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RAPPORT DE JURY Concours de recrutement de professeur des écoles (CRPE) SESSION 2018 CRPE public & privé externe, second concours interne, 3 ème voie ACADEMIE DE PARIS

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RAPPORT DE JURY

Concours de recrutement de professeur des écoles (CRPE)

SESSION 2018

CRPE public & privé externe, second concours interne, 3ème voie

ACADEMIE DE PARIS

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EPREUVES D’ADMISSIBILITE ............................................................................................. 3

Français……………………………………………………………………………… …………. 3 1. Présentation de l’épreuve ........................................................................................ 3 2. Partie I ..................................................................................................................... 3 3. Partie II .................................................................................................................. ..5 4. Partie III ................................................................................................................... 7 5 Partie IV .................................................................................................................. 8

Mathématiques……………………………………………………………………………… ..… 10

1. Présentation de l’épreuve ...................................................................................... 10 2. Première partie ...................................................................................................... 10 3. Deuxième partie .................................................................................................... 10 4. Troisième partie .................................................................................................... 11

EPREUVES D’ADMISSION ................................................................................................. 12

Mise en situation professionnelle dans un domaine au choix du candidat (oral 1) ............ 12 1. Présentation de l’épreuve ...................................................................................... 12 2. les dossiers : conformité, forme et contenu ........................................................... 15 3. Les résultats obtenu à l’épreuve ........................................................................... 17 4. Analyse des prestations et conseils aux futurs candidats ...................................... 20

Entretien à partir d’un dossier (oral 2) .............................................................................. 23 1. Partie 1 : Présentation de l’épreuve ....................................................................... 23 2. Partie 2 : Les sujets ............................................................................................... 24 3. Partie 3 : Conseils pour la future épreuve .............................................................. 26

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EPREUVES D’ADMISSIBILITE

Français

PRESENTATION DE L’EPREUVE

Conformément à l’arrêté du 19 avril 2013, l’épreuve de français est composée de trois parties évaluant respectivement les savoirs littéraires et linguistiques qui fondent la didactique de la discipline et l’aptitude du candidat à les mobiliser dans l’analyse de situations d’enseignement du français.

Durée de l’épreuve : 4 heures

Coefficient : 3

Notation sur 40 points. 11 points pour la première partie, 11 points pour la deuxième, 13 points pour la troisième, 5 points pour la correction syntaxique et la qualité écrite de la production du candidat.

Une note globale égale ou inférieure à 10 est éliminatoire.

Dans leur grande majorité, les candidats de la session 2017 n’ont négligé aucune des parties de l’épreuve, ce qui témoigne du sérieux de leur préparation au concours.

PARTIE I : QUESTION RELATIVE AUX TEXTES PROPOSES

Remarques sur le sujet

Rigoureusement construit, le sujet invitait à une réflexion sur l’expérience musicale.

Il prenait appui sur un corpus riche et exigeant du fait de la variété des genres et des situations discursives, des liens de complémentarité et d’opposition entre les textes : deux textes d’auteurs français des 19e et 20e siècles (George SAND, Marcel PROUST), un extrait de roman américain contemporain (Franck CONROY), un extrait d’essai d’un universitaire (François DELALANDE). Il s’agissait de dégager une problématique à partir d’un libellé demandant d’analyser la manière dont les quatre auteurs évoquaient l’expérience musicale.

Remarques sur les copies

L’ensemble des copies a montré une compréhension littérale des textes généralement bonne : on note effectivement peu de contresens graves.

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Certains candidats ont manifesté des difficultés à dégager une problématique pertinente, qui permette ensuite de construire un plan fluide répondant au sujet. Certains candidats ont présenté des analyses très courtes, qui ne prenaient pas en compte l’ensemble des idées des textes : les conditions de l’expérience musicale en réception et production, le partage et la rencontre entre artistes et public, le pouvoir émotionnel et évocateur de la musique, les expériences de dépossession et de transfiguration…

Le jury a pénalisé les copies qui se limitaient à traiter partiellement la question ou à juxtaposer des exemples issus des textes. Il a apprécié les copies qui ont su dégager la singularité de chaque texte et les mettre en regard, en contextualisant les passages cités.

Concernant la mise en relation des textes, beaucoup de copies témoignent d'un effort pour présenter une réponse construite. Mais l'artifice de composition prévaut parfois sur la progression dans l’argumentation. On attire l’attention des candidats sur le fait que l’organisation en parties et sous-parties et l’utilisation de connecteurs logiques ne suffisent pas à masquer la juxtaposition des remarques et l’absence de cheminement dans la réflexion.

Les meilleures copies ont fait un effort de problématisation et étayé leur développement d’exemples concrets puisés à bon escient dans les textes. Elles ont eu la rigueur attendue d’un exercice de synthèse et de confrontation de documents.

Conseils aux candidats

Cette première partie de l’épreuve exige une bonne compréhension du corpus, l’aptitude à dégager une problématique à partir de textes variés, la capacité à construire une synthèse cohérente dans une syntaxe de qualité. Le développement doit faire état d’un cheminement de la pensée.

Il convient également de mobiliser à bon escient sa culture littéraire, qu’il faut de ce fait entretenir tout au long de la préparation, par des lectures littéraires variées.

Pour réussir cette question, il est conseillé de :

consacrer le temps nécessaire à l’analyse du libellé du sujet pour appréhender la question posée dans sa globalité ;

s’entraîner à hiérarchiser les arguments dans une démonstration ;

s’exercer à introduire un sujet en le problématisant. Pour rappel, une problématique est une question que l’analyse du libellé du sujet fait émerger et à laquelle la copie doit apporter une réponse ;

s’exercer à conclure l’argumentation en rappelant la problématique de départ et les points saillants du raisonnement ;

veiller à la concision dans l’annonce du plan (qui ne doit pas prendre la forme d’une succession d’interrogations).

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Pour préparer la première partie de l’épreuve, il est donc nécessaire de :

s’entraîner de nombreuses fois sur des corpus variés pour pouvoir rapidement d’une part cerner le sens général d’un texte et en appréhender la singularité, d’autre part maîtriser un exercice multimodal, de lecture, de comparaison, de sélection de l’essentiel et de reformulation condensée mais nuancée ;

s’entraîner dans la phase de brouillon à rédiger la conclusion immédiatement après l’introduction afin de s’assurer que l’une répond à l’autre. En fin d’épreuve, la conclusion initialement rédigée pourra être ajustée au propos développé ;

maîtriser les codes universitaires (soulignement des titres) et les codes d’écriture (alinéas en début de paragraphe ; pour rappel, un paragraphe correspond à une unité de sens : il ne s’agit ni de produire un bloc argumentatif trop long ni de fragmenter la pensée en de multiples et brefs paragraphes) ;

s’exercer à l’analyse textuelle : les outils d’analyse littéraire permettent d’éviter la paraphrase quand on les met au service de la réflexion sur les textes ;

s’entraîner régulièrement à l’exercice de synthèse, afin d’en maîtriser les règles et les exigences : rédiger une introduction complète, poser une problématique, annoncer un plan de façon nuancée/ construire un développement et soigner les transitions/ rédiger une conclusion qui permette de répondre à la problématique.

PARTIE II : CONNAISSANCE DE LA LANGUE

Remarques sur le sujet

Le sujet comportait 6 exercices demandant:

d’identifier les modes et temps de verbes soulignés et de justifier leur emploi

de transposer un passage au discours indirect

d’identifier la classe grammaticale de « tout/tous »

d’expliquer la formation et le sens de « compassion » et de donner deux mots de la même famille

de relever et classer des propositions subordonnées

de relever des procédés d’écriture et d’analyser leurs effets.

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Cette deuxième partie de l’épreuve mêlait connaissances techniques grammaticales et capacité à les énoncer clairement, ce qui constitue deux compétences attendues d’un professeur des écoles.

Remarques sur les copies

Les copies manifestent dans l’ensemble, à de rares exceptions, une connaissance insuffisante de la langue.

Des lacunes importantes ont été constatées sur des éléments de base de la grammaire: les temps verbaux et leur valeur, les classes grammaticales, les phrases complexes, la formation des mots.

Concernant la première question, l’alternance « récit au passé » / «discours rapporté » n’a pas été bien perçue ni explicitée ; le verbe « répondit » a parfois été identifié comme un présent de l’indicatif, ce qui est impossible en contexte. Les occurrences « puisse » et « sache » n’ont pas toujours été reconnues comme présent du subjonctif (lequel mode s’avère globalement méconnu). En revanche, la (rare) reconnaissance de l’occurrence « je puis » comme une forme alternative de « je peux » a été valorisée.

Concernant la question 4, de nombreuses erreurs ou approximations parfois fantaisistes ont été relevées: les deux composantes du mot (préfixe et radical) n’ont pas toujours été mentionnées. La connaissance de l’étymologie de « passion » a été valorisée.

Concernant la question 5 ; il apparaît que la structure de la phrase complexe n’est pas acquise, et que de nombreuses confusions subsistent dans l’utilisation de la terminologie grammaticale. Même sans aller jusqu’à repérer les deux subordonnées coordonnées, on voit que l’analyse syntaxique basique en proposition principale VS proposition subordonnée est inconnue de certains candidats.

La question stylistique (6) présentait une réelle difficulté en ce qu’elle exigeait de mettre la langue et le lexique au service du sens. Les copies témoignant d’un effort pour analyser les effets produits ont été valorisées, et nombre de copies ont relevé correctement la comparaison et la métaphore.

Conseils aux candidats

Cette deuxième partie de l’épreuve nécessite de solides connaissances grammaticales, lexicales et stylistiques. Celles-ci doivent se manifester par la clarté, l’exactitude et l’exhaustivité des réponses, l’utilisation d’une terminologie grammaticale, lexicale et stylistique exacte. Les réponses doivent être justifiées, de manière à faire état d’une réelle maîtrise de la langue.

Pour réussir les exercices de langue, il est conseillé de:

s’appuyer sur des grammaires de référence (Grammaire Méthodique du français, de PELLAT, RIOUL, RIEGEL ; La Grammaire du français, de DENIS et SANCIER-CHATEAU ; Grammaire descriptive de la langue française, de ELUERD, Pour enseigner la grammaire, de TOMASSONE …) : il faut les lire et LES APPRENDRE !

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consulter régulièrement le BESCHERELLE conjugaison ;

traiter régulièrement des sujets variés sur un corpus donné (par exemple, la valeur des temps dans tel texte ; les types de phrases dans tel texte) ;

éviter de relever une occurrence grammaticale sans l’analyser ou un procédé stylistique sans le commenter : même en cas de doute, il faut proposer une ou des hypothèse(s) d’analyse;

s’entraîner à formuler des réponses exhaustives, présentées de manière synthétique, logique et claire ;

si la question demande un classement, il est possible de proposer un tableau, soigneusement et solidement construit.

PARTIE III : ANALYSE DE SUPPORTS D’ENSEIGNEMENT

La troisième partie de l’épreuve demande d’analyser un dossier composé d'un ou plusieurs support(s) d'enseignement du français – choisi(s) dans le cadre des programmes de l’école primaire – dans l’optique d'apprécier la capacité du candidat à maîtriser les notions qui les sous-tendent. En l’occurrence, il s’agissait d’analyser un corpus constitué de deux documents pédagogiques (une séquence en langage niveau MS, des photos d’outils et de matériel de classe) et d’une annexe (document didactique sur la compréhension). La séquence portait sur l’album « Jacques et le haricot magique », résumé dans la fiche de préparation.

Les candidats devaient analyser le travail proposé sur la fiche de préparation, identifier les compétences visées, anticiper les difficultés de compréhension des élèves en proposant des situations pédagogiques adéquates, analyser la pertinence des outils de la classe.

Remarques sur le sujet

Le sujet était exigeant car il appelait implicitement à adopter une distance critique par rapport à un document de nature professionnelle. Cependant, les documents proposés, très clairs et explicites, permettaient à un candidat sans expérience, mais connaissant le programme de maternelle et raisonnant correctement d’obtenir des points à cette épreuve.

Remarques sur les copies

La plupart des copies manifeste une connaissance des instructions officielles et des termes clés qu’elles contiennent, ce qui permet de traiter convenablement la question sur les compétences attendues en maternelle, notamment ici dans le domaine de l’entrée dans l’écrit.

Concernant l’analyse de la fiche de préparation, si certains candidats ont fait des observations pertinentes, et ont été capables d’identifier des points positifs (composantes de la compréhension mises en œuvre) et négatifs (modalités de travail et d’évaluation non précisées, absence de différenciation…), la plupart manifeste une extrême timidité vis-à-vis du document proposé, ce qui a parfois empêché une réflexion totalement aboutie et une véritable prise de recul.

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Concernant la question sur les difficultés des élèves, les activités pédagogiques proposées ont parfois été inadaptées à l’âge des élèves (4 ans), ou mal décrites (« faire écrire de petits dialogues aux élèves »). En revanche, le classement des difficultés a été grandement facilité par le tableau de S. Cèbe proposé en annexe.

La question sur les traces présentes dans la classe a donné lieu à de bonnes remarques, y compris de la part de candidats qui se sont visiblement surtout appuyés sur leur faculté d’observation.

Conseils aux candidats

On attendait du candidat qu’il porte un regard critique et argumenté sur la fiche de préparation. Pour rappel, la critique consiste en un examen rigoureux des points positifs et négatifs du support proposé.

Pour se préparer à la troisième partie de l’épreuve, il est conseillé de :

bien connaître les programmes d’enseignement, afin de prendre appui sur eux pour réaliser l’analyse escomptée ;

s’exercer à analyser des travaux d’élèves, des séquences d’enseignement, des séances, des progressions…

s’entraîner à prendre du recul sur des documents produits par d’autres (manuels, séquences déjà préparées), à en identifier les qualités mais aussi les manques ;

s’entraîner à élaborer soi-même des séquences pédagogiques et des séances (ce travail sera réinvesti pour la préparation de l’oral).

PARTIE IV : SYNTAXE, ORTHOGRAPHE, LISIBILITE

Cinq points sont attribués à la correction syntaxique et à la qualité écrite de la production du candidat. Ces éléments sont discriminants pour l’admissibilité.

Si la calligraphie est globalement satisfaisante, le lexique et la syntaxe sont souvent flous voire fautifs. Le niveau de langue utilisé ne convient pas toujours aux exigences d’un concours de recrutement de futurs professeurs des écoles qui se doivent d’être exemplaires dans leur usage de la langue. Une langue confuse et approximative non seulement dessert la copie mais nuit également à la compréhension de la pensée du candidat.

Il est recommandé de veiller à :

la lisibilité de la copie, en soignant la calligraphie et en présentant proprement les réponses : on proscrira les abréviations et on évitera les ratures ;

la qualité de la rédaction : on privilégiera la clarté et la simplicité dans l’expression, en respectant l’adage « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement » ;

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l’exactitude de l’orthographe grammaticale (accords, conjugaison) et lexicale.

Il est souhaitable de relire deux fois sa copie, une première fois pour le sens et une seconde exclusivement pour l’orthographe et la syntaxe.

Il est préférable de présenter les trois parties et les réponses dans l’ordre du sujet.

Pour réussir l’épreuve de français, il est utile de s’exercer d’abord à rédiger sans contrainte de temps afin d’acquérir une fluidité de rédaction, puis de rédiger ensuite en temps limité à de nombreuses reprises, afin de s’assurer de terminer l’épreuve dans le temps imparti.

Mathématiques

I PRESENTATION DE L’EPREUVE

L’arrêté du 19 avril 2013 précise que l’épreuve vise à : évaluer la maîtrise des savoirs disciplinaires nécessaires à l’enseignement des mathématiques à l’école primaire et la capacité à prendre du recul par rapport aux différentes notions.

L’arrêté précise : « Dans le traitement de chacune des questions, le candidat est amené à s’engager dans un raisonnement, à le conduire et à l’exposer de manière claire et rigoureuse… ».

L’épreuve de mathématiques est composée de trois parties :

Première partie : Constituée d’un problème à résoudre portant sur un ou plusieurs domaines des programmes de l’école ou sur des éléments du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, permettant d’apprécier l a capacité du candidat à rechercher, extraire et organiser l’information utile.

Deuxième partie : Cette deuxième partie est composée d’exercices indépendants, complémentaires à la première partie, permettant de vérifier les connaissances et compétences du candidat dans les différents domaines des programmes de l’école ou du collège. Ces exercices peuvent être composés de questions à choix multiple, à réponse construite ou d’analyse d’erreurs types dans les productions d’élèves, en formulant des hypothèses sur leurs consignes.

Troisième partie : Consiste en l’analyse d’un dossier composé d’un ou plusieurs supports d’enseignement des mathématiques, choisis dans le cadre des programmes de l’école primaire à destination d’élèves ou d’enseignants (manuels scolaires, documents à caractère pédagogique) et de productions d’élèves, permettant d’apprécier la capacité du candidat à maîtriser les notions présentes dans les situations d’enseignement.

L’épreuve est notée sur 40 points. Elle a pour coefficient 3. Une note globale égale ou inférieure à 10 est éliminatoire. Durée de l’épreuve : 4 heures.

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Première partie : sur 13 points

Deuxième partie : sur 13 points

Troisième partie : sur 14 points

5 points permettent d’évaluer la correction syntaxique et la qualité écrite de la production du candidat.

Les copies ont été corrigées par des binômes formés :

d’un inspecteur de l’éducation nationale ou conseiller pédagogique

d’un professeur de mathématiques exerçant en collège.

Un barème précis a été mis au point par la commission d’harmonisation académique. Ce barème a été présenté à l’ensemble des correcteurs et adopté en commission d’harmonisation générale interacadémique (Paris, Créteil et Versailles).

PARTIE 1: LE SUJET

Les correcteurs ont apprécié l’originalité du sujet de mathématiques et son ancrage dans un réel à la fois familier et peu connu. Ils ont estimé qu’il permettait de tester un ensemble varié de compétences de base en mathématiques. Les professeurs de mathématiques ont cependant regretté qu’elles soient parfois redondantes tandis que les correcteurs du premier degré ont trouvé intéressant de les tester sous différents angles. Les correcteurs ont fait remarquer que la question sur « Scratch » aurait pu être plus en rapport avec l’intérêt pédagogique de l’outil afin de motiver davantage son utilisation par de futurs enseignants. Il est douteux que des enseignants utilisent cet outil dans ce type de situations purement numériques où il apporte peu.

La partie pédagogique a été dans l’ensemble jugée intéressante et facile à aborder pour tout candidat, quel que soit son parcours de formation. Le fait de demander explicitement de traiter en parallèle réussites et erreurs des élèves et de les mettre en rapport avec une stratégie d’élève en cours d’apprentissage a été jugé très intéressant par les correcteurs car il incitait les candidats à ne pas simplement adopter une analyse « correctrice », normalisatrice, mais à se situer sur un plan dialectique entre ce que l’élève sait faire et ce qu’il ne sait pas encore faire, ce qui est cohérent avec la notion de parcours d’apprentissage individuel

PARTIE 2 : LES ERREURS DES CANDIDATS

Dans la première partie : les erreurs portent souvent sur des compétences censées être acquises au début du collège comme les pourcentages, les conversions et les rapports entre les différentes unités de mesure (capacité, vitesse, grandeur…), la reconnaissance d’une situation de proportionnalité, la connaissance de formules géométriques de base pour calculer périmètres et volume, la différence entre aire et circonférence, rayon et diamètre ou l’application numérique d’une formule littérale.

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La partie C de la première partie a été très peu et très mal traitée car elle était de fait difficile à interpréter et sa plausibilité physique mérite d’être interrogée (pour que la réponse 1/5 de tour donnée soit correcte, il fallait une roue absolument sans aucune imperfection repérable à l’œil nu).

On peut remarquer que peu de candidats sont capables de repérer un résultat aberrant (ordre de grandeur impossible) ou d’effectuer une rétroaction s’ils l’ont fait.

La lecture de données est généralement bien maîtrisée par tous les candidats qui ont traité la question. C’était aussi la compétence qui était le plus sollicitée par l’épreuve.

Dans la seconde partie : les erreurs ont été moins nombreuses mais cette partie a aussi été moins traitée par les candidats en difficulté en mathématiques, ce qui explique qu’il y ait moins d’erreurs. On trouve encore cependant des erreurs dues à un oubli de la conversion des m3 en L qui était nécessaire.

L’exercice sur le logiciel « Scratch » a été massivement échoué (91 %), rares sont les candidats ayant identifié l’objectif de l’algorithme, même parmi ceux qui ont utilisé correctement la boucle. Certains candidats ont cherché un objectif de construction géométrique, sans doute parce qu’ils ont vu ce logiciel utilisé plutôt dans ce type de situation.

L’exercice 4 montre quelques grosses confusions (entre unités et calcul de volumes et d’aires, inverse et opposé) et une méconnaissance des propriétés élémentaires des triangles.

Dans la troisième partie, de didactique : on s’aperçoit que les candidats qui ont traité cette partie manquent du vocabulaire mathématique précis qui leur permettrait d’analyser les réponses des élèves (les propriétés des opérations, par exemple, sont peu citées) ; ils se sont trop souvent contentés de les décrire et leurs explications sur les stratégies sont souvent peu claires, oubliant trop souvent de rester au niveau du cycle 2 qui était celui des élèves. Une meilleure connaissance des programmes aurait permis aux candidats d’optimiser leur réussite sur cette partie, lorsqu’ils l’ont traitée, notamment lorsqu’il s’agissait de proposer un étayage aux élèves.

PARTIE 3 : LES CONSEILS AUX CANDIDATS

Pour les deux premières parties : les candidats doivent absolument revoir les exercices donnés aux collégiens, et ce dès la sixième. Ils doivent non seulement s’entraîner sur les annales du CRPE mais aussi sur celles du DNB dans lesquelles on trouvera des exercices semblables à ceux qui les ont mis en échec.

Les candidats doivent se convaincre qu’en mathématiques, certaines formules doivent être apprises pour être sues, notamment en géométrie.

Ils devraient prendre l’habitude de vérifier la cohérence de leurs résultats avec les possibilités physiques du monde réel et être capables de rétroaction lorsqu’ils décèlent des résultats aberrants ou peu vraisemblables.

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Pour la troisième partie : les candidats doivent apprendre à rédiger de façon claire, articulée et synthétique, garder à l’esprit qu’il s’agit ici d’utiliser des connaissances mathématiques pour analyser les productions des élèves. Pour ce faire, ils auraient tout intérêt à connaître les programmes et à utiliser les ressources en didactique des mathématiques que l’on trouve abondamment sur internet (IREM, TFM, ACE, IFE, CR de la CNESCO, etc.).

Les candidats devraient se convaincre que la présentation et la rédaction de leur copie ne doivent pas être négligées. On constate en effet que l’écriture graphique et la présentation sont de moins en moins soignées, avec des paginations parfois fantaisistes, et nuisent ainsi à l’intelligibilité des réponses. En outre, la négligence orthographique, lexicale et un usage de la langue approximatif et relâché, voire défectueux, sont de plus en plus observés sur l’ensemble des copies et contribuent à diminuer fortement la performance de candidats, notamment sur la troisième partie qui demande une compétence de rédaction de texte long, argumenté et articulé. Beaucoup ont sans doute mieux perçu les stratégies, erreurs et réussites des élèves qu’ils n’ont réussi à les exprimer.

EPREUVES D’ADMISSION

Mise en situation professionnelle dans un domaine au choix du candidat (oral 1) L’épreuve comporte : - la présentation du dossier par le candidat (20 minutes – 20 points) ; - un entretien avec le jury (40 minutes – 40 points). I. L'ÉPREUVE

Définition de l’épreuve d’admission :

Cette épreuve fait partie des deux épreuves obligatoires orales d’admission “ Les deux épreuves orales d’admission comportent un entretien avec le jury qui permet d’évaluer la capacité du candidat à s’exprimer avec clarté et précision, à réfléchir aux enjeux scientifiques, didactiques, épistémologiques, culturels et sociaux que revêt l’enseignement des champs disciplinaires du concours, et des rapports qu’ils entretiennent entre eux.” 1

Définition de la première épreuve orale : mise en situation professionnelle dans un domaine choisi par le candidat :

1 JORF n° 0099 du 27 avril 2013 ; Arrêté du 1ç avril 2013 fix ant les modalités d’organisation du concours externe, du concours externe spécial, du second concours interne, du second concours interne spécial et du troisième concours de recrutement de professeurs des écoles ;NOR : MENH1310119A.

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“Cette épreuve vise à évaluer les compétences scientifiques, didactiques et pédagogiques du candidat dans un domaine d’enseignement relevant des missions ou des programmes de l’école élémentaire ou de l’école maternelle, choisi au moment de l’inscription au concours parmi les domaines suivants : sciences et technologie, histoire, géographie, histoire des arts, arts visuels, éducation musicale, enseignement moral et civique.

Le candidat remet préalablement au jury un dossier de dix pages au plus, portant sur le sujet qu’il a choisi. Ce dossier pourra être conçu à l’aide des différentes possibilités offertes par les technologies de l’information et de la communication usuelles, y compris audiovisuelles (format Compact Disc). Il est adressé au président du jury sous format papier accompagné le cas échéant d’un support numérique Compact Disc, dans un délai et selon des modalités fixées par le jury."

Ce dossier se compose de deux ensembles :

une synthèse des fondements scientifiques relatifs au sujet retenu ;

la description d’une séquence pédagogique, relative au sujet choisi, accompagnée des documents se rapportant à cette dernière.

L’épreuve comporte :

la présentation du dossier par le candidat (vingt minutes) ;

un entretien avec le jury (quarante minutes) portant, d’une part, sur les aspects scientifiques, pédagogiques, didactiques du dossier et de sa présentation, et, d’autre part, sur un élargissement et/ou un approfondissement dans le domaine considéré pouvant notamment porter sur sa connaissance réfléchie des différentes théories du développement de l’enfant.

L’épreuve est notée sur 60 points : 20 points pour la présentation du dossier par le candidat, 40 points pour l’entretien avec le jury.

Durée de l’épreuve : une heure.”2

Répartition des dossiers remis par domaine :

Oral 1 2018

2 Idem note n°1

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Domaines

Nombre de

candidats présents à l'oral

Nombre de

candidats absents à

l'oral

Nombre de candidats

admissibles dans le

domaine

Proportion de

candidats présents dans le

domaine

Rang du

choix en

2014

Rang du

choix en

2015

Rang du

choix en

2016

Rang du

choix en 2017

Rang du

choix en

2018

Histoire 141 13 154 22,55 % 2 2 2 2 2

Géographie 48 5 53 7,76 % 7 5 7 6 7

Sciences et technologie 160 11 171 25,04 % 1 1 1 1 1

Enseignement moral et civique 116 10 126 18,45 % 4 3 3 3 3

Arts visuels 59 9 68 9,96 % 3 4 4 4 4

Musique 50 4 54 7,91 % 5 7 6 5 6

H d A 57 3 57 8,35 % 6 6 5 7 5

Tous domaines confondus 631 55 683 100%

Les candidats :

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Oral 1

Concours

Nombre de présents à l'épreuve

d'admissibilité

Nombre d'admissibles

Nombre de

postes offerts

Nombre de présents à l'épreuve

d'admission

Nombre d'absents à l'épreuve

d'admission

Taux d'abs.

Public

Externe 705 544 312 499 45 8,27

2nd interne 17 6 4 5 1 16,67

3ème voie 38 19 9 14 5 26,32

Totaux 760 569 325 518 51 8,96

Privé

ISFEC

Externe 109 65 36 63 2 3,08

2nd interne 15 11 18 11 0 0,00

3ème voie 7 4 2 4 0 0,00

Totaux 131 80 56 78 2 2,50

EURECOLE

Externe 21 15 7 15 0 0,00

2nd interne 3 1 3 1 0 0,00

3ème voie 4 2 1 2 0 0,00

Totaux 28 18 11 18 0 0,00

NEHER

Externe 24 12 6 12 0 0,00

2nd interne 9 5 7 5 0 0,00

3ème voie 0 0 0 0 0 0,00

Totaux 33 17 13 17 0 0,00

Totaux 952 684 405 631 53 7,75

Le taux d’absentéisme, calculé à partir de l’écart entre le nombre de candidats déclarés admissibles et le nombre de candidats présents à l’épreuve orale (-53), reste stable d’une année sur l’autre. On ignore les raisons de cette situation, et les caractéristiques des candidats admissibles qui ne se présentent pas à l’épreuve orale. Pour ce qui concerne l’enseignement public, le taux d’absentéisme, à 0,2 près est resté identique à ce qu’il était lors de la session 2017. Il en va de même (à 0,1 près), pour ce qui concerne le taux d’absentéisme observé pour l’ensemble des concours. Les plus forts taux d’absentéisme s’observent dans l’enseignement public (8,96 %), avec des taux élevés pour le second concours interne (16,67 %) et la troisième voie (26,32 %).

II. LES DOSSIERS : CONFORMITE, FORME ET CONTENU :

Conformité :

La forme et le contenu des dossiers déposés par les candidats, sont massivement conformes aux dispositions de l’arrêté du 19 avril 2013 fixant les modalités du concours. Un candidat s’est présenté sans dossier. Ce candidat ne répondant pas aux conditions réglementaires de participation au concours, a été éliminé3. On rappelle aux candidats, qu’ils doivent remettre 3 dossiers identiques au

3 Arrêté du 19 avril 2013 fixant les modalités d'organisation du concours externe, du concours externe spécial, du second concours interne, du second concours

interne spécial et du troisième concours de recrutement de professeurs des écoles :

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jury le jour de l’épreuve d’oral 1. Ceci fait partie des conditions réglementaires de participation au concours.

Forme :

La forme -tant en ce qui concerne le nombre de pages (10 pages au plus annexes comprises), que la présence de deux ensembles distincts constitués d’une part de la synthèse des contenus scientifiques relatifs au sujet retenu et d’autre part de la description d’une séquence pédagogique relative au sujet choisi-, est très largement respectée par les candidats. Quelques candidats s’exonèrent, parfois dans des proportions parfois importantes, du nombre de pages maximum qui est limité à 10. Ce n’est pas une bonne manière montrer sa capacité à se conformer à une norme qui vaut pour tous, ni de faire apprécier ses capacités de synthèse. La mise en exergue et en relation des éléments importants, de véritables synthèses à la place de simples juxtapositions d’éléments épars, des présentations claires dont l’organisation est lisible et structurée, apportent une contribution positive à la lisibilité des dossiers. Elles dénotent souvent la réflexion de candidats qui seront capables de justifier leurs choix et d’expliquer leur démarche.

Contenu :

Les faiblesses théoriques, les confusions notionnelles, qui se perçoivent dès la lecture du dossier sont très fréquemment confirmées lors de l’entretien avec la commission. Bien que conformes sur le plan formel, un nombre non négligeable de dossiers présentent encore des faiblesses importantes dans leur contenu. Le traitement des fondements scientifiques est peu fouillé, issu de sources qui ne sont pas identifiées, voire sans aucune légitimité scientifique établie. ” Internet “, sans autre référence explicite, ne constitue pas une référence scientifique. Limiter le propos à de solides références, explicites et bien choisies, qui éclairent le jury sur les connaissances que peut mobiliser le candidat pour circonscrire les contenus didactiques traiter le sujet sur lequel porte l’enseignement qu’il envisage de dispenser, devrait davantage mobiliser l’attention des candidats. Il y a souvent une forte corrélation entre la qualité du traitement de la partie scientifique du dossier et la qualité de la partie pédagogique. Le traitement de la séquence pédagogique est souvent correct, bien présenté, dans des formats qui ne multiplient pas le nombre de séances. L’ancrage des acquisitions visées dans les programmes, bien que fondamental, peut parfois s’avérer peu lisible. Une bonne prise en compte de l’âge et des capacités réelles des élèves, la place donnée à l’évaluation gagneraient dans un certain nombre de dossiers à être mieux réfléchies.

III. LES RÉSULTATS OBTENUS A L'ÉPREUVE

Article 10

Le fait de ne pas participer à une épreuve ou à une partie d'épreuve, de s'y présenter en retard après l'ouverture des enveloppes contenant les sujets, de rendre une copie blanche, d'omettre de rendre la copie à la fin de l'épreuve, de ne pas respecter les choix faits au moment de l'inscription ou de ne pas remettre au jury un dossier ou un rapport ou tout document devant être fourni par le candidat dans le délai et selon les modalités prévus pour chaque concours entraîne l'élimination du candidat.

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Distribution des notes pour l’ensemble de l’épreuve (/60)

De l'observation de la forme du graphique, il ressort que la notation s’attache à apprécier avec nuance et précision, toute la variété des prestations des candidats.

Etre admis au concours nécessite d’obtenir une moyenne proche de 12/20 à l’ensemble des épreuves.

Obtenir à une épreuve, dont l’oral 1, une note en deçà ou au-delà de la médiane, apporte à l’admission des candidats une contribution positive ou négative.

La médiane (40/60) indique que les prestations satisfaisantes sont majoritaires. 50% des candidats obtiennent une note égale ou supérieure à 40 (≈13/20). On a là le témoignage que la plupart des candidats s’est correctement préparée à l’épreuve et que majoritairement leurs prestations correspondent aux attentes du concours. Le nombre important de notes exceptionnelles (entre 55 et 60 attribué 49 fois, soit à près de 7,7 %% des candidats), montre que les prestations remarquables des candidats qui se distinguent par une excellente maîtrise sont valorisées.

611

22 21

45 43

72

92 94

75 75

49

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

[0;5[ [5;10[ [10;15[ [15;20[ [20;25[ [25;30[ [30;35[ [35;40[ [40;45[ [45;50[ [50;55[ [55;60[

COMMISSION GLOBALEmoyenne 38,5

écart type 13,42638195392521

médiane 40

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La moyenne (38,5/60 soit ≈ 12,8/20) confirme le bon niveau général de préparation et des prestations

des candidats. 76 % des candidats obtiennent à cette épreuve une note supérieure à 30.

L’écart type, (13,42 soit ≈ 34,8 % % de la moyenne), reflète la dispersion relative de la notation rapportée à la moyenne. Il traduit des préparations et des capacités à faire face aux exigences de l’épreuve qui demeurent très hétérogènes. On remarque cependant, que les excellentes prestations sont beaucoup plus nombreuses que les prestations particulièrement médiocres.

Au vu de ces résultats on peut penser que l’épreuve orale de mise en situation professionnelle, contribue à retenir des candidats dont les compétences et les connaissances requises dans ce domaine sont bonnes et à écarter les candidats qui n’ont pas su ou pu faire face aux exigences de l’épreuve.

Caractéristiques de la distribution des notes selon les domaines, le secteur de recrutement, le réseau et le type de concours

L’observation plus fine des résultats, fait apparaître des situations contrastées.

A l’exception des concours externes de l’enseignement public et du concours externe de l’ISFEC, la faiblesse des effectifs sur lesquels sont calculées les autres données statistiques (de 1 à 15), engage à la plus grande réserve concernant une interprétation qui voudrait avoir une portée générale.

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IV. ANALYSE DES PRESTATIONS ET CONSEILS AUX FUTURS CANDIDATS

La lecture des commentaires qui accompagnent chaque notation, les remarques et les conseils formulés par les membres de chaque commission à l’issue de l’épreuve, ne conduisent à modifier ni l’analyse des principales caractéristiques des prestations des candidats, ni les conseils qui leurs ont déjà été adressés à l’issue de la session 2017.

La présentation du dossier

Cette partie de l’épreuve est source de difficultés pour un certain nombre de candidats. La présentation du dossier, pour être réussie, doit être préparée. Elle doit d’abord s’appuyer sur une bonne maîtrise du contenu du dossier et ne doit pas se limiter à une simple lecture, linéaire ou partielle, du dossier. La préparation de cette présentation ne doit pas conduire non plus à la récitation d’un texte appris. Un dossier présenté de façon strictement formelle, n’est pas un bon moyen d’engager l’entretien. Les candidats ne peuvent ignorer que les examinateurs ont déjà pris connaissance du contenu de leur dossier. Il s’agit là de communiquer aussi ce qui n’apparaît pas dans l’écriture du dossier : d’expliquer et de justifier les contenus mobilisés et la démarche retenue, d’éclairer sur les choix opérés par le candidat quand il a constitué son dossier. Dans cette perspective, il est apprécié que le candidat présente de manière explicite les références sur lesquelles il s’est appuyé, voire qu’il évoque celles qu’il a écartées. Une présentation nuancée, critique ou distanciée, qui reconsidère ou réfléchit différemment certains aspects du dossier peut même en améliorer le contenu initial.

Aspects formels et contenu :

n attend d’un futur professeur des écoles qu’il s’exprime clairement, que son propos soit organisé selon une logique lisible et compréhensible. Le respect des formes (durée, clarté et précision de l’expression) et du contenu (le discours attendu est un exposé structuré et argumenté) sont ici importants.

Trop de candidats encore n’annoncent pas, voire ne respectent, pas le plan qu’ils ont choisi de suivre pour organiser leur propos. Une présentation qui cite ou paraphrase simplement et linéairement le dossier, réfléchit insuffisamment les enjeux scientifiques, didactiques, épistémologiques, culturels et sociaux, voire qui n’en envisage aucun ou ne fait aucun lien entre eux ; une présentation qui n’ouvre aucune perspective critique ; une présentation qui ne propose pas de réflexion personnelle est souvent pénalisante.

Caractéristiques des meilleures prestations

Une bonne maîtrise de la langue sert la clarté du propos. Le candidat peut s’appuyer sur un dossier bien construit, dont le contenu respecte les prescriptions qui définissent l’épreuve. La présentation est organisée et argumentée, un plan est annoncé et suivi. Les sources et les références utilisées sont citées, les choix opérés sont justifiés La présentation est équilibrée, elle donne une juste place aux contenus scientifiques et didactiques mobilisés, sans négliger la démarche et l’organisation pédagogique. L’argumentation est préférée à l’affirmation péremptoire. Une bonne analyse de sa pratique personnelle, alimente des propositions pédagogiques cohérentes. Les limites et les obstacles

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que pourraient rencontrer certaines propositions pédagogiques envisagées sont identifiés, et même anticipés. Les démarches et les supports proposés attestent d’une bonne compréhension des programmes et du développement de l’enfant. La progressivité des apprentissages, la nécessaire cohérence entre situation d’apprentissage activité des élèves et acquisitions visées, la sécurité des élèves, sont envisagées et traitées de manière pertinente. Ces éléments montrent que le candidat s’est effectivement projeté dans l’exercice du métier, qu’il est capable de mobiliser certaines des compétences essentielles qu’il requiert. Bien préparés, pas accaparés par la lecture de leur dossier, les meilleurs candidats regardent les jurys, adoptent une position et une gestuelle adaptées à la situation, montrent qu’ils maîtrisent les bases élémentaires de la communication et de l’échange oral.

Caractéristiques des moins bonnes prestations :

Le dossier est souvent déjà pauvre, voire ne respecte pas les prescriptions qui définissent l’épreuve. Sa présentation, souvent brève, est apprise par cœur et strictement récitée, ou se limite à une lecture linéaire. Les concepts et les notions ne sont pas définis, leur utilisation révèle des confusions très importantes. La présentation de la séquence pédagogique reste superficielle, peut même être incohérente. Le candidat limite souvent son propos à des descriptions formelles dont les fondements échappent. Les propositions pédagogiques sont inadaptées, voire dangereuses pour les élèves. L’ensemble témoigne de connaissances faibles et peu maîtrisées. Un usage incorrect de la langue, l’emploi de termes approximatifs dont la signification échappe parfois au candidat lui-même, sont incompatibles avec les compétences attendues d’un professeur des écoles. Un langage, voire une position, relâchés ne sont pas compatibles avec les fonctions envisagées.

L’entretien

On attend là du candidat qu’il puisse s’appuyer sur des connaissances scientifiques, didactiques et pédagogiques précises en rapport avec le domaine qu’il a choisi et la séquence pédagogique qu’il a présentée.

Une bonne connaissance des programmes, dans le domaine qu’il a choisi - mais aussi de ses relations avec les autres domaines enseignés à l’école primaire - et du développement de l’enfant, est demandée. Le candidat est invité à se projeter dans l’exercice du métier qu’il a choisi, à faire état des compétences scientifiques, didactiques et pédagogiques qu’il est capable de mobiliser pour concevoir et réfléchir son enseignement.

Aspects formels et contenu :

Cette partie est constituée d’un échange entre le candidat et les examinateurs. Bien écouter les questions des jurys, y répondre précisément est important. Le candidat doit s’emparer des questions que lui adresse le jury, en envisager explicitement les différentes dimensions, produire des réponses argumentées et structurées. Les questions sont destinées à permettre au candidat d’élargir et d’approfondir sa réflexion. Comme ces questions peuvent porter également sur sa connaissance réfléchie des différentes théories du développement de l’enfant, quelques références fondamentales et correctement maîtrisées, sont également attendues dans ce domaine.

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Caractéristiques des meilleures prestations

Le candidat s’appuie sur des références bien choisies et des connaissances bien maîtrisées. Ses réponses sont précises, argumentées et témoignent d’une bonne compréhension des questions. Construites, les réponses envisagent, si nécessaire, les différentes dimensions de la question. Les propositions pédagogiques sont concrètes, réalisables. Elles sont adaptées aux acquisitions que visent les programmes et à l’âge des élèves. L’organisation des progrès des élèves est envisagée. Le candidat envisage également les obstacles que pourraient rencontrer les élèves, il prévoit des réponses pour aider les élèves à les dépasser. L’évaluation est judicieusement mobilisée. Le candidat est capable, si nécessaire, de nuancer ou de reconsidérer certaines de ses propositions.

Dans tous les cas, une expression claire et précise, de bonnes capacités d’écoute et de communication, une certaine aisance à l’oral servent le propos.

Caractéristiques des moins bonnes prestations et difficultés dont elles témoignent

La maîtrise insuffisante -voire l’ignorance- des connaissances que mobilise le domaine choisi et la séquence pédagogique proposée, des difficultés d’expression ou un usage approximatif de la langue, sont sanctionnés. Ces insuffisances peuvent conduire certains candidats à faire des propositions incohérentes, inadaptées. Des connaissances insuffisantes concernant le développement de l’enfant ne sont pas compatibles avec un entretien réussi. Le fait de ne pas répondre précisément aux questions des examinateurs, interroge sur les capacités d’écoute et de compréhension du candidat ainsi que sur les connaissances qu’il est capable de mobiliser pour exercer la fonction d’enseignant.

Conseils aux futurs candidats

Il est attendu des candidats qu’ils montrent leur capacité à se mettre en situation professionnelle. La démarche et la posture intellectuelle d’un futur professeur des écoles doivent apparaître. Son aptitude à savoir exploiter ses connaissances pour proposer des démarches pédagogiques adaptées à l’école primaire doit être lisible.

Pour être réussi, l’entretien réclame une préparation sérieuse. S’approprier les connaissances scientifiques, didactiques dans le domaine choisi, mais aussi être en capacité de proposer une séquence pédagogique relative au sujet choisi est nécessaire. L’âge des élèves, la progressivité des apprentissages doivent être pris en compte. Disposer de connaissances plus générales qui permettent d’envisager les liens du domaine choisi avec les autres domaines, notamment ses contributions aux acquisitions visées par le socle commun est également nécessaire. Se préparer à fournir des réponses claires, précises, argumentées. De bonnes connaissances, mais également des qualités d’écoute et de communication, notamment une expression claire et précise, sont nécessaires.

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Entretien à partir d’un dossier (oral 2)

Cet oral constitue la seconde partie des épreuves d’admission. Il se découpe en deux parties :

PARTIE 1: PRESENTATION DE L’EPREUVE (ARRETE DU 19 AVRIL 2013)

EPS

La première partie de l’épreuve permet d’évaluer les compétences du candidat pour l’enseignement de l’EPS ainsi que sa connaissance de la place de cet enseignement dans l’éducation à la santé à l’école Primaire.

Le jury propose au candidat un sujet relatif à une activité physique sportive et artistique (APSA) praticable à l’école élémentaire ou au domaine des activités physiques et expériences corporelles réalisables à l’école élémentaire. Le sujet se rapporte :

Soit à la progression au sein d’une séquence d’enseignement portant sur l’APSA ou la pratique corporelle considérée,

Soit à une ou plusieurs situation(s) d’apprentissage adossé(e)s au développement d’une compétence motrice relative à cette même APSA ou pratique physique et corporelle.

Le candidat expose ses réponses (10 minutes) et s’entretient avec le jury (20 minutes). Le jury élargit le questionnement aux pratiques sportives personnelles du candidat ou encore au type d’activités sportives qu’il peut animer ou encadrer. 40 points sont attribués à cette partie d’épreuve.

Les 4 APSA qui ont été retenues sont :

- Activités athlétiques - Jeux et sports collectifs - Danse - Natation.

Connaissance du système éducatif [.]

La deuxième partie de l’épreuve vise à apprécier les connaissances du candidat sur le système éducatif français, et plus particulièrement sur l’école primaire (organisation, valeurs, objectifs, histoire et enjeux contemporains), sa capacité à se situer comme futur agent du service public (éthique, sens des responsabilités, engagement professionnel) ainsi que sa capacité à se situer comme futur professeur des écoles dans la communauté éducative.

Elle consiste en un exposé du candidat (quinze minutes) à partir d’un dossier de cinq pages maximum fourni par le jury et portant sur une situation professionnelle inscrite dans le fonctionnement de l’école primaire, suivi d’un entretien avec le jury (trente minutes).

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L’exposé du candidat présente une analyse de cette situation et des questions qu’elle pose, en lui permettant d’attester de compétences professionnelles en cours d’acquisition d’un professeur des écoles.

L’entretien permet également de juger de la capacité du candidat à prendre en compte les acquis et les besoins des élèves, en fonction des contextes des cycles de l’école maternelle et de l’école élémentaire et à se représenter de façon réfléchie la diversité des conditions d’exercice du métier ainsi que son contexte dans ses différentes dimensions (classe, équipe éducative, école, institution scolaire, société), et les valeurs qui les portent dont celles de la République.

60 points sont attribués à la deuxième question dont 20 pour l’exposé et 40 pour l’entretien.

PARTIE 2: LES SUJETS

Connaissance du système éducatif

Conformément aux orientations définies par l’arrêté cité antérieurement ; il est proposé à chaque candidat d’analyser une situation professionnelle en s’appuyant sur un dossier comprenant des textes officiels et des documents pédagogiques.

Pour la première partie de l’épreuve, le candidat est appelé à dégager une thématique à partir d’un dossier qu’il a analysé. Le jury attend du postulant qu’il développe une présentation argumentée en mettant en évidence une problématique et les questions que cette dernière sous-tend.

Lors de l’entretien, la commission interroge son interlocuteur sur son exposé et oriente ensuite le dialogue sur l’ensemble des questions relatives au fonctionnement du système éducatif.

L’objectif est d’apprécier les connaissances du système éducatif et la manière dont le candidat conçoit sa posture professionnelle.

EPS

Le candidat est appelé à analyser une situation pratique précise et proposera des solutions qui permettent de développer les compétences motrices des élèves. Lors de l’entretien, la commission interroge le candidat sur son exposé, l’amène à préciser sa pensée ou le dispositif envisagé. Le jury emmène ensuite le candidat vers d’autres APSA ou des situations particulières tel qu’un enfant porteur de handicap.

Les candidats sur les deux épreuves

Une majorité des candidats s’est bien préparée. Ceux-ci obtiennent généralement de bonnes notes ce qui révèle un bon niveau de préparation. Cependant, certains ont témoigné de lacunes importantes conduisant à des prestations faibles et très insuffisantes pour des personnes préparant un concours de ce niveau.

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Au-delà de connaissances et d’une capacité d’écoute et de réflexion, il y a également des attentes des membres des commissions en termes de posture et d’expression et

Il convient d’éviter :

L’usage d’un vocabulaire familier voire relâché. Conformément au référentiel de compétences du métier, le professeur des écoles doit être un modèle linguistique pour ses élèves et pour ce faire. Il doit le manifester lors de sa prestation.

La formulation de jugements à l’emporte pièces. Les candidats peuvent et doivent se positionner mais les prises de position doivent être argumentées.

L’usage de la paraphrase qui ne débouche sur aucune forme compréhension.

Il est rappelé aux candidats qu’ils peuvent ne pas comprendre le sens d’une question. Dans ce cas, ils peuvent demander au jury de la reformuler. Cette possibilité doit rester rare, si ce n’est unique.

L’analyse des différentes parties de l’épreuve permet de poser les constats suivants :

L’exposé en général

La présentation de l’exposé incombe au candidat et témoigne, en termes d’autonomie intellectuelle, de sa capacité à organiser un propos, à le développer et à le soutenir. Il est intéressant pour les candidats de se référer à leurs expériences professionnelles afin d’illustrer utilement leur discours.

Concernant le système éducatif : Il est rappelé aux candidats qu’ils doivent construire un exposé structuré et équilibré s’appuyant sur les documents fournis et en rapport avec la thématique indiquée sus la forme d’un titre et introduisant la mise en situation professionnelle.

Les membres du jury apprécient que les candidats annoncent le plan de leur intervention. Il est essentiel que le plan annoncé soit respecté.

Le commentaire de documents officiels ne doit pas se réduire à un exercice de paraphrase ; ces textes sont là pour mettre en évidence les points essentiels de la problématique dégagée. Les liens avec des textes d’auteurs ou les références puisées dans une expérience personnelle, même limitée, constituent des éléments utiles à exploiter.

Il est important de rappeler que des connaissances nécessaires sur le système éducatif en termes d’institution, de valeurs de fonctionnement et d’enjeux sont attendues. Une absence criante de connaissances de certains domaines ou aspects du système éducatif n’est pas acceptable.

EPS : l’exposé de 10 minutes doit permettre d’évaluer la manière d’appréhender la mise en œuvre de l’EPS à l’école primaire, 3ème volume horaire des programmes, ainsi que de se rendre compte de la capacité du candidat à résoudre un problème pratique et à y apporter des solutions dans le cadre de l’acquisition et du développement des compétences motrices. Situer la séance dans le temps et dans une progression permet au jury de mesurer les connaissances du candidat. Il reste ensuite au candidat

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à exposer clairement la ou les situations envisagées. Une situation pédagogique simple est parfois bien plus efficace qu’une description d’un dispositif complexe et plus difficile à mettre en œuvre. Le lien avec les autres disciplines est un moyen d’enrichir les propos du candidat. Un schéma réalisé en même temps que l’explication peut parfois aider le jury à suivre la pensée du candidat et à mieux appréhender son raisonnement.

► L’entretien

Connaissance du système éducatif :

Certains candidats se sont démarqués des autres en répondant aux questions avec une grande maturité et une solide réflexion, en faisant état de leurs connaissances sur l’histoire de l’école, sur ses valeurs. Ils ont un positionnement déontologique convaincant.

Les connaissances relatives aux champs institutionnel, réglementaire et pédagogique sont réelles chez certains et quasi-inexistantes pour d’autres (valeurs de la République, droits de l’enfant, refus des discriminations, grands principes du droit de la fonction publique et du code de l'Éducation, obligations en termes de sécurité et de sureté, usage de la sanction, enseignement par compétences, différenciation pédagogique, modes d’évaluation, rythmes scolaires, projet éducatif territorial etc.).

Les candidats qui savent mobiliser intelligemment leurs références dans le cadre d’une situation à traiter manifestent des compétences appréciées par les membres du jury.

EPS : Certains candidats sportifs ont su mettre leur expérience à profit pour se saisir des situations. D’autres ayant moins d’appétence pour l’EPS ont réussi grâce à leur travail et à leur bon sens à trouver des situations répondant à la problématique.

PARTIE 3. CONSEILS POUR LA FUTURE EPREUVE :

Aide à la préparation de l’épreuve

Pour l’épreuve portant sur la connaissance du système éducatif : la CSE passe par la connaissance technique de certains thèmes fondamentaux dont il faut pouvoir présenter les grandes lignes, les enjeux et le questionnement inhérent à toute mise en œuvre. Pour exemple, comment présenter dans sa philosophie la question de l’inclusion, la caractériser dans sa mise en œuvre dans les écoles et s’interroger sur les progrès qu’une évolution entraîne dans le système. Les contraintes et les difficultés observées ne doivent pas être ignorées. Il est important de connaître les sigles que l’on utilise et d’en appréhender la portée sémantique qu’ils impliquent.

Pour l’épreuve d’EPS : en amont, une connaissance des capacités motrices des élèves est indispensable tout comme une connaissance de base des APSA sélectionnées. Une des premières exigences à avoir en tête concerne le temps effectif de l’activité qui revient à chaque élève. La connaissance des programmes revêt deux composantes : une dimension technique des contenus et

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des perspectives un peu plus élargies en termes d’enjeux (en particulier la dimension éducative présente dans le sigle EPS). Si la connaissance des programmes, des textes officiels est bien évidemment demandée, il est également important de connaître les fondamentaux du développement de l’enfant au plan affectif, moteur et cognitif. L’aspect transversal, est également à envisager à l’école primaire, comme moyen facilitant l’acquisition de compétences. Il est recommandé de pouvoir aller observer des situations en classe en particulier des séances de piscine.

L’exposé

Il est essentiel de dégager une problématique qui ressort du sujet proposé en s’efforçant de repérer les mots-clefs. L’introduction ne doit pas être trop générale et trop longue avant d’arriver à poser les termes de la problématique.

Il est essentiel de penser à la gestion du temps et à équilibrer les différentes parties qui composent l’exposé. Le jury est sensible à ce que le candidat respecte dans son déroulé le plan annoncé.

Dans la forme, un exposé doit pouvoir être présenté avec une certaine aisance rhétorique, un détachement de ses notes et une ouverture confiante vis-à-vis des membres du jury. L’exposé ne doit pas être trop généraliste et s’éloigner des questions propres au sujet. Le jury est sensible à la capacité du candidat à articuler les dimensions théoriques et pratiques : à la fois pouvoir illustrer un principe dans sa mise en œuvre et, en même temps, pouvoir ancrer une pratique dans un cadre théorique.

L’entretien

Il est recommandé de s’efforcer d’anticiper certaines questions du jury. Il est bon de savoir se positionner en développant des arguments et des pistes de questionnement : il convient de faire passer des convictions mais sans être ni dogmatique ni définitif. Certains sujets appellent un questionnement, une mise à distance, une mise en balance et une mise en perspective. Faire apparaître les termes d’un questionnement sur des questions complexes procède d’une démarche intellectuelle recherchée. L’expression de son questionnement doit être évidemment fondée sur des connaissances solides et des éléments techniques attendus.

Il est intéressant, à partir d’une question donnée, d’élargir la réponse aux grandes questions du système éducatif et de faire des liens, quand ils sont pertinents, avec des thèmes associés.

Il est demandé, dans certains cas selon la nature de la question, de pouvoir faire preuve de bon sens, à partir d’une réflexion vivante et sincère, sans chercher à poser une réponse toute faite et plaquée qui serait, supposément, attendue du jury quand on évoque des situations ouvertes, complexes et problématiques.

Il est essentiel de suivre l’actualité de l’Education nationale, au moins dans ses grandes lignes, dans le premier degré mais également dans le second degré selon les thèmes et d’en cerner les principaux enjeux.

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Il convient de se préparer à répondre à des sujets portant sur l’ensemble du système éducatif au-delà du thème abordé dans le sujet qui échoit au candidat.

Pour l’EPS en particulier, connaître les grands événements sportifs en cours et futurs peut être utile pour faire du lien entre les disciplines et s’appuyer sur le concret.

Pour le jury, les coordonnateurs/trices de l’épreuve :

Emmanuelle PIEVIC & Hervé TROMEUR, IEN.