58 Tests d'Objectifs Nikon

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58 tests d’objectifs pour le Nikon D90 Jean-Marie SEPULCHRE - tirage n° 36402

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d’objectifs pour le

Nikon D90

Jean-Marie SEPULCHRE

- tirage n° 36402

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Responsable et animateur de clubs photo depuis 1974, fondateur ou partenaire de plusieurs sites Internet consacré à la photographie depuis 1998, et auteur régulier de tests d’optiques pour la revue Le monde de la photo.com, Jean-Marie Sepulchre a conçu cet e-book pour permettre aux amateurs de photographie numérique avec des boîtiers Nikon DX de bien choisir leurs objectifs en fonction des qualités optiques mesurées grâce au système DxO Analyzer.

Jean-Marie Sepulchre est auteur aux éditions VM des ouvrages Tout photographier en numérique (3e édition), Apprendre à photographier en numérique (2e édition) et Photographier avec son téléphone. Il est également auteur de l’ouvrage DxO pour les photographes, aux éditions Eyrolles, qui sera mis à jour (2e édition) début 2010.

AU SOMMAIRE : Le système reflex Nikon. À l’origine le mythique Nikon F • L’apogée des boîtiers manuels • La révolution de l’autofocus • Les premiers reflex Nikon numériques • Le choix initial du format DX • La gamme amateur expert • Les modèles DX de 12 millions de pixels • Nikon DX et compatibilité des optiques Découvrir et configurer le Nikon D90. Découverte de l’appareil • Quelques réglages à maîtriser • Qualité et taille d’image • Optimi-sation d’image • Exposition et D-Lighting • Sensibilité et bruit numérique Les mesures et la qualité optique. La mesure du piqué • Les tests en format A3 à 254 dpi • La variabilité du piqué selon le logiciel • L’influence de l’aberration chromatique • Des défauts de piqué moins quantifiables • Le vignetage • La distorsion • Les défauts propres à un exemplaire d’une optique • Apprécier la qualité globale ? • Exemple de fiche de test Les optiques spécifiques DX. 10-24 mm f/3,5 – 4,5 AFS • 12-24 mm f/4 AFS • 16-85 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR • 17-55 mm f/2,8 AFS • 18-55 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR • 18-70 mm f/3,5 – 4,5 AFS • 18-105 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR • 18-135 mm f/3,5 – 5,6 AFS • 18-200 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR • 55-200 mm f/4 – 5,6 AFS VR • 35 mm f/1,8 AFS Les zooms 24 × 36 professionnels. 14-24 mm f/2,8 AFS • 17-35 mm f/2,8 AFS • 20-35 mm f/2,8 AFD • 24-70 mm f/2,8 AFS • 28-70 mm f/2,8 AFS • 35-70 mm f/2,8 AFD • 70-200 mm f/2,8 AFS VR • 80-200 mm f/2,8 AFD • 80-200 mm f/2,8 AFS Les zooms 24 × 36 amateurs et experts. 18-35 mm f/3,5-4,5 AFD • 24-85 mm f/3,5-4,5 AFS • 24-85 mm f/2,8-4 AFD • 24-120 mm f/3,5-5,6 AFD • 24-120 mm f/3,5-5,6 AFS VR • 28-85 mm f/3,5-4,5 AF • 28-105 mm f/3,5-4,5 AFD • 28-200 mm f/3,5-5,6 G • 70-210 mm f/4-5,6 AF/AFD • 70-300 mm f/4-5,6 AFD ED • 70-300 mm f/4,5-5,6 AFS VR Les focales fixes larges et standards. 14 mm f/2,8 AFD • 18 mm f/2,8 AFD • 20 mm f/2,8 AF/AFD • 24 mm f/2,8 AF/AFD • 28 mm f/2,8 AFD • 28 mm f/1,4 AFD • 35 mm f/2 AF/AFD Les focales fixes de moyennes et longues focales. 45 mm f/2,8 AIP • 50 mm f/1,8 AFD • 50 mm f/1,4 AFD • 50 mm f/1,4 AFS • 85 mm f/1,8 AF/AFD • 85 mm f/1,4 AFD • 105 mm f/2 AF/AFD • 135 mm f/2 AF/AFD • 180 mm f/2,8 AF/AFD • 200 mm f/2 AFS VR • 300 mm f/4 AFS • 300 mm f/2,8 AFI • 300 mm f/2,8 AFS VR Les optiques fixes spéciales. 24 mm f/3,5 PC • 45 mm f/2,8 PC Micro • 60 mm f/2,8 AFD • 60 mm f/2,8 AFS • 85 mm f/2,8 PC Micro • 105 mm f/2,8 AFD • 105 mm f/2,8 AFS VR

58 testsd’objectifs pour leNikon D90

Dans cet e-book, 58 optiques Nikon compatibles avec le boîtier numérique D90 à capteur 16 × 24 mm de 12 millions de pixels sont présentées et analysées selon leur piqué, leur vignetage, leur aberration chromatique et leur distorsion. Chaque fiche présente ces résultats, qui sont identiques à ceux obtenus avec le D300 à capteur similaire, et commente les performances et l’usage que l’on peut attendre de ces optiques. Le D90 n’étant pas compatible avec la mesure de la lumière des anciennes optiques manuelles des années 1960 à 1980, ce sont les modèles autofocus qui ont été retenus dans ce recueil, qui intègre bien entendu la gamme Nikon DX spécialement destinée aux reflex numériques à petit capteur. Un large choix de focales de 10 à 300 mm est passé en revue, y compris les récentes optiques manuelles à décentrement compatibles avec le D90. L’auteur, qui a une longue expérience des matériels Nikon et des évaluations d’optiques, présente aussi les principaux atouts du boîtier D90 et les réglages de base que l’on peut utiliser pour réussir ses images.

ISBN : 978-2-212-85282-0Éditions VM© Groupe Eyrolles 2009Prix: 16 €

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E-book publiés aux éditions EyrollEs Et VM

J.-M. Sepulchre, Les nouveautés du Nikon D300s (à paraître).J.-M. Sepulchre, Tests d’objectifs pour le Nikon D300s (à paraître).J.-M. Sepulchre, 91 tests d’objectifs pour le Nikon D300, 2009, 206 pages.J.-M. Sepulchre, 103 tests d’objectifs pour le Nikon D700, 2009, 218 pages.J.-M. Sepulchre, 110 tests d’objectifs pour le Nikon D3, 2008, 216 pages.S. Abric, DPP pour les photographes, 2009, 122 pages.G. Theophile, Les nouveautés de Lightroom 2.0, 2008, 166 pages.

liVrEs papiEr publiés aux éditions VM

R. Bouillot, La pratique du reflex numérique, 3e édition (à paraître).J.-M. Sepulchre, Tout photographier en numérique, 3e édition, 2009, 286 pages.J.-M. Sepulchre, Apprendre à photographier en numérique, 2e édition, 2008, 136 pages.J.-M. Sepulchre, Photographier avec son téléphone, 2007, 90 pages.E. Delamarre, Profession photographe indépendant, 2009, 236 pages.F. Hunter et al., Manuel d’éclairage photo, 2009, 240 pages.L. Berg, Photo de portrait, 2009, 164 pages.S. Dosda, Apprendre à photographier en noir et blanc, 2009, 168 pages.C. Domens et al., Photographie de voyage, 2009, 170 pages.E. Balança, Photographier les animaux, 2e édition, 2009, 188 pages.G. Blondeau, Photographier la nature en macro, 2008, 204 pages.B. Bodin, C. Bruno, Photographier la montagne, 2008, 168 pages.C. George, Flashs et photo numérique, 2008, 160 pages.T. Dehan, S. Sénéchal, Guide de la photographie ancienne, 2e édition, 2008, 160 pages.C. Lamotte, S. Zaniol, Photojournalisme, 2007, 200 pages.T. Seray, Photographier la mer et la voile, 2007, 200 pages.C. Harnischmacher, Fabriquer ses accessoires d’éclairage photo, 2007, 104 pages.R. Bouillot, Le langage de l’image (avec B. Martinez), 2006, 200 pages.I. Guillen, A. Guillen, La photo numérique sous-marine, 2e édition, 2006, 194 pages + CD-Rom.I. Guillen, A. Guillen, La photo numérique sous-marine - Guide expert, 2005, 230 pages.H. Rossier, Éclairer pour la prise de vue, 2005, 116 pages.P. Bachelier, Noir & Blanc – De la prise de vue au tirage, 3e édition, 2005, 232 pages.

BoîtiersM. Ferrier, C.-L. Tran, Découvrir le Nikon D3000 (à paraître).M. Ferrier, C.-L. Tran, Découvrir le Nikon D90, 2009, 176 pages.M. Ferrier, C.-L. Tran, Découvrir le Nikon D5000, 2009, 176 pages.A. Santini, Découvrir le Nikon D60, 2009, 160 pages.V. Luc, M. Ferrier, Maîtriser le Nikon D300, 2008, 426 pages.V. Luc, Maîtriser le Nikon D80, 2007, 336 pages.V. Luc, Maîtriser le Nikon D200, 2006, 352 pages.V. Luc, Maîtriser le Nikon D50, 2006, 316 pages.J. D. Thomas, Le système flash Nikon, 2007, 132 pages.

V. Luc, Maîtriser le Canon EOS 5D Mark II (à paraître).V. Luc, Maîtriser le Canon EOS 500D, 2009, 320 pages.M. Ferrier, C.-L. Tran, Découvrir le Canon EOS 1000D, 2009, 160 pages.V. Luc, M.-P. Albert, Maîtriser le Canon EOS 450D, 2009, 314 pages.V. Luc, B. Effosse, Maîtriser le Canon EOS 40D, 2008, V. Luc, B. Effosse, Maîtriser le Canon EOS 400D, 2007, 328 pages.V. Luc, Maîtriser le Canon EOS 350D, 2006, 316 pages.J. D. Thomas, Le système flash Canon, 2007, 132 pages.

liVrEs papiEr publiés aux éditions EyrollEs

P. Ricordel, Capture NX2 par la pratique (à paraître).J. Delmas, Initiation pratique à la gestion des couleurs (à paraître).J.-M. Sepulchre, DxO pour les photographes, nouvelle édition (à paraître).V. Gilbert, Développer ses fichiers RAW, 3e édition, 2009, 516 pages.M. Evening, Photoshop CS4 pour les photographes, 2009, 630 pages.M. Evening, Lightroom 2 pour les photographes, 2009, 524 pages.P. Ricordel, Capture NX2 pour les photographes, 2008, 292 pages.G. Theophile, Les nouveautés de Lightroom 2.0, 2008, 190 pages.L. Alsheimer, Le noir et blanc avec Lightroom et Photoshop CS3, 2008, 230 pages.J.-M. Sepulchre, DxO pour les photographes, 2008, 200 pages.J. Delmas, La gestion des couleurs pour les photographes, 2e édition, 2007, 448 pages. T. Legault, Astrophotographie, 2006, 160 pages.A. Frich, La photographie panoramique, 2004, 184 pages.

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ÉDITIONS VM61, bd Saint-Germain75240 Paris Cedex 05

www.editions-eyrolles.com

© Groupe Eyrolles, 2009, ISBN : 978-2-212-85 -282 0

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Remerciements Je tiens à remercier le groupe Eyrolles, spécialement Stéphanie Poisson et Éric Sulpice son directeur, pour m’avoir fait confiance pour poursuivre ce très lourd challenge qui consiste à mesurer la quasi-totalité des optiques Nikkor sur plusieurs boîtiers numériques de la marque. Merci aussi à Véronique Dürr pour sa relecture attentive. Je dois une grande reconnaissance à Nikon France1, et en particulier à Thomas Maquaire, pour le prêt de matériel et la documentation nécessaire, et à toute l’équipe de la Boutique Nikon2 à Paris pour le prêt d’objectifs à tester. DxO Labs3, et notamment Cyrille de la Chesnais et Fréderic Guichard, m’ont apporté la plus entière collaboration et ont mis à ma disposition le dispositif de mesure DxO Analyzer qui était indispensable pour analyser les caractéristiques de toutes ces optiques. Je ne saurais oublier, et ils se reconnaîtront ici, tous les passionnés « nikonistes » ou collectionneurs qui ont su me dénicher des documentations et surtout des optiques rares et anciennes que nous avons fait revivre sur capteur numérique ! Je remercie également et je félicite pour sa haute qualité le site malais « Mir Photography4 » qui est une mine de documentation ancienne incontournable, notamment pour les optiques historiques. Merci à Ronan Loaëc pour nos dialogues fructueux sur les modes de mesure et de notation, à René Bouillot pour sa relecture attentive du chapitre sur les techniques de mesure, et à Louis-Bernard d’Outrelandt pour son accueil et la mise à disposition de son exceptionnelle documentation historique et technique. Enfin, je dois rendre un hommage particulier à mon épouse et à ma famille qui continuent d’endurer durant de longues semaines la présence de matériel de mesure au beau milieu du salon de ma résidence et qui m’ont néanmoins soutenu dans ces projets de fiches techniques d’optiques !

Toutes les mesures présentées dans cet ouvrage ont été effectuées avec la mire et le logiciel DxO Analyzer.

1 http://www.europe-nikon.com/home/fr_FR/homepage/broad/site.html 2 http://www.laboutiquenikon.com/

3 http://www.dxo.com/fr/photo

4 http://www.mir.com.my/rb/photography/companies/nikon/nikkoresources/index.htm

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Avant-propos Le système reflex Nikon a presque… cinquante ans, mais les reflex numériques de la marque fêtent leur dixième anniversaire : le modèle D1 a en effet été annoncé le 24 août 1999 ! Ce modèle inaugurait un format de capteur (homothétique 2/3 comme le 24 × 36, avec des dimensions de 16 × 24 mm environ) qui fut nommé « DX » par la marque. Ce petit capteur induisait un facteur de recadrage de × 1,5 par rapport aux focales habituelles. Ainsi, le classique 50 mm semblait être un 75 mm, et le grand-angle 24 mm devenait un classique 36 mm. Dès lors, Nikon a développé toute une gamme optique destinée à ce format, notamment les zooms destinés aux appareils grand public qui ont succédé au premier appareil professionnel. Le D90 est le plus évolué des appareils destinés à l’amateur, au point qu’il est aussi parfaitement utile à l’expert et qu’il peut servir de boîtier d’appoint au professionnel, en appui d’un D2x ou d’un D300, car il dispose d’un capteur de haute définition de 12 millions de pixels, parfaitement apte à couvrir les « doubles pages » de la presse magazine et même les tirages d’exposition 40 × 60 ou 50 × 75 cm à partir des fichiers NEF. En utilisation courante, photos de famille ou de tourisme, on est frappé de constater que les fichiers JPEG qu’il délivre sont meilleurs que ceux des modèles pros plus anciens, notamment en hauts ISO avec des résultats étonnants avec les réglages par défaut à 1 600 voire 3 200 ISO ! Mais contrairement aux modèles professionnels, le D90 n’est pas adapté à l’utilisation rationnelle des anciennes optiques Nikon manuelles, même si ces anciens objectifs sont pour la plupart compatibles mécaniquement. Le fait de ne disposer d’aucune mesure de lumière avec ces modèles impose alors de travailler en mode d’exposition « M » et de vérifier ses intuitions sur les histogrammes, procédure peu rapide en reportage ou pour la photo de tous les jours. La sélection d’optiques testées dans cet ouvrage comporte donc les références spécialement développées pour le numérique, tous les zooms autofocus professionnels produits par Nikon et une sélection d’anciens zooms amateurs destinés au format argentique 24 × 36. Toutes les focales fixes autofocus récentes ont également été mesurées, à l’exception des objectifs d’exception dont le prix avoisine la dizaine de milliers d’euros et qui sont supérieurs à 300 mm de focale. Comme pour les ouvrages consacrés au D700 et au D300, en examinant une sélection d’objectifs, depuis de très anciens modèles jusqu’aux derniers zooms, en les passant aux mesures avec un protocole normalisé, j’ai tenté d’aider les photographes habitués au système Nikon à pouvoir sélectionner leurs optiques (notamment d’occasion) selon leurs préférences. La notation est effectuée pour le format A3 désormais très accessible aux particuliers avec la démocratisation des imprimantes à jet d’encre. Mais tous les objectifs qui atteignent le grade excellent sur tout le champ de l’image seront sans aucun problème très efficaces sur un agrandissement A2 effectué à partir d’un fichier NEF, voire d’un JPEG de la plus haute qualité. Après la sortie de cet ouvrage, d’autres objectifs seront évidemment disponibles, car la marque investit fortement et vient de présenter des évolutions de deux zooms non encore à la vente au moment du bouclage de cet ouvrage. Dès que ces nouveautés passeront au test, vous bénéficierez d’une actualisation gratuite sur mon site Pictchallenge5, avec les mêmes résultats synthétiques que ceux présentés dans ce livre.

Jean-Marie SEPULCHRE 15 septembre 2009

Le Nikon D90 fait aussi merveille avec les optiques pro les plus prestigieuses, ici le 200 mm f/2 AFS utilisé à pleine ouverture.

5 http://www.pictchallenge-archives.net/

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Sommaire Dans le sommaire des fiches de test, les smileys indiquent la qualité globale qui tient compte du piqué et des défauts optiques : ☻☻ (faible) ☻☻☻ (moyen à bon) ☻☻☻☻ (très bon) ☻☻☻☻☻ (excellent) Ces notes s’appliquent aux optiques en mesures de base à partir de fichiers NEF et pour des tirages haute qualité format A3. __________________________________________________________________________________________________

Chapitre 1 Le système reflex Nikon

1

À l’origine le mythique Nikon F L’apogée des boîtiers manuels La révolution de l’autofocus Les premiers reflex Nikon numériques Le choix initial du format DX 4 La gamme amateur expert Les modèles DX de 12 millions de pixels Nikon DX et compatibilité des optiques

Chapitre 2 Découvrir et configurer le Nikon D90 Découverte de l’appareil 1Quelques réglages à maîtriser 15

Qualité et taille d’image 1Optimisation d’image Exposition et D-Lighting Sensibilité et bruit numérique

Chapitre 3 Les mesures et la qualité optique 21

La mesure du piqué 21 Les tests en format A3 à 254 dpi 24 La variabilité du piqué selon le logiciel 2L’influence de l’aberration chromatique 2Des défauts de piqué moins quantifiables Le vignetage 30 La distorsion 31 Les défauts propres à un exemplaire d’une optique 3Apprécier la qualité globale ? 3Exemple de fiche de test 3

Chapitre 4 Les optiques spécifiques DX 35 10-24 mm f/3,5 – 4,5 AFS ☻☻☻☻ 36 12-24 mm f/4 AFS ☻☻☻☻ 39 16-85 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR ☻☻☻☻ 42 17-55 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻☻ 45 18-55 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR ☻☻☻ 49 18-70 mm f/3,5 – 4,5 AFS ☻☻☻ 52 18-105 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR ☻☻☻☻ 55 18-135 mm f/3,5 – 5,6 AFS ☻☻ 58 18-200 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR ☻☻☻☻ 61 55-200 mm f/4 – 5,6 AFS VR ☻☻☻ 65 35 mm f/1,8 AFS ☻☻☻☻☻

6

1 2 2 4

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Chapitre 5 Les zooms 24 × 36 professionnels 14-24 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻☻ 717-35 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻ 720-35 mm f/2,8 AFD ☻☻☻☻ 724-70 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻☻ 28-70 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻ 835-70 mm f/2,8 AFD ☻☻☻☻ 870-200 mm f/2,8 AFS VR ☻☻☻☻ 80-200 mm f/2,8 AFD ☻☻☻☻ 91 80-200 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻☻ 94

Chapitre 6 Les zooms 24 × 36 amateurs et experts 97 18-35 mm f/3,5-4,5 AFD ☻☻☻ 24-85 mm f/3,5-4,5 AFS ☻☻☻ 1024-85 mm f/2,8-4 AFD ☻☻☻☻ 1024-120 mm f/3,5-5,6 AFD ☻☻☻☻ 1024-120 mm f/3,5-5,6 AFS VR ☻☻ 110 28-85 mm f/3,5-4,5 AF ☻☻☻ 1128-105 mm f/3,5-4,5 AFD ☻☻☻ 1128-200 mm f/3,5-5,6 G ☻☻ 119 70-210 mm f/4-5,6 AF/AFD ☻☻☻ 1270-300 mm f/4-5,6 AFD ED ☻☻ 125 70-300 mm f/4,5-5,6 AFS VR ☻☻☻☻ 1

Chapitre 7 Les focales fixes larges et standards 13

14 mm f/2,8 AFD ☻☻☻ 132 18 mm f/2,8 AFD ☻☻☻ 133 20 mm f/2,8 AF/AFD ☻☻☻☻ 134 24 mm f/2,8 AF/AFD ☻☻☻☻ 135 28 mm f/2,8 AFD ☻☻☻☻ 136 28 mm f/1,4 AFD ☻☻☻☻ 137 35 mm f/2 AF/AFD ☻☻☻☻ 138

Chapitre 8 Les focales fixes de moyennes et longues focales 1

45 mm f/2,8 AIP ☻☻☻ 140 50 mm f/1,8 AFD ☻☻☻☻ 1450 mm f/1,4 AFD ☻☻☻☻ 1450 mm f/1,4 AFS ☻☻☻☻ 1485 mm f/1,8 AF/AFD ☻☻☻☻ 1485 mm f/1,4 AFD ☻☻☻☻☻ 14105 mm f/2 AF/AFD ☻☻☻☻ 14135 mm f/2 AF/AFD ☻☻☻☻ 14180 mm f/2,8 AF/AFD ☻☻☻☻ 1200 mm f/2 AFS VR ☻☻☻☻☻ 149 300 mm f/4 AFS ☻☻☻☻ 15300 mm f/2,8 AFI ☻☻☻☻☻ 15300 mm f/2,8 AFS VR ☻☻☻☻☻ 15

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79 2 5

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Chapitre 9 Les optiques fixes spéciales 153 24 mm f/3,5 PC ☻☻☻☻☻ 154 45 mm f/2,8 PC Micro ☻☻☻☻☻ 155 60 mm f/2,8 AFD ☻☻☻☻☻ 156 60 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻☻ 157 85 mm f/2,8 PC Micro ☻☻☻☻☻ 158 105 mm f/2,8 AFD ☻☻☻☻ 159 105 mm f/2,8 AFS VR ☻☻☻☻☻ 160

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Chapitre 1 Le système reflex Nikon À l’origine, le mythique Nikon F Un système photographique est constitué de boîtiers, d’optiques adaptables et de multiples accessoires, et Nikon a lancé le sien avec la monture actuelle il y a 50 ans ! C’est en effet en juin 1959 qu’a été commercialisé le Nikon « F », qui permettait non seulement la visée exacte à travers l’objectif (visée « reflex » par miroir), mais aussi de conserver l’image claire jusqu’au déclenchement par la présélection automatique du diaphragme, et surtout le changement de viseur selon le type de sujet traité. En 1962, un viseur incorporant une cellule photo-électrique au sulfure de cadmium (CDS) fait son apparition : il est désormais possible de choisir l’exposition sans quitter le sujet des yeux grâce à ce prisme « Photomic » ; en 1965, la version T de ce viseur intègre la mesure de la lumière directement sur l’image de visée, donc à travers l’optique utilisée. Le Nikon F devient l’équipement de base du photo-reporter des sixties, notamment dans les zones de conflit, à une époque où seules deux marques offrent à la fois la qualité et la gamme optique nécessaires au photo journalisme : Leica et Nikon. Mais Nikon propose également des moteurs, des longues focales adaptées au sport, des fish-eye permettant des cadrages ronds ou déformés spectaculaires, et les premiers zooms lumineux de reportage (f/3,5 et même f/2,8) dès le début des années 1960. Ce modèle va fonder le système Nikon : si les optiques d’origine ont connu une cure de jouvence par une petite modification mécanique de la bague de diaphragme, elles fonctionneront en permettant la mesure de la lumière sur un D300 ou sur un autre modèle numérique de la gamme professionnelle ! En effet, toutes les optiques Nikon manuelles présentent une petite excroissance solidaire de la bague de diaphragme, poétiquement dénommée « fourchette » en France et « oreilles de lapin » aux États-Unis, qui permet d’actionner un curseur situé dans le viseur afin que la mesure de lumière se fasse en fonction de la position de cette bague. Un modèle plus léger à viseur fixe, baptisé « Nikkormat », complète le modèle F et supporte les mêmes optiques. Il sera décliné en plusieurs versions, dont le modèle EL qui est le premier Nikon compact à automatisme priorité ouverture.

Nikon F de 1959 et Nikon F2 de 1971 En 1971 est présenté le Nikon F2 qui offre une ergonomie améliorée (chargement du film), un obturateur plus rapide (on atteint alors le 1/2 000e de seconde) et une motorisation plus musclée pour la photo sportive. C’est durant la carrière du F2 qu’intervient une modification importante sur la monture optique, puisqu’à partir de 1977, un nouveau mode de couplage interne permet au boîtier de connaître automatiquement l’ouverture sans que la fameuse fourchette n’actionne un curseur. Les optiques nouvelle formule se nomment « AI » pour Auto Indexing, et c’est une découpe sur la bague de diaphragme elle-même qui prend appui sur une pièce située en périphérie de la baïonnette. Simultanément, les nouveaux reflex perdent le curseur proche du viseur et ne peuvent mesurer la lumière avec les anciennes optiques. Heureusement, la plupart d’entre elles sont transformables par le changement en atelier de la bague de diaphragme, et elles gagneront le nom de « modifiées AI », tandis que les optiques restées dans l’état d’origine sont rebaptisées « non AI » ou « F » par la clientèle. Dans le même temps, Nikon présente des boîtiers compacts FM et FE, uniquement compatibles avec les optiques AI.

Nikkormat EL, le premier Nikon automatique, et sa version compacte FE2

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L’apogée des boîtiers manuels Le F3 de 1980 inaugure une cellule de mesure de lumière incorporée au boîtier, tout en conservant le viseur interchangeable. Il ne peut accueillir les optiques non transformées, sauf en usage manuel. Des versions très économiques de Nikon (EL, FG) apparaissent sur le marché, et des optiques AI simplifiées sont baptisées « série E ». Lors de la sortie en 1983 du Nikon FA, premier appareil Nikon multi-programmes capable de mesurer la lumière sur plusieurs zones de l’image (mesure matricielle), une nouvelle série d’optiques voit le jour : les AI-S (Auto Indexing Shutter). Elles sont identiques aux AI à un détail près : une petite cuvette est creusée à l’arrière de la monture, et quelques (rares) boîtiers de la marque possèdent un palpeur qui en reconnaît l’emplacement, permettant ainsi à l’automatisme programmé de choisir une vitesse d’obturation appropriée à la focale de l’optique.

Le Nikon F3A était le premier reflex autofocus de la marque, et le Nikon FA le premier appareil à mesure matricielle. La révolution de l’autofocus En 1985, Minolta déclenche sur le marché la révolution de l’autofocus, avec un tout nouveau système qui va forcer tous les autres constructeurs à se lancer dans la mise au point automatique sur les reflex à optiques interchangeables. Pourtant, Nikon avait introduit en 1983 le F3 autofocus, mais cette tentative s’était révélée infructueuse car seuls deux objectifs à moteur interne de mise au point étaient proposés, ce qui est manifestement insuffisant pour constituer une gamme. Nikon va renoncer pour un temps à cette technique (ce n’est qu’au XXIe siècle qu’elle sera généralisée sur la gamme !) pour adopter comme Minolta un moteur dans le boîtier, lequel actionne mécaniquement le mécanisme de mise au point de l’optique AF. À la différence de son concurrent qui change totalement sa monture à baïonnette, Nikon décide en 1986 (modèle F501) de conserver la compatibilité dans les deux sens : les nouveaux boîtiers autofocus expert et pro (à l’exception de certains modèles d’entrée de gamme) pourront utiliser les optiques aux normes AI et AI-S, et les nouvelles optiques autofocus se monteront sur tous les appareils à mise au point manuelle commercialisés depuis 1977. Mais seuls les nouveaux boîtiers pourront bénéficier des informations transmises par une puce électronique (CPU, Central Processing Unit). Le F4 de 1988 est le premier boîtier professionnel autofocus de la marque doté de tous les perfectionnements et compatible avec tous les objectifs construits depuis 1977, ou modifiés à la norme AI. Il conserve le principe des viseurs interchangeables et offre plusieurs modes de contrôle de l’exposition, une mesure spot en plus des systèmes matriciel et centré, et plusieurs poignées d’alimentation. Il est complété par le F801 puis par le F90, toujours compatibles avec les AI et AI-S, mais sans offrir la mesure matricielle du F4 pour ces derniers.

Nikon F4 et Nikon F801, les premiers appareils pro et expert de l’ère argentique autofocus À partir du F90 se développe une nouvelle série d’optiques autofocus Nikon, les AF-D (la lettre D est inscrite à côté de l’indication de focale) qui transmettent à l’appareil la distance de mise au point choisie par le système autofocus, notamment

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pour améliorer l’exposition au flash. Cette série D est largement diffusée à partir de 1992, mais certaines optiques resteront uniquement AF « non D » durant toute leur période de commercialisation. La même année, Nikon présente ses premières optiques de longue focale à moteur de mise au point incorporé, les AF-I, car même avec la motorisation interne surpuissante du F4, les grands téléobjectifs lumineux sont beaucoup trop lents en usage sportif par rapport au concurrent Canon qui a, d’entrée de jeu, décidé de changer totalement de monture en 1987 et de motoriser la totalité de ses optiques. Les AF-I seront remplacées en 1996 par les AF-S de même principe, mais animées par des moteurs ultrasoniques et non plus rotatifs.

Le Nikon F5 est le dernier boîtier pro à viseur interchangeable. Le F5 de 1996, toujours à viseur interchangeable, abandonne les couplages mécaniques complexes qui permettaient au F4 d’utiliser la mesure matricielle avec les AI-S, mais inaugure la mesure matricielle couleur pour toutes les optiques autofocus. Il dispose d’un autofocus très rapide à cinq collimateurs et permet aussi d’utiliser les optiques dotées d’un système de réduction de vibration (VR). Il est complété en 1998 par le F100, plus simple (mesure matricielle noir et blanc) mais aussi plus léger. Le F5 sera suivi en 2004 du F6, sans doute le dernier boîtier argentique Nikon, qui reprend la formule du F100 avec un viseur fixe, mais qui est construit pour la photo tout terrain en milieu difficile, dans des zones où le numérique n’est pas toujours à son aise. En effet, lors de sa sortie, la majorité du marché professionnel de Nikon et la quasi-totalité du marché amateur sont déjà passées au numérique. En 2009, le F6 est toujours au catalogue et reste apprécié des baroudeurs en milieu hostile !

Nikon F6, le dernier modèle argentique de la marque ?

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Les premiers reflex Nikon numériques C’est en 1999 qu’est présenté le premier reflex numérique Nikon, le D1, et celui-ci apparaît immédiatement comme révolutionnaire. En effet, Kodak commercialisait déjà depuis 1992 des reflex de la marque transformés en toute petite série pour remplacer leur dos par un capteur numérique tout d’abord de petite taille, puis de taille moyenne. Nikon avait aussi fait des tentatives de modèle commun avec Fuji au milieu des années 90. La définition des capteurs numériques de l’époque était située entre 1,3 et 2 millions de pixels, mais délivrait déjà des images tout à fait utilisables par la presse. En 1999, le D1 adopte un capteur CCD de dimensions proches du 16 × 24 mm, format dit « DX » par le constructeur (le format sera vite baptisé « APS » par la presse et les experts, car ces cotes sont proches de celles du dernier sursaut du film argentique pour les produits grand public). En pratique, ce capteur de 2,7 millions de pixels autorise des tirages de qualité en format A4 et lui ouvre vite les portes de la presse magazine, même si d’audacieux photographes réussissent au prix d’une interpolation soignée des fichiers RAW à obtenir des agrandissements de formats A3, voire A2 pour des sujets ne présentant pas de détails trop fins. Le Nikon D1 est dérivé du Nikon F100 (même coque agrandie pour recevoir les batteries, mêmes viseur et commandes), mais il intègre la mesure matricielle couleur du Nikon F5. Il est décliné en deux versions à partir de 2001 : le D1h de même définition mais doté d’un nouveau traitement d’image et le D1x doté d’un capteur de 5,4 millions de pixels, apte à fournir des A3 de qualité sans trop de post-traitement. La série D1 accepte toutes les optiques de la marque, mais présente un système limité en compatibilité (mesure de lumière centrée uniquement) avec les séries AI ou AI-S. La petite taille du capteur induit un facteur de recadrage × 1,5, ce qui est avantageux en longue focale pour le sport (un zoom 80 – 200 mm cadrera comme s’il était un 120 – 300 mm) mais ennuyeux en grand-angle (le classique 24 mm équivaut désormais à un 35 mm).

Nikon D1x de 2001 et Nikon D100 de 2002, la première génération du numérique pro En 2002, Nikon présente le D100 qui est doté d’un capteur CCD de 6 millions de pixels de même taille, mais qui malgré son positionnement expert et professionnel en mariage ou reportage social, n’offre plus aucune mesure de lumière avec les optiques manuelles, ce qui semble une régression sérieuse vu le prix de l’époque (environ 3 000 euros !). Certes, il reste toujours possible d’utiliser les réglages manuels et de vérifier l’effet de ces réglages après la prise de vue sur l’écran arrière, mais pour un modèle qui dépasse à sa sortie le coût du F5 argentique, il suscitera des critiques sur ce point. Le choix initial du format DX En 2002, de sérieux débats agitent les passionnés du numérique, car outre Kodak qui commercialise un CCD de 6 millions de pixels sur base Nikon F5, avec un capteur offrant un facteur de recadrage × 1,3 seulement, plusieurs constructeurs annoncent la sortie de reflex numériques 24 × 36, permettant donc d’utiliser les optiques des systèmes argentiques existant dans les mêmes conditions d’angle et de profondeur de champ. Toutefois, certaines tentatives ne seront pas couronnées de succès. C’est d’abord Pentax qui annonce qu’un modèle à capteur de 6 millions de pixels est à l’étude, avant de renoncer à le commercialiser. En revanche, Contax persiste et signe avec le même capteur 24 × 36 d’origine Philips, et présente début 2002 un très beau modèle dont la qualité d’image ne donnera, hélas, jamais satisfaction et qui entraînera l’arrêt de toute activité photographique pour la marque. Mais Canon présente à la Photokina de 2002 un modèle très ambitieux, l’EOS 1DS, doté d’un capteur CMOS 24 × 36 de 11 millions de pixels, et compatible avec toute la gamme optique déjà disponible pour l’argentique. Les premiers essais

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montrent que la qualité d’image est très élevée, au point de surclasser complètement tout appareil argentique de même format, et même d’offrir une netteté comparable aux moyens formats de reportage de format 4,5 × 6 cm. Nikon apparaît alors comme trop prudent, car l’offre se cantonne aux petits capteurs, mais la marque développe à partir de 2003 des optiques spécifiquement conçues pour ce nouveau format d’images : zoom 12 – 24 mm DX équivalent à un cadrage de 18 – 36 mm en petit format classique, puis 17 – 55 mm comparable à un 25,5 – 82,5 mm, rejoint par un 18 – 70 mm qui fait pièce au 28 – 105 mm des 24 × 36… Les arguments de Nikon en faveur du format DX sont à la fois économiques (le modèle Canon coûte 30 % plus cher qu’un D1x) et techniques (les optiques anciennes, et notamment grands-angles, sont mal adaptées au capteur numérique et à ses micro lentilles). Dans un premier temps, il existe également une offre pour les possesseurs d’optiques Nikon en numérique 24 × 36. En effet, Kodak a présenté à la même Photokina 2002 un projet très ambitieux qui passionne les « nikonistes » : le reflex Kodak 14n, construit comme le Nikon D100 sur la base du modèle amateur F80, accueille un capteur CMOS 24 × 36 de 14 millions de pixels, fournissant des images encore plus détaillées que celles du Canon. De surcroît, il permet d’utiliser dans leur cadrage d’origine toutes les optiques Nikon, mais sans mesure de lumière, hélas, pour les objectifs à mise au point manuelle AI et AI-S. Cependant, les livraisons prennent du retard et dès les premiers essais en 2003, les critiques fusent contre le reflex Kodak : pour améliorer la netteté, la marque a supprimé le filtre anti-aliasing qui introduit du flou sur les plus fins détails, mais ce choix va provoquer des effets de moiré avec toutes les optiques Nikon les plus piquées. Les concepteurs, au lieu d’introduire un filtre dans leur schéma, font confiance à la réduction logicielle des effets de couleur et artefacts parasites, mais ni le programme ni la puissance de calcul des ordinateurs de l’époque ne donnent satisfaction sur ce point. Les images fournies sont donc souvent entachées de zébrures parasites très longues et délicates à retoucher manuellement. Dès lors, l’idée d’utiliser par exemple des Nikon DX pour le sport et des Kodak 24 × 36 pour la mode ou le portrait perd beaucoup de sa crédibilité. L’échec de ce modèle entraînera la suppression définitive de la production de reflex numériques chez Kodak, et laissera à partir de 2004 les possesseurs d’optiques Nikon désireux de photographier en format 24 × 36 numérique face à une seule alternative : soit changer de marque, soit utiliser ses objectifs sur un boîtier Canon, uniquement en mise au point manuelle et en ouverture réelle du diaphragme, par le biais de bagues d’adaptation souvent artisanales ! Fin 2003, le Nikon D2h se présente comme un boîtier entièrement redessiné, doté d’un autofocus à 11 collimateurs très sélectifs et capable de travailler à 8 images/seconde pour le reportage et le sport. Il est compatible dans tous les modes de mesure avec tous les objectifs depuis la série AI. Sa définition n’est que de 4 millions de pixels, ce qui fournit des fichiers légers à exporter et à traiter, mais son capteur délivre des images extrêmement nettes : les agrandissements A3 très piqués sont faciles à obtenir sans beaucoup de réglages. En revanche, malgré une sensibilité portée à 6 400 ISO, ce modèle reste malaisé à utiliser en basse lumière car il génère beaucoup de bruit numérique, ce qui rend indispensable l’usage du format RAW et des corrections complexes dans ce mode d’utilisation. De plus, il manque d’universalité par rapport au concurrent – à cette date, il n’y a plus que deux acteurs dans le monde du reflex petit format en numérique professionnel – car Canon sort très vite un excellent modèle de 8 millions de pixels à capteur avec facteur de recadrage × 1,3, l’EOS 1D Mark II, qui connaîtra un très grand succès, car il peut couvrir à la fois les travaux de sport, de reportage et de studio. En 2004, Nikon progresse sur le marché amateur avec le D70, mais il faut attendre 2005 pour que le D2x apporte une réponse vraiment argumentée à ceux qui craignent que le format DX ne puisse faire face aux nouveaux besoins des photographes, notamment les tirages de plus en plus grands dans les expositions grâce aux traceurs à jet d’encre.

Des reflex DX haute définition en 2005 : Nikon D2xs de 12,2 Mp et Nikon D200 de 10 Mp

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Le petit capteur APS de technologie CMOS, comme ses rivaux, arrive à inscrire 12,2 millions de pixels (90 paires de lignes au millimètre !). L’appareil offre une cadence de 5 images/seconde qui peut être portée à 8 en recadrant (fichiers de 7 Mp) et la qualité est superlative en faible sensibilité, avec une netteté et une séparation des détails très élevée. L’autofocus à 11 collimateurs du D2h est conservé. Toutes les optiques construites (ou modifiées) depuis 1977 sont compatibles à 100 % avec une mesure matricielle couleur encore plus perfectionnée. Cet appareil sera ensuite décliné en version légère, le D200 équipé d’un CCD de 10 millions de pixels, lui aussi ouvert aux anciennes optiques, équipé d’un autofocus moins élaboré, mais également doté de 11 collimateurs, et dont le flash intégré peut commander à distance tout le système d’éclairage Nikon. Les arguments en faveur du petit capteur APS sont renforcés par les résultats obtenus avec les meilleures optiques de la marque : peu de vignetage ou de perte de netteté sur les bords du fait des rayons obliques qui frappent de biais les photosites (chaque point de silicium du capteur qui reçoit la lumière et la convertit en intensité électrique), puisque seul le centre de l’objectif est sollicité, et de hautes performances en sport ou en chasse photographique. La gamme amateur et expert En 2004, le premier modèle destiné aux amateurs et aux experts, le D70, est présenté avec un capteur CCD de 6 millions de pixels. Il a été spécialement réglé pour fournir un haut niveau de netteté, parfois au détriment de défauts optiques comme le moiré qui génère des franges de couleurs parasites. Mais la même année apparaît un traitement logiciel pour éliminer ce type de défaut à partir des fichiers RAW grâce au logiciel Nikon Capture. Le boîtier est compact et léger, mais doté d’un obturateur qui monte jusqu’au 1/8 000e de seconde et d’un système flash très avancé et performant, le i-TTL, qui affine la mesure d’un pré-éclair avec la couleur du sujet grâce à une cellule de mesure à 1 005 segments en couleurs R, V et B : le même module que sur les modèles pros D2h de la même époque. Bien que le viseur soit de qualité, car doté d’un prisme en verre, l’image est tout de même un peu petite. L’autofocus dispose de cinq collimateurs, comme le D100 dont les caractéristiques étaient assez ciblées pour l’amateur expert, mais le prix est d’un niveau… professionnel ! En 2005, ce modèle devient le D70s avec quelques petites modifications, principalement logicielles. Lancé avec un zoom spécialement calculé pour le numérique et très performant (le DX 18 – 70 mm f/3,5 – 4,5), ce boîtier a marqué la vraie entrée du reflex numérique Nikon sur le marché amateur.

Le D70 a été le premier reflex numérique Nikon vraiment conçu pour l’amateur expert.

En même temps qu’apparaissait la version « S », Nikon dévoilait un modèle simplifié et moins onéreux, le D50, qui en différait principalement par un viseur à pentamiroir et par une cellule de mesure à 420 segments seulement. Proposé en kit avec un objectif 18 – 55 mm plus léger, le nouveau modèle permettait une nouvelle fois de baisser le prix d’accès au reflex numérique.

Nikon D50, un D70 allégé

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À partir de 2006, la gamme amateur Nikon va se subdiviser en deux catégories : les modèles les plus compacts pour débutants, mais également destinés à une clientèle familiale qui cherche la simplicité, et les modèles plus complets pour amateurs experts. Le D40 est le premier d’une lignée simplifiée. Il reprend le capteur du D50, mais pour la première fois, est réservé uniquement aux optiques autofocus récentes à moteur de mise au point intégrée : les modèles AF ou AFD développés à partir de 1987, qui étaient restés 100 % compatibles avec les D70 et D50, perdent toute mise au point automatique avec le D40, et donc une grande partie de leur utilité pratique.

Face à face : l’expert D80 et l’amateur familial D60, dotés du même capteur CCD de 10 Mp

La même année est lancé le D80, déclinaison très améliorée du D70, avec les mêmes possibilités en matière de compatibilité d’optiques. Ce modèle hérite du capteur CCD 10 Mp du « semi-pro » D200 sorti fin 2005, mais également de son autofocus performant à 11 collimateurs. Dès lors, Nikon va faire évoluer les deux gammes de pair, avec un jeu d’assemblage de modules qui donnera le jour aux D40x, D60 et D3000 à capteur 10 Mp des D200 et D80, puis à une nouvelle gamme qui couvre tous les segments à partir de dérivés du capteur CMOS pro de 12 Mp inauguré avec le D2x. Les modèles DX de 12 millions de pixels Nikon semble considérer, tout à fait à juste titre, qu’un capteur de 12 Mp est un compromis idéal pour les photographes amateurs habitués au 24 × 36 argentique, tout comme pour les professionnels de la presse et du reportage. La plupart des modèles commercialisés en 2009 adoptent cette définition qui permet, sans aucune difficulté, d’obtenir des agrandissements de qualité en 30 × 45 cm (format A3+ environ) à partir des JPEG, et des 40 × 60 cm (format A2 environ) à partir de fichiers NEF convenablement post-traités. Les modèles à capteur 24 × 36 présentés depuis 2007 (D3 et D700) sont également dotés de la même définition, le niveau de détail procuré étant supérieur à un excellent négatif 24 × 36 numérisé.

Nikon « pro-léger » D300s, compatible avec tous les objectifs sortis ou modifiés depuis 1977

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En format dit « APS » (gamme Nikon DX), se sont ainsi succédés plusieurs modèles qui permettent tous de sortir des fichiers de 4 288 × 2 848 pixels (12,2 Mp) :

- en 2005, le D2x professionnel, remplacé en 2006 par le D2xs légèrement amélioré sur le viseur ; - en 2007, le D300, boîtier pro léger présentant cependant des performances meilleures que le D2x en photo sportive,

avec un nouvel autofocus à 51 collimateurs capable de suivre la couleur du sujet photographié, et la visée directe Live View sur l’écran arrière ;

- en 2008, le D90, premier reflex doté d’une fonction Clip vidéo, combinant un capteur proche de celui du D300 avec le boîtier de base du D80 ;

- en 2009, le D5000 dispose des mêmes fonctions que le D90 dans un boîtier compact et allégé, doté d’un écran arrière orientable pour les cadrages audacieux, et le D300s est une évolution du D300 dotée à son tour de la vidéo.

Nikon D5000 avec écran de visée orientable

Nikon DX et compatibilité des optiques Pour certains futurs « nikonistes » qui interrogent les forums sur le Web, la compatibilité des optiques Nikon avec les appareils est un vrai casse-tête ! En apparence, ce n’est pas simple, mais il est pourtant possible de suivre la logique du fabricant. La monture à baïonnette Nikon, qui permet de changer rapidement son objectif, a été adoptée en 1959, et son principe mécanique n’a pas changé depuis cinquante ans, ce qui est un record pour une monture d’appareil reflex. En principe, on devrait pouvoir monter physiquement un objectif de 1959 sur un boîtier de 2009, et réciproquement. C’est là que cela se complique, car la compatibilité n’est que partielle ! En fait, la monture initiale ne permettait guère de gérer les automatismes qui sont apparus au cours des années soixante-dix, au point que Nikon a apporté des modifications à la monture d’origine en 1977, avec le repérage de l’ouverture sur la bague de diaphragme (monture AI, ou aperture index, qui a évolué ensuite en AIS de mêmes caractéristiques, avec l’indication en plus de la gamme de focales). À cette époque, les optiques d’origine pouvaient être modernisées (on les nomme alors « modifiées AI »). Si les modèles les plus anciens non modifiés peuvent se bloquer si on les monte sur un boîtier récent, voire endommager la monture de l’appareil au niveau de ses contacts électriques, tous les modèles modifiés et tous les modèles commercialisés en neuf depuis 1977 (sauf rarissimes exceptions signalées dans les notices des boîtiers) peuvent fonctionner avec tous les reflex numériques Nikon actuels. À partir de 1987, Nikon a développé une série d’objectifs à mise au point automatique (autofocus) avec un mouvement mécanique qui fait bouger les lentilles pour établir le point, et un moteur de commande dans l’appareil, couplé par une petite prise de force : ce sont les séries AF et AFD, la seconde version renvoyant vers le boîtier une information de distance de mise au point en vue d’améliorer la gestion du flash. L’objectif dispose donc d’un codage électronique permettant à l’appareil de le reconnaître, c’est le cas aussi de rares objectifs manuels dotés d’une puce électronique de transmission, dénommés « AIP ». Toutes les optiques récentes sont toujours codées « D » et transmettent la distance qui les sépare du sujet, mais elles disposent maintenant de moteurs intégrés dans le corps de l’optique elle-même, les séries les plus anciennes étant des « AFI » et les séries actuelles des « AFS ». Certains modèles disposent d’une bague de diaphragme, d’autres en sont dépourvus (séries G). Enfin, il existe des modèles qui disposent d’un stabilisateur anti-vibration (VR) pour amoindrir les mouvements parasites involontaires que le photographe peut générer quand il opère à vitesse lente. Cette combinaison de caractéristiques conduit parfois à trouver beaucoup de sigles sur un même objectif, par exemple un modèle « AFS, G, VR » ! Il existe cependant des limites de compatibilité bien ennuyeuses :

- tous les boîtiers professionnels (séries D1, D2, D3, D200, D300 et D700) peuvent mesurer la lumière avec des objectifs en norme « AI » ou « modifiés AI », et gèrent l’autofocus des objectifs AF, AFD, AFI et AFS ;

- les boîtiers experts (séries D100, D70, D80 et D90) peuvent accueillir les optiques manuelles, mais sans mesure de la lumière ; ils gèrent l’autofocus des objectifs AF, AFD, AFI et AFS ;

- les boîtiers amateur (séries D40, D60, D3000 et D5000) peuvent accueillir les optiques manuelles, mais sans mesure de la lumière. Ils gèrent seulement l’autofocus des objectifs AFI et AFS, car ils sont dépourvus du moteur qui permet de connecter la mise au point automatique des séries AF et AFD, les convertissant de fait en simples optiques manuelles, tout en conservant cependant la mesure de la lumière.

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Optiques DX avec moteur AFS spécialement optimisées pour les reflex numériques à capteur 16 × 24 mm

On retiendra donc que pour le D90 :

- tous les objectifs autofocus sont pleinement compatibles, qu’ils soient à motorisation interne (AFS, AFI) ou à transmission mécanique depuis le moteur du boîtier (AF, AFD) ;

- avec les optiques manuelles AI ou modifiées, la mise au point est naturellement manuelle, mais il n’existera plus d’automatisme ni de mesure de la lumière : il faudra donc choisir vitesse et diaphragme en mode « M » (manuel) et en l’absence de cellule, déterminer l’exposition correcte en vérifiant le réglage choisi sur l’histogramme.

Enfin, si les objectifs DX prévus pour petits capteurs ne couvrent qu’une partie de l’image piégée par le capteur FX 24 × 36 des séries Nikon Pro les plus onéreuses, « qui peut le plus peut le moins », et toutes les optiques autofocus de ce format sont totalement compatibles avec un D90, bien que leur conception parfois ancienne ne leur offre pas toujours un niveau de performance suffisant pour la résolution optique élevée du capteur DX de 12 Mp.

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Chapitre 2 Découvrir et configurer le Nikon D90 Cet ouvrage ne peut présenter toutes les subtilités de réglage du Nikon D90. Ainsi, les éléments techniques de ce chapitre ont plus pour objet d’aider à la découverte des réglages de base. Les généralités présentées en prise de vue numérique incitent à se référer au livre Tout photographier en numérique – 3e édition aux éditions VM, où le même auteur donne des conseils sur les réglages et attitudes de base pour de nombreux sujets photographiques avec des exemples détaillés. Pour l’apprentissage des réglages du D90, nous ne conseillerons jamais assez de lire le mode d’emploi, très complet mais également complexe, une aide précieuse pouvant consister dans la lecture parallèle de l’ouvrage Découvrir le Nikon D90, de Mathieu Ferrier, Chung-Leng Tran, sous la direction de Vincent Luc, également aux éditions VM.

Découverte de l’appareil Le Nikon D90 est un appareil compact et assez léger (620 g, contre 825 g pour le D300) qui conserve néanmoins de nombreux atouts de son aîné, et offre même des innovations implantées pour la première fois sur un reflex, comme la possibilité de réaliser des petits clips vidéo. Il est construit en aluminium et plastique de haute qualité, mais son prisme de visée reste en verre.

Le D90 avec son objectif de base pour l’offre en kit, le 18 – 105 mm AFS VR

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Un des atouts principaux d’un appareil reflex est bien sûr un viseur optique de haute qualité, capable de montrer avec précision l’image formée par l’objectif de prise de vue grâce au renvoi par un miroir. Celui du D90 montre environ 96 % en largeur et hauteur d’image (100 % pour celui du D300) avec un grossissement de × 0,94. Le verre de visée comporte une grille d’aide au cadrage sous forme d’un quadrillage affichable à volonté. Mais le D90 permet également de viser par l’écran arrière (fonction Live View), ce qui est notamment très pratique sur pied pour des prises de vue en studio. L’écran très fin offre 920 000 points lumineux et une fonction Loupe permettant de grossir jusqu’à 27 fois l’image afin de contrôler au mieux sa netteté.

Prisme de visée du D90 Le système d’acquisition d’image (ou capteur) repose sur un support photosensible (le capteur CMOS) composé de photosites dont la répartition dans la surface donne la résolution optique. Celui du D90 est composé de 13,1 millions de photosites, les informations de chacun d’entre eux, après traitement, composant un fichier numérique de 12,2 millions de pixels, car les photosites situés en bordure du cadre ne servent qu’à des mesures de lumière et de couleur. Chaque pixel représentera – à l’écran ou sur un tirage – un point lumineux d’une certaine intensité et d’une certaine couleur : on dit qu’il comporte une information de luminance et une information de chrominance. Les photosites d’un capteur ne voient en réalité qu’en noir et blanc et fournissent une intensité électrique proportionnelle à la lumière reçue ; à ce stade, le processus est analogique. Ils sont surmontés d’un filtre coloré avec un point rouge, vert ou bleu (RVB) au dessus de chaque photosite, nommé matrice de Bayer du nom de son inventeur dans les laboratoires de Kodak. Le dématriçage (ou conversion) du fichier consiste, par comparaison des intensités de tous les photosites adjacents, à reconstituer la bonne couleur qui composera la scène. Sur les D90, la conversion analogique/numérique s’opère sur 12 bits, soit une capacité à distinguer 4 096 nuances de couleur par couche R, V et B. Ensuite, un processeur Expeed dématrice et convertit l’image en fichier informatique, soit un fichier de base (RAW) au format Nikon Electronic Format (NEF) sur 12 bits, soit un fichier JPEG sur 8 bits (256 valeurs de luminosité par couche de couleur). On comprend par là que si l’on souhaite la plus haute qualité en post-traitement, il sera préférable de partir d’un fichier NEF plus nuancé, même si finalement, la plupart des supports d’impression ne savent exploiter que les fichiers 8 bits.

Capteur CMOS du Nikon D90 Au-dessus du capteur et de son filtre est installé un réseau de micro-lentilles qui concentrent la lumière sur chaque photosite. Étant donné que les rayons lumineux envoyés par les optiques de courte focale (grand-angle) peuvent arriver en oblique sur les bords et dans les angles, ce réseau est étudié pour collecter le maximum de lumière. Au-dessus des micro-lentilles se trouve un filtre anti-aliasing qui a pour fonction d’éviter le moiré (traces colorées parasites) qui peut se produire face à des sujets présentant des trames régulières (persiennes ou textiles, par exemple) quand la résolution optique est trop supérieure à celle du capteur. Cette dernière est de 90 paires de lignes au mm, c’est-à-dire que sur chaque millimètre de surface sensible sont logés 180 photosites : il faut une rangée de photosites blanc et une rangée de photosites noirs pour délimiter une ligne. Ce système optique complexe comporte aussi un filtrage très efficace des rayons infrarouges.

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Un des défauts notables mis en évidence par la finesse d’un capteur numérique est sa sensibilité aux petites poussières qui sont attirées à l’intérieur de l’appareil photo malgré toutes les précautions que l’on peut prendre en changeant l’objectif. Le Nikon D90 dispose d’un système qui met en vibration le filtre placé au-dessus du capteur, afin de décrocher les poussières qui auraient pu y adhérer. Il est possible de programmer sa mise en action à chacun des démarrage et arrêt de l’appareil. Si, hélas, des poussières subsistaient à ce traitement, il faudrait envisager un nettoyage du capteur et utiliser la fonction de correction incluse dans de nombreux logiciels de post-traitement.

Capteur monté sous le filtre, élément vibrant anti-poussières

Le module autofocus utilisé est celui qui avait été inauguré sur le modèle pro D200, avec 11 collimateurs actifs – capteur central en croix – et qui est désormais implanté sur toute la gamme amateur Nikon (D3000, D5000 et D90). Il est très rapide et très sensible en basse lumière et couvre une bonne part du champ afin de bien suivre les sujets mobiles. Il permet de choisir l’un des onze collimateurs pour une mise au point décentrée très précise. En effet, l’ancienne méthode consistant à régler la netteté au centre puis à décadrer ne fonctionne plus en numérique avec des capteurs haute définition pour tout sujet pris à courte distance : chaque déplacement angulaire peut modifier de quelques centimètres la distance entre le capteur et le sujet. Sur des sujets lointains ou mobiles, on peut au contraire (en mode AF continu ou automatique) activer tous les collimateurs pour un suivi 3D du sujet (voir le mode d’emploi page 173). Attention ! Le réglage de l’autofocus est assez complexe : il mobilise un interrupteur à l’avant du boîtier (autofocus et manuel), un bouton AF sur le dessus de l’appareil et une action sur la molette (autofocus vue par vue mémorisant la mise au point, autofocus continu et autofocus automatique), ainsi que des réglages particuliers dans le menu. En prise de vue, lorsqu’on vise sur l’écran arrière l’image reçue par le capteur, ou en Live View, un autre autofocus prend le relais. Il est basé sur les écarts de contrastes mesurés sur le capteur de prise de vue sur une zone large ou plus localisée (mode d’emploi page 176), voire sur la reconnaissance d’un visage ! Ce mode autofocus est beaucoup plus lent que le mode principal activé quand on utilise le viseur optique, mais il se révèle très précis sur pied quand on cherche la meilleure qualité sur un point précis d’une scène. Notez, hélas, que ce mode autofocus par le capteur n’est pas actif quand on réalise un clip vidéo. L’écran de 921 600 points de 7,62 cm de diagonale garantit une image en couleur à la norme VGA de 640 × 480 et permet par la fonction Loupe de juger de façon très précise si la netteté est optimale ou non. Bien que l’écran arrière ne soit pas mobile, il offre une visibilité suffisante en biais pour permettre des cadrages au-dessus d’une foule. L’ergonomie générale des commandes permet un accès direct aux principales fonctions par des touches situées au-dessus ou à l’arrière de l’appareil, mais certains réglages sont redondants : on peut y accéder par des touches et les molettes, mais également par le menu : c’est le cas, par exemple, pour la Sensibilité ISO, pour la Qualité d’image, pour la Balance des blancs. D’autres réglages sont en revanche uniques et localisés soit sur le boîtier, soit dans les menus. Un apprentissage s’impose : il arrive que la commande de base ne figure que sur le boîtier (Déclenchement en rafale, Retardateur), mais que le réglage fin (Vitesse de la rafale, Délai du retardateur) ne figure que dans le menu. Le choix des modes d’exposition (Tout automatique, Programmé, Priorité vitesse, Priorité ouverture, Manuel) et des modes dédiés (Portrait, Paysage, Macro, Sport, Nuit) s’opère par une molette crantée à gauche de l’oculaire de visée, ce qui est plus pratique que sur les modèles pros où il faut appuyer sur une touche et tourner une molette… question d’habitude !

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Il est vraiment conseillé de bien apprendre la fonction de chaque commande du Nikon D90 : une lecture attentive du mode d’emploi s’impose ! Une fois intégrée la logique de base de chaque commande, la manipulation devient assez rapide. En haut à

gauche, la commande des Modes d’exposition et des Programmes, à droite les commandes de Modes de mesure, de Correction d’exposition, de Cadence, de Retardateur et d’Autofocus. Sur le dos de l’appareil, on observe à gauche les

commandes de Lecture et d’Effacement, les touches de Balances des blancs, de Sensibilité ISO, de Qualité et à droite celles de Mémorisation de mise au point et d’exposition et de Live View. La touche Menu active un menu très détaillé et la touche Info un

menu très simplifié.

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À gauche le menu complet (touche Menu), à droite les commandes rapides (touche Info) En effet, quand on active la touche Info, il suffit d’appuyer sur l’une des touches de réglage du boîtier (WB, ISO, AF…) pour accéder au réglage rapide (par l’action d’une des molettes). Par la touche Menu, il faut activer selon les cas un ou plusieurs sous-menus correspondant à l’élément souligné en jaune dans le menu grâce au pad multidirectionnel, puis confirmer les choix avec la touche OK. Tous les menus sont très bien décrits dans le mode d’emploi et les meilleurs conseils figurent dans le livre Découvrir le Nikon D90, nous livrerons uniquement ici quelques conseils de réglages de base !

Après le choix de base d’un réglage, on peut affiner chaque paramètre. Quelques réglages à maîtriser

Loin de nous l’idée de passer en revue toutes les options de configuration du boîtier, mais quelques indications fondées sur la pratique et l’usage peuvent aider le lecteur à défricher les notions de base sur la logique des réglages, et surtout à éviter des impasses : on se souviendra que beaucoup de choix ne sont pas définitifs en RAW (fichiers NEF), tandis que beaucoup le sont en JPEG. Qualité et taille d’image Le D90 permet d’enregistrer simultanément un fichier NEF et un fichier JPEG : ce choix garantira une qualité d’image maximale et un classement aisé si l’on configure l’appareil avec un RAW compressé sans perte, couplé avec un JPEG de qualité normale et de taille moyenne (« M » soit 6,8 Mp). Ce petit fichier sera d’ailleurs suffisant pour tirer des A4, voire des A3 ! Le gros fichier de pleine définition (quand on choisit une taille moyenne en JPEG, la taille reste toujours maximale en NEF) pourra être post-traité pour des travaux de la plus haute qualité, afin d’obtenir sans difficultés des tirages A2 de qualité, pourvu que l’optique soit bien choisie. Évidemment, la qualité maximale passe par le JPEG Fine et la taille Large !

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Il faut se souvenir que si la netteté et l’exposition sont correctes, presque tous les autres paramètres de qualité d’image sont modifiables sur un fichier NEF, tandis que les réglages sont quasi irrémédiables en post-traitement sur un JPEG. Il en résulte que beaucoup de réglages fins comme l’accentuation, le contraste, la saturation… ont beaucoup plus d’importance si l’on travaille en JPEG seul que si l’on a choisi d’enregistrer ses photos en NEF. Mais il existe une deuxième règle : si en JPEG, un fichier manquant de netteté ou de contraste peut être « dopé » en post-traitement, il sera très délicat de rendre plus naturel en post-traitement un cliché ayant subi une modification excessive par une saturation violente des couleurs ou une netteté trop soulignée. Les fichiers NEF du D90 peuvent être corrigés avec le logiciel View NX fourni avec l’appareil, mais des corrections plus poussées nécessiteront des logiciels payants comme Capture NX2, Photoshop ou DxO Optics Pro.

Réglages sur un fichier NEF avec View NX Optimisation d’image Depuis 2007, les réglages des Nikon (qui sur un D2x étaient assez hermétiques, avec un mode I, II ou III) sont plus lisibles, et le D90 offre des styles Standard, Neutre, Saturé, Monochrome, Portrait et Paysage. Ces styles de base permettent de personnaliser les JPEG mais sont surtout modifiables en NEF. Le style Standard convient dans la plupart des cas. Pour du travail en studio, du portrait ou du reportage avec des lumières brutales, on choisira le style Neutre dont les couleurs sont moins vives et la netteté adoucie. Le style Saturé donne des images plus claquantes, et le mode Paysage en est proche. Enfin, le style Monochrome permet d’obtenir de très beaux noirs et blancs.

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Les styles Neutre (à gauche) et Paysage (à droite) montrent des différences significatives.

Exposition et D-Lighting La mesure matricielle d’exposition du Nikon D90 donne satisfaction dans la plupart des cas, avec une tendance à procurer des images assez claires, ce qui est un bon contrepoison au risque de montée du bruit numérique dans les ombres. Néanmoins, dans le cas d’éclairages très contrastés, on peut activer le mode D-Lighting en mode Automatique. Le cas échéant, l’exposition sera modifiée afin d’éviter que les lumières fortes ne soient trop brillantes, voire « grillées », ce qui se corrige en NEF mais pas en JPEG. Dans le même temps, le logiciel interne de l’appareil éclaircit les ombres pour rééquilibrer l’image. On peut choisir de régler soi-même ce programme sur différents grades, mais généralement le logiciel interne de l’appareil choisit un compromis heureux, tandis qu’un grade de correction au niveau « très élevé » peut produire des résultats trop artificiels.

Deux exemples de D-Lighting désactivé (colonne de gauche) et automatique (colonne de droite)

On peut ajouter que si l’on est mal à l’aise avec ce réglage, il est encore possible de l’appliquer après la prise de vue par le menu Retouche qui propose trois grades de correction D-Lighting. Mais le résultat pourra se révéler un peu moins bon qu’avec les réglages actifs à la prise de vue, car le mode Retouche ne peut évidemment plus intervenir sur l’exposition pour éviter que les zones claires ne soient trop blanches.

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Sensibilité et bruit numérique Les mesures publiées sur le site officiel du laboratoire http://www.dxomark.com/ montrent un haut niveau de qualité en matière de bruit numérique, défaut qui génère en haute sensibilité des parasites colorés dans les zones d’ombres et de demi- teintes de l’image. Le D90 est un peu meilleur que le D300 de conception un peu plus ancienne et se situe à un excellent niveau par rapport à un D700 à grand capteur 24 × 36. L’ancien modèle pro D2x est nettement surclassé par ce modèle amateur plus récent. Le traitement d’image adopté pour les JPEG fait merveille sans aucune correction jusqu’à 800 ISO, et sur beaucoup de sujets jusqu’à 1 600 ISO, bien que des sujets un peu sombres tolèrent sans perte de netteté notable une correction au niveau « faible ». À 3 200 ISO, on activera la correction du bruit au grade « normale ». À 6 400 ISO, on constate une forte baisse de la netteté et de la saturation des couleurs, et la correction au grade « élevée » efface les détails. Il est alors vivement conseillé de passer en RAW et de confier la correction au logiciel DxO Optics Pro qui est le plus performant à l’heure actuelle pour le développement des NEF du D90 au-delà de 800 ISO, les logiciels Nikon ayant tendance à désaturer progressivement les couleurs vives.

Grades de réduction du bruit ISO

Comparaison des mesures de bruit entre plusieurs modèles Nikon. Plus la courbe se situe haut pour l’échelle, meilleurs sont les

résultats. On observe qu’à 3 200 ISO, le niveau de bruit est proche de celui du D700 à 6 400 ISO et du D2x à 800 ISO.

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Quand on corrige un fichier NEF de D90 au-delà de 1 600 ISO, il faut garder à l’esprit que le réglage de l’anti-bruit à un niveau élevé est très destructeur pour les détails de l’image, ce qui s’observe aussi en JPEG avec les réglages de l’appareil. Il est préférable de corriger surtout le bruit chromatique (parasites colorés) et de laisser un peu de bruit de luminance qui donne un aspect granuleux aux photos et qui évoque l’aspect des films argentiques. C’est le choix qui a été fait ici avec le logiciel DxO Optics Pro, dont on a de surcroît désactivé la netteté pour cette photo à 6 400 ISO (détail à 100 % de l’écran de la vignette) : le bruit résiduel donne une bonne impression de netteté.

Réglage précis de la réduction du bruit dans DxO Optics Pro (NEF à 6 400 ISO)

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Image JPEG à 1 600 ISO : la réduction de bruit activée sur le boîtier en grade « faible » suffit à produire une image impeccable,

on pourra choisir « normale » à 3 200 ISO, mais jamais « élevée » car les détails seraient trop atténués.

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Chapitre 3 Les mesures et la qualité optique

La mesure du piqué

La netteté des images est sans doute la qualité que recherchent le plus les photographes, et depuis l’irruption du numérique, les tests d’optiques destinés à évaluer le « piqué » d’une image, c’est-à-dire le rapport entre la finesse des détails et leur perception visuelle ne peuvent plus s’opérer comme du temps de l’argentique. Deux types de mesure étaient alors utilisés :

- le test le plus traditionnel consistait à photographier une mire constituée de chiffres et de traits de plus en plus fins sur un film noir et blanc à haut contraste et grain très fin, puis à compter au microscope sur le négatif quels étaient les détails les plus fins encore discernables, ce qui donnait la mesure du pouvoir séparateur de l’optique, défini en paires de lignes par millimètre ;

- le test plus scientifique qui a supplanté dans les années 1980 la mesure du pouvoir séparateur est la mesure de la fonction de transfert de modulation (FTM) qui détermine le contraste avec lequel les détails les plus fins sont transmis à la surface sensible. Ce test peut s’opérer directement sur un banc de mesure, sans appareil photo ni film.

La première technique pose à l’évidence un problème avec le numérique, puisque le pouvoir séparateur ne dépend plus seulement de l’optique, mais que son maximum est fixé par la résolution optique du capteur, elle-même liée à la taille des photosites. On mesure le nombre de photosites au millimètre et l’on divise par deux pour obtenir un cycle, c’est-à-dire un pixel blanc et un pixel noir, unité minimale pour pouvoir distinguer une ligne. De là, on en déduit la résolution optique maximale du capteur, donnée théorique qui ne s’appliquerait que si les lignes à photographier étaient rigoureusement superposables aux lignes de la trame du capteur, car des lignes obliques induisent automatiquement une perte de résolution par crénelage. Ainsi, pour la même définition de 12 millions de pixels, la résolution optique d’un Nikon D700 en format 24 × 36 est de 59 paires de lignes au millimètre, alors que celle du Nikon D90 est de 90 paires de lignes par millimètre, nécessitant donc des optiques beaucoup plus fines en ce qui concerne la séparation des détails : ceci est dû au fait que le nombre de photosites d’une ligne horizontale est proche entre les deux modèles, soit 4 256 sur le D700 et 4 288 sur le D90, mais que ceux du D700 sont plus grands car répartis sur une plus grande dimension : 36 mm contre 23,6 mm.

La seconde technique a été transposée au numérique. Mais alors que la FTM mesurée sur banc reflète uniquement les capacités de l’optique en dehors de tout support, une mesure sur un fichier numérique intègre automatiquement les corrections de contraste et d’accentuation qui créent un effet de détourage sur les détails. De telles mesures doivent donc donner les performances d’un système complet, intégrant l’optique, le capteur et le logiciel (interne ou externe) utilisé pour dématricer l’image et la transformer en fichier numérique où chaque pixel porte les informations recueillies par un photosite du capteur.

C’est cette méthode qui est utilisée pour les mesures publiées dans cet ouvrage, à partir des mesures opérées par le système DxO Analyzer, ici utilisé en version 2. Ce système, opérationnel depuis 4 ans maintenant, équipe de nombreux laboratoires de mesure à travers le monde, dont celui des grandes revues françaises et des revues internationales. Il présente la particularité de délivrer une note globale de piqué à partir de l’analyse automatique d’images d’une mire constituée de petits cercles noirs sur fond blanc. Quelques éléments sur cette méthode sont expliqués dans le chapitre 2 du Cours de traitement numérique de l'image, de René Bouillot aux Éditions Dunod. Il faut retenir que le système de mesure s’appuie sur la théorie de la FTM, mais qu’il en donne une interprétation globale beaucoup plus rapide et lisible. Comme on le verra plus loin, la prise de vue de la mire servira aussi à calculer la distorsion (si les lignes constituées par les points manquent d’alignement) et l’aberration chromatique (présence de franges de couleurs parasites autour des points noirs).

Mise en place d’un test de mesure de piqué sur mire DxO

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Pour une précision totale, les appareils dotés de visée Live View peuvent être utilisés pour faire une mise au point manuelle avec leur fonction Loupe réglée en grossissement maximal.

Analyse des mesures et report des données sur une fiche d’archivage

Le logiciel va analyser la forme des points noirs pour évaluer s’ils sont déformés, si leur contour est bien défini, s’ils sont biens noirs, et attribuer une note de piqué « idéal » (autour de 1, avec une tolérance entre 0,80 et 1,20 environ) aux zones qui sont dans ce cas. Cette valeur est nommée le BXU par les promoteurs du système DxO. Si les ronds sont déformés, que les contours sont flous, la note affichée va augmenter : la convention retenue est que si la note passe de 1 à 2, la netteté diminue de la même façon que si l’on avait appliqué à l’image un calque de flou de base dans Photoshop. Si la note passe de 1 à 4, on aurait appliqué trois fois la commande de flou.

Le logiciel mesure la netteté apparente sur 17 zones de la prise de vue : si la note gravite autour de 1 au centre de l’image et de 3 sur les bords, cela indique que l’optique donnera des images dont la netteté sera vraiment dégradée en s’éloignant du

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centre optique. En revanche, si la note est proche de 1 partout, le piqué est idéalement homogène. Il est d’ailleurs préférable d’obtenir une note de 2 sur toutes les zones qu’une note de 1 au centre et de 3 sur les bords, car on pourrait « doper » un peu la netteté en augmentant l’accentuation native de l’appareil, ou corriger en post-traitement, pour arriver par exemple à une très bonne valeur de 1,5. Mais appliquer une telle commande sur une image dont le piqué est irrégulier aura pour conséquence de suraccentuer les zones centrales, au risque de faire apparaître des lignes de soulignement disgracieuses.

Zones de mesures utilisées pour nos essais, ici avec un objectif présentant des valeurs idéales

À gauche du graphique figurera la barre qui représente le piqué de l’image dans la zone centrale. Cette valeur est importante pour le reporter qui, en faible lumière, va centrer son sujet, mais il est rare que le photographe averti cadre de cette façon. C’est pour cela que nous attachons la plus grande importance à la note dite de la « zone des tiers ». Si tous les auteurs recommandent aux photographes de ne pas cadrer « dans la pastille » (c'est-à-dire au centre) et au contraire de s'appuyer sur les lignes « des tiers » (deux lignes horizontales et deux lignes verticales qui divisent l'image en neuf zones, leur intersection constituant les « points forts ») pour construire leur composition (notamment en reportage), il existe très peu d'indications dans la presse sur le piqué dans ces zones, car beaucoup de testeurs notent uniquement le centre et les bords. La mesure est la moyenne du piqué des quatre points forts. La note « tiers » des tableaux et graphiques est pour beaucoup de photographes la plus importante, pour toutes les vues où le sujet principal se situe dans ces zones et où le fond (donc les bords et les angles) est dans le flou d’arrière plan, ce qui est le plus souvent le cas aux grandes ouvertures.

La zone des bords est moins cruciale pour la composition de l’image, sauf en paysage où il importe que les détails présentent la même netteté partout. Une mauvaise note est quasiment toujours due à la faiblesse des bords de gauche et de droite, plus éloignés du centre de l’image que les bords du haut et du bas. La note de piqué des angles est la plus significative en matière de qualité totale de l’optique sur un capteur 24 × 36 qui fait appel à la totalité de son cercle de couverture, mais cela est tout aussi important pour une optique DX sollicitée à ses limites sur un plus petit capteur. Les optiques prévues autrefois pour l’argentique ne sont utilisées que dans leur zone centrale, mais cela ne garantit pas toujours leur qualité, notamment pour des objectifs lumineux dont le pouvoir séparateur est par trop inférieur aux 90 paires de lignes au millimètre requises, tant que l’on ne ferme pas le diaphragme.

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Cercle de couverture d’une optique mesurée en 24 × 36 et zones importantes de l’image ; si les dimensions ne sont pas les mêmes avec un petit capteur de type APS, l’importance relative des zones de mesures reste la même.

On voit ci-dessus l'importance du cercle de couverture selon les zones examinées. Les points faibles de la plupart des optiques anciennes et des zooms « experts » du siècle dernier, par comparaison aux zooms récents optimisés pour le numérique, se situent dans la zone située entre les cercles bords et angles. Et encore, les angles réels sont-ils encore plus loin du centre de l'image que la zone où une mesure DxO peut s'effectuer ! C'est dans la bande de quelques millimètres entre la couverture « bords » et la couverture « angles » que se joue la note des zooms et optiques fixes grands-angles. L'argentique était moins dur pour les optiques, car une diapositive est toujours un peu obturée par son cache pour la projection ou la numérisation ; de même, les tireuses coupaient toujours un peu du négatif, au point que l’on peut considérer que la surface vraiment utile du petit format argentique était le plus souvent inférieure au 22 × 34 mm, voire frôlait le 21 × 33 mm !

Une fois les données analysées, les notes sont redressées pour s’afficher sur une échelle variant de 0 (absence totale de qualité) à 5 (qualité excellente maximale) et présentées sous forme d’histogramme. Dans la mesure où nous considérons que la note 2 représente un niveau vraiment faible, l’échelle débute à cette gradation. Si le calcul donne une note un peu supérieure à 5, la note sera bloquée en haut du graphique. On retiendra que la note 3 représente un niveau moyen, que le niveau bon commence à 3,5, le niveau très bon à 4 et le niveau excellent à 4,5. La note 3 est la plus délicate à interpréter, car elle se situe justement à la frontière entre l’insuffisant et le satisfaisant, et nos commentaires visent à en faciliter la compréhension.

Les tests en format A3 à 254 dpi

L’appréciation globale du piqué varie bien entendu selon la résolution de l’appareil essayé et selon l’agrandissement souhaité. Nos essais nous ont montré qu’avec les meilleures optiques, des tirages de haute qualité en format A2 (environ 40 × 60 cm en format photo traditionnel) ne font absolument pas peur au Nikon D90, dont le format natif est pourtant le A3 (29,7 × 42 cm) à la résolution photo de 254 dpi, soit 10 points au millimètre de tirage. En pratique, nos notes données pour ce format A3 peuvent parfaitement s’appliquer au format photo d’exposition un peu plus grand (30 × 45 cm), car le A3 n’est pas homothétique au rapport de cadrage 2/3 du capteur. Quelques rappels de définitions peuvent être fournis :

- le système 254 dpi, défini voici des années par les experts de Kodak, est simple parce que la valeur de 254 points (dots) par pouce (inch) équivaut exactement à 100 points par centimètre, soit 10 points par millimètre de tirage. On considère qu'à la distance normale de vision (entre 30 et 40 centimètres), un humain doté d'une très bonne vue discerne des détails d'un douzième de millimètre à un dixième de millimètre à cette distance. La norme 254 dpi qui fixe la taille de ce détail à un dixième de millimètre est donc réaliste et raisonnable ;

- comme l'acuité visuelle diminue avec la distance entre l'œil et le sujet observé, en théorie, un capteur de 6 millions de pixels devrait permettre des agrandissements de taille infinie si l’on regardait l'image à sa distance normale d'observation, soit la diagonale du format. Une seule mesure d’un A4, soit 6 millions de pixels

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(2 000 × 3 000 pixels) à 254 dpi suffirait en théorie pour caractériser un ensemble objectif/boîtier, et dans ce cas le D300 aurait nettement trop de pixels ! En fait, on aime toujours regarder une image de taille moyenne d'un peu plus près, voire de beaucoup plus près pour en apprécier les détails, et l’on va diminuer progressivement la résolution quand on augmente la taille du tirage, par exemple à environ 8,5 points par mm (220 dpi) ou 7 points par mm (180 dpi) afin de pouvoir continuer à jauger les détails en s’approchant un peu ;

- en pratique, la résolution utile pour de beaux agrandissements diminue donc nettement moins vite que la théorie de la vision ne le laisserait penser. On s'accorde généralement à penser que l'on peut tirer un A3 à 240 dpi, un A2 à 220 dpi et un A1 à 180, voire 150 dpi. Ces formats normalisés (29,7 × 42 – 42 × 59,4 – 59,4 × 84,8) correspondent environ en format photo au ratio 2/3 du 24 × 36 cm avec marge blanche (A3), respectivement au 30 × 45 cm (A3+), au 40 × 60 cm (A2) et au 60 × 80 cm (A1).

Un élément fondamental du piqué est aussi le traitement apporté au fichier numérique, car il existe des différences notables de résultats selon que l’on utilise le JPEG d’origine de l’appareil, ou que l’on développe le NEF avec tel ou tel logiciel. Tous les tests ont été effectués en paramètre d’image standard, soit une accentuation modérée de 3 sur 9 grades disponibles. Cette accentuation n’a pas été modifiée en post-traitement du NEF sous Capture NX2, qui est la solution la plus qualitative pour le piqué. Augmenter l’accentuation revient à donner un peu de dopage à son fichier, sans que les détails les plus fins ne soient valorisés, car cette opération facilite la vision des détails moyens qui sont soulignés.

La variabilité du piqué selon le logiciel

Les quelques exemples qui suivent, à partir des mesures effectuées sur un Nikon D3 d’une optique assez basique mais très répandue, le classique 50 mm f/1,8 AFD, montrent de grands écarts selon le logiciel de développement utilisé. La mesure de base de cette optique en format A3 à 254 dpi, à partir du JPEG qualité Fine sorti du boîtier, montre une qualité très moyenne à f/1,8, et à peine améliorée à f/2. En fermant d’un cran de plus, le piqué devient excellent au centre, et tout le champ est de ce niveau à partir de f/4, et ce jusqu’à f/16 inclus. En bref, une optique que l’on désigne couramment comme une « 4 étoiles », même si nous n’employons pas les étoiles dans cet ouvrage, mais les smileys ! Le fait de partir d’un fichier NEF développé par Capture NX2 permet une importante amélioration du piqué aux grandes ouvertures, puisque le niveau devient bon au centre et surtout dans la très utile zone des tiers dès la pleine ouverture. Le piqué devient excellent en zone des tiers et sur les bords à f/2,8, puis reste au taquet partout (à notre échelle maximale de netteté) dès f/4. À partir de cette valeur, seule la profondeur de champ changera en modifiant l’ouverture. L‘amélioration du piqué par le traitement DxO se fait surtout sentir aux grandes ouvertures, et notamment là où elle est la plus indispensable, c’est-à-dire en zone des tiers et vers les bords de l’image. Après f/4, il n’y a plus lieu d’augmenter la netteté qui était déjà excellente en JPEG ! A contrario, ces zones ne donnent pas satisfaction aux grandes ouvertures quand on convertit le fichier avec le module Adobe Camera Raw (ACR), et il faudrait appliquer dans Photoshop des calques d’accentuation sélective pour rétablir un équilibre qui fait défaut avant f/2,8.

Ces écarts peuvent être très importants avec les nombreux logiciels disponibles aujourd’hui pour développer les RAW, et nous les avions déjà mis en lumière voici plusieurs années avec un Nikon D200 dont le cliché avait été développé avec une dizaine de produits différents. C’est pourquoi les résultats publiés dans le présent ouvrage valent pour la « chaîne de développement » pro et expert de Nikon, et ne sauraient être garantis pour un autre logiciel de conversion des RAW. En revanche, nous avons vérifié que dans tous les cas, les résultats en JPEG étaient un peu moins détaillés, mais dans de très faibles proportions, et que les mesures étaient homogènes : une optique excellente en NEF peut rester très bonne en JPEG, mais il est impossible qu’une optique très bonne en JPEG devienne médiocre en RAW.

Une des raisons de ces petits écarts tient au fait que le piqué peut être altéré par un défaut fréquent en numérique, l’aberration chromatique. Celle-ci va créer de petites franges de couleur le long des délimitations contrastées d’un sujet : les Nikon pro et experts récents corrigent automatiquement ce défaut dans les JPEG directs produits par le boîtier, mais Capture NX2 les corrige encore plus efficacement.

L’influence de l’aberration chromatique

L’aberration chromatique est en effet un défaut du couple optique/capteur qui était connu avant le numérique, mais qui n’est vraiment gênant que sur les capteurs de haute résolution, car les rayons lumineux constituant le spectre lumineux arrivent décalés sur les micro lentilles et génèrent des reflets parasites qui prennent la forme de franges de couleurs complémentaires : rouge et vert, ou bleu et jaune selon les optiques et les situations. Ces franges se manifestent souvent en bordure d’un sujet contrasté et sont bien sûr plus apparentes sur des fonds clairs. Parfois, cette aberration chromatique latérale se double d’autres parasites surtout visibles aux grandes ouvertures, sur des reflets ou à contre-jour, et qui sont les franges violettes (purple fringing).

L’existence de ce défaut a deux conséquences :

- les franges de couleur apparaîtront d’autant plus sur un tirage qu’elles sont importantes et que le fichier est accentué. On considère qu’une frange moyenne de taille supérieure à un pixel pourra se voir sur un tirage à la résolution d’origine du capteur à 254 dpi. Cette frange mesurerait donc 1/10e de millimètre sur un A3 quand le fichier est issu d’un Nikon D90 ;

- les zones où se situent les franges, le plus souvent sur les bords et angles de l’image, perdent naturellement du piqué sur les détails qui peuvent être noyés dans ces couleurs parasites.

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Mesures d’un 50 mm AFD f/1,8 sur Nikon D3 en format A3. De haut en bas : JPEG d’origine, NEF traités par Capture NX2, DxO Optics Pro, et Camera Raw

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On verra ci-après que dans la plupart des cas, le logiciel Capture NX2 élimine quasi totalement et automatiquement ce défaut lors du dématriçage du fichier RAW. Cependant, quand il en subsiste après ce traitement, cela signifie que l’objectif est fortement affecté par ce défaut, et dans bien des cas, le piqué diminue dans les zones où se manifestent les aberrations chromatiques. Si l’on utilisait un logiciel qui n’est pas capable de la contrôler de façon automatique, comme Camera Raw ou Ligthroom, il faudrait alors corriger l’aberration chromatique à vue, en grossissant chaque image au facteur 100 % sur l’écran et en maniant des curseurs de correction par couche de couleur.

Les mesures de DxO Analyzer montrent bien l’aberration chromatique qui peut subsister selon le processus de développement employé : sur les cartes d’aberration chromatique, la couleur bleu foncé indique une situation idéale, le vert une zone où peuvent apparaître des défauts, le jaune et le rouge des défauts qui seront de gênants à très gênants à coup sûr. Heureusement, il arrive que le rouge n’apparaisse que dans les angles extrêmes de l’image.

Mesures d’aberration chromatique du zoom 24 – 70 mm f/2,8 en 24 × 36 : malgré la correction des JPEG par le boîtier, il subsiste des zones de risque (en jaune et en rouge) dans les angles à courte focale. Le traitement du NEF par

Capture NX2 ne laisse subsister qu’une aberration chromatique négligeable, inférieure à 0,5 pixel.

Un autre type d’aberration chromatique plus difficile à détecter aux mesures peut aussi se manifester et diminuer la note de piqué de l’image : il s’agit d’une décoloration des zones noires peu épaisses dans une scène, qui virent vers le bleu ou le violet. Ce défaut se produit sur quelques optiques à grande ouverture, comme le 35 mm f/1,4 AIS ou le 135 mm f/2 AFD DC. La mauvaise saturation des ronds noirs fait diminuer la note de piqué, alors que la finesse resterait suffisante en niveaux de gris. L’exemple qui suit montre des effets de désaturation qui font virer les noirs vers les bleus ou les magentas à pleine ouverture.

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Désaturation de la périphérie du point de mesure avec un 35 mm f/1,4

Désaturation sur un sujet réel avec un 85 mm AFD f/1,4

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Désaturation vers le brun rouge de certaines parties, noires à l’origine, avec un 135 mm DC f/2 utilisé à pleine ouverture. Le défaut disparaît vers f/4.

Tous les défauts signalés ci-dessus sont propres à certaines optiques à grande ouverture, et se traduisent toujours aux mesures par une note de piqué dégradée, dont la diminution peut être plus importante que le défaut réel constaté.

Des défauts de piqué moins quantifiables

Certains défauts de piqué sont délicats à quantifier et à hiérarchiser, car l’image ne souffre pas d’aberrations chromatiques gommées, ni de désaturation notable, et pourtant la note de piqué mesurée sera assez basse. Si l’on vérifie les mesures par des prises de vues réelles, on observe des images dont les détails sont comme irisés par une lumière diffuse : nous nommons cet effet le nimbé, en référence au halo lumineux qui auréole les personnages sacrés. En effet, on a l’impression qu’un léger voile de lumière s’est glissé entre le sujet et l’appareil. Des optiques « F » anciennes non traitées multicouches, comme les 50 mm f/1,4 ou 35 mm f/2 possédées par l’auteur, sont sensibles à cet effet qui disparaît après la fermeture d’un cran ou deux de diaphragme, mais qui peut avoir son charme pour des prises de vues romantiques de paysage ou de portrait.

Effet de nimbé à pleine ouverture, Nikkor 50 mm « F », détail agrandi à 100 % en affichage écran

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Le vignetage

Le vignetage est le phénomène qui, du fait d’un cercle de couverture optique trop restreint, obscurcit d’autant plus les angles de l’image que les rayons périphériques, qui frappent en oblique le capteur, peuvent projeter moins de lumière sur les bords. Quand le vignetage est très prononcé, il assombrit les détails et contribue à la perte de piqué dans les angles, et sa correction a pour effet de produire des parasites de bruit numérique qui peuvent dégrader l’image. Pour nos mesures, nous n’avons pas activé la correction de vignetage présente dans Capture NX2, d’autant plus que la suppression du défaut est aisée avec la plupart des logiciels de traitement d’image. Les cartes de vignetage montrent l’ampleur du phénomène à mesure équivalente : soit un vaste cercle est obscurci, soit seuls les angles sont atteints.

En général, une valeur inférieure à 0,5 IL (un demi-cran de diaphragme) est rarement gênante en prise de vue, et une valeur affichée de 0,2 IL (deux dixièmes de diaphragme) est d’autant plus négligeable qu’elle peut correspondre à un léger décalage des lampes qui éclairent la mire : pour les mesures, on essaie de ne pas dépasser 0,1 IL d’écart entre les différents points de la mire. Une valeur de cet ordre située en bande en haut ou en bas de la carte de vignetage montre qu’en réalité, le vignetage de l’optique elle-même est nul. La valeur du vignetage est indiquée dans les fiches en IL sous chaque schéma.

Prise de vue à pleine ouverture en 24 × 36 avec un 50 mm Nikkor F : le vignetage est visible.

À gauche, vignetage important très étendu sur l’image. À droite, vignetage modéré localisé dans les angles.

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La distorsion

La distorsion est le troisième défaut optique mesuré par DxO Analyzer. Elle est exprimée en pourcentage de déformation d’une droite dans la zone de l’image la plus déformée, généralement les bords supérieurs et inférieurs. Il existe trois types de distorsion :

- la distorsion positive, dite en barillet, est une déformation qui ne choque pas toujours l’œil quand elle est modérée, car elle est conforme à la théorie de la rotondité de la terre. Un horizon légèrement courbé apparaîtra comme un effet, mais un immeuble arrondi comme un ballon est beaucoup moins agréable à contempler ;

- la distorsion négative, dite en coussinet, se remarque beaucoup plus, même quand elle est modérée, car sa courbure est anti-naturelle. Ce type de distorsion est de plus en plus répandu sur les zooms ;

- la distorsion qui allie, selon les zones de l’image, distorsion positive et distorsion négative est dite poétiquement « en moustache » et elle affecte certains grands-angles dans les zones situées près du bord de l’image.

Sur toutes les fiches, la distorsion est présentée agrandie 5 fois, afin que sa forme soit mieux visible.

De gauche à droite, distorsion en barillet, en coussinet et « en moustache »

La correction des deux premiers types de distorsion reste possible avec des logiciels de post-traitement simples, bien qu’il faille moduler l’intensité de correction en tenant compte du fait que le centre de l’image est généralement épargné par les déformations. En revanche, la distorsion complexe dite « en moustache » ne peut pas être corrigée en l’absence de module spécifique basé sur la géométrie de l’optique, tels que ceux proposés par DxO Optics Pro. Hélas, la plupart des grands-angles manuels ne disposent pas de tels systèmes de correction.

Image de la mire d’une optique affectée d’un fort vignetage et d’une distorsion « en moustache »

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Les défauts propres à un exemplaire d’une optique

Le casse-tête du testeur se manifeste quand il semble apparaître qu’un objectif mesuré présente des défauts qui lui sont propres, par exemple quand le piqué est impeccable à gauche de l’image et très mauvais à droite : l’optique peut alors être décentrée, c'est-à-dire que ses lentilles (ou l’un des groupes de lentilles qui constitue l’objectif, ou bien encore le groupe mobile qui sert à la réduction des vibrations) ne sont pas exactement alignées dans l’axe optique. Alors, les rayons lumineux n’atteignent plus le capteur de façon perpendiculaire au centre de l’image, mais sont légèrement obliques, et ce défaut est bien sûr plus accentué sur un bord de l’image.

Un décentrage minime peut être gênant à pleine ouverture, mais il s’atténue progressivement en fermant un peu le diaphragme, du fait de l’augmentation de la profondeur de champ. En revanche, en cas de décentrage grave ou fluctuant (par exemple, un zoom dont l’image est nette à droite en grand-angle et à gauche en téléobjectif), nous essayons toujours de tester un autre exemplaire de l’objectif. Si plusieurs exemplaires présentent le même défaut, cela indique que la construction mécanique est imparfaite, avec un ajustement trop large des fûts de l’objectif, et nous serions amené à le signaler dans les fiches. Heureusement, s’agissant notamment des optiques d’occasion, il est souvent possible de faire resserrer les ajustements en service après vente, ce qui améliore toujours les performances optiques.

Représentation en 3D de la carte de piqué d’une optique décentrée (à gauche) et parfaitement centrée (à droite)

Apprécier la qualité globale ?

Les facteurs de qualité optique sont assez nombreux pour que chaque lecteur puisse déjà se faire une idée à la lecture de la fiche qui tient sur une page pour une focale fixe, et sur trois à quatre pages pour un zoom. Sont présentés dans l’ordre la description, la formule optique (sous forme de coupe, mais certains documents anciens manquent hélas un peu de précision), le piqué en A3 pour 254 dpi et ses commentaires, puis les valeurs de vignetage, d’aberration chromatique et de distorsion.

Finalement, l’appréciation globale est la plus délicate, car elle prend en compte une certaine subjectivité. Ainsi, les optiques à grande ouverture – que l’on achète justement pour ces performances – sont plus mal notées si elles manquent de piqué autour de f/2 que des modèles beaucoup moins ambitieux qui n’ouvrent qu’à f/2,8, mais ces derniers sont souvent moins chers. On aurait pu nuancer en ajoutant des « + » ou des « - », mais nous avons jugé que les critères de choix sont assez explicités dans les mesures et les commentaires.

Par exemple, un zoom pro très coûteux est regardé avec plus de circonspection qu’un zoom amateur de bas de gamme, et une longue focale professionnelle sera jugée plus sévèrement qu’un zoom expert à la même focale. Les fiches sont donc des indications dont nous garantissons la comparabilité en matière de mesures, mais l’opinion que l’on se fera d’un objectif dépend aussi de l’usage que l’on veut lui affecter : un grand-angle qui n’est bon sur tout le champ qu’à f/8 sera moins critiqué par un paysagiste habitué à travailler sur pied que par un reporter qui souhaite immortaliser des scènes de groupe en faible lumière.

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Exemple de présentation de base des fiches de test

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Chapitre 4 Les optiques spécifiques DX

Nikon a fait un gros effort pour proposer un large choix d’objectifs de base optimisés pour le petit capteur DX, puisque l’on ne compte pas moins de treize zooms dont la couverture est adaptée à une cible d’environ 16 × 24 mm. Ceci permet, à verres et formules optiques comparables, un gain de pouvoir séparateur par rapport aux objectifs pour 24 × 36, dont seul le centre serait utilisé sur un plus petit format. Mais la segmentation des gammes joue à plein, car on ne compte que deux objectifs de gamme pro – à ouverture constante f/4 ou f/2,8 –, trois objectifs de gamme expert (caractérisés par une construction plus qualitative avec une baïonnette en métal), pour huit modèles d’entrée de gamme ou de kit. Cependant, ces objectifs de kit peuvent étonner par leur qualité, et ainsi recevoir une appréciation très flatteuse en rapport qualité/prix ! Pour les zooms d’entrée de gamme, nous avons sélectionné les dernières versions disponibles car elles disposent de la stabilisation de vibration VR, très utile sur un sujet statique du fait de la luminosité limitée de ce type d’objectif. Mais les versions précédentes du 18 – 55 mm ne déméritent pas, tandis que le 55 – 200 mm non stabilisé n’est pas vraiment une affaire tentante. En grand-angle, la sortie du 10 – 24 mm semble marquer la fin de la période 12 – 24 mm. Certes, l’ancien modèle est à ouverture constante, mais l’ouverture f/4 est un peu moins lumineuse que f/3,5 en courte focale, et à peine plus que f/4,5 à 24 mm : les performances parlent nettement en faveur du nouveau venu, moins cher de surcroît. Le 17 – 55 mm est le seul zoom pro ouvert à f/2,8 et l’on peut regretter qu’il soit un peu court en focale pour être vraiment universel. Il reste cependant un outil très conseillé pour les prises de vue de sujets animés en faible lumière. Sinon, le modèle expert 16 – 85 mm stabilisé présente des performances de très haut niveau, mais il est malheureusement ouvert à f/5,6 seulement en moyenne et longue focales. Le 18 – 200 mm est universel et peut faire office d’objectif passe-partout pour de nombreux sujets, car le 18 – 105 mm plus récent et de qualité d’image supérieure va deux fois moins loin en focale. En revanche, le 18 – 135 mm ne semble attractif que sur le papier, ses performances à pleine ouverture se révélant en effet décevantes. Globalement, hormis le 18 – 135 mm, tous les zooms amateurs ou experts mesurés présentent de hautes qualités en piqué, et leur point faible est toujours une distorsion excessive qui nécessitera des corrections logicielles (automatiques avec DxO Optics Pro, semi-automatiques ou manuelles avec d’autres logiciels comme Capture NX2 ou Photoshop). Pour l’instant, un seul objectif fixe classique a été développé pour le format DX : le 35 mm f/1,8 AFS qui cadre comme le classique 50 mm d’un appareil 24 × 36. Il est d’excellente qualité dès sa pleine ouverture de f/1,8 et peu onéreux de surcroît. Toutes les optiques présentées dans ce chapitre sont motorisées par un moteur intégré (AF-S) et sont dépourvues de bague de diaphragme (série G). Elles sont compatibles avec tous les Nikon numériques à petit capteur sortis dès l’origine par la marque, y compris les récentes séries D40, D60 et D5000 qui ne disposent pas de moteur interne à couplage mécanique avec les objectifs des séries AF et AFD précédentes.

Un zoom expert comme le 16 – 85 mm f/3,5 – 5,6 stabilisé offre un grand potentiel pour la photo de tous les jours.

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10 – 24 mm f/3,5 – 4,5 AFS ☻☻☻☻ Le zoom 10 – 24 mm présenté en 2009 est annoncé comme devant compléter le 12 – 24 mm à ouverture constante f/4, mais on peut se demander s’il ne va pas le supplanter, car il est moins cher et offre plus de possibilités de cadrage. Il est pourvu de trois lentilles asphériques dont la frontale, et de deux verres ED. On regrettera sa bague de distance un peu étroite pour la mise au point manuelle.

Année : 2009 Angle : 109° – 61° Équivalence : 15 – 36 mm Formule : 14 lentilles en 9 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/3,5 – f/29 Mise au point mini : 0,24 m Filtre : 77 mm Dimensions : 82,5 × 87 mm Poids : 460 g

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Piqué global A3 254 dpi

À pleine ouverture et à 10 mm, le piqué est déjà maximal au centre de l’image, et les lignes de tiers et bords sont au grade excellent. Il faut cependant attendre f/5,6 pour que les angles de l’image deviennent très bons, puis excellents à leur tour à f/8. L’ensemble du champ est excellent à f/8 et f/11, ce qui est une aubaine pour les paysagistes. À f/16, la diffraction altère un peu le rendu global qui reste très homogène. À 12 mm (page suivante), le centre de l’image est en tout point comparable à la focale 10 mm, mais les bords et les angles sont déjà meilleurs dès la pleine ouverture. À f/5,6, l’ensemble du champ est devenu excellent, la qualité maximale en paysage étant atteinte à f/8 et f/11.

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À 18 mm, le piqué maximal est un peu moins élevé qu’à plus courte focale, mais la quasi-totalité du champ est excellente dès f/4,2, ce qui est également le cas des angles à f/8 et f/11. À 24 mm, le piqué au centre est au sommet dès la pleine ouverture, et tout le champ devient excellent à f/5,6. Les angles sont déjà au maximum du grade très bon à f/4,5. Le rendement reste ensuite très homogène jusqu’à f/16. Globalement, le piqué est donc très élevé dès la pleine ouverture pour le reporter adepte des angles audacieux. Quant au paysagiste, il obtiendra à f/8 des clichés avec un très haut niveau de détail à toutes les focales.

Le 10 – 24 mm DX est le zoom qui permet la meilleure qualité en grand-angle sur un capteur DX, à condition de fermer un peu le diaphragme aux plus courtes focales.

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Qualités optiques 10 mm Le vignetage est de 0,5 IL à pleine ouverture, et reste proche de 0,4 IL jusqu’à f/8, des traces subsistant aux plus petites ouvertures. L’aberration chromatique est un peu trop forte à f/3,5 et f/4 avec 0,9 pixel, mais elle redescend à la valeur de 0,5 pixel à f/8. La distorsion est trop élevée avec 1,29 % en barillet, mais sa forme régulière autorisera une correction aisée par logiciel.

12 mm

Le vignetage est de 0,4 IL à pleine ouverture, et il en reste des traces (0,2 IL) aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,4 pixel). La distorsion en barillet reste élevée avec 0,93 %.

18 mm

Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un niveau excellent de 0,2 pixel au maximum. La distorsion s’inverse en coussinet mais reste modérée avec une valeur de - 0,18 %.

24 mm Le vignetage est limité à 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un niveau excellent de 0,2 pixel au maximum. La distorsion en coussinet augmente à - 0,25 %, ce qui commence à être perceptible en paysage.

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12 – 24 mm f/4 AFS ☻☻☻☻ Lors de sa présentation en 2003, le Nikkor 12 –24 mm a été salué comme le premier zoom grand-angle pour petit capteur DX, permettant enfin de cadrer très large en reportage. Il a ensuite été rejoint par plusieurs modèles compatibles moins onéreux, mais a gardé sa bonne réputation du fait de sa construction soignée (trois lentilles asphériques, trois verres ED) et de son piqué élevé. On notera que sa bague de mise au point manuelle est un peu étroite. Son ouverture constante à f/4 est cependant en deçà de la norme de f/2,8 retenue couramment en gamme pro, et il ne présente plus de différence significative avec le nouveau 10 – 24 mm moins onéreux et dont l’ouverture glissante est en pratique très proche.

Année : 2003 Angle : 99° – 61° Équivalence : 18 – 36 mm Formule : 11 lentilles en 7 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/4 – f/22 Mise au point mini : 0,30 m Filtre : 77 mm Dimensions : 82,5 × 90 mm Poids : 465 g

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Piqué global A3 254 dpi

À 12 mm, le piqué est excellent au centre dès f/4, et le devient sur tout le champ à f/5,6. On évitera juste de placer un sujet très détaillé dans les coins de l’image à pleine ouverture, car la netteté est faible dans les angles. À f/8 et f/11, le paysagiste obtiendra des résultats excellents, mais le rendement baisse à f/16 du fait de la diffraction, de façon plus importante qu’avec le 10 – 24 mm à focale identique.

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À 18 mm (illustration précédente), il faudra fermer à f/5,6 pour obtenir un excellent rendement sur tout le champ, seul le centre étant du meilleur niveau à f/4 tandis que les bords ne sont que bons et les angles moyens. Le piqué des angles atteint un excellent niveau à f/8 et f/11, la diffraction dégradant les résultats à f/16.

À 24 mm, le piqué est meilleur à pleine ouverture qu’à 18 mm et l’ensemble de l’image est au grade excellent à f/5,6. À f/16, la diffraction est plus importante qu’aux focales inférieures et il est plutôt conseillé d’éviter cette ouverture en paysage. Globalement, le piqué du 12 – 24 mm n’est pas en soi un motif de changer son objectif pour la version la plus récente, mais l’angle de champ couvert et la distorsion à la plus courte focale peuvent en revanche plaider pour un tel choix.

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Qualités optiques 12 mm Le vignetage est de 0,4 IL à pleine ouverture dans les angles de l’image et il disparaît totalement à f/8. L’aberration chromatique reste très modérée (0,4 pixel). Un peu élevée (1,08 %), la distorsion n’est pas gênante car elle se cantonne aux dernières extrémités de l’image, mais sa forme en légère moustache implique une correction un peu complexe.

18 mm

Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et il disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un niveau bas (0,5 pixel), mais elle se manifeste sur une grande partie du champ. La distorsion en coussinet est modérée avec une valeur de - 0,25 %.

24 mm Comme à 18 mm, le vignetage de 0,3 IL à pleine ouverture diminue en fermant d’au moins un cran le diaphragme. L’aberration chromatique présente l’excellente valeur de 0,2 pixel au maximum. La distorsion en coussinet est discrète avec une valeur de - 0,23 %.

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16 – 85 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR ☻☻☻☻ Le zoom 16 – 85 mm avec réduction de vibration apparaît dans la gamme Nikon comme le compromis idéal pour la photo soignée de tous les jours, même si l’ouverture de f/5,6 en position 85 mm apparaît un peu restreinte aux anciens habitués du 28 – 105 mm en 24 × 36. Mais, somme toute, cette optique reprend plutôt les focales et les ouvertures du 24 – 120 mm ! Elle comporte trois asphériques et deux verres ED, et son stabilisateur est rapide et très efficace. On regrettera le dimensionnement un peu faible de la bague de mise au point manuelle.

Année : 2008 Angle : 83° – 18° 50’ Équivalence : 24 – 127,5 mm Formule : 17 lentilles en 11 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/3,5 – f/36 Mise au point mini : 0,38 m Filtre : 67 mm Dimensions : 72 × 85 mm Poids : 485 g

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Piqué global A3 254 dpi

À 16 mm, le piqué est toujours excellent au centre, et ce dès la pleine ouverture. Le reste du champ est toujours très bon, mais un peu en retrait de cette zone centrale. Pour le paysage, les meilleures ouvertures seront f/8 ou f/11, une baisse de piqué se produisant à f/16. À 24 mm (page suivante), le rendement est plus homogène, car si les bords et les zones des tiers sont déjà excellents à f/4, tout le reste du champ est de ce niveau entre f/5,6 et f/11. La diffraction se manifeste également à f/16.

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À 50 mm, le piqué est très bon à f/5 et excellent sur tout le champ de f/5,6 à f/11, avec une baisse confirmée à f/16. À 85 mm, les angles sont toujours un peu en retrait, quoique toujours au niveau très bon de f/5,6 à f/11. Le meilleur piqué sur la plus grande partie du champ (grade excellent) s’observe à f/8. En revanche, la dégradation est vraiment importante à f/16, et l’on évitera autant que possible cette ouverture.

Par sa qualité optique et la régularité de son piqué à toutes les focales, le 16 – 85 mm est le zoom expert le plus adapté au D90, malgré le fait que sa luminosité à 85 mm soit peu enthousiasmante.

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Qualités optiques 16 mm Le vignetage est de 0,9 IL à pleine ouverture, de 0,4 IL à f/5,6, et des traces subsistent jusqu’à f/16 (0,3 IL). L’aberration chromatique est excellente avec 0,2 pixel seulement au maximum. La distorsion est importante (0,98 %), mais comme sa forme en barillet est régulière, elle se corrigera bien en post-traitement.

24 mm

Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et il disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion en coussinet commence à être visible en paysage avec - 0,33 %.

50 mm

Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et il disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion s’accentue avec une valeur de - 0,46 %, ce qui est peu naturel à l’œil.

85 mm Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et il disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion en coussinet reste d’un niveau visible en paysage avec - 0,40 %.

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17 – 55 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻☻ La présentation d’une optique DX ouverte à f/2,8, contemporaine à celle du boîtier D2, avait fait espérer le lancement d’une gamme pro pour reflex à petit capteur, mais ce 17 – 55 mm est resté seul dans son genre. Il lui a été reproché sa focale maximale un peu courte n’atteignant pas la focale minimale du zoom 70 – 200 VR, mais ce « trou » de 15 mm est peu signifiant en pratique. Ce zoom comporte trois lentilles asphériques, dont la frontale, et trois verres ED. Il est très sérieusement construit, avec une large bague de mise au point pour l’ajustement manuel.

Année : 2004 Angle : 79° – 28° 50’ Équivalence : 25,5 – 82,5 mm Formule : 14 lentilles en 10 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,36 m Filtre : 77 mm Dimensions : 85,5 × 110,5 mm Poids : 755 g

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Piqué global A3 254 dpi Le zoom 17 – 55 mm DX étant le seul objectif pro de cette gamme, toutes les focales correspondant à des fixes Nikkor grand-angle ont été testées, car c’est bien à ces fixes et non aux zooms d’entrée de gamme ou expert qu’il doit être confronté : ce zoom est très onéreux, mais moins que la collection d’objectifs AFD qu’il peut remplacer entre 18 et 50 mm ! C’est pour cette raison que les mesures ont été effectuées à toutes les positions de réglage possibles en grand-angle.

À 17 mm, le piqué est superlatif dès la pleine ouverture, les angles déjà très bons devenant excellents dès f/4. La diffraction diminue un peu la netteté à f/16, mais de façon homogène. À 20 mm (page suivante), le rendement est tout à fait comparable : le piqué est excellent sur presque tout le champ à f/2,8 et excellent partout de f/4 à f/11, avec une légère perte par diffraction à f/16. Pour ces deux focales, le zoom est nettement meilleur que les fixes de 18 et 20 mm.

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À 24 mm, les angles sont un peu plus en retrait par rapport au reste du champ, mais le piqué de cette zone reste cependant meilleur que celui procuré par le très réputé 24 mm f/2,8 : on est dans l’excellence sur tout le champ entre f/4 et f/11. À 28 mm, le piqué est encore meilleur qu’à 24 mm, sauf à f/16 où la diffraction provoque plus de pertes. Aux grandes ouvertures, ce zoom est bien meilleur que le 28 mm AFD !

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À 35 mm, tout le champ est mesuré dans la zone d’excellence entre f/2,8 et f/16, le piqué étant maximal entre f/5,6 et f/11. Les résultats sont meilleurs à pleine ouverture qu’avec le classique 35 mm f/2. Mais bien sûr, celui qui recherche le piqué élevé en faible lumière pourra être séduit par le nouveau modèle 35 mm DX f/1,8. À 55 mm, le zoom mérite sa seule critique, et encore est-elle limitée car le piqué n’est que très bon à f/2,8. Il est excellent sur presque tout le champ à f/4, mais on sera plus à l’aise avec une couverture excellente entre f/5,6 et f/11. Cependant, il faut considérer que pour obtenir un haut niveau de qualité à 50 mm, il est plutôt conseillé de choisir le 50 mm f/1,4 AFS assez coûteux, car le modèle AFD f/1,8 très économique n’est pas à la hauteur du capteur avant f/2,8.

Globalement, ce zoom est une pleine réussite avec le capteur DX de 12 Mp. Dès lors que l’on pense à le fermer d’un cran à sa focale la plus longue, il est en capacité de traiter tous les sujets, du reportage au paysage avec le plus haut niveau possible de piqué.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques 17 mm Le vignetage est de 0,4 IL à pleine ouverture, mais devient imperceptible à f/5,6. L’aberration chromatique localisée dans les angles reste très basse (0,4 pixel). La distorsion est élevée (0,96 %), mais comme sa forme en barillet est très régulière, elle se corrigera bien en post-traitement.

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20 mm

Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un niveau excellent (0,2 pixel). La distorsion en barillet est très modérée pour un 20 mm avec une valeur de 0,31 %.

24 mm Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion s’inverse en coussinet mais reste modérée avec une valeur de - 0,22 %.

28 mm Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique est extraordinairement faible avec 0,1 pixel au maximum. La distorsion en coussinet commence à être gênante en paysage avec une valeur de - 0,35 %.

35 mm Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un niveau excellent (0,2 pixel). La distorsion en coussinet est trop élevée pour une focale standard (- 0,49 %) et peu naturelle à l’œil.

55 mm

Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique reste faible avec 0,4 pixel au maximum, mais elle se situe autour du centre du champ. La distorsion en coussinet reste bien visible en paysage avec - 0,39 %.

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18 – 55 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR ☻☻☻ Le 18 – 55 mm VR présenté en 2007 est la troisième version d’un petit zoom de kit initié avec la sortie du modèle D50 en 2005. Sa construction est légère avec une baïonnette en plastique, mais sa présentation est soignée. Sa formule optique est simplissime (une lentille asphérique et pas de verre ED). La mise au point manuelle s’effectue par une minuscule couronne frontale, mais son stabilisateur est efficace et c’est une raison suffisante, outre son faible prix, pour le préférer aux versions précédentes qui en sont dépourvues.

Année : 2007 Angle : 76° – 28° 50’ Équivalence : 27 – 82,5 mm Formule : 11 lentilles en 8 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/3,5 – f/36 Mise au point mini : 0,28 m Filtre : 52 mm Dimensions : 73 × 79,5 mm Poids : 265 g

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Piqué global A3 254 dpi

À 18 mm, les angles de l’image sont en net retrait à f/3,5 et f/4, mais ils deviennent presque excellents à f/5,6. Le piqué le plus élevé sur tout le champ est atteint à f/8 et f/11. Les zones centrales et des tiers sont du meilleur niveau de la pleine ouverture jusqu’à f/11, mais on note une légère perte par diffraction à f/16. À 24 mm (page suivante), l’utilisation en reportage est idéale dès la pleine ouverture, sauf dans les angles, et le piqué est très élevé sur tout le champ entre f/5,6 et f/11, avec une petite régression à f/16.

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À 35 mm, les angles et bords sont en retrait à f/5, mais le piqué est excellent sur tout le champ à f/8 et f/11. À 55 mm, en revanche, l’image est moins homogène : seul le centre est très bon à f/5,6, et ce n’est qu’à f/11 et f/16 que l’on obtiendra un très bon piqué en paysage détaillé dans les bords et les coins de l’image. La baisse de rendement est notable, et si l’on possède le second zoom de kit 55 – 200 mm VR, on verra qu’il est meilleur à 55 mm, d’autant qu’il est plus lumineux d’un cran de diaphragme.

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Qualités optiques 18 mm Le vignetage est de 0,5 IL à pleine ouverture et devient imperceptible autour de f/8. L’aberration chromatique dans les angles reste un peu trop présente (0,7 pixel). La distorsion est élevée (1,16 %), mais comme sa forme en barillet est très régulière, elle se corrigera bien en post-traitement.

24 mm

Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un bon niveau (0,5 pixel), mais elle se répartit sur presque tout le champ. La distorsion en barillet est modérée pour un 24 mm avec une valeur de 0,44 %.

35 mm

Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique est très peu présente (0,3 pixel). La distorsion en barillet est exemplaire et quasi imperceptible (0,07 %).

55 mm Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique est très peu présente (0,3 pixel). La distorsion s’inverse en coussinet mais reste très peu visible avec une valeur de - 0,07 % seulement.

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18 – 70 mm f/3,5 – 4,5 AFS ☻☻☻ Le zoom 18 – 70 mm fut lancé comme zoom de base avec le modèle D70 de 2004. Il frappa immédiatement les observateurs par son niveau élevé de piqué et sa luminosité correcte en longue focale. Il symbolise le Nikkor de gamme « expert » et de bon rapport qualité/prix, et pouvait à l’époque être complété par le 70 – 300 mm ED pour former un ensemble très efficace sur un capteur de 6 millions de pixels. Il n’est plus proposé en kit avec les boîtiers actuels, mais on le trouve facilement en occasion car il a été beaucoup diffusé.

Année : 2004 Angle : 76° – 22° 50’ Équivalence : 27 – 105 mm Formule : 15 lentilles en 13 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/3,5 – f/29 Mise au point mini : 0,38 m Filtre : 67 mm Dimensions : 73 × 75,5 mm Poids : 390 g

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Piqué global A3 254 dpi

À 18 mm, on réservera la pleine ouverture aux seuls sujets centrés, mais dès f/4, le piqué est très bon sur tout le champ. Il devient excellent et très homogène entre f/5,6 et f/11. Une légère perte par diffraction se remarque à f/16. À 24 mm (page suivante), le rendement dans les angles est en net retrait jusqu’à f/5,6 – ouverture à laquelle le reste du champ est vraiment excellent – et le paysagiste préférera fermer à f/8 et f/11 pour atteindre la perfection. Le piqué diminue un peu à f/16.

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À 35 mm, le rendement dans les angles peine à être très bon avant f/8, alors que le centre est déjà excellent à f/4. Jamais les coins de l’image n’atteignent ce niveau, l’ouverture la plus homogène étant f/11. Ce caractère, plus typé reportage que paysage détaillé sur toute l’image, s’accroît à la focale maximale de 70 mm : tandis que centre, zone de tiers et bords excellent déjà à f/4,5, les coins de l’image ne dépassent jamais le début du grade très bon à toutes les ouvertures. On évitera f/16 car la diffraction diminue nettement le piqué.

Le premier des zooms trans-standard DX, développé à l’époque des capteurs de 6 Mp, conserve un haut niveau de piqué sur le modèle de 12 Mp, mais les angles sont toujours plus en retrait aux focales moyennes que sur les modèles experts les plus récents.

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Qualités optiques 18 mm Le vignetage est de 0,8 IL à pleine ouverture, mais il devient très discret à f/5,6 (0,3 IL). L’aberration chromatique dans les angles reste modérée (0,5 pixel). La distorsion est élevée (1,14 %), mais comme sa forme en barillet est régulière, elle se corrigera bien en post-traitement.

24 mm

Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un niveau moyen (0,7 pixel), surtout à gauche de l’image sur l’exemplaire testé. La distorsion en barillet reste modérée pour un 24 mm avec une valeur de 0,43 %.

35 mm

Le vignetage est peu perceptible à pleine ouverture (0,2 IL) et invisible ensuite. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau avec 0,4 pixel au maximum. La distorsion s’inverse en coussinet, mais reste maîtrisée avec - 0,28 %.

70 mm Le vignetage est de 0,5 IL à pleine ouverture, et il en reste des traces avant f/8. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion en coussinet reste assez modérée avec - 0,33 %, mais elle pourra se discerner en photo de paysage.

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18 – 105 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR ☻☻☻☻ Le zoom 18 – 105 mm à réduction de vibration a supplanté le célèbre 18 – 70 mm dans les kits experts (notamment avec le D90), car il offre deux atouts : sa gamme de focales plus étendue et une stabilisation efficace des vibrations. En contrepartie, sa construction est un peu moins flatteuse avec une baïonnette en plastique et sa luminosité plus restreinte. Sa formule optique est simple avec une lentille asphérique et un verre ED. On verra ci-dessous que sa haute qualité optique lui permet cependant d’afficher un excellent rapport qualité/prix.

Année : 2008 Angle : 76° – 15° 20’ Équivalence : 27 – 157,5 mm Formule : 15 lentilles en 11 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/3,5 – f/38 Mise au point mini : 0,45 m Filtre : 67 mm Dimensions : 76 × 89 mm Poids : 420 g

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Piqué global A3 254 dpi

À 18 mm, le piqué est absolument exceptionnel du centre jusqu’aux bords dès la pleine ouverture, mais les angles restent un peu en retrait, au sommet du grade très bon jusqu’à f/5,6. La meilleure ouverture en paysage est f/8, mais utiliser f/11 restera encore très correct. En revanche, le piqué diminue à f/16 par diffraction. À 24 mm (page suivante) dès la pleine ouverture, la plus grande partie de l’image est de très haut niveau, car seuls les angles ne sont que très bons à f/4, et la totalité du champ atteint l’excellence entre f/5,6 et f/11, avec une légère perte de piqué à f/16 du fait de la diffraction.

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À 50 mm, le reporter ou le portraitiste sera comblé : le piqué est excellent dans le centre, les bords et les zones des tiers dès f/4,5, et les angles sont déjà au niveau très bon. Tout le champ devient excellent à f/8 et le reste jusqu’à f/11. À 105 mm, le rendement est très bon dès f/5,6 – le centre est dans la zone Excellent – et l’image atteint sa plus grande homogénéité à f/11, les pertes restant limitées à f/16. Ces performances sont donc globalement excellentes.

Le 18 – 105 mm est une réussite totale pour un zoom économique principalement vendu en kit, mais on peut regretter que sa finition manque de classe, contrairement au piqué !

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Qualités optiques 18 mm Le vignetage est de 0,5 IL à pleine ouverture, très concentré dans les angles, et il devient imperceptible après f/5,6. L’aberration chromatique est excellente avec 0,2 pixel au maximum. La distorsion est élevée (1,15 %), mais comme sa forme en barillet est régulière, elle se corrigera bien en post-traitement.

24 mm

Le vignetage est de 0,5 IL à pleine ouverture, mais il disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un niveau excellent (0,2 pixel). La distorsion inversée en coussinet peut être gênante car elle est peu naturelle à l’œil, atteignant la valeur trop élevée pour un 24 mm de - 0,52 %.

50 mm

Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et devient invisible aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion en coussinet est beaucoup trop forte pour une focale moyenne avec une déformation de - 0,75 %. 105 mm Le vignetage est de 0,6 IL à pleine ouverture, et il en reste des traces peu importantes aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion en coussinet reste trop élevée pour une longue focale avec - 0,64 %, valeur gênante en paysage.

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18 – 135 mm f/3,5-5,6 AFS ☻☻ Modèle trans-standard ambitieux et économique, le zoom 18 – 135 mm est moins attractif que les versions stabilisées qui l’encadrent avec des focales maximales de 105 ou 135 mm. Sa formule optique est cependant assez ambitieuse avec deux verres asphériques et un verre ED, mais sa construction et sa finition apparaissent assez légères, avec une baïonnette en plastique.

Année : 2006 Angle : 76° – 12° Équivalence : 27 – 202,5 mm Formule : 15 lentilles en 13 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/3,5 – f/38 Mise au point mini : 0,45 m Filtre : 67 mm Dimensions : 73,5 × 86,5 mm Poids : 385 g

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Piqué global A3 254 dpi

À 18 mm, le piqué est très décevant à pleine ouverture et il ne devient au moins très bon sur tout le champ qu’à f/8. Pour du reportage, il faut fermer au moins à f/5,6 pour obtenir un très bon piqué sur la plus grande partie du champ. À 24 mm (page suivante), la situation du centre de l’image s’améliore un peu, mais les angles sont moins bons : il faudra fermer à f/11 ou f/16 pour atteindre un très bon piqué dans cette zone. Pour le paysagiste, f/16 sera la valeur la plus homogène.

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En longues focales, ce qui est l’atout premier de cet objectif, il faut absolument éviter la pleine ouverture et commencer par positionner le diaphragme à f/8. Paradoxalement, le piqué sera meilleur à 135 qu’à 85 mm, atteignant le niveau très bon sur tout le champ à f/11. Le rendement global est cependant assez médiocre à 85 mm, avec un piqué plus élevé dans les angles qu’au centre, ce qui peut révéler une précision insuffisante de l’autofocus sur cet exemplaire.

On ne saurait conseiller ce modèle dont les performances sont trop insuffisantes pour le capteur DX de 12 Mp.

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Qualités optiques 18 mm Le vignetage est de 0,8 IL à pleine ouverture, mais il devient quasiment invisible à f/5,6 avec 0,2 IL. L’aberration chromatique est de très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion est très élevée (1,54 %), mais comme sa forme en barillet est régulière, elle se corrigera facilement en post-traitement.

35 mm

Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau avec 0,4 pixel au maximum. La distorsion en coussinet est beaucoup trop importante pour une focale standard, atteignant une valeur de - 0,91 %, ce qui est fort gênant en paysage (courbe d’horizon incurvée).

85 mm

Le vignetage est exceptionnellement faible (0,1 IL). L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion en coussinet est trop importante pour un téléobjectif avec une valeur de - 0,67 %.

135 mm Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture et disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un bon niveau (0,5 pixel). La distorsion en coussinet est trop importante pour un téléobjectif avec une valeur de - 0,61 %.

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18 – 200mm f/3,5 – 5,6 AFS VR ☻☻☻☻ Le zoom stabilisé 18 – 200 mm a créé la sensation lors de sa présentation en 2005, car c’était le premier zoom universel stabilisé pour petit capteur, et que loin de séduire uniquement le grand public, il a subi une rupture de stock suite à la demande des photographes y compris professionnels ! Il adopte d’ailleurs la présentation de la gamme expert avec une baïonnette en métal et une bague de mise au point manuelle plus large que celle des entrées de gamme. Sa formule optique comporte deux verres ED et trois asphériques.

Année : 2005 Angle : 76° – 8° Équivalence : 27 – 300 mm Formule : 16 lentilles en 12 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/3,5 – f/36 Mise au point mini : 0,50 m Filtre : 72 mm Dimensions : 77 × 96,5 mm Poids : 560 g

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Piqué global A3 254 dpi

À 18 mm, le piqué est exceptionnel au centre de l’image dès la pleine ouverture, mais le reste du champ ne devient excellent qu’à f/8. Cependant, la totalité de l’image est au grade très bon dès f/4. Le paysagiste préférera utiliser f/8 pour une homogénéité plus grande. À 24 mm (page suivante), le reporter appréciera le très haut niveau atteint au centre et dans les zones de tiers dès f/3,8, mais il faudra fermer à f/5,6 pour que les angles deviennent très bons. L’ensemble du champ est excellent à f/8 et f/11, avec une perte à f/16.

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À 35 et 50 mm, les angles sont nettement en retrait à pleine ouverture ainsi qu’à f/5,6 (nous avons mesuré deux exemplaires pour nous assurer qu’il ne s’agissait pas d’un défaut localisé), mais en fermant d’un cran, on obtient déjà le piqué idéal en reportage. Il faut choisir f/8 ou f/11 pour le paysage, car la perte causée par la diffraction à f/16 altère trop le piqué, notamment à la focale de 35 mm.

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Le défaut de piqué dans les angles constaté aux focales précédentes s’accroît à 85 mm, avec une très bonne couverture de tout le champ à f/11 et f/16 pour le paysagiste. À f/5,3 et f/5,6, les bords sont aussi en retrait, et l’optique devra plutôt être utilisée en reportage avec des sujets centrés. À 200 mm, le rendement baisse, mais la netteté garde malgré tout un très bon niveau au centre, atteignant l’excellence à f/8. Les angles, hélas, ne dépassent jamais le niveau bon (à f/11 et f/16) et l’on se gardera d’utiliser cet objectif pour des résultats très détaillés sur tout le champ lorsqu’on dépasse la focale de 160 mm environ.

L’optique mérite sa note de 4 dans la perspective d’un usage universel de reportage, voyage, ou photo de famille, mais nous ne donnerions que 3 si elle était utilisée pour du paysage tranquille et bien détaillé sur tout le champ, dans le but de fournir des agrandissements d’exposition. Il est heureux que la réduction de vibration soit très efficace, car il faudra toujours choisir une ouverture proche de f/8 en longue focale pour ce type de photos.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques 18mm Le vignetage est de 0,5 IL à pleine ouverture et il est très atténué à f/8. L’aberration chromatique est très modérée (0,3 pixel). La distorsion est très élevée (1,35 %), mais comme sa forme en barillet est régulière, elle se corrigera aisément en post-traitement.

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24 mm

Le vignetage est très peu visible avec 0,2 IL seulement. L’aberration chromatique se situe à un niveau moyen avec 0,6 pixel sur les bords de l’image. La distorsion inversée en coussinet reste raisonnable avec une valeur de - 0,30 %.

35 mm

Le vignetage est remarquablement contenu (0,1 IL, soit la limite d’écart d’éclairage de la mire). L’aberration chromatique se localise sur les bords de l’image à un niveau un peu fort de 0,8 pixel, et sa correction diminue le piqué de ces zones aux grandes ouvertures. La distorsion en coussinet est trop élevée pour une focale standard (- 0,70 %).

50 mm Le vignetage est très limité avec 0,2 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,4 pixel). La distorsion en coussinet est trop élevée pour une focale moyenne (- 0,71 %).

85 mm

Le vignetage est maîtrisé avec 0,3 IL dans les angles de l’image, et il disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,4 pixel). La distorsion en coussinet reste trop forte pour une longue focale avec une valeur de - 0,59 %.

200 mm

Le vignetage est maîtrisé avec 0,3 IL dans les angles de l’image, et il disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique se situe à un bon niveau (0,5 pixel). La distorsion en coussinet reste trop élevée pour une longue focale avec une valeur de - 0,43 %.

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55 – 200mm f/4 – 5,6 AFS VR ☻☻☻ Ce zoom stabilisé remplace une ancienne version ED prévue pour la constitution des doubles kits d’entrée de gamme, et complète donc maintenant le 18 – 55 mm VR pour ce type d’offre. Sa présentation est moins flatteuse, avec une énorme bague de zooming et une étroite couronne de mise au point manuelle. Il est monté sur une baïonnette en plastique et dispose d’un verre ED dans sa formule optique.

Année : 2007 Angle : 28° 50’ – 8° Équivalence : 82,5 – 300 mm Formule : 15 lentilles en 11 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/3,5 – f/32 Mise au point mini : 1,10 m Filtre : 52 mm Dimensions : 73 × 99,5 mm Poids : 335 g

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Piqué global A3 254 dpi

À 55 mm, le piqué est excellent au centre et très bon sur le reste du champ, et la meilleure qualité est atteinte à f/8. À 85 mm (page suivante), le piqué est très élevé et les mesures confirment l’excellente qualité de cette optique en moyenne focale, avec un excellent score sur tout le champ de f/4,2 à f/11. L’objectif sera aussi à l’aise en paysage qu’en reportage ou en portrait.

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À 135 mm, le résultat reste très bon sur la plus grande partie du champ, mais les angles sont toujours en retrait par rapport à d’autres zones de l’image. En revanche, à 200 mm, le piqué est très insuffisant sur les bords, les angles et même la zone de tiers, et connaît une baisse sérieuse qui s’amplifie en fermant le diaphragme. On sera prudent en se cantonnant à la focale de 160 mm.

Attractif en double kit, le 55 – 200 VR accuse malheureusement une baisse de régime à la plus longue focale, alors qu’il est de très bon niveau à 55 mm et aux focales moyennes.

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Qualités optiques 55 mm Le vignetage est presque imperceptible avec 0,2 IL seulement dans les angles. L’aberration chromatique est de très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion est très limitée avec 0,20 % seulement en barillet régulier.

85 mm

Le vignetage est de 0,4 IL dans les coins de l’image à pleine ouverture, et il disparaît autour de f/8. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion s’inverse en coussinet et est trop élevée pour un téléobjectif avec - 0,45 %.

135 mm

Le vignetage est de 0,4 IL dans les coins de l’image à pleine ouverture, et il disparaît autour de f/8. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion s’inverse en coussinet et est trop importante pour un téléobjectif avec - 0,51 %. 200 mm Le vignetage est de 0,3 IL sur une large zone à pleine ouverture, mais il disparaît à f/8. L’aberration chromatique se situe à un très bon niveau (0,3 pixel). La distorsion diminue par rapport aux focales moyennes, mais elle reste un peu forte avec une valeur de - 0,42 %.

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35 mm f/1,8 AFS ☻☻☻☻☻ Le 35 mm DX présenté en 2009 est à ce jour l’unique focale fixe classique disponible en format petit capteur dans la gamme Nikon. Il permet de disposer pour un budget nettement moins élevé qu’avec le classique 35 mm AFD de l’équivalent du cadrage 50 mm en 24 × 36, et sa mise au point par moteur ultrasonique l’autorise à fonctionner sur les appareils d’entrée de gamme, du D40 au D5000. Sa formule comporte une lentille asphérique, mais les experts lui reprocheront toujours l’absence d’échelle de mise au point manuelle.

Année : 2009 Angle : 44° Équivalence : 52,5 mm Formule : 8 lentilles en 6 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/1,8 – f/22 Mise au point mini : 0,30 m Filtre : 52 mm Dimensions : 70 × 52,5 mm Poids : 200 g

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Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est excellent au centre et dans la zone des tiers dès f/1,8, et c’est un résultat spectaculaire par rapport au 35 mm AFD. La couverture de cette zone privilégiée en reportage devient d’ailleurs superlative dès f/2,8. C’est à cette ouverture que les angles atteignent l’excellence, l’ensemble du champ étant du meilleur niveau entre f/4 et f/8. La diffraction se manifeste un peu à f/11 et beaucoup à f/16. Cet objectif est un standard lumineux idéal pour les boîtiers à capteur DX de 12 Mp.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques 35 mm Le vignetage atteint 0,4 IL à pleine ouverture, mais il disparaît totalement à partir de f/2,8. L’aberration chromatique est quasiment insensible (0,3 pixel). La distorsion en barillet reste discrète à 0,55 %, mais on aurait souhaité une valeur encore meilleure pour une optique standard.

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Chapitre 5 Les zooms 24 × 36 professionnels Dans toutes les marques, on qualifie de zooms professionnels les modèles qui offrent à la fois une ouverture constante de f/2,8 et une construction soignée et robuste, généralement en métal. Tous les zooms mesurés ci-après sont conçus pour le format 24 × 36, les modèles les plus récents ayant été développés pour le boîtier D3. Sur un capteur DX, seule la zone centrale de l’image est donc utilisée. En trans-standard, il est vraiment difficile de dépasser qualitativement le zoom spécial DX 17 – 55 mm f/2,8, mais il ne faut pas négliger la possibilité d’utiliser le même objectif sur un D3 et sur un D90, certains modèles restant parfaitement à l’aise sur les deux types de capteur. Le 14 – 24 mm et le 24 – 70 mm peuvent ainsi offrir la gamme de cadrages de 21 à 105 mm, parfaite si l’on n’est pas un adepte des très grands-angles. Le 17 – 35 mm se comporte comme un petit trans-standard, tandis que les cadrages offerts par les 28 – 70 mm et 35 – 70 mm sont moins attractifs. En revanche, les zooms longue focale conviennent vraiment au capteur DX lorsqu’on est passionné de reportage et de sport. Globalement, il n’existe pas de mauvais choix sur le plan qualitatif : tous les objectifs pro ont, parfois en fermant un peu le diaphragme, un pouvoir séparateur suffisant pour les 90 paires de lignes au millimètre de résolution optique du capteur DX de 12 millions de pixels.

Un objectif comme le 24 – 70 mm f/2,8 délivre des images de très haute qualité à la fois avec un capteur 24 × 36 et un capteur DX.

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14 – 24 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻☻ Le zoom 14 – 24 mm f/2,8 a fait sensation lors de sa présentation en 2007, car il était le premier zoom professionnel lumineux offrant un tel angle de prise de vue en 24 × 36. Sur un capteur DX, il se comporte comme un grand-angle universel de 21 – 36 mm. Il est doté de deux verres ED, trois verres asphériques, et sa lentille frontale est traitée Nano Crystal afin de supprimer les reflets parasites. Il est aussi ergonomique en mise au point manuelle qu’en mise au point autofocus ultrasonique, mais certains regrettent qu’il ne puisse pas porter de filtre.

Année : 2007 Angle : 90° – 61° Équivalence : 21 – 36 mm Formule : 14 lentilles en 11 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,28 m Filtre : nd Dimensions : 98 × 131,5 mm Poids : 1 000 g

________________________________________________________________________________

Piqué global A3 254 dpi

À 14 mm, le piqué est excellent dès f/2,8 sur tout le champ, et il devient superlatif de f/4 à f/11. À 17 mm (page suivante), si le rendement des bords et des angles n’est que très bon à pleine ouverture, l’excellence se manifeste sur tout le champ entre f/4 et f/16, valeur où se dévoile un léger recul des performances du fait de la diffraction.

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À 20 mm, le rendement est un peu moins bon à f/2,8, mais reste très bon sur tout le champ. Il est ensuite excellent à toutes les ouvertures dans toutes les zones de l’image. Le piqué à 24 mm atteint des sommets absolus qui ne sont égalés par aucun fixe ou zoom de même focale mesuré dans cet ouvrage, mis à part le très spécial 24 mm à décentrement qui n’ouvre qu’à f/3,5.

Le poids et le prix de ce zoom professionnel peuvent impressionner, mais le fait est qu’aucun fixe de chaque focale et de même ouverture n’arrive à égaler ses performances…

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Qualités optiques 14 mm Le vignetage est quasi invisible à pleine ouverture (0,2 IL) et il disparaît à f/4. L’aberration chromatique est de haut niveau avec 0,3 pixel seulement. La distorsion en barillet est très modérée pour un angle équivalent à 21 mm (0,52 %). 17 mm Le vignetage est quasi invisible à pleine ouverture (0,2 IL) et il disparaît à f/4. L’aberration chromatique est de haut niveau avec 0,3 pixel seulement. La distorsion en barillet est très peu visible avec 0,21 % seulement.

20 mm Le vignetage est quasi invisible à pleine ouverture (0,2 IL) et il disparaît à f/4. L’aberration chromatique est d’excellente valeur avec un maximum de 0,2 pixel seulement. La distorsion est exceptionnellement limitée avec 0,08 % en barillet.

24 mm Le vignetage est quasi invisible à pleine ouverture (0,2 IL) et il disparaît à f/4. L’aberration chromatique est d’excellente valeur avec un maximum de 0,2 pixel seulement. La distorsion est absolument inexistante avec - 0,02 %, un résultat bien meilleur que celui de tout autre 24 mm mesuré pour cet ouvrage !

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17 – 35 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻ Le zoom 17 – 35 mm f/2,8 AFS ultrasonique a été lancé en 1999 en même temps que le premier boîtier numérique D1. Il comporte une formule optique très sophistiquée, avec trois lentilles asphériques et deux verres ED. Ce modèle est un grand classique qui n’a été démodé que par la sortie récente du 14 – 24 mm, mais qui reste une valeur sûre aussi bien en 24 × 36 qu’en capteur DX. Il a été longtemps abordable en occasion, car moins bon sur le capteur DX que le 17 – 55 mm DX, mais sa cote est remontée depuis la sortie du D3 !

Année : 1999 Angle : 79° – 44° Équivalence : 25,5 – 52,5 mm Formule : 13 lentilles en 10 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,28 m Filtre : 77 mm Dimensions : 82,5 × 106 mm Poids : 745 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 17 mm, le piqué au centre est superlatif dès la pleine ouverture, mais les zones de tiers et bords n’atteignent ce grade qu’à f/5,6 et les angles ne dépassent pas le score très bon à f/11. Le paysagiste pourra critiquer une homogénéité perfectible. À 24 mm (page suivante), il suffira de fermer le diaphragme d’un cran pour obtenir un très bon niveau, et de f/5,6 à f/11, le piqué est excellent sur tout le champ. À cet égard, le zoom est égal voire supérieur à tous les 24 mm fixes mesurés.

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À 28 mm, seul le centre est de haut niveau à f/2,8 et il est préférable de choisir f/5,6 pour une image très homogène. Le piqué est excellent sur tout le champ ensuite, la perte par diffraction étant faible à f/16. À 35 mm, l’ensemble est très bon dès la pleine ouverture, seuls les coins de l’image sont en retrait. À f/5,6, ils deviennent très bons, et le résultat sera très homogène en paysage de f/8 à f/16.

Le 17 – 35 mm que l’on trouve désormais à un prix raisonnable en occasion reste un objectif de grande qualité sur capteur DX, même s’il convient d’être vigilant à f/2,8.

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Qualités optiques 17 mm Le vignetage est inexistant avec 0,1 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique est de très bon niveau avec 0,4 pixel. La distorsion en barillet régulier est peu gênante avec 0,78 %.

24 mm Le vignetage est inexistant avec 0,1 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique est de très bon niveau avec 0,3 pixel. La distorsion en barillet est d’excellente valeur à 0,14 % seulement.

28 mm Le vignetage est inexistant avec 0,2 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique est de très bon niveau avec 0,3 pixel. La distorsion s’inverse en coussinet mais reste quasiment indiscernable avec une valeur de - 0,10 %.

35 mm Le vignetage est faible avec 0,3 IL dans les angles de l’image, et il disparaît aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique est excellente avec 0,2 pixel. La distorsion en coussinet reste très limitée à - 0,17 %.

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20 – 35 mm f/2,8 AFD☻☻☻☻ Le zoom 20 – 35 mm AFD, présenté en 1993 en même temps que le F90x, est le premier zoom très grand-angle et haute luminosité de la marque, vendu comme complément idéal au très réputé 35 – 70 mm de même ouverture. Il comporte une lentille asphérique frontale, mais pas de verre ED. Sa finition en métal granité est très soignée, et son usage en mise au point manuelle est très agréable grâce à une large bague de mise au point. On peut considérer, quand on en trouve un d’occasion en bon état, qu’il complétera bien un 10 – 24 mm ou un 12 – 24 mm de format DX.

Année : 1993 Angle : 70° – 44° Équivalence : 30 – 52,2 mm Formule : 14 lentilles en 11 groupes Diaphragme : 9 lames Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,50 m Filtre : 77 mm Dimensions : 82 × 94 mm Poids : 585 g

_______________________________________________________________-_______________ Piqué global A3 254 dpi

À 20 mm, l’image est excellente au centre et très bonne dans la zone des tiers à pleine ouverture, et tout le champ est ensuite excellent de f/4 à f/11. Il est à noter qu’aucun des 20 mm en focales fixes Nikkor testés dans cet ouvrage n’offre de meilleures performances. À f/16, la diffraction entraîne une faible baisse de piqué, puisque toutes les zones restent au grade très bon.

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À 24 mm, les bords sont en net retrait à f/2,8 et les angles sont trop faibles pour apparaître sur le graphique. Mais dès f/4, le piqué est très élevé pour atteindre ensuite des sommets à f/5,6 et f/8. À f/16 se manifeste une certaine perte par diffraction. À 35 mm, seul le centre de l’image est à haut niveau à pleine ouverture. En fermant d’un cran le diaphragme, le piqué progresse de façon spectaculaire et l’ensemble du champ est excellent de f/5,6 à f/11. La diffraction entraîne une perte assez notable à f/16.

La variation de focale assez limitée et le rendement variable à f/2,8 interdisent de considérer cette optique comme favorite pour le capteur DX, mais quand on la trouve en occasion autour de 500 euros, elle remplace avantageusement quatre focales fixes avec des performances très comparables.

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Qualités optiques 20 mm Le vignetage est imperceptible avec 0,1 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique est de bon niveau (0,5 pixel au maximum). La distorsion en barillet régulière reste maîtrisée avec 0,72 %.

24 mm Le vignetage est imperceptible avec 0,1 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique est trop présente sur une grande partie du champ et atteint 0,8 pixel, à la limite de ce qui peut gêner sur un tirage A3+. La distorsion en barillet régulière est modérée avec 0,42 %. 35 mm

Le vignetage est presque invisible avec 0,2 IL à f/2,8. L’aberration chromatique est bien maîtrisée (0,5 pixel). La distorsion est remarquablement basse avec une valeur de 0,09 % seulement.

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24 – 70 mm f/2,8 AFS☻☻☻☻☻ Le zoom 24 – 70 mm f/2,8, présenté en même temps que le Nikon D3, correspond parfaitement à la définition du « trans-standard pro » en format 24 × 36, mais reste très utile en DX, par exemple pour compléter un grand-angle 10 – 24 mm ou 12 – 24 mm. Sa formule optique intègre tous les derniers perfectionnements avec trois lentilles asphériques, trois verres ED et une lentille traitée Nano Crystal pour éviter les reflets parasites. Par conception, il s’allonge en élargissant son angle afin que le parasoleil soit toujours efficace. Dépourvu de bague de diaphragme, il ne pourra fonctionner qu’avec des boîtiers assez récents, dont bien entendu tous les numériques DX.

Année : 2007 Angle : 61° – 22°50’ Équivalence : 36 – 105 mm Formule : 15 lentilles en 11 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,50 m Filtre : 77 mm Dimensions : 83 × 133 mm Poids : 900 g

___________________________________________________________________________

Piqué global A3 254 dpi

À 24 mm, le centre et les zones de tiers sont au grade excellent dès la pleine ouverture, les angles et les bords étant très bons. Mais les coins de l’image restent toujours en léger retrait, n’atteignant à leur tour l’excellence qu’à f/8 et f/11. À f/16, le recul causé par la diffraction reste discret. Le possesseur du « couple » pro 14 – 24 et 24 – 70 mm préférera le premier des deux à cette focale. À 35 mm (page suivante), tout le champ est au grade excellent de f/2,8 à f/16, le piqué devenant superlatif de f/5,6 à f/11. Aucun 35 mm fixe classique conçu pour le format 24 × 36 ne sait faire aussi bien à ces ouvertures, seule la profondeur de champ changera en fermant le diaphragme.

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À 50 mm, le centre est excellent à f/2,8 et le reste de l’image est au grade très bon. Entre f/4 et f/16, la totalité du champ offre un piqué excellent. À 70 mm, le centre est d’excellent niveau à f/2,8, la zone des tiers atteint le grade très bon, mais les bords et surtout les angles restent en retrait. À f/4, le piqué augmente pour devenir excellent sur tout le champ de f/5,6 à f/11. La diffraction dégrade la netteté à f/16. Globalement, le 24 – 70 mm est un objectif qui sera très l’aise sur n’importe quel terrain, avec des performances très élevées dès la pleine ouverture.

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Qualités optiques 24 mm Le vignetage est imperceptible (0,1 IL). L’aberration chromatique est de bon niveau (0,5 pixel au maximum). La distorsion en barillet régulière est modérée avec une valeur de 0,42 %, de l’ordre de celle des 24 mm fixes, mais plusieurs autres zooms sont plus performants !

35 mm

Le vignetage est imperceptible (0,1 IL). L’aberration chromatique est de très bon niveau (0,3 pixel au maximum). La distorsion inversée en coussinet reste très discrète avec une valeur de - 0,09 % seulement.

50 mm

Le vignetage reste invisible avec 0,1 IL à pleine ouverture et l’aberration chromatique est de très bon niveau (0,3 pixel au maximum). La distorsion en coussinet peut commencer à se voir en paysage (- 0,24 %).

70 mm Le vignetage est imperceptible (0,1 IL). L’aberration chromatique est de bon niveau avec 0,5 pixel. La distorsion inversée en coussinet diminue par rapport à la position 50 mm et se révèle peu gênante (- 0,12 %).

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28 – 70 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻

Le zoom 28 – 70 mm f/2,8 AFS a été présenté en 1998 pour remplacer comme trans-standard pro le 35 – 70 mm AFD. Il est même resté pendant 10 ans le seul objectif de base pour le reportage en focales courantes, même si un range 42 – 105 mm n’est pas des plus attractifs en numérique : pour le capteur DX, le zoom DX 17 – 55 mm l’a supplanté. La sortie en 2007 du 24 – 70 mm a permis de faire baisser le prix en occasion de son prédécesseur qui est une optique construite pour durer, compatible par sa bague de diaphragme avec les anciens modèles argentiques. Sa formule comporte une lentille asphérique frontale et deux verres ED.

Année : 1998 Angle : 53° – 22° 50’ Équivalence : 42 – 105 mm Formule : 15 lentilles en 11 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,70 m Filtre : 77 mm Dimensions : 88,5 × 121,5 mm Poids : 935 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est du meilleur niveau à 28 mm dès la pleine ouverture et l’image est très bonne, sauf pour les angles qui nécessitent d’utiliser f/4 pour devenir excellents. Ensuite, l’image présente une excellente netteté jusqu’à f/16. À 35 mm (page suivante), seul le centre de l’image est excellent à f/2,8 quand les autres zones sont faibles, voire très faibles. Le piqué se rétablit partout à f/4 et devient superlatif sur tout le champ de f/5,6 à f/11, tout en demeurant excellent à f/16.

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Page 94: 58 Tests d'Objectifs Nikon

À 50 mm, les résultats sont seulement bons puis très bons à f/2,8 et f/4, et ensuite du meilleur niveau aux valeurs suivantes de diaphragme. À 70 mm, les scores à f/2,8 sont trop faibles sur les bords et les angles (décentrement sur l’exemplaire testé). Le rendement augmente à f/5,6 pour devenir excellent sur tout le champ de f/8 à f/16.

Toujours excellent au centre à f/4 ou f/5,6, le 28 – 70 mm souffre de la confrontation avec son remplaçant plus récent, notamment par le fait que le piqué est moins régulier et que beaucoup d’exemplaires d’occasion ont beaucoup servi en usage professionnel.

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Page 95: 58 Tests d'Objectifs Nikon

Qualités optiques 28 mm Le vignetage est invisible avec 0,1 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique est très faible (0,3 pixel au maximum). La distorsion en barillet est modérée avec 0,38 %.

35 mm Le vignetage est peu perceptible (0,2 IL) et l’aberration chromatique est très bien contenue avec un maximum de 0,4 pixel. La distorsion en barillet est très peu présente (0,19 %).

50 mm Le vignetage reste très maîtrisé (0,2 IL), mais l’aberration chromatique, localisée sur les bords verticaux de l’image commence à être perceptible à 0,7 pixel. La distorsion s’inverse en coussinet mais reste très peu gênante avec une valeur de - 0,12 %.

70 mm Le vignetage est de 0,3 IL à pleine ouverture, il disparaît en fermant d’un cran. L’aberration chromatique gagne du terrain sur presque tout le champ et atteint 0,8 pixel à pleine ouverture : sa correction altère le piqué à ces valeurs. La distorsion en coussinet reste très modérée avec une valeur de - 0,14 %.

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35 – 70 mm f/2,8 AFD ☻☻☻☻ Lors du passage à l’autofocus, en 1987, Nikon a présenté un zoom haut de gamme d’ouverture fixe f/2,8 et de focales 35 – 70 mm qui remplaçait le modèle AIS ouvert à f/3,5 et qui a ensuite été décliné en version D en 1992. Il est très étrange de constater que le système à deux bagues de son prédécesseur manuel a été remplacé par un système à pompe d’autant moins pratique que la course est longue entre les positions 35 et 50 mm, et très courte entre 50 et 70 mm. Ceci impose de nombreux ajustements pour les cadrages serrés.

Année : 1992 Angle : 44° – 22° 50’ Équivalence : 52,5 – 105 mm Formule : 15 lentilles en 12 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,60 m Filtre : 62 mm Dimensions : 72 × 95 mm Poids : 665 g

_______________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 35 mm, le piqué est excellent à toutes les ouvertures jusqu’à f/11, la seule lacune concerne les angles à f/2,8 qui ne sont que très bons. À f/16, la diffraction fait descendre le piqué ; l’image reste très homogène mais descend au sommet du grade très bon.

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À 50 mm, le centre reste excellent à pleine ouverture, mais les bords et surtout les angles sont en retrait. De f/4 à f/11, la netteté est superlative et l’homogénéité est totale à partir de f/5,6. À f/16, la diffraction fait baisser le rendement. À 70 mm, le piqué n’est pas bon à f/2,8, mais il oscille entre les scores très bon à excellent de f/4 à f/11. On évitera la valeur f/16 où le rendement s’effondre sur l’exemplaire testé.

Hormis la faiblesse observée à 70 mm et f/2,8, cette ancienne gloire tient toujours son rang sur le capteur DX de 12 Mp, mais on regrettera son ergonomie d’un autre temps.

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Qualités optiques 35 mm Le vignetage est inexistant (0,1 IL). L’aberration chromatique est d’un niveau très satisfaisant (0,3 pixel) à toutes les ouvertures. La distorsion en barillet, régulière, est peu importante (0,35 %) et serait facile à corriger en post-traitement.

50 mm

Le vignetage reste invisible à pleine ouverture (0,1 IL). L’aberration chromatique se manifeste sur les bords verticaux de l’image et est un peu élevée avec 0,7 pixel. La distorsion s’inverse en coussinet mais reste vraiment peu marquée avec - 0,07 %.

70 mm Le vignetage reste inexistant avec 0,1 IL à f/2,8, mais l’aberration chromatique peut devenir visible sur un tirage A3+, atteignant 0,9 pixel sur les bords verticaux de l’image, malgré la correction puissante de Capture NX2. La distorsion en coussinet, plus désagréable et moins naturelle que la distorsion positive, reste cependant très mesurée (- 0,21 %).

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70 – 200 mm f/2,8 AFS VR ☻☻☻☻

Le zoom 70 – 200 mm AFS VR a remplacé en 2003 le classique 80 – 200 mm AFS présenté en 1998. Plus léger que son prédécesseur, il intégrait un système de stabilisation des vibrations apte à compenser trois grades de vitesse sur un sujet immobile. Il comporte une formule optique complexe de 21 lentilles dont 5 en verre ED, et un groupe stabilisateur de 3 lentilles. Il ne faut pas oublier d’ailleurs de désactiver cette fonction en sport rapide (rafale et vitesse d’obturation élevée), car la stabilisation induit un léger temps de latence préjudiciable à l’action de l’autofocus en mode continu. Sur un appareil à capteur DX, ce modèle représente le choix le plus pratique et universel pour le reportage d’action et de sport.

Année : 2003 Angle : 22°50’ – 8° Équivalence : 105 – 300 mm Formule : 21 lentilles en 15 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 1,50 m Filtre : 77 mm Dimensions : 87 × 215 mm Poids : 1 470 g

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Piqué global A3 254 dpi

À 70 mm, le piqué est très bon dès f/2,8 et devient excellent à tous les diaphragmes entre f/4 et f/11. La perte causée par la diffraction à f/16 est par ailleurs très limitée. À 85 mm (page suivante), le rendement reste assez comparable, mais les angles de l’image sont plus en retrait à f/2,8 et f/4. De f/5,6 à f/11, l’image est excellente, mais on sera attentif au fait que le piqué diminue à f/16 par diffraction.

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À 135 mm, le piqué est un peu plus élevé au centre à f/2,8. Mais s’il devient excellent sur presque tout le champ à f/5,6, les angles culminent au grade très bon. À 200 mm, si le piqué reste très élevé au centre de f/2,8 à f/8, le reste de l’image est plus en retrait. Le rendement est au moins très bon du centre à la zone des bords de f/4 à f/8, mais la performance des angles est moindre. À f/11, la diffraction se manifeste fortement et s’aggrave trop à f/16 pour que la netteté figure sur nos graphiques.

Compte tenu de la bonne qualité de son stabilisateur, le 70 – 200 VR est le choix le plus pratique pour un capteur DX, même si les anciens modèles font parfois mieux en matière de piqué en moyenne ou longue focale.

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Qualités optiques 70 mm Le vignetage est inexistant (0,1 IL) et l’aberration chromatique est excellente avec un maximum de 0,2 pixel. La distorsion en barillet est quasiment imperceptible avec 0,17 % seulement.

85 mm Le vignetage reste absent (0,1 IL à pleine ouverture). L’aberration chromatique présente la valeur excellente de 0,2 pixel au maximum. La valeur de distorsion est exemplaire avec 0,03 %, à la limite de la précision de mesure. . 135 mm Le vignetage reste inexistant avec 0,1 IL. L’aberration chromatique présente la valeur excellente de 0,2 pixel au maximum. La distorsion s’inverse en coussinet, mais la valeur de - 0,21 % reste encore peu gênante. 200 mm Le vignetage est très peu perceptible (0,2 IL). L’aberration chromatique est d’excellent niveau avec un maximum de 0,2 pixel. La distorsion en coussinet pourra se voir en paysage, bien que sa valeur reste modérée (- 0,29 %).

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80 – 200 mm f/2,8 AFD ☻☻☻☻ Plusieurs versions du zoom 80 – 200 mm f/2,8 ont été élaborées. La plus récente, dotée de 3 verres ED à faible dispersion, est caractérisée par une bague de zooming qui rompt avec les générations comportant un changement de focale à pompe. Ce modèle à autofocus mécanique est néanmoins optimisé pour une mise au point très rapide, ce qui est le cas quand le boîtier est équipé d’un moteur de mise au point puissant. Le fait que le zoom claque en fin de course de l’autofocus surprend, mais ce n’est pas un défaut !

Année : 1996 Angle : 20° – 8° Équivalence : 120 – 300 mm Formule : 16 lentilles en 11 groupes Diaphragme : 9 lames Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 1,80 m Filtre : 77 mm Dimensions : 87 × 187 mm Poids : 1 300 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 80 mm, le piqué est excellent dès la pleine ouverture au centre et très bon des angles aux lignes des tiers. Il devient excellent à f/4 et superlatif dans tout le champ image de f/5,6 à f/11. La diffraction se fait beaucoup sentir à f/16. À 105 mm (page suivante), le rendement à f/2,8 est un peu moins bon, mais le piqué est excellent sur tout le champ de f/4 à f/11, et même au sommet à f/5,6 et f/8. La diffraction reste peu notable à f/16.

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À 135 mm, le piqué est très élevé de la pleine ouverture à f/11, excepté dans les angles à f/2,8. Une erreur de mesure nous a empêché de donner la valeur à f/16. À 200 mm, il faudra fermer à f/5,6 pour que l’image atteigne au moins le grade très bon sur toutes les zones, seul le centre étant très bon à f/2,8 et excellent à f/4. On conseillera cette ouverture aux adeptes des multiplicateurs de focale compatibles, le modèle Nikon ne transmettant pas l’autofocus des modèles AFD. À f/8 et f/11, l’homogénéité est maximale en paysage, mais la diffraction entraîne une perte de netteté importante à f/16.

Un peu irrégulier à f/2,8 et manquant d’homogénéité à 200 mm, le zoom 80 – 200 mm AFD reste un très bon choix compte tenu de son prix, surtout en occasion.

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Qualités optiques 80 mm Le vignetage est inexistant (0,1 IL). L’aberration chromatique est de très haut niveau avec 0,3 pixel. La distorsion en barillet est excellente à 0,07 % seulement.

105 mm

Le vignetage est invisible avec 0,1 IL. L’aberration chromatique est très bonne (0,3 pixel). La distorsion est presque invisible, en coussinet à - 0,08 %.

135 mm

Le vignetage reste aussi bien contenu (0,1 IL). L’aberration chromatique est très bonne avec 0,3 pixel au maximum. La distorsion est très limitée, à - 0,19 % en coussinet.

200 mm Le vignetage reste quasi imperceptible (0,2 IL à f/2,8). En revanche, l’aberration chromatique se diffuse sur presque tout le champ, tout en conservant la bonne valeur de 0,6 pixel au maximum. La distorsion inversée en coussinet peut se remarquer sur des lignes d’horizon, par exemple, avec un résultat de mesure à - 0,32 %.

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80 – 200 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻☻ Disponible à partir du début de 1999, le zoom 80 – 200 mm à motorisation ultrasonique était le troisième des modèles pros à focale variable, particulièrement destiné à la presse et au reportage. Il est pourvu d’une formule optique avec pas moins de cinq verres ED à faible dispersion. Doté d’une très bonne prise en main avec son support de pied aussi pratique que rigide et d’un moteur très rapide, il fut immédiatement jugé meilleur que le classique et éprouvé 80 – 200 mm AFD à autofocus mécanique qui poursuivit sa carrière à un tarif plus abordable.

Année : 1998 Angle : 20° – 8° Équivalence : 120 – 300 mm Formule : 18 lentilles en 14 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 1,50 m Filtre : 77 mm Dimensions : 88 × 207 mm Poids : 1 580 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Excellent sur tout le champ dès la pleine ouverture et superlatif dans toutes les zones de l’image de f/4 à f/8, le piqué à 80 mm ne mérite que des éloges. Il diminue légèrement à f/11, mais est plus affecté par la diffraction à f/16. À 105 mm (page suivante), le piqué est stupéfiant, au niveau des meilleurs 105 mm fixes mesurés pour cet ouvrage. L’image reste excellente à f/11 et très bonne à f/16.

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À 135 mm, les excellentes valeurs mesurées à 105 mm sont reconduites : le piqué est maximal sur tout le champ de f/2,8 à f/8 et reste excellent à f/11. La diffraction fait chuter la netteté au grade très bon à f/16. À 200 mm, le piqué est en retrait au centre et en zone des tiers de l’image à pleine ouverture, mais le niveau reste bon, puis tout le champ devient excellent entre f/4 et f/8. On note une sévère dégradation à f/16, du fait de la diffraction. Notez que le fait que le piqué soit plus élevé dans les angles à f/2,8 avait été remarqué sur les tests en format 24 × 36 et était déjà mentionné sur les excellentes fiches « Chasseur d’Images » publiées au siècle dernier.

Si l’on réussit à trouver un exemplaire d’occasion en excellent état, ce zoom est le meilleur possible pour le capteur DX de 12 Mp, comme il l’est aussi pour le capteur FX 24 × 36 de même définition !

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Qualités optiques 80 mm Le vignetage est inexistant (0,1 IL). L’aberration chromatique est contenue à l’excellente valeur de 0,2 pixel. La distorsion en barillet reste très modérée avec une déformation de 0,26 %.

105 mm

Le vignetage est invisible avec 0,1 IL. L’aberration chromatique est excellente (0,2 pixel). La distorsion est inexistante, mesurée à 0,08 % seulement.

135 mm

Le vignetage reste du meilleur niveau (0,1 IL). L’aberration chromatique est très bonne avec 0,3 pixel au maximum. La distorsion est quasi invisible, avec - 0,05 % seulement en coussinet.

200 mm Le vignetage reste quasi imperceptible (0,2 IL à f/2,8). L’aberration chromatique présente presque toujours des valeurs de haut niveau avec à 0,3 pixel au maximum. La distorsion inversée en coussinet pourrait gêner sur des paysages, mais elle est de faible importance avec - 0,17 %.

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Chapitre 6 Les zooms 24 × 36 amateurs et experts

À l’apogée de l’appareil argentique autofocus, donc à partir des années 1990 jusqu’à 2002 ou 2003, on a assisté à la mise sur le marché amateur de nombreux zooms bien pratiques, avec une plage de focales allant du grand-angle (le 24 mm était à l’époque considéré comme le plus grand-angle d’usage courant) au petit téléobjectif, quand l’audace n’était pas poussée jusqu’au 135 mm ou 200 mm ! Classiquement baptisé trans-standard, car étagé autour du pivot du classique 50 mm, le petit zoom amateur était un 35 – 70 mm, voire un 28 – 80 mm ensuite, et le zoom expert allait plus loin dans la variation de focale, comme les 24 – 85 mm ou 28 – 105 mm. Nikon a décliné ce concept sur de nombreux modèles autofocus, à mise au point mécanique au début de la période, et avec moteur ultrasonique intégré à l’optique à la fin de ce cycle. Il était donc tentant de vérifier si ces zooms souvent très abordables d’occasion, ou bien conservés avec un boîtier argentique, pourraient retrouver une nouvelle jeunesse sur le capteur numérique DX, car certaines focales complètent bien les zooms conçus spécifiquement pour le numérique, comme les modèles démarrant à 24 mm. Dans cette catégorie, on conseillera les deux modèles AFD de 24 – 85 mm et 24 – 120 mm, alors que les AFS plus récents sont moins bons aux mesures. Il est classique de compléter un zoom amateur ou expert de courte à moyenne focale par un télézoom compact et léger, offrant des cadrages impressionnants sur un petit capteur : un 70 – 300 mm cadre comme le ferait un 105 – 450 mm, formule qui n’existe pas encore pour le capteur 24 × 36 mm, ce qui offre une souplesse d’emploi exceptionnelle.

Le 70 – 300 mm AFS VR représente le compromis idéal pour un zoom de longue focale.

Il complétera bien les zooms DX d’entrée de gamme ou experts.

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18 – 35 mm f/3,5 – 4,5 AFD ☻☻☻ Présenté dans le même temps que le reflex F80, dernier argentique amateur expert de la marque, le 18 – 35 mm avait pour vocation de permettre des cadrages variés en grand-angle pour un prix et un poids beaucoup plus accessibles que le zoom pro à moteur ultrasonique. Il est doté d’une formule optique comportant une lentille asphérique et un verre ED. Pourvu d’une bague de diaphragme, il peut aussi équiper un boîtier argentique manuel postérieur à 1977, mais semble peu attractif comparé à toute la série de zooms DX dont la focale débute à 18 mm.

Année : 2000 Équivalence : 27 – 52,5 mm Angle : 76° – 44° Formule : 11 lentilles en 8 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/3,5 à f/4,5 – f/22 Mise au point mini : 0,33 m Filtre : 77 mm Dimensions : 82,5 × 82,5 mm Poids : 370 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 18 mm, le piqué est excellent au centre à toutes les ouvertures, mais cette netteté ressemble à un point chaud, car avant f/5,6 les lignes de tiers et les bords ne sont pas vraiment exploitables, et les angles ne deviennent excellents qu’à f/8. Pour du paysage détaillé, on peut cependant monter jusqu’à f/16 sans perte par diffraction. À 24 mm (page suivante), la pleine ouverture est moins bonne, mais la position f/5,6 est un peu meilleure pour les angles. L’ensemble du champ est ensuite excellent de f/8 à f/16.

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À 28 mm, le centre et les tiers sont très bons à f/4,2, puis ils atteignent un niveau superlatif de f/5,6 à f/11. Les angles ne parviennent à ce score qu’à f/8, mais l’ensemble de l’image reste ensuite du meilleur niveau jusqu’à f/16. À 35 mm, le rendement est très bon à f/4,5, puis excellent à toutes les autres ouvertures.

Cet objectif assez délaissé donne de très bons résultats si l’on fait abstraction des grandes ouvertures aux focales les plus courtes, et il est dommage que sa variation de focale soit vraiment restreinte, comparée à tous les zooms DX qui débutent comme lui à 18 mm f/3,5.

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Qualités optiques 18 mm Le vignetage est quasiment invisible avec 0,2 IL. L’aberration chromatique décentrée à droite de l’image sur l’exemplaire testé est un peu forte avec 1,1 pixel, ce qui pourra se voir sur un agrandissement. La distorsion en barillet est régulière, mais trop élevée avec 1,04 %.

24 mm Le vignetage reste très peu perceptible (0,2 IL). L’aberration chromatique diminue et présente la bonne valeur de 0,5 pixel. La distorsion en barillet plus limitée (0,58 %) est moins gênante.

28 mm

Le vignetage n’est que de 0,2 IL, presque invisible en pratique. L’aberration chromatique présente la très bonne valeur de 0,4 pixel. La distorsion en barillet est bien maîtrisée à 0,39 %.

35 mm Le vignetage est absent avec 0,1 IL. La valeur mesurée d’aberration chromatique est très bonne (0,4 pixel). La distorsion en forme naturelle de barillet est très limitée avec une valeur de 0,24 % seulement.

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24 – 85 mm f/3,5 – 4,5 AFS ☻☻☻

Le zoom 24 – 85 mm AFS, présenté à l’occasion de la Photokina 2002, est un modèle plus compact et plus léger que le modèle expert AFD d’ouvertures un peu plus lumineuses f/2,8 – f/4. C’est le premier zoom Nikon grand public à être équipé d’un moteur ultrasonique pour la mise au point autofocus, et l’un des premiers à être dépourvu de bague de diaphragme. Malgré sa construction légère, principalement en polycarbonate, il dispose d’une lentille asphérique et d’un verre ED. Il est particulièrement apprécié des amateurs de gros plan, car la mise au point descend à 28 centimètres. On le trouve assez rarement en occasion.

Année : 2002 Angle : 61° – 18°50’ Équivalence : 36 – 127,5 mm Formule : 15 lentilles en 12 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/3,5 à f/4,5 – f/22 Mise au point mini : 0,38 m Filtre : 67 mm Dimensions : 67 × 73 mm Poids : 415 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 24 mm, le piqué est insuffisant à f/3,5, et seul le centre devient très bon à f/4, le reste du champ n’étant que bon. De f/5,6 à f/16, le niveau est bien meilleur mais assez irrégulier, avec des angles plus nets que le centre, ce qui ne déplaira pas aux paysagistes pointilleux. À 35 mm (page suivante), la pleine ouverture est franchement mauvaise, mais la qualité s’améliore à f/5,6 avec un centre excellent et des bords très bons, tandis que toute l’image atteint le meilleur niveau à f/8 et f/11.

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À 50 mm, la faiblesse à pleine ouverture se confirme et seul le centre atteint ensuite l’excellence à f/5,6 et f/8, le reste de l’image n’étant très bon qu’à f/11 et f/16. À 85 mm, le centre est excellent de f/4,5 à f/8, mais le reste du champ reste cependant très en retrait en n’offrant jamais le meilleur niveau.

Si la gamme de focales peut sembler séduisante pour compléter un 10 – 24 mm ou un 12 – 24 mm, le piqué est trop irrégulier selon les focales, les ouvertures et les zones pour faire usage de cet objectif à haut niveau.

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Qualités optiques 24 mm Le vignetage est quasiment absent avec 0,2 IL. L’aberration chromatique est bonne avec 0,6 pixel. La distorsion en barillet est trop importante pour un 24 mm sur petit capteur, car elle atteint 0,93 %.

35 mm

Le vignetage reste très contenu avec 0,2 IL, mais l’aberration chromatique, quoique peu intense (0,7 pixel), se diffuse sur presque tout le champ image. La distorsion est très limitée avec 0,15 %.

50 mm Le vignetage reste presque invisible (0,2 IL). L’aberration chromatique de faible valeur (0,6 pixel) s’observe à gauche de l’image, ce qui révèle un léger décentrage de l’objectif mesuré. La distorsion s’inverse en coussinet et pourra commencer à se discerner en paysage avec - 0,36 %.

85 mm Le vignetage présente des traces limitées dans les angles (0,2 IL). L’aberration chromatique toujours décentrée n’est que de 0,4 pixel, ce qui est très bon. La distorsion négative, désagréable à l’œil, augmente un peu avec - 0,44 %.

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24 – 85 mm f/2,8 – 4 AFD ☻☻☻☻

Le zoom 24 – 85 mm correspond typiquement à ce que peut attendre un photographe expert désireux de compléter un 10 – 24 mm ou un 12 – 24 mm, mais sans les moyens des professionnels. Ces derniers ont pourtant utilisé ce zoom en argentique, pour le reportage léger ou social. Cependant, il n’est pas doté des perfectionnements des zooms les plus récents, car s’il est pourvu de deux lentilles asphériques, il ne comporte pas de verre ED, et son autofocus est mécanique. En revanche, sa bague de diaphragme autorise son montage sur les anciens modèles argentiques, ce qui n’est pas toujours le cas des séries AFS récentes.

Année : 2000 Angle : 61° – 18°50’ Équivalence : 36 – 127,5 mm Formule : 15 lentilles en 11 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 à f/4 – f/22 Mise au point mini : 0,50 m Filtre : 72 mm Dimensions : 78,5 × 82,5 mm Poids : 545 g

_______________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 24 mm, le centre est excellent dès f/2,8, mais le piqué du reste du champ est médiocre. Ensuite, la netteté est excellente de f/4 à f/11 sur tout le champ, la diffraction causant quelque recul à f/16. À 35 mm (page suivante), alors que la netteté au centre est superlative de f/3,2 à f/8, on déplore un mauvais rendement des bords et surtout des angles de l’image avant f/5,6. En revanche, le rendement est du meilleur niveau sur tout le champ de f/8 à f/16.

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À 50 mm, sauf pour les angles qui sont en retrait avant f/5,6, le piqué est excellent dès la pleine ouverture et tout le champ atteint ce niveau aux ouvertures moyennes, la netteté étant maximale à f/8. La diffraction ne cause qu’un faible recul à f/16. À 85 mm, le rendement est digne d’une optique pro, puisque la plus grande partie du champ atteint le grade excellent dès f/4 et que toute l’image est du meilleur niveau de f/5,6 à f/11. La diffraction n’est pas critique, mais elle cause une perte de netteté plus importante qu’aux plus courtes focales.

Globalement, ce zoom expert donne un piqué de très haut niveau à toutes les focales et reste un diaphragme plus lumineux que beaucoup d’optiques DX à 85 mm. C’est donc un très bon choix pour compléter un vrai grand-angle conçu pour un petit capteur.

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Qualités optiques 24 mm Le vignetage est inexistant avec 0,1 IL à f/2,8. L’aberration chromatique est de très haut niveau avec 0,3 pixel seulement. La distorsion est franchement trop élevée en position grand-angle avec 0,92 %.

35 mm

Le vignetage reste invisible (0,1 IL). En revanche, bien qu’elle reste de faible importance (0,6 pixel), l’aberration chromatique est localisée sur les bords de l’image. La distorsion est exemplaire avec 0,08 % seulement en barillet.

50 mm Le vignetage est absent avec 0,1 IL seulement. L’aberration chromatique est de très bon niveau (0,4 pixel au maximum). La distorsion s’inverse en coussinet mais reste très modérée à - 0,20 %.

85 mm Le vignetage reste imperceptible avec 0,1 IL seulement. L’aberration chromatique présente de très bons résultats (0,3 pixel). La distorsion négative augmente un peu et pourra éventuellement se voir en paysage avec - 0,34 %.

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24 – 120 mm f/3,5 – 5,6 AFD ☻☻☻☻

Le zoom 24 – 120 mm présenté en 1996 a fait sensation, car c’était le premier zoom expert de grande marque à présenter un range supérieur à cinq, tout en restant assez compact et léger. Il était doté de deux lentilles asphériques, mais était dépourvu de verres spéciaux. L’autofocus est mécanique, mais cependant assez rapide. Attention en occasion ! Vérifiez que la bague de zooming n’est pas trop souple : un jeu excessif peut facilement entraîner des décentrages très préjudiciables au piqué sur les bords. Ce modèle peut très bien compléter un zoom grand-angle DX.

Année : 1996 Angle : 61° – 13°20’ Équivalence : 36 – 180 mm Formule : 15 lentilles en 13 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/3,5 à f/5,6 – f/22 Mise au point mini : 0,50 m Filtre : 72 mm Dimensions : 77 × 94 mm Poids : 575 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 24 mm, le piqué est excellent au centre dès f/3,5, mais l’homogénéité fait hélas défaut, car il faut fermer à f/5,6 pour que les zones de tiers et des bords atteignent le score très bon, et même f/11 pour voir les angles rejoindre ce niveau. Le paysagiste s’astreindra donc à travailler à l’ancienne, avec une petite ouverture et une grande profondeur de champ. En revanche, le piqué en reportage est excellent à f/8. À 35 mm (page suivante), le piqué est très bon sur la plus grande partie du champ à pleine ouverture et excellent au centre et sur la zone des tiers à f/5,6. Entre f/8 et f/16, tout le champ est du meilleur niveau.

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À 60 mm, le rendement est très bon car la quasi-totalité du champ est excellente dès la pleine ouverture, et les angles rejoignent ce niveau à f/8. Toute l’image reste au meilleur niveau jusqu’à f/16. À 120 mm, le piqué est très bon sur tout le champ de f/5,6 à f/11, le centre n’atteignant l’excellence qu’à f/8. La diffraction occasionne une baisse notable de netteté à f/16.

Le 24 – 120 mm AFD complétera bien un 10 – 24 mm ou un 12 – 24 mm DX en usage de reportage, mais sera aussi très performant en paysage en fermant un peu le diaphragme, sauf à 24 mm où l’on préférera toujours le rendement du zoom DX !

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Qualités optiques 24 mm Le vignetage est notable à pleine ouverture (0,4 IL) et il en reste des traces discrètes jusqu’à f/8. L’aberration chromatique est un peu visible (0,8 pixel à gauche de l’image sur l’exemplaire testé). La distorsion en barillet est régulière mais trop élevée (0,79 %).

35 mm

Le vignetage est quasi imperceptible avec 0,2 IL et l’aberration chromatique diminue avec un très bon niveau maximal de 0,3 pixel. La distorsion s’inverse en coussinet mais reste peu gênante en paysage avec - 0,14 %.

60 mm

Le vignetage est absent (0,1 IL). L’aberration chromatique reste de très bon niveau (0,4 pixel au maximum). La distorsion en coussinet s’accentue et pourra devenir visible dans certains cas (horizons incurvés) avec - 0,34 %.

120 mm Le vignetage reste invisible avec 0,1 IL à f/5,6. L’aberration chromatique reste cantonnée à 0,5 pixel, mais elle se diffuse au centre de l’image. La distorsion en coussinet reste maîtrisée à - 0,37 %.

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24 – 120 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR☻☻ Le zoom 24 – 120 mm présenté en 2003 est le premier zoom trans-standard stabilisé de la marque, et avec un recadrage 35 mm – 180 mm sur les capteurs APS des boîtiers de l’époque, il complétait le 12 – 24 mm DX sorti à la même époque. Sur le papier, cette formule semble plus performante qu’un 24 – 85 mm ou que le 24 – 120 mm de première génération, car sa formule optique est moderne avec la présence de deux lentilles asphériques et de deux verres ED. De plus, le stabilisateur intégré permet de gagner environ trois vitesses sur des sujets fixes.

Année : 2003 Angle : 61° – 13° 20’ Équivalence : 36 – 180 mm Formule : 15 lentilles en 13 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/3,5 à f/5,6 – f/22 Mise au point mini : 0,50 m Filtre : 72 mm Dimensions : 77 × 94 mm Poids : 575 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 24 mm, le piqué est très bon au centre et devient excellent à f/4, mais le reste de l’image est en retrait. Les angles restent médiocres avant f/8. Entre cette ouverture et f/16, la netteté est très bonne, la plus grande partie du champ atteignant le meilleur niveau à f/8 et f/11. À 35 mm (page suivante), le piqué est très régulier, très bon à f/4 et excellent sur tout le champ de f/5,6 à f/11. La diffraction reste discrète à f/16.

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À 60 mm, le rendement accuse une baisse générale : seul le centre atteint le niveau très bon à f/5,6, le reste du champ étant bon. À f/8, le centre devient excellent et le reste de l’image très bon, le meilleur résultat étant obtenu à f/11. À 120 mm, hélas, le piqué n’atteint pas le score moyen à f/5,6 et n’est au grade bon qu’à f/11. Il est conseillé de ne pas pousser le zoom plus loin que 85 mm afin d’obtenir une bonne qualité. Mais l’objectif fait mauvaise figure face au nouveau 16 – 85 mm DX de luminosité équivalente et on ne saurait le conseiller en neuf malgré son stabilisateur, un 18 – 105 mm DX obtenant de bien meilleurs résultats.

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Qualités optiques 24 mm Le vignetage est quasiment imperceptible avec 0,2 IL. L’aberration chromatique est de très bon niveau avec 0,3 pixel au maximum. La distorsion en barillet régulier est trop importante et pourra nécessiter une correction (0,91 %).

35 mm

Le vignetage reste très faible avec 0,2 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique est de haut niveau avec 0,3 pixel. La distorsion présente une excellente valeur de - 0,09 % seulement.

60 mm

Le vignetage est absent (0,1 IL), mais l’aberration chromatique qui reste d’ampleur très limitée (0,5 pixel) se manifeste au centre de l’image. La distorsion en coussinet augmente avec une valeur de - 0,34 %.

120 mm Le vignetage reste invisible avec 0,1 IL seulement. L’aberration chromatique est peu gênante (0,6 pixel), mais elle se diffuse sur presque tout le champ. La distorsion en coussinet reste maîtrisée avec - 0,35 %.

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28 – 85 mm f/3,5 – 4,5 AF☻☻☻ Le zoom 28 – 85 mm autofocus est le premier modèle expert (à l’exception du confidentiel F3 AF), présenté en 1986 au moment de l’annonce du premier boîtier autofocus de la marque, le Nikon 501. Il dérivait d’une formule manuelle éprouvée. Sa présentation est typique du design de cette époque, avec une trop petite couronne de mise au point manuelle, mais sa bague de zooming est aussi large que précise, et sa finition générale excellente.

Année : 1986 Angle : 53° – 18°50’ Équivalence : 42 – 127,5 mm Formule : 15 lentilles en 11 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/3,5 à f/4,5 – f/22 Mise au point mini : 0,23 m Filtre : 62 mm Dimensions : 71 × 89 mm Poids : 540 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 28 mm, le piqué est excellent au centre et presque bon sur les bords dès la pleine ouverture, mais les angles restent vraiment à la traîne. La qualité augmente à f/4, et de f/5,6 à f/11, l’image sera globalement très bonne, le centre et les zones de tiers étant au meilleur niveau. La diffraction entraîne une perte à f/16. À 35 mm (page suivante), le piqué n’est très élevé qu’au centre avant f/5,6. Mais de cette valeur jusqu’à f/11, la netteté est de haut niveau sur tout le champ. On évitera f/16 où la diffraction se manifeste.

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À 50 mm, la faiblesse déjà observée dans les angles se renforce, car ce n’est qu’à f/8 que le piqué est homogène, le meilleur niveau étant atteint à f/11 et restant très bon à f/16. À 85 mm, il vaut mieux éviter la pleine ouverture, mais la netteté est excellente au centre et dans les zones de tiers à f/5,6, et l’ensemble du champ est de haut niveau à f/8 et f/11. La diffraction est forte à f/16.

Sachant que sa cote en occasion n’est pas élevée, cet ancien zoom sait encore rendre de bons services à condition de choisir de préférences des ouvertures moyennes.

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Qualités optiques 28 mm Le vignetage est invisible à 28 mm avec 0,1 IL et l’aberration chromatique est très bonne avec 0,3 pixel. La distorsion en barillet régulier est un peu forte avec 0,60 %.

35 mm Le vignetage reste inexistant à pleine ouverture (0,1 IL), et l’aberration reste du meilleur niveau avec 0,2 pixel au maximum. La distorsion est modérée avec 0,31 % en barillet.

50 mm Le vignetage reste invisible (0,1 IL), et l’aberration chromatique est toujours contenue à une excellente valeur (0,2 pixel au maximum). La distorsion s’inverse en coussinet mais reste très limitée avec - 0,08 %. 85 mm

Le vignetage reste quasi imperceptible (0,2 IL) et l’aberration chromatique reste à la bonne valeur de 0,8 pixel. La distorsion en coussinet reste peu gênante à - 0,27 %.

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28 – 105 mm f/3,5 – 4,5 AFD ☻☻☻

Le zoom 28 – 105 mm AFD représente typiquement le zoom expert destiné aux amateurs avertis, avec une variation de focale allant du grand-angle au petit téléobjectif et des ouvertures qui restent assez lumineuses. Présenté en 1998 pour succéder à un modèle 28 – 85 mm, il a tout de suite acquis une excellente réputation. C’est l’un des premiers zooms Nikon doté d’une lentille asphérique. Il dispose d’une position macro pour la prise de vue rapprochée.

Année : 1998 Angle : 53° – 15°20’ Équivalence : 42 – 157,5 mm Formule : 16 lentilles en 12 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/3,5 à f/4,5 – f/22 Mise au point mini : 0,50 m Filtre : 62 mm Dimensions : 73 × 81,5 mm Poids : 455 g

_______________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 28 mm, le piqué est excellent au centre à pleine ouverture, et très bon sur les zones de tiers et les bords, mais les angles sont en retrait. À f/4, les coins de l’image deviennent très bons, mais ils n’atteignent le niveau excellent qu’à f/11, tandis que le reste du champ est du meilleur niveau à partir de f/5,6. À 50 mm (page suivante), le rendement est très bon à f/4,5 et excellent de f/5,6 à f/11, même si les angles sont toujours en léger retrait.

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À 85 mm, le piqué s’effondre à pleine ouverture (pouvoir séparateur insuffisant vraisemblablement) mais redevient excellent au centre à f/5,6. Le rendement est très bon de f/8 à f/16. À 105 mm, le piqué reste trop faible à pleine ouverture et irrégulier à f/5,6, mais il est très bon et homogène à f/8 et f/11. À f/16, la diffraction entraîne de fortes pertes de netteté.

Si le piqué reste globalement très bon aux focales moyennes, les faibles performances relevées aux grandes ouvertures ne laissent pas grand intérêt à cet objectif si on le confronte par exemple à un 18 – 105 mm DX.

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Qualités optiques 28 mm Le vignetage est quasi invisible à pleine ouverture (0,2 IL). L’aberration est d’excellente valeur avec 0,2 pixel. La distorsion en barillet (0,61 %) est régulière et pas trop délicate à corriger en cas de besoin.

50 mm Le vignetage est imperceptible avec 0,1 IL à f/4,5, et l’aberration chromatique reste d’un excellent niveau, avec seulement 0,2 pixel. La distorsion est remarquablement contenue à 0,05 % en barillet.

85 mm

Le vignetage reste invisible (0,1 IL), mais l’aberration chromatique, bien que très limitée (0,5 pixel), se manifeste un peu sur les bords de l’image. La distorsion s’inverse en coussinet mais reste à un faible niveau avec - 0,11 %.

105 mm Le vignetage est inexistant à 0,1 IL. L’aberration chromatique reste peu importante (0,7 pixel), mais elle se répand sur presque tout le champ. La distorsion en coussinet reste contenue à - 0,13 %.

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28 – 200 mm f/3,5 – 5,6 G ☻☻

En 2003 a été commercialisée une version allégée du zoom 28 – 200 mm AFD, avec un plus grand usage du plastique dans sa construction, une formule optique simplifiée, et une commande du diaphragme uniquement par le boîtier. Cette version a suscité peu d’enthousiasme car le numérique prenait son essor, et une optique stabilisée comme le 24 – 120 mm apparaissait alors nettement plus attractive. Mais ce modèle peut se trouver d’occasion à un prix peu élevé, bien qu’il soit de nouveau recherché pour les FX à capteur 24 × 36.

Année : 2003 Angle : 53° – 8° Équivalence : 42 – 300 mm Formule : 12 lentilles en 11 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/3,5 à f/5,6 – f/22 Mise au point mini : 0,44 m Filtre : 62 mm Dimensions : 70 × 71 mm Poids : 360 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 28 mm, le piqué est très bon au centre à pleine ouverture, excellent à f/4 et superlatif à f/5,6 et f/8, mais les bords et les angles n’atteignent le niveau très bon qu’à f/5,6 et le niveau excellent qu’à f/8 et f/11. À 50 mm (page suivante), la pleine ouverture est insuffisante, le piqué est excellent au centre à f/5,6, mais le reste de l’image est à la traîne. Il faut choisir les ouvertures de f/8 à f/16 pour obtenir des résultats de haut niveau sur tout le champ.

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À 85 mm, on n’obtiendra un très bon piqué qu’à partir de f/8, mais les angles restent toujours en net retrait. Hélas, le rendement présente une très forte baisse à 200 mm avec un piqué insuffisant à f/5,6 et f/8 et seulement moyen à f/11 et f/16.

Si ce petit zoom léger et pratique présente encore une belle utilité sur un capteur 12 Mp de 24 × 36, il n’est plus assez performant semble-t-il pour la haute résolution des capteurs DX de même définition. La note est assez sévère, car elle tient compte des performances des zooms DX aux courtes focales que ce 28 – 200 mm ne saurait concurrencer.

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Qualités optiques 28 mm Le vignetage est très limité à pleine ouverture (0,2 IL). L’aberration chromatique est de très bon niveau (0,4 pixel), mais la distorsion en barillet est un peu trop importante (0,52 %), sans toutefois être gênante en pratique.

50 mm

Le vignetage est inexistant (0,1 IL à pleine ouverture), mais l’aberration chromatique devient visible en atteignant 1 pixel au maximum. La distorsion s’inverse en coussinet mais reste modérée à - 0,23 %.

85 mm

Le vignetage reste imperceptible à 0,1 IL. L’aberration chromatique se répand sur une grande partie de l’image et atteint 1,2 pixel, ce qui peut être facilement visible. La distorsion s’amplifie à - 0,47 %, ce qui sera gênant en paysage.

200 mm

Le vignetage est toujours excellent à la focale la plus longue (0,1 IL). L’aberration chromatique maximale atteint des niveaux critiques avec 1,6 pixel sur une grande partie du champ. La distorsion en coussinet est trop importante et peu naturelle à l’œil avec une valeur de - 0,48 %.

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70 – 210 mm f/4 – 5,6 AF/AFD ☻☻☻ Lancé lors du passage à l’autofocus en 1987, ce petit zoom expert à ouverture glissante a été pendant de nombreuses années le complément naturel du 35 – 70 mm de base qui était alors proposé avec les boîtiers autofocus amateurs, comme le F401 ou le F601. C’est une optique légère et pratique avec une position macro pour les gros plans. En revanche, son ergonomie (monture à pompe) ne sera pas appréciée par tous les photographes.

Année : 1987 Angle : 22°50’ – 7° Équivalence : 105 – 315 mm Formule : 12 lentilles en 9 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/4 à f/5,6 – f/32 Mise au point mini : 1,50 m Filtre : 62 mm Dimensions : 73,5 × 108 mm Poids : 600 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 70 mm, le piqué est insuffisant à pleine ouverture, mais il devient excellent entre f/5,6 et f/11 sur presque tout le champ, les angles atteignant ce niveau à f/8. La position f/16 perd de la netteté du fait de la diffraction.

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À 135 mm, on évitera aussi la pleine ouverture, vraiment faible. Mais en fermant d’un cran, on obtient un piqué excellent au centre, et très bon en zone de tiers. À 210 mm, c’est l’ouverture f/8 qui est la plus exploitable, mais uniquement en reportage sur des sujets assez centrés, car les bords et surtout les angles sont très en retrait, la valeur de f/11 présentant une image plus homogène. La diffraction entraîne une perte importante à f/16.

Ce zoom de conception ancienne et peu onéreux continue à pouvoir procurer de bons résultats, dès lors que l’on accepte de ne pas utiliser la position grande ouverture.

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Qualités optiques 70 mm Le vignetage est presque invisible avec 0,2 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique de bon niveau (0,6 pixel) se manifeste surtout à gauche de l’image sur l’objectif mesuré qui est donc un peu décentré. La distorsion en barillet, régulière, est très peu prononcée (0,17 %).

135 mm

Le vignetage est invisible (0,1 IL). L’aberration chromatique est de très bon niveau, atteignant au maximum 0,3 pixel. La distorsion s’inverse en coussinet mais reste modérée avec un niveau de - 0,24 %.

210 mm Le vignetage est du même excellent niveau que celui constaté au milieu du range, soit 0,1 IL, et l’aberration chromatique reste à la très bonne valeur de 0,3 pixel. La distorsion en coussinet reste peu importante (- 0,22 %).

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70 – 300 mm f/4 – 5,6 AFD ED ☻☻

En 1998, Nikon a présenté un petit zoom léger et fonctionnel destiné aussi bien aux boîtiers de type amateur expert qu’aux premiers reflex numériques de la série D1. Pour ces derniers, il donnait un cadrage impressionnant, car équivalent à un 105 – 450 mm en argentique. Doté d’un verre ED et d’une baïonnette en métal, il a toujours bénéficié d’une bien meilleure cote que sa version simplifiée « G » sans bague de diaphragme ni verre spécial.

Année : 1998 Angle : 22°50’ – 5°20’ Équivalence : 105 – 450 mm Formule : 13 lentilles en 9 groupes Diaphragme : 9 lames Ouverture : f/4 à f/5,6 – f/32 Mise au point mini : 1,50 m Filtre : 62 mm Dimensions : 74 × 116 mm Poids : 505 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 70 mm, le piqué est insuffisant à pleine ouverture, mais de f/5,6 à f/11, le rendement est très bon, l’ensemble du champ étant même excellent à la plus faible valeur. La diffraction provoque une perte de netteté à f/16. À 135 mm (page suivante), il faut aussi sélectionner f/5,6 pour avoir un excellent piqué au centre. La zone des tiers atteint ce niveau à f/8 et les bords à f/11. Les angles restent toujours en net retrait des autres zones de l’image et la diffraction provoque des pertes à f/16.

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Le piqué diminue à 200 mm, mais le centre est excellent à f/5,6 et les zones de tiers atteignent le niveau très bon à f/8. Hélas, la distorsion casse le piqué à f/11 et f/16. À 300 mm, le piqué est clairement mauvais, seule la position f/11 permet une netteté moyenne.

Cet objectif très réputé en argentique au siècle dernier est clairement dépassé sur ce type de capteur et son achat ne peut être conseillé.

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Qualités optiques 70 mm Le vignetage est inexistant (0,1 IL à f/4). La distorsion est de très bon niveau avec 0,11 % en barillet. L’aberration chromatique est très bonne avec 0,4 pixel au maximum.

135 mm

Le vignetage reste invisible avec 0,1 IL. L’aberration chromatique est de haut niveau avec 0,3 pixel au maximum. La distorsion en coussinet, désagréable à l’œil sur des paysages ou des sujets urbains pris de face, pourrait commencer à se voir avec une valeur de - 0,36 %.

200 mm Le vignetage est toujours excellent avec 0,1 IL. L’aberration chromatique se diffuse un peu plus mais reste très mesurée avec 0,4 pixel au maximum. La distorsion en coussinet se maintient à une valeur proche de celle mesurée à 135 mm.

300 mm Le vignetage reste quasiment imperceptible (0,2 IL). L’aberration chromatique se manifeste sur une grande partie de l’image mais reste de bonne valeur à 0,6 pixel. La distorsion diminue un peu et atteint - 0,29 % en coussinet.

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70 – 300 mm f/4,5 – 5,6 AFS VR ☻☻☻☻

Dès sa présentation en 2006, le zoom 70 – 300 mm VR, doté d’un stabilisateur qui permet de compenser près de quatre crans de vitesse sur un sujet immobile, a été accueilli très favorablement. Il est doté d’un autofocus ultrasonique silencieux à défaut d’être ultra rapide, et d’une très large et confortable bague de zooming. Il comporte deux verres ED et une baïonnette métallique.

Année : 2006 Angle : 22°50’ – 5°20’ Équivalence : 105 – 450 mm Formule : 17 lentilles en 12 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/4,5 à f/5,6 – f/32 Mise au point mini : 1,50 m Filtre : 67 mm Dimensions : 80 × 143,5 mm Poids : 745 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À 70 mm, le piqué est exceptionnellement élevé sur tout le champ dès la plus grande ouverture, et il reste à ce niveau jusqu’à f/16 avec peu de pertes par diffraction, y compris dans les angles à toutes les ouvertures. Cette performance est du niveau des zooms pros, ne serait-ce la luminosité qui cède quand même 1,5 IL par rapport aux modèles plus prestigieux. À 135 mm (page suivante), le piqué au centre est remarquable à tous les diaphragmes, mais le reste du champ est en retrait et l’image ne sera assez homogène qu’à f/8.

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À 200 mm, le piqué reste superlatif au centre de l’image de f/5,3 à f/8, mais l’optique avoue clairement une orientation reportage avec une prédilection pour les sujets centrés, car si les zones de tiers sont de très haut niveau à f/8, les bords et surtout les angles sont beaucoup trop en retrait. À 300 mm, c’est à pleine ouverture que le rendement est très bon (excellent au centre, bon pour les angles et les zones de tiers), mais la diffraction dégrade ce résultat lorsqu’on ferme le diaphragme.

Le 70 – 300 mm VR est le zoom expert à conseiller pour un capteur 12 Mp DX, mais il faut intégrer ses limites d’usage. Sa note « coup de cœur » est justifiée par l’efficacité de son stabilisateur et son haut niveau de piqué en conditions de reportage. En revanche, le paysagiste regrettera son manque d’homogénéité sur tout le champ, et pour cet usage il serait justifié de lui retirer un smiley.

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Qualités optiques 70 mm Les valeurs mesurées sont de haut niveau, avec un vignetage invisible (0,1 IL) et une aberration maximale de 0,3 pixel. La distorsion en barillet est limitée à 0,18 %, quasiment imperceptible en pratique.

135 mm

Le vignetage reste inexistant avec 0,1 IL. L’aberration chromatique se diffuse en revanche sur les bords de l’image et n’est que moyenne avec une valeur de 0,7 pixel. La distorsion s’inverse en coussinet et est un peu trop forte avec - 0,34 %.

200 mm Le vignetage reste à l’excellente valeur de 0,1 IL. L’aberration chromatique garde une valeur moyenne de 0,6 pixel en étant assez largement diffusée sur les bords de l’image. La distorsion en coussinet est stable avec - 0,32 %.

300 mm Le vignetage reste limité à l’excellente valeur de 0,2 IL à f/5,6. L’aberration chromatique est présente sur presque tout le champ avec une mesure un peu forte de 0,8 pixel, les franges pouvant devenir discernables sur un tirage A3+. La distorsion diminue et reste peu gênante avec une valeur de - 0,25 % malgré sa déformation en coussinet.

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Chapitre 7 Les focales fixes larges et standards On définit généralement les grands-angles comme les optiques qui offrent un champ plus large que la diagonale de la focale, en l’occurrence 28 mm environ sur un capteur DX. Le facteur de recadrage fait que certaines optiques très réputées et coûteuses en format 24 × 36 n’offrent plus que des cadrages assez banals, largement couverts d’ailleurs par les nombreux zooms trans-standard de la marque. Ce constat explique que peu de focales fixes entre 14 et 35 mm soient récompensées par une note élevée, car il faut se souvenir que pour le cadrage « standard », un 35 mm équivaut à peu près au 50 mm du petit format argentique, et que la seule optique dédiée DX a des performances si élevées que les anciens modèles semblent du coup beaucoup moins intéressants. En revanche, un petit 24 mm fixe, léger et discret, peut rendre de grands services en cadrant comme un 35 mm, vision large très utilisée en 24 × 36. Le 28 mm équivaut à 42 mm, soit une vision plus large que le standard habituel, mais le seul modèle qui sorte vraiment du lot est très onéreux et discontinué, avec son ouverture de f/1,4 qui a du mal à convaincre sur capteur DX. Les optiques sont classées par focale, des moins lumineuses aux plus lumineuses, et l’on constatera que certaines formules nécessitent de fermer le diaphragme pour obtenir la meilleure qualité sur tout le champ. Cette précaution sera d’autant plus utile sur certains grands-angles que le rendement sur les bords et dans les angles est assez dégradé aux grandes ouvertures, avec la présence de vignetage, de résidus d’aberration chromatique, ou d’une correction insuffisante de la courbure de champ. Le paysagiste regardera attentivement ces caractéristiques afin de fixer son choix. Généralement, on considère que les défauts constatés sur un capteur de D3 ou de D700 sont atténués par le fait que l’on n’utilise sur le capteur DX que le centre de l’image. Mais cette analyse n’est que partielle : certes, la distorsion et le vignetage sont le plus souvent minimisés par le recadrage, mais le piqué sur les bords n’est pas pour autant celui que l’on trouverait en zone des tiers en 24 × 36, car la résolution optique du capteur demande un pouvoir séparateur 50 % plus élevé que celui nécessaire avec un D3. Ceci explique d’ailleurs que certaines très bonnes optiques fort lumineuses présentent une moins bonne note au centre à pleine ouverture que dans les fiches consacrées chez le même éditeur au Nikon D700. Il est bon de le savoir si l’on espère pouvoir franchir de nouvelles étapes photographiques en faible lumière : en pratique, aucun objectif fixe testé dans ce chapitre ne fait aussi bien autour de f/2,8 que les zooms pros de la marque. Mais pour concilier l’effet grand-angle modéré avec un poids et un encombrement limités, un modèle autofocus de 20 mm ou 24 mm pourra parfaitement convenir.

Le choix de la compacité en grand-angle fixe : les modèles AFD de 20 mm et 24 mm

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14 mm f/2,8 AFD ☻☻☻

Le 14 mm AFD est le grand-angle autofocus le plus ouvert pour le format 24 × 36. Il jouit d’une présentation flatteuse et d’une construction très moderne avec un verre ED et deux lentilles asphériques. Présenté en l’an 2000, il permettait ainsi aux utilisateurs de la première série de reflex numériques Nikon D1 de disposer d’un cadrage équivalent à 21 mm. Il offre bien entendu toujours cette possibilité sur les actuels modèles DX.

Année : 2000 Angle : 90° Équivalence : 21 mm Formule : 14 lentilles en 12 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,20 m Filtre : nd Dimensions : 87 × 86,5 mm Poids : 670 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est bon à f/2,8 mais il faut fermer d’un cran pour atteindre l’excellence au centre de l’image. Les bords atteignent ce niveau à f/5,6, mais jamais les angles ne dépassent le niveau très bon. Ces résultats ne sont pas enthousiasmants quand on les compare aux zooms 10 – 24 mm ou 12 – 24 mm, sans même évoquer l’exceptionnel 14 – 24 mm f/2,8. On ne pourra guère conseiller ce fixe, sauf en occasion à très bon prix, d’autant que nos tests ont montré qu’il n’est pas des plus performants en 24 × 36.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage atteint 0,7 IL à f/2,8 mais devient imperceptible à f/5,6. L’aberration chromatique est très discrète avec 0,5 pixel et se limite en pratique aux angles de l’image. La distorsion est un peu élevée avec 0,73 %, mais elle reste régulière en barillet.

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18 mm f/2,8 AFD ☻☻☻

Créé en 1993 pour remplacer le modèle AIS 18 mm f/3,5, ce super grand-angle a été le premier à être doté d’une lentille asphérique et a tout de suite bénéficié d’une excellente réputation. Il est construit avec une finition métallique granitée assez luxueuse dans la série des optiques autofocus, et il reste très maniable quand il est utilisé en mise au point manuelle.

Année : 1993 Angle : 76° Équivalence : 27 mm Formule : 13 lentilles en 10 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,25 m Filtre : 72 mm Dimensions : 82 × 58 mm Poids : 380 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Pour une utilisation en reportage, le piqué de la quasi-totalité du champ est très bon à pleine ouverture et le centre devient excellent à f/4. Si ces qualités sont constantes à toutes les ouvertures, les angles ne dépassent malheureusement jamais le niveau bon, ce qui n’est pas très grave en utilisation de photographie sociale, mais nettement plus handicapant en paysage. Pour un tel usage, il conviendrait de retirer un smiley de notre note, d’autant plus que l’objectif est très onéreux et pas vraiment compact.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage atteint 0,6 IL à pleine ouverture, mais il se résorbe aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique résiduelle est remarquablement limitée avec 0,2 pixel seulement. En revanche, la distorsion en barillet et de forme très régulière est élevée pour un équivalent 30 mm, avec 0,76 %.

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20 mm f/2,8 AF/AFD ☻☻☻☻

Le 20 mm AF a été lancé en 1989 et remplacé par une version AFD (illustrée ici) en 1994. Cet objectif reprend la formule optique de la version AIS et la correction CRC d’ajustement de la netteté selon la distance. Elle est moins réputée que la version manuelle, sans doute parce que sa présentation apparaît moins soignée que la finition tout métal des versions AI et AIS, pourtant plus légères de 10 grammes !

Année : 1989 Angle : 70° Équivalence : 30 mm Formule : 12 lentilles en 9 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,25 m Filtre : 62 mm Dimensions : 69 × 42,5 mm Poids : 270 g

_______________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le rendement de ce modèle est globalement très bon car le piqué est de haut niveau au centre à f/2,8 et surtout que l’image est excellente et très homogène aux ouvertures moyennes. Dès f/4, presque tout le champ est au meilleur niveau, les angles deviennent excellents à f/5,6. Le rendement est identique à f/8 et f/11. La diffraction provoque une petite perte à f/16.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est bien limité à pleine ouverture (0,4 IL) et sera invisible vers f/5,6. Quant à l’aberration chromatique, elle est exceptionnellement basse à 0,2 pixel. La distorsion en barillet est un peu trop élevée à 0,67 % pour un équivalent 30 mm.

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24 mm f/2,8 AF/AFD ☻☻☻☻

Le 24 mm AFD reprend une formule optique de base, de type CRC à lentilles flottantes pour améliorer la netteté à faible distance, qui a débuté sa carrière dans les années 60 et fut améliorée dans les années 70 avec les modèles AI et AIS dont le rendement est équivalent. Cet objectif a toujours joui de la plus haute réputation au fil de ses versions successives, et il reste très pratique grâce à sa compacité et sa légèreté. C’est une valeur sûre pour équiper un boîtier Nikon, y compris en capteur DX où il remplace le classique 35 mm. La version AF est quasi identique et donne des résultats semblables, mais elle est moins ergonomique.

Année : 1993 Angle : 61° Équivalence : 36 mm Formule : 9 lentilles en 9 groupes Diaphragme : 7 lamelles Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,30 m Filtre : 52 mm Dimensions : 64,5 × 45 mm Poids : 270 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est parfait pour le reportage dès f/2,8, et il devient excellent sur presque tout le champ à f/4, les angles étant au sommet du grade très bon. Ce n’est qu’à f/8 qu’ils deviennent excellents à leur tour, mais l’amélioration est tout de même notable par rapport à la première version de l’objectif. Ce modèle compact et léger sera à l’aise en « tout terrain » comme angle large standard, même si plusieurs zooms font aussi bien en piqué, voire mieux à grande ouverture.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage n’est que de 0,4 IL à pleine ouverture et disparaît en fermant le diaphragme de deux crans. L’aberration chromatique est invisible avec 0,2 pixel au maximum. La distorsion est moyenne (0,46 %) et régulière en barillet.

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28 mm f/2,8 AFD ☻☻☻☻

En 1994, Nikon a présenté une nouvelle version du 28 mm f/2,8 en monture AFD avec une formule à six lentilles dont la mise au point est un peu plus proche que son prédécesseur AF qui ne fut pas une réussite. Comme sur tous les AFD de cette génération, la mise au point devient plus facile grâce à l’adoption d’une large bague caoutchoutée. Compact et léger, le 28 AFD est toujours en production en 2008.

Année : 1994 Angle : 53° Équivalence : 42 mm Formule : 6 lentilles en 6 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,25 m Filtre : 52 mm Dimensions : 65 × 44,5 mm Poids : 205 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Dès f/2,8, le piqué est très bon sur presque tout le champ, les angles étant un peu en retrait. À f/4, le niveau excellent est atteint et les coins sont très bons, toute l’image étant du meilleur niveau de f/5,6 à f/11. À f/16, la diffraction entraîne une faible perte. Ce piqué régulier et homogène permet de considérer ce 28 mm comme un « standard large » assez léger, discret et économique pour servir sur tous les terrains.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est modéré (0,4 IL) et disparaît à f/5,6. L’aberration chromatique présente d’excellentes valeurs avec un maximum de 0,3 pixel. La distorsion en barillet, de forme régulière, reste un tout petit peu trop élevée à 0,44 % pour une focale normale un peu élargie.

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28 mm f/1,4 AFD ☻☻☻☻

Le 28 mm f/1,4 est une optique mythique… Les plus grand-angle et grande ouverture disponibles pour Nikon ! Arrêté en fabrication en 2007 peu avant la présentation du D3, il reste très recherché en occasion. Il est doté d’une lentille asphérique et du système CRC de correction de netteté à faible distance. Sa construction et sa finition sont très flatteuses, avec un revêtement métallique granité. Son ergonomie reste excellente en mise au point manuelle. Mais avec un capteur DX, il représente un standard large d’un coût vraiment très élevé quand on le compare au nouveau 35 mm AFS moins lumineux d’une demie valeur seulement.

Année : 1993 Angle : 53° Équivalence : 42 mm Formule : 11 lentilles en 8 groupes Diaphragme : 9 lames Ouverture : f/1,4 – f/16 Mise au point mini : 0,35 m Filtre : 72 mm Dimensions : 75 × 77,5 mm Poids : 520 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Malgré les essais sur deux exemplaires de cette optique mythique, jamais nous n’avons obtenu de bon piqué à pleine ouverture, (désaturation des noirs sur une partie des points de la mire). C’est dommage, car la finesse est là, et dès f/2 le piqué est superlatif au centre. Presque tout le champ est excellent à f/4, et les angles rejoignent ce grade à f/5,6. La diffraction occasionne peu de perte à f/16.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est exemplaire pour un objectif ouvert à f/1,4 avec 0,2 IL seulement. L’aberration chromatique est très bonne avec 0,4 pixel au maximum. La distorsion est très correcte (0,32 % en barillet).

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35 mm f/2 AF/AFD ☻☻☻☻

Les 35 mm autofocus produits à partir de 1988 (AF et AFD) ont été dotés d’une formule optique simplifiée par rapport aux versions AI et AIS qui jouissaient d’une très haute réputation. Mais les performances des nouveaux modèles ont vite été jugées satisfaisantes également. La construction est en revanche plus légère, et les modèles « Made in China » peuvent souffrir d’un gommage de diaphragme, critère à vérifier avant un achat en occasion.

Année : 1995 Angle : 44° Équivalence : 52,5 mm Formule : 6 lentilles en 5 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/2 – f/22 Mise au point mini : 0,25 m Filtre : 52 mm Dimensions : 64,5 × 43,5 mm Poids : 205 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est bon à f/2, quoiqu’en retrait par rapport au modèle AIS testé pour cet ouvrage. Il devient excellent à f/2,8 pour les zones du centre et des tiers. Les bords atteignent ce niveau à f/4 et les angles à f/5,6. Les performances sont donc globalement très bonnes, mais un achat en neuf ne pourra être conseillé qu’à ceux qui utilisent les deux formats DX et 24 × 36, car le nouveau 35 mm f/1,8 est meilleur et moins cher.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est très faible (0,2 IL à f/2) et sera invisible en pratique. L’aberration chromatique est remarquablement limitée à 0,3 pixel au maximum. La distorsion en barillet présente la valeur modérée de 0,24 %.

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Chapitre 8 Les focales fixes de moyennes et longues focales Le capteur DX, par le recadrage qu’il opère, transforme l’objectif standard du 24 × 36 en focale moyenne particulièrement à l’aise en reportage et en portrait, car il existe un large choix d’optiques lumineuses aptes à procurer de beaux flous d’arrière-plan aux grandes ouvertures. Les 50 mm sont assez souvent disponibles en occasion, notamment le 50 mm f/1,4 AFD désormais légèrement dépassé en qualité par le nouveau modèle AFS. Le 50 mm f/1,8 reste un très bon choix. Les 85 mm sont des valeurs sûres dans la marque, même si la haute résolution du capteur handicape le modèle f/1,8 à pleine ouverture par manque de pouvoir séparateur. Les adeptes du téléobjectif en reportage auront moins de choix : les 105 et 135 mm AFD ne font pas l’unanimité, et il faut faire très attention à ne pas activer le système de défocalisation si l’on veut garder un bon piqué ! L’équivalence de cadrage fait que sur petit capteur, les 180 mm et 200 mm sont déjà des téléobjectifs imposants, et que les 300 mm font office de super-téléobjectifs. On observera que la qualité la plus élevée est offerte par les modèles professionnels dont le prix demeure, hélas, assez élevé ; les versions récentes stabilisées offrent la plus grande capacité en reportage, sport et chasse photo. Très onéreux, les modèles VR 200 mm f/2 et 300 mm f/2,8 sont à la hauteur des exigences professionnelles les plus élevées. Nos essais sur mire se limitent à 300 mm (équivalence 450 mm en 24 × 36), mais des essais de terrain avec un objectif récent comme le 600 mm AFS VR f/4 démontrent qu’un tel modèle permet les plus hautes performances en sport ou chasse photo extrême, un domaine qu’il est impossible d’appréhender en 24 × 36 avec une telle luminosité.

Les 50 et 85 mm f/1,4 sont des choix incontestables, les meilleurs Nikkor en haute luminosité.

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45 mm f/2,8 AIP ☻☻☻ Le 45 mm AIP f/2,8 est la mise à jour d’un objectif extra-plat des années 1970. La formule simple de quatre lentilles type Tessar à l’origine, le GN Nikkor, a été dotée d’une puce de transmission des données au boîtier à l’occasion de la sortie du Nikon FM3a en 2001. Bien qu’à mise au point manuelle, il est utilisable par les modèles de boîtier qui ne sont pas compatibles AI. Sur un D90, cette optique très compacte pourra sembler trop compacte : la maniabilité pour faire la mise au point du bout des doigts n’est pas excellente du fait de son étroitesse, surtout si l’on a monté la poignée verticale de l’appareil. Le 45 mm AIP existe en version noire ou en version chromée.

Année : 2001 Angle : 35° Équivalence : 67,7 mm Formule : 4 lentilles en 3 groupes Diaphragme : 7 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 0,45 m Filtre : 52 mm Dimensions : 63 × 17 mm Poids : 120 g

______________________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est très décevant à pleine ouverture, laquelle n’est pas si impressionnante pour une focale moyenne. Il devient globalement très bon à f/4, puis excellent sur tout le champ à f/5,6 pour arriver au sommet à f/8. La diffraction cause une faible perte à f/16. On appréciera ou non la grande compacité de l’objectif et l’étroitesse de sa bague de mise au point, mais son rendu se rapproche de la courbe en cloche des formules Tessar du siècle dernier.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est très bien maîtrisé (0,2 IL) et l’aberration chromatique est faible (0,5 pixel), mais répartie sur une grande partie du champ. La distorsion est inexistante (0,04 %), ce qui constitue un réel atout pour cet objectif.

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50 mm f/1,8 AFD ☻☻☻☻

Étrangement, alors qu’à partir de 1993 toutes les optiques de la gamme Nikon étaient équipées de la puce « D » de contrôle de distance pour le système flash TTL 3D, seul le classique 50 mm f/1,8 restait commercialisé uniquement en version autofocus de base. Ce n’est qu’en 2002 que Nikon se décidait à moderniser son petit 50 mm qui est présenté d’ailleurs avec une finition légère, différente du reste de la gamme. La formule optique est similaire à celle des anciens « E » ou « AIS » manuels, mais cette nouvelle version est uniquement « Made in China ».

Année : 2002 Angle : 31° 30’ Équivalence : 75 mm Formule : 6 lentilles en 5 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/1,8 – f/22 Mise au point mini : 0,45 m Filtre : 52 mm Dimensions : 63,5 × 39 mm Poids : 155 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

À la plus grande ouverture, le piqué est moyennement bon au centre, et fermer d’un demi cran le rapproche du grade très bon. En revanche, il ne faut rien espérer sur le reste du champ. À f/2,8, presque tout le champ est excellent, les angles restant un peu en retrait. Paradoxalement, alors que le piqué de toute l’image est du meilleur niveau entre f/5,6 et f/11, les bords et les angles sont plus piqués que le centre à ces ouvertures. Globalement, l’objectif est très bon, mais il souffre d’être comparé à notre exemplaire f/1,8 AIS, car il n’est de haute qualité qu’à partir de f/2,8.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est très bien contenu car il n’est que de 0,2 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique est un peu trop diffusée sur tout le champ, bien que 0,6 pixel soit une valeur raisonnable. La distorsion est imperceptible (0,06 %).

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50 mm f/1,4 AFD ☻☻☻☻

Le modèle autofocus AFD a été introduit en 1992, alors que la version AF, jugée de finition trop légère, n’avait pas une excellente réputation. La formule optique est remaniée, mais elle reste fidèle aux sept lentilles en six groupes des versions précédentes. La finition est nettement améliorée par rapport à la version AF, ce qui a sans doute contribué à lui donner une très bonne réputation. Il est à noter qu’il existe une version « made in Japan » et une version « made in China », et c’est cette dernière, la plus récente, qui est mesurée ici.

Année : 1992 Angle : 31° 30’ Équivalence : 75 mm Formule : 7 lentilles en 6 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/1,4 – f/16 Mise au point mini : 0,45 m Filtre : 52 mm Dimensions : 64,5 × 42,5 mm Poids : 230 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est vraiment trop faible à f/1,4 et n’est que très bon à f/2. Il atteint des sommets au centre à f/2,8 et tout le champ dispose d’un piqué superlatif de f/5,6 à f/11. La diffraction diminue un peu ce rendement à f/16. On observera que le rendement à f/2 est nettement meilleur que celui du module AFD f/1,8, mais qu’il est aussi nettement moins bon que celui du nouveau modèle AFS.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est presque invisible dès f/1,4 (0,2 IL). L’aberration chromatique est très basse avec 0,3 pixel au maximum. La distorsion en barillet régulier mesurée à 0,21 % est dans la norme des autres 50 mm f/1,4.

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Page 154: 58 Tests d'Objectifs Nikon

50 mm f/1,4 AFS ☻☻☻☻

En 2008, Nikon a présenté un 50 mm doté d’une nouvelle formule et de la motorisation AFS de mise au point autofocus. Ainsi, ce modèle peut être compatible aussi bien avec les modèles d’entrée de gamme (D40, D60) qui ne disposent pas d’un moteur de mise au point, qu’avec tous les modèles haut de gamme. La finition simple et soignée est proche de celle du modèle 60 mm Micro Nikkor de construction similaire.

Année : 2008 Angle : 31° 30’ Équivalence : 75 mm Formule : 8 lentilles en 7 groupes Diaphragme : 9 lames (arrondies) Ouverture : f/1,4 – f/16 Mise au point mini : 0,45 m Filtre : 58 mm Dimensions : 73,5 × 54 mm Poids : 280 g

_______________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est bon au centre à pleine ouverture, mais le reste du champ reste trop en retrait. À f/2, il atteint l’excellence au centre, les bords et les zones des tiers étant très bons. De f/2,8 à f/11, toute l’image est dans le secteur excellent, les résultats superlatifs étant atteints entre f/4 et f/8. La diffraction provoque une petite baisse de performances à f/16. Il s’agit là du meilleur 50 mm f/1,4 testé sur capteur DX.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est quasi imperceptible avec 0,2 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique est très basse (0,3 pixel). La distorsion reste assez faible (0,24 %) et régulière, mais on aurait pu espérer mieux d’une formule optique sophistiquée et récente.

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85 mm f/1,8 AF/AFD ☻☻☻☻

Jamais le modèle 85 mm f/2 des séries AI et AIS n’a eu la bonne réputation du « non AI » ouvert à f/1,8, et la marque présentait une nouvelle formule optique de cette ouverture en 1988 dans la série autofocus. Malgré une finition nettement plus légère qu’avec les versions manuelles, cette optique devint vite très populaire, du fait de son piqué très élevé, même si son rendu un peu contrasté est quelque peu brutal en portrait.

Année : 1988 Angle : 18° 50’ Équivalence : 127,5 mm Formule : 6 lentilles en 6 groupes Diaphragme : 9 lames Ouverture : f/1,8 – f/22 Mise au point mini : 0,85 m Filtre : 62 mm Dimensions : 71,5 × 58,5 mm Poids : 380 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué n’est pas suffisant à pleine ouverture, mais devient très bon au centre et bon dans les autres zones à f/2, puis excellent à f/2,8. La netteté atteint les sommets entre f/5,6 et f/11 pour toute l’image et la diffraction cause une légère perte à f/16. On prendra donc garde en reportage à fermer l’optique d’un demi cran de diaphragme et à plutôt démarrer à f/4 pour des paysages très détaillés.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est absent dès la pleine ouverture (0,1 IL). L’aberration chromatique est très faible (0,4 pixel) à tous les diaphragmes. La distorsion est inexistante avec 0,02 % en barillet, à la limite de la précision de mesure.

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85 mm f/1,4 AFD ☻☻☻☻☻

Présenté en 1995 en monture AFD, le Nikkor 85 mm f/1,4 est un téléobjectif de reportage et de portrait très attractif, notamment pour la photo de spectacle. Il est doté d’une formule optique élaborée, mais sans verre asphérique ou ED. Ce modèle est très réputé et très recherché en occasion, car il est aussi agréable d’usage en mode autofocus qu’en mode manuel, grâce à sa très large bague de mise au point. Enfin, sa bague de diaphragme permet aussi de s’en servir sur des boîtiers des années 80.

Année : 1995 Angle : 18° 50’ Équivalence : 127,5 mm Formule : 8 lentilles en 8 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/1,4 – f/16 Mise au point mini : 0,85 m Filtre : 77 mm Dimensions : 80 × 72,5 mm Poids : 550 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le résultat est remarquable avec un piqué très bon sur presque tout le champ à f/1,4 et excellent dès f/2. Seuls les angles sont un peu en retrait, mais de f/4 à f/8, toute l’image est d’une netteté qui atteint des sommets. La diffraction se manifeste un peu dès f/11 mais ne fait retomber l’objectif au grade très bon qu’à f/16. Attention néanmoins aux dérives de couleurs possibles à pleine ouverture sur des sujets noirs assez contrastés et à la nécessité d’opérer une mise au point de haute précision pour arriver à ce résultat.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques La distorsion est très faible (0,07 % en barillet), et la mesure d’aberration chromatique montre de très bons résultats en ne dépassant pas 0,4 pixel. Le vignetage est négligeable avec 0,2 IL à pleine ouverture.

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105 mm f/2 AF/AFD ☻☻☻☻ Le 105 mm f/2 présente la particularité d’être doté d’un système de défocalisation (DC) qui permet de déplacer la zone de flou devant ou derrière le sujet, et de modifier la netteté à la prise de vue. Prévu à l’origine pour la mode et le portrait, il est assez controversé car ces fonctions existent aujourd’hui dans tous les logiciels de retouche. Il est bien entendu également utilisable en reportage. Sa formule optique date de 1993 et ne comporte aucun verre spécial, contrairement aux Nikkor récents, mais il est d’une construction somptueuse et massive qui inspire la confiance.

Année : 1993 Angle : 15° 20’ Équivalence : 157,5 mm Formule : 6 lentilles en 6 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2 – f/16 Mise au point mini : 0,90 m Filtre : 72 mm Dimensions : 79 × 111 mm Poids : 640 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est bon à pleine ouverture et excellent au centre à f/2,8 et f/4, mais il faut attendre f/5,6 pour que ce niveau soit atteint sur l’ensemble du champ. La netteté est ensuite du meilleur niveau à f/8 et f/11. Il est à noter que la position en réglage neutre de la bague de défocalisation est absolument impérative pour obtenir un bon piqué, et que le moindre jeu sur cette bague (objectif d’occasion) dégrade fortement les mesures.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est totalement inexistant (0,1 IL) et l’aberration chromatique est très limitée avec 0,3 pixel. La distorsion est invisible avec 0,03 % seulement en barillet.

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135 mm f/2 AF/AFD ☻☻☻☻

Comme le 105 mm de même ouverture, le 135 mm DC présente la particularité d’être doté d’un système de défocalisation qui permet de déplacer la zone de flou devant ou derrière le sujet, et de modifier la netteté à la prise de vue. Il a été prévu à l’origine pour la mode et le portrait, et ce système apparaît moins utile quand la netteté sélective existe dans les logiciels de retouche. Il est doté d’une construction massive et d’une très belle finition.

Année : 1990 Angle : 12° Équivalence : 202,5 mm Formule : 7 lentilles en 6 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2 – f/16 Mise au point mini : 1,10 m Filtre : 72 mm Dimensions : 79 × 120 mm Poids : 815 g

______________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué n’est que moyen à f/2 mais devient excellent au centre à f/2,8 et très bon sur les zones de tiers et bords. À f/4, presque tout le champ est excellent, le meilleur niveau étant atteint entre f/5,6 et f/11. La diffraction cause une baisse importante de piqué à f/16. Il est à noter qu’à f/2, l’optique désature les noirs, et surtout qu’il est impératif pour obtenir la meilleure netteté que la bague de défocalisation soit en position neutre, sans aucun jeu autour de son crantage, sinon le piqué disparaît. ___________________________________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est invisible à pleine ouverture (0,1 IL) et l’aberration chromatique est très bonne, car elle ne dépasse jamais 0,4 pixel. La distorsion inversée en coussinet (- 0,12 %) reste très limitée.

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180 mm f/2,8 AF/AFD ☻☻☻☻

Le 180 mm Nikkor autofocus, dont la première présentation date de 1988, a connu plusieurs versions différentes, mais sans évolution de sa formule optique qui comporte un verre ED. Ce petit téléobjectif est souvent jugé plus maniable que les zooms pros 70 – 200 mm ou 80 – 200 mm f/2,8, mais il est moins réputé que la version manuelle AIS ED. La version mesurée fait partie de la dernière série AFD.

Année : 1994 Angle : 9° Équivalence : 270 mm Formule : 8 lentilles en 6 groupes Diaphragme : 9 lames Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 1,50 m Filtre : 72 mm Dimensions : 78,5 × 144 mm Poids : 760 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué global est de très bon niveau sur tout le champ de l’image dès la pleine ouverture, mais il n’atteint jamais les sommets observés sur d’autres objectifs, y compris certains zooms, même si le centre atteint le score excellent à f/4. Entre f/5,6 et f/11, l’homogénéité reste perfectible, mais le niveau est quand même très élevé. La diffraction provoque une perte très importante à f/16.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est imperceptible avec seulement 0,1 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique est complètement maîtrisée puisqu’elle ne dépasse pas 0,3 pixel. La distorsion est peu élevée (- 0,14 %), mais elle est inversée en coussinet.

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200 mm f/2 AFS VR ☻☻☻☻☻ Le 200 mm f/2 AFS présenté en 2004 est le premier téléobjectif stabilisé de la marque, prévu pour donner sur capteur DX de la série D2 le même cadrage et la même profondeur de champ que le classique 300 mm en 24 × 36. Son stabilisateur permet de gagner près de 4 vitesses d’obturation, mais on regrette qu’il ne soit pas équipé d’une poignée plus ergonomique pour l’usage à main levée, car le groupe des lentilles avant pèse vraiment sur les bras : il faut du verre pour obtenir une telle ouverture !

Année : 2004 Angle : 8° 10’ Équivalence : 300 mm Formule : 13 lentilles en 9 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2 – f/22 Mise au point mini : 1,90 m Filtre : 52 mm interne Dimensions : 124 × 203 mm Poids : 2 900 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est stupéfiant sur tout le champ dès f/2, que ce soit au centre ou dans les angles, et il est au maximum mesurable en format A3 jusqu’à f/8. La qualité reste excellente à f/11 et la diffraction s’observe à f/16, valeur où les mesures indiquent tout de même que l’on est en haut du grade très bon. L’objectif présente une netteté et un modelé enthousiasmants pour la mode, le portrait très serré, et offre des performances exceptionnelles en sport. Il s’agit là d’une optique superlative !

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Pour une telle ouverture, le vignetage apparaît exceptionnel (0,1 IL à f/2). L’aberration chromatique ne dépasse jamais 0,3 pixel. La distorsion, hélas inversée en coussinet, reste cependant limitée à la valeur très basse de - 0,08 %.

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300 mm f/4 AFS ☻☻☻☻ Le 300 mm f/4 ultrasonique a remplacé en 2000 le modèle AF qui n’avait jamais été modernisé en version D. Il offre une alternative plus légère aux optiques professionnelles ouvertes à f/2,8, ce qui est très utile quand le bon comportement en haute sensibilité des reflex numériques permet d’être moins exigeant sur l’ouverture. Il a été très apprécié dès sa sortie, au détail près que son collier de fixation de pied est jugé manquer de rigidité : des accessoiristes proposent des colliers renforcés. L’exemplaire testé a d’ailleurs été essayé avec une telle fixation.

Année : 2000 Angle : 5° 20’ Équivalence : 450 mm Formule : 10 lentilles en 6 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/4 – f/32 Mise au point mini : 1,45 m Filtre : 72 mm Dimensions : 90 × 222,5 mm Poids : 1 440 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est très bon sur tout le champ à f/4, mais seuls le centre et la zone de tiers atteignent le grade excellent à f/5,6. Le meilleur rendement est obtenu à f/8, mais les angles restent en retrait. La diffraction dégrade un peu la netteté à f/11, et l’on évitera la position f/16 qui devient médiocre. Comme le 180 mm f/2,8 AF, ce bel objectif semble atteindre ses limites sur capteur DX 12 Mp.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Il n’existe aucun vignetage (0,1 IL) et l’aberration chromatique n’est que de 0,4 pixel au maximum, ce qui est une très bonne valeur. La distorsion est très limitée (- 0,07 %), et malgré sa forme inversée en coussinet, elle ne sera pas gênante.

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300 mm f/2,8 AFI ☻☻☻☻☻ Le 300 mm f/2,8 AFI est le premier 300 mm motorisé de la marque, et il a été présenté en 1992 en même temps que la série F90. Son moteur très puissant en fait une optique très rapide en mise au point autofocus pour le sport ou le reportage. Malheureusement, les pièces de rechange manquent désormais, ce qui doit inciter à une certaine prudence pour un achat en occasion. En cas de défaillance du moteur, il deviendrait une optique à mise au point uniquement manuelle, sauf si l’on déniche la pièce manquante chez un réparateur indépendant.

Année : 1992 Angle : 5° 20’ Équivalence : 450 mm Formule : 11 lentilles en 9 groupes Diaphragme : 9 lames Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 2,50 m Filtre : 39 mm interne Dimensions : 124 × 241 mm Poids : 2 950 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est excellent sur tout le champ dès la pleine ouverture et il reste du même niveau jusqu’à f/5,6. Mais on note une baisse de rendement à f/8 et encore plus confirmée à f/11, alors que la diffraction fait des ravages à f/16. Le fait que le piqué soit de très haut niveau dès la pleine ouverture rend aisée l’utilisation d’un convertisseur comme le TC14 ou le TC17.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est inexistant (0,1 IL à f/2,8). L’aberration chromatique ne dépasse pas 0,3 pixel, ce qui est un très bon résultat. La distorsion, hélas inversée en coussinet, reste très limitée avec - 0,08 %.

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300 mm f/2,8 AFS VR ☻☻☻☻☻

Depuis la présentation des Nikon autofocus il y a 20 ans, la marque a présenté cinq versions successives de son optique fétiche de sport et de reportage, le 300 mm f/2,8. La version stabilisée AFS VR a été présentée en 2005 et est dotée de trois verres ED et de deux verres Nano Crystal, plus une lentille frontale de protection en plus des lentilles actives. Le stabilisateur est donné pour compenser trois vitesses d’obturation. Très bien équilibré, l’objectif peut ainsi être utilisé à main levée quand le sujet l’impose.

Année : 2005 Angle : 5° 20’ Équivalence : 450 mm Formule : 11 lentilles en 8 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/22 Mise au point mini : 2,30 m Filtre : 52 mm interne Dimensions : 124 × 267,5 mm Poids : 2 870 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est excellent sur tout le champ dès la pleine ouverture et atteint des sommets à f/4 et f/5,6. À f/8, la netteté reste de très haut niveau, mais elle diminue un peu par diffraction à f/11 et accuse une baisse plus notable à f/16. L’efficacité de la réduction de vibration fait que cet objectif est la longue focale idéale en sport mécanique ou en chasse photo de gros animaux : c’est l’avantage du format DX que de pouvoir s’accommoder d’optiques professionnelles moins lourdes et coûteuses que les 400 ou 500 mm.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est absolument invisible, ne dépassant pas 0,1 IL à pleine ouverture. L’aberration chromatique est excellente avec une valeur maximale de 0,2 pixel. La distorsion est peu visible (- 0,08 %), mais hélas inversée en coussinet.

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Chapitre 9 Les focales fixes spéciales Il existe deux types de focales fixes destinées à des usages particuliers, la prise de vue rapprochée et la prise de vue d’architecture ou d’objets non déformés. La série des Micro Nikkor désigne les optiques de la marque dédiées à la prise de vue rapprochée, les plus performantes atteignant le rapport 1:1 sans accessoire (un détail de 10 mm aura une taille de 10 mm sur le capteur). Quatre objectifs à mise au point autofocus ont été mesurés. Aucune mauvaise surprise n’est à constater : tous les objectifs sont au niveau de leur haute réputation ! Il est même très difficile de départager les objectifs sur la mesure du piqué qui est toujours du niveau excellent pour toutes les focales fixes aux ouvertures moyennes (entre f/5,6 et f/11) auxquelles ils sont le plus employés. Il est étonnant de noter que des grandes différences de conception (huit lentilles pour le 60 mm f/2,8 AFD et douze pour le 60 mm f/2,8 AFS !) donnent aux mesures des résultats très proches, avec parfois un avantage aux anciens en matière d’aberration chromatique et de distorsion. En revanche, la facilité d’usage grâce à un autofocus plus précis ainsi que la stabilisation sur le 105 mm sont plutôt en faveur de la nouvelle génération. Les objectifs à décentrement ou à bascule et décentrement sont toujours à mise au point manuelle et plus voués à l’architecture et à la prise de vue d’objets sans déformation (packshot pour la publicité ou catalogues), mais deux d’entre eux sont également dans la catégorie des Micro Nikkor, car ils atteignent le rapport macro de × 0,5 (un détail de 10 mm mesurera 5 mm sur le capteur). Les trois modèles mesurés disposent d’une commande électrique d’ouverture et sont donc totalement compatibles avec le D90.

Deux générations de 60 mm Micro Nikkor pour des résultats mesurés très proches. L’usage pourra être cependant différencié. L’ancien AFD, à gauche, est adaptable sur les anciens boîtiers argentiques depuis 1977 et sur les équipements scientifiques. À droite, le nouveau modèle AFS n’a plus de bague de diaphragme, mais il dispose d’un autofocus ultrasonique silencieux et précis en mode de

prise de vue rapprochée.

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24 mm f/3,5 PC ☻☻☻☻☻ Le 24 mm PC est la nouvelle arme de Nikon présentée en 2008 pour la photo architecturale, puisqu’il offre des positions de bascule et de décentrement, avec un diaphragme électrique très pratique pour contrôler la profondeur de champ en mode Live view. Sa formule optique ne compte pas moins de 3 verres asphériques, 3 verres ED, et un verre traité Nano Crystal. Sa mise au point est manuelle, avec une bague très large et précise.

Année : 2008 Angle : 61° Équivalence : 36 mm Formule : 13 lentilles en 10 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/3,5 – f/32 Mise au point mini : 0,21 m Filtre : 77 mm Dimensions : 82,5 × 108 mm Poids : 730 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est superlatif, atteignant des sommets sur tout le champ dès la pleine ouverture, et cette excellence se confirme jusqu’à f/11. Ceci est très utile sur une optique à décentrement où l’on souhaite beaucoup de profondeur de champ. La diffraction cause une faible perte à f/16. L’optique étant à mise au point manuelle et son usage peu aisé à main levée, on préférera le pied et le mode Live View pour disposer d’un contrôle complet sur l’image.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est imperceptible avec 0,1 IL à f/2,8, vraisemblablement l’écart d’éclairage de la mire ! L’aberration chromatique est bien contrôlée avec 0,5 pixel, mais certaines optiques moins sophistiquées font mieux. La distorsion est très limitée avec 0,11 % en barillet régulier.

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45 mm f/2,8 PC Micro ☻☻☻☻☻

Le 45 mm PC est une focale qui n’existait pas dans l’ancienne gamme Nikon, et qui devient une focale moyenne sur capteur DX (utile en packshot, par exemple). Il comporte des mouvements dans les deux axes et une commande de diaphragme électrique. Sa toute nouvelle formule optique comporte 9 lentilles en 8 groupes, avec un verre ED et un traitement Nano Crystal. Sa mise au point est manuelle, avec une bague très large et précise.

Année : 2008 Angle : 35° Équivalence : 67,5 mm Formule : 9 lentilles en 8 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/32 Mise au point mini : 0,25 m Filtre : 77 mm Dimensions : 82,5 × 112 mm Poids : 730 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est excellent sur tout le champ dès la pleine ouverture, et il reste dans ce grade jusqu’à f/16, même si les valeurs mesurées sont en léger retrait à la plus grande et à la plus petite ouverture. L’optique étant à mise au point manuelle, et son usage peu aisé à main levée, on préférera le pied et le mode Live View pour bénéficier d’un contrôle complet sur son image ; mais nous avons vérifié que l’assistance électronique de mise au point est très performante à main levée.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est faible à pleine ouverture (0,2 IL) et disparaît en fermant le diaphragme d’un cran. L’aberration chromatique maximale ne dépasse jamais 0,3 pixel à toutes les ouvertures, ce qui est de haut niveau. La distorsion en barillet est très limitée avec 0,14 %.

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60 mm f/2,8 AFD ☻☻☻☻☻ Le Micro Nikkor 60 mm AFD dérive d’un modèle AF présenté en 1989 pour remplacer la déclinaison autofocus du célèbre 55 mm f/2,8. Il atteint le rapport 1:1 sans accessoire et dispose de la fonction CRC à lentille flottante pour corriger la netteté selon la distance de mise au point. Le fait qu’il soit équipé d’une bague de diaphragme à la norme AI permet de le monter sur des boîtiers anciens comme sur des équipements scientifiques, mais son autofocus mécanique est moins performant que l’AFS de son successeur.

Année : 1989 Angle : 26° 30’ Équivalence : 90 mm Formule : 8 lentilles en 7 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/2,8 – f/32 Mise au point mini : 0,21 m Filtre : 62 mm Dimensions : 70 × 74,5 mm Poids : 440 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est trop faible dans les angles à pleine ouverture, mais il est déjà excellent au centre. En fermant à f/4, on atteint un excellent niveau qui reste stable sur tout le champ jusqu’à f/11. La diffraction entraîne une petite perte à f/16. L’objectif est conforme à sa réputation superlative et n’appelle pas d’autre commentaire que celui d’appartenir à la légende des Micro Nikkor.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est invisible (0,1 IL) et l’aberration chromatique est excellente avec 0,3 pixel au maximum. La distorsion est en coussinet (- 0,05 %) à la limite de la perception.

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60 mm f/2,8 AFS ☻☻☻☻☻ Le Micro Nikkor 60 mm AFS f/2,8 a été présenté en 2008, pour succéder au célèbre modèle autofocus mécanique AFD qui reste cependant toujours en vente. Il est doté d’une formule optique beaucoup plus complexe que ses prédécesseurs, avec deux lentilles asphériques, un verre ED et un verre Nano Crystal. Les nostalgiques regretteront l’absence de la bague des diaphragmes, utile en photo scientifique sur des montages complexes, mais cette tendance inéluctable n’est aucunement gênante sur un boîtier récent.

Année : 2008 Angle : 26° 30’ Équivalence : 90 mm Formule : 12 lentilles en 9 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/32 Mise au point mini : 0,18 m Filtre : 62 mm Dimensions : 73 × 89 mm Poids : 425 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Dès la pleine ouverture, le piqué est excellent sur tout le champ et devient complètement superlatif de f/5,6 à f/11. La diffraction entraîne une perte visible à f/16, mais il faut se souvenir qu’à très faible distance, cette ouverture s’affichera plus proche de f/32. L’objectif sera aussi à l’aise en paysage qu’en portrait serré, tout en ayant bien sûr des performances très élevées en macro.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques On relève des traces de vignetage (0,3 IL) dans les coins de l’image à pleine ouverture, défaut qui disparaît à f/5,6. L’aberration chromatique n’est que de 0,3 pixel au maximum, ce qui est un résultat de haut niveau. La distorsion est très basse avec - 0,05 % en coussinet, à la limite de la perception.

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85 mm f/2,8 PC Micro☻☻☻☻☻

Le 85 mm PC Micro-Nikkor existe depuis plusieurs années, et la version présentée en 2008 harmonise sa présentation et sa commande de diaphragme avec les nouveaux 24 mm et 45 mm PC. Il conserve une formule optique simple et efficace avec 6 lentilles (sans verre ED), mais le traitement Nano Crystal fait son apparition. Son diaphragme est à commande électrique et sa mise au point est manuelle, avec une bague très large et précise.

Année : 2008 Angle : 18°50’ Équivalence : 127,5 mm Formule : 6 lentilles en 5 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/32 Mise au point mini : 0,39 m Filtre : 77 mm Dimensions : 83,5 × 107 mm Poids : 730 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est excellent sur presque tout le champ dès la pleine ouverture et les angles rejoignent ce grade à f/4. Tout le champ est du meilleur niveau jusqu’à f/11. La diffraction a un effet limité à f/16. L’optique est surtout à l’aise sur pied en Live View, mais on pourra aussi s’en servir pour des portraits serrés présentant le plus haut niveau de netteté et pour la macro de petits objets sans déformation.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques L’objectif présente un sans faute complet avec une absence de vignetage visible (0,1 IL à f/2,8) et de distorsion (- 0,01 %), ainsi qu’une aberration chromatique qui n’est que de 0,2 pixel au maximum. Les valeurs mesurées sont donc d’une qualité exceptionnelle.

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105 mm f/2,8 AFD ☻☻☻☻ À partir de 1990, le Micro Nikkor autofocus 105 mm f/2,8 a complété dans la gamme le modèle AIS qui restait toujours au catalogue en 2008. Cette optique a tout de suite bénéficié d’une réputation très flatteuse quant à son piqué, mais certains la trouvent trop contrastée pour le portrait et le reportage social. Le modèle AFD présente toujours l’avantage, par rapport au nouveau modèle AFS VR, de conserver une bague de diaphragme qui permet de l’installer sur de nombreux équipements scientifiques comme sur les anciens boîtiers argentiques.

Année : 1990 Angle : 15° 20’ Équivalence : 157,5 mm Formule : 9 lentilles en 8 groupes Diaphragme : 7 lames Ouverture : f/2,8 – f/32 Mise au point mini : 0,31 m Filtre : 52 mm Dimensions : 75 × 104,5 mm Poids : 560 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est très bon au centre et en zone des tiers à pleine ouverture, mais les angles sont en retrait. De f/4 à f/8, l’ensemble du champ est au grade excellent, mais une perte de netteté limitée se manifeste à f/11. L’effet de la diffraction est plus important à f/16, et ce très bon objectif présente tout de même des performances moins bonnes que ses homologues AIS et AFS.

___________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est totalement absent avec 0,1 IL à pleine ouverture. La distorsion est inexistante (- 0,03 %), ce qui est le meilleur résultat mesuré sur les 105 mm Micro Nikkor. L’aberration chromatique est d’excellent niveau avec 0,3 pixel au maximum.

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105 mm f/2,8 AFS VR ☻☻☻☻☻ Le Micro Nikkor 105 mm AFS VR est la première optique stabilisée destinée à la prise de vues à très faible distance. Doté d’un verre ED et d’une lentille au revêtement Nano Crystal, il permet de compenser les mouvements du photographe sur plus de trois crans de vitesse d’obturation, mais il ne pourra bien sûr pas stabiliser les mouvements. Dépourvu de bague de diaphragme, il ne peut être utilisé avec un boîtier ancien ou avec certains équipements scientifiques.

Année : 2006 Angle : 15° 20’ Équivalence : 157,5 mm Formule : 14 lentilles en 12 groupes Diaphragme : 9 lames arrondies Ouverture : f/2,8 – f/32 Mise au point mini : 0,31 m Filtre : 62 mm Dimensions : 83 × 116 mm Poids : 790 g

________________________________________________________________________________ Piqué global A3 254 dpi

Le piqué est excellent et régulier sur tout le champ dès la pleine ouverture, il est superlatif de f/4 à f/8 et reste de très haut niveau à f/11. En revanche, la diffraction est trop importante à f/16 pour une optique qui a vocation à garder son diaphragme assez fermé pour gagner de la profondeur de champ en position rapprochée. Mais cette ouverture correspond en fait à l’affichage de f/32 en position très proche.

________________________________________________________________________________ Qualités optiques Le vignetage est invisible (0,2 IL) et l’aberration chromatique est très modérée avec 0,4 pixel au maximum. La distorsion est faible avec 0,11 % en barillet, mais on aurait pu espérer une valeur plus basse pour un objectif macro.

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