5 septembre 2019 Ch. de Haecht, 579 BP 40 LA SOLIDARITÉ, … · Conseils juridiques...

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MUTUALITE CHRETIENNE ESPACE RÉSERVÉ À L’ADRESSAGE POSTAL LA SOLIDARITÉ, C’EST BON POUR LA SANTÉ Bimensuel N° 1634 5 septembre 2019 Ch. de Haecht, 579 BP 40 1031 Bruxelles BUREAU DE DÉPÔT LIÈGE X © istock Dents saines, un parcours du combattant La santé bucco-dentaire des enfants est primordiale. En Marche a suivi sur le terrain des animateurs qui sensibilisent les plus jeunes à l'importance de prendre soin de leurs dents. Santé Culture Des soucis pour payer la maison de repos ? L'hébergement en maison de repos coûte cher. Parfois, les économies peuvent s'épuiser. Comment obtenir une aide financière ? Juridique PAGE 6 PAGE 2 PAGE 9 Promenade au Labo du bois Au Jardin botanique de Meise, le Labo du bois rend un bel hommage aux arbres. Visite guidée d'un musée pas comme les autres. Pas très verte, notre matière grise Pourquoi l'humain, conscient de la montée des eaux, ne peut-il s'empêcher d'y plonger ? Explication avec Sébastien Bohler, auteur du Bug humain. Neurosciences PAGE 7 © JM NutriScore : bien manger en un coup d’œil PAGE 5 © Istock

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BimensuelN°1634

5 septembre 2019

Ch. de Haecht, 579BP 40

1031 Bruxelles

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Dents saines, un parcours du combattant La santé bucco-dentaire des enfants est primordiale. En Marche a suivi sur le terrain desanimateurs qui sensibilisent les plus jeunes à l'importance de prendre soin de leurs dents.

Santé

Culture

Des soucis pour payer la maison de repos ?L'hébergement en maison de repos coûte cher. Parfois, les économiespeuvent s'épuiser. Comment obtenir une aide financière ?

Juridique

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Promenade au Labo du bois Au Jardin botanique de Meise, le Labo du bois rend un bel hommage aux arbres. Visite guidée d'un musée pas comme les autres.

Pas très verte, notre matière grise Pourquoi l'humain, conscient de lamontée des eaux, ne peut-il s'empêcher d'y plonger ? Explication avec SébastienBohler, auteur du Bug humain.

Neurosciences

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NutriScore : bien manger en un coup d’œil PAGE 5

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La loi a prévu un système de solidarité familiale.Lorsqu’unepersonne setrouve en difficultéfinancière, certains proches doivent lui venir en aide.

5 SEPTEMBRE 2019 EN MARCHE2

M U T U A L I T É S E R V I C E

Conseils juridiques

L’hébergement en maison de repos coûte cher. Les frais sont souvent plus élevés que lemontant de la pension légale. Après un temps, les économies peuvent s’épuiser. Quellessont alors les pistes pour obtenir une aide financière ?

Deux voies principales existent quand unepersonne ne peut plus faire face aux fraisd’hébergement : •Faire appel à l’entourage familial, générale-

ment aux enfants. • Faire appel à la solidarité étatique, via le CPAS. Examinons les conditions et les conséquences deces deux types d’aides.

Une intervention volontaire Les enfants peuvent proposer spontanémentleur intervention financière et contribuer auxfrais d’hébergement. Un arrangement amiableentre frères et sœurs où chacun intervient à partségales ou à hauteur de ses moyens est tout à faitenvisageable. Les arrangements sont entièrement libres et peu-vent prendre des formes très différentes : un en-fant qui contribue mais pas un autre, des mon-tants variables en fonction des capacités finan-cières de chaque enfant, etc.

Une intervention forcée La loi a prévu un système de solidarité familiale.Lorsqu’une personne se trouve en difficulté fi-nancière, certains proches doivent lui venir enaide. On les appelle les débiteurs alimentaires.

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Si un accord amiable n’est pas possible, le parenten difficulté peut faire appel au juge de la familleafin de contraindre ses enfants à intervenir finan-cièrement. Le juge va procéder à une double éva-luation : •Le parent se trouve-t-il dans un état de besoin ?

La personne âgée qui fait appel doit être en dif-ficulté financière et ne plus être capable de faireface elle-même à ses frais. Cette notion est trèsrelative et ne fait pas l’objet d’une descriptionjuridique. Elle s’apprécie au cas par cas en fonc-tion notamment de l’âge, du niveau de vie et del’état de santé du parent.

•Les enfants sont-ils capables d’intervenir finan-cièrement, au vu de leurs ressources et de leurscharges ? La capacité d’intervention s’effectuede manière individuelle pour chaque enfant. Le juge évalue les ressources et les charges dechacun. Il peut décider que chacun paie unesomme différente ou en obliger seulement cer-tains à payer.

Et le CPAS dans tout ça ?À défaut de participation financière de leurs en-fants aux frais de maison de repos, de nom-breuses personnes âgées s’adressent au CPAS. Avant d’accorder une aide financière, le CPAS

doit réaliser une enquête "débiteurs alimen-taires". Il évalue si les enfants sont capables d’in-tervenir financièrement ou pas. En effet, l’inter-vention du CPAS est toujours subsidiaire et n’estaccordée que si aucune autre aide n’est possible.Après cette enquête, le CPAS a un pouvoir d’ap-préciation et peut, en fonction du climat familialou de la situation financière des enfants, obliger

au non le demandeur à faire intervenir ses en-fants. Il peut également accorder l’aide et ensuiterécupérer une partie de celle-ci auprès des en-fants. S’il estime que les enfants ne doivent pas interve-nir, le CPAS accordera une aide à hauteur de cequi est nécessaire pour couvrir l’état de besoin dela personne. Des mesures complémentaires sontpossibles comme, par exemple, la prise d’une hy-pothèque si la personne âgée est toujours pro-priétaire de son ancien logement.

// MARIE LIEFFRIG, JURISTE, ASBLDROITS QUOTIDIENS

>> Durant le mois qui suit la publication de cetarticle, consultez les questions complémentairessur le thème abordé dans la rubrique accès libre surle site : www.droitsquotidiens.be

Je ne peux plus payer ma maison de repos, que faire ?

Énergie

Déménager est un moment stressant. Au milieu des cartons, on ne pense pas toujours àson contrat d’électricité et de gaz. Pourtant, faire à temps les démarches nécessairesévite bien des mauvaises surprises ! Le point sur les formalités à accomplir pour soncontrat d’énergie.

Avant de déménager, vous devez prévenir vo-tre fournisseur (1). En principe, votre contratvous suit à votre nouvelle adresse. Toutefois, vouspouvez changer de fournisseur, ou rester chez lemême, mais changer de contrat. Il est égalementpossible que vous n’ayez pas besoin d’un contratd’énergie dans votre future habitation (par ex -emple, si vous emménagez avec quelqu’un qui a déjà un contrat, si l’électricité et le gaz sont prévusdans les charges, etc.). Dans ces cas, prévenez votre fournisseur que vous souhaitez que lecontrat soit clôturé. Si vous souhaitez changer de fournisseur, n’oubliez pas de conclure uncontrat pour votre nouvelle adresse.

La plupart des fournisseurs (tous, sauf Mega etCociter) ont signé l’Accord pour le consommateurdans le marché libre de l’électricité et du gaz. Cetaccord conseille de prévenir le fournisseur 14jours avant le déménagement. Certains fournis-seurs demandent malgré tout, dans leurs condi-tions générales, de les prévenir un mois àl’avance, notamment si le contrat est clôturé lorsdu déménagement.

Le jour du déménagementLe jour où vous quittez votre logement, vous de-vez remplir un document de reprise des énergiesavec le nouvel occupant. Il s’agit d’un formulairespécifique, que le fournisseur doit mettre à votredisposition (2). Ce document doit être rempli etsigné en deux exemplaires, un pour vous et unpour l’occupant entrant. S’il s’agissait d’une loca-tion, et que le nouveau locataire est absent, ilpeut être signé par le propriétaire.

Ce document sert à relever les index, afin d’éta-blir votre facture de clôture. Envoyez rapidementune copie de ce document à votre fournisseur.Cette démarche est très importantepour s’assurer que le contrat ne sepoursuive pas à votre adresse pré-cédente. Conservez égalementune copie; elle vous sera utileen cas de contestation des in-dex.

Vous recevrez par la suite unefacture de clôture pour votre an-cienne adresse. Vérifiez que les indexrepris sur cette facture correspondent àceux relevés lors du déménagement. Si, deuxmois après votre déménagement, vous n’aveztoujours pas reçu votre facture de clôture, recon-tactez votre fournisseur.

À votre nouvelle adresseLe jour de votre emménagement, remplissez ledocument de reprises des énergies avec l’ancienoccupant, ou avec le propriétaire si l’ancien loca-taire est absent. Envoyez également une copie àvotre fournisseur et conservez-le.

Que faire si je n’ai pas signalé mon déménagement ?

Plusieurs situations peuvent se présenter : • Vous n’avez pas signalé votre emménagement

dans le nouveau logement, et l’ancien habitantn’a pas non plus signalé son départ. Les fac-tures arrivent alors au nom de l’ancien occu-pant et, si elles restent impayées, une procé-

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Je déménage ! Quelles démarches pour mon contrat d’énergie ?

dure de défaut de paiement est en-tamée pour votre nouveau logement.

Celle-ci peut mener à la coupure. • L’ancien habitant a signalé son déménagement

mais vous n’avez fait aucune démarche. Dansce cas, le fournisseur de l’ancien occupant si-gnale à votre gestionnaire de réseau de distri-bution (GRD) qu’il n’est plus fournisseur pourcette adresse. Le GRD entame alors ce qu’on ap-pelle une procédure Moza (Move out zonderafspraak) : il tente de prendre contact avec vouspour que vous demandiez le transfert de votrecontrat d’énergie, ou pour que vous en signiezun nouveau. Sans réaction de votre part, le GRDviendra fermer les compteurs. Votre consom-mation avant la coupure reste due.

Dans les deux cas, vous risquez la coupure. Ilest donc très important, en emménageant, devous assurer d’avoir un contrat d’énergie, soit ensignalant votre déménagement à votre ancienfournisseur pour que le contrat vous suive, soiten concluant un nouveau contrat.

// ÉNERGIE INFO WALLONIE ET INFOR GAZELEC

(1) Les coordonnées du service dédié au déména -gement doivent figurer sur vos factures. (2) Vous le trouverez aussi sur les sites d’Énergie info Wallonie (energieinfowallonie.be), d’Infor Gaze-lec (inforgazelec.be) et des régulateurs wallon(cwape.be) et bruxellois (brugel.brussels/)

>> Un problème en matière d’énergie ? N’hésitez pas à contacter Énergie info Wallonie au 081/390.626 (pour la Wallonie) et Infor Gazelec au 02/209 21 90 (pour Bruxelles) • Sites internet : energieinfowallonie.be et inforgazelec.be

Pour éviter la coupure de gaz et d'électricité,

il est très important, en emménageant,

de s’assurer d’avoir un contrat d’énergie.

EN FRANÇAIS, SVP !

Les débiteurs alimentairessont les descendants et ascendants en ligne directe, c’est-à-dire les(grands)-parents, enfants, petits-enfants ducréancier d’aliments (celui qui réclamel’intervention financière). Les gendres/belles-filles et beaux-parents (parents del’époux/épouse) sont également débiteursalimentaires.

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35 SEPTEMBRE 2019 EN MARCHE

A C T U A L I T É S

Les gros titres des médias, ces derniers mois, ontété plombés par des réalités physiques peu ré-jouissantes : les forêts sibériennes livrées à desfeux galopants ; l'Amazonie dévorée par des incen-dies inhabituellement nombreux ; des records dechaleur pulvérisés pour la deuxième année con -sécutive en Europe. Si l'on ne parle même plus dela fonte accélérée de l'Arctique, c'est peut-êtreparce que la chose semble désormais acquise etque c'est l'Antarctique qui commence à s'effriter.Qu'il paraît loin, l'accord sur le climat dit "de Paris"(2015), qui appelait à une mobilisation générale eturgente pour éviter que la planète léguée à nos en-fants et petits-enfants ressemble àune cocotte-minute ! Lassitude, dé-couragement, impuissance…

Le plus frappant est que ceux qui évo-quent explicitement l'effondrementpotentiel du "système mondial" ap-partiennent de moins en moins au seulcercle des scientifiques et des acti-vistes environnementaux. Si des éco-nomistes aussi réputés chez nous queBruno Colmant et Paul Jorion évo-quent les menaces planant sur "la sur-vie même de l'humanité" (1), c'est en référence àdes problématiques qui dépassent largement lesréférences écologiques : le consumérisme effréné,la concentration de la richesse et, surtout, la mon-tée de populismes qui ne se cachent même pluspour attiser les tensions, appeler aux replis identi-taires, inciter à la haine, légitimer le recours à laforce, sombrer dans la caricature et la vulgarité.Trump, Bolsonaro, Salvini, Orban, Poutine… Quelsseront le rôle et l'influence de ces bouteurs de feudans un monde qui, par ailleurs, a vu très discrète-ment, cet été, les USA et la Russie se retirer dutraité historique sur les forces nucléaires à portéeintermédiaire (FNI) au profit d'arsenaux plus "mo-dernes" ?

Si les craintes de l'apocalypse sont une vieille ren-gaine dans l'histoire humaine, celles-ci revêtentdésormais des contours inédits. "L'apocalypse estentrée dans le domaine scientifique et a adopté entout cas les formes d'une certaine rationalité", es-time le sociologue français Bertrand Vidal (2) au-teur d'un récent ouvrage sur le Survivalisme. Selonlui, si les scientifiques tirent de nombreuses son-nettes d'alarme, ce n'est pas tant pour nous direqu'on arrive à la fin du monde ni pour nous apeurer,mais pour nous faire comprendre la dangerosité decertaines situations et nous inciter à changer noscomportements. Changer, soit ! La rengaine estconnue. Mais quel est le seuil à partir duquel on estprêt à le faire vraiment ? "Quand en aurons-nous[vraiment] assez ? Assez pour nous lever ? Assez

Le monde tourne fou ? Soyons plus dingues encore que ceux qui travaillent à sa perte, sug-gèrent quelques penseurs audacieux, porteurs de révolutions optimistes.

pour réagir ?" s'impatiente Laure De Man, membrede la Conférence Olivaint (3). Qui, par ailleurs, balaie nos postures un peu faciles juste bonnes àdiminuer les angoisses : "Donald Trump est unclown", "le Brexit est un mal nécessaire", "VictorOrban est un populiste". Tout cela va bien se tasserun jour, non… ?

Pour éviter les basculements fatals, il est des pen-seurs qui, loin de toute naïveté baba cool, osentgonfler les voiles de l'espoir. "On n'a aucune idéede ce qui va s'explorer ou s'élaborer dans les dix ouvingt prochaines années [mais] des verrous sau-

tent, des changements de paradigmess'opèrent", s'enthousiasme la philo-sophe française Émilie Hache (4), fas-cinée par la "grande créativité intellec-tuelle" ambiante qui accouche déjà depremiers résultats : l'émergence denouvelles pratiques démocratiques, larenaissance de l'écoféminisme (in-carné notamment par les manifes -tations des jeunes pour le climat),l'émergence de communautés pay-sannes" indigènes" ancrées dans lamodernité, etc.

Dans un petit ouvrage lucide et implacable (5),l'astrophysicien français Aurélien Barrau estime,quant à lui, que "l'impératif de changement dras-tique qui s'impose à nos sociétés riches constitueune chance d'explorer un nouveau rapport au vi-vant (humain ou non), enrichi de multiples possi-bles". Demain, espère-t-il, "un ascétisme réjouis-sant pourrait nous extraire d'une forme de folie ma-térialiste mortifère". Pour concrétiser son propos,il donne deux exemples ancrés dans nos modes deconsommation. "Un pull de coton fabriqué dans desconditions décentes peut être plus 'beau' qu'uneveste de cuir griffée". Et, par ailleurs, "si la con -duite d'un 4x4 devient un marqueur de délinquanceenvironnementale plutôt que de réussite sociale",les nouveaux choix s'opéreront d'eux-mêmes. Ilvoit ainsi émerger "une immense liberté décons-tructrice, un vertige jubilatoire des possibles en ar-rière-plan de la catastrophe".

Utopique ? Tous deux admettent que ces muesfondamentales n'offrent aucune garantie de suc-cès. Mais, vu les enjeux, il serait fou de ne pas lestenter.

// PHILIPPE LAMOTTE

(1) L'Écho, 21 juin 2019(2) Le Soir, 24 juillet 2019 (3) La Libre Belgique, 30 juillet 2019(4) Imagine Demain le Monde Juillet/août 2019(5) "Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité" Ed.Michel Lafont, 141 p. 8,70 EUR.

Quand l'effondrement menace…

"UN PULL

DE COTON

FABRIQUÉ DANS

DES CONDITIONS

DÉCENTES

PEUT ÊTRE

PLUS 'BEAU'

QU'UNE VESTE

DE CUIR GRIFFÉE".

À suivre

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Prestations de kinésithérapie

Depuis le 1er septembre, la quote-part à charge du patient (= ticket modérateur) pour lesséances de kinésithérapie est un montant fixe. Jusqu'ici, il s'agissait d’un pourcentagede l’honoraire officiel, ce qui était complexe. Le nouveau système est plus simple et plusclair. Le montant fixe ne changera pas, même en cas d’indexation ou de revalorisationdes honoraires de kinésithérapie.

Les prestations de kinésithérapie peuventêtre prises en charge par l'assurance soins desanté obligatoire. Elles doivent avoir été pres-crites par un médecin.Dans la plupart des cas, le patient paie les ho-noraires au kinésithérapeute. Il est ensuiteremboursé par sa mutualité après lui avoir re-mis ses attestations de soins.

La quote-part personnelle varie :• selon le type de prestations de kinésithé-rapie : séances ordinaires, prestations pour pa-thologies lourdes, prestations pour patholo-gies qui nécessitent un traitement intense pen-dant une courte période (liste Fa), pathologiesqui nécessitent un traitement régulier qui peutdurer plusieurs années (liste Fb), séances de 15ou 20 minutes ou encore prestations spéci-fiques pour patient palliatif à domicile.

• selon le statut du patient : le rembourse-ment par la mutualité est plus élevé pour lesbénéficiaires de l’intervention majorée (Bim)que pour les assurés ordinaires. Le coût àcharge du patient est donc moindre pour lesBim.

Quelle quote-part à charge du patient?

• selon que le kinésithérapeute est conven-tionné ou pas. Si le kiné n'a pas adhéré à laconvention signée entre les représentants des ki-nés et les mutualités, l'assuré non-Bim est moinsremboursé (- 25%). Il n'y a pas de différence pourles Bim, en revanche : le remboursement est lemême, que le kiné soit conventionné ou pas.

Voici les tickets modérateurs fixes à charge du patient pour les différentes catégories de prestations chez les kinésithérapeutesconventionnés :

Vignette collée, suivi assuré !

La plupart des attestations de soins que vous rentrez à votre mutualité (médecins, kinési-thérapeutes, dentistes) peuvent être traitées par scanning. Cette lecture informatisée vous as-sure un remboursement rapide. Collez toujours une vignette jaune sur chaque document. Lecode-barres apposé sur la vignette permet au scanning d’identifier le bénéficiaire des soins.Pensez aussi à apposer une vignette sur la prescription qu'a rédigée votre médecin pour desséances de kiné. Cela facilite grandement le travail des conseillers mutualistes lorsque vousrentrez par la suite vos attestations de soins en kinésithérapie.

C O N S E I L

Pour mieux répondre aux besoins spécifiques des patients atteints d’infirmité motrice cérébrale (IMC),l'Inami a adapté les conditions de remboursement pour leurs séances spécifiques de kinésithérapie de 60 minutes minimum. Depuis le 1er septembre, ces séances sont possibles aussi après le 21e anniversaire.Leur fréquence et leur nombre dépendent de l’âge et du degré d’IMC.

IMC : des séances spécifiques aussi après 21 ans

Bon à savoir • Si le kiné n'est pas conventionné, il peutdemander des honoraires plus élevés queles tarifs officiels. Ce supplément à chargedu patient s'ajoute au ticket modérateur. • Si, à sa demande, le patient bénéficied'une prestation de kiné avant 8h, après19h, le WE ou un jour férié, un supplémentpeut lui être compté. • Si les séances ont lieu au domicile du pa-tient, une indemnité pour frais de déplace-ment peut s'ajouter au ticket modérateur.

CATÉGORIE DE PRESTATIONS BIM NON BIM

Prestations pour les "pathologies lourdes"(excepté les séances de 15 et 20 min) 1,50 € 4,00 €

Prestations pour les pathologies "Fa" et "Fb"(excepté les séances de 20 minutes) 2,00 € 5,50 €

Toutes les autres prestations(excepté les séances de 15 et 20 min.) 2,50 € 6,25 €

Toutes les prestations de 15 et 20 min. 1,00 € 2,00 €

Prestations pour patients palliatifs à domicileet rapports écrits 0,00 € 0,00 €

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en bref

>> Revalorisation pour lesinvalides depuis 5 et 6 ans

Les salariés et les chômeurs reconnus eninvalidité et dont l'incapacité de travail adébuté en 2013 ou 2014 verront leurs in-demnités majorées de 2% à partir du 1er

septembre. Attention, cette revalorisa-tion ne s'applique pas aux indemnités mi-nimales. La revalorisation de 2% s'ap-plique aussi aux travailleurs indemnisésdans le cadre d'un accident du travail oud'une maladie professionnelle et dontl'incapacité a débuté en 2013 ou 2014.Plus d'infos auprès des conseillers mutualistes de la MC ou auprès de l'Agencefédérale des risques professionnels.

>> Un Nutri Score ménager

En France, l’Institut national de la con -sommation a développé un systèmed’étiquetage clair des produits ména-gers en s’appuyant sur des référentielsscientifiques. A l’instar du Nutri-Scorepour les aliments, le Ménag’Score éta-blit une note allant de A à E : la lettre Aindique que le produit ne contient pasou très peu de substances nuisiblespour la santé et l’environnement. La let-tre E révèle une grande quantité detoxiques. L'institut demande la mise enplace de ce label. 108 produits ont étérépertoriés dans l'édition de septembrede 60 Millions de consommateurs.Plus d’infos : www.60millions-mag.com

>> Apprendre malgré la maladie

L’association "L’École à l’hôpital et à do-micile" répond au souhait des enfantsmalades de poursuivre au mieux leurscolarité durant leur maladie et leurconvalescence. Des professeurs se ren-dent gratuitement auprès des jeunes etadaptent les cours. Grâce à leur inter-vention, les patients peuvent réintégrerleur école aussi tôt que possible et dansles meilleures conditions. Plus d'infos : 02/770.71.17 • www.ehd.be

>> Pas de lien entre vaccin et sclérose en plaques

Dans les années 90, le vaccin contre l’hé-patite B a été accusé d'être à l'origine dela sclérose en pla ques. Cet te rumeur aété de nombreuses fois démenties scien-tifiquement. Une nouvelle étude publiéedans la revue Neurology vient définiti -vement asseoir ce constat rassurant : iln'existe aucun lien entre la vaccinationet cette maladie auto-immune. Il y aquelques mois, une vaste étude publiéedans la revue Annals of Internal Medicineconfirmait une bonne fois pour toutesque le vaccin RRO (rougeole, rubéole etoreillons) ne déclenche pas l’autisme. Plus d’infos : https://n.neurology.org

>> Somnifères et tranquillisants

Selon l'Association pharmaceutiquebelge, le nombre de doses de somnifèreset de calmants vendus en officine a chutéde 12 % en cinq ans. Une bonne nouvellequ'elle attribue à la campagne de sensi-bilisation lancée début 2018 par les auto-rités publiques, incitant les patients à setourner vers d'autres solutions que lesmédicaments lorsqu'ils éprouvent desdifficultés à dormir : bouger, se relaxer,manger sainement… Elles avaient égale-ment demandé à l'industrie pharmaceu-tique de fournir de plus petites boîtes. Laconsommation reste toutefois impor-tante avec 1,19 million de doses venduesen 2018.Plus d'infos sur les alternatives aux somnifères : www.health.belgium.be

5 SEPTEMBRE 2019 EN MARCHE

En plus de la rémunération de base,les entreprises privées ont la possibi-lité d'offrir aux travailleurs salariés di-vers types d'avantages complémen-taires dont certains sont soumis à coti-sations sociales, d'autres pas. L'éla -boration de l'enveloppe salariales'intègre autant dans la ges-tion des ressources humai -nes que dans la politiqueéconomique et fiscale del'entreprise. Le SPF Sécu-rité sociale a confié au se-crétariat social SD Worx età l’Antwerp ManagementSchool le soin d'inventorier etquantifier ces pratiques. Plus d'un mil-liard de calculs salariaux effectués en2018 pour 58.000 organisations ont étéanalysés à la loupe. Les résultats sonttrès contrastés.

Certaines formes alternatives de rému-nération semblent être la ‘norme’ danscertains secteurs d'activités, tandisqu’elles sont rares ou inexistantesdans d'autres. Par exemple, près dedeux travailleurs sur trois bénéficient

d'une voiture de société dans le sec-teur "information et commu-

nication". Le pourcentagetombe à 1,40% dans celuides soins de santé et del’aide sociale.Le genre semble égale-

ment avoir un impact ma-jeur. Pour 8 des 11 avantages

salariaux analysés, les femmesentrent beaucoup moins en considé -ration que les hommes. La voiture desociété est trois fois moins répanduechez elles, à situations égales avec leshommes. Inversément, elles sont plus

nombreuses à bénéficier d'un abonne-ment de transports publics.L'âge est également un facteur déter-minant : les 17-29 ans sont bien moinsreprésentés parmi les bénéficiaires desavantages extra-légaux, à l'exceptiondes indemnités de bicyclette et du rem-boursement pour les transports pu-blics.La variable du statut est prégnanteaussi : les ouvriers sont beaucoupmoins susceptibles de bénéficier deformes alternatives de rémunérationque les employés. Le transport en com-

Pas tous égaux devant les avantages extra-légaux

Chèques-repas, indemnités supplémentaires, assurance hospitalisa-tion, pension complémentaire, voiture de société, primes… Les pra-tiques salariales alternatives sont nombreuses et variées. Mais tous lestravailleurs salariés du secteur privé ne sont pas logés à la même en-seigne, loin de là, comme le montre une récente étude menée pour leService public fédéral Sécurité sociale.

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mun entre le domicile et le lieu du tra-vail constitue une exception.Enfin, la taille de l'organisation a uneinfluence considérable. Ainsi, lesgrandes organisations accordent plussouvent certains avantages comme lesindemnités de bicyclette ou les éco-chèque. Globalement, plus l'entrepriseest grande, plus les avantages alter -natifs sont nombreux. // JD

Accueil extrascolaire : peut mieux faire

Pour un soignant, faire preuve d'empathie est essentiel. À défaut, ilsous-estime généralement l'intensité de la douleur chez ses patients.Une étude réalisée par le Centre de recherche en neurosciences deLyon démontre que lorsque le soignant prononce des paroles empa-thiques, la douleur ressentie par le patient diminue !

Pour vérifier l'hypothèse selon la-quelle le comportement d'un médecinou d'un infirmier peut influencer le ressenti douloureux des patients,les chercheurs ont soumis 30 per-sonnes en bonne santé à desstimuli thermiques dou-loureux sur la main gau -che. Ils ont demandé àdes comédiens profes-sionnels installés dansune pièce adjacente deprononcer des paroles pré-écrites par des psychothéra-peutes en trois versions : neutre, em-phatique, ou non-empathique. Lesparticipants devaient évaluer l'inten-sité de la douleur. Résultat ? Les pa-roles empathiques diminuent la dou-leur ressentie d'environ 12% en com-paraison avec des phrases neutres.Certains médicaments ne font pasmieux !

L'empathie soulage la douleur

Depuis 2003, les formules d'accueilextrascolaire sont régies par le décretATL (accueil temps libre). Leur accèsest loin d’être évident et égal pourtous : c’est ce qui ressort d’une ré-cente étude menée par l’Union fran-cophone des associations de parentsde l’enseignement catholique (Ufa-pec).Par " accueil temps libre", on entendl’accueil extrascolaire, les écoles dedevoirs et les centres de vacances. End’autres termes, les temps avant etaprès l’école, les mercredis après-midi, les week-ends et les vacancesscolaires (centre de vacances). Sachant que l’accueil extrascolairepeut remplir quatre à cinq heuresdans la journée d’un enfant, il est es-sentiel que la bonne organisation etla qualité soient garanties, affirmel’Ufapec. Or, selon elle, plusieurs pro-blèmes persistent. Premier grief : l’accueil extrascolairen'est pas suffisamment accessibleaux familles modestes et précaires. Etce, pour diverses raisons : un coûtsouvent trop élevé, une offre d’activi-tés variée mais éparse et pas claire,

avec comme conséquence parfois deschoix par défaut. Sans compter le faitque l'offre d'activités d'accueil extras-colaire de qualité n'est pas nécessaire-ment proche. Ce qui oblige les parentset les enfants à se déplacer parfoisloin. Le temps des déplacements et lecoût des trajets sont autant de freins.La situation est plus critique en mi-lieu rural et péri-urbain où les activi-tés manquent. À nouveau, les publicsfragilisés sont les plus touchés. Le décret ATL responsabilise les com-munes dans la prise en charge des ac-cueils extrascolaires. "Ce qui est misen place (ou pas) dépend donc engrande partie de la volonté politiquelocale", regrette l'Ufapec qui, au-delàde la responsabilité communale,plaide pour la transversalité des poli-tiques et la collaboration entre les dif-férents niveaux de pouvoirs.

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Pour 8 des 11 avantages

salariaux analysés, les femmes entrentbeaucoup moins enconsidération que

les hommes.

>> Plus d'infos : L'étude complète(version NL) est disponible surhttps://socialsecurity.belgium.be/fr/

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Pour comprendre les mécanismes cérébraux en jeu, les participants ontensuite subi la même expérience, ins-tallés cette fois dans un tunnel d'IRM

avec un casque audio. L'équipe aainsi pu démontrer que la per-

ception subjective de l'in-tensité de la douleur est le résultat d'une interac-tion entre différentes ré-gions du cerveau. Une

meilleure compréhen-sion du système neuronal

dans l'expérience de la dou-leur devrait permettre d'identifier de

nouvelles méthodes non pharmacolo-giques pour induire un soulagementefficace de la douleur.

// SC

Les vacances sont finies ! Retour à l’école pour les enfants… et au tra-vail pour les parents. Un aménagement d’horaires pas toujours évi-dent à gérer. Les formules d'accueil extrascolaire sont donc bienve-nues, voire indispensables. Mais il n'est pas toujours facile d'y accé-der, comme le relèvent des associations de parents.

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tock

>> Les résultats de l'étude (en anglais)sont à lire sur nature.com

>> "L'accueil extrascolaire, un outilpour lutter contre les inégalitéssociales, Ufapec, août 2019, 50 p, à liresur www.ufapec.be (nos analyses)

Les paroles empathiques

diminuent la douleurressentie d'environ 12%

en comparaison avec des phrases

neutres.

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Le Nutri-Score, un outil pour mieux manger

Les emballages des produits alimentaires sont de plus en plus nombreux à afficher un logo coloréparé de lettres. À quoi sert le Nutri-Score ? Quels sont ses atouts et ses limites ? Comment bien l'uti-liser ? Explications et conseils.

Alimentation

En un coup d'œil, le Nutri-Scorepermet de savoir si le produit ali-mentaire transformé est d'unebonne qualité nutritionnelle. Symbo-lisé par cinq lettres de A à E, associéesà cinq couleurs, du vert au rouge, il secalcule à l'aide d'une méthode vali-dée scientifiquement. L’algorithmetient compte des paramètres positifsà favoriser (fibres, protéines, fruits,légumes et noix) et des paramètresnégatifs à limiter (calories, acidesgras saturés, sucres et sel). Suivant lerésultat, un produit reçoit :- une lettre de A (à favoriser) à E (à li-miter),

- une couleur associée, du vert foncéau rouge foncé (comme les feux designalisation).

L'atout "facile à comprendre""Le Nutri-Score a le mérite de la clartéet de la simplicité. Impérativementapposé à l'avant de l'emballage, il esttrès visible et le score saute aux yeux,explique Stéphanie Tylleman, diété-ticienne responsable du centre pa -ramédical Dietconsult à Bruxelles.C'est un outil plus facile à compren-dre que le tableau des va-leurs nutritionnelles. Le consommateur estperdu entre les te-neurs en graisses, su-cres, fibres, sel, etc.indiquées en tout pe-tit sur les étiquettesalimentaires. Les picto-grammes qui font référenceà la valeur journalière recom-mandée des composants d'un alimentou d'une boisson ne sont pas plus par-lants."

Comparer ce qui est comparable

Le Nutri-Score est un outil pratiquecertes. Encore faut-il bien l'interpré-ter et l'utiliser à bon escient. "Il nesert pas à comparer n'importe quelsproduits entre eux", met en garde Ni-colas Guggenbülh, Professeur dediététique à l'Institut Paul Lambin,dans un article publié sur Foodinac-tion.com, plateforme d'actualités ennutrition et santé. Il aide le consom-mateur à faire le meilleur choix entredes aliments d'une mê me catégorie,par exemple, des mueslis, des cé-réales chocolatées ou d'autres agré-mentées de fruits secs. Il permetaussi de comparer un même alimentproposé par des marques différentes."On peut comparer des aliments quin'appartiennent pas à la même fa-mille mais à condition que ce soit per-tinent. Par exemple des yaourts et descrèmes desserts ou encore du pain et

S A N T É

des viennoiseries, précise le Profes-seur. Mais pas des céréales à des sar-dines ou de l'huile d'olive à du colazéro. Ce n'est pas le même usage", s'in-surge-t-il, en réponse à des argu-ments parfois avancés par les détrac-teurs du Nutri-Score.

Variété et équilibre"De manière générale, il est conseilléde limiter la consommation quoti-dienne d'aliments affichant des scoresdéfavorables. Mais il ne faut pas les

bannir pour autant, conseilleStéphanie Tylleman. Les

fromages, par exemple,sont souvent mal cotésen raison de leur teneuren graisses saturées eten sel. Or, deux à trois

portions de produits lai-tiers (ou alternatives végé-

tales enrichies en calcium)sont recommandées par jour pour

leur apport en protéines, calcium et vitamine D. Grâce au Nutri-Score, onpeut toutefois favoriser les froma gesles moins gras."

La quantité entre aussi en ligne decompte, souligne la diététicienne."Le Nutri-Score fonctionne par 100 gr.(ou 100 ml). Or, on mange plus facile-ment 100 gr. de mozzarella que de par-mesan. Les portions de produits malscorés sont donc à limiter. Cela n'auto-rise pas pour autant de manger 'à vo-lonté' les aliments notés en A ou B !Tout est question d'équilibre et de va-riété."

Comme le précise le SPF Santé pu-blique dans sa campagne d'informa-tion sur le Nutri-Score (1), il importede garder à l’esprit les principesd'une alimentation diversifiée etéquilibrée telle que représentée par lapyramide alimentaire (2). Une ali-mentation riche en légumes et fruits,en céréales semi-complètes ou com-plètes (pâtes, riz, boulgour…), en lé-gumineuses (quinoa, lentilles, hari-

Rendre le Nutri-Score obligatoire

de son comparateur de céréalespour le petit déjeuner ( 3). EnFrance, les effets de la logiqueconcurrentielle sont aussi palpa-bles. "On constate une véritableamélioration de la qualité nutrition-nelle des produits. C’est la plus bel leconséquence de ce système quenous espérons voir s'installer dansl’Europe entière", confiait Mili Spa-hic, directeur de cabinet de l'ad -ministration "Santé publiqueFrance", au journal Le Soir, le 2avril dernier.

Dans les faits, le caractère volon-taire du Nutri-Score limite son po-

tentiel à décortiquer et amé li -orer la qualité nutrition-

nelle des produitstransformés. Hélas,rendre ce label obli-gatoire n'est pas duressort des États.C’est au niveau euro-

péen que cela doit sedécider. Or, on sait à

quel point le lobbying dusecteur agro-alimentaire y est

puissant. Pour tenter de faire chan-ger les choses, sept associations de consommateurs de sept pays eu-ropéens (dont Test-Achats) ontlancé une initiative citoyenne surwww.pronutriscore.org. Pour quela Commission européenne ré-ponde à cette requête, un millionde signatures sont nécessaires…

// JD

(1) AR du 1er mars 2019 relatif à l'utilisa-tion du logo "Nutri-Score", MB du 1er

avril 2019.(2) Nutri-App est une autre applicationmobile gratuite mais elle ne référencepas tous les produits disponibles enBelgique. (3) Test-achats a mis en ligne des com-parateurs de produits pour les céréalespetit-déjeuner, les collations pour en-fants ainsi que les desserts à base de laitet alternatives végétales. Ils sont acces-sibles sur www.test-achats.be/sante

cots, pois chiches…) et oléagineuxaide à vivre en bonne santé. Cuisinersoi-même et limiter les plats préparéssont d'autres conseils pour mieuxmanger… et dépenser moins d'ar-gent.

Nutri-Score n'est pas YukaLe principal reproche fait au Nutri-Score est de ne pas prendre en comp -te la présence d'additifs, d'allergènesou de substances indésirables com -me des résidus de pesticides. "Effec -tivement, le Nutri-Score se limite à in-former sur la valeur nutritionnelle duproduit, ce qui est déjà pas mal, com-mente Nicolas Guggenbühl. Il n’a au-cunement la prétention d'être un indi-cateur du risque global pour la santé.Cela serait intéressant, et d’ailleursplusieurs applications prétendent lefaire (Yuka par exemple – NDLR),mais cela ne repose pas sur des don-nées scientifiques validées. Ce n’estpas un hasard si aucune structure desanté publique dans le monde, ni au-cun comité d’experts indépendants, nimême l’OMS n’ont pu concevoir un telindicateur synthétique."

Venons-en à l'application Yuka, qui adébarqué avec force publicité en Bel-gique il y a quelques mois. Elle utilisetrois critères pour noter les produitsalimentaires : la qualité nutrition-nelle (60 % du score), la présenced'additifs (30 % du score) et la dimen-sion biologique via le label françaisAB et le label européen Eurofeuille(10 % du score). "Cette méthode depondération n'a pas de fondementpuisqu'elle additionne des critèresdont l'état de la connaissance n'est pascomparable. On se demande aussi surquelles bases scientifiques est classé leniveau de risque des additifs", préciseJulie Frère, porte-parole de Test-Achats, qui craint que le système decotation de Yuka ne vienne semer letrouble dans l'esprit des consomma-teurs. Stéphanie Tylleman ajoute :"La personne qui veut éviter les addi-

5 SEPTEMBRE 2019 EN MARCHE5

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Plusieurs études ont montré aussique la présence de ce label influencedirectement le comportement d’a -chat. "Le consommateur choisit sys-tématiquement une plus petite por-tion d’un produit qui affiche un scoremédiocre, assure Test-Achats. En ou-tre, une enquête menée auprès de12.000 consommateurs de 12 paysconclut que c'est de loin le label ali-mentaire le plus efficace."

Ces raisons ont décidé les autoritésbelges à introduire le Nutri-Scoredans notre pays (1). L’utilisationreste volontaire. Néanmoins, lesproducteurs ou distributeurs quis'engagent à l'utiliser sont te-nus de le faire pour l’en-semble des denréesalimentaires qu’ilsmettent sur le mar-ché sous la ou lesmarques concer-nées.

À ce jour, à peine 15 à20 % des produits trans-formés afficheraient le Nutri-Score sur l'emballage. Certes, desdistributeurs ont développé leurapplication mobile permettant deconnaître le score de produits qu'ilsvendent, en scannant le code-barre(2). Mais, fait remarquer Julie Frère,porte-parole de Test-achats, la fia-bilité de ces applis n'est pas établie.Et l'utilisateur doit être conscientque le distributeur dispose ainsid'une masse d'informations sur seshabitudes de con sommation, ex-ploitable à des fins promotion-nelles.

Des produits de meilleure qualité

Une autre vertu du Nutri-Score estd'inciter les fabricants à modifier la composition de leurs produitspour pouvoir afficher de meilleursscores. Test-Achats a déjà pu con -stater cet effet lors de l’actualisation

Il importe de garder à l’esprit les principes d'une

alimentation diversifiéeet équilibrée telle que

représentée par la pyramidealimentaire.

"En France, on constate une

véritable amélioration de la qualité nutritionnelle

des produits. Et cela,c’est la plus belle

conséquence du Nutri-Score".

tifs peut tout simplement opter pourles produits issus de l'agriculture biolo-gique dont les bienfaits sur la santésont de plus en plus avérés. Cela étant,tous les additifs ne sont pas systémati-quement nocifs. Par exemple, ajouterdu calcium dans du lait de soja est bé-néfique".

Gare aux ajoutsUne autre critique formulée à l'en-contre du Nutri-Score est de ne pastenir compte d’éventuelles transfor-mations du produit avant consom-mation (type de cuisson, ajout d’in-grédients…). "Les informations nutri-tionnelles sont données sur le produittel que vendu, précise Nicolas Gug-genbülh. Dans le cas des frites surge-lées par exemple, il n’est pas possiblede déterminer la composition nutri-tionnelle du produit tel qu'il sera con -sommé, tant il existe de modes de pré-paration : cuisson au four ou en fri-teuse, nature de l’huile utilisée… Lesfritures surgelées non précuites – qui

ne sont rien d’autre que de la pommede terre épluchée – ont un Nutri-ScoreA, et des frites précuites un score B…qui peut rester B lors d’une cuisson aufour, passer au C après friture, voireau rouge selon la richesse en acidesgras saturés de l’huile et la quantitéde sel ajouté…"

"En fait, une fois qu'on a bien comprisce que dit et ce que ne dit pas le label,il facilite bel et bien le choix de pro-duits plus sains", résume StéphanieTylleman. Il a le mérite aussi de con trecarrer certaines techniques demarketing qui attirent le consomma-teur comme, par exemple, des person-nages de dessins animés décorant desemballages de biscuits."

// JOËLLE DELVAUX

(1) À consulter sur mangerbouger.be (2) Des vidéos et dépliants sont en lignesur www.nutriscore.be

Créé, développé et testé par les autorités en France depuis 2016, leNutri-Score peut se targuer de reposer sur une base scientifiquesolide, en phase avec les recommandations nutritionnelles com-munes à la plupart des instances de santé.

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5 SEPTEMBRE 2019 EN MARCHE6

Dents saines, un parcours du combattant Bien se brosser les dents, éviter les sucreries, pas de sirop dansla gourde… voilà quelques messages importants distillés auxenfants - et à leurs parents - pour garder des dents saines toutela vie. Visite de terrain avec des animatrices à Binche.

Prévention

"Combien de temps doit-on sebrosser les dents?" Depuis qu'ellese rend sur le terrain, Brigitte Ma-thieu, chargée de projets et anima-trice pour Promusport et Infor Santé,le service de promotion de la santéde la MC, a rencontré plus de 4.000enfants et posé cette question unnombre incalculable de fois. Avec sescollègues, elle sillonne les routes duHainaut oriental pour aller à la ren-contre d'une population qui, pour di-verses raisons, est plus vulnérableaux problèmes bucco-dentaires.Ce jour-là, à l'ONE de Binche, Brigittea mis sur pied un parcours ludique etvarié pour les 26 enfants présents,âgés de 3 à 13 ans : une animation"brossage des dents", un atelier quipermet de fabriquer sa propre bro-chette de fruits (une alternative auxbonbons !), un stand "décoration degobelets", où l'enfant reçoit les ac-cessoires nécessaires pourprendre soin de ses dents…et un château gonflable !Les petits peuvent s'y dé-fouler en sautant pour dé-tartrer de gigantesquesdents en plastique. Lesplus jeunes s'amusentpendant que les parentsdiscutent avec Brigitte etles bénévoles des servicesde PSE (Promotion de lasanté à l'école). C'est l'undes buts avoués de ce typed'activité pédagogique : écouter éga-lement les parents, afin d'identifierles dynamiques familiales, et lesconscientiser au fait qu'ils sont ac-teurs à part entière de la santé de leurprogéniture.

Inégaux face à la santéDentiste à Binche, Corinne Michel faitpartie des praticiens qui consacrentbénévolement un peu de temps pourdes visites de contrôle gratuites lorsdes consultations ONE. L'état desdents de ses petits patients est sou-vent alarmant. "Je vois beaucoup d'en-fants poly-cariés, généralement dès

l'âge de 4-5 ans. Souvent, c'est un excèsde sucre qui est en cause. Les parentsfont attention à l'alimentation de leurenfant jusqu'à ses 3-4 ans, puis ça s'arrête. C'est à ce moment-là que leschoses se dégradent."

Depuis 2010 et afin de leverles obstacles financiers,tous les soins dentaires (àl'exclusion de l'orthodon-tie) sont gratuits chez lesdentistes con ventionnés,jusqu'à 18 ans (1). Malgrécela, l'écart entre les mi-lieux socio-économiquescontinue à se creuser, selonles acteurs de terrain. Unrapport de l'Observatoire de la santé du Hainaut paruen 2015 (2) pointait déjà du

doigt les ravages des inégalités so-ciales dans le domaine de la santébucco-dentaire : les enfants issus demilieux défavorisés sont 33% plusnombreux à présenter une atteinte carieuse et un brossage des dents peusatisfaisant. Ils sont moins nombreuxse rendre chez le dentiste au moinsune fois par an, et leurs problèmesbuc co-dentaires demandent plus sou-vent des soins immédiats.

Le sucre, ennemi numéro un

Le sucre nourrit les nombreuses bac-téries qui cohabitent dans la bouche,

lesquelles produisent des acides quipeuvent endommager les tissus mi-néralisés de la dent, et à la longue,provoquer des caries. Autre danger:le sucre contribue à diminuer le pHde la salive, ce qui amplifie l'aciditébuccale et donc le risque de problè -mes bucco-dentairesPour un enfant, les garants d'une ali-mentation saine, ce sont d'abord sesparents. Face à eux, Brigitte Mathieuse casse parfois les dents : "C'est déli-cat d'expliquer aux parents qu'ils sontaussi responsables de la mauvaise hy-giène dentaire de leur enfant". Des pro-pos confirmés par Corinne Michel : "Siles parents mangent mal ou négligentleur propre santé bucco-dentaire, l'en-fant prendra exemple sur eux."Ici aussi, les inégalités socio-écono-miques sont en jeu. "Parfois, dans lesmilieux défavorisés, le souci quotidienest d’avoir de quoi nourrir les enfants,observe la sociologue Faustine Ré-gnier (3). Les repas sont préparés enfonction de leurs préférences. C'est unefaçon d’atténuer les difficultés et, par-fois, de limiter les risques de gâchis." La"malbouffe" impacte directement lasanté, notamment des en-fants, chez qui l’obésité sedéveloppe de façon inquié-tante. Avec en corollaire, lespectre de la carie.

Un défi de tailleLes problèmes bucco-den-taires chez l'enfant sontsouvent plurifactoriels : ab-sence de brossage ou tech-nique mal adaptée, mau-vaise alimentation, déser-tion des cabinets de dentis-terie… le travail des équipes de terrainest de distinguer les groupes à risqueet d'appliquer une politique de pré-vention spécifique. Mais les moy enshumains sont limités, malgré la bonnevolonté des acteurs de la santé et del'éducation. Dans le Hainaut commeailleurs. En Région bruxelloise, l’é -quipe d'Infor Santé est débordée. En2019, 83 animations ont été organiséesdans 33 établissements scolaires, per-mettant de sensibiliser 2.300 enfants àl’importance de prendre soin de leursdents. Mais, dans la capitale, le boomdémographique fait son œuvre : au-jourd'hui, plus de 196.000 Bru xelloisont entre 0 et 12 ans. Alors que le tempset les effectifs font cruellement défaut.

Pour systématiser la sensibilisation àla santé bucco-dentaire auprès desplus jeunes, un program me ambitieuxest indispensable. Les hygiénistes

bucco-dentaires (une nou-velle profession créée pourassister les dentistes dansdes actes essentiellementpréventifs) devraient pou-voir jouer un rôle centraldans ce modèle. Mais il fau-dra encore attendre trois ansavant que les premiers di-plômés en Fédération Wal-lonie-Bruxelles sortent desHautes écoles. Tandis quedans la capitale, on envi-sage de former des béné-

voles pour renforcer les équipes,Corin ne Michel, elle, propose une au-tre piste : "En Belgique, on compte9.000 dentistes. Si chacun prenait une

demi-journée de son temps pour fairebénévolement de la prévention dans lesécoles et les consultations de l'ONE, çareprésenterait 4.500 journées com-plètes de visites de contrôle. Imaginezle nombre d'enfants qu'on pourrait sen-sibiliser"

// JULIEN MARTELEUR

>> Plus d'infos: www.souriez.be •www.one.be/public/brochures/nosbrochures

(1) Pour savoir si votre dentiste pratiqueles tarifs de la convention, rendez-voussur www.mc.be/prestataires(2) Regard sur la santé des jeunes - Lasanté bucco-dentaire des jeunes en Hai-naut - Santé en Hainaut n° 11, Observa-toire de la santé du Hainaut, 2015.(3) Obésité, goûts et consommation. Inté-gration des normes d’alimentation et ap-partenance sociale, Faustine Régnier inRevue française de sociologie, 2009.

Brigitte explique aux enfants l'importance d'un bon brossage desdents.

C'est partipour deuxminutes de brossageminutieux !

Au stand"châteaugonflable", on saute pourdétartrer lesdents !

S A N T É

• Pas besoin de soigner une dent de lait puisqu'elle n'est pas définitiveMême si elles ont une durée de vie limitée, les dents de lait ont une importance capitale dans la définition du visage, pour guider les dents définitives, manger, par-ler… Les enfants qui ont des caries sur des dents de lait ont trois fois plus de risqued’en avoir aussi sur leurs dents définitives. La prévention est, par conséquent, essen-tielle.

• Inutile d'emmener mon enfant chez le dentiste avant l'âge de 6 ansIdéalement, la première visite chez le dentiste doit intervenir quand l'enfant a entre 2 et 3 ans. Pour autant, de l’avis de nombreux spécialistes, il est préférable de prévoirce premier contact entre 1 et 2 ans, dès que les dents de lait apparaissent. Cela permetà l'enfant de faire connaissance avec le dentiste et d’appréhender l’univers du cabinetdentaire dans de bonnes conditions. En général, aucun soin n’est pratiqué, sauf si le praticien le juge nécessaire. Mais c'est l'occasion, pour les parents, de poser desquestions et de recevoir des conseils utiles.

• Si les dents de lait ne sont pas correctement alignées, il faudra consulter un orthodontiste plus tard. Au contraire ! Il faut s'inquiéter si les dents de lait d'un enfant sont parfaitement ser-rées et sans espaces entre elles. En effet, les dents permanentes qui les remplacerontseront plus grosses que les dents de lait, les arcades des dents provisoires doiventdonc comporter des espaces pour compenser ce phénomène.

• La carie est uniquement due au sucreLa carie ne résulte pas uniquement d'une trop grande absorption de sucre. C'est avanttout une maladie contagieuse, transmissible par la salive. Les bactéries passent de labouche de l'adulte à celle de l'enfant. Il faut donc éviter de partager cuillère ou verreavec lui afin d'empêcher la colonisation bactérienne.

Quatre idées reçues qui ont encore la dent dure

SI LES CARIES

DISPARAISSENT

DE PLUS EN PLUS

DES BOUCHES DES

ENFANTS BELGES,

L'ÉCART ENTRE

LES MILIEUX SOCIO-

ÉCONOMIQUES

CONTINUE À

SE CREUSER.

POUR

SYSTÉMATISER

LA SENSIBILISATION

À LA SANTÉ

BUCCO-DENTAIRE

AUPRÈS DES PLUS

JEUNES, UN

PROGRAMME

AMBITIEUX EST

INDISPENSABLE.

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5 SEPTEMBRE 2019 EN MARCHE7

Pourquoi peinons-nous tant à adopter des modes de vie plussobres alors que les travaux scientifiques s’empilent pour nousalerter sur les dangers du réchauffement climatique ? Guidépar des mécanismes ancestraux de survie, notre cerveau nouspousserait à notre propre perte, avance Sébastien Bohler, doc-teur en neurosciences et rédacteur en chef de Cerveau&Psycho.Dans son livre Le bug humain (1), l'auteur propose aussi despistes pour sortir de ce paradoxe.

En Marche : Dans votre livre, nousfaisons connaissance avec unepartie de notre cerveau, le stria-tum. Celle-ci serait-elle la coupa-ble toute désignée de nos excès ?

Sébastien Bohler : Notre cerveau estguidé par des motivations fonda-mentales façonnées par la sélectionnaturelle sur des millions d’années.Au cœur de notre cerveau, le stria-tum régit nos comportements depuisl'apparition de l'espèce : manger, sereproduire, acquérir du pouvoir,étendre son territoire, s'imposer faceà autrui. Ces mécanismes ont assuréla survie de l’humanité dans un en-vironnement fait de rareté.Mais depuis, on a boule-versé notre rapport à lanature et ces mécanis -mes nous poussent à lasurconsommation. Au Paléolithique, l’hom -me devait être capable demanger sans limites dès qu’iltrouvait de la nourriture. Aujour -d’hui, la pléthore d’aliments dispo -nible crée une épidémie mondialed’obésité (lire "Cro-Magnon au Mc Do"dans En Marche du 6 juin 2019). Dansles sociétés ancestrales de chasseurs-cueilleurs, les possibilités d’acquérirdu statut social étai ent limitées. Pours’élever dans la hiérarchie, il fallait sebattre à mains nues. Aujourd’hui,acheter une voiture mieux équipéeque celle du voisin ou collectionnerles like sur Facebook nous procure un simulacre de statut. Le besoin des’élever socialement est un formida-ble levier, qui nous a amenés où noussommes : dans une société où tout estpossible. Mais il pourrait aussi biencauser notre perte.

EM : À partir de quand ce rapport àla nature a-t-il basculé ?

SB : Notre rapport à la nature a chan -gé dès que l’humain a inventé l’outil.La roue, c’est déjà le début de la tech-nologie. Mais tout a vraiment bas-culé avec la révolution industriellequi a permis de satisfaire tous les be-soins de notre striatum de façon im-médiate et démocratisée. La révolution industrielle a ouvert lavoie de l’exploitation des ressourcesnaturelles. L’apparition d’internet l’aaccélérée. D’un seul clic, nous pou-vons avoir accès à tous les produits

que nous désirons et nous les fairelivrer sans délai. Pour survi-

vre, nos ancêtres avaientbesoin d’économiserleur énergie. Dans notrecerveau, il existe desneurones qui mesurent

les efforts nécessairespour obtenir quelque cho -

se et libèrent de la dopamine(NDLR hormone liée au plaisir).

Moins on doit faire d'effort, plus no-tre cerveau libère de la dopamine.Aujourd’hui, avec la domotique,nous pouvons commander des su -sh is sans même avoir à faire l’effortd’appuyer sur un bouton.

EM : Vous dénoncez "l’infobésité"comme partie du problème. L’ac-cès à l’information, via internet,n’est-il pas justement un moyende sensibiliser le public aux ris -ques environnementaux ?

SB : Pour nos ancêtres, le besoin d’in-formation sur son environnement -savoir lire l’empreinte d’un animal

E N V I R O N N E M E N T

"L’attrait pour le court

terme est plus fort que nous."

Conscientde lamontée deseaux,l'humain nepeuts'empêcherd'y plonger.

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tock

Neurosciences

Pas très verte, notre matière grise

par exemple - était vital. Mais com -me pour la nourriture, on estpassé de rareté à pléthoreet nous souffrons d’in -fobésité comme noussouffrons d’obésité. On se gave d’écrans carnous ne supportons plusde rester inactif. Des ex -périences montrent que, sion place des personnes dans unesalle d’attente avec un appareil quidonne des décharges électriquesquand on le touche, la majorité pré-fère le manipuler plutôt que de restersans rien faire. Mais l’info consommée en ligne, cen’est pas de l’info qui peut nous sau-ver. C’est de l’info ludique, faite pourtuer le temps. Le trafic internet vabientôt dépasser le secteur aérien entermes d’émissions de CO2. Les vi-déos de chatons arrivent en deuxiè -me position des contenus les plus re-gardés en ligne, après la pornogra-phie. Les médias portent aussi une respon-sabilité. Comment peut-on nous pro-poser, dans un même journal, un re-portage sur l’impact du réchauffe-ment climatique et sur les ventesd’automobiles ? Les médias peuventjouer un rôle en changeant la normesociale, en mettant en valeur desgens qui se battent pour le bien com-mun plutôt que des stars du football.

EM : Dans Perdre la terre (2) lejournaliste Nathaniel Rich s’estplongé dans les archives améri-

caines pour montrer que le pro-blème du réchauffement clima-tique était déjà bien documenté à la fin des années 70. Cela n’a pas empêché les dirigeants del’époque d’investir dans la voie del’énergie fossile. Le problèmen’est-il pas d’abord politique ?

SB : Les petits moteurs qui agissentdans nos têtes, agissent aussi danscelles des politiques et des lobbies.Quand on découvre d’énormes ré-serves d’énergie fossile, on aurait puse dire "dans 50 ans, on va le payer".Mais nos neurones ne fonctionnentpas comme cela. L’attrait pour le

court terme est plus fort quenous. Car dans l’histoire

de l’humanité, dans 99 % des cas, attendrepour agir, c’était risquerde mourir. Des expéri -

ences montrent que sil'on propose à des person -

nes de recevoir une sommetout de suite ou une récompense

plus généreuse s’ils attendent, la ma-jorité choisit la récompense immé-diate. En politique, l’échéance élec-torale se porte à trois ou quatre ans.Quel politique prend des décisionspour les cinquante prochainesannées ?

EM : Le portrait quevous dressez del’humain dans vo-tre livre n’est guèreflatteur. Devant unesituation extrêmementpréoccupante, il se com-porterait grosso modo commeun grand singe guidé par ses ins-tincts primaires. Ne feriez-vouspas partie des "effondrementa-listes", ces auteurs pour qui l’hu-manité est déjà perdue ?

SB : L’envie d’écrire ce livre part d’unsentiment de révolte : pourquoi l’hu-manité court-elle à sa propre perte ?Je fais un diagnostic, mais je ne suispas fataliste pour autant ! Je suisconvaincu que l’humanité peut fairedes choses merveilleuses. Et c’est en

imaginant comment les choses peu-vent mal tourner qu’on peut les com-battre. Homo sapiens, ça veut direl’homme qui sait.

EM : La prise de conscience est unpremier pas, celle des enjeux cli-matiques, mais aussi celle de nosmécanismes inconscients...

SB : Il faut différencier l’intelligencede la conscience. Notre cortex, la par-tie rationnelle de notre cerveau, estaux ordres de notre striatum. Maisnotre cortex peut aussi créer de laconscience. La méditation, parexemple, peut aider à développercette conscience, à être moins guidépar nos pilotes automatiques, à ac-cepter l’inaction, à savourer les petitsplaisirs… Notre striatum est guidépar la recherche de plaisir. En étantd’avantage présent dans l’instant,conscient de nos actions et de nossensations, on peut décupler le plai-sir ressenti tout en consommantmoins.

EM : En prônant la sobriété, les religions, écrivez-vous, mènent àleur façon une forme de combatcontre le striatum. L’environne-ment, est-ce aussi une question demorale ?

SB : Aujourd’hui on vit dans une so-ciété de la satisfaction. Assoiffé desens, notre cerveau est très frustrépar cette économie néolibérale. Lamorale, au sens de régime de valeursqui définit le bien et le mal, peut en-trer en compétition avec le striatum.Car elle est porteuse de sens et ausside collectif. L’humain a un besoin vi-tal d’appartenir au collectif. Si on de-mande à un adolescent d’être le seulde sa classe à renoncer à son smart-phone, c’est insoutenable. Si je re-nonce à l’avion quand mes collèguespartent à Bali, je vais me dire que ceque je fais ne sert à rien. Mais si l’ef-fort a du sens, il peut amener à dessacrifices collectifs.

EM : Vous soulignez aussi l’impor-tance de l’éducation.

SB : On en est né dans un monde deconfort et c’est très difficile d’y re-noncer. Mais on peut recondition-

ner le cerveau. L’altruisme est une source de plaisir,

c’est scientifiquementprouvé. Et notre édu-cation peut nousconditionner à cher-cher le plaisir là plu-

tôt que dans la con -sommation effrénée.

On peut reconditionnernotre cerveau, dans le bon

sens du terme, en ne valorisant pasles comportements qui permettentde s’élever dans la société, mais lescomportements équitables.

// SANDRINE WARSZTACKI

(1) Le Bug humain, pourquoi notre cer-veau nous pousse à détruire la planète,Sébastien Bohler, Robert Laffont, février2019(2) Perdre la terre, Nathaniel Rich, Seuil,mai 2019

Sébastien Bohler, docteur enneurosciences et rédacteuren chef de Cerveau&Psycho.

"Assoiffé de sens,notre cerveau est frustré par

l’économienéolibérale."

"L’éducation peutconditionner notrecerveau à chercher

le plaisir dansl’altruisme plutôt

que dans laconsommation

effrénée."

© S

ébas

tien

Boh

ler

Page 8: 5 septembre 2019 Ch. de Haecht, 579 BP 40 LA SOLIDARITÉ, … · Conseils juridiques L’hébergement en maison de repos coûte cher. Les frais sont souvent plus élevés que le montant

P E T I T E S A N N O N C E S

5 SEPTEMBRE 2019 EN MARCHE8

CEFOC ASBL, LE CENTRE DE FORMATIONCARDIJN, ENGAGE POUR LA PROVINCE DU LUXEMBOURG (H/F) :> un formateur permanent

CDI – 2/3 temps - entrée au 1er octobre (négociable).

Fonction : développement et coordination desprojets d’éducation permanente - travailler desquestions de sens.Profil : compétences en sciences sociales - ex-périence utile - habiter la région du Luxembourg- pouvoir travailler en soirées et week-end.

Plus de détails sur www.cefoc.beEnvoyez une lettre de motivation avec CV pour le17 septembre à Philippe Pierson, Cefoc ASBL, rueSt Nicolas 84 – 5000 Namur ou [email protected]

L'ASBL CENTRE RÉGIONAL DE SANTÉ DE LATHUDINIE RECHERCHE (H/F) :> un médecin scolairepour son antenne de Solre-sur-Sambre à partirde septembre, une matinée par semaine (occa-sionnellement deux), pour missions de la pro-motion de la santé à l'école.

Infos : 071/55.60.61 - 060/21.14.07 ou [email protected] ou [email protected]

# Divers

Accordéon DO 2e : 600€. 0472-39.54.49.(D54933)

Achète faïence Bosch La Louvière. 0485-54.35.85. (DI54937)

Av: bascule Putzeys Melot type 1001 à plateau45x45x48cm, capacité 30kg, parfait état, 85€.085-31.23.05 - 0472-94.72.98. (DI54952)

Av: cristal Val-St-Lambert, service Nestor (48pces.) et milieu de table pour composition florale(4 pces.). 056-33.28.49. (DI54948)

Av: collection de minéraux (lot ou pièce) Belgiqueet étranger (micros et macros). 04-358.92.00.(DI54945)

Achète antiquités, mobilier, horloges, tapis, artasiatique ou africain, BD, cartes postales, porce-laine, faïence, peintres belges ou étrangers, tim-bres, livres, vins. 0478-54.81.79. (D54938)

Achète vieux jouets: poupée, train, puzzle, soldat,voiture, robot, figurine, barbie, action man, avion,bateau… 0471-46.86.02. (DI54936)

Mr Pircard achète: montre, bague, chevalière,chaine, croix, boucle d'oreille, gourmette, collier enperle fine ou culture, or, argent, fantaisie-qque soitl'état. 0478-54.81.79. (DI54934)

Profitez du prix élevé de l'or… nous achetons àtrès bon prix votre vieil or, alliance, or dentaire,chainette, bracelet, bague, chevalière… 0470-20.07.15. (DI54939)

Achètepour collection, tout ce qui concerne Hergé :Tintin, Quick et Flupke, puzzle, carte de vœux,pixi… 0478-54.81.79. (DI54935)

# Emploi/service

Réalise tous vos travaux extérieur - intérieur, devis et déplacement gratuit, Bruxelles - Brabant -Namur. 0477-30.17.64. (E54903)

Garnisseur de fauteuils et chaises, Maison Didot àNamur, 40 ans d'expérience, choix tissu, devis gra-tuit. 081-40.04.80. (E54904)

Dame pensionnée, expérimentée, fiable et motori-sée, propose aide aux seniors (courses, trajets,compagnie, préparation repas), éventuellementnuits, uniq. brabant wallon. 0474-42.58.51.(E54955)

Monsieur expérimenté en maçonnerie et carrelagecherche travail. 0472-39.69.18. (E54943)

Kiné à la retraite, patiente et motivée, cherche em-ploi dame de compagnie pour personne âgée(courses, repas, compagnie…) région Brab. wallon -Namur - Loverval. 0473-13.02.10. (E54965)

Enseignante retraitée expérimentée aide votre en-fant pour le CEB + 1ère + 2ème secondaires, + lesdevoirs, chez vous ou chez moi à Wavre. 0474-23.59.69. (E54946)

Réparation de machines à coudre et surjeteuses,Bernina, Pfaff, Elna, Singer, etc. me rend à domicile.0471-08.58.33 après 19h. 071-66.78.65 (E54873)

Dame pensionnée, motorisée, très active, désireaider personne seule : courses, ménage éventuel-lement, promenades… région Verviers et environs.0499-24.81.79. (E54932)

# Auto

Av: raison de santé, Peugeot 206, essence auto-matique 2004, bon état, 66.000kms, pr. pers. va-lide, aussi équip. hémiplégie droite. 0497-89.14.22région de Tournai. (AU54959)

C O M M E N T I N S É R E R U N E P E T I T E A N N O N C E ?

Grille tarifaire selon la rubrique :Rubriques : Matériel - Mobilier - Emploi/Services - Auto/Moto - Divers - Location (recherche d’un logement) : 12,50 EUR/parution. Rubriques : Villégiature – Immobilier – Location (mise en location d’un logement) : 20 EUR/parution.

Les petites annonces sont réservées aux membres de la Mutualité chrétienne :1. Rédigez votre annonce en lettres capitales et en indiquant la rubrique désirée. Les annonces ne doivent pas dépasser 190 caractères, espaces compris. Au-delà, elles seront recoupées par nos soins.2. Effectuez votre virement ou versement sur le compte IBAN : BE77 0000 0790 0042au nom des Éditions Mutuellistes en précisant le nombre de parutions souhaitées. 3. Envoyez votre annonce en joignant votre vignette jaune ainsi que la preuve de votre paiement au Service des petites annonces - En Marche - 579 chée de Haecht, BP 40 - 1031 Bruxelles ou par fax : 02/246.46.30 ou par courriel à [email protected] – tél : 02/246.46.27

Dates ultimes de rentrée des annonces :Le vendredi 20 septembre pour l'édition du 3 octobre Le vendredi 4 octobre pour l'édition du 17 octobre

Vos petites annonces ne seront publiées que si nous recevons en même temps le texte de l’an-nonce, la vignette jaune et une copie de la preuve du paiement. Les petites annonces parais-sent sous la seule responsabilité de leurs annonceurs. Le journal En Marche se réserve ledroit de ne pas éditer une annonce qui ne serait pas conforme à l’esprit de l’organisation MC.

# Immobilier

L'installation d'un bureau de jardin est la meilleursolution pour travailler chez vous dans le calme,équipé: électr., wifi, chauffage, renseignements:0496-32.60.63. (IM54862)

Thuin, route de Biesme, àv. très beau terrain à bâtirde +/- 10 ares, 25m de façade, idéalement situé,prix: 95€/m2. 0494-79.65.33 (ap. 19h ou we).(IM54956)

La Panne, àv. appart. au 2e ét., état parfait, 2ch.,cave, prix intéressant. 0475-78.47.93. (IM54954)

Av: garage fermé n° 74, avenue Mutsard 73, 2esous-sol - 1020 Laeken. 0495-47.73.27. (IM54966)

Posez vous-même le gros œuvre en bois de votremaison avec isolation incorporée, exempl.: pour200m2 (100+100) rez, ét. avec plancher: 50.000€,votre architecte dess. vos plans. 0496-326063(IM54861)

Nieuport Bain, àv., 1er ét., 80m mer, gd. studiomoderne 1982, cuis.améric., 45m2, terr. 4m long.,non meublé, 135.000€ avec poss. gd. garage s-sol.081-74.48.45 ou 0494-98.59.45. (I54940)

# Location (Propriétaire)

Daverdisse : àl année, mais. isolée, pleine nature,vue except., gar., cave, 90m2, 2ch, 1 bur, sdb, cuiséq., salon 12m2, gde terrasse 24m2, terrain boisé,750€/mois 0472-908414 - 061-511684 (L54926)

Les Bons Villers : appart. neuf de 55m2 dans résid.serv. haut de gamme pour seniors actifs dès 55ans, endroit calme, services : piscine, resto, salle desport, pt magasin… 0477-35.09.13 (L54915)

Kot étudiante à Quaregnon, 3 pièces, magasins,pharmacie, bus à proximité. 0476-34.89.35.(LO54967)

# Matériel

V. chaise de douche/toilette percée avec roulettes :200€. Barres pour transfert lit : 70€. 063-22.74.56. (M54907)

Av: lit Andumedic3 home complet, ds son sac detransport, cse. de guérison, achat: 4.195€, vend:2.750€, sous garantie jusqu'en oct. 2020, doc.utiles joints. 0478-64.68.08 - rég. Gedinne.(MA54963)

A vendre : lit médicalisé en hêtre de marque Gohyen parfait état, 3 tribunes à 4 roues en tb état, 2béquilles réglables. 0470-06.22.99. (M54924)

# Mobilier

Av: petit fauteuil brun "Nubuck": 60€, table bristotchêne 50x100: 80€, ancienne archelle 1m30 avec6 tiroirs: 80€. 0478-65.12.70. (M54964)

# Villégiature (Belgique)

De Haan / Le Coq, chalet 40m2, ds camping Lis-panne, 25' à pied mer et bois, 2-3ch., séj., cuis.,sdb., jardinet, 40-50€/j. (1 vélo si sem.). 0495-19.81.29. (V54664)Coxyde digue vue/mer, appt. 4p. 5e ét., asc, 2ch,cuis+liv. v. plage sdb, tv, dvd, chges comp, sept -Touss - Noël, 395€/s., oct., déc. du 7 au 21: 295€/[email protected] - 0479-415443(V54957)La Panne, appart neuf, digue de mer, 4p., 1ch., avecgarage, pas d'animaux. 063-42.24.94 - 0496-21.93.72. (V54561)

Coxyde, vue imprenable sur mer à 30m, 2 appt.spacieux tout confort, wifi, 3 ch. (8 pers.) et 2 ch.(6/8 pers.), gde terrasse sud, jardin cl., parkingprivé. 0475/42.98.22 - www.ladunette.be(V54744)Rochehaut, àl. appart. 4 à 8p. et studio ds. fermette tt.conf., jard., vue Semois, w-e., sem. 061-46.40.35 - www.lafontinelle.be (VI54950)La Panne, appart. face à la mer, centre digue, 2ch.,2e ét., tt. conf., lumineux, spacieux, wifi, poss. ga-rage, se loue du samedi au samedi de 395€ à650€. 0479-32.75.55. (VI54805)Middelkerke, app. face mer, 4p, balcon, 1ch, sdb, gdliv., cuis.éq, à louer à partir du 4 octobre, w-e h-sais., sem ou qz, congés Touss., Noël etc... 0473-42.48.27. (V54958)Alle s/Semois, appartement tout équipé avecgrand feu ouvert, de 2 à 4 personnes dans une villaavec vue sur la vallée, jardin, terrasse. 061-50.13.72. (VI54684)La Panne, gd. studio 35m2, 4p. max., entièrementrénové, situation idéale (50m mer), rdc, vue surjard., park. gratuit à proximité, tt. confort. 0495-19.12.68. (V54625)Coxyde, studio 30m2, max. 2p., animaux non ad-mis, 300m mer, 100m tram, salon div-lit, tv., balcon,cuis.éq., sdb.baignoire/douche, évier, wc, infos/photos: [email protected] - 0488-650399(VI54942)Westende, àl, très beau studio moderne, coindigue, vue mer, 2e ét., 4p., 1 ch., tv, tt conf., asc., libre du 26/10 au 3/11 et suivants, sem. ou qz. 071-34.26.67 - 0478-72.07.05. (V54941)Westende-Bad, luxueux appt. 2ch., 4-5p., situé àprox. centre et mer, end. calme, 2e ét., asc., bellevue, 2 balcons sud, grd. conf., w-e., sem. ou quinz.0479-53.55.67. (V54571)Coxyde, appart 5p., 2ch, sdb, wc, cuisine, living,30m digue, côté soleil, tt confort, tv, dvd.04/370.15.63 - 0473/69.94.34. (V54653)Nieuport, app. 4p ds immeubl. rénov.50m mer, ch.2 lits jumeaux, canapé-lit 2p. ds living, asc., sdb, tv,micr-ond., cuisinière élect., balcon, gar fermé,sem., qz., ttes.pér. 081-611072 (V54961)St-Idesbald, appart. vue sur mer, 1ch, 4 pers. max,balcon soleil, sem. quinz., pas d'animaux ni fumeurs,envoi photos par mail: [email protected] -0476-49.17.20 - 02-384.11.00. (V54947)

# Villégiature (France)

Bretagne, Plouguerneau, mais. conf., 100m mer,côtes natur., criques sauv., pittor., plages sable fin,air pur, ressourçant, idéal vac. famille ou couple.0477-27.65.14 - [email protected] (V54921)

Bray-Dunes, 6km de La Panne, splendide appt surdigue avec terr. sud, 5p, super cft, park sous-sol.www.locava.quefaire.be > Mer du nord > La Panne"Clair de dune vue sur mer". 081-43.37.78(V54949)

Côte d'Opale, Wissant, à 50m plage, appart 4p. sej. 2 clic-clac, tv, cuis. équip., 1ch., sdb, wc, sep., terr clot., tt conf. 0495-32.28.95 - [email protected] (V54944)

Roquebrune - Cap Martin, appart. 2ch., à 60m mer,confort, pkg., 2e qz. mars, avril, mai, 1e qz. juin, 1e.qz. juillet. 0478-25.86.19. (V54968)

Provence, rég. Nîmes, àl. villa tt conf., 6p, pisc. priv.,boulodrome, bar été, last minute : septembre -0470-95.27.89. https://villacolombeyrolles.wix-site.com/villacolombeyrolles (V54909)

Canet en Roussillon, àl. studio front de mer, 4 pers.,liv., cuis., sdb., terr., ch. ind. airco, tv, proximité port,voile, pêche, jetsky, aquarium, commerces, tte. l'an-née. 0498-38.32.75. (V54971)

Région Menton, appart. 4p., face à la mer, livingavec terrasse, chambre, cuisine, sdb, proximitécommerces, libre octobre et hiver. 0495-21.27.29.(V54970)

Roquebrune - Cap Martin, studio 2p., jardin, par-king, octobre, novembre, décembre, février fête ducitron Menton. 0478-25.86.19. (V54969)

Bretagne Sud, 2 gîtes tt. conf., 2ch, 4 ou 5 pers,mer ou campagne, plages, charme, détente, natureet visites, vieilles pierres, wifi, équip. bb, prox. com-merces, restos. 0476-30.96.82. (V54920)

Grau du Roi, bord Médit., Camargue, proche plage,studio 4p., 1ch., piscine. 0496-66.55.45 ou 04-370.11.12 - Infos, prix et photos: www.appartgrau.be(V54891)

Canal du Midi, villa 6p. ds résid. sécur, 3ch, 2sdb, cuis.éq, jard, pisc priv, idéal famille! ProxCarcassonne, Narbonne. 0476-90.31.99 - facebook .com/v i l l a - les-hauts-du- lac -1540476046243967 (V54652)

Passez l'hiver au soleil de Provence, gîte tt.conf.,calme et vue extra, proche ttes. commodités, vil-lage de Salernes, centre Var, 485€/mois+chges,min. 6 mois. 0033-682.408.878. (V54960)

Vosges, La Bresse, 13kms de Gérardmer, appart. 2-4p., liv., coin cuis., 1ch.+coin mont. avec 2 lits sup.,park.priv., tb.vue, loc.tte. l'année, sam. au sam.063-67.78.11 - http://chalet23.fr (VI54619)

LA MAISON MARIE IMMACULÉE DENEUFVILLES RECHERCHE (H/F) :> deux infirmières

CDI - temps plein de jour.

Plus de détails et postulez sur www.asbl-mmi.be(onglet infirmier).

RADIO CHRÉTIENNE FRANCOPHONE LIÈGE(RCF) RECRUTE (H/F) :> un directeurPlus de 5 ans d’expérience dans les médias, lacommunication ou le marketing - engagementchrétien - veiller à la qualité des contenus et audéveloppement de l’audience - renforcer l’auto-financement de la radio - participer à la dyna-mique du réseau RCF.> un chargé de communicationDévelopper la notoriété de la radio - diplôme encommunication, marketing ou équivalent - pré-sent sur les réseaux sociaux, partager les va-leurs de la RCF - capable de prendre des photos,capter du son, filmer avec son smartphone, pu-blier sur internet - flexible et enthousiaste -contact facile - permis de conduire.

Plus de détails sur www.liege.rcf.be

Offres de service

L’ASBL AUXILIA, ASSOCIATION DANS LEDOMAINE DE LA FORMATION ET DEL'ÉDUCATION À BRUXELLES, RECHERCHE (H/F) :> des volontairespour donner des cours individuels de français,néerlandais, anglais, mathématiques, histoire…à des adultes en situation de handicap.

Infos : [email protected] – 02/647.79.44.

L’ASBL APPER-HAINAUT, ASSOCIATION DE PARENTS POUR LA PROTECTION DESENFANTS SUR LES ROUTES, RECHERCHE (H/F) :> des bénévolespouvant offrir quelques heures de leur tempspour des ateliers de sécurité routière avec lesenfants dans les écoles primaires - déplace-ments en camionnette et repas du midi assuré.

Plus de détails sur www.apper-ht.be Infos : 069/34.67.24 ou [email protected]

TCHAÏ ASBL, DISPOSITIF POUR JEUNES ENEXIL NON ALPHABÉTISÉS À MOLENBEEKRECHERCHE (H/F)> un enseignant bénévole pour donner des ateliers d'alphabétisation (ins-tituteur, régent, formateur alpha ou autre).

Envoyez votre CV avec motivations à[email protected]. Infos : 0487/888 569 ou http://tchaibxl.be

Offres d’emploi

Martincourt-sur-Meuse (Fr), mais. village rénovée,calme, 300m Meuse, 2 ch. (4/5p.), cuis. équip., sa-lon, tv, cour, jard, proche magasins et lieux tourist -200€/s - 0476-69.75.03 après 18h (V54925)

# Villégiature (Autres pays)

Esp., Almunecar, dame 75a., membre Enéosport,cherche amie pour partager appartement, vuemer, tt. conf., février 300€+chges. 060-39.17.74 -0472-47.06.72. (V54972)

Entre Val. et Alic., app à louer : hall, sàm, salon,cuis, sdb, 3ch (5couch), balc, 1e ét. asc., prox garetrain, bus, restos, shopping, c. tourist, 3km plage.0471-71.14.39 - 0478-26.18.05 (V54930)

Almunecar + Benidorm, promo. appt. vue mer, 1ch.,tv, terr. sud, micro-ondes, 499€/mois d'octobre à mai + autres pér. possible à convenir, pisc., park.,photos. 02-657.40.86 - 0477-59.47.33. (V54953)

Costa Blanca, Albir, 4e et dernier étage, prox mer,appart. 2ch., 2sdb, liv., cuis., terr., tv sat. Internet+wifi, garage. 0478-27.49.77 - [email protected]. (V54889)

Italie, Toscane, Punta Ala et plages idylliques à100m, 45€/j du 8 au 30/09 face à l'ile d'Elbe, pleinpied, 2ch, 2sdb, tt confort, terr., esp. vert, vélodispo. photos: [email protected]. (V54918)

Majorque - Iles Baléares (Santa Ponsa) 20 kmPalma, àl., appt 100m2 rdch, 3ch, 2sdb, terrasse,jard+bbq, bord mer, zone calme, résident, tt facili-tés. [email protected] - 085-23.09.44.(V54962)

Chaussée de Haecht, 579 - BP 40 - 1031 Bruxelles ✆ 02/246.46.27 - Fax : 02/246.46.30 - [email protected] - www.enmarche.be

ÉDITEUR RESPONSABLE : Jean Hermesse, Opberg, 23 - Bte 11 - 1970 Wezembeek-Oppem.

Affilié à l’Union de la presse périodique UPP - Membre de l’Union des Éditeurs de la Presse Périodique Tirage moyen 450.000 exemplaires

BIMENSUEL - Parution tous les 1ers et 3es jeudis du mois (1er jeudi du mois en juillet et en août).

enmarche

Une erreur dans votre adresse postale? Signalez-le viawww.mc.be/journal ou au 0800 10 9 8 7.

L’ASBL VOLONT’R, RÉGIONS DE BRUXELLES,LIÈGE ET NAMUR RECHERCHE (H/F) :> des volontaires pour accompagner et distraire des adolescentset des adultes soignés pour un cancer - l’ouver-ture aux autres à travers la rencontre, l’écoute,un sourire, un geste… - formation préalable lejeudi 26 septembre à Bruxelles.

Plus de détails sur www.volontr.beInfos : ASBL Volont’R - 02/219 15 62 – [email protected]

L’ASBL FAMISOL RECHERCHE (H/F) :> des volontaires réguliersen journées et certains WEProfessionnels et volontaires accueillent des pe-tits groupes d’enfants de 5 à 18 ans, quelle quesoit leur déficience - jeux, sorties… Les volontaires sont soutenus au fil de leur enga-gement.

Plus de détails sur www.famisol.be Infos: 02/771.91.14 ou [email protected]

LA MAISON DE NAISSANCE DE NAMUR "L’ARCHE DE NOÉ ASBL" RECHERCHEACTIVEMENT (H/F) :> des bénévolespour participer à la gestion financière de la mai-son de naissance - nous avons imaginé créer uncomité financier ainsi qu’un poste de trésorier –vous avez des talents de rédaction - un attraitpour les chiffres etc…

Plus de détails sur www.maison-de-naissance.be Envoyez votre candidature au plus tard pour le 16 septembre à [email protected]

Page 9: 5 septembre 2019 Ch. de Haecht, 579 BP 40 LA SOLIDARITÉ, … · Conseils juridiques L’hébergement en maison de repos coûte cher. Les frais sont souvent plus élevés que le montant

5 SEPTEMBRE 2019 EN MARCHE9

éloigné d'autres congénères). Ensoulevant deux bûches de bois d'ori-gine tropicale, on réalise que le boisd'okan est un des plus lourds aumonde tandis que le balsa est l'es-sence la plus légère. Le parcours setermine par les maladies qui atta-quent les espèces tandis qu'un filmraconte la vie d'un chêne vieux de500 ans…

// SANDRINE COSENTINO

>> Plus d'infos : Le Labo du bois,Nieuwelaan 38, 1860 Meise •02/260.09.70 • compris dans le prixd'entrée du Jardin botanique : 7 EUR (1 EUR pour les 6-17 ans) •plantentuinmeise.be

(1) La biomasse désigne l’ensemble desmatières organiques pouvant se trans-former en énergie. (2) La photosynthèse débute par l’ab-sorption de l’énergie lumineuse par lachlorophylle. Les plantes utilisent cetteénergie pour transformer l’eau et ledioxyde de carbone (CO2) en oxygène eten sucres.

Le Rideau de Bruxelles pend sa crémaillère !

Théâtre

En pénétrant dans le bâtiment quiabrite le tout nouveau Labo du bois,un parfum enivrant saisit le prome-neur. L'exposition permanente estconçue en deux parties : au rez-de-chaussée, une présentation de la forêt et des explications sur l'impor-tance des arbres pour l'environne-ment ainsi que le "Wonder woodwall" qui permet d'observer plus de50 essences de bois. Un escalier architectural en hêtre mène au 1er

étage pour découvrir la partie la pluspédagogique du musée.

Il fait feu de tout boisQuelques chiffres pour commencer…Bien que la forêt n'occupe que 31% dela surface terrestre, elle produit 82%de la biomasse (1) végétale de la terre,composée à 98% de bois et d'écorce.C'est une importante source d'énergierenouvelable à condition que l'ex-ploitation se fasse de manière dura-ble et que la consommation n'excèdepas la production. Un petit film ex-plique également le rôle essentiel dela forêt dans la lutte contre le réchauf-fement climatique. Grâce à la photo-synthèse (2), les forêts emmagasinentplus de dioxyde de carbone (CO2) quen'importe quel autre écosystème ;une raison majeure pour lutter con -tre la déforestation. Des structures didactiques illustrent

la comparaison entre matériaux deconstruction. Le béton et l'acier né-cessitent beaucoup d'énergie pourleur fabrication et entraînent desémissions de CO2. À l'inverse, un ar-bre mature a déjà extrait tellementde CO2 de l'atmosphère pour assurersa croissance que, même utilisécomme matériau de construction(transporté, scié, etc.), il entraîneglobalement une réduction du CO2dans l'atmosphère ! Un exemple :pour produire une boule de 40 kg enbois massif de pin sylvestre, l'arbre a absorbé environ 70 kg de CO2 del'atmosphère.

Touchons du bois !Le mur du fond attire ensuite le re-gard… Des tiroirs du sol au plafondsont empilés un peu à la façon "te-tris". Le spectacle de toutes les nu -ances de teintes du bois impres-sionne. Plus d'une cinquantained'essences commerciales sont pré-sentées. En ouvrant les tiroirs, nosautres sens s'éveillent : on touchedes bûches brutes ou des objets duquotidien, on respire les effluves desdifférentes variétés, on salive en ima-ginant le gout sucré et caramélisé dusirop d'érable qui provient de la sèvede l'arbre à sucre. La musique n'estpas en reste puisqu'une foule d'ins-truments sont fabriqués en bois.

On pourrait passer desheures à lire les anecdotes.L'exposition permet aussi decomprendre les usages adé-quats des différents types debois. Le frêne est dur, solideet élastique, ce qui le rendtout à fait adapté à la fabri-cation de manches d'outils.L'eucalyptus, quant à lui, estla principale source de fibrespour l'industrie papetière.Les cure-dents sont souventen tilleul car c'est un boissouple et de texture fine. Lebois de hêtre sert à la fabrication deplanches à découper pour la cuisinegrâce à ses propriétés antibacté-riennes. Ce merveilleux mur en bois inviteégalement à voyager dans le temps :le séquoia vivait en Europe avant la dernière glaciation ; le teck étaitdéjà planté à la fin du 17e siècle au Sri Lanka ; les hêtres de la forêt deSoignes ont été plantés sous le Ré-gime autrichien au 18e siècle… Deuxécrans tactiles permettent d'en ap-prendre davantage sur chaque es-sence. On y apprend, par exemple,

C’est sous le signe de la fête et de la rencontre que le Rideau deBruxelles pend sa crémaillère ces 7 et 8 septembre, à Ixelles. Après unan et demi de travaux de rénovation, le théâtre écrit une nouvelle pagede son histoire et devient une maison de théâtre. L’occasion pour le Rideau de s’ancrer dans une vie de quartier et favoriser l’accès à la culture.

Promenons-nous au Labo du bois…En suivant les flèches "Houtlab", au détour d'un chemin, on seretrouve nez à nez avec un gigantesque tronc d'arbre de 10 mètresde long, couché, qui cache une maison basse. Et tout à côté, ledisque majestueux d'un séquoia géant invite à se prendre en photodevant cette nature monumentale ! Au Jardin botanique de Meise,le Labo du bois rend un bel hommage aux arbres.

Meise

Au 7A, rue Goffart à Ixelles, l’entréed’un sas est ouverte. Quelques cu-rieux passent la tête. Deux ouvriersterminent les dernières finitions.Passé l’entrée, un patio végétal trôneau milieu du bâtiment. Son emplace-ment agit comme un puits de lumièrerayonnant dans les pièces tout au-tour. Nous sommes au Rideau deBruxelles, une maison de théâtre,qui, pour la première fois en 75 ansd’existence, dispose de son chez-soi.

Une identité à installerCette maison qui accueille le Rideaude Bruxelles c’est avant tout une his-toire. Dès le début de la visite, on ytrouve les derniers vestiges datant du19e siècle : une imposante balance à charbon siège dans le couloir quimène à la salle de spectacle. L’évierdes toilettes n’est autre qu’un ancienabreuvoir à cheval. Cette maison audesign moderne et flambant neuveétait autrefois une charbonnerie.Dans les années 70, elle accueille ungarage de voitures américaines d’oc-casion. Une décennie plus tard, le

bâtiment se transforme en théâtre.Jusqu’à aujourd’hui, trois théâtresont occupé les lieux : le Théâtre deBanlieue, XL Théâtre du Grand Midiet enfin le Rideau de Bruxelles.

Entre cohabitation et créationSitué à proximité du quartier Ma-tonge, de la Place Fernand Cocq et dela rue Malibran, le Rideau côtoie despublics très diversifiés tant so-cialement que culturelle-ment dans une com-mune qui offre déjà denombreuses activitésculturelles. Custinnehabite juste à côté dela nouvelle maison dethéâtre. Plutôt d’avis mi-tigé, il s’explique : “C’esttrès bien un théâtre mais ça veutdire aussi plus de monde, moins deplace pour se garer. Il faudra voir ceque ça donne et ce qu’ils proposent.”Le défi est lancé. L’équipe du Rideauen a bien cons cience et saisi l’oppor-tunité de mener à bien son rôle demédiateur culturel. Pour Michaël De-

launoy, directeur de la programma-tion artistique, “il est essentiel que lepublic du quartier, tout comme les ar-tistes, s’approprient les lieux.” Etd’ajouter : “Depuis deux ans et demi,nous collaborons avec les commer-çants, les écoles, les associations, leCPAS d’Ixelles… Par exemple, en dis-cutant avec ce dernier, on s’est renducompte qu’il y avait une demande desallocataires sociaux de pouvoir accé-der à des activités culturelles maissurtout d’y participer.” Le théâtre amis en place divers projets en parte-nariat avec d’autres institutions cul-turelles. Des initiatives commeCheckpoint qui aborde la questiondes frontières géographiques et men-

tales ont vu le jour. Ou encore“Pass à l’acte”, un projet

participatif qui célèbre sa10e édition et s’adresse àun public jeune.

Pour encourager lespublics des quartiers à

pousser les portes de lamaison, le Rideau a prévu

des tarifs préférentiels pour lesIxellois. L’entièreté du rez-de-chaus-sée a été reconstruite afin de faciliterl’accès aux personnes à mobilité ré-duite. Une programmation en jour-née fait également la particularité dela maison. Ce choix permet d’accueil-lir d’autres publics moins familiers

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des sorties en soirée maisaussi de multiplier la produc-tion d’ateliers participatifs.

Esquisse engagéeCatherine Briard est secrétairegénérale du Rideau deBruxelles. Elle a co-coordonnéla collaboration avec l’équiped’architectes et d’ingénieursdu projet : “L’ADN de la mai-son, c’est la création et la miseen évidence de nouveaux au-teurs. Nous avons donc sélec-tionné un nouveau groupe d’ar-chitectes, Ouest architecture.”Le projet architectural devaitcorrespondre à l’esprit d’unemaison de théâtre conviviale rassem-blant l’équipe, les artistes et les pu-blics. “Le projet qui est arrivé sur basede leur pré-esquisse dans le cadre duconcours que nous avions lancé estvraiment un projet qui nous ressem-ble. S’en est suivie une grande aven-ture humaine. Ils nous ont donné tousles ingrédients pour pouvoir, à pré-sent, y développer toute l’âme et

l’identité du théâtre.” C’est dans sapoursuite du rôle social et du ques-tionnement de la société que le Ri-deau de Bruxelles continuera sesspectacles pour la saison prochaine,à la maison.

// SORAYA SOUSSIPlus d’infos sur le programme du week-end d’ouverture :www.rideaudebruxelles.be

Pour encourager les publics

des quartiers à pousser les portes

de la maison, le Rideau a prévu des tarifspréférentiels pour

les Ixellois.

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enmarche.be

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EN MARCHE SERA PRÉSENT ÀL’INAUGURATION et vous faitdécouvrir d’autres facettes de ceprojet sur son site :www.enmarche.be (rubrique culture)

C U L T U R E

que huit bois résineux (douglas, épicéa, if…) sont présentés alors qu'ily a une cinquantaine de bois feuillus(bouleau, chêne, châtaigner…).

Quelle tête de boisLa visite se poursuit à l'étage pourmieux comprendre le cycle de vied'un arbre. Les cernes de croissancedes rondins racontent des histoires :l'âge de l'arbre bien sûr mais aussiles catastrophes auxquelles il a dûfaire face (incendie, attaque d'in-sectes) ou encore la manière dont il apoussé (sol incliné, rapproché ou

Michaël Delaunoy, directeur de la programmation artistique et Julie Fauchet, attachée de presse du Rideau de Bruxelles,dans le patio central.

Page 10: 5 septembre 2019 Ch. de Haecht, 579 BP 40 LA SOLIDARITÉ, … · Conseils juridiques L’hébergement en maison de repos coûte cher. Les frais sont souvent plus élevés que le montant

La loi prévoit que le budget de l'État fédéral soitfixé début octobre de chaque année. Mais lecontexte politique de la rentrée rend cet exer-cice compliqué. Sans gouvernement fédéral,sans pilote, sans vision, le débat est confus.2019 est déjà une année de transition, 2020risque de l’être à nouveau … ça fera deux ansde perdu. Pourtant, dans le secteur de la santéen particulier, les défis pour maintenir un sys-tème de soins accessibles et de qualité sont co-lossaux. Ils nécessitent une approche structu-relle.

2019, année d’élections et de transition

En 2018, la perspective des élections de 2019avait incité le gouvernement fédéral à ne plusprendre de nouvelles mesures d’économie dansle secteur des soins de santé, en laissant toutsimplement courir les dépenses. À l’époque,nous avions fortement critiquéle dérapage non contrôlé des dé-penses relatives aux médica-ments.

Malheureusement, nos crain teset avertissements d’alors se véri-fient. En raison des prix exorbi-tants des médicaments inno-vants, les dépenses du secteurpharma explosent. En 2019, lecoût des médicaments, pour l'as-surance obligatoire, dépassera 5milliards d'euros dont 1,8 milliardrien que pour les médicaments in-novants. Mais malgré ce dépasse-ment, les dépenses 2019 termine-ront sans doute en boni grâce à lasous-consommation dans tous les autres sec-teurs de soins : honoraires médicaux, hôpi-taux, prestations en kiné et en logopédie, soinsdentaires, soins infirmiers à domicile… et àquelques difficultés techniques temporairesde facturation. Une année sans réelle politiquede santé, donc une année de transition avecdes comp tes artificiellement équilibrés.

En attendant le gouvernement

Comment expliquer le fort ralentissement dela consommation des soins dans certains sec-teurs ? Le manque de ressources humaines, lereport des soins, des suppléments à charge du patient trop élevés ? A l'inverse, commentfaire face à la croissance sans limite des dé-penses pharmaceutiques. En 2019, des pro-blèmes techniques de facturation liés au nou-veau mode de financement des hôpitaux ont

retardé certaines dépenses. Comment les inté-grer dans le budget de 2020 ?

Ces questions parmi d'autres restent ouvertes.Sans ligne de conduite ni vision politique, lebudget 2020 des soins de santé sera une con -struction purement comptable et artificielle.

Devant les défis, le temps presse

Face aux défis auxquels est confronté notre sys-tème de soins, nous attendons un débat et deschoix politiques urgents. Les supplémentsd'honoraires des médecins doivent être régulés.Sinon, demain, la privatisation insidieuse dusystème de santé se poursuivra. La maîtrise desdépenses pharmaceutiques et du coût des mé-dicaments innovants exige la conclusion d’unpacte fort avec tous les acteurs de soins. À dé-faut, il n’y aura plus, demain, aucune marge

pour de nouvelles initiatives en soinsde santé. Au-delà, c'est le finance-ment de l'ensemble de la sécurité so-ciale qui doit être garanti de manièrestructurelle pour faire face aux en-jeux du vieillissement de la popula-tion.

L’organisation des soins doit tenircompte des nouvelles possibilitésoffertes par le numérique (dossiermédical partagé, télémédecine,procédures par voie électroni -que...). La prise en charge des pa-tients doit être repensée en in -tégrant de nouveaux métiers (leshygiénistes bucco-dentaires, par

exemple). À défaut, la rareté des res-sources humaines dans le domaine médicalcompliquera l’accès aux soins et créera des filesd’attente.

Il faut aussi investir davantage dans les soinschroniques et financer des lits de revalidation etde convalescence dans des structures intermé-diaires. Enfin, il est indispensable de renforcerles soins et l'accompagnement des patients enambulatoire (soins à domicile, suivi postnatalpar des sages-femmes, suivi par des équipesmobiles en santé mentale...).

L’inertie politique actuelle nous a déjà faitperdre trop de temps et de moyens finan-ciers. Elle réduit la discussion du budgetdes soins de santé à un exercice comptablesans perspectives. De manière silencieuse,notre système de soins régresse et l’accèsaux soins se détériore.

éditorial

Budget 2020 : le calme avant la tempêteJean Hermesse // secrétaire général

Le nouveau casting du gouvernement fédéral n’est pas prêt d’être annoncé. Cela signifie juste assurer la continuité… Pas d'initiatives, pas de nouvelles mesures, pasd’orientations… Pendant ce temps, les dépenses dans le secteur pharmaceutiquedérapent, les suppléments d'honoraires augmentent, les recettes de la sécurité sociale sont en deçà des prévisions… Que de temps perdu, le réveil risque d’êtredouloureux et brutal.

EN RAISON DES PRIX EXORBITANTSDES MÉDICAMENTSINNOVANTS, LESDÉPENSES DUSECTEUR PHARMAEXPLOSENT. EN2019, LE COÛT DESMÉDICAMENTS POURL'ASSURANCEOBLIGATOIREDÉPASSERA 5MILLIARDS D'EUROS.

5 SEPTEMBRE 2019 EN MARCHE12

// Ateliers multimédiasDe septembre à novembre, Média Animation orga-nise des ateliers multimédias : le pouvoir des algo-rithmes, les bases d'internet et du cloud, des jeux vi-déo, du web... GratuitLieu : Liège, Namur et WavreInfos : Liège : 04/344.48.81 • Namur :081/24.08.30 • Wavre : 010/22.50.03 • www.media-animation.be

// La terre vue du cœurLe jeudi 19 septembre à 20h, Attac-Liège et le CentreCulturel de Verviers vous invitent à la projection dufilm "La terre vue du cœur", de Iolande Cadrin-Ros-signol. Des scientifiques, auteurs et artistes nous in-terpellent : la biodiversité est menacée. Projectionsuivie d’un échange sur les actions pour le climat.Prix : 3 EUR.Lieu : Centre culturel de et à 4800 VerviersInfos : https://liege.attac.org

// ParabolesLe théâtre Buissonnier est une troupe itinérantequi fait résonner la parole biblique. Dix acteursvous entraînent dans leur quête à travers les para-boles. Représentations le dimanche 15 septembre,à 10h30, à l'église St-Sernin à 4950 Waimes, le sa-medi 21 septembre à 16h30 à l'église St-Lambert à6040 Jumet et le dimanche 20 octobre à 16h àl'église St-Pierre à 6810 Izel.Infos : 0496/96.09.96 •www.theatre.buissonnier.be

// Rallye de la petite reineLe dimanche 22 septembre, de 9h à 20h, roulez despectacle en spectacle des arts de la rue, tout en dé-couvrant les rives de la Dendre et les flancs du paysdes Collines sur 25 km. Prix : de 4 à 12 EURLieu : départ à 9h au Centre culturel R. Magritte à7860 LessinesInfos et inscriptions : 068/25.06.00 •www.rallyedelapetitereine.be

//L'Europe et ses impactsL'ASBL Vie-Esem Cepag Sud Hainaut organise une for-mation les mercredis 18 et 25 septembre sur le thème :"L'Europe, quels impacts au quotidien pour les travail-leurs et les citoyens ?" GratuitLieu : Rue Pierre Babusiaux 4 à 6150 AnderluesInfos : 071/58.96.16 • [email protected]

// La nature s'expose Des artistes d'Europe exposent leurs plus beaux clichés sur la nature d'ici et d'ailleurs au cœur de Namur du jeudi 19 au dimanche 22 septembre. Au pro-gramme aussi : conférences, stands de matérielphoto, librairie... Prix : Pass photos et expos : 10 EUR• famille : 15 EUR Lieu : Namur : cathédrale St-Aubain, église St-Joseph,la Bourse, place d'Armes, parlement de Wallonie,église Notre-DameInfos : www.exposaves.be

// Festival "Un nouveau chapitre"Le samedi 21 septembre à partir de 17h, se déroulerala 2e édition du festival de musique au profit de l’ASBLUn nouveau chapitre, qui accueille en journée despersonnes vivant des difficultés cognitives évolu-tives. Au programme : Fabian Leduc et ses talents,Vienna et Lisa Pezzuto, Mojo Rising, Winter Woods...Prix : 5 EURLieu : Rue de la Ferme, 1 à 5140 à BoignéeInfos : https://festivalboignee.wixsite.com

// Tous humains mais tous égaux ? ACRF - Femmes en milieu rural organise, les mardi 24et mercredi 25 septembre, deux journées d'étude.Quel appel lancer aux décideurs pour retrouver l'es-sence première de la Déclaration universelle desdroits de l'homme, cet idéal de fraternité ? Lieu : La Marlagne à 5100 WépionInfos : www.acrf.be

// L'avenir des ProvincesLe CIEP et la FTU organisent une journée d’étude lejeudi 26 septembre pour réfléchir à "Quel avenir pourles Provinces wallonnes ? Répondre aux défis en par-tant des territoires". Seront abordés par les interve-nants les enjeux po¬litiques fondamentaux, tels quel’adéquation entre les réalités d’un territoire et l’ins-titution qui la représente, la dynamique démocra-tique de sa gestion ou encore le financement de sesservices. GratuitLieu : Créagora – Rue de Fernelmont 40 à 5020 Namur Infos et inscription : 02/246.38 41 • [email protected]

// Retraite pour malentendantsLe monastère de Wavreumont organise du vendredi 27au dimanche 29 septembre, une retraite pour per-sonnes malentendantes et leurs proches. Prix : 90 EURLieu : Monastère St. Remacle à 4970 StavelotInfos : 080/28.03.71 • [email protected]

// Bruxelles insolite et ésotérique Le dimanche 29 septembre, à 14h, découvrez les se-crets ésotériques et le côté obscur de Bruxelles : quefait le templier sur la place royale, qui est la femmecachée dans le parc royal, que fait ce squelette dansla cathédrale ? Prix : 8 EURLieu : Église Saint-Jacques sur Coudenberg à 1000 BruxellesInfos et inscription obligatoire : www.itineraires.be

// Bien vieillir en Wallonie L'Observatoire de la santé du Hainaut organise, lemardi 1er octobre, un colloque consacré aux enjeux duvieillissement à la lumière des inégalités sociales. Auprogramme : exposés, ateliers et table ronde poli-tique. GratuitLieu : Boulevard Solvay 31 à 6000 CharleroiInfos et inscription obligatoire : 065/87.96.00 •https://observatoiresanté.hainaut.be

// Langue des signes À partir du mercredi 9 octobre, l’Apedaf organise unatelier d’initiation à la langue des signes les mercre-dis de 17h30 à 19h30. Les cours sont assurés par unbinôme sourd/entendant. Prix : 80 EUR pour l'année. Lieu : Rue de Picardie 43 à 1140 EvereInfos : 02/644.66.77. www.apedaf.be

// Soins palliatifs L'Association des soins palliatifs en Province de Na-mur et la FW des soins palliatifs organisent les jeudi10 et vendredi 11 octobre un colloque intitulé :"S'adapter... à la vie, à la mort ?" Les orateurs sontmédecins, psychologues, pédopsychiatres, philo-sophes. Prix : 60 EUR (110 EUR - 2 jours). Lieu : La Marlagne à 5100 WépionInfos : 081/43.56.58 •www.colloque.soinspalliatifs.be

// Partager l'emploi Le Centre de formation Cardijn (Cefoc) organise le wedes 12 et 13 octobre, une formation sur le thème : "Lacigale au chômage ou la fourmi en burn-out ? Parta-ger l'emploi pour sortir de la barbarie". La réductioncollective du temps de travail peut-elle être une al-ternative à la répartition inégale de l'emploi et desrevenus ? Prix : 60 EUR (repas et logement).Lieu : La Marlagne à 5100 WépionInfos : 081/23.15.22 • www.cefoc.be

// Liberté affective en maison de repos Énéo, mouvement social des aînés, organise le mardi22 octobre, de 9h à 16h, une journée d'étude qui trai-tera de la liberté relationnelle, affective et amou-reuse des aînés en maison de repos. Objectif : mieuxcomprendre ce que vivent les résidents, leurs sou-haits, peurs, passions et difficultés au niveau rela-tionnel. Des professionnels et volontaires donnerontdes clés pour entourer au mieux les personnes. Prix :15 EUR •Membres Énéo et étudiants : 10 EUR Lieu : Home Saint-Joseph à 6061 Montignies-sur-SambreInfos et inscription obligatoire : 02.246.46.73 •www.eneo.be

A C T U A L I T ÉÇa se passe