6.1. PRESENTATION GENERALE DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU …€¦ · La ville de Ouagadougou, capitale...

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02/10 ol MAR 17:30 FAX 00226317512 ONEA/D.ASS 2 002 ETuDE DE FAISABILITE TECHNICO-ECONOMIaUE ET ENVIRONNEMETALE DE LA COLLECTE E535 ET IDE L'EPURATION DES EFFLUENTS URIBAINS ET INOUSIRtIELS OUAGADOUGOU I MAI 95 Volume 7 ChaPitre 6 ETUDE DE L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET D;ASSAINISSEMENT COLLECTIF DE OUAGADOUGOU 6.1. PRESENTATION GENERALE DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU FJ', 6.1.1 CONTEXTE PHYSIQUE 61.1.11- Géoloaie. mortholoaie et Pédolocie La ville de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, est située en zone sahélo-soudaniénne à 12° 20' de latitude Nord et 30' de longitude Est. Son altitude moyenne est de 300 m. Le substrat géologique est constitué par le socle granitique précambrien recouvert d'une couche d'altération latéritique d'une épaisseur de 10 à 50 m (25 m en moyenne. L'ensemble constitue un vaste plateau (plateau Mossi) qui, dans la province du Kadiogo Icenmre sur Ouagadougoul, ne présente pas d'irrégularités majeures mais un modelé monotone avec de très faibles pentes (inférieures à 1 %) et dénivelés (plus ou moins 20 m par rapport à l'altitude moyenne de 300m). Ce modelé très peu accidenté n'est pas propice à l'évacuation rapide des eaux de pluie et favorise la formation de mares et zones d'eaux stagnantes. Le substrat (migmatite et granites indifférenciés) a subi de nombreux épisodes d'altération et de rajeunissement qui ont abouti à la constitution actuelle de sols ferrugineux tropicaux iessivés, de texture moyenne à légère, faiblerent acides, très pauvres en matières organiques et en phosphore assimilable, pauvres en potassium mais relativement saturés en calciurn et magnésium. Ces sols présentent très souvent un niveau induré imperméable (carapace ou cuirasse ferrugineuse) plus ou moins profond. Lorsque cette cuirasse affleure, ce qui Pst souvent le cas au sommet des buttes, l'exploitation agricole des sols est très difficile, voire impossible. 6.1.1.2. Climatologie Le climat est de type nord-soudanien avec une seule saison humide qui s'étale de juin à septembre. La pluviométrie annuelle moyenne sur 40 ans i1952-1993) est de 814 mm, mais les quantités d'eau tombées connaissent d'importantes variations d'une année à l'autre (par exemple 1098 mm en 1976 et 576 mm en 1980). Il est important d'ajouter que les jours de pluie sont peu nombreux et que les averses sont souvent très violentes, favorisant Ie ruissellement et les inondations. Les températures sont maximales en ao0t Itemp. moy. max. = 40°C) et minimales en janvier (temp. moy. min. w 15C). L'évaporation atteint généralement une valeur proche de 3000 mm par an, ce qui compte tenu de la pluviométrie, indique pour les sols de longues périodes de déficit hydrique et des possibilités culturales limitées en zones non irriguées, 6.1.1.3 - Circulation des eaux L' ax^ hydrographique principal de la ville de Ouagîidougou suit une direction générale d'écoulemnent SW/NE matérialisé successivement par les trois lacs de barrages, le marigot de la Forêt classé du Barrage et le rmarigot principal (cf. § 2.2 iv) qui rejoint le Massili (affluent du Nakambé) à 15 km au Nord-Est de Ouagadougou. Sans l'intervention humaine <retenue d'eau, apport d'eaux usées) l'écoulement y serait vraisemblablement très faible, voire nul, en saison sèche. Cet axe reçoit les eaux d'un ensemble de marigots plus ou moins aménagés, d'écoulement N/S ou SIN.,qui assainissent par l'intermédiaire d'un réseau de canaux secondaires et de caniveaux, les différents quartiers de la ville. Les marigots les plus imporants sont: Chao. VI - Etud. dimamct enironnoma cal OTFH INTERNATIONAL p*a VI. - Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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ETuDE DE FAISABILITE TECHNICO-ECONOMIaUE ET ENVIRONNEMETALE DE LA COLLECTE E535ET IDE L'EPURATION DES EFFLUENTS URIBAINS ET INOUSIRtIELS Dé OUAGADOUGOU I MAI 95

Volume 7

ChaPitre 6

ETUDE DE L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL

DU PROJET D;ASSAINISSEMENT COLLECTIF DE OUAGADOUGOU

6.1. PRESENTATION GENERALE DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU FJ',6.1.1 CONTEXTE PHYSIQUE

61.1.11- Géoloaie. mortholoaie et PédolocieLa ville de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, est située en zone sahélo-soudaniénne à 12° 20' delatitude Nord et 1° 30' de longitude Est. Son altitude moyenne est de 300 m.

Le substrat géologique est constitué par le socle granitique précambrien recouvert d'une couched'altération latéritique d'une épaisseur de 10 à 50 m (25 m en moyenne. L'ensemble constitue un vasteplateau (plateau Mossi) qui, dans la province du Kadiogo Icenmre sur Ouagadougoul, ne présente pasd'irrégularités majeures mais un modelé monotone avec de très faibles pentes (inférieures à 1 %) etdénivelés (plus ou moins 20 m par rapport à l'altitude moyenne de 300m). Ce modelé très peu accidentén'est pas propice à l'évacuation rapide des eaux de pluie et favorise la formation de mares et zones d'eauxstagnantes.

Le substrat (migmatite et granites indifférenciés) a subi de nombreux épisodes d'altération et derajeunissement qui ont abouti à la constitution actuelle de sols ferrugineux tropicaux iessivés, de texturemoyenne à légère, faiblerent acides, très pauvres en matières organiques et en phosphore assimilable,pauvres en potassium mais relativement saturés en calciurn et magnésium. Ces sols présentent trèssouvent un niveau induré imperméable (carapace ou cuirasse ferrugineuse) plus ou moins profond.Lorsque cette cuirasse affleure, ce qui Pst souvent le cas au sommet des buttes, l'exploitation agricole dessols est très difficile, voire impossible.

6.1.1.2. Climatologie

Le climat est de type nord-soudanien avec une seule saison humide qui s'étale de juin à septembre. Lapluviométrie annuelle moyenne sur 40 ans i1952-1993) est de 814 mm, mais les quantités d'eau tombéesconnaissent d'importantes variations d'une année à l'autre (par exemple 1098 mm en 1976 et 576 mm en1980). Il est important d'ajouter que les jours de pluie sont peu nombreux et que les averses sont souventtrès violentes, favorisant Ie ruissellement et les inondations. Les températures sont maximales en ao0tItemp. moy. max. = 40°C) et minimales en janvier (temp. moy. min. w 15C). L'évaporation atteintgénéralement une valeur proche de 3000 mm par an, ce qui compte tenu de la pluviométrie, indique pourles sols de longues périodes de déficit hydrique et des possibilités culturales limitées en zones nonirriguées,

6.1.1.3 - Circulation des eaux

L' ax^ hydrographique principal de la ville de Ouagîidougou suit une direction générale d'écoulemnentSW/NE matérialisé successivement par les trois lacs de barrages, le marigot de la Forêt classé du Barrageet le rmarigot principal (cf. § 2.2 iv) qui rejoint le Massili (affluent du Nakambé) à 15 km au Nord-Est deOuagadougou. Sans l'intervention humaine <retenue d'eau, apport d'eaux usées) l'écoulement y seraitvraisemblablement très faible, voire nul, en saison sèche. Cet axe reçoit les eaux d'un ensemble demarigots plus ou moins aménagés, d'écoulement N/S ou SIN.,qui assainissent par l'intermédiaire d'unréseau de canaux secondaires et de caniveaux, les différents quartiers de la ville. Les marigots les plusimporants sont:

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ETUDE DE FAISABLIUT TECHNICO-ECON MIauE ET ENV[RONNEMENT^Lf DE LA COLLECTEPT DE L'EPURATION DES EFFLUENTS UR±AINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU / MIAI 85

* le canal du Mooho-Naba (ou canal du Kadiogo), qui se déverse dans le bassin de retenue du barrage

nO 2,

* le canal de Zogona et

* le canal central (ou canal de Paspanga) qui aboutissent dans la Forêt classée du Barrage

* le marigot de Dassasgo lou de Ouemtenoa, ou marigot de la prison centrale) qui se déverse en aval de

la Forêt classée

Les eaux souterraines circulent dans le manteau d'altération du socle relativement mince et plus ou moinsperméable. La profondeur sous le sol du niveau statique de la nappe phréatique varie de moins de 10 m àplus de 30 m suivant que l'on s'éloigne des axes de drainage. Etant donné l'irrégularité des pluies, lanappe connalt d'importantes fluctuations saisonnières. Ainsi, dans certains quartiers proches des talwegs(barrages et marigot), l'eau peut remonter à moins d'l m de profondeur à la fin de l'hivernage. Dans leszones les plus hautes (généralement quartiers périphériques), la nappe demeure en permanence à plus de10 m de profondeur. Des mesures de nitrates effectuées à différents points de captage ont montré desteneurs relativement faibles (rarement inférieures à 10 mgll,, même en centre ville.(). Cette relativeinvulnérabilité de la nappe seraient due à la faible perrnéabilité générale des sols et des couche

d'altération.

6.1.2 - CONTEXTE HUMAIN

6.1.2.1 - Démographie

La population de Ouagadougou est actuellement Ifin 1994> estimée à plus de 900.000 habitants. Ladémographie de la capitale se caractérise par un taux de croissance exceptionnel : entre les deuxrecensements de 1975 et 1985, ce taux était de 9,8%. Dans le cadre de ses projections en matièred'urbanisme et d'équipement, l'administration estime cependant que ce taux devrait décrottreprooressivement pour se stabiliser à 5% entre 1995 et 2010 mais cette tendance se justifiedifficilement<7 1. Cette forte croissance démographique s'explique par un important exode, principalementrural; en effet 65% des migrants de la capitale sont d'origine rurale directe, provenant essentiellement desprovinces limitrophes du Bazéga et d'Oubritenga(t). La ville s'étend sur environ 19 500 ha, soit unedensité moyenne actuelle proche de 50- habitants à l'hectare ce qui est relativement faible pour unecapitale africaine. La volonté actuelle de l'Administration est de limiter l'extension géographique de la villeet de densifier les zones habitées en améliorent l'accès aux divers équipements.

L'habitat se divise en zones loties équipées, loties non équipées et spontanées qui représententrespectivement 35, 46 et 19% de la surface occupée. Pour 44% des logements, le matériau deconstruction utilisé est le banco traditionnel <briques crues). Ces logement de bas standing se situentprincipalement dans les quartiers périphériques. La ville est divisée en 30 secteurs.

6.1.2.2 Situation sanitaire liée à l'eau et à l'assainissement

Malgré l'augmentation du nombre des centres de santé et la diminution, voire l'éradication de certainesmaladies par la mise ne place de programme de vaccination et de prévention, la situation sanitaire généraledu Burkina reste très précaire, particulièrement au niveau de la santé des enfants. En 1989, le taux demortalité infantile était de 135 et le taux de mornalité des moins de 5 ans de 232 19). La mortalitéinfantile est la cause principale de la faible espérance de vie des Burkinabé finférieure à 49 ans). Parnii lescauses de mortalité et de morbidité, les pathologie liées à l'eau et à l'assainissement occupe une placetrès importar*e.-Ainsi, d'après l'enquête nationale de morbidité réalisée en 1993. les maladies diarrhfiquessont la 2ème cause de mortalité et la 2ème cause de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans. Pourcette classe dàage, la prévalencr nationale est de 1i1,8%, avec une valeur plus importante en milieu rural

B 9RGM, 1993: Aimentedon *n eau poable des qug~dem pérphriques de Ougagdouff à paerir des omm aoutorines.

7

MNinistère des Traveux Publics,do IlHebitot et de 'UIb.nisme , 1894 Svratégie d'Ainneroment du -Grand Ouag-'. documentpoptnnel

9 Les donn§oe épidemioloquee peovient du MiSste de Le Sentm - Direction ITnéeRe de le SaNA Publique

Ch-p. Vl- Et 'de dimpect orrwironrineental OTH INTERNATIONAL pwe VIl.2

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ETUDE DE FAtSABILITE TECHNICO-ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMINTAL DE LA COLLECTU

ET DE L!EPURAT1ON DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU I MAI 95

t12,9.6) qu'en milieu urbain <8.9%). La fréquence annuelle moyenne des épisodes de diarrhée serait de6.8 épisodeslenfant/an. Dans Aa population générale du pays, les maladies à transmissiOn hydriqueoccupvnt une part importante dans les motifs de consultations. Cette part a beaucoup augmenté de 1975à 1985 { probablement par diminution de l'incidence d'autres maladie éradicables par vaccinat;on) et tenddepuis à se stabiliser autour de 1 6% des motifs de consultations <cf. Figure 1. 1). Les données spécifiquesà la province du Kadiogo (province dont Ouagadougou représente plus de 95% de la population) montrentdes valeurs du mnme ordre. alors qu'on pourrait s'attendre à de meilleures condition d'hygiène dans )acapitale.

Mais en fait plus de 70% des logements de Ouagadougou ne possèdent pas de branchement d'eauparticulier. L'eau-est prélevée au niveau de bomes fontaines payantes où achetée à des revendeurs dontles lieu d'approvisionnement et les récipients de stockage ne subissent aucun contrôle. Dans ceshabitations de moyen et bas standing, l'évacuation des excréta se fait par des latrines traditionnelles sansvéritable fosse septique ou dans le milieu naturol(lo) . Parfois, dans les zones basses où la nappe affleure,les logements disposent de puits privés creusés non loin des latrines.

12 |

10_

4

1970 1876 19W 1985 1990

Figure 1.1 Evolution des pourcentages de consultation pour maladies à transmissionhydrique par rapport au total des consultations au niveau national

1990 1991 1992 1993

Kadiogo National Kaciiogo National Kadiogo National Kadiogo National

Paludisme 23,9 % 23,7 % 23,8 % 24.4 % 22,6 % 19,3 % 21.7 % 16,0 %

Maladies à

transmission 16,3 % 19,5 % 16,4 % 15,1 % 17,1 % 14,9 % 16,3 % 17,5 %hydrîque

Tableau 1.1 Pourcentage du palUdisme et des maladies à tranamisslon hydrique dans les notifs deconsuJation de 1990 à 1993:

données comparéesProvince du Kadiogo I Burkina Faso

10 K&nMstbre de rEdu. ONIA, 1993 Pion S3mtmngique d'Aessiniieement de oaux ude de ia vilie de Oungadougou

chap. VI - Ewde dpaet i4raonnen.meni OTI4 IN1SRNATIONAL VI.3

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ETUDE DE FAISABIUTE TECHNICO-ECONObIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA COLLECTEETr DE L'EPURATION DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU f MAI 95

D'autre part, la ville ne possède pas de réseau d'assainissement ou alors très localisé Imarché, zoneindustrielle) et les eaux usées domestiques et industrielles, fortement chargés en matières organiques etgermes fécaux empruntent le réseau à ciel ouvert d'évacuation des eaux pluviales où elles sont prélevéespar endrott pour des usages domestiques (lavages) et agricoles (arrosage des jardins).

6.2. - DEFINITION DE LA ZONE D'INFLUENCE DU PROJET

6.211 - RAPPEL DES OBJECTIFS DE b'ETUDE

La présente étude a pour objet la faisabilité d'un projet d'assainissement collectif concernant les grosconsommateurs d'eau situés dans la moitié Est de la ville. Ces établissements rejettent actuellement leurseffluents et eaux usées dans le réseau d'évacuation des eaux pluviales constitués de canaux ou demarigots plus ou moins aménagés qui rejoignent l'axe de drainage principal <cf. Tableau 2.1 et Figure).

Etablissement Caractérisation des rejets Débit de rejet Lieu de rejets

(principaux constituants) (estimé)

Quartier du marché Eaux usées domestiques 40 m3fjour Canal centralcentral

Hôtel Indépendance Eaux usées domestiques 1 50 m3fiour Canal central

Centrale SONABEL I Huiles usagées Faibles Canal central

Hôpital Yaldago Eaux usées domestiques, 90 m3fjour Canal centralOuédraogo eaux vannes et produits

chimiques

Hôtel Silimandé Eaux usées domestique et 100 m3iJour Foret du Barrageeaux vannes

Prison centrale MACO Eaux usées domestiques Faible Foret du Barrage

Tannerie SBMC Matières organiques, 12' m3fjour Marigot desulfures, sels de chrome Dassasgo

Abattoir Matières stercoraires 170 m3fjour Marigot principal

Brasserie BRAKINA Eaux de lavage alcalines 2400 m3fjour Marigot principal

Tableau 2.1 Constitution et lieux de rejets des établissemensits rccordés au futur réseaud'assainissement collectif.

Le projet aboutira à la mise en place d'un réseau de conduites fe mees qui collectera des effluents de cesétablissements et à l'édification d'un site de lagunage d'une ving aine d'hectares en périphérie de la ville.Les eaux usées amenées par le réseau y seront épurées, ainsi d'a lleurs que les matières de vidanges de laville, puis reÏèt41s dans le milieu naturel où elles seront à la disposition des populations riveraines.

6.2.2 - LE RESEAU ACTUEL D'EVACUATION DES EAUX USEES

Etant donné la diversité des noms et appellations donnés aux différents canaux et marigots concernés parle projet il est important, pour la clarté du rapport d'arrêter une dénomination unique des voies actuellesd'évacuation des eaux usées. Sauf précision particulière, seules seront décrites les arrivées d'eaucontribuant à l'écoulement de saison sèche (eaux non pluviales).

ch*p. Vg - Etude dlmp.ot en'Aronn.m.mnd OTH INTERNATIONAL pae V1.4

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6.2.2.1 - Le canal central

Encore appelé canal de Paspanga, ce canal en grande partie bétonné en section trapézodale commence àla station d'épuration, actuellement non fonctionnelle, située au rond-point des Nations Unies. A ce niveauconvergent les eaux usées de la zone du marché central et de l'Hôtel Indépendance, amenées par réseauenterré. En fait, il existe en amont un marigot reliant la zone de l'aéroport à la station des Nations Uniesqui peut étre considéré comme le premier tronçon du canal central. Cependant ce tronçon ne montre pasd'écoulement permanent en saison sèche et n'est pas concerné par le projet d'assainissement. A partit dela station, le canal central recueille principalement les eaux usées des quartiers populaires de DapoYa et dePaspanga drainées par un réseau de caniveaux. Son cours longe ensuite le barrage n03 lécoulement W-E)en laissant sur sa gauche une zone marécageuse insalubre assez peu cultivée (riz) qu'il ne contribue pas àdrainer. A cet endroit, il reçoit les eaux usées de la SONABEL, puis celles de la station de traitement del'ONEA (nettoyage des filtres). Peu après, à prximité du mur d'enceinte de rEcole Nationale de SantéPublique (ENSP), les parois perdent leur revêtement bétonné. Le canal traverse alors une étroite bande decultures maratchères et de pépinières. En aval. il reçoit les eaux usées de l'hôpital Y, Wédraogo. Puis, audelà de la route de Kaye, il pénètre dans la Foret du Barrage avant de rejoindre le marigot de ZogonaId'écoulement S-N).

6.2.2.2 - Le mariqot de la Forêt du BaITage

Ce marigot occupe la zone la plus basse de la ville taltitude inférieure à 255m) et maténialise l'axe dedrainage principal du bassin versant. Depuis la création des barrages, il est alimenté par leS eauxconfluantes du canal contral et du marigot de Zogona, auxquelles s'ajoute les eaux de drainage naturel dubassin versant, dont le débit diminue progressivement après la saison des pluie. En milieu de saison sèche.le marigot est d'abord étroit et serpente au sein d'une zone humide marécageuse. Son cours s'élargitensuite pour former deux mares successives dont la première est scindée par un ouvrage defranchissement; ces trois zones d'écoulement ralemni où se développent algues et flore aquatiquesupérieure, constituent des sites d'épuration naturelle qui réduisent la charge polluante de l'eau en sortiede forêt.

6.2.2.3 - Le mari4ot de Dassasao

Egalement appelé marigot de Ouemtenga, ce marigot n'est concrné par te projet qu'à partir du droit de laprison centrale (MACO)C £n amont, ce marigot recueille les eaux usées des 9uartiers de Ouemtenga et deDassasgo. Bien que longeant la prison centrale, le marigot ne semble pas recevoir de rejets de cetétablissement. En effet une grande partie des eaux usées est recyclée au sein mrnme de l'établissement(arrosage des jardins? et le reste est déversé directement dans la Forêt du Barrage, de l'autre côté de laroute de Fada, par un petit fossé. Après avoir franchi la route de Fada, le marigot reçoit les rejets de latannerie puis s'écoule entre le quartier de Ouyalgui et une 6troite zone en bordure Ouest de la Forêt oùsont implanté des bâtiments d'habitation et de commerce (garage germano-burkinabe, par exemple) dont ilrecueille une partie des eaux usées, Ensuite, il rejoint le marigot de la forêt du Barrage, à égale distance(environ 1 kcm) de la route de Fada au Sud et de la route de Kaya au Nord.

6.2.2.4 - Le marloot Drincipal

Il s'agit en fait du prolongement naturel Vu marigot de la Foret ainsi nommé à partir de sa confluence avecle marigot de Dassasgo. Ce cours d'ea i correspond à l'axe principal de drainage du bassin versant quirejoint la rivière Massili au Nord-Est. La dénomination de "marigot principar n'est pas usuelle mais a étéattribuée dins ,4 cadre de cette étude, dtant donné la vocation agricole spécifique de ce marigot et sonimportance socio-économique. Après la ronfluence, ce marigot serpente au sein d'une vaste zone agricoleinondable d'une soixantaine d'hectares située entre les quartiers de Ouayalgui (au Sud> et de Kossodo (auNord). Au centre de cette zone, il reçoit successivement par deux ruisseaux plus ou mnoins recreusés leseaux usées de la brasserie BRAKINA et de l'abattoir implantés dans la zone industrielle de Kossodo. Enfait, une partie des eaux de la brasserie a été détournée par les payans pour entrainer les efMuents del'abartoir, relativement visqueux, dès leur point de rejet dans le milieu naturel jusqu'à l'exutoire duruisseau dans le marigot et ce afin de pouvoir mieux se répartir la valeur fertilisante de ces derniers rejets.L'eau s'écoulant dans le 'ruisseau de l'abattoir« contient donc un mélange des 2 esfuents, dont les eauxde la brasserie constituent environ les 4/5 au milieu de la joumée.

Char,. VI - Etude dsipact en~.imnnern OTM INTERNATIONAL VI __

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ETUDE DE FAISABIUTE TECHNICO.ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMEfTALE DE LA COLLECTEET DE L'EPURATION DES EFFLUENrS UR8AINS ET INDUSTRIEaS DE OUAGADOOUrO / MAI 95

Plus en aval, la 2one cultivée s'amenuise progressivement pour disparattre au niveau d'un seuRfranchissable Igué) situé au droit de la limite Ouest du secteur 26 (quartier de Kossodo). La présence |dece seuil est très importante car il permet le maintien du niveau de l'eau relativemenrt haut dans le marigoten amont et ralentit ainsi l'assèchement du bas-fond agricole en saison sèche.

6.2.3 - DEFINmON DE LA ZONE D'INFLUENCE DU PROCJET

Compte tenu des objectifs el des conséquences du projet (cf. § 2.1), la zone d'influence du projetrassemblera:

6.2.3.1-- Les siés influencés par l'évacuation actuelle des eaux usées:

Il s'agît de sites où la présence des eaux usées des établissement concemés par le projet exerce uneinfluence sur l'un ou l'autre de ces trois critères:

* qualité des écosvstèmes naturels

- productivité des écosystèmes anthropisés Iparticulièrement les terroirs agricolesl

- conditions de vie des populations humaines y résidant ou y travaillant {santé, bien-être et niveau socio-économique),

Ces sites se situent le long des marigots et canaux d'évacuation et seront considérés distnctement selonleur vocation 'naturelle (boisements ou friches) ou d'activités humaines urbaines <zones de logements etde constructions), et agricoles.

La zone d'influence du projet comprendra donc:

- un site à vocation 'naturelle'C la Forêt classée du Barrage, appelée communément 'Bois de Boulogne',située à l'est de la ville et drainée par le marigot du meme nom

- un site à vocation urbaine : les quatiers traversés par le canal central depuis la station d'épuration durond-point des Nations Unie jusqu'à la centrale SONABEL I de Paspanga: il s'agit des secteurs n° 3, 4 et12

- deux sites à vocation agricole, à savoir

' la bande étroite de culture située de part et d'autre du canal central depuis le mur de l'Ecole Nationalede Santé Publique jusqu'au pont de la rotUe de Kaya

' la zone de culture située de part et d'autre du marigot de Dassasgo depuis la tannerie SBMC jusqu'à laconfluence avec le marigot de la Foret du Barrage

' la large zone de culture située le long du marigot principal depuis la confluence des marigots deDassasgo et de la Forêt jusqu'au seuil situd au sud du secteur 26

6.2,3.2 - Les sites alternatifs d'implantation de bassins de lagunaqe et d'écoulement des eauxtraitées:

Ces sites ont été définis au cours d'études précédentes ou proposés au cours de la présente étude. Ils'agit:

- d'un site d'imç lantation en bordure sud de la Forêt classée du Barrage

- d'un site d'im lantation au bord de la route de Fada N'Gourma, à l'Est du secteur 281i, .I

- d'un site d'iml lantation au bord de la route de Kaya, au Nord-Est de l'abattoir de Kossodo, au nord dusecteur 26.

Chap. VI - Enude d'impact environnemenw OTH INTERNATIONAL pag Vi.8

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02/10 01 MAR-17:33 FAX 00226317512 ONEA,'D.ASS ______I O00

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02/10 0l MAR 17:33 FAX 00226317512 ONEft'D.ASS 00

ETUDE DE FAISABIUTE TECHNICO.ECONOMIQUE ET ENYIRONNENENTALE DE LA COLLECTE

E'T DE L'EPURATION DES EFFLUENT URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUIGOU 1 MAI 85!

6.3. - SITUATION ENVIRONNEMENTALE ACTUELLE DE LA FORET CLASSEE DU BARRAGE

6.3. 1 - PRESENTATION ET HISTORIQUE

Communément appelée Bois de Boulogne' par les Ouagalais, la Foret classée du Barrage se situe auNord-Est du centre de la ville de Ouagadougou, en aval du barrage na 3. Limité de part et d'autre par lesroutes de Kaya et Fada N'Gourna, elle couvre une superficie de 214 hectares. C'est l'une des premièresforêts du Burkina Faso à avoir bénéficié d'un arrété de classement.

Cette forêt n'est pas un reliquat d'un ancien massif forestier, elle a été créée artificiellement en 1936 surles sites d'anciens champs appartenant au Moro-Naba, occupés par une savane clairsemée avec deskarités, des nérés et quelques cailcedrats. Autour des premières plantations effectués par les ServicesForestiers, la végétation naturelle s'est petit à petit reconstituée. Les plantations ont été surtoutimportantes les 3 premières années, et le territoire classé a été morcelé en parcelles à vocationsdifférentes: exploitation sylvicole contrôlée, mise en défens, reboisement, etc.

La Foret classée du Barrage a donc atteint son état actuel après 56 ans d'évolution lente. On y observeune diversité intéressante de biotopes, surtout liée à la présence permanente de l'eau et aux divers typesde substrat favorisant la diversité végétale tpar exemplt: affleurement de la cuirasse latéritique avec desgroupements de végétaux saxicoles>. L'évolution naturelle, très progressive, a été largement perturbéepar des incendies périodiques et des coupes officielles et clandestines.

6.3.2 - CARACTERISATION DU MILIEU NATUREL

6.3.2.1 - La géomnorphologie et les sols

La Foret du Barrage est installée sur un plateau à pente faible, incliné globalement vers le Nord-Est. Le soimontre par endroit des affleurements cuirassés. La zone est traversée par une cuvette d'érosion orientéeglobalement Sud-Ouest I Nord-Est dont le fond est occupée par le marigot. Le lit du cours d'eau circule ausein d'une zone hydromorphe d'une superficie d'environ 50 ha, soit presque le quart de la superficie de laForet. Le marigot recueille une partie des eaux usées de la ville de Ouagadougou, augmentées des eauxpluvisies en hivernage. Les eaux sont canalisées à travers la zone hydromorphe transversale créant unezone marécageuse que prolonge une série de bassins plus ou moins aménagés de longue date.

Les sols de la Forêt du Barrage peuvent être classés en six types principaux : sols ferrugineux indurés,sols ferrugineux à concrétions, sols ferrugineux tropicaux lessivés, sols indurds, sols à sesquioxydes, solshydromorphes, sols bruns eutrophes. D'un point de vue global, l'ensemble des sols de la Forét estconsidéré comme apte au reboisement.

6.3.2.2 - La végétation

6.3.2.2.1 -Vue d'ensemble

Le paysage de la Forêt classée est constitué de plusieurs formations végétales relaitivement complexes, etrendues hétérogènes par l'anthropisation poussée du milieu. Des plages nues marquent la forêt,témoignant soit d'une lenteur de la colonisation végétale sur des substrats peu propices, soit dedégradations anthropiques récentes. Il semble que la végétation pourrait devenir beaucoup plus luxuriantesi la Forêt était mieux protégée et mieux entretenue.

On peut distinguer globalement des milieux humides de bas-fonds à flore hygrophile et aquatique, unesavane arbystiV dans la partie centrale et le tiers nord-ouest, une forét galerie le long de la rivière et lelong de la façade sud. Le reste de la végétation de la zone est constituée par une formnation largementdominante allant de la savane boisée à la forêt sèche plus ou moins dense.

Les espèces arborescentes les plus courantes dans l'ensemble de toutes les fornations sont:

Khaya senegalensis, Butyrospermum parkil, Combretum micranthum, Foretia apodentera, Acacia pennata,Guiera senegalensis, Anogeissus lebicarpus, Azadirachta indica, Mytregynr Inermis, Meytenus senegalenisset Piliogstigma thonningii semblent être les espèces forestières les plus rarement trouvées.

Il faut noter la présence de peuplements particuliers, témoins de plantations plus ou moins régulièrementexploitées: Gmelina arborea et Teatona grandis notamment, se présentent en peuplements quasiChop. VI - Elude d'impct e*vMronnom.n»n OTH INTERNATIONAL page Vl.7

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02/10 01 MAR 17:34 FAX 00226317i12 ONEA,D.ASS L010

ETUDE DE FAISABIUr! TECHfCO4ECONOIUE ET ENVIRONtEM~NTALE DE LA COLLECTEEt DE LEPuRATION De EFRUENTS URBAINS Er IUDTnIELS DE OUAGADOUGOU / MAI 95

monospécifiques dans quelques zones. D'autres espèces. également plantées à des fins d'exploitation,comme Eucalyptus calmadulensis, Anacardium occidentalis, Azadirachta indica, Cassia samea et Daibergiasisoo apparaissent en peuplements mieux intégrés à la végétation de recolonisation naturelle.

Il existe par endroit, notamment au niveau des dépressions, des fourrés denses d'Acacia pennata etd'Acacia macrostachya. Acacia pennata est particulièrement envahissant et semble se comporter danscertaines zones comme une vérimable 'peste végétale, au -détriment d'espèces plus sensibles. Présentantun comportement lianescent en sous bois, il a tendance à s'étaler largement dans les zones ouvertes oudégradées. De môme, le long de la rivière et des rnares, s'étendent de vastes fourrés impénétrables deMimosa pigra.

6.3.2.2.2 - lÀ savane arbustive à dominance de Combretaceae et de Mimosaceae

Elle couvre environ le 1(3 de la superficie de la Forét, et occupe principalement les sols graveleuxsuperficiels et cuirassés des secteurs Nord, Nord-Est, et Sud-Est .

La savane arbustive se caractérise par la présence de petits arbres et arbustes disséminés sur un tapisherbacé relativement important. La strate ligneuse ne dépasse guère 4 à 5 mètres de haut en moyenne.Elle est dominée par les Combretaceae du genre Combretum et Mimosacea. du genre Acacia. Lerecouvrement atteint 50 à 70 %, l'espace intersticiel étant occupé essentiellement par des graminéesvivaces ou annuelles. Cette forrnation est cependant ponctuée de plages de peuplements arborés plusdenses, correspondant à une foret claire.

La savane arbustive est surtout caractérisée par les espèces suivantes;

Acacia pennata, Acacia macrostachya, Acacia senegal, Combretum aculeatum , Combrewum micranthum.Grewia bicolor, Cassia sieberiana, Achyranthes aspera. Blanites segptiaca, Khaya senegalensis,Butyrospermum parkii. Sclerocarva birrea, Guiera senegalensis, Pennisetum pedicelletum.

Ces formations, comme le reste de la Forêt, sont l'objet d'une grande pression anthropique pour desraisons diveres (prélèvement de bois, produits de la pharmacopée, pâturage illicite, incendies) etl'essentiel de ces formations est donc en évolution régressive. Cependant, les zones moins touchées parles activités humaines semblent évoluer vers un stade de savane arborée etiou de fort claire.

6.32.2.3 - La forêt sècheElle envahit progressivement une partie de la savane arbustive. EUe se distribue de façon homogène surune grande partie de la Forêt du Barrage, soit le 113 de la superficie. Ces boisements denses s'installentsur des sols graveleux profonds et limono-ravillonnaires, préférentiellement sur les plateaux et les pentes.

La physionomie de ce peuplement est rernarquable par l'importance de la densité en espècesarborescentes, malgré la présence de trouées ponctuelles. La canopée a une hauteur moyenne d'environ10 m, et certains arbres peuvent atteindre 14 à 15 m.

Le peuplement présente un recouvrement important, soit 70 à 85 %, voire plus. Ces boisements densesindiquent la capacité d'évolution des milieux nord-soudaniens vers un stade crimacique de formationfermée en cas de protection intégrale.

Cette formation est essentiellement dominee par trois espèces notammnent Khaya smnegalensis,Anogeissus leiocarpus et Pterocarpus erinaceus. Les autres arbres les plus fréquemment rencontrès sont:Buryrospermum parkii, Sclerocarva birrea, Parfia biglobosa, Prosopis africana, Albizia chevalieri, Albizialebbeck, Azadirachta indica. Tamarindus indica, Lannea mierocarpa. Au niveau du sous-bois on rencontredes espèces arbustives: Feretia apodanthera, Securinega virosa, Wyssadula amplissima, Achyranthesaspera, Sidk'aIf et des espèces plus ou moins lianescentes Acacia ponnatu, Combretum micranthum etCombretum paniculatum. Trois principaux types de faciès se rencontrent au niveau de cett forét Sècheun faciès à Khays senegalensis localisé au Nord, au Nird-Est et au Sud, un faciès à Butyrospermum parkiisitué au Nord-Est, un faciès à Anogeissus leiocarpus oans la partie centrale et vers le Nord-Est

Les différents peuplements de cette formrtion correspondent à des enrichissements réalisés par l'homme;il s'agit en grande partie d'une foret artificielle qui a subi une évolution naturelle pendant plusieurs dizainesd'années.

ChOp. VI - Eude dirpet o,nn.mor.ntat OTH INTERNATIONAL page V1S

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02/10 Ol MAR 17:35 FAX 00226317512 ONEA?D.ASS lU]01

ETUDE DE FAISAIUTE TECHNlCCO.E0NOMIQUE ET ENMRoNNEMENrALI DE LA COUICTEET DE L'EPURAT1ON DES EMkUENT5 URBiAlNS ET INDLUS'rIEILS DE OUOCiADOUC;Ou / MAI 95

6.3.2.2.4. La ialerle forestièreDes formations arborées ripicoles se localisent le long de la rivières et des mares successives, dans leszones de bas fonds. Le sol ici est plus profond et de nature limono-argileuse, il est périodiquement inondélors de la saison des pluies.Cette galerie forestière présente un physionomie imposante à certains endroits comme par exemple prèsde la base Phytosanitaire ou de 'l'Etang des Amoureux^. Les arbres dépassent généralement 12 m dehauteur Le recouvrement est important. 70 à 90 %. Le sous-bois y est souvent assez fermé par Acaciapennata et Combretum paniculatum.Les espèces caractéristiques de cette formation sont celles quiaffectionnent plutôt les sols humides, commet Mitragyna inermis, Acacia nilotica var. nilotica, Diospyrosmespiliformis, Crateeva religiosa, Ceiba pentendra, Ficus sp, Mimosa pigra. On y rencontre aussifréquemment Khaya senegalensis. Anogeissus leiocarpus, Acacia siaberiana et Albizia chevalieri.

La galerie forestière a été enrichie par endroit avec des essences exotiques notamment Cassia siamea.Gmelina arborea, Eucalyptus camaldulensis.L'évolution de la galerie forestière semble proche du stade climacique, mais elle subit également despressions anthropiques diverses et surtout l'action progressive des polluants apportés par les eaux uséesde la ville, action surtout nettement perceptible au niveau des zones marécageuses.

6.3. 2.2.5 - La vécétation des zones marécageuses

Elle forme une strate arbustive moyenne, formée principalement de Acacia niJotica var. niotica, Acaciapennata et Mimosa pigra. Elle est caractérisée par la présence d'espèces envahissantes comme Luiffcylindrica er Hlygrophila ouriculto . On y rencontre les espèces typiques des marécages comme Epltesa/ata Phfiysalis anguiat4, Merremia hederacea, Amaranthus soinosus, Enydra fluctuans, Cyperusalopecuroides. Comme/ine diffuse. MJrsi;eO diffusa Cynodon dectylon .

Du point de vue dynamique l'évolution de cette forrnation se fait de manière cyclique. Elle obéit à J'actionde la crue hivernale qui intervient pendant trois mois de l'année. Le marigot qui traverse les marais necontient que les eaux usées de la ville pendant tout la saison sèche. Ces eaux usées concentrées semblentprovoquer une salinisation progressive de la zone. Cet empoisonnement pourrait expliquer l'absenced'espèces comme Mitragyna inermis qui affectonnent pourtant les zone inondables. On rencontre enrevanche de nombreuses espèces nitrncoles intestantes.

6.3.2.2.6 - La véêgtation aquatique ou semi aquafique

Elle est essentiellement localisée dans les bassins permanents, correspondant aux trois grandes mares,dans la partie centrale de la forêt.

Lors de la mission, en Novembre, cette végétation était particulièrement pauvre. Les espèces présentesétaient principalement : Pistia stratiotes, Lemna aequinoctialis, Ludwigia adscendens, PoJygonumlimbatum, Nymphaea lotus.

La comparaison de l'inventaire réalisé au cours de la mission, avec celui de 1990, réalisé par L. Ouedraogo(IRBETI révèle un net appauvrissement de la diversité de cette flore aquatique et semi-aquatique. Cela estd'autant plus énigmatique que cette région a connu une pluviomérie exceptionnelle cett année, facteurplutÔt généralement favorable au développement de la végétation aquatique. Selon l'IRBET. deuxhypothèses pourraient être avancées pour expliquer l'appauvrissement récent du milieu: la surexploitationdu milieu par l'homme (activités de pêche) et/ou la pollution du milieu par des substances diverses. Ceshypothèses restent à approfondir.

6.3.2.3 -La faune

6.3.2.3.1 - Les espèces animales liés à I'eau

Le contexte des différents écosystèmes aquatiques et humides Izones d'eau courante, mares plus oumoins stagnantes, Permanentes ou temporaires > conditionne la biologie et l'écologie des organismes qui yvivent. Les principaux facteurs entrant en jeu sont dus à l'existence de saisons bien marquées:

ChOp VI- Etude d'imp.ct envionnoment4 OTH INTERArU.ONAL V,pe. Vl 9

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ETU0E DE FAISABILE TECHMNICOECONOMIQUE ET ENVIRONt4!MNTALE DE LA COLLECTEET DE L'EFPURATI0Nt DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTIELS DE OUAGADOUGOU / MAI 95

* cycles annuels de température de l'eau avec une forte amplitude entre la saison chaude et la saisonfroide, (l'écart peut atteindre 10 à 150 C.l.

* régirne hydrol gique de type tropical avec une crue forte du cours d'eau dont la faible pente e=arane lapersistance de zones inondées pendant une partie de la saison humide, en plus des deux grandesmares permanentes.

Au niveau des cours d'eau qui traversent la forét classée, les espèces de poissons sont plus dliversifiées etimportantes gràce à la migration vers les zones d'inondation qui sont des zones de reproduction. Parcontre, les eaux des mares presques ferrnées n'abritent qu'une faune réduite de poissons, adaptés àl'acidité du milieu, comme C/arias senegalensis, Polyprerus senegalenss, lilapia z/JNi Tilapie sp,Proropterus annecterus et quelques formes naines de Cvprinodontidae.

Le marigot de la Forêt du Barrage semble soumis à une pression de péche relativement importante. Lespècheurs confectonnent de petits barrages au niveau des rétrécissements naturels du cours d'eau et desdéversoirs des bassins. L'eau est déviée vers un trou creusé dans le sol meuble de la berge, qui, aprèsvidange, permet de récupérer les prises. Les espèces ainsi capturées sont les espèces d'eau couranteclassiques de la région <Siluroides, sardineles', perches du nil, etc.) La péche à l'épervier est aussicouramment pratiquée dans les grandes mares pour les Tilapias.

Les amphibiens colonisent les différents miRieux humides en fonction de leur typolooie tout au long del'année. La Forét du Barrage semble abriter une population d'amphibiens relativement importante, comptetenu de l'influence urbaine (rejet continue de l'eau) et d'un micro-climat forestier propice.

On distingue principalement: d'une part des espèces à large répartition, couramment appelées 'crapauds'(Bufo reguiaris, Bufo maculatus, Budo xeros) et d'autre part des espèces plutôt inféodées aux zonesinondables et aux bords des plans d'eau, se répartissant en deux groupes: leb 'rainettes" (comprenantplusieurs espèces difficiles à distinguer appartenant au genre Ptychaden, qui est le genre le plus répandu)et les 'grenouillesr correspondants aux espèces du genre Dicroglossus, la plus fréquente étantDicroglossus occipiralis.

D'après l'IRBET. il semblerait que des crocodiles soient encore présents dans les hydrosystèmes de laForêt du Barrage. La consultation des documernts disponibles n'a pas permis de trouver la trace d'unrecensement précis, même ancien. Il est difficile d'apprécier l'existence de différentes espèces issues dugenre Crocodylus et plus encore d'estimer le nombre d'individus encore présents à l'heure actuelle.Plusieurs témoignages convergent pour confirmer la présence de Crocodylus niloricus dans différentsplans d'eau permanents à Ouagadougou. Cependant, cornpte tenu de la pression anthropique debraconnage (utilisaiions des peaux et de produits de pharmacopée issus de ces espèces) et dudéveloppement urbain, l'hypothèse de la présence permanente dans la forêt de quelques espèces reste àvérifier.

Des tortues naines Cryptodira sp, des lézards, dont Cophoscncus duruns, le Varanus niloticus et quelquesserpents aquatiques ont été regulièrement observés dans l'eau, ou dans la zone d'inondation, au bord dumarigot.

L'ensemble de ces reptiles bénéficient d'une protection intégrale qui n'est guère appliquée à leur égard àl'intérieur de la forêt classée.

6.3.2.3.2 - Les oiseaux

La faune aviaire de la forêt classée du Barrage est composée de plusieurs catégbries d'espèces qui sedifférencient par leur mode de vie et le rythme de fréquentation de la zone. On peut distinguer:

- les oiseaux sédentaires qui se maintiennent toute l'année au mênme lieu, aussi bien pendant la nidificationqu'en dehors de cette période.

- les oiseaux de passage qui transitent par la Forêt à l'occasion de leurs déplacements et qui serépartissent en deux catégories:

. les visiteurs non nicheurs, correspondant à des espèces migratrices qui stationnent ponctuellement dansla Forét au cours de leur trajet migratoire et en dehors de leur période dé reproduction. Il s'agit demigrateurs transcontinentiux ou de migrateurs intra-africains ( ex : Touraco gris)

Ch»P. VI - EQude d'lrpac *mwitonrn.mnta OTH INTERNATiONAL page VlJO

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ErUDErDE FAISAIUT TECHIUtC0.ECON4ôMOUE ET NV'IRONNEMENTA.E DE LA COLLECTEET DE L.'EPUJRAIION DES EFFLUE!NTS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU I MAI 95

. les visiteurs nicheurs qui gagnent périodiquement la forét pour s'y reproduire, depuis des sitesinternuptiaux plus ou moins éloignés de celle-ci.

Compte tenu de l'enjeu (assurer la descendance dont dépend l'avenir de l'espèce>, l'oiseau ne peut serisquer à se reproduire n'importe où, n'importe quand, dans des conditons inégalement favorables. C'estlà que réside toute l'importance de la Foret classée du Barrage.

Les inventaires disponibles d'oiseaux nicheurs ou présumés comme tels sont reportés en Annexe. Forceest de constater que ces recensements datent de plus de 10 ans. Il est probable que la densité desespèces n'ait pas positivement évolué depuis, sous l'influence de nuisances urbaines de proximité (bruits,fumées) et de l'aggravation des pollutions hydriques au niveau de la Forêt et des champs alentours.

6.3.2.33 -es espèces animales terrestres peu liées à la présence d'eau

Les mammffères

La plupart de la faune sauvage présente dans la forét il y a une vingtaine d'années (singes, antilopes,..) aaujourd'hui disparu sous la pression des prélèvements massifs et sussi à cause de l'encerclement de laForêt par des quariiers urbains périphériques qui la coupe de l'espace rural.

La petite faune se maintient soit grâce à un taux de reproduction rapide permettant de pallier lebraconnage (ex: lapins), soit parce il s'agit d'espèces ne représentent pas d'intérét en tant que gibier,soit parce qu'elles répondent à des interdits culturels (ex écureuils, et plusieurs espèces de rongeurs)

Las reptiles teest,

Les lézards ne semblent pas avoir 6t4 inventoriés précisément dans la Forêt mais plusieumrs espèces ontété observées.Les reptiles terrestres les plus remarquables sont les serpents, qui ont été décrits àplusieurs feprises, au niveau de la Forét elle-môme ou des environs de Ouagadougou. L'inventaire détailléedes serpents, soit quelques 35 espèces recensées, est donnée en Annexe.

6.3.2.3.4 - Les Invertébrés

Les inventaires de la faune invertébrée sont rares dans la région de Ouagadougou. Les seuls documentsdisponibles concement les vecteurs de maladies. Le microclimat de la Forêt et sa situabion interurbaineainsi que la présence permanente d'eau plus ou moins stagnante a une Influence certaine sur la présencede ces vecteurs.

Les mouxrqes

Les prosobranches tels que Acharina sp, Pila wernei, Lanistes adansoni, Cleopatra bulimoides, deslamelibranches, Aspathona sp n'ont pas d'effets négatifs reconnus sur la santé publique.

A l'inverse, plusieurs Pulmonés aquatiques participent aux cycles d'un grand nombre de parasites humainset animaux comme les bilharzioses, la grande douve du foie. etc. On peut citer par exemple: Miophalarispfeffferi, Bu/inus senevaIensis, Bulinus truneatus, Bulinus globosus, Bu//nus forskleii, L;mmaea n*talensis.Certaines de ces espèces ont été observées, d'autres sont considérées comme potentellement présentessur des sites propices.

Les insoctes

Groupe faunistique de loin le plus riche, les insectes pr sentent une remarquable biodiversité, d'autantplus. importante qu'elle joue un rOle essentiel au niveau gJes espaces forestiers (pollinisation, régulation,etc.). La foret du Barrage constitue un biotope favorable ap développement de nombreuses espèces, et sapérenité dépmndeen partie de leurs présence.

Toutefois, certaines espèces, de par l'importance des maladies qu'ils transmettent, (paludisme et diversesarboviroses) ocupent une large place en épidémiologie tropicale, Les plus remarquables sont: Anophelessp, Aedes sp, et Glossina sp, Culex sp, pour lesquels la Forêt classée constitue un biotope favorable. Lesrisquas 6pidémiologîques que la situation intra-urbaine de la Fort du Barrage peut enitaner à partir d'uncertain seuil de prolifération d'insectes vecturs ne sont pas à négliger.

Une étude approfondie de l'ensemble des invertébrés potentiellement vecteurs de naladies parasitairesierait utile, afin de pouvoir prendre éventuellement des mesureus de limittion des proliférations.

Chop. VI - Etaie d'iwnp.t eniirorwientml OTN INTERNATiONAL PEOS VLt t

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eruDu DE FrSALn TECHNICo-ECONOMIOUE ET ENVlRONNEMENTALE DE LA COLLECTE

ET DE L'EPURATnON DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUS-TEILS DE OUAGADOUGOU I MAI 95

6.3,3 - DIAGNOSTC ENVIRONNEMENTAL

La relative fichesse floristique et faunistique témoigne de l'intérêt écologique de la foret, en tant queréservoir d'espèces, dont la concentration et la diversité sont favorisées à la fois par le maintien d'uneformation végétale relativement ferrnie créant un microclimat favorable et par la présence permanented'eau.

L'analyse, bien que sommaire, de l'état actuel des écosystêmes de la Forét du Barrage indique cependantune tendance vers la rupture du cycle d'évolution naturelle de la forét. En effet une dégradation évidentedes conditions environnementales fait apparaître le risque d'un appauvrissement biologique rrv«ersible.Cet appauvrissement se traduit par la simplification de la structure des peuplements végétaux avec uneprédominance souvent envahissante des essences de lumière ou de celles supportant une dégrada-ion dela qualité de l'eau, la disparition par élimination d'espèces sensibles, la diminution quantitaive del'ensemble de la faune sauvage.

La dynamique d'un massif forestier jeune, de très faible envergure et au développement limité par unesituation intra-urbaine, comme celui en objet, ne saurait être comparée à la dynamique d'une for0tnaturelle, en évolution depuis des centaines d'années et où le temps intervient cornme le principal facteuraccroissant la diversité naturelle et la complexité des interactions biotiques.

La Forêt du Barrage est une forêt encore en phase de croissance, mais une croissance tris pertubée.Laissée en l'état actuel, elle risque de s'appauvir inéluctablement et de dépérir. Protégée et efficacemententretenue, elle peut devenir une sorte de forêt-parc dont l'équilibre s'exprimera par une diversité et uneconcentration optimales d'espèces certes limitées, mais toutefois capables de permettre à la fois lemaintien d'une certaine complexité des biotopes, le maintien d'une formation végétale fermée et lapérenrisation des populations animales qui la fréquentent.

6.3.3.1 - Les pressions actuelles sur la Forét

Depuis quelques années, la Foret du Barrage est rudernent soumise à l'impact d'actions humaines néfasteset qui, à terme, risquent de remettre en cause l'existence de certaines espèces et le fonctionnement mêmedes écosystèmes.

6.3.3.1.1 - Actlons de déprédation directe observées:

La Foret, bien qu'intégralement protégée dans les textes ne possède aucun dispositif concret desurveillance ni de sensibilisation et l'on assiste à l'heure actuelle à des déprédations abusives et à ungaspillage de ses ressources:

- Exploitation anarchique des arbres pour récupération de bois domestique (bois de feu, bois de service,bois pour brochettes, etc.). Les femmes des ménages pauvres des quartiers environnants viennentrégulièrement s'approvisionner en bois dans la Forêt. Les coupes sont faites clandestinement, à la 'va-vite' pour échapper à d'éventuels contrôles ou agresseurs. Il en résulte un gaspillage des produits ligneux(abattage de jeunes arbres, élagages très dégradateurs, etc.). Des moignons de troncs et de branches malcoupés sont visibles surtout dans les parties Nord et Sud-Est de la Forét classée. Les espèces prélevéessont Acacia pennata, Diospyros mespiliformis, etc. Sida sp et également largement prélevé pour laconfection de balais.

- Prélèvement de produits forestiers non ligneux à usage divers (produits de la pharmacopée traditionnelle:racines, feuilles, écorces, etc.>. Ces cueillettes, parfois abusives, peuvent compromettre la régénération decertaines espèces. Par exemple il «t constté régulièrement le déracinage tal de certains arbustes pourextraire les racir>s. Cette forme d exploitation semblerait avoir entralné la disparition de plusieurs espècesdont Nauclea latifolia lGouingal e la raréfaction d'autres (Securidaca longoepediculata, Ximenis arnencana,etc). Sur d'autres espèces, des extractions très mutilantes d'écorces sont effectuées, sans souci depréserver la pérennité des essences. Le prélèvement extractiviste pourrait pourtant Ove toléré dans laForêt s'il était effectué plus rationnellement.

- Pollution par des déchets divers: emballages, ordures ménagères, huiles de vidange, carcasses devélomoteurs, etc. qui sont directement déversés dans la forêt, dont l'accès par les véhicules est libre defait. Lors d'une visite de terrain, par exemple un camion citerne de l'armée a été surpris en train dedéverser illégalement 10 000 litres de déchets liquides de nature inconnue, mais contenant probablementdes détergents. Ce genre de pratique semble assez régugière dans la Forét, le plus souvent considéréeChap. VI - Etude diuV&ct envron.nmnt. OTH If ERNATIOtNAL pag Vli1t

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ETUDE DE FAISABILiTE CECHNICO-ECONOMiQUE Et ENVIRONNEMNTAL DE LA COLLECTEET DE L'EPUR,ATION DES EFFLUENTS URtBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU 1 MAI os

comme une décharge publique et un bon endroit pour se débarrasser de matériel gênant. Il sernble que leschauffeurs de plusieurs services administratifs de la ville se contentent d'évacuer les déche's dans laForét, plus proche que les sites officiels de décharge, économisant ainsi sur les bons d'essence qui beursont fournis. Ce rôle de dépotoir joué par la Forét classée est amplifié par l'autre rôle qu'elle jolue en tantque 'planque' -efficace pour la plupart des voleurs de la ville, qui viennent y irier les résultats de leurslarcins à l'abri des regards, dans les sites difficilernent accessibles de la forêt galerie ou derrière lesfourrés. Les malfrats déballent les marchandises volées ou désossent les véhicules en laissant sur placetout ce qui ne leur est pas utile, ou trop encombrant

- Grignotage' officiel (opérations de déclassement limitées) ou non, de la Forft pour l'installation desservices de l'Environnement, Agriculture et autres. Les enclaves infrastructurelles actuelles (BUNASOL,SENE, Service de la protection des végétaux, CNSF, Garage allemand, Club de l'Etrier) ont tendanceparfois à déborder des limites admises (entreposage de matériel, véhicule, etc.) et contribuent à perturberl'écosystème.

- Ramassage de plantes aquatiques et semi-aquatiques comme plantes comesubles lex: Amaranthusspinosusj ou fourrage lex Alternanthera nodiflorus). Ces pratiques ne sont pas spécialement déprédatricesdes milieux mais présentent un risque sanitaire pour les utilisateurs ou le petit bétail ainsi nourri, de par lespollutions hydriques.

- Divagations du béail, ponctuelles lors de transits vers l'abbatoir, ou plus régulières dans les zones delisières car les populations des quartiers limitrophes manquent d'espace de pâture pour leur cheptel. decaprins et d'ovins. Ces divagaiions ont un impact négatif sur la végétation car elles sont anarchiques

(attaque de jeunes plmntules de régénération naturelle, concentration répétées sur les mmrne sites, etc.).Mieux contrôlées dans l'espace et dans le temps, eues pourraient conruibuer efficacement à l'enretien decertaines zones en limitant le tapis herbacé.

- Feux accidentels <fevorisés par la présence de déchets divers comme las tessons de boutmillesi etlouvolontaires (pour le paturagel. Ils sont responsable d'une perte important de la diversÎté biologique et del'invasion des milieux par certaines espèces (Luffo cylindrica, Cuscuta australis>.

6.3.3.1.2 - Niveau actuel des pollutions au niveau du mariaot

La pollution véhiculée par l'eau est liée à la pression urbaine de périphérie (densification de l'habitat). Desordures solides de toutes sortes, déversées dans les canaux depuis les quariers périphériques, finisuentpar aboutir dans ta Foret. On y voit fréQuemment sur les berges des boltes de conserve et d'insecticides,des déchets de l'hôpital (canules, seringues, cathétrs, etc.)

Plusieurs prélèvements et observaiions directes ont été effectués par l'lRBET au niveau du marigot, enamont, au milieu et en aval de la forét, afin d'essayer d'évaluer le niveau de pollution par des indicateurs

bictiques. Les différents sites de prélèvement sont décris dans le tableau 3.1

Ch1, v -Euded'rmtpect Ol4IMNAMONAL - _ - Vi 3

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ETUDE DE FALS^AIUTe TECHNICO-ECoNOMQuE ET EVIRONNEMENTALE DE LA COLLEÀrE

ET DE L'EPURAtION DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU / hàAI S5

Station LIcalisation Heure du T' de l'eau Observationsprélèvement sous la

surface

N° 1 Confluence du canal 11H30 25°2 C. Eau courante, algues en surfacevenant de la ville et ducanal venant de l'hôpital traces de sel sur les rives,

déchets solides issus deI'hôpital

canaux récemment curés

N° 2 Mare à gauche du petit 13 H 280 9 C Mare fermée, à l'ombre, eaupont des soupirsu stagnante, macrophytes en

surface

NO 3 Au niveau du petit pont 12 H 45 220 5 C Eau courante, rapide, claire, surdes soupirs, légèrement roches, zone ombragéeen amont

NO 4 Mare de pêche, en face 12H 24 ° C Mare dégagée et ensoleillée.de la pépinière peu de macrophytes aquatiques

en surface, activité de péchesemble fréquente

N0 5 Sortie de forêt, début de 12H25 240 4 C Eau eourante, canal encaissé,la zone de maraîchage, maralchage sur les rives, eauenviron 70 m en amont utilisée pour l'arrosagede la confluence ducanal Dassago

Tableau 3.1 : Description des sites de prélèvement au niveau du marigot du barrage

(Prélèvements effectués par les techniciens de l'IRBET , Nov 1994>

Des traces de salinisation du sol des berges ont été remarquées au cours des visites de terrain,Particulièrement en amont, au niveau de la confluence des deux canaux alimentant la Forêt. Cephénomène semblerait résulter d'une grande concentration de certains sels minéraux polluants et a uneincidence notable au niveau des végétaux de la zone (espèces nitricoles infestantes)

Quelques paramètres physico-chimiques et biologiques ont pu être analysés par l'ONEA sur cesprélèvements. Les résultas sont exposés dans le tableau 3.2:

Station Turbidité Conductivité Cif. Totsux Colif. Fécaux

(FTU) <I&S/cmj (Nil 00 ml) IN/l 00 ml)

NO 1 _ 340 8000 900

Ne 2 490 270 0 0

NO 5 160 310 400 _

Tableau 3.2: Analyses de l'eau du marigot de la Forêt classée du Barrage

(mesures réalisée par l'ONEA, Nov.1 994;

Chêp. VIA Etud d-'ip,. uniiroquwntd OTH INTERNATIONAL Pegu VL¶4

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ETUDE DE FAISABIUTE TECHNICO-ECONOMCLUE ET EMVIRONNEMENTDLE DE LA COUwECTEET DE LEfflRATION DEtS EFFIUENTS URBAINS Er iNDusrt~iLs DE OUAGIADOUGOUv I MAI $5

Ces chiffres mettent en évidence le rôle épurateur des bassins de la foret du barrage qui correspondent

véritablernent à un lagunage naturel.

Une recherche d'indicateurs biotiques de polfion, au niveau de la microflote et de la zoo-fauneaquatiques a été réalisé par l'équipe de chercheuks de l'IRBET (Tableau 3.3 et 3.41

Stations de prélèvement

h° N° 2 N° 3 N0 N° 5Nature des micro-organismes NO 1 O2Ni O4 N

Anabaena +

Chlorelles +

Cosmarium +

Diatomées + + + +

Euglènes + + ++ + + + + + + + + +

Microsystis acruginosa + + +

Pandorina sp +

Pleurocoques + + +

Oscillaloria +

Spores

+ +

Tableau 3.3: Détermination de la présence de micro-flore ( phytoplancton et algues)

lobservations effectuées par Ouedraogo Louis, IRBETI

Ces résultats Permettent de constater:

(il une pauvreté relative du milieu en biodiversité des micro-organismes végétaux au niveau des stations 1,3, 4 et 5 pouvant résulter soit de conditions physico-chimiques peu favorables à l'activité planctonique,soit pour les milieux 3 et 4 notamment au fait que les prélèvements ont été effectuées sur des sites où Iocourant est relativement rapide et Peu favorable au développement des algues et du micro-plancton.

{ii) une relative abondance des Euglènes, surtout dans ces stations 1, 3, 4, et 5. Les Euglènes sont lesmicroorganismes typiques des milieux difficiles, pollués.

{iii) l'abondance et la diversité de (a microflore dans le milieu calme stagnant station 21 par rapport auxautres milieux . Cette mare est riche en Plstia slatiotes, qui jouent un rôle dans l'épuration des eaux et

favorise donc l'activité du plancton. Ce milieu eutrophe est riche en micro-organismes divera.

4: tf

Chap. VI - Ecud. dipc orwrono.ita OTH INT!RNATIO#U,L W9

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tJDE DE FAI5SA8LJTE TECHNICO-ECON0MIUE ET ENVMRONNEMENT*AL DE LA COLLECTEfl* DE vrFuR.ATIoN oes E~FR.LINT URBAINS ET INDUSTRIELS DE- OUAGADOUGOU f MAI 9S

Stations de prélèveernnt

Espèces Né 1 Ne Z NO 3 NI 4 Ne

Paramecies +

Ephéméroptères

Betis sp

ColeoptèresHeterhldrus sP. + +

Amphiops sp + +

Gymiradae + +

Diptères

Syrphidae + +

Chironomidae +

Culex sp. _ +

Poissons

Tilapia Sp +

Clarias sp+

Tableau 3.4: Observations de la faune et de la microfaune aquatique

(observations réalisées par PODA Jean Noél, IRBET, Nov 1994)

Le tableau 3.4 présente les résultats d'observations ponctuelles qui ne tiennent pas compte de l'influencesaisonnière sur la présencel absence d'une espèce dans le biotope considéré: il est donc difficile. d'en tirerdes conclusions. On peut toutefois faire quelques constatations:

fi) La pollution globale sur l'ensemble des sites de prélèvement se reflèlt ici par l'absence des espècesadaptées aux eaux courantes, claires et relativement propres, à l'exception de 8aestes sp. Cene espèceprésente au site 3, où l'écoulement est rapide, l'eau Plutôt claire et qui est situé en amont d'une vastezone stagname recouverte de macrophytes aquatiques à rôle épurateur.

Iii) Les espèces caractéristiques des biotopes d'eau stagnante, Héterhydrus, Chiromonidae, CuJet, ont étéobservées aux sites 2 et 4. Il est à noter que les Culex sont des vecteurs de filiaroses.

Iii) Les poissons, typiques des petites collections d'eau stagnante ont été observés tors de leur capture parles pécheurs au niveau de la plus grande mare 14) et en aval 15) où ils étaient détournés par de petitsbarrages.

Bi/an

L'ensemble de la zone est certes pollué de façon globale par les effluents hydriques provenant des zonesurbaines en amont mais d'autres apporu polluants extérieurs interviennent directement notamment auniveau des écosystémes terrestres de la Foret.

L'enchatnement de petites mares et de bassins aménagés dans les bas fonds de la Forét correspond à unlagunage naturel dont l'action ipuratoire, favorisée par des mésophytes comme Pistia strasiotes jouent unrôle primordial pour la vie de l'écosystème dans son ensemble.

Chq_. VI- Ewde dfrnpae en'.ironnmmntd OTM INTRNATiONAL Vi.le

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EMDE DE FAISABILUTE TECI4NICO-ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTAE DE LA COLLECTEET DE L'EPURATION D)ES EFFLENTS URtBAINS ET INDUSTRIELS DE CUAG&haDoUGO I MAI 95

Les concenrations en polluants sont augment6es pendant la saison sèche accentuant les effets des stresshydriques sur les végétaux aquatiQues et emi-aquatiques, et perurbant probablement aussi la fauneaquatique. La densié de peuplements de certaines espèces peut ainsi varier notablement.

Les milieux humides de la Forêt classée du Barrage pourraient continuer à épurer par lagunage naturelcertaines quantités d'eaux usées domestiques, en attendant la généralisation de l'assainissementautonome, sous réserve, et de l'élimination totale dans cette zone de rejeTs industriels présentant desrisques de pollution chimique

6.3.4 - INTERET DE LA PRCSERVATION DE LA FORET DU BARRAGE

6.3.4.1 - Intérêt écoloiciue

Une des fonctions les plus importantes des formations forestière réside dans la conservation desressources génétiques de la flore et de la faune. Or le Burkina Faso est srué dans la zone soudano-sahélienne, ou les risques d'appauvrissement des formations végétal*s sous l'effet des sécheiessesaccrues sont permanents. Les espaces densément boisés sont relativement rares dans le pays et la Forêtdu Barrage. qui a pu évoluer lentement gràce à l'apport permanent d'eau de la vile, constitue une réserveforestière trs importante sur le plan de la biodiversité génétique et spécifique.

Il faut noter que sa superficie relativement faible et l'impossibilité structurelle d'un accroissement de celle-ci augmente d'autant plus la nécessité de sa protection intégrale et de son entretien durable.

L'utilité de la forêt pour retenir les sols, diminuer le ruissellement, régulariser les écoulement eu reconnuedepuis longtemps, de même celui des zone de marais en tant que filtres et épurateurs naturels. Dans lecadre de l'aménagement global du territoire, le maintien sous couvert forestier conserve le capital sol etprotège das méfaits de l'érosion hydrique les zones avoisinantes. L'influence du couvert forestier sur lemicro-climat local a été aussi depuis longtemps constaté.

Les massifs boisés ont une influence importante sur les mouvements de l'air et ont un rôle d'isolationphonique. Ils jouent également un rôle non négligeable dans l'absorption des poussières et des aérosols,constituant un filtre pour la pollution atmosphérique. Ce rôle est particulièrement important àOuagadougou, ville plate où les poussières soulevées par l'Hlramattan ne rencontrent aucun obstacle etville largement polluée par les érnissions croissantes des gaz d'échappement issues notamment des 'deuxroues'.

6.3.4.2 - Intérêts scientifique et pédagogique

Sur le plan de la recherche scientffique et plus particulièrement au niveau de la compréhension de ladynamique de végétation, la Foret classée constitue un beau terrain d'étude, facilement accessible, Letaux de régénération de plusieurs espèces et l'évolution des peuplements pourraient y Otte étudiés defaçon approfondie sur le long terme, de même que des mesures bioclimatiques fines pourraient y étreeffectuées, permettant de mieux appréhender l'écologie de l'ensemble soudano-sahélien.

Sur le plan pédagogique, la Forêt classée constitue le laboratoire vivant pour l'enseignement des sciencesnaurelles. Il y a une vingtaine d'années, période ou la forét était plus efficacement protégée et entretenue,les mattres et les professeurs y conduisaient régulièrement leurs élèves. Avec l'insécurité qui y règneactuellement et la dégradation des conditions de salubrité, [de telles sorties d'étude n'y sont plusorganisées. Il est domrnmage que les enseignants se trouvent aiinsi privés d'un matériel de grand intérêtpédagogique pourtant à portée de leur main. Quelques 0tt diants <forestiers, botanistes, ingénieurs,pharmaciens) continuent à la parcourir ponctuellement notamrrent pour y observer des espèces végétalesqui ne sont 7luereprésentées ailleurs que dans le Sud du pays (rarc de POI.

6.3.4.3 - Le projet d'aménagement de la Forêt classée du Barrage

Sur la base de nombreuses préconisations aniciennes, un projet d'aménagement global de la Forét duBarrage a été élaboré récemment qui permettrait de développer et d'entretenir un site récféatit idéalementplacé pour la population de la vile, de favoriser la conservation d'un patrimoine naturel de premier ordre,et d'implanter utilement dans la capitale un centre d'animation pédagogique et d'éducation àl'Environnement in situ.

clup. VIq - EtUd. d'inMact .nicnwnium.naw 0T1 INTENATIOftAL paaVl.17

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02/1001 UR 17-39 FAX0 2 2S 3 17 i12 OINEA/D.ASS lJ2am - Q 020

ETUDE DE FAISAUIUTE TECHNICO-ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA COU.ETET DE L'EPURATON DES UENTS URBAINS LT INDUSIELS DE OUAGADOUGOU I MAI S5

Plusieurs mesures pioriruires sont envisagées: mise en d&fens par des clôtures, contrôles efficaces àl'entrée, et dans la Forét. création d'un arboretum.

6.3.4.4 - Conclusion inODDortUnité de l'implantation d'un site de laqcunage dans la Forêtclassée dU Barrage

L'ensemble de ces données montre à l'évidence l'intér0t, voire la nécessité écologique d'engagerrapidement des mesures visant la préservation et l'amélioration des conditions environnementales de laForêt classée du Barrage et font sans appel rejeter l'hypothèse du choix de ce site pour l'implantation dela station de lagunage, ne serait ce que pour l'aspect d'emprise directe.

6.4. - SITUATION ENVIRONNEMENTALE ACTUELLE DES ZONES D'ACT1VITES HUMAINES

6.4. 1 - CARACTERISATION ENYIRONNEMENTALE DES PERIMETRES DE ClRCUL1-noN DES EAUX uSEES

6.4.1.1 - Périmètre du canal central

6.4.14.1 - Charges de Dollution

Le tableau 4.1 présente des résultats d'analyses obtenus récemmemn par divers organismes au niveau:

- de la station d'épuration du rond-point des Nations Unies: zone urbaine

de la centrale SONABEL: limite zone urbaine/zone rurale

- de l'hôpital Yaldago Ouédraogo: zone agricole

- de l'aval (à l'entrée de la Forêt): fin de la zone agricole

Lieux de prélèvement pH Temp. DB05 Azote P total Coliformes

° C mng/ mp/I mg/I fécauxI 100 mi

Station d'épuration <Nations (a) 7,3 31,0 202 NTK : 12 8.900 E+03Unies) 46,8

Centrale électrque SONABEL I ta) 7,8 35,5 120 NTK: 5 2.900 E+0341,0

Centrale électriqUe SONABEL I <b 7,3 14,8 120 NH4: 28 2.000 E+0394,2

Centrale électrique SONABEL I <c) n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 20.300 E + 03

Hôpital Y. Ouédraogo <a) 6,9 32,2 83 NTK: 4 6.100 E+03_ 32,7

Aval <entrée de la Forêt) (a) 7,2 34,5 41 NTK1 1 Soo Es03

1~~~~~1,

Tableau 4.1 Mesures de poflutuows effectuées le iong du canal central

(a> Prélèvements effectués par KABORE Matthieu, EIER: moyenne matin et soir deprélèvements bihebdomadairec du 11 avril au 11 mai 1994

(b) Données ONEA-GTZ (prélèvernent du 10101193)

(cl Données GTZ <prélèvement le 2106/93, anrès la première Pluie de la saison)

Chep. VI. Etude d'impact enoimnnrm.nt.i OTH NTERNATIOMAL paM VI.18

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u/ lu U MAR'17:45 FAX 00226317512 ONOA/D.ASS ilâ oo

ETUDE OE FAISAcIUTE TCChN<CO-ECONOMIQUE T ENVIRONNEMEN& AL DE LA COLLEC'TEET E L'EP$JRA'IION DES EFFLUENTS uRBa&INs el INDUSTRIELS DE 0U*AGIDOUGOU 1MAM 95

La pollution principale du canal est constituée Par sa charge en matières organiques et en germes fécauxacquise en grande partie au niveau de la station du rond-point des Nations Unies qui recueille lis eauxusées du marché et de l'Hôtel Indépendance. Sa pollution dépasse de loin les normes internationalesconcernant les eaux superficielles.

Le nombre de coliformnes fécaux dépasse en permanence le million de germes pour l OOml, sauf au; niveaude l'aval (500,000 CFI1 00ml), après dilution par les eaux du canal de Zogona. plus saines. Les premièresptuies qui lessivent et entraînent les détrtus et les eaux stagnantes sont responsables d'une concentreaionmaximale des germes fécaux dans l'eau du canal. La présence de substances chimiques dangereuses(produits toxiques ou radioactifs) ou de gerrnes pathogènes dans les effluents de l'hôpital n'est pas excduemais aucune analyse n'a permis jusqu'à présent de les déceler.

6.4.1.1.2 - Utilisation des eaux usées nuisances et risques sanitaires(il PérLmètfe

Les zones urbaines influencées par la présence du canal central appartiennent aux secteurs n0 3, 4 et 12situés dans le centre ville. Il s'agit de quartiers densément peuplés, mais occupés par un habitat de bon etmayen standing. Un grand nombre de bâtiments administratifs (Ministères, casernes, école, etc,> y sontinstallés. Les populations résidentes accèdent facilement à l'eau par le réseau d'adduction ou à partir despuits le long des barrages. L'utilisation volontaire de l'eau du canal est très restreinte et semble se limiterà de rares nettoyages de véhicules à deux roues, à proximité des ponts.Le risque de contamination fécale par contact avec les eaux usées semble donc relativement faible danscette zone. Par contre la nuisance olfactive est parfois inportante au niveau de la station du rond-pointdes Nations Unies qui se situe au niveau d'un carrefour très fréquenté du centre ville, à proximité d'unl'hôtel international (Indépendance). Le dégagement de mauvaises odeurs est ainsi susceptible de ternirl'image touristique de la capitale.

=l) Pé=nmtre agricole, du canol cenLa zone agricole du canal central est en fait une étroite bande de terre qui s'étire sur environ 1 kilomètreentre la piste de berge du barrage n°3 et les murs d'enceinte de I'ENSP et de l'hôpital Yaldago Wédraogo.La largeur cultivée est en moyenne de 60 m 140 m rive gauche et 20 m rive droite), sOit une aurface 6 ha.Les cultures y sont pratiquées toute l'année et les parcelles se partagent entre pépinières (arbres deplantes ornementales) et production de légumes choux, carotes, tomates; salades et diverses feuillespour la préparation de sauces. La couche arable est constituée de sol argileux mélangé partiellement aumatériau de remblai latéritique utilisé consolider les rives des lacs de barrages. D'après CISSEO1I ), 62familles, résidant Pour la plupart dans les secteurs 4 et 12, cultiveraient des parcelles de part et d'autre ducanal central entre la SONABEL et lHHop'tal principal.

Quelques puits ont été creusés sur la rive gauche pour l'arrosage des cultures avec les eaux de la nappephréatique probablernent alimentée par l'infiltration latérale des eaux du barrage. En milieu de saisonsèdhe, le niveau pitzométriques des puit est supérieur au niveau des eaux dans le canal qui se situeenviron à 3m en dessous la surface du sol Cultivé. Le canal, dont les parois sont perméables à ce niveaupeut donc rabattre la nappe Pendant une grande partie de l'année. Ces puits sont de petite taille (nmoinsd'l mètre de diamètre) et souvent de construction très rudimentaire (absence de margelles et deprotection contre l'affouillement).

La plupart d s parcelles sont arrosées avec l'eau du canal, qui est prélevée à l'aide de seaux ou d'arrosoirsreliés à un de ou parfois mème par de Petites motopompes. En effet le nombre de puits est trèsinférieur à cilui des concessions et l'eau du canal présente un accès plus facile.De plus. il ne faut pas négliger la valeur fertlisante des eaux usées qui outrepasse probablement s" niveaudes culidvateurs le risque sanitaire.

il CISSE Gu6adio :Trev&x de thIe, en courm à I'EIER

ChuP. VI Etude d'in»a0t un~,ironnomânwa OTMl INIERNATIONAL pag w I.

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02Z/10 01 MAR 17:46 FAX 00226317512 _S002

ETUDE DE FAISAEILITE TSCHNICO-CONOMIOUE ET V4VRONNEMUfrAU DE LA COULECLg E PURIATION DEs eEFaFLULENTS URBAINS El' INDUS5TRIELS DE OUAGADOUGOU I MAI is

Une étude en cours(' 2 ) montre que dans les zones de maraîchage intra-urbaines, lorsque ('eau brute estaccessible et gratuite, les quantités dteau apportées sur les cultures *n saison sèche Otaient compriseentre 7 et 13 mm(iour, selon la phase de développement soient des valeurs supérieures ou égales àIl'évaporatiOn joumalière. La valeur minimale de 7mm équivaut à 70.006 litres/ha, autrement dit unesubstance présentant une concentration de 1 mglA serait lors de l'arrosage incorporée à raison de 70gilour. Ainsi, pour une teneur moyenne de 35mgI d'azote pour le canal central, la dose journalièreapportée par arrosage serait de 2,45 kg/ha, soit pour un cycle moyen de 100 jours bcarottes), léquivalentde 245 kg d'azote par ha !

Le risque (très élevé) de contamination fécale lié à 'utilisadon des eaux usées concerne:

- les agriculteurs eux mêmes contact avec l'eau contaminée

les consommateurs de légumes crus (salades, tomates, etc.) si ceux-ci ne sont pas correctementdésinfectés,

Bien que les puits soient peu éloignés du canal, les risques de contamination naturelle (par diffusionlatérale des eaux usées> sont très faibles étant donné le sens d'écoulement de la nappe phréatique qui estgénéralement drainée par le canal. En cas de sécheress. prolongée et ab important du niveau de la nappela contamination des puits par infiltration ne serait pas impossible. Cependant, étant donné la fone chargemicrobienne des eaux usées, les chances de contamination par les récîpientS qui servent au prélèvementdans le canal et dans les puits sont beaucoup plus importantes.

Le risque lié à la présence évenwelle d'agents pathogènes dans les effluents de l'hôpital doit étrenéanmoins relarivisé par le fait que l'utilisation directe de l'eau est très réduite entre le point de rejet del'hôpital et la Foret du barrage.

La relative rapidité de l'écoulement limite la contribution du canal à la prolifération des insectes piqueurs.

6.4.1.2 - Périmètru du marigot de Dassasao

6.4.1.2.1 Charaes de pollution

Des prélèvements ont été réalisés dans le cadre de cette étude le long du marigot de Dassasgo afind'évaluer la contribution des différents rejets à la pollution du cours d'eau (cf. Tableau 4.21

N Temp pH Turbidit Cond. 02 COT Azote Colitormesé dissou NH4 fécaux

s

c CjFr uSicm mg/i mg/l mg/ 1 100 ml

Arnont tannerie (a) Di 26,6 8,5 29 520 7,2 2,8 n.d. 8 E+03

Aval tannerie (a> D2 27,2 9,4 150 1700 0,2 220 n.d. 200 E + 03

Amont marigot 22,4 8,4 n.d. 875 n.d. n.d. 87,7 5.200de la Forit (b> E+03

Tableau 4.2 uI 4,Mesures de pollutions effectuies le long du marigot de Dassasgo

(a) Prélèvements effectués le 25 novembre entre 8 et 1 t heures, analyses effectuées par lelaboratoire de l'ONEA, Ouagadougou.

(b) Données GTZ (prélèvement du 10/01/93)

12AG Mohwrnmd Ali, th6se de Doctorut en coum à l'EIER. Ousgoadugou

Chap. VI - etude ddimpect bn%ronnenr,Aw 0784 INTERNATnONAL page Vi.20

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UZ/10 01 MAR 17:47 FAX 00226317512 ONEA DA1SS

_ @~~~~~~~~~~~~~~~l 003

ETUDE DE FAISABWUTE TECWNLCO-ECONOMIQUE ET ENVIROêNEMENTALE DE LA COLLECTEEr DE L'EPURATION DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU / MAI 95

Au droit de La maison d'arrét, l'écoulement est constitué par les eaux usées des quartiers de Ouemtengaet de Dassasgo. La charge de pollution n'est pas excessive, en raison probablement de l'autoépuration, lateneur en oxygène dissous proche de la saturatio&. Le nombre de coirformes fécaux est cependant 8 foissupérieur à la norme. La prison centrale ne rejette pas d'effluents dans ce marigot (cf. t2.2 iiil.

Les effluents très polluants de la tannerie proviennent des fosses de décantation (et de digestionanaérobie> des eaux de nettoyage des peaux lépilage, pelanage, rinçage) alcalines, sulfureuses, très richesen matières organiques et des eaux de tannage, riches en chrome. A la sortie des fosses, les eaux réuniesdans un seul petit caniveau creusé dans le sol traversent sur une centaine de mètres des parcellescultivdes en 'sorgho. Au niveau du point de rejet. l'eau apparaît d'abord verdâtre (couleur due auxchromates), puis vert foncé en enfin noire. Ce changement de couleur peut étre attribué à la précipitationdes sulfures métalliques ou de composés organiques (mélaniques) qui précipitent par abaissementprogressif du pH. Le milieu est alcalin et devient très rapidement anoxique et toute trace de vie aquatiquesupérieure dispara7t.

La mauvaise odeur due au dégagement d'H2S est difficibement supportable à moins de 10 mètres de larive (par vent calme). Les mabères organiques sont imponantes et les germes fécaux très abondants

La teneur en chrome total au niveau du canal de rejet est relativement importante (6 mlgA soit 6 fois lanorme OMS Pour les eaux de surfaces) môme si les rejets sont dilués au moment du déversement dans lemarigot. Le chrome utilisé dans le process est sous forme trivalente Ichromate de soude), donc a priorinon toxique et peu mobile.

6.4.1.2.2 Utilisation des eaux usées, nuisances et risques sanitaires

Avant la confluence avec le marigot de la foret, l'eau est relativement peu utilisée pour l'arrosage desparcelles de maratchage qui sont d'ailleurs rares aux abords du marigot et de préférence arrosées avecl'eau des puits. La rive gauche présente une zone cultivable très étroite et peu utilisée (présence debâtiments de sociétés commerciales). L'aspect de l'eau lcouleur et odeurl et sa forte réactivité (alcalinitéet salinité) semble décourager l'ensemble des paysans. En période pluviale, il afrive que les eauxdébordent sur une surface réduite.

La faible utilisation directe de reau limite les risques de contaminations fécales qui ne sont pas les seulscauses de nuisance. En effet, il convient d'évaluer les impacts potentiels de la présence de fortesquantités de chrome provenant de la tannerie, En milieu fortement réduit (comme c'est le casl, laproportion de chrome hexavalert (Cr VI) toxique (cancérogénicité et génotoxicité) est extrèmementréduite. Le chrome trivalent (Cr 1II), très largement majoritaire, présente un nrsque de nuisance beaucoupplus réduit, en effet cette forme:

- ne présente pas de caractère toxique. du moins sa toxicité n'a jamais été démontrée par des tests invitro et in vivo,

- est trè.s peu mobile dans le sol, ce qui minimise les possibilités de contamination de l'eau des puits,

- ne pénère pas dans les cellules vivames et ne peut donc s'accumuler dans les végétaux. Il existenéanmoins un risque d'ingestion directe de chrome par la consommation de légumes arrosés.

Le devenir du chrome dans le milieu naturel est cependant mal connu et le passage du Cr Ill en Cr VI danscertaines conditons physico-chimique n'est pas exclu. Le risque le plus important proviendrait de lachloration dans un but de désinfection, d'une eau contenant du Cr III: l'hypochlorite est un oxydantpuissant qui favoriserait le passage de la forme trivalente à la forme hexavalente. Ce scénario pourraits'envisager dans le cas du traitement <javellisation) d'une eau de puits contaminée.

à, s6.4.1.3 Purimètre du marigot Dnncioal

6.4.1.3.1 Cha!Mes de polution

Dans le cadre de cette étude, une campagne de prélèvements à été réalisée au niveau du marigotprincipal, aux différents points d'apport d'eaux et de reets, afin d'estimer leur contribution à la pollutiongénérale du marigot <cf. Tableau 4.31.

Ch6P. VI - Ewda d'inpmpt environr.monto OTH fNTE-RNATIONAL pog. VI.21

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02v10 Ol MAR 17:48 FAX 00226317512 ONEAXD.ASS @004

ETUDE DE FAISARILTE T!ECIN1CO-ECONOMIOUE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA COllECTEET Of L'EPURATMON DES EFrLUENTS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU / MAI 95

Sites de prélèvement NO Temp PH Turbidit Cond. 02 COT Coiiformes

(voir carte) . dissou fécaux

o C FTU uS/cm mg/ mg/l /100 miFTu m/

M. principal après Pl 21,4 8,5 190 820 0,2 43 50 EÉi-03confluence m. Foret x m.Dassasgo

Puits rive droite P2 27 7,2 14 540 2,8 1 7 E+03

( à SOm du marigot)

Forage rive gauche (Secteur P3 31,3 7.7 19 350 0,9 < 0,5 Abs.26)

M. principal : avant jonction P4 34,5 7,9 68 1100 0,1 54 500ruisseau brosserie E + 03

Ruisseau brasserie au point P5 38,0 10e 94 490 3,6 340 < 1E+01de rejet des effluents 4

Ruisseau brasserie avant P6 33 6,7 160 760 0,1 410 < 1E+01jonction avec le M. principal

Ruisseau (abattoir + P7 33,5 7,3 160 710 1,0 350 400brasserie) E + 03

M. principal; aval de la zone P8 27,8 7,6 95 1100 0,3 260 500agricole(seuil franchissablel E + 03

Tableau 4.3 Mesures de pollutions effectuées le long du marigot Principal

Prélèvements effectués le 25 novembre entre 8 et 10 heures, analyses effectuées par lelaboratoire de l'ONEA, Ouagadougou.

Tout au long de son cours en amont du seuil franchissable, le marigot central présente une eau, troublenoirâtre, nauséabonde, impropre à la vie animale supérieure (moins de 0.5 mg/A a02 dissous, soit moinsde 5% de saturation), riche en matières organiques et hautement septique (de 50.000 à 500.000coliformes fécaux pour 100 mil.

L'eau du forage le plus proche (bome fontaine du secteur 26) semble exempte de contamination fécale, cequi n'est pas le cas de l'eau d'un puits situé sur la rive droite à 50 m du marigot dont le nombre decoliformes fécaux est 7 fois supêrieur à la norme OMS pour l'irrigation.

A leur rejet dans le ruisseau, les eaux usées de la brasserie se caractérisent par une forLe alcalinité, liéeprobablemerj â,&,'utilisation de soude caustique pour le nettoyage des bouteilles, un e forte chargeorganique et par une absence de contamination fécale. Le ruisseau amenant l'eau de labarloir (mélangée àl'eau de brasserie) prés-nte par contre un indice de contamination très élevé.

Chep. VI - Eud, dlpct en nnmentI OTH INlERNATIONAL Pm VI.22_. _ %. . . _ . ~~~~~~~~- 7.. , ._...... .,_ .. ... __

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02/10 O1MA17;52pFxo 22 63 1 75 12 ONEA/DIASS là oos

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6.41.3.2 - Utilisation des eaux uses. nuisances et risques sanitaires

Le marigot principal circule dans un périmère agricole d'environ 60 ha, constitué principalement par unbas-fond inondable. Les sols sont en majorité des sols hydromorphes et des sols peu évolués d'apportalluvial récent (à proximité du lit du marigot) qui présente de meilleures qualit agricoles (texture, fertilité)que les sols ferrugineux tropicaux qui couvrem les zones plus élevées.

En saison des pluies, le bas-fond est inondé et entièrement rizicultivé. En saison sèche, après <essuyagedes sols, les cultures se limitent aux parcelles proches des points d'eau accessibles. Le marigot ex lesruisseaux constituent donc une ressource très convoitée. En effet, les puits sont éloignés et très raresdans la partie nord <Kossodo), de plus leur exploitation est rendue difficile Par la mauvaise qualité duterrains <affouillernent fréquent) et le niveau de la nappe, descendu très profondément suite à la grandepériode de sécheresse de ces dernières années L'irrigation des légumes se fait exclusivement paraspersion manuelle après prélèvement à l'aide de l'arrosoir ou d'un seau. Pour augmenter les surfacescultivables, les paysans ont creusé un grand nombre de larges rigoles pour amener l'eau jusqu'au parcellesnon attenantes au marigot. Le réseau de rigolos est particulièrement dense à partir des ruisseaux de labrasserie et de l'abattoir autour desquels s'est créé une véritable organisation paysanne pour la gestion etla distribution de ces eaux usées.

Toutes les parcelles irrigables sont plantées en cultures maralchères, principalement carottes, choux,tomates et coutgettes, plus rarement salades, aubergines et gombo. Les cultures se succèdent pendanttoute la saison sèche en commençant généralement par celles dont le cycle est le plus long (aubergines,carottes). Les légumes sont très facilement écoulés à Ouagadougou et procurent un revenu appréciableaux paysans.

La surface arrosée en saison sèche par l'eau des marigots est estimée à 10 ha, ce qui peut correspondre,compte tenu de la pénibilité du travail, à environ 200 exploitants, dont 46 dépendraient directement deseaux de la brasserie et 29 des eaux de l'abattoir <13 >,

Les risques de contamination fécale représente la principale nuisance pour la santé humaine. Ce risqueconcerne

l les agriculteurs maralchers qui parfois n'hésitent pas à pénétrer dans le marigot pour remplir leurarrosoirs,

- l'ensemble des populations du voisinage (notamrnent femmes et enfants) susceptible d'utliser l'eau despuits contaminés,

- les consommateurs de légumes qui sont généralement vendus dans le centre ville, à proximité desgrands magasins.

L'alcalinité des eaux usées de la brasserie est certains jours particulièrement importante et peut provoquerdes dégâts notables sur les plantes arrosées. Les cultivateurs limitent cependant le risque en gooûntpériodiquement l'eau avant de l'utiliser.

Les larves de moustiques abondent dans les eaux immobiles ou à faible écoulement, particulièrement dansies rigoles construites à partir du marigot principal et du ruisseau de l'abattoir. Il faut cependant rappelerque les anophèles se multiplient mal dans les eaux poDuées, plus propices à la prolifération desmoustiques de genre Culex <Culex pipens faidgns), vecteurs de filarioses.

Les paysans sont conscients de l'impact sanitaire des eaux usées. Certaines précautions sont prises tellesque l'interdiction des marigots et des rigoles aux enfants et le refqs pour certains de cultiver de la salade.Ils n'éprouvent pas directement les effets de l'insalubrité spé4'fique des eaux usées, ceux-ci ne sediscernant pas des problèmes d'hygiène générale des populations e bas standing. Ils sont par contre trsconscients de la valeur fertilisante des effluents, en particulier ceux de l'abattoir qui sont très prisés.

D'un point de vue plus global, l'impact des rejets industriels dépasse largement les limites del'agglomération ouagalaise. En effet, au niveau du seuil, l'eau du marigot présente encore une qualitéenvironnementale déplorable, notamment du point de vue de l'indice de contamination fécale (500.000C.F.11Omi). Si, l'auto-épuration naturelle est relaivement efficace dans cette zone climaique, il n'en

iC cssE Gud64do Truvam do t*se en caru à I EIER

Chap. VI - Emude d'imp-ct enoironnrmentîa OTH INTERNATIONAL pge Vl.23

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02/10 l MA 17:53 FAX 00226317512 ONEA'D.ASS l10

EtlUOE DE FAISABWUTE TECHNICO-ECONOMIOUE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA COLLECTEET DE L'EPURA~TION DE-S ErR.UENT UReAINS ET ilNDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU MAI 95

demeure pas moins que certains risques subsistent au niveau des cultures maraTchères pratiquées le longdu marigot en aval, tout au moins sur les premiers kilomètres.

6.4.1.4 - Récapitulation et hiérarchisation des impacts liés à la circulation des eaux uséesLa circulation des eaux usées dans le réseau de drainage des eaux pluviales, constitué de canaux à cielouvert et de marigots, est responsable de nuisances qui affèctent à teome l'homme, sa santé et son cadrede vie, ainsi que le milieu naturel.Les causes affectant la santé publique sont à l'origine des principales préoccupations des responsables del'assainissement. leurs impacts peuvent Cire classés en fonction- de la gravité des effets,

* du risque d'apparition des effets,

- du nombre de personnes concernées par le nsque.Dans le cas présent, étant données les caractéristiques générales des eaux usées, seront considérées avecune attention décroissante

fi) les causes de contaminations fécalesCes contaminations. dues & l'ingestion de germes viraux (14), microbiens 1l5) ou parasitaires 1pathogènes présents dans les excréta animaux ou humains présentent un risque très élevés au niveau:- des agriculteurs utilisant l'eau usée pour arroser les cultures : ankylostomiase, sighellose, ascaridiases,trichocéphaloses, choléra, amibiase

- des consommateurs de légumes crus arrosés avec des eaux usées peu de temps avant la récolteascaridiases, trichocéphaloses, cholera, amibiase- les consommateurs et utilisateurs d'eau de puits contaminée : mémes pathologies que les agriculteurs.

(Mii les causes de maladies transmissibles par insectes vectursToute eau stagnante ou d'écoulement lent est susceptible de favorise la prolifération d'insectes vecteurs,notamment moustiques (anophèles, Culex) et mouches (simulies). te risque concerne l'ensemble de lapopulation du voisinage, en particulier les individus logés dans des habitations sommaires, peu équipéesen moyens de protection passive (fermetures étanches, moustiquaires).

(liil les causes fintoxication par des substances chimiquesLa présence de chrome dans le marigot de Dassasgo et, par la suite en moindre proportion dans le marigotprincipal, dans des proportions supérieures aux normes OMS <5Opg/lI est évidente. Cependant la faiblemobilité et l'inertie biologique de la forrne trivalente, largement majoritaire et relativement stable, limite lesrisques d'intoxication. Les risques de déversement accidentel ou fatal de substances toxiques ou d'agentspathogènes par les industries et l'hôpital sont difficiles à apprécier. Les populations concernées sont lesmêmes que celles en proie au péril fécal.

(iv) les causes de déqradation du milieu naturelLes nuisances sur a ftlore et la faune aquatiques sont relativement importantes au niveau de la Forêtclassée du Barrage, site protégé de droit mais pas de fait et du marigot principal. Les causes en sontprincipalemeAt Iiuu imentation de la salinité de l'eau, les variations de pH et surtout l'anoxie issue de ladégradation des matières organiques qui supprime toute trace de vie animale aquatique supérieure ou, plusmodérément, sélectionne des espèces résistantes adaptées aux eaux stagnantes. Par voie df

14 Ex.,: Entrovirus

5 Ex' SainordL. SNgoIei, Eachorcnhi col, CMiiobacter. Vbdi chotir., etc.16 Ex: protozomma Entrmooba. Gbrdic, iBiurn

'halmjnirhes Taeia Ascar, Bilihrzje, Douve

Chue. VI - Etud d"impe on%iroism,nz OTH lNTERNTIONAL.2

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02/10 01 MAR 17:54 FAX 0-226317512 ONEA.D.ASS

ETUDE DE FAISABIUr! TECNNICO-ECONOMIQUE ET ENVIRONNEM&J4AL! DE LA COLLECTE ET DE L'EPURATION DES eFPL.UrNT URBAINS E-T INDUS-MRIELS DE OUAGADOUJGOU I MIAI 95

conséquence, les ressources piscicols, largement prélevées dans la Forêt (et jautrefois dans le marigotprincipal), sont fortement réduites.

(y) les causes de détérioration du cadre de vie

Elles sont d'ordre:

- olfactif: putréfaction des matières organiques et rejets d'eaux vannes au niveau du canal central <Stationd'épuraiion du rond-point des Nations Unies et proximité de l'hôpital) et émanations sulfureusesnauséabondes au niveau du marigot de Dassasgo et du marigot principal, beaucoup moins supportablemais concernant un nombre d'individus plus restreint (milieu rural),

- visuel : couleur de l'eau du canal central <iriséeI, du marigot de Dassasgo (trouble et gris-vert) et dumarigot principale (noire).

6.4. 2 - CARACTERISATIONS ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES SITES ALTERNATIFS DE LAGUNAGE

6.4.2.1 - Forêt du barrage (cf. Ç3)

6.4.2.2 - Site de Kossodo

6.4.2.2.1 - Localisation et description

Le site s'inscrit dans une zone non lotie de la périphérie Nord-Est de la ville de Ouagadougou, en bordureNord de la route de Kaya, entre la zone industrielle de Kossodo et la commune de Nioko I. Juxtaposé à lavoie ferrée qui longe le mur d'enceinte de la zone industrielle de Kossodo, le site fait face au quartier lotidu secteur 26 qui en 1995 regrouperait environ 3300 habitants17, Le terrain est plan et présente unelégère inclinaison <0,8%> vers le Sud-Est, jusqu'au thalweg occupé par le marigot principal.

La zone est couverte par un sol de type ferrugineux cropical sur matériau compact, induré par endroit(affleurement de cuirasse), de faible conductivité hydrique et de fertilié médiocre. Le niveau statique de lanappe se situe à plus de 10 m de profondeur. Aucun point d'eau n'a été aménagé à proximité du site. Lemarigot le plus proche longe la zone au Nord-Est avant de rejoindre le marigot principal suivant unedirection NW-SE. Le lit de ce ruisseau naturel est bien individualisé rnais son débit se réduit rapidementaprès la saison des pluies.

6.4.2.2.2 - Qccupatbon et activitês humaines

L'endroit est occupé par un village Mossi installé depuis de nombreuses générations appelé KossodoNabinso. L'habitat est de type traditionnel, composé de petite concessions familiales construites en bancoet dispersées parmi les parcelles de cultures. Les familles sont toutes originaires du village et se placentsous l'autorité d'un chef de village <actuellement âgé de 80ans) soumis lui-mime au Moro Naba deOuagadougou. Les villageois ont un très bas niveau de vie et ne profitent en rien des commodités de laville.

En saison des pluies, l'activité des foyers est consacrée aux cultures des parcelles situées dans lepérimètre du village: mats (principalenwnt), mil et sorgho. En saison sèche, les activités se diversifient:emploi saisonnier, commerce (bétail), artisanat (vannerie), cultures maratchèies dans le périmètre dumarigot principal, etc. Les rendements sont relativement faibles, particulièremernt en année sèche.L'activité d'élevage se limite aux caprins, ovins, porcins et volailles, l'élevage des bovins éunt tropprécaire en Wisqn des nombreux vols de bétail. De nombreux arbres ont été plantés de manières disperséequi sont exploités par les villageois tels que neems (traitement du paludisme) et manguiers.

Le problème de l'eau est très important : les villageois sont obligés d'acheter rF eau aux bomes fontainesdu secteur 26 et ne disposent d'aucune source d'eau brute gratuite à proximité,qui pourrait leur permettred'entretenir des jardins en saison sèche.

17 Chiftrs obtenus j parir de l'odimeton de l'UNICEF pour l'emi.e 1911 ('Popubtion cibles des i ter'endorone atsiurl. àl4eueo h a té appiquE un coeff,cient de *eoIaanc de 7% pwr on.

Chop. VI - EaIde d'impact envir4nnw,nt OT14 INTIN NAfloNAL pe Vl.25

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02/10 0 MAR 17:-55 FAX 00226317512 ONEAhD.ASS l O

ETUDE DE FAISABILITE TECMNICO-ECONOJOUt. FT eNVtRaONENMITALE DE LA COLLECTEET DE L'EPURATION DEs EFFLUENTS URIsINS ET INDUSTRtIELS DE OUJAGADOUOUU 1 MAI 95

6.4.2.3 - Site de la route de Fada

6.4.2-3.1 - Localisation et description

Le site s'in>crit en bordure de la demière zone actuellement lotis le long de la rouie de Fada - N'Gourma,à la périphérie Ouest de la ville de Ouagadougou (secteur 2-7i.Le terrain présente peu d'irrégularité et s'incline répulièrement <0.9%) en direction de l'Est, vers unthalweg drainé par un marigot naturel au cours bien individualisé, qui rejoint le marigot principal au Nord-Est. Les contraintes pédologiques et hydrologiques sont semblables à celles du site de Kossodo.

6.4.2.3.2 - Occupation et activitfs humaines

Le site est occupé majoritairement par une population d'occupation récente, voire mème très récente.Mise à part une importante concession de 6 maisons (3 foyers + 3 vieillards} appartenant à desagriculteurs installés depuis une trentaine d'années, les autres bâtiments ont été construits depuis moinsde 10 ans et souvent moins de 5 ans- Les caouveaux arrivants ont en fait parié sur un prochain lotissementde ce quartier, esoérant réaliser un bon investissement. Les bâtiments sont construits en banco amélioréou en matériaux modernes. Certains, parmi les plus récents. ne sont d'ailleurs pas encore habités enpermanence, peut-être à cause du manque de commodité. L'eau est achetée aux fontaines dans la zonelotie à l'Ouest (secteur 27>. L'organisation sociale est de type urbain, sans reconnaissance d'autoritétraditionnelle dans le quartier. La totalité des nouveaux installés occupe des emplois en ville(fonctionnaires, mécaniciens, pompistes, etc.) et ne pratiquent pas l'agriculture, sauf quelques jardinsautour des maisons en saison des pluies. Les familles d'agriculteurs cultivent le mil. le mais, le gombo etdes légumes et possèdent du petit bétail et des volailles. Les rendements des cultures sont médiocres etles cultures de contre-saison sont impossible à cause du manque d'eau disponible. Elles exploitentégalement les nombreux arbres plantés dans la zone, en particulier les karités (majoritaires) et les neems.

6.5. - IMPACT POTENTIEL DU PROJET D'ASSAINISSEMENT

6.5. 1 - IMPACTS LIES A LA MISE EN PLACE Et AU FONCTIONNEMENT DU RESEAU D'ASSAINISSEMENT

6.5.1.1 - Impacts îié- à la sumDresioIn des reiets dans le milieu naturel

6.5.1.1A1 - Bilan qualitatif et quantitatif de l'écoulement des eaux en saison sèche aprèsassainissenient

La collecte des eaux usées des établissements concemés par le réseau d'assainissement enterré ne merapas instantanément fin à la totalité ae l'écoulement d'eaux usées dans les canaux de drainage des eauxpluviales. Le tableau 5.1 récapituke le. bilans des rejets et écoulements actuels et postérieurs àl'assainissement.

Oi) Dans le caràal central, au niveau de la zone urbaine, continuerom à se déverser une partie des eauxusées des habitations dépourvuies d'assainissement autonome, qui sont nombreuses dans le quartier deDapoya (secteur 121. Ces effluents totalisent néanmoins un volume beaucoup plus faible que ledéversement de l'eau de nettoyage des filtres de la station de traitement de l'ONEA. Cette eau denettoyage est claire, microbiologiqueinent salubre mais relativement chargée en sels non toxiques (sulfated'aluminium). Le débit du canal sera lé5gerement réduit dans sa partie aval et très faible voire nul dans sapartie amont à _roximité du rond-point des Nations Unies.

l(iM Le marigot de la foret recevra ces eaux additionnées de celles du marigot de Zogona, dont le débitsera inctiangé mais qui, compte tenu d'tine auto-épliration effective, présentent des caractéristiquessanitaires satisfaisantes <moins cie 500 C.F. !100ml à l'avall(8 ). C'est donc une eau faiblement polluée,exempte de substances toxiques, qui circuite'a dans la foret avec un débit légèrement inférieur Imoins de30%1 au débit actuel. Cette eau pourra étre efficacement épurée par le système de lagunage naturel.

18 IM-ITM Mide AUtôee n dvr o ,,>. v OHN reeur Nol de "got. étUde mr Xe d. Chop. An - Etude d'lnpaot ennvrOnenîi OTH lN1tANATlOION.I p*g* VL.26

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02/10 01 MAR 17.57 FAX o0226317512 _ ONE. D.ASS iI009

ETuDE DE e:lsA9IU1*E TECHNICECONOMIOUE ET EtIARONNEMENTALE DE LA COLLECTEEt DE L'E PRÂTON DES EFI.UENTS URBA,INÏ LT bLIS'iiEL5 CIE OUAGADOtUGOU 1 MAI 95

(iii) Le roargot d.u DassasgQ recev'. uni l t les -a1ux usée. domestiqueS de quelques habitations et

établissermenlts situ' le long CIe son U -S '.ïeurs 13 et 28). Lis analyses Icf. 5 4.1.2) montrent queces eaux !présentent des d arçe Je .Qacérisriques environnamentales peu critiques. Le débit de sonécoulemepl sela fortement réduir (plu-; de d

(iv) L'écuuiement dans le marigot prinrinp< ,orrespoikdra principalement aux eaux du marigot de la ForOtdu Barrago aYant subit tune <purît%n i-czJrei9e dans lesquelles se dilueront les faibles quantités d'eauxdomestiques du canal de DassasQo, e!les ausst préalablement auto4pur6es. Les eaux du marigot principaldevraient par conséquent présenter tiees ca ect6ristîques physico-chimiques et biologiques tout à faitcompatibies aver la vie piscicole ec I'utîlisation auricole. Son débit, en amont du seuil, sera par contre trèsinférieur au décit actuel, passant de Plus de 2.dO0 m3Ti à moins de 800 m3fj. La conséquence en sera unabaissement du niveau du marigot et tirie iauirîdre pénétration de l'eau dans les rigoles d'irrigation desparcelles de saison sèche.

Chp. VI - Etude d'inipa« rtnogr.* CTH INTERNATIOIA. p4g VI.27

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Orignes d's rejeTs et £4L tle rejet r,. o, é-aulement Dimintition

prinr;spaw ie epteurs ians les .miriPots relative due àlm3iJ>ur) l'assainissemen

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1 ai j0o princioal ! 1' 1 -560 '755 73 %

Il L ~s';i.';esn.é pal .P . -r:; i . , :n 1= -X de la fmar!ité d'eau tratée)

<+*) rtC3v maximtŒm~ e!'* * > :"'Ji ., f is.ir; vi!les direo-es. ct, jour. pendant le mois de novembreconside ;- 2j *. r4t.rves

Tableau :.. l &. s o " , 'x; le dé:. des rejets Kt les êc'oulements de saison sèche dansles

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02/10 Ol MAR 17:59 FAX 00226317512 01NFA/D.ASS II1

ETUDE DE pAI5A8ILITE ETC-ECONC'l;ET ENVIRONN44ENTALE DE LU COU.ECTEET DE VEPURATION DES EF1LutNrs UINA»Ui4 El NDUS1tiELS DE OUAGADOUGDU t MAI 9S

(Le débit du drainage naturel du b'assin e-saent n'as nas été pris en compte car difficale à estimer mais iest probable qu'i soit taible de déccrnbi' à juuir

6.5,1.1.2 - Impact sur l'amrélioriar de ta situation sanitaire gnérale

fi) La décroissance des charges de pollution chimique et bic!ogique (parasites et germes fécaux)contribuera fortement à la diminution des risques sanîtaires chez utilisateurs directs ou indirects des mauxdes différents marigots concernés par kc projet. L'impact portera essentiellement sur les maladies àtransmission hvdrique. infections intesf aleb et parasitoses. Cette amélioration devrait concemer enpremier lieu les paysans maraîchers qu. soa% sn contact perrmanent avec ces eaux durant la saison sèche.en second lieu les riv-erains utilisateufs des pults susceptibles de contamination et ernfin lesconsomrnmateurs des produits cultives, ei, pa~rticulier les légumes consommés crus (salades). Dans leszones urbaines, I'impact sera a pnon soirodr@ car les eaux du canal cental semblent peu utilisées.L'assainissement élimi.nera égalernerL tuu àvouf d'intoxications, non encore constatées d'ailleurs, par lessubstances chimiques telles que le '.brorre prevenant de la tannerie ou contenues dans les effluents del'hôpital et les nuis3nce liées à ta corrosivité de certains rejets (brasserie).

(ii} La diminution des écoulements dans ie mil?igot pmincipal diminuera les surfaces des plans d'eau et deszones d'écoulement lem (rigole d'eir,içrtor e, particulier) et pourra donc avoir un effet limitatif de lamultiplication des i.i.uetes piquaeurs, qu,aqu'une eau saine son plus propice à la reproduction desanophèles qu'unz eau très polluée. ecpe,:d,nt, en ce qui concerne la partie amont du canal central, laréduction des' flux sers favoriblc X la tt3jragon ve rejets d'eaux usées domestiques (flaques> et aumaintien d's dépôts sauvages d'ordures iénagères. L'absence d'autocurage en saison sèche pourrafavoriser alors la prolifération d'aîiimeux n ilsibies (rats, blattes, etc)

6.51.j.3 - Impacts sur le êti'edP> sladons

L'assain,ssem-r.t élirincîa ;a dijffusiou de mauvaises odeurs 4 partir de la station du rond-poim desNations L!nius et du point de rejet de l hôpital X eldago Wédraogo. La perception de mauvaises odeurs seraégalerrient réduite au niveau de la 'ann'ree et totalement éliminée au niveau des marigots de Dassasgo etprincipdl dont lcs eau'S redCviondi<,zt ';;r4 ~.Les eaux du rnarigot devraie.ît riorendre id coumeur aaturelle qu'eli,te ont perdue depuis longtemps.

6.S.1.1.4-mpacts du r'envirennem;,« niaturel (Forêt class.e du Barrage)Irmoact Dosîitfs

fi) Le projet d'assainissement aura un wiFet bênéfique sur la qualité écologique des eaux de surface et surleur utilisation durable. La diminution des erfluerev'. pollués ini,)tamment eaux usées du marché et del'hôpital) entrainera un assainisiberreat partiel du marigot. Il an résunera une diminution des nuisancessensorielles (vue, odeur), au niveau de's bergcs et une réduction des risques sanitaires (risque chimique,microbiologique et parasitaire) pour les poptîledons de proximité qui utilisent certaines ressources de laforet liées aux zones humides (poissn(s. végétaux anuatiques et semi-aquatiques de cueillette).

tii) Cet assainissemer,t <. un'nécessaire pi'élable à la mise en place de tout projet d'aménagement auniveau de sa Fo.t àalaée du Barrage. 't permetta le développement d'activités récréatives pour laPopulabua.) autour des points d'eau ("étang des amcoureux-).

lmoact nésifs

(il Le captage par le réseau d.assainisseînem collectif des eaux usées issues du marché, des deuxprincipaux hôtels, de l'hôpital et de la pris5n va entraîner une diminution de la quantité d'eau alimentent lemarigot de la Forêt classée du barrage: la i>isse de débit es'i estimée à près de 30% (cf. Tableau 5.1).Cette diminution sera perceptible sutout s-en saison sèche. Les impacts écologiques de cette réductiond'eau sont dficilement quantifÎah1r!s ovec précKie.n de par le manque d'indicateurs pertinents et lemanque dé données sur la dynanmiQu. des vcosystênmes de la FcUr4t. On peut esimer qu'à court terme unemodification de la comnpositîor des fcn.-rtions végétales des milieux aquatiques et des zonesmarécageuses va se produire, par Aâ.-Onation des éIémentr. les plus sensibles de la flore, au profitd'espèces plus résistantes aux stress tsydhiQues, qui risquent d'envahir les milieux. Les stress hydriques

cbap. VI Etud6 dimpe envrronnwm.ma OTH INtERNAIONAL

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02/10 O R 18:01 FAX 0022631 2 D.ASS 012

rWUDE DE FAISABILITE ECHNICOECONOMUUE ST `ihiONNEM!TALE DE LA COLLKTiTD nLEUaTIoN DES EFFL.UENTS URBAINS FT tNDUSTIELS DE OUAGADOUGOU I MAI 95

seront éviaemment plus accentués et u pendant la saison sèche, et au delà d'un seuil limitepourront entratier des peasse importantes au giteau de la flore. Toutefois l'amélioration concommitante dela qualité de l'eau pourra permettre de pallier partiellement ces effets négatifs, par diminution de laconcentration en éléments polliants. En effet une forte concentrabion en éléments minéraux a un effetsalinisateur qui accentue l'effet de stress nydrique sur les végétaux des berges. Les milieux perturbésévolueront progressivement verS un nouvel équaIbre des peuplements floristiques et faunistiques.(il) On peut prévoir également une rr!vedifirm!don de la faune halieutique avec surtout une éventuelle

diminution ces populations de poissons ci ou moiains inféodées aux mares. L'intensité de l'activit depoche semblent indiquer que ces resources piscicoles sont aujourd'hui favorisées par la permanence desmares tout au long de l'année et par les surchages actuelles en matières organiques lapportéesnotamarnent par les eaux du marché et de l'hôpitall. En cas de saison sèche accentuée, le risqued'assèchèrnent trop prolongé de certaines mari$ existe, qui pourrait entrainer un appauvrissement brutalde ces ressources

<ili) En saison sêche, le ruissellemnent amoindri sur l'ensemble des canaux drainant les eaux pluviales peutaccroitre le risquc de comblement de ces san3ux par les ordures déversées clandestinernent en amont etréduire encore ainsi la quantité d'eau alîrnnTant la Forêt.

6.5.11.1.5 - Impacts socio_con6rmiques sur la production acricole intra-urbaine

(il La diminution du débit des eaux rejetées dans la zone agricole du marigot principal réduirasignificativcmneni la disponibilité de 1-eau dans les parcelles ateNllement cultivées en maratchage decontre-saison Tout d'abord, le réseau de rigoles aménagées i partir des ruisseaux de la brasserie et del'abattoir sera rendu inutile en quasi ttaslité; à ce niveau, la surface maralehère perdue sera supérieure à 3ha. D'autre part, la baisses générale du niveau de l'eau dans le marigot diminuera la pénétration de l'eaudans les rigoles et augmentera la p4nibilit6 du prélèvement. Il n'est pas exclu que cette baisse de niveau,favorisant le drainage profond, augmente le orofondeur de l'eau dans les puits de la rive droite. Laproduction maraîchère de contre saison concernie environ 200 exrloitants dans cette zone (cf. S 3.1.3.23.Les revenus engendrés par cettp activité som significatifs et constiuent un appoint inuportant aux famillespendanm la saison sèche. Les exploitants enquâtés ont déclaré gagner par la vente de produits maratchers,des sommes allant de 50.000 à 200.000 FCFA par saison.

<iil 1a dégraidation des matières organiques ibfère daims les eaux usées d'importantes quantités d'élémentsminéraux assimilables, notamment azote ammon;acal (dégradation des protéines en conditionsanaérobiesl, qui conàfèrent à ces eawy une va!eur fotillsante particulièrement appréciée par les paysans.Les fortes quantités d'eau appories psr arrosige (plus de 7 mm par jour, cf. § 4.1.1.2 ) correspondent àdes doses parfois considérables d'engrai.. qui a !gmentenet la productivit des sols pauvres de la région.Par exemple, d'après des analyses effectuées en janvier 1 993(19), les effluents de l'abattoir contiennentprès de 300 muA d'N-NH4 à la sorrio ce l'établissement et sont diluées environ 5 fois par les eaux de labrasserie (cf. ; 2.2.4>, peu concen6rée or ;znte, soit une concentration finale d'environ 60 mg/i. L'apportde ces eaux à raison do 7mm/jour, soit 7,.M00 I/harjour correspond à 60 g x 70 - 4200 glhafi, soit pourun cycle de 100 jours (carottes), un apport supérieur à 400 Fe d'azote à l'hectare, soit plus de 5 fois ladose recommandée! Cet %.xemple -te pele t,e gén4eralisé à l'ensemble du marigot où les concentrationsd'azote somnt aauçoup piuv bassv.. Gore,pie tenu oe la faible teneur des effluents de la brasserie et desimmobilk.siior:- biologiques. c, endart la valeur t'rtilsante des eaux demeure évidente. Cette valeurfertilisante, dcue t la <targe é anique é41e des rajets de la tannerie et de l'abattoir disparatra bienentendu avec l'asssaiFnisemeni d fes paeceiks qui ;continuercn à recevoir l'eau du marigot connatrontvraisemblablement une baisse de pimoductuvitt.

G1obalemenT` ilitinmt-oins, cette 'eritu de metières _rtilisante. pourra etre partiellement récupérée parl'épandaue des boues de lagunage sur les pafïelles, Ces boues seront récoltées pérodiquement au niveaudes bassins et pourront *t-e aisément utilisées cour peu qu'elles répondent ux normes sanitaires(nécesssité de les stocker à i'air libre pendant plusieurs mots pour tuer les igents pathogènes etparasitaire6s>.

ONEA-GTZ, 1S93 : Aperçu sur la poluuen de lu '$le de Ouagcdouoou

Ch*p. VI - Etude dlnipec environunurcel OTH îI5J1RNATIONLI page V1.30

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02/10 01 MAR 18:02 FAX 00226317512 _ ONEA/D.ASS l013

ETIDE DE fA,SABIUTE TECHNIeO-ECONOMIQUft ET 7N 1RQNNE1IENTALZ DE LA COLLEC1!ET DE L'EPURA'TION DES EFFLUBE4TS UR"ltAC ` tNDIU.1RIELS DE OUAGADOUGOU à MAI 95

6.5.1.2 - Impacts liés à l'installation cï l4 h mise en chame des conduites d'assainissement

Les travaux qui s'étaleront sur environ deu:x ans perturberont ter activités de circulation urbaine,notamment dans les zones denses dvt ce:tre v1le oa les chaussées devront étre ouvertes. Les risques

d'incident et d'accident majeurs sont taihles étant donné l'absence eie conduites souterraines de gaz etd'électricité. Seules des conduites d'eau pourraient être endomanagées du moment de l'ouverture des

tranchées.

Dans le cas de l'implantation du site de laç-unaye sur la route du Fada Isolution 11). une conduite enterrée

de 300 mm taversera la zone agricolE du marigot principal de part en part, perpendiculairement à l'axe

d'écoulement, joignant la zone industrielle de Kossodo au quartier de Ouayalgui. L'installation de cette

conduite ne sera pas sans pertUrber l'activité agricole de la zone.

La grande majorité du réseau et les stations de pompages seront enterrées, donc sans impacts visuels et

sans risques de détérioration volontaire ou accidentelles. Les principales portions aériennes seront

- une conduite de 300 mm longeant la berge droite du barrage nO3 sur une distance de 1,4 km.

- une conduite de 300mm longeant le front du Barrage (du point de jonction des routes de Kaya et de

Fada jusqu'au droit de l'Hôtel Sili?nandé>, trarsjortant

les effluents sous pression de la tannerie et du centre ville, si lus bassins de lagunage sont implantés

à Kossodo (solution 1),

l les effluents de l'hôtel Silimandé, si le îayuriage est implanté au bord de la route de Fada (solution 11),

"Une rupture de la conduite par stirpression ou choc (accident de la circulation) pourrait provoquer une

contamination des eaux du barrage n03 par les effluents. Le risque serait plus élevé si la conduite passait

sur le côté Ouest de la route (au bord du laC de barrage> et les conséquences plus préoccupantes dans le

cas de l'adoption de la solution Il (coniamination par les rejets de la tannerie).

Les risques de contamination du réseau d'adduction par infiltration des eaux usées devraient être très

limités par la disposition des conduites d'assainissement à un niveau plus profond que celui des conduites

d'eau potable.

6.5.2 - IMPACTS UES A LA MISE EN PLACE ET AU FONCTIONNEMENT DES BASSINS DE LAGUNAeFE

L'emprise d'une surface de 20 ha et la construction d'un site de lagunage dans le périmètre habité d'une

capitale telle que Ouagadougou, qui connatt un développement exceptionnel, ne sera pas sans créer

d'importantes contraintes sociales et environnementaies au nîveau du site retenu. Le site de la Foret

Classée du Barrage ayant été retiré des alternatives pour des raisons écologiques exposées plus haut Icf.

§3.4.4), chaque contrainte identifiée sera évaluée pour les deux sites alternatifs restants, à savoir

- le site en bordure de la route de Kaya iKossodo), ou. encore site Si

- le site en bordure de la route de Fada N''Gourma (Ouayalgui-Est), ou encore site S2

6.5.2.1 . ImPacts liés à l'eXoaOiratÎü, dies opulations rêsidant sur le site

La réquisition par I Etal Je la suwfacc nécessaire au 'agunage Idans le cas présent 20 ha) signifie pour les

familles résidentes sur la zone d'emprise, la pcrte:

- de leur louement et de leur cadr' de vie.

- de leur ressouy,ces: terres agr.coles, arbres. .mbris po>ur animatux, points d'eau,

- de leurJ lieu de cultes religieux O traditionnel: églises, mosquées, lieux sacrés,

- de leur environnement sociocultu. i: relatiuns familiales c . amicales avec le voisinage.

Ces domrnage oe4vront être, dans la mr-esure du oossible, compensés par des mesures financières

(dédommagement) ettou administratives (attribution de logement, de terres agricoles, etc). Les données

récapitulées dans le tableau 5.2 qui ont été obtenues par voie d'enquêtes sur les perimètres concernés,

permettent de comptabiliser approximativement et d'évaluer a priori ls différents dommages causés par

l'expropriation.

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02/101D MAR 18;.04 FAX 0022e31751_ ONEA/D.ASS Q014

Er.uDE DE FAISAIUTE TECHNIC0-ECONPMOUE; Et UV'ONNE,IENTALE DE LA COLLCTEET DE L'EPURATION DES EFFLUENTS URBAINS ET Dit_'MS^ELS DE OUAGADOUGOU 1 MAI 95

La comparaison des dommages relatifs dezs dc.- sol-ions serait à première vue favoralble au choix du siteS2 (route de Fada): nombre de familles nJ>ins importants, agriculwre moins développée, occupation plusrécente du site.

Cette démarche comptable ne peut. elle sule, etrc prise en compte pour comparer objectivement lesimpacts sociaux réels de l'expropriationm Ene effet, il faudra en plus tenir compte de l'organisation de lacommunauté résidente, de ses aspirat-ions actuelles et futures et estimer dans quelle mesure sonexpropriation et la création d'un site de lagunage pourront perturber ses projets ou améliorer sesconditions de vie. Enfin, il faudra con'idérer l'avenir du site dans le développement urbain deOuagadougou. Ainsi, sur le site de la route de Kaya (SiU, les résidents sont groupés en une communautévillageoise traditionnelle sous l'autorité d'un chef. lis occupent des habitations très anciennes etrelativerment vétustes, se consacrent à l'agriculture pluviale et ne disposent d'aucune commodité. Le chefdu village ne s'est pas déclaré oppos6 uàn déplacement d'une partie de sa communauté qui pourrafacilement se reloger, avec l'aide du dédoît,nr3ement, un peu plus au Nord, sans se désorganiser, sur klterritoire du village qui s'étend sur plus de 100 ha. Les paysans seront certainement très intéressés par ladisponibilité d'une source permanente d'eau brute permettant des cultures en saison sèche et l'abreuvagedes animaux. D'un autre côté le lotiss,ement de ce quartier limitrophe de la zone industrielle n'étant pasprévu dans les p.ojets d'urbanisme, les Yqliiaeois n'ont pas à attendre beaucoup d'amélioration de leursconditions de vie à moyen termTe.

En revanche, sur la route de Fada tsite S21, les constructions sont rëcentes, de conception parfoismoderne, et implantées de wranière indLsper,cante par une population de citadins en attente d'unlotissement futur, qui s'inscrirait dans la logi<'a' de l'expansion de Ouagadougou. L'expropriation aurait unfaible impact sur l'organisation sociale, mise à part peut-être au niveau de la concession ta plus ançienne,mais les résidents actuels se sent-raient iep:s Par une expropriation qui les obligeraient à rechercher unautre terrain à bafir bon marché, ce qui est tris diffichie actuellement.

Chap. VI- tuide dimpoot orniren.wm.ntul O!>, INTERNATIONAL page VI.32

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02/10 __ MAR 18:i5 FAX 0O226317;12 ONEAD.ASS 01

ETUnDE DE FAISAWrT 'TCHNICC>-5CONOMIQUE E E NVIRUNN1MENTALE DE LA COLLECTET DE L'!PURAT1OM DEB EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU _ MAI M

i altemmBrf de lagunage <20 ha)

KoG5s;4dn' i Route de Fada (S2>

Nombre de 29 dont 24 habitées 21 dontl 6 habitées en permanenceconcessions

Mstérina de Ble->v f.l bancu amél c'é 5 en matériaux modernes, le reste enconstruction banco et banco amélioré.

Population totale -O7 99

Familles 30 __

Adultes 111 47

Cultures pratiquées MaTs :cufture de base?, mril. sorgho Mil, muTs, petits pois, haricots,os,ilDe, gombo

Surfaces cultivées Environ 10 ha Environ 4 ha

Elevage Petit bétail caprins, porcins, Petit bétail en nombre très limité dansvolailles, Elevage de bovins très limité la graknde concession caprins, anes,(vols fréquents) volailles

Arbres plantés Environ 80 Environ 150

Neems maioritaires, manrluiers Karités majoritalres, neems, 'sabgha'

Edifices mortuaires 1 mosquée W'aricivrine église a été 1 cimetière en bordure du siteet religieux déplacée setteur 2e.

2 cimetières non ii"s au vf!lages('étrangers' du secTeurs 26)

Lieux de cultes Existent à pîoxi;nité r: il hors du Néanttraditionnels périrnm re

Habitations de Autre. conceszions dc village au Village traditonnel au Nord, quartierproximhé Nord, Quartier loti isectejr -b> au loti {secteur 27\ à l'Ouest

Sud

Tableau 5.2: Contraines sociales de l'emprise des surfaces nécessaires à l'implantation des sites delagunage: comparaison des sites alternatifs

Résuitats d'enquàtes effectuées en novemb.» S994 a3U niveau des zones topographiées pourl'implantation des sites.

6.5.2.2 - impacts liés aux travaux

Les travaux 3e chantier s'étaleront sur urne durée de plus de 6 mois et rmobiliseront un grand nombred'ouvrierr et d'engins de génie civii (buîltit>ers, chargeurs, etc.l. Les principales nuisances engendréesseront li.es:

- aux risques d'accidents sur les lieux rriCmes du chantier, au niveau des individus curieux, notamment desenfants, qui ne manqueront pas d'observer le dé-roulement des travaux,

- aux risQues d'accidents à proximité du riantier. dus aux nombreux déplacements des véhicules deliaisons et de livraiions de matériel et de matériaux (camions)

Ch&p. VI - Etudo d'iiiect enwonnom.ra OTH INTERNATIONAL pu. Vi.33

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02/10 01 MAR 18:06 FAX 00226317512 _ONEA/D.ASS l016

ETUDE DE FAISABIUTE TCHNICECONOUQUE ET 6NVÎONNE I E DE LA COLLEEET DE L'EPURATION DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUl5TRJsL DE OUAGADOUGOU / MAI 95

- au bruit résultant du déplacement des engins de chantier* à la poussière soulevée qui se déposera sur une distance plus ou moins grande en fonction de la forceet de la direction des vents, qui pourront incommoder les populations et nuire à la productivité desparcelles agricoles (dépôt sur les feuilles et diminution de la photosynthèse).

L'emplacement du site Si en bordure de la route nationale limitera les déplacements de véhicules àl'intérieur des secteurs urbanisés. Pour atteindre la site S2, à 500m de la route nationale, il faudra parcontre traverser une zone occupée de manière anarchique et serpenter entre les différentes concessionssur des pistes improvisées, ce Qui augmentera le risque d'accidents.

Le bruit incommodera les populations installées à étroite proximité du chantier, ce qui représente dans lesdeux cas un faible nombre d'individus. Les poussières seront particulièrement gênantes sur le site Si, auniveau des constructions du secteur 26, les plus proches de la route, ces bâtiments abritant généralementdes commerces (épiceries, bars, etc.). Les dégâts ide faible envergure) sur les cultures devraient être plusimportants, sur le site SI, à vocation plus rurale.

6.5.2.3 - Impact lié au fonctionnement des bassins

6.5.2,3.1 - Risques d'lnflltration et de contamination des naDoes

Les risques de contamination des nappes par infiltration des eaux brutes des bassins sont très faibles pourles 2 sites compte tenu de

- la profondeur de la nappe phréatique, qui ne remonte jamais à moins de 10 m de la surface des sols

- la faible perméabilité des sols renforcée par des travaux de tassement et d'imperméabilisation prévusdans la conception des bassins

Néanmoins, si des infiltrations venaient à se produire, un impact plus important serait à prévoir sur le siteS1. En effet, l'eau de la nappe qui s'écoule vers le sud en direction du thalweg (marigot principal) estprélevée par deux forages publics équipés de pompe b main.

6.5.2.3.2 - Risques liés à la présence des bassins

A l'instar de tous les plans d'eau, les bassins peuvent présenter des risques directs ou indirects pour lapopulation,

Les risques directs de chute et de noyade lenfants) dans les bassins sont généralement limités par la miseen défens et la surveillance du sitè de lagunage.

Les bassins sont des plans d'eau à écoulement lent qui peuvent constituer une zone de proliférationd'insectes piqueurs (Culex, anophèle, glossines). L'anophèle, le plus redoutable de ces vecteurs demaladies, préfère les eaux peu polluées des bassins de maturation aérobie. L'utilisation de plamnesaquatiques supérieures Imacrophytes) dans le procédé d'épuration favorise significativement lareproduction des insectes.

Les berges des bassins peuvent également servir d'abris à de nombreux rongeurs pour peu qu'unevégétation abondante s'y développe.

6.5.2.3.3 - Risques liés au dégagement de mauvaises odeursUne épuration par lagunage naturel, sans oxygénat on forcée, n'est théoriquement pas génératrice demauvaises odeurs si toutes les conditions techniques de fonctionnement sont respectées en permanence,en parficulieËWl%dbit et la quarsté physique et chimique des effluents (teneur en matières carbon0es etazotées) en tâte de procédeé Le principe du lagunage mixte est basé sur la dégradation anaérobie desmatières sédimentables en profondeur et une élimination de la pollution soluble par métabolisme aérobiedans la couche supérieure. Le maintien des conditions aérobies dans la tranche superricielle est essentielPour éliminer les produits de fermentation, en particulier les Composés soufrés <H2S et mercaptans) àl'origine des mauvaises odeurs. Dans le procédé ngturel, l'oxygénation de la couch superficielle estapporté par la photosynthèse des algues et peut étre améliorée par la réinjection d'eaux prélevées à lasortie des derniers bassins de maturation, donc convenablemert oxygénée. L'équilibre est cependantdifficile à maintenir en permanence et il peut arriver que l'anaérobiose domine et que le dégagement de

C VI- Cuda d'fnpat environ=ntt O714 INTRNAlnoNAL p*ge V9IS4

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02/10 O6 MAR 18:07 FAX 00226317512 ONEA,'D.ASS 2 017

ETUOE DE FAISABIrrE T!CHNNCO.ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALI DE LA COLLECTEET DE L'EPURATION DES EFFLUENTS URBAINIS E-T INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU 1MAI 85

composés putrides soit important. Les principales causes peuvem tre une surcharge organique desbassins, une forte septicité des effluents (matières de vidanges), ou une diminution de l'activitéphotosynthétique due à une accumulation de produits opaques à la surface Ihuiles, débris flottants,feuilles, lentilles d'eau).

De plus, I'unité de dépotage des matières de vidanges prévues dans la conception de la stationreprésentera quant à elle une source permanente de mauviises odeurs.

Le choix de l'emplacement des sites ne respecte pas les recommandations de la BIRD d'éloignementsupérieur à 1km des habitations, il serait donc nécessaire d'évaluer comparativement l'importance de lapopulation susceptible d'étre incommodée par les mauvaises odeurs.

En considérant que le rayon d'lkm déterminé par la BIRD correspond à une zone de diffusion moyennedes mauvaises odeurs et en ne prenant en conmpte que les populations occupant actuellement les quartierslotis, l'implantation des lagunes en S1 serait responsable d'une plus grande nuisance olfactive. En effet,un cercle d'l km de rayon iracé autour du site SI englobe la totalité du secteur 26, alors que le mêmecercle centré sur le site S2 ne recouvre qu'une très petite surface lotie.

Cependant, si l'expansion de l'urbanisation autour du site S1 semble très limitée (zone industrielle etceinture verte à l'Est, centre d'élevage à l'Ouest, zone inondable au Sud), il n'en est pas de même pour lesite S2 qui subit déjà une forte occupation sauvage progressant à l'Ouest des secteurs 27 et 28, le longde la route de Fada. Tout porte à croire que cette occupation sauvage ira en se densifiant et que l'étroiteproximité d'un site de lagunage et les nuisances qu'il apportera ne pourront décourager cette tendance.Dans un proche avenir, le nombre d'habitants incommodés risque donc d'augmenter fortement autour dece dernier site.

D'autre part,,sur une distance de 2 ou 3 km dans la direction des vents dominants (vers le Sud-Ouest) leszones habitées rencontrées sont plus importantes à partir du site S2 que du site Si.

6.5.2.4 - ImDact lié au rolet de l'eau épurée

En pays sahélien, la disponibilité d'une source d'eau brute d'un débit voisin de 6000 m3fjour est uneprovidence dont il faut faire profiteî au mieux les populations.

6.5.2.4.1 - Impact sur la Production agricole

Compte tenu de leur qualité, ces eaux épurées devraient étre utilisées en priorité dans le domaine agricole,notamment pour l'arrosage en Saison sèche de cultures maraichères, d'écoulement facile et qui peuventconstituer une source de revenus appréciable. A raison d'une irrigation moyenne de 7 mmTjour, lessurfaces potentiellement irrigables avec ce débit représentent plus de 80 ha,

Pour les deux implantations, il est prévu d'amener l'eau épurée par la voie la plus directe jusqu'au lit d'unpetit marigot (qui s'assèche rapidement après les pluies) dont le cours se situe environ SOOm à l'Est de lalimite du site. Pour le site Si, le marigot s'écoule vers le Sud et rejoint le marigot principal environ 600 men aval du seuil tranchissable. Pour le site S2, le marigot s'écoule vers le Nord et rejoint le marigotprincipal envinon 2500 m en aval du seuil.

Une première constatation est que l'assainissement en diminuant de 80% l'écoulement dans le marigotprincipal, entrainera vraisemblablement un manque d'eau au delà du seuil jusqu'à ce que l'eau issue dulagunage soit réinjectée par l'intermédiaire de l'un des deux marigots précités. Ce qui signifie que, si le siteS1- est retenu, le manque d'eau touchgra un tronçon de 600m alors que s'il s'agit du site S2, le manquesera ressenti sur 2500m au delà du seluil. Il faut néanmroins ajouter qu'actuellement les terres qui bordentle marigot au dià du seuil sont peu cultivée en contre-saison.

Dans le cas d'une implantation sur ih site SI, les cultures pourront se développer le long du canald'amenée, s'il ne s'agit pas d'une conduite fermée, mais seront en partie limitées le long du marigot par laprésence d'une zone boisée, particulièrement développée sur la rive droite. Les populations du village deKossodo et du secteur 26, installées à proximité, pourront rapidement mettre les terres irrigables envaleur.

ChmBp. VI - Etuei d'impact envirownem.aml O'I INTERNATIONAL poag VUS3

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02/10 01 MA~R 16:13 FAX 00226317512 ON'EA/D.ASS lJo

ETUDE DE FAISABIUTE TECHNICO-ECONOMIQUE aT ENVIRONNEMENTAL! DE LA COLL!cTt-T DE L'EPURA1ION DES EFFLUENTS URiBAINS ET INDUSTiELS De ouAGAZouG0u I mAI gs

Au niveau du site S2, le marigot circule dans une zone cultivable mais comptant peu d'habitaîons àproximité et située plus loin des zones urbanisées. Sa valorisation, au delà du canal d'amenée, sera don¢moins immédiale.

6.5.2.4.2 - Impact liés à I'utilisation abusive de l'eau épurée

L'utilisation abusive de l'eau épurée par les populations résidant à proximité du site de lagunage seraincontournable. En effet, les zones périphériques de Ouagadougou sont occupées par des famillesd'origine rurale, aux revenus très modestes et de bas niveau d'instruction, n'ayant pas d'accès à unesource d'eau claire et gratuite. Quoique pure d'aspect à la sortie du lagunage, l'eau n'est pas exempte dedanger pour 18 santé humaine, notamment au niveau des contaminations fécales. Si l'absorption directe decette eau est peu probable, l'utilisation pour la vaisselle et la toilette corporelle seront des pratiquesbeaucoup plus courantes. Les populations seront particulièrement exposées en cas de mauvaisfonctionnement du lagunage.

Le risque peut être réduit par une évacuation des eaux dans une conduite totalement formée suffisammentlongue, mais cela limiterait également bes possibilités de valorisation lg9itime de cette eau, notamment dupoint de vue agricole.

6.5.2.5 - Conclusions sur le choix du site de moindre impact

Après avoir éliminé le site de la forât du barrage pour des raisons environnementales évidentes, il reste àfaire le bilan des impacts environnernentaux, au sens large du terme des deux sites subsistants.

Malgré un nombre de familles concemées plus important sur le site S1, l'expropriation devrait êtrebeaucoup mieux acceptée et les problèmes de relogement plus facilement remédiable en cas de choix dece dernier sites.

Pour les nuisances dues à la présence des bassins <mauvaises odeurs. multiplication des moustiques, etc.)le site SI semble pénalisé par la présence d'un plus grand nombre d'individus dans son voisinage procheIrayon de 1 km). Cependant à mnoyen terme, la tendance risque de s'inverser inéluctablement, la zone dusite S2 étant beaucoup plus apte à accueillir les populations excédentaires de l'accroissement naturel et del'exode rural, que la construction d'un site de lagunage ne saurait arrêter.

C'est pourquoi, prenant en compte l'évolution future de la ville de Ouagadougou, le choix d'implantond'un site de Iagunage danrs le quartier de Kossodo semble le plus opportun du point de vue social etenvironnemental.

6.6 - ASPECTS LIES A LA LEGISLATION ET LA REGLEMÉNTATION EN MATIERE DEPROTECTION DE L'ENV1RONNEMENT

Le Code de l'Environnement du Burkina Faso, porté par la promulgation de la loi du 19 janvier 1994 établitles bases législatives de la Gestion et de la Prœection de l'Environnement dans le pays. Après avoirbrièvement passé en revue les principales procédures qu'il met en place, des propositions deréglementation dans les domaines concemés par le projet à savoir la gestion des eaux et des effluents,seront présentées. Elles seront inspirées des réglementation nationales française ou internationales (CEE etOMS) et adaptées le plus souverr au contexte local.

6.6.1 - L'APPARiL LEGISLATIF ACTUEL: LE CoDE DE LENVlRONNEMENT

Le Code 4tabit l'obligation pour les ttablissement susceptibles d'avoir des effets sensibles sur'environnementg e présenter un dossier d'impact décrivant:

- l'activité générale de l'établissement

- l'ensemble des nuisances potentielles générées par ce type d'activité

- les mesures visant à réduire l'impact des nuisances sur l'environnement.

Le Code définit pour les établissements dangereux, insalubres ou incomrnodes, une répartition en 3classes selon la gravité décroissante de leurs nuisances. Les installations des deux premières classesseront soumises t autorisation et celles de troisième classe à déclaration. Les installations classées seront

CINOp- VI.- Etude dirmpact en-.iromn»nwmra OTM INTERNATIO0NAL pege ViL3S

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02/10 0l MAR 18:14 FAX 00226317512 ONEA/D.ASS [l1002

gtVDE DE FAISAEUTE TECHNiCO-ECONOMIOUE Er ENVIRONNEMENTALE DE L& COLLCTEET nE LtÉPURATION DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU I MAI 95

soumises au paiement d'une taxe unique lors de l'autorisation ou de la déclaration et à une redevanceannuelle

Le Code établit les bases de la gestion des déchets urbains et industriels, en insistant sur les déchetsindustriels dangereux pour lesquels, les industries de 1 ère et 2ème classe sont soumises à un cahier descharges particulier. Il faut noter que le Code considère les boues d'épuration comme déchets industriels.

Le Code définit les règles de détention, de fabrication et de vente des produits phytosanitaires et desmatières fertilisantes.

Le Code annonce la publication de normes de rejet dans le milieu naturel de substances responsables de lapollution atmosphérique (y compris les mauvaises odeurs)et hydrique. Il annonce égaalement laréglementation des activités productrices de bruits.

Le Code réglemente la sauvegarde des édifices culturels, des espèces et des sites naturels protégés, eninsistant particulièrement sur les milieux en relation avec réserves hydriques nationales (milieuxaquatiques) et sur les formafions végétales (réglementation des feux de brousse).

L'ensemble des décrets à venir définira:

- la liste des contraintes environnementales (types d'activité, zones sensibles, ressources vulnérables>justifiant pour un établissement la nécessité d'une demande d'autorisation auprès du Ministère chargé del'Environnement, basée sur une Etudo d'irmpact Environnemental

- les normes de rejets des matières polluantes

- les taux de taxe unique et de redevance Environnement

- la liste des sites d'intérets scientifique, culturel et historique à protéger

- la réglementation concernant la gestions des zones et espèces animales et végétales protégées (liste,interdictions et autorisations de captures et de prises de vues, etc.)

6.6.2 - APPROCHE REGLEMENTAIRES EN MATIERE DE GESTION DES EAUX Er DES EFFLUENTS

6.6.2.1 - Qualité des eaux destinées à la consommation humaine et à racriculture

L'OMS a publié en 1988 un tableau de valeurs-guides caractérisant la qualité des eaux utilisées parl'homme considérée selon leurs différentes vocations:

- eaux destinées à la consommation humaine (eau de boisson),

- eaux destinées à l'irrigation,

- eaux destinées à l'abreuvage du bétail.

Les valeurs-guides des différents paramètres sont présentés en Annexe 121.

Ces valeurs sont généralement moins strictes que les normes en vigueur dans la plupart des paysoccidentaux (USA, Canada, Union Européenne> et servent de référence pour de nombreux pays endéveloppement où l'eau potable, en particulier, ne fait pas partout l'objet d'un traitement et d'un contrôleorganisé. La détermination de paramètres tels que les micro-polluants minéraux (métaux lourds) etorganiques (pesticides) nécessite un appareillage sophistiqué et des hautes compétences techniquesdifficiles à multiplier à l'échelle d'un pays en développernent. En contre partie, l'industrialisation y estmoins développée (mis à part à proximité de Quelques grands centres urbains) et l'agriculture moinsintensive isaàrf p.eut Otre au niveau de platations commerciales de type coton) les risques de pollutionchimique des-ressources sont par conséquent beaucoup plus faibles.

Dans un pays tel que le Burkina Faso, il est pour le moment illusoire de vo;loir imposer un contrôlesystématique de tous les paramètres, même limité aux principales sources d'eau potable. Il semble plusOpPortun de multiplier les contrôles sur un petit nombre de paramères essentiels tels que la qualitémicrobiologique et de n'effectuer certaines déterminations particulières qu'en cas de pollutionPertinemment suspectée; par exemple, dosage du chrome dans la nappe phréatique à proximité de latannerie et surveillance des teneurs en pesticides dans les nappes situées sous les grands périmètrescotonniers.

Chqp VI e-wdo d'Inract enironnemntal OTH INTERNATlONAL VI.37

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02/10 01 MAR 18:15 FAX 00226317512 ONEA/D.ASS 003

ETiJDE DE FAISABILITE TECHNIC0ECONOMlItUE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA COLLECt:ETr nF L'FURA1'ION DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGAOOUGOU 1MAI 95

Les contrôles systématiques pour les eaux de crinsom imation humaine pourraient se limiter aux paramètres

suivants;

* aspect général {odeur et saveur),

- turbidité,

conductivité,

-pH,

- chlore résiduel <pour eaux traités),

- nitrates,

coliformes fécaux.

6.6.2.2 - Qualité des eaux de surface

La CEE, ainsi que de nombreuses Agences de Bassins en France ont déterminé un ensemble de classesd'eaux en fonction de la qualité et de la salinité, chaque classe étant apte, de manière non exclusive, à unusage plus ou moins noble. Icf. Annexe IV Description de la qualité des eaux et des cours d'eau d'aprèsla directive européenne de juin 1975). Les eaux les plus pures sont réservées à la fabrication d'eau potableet aux utilisations en industries alimentaires, puis viennent l'abreuvage des animaux, la baignade, lapisciculture, les loisirs, l'irrigation et l'eau industrielle et finalement les usages pour navigation et ierefroidissement.

En fait, la forte disponibilité de l'eau dans les pays occidentaux riches, et les stndards de l'hygiène et dequalité de vie ont perrnis d'étre très exigeants sur la qualité de l'eau en fonction des usages. Par exemple,dans ces -pays, on ne conçoit généralement pas d'absorber de l'eau non traitée, à l'exception des eaux desource minérale soigneusement embouteillées.

Les critères d'appréciation de la qualté des eaux ne peuvent Ks respectés rigoureusement dans les paysen développement, en pariculier dans les pays sahéliens ou les réserves en eaux sont souvent insuffisantepar rapport à la croissance de la population. Ces critères n'en restent pas moins des objectifs à atteindreen vue d'améliorer significativement les conditions sanitaires des populations, Ils pourront servird'indicateurs d'efficacité pour des projets d'assainissement ou de protection des ressources en eau.

6.6.2.3 - Conditions de Miet et d'utilisation des eaux épuréesDans le cadre du projet d'assainissement collectif de Ouagadougou, le rejet des eaux épurées devrasatisfaire aux norrnes ou recommandations liées:

- aux rejets dans un cours d'eau naturel {le marigot central) et

- à l'utilisation pour l'irrigation sans restriction (cultures maraichères).

Les normes européennes de rejets d'eau épurées dans le milieu naturel s'appuient sur quelques critèresprincipaux de qualité et d'abattement des pollutions. Des contraintes supplémentaires apparaissentconcernant les teneurs en azote et en phosphore quand le déversement se fait dans une zone dite.sensible.

Concernant les eaux non marines et non côtières, sont définies comme zones sensibles

- les lacs nàturels d'eau douce et autres masses d'eau douce dont il est établi qu'elies sont outrophes ouPourraient devenir eutrophe à brève échéance si des mesures de protection ne sont pas prises; entrentparticulireime 't dans cette catégories les cours d'eau débouchant dans des lacs ou des bassins deretenue où il est reconnu que l'échange d'eau est fai4le,

* les eaux douces de surface destinées au craptage d'eau potable qui pourraient contenfr une concentrationen nitrates supérieure à la norme.

Chap. VI - EWSo diWynoct en"4ronnerment*i OTH K'4TERNATIONAL pap VI.38

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02/10 Ol MAR 18:15 FAX 00226317512 ONEA,D.ASS Q004

ETUDE DE FAISARUTE TECHNICO-ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA COLLECTEET DE L'EPURA7ION DÉS EFFLUEN'TS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU I MAI as

Les normes de rejets pour les eaux provenant de stations d'épuration d'eaux urbaines sont, d'après laDirective CEE du 20 mai 1991

- DBOS < 25 mgn ou abattement supérieur à 70 %

- DCO < 125 mg/i ou abatternent supérieur à 75 %

- MES < 35 mgA ou abatement supérieur à 90 % (plus de 10.000 EH20 )60 mg/l ou abattement superieur à 70 % (de 2.000 à 10.000 EH)

Si le rejet s'effectue dans une zone sensible, il faudra, de plus, satisfaire aux critères suivants:

- P total < 2 mg/l ou abattement supérieur à 80 % (de 10.000 à 100.000 EH)

< 1 mg/ ou abattement supérieur à 80 % (plus de 100.000 EH)

- N total(2 1) < 15 mgA ou abattement supérieur à 70 % (de 10.000 à 100.000 EH)

< 10 mg/l ou abattement supérieur è 70 % (plus de 100.000 EH)

La qualité des eaux rejetées sera évaluée à partir d'échantillons représentatifs d'un rejet sur 24 heures,proportionnellement au débit, prélevés en un point déterminé à la sonie de la station et espacésrégulièrement au cours de l'année. Les analyses seront réalisées selon des méthodes homologuées. Lenombre minimum d'échantillons à prélever varie selon l'importance du rejet:

- de 2000 à 9999 EH 12 échantillons la première année, puis 4- échantillons les années suivantes, à moins qu'un

échantillon ne présente une valeur en dehors desnormes (de nouveau 12 échantillons l'annéesuivante)

- de 10.000 à 49999 EH 12 échantillons par an

- plus de 50.000 EH : 24 échantillons par an.

Dans le cas de la station de lagunage de Ouagadougou, le nombre d'EH avoisine les 65.000 : unprélèvement bimensuel devrait donc âtre nécessaire.

Comme il a été énoncé précédemment, l'absence de tratement par macrophytes laissera dans l'eau épuréede grandes quantités d'algues pouvant constituer jusqu'à 150 mgi de MES. Ces algues étant irèsfacilement biodégradées, elles n'ont pas d'impact important sur l'environnement et il conviendra doncd'âtre tolérant sur le respect des normes concernant la MES. Un examen microscopique poura d'ailleurstrès simplement confirmer la prépondérance des algues dans les matières en suspension.

6.6.2.4 - Condition d'utilisation agricole des boues d'épuration

En France, l'utilisation agricole des boues résiduaires est sévèrement réglementée à cause de leur teneuren élémenp4tr,ces (métaux lourds) qui s'accumulent dans les sols et peuvent présenter un da ger pour lasanté humaine (toxicité, cancérogénicité>. L'autorisation d'épandage est liées aux concen rations enmétaux lourds des boues j(cf. Tableau 7.1) ainsi qu'aux teneurs en métaux lourds initiales des solsfertilisés (cf. Tableau 7.21.

20 EH 4quivéanIt-habitent correspond à un et de 60gri d DSo05

21 N total = NTK + N03 + N02

Chop VI - Etude d'impact envronnernmentai OTH INTERNATIONAL pUe, VI.39

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02/10 O1 MAR 18:16 FAX 00226317512 ONEA/D.ASS

ETUDE DE fAISAMITE TECHNICO ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE 0E LA COLLECTEET DE LEURATiON DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRELtS DE OlJAGADOUGOU / MAI eS

Elément Teneur des boues

mgfkg de matière sèche

Cadmium 20

Chrome 1000

Cuivre 1000

Mercure 10

Nickel 200

Plomb 800

Sélénium 100

Zinc 3000

Chrome + cuivre + nickel + zinc 4000

Tableau 7.1: Valeurs de référence des teneurs en éléments-traces des boues résiduaires.

Condition d'utilisation: aucune teneur des boues ne devra

dépasser le double de la teneur de riférence, de même que

pour la somme des teneurs en chrome. cuivre, nickel et zinc.

Elémenrt Teneur des sols

mg/kg de mabère sèche

Cadmium 2

Chrome 150

Cuivre 100

Mercure 1

Nicikel 50

Plomb 100

Sélénium 10

Zinc 300

Tableau 7.Z :Teneurs limites en éléments traces des sols sur

les quels les boues résiduaires peuvent être épandues4: ,f

(A érté du 1 er mars 1995 de la République Française)

Les quantités maximales d'épandage sornt fixées par la formule:

Q 30 x (teneur de référence.tteneur déclarée en éléments-traces des boues). tonnes/haet par les quantités d'azote potentiellement apportées par répandage (350 kg/ha pour des culturesfourragèresl, et ce afin d'éviter la surabondance des nitrates qui pourraient migrer jusqu'à la nappe.

Chap. Vl - Etude d'impect envirormnmental OTH INTERNATIONAL pWG0 VI.40

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02/10 0I MaR 18:17 FAX 00226317512 ONEA'D.ASS Iaj00

ETUDE DE FAISABaUTE TECHNICO4CONONIQUE ET ENVARONNENENWALE DE LA COLLECTEET DE L'EPURA11ON DES EFFLUEN<TS URBAINS Er INOUS'RllS DE OUAGADOUGOU I MAI 95

L'éPandage est de plus interdit à proximité des sites sensibles à la pollution a savoir:

- à moins de 50 m de tout local habité (à moins de 100 si les boues sont oddrantes),

- à moins de 50 m de points de prélèvement d'eau destinée à l'alimentation humaine,

- à moins de 35 m des berges des cours d'eau,

- en dehors de terres agricoles ou forestières,

- sur des terrains à forte pente,

- à moins de 200 m des lieux de baignade,

- * moins de 500 m des sites d'aquaculture.

Dans les pays en développement, les métaux lourds sont généralement moins présents dans les rejetsurbains mais peuvent s'accumuler dans les rejets industriels (ces du chrome pour les tanneries et d'autresmétaux dans les industries métallurgiques de traitement de surfaces).

Dans les pays à forte prévalence de maladies à transmission hydrique, microbienne et parasitaire, il estégalement important de conditionner 1'utilsation des boues à certains critères d'innocuité vis à vis descontaminations fécales. Il faudra notamrnment contrOler les parasites à longue duree de vie tels que certainsoeufs d'helminthes capables de survivre plusieurs mois dans les sols <jusqu'à près de 300 jours pourAscaris lumbricoides). Cela s'applique notablement aux boues de lagunage de Ouagadougou qui traite degrandes quantité de matières stercorales et matières de vidange.

Il est difficile de proposer ure valeuf-guide pour uns teneur minimai, d'oeufs d'helminthes par quantité deboues, qui ne pourraient étre estimée qu'à partir d'études épidémiologiques astidieuses. La seulerecommandation ou norme aisément applicable conceme le temps de stockage des boues avant leurutilisation, qui devra donc ètre supérieur à un an.

En plus de ce critère biologique, la teneur en métaux lourds suspectés Ichrome en ce qui conceme lesboues résiduaires de lagunage et a fortiori, les boues de pré-traitement de la tannerie) devra etredéterminée Périodiquement.

6.7. RECOMMANDATIONS ET MESURES D'ACCOMPAGNEMENT A ENVISAGER

La rnise en place d'un réseau d'assainissement, la consmtction et le fonctionnement d'une stationd'épuration par lagunage ne seront pas sans générer quelques risques de désagréments plus ou moinssévères aux populations de proximité.

Afin d'atténuer les effets de ces désagréments, des mesures seront prises A titre

- préventif: pour éviter l'occurrence des nuisance et préjudices éventuels et

- correctif: pour compenser les effets des nuisances potentielles de l'aménagement.

6.7.1 - MEsuREs PREVENTES

6.7.1.1 - Recommandatfons et mesures concemant la conception et la réalisation desouvraqes

Il arrive souvent que certaines malfaçons se produisent pendant la réalisation des ouvragesd'assainissement. Les effets de ces malfaçons ne sont généralement visibles que bien après la fin destravaux alo0u qt l'assainissement devrait atteindre son plein niveau de fonctionnement. En général, lesconséquences portent sur l'efficacité du système et l'augmentation des risques environnementaux. C'estpourquoi une attention particulière sera portde dès la phase de conception a'in de nie pas laisser de placeaux aléas et aux imprévisions du cahier des charges de l'entreprise chargée des tavaux. Cette précautions'applique aussi bien à la pause du réseau de collecte et de tansport des effluents qu'à l'implantation desétangs de lagunage.

Che.VI.Ewde d1mpat environn,m.ntéi O1H INTERNATIONAL VI41

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02/10 01 MAR 18:18 FAX 00226317512 ONEA'D.ASS 0007

11D1E DE FAISADIUT! TECHNICO-ECONO M QUE ET ENVIRONIEMENTAU DE LA COLLECTEET DE L'EPUJRATION DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU J MAI 95

6.7.1.1.1 - Conception et Pose du réseau

{j) Les caractéristiques techniques des drains souterrains (matériaux, joints, dimensionnement, woudages,etc.) seront établies conformément aux normes pour éviter tout risque de rupture ou de perted'étanchéité. Il faudra bien entendu veiller à ce que les drains souterrains soient en permanence disposésen dessous du niveau des canalisations d'eau potables

Cii) Les conduites aériennes seront disposées de manière à perturber le moins possible l'environnementvisuel et à présenter le moindre risque d'endommagement extérieur (collision de véhicule). Leur parcoursdevra être tenu le plus éloigné possible ces zones sensibles tels que les réservoirs d'eau pluviales, leszones naturelles d'intérét écologique ou les espaces à vocation récréative (espaces verts).

iiii> Les stations de pompage devront être le plus ouvrent possible enterrées <protection del'environnement visuel et sonore), correctement dimensionnées en taille et en puissance, étre protégéescontre les effets de bélier et aménagées de sorte qu'en cas de rupture, les effluents soient évacuésrapidement et sans risques de dispersion et d'infiltration, vers des exutoires où leur impact surl'environnement sera limité et pourra être contrôlé.

<iv> les conduites enterrées et aériennes et les stations seront très accessibles aux équipes d'entretien etseront munies de regards adéquatement dimensionnés pour le contrôle et le nettoyago régulier.

Iv> Un personnel d'entretien des conduites,en effectif suffisant, muni d'un matériel performant sera forméet son planning d'activité minutieusement établi afin de ne négliger aucun tronçon du réseau.

6.7.1.t12 - Conception et réalisation des étangs de lagunaqe

(i) Des mesures précises de perméabilité des sols seront réalisées sur un épais profil constituant afin dedéfinir le mode d'étanchéification <simple damage, application d'une couche d'argile, application d'ungéotextile et d'un film imperméable) du fond et des digues des étangs. Le contrôle de l'Imperméabilisationdevra étre particulièrement rigoureux sur toute la surface du fond et des digues des bassins.

(ià] Les étangs seront disposés pour Ltre le plus facilement accessibles au personnel d'entretien et auengins de curage.

liii) Un espace devra également être prévu pour le stockage et le séchage des boues résiduaires,convenablement dimensionné en fonction du volume de curage et du rythme d'évacuation des bouesstabilisées. Les boues y seront stockées de manière à ne pas présenter de risque de pollution des eauxsuperficielles et des nappes souterrsines par infiltration des eaux météoriques (lixiviationl.

fiv) Les sources de mauvaises odeurs: unité de dépotage des matières de vidange (source permanente> etbassins d'épuration mixtes Isources occasionnelles) devront être entourées de dispositifs coupe-vent afinlimiter de la diffusion des mauvaises odeurs vers les zones habitées.

La réalisation économique d'un coupe-veni consiste à planter, à quelques dizaines de mètres de distanrcedes sources d'odeurs, une double haie d'arbres équidistants de 2 mètres et disposés en quinconce. Leseucalyptus, par leur rusticité et leur croissance rapide conviennent particulièrement à ce genre d'ouvrage,de plus, leur aptitude à puiser l'eau par leur système racinaire très vigoureux pourra contribuer au mairttendu front d'humectation par l'eau des bassins près de la surface du sol. Les plans d'eucalyptus peuvents'acquérir facilement à Ouagadougou pour un prix très rnodique.

Iv) Les étangs devront étre protégés des inondations par un aménagement permertant l'évacuation deseaux pluviales jusqu'à l'aval du dernier bassin.

{vi> Des dispesicfs de communication entre les bassins devront être prévus pour que chaque bassinpuisse être by-passé en cas de besoin (nettoyage, dysfonctionnement>.

6.7.1.1.3 - Exécution des travaux

(J) Durant l'exécution des travaux, toutes les précautions devront être prises pour éviter les accidents etles perturbations de La circulation des personnes, notamment, les aires de travail devront tre trèsclairement signalisées et les engins de chantier munis d'avertiseurs efficaces.

lii) La pose du réseau devra se faire précautionneusement Jans abtmer les canalisations d'eau potable quiauront été préatablement repérées.

Chap. VI - EtUde d«I'mpat *i'.onn.m.ntd 0T1 INTERNATIONAL paa VIA42

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02,'10 Ol MAR 18:19 FAX 00226317512 ONEA1'D.ASS 1100&

sTUDE DE FAISABLITE TECNI CO»-CONOUQUE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA COLLECTEET DE L'EPURAflON DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRIeLS DE OUAGAOOUGOU 1 MAI 55

.7.1.2 - Recommandations et mesures concernant la aestion des étancs de la unaLe(j) Les étangs de laguiiage seront entretenus par une équipe permanente qui veillera particulièrement

- au ramassage et à l'Ulimination des flottants à la surface des bassins de stabilisation et de maturation:végétaux aquatiques, !feuilles, substances et objets divers, afin de maximaliser l'action de la lumière,d'améliorer l'épuration et d'éviter les mauvaises odeurs,.

- au faucard5ge des berges afin de diminuer la prolifération de rongeurs et autres animaux nuisibles(iil La qualit de l'eau épurée rejetée dans le milieu naturel sera régulièrement contrôlée afin de

- pouvoir intervenir on amont sur la qualité ou le débit des effluents à traiter dans les bassins,

- prévenir son utilisation par ta communauté en cas de dysfonctionnement de l'épuration et de maintiend'un taux élevé de germes fécaux ou de substances toxiques.Le contrôle pourra être réalisé par le laboratoire de la station pour les analyses de routine, relayé par lelaboratoire central de l'ONEA <très bien équipé> pour des analyses plus fines

(iiil La mise en eau des étangs devra être la Plus rapide possible afin d'assurer l'efficacité del'étanchéification. En effet un maintien prolongé à sec des étangs pourrait provoquer le développement dela végétation dans le fond des bassins, ce qui nuirait à l'intégrité de la couche imperméable (si celle-ci estréalisée en argile compactée).

(iv) Le niveau et la qualité de la nappe sous-jacente seront contrôlés au moyen d'un piézomètre implantéen aval des bassins. Cette précaution serait d'autant plus nécessaire si le lagunage était installé à lKossodocar la nappe y est exploitée en aval par deux forages publics alimentant le secteur 26, situés à 500 m et1 km des lagunes.

Iv) La zone de lagunage sera mise en défens, Y compris le site de stockage des boues résiduaires dont lavaleur fertilisante est reconnue et peut faire l'objet de convoitises, et son accès réservé au personneld'exploitation et d'entretien et ce afin d'éviter tout prélèvement abusif de l'eau des étangs. divagation dubétail, etc.

6.7.1.3 - Recommandations et mesures concemrant les o2pulations résidentes et voisines

Les populations touchées par le projet se définissent principalement en deux groupes:

- les populations dites ndirectement concernées"w, qui comprennent:

* les populations à déguerpir, qui perdront leur logement eljou une partie de leur ressources Ichamps,arbres, étables, greniers, etc.),

* les populations possédant actuellement des biens (principalement champs et greniers) sur la zoned'emprise mais qui ne sont pas installées sur celle-ci,

- les populations dites 'indirectement concernées', qui regroupent

* les populations de voisinage qui subiront à court ou long termes les nuisances liées à la réalisation etau fonctionnement du réseau et du site de lagunage (bruits et risques pendant les travaux, mauvaisesodeurs)

* les populatian subissant les conséquences négatives indirectes de l'assainissement, en pariiculier lespaysans maratchers du canal central et du marigot principal.

6.7.1. J -mMesures préventives vis à vis de copulations directement concem s

lil Les populations à doguerpir devront Otre prévenues le plus tôt possible, si possible dès que le choix dusite aura été arrlté et es limites de la surface d'emprise précisément établies sur plan, pour couper courtaux éventuels nouveaux projets d'installation et laisser aux familles le temps de réfléchir aux conditions deleur déménagement et de leur réinsertion.

(ii) Dans la mesure du possible, il faudra identifier un interlocuteur privilégié ayant suffisamment decharisme auprès de la communauté, pour transmettre les informations de manière objective et arbitrer

Chae. VI- Etude drmpenironnom.ntai OTH INTERNATIONAL pugo VI43

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02/10 Ol MAR 18:20 FAX 00226317512 ONEAÏD .AS S l1009

ETUDE DE FAJSABIUTE TECANICO ECON0OKlUE ET ENVIRONNEMENTL DE LA COLLECTEET DE L'EPURA1TON DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRIELS CE OUAGADOUGOU 1 MAI 95

rensemble des négociations. Dans le cas du village de Kossodo, la désignation du chef du village ou duchef des terres s'impose à ptiori.

(iiii Sitôt la population avertie, il faudra immédiatement réaliser un inventaire descriptif précis desdifférents biens mobiliers et immobiliers présents sur le site en identffiant les propriétaires, les usufruitiersou éventuellement les coexploitants. Les biens appartenant à la communauté (lieux de cultes, greniersvillageois? serorn également identfiés et décrits.

6.7.1.3.2 - Mesures préventives vis à vis de populations indirectement concemres

Les populations du voisinage devront être également informées sur la nature des travaux et lesconséquences à court ou à long terme sur le mode de vie. Ces populations étant plus difficiles à identifierindividuelleiment, l'information pourra se faire en premier par voie de presse ou affichage, puis par desinterventions dans les quartiers-

6.7.2 - MESURES CORREcMYEs

6.7.2.1 - Dédommagement et compensation des Po ulafions directement concemées

li) Après l'estimation précise des pernes de chaque ménage, le montant du dédommagement financiersera discuté cas par cas, d'après un barème préalablement constitué. Un arbitrae pourra Are confié audélégué des populations concernées (chef du village ou chef des terres dans le cas de Kossodo).

(ii) D'autre part, certaines mesures compensatoires pourront ette proposées telles que:

- proposition d'emploi dans le cadre des travaux d'exécution et recrutement privilégié dans le nouveaupersonnel affecté à la gestion du site (gardiennage, entretien ou autres),

- attribution privilégiée de certaines parcelles dans les secteurs lotis pour l'installation des ménagesdéguerpis.

- un accès privilégié à l'utilisation de l'eau épurée (à des fins agricoles, par exemple) dans le cas où leménage resterait à proximité.

6.7.2. 2 - Compensation des Populations indirectement concemées

(i) Les populations du voisinage qui seront incommodées par les travaux et les mauvaises odeurs pourrontégalement trouver des compensations par un accès privilégié aux emplois'temporaires et permanents,dans la mesure de l'offre disponible. et par l'accès à l'eau épurée dans les limites de son utilisation

(ii) La diminution de la disponibilité en eau pour le maralchage de saison sèche dans le périmètre dumarigot principal pourra ètro compensée par le lancement d'un programme de développement d'aide à laconstruction de puits de bonne qualité. Dans le cas Où le lagunage serai implanté à Kossodo, laréinjection d'une parie des eaux épurées (par exemple 2.000 m3/j) dans le ruisseau de la brasserie seraitun très bon moyen, peu onéreux, de conserver une grande patie des potentialités maraîchères de cettezone où les paysans se sont déjà très bien organisés du point de vue de la gestion de l'eau et posedatune grande expérience de ces cultures.

6.7.2.3 - Mesures limitatives des conséquences environnementales négatives directes

{i) La mise en place du réseau d'assainissement devra être ac4ompagnée d'un renforcement de l'enuetiendes voies d'évacuation des eaux pluviales (canal central en pa.culier>. La uppression de I'etocurege parles rejets des. grends consommateurs d'eau, suite à leur raccor ement, favorisera le stagnation des dépôtssauvages d'ordures et les flaques d'eau usée favorables à la pullulation d'insectes et de rongeursnuisibles.

C_PV - Elude dimpuet .nvronr.mntel OTM INTERNATIONLp

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02/10 01 MAR 18:22 FAX 00226317512 ONEA/D.ASS l 010

ETUDE DE FAISABIUTE TECIINICo-ECONOMIQUE ET ENVtRONNEMENTALE DE LA COULECTEEr DE L'EPURATIONI DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAG~ADOUGOUJ 1 MAI 95

(iil La diminution du débit de saison sèche de l'axe canal centralimarigot de la Forêt/marigot principalpourrait être à plus long terme compensée par un apport d'eau provenant des barrages de la ville, unefois, bien entendu que la barrage de Zigsa. sur le Nakarnbé, sera fonctionnel et pourvoira à l'alimentation dela ville de Ouagadougou. Cet apport augmentera la disponibilité en eau le long du canal cental et durnarigot principal et améliorera la qualité de l'eau circulant dans la Forêt, ce qui facilitera la restaurationdes écosystèmes originaux.

6.7.3 - MESURES D'ACCOMPAGNEMENT A MOYEN TERME VISANT A AUGMENTER L!IMPACT POSMF DUPROJET

6.7.3.1 - Recommandations et mesures concernant la valorisation des eaux et des bouesd'épuration

Le rejet journalier par la station de lagunage de prés de 6.000 m3 d'eau utilisable pour l'irrigation doit etreabsolument valorisé par le développement d'une activité agricole le long de l'axe d'écoulement des eauxd'épuration. Les cultures maratchères de contre-saison, qui connaissent un débouché facile et trèsrémunérateur, seront bien entendu privitégiées. Le mode d'irrigation adopté sera 6i possible l'irrigation à laraie, moins propice au développement des maladies. Le fonctionnement du réseau nécessiteracertainement la mise en place de micro-barrages afin d'augmenter les surfaces irrigables. Les bouesd'épuration pourront également être valorisées sur ce site. Une ONG locale pourrait être sollicitée ouméme créée à cette occasion, avec peut-tre un soutien logistique de l'ONEA. Cette association appuierales paysans dans la gestion de l'eau et des fertilisants, et éventuellement la promotion de nouvellescultures.

6.7.3.2 - Recommandations oénérales à moyen terme pour augmenter l'impact positif du proietsur l'environnement naturel

L'assainissement du marigot de la Foret classée du Barrage sret- une excellente opponlunîté pourconcrétiser l'aménagement de cette zone boisée et la restitution de son rôle éducatif et récréatif. Lesautorités officielles, nationales et provinciales, de l'Environnement ainsi que les associations pour laprotection de la nature (telles NATURAMAi devront continuer leurs efforts déjà importants pourpromouvoir la restauration de ce massif sans équivalent dans toute l'agglomération et si cher au coeur desQuagalais.

6.7.3.3 - Recommandations aénérales à moyen terme pour augmenter l'impact Dositif du projetsur la santé publique

L'assainissement collectif, malgré l'urgence de sa mise en place, n'en demeure pas moins qu'un maillonde l'assainissement général de la ville de Ouagadougou. D'un point de vue épidémiologique: l'impact decet assainissement en termes statistique sera beaucoup plus significatif lorsque l'assainissementConcernera l'ensemble de la ville, où doit se développer sans plus anendre le programme d'assainissementautonome et de gestion rationnelle de la collecte et du stockage des ordures ménagères.

6.7-4 - RECAPITULATiON ET CLASSEMENT DES MESURES LIMITATIVES DES IMPACTS NEGATIFS DU PROJET

Le tableau suivant récapitule les différents impacts par ordre de priorité, les mesures et les coDtsassociées, les acteurs concemées et le chronogramme de réalisation.

Ch.9. vi. Etudo d'impact .nwoonnem.nla ON INTERNATIONAL pae .45

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02/10 01 MAR 18:24 FAX 00226317512 ONEK/D.ASS 01

IrUDE DE FAISABILITE TECHNICOECONOMIQUE ET ENVIMRON4EMENTAL.E DE LA COLLE«E ET DE L'EPURAT'ION DES EFFLUENTS URBAINS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUGOU 1 MAI 95

1WFCT HEGA Tff MESURES COur DETAIL DM ACTIQ*S PUODE ACTEURS

i Conternination de la ppe (il- respect dos normes de Copris dans la To - 12 à To G) ONEApWhr6tiquo par inf.ltretion conception du réseau et des coût total e*ntrepriSad'eaux usées - ystèrme de suaions de pompage d'invsutissementcollecte et rransport Idimension. positsoirnant et de Gil ONEA

ace.ss1blit4, etc.l mantenance des

iN- entreiien correct dur6seau To + 12 à Tx

2 Contrmirnation de la nappe (il mpomIéablliaedon des Cornpris dens le To à i t To (DONEA +phréatique par infilntraion bassins de lagunage (fond coût totad du EnteprIsed'eau usées -lagunes et perois) lagunage r) ONEA

(i> surveillanea de la qualitéde l'eau traitée et de iln To + 12i nappe phréatique sous Txjaatnte

2 série d'analyses (auépupée et rnppe> tous les15 jours

3 Déguerpissornin de Dédommagement des O.MFCFA per Recensement des To-6 h To-S P D. + ON£A +populations vivent sur le site popluetione déplacées et eoncession soit personne. déguerpies. adminstrtidonde la stauon d'épureiion rmconstructjon des édifices des biens prives et de; + autorités

publics ou gieux 2MFCFA pour btirrent, pub>ics To-5 e To roigmeusos

-20MFCA pour Négocieaions des ONEA + idemKossodo avec les famles. Ieg

chefs rerigieux, leu To-4 à Tos3serescea de l'état To4 o-

ONEAIdentification dos aites + Service dude relogement et de To13 à To oodett, nSn

Te é To+ n urbanismeConsruction des P.D.logernents et bâtiments

% ~~~ONEAAménagement d4 its

4 Risque de noyade, de nise en défema du site de Compris dans le entre To - 12 ONEA coent) +prdlhveqient et de loguneage coOt totd du ex To Entraprbedéversements dans un plan b9ounage (exe)d'eau

5 dégagenent de nmauvaises ti) entratien des bassins Compris dans le (i>rrnessae des To + 12 à Wil ONEA lxeX)Odour è proxinrit du site de (lplarntation d'une haie coot total du flottenta Txlegunage coupe vent lagunge COi) ONEA

(iildantiflcation du To + 12 à (exel E ux atlournisseur To + 24 Por6ts

Achat des intrane Iconssil

Préparation des trous

Arrosage

;Cut iWne au Franchisenent du côté Est Copris dans le eotre To et ONEA(cont> tniveau du fran hiseenant du de la route coOt totd des To + 12 Entreprisebarrage réseaux

Chsp. Vl- !tude- dïmpect enwonnuwn.nt OTH4 INErONATIONAL paeo V144

._ _ _ y . . _ . -

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02/10 °l MAR 18:25 FAX 00226317512 oNEA/D.ASS

ETUDE DE FAISAEIUTE TECHNICO-ECONOMIQUE ET ENVIRoNNEMENTALU DC LA COLLECTEET ne L-EpuRATION DES EFFLUENTS URBAINS ET INDLUSTNiELS DE OUAGADOUGOq. f MAI 95

IMPACT MESURES COut DETA7A L DES ACTIOuS P_OLE ACTJPaRS

7 Déficit en eau des parcdles -VBidrisation des *sux To11Z ONEA:deu 2er es de maraichage épurées: x nénegrnentactuellement inigu6es pOr les d'une voiqueeaux us6es 110 ha) eond armnettent la Irnpics indirects et d'un canal

réinjaction d'une partie des non ehffrts (ne To + 12 à Ipni)eaux épurées dans le réseau relevant pas de Txd'irrigtion actuel I'ONEAn

ONG (cons.1)+asociation

ri aornénagement de nicro- p4ayenne (exebarrages et de rigoles rdemd'irrigation le long dumerigot d'évacution deseaux épurées OUG

To + 12à Icone)+ esociTIX eon

b-Valorisaon des boues pvsane (eY.Irés.

To + 12 h ONEA <cont

veste) + privé<achat>

8 Défcit an eau dans la Forft alimnntation à prtir des mnpec= indircu To + 12 S*Meedeslde du Barrage eaux du barrage n'3 non chffrés (ne Tx provinci de

lorsque l'epprovisionemnent releaent pas de I'erwnronnermnen eou de l villa soia VONlA> t lexo) +assuré par a berrage de Nesc.

iexel

avec -

To début des-travaux

Tx; date de mise hors service définitive du lagunage

To + n: n Mois après le début des travaux

exe: exécution

cont: contrôle

cons: conseil

ChP -VI - Erude d'iWapnct environnamentel OTH INTERNATIONAL pDge Yl.47

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02/10 Dl MAR 18426 FAX 00226317512 ONEAIID.ASS l 1

FTUDE F FAISABIUTE TECHNICI-ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMTALE DE LA COLLECET DE L'EPURAflON DES EFFLUENTS URBMNS ET INDUSTRIELS DE OUAGADOUZGOU / MAI os

GRILLE GENERALE D'APPRECIATION

DE LA 4UALITE DES COURS D'EAU

CQEE. 19751

Le classement de la qualité des cours d'eau ou tronçon de cours d'eau est tait selon lescritères suivants:

QUALITE 1 : Bonne aualité eau ap àja vie et a reRroguction isckofes normales

Cette eau.permet en outre:

- la fabrication d'eau potable avec traitement simple

- l'abreuvage des animaux

QUALITE 2: Qualité moyenne : eau abrication d'taunotable- vie olcicolenormale, mais oerturbatîon- de la neroduction-

Cette qualité permet:

- la fabrication d'eau potable avec traitement poussé

- lirrigation

- l'utilisation industrielle

QUALITE 3: Mauvaise aualité : vie piscicol perturbée

Cette qualité permet:

- I'utilisation pour refroidissement

- la navigation

- à la limite, l'irrigation

QUALITE 4: Très vaiLeQualit aucun usace normalementposîbe pasde vie

~S#.VI - Etade dimpact .nvwfraoenwn.ntu 011. INTERNATIONAL page V1.4