3e trim. 2010 “Challenges 2010 : Un contact privilégié jeunes ...

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Jeunesse & ENTREPRISES www.jeunesse-entreprises.com Numéro 51 3 e trimestre 2010 - ISSN 1769 - 4698 Le journal de l’Association Jeunesse et Entreprises Jeunesse & ENTREPRISES PARTENAIRES p.3 Interview de Luc Chatel Ministre de L'Education nationale RÉSEAU p. 20 Club AJE 93 : Exposition de graphes sur les métiers ÉVÉNEMENT p. 22 Colloque national AJE le 19 octobre 2010 à Paris Bercy CHALLENGES AJE 2010 UN CONTACT PRIVILÉGIÉ JEUNES - ENTREPRISES

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J e u n e s s e& ENTREPRISES

w w w . j e u n e s s e - e n t r e p r i s e s . c o m

Numéro 51 • 3 e trimestre 2010 - ISSN 1769 - 4698

Le journal de l’Association Jeunesse et Entreprises

J e u n e s s e& ENTREPRISES

PARTENAIRES p.3

Interview deLuc ChatelMinistre deL'Education nationale

RÉSEAU p. 20

Club AJE 93 :Exposition degraphes surles métiers

ÉVÉNEMENT p. 22

Colloque national AJEle 19 octobre 2010 à Paris Bercy

CHALLENGES AJE 2010UN CONTACT PRIVILÉGIÉ

JEUNES - ENTREPRISES

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D ans ce nouveau numéro, on verra qu’AJEpoursuit ses actions phares en faveur de l’in-formation, de la formation et de l’insertion

des jeunes dans la vie professionnelle, dans l’axede son triptyque fondateur « I. F. I. » qui reste levecteur clé de ses activités.

La rencontre Jeunes-DRH organisée chezPernod-Ricard a de nouveau suscité l’intérêt desjeunes sur la construction de leur projet profes-sionnel et de leur réseau. Les Chantiers-École duDomaine de Chantilly ont accueilli cette annéeune quarantaine de lycéens en formation profes-sionnelle venus se tester sur les métiers de la restauration de patrimoine historique.

Le dossier est consacré à la 6e édition des Challenges de Jeunesse etEntreprises qui continuent leur carrière originale en permettant à des étu-diants de décerner des prix à des entreprises, par un retournement excep-tionnel de responsabilités et, par la même occasion, d’établir un lienconcret et privilégié avec une entreprise de leur région.

C’est un fait, nos jeunes s’intéressent aux entreprises, veulent les com-prendre, et cherchent à y entrer pour exercer un métier qui les passionne.Jeunesse et Entreprises se réjouit de cette double compréhension encoura-geante pour la future insertion professionnelle de nos jeunes, mais appelleles entreprises à redoubler d’efforts en cette période d’austérité. C’est pour-quoi nous réitérons notre appel pour l’emploi des jeunes, car nous sommesconvaincus du retour sur investissement pour les entreprises qui ouvrentleurs portes aux jeunes pour mieux les comprendre, les former, mais aussiles tester et éventuellement les embaucher.

Enfin, notre grand cheval de bataille en 2010 c’est la promotion d’unemeilleure connaissance des voies professionnelles, de l’alternance et l’ap-prentissage, en donnant aux jeunes les moyens d’être mieux informés faceà des parcours professionnels de plus en plus divers et mobiles.

Pour ce faire, AJE a lancé une vaste enquête visant à connaître la per-ception sur les voies professionnelles par les publics concernés, qu’ilssoient chefs d’entreprise, étudiants, enseignants ou parents d’élèves. Ellea identifié des leviers permettant d’agir sur cette représentation et d’en-clencher des actions concrètes en lien avec les entreprises aux métiersporteurs d’emploi. Les résultats et les propositions émanant de ce sonda-ge feront l’objet d’une synthèse dans le numéro d’octobre et d’une resti-tution actée lors du colloque national d’AJE le 19 octobre au ministèrede l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi à Paris Bercy, sur le thème« L’alternance, alternative de formation pour les jeunes ».

Yvon GATTAZPrésident

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É D I T O 3e trimestre 2010 – n° 51

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Le Journal de l’Association JEUNESSE & ENTREPRISES4, rue Léo-Delibes, 75116 PARIS / Tél. : 01 47 55 08 40 / Fax : 01 47 55 64 11 / [email protected]

Comité de rédaction : Sabine de BEAULIEU, Krystel DIDIER, Danielle JACQUES, Jean-Jacques MERRET, Marcel SZWARC •

Directeur de la publication : Yvon GATTAZ • Coordination : Krystel DIDIER • Conception et réalisation : PC PRESSE • Imprimeur : Maury Imprimeur

PARTENAIRES• Ministère de l’Éducation :

« Faire vivre le partenariat avec

les acteurs économiques » P. 3

GRAND ANGLE• Rencontre jeunes-DRH :

L’apprentissage : du concretpour les jeunes P. 4

• «Chantiers-École» à Chantilly,

«terrain de jeu» professionnel P. 6

FOCUS ENTREPRISE• Le Groupe Pochet :

Valoriser la relation avecl’Éducation nationale P. 16

RÉSEAU• Club AJE Pays Basque P.18

• Club AJE 93 : Exposition de

graphes sur les métiers P.20

• Nouvelles du réseau AJE P.22

ANALYSES• CAJ 40 du 2e semestre 2009 :

Extractions P. 24

DOSSIERLes Challenges 2010 :

Un contact privilégiéJeunes / Entreprises P. 8

S O M M A I R ELE VENT AJE SOUFFLE FORT

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PA R T E N A I R E S

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Comment voyez-vous l’évolutiondes relations entre l’Éducationnationale et le mondeprofessionnel ?

Luc Chatel : Si la relation entre l’École etl’Entreprise a longtemps été emprunted’une méfiance réciproque, ce n’est plusle cas aujourd’hui. La richesse et la diver-sité des actions conduites sur le terrainillustrent les perspectives désormaisouvertes par un resserrement des liensentre l’École et l’Entreprise. En fait, la relation école-entrepriserecouvre une multitude d’actions. Cesont bien sûr les séquences d’observa-tion en milieu professionnel pour lescollégiens. Ce sont aussi les stages pourles jeunes engagés dans les formationsprofessionnelles. Mais cette relation entre l’École et lesentreprises s’incarne également dans laconstruction conjointe de nos diplômesau sein des commissions professionnellesconsultatives. Ce partenariat avec les acteurs de la vieéconomique, en particulier les entrepri-ses, nous devons le faire vivre.

Quels sont vos objectifs suite à la loisur l’orientation et la formation pro-fessionnelles tout au long de la vie ?

L. C. : Cette loi a de nombreuses impli-cations et un champ d’application trèslarge. Je mettrais l’accent sur deuxaspects qui me concernent plus directe-ment.La loi a prévu la mise en place d’un ser-vice d’orientation tout au long de la vie.Par cette mesure, le législateur a souhai-té améliorer la qualité des informationsapportées à tous concernant les forma-tions, les métiers et les emplois, qu’il s’a-gisse des jeunes et de leurs familles, desdemandeurs d’emploi ou encore dessalariés.La loi confirme ainsi le rôle clef de l’orientation que j’ai moi-même placée,comme vous le savez, au cœur des

réformes que je conduis et notammentdu lycée. Par ailleurs, aujourd’hui onestime à 120 000 le nombre de jeunesqui sortent chaque année sans diplôme.Or, si nous arrivons à agir auprès desjeunes qui sont en risque de décrocha-ge, nous n’avions jusqu’à présent aucunmoyen de nous occuper efficacementdes jeunes qui ont déjà « décroché ».Conformément à l’esprit de la loi, etdans le cadre de plates-formes interinstitutionnelles qui réuniront tous lesacteurs concernés (ministères del’Agriculture, de l’Emploi, de la Défense,mais aussi les missions locales), nousavons développé des outils qui nouspermettront d’améliorer de façon signifi-cative le repérage, le suivi et à la prise encharge de ces jeunes en situation dedécrochage.

Quelles actions envisagez-vouspour développer l’information surl’alternance dans les collègeset lycées ?

L. C. : De façon générale, nous devonsencourager l’alternance sous toutes sesformes en matière de formation que cesoit par apprentissage ou par la voiescolaire. Je suis bien entendu favorableà ce que des sections d’apprentissagese développent au sein des lycées pro-fessionnels. J’en profite égalementpour rappeler que l’alternance concer-ne aujourd’hui tous les diplômes de

l’enseignement professionnel obtenuspar voie scolaire. D’ailleurs, le premierdes diplômes par alternance de l’Édu-cation nationale est le baccalauréatprofessionnel qui a été créé en 1985 !Aujourd’hui, dans le cadre de ce bacca-lauréat professionnel, les élèves sonttenus d’effectuer 22 semaines de « for-mation en milieu professionnel ».Afin d’informer et de sensibiliser tous lesélèves sur les métiers, mais aussi les dif-férentes modalités de formation qui s’of-frent à eux, notamment au sortir du col-lège, nous avons à la rentrée 2009 géné-ralisé dans tous les établissements sco-laires le « parcours de découverte desmétiers et des formations ». Ce parcoursconcerne tous les élèves de laCinquième à la Terminale. Par une proximité plus grande avec lemonde de l’entreprise, la valorisation del’enseignement de découverte profes-sionnelle, les visites d’établissements(lycées, CFA…) ou encore l’accompa-gnement personnalisé en lycée, le par-cours de découverte des métiers et desformations constitue un excellent outilleur permettant d’élaborer progressive-ment leur projet d’orientation.

Qu’attendez-vous du développementdu partenariat avec l’associationJeunesse et Entreprises ?

L. C. : Le président Yvon Gattaz a été, dansle domaine des relations école entreprisecomme dans d’autres, un pionnier ! Notre partenariat est ancien et nous avonssu établir des relations durables et fidèlesqui ne peuvent à l’avenir que se renforcerdans le cadre des évolutions que je viensd’évoquer. Les établissements scolaires ont besoin,localement, du réseau et de l’ingénierie del’association Jeunesse et Entreprises. Lesmanifestations et les colloques que vousorganisez sont d’une importance crucialepour le développement de la réflexionconjointe.�

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INTERVIEW DE LUC CHATEL, MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

Par le biais de l’accord cadre renouvelé en janvier 2009 avec Jeunesse et Entreprises, le ministère de l’Éducationnationale souhaite renforcer sa coopération avec le monde professionnel en vue de l'insertion future des jeunes. Leministre Luc Chatel nous présente ses projets pour resserrer le lien entre l’École et l’Entreprise.

« FAIRE VIVRE NOTRE PARTENARIATAVEC LES ACTEURS ÉCONOMIQUES »

Retrouvez l’intégralité de l’interview sur www.jeunesse-entreprises.com.

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Àtravers les panels de jeunes,Jeunesse et Entreprises chercheà établir un dialogue constructif

et à toucher la politique jeune desentreprises en faisant remonter auprèsd’elles les attentes des étudiants. Cetteannée, la restitution des panels étaitprésentée par Françoise Corouge,expert AJE, autour du thème :«Centres d’intérêt, projet de forma-tion et parcours professionnel desjeunes : quel avenir pour les voies del’alternance et de l’apprentissage?»Deux sujets de discussion ont été plusparticulièrement développés et ontpermis de dégager plusieurs pistes enfaveur de l’alternance et de l’apprentis-sage et la construction de son réseauprofessionnel, propices à l’entrée dansla vie active.Après la présentation des activités dePernod Ricard par son directeur desRessources humaines, StéphaneDehlinger, les étudiants et les ensei-gnants ont questionné les DRH et lesexperts AJE présents dans l’espoir detrouver des réponses à leurs préoccu-pations au cours d’un débat animé parSabine de Beaulieu, déléguée généra-le de Jeunesse et Entreprises.

JEUNE DIPLOMÉ AVECTROIS ANS D’EXPÉRIENCELe développement des voies profes-sionnelles, via l'alternance et l'appren-tissage, est un sujet dont les acteurséconomiques et éducatifs s’emparent,car il est actuellement identifié commeune solution au chômage des jeunesen cette période de crise. Malgré lesefforts entrepris, l’information sur cetype de formation reste encore biensouvent dans l’ombre, en partie àcause de son image peu valorisée.D’où l’engagement d’AJE et de ses par-tenaires à lui redonner ses lettres denoblesse pour créer des connexions«passion-métiers » chez les jeunes.

Stéphane Dehlinger, DRH de la holdingde Pernod-Ricard : «L’apprentissageest formateur pour entrer sur le mar-ché du travail. C’est un excellent com-promis entre le début d’une autono-mie et la consolidation des savoirsthéoriques appris en classe. »

Christian Gury, auteur du livre«L’apprentissage, une autre manièrede réussir » : « Si vous regardez lesoffres d’emploi pour les jeunes

diplômés, les employeurs deman-dent aux jeunes une expérienced’environ trois ans. Quelle meilleu-re voie que celle de l’apprentissagepour répondre à cette demande ?Grâce à l’alternance, vous prenezle contrôle des choses, êtes consi-déré comme un collègue de travailà part entière et vous apportezvotre personnalité à l’entreprise. Réussir dans la filière apprentissa-ge, tient à la passion. Il en vad’ailleurs de même pour réussir sacarrière ou ses études. Nos passionssont essentielles car elles fondentla préférence et la différence dechacun. Elles sont porteuses demotivation et donc d’efficacité. »

Jean-Paul Maury, vice-président d’AJEet PDG du groupe Maury : « Apprendre de manière pratique etconcrète, explorer le monde de l’en-treprise et bénéficier en retour d’uneexpérience professionnelle, permet-tent de se rendre compte si la voieque l’on choisit est vraiment faitepour nous. »

Lucrèce Jessica - élève de l’ESIEA :«Comment se passe l’apprentissageau sein du groupe Aéroports de Paris(ADP)?»

Gonzalve de Cordoue, DRH des ADP : «Nous faisons appel aux apprentisdans une gamme d’activités trèslarge. Nous les mettons directement“dans le bain” sans négliger le dialo-gue et la communication. Dans l’ap-prentissage, l’engagement et le com-portement sont deux choses essen-tielles pour réussir. D’ailleurs, l’enga-gement compte presque même plusque le diplôme aujourd’hui.»

L'APPRENTISSAGE,DU CONCRET POUR LES JEUNESLe dernier panel de jeunes organisé à l’AJE en février dernier a une fois de plus démontré levif intérêt des jeunes pour l’instauration d’un lien concret avec le monde professionnel. Le 25mars, une synthèse de leurs propositions a eu lieu dans l’amphithéâtre du siège de l’entre-prise Pernod-Ricard. Ces rencontres jeunes / DRH offrent la possibilité aux jeunes « d’inter-peller » directement les responsables d’entreprises et de bénéficier ainsi de conseils précieuxpour la réalisation de leurs projets.

Pernod Ricard : «Fidéliser pour valoriser les savoir-faire etaccompagner le parcours professionnel de nos collaborateurs»

• Avec 215 transferts internes sur l’exercice, l’intégration réussie deseffectifs de Vin & Sprit et plus de 1 900 recrutements en 2008/2009,Pernod Ricard propose une politique Ressources humaines ambitieuse,s’enrichissant de la diversité de ses talents permettant le développementde la mobilité internationale.

• Quatre grandes valeurs : convivialité, simplicité, esprit entrepreneur,engagement et intégrité.

• Une organisation décentralisée favorisant l’esprit entrepreneur et la prisede responsabilité.

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PANEL JEUNES

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APPROCHERL’ENTREPRISEChristian Gury : « Le réseau est trèsimportant, il se construit sur letemps et prend des formes diver-ses : les rencontres, l’entourage, lesstages. Mais avant de s’adresser àson réseau pour lui demander del’aide, il faut une idée précise deque l’on veut et de ce que l’on cherche.

La plupart des professionnels sontprêts à aider les jeunes mais ilsn’aiment pas être pris en défaut.Aidez-les à vous aider en étant pré-cis et clair dans votre demande. »

Jean-Paul Maury : «Pour multiplier leschances d’être remarqués par l’entre-prise, les étudiants doivent faire preu-ve d’originalité, notamment dans la

rédaction des CV et des lettres demotivation qui sont bien souventrédigés selon le même modèle. Ilsdoivent par ailleurs se constituer unvrai dossier personnel et profes-sionnel au moment de leurs recher-ches. Enfin, il faut aller chercherl’information, se déplacer sur lessalons car les contacts ne tombe-ront pas du ciel. » �

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Abdelrazak Ferdjani, étudiant en 2e année de cycle ingénieur (Bac+4), spécialité

Robotique à l’université Pierre-et-Marie-Curie, partenaire du panel de jeunes AJE :

Construire son avenir : se poserles bonnes questions au bon moment

Conclusion d’Yvon Gattaz, président-fondateur d’AJE

«L’apprentissage n’est plus la solution ratée ! »« La naissance de l’apprentissage date de l’après Première Guerre mondialequand les politiques ont décidé d’agir pour aider les jeunes à s’en sortir. La loi de1925 marque la création de la taxe d’apprentissage en France. Dans la mêmeépoque, l’Allemagne adopte une démarche différente induisant une responsabili-té plus forte des entreprises vis-à-vis de cette taxe qui est un impôt comme unautre. Ce n’est qu’en 1986, avec la loi Seguin, qu’est déplafonné l’apprentissageen France. Aujourd’hui, l’apprentissage n’est plus la solution ratée ! À l’AJE, nousmettons un point d’honneur à le réhabiliter dans l’esprit des entreprises, des jeu-nes et du monde de l’éducation dans son ensemble. »

Qu’est-ce qui vous a incité à participer au panel de jeunes

et à la rencontre avec les DRH organisée par AJE ?

Les jeunes, quel que soit le cursus ou la formation choisis,sont complètement coupés du monde de l’entreprise. Celaprincipalement parce que certains établissements (hormisles grandes écoles) n’organisent pas assez régulièrement derencontres, d’autre part parce que beaucoup d’étudiantsn’ont pas le réflexe suffisamment tôt de se poser les ques-tions relatives à leur avenir professionnel et donc d’entrer encontact avec le monde du travail. Je n’ai moi-même pasassez de lien avec les entreprises dans lesquelles j’aimeraistravailler plus tard, c’est pourquoi j’ai naturellement été atti-ré par les rencontres organisées par l’AJE.

Qu’en avez-vous retiré ?

Qu'il faut croire à son projet professionnel, tout faire pourréussir ses études et penser à son réseau. Il permet à la foisde nous informer de plusieurs expériences de vie et de par-cours et peut aussi s’avérer utile au moment de la recherched’un travail ou de stages. La communication est une notionindispensable dans la vie de tous les jours, notamment aumoment de la recherche d’un emploi.

Que faudrait-il faire pour aller plus loin dans cette

démarche ?

Organiser des rencontres sous forme de forums par exem-ple. Il faudrait que les jeunes puissent rencontrer desemployés d’entreprises afin de leur poser les questions lesplus évidentes, mais aussi les plus importantes pour unadolescent ou un futur diplômé, par exemple « Quels étudesavez vous fait ? Était-ce difficile ? », etc. Il pourra ainsi seprojeter dans l’avenir et forger une image de sa future profession.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes d’aujourd’hui,

comme vous, pour leur orientation ?

Pensez-y tôt, dès la 3e. Il faut dans cette classe choisir unstage en entreprise, posez-vous alors les bonnes questions.Qu’est ce que j’ai envie de faire dans ma vie ? Est-ce uneporte d’entrée vers ce que je veux faire plus tard ? Commentdois-je faire pour y arriver ? On se crée alors un idéal, unprojet professionnel et par la même occasion un projet d’étude dans lequel on croit. L’alternance et l’apprentissagepeuvent alors être des solutions envisageables pour certains étudiants.

Les établissements

d’enseignement• Polytech’Paris – Université

Pierre-et-Marie-Curie• ESIEA• ENSAE• Université Paris Dauphine• Sciences-Po• Lycée Lucien-Voilin• Lycée Théophile-Gautier• Lycée Le Rebours

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Après avoir entrepris la restaura-tion d’une partie des stalles desGrandes Écuries en 2009, une

quarantaine de lycéens picards en for-mation professionnelle par voie scolaireont de nouveau mis le pied à l’étrier enparticipant à la 3e édition de cette opé-ration originale et novatrice.Particulièrement représentative desactions de rapprochement écoles-entre-prises menées par Jeunesse etEntreprises, les Chantiers-écoles deChantilly s’inscrivent dans la promotiondes voies professionnelles.

Ils permettent, au travers d’un projetpédagogique piloté par le Rectorat del’académie d’Amiens, de préparer lesjeunes qui s’y investissent à aborderconcrètement le marché du travail auterme de leurs études. Depuis deux ans,30 à 40 lycéens viennent parfaire leurapprentissage en rénovant une partiedes écuries du Domaine de Chantilly. Lepartenariat est réalisé au niveau régionalavec plusieurs lycées professionnels despécialisations diverses, telles que lamenuiserie, la peinture, la métallerie etnécessite une coopération étroite entre

les chefs de tra-vaux et les chefsd’établissementd’enseignementprofessionnel.

Les élèvesont ainsi pour-suivi les travauxentamés depuis2008 avec l’am-bition de s’atte-ler, l’année pro-chaine, auxbancs en pierre

situés dans le parc du Domaine.Les intérêts qu’y trouvent les jeunes

sont multiples. Dans un premier temps,cette opération leur apporte une expé-rience professionnelle et une ouverturevers le monde de l’entreprise. « Nousconfrontons les élèves aux mêmesconditions de travail que celles dumonde professionnel, aussi bien entermes de délais que de rigueur et desavoir-faire », explique Steven Loveniers,responsable des Travaux et Bâtiments duDomaine de Chantilly. Par ailleurs,comme l’explique Georges Quointeau,expert relation Éducation nationale pourl’AJE, « L’apport pluriculturel et pluridis-ciplinaire de l’opération permet auxjeunes d’élargir leurs connaissances etleurs domaines de compétences ». Larénovation d’un patrimoine architecturaltel que le Domaine de Chantilly, avec sonpassé et son histoire, permet aux lycéensd’allier apprentissage professionnel etdimension culturelle. Enfin, c’est l’occa-sion pour les élèves de laisser derrièreeux la marque de leur travail, symboled’une reconnaissance qui s’inscrira sur lelong terme.

LE DOMAINE DE CHANTILLY :UN TERRAIN DE JEU PROFESSIONNELPOUR QUARANTE LYCÉENS

Qui aurait pensé que le Domaine de Chantilly, connu pour son cadre prestigieux et sesspectacles équestres, devienne un lieu de formation professionnelle pour les jeunes? Depuis2003, les Chantiers-écoles de Chantilly, initiés par Yvon Gattaz, Président-fondateur d’AJE, enpartenariat avec la Fondation pour la Sauvegarde et le Développement du Domaine deChantilly et le Rectorat d’Amiens, offrent à des lycéens un "terrain de jeu" professionnel surdes métiers d'art tels que la menuiserie. En ce 30 mars, remise de diplômes, félicitations etsignes d’encouragement pour des jeunes passionnés par leur métier qui ont ainsi participéà la restauration d'un monument historique.

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UNE OPÉRATION PLURICULTURELLE ET PLURIDISCIPLINAIRE

Les jeunes inaugurent les nouvelles stalles avec Yvon Gattaz,

Président fondateur d'AJE.

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DOMAINE DE CHANTILLY

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Romain BIENAIMÉ,élève de 1re année de

bac pro technicien

menuisier agenceur

au lycée Arthur-

Rimbaud, dans l’Oise.

« Ce fut pour moi trèsvalorisant de travailler

sur un patrimoine historique aussi presti-gieux que les Grandes Écuries duDomaine de Chantilly. Je serai fier depouvoir raconter cette expérience à mesenfants et leur montrer les travaux réali-sés lors de ces chantiers.Mes amis et moi-même avons eul’occasion de travailler hors du cadrede l’école et d’être en contact avec lesentreprises. J’ai rencontré des profes-sionnels du bois, métier vers lequel jesouhaite m’orienter. J’ai pour projetd’effectuer un BTS agenceur d’habitaten alternance après l’obtention de monbac professionnel. »

Georges QUOINTEAU,Expert AJE

« La nouveauté de cette année fut l’orga-nisation d’un mini-forum avec des entre-prises et des établissements d’enseigne-ment professionnel en amont de la remi-se des prix. Ce salon a permis à unesoixantaine de collégiens de la régionpicarde de découvrir les métiers de larestauration, de la menuiserie ou encorede la taille de la pierre. La présence d’en-treprises est importante car elle apportedu concret aux jeunes. »

Sabine de BEAULIEU,Déléguée générale AJE

« Je suis admirative de ces jeunes quiont marqué leur empreinte et dont le tra-vail est désormais inscrit dans la posté-rité. Toute l’équipe d’AJE est heureusede soutenir cette opération main dans lamain avec le Rectorat d’Amiens et leDomaine de Chantilly. Une opération qui,

Alain BOURSON, chef de l’entreprise Bourson et fils, entreprise familiale

de taille de pierre, présente depuis quatre générations à Gouvieux, dans l’Oise

Pourquoi recommandez-vous la voie professionnelle pour les jeunes ?

Alain Bourson : Les enseignements en classe sont utiles et importants pour le déve-loppement des connaissances théoriques mais sont souvent déphasés avec la réalitédu monde du travail. C’est pourquoi le contact avec l’entreprise est indispensable.L’école est très bien pour acquérir le savoir de base et les patrons permettent de met-tre en œuvre ce savoir.Grâce aux formations professionnelles, les jeunes peuvent se rendre compte de laréalité et dans certains cas de la pénibilité du travail. Par ailleurs, ils ont davantage dechances d’être embauchés à la fin de leur formation.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent s’orienter vers les formations

professionnelles ?

A. B. : Je pense qu’il s’agit avant tout d’un déclic qui doit venir du jeune. Celui quichoisit cette voie doit avant tout être motivé et curieux. Il est important d’avoirenvie de se renseigner auprès de personnes qui sont passées par là avant eux etqui ont réussi.Mais le rôle des parents est tout aussi essentiel. Il est primordial pour le jeune desavoir qu’il peut compter sur le soutien et les encouragements de ses parents pourpoursuivre dans cette voie de manière la plus épanouie qui soit.

LES VOIES PROFESSIONNELLES À L’HONNEUR

Jean-Marc HUART,Inspecteur général de l’Éducation

nationale, sous-directeur des

formations professionnelles et

représentant du ministre de

l’Éducation nationale

« Selon moi, le succès des Chantiers-écoles de Chantilly s’explique par unseul mot : l’engagement :• engagement des équipes éduca-

tives, qui effectuent tout un tra-vail de préparation en amont etd’exploitation en aval. Cette pério-de de formation donne l’occasionaux jeunes de tirer de l’activitédes éléments fondamentaux pourleur apprentissage et l’obtentionde leur diplôme. L’opération deChantilly permet également d’al-lier les gestes professionnels à laculture ;

• engagement des élèves, d’autantplus remarquable qu’il s’agit d’uneannée d’examen pour les lycéens ;

• engagement des trois partenaires,la Fondation de Chantilly, Jeunesse etEntreprises et l’Éducation nationale,le partenariat entre l’Éducation natio-nale et les entreprises étant impératifpour la réussite des jeunes. »

par ailleurs, valorise les formations versles métiers porteurs d’emploi au traversde l’alternance et de l’apprentissage quisont des voies de l’excellence aux yeuxd’AJE ! Pour aujourd’hui, mais surtoutpour demain, nous avons besoin de jeu-nes qualifiés qui ont pratiqué et été for-més sur le terrain. »

Jean-Louis MUCCHIELLI,Recteur de l’Académie d’Amiens

« Ces Chantiers-écoles sont un bel exem-ple d’association entre les entreprises, l’é-cole, l’histoire et la culture. Je me réjouisnotamment de ces associations de métiersde la restauration qui donnent un réel ave-nir aux jeunes. Cette action illustre la règled’or d’AJE : “ Informer les jeunes, les for-mer pour mieux les insérer dans le milieuprofessionnel ”. Je serai heureux de voirse poursuivre ce genre de projets alliantculture et apprentissage sur les métiers engrandeur réelle dans notre académie. »

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Les lycées ayant participé aux Chantiers-écoles en 2009/2010• Le lycée professionnel Arthur-Rimbaud à Ribecourt-Dreslincourt (60).• Le lycée Amyot-d’Inville à Senlis (60).• Le lycée Colard-Noël à Saint-Quentin (02).

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LES CHALLENGES AJE 2010

UN CONTACT PRIVILÉGIÉ :JEUNES ET ENTREPRISES

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La sixième édition des Challenges a été accueillie,le jeudi 20 mai, l’amphithéâtre du

groupe Allianz en présence d’Yvon Gattaz, Président-fondateur de Jeunesse et

Entreprises, Yves Laqueille, directeurr des Ressources humaines d’Allianz et Jean-Paul

Maury, président du jury des Challenges.

DES JEUNES SOUCIEUXD’AMÉLIORER LA CONNAISSANCEET L’IMAGE DES ENTREPRISESDE LEUR RÉGIONPour faire découvrir le plus concrètement possible l’entrepriseaux jeunes, l’Association Jeunesse et Entreprises a créé en2005 un concours original : les Challenges AJE qui leur pro-posent de devenir les ambassadeurs de l’entreprise de leurchoix et de la valoriser au travers d’une démarche innovante. Dans le cadre d’un projet tutoré, cette opération permet auxétudiants en techniques de commercialisation, vente et gestion,de rencontrer des entreprises de leur environnement et de lessélectionner pour ce concours national. Un défi largement

relevé par les jeunes et les entreprises qui ont appris à seconnaître et travailler ensemble pendant l’année scolaire. L’originalité de ces Challenges réside dans le fait que ce sontles étudiants qui choisissent des entreprises de leur régionet mettent en exergue leurs domaines de performances etd’excellence, inversement au schéma classique dans lequell’entreprise évalue et choisit le jeune en fonction de ses qua-lités et compétences lors d’un recrutement.Comme chaque année, les étudiants ont présenté concrète-ment des entreprises qu’ils avaient choisi de promouvoir etde valoriser au cours d’un salon-expo organisé avant la céré-monie de remise des prix. Les Challenges de Jeunesse et Entreprises ont réuni 20 éta-blissements, soit près de 160 jeunes, qui ont présenté37 entreprises et 62 dossiers au jury. AJE a accueilli, cetteannée, de nouveaux établissements (*).

Introduction d’Yvon Gattaz, Président-fondateur deJeunesse et Entreprises« C’est toujours avec un très grand plaisir que je renou-velle chaque année mon enthousiasme vis-à-vis des jeu-nes, de leurs enseignants et des dirigeants d’entreprisequi choisissent de se challenger !

IUT d’Amiens (*) - IUT d’Angers - IUT de Bayonne - IUTde Beauvais (*) - IUT de Châtellerault - IUT d’Évreux- IUT d’Évry - IUT de Grenoble - IUT de Laval - IUT deLyon (*) - IUT de Montpellier - IUT de Nice - IUT dePérigueux - IUT de Sceaux - IUT de Sénart (*) - IUT deToulouse - IUT de Vannes - EGC de Martinique - EGCde Saint-Lô et le Lycée St-Joseph-Ustaritz

LES ÉTABLISSEMENTS PARTICIPANTS

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CHALLENGES 2010

Je tiens à remercier Monsieur Yves Laqueille, DRH dugroupe Allianz, pour l’accueil de cet événement phared’AJE, et Jean-Paul Maury, vice-président d’AJE et PDG dugroupe Maury, qui nous fait l’honneur de présider le jurydes Challenges depuis leur création, en 2005.Chez Jeunesse et Entreprises, nous connaissons l’intérêtdes jeunes pour ces rencontres privilégiées avec lesresponsables du monde professionnel et les Challengesd’AJE sont l’exemple même de ce partenariat jeunes/entre-prises que nous menons depuis plus de 23 ans. L’organisation même de ces Challenges implique, nousle savons, à la fois les jeunes des IUT et leurs profes-seurs toujours si motivés, et également les entreprisesqui ont accepté de les recevoir et qui, par un curieuxretournement de situation, se trouvent elles-mêmes pri-mées sur proposition des étudiants. Cette petite révolu-tion mérite d’être signalée et elle crée à l’évidence desliens de confiance entre le milieu de l’enseignement etcelui des entreprises.Que tous ces participants soient félicités et remerciés. »

CRÉER DES PARTENARIATS JEUNES– ENTREPRISES – ENSEIGNANTSPlus de 150 jeunes, accompagnés de leurs enseignants,venus de toute la France se sont retrouvés pour exposer lesproduits des entreprises et « vanter » leurs mérites aux côtésdes chefs d’entreprise. Comme le rappelle Sabine deBeaulieu, déléguée générale d’AJE, « Ce Prix permet auxjeunes de réaliser un vrai projet d’entreprise ».

Questions à Yves Laqueille, directeur desRessources humaines du groupe Allianz

Quel est le niveau d’étude requis pour postulerpour un poste d’assistant commercial au sein dugroupe Allianz ? (Un étudiant de l’IUT d’Évry)

Yves Laqueille : Je crois beaucoup à la force et à l’impact desétudes pour les jeunes aujourd’hui. Nous accueillons notrepersonnel à partir de Bac+2, mais au regard de la technici-té croissante de nos métiers, nous sommes confrontés à lanécessité d’élever le niveau d’étude lors de nos recrute-ments. Je donne d’ailleurs le conseil à tous les jeunes de per-sister au-delà du niveau Bac+2 quand ils le peuvent, afin depouvoir mettre plus tard les talents acquis au service de l’en-treprise. Continuez à vous former, à apprendre pour êtreensuite mieux préparés à l’exercice de votre futur métier.

Quelle est votre stratégie pour attirer les jeunes vers lesmétiers de l’assurance ? (Marie-Claude Pastureau, directri-ce de l’EGC de Martinique)

Yves Laqueille : Les métiers de l’assurance sont généra-lement peu connus et pourtant ce sont des métiersriches, diversifiés et plein de sens. Nous souhaitons pro-fiter du changement de l’image d’AGF au profit de lamarque Allianz pour véhiculer une image porteuse duGroupe et notamment auprès des jeunes. Nous pré-

voyons prochainement des actions dans les écoles pournous faire mieux connaître des jeunes.Par ailleurs, il faut savoir que l’une des grandes carac-téristiques d’Allianz est son origine allemande. Celainduit donc une tradition fortement ancrée en faveurde l’insertion par l’apprentissage des jeunes dans l’en-treprise. En Allemagne, les entreprises échangentd’ailleurs régulièrement avec eux et ce rapport privilé-gié est considéré comme normal. Chez Allianz, nousattachons une importance donc toute particulière à laformation des jeunes sur nos métiers. Et même s’ils nerestent pas tous dans l’entreprise, c’est de notreresponsabilité de faire en sorte qu’il soit formés et qua-lifiés le mieux possible pour les métiers de l’assurance.

REMISE DES PRIX

CATÉGORIE «QUALITÉ»

Prix : LES CHEVALIERS D’ARGOUGES,Moyon (50)

Les seigneurs du chocolat

Remis par Yves Laqueille, directeur des Ressources humainesd’AllianzPrésenté par les étudiants de l’EGC de Saint-Lô : SophieDumbleton, Audrey Rudeault et Elsa Vivien

Créée en 1991, la chocolaterie artisanale Les Chevaliersd’Argouges est installée à Moyon, dans la Manche, et comp-te une soixantaine de salariés.Elle a entrepris une démarche qualité dès l’origine de sesactivités et répond ainsi aux critères des différentes certifica-tions (ISO 9001, label Max Havelar). La qualité est l’affaire de tous et un cahier des charges rigou-reux est appliqué par le personnel et les fournisseurs. Lasélection des matières premières utilisées, effectuée avec leplus grand soin, et la maîtrise des procédés de fabrication etde conditionnement permettent de réaliser des produits degrande qualité. Grâce à leur réseau de commerciaux, LesChevaliers d’Argouges occupent une place de choix sur lemarché national. www.les-chevaliers-dargouges.com

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1er accessit : O2 – HOME SERVICES, Compiègne (60) :

Garantie satisfait, refait ou remboursé

Remis par Françoise Balossier, co-présidente du Club AJE OisePrésenté par les étudiants de l’IUT de Beauvais : AurélieCavallin, Morgane Grégorius, Caroline Hesse et AxelleInnocent.

Le concept O2 qui date de 1996, concerne le « home servi-ce ». Le groupe O2 – Home Services, premier réseau natio-nal dans ce domaine, possède aujourd’hui 120 agencesréparties sur le territoire national. L’Agence O2 – Home Services de Compiègne, créée en2006, emploie une soixantaine de salariés. Elle proposedivers services spécialisés à des particuliers : l’entretien dela maison et du linge, la garde d’enfants, le jardinage. Lechoix de réaliser ces prestations en interne, grâce à du per-sonnel remplissant ses missions en adéquation avec lesqualifications requises, permet à l’agence de maîtriser laqualité des services rendus et d’être à l’écoute permanen-te de ses clients. L’entreprise a mis en place une garantie« satisfait - refait ou remboursé ». Ce réseau a obtenu la certification Qualicert en 2008.

www.02.fr

2e accessit : AGOUR, Hélette (64) :Rigueur, Respect, Responsabilité

Remis par Jean-Paul Halcaren, délégué du Club AJE PaysBasquePrésenté par les étudiants du Lycée Saint-Joseph-d’Ustaritz:Perrine Augry, David Carvalho, Rémy Desperes, NicolasDubois, Jennifer Ducassou, Matitxu Egozcué, BaptisteErramouspé, Mirien Errecart, Anna Etcheverria, JoanesGarayar, Anaïs Gary, Anaïs Habans, Chloé Haristoy, MathieuJavouret, Maïté Josie, Noémie Latour, Romain Machicote,Anne-Laure Maya, Anaïs Mendilahatxu, Rémy Monfreda,Julien Nicot, Filipe Othéguy, Olivier Queheille, Jérémy Valléeet Joné Vélasco.

L’entreprise familiale Agour, créée en 1981 par le père del’actuel dirigeant, est basée dans le Pays basque, à Hélette(Pyrenées-Atlantiques), et spécialisée dans la fabrication defromages de brebis, de vache et mixtes. La qualité fait par-tie intégrante de la culture de l’entreprise, à tous lesniveaux de la production, depuis sa création. Consacrantune part importante de son chiffre d’affaires à la qualité deses produits, elle y associe fournisseurs et personnel.

L’entreprise dispose d’une charte qualité interne qui se résu-me à trois mots : rigueur, respect, responsabilité et s’ap-plique à l’ensemble du personnel engagé dans la démarche,ainsi que d’une charte qualité externe correspondant à uncahier des charges pour les bergers fournisseurs de lait.Elle bénéficie de l’AOC Ossau Iraty et a reçu trois médailleslors du Salon de l’Agriculture 2010, dont une en or pour unfromage au lait cru. Elle fait la promotion également de l’i-dentité culturelle basque au travers du Musée basque duPastoralisme et du Fromage, qu’elle a lancé en 2005 pourfaire connaître la tradition pastorale.

www.agour.com

3e accessit : LES FILS DE MARIUS AUDA,Gattières (06) :

Des fleurs dans son assiette Remis par Sabine de Beaulieu, déléguée générale AJEPrésenté par les étudiants de l’IUT de Nice : BaptisteBaraudou, Chrystelle Gonzales et Leslie Laurent.

L’entreprise familiale Les Fils de Marius Auda, née en 1936,se situe à Gattières (Alpes-Maritimes), dans l’arrière-paysniçois. Elle produit, conditionne, sans additif ni conservateur,et commercialise des herbes aromatiques fraîches, des sala-des, ainsi qu’un mélange de quatre fleurs comestibles (pen-sée, tagète, mufflier et œillet de poète). La démarche qualité, bien qu’écrite en 1991, est attachéedepuis toujours à la production, de la graine à la récolte, etcorrespond « à l’essence du travail paysan » dans sa plusnoble acception. La traçabilité totale des produits permetde remonter à l’origine des graines utilisées. L’entreprisesouscrit également à une « assurance qualité » pour luttercontre les risques biologiques, chimiques et physiques. Laqualité des productions a permis à la maison Auda d’êtrereconnue largement en France, notamment par les chefsde la gastronomie du Sud et, plus récemment, à l’étranger.

www.mamriusauda.fr

CATÉGORIE «CRÉATION D’ENTREPRISE»

Prix : AGRILEADER, Gavray (50)Adaptabilité et compétences

Remis par Yvon Gattaz, Président-fondateur d’AJE.Présenté par les étudiants de l’EGC de Saint-Lô :Christopher Commeau et Claire Marie Houillon.

Créée en 1999 en Normandie, à Gavray (Manche), suite aurachat d’un négoce agricole local, l’entreprise Agrileader s’estrapidement développée au niveau national et saisit une

« Notre motivation a été de travailler avec ces jeunes, les intéresser à nos produits etservices et contribuer au partage de

connaissances. C’est gagnant-gagnant.»Laurence Pruvost – Directrice d'agence – O2 - HomeServices : « Un partage de connaissances »

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opportunité sur le marché de la vente à distance. Elle com-mercialise, par distribution directe auprès des exploitants agri-coles, semences fourragères et céréalières, produits phytosani-taires et antiparasitaires, produits de soins pour animaux,ustensiles de laiterie et matériels divers. Leader sur ce marché,elle dispose d’une vingtaine de points de vente sur le territoireet d’une flotte de camions permettant de livrer les clients surplace. Elle souhaite conquérir certains marchés européens.

www.agrileader.fr

Accessit : MÉOTEC, Verrières-le-Buisson (91)

Les vertus de l’expérience

Remis par Yvon Gattaz, Président-fondateur d’AJE au nomdu Conseil régional d’Île-de-France.Présenté par les étudiants de l’IUT de Sceaux : SabrinaDonore, Virginie Paris, Margaux Schwyter et Ellen Wardini.

Volonté d’entreprendre et complémentarité des compétences etexpériences professionnelles des deux dirigeants leur ont permisde créer ensemble Méotec en 2005. Entreprise de services enmatière de management de projets, performance et externalisa-tion, son domaine s’étend du conseil à la préconisation deméthodes pour faciliter la mise en œuvre opérationnelle.Forte d’une cinquantaine de salariés, elle répond auxdemandes de secteurs d’activités diversifiés : banque, éner-gie, transport. Le haut niveau de ses collaborateurs, associéà la réactivité vis-à-vis des demandes des clients, permet àl’entreprise d’assurer des prestations de qualité.

www.meotec.typepad.com

CATÉGORIE «RECHERCHE ET INNOVATION»

Prix : TRECOBAT, Lannilis (29)Des maisons à énergies positives

Remis par Jean-Paul Jehanno, coordinateur régional AJEBretagne.Présenté par les étudiants de l’IUT de Vannes : BorisLequien, Mélissa Philippe, Marion Poirier et Kévin Thomas.

L’entreprise Trecobat est implantée à Lannilis (Finistère)depuis 1972, dans le secteur de la construction de maisonsindividuelles préfabriquées de moyenne et haut de gammes.Elle s’est orientée depuis vers la construction de maisons àossature en bois, économes et écologiques, grâce à de multi-ples innovations (système filtrant pour l’eau, aspiration cen-tralisée, confort acoustique et visuel, chauffage rayonnant àpartir du plafond en bois...). Médaillé d’or en décembre 2009,

à Copenhague, dans la catégorie « Maison à énergie positive »,c’est-à-dire produisant plus d’énergie qu’elle n’en consomme,Trecobat a vendu 450 maisons de ce type au cours de l’annéeécoulée. Elle est signataire de la Charte pour la primo-acces-sion (15 euros par jour) et soutient une veille technologiquepermanente pour améliorer les maisons qu’elle réalise.

www.trecobat.fr

Prix : ISOA Isolation, Boulazac (24)Un concept innovant : la laine de coton

Remis par Jean-Paul Jehanno, coordinateur régional AJEBretagne.Présenté par les étudiants de l’IUT de Périgueux : FlorentLourde Rocheblave, Marion Duboz, Gautier Labar, PierreMidi, Baptiste Lafitte et Célia Trimoulet.

L’entreprise Isoa œuvre à Boulouzac (Dordogne), près dePérigueux, dans le domaine de la rénovation et de l’isolationthermique et phonique de la maison à destination des par-ticuliers et des professionnels (portes en bois, volets rou-lants, fenêtres à double vitrage...).Isoa a lancé, il y a dix ans, un concept innovant de matériauisolant naturel : la laine de coton provenant à 100 % durecyclage de textile de coton, dans le cadre de sa politiquede développement durable. Elle a créé sa propre usine pourla transformation de la matière première.Forte de 430 salariés, et de 22 agences réparties dans le grandouest de la France, l’entreprise cultive l’éthique et les valeurshumaines présentes lors de sa création, en 1991. www.isoa.fr

CATÉGORIE«DÉVELOPPEMENT À L’EXPORTATION»

Prix : GYS, Saint-Berthevin (53)Les vertus d’une passion : l’industrie

Remis par Pierre Gaillard, administrateur-trésorier d’AJEPrésenté par les étudiants de l’IUT de Laval : CarineBauducel, Cécilia Cado, Jérémie Croissant, Marine Goulay etAnne-Claire Morel.

« Pour créer une entreprise, il fauten avoir la volonté car lapremière question à laquelle

l’on se trouve confronté c’est :“ Par oùcommence-t-on ?»Philippe Demery – directeur desAffaires financières de Méotec

« Nous avons eu un contactprivilégié et personnalisé avec leresponsable de l'entreprise.»

Florent Lourde-Rocheblave – étudiant del’IUT de Périgueux : « Mettre en applicationce que l’on apprend en cours »

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GYS, entreprise industrielle de Saint-Berthevin (Mayenne),fabrique et commercialise des postes à souder, chargeurs debatterie et équipements de carrosserie. Elle détient la pre-mière place du marché français des postes de soudure MMAInverter et se situe parmi les leaders européens de ce secteur.Créée en 1964, elle a conquis des marchés en Asie, Europe,Afrique et Australie et réalisé, grâce à ses filiales en Europe eten Chine notamment, plus de 20 % de son chiffre d’affaires àl’exportation. Grâce à sa culture d’innovation et son adaptationconstante aux besoins du marché, elle prévoit de lancer unegamme de produits photovoltaïques. www.gys.fr

Prix : LES HÉRITIERS CLÉMENT,Lamentin (97)

Des rhums médaillés et l’amour du métier

Remis par Pierre Gaillard, administrateur-trésorier d’AJE.Présenté par les étudiants de l’EGC de Martinique :Mahéwen Malfleury, Déborah Marie-sainte, RaphaëlMichalon, Rodolphe Pavillon, Élodie Pognon, CharlèneSabin, Sonny Relut, Laure Ursulet et Aurélien Veniat.

Marqués par une longue tradition familiale (1887) desrhums agricoles de la Martinique, les Héritiers Clément pro-duisent et distribuent des rhums labellisés AOC, dans unegamme diversifiée, en phase avec un cahier des charges etla législation propice à chaque pays importateur.Grâce à la stratégie de commercialisation à l’internationalqu’elle a mise en place ces dernières années, l’entreprise

réalise une part importante de son chiffre d’affaires àl’export. Afin d’accroître sa part de marché, elle envisagede nouveaux investissements humains et techniques.Elle a obtenu depuis 1987 de nombreux diplômes etmédailles, dont six médailles d’or en 2009, qui garantis-sent la qualité des produits pour les distributeurs et lesconsommateurs.

www.clement.com

1er Accessit : EURONEGOCE,Juillac-le-Coq (16)

La Vodka française

Remis par Pierre Gaillard, administrateur-trésorier d’AJE.Présenté par les étudiants de l’IUT de Montpellier :Marion Esperou du Tremblay, Jérémy Koschewz, MatthieuPerez, Nicolas Ricard et Maxence Rostaing.Née en 1950, l’entreprise Euronégoce fabrique et commer-cialise des cognac, brandy et vodka dans la région deCognac. Reconnue internationalement pour la haute qualitéde ses produits, elle est dirigée par la 4e génération de lafamille Ricard, installée à Juillac-le-Coq, en Charente.Produit phare de sa gamme, la « Vodka Premium Balinoff »est fabriquée localement à base de blé français et expor-tée vers les États-Unis. Elle n’est pas commercialisée enEurope actuellement. L’entreprise a noué des partenariatslocaux à l’étranger, réseaux d’experts intermédiaires quiassurent la diffusion du produit par un circuit de distribu-tion adapté.

CATÉGORIE « SÉCURITE ET ENVIRONNEMENT »

Prix : SABLIÈRE DE CALENZANA BALAGNE,Calenzana (20)

« Carrières à cœur ouvert »

Remis par Sabine de Beaulieu, déléguée générale AJE.Présenté par les étudiants de l’IUT de Nice : Jérémy Féret,Cyrine Klai et Laura Mercuri.« Ce concours permet d’attirer

les jeunes vers nous,de lesamener à nous connaître et

à s’intéresser davantage à nos métierset débouchés.»Mathieu de Lassus – directeur Exportation des HéritiersClément en France : « Permettre à l’entreprise de garderun œil sur l’extérieur »

« Ces rencontres Jeunes –Entreprises sont un facteur dedynamisme.»

Matthieu Perez – étudiant de l’IUT deMontpellier : « Un bon moyen pour setester,professionnellement parlant »

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Située en Haute-Corse, la Sablière de Calenzana Balagne,entreprise familiale, extrait et vend des granulats alimen-tant principalement les chantiers du bâtiment et des tra-vaux publics locaux.Dans ce domaine d’activité, les risques sont nombreux etl’entreprise consacre une part importante de son chiffred’affaires à optimiser les conditions de sécurité, former etsensibiliser son personnel, préserver l’environnement (air,eau, sols).Elle adhère à la Charte de l’environnement et améliore enpermanence la qualité pour être en conformité avec lesnormes européennes. Dans le cadre de l’opération natio-nale « Carrières à cœur ouvert », elle met en œuvre uneconcertation constructive entre le personnel, les clients etles riverains.

www.carriere-balagne.fr

Accessit : LOREKI, Itxassou (64)De la biomasse à la floriculture

Remis par Sabine de Beaulieu, déléguée générale AJE.Présenté par les étudiants de l’IUT de Bayonne : MélanieFontez, Pierre Mirassou-Arripe, Smith Nohtpraza et SolenneOnchallo.

Loreki est née en 1985, de la volonté de quatre jeunes sou-haitant valoriser la biomasse (déchets verts, algues, tourbe,bio déchets ménagers...) inexploitée dans le Pays basque.Elle recycle, broie, produit des mélanges organiques, distri-bue des engrais... destinés aux professionnels de la floricul-ture, espaces verts, golfs, viticultures, agriculture...Un document unique réalise la synthèse des risques exis-tants et potentiels pour chaque poste de travail et permet demettre en place des actions de prévention adaptées.La prise en compte de l’impact sur l’environnement est trèsimportante et de nombreux contrôles internes au niveau deslixiviats et canalisations, par exemple, ont permis à l’entre-prise d’obtenir la certification ISO 14001 en 2008.

www.loreki.fr

CATÉGORIE « PÉRENNISATION DE L’ENTREPRISE »

Prix : EFINOR, La Glacerie (50)Une ETI en croissance dans la chaudronnerie

Remis par Jean-Paul Maury, vice-président d’AJE et prési-dent du jury des Challenges.Présenté par les étudiants de l’EGC de Saint-Lô : MalikaDerkaoui et Brice Chaumont.

Efinor, fondée en 1988 à La Glacerie, dans la Manche, parson dirigeant actuel titulaire d’un CAP de chaudronnier, estpassée en vingt ans de trois à trois cents salariés, et ras-semble aujourd’hui six entreprises à taille humaine spécia-lisées en chaudronnerie, charpente, mécano-soudure,électro-formatage. L’entreprise conçoit et fabrique des pièces spécifiques destinées aux activités métallurgiques et

notamment aux secteurs de la construction navale, de l’aé-ronautique, de la pharmacie, de l’énergie. Elle propose,grâce à la cohésion de ses équipes, bureaux d’études etateliers de fabrication, un savoir-faire, clefs en main, adap-té aux demandes de ses clients.

www.efinor.fr

1er accessit : MONBANA, Ernée (53)La pionnière du carré de chocolat

Présenté par les étudiants de l’IUT de Laval : CarineBauducel, Célia Cado, Jérémie Croissant, Marine Goulay etAnne-Claire Morel.Entreprise familiale existant depuis 1934, Monbana estaujourd’hui dirigée par le petit-fils du créateur. Située à Ernée,près de Laval (Mayenne), elle emploie près de 250 salariés.À l’origine, elle fabriquait et commercialisait de la poudre depetit-déjeuner à base de cacao. Elle dispose de deux sites deproduction et d’un site de torréfaction. Première entreprisefrançaise à lancer le carré de chocolat, dès 1978, elle a su sediversifier dans les produits à base de cacao pour accompa-gner le café : confiseries, biscuits, chocolats. En recherche per-manente, elle innove dans de nouvelles gammes labelliséesbio, Max Havelar, ainsi que dans des produits nomades (bar-res de chocolat) et design (cube à chocolat). Elle crée égale-ment de nouveaux produits adaptés aux marchés étrangers.

www.monbana.com

« Nous avons pu constater l’existenced’un climat de confiance entre les salariéset le dirigeant .»

Brice Chaumont – Étudiant de l’EGC de Saint-Lô

« Gérer une entreprise c'est participer à des olympiadesen permanence.»

Jean-Paul Maury – vice-président deJeunesse et Entreprises et président du jurydes Challenges AJE

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2e accessit : RANNOU-MÉTIVIER, Montmorillon (86)

Une entreprise au patrimoine vivant

Remis par Jean-Paul Maury, vice-président d’AJE et prési-dent du jury des Challenges.Présenté par les étudiants de l’IUT de Châtellerault :Alexandre Marchand et Marylou Pallu.

Fabricant-détaillant de macarons et chocolats depuis 1920, àMontmorillon (Vienne), l’entreprise Rannou-Métivier détient

un savoir-faire unique pour réaliser des macarons.La recette du macaron, secret familial, se transmet de pèreen fils depuis cinq générations.Au fil du temps, l’entreprise s’est adaptée aux besoins dumarché et a étendu sa gamme de produits d’origine auxchocolats, gâteaux, négoce (vaisselle, alcool, bonbons) etcompte aujourd’hui plus de 1700 références. Des partenai-res de qualité permettent de sélectionner des matières pre-mières de choix qui contribuent à la renommée de la mai-son Rannou-Métivier, laquelle a créé six magasins dans ledépartement et un Musée du Macaron ! Elle a reçu, en 2009, du secrétariat d’État au Commerce etaux Petites entreprises, le label « Entreprise du patrimoinevivant » pour la préservation d’un savoir-faire culinaire et lamise en valeur des techniques d’antan.

www.rannou-metivier.fr

CATÉGORIE « STRATÉGIE SOCIALE DANS L’ENTREPRISE »

1er accessit : MDS, Ozoir-la-Ferrière (77)De l’audit au tutorat

Remis par Françoise Corouge, expert AJE.Présenté par les étudiants de l’IUT de Sénart : RobinBerge, Rudy Maczynski, Marina Real et Jean-BaptisteVilarinho.MDS, petite entreprise d’audit, conseil, ingénierie en sys-tèmes et infrastructures d’information et de communica-tion, est installée à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne).

Elle ouvre largement ses por-tes aux jeunes de CFA, d’uni-versités et à leurs enseignants.Elle accueille régulièrement lesétudiants en alternance, prépa-rant DUT, BTS informatique etréseaux, licences profession-nelles administration systèmeet réseau, masters. De même, elle rencontre etdialogue avec les enseignantset se tient prête à en recevoiren stage pour resserrer sesliens avec le milieu éducatif.Elle a mis en place un livretd’accueil et développe le tuto-rat, base de sa stratégie d’ex-pansion. www.mds-fr.com

2e accessit : DAO-BUREAU D’ÉTUDES, Avrillé (49)

L’As du dessin industriel assisté par ordinateur

Remis par Françoise Corouge, expert AJE.Présenté par les étudiants de l’IUT d’Angers : MartinPilard et Ugo Turner.Spécialisée dans le dessin industriel, assisté par ordina-teur, DAO – Bureau d’études est implantée près d’Angers,à Avrillé (Maine-et-Loir) et emploie une vingtaine desalariés.L’entreprise a axé ses activités dans le domaine du bâti-ment, de la mécanique et des systèmes d’informationsgéographiques. Elle accueille chaque année une quinzai-ne de stagiaires : collégiens, lycéens, étudiants. Dans cecadre, chaque élève ou étudiant doit réaliser à un projetadapté à ses études. DAO a également accueilli en 2009deux salariés handicapés, en contrat d’apprentissage. Ledirecteur de l’entreprise tient des conférences dans lesétablissements d’enseignement. Il est très impliqué dansla vie associative, notamment dans l’aide à l’intégrationprofessionnelle des jeunes.

www.dao-be.com

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« Notre challenge est de nourrir notreentreprise de la tradition de nos savoir-fairepar l'innovation pour se préparer aux modes de

vie de demain.»Yann BERTRAND – Membre du comité de direction deRannou-Métivier

« Nous apprécions le dialogue noué avec les entreprises.»

Gilles Humbert – Enseignant à l’IUT de Châtellerault :« Ouvrir la porte des entreprises »

« Pour l’AJE, une entreprise qui n’attend rien desjeunes n’a pas d’avenir.»

Françoise Corouge – expert de Jeunesse et Entreprises :« Travaillons avec les jeunes ! »

« On connaît la difficulté des jeunes à décrypter le

monde de l’entreprise et les Challenges d’AJE

sont un bon moyen pour les impliquer et les

aider à s’y insérer.»Éric Jemin – directeur de DAO – Bureau d’Études : « Un bonmoyen de valoriser l’entreprise »

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Deux prix ont été attribués par le jury aux établisse-ments, en raison de la mobilisation des équipes d’étu-diants, de leur motivation, leur persévérance et leurenthousiasme constants tout au long de la démarcheconduite en liaison étroite avec leurs responsables d’é-tudes et Jeunesse et Entreprises.

Prix de l’école la plus engagée en 2010 :École de Gestion et de Commerce de Saint-Lô

Claire-Marie Houillon, Christopher Commeau, CoralieMaurouard, Céline Navet, Elsa Vivien, Audrey Rudeault,Malika Derkaoui, Brice Chaumont, Marcel Pardijs, BastienRichomme, Thibault Herve, Thomas Lacanu, AudeBrionne, Morgane Radureau, Marine Paris, FlavieLemoigne, Anne-Laure Ponroy, Anne Barti-Magria, SimonGarlantezec, Camille Delaroque, Pierre Allain, BenjaminPapillon, Bastien Collette, Pierre Buhot, Paul Thiberge,Fabien Lelion, Yohan Feron, Clément Metairie, SophieDumbleton, Théo Hamard, Adrien Debelle, AlexandreLeonard.Participant aux Challenges depuis plusieurs années, l’EGC deSaint-Lô a présenté en 2010 de nombreux dossiers d’entre-prises appartenant à des secteurs d’activités diversifiés. Enraison de la qualité des dossiers présentés, tant sur le fondque sur la forme, le jury lui a attribué ce prix.

Prix de l’école la plus dynamique en 2010

• École de Gestion et de Commerce de la Martinique

• IUT de Laval

« Pour l’EGC de Saint-Lô, les Challenges AJE sont l’occasion de

rencontrer un plus grand nombre d’entreprises sur le territoire

et pour nos étudiants de découvrir également des métiers.Ce

type de projet est vraiment porteur et parlant pour nos jeunes qui ont

besoin de concret dans les projets qu’ils mènent. J’encourage

vraiment tous les établissements à travailler dans cette voie et à

développer encore davantage des projets de création d’entreprise

avec leurs étudiants.»Christophe Drouault – responsable des Relations

extérieures de l’EGC de Saint-Lô

AB-MMOD (60) – Alcaraz Environnement (50) - Big Bennes (24)– Biscuiterie Joubard (56) – Diffusion Service Dordogne (DSD)(24) – Domaine de la Higuère (32) – Groupe Automobile Marie(14) – Hardi Productions (92) – KIS (38) – La Maison du Biscuit(50) – Les Macarons Adam (64) – Maison Debeaux (69) –Maison et Services (53) - MDI Enterprises (06) – Nature de Pain(80) – NPS (91) - Péraul Fromagerie de la Cailleterie (27) - PlasECO (14) - TMC Innovation (44)

LES ENTREPRISES NON LAURÉATES QUI ONT AUSSI OUVERT LEURS PORTES AUX JEUNES

DES LAURIERS POUR LES JEUNES ET LEURS ÉCOLES

« C’est la troisième participation aux Challenges pour l’EGC

de Martinique. Nous avons été ravis de promouvoir une

entreprise locale à l’échelle nationale et de représenter

notre école et l’image de la Martinique par la même occasion car

l’exportation fait partie de notre patrimoine.

Grâce aux Challenges, la théorie apprise en cours est complétée

par la pratique sur les plans opérationnel et professionnel. Nous

n’aurions jamais pu aller au bout sans le directeur des Héritiers

Clément, Charles Larcher, qui s’est montré très ouvert et disponible

envers nous, et sans le soutien de nos enseignants qui nous

inculquent des valeurs au quotidien, tels que la persévérance, la

performance, le goût de l’effort et de la réussite.»Mahéwen Malfleury – chef de projet de l’EGC de Martinique

« Ce qui nous a motivés,c’est le côté ” challenge ”proprement

dit avec les autres écoles et le fait d’être en collaboration

avec les entreprises dans le cadre d’un projet mené avec

l’IUT. Nous en avons appris un peu plus sur le fonctionnement de

l’entreprise. Cette expérience nous a appris la notion d’engagement

et nous a amenés à être rigoureux, à travailler en équipe et à gérer

des délais comme dans une situation réelle de travail face à un

dirigeant d’entreprise.»Marine Goulay – étudiante à l’IUT de Laval

• JEUNESSE & ENTREPR ISES • 15

Les étudiants de l’EGC de Saint-Lô.

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e n t r e p r i s e

«Le Groupe Pochet, au capi-tal entièrement contrôlépar la famille des créa-

teurs de l’entreprise, possède unegrande tradition de groupe familial,basée sur la maîtrise des technolo-gies complexes de la verrerie et dela plasturgie sur le marché du luxe ;la direction de l’entreprise souhaiteaujourd’hui conduire une évolutiondans le sens du développement deses ressources humaines et de lacommunication entre les différentescomposantes du groupe. »L’âge moyen du personnel de l’entre-prise est de 42 ans ; ce personnel estaux deux tiers masculin (héritage dupassé des verriers), avec une tendanceà la féminisation depuis ces dernièresannées.Le niveau de ses marchés, lié auxconséquences de la crise de 2009 surle volume d’activité, implique pour leGroupe Pochet de disposer d’uneflexibilité, obtenue notamment par l’u-tilisation de l’intérim et de CDD.Toutefois, et malgré la crise, le taux

d’embauche était de 5% en 2009. Lerecrutement pour le personnel ouvrierse fait essentiellement par intégrationdes meilleurs éléments issus de l’inté-rim ; il concerne essentiellement lesfonctions techniques, mais est plusimportant, en pourcentage, pour lesfonctions support.

UNE ENTREPRISEINNOVANTE

L’entreprise est considérée commel’une des plus innovantes dans sondomaine : plus de trois cents lance-ments de produits ont été réalisés en2009. Les clients présentent générale-ment des croquis, aux formes sophis-tiquées, à partir desquels il faut créer,en intégrant les contraintes tech-niques éventuelles, le produit ad hoc ;ces produits, comme les techniquesélaborées pour les réaliser, font l’objetde dépôts de brevets.Le Groupe Pochet est ainsi considérécomme l’entreprise capable de réali-ser les formes les plus complexes.

UNE COMMUNICATIONINTERNE À DÉVELOPPER

« Le développement de la communi-cation interne est un de mes deuxobjectifs principaux pour 2010 ; ildoit être favorisé entre les différentescomposantes du groupe, entre lesniveaux hiérarchiques, vis-à-vis desnouveaux arrivants. Concernantce dernier point, nous dévelop-pons des projets de réalisationd’un livret d’accueil commun auGroupe, de journées de formation,de parrainage, etc. »

UNE POLITIQUE DE FORMATION ET DE RECRUTEMENT DES JEUNES BASÉE SUR L’ALTERNANCEAlain Mauriès souhaite travailler avecles Greta et les CFA pour mieux faireconnaître les métiers de l’entreprise,développer la formation en alternanceen invitant les professeurs à donnerleurs cours dans les usines. La créationd’une pépinière pour les jeunes diplô-més, avec une formation spécifique auxmétiers de l’entreprise, verre et plastur-gie, est un de ses objectifs principaux,le but étant que tous les jeunes suivantce cursus obtiennent leur diplôme etqu’un certain nombre d’entre euxsoient embauchés dans l’entreprise.L’alternance permet aussi aux plusanciens de parrainer les jeunes en for-mation, ce qu’ils vivent en général demanière très positive. Cette action peutêtre aussi l’occasion de partir de l’oralpour transmettre le savoir au sein del’entreprise, en modélisant ce savoirpour en pérenniser la transmission auxgénérations futures. Si les fonctionsindustrielles sont bien évidemment

F O C U S

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Récemment nommé à la tête des Ressources humaines du Groupe Pochet, Alain Mauriès parle avec passion de sanouvelle entreprise qui, riche de quatre siècles d’histoire dans le domaine de la verrerie de luxe, s’est développéedans la plasturgie haut de gamme tout en investissant de nouveaux territoires géographiques.

• JEUNESSE & ENTREPR ISES •16

GROUPE POCHET

VALORISER LA RELATIONAVEC L’ÉDUCATION NATIONALE

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GROUPE POCHET

F O C U S

concernées par la formation en alter-nance, les fonctions supports sont toutaussi impliquées. Cette politique estélaborée à partir d’une vision globale deson utilité au sein de l’entreprise, lesmesures gouvernementales en faveurde l’emploi des jeunes ne représentantqu’un complément.

UNE POLITIQUED’ÉVOLUTIONPROFESSIONNELLEAU SEIN DU GROUPELa mobilité est souhaitée et organisée,avec pour conséquence d’offrir, auxjeunes intégrant le groupe, des per-spectives d’évolution. Plusieurs jeu-nes, sortant d’écoles d’ingénieurs oude commerce, exercent actuellementaux États-Unis et en Chine, l’objectifétant de leur permettre d’apprendre lemétier sur les sites, tout en dévelop-pant leurs capacités d’autonomie etde prise d’initiative.«Un jeune homme, entré au sein del’entreprise en tant que VSNE,Volontaire du service national enentreprise, est actuellement le direc-teur de l’une de nos usines en Chine ;il est parfaitement intégré, parle cou-ramment le chinois, et a tout dévelop-pé, de la création du site industriel, enpassant par la montée progressive enpuissance, jusqu’à atteindre le niveaude production actuel. »L’évolution, pour les meilleurs élé-ments, se fait au terme de trois à qua-tre années sur les premiers postes, les

intervalles de temps grandissant avecl’âge des personnes concernées.

LES QUALITÉSESSENTIELLESD’UN JEUNE« Nous attendons d’un jeune qu’ilait la capacité à s’intégrer au seind’une équipe, avec de gens très dif-férents, qu’il se positionne en situa-tion d’apprentissage, qu’il chercheen permanence à se perfectionnersur les techniques ; en complément,il doit bien sûr être ponctuel, rigou-reux et accepter librement uneindispensable discipline, car nosprocessus de fabrication compor-tent une part de risque qui doit êtremaîtrisée en toutes circonstances. Ildoit être capable d’évoluer, l’auto-matisation, voire la robotisation dela production, créant des besoins demaintenance des nouvelles chaînesde production. »

QUELLES SONTVOS ATTENTESVIS-À-VIS D’AJE?

« Mon attente essentielle est detrouver, par l’intermédiaire desClubs AJE, un soutien local pourvenir en appui de l’action que jesouhaite mener dans la relationavec l’Éducation nationale, poursensibiliser et former les jeunes.On ne peut pas tout attendre del'Education nationale. Les entrepri-ses et les organismes profession-nels financés par les entreprisesdoivent assurer la transition entrela formation scolaire et universitai-re et la formation nécessaire pourchaque entreprise, communiquersur les métiers et sur l'importancedes jeunes des jeunes à se former.L'entreprise doit donner de la visi-bilité aux jeunes sur les perspecti-ves des métiers et donc sur leuravenir au plan professionnel. » �

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Alain MAURIÈS,

directeur des Ressources humaines

du Groupe Pochet

Alain Mauriès (52 ans, deux filles) est juriste de forma-tion, titulaire d’un DEA de Droit social et d’un DESS deRessources humaines. Sa carrière s’est déroulée dansles ressources humaines de nombreuses entreprisesdes secteurs de l’aéronautique, de la chimie, de lamétallurgie et de l’agro-alimentaire.

Plus d’un million de flacons par jourHéritier des Verreries du Courval, créées en 1623, le Groupe Pochet est le leadermondial du flaconnage pour la parfumerie et la cosmétique de luxe. Pour offrir àses clients des réponses complètes à l’expression de leurs besoins, il s’est déve-loppé dans la plasturgie (Qualipac), le plastique haut de gamme étant, sur sonmarché, le complément indispensable du verre.Le Groupe Pochet emploie 5000 personnes en France, aux États-unis, en Chine etau Brésil, pour un chiffre d’affaires de 400 M€, réalisé à parts égales entre la ver-rerie et la plasturgie, entre le chiffre d’affaires en France et celui à l’étranger. Laproduction quotidienne du groupe est de 1,2 million de flacons et de bouchons.2009 a été une année difficile, la crise ayant provoqué un réflexe de déstocka-ge, en particulier dans l’industrie du parfum, entraînant ainsi un recul importantde l’activité globale du Groupe. L’année 2010 marque une reprise très importan-te, les commandes garantissant à ce jour plusieurs mois de fonctionnement àpleine charge pour l’ensemble des sites de production.

• JEUNESSE & ENTREPR ISES • 17

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R É S E A U

L e 7 juin, et comme à l’issue dechaque année scolaire, le ClubAJE Pays Basque a fait le bilan

des actions réalisées avec ses parte-naires locaux, entreprises et établis-sements scolaires. Martine Laffontan,présidente du Club AJE, a donc réunitous ses membres et sympathisantslors d’une rencontre à la Maison desassociations, à Bayonne, en présencedes représentants de la municipalitéde Bayonne et des collectivités avoi-sinantes, qui sont intervenus poursouligner le rôle déterminant de l’AJEet renouveler leur engagement à sescôtés.

MINI-STAGES ET VISITES D’ENTREPRISES

En 2009–2010, deux types d’actionsont été privilégiés.

La première fut mise en placedirectement avec les collèges, dans le

cadre des programmes de Découvertedes Métiers, par des mini-stagesdans les entreprises partenaires del’AJE Pays Basque. « L’idée était d’or-ganiser des minis-stages quisoient différents du stage clas-sique et obligatoire de découvertede l’entreprise pour les élèves de

3ème, en scindant le stage en troisou quatre sessions de deux heures.Le but était de faire découvrir tousles métiers de l’entreprise et sonfonctionnement général », expliqueMartine Laffontan, présidente du ClubAJE Pays Basque. À l’issue de cesstages, les jeunes doivent rédiger unpetit rapport de synthèse et l’exposeren classe, ce qui permet à tous les élè-ves d’avoir une vision de toutes lesentreprises accueillantes. Le rapport etl’exposé sont notés, et peuvent ainsiapporter quelques points supplémen-taires au Brevet des collèges.

Cette action menée depuis l’originea connu un fort succès et les apprécia-tions recueillies auprès des élèves, pro-fesseurs et directeurs d’établissements,démontrent l’intérêt de ces stages.

La seconde a été menée conjointe-ment avec les réseaux et les relations

SENSIBILISER LES JEUNESAU MONDE DE L’ENTREPRISECréé en 2003 par Martine Laffontan et Michel Larripa, chefs d’entreprise et membres de l’APM(Association pour le Progrès du Management), le Club Jeunesse et Entreprises du Pays Basquea fédéré, dès l’origine, les principales entreprises de l’APM et certains responsables d’établisse-ments scolaires privés de l’agglomération de Bayonne – Biarritz. Par la suite, sa compositions’est diversifiée avec des institutions et groupements qui avaient fait l’objet de conventions surle plan national (associations de parents d’élèves et établissements scolaires).

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Présidente : Martine LaffontanGérante IJL Développement(développement commercial del’Imprimerie Jean Laffontan).

«Suite à quelques “surprises” lors derecrutements de jeunes dans notreentreprise, j’ai compris qu’il fallait vraimentque les professionnels s’impliquent dans larelation avec les jeunes. Il y va de l’avenir denos entreprises, et du bonheur de nos futursemployés !»

Coordonnées :Imprimerie Jean-Laffontan10, route de Pitoys, parc d’activités deMaignon, Les Dômes – 64600 AngletTél. : 0559314300E-mail :[email protected] [email protected] : http://ajepb.blogspot.com/

Vice-président : Jean-Paul HalçarenTrésorier : Myriam DorelSecrétaire : Henri-Bernard Lapeyre

Sylvie Durruty, maire adjointe chargée des relations avec le monde économique et des

Ressources humaines de la commune de Bayonne, a renouvelé son soutien au Club

AJE Pays Basque, présidé et vice-présidé par Martine Laffontan et Jean-Paul Halçaren.

• E N T R E P R I S E S •

CLUB AJE PAYS BASQUE

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CLUB AJE PAYS BASQUE

R É S E A U

entretenues (APM, Medef et CJD) lorsde la semaine École-Entreprise durantlaquelle ont été organisées des visitesau sein d’entreprises partenaires pourles élèves de 4ème et leurs professeurs.«Cette opération fut initiée par AJEà la suite d’un sondage réaliséauprès d’élèves qui démontrait quela plupart ne connaissait que cinq àhuit métiers, souvent ceux de leurentourage ou ceux vus à la télévi-sion», souligne Michel Larripa, chef del’entreprise Atrium et membre d’AJEPays Basque. Les entreprises partenai-res de l’opération sont ravies d’unetelle initiative, notamment pour parlerde leurs métiers aux jeunes.« L’expérience peut susciter desvocations et permettre de répondre

aux problèmes de recrutement qui seposent actuellement dans certainssecteurs qui cherchent à faire connaî-tre et à valoriser leurs métiers», préci-se Nathalie Belot, DRH de l’entrepriseTechnoflex, à Bidart (64). «Grâce à cesvisites, les élèves ont pu voir la réalitédu monde du travail, parfois jugée dif-ficile, mais également sentir la bonneambiance au sein de l’entreprise. C’estune image très positive pour les jeunes», constate Martine Laffontan.

COACHINGET CONFÉRENCES

D’autres actions plus ciblées etplus récentes ont été mises enplace. L’une, intitulée « Coup de

boost », a pour objectif de coachercertains étudiants en établissant unprogramme personnalisé d’entre-tiens et de visites auprès de PMElocales, sous la tutelle de chefsd’entreprise partenaires de l’AJEPays Basque. Ce « Coup de boost »est principalement destiné aux élè-ves qui ont besoin d’être accompa-gnés individuellement et qui ontparfois des difficultés à percevoir lemonde de l’entreprise. « Bien sou-vent, ils l’idéalisent en ne voyantque l’aspect “réussite” du travail etminimisant la notion “d’effort” »,estime Madame Diaz Clément, direc-trice du lycée technique et profes-sionnel Saint-Anne. « En reprenantla formule du “speed dating”, nousavons fait se rencontrer des chefsd’entreprise avec des jeunes quin’expriment pas suffisamment leurmotivation et qui ne mettent pasassez en avant leurs capacités.Cette démarche permet d’aller plus loin dans la découverte del’entreprise avec un focus sur lecomportement, le savoir-être et ladynamique professionnelle. »

L’autre manifestation de l’années’adressait à tous les publics – étu-diants, professeurs et chefs d’entreprise– par des conférences sur des thèmesd’actualité concernant l’entreprise. L’andernier, la conférence s’intitulait « Sportet Management », cette année elle por-tait sur le développement durable etplus précisément sur les risques dus auchangement climatique. �

Deux entreprises de la région primées aux Challenges AJE 2010L’AJE Pays Basque décline au plan local les actions de l’AJE nationale.Elle a apporté sa contribution à travers les Challenges de Jeunesse etEntreprises 2010, où deux entreprises locales ont été récompenséesavec les deux établissements scolaires qui ont travaillé sur lesdossiers.L’entreprise Agour et le lycée St-Joseph-d’Ustaritz ont étérécompensés dans la catégorie Qualité, tandis que la Société Lorekiet l’IUT de Bayonne ont été primés dans la catégorie Sécurité-Environnement. L’AJE Pays Basque a souligné la qualité des travauxdes établissements qui ont participé à ces projets « tutorés » et lesdirigeants des entreprises Agour et Loreki ont apprécié lesrécompenses dont ils ont fait l’objet.

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Nathalie Belot, DRH de Technoflex, est intervenue sur la nécessité pour les entreprises

de faire découvrir leurs métiers aux jeunes.

La représentante de l’entreprise Loreki est fière de son accessit

«Sécurité en Environnement » obtenu grâce aux étudiants de l’IUT

de Bayonne dans le cadre des Challenges AJE 2010.

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Avant le vernissage officiel de l’ex-position de graphes réalisés parles artistes en herbe de Seine-

Saint-Denis, et à l’occasion de la 4e

Rencontre Jeunesse Entreprises 93, leClub AJE 93 a réuni autour de luiquelques-uns de ses partenaires, tels que100000 entrepreneurs, Entreprendrepour apprendre et Entreprises etProgrès. Cette réunion avait pour but departager les expériences de chacun enfaveur du contact jeunes-entreprises.Qu’il s’agisse de répandre la culture del’entreprise dans les collèges et lycéesou d’y créer des mini-entreprises, tousse sont fermement engagés sur unobjectif commun : éveiller l’intérêt desjeunes pour le monde professionnel.

DESSINE-MOI UN MÉTIER PORTEUR D’AVENIR

« Nous accordons une placeimportante à la relation avec lesentreprises, car nos étudiants sont enformation professionnelle et nousvoyons au quotidien à quel point ilsont besoin de concret lorsqu’il s’agitde parler de leur futur métier », cons-tate Daniel Verba, directeur de l’IUT deBobigny. «L’entreprise est un bel objetd’étude, car c’est le lieu vers lequelles élèves vont s’orienter. La plusgrande ambition de l’école est defaire comprendre aux jeunes lemonde dans lequel ils vivent », ajoute

Patrice Dutot, inspecteur académiqueadjoint de Seine-Saint-Denis.

Dans la continuité de son actionde découverte des métiers, le ClubAJE 93 a jugé utile de s’adresser auxjeunes au travers d’une culture quileur est propre : le « graffiti ». Etlorsque le graffiti se transforme en« graff » pour les jeunes, ou « graphe »pour les écrivains, il devient uneapproche graphique innovante etintéressante. Ce concours s’adresseaux jeunes de 12 à 25 ans encore encycle de formation et a pour objectifde valoriser l’image de cet art auprèsdu grand public. « Mais notre princi-pale mission est de favoriser l’em-ploi chez les jeunes en les infor-mant des métiers porteurs d’ave-nir », précise Jean-Claude Moreau,chargé de communication pour leClub AJE 93.

Les responsables de l’AJE 93 ontproposé le projet aux enseignants decollèges, lycées, IUT et centres de formation, en leur offrant la possibilitéd’encadrer la réalisation de ces sup-ports artistiques sous une condition :le jeune doit accompagner son graphed’un commentaire sur le métier qu’ilaura choisi d’illustrer. «Cette idée aété accueillie avec succès et intérêtde la part des professeurs d’artsplastiques, sans pour autant cacherune légère inquiétude face à cettepratique encore insolite et souvent

LES JEUNES ONT L’ART DES’EXPRIMER SUR LES MÉTIERSPermettre aux jeunes d'exprimer leur vision des "métiers" à travers un moyen d'expression artistiqueen vogue chez la jeune génération, c'est ce que Pierre de Poncins, président du Club AJE Seine-Saint-Denis, Maurice Bruni, délégué, et Jean-Claude Moreau, chargé de communication, ont mis en placedans le cadre d’un concours de graphes. Ouvert aux collégiens et lycéens du département, ceconcours a permis aux élèves de découvrir un métier tout en laissant libre court à leur imaginationet créativité. Le talent de chacun a été valorisé lors de l'exposition des œuvres dans le grand hall del'Illustration de l'Université Paris 13 à Bobigny, du 17 au 21 mai 2010.

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2 collèges et 8 lycées ont participé au concours, soit 144 élèves et 20 professeurs.

En tout, 61 graphes ont été réalisés.

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CONCOURS DE GRAPHES – CLUB AJE 93

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méconnue de beaucoup d’entre eux.Les enseignants se sont vraimentinvestis et sont enthousiastes, tantsur les résultats que sur la manièredont s’est déroulé le projet. Ils affir-ment avoir passé des moments deconvivialité avec les jeunes, où letravail collectif a fait ses preuves»,explique Jean-Claude Moreau.

CRÉATIVITÉET AUTONOMIE

En effet, les professeurs et chefsd’établissement ne tarissent pas d’éloges sur cette expérience. « Mesélèves et moi-même sommes ravisd’avoir participé à ce concours.L’encadrement s’est bien passé.Mes élèves avaient leurs idées, jeles ai guidés, mais ils ont pris leschoses en main de leur côté demanière assez autonome », témoi-gne Monsieur Barayassou, professeurau lycée Alfred-Costes. « Il s’agitd’une occasion unique pour ces jeu-nes talents de se faire connaître etde s’exprimer à travers leurs œuv-res, tout en rencontrant des profes-sionnels de ce milieu », confie BrunoSochan, proviseur du lycée Alfred-Costes.

Journaliste, maquilleuse, pompier,fleuriste ou pâtissier, la liste serait troplongue pour énumérer le large panelde métiers exposés dans le hall del’IUT de Bobigny. Les jeunes artistesavaient carte blanche dans la réalisa-tion de leur tableau et ont pu se lais-ser porter par leurs élans de créativité.

« Notre choix s’est porté sur lemétier de pompier, car exercer untel métier en banlieue c’est pournous quelque chose d’admirable.Ensuite, nous avons joué sur lesmots en utilisant l’argot de pom-pier, pompelard, qui devient“pompe-l’art” », expliquent AlexisMerlin et Adrian Senouni, étudiants en1ère année de CAP communicationgraphique au lycée Alfred-Coste.

Autre style et autre message pourRichard Banroques, en 2e année debac professionnel de communicationgraphique. « J’ai souhaité m’exprimer

sur la notion “d’union dans le tra-vail”, en englobant tous lesmétiers. L’idée est de faire passerun message de solidarité entre lepatronat et ses employés. Même sicela est déjà le cas dans un grandnombre d’entreprises, c’est à cha-cun de nous de faire en sorte quecela perdure. »

Si le graphe a bien souvent uneconnotation négative et est parfoisamalgamé au vandalisme, pour cesjeunes il est temps de mettre fin à cesa priori. « Pour moi, le graphe estune nouvelle forme d’art qui rede-vient à la mode. Cette expositionpermet de donner une nouvelleimage plus positive et plus modernedu graphe, mais aussi de nousfaire connaître dans ce milieu »,conclut Richard. �

RemerciementsLe Club AJE 93 tient à remercier lesprofesseurs Mahiout et Krouna, ainsi queleurs élèves du lycée Georges-Brassenspour leur participation à l’accueil des invitéset à l’animation du vernissage.

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Richard Banroques, en 2ème année de bac professionnel de communication

graphique au Lycée Alfred Coste, a choisi de représenter "l'union" au sein de

l'entreprise.

Adrian Senouni et Alexis Merlin du lycée Alftred Coste : « Nous avons joué surles mots en utilisant l’argot de pompier, pompelard, qui devient pompe-l’art ».

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R É S E A U

Co-organisée par l’AJE Provence,l’UPE 13 et le Rectorat del’Académie Aix-Marseille, la 9e

édition de «Entreprise 13 à cœur» a unenouvelle fois rempli ses objectifs : rapprocher deux mondes, ceux de l’écoleet de l’entreprise. Le 25 mars dernier,cette opération a permis à plus de500 collégiens, 50 représentants dumonde de l’Éducation, et plus de 80 diri-geants d’entreprise de se réunir autourde tables de discussions, de quiz sur l’é-conomie, d’ateliers ludiques et dedîners, le tout empreint d’échangesconviviaux et fondateurs. L’occasionpour les chefs d’entreprise de répondreaux questions des collégiens sur lessujets qui leur tiennent à cœur : entre-tien d’embauche, salaire, horaires de tra-vail, diplômes nécessaires.

C’est dans la même optique que lajournée s’est conclue par un dîner convi-vial au cours duquel fut diffusé le film«Boss-Proviseur» : portraits croisés entrele monde de l’Éducation et celui de l’en-treprise. Le film dévoile la journée queAlain Capion, proviseur du lycée Val-de-Durance, à Pertuis (84), a vécue dans lapeau d’un chef d’entreprise, en prenantla place de Claire Ravier, directeur géné-ral de la polyclinique du Parc-Rambot, et

vice et versa : «Le métier de proviseurn’est pas très différent du métier dedirecteur général d’un établissementde santé […]. C’est une journée quim’a passionnée.»

Christian Malaterre, président del’Association Jeunesse et EntreprisesProvence, à qui les chefs d’entreprisedemandent parfois quelle est la finali-té de toutes ces actions, cite AlbertEinstein : «Je ne délivre pas un ensei-gnement à mes étudiants, je m’efforcede les mettre en situation de pou-voir comprendre. »

Christine Lescot, responsableRecrutement au sein de la Société desEaux de Marseille, confie : «Cette jour-née nous a permis de rencontrer desjeunes dans un cadre convivial, de leséclairer sur le monde de l’entreprise

tout en communiquant sur lesmétiers que nous proposons.» Quantaux collégiens, eux aussi repartent satis-faits de leur journée : «J’ai adoré lequiz et même si, au début, on était unpeu impressionné, les chefs d’entre-prise étaient vraiment à notre écoute.»Enfin, pour Roland Kastler, délégué académique aux EnseignementsTechniques d’Aix–Marseille : « Noussommes heureux du dialogue trèsdirect que nous avons avec l’AJEProvence pour décider ensemble,dans le respect et la compréhension,de parler aux jeunes.»

• Nous connaissons le succès que rencontre le dernier livre de notre prési-dent-fondateur, Yvon Gattaz, «La seconde vie», publié récemment auxÉditions François-Bourin pour «Faire de sa retraite un succès» comme l’indique l’éditeur sur la couverture. Les difficultés actuelles de financementdes retraites prouvent l’importance de ce problème sociétal de la retraite etdes retraités, à notre époque de «seniorisation productive» qui a remplacéla sénescence décadente d’il y a un siècle.

• Nous connaissons aussi le succès du livre de Pierre Gattaz, président dudirectoire de Radiall, président de la FIEEC (Fédération des industriesélectriques, électroniques et de la communication) ainsi que du Groupe desfédérations industrielles (GFI) et fils aîné d’Yvon Gattaz, «Le Printemps desMagiciens», aux Éditions Nouveau Monde, hymne à la gloire de l’industrie etparticulièrement de l’industrie française, dont les qualités sont immenses etqui méritent d’être défendues, soutenues, et parfois même réhabilitées.

Un plaidoyer convaincant et utile aux ETI françaises, puisque cette catégoried’entreprises est celle qui comporte le plus fort pourcentage d’entreprisesindustrielles.

• Nous ne connaissions pas, en revanche, les talents d’écrivain de VincentGattaz, professeur et fils cadet d’Yvon Gattaz. Il vient de publier un guidepratique, «L’orientation facile», écrit en collaboration avec Guy Mounier-Poulat, aux Éditions Mission Spéciale Production. Le titre piège ne concernepas l’orientation des jeunes dans la vie professionnelle, mais l’orientationde tous les sportifs dans la nature, et particulièrement dans la montagne.Un livre clair, simple, pratique et élégamment illustré, que le promeneuraudacieux ne pourra négliger. Il est plaisant de constater que les deuxorientations (celle des jeunes et celle des randonneurs) ont les mêmespoints d’ancrage, d’abord se positionner de façon exacte, puis repérerl’environnement et enfin se décider pour une direction précise : la bonne.

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Contact : Olivier MarcaillouTél. : 04 91 54 86 03E-mail : [email protected]

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CLUB AJE PROVENCE :UNE JOURNÉE POUR FAIRE AIMER L’ENTREPRISE

DES NOUVELLES DES CLUBS AJE

TROIS LIVRES SIMULTANÉS DE LA FAMILLE GATTAZ

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NOUVELLES DU RÉSEAU AJE

R É S E A U

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Le 2 juin dernier, le Club AJEAquitaine, représenté par son prési-dent Joël Confoulan, son Délégué

Gilles Cassy et son trésorier ChristianMarthiens, a tenu son assemblée géné-rale. Les chefs d’entreprise, chefs d’éta-blissement et enseignants présents, agis-sant au sein du Club AJE et travaillant enétroite relation, ont renouvelé leur enga-gement pour relever ce défi : aider lesjeunes, du collège à l’enseignementsupérieur, à trouver leur voie profession-nelle et susciter le plus tôt possible desvocations parmi eux, en leur faisant com-prendre le monde de l’entreprise auquelils n’ont jamais goûté «et découvrirconcrètement le plus grand nombrede métiers “porteurs d’emploi” exis-tant dans leur environnement».

« Les résultats sont encoura-geants, comme en témoignent lestrès intéressantes actions menéespar le Club AJE Aquitaine, qui arécemment engagé avec brio un par-tenariat avec l’Université deBordeaux et sa fondation, ainsi

qu’avec trois associations de retrai-tés bien connues d’AJE (ECTI, EGEE etles Relais Malakoff) en vue de facili-ter l’accès des jeunes au monde dutravail. De même, les initiativesremarquables du Conseil général etdes responsables de CFA ou de lycéesprofessionnels en faveur de l’alter-nance confortent AJE dans sesconvictions qu’il s’agit là de voiesd’excellence, au même titre que lesfilières générales ou l’entrepreneuriat.À cette fin, l’enquête réalisée enNorvège sur le thème «La formationpar alternance et par apprentissage»,

par Olivier Darrieulat, maître deconférences à Oslo, intéresse vive-ment Jeunesse et Entreprises ainsique l’expérience présentée parHélène Bigois, directrice de coordina-tion Accès Apprentissage régionAquitaine », souligne Sabine deBeaulieu, Déléguée générale AJE, venueapporter son soutien au Club AJEAquitaine.

ASSEMBLÉE GENERALE DU CLUB AJE AQUITAINE

Dans le prolongement de ses actionsautour des « Métiers porteurs d’em-ploi » (2008), AJE souhaite, par une

meilleure connaissance des voies profes-sionnelles, ouvrir de nouvelles perspectivesd’orientation et de formation aux jeunescollégiens et lycéens et faciliter la réussitede leur stage tout comme de leurs forma-tions en apprentissage ou en alternance.L’AJE espère ainsi donner aux jeunes lesmoyens d’être mieux informés face à des

parcours professionnels de plus en plusdivers et mobiles.

Souhaitant répondre aux préoccupationsd’intérêt public de l’Éducation et del’Emploi, ambitieux programme qui vise800000 apprentis d’ici à 2015, l’AssociationJeunesse et Entreprise lance en 2010 unevaste enquête visant à connaître la perceptionde l’alternance par les publics concernés,qu’ils soient chefs d’entreprise, étudiants,enseignants ou parents d’élèves. Elle a identi-

fié des leviers permettant d’agir sur cettereprésentation et d’enclencher des actionsconcrètes en lien avec les entreprises et lesmétiers porteurs d’emploi.

Les résultats et les propositions émanantde ce sondage feront l’objet d’une restitutionactée lors du colloque national d’AJE le 19

octobre, au ministère de l’Économie, de

l’Industrie et de l’Emploi, à Paris Bercy,

sur le thème : « L’alternance, l’alternative

de formation pour les jeunes ».

COLLOQUE NATIONAL AJE MARDI 19 OCTOBRE 2010L’ALTERNANCE, ALTERNATIVE DE FORMATIONPOUR LES JEUNES

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ÉVÉNEMENT À NOTER SUR VOS AGENDAS

Contact : Gilles Cassy Tél. : 05 56 79 50 28E-mail : [email protected]

En savoir plus sur www.jeunesse-entreprises.com.

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P our cette extraction régionale, leterritoire a été divisé en trois gran-des régions : le Centre-Ouest, l’arc

Nord-Est et la France du Sud.

HAUSSE DES EMPLOIS JEUNESMALGRÉ LA CRISELa croissance des emplois jeunes étaitrestée au second semestre 2009 positi-ve, 0,5% de l’emploi salarié global, cer-tes dans une moindre mesure qu’aupa-ravant, mais dans un contexte de criseavec une baisse générale des emplois.Ce constat se retrouve à peu près danschacune des régions, la hausse fluc-tuant entre 0,4 et 0,6%. Mais cette homogénéité entre les régionsmasque des divergences sensiblesdans le détail. En moyenne nationale, la

LA CROISSANCE DE L’EMPLOI DES JEUNES A PERSISTÉ

Les différences régionales

CAJ40 / LE COÉFFICIENT D’ACTIVITÉ DES JEUNES / ENQUÊTE DU 2e SEMESTRE 2009

L’enquête du 2e semestre de 2009 a mis en relief deux aspects :d’une part la croissance de l’emploi des jeunes malgré la crise, etd’autre part l’éclairage de ce résultat par l’effet du « papy-boom ». Des extractions par région ont été réalisées à partirdes résultats du CAJ 40 du 2e semestre 2009, permettant des’interroger sur les éventuelles différences territoriales.

croissance des emplois jeunes est engrande partie due aux secteurs du BTP. Sice constat demeure vrai pour le Centre-Ouest et le Nord-Est, le Sud de la Francefait bande à part, avec une baisse sensibledans le BTP, mais une forte hausse dansle tertiaire. On retrouve ce contraste enfonction de la taille des entreprises : dansles deux premières régions, la croissanceest le fait des petites entreprises (moinsde 200 salariés), alors que dans le Sud,celui des entreprises de plus de 200 salariés.

LE « PAPY-BOOM »Nous avions expliqué la relative bonnetenue de l’évolution de l’emploi desjeunes par l’arrivée à l’âge à la retraitedes générations nombreuses néesaprès-guerre. Il en résulte davantage

de postes de travail libérésque de postes perdus du faitde la conjoncture écono-mique difficile. Il reste despostes à pourvoir qui per-mettent une embauchenette de jeunes. Ainsi, malgréune baisse globale desemplois de 1,5 %, la baissede 2 % des emplois des plusde 25 ans a nécessité unehausse de 0,5 % des emploisdes moins de 25 ans. Ceconstat est homogène pourles différentes régions, avecdes embauches nettes dejeunes entre 0,4 % et 0,6 %.Cette explication est corro-borée par les évolutionsd’emploi en CDD et CDI.La diminution des emploisdes plus de 25 ans se trouveen CDI et elle se vérifie dansles trois régions. Elle est

cependant moins forte dans leCentre-Ouest, où les emplois en CDIdes jeunes augmentent le plus.Notons que la région parisienne estdans ce groupe. Quant aux emploisen CDD, l’évolution est équilibréeentre les plus et moins de 25 ans.Ceci est logique puisque les salariéspartant à la retraite bénéficient pro-bablement d’un statut de CDI. Lesrésultats montrent des contrastesentre les trois grandes régions, maisils ne sont pas significatifs comptetenu du petit nombre de CDD dans lepanel.

PERSPECTIVESLes perspectives exprimées par les chefsd'entreprise du CAJ 40 interrogés en find'année dernière sur leur vision concer-nant l'évolution de leurs effectifs, sontmoins favorables pour ce premier semes-tre que celles émises en milieu d’annéepour le deuxième semestre de 2009 (voirtableau 3). Cependant, ce bémol estconcentré dans une région, le Nord-Est.Cette divergence est peut-être biencontingente. En effet, d’une part, l’effet« papy-boom » n’est pas près d’être épui-sé. D’autre part, il n’y a pas de raisonspour que l’emploi global connaisse ànouveau une chute aussi forte qu’en2009. Des signes de stabilisation appa-raissent et devraient se confirmer ausecond semestre. Les embauches nettesdes jeunes devraient se poursuivre aumoins au même rythme que fin 2009.

Tab.1 : CAJ 40, évolution de l’emploi des jeunes de moins de 25 ans 2e semestre 2009

A N A L Y S E S

Tab.3 : prévisions d'emploi expriméespour le semestre suivant

Tab.2 : indice CAJ 40, comparaison CDI et CDD2e semestre 2009