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LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 4 MARS 2014 AFRIQUE 19 CAHIER DE L INTÉGRATION Télécoms; le top 5 des tendances p. 22-23 L OPÉRATEUR DE LA SEMAINE Buzzichelli Maroc, l’Afrique reste stratégique p. 24 LE MARCHÉ DE LA SEMAINE Maroc-Côte d’Ivoire, la relance est entamée p. 25 CIMAF Cameroun vend ses premiers sacs de ciment Depuis deux semaines, le ciment produit par la filiale locale du groupe Addoha, à Douala, est disponible sur le marché. p. 26

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LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 4 MARS 2014

AFRIQUE

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CAHIER DE L’INTÉGRATION

Télécoms; le top 5 des tendances p. 22-23

L’OPÉRATEUR DE LA SEMAINE

Buzzichelli Maroc, l’Afriquereste stratégique p. 24

LE MARCHÉ DE LA SEMAINE

Maroc-Côte d’Ivoire, la relanceest entamée p. 25

CIMAF Camerounvend ses premierssacs de ciment● Depuis deux semaines, le ciment produit par la filiale localedu groupe Addoha, à Douala, est disponible sur le marché. p. 26

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LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 4 MARS 2014

Actualité

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L’idée d’un sentiment géné-ralisé de pessimisme au-près des opérateurs éco-nomiques et investisseurs

du continent, dans un contexte oùtoutes les attentions sont tournéesvers le continent, paraît tout simple-ment saugrenue. Une récenteétude du cabinet international d’au-dit et de conseil, Pricewaterhouse-Coopers (PwC), vient pourtantprouver le contraire. L’organisme sepenche à travers ce travail de re-cherche, sur le niveau de confiancedes investisseurs dans les perspec-tives à court terme de l’économiemondiale, mises en relation aveccelles portant sur l’évolution deleurs propres activités. Le résultatpour l’Afrique est assez surprenant:la confiance diminue. En effet :«seuls 40% des dirigeants africainsse disent très confiants quant à lacroissance au cours des douze pro-chains mois, contre 44% l'an dernieret 57% en 2012», selon les chiffresissus de cette étude. Il s’agit là d’unconstat que Bernard Gainnier, leprésident de PwC France & Afriquefrancophone, justifie par «les chefsd'entreprise reconnaissent que gé-nérer de la croissance demeurepour eux un défi, notamment parcequ’ils doivent faire face à des condi-tions de marché mouvantes, tellesque le ralentissement de la crois-sance sur les marchés émergents etune faible croissance dans les paysmatures». Les entrepreneurs afri-cains ne sont toutefois pas les seulsà baigner dans cette incertitude deschiffres. Selon la même étude, laconfiance a fléchi également chezles dirigeants d'Amérique latine(43%, contre 53% l'an dernier), et estrestée stable en Amérique du Nordà 33%. En Europe par contre, l’opti-misme l’emporte chez les diri-geants dans un contexte où laconjoncture commence à repren-dre des couleurs. ●

Moral en berne

Safall [email protected]

BILLET

Sénégal émergent, lespremiers fonds tombentLe Sénégal a obtenu des engagements financiers d'une va-leur d'environ 7,8 milliards de dollars au sortir du «Groupeconsultatif 2014 pour le Sénégal», une manifestation tenue le24 février dernier à Paris et à laquelle les bailleurs de fonds etles investisseurs internationaux ont été conviés pour financerun plan de développement de ce pays. Le Plan Sénégal émer-gent (PSE) a été élaboré par le cabinet international McKinsey.Ce programme ainsi vise à permettre au Sénégal de réaliserune croissance économique d'au moins 7% à l'horizon 2018,contre 4,6 % actuellement. Il doit aussi aider ce pays d’Afriquede l’Ouest à atteindre le statut de pays émergent en 2035.

La Guinée, 3e étape de la tournée royaleConakry est la 3e et avant-dernière étape de la tournée royaleen région subsaharienne. D’importants enjeux politiques etéconomiques seront au centre de cette visite. Pour le voletéconomique, il faut noter que les échanges économiques etcommerciaux entre les deux pays sont en effet montés enpuissance durant la dernière décennie et se sont diversifiéspour englober tous les domaines de la coopération : com-merce, banques, transport, tourisme, finance, affaires reli-gieuses, formation professionnelle etc. La Guinée, qui aamorcé avec succès le processus de reconstruction écono-mique après avoir concentré les efforts de ces dernières an-nées sur la consolidation des institutions démocratiques aprèsle décès du président Lansana Conté, est en pleine relance desa dynamique de croissance.

La BAD assure le Gabon de son appuiArrivé à Libreville le 26 février pour une visite de travail de deux jours, le prési-dent du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Ka-beruka, a tenu plusieurs réunions avec des institutions et hommes d’affairesgabonais. «La BAD appuiera le Gabon dans la mise en œuvre de son pacte so-cial pour une croissance inclusive, grâce, notamment, à la promotion du dé-veloppement du secteur privé, considéré comme le moteur de la croissanceet l’acteur principal de la diversification de l’économie», a déclaré Donald Ka-beruka au terme de ces rencontres. Selon le responsable, «le développementsocial doit accompagner la croissance actuelle pour qu’elle soit durable». Auxentrepreneurs et hommes d’affaires gabonais, le responsable a recommandéde transformer les difficultés en opportunités, et de se muer en force de pro-position pour le gouvernement.

La France courtise le NigeriaInvité d’honneur, les 27 et 28 février derniers, duchef d’État nigérian Goodluck Jonathan aux céré-monies célébrant le centenaire de la naissance dece géant d’Afrique, François Hollande a sauté surl'occasion pour faire des affaires. L’Hexagone est enpleine opération séduction auprès du marché nigé-rian, une action s'inscrivant dans la logique de lanouvelle Françafrique prônée par l’enseigne. Lesdeux chefs d’État ont même présidé un forum éco-nomique pendant lequel la coopération écono-mique entre les deux pays a été passée en revue, etde nombreux contrats ont été signés. Les exporta-tions françaises vers le Nigeria ont en effet aug-menté de 13% en 2013. L’Hexagone est égalementclient du Nigeria, notamment pour ce qui est desproduits d’hydrocarbure. L’objectif, à présent, estd’aller vers une diversification accrue des échangesentre les deux pays.

1,2 milliard de dollars,c’est le montant que vient d’octroyer la Banque mondiale à la Tunisie pour l’aider à mener à bien sa transition démocratique.

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LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 4 MARS 2014

Zoom21

CIMA, en un temps recordmême. «Ces compagnies Vie etNon vie viennent ainsi rejoindrele périmètre du groupe et per-mettront à RMA Watanya de dé-ployer ses activités dans les onzeautres pays de la zone CIMA. Ladynamique, initiée avec discré-tion et profondeur, devrait désor-mais connaître une forte accélé-ration», explique-t-on dans lecommuniqué de FinanceCom.

Développements en propreLa seconde option, qui devraitd’ailleurs accompagner la mise enœuvre de la première selon lesresponsables de la compagniemarocaine, consistera en le «lan-cement de compagnies en«greenfield» dans le but de couvrirl’ensemble des zones géogra-phiques ciblées», et non cou-vertes par les nouvelles acquisi-tions. Une opération que le

La suite logique de l’ex-pansion des actifs dugroupe FinanceCom enAfrique subsaharienne

s’est longtemps faite attendre,mais a su tenir ses promesses.Après le bancaire, le secteur desassurances prend le relais avecquatre nouvelles acquisitions,annoncées en fin de semainedernière, pour le compte deRMA Watanya, dans trois grandsmarchés de la Confédérationinter-africaine des marchés d’as-surance (CIMA). Si les ambitionssont les mêmes – un positionne-ment souhaité d’acteur panafri-cain de la bancassurance – lesmoyens pour y parvenir ne sontpas forcément identiques. Pource cas précisément, le groupede Othman Benjelloun est partisur deux options. La première,qui vient d’être concrétisée,porte évidemment sur l’acquisi-tion de compagnies subsaha-riennes opérant déjà dans troisprincipaux marchés ciblés. Sicette option nécessite générale-ment la mobilisation d’impor-tantes ressources financières –même si le montant des trans-actions n’a pas encore été dé-voilé – elle a pour avantaged’être «agressive» et de permet-tre un développement et uneprésence accélérée en région

groupe ne devrait pas avoir demal à réussir puisqu’elle comptebien s’appuyer sur des synergiesà développer avec ses activitésbancaires dans la région. Le ré-seau régional de Bank of Africa -déjà bien présente dans une ving-taine de pays - et ceux, nationaux,de la Banque du Mali ainsi que dela Congolaise de Banque, pourraitbien faciliter l’expansion des of-fres assurances du groupe. C’estce que confirment les responsa-bles de la compagnie, lorsqu’ilsfont comprendre que «cette forcecommerciale permettra d’activerefficacement et rapidement le le-vier de la bancassurance favori-sant la diversification de lagamme de produits Vie et Non-Vie». De plus, RMA Watanya necompte pas s’arrêter là. Ses ambi-tions de développement concer-nent aussi un volet financier dansle cadre de la gestion d’actifs.«L’objectif est de capitaliser sur lemodèle développé par la compa-gnie pour la gestion des fonds etactifs afin d’accompagner les am-bitions continentales par la créa-tion de nouveaux instruments fi-nanciers dédiés à l’investissementlong terme». Le secteur des infra-structures sera, en l’occurrence,l’une des principales cibles desactivités de la compagnie enAfrique subsaharienne. ●

RMA Watanya, une stratégie bien ficelée● Le groupe adopte une politique d’expansion de ses activités à double approche. Si la première consiste à miser sur les acquisitions de compagnies déjà existantes, la création de nouvelles compagnies en «greenfield» en est la seconde. En fin de semaine dernière, l’assureur annonçait avoir acquis 4 nouvelles compagnies dans trois pays de la Confédérationinter-africaine des marchés d’assurance (CIMA).

● RMA Watanya vise aussi la gestion d’actifs et de fonds afin d’accompagner les ambitionscontinentales par la création de nouveaux instruments financiers dédiés à l’investissement.

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L’acquisition decompagniessubsaha-riennes per-mettra à RMAWatanya de dé-ployer ses acti-vités à l’ensem-ble des pays dela zone CIMA.

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Cahier de l’intégration

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siques (9 pouces et plus). À la findu premier trimestre 2014, nousnous attendons à ce que la basede tablettes compactes atteigneles 165 millions d'unités, légère-ment supérieure à la base de ta-blettes classiques, avec 160 mil-

1PROGRESSION DESVENTES D’ÉQUIPEMENTSÉLECTRONIQUESLes smartphones, tablettes, PC,télévisions et consoles de jeu de-vraient enregistrer des ventes dé-passant les 750 MMUSD en 2014,soit 50 MMUSD de plus qu'en2013, et si l'on compare les ventesde tous ces appareils aux chiffresde 2010, la hausse est supérieureà 100%. De fait, depuis 2003, cescinq produits affichent une crois-sance insolente. Si la croissanced'année en année a connu d'im-portantes fluctuations, allant de+27% en 2010 à - 3% en 2009, letaux de croissance annuel moyen(TCAM) sur 5 années consécu-tives pour l'ensemble de ces cinqcatégories s'est toujours situédans la fourchette des 6-12% surune période de dix ans. Deloitteanticipe un tassement de la crois-sance, et si les ventes ne faiblirontpas, leur croissance tournera auralenti, celles-ci ne dépasserontpas les 800 MMUSD par an.

2SMS VERSUS MESSAGERIEINSTANTANÉE (MIM) OU LA VALEUR CONTRE LE VOLUMEEn 2014, les MIM (messagerie ins-tantanée sur mobile) représente-ront plus du double du volume(50 milliards par jour) des mes-sages envoyés par SMS, mais lesSMS devraient engranger plusde 100 MMUSD de revenus en2014, soit environ 50 fois les re-cettes agrégées de tous les ser-vices MIM en 2014. C'est à partirde 2017 que les recettes issuesdes SMS devraient commencerà ralentir. Avec la croissance ra-pide du marché du haut débit etde la 3G en Afrique, la mutationvers les services «Data» est in-contournable et amène les opé-rateurs télécoms à ajuster leursmodèles économiques afin demultiplier leurs sources de reve-nus, tout en protégeant leurs re-venus actuels émanant des ser-vices voix et SMS.

3STRATIFICATION DU MARCHÉ DES TABLETTESDeloitte prévoit qu'au cours dupremier trimestre 2014, la base ins-tallée de tablettes compactes(avec 8,5 pouces ou des écransplus petits) dépassera pour la pre-mière fois la base de tablettes clas-

Télécoms, le top 5des tendances

lions d'unités. La hausse desventes de tablettes compactes estaccompagnée d'une stratificationde la base des tablettes qui seraitsimilaire ou même plus impor-tante que celle qu'a connu le mar-ché des smartphones au cours

des deux dernières années. Lagamme croissante de tablettesconduit à des profils de consom-mateurs diversifiés. Les proprié-taires des premières tablettes pou-vaient acquérir une tablette de500 dollars en complément d'unordinateur portable. Cependant, lemarché africain présentera uneconcurrence de plus en plus ac-crue au niveau du marché des ta-blettes «low cost».

4LES PHABLETTES ONT ENCORE DE BEAUX JOURS DEVANT ELLES, MAIS LE PICEST À L'HORIZON 2015Les phablettes, ces smartphonesà l'écran compris entre 5 et 6,9pouces, représenteront un quartdes ventes de smartphones, soit300 millions d'unités en 2014.C'est le double du volume enre-gistré en 2013 et dix fois plusqu'en 2012. Les recettes généréespar les phablettes devraient sechiffrer à 125 MMUSD, avec unprix moyen de vente de 415 dol-lars, soit environ 10% de plus queles smartphones dans leur en-semble, mais cet élan devrait ra-pidement retomber pour se tas-ser en 2014 ou 2015 et plafonnerà 30-40% du marché global dessmartphones.

5LA VOD SANS FIL EXPLOSE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNEDeloitte prévoit qu'en 2014, le nom-bre d'utilisateurs de vidéos à la de-mande (VOD) en Afrique subsaha-rienne (ASS) augmentera d'environun million d'utilisateurs, en dépit dumanque d'infrastructures à hautdébit dans la région. Les utilisateurspourront sélectionner des films,des programmes TV et des clipscourts à partir d'un catalogue deplusieurs centaines de titres, qui se-ront ensuite jouer à la demande, ty-piquement sur des postes de télé-vision. Ce comportement seraéquivalent à celui qui a lieu dansdes millions de foyers équipés avecdu haut débit à travers le monde.Cependant, dans le contexte del'Afrique subsaharienne, le contenuVOD sera lu sur des enregistreursvidéonumériques (DVR) alors queles fichiers auront été distribuésprincipalement via des liaisons sa-tellites, et pour quelques ménagesvia une transmission numériqueterrestre. ●

● Le cabinet international d’audit et de conseil Deloitte vientde livrer sa dernière étude sur les 10 nouvelles tendances deconsommation à observer cette année en Afrique dans lessecteurs des télécoms, médias et technologies.

FINANCES PUBLIQUES

Contribution de 21 milliards dedollars US aux finances publiquespar les opérateurs de réseau mo-bile en 2012, droits delicence compris, en croissancepour atteindre 42 milliards dedollars US d’ici 2020.

2012 2020

42MrdUSD21MrdUSD

CONTRIBUTION DU SECTEUR DE LA TÉLÉPHONIE MOBILE D’ICI 2020(EN MILLIARDS DE DOLLARS US)

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

119111

10395888174

6760

SOURCE : GSMA

PART

DAN

S LE

PIB

6,3% 6,7% 7,1% 7,3% 7,5% 7,7% 7,9% 8,0% 8,2%

LA CONTRIBUTION DE L’ÉCOSYSTÈME DE LA MOBILITÉ AU PIB DE L’ASS

60 milliards de dollars USdu PIB en 2012, devraitatteindre 119 milliards dedollars US en 2020, soit 8%du PIB total de la région.

8%DU PIBD’ICI 2020

2012

60Milliards USD2020

119Milliards USD 2012

2020

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LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 4 MARS 2014

Interview23

Les ÉCO : Quelles sont lesmissions du Club AfricaSmall & Middle BusinessDogad Dogoui : Ce club a étécréé à Paris en septembre 2012par des entrepreneurs de ladiaspora africaine. Nous noussommes rendus compte despotentiels de développementdu continent, notamment desnombreuses opportunitésqu’elle offre aux petites etmoyennes entreprises. Notreobjectif est de répondre aux be-soins d’accompagnement et desupport auxquels font appel cesPME, pour s’ancrer dans le pay-sage durablement. Pour cer-taines, il s’agit de pas-ser de l’informel auformel, pour d’autresde se donner lesmoyens de leurs ambi-tions et croissances.Sur ce dernier aspect,nos interventions por-tent sur l’accès au fi-nancement, la forma-tion ainsi que larecherche de partenariats pourdes développements internatio-naux au profit des PME exporta-trices. Notre approche est doncd’abord de favoriser leséchanges et commerces inter-

d’emplois. La croissance inclu-sive se fait à partir de l’emploique tout ceci crée, or au-jourd’hui on note un démem-brement des PME qui ont be-soin de bénéficier d’un transfertde compétences.

Quels apports ce forumconstitue-t-il pour les PMEparticipantes ?Ce forum vient mettre enexergue une vingtaine d’annéesd’expérience sur l’internationali-sation des PME. Ceci dans le butde leur transférer du savoir-faireet accompagner les PME afri-caines qui ont un besoin de fi-nancement, de garanties et au-tres. Le message que nousvoulons faire passer consiste àexpliquer aux PME qu’une petiteentreprise peut obtenir un mar-ché de niche et être active à l’ex-port. Il existe sur le continentafricain des entreprises qui sontaujourd’hui à la recherche departenaires. La meilleure dé-marche étant d’organiser cetterecherche de partenaires, no-tamment grâce à cette plate-forme qui est mise à leur dispo-sition à travers le SMB Africa.

Quels sont les principauxsecteurs d’activitésconcernés ?40 grands secteurs d’activitésseront présents. Le Maroc estreprésenté par des entreprisesopérant dans l’eau, l’assainisse-ment, l’électricité et les énergiesrenouvelables. Ceci sans oublierle secteur de la distribution. Lesgrands groupes seront aussi re-présentés dans le sens où plu-sieurs d'entre eux ont des PMEqui sous-traitent. Je peux êtreun grand groupe et investir dansdes PME. Le but étant de faireen sorte qu’à la fin du forum,nous organisions un accompa-gnement des PME africaines àtravers des missions à l’export. Ily aura une équipe installée à Ca-sablanca et une équipe à Abid-jan et à Nairobi. Ce sont desgens qui iront en mission pourfaire ce travail de networking.Pour les entreprises partici-pantes, le paiement des frais departicipation au forum leur per-met d’adhérer par la suite à uneplateforme de networking surtout le continent africain. ●

africains entre les PME du conti-nent, créer les conditions d’arri-mage aux marchés émergents.Nous sommes convaincus queles PME africaines sont la solu-tion aux problématiques d'em-plois en Afrique et de créationde richesses.

L’accès au financement estun des défis majeurs de l’entrepreneuriat en Afrique.Qu’est-ce qui est fait dans ce sens ?Il est vrai que la problématiquedu financement à un aspectstructurel pour les PME afri-caines. Pour la dépasser juste-

ment, un premier fonds africainde garantie de 450 MUSD a étémis en place par la Banque afri-caine de développement il y aun peu plus d’une année. Il a étérapidement absorbé, justifiant

d’un grand besoin sur le conti-nent en outils et instrumentsd’accompagnement à l’accès aufinancement. Dans ce contexte,nous nous donnons une missiond’accompagnateur, de facilita-teur et de créateur de businessau profit des PME africaines.

En quoi consiste le ForumSMB Africa et qu’est-ce qui amotivé ce projet ?Je tiens tout d’abord à soulignerque c’est le CRI de Casablancaqui a monté cet événement etl’a financé en partie. L’idée decet évènement m’est venuepresque naturellement. Je suisné en Côte d’Ivoire, je suis Afri-cain et je reste convaincu qu’au-jourd’hui je peux faire beaucouppour l'Afrique en mettant monréseau à la disposition de moncontinent. Les PME africainesont besoin d’accompagnement.En créant cette plateforme, c’està la fois le cabinet Africa SMB,un forum et une plateforme B toB que nous mettons à leur dis-position, l'on peut y retrouver unespace qui unit les PME dumonde à l’Afrique pour faire ensorte que tout le monde s’inté-resse à celle-ci. Ce sont cesstructures qui sont créatrices

La diaspora africaine crée son réseauéconomique

DOGADDOGOUI Président du Club Africa Small & Middle Business

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L’objectif estde répondreaux besoinsd’accompa-gnementdes jeunes en-trepreneursafricains quisouhaitentcréer leurentreprisedans le paysd’origine.

En encourageantla création de PME,l’Afrique résoudrales problématiquesde l’emploi.

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24 LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 4 MARS 2014

L’opérateur de la semaine EN PARTENARIAT AVEC

d’une centrale de cogénérationde 15 MW dans la raffinerie deLimbe au nord-ouest de Douala.Buzzichelli Maroc n’est pas seulesur le coup. Le projet, qui devaitêtre livré au second semestre del’année écoulée, a été réalisé en

groupement avec une sociétéfrançaise, ICE (Ingénierieconstruction et énergie). En dé-tails, le marché portait sur l’étude,

Acteur majeur de laconstruction indus-trielle, Buzzichelli Maroca fini par marquer sa

présence dans les marchés sub-sahariens. L’enseigne opère au-jourd’hui dans plusieurs écono-mies du continent etdispose de représenta-tions dans quatre d’en-tre elles, à savoir enLibye, au Sénégal, enMauritanie au Came-roun. C’est justementdans ce dernier paysque la société maro-caine a décroché l’unde ses plus gros contrats, enre-gistrés ces deux dernières an-nées, sur le continent. Il s’agit eneffet de la réalisation, clé en main,

la fourniture, le montage et lamise en service de la centralepour un montant de près de 500MDH. Pour ce qui est de l’exécu-tion du marché, BuzzichelliMaroc et sa filiale Buzzichelli In-ternational, basée à Paris, se sontassurées l’ensemble des achatsliés aux travaux sur le site, tandisque l’étude et le montage élec-trique ont été confiés à Elcor, uneautre filiale du groupe. Quant à lagestion des engins et de la basevie, celles-ci ont été assurées parune autre filiale spécialisée sur cesegment, Buzzichelli Logistics &Services. Le secteur de l’énergiea toujours été un des terrainsd’intervention favoris du groupe.Le groupe serait également uncandidat très sérieux au projetd’extension de la centrale élec-trique Bel-Air de Dakar, au Séné-gal. En juillet dernier, c’est auNiger que l’enseigne a décrochéun autre de ses plus gros mar-chés dans le continent. Cettefois-ci, c'est le secteur des minesqui est visé. Montant du deal: pasmoins de 600 MDH. En Maurita-nie, c’est pour l’extension de lacentrale électrique diesel de laSociété nationale industrielle &minière (SNIM) que la sociétémarocaine a été sollicitée. Buzzi-chelli Maroc devrait en effet se charger de la conception de 2 groupes de production d`élec-tricité d’une capacité, chacun, de10 MW. ●

Buzzichelli Maroc, l’Afriquereste stratégique ● Le groupe opère depuis plusieurs années sur le marché continental. Il disposede filiales très actives en Libye, en Mauritanie, au Cameroun et au Sénégal.Dans ce dernier pays, le groupe serait un candidat très sérieux au projetd’extension de la centrale électrique de Bel-Air, à Dakar.

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En juillet der-nier, l’enseignea décroché auNiger un autrede ses plus grosmarchés dansle continent.Cette fois-ci,c'est le secteurdes mines quiest visé. Mon-tant du deal:pas moins de600 MDH.

BLS, une filiale support

Dans le cadre de la maîtrise de l’ensemble de ses activités, Buzzichelli Maroc dispose depuis 2009 déjà d’une filiale dé-diée à «la gestion de l'ensemble des moyens et engins nécessaires aux chantiers : grues, nacelles, camions, installationsde chantiers, etc.». Buzzichelli Logistics & Services, puisque c’est d’elle qu'il s’agit, est installée à Mohammedia, dansl’une des principales bases travaux du groupe. «Compte tenu de notre parc d'engins et de la taille des chantiers actuels,il a été décidé de créer une entité qui a pour objectif l'amélioration de la disponibilité de nos engins tout en maîtrisant lescoûts de maintenance», explique-t-on auprès du management du Buzzichelli Maroc.

BIO EXPRESS

Du haut de ses 45 ans,Mehdi Zouhir fait partiede cette nouvelle géné-

ration montante de dirigeantsd’entreprises bien imprégnéspar le contexte et la nécessitéde s’ouvrir à d’autres horizonséconomiques, notamment afri-cains. L’homme, à l’instar d’ail-leurs de la plupart de membresde cette génération, est un pro-duit de l’enseignement supé-rieur français. Après un bacca-lauréat obtenu au Lycée Lyauteyen 1988, le jeune Marocains’oriente vers un cycle d’ingénie-rie mécanique qu’il réussit àmener au niveau de l’INSA deLyon. Il complètera cette forma-tion par un second diplôme detroisième cycle, décroché, cettefois-ci, à l’École supérieure decommerce de Toulouse. Il y ac-quiert ses premiers réflexes degestionnaire et fait ses premierspas sur le chemin qui allait enfaire, plus tard, le PDG d’un desleaders du secteur de laconstruction métallique. Sespremières expériences profes-sionnelles se feront dans sonpays d’accueil. Tout juste aprèsson second diplôme, MehdiZouhir mettra ses compétencesau service d’un cabinet deconseil en marketing industrielpendant deux ans. Il fera ensuiteun bref passage dans le mondede l’enseignement, à l’École su-périeure de l’aéronautique (uneannée), avant de prendre lagrande décision de retourner aubercail. Nous sommes en 1995.Mehdi rentre définitivement auMaroc et intègre tout de suiteles affaires familiales. Il contri-buera à l’expansion des activitésde Buzzichelli Maroc, tout engravissant les échelons au seinde l’entreprise. ●

Mehdi Zouhir, PDG de Buzzichelli Maroc

Le secteur del’énergie a toujoursété un des terrainsd’interventionfavoris du groupe.

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Maroc-Côte d’Ivoire, la relanceest entamée

LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 4 MARS 2014

Le marché de la semaine25

EN PARTENARIAT AVEC

La deuxième étape de latournée royale en régionsubsaharienne n’aura fina-lement pas déçu. Le forum

économique qui a réuni, en milieude semaine dernière, les opéra-teurs économiques du Maroc et deCôte d’Ivoire, a abouti à la concréti-sation de 26 accords de partena-riat. Parmi les aspects les plus signi-ficatifs concernés par ces accordsfigure évidemment cette volontédes deux parties d'encourager etde protéger réciproquement leursinvestissements de part et d’autre.Un nouveau protocole, complétantl’accord signé lors de la précédentevisite royale à Abidjan, a ainsi étéparaphé. D’autres accords viennentrenforcer les acquis institutionnelsdans les relations économiquesmaroco-ivoiriennes. C’est le cas duprotocole portant création du Co-mité mixte de mise en œuvre del'accord de coopération en matièrede pêche maritime et d'aquacul-ture, celui de promotion des inves-tissements entre l'Agence maro-caine de développement desinvestissements (AMDI) et le Centrede promotion des investissementsen Côte d'Ivoire (CEPICI), ainsi quel’accord de coopération entreMaroc Export et l'Association pourla promotion des exportations de

● 26 accords de partenariat public-privé ont été signés en marge du Forum économique maroco-ivoirien. Si la plupart des partenariats sont d’ordre institutionnel, le business se taille une bonne parten termes de projets d’investissements. Banques, immobilier, pharmaceutique, TIC…tout y passe.

Risque paysUne reprise dynamique favorisée par la stabilisation : La dynamique de croissance enclenchée en 2012 par l’éco-nomie ivoirienne, grâce au retour de la stabilité politique, devrait se poursuivre en 2014. L’activité devrait se maintenirà un niveau élevé, toujours soutenue par les dépenses publiques d’infrastructure, l’investissement privé et laconsommation des ménages. L’agriculture devrait tirer profit de la réforme de la filière café-cacao initiée en 2012.La production pétrolière devrait continuer à croître avec l’ouverture de nouveaux puits (la fin des travaux de main-tenance a permis son redressement en 2013). La construction de plusieurs centrales thermiques favorise le déve-loppement de la capacité de production électrique. Sur le plan des réformes, des progrès notables ont été accom-plis, en particulier, dans le sens du renforcement des secteurs du cacao et de l’énergie et d’une amélioration duclimat des affaires. Cependant, malgré les efforts accomplis en la matière, le climat des affaires reste difficile et lesinfrastructures publiques déficientes. Le décollage économique de la Côte d’Ivoire restera également tributaire d’ef-forts d’investissement à déployer dans le domaine de la formation, du développement du secteur financier, de la di-minution des inégalités sociales et d’une stabilisation durable de la situation politique et sécuritaire.

Côte d'Ivoire (APEX-CI). Le businessa également eu sa part de nou-veaux partenariats développés.Trois conventions de partenariat,portant sur divers projets de finan-cement, ont été signés entre lestrois principales banques maro-caines – BCP, AWB et BMCE Bank –et le ministère de l'Économie et desfinances de Côte d'Ivoire. Dans lesecteur immobilier, Palmeraie Dé-veloppement et le gouvernementivoirien se sont engagés pour laconstruction de logements so-ciaux. Un mémorandum d'ententea également été conclu pour l'im-plantation d'un complexe de trans-formation et de valorisation depoisson pélagique du groupe Uni-

mer sur le marché ivoirien. Dans ledomaine pharmaceutique, la so-ciété Cooper Pharma Maroc, quantà elle, mise sur la réalisation d'uneunité industrielle de production demédicaments. D’autres secteurs, al-lant du tourisme aux technologiesde l’information et de la communi-cation en passant par les mines,ont également été concernés parces nouveaux partenariats. ●

FICHE PAYSCÔTE D’IVOIRE

Taille23,3 millions de consommateurspotentiels

MonnaieFranc CFA

PIB24 milliards de dollars

Croissance PIB8,7% en 2013, 8,2% en 2014

Région économiqueUnion économique et monétaireouest-africaine (UEMOA)

Doing Business 2013 :167e mondial sur 173 pays (153eau DB2013)

Page 8: 33%35491 eco 04-03-2014 p01-1.qxp Copie de Mise en page 1les+Ec… · «seuls 40% des dirigeants africains se disent très confiants quant à la croissance au cours des douze pro-chains

LES ÉCO AFRIQUE - MARDI 4 MARS 2014

Vue du Cameroun

26

F in du monopole de Ci-mencam, filiale dufrançais Lafarge. De-puis la mi-février et l’en-

trée en service du marocainCIMAF, il y a deux cimentiers ettrois usines. D’ici peu, le nigérianDangote Cement va démarrerson usine de Douala. Debonnes nouvelles pour le sec-teur. D’une part, la stabilité desprix, à défaut de leur baisse parle développement de la concur-rence qui arrive enfin sur le mar-ché. Jeudi dernier, lors du lance-ment de l’usine de Douala, lesresponsables de CIMAF ont in-diqué que le prix du sac de ci-ment de 50 kg à la sortie decette usine est de 4.289 FCFA(8,6 dollars), soit moins que leprix pratiqué par la concur-rence, qui est d’environ 4.500FCFA (9 dollars). Et l’on s’attendà de nouvelles baisses avec l’ar-rivée de Dangote Cement. D’au-tre part, l’on espère la disparitiondu problème de pénurie qui faitles bonnes affaires des détail-lants. En de tels moments, l’on apar exemple signalé des com-merçants vendant le sac de ci-ment de 50 kg à 8.500 FCFA (17dollars). C’est ici que les pou-voirs publics sont interpelléspour jouer pleinement leur rôleet faire respecter les prix homo-logués. Enfin, l’on s’attend à ceque cessent ces importationsmassives de ciment, pas tou-jours de bonne qualité et pastoujours aux normes camerou-naises, qui inondent les mar-chés depuis que la crise du ci-ment a commencé. C’est dire sil’entrée en fonction de cettenouvelle cimenterie apporteraplus que les 500.000 tonnesqu’elle produira par an… ●

Baisse desprix attendue

Thierry Ekouti,Dir.pub-Le Quotidien del’Économie (Cameroun)

BILLET

et qu’elle emploie actuellementquelque 200 personnes, soit 80en emplois directs et 120 en em-plois indirects. Des caractéris-tiques qui rejoignent celles quiavaient déjà été communiquéesle 18 décembre 2013 lorsque lesresponsables de la sociétéavaient organisé une confé-rence-débat avec les profession-nels camerounais du secteur desBTP, en tant que principaux par-ticipants, histoire de recueillir aupréalable les préoccupationsdes utilisateurs du ciment avantl’entrée en service de l’usine. Aucours de ces échanges, CIMAFCameroun avait indiqué qu’elleavait fait construire sur la rivegauche du Wouri un entrepôt oùles clients pourront se ravitailler,évitant ainsi de perdre du tempsdans la traversée de l’uniquepont du Wouri caractérisé par de

célèbres embouteillages, qui ris-quent d’ailleurs de s’aggraveravec la construction en cours dudeuxième pont à quelques mè-tres du premier. «Jusqu’à ce queles travaux de construction dusecond pont sur le Wouri s’achè-vent, cet entrepôt sera là pour fa-ciliter les transactions et éviter ànos clients de traverser systéma-tiquement le pont et ses embou-teillages pour se ravitailler», avaitindiqué à ce sujet un cadre de lacimenterie lors de ces échanges.Retardée par une viabilisation dusol finalement plus longue queprévue, l’entrée en service deCIMAF Cameroun va porter lacapacité de production de ci-ment dans le pays à environdeux millions de tonnes par an,car le marché est déjà occupépar Cimencam (Cimenterie duCameroun), filiale du français La-farge, qui, avec ses deux usinesde Douala et Figuil, produit envi-ron 1,5 million de tonnes par an.Cette production totale devraitmême passer très bientôt à troismillions de tonnes dès l’entrée enservice de l’usine de DangoteCement, qui est actuellement enphase de finition à Douala et quiproduira un million de tonnesdans un premier temps. Par ail-leurs, d’autres cimenteries sonten construction ou en projet. Ci-mencam entend construire satroisième usine à Nomayos prèsde Yaoundé, tandis que deux au-tres usines sont annoncées àLimbé dans le sud-ouest du pays,sur la côte atlantique. Tous cesprojets sont nés à la faveur dulancement de nombreux grandschantiers routiers, énergétiqueset immobiliers qui, selon le minis-tère de l’Industrie, vont porter lademande en ciment à 8 millionsde tonnes d’ici 2016. ●

PAR JULIEN CHONGWANGLe Quotidien de l’Économie –

Douala – Cameroun

C’est depuis la se-maine du 17 au 23 fé-vrier derniers que lespremiers sacs de ci-

ment sortant de l’usine de Ci-ment de l’Afrique (CIMAF) deDouala sont disponibles sur lemarché camerounais, en parti-culier dans les principales villesque sont Douala, Yaoundé et Ba-foussam. Le tout nouveau direc-teur général de CIMAF Came-roun, le Français Patrick Davidindique cependant que la quan-tité mise sur le marché au coursde cette première semaine estassez modeste en attendant quel’usine atteigne son rythme decroisière. «Notre broyeur est opé-rationnel depuis le mardi 18 fé-vrier 2014. Vous savez, quand onmet un broyeur en marche, ondoit s’assurer qu’il fonctionne nor-malement», explique-t-il avantd’ajouter que «le premier essais’est déroulé sans problème».Qu’à cela ne tienne, l’on sait queCIMAF Cameroun est construitepour produire 500.000 tonnesde ciment par an, avec la possi-bilité de doubler cette produc-tion si les circonstances venaientà le permettre. Patrick David s’ex-primait au cours d’une visite depresse organisée le jeudi 27 fé-vrier 2014 par l’entreprise pourconfirmer le démarrage effectifde ses activités. À cette occa-sion, Jaouad Ouaazzan, le direc-teur d’usine a indiqué que cettestructure dispose pour ses dé-buts de deux ensacheuses d’unecapacité horaire de 120t cha-cune. «Elle a également deuxsilos permettant de faire desstockages intermédiaires et deveiller à ce qu’il n’y ait pas de rup-ture de stocks», a-t-il ajouté. L’ona également appris que laditeusine occupe 6 hectares (ha) surles 10 ha de terrain mis à la dispo-sition de cette filiale du groupeAddoha par l’État du Cameroun,

CIMAF Cameroun vend sespremiers sacs de ciment● Depuis deux semaines, le ciment produit par la filiale locale du groupe Addoha à Doualaest disponible sur le marché.

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CimafCameroun aune capacitéde productionde 500.000tonnesde cimentpar an.