne sauraient être cir-conscrites ou confinées au seul périmètre deresponsabilités et de missions du ministèredu Travail, de l’Emploi et de la Sécurité so-

ciale ; la tâche comme l’enjeu sont considé-rables et stratégiques pour l’avenir et l’équi-libre économique et social du pays. Parconséquent, ce sont des problématiques quiconcernent et engagent la responsabilité detous les acteurs institutionnels, agents éco-nomiques et organisations sociales ; aucunacteur, aucune entité ne peut se soustraire àcette nécessité de créer des emploi et des ac-tivités et donc à favoriser tous les investis-sements possibles et les formules de créationde valeur dont les seules limites seraientalors l’imagination et les ressources dispo-nibles .

il est aisé de voir comment de grandes na-tions industrialisées sont confrontées aux ef-fets de la crise et à la résorption du chômagequi sévit dans leurs pays respectifs et d’ob-server comment les politiques publiques, lespartis, les organisations patronales et profes-sionnelles, les collectivités territoriales, lemouvement associatif, le système bancaire,le système éducatif et bien d’autres entitésse mobilisent, s’organisent, négocient et«ferraillent» pour conserver des emplois àdéfaut d’en créer en quantité suffisante.

Le challenge de l’emploi est, et reste, enfait, celui de réunir les conditions favorablesà une croissance soutenue et à un dévelop-pement durable équitable à travers l’ensem-ble du pays. il s’agit d’un objectif central etstratégique et non pas d’une variable d’ajus-tement ou d’une conséquence aléatoire denos pratiques économiques, aussi l’avenirdes jeunes générations plaide pour une priseen charge rigoureuse et vigoureuse de laquestion de l’emploi comme facteur de créa-tion de richesse et de stabilité sociale. C’estsur ce terrain que doit s’exprimer le patrio-tisme économique et la solidarité des géné-rations, le reste n’est qu’écume du temps etvacuité sans lendemain.

Yacine Ould Moussa

CREATION D’EMPLOI

La concertation pour exploiter tous les gisements

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Economie

Jeudi 17 Janvier 2013

EL MOUDJAHID 9

D epuis le début du mois dejanvier, les prix des fruitset légumes ne cessent

d’augmenter. Comme il a étéconstaté de visu, les prix de cesproduits de première nécessité,ont connu une augmentation re-marquable. Mais une crainte surla continuité de la flambée desprix durant ce mois d’hiver s’estinstallée, sans aucun doute, ausein de la société, notamment lesfamilles à faible revenu. Ce qui aattiré notre attention, c’est que,d’habitude, on remarque ce genrede hausse de prix durant les fêtesreligieuses à titre d’exemple, Aidal Adha et le mois de ramadhan,mais une telle augmentation en cemois de janvier n’est nullementcompréhensible.

Lors d’une virée, hier, au ni-veau des marchés d’Alger, no-tamment le marché de la rue de laLyre nous avons remarqué à titred’exemple, que le prix de la to-mate affiche pas moins de 100DA, la pomme de terre varieentre 50 et 60 DA, l’oignon os-cille entre 70 et 80 DA, tandisque les carottes sont à 70 DA. Cequi a attiré notre attention, c’estle prix du piment et du poivron,ceux-ci tournent autour des 150DA. S’agissant des prix de lacourgette qui était écoulée à 120DA, elle a atteint les 140 DA. Lesharicots verts a connu, lui aussi,une augmentation faramineuse.

Ils sont cédés à 170 DA. Lamême tendance haussière estconstatée également pour les prixdes fruits. Dans les magasins spé-cialisés et dans les marchés popu-laires. Tout coûte si cher ! Lesfruits dans notre pays sont deve-nus un véritable luxe.

A titre d’exemple, les orangessont cédées à 150 DA, lesviandes rouge et blanche ontconnu une augmentation remar-quable ! La viande rouge fraîchea atteint 1.250 DA, la viandeblanche est à 300 DA le kilo, unseuil maintenu depuis le début dela nouvelle année. Sur les lieux,nous avons sollicité des citoyensafin de connaître leur sentiment.Said, un sexagénaire, est las des

augmentations continuelles desprix : « On assiste chaque annéeau même phénomène ». Notre in-terlocuteur n’a pas manqué desouligner « qu’il est temps pourle gouvernement de prendre enconsidération cette augmentationdes prix qui ne cesse de pénaliserles familles aux petites bourses. »Selon lui, il faut que ces produitssoient accessibles à toutes lesfranges de la société.

Il y a lieu de souligner que laplupart des citoyens sollicitéssont unanimes à dire que ces aug-mentations sont comme unepièce théâtrale dont les acteursrevivent la même scène.

Makhlouf Ait Ziane

M algré l’ampleurdu phénomènedes marchés

informels et les difficul-tés à l’éradiquer, les pou-voirs publics s’attellent àmener des actions enmultipliant les initiativesdestinées à assainir lesecteur du commerce.Mettant en avant la pour-suite du processus delutte contre toutes activi-tés liées au commerce in-formel, M. MustaphaBenbada, ministre duCommerce, a indiqué,avant-hier, lors d’uneconférence de pressetenue au siège ministé-riel, que 750 marchés pa-rallèles ont été jusqu’à présentéliminés, sur les 12.000 recensésà l’échelle nationale.Ce nombre qui constitue, selonl’avis du ministre, un taux consi-dérable sera revue à la baissepuisque le ministère du Com-merce en partenariat avec les col-lectivités locales ont prévue unesérie de mesures pour en finiravec le commerce informel.

Selon M. Benbada, il faut offriraux jeunes et aux commerçants,activant dans ce secteur, des alter-natives pour les motiver à inté-grer le circuit formel. Il s’agit,pour le ministre, de créer de mar-chés de proximité et de marchéscouverts afin que ces jeunes puis-sent exercer leurs activités com-merciales légalement. Dans ce contexte, le ministre a in-diqué que l’éradication des es-paces du commerce informel seraplus rythmée dès le mois de marset ce, après la réception et l’amé-nagement des premiers marchéspar des entreprises publiques surl’ensemble des 250 marchés cou-vets et de proximité, en cours deréalisation, dont 30 à Alger. M. Benabada a annoncé la réinté-gration de 10.000 jeunes au ni-veau des nouveaux marchésréglementés, tandis que 40.000autres sont en attente de régulari-sation.Par ailleurs, le département ducommerce a déjà proposé à un al-légement des procédures admi-nistratives pour l'obtention d'unregistre du commerce, et l'autori-sation des jeunes commerçantsinformels à occuper des espacesaménagés avant même l'obtentiondu registre du commerce.Une exemption fiscale temporaireau profit de ces commerçantspour les encourager à intégrer se-reinement le marché formel.

Kamélia H.

FRUITS ET LÉGUMES

Quand le froid chauffe… les prixSELON M. MUSTAPHA BENBADA

La lutte contre le commerceinformel se poursuit

● 750 marchés parallèles ont été éliminés surles 12.000 existants.

L e ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul, a insisté mardi passéà Biskra sur la "nécessaire prise en

compte, dans la construction des routes etdes ouvrages d’art, de la norme qualité et durespect des délais de réalisation". Lors de l'inspection du projet de doublementd'un tronçon de 30 km de la RN n° 46 entreBiskra et Tolga, le ministre a relevé "le re-tard" accusé dans l'exécution de ce projetdont les travaux lancés en 2011 avec undélai de 16 mois, mais qui n’affichent, ac-tuellement, qu’un taux d'avancement d’àpeine 45 %. "L'entreprise en charge de l'opération esttenue de rattraper ce retard faute de quoi ilest impératif de « l'écarter », a insisté M.Ghoul, ajoutant qu'en plus du respect desdélais de réalisation, il faut aussi tenircompte de la norme de qualité. Le ministre a, par ailleurs, appelé à éviter derecourir aux équipements en matière plas-

tique pour le drainage des eaux pluviales de-puis les parties supérieures des ouvragesd'art, estimant que ces matériaux "se dété-riorent rapidement et endommagent pro-gressivement l'ouvrage d'art". Le ministre a donné, au cours de sa visitedans les Ziban, le coup d'envoi du projet dedoublement, sur 18 km, de la RN 3 entre ElKantara et les limites administratives de lawilaya de Batna. Il a insisté, là encore, surle respect des délais dans la conduite decette opération dotée d’une Autorisation-programme (AP) de 2,13 milliards de di-nars. Répondant à une préoccupation des respon-sables locaux liée aux nuisances suscepti-bles d'être causées par ce projet à ladimension culturelle et historique de l'entréeNord de la ville El Kantara, avec ses gorgeset son pont datant de l'époque romaine, leministre a assuré que l'étude de cette partiedu projet doit, avant son approbation, satis-

faire aux "trois critères de fonctionnalité,d'environnement et de culture locale". Il a affirmé que cette étude sera conjointe-ment menée par les services des travaux pu-blics et un bureau d'études désigné par leministère de la Culture. Un ouvrage d'art de 217,9 m enjambantOued El Hay a été inauguré sur la RN 3,permettant d'éliminer un "point noir" de lacirculation souvent perturbée, sur cet axe,par les crues de ce cours d'eau durant les pé-riodes de précipitations. Dans une déclaration de presse, en marge

de sa visite, le ministre a indiqué que le sec-teur des travaux publics a bénéficié, dans lawilaya de Biskra, de 36 opérations pour uneenveloppe financière globale de 12 milliardsde dinars. Il a relevé que cette wilaya compte neufmaisons cantonnières chargées de l'entretiende son réseau routier.

TRAVAUX PUBLICS

Respecter la norme de qualitéet les délais de réalisation

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Régions

Jeudi 17 Janvier 2013

EL MOUDJAHID 11

HYDRAULIQUE

Le barrage de Beni Haroun rempli à 90 % Le taux de remplissage du bar-

rage de Beni Haroun (Mila) est del’ordre de 90 %, soit l’équivalent de900 millions de m3, a indiqué lundià l’APS, le directeur d’exploitationde cet ouvrage hydraulique, M. Az-zedine El Manaâ. En dépit d’unepluviométrie plutôt «timide», letaux de remplissage de ce barragedemeure «appréciable», a soulignéce responsable, rappelant que cebarrage géant d’une capacité destockage théorique de 960 millionsde m3, alimente actuellement les wi-layas de Constantine et de Mila enattendant l’achèvement des projetsde transferts pour permettre l’ali-mentation en eau potable du restantdes wilayas programmées à savoirKhenchela, Batna et Oum El Boua-ghi. Les opérations de pompage deseaux vers le barrage-réservoird’Oued El Athmania «se poursui-vent le plus normalement dumonde», a assuré le même respon-sable,démentant certaines informa-tions liées à une «prétendue panne».Il a affirmé dans ce contexte qu'unequantité de 994.000 m3 a été pom-pée durant ces dernières 24 heures.Le ministre des Ressources en eau,Hocine Necib, avait récemment dé-

claré lors d’une visite de travail àMila que le taux de remplissage desbarrages du pays avoisine les 68 %.Au plan scientifique, le barrage deBeni Haroun est l’objet d’une atten-tion particulière de la part d’étu-diants et d’enseignants de plusieursuniversités du pays qui viennent ré-gulièrement y effectuer des visitesd’étude et de recherches, a soulignéM. El Manaâ. Il a révélé à cette oc-casion que des préparatifs étaient encours pour conclure des conven-tions visant l’encouragement la re-cherche scientifique entrel’administration chargée de l’ex-

ploitation du barrage et l’universitéMentouri de Constantine. Le mêmeresponsable a indiqué, dans cecontexte, qu’un département del’eau a été créé récemment danscette université située non loin dubarrage de Beni Haroun, dans le butd’approfondir les recherches dans ledomaine des ressources en eau. Desconventions de partenariat serontprochainement paraphées avecd’autres universités du pays, parmilesquelles l’université Mohamed-Boudiaf des sciences et de la tech-nologie d’Oran, a encore souligné lemême responsable.

Importants projets de télécommunications

Plusieurs projets du secteur des télécommunications, mis en servicel’an dernier, ont contribué au désenclavement des zones et localités re-culées de la wilaya de Tamanrasset, ont indiqué les responsables de ladirection locale des postes et technologies de l’information et de la com-munication (PTIC). Ces projets, dont des centraux téléphoniques, desextensions des réseaux de téléphonie mobile, fixe et de l’Internet, ontété accordés dans le cadre du programme complémentaire de soutien àla croissance économique de 2011, pour un investissement de plus de300 millions DA. Ils ont porté notamment sur la réalisation de réseauxen fibres optiques, de réseaux hertziens numériques et de stations ter-riennes de télécommunications à travers les régions à relief difficile, aprécisé le directeur des PTIC de la wilaya, M. Hakim Ouarezki a faitétat, dans ce cadre, du raccordement au réseau téléphonique des localitésd’Amguid, Abdinizi, Ifragh, Mirtoutek, Touandert, Tihaouhaout, Tin-Tarabine et In-Dalak. Les projets ont consisté également en la réalisationdes réseaux en fibres optiques et d’autres pour la téléphonie mobile auprofit des hameaux d’Ifragh, Hirafouk, Abdinizi, Amguid et Mirtoutek,en plus de la réalisation de stations de télécommunications satellitairespour la couverture en téléphonie des régions de Andlak, Tihaouhaout etTin-Tarabine, a-t-il ajouté. Le secteur des PTIC entend lancer, dans lecadre du programme de création de centres urbains et de bases de vie lelong du tracé du mégaprojet de transfert de l’eau d’In-Salah vers Ta-manrasset (750 km), des projets de réalisation de nouveaux centraux té-léphoniques, dont une première structure a été mise en place déjà dansla région d’Arak, 400 km au nord de Tamanrasset. Réceptionné à la finde l’année dernière, ce central, doté d’équipements numériques, devraassurer les prestations téléphoniques et d’internet à haut débit, a signaléle même responsable. Des citoyens de la localité enclavée de Tin-Tara-bine, près de 400 km du chef lieu de la wilaya de Tamanrasset, se sontfélicités des efforts fournis pour le raccordement de leur localité au ré-seau de la téléphonie mobile.

TAMANRASSET MILA

TIZI OUZOU SANTÉ

Un établissement decardiologie pédiatriqueprochainement ouvert La mise en service du nouvel Etablissement hospitalier spécialisé

(EHS) en cardiologie pédiatrique est prévue pour le premier semestrede l’année en cours, a-t-on appris auprès de la Direction de la Santéet de la population (DSP) «La mise en service de cette structure sefera graduellement, car cette opération nécessite la maîtrise de tech-niques complexes de ce genre d’établissement hautement spécialisé»,a indiqué à l’APS, M. Salmi, chef de service de la Santé à la DSP.«L'installation des appareils gamma-caméras utilisées en médecinenucléaire, de radiologie, des stérilisateurs et autres moyens», est ac-tuellement en cours, a-t-il ajouté. Dans une deuxième étape, il seraprocédé à la mise en place d’autres équipements d’une «complexitésupérieure'', tels que l’imagerie à résonance magnétique (IRM), lescanner, la baie d’électrophysiologie, les équipements de cardiologieinterventionnelle, etc. Parallèlement à cette opération d’équipement,la DSP a mis en place un plan de gestion des ressources humaines,mobilisant quelque 80 paramédicaux dans différentes spécialités mé-dicales. Outre ce personnel paramédical, le ministère de tutelle devraitaffecter des médecins spécialistes en chirurgie cardiaque, cardiologie,réanimation médicale, médecine nucléaire, biologie et autres spécia-lités. Implantée sur un site mitoyen au siège de la daira de Draa BenKhedda (banlieue ouest de Tizi- Ouzou), cette structure a nécessitéune enveloppe de près 3,4 milliards de DA, dont 1,5 milliard DA pourl’équipement. D’une capacité de 80 lits extensible,l'EHS est appeléà couvrir les wilayas du centre du pays. Il est constitué, selon sa fichetechnique, d’un service des urgences, d’une salle de cathétérisme (ex-ploration avec imagerie médicale), d’une salle pour le traitement desaffections cardio-pédiatriques, d’un service de réanimation et de soinsintensifs, d’un service des consultations cardiologiques, et de servicesd’hospitalisation d’enfants et de nourrissons.

Démantèlement d’un réseau de trafic d’armes

Un réseau de trafic d’armes à feu a été démantelé au débutde la semaine en cours par les éléments de la brigade de re-cherche et d’investigation de la sûreté de wilaya de Tizi-Ouzou, apprend-on de la cellule de communication de cetteinstitution de sécurité. Trois membres de ce réseau, âgés res-pectivement ont été de 21 ans, 49 ans et 78 ans, ont été arrêtéspar les éléments de la même brigade qui ont agi suite à desrenseignements précis. Les deux premiers ont été confonduspour commercialisation sans autorisation d’une arme à feuet de munitions de 4e catégorie, et le troisième pour détentionillégale d’arme à feu et munitions, a-t-on indiqué de mêmesource. Lors de l’arrestation de ces individus, les policiersont récupéré une arme à feu ainsi que des munitions Présen-tés lundi dernier au parquet de la ville de Tigzirt, les trois tra-fiquants ont été placés en détention provisoire, pour les chefsd’accusations de commercialisation et détention d’arme à feuet munitions sans autorisation. Pour rappel, les mêmes ser-vices avaient démantelé au début de l’année dernière un dan-gereux réseau de trafic d’armes provenant de la Lybie. Lesmembreshttp://www.youtube.com/watch?v=51x8zK8pcJ4de ce réseau, au nombre de sept individus, interpellés en pos-session d’armes, avaient été placés en détention provisoire.

Bel. Adrar

A LA FAVEUR D’UN PLAN D’EXTENSION URBAINE

Urbanisation accélérée à Berrouaghia

La ville de Berrouaghia vit, depuis quelques années, une profonde mutation à la faveur d’un programme d’extension urbaine, destiné à accompagner l’évolution démographique

de cette deuxième plus grande agglomération de la wilaya de Médéa.

Située à 35 km au sud du chef-lieude wilaya, au croisement de deuxaxes routiers stratégiques, à sa-

voir la RN 01 et la RN 18, qui traver-sent la wilaya du Nord au Sud et d’Esten Ouest, la ville de Berrouaghiacompte, à cet effet, maintenir le mêmerythme de développement urbanistiquequi lui a permis de rompre avec sonpassé de «village agricole». Cette im-portante agglomération, de plus de60.000 âmes, a subi, au cours des der-nières années, une réelle «métamor-phose», grâce aux différentsprogrammes de développement initiésà son profit. C’est dans ce contextequ’intervient la mise à exécution d’unnouveau plan d’extension urbain, in-cluant divers projets d’aménagementet d’équipements, appelé à accompa-gner cette dynamique. L’extension ur-baine va se concentrer, dans unpremier temps, dans les parties nord etcentre de la ville. La partie sud-est etcertaines zones d’habitations, qui vontfaire l’objet prochainement d’opéra-tions de requalification urbaine, de-vraient être incluses dans leprogramme d’extension qui sera pro-posé pour les prochaines années, a-t-

on précisé au niveau de cette com-mune. Ce plan d’extension est créditéd’une dotation financière d’un montantde plus de 580 millions de dinars, de-vant servir à la viabilisation des deuxfutures zones d’extension urbaines et àl’aménagement d’une nouvelle zoned’activité à Chorfa, à la périphérie nordde la ville, selon des chiffres de la di-rection de l’Urbanisme. Ces travauxpermettront, d’après les responsablesde cette direction, d’intégrer de nou-velles poches foncières au tissu urbainde la ville. Il est prévu, à ce titre, l’in-tégration d’environ 135 hectares auportefeuille foncier de la commune, àla faveur des deux nouveaux Plansd’occupation du sol (POS), approuvéspar la direction de l’Urbanisme, pourinjecter les projets initiés dans le cadrede ce plan d’extension. Ce dernier pré-voit, selon la même source, la réalisa-tion, dans la partie nord de la ville, dequelque 3.014 logements, tous typesconfondus, ainsi que l’injection de dix-sept projets d’équipements, dont qua-tre infrastructures éducatives, unepolyclinique, une bibliothèque, unmarché de proximité, une crèche, unemosquée et des aires de jeux. Le se-

cond plan d’occupation du sol, quicouvre une superficie de 70 hectares,situés dans la partie centrale de la ville,abrite déjà de nombreux projets d’ha-bitat affectés à cette commune, au titredu programme quinquennal 2010-2014, dont certains sont achevés etd'autres en cours de réalisation. D’au-tres projets d’habitats, récemment no-tifiés à cette commune, seront réaliséssur les nouvelles assiettes foncières in-tégrées au portefeuille foncier de laville. Plusieurs projets d’équipementspublics ont été implantés au niveau decette partie de la ville, parmi lesquelsle siège de la subdivision de l’urba-nisme, un centre de proximité des im-pôts et un tribunal. Le plan d’extensionde la ville de Berrouaghia prévoit éga-lement l’aménagement des principauxvoies d’accès à la ville, la réalisationd’espaces verts et d’aires de jeux, ainsique la création d’une nouvelle zoned’activité qui permettra à la ville d’as-surer des rentrées d’argent susceptiblesd’être injectées dans de nouveaux pro-jets, outre des opportunités de travailqui pourront être offertes aux sans em-plois.

MÉDÉA

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Monde

Jeudi 17 Janvier 2013

EL MOUDJAHID 15

IRAK

27 morts dans des attentatsdans plusieurs villes

A u moins 27 personnes ont été tuées et 235 blesséesau cours d'une vague d'attentats hier qui a notam-ment ensanglanté Baghdad et deux villes du nord de

l'Irak, selon un nouveau bilan de services sécuritaires. A Kir-kouk et Touz Khourmatou, toutes deux peuplées d'Arabes,Kurdes et Turkmènes, trois attentats visant des partis poli-tiques kurdes ont tué au moins 20 personnes.

Les deux villes font partie d'une bande de territoire querevendiquent tant le gouvernement fédéral que le Kurdistanirakien.

Dans la matinée, en plein centre de Kirkouk, au moins 16personnes ont été tuées et 190 blessées dans deux attentats,selon Sadiq Omar Rassoul, chef des services sanitaires de laprovince.

Lors de la première attaque, un kamikaze a fait exploserune voiture piégée non loin d'un complexe appartenant auParti démocratique du Kurdistan (PDK) du président de larégion, Massoud Barzani. Un second attentat, également àla voiture piégée, s'est ensuite produit à 500 mètres de là. Ilvisait un responsable local du PDK, Mohammed Kamal.

Le général de police Sarhad Qader a expliqué que "lesexplosions ont causé des dégâts majeurs. Nos forces sont àpied d'œuvre pour retirer les corps ensevelis sous les décom-bres".

SYRIEPlus de 48.000 morts en 22 mois

de violences, selon l'OSDH

TURQUIEL'aviation bombarde plus de 50 repaires du PKK

DARFOURLes quatre employés chinois enlevés ont été libérés

Q uatre travailleurs chinois, enlevés samedi dans la région soudanaise du Darfour,ont été libérés, a rapporté hier l'agence de presse Chine nouvelle. "Les quatretravailleurs chinois ont été libérés aujourd'hui et transférés à la Mission conjointe

des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD)", a indiqué le commis-saire de la localité de Kuma dans le Darfour du Nord, Mohamed Souleimane Rabih, citépar Chine nouvelle. Trois employés chinois ont été enlevés lors d'une attaque armée surun site de construction dans la région soudanaise du Darfour du nord, alors qu'un ingénieurchinois était porté disparu dans la même région. Ils ont été enlevés samedi par un groupearmé suite à l'attaque du site de construction où ils travaillaient entre El Fasher et UmKeddada dans l'Etat du Darfour du nord. La Chine avait exhorté lundi le Soudan à dé-ployer des efforts pour sauver les citoyens chinois enlevés. Le ministère chinois des Af-faires étrangères a demandé à l’ambassade de Chine au Soudan de lancer un mécanismed'urgence. L'ambassade a ainsi fait des représentations auprès des départements soudanaisconcernés afin qu'ils renforcent la protection des citoyens chinois.

P lus de 48.000 personnes sont mortesen Syrie au cours de 22 mois de vio-lences, a rapporté hier l'Observatoire

syrien des droits de l'homme (OSDH).Au moins 33.637 civils ont été tués de-

puis le mi-mars 2011, a précisé l'ONG quiconsidère aussi comme des civils ceuxayant pris les armes contre les troupes durégime. Le nombre de soldats tués s'élèveà 11.926 et celui des déserteurs à 1.573, aprécisé cette ONG. "Il faut ajouter 968 au-tres personnes tuées dont l'identité n'a puêtre établie", affirme le directeur de

l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, ce quiporte le nombre de morts en 22 mois à48.104.

En outre, l'OSDH ne compte pas lescombattants étrangers dont la mort est an-noncée dans leur pays. En totalisant toutesces catégories, le nombre pourrait dépasserles 100.000, selon M. Abdel Rahmane. LaSyrie est en proie depuis mars 2011 à unsoulèvement populaire devenu conflitarmé. Selon l'ONU plus de 60.000 per-sonnes sont mortes.

UNION AFRICAINE

Le Premier ministre éthiopiensera le futur président

ATTENTAT SUICIDE À KABOUL

2 gardes et5 kamikazes tués

D eux gardes ont été tués et 30 civilsblessés hier dans un attentat suicidecontre un complexe des services se-

crets afghans à Kaboul, ont indiqué dessources militaires. Un kamikaze s'est faitexploser dans une voiture et quatre autresassaillants ont été abattus, a indiqué SediqSediqqi, le porte-parole du ministère de l'In-térieur. Un second véhicule piégé a été re-trouvé par les forces de sécurité afghanes,puis neutralisé, selon la police de Kaboul.

Une équipe de kamikazes talibans a prisd'assaut un complexe des services secretsafghans (NDS) dans le centre de Kaboul,tuant deux gardes avant d'être abattus. Lesattaques suicide sont la principale arme uti-lisée par les rebelles pour frapper leurs en-nemis du gouvernement de Kaboul et sesalliés occidentaux dans les grandes villesafghanes, y compris régulièrement dans lacapitale.

L e futur président en exercice de l'Union africaine (UA)sera probablement le Premier ministre éthiopien Haïle-Mariam Desalegn, succédant ainsi au Béninois, Thomas

Boni Yayi, a-t-on indiqué hier de source officielle éthiopienne."L'Ethiopie va prendre la présidence de l'Union africaine",

lors du sommet convoqué les 27 et 28 janvier à Addis-Abeba(capitale éthiopienne), a déclaré le porte-parole du ministèreéthiopien des Affaires étrangères, Dina Mufti.

"Assumer la présidence de l'Union africaine va donner l'oc-casion à l'Ethiopie de travailler d'arrache-pied au renforcementde cette organisation", a-t-il ajouté. La présidence tournante del'UA est renouvelée à chacun des sommets annuels ordinairesconvoqués traditionnellement en janvier à Addis-Abeba, siègede l'organisation continentale. Chaque région d'Afrique proposeà tour de rôle un chef d'Etat candidat, qui est formellement élu,sans adversaire, au premier jour du sommet.

L’aviation turque a bombardé mardiplus de 50 repaires de rebelles duParti des travailleurs du Kurdistan

(PKK) dans le nord de l'Irak, a-t-on indiquéhier de sources militaires turques. Desavions de chasse turcs "ont bombardé(mardi soir) les cibles dans les montagnesde Qandil, dans le nord de l'Irak, à 90 kmde la frontière" turque, a déclaré mercrediune source militaire, cité par des médias.Un autre responsable militaire a préciséque "plus de 50 cibles ont été touchées entrois heures d'opérations", où plus de 2.000combattants du PKK se cachent dans leszones montagneuses frontalières du Kur-distan irakien, selon Ankara. Des avions de

l'armée turque avaient déjà mené lundi etmardi des raids contre 18 repaires de re-belles du PKK dans le nord de l'Irak. Ils'agit des premiers raids depuis plusieurssemaines et les premiers depuis que la Tur-quie a entamé le mois dernier des négocia-tions de paix avec le chef emprisonné duPKK, Abdullah Ocalan, dont l'objectif estdans un premier temps le désarmement duPKK. Selon les Turcs, environ 2.000 re-belles armés seraient retranchés dans lamontagne irakienne. Le PKK est considérécomme une organisation terroriste par denombreux pays. En près de 30 ans, leconflit a fait plus de 45.000 morts.

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Culture

Jeudi 17 Janvier 2013

16 EL MOUDJAHID

RENCONTRE AVEC RACHID DECHEMI, PRODUCTEUR ET DIST

“Il faut combattre le piratag« Il faut faire le bilan du secteur du cinéma avec tous les corps de métier de ce secteur que ce soit la production, la distribution où l’exploitation… avec des états généraux pour qu

Pouvez-vous nous faire un état des lieux dela distribution cinématographique en Algérie ?

Pour faire un état, il ya trois dimensions qu’ilfaut prendre en considération : jusqu'à la natio-nalisation de la distribution qui s’est faite en1964, la distribution des films a été faite par laParamount et les « Majors » en Algérie, par lasuite elle est passée sous l’égide de l’Etat, jusqu'àla restructuration et puis la disparition de ce quia été appelé l’ONCI.

Pendant toute la période où la gestion étaitrégie par le secteur public, il y avait des méca-nismes qui étaient parfaits. Par contre, il faut ou-vrir une parenthèse qui est très essentielle, c’estqu’à l’époque, le cinéma n’avait pas, à propre-ment dit, de concurrents directs. La Télévisionalgérienne diffusait de 17 à 23 heures, la para-bole, ou disant le, les émissions de télé par satel-lite n’existaient pas, donc le cinéma avait de trèsbeaux jours devant lui. Par la suite, il y a eu lavenue de tous les mécanismes qui ont fait un peufaillite à l’exploitation du film en salle, c’estl’avènement de la cassette VHS. Les gens com-mençaient à avoir le caméscope. Dire que c’estla décennie noire qui a fait que le cinéma a vuune détérioration au niveau du nombre du publicen salle, moi je dis que c’est faux. Malheureuse-ment, c’est dans les années 80, où les salles de ci-némas étaient confiées à des APC, et ces gens làne s’y connaissaient pas en cinéma. C’est à cemoment-là, qu’on a vu des salles de cinéma setransformer en pizzerias, salles des fêtes…Laclasse politique aussi a apporté sa part de dété-

rioration. Nous avons monté un festival interna-tional du film Court métrage à Blida où le publichésitait à rentrer en salle parce qu’il a pensé quecette manifestation était une réunion politique,alors on s’est rendu compte qu’au fait à forced’accaparer les salles pour des réunions poli-tiques les gens ont tendance à oublier l’aspectculturel.

La problématique de l’exploitation en salle esténorme et diverse. Pour faire le bilan de tout cela,j’imagine qu’un jour ou l’autre on sera appelé àle faire avec tous les corps de métier de ce secteurque ce soit cinéma, production, distribution d’ex-ploitation… avec des états généraux pour qu’onaccouche d’un beau bébé qui mettra bien de l’or-dre. Personnellement, je trouve que le cinéma,depuis la déstructuration du service public, aconnu de 2007 jusqu’à aujourd’hui des événe-ments extraordinaires, tel que les subventions ducinéma depuis une dizaine d’années ont réelle-ment étaient actionnées. Depuis la gestion du ci-néma par le secteur public, le cinéma n’avait pasune assise juridique. Il fonctionnait sur une or-donnance de 68 qui émane du ministère de l’in-formation et que ce dernier n’existe plus.Aujourd’hui, nous avons une loi qui date de deuxans. Pour les réfractaires, je dis que vous vousêtes trompés, parce que pour moi c’est une avan-cée qualitative.

Grâce à cette loi, plus personne ne peut direqu’il n’y a pas un cinéma en Algérie. Cette loi sielle a des imperfections, elle peut être amendéecomme toute loi. Elle peut être améliorée au sein

des états généraux qui j’espère seront organiséspour aborder toutes ces questions.

Dans l’ensemble, si le cinéma algérien ne vapas bien c’est au même titre que le cinéma mon-dial : une population de 300 millions d’Améri-cains, supposant qu’il y a 10 personnes qui vontau cinéma donc cela fait 30 millions à raison de10$ la place cela fait 300 millions de dollars.Comme producteur, si je fais un film même si ilme coûte 200 millions de centimes, je sais qu’ily a une rentabilité. Or, en Algérie, nous sommespresque 40 millions d’habitants avec des réflexes

de loisirs qui sont encore à l’étude ; en tant quedistributeurs, nous essayons de comprendre cequi fait drainer le public dans les salles ? Nousmenons sous forme de plan média une actionavant la sortie des films pour comprendre les mé-canismes de marketing qui diffèrent d’un pays àl’autre. Ce qui nous permet de connaître les mé-canismes du public algérien.

En Algérie, il y a plusieurs festivals de ci-néma. Après la fin de la manifestation, il n’y ajamais de promotion pour les films. Pour-quoi ?

Un espaceconvivial ouvert

au débat culturelNotre quotidien qui fait, del’ouverture et de la libreconfrontation des idées, un

des axes majeurs de sa ligneéditoriale, entend, avec

l’inauguration, hier, de son ForumCulture, apporter sa contribution audébat sur les sujets qui concernentla culture algérienne sous toutes sesfacettes. A l’évidence, un tel espacemanquait terriblement d’autantplus que ce sont les questionsculturelles qui font avancer unesociété dans une direction ou uneautre. Nous sommes conscients quele pays, qui a traversé une durepériode, a été, d’abord, touché dansson maillon le plus fragile, à savoirsa culture, aussi bien les hommesque les institutions. C’est, sans doutepourquoi, beaucoup d’efforts ont étéconsentis par les pouvoirs publics,depuis la dernière décennie, afin defaire en sorte que ce secteur puisseamorcer une renaissance dans tousles domaines. L’espace ouvert, aujourd’hui, par ElMoudjahid vise à accompagner ceteffort et montrer ce qui a étéentrepris dans ce secteur commeréalisations et grands projetsstructurants et qui souvent ne sontpas connus du plus grand nombre. Ilse veut aussi un moyen depromotion de la productionculturelle, et, à ce titre, il se fait unhonneur d’accueillir les acteurs decette sphère qu’ils soient cinéastes,artistes, chercheurs, écrivains ougestionnaires d’institutionsculturelles. Comme il vise à devenirune tribune pour exposer desproblématiques et des approchespour mieux cerner les difficultés etles obstacles. Allier la circulation de l’informationà la réflexion, c’est l’une despréoccupations de la direction denotre quotidien. D’où ce nouvelespace de débat proposé auxhommes de culture, espace qui, nousl’espérons, et le souhaitons, seraintense et régulier et favorise lasérénité, la rigueur et la convivialité.

E. M.

FORUM CULTUREL D’EL MOUDJAHID, L’EXPLOITATION DE

Pour une gestion optimalConsacrer un nouvel espace à l’expression des préoccupations culturelles qui font souvent débat sur la scène artistiq

dont l’animation est assurée par notre confrère, Abdelkrim Tazaroute, et dont le lancement a été donné hier. Le thème un sujet sensible qui revêt une importance cruciale s’agissant du problème de la gestion

L es salles de cinéma font cruelle-ment défaut par leur nombre dansla capitale, ajouter à cela le pro-

blème de la disponibilité des films àgrand succès et des moyens techniquesdont souffrent les quelques salles quifonctionnent encore. Invité à cette pre-mière édition, M. Lyazid Khodja, produc-teur, cinéaste et gérant de la filmathèqueMohamed-Zinet fera un état des lieux enrappelant à l’assistance la situation désas-treuse dans laquelle était embourbé le ci-néma algérien avec un déclin certainamorcé dans les années 1990 depuis lesorigines de la disparition des salles de ci-néma avec la liquidation des entreprisespubliques de production et de diffusioncomme ONCIC et le CAIC en 1997, unemesure administrative qui a aggravé lemanque de fréquentation dû à la crise po-litique que traversait le pays, non seule-ment le bon fonctionnement, mais aussiune gestion efficace et rentable des salles.Il a mis l’accent sur le choix du circuit dela distribution dont la gestion revient auministère de l’Intérieur pour certainessalles, ce qui signifie, entre autres, quel’importation de films est soumise danscertains cas sous l’égide de ce ministèrealors que la culture a des missions pluslarges et le seul choix qui s’impose au-jourd’hui est celui de la rénovation ou deleur mise en exploitation par le privé sa-chant que l’option qu’il préconise estcelle souhaitée par le ministère de la Cul-ture.

M M’hamed Loukal, directeur del’APC d’Alger-Centre, tiendra des proposun peu plus optimistes en donnant, chif-fres à l’appui, le nombre de salles quifonctionnent encore qui est de 5, maisdont l’office qui dépend de la tutelle pré-voit 12 dont 10 sont en cours de rénova-

tion comme la salle l’Algeria qui serabientôt ouverte au public et entièrementrestaurée, Casino, Thaqafa et Debussy. Lamise sur pied de ces salles nécessite degros moyens que l’APC a mis à la dispo-sition des promoteurs car beaucoup d’en-tre elles se situent aux rez-de-chausséed’immeubles qui appartiennent à des par-ticuliers, ce qui a induit des pourparlersjuridiques pour les récupérer et les rendreen état d’exploitation. L’autre probléma-tique qu’il a posée est celle des métiersdu cinéma qui souffrent d’un manque fla-grant d’encadrement, de l’absence de pro-fessionnels et de gens qualifiés sans

compter le problème crucial de visa del’exploitation et de la censure dans le do-maine du 7e art. Quant à M. Hamdi Salim,responsable de la Cinémathèque d’Alger,il évoquera deux types de production,celle de l’industrie cinématographiqueétroitement liée à l’économie comme celase fait dans les pays européens ou améri-cains et celui de la création cinématogra-phique qui concerne les auteurs, lesréalisateurs et nouveaux talents. Ces deuxdonnées fondamentales sont, selon lui, in-terdépendantes car elles font partie d’unedynamique socioéconomique qui condi-tionne l’émergence ou non du cinéma. M.

Rachid Dechemi, producteurteur, abordera l’expérience fanéma algérien sur la distribudepuis son lancement en 2007subventions du ministère de lales 48 wilayas, les responsabltenir seulement 12 qui ont de

Photos : Wafa

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Culture 17

Jeudi 17 Janvier 2013

EL MOUDJAHID

MI, PRODUCTEUR ET DISTRIBUTEUR

tre le piratage”exploitation… avec des états généraux pour qu’on accouche d’un beau bébé qui mettra bien de l’ordre », souligne Rachid Dechemi.

de loisirs qui sont encore à l’étude ; en tant quedistributeurs, nous essayons de comprendre cequi fait drainer le public dans les salles ? Nousmenons sous forme de plan média une actionavant la sortie des films pour comprendre les mé-canismes de marketing qui diffèrent d’un pays àl’autre. Ce qui nous permet de connaître les mé-canismes du public algérien.

En Algérie, il y a plusieurs festivals de ci-néma. Après la fin de la manifestation, il n’y ajamais de promotion pour les films. Pour-quoi ?

L’ennui, en Algérie, pour ce qui est des sec-teurs culturels et de loisirs confondu, est dû aumanque de promoteurs. Ce métier de promotion,malheureusement, nous ne l’avons pas en Algé-rie. Parce que les promoteurs sons des gens quiprennent un film, une pièce théâtrale… pour faireleur business. En ma qualité de distributeur, jetrouve que c’est un monde très difficile, vu qu’onne sait pas quels sont les mécanismes pour entre-prendre la bonne gestion. Il y a une carence dansla billetterie dans les salles… Il y a aussi la phasedu populisme ou l’activité culturelle et de loisirétait gratuite. Je m’étonne vraiment qu’on puissealler dans des salles voir un spectacle gratuite-ment. C’est vraiment extraordinaire parce quecela n’existe plus dans aucun pays au monde.C’est une très bonne chose, mais peut être que lesmécanismes de la gratuité ont fait qu’on ne mènepas de campagnes publicitaires, de promotion…Je pense que le vrai problème est qu’il faut créerune génération de promoteurs en Algérie. Il fautmettre des assises qui peuvent être discutées auniveau des états généraux. Il faut aussi que dansles instituts qui forment les gens du cinéma, où iln’y a pas que le scénario, le montage… il y aaussi la promotion.

Au final, on ne peut encore envisager uneindustrie du cinéma en Algérie ?

Il y a une vingtaine d’années on aurait pu par-ler de l’industrie du cinéma avec des laboratoires,des audits… Aujourd’hui, le problème c’estqu’on est dans un virage qui fait que le monde ducinéma est en train de s’interroger vers quel for-

mat de film on va aller ? Je prends l’exemple dela fibre optique utilisée aux Etats-Unis d’Amé-rique. Les Américains se sont déchantés par cequ’il ont vu qu’une grande partie du monde étaitéquipée encore de 35mm et que s’ils faisaient unerévolution de la fibre optique au Etats-Unis ilsvont perdre le marché international. C’est unequestion de calcul. Ce n’est pas une probléma-tique algéro-algérienne, c’est une problématiqueinternationale. Avoir une industrie, ce n’est pasle seul problème. Il y a aussi le problème de scé-nario, de financement… les plus grands produc-teurs ont aussi des problèmes. Concrètement, ilfaut aller doucement avec ce qu’on peut faire.C'est-à-dire qu’il ne faut pas bousculer nos habi-tudes, en même temps, il faut réfléchir pour uneamélioration parce qu’on n’a aucun héritage dusecteur public vu qu’il était largement subven-tionné, peut-être aussi qu'il faut solliciter des pro-fessionnels d'ailleurs qui peuvent nous aider àcomprendre certaines problématiques.

Qu’en est-il du piratage ?Honnêtement, le piratage d’un film algérien

est un honneur pour le réalisateur, le producteuret les comédiens. Parce qu’on est subventionnéset il n’y a pas une dimension commerciale. Oncommence à combattre le piratage au moment oùon a des mécanismes de travail, à ce moment là,on s’intéresse au piratage. Aujourd’hui, le pira-tage du film algérien est une bonne chose, c’estcomme une reconnaissance du public. C’estpresque le prix du public.

Propos recueillis par Kafia Ait Allouache

M’HAMED LOUKKAL, RESPONSABLE DEL’OFFICE DE PROMOTION CULTURELLE ET

ARTISTIQUE D’ALGER-CENTRE :

“Nous sommes en bonnecomplémentarité avec leministère de la Culture”

Où en est l’opération derénovation des salles decinéma d’Alger-Centre ?Tous les espaces culturels,

aujourd’hui, sont totalementpris en charge par l’APC d’Al-ger-Centre. Il y a déjà dessalles de cinéma qui sont en ré-novation, comme le cinémal’Algeria, Takafa, ex-ABC etle cinéma Debussy. Pour le ci-néma l’Algeria, il faut compter60 jours pour qu’il reprenneson activité artistique. Le ci-néma Chabab, ex-Casino, est complè-tement rénové. On attend juste leréglage de quelques problèmes tech-niques dans les appareils de projection,mais il est déjà opérationnel.

Ces dernières années, plusieurssalles de cinéma ont changé leursactivités : des salles de fêtes à titred’exemple, comment expliquezvous cela ?Il ne faut pas oublier que nous

avons traversé une période extrême-ment difficile. La culture, en général,n’était pas d’actualité. Ces salles de ci-néma ont changé de vocation. D’autresont été fermés, ce qui fait qu’au-jourd’hui on se retrouve devant un étatde fait. Ces salles de cinéma doivent re-prendre maintenant leur vocation, à sa-voir le cinéma. Il est vrai que cela n’estpas facile, mais il y a une politique pour

que ces salles reprennent leurs activi-tés.

Le ministère de la Culture optepour la récupération des salles decinéma, que pensez-vous de cela ? En ce qui concerne l’APC d’Alger-

Centre, il n’y a aucun problème. Bienau contraire, on à une bonne complé-mentarité avec le ministère de la Cul-ture. Il y a cette vision pour essayer dereprendre et de redonner au cinéma savocation donc, nous ne voyons pasd’inconvénient à cela. Je pense, cepen-dant, que le ministère ne peut pas pren-dre tout en charge. Alors, il faut avoircette complémentarité entre l’Etat, lesEpic et le privé, tout en déterminant lapart de responsabilité de chacun.

Propos recueillis par Kafia AitAllouache

Il était une fois le cinémaC e soir j’irai voir un film au ci-

méma », dans notre pays cettephrase relève de l’utopie tant

les salles de cinéma sont boycottéespour ne pas dire boudées par les fa-milles. Pour certains, la réponse àcette situation est simple et trouve sonexplication dans le fait que cela nefait pas partie de notre culture. Cepen-dant, il faut dire que ne pas aller voirun film sur grand écran ne veut pasdire que les Algériens ne s’intéressentpas au 7e art, ou encore parce que lesbillets coûtent chers. Il n’ y a qu’àvoir ce rush sur les DVD ou les VCD.On serappelleencore cetemps oùles moinsde 20 ansne peu-vent pasconnaître! Cetteé p o q u eoù étaientprojetésdes filmssur les fa-çades desimmeubles. Hier, le Forum cultureld’El Moudjahid a consacré sa pre-mière édition à la gestion des salles decinéma. Au cours des débats, le doigta été mis sur un point très important,la question de savoir pourquoi il n’y aplus d’engouement pour les salles decinéma. Il va de soi que l’emplace-ment des salles et leur état dissuadentles plus mordus. Sans oublier que ceslieux ont acquis une mauvaise réputa-tion parce que fréquentés par dejeunes couples en quête d’intimité.Tout le monde s’accorde à dire que laréhabilitation d’une salle de cinémane se résume pas en la restauration desmurs, ou à quelques travaux de réno-vation. Il fau d’abord se convaincrequ’ouvrir une salle de cinéma, ce n’estpas seulement disposer d’une sallepour la projection d’un film. Elle doitêtre un espace polyvalent de la pra-tique culturelle collective, où l’onpeut organiser des concerts, des pièces

de théâtre, l’utiliser comme un espacede lecture, un lieu de débats,d'échange de connaissances, bref unespace ouvert à tous. D’aucuns justi-fient l’absence des familles par le faitque le billet n’est pas accessible àtous. C’est pourquoi Il faut se garderde rendre le 7e art cher et réservé à uneélite. Ce lieu culturel doit s'adresser àl'écolier, au collégien, au lycéen, àl'universitaire, aux associations dejeunes. Le ministère de l’Educationnationale devrait inscrire dans les pro-grammes scolaires des sorties au ci-néma au profit des élèves pour les

initier à ungeste qui adisparu denotre so-ciété. Onpeut aussiprépare rdes ani-m a t e u r sde cinémapour enca-drer less o r t i e sscolaires.Une poli-tique des

prix efficace peut attirer les jeunes,notamment des réductions pour lesétudiants, comme cela se faisait avant.Une pratique qui a disparu sans expli-cation. On peut permettre à des en-fants des villes de l’intérieur du paysde voir des films gratuitement pourleur donner la chance d’apprécier lecinéma, et ainsi découvrir qu’un filmregardé au cinéma n’a rien à voir avecle même film régardé à la télévision.Sans oublier que les projections peu-vent être conçues comme des événe-ments culturels dans le quartier, aumême titre qu’une réunion sportive etque la venue de personnalités du ci-néma permet aux habitants de se sentirvalorisés. Aujourd’hui, il ne suffit pasde parler de réhabilitation de salles decinéma si, en parallèle, on ne met pasune statégie pour rendre le cinéma in-teréssant pour la famille algérienne.

Nora Chergui

L’EXPLOITATION DES SALLES DE CINÉMA EN ALGÉRIE

n optimale des cinémasfont souvent débat sur la scène artistique tel est le projet du programme hebdomadaire du forum d’El Moudjahid

e lancement a été donné hier. Le thème retenu pour cette semaine concernait l’exploitation des salles de cinéma,ale s’agissant du problème de la gestion, parfois anarchique, de salles de cinéma.

me crucial de visa dea censure dans le do-nt à M. Hamdi Salim,némathèque d’Alger,ypes de production,

cinématographiqueconomie comme celaeuropéens ou améri-réation cinématogra-ne les auteurs, lesaux talents. Ces deuxles sont, selon lui, in-lles font partie d’une

onomique qui condi-ou non du cinéma. M.

Rachid Dechemi, producteur et distribu-teur, abordera l’expérience faite par le ci-néma algérien sur la distribution du filmdepuis son lancement en 2007 grâce à dessubventions du ministère de la Culture. Surles 48 wilayas, les responsables ont pu re-tenir seulement 12 qui ont des salles pou-

vant se prêter à une exploitation en bonneet due forme en éliminant les aspects tech-niques d’insonorisation et des appareilsobsolètes, l’acheminement de films jusquedans ces régions éloignées. En misant surle plan médias et les conférences et lapresse écrite les organisateurs ont pu met-

tre en circulation un film récent HadjLakhdar qui, contre toute attente, alorsqu’on envisageait les scénarios les pluspessimistes, a réalisé le chiffre record de20 000 entrées dans certaines salles de l’in-térieur.

L. Graba

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Télévision

Jeudi 17 Janvier 2013

EL MOUDJAHID24

J e u d iCanal Algérie

• 09h30 : Le médaillon (27) rediff• 10h10 : Aalem e'sahra (24)• 10h30 : Aara (01)• 11h00 : Culture club ''rediff''• 12h00 : Journal en français+météo• 12h30 : El aahd e'tamine (13)• 13h40 : Abhath ilmiya (08 et fin)• 14h30 : Znoud al sit (20)• 15h15 : Empreintes criminelles «2e ptie»• 16h10 : Lapitch (26 et fin)• 16h35 : Yakari (10)• 17h00 : Kayfa souni'ate (03)• 17h30 : Takder tarbah n°83• 18h00 : Journal en tamazight• 18h30 : Le médaillon (28)• 19h00 : Journal en français+météo• 19h30 : Alhane wa chabab• 20h00 : Journal en arabe• 20h45 : Ma fille restera ma fille• 22h20 : Senteurs d'Algérie «Sidi Bel Abbès»• 23h20 : Festival de la musique malouf• 00h00 : Journal en arabe

V e n d r e d i• 10h30 : Yara (02)

• 11h00 : Zoom sur la société ''rediff''

• 12h00 : Journal en français+météo

• 12h25 : Oudhama'e el islam (20)

• 13h20 : Prière du vendred (direct)

• 13h45 : Association mustapha belkhodja ''oran''

• 14h10 : Réflexions

• 15h00 : Min Douar Li Dollars ''1re ptie''

• 16h25 : Flipper (01)

• 16h50 : Yakari (11)

• 17h15 : Kayfa souni'ate (04)

• 18h00 : Journal en amazigh

• 18h25 : Le médaillon (29)

• 19h00 : Journal en français+météo

• 19h30 : Canal azur ''un clown au sahara''

• 20h00 : Journal en arabe

• 20h45 : Travelling

• 21h15 : Pourvu que ça dure

• 23h15 : Global food n°02

• 00h00 : Chaou abdelkader

• 00h30 : Journal en arabe

SS éé ll ee cc tt ii oonn wweeeekk ee nndd

À partir de20h45heure locale(19h45mn GMT)

vous donnerendez-vous pour

suivre le filmalgérien «Ma fille

restera ma fille»réalisé par Yahia

Debboub avec unepanoplie d’artistesalgériens tels queBen Diaf Hafida,Ben Daoud Med

Sghir et autres.

EMPREINTES CRIMINELLES A Paris, dans les années 1920, à

l'intérieur d'un grenier poussiéreux de laPJ parisienne, un laboratoire de policeunique au monde prend forme. JulienValour, policier torturé mais visionnaire,est aux commandes de cette unité trèsspéciale. Il est accompagné de LéaPerlova, une experte scientifiqueindépendante et féministe, Pierre Cassini,un flic de terrain à l'ancienne, MariusDelcourt, un policier doué pour lesinventions en tout genre, Martello, unjeune flic idéaliste, et Pauline Kernel, unejeune bourgeoise qui fait ses premiers pascomme médecin légiste. Avec la volontédes pionniers, ces hommes et ces femmesse battent sans relâche pour imposer leursnouvelles méthodes... Ils tentent de faireperdurer cette unité dont l'existence estrégulièrement remise en cause par lapolice classique...

JEUDI

15h15

FILM ALGÉRIEN «MIN DOUAR LI DOLLARS» 1RE partie

Canal Algérie vous invite pour la journée du Vendredi 18 Janvier2013 à partir de 15h00heure locale (14h00mn GMT) à suivre lapremière partie du film Algérien «min douar li dollars»

15h00

«MA FILLE RESTERA MA FILLE»20h45

La programmation de Canal Algérie invite sestéléspectateurs, pour la soirée du Vendredi 18Janvier 2013, à partir de 00h00mn heure locale àsuivre un concert animé par chaou abdelkader

Abdelkader Chaou est un chanteur algérien,interprète de chaâbi. Il est né le 10 novembre 1941à Bab Jdid dans la Casbah d'Alger, en Algérie,dans une famille kabyle originaire de Tigzirt.

Abdelkader Chaou étudie au conservatoired'Alger, dirigé à l'époque par Hadj Mohamed ElAnka. Virtuose au mandole, il modernise lechaâbi, introduit des instruments tels que lemandole, le banjo, le piano et la guitare tout en remodelant le style en lerendant plus vif et attrayant. Grâce à l'école Mahboub Bati, Abdelkader Chaouobtient un fulgurant succès dans les années 1970. Son répertoire musical passede la mélodie triste à la mélodie gaie, emprunté à la musique arabo-andalouse.

CONCERT ANIMÉ PAR CHAOU ABDELKADER

00h00VENDREDI

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DétenteEL MOUDJAHID 25

Juedi 17 Janvier 2013

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CLASSEDES NOBLES

3. Implosion

6. Chalumeau

11. Trapéziste

12 . Trouvaille

13. Sablonneux

14. Godronnage

16. Branchette

17. Importable

18. Auto marche

19. Xylographe

21. Terminer

26. Microtome

28. Commodité

31. Señorita

32. Sommation

33. Vagissant

34. Découpure

35. Contraste

36. Maniérées

37. Irruption

38. Tom-pouce

39. Strident

40. Francfort

41. Souriceau

42. Sphincter

43. Sillonner

7. Centrage

8. Erotique

9.Poussette

10. Crételles

15. Croisade

20. Essentiel

22 . Ceintu-

rer

23 . Résilient

24. Embrocher

25 . Excusable

27 . Solidaire

29 . Arc-en-ciel

30 . Gelignite

1. Larmoyant

2 . Courmette

4. Magnanier

5. Sans-Logis

Mot CACHÉ

SOLUTION PRÉCÉDENTE : LEPTOSPIROSE

Mots CROISÉSNº 3976

Mots FLÉCHÉSNº 3 976

Grille Nº 3 976

Page animée par Mourad Bouchemla

Définitions

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

HORIZONTALEMENT

I-Vieille Espagne-Pour se faire remarquer. II-Produire

des graines-Direction.III-Refus enfantin-Préposition-Un dé.

IV-C’est passé-Une jeune V-Au bas de l’étage-Aluminium-

Gerbe blonde.VI-Une voie en désordre-Artistocrates

VII-Démodé-En rose. VIII-Chéri.IX-En cab-Conférer un

titre.X-Muet-Chaume en reste.

VERTICALEMENT

1-Un âne-Diplôme . 2-Aller sans peur-Etnie d’afrique.

3-Dans l’eau-Bleu .4-Vide-Grande école. 5-Ultra rapide.

6-Voyelle double-Un compère.7-Désert-Destructrice.

8. Monnaie de Chine-Choisi 9.Voler-Personnel. 10-Pourriture

MENTIT EN COURT

————————

HORS LA LOI

FER—————————

NOTE DU CHEF

INTERJECTION—————————

COUP DE BALLON

VERTECONTRÉE

—————————UNE DAME

COORDONNE————————————

UN TEXTE————————————

INTÉRIEUR DE RUCHE

EN SOMMEIL—————————INTERJECTION—————————

EN PLUME

SALLE DE SOINS—————————

UN RAPPORT—————————NOM DE GUERRE

MOLÉCULE—————————

PRÉFIXE—————————GRANDE ECOLE

ENNUI————————

PEUT ÊTRESINGE

—————————DANS LES BOIS

ASPÉRITÉD’UN ACIER

——————————METTRE EN PLACE——————————

ARGENT SALE

DE NOUVEAU ICI——————————

POSSÈDENT—————————

POSSESSIF

INCORRECT———————

SANS VALEUR

ÉRUCTA—————————ÉTOFFE DE VOILE——————————

SOULERAIT

SOLUTION DES MOTS CROISÉS

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SOLUTION DES MOTS FLÉCHÉS

I B E R I E H U M

OG R A I N E R H S

N A E S E T U I

A V A N T G A R S

E Z A L E P I

E

R

R U N O B L E S

R E T R O R S

B I E N A I M E U

A B A N O B L I R

C O I E T E U L E

I N F I R M E R I E

L I E N O H S M

L A D E

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G E C R T E T

A L V E O L A I R E

L O N T B E M

I M I T A B L E E

T O C L I N O N

E N I V R E R A TI

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Vie pratiqueEL MOUDJAHID 29

Vie religieuse

- Dohr.........…............12h58- Asr............................15h38- Maghreb.................. 18h01- Icha……...…….......19h23vendredi 6 Rabie El Aoual 1434correspondant au 18 janvier 2013 :- Fedjr........................06h28 - Chourouk.................07h59

Horaires des prières de la journée du jeudi 5 Rabie El Aoualcorrespondant au 17 janvier 2013 :

Jeudi 17 Janvier 2013

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONEdité par l’EPE-SPA

EL MOUDJAHIDau capital social de 50.000.000 DA

20, rue de la Liberté, AlgerTéléphone : 021.73.70.81

Présidente-Directrice générale de la publication

Naâma AbbasRédacteurs en chef

Kamal Oulmane—Achour CheurfiDIRECTION GENERALE

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PUBLICITEPour toute publicité, s’adresser

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Edition de l’Est :Société d’Impression de l’Est, Constantine

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Edition du Sud :Unité d’Impression de Ouargla (SIA)

DIFFUSIONCentre : EL MOUDJAHID

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Tél-fax : 041 46.84.87 : Sud : SARL “TDS”Tél-fax : 029 75.02.02

France : IPS (International Presse Service)Tél. 01-46-07-63-90

Les manuscrits, photographies ou tout autre document etillustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont pas

rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation..

Monsieur ARBADJI MAHMOUD,Président de l’Association pour la préservationdes cimetières de la Wilaya d’Alger (A.P.C.A),informe qu’une Assemblée Générale électiveaura lieu le 19 janvier 2013 au niveau de sonsiège, 84, boulevard Hahad MERZAK (BABEDJEDID) à 10 heures.

Les citoyens intéressés doivent se munird’une copie de C.N.I./Permis.

Soyez nombreux

El Moudjahid/Pub du 17/01/2013

INVITATION

Père de famille, possédantfourgon commercial, offre sesservices pour différents typesde transport : Livraison poursociétés étatiques, privées ouparticuliers.

0556 83 32 39El Moudjahid/Pub du 17/01/2013

OFFRE DE SERVICE

ANEP 502561 du 17/01/2013El Moudjahid/Pub

CONDOLÉANCESLe Directeur Général, les cadres, ainsi que l’ensemble

du personnel de l’Agence Nationale de Gestion du Micro-Crédit (ANGEM), très affectés par le décès de la sœur deM. CHAMKHA Mohamed, coordinateur de l’agence auniveau de la wilaya de Tissemsilt, présentent à ce dernier,ainsi qu’à sa famille, leurs sincères condoléances et lesassurent, en cette pénible circonstance, de leur profondesympathie.

Que Dieu le Tout-Puissant accorde à la défunte SaSainte Miséricorde et l’accueille en Son Vaste Paradis.

«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

ANEP 502416 du 17/01/2013El Moudjahid/Pub

CONDOLÉANCESLe Directeur Général et l’ensemble du personnel de la

Direction Générale du Budget du Ministère des Finances,très touchés par le décès de l’épouse de MonsieurOUAHYOUNE Idir, ex-Directeur, lui présentent ainsi qu’àtoute sa famille leurs condoléances les plus attristées etles assurent en cette pénible circonstance de leurprofonde sympathie.

Que Dieu le Tout-Puissant accorde à la défunte SaSainte Miséricorde et l’accueille en Son Vaste Paradis.

«A Dieu nous appartenons et à Lui nousretournons.»

ANEP 502507 du 17/01/2013El Moudjahid/Pub

Le Président-Directeur Générald'ATM Mobilis ainsi que l'ensembledu personnel y exerçant, trèsaffectés par le décès de l’oncle

paternel de leur collègue Monsieur BOUCHEKARA NacerEddine, de la Direction des Ressources Humaines d’ATMMobilis, lui présentent ainsi qu'à sa famille leurscondoléances les plus attristées et les assurent en cettedouloureuse circonstance de leur profonde sympathie.

Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa SainteMiséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis.

«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

CONDOLÉANCES

ANEP 502526 du 17/01/2013El Moudjahid/Pub

Le Président-Directeur Générald'ATM Mobilis ainsi que l'ensembledu personnel y exerçant, trèsaffectés par le décès de la mère

de leur collègue Monsieur KHELIFI Mohamed, de laDirection des Affaires Juridiques et Contentieuses d’ATMMobilis, lui présentent ainsi qu'à sa famille leurscondoléances les plus attristées et les assurent en cettedouloureuse circonstance de leur profonde sympathie.

Que Dieu le Tout-Puissant accorde à la défunte SaSainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis.

«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

CONDOLÉANCES

CONDOLÉANCESLe Directeur Général et

l’ensemble du personnel de laCaisse Nationale des Retraites,profondément attristés par le décèsde la Mère de notre collègue M.CHEMLEL Azzeddine, SecrétaireGénéral du Syndicat National de laCNR, lui présentent ainsi qu’à toutesa famille leurs sincèrescondoléances et les assurent encette pénible circonstance de leurprofonde sympathie.

Que Dieu le Tout-Puissantaccorde à la défunte Sa SainteMiséricorde et l’accueille en SonVaste Paradis.

«A Dieu nous appartenons et àLui nous retournons.»

El M

oudj

ahid

/Pub

ANEP 502490 du 17/01/2013

CONDOLÉANCESLe Directeur Général et

l’ensemble du personnel de laCaisse Nationale des Retraites,profondément attristés par le décèsde la tante paternelle de notrecollègue M. HAMOUCHERedouane, employé à la CNRSiège, lui présentent ainsi qu’à toutesa famille leurs sincèrescondoléances et les assurent encette pénible circonstance de leurprofonde sympathie.

Que Dieu le Tout-Puissantaccorde à la défunte Sa SainteMiséricorde et l’accueille en SonVaste Paradis.

«A Dieu nous appartenons et àLui nous retournons.»

El M

oudj

ahid

/Pub

ANEP 502488 du 17/01/2013

CONDOLÉANCESLe Directeur Général et l'Ensemble

du personnel de la Caisse Nationaledes Retraites, profondément attristéspar le décès de l'oncle paternel denotre collègue Mlle BOUDJEBBOURRadia, cadre à la CNR Siège, luiprésentent ainsi qu'à toute sa familleleurs sincères condoléances et lesassurent en cette péniblecirconstance de leur profondesympathie.

Que Dieu le Tout-Puissant accordeau défunt Sa Sainte Miséricorde etl'accueille en Son Vaste Paradis.

«A DIEU NOUS APPARTENONSET A LUI NOUS RETOURNONS.»

El M

oudj

ahid

/Pub

ANEP 502462 du 17/01/2013

AnniversaireLe 15

janvier 2013Mme KARAKhamssa afêté sonanniversaire.En cetteheureuseoccasion, safille Nadjia etson épouxTaleb Karim ainsi que sespetits-enfants Adem et Anissouhaitent une longue vie à lamaman et beaucoup de santéInchallah.

El Moudjahid/Pub du 17/01/2013

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Sports

Jeudi 17 Janvier 2013

EL MOUDJAHID30

Mohamed Chalali estpassé par toutes les situa-

tions avant de voir enfinson transfert à la JSK se

concrétiser. L’ex-attaquantd’Aberdeen (D1, Ecosse)était annoncé en grandepompe chez les Canaris,

avant que son transfert nesoit bloqué par Hassan

Hammar, qui refusait dansun premier temps de le li-

bérer, puis demandant uneindemnité de transfert. LaJSK a dû quand même dé-bourser 300 millions pour

le débaucher. Premièresréactions du néo-Canari.

Momo, c’est un véritable scéna-rio rocambolesque que venez devivre, on pensait que vous alliezrester à Sétif, mais finalement vousavez fini par vous libérer pour laJSK, qu’est-ce qui s’est passé ?

Bah, il s’est passé beaucoup dechoses, comme vous devez le savoir.Avec les dirigeants de la JSK, ons’était mis d’accord. Je pensais vrai-ment que mon transfert allait se pas-ser en toute harmonie, maisfinalement, on a dû beaucoup discu-ter pour que ça se concrétise enfin.

Qu’est-ce qui coinçait ?Les dirigeants de Sétif ne vou-

laient tout simplement pas me laisserpartir. J’ai dû faire le forcing, sanspour autant aller jusqu’à froisser leprésident. J’ai été enchanté par soninsistance à me grader. Mais en pa-rallèle, Nasser Sandjak me voulait àla JSK. Il a beaucoup insisté pourm’avoir. Ça m’a motivé de savoirque c’est le coach qui me voulait. Çam’a vraiment motivé.

Le deal s’est porté quand mêmesur 300 millions que la JSK a dû dé-bourser pour vous débaucher del’ESS…

Cela prouve que la JSK me vou-lait réellement. Ils auraient pu direnon. Mais au contraire, ils ont faitl’effort de payer ma clause libéra-toire. Cela me motive à réaliser unbon parcours. Comme je l’ai dit,inch’Allah kheir !

Vous avez quitté le stage del’ESS à Alicante sur un coup detête, nous dit-on, qu’est-ce qui s’estpassé ?

Il ne s’est rien passé de grave. Etpuis, je n’ai pas quitté le stage sur uncoup de tête comme ceci a été rap-porté. J’en ai parlé aux dirigeantsavant de m’en aller. Je suis rentré àSétif pour négocier mon transfert à laJSK. Voyant les choses avancer dansle bon sens, j’ai voulu conclure pourne pas perdre de temps. Comme ça,tout le monde sera fixé.

Comment qualifierez-vous vossix mois passés à Sétif ?

Ça été enrichissant. Surtout hu-mainement. J’ai connu des gens fan-tastiques là-bas. Sur le plan sportif,je suis parti sur un goût d’inachevé.Je pense sincèrement que j’aurais pudonner bien plus à l’équipe, n’étaitun concours de circonstances. Je mesuis blessé, puis par la suite je n’aipas beaucoup joué. Quand j’ai joué,c’était à des postes différents. Ça nem’a pas aidé à me mettre en valeur.

Qu’attendez-vous de cette nou-velle expérience à la JSK ?

J’espère qu’elle sera meilleure. Jene suis pas allé n’importe où. C’estquand même la JSK. Un club qui ason histoire. Je suis très motivé. Jesais qu’on attend beaucoup de moi.J’aime quand il y a de la pression. Çame motive encore plus. J’espère réel-lement être à la hauteur des attentesplacées en moi.

Entretien réalisé parAmar Benrabah

LIGUE 1 (16e JOURNÉE)

L'avantage du terrain loind'être déterminant

Les Sétifiens, dans le derby desHauts-Plateaux, ont fait parlerla «poudre» en dominant assez

copieusement une équipe du MC El-Eulma, qui avait tout fait pour les ac-crocher, surtout après le but del'excellent Derrardja (ex-NAHD), quiavait répondu à la réalisation de Del-houm. Redoutant un éventuel retourdes Eulmis, les gars d’Aïn-El-Fouarapar Ferrahi et Nadji corseront la note.Toutefois, ils restent sous la menacedes Harrachis qui ont ramené uneprécieuse victoire de Tizi-Ouzou surun but de Tatem, l'ex-Usmiste. LesConstantinois, qui affrontaient, dansleur fief du Chahid Hamlaouil'USMA, une équipe qui aspire àmettre la main sur le titre de cham-pion d'Algérie, ont réussi à l'emportersur un but de Haddiouche, l'ex-joueurde la JSK, dès le début du premierhalf. Ce succès hisse les poulains deRoger Lemerre à la sixième placeavec 24 pts. Le CRB, qui avait vécudes moments très pénibles à causedes ennuis d'argent, renoue avec lavictoire. Elle lui permet ainsi d'occu-per la 7e place, rejoignant ainsi leMCEE qui a lourdement chuté à Sétif(3-1) à la septième place. Le MCA,la JSMB, la JSK et l'USMBA, quiévoluaient chez eux devant respecti-vement le WAT, le MCO et l'ASO,ont été tout simplement surpris surleur propre sol par des équipes quiont joué sans le moindre complexe.Face au MCA, le Tlemcénien Bous-haba a su comment profiter d'un«contre» anodin pour l'emporter de-vant une équipe mouloudéenne quis’est pourtant préparée en Espagne.Les Mouloudéens, malgré une domi-nation totale, n'ont rien pu faire pourégaliser. Djallit à lui seul à «ven-dangé» plusieurs occasions nettes descorer. Une inefficacité qui a coûtécher au Doyen. Ils ne doivent plussous-estimer leurs adversaires. LaJSK, sur un terrain revêtu par unenouvelle pelouse en tartan synthé-tique, a été stoppée par une trèsbonne équipe harrachie. La JSM Bé-

jaïa, qui avait une très belle carte àjouer à domicile, s'est fait surprendrepar une très bonne équipe oranaiseconduite par l'expérimenté Chérif El-Ouazani. Un but, sur «contre», deBerradja, alors que ce sont les Bé-jaouis qui dominaient jusque-là, avaitpermis aux Hamraoua de revenir aubercail avec trois précieux points.C'est de bon augure pour la suite dela compétition lorsqu'on sait la situa-tion très difficile traversée par lesOranais durant la trêve pour desconsidérations financières. L'ASO deNour Benzekri est retournée chez elleavec une victoire pour le moins mé-ritée grâce à un but très précieux deDjaâbout. Les Chélifiens grimpentainsi à la 11e place. Cette défaite aété, par contre, très préjudiciablepour les gars de La Mekerra aprèsque le CAB eut obtenu le point dunul devant le CABBA au stade du 20-Août de Bordj-Bou-Arréridj (0-0).Avec seulement douze buts (12), onne peut pas dire que l'offensive a étéà la hauteur. Les prétendants ont étécontrariés au cours de cette journée.

Hamid Gharbi

JSK

Chalali : “J’espère être à la hauteurdes espoirs placés en moi”

Cette première journée de la phase retour de la Ligue a montré, chiffres à l'appui, que le fait de recevoir n'est nullement une assurance pour faire la différence sur ses adversaires. Cette vérité a été seulement démentie

par trois équipes qui sont l'ESS, le CRB et le CSC.

Résultats :MCA-WAT 0-1JSK-USMH 0-1JSMB-MCO 0-1USMBA-ASO 0-1ESS-MCEE 3-1CSC-USMA 0-1CRB-JSSaoura 2-1CABBA-CAB 0-0

Classement : Pts J1-ESS 34 162-USMH 33 163-USMA 27 16— MCA 27 165-JSMB 25 166-CSC 24 167-MCEE 22 16— CRB 22 169-JSK 20 16— JSS 20 1611-CABBA 19 16— ASO 19 1613-MCO 17 1614-WAT 15 1615-CAB 11 1616-USMBA 10 16

LIGUE 2 (16e JOURNÉE

Le RC Arba se maintient à la cimeCette 16e journée de Ligue 2 n’a

pas été défavorable au RCA, et ce,malgré son nul à Médéa sur le scorede 0 à 0. La bonne affaire cependantest à mettre à l’actif du MO Béjaïaqui avait difficilement pris le meilleursur l’ABM (2-1), consolidant sadeuxième place à cinq points del’Arba. Le CRB Aïn-Fekroun, qui adominé nettement l’ASMO (3-0), estsur le podium avec 28 pts. Il devancel’ES Mostaganem qui n’a pu faireque match nul à Blida devantl’USMB (1-1). Le NAHD n’a pasprofité du semi-échec de l’ESM,puisqu’il a perdu au stade du 20-Août, deux précieux points devant leMOC (1-1). Les Mocistes soufflentun peu même s’ils ne sont pas encoresortis de leur mauvaise passe,puisqu’ils occupent toujours la 14e

place avec 13 pts. Bonne affaire desBatnéens qui sont allés battre, dansleur fief, les gars de Mohammadia surle score de 3 à 2. Les Batnéens re-

prennent ainsi espoir pour assurerleur accession, même si leur retardsur les autres équipes est assez im-portant, mais… Les Annabis sur unbut de Seddik ont remporté le derbyde l’Est devant l’AS Khroub de Mer-zekane. Il faut aussi mettre en reliefle forfait du CR Témouchent à domi-cile, devant le MC Saïda qui em-poche ainsi trois points sur tapis vert.

Hamlid G.

MONDIAL-2013 (GR. D):

Les Verts ratent le coche devant l’Egypte (24/24)

La sélection algérienne dehandball messieurs a raté l'occa-sion de s'ouvrir les portes des hui-tièmes de finale du Mondial-2013en Espagne en se neutralisant faceà l'Egypte (24-24) à la mi-temps(12-16) pour le compte de la 3e

journée de la phase de poules, dis-putée mardi à Madrid. Faisant jeuégal dès l'entame de la rencontre,les joueurs des deux équipes sontrapidement entrés dans la partie,après dix minutes de jeu. LesEgyptiens arrivent tout de même àcreuser un petit écart de 3 buts me-nant au score (7-4), poussant le sé-lectionneur algérien SalahBouchekriou à demander un tempsmort (14e minute). Gâchant plu-sieurs occasions pour revenir auscore, les coéquipiers MohamedMokrani (5 buts) ont pu comptersur les contre-attaques et quelquesexploits individuels pour rester aucontact des Pharaons et terminer lapremière mi-temps avec un handi-cap de 4 buts (12-16). Endeuxième période, les Algériensplus volontaires et agressifs en dé-fense réussissent à égaliser à la 45e

minute par l'intermédiaire de RyadChehbour (5 buts). A l'entame de ladernière minute de jeu, les Egyp-tiens mènent au score (24-23), etc'est encore Ryad Chehbour quiégalise à (24-24), permettant auxsiens de garder un petit espoir dequalification au second tour. Le sé-lectionneur national Salah Bouche-kriou a d'ailleurs déclaré, après lafin du match, que ses protégésavaient perdu beaucoup de «ballesfaciles». Pour la prochaine journéede la phase de poules, prévue au-jourd’hui, l'Algérie sera opposée àl'Australie.

Composition de l'équipe :

Kerbouche Samir (GB) - Bous-mal Adel (GB) - Boudrali Hichem(-) - Berkous Messaoud (4) -Zouaoui Hamza (-) - ChahbourOmar (-) - Chahbour Riad (5) -Daoud Hicham (1) Hamoud Kho-meini (1) - Kaabache Hicham (1)Boultif Saci (-) Berriah Abderra-him (-) Mokrani Mohamed (5) -Rahim Abdelkader (2) - CheikhSalaheddine (-) Benali Omar (5).

HANDBALL

Nene (Paris SG) signe à Al Gharafa au Qatar

Résultats :MOB-ABM 2-1USMB-ESM 1-1SAM-MSPB 2-3NAHD-MOC 1-1CRBAF-ASMO 3-0CRT-MCS 0-3(Forfait du CRT)OM-RCA 0-0USM Annaba-AS Khroub 1-0

L'attaquant brésilien du Paris SG (Championnatde France) Nene a signé mardi dernier un contrat dedeux ans et demi avec le club qatari d'Al Gharafa.«Nene a signé avec nous pour deux ans et demi», adéclaré le secrétaire général du club Jassem Al-Man-

souri lors d'une conférence de presse à Doha. Lemontant du contrat n'a pas été révélé mais une sourceproche du dossier avait indiqué, samedi, que le sa-laire de Nene serait de l'ordre «de 4,5 millions d'eu-ros par an».

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SportsEL MOUDJAHID 31

Jeudi 17 Janvier 2013

DIDIER DROGBA(attaquant Côte d’Ivoire) :

“On est fatigué de perdre à chaque fois”

Le capitaine de lasélection nationalede Côte d'Ivoire,

Didier Drogba, estime que"ça sera cette fois-ci oujamais", parlant d'unpossible sacre du trophéede la coupe d'Afrique desnations de football, dont la29e édition débute, samediprochain à Johannesburg."Nous avons une équipecapable de grandes chosesà la CAN-2013. Ce seraitformidable de remporter letrophée maintenant. Honnêtement, nous sommes fatigués deperdre à chaque fois", a déclaré Drogba au site de la FIFA.Parlant de la solidarité entre les joueurs de la sélectionivoirienne, l’attaquant du Shanghai Shenhua est revenu surla manière dont ses coéquipiers ont obtenu cette qualification."Nous avons montré une grande solidarité face au Sénégal(dans les éliminatoires, ndlr). Nous avons combattu ensemble,tout le monde a donné de lui-même, et cela nous a aidé àgagner. Et maintenant, tout le monde attend un trophée. Nousespérons donner la coupe à notre pays", a-t-il ajouté.

CHAMPIONNAT AMATEUR Samir Houhou nouvel

entraîneur de l’ESM Koléa L’entraîneur Samir Houhou a été désigné à la tête de la

barre technique de l’ESM Koléa, évoluant dans lechampionnat amateur, en remplacement de MustaphaBacha qui a démissionné suite à la défaite concédée,vendredi dernier, à domicile face à l’USM Chéraga (0-1)Le nouvel entraîneur de l’ESM Koléa s’est entendu avecles responsables du club pour "jouer les premiers rôles dansla compétition lors de la phase retour afin satisfaire lesambitions des supporters". Les dirigeants du club ont été"unanimes" à opter pour Samir Houhou, "choix idéal en cemoment", au vu des bons résultats qu’il a réalisés à la têtede plusieurs autres clubs auparavant. "Les résultats réaliséspar l’équipe durant la phase aller du championnat n’ont pasété à la hauteur des aspirations de la direction», ont déclaréles responsables du club, saluant, cependant, les "effortsdéployés par son ex-entraîneur".

MATCH AMICALAUJOURD’HUI 18H (HEURE ALGÉRIENNE) AU STADE DE MORULENG

Platinum Stars - Algérie : Les derniers réglages

Les Algériens joueront aujourd’hui, au stade de Mouleng, distant de 70 km de Rustenburg, leur deuxième match amical après celui joué le 12 janvier dernier, au Orlando Stadium de Soweto,

devant le pays organisateur, l’Afrique du Sud, et qui s’était soldé sur le score de 0 à 0.

Cette fois-ci, la troupe d’Ha-lilhodzic devra se mesurercontre une équipe de la

première division sud-africaine,Platinum Stars. Ce deuxième etdernier test pour les Verts contrecette équipe sud-africaine seratrès important. Car il va permettrede donner un meilleur aperçu aucoach national pour apprécier letravail effectué ces derniers joursavec ses poulains à Rustenberg.Certes, ils seront obligés de chan-ger de domiciliation après l’arri-vée hier des Ivoiriens à BafokengCampus, mais le travail d’ensem-ble aussi physique que technico-tactique se déroule le plusnormalement du monde. De plus,les joueurs sont déjà dans la com-pétition, puisqu’ils sont à l’œuvreen Afrique du Sud depuis le 4 jan-vier dernier. L’acclimatation ne sepose pas pour eux. Par exemple,le Togo n’a pas encore rejoint lelieu du stage en Afrique du Sud.Ce qui va rendre certainementleur travail un peu difficile. Tantmieux pour notre représentant.Toujours est-il, ce test va offrir lapossibilité à certains joueurs demontrer ce dont ils sont capables.On pense au gardien Doukha quiveut être aligné pour faire part deson immense talent. Mbolhi, pourainsi dire, a convaincu Halilhod-zic, mais il veut aussi se rassureravec Doukha, le numéro 2. Ghou-lam qui n’avait pas joué face àl’Afrique du Sud pourrait faire

son apparition. Ce qui serait unepremière pour l’enfant pour l’ar-rière gauche de St-Etienne(Ligue1 française). Lacen retrou-vera, pour sa part, sa placecomme milieu récupérateur. Cetterencontre qui aura lieu au-jourd’hui à 18h ne sera pas télé-visée du fait que les chaînes detélévision comme El-Djazeera etautres n’ont rien prévu pour sa re-transmission. Toujours est-il, lesVerts, qui n’avaient pas montrétout ce qu’ils avaient dans leur«gibecière» face à l’Afrique duSud, auront ainsi l’occasion defournir une très bonne prestationet prouver que lors du match

contre la Tunisie, ils seront prêtssur tous les plans. La seule han-tise d’Halilhodzic dans ce matchreste les blessures. Il ne veut pas

qu’il y ait de blessés. Ce qui pour-rait contrarier ses plans. Ontouche du bois.

HAMID GHARBI

M’Bolhi à l’AC AjaccioEnfin le bout du tunnel pour le portier numéro 1 des Verts, Raïs Ouhab

M’Bolhi. Propriétaire du club russe Krylia Sovetov Samara, sans pour au-tant prendre part aux matches de son équipe durant toute la phase aller, oùil est resté sans compétition malgré son excellent niveau et ses immensesqualités. Le voilà entrevoir la fin de l’infortune qu’il a vécu des mois durant,du fait que son club a décidé de ne pas lui faire confiance dans les buts enl’écartant tout simplement de l’équipe fanion. Ainsi, après sa prestation depremière ordre avec l’EN face à l’Afrique du Sud en match amical de pré-paration de la CAN-2013, il n’a pas tardé à taper dans l’œil des recruteurs.

Ainsi, les dirigeants de l’AC Ajaccio, club évoluant en Ligue1 du championnat de France, pour lequeljouent aussi ses équipiers en sélection algérienne Carl Medjani et Mehdi Sbâa Mostefa, viennent desolliciter son club le Krylia Sovetov pour s’attacher ses services. Les deux parties n’ont pas tardé àtrouver un terrain d’entente et ont convenu d’un prêt de six mois avec option d’achat d’ici l’inter-saison. Une bonne nouvelle pour le keeper des Verts qui aura ainsi l’occasion de retrouver la com-pétition de haut niveau, et gageons qu’il ne manquera pas de briller de mille feu sous les couleursde son nouveau club. Cette bonne nouvelle ne peux que le motiver davantage durant la CAN qui dé-butera pour les Fennecs du désert dès mardi prochain avec le très attendu derby maghrébin Algé-rie-Tunisie. M.-A. A.

CAN-2013

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PPétroleLe Brent à 108,89

MonnaieL'euro à1,330dollar

D E R N I E R E SRESPECT DES

DROITS DE L’HOMMEEN AFRIQUE

Mme Sophia A. B. Akuffo :“Un rôle de premierplan pour l’Algérie”La présidente de la Cour africaine

des droits de l’homme et des peuples,Mme Sophia A. B. Akuffo, a affirmé hierque l’Algérie a toujours joué un rôle de«premier plan» dans le maintien du res-pect des droits de l’homme en Afrique.«L’Algérie est l’un des premiers paysayant ratifié le protocole portant créa-tion de la Cour africaine des droits del’homme et des peuples, et a toujoursjoué un rôle de premier plan pour dé-fendre les droits des peuples africains»,a indiqué Mme Akuffo lors d’un entre-tien avec le président de la Commissionnationale consultative de promotion etde protection des droits de l’homme(CNCPPDH), M. Farouk Ksentini. Mme

Akuffo a encouragé, dans le mêmesens, le gouvernement algérien à signerla déclaration spéciale requise par l’ar-ticle 34 du protocole, pour permettreaux citoyens et aux ONG de saisir di-rectement la Cour.

«Je demande à la CNCPPDH d’en-courager le gouvernement algérien à si-gner la déclaration et de faire un travailde sensibilisation auprès de la sociétécivile», a-t-elle ajouté. M. Ksentini adéclaré, pour sa part, que la CNCPPDH«usera de tout son poids» pour encou-rager le gouvernement (algérien) à si-gner la déclaration spéciale requise parl’article 34 du protocole, rappelant, parla même occasion, que l’Algérie «abeaucoup fait pour le respect des droitsdes peuples africains».

«Nous voulons construire une Courafricaine de droits de l’homme de trèshaute qualité et qui aura une activitécomparable à la Cour européenne desdroits de l’homme», a-t-il soutenu. Mme

Akuffo, qui est à la tête d’une déléga-tion de la Cour africaine des droits del’homme et des peuples, effectue unevisite en Algérie pour «faire connaîtrecette Cour, ses compétences et ses pro-cédures, ainsi que pour sensibiliser lepublic sur l’accès à cette instance».

DIPLOMATIEAgrément à la

nomination du nouvelambassadeur

d’ArgentineLe gouvernement algérien a donné

son agrément à la nomination de M. Er-nesto Santiago Martinez Gondra, enqualité d’ambassadeur extraordinaire etplénipotentiaire de la République ar-gentine auprès de la République algé-rienne démocratique et populaire, aindiqué hier le ministère des Affairesétrangères dans un communiqué.

DOUBLE ATTENTATCONTRE LE CONSEILCONSTITUTIONNEL

ET LE HCR Procès aujourd’hui

des auteursLe procès de treize individus,

dont sept en fuite, impliqués dans ledouble attentat à l’explosif qui avaitciblé, le 11 décembre 2007, le siègedu Conseil constitutionnel à BenAknoun et le Haut-Commissariataux réfugiés de l’ONU (HCR), auralieu jeudi devant le tribunal crimi-nel d’Alger, a-t-on appris de sourcejudiciaire.

Ce double attentat, dans lequelest également impliqué l’«émir»terroriste Abdelmalek Droudkel,avait fait 26 morts et 177 blessés,selon un bilan définitif établi par leministère de l’Intérieur et des Col-lectivités locales. Les 13 accusés de-vront répondre des chefsd’inculpation d’adhésion à ungroupe terroriste activant à l’inté-rieur et à l’extérieur du pays, homi-cide volontaire avec utilisationd’explosifs et atteinte à la sécurité età l’unité du territoire national.

Le ministère des Transportsvient d’annoncer la nouvelletarification des taxis. Ainsi,

pour le taxi collectif interwilayas, elleest de 3 dinars par kilomètre et de 5dinars par kilomètre pour le transporturbain collectif. Pour ce qui est dutransport individuel connu sous l’ap-pellation de taxi-compteur, la nou-velle tarification sera connueincessamment. Cette nouvelle grillede tarifs, approuvée par la directiondes transports sur instruction de la tu-telle et adressée aux conducteurs detaxi, a suscité, rappelons-le, des réac-tions mitigées. Le président de laFédération nationale des chauffeursde taxi, Hocine Aït Ibrahim, a indiquéque les conducteurs ont exprimé desréserves par rapport à ces nouveauxtarifs.«Pour ce qui est des prix destaxis collectifs interwilayas, précise ladirection des transports, ceux-ci sontcomptabilisés sur la base de 3 dinarsle kilomètre, au lieu de 2,50 DA, soitune augmentation de 50 centimesjugée satisfaisante par les transpor-teurs concernés, d’autant plus quecette catégorie avait déjà revendiquéune révision des tarifs, à cause de son

faible revenu», explique M. Aït Bra-ham.

«Cette augmentation, bien qu’ellene paraisse pas importante, multipliéepar le nombre de kilomètres, notam-ment quand il s’agit d’une longue dis-tance, aura un impact sensible sur lecoût total», a-t-il encore expliqué. Il aillustré ses dires en citant le cas de ladistance entre Alger et Constantine,qui est d’environ 400 km, et dont le

prix peut atteindre 1.200 dinars, alorsqu’avant, il ne dépassait pas 800 di-nars. Dans ce contexte, M. AïtIbrahim a fait savoir que les conduc-teurs ont décidé de réduire le prixfinal par solidarité avec le client etune réduction entre 15 et 20 pour centa été proposée, soit près de 200 di-nars, et en adoptant la modérationdans les prix. Mais au moment où lesconducteurs de taxi interwilayas, a

ajouté M. Aït Braham, ont accueilliavec satisfaction cette nouvelle aug-mentation des tarifs, les conducteursdes taxis urbains collectifs ont en re-vanche regretté les nouveaux prix ar-rêtés à 5 DA le kilomètre.»

Cette tarification se réduira, selonAit Ibrahim, du fait que souvent lesparcours ne dépassent pas 5 kilo-mètres. Il a cité, à ce titre, le cas d’Al-ger où la distance entre Bab El-Ouedet la place du 1er-Mai est de 4 kilo-mètres, et donc le tarif du taxi urbaincollectif sera de 20 DA, et de 30 DApour la ligne El-Biar-place des Mar-tyrs.

Aussi, comme il le souligne, «lanouvelle augmentation n’aura pasd’impact sur le terrain puisque latutelle a ignoré la résolution 9640, quistipule, au paragraphe huit, que lestarifs sont définis en fonction de ladensité de population. Ce qui n’a pasété pris en considération dans cetteaugmentation», a estimé M. Aït Bra-ham. Selon lui, la direction des trans-ports a défini ces nouveaux tarifs surla base de la densité qui déterminaitl’ancienne tarification.

Salima Ettouahria

TRANSPORT

Les nouveaux tarifs des taxis applicables depuis hier

RAFFINERIE DE SKIKDA Déplacement d’un module

préfabriqué de plus de 1.300 tonnesUn module pesant 1.311 tonnes a été transporté hier de son lieu de mon-

tage vers l’unité Topping 11 de la raffinerie de Skikda sur une distance de50 mètres, a-t-on constaté sur place. Cette opération d’encrage fait partie duprojet de réhabilitation de la raffinerie de Skikda, a indiqué Mme ZoubidaBenmouffok, directrice division raffinage du groupe Sonatrach. Ce module,d’une largeur de neuf (9) mètres et d’une hauteur de 36 mètres, soit l’équi-valent d’un immeuble de 12 étages, a été déplacé en une heure et demie detemps. Il s’agit du dernier module déplacé d’un totale de sept (7) modulespréfabriqués d’un tonnage variant entre 315 et 1800 tonnes. Le premier, pe-sant 1600 tonnes, a été déplacé le mois d’août dernier vers l’unité topping10, a-t-on expliqué. Selon Mme Benmouffok, cette opération a pour butd’augmenter le niveau de sécurité des installations de la raffinerie, ainsi quela capacité de traitement du pétrole brut, pour passer de 15 à 16,5 millionsde tonnes par an, mais aussi d’assurer la modernisation du système de ré-ception et de distribution de l’électricité. La même responsable a expliquéégalement que la réhabilitation de la raffinerie de Skikda a pour but de sau-vegarder la capacité actuelle de raffinage sur les 30 à 40 prochaines années.«Le but de cette réhabilitation est également d’avoir des produits de qualitéeuropéenne et de disposer d’une chaîne de production des aromatiques plusimportante, permettant ainsi d’initier des projets pétrochimiques en aval duraffinage», a-t-elle précisé. En outre, la réhabilitation de l’usine est opéréeprincipalement sans stopper la marche des unités, ou avec des périodes d’ar-rêt réduites de 90 jours, par groupes d’unités a-t-on expliqué.

L’Algérie participera aux travauxdes réunions de l’Union des conseilsdes États membres de l’Organisationde la coopération islamique (OCI)prévues à Khartoum (Soudan), à par-tir de jeudi et devant se poursuivrejusqu’à mardi 22 janvier, indique hierun communiqué de l’Assemblée po-pulaire nationale (APN). Les travauxdébuteront par la 29e réunion du co-mité exécutif de l’Union à laquelleparticipera le vice-président del’APN, M. Lazhar Hamadou, en saqualité de membre de ce comité, et sepoursuivront les 18 et 19 janvier à lafaveur de la 1re réunion de la commis-sion permanente des affaires écono-miques et de l’environnement, avec laparticipation d’Akhamouk Mohamed,membre du Conseil de la nation et

membre de cette commission. Lajournée du samedi sera consacrée à la2e réunion des parlementaires musul-mans, avec la participation de la dé-putée Rabhi Akila.

Ces deux réunions seront suiviesde la 15e session de l’assemblée géné-rale de l’Union prévue dimanche pro-chain à laquelle participeront M.Mohamed Tabba, membre du Conseilde la nation, et le député MohamedChérif Brahmia.

Les travaux seront clos par la réu-nion du congrès de l’Union, dont la 8e

session se tiendra les 21 et 22 janvier,auquel participera une délégation duparlement algérien conduite par M.Mohamed Djemai, vice-président del’APN chargé des missions à l’étran-ger.

RÉUNIONS DE L’UNION DES CONSEILS DES ÉTATS

MEMBRES DE L’OCIUne délégation parlementaire

à Khartoum

MARCHÉ COMMUN DE L’UMA

Présentation du projet en février auConseil des ministres des AE de l’Union

C ette étude élaborée pardes experts maghrébinssera soumise aux diri-

geants des pays de l’UMA aprèsla réunion des ministres des Af-faires étrangères, a ajouté M. Mo-kadem, en marge du deuxièmecongrès des agriculteurs del’UMA. La création de «cet es-pace maghrébin» vise, selon lamême source, à mettre en placeun cadre juridique pour la circu-lation des biens et des produits, etleur écoulement en toute liberté,ainsi que le droit de propriété etde circulation des personnes etdes capitaux. L’UMA place en

tête de ses priorités économiques,l’augmentation des échangescommerciaux qui ne dépassentpas actuellement 3% du volumeglobal du commerce, alors que leséchanges des pays de la régionavec les pays européens dépassent65%. L’augmentation du taux deséchanges de 1,84 % aura des ef-fets «sensibles» sur le PIB despays du Maghreb arabe, a préciséM. Mokadem. Il a estimé que lespays de la région souffraient d’undéficit structurel en matière desécurité alimentaire, ajoutantqu’aucun pays ne pouvait venir àbout de ce déficit seul.

Le secrétariat général de l’Union du Maghreb arabe(UMA) a achevé dernièrement l’élaboration de l’étude

de faisabilité relative à la création d’un marchémaghrébin commun qui sera soumise au Conseil des

ministres des Affaires étrangères de l’Union en févrierprochain, a indiqué mercredi à Alger, le secrétaire

général du conseil consultatif de l’Union, M. Saïd Mokadem.

Le SG de l’UMA, M. Saïd Mokadem