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  • dition-Diffusion

    5-7, rue de lcole Polytechnique 75005 Paris

    Tl. 01 40 46 79 20 (comptoir et renseignement libraires) Tl. 01 40 46 79 14 (manuscrits et fabrication) Tl. 01 40 46 79 22 (service de presse) Fax 01 43 25 82 03 (commercial) Fax 01 43 29 86 20 (manuscrits et fabrication)

    Contrairement ce quon raconte, lhistoire de la marginalisation de lAfrique et celle de lapparition de ce dbat sur la scne internationale sont deux choses tout fait distinctes. Lamalgame des deux a une fonction prcise : permettre de produire, depuis trente ans, des propositions de sortie de crise cosmtiques qui partent invariablement de la colonisation et des indpendances. Il est temps de mettre fin cette escroquerie. LAfrique subsaharienne est entre dans lHistoire dune manire originale : par la fente la plus troite qui soit. Elle a rat ses rapports avec elle-mme, ses relations avec la Mditerrane, le Moyen-Orient et lEurope. Peut-elle aller au-del de sa stratgie actuelle de diversification des partenaires extrieurs ; passer du statut de continent convoit celui de continent conqurant ? Seul lavenir le dira.

    Cet essai nest ni un exercice de prospective ni un livre dhistoire mais un simple effort de clarification qui vise trois objectifs urgents : Expliquer comment lAfrique en est arrive occuper sa place actuelle dans les changes mondiaux sans, pour autant, semptrer dans une fort de statistiques et de concepts savants. Sortir ce dbat de la conversation de bistrot laquelle il se rsume trop souvent. Donner au public le plus large possible les moyens daller au-del des poncifs de la traite et la colonisation ; de discuter de lavenir, voire des futurs possibles de lAfrique subsaharienne en connaissance de cause.

    Axelle Kabou est consultante en communication. Elle a fait des tudes dconomie gnrale et des tudes suprieures en communication. Elle a t charge de communication aux niveaux national, rgional et international. Elle est lauteur notamment dun essai intitul Et si lAfrique refusait le dveloppement ?

    Collection Points de vue

    site internet : http://www.editions-harmattan.fr email : [email protected]

    COMMENT LAFRIQUE EN EST ARRIVE L

    Axelle KABOU

    35 euros 426 pages ISBN : 978-2-296-10468-6

    Vient de paratre

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  • TABLE DES MATIRES

    AVANT-PROPOS POURQUOI CE LIVRE ?

    1. LA MARGINALISATION EN QUESTIONS Chapitre 1 : De quoi parle-t-on ?

    2. CHRONIQUE DUNE HISTOIRE TRES ABREGEE Chapitre 1 : Un srieux lifting

    3. MARGINALISEE OU EN VOIE DE DCOLLAGE ? Chapitre 1 : Sortir de lordre mondial Chapitre 2 : Sadapter lordre mondial Chapitre 3 : Dconnects et dangereux Chapitre 4 : Des malfrats de deuxime zone Chapitre 5 : La dernire frontire ?

    4. MARGINALITE STRUCTURELLE OU MARGINALISATION ? Chapitre 1 : a remonte quand ? Chapitre 2 : Seul au monde ? Chapitre 3 : Un mauvais tour cosmique Chapitre 4 : Cueillir ou produire : l est la question Chapitre 5 : Un mode dinsertion ancien

    5. DES SYSTMES DE DOMINATION FOIREUX Chapitre 1 : Tabous et prjugs Chapitre 2 : Qui a vendu qui ? Chapitre 3 : En change de gnle et de verroterie ? Chapitre 4 : Une dfaite totale Chapitre 5 : Des rencontres explosives

    6. TROP DE PERMANENCES, PAS ASSEZ DE RUPTURES Chapitre 1 : Les legs de lAfrique ngrire Chapitre 2 : Des changements rachitiques

    CONCLUSION __________________________________________________

    BON DE COMMANDE A retourner LHARMATTAN, 7 rue de lEcole Polytechnique 75005 Paris

    Veuillez me faire parvenir ....... exemplaire(s) du livre Comment lAfrique en est arrive l au prix unitaire de 35 + 4 de frais de port, + 0,80 de frais de port par ouvrage supplmentaire, soit un total de ......... .

    NOM : ADRESSE : Ci-joint un chque de ............ .

    Pour ltranger, vos rglements sont effectuer: - en euros sur chques domicilis sur banque franaise. - par virement en euros sur notre CCP 20041 00001 2362544 N 020 11 Paris - par carte bancaire Visa N................................ date dexpiration...../...../...../ et le numro CVx2 (les 3 derniers chiffres au dos de votre carte, gauche de votre signature) :

  • EXTRAITS AVANT-PROPOS

    Contrairement ce quon raconte, lhistoire de la marginalisation de lAfrique subsaharienne et celle de lirruption de ce thme dans les dbats internationaux ne sont pas identiques. Cest prcisment ce que des dcennies dempoignades sur les consquences de la-traite-la-colonisation-les-indpendances, auxquelles on attribue cette marginalisation, nont pas russi faire comprendre et quil importe dexpliquer, avant le prochain effondrement des cours des matires premires.

    En effet, la premire histoire se met en place ds la fin de la prhistoire la seconde histoire est un brviaire fabriqu et diffus, partir de la fin des annes 1970, par des institutions internationales universelles ou africaines, avec lappui des milieux acadmiques et des mdias. Cest dire !

    La marginalisation des conomies subsahariennes ou, au contraire, leurs perspectives dinsertion russie, ne sont pas rductibles aux deux ou trois tendances hrisses de pourcentages auxquelles la littrature internationale officielle tend les confiner.

    Sans doute, est-il temps, cet gard, de revenir au cur du problme en convenant que les capacits concurrentielles dune rgion donne relvent, avant tout, de la production de soi et du changement social compris comme des processus historiques et non comme le rsultat de tripatouillages, de conjectures crites lencre rose. Le premier de ces processus commence par un drame fondateur universel ayant pour enjeu la capacit des socits de produire et matriser leur histoire. Le second, qui a trait lobligation demprunter et de se mlanger, concerne laptitude des socits respirer plus amplement au sortir dtreintes et de rixes avec autrui. Tels sont les thmes de ce livre.

    La ncessit de sinventer, de se rinventer souvre, sous toutes les latitudes, par des questions identiques, dampleur variable, qui sont autant de dfis Ces questions, rsolues avec plus ou moins de bonheur, dun lieu lautre, constituent autant dexpriences. En Afrique, comme dans bien dautres rgions du globe, cette exprience reste fortement marque par des difficults faire trois choses dune importance capitale : premirement, changer significativement de manire de produire et accumuler la richesse ; en deuxime lieu, gnrer et utiliser les connaissances ; et enfin, donner un nouveau sens ces activits afin d'affermir le plancher de la vie chez soi et soutenir la concurrence au plan intercontinental. Cette infirmit historique est au cur de cet essai.

    Il est urgent, en effet, de : mettre distance cette reprsentation dominante de lvolution de lAfrique subsaharienne, dans les changes mondiaux, qui se repat de tendances phmres et crit lavenir en fonction de lair du temps ; expliquer le rapport entre le pass et le prsent ; raccorder ce dernier la trs vieille et singulire histoire de linsertion de cette rgion dans des rseaux dchanges intercontinentaux car la comptitivit nmerge pas du vide.

    Ce livre sy emploie en proposant des rponses quelques questions cardinales : que dit cette reprsentation ? Dans quel contexte a-t-elle t labore ? Par qui ? Avec quelles lacunes et quelles consquences ? LAfrique est-elle plus marginalise quinsre dans les changes internationaux ? Si oui, depuis quand et par quels processus ? Que recouvre exactement la notion de marginalisation ? Peut-on, comme le veut une pratique dsormais consacre, augurer des futurs des conomies subsahariennes, en faisant fi de leur histoire ? Dans la ngative, jusquo faudrait-il remonter ? Quel pass convient-il de convoquer ? Plus spcifiquement, quel traitement rserver la traite et la colonisation, aux indpendances ?

  • cet essai na, aucune ambition acadmique. Il tient compte des rumeurs de son poque mais naugure de rien. Il a, plus modestement, pour objectifs : dexpliquer comment et, partir de quels lieux, on parle, depuis trente ans, de linsertion des conomies africaines subsahariennes dans le commerce international ; fournir, au public le plus large possible, des informations pertinentes sur la vritable histoire de leur participation ces changes.

    Ce livre sadresse, par consquent, tous ceux qui, lasss de pronostics plus ou moins radieux, aimeraient, avant de se perdre en conjectures, comprendre comment lAfrique subsaharienne en est arrive occuper sa place actuelle dans le monde. Et pourquoi il lui est difficile de la quitter

    LAfrique est-elle, condamne tre la dernire frontire du capitalisme officiel ? Est-elle voue saisir une telle opportunit pour modifier son rang et son rle dans le monde ? Si oui, pourquoi la rinvention du capitalisme sy traduit-elle, depuis le XVe sicle au moins, par la prdation, la violence, la guerre, des conflits rsurgents, lapparition et la disparition dtats brigands, de seigneurs de la guerre, de bandes armes, de mercenaires et denfants-soldats, dhgmonies militaires esclavagistes au souffle court et au territoire fuyant ; de rgimes politiques vitrifis, laccaparement des ressources locales par des entrepreneurs politiques de tout poil, qui ne cessent de sentre-tuer et tuer des Africains la moindre odeur dargent ?

    Pourquoi ces expriences, somme toute, universelles, de dchanements de violence lies la captation des richesses, la recherche de domination, ne se soldent-elles pas par une prfrence marque des couches dominantes des socits africaines pour des stratgies privilgiant linvestissement, la productivit, llargissement de la prosprit matrielle un nombre croissant dindividus, par le travail, comme cela sest fait ailleurs ? Quest-ce qui, en un mot a manqu et manque de nos jours encore pour que la mayonnaise prenne ?

    Cet essai na quune ambition : sortir le dbat sur la marginalisation ou le dcollage de lAfrique de la conversation de comptoir auquel il se rsume depuis trente ans

    Axelle Kabou

  • Chronique : Et si l'Afrique refusait le dveloppement ?, d'Axelle Kabou 25/12/2005 Par Paul Yange Bonaberi.com

    Le sous dveloppement de lAfrique nest pas du un manque de capitaux. Il serait naf de le croire. Pour comprendre pourquoi ce continent na cess de rgresser, malgr ses richesses considrables, il faut dabord se demander comment cela fonctionne au niveau micro-conomique le plus lementaire : dans la tte des africains.

    Et si lAfrique refusait le dveloppement ? Retour sur un livre majeur paru il y a dj 15 ans...

    Dans ce livre, Axelle Kabou stigmatise les mentalits africaines et ajoute que depuis Levy Bruhl, critiquer les mentalits africaines relve du tabou. (Lucien Levy Bruhl est un intellectuel franais qui expliquait le retard technologique des non occidentaux par leur mentalit "prlogique". Sa thse lui survcut bien quil lait renie la fin de sa vie NDLR).

    Axelle Kabou va lencontre de tout ce qui se dit gnralement concernant le dveloppement de lAfrique et appuie l o a fait mal. Elle pointe du doigt les responsabilits africaines et se demande mme si "la volont de dveloppement des africains nest pas un mythe". Elle donne comme exemple le projet panafricain de Nkrumah, torpill par les dirigeants africains eux-mmes, soucieux de jouer leurs cartes personnelles et de conserver leurs "territoires".

    Kabou cite Nkrumah : Nous sommes, dit-il entr dans un monde o la science a transcend les limites du monde materiel o la technologie a envahi les silences mmes de la nature. Le temps et lespace ont t rduits au rang dabstraction sans importance. Des machines gantes tracent des routes, ouvrent les forts lagriculture, creusent des barrages, construisent des arodromes (...) le monde navance plus au rythme des chmeaux ou des nes. Nous ne pouvons plus nous permettre daborder nos problmes de dveloppement, de besoin de scurit, au rythme lent des chmeaux et des nes! Selon Kabou, Nkrumah a le culot de reconnatre avec le colonisateur que lAfrique est arrire et de le dire sans mnagement. (p 37) et cest justement ce que les africains ont du mal faire...

    Axelle Kabou continue : au bout de 30 annes consacres dtruire les prgugs du colonisateur, lAfrique, pour navoir fait que cela, sest terriblement momifie et a attrap des tics regressifs dont elle se dbarrassera difficilement. A part le dbat supriorit/infriorit du Blanc sur le Noir, quoi de neuf? "Le monde entier a reconnu linnanit des thses qui faisaient des africains des primitifs depuis les annes 30 au moins. On peut donc se demander sil est vrai que lafricain alphabtis en 1990 continue de fonder des ractions au dveloppement sur des propos racistes datant de la seconde moiti du XIX sicle tant la chose parat invraisemblable. Or loin dtre un faux dbat, le problme de la supriorit ontologique du Blanc sur le Noir est rest dune incomparable actualit en Afrique Noire".

    Le refus du dveloppement, prsent dans les ttes africaines se manifeste encore par ce quelle appele une "idologie parasitaire". Elle donne comme exemple : "Je suis Noir. Le Noir na pas invent lordinateur. Lordinateur est donc anti-africain." Ou encore : "La technique dgrade la vie familiale et les rapports humains. Les Occidentaux eux mme le disent. Donc lAfrique doit rejeter la technique". (p 93)

    Selon Axelle Kabou, les africains alphabtiss ont t dresss "pour percevoir la tradition et la modernit comme des valeurs conflictuelles". "Applique lAfrique daujourdhui, la notion d alination culturelle est un mythe ayant pour fonction dinstaurer un climat de rsistance la pntration dides nouvelles dans les mentalits". (p 94). Qui plus est, pour Axelle Kabou,

  • les africains ne sont pas prpars revivifier leurs valeurs de civilisation par des apports extrieurs ou par la recherche scientifique :

    "La vrit cest que les africains ny ont pas t prpars, au contraire". "Limage dun Japon se dveloppant par entrisme, ingurgitant fivreusement tous les lments exognes susceptibles de le hisser au rang de puissance mondiale, investissant autant que les puissances industrielles dans la recherche scientifique, ne sapplique pas ltat psychologique actuel de lAfrique. LAfrique hait les chercheurs (...) Or en trente annes dindpendance, lAfrique na toujours pas effectu linventaire de ses valeurs traditionnelles objectivement dynamiques qui pourraient, non seulement constituer le fondement solide de politiques cohrentes de dveloppement, mais aussi servir minimiser les effets pervers de la domination extrieure".

    Autre point soulev par Kabou : la vision quont les africains de la colonisation et de la traite ngrire. "la lecture africaine de la traite ngrire et du fait colonial est dun simplisme ahurissant : jtais tranquillement chez moi lorsque je vis arriver un homme de couleur blanche qui me demanda lhospitalit et profita de ma gentillesse pour me dpossder de mes biens, tuer les miens et les rduire la domesticit. Par consquent, je porte plainte et jexige des rparations". (p 105)

    Axelle Kabou rappelle sans mnagement que "tout peuple est, en premire et en dernire analyse, responsable de lintgralit de son histoire, sans exclusive". Plus loin : "la question nest-elle pas plutt de savoir ce qui, en dehors de la morale pourrait bien obliger un occident puissant payer des dettes coloniales et surtout faire passer lintrt de lAfrique avant le sien". ( p 114)

    Elle argumente en disant que les africains posent en fait les mauvaises questions du genre "la colonisation a t-elle t une bonne ou une mauvaise chose ?". L nest pas lessentiel du dbat selon elle. Il faut prendre acte de la colonisation et passer selon elle autre chose.

    Comparant lAfrique et le Japon, elle relve que le Japon, a su conserver sa culture tout en sengageant dans la voie de lindustrialisation bien que ne possdant aucune richesse dans son sous-sol contrairement aux pays africains. "Depuis que le relativisme culturel a t invent" (cest dire quil est grosso modo admis que toutes les cultures se valent), les africains en profitent pour dnigrer "la robotisation, le machinisme, lindustrialisation outrance dont seraient victimes les pays riches". Kabou souligne pourtant que cette industrialisation est source de richesse, et que les africains feraient mieux de se retrousser les manches et de s'y lancer, au lieu de tomber dans le pige du relativisme culturel. Bref, les africains devraient regarder du ct de l'Asie.

    A sa sortie, le livre irrita beaucoup dans les cercles intellectuels africains. Son auteure fut taxe de "tratresse" de lAfrique ou de "voix de ses matres blancs". Pourtant, force est de noter quil demeure dune actualit tonnante bien quayant t publi il y a 15 ans. Un grand nombre des points soulevs par Axelle Kabou demeurent encore valables aujourdhui...

    Les citations d'Axelle Kabou...

    Tout peuple est responsable de l'intgralit de son histoire, sans exclusive.

    Tout se passe comme si lafricain daujourdhui ne se concevait danctres que de lenvergure de Soundiata, de Samory ou de Chaka. Le village rel parat le mettre mal laise parcequil manque dclat.

    Ainsi, lenfant africain, qui, avant sa scolarisation, fait preuve dune grande curiosit et montre de remarquables capacits dobservation et dinvention en fabriquant lui-mme ses

  • jouets, devient, ds les premiers jours dcole, une sorte de petit veau nourri au lait de la traite ngrire, de la rsistance la colonisation, et, en grandissant, ne reste que cela.

    L'Afrique en est encore se comporter comme si toutes ses valeurs taient dignes d'tre conserves.

    LAfrique au contraire du Japon situe ses rfrences narcissiques si loin dans le temps quelle ne peut transformer sa fiert culturelle en moteur de dveloppement.