8/19/2019 6-Le Contre Attaque de La Cavalerie Française

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En avant de la ligne alliée, pas moins de douze batteries d'artillerie ont l'ordre de tirer à mitraille. Napoléon,

qui observe de loin le mouvement de la cavalerie française, est également surpris. «Voilà un mouvement

prématuré qui pourrait avoir de funestes conséquences» aurait-il dit à son chef d'état-major, le maréchal

Soult. Il aurait ajouté : « C'est trop tôt d'une heure ; cependant il faut soutenir ce qui est fait ». Il ordonne

de soutenir le mouvement par 5 000 cavaliers supplémentaires.

À chaque charge effectuée aux cris de «Vive l'Empereur», les escadrons français sont accueillis par desvolées de mitraille. Puis, lorsque les survivants parviennent à proximité des carrés alliés, ils doivent faireface à un tir nourri et précis auquel ils ne peuvent répondre qu'en déchargeant leurs carabines et leurspistolets. Certains carrés, charges neuf, dix ou douze fois plient mais ne rompent pas.L'infanterie de Wellington tient bon. Les batteries britanniques, autant de fois submergées par lacavalerie française, reprennent chaque fois leur feu meurtrier dès que celle-ci se reforme au bas de lapente. Durant deux heures, les «assauts de la cavalerie française se succèdent, en vain !

Pour venir à bout des carrés alliés, Ney fait appel à ce qu'il lui reste d'infanterie qui, sous le feu del'artillerie et de l'infanterie alliée, finit par plier et se débander.

Les Prussiens débouchent du bois ParisLes deux brigades de tête du général Bülow sortent du bois Paris (situé à l'est du champ de bataille)sans difficulté et marchent sur la ferme de la Belle-Alliance. Mais la résistance du général Lobau lescontraint à chercher un passage plus au sud vers le village de Plancenoit. Le 4e corps prussien disposede la supériorité numérique puisqu'il aligne 20000 hommes alors que Lobau ne dispose que de 6600

fantassins et 2000 cavaliers. Néanmoins, lesFrançais, résistent bien aux premiers assautsdes Prussiens. Aussi Blücher décide-t-ild'engager deux brigades sur la droite desFrançais. Cette menace d'encerclement

contraint Lobau à la retraite, qui finit par sestabiliser aux abords immédiats dePlancenoit.

La prise de la ferme de la Haie-SainteNapoléon se rend compte que la ferme de LaHaie-Sainte demeure le verrou de la positionalliée. Il ordonne donc au maréchal Ney derelancer l'attaque de cette position. L'assautest très violent. À un moment donne, lagrange prend feu. En dépit des renfortsenvoyés par le prince d'Orange, la petitegarnison, constituée du bataillon du majorhanovrien Baring et de quelques autrestroupes alliées, arrive à court de munitions.

Le feu décline et les soldats du général français Quiot parviennent à pénétrer dans la cour en grimpantsur les toits des porcheries, et à décimer la garnison qui ne peut plus opposer que ses baïonnettes.Baring refuse de se rendre et se replie avec les survivants par la petite porte à l'arrière de la ferme, Ài8h30, la ferme de la Haie-Sainte est prise par les Français. Ceci permet à Ney d'avancer son artillerieet de pilonner le centre de Wellington.

Suite à la prise de la Haie-Sainte, la sablière - située en face de la ferme - tombe aux mains des Français.

Sur la crête, les régiments alliés, très éprouvés par ces attaques, sont réduits au quart de leurseffectifs. La position de Wellington devient critique !

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 Prise de la Haie-Sainte par les Français. Huile sur toile par A. Northern. Niedersàchsisches Landes museum, Hanovre