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Points forts Les troubles de la conscience isolĂ©s ne sont pas une contre-indication Ă  la ponction lombaire (PL). Les indications de l’imagerie cĂ©rĂ©brale avant la PL sont rares. L’impossibilitĂ© de pratiquer une PL dans les plus brefs dĂ©lais impose la mise en route immĂ©diate de la dexamĂ©thasone et de l’antibiothĂ©rapie aprĂšs rĂ©alisation d’une paire d’hĂ©mocultures En cas d’oubli, la dexamĂ©thasone peut ĂȘtre administrĂ©e jusqu’à 12 H aprĂšs la premiĂšre dose d’antibiotique Le cĂ©fotaxime ou la ceftriaxone sont les deux antibiotiques de premiĂšre intention Le suivi pendant 12 mois est recommandĂ© pour dĂ©tecter les complications tardives Clinique atypique : PL au moindre doute. Liquide trouble ➔ corticoĂŻdes + Antibiotiques. Trop d’imageries pratiquĂ©es avant la PL. Si imagerie avant PL ➔ DXM + Antibiotique PUIS TDM. Indications d’imagerie cĂ©rĂ©brale avant PL ‱ Signes Ă©voquant un processus expansif intracranien: o Signes de localisation : § DĂ©ficit moteur : ‱ Paralysie faciale centrale, ‱ DĂ©ficit du membre supĂ©rieur, et/ou du membre infĂ©rieur. ‱ Trouble moteur du carrefour. ‱ DĂ©ficit oculomoteur (latĂ©ralitĂ© du regard ou atteinte du III extrinsĂšque et/ou intrinsĂšque). ‱ Nystagmus. § DĂ©ficit sensitif d’un hĂ©micorps Ă  la piqĂ»re. § HĂ©mianopsie latĂ©rale homonyme (champ visuel au doigt ou clignement Ă  la menace). § Syndrome cĂ©rĂ©belleux. § Aphasie. o Crises d’épilepsies focales et rĂ©centes. ‱ Signes d’engagement cĂ©rĂ©bral: o Troubles de la vigilance o Et o un ou plus des Ă©lĂ©ments suivants : § Anomalies pupillaires, § Dysautonomie ((hypertension artĂ©rielle et bradycardie, anomalies du rythme ventilatoire), § crises toniques postĂ©rieures, § arĂ©activitĂ©, § rĂ©action de dĂ©cortication ou de dĂ©cĂ©rĂ©bration. ‱ Crises convulsives persistantes. Prise en charge immĂ©diate § La ponction lombaire (PL) doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e dans l'heure qui suit l'admission du patient aux urgences. § La PL n’est pas contre-indiquĂ©e: o en cas de troubles de la conscience isolĂ©s ; o en cas de prise d’antiagrĂ©gants plaquettaires. § La PL est contre indiquĂ©e en cas: o d’infection cutanĂ©e Ă©tendue du site de ponction ; o d’instabilitĂ© hĂ©modynamique ou respiratoire ; o de troubles de l’hĂ©mostase connus (coagulopathie dont hĂ©mophilie, plaquettes infĂ©rieures Ă  50 000/mm3) ; o de traitement anticoagulant Ă  dose efficace (hĂ©parine, AVK ou anticoagulants oraux directs) ; o de saignements spontanĂ©s Ă©voquant une CIVD ; o La PL sera rĂ©alisĂ©e dĂšs que possible aprĂšs levĂ©e de la contre indication. Examens biologiques systĂ©matiques: ‱ Analyse biochimique, cytologique et microbiologique du LCS : o Recueil de 4 tubes dont 1 congelĂ© Ă  -20°C pour biologie molĂ©culaire (minimum 10 gouttes par tube). o Communication des rĂ©sultats Ă  l’équipe en charge du patient dans l’heure qui suit la PL. o Si examen direct positif : § Antibiogramme fait directement sur LCS . § Si S. pneumoniae suspectĂ©: E-tests pour cĂ©fotaxime et ceftriaxone sur LCS. o Lactates (si < 3,2 mmol/l, mĂ©ningite bactĂ©rienne trĂšs peu probable). ‱ PrĂ©lever au moins une paire d’hĂ©mocultures en parallĂšle Prise en charge des mĂ©ningites bactĂ©riennes aiguĂ«s communautaires (Ă  l’exclusion du nouveau-nĂ©) ACTUALISATION 2017 DE LA CONFÉRENCE DE CONSENSUS 2008 Autres examens biologiques Si examen direct nĂ©gatif et suspicion de mĂ©ningite bactĂ©rienne : § DĂ©tection d’antigĂšnes du pneumocoque par Immunochromatographie sur LCS. § PCR sur LCS : mĂ©ningocoque, pneumocoque ou universelle si forte suspicion de mĂ©ningite bactĂ©rienne; entĂ©rovirus si faible suspicion bactĂ©rienne. § PCR mĂ©ningocoque sur sang (si forte suspicion). § Biopsie cutanĂ©e si purpura : PCR mĂ©ningocoque, Examen Direct, culture. § Procalcitonine sĂ©rique (si < 0,25 ng/ml, mĂ©ningite bactĂ©rienne trĂšs peu probable). RĂšgles d’aide Ă  la dĂ©cision clinique aidant Ă  diffĂ©rencier MB et mĂ©ningite virale Adulte : rĂšgle de Hoen Enfant : rĂšgle de Hoen, Bacterial Meningitis Score, Meningitest Âź Mise en route antibiothĂ©rapie = Urgence absolue § Dans l’heure qui suit l’arrivĂ©e Ă  l’hĂŽpital. § Au plus tard dans les 3 heures. § L’antibiothĂ©rapie doit ĂȘtre instaurĂ©e avant la PL dans les situations suivantes: o Purpura fulminans. o Si forte suspicion de mĂ©ningite bactĂ©rienne et HĂŽpital distant de plus de 90 minutes et impossibilitĂ© de faire la PL. Ou o Contre-indication Ă  la rĂ©alisation de la PL. Quels signes cliniques ? Syndrome mĂ©ningĂ© § Il est liĂ© Ă  une irritation pathologique des enveloppes cĂ©rĂ©brales. La clinique associe : o des cĂ©phalĂ©es intenses, diffuses, insomniantes, non calmĂ©es par les antalgiques. o photophobie, la phonophobie, l’hyperesthĂ©sie cutanĂ©e lui sont associĂ©es ; o raideur de nuque, douloureuse et permanente, majorĂ©e lors de la tentative de flexion de la nuque. Les signes de Kernig (douleur apparaissant lors de la flexion de la cuisse sur le bassin, jambes tendues) et de Brudzinski (l’antĂ©flexion de la tĂȘte entraĂźne la flexion involontaire des membres infĂ©rieurs) ont une mauvaise sensibilitĂ©. Des rĂ©flexes vifs sont en faveur d’une irritation mĂ©ningĂ©e ; o Vomissements, inconstants mais prĂ©coces, pouvant survenir en jet et provoquĂ©s par le changement de position. Syndrome encĂ©phalitique : reflet d’une atteinte du parenchyme cĂ©rĂ©bral. Peut se prĂ©senter sous la forme de troubles de conscience, de crises convulsives, de signes de focalisation, de troubles du comportement, de troubles neurovĂ©gĂ©tatifs. FiĂšvre § Pas toujours prĂ©sente et son intensitĂ© peut ĂȘtre variable selon la cause et l’ñge. § Chez le nourrisson et jusqu’à 2 ans, fiĂšvre supĂ©rieure Ă  39,5 °C = critĂšre de gravitĂ© pour lequel, indĂ©pendamment des autres signes associĂ©s, l’indication de la ponction lombaire doit ĂȘtre large. FiĂšvre est volontier peu Ă©levĂ©e et d’apparition progressive dans les encĂ©phalites virales. Plus Ă©levĂ©e et brutale dans les infections bactĂ©riennes. Purpura fulminans 5 pages

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Points forts Les troubles de la conscience isolĂ©s ne sont pas une contre-indication Ă  la ponction lombaire (PL). Les indications de l’imagerie cĂ©rĂ©brale avant la PL sont rares. L’impossibilitĂ© de pratiquer une PL dans les plus brefs dĂ©lais impose la mise en route immĂ©diate de la dexamĂ©thasone et de l’antibiothĂ©rapie aprĂšs rĂ©alisation d’une paire d’hĂ©mocultures En cas d’oubli, la dexamĂ©thasone peut ĂȘtre administrĂ©e jusqu’à 12 H aprĂšs la premiĂšre dose d’antibiotique Le cĂ©fotaxime ou la ceftriaxone sont les deux antibiotiques de premiĂšre intention Le suivi pendant 12 mois est recommandĂ© pour dĂ©tecter les complications tardives

Clinique atypique : PL au moindre doute. Liquide trouble ➔ corticoĂŻdes + Antibiotiques. Trop d’imageries pratiquĂ©es avant la PL. Si imagerie avant PL ➔ DXM + Antibiotique PUIS TDM.

Indications d’imagerie cĂ©rĂ©brale avant PL ‱ Signes Ă©voquant un processus expansif intracranien: o Signes de localisation : § DĂ©ficit moteur :

‱ Paralysie faciale centrale, ‱ DĂ©ficit du membre supĂ©rieur, et/ou du membre infĂ©rieur. ‱ Trouble moteur du carrefour. ‱ DĂ©ficit oculomoteur (latĂ©ralitĂ© du regard ou atteinte du III extrinsĂšque et/ou

intrinsùque). ‱ Nystagmus.

§ DĂ©ficit sensitif d’un hĂ©micorps Ă  la piqĂ»re. § HĂ©mianopsie latĂ©rale homonyme (champ visuel au doigt ou clignement Ă  la menace). § Syndrome cĂ©rĂ©belleux. § Aphasie.

o Crises d’épilepsies focales et rĂ©centes. ‱ Signes d’engagement cĂ©rĂ©bral: o Troubles de la vigilance o Et o un ou plus des Ă©lĂ©ments suivants : § Anomalies pupillaires, § Dysautonomie ((hypertension artĂ©rielle et bradycardie, anomalies du rythme

ventilatoire), § crises toniques postérieures, § aréactivité, § réaction de décortication ou de décérébration.

‱ Crises convulsives persistantes.

Prise en charge immĂ©diate § La ponction lombaire (PL) doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e

dans l'heure qui suit l'admission du patient aux urgences.

§ La PL n’est pas contre-indiquĂ©e: o en cas de troubles de la conscience

isolĂ©s ; o en cas de prise d’antiagrĂ©gants

plaquettaires. § La PL est contre indiquĂ©e en cas: o d’infection cutanĂ©e Ă©tendue du site de

ponction ; o d’instabilitĂ© hĂ©modynamique ou

respiratoire ; o de troubles de l’hĂ©mostase connus

(coagulopathie dont hémophilie, plaquettes inférieures à 50 000/mm3) ;

o de traitement anticoagulant à dose efficace (héparine, AVK ou anticoagulants oraux directs) ;

o de saignements spontanés évoquant une CIVD ;

o La PL sera réalisée dÚs que possible aprÚs levée de la contre indication.

Examens biologiques systĂ©matiques: ‱ Analyse biochimique, cytologique et

microbiologique du LCS : o Recueil de 4 tubes dont 1 congelé à -20°C

pour biologie moléculaire (minimum 10 gouttes par tube).

o Communication des rĂ©sultats Ă  l’équipe en charge du patient dans l’heure qui suit la PL.

o Si examen direct positif : § Antibiogramme fait directement sur LCS . § Si S. pneumoniae suspecté: E-tests pour

céfotaxime et ceftriaxone sur LCS. o Lactates (si < 3,2 mmol/l, méningite

bactĂ©rienne trĂšs peu probable). ‱ PrĂ©lever au moins une paire d’hĂ©mocultures en

parallĂšle

Prise en charge des mĂ©ningites bactĂ©riennes aiguĂ«s communautaires (Ă  l’exclusion du nouveau-nĂ©) ACTUALISATION 2017 DE LA CONFÉRENCE DE CONSENSUS 2008

Autres examens biologiques Si examen direct nĂ©gatif et suspicion de mĂ©ningite bactĂ©rienne : § DĂ©tection d’antigĂšnes du pneumocoque par

Immunochromatographie sur LCS. § PCR sur LCS : méningocoque, pneumocoque

ou universelle si forte suspicion de méningite bactérienne; entérovirus si faible suspicion bactérienne.

§ PCR méningocoque sur sang (si forte suspicion).

§ Biopsie cutanée si purpura : PCR méningocoque, Examen Direct, culture.

§ Procalcitonine sérique (si < 0,25 ng/ml, méningite bactérienne trÚs peu probable).

RĂšgles d’aide Ă  la dĂ©cision clinique aidant Ă  diffĂ©rencier MB et mĂ©ningite virale Adulte : rĂšgle de Hoen Enfant : rĂšgle de Hoen, Bacterial Meningitis Score, MeningitestÂź

Mise en route antibiothĂ©rapie = Urgence absolue § Dans l’heure qui suit l’arrivĂ©e Ă  l’hĂŽpital. § Au plus tard dans les 3 heures. § L’antibiothĂ©rapie doit ĂȘtre instaurĂ©e avant la PL

dans les situations suivantes: o Purpura fulminans. o Si forte suspicion de méningite bactérienne

et HÎpital distant de plus de 90 minutes et impossibilité de faire la PL. Ou

o Contre-indication à la réalisation de la PL.

Quels signes cliniques ? Syndrome mĂ©ningĂ© § Il est liĂ© Ă  une irritation pathologique des enveloppes cĂ©rĂ©brales. La clinique associe : o des cĂ©phalĂ©es intenses, diffuses, insomniantes, non calmĂ©es par les antalgiques. o photophobie, la phonophobie, l’hyperesthĂ©sie cutanĂ©e lui sont associĂ©es ; o raideur de nuque, douloureuse et permanente, majorĂ©e lors de la tentative de flexion de la

nuque. Les signes de Kernig (douleur apparaissant lors de la flexion de la cuisse sur le bassin, jambes tendues) et de Brudzinski (l’antĂ©flexion de la tĂȘte entraĂźne la flexion involontaire des membres infĂ©rieurs) ont une mauvaise sensibilitĂ©. Des rĂ©flexes vifs sont en faveur d’une irritation mĂ©ningĂ©e ;

o Vomissements, inconstants mais précoces, pouvant survenir en jet et provoqués par le changement de position.

Syndrome encĂ©phalitique : reflet d’une atteinte du parenchyme cĂ©rĂ©bral. Peut se prĂ©senter sous la forme de troubles de conscience, de crises convulsives, de signes de focalisation, de troubles du comportement, de troubles neurovĂ©gĂ©tatifs. FiĂšvre § Pas toujours prĂ©sente et son intensitĂ© peut ĂȘtre variable selon la cause et l’ñge. § Chez le nourrisson et jusqu’à 2 ans, fiĂšvre supĂ©rieure Ă  39,5 °C = critĂšre de gravitĂ© pour lequel,

indĂ©pendamment des autres signes associĂ©s, l’indication de la ponction lombaire doit ĂȘtre large. FiĂšvre est volontier peu Ă©levĂ©e et d’apparition progressive dans les encĂ©phalites virales. Plus Ă©levĂ©e et brutale dans les infections bactĂ©riennes.

Purpura fulminans

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RĂ©sultats de l’examen du Liquide CĂ©rĂ©bro-Spinal LCS normal MĂ©ningite purulente = prĂ©dominance de

PNN Méningite à liquide clair = prédominance de lymphocytes

Macroscopie : turbiditĂ© Clair (eau de roche) Trouble en gĂ©nĂ©ral (trouble visible Ă  l’Ɠil nu = cytorachie > 300 Ă©lĂ©ments blancs/mm3)

Clair

ÉlĂ©ments (leucocytes) Total et formule

< 5/mm3 Lymphocytes 60-70 % Monocytes 30-50 % Ni PNN ni hématies

> 20/mm3, et en général > 1000/mm3 PNN > 50 %

5 à 100/mm3 en général, parfois 100-1000/mm3 Lymphocytes > 50 %

Glycorachie

> 2/3 x glycĂ©mie ou Glycorachie comprise entre 0.4 et 0.6g/l ou entre 2.5 et 4.5 mmol/l. ReprĂ©sente 50 Ă  75% de la glycĂ©mie qui doit ĂȘtre dosĂ©e de façon conjointe.

≀ 0,4 x glycĂ©mie (sensibilitĂ© 80 % et spĂ©cificitĂ© 98 % pour l’étiologie bactĂ©rienne) Hypoglycorachique (glycorachie/glycĂ©mie < 0,4)

> 2/3 x glycémie : viral < 0,4 x glycémie : Listeria ou BK

Protéinorachie 0,42 +/- 0,05 g/l En général > 1 g/L Souvent < 1 g/L si viral. 1-2 g/L si bactérien

Lactatorachie < 3,2 mmol/L > 3,2 mmol/L < 3,2 mmol/L

Examen direct avec colorations spécifiques (Gram
)

NĂ©gatif

Positif dans 60-80 % des cas en l’absence d’antibiothĂ©rapie prĂ©alable Si nĂ©gatif, envisager mĂ©ningite dĂ©capitĂ©e par antibiotiques, bactĂ©rie fragile ou faible inoculum

NĂ©gatif si viral. Positif dans moins d’un tiers des cas si Listeria ou BK

Étiologie MĂ©ningite bactĂ©rienne. 30 % des mĂ©ningites virales au dĂ©but (surtout entĂ©rovirus)

Le plus frĂ©quent. Normoglycorachique = viral a priori. Toujours rechercher des signes d’encĂ©phalite

Traitement de 1Úre intention : Examen Direct et PCR négatifs Examen Direct et PCR négatifs

Antibiotique

Dose/jour* Modalités administration IV

Pas d’arguments pour listĂ©riose. Si enfant < 3 mois

CĂ©fotaxime ou Ceftriaxone + Gentamicine

300 mg/kg 100 mg/kg 5*** mg/kg

4 perfusions ou continue** 1 ou 2 perfusions 1 perfusion

Arguments pour listériose

CĂ©fotaxime ou Ceftriaxone + Amoxicilline + Gentamicine

300 mg/kg 100 mg/kg 200 mg/kg 5*** mg/kg

4 perfusions ou continue** 1 ou 2 perfusions 4 perfusions ou continue 1 perfusion

dose maximale enfant : cĂ©fotaxime = 12 g/j ; ceftriaxone = 4 g/j ** si perfusion continue, dose de charge de 50 mg/kg sur 1h *** 5-8 mg/kg chez l’enfant Traitement de 1Ăšre intention : Examen Direct LCS positif Examen Direct LCS positif

Antibiotique

Dose/jour* Modalités administration IV

Cocci Gram + (pneumocoque)

CĂ©fotaxime ou Ceftriaxone

300 mg/kg 100 mg/kg

4 perfusions ou continue** 1 ou 2 perfusions

Cocci Gram - (méningocoque) BG - (H. influenzae)

CĂ©fotaxime ou Ceftriaxone

200 mg/kg 75 mg/kg

4 perfusions ou continue** 1 ou 2 perfusions

Bacille Gram + (Listeria)

Amoxicilline + Gentamicine

200 mg/kg 5*** mg/kg

4 perfusions ou continue 1 perfusion

Bacille Gram - (E. coli) CĂ©fotaxime ou Ceftriaxone

200 mg/kg 75 mg/kg

4 perfusions ou continue** 1 ou 2 perfusions

dose maximale enfant : cĂ©fotaxime = 12 g/j ; ceftriaxone = 4 g/j ** si perfusion continue, dose de charge de 50 mg/kg sur 1h *** 5-8 mg/kg chez l’enfant

Mieux vaut un antibiotique inutile qu’une abstention dangereuse

Doses de cĂ©fotaxime et de ceftriaxone en cas d’insuffisance rĂ©nale

Pas d’adaptation des doses les 24 premiĂšres heures quelle que soit la valeur du dĂ©bit de filtration glomĂ©rulaire (DFG). Adaptation des doses au-delĂ  de 24h en fonction du DFG. DFG 30 < DFG ≀ 60 15 < DFG ≀ 30 DFG ≀ 15 CĂ©fotaxime 225 mg/kg/j 150 mg/kg/j 75 mg/kg/j Ceftriaxone 100 mg/kg/j en 2 x/j 50 mg/kg/j en 1x/j

Doses habituelles pour un patient en hémofiltration continue.

Traitement de 1Ăšre intention en cas d’allergie aux bĂ©ta-lactamines

Examen direct/PCR positifs Antibiotique

Suspicion pneumocoque Vancomycine ET rifampicine Alternative : méropenÚme

Suspicion méningocoque Ciprofloxacine OU rifampicine Suspicion listériose Triméthoprime-sulfaméthoxazole Suspicion H. influenzae Ciprofloxacine

Examen direct/PCR négatifs Antibiotique Sans argument pour listériose Vancomycine ET rifampicine

Avec arguments pour listériose Vancomycine ET rifampicine ET triméthoprime-sulfaméthoxazole

Quelles sont les indications d'une imagerie? L’imagerie cĂ©rĂ©brale ne doit pas ĂȘtre systĂ©matique. L’imagerie cĂ©rĂ©brale doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en cas de : ‱ mĂ©ningite Ă  bactĂ©rie autre que pneumocoque ou

mĂ©ningocoque (recherche de sinus dermique chez l’enfant si Ă  staphylocoques, entĂ©robactĂ©ries, ou polymicrobienne),

‱ mĂ©ningite bactĂ©rienne chez un individu aux antĂ©cĂ©dents de traumatisme crĂąnien,

‱ mĂ©ningite Ă  pneumocoque (chez enfant et adulte) ou Ă  Haemophilus(adulte) et suspicion de brĂšche ostĂ©o-durale,

‱ mĂ©ningite Ă  pneumocoque et otite, sinusite ou mastoĂŻdite, ‱ mĂ©ningite Ă  pneumocoque sans porte d’entrĂ©e retrouvĂ©e, ‱ mĂ©ningite Ă  pneumocoque chez l’enfant en particulier

aprĂšs 2 ans : ‱ en l’absence de toute infection bactĂ©rienne ORL, ‱ ou si le sĂ©rotype incriminĂ© Ă©tait inclus dans le vaccin

reçu. Survenue de signes neurologiques nouveaux : ‱ crises convulsives, paralysie (hĂ©miparĂ©sie, tĂ©traparĂ©sie,

paralysie des nerfs crĂąniens en dehors d’un VI isolĂ©), ‱ accentuation des cĂ©phalĂ©es, ‱ modification de la vision. ‱ Troubles de la conscience. ‱ Persistance au-delĂ  de 72h aprĂšs le dĂ©but du traitement :

‱ d’une fiĂšvre supĂ©rieure Ă  38,5 °C ou reprise fĂ©brile inexpliquĂ©e,

‱ de troubles de la conscience , ‱ de cĂ©phalĂ©es importantes.

‱ Chez l’enfant de moins de 2 ans, si augmentation rapide du pĂ©rimĂštre crĂąnien

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UnitĂ© d’admission ‱ Concertation systĂ©matique avec une Ă©quipe de

rĂ©animation ‱ CritĂšres d’admission en rĂ©animation :

o purpura extensif o score de Glasgow ≀ 8 o signes neurologiques focaux o signes de souffrance du tronc cĂ©rĂ©bral o Ă©tat de mal convulsif o instabilitĂ© hĂ©modynamique o dĂ©tresse respiratoire oScore de Glasgow ≀ 13 : discuter surveillance

en soins continus ‱ Dans les autres cas : unitĂ© permettant une

surveillance de la conscience et de l’hĂ©modynamique toutes les heures pendant au moins les 24 premiĂšres heures

‱ Anticonvulsivants non recommandĂ©s en prĂ©vention primaire

Indication de la corticothĂ©rapie La dexamĂ©thasone doit ĂȘtre injectĂ©e de façon concomitante Ă  la 1Ăšre injection d’antibiotique si : o examen direct positif Ă©voquant un :

‱ pneumocoque quel que soit l'Ăąge, ‱ mĂ©ningocoque chez l’adulte, ‱ Haemophilus influenzae chez l’enfant et le nourrisson,

o examen direct nĂ©gatif mais aspect trouble du LCS ou autres donnĂ©es permettant de retenir le diagnostic de mĂ©ningite bactĂ©rienne chez l’adulte et chez le nourrisson de 3 Ă  12 mois.

o Contre-indication Ă  la PL. La dose initiale chez l’adulte est de 10 mg (chez l’enfant de 0,15 mg/kg) et cette dose est rĂ©pĂ©tĂ©e toutes les 6 h pendant 4 j : DEXAMETHASONE MYLANÒ ampoule de 20 mg/5 ml ou de 4 mg/1 ml sol inj en ampoule En cas d’oubli, la dexamĂ©thasone peut ĂȘtre administrĂ©e jusqu’à 12 h aprĂšs la premiĂšre dose d’antibiotique La dexamĂ©thasone n’est pas recommandĂ©e chez l’immunodĂ©primĂ© et en cas de listĂ©riose.

Antibiothérapie aprÚs documentation microbiologique Bactérie/sensibilité Traitement antibiotique

RĂ©gimes d’administration

Durée traitement antibiotique

Streptococcus pneumoniae

CMI C3G ≀ 0,5 mg/L

Si CMI amoxicilline ≀ 0,5 mg/l

Amoxicilline 200 mg/kg/j OU Maintien C3G en diminuant la dose à : céfotaxime 200 mg/kg/j ceftriaxone 75 mg/kg/j

Amoxicilline : en 4 Ă  6 perfusions ou en administration continue. CĂ©fotaxime : en 4 Ă  6 perfusions ou en administration continue ; dose journaliĂšre maximale chez l’enfant = 12 g/jour Ceftriaxone : en 1 ou 2 perfusions ; dose journaliĂšre maximale chez l’enfant = 4 g/jour.

10 jours si Ă©volution favorable dĂšs 48h, sinon 14 jours

Si CMI amoxicilline > 0,5 mg/l CĂ©fotaxime 200 mg/kg/j OU Ceftriaxone 75 mg/kg/j identique

10 jours si Ă©volution favorable dĂšs 48h, sinon 14 jours

CMI C3G > 0,5 mg/L

CĂ©fotaxime 300 mg/kg/j OU Ceftriaxone 100 mg/kg/j

identique 14 jours

Neisseria meningitidis

CMI amoxicilline ≀ 0,125 mg/l Amoxicilline 200 mg/kg/j OU maintien C3G mĂȘme dose identique

4 jours si Ă©volution favorable dĂšs 48h, sinon 7 jours

CMI amoxicilline > 0,125 mg/ CĂ©fotaxime 200 mg/kg/j OU ceftriaxone 75 mg/kg/j identique

4 jours si Ă©volution favorable dĂšs 48h, sinon 7 jours

Listeria monocytogenes Amoxicilline 200 mg/kg/j + gentamicine 5 mg/kg/j* (pdt 5 j) identique 21 jours

Streptococcus agalactiae Amocxicilline 200 mg/kg/j identique 14-21 jours

Escherichia coli CĂ©fotaxime 200 mg/kg/j OU Ceftriaxone 75 mg/kg/j

identique 21 jours

Haemophilus influenzae CĂ©fotaxime 200 mg/kg/j OU Ceftriaxone 75 mg/kg/j

identique 7 jours

* 5 Ă  8 mg/kg/j chez l’enfant MĂ©ningite bactĂ©rienne non documentĂ©e d’évolution favorable : poursuite de l’antibiothĂ©rapie jusqu’au 14Ăšme jour Quand refaire la PL ? ‱ PL de contrĂŽle non indiquĂ©e si Ă©volution favorable. ‱ PL Ă  48-72h :

‱ Si pneumocoque avec CMI C3G > 0,5 mg/l. ‱ Si Ă©volution clinique non favorable :

‱ Faire au prĂ©alable imagerie cĂ©rĂ©brale Ă  la recherche d’un empyĂšme ou de complications intra-cĂ©rĂ©brales qui pourraient justifier un geste chirurgical.

‱ PrĂ©lever un tube pour mesurer la concentration de la C3G utilisĂ©e.

‱ Si mĂ©ningites autres que pneumocoque, mĂ©ningocoque, Haemophilus et Listeria.

Prise en charge de la porte d’entrĂ©e Avis ORL : ‱ otite moyenne aiguĂ« : paracentĂšse recommandĂ©e ‱ mastoĂŻdite aiguĂ« : antibiotiques et drainage de l’oreille moyenne par

paracentĂšse ; la chirurgie peut ĂȘtre indiquĂ©e si l’évolution n’est pas favorable aprĂšs 48 heures d’antibiothĂ©rapie

‱ foyer collectĂ© sinusien persistant ou sepsis prolongĂ© : drainage ‱ otorrhĂ©e et rhinorrhĂ©e de LCS : peuvent se tarir spontanĂ©ment. Si elles

persistent : fermeture de la brĂšche repĂ©rĂ©e par endoscopie, TDM ou IRM. En cas de brĂšche : ‱ pas d’antibiothĂ©rapie prophylactique ni maintien d’une antibiothĂ©rapie

curative avant la fermeture de la brĂšche. ‱ vaccination anti-pneumococcique (injection initiale d’un vaccin conjuguĂ©,

suivie d’un vaccin polysaccharidique 2 mois plus tard ) ‱ la fermeture de la brùche doit intervenir le plus rapidement possible.

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DĂ©claration obligatoire de tout cas d’IIM (signalement et notification Ă  l’ARS) ‱ Signalement : procĂ©dure d’urgence pour la mise en Ɠuvre des

mesures de prophylaxie. Les cliniciens et les biologistes qui suspectent ou diagnostiquent un cas d’IIM doivent le signaler sans dĂ©lai par tĂ©lĂ©phone Ă  la plateforme de veille et de gestion sanitaires de l’ARS, avant transmission Ă©crite. Le signalement s’effectue 24 heures/24, y compris les weekends et jours fĂ©riĂ©s.

‱ Le signalement permet Ă  l’ARS d’évaluer les mesures de prophylaxie Ă  prĂ©voir, d’organiser leur mise en Ɠuvre ou de s’assurer qu’elles ont Ă©tĂ© prises. L’ARS doit organiser en interne la permanence du dispositif de signalement et de gestion.

‱ La fiche de notification (fiche de dĂ©claration obligatoire) peut ĂȘtre faxĂ©e Ă  l’ARS mĂȘme si tous les items ne peuvent ĂȘtre encore renseignĂ©s. (tĂ©lĂ©chargeable : https://www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_12201.do)

‱ Au dĂ©cours du signalement, cette fiche est complĂ©tĂ©e pour chaque cas d’IIM et transmise Ă  l‘ARS qui l’adresse ensuite Ă  SantĂ© publique France.

DĂ©finition des sujets contacts devant bĂ©nĂ©ficier d’une prophylaxie Un sujet contact est une personne ayant Ă©tĂ© exposĂ©e directement aux sĂ©crĂ©tions rhino-pharyngĂ©es d’un cas dans les dix jours prĂ©cĂ©dant son hospitalisation. Il s’agit principalement des personnes qui vivent ou sont gardĂ©es sous le mĂȘme toit que le cas index pendant sa pĂ©riode de contagiositĂ©. Dans les autres circonstances, l’évaluation du risque doit prendre en compte l’ensemble des critĂšres suivants : § La proximitĂ© : la transmission des sĂ©crĂ©tions rhino-pharyngĂ©es est

facilitĂ©e par une distance de moins d’un mĂštre. § Le type de contact : il s’agit uniquement de contacts en face Ă  face. § La durĂ©e : Ă  moins d’un mĂštre, la probabilitĂ© de transmission des

sĂ©crĂ©tions rhino-pharyngĂ©es augmente avec la durĂ©e du contact. § Lors d’un contact « bouche Ă  bouche », la durĂ©e importe peu.

Le méningocoque est un germe fragile qui ne survit pas dans le milieu extérieur. Sa transmission est exclusivement interhumaine et nécessite un contact proche.

RĂ©capitulatif de l’antibioprophylaxie autour d’un cas d’IIM SITUATIONS Antibioprophylaxie recommandĂ©e Antibioprophylaxie NON recommandĂ©e

sauf exceptions1

Entourage proche

Milieu familial Personnes vivant ou gardĂ©es sous le mĂȘme toit Personnes ayant participĂ© Ă  une rĂ©union familiale

Garde Ă  domicile Personnes vivant ou gardĂ©es sous le mĂȘme toit

Milieu extra familial Flirt Amis intimes

Personnes ayant participé à une soirée ou à un repas entre amis

CollectivitĂ© d’enfants Structure de garde pour jeunes enfants (crĂšches, haltes garderies,
)

Enfants et personnels de la mĂȘme section Enfants et personnels ayant partagĂ© les mĂȘmes activitĂ©s

Centre de loisirs Activités péri scolaires

Amis intimes Enfants ayant fait la sieste dans la mĂȘme chambre

Voisins de rĂ©fectoire Enfants et personnels ayant partagĂ© les mĂȘmes activitĂ©s

Centres ou camps de vacances

Amis intimes Enfants ayant dormi dans la mĂȘme chambre

Voisins de rĂ©fectoire Enfants et personnels ayant partagĂ© les mĂȘmes activitĂ©s

Milieu scolaire et autres structures apparentées

Ecole maternelle Amis intimes Tous les enfants et personnels de la classe Enfants ayant fait la sieste dans la mĂȘme chambre

Enfants et personnels ayant partagĂ© les mĂȘmes activitĂ©s Voisins du bus scolaire Voisins du rĂ©fectoire

Ecole élémentaire CollÚge Lycée Internat

Amis intimes - Voisins de classe Personnes ayant dormi dans la mĂȘme chambre Si 2 cas d’IIM dans une mĂȘme classe : la prophylaxie est recommandĂ©e pour toute la classe

Enfants et personnels ayant partagĂ© les mĂȘmes activitĂ©s Voisins du bus scolaire - Voisins du rĂ©fectoire

Université Amis intimes Cf. « Situations impliquant des contacts potentiellement contaminants »

Situations impliquant des contacts potentiellement contaminants

Prise en charge mĂ©dicale d’un malade

Personnes ayant rĂ©alisĂ© le bouche Ă  bouche, une intubation ou une aspiration endotrachĂ©ale sans masque de protection avant le dĂ©but du traitement antibiotique du malade et jusqu’à la premiĂšre prise d’un antibiotique efficace sur le portage

Autres personnels ayant pris en charge le malade

Sports

Partenaire(s) du malade [uniquement si le sport pratiqué implique des contacts physiques prolongés en face à face : judo, rugby, lutte]

Autres personnes prĂ©sentes Ă  l’entrainement

Soirée dansante Boßte de nuit Personnes ayant eu des contacts intimes avec le malade (en dehors du flirt ou des amis intimes déjà identifiés) Autres personnes ayant participé à la soirée

Voyage : avion, bus, train

Personne ayant pris en charge le malade pendant le voyage. Personnes identifiĂ©es comme ayant pu ĂȘtre exposĂ©es aux sĂ©crĂ©tions du malade.

Les voisins de voyage ne font pas l’objet d’une indication de prophylaxie systĂ©matique. Les notions de proximitĂ© et de durĂ©e de vol ne suffisent pas Ă  dĂ©cider d’une prophylaxie, qui repose sur la notion d’exposition aux sĂ©crĂ©tions.

Milieu professionnel Personnes travaillant dans les mĂȘmes locaux Institutions Personnes partageant la mĂȘme chambre Toutes autres personnes de l’institution

Milieu carcĂ©ral Amis intimes Personnes partageant la mĂȘme cellule Personnes ayant des activitĂ©s partagĂ©es

Exemples de situations de la vie courante n’exposant pas au risque de transmission du mĂ©ningocoque : En ville : avoir Ă©changĂ© une poignĂ©e de main, fait une bise sur la joue ou partagĂ© une bouteille /un verre. En milieu de soins : au niveau du service des urgences, le personnel n’ayant pas pris en charge le malade ; au niveau du service d’hospitalisation, les IDE rĂ©alisant des soins quotidiens ou le personnel entrant dans la chambre du malade.

Référence : INSTRUCTION N° DGS/SP/2018/163 du 27 juillet 2018 relative à la prophylaxie des infections invasives à méningocoque

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SchĂ©ma de l’antibioprophylaxie L’utilisation abusive des antibiotiques en prophylaxie comporte un risque Ă©levĂ© de sĂ©lectionner des bactĂ©ries rĂ©sistantes. Rifampicine par voie orale, pendant deux jours Ă  la dose suivante : § Adulte : 600 mg (2 gĂ©lules de 300 mg), deux fois par jour. § Nourrisson et enfant (1 mois Ă  15 ans) : 10 mg/kg (sans dĂ©passer 600

mg), deux fois par jour. § Nouveau-nĂ© (moins de 1 mois) : 5 mg/kg, deux fois par jour. § Femme enceinte : la rifampicine peut ĂȘtre utilisĂ©e. En cas d’utilisation de

la rifampicine dans les 3-4 jours prĂ©cĂ©dant l’accouchement, des troubles de la coagulation peuvent apparaĂźtre chez le nouveau-nĂ©. Aussi afin de prĂ©venir leur apparition, une dose de 0,5 Ă  1 mg de vitamine K1 doit ĂȘtre administrĂ©e par voie injectable (IM ou IV lente) au nouveau- nĂ© dĂšs la naissance.

§ Jeunes filles et femmes en Ăąge de procrĂ©er : du fait d’une diminution de l’efficacitĂ© de contraceptifs oraux par la rifampicine lorsque les deux mĂ©dicaments sont associĂ©s, une contraception de type mĂ©canique doit ĂȘtre envisagĂ©e pendant la durĂ©e du traitement par rifampicine ainsi que pendant la semaine qui suit, surtout si le contraceptif oral habituel est micro-dosĂ©.

NB : - La rifampicine peut entraĂźner une coloration rouge des sĂ©crĂ©tions comme l’urine, la salive et le liquide lacrymal. Elle peut colorer de façon permanente les lentilles de contact. En cas de contre-indication ou de rĂ©sistance documentĂ©e et confirmĂ©e Ă  la rifampicine ou en cas d’infection rĂ©pĂ©tĂ©e dans une mĂȘme communautĂ© : § Ciprofloxacine par voie orale, en dose unique :

o Adulte : dose unique de 500 mg. o Enfant : compte tenu du contexte particulier de cette prophylaxie, la

ciprofloxacine peut ĂȘtre utilisĂ©e Ă  dose unique de 20 mg/kg (sans dĂ©passer 500 mg).

o Femme enceinte : compte tenu du contexte particulier de cette prophylaxie, la ciprofloxacine peut ĂȘtre utilisĂ©e.

§ Ceftriaxone par voie injectable, en dose unique : o Adulte : injection unique de 250 mg, o Enfant, nourrisson, nouveau-nĂ© : injection unique de 125 mg. o NB : chez le nouveau-nĂ©, un avis spĂ©cialisĂ© peut ĂȘtre requis compte

tenu de certaines contre-indications de la ceftriaxone dans cette classe d’ñge.

o Femme enceinte : la ceftriaxone peut ĂȘtre utilisĂ©e.

Vaccination autour d’un cas sporadique d’IIM Cette vaccination complĂšte l’antibioprophylaxie lorsque la souche responsable du cas est d’un sĂ©rogroupe contre lequel existe un vaccin : § vaccin conjuguĂ© C si sĂ©rogroupe C, ce vaccin peut ĂȘtre administrĂ© Ă 

partir de l’ñge de 2 mois; § vaccin conjuguĂ© tĂ©travalent A/C/Y/W si sĂ©rogroupe A, Y ou W ce

vaccin peut ĂȘtre administrĂ© Ă  partir6 semaines ou 2 ans selon le vaccin.

La vaccination avec le vaccin BexseroÂź n’est recommandĂ©e autour d’un cas d’IIM B qu’en zone de campagne de vaccination. Qui vacciner ? (mĂȘme dans le cas oĂč le malade est dĂ©cĂ©dĂ©) les personnes qui se retrouvent de façon rĂ©guliĂšre et rĂ©pĂ©tĂ©e dans son entourage proche (c’est-Ă -dire sa communautĂ© de vie : en particulier la famille et les personnes vivant sous le mĂȘme toit ainsi que les amis, les voisins de classe, etc.). MalgrĂ© l’antibioprophylaxie, il existe un risque de rĂ©introduction de cette souche dans la communautĂ© de vie du cas index. Il n’y a pas lieu de vacciner : les sujets contacts qui se sont dispersĂ©s aprĂšs le dernier contact avec le malade car l’antibioprophylaxie est suffisante ; le malade ; celui-ci ayant dĂ©veloppĂ© des anticorps du fait de l’infection (sauf si, d’aprĂšs un avis spĂ©cialisĂ©, il existe des arguments permettant de craindre que l’infection n’a pas Ă©tĂ© immunisante comme c’est le cas pour les nourrissons de moins de 1 an). DĂ©lai pour la mise en place de la vaccination : Le plus rapidement possible aprĂšs connaissance du sĂ©rogroupe et dans un dĂ©lai fixĂ© Ă  10 jours aprĂšs le dernier contact avec le cas index pendant sa pĂ©riode de contagiositĂ© pour des raisons pratiques et en l’absence de donnĂ©es scientifiquement validĂ©es. AprĂšs 10 jours, pas de vaccination Ă  visĂ©e prophylactique du fait d’un retour Ă  un niveau de risque Ă©quivalent Ă  celui en population gĂ©nĂ©rale.

Pour approfondir https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/instruction_dgs_sp_2018_163.pdf

Vaccination par le vaccin mĂ©ningococcique conjuguĂ© C: Le schĂ©ma vaccinal, pour ces vaccins, est le suivant : â–Ș Pour le vaccin MENJUGATEÂź : chez le nourrisson entre 2 et 12 mois :

deux doses de 0,5 ml chacune administrĂ©es avec un intervalle d’au moins deux mois et une dose de rappel dans la deuxiĂšme annĂ©e de vie, en respectant un dĂ©lai d’au moins 6 mois entre la seconde dose et le rappel ;

â–Ș Pour le vaccin NEISVACÂź : entre 2 et 3 mois rĂ©volus : schĂ©ma identique. A partir de 4 mois : 1 seule dose avec un rappel Ă  l’ñge de 12 mois.

â–Ș chez l’enfant ĂągĂ©s de plus de un an, l’adolescent et l’adulte : une dose unique de 0,5 ml.

En dehors des cas d’hyper sensibilitĂ© Ă  un des composants du vaccin, il n’existe pas de contre-indication connue Ă  la vaccination, y compris la grossesse.

Vaccination par les vaccins mĂ©ningococciques conjuguĂ©s tĂ©travalents A/C/Y/W135: â–Ș MENVEOÂź indiquĂ© pour l’immunisation active des enfants Ă  partir

de 2 ans et des adultes Ă  risque d’exposition Ă  Neisseria meningitidis des sĂ©rogroupes A, C, Y ou W pour prĂ©venir la maladie invasive.

â–Ș NIMENRIXÂź utilisation Ă  partir de l’ñge de 6 semaines.

Vaccin spĂ©cifique efficace sur certaines souches de mĂ©ningocoque de sĂ©rogroupe B (Bexsero Âź): â–Ș Le vaccin (BexseroÂź) ne doit pas ĂȘtre utilisĂ© autour des cas d’IIM

B sauf situations spĂ©cifiques ayant fait l’objet d’une expertise multidisciplinaire

â–Ș Utilisable Ă  partir de l’ñge de 2 mois