7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et...

34

Transcript of 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et...

Page 1: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir
Page 2: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

1

Page 3: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

2

7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos vieux objets ?Par Milaine Bédard-Lamirande (Khady Seye)

9- Les différences culturelles et ethniques présentes au SénégalPar Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ)

13- Entre noir et blancPar Daniel Duval (Ibrahima Bâ)

15- L’hygiènePar Mathilde Golberg (Maguette Lô)

19- La perception de l’humour Par Chloé Huard (Astou Gaye)

21- Toubab, toubab, no mo toudo ?Par Kathleen Messier (Diere Thiam)

25- Les liens de parenté Par Mathilde Prud’homme (Soda Lô)

27- Et s’il y avait plusieurs façons de faire et de voir les choses ?Par Annie-Claude Simard (Khadidatou Fall)

Table des matières

Page 4: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

3

D’un autre oeil

1 pays- 8 regards

Page 5: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

4

Page 6: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

5

INTRODUCTION

En mai 2013, huit personnes, totalement inconnues l’une de l’autre huit mois auparavant, quittent le Québec pour vivre une aventure inoubliable. Le séjour, étant d’abord destiné à apporter notre contribution à l’élaboration d’un poulailler générateur de revenus pour le village de Notto-Diobass, ne fut pas de tout repos, mais amplement gratifiant.

En partenariat avec le groupement féminin du village, nous avons, tout au long du séjour, travaillé autant du côté communicationnel, hygiénique, alimentaire, publicitaire, financier, qu’organisationnel et sommes bien heureux d’avoir vu ce projet se développer, parallèle-ment aux rencontres inoubliables qui l’accompagnaient.

Cependant, bien que cette implication pris une envergure que nous n’avions pas estimée au départ, un échange culturel où nous cohabitons avec les villageois ne peut se résumer qu’à un projet terrain. C’est pourquoi, nous aborderons davantage le vécu partagé et l’adaptation culturelle, plutôt que notre partenariat de travail.

Voici donc un livre collectif, élaboré par les huit membres du groupe qui ont pris part à ce projet de coopération internationale de 75 jours.

À la fois personnalisé, illustré, anecdotique et explicatif, ce livret dépeint de façon unique notre vision de quelques aspects qu’implique une immersion dans la culture sénégal-aise.

Passant de l’hygiène à l’humour et bien plus que de simples souvenirs couchés sur du papier, ce projet commun se veut une manière sympathique de s’ouvrir au monde, tout en laissant tomber nos idées préconçues.

À travers ces quelques pages, nous partageons une expérience humaine riche en dé-couvertes, aussi sucrée et épicée qu’était notre destination; le Sénégal. Nous espérons que vous vous laisserez tremper les orteils dans cette réalité, dans laquelle nous avons plongé tête première tout l’été! Osons voir les choses d’un autre œil!

«NIO FAR» (On est ensemble)

Page 7: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

6

Page 8: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

7

Pourquoi ne pas donnerune deuxième vie à nos vieux objets ?

La réutilisation des objets, synonyme de créativité et d’économies !

Au Sénégal, il est bien rare que les gens jettent des choses aux poubelles. Ils s’efforcent plutôt de réparer les objets abîmés ou de leur trouver une toute nouvelle utilité ! Ils évitent ainsi de débourser de l’argent pour se procurer du nouveau matériel.

À travers ces pratiques de recyclage, on peut remarquer toute la créativité et la dé-brouillardise qui habitent les Sénégalais(es). À plusieurs reprises, j’ai été étonnée de constater à quel point on peut faire beaucoup avec peu de choses ! De vieux objets et beaucoup d’imagination, voilà tout ce qu’il faut pour créer du nouveau !

Voici deux histoires qui mettent en vedette des membres de ma famille d’accueil séné-galaise !

Histoire 1:

Un jour, mon frère d’accueil Cheikh remarque que j’ai dans mes mains un briquet de marque BIC. Il m’explique qu’ils sont surtout utilisés au sein des rangs de l’armée séné-galaise.

Je lui annonce, un peu déçue, qu’il ne fonctionne plus. Il me demande alors s’il peut le garder malgré tout. Je lui remets le briquet en me disant que j’aurais dû en mettre plus d’un dans mes bagages.

Une semaine plus tard, Cheikh se trouve sous le grand arbre à palabres du village. Il s’allume une cigarette de « pone » (tabac noir africain) avec le briquet BIC.Étonnée, je lui demande comment il a fait pour le faire fonctionner à nouveau.

Un sourire en coin, il m’explique que pour 50 FCFA (environ 10 sous), les boutiquiers à Thiès peuvent remplir le briquet de gaz butane.

Je suis presque tombée en bas de mon banc en apprenant que ces petits briquets sont rechargeables ! C’est à ce moment précis que j’ai réalisé à quel point j’ai gaspillé mon argent et à quel point j’ai pollué la terre en jetant tous ces briquets réutilisables.

Page 9: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

8

Histoire 2:

Un matin, je me réveille et j’entre dans la chambre de Coumba afin de prendre mon petit-déjeuner. Je remarque qu’elle est en train de tailler des morceaux de tissus.

Intriguée, je lui demande ce qu’elle est en train de faire. Elle m’explique qu’avec le tissu, elle compte recouvrir ses vieilles sandales tachées par le sable.

Après mon déjeuner, je retourne la voir afin de voir le résultat final. Elle est sortie de sa chambre avec des sandales pratiquement neuves. Je me suis presque étouffée avec ma bouchée de pain. Moi qui venait tout juste de m’acheter une nouvelle paire de sandales parce que les anciennes étaient toutes sales.

Ces histoires ne sont que deux exemples parmi tant d’autres. J’ai appris énor-mément de choses lors de mon stage au Sénégal et je me suis promis d’expliquer à tous que les objets ont bien souvent une deuxième vie comme les briquets BIC qui sont recharge-ables :) !

Milaine Bédard-Lamirande alias Khady Seye

Page 10: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

9

Lors de mon arrivée au Sénégal, je connaissais peu les multiples différences ethniques et culturelles qui sont présentes dans ce merveilleux pays de «teranga». Arrivant dans nos familles respectives le 18 mai 2013, je savais peu à quoi m’attendre quant à la famille qui m’adopterait et qui prendrait autant d’importance dans ma vie. Dès mon arrivée dans la famille, enfants comme adultes se présentèrent tour à tour en me saluant. À ce moment je ne connaissais que très peu de mots en wolof.

Salaam maalikum ! Maalikum salaam ! Na nga def ? Maa gni fi rek !

Ma famille d’accueil était celle des Bâ. J’appris vite à dire que j’habitais chez les Tou-couleurs sans trop comprendre que signifiait être «toucouleur».

Un soir, en discutant avec mon père d’accueil Yamar Bâ, il m’expliqua que les Toucouleurs sont traditionnellement éleveurs et étaient pour la plupart nomades il y a de ça quelques années, maintenant la plupart sont sédentaires, comme ma famille. Mon père d’accueil maria également une Toucouleur, ma mère d’accueil Mariama Dia. Mon «arrière-grand-père» était éleveur de bétail et vivait à la frontière de la Mauritanie avant de venir s’installer au village pour élever sa famille où il devint chef du village quelques années plus tard. Il céda sa place à son fils, Ali Bâ qui était mon «grand-père». Ce soir-là, j’appris donc beaucoup sur les multiples ethnies présentes au Sénégal, mais aussi sur l’histoire de ma famille d’accueil. Au Sénégal, les diversités ethniques, religieuses et langagières sont impressionnantes. Les Wolofs représentent la majorité des Sénégalais, près de 40 %. Le wolof est la langue vé-hiculaire pour presque tous les Sénégalais, près de 80 % la parle couramment. Le village de Notto-Diobass était composé majoritairement de Wolof, la langue parlée était donc le Wolof. Les Wolofs sont traditionnellement agriculteurs et musulmans, comme c’était le cas de la majorité des familles du village.

Les Peuls et les Toucouleurs représentent quant à eux près de 25 % de la popula-tion sénégalaise. La famille des Peuls s’étend dans une quinzaine de pays africains. Les Toucouleurs sont les cousins très rapprochés des Peuls. Les Peuls et les Toucouleurs partagent la même langue, le pulaar. Historiquement, les Peuls seraient descendants de la région du Nil et auraient migré en Afrique subsaharienne. L’ethnie peule est nomade et reconnue pour élever du bétail. Les Sérères représentent quant à eux près de 17 % de la population au Sénégal. Ils par-lent également leur langue, le sérère. Les sérères sont majoritairement chrétiens.

Plusieurs autres ethnies minoritaires se côtoient au Sénégal comme les Soninkés, les Bambaras

Les différences culturelles etethniques présentes au Sénégal

Page 11: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

10

et Malinkés qui proviennent tous de la famille Mandingue qui représente 4 % de la population sénégalaise. La famille des Diolas est une autre ethnie représentant 5 % de la population. Vous comprendrez que ce soir-là je compris vite que le Sénégal est une mosaïque cul-turelle impressionnante! Une quinzaine de langues y sont parlées, les différences eth-niques se côtoient et une différence religieuse est également présente.

Trois beaux exemples vécus : mon grand-père d’origine Toucouleur parlant le pulaar est chef d’un village majoritairement wolof. Une famille catholique vit à Notto sans pression de la part des musulmans. Nous marchons 10 minutes vers le village voisin pour nous retrouver dans un village sérère, où la population parle le sérère et pratique la religion catholique. Les Sénégalais se respectent dans leurs différences. Le peuple sénégalais est un peuple harmonieux. Dans un seul pays, nous pouvons voyager de par les différences qui s’y retrouvent.

Nous pouvons nous entendre sur une chose, une caractéristique commune unit tous les Sénégalais : l’accueil si chaleureux que tous offrent, nous comprenons vite ce que signifie «Teranga» !

Anne-Sophie Blanchet-Gravel alias Maty Bâ

Ma merveilleuse mère d’accueil et moi.

Ibou Bâ, mon grand-père Ali Bâ et moi, tous encostume traditionnel.

Page 12: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

11

Page 13: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

12

Page 14: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

13

Je suis assis tranquille dans le salon à regarder la télé. Tout à coup arrivent avec grand déchainement mes deux sœurs et leurs amies dans la pièce. Finit la douce quiétude d’une série télévisée sénégalaise, j’ai droit à un autre divertissement. Les adolescentes s’excitent pour un petit contenant. Elles ont en main une lotion pour la peau. Elles sont à demi nues et s’en badigeonnent allégrement tout le corps avec grand plaisir. Même mon petit frère arrive pour essayer d’en avoir un peu.

Je réussis, malgré les nombreuses mains dessus, à lire l’étiquette : « crème éclaircissante ». Éclaircissante! Du genre blanchissante? Celle que la majorité des stagiaires connais-sent pour être dangereuse. Les noirs l’utilisent pour ressembler à des « toubabs », des blancs. La crème dépigmente la peau, la rendant plus blanche. Il est écrit qu’elle contient de l’hydroquinone, un cancérigène connu.

Je me vois forcé de faire comprendre à l’attroupement d’adolescentes agitées que leur produit est « Nekhul », mauvais. Ce produit brûle la peau, laissant des cicatrices pour toujours. Les effets sur le corps sont connus et c’est une aberration que l’on en vende encore. Elles me répondent « Toubab, je veux devenir blanche comme toi! » en pointant ma peau laiteuse. Elles ne veulent rien entendre et je ne peux seulement que retenir mon petit frère pour l’empêcher de s’en mettre.

Entre noir et blanc

Page 15: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

14

C’est difficile de comprendre pourquoi elles veulent tellement devenir plus pâles. Elles ne peuvent pas s’aimer comme elles sont? Je trouve leur peau couleur ébène très jolie. Je ne crois pas que c’est nécessaire de risqué sa santé pour devenir la plus blanche. Elles ne savent pas tout le mal que la crème peut leur faire.

Je revois tous les salons de bronzage au Québec. Sommes-nous vraiment mieux qu’eux? Ces gens qui veulent cacher leur blancheur en risquant des mélanomes, des cancers de la peau. Nous connaissons les risques d’une trop grande exposition aux rayons ultraviolets et pourtant des gens vont régulièrement se faire bronzer. Y a-t-il une couleur de peau parfaite? Non! Seulement des gens qui ne peuvent s’accepter eux-mêmes. Je crois que nous sommes prêts à faire un peu n’importe quoi, même au péril de notre santé, pour atteindre une illusion de perfection.

Daniel Duval alias Ibrahima Bâ

Page 16: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

15

Avant de partir à Notto-Diobass au Sénégal, j’entendais souvent dire que les Africains étaient des gens qui ne prenaient pas soin d’eux. J’étais très sceptique face à cette image et je me suis rendue compte lors de mon stage que cette idée préconçue était totale-ment fausse. J’ai donc décidé de partager mon expérience en lien avec l’hygiène afin de rompre cette image.

Durant mon séjour, j’ai pu voir que toute ma famille (la famille Lô) se lavait deux à trois fois par jour, ainsi que mes frères et mes petites sœurs à cause des grosses chaleurs. Ils se changeaient aussi souvent dans la même journée. Ma mère (Rama Kasse) aimait se faire belle lorsqu’elle allait aux Tontines (des rencontres entre les femmes afin d’établir un budget pour un projet. Par exemple, cotiser pour l’achat d’un frigo dans une famille) ou lorsqu’elle devait aller en ville, en plus de se faire des tresses et d’en faire souvent aux femmes et aux jeunes filles du village. De mon côté, j’avais tendance à prendre des douches trois, quatre, parfois même cinq fois par jour tellement j’avais chaud. Je ne prenais même pas la peine de me sécher avec ma serviette, mais plutôt de mettre mes vêtements directement, car le soleil faisait le travail après cinq minutes. Ma mère riait chaque fois que je sortais de la douche toute mouillée et me disait : «Maguette n’aime pas la chaleur ».

Aussi, chaque jour, ma mère nettoyait sa maison avec soin. Cela faisait partie de la rou-tine matinale (le balai, la serpillère, le lavage, etc.). Je prenais part aux tâches ménagères avant d’aller aux réunions de groupe. Je faisais principalement le balai à l’intérieur et dans la concession de la maison (la cour intérieure de la famille). J’appréciais ces moments, car cela me permettait de me réveiller et de me décoincer le dos en me mettant quasi-ment à quatre pattes, après avoir dormi sur mon lit de mousse. Déjà au Québec, passer le balai est une des tâches que j’apprécie le plus, au Sénégal, je «jubilais » de passer le balai avec des branches attachées ensemble par une corde. Cela faisait changement et était plus demandant.

Pour ce qui est de la lessive, ma mère utilisait plusieurs grosses bassines pour laver son linge. Elle s’asseyait sur un petit banc en ayant mon petit frère Ali Lô dans le dos qui se faisait bercer par le mouvement de ma mère. Faire le lavage avec ma mère était tout un processus : elle avait quatre bassines d’eau, ayant chacune un rôle. Les deux premières servaient à savonner le linge, la troisième servait à fixer la couleur avec de la poudre bleue qui teintait légèrement le linge, et la quatrième servait à le rincer. Elle frottait si fort qu’à chaque mouvement de main qu’elle faisait, un petit « frutsh frutsh » retentissait, en plus de parfois déchirer les vêtements par la force qu’elle y mettait. Après plusieurs essais, je n’ai jamais pu frotter autant qu’elle mon linge et faire le petit « frutsh frutsh », qu’elle faisait si bien. C’est tout un art!

L’Hygiène

Page 17: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

16

Ces aspects faisaient et font encore partie de l’habitude de ma famille d’accueil et aussi d’autres Sénégalais. Mon séjour dans ce pays m’aura appris que les Sénégalais accordent une grande importance à leur hygiène et à la propreté, car ils sont fiers d’eux, de leur apparence, de leur famille, de leur maison et de leur culture.

Mathilde Goldberg alias Maguette Lô

Contrairement à ce que j’ai dit précédemment, mon petit frère pleurait cette journée-là, mais je garde plutôt un souvenir de lui en train de dormir

paisiblement sur le dos de sa mère.

Page 18: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

17

Page 19: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

18

Page 20: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

19

Bonjour M. Citoyen du monde,

Le poste de créateur de rire au sein de votre planète multiethnique nous intéresse grandement et nous croyons avoir les compétences requises à sa bonne gestion.

En effet, nous sommes des générateurs de bonheur renouvelable, qui ne seront jamais surexploi-tés. Nous sommes internationalement disponibles, peu importe la culture, la classe sociale ou l’âge des gens rencontrés. Nous nous adaptons à tout, en étant parfois discrets, directs, absurdes ou même sarcastiques. Vous pourrez partager notre travail de façon unique, mais le plus fantas-tique, c’est que nous ne chargeons rien pour nos services.

En espérant vous rencontrer prochainement dans l’un de vos pays,

Monsieur et Madame Humour

La perception de l’humour

Eh oui, l’humour! Ce magnifique (extraordinaire!) outil facilitant la communication à bien assurément fait partie de notre quotidien lors de notre séjour à l’étranger. Cependant, nous avons vite réalisé qu’il est intimement relié aux références et à la culture de chacun, alors imaginez d’un pays à un autre! Une chance que «Monsieur et Madame Humour» s’adaptent à toutes les cultures, parce que de notre côté, en tant que «toubabs» on s’est fait prendre au jeu à plusieurs reprises. Une chose est sûre, au Sénégal ça rit «en masse». Je l’ai pour ma part énormément exploité, mais quelques situations m’ont tout de même initiée, si l’on peut dire cela de cette manière, à la culture sénégalaise.

Anecdote #1 : J’ai donné à contrecœur un très beau bracelet à ma voisine, car je ne savais pas que lorsque quelqu’un te demande à l’impératif (tout en souriant) de lui donner quelque chose, on doit répondre à la blague et le garder, car refuser catégo-riquement de lui offrir est impoli.

Page 21: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

20

Anecdote #2 : Au Sénégal, c’est courant et unanimement considéré comme une blague, de rire du physique des gens de ton entourage ou de dire à ton ami que sa mère est folle. Conseil d’une expérimentatrice: Tu peux répondre en riant, mais si tu dis qu’il ment, à moins que le blagueur soit un enfant, attention à la réaction. Tu es encore une fois impoli!

Anecdote #3 : (Cette situation n’avait préalablement pas de but comique, mais c’est ce qui la rend drôle.) Après deux semaines en ville, mon frère est rentré au village. Lorsqu’il me vit, la première chose qu’il me dit, sans aucune malice et dans l’absence totale de blague, fut:

« Hey Astou! Oh, mais tu es rendue grosse!»Moi, un peu surprise : « Hahaha, au Canada tu n’aurais tellement pas pu dire ça.» Lui, aussi sincère qu’il soit possible de l’être: « Ah bon… Et pourquoi?»Moi : « … »

Il y en aurait ainsi à l’infini, mais c’est toujours moins drôle quand c’est écrit. Vous devrez donc vivre vous-même une expérience semblable pour comprendre…et rire, parfois même de vous, car votre autodérision sera votre meilleur atout.

Chloé Huard Alias Astou Gaye

Page 22: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

21

Cette petite phrase si souvent entendue dès lors que je mettais un pied hors de la cour familiale est devenue, au fil du temps, une comptine à mes oreilles, chantée par les en-fants du village de Notto. Ces enfants, aux regards pétillants, aux sourires contagieux, ces enfants animés d’une joie de vivre exceptionnelle, comment ne pas parler d’eux ?

C’est en discutant avec mes neveux et mes nièces du Québec que j’ai eu les questions les plus farfelues et insolites…peut-être pas tant que ça finalement !

C’est vrai que les enfants de mon village étaient souvent sales mais c’est parce qu’ils jouent au foot, à la corde à danser, ils font des courses dans le sable toute la journée. Quel enfant ne le serait pas après une journée à l’extérieur ?

C’est aussi vrai qu’ils portent parfois des vêtements abîmés mais c’est comme pour tous les enfants de la planète. Il y a les vêtements pour aller jouer dehors, pour aller à l’école et d’autres encore pour les grandes occasions. Quand le linge du plus grand ne fait plus, c’est le plus petit qui le porte même s’il y a une petite tâche ou un petit trou !

Toubab, toubab, no mo toudo ?(Comment t’appelles-tu ?)

Jérémy, 7ans

Matante, mais est-ce qu’ils mangeaient des bibittes ?Euh..d’où te vient cette question petit bonhomme ?Ben matante, à la télé, y avait un petit garçon noir avec un gros ventre, y était tout sale pis y avait l’air malade parce que les mouches se promenaient sur sa tête pis il les enlevait même pas !Petit bonhomme, tu écoutais quelle émission pour avoir cette idée là de mes frères et sœurs du Sénégal ? Oui, il y a des petits africains qui ressemblent à ce que tu imagines mais pas tous. Laisse-moi te raconter….

Camille, 6 ans

Matante, est-ce que les petites filles jouent à faire semblant d’être des princesses?

La coquetterie des petites filles est assez universelle. Quand il y a des fêtes ou des récitations, elles mettent leurs plus beaux habits, se font des tresses, se font maquiller par leur maman parfois. Elles aiment aussi danser et elles chantent les mêmes comptines que nous récitions pendant notre enfance.Un éléphant qui se balançait sur une toile, toile, toile d’araignée….

Page 23: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

Antoine, 11 ans

Matante, est-ce que les enfants de ta fa-mille d’accueil étaient parfois tannants ?

Vous savez quoi, eux aussi, ils font par-fois des bêtises comme tous les enfants. Ils grimpent aux arbres et en tombent, ils se chicanent entre eux quelquefois, ils s’amusent avec un lance-pierre au grand dam de leurs parents, ils se cachent pour manger des bonbons…ce sont des enfants quoi !

22

C’est vrai qu’ils n’ont pas beaucoup de jouets mais ils sont débrouillards. Mon petit frère Malick qui n’a que 12 ans, a fabriqué un camion en fil de fer avec des roues pour les plus jeunes de la famille. Ça m’a beaucoup impressionné et j’avoue que moi aussi, je me suis amusée à le faire rouler dans le sable.

C’est également vrai que mes frères et sœurs tra-vaillaient un peu même s’ils étaient tous jeunes. Daouda et Malick, les plus vieux, devaient nourrir les moutons à chaque jour et ils allaient parfois aux champs aider la famille avec la culture du mil.

Ndiaye Marem devait apporter le seau d’eau pour se laver les mains avant les repas et elle aidait à la-ver la vaisselle. Cheick allait souvent à la boutique pour acheter le thé qu’on buvait le soir. Chacun avait sa petite tâche dans la maison !

Kathleen Messier alias Diere Thiam

Mia , 9 ans

Matante, est-ce qu’ils allaient à l’école comme moi ?La plupart des enfants du village y al-laient oui, et comme les enfants d’ici, ils avaient des devoirs à faire à la maison.

Page 24: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

23

Page 25: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

24

Page 26: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

Réunion devant la boutique

25

Les liens de parenté

La famille et le travail

La famille est au centre de la culture sénégalaise. Dans ce pays où l’on privilégie le col-lectivisme à l’individualisme, la famille prend un sens élargi. Le grand-oncle et la petite-cousine sont accueillis au même titre qu’un frère ou une mère. En cas de problème ou tout simplement de visite, repas et couchettes seront toujours mis à la disposi-tion des membres de la famille. Dans le même sens, cette solidarité familiale existe au niveau monétaire, ainsi, une personne dans l’embarras pourra toujours compter sur ses proches. Par contre cette solidarité, qui se traduit par le recrutement d’un membre de la famille sans égard à sa qualification pourrait être perçue par la culture universaliste québécoise, qui soutient un traitement égalitaire, comme étant du favoritisme.

La polygamie

La grande majorité de la population sénégalaise est musulmane. La polygamie étant acceptée dans l’Islam et légale au Sénégal, elle est donc une pratique commune et ré-pandue dans tout le pays. La polygamie complexifie les liens parentaux, car des frères et sœurs se définiront comme étant de « même mère, même père » ou seulement de « même père » (puisqu’un homme peu avoir jusqu’à quatre femmes). Avoir des frères et sœurs seulement de la « même mère » est aussi possible puisque les divorces sont ac-

Page 27: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

Jeunes garçons de Notto Diobass

26

ceptés et que les veuves peuvent se remarier. Aussi, les oncles paternels sont considérés comme des pères et leurs enfants sont donc vus comme des frères et des sœurs. Cela résulte en un nombre important de frères et de sœurs qui au Québec serait considérés comme des cousins, cousines ou demi-frères et demi-sœurs.

Les homonymes

Un homonyme, appelé « trondo » en Wolof (langue la plus parlée au Sénégal), est la personne de qui l’on tient le nom. La majorité des gens héritent du nom d’une personne importante aux yeux de ses parents. Le choix du nom est généralement significatif bien plus qu’esthétique. Cette façon de nommer les enfants cause donc une répétition des prénoms qui oblige les gens à se différencier par différentes façons. On surnommera donc souvent les gens par le nom complet de leur homonyme. Ainsi Fatou Lô deviendra Fatou Thiam ou Fathiam. La situation devient plus complexe lorsqu’on tente de com-prendre les liens généalogiques. Par exemple, deux Fatou vivent sur la même conces-sion. Une s’appelle Fatou Lô, mais tout le monde la surnomme FaThiam à cause de son homonyme. La deuxième s’appelle Fatou Thiam, mais on la surnomme FatFay. De plus cette dernière est mariée avec un Lô tandis que la première est mariée avec un Fay… Finalement avec le temps nous arrivons à nous y retrouver !

Mathilde Prud’homme alias Soda Lô

Page 28: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

27

Parce que l’on part toujours avec les meilleures intentions du monde. Parce que l’on veut aider et que l’on souhaite de tout cœur que le projet fonctionne. Par moments durant le stage, ça devient une vraie obsession et comme les choses fonctionnent rarement comme chez-nous, on se retrouve un peu (voire beaucoup) désorienté. Si les projets de solidarité internationale nous amènent à vivre de grandes expériences humaines, ils nous amènent aussi à être confrontés à certaines façons de faire différentes des nôtres …

J’ai eu la chance d’arriver au Sénégal une semaine avant le groupe. C’est fébrile et pleine d’énergie que je ren-contre le groupement pour parler du projet. Près d’une quarantaine de femmes se trouvent autour de moi, sous le tamarinier avec le traducteur (les femmes du groupement parlent le wolof). Elles sont unanimes : elles ne ménageront pas leurs efforts, elles sont prêtes à travailler « pur et dur » comme elles le disent si bien! Elles attendent ce moment depuis si longtemps!

(Je me souviens avoir été impressionnée par leur motivation et l’intensité de leurs expressions.) Une fois avec les stagiaires, je partage comment les femmes semblent motivées et prêtes à s’investir dans le projet. Tout le monde est alors bien curieux de faire leur connaissance et de commencer le travail.

Au village, nous sommes chaleureusement accueillis par les familles et certains membres de la communauté. Le lendemain, c’est la rencontre officielle avec le groupement. Les femmes sont bien heureuses d’ENFIN rencontrer les stagiaires. Elles avaient au préalable constitué des groupes de travail pour faciliter la mise en place du projet. Les stagiaires se divisent donc parmi ces groupes et tiennent des rencontres afin d’établir de bonnes bases et discuter des attentes des femmes. Cette fois-ci, elles semblent plutôt timides. Si elles réitèrent leur motivation et leur impatience à commencer le travail, elles sont beaucoup moins bavardes qu’aux premiers moments. On établit tout de même avec elles les plages horaires des rencontres hebdomadaires pour chaque groupe de travail et on planifie une corvée de nettoyage comme première activité officielle du stage.

Jour de la corvée de nettoyage, rendez-vous : 16h devant le poulailler. Une fois l’heure venue, tous les stagiaires et le traducteur sont présents, mais aucune femme n’y est. Ce n’est que

Et s’il y avait plusieurs façonsde faire et de voir les choses?!

Le tamarinier du village, lieu de rassemblement!

Page 29: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

28

40 minutes plus tard, alors que personne ne croyait plus qu’elles viendraient, qu’une tren-taine de femmes, armées de leurs balais et de leurs râteaux, arrivent, prêtes à commencer

la corvée. Elles travaillent, chantent et rient, comme si de rien n’était!

Ce genre de retards s’est répété à plu-sieurs reprises durant le séjour, que ce soit lors des rencontres de travail ou encore des formations. Même si nous abordons le sujet avec les femmes à toutes les rencontres, au moins l’une d’entre elles arrive en retard à chaque fois. Le stage avance mais le travail lui ne progresse pas aussi rapidement que les stagiaires l’espéraient. À la mi-projet, lors d’un exercice de réflexion,

les stagiaires me font part de leurs craintes, ils ont l’impression que les femmes ne sont pas aussi motivées que nous le croyions au dé-but. Ils ont peur que le projet ne fonctionne pas parce que les femmes ne sont pas très assidues, que plusieurs petits problèmes persistent et que les femmes ne semblent pas trop s’en préoccuper. Les stagiaires

sont très conscients que nous sommes Ailleurs, qu’il n’est pas facile de communiquer lorsque l’on ne parle pas la même langue et que les

choses ne fonctionnent pas comme chez-nous.

Mais justement, comment les choses fonctionnent alors?!

Grande question! Ce genre d’expérience nous permet de prendre conscience qu’il n’existe pas qu’UNE seule façon de faire les choses. Que le modèle unique n’existe pas. Pour preuve, le projet fonctionne encore même après notre départ. Les femmes nous l’ont dit : elles étaient et sont motivées et prêtes à investir temps et énergie pour que le projet se poursuive. Alors pourquoi arrivaient-elles presque tout le temps en retard? Pourquoi semblaient-elles timides d’exprimer leurs attentes et de nommer les problèmes? Peut-être parce qu’elles ne lisaient pas la situation de la même façon que nous? Peut-être n’avaient-elles pas les mêmes priorités que nous? Peut-être ne voulaient-elles pas nous offenser en nous disant ce qui n’allait pas ?… Enfin!

«[…] la tolérance à l’ambiguïté est une aptitude à développer pour passer à travers certaines situations. Si les choses ne sont pas claires, elles finissent toujours pas se régler et s’éclaircir sans qu’on ne comprenne trop comment. Comme un désordre organisé ou tous les africain.e.s savent comment les choses sont classées, mais où les étrangers s’y perdent, s’y étourdissent et s’y trompent! Il faut savoir quelques fois se laisser porter par le moment et faire confiance! »

- extrait du courriel envoyé à mes proches le 5 juin 2013

Annie-Claude Simard, accompagnatriceAlias Khadidatou Fall

Page 30: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

29

Page 31: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

30

Nous tenons à remercier tous les gens qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce projet :

Nos deux artistes, Léah Touitou & Loïc Robichon qui ont su mettre des images à nos mots;

Olivier Carpentier, pour avoir su prendre le travail de huit personnes et en faire un tout harmonieux;

Andréane St-Hilaire & Emmanuelle Pin pour la relecture des textes et les commentaires critiques;

Caroline Bélliard pour LA dernière relecture;

Le Caius du livre, notre imprimeur, pour la qualité du travail et pour avoir accepté de composé avec nos délais (un peu fou…)

Toute cette expérience ouest africaine n’aurait toutefois pas été possible sans la présence et la participation active des différents acteurs. Un énorme merci à :

Toute l’équipe de Mer et Monde, tant à Montréal qu’au Sénégal. Mireille, Claudia, Fannie, Denis, Madeleine, Adèle, Gilbert et Pierre. C’est essentiellement grâce à vous que nous ressortons de cette expérience grandit! ;

Chantal Labrosse et Roxanne Riva, nos dévouées formatrices qui ont su nous préparer adéquatement à cette aventure. Vous étiez avec nous tout au long du stage ;

Au groupement Féminin de Notto-Diobass, aux familles d’accueil ainsi qu’à toute la communauté qui nous ont fait comprendre le sens de la Teranga;

Tous les gens qui ont investi temps et argent dans la réalisation de notre levée de fonds;

Nos parents, proches et ami.e.s qui nous ont supportés dans les différentes étapes du projet!

Remerciements / djerejef

Page 32: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

31

Récit :

Milaine Bédard-LamirandeAnne-Sophie Blanchet-Gravel

Daniel DuvalMathilde Goldberg

Chloé HuardKathleen Messier

Mathilde Prud’hommeAnnie-Claude Simard

Illustrations :

Loïc Robichon [email protected]

Léah [email protected]

Léah et Loïc©2013

Tous droits réservés «Mer et Monde»Organisme d’initiation à la coopération internationale

Toute reproduction, partielle ou total, est interdite.

Ce projet a été réalisé dans le cadre du programme Québec sans Frontière avec le Fonds de sensi-bilisation du public du Ministère des Relations Internationales de la Francophonie et du Commerce.

Page 33: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir

32

Page 34: 7- Pourquoi ne pas donner une deuxième vie à nos …...9- Les différences culturelles et ethniques présentes au Sénégal Par Anne-Sophie Blanchet-Gravel (Maty Bâ) 13- Entre noir