50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

55
J’ai monté mon chauffage central Facile et pas cher avec le P.E.R. !

description

installez votre chauffage central

Transcript of 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

Page 1: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

J’ai monté monchauffage central

Facile et pas cheravec le P.E.R. !

Page 2: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

J e n’étais pas du tout – mais alors pas du toutbricoleur ! Je supportais bravement, pen-dant des mois, un robinet qui fuyait ou un

volet qui grinçait, et j’avais dû me servir d’uneperceuse deux ou trois fois dans ma vie.Jusqu’au jour où toute l’électricité a sauté dansma maison.

Non seulement l’installation électrique étaithors d’âge (et ça n’est pas un label comme pourle calva !), mais – au grand dam de l’électricienappelé pour un devis – elle n’avait ni prise deterre, ni fusibles ! Ces “détails” m’avaient échap-pé à l’achat de la maison et le fait qu’on reçoiveune décharge de courant en prenant sa douchene me souciait pas spécialement : je me disaisque c’était de l’électricité statique..

J’ai appris avec effroi, de la bouche de l’électri-cien, que, chaque année, en France, les pro-blèmes électriques causaient la mort de 200 per-sonnes et étaient à l’origine de 4000 incendies.

C’est aussi avec effroi que j’ai découvert ledevis de l’artisan électricien. Il était hors de mesmoyens à l’époque, mais comment survivre dansune maison sans électricité au XXIe siècle ? Sanslumière, sans frigo, sans ordinateur, sans sèche-cheveux

Je me suis entendu avec mon voisin et amipour tirer une ligne de chez lui à chez moi, déci-

dé (et bien contraint) à faire le travail par moi-même, en prenant tout le temps qu’il faudrait. Ceprojet n’était pas irréaliste, dans la mesure oùl’installation d’un circuit électrique ne requiert pasun savoir-faire, une habileté manuelle imposantun apprentissage, comme c’est le cas de laplomberie ou du travail du bois. Mais, bien sûr,elle requiert un savoir.

Je suis d’une génération qui lit et fait encoreconfiance aux livres. je me suis donc mis enquête d’un mode d’emploi pour “refaire l’électrici-té” de A à Z. Ce n’est pas le choix qui manquait.J’ai tout acheté et j’ai trouvé un bon ouvrage àma portée. En deux mois, le travail était bouclé.Je n’avais pas pris une seule décharge élec-trique et mon installation était parfaitement auxnormes !

Fort de cette expérience – et, il faut bien ledire, assez fier de l’exploit réalisé par le nul quej’étais ! –, je me suis lancé dans l’installation duchauffage central. Je m’étais convaincu de la fai-sabilité en découvrant les tubes en P.E.R., qui seraccordent sans soudure, donc, là encore, sanshabileté particulière. Mais la littérature sur lechauffage central est extrêmement réduite. J’aieu beau chercher sur Internet, dans Amazon ouAlapage, il n’y avait qu’un bouquin, intitulé le plussimplement du monde “ Chauffage central ” et

2

Le bricolage et moi, ça faisait deux...

Page 3: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

signé Georges Deutsch, “ expert chauffage ”.C’est un livre qui détonne dans la production desEditions Eyrolles, en général plutôt de qualité. Ilest vieillot dans sa conception, écrit avec le pied,illustré de mauvaises photos noir et blanc et l’au-teur essaie, tout au long du livre, de nous vendreson “kit chauffage”. Il présente en annexe sept“adresses utiles” – ce qui est déjà un peumaigre – et quatre de ces adresses sont iden-tiques : celle de son entreprise. Le pire, c’est quece livre date de 1987 ! Il a certes été actualisé –c’est sa “2ème édition” –, mais il y a quandmême, dans la table des matières, un chapitreintitulé : “Comment se chauffe-t-on en 1992 ?”Question d’une brûlante actualité... pour les his-toriens ! Quant au P.E.R., ces tubes en plastique,pensez donc, cet ouvrage “de référence” ne luiaccorde que dix lignes en passant.

Il m’a donc fallu glaner des informations à lapetite semaine. Je hantais les grandes surfacesde bricolage, harcelant le rare vendeur qui sem-blait en connaître un rayon à son rayon plombe-rie. Je repérais les pros, avec qui j’engageais laconversation mine de rien, en les aidant à char-rier un paquet encombrant ! Mais c’est surtout larencontre avec l’ami d’un ami, ex-plombier deson état, qui m’a permis de mener ma tâche àbien. Il m’a accompagné pour “faire les courses””– moment crucial – et il a assuré une assistancetéléphonique tout au long de mon entreprise.Une question, un trouble, une hésitation ?J’appelais Alain...

Bien entendu, Alain a relu et corrigé le texte

que je vous présente. Et de cette expérience estnée une collection que j’ai appelée “DUO”. Lestextes sont écrits par quelqu’un qui n’y connais-sait rien, un “bricolo du dimanche” (les gens mal-veillants diraient “un branquignol”) mais qui a eula sagesse de s’adjoindre un type de l’art... Unduo, donc, avec deux personnes aux talents dif-férents. Ça marche (venez vous réchauffer chezmoi, il fait 20 degrés minimum !) et quelqu’un quin’y connaîssait rien mais qui a réussi n’est-il pasle mieux placé pour expliquer à quelqu’un qui n’yconnaît rien et qui se débrouille comme il peut ?Les experts et les spécialistes tiennent souventdes discours qui nous passent au-dessus de latête. Et, on a beau dire, mais une tête, c’est aussiutile qu’un marteau ou un tournevis, pour brico-ler !

3

Page 4: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

Ce guide du chauffage central en PERa été écrit, illustré et mis en page par

PIERRE LEGRAND,

relu et révisé par

ALAIN RAMOS

Pour apprendre à naviguer dans ce document PDF,consultez le mode d’emploi en annexe.

Les liens apparaissent soulignés.

© Pierre Legrand, 2006 • Dépôt SGDL

Page 5: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

5

En P.E.R., tout le monde peut le faire !

L’HEURE DES CHOIXL’énergie 9Le bois. Le gaz naturel. Le fuel. Le propane.L’électricité. Le solaire.La chaudière 12Chaudière mixte ou simple ? De quelle puissance ?Conduit de fumée ou ventouse ? Pourquoi deschaudières bi-énergie ? Les chaudières à hautrendement.Les radiateurs 15Les types de radiateurs. Comment calculer leurpuissance ? L’emplacement des radiateurs. Lesaccessoires.La distribution 18La distribution monotube. La distribution bitube. Ladistribution bitube en pieuvreLe circuit 20Où installer la chaudière ? Par où faire passer lestubes ? Faites un plan coté. Un “kit chauffage” est-ilutile ?

LES TEMPS DE LA REALISATIONAvant de commencer 23L’outillage. Il faut savoir que... Le moment-vérité desachats

1er temps La pose des collecteurs 25Le collecteur et ses accessoires. La préparation. La pose.2e temps L’installation des radiateurs 28La fixation. Les accessoires. Deux conseils.3e temps Le passage des tubes 30Les tubes. Le maniement des tubes. Conseils de base.Le point le plus haut. Et le point le plus bas. Lepassage par les combles. Le passage sous moulures.Le passage par le sol. Le passage par les murs et lescloisons.4e temps Les raccordements 34Les raccords P.E.R.. Le raccordement des collecteurs.Le raccordement des radiateurs.5e temps L’installation de la chaudière 36Installer la chaudière par soi-même ? Le cas deschaudières à gaz. Le raccordement aux collecteurs.Le conduit de fumées traditionnel. Le conduit à ven-touse. La protection contre le calcaire.6e temps La mise en service 39Remplissage et purge. Traquez la fuite ! Le réglagedu débit.

ANNEXESLes normes pour l’installation d’une chaudière à gaz.Liste-type des achats. Coût détaillé de mon installation.Les chaudières à condensation. Mode d’emploi du PDF.

Sommaire

Page 6: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

6

M onter son chauffage central n’est pasencore de pratique courante. La preuve :on ne trouve pas des chaudières dans

toutes les grandes surfaces de bricolage. Encoremoins des tubes en P.E.R. (polyéthylène réticulé)conditionnés en couronnes, donc en grande lon-gueur; ils sont en vente au mètre, pour des instal-lations d’eau sanitaire. A ma connaissance, il n’y aque le magasinBrico Dépôt quipropose de telsarticles au grandpublic, ainsi quetous les acces-soires indispen-sables au montagedu chauffage cen-tral.

N’allez pas croi-re que j’ai un inté-rêt quelconquedans les affairesde Brico Dépôt(qui est une créatu-re de Castorama, paraît-il). J’ai écrit ce petit guideen toute indépendance.

Parlons de ces tubes en polyéthylène réticulé,terme désignant l'ensemble des polymeres de

l'ethylene. Avec le PVC, c'est l'une des plusgrandes productions de matière plastique. Il estsurtout utilisé sous forme de films plastiques etde tubes (alimentation en eau potable par ex.).Symb. : PE. Ces tubes – disons «en plastique»,pour faire court – ont mis l’installation du chauf-fage central à la portée du bricoleur le plus ordi-naire, puisqu’elle se fait pratiquement sans soudu-

re, donc sansmatériel ni savoir-faire particuliers,qu’elle demandebien moins detemps qu’uneinstallation entubes de cuivreet qu’elle coûtebien moins cher.Consultez lecoût détaillé demon installation.

En prime,les tubes enP.E.R. sont insen-

sibles au calcaire, étrangers aux bruits d’écoule-ment et sont donnés pour durer un siècle. Etcomme ils sont gainés, en cas de fuite, on peutretirer le tube de sa gaine (même enfermée dans

En P.E.R., tout le monde peut le faire !

Tubes P.E.R. en couronnes de 100 mètres

Page 7: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

le ciment d’un mur) puis enfiler un tube neuf enremplacement. D’ailleurs, les risques de fuitesont faibles puisqu’il n’y a pas de raccord entre lachaudière et le radiateur.

Que demander de plus ? Ça ressemble à unproduit miracle. En tout cas à une mutation tech-nologique. Les plombiers classiques amoureuxde leur art trouvent forcément à “redire” ! L’und’entre eux a prétendu devant moi (j’avais desproblèmes de fuites) qu’il y avait des “fuitesmicroscopiques” dans le P.E.R. – des fuites indé-celables ! Des fuites d’un troisième type, enquelque sorte ! La seule critique recevable, c’estque ce n’est pas beau. Sauf à aimer l’esthétiqueclinquante du Centre Georges Pompidou, cerouge et ce bleu industriels ne trouvent pas faci-lement leur place dans le salon Empire – ou mêmeavec le canapé IKEA. Mais il suffit de les cacher, cestubes trop voyants, et c’est chose assez facile. Il fautseulement un peu d’astuce.

Comment expliquer que le chauffage central –qui est tout de même le roi des chauffages ! –n’ait pas encore toute sa place dans le monde enpleine expansion du bricolage ? Il n’y a pasd’autre raison, semble-t-il, que l’image de techni-cité qui reste attachée à cet équipement. Il paraîtcomplexe, délicat, voire dangereux avec son eauchaude sous pression.

Pourtant, la technique s’est formidablementsimplifiée en une vingtaine d’années. Autrefoisl’eau circulait grâce à l’effet appelé « thermosi-phon ». Chaude, donc plus légère, elle montaitdans la tuyauterie. Refroidie, donc alourdie, elle

redescendait. Il fallait calculer minutieusement lapente et, comme l’eau circulait lentement, lestuyaux avaient besoin d’être gros, trop gros pourêtre en cuivre, ils étaient donc en fer, or le fer estbeaucoup plus difficile à travailler. Aujourd’hui,l’eau circule sous l’impulsion d’un circulateur,souvent appelé «accélérateur». Elle n’a plusbesoin de pente et va beaucoup plus vite, dansdes tuyaux en cuivre ou en P.E.R.

Autre exemple de simplification technique : levase d’expansion, élément destiné à absorberl’augmentation du volume d’eau après une élé-vation de température, qu’il fallait autrefois ins-taller au point le plus haut de la maison, dans lescombles, avec un trop-plein se déversant sur latoiture. Aujourd’hui, dans les petites chaudièresmurales, il est tout simplement intégré, on l’achè-te avec la chaudière sans s’en rendre compte !C’est d’ailleurs aussi le cas du circulateur.

L’essentiel de votre travail sera donc la gestionde ces fameux tubes rouges et bleus en «plas-tique». Ils ne sont pas toujours faciles à manier.Ça prouve qu’ils ont du caractère ! Avec ce CD,vous apprendrez à les plier à vos désirs – c’est àdire à votre projet.

7

Page 8: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

L’HEUREDES CHOIX

Page 9: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

L’ENERGIE

Gaz naturel, propane, fuel, bois, électricité ouénergie solaire ?

On n’a pas toujours le choix. En appartement,le gaz naturel ou l’électricité s’imposent, et à lacampagne, il n’y a pas de gaz... de ville. Fuel,bois et propane sont à écarter si on ne disposepas d’un endroit de stockage. Et certains choixsont imposés par le bon sens : si le gaz de villeest branché, pourquoi installer une chaudière àfuel ?

Quand on peut choisir, c’est le coût d’équipe-ment et de fonctionnement qui risque de tran-cher, puisque la qualité de la chaleur produite estla même quelle que soit la source d’énergie.

Un site Internet publie un argus des énergiesprésentant le prix des énergies rendues auconsommateur. Le site ideesmaison.com propo-se un dossier comparatif très complet sur lessources d’énergie utilisées pour le chauffage.

Le boisLe bois – ce combustible de toujours – fournit

l’énergie la moins chère : de 0,022 à 0,030 € lekw/h, fin 2004. Il a de sérieux atouts écolo-giques : c’est une source d’énergie renouvelableet sa combustion est sans incidence sur l’effet deserre.

Le problème, c’est la contrainte quotidiennede l’alimentation de la chaudière. Il existe des

chaudières à chargement automatique, fonction-nant avec des granulés de sciure stockés en silo.La Région Franche Comté, qui est très boisée, ainvesti dans ce sens pour des chauffages collec-tifs, mais l’équipement est tout à fait adaptable àdes chauffages individuels, la Suède en a fait lapreuve. Toutefois, le marché étant encore peudéveloppé, les chaudières sont onéreuses.

On peut obtenir des aides (subventions, créditd’impôt), jusqu’à 40% du coût d’équipement.Renseignements auprès de l’ADEME, Agencede l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie,dont l’une des missions est de favoriser le déve-loppement des énergies propres et économes.

Le gaz naturelMalgré les augmentations survenues en 2002

et 2003, le gaz naturel reste assez bon marché(0,034 € le kw/h), mais son prix est incertain, carindexé sur celui du pétrole. Cette indexation aété souvent décriée, à juste titre, puisque ce gazn’a aucune parenté avec le pétrole. Elle estimposée sur les marchés internationaux par lespays exportateurs de gaz, dont la France dépendpour 95% de sa consommation. Mais le prix devente du gaz aux particuliers est une décisionpolitique, il est fixé par le Ministre de l’économieet des finances. Il n’est toutefois pas le mêmeselon les localités. Consultez le site Internet deGaz de France.

Le fuelMalgré les fortes fluctuations du prix du pétro-

le, le fuel, qui en dérive, reste d’un prix peuélevé : 0,046 € le kw/h. L’investissement de

9

Page 10: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

départ est plus important que pour le gaz naturelà cause de la cuve. Il faut compter 2000 à 2500 €pour une cuve de 1500 litres pose comprise.

Le propaneLe propane nécessite aussi une cuve et son

prix a fortement augmenté ces dernières années.Fin 2004, le kw/h est estimé à 0,070 €, soit ledouble du gaz de ville. Dérivé d’hydrocarbures,lui aussi suit le cours du pétrole. Son seul avan-tage par rapport au fuel est de fournir en mêmetemps une énergie pour la cuisson.

L’électricitéC’est l’énergie la plus chère : entre 0,064 et

0,105 € le kw/h, selon les tarifs d’abonnement.Son choix ne se justifie, le plus souvent, que parla faiblesse du coût d’équipement et la facilitéd’installation des convecteurs. Aussi cette éner-gie est-elle de peu d’intérêt pour un chauffagecentral, dont l’installation est lourde.

Toutefois, elle connaît un nouveau souffleavec les pompes à chaleur, désormais au pointaprès vingt ans de cafouillage. Dans ce système,l’électricité ne sert pas à produire de la chaleurmais à la «pomper» dans un milieu ambiant pluschaud, le sous-sol par exemple (une cave a unetempérature constante de l’ordre de 15°), et à latransférer dans le logement à chauffer, à l’aided’un gaz que, de surcroît, l’on compresse. Or, envertu de la thermodymanique des gaz, un gazs’échauffe quand on le compresse et se refroiditquand on le détend. Réfrigérateurs et climati-seurs fonctionnent selon le même principe pourfabriquer du froid.

Le coût de fonctionnement est de 40% moins

cher que celui de convecteurs et rivalise aveccelui du fuel, mais la pompe à chaleur ne suffitpas pour chauffer tout un logement. Il faut lacoupler avec un autre mode de chauffage. Parexemple, elle fournira l’énergie pour un plancherchauffant au rez-de-chaussée, et le premierétage sera équipé de convecteurs.

Le solaireContrairement à une idée répandue, l’énergie

solaire n’est pas réservée aux régions les plusensoleillées. Le taux d’économie sera certesmeilleur dans le sud que dans le nord, mais ladépense de chauffage étant beaucoup plus éle-vée dans le nord, la quantité d’énergie économi-sée grâce au soleil pourra y être supérieure.

Mais, quelle que soit la localisation géogra-phique, le solaire ne suffira pas, pour la bonne

10

Dessin ideesmaison.com

Page 11: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

raison que les besoins en chauffage sont les plusimportants dans les périodes où l’ensoleillementest le plus faible. Même s’ils se sont beaucoupperfectionnés (ballon-tampon, dalle de béton),les dispositifs de stockage de l’énergie thermiquepallient seulement en partie les déficits d’enso-leillement. Il faudra un chauffage d’appoint, indé-pendant du solaire ou couplé avec lui, c’est à direse déclenchant automatiquement pour relayer lesolaire. C’est ce qu’on appelle le «système solai-re combiné».

Quelle quantité d’énergie permettra-t-il d’éco-nomiser ? Plusieurs variables entrent en jeu : lasurface et l’orientation des capteurs, la surfacedu local à chauffer, la qualité de l’isolation, letaux d’ensoleillement de la région et le nombrede personnes occupant le logement (pour laconsommation d’eau sanitaire).

L’ADEME (Agence de l’Environnement et de laMaîtrise de l’Energie) répond à cette questionpar trois exemples de maisons neuves isoléesselon les normes de réglementation thermique2000 et dont les capteurs sont orientés au sud etinclinés à 45° :

• Une maison de 110 m2 à Marseille, avec 13m2 de capteurs aura un taux d’économie d’envi-ron 50%. Si elle est occupée par quatre per-sonnes, les économies annuelles atteindront4600 kwh, soit 4600 x 0,046 = 184 € pour unchauffage d’appoint au fuel.

• Une maison de 150 m2 à Strasbourg avec 18m2 de capteurs aura un taux d’économie d’envi-ron 30%. Si elle est occupée par six personnes,les économies annuelles atteindront 6400 kwh,soit 294 € pour un chauffage d’appoint au fuel.

• Une maison de 110 m2 à Grenoble avec 16m2 de capteurs aura un taux d’économie d’envi-

ron 40%. Si elle est occupée par quatre per-sonnes, les économies annuelles atteindront5500 kwh, soit 220 € pour un chauffage d’appointau fuel.

Quand on sait qu’1m2 de capteurs coûte dansles 1000 € et que le matériel est donné pour unevingtaine d’années, on comprend vite que l’opé-ration n’est pas rentable financièrement. Pourreprendre le premier exemple, en vingt ans,l’économie atteindra 3680 €, pour un équipementd’un coût de 13000 €.

Il y a certes des aides. Dans le cadre du PlanSoleil, une «prime Combi» est attribuée par l’Etataux personnes décidées à investir dans un «sys-tème combiné». Elle peut atteindre 2670 €.Certaines régions, certains départements etmême certaines collectivités locales complètentl’aide gouvernementale par une subventionallant jusqu’à 3000 €. Enfin, on peut bénéficierd’un crédit d’impôt de l’ordre de 1300 €, pour unefamille avec deux enfants. Au total – et au mieux–, 6970 € d’aides. Autrement dit, on ne récupè-rera pas la mise de départ. Les aides sont insuf-fisantes pour être persuasives. Le choix du solai-re reste donc un choix idéologique – pour ne pasdire moral –, puisqu’il évitera le rejet, en vingtans, de dizaines de tonnes de gaz à effet deserre.

Consultez le site de Jean-Marc Manicore quiest un convaincu très convaincant sur l’énergiesolaire...

11

Page 12: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

LA CHAUDIERE

Chaudière mixte ou simple ?Une chaudière «mixte» produit en plus l’eau

chaude sanitaire. Elle fonctionne comme unsimple chauffe-eau, quand le chauffage est arrê-té. Le bon sens incline à la choisir : pourquoi mul-tiplier les sources d’eau chaude ? D’autant quel’eau chaude produite par un cumulus n’est pasbon marché (même avec le tarif EDF jour-nuit,car cette option se paye assez cher : 70 € par anpour un compteur de 45 ampères, et le kwh denuit est à 0,0644 €, le double du gaz pour lamême quantité d’énergie développée).

On peut être tenté par un chauffe-eau solaire,mais là encore, ce sera pour d’autres raisonsqu’économiques, puisque le coût de l’installationsera de l’ordre de 3000 €, subventions déduites,c’est à dire l’équivalent de la consommation degaz pour chauffer 200 litres d’eau quotidienne-ment pendant vingt ans. Et si vous l’installezvous-même, vous n’aurez aucune subvention etla TVA sur l’achat de vos fournitures sera de

19,6 % au lieu de 5,5. Encourage-t-on vraimentle choix de l’énergie solaire ?

Mais il y a des chaudières mixtes plus oumoins perfectionnées.

La plus simple (et bien sûr la moins chère) estni plus ni moins un chauffe-eau à serpentin, pro-duisant l’eau chaude à la demande. On enconnaît les inconvénients : l’eau chaude n’estpas fournie immédiatement, il faut lui donner letemps de chauffer, et si quelqu’un fait la vaissel-le pendant que quelqu’un d’autre est sous ladouche, il peut y avoir... conflit d’intérêts.

La solution, pour 200 € de plus, c’est la micro-accumulation. Une réserve d’eau chaude stoc-kée dans un petit ballon-tampon intégré à lachaudière procure de l’eau chaude dès l’ouvertu-re du robinet, à une température stable et sansmauvaise surprise en cas de puisages simulta-nés.

Il y a encore mieux : la chaudière équipée d’unvrai ballon, de 50, 100 ou 150 litres. Il faut rajou-ter une bonne poignée d’euros (entre 500 et1000), mais c’est le confort maximum. Encorefaut-il pouvoir caser une chaudière plus encom-brante.

L’encombrement, voilà un autre critère dechoix. Il varie de 1 à 4. Les chaudières à gaz sontcelles qui prennent le moins de place. Elles sontle plus souvent murales, mais, dans ce cas, leurpuissance ne dépasse pas 25 kW.

Quelle puissance ?La puissance de la chaudière est fonction des

radiateurs à alimenter. Exemple : pour dix radia-teurs d’une puissance de 1600 watts, la puissan-ce théorique de la chaudière devra être de 16

12

Pour des informations techniques précises sur lesproduits et les matériels du bâtiment, le meilleur siteest sans aucun doute batiproduits.com.Le site batirenover.com se vante de “vous informersur les meilleures solutions à chaque étape de vostravaux” et se fait beaucoup remarquer par sa pubdans la colonne de gauche de Google, mais il estbeaucoup moins performant que batiproduits.

Page 13: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

kW. Mais en pratique, elle devra faire 21 kW : onmajore de 30% pour compenser une triple perte :la perte par les tuyauteries, la perte dûe au fonc-tionnement discontinu et, enfin, la perte de ren-dement de la chaudière. Cette dernière est del’ordre de 5 à 10%. Elle est la plus réduite dansles chaudières dites «à haut rendement», quicoûtent nettement plus cher.

Une fois encore, la question de la rentabilitése pose : vais-je rattraper tel investissement sup-plémentaire, en quinze ou vingt ans d’économied’énergie ? Il est d’autant plus difficile derépondre à cette question que le prix des éner-gies est instable. Mais, au moins sait-on quenotre planète, si malmenée depuis un demi-siècle, a tout à y gagner.

A conduit de fumée ou à ventouse ?En l’absence d’un conduit de fumée, ou dans

un local d’un volume inférieur aux 8 m3 imposéspar la règlementation, on optera pour une chau-dière à ventouse, c’est à dire munie d’un systè-me de communication étanche avec l’air exté-

rieur. Dans ces condi-tions, une chaudière depetite dimension peutmême être installéedans un placard puis-que son fonctionne-ment est indépendantde l’air ambiant. Le sur-coût est de 200 à 450€., donc bien inférieurau coût de constructiond’un conduit de fumée.

Quand il existe un

conduit de fumée, on doit vérifier qu’il est parfai-tement étanche. A défaut, on le fera tuber avecun conduit en aluminium ou en inox, selon le typede chaudière.

Le site de Castorama est en général de bonconseil. Les fiches sont claires et détaillées. Allezvoir celle qui traite des conduits de fumée.

Une remarque en passant : en matière deconseils de bricolage, le site de Leroy-Merlin estaussi intéressant. Et il est le seul, à ma connaissan-ce, à offrir un service d’assistance téléphonique.C’est gratuit, ça marche 7 jours sur 7 et vous avezau bout du fil quelqu’un de compétent qui prend letemps de vous expliquer. Voici le numéro (prix d’unappel local) :

0810 634 634

Pourquoi des chaudières bi-énergie ?L’une des deux énergies est l’électricité;

l’autre, le fuel, le bois ou le propane. Elles ont étéconçues pour profiter au mieux de l’abonnementEDF appelé «Tempo» (anciennement «EJP»),qui brade le kW/h 300 jours par an, à la conditiond’accepter d’être surfacturé le reste du temps, etspécialement pendant 22 jours (heures pleinespresque cinq fois plus chères que la normale).

Il faut bien faire ses calculs, car la chaudièrecoûte plus cher, et, comme le conseille EDF, il

13

Le principe de la ventouse

AAtttteennttiioonn !! Le déclenchement du brû-

leur résonne dans le conduit de fumée. Si

ce conduit passe dans le mur d’une

chambre, le bruit risque d’être très gênant.

Page 14: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

est préférable de s’équiper d’un «gestionnaired’énergie» qui fera basculer automatiquement lachaudière sur la deuxième énergie, les jours oùl’électricité est surfacturée, ce qui représenteraun investissement supplémentaire de 400 à800 €. Sans ce gestionnaire, il vous faudra, lesjours d’hiver, aller consulter le site EDF pourconnaître ce qu’ils appellent “la couleur du jourTempo”, autrement dit savoir si le tarif est rouge,bleu ou blanc. A moins que l’EDF ne vous ait déjàéquipé d’un compteur électronique, auquel casvous pourrez y lire la “couleur du jour”.

Les chaudières à haut-rendementLe rendement d’une chaudière se définit

comme le rapport entre la chaleur dégagée parle combustible en brûlant et la chaleur produitedans le circuit de chauffage. Il peut grossière-ment se mesurer à la température des fumées.Plus cette température est élevée, plus on perden énergie. D’une chaudière à mauvais rende-ment, on dit qu’elle “chauffe les petits oiseaux” !

Les chaudières “à haut rendement” produisentles fumées les moins chaudes. Elles fonction-nent sur des principes divers. Certaines ont deuxcorps de chauffe, le deuxième étant alimenté parles gaz brûlés produits par le premier corps dechauffe. L’eau du circuit est donc chauffée deuxfois avec une seule dépense d’énergie.

Dans les chaudières “à condensation”, les gazbrûlés livrent leurs dernières calories en passantde l’état de gaz à celui d’eau. Transformer de lavapeur en liquide s’accompagne d’une récupéra-tion de chaleur et donc d’énergie. C’est le princi-pe de base de la condensation en chauffage :récupérer l’énergie contenue dans la vapeur

d’eau présente dans les fumées. Avant d’êtreévacuées par la cheminées, les fumées trèschaudes produites par la combustion du gaz tra-versent un échangeur-condenseur dans lequelcircule l’eau de chauffage. La vapeur d’eaucontenue dans les fumées se condense surl’échangeur qui récupère sa chaleur dite « laten-te ». Les fumées sont alors évacuées à environ70°C, au lieu de 200°C avec une chaudière tra-ditionnelle.

Bien entendu, le prix de ces chaudières éco-nomiques n’est pas économique ! Elle coûtent àpeu près le double. Mais, dans la mesure oùelles émettent moins de gaz polluants, elles don-nent droit à un crédit d’impôt de l’ordre de 25 %du prix de l’appareil dans certaines conditions. Etcette aide se développerait en 2006.

Sachez tout de même que si vous vous four-nissez chez Brico Dépôt, vous n’aurez pas cetéventail de choix. Vous n’y trouverez que dumatériel basique, pas de chaudières à conden-sation. Mais ma chaudière Euroterm, qui est unesous-marque de Lamborghini (plus connu pourses voitures que pour ses chaudières), franchitallègrement son deuxième hiver...

14

Page 15: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

LES RADIATEURS

Les types de radiateurs

Les radiateurs en acier sont les moins chers,ils sont peu encombrants, ils chauffent vite et,comme ils règnent désormais sur le marché desradiateurs à eau, on les trouve dans toutes lesdimensions, dans tous les styles. Ils ont l’incon-vénient de refroidir vite. Tout le contraire de lafonte, qui est longue à chauffer mais tient bien lachaleur.

On continue à fabriquer des radiateurs enfonte, qui sont vendus par éléments à assembler.En fonte ordinaire, classique, ou, en fonte«Rideau», d’une forme plus moderne et d’unmeilleur rendement calorifique. Mais ils ne sontpas commercialisés par les grandes surfaces. Onpeut aussi s’équiper de radiateurs en fonte réno-vés datant des années 20 ou même de la fin duXIXe siècle. Les modèles à motifs (oreilles, flam-beaux, rubans, fleurs, art déco) peuvent dépas-ser les 1000 €.. Le charme rétro se paye !

Les radiateurs en aluminium sont apparusdans les années 80. Ils ont l’avantage d’êtreultra-légers, d’avoir une montée en températureencore plus rapide que les radiateurs en acier, etun rendement calorifique supérieur grâce à unmatériau très conducteur. Ils coûtent le doubledes radiateurs en acier.

Encore un peu plus chers : les radiateursbimétal. Les éléments sont en alu et lesconnexions en acier. Ils ont les mêmes perfor-mances que les radiateurs en aluminium, maisles connexions sont plus résistantes. Le mariagedes deux métaux ne pose pas de problème,dans la mesure où l’eau n’est en contact qu’avecl’acier.

Pour la salle de bains, il est de coutume deposer un radiateur-sèche-serviettes. C’est unradiateur à eau comme les autres, il ne se dis-tingue que par sa forme de séchoir.

On peut l’acheter équipé d’une résistanceélectrique, qui lui permet de garder sa fonctionde sèche-serviettes quand la chaudière est arrê-tée, mais attention ! il faut fermer l’arrivée d’eauquand la chaudière ne fonctionne pas, sinon larésistance s’emploiera à chauffer toute l’installa-tion !

Comment calculer leur puissance ?

On considère qu’il faut en moyenne une puis-sance de 50 watts par m3. Ainsi, pour une piècede 12 m2, sous un plafond de 2,50 m., donc d’unvolume de 30 m3, le radiateur devra avoir unepuissance de l’ordre de 1500 watts.

Pour affiner votre calcul, vous pouvez allerconsulter le site Internet d’ACOVA, fabricant de

15

Attention ! Il ne faut pas marier les radia-

teurs en alu et les radiateurs en acier, sous

peine de provoquer un phénomène d’électro-

lyse très corrosif.

Page 16: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

radiateurs. Il propose un «auto-bilan thermique»pour chacune de vos pièces, avec un question-naire en huit points :

Soumettons à cette évaluation une pièce de30 m3, dans deux cas extrêmes. Premier cas : enProvence, sans altitude, dans une maison bienisolée, avec une seule paroi sur l’extérieur et uneseule fenêtre. Deuxième cas : dans les Vosges,à une altitude de 1000 m., dans une maison malisolée, avec deux parois sur l’extérieur et deuxfenêtres.

Dans le premier cas, la puissance conseilléepar Acova est de 720 watts et, dans le secondcas, de 3000 watts. Une différence de 1 à 4 etune valeur moyenne proche des 50 watts/m3.

Mais une telle évaluation reste approximative,d’autres paramètres sont à prendre en compte :

• la nature et l’épaisseur des murs• le type de toit• l’existence ou non d’une cave• le vitrage, simple ou double• l’orientation de la pièce• les vents dominants• la situation en ville ou à la campagne.Le livre de Charles Deutsch, dont j’ai dit plus

haut tout le mal que je pensais, propose unegrille intègrant tous ces éléments. Il s’agit de cal-culer les déperditions de chaleur, pièce parpièce, à l’aide de coefficients de déperdition. Parexemple, il est attribué au simple vitrage un coef-ficient de 5,8 et au double vitrage un coefficientde 3,5. A un mur en briques pleines de 11 cm :3,6. A un mur en briques creuses de la mêmeépaisseur : 2,1.

Pour ma part, ces calculs longs et méticuleuxm’ont conduit à des résultats que j’ai jugés dou-teux, car supérieurs de plus 50% à l’auto-biland’Acova et à la moyenne théorique de 50watts/m3, alors que ma maison est située enProvence, au niveau de la mer ! Exemple : pourune petite pièce de 9 m2, certes située au nord,mais avec des murs à l’ancienne de 50 cm, il fal-lait un radiateur de 1800 watts. Surprenant,quand on sait que la puissance des radiateursproposés en magasin dépasse rarement 2000watts !

Peut-être m’y suis-je mal pris, avec cette grilled’apparence scientifique... En tout cas, je n’aipas encore eu à regretter d’avoir révisé à la bais-se ses résultats : mon installation donne toutesatisfaction.

Si vous vous angoissez sur cette question –fondamentale, il est vrai –, demandez un bilanthermique à un professionnel.

En cas d’hésitation, mieux vaut surdimension-ner les radiateurs que le contraire. Il suffira dediminuer le débit de l’eau à la sortie du radiateur,ou, tout simplement, de baisser la températurede chauffe. Vous aurez de la réserve, en cas defroid exceptionnel. Et l’air se dessèche moinsavec une eau moins chaude.

16

1. votre région d’habitation2. l’altitude de votre commune3. le type de pièce à chauffer4. la température souhaitée5. le volume de la pièce6. le nombre de parois donnant sur l’extérieur7. le nombre de fenêtres et porte-fenêtres8. le type d’habitation (appartement ou

maison) et sa date de construction.

Page 17: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

L’emplacement des radiateurs

Dans une pièce de plus de 15 m2, il est préfé-rable d’installer deux radiateurs, d’une puissanceégale à la moitié de la puissance totale requisepour la pièce. La chaleur sera mieux distribuée.

Le meilleur emplacement, c’est bien connu,est sous la fenêtre, ou, plus généralement, prèsdes endroits où passe l’air froid : celui-ci vient seréchauffer au contact du radiateur. C’est ce qu’onappelle «l’effet de convection». A cet effet s’ajou-te la chaleur que le radiateur transmet autour delui par rayonnement.

La forme des radiateurs doit donc être arrêtéeen fonction de leur emplacement optimal. Parexemple, dans une pièce disposant d’une porte-fenêtre, un radiateur vertical au plus près de l’ou-verture sera préférable. A l’inverse, on choisiraun radiateur de faible hauteur pour longer lesbaies vitrées de la veranda.

Mais il faut savoir que les radiateurs de for-mats moins courants sont nettement plus chers.Ainsi, un radiateur horizontal en acier, tout à faitordinaire d’une puissance de 2000 watts se vend

dans les 100 € à BricoDépôt. Un radiateur ver-tical de la même puis-sance – que vous netrouverez pas à BricoDépôt – va chercherquelque 500 € chezAcova. Cinq fois plus !Mais, il est vrai, plusdesign !

Si votre budget vousinterdit toute fantaisie,vous pouvez toujours

tenter votre chance sur e-Bay. C’est ce que j’ai fait.J’y ai trouvé deux radiateurs verticaux Fassane(Acova) pour 150 et 180 €, moins de la moitié deleur prix neuf.

Les accessoires

Les radiateurs doivent être équipés desaccessoires suivants :

• sur la tuyauterie d’arrivée, à gauche ou àdroite, un robinet simple ou thermostatique

• sur la tuyauterie de retour, dans l’angle oppo-sé à l’arrivée, un organe de réglage (té ou coude)

• un purgeur d’air manuel, en position haute• un robinet de vidange, en position basse.Les radiateurs sont fournis «nus», autrement

17

Radiateur Fassane Acova

Robinet d’arrivée Coude de réglage (sortie)

Purgeur Robinet de vidange

Page 18: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

dit sans accessoires (sauf, en général, le pur-geur). On peut acheter des «kits radiateur» com-prenant les quatre accessoires.

C’est le moment de faire un choix : robinetssimples ou robinets thermostatiques ? Ces der-niers permettent de régler la température piècepar pièce. Ils ne s’opposent pas, mais complè-tent le thermostat d’ambiance, qui pilote l’en-semble de l’installation, associé ou non à unehorloge de programmation hebdomadaire.

Un robinet (qu’il soit simple ou thermostatique)peut-être droit ou en équerre, c’est à dire à 90°.On choisit l’un ou l’autre en fonction de l’arrivéedu tube au radiateur. Nous le verrons au chapitreconsacré à l’installation des radiateurs.

Il en est de même du robinet de retour. Il s’ap-pelle “té de réglage”, quand il est droit, et “coudede réglage”, quand il est en équerre. Il permet derégler le débit de l’eau à sa sortie, donc, par voiede conséquence, à l’arrivée. Il sera utile en find’installation pour l’équilibrage thermique des dif-férents radiateurs. En effet, plus les radiateurssont proches de la chaudière plus l’eau qui lestraverse est chaude; les plus éloignés reçoiventune eau qui a perdu plusieurs degrés. Aussijoue-t-on sur la quantité d’eau pour équilibrer lesradiateurs.

LA DISTRIBUTION

La distribution monotube

Dans un chauffage central, le type de distribu-tion le plus simple est monotube avec des radia-teurs montés en série. Ce système n’a pluscours. Il présente deux gros inconvénients : l’eause refroidit de radiateur en radiateur et ledysfonctionnement d’un radiateur affecte tout lecircuit.

Le montage en parallèle des radiateurs résol-vait le deuxième problème : un robinet surchaque radiateur permettait d’isoler l’élément del’ensemble. Mais, comme dans le montage ensérie, la température de l’eau baissait tout aulong de la distribution, puisqu’elle réchauffaitchaque radiateur au passage. Pour compenser, ilfallait augmenter progressivement la puissancedes radiateurs.

18

Distribution monotube, montage en série

Page 19: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

La distribution bi-tube

La distribution bitube est plus perfectionnée.Un tube alimente chaque radiateur monté enparallèle, et un autre tube recueille l’eau sortantdu radiateur. Il y a deux circuits : un circuit«départ» et un circuit «retour». La températureest donc à peu près constante, mais c’est le débitqui diminue au fur et à mesure qu’on s’éloigne dela chaudière.

Pour équilibrer la distribution, on joue sur ledébit à la sortie de chaque radiateur, à l’aide du«té de règlage». C’est une opération délicate.L’équilibrage est le problème majeur de ce systè-me bitube.

La distribution bi-tube en pieuvre

Mais il existe un système de distribution évi-tant tous les problèmes que nous venons d’évo-quer, c’est le bitube en pieuvre. Chaque radiateurest indépendant des autres et relié à deux col-lecteurs (encore appelés, de manière imagée,«clarinettes» ou «nourrices»). Un tube lui amènel’eau chaude du «collecteur-départ», près de la

chaudière, un autre tube ramène l’eau au «col-lecteur-retour».

L’inconvénient de ce système est la longueurdes canalisations (au bas mot doublée). Dumoins est-ce un inconvénient pour un montageen cuivre, car le cuivre est cher et lourd à mettreen œuvre. Avec le P.E.R., pas de problème.

Cette fois, vous n’avez pas le choix : vousêtes condamné au meilleur !

19

Distribution bi-tube

Distribution bi-tube en pieuvre

Collecteurs installés

Page 20: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

LE CIRCUIT

Où installer la chaudière ?

C’est la première question, puisque tout partde la chaudière.

S’il existe un conduit de fumée en état, laplace de la chaudière est toute trouvée. A condi-tion que le local fasse au moins 8 m3 – c’est larèglementation – et qu’il ne soit pas trop excen-tré dans l’habitation, car il y a toujours avantageà limiter la distance entre la chaudière et lesradiateurs : plus le circuit est long, plus l’eau perden température, et plus il faut attendre l’eau aurobinet.

Autre contrainte : le local doit avoir un murdonnant sur l’extérieur, pour la ventilation. Uneventilation directe et protégée par une grille, si lachaudière est raccordée à un conduit de fumée;une ventilation en circuit étanche, si la chaudièreest à ventouse.

Par où faire passer les tubes ?

Les tubes étant sans raccord des collecteursaux radiateurs, les risques de fuite sont quasi-ment nuls – sauf explosion, tremblement deterre ! On peut donc les enfermer, ces tubes. Et,comme je l’ai dit plus haut, on peut toujours, encas de problème imprévu, sortir le tube de sagaine et en passer un autre (à condition que leparcours ne soit pas trop accidenté, auquel casle tube risquerait de se coincer dans les courbes).

Il y a, en théorie, au moins six voies possibleset combinables :

• par le sol• par les combles• dans les murs• dans des placards• sous moulures• derrière un revêtement ou un doublage.Tout dépend des locaux.Par exemple, dans une maison en construc-

tion, on aura tout intérêt à pré-installer les tubesdans les murs et dans le sol.

Avec des murs sont en parpaings, les encas-trements ne posent pas de problèmes. Enrevanche, dans une maison ancienne, aux murs

en pierres «froides»scellées à la chaux,l ’encas t rementsera très labo-rieux, car il fautdes saignées d’aumoins 30 mm x 55mm.

Les tubes enP.E.R. ne peuventpas emprunter lesmoulures commedu câble élec-

trique, car ils n’acceptent que des courburesdouces. Pas question de les plier à angle droit,sous peine de les étrangler. Les moulures neseront donc utilisables qu’en ligne droite.

En concevant le circuit, il faut éviter à tout prixles dénivellations. Si le tube descend, monte etredescend, l’air s’accumulera au point le plushaut, loin de tout purgeur. Avec des canalisationsen cuivre, on peut se le permettre : il suffit d’ins-

20

Courbure maximum

Page 21: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

taller un purgeur automatique sur le tube, à cetendroit-là. Avec des tubes en P.E.R., c’est fai-sable, mais plus compliqué et surtout quel dom-mage de se priver du «zéro raccord» entre col-lecteur et radiateur !

Faites un plan coté

Nous ne saurions trop conseiller de faire unplan coté et détaillé des locaux, car il faudraémettre et éprouver plusieurs hypothèses avantde trouver le bon circuit.

Ce ne sera pas forcément le plus court (à 1 €le mètre de P.E.R., on n’est pas à un mètre près),mais celui qui vous fera percer le moins de murs,creuser le moins de saignées, construire lemoins de placards, démonter le moins de plan-chers...

On compte en moyenne 10 à 15 mètres detube par radiateur. Grâce au plan coté, vouspourrez estimer de plus près les besoins entubes, mais aussi en gaine, manchons d'isola-tion, moulures etc.. Bref, mieux préparer vosachats.

Un “kit chauffage” est-il utile ?

Arrivé à ce point d’étude du projet, nanti d’unplan détaillé du circuit, si la perspective de vouslancer seul dans la réalisation vous inquiète,vous pouvez envisager d’ acheter un «kit chauf-fage». Il y a des chauffagistes spécialisés dans lavente de «kits». Vous en trouverez facilement surInternet. Ou peut-être un chauffagiste ayantpignon sur rue dans votre ville acceptera-t-il devous le fournir.

En quoi consiste ce «kit» ? Tout le matériel

nécessaire, de la chaudière aux tubes, en pas-sant par les raccords et les colliers de fixation,vous est vendu en fonction de vos choix et devotre plan, et vous profitez d’une assistance télé-phonique pendant tout le temps de la réalisation– car c’est vous-même qui faites le montage. Lefournisseur viendra contrôler les travaux finis,brancher la chaudière et mettre l’installation enservice.

Votre chauffage central vous coûtera 30 % demoins que si vous aviez fait appel à un profes-sionnel pour le monter, mais deux fois plus cherqu’en vous débrouillant tout seul. Deux fois, outrois fois, ou plus J’ai reçu des devis de kit exor-bitants, supérieurs à des devis d’installateur.Certaines sociétés misent sur le manque d’infor-mation du client : s’il est tenté par l’achat d’un kit,c’est qu’il n’y connaît pas grand chose...D’ailleurs, bizarrement, ces sociétés ne m’ontjamais relancé.

Puissiez-vous, grâce à ce livre, vous sentirmoins seul dans l’entreprise !

21

Page 22: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

LES TEMPS DELA REALISATION

Page 23: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

AVANT DE COMMENCER

L’outillage

L'outillage nécessaire fait partie de la caisse àoutils du bricoleur moyen, à cinq exceptionsprès :

– une clé Rétigripp (clé mâle à six pans pourvisser les raccords du même nom, spécifiquesaux tubes P.E.R.);

– un ressort à cintrer, pour courber les tubes àleurs extrémités;

– un jeu de clés mâles coudées à six pans (de2 à 10 mm);

– une clé de montage de radiateur;– un cutter solide pour couper les tubes et les

gaines (il y a des coupe-gaines P.E.R., mais leurprix – quelque 100 € – est dissuasif pour un non-professionnel).

Si votre plan prévoit de nombreuses saignées,une rainureuse peut être utile (pour autant queles murs ne soient pas en pierre froide). Maisn'achetez pas un modèle sans aspirateur : laproduction de poussière est infernale ! Cela dit,c'est un appareil cher, qui ne se trouve pas cou-ramment dans les grandes surfaces de bricola-ge. Une location sera avantageuse, si vous nevous en servez que pour l’installation de votrechauffage central.

Il faut savoir que...

• En plomberie, comme en électricité (etcomme dans la vie), il y a des mâles et desfemelles ! La métaphore est suffisamment clairepour nous permettre de repérer les objets ainsidésignés.

Dans un montage de tuyauteries, on est sanscesse en train de se poser des problèmes de "sexe"et de section...

• La section des rac-cords en acier ou en lai-ton est souvent expriméeen pouces, ce qui ne sim-plifie pas les choses pourle novice. Le tableau ci-joint donne les équiva-lences en millimètres.

• Pour une étanchéité parfaite, tout raccordnon pourvu d'un joint mobile (appelé “joint-fibre”par les professionnels) doit être monté avec duTéflon ou avec de la filasse de chanvre et de lapâte à joint.

23

3/8 pouce = 12 x 17 mm

1/2 pouce = 15 x 21 mm

3/4 pouce = 20 x 27 mm

1 pouce = 26 x 34 mm

Page 24: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

C’est un peu plus simple avec le Téflon, quis’utilise tout seul. On l’enroule sur la partie mâlefiletée, dans le sens du vissage. Le détail estimportant : si vous l’enroulez dans l’autre sens, ilse décollera pendant le vissage de la partie

femelle. Il faut faire plu-sieurs tours avec le ruban.

La préférence du plom-bier va à la traditionnellefilasse, et il a raison : elleest plus sûre. On enduit depâte à joint la partie mâlefiletée, puis on enroule unbrin de filasse de la mêmemanière que le ruban de

Téflon. Là encore, il ne faut pas hésiter à chargeren filasse, jusqu’à rendre le vissage difficile.C’est la garantie d’un bon joint.

La graisse Belleville peut remplacer la pâte àjoint. C'est une graisse noire, très épaisse, qui al'avantage de protéger de la rouille. Elle a uninconvénient : elle est salissante au montage.

• Il faut serrer modérément les raccords avecjoint. En serrant trop fort, vous risquez d'écraserle joint et de l'empêcher de prendre sa formedéfinitive au contact de l'eau. Contrôlez chaqueraccord à la mise en service de l'installation, etresserrez progressivement ceux qui suintent.

Le moment-vérité des achats

Quand on est novice et qu'on se retrouve aurayon "plomberie" du self service, on s'expose àun moment de confusion mentale ! Même enayant bien préparé son affaire, on se sent dépassé.

Pas de panique ! Vous n'êtes pas forcés detout acheter d'un coup. Quitteriez-vous le maga-sin seulement avec les deux collecteurs et leursaccessoires que vous auriez déjà de quoi vousoccuper au retour à la maison !

Mais si vous avez bien préparé votre affaire,vous vous rendrez au magasin avec la “liste decourses” que je propose à la fin de ce CD. Vousn’aurez plus qu’à suivre la liste...

24

Filasse et pâte à joint

Page 25: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

1 ER TEMPS

LA POSEDES COLLECTEURS

Le collecteur et ses accessoires

Il vous faut des collecteurs d’un diamètre de 1pouce (26 x 34) avec sorties mâles de 1/2 pouce(15 x 21), où viendront se brancher les tubesconduisant aux radiateurs. Avec moins de 6radiateurs, des collecteurs d’un diamètre de 3/4de pouce peuvent suffire, mais l’économie seraitdérisoire.

Sous l’étiquette «Ensemble chauffage», lamarque Gripp propose des collecteurs en kits –collecteur-départ et collecteur-retour, qui sont

identiques – équipés de tous les accessoiresnécessaires :

• Un purgeur d'air automatique. Dans unchauffage central, l'air est l'ennemi de l'eau, ilentrave sa circulation. Comme il est plus légerque l'eau, il monte et s'accumule au point le plushaut. Sur le collecteur-départ, le purgeur est des-tiné à éliminer l'air de la tuyauterie montant de lachaudière. Sur le collecteur-retour, il purge lestubes remontant des radiateurs.

• Une vanne à manette papillon ou à poignéeplate, mâle/mâle, 1 pouce (26 x 34). En fermantles deux vannes (départ et retour), on isole lachaudière du circuit des radiateurs.

• Un robinet de vidange à boisseau. Cetaccessoire n'est utile que si les collecteurs sontplus bas que la chaudière. Dans le cas contraire,la vidange de la chaudière suffira pour vider lescollecteurs.

• 2 supports doubles, pour la fixation au mur.Les collecteurs en kits ont au maximum 7 sor-

ties, mais on peut les rallonger en vissant descollecteurs simples de 2, 3,4, 5 sorties et plus.

La chaudière étant engénéral au-dessus ou au-dessous des collecteurs,des coudes d’entrée de col-lecteur sont nécessaires.D’un côté, on les choisirafemelles, d’une section de1”, pour qu’ils puissent sevisser sur la vanne mâle 1”.De l’autre côté, ils serontmâles et de 3/4”, pour seraccorder aux tubes enP.E.R. conduisant à la chau-

25

Page 26: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

dière. En résumé, vous devez acheter 2 coudesd’entrée de collecteur F/M réduits 1”-3/4” (26 x34 - 20 x 27). Vous pouvez aussi mettre uncoude F/F égal 1’’, plus facile à trouver, et ajou-ter un mamelon reduit M/M 1”-3/4”, comme sur lafigure de la page précédente, montrant lesaccessoires du collecteur.

Si on n’a pas besoin de robinets de vidange,on peut occuper la sortie qui leur était destinéeen y branchant un tube de plus. Cette sortie a la

même section que les sorties-tubes (1/2 pouce,15 x 21)), mais elle est femelle. On la transformeen sortie mâle à l’aide d’un raccord appelé"mamelon". Il y a des mamelons égaux (mêmesection aux deux bouts) et des mamelons réduits(section différente à chaque bout). Il y a desmamelons mâles aux deux bouts (M/M), femel-le/femelle (F/F) et mâle/femelle (M/F). Vousaurez besoin d'un mamelon égal M/M en 1/2” (15x 21).

Il est prudent de choisir un collecteur avec uneou deux sorties supplémentaires, pour se garderla possibilité d’ajouter des radiateurs dans lefutur. Ces sorties inutilisées seront obturées parun bouchon femelle 15 x 21 garni d’un joint poureau chaude.

La préparation

Avant d'installer les collecteurs, il faut les fixersur un étau et les préparer, c'est à dire monterleurs accessoires : le purgeur, la vanne, le coudeet le robinet de vidange (ou le mamelon). Ceséléments étant dépourvus de joint, ils devrontêtre étanchéisés à la filasse (c’est d’ailleurs unprincipe général : en l’absence de joint, la filasseou le Téflon).

Cette opération doit être faite avec le plusgrand soin, car si une fuite se révèle au momentde la mise en service, il faudra tout démonter(vidanger, débrancher les tubes, sortir les collec-teurs de leur support) pour refaire les joints à lafilasse.

Répétons-le : il faut enrouler les brins de filas-se dans le sens du filetage, et n'hésitez pas àcharger en filasse, jusqu'à rendre le vissage dif-ficile.

La pose

Dans la mesure du possible, il vaut mieux ins-taller les collecteurs plus haut que le radiateur leplus élevé. Ainsi, les tubes ne feront que des-cendre jusqu'aux radiateurs et l'air n'y trouverapas son chemin.

On objectera qu'il faudra bien, dans la plupartdes cas, que le tube monte au robinet d'arrivéedu radiateur. C'est vrai, mais le purgeur du radia-teur sera là pour capturer l'air. Quant au retour,qui sera tout en montée, il se libèrera de son airdans le purgeur automatique de la nourrice-retour, comme nous l'avons déjà dit.

A noter que les collecteurs ne sont pas obliga-toirement tout près de la chaudière. Celle-ci peut

26

Branchement d’un tube à la place du robinet de vidange

Page 27: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

être à la cave et les collecteurs au premier étage.Mais il ne faut pas oublier que plus les tuyauxsont longs, plus la déperdition d’énergie estgrande.

S'il est impossible de mettre les collecteurs enhauteur, l'évacuation de l'air se fera au niveaudes radiateurs. Dans ce cas, il est préférabled'équiper ceux-ci d'un purgeur d'air automatique(il en existe de petit format, pas plus gros qu'unpurgeur manuel).

La première étape de la pose est la fixationdes supports, après un calcul précis de leur

espacement compte tenu de la structure des col-lecteurs (les colliers s’ajustent entre deux sor-ties). On veillera à ce que les deux supportssoient à niveau.

La partie surélevée de chaque support doit setrouver en bas. Elle recevra le collecteur-retour.

Le collecteur-départ se fixera au-dessus, décaléà gauche de 5 à 6 centimètres (équivalent à l’es-pace entre deux sorties).

Ainsi, les tubes du collecteur-départ passerontsous le collecteur-retour, et le tube-départ venantde la chaudière se trouvera à gauche du tube-retour allant à la chaudière.

27

La disposition des collecteurs

Page 28: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

2EME TEMPS

L’INSTALLATIONDES RADIATEURS

La fixation

Les radiateurs sont fournis avec les consoleset les vis adequat. Ils se positionnent à une dizai-ne de centimètres du sol – tout simplement à unehauteur qui permet le passage de l’aspirateur –et ils doivent être en aplomb. Si le mur n’est pas“rattrapable”, on pourra avoir intérêt à choisir unradiateur sur pied.

Après avoir mis les radiateurs à niveau, on lessurélève de quelques millimètres du côté opposéau robinet, pour guider l’air vers le purgeur.

Les accessoires

C’est une fois le radiateur fixé au mur qu’oninstallera les accessoires : robinet d’arrivée, téou coude de réglage pour le retour, purgeur, robi-net de vidange; les installer avant embarrasseraitla fixation et risquerait de les abimer.

Ces accessoires ne sont pas toujours pourvusde joint. Il faut alors les raccorder avec de lafilasse ou du Teflon. La clé de montage de radia-teur sera utile pour visser certains robinets etcertains té ou coudes de réglage et ce serad’ailleurs son seul usage.

Le robinet peut être installé indifféremment àdroite ou à gauche. Pour les robinets thermosta-tiques, on choisira la position où ils sont le mieuxprotégés des chocs, car ils sont très fragiles. Enrevanche, il faut veiller à l’accessibilité du robinetde vidange : on doit pouvoir glisser sous le robi-net une bassine contenant deux à trois litres.

Robinet droit ou robinet équerre ? C’est selonl’arrivée d’eau. Le robinet droit s’impose quandl’eau arrive sur le côté, à la hauteur du robinet, cequi est assez rare. C’est le cas de figure d’unradiateur placé dans un angle avec un tube d’ali-mentation venant du mur perpendiculaire auradiateur.

Le robinet équerre convient dans toutes lesautres situations : arrivée d’eau par le bas, par lehaut et par derrière (c’est à dire du mur sur lequelest fixé le radiateur).

28

Page 29: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

Même chose pour les robinets de sortie, quipeuvent être droits (on les appelle alors “tés deréglage”) ou en équerre (“coudes de réglages”).

Il existe desrobinets équerresthermostat iquesqui ont été spécia-lement conçus parla société Gripppour le montageen PER. Leurnom : “Banjo”. Untube coudé dépor-te à l’arrière du

radiateur l’entrée du robinet, de sorte que celle-ci est invisible, donc raccordable directementavec le PER. Le tube coudé se termine par unembout fileté mâle 3/8” ou 1/2” adapté aux rac-cords spéciaux PER (que nous verrons au cha-pitre “Les raccordements”). Tout pour faciliter lavie !

En outre, ces robinets dispensent de vidangerl’installation pour déposer le radiateur et ils seraccordent sans filasse ou Téflon.

A notre connaissance, ils ne sont pas vendus

dans les grandes surfaces de bricolage, et tousles fournisseurs spécialisés ne les proposentpas. Voici les coordonnées du fabricant : SociétéFribaud-Gripp, BP 306, 84706 Sorgues cedex,tél. 04 90 33 28 28. Téléphonez pour demanderquel est le détaillant le plus proche de votre domi-cile.

Deux conseils

• N’équipez pas tous vos radiateurs de robi-nets thermostatiques. L’accélérateur de votrechaudière en souffrirait, quand tous les robinetsseraient fermés; il pomperait à vide, puisqu’il n’yaurait aucun retour, et risquerait de chauffer. Ilest de coutume de mettre un robinet ordinaire ausèche-serviette de la salle de bains ou au radia-

29

Derrière le radiateur, avec les robinets et tés de réglageBanjo (documentation Gripp).

Robinet thermostatique “Banjo”

Page 30: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

teur d’un couloir, c’est à dire à un endroit qui necraint pas d’être surchauffé.

• La tête des robinets thermostatiques enéquerre peut être positionnée à l’horizontale ou àla verticale (à l’exception des robinets Banjo,dont nous venons de parler, qui, eux, sont dansl’axe horizontal du radiateur). La position hori-zontale est conseillée. A la verticale, elle est tropinfluencée par la chaleur émanant du radiateurlui-même. Son rôle est en effet de réagir à latempérature de la pièce tout entière. C’est pour-quoi on évitera aussi qu’elle soit exposée à unpoint de chaleur (une cheminée, par exemple) oude froid (une porte d’entrée), ou encore qu’ellesoit enfermée sous une étagère ou derrière unrideau.

3EME TEMPS

LE PASSAGE DES TUBES

Les tubes

Les tubes en P.E.R. destinés au chauffage etau sanitaire sont proposés en quatre sections :12, 16, 20 et 25 mm. Le 12 mm convient parfai-tement à un circuit en pieuvre, puisque chaqueradiateur est alimenté séparément. Certainschauffagistes conseillent le 16 mm. C’est secompliquer inutilement la tâche, car les tubes de16 sont plus raides, donc plus difficiles à manier.

En revanche, pour relier les collecteurs à lachaudière, on se fournira en 20 mm (en 25 mmau-delà de huit radiateurs), car ces deux tuyauxdesservent l’installation tout entière.

Comme pour les câbles électriques, le gaina-ge protège les tubes en P.E.R. contre les agres-sions mécaniques et chimiques. Il s’impose pourla traversée d’un mur, la mise sous dalle ou lepassage dans les combles. Mais il a une autrefonction, il permet au tube de se dilater. Car, à ladifférence du cuivre (et c’est son gros défaut) leP.E.R. a un fort coefficient de dilatation, de l’ordrede 1% pour un écart de température de 100°. S’ilcourt dans une gaine, il peut jouer librement,même si la gaine est fixée au mur ou prise dansle ciment.

Achetez du tube pré-gainé. Bizarrement (sans

30

Page 31: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

doute parce que la demande commerciale estplus forte), il revient moins cher que le tube et lagaine achetés séparément.

Quand au métrage, il dépend du circuit quevous avez choisi. Un ordre d’idée : il faut environ200 mètres (100 m de bleu et 100 m de rouge)pour 8 radiateurs sur une surface de 100 m2,avec une distribution par les combles. Les tubesde 12 mm se vendent en 25, 100 ou 120 mètres.

Le maniement des tubes

Un outil vous sera indispensable : le ressort àcintrer. Introduit dans le tube, il permet de lecourber sans l’écraser. Il n’est utilisable, bien

entendu, qu’en débutou en fin de tube.

Pour cintrer le tube àun autre endroit, unguide-tube équerrepourra être utile. Il ne

sert pas à proprement parler à courber le tube,mais, comme son nom l’indique, à le guider detelle sorte qu’on ne dépasse pas le rayon decourbure limite. Quand on enlève le guide-tube,le tube ne garde pas sa courbure. Il faut préala-blement le fixer, soit avec des colliers, soit avecdes attaches à clouer ou à visser, exactementcomme les gaines ICT grisesutilisées pour les câblesélectriques. Le diamètre dela gaine des tubes PER de12 est de 20 mm.

Les attaches de la marqueFIX-RING sont spécialementpratiques. Un trou de 8 mmet deux coups de marteau

suffisent et elles tiennent même dans une paroicreuse. De plus le modèle quadruple fixe quatretubes avec une seule attache.

Conseils de base

• La première chose à faire est de creuser lestrous et/ou les rainures nécessaires au passagedes tubes. Ce n’est pas le travail le plusagréable, surtout dans les maisons anciennesaux murs montés en “pierres froides” – des murstrès épais, par dessus le marché ! Inutile dechercher à percer les pierres, sauf avec desengins très perfectionnés et de maniement diffi-cile : il faut les “désosser” une à une, ce quiconduit le plus souvent à creuser un trou énormepour dégager les 5 centimètres nécessaires !

• Ne vous fiez pas à vos calculs pour couperles tubes. Il serait dommage que vous vousretrouviez trop court, obligé de faire un raccordpour quelques centimètres. Mettez chaque tubeen place, en déroulant la couronne à partir descollecteurs ou des radiateurs et accordez-vousune marge conséquente au départ et à l’arrivée(les tubes valent moins d’un euro le mètre !).

• Attention ! Il ne faut pas tirer letube, mais dérouler la couronne etil est impératif d’être deux pourcette opération : une personne quidispose le tube tout au long de soncircuit et une autre qui déroule lacouronne. Le tube peut en effet se mettre en spi-rale et se pincer, et on ne le voit pas, puisqu’il estenfermé dans sa gaine. Le constat serait doulou-

31

Tube pincé

Attaches Fix-Ring

Guide tube équerre

Page 32: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

reux au moment de la mise en service, car untube pincé gêne la circulation de l’eau. De plus,une fois pincé, il estfragilisé et peut se casser.

• Le coupe-tube classique utilisé par le plom-bier pour couper les tubes en cuivre ne convientpas aux tubes P.E.R., il les écrase au lieu de lescouper. Le meilleur outil est un cutter solide, oumême un couteau à moquette. Il faut couper àangle droit et soigneusement ébarber le tubesectionné.

• La coupe de la gaine seule est une opérationdélicate, il est bien rare de ne pas blesser le tubeà l’intérieur. Et un tube “blessé” est nécessaire-ment fragilisé; on peut penser qu’il ne tiendra pasles cent ans promis par le fabricant ! Comme lagaine se coupe facilement, on préfèrera un ins-trument peu tranchant pour limiter l’éventuelle“blessure” du tube.

Le point le plus haut

Le remplissage n’est jamais total : il y a tou-jours de l’air qui traîne dans les tuyauteries.Comme il monte, il faut encourager sa tendanceet ménager une légère pente dans le circuit (2 à3 millimètres par mètre) jusqu’au point le plushaut où un purgeur manuel ou automatique l’at-tend...

Tel est le principe. L’air n’est pas bon pour lechauffage central pour deux raisons : primo, ilprend de la place à l’eau qui est le fluide porteurde chaleur; secundo, il provoque des bruits detuyauteries. Le P.E.R. restera silencieux, contrai-rement au tubes en cuivre, mais les radiateurs,

qui sont métalliques, ne se priveront pas de gar-gouiller !

Dans notre distribution bitube en pieuvre,chaque radiateur ayant un circuit autonome, cen’est pas l’ensemble de la tuyauterie qui devraêtre en pente continue convergeant vers le pointle plus haut, mais le tube-départ et le tube-retourde chaque radiateur – ce qui est nettementmoins complexe à réaliser.

La solution est d’installer les collecteurs et leurpurgeur automatique en ce point le plus haut.Dans les maisons à plusieurs niveaux, avec unechaudière au rez-de-chaussée, voire à la cave, ladistance sera importante entre chaudière et col-lecteurs : avant même que d’être distribuée,l’eau chaude parcourera plusieurs mètres et serefroidira. Cette perte d’énergie pourra semblerabsurde pour les radiateurs du rez-de-chausséeproche de la chaudière : l’eau montera à l’étagesupérieur pour revenir quasiment à son point dedépart.. Mais la solution alternative est lourde :des collecteurs à chaque étage. Le mieux est debien isoler les tuyauteries reliant la chaudièreaux collecteurs, même si elles passent à l’inté-rieur, dans des pièces chauffées, afin de réduireau maximum la perte d’énergie.

Et le point le plus bas

Dans une installation sanitaire ou dans unchauffage central classique à distribution bitubesimple, on s’intéresse aussi au point le plus baspour la vidange de l’installation.

Le problème ne se pose pas de la mêmemanière dans une distribution en pieuvre, puis-qu’il y a autant de circuits que de radiateurs. Il estimpossible de vidanger l’installation d’un coup, il

32

Page 33: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

faut procéder radiateur par radiateur, puis vidan-ger la chaudière et les collecteurs (soit par lachaudière, si les collecteurs sont au-dessus d’el-le; soit par les collecteurs, s’ils sont au-dessousde la chaudière).

Le passage par les combles

Cette voie semble la meilleure pour une mai-son ancienne de plain-pied dont le grenier n’estpas aménagé ni aménageable. Chaque tubepeut en effet être présenté dans le plafond, àl’aplomb du radiateur concerné et descendredans une goulotte derrière ce radiateur.

Les combles n’étant pas chauffées, il faudrabien entendu isoler les tubes avec des man-chons de polyéthylène. Pour un tube de 12gainé, les manchons adaptés auront un diamètreintérieur de 22 mm.

Mais attention ! Les souris sont très friandesde ces manchons. De plus, la morsure d’un ratpeut fort bien crever un tube en P.E.R. Il est doncnécessaire de protéger les tubes. Des tuyaux enPVC peuvent faire l’affaire, avec à l’entrée et à lasortie du tuyau, pour empêcher les parasites des’y introduire, cette mousse jaune qui durcit : lamousse de polyurethane.

Le passage sous moulures

Ce sont les mêmes moulures que pour les filsélectriques, en bois ou en plastique. Inutile degainer le P.E.R. Les moulures seront donc depetite taille : 15 mm d’épaisseur sur 30 mm delargeur.

Les tubes étant soumis à de fréquentes dilata-tions et contractions, il y a un risque de frotte-

ment sur la tête des vis fixant la moulure. Il estdonc prudent d’enfoncer au mieux ces têtes devis dans la baguette ou de les scotcher pour évi-ter l’érosion.

Nous l’avons déjà dit : les moulures ne peu-vent servir qu’en ligne droite. Au premier angledroit, le tube en P.E.R. ne pourrait pas suivre. Ilfaut donc s’arranger, en fonction du terrain. Al’occasion, on peut faire prendre le virage auP.E.R. dans une rainure et le réintroduire dans lamoulure après l’angle droit. Lui faire faire un pas-sage souterrain, en quelque sorte.

Est-il besoin de préciser qu’il est interdit defaire courir des fils électriques dans la mêmemoulure que les tubes de chauffage ? Pour lesmêmes raisons de sécurité, tout croisement oucheminement le long d’une canalisation élec-trique doit se faire à une distance minimale de 3cm.

Le passage par le sol

Cette solution vaut surtout pour une maison enconstruction, car on ne rainure pas un sol carre-lé comme on rainure un mur ! Elle présente lemême avantage que le passage par lescombles : on va droit au but – c’est à dire auradiateur – sans suivre les murs, donc sans l’em-barras des angles.

Le tube revient à la surface par une “sortie dedalle” en plastique dur, dont la courbure estadaptée au P.E.R. Ces “sorties” sont clipsablesentre elles, de sorte qu’on peut aménager une“sortie” jumelée pour le tube-départ et le tube-retour.

33

Page 34: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

Le passage par les murs et les cloisons

Ce choix dépend de la nature de la paroi.Comme je l’ai déjà dit, inutile de s’affronter à unmur en pierres froides !

Mais les encastrements sont aussi décon-seillés dans des cloisons non porteuses tropfines et trop fragiles. Une cloison de 100 mm etmoins ne peut recevoir qu’une gaine de 16 mmmaximum, autrement dit vous ne pourrez pas yloger vos tubes en P.E.R. gainés, qui ont un dia-mètre de 20 mm. La règlementation fait excep-tion des carreaux de plâtre de 100 mm et desbriques creuses de plus de 50 mm, mais, pources dernières, obligation est faite de creuser lestranchées d’encastrement dans le sens desalvéoles. En règle générale, dans les cloisonsfines, les tranchées en oblique sont interdites.

Tous les problèmes sont résolus quand la cloi-son, aussi fine soit-elle, est revêtue d’une plaquede plâtre garnie d’un isolant, polystyrène ou lainede roche. L’isolant ayant une épaisseur minima-le de 20 mm (jusqu’à 100), on peut y creuseravec un simple cutter le passage des gaines.

Autre cas de figure facilitant le passage destubes : la frisette. On peut même choisir declouer de la frisette sur un mur qui n’a pas puéchapper aux tubes P.E.R. ! Ou bien construiredes étagères. Ou encore monter un placard.Tous les coups sont permis pour cacher cestubes qu’on ne saurait voir !

4EME TEMPS

LES RACCORDEMENTS

Les raccords P.E.R.

Le moment est venu de raccorder les tubesaux collecteurs et aux radiateurs. Pour ce faire,on utilise des “raccords P.E.R. à compressiondémontable”. Il existe des raccords Retigripp, de

la même marqueque les collec-teurs et que lesrobinets Banjo. Ilsse présentent entrois parties : unécrou femelle (1),une collerettesouple (2) qu’onenfile au bout dutube, après qu’onl’ait coupé au cut-ter et soigneuse-ment ébarbé, unepartie filetée mâle

garnie d’un joint (3) qu’on visse dans le tube àl’aide d’une clé à six pans.

Attention ! Il faut enfiler l’écrou sur le tubeavant de poser la collerette et de visser la partiemâle. Ce n’est pas bien grave si on l’oublie : ondoit simplement recommencer l’opération.

Les raccords P.E.R. sont tous femelles. Pourun tube de 12, ils sont proposés en deux sec-tions : 15 x 21 (1/2”) et 12 x 17 (3/8”). Souvenez-vous : nous avons choisi un collecteur avec des

34

Raccord Retigripp

Page 35: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

sorties mâles 15 x 21 (1/2”). C’est donc de cettesection qu’il faut choisir les raccords.

Même chose, côté radiateurs, avec les robi-nets Banjo : les embouts filetés des tubes cou-dés existent en 12 x 17 et 15 x 21. Optons pourle même 15 x 21 (1/2”), ainsi nous n’auronsqu’une sorte de raccords à acheter, des “1/2:12”.Il en faudra 2 pour chaque tube-départ (1 au col-lecteur, 1 au radiateur) et 2 pour chaque tube-retour (idem). Par exemple, pour 8 radiateurs, ilfaudra 4 x 8 = 32 raccords.

Le raccordement des collecteurs

Cette opération ne présente aucune difficulté.S’il faut couder les tubes au départ des collec-

teurs, le ressort à cintrer évitera l’écrasementdes tubes, même si vous dépassez son rayon decourbure naturel.

Point n’est besoin de filasse ou de Téflon, lesraccords P.E.R. étant pourvus d’un joint. Ne vis-sez pas trop fort, vous rectifierez le serrage aumoment de la mise en pression, si le raccordsuinte.

Comme pour un tableau électrique, il est pru-dent d’identifier les départs et les retours. Ainsi,en cas de problème avec un radiateur, vousrepérerez sans mal le circuit qui l’alimente.

Si les collecteurs se trouvent dans une partienon chauffée de l’habitation, il sera prudent deles enfermer dans un caisson isolant.

Le raccordement des radiateurs

La nécessité de cacher les tubes rend ces rac-cordements plus complexes – en tout cas si l’onrenonce aux robinets Banjo, dont nous faisons la

publicité sans aucune gratification en retour !(Précisons, histoire de marquer notre bonne foi,qu’ils sont deux fois plus chers que les robinetsthermostatiques ordinaires.)

Sans les tubes coudés prémontés des robi-nets Banjo, il faut en fabriquer par soi-même, encuivre. Ce tube aura d’un côté un embout filetémâle 1/2”, comme les tubes Banjo, raccordableavec les raccords femelles P.E.R. A l’autre bout,c’est à dire côté robinet, ce sera un peu pluscompliqué. Les sorties du radiateur étantfemelles, il faudrait là encore un embout mâle autube coudé, mais sa forme coudée empêcheraitde le visser. Un mamelon égal M/M (mâle/mâle)s’impose donc à la sortie du robinet et le tubecoudé se terminera de ce côté par un écroufemelle jouant librement (on l’appelle pourtant“écrou prisonnier !”). Tout cela en 15 x 21 (1/2”).

Seulement voilà, il faut faire des soudures.Plus que des soudures, des “brasures”, c’est àdire des soudures avec non plus de l’étaincomme métal d’apport mais un alliage de cuivreou d’argent qui nécessite une température beau-coup plus élevée, donc un chalumeau avec brû-leur à pointe fine ou mieux, un poste de soudageautogène. Bref, on peut apprendre en quelques

35

Robinet Banjo

Page 36: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

minutes, et avec un matériel modeste (lampe àsouder) à faire une soudure à l’étain pour rac-corder un lavabo. Une “brasure”, c’est une autreaffaire et elle est indispensable pour une tuyau-terie de chauffage central, qui doit résister à d’in-cessantes dilatations et contractions.

Les robinets Banjo sont bien tentants... Amoins de demander à un professionnel de fabri-quer les fameux tubes coudés. Pour autant qu’onarrive à trouver l’oiseau rare qui acceptera cepetit travail sans intérêt, on risque de payer leprix fort.

Il existe une autre solution, simple et écono-mique, pour raccorder le robinet au tube P.E.R.caché derrière le radiateur : le flexible. On letrouve en 30, 50 ou 100 centimètres, dans lediamètre voulu (15 x 21). Il est même très facileà installer, puisqu’il est pourvu de joints. Il posetoutefois deux problèmes : 1) Il n’est pas beau-coup moins laid qu’un tube P.E.R.; 2) Il vieillitmal, et vite; s’il est par trop tordu, il peut fuir aubout d’une saison de fonctionnement.

Attention !1) Comme nous l’avons déjà dit, les tubes en

P.E.R. n’aiment pas être coincés, ils ont besoinde place pour se dilater. Ils sont capables desoulever un radiateur ! Il faudra donc ménagerde larges boucles derrière le radiateur.

2) Faites en sorte que tous les raccords soientvisibles et accessibles. On ne peut pas être sûr à100% de l’étanchéité d’un raccord, encore moinsde son étanchéité durable.

5EME TEMPS

L’INSTALLATIONDE LA CHAUDIERE

Installer la chaudière par soi-même ?

La plupart des chaudières modernes sont ven-dues tout équipées, c’est à dire avec le vased’expansion, qui sert à absorber la dilatation del’eau quand elle monte en température; avec lecirculateur, souvent improprement appelé«pompe», qui accélère la circulation de l’eau; etavec la vanne mélangeuse, qui amortit le chocthermique provoqué par le retour à la chaudièrede l’eau refroidie.

Ces chaudières «intégrées» sont plus faciles àinstaller que les anciennes, mais les branche-ments hydrauliques se font en cuivre et, commenous venons de le dire, les raccords doivent êtrebrasés.

A moins d’être déjà rodé à cet exercice etd’avoir le matériel requis, il ne vaut pas la peinede se lancer pour quelques brasures, quandvous pouvez monter tout le circuit de chauffagesans utiliser le chalumeau. Un professionnel ferale travail en deux heures pour quelques dizainesd’euros.

36

Page 37: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

Mais attention ! Si vous achetez la chaudièresans passer par un chauffagiste, vous aurez dumal à en trouver un pour ce petit travail. Ce quiintéresse l’artisan, c’est de vendre la chaudière,avec sa marge bénéficiaire.

Vous risquez même de vous voir refuser uncontrat d’entretien par un chauffagiste spécialisédans l’entretien et la réparation de chaudière àgaz, si la chaudière que vous avez choisie n’estpas d’une marque connue comme SaunierDuval, Leblanc ou Frisket !

Ce problème mérite réflexion. La chaudièrevous coûtera peut-être 30 % plus chère, si vousl’achetez à un chauffagiste, mais, dans la mesu-re où elle sera installée par un professionnel, laT.V.A. sur l’achat sera de 5,5 % au lieu de 19,6%. Le surcoût de la chaudière ne sera donc quede 15% et au moindre problème, vous aurez undépanneur à votre disposition.

Le cas des chaudières à gaz

Pour une chaudière à gaz, le calcul est enco-re plus convaincant, puisque le certificat deconformité exigé par G.D.F. pour le branchementest délivré gratuitement par le professionnelagréé qui a installé la chaudière, alors que, sil’installation a été faite par vous-même, vousdevrez faire appel à un organisme privé,Qualigaz, qui vous facturera le contrôle 145 €, et82,80 € de plus, pour une deuxième visite, sil’installation a été jugée non conforme à la pre-mière visite.

Sans compter que le raccordement d’unetuyauterie pour le gaz, avec une brasure à l’ar-gent, ne semble pas à la portée du bricoleurmoyen !

Si votre maison ou votre appartement est déjàraccordé au gaz de ville, vous pourrez vous pas-ser du certificat de conformité. Mais ce sera illé-gal : tout changement dans une installation augaz doit être déclaré à G.D.F. et agréé. Et en casd’accident et de dommages, l’assurance feravaloir l’absence de certificat de conformité.

Le raccordement aux collecteurs

Si vous faites appel à un chauffagiste pouracheter et installer la chaudière, il ne pourra pasvous refuser le raccordement aux collecteurs,ou, plus exactement aux tubes P.E.R. de 20 mmsortant du collecteur-départ et du collecteur-retour. Il vous faudra seulement prévoir deuxraccords P.E.R. Rétigripp de 20 mm adaptés à lasection des sorties de votre chaudière (en géné-ral 20 x 27, soit 3/4”).

Le conduit de fumée traditionnel

Comme nous l’avons dit à propos du choix dela chaudière, il y a deux manières d'évacuer lesfumées : soit par un conduit traditionnel maçon-né, c’est à dire une cheminée, soit au moyend'une ventouse.

Il faut contrôler que le conduit maçonné estd’une parfaite étanchéité. Si ce n’est pas le cas,on le tubera avec un tube en aluminium, rigide sile conduit est droit, flexible s’il est coudé. Pourles chaudières à fioul, l’inox est préférable. Il enest de même pour les chaudières à condensa-tion, dont le tube, de surcroît, gagnera à êtreisolé.

37

Page 38: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

La section du tuyau d’évacuation doit êtreconstante et au moins égale à celle de la sortiede la chaudière.

La chaudière ne doit pas être installée à la ver-ticale du conduit de cheminée, mais décaléepour éviter la retombée de la condensation dansle corps de chauffe. Les tuyaux seront emboîtésla partie femelle au-dessus de la partie mâle.

Il est prudent de prévoir une trappe de ramo-nage d’un accès facile pour visiter et nettoyer leconduit.

La cheminée doit dépasser le faîtage de votretoit d’au moins 40 centimètres, et s’il y a uneconstruction plus haute dans un rayon de 8mètres, dépasser celle-ci de 40 centimètres.

Si votre toiture est en terrasse, la cheminéeestérieure devra s’élever au minimum à 1,20mètre et, là encore, dépasser d’au moins 40 cen-timètres toute construction située dans un rayonde 8 mètres.

Le conduit à ventouse

La ventouse est un système de communica-tion étanche avec l’extérieur, constitué de deuxtuyaux séparés. Un tuyau en PVC ou en acierémaillé sert à aspirer l’air nécessaire à la com-bustion. L’autre tuyau, généralement en alumi-nium, sert à évacuer les gaz brûlés.

Ce conduit doit répondre à certaines normes :• avoir une pente descendante de 2 cm par

mètre pour éviter le retour de la condensation àla chaudière ;

• déboucher à plus de 1,80 m du sol ;• être éloigné d'au moins 2 m d'un mur

mitoyen, de 40 cm d'une baie ouvrante et de 60cm d'une entrée d'air ou de ventilation.

La protection contre le calcaire

Si votre circuit de plomberie n’est pas protégécontre le calcaire, le chauffage central est uneraison de plus d’y remédier – même si les tubesen P.E.R. ont la réputation de ne pas fixer le cal-caire, car la chaudière est un équipement coû-teux.

Cette remarque ne vaut que pour les chau-dières mixtes, car le circuit de chauffage, avecses quelques litres d’eau rarement renouvelés,ne risque pas d’entartrer la chaudière.

38

Page 39: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

6EME TEMPS

LA MISE EN SERVICE

Remplissage et purge

Comme nous le savons, chaque radiateur estéquipé d’un “té de réglage” ou d’un “coude deréglage” qui permet de régler le débit. La pre-mière chose à faire, avant la mise en service, estde vérifier que ces robinets sont bien ouverts. Onagit sur le té ou le coude à l’aide d’une clé à sixpans.

Mettez le circuit en eau – sans antigel, car il ya des risques de fuite pouvant vous obliger àvidanger. Après le premier remplissage, ouvrezle purgeur de chaque radiateur et refermez-lequand l’eau y arrive. Aucune intervention n’estnécessaire aux collecteurs et à la chaudière, leurpurgeur étant automatique.

Il faudra purger une deuxième fois à chaud,car l’eau, en chauffant, dégage de l’oxygène

Traquez la fuite !

Remplissez un peu plus le circuit que ne l’in-dique le mode d’emploi de la chaudière. Si celle-ci est donnée pour 1 bar, montez à 1,5; si elle estdonnée pour1,5 bar, montez à 2. Cela afind’exercer le maximum de pression sur les rac-cords pour les tester.

Allez contrôler chaque raccord, aux collec-teurs et aux radiateurs. En cas de suintement, ilsuffit souvent de resserrer. Mais si le suintementpersiste sur un raccord à la filasse ou au Téflon,il est à peu près sûr que vous devrez démonteret refaire. Et, au préalable, bien entendu, vidan-ger.

Une perte de pression peut avoir de multiplescauses dans une chaudière installée depuis uncertain temps, mais quand la chaudière estneuve, c’est quasiment à coup sûr le signe d’unefuite dans le circuit. Le problème est classique àla mise en service.

Remettez de l’eau jusqu’à la bonne pressionet repartez à la traque... Au besoin, disposez uneserviette en papier sous chaque raccord, car lafuite peut être minuscule et intermittente.

Si vous ne trouvez toujours rien, allez contrô-ler les purgeurs automatiques que vous avez ins-tallés sur les deux collecteurs. Eux aussi peuventfuir. Mais ils ne seront pas nécessairementhumides : l’eau se sera évaporée – en laissanttoutefois des traces.

Le réglage du débit

Dans le circuit bitube classique, un réglage dudébit à chaque radiateur s’impose, car l’eau perden température et en pression tout au long du cir-cuit. Le radiateur le plus éloigné est le plus défa-vorisé. On compense en jouant sur le débit del’eau dans chaque radiateur, à l’aide du té deréglage ou du coude de réglage. C’est une opé-ration délicate appelé “équilibrage de la distribu-tion”.

Notre circuit en pieuvre est beaucoup plusfacile à régler. On ouvre à fond les tés ou les

39

Page 40: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

coudes, ainsi que les robinets thermostatiqueset, après un certain temps, on contrôle la tempé-rature de chaque radiateur (avec un simple ther-momètre). Le radiateur le plus éloigné de lachaudière aura la température la plus basse. Amoins qu’un radiateur moins éloigné ne se trou-ve dans un local plus froid. Quoi qu’il en soit, leradiateur le moins chaud restera au max imumd’ouverture et sa température servira d’étalon : àchaque radiateur, on fermera le té ou le coude,par tâtonnements, jusqu’à ce qu’on obtienne latempérature-étalon du radiateur le moins chaud.

Mais cette procédure est théorique. Dans lapratique, on ferme un peu les tés ou les coudesdes radiateurs les plus proches et les robinetsthermostatiques font le reste. En revanche, il fau-dra s’intéresser d’un peu plus près aux radia-teurs sans robinet thermostatique, comme lesèche-serviettes.

40

Page 41: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

ANNEXES

Page 42: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

MONTAGE DU CHAUFFAGE CENTRAL EN PER AVEC 8 RADIATEURSMONTAGE DU CHAUFFAGE CENTRAL EN PER AVEC 8 RADIATEURSMONTAGE DU CHAUFFAGE CENTRAL EN PER AVEC 8 RADIATEURSNombre Prix TTC/U Prix TTC

CHAUDIEREEuroterm-Lamborghini 23 kw murale à gaz ECS instantanée 1 549,00 549,00Installation chaudière 1 200,00OUTILLAGEClé de montage Retigripp 1 5,50 5,50Ressort à cintrer diam. 12 mm 1 14,30 14,30Couteau à moquette 1 1,80 1,80COLLECTEURSKit collecteurs multidéparts-multiretours 1 76,20 76,20Coude d’entrée de collecteur à 90° F/F 1” 2 2,50 5,00Mamelon M/M réduit 1”/3/4” (26 x 34 / 20 x 27) 2 3,72 7,44Mamelon M/M égal 1/2” (15 x 21) 2 3,72 7,44TUBESTube PER prégainé bleu 12 mm 100 mètres 1 55,50 55,50Tube PER prégainé rouge 12 mm 100 mètres 1 55,50 55,50RACCORDSRaccords Retigripp 12-1/2” (15 x 21) * 32 2,17 69,44RADIATEURSRadiateur acier 800 w 1 22,71 22,71Radiateur acier 1000 w 2 29,34 58,68Radiateur acier 1500 w 2 39,14 78,28Radiateur acier 2000 w 1 58,69 58,69Radiateur vertical Acova 1800 w (occasion ebay) * 1 150,00 150,00Sèche-serviettes 1 69,00 69,00Robinets Banjo 1/2” (15 x 21) long + Té règlage * 7 39,36 275,52Robinet simple 1/2” (15 x 21) droit ou équerre 1 8,20 8,20FOURNITURES DIVERSESGuide tube équerre diam. 12 mm 1 2,70 2,70Filasse 1 3,20 3,20Pâte à joint 1 2,50 2,50Attaches boîte de 25 Fix Ring 20 mm 5 4,10 20,50Flexibles 50 cm 2 2,61 5,22Grille aération 2 4,35 8,70DIVERSMoulures 15 x 30 mm 10 mètres 1 10,46 10,46Manchons d’isolation 22 mm 20 0,62 12,40Contrôle Qualigaz (2 visites) * 222,00TOTAL 2055,88

Les prix sont ceux de Brico Dépôt au printemps 2005, sauf exceptions indiquées par un *.Les prix sont ceux de Brico Dépôt au printemps 2005, sauf exceptions indiquées par un *.Les prix sont ceux de Brico Dépôt au printemps 2005, sauf exceptions indiquées par un *.Les prix sont ceux de Brico Dépôt au printemps 2005, sauf exceptions indiquées par un *.

Page 43: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

Les normespour l’installationd’une chaudière à gaz

Arrêté du 2 août 1977, modifié par arrêté du 28 octobre1993, relatif aux règles techniques et de sécurité appli-cables aux installations de gaz combustible et d'hydro-carbures liquéfiés situés à l'intérieur des bâtiments d'ha-bitation ou de leurs dépendances.

Prescriptions concernant l'aménagement deslocaux où fonctionnent les appareils à gaz.Installation des appareils, aération deslocaux.

Pour l'application du présent article, deux locauxcontigus sont considérés comme local uniques'ils communiquent par une baie libre d'une sur-face au moins égale à 3 mètres carrés.

I .APPAREILS À CIRCUIT ÉTANCHE

Les appareils à circuit étanche peuvent être ins-tallés dans tout local, même s'il ne comporte pasde fenêtre ou châssis ouvrant.

I I . APPAREILS À CIRCUIT NON ÉTANCHE

AA. Bâtiments soumis au moment de leurconstruction aux dispositions des arrêtésministériels du 22 octobre 1969 ou du 24

mars 1982 modifié relatifs à l'aération deslogements.Dans ces bâtiments, un appareil à circuit nonétanche, raccordé ou non, ne pourra être installéque dans un local appartenant à une construc-tion qui répond aux prescriptions suivantes :

1° Elle dispose d'une aération générale et per-manente sous réserve que :

• les débits de ventilation permis par cesarrêtés soient compatibles avec les débitsd'alimentation en air nécessaire au bon fonc-tionnement des appareils et notamment deschaudières ;• les appareils non raccordés soient installésdans des locaux comportant une sortie d'airdéterminée en fonction des caractéristiquesde ces appareils et réalisée :

– soit par une bouche d'extraction de ven-tilation mécanique contrôlée ou tout autredispositif équivalent ;– soit par un ou plusieurs orifices disposésà la base d'un conduit en tirage naturel,individuel ou collectif, et vertical ;– soit par la prise d'air du coupe-tirage d'unappareil raccordé à condition que la partiesupérieure de l'entrée du coupe-tirage soitsituée à 1,80 mètre au moins au-dessus dusol.

2° Le local où est installé l'appareil a un volu-me d'au moins 8 mètres cubes, ce chiffre étantporté à 15 mètres cubes dans le cas d'une ins-tallation nouvelle comportant un chauffe-eaunon raccordé.Toutefois, les dispositions de l'article 22 de l'ar-rêté du 15 octobre 1962 restent applicables au

43

Page 44: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

remplacement, sans modification d'emplace-ment, d'appareils installés antérieurement à ladate de mise en application du présent arrêté.

3° Le local où est installé l'appareil est :

• soit pourvu d'un ou de plusieurs châssis oufenêtres ouvrant directement sur l'extérieurou sur une courette intérieure de largeur aumoins égale à deux mètres afin de permettre,en cas de besoin, une aération rapide ; lasurface de la partie ouvrante ne peut êtreinférieure à 0,40 mètre carré (...)• soit en communication, par une porte noncondamnée, avec un local muni de tels châs-sis ou fenêtres, à condition qu'il puisse êtrebalayé par un courant d'air rapide pouvantêtre établi entre deux façades.

BB.. Autres bâtiments d'habitation

Nonobstant les dispositions du point 1° du para-graphe II-A ci-dessus, dans le cas des construc-tions anciennes non soumises au code de laconstruction et de l'habitation, et lorsque l'aéra-tion permanente des logements peut être limitéeà certaines pièces, un appareil à circuit nonétanche, raccordé ou non, ne peut être installéque dans un local répondant aux prescriptionsénoncées ci-dessus (en II-A [2° et 3°]), ainsiqu'aux prescriptions suivantes :

1° Le local dispose d'une amenée d'air perma-nente, directe ou indirecte.Cette amenée d'air,déterminée en fonction des caractéristiquesdes appareils installés, doit être obtenue par

un ou plusieurs orifices offrant une section libreau moins égale à :

• 50 centimètres carrés si la sortie d'air oucelle des produits de combustion sont assu-rées, au moins partiellement, par un conduitvertical en tirage naturel ;• 100 centimètres carrés si la sortie d'air oucelle des produits de combustion sont uni-quement assurées par un passage au tra-vers d'une paroi extérieure ; auquel cas,l'amenée d'air est nécessairement directe.

Les amenées d'air directes doivent êtreconçues, compte tenu du système de chauffa-ge, de manière à ne pas être une cause d'in-confort pour les occupants ;

2° S'il comporte au moins un appareil non rac-cordé, le local doit disposer d'une sortie d'airen partie haute.En outre, si l'évacuation de l'air n'est pas assu-rée par tirage mécanique, cette sortie d'air doitêtre déterminée en fonction des caractéris-tiques des appareils non raccordés et doit êtreconstituée :

• soit par un ou plusieurs orifices de sectiontotale libre au moins égale à 100 centimètrescarrés et disposés soit à la base d'un conduitvertical, soit dans une paroi extérieure. Dansce dernier cas, l'amenée d'air est nécessai-rement directe ;• soit par la prise d'air du coupe-tirage d'unappareil raccordé à condition que la partiesupérieure de l'orifice d'entrée du coupe-tira-ge soit située à 1,80 mètre au moins au-des-sus du niveau du sol.

44

Page 45: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

CC.. Dispositions particulières

1° A l'exclusion du cas où il s'agit d'un appareilde production d'eau chaude non raccordé, lacondition énoncée en II-A (3°) ci-dessus n'estpas obligatoire si les appareils installés répon-dent aux prescriptions suivantes :

• ils comportent sur chaque brûleur un disposi-tif assurant la coupure automatique de l'ali-mentation en gaz en cas d'extinction fortuite dela flamme du brûleur ;• ils sont raccordés au robinet de commandeprévu à l'article 10 ci-dessus soit par une cana-lisation rigide, soit par un tuyau flexible.

2° Sont dispensés de satisfaire aux conditionsénoncées aux 2° et 3° du paragraphe II-A ci-des-sus :

• les placards-cuisine à condition que leur sur-face libre au sol soit telle qu'il ne soit pas pos-sible d'y séjourner porte fermée et sous réser-ve qu'ils s'ouvrent sur une pièce répondant auxconditions des 2° et 3° du paragraphe II-A ;cette condition est réputée satisfaite quand lasurface au sol, porte fermée, hors projectionhorizontale des meubles, représente unebande de moins de 30 centimètres de largeur;• les locaux contenant uniquement des appa-reils raccordés munis d'un dispositif conformeaux normes en vigueur et interrompant auto-matiquement la combustion dès que l'évacua-tion devient insuffisante ;• les locaux affectés exclusivement à l'installa-tion d'appareils raccordés;• les dépendances contenant uniquement desappareils raccordés.

45

Page 46: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

46

Liste-type d’achats

Soit R le nombre de radiateurs. Les achats sont pourbeaucoup fonction de R. “Mâle” est signifié par M et“femelle” par F.

OUTILLAGE• Clé de montage Retigripp . . . . . . . . . . . . . . .1

• Jeu de clé mâles coudées à six pans . . . . . .1

• Clé de montage de radiateur . . . . . . . . . . . . .1

• Ressort à cintrer diam. 12 mm . . . . . . . . . . . .1

• Couteau à moquette . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1

COLLECTEURS• Collecteurs 1” (26 x 34), à R+1 sorties M

de 1/2” (15 x 21) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2

• Support de collecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2

• Purgeur d’air automatique 1/2” (15 x 21) . . . .2

• Vanne d’entrée M 1” (26 x 34) à écrou

tournant F . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2

• Robinet de vidange à boisseau M 1/2”

(15 x 21) (si collecteurs plus bas que chaudière) . . . . . .1

Les 2 collecteurs et leurs 4 accessoires peuvent êtreachetés en kit, sous l’appellation “ensemble chauffa-ge multidéparts et multiretours”.

• Coude d’entrée de collecteur

à 90° F/F 1” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2

• Mamelon M/M réduit 1”/3/4”

(26 x 34 / 20 x 27) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2

• Mamelon M/M égal 1/2” (15 x 21) . . . . . . . . .2

TUBES(Longueurs moyennes à préciser sur plan coté)

• Tube PER prégainé bleu 12 mm . . . .13 m x R

• Tube PER prégainé rouge 12 mm . . .13 m x R

• Tube PER prégainé bleu 20 mm . . . . . . .10 m

• Tube PER prégainé rouge 20 mm . . . . . .10 m

RACCORDS• Raccords Retigripp 12-1/2” (15 x 21) . . . .R x 4

• Raccords Retigripp 20-3/4” (20 x 27) . . . . . .4

RADIATEURS• Radiateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .R-1

• Sèche-serviettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1

• Robinets Banjo 1/2” (15 x 21) long . . . . . . .R-1

• Tés de réglage ou coude Banjo 1/2” (15 x 21)

long . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .R

• Robinet simple 1/2” (15 x 21) droit ou équerre . . .1

• Purgeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .R

• Robinet de vidange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .R

FOURNITURES DIVERSES• Guide tube équerre diam. 12 mm . . . . . . . . .1

• Filasse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1

• Pâte à joint . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1

• Attaches doubles, boîte de 25

Fix Ring 20 mm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .R/3

ELEMENTS NON QUANTIFIABLESdépendant du circuit choisi

• Sorties de dalle

• Moulures 15 x 30 mm

• Manchons d’isolation 22 mm

Page 47: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

Chaudières muralesà condensation

Calydra GreenNiagara Green

Centora 3 Green www.chaffoteaux-maury.fr

Le confortà fleur de peau

CHAUFFAGE GAZ

doc_condens_2005_V7 6/01/05 17:21 Page 2

Page 48: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

CHAUFFAGE GAZ

Avec sa nouvelle gamme de chaudières murales Green,Chaffoteaux & Maury intègre dans son offre une technologie aujourd’hui maîtrisée et éprouvée : LA CONDENSATION.

Pourquoi choisir la condensation ?Pour l’environnementL’amélioration très sensible du rendementénergétique des chaudières à condensationdiminue la consommation d’énergie et les émissions de gaz polluants. La parfaite maîtrise de la combustion du gaz grâce à un brûleur à pré-mélangetotal assure la réduction des émissionspolluantes (NOx, CO2) responsable de l’effet de serre et des pluies acides.C’est pourquoi les chaudièresindividuelles à condensation Chaffoteaux & Maury répondentparticulièrement bien aux préoccupations environnementales.

Pour l’économieLe système à condensation Chaffoteaux & Maury permet d’atteindre un rendement énergétique de la chaudièrejusqu’à plus de 108% sur PCI. Les chaudières à condensation permettentégalement de réaliser des économies deconsommation grâce à la disponibilitéimmédiate de l’eau chaude.Selon l'installation et le systèmeremplacés, l'économie d'énergie apportée par une chaudière Green peut atteindre jusqu'à 30% de la consommation annuelle.

Pour le confortEn chauffage, avec un fonctionnementoptimum à basse température, la condensation assure une chaleur doucedans l’habitat. En sanitaire, la nouvellegamme Green Chaffoteaux & Maury répond aux nouvelles exigences de confort sanitaire des utilisateurs, grâce aux performances des systèmes de stockage à mini-accumulation (6 litres) à accumulation intégrée (45 litres) et à accumulation associée(de 55 à 200 litres). Adieu les douches écossaises et vive l’eau chaude sans attente !

Calydra Green N

2

Le confort, c’est aussi le silence : les chaudières individuelles à condensationChaffoteaux & Maury, grâce à leur nouvelle technologie, affichent des performancesacoustiques inégalées (<39 dB(A) à P min).

< 39db

doc_condens_2005_V7 6/01/05 17:21 Page 2

Page 49: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

Les choix technologiquesChoisir la condensation ne doit pas se faire au détriment de l’encombrement ou de la fiabilité.L’échangeur tout inox 316 L des chaudières Green offre une grande surface d'échange. Bien que très compact, chaque élément composant les échangeurs (5 à 6 éléments selon la puissance) dispose de 0,15 m2 de surface d'échange, idéal pour la condensation au gaz. Ce choix technologique offre un ratio puissance/encombrement exceptionnel en chaudièremurale. Comme aucune installation de chauffage n’est jamais complètement étanche à l’air ou ne le demeure pas dans le temps, la corrosion menace souvent les échangeurs. Avec l’inox 316 L, Chaffoteaux & Maury choisit un matériau d’échange thermique noble et insensible à la corrosion. Soucieux de partager les bénéfices de cette avancéetechnologique, Chaffoteaux & Maury offre une garantie étendue à 5 ans sur l’ensemble brûleur – échangeur entretenu dans le cadre d’un contrat d’entretien annuel.

classement “CONDENSATION”

Suivant les solutions techniques du CSTB,Gamme Green = 6 à 10 pointsLa préconisation d’une chaudière de la gamme Green apporte au minimum 1/3 des points, sur les 18 nécessaires à la qualification RT 2000 d’une maison individuelle.

RT 2000

GARANTI5 ANS

GARANTI5 ANS

Comment ça marche ?

+

Transformer de la vapeur en liquide s’accompagne d’une récupération de chaleur et donc d’énergie. C’est le principe de base de la condensation en chauffage : récupérer l’énergiecontenue dans la vapeur d’eau présente dans les fumées. Avant d’être évacuées parla cheminée, les fumées très chaudes, produites par la combustion du gaz,traversent un échangeur-condenseur dans lequel circule l’eau de chauffage.La vapeur d’eau contenue dans les fumées se condense sur l’échangeur quirécupère sa chaleur dite latente. Les fumées sont alors évacuées à environ 70°C au lieu de 200°C avec une chaudière traditionnelle. Elles réchauffent alors “gratuitement”, l’eau du circuit de chauffage et s’ajoutent à la chaleur de la combustion. L’eau résultant de la condensation (les condensats), est évacuée quant à elle vers l’égout.

Niagara GreenCentora 3 Green

3

doc_condens_2005_V7 6/01/05 17:22 Page 3

Page 50: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

Navigation dans un document PDF

Vous pouvez parcourir un document PDF en le feuilletant ou en faisant appel aux struc-tures de navigation. Il est également possible de revenir sur vos pas jusqu’à la page quevous avez consultée en premier lieu.

Feuilletage d’un document

Acrobat dispose de boutons, de raccourcis clavier et de commandes de menu permettantde feuilleter un document PDF.Remarque : si vous utilisez les touches de votre pavé numérique, assurez-vous que leverrouillage numérique est désactivé.

Pour atteindre une page :Effectuez l’une des opérations suivantes :• Pour passer à la page suivante, cliquez sur le bouton Page suivante de la barred’outils de navigation ou de la barre d’état, appuyez sur la touche fléchée Droite,utilisez Ctrl (Windows) ou Option (Mac OS) et la touche fléchée Bas ou choisissezDocument > Page suivante.• Pour passer à la page précédente, cliquez sur le bouton Page précédente de la barred’outils de navigation ou de la barre d’état, appuyez sur la touche fléchée Gauche,utilisez Ctrl (Windows) ou Option (Mac OS) et la touche fléchée Haut ou choisissezDocument > Page précédente.• Pour passer à la ligne suivante, appuyez sur la touche fléchée Bas.• Pour revenir à la ligne précédente, appuyez sur la touche fléchée Haut.Remarque : les touches fléchées Bas et Haut permettent de naviguer ligne par ligne,excepté en mode Taille écran. Dans ce mode d’affichage, ces touches s’utilisent pourpasser d’une page à une autre.• Pour passer à l’écran suivant, appuyez sur la touche PG.SUIV ou Entrée.• Pour revenir à l’écran précédent, appuyez sur la touche PG.PREC ou sur Maj+Entrée.• Pour atteindre la première page, cliquez sur le bouton Première page de la barred’outils de navigation ou de la barre d’état, appuyez sur la touche Origine ou choisissezDocument > Première page.• Pour atteindre la dernière page, cliquez sur le bouton Dernière page de la barred’outils de navigation ou de la barre d’état, appuyez sur la touche Fin ou choisissezDocument > Dernière page.

Pour atteindre un numéro de page spécifique :Effectuez l’une des opérations suivantes :• Faites glisser la barre de défilement verticale jusqu’à ce que le numéro de pagerecherché s’affiche.• Sélectionnez le numéro de page actif sur la barre d’état, saisissez le numéro de pagerecherché, puis appuyez sur Entrée.• Choisissez Document > Atteindre la page, saisissez le numéro de page recherché etcliquez sur OK.

Remarque : si la case Utiliser les numéros de page LPN est cochée dans le panneauOptions de la boîte de dialogue Préférences et que la numérotation des pages dudocument diffère de celle du fichier PDF, l’emplacement des pages est indiqué entreparenthèses sur la barre d’état. Prenons un exemple : si la première page du documentporte le numéro “iii”, cela sera mentionné de la manière suivante : “iii(1 sur 10)”. Vouspouvez modifier la position de la page en cliquant deux fois entre les parenthèses, puisappuyer sur Entrée pour afficher la page en question.

Parcours d’un document à l’aide des structures de navigation

Acrobat propose un large éventail de structures de navigation destinées à faciliter larecherche d’emplacements spécifiques dans un document PDF :

Page 51: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

• Les signets constituent un sommaire visuel, représentant généralement la division dudocument en chapitres, sections et autres éléments structurels.• Les vignettes correspondent à des représentations miniatures des pages d’undocument. Elles permettent de déplacer des pages, de changer le mode d’affichageet d’atteindre des pages spécifiques. Chacune de ces vues comporte un cadre rougeindiquant la zone de la page actuellement affichée dans le panneau de visualisationdes documents.• Les liens permettent d’atteindre des emplacements spécifiques définis par un autreutilisateur (généralement l’auteur du document) ; ces cibles peuvent se trouver dans lemême document, dans d’autres fichiers électroniques comme sur des sites Web. Dansla plupart des cas, les liens renvoient à des titres de sections ou à d’autres élémentsstructurels d’un document.• Les articles correspondent à des divisions électroniques facilitant la lecture d’undocument. Un article commence généralement sur une page et se poursuit sur uneautre, à l’instar des articles de journaux et de magazines. Lorsque vous consultez unarticle, Acrobat effectue des zooms avant et arrière de manière à remplir l’écran avecla section d’article en cours de lecture.• Les destinations constituent des liens renvoyant à des cibles définies par un utilisateur.En général, ce type de lien vous amène vers des documents tiers.

Pour parcourir un document à l’aide d’un signet :1 Affichez la palette Signets. Le cas échéant, choisissez Fenêtre > Signets afin d’activer lapalette ou cliquez sur l’onglet Signets afin de placer la palette au premier plan du groupede palettes.2 Pour passer directement à une rubrique en utilisant le signet associé, cliquez sur l’icôneou le texte du signet dans la palette.

Remarque : il se peut qu’en cliquant sur un signet vous déclenchiez une action (telle quela lecture d’une séquence) au lieu d’atteindre un emplacement spécifique. Cela dépend dela configuration du signet.

Le signet associé à la section de document affichée à l’écran est indiqué en gras.Si le navigateur disparaît lorsque vous cliquez sur le signet, cela signifie que l’optionRéduire après utilisation était activée lors de la création du document. Pour afficher ànouveau le navigateur, cliquez sur le bouton Afficher/Masquer le navigateur de la barre decommandes. Si vous souhaitez qu’il reste affiché lors de l’activation des signets, désélec-tionnez la commande Réduire après utilisation dans le menu de la palette Signets.Les signets peuvent dépendre hiérarchiquement d’autres signets. Dans ce cas, le signetsitué au niveau supérieur de l’arborescence est appelé signet parent tandis que les signetsinférieurs sont dits signets enfant.Vous pouvez réduire un signet parent dans la palette defaçon à masquer tous les signets enfant. Un signet parent réduit est doté d’un signe plus(Windows) ou d’un triangle pointant vers la droite (Mac OS). Si le signet sur lequel voussouhaitez cliquer est masqué dans l’arborescence, il vous suffit de cliquer sur le signe plusou sur le triangle situé à gauche du signet parent pour l’afficher.Pour sélectionner le signet associé à la section du document affichée dans le panneaude visualisation, choisissez Contraster les signets actifs dans le menu de la palette Signets.Si le signet recherché est masqué suite à la réduction de l’arborescence du signet parent,ce dernier est développé de manière à afficher le signet enfant qui vous intéresse.

Pour parcourir un document à l’aide d’une vignette :1 Affichez la palette Vignettes. Le cas échéant, choisissez Fenêtre > Vignettes afind’activer la palette ou cliquez sur l’onglet Vignettes afin de placer la palette au premierplan du groupe de palettes.2 Effectuez l’une des opérations suivantes :• Pour passer à une autre page, cliquez deux fois sur la vignette associée à la page quivous intéresse.• Pour afficher une autre section de la page active, placez le pointeur sur le bord du cadrede la page représentée dans la vignette jusqu’à ce qu’il prenne la forme de l’outil Main. Déplacez-vous dans la zone de visualisation en faisant glisser le cadre.

Pour suivre un lien :1 Sélectionnez l’outil Main , un outil de zoom ou de sélection.2 Placez le pointeur sur la zone liée de la page jusqu’à ce qu’il prenne la forme d’une main

Page 52: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

dotée d’un index pointé . (Les liens renvoyant à des pages Web sont signalés par unsigne plus sur l’icône de la main.) Il ne vous reste plus ensuite qu’à cliquer sur le lien.

Remarque : il se peut qu’en cliquant sur un signet vous déclenchiez une action (telle quela lecture d’une séquence) au lieu d’atteindre un emplacement spécifique. Cela dépend dela configuration du lien.

Pour lire un article :1 Effectuez l’une des opérations suivantes :• Affichez la palette Articles. Cliquez ensuite deux fois sur l’icône de l’article dans lapalette afin de commencer la lecture au début de l’article.• Sélectionnez l’outil Main . Cliquez ensuite dans l’article à l’emplacement où voussouhaitez commencer votre lecture.Vous pouvez également appuyer sur Ctrl(Windows) ou sur Option (Mac OS) et cliquer dans l’article pour commencer la lectureau début du document.2 Le pointeur prend la forme spécifique suivante . Pour parcourir l’article, effectuezl’une des opérations suivantes :• Pour passer à la division suivante, appuyez sur Entrée ou cliquez une fois.• Pour revenir à la division précédente, appuyez sur Maj+Entrée, ou appuyez sur Maj etcliquez une fois.• Pour revenir au début, appuyez sur Ctrl (Windows) ou sur Option (Mac OS) et cliquezune fois.• Pour interrompre la lecture d’un article avant d’en avoir atteint la fin, appuyez surMaj+Ctrl (Windows) ou sur Maj+Option (Mac OS) et cliquez une fois.3 Lorsque vous avez atteint la fin d’un article, le pointeur prend la forme spécifiquesuivante . Appuyez sur Entrée ou cliquez une fois pour revenir à l’emplacement affichéavant la lecture de l’article.

Pour suivre une destination :1 Affichez la palette Destinations. Le cas échéant, choisissez Fenêtre > Destinations afind’activer la palette ou cliquez sur l’onglet Destinations afin de placer la palette au premierplan du groupe de palettes.2 Choisissez Examiner le document dans le menu de la palette Destinations ou cliquezsur le bouton correspondant situé en haut de la palette.3 Pour changer l’ordre des noms figurant dans la palette, effectuez l’une des opérationssuivantes :• Cliquez sur la barre Nom située en haut de la palette Destinations afin de classer lesdestinations par ordre alphabétique.• Cliquez sur la barre Page située en haut de la palette Destinations afin de classer lesdestinations selon l’ordre dans lequel elles figurent dans le document.4 Pour atteindre une rubrique à partir de sa destination, cliquez deux fois sur la desti-nation dans la palette (Windows) ou maintenez la touche Ctrl enfoncée et cliquez sur ladestination (Mac OS), puis choisissez Atteindre la destination dans le menu contextuel.

Retour en arrière dans un document

Après avoir feuilleté des documents ou utilisé des structures de navigation pour parcourirdifférents fichiers, vous avez la possibilité de revenir à votre point de départ.Vous pouvezrevenir 64 pas en arrière dans Acrobat ou 32 dans le cas de documents affichés dans desfenêtres de navigateur externes.

Pour revenir en arrière dans un document :Effectuez une ou plusieurs des opérations suivantes :• Pour revenir sur vos pas dans un document PDF, cliquez sur le bouton Reculer dela barre d’outils de navigation ou choisissez Document > Page précédente pourrevenir un pas en arrière. De même, vous pouvez cliquer sur le bouton Avancerou choisir Document > Page suivante pour avancer d’un pas.• Pour revoir les pages d’autres documents PDF visualisés, choisissez Document >Précédent pour revenir en arrière ou Document > Suivant pour avancer.Vous pouvezégalement maintenir la touche Maj enfoncée, puis cliquer sur le bouton Reculer ouAvancer. Cette commande ouvre les autres documents PDF si ceux-ci sont fermés.

Page 53: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

Recherche de termes dans des documents PDF

La commande Rechercher permet d’identifier une partie ou la totalité d’un mot situé dansle document PDF actif. Acrobat recherche le terme en examinant les mots de toutes lespages du fichier, y compris le texte des champs de formulaire.Si un index de texte intégral a été constitué pour votre document PDF, vous pouvezl’utiliser à la place de la commande Rechercher. Un index de texte intégral est une listealphabétique regroupant l’ensemble des termes utilisés dans un document ou, le plussouvent, dans une série de documents. Les recherches opérées à l’aide d’un index sontnettement plus rapides que celles effectuées au moyen de la commande Rechercher. Eneffet, lorsqu’Acrobat recherche un terme dans un index, il repère immédiatement le motdans la liste au lieu de parcourir tous les documents. Pour en savoir plus, consultez lasection “Recherche dans des index”, page 242.

Pour rechercher un terme à l’aide de la commande Rechercher :1 Cliquez sur le bouton Rechercher ou choisissez Edition > Rechercher.2 Saisissez le texte qui vous intéresse dans la zone prévue à cet effet.3 Le cas échéant, sélectionnez des options de recherche :• Mot entier : permet de rechercher toutes les occurrences du mot complet saisi dans lazone de texte. Par exemple, si vous recherchez le terme pêcher, les mots pêche etrepêcher ne seront pas mis en surbrillance.• Respect de la casse : permet de rechercher uniquement les mots suivant le format desmajuscules et des minuscules spécifié dans la zone de texte.• Recherche en arrière : commence la recherche à partir de la page active et revient audébut du document.• Ignorer la chasse des caractères asiatiques : permet de rechercher uniquement lescaractères Kana correspondant exactement au texte saisi.4 Cliquez sur Rechercher. Acrobat recherche la première occurrence du terme.

Pour rechercher l’occurrence suivante du terme :Effectuez l’une des opérations suivantes :• Choisissez Edition > Poursuivre la recherche.• Rouvrez la boîte de dialogue Rechercher et cliquez sur Poursuivre la recherche. (Leterme à identifier doit déjà figurer dans la zone de texte à rechercher.)

Obtention d’informations sur un document PDF

Vous avez la possibilité de consulter des informations concernant le document PDF affichéà l’écran, telles que son titre, les polices et les mesures de protection utilisées. Certainesde ces informations sont fournies par l’auteur du document tandis que d’autres sontgénérées par Acrobat. Il est possible de modifier le premier type de données (sousréserve que le fichier n’ait pas été protégé lors de son enregistrement, sans quoiaucune modification ne peut lui être apportée).

Pour afficher les informations relatives au document actif :Choisissez l’une des commandes du sous-menu Fichier > Propriétés du document ou dumenu contextuel du panneau de visualisation. (Seules les boîtes de dialogue Résumé dudocument, Protection du document et Polices du document sont disponibles à partir dusecond menu.)• Résumé : fournit des informations générales sur le document. L’auteur peut avoir préciséson nom, le titre, le sujet et les mots clés du document ; ces données sont susceptiblesd’être modifiées par les utilisateurs. Si vous créez un index à l’aide d’Acrobat, vouspourrez ensuite rechercher des documents dans Acrobat à partir de ces informations.

Remarque : Acrobat Catalog et de nombreux moteurs de recherche Web identifient undocument dans la liste des résultats de la recherche à partir du champ Titre. Si un fichierPDF ne porte pas de titre, son nom lui est substitué dans les résultats de la recherche. Le

Page 54: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

titre d’un document et le nom du fichier ne sont pas nécessairement identiques.

L’option Reliure permet de définir la disposition des pages lorsque celles-ci sont affichéesen mode Continue - Page double.Vous pouvez ainsi vous assurer que l’ordre des pagescorrespond au sens de lecture du texte du document (de gauche à droite ou vice versa).L’option de reliure A droite s’avère pratique pour les textes en arabe, en hébreux ou enjaponais (verticaux).Vous pouvez modifier ce paramètre.Certaines informations sont générées par Acrobat et ne sont pas modifiables. Parmi ceséléments, citons les champs Auteur (l’application dans laquelle a été créé l’original),Producteur (l’utilitaire Acrobat qui a généré le fichier PDF), Créé le et Modifié le (les dateset heures de création et de dernière modification du fichier PDF), Optimisé (indiquant sile fichier a été optimisé pour l’affichage en ligne),Taille du fichier (indiquant la taille dudocument en octets) et Version PDF (indiquant le numéro de version du fichier). Acrobatextrait ces informations des commentaires du fichier PostScript.• Options d’ouverture : décrit le mode d’ouverture du document PDF, notamment la tailleinitiale de la fenêtre, le numéro de page et le facteur de zoom de départ, et précise si lessignets, les vignettes, la barre d’outils et la barre des menus sont visibles.Vous pouvezmodifier ces paramètres afin de changer le mode d’ouverture du document pour la suite.• Polices : dresse la liste des polices et types de polices utilisés dans le document original,ainsi que les polices, types de polices et encodages dont s’est servi Acrobat pourrestituer les polices d’origine. Seules les polices rencontrées dans le document jusqu’àla page active sont recensées. Si vous souhaitez visualiser toutes les polices dudocument, cliquez sur Liste des polices.

Remarque : cette boîte de dialogue vous permet de comparer les polices du documentsource avec celles qu’a utilisées Acrobat. Si le programme a parfois fait appel à des policesde substitution qui ne vous conviennent pas, vous pouvez installer les polices d’originesur votre système ou demander à l’auteur du document de régénérer le document en yincorporant les polices d’origine.

• Le menu Clé de recouvrement précise si le fichier a subi ou non un recouvrement, infor-mation dont peut ensuite se servir un programme de prépresse pour déterminer s’ildoit appliquer un recouvrement au fichier au moment de l’impression.• Index : indique le nom d’un index automatique associé au fichier. L’ouverture du fichierentraîne l’ajout de l’index à la liste des index dans lesquels vous pouvez opérer desrecherches. Le bouton Sélectionner de la boîte de dialogue Sélectionner un indexpermet de lier un autre index au fichier.• Métadonnées de document : décrit le contenu ou l’utilisation d’un fichier PDF et deses composants. Les métadonnées de document sont stockées dans le format XAPet s’affichent par groupes de propriétés que vous pouvez réduire ou développer encliquant sur le triangle associé au groupe de propriétés. Pour visualiser le code sourcedes métadonnées de document, au format XML, cliquez sur le bouton Afficher lasource. Pour en savoir plus sur les métadonnées de document, consultez la section“Consultation des métadonnées de documents”, page 215.• Objets données incorporés : dresse la liste des objets données incorporés dans le fichierPDF (correspondant aux fichiers d’autres types contenus dans le fichier PDF). Pourajouter un objet données incorporé, cliquez sur Importer. Pour lancer le fichier incorporé,sélectionnez un objet données incorporé figurant dans la liste et cliquez sur Ouvrir.Pour enregistrer un objet données incorporé répertorié à un autre emplacement,sélectionnez-le et cliquez sur Exporter. Pour supprimer un objet données incorporédu fichier PDF, sélectionnez-le et cliquez sur Supprimer.• URL de base : affiche l’adresse URL (Uniform Resource Locator) de base définie pour lesliens Web du document. Un URL de base facilite la gestion des liens Web renvoyant àdes sites Web tiers. Si l’URL lié à un site externe change, il vous suffit de modifier l’URLde base au lieu de rechercher chaque lien Web renvoyant au site. L’URL de base n’estpas utilisé pour les liens spécifiant une adresse URL complète.

Page 55: 50479675 Guide Du Chauffage en PER[1]

Bon couragepour vos travaux !