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Des mots comme des îles Janvier 2011 La Havane romantique Nous avons découvert un véritable musée à ciel ouvert, une ville animée et un peuple accueillant à La Havane. Si les Cubains souffrent encore de l’embargo, les touristes sont maintenant luxueusement gâtés et ne manquent de rien, bien au contraire. Comme la ville s’est développée au ralenti depuis 1962, on a un peu l’impression de voyager dans le temps, d’atterrir au coeur d’une grande ville entraînante sans être stressante, enjouée à souhait et facile à visiter. Nous sommes arrivés à La Havane en fin de soirée et j’avais vraiment l’impression que la ville entière était déjà endormie. Sur le Malecón, le grand boulevard qui longe la côte d’un bout à l’autre de la ville, il y avait peu de promeneurs, peu de voitures. Notre chauffeur s’est arrêté au magnifique Hôtel Nacional, un hôtel comme il ne s’en fait plus, pour laisser descendre des passagers et la façade était tellement impressionnante je me suis promis d’y revenir dès que possible pour mieux admirer l’ensemble du bâtiment. Suite à la page 2 La Havane est très propre, on le remarque tout de suite en s’y promenant. Nathalie Riel, voyageuse pigiste Commentaires NATHALIE @ RIEL . COM TÉLÉPHONE La Plaza Vieja est rénovée grâce à l’UNESCO Une des nombreuses vieilles voitures devant le Capitolio. Les écoliers portent un uniforme. 514.519.8804 Des mots comme des îles| La Havane romantique | [email protected]

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Des mots comme des îlesJanvier 2011

La Havane romantiqueNous avons découvert un véritable musée à ciel ouvert, une ville animée et un peuple accueillant à La Havane. Si les Cubains souffrent encore de l ’ e m b a r g o , l e s t o u r i s t e s s o n t maintenant luxueusement gâtés et ne manquent de rien, bien au contraire. Comme la ville s’est développée au ralenti depuis 1962, on a un peu l’impression de voyager dans le temps, d’atterrir au coeur d’une grande ville entraînante sans être stressante, enjouée à souhait et facile à visiter.!!!!Nous sommes arrivés à La Havane en fin de soirée et j’avais vraiment l’impression que la ville entière était déjà endormie. Sur le Malecón, le grand boulevard qui longe la côte d’un bout à l’autre de la ville, il y avait peu de promeneurs, peu de voitures. Notre chauffeur s’est arrêté au magnifique Hôtel Nacional, un hôtel comme il ne s’en fait plus, pour laisser descendre des passagers et la façade était tellement impressionnante je me suis promis d’y revenir dès que possible pour mieux admirer l’ensemble du bâtiment.!!!

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La Havane est très propre, on le

remarque tout de suite en s’y promenant.

!Nathalie Riel, voyageuse pigiste

C o m m e n t a i r e s NATHALIE @ RIEL . COMT É L É P H O N E

La Plaza Vieja est rénovée grâce à l’UNESCO

Une des nombreuses vieilles voitures devant le Capitolio. Les écoliers portent un uniforme.

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Nous avions réservé pour trois nuits à l’hôtel Melia Cohiba, situé un peu plus loin sur le Malecón, toujours dans Vedado, quartier réputé pour être animé et vivant. Malgré l’heure tardive (il était plus de minuit), la jeune femme qui nous a reçus était souriante et hospitalière à souhait. Comme je devais le constater dans les jours suivants, les Cubains qui travaillent dans les lieux touristiques sont tous bilingues ou trilingues. Et l’espagnol est facile à utiliser rapidement pour les francophones que nous sommes. Avec un petit dictionnaire français-espagnol pour repérer les mots-clés, nous nous débrouillerons à merveille.!!Dès le lendemain matin, nous avons pu observer que les touristes de tous les horizons viennent visiter La Havane. La belle et grande cafétéria où était servi le déjeuner était remplie de gens de presque partout  : Angleterre, Russie, France, Espagne, Chili, Argentine, etc. Je dis presque, car il n’y a pas d’Américains à Cuba à cause de l’embargo en place depuis 1962 qui a été assoupli depuis le début des années 2000. !La situation devrait continuer à se transformer avec le temps puisque, depuis janvier dernier, le président Obama a autorisé les résidents américains à voyager

à Cuba et il a aussi haussé le plafond imposé aux investisseurs éventuels.!!Après avoir fait rapidement le tour des installations de notre hôtel pour nous familiariser avec les lieux, nous avons changé sur place nos dollars canadiens pour des pesos convertibles (CUC). Nous avons commencé par changer une petite partie, au cas où les taux rencontrés en visitant le centre-ville nous seraient plus favorables. Cette précaution était inutile puisque dans les Cadeca (comptoirs bancaires locaux pour échanger l’argent qu’on retrouve un peu partout dans les lieux fréquentés par les touristes) que nous cro iserons p lus tard, le taux sera pratiquement le même, plus favorable à notre endroit qu’à Varadero ou à l’aéroport.!!!La Habana Vieja!!Le premier jour, nous avons pris la navette gratuite de l’hôtel dont l’horaire nous convenait pour nous rendre au coeur de la ville dans le quartier historique et touristique de Habana Vieja, littéralement la Vieille Havane. !!

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Ni bateaux, ni mouettes !La Havane, particulièrement le vieux quartier, est construite autour d’une baie. Jusqu’à la Révolution, le va-et-vient de navires de toutes sortes devait être incessant. Aujourd’hui, lorsqu’on déambule le long du Malecón, boulevard qui borde la ville sur des kilomètres, on ne voit aucun bateau, ni bateau de pêche, ni yacht de touriste, aucun voilier, cargo ou paquebot. Rien d’autre que la mer à perte de vue. !!Moi qui ai vu d’autres villes portuaires comme Montréal, San Francisco, Miami, Marseille, Saint-Malo ou Istanbul, je connais le portrait habituel d’une ville érigée sur le bord de l’eau et je ne pouvais m’empêcher de trouver le paysage irréel  : une mer vide de bateaux. Conséquence inévitable ou non, il n’y avait aucune mouette. D’autres oiseaux plus petits et plus jolis, comme des hirondelles, en abondance, mais les mouettes sont définitivement absentes de La Havane et même de Varadero.!

Les jeunes et les moins jeunes Cubains viennent flâner sur le Malecón, un boulevard qui longe la mer. Edificio Bacardi

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Nous découvrirons par la suite qu’une quantité innombrable de Cubains possédant une automobile en état de marche font le taxi pour les touristes, même si la voiture n’est pas spécifiquement identifiée à cet effet. !!La variété des modes de transport à La Havane est un spectacle en soi. On croise un peu partout de belles et de moins belles vieilles voitures américaines de toutes les couleurs que les ingénieux propriétaires sauvent de la ferraille par toutes sortes d’acrobaties mécaniques, car les pièces de rechange sont inexistantes. En plus de ces antiquités roulantes, on croise des cocos taxis jaunes, des carrosses tirés par des vélos, des carrioles tirées par des chevaux. !!Le hasard a mis sur notre route Julio, conducteur de calèche et Mario, un cheval maigrichon et grisonnant de 10 ans. Est-ce le sourire communicatif de Julio, ses joues rebondies ou son français ensoleillé d’espagnol qui nous ont convaincus de le suivre pour un tour guidé  ? D’habitude, je préfère découvrir une ville au rythme de mes pas, mais cette fois-ci j’ai adoré découvrir la ville du haut de la carriole, main dans la main avec mon amoureux. Nous pouvions observer le spectacle des rues animées, avoir une idée générale de la disposit ion des rues principales et apprendre ce que Julio savait de La Havane. Il stationnait la carriole et nous accompagnait pour visiter les lieux réservés aux piétons. Sa présence attirait la sympathie des autres Cubains et il nous présentait ceux qu’il connaissait. !!Le moment le plus enchanteur de la visite est lorsqu’il nous a amenés boire un excellent mojito aux Dos Hermanos. Le petit bar, ouvert sur la rue et ensoleillé, était accueillant. Trois musiciens nous ont interprété une pièce endiablée à la guitare. Il n’était pas encore midi, j’étais grisée par l’alcool, par le soleil, l’air marin et la promenade en calèche  : pas de doute les vacances commençaient de très belle manière  ! En plein jour, le bar était fort achalandé et recommandable, mais nous

avons lu dans un guide récent que le secteur devient louche en soirée.!!Avant de quitter les lieux, le trio de musiciens nous a offert un CD de leurs meilleures interprétations. L’offre se répétera chaque fois que nous nous arrêterons pour écouter des musiciens que ce soit à l’intérieur d’un bar, sur une place publique ou dans la cour d’un grand hôtel. Au total, nous sommes revenus avec une série de disques de musique cubaine, un des meilleurs souvenirs du pays, qui nous envoutera aussi longtemps que l’on voudra.!!Après la longue boucle en calèche à travers la ville qui a duré plus d’une heure et demie, nous passerons une partie de la journée à explorer La Habana Vieja. À petits pas tranquilles de touristes, nous nous concentrons cette fois-ci à refaire une partie du trajet en allant d’une place publique à l’autre, soit quatre grandes places du XVIe siècle qui, grâce en partie à l’UNESCO, sont en train d’être rénovées.!Au moment où nous sommes arrivés sur la Plaza de la Catedral, le soleil inondait le moindre recoin. Des femmes costumées de façon spectaculaire se sont précipitées vers nous pour être prises en photo en train de nous embrasser sur les joues et ainsi recueillir quelques pesos. Nous nous sommes ensuite engouffrés dans la fraîcheur de l’ombre, à l’intérieur de la Catedral de San Cristóbal de La Habana qui ne prend que quelques minutes à visiter.!!Poussés par la faim, nous nous sommes ensuite dirigés vers la Plaza de Armas où Julio nous avait confirmé qu’on trouverait un restaurant sur le toit d’un hôtel. Cette place magnifiquement ombragée accueillait, en ce mercredi, le marché du livre qui met en vedette mille et un livres sur la révolution, Fidel et le Che. !!

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Souvenirs cubains : !Rhum, cigares et café, !

mais aussi : art,

musique et parfums

Plaza de la Catedral

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!Avant de monter sur les toits, nous avons succombé à la tradition et pris le temps de faire trois fois le tour du plus vieil arbre de la ville en faisant notre voeu le plus cher, voyager éternellement en amoureux. !!La terrasse sur le toit de l’hôtel Santa Isabel était presque déserte. Nous y avons mangé simplement d’immenses sandwichs au poulet, très bons, accompagnés d’une bière fraîche. La vue sur le port et les remparts était dépaysante à souhait, la brise était douce et nous avons refait nos forces rapidement. !!En sortant de l’hôtel, nous avons flâné encore un peu à travers les étals du marché du livre puis nous avons visité une petite galerie de pop art cubain, la Sala Galería Raúl Martinez qui donne le ton cubain, un mélange d’art et de révolution qui fait bon ménage et qui résume la personnalité du pays. !!Ce secteur de la vieille ville, surtout l’étroite rue Obispo, est le coin le plus achalandé par les touristes. Très intéressés par l’atmosphère de la rue, nous n’avions pas le goût de visiter de grands et plutôt sérieux musées cette journée-là. Nous avons donc laissé la visite du Museo de la Ciudad pour

une autre fois et nous sommes dirigés tranquillement vers la troisième place publique.!!Avant d’arriver à la plaza de San Francisco de Asis, nous avons fait de courts arrêts à la Maqueta de La Habana Vieja, une reproduction du quartier à l’échelle, à la Casa de Mexico Benito Juarez où se tenait une petite exposition d’un peintre cubain contemporain, et chez Habana 1791 où nous avons acheté de charmantes petites bouteilles qu’on remplit devant nous de mé langes par fumés se lon nos préférences.!!Nous attendait finalement la quatrième et magnifique place publique, la Plaza Vieja à qui les récentes rénovations, rendues possibles grâce à l’UNESCO et à l’historien Eusebio Leal, ont redonné toute la splendeur d’autrefois. Nous avons visité encore en hauteur la cámara oscura, un étonnant dispositif qui permet de voir la ville sous un autre angle. Enfin, nous nous sommes assis à la terrasse de la Taberna de la Muralla, qui sert une bière brassée sur place et servie dans d’immenses vases qui gardent la bière bien fraîche. !!!

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Négocier son taxi !Dans les taxis, il n’y a pas de compteur et la seule précaution à prendre est de s’entendre avec le chauffeur sur le montant de la course avant d’embarquer. En effet, a p r è s q u e l q u e s déplacements à partir de notre hôtel, nous avions tenu pour acquis qu’une course régulière était de 5 pesos et, une fois habitués, nous avons relâché notre vigilance en omettant de nous entendre sur le prix avant de partir. Une fois rendus à destination, le chauffeur nous a demandé le double et la négociation s’est finalement réglée à 8 pesos. Ce n’est pas grand-c h o s e , m a i s u n t e l malentendu laisse une sensation désagréable qu’il est préférable d’éviter.!

Le marché du livre se tient tous les mercredis à la Plaza de Armas. Le Che et les slogans sont partout.

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Un orchestre dynamique composé de jeunes femmes et de jeunes hommes souriants réchauffait l’ambiance et le soleil commençait à baisser, c’était La Havane sous un de ses meilleurs jours.!!Beaucoup plus tard, en soirée, après être passés nous rafraîchir dans la belle piscine de notre hôtel, nous avons soupé dans un excellent restaurant privé, un paladar, La Cocina de Lilliam dans le quartier Miramar où nous nous sommes rendus en taxi. Un jardin luxuriant, des fontaines, un joueur de guitare classique discret, un service impeccable, un vin espagnol remarquable et de la nourriture gastronomique comme je n’en espérais pas à Cuba. Par prudence, nous avions réservé notre place, mais l’endroit n’était toujours pas plein vers 22 heures quand nous avons quitté les lieux pour aller prendre un digestif à l’Hôtel Nacional, dont les jardins spectaculaires qui surplombent le Malecón et le reflet dans la mer donnent du « oumpf » à n’importe quel cocktail à base de rhum cubain. !!!Le Prado!!Notre deuxième journée de visite se concentre autour de la rue qui s’appelle en réalité Paseo de Marti, mais que tout le monde surnomme Prado, un majestueux boulevard avec un large

trottoir bordé d’arbres en son centre, reliant le Malecón au Capitolio Nacional.!!Nous commençons par nous diriger vers le Museo de la Revolution qui est constitué de deux bâtiments distincts. L’ancien palais présidentiel abrite 3 étages de salles majestueuses dans lesquelles la révolution est racontée en photos et en détail, en anglais et en espagnol. L’autre bâtiment, le pavillon Granma, héberge divers véhicules militaires ou non qui ont servi à faire la révolution dont le célèbre bateau Granma qui a permis à Fidel et ses compagnons de débarquer sur l’île. La visite du musée nous a pris un peu plus d’une heure et demie.!!Tout à côté, nous sommes allés admirer l’édificio Bacardi, un modèle international d’art déco, puis nous sommes entrés par curiosité dans l’Hotel Sevilla qui a accueilli toute une panoplie de gens avant la Revolution et qui a gardé son cachet. Au 9e étage, il y a un restaurant ouvert matin et soir qui surplombe la vil le, où nous reviendrons déjeuner le lendemain matin dans un cadre très romantique. Et, sur le coin de la rue, nous avons trouvé un dépanneur qui offre un peu de tout, mais aussi du rhum de toutes les marques, même celles qu’on ne trouve pas à la boutique hors-taxes de l’aéroport, à moindre prix.!

En déambulant sur le Prado, nous sommes ensuite arrivés au Parque Central, secteur le plus animé de la ville. Une série de véhicules anciens stationnent en permanence devant les immeubles les mieux conservés de l’époque pré-révolutionnaire. Nous ne sommes pas arrêtés au Capitolio Nacional et nous sommes passés devant la Real Fábrica de Tabacos Partagás. Nous avons plutôt continué notre chemin vers l’avenue de Belgica, passant entre les Havanais qui vendaient un peu de tout, des fleurs, un peu de nourriture. C’est finalement près du bar El Floridita, autrefois fréquenté par Ernest Hemingway, que nous nous sommes arrêtés pour manger un excellent poisson frit.!!Nous avons ensuite flâné doucement tout au long de la rue commerciale Obispo pour retrouver une toile que nous avions vue la veille près de la Plaza de la Catedral. Sachez qu’à la sortie du pays, les toiles seront examinées et si elles n’ont pas le cachet officiel, il faudra payer une taxe de sortie d’oeuvre d’art de 7 CUC (ou 10 dollars canadiens), ce qui peut faire tout simplement doubler le prix réel de votre souvenir.!!Le soir, nous choisissons de débarquer dans le quartier Vedado, fréquenté par les Cubains !

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Hotel Nacional!Un véritable chef-d’oeuvre d’architecture et d’histoire coloniale, déposé en surplomb !de la mer et du Malecón, dans un quartier charmant et plein de vie, de terrasses, !de bars et de restaurants.!!Hotel Sevilla!Un autre témoin de l’histoire de La Havane à l’époque où la ville attirait les plus riches !américains. Magnifique hall d’entrée, restaurant au 9e étage qui surplombe la ville.!!Parque Central!Un hôtel 5 étoiles au coeur de la ville, à distance de marche de tous les lieux touristiques à visiter à pied. !Sur le toit, une piscine et un bar. Hall d’entrée majestueux.!!Hotel Santa Isabel!Cet hôtel 5 étoiles de 27 chambres pourrait être un très bon choix d’hébergement parce qu’il est situé sur la !Plaza de Armas, au coeur de Habana Vieja et qu’il a le caractère typique des anciens hôtels coloniaux espagnols : !cour intérieur aménagée, escaliers de bois, murs épais qui protègent d’une chaleur trop intense.

OÙ LOGER A u t h e n t i c i t é e t c h a r m e

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et où se trouvent plusieurs paladares pour en choisir un au hasard. Le hasard prend plutôt la forme d’un jeune homme qui nous rabat vers un petit restaurant familial où nous avons très bien mangé, mais dont l’éclairage trop violent et la musique trop forte ont un peu gâché l’atmosphère. Nous sommes partis dès le plat principal terminé pour marcher vers le marchand de glaces très réputé, Coppelia. L’endroit avait l’air très fréquenté, mais le kiosque principal fermait à 21 heures et nous avons dû nous rabattre vers un petit comptoir encore ouvert qui n’offrait que de la glace à la vanille. !

Comme le jeune rabatteur nous avait mentionné un concert du Buena Vista Social Club à l’Hotel Nacional, nous y sommes retournés par curiosité et nous avons découvert un magnifique grand orchestre installé sur le bord de la piscine. Et en effet, certains musiciens, dont le saxophoniste, avaient déjà joué avec le très célèbre groupe. À prix réduit puisque le spectacle était déjà commencé, nous nous sommes joints aux spectateurs attablés autour de la piscine. L’orchestre, les chanteurs et les danseurs étaient formidables, l’air du soir chaud et doux, le ciel parsemé d’étoiles. Un moment inoubliable et

délicieusement romantique qui clôturait à merveille nos deux courtes journées d’exploration à La Havane. !!Le lendemain, nous serons transférés vers un bel hôtel de Varadero pour 4 journées et demie de lecture à l’ombre d’un palmier, de marche dans le sable blanc, de nage dans une mer turquoise et de rhum à volonté. Un paradis, certes, mais c’est La Havane qui aura volé la vedette dans notre coeur.!! !

Pour simplifier, disons qu’un paladar est un restaurant privé et que les restaurants sont tous!gérés par l’état. La cocina de Lilliam est un paladar de Miramar, le quartier le plus tranquille !que j’ai vu. Le soir, les rues sont désertes, mais il y a de la lumière derrière les vitres de très !belles, grandes et anciennes maisons. Nous sommes entrés dans un magnifique jardin où !les tables sont dressées à ciel ouvert. La cuisine y était excellente et nous y avons bu un vin !espagnol remarquable. En entrée, nous avons choisi la bruschetta de thon et la soupe de poissons !qui a été servie dans un ingénieux bol suspendu au-dessus d’un lampion qui la gardait au chaud. !En plat principal, nous avons pris une échine de porc savoureuse et un vivaneau grillé et !gratiné, servi avec une salade cubaine excellente. Cafés et desserts excellents. !!Si vous avez la chance d’essayer les glaces de Coppelia, allez-y. Nous n’avons pu goûter que la crème glacée à la vanille qui était très crémeuse. Le bâtiment principal du célèbre glacier vaut le détour : on dirait un pavillon d’Expo 67 blotti entre les arbres. Après 21 heures, les employés étaient en train de fermer l’endroit, mais j’ai l’impression qu’un peu plus tôt, l’endroit était plein de Cubains venus prendre une glace avant ou après le cinéma.!!De façon générale, tous les sandwiches qu’on a mangés étaient excellents, le pain cubain étant particulièrement bon. Les cubains sont aussi très portés sur les aliments frits qui plaisent facilement aux palais les plus difficiles. J’ai découvert aussi de merveilleuses façons d’apprêter les pommes de terre qui m’ont réconciliée avec le tubercule dont une recette de papa à la cubaine, farcie et croustillante que j’aimerais pouvoir retrouver de retour à la maison.

On trouve des musiciens dans chaque bar et chaque restaurant comme ici, aux Dos Hermanos. La calèche est parfaite pour visiter.

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