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111 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie J. Fr. Ophtalmol. COMMUNICATIONS AFFICHÉES UVÉITES 1S336 695 Neurorétinite et trou maculaire chez une patiente atteinte de maladie des griffes du chat. À propos d’un cas. Macular hole associated with neuroretinitis in Bartonella Henselae infection. About one case. BENOUAICH X*, MATHIS V, QUINTYN JC, GUALINO O, MAHIEU L, LEPARMENTIER A, DOUAT J, SOLER V, ANCELE E, MATHIS A (Toulouse) Introduction : Nous rapportons le cas d’une patiente opérée d’un trou maculaire associé à une neurorétinite survenue dans le cadre d’une maladie des griffes du chat. Observation et Méthodes : Une patiente de 52 ans est adressée pour un œdème papillaire unilatéral corticorésistant, avec baisse d’acuité visuelle à 1/10. L’examen ophtalmologique retrouve un œdème papillaire associé à une étoile maculaire réalisant un tableau de neurorétinite, et un trou maculaire confirmé par l’OCT. Le bilan paracli- nique révèle une sérologie positive pour la maladie des griffes du chat. Une antibiothé- rapie est alors instituée (Vibramycine 200 mg/jour pendant 1 mois) et permet une amélioration fonctionnelle à 4/10 et une disparition de l’œdème papillaire et des exsu- dats maculaires. L’évolution est ensuite marquée par une nouvelle baisse d’acuité visuelle à 2/10, en raison de l’évolution du trou maculaire. Une intervention chirurgicale, réalisée selon la même procédure que pour un trou maculaire idiopathique (vitrectomie, ablation de la limitante interne maculaire, tamponnement interne par gaz et positionne- ment postopératoire), permet d’obtenir une fermeture du trou maculaire. Discussion : Le trou maculaire n’est pas une complication connue de la neuroréti- nite. Notre observation peut faire discuter une association fortuite ou une complica- tion de la neurorétinite : le mécanisme pourrait en être soit un DPV incomplet induit par la neurorétinite provoquant une traction vitréomaculaire analogue à celle que l’on observe dans les trous maculaires idiopathiques, mais l’OCT n’est pas en faveur de cette hypothèse, soit l’évolution d’un œdème maculaire chronique. Conclusion : Nous rapportons un cas de neurorétinite dans le cadre d’une maladie des griffes du chat, associée à un trou maculaire. L’évolution de la neurorétinite a été favorable sous traitement antibiotique, mais secondairement est survenue une aggravation fonctionnelle due à l’évolution du trou maculaire. Le mécanisme du trou maculaire pourrait être soit une traction vitréomaculaire secondaire à un DPV incom- plet induit par la neurorétinite, soit l’évolution d’un œdème maculaire chronique. Le trou maculaire a bénéficié avec succès d’une intervention chirurgicale. 696 Uvéo-méningite aiguë à HHV-6. Acute uveo-meningitis in human herpes type 6 infection. FROUSSART-MAILLE F*, DARIEL R, LEMAITRE C, CREPY P, FAGOT T (Clamart), MASLIN J (Paris), MAILLE M (Clamart) Introduction : Classiquement responsable de l’exanthème subit de l’enfant, HHV-6 est un virus ubiquitaire, lymphotrope et neurotrope, susceptible de se réactiver après une période de latence chez les sujets immunodéprimés mais également chez l’immunocompétent avec possibilité de pneumopathies interstitielles, d’hépatites, mais surtout d’affections graves du système nerveux central. Observation : Les auteurs rapportent le cas d’un patient de 81 ans, diabétique insu- lino-dépendant, en chimiothérapie d’entretien pour une leucémie aiguë myéloblasti- que de type 1, se présentant pour une baisse d’acuité visuelle progressive bilatérale (1/10 P20 non améliorable) avec un tableau d’uvéo-méningite associant des précipi- tés rétro-descemétiques, un Tyndall cellulo-protéique intracamérulaire ainsi qu’intra- vitréen, un œdème papillaire majeur associé à des hémorragies péripapillaires. L’examen campimétrique retrouve un élargissement de la tâche aveugle bilatéral avec une amorce de scotome central du côté droit. Le patient apyrétique ne pré- sente pas de signes neurologiques particuliers mais l’analyse du LCR et l’IRM sont en faveur d’une méningite aseptique sans cellules suspectes. Le bilan habituel d’uvéite est négatif. Le frottis sanguin n’est pas blastique. Les résultats des ponc- tions de chambre antérieure et lombaire mettent en évidence une PCR seulement positive pour HHV-6 conjointement à des taux sérologiques élevés tant en IgG qu’en IgM. Le traitement initial comprend : foscarnet IV, à J5 un flash de méthylpredniso- lone pendant 3 jours, à J8 un relais per os par ganciclovir associé à des doses dégressives de corticoïdes. L’antiviral est arrêté à la cinquième semaine de traite- ment devant la négativation des prélèvements de LCR et d’humeur aqueuse. La nor- malisation fonctionnelle totale est obtenue au 3 e mois, celle des disques optiques au 6 e mois. Discussion : L’implication d’HHV6 dans certaines méningo-encéphalites est de plus en plus retrouvée, mais difficile à affirmer. Dans le cas présenté, la PCR s’est avérée positive sur les 2 sites de prélèvement avec négativation secondaire affirmant l’infec- tion aiguë ou plutôt la réactivation d’HHV-6. Pour le diagnostic direct, la PCR quan- titative apporte actuellement une signification plus grande à ces résultats. Certains auteurs ont détecté des antigènes d’HHV6 au niveau des cellules ganglionnaires du nerf optique, d’autres au niveau des astrocytes du lobe temporal de certains patients, soulevant la possibilité d’un site de latence du virus à ces niveaux, confir- mant le caractère neuro-invasif d’HHV-6. Conclusion : Les uvéo-méningites à HHV-6, parfois fatales, doivent être reconnues, ce d’autant qu’elles répondent à une thérapeutique antivirale précoce et adaptée. Comprendre l’implication d’HHV6 dans certaines affections neurophtalmologiques ou uvéo-méningées nécessitera cependant l’analyse de plus grandes séries. 697 Ophtalmie sympathique post-traumatique : à propos de 2 cas. Post traumatic sympathetic uveitis: about 2 cases. BOURAOUI R*, MGHAIETH F, CHAABOUNI CHAKER N, BACCOURI R, ZBIBA W, EL MATRI L (Tunis, Tunisie) Introduction : L’ophtalmie sympathique est une panuvéite granulomateuse bilaté- rale rare survenant à la suite d’un traumatisme perforant du globe oculaire, post chi- rurgie ou plus rarement post laser YAG. Observation et Méthodes : Nous rapportons deux cas d’ophtalmie sympathique post traumatique : Cas N° 1 : Monsieur CS âgé de 21 ans, aux antécédents de trau- matisme perforant de l’œil gauche, a présenté 40 jours après le traumatisme une baisse brutale de l’œil droit avec une acuité visuelle à 1/20 e , un tyndall cellulaire de chambre antérieure et au fond d’œil des décollements séreux rétiniens autour de la papille. L’angiographie à la fluorescéine a mis en évidence des zones d’hypoperfu- sion de la choriocapillaire avec de multiples pinpoints. L’évolution était favorable sous corticothérapie avec réapplication des décollements séreux rétiniens au bout de cinq jours et amélioration de l’acuité visuelle à 2.5/10. Cas N° 2 : Mademoiselle ON âgée de 14 ans, victime de deux traumatismes perforants de l’œil droit, a pré- senté 35 jours après le deuxième traumatisme une baisse brutale de l’œil gauche avec une acuité visuelle limitée au compter des doigts à 50 cm, un tyndall cellulaire de chambre antérieure ainsi qu’un tyndall vitréen et au fond d’œil un décollement rétinien total exsudatif. L’utilisation de deux séries de bolus à 1 mg/kg/jour a abouti à une réapplication de la rétine au bout d’un mois. Cependant il persistait un pli réti- nien en intermaculopapillaire et des altérations majeures de l’épithélium pigmentaire maculaire laissant une très mauvaise acuité visuelle. Discussion : Le délai moyen de survenue de l’ophtalmie sympathique varie en général de 3 semaines à 6 mois mais des cas ont été rapportés même après quel- ques années. Pour nos deux cas, l’ophtalmie sympathique était relativement pré- coce, 35 et 40 jours après le traumatisme, l’atteinte prédominait au segment postérieur avec une atteinte choroïdienne focale dans le premier cas et multifocale dans le deuxième cas. L’évolution sous traitement était favorable sous corticothéra- pie sans recours aux immunosuppresseurs. Conclusion : L’atteinte choroïdienne au cours de l’ophtalmie sympathique est une complication rare mais grave des traumatismes oculaires perforants. Elle nécessite une prise en charge précoce afin de limiter au maximum les séquelles rétiniennes, surtout qu’il s’agit de sujets souvent jeunes. 698 Ophtalmie sympathique faisant suite à une curiethérapie compliquée de nécrose sclérale dans le traitement d’un mélanome uvéal : à propos d’un cas. Sympathetic ophthalmia following a complicated plaque therapy of a uveal melanoma: case report. ALBERTINI E*, THOMAS V, DONNARIEIX D, PATTE M, KEMENY JL, BACIN F (Clermont Ferrand) Introduction : L’ophtalmie sympathique est une panuvéite granulomateuse bilaté- rale, rare et grave, faisant suite typiquement à un traumatisme pénétrant d’un œil. Observation et Méthodes : Nous rapportons le cas d’un homme de 39 ans qui consulte en 1999 suite à un accident ischémique cérébral transitoire. De manière fortuite, le fond d’œil retrouve un mélanome asymptomatique de l’œil droit. Un trai- tement conservateur par curiethtérapie avec disque de Ruthénium est entrepris, compliqué de nécrose sclérale avec extériorisation du mélanome. Une énucléation de l’œil droit est réalisée. Au 21 e jour post-opératoire survient un flou visuel sans baisse d’acuité visuelle de l’œil adelphe. Résultats : L’examen clinique retrouve une panuvéite : une uvéite antérieure granu- lomateuse, une hyalite et un œdème papillaire. L’angiographie à la fluorescéine retrouve une papillite et des zones de non-perfusion de la choriocapillaire. Le bilan étiologique est négatif. L’histologie de la pièce opératoire retrouve, outre le méla-

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111e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie J. Fr. Ophtalmol.

COMMUNICATIONS AFFICHÉESUVÉITES

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695Neurorétinite et trou maculaire chez une patiente atteinte de maladie des griffes du chat. À propos d’un cas.Macular hole associated with neuroretinitis in Bartonella Henselae infection. About one case.BENOUAICH X*, MATHIS V, QUINTYN JC, GUALINO O, MAHIEU L, LEPARMENTIER A, DOUAT J, SOLER V, ANCELE E, MATHIS A (Toulouse)

Introduction : Nous rapportons le cas d’une patiente opérée d’un trou maculaireassocié à une neurorétinite survenue dans le cadre d’une maladie des griffes du chat.Observation et Méthodes : Une patiente de 52 ans est adressée pour un œdèmepapillaire unilatéral corticorésistant, avec baisse d’acuité visuelle à 1/10. L’examenophtalmologique retrouve un œdème papillaire associé à une étoile maculaire réalisantun tableau de neurorétinite, et un trou maculaire confirmé par l’OCT. Le bilan paracli-nique révèle une sérologie positive pour la maladie des griffes du chat. Une antibiothé-rapie est alors instituée (Vibramycine 200 mg/jour pendant 1 mois) et permet uneamélioration fonctionnelle à 4/10 et une disparition de l’œdème papillaire et des exsu-dats maculaires. L’évolution est ensuite marquée par une nouvelle baisse d’acuitévisuelle à 2/10, en raison de l’évolution du trou maculaire. Une intervention chirurgicale,réalisée selon la même procédure que pour un trou maculaire idiopathique (vitrectomie,ablation de la limitante interne maculaire, tamponnement interne par gaz et positionne-ment postopératoire), permet d’obtenir une fermeture du trou maculaire.Discussion : Le trou maculaire n’est pas une complication connue de la neuroréti-nite. Notre observation peut faire discuter une association fortuite ou une complica-tion de la neurorétinite : le mécanisme pourrait en être soit un DPV incomplet induitpar la neurorétinite provoquant une traction vitréomaculaire analogue à celle que l’onobserve dans les trous maculaires idiopathiques, mais l’OCT n’est pas en faveur decette hypothèse, soit l’évolution d’un œdème maculaire chronique.Conclusion : Nous rapportons un cas de neurorétinite dans le cadre d’une maladiedes griffes du chat, associée à un trou maculaire. L’évolution de la neurorétinite aété favorable sous traitement antibiotique, mais secondairement est survenue uneaggravation fonctionnelle due à l’évolution du trou maculaire. Le mécanisme du troumaculaire pourrait être soit une traction vitréomaculaire secondaire à un DPV incom-plet induit par la neurorétinite, soit l’évolution d’un œdème maculaire chronique. Letrou maculaire a bénéficié avec succès d’une intervention chirurgicale.

696Uvéo-méningite aiguë à HHV-6.Acute uveo-meningitis in human herpes type 6 infection.FROUSSART-MAILLE F*, DARIEL R, LEMAITRE C, CREPY P, FAGOT T (Clamart), MASLIN J (Paris), MAILLE M (Clamart)

Introduction : Classiquement responsable de l’exanthème subit de l’enfant, HHV-6est un virus ubiquitaire, lymphotrope et neurotrope, susceptible de se réactiver aprèsune période de latence chez les sujets immunodéprimés mais également chezl’immunocompétent avec possibilité de pneumopathies interstitielles, d’hépatites,mais surtout d’affections graves du système nerveux central.Observation : Les auteurs rapportent le cas d’un patient de 81 ans, diabétique insu-lino-dépendant, en chimiothérapie d’entretien pour une leucémie aiguë myéloblasti-que de type 1, se présentant pour une baisse d’acuité visuelle progressive bilatérale(1/10 P20 non améliorable) avec un tableau d’uvéo-méningite associant des précipi-tés rétro-descemétiques, un Tyndall cellulo-protéique intracamérulaire ainsi qu’intra-vitréen, un œdème papillaire majeur associé à des hémorragies péripapillaires.L’examen campimétrique retrouve un élargissement de la tâche aveugle bilatéralavec une amorce de scotome central du côté droit. Le patient apyrétique ne pré-sente pas de signes neurologiques particuliers mais l’analyse du LCR et l’IRM sonten faveur d’une méningite aseptique sans cellules suspectes. Le bilan habitueld’uvéite est négatif. Le frottis sanguin n’est pas blastique. Les résultats des ponc-tions de chambre antérieure et lombaire mettent en évidence une PCR seulementpositive pour HHV-6 conjointement à des taux sérologiques élevés tant en IgG qu’enIgM. Le traitement initial comprend : foscarnet IV, à J5 un flash de méthylpredniso-lone pendant 3 jours, à J8 un relais per os par ganciclovir associé à des dosesdégressives de corticoïdes. L’antiviral est arrêté à la cinquième semaine de traite-ment devant la négativation des prélèvements de LCR et d’humeur aqueuse. La nor-malisation fonctionnelle totale est obtenue au 3e mois, celle des disques optiques au6e mois.Discussion : L’implication d’HHV6 dans certaines méningo-encéphalites est de plusen plus retrouvée, mais difficile à affirmer. Dans le cas présenté, la PCR s’est avéréepositive sur les 2 sites de prélèvement avec négativation secondaire affirmant l’infec-tion aiguë ou plutôt la réactivation d’HHV-6. Pour le diagnostic direct, la PCR quan-

titative apporte actuellement une signification plus grande à ces résultats. Certainsauteurs ont détecté des antigènes d’HHV6 au niveau des cellules ganglionnaires dunerf optique, d’autres au niveau des astrocytes du lobe temporal de certainspatients, soulevant la possibilité d’un site de latence du virus à ces niveaux, confir-mant le caractère neuro-invasif d’HHV-6.Conclusion : Les uvéo-méningites à HHV-6, parfois fatales, doivent être reconnues,ce d’autant qu’elles répondent à une thérapeutique antivirale précoce et adaptée.Comprendre l’implication d’HHV6 dans certaines affections neurophtalmologiquesou uvéo-méningées nécessitera cependant l’analyse de plus grandes séries.

697Ophtalmie sympathique post-traumatique : à propos de 2 cas.Post traumatic sympathetic uveitis: about 2 cases.BOURAOUI R*, MGHAIETH F, CHAABOUNI CHAKER N, BACCOURI R, ZBIBA W, EL MATRI L (Tunis, Tunisie)

Introduction : L’ophtalmie sympathique est une panuvéite granulomateuse bilaté-rale rare survenant à la suite d’un traumatisme perforant du globe oculaire, post chi-rurgie ou plus rarement post laser YAG.Observation et Méthodes : Nous rapportons deux cas d’ophtalmie sympathiquepost traumatique : Cas N° 1 : Monsieur CS âgé de 21 ans, aux antécédents de trau-matisme perforant de l’œil gauche, a présenté 40 jours après le traumatisme unebaisse brutale de l’œil droit avec une acuité visuelle à 1/20e, un tyndall cellulaire dechambre antérieure et au fond d’œil des décollements séreux rétiniens autour de lapapille. L’angiographie à la fluorescéine a mis en évidence des zones d’hypoperfu-sion de la choriocapillaire avec de multiples pinpoints. L’évolution était favorablesous corticothérapie avec réapplication des décollements séreux rétiniens au boutde cinq jours et amélioration de l’acuité visuelle à 2.5/10. Cas N° 2 : MademoiselleON âgée de 14 ans, victime de deux traumatismes perforants de l’œil droit, a pré-senté 35 jours après le deuxième traumatisme une baisse brutale de l’œil gaucheavec une acuité visuelle limitée au compter des doigts à 50 cm, un tyndall cellulairede chambre antérieure ainsi qu’un tyndall vitréen et au fond d’œil un décollementrétinien total exsudatif. L’utilisation de deux séries de bolus à 1 mg/kg/jour a aboutià une réapplication de la rétine au bout d’un mois. Cependant il persistait un pli réti-nien en intermaculopapillaire et des altérations majeures de l’épithélium pigmentairemaculaire laissant une très mauvaise acuité visuelle.Discussion : Le délai moyen de survenue de l’ophtalmie sympathique varie engénéral de 3 semaines à 6 mois mais des cas ont été rapportés même après quel-ques années. Pour nos deux cas, l’ophtalmie sympathique était relativement pré-coce, 35 et 40 jours après le traumatisme, l’atteinte prédominait au segmentpostérieur avec une atteinte choroïdienne focale dans le premier cas et multifocaledans le deuxième cas. L’évolution sous traitement était favorable sous corticothéra-pie sans recours aux immunosuppresseurs.Conclusion : L’atteinte choroïdienne au cours de l’ophtalmie sympathique est unecomplication rare mais grave des traumatismes oculaires perforants. Elle nécessiteune prise en charge précoce afin de limiter au maximum les séquelles rétiniennes,surtout qu’il s’agit de sujets souvent jeunes.

698Ophtalmie sympathique faisant suite à une curiethérapie compliquée de nécrose sclérale dans le traitement d’un mélanome uvéal : à propos d’un cas.Sympathetic ophthalmia following a complicated plaque therapy of a uveal melanoma: case report.ALBERTINI E*, THOMAS V, DONNARIEIX D, PATTE M, KEMENY JL, BACIN F (Clermont Ferrand)

Introduction : L’ophtalmie sympathique est une panuvéite granulomateuse bilaté-rale, rare et grave, faisant suite typiquement à un traumatisme pénétrant d’un œil.Observation et Méthodes : Nous rapportons le cas d’un homme de 39 ans quiconsulte en 1999 suite à un accident ischémique cérébral transitoire. De manièrefortuite, le fond d’œil retrouve un mélanome asymptomatique de l’œil droit. Un trai-tement conservateur par curiethtérapie avec disque de Ruthénium est entrepris,compliqué de nécrose sclérale avec extériorisation du mélanome. Une énucléationde l’œil droit est réalisée. Au 21e jour post-opératoire survient un flou visuel sansbaisse d’acuité visuelle de l’œil adelphe.Résultats : L’examen clinique retrouve une panuvéite : une uvéite antérieure granu-lomateuse, une hyalite et un œdème papillaire. L’angiographie à la fluorescéineretrouve une papillite et des zones de non-perfusion de la choriocapillaire. Le bilanétiologique est négatif. L’histologie de la pièce opératoire retrouve, outre le méla-