55000 hectares pour la nature : le dialogue

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Le dialogue

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  • Le dialogue

  • La cub 1

    dito

    Compter avec la nature

    Nature et biodiversit au cur du Projet mtropolitain

    Organiser la rflexion 5 quipes en dialogue 5 lots thmatiques

    Les rsultats du dialogue

    chaque quipe son analyse Agence TER BeCitizen Bureau Bas Smets Coloco Horizon

    Et ensuite ?

    Annexes

    Textes dintention des quipes

    Calendrier

    p.3

    p.6

    p.8

    p.10

    p.20

    p.24

    p.36

    p.38

    SOMMAIRE

  • La cub 3

    DITO55 000 hectares, cest la superficie de la Communaut urbaine de Bordeaux dont la moiti est compose despaces naturels.Cette omniprsence de la nature caractrise la qualit de vie la bordelaise. Elle est aussi un lment faire valoir pour cultiver lattractivit de notre mtropole.

    Cependant, cet crin de nature reste fragile face aux volutions urbaines et climatiques.De ce constat est ne la dmarche 55 000 hectares pour la nature. Pense en parallle du projet 50 000 logements autour des axes de transports collectifs, cette initiative diffuse une nergie nouvelle auprs de lensemble des acteurs et des habitants volontaires pour dpasser lopposition entre ville et nature. Elle valorise sous des formes revisites notre patrimoine naturel tout en dmontrant la pertinence du non bti.

    Aujourdhui, aprs de longs mois dun riche dialogue comptitif, quatre quipes internationales ont t retenues. Toutes mettent en exergue la richesse et la diversit du territoire communautaire en terme despaces de nature, de jardins et despces vivantes.

    La nature est un des grands chantiers de la dcennie bordelaise, pour nous aujourdhui et surtout pour demain et les gnrations venir.Pour elles, nous avons devant nous un impratif. Celui de faire merger, ds aujourdhui, une nouvelle conception de la prsence de la nature en ville et - pourquoi pas - de nous penser au quotidien comme des jardiniers de mtropole.

    Vincent Feltesseprsident de la Communaut urbaine de Bordeauxdput de la Gironde

  • Entre-deux-Mers

    Md

    oc -

    Est

    uair

    e

    Par

    is

    Ocan Atlantique

    Landes - Espagne

    GRADIGNAN

    VILLENAVE-D'ORNON

    BOULIAC

    BGLES

    SAINT-AUBIN DE MDOC

    LE TAILLAN-MDOC

    MRIGNAC

    SAINT-MDARD-EN-JALLES

    AMBS

    AMBARS-ET-LAGRAVE

    ARTIGUES-PRS-BORDEAUX

    rseau de tramway existant (phase 1 et 2)

    projet de tramway (phase 3) et Tram-train

    voie ferroviaire

    gare et arrt ferroviaire

    franchissement urbain en projet ou prvu terme

    rseau de bus existant

    gare secondaire

    Garonne et Dordogne

    zone soumise au risque d'inondation

    la Nature remarquable (Natura 2000, ZNIEFF, ZICO, Rserves naturelles, ...)

    zone naturelle inscrite au PLU

    zone agricole

    limite des communes de La Cub

    extrait du dpliant 55 000 hectares octobre 2012

  • La cub 5

    Entre-deux-Mers

    Md

    oc -

    Est

    uair

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    Par

    is

    Ocan Atlantique

    Landes - Espagne

    GRADIGNAN

    VILLENAVE-D'ORNON

    BOULIAC

    BGLES

    SAINT-AUBIN DE MDOC

    LE TAILLAN-MDOC

    MRIGNAC

    SAINT-MDARD-EN-JALLES

    AMBS

    AMBARS-ET-LAGRAVE

    ARTIGUES-PRS-BORDEAUX

  • COMPTER AVEC LA NATURE

  • La cub 7

    Coteaux, forts, valles, marais, plaines, prairies humides : multiples sont les paysages naturels et agricoles qui dessinent le territoire de La Cub.Intgrs dans le tissu urbain ou tendus aux abords des villes, ils constituent encore la moiti des 55 000 hectares de la Communaut urbaine.

    De nombreux espaces naturels remarquables1 rserve naturelle nationale, 6 sites Natura 2000, 5 espaces naturels sensibles...

    Plus de 150 parcs et espaces naturels ouverts au public

    Une agriculture prsente sur 25 des 27 communes*6 000 hectares soit 11 % de la superficie du territoire34 % de terres labourables, 32 % de prairies pour llevage, 15 % de viticulture, 5 % de marachage

    De grands espaces forestiersavec notamment le massif des Landes de Gascogne et son million dhectares, en lisire dagglomration.

    *La ville de Martignas-sur-Jalle sera la 28e commune intgrer La Cub le 1er juillet 2013.

    Cette diversit de paysages abrite une grande varit despces vgtales et animales.Des milliers de nuances de vertUn tiers de la flore rgionale est reprsente sur le territoire mtropolitain :

    1 300 espces floristiques

    78 espces protges dont lAnglique des estuaires

    52 espces menaces au niveau national

    (Bilan synthtique ralis par le Conservatoire Botanique National Sud-Atlantique en 2009)

    Poissons, reptiles, papillonsOn peut potentiellement rencontrer sur le territoire de La Cub :

    12 espces damphibiens

    9 espces de mammifres terrestres

    13 espces de micro-mammifres

    60 espces dodonates

    271 espces doiseaux

    78 espces de papillons

    13 espces de reptiles

    (tat des lieux 2012 issu de la base de donnes participative Faune Aquitaine, partenariat entre La Cub et la LPO)

  • NATURE ET BIODIVERSIT AU CUR DU PROJET MTROPOLITAIN

  • La cub 9

    la fois inestimable et fragile, le patrimoine naturel de La Cub constitue un trait marquant de lidentit de son territoire.Sa prservation et sa valorisation constituent lun des grands dfis relever pour un dveloppement durable de la mtropole et pour son attractivit.

    Vot en 2011, le Projet mtropolitain de la Communaut urbaine de Bordeaux a dfini 12 chantiers entreprendre, parmi lesquels 55 000 hectares pour la nature : La croissance dmographique et la densification doivent tre compatibles avec le respect et la valorisation de ces espaces de nature dans la mtropole, pour le bien-tre des hommes et le respect des impratifs biologiques des espces animales et vgtales.

    Cest la premire fois que le rle de la nature dans une agglomration est ainsi apprhend, aussi bien dans ses fonctions sociale (loisir, cadre de vie), quconomique (agriculture urbaine, tourisme vert) ou environnementale (biodiversit).Il ne sagit pas simplement de mener quelques ralisations exemplaires, mais de renverser la tendance actuelle dtalement urbain, dutiliser les valeurs de la nature comme bases de projets pour une agglomration quilibre et riche dune nature porte de vue et de main de chaque habitant, dapprhender la nature comme un lment structurant.

    Cest aussi un vritable dfi dans la mesure o la nature rpond des dynamiques complexes, difficiles circonscrire par les urbanistes et amnageurs du territoire, et dont les incidences et les modalits de prservation sont largement mconnues.

    Cultiver la diversit paysagre

    Lidentit de la mtropole se caractrise en premier lieu par ses grands paysages, structure par la Garonne, domine lest par les coteaux menant la presqule dAmbs et aux paysages vallonns de lEntre-deux-mers, se prolongeant au Nord, au-del des jalles*, vers les vignes de la presqule du Mdoc, louest vers le bassin dArcachon et les rives ocanes, au sud vers les Landes et le vignoble des Graves.

    La Cub est galement profondment marque par la prsence de leau, avec non seulement la prsence de la Garonne et de la Dordogne, mais aussi de nombreux ruisseaux et petites rivires irrigant le territoire (lEau Blanche et lEau Bourde, le Peugue et lOntine, le Gua et les nombreuses jalles).

    Ce paysage mtropolitain sans pareil doit continuer se distinguer, pour garantir la mtropole bordelaise toute sa singularit.

    * Dans la rgion de Bordeaux, une jalle est une petite rivire qui prend sa source dans les landes du Mdoc et se jette dans la Garonne ou la Gironde.

    Prserver services et amnits

    Par la beaut dun paysage naturel, les possibilits de loisirs offertes par un bois ou un parc, la gestion des eaux pluviales, la pollinisation des cultures, le rafrachissement de lair par la vgtation, le simple fait de profiter du soleil sur une terrasse la nature fournit gratuitement de nombreux services et amnits*, dont il faut prendre conscience et quil faut prserver.La demande constante de nature par les habitants implique un travail permanent, aux cts de tous les partenaires, daccessibilit aux espaces naturels, de sensibilisation, dducation au dveloppement durable et la biodiversit...

    * Les services cosystmiques reprsentent les bienfaits, directs et indirects, que retire lhomme de la nature (MEA, 2005).Les amnits sont les attributs, naturels ou faonns par lhomme, lis un espace ou un territoire et qui le diffrencient dautres territoires qui en sont dpourvus. (OCDE, 1999).

    Dpasser lantagonisme ville / nature

    Des sols diversifis, un climat agrable, une eau abondante, peu de reliefs : la gographie bordelaise est depuis longtemps propice au dveloppement humain.Les grands projets durbanisme, de transport, dinfrastructures (Bordeaux Euratlantique, Ligne grande vitesse Sud Europe Atlantique, franchissements de la Garonne) vont renforcer lattractivit de la mtropole bordelaise, avec prs dun million dhabitants attendus lhorizon 2030.

    Pour que cette volution soit durable et ne mette en pril le dlicat quilibre entre les 50 % despaces urbains et les 50 % despaces de nature, il faut penser lamnagement autrement.55 000 hectares pour la nature est de ce fait indissociable dun autre axe du Projet mtropolitain, 50 000 logements autour des axes de transports collectifs, qui doit rpondre aux besoins en logements de la population tout en jugulant le processus dtalement urbain.*

    Lambition de 55 000 hectares pour la nature est donc de redonner la nature, sous ses formes multiples, toute sa place, sa disponibilit, sa lisibilit, ses valeurs.

    *www.lacub.fr/50-000-logements

  • ORGANISER LA RFLEXION

  • La cub 11

    Biodiversit, conomie, urbanisme, accessibilit et tourisme de proximit, attractivit et visibilit des espaces naturels, agriculture, rchauffement climatique, risques naturels, sant : la nature pose des questions aussi nombreuses que complexes aux collectivits comptentes en matire despaces verts, naturels ou agricoles.

    Comment favoriser une prise de conscience de la biodiversit urbaine ?

    Quels partenariats inventer pour rendre les grands territoires accessibles au public ?

    Comment valoriser les zones humides ou inondables, en leur redonnant des usages par une diversit de publics ?

    Par quels moyens encourager une agriculture locale viable ?Comment mieux prendre en compte les continuits naturelles indispensables au maintien de la biodiversit, linfiltration de leau de pluie, lpuration des polluants et au rafrachissement de lair ?

    Comment, enfin, amnager des projets Nature dans des friches inexploites, des terrains en attente pour une nature utile rpondant aux attentes de tous ?

    Depuis une dizaine dannes, la Communaut urbaine sest progressivement saisie de ces problmatiques, crant une direction de la Nature compose dexperts (ingnieurs, paysagistes, cologues, agronomes...) et un Rseau Nature fort denviron 400 membres.

    Lambition de 55 000 hectares pour la nature exigeant des mthodes et des moyens encore plus innovants, La Cub a opt pour une consultation sous forme dun dialogue comptitif* (sur le modle de lopration 50 000 logements autour des axes de transports collectifs, dont elle est le pendant).

    Un appel projet est donc lanc en mars 2012, en vue de dfinir une stratgie Nature pour La Cub en connaissance de ses comptences actuelles, mais aussi des primtres dintervention des autres collectivits et partenaires.

    Les quipes admises concourir prsentent toutes un profil pluridisciplinaire et cumulent des comptences obligatoires (cologie, paysage, urbanisme, conomie, agronomie, dveloppement territorial, foncier) et complmentaires au projet (architecture, sociologie, gographie, histoire, archogographie, pdologie, hydrogologie, tourisme, nature, ducation lenvironnement, sciences citoyennes ou participatives, communication, grand public, sant, foresterie).Les questions du dialogue comptitif tant complexes, les quipes doivent simmerger dans la finesse du territoire et senrichir mutuellement des spcialits de leurs membres.

    Cinq quipes pluridisciplinaires exprimentes (Agence TER, BeCitizen, Bureau Bas Smets, Coloco, Horizon) sont slectionnes le 21 juin 2012 sur la base dune note stratgique dintention.

    La phase de dialogue comptitif schelonne alors de fin octobre 2012 fin fvrier 2013, sous forme de trois sances avec chacune des quipes, qui prsentent leur diagnostic et leur analyse du territoire. Elles affinent leurs propositions au cours de ces entretiens successifs, jusqu tablir leur stratgie Nature, assortie de sa mise en uvre oprationnelle.

    * Le dialogue comptitif est une procdure de march public dans laquelle la matrise douvrage conduit un dialogue avec les candidats admis y participer, en vue de dfinir ou de dvelopper des solutions de nature rpondre ses besoins et sur la base desquelles les participants au dialogue sont invits remettre une offre.

  • 5 quipes en dialogue

    Chacune des cinq quipes pluridisciplinaires regroupe, autour dun mandataire, plusieurs bureaux dtudes spcialiss.

    Agence TER (paysagiste), mandataire

    Rivire & Environnement (cologie, dveloppement territorial et foncier) - BRL Ingnierie (cologie, eau, risques) - Franck Boutt Consultants, Attitudes Urbaines (urbanisme) - Blezat Consulting (conomie, agronomie) - Res Publica (concertation) - Flint (architecture) - Jean-Robert Pitte (gographie)Associant diffrentes comptences dont un spcialiste en concertation (le cabinet Res Publica) et un bureau dtudes local spcialis en cologie (Rivire Environnement), lquipe peut senorgueillir dun savoir-faire diffrentes chelles : le Masterplan territorial transfrontalier Allemagne / Pays-Bas / Belgique (300 000 ha) linternational ; le Grand Parc Garonne (Toulouse) ou la stratgie territoriale Seine Park 2010-2019 dun point de vue national.

    BeCitizen (conomie et agronomie), mandataire

    Dervenn (cologie) - Exit Paysagistes (paysage) - Elioth (urbanisme) - Crdit Foncier Immobilier (dveloppement territorial et foncier) - CDC Climat (conomie, agronomie) - La Condition Urbaine (urbanisme et sociologie urbaine)BeCitizen se distingue par sa double comptence, en conomie et en agronomie.

    La jeune quipe constitue autour de ce mandataire possde de solides rfrences comme la charte damnagement durable de lEPA Plaine de France, la vision prospective dun territoire post-carbone pour le ministre de lcologie et lADEME ou encore la mise en place dun fonds dinvestissement pour la rhabilitation de sols pollus.

    Bureau Bas Smets (paysagiste), mandataire

    Transsolar (cologie) - NFU (conomie, dveloppement territorial et foncier) - Campana Eleb Sablic (communication) - LAMS (agronomie) - ESS (gologie, hydrologie) - Cafsa (foresterie) - AUC et Offi ce KGDVS (urbanisme, architecture) - Sbastien Marot (philosophie, histoire)Avec une composition proche de celle de lquipe AUC, implique dans le projet 50 000 logements autour des axes de transports collectifs, cette quipe internationale (franco-belge allemande) se caractrise par une bonne connaissance des enjeux locaux. Disposant de rfrences solides en matire dapproches territoriales grande chelle, elle a notamment men des tudes urbaines prospectives pour Lille 2030, Montpellier 2040, Bruxelles 2040, ainsi quune tude sur le Grand Moscou.Des experts en agronomie (Claude Bourguignon de LAMS, Laboratoire Analyses Microbiologiques Sols) et en eau (Philippe Claeys) y sont galement associs.

    Coloco (paysagiste-urbaniste), mandataire

    Gilles Clment (cologie, paysage) - Biotope (cologie) - ADH (paysage, architecture, urbanisme) - La Scuola Territorialista (conomie, dveloppement territorial et foncier) - Atlante et Cariatide (agronomie, urbanisme, dveloppement territorial et foncier) - Antea (hydrologie)Concepteurs (Coloco, ADH), experts (Gilles Clment, Anta) et agences locales (ADH et Biotope)Plusieurs membres de cette quipe travaillent rgulirement ensemble. Cest le cas de Gilles Clment et de Coloco qui comptent leur actif des rfrences internationales et nationales (amnagement de plusieurs grands parcs Tripoli, ralisation de ltude prospective et pr-oprationnelle pour Montpellier 2040). Le duo ADH-Biotope est par ailleurs lauteur de la charte environnementale et paysagre du parc des Jalles.

    Horizon LAtelier Corajoud - Salliot - Taborda (paysagiste), mandataire

    Michel Desvigne (paysage et urbanisme) - SCE (cologie, paysage) -Transversal (urbanisme, agronomie, conomie, dveloppement territorial et foncier) - Herv Daniel (cologie) - Jean Cavailhes, Jeanne Dachary-Bernard (conomie,

    agronomie, dveloppement territorial et foncier) - Ades Bordeaux (Guy Di Moneo), Nathalie Blanc (gographie) - Jean Viard (sociologie) - Jean Blaise (tourisme) - Andr Lortie (architecture) - Olivier Lescorce (histoire)Les deux paysagistes de cette quipe, Michel Corajoud (Grand prix du Paysage en 1992 et de lUrbanisme en 2003) et Michel Desvigne (Grand prix de lUrbanisme en 2011) sont internationalement connus. Bordeaux, Michel Corajoud sest notamment distingu par lamnagement des quais de la rive gauche. Quant Michel Desvigne, la ville lui doit lamnagement du parc des Berges. Lquipe constitue runit par ailleurs des experts fortement impliqus dans la thmatique de la nature en ville comme Jean Viard, Jean Blaise, Nathalie Blanc

  • La cub 13

  • 5 lots thmatiques

  • La cub 15Lot 1 : La nature comme catalyseur de la ville dense

    Comment rintroduire de la nature en ville, voire de ly rendre exubrante ; rvler le socle naturel au cur des villes ; rapprendre la ville se tourner vers le paysage et les fonctions dynamiques de la nature ?Les territoires concerns sont les zones urbaines denses, les grandes oprations damnagement ralises et en projet, les zones commerciales ou dactivit.

  • Lot 2 : Quelles valeurs pour conforter un vritable statut des grands territoires Nature ?

    Ou comment envisager les modalits de valorisation cologique, conomique et sociale de ces grands territoires, garantir une meilleure accessibilit du public qui respecte les activits humaines et les quilibres cologiques.Cette question se pose particulirement pour les grands espaces naturels, forestiers et agricoles de la presqule dAmbs, des coteaux de Garonne en rive droite, des valles des Jalles, de lEau Bourde et de lEau Blanche, et des forts de louest de lagglomration.

  • La cub 17

    Lot 3 : Quels usages pour des zones inondables et des zones humides fonctionnelles en ville ?

    Comment doit-on valoriser ou amnager ces espaces en respectant leurs qualits naturelles, paysagres et hydrauliques, en conciliant des fonctions urbaines multiples pour garantir leur prennit.Ce sujet sensible concerne un tiers du territoire pour les zones inondables (presqule dAmbs, marais, plaine rive droite) et de nombreuses zones humides, non seulement en espaces naturels (marais, lagunes des forts, bords des cours deau...), mais aussi insres en milieu urbain.

  • Lot 4 : Lidentit du territoire peut-elle merger de la dfinition des Trames vertes et bleues* ?

    Il sagit, cette fois, dapprhender les Trames vertes et bleues comme des lieux de vie et de rgnration des cosystmes qui apportent des agrments au territoire, mais aussi comme des lments forts de lidentit paysagre et cologique de la mtropole. La question concerne, bien sr, le territoire de La Cub dans son ensemble.

    * La Trame verte et bleue est un outil damnagement du territoire qui vise (re)constituer un rseau cologique cohrent, lchelle du territoire national, pour permettre aux espces animales et vgtales, de circuler, de salimenter, de se reproduire, de se reposer... En dautres termes, dassurer leur survie, et permettre aux cosystmes de continuer rendre lhomme leurs services. Site du ministre de lcologie, du dveloppement durable et de lnergie

  • La cub 19

    Lot 5 : Grer le temps de la nature sur les friches et les espaces en mutation

    Toute nature est bonne prendre, fut-elle seulement de passage Ce cinquime lot aspire valoriser les espaces en mutation ou en attente durbanisation, de manire temporaire ou dfinitive, par une nature accessible, partage et utile sur le territoire global de La Cub.

  • LES RSULTATS DU DIALOGUE

  • La cub 21

    Comment faire des 55 000 hectares de La Cub, mtropole mergente qui compte accueillir 300 000 nouveaux habitants dici dix ans, un territoire o la nature ait toute sa place ?Telle est la question, apparemment paradoxale, pose aux cinq quipes en comptition.

    lissue de trois sances intenses dchanges, plusieurs lments de rflexion sont dgags.

    Voir la nature comme le Vivant

    La simple consultation du dictionnaire montre quel point la notion de nature peut avoir de sens diffrents, et donc gnrer des attentes contrastes chez les acteurs du territoire engags dans la construction dune mtropole Nature Le travail des quipes permet de mieux dfinir cette notion en substituant au terme de nature, celui de Vivant. Une mtropole Nature doit sentendre comme un lieu urbain donnant toutes les espces vivantes une place sur son territoire. Les espces vgtales, animales, humaine doivent y trouver un habitat adapt leurs besoins et les conditions dun bien vivre ensemble.

    Reconnatre les services que la nature rend au systme urbain toutes les chelles et en tout point du territoire constitue une condition sine qua non dun changement radical dans la construction de lamnagement urbain.La naissance dun vritable cosystme mtropolitain, respectueux du Vivant dans toutes ses composantes ne peut dcouler que de cette approche.

    Rendre leau sa place essentielle

    Quelle que soit la mthode adopte par les quipes, une caractristique notable du territoire mtropolitain a t mise en vidence : leau sous toutes ses formes en est une composante essentielle. Quil sagisse de la diversit des milieux naturels quelle engendre ou des amnagements que lhomme a raliss pour en matriser le cours, lagglomration vit depuis toujours avec leau. Cet lment rvle la nature. Cest donc en renouant avec lui que La Cub pourra devenir une mtropole Nature .

    Choisir des types dintervention

    Face un territoire de 55 000 hectares, divers et trs riche, il est difficile de dfinir une stratgie pour donner sa place la nature dans la construction de la ville sans choisir une ligne conductrice. Celle-ci doit permettre de raliser des expriences locales, que les habitants puissent percevoir mais qui, mises bout bout, rendent tangible le changement global de mode de dveloppement urbain.

    Les quipes ont prconis quatre grands types dintervention :sur les zones de tension entre espaces de nature et espaces urbains, en qualifiant ces lieux fragiles pour donner la limite de la ville une paisseur et une stabilit,lutilisation de parcours linaires, fils deau ou cheminements, pour donner lire la richesse de la nature, pour exprimenter et pour intensifier sa prsence dans la ville,le soutien, lamplification et la coordination des initiatives des acteurs du territoire pour les dmultiplier et parier sur lexprimentation pour gnrer de nouveaux comportements,un meilleur accueil du vivant partout sur le territoire en changeant les modalits de gestion et damnagement de lespace, et en suivant les progrs au moyen dindicateurs.

    Agir sur trois chelles

    Pour mettre en uvre une mtropole Nature , le travail doit tre conduit trois chelles :celle du site dexprimentation qui permettra de mettre en uvre un projet,celle de son rayon dinfluence afin de mesurer ce que le projet apporte aux usagers du territoire,celle, enfin, du grand territoire en matire de gouvernance mais aussi dvaluation et de coordination des actions.

    Par ailleurs, que ce soit par les limites entre ville et espace de nature, par des transects* qui traversent les paysages, ou encore par des parcours, il apparat ncessaire dancrer les sites dexprimentation dans le socle gographique et de les mettre en lien pour rendre lisible le projet global.

    Impliquer tous les usagers

    Limportance du territoire dexprimentation, les moyens limits des collectivits et la multiplicit des acteurs ont conduit toutes les quipes mettre laccent sur une ncessaire association des usagers du territoire au changement des modalits damnagement urbain et de gestion de lespace.Si La Cub peut orchestrer et activer, seule limplication de tous les usagers dans la construction partage des projets permettra un changement durable des pratiques et des comportements.

    Placer la nature au cur du Projet mtropolitain

    Ds le commencement du projet, les cinq quipes ont confirm lapproche novatrice des 55 000 hectares pour la nature qui propose dinverser le regard, de se baser sur les qualits de la nature pour rinventer la ville, et de croiser une multitude de thmatiques - biodiversit, agriculture paysage, risques naturels et technologiques, urbanisme, dveloppement conomique, climat, tourisme... - pour renforcer la place et les fonctions de la nature au sein de la mtropole et proposer une mtropole attractive, quilibre et agrable vivre.

    *Un transect est un itinraire rectiligne de prospection et/ou dchantillonnage recouvrant une diversit maximale de situations topographiques, gologiques, gomorphologiques et vgtales (Vocabulaire en typologie des stations - Delpech et al., 1985)

  • Des constats sur la ralit de la nature sur La Cub

    Le territoire recle une nature riche et diversifie, mais la qualit de certains territoires est aujourdhui menace par les modalits actuelles de lurbanisation.

    La nature est un facteur dattractivit du territoire aujourdhui trs largement sous-exploit. Il ne faut pas uniquement protger les espaces de nature et les continuits naturelles (notamment les cours deau) mais aussi les rvler, les mettre en valeur, les relier entre eux...

    Il est ncessaire de dpasser lapproche de lurbanisme rglementaire, qui oppose les zones urbanises aux zones naturelles et agricoles, pour penser la nature comme partie intgrante des formes urbaines.

    La question de la nature est au cur des enjeux dadaptation au changement climatique (prise en compte du risque inondations, mais aussi lutte contre les lots de chaleur urbains).

    Les collectivits ne peuvent assumer seules les projets nature. Il faut mettre en place des partenariats, notamment avec des acteurs privs, et des mcanismes (de compensation, de solidarit...) pour financer ces projets afin que le dynamisme conomique local (notamment la densification) facilite lmergence dune ville faisant plus de place la nature.

    La Cub est actuellement confronte une monte en puissance de certains enjeux, notamment en termes dalternative la consommation despaces naturels, agricoles et forestiers pour lamnagement. Il y a donc une certaine urgence prendre position pour prserver lquilibre territorial.

    Des orientations pour agir

    Aujourdhui, pour dpasser la seule prservation dun quilibre entre 50 % despaces naturels et 50 % despaces urbaniss, La Cub sengage :

    dvelopper et conforter quilibre et solidarit territoriale,

    placer les enjeux nature au rang des enjeux prioritaires de la mtropolisation,

    intgrer les services cosystmiques rendus par la nature dans les politiques communautaires,

    prserver et dvelopper la prsence de la nature dans les nouveaux modes damnagement et assurer la connectivit des principaux espaces de nature,

    rvler la prsence de la nature, et rendre les espaces de nature qui se prtent la dcouverte accessibles aux habitants,

    accrotre lautosuffisance alimentaire du territoire, conjonction dune agriculture de proximit dynamique et dune politique de dveloppement social des jardins partags,

    intgrer les enjeux dadaptation au changement climatique en toute saison et les besoins de nature des habitants, quel que soit leur ge, au cur de lamnagement des espaces publics pour une ville plus agrable et plus conviviale,

    prendre en compte les risques naturels pour prserver les biens et les personnes tout en valorisant les espaces ddis,

    mobiliser les partenariats avec les acteurs publics ou privs pour mettre en uvre les projets Nature.

    Lengagement de La Cub sur ces diffrents principes est un pralable que les quipes doivent intgrer pour approfondir les thmatiques et dvelopper des mthodologies plus oprationnelles.

  • La cub 23

  • CHAQUE QUIPE SON ANALYSE

  • La cub 25

  • Agence TER

    La mtropole bordelaise a comme objectif daccueillir prs de 300 000 habitants supplmentaires tout en intensifiant la prsence de la nature toutes ses chelles. Affirmer que la nature occupe la totalit des 55 000 hectares du territoire de La Cub, cest faire de tout projet damnagement urbain, un projet Nature : 1m construit = 1m de nature. Ainsi laccueil de nouveaux habitants dans lagglomration conduit non pas dtruire la nature mais lamplifier sur tout le territoire. Cette stratgie permet de prserver le cadre de vie actuel et doffrir aux habitants une mtropole attractive.

    Le terre-eau

    Le terre-eau ou socle commun, compilation des composantes naturelles et humaines du territoire forme la matrice de La Cub. Cette lecture permet une approche complte des diffrentes natures qui la composent.Leau sous toutes ses formes, en sous-sol ou en surface, est prsente partout sur le territoire de La Cub. Elle est le principal catalyseur et vecteur de la nature. Les actions humaines ont faonn ce socle naturel en cherchant ds lorigine composer avec leau, crant une grande diversit de paysages. Leau est ainsi le fil conducteur de lamnagement du territoire de La Cub, la matrice de son dveloppement. Point commun entre tous ses territoires, cest un trait dunion entre la ville et la nature.

    La nature cubique

    Une bote outils dactions possibles est propose pour intervenir en faveur dune nature cubique, entendue comme nature conomique, cologique et sociale. Ce sont ces trois axes qui guident le choix des actions conduire.

    Les bords

    Les bords sont des espaces de rencontre entre le systme urbain et les lments naturels. Dans leur paisseur, ils constituent des lieux stratgiques pour la valorisation, la gestion et lintgration des lments de nature dans la fabrique urbaine.Diffrentes modalits sont proposes de faon thorique pour faire des projets Nature sur les bords. 1

    Il est possible dtablir une typologie de ces sites de fragilit et de tension, tmoins de problmatiques particulires : bords forestiers, bords deaux, bords agricoles, bords de parcs, bords dinfrastructures. Soumis la pression de lurbanisation, la segmentation des continuits biologiques, la dqualification, ils sont autant doccasions de dvelopper les zones de transition entre nature et espace urbain en les paississant et en y exprimentant des modes damnagement plus permables au vivant. Ils permettront daccueillir de nouveaux habitants en stabilisant les limites de la ville et en les qualifiant. 2 lchelle de La Cub, lidentification de ces bords permet de

    dfinir un rseau despaces de nature connects : le rseau des bords, support de projets mais galement dune mise en lien, dune mise en visibilit du rapport renouvel entre la ville et la nature. Formant une Trame verte et bleue, connectant les projets dintensification urbaine, support de mobilits douces, ce rseau a vocation former linfrastructure de la ville-nature.Il est propos de cibler les bords les plus fragiles, les bords de lurgence : les lieux les plus exposs au changement climatique (zones inondables, forts), les bords agricoles, les secteurs soumis aux extensions urbaines pour y dfinir en priorits des projets Nature. Le plan local des bords cible ces espaces forts enjeux et aide articuler les pistes daction au regard de la qualit des projets dinterfaces ville/nature. Cest un support de discussion pour dfinir les orientations en concertation avec les diffrents acteurs.

    Des projets participatifs, solidaires, de co-dveloppement

    Pour faire projet, il est propos de tirer parti des caractristiques de chacun des lieux retenus : dterminer ses permanences, identifier les acteurs locaux susceptibles dagir, comprendre les logiques foncires et enfin dvelopper un projet autour de trois principes : la participation, le co-dveloppement ville/nature, la solidarit.Les projets participatifs ont vocation sappuyer sur des initiatives citoyennes. Les projets de co-dveloppement tenteront de dfinir des modles pour construire la ville en mme temps que la nature : les sites dexprimentation 50 000 logements seront particulirement adapts pour ce type de projets. Les projets solidaires viseront crer une mcanique de prquation financire pour que les territoires qui bnficient dune offre de nature gnreuse puissent aider son dveloppement dans les territoires qui en sont sous-dots.Une stratgie foncire devra galement tre dveloppe pour la mise en uvre du projet passant par la planification urbaine (PLU et SCOT), par ltablissement de servitudes de protection ainsi que par des acquisitions ou des amnagements fonciers. 3

    Gouvernance et concertation

    Pour changer le rapport entre la ville et la nature, tous les acteurs intervenant sur lespace et sa gestion, quils soient associatifs, institutionnels, agricoles, privs, communaux, habitants, doivent pouvoir partager les projets et la stratgie et changer leurs expriences au sein dune structure de gouvernance nouvelle. La Cub pourrait assurer lanimation de ce vaste rseau pour favoriser laction, linformation et la concertation au service de la nature cubique. Dans ce cadre, elle aurait galement vocation assurer une articulation entre les diffrentes chelles de projet et de stratgie, sur son territoire et au-del.

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  • BeCitizen

    Vers une mtropole qui donne En Vie

    Lagglomration bordelaise sengage dans un processus de mtropolisation douce qui sous-entend den dvelopper lattractivit conomique et dmographique mais galement la stabilit ou la rsilience face aux changements. Ce projet sinscrit dans un systme territorial non hirarchis dans lequel les communes reprsentent lchelle de valeur et la Communaut urbaine porte laction en relation avec les grands territoires. Sil faut du temps pour parvenir cette mutation, elle demande ds maintenant ladhsion et la participation de tous les usagers de lagglomration un projet commun.Cest donc une mtropole qui donne En Vie quil sagit de construire, attractive, rsiliente, o le vivant sera omniprsent et accessible tous.

    Des outils pour caractriser le territoire

    Lanalyse historique permet dapprhender les tapes de constitution du territoire, et montre que leau est la fois un facteur dattractivit pour linstallation de la cit mais galement de rpulsion vis--vis du risque inondation. Elle fait apparatre que la localisation des cultures et de la fort a fluctu au cours des sicles et que le cur de lactivit conomique sest dplac des priphries nourricires (vignobles, marachage) vers le centre-ville (commerce, tourisme...). 126 types despaces du vivant ont t nots sur leur capacit produire de la nourriture, du combustible, de leau douce, amliorer la qualit de lair, influencer la rgulation du climat ou des eaux, jouer un rle dans la dpollution, la pollinisation, tre des espaces rcratifs, accueillir diffrents groupes despces animales. 2Lanalyse du mtabolisme des espaces de vivant tente de montrer leur performance environnementale en termes de consommation de matire, dnergie, de gaz effet de serre et de production de denres, de dchets... 3

    Quels projets pour une mtropole du Vivant ?

    La reproductibilit du capital naturel et humain du territoire doit fonder le dveloppement de son attractivit avec trois objectifs principaux :la construction dun modle conomique compatible avec le vivant et exploitant ses possibilits,la sant et le bien-tre des habitants,la capacit de rsilience du territoire, en termes dadaptation au changement climatique, de dveloppement de la biodiversit et de renouvellement des ressources.La gestion et lutilisation de lespace doivent donc tre penses en cot global, en comparant les ressources ncessaires et les externalits produites au bnfice dune amlioration durable de la qualit du cadre de Vie.La mise en uvre de modes de financement exprimentaux et solidaires, lamplification des initiatives citoyennes et leur coordination, lamlioration de laccs au vivant pour tous, le dveloppement de la connaissance et de lducation permettront de traiter le stock des espaces dj amnags, en favorisant les changements de comportement et en adoptant de nouveaux modles pour le dveloppement futur.

    Les secteurs urbains denses mais bnficiant de dents creuses quils soient destins lconomie, lhabitat ou en friche, seront des territoires investir pour y mener des projets exprimentaux fonds sur le vivant, conomiquement et socialement rentables : micro-fermes de production de produits frais, canope vgtale, agro-foresterie, ppinires provisoires, recyclage des dchets etc

    Thmes daction, expriences inspiratrices

    la biodiversit : faire voluer la gestion des espaces verts, proposer des leviers de financement nouveaux, mieux apprhender les services rendus par la nature et les intgrer lamnagement urbainlagriculture : modifier les pratiques de culture par un dveloppement des circuits courts ou par une utilisation optimise des sols dans le respect de leur qualit biologiquele climat : dvelopper un plan canope pour stocker le carbone et rafrachir lair, dvelopper des filires renouvelableshabiter le vivant : mieux comprendre les attentes de nature des habitants, explorer les formes vgtales possibles... 4Un recueil dexpriences innovantes qui pourraient tre conduites sur le territoire a t ralis sur chacun de ces quatre thmes.Pour que la mtropole donne En Vie , la nature doit y tre accessible et omniprsente. Elle doit donc tre partout sans hirarchisation du territoire, profitant des zones de contact entre ville et nature et des interstices de la ville constitue ou venir. Les transects, bandes homognes du territoire en termes de relation entre bti et vivant, peuvent tre les supports pour imaginer de nouveaux modles de dveloppement urbain. 5

    Le Parlement du Vivant

    La Communaut urbaine peut animer, coordonner, amplifier, mettre en rseau mais elle ne pourra pas le faire seule. Pour modifier le modle urbain sur un territoire aussi tendu, seule ladhsion et la participation de tous les usagers du territoire et lexprimentation permettront de changer de paradigme.La constitution dun Parlement du Vivant pour mettre en synergie projets et acteurs, la cration dune plateforme collaborative permettant lchange dexpriences, de services et stimulant la crativit, le dveloppement du financement participatif et solidaire au bnfice notamment de lagriculture urbaine sont des outils mettre en uvre pour construire une mtropole qui donne En Vie . 6

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    LA VILLE DENSE - DE LA COUR LA RUEMODLE SYLVO-RSIDENTIEL DE QUARTIER ZONE FORESTIRE DACTIVIT COMMERCIALE

    ex :Truffaut, Dcathlon : Abords / Parkings vgtaliss

    MODLE AGRO-RSIDENTIEL DE QUARTIER

    100 mtres inconstructibles des berges de Garonne - Espace public vivant

    majeur de la CUB

    Parc des coteaux espace public -

    vaste tissu vivant connectif au centre

    de la CUB

    RECONVERSION PAR LE VIVANT

    TRANSECT TYPE - 4 // CENTRE AGGLOMRATION

    MODLE AGRO-RSIDENTIELGESTION FORESTIRE

    Pr gurer les nouvelles armatures urbaines par la mise en oeuvre de structures vgtales

    Zones inondables et humides multifonctionnelles (espaces publics, quipement vivant, pourvoyeur de services cosystmiques)

    Cration despaces publics phmres vivants sur les friches industrielles - artialisation, mise en valeur du patrimoine industriel et enrichissement du vivant sur un site en attente -

    Cration de nouveaux systmes urbains intgrant des espaces vivants de proximit, dont les modalits concilient densit humaine, viabilit et qualit du vivant

    Cration de parc sur les toitures importantes des btiments publics pour pallier au manque de parcs urbains dans le centre (ex: toiture des Capucins, Mriadeck, parking victor hugo, fnac, galeries lafayettes..).

    Revtement de voiries/trottoirs permable propice au dveloppement dune faune/ ore urbaine (herbaces / grimpantes).

    Investissement des rues par la vgtation (spontane comme plante jardine)

    Filire lombri-compost Espaces publics phmres vivants sur les micro friches urbaines

    -squares collectifs, jardins partags - Boulevards + grands axes = transformation des typologies de vivant

    (vocabulaire vgtale, espces, formes, place laisse lorientation du

    soleil)

    Zone dextension des ZAE rserve une zone dactivit agricole: exploitation, implantation de ppinire, lgumerie, transformation

    Dveloppement dun cluster du vivant Mobilisation des importantes surfaces libres de ZAE (gabarit de voirie,

    parking, toiture) pour gagner en surfaces propices laccueil de biodiversit (permabilisation, plantation massive) ne ncessitant ni un amnagement ni une gestion aussi importants quen zone urbaine dense et amliorer lattractivit de la zone (Initiatives prives? Soutien? Quelle rentabilit? )

    Question de la reconversion de ces ZAE? Que faire des surfaces libres laisses par le dmantlement de ces zones commerciales situes entre une trame urbaine ancienne et une trame pavillonnaire plus rcente?

    Accompagnement, structuration et hirarchisation des voiries par le vgtal 1. Grands sujets-repres le long des voiries principales 2. Verger linaire des voiries secondaires des quartiers pavillonnaires (petits sujets fruitiers le long des dessertes) Ferme de quartier : tables pour les brouteurs de quartier + pdagogie sur les possibilits dentretien

    cologique de jardins de particuliers (essences adaptes -en lien avec la ppinire urbaine, tondeuses animales avec possibilit de refuge estival etc.) + organisation des cueillettes-rcoltes de quartier etc..

    Mise en place dune lire poules pondeuses valorisant les dchets organiques de cuisine des particuliers.

    Pturage urbain pour la gestion des espaces publics/voirie Compost de quartier Ppinires urbaines de proximit ( lire horticole, march agricole de niche)

    N+5 Sujets prlevs en fonction les besoins de la Cub. Nouvelles plantations ou greffes pour rgnrer la ppinire si la parcelle est toujours disponible.

    N+1 Mise en place et plantation des jeunes plants de diffrentes espces selon les besoins de la Cub.

    Recrer des continuits vgtales entre les diffrentes tramesRecrer des continuits entre le rseau viaire en raquette des lotissements et le rseau plus ancienDensi er le tissu urbain le long de ces continuits

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    2

    N 0 Espaces collectifs des grands ensembles

    soleil

    Tondeuse animale mise disposition des particuliers

    500200

    120

    Rtrcissement de la voirie au pro t du trottoir et dun sentier doubl de plantations (fruitiers)

    Mise en place dun composteur de quartier

    Pturage urbain

    Dveloppement de la ore urbaine

    Taillis urbain = exploitation forestire des espaces de voiries (renouvellement rgulier et rapide des plantes favorisant le stockage de carbone + structuration spatiale + alimentation de la lire bois chauffage ou BRF)

    Installation dquipement au sein de la trame forestire Lagune au

    coeur de la promenade

    Liaisons inter-quartiers

    Transformation du territoire via le concours des diffrentes trames : croisement de la trame forestire, de la trame urbaine, et de la trame hydrographique (lagunes, mares )

    Combiner la fort de production et la cration de parc forestier avec accs au public dans les forts proches des zones urbanises.

    Utiliser les caractres des grandes entits du vivant proximit (les grands boisements) pour singulariser et optimiser les tissus pavillonnaires proches. Exemple : Taillis urbain.

    Croisement de la trame forestire, urbain et hydrographique

    Rinventer le modle de dveloppement de la lisre mtropolitaine par la multifonctionnalit

    Quali er la ceinture verte projete par la CUB comme un axe fdrateur et multiforme du dveloppement de la mtropole vivante (dclinaison de lres )

    ENSEMBLE COLLECTIF1 2 3 4 5 6 7 8 9 4

    GARONNEBoulevards

    RocadeBORDEAUXSAINT-MDARD-EN-JALLES

    CaudranMRIGNAC CENON ARTIGUES-PRS-BORDEAUX

    COTEAUX

    Limite CUB

    4

  • Bureau Bas Smets

    Leau est une composante essentielle des milieux vivants, tmoin par son tat de celui de lenvironnement. Trs prsente sur le territoire, elle le parcourt dest en ouest pour aller se jeter dans la Garonne, formant un rseau qui relie les diffrentes structures gographiques composant le paysage de La Cub. Saffranchissant du systme radioconcentrique qui a prvalu dans le dveloppement de lagglomration, elle permet de relier les territoires entre eux et de percevoir sans hirarchie leur diversit. En sappuyant sur cette trame originelle et en mettant en valeur les diffrents types de milieux naturels quelle gnre au sein des tissus habits, il sera possible de modifier le mode de fabrication de lespace urbain, de faire de la nature sa trame principale linstar des modles dvelopps par Frederick Law Olmsted (1822-1903) ou Jean-Claude-Nicolas Forestier (1861-1930), paysagistes thoriciens des systmes de parcs urbains.

    Leau et les jalles, la carte didentit de La Cub

    Lespace compris entre la Garonne et lOcan est constitu dun ensemble de milieux naturels dont le principal constituant est leau, sous toutes ses formes. Sur le territoire de La Cub, cette eau circule par le biais dun rseau de ruisseaux, jalles ou esteys, rgulirement espacs, perpendiculaires au fleuve. Ces cours deau relient entre eux les trois grandes structures gographiques qui se dveloppent paralllement au fleuve. Chacune dentre elles a t modele par loccupation humaine, laquelle a cherch matriser leau et en tirer parti.

    La lecture territoriale : trois structures paysagres parallles

    Les plateaux sont essentiellement occups par la fort, laquelle vient au contact de la partie ouest et nord-ouest de lagglomration. lest, ils se signalent jusquau cur de lagglomration par la prsence des coteaux. On y trouve galement la plupart des grandes zones dactivit conomique de lagglomration.La plaine alluviale accueille les occupations les plus anciennes, ville historique et grands sites industriels mais aussi principaux espaces marachers et zones humides. Inondable, elle se caractrise par une forme parcellaire et des structures facilitant le drainage.Entre ces deux grandes entits, se dveloppent les terrasses alluviales, site principal dextension de la ville au XXe sicle. Encadr au nord par de grands espaces agricoles du Mdoc et au sud par le vignoble des Graves, cet espace est occup pour lessentiel par des quartiers dhabitat individuel au sein desquels restent de nombreux espaces de nature. 1

    Une particularit climatique

    De par sa situation gographique, le territoire de La Cub sera particulirement expos au changement climatique : lvation des tempratures, augmentation des phnomnes orageux et des inondations qui y sont lis, frquence des temptes, etc. Il bnficie cependant datouts rels pour y faire face. En effet, les vents dt qui traversent le territoire en venant de louest et la prsence importante de leau pourraient permettre de rguler les tempratures estivales. Le rseau des jalles est, cet effet, tout fait intressant pour faire entrer dans le cur de la ville dense un air rafrachi. Par ailleurs, lensoleillement important permettrait de recourir plus largement larchitecture bioclimatique.

    La stratgie propose

    En sappuyant sur les trois structures paysagres parallles au fleuve et sur le rseau daffluents qui les relie, lquipe propose de dvelopper une trame, support dun rapport renouvel entre la ville et la nature. Cette trame latente est dj le support des espaces de nature les plus emblmatiques ou les plus importants de La Cub. Rvles et intgres aux usages urbains, par le biais notamment de cheminements doux, ces perles pourront tre amplifies et rayonner au sein des quartiers dans lesquels elles se situent. lintersection avec le rseau radioconcentrique de la ville amnage, se crent des sites dopportunits, les ptales. Ils seront le terrain dexprimentations permettant de renouveler la manire de concevoir le rapport leau dans la gestion et lamnagement de lespace, avec trois objectifs : mieux linfiltrer, mieux la ralentir ou mieux la stocker. 2

    Les grands enjeux prendre en compte

    Chacun des projets conduits sur le territoire doit permettre de prendre en compte la biodiversit, lagriculture urbaine, leau comme ressource ou comme risque, les autres risques naturels, laccessibilit des espaces naturels, la production de lespace public et le climat.Par petites touches mais en ancrant les projets dans la trame gographique, le territoire se transformera peu peu dans un rapport renouvel la nature. Mis en lien par des cheminements doux raliss le long des cours deau, les perles de nature permettront chacun, dans une ville plus dense, davoir accs aux diffrentes natures de La Cub.

    Des projets conduire selon les caractristiques doccupation du territoire

    Chacune des trois grandes structures paysagres du territoire et la trame transversale des cours deaux rvlent des modalits doccupation de lespace particulires : les figures paysagres.Sur le plateau, lusage des sols, quil soit forestier, agricole ou conomique, dfinit des espaces contenus. Il sera ais dy conduire des projets de surface, par exemple, pour utiliser les qualits dvapotranspiration de la vgtation.Sur les terrasses, les espaces habits ou naturels sont fragments, imbriqus, discontinus. Cette caractristique conduira y dvelopper des projets ponctuels mais permettant de crer des continuits en pas japonais paralllement la Garonne. Dans ces secteurs, ce sont surtout les techniques de stockage de leau qui pourront tre explores pour lutter contre les lots de chaleur.Dans la plaine, le parcellaire sest form partir des besoins de drainage du territoire. De ce fait, ce sont des projets de limites qui y seront les plus pertinents : valorisation du patrimoine des fosss et canaux par exemple.Le long des affluents de la Garonne, structure transversale, pourront tre dvelopps des projets qui permettent de mettre en vidence la diversit des paysages et des milieux naturels de La Cub. Ces projets de squences seront galement loccasion dutiliser le vent et leau au profit de la rgulation climatique. 3

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  • Coloco

    Jusquici, la ville a donn priorit lhabitat des hommes, excluant ou mettant au second plan les conditions dexistence des autres espces vivantes. En souhaitant donner sa place la nature sur ses 55 000 hectares, La Cub met lhypothse dun modle de dveloppement dans lequel toutes les composantes du vivant seront considres comme interdpendantes, limitant ainsi la distance entre lhomme et la nature, voire fondant lhomme dans la nature. Cela conduit prter attention au moindre espace comme susceptible daccueillir la vie et faire de chaque habitant, de chaque utilisateur du territoire un jardinier , dont on attend quil prenne soin du vivant et quil en assure la reproductibilit.

    Un outil dvaluation et de projet applicable toutes les chelles : lIBM3

    Lquipe dveloppe divers outils pour diagnostiquer, agir et valuer les actions engages, aux diffrentes chelles du territoire et dans des temporalits diffrentes. LIBM3, indice biotopique mtropolitain permet dvaluer un site au regard de ses capacits accueillir la vie. Il est dtermin partir de 3 protocoles : le protocole principal est le protocole biologique et sappuie sur lestimation des qualits cologiques (sols, eau, faune, flore). Les deux autres sont des protocoles pondrateurs : le protocole culturel identifie les dynamiques de transformation luvre et les acteurs qui y sont associs, le protocole thique recense les valeurs patrimoniales, historiques, immatrielles du site, hrites ou non, favorables au vivant.LIBM3 est tabli en trois temps :une expertise technique dfinit les qualits biologiques de lespace : lIBM3 basepuis une application des deux protocoles pondrateurs dfinit lIBM3 initialenfin, un objectif visant amliorer la situation au regard de la prsance du vivant dfinit lIBM3 cible. 1

    La bote outils BAOBAB

    Mthode plus que solution, le BAOBAB (Bote Outils Biotopiques de lAgglomration Bordelaise) consiste choisir les modalits daction et les projets aptes amliorer laccueil du vivant sur chaque site choisi et toutes les chelles. LIBM3 cible ainsi dfini est un guide pour laction et lvaluation. partir de lIBM3 initial, les jardiniers du territoire dfinissent des intentions de projet , partir de cinq types dintervention possible : viter, amliorer, compenser, laisser voluer, conserver. Puis ils dterminent les moyens pour y parvenir : convaincre, inciter, ngocier, imposer, financer.Enfin, ils dclinent la manire de faire en choisissant parmi les outils suivants : jardiner, amnager, rnover, entretenir, construire, activer, exprimenter, changer. 2Une fois, les actions termines, lIBM3 initial est rvalu et un nouveau cycle de travail peut tre engag. 3

    Les orientations pour agir

    La dtermination de lIBM3 cible peut tre oriente vers cinq grands objectifs amliorant laccueil du vivant dans la mtropole :le protocole sol , vise mieux connatre les potentialits des sols, et de croiser les enjeux cologiques et territoriaux pour leur redonner vie, et maximiser la relation vivrire et cologique de lhomme avec la terre,le protocole canope , tend amplifier la capacit des lments occupant le volume arien (cimes, toit, murs, jardins...) mieux accueillir le vivant,la ville nourricire cherche dvelopper un systme alimentaire local,la compensation a pour objectif de prserver les curs de biodiversit en les reliant,lvaluation des services rendus propose des modalits de gestion adapte des zones inondables et des zones humides.

    Le calendrier et latlas du Vivant

    Si la mthode propose permet dagir partout, lquipe propose didentifier des lieux ou des temps dopportunits ou durgence, qui permettront damplifier la lisibilit des actions engages.Le calendrier du Vivant met en perspective le temps cosmique, les rythmes biologiques, le temps des activits humaines, conomiques, politiques et culturelles. Les actions conduites sur les diffrents sites sinscriront dans ce calendrier pour profiter dopportunits de mise en rsonance.Latlas mtropolitain du Vivant est un moyen didentifier des sites dopportunit ou durgence. En croisant les donnes environnementales connues, les dynamiques en cours et les modalits culturelles de gestion du territoire respectueuses du vivant, il permet didentifier des sites de projet et des pratiques entretenir ou ractiver. Cet atlas est galement un outil dynamique que les actions conduites sur le territoire ont vocation alimenter.

    Les trois chelles dintervention

    Lquipe propose de travailler trois chelles :les types despaces construits qui se rptent dans lagglomration (ronds-points, parking, etc.) constituent des units gnriques : les expriences conduites sur lune dentre elles ont vocation tre dupliques sur dautres de mme nature, lunit damnagement dsigne lchelle du projet, de laire dinfluence et de lisibilit des actions conduites ; cest aussi celle de lhabitant,enfin, lunit territoriale est lespace du projet politique inscrit dans un systme territorial, que lquipe dnomme Biorgion en rfrence au modle de dveloppement de lcole territorialiste.

    Les jardiniers du territoire

    Le projet propose de mettre le vivant au cur de lamnagement et de la gestion du territoire en sappuyant sur ses habitants, ses usagers et ses acteurs appels jardiniers du territoire . Pour fdrer les actions, les valuer et les orienter, lquipe prconise de constituer, partir des rseaux existants, un collge des jardiniers , dont La Cub serait lanimatrice.

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  • Des parcours qui rvlent la gographie

    Lagglomration bordelaise a un relief peu marqu. De ce fait, lurbanisation sest dveloppe en nappe, enclavant ou morcelant les milieux naturels. Seule leau len a empche. Ainsi, les grands espaces de nature qui ont t prservs se situent dans un contexte gographique particulier, souvent li aux dpressions cres par les cours deau qui relient les plateaux au fleuve. En implantant les parcours de nature suivant ces dpressions, les habitants pourront reprendre contact avec le socle gographique de leur territoire et dcouvrir, lors de leurs dplacements quotidiens, la diversit de milieux vivants quil a gnre.

    Des parcours qui sancrent dans lHistoire et la Gographie du territoire

    En traversant lagglomration, les parcours invitent dcouvrir ou de redcouvrir des lieux qui ont t amnags en fonction de la nature. Chteaux, moulins, digues, jardins ouvriers sont des amnagements qui renvoient un rapport particulier entre lhomme et son milieu. Rappeler cette histoire permet de ne pas cantonner le rapport la nature la science ou lusage mais galement de lui donner une dimension immatrielle, facteur dappropriation collective.

    Des tapes, supports dexprimentation

    En traversant lagglomration, les parcours relient des sites fort potentiel : les tapes sont des laboratoires pour initier des modes de faire multiplier sur tout le territoire afin de conforter et de qualifier les espaces de nature, den dvelopper lusage ou bien encore de les paissir et de les mettre en rseau. Ces exprimentations pourront galement relever de lanimation, de la pdagogie, de la cration artistique en stimulant la participation des habitants et des usagers du territoire. 2

    Horizon

    La ville moderne ne se dfinit plus par opposition la campagne : lhomme urbain et mobile frquente un vaste territoire o se mlent toutes les formes du vivant. Cest dans ce contexte, aprs avoir protg leur patrimoine bti et stre ouvertes sur leurs fleuves, que les villes tendent renouer avec leur socle naturel. En ce sens, ce sont bien sur les 55 000 hectares de La Cub que le rapport la nature doit tre renouvel, de la ville la plus dense aux vastes espaces naturels et agricoles de la priphrie.Sur ce territoire, la nature est l, omniprsente, mais elle est fragilise et fragmente. Les services quelle rend au territoire urbain sont mconnus et peu valoriss. Pour changer le regard et dvelopper de nouvelles pratiques, il est propos de crer des chemins pour le vgtal, lanimal et lhomme pied (Jean Viard, texte dintention), des parcours de rencontre avec la nature, connexion des espaces naturels entre eux, lieux dhistoire et de gographie, redcouvertes, supports de multiples activits rcratives...

    Une nature partout prsente, mais fragmente et fragile

    Dans la ville-centre historique, trs minrale, la nature se signale essentiellement par le fleuve et par quelques grands parcs et espaces publics. Elle peut galement surgir de manire spontane et phmre au coin dun trottoir ou sur un march. Entre cours et boulevards, la nature habite les curs dlots et dborde a et l sur la rue. Au-del des boulevards, elle est diverse : jardins privs, domaines viticoles, grands espaces de nature qui pntrent dans la ville, mais elle y est fragmente, discontinue et fragile. Au-del de la rocade, ville et nature se mlent mais saffrontent. Cest en reconstituant la continuit du vivant, du centre le plus dense la priphrie, et de priphrie en priphrie, que la nature pourra prendre toute sa place dans lamnagement urbain.

    Un rseau de parcours de rencontre de la nature

    Pour rvler la prsence de la nature aux yeux des habitants, il est propos de raliser des parcours organiss en toile, du cur de lagglomration vers les grands territoires de la priphrie. Il sagit de faire dcouvrir les diffrentes formes de nature de La Cub, des parcs urbains aux grands espaces naturels, den montrer la diversit paysagre, facteur didentit et den apprcier les amnits. Ces itinraires, ensuite maills entre eux, creront terme un rseau, support dactivits humaines mais galement dune amplification et dune mise en relation des espaces naturels.Le rseau des parcours de rencontre avec la nature ne dissocie pas lhomme des autres espces. Il les mle et permet leur dplacement. De mme, il relie les territoires entre eux sans les hirarchiser. Il rvle et amplifie tout autant les fonctions productives ou cologiques de la nature que sa dimension symbolique. Il raconte lhistoire du territoire, sa gographie et son occupation. Il sadresse ainsi toutes les espces vivantes et toutes les dimensions humaines. 1

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  • ET ENSUITE ?

  • En fonction des conclusions du dialogue, les marchs sont signs par les quatre quipes retenues : BeCitizen (lot 1), Agence TER (lots 2 & 3), Bureau Bas Smets (lot 4) et Coloco (lot 5).

    Pendant la phase de ralisation des marchs, les quipes conduisent un travail dingnierie, programm de juin 2013 juin 2014 avec pour objectif dexprimenter des montages techniques et des solutions innovantes damnagement ou de valorisation, et la mise en place doutils, notamment contractuels et financiers.

    Les quipes sont charges dexprimenter leurs ides sur des sites laboratoires sur des espaces en dficit dintervention lheure actuelle ou sur lesquels se posent des questions cruciales (zones naturelles et agricoles inondables, corridors cologiques menacs de rupture...).Les mthodologies pilotes mises en uvre peuvent ensuite tre dclines sur lensemble de lagglomration avec les acteurs et partenaires locaux.

    De septembre 2013 janvier 2014, il est prvu que le travail sorganise sous forme dateliers thmatiques ou dateliers de projets sur les sites laboratoires, auxquels sont convis les communes concernes et les partenaires impliqus, afin que les projets soient enrichis des dmarches existantes mais aussi bnficient de linnovation rendue possible par la mutualisation des nergies et des savoir-faire.

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    ANNEXES

  • TEXTES DINTENTIONDES QUIPES

  • La cub 41

    1 = 1 + 1 : faire entrer la nature dans lquation urbaine de La Cub

    Nous proposons dassocier chaque projet de ville, damnagement urbain, de btiment ou de transformation urbaine, un projet de nature. Il ne sagit pas l dune prescription de plus qui viendrait sajouter aux autres prescriptions environnementales mais dun projet qui les englobe toutes : rvler la nature pour offrir des ambiances attractives, utiliser les ressources naturelles pour limiter lempreinte carbone ou encore participer au dveloppement de filires co responsables gnratrices demplois.Ainsi, le premier acte fondateur de lassociation ville-nature est dinterroger chaque projet bti ou damnagement sur le projet nature quil dveloppe, chaque projet devant ainsi parler des deux la fois.En associant tout projet urbain et donc chaque m construit ou amnag un m de nature, on identifie dj toute la ressource apporte par une telle stratgie. Toutes les oprations auront accs la nature. Elles auront donc toutes et des niveaux diffrents, des plus-values sur une situation hors nature. Avoir vue sur la Garonne ou se situer quelques minutes pied de celle-ci, ou tre proche dun parc ou dune fort, chaque habitat, sil valorise cette situation dans sa conception, aura une plus-value conomique et en matire de qualit de vie.

    Agence TER

  • La Mtropole du Vivant, une mtropole qui donne (en) Vie

    Du modle la vision

    Les systmes naturels et sociaux sont complexes et non linaires. Mme si la connaissance de leur fonctionnement ne cesse de saffiner, prvoir le futur demeure hors de la porte humaine.Pour prparer lavenir dans un monde en changement, dvelopper des modles est pertinent mais insuffisant.Les modles sont en effet, par dfinition, rducteurs et nencouragent pas toujours laction en raison de lnergie dpense comprendre leur fonctionnement, les corriger ou les enrichir.Dvelopper une vision de lavenir souhait, sy projeter et penser rtroactivement lenchanement des tapes ncessaires doit prcder leur dveloppement pour impulser le changement.

    Sortir des logiques tablies de la fabrication de la ville

    Les projets de la ville contemporaine ont vu natre de nouvelles ambitions car la ville a mut. Elle nest plus seulement lamoncellement des rponses techniques et fonctionnelles quimpliquent un systme urbain croissant et la recherche defficacit productive. Le questionnement de sa croissance se situe au croisement des proccupations du devenir des systmes vivants sur la plante et des enjeux sociaux anciens et nouveaux, reconsidrer la condition mtropolitaine simpose. Cette responsabilit locale ncessite un dpassement de lapproche mtropolitaine traditionnelle, celle du modle, pour permettre denvisager de nouvelles solutions, durables.

    La Mtropole du Vivant, une mtropole rsiliente et confiante

    La Mtropole du Vivant est un territoire tourn dans son intgralit vers le Vivant pour organiser dici 2030 la transition vers une mtropole rsiliente et confiante.

    Rsiliente,cest--direcapabledencaisserlechocdescrisesconomiques,nergtiqueset climatiques qui sannoncent et de rcuprer ses fonctionnalits et son quilibre dynamique aprs avoir subi des perturbations. Ceci signifie constituer un territoire compatible avec le fonctionnement naturel des cosystmes et les ressources. En effet, alors que les risques exognes, et notamment ceux dus au changement climatique, augmentent en milieu urbain, il sagit dexplorer les qualits du vivant, dans toute sa diversit et sa complmentarit pour garantir ladaptation du systme mtropolitain aux perturbations qui lattendent.

    Confiante,carlaMtropoleduVivantrenouvelleetrevivifielerapportlaville.lafaveurdellaboration dune figure mtropolitaine partage, La Cub sengage pour un r-enchantement identitaire. Elle dveloppe les valeurs-phares qui fondent et stimulent : une capacit insuffler laction et les synergies entre filires et territoires, une singularit et une sensibilit grce aux apports intrinsques du vivant, une sobrit travers lidentification de nouveaux modles conomiques, ainsi que des solidarits multiformes.

    BeCitizen

  • La cub 43

    La prsance du vivant

    Au cours de son volution la ville sorganise partir de critres privilgiant la commodit dhabitat dun seul composant du vivant : lhumain, raison pour laquelle elle semble lui devoir la totalit de son existence.Imaginer une ville se dveloppant partir de lensemble du monde vivant considr comme un tout, complexe et interdpendant, au sein du jardin plantaire constitue un bouleversement susceptible de modifier en profondeur les principes partir desquels slabore lurbanisme.Proposer que la nature non humaine se prsente en quivalence dimportance avec lhumain dans son droit lhabitat constitue une vision rvolutionnaire en ce quelle invite mettre en balance dans les faits et non seulement de faon thorique lhumanit et son environnement.Si, pour les esprits rods lcologie, cette attitude ne relve que du bon sens, elle se prsente pour beaucoup comme une inversion des ordres de prsance dans la gouvernance du monde. Pourquoi tant de place loiseau, linsecte et lherbe sauvage alors quil pourrait en manquer pour les habitants de la ville ? Depuis longtemps les rponses cette question ont t donnes par ceux qui, au dbut du sicle pass, avaient tabli lindissociable lien unissant lhomme au reste du vivant et ceci de faon telle que laltration de lun ne peut aboutir qu laltration de lautre. Mais cest une nouveaut de considrer que cette urgence ne pas dtruire ce qui nous fait vivre dans la plus gnreuse des gratuits se positionne dsormais comme une rgle fondamentale du projet de loccupation des sols.Mettre lpreuve cette vision en la confrontant aux cinquante cinq mille hectares de nature proposs par la Communaut urbaine de Bordeaux nous oblige revisiter la notion mme de nature en amenuisant la distance laquelle nous la tenions jusqu envisager de nous y confondre. Dans le mme temps elle oblige cerner lidentit naturelle de lespace bordelais, sa singularit de lumire, ses sables et ses gravires, nous noublierons pas quen forgeant les rives de lestuaire la Garonne a port jusque-l sept roches diffrentes venues de lrosion pyrnenne et que ses habitants, pour partie, viennent dencore plus loin.

    Gilles Clment

    pour Coloco

  • Leau et ses humeurs

    Leau, dans tout ses tats est une composante absolument fondamentale du paysage et de lenvironnement. Elle tombe, imprgne, percole, stagne, saccumule, svapore, coule, et circule la surface dun substrat gologique dont elle a largement crit la nature et dessin la morphologie.Ressource biotique essentielle pour les habitants et pour tous les organismes vivants dans un territoire donn, elle peut aussi devenir pour eux une menace, lourde de dsordres multiples. Sa rarfaction globale, aussi bien que ses dbordements locaux et saisonniers, galement favoriss par les changements climatiques en cours, reprsentent dinquitants dfis que nous navons pas la libert dignorer, et auxquels nous devons donc nous prparer. La bile, leau est elle-mme un vhicule qui se charge de toutes les humeurs du milieu naturel et humain, saines et malsaines, quelle nous sert vacuer, mais dont elle garde aussi la mmoire. Elle est cet gard comme le sang de la nature.

    Sa composition, sa qualit, son apparence et son mnagement sont un excellent index de ltat dun milieu, de sa rsilience et de sa capacit se renouveler. Notre proposition ne procde pas dune aquamanie gratuite qui ne chercherait qu rvler esthtiquement et graphiquement, aujourdhui, les lignes de force dun paysage dautrefois : la mise en vidence du systme des jalles bordelaises, la rvlation de leur rle morphologique et de la faon dont elles articulent les trois cologies du paysage de La Cub (plateau landais, terrasses alluviales et plaine fluviale), ne sont que lentreprise la plus explicite, et la plus immdiatement projetable, dune politique de la nature et de leau qui concerne tous les espaces ouverts et toutes les constructions du territoire qui sont galement exposs aux saisons, au soleil et la pluie.

    Comment accueillir, retenir, et chrir leau qui tombe dans les curs dlots et les espaces publics de la ville ?Comment profiter de la fracheur et de la climatisation passive que fournit son vaporation ? Comment jouir de son ruissellement, de son arrosage et de son surgissement dans la ville ? Comment favoriser et protger partout sa fonction biotique, notamment dans les sanctuaires de biodiversit que sont les marais, o elle stagne ? Comment retarder sa course, tout en envisageant le paysage des zones exposes aux inondations ?Comment mnager les parcs et espaces naturels existants par la mise en scne et lactivation, la fois efficaces, instructives, et plaisantes, de tous les tats et de toutes les fonctions essentielles de leau? Enfin et surtout, comment faire de ses sillons dans le territoire de La Cub les artres dun paysage urbain, social et vivant, qui nauraient plus pour seule fonction dvacuer les mauvaises humeurs de la ville, mais de rgnrer les bonnes ? Telles sont les questions essentielles que soulve nos yeux cette consultation, et auxquelles nous avons entrepris de rpondre ici.

    Sbastien Marot

    pour Bureau Bas Smets

  • La cub 45

    La ville est en train de renouer avec la gographie

    Leau est mise en scne l o elle tait masque, le tramway monte et dvale les pentes l o le mtro circulait plat, la vue devient un lment dcisif de vente des logements avec les jardins et les produits alimentaires se sont dots dorigines de plus en plus prcises depuis la crise de la vache folle dans un pays qui est leader mondial des AOC. Les AMAP en ont rajout une couche. Sans oublier bien sr lair et sa qualit. Autrement dit nous sommes dans une priode minemment gographique qui est une manire de renouer avec nos lieux. Nos lieux identitaires mmoriaux, voire politiques, mais aussi nos lieux dits de nature, nouvel eldorado urbain. Car hier il y avait la ville et la campagne. En ville on possdait des jardins et une nature domestique montrait la puissance urbaine, alles darbres tirs au cordeau, espace verts et massifs de fleurs. Lhomme matre et possesseur de la nature exprimait son pouvoir sur cette nature soumise. Mais lurbain est sorti de la ville. Vacances, plages, voyages, puis logements. 50 % de nos logements sont l o en 1950 ctait la campagne sans mme parler du repeuplement du hors ville. 9,2 % de croissance en dix ans contre seulement 5 % en ville. Autrement dit les urbains sont partout, avec des urbains de la ville et des extra-urbains ailleurs. Mais avec la mme culture et les mmes pratiques sociales profondment renouveles par la gnralisation dune socit de mobilit, de vacances, de mdias. Face aux urbains il ny a alors plus de ruraux, puisque nous sommes tous des urbains, mais un monde vert en construction qui rassemble peu peu tout ce qui a trait au vivant, en particulier vgtal mais pas seulement. Agriculture, forts, zones humides et rserves, jardins, cologie Autrement dit des lieux, des valeurs, des connaissances scientifiques. Le tout pour linstant souvent contradictoire car issu dhistoires diffrentes mais terme unifi. Lurbain moderne est un tre mobile qui habite la nature dans ses dplacements et si possible, de plus en plus, dans son quotidien. Alors l o aprs 1830 on restaura le patrimoine de pierre, glises, chteaux, puis au fil du XXe sicle toute construction un peu ancienne jusquau dernier des lavoirs, notre culture touristique porte sur leau amena la fin du XXe sicle une rorganisation de nos cits vers leau. Aprs 1970, partout la ville bascule vers leau, leau loisir, leau qui passe, leau qui pense. Et maintenant la socit urbaine et salariale cherche sa nature, son vert, son vivant, son aliment, son dsordre poussant. Je crois que le faire pousser devient notre moteur comme un rejet dans le proche du mythe fatigu des socits nourries dnergies fossiles. Ainsi dans une socit du temps libre o 88 % de nos vies nest pas consacr au travail, la promenade, la marche sont nouveau nos moyens de parcourir la ville comme la campagne et si possible la campagne en ville ou lurbanit en campagne. Ici nous parlons de campagne en ville, de nature en ville comme vue, odeur, vies saisonnires, garement, buissons, sieste, potager, aliments, ducation, transmission. Et comme nous sommes dans une poque gographique, et quil faut parler de restauration pour attirer le chaland, il faut restaurer de la nature en ville comme aprs 1930 on a restaur les pierres, redcouvrir ruisseaux et cheminement. Cela donnera de lusage, de la lutte contre la pollution et pour la qualit de lair et du sens de reconqute de soi, dans une poque o, nouveau, le sens se perd. La Communaut urbaine de Bordeaux, aprs le patrimoine et leau, attaque la restauration de la go-nature et doit en faire un projet de sens urbain et de lisibilit nouvelle de son territoire mme. Il faut alors crer des lieux aptes aux rencontres alatoires en cur de ville et dans des chemins vers ce qui nest pas la ville, nature ensauvage ou nature alimentaire. Aprs avoir donn des rues aux tramways et dautres aux vlos, il est temps de penser des chemins pour le vgtal, lanimal et lhomme pied. Il faut des tapes et des haltes, des lieux pour la sieste et lamour furtif. Et il serait bon de former des jardiniers de la ville nature en dsordre pour que Bordeaux invente un savoir-faire et puisse ensuite le faire savoir.

    Jean Viard

    pour Horizon

  • CALENDRIER

  • La cub 47

    13 mars 2012 juin 2012 28 juin 2012 10 juillet 2012 octobre fvrier 2013

    > annonce du dialogue comptitif aux journaux officiels

    > slection des quipes admises concourir

    > Comit 55 000 hectares pour la nature pour prsenter la dmarche aux partenaires et aux communes

    > runion en prsence de toutes les quipes admises concourir

    > sances de dialogue comptitif entre les 5 quipes et le groupe projet technique et politique

    28 juin 2013 29 juin au 27 septembre

    8 juillet 2013 septembre janvier 2014

    fvrier / mars 2014

    avril / mai 2014

    > confrences avec les laurats pour les communes et le grand public

    > balades 55 000 hectares pour la nature permettant dexpliciter au grand public les enjeux nature du territoire de La Cub et de prsenter sur site des ralisations

    > sminaire de travail

    > 3 4 sances de travail sous formes dateliers

    > finalisation des propositions des quipes

    > validation et dfinition des suites donner

    18 mars 2013 mars / avril 2013

    31 mai 2013

    > remise par les 5 quipes de leur offre finale

    > analyse des offres finales

    > dlibration du Conseil de Communaut pour lattribution des marchs aux 4 quipes laurates

    2012 - tapes ralises

    2013 - Poursuite du projet

    2013

    2014

  • Ouvrages de rfrence La Cub :

    5 dialogues pour 50 000 logements autour des transports collectifs. Synthse du dialogue comptitif - 75 pages, mars 2011

    5 sens pour un Bordeaux mtropolitain - 200 pages, octobre 2012

    Carte 55 000 hectares pour la nature - octobre 2012

    Glossaire ville-nature, vocabulaire partag - 107 pages, mai 2013

    Guides Dtours de Cub :25 parcs et espaces naturels - avril 2012Les balades de la Boucle Verte - juin 2013

    ConceptionLE BIGBureau dIntervention Graphique de la direction de la Communaut urbaine de Bordeaux

    IllustrationsAgence TERBeCitizenBureau Bas SmetsColocoHorizon

    PhotosVincent Monthiersp.2 Vue sur la Garonne depuis Lormontp.6 Parc de lErmitage, Lormontp.8 Parc des quais, Bordeaux rive droitep.10 Marachage dans le parc des Jallesp.13 Complexe industrialo-portuaire, Ambsp.14 Habitat individuel, Bordeauxp.15 Les Aubiers depuis Grand Parc, Bordeauxp.16 Pturagesp.17 Vers la fort communale, Saint-Aubin de Mdocp.18 Gradignan Rmora p.19 Zone des Rives dArcins, port de Bglesp.20 Gradignanp.23 Les Quinconces, Bordeauxp.24/25 Golf de Bordeauxp.36 Quartier Sacr Cur, Bordeauxp38/39 IUT Montesquieu, Bordeaux Bastidep.40 Gravires, Blanquefortp.46 Bassins flot, Bordeaux

    juin 2013

  • Communaut urbaine de BordeauxEsplanade Charles-de-Gaulle33076 Bordeaux cedexT. 05 56 99 84 84