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Points forts Les troubles de la conscience isolĂ©s ne sont pas une contre-indication Ă la ponction lombaire (PL). Les indications de lâimagerie cĂ©rĂ©brale avant la PL sont rares. LâimpossibilitĂ© de pratiquer une PL dans les plus brefs dĂ©lais impose la mise en route immĂ©diate de la dexamĂ©thasone et de lâantibiothĂ©rapie aprĂšs rĂ©alisation dâune paire dâhĂ©mocultures En cas dâoubli, la dexamĂ©thasone peut ĂȘtre administrĂ©e jusquâĂ 12 H aprĂšs la premiĂšre dose dâantibiotique Le cĂ©fotaxime ou la ceftriaxone sont les deux antibiotiques de premiĂšre intention Le suivi pendant 12 mois est recommandĂ© pour dĂ©tecter les complications tardives
Clinique atypique : PL au moindre doute. Liquide trouble â corticoĂŻdes + Antibiotiques. Trop dâimageries pratiquĂ©es avant la PL. Si imagerie avant PL â DXM + Antibiotique PUIS TDM.
Indications dâimagerie cĂ©rĂ©brale avant PL âą Signes Ă©voquant un processus expansif intracranien: o Signes de localisation : § DĂ©ficit moteur :
⹠Paralysie faciale centrale, ⹠Déficit du membre supérieur, et/ou du membre inférieur. ⹠Trouble moteur du carrefour. ⹠Déficit oculomoteur (latéralité du regard ou atteinte du III extrinsÚque et/ou
intrinsĂšque). âą Nystagmus.
§ DĂ©ficit sensitif dâun hĂ©micorps Ă la piqĂ»re. § HĂ©mianopsie latĂ©rale homonyme (champ visuel au doigt ou clignement Ă la menace). § Syndrome cĂ©rĂ©belleux. § Aphasie.
o Crises dâĂ©pilepsies focales et rĂ©centes. âą Signes dâengagement cĂ©rĂ©bral: o Troubles de la vigilance o Et o un ou plus des Ă©lĂ©ments suivants : § Anomalies pupillaires, § Dysautonomie ((hypertension artĂ©rielle et bradycardie, anomalies du rythme
ventilatoire), § crises toniques postérieures, § aréactivité, § réaction de décortication ou de décérébration.
âą Crises convulsives persistantes.
Prise en charge immĂ©diate § La ponction lombaire (PL) doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e
dans l'heure qui suit l'admission du patient aux urgences.
§ La PL nâest pas contre-indiquĂ©e: o en cas de troubles de la conscience
isolĂ©s ; o en cas de prise dâantiagrĂ©gants
plaquettaires. § La PL est contre indiquĂ©e en cas: o dâinfection cutanĂ©e Ă©tendue du site de
ponction ; o dâinstabilitĂ© hĂ©modynamique ou
respiratoire ; o de troubles de lâhĂ©mostase connus
(coagulopathie dont hémophilie, plaquettes inférieures à 50 000/mm3) ;
o de traitement anticoagulant à dose efficace (héparine, AVK ou anticoagulants oraux directs) ;
o de saignements spontanés évoquant une CIVD ;
o La PL sera réalisée dÚs que possible aprÚs levée de la contre indication.
Examens biologiques systématiques: ⹠Analyse biochimique, cytologique et
microbiologique du LCS : o Recueil de 4 tubes dont 1 congelé à -20°C
pour biologie moléculaire (minimum 10 gouttes par tube).
o Communication des rĂ©sultats Ă lâĂ©quipe en charge du patient dans lâheure qui suit la PL.
o Si examen direct positif : § Antibiogramme fait directement sur LCS . § Si S. pneumoniae suspecté: E-tests pour
céfotaxime et ceftriaxone sur LCS. o Lactates (si < 3,2 mmol/l, méningite
bactĂ©rienne trĂšs peu probable). âą PrĂ©lever au moins une paire dâhĂ©mocultures en
parallĂšle
Prise en charge des mĂ©ningites bactĂ©riennes aiguĂ«s communautaires (Ă lâexclusion du nouveau-nĂ©) ACTUALISATION 2017 DE LA CONFĂRENCE DE CONSENSUS 2008
Autres examens biologiques Si examen direct nĂ©gatif et suspicion de mĂ©ningite bactĂ©rienne : § DĂ©tection dâantigĂšnes du pneumocoque par
Immunochromatographie sur LCS. § PCR sur LCS : méningocoque, pneumocoque
ou universelle si forte suspicion de méningite bactérienne; entérovirus si faible suspicion bactérienne.
§ PCR méningocoque sur sang (si forte suspicion).
§ Biopsie cutanée si purpura : PCR méningocoque, Examen Direct, culture.
§ Procalcitonine sérique (si < 0,25 ng/ml, méningite bactérienne trÚs peu probable).
RĂšgles dâaide Ă la dĂ©cision clinique aidant Ă diffĂ©rencier MB et mĂ©ningite virale Adulte : rĂšgle de Hoen Enfant : rĂšgle de Hoen, Bacterial Meningitis Score, MeningitestÂź
Mise en route antibiothĂ©rapie = Urgence absolue § Dans lâheure qui suit lâarrivĂ©e Ă lâhĂŽpital. § Au plus tard dans les 3 heures. § LâantibiothĂ©rapie doit ĂȘtre instaurĂ©e avant la PL
dans les situations suivantes: o Purpura fulminans. o Si forte suspicion de méningite bactérienne
et HÎpital distant de plus de 90 minutes et impossibilité de faire la PL. Ou
o Contre-indication à la réalisation de la PL.
Quels signes cliniques ? Syndrome mĂ©ningĂ© § Il est liĂ© Ă une irritation pathologique des enveloppes cĂ©rĂ©brales. La clinique associe : o des cĂ©phalĂ©es intenses, diffuses, insomniantes, non calmĂ©es par les antalgiques. o photophobie, la phonophobie, lâhyperesthĂ©sie cutanĂ©e lui sont associĂ©es ; o raideur de nuque, douloureuse et permanente, majorĂ©e lors de la tentative de flexion de la
nuque. Les signes de Kernig (douleur apparaissant lors de la flexion de la cuisse sur le bassin, jambes tendues) et de Brudzinski (lâantĂ©flexion de la tĂȘte entraĂźne la flexion involontaire des membres infĂ©rieurs) ont une mauvaise sensibilitĂ©. Des rĂ©flexes vifs sont en faveur dâune irritation mĂ©ningĂ©e ;
o Vomissements, inconstants mais précoces, pouvant survenir en jet et provoqués par le changement de position.
Syndrome encĂ©phalitique : reflet dâune atteinte du parenchyme cĂ©rĂ©bral. Peut se prĂ©senter sous la forme de troubles de conscience, de crises convulsives, de signes de focalisation, de troubles du comportement, de troubles neurovĂ©gĂ©tatifs. FiĂšvre § Pas toujours prĂ©sente et son intensitĂ© peut ĂȘtre variable selon la cause et lâĂąge. § Chez le nourrisson et jusquâĂ 2 ans, fiĂšvre supĂ©rieure Ă 39,5 °C = critĂšre de gravitĂ© pour lequel,
indĂ©pendamment des autres signes associĂ©s, lâindication de la ponction lombaire doit ĂȘtre large. FiĂšvre est volontier peu Ă©levĂ©e et dâapparition progressive dans les encĂ©phalites virales. Plus Ă©levĂ©e et brutale dans les infections bactĂ©riennes.
Purpura fulminans
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RĂ©sultats de lâexamen du Liquide CĂ©rĂ©bro-Spinal LCS normal MĂ©ningite purulente = prĂ©dominance de
PNN Méningite à liquide clair = prédominance de lymphocytes
Macroscopie : turbiditĂ© Clair (eau de roche) Trouble en gĂ©nĂ©ral (trouble visible Ă lâĆil nu = cytorachie > 300 Ă©lĂ©ments blancs/mm3)
Clair
ĂlĂ©ments (leucocytes) Total et formule
< 5/mm3 Lymphocytes 60-70 % Monocytes 30-50 % Ni PNN ni hématies
> 20/mm3, et en général > 1000/mm3 PNN > 50 %
5 à 100/mm3 en général, parfois 100-1000/mm3 Lymphocytes > 50 %
Glycorachie
> 2/3 x glycĂ©mie ou Glycorachie comprise entre 0.4 et 0.6g/l ou entre 2.5 et 4.5 mmol/l. ReprĂ©sente 50 Ă 75% de la glycĂ©mie qui doit ĂȘtre dosĂ©e de façon conjointe.
†0,4 x glycĂ©mie (sensibilitĂ© 80 % et spĂ©cificitĂ© 98 % pour lâĂ©tiologie bactĂ©rienne) Hypoglycorachique (glycorachie/glycĂ©mie < 0,4)
> 2/3 x glycémie : viral < 0,4 x glycémie : Listeria ou BK
Protéinorachie 0,42 +/- 0,05 g/l En général > 1 g/L Souvent < 1 g/L si viral. 1-2 g/L si bactérien
Lactatorachie < 3,2 mmol/L > 3,2 mmol/L < 3,2 mmol/L
Examen direct avec colorations spĂ©cifiques (GramâŠ)
NĂ©gatif
Positif dans 60-80 % des cas en lâabsence dâantibiothĂ©rapie prĂ©alable Si nĂ©gatif, envisager mĂ©ningite dĂ©capitĂ©e par antibiotiques, bactĂ©rie fragile ou faible inoculum
NĂ©gatif si viral. Positif dans moins dâun tiers des cas si Listeria ou BK
Ătiologie MĂ©ningite bactĂ©rienne. 30 % des mĂ©ningites virales au dĂ©but (surtout entĂ©rovirus)
Le plus frĂ©quent. Normoglycorachique = viral a priori. Toujours rechercher des signes dâencĂ©phalite
Traitement de 1Úre intention : Examen Direct et PCR négatifs Examen Direct et PCR négatifs
Antibiotique
Dose/jour* Modalités administration IV
Pas dâarguments pour listĂ©riose. Si enfant < 3 mois
CĂ©fotaxime ou Ceftriaxone + Gentamicine
300 mg/kg 100 mg/kg 5*** mg/kg
4 perfusions ou continue** 1 ou 2 perfusions 1 perfusion
Arguments pour listériose
CĂ©fotaxime ou Ceftriaxone + Amoxicilline + Gentamicine
300 mg/kg 100 mg/kg 200 mg/kg 5*** mg/kg
4 perfusions ou continue** 1 ou 2 perfusions 4 perfusions ou continue 1 perfusion
dose maximale enfant : cĂ©fotaxime = 12 g/j ; ceftriaxone = 4 g/j ** si perfusion continue, dose de charge de 50 mg/kg sur 1h *** 5-8 mg/kg chez lâenfant Traitement de 1Ăšre intention : Examen Direct LCS positif Examen Direct LCS positif
Antibiotique
Dose/jour* Modalités administration IV
Cocci Gram + (pneumocoque)
CĂ©fotaxime ou Ceftriaxone
300 mg/kg 100 mg/kg
4 perfusions ou continue** 1 ou 2 perfusions
Cocci Gram - (méningocoque) BG - (H. influenzae)
CĂ©fotaxime ou Ceftriaxone
200 mg/kg 75 mg/kg
4 perfusions ou continue** 1 ou 2 perfusions
Bacille Gram + (Listeria)
Amoxicilline + Gentamicine
200 mg/kg 5*** mg/kg
4 perfusions ou continue 1 perfusion
Bacille Gram - (E. coli) CĂ©fotaxime ou Ceftriaxone
200 mg/kg 75 mg/kg
4 perfusions ou continue** 1 ou 2 perfusions
dose maximale enfant : cĂ©fotaxime = 12 g/j ; ceftriaxone = 4 g/j ** si perfusion continue, dose de charge de 50 mg/kg sur 1h *** 5-8 mg/kg chez lâenfant
Mieux vaut un antibiotique inutile quâune abstention dangereuse
Doses de cĂ©fotaxime et de ceftriaxone en cas dâinsuffisance rĂ©nale
Pas dâadaptation des doses les 24 premiĂšres heures quelle que soit la valeur du dĂ©bit de filtration glomĂ©rulaire (DFG). Adaptation des doses au-delĂ de 24h en fonction du DFG. DFG 30 < DFG †60 15 < DFG †30 DFG †15 CĂ©fotaxime 225 mg/kg/j 150 mg/kg/j 75 mg/kg/j Ceftriaxone 100 mg/kg/j en 2 x/j 50 mg/kg/j en 1x/j
Doses habituelles pour un patient en hémofiltration continue.
Traitement de 1Ăšre intention en cas dâallergie aux bĂ©ta-lactamines
Examen direct/PCR positifs Antibiotique
Suspicion pneumocoque Vancomycine ET rifampicine Alternative : méropenÚme
Suspicion méningocoque Ciprofloxacine OU rifampicine Suspicion listériose Triméthoprime-sulfaméthoxazole Suspicion H. influenzae Ciprofloxacine
Examen direct/PCR négatifs Antibiotique Sans argument pour listériose Vancomycine ET rifampicine
Avec arguments pour listériose Vancomycine ET rifampicine ET triméthoprime-sulfaméthoxazole
Quelles sont les indications d'une imagerie? Lâimagerie cĂ©rĂ©brale ne doit pas ĂȘtre systĂ©matique. Lâimagerie cĂ©rĂ©brale doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en cas de : âą mĂ©ningite Ă bactĂ©rie autre que pneumocoque ou
mĂ©ningocoque (recherche de sinus dermique chez lâenfant si Ă staphylocoques, entĂ©robactĂ©ries, ou polymicrobienne),
⹠méningite bactérienne chez un individu aux antécédents de traumatisme crùnien,
⹠méningite à pneumocoque (chez enfant et adulte) ou à Haemophilus(adulte) et suspicion de brÚche ostéo-durale,
âą mĂ©ningite Ă pneumocoque et otite, sinusite ou mastoĂŻdite, âą mĂ©ningite Ă pneumocoque sans porte dâentrĂ©e retrouvĂ©e, âą mĂ©ningite Ă pneumocoque chez lâenfant en particulier
aprĂšs 2 ans : âą en lâabsence de toute infection bactĂ©rienne ORL, âą ou si le sĂ©rotype incriminĂ© Ă©tait inclus dans le vaccin
reçu. Survenue de signes neurologiques nouveaux : ⹠crises convulsives, paralysie (hémiparésie, tétraparésie,
paralysie des nerfs crĂąniens en dehors dâun VI isolĂ©), âą accentuation des cĂ©phalĂ©es, âą modification de la vision. âą Troubles de la conscience. âą Persistance au-delĂ de 72h aprĂšs le dĂ©but du traitement :
âą dâune fiĂšvre supĂ©rieure Ă 38,5 °C ou reprise fĂ©brile inexpliquĂ©e,
⹠de troubles de la conscience , ⹠de céphalées importantes.
âą Chez lâenfant de moins de 2 ans, si augmentation rapide du pĂ©rimĂštre crĂąnien
UnitĂ© dâadmission âą Concertation systĂ©matique avec une Ă©quipe de
rĂ©animation âą CritĂšres dâadmission en rĂ©animation :
o purpura extensif o score de Glasgow †8 o signes neurologiques focaux o signes de souffrance du tronc cérébral o état de mal convulsif o instabilité hémodynamique o détresse respiratoire oScore de Glasgow †13 : discuter surveillance
en soins continus ⹠Dans les autres cas : unité permettant une
surveillance de la conscience et de lâhĂ©modynamique toutes les heures pendant au moins les 24 premiĂšres heures
⹠Anticonvulsivants non recommandés en prévention primaire
Indication de la corticothĂ©rapie La dexamĂ©thasone doit ĂȘtre injectĂ©e de façon concomitante Ă la 1Ăšre injection dâantibiotique si : o examen direct positif Ă©voquant un :
âą pneumocoque quel que soit l'Ăąge, âą mĂ©ningocoque chez lâadulte, âą Haemophilus influenzae chez lâenfant et le nourrisson,
o examen direct nĂ©gatif mais aspect trouble du LCS ou autres donnĂ©es permettant de retenir le diagnostic de mĂ©ningite bactĂ©rienne chez lâadulte et chez le nourrisson de 3 Ă 12 mois.
o Contre-indication Ă la PL. La dose initiale chez lâadulte est de 10 mg (chez lâenfant de 0,15 mg/kg) et cette dose est rĂ©pĂ©tĂ©e toutes les 6 h pendant 4 j : DEXAMETHASONE MYLANĂ ampoule de 20 mg/5 ml ou de 4 mg/1 ml sol inj en ampoule En cas dâoubli, la dexamĂ©thasone peut ĂȘtre administrĂ©e jusquâĂ 12 h aprĂšs la premiĂšre dose dâantibiotique La dexamĂ©thasone nâest pas recommandĂ©e chez lâimmunodĂ©primĂ© et en cas de listĂ©riose.
Antibiothérapie aprÚs documentation microbiologique Bactérie/sensibilité Traitement antibiotique
RĂ©gimes dâadministration
Durée traitement antibiotique
Streptococcus pneumoniae
CMI C3G †0,5 mg/L
Si CMI amoxicilline †0,5 mg/l
Amoxicilline 200 mg/kg/j OU Maintien C3G en diminuant la dose à : céfotaxime 200 mg/kg/j ceftriaxone 75 mg/kg/j
Amoxicilline : en 4 Ă 6 perfusions ou en administration continue. CĂ©fotaxime : en 4 Ă 6 perfusions ou en administration continue ; dose journaliĂšre maximale chez lâenfant = 12 g/jour Ceftriaxone : en 1 ou 2 perfusions ; dose journaliĂšre maximale chez lâenfant = 4 g/jour.
10 jours si Ă©volution favorable dĂšs 48h, sinon 14 jours
Si CMI amoxicilline > 0,5 mg/l CĂ©fotaxime 200 mg/kg/j OU Ceftriaxone 75 mg/kg/j identique
10 jours si Ă©volution favorable dĂšs 48h, sinon 14 jours
CMI C3G > 0,5 mg/L
CĂ©fotaxime 300 mg/kg/j OU Ceftriaxone 100 mg/kg/j
identique 14 jours
Neisseria meningitidis
CMI amoxicilline †0,125 mg/l Amoxicilline 200 mg/kg/j OU maintien C3G mĂȘme dose identique
4 jours si Ă©volution favorable dĂšs 48h, sinon 7 jours
CMI amoxicilline > 0,125 mg/ CĂ©fotaxime 200 mg/kg/j OU ceftriaxone 75 mg/kg/j identique
4 jours si Ă©volution favorable dĂšs 48h, sinon 7 jours
Listeria monocytogenes Amoxicilline 200 mg/kg/j + gentamicine 5 mg/kg/j* (pdt 5 j) identique 21 jours
Streptococcus agalactiae Amocxicilline 200 mg/kg/j identique 14-21 jours
Escherichia coli CĂ©fotaxime 200 mg/kg/j OU Ceftriaxone 75 mg/kg/j
identique 21 jours
Haemophilus influenzae CĂ©fotaxime 200 mg/kg/j OU Ceftriaxone 75 mg/kg/j
identique 7 jours
* 5 Ă 8 mg/kg/j chez lâenfant MĂ©ningite bactĂ©rienne non documentĂ©e dâĂ©volution favorable : poursuite de lâantibiothĂ©rapie jusquâau 14Ăšme jour Quand refaire la PL ? âą PL de contrĂŽle non indiquĂ©e si Ă©volution favorable. âą PL Ă 48-72h :
âą Si pneumocoque avec CMI C3G > 0,5 mg/l. âą Si Ă©volution clinique non favorable :
âą Faire au prĂ©alable imagerie cĂ©rĂ©brale Ă la recherche dâun empyĂšme ou de complications intra-cĂ©rĂ©brales qui pourraient justifier un geste chirurgical.
⹠Prélever un tube pour mesurer la concentration de la C3G utilisée.
⹠Si méningites autres que pneumocoque, méningocoque, Haemophilus et Listeria.
Prise en charge de la porte dâentrĂ©e Avis ORL : âą otite moyenne aiguĂ« : paracentĂšse recommandĂ©e âą mastoĂŻdite aiguĂ« : antibiotiques et drainage de lâoreille moyenne par
paracentĂšse ; la chirurgie peut ĂȘtre indiquĂ©e si lâĂ©volution nâest pas favorable aprĂšs 48 heures dâantibiothĂ©rapie
⹠foyer collecté sinusien persistant ou sepsis prolongé : drainage ⹠otorrhée et rhinorrhée de LCS : peuvent se tarir spontanément. Si elles
persistent : fermeture de la brĂšche repĂ©rĂ©e par endoscopie, TDM ou IRM. En cas de brĂšche : âą pas dâantibiothĂ©rapie prophylactique ni maintien dâune antibiothĂ©rapie
curative avant la fermeture de la brĂšche. âą vaccination anti-pneumococcique (injection initiale dâun vaccin conjuguĂ©,
suivie dâun vaccin polysaccharidique 2 mois plus tard ) âą la fermeture de la brĂšche doit intervenir le plus rapidement possible.
DĂ©claration obligatoire de tout cas dâIIM (signalement et notification Ă lâARS) âą Signalement : procĂ©dure dâurgence pour la mise en Ćuvre des
mesures de prophylaxie. Les cliniciens et les biologistes qui suspectent ou diagnostiquent un cas dâIIM doivent le signaler sans dĂ©lai par tĂ©lĂ©phone Ă la plateforme de veille et de gestion sanitaires de lâARS, avant transmission Ă©crite. Le signalement sâeffectue 24 heures/24, y compris les weekends et jours fĂ©riĂ©s.
âą Le signalement permet Ă lâARS dâĂ©valuer les mesures de prophylaxie Ă prĂ©voir, dâorganiser leur mise en Ćuvre ou de sâassurer quâelles ont Ă©tĂ© prises. LâARS doit organiser en interne la permanence du dispositif de signalement et de gestion.
âą La fiche de notification (fiche de dĂ©claration obligatoire) peut ĂȘtre faxĂ©e Ă lâARS mĂȘme si tous les items ne peuvent ĂȘtre encore renseignĂ©s. (tĂ©lĂ©chargeable : https://www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_12201.do)
âą Au dĂ©cours du signalement, cette fiche est complĂ©tĂ©e pour chaque cas dâIIM et transmise Ă lâARS qui lâadresse ensuite Ă SantĂ© publique France.
DĂ©finition des sujets contacts devant bĂ©nĂ©ficier dâune prophylaxie Un sujet contact est une personne ayant Ă©tĂ© exposĂ©e directement aux sĂ©crĂ©tions rhino-pharyngĂ©es dâun cas dans les dix jours prĂ©cĂ©dant son hospitalisation. Il sâagit principalement des personnes qui vivent ou sont gardĂ©es sous le mĂȘme toit que le cas index pendant sa pĂ©riode de contagiositĂ©. Dans les autres circonstances, lâĂ©valuation du risque doit prendre en compte lâensemble des critĂšres suivants : § La proximitĂ© : la transmission des sĂ©crĂ©tions rhino-pharyngĂ©es est
facilitĂ©e par une distance de moins dâun mĂštre. § Le type de contact : il sâagit uniquement de contacts en face Ă face. § La durĂ©e : Ă moins dâun mĂštre, la probabilitĂ© de transmission des
sĂ©crĂ©tions rhino-pharyngĂ©es augmente avec la durĂ©e du contact. § Lors dâun contact « bouche Ă bouche », la durĂ©e importe peu.
Le méningocoque est un germe fragile qui ne survit pas dans le milieu extérieur. Sa transmission est exclusivement interhumaine et nécessite un contact proche.
RĂ©capitulatif de lâantibioprophylaxie autour dâun cas dâIIM SITUATIONS Antibioprophylaxie recommandĂ©e Antibioprophylaxie NON recommandĂ©e
sauf exceptions1
Entourage proche
Milieu familial Personnes vivant ou gardĂ©es sous le mĂȘme toit Personnes ayant participĂ© Ă une rĂ©union familiale
Garde Ă domicile Personnes vivant ou gardĂ©es sous le mĂȘme toit
Milieu extra familial Flirt Amis intimes
Personnes ayant participé à une soirée ou à un repas entre amis
CollectivitĂ© dâenfants Structure de garde pour jeunes enfants (crĂšches, haltes garderies,âŠ)
Enfants et personnels de la mĂȘme section Enfants et personnels ayant partagĂ© les mĂȘmes activitĂ©s
Centre de loisirs Activités péri scolaires
Amis intimes Enfants ayant fait la sieste dans la mĂȘme chambre
Voisins de rĂ©fectoire Enfants et personnels ayant partagĂ© les mĂȘmes activitĂ©s
Centres ou camps de vacances
Amis intimes Enfants ayant dormi dans la mĂȘme chambre
Voisins de rĂ©fectoire Enfants et personnels ayant partagĂ© les mĂȘmes activitĂ©s
Milieu scolaire et autres structures apparentées
Ecole maternelle Amis intimes Tous les enfants et personnels de la classe Enfants ayant fait la sieste dans la mĂȘme chambre
Enfants et personnels ayant partagĂ© les mĂȘmes activitĂ©s Voisins du bus scolaire Voisins du rĂ©fectoire
Ecole élémentaire CollÚge Lycée Internat
Amis intimes - Voisins de classe Personnes ayant dormi dans la mĂȘme chambre Si 2 cas dâIIM dans une mĂȘme classe : la prophylaxie est recommandĂ©e pour toute la classe
Enfants et personnels ayant partagĂ© les mĂȘmes activitĂ©s Voisins du bus scolaire - Voisins du rĂ©fectoire
Université Amis intimes Cf. « Situations impliquant des contacts potentiellement contaminants »
Situations impliquant des contacts potentiellement contaminants
Prise en charge mĂ©dicale dâun malade
Personnes ayant rĂ©alisĂ© le bouche Ă bouche, une intubation ou une aspiration endotrachĂ©ale sans masque de protection avant le dĂ©but du traitement antibiotique du malade et jusquâĂ la premiĂšre prise dâun antibiotique efficace sur le portage
Autres personnels ayant pris en charge le malade
Sports
Partenaire(s) du malade [uniquement si le sport pratiqué implique des contacts physiques prolongés en face à face : judo, rugby, lutte]
Autres personnes prĂ©sentes Ă lâentrainement
Soirée dansante Boßte de nuit Personnes ayant eu des contacts intimes avec le malade (en dehors du flirt ou des amis intimes déjà identifiés) Autres personnes ayant participé à la soirée
Voyage : avion, bus, train
Personne ayant pris en charge le malade pendant le voyage. Personnes identifiĂ©es comme ayant pu ĂȘtre exposĂ©es aux sĂ©crĂ©tions du malade.
Les voisins de voyage ne font pas lâobjet dâune indication de prophylaxie systĂ©matique. Les notions de proximitĂ© et de durĂ©e de vol ne suffisent pas Ă dĂ©cider dâune prophylaxie, qui repose sur la notion dâexposition aux sĂ©crĂ©tions.
Milieu professionnel Personnes travaillant dans les mĂȘmes locaux Institutions Personnes partageant la mĂȘme chambre Toutes autres personnes de lâinstitution
Milieu carcĂ©ral Amis intimes Personnes partageant la mĂȘme cellule Personnes ayant des activitĂ©s partagĂ©es
Exemples de situations de la vie courante nâexposant pas au risque de transmission du mĂ©ningocoque : En ville : avoir Ă©changĂ© une poignĂ©e de main, fait une bise sur la joue ou partagĂ© une bouteille /un verre. En milieu de soins : au niveau du service des urgences, le personnel nâayant pas pris en charge le malade ; au niveau du service dâhospitalisation, les IDE rĂ©alisant des soins quotidiens ou le personnel entrant dans la chambre du malade.
Référence : INSTRUCTION N° DGS/SP/2018/163 du 27 juillet 2018 relative à la prophylaxie des infections invasives à méningocoque
SchĂ©ma de lâantibioprophylaxie Lâutilisation abusive des antibiotiques en prophylaxie comporte un risque Ă©levĂ© de sĂ©lectionner des bactĂ©ries rĂ©sistantes. Rifampicine par voie orale, pendant deux jours Ă la dose suivante : § Adulte : 600 mg (2 gĂ©lules de 300 mg), deux fois par jour. § Nourrisson et enfant (1 mois Ă 15 ans) : 10 mg/kg (sans dĂ©passer 600
mg), deux fois par jour. § Nouveau-nĂ© (moins de 1 mois) : 5 mg/kg, deux fois par jour. § Femme enceinte : la rifampicine peut ĂȘtre utilisĂ©e. En cas dâutilisation de
la rifampicine dans les 3-4 jours prĂ©cĂ©dant lâaccouchement, des troubles de la coagulation peuvent apparaĂźtre chez le nouveau-nĂ©. Aussi afin de prĂ©venir leur apparition, une dose de 0,5 Ă 1 mg de vitamine K1 doit ĂȘtre administrĂ©e par voie injectable (IM ou IV lente) au nouveau- nĂ© dĂšs la naissance.
§ Jeunes filles et femmes en Ăąge de procrĂ©er : du fait dâune diminution de lâefficacitĂ© de contraceptifs oraux par la rifampicine lorsque les deux mĂ©dicaments sont associĂ©s, une contraception de type mĂ©canique doit ĂȘtre envisagĂ©e pendant la durĂ©e du traitement par rifampicine ainsi que pendant la semaine qui suit, surtout si le contraceptif oral habituel est micro-dosĂ©.
NB : - La rifampicine peut entraĂźner une coloration rouge des sĂ©crĂ©tions comme lâurine, la salive et le liquide lacrymal. Elle peut colorer de façon permanente les lentilles de contact. En cas de contre-indication ou de rĂ©sistance documentĂ©e et confirmĂ©e Ă la rifampicine ou en cas dâinfection rĂ©pĂ©tĂ©e dans une mĂȘme communautĂ© : § Ciprofloxacine par voie orale, en dose unique :
o Adulte : dose unique de 500 mg. o Enfant : compte tenu du contexte particulier de cette prophylaxie, la
ciprofloxacine peut ĂȘtre utilisĂ©e Ă dose unique de 20 mg/kg (sans dĂ©passer 500 mg).
o Femme enceinte : compte tenu du contexte particulier de cette prophylaxie, la ciprofloxacine peut ĂȘtre utilisĂ©e.
§ Ceftriaxone par voie injectable, en dose unique : o Adulte : injection unique de 250 mg, o Enfant, nourrisson, nouveau-nĂ© : injection unique de 125 mg. o NB : chez le nouveau-nĂ©, un avis spĂ©cialisĂ© peut ĂȘtre requis compte
tenu de certaines contre-indications de la ceftriaxone dans cette classe dâĂąge.
o Femme enceinte : la ceftriaxone peut ĂȘtre utilisĂ©e.
Vaccination autour dâun cas sporadique dâIIM Cette vaccination complĂšte lâantibioprophylaxie lorsque la souche responsable du cas est dâun sĂ©rogroupe contre lequel existe un vaccin : § vaccin conjuguĂ© C si sĂ©rogroupe C, ce vaccin peut ĂȘtre administrĂ© Ă
partir de lâĂąge de 2 mois; § vaccin conjuguĂ© tĂ©travalent A/C/Y/W si sĂ©rogroupe A, Y ou W ce
vaccin peut ĂȘtre administrĂ© Ă partir6 semaines ou 2 ans selon le vaccin.
La vaccination avec le vaccin BexseroÂź nâest recommandĂ©e autour dâun cas dâIIM B quâen zone de campagne de vaccination. Qui vacciner ? (mĂȘme dans le cas oĂč le malade est dĂ©cĂ©dĂ©) les personnes qui se retrouvent de façon rĂ©guliĂšre et rĂ©pĂ©tĂ©e dans son entourage proche (câest-Ă -dire sa communautĂ© de vie : en particulier la famille et les personnes vivant sous le mĂȘme toit ainsi que les amis, les voisins de classe, etc.). MalgrĂ© lâantibioprophylaxie, il existe un risque de rĂ©introduction de cette souche dans la communautĂ© de vie du cas index. Il nây a pas lieu de vacciner : les sujets contacts qui se sont dispersĂ©s aprĂšs le dernier contact avec le malade car lâantibioprophylaxie est suffisante ; le malade ; celui-ci ayant dĂ©veloppĂ© des anticorps du fait de lâinfection (sauf si, dâaprĂšs un avis spĂ©cialisĂ©, il existe des arguments permettant de craindre que lâinfection nâa pas Ă©tĂ© immunisante comme câest le cas pour les nourrissons de moins de 1 an). DĂ©lai pour la mise en place de la vaccination : Le plus rapidement possible aprĂšs connaissance du sĂ©rogroupe et dans un dĂ©lai fixĂ© Ă 10 jours aprĂšs le dernier contact avec le cas index pendant sa pĂ©riode de contagiositĂ© pour des raisons pratiques et en lâabsence de donnĂ©es scientifiquement validĂ©es. AprĂšs 10 jours, pas de vaccination Ă visĂ©e prophylactique du fait dâun retour Ă un niveau de risque Ă©quivalent Ă celui en population gĂ©nĂ©rale.
Pour approfondir https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/instruction_dgs_sp_2018_163.pdf
Vaccination par le vaccin mĂ©ningococcique conjuguĂ© C: Le schĂ©ma vaccinal, pour ces vaccins, est le suivant : âȘ Pour le vaccin MENJUGATEÂź : chez le nourrisson entre 2 et 12 mois :
deux doses de 0,5 ml chacune administrĂ©es avec un intervalle dâau moins deux mois et une dose de rappel dans la deuxiĂšme annĂ©e de vie, en respectant un dĂ©lai dâau moins 6 mois entre la seconde dose et le rappel ;
âȘ Pour le vaccin NEISVACÂź : entre 2 et 3 mois rĂ©volus : schĂ©ma identique. A partir de 4 mois : 1 seule dose avec un rappel Ă lâĂąge de 12 mois.
âȘ chez lâenfant ĂągĂ©s de plus de un an, lâadolescent et lâadulte : une dose unique de 0,5 ml.
En dehors des cas dâhyper sensibilitĂ© Ă un des composants du vaccin, il nâexiste pas de contre-indication connue Ă la vaccination, y compris la grossesse.
Vaccination par les vaccins mĂ©ningococciques conjuguĂ©s tĂ©travalents A/C/Y/W135: âȘ MENVEOÂź indiquĂ© pour lâimmunisation active des enfants Ă partir
de 2 ans et des adultes Ă risque dâexposition Ă Neisseria meningitidis des sĂ©rogroupes A, C, Y ou W pour prĂ©venir la maladie invasive.
âȘ NIMENRIXÂź utilisation Ă partir de lâĂąge de 6 semaines.
Vaccin spĂ©cifique efficace sur certaines souches de mĂ©ningocoque de sĂ©rogroupe B (Bexsero Âź): âȘ Le vaccin (BexseroÂź) ne doit pas ĂȘtre utilisĂ© autour des cas dâIIM
B sauf situations spĂ©cifiques ayant fait lâobjet dâune expertise multidisciplinaire
âȘ Utilisable Ă partir de lâĂąge de 2 mois