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    rmand Colin

    LA GRAMMAIRE GNRATIVE ENTRE COMPARATISME ET COGNITIONAuthor(s): Alain Rouveret and Philippe SchlenkerSource: Langages, No. 129, Diversit de la (des) science(s) du langage aujourd'hui: Figures, modles

    et concepts pistmologiques (MARS 98), pp. 9-23Published by: Armand Colin

    Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41683247Accessed: 19-01-2016 16:55 UTC

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    Alain ROUVERET

    Universit

    aris-8,

    URA 1720

    PhilippeSCHLENKER

    (Massachusetts

    nstitute f

    Technology)

    LA

    GRAMMAIRE

    GENERATIVE

    ENTRE

    COMPARATISME ET

    COGNITION

    1. Introduction

    Curieusedestine

    ue

    celle de la

    grammaire

    nrative.

    lorsmme

    ue

    ses

    postulats

    ondamentaux

    nt t si

    largement

    dopts

    qu'ils

    font

    ouvent

    igure

    d'vidences,

    e

    cadre

    gnratif

    ui-mme

    pparat

    parfois

    commeune

    mode

    dpasse

    des annes

    70,

    ou comme

    un

    programme

    cientifique

    gnres-

    cent

    1. On lui

    reproche arfois

    on

    excessive

    igidit, ui

    rendrait

    mpossible

    tout

    ravail ur des

    langues

    loignes

    e

    l'anglais,

    ou,

    l'inverse,

    on

    manque

    suppos

    de

    rigueur

    t

    de

    prcision

    ormelles,

    ttest

    ar

    l'abandon du

    projet

    initialde

    formalisation

    xplicite

    e la

    syntaxe, ui

    feraitdouter

    qu'il puisse

    encore trecompt u nombredes modlesproprement nratifs. a gram-

    maire

    gnrative

    rtend-elle

    tre

    aujourd'hui

    ce

    qu'elle

    n'est

    plus,

    ou n'a

    mme

    amais

    t ?

    Est-elle

    moribonde Un

    tel

    diagnostic

    erait

    paradoxal.

    Jamais,

    ans 'histoire

    es

    sciences u

    langage,

    utant

    de faits

    ssus

    d'autantde

    langues

    n'avaient

    t

    dcrits,

    analyss

    et

    compars

    dans

    un but

    thorique

    commun.

    t,

    si a

    multiplication

    es

    dbatset des

    nnovations

    horiques

    stun

    signe

    de

    vitalit,

    n

    peut

    soutenir

    ue jamais

    la

    grammaire

    nrative

    'a t

    aussi vivante

    u'aujourd'hui.

    la

    vrit,

    a

    diversit es

    approches

    l'intrieur

    mmedu

    mouvement

    gnrativiste

    st

    telle

    ue

    celui-ci e

    dfinit

    sormais

    eaucoup

    plus par

    un

    but

    et unmoded'argumentationue par la rfrence un cadrethorique ter-min.Dans un sens

    arge,

    n

    effet,

    e sont esmouvementses

    plus

    divers

    ui

    se

    rclament e

    l'hritage nrativiste.

    u'y

    a-t-il

    e

    commun ntre

    es

    thories

    drivationnellese

    Chomsky

    u

    Halle,

    les

    variantes

    honologiques

    u

    syntaxi-

    ques

    de la

    Thorie de

    POptimalit

    ,

    es

    grammaires

    'unification,

    u

    les des-

    cendants

    mtinsde

    syntaxe

    es

    grammaires

    e

    Montague

    Essentiellement,

    deux

    postulats

    (A)

    La

    linguistigue

    onstruit

    es

    modles

    xplicites,

    'est--dire

    ormalisables,

    des

    angues

    naturelles.

    1.Cettearactr8ationst ue Jean-Claudeilner.

    2.

    Aprs

    voir

    cquis

    ne

    osition

    resque

    gmonique

    n

    phonologie,

    a

    Thoriee

    'Optimalit

    prend

    sormaisne

    mportance

    roissante

    ans

    a

    recherche

    yntaxique

    ux

    tats-Unis.

    ur ette

    thorie,

    oir

    rchangeli

    Langendoen1997).

    9

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    3/16

    (B)

    La

    linguistique ropose

    une thorie

    xplicative

    e a

    comptence

    du savoir]

    linguistique

    e l'individu.

    Le premier ostulatdfinit ne exigence e rigueur ommune toutes es

    sciences

    il

    faut

    que

    les

    hypothses

    e la

    thorie oient

    pleinement xplicites

    pour

    qu'elle puisse

    tre

    discute t

    que

    ses

    prdictions uissent

    tre

    estes.

    A

    l'origine,

    e terme e

    grammaire

    nrative

    dsigne

    eulement

    ette

    xigence

    que

    la thorie oit

    xplicite

    puisqu'une

    angue

    utorise n

    principe

    ne nfinit

    de

    phrases

    bien

    formes,

    l

    faut

    qu'une

    grammaire

    ispose

    d'un

    processus

    rcursif

    u

    gnratif

    pour pouvoir

    es

    engendrer

    outes

    3. Toute horie

    ui

    vise tre

    xplicite

    eut

    en ce sens

    tredite

    gnrative

    4.

    Le second

    postulat

    dfinit

    'objet

    de la

    linguistique

    t confre

    la construc-

    tionde la thorie

    ne

    nterprtation

    t un

    contenu alistes Celle-ci

    ne doit

    pas

    secontenter e rsumer efaon ommode n ensemble e donnesde compor-

    tement elle

    doit ussi donner

    e mcanisme

    ui

    les

    organise.

    Comme

    e

    compor-

    tement erbal

    repose

    l'vidence sur

    des

    capacits

    mentales,

    B)

    dfinit

    a

    linguistique

    omme

    ne science

    ognitive.

    On l'aura

    observ,

    es deux

    postulats

    onnent e

    la

    grammaire

    nrative

    une dfinition

    rs

    arge,puisqu'elle

    englobe

    es mouvements

    ui,

    s'ils s'accor-

    dent

    sur

    (A)

    et

    (B),

    prsentent

    ussi

    de nombreux

    oints

    de

    divergence.

    n

    particulier,

    ertaines

    rammaires

    'unification,

    elles

    ue

    LFG ou

    HPSG,

    hri-

    tires n

    ligne

    directede

    la

    grammaire

    nrative

    es

    annes

    70,

    s'inscrivent

    clairement

    ans

    e

    programme

    fini

    ar

    ces

    postulats.

    Dans un

    sens

    plus

    troit,

    cependant,e terme e grammaire nrative dsigne n ensemble e tra-

    vaux etde

    propositions

    horiques ui

    sont

    gnralement

    ests

    lus

    proches

    es

    modles

    proposs

    par Chomsky

    ui-mme.

    Cette

    deuximedfinition

    envoie

    davantage

    une ralit

    ociologique,

    historiquement

    t

    gographiquement

    i-

    tue,

    dsigne

    ar

    Milner ous

    e nom

    Ecole de

    Cambridge

    plutt u'

    des

    hypothses

    u

    des conclusions

    pcifiques.

    n doit

    nclure ans

    cetensemblees

    travaux

    syntaxiques

    onds ur la

    Thorie de

    l'Optimalit, ui

    interagissent

    constamment

    vec les autres

    modles

    gnrativistes,

    insi

    que

    les travaux

    s-

    mantiques

    e I.

    Heim,

    A.

    Kratzer,

    G. Chierchia

    t

    beaucoup

    d'autres,

    hritiers

    tout la

    fois de

    Montague ou

    Davidson)

    et de la

    Thorie du Gouverment

    t

    Liage.Dans les

    pages

    qui

    suivent,nous concentreronsa discussion ur a gram-

    maire

    gnrative

    ntendue

    n ce

    sens

    plus

    troit.

    orsqu'on

    essaie

    aujourd'hui

    de dfinir

    es traits

    e ce

    modle,

    n se

    trouve men

    prsenter

    n ensemble

    e

    dbats

    plutt

    ue

    de

    thses.C'est

    ce

    que

    nous ferons

    ans a

    premire

    artie

    de

    cet article.

    Cet

    examen vle

    ue

    sur

    plusieurs

    uestions

    ondamentales,

    ont

    certaines

    ngagent

    'architecture

    mmede

    la thorie

    t l'articulation

    de ses

    diffrentes

    omposantes,

    ucun consensus

    'a t

    tteint.

    1 onvient ien

    rde

    s'interroger

    ur es raisons

    de cette

    ituation.

    lles sont

    n fait

    aciles identifier

    3. Cf. homsky1995162, ote)

    Ihavelwaysnderstoodgenerativerammar

    o e

    nothingmorehann xplicitrammar.

    4. Ainsies ravaux

    emarquables

    u

    roupe

    eDucrot

    t

    Anscombre,

    ien

    u

    ls oivent

    ort

    eu

    e

    choses

    la

    grammaire

    nrative

    en

    un ens

    troit,

    ont-ils

    ndubitablement

    gnratifs

    au

    sens

    de

    A).

    10

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    et drivent

    our

    une

    bonne

    part

    de

    l'interprtation

    xtrmement

    xigeante ue

    cette

    approche

    donne des

    postulats A)

    et

    (B)

    et

    du souci de construire

    ne

    thorie ui les satisfasse onjointement.

    Dans les termes

    de

    (A),

    un modle

    inguistique

    e

    peut

    tre

    tenu

    pour

    explicatif

    ue

    s'il

    permet

    ne

    reprsentationimple

    t

    lgante

    es

    gnralisa-

    tions

    ui

    mergent

    es donnes

    onnues t s'il rduit a

    complexit

    es

    phno-

    mnes

    empiriques

    l'interaction

    de

    quelques

    entits

    horiques

    imples

    et

    conceptuellement

    aturelles.

    l

    doit

    donc,

    commetoute autre

    science,

    tre

    minimaliste dans les

    options

    t es mcanismes ormels

    u'il

    rend

    disponi-

    bles.

    Il

    convient

    ependant

    de

    prciser

    e statut

    de la formalisation ans ce

    programme.our la recherche ondamentale,elle-ci 'estqu'un moyen t nonune finen soi. On s'efforce n

    gnral

    d'user du minimum e formalisation

    compatible

    vec

    l'exigence cientifique

    e clartet de

    rigueur,

    find'viterde

    devoir statuer sur

    des

    points qui

    ne sont

    pas

    essentiels une thorie

    la

    formalisation

    ousse

    l'extrme

    xige

    ne multitude e dcisions

    lus

    ou moins

    arbitraires

    ui

    obscurcissente mcanisme

    rincipal ue

    l'on souhaitemettre n

    vidence.

    L'essentiel st donc

    que

    la thorie oit

    formalisable,

    on

    qu'elle

    soit

    effectivementormalise. ussi

    'implmentationnformatique

    es thories s-

    sues du Gouvernementt

    Liage

    est-elle

    arfois

    licate

    mais

    nullement

    mpos-

    sible

    cf.

    es travauxrunisdans Berwick t al.

    (1991)).

    Il

    n'y

    a

    l

    rien

    qui,

    en

    gnral,

    uise la recherche ondamentalen tant

    ue

    telle,

    ussi

    ongtempsue

    l'exigence e formalisabilitstprserve.

    Reconsidronsmaintenant

    B).

    Cette

    dfinition

    e

    l'objet

    de la

    linguistique

    doittre

    distingue

    'une thse ur cet

    objet,

    nonce

    par

    Chomsky.

    xprime

    en termes

    gnraux,

    ette thse est

    que

    la

    plupart

    des

    rgularits ue

    l'on

    observe ans es

    angues

    humaines

    roviennent

    e

    structures

    nnesdu

    angage,

    d'une

    grammaire

    niverselle . La dfinition

    'impliquepas

    la thse.Toute-

    fois lle

    y

    conduit outnaturellementi 'on admet

    'argument

    homskyen,

    itde

    la

    pauvret

    du stimulus

    ,

    que

    l'on

    peut

    rsumer insi

    :

    (i)

    une

    langue

    est

    dfinie

    ar

    un ensemble

    omplexe

    e

    rgles,

    mais

    ii)

    l'enfantn'a

    accs,

    pour

    dcouvrir es

    rgles, u'

    un ensemble

    ini

    e

    phrases

    bien

    formes. 'enfant st

    ainsi confront u problme classique de l'induction de toutes es rgles

    compatibles

    vec

    les

    donnes

    qu'il

    observe,

    aquelle

    est la bonne ? Pour

    que

    l'enfant

    puisse,

    comme c'est le

    cas,

    rsoudre ce

    problme

    sans ttonner

    l'infini,

    l

    faut

    upposer ue

    la

    plus grande artie

    des

    rgles

    st

    nne,

    dfinissant

    ce

    qu'il

    est convenu

    d'appeler

    grammaire

    niverselle . C'est l bien sr un

    argument priori.

    l

    revient ux chercheurs

    ravaillant ans e cadre

    gnrati-

    viste,

    en

    particulier

    ceux

    qui

    sont intresss

    l'acquisition

    du

    langage,

    d'tablir a

    validit

    t es

    limites e cette hse

    mpirique

    .

    5. Les inguistesnrativistesfinissentngnraleur bjetommetrictementental.lfautobserverue ettefinition'estas quivalentecelle uPostulatB), arlpourraitortienrriver

    que

    es

    gularitsue

    'on bserveans n

    omportement

    ental

    e

    oient

    as

    irectementondes

    ur

    des tructures

    nnes

    e

    'esprit,

    ais ans'interaction

    ecelles-ci

    vec,

    ar xemple,

    ne

    tructure

    sociale.

    11

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    2.

    Dbats

    Par-del ces deuxpostulats,l n'existepas aujourd'huide consensus ur a

    forme

    rcise

    ue

    devrait

    dopter

    e modle.

    Certes,

    hacun

    'accorde sur e

    fait

    que

    la

    grammaire

    st fonde

    ur un

    systme

    omputationnel,

    ui manipule

    des

    reprsentations

    pour

    former des

    arbres

    syntaxiques

    (au

    moins)

    bi-

    dimensionnels.

    u-del,

    cependant,

    es dsaccords

    ontnombreux.

    Les

    objets

    syntaxiques

    Quels

    sont

    es lments

    ont a combinaison

    roduit

    des arbres

    yntaxiques

    Chomsky,

    t avec

    ui une

    grande artie

    du

    mouvement

    gnrativiste,

    st

    rest idle l'ide

    traditionnelle

    ue

    l'on fait

    es

    phrases

    vec

    des mots.

    nterprte

    n termes

    e structures

    yntaxiques,

    ette

    de recouvre

    en ralit

    deux thses

    distinctes

    (i)

    Lexicalisme

    L'unit

    de sens

    minimale

    ue

    manipule

    e

    systme

    ompu-

    tationnel

    st le mot.

    La drivation

    t la

    flexion ont traites

    par

    un

    systme

    distinct,

    e

    lexique.

    (ii)

    Insertion

    rcoce

    : Tous

    les traits

    grammaticaux

    ue

    manipule

    e

    sys-

    tme

    omputationnel

    ont,

    par

    dfinition,

    ontenus

    ans des

    mots.

    ces deux

    thses,

    n

    peut

    opposer

    deux

    thses ontraires

    (i')

    Anti-lexicalisme

    La

    syntaxe

    e

    manipule as

    des

    mots,

    mais des

    mor-

    phmes

    t des racines.

    Le

    lexique

    au sensde

    (i)

    n'existe

    as

    : la drivation

    t

    la flexion

    ont elles-mmes

    es

    processus

    syntaxiques,

    raits

    par

    le

    systme

    computationnel

    (ii')

    Insertion

    ardive

    Les traits

    grammaticaux

    ue

    manipule

    e

    systme

    computationnel

    e sont

    pas

    issus des

    mots

    ou

    des

    morphmes).

    es items

    lexicaux

    gnralement

    ous-spcifis

    n termes

    e

    traits]

    ne

    sont nsrs

    dans

    les

    arbres

    yntaxiques

    u'au

    terme e

    la

    computationyntaxique.

    Les

    thses

    i)

    et

    ii)

    sont

    ssez

    largement

    cceptes,

    mais

    ne fontnullement

    l'objet

    d'un

    consensus

    la

    conjonction

    e

    (i')

    et

    (ii')

    dfinit

    mme

    un cadre

    thorique

    utonome,

    dvelopp

    par

    A. Marantz

    et

    M. Halle

    sous le

    nom de

    Morphologie

    istribue

    ).

    Le double

    dbat

    uquel

    elles

    donnent

    eu st

    ussi

    crucial

    ur

    e

    plan

    conceptuel

    u'il

    estdifficile

    trancher

    ur e

    plan empirique,

    et dfinit'articulationntre a morphologiet a syntaxe

    6.

    La

    question

    u exicalisme

    st

    elle e

    V

    xtension

    e

    la

    syntaxe

    les

    rgles

    e celle-ci

    e

    s'

    ppliquent-elles

    u'au

    iveaue a

    phrase

    lexicalisme)

    ubien

    galement

    u

    niveaue a constitution

    des

    motsux-mmes

    Quant

    udbat

    ure

    point

    'insertion

    es

    lmentsexicaux

    qu'il

    'agisse

    e

    mots

    oude

    morphmes),

    l

    est troitement

    eli

    la

    question

    e

    a

    sous-spcification

    es tems

    exicaux.

    ien

    souvent,

    ne

    mme

    quence

    honologique

    eut

    emplirlusieurs

    onctions

    rammaticales

    istinctes

    (

    mange

    st ommun

    ux rois

    ersonnes

    u

    ingulier

    u

    rsent,

    tc.).

    n

    eut

    outenir

    ue

    es

    ormesont

    simplement

    omophones,

    t

    rserver

    emot

    u

    e

    morphme

    omme

    ource

    nique

    es raits

    yntaxiques,

    phonologiques

    t

    mantiques.

    outefois

    n 'interdit

    lors

    e endre

    ompte

    e adistribution

    honolo-

    gique

    es tems

    rammaticaux.

    'alternative

    onsiste

    admettre

    u'unequence

    honologique

    e oit

    associe

    u'

    un

    ous-ensemble

    ventuellement

    ide)

    es

    raits

    rammaticaux

    u'elle

    st

    utorise

    exprimermangeeutinsitreadicalementous-spcifi).n eutlorsendreompte

    e a

    distribu-

    tionestems,aisldevientlors ifficilee outenirue ouses raitsroviennentuexiquecar i a

    syntaxeanipule

    es raits

    ui,

    n

    ertue

    a

    ous-spcification,

    euvent

    trebsents

    es

    mots,

    lfautien

    supposer

    ue

    es raits

    ont

    isponibles

    ndpendamment

    u

    exique,

    t

    ue

    esmots

    e ontnsrs

    u'au

    terme

    e a

    computation

    yntaxique.

    12

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    6/16

    La

    computation

    syntaxique

    Le

    dbat

    sur les

    computations

    yntaxiques

    concerne tout d'abord

    la

    nature

    drivationnelle u

    reprsentationnelle

    u

    systme rammatical. n modle estreprsentationnel'il n'a recours,pour

    dterminer

    a bonneformation es structures

    yntaxiques,

    u'

    des

    contraintes

    sur es

    reprsentationsui

    leur sont ssocies.Un modle st drivationneli a

    bonne

    formation

    es structures

    oit,

    pour

    tre

    value,

    faire

    rfrence leur

    histoire rivationnelle.

    Contrairement

    ce

    que

    l'on croit

    ouvent,

    ettedistinction e concide

    pas

    avec

    'opposition

    ntre es

    thoriesncluant

    lusieurs

    iveauxde

    reprsentation

    et les thories ites

    monostratales . Il existe ertesune

    relationncessaire

    entre es notions e

    reprsentation

    etde

    contrainte e bonneformation :

    c'est dans 'exacte mesure des conditions

    pcifiques

    'y

    appliquent ue

    l'on

    peutdfinir n niveau de reprsentationarticulier. ar contre,ln'existepas

    de relationncessaire ntre a notionde niveau et celle

    de

    drivation,

    imple-

    ment

    parce qu'une

    drivationne met

    pas

    ncessairement

    n

    relation deux

    niveauxde

    reprsentation.

    a diffrence

    ntremodles rivationnelst mod-

    les

    reprsentationnels

    e

    peut

    donc

    tre value

    qu'en

    rfrence la naturedes

    conditions

    u'ils

    utilisent,

    on au nombre e

    niveaux

    qu'ils

    incluent.

    La difficultst ci

    que

    bien des

    conditions

    ontraignant

    a construction

    es

    relationsde

    dpendance

    entre deux sites

    peuvent

    tre

    formules ommedes

    contraintesur es

    reprsentations

    u

    comme es contraintesur es drivations.

    Examinons

    ar exemple

    es

    configurations

    ssociant

    plusieurs ositions

    rdon-

    nes etcondices, elles ue toutes, l'exception e la plushaute,contiennent

    une

    catgorie

    ide,

    auxquelles

    a

    tradition onne e nomde

    chanes .

    (1) Jeaij

    emble commencer

    comprendre]]

    La condition e

    bonne-formation

    equrant

    ue chaque

    maillon ie

    ocalement

    e

    suivant

    eut

    aussi tre

    formule omme ne contrainte

    rivationnellexcluant

    qu'un dplacement

    ranchisse ne

    position

    ondice

    vec 'lment

    plac.

    La

    Contrainte e Minimalit

    elativise e Rizzi

    1990) peut galement

    tre nter-

    prte

    omme ne

    condition ur es

    reprsentations,estreignant

    'ensemble es

    catgories ouvant gitimementntervenirntredeux membres 'une chane,

    ou comme ne

    contrainte

    rivationnelle,

    pcifiant

    'ensembledes

    catgories

    qu'un

    lment

    plac

    ne

    peut

    croiser

    dans son mouvement.

    e

    fait,

    Chomsky

    reformule

    ette contrainte omme

    un

    principe

    d'conomie drivationnelle

    (Shortest ink),

    favorisant

    es drivations

    lectionnantes

    dplacements

    es

    plus

    courts7.

    7.

    Ainsi,

    esdeux

    hrases

    uivantes

    ui

    utilisentes

    mmesessources

    exicalestont a mme

    interprtation

    'ont

    as

    emmetatut

    (i) *Quel

    ivres-tu

    ersuadui

    'acheter?

    (ii) Qui

    s-tu

    ersuad

    d'acheter

    uel

    ivre

    Selonhomsky,'asymtrientrei)et ii) uit e equeadrivatione ii) mpliquen placement

    explicitelus

    ourt

    dplacement

    e

    ui que

    a

    drivatione

    i)

    dplacement

    e

    uel

    ivre),i)

    st xclue

    parceue

    es

    placements

    ourtsont oins

    oteux

    ue

    es

    ongs

    t

    u'une

    utre

    rivation,

    tilisantes

    mmes

    essources,

    tait

    ossible.

    13

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    7/16

    Il

    faut e

    garder

    e

    croire

    ue

    ees deux

    approches, onceptuellement

    istinc-

    tes,

    soient

    empiriquementquivalentes.

    Dans la thorie

    drivationnelle,

    es

    chanes,uniformmentonstruitesar la rgleDplacera, sont a mmoire e

    l'ensemble

    es

    dplacements

    uxquels

    un

    terme,

    te u

    syntagme,

    t soumis.

    Dans la thorie

    eprsentationnelle,

    a

    possibilit

    este

    ouverte

    ue

    certaines

    chanes ne refltent

    as

    des

    proprits

    rivationnelles.Mais un

    algorithme

    indpendant

    st alors

    ncessaire

    pour

    valuer

    les chanes

    partir

    de la

    reprsentationuperficiellecf.

    Rizzi,

    1986).

    Or

    il

    existedans les

    langues

    des

    relations e

    dpendance ui partagent

    outes eurs

    proprits

    vec les chanes

    ordinaires,

    mais ne

    paraissentpas

    rsulter

    'un

    mouvement. 'est

    le cas

    par

    exemple

    e la

    dpendance

    ntre n

    expltif

    t

    son associ :

    (2)

    Il

    est rriv nhommeThere rrived man

    Chomsky

    sout e

    problme

    n

    supposant u'au

    niveau de la

    Forme

    Logique,

    l'associ est

    adjoint l'expltif

    u

    s'y

    substitue.

    Mais,

    comme

    'a

    montr

    Rizzi

    (1986),

    ce

    type

    e solution 'est

    pas

    toujoursdisponible.

    n

    bref,

    ucun modle

    ne semble

    pouvoir

    faire 'conomie

    de conditions ur les

    reprsentations.

    a

    Thorie de

    l'Optimalit

    fait mme

    'hypothse

    ue

    des conditionsde sortie

    (output

    onditions)

    uffisentdfinir

    a bonneformation es structures

    hono-

    logiques

    t de certaines tructures

    yntaxiques,

    ans recourir aucune driva-

    tion.

    Supposonsque

    l'on fasse abstraction e toutes es contraintes

    ui,

    en

    pre-

    mire nalyse, emblent ouvoirtre ndiffremmentormules n termes e-

    prsentationnels

    u en termes rivationnels.

    es contraintesur es drivations

    sont-elles ncore ncessaires

    Chomsky

    1995) rpond par

    l'affirmative.e

    Programme

    Minimaliste nclut n effet n

    ensemble e

    principes

    'conomie

    qui

    valuent

    globalement

    es drivations

    t les

    comparent arfois

    avec des

    drivations oncurrentes

    i.e.

    d'autres drivations

    aisant

    usage

    des mmes

    ressourcesexicales t

    morphologiques).

    ar

    exemple,

    euxdrivations

    euvent

    donnerHeu la mme

    reprsentation

    e Forme

    Logique,

    mais diffrer

    ar

    le

    point

    e a

    computation

    yntaxique

    une

    opration

    st

    ntervenue.

    e

    principe

    Procrastinate onne a

    prfrence

    la drivation

    ui

    retarde

    e

    plus

    possible

    a

    miseen uvre

    de

    l'oprationpertinente.

    'inclusiondans

    le

    modle

    de condi-

    tionsglobalesd'conomie oulved'videntes uestionsde complexitompu-

    tationnelle.

    l n'est

    pas

    certain

    ue

    les donnes

    prsentes ar Chomsky

    usti-

    fient ne telle

    ophisticationonceptuelle

    .

    Dominance

    et linarisation

    Un indicateur

    yntagmatique

    lassique spcifie

    la fois

    es relations e dominance

    irarchique

    xistant ntre

    es

    catgories

    t es

    relations

    de

    prcdence

    inaire

    entre es lments

    erminaux e la

    squence

    8. Pour ne ntroduction

    n

    ranais

    u

    Programme

    inimaliste,

    n e

    reportera

    ubeau ivre

    e

    Jean-

    ves ollock

    Pollock997].

    9. Touchante ontrastentrei) tii)cf. ote), l eraitossiblee aisonnern ermes'conomiepurementocale,onlobale,n osantuee ermenterrogatifttirst cessairementeplusrochee

    la

    catgorie

    ible.

    uant

    'ide

    ous-jacente

    u

    principe

    rocrastinate,

    lle e a

    pas

    e oi.

    l

    est entant

    de

    upposerue

    es

    xigencesorpho-syntaxiques

    es

    atgories

    onctionnellesont

    ar

    finitionatis-

    faitesans

    a

    syntaxe

    xplicite

    cf.

    ection

    ).

    14

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    8/16

    correspondante.

    ans la tradition

    nrative,

    es

    deux

    dimensions ont

    prises

    en

    compte ar

    des mcanismes

    istincts.

    'organisation

    nterne

    es

    projections

    syntaxiques, ose comme une proprit nvariante, st dtermine ar le

    schma

    X-barre,

    qui prdit,

    par

    exemple,

    u'au

    sein d'un

    groupe

    verbal,

    V

    forme

    vec ses

    complments

    ne

    projection

    ntermdiaire.'ordre mutuel e la

    tte t de ses

    complments

    ait

    'objet,

    dans

    chaque langue,

    d'un

    paramtre

    e

    directionalit

    utonome,

    ui

    reoit

    des valeurs

    opposes

    selon

    que

    la

    langue

    construit

    gauche (japonais, allemand)

    ou droite

    franais).

    l

    n'est

    pas

    certain

    ependant ue

    la dimension inaire

    des

    reprsentations

    tructurales

    doit

    faire

    'objet

    d'un nonc autonome.Dans la

    thoriede la structure n

    constituants

    roposepar Kayne 1994),

    la linarit st en

    quelque

    sorte ncor-

    pore

    au

    systme

    omputationnel

    ui-mme.

    C'est

    en effet

    arce qu'elles

    ne

    peuvent

    tre inarises

    ue

    certaines tructures i-dimensionnellesont

    gram-maticales comme,par exemple, es structures 'adjonction droite). Ces

    restrictions,

    insi

    que

    d'autres

    proprits

    amilires le branchement

    inaire,

    l'endocentricit suivent omme hormes 'un axiome Linear

    Correspon-

    dance Axiom

    posantqu'une

    relation e c-commande

    symtrique

    ntre eux

    lments on

    terminaux 'une

    configuration

    rborescente

    orrespond

    ntrins-

    quement

    une relation e

    prcdence

    inairedes lments erminaux orres-

    pondants.

    L'observation

    nrale

    ur

    aquelle

    Kayne

    appuie

    sa

    proposition

    st

    que

    les

    dplacements araissent

    ne

    pouvoir

    tre

    oprs

    que

    vers a

    gauche

    la

    syntaxe

    st

    antisymtrique

    . Cette

    onception

    estrictive e la

    constituance,

    qui

    rhabilite 'ide

    que

    les

    grammaires

    es

    langues

    naturelles

    rsentent

    n

    ordrebasique uniforme pcificateur-Tte-Complment,mplique que si un

    terme oittre

    gitim,

    l

    doit se

    dplacer

    vers a

    gauche

    puisque,

    universelle-

    ment,

    es

    domaines fonctionnels

    ermettant

    ette

    gitimation igurent

    la

    gauche

    des

    projections

    exicales.

    Les

    langues

    OV

    sont

    implement

    es

    systmes

    dans

    esquels

    'objet

    nominal

    'est

    dplac plus

    haut

    que

    le verbe

    qui

    a subi un

    dplacement

    ourt u ne s'est

    pas dplac

    du tout.

    En

    bref,

    es variations ans

    l'ordre des motsne

    ncessitentucune rfrence un

    principe

    e linarisation

    autonome elles ne sont

    qu'un piphnomne

    es diffrents ouvements

    ui

    interviennentans a

    syntaxe

    xplicite.

    Comptence tPeiformance Qu'est-cequ'une drivationyntaxique Dans

    une

    perspective

    mentaliste,

    n est tent

    'interprter

    es

    tapes

    de la driva-

    tion

    ,

    en

    termes

    hronologiques,

    omme 'ensemble

    ordonndes

    oprations

    que

    fait

    'espritpour

    traiter ne

    phrase

    donne.Mais cela

    impliquerait ue

    les

    rgles

    de la

    syntaxe

    oientcelles du

    systme

    e

    traitement

    parser).

    Or c'est

    l'inverse

    ui

    est

    gnralement

    dmis le

    systme

    e

    traitementonctionnevec

    ses

    propres algorithmes,

    enss mettre n

    application

    des

    rgles

    yntaxiques

    dfinies

    ar

    un module

    ndpendant.

    e

    dernier,

    e

    systme omputationnel

    des

    syntacticiens,

    re es arbresde

    bas

    en

    haut,

    oit,

    dans une

    angue

    omme e

    franais,

    e droite

    gauche.

    A

    l'inverse,

    'analyseur

    doit,

    par

    force,

    rocder

    de

    gauche

    droite,

    puisqu'on analyse

    une

    phrase

    au fur

    et

    mesure

    qu'onl'entend.Les tapesdela drivationyntaxique epeuvent onc tre dentifies

    simplement

    une suite

    d'opration

    mentales.

    n

    quel

    sens

    peut-on

    iredans ce

    cas

    que

    les

    drivations ont

    relles

    ?

    15

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    9/16

    Phillips 1997) apporte

    cette

    uestion

    une

    rponse

    adicale,

    qui

    rouvre e

    vieuxdbat sur a distinctionntre

    comptence

    et

    performance

    10

    il

    y

    a, selon ui, strictedentit ntre e systme yntaxique t e systme e traite-

    ment.

    a

    syntaxe,

    out omme

    'analyseur,

    onstruites

    phrases

    trictemente

    gauche

    droite. On

    intgre

    onc les lments

    ouveaux aussi loin

    qu'il

    est

    possible

    la droite

    'une structure

    rexistante,uitte

    our

    cela dtruire es

    relations

    e constituance

    (3)

    B

    C

    B >/'

    C

    D

    Ainsi

    A

    et B forment-ils

    'abord un

    constituant,ui

    est ensuitedtruit

    ar

    l'intgration

    e C. De mmee constituant C est-il truit squeD est ntgr.

    Or ce mcanisme

    emble

    ustifipar

    des faits

    troublants e

    constituance

    contradictoire

    dans es

    angues

    naturelles. ans

    une

    phrase

    elle

    ue

    ... and

    give

    the book to them

    he did

    [give

    the

    book to

    them]

    on

    each

    other's

    bir-

    thday

    11

    ,

    les

    tests de constituance

    lassiques

    semblent

    n effet onner des

    rsultats

    ivergents

    -

    give

    hebook

    to them doit

    former n

    constituant,

    ans

    quoi,

    d'aprs

    les

    hypothses

    lassiques,

    e

    groupe

    ne

    pourrait

    tre

    ntpos.

    Cela

    suggre

    ne

    structure elle

    que (4).

    - Mais en 4), l'anaphore eachother c-commande onantcdent or

    c'est

    l'inverse

    qui

    devrait

    tre

    le

    cas,

    ce

    qui

    laisse attendre

    une structure

    comme

    5).

    10.Comme

    'observe

    .

    Phillips,

    a

    distinction

    eut

    trentendue

    n euxens.

    nun

    remier

    ens,

    elle

    ade oi

    priori

    a

    performance

    st n nsemble

    e

    omportements,

    andis

    ue

    a

    comptence

    ste

    systme

    ental

    ui

    es

    rganise

    c'est

    n e ens

    u'on

    employ

    emot

    comptence

    dans otre

    ostulat

    (B)].

    Dans n utre

    ens,

    ependant,

    a distinction

    envoie

    deux

    ystmesarticuliers,

    un e onnais-

    sance,

    'autre

    e traitement

    u demise n

    pplication

    e ces onnaissances.

    n

    ce

    second

    ens,

    a

    distinctioneChomskyst ne ypothsempiriqueellepouronsquenceuee ystmee raitementet a grammaireroprementite onstituentesmodulesistinctse 'esprit.'est ette ernire

    hypothseue hillips

    emetn ause.

    11.

    La

    partie

    ncadre

    eprsente

    ne

    opie,

    ctive

    yntaxiquement

    ais on

    rononce,

    e 'lment

    antpos.

    16

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    10/16

    (4)

    /X

    (5)

    /'

    /' each ther's give/ N. birthday /

    on

    the ook

    them

    to

    to

    them

    give

    the ook

    on

    each ther'8

    birthday

    La proposition ePhillips stque la structure inale stbien 5), cequidonne es

    relations

    e c-commande ouhaites

    mais,

    en

    cours de

    drivation,

    give

    he

    book to them a form n

    constituant,

    e

    qui lgitime

    'tablissement 'une

    chane entre e

    groupe

    verbal

    antpos

    et sa

    copie (silencieuse)

    en

    position

    post-verbale.

    Ce n'est

    qu'aprs

    la formation e

    cette chane

    que

    on each

    other's

    birthday

    est

    ntgr,

    truisante constituant

    opie.

    L'intrt e

    cette horie mbitieuse st

    d'ouvrir a voie une

    nterprtation

    raliste e la drivation

    yntaxique.

    3. La

    grammaire gnrative

    est une

    grammaire

    compare

    Ce

    qui, par-del

    eurs

    divergences,

    nit tous les

    courantsdu mouvement

    gnrativiste,

    'est de chercher

    penser

    a

    diversit

    inguistique

    n tant

    que

    telle. Reconsidrons e

    postulat B).

    Il

    s'agit

    de caractriser a

    facult de

    langage,

    a

    capacit cognitive

    ui permet

    l'enfant

    d'apprendre

    une

    langue

    naturelle ans un

    temps

    elativement

    ref,

    horsde tout

    nseignementxplicite,

    partir

    d'une

    exprience ar

    dfinition

    ariableet

    fragmentaire.

    l

    s'agit

    aussi

    de caractrisere savoir

    inguistique

    es

    individus.Or les

    savoirsrsultant e

    l'apprentissage,

    es

    languesacquises varient onsidrablement'une commu-naut

    inguistique

    une autre.Dans la mesure l'on ne

    peut

    apprhender

    e

    langage u'

    travers ette

    iversit,

    elle-ci a

    dterminera

    faon

    dont,

    dans e

    modle,

    'articulent

    'universel t e

    particulier.

    Dans le

    modledu Gouvernement

    t

    Liage,

    cette

    rticulation st

    pense

    en

    termesde

    principes

    et

    de

    paramtres.

    Les

    principes

    capturent

    e

    qu'il

    y

    a

    d'universeldans

    le

    langage

    les

    paramtres,

    ont a valeur est

    pour chaque

    systme

    termineu

    coursde

    l'apprentissage,

    aractrisent

    'espace

    restreint

    dans

    lequel

    s'inscrit a

    variation

    possible.

    Les

    principes

    ont

    essentiellement

    inviolables t

    rigides

    2

    ,

    les choix

    paramtriques

    dfinissent

    implement

    es

    12.On ait

    ue

    a Thoriee

    'Optimalit

    fend

    ujourd'hui

    ne

    onception

    iffrente,

    uisque

    es

    principes

    'ont

    as

    n

    aractre

    nviolablet

    ue

    a ource

    e avariationst

    ocaliseanses

    iffrentes

    hirarchiese

    principesue

    edonnentes

    angues.

    17

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    11/16

    mesures

    d'accompagnement

    rotocolaires,

    terminant ans

    chaque

    systme

    comment el ou tel

    principe

    st misen uvre.

    On voit eque,dans cette pproche, es donnes omparatives euvent ous

    apprendre.

    Elles

    permettent

    e

    prciser

    es

    limites,

    elativement

    troites,

    ans

    lesquelles

    s'inscrit a variation

    et,

    du mme

    coup,

    d'accder

    l'invariant,

    c'est--dire e

    prciser

    e contenu es

    principes

    niversels. outes

    es

    donnes

    de

    langue

    doivent tremobilises ans cette

    ntreprise

    dialectales,

    ypologi-

    ques, diachroniques.

    e mrite e

    l'approcheparamtrique

    st

    prcisment

    e

    fournir n cadre de rfrence

    ermettant

    'unifier

    lusieurs

    secteursde la

    recherche

    inguistique

    raditionnelle.

    n voit n

    particulier

    ommentes

    ques-

    tions

    ui

    constituente fond ommun es recherches

    ypologiques

    euvent

    tre

    abordesdans cette

    erspective.

    n

    peut

    considrer

    omme finissantn

    type

    toute ombinaison e caractristiquesyntaxiquesumorphologiquesui sont

    solidairement

    rsentes

    u absentesd'une

    langue

    l'autre et rsultent 'un

    choix

    paramtrique nique. L'approche

    paramtrique rend

    aussi des

    risques

    prdictifsmportants

    ouchant

    e

    changement

    inguistique.

    n s'attend n effet

    ce

    que

    l'ensemble

    es

    proprits rises

    n

    compte ar

    un

    paramtre isparais-

    sent

    conjointement

    'une

    langue,

    au bout

    d'un

    tempsplus

    ou

    moins

    ong,

    lorsque

    ce

    paramtre

    ndosseune valeurdiffrente.

    Il est

    clair,

    cependant,

    qu'une

    thorie

    paramtrique

    ne vaut

    que par

    le

    pouvoir xplicatif

    es

    paramtres u'elle propose.

    Or

    il

    fautbien

    admettre

    ue

    certainsde ceux

    qui

    ont t avancs ne font

    rien d'autre

    que

    constater a

    diversit t

    rpartir

    es donnes n

    catgories

    rbitraires. our

    disposer

    d'une

    thorie ellementxplicative,l convient nparticulier e dtermineri certai-

    nes

    des variations bserves 'articulent

    utourd'une

    proprit

    ondamentale

    des

    angues

    naturelles. n

    candidat

    lausiblepermettant

    e rendre

    ompte

    e a

    nature

    t de la forme es

    paramtres

    st a

    prsence

    ur es mots lchis 'une

    morphologie

    ominale

    nombre,

    as)

    ou

    verbale

    personne,

    emps),

    ignatures

    des

    relations e

    dpendance

    yntaxique

    ntre es termes

    e la

    phrase.

    De

    fait,

    ds

    1984,

    Borer avait

    propos que

    la variation

    aramtrique

    'affecte

    ue

    le

    systme

    lexionneles

    angues.

    Ce

    qui distingue

    ette

    pproche

    de a

    prcdente,

    c'est

    que

    les

    paramtres

    ont attachs ux

    items exicaux

    ndividuels,

    omme

    partie

    ntgrante

    e l'information ontenue

    dans leur entre

    exicale,

    plutt

    qu'aux principes nraux.Chomsky1995)etOuhalla 1991)reprennentour

    l'essentiel a mme

    de en

    posantque

    les

    paramtres

    e

    variation ont xclusi-

    vement ssocis aux

    ttes

    onctionnelles,

    'est--dire ux

    catgories ui

    codent

    les

    spcifications

    onctionnellese

    temps,

    e

    mode,

    de

    dfinitude,

    e

    nombre,

    e

    personne,

    es domaines

    lexionnels,

    omme

    a

    proposition

    u

    e

    groupe

    ominal,

    dont e

    pivot

    exicalest un lment

    morphologiquement

    omplexe

    verbe

    flchi

    ou nom

    nombr,

    asuellement

    marqu

    et

    dtermin).

    aralllement,

    'tude des

    proprits

    u mouvement

    e

    tte,

    'analyse

    des

    phnomnes

    'incorporation

    par

    Baker

    1988)

    et

    'tude

    comparative

    e la

    syntaxe

    u verbe n

    anglais

    t en

    franais ar

    Pollock

    1989)

    montrent

    ue

    la

    formatione certains

    mots

    morpho-

    logiquementomplexes eut

    tre endosse

    par

    la

    syntaxe

    lle-mme.

    'est en

    cherchant

    replacer

    es

    phnomnes

    ans une

    perspective

    horique lus

    arge

    que Chomsky 1995)

    a

    nonc deux des

    ides fondatrices

    e son

    programme

    minimaliste

    18

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    12/16

    (7)

    Un

    dplacement

    'a lieu

    que

    s'il est ncessaire

    la satisfaction

    'une

    condition

    d'interface,

    c'est--dire

    d'interprtabilit

    hontique

    ou

    conceptuelle).

    (8)

    Les

    dplacements

    yntaxiques

    ont

    motivs

    ar

    la ncessit

    e satisfaire

    les

    exigences

    morphologiques

    es ttes

    fonctionnelles,

    odes

    sous la

    forme

    e traits evant

    tre

    vrifis.

    La

    syntaxe

    st donc

    conue

    comme

    n

    simple

    mcanisme

    omputationnel,

    es-

    tin

    vrifieres

    dimensions

    morphologiques

    es lments

    exicaux ntrant ans

    la slection

    e

    dpart la

    numration

    )

    et

    produire

    euxniveaux

    d'interface

    bien

    forms.Dans

    cette

    conception

    estrictive,

    a source de

    la variation st

    exclusivement

    ocalise dans les

    exigences

    morpho-syntaxiques

    es

    catgories

    fonctionnelles,ui, elles-mmes,efltentes ressourcesmorphologiquesont

    disposent

    es

    langues.

    Il estvidemment

    rucial,

    dans cette

    erspective,

    e

    se faireune de exacte

    de

    ce

    qu'il

    faut ntendre

    ar

    ressources

    morphologiques

    La

    conception

    e

    la

    morphologie

    ndosse

    par Chomsky

    st

    purement

    bstraite.

    l

    n'abandonne

    pas

    l'ide

    que

    les

    expressions

    ominales e

    dplacentpour

    satisfaire e trait

    casuel des

    ttes

    onctionnelles,

    e

    traitnominatif e

    Tempspar exemple,

    mme

    dans es

    anguesdpourvues

    e

    paradigmes

    asuels. Aucune

    entative 'estfaite

    pour

    tablir ne corrlation

    ntre a richesse u la

    pauvretmorphologique

    es

    paradigmes

    lexionnels ans

    une

    langue

    et la forceou la faiblesse

    des traits

    associs uxcatgories onctionnellesorrespondantes.'ide que lesexigences

    morphologiques

    es

    ttesfonctionnelles

    euvent

    n'tre satisfaites

    ue

    dans la

    syntaxe

    silencieuse

    procde

    du mme

    oint

    de vue abstrait.

    Une autre

    attitude st

    possible, qui peut

    tre rsumedans

    l'hypothse

    suivante

    (9)

    Seule la

    morphologie

    visible

    peut

    satisfaire les traits

    morpho-

    syntaxiques

    es ttes onctionnelles.

    Dans les termes e

    (9),

    seule a

    morphologie

    isible des effets

    yntaxiques

    t

    dtermine

    es

    dplacements.

    i l'on

    suppose

    par exempleque

    seule une tte

    verbale pcifie our a personne la capacitde satisfaireetrait e finitude e

    la

    catgorie

    ,

    on s'attend ce

    que

    les ttes erbales

    e

    dplacent

    ans e domaine

    fonctionneln

    franais

    t dans les

    langues

    romanes,

    lors

    qu'en

    anglais,

    o la

    morphologie ersonnelle

    st uniformment

    bsente,

    lles conserventeur

    posi-

    tion

    d'origine.

    (10)

    a. Maria

    parlava sempre

    i lui

    b.

    Mary

    often alked bout

    him

    Idalement,

    'examendes

    paradigmes

    erbauxd'une

    angue

    L

    devrait ous dire

    quelle

    est a

    syntaxe

    es ttesverbalesflchies ans L. On sait bien sr

    que

    la

    ralitest

    beaucoup plus complexe

    t

    que

    deux

    langues disposant

    des mmes

    ressourcesmorphologiques euvent voir des syntaxes iffrentes lespara-

    digmes

    erbaux

    de

    l'allemand sont aussi riches

    que

    ceux de

    l'italien,

    mais e

    verbe allemand se

    dplace

    en

    position

    seconde dans

    les

    phrases

    racines et

    19

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  • 7/25/2019 41683247

    13/16

    conserve a

    position

    'orgine

    ans es

    subordonnes

    et

    qu'inversement,

    eux

    langues

    dont es

    ressources

    morphologiques

    iffrent

    euvent

    voir la mme

    syntaxe erbale celle de l'allemand concidepour l'essentiel vec celle des

    langues

    scandinaves

    ontinentales,

    les verbes

    ne

    sont

    spcifis

    i

    pour

    le

    nombre,

    i

    pour

    a

    personne

    13

    On

    pourrait

    multiplier

    es

    exemples

    e distor-

    sion entre

    essources

    morphologiques

    t

    comportementyntaxique.

    Ces situations

    e

    dcalage

    constituent

    n vrai

    problme,

    mais elles

    n'infir-

    ment

    as

    une

    approche

    fonde

    ur

    9).

    La

    question u'elles

    soulvent

    sten fait

    purement

    nterne

    la thorie

    morphologique

    lle-mme un

    morphme

    tant

    conu

    comme 'association

    de deux

    dimensions,

    n

    complexe

    de traits

    t une

    reprsentation

    honologique

    de ces

    traits sous

    forme

    d'affixe,

    uelle

    est la

    naturede

    la relation

    ui

    existe ntre es

    deux dimensions

    Quelle

    que

    soit a

    rponse cette uestion, l nous semble u'elle nepeutfaire 'conomied'une

    rfrence

    l'arbitraire

    u

    signe.

    Toute a

    question

    st de savoir i 'on

    pourra,

    en

    dfinitive,

    duire

    a diversit

    es

    systmes

    yntaxiques

    cet arbitraire

    mme.

    4. La

    grammaire

    generative

    est

    une

    grammaire

    cognitive

    Le mentalisme

    'est-il

    our

    a

    grammaire

    nrative

    u'une

    formulencan-

    tatoire,

    u bien

    oue-t-il

    n rle

    vritablement

    oteur ans a

    pratique

    cienti-

    fique peut-on ire

    en ce sens

    que

    la

    grammairenrative

    stune

    grammaire

    cognitive

    Certes,

    e mentalisme d'abord t un

    principe

    pistmologique

    mais,

    en tant

    ue

    tel,

    et en

    particulier

    ar

    le

    biais de

    l'argument

    e la

    pauvret

    du

    stimulus,

    l

    a orient

    a recherche

    e

    faon

    dcisive,

    onduisant

    u dbut

    des

    annes 80

    l'adoption

    du

    cadre

    Principes

    t Paramtres

    la

    variation

    inguisti-

    que y

    est i troitement

    irconscrite

    ue

    l'enfant

    eut,

    ans

    difficult,

    soudre e

    problme

    de

    l'induction dont

    on a

    parl plus

    haut).

    Mais

    l'interprtation

    mentaliste

    e ce cadre

    conduit ussi

    d'autres

    prdictions

    lus proprement

    cognitives.

    ar

    lorsqu'on

    postule

    un

    principe

    universel

    u un

    paramtre

    de

    variation,

    n dfinit

    oujours

    ne

    classenaturelle

    e

    phnomnes

    ui

    dpendent

    solidairement

    e

    ce

    principe

    u de ce

    paramtre.

    Que

    la valeur

    du

    paramtre

    soitmodifie,t c'est 'ensemble e cette lasseque l'on s'attend voirmodifie

    en

    inguistique

    ompare

    u

    diachronique,

    u mme

    n

    acquisition.

    l

    en va

    de

    mme

    plus

    paradoxalement)

    our

    les

    principes

    grammaticaux

    car,

    si

    un

    principe

    aut universellement

    our

    des adultes

    normaux,

    l

    peut cependant

    e

    trouver

    modifi

    u coursde

    la croissance

    e

    l'enfant,

    ar

    le mme

    rocessus

    e

    maturation

    ui

    affecte

    es autres

    organes

    ;

    ou

    encore,

    l

    peut

    tre

    ltr

    la

    suite

    d'un dficit

    eurologique.

    C'est alors

    e

    principe

    ui-mme

    ui peut

    tre

    soumis

    variation.

    Ajoutons

    ue

    les

    techniques

    'imagerie

    tilises

    n neuro-

    linguistique

    oivent

    ermettre

    e tester

    a

    ralitde

    ces classes

    naturelles

    e

    13.Pourinepprocheavariationyntaxiqueondeur9), ansaquellees iffrencesntrees

    types

    yntaxiques

    VO,

    VSO tverbe

    econd

    ont

    apportes

    ux

    ressources

    orphologiques

    ont

    disposent

    haqueype,

    n

    e

    eportera

    Nash

    Rouveret

    1996).

    ans

    eur

    nalyse,

    es raits

    onctionnels

    sont

    oujours

    atisfaits

    ans

    a

    syntaxexplicite.

    20

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    14/16

    phnomnes

    u niveau de l'activit rbrale

    la violation 'un mme

    rincipe

    devrait,

    ans tous

    es

    cas,

    donner ieu au mme

    ype

    de raction rbrale.

    En

    tirant outes esconsquences umentalisme,nlargit onc considrablement

    la base

    empirique

    de la

    thorie,

    ce

    qui

    rend celle-ci

    plus

    rfutable t

    plus

    explicative.

    L'tude de

    l'acquisition

    et la

    syntaxe

    nt,

    de

    cette

    faon,

    t

    largement

    unifies,

    out

    articulirement

    ans e cas de a thorie u

    iage.

    Chomsky

    1981)

    dfinissait eux

    principes

    ymtriques

    dans un domainede localit

    donn,

    un

    pronom

    flchi oit voirun antcdent

    ui

    le

    c-commande,

    t

    avec

    equel

    l

    est

    en relation e

    corfrence

    PrincipeA)

    ;

    un

    pronom

    on

    rflchi,

    u

    contraire,

    ne

    peut

    avoir d'antcdentdans ce

    domaine

    Principe B).

    Pourtant ertains

    faits

    d'acquisition

    militent

    ontreune telle

    symtrie

    les enfants

    nglophones

    connaissente premier rincipeds le plus eune ge,mais admettentusqu'

    l'ge

    de

    cinq

    ans des noncs

    qui

    violent e

    second,

    acceptantpar exemple

    a

    corfrence ans

    Mama Bear

    hugged

    her

    (Wexler, 996).

    Wexler outient

    que

    le

    second

    principe

    recouvreen fait deux

    rgles

    distinctes.Un

    principe

    grammatical

    Bl)

    interdit

    ue

    l'on

    tablisse une relation de

    liage

    entre un

    pronom

    non

    rflchi

    t un

    antcdent

    ui

    le c-commandeocalement. e

    liage

    implique

    a

    corfrence,

    mais non l'inverse ainsi rien

    dans la

    grammaire

    n'interdit

    ue

    Mama Bear

    et

    her

    soient n relation e corfrence. n

    principepragmatique

    B2) exigeque

    la rfrence 'un

    pronom

    oit

    explicite-

    ment ncre dans le discours.C'est ce

    principe ui, pour

    'adulte,

    empche

    a

    corfrence ans l'exemple onsidr la seulefaond'ancrer a rfrence e

    her

    est de le lier

    Mama Bear .

    Mais l'enfant

    gnore

    B2,

    et donne

    au

    pronom

    ne rfrencendexicale

    her

    n'estdonc

    par

    i

    par

    Mama Bear

    du

    point

    de vue

    inguistique,

    ien

    qu'il

    renvoie la

    mme ntit u

    point

    de vue

    rfrentiel4.

    Ainsi,

    eul e

    principe

    l est

    'analogue

    vritable u

    principe

    A,

    et

    l'on

    peut

    soutenir

    ue,

    comme

    A,

    Bl est nn.B2 renvoie un

    mcanisme 'une

    autrenature. Fait

    remarquable,

    ette

    xplication eprend

    our

    une trs

    arge

    part

    une thorie

    ropose par

    Reinhart u dbut des

    annes

    80,

    avant mme

    que

    les

    donnes

    d'acquisition

    ne soient connues.

    Elle

    suggrait

    n effet e

    distinguer

    trictemente

    liage, phnomnegrammatical,

    t la

    corfrence,

    phnomne ragmatique

    Jean

    e

    dteste

    ,

    avec

    corfrence,

    st selon elle

    impossible arce que Jeanse dteste constitue ne faonplus spcifique

    d'exprimer

    e

    mme

    ontenu).

    Les donnes

    d'acquisition

    constituentinsi un

    argument

    mportant our

    une version

    modifie)

    e la thorie e

    Reinhart,

    t

    contre a thorie

    riginale

    e

    Chomsky.

    Si

    l'unification e la

    syntaxe

    t de

    la recherche ur

    'acquisition

    du

    langage

    tait omme

    nscrite ans e

    programme

    nrativiste,

    e

    rapport

    ntre

    yntaxe

    et

    smantique

    emeure,

    n

    revanche,

    n

    problme

    uvert. es

    thories centes

    ont

    largement

    ntgr

    a

    smantique

    u cadre

    gnrativiste.

    outefois

    ette

    14.Cette

    nalyse

    stmotive

    ar

    efait

    ue,

    ans

    ne

    hrase

    l

    ne

    eut

    voirorfrence

    ans

    liage,

    elle

    ue

    Every

    ear

    ugged

    er

    ,

    es

    nfants

    'acceptentresqueamais

    a

    corfrence.

    21

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    15/16

    intgrationeut

    tre

    onue

    comme ne unification

    ar

    enrichissement

    man-

    tique

    de la

    syntaxe

    u au contraire omme

    ne articulation

    ntre eux

    modules

    distincts e la facultinguistique.

    La

    premire

    marche

    par

    exemple

    onduit

    enrichir

    es

    reprsentations

    syntaxiques

    e variables

    vnementielles.

    l'origine,

    a

    quantification

    ur des

    vnements

    t ntroduite

    n

    philosophie

    ar

    Davidson

    pour

    rendre

    ompte

    des

    proprits

    riconditionnelles

    es

    adverbes

    t des

    complments

    irconstan-

    ciels

    Brutus

    frapp

    Csar

    dans e dos

    avec un couteau

    implique

    Brutus

    a

    frapp

    Csar dans

    e dos

    et

    Brutus

    frapp

    Csar avec

    un couteau

    ,

    mais

    en revanche a

    conjonction

    es

    deux dernires

    ropositions

    'implique

    pas

    la

    premire,

    ar

    ce n'est

    pas

    ncessairement

    orsdu mme

    vnement

    ue

    Brutus

    frapp

    Csar dans

    le dos

    (e.g.

    avec

    une

    massue)

    et

    que

    Brutus

    a

    frapp

    Csar

    avec un couteau e.g. aubras). Cette symtrieevient aturelle i 'on introduit

    dans

    es formes

    ogiques

    une

    quantification

    xistentielle

    ur des vnements

    de

    3e

    [Brutus-a-frapp-Csar

    e)

    dans-le-dos

    e)

    avec-un-couteau

    e)],

    on

    peut

    bien dduire

    que

    3e

    [Brutus-a-frapp-Csar

    e)

    dans-le-dos

    e)]

    3e

    [Brutus-a-frapp-Csar

    e)

    avec-un-couteau

    e)],

    mais l'inverse

    n'est bien

    entendu

    as

    valide.

    L'innovation

    e Kratzer

    onsiste

    introduire

    ne variable

    vnementielle

    ans certaines

    reprsentations

    yntactico-smantiques.

    lle

    rend

    compte

    e cette

    aon

    du

    paradigme

    uivant

    (13)

    a. *When

    Mary

    knows

    rench,

    he

    knows

    t well.

    b. When

    Moroccan

    knows

    rench,

    he

    knows t well.

    c. WhenMaryknows foreignanguage, heknows t well.

    d.

    When

    Mary peaks

    French,

    he

    speaks

    t well.

    e.

    *When

    Mary

    knows

    rench,

    he

    speaks

    t well.

    Les trois

    premires

    hrases

    montrent

    ue

    when

    est un

    quantificateur

    on

    slectif

    David

    Lewis),

    ui peut

    'appliquer

    n'importe

    uel

    ndfini

    b.

    ,

    c.).

    S'il

    n'y

    a dans

    a

    phrase

    aucune

    variable

    ibre,

    e

    rsultat

    st dviant

    a.),

    en

    vertu

    du

    principe

    xcluant a

    quantification

    vide.

    Ce

    qu'observe

    Kratzer,

    'est

    que

    d.

    se

    comporte

    xactement

    omme

    i elle

    comportait

    ne

    variable ibre

    cache

    dont

    e. serait

    u contraire

    pourvue,

    t

    dentifie

    ettevariable

    l'argument

    vnementiele Davidson. Les prdicats pisodiques,

    els

    que

    speak ,

    ont

    doncune variable vnementielleont ont

    dpourvus

    es

    prdicats

    ermanents

    comme

    know

    Kratzer end

    ompte

    e cette

    aon

    de

    nombreuses

    iffrences

    smantiques

    parant

    es deux

    classesde

    prdicats

    t

    parvient

    driver

    e cette

    seule

    distinction

    e

    subtils ontrastes

    u

    regard

    de

    l'extraction

    manifests

    ar

    les deux

    types

    e

    prdicats

    n allemand.

    Une

    seconde

    igne

    de recherche

    rivilgie

    u contraire

    une

    organisation

    modulaire

    u

    rapport

    ntre

    yntaxe

    t

    smantique,

    onformment,

    n

    particu-

    lier,

    l'esprit

    du

    programme

    minimaliste

    e

    Chomsky

    puisqu'il

    s'agit

    de

    rduire a

    syntaxe

    un

    systme

    omputationnel

    ussi

    simple

    ue possible,

    l faut

    dterminer

    e

    qui

    fait

    partie

    de

    ce

    systme

    t

    ce

    qui

    relve

    d'un

    systmeinterprtatif.n s'efforceinsi,pardestravaux ui sont ouvent 'unegrande

    subtilit,

    'tablir

    une

    vritable

    artographie

    e

    la facult

    inguistique.

    es

    rsultats

    btenus

    ont

    parfois

    tonnants.

    es travaux

    de D. Fox

    suggrent

    ar

    22

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    16/16

    exemple ue

    les

    proprits

    riconditionnelles

    es

    quantificateurs

    ont

    onnues

    du

    systme

    omputationnel,

    andis

    que

    la thoriedu

    liage

    fait

    partie

    d'un

    systme istinct.

    *

    *

    *

    On

    le

    voit,

    e

    dbat

    scientifique

    u

    sein

    du mouvement

    nrati

    iste 'est

    considrablement

    uvert t toffu coursdes

    dernires

    nnes,

    donnant ieu

    des

    approches

    multiples

    t

    concurrentes.C'est

    l,

    sans

    doute,

    le

    signe

    de

    l'inachvement

    e la recherche mais

    c'est, aussi,

    a

    preuve

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