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Page 4 Europe … A nouvelle donne,

nouveaux partenariats

Page 5 Organisme de formation :Terroir Gagnant

Régions

Page 6 AQUITAINEIdoki … des questions et un retour aux sources

Page 9 HORS MASSIF AQUITAINE• Un journal pour la filière aquacole française

Page 10 MIDI-PYRENEES• Mobilier urbain en bois des Pyrénées …

premier prix pour un artisan d’Urau

Page 12 HORS MASSIF MIDI-PYRENEES• A Saint Clar, Cœur de Lomagne

Page 14 SEPTIMANIE LANGUEDOC ROUSSILLONLes Angles

Les clés de l’avenir : formation et développement

Page 17 Curiosités : l’horographe de Franz Schrader

Page 18 Quelques livres à découvrir …

Page 19 LES ECHOS DE LA CONFEDERATION• Une démarche de sensibilisation à l’environnement

initiée par le SNTF Pyrénées

• Immobilier de loisirs : une mesure fiscale

• Quelques dates à retenir

• Le marché parisien

• Naissance d’ODIT France

• Le développement de Piau 2600

SOMMAIREN° 43

n° 43 - mars 2005

Mars 2005Magazine trimestrielédité par l’ADEPFOAssociation pourle Développementdes Pyrénéespar la Formation Toulouse 20002, Esplanade Compans CaffarelliBP 81231080 Toulouse cedex 6Tél 05 61 11 03 11Fax 05 61 11 03 10E-mail : [email protected]

Directeur de la publicationRoger Barrau,Président de l'ADEPFO

RédactionDaniel Boutang

Création/exécutionet ImpressionImprimerie Lahournère - ToulouseDépôt légal à parutionL’ADEPFO,éditeur d’«Objectif Pyrénées»contribue au développement localet applique la politique de sesfinanceurs : la République française,les Régions Aquitaine, Midi-Pyrénées,Septimanie Languedoc Roussillon et l’Union Européenne.

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Préparer l’avenir …

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Créée en 1981, à l’initiative du Commissariat à l’Aménagement des

Pyrénées, l’ADEPFO a rassemblé dès l’origine, l’Europe, l’Etat et les

Régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi Pyrénées. Il s’agissait

d’expérimenter, pour développer le Massif, le concept de formation-

développement, original à cette époque. L’efficacité de la démarche

pour le maintien et la création d’emplois ou d’activité dans le massif,

a, depuis, été largement démontrée par les faits et plus récemment

confirmée par les débats du XXème anniversaire de l’ADEPFO. Par

ailleurs, la signature du dernier Contrat de Plan a conduit notre Association à s’intéresser aux zones

rurales de piémont. Par convention avec la Région Midi-Pyrénées puis la Région Aquitaine avec la

participation de l’Etat, l’ADEPFO s’est engagée hors massif dans l’accompagnement des politiques ter-

ritoriales des Régions.

Mais voici que se précisent de nouvelles échéances, tant pour la future Convention Interrégionale de

Massif que pour la réforme annoncée des Fonds structurels liée à l’élargissement de la Communauté

européenne. C’est notamment pour préparer cet avenir que notre conseil d’administration a voulu

créer, en son temps, une Direction du développement.

Le projet ADEP ‘’Action pour développer, expérimenter et pérenniser des dispositifs d’appui aux

territoires’’, conduit en partenariat avec l’ADEFPAT, a alors pu voir le jour en Midi-Pyrénées, grâce au

soutien de son Président. Citons Martin Malvy qui déclarait tout récemment ‘’en engageant cette

démarche en partenariat avec six autres Régions d’Europe, j’ai souhaité préparer notre région à la

future génération des politiques régionales de l’Europe pour la période 2007-2013 ‘’ (14 janvier 2005).

C’est également ainsi que l’ADEPFO prévoit d’impulser une contribution des partenaires du ‘’Réseau

Pyrénéen’’ à la préparation du prochain Schéma de Massif dans le cadre d’un appel à

propositions de la DATAR avec le soutien du Commissariat à l’Aménagement des Pyrénées et de nos

trois Régions.

Cette double démarche engagée par l’ADEPFO doit nous permettre de croiser les expériences

en menant de pair :

- l’expérimentation de projets locaux dans diverses Régions d’Europe, projets de petite taille, dans

des zones peu peuplées, à dominante rurale, dans lesquelles l’ajustement des compétences et des

procédures est essentiel,

- la démarche d’animation du réseau de partenaires locaux, pour le développement du Massif en

revenant ainsi à nos sources …

Que tous ceux qui ont compris la portée et le sens de notre démarche, que tous ceux qui la

soutiennent, en soient ici publiquement remerciés !

Avec une bonne année pour l’ADEPFO …

Roger Barrau

Président de l’ADEPFO

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n° 43 - mars 2005

EUROPE

L’élargissement de l’Europe à douze nou-

veaux pays va profondément modifier

les règles d’attribution des fonds struc-

turels, et les régions françaises vont

devoir s’adapter aux nouvelles priorités

de l’Europe. L’élargissement va se tradui-

re par une augmentation de la popula-

tion de 380 millions d’habitants à 485

millions ( Europe à 27 ou 454 millions

avec une Europe à 25).

Les futurs Etats membres ont certes une

croissance plus dynamique (4% par an

en moyenne) que celle des pays de

l’Europe actuelle (2,5%) mais leur pau-

vreté va entraîner une baisse de 18% du

PIB moyen par européen (ou 12,5% dans

une Europe à 25).

Les régions défavorisées françaises

deviennent alors relativement plus

riches et ne sont donc plus prioritaires

dans l’attribution des fonds structurels.

Trois priorités ont été définies :1- permettre, comme par le passé,

aux régions pauvres de rattraper

leur retard par des investissements

d’infrastructures et d’améliorer leur

compétitivité,

2- au bénéfice de toutes les régions sans

exclusive, renforcer d’une part la com-

pétitivité et d’autre part de mettre en

place une politique de l’emploi,

3- la coopération entre régions … c’est là

qu’interviennent les programmes

Interreg. 4% des fonds structurels sont

affectés à cette coopération qui pourra

s’établir aussi entre Etats membres ou

avec les pays frontaliers de l’Europe.

Après avoir élaboré l’ossature du projet,

le Conseil régional Midi Pyrénées,

l’ADEPFO et l’ADEFPAT ont recherché

des partenaires européens partageant

les mêmes objectifs.

Deux rencontres en 2003, à Vienne puis

à Toulouse, ont précédé le dépôt du dos-

sier de candidature qui engageait sept

régions : Border Western Midlands

(Irlande), Pohiois-Suomi (Finlande),

Navarre (Espagne), Toscane (Italie),

Kujawsko-Pomorskie (Pologne), Podkar-

packie (Pologne) et Midi Pyrénées.

Le programme ADEP a été agréé le16 décembre 2003 par le Comité deProgrammation Interreg III C Sud.Première phase en 2004 : auditsrégionaux dans les pays partenaires

pour étudier des pratiques entrant dans

la thématique du programme ADEP :

comment les régions soutiennent leurs

porteurs de projet, analyse des métho-

des de développement local, mesure des

besoins en matière d’emploi et des

potentiels de développement.

De ces analyses croisées vont être déga-

gés quatre thèmes de travail pour laphase d’expérimentation : la démar-

che de qualité territoriale, l’innovation

et les pôles de compétitivité, les pro-

grammes locaux pour l’emploi, le sou-

tien aux Très Petites Entreprises.

Deuxième phase en 2005 et 2006 : laphase d’expérimentation. Les collec-

tivités territoriales ou les associations de

développement vont tester les outils mis

au point par le groupe d’audit sur des

“sous projets” de leur territoire. Avec l’ai-

de des Régions, ces territoires tests

bénéficieront d’assistance pour tra-

vailler ensemble et échanger méthodes

et outils.

Troisième phase : la capitalisation

de ces expérimentations … et l’élabora-

tion d’un programme européen de

formation-développement.

25 janvier 2005, le Conseil régionalMidi Pyrénées a été le théâtred’une ‘’première’’ : un Conseild’administration commun entrel’ADEPFO et l’ADEFPAT (1), illus-tration du partenariat mis en placeen 2002 par les deux structurespour mener à bien le programmeADEP (‘’Developper, expérimenteret pérenniser des dispositifs inno-vants d’appui aux territoires’’),OCR (Opération Cadre Régionale)qui s’inscrit dans l’initiative euro-péenne Interreg III C.

A nouvelle donne, nouveaux partenariats.

(de g. à dr.) Monique Iborra, Paul Laville (Commissaire à l’aménagement des Pyrénées), Roger Barrau, Martin Malvy, Pierre Lacombe

Ils ont déclaré …

Martin Malvy – président du Conseilrégional Midi-Pyrénées : “Le premierconseil d’administration commun entrel’ADEFPAT et l’ADEPFO est un événementcar ces deux associations ont un impactimportant sur le développement de notrerégion. C’est un partenariat qui, je l’espère,se prolongera, mais d’ores et déjà, il vatrouver sa première raison d’être dans leprogramme Interreg III C ADEP ; program-me qui nous permettra, avec nos sixrégions partenaires, de développer desdispositifs d’appui au développement terri-torial, fondés sur les ressources humaines.Il montre notre engagement dans la forma-tion des hommes, dans la mutualisationdes moyens et dans la coopération entre lesrégions’’

Monique Iborra - vice-présidente duConseil régional Midi Pyrénées : “Nousenrichirons le patrimoine commun de laformation-développement. Et dans uncontexte où les fonds publics se raréfient,nous allons essayer de nous situer au plusprès de la nouvelle donne européennepour obtenir des financements’’.

Roger Barrau - président de l’ADEPFO :“Une des motivations principales de notreengagement dans ce programme est depouvoir continuer à mener des actions deformation-développement au niveaurégional, proche du terrain, du local. Lespays vont en tirer des bénéfices en termesde méthode et d’efficacité, au bénéfice,bien entendu, des porteurs de projets’’.

Pierre Lacombe - président del’ADEFPAT : “L’idée de construire un pro-gramme européen pour se préparer auxnouvelles programmations financières, agermé en octobre 2002. Le Conseil régio-nal Midi Pyrénées et nos deux associa-tions de formation-développement ont éla-boré ensemble l’ossature du projet’’.(1) Association pour le développement par la for-

mation des projets, acteurs et territoires Aveyron,Lot, Tarn et Garonne

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n° 43 - mars 2005 page 5

TERROIR GAGNANT

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TERROIR GAGNANT, organisme deformation agréé, est installé àTrébons, à quelques kilomètres deTarbes. Créé en 1995 par RaphaëlPaya, sa spécialisation est l’agroa-limentaire, plus spécialement surle massif pyrénéen.

Raphaêl Paya : “Après des études àl’Ecole supérieure de commerce deToulouse, j’ai travaillé dans la grandedistribution comme commercial, puischez Publicis à Toulouse durant 9 ans.En 1995, j’ai décidé de m’installer àmon compte, non pas en lançant uneagence de marketing mais commeconsultant. Ce métier de ‘’conseil’’ mepermettait avec une structure très légè-re, de cotoyer des ‘’petits clients’’, plusintéressants, dans l’agroalimentaire’’Outre ses propres compétences en mar-

keting, commercialisation et communi-

cation, Raphaël Paya a mis en place un

réseau de compétences. Il fait appel, si

besoin est, à deux graphistes designers

partenaires, ce qui lui permet d’apporter

toutes les réponses aux questions qui lui

sont posées : marketing opérationnel,

communication, publicité, PLV, mobilier

spécial, packaging, stands, etc.

Sa philosophie : “De la micro entrepri-se en cours de création à la PME de réfé-rence sur son marché et à la filièreagroalimentaire ou la marque commer-ciale, aider chacune à son niveau à

faire gagner ses produits ‘’de terroir’’. Enrègle générale, la demande initiale estbasique, ciblée, ponctuelle.Que fera une agence de marketing ? Elleaura tendance à apporter une réponseau cœur de son métier, la publicité, uneplaquette par exemple. Je procède diffé-remment : je remonte aux origines de lademande. En fin de compte, après avoirexpliqué cette démarche, j’essaye deproposer plus une réponse au pro-blème qu’à la question posée, que jevais reformuler. Ce que l’on doit offrir,c’est de la matière grise, c’est fournir lerecul nécessaire, l’analyse et la valeurajoutée stratégique et créative indispen-sable à une affirmation concurrentielle

et à un bon développe-ment. Il est plus facilede monter une campa-gne de pub pour ungros client que d’inven-ter le mouton à cinqpattes pour un petitclient afin qu’il réussis-se à se faire entendre.Cela demande certesplus de temps mais jesais que je travaille surle moyen et le longterme’’.Proximité – ‘’je suisprésent comme consul-tant ou comme forma-teur, notamment avecl’ADEPFO, sur le terri-toire de mes interven-tions, … ’’ -, spécialisa-tion dans l’agroali-mentaire, absence desous traitance grâce à

ce ‘’réseau de compé-

tences’’ prêt à fonction-

ner à tout moment, ce

sont les trois maître mots de TERROIR

GAGNANT. ‘’La durée est un gage d’effi-cacité et de fidélisation … Cela expliqueaussi pourquoi je me suis coulé aussiaisément dans le moule de la formation-développement. Mon public est constituéde petites entreprises, de filières d’agri-culteurs qui ont besoin en amont d’unéclairage en marketing mais qui doi-vent, en aval, s’approprier l’applicationproposée … rendre optimale l’utilisationdu contenu d’une plaquette par exemple.A chaque fois, consultant ou formateur,parfois l’un suivant l’autre ou l’inverse,comme dans le cas d’Idoki au Paysbasque, je ‘’rentre’’ dans la question quim’est posée et je vais jusqu’au bout, sansabandonner au milieu du gué’’.

Une “phrase vocation”...Entre autres particularités de cette

démarche, la recherche d’une ‘’phrase

vocation’’ … Idoki : ‘’Agriculture paysan-ne, sincère et citoyenne’’ … Noir de

Bigorre “De l’extinction à l’exception’’ …Dardenne “Tout le monde a droit auplaisir du chocolat’’ etc.

Objectif Pyrénées présente danschaque numéro un organisme deformation partenaire del’ADEPFO sur le terrain pourassurer la réussite des projetsde développement économique.TERROIR GAGNANT est l’un deceux-ci.

TERROIR GAGNANTConseil en développement

agro-alimentaireBP 3 65200 Trébons Tél 05 62 95 81 35

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AQUITAINE

Le constat de départ :notoriété insuffisante dela marque due notam-ment à l’absence de véri-table charte graphique,au petit nombre d’outilscollectifs et à leur faibleutilisation par les pro-ducteurs eux-mêmes. Etdes questions : quelle hié-rarchie entre la marquecollective et les marquesindividuelles ? Quelleidentité pour quellemarque ? Quelle volontéderrière la marque col-lective, c'est-à-dire existe-t-il un véritable esprit deréseau ?D’où trois objectifs fixéspar le porteur de projet,l’Association des produc-teurs fermiers :- donner la visibilité à lamarque : nécessité pour lamarque de prendre uneposition forte sur les lieuxde commercialisation et sur

les produits eux-mêmes. Une charte gra-phique doit donc définir très précisé-ment les hiérarchies entre la marque etle nom du producteur. La marque col-lective ne doit pas apparaître commeune solution marketing mais commeune démarche d’achat de produit fer-mier confortant le consommateur dansson choix.- donner du contenu à la marque :celle-ci doit passer du statut de marquecommerciale à celui de marque ‘’mili-tante’’. Ce qui réunit les producteurs estbien une vision commune de leurmétier, leur vocation et non une simplevolonté de développement commercialdont la démarche reste d’ailleurs trèsindividualiste. Le registre de communi-cation de la marque sera donc à la foisinformatif et revendicatif, avec commeprincipaux supports la charte qualité etla défense de pratiques agricoles parti-culières.- donner de la réalité à la dimension

du réseau : la marque collective affir-mera d’autant mieux sa force si elleentraîne l’adhésion massive des produc-teurs non seulement à son utilisation(passive) mais aussi à sa matérialisation.Utiliser la marque pour valoriser sespropre produits et leur conférer uneidentité peut être le premier pas versune concrétisation sur le terrain de l’idée de réseau. Si le consommateuradhère à la ‘’philosophie’’ Idoki sur l’a-chat d’un produit particulier, pourquoine pas essayer de l’élargir aux autresproductions de la gamme ?La formation a en fait provoqué uneremise en question en profondeur

et un retour aux sources des vraiesvaleurs d’Idoki.Plutôt que de travailler immédiate-ment sur la stratégie et les outils decommunication initialement atten-dus, le groupe pilote de 8 stagiairesa ‘’remis à jour’’ les valeurs fonda-trices de la marque Idoki. De nom-breux et riches échanges ont ainsiabouti à la redéfinition consensuel-le d’un positionnement très fédéra-teur et impliquant en interne adhé-sion à la vision d’une agriculturepaysanne durable et attractif enexterne (promesses de produitsnaturels et authentiques). (ci-dessous)

L’Association des producteurs fermiers du Pays basque, créée en 1989, regroupeaujourd’hui plus de 150 membres dont environ une centaine adhèrent à lamarque commerciale Idoki (1) En 2003, l’Association, estimant insuffisante lanotoriété d’Idoki sur le territoire basque, a souhaité redynamiser la marque et afait appel à l’ADEPFO et à Terroir Gagnant, consultant formateur spécialisé enagroalimentaire ((vvooiirr ppaaggee 55)).

L’expression “agriculture paysan-ne’’ a été largement acceptée lorsdes réunions de canton. Il est justenoté que la communication devrase fixer pour but de ‘’nourrir’’ cestermes d’un contenu précis.Unanimité aussi autour de l’adjec-tif “sincère’’ destiné à qualifier ladimension ‘’produit’’ de l’agricultu-re paysanne. L’adjectif “citoyenne”pour qualifier les pratiques agrico-les des adhérents a été en revanchetrès discuté : politique pour cer-tains, utilisé à tort et à travers pourd’autres. Le détail de son contenu(notions de solidarité, de responsa-bilité, de respect et d’attention por-tée au développement durable)entraîne néanmoins une plus gran-de adhésion. Discussion aussi surl’absence du mot ‘’basque’’ dans laphrase vocation ou le logo … pourune minorité, les couleurs et lessymboles basques seraient insuffi-sants pour affirmer l’identitébasque hors des frontières dudépartement … d’autres, plus nomb-reux, adoptent une position inver-se, estimant suffisamment parlantces couleurs et symboles associés aumot ‘’de toute évidence’’ basqueIdoki.En ce qui concerne le logo et le gra-phisme, les propositions ont été

âprement discutées : phrase enbasque devant impérativementfigurer lisiblement sur le logo, utili-sation d’un ruban destiné à renfor-cer l’impact et la reconnaissance dulogo – le graphisme du linge basqueemporte l’adhésion avec le souhaitque le graphisme soit retravaillé.Les règles de fonctionnementinterne ont fait aussi l’objet d’unlarge consensus :- évolution des cahiers des chargesdans le sens d’une simplification etd’une cohérence totale avec la nou-velle charte des engagements- clarification et affirmation fortedes interdictions et critères obliga-toires- renforcement du contrôle et del’accompagnement des adhérents ,- définition claire et objective dessanctions et de leur mode d’applica-tion en cas de manquements auxrègles établies par le groupe etacceptées individuellement parchaque adhérent et application‘’sans faille’’ de ces règles et sanc-tions (connues et acceptées de tous)Idoki doit apparaître comme un‘’plus’’ et s’affirmer simplementà travers les critères supplémen-taires liés à sa dimension fer-mière et à sa charte d’engage-ments générale.

Idoki … des questions et un retour aux sources

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Un cahier des charges strict …

Les adhérents Idoki ont élaboré unCahier des charges regroupant plusieurs articles communs à l’en-semble des productions, une charted’engagement.

Article 1 - Zone de productionLa production des matières premières et

leur transformation doivent être effec-

tuées en Pays Basque, siège social de l’ex-

ploitation agricole.

Article 2 – Statut de l’exploitantL’adhérent Idoki doit être inscrit à la

Mutualité Sociale Agricole et tirer au

minimum 50% de son revenu de l’exploi-

tation de sa ferme.

Article 3 – Limitation de productionLa production est limitée par UTH et par

atelier. Dans le cas de plusieurs UTH, le

pourcentage d’un salarié pour un exploi-

tant doit être respecté. Dans le cas de

plusieurs productions, il sera calculé le

rapport entre le réalisé et le plafond de

chaque production. La somme de l’en-

semble de ces rapports ne devra pas

excéder 100%.

Article 4 – CommercialisationL’adhérent Idoki ne peut commercialiser

que les produits issus de son propre tra-

vail de production et de transformation

et, en complément de gamme, d’autres

produits agréés Idoki. Le travail à façon

peut être autorisé à condition que la

matière première soit bien produite sur

l’exploitation.

Article 5 – Identification, promotionTout produit vendu doit être étiqueté

individuellement au nom du producteur

et signaler son appartenance à Idoki. De

même, les stands de marché et points de

vente à la ferme doivent être identifiés

Idoki, les dépliants Idoki doivent y être

distribués et la Charte d’engagement doit

y être affichée. L’adhérent Idoki s’en-gage lors du versement de la cotisa-tion, à s’acquitter du montant cor-respondant au kit promotionnelminimum défini en Conseil d’admi-nistration tous les ans (1).Article 6 – Contact clientèleLa vente directe à la ferme ou sur les mar-

chés est privilégiée. A défaut, au moins

50% de la production doit être écoulée

en circuit court (un intermédiaire maxi-

mum entre le producteur et le consom-

mateur). L’adhérent Idoki favorise les

visites et l’accueil à la ferme dans la limi-

te et le respect de l’exercice de son

métier.

Article 7 – ContrôlesL’adhérent Idoki tient àla disposition desorganismes indépen-dants Qualisud etCertisud tous docu-ments utiles à la vérifi-cation du respect de sesbonnes pratiques. Ilaccueille une fois par an l’a-nimatrice Idoki, signale enamont tout problème dequalité survenant sur sonexploitation et suit lesconseils et formations qui luisont proposés pour lesrésoudre.Article 8 – EnvironnementLa ferme, ses abords et tou-tes ses terres sont entretenusdans le respect de l’environ-nement et des paysages duterritoire. L’adhérent Idokiparticipe aussi à la sauvegar-de des espaces fragiles.

(1) Une partie de cet article

(texte en caractères gras) a été

modifié par rapport à la

1ere version par la Commission

Promotion du 1er mars 2005,

Après la formation … le travail continue !

Au menu de la réunion de la CommissionPromotion le 1er mars 2005 :- la modification du socle commun descahiers des charges en ce qui concerne lekit promotionnel minimum : il est préci-sé que le kit minimum sera désormaisacheté par tout adhérent.- le marquage des produits : de nouvellesmaquettes sont nécessaire vu la différen-ce de taille et de forme des produits.- sacs plastiques ou papier ? sacs papier,l’un de taille normale, l’autre style cabasou sac à utilisation multiple servant àfaire son marché en totalité. Chiffragesdemandés ainsi que pour des feuillesd’emballage.- organisation des réunions cahiers descharges … programmation de 11 réuni-ons.

Ce positionnement a ensuite été tra-duit concrètement par :- une phrase vocation destinée àaccompagner tout acte de communi-cation d’Idoki :’’ Agriculture paysan-ne, sincère et citoyenne’’.- le développement de cette phrase

dans la réécriture de la Charte desEngagements Idoki déclinant en actesconcrets les valeurs défendues par legroupe,- la mise en œuvre de ces actes sur leterrain à travers une modificationsubstantielle des modes de fonction-

nement individuels et collectifs(règles, contrôles, sanctions).A l’issue de ce travail de fond menépar le groupe pilote, des réunions parcanton puis une Assemblée généraleont permis de faire valider les optionsprises par l’ensemble des adhérents.

(de g. à dr.) Alice Cachenaut, Ttele Leizagoïen, Maïté Etchart Duhalde, Mikele Berokorigoïen,

Raphaël Paya (Terroir Gagnant), Jean Michel Berho (président d’Arrapitz)

AQUITAINE

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n° 43 - mars 2005

AQUITAINEré

gio

ns

dans un sens plus contraignant.

Raphael Paya (Terroir Gagnant): “De l’af-

firmation de valeurs différentiatrices

auprès du consommateur (nouveau

logo à forte identité basque, phrase

vocation très ‘’signifiante’’ et

Charte des engagements), à l’appli-

cation concrète des pratiques sur le

terrain (Cahiers des charges, fiches

de contrôle, règles et sanctions), tout

existe désormais pour permettre à

Idoki d’exister avec un contenu fort et,

par voie de conséquence, une vraie visibili-

té’’.

Cahiers des charges production par production

Il y a encore des travaux à entreprendrepour que la formation aboutisse à desréalisations concrètes bénéfiques augroupe et utilisables par chaque adhé-rent Idoki :- refondre les cahiers des charges produc-tion par production (fromage de brebis,

canards gras, viande bovine, fromage de vache,

miel, fruits et légumes en incluant pomme

et jus de pomme, agneaux et moutons, fro-

mage de chèvre, vin, porc, volailles

poules pondeuses / lapins / pigeons,

Piment d’Espelette, plantes médicinales et

aromatiques. Les premières réunionsont démarré en mars et se poursui-vront en avril.- décliner le nouveau positionnementadopté directement sur les produitsIdoki et sur les lieux de vente (fermes,

marchés, boutiques) afin de multiplier lescontacts - justifier le nouveau positionnement par uneinformation détaillée et pédagogique sur unrecueil le plus exhaustif possible, des pratiques,production par production, et des bénéficesconsommateurs qui y sont associés.

(1) chiffres légèrement inférieurs en 2003, lors de la demande

d’intervention de l’ADEPFO

La charte d’engagement

approuvée par chaque

producteur adhérent à IDOKI,

élaborée et discutée

durant la formation.

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AQUITAINE

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Un journal pour la filière aquacole françaiseLa filière aquacole (pisciculture d’étang, salmoniculture et élevage marin) représente une activité non néglige-able en France. A l’heure ou les quotas ainsi que les réserves de pêche tendent à diminuer, les activités d’éle-vage se retrouvent devant des perspectives de production plus que prometteuses. Pour accompagner cettefilière, un ingénieur en écologie des systèmes aquatiques continentaux, à l’époque demandeur d’emploi,Cédric Audor, souhaitant créer un magazine destiné aux professionnels de la filière aquacole française, a faitappel à l’ADEPFO pour l’accompagner dans le démarrage de cette démarche.

La filière aquacole est organisée engrandes productions :- pisciculture d’étang (production sou-vent extensive ou semi-intensive)- salmoniculture (production de truitesde façon intensive)- pisciculture marine (productionintensive d’espèces de poissonsmarins)- mytiliculture et conchyliculture(cette branche de la productionn’est pas concernée par le projetcar son propre organe de pressespécialisé existe déjà).… et elle s’appuie sur différentsorganismes et acteurs :- ministère de l’agriculture, de lapêche et de la forêt,- Fédération française d’aquaculture(F.F.A) dont le siège est à Bordeaux etqui regroupe les producteurs,- Comité interprofessionnel des pro-duits de l’aquaculture (C.I.P.A) dont lesiège est à Paris et qui regroupe les dif-férents acteurs de la filière (produc-teurs, transformateurs, mais aussi fabri-cants d’aliments etc).- l’Institut technique de l’aviculture(ITAVI) qui possède un départementaquacole dont le rôle est de réaliser l’in-terface entre les besoins des produc-teurs et la mise en place des activités derecherche (à l’INRA notamment).Aucune filière ne peut se passerd’un journal professionnel dont ladouble finalité sera de mettre envaleur ses démarches ainsi que derelier efficacement l’ensemble desacteurs de la filière. Deux magazi-nes ont existé mais ils ont disparu : - ‘’La pisciculture française’’, qui neparaît plus depuis plusieurs années,- ‘’Aqua Revue’’, unique magazine d’en-vergure nationale destiné aux profes-sionnels de la filière aquacole, baséedans les Landes et dont la parution aété stoppée en 2001, pour des raisonsn’ayant rien à voir avec la rentabilité. Cédric Audor, qui venait de quitter unemploi jeune dans une association ger-soise, après avoir analysé les raisons del’arrêt d’Aqua Revue et pris connaissan-ce d’une étude menée par la TECGE-COOP des Landes sur la viabilité éco-

nomique du projet, rencontre DanielVerdier, président d’Aqua Bio et sollici-te l’ADEPFO pour la phase opération-nelle du lancement du premier numéroLa formation ADEPFO, qui a débutéen juillet 2003, a été réalisée parMarketing Direct et DéveloppementLocal (MDDL) et a porté sur lespoints suivants :

- modalités et embûches de la créationd’entreprise,- création et animation d’une équiperédactionnelle,- maquette et suivi périodique de lafabrication du journal,- organisation et gestion d’une régiepublicitaire,- organisation et gestion d’un porte-feuille d’abonnés- objectifs à terme et budgets prévision-nelsLes résultats : le journal existe…le premier numéro est paru début2004 et cinq numéros ont été publiés.Cédric Audor est à la fois rédacteur enchef / directeur de la publication du

journal et s’occupe du secrétariat derédaction (centraliser les articles et lesphotos, éventuellement réécrire lesarticles, caler selon l’espace disponible,agencer les pubs etc). Il s’est parailleurs entouré d’un réseau solide decinq professionnels qui constituent lenoyau du comité de rédaction.Aquafilia présente des informa-tions sur de très nombreux sujets :- l’actualité administrative,- les nouveautés en techniques deproduction,- les techniques sanitaires,- l’amont et l’aval de la filière,- les recherches de souches, lesexpérimentations,- les hommes : fournisseurs de ser-vices et success stories.Les abonnés ? recrutés dans unfichier de 1 500 prospects. Quisont-ils ?- Pisciculteurs (salmonidés, mari-ne, étangs),- Vétérinaires spécialistes,- Groupements de défense sani-taire,- Professionnels de la formation,- Centres de recherche,- Interprofession, - Administrations,- Fédérations de pêche,- Centres de transformation,- Fabricants d’aliments et aut-res fournisseurs,

- Bureaux d’étude…Les objectifs annoncés pour l’année2004 ont été remplis par l’activité. Lesrésultats obtenus dans le cadre dusalon Bordeaux Aquaculture ont ététrès bons. Les projets … consolider l’activité enga-gée en étendant l’activité sur l’ensem-ble des pays francophones, et en aug-mentant le nombre d’annonceurspublicitaires pour être moins dépen-dant des gros annonceurs de 2004.

AQUAFILIA342 avenue Cronstadt

40 000 Mont de Marsan

05 58 75 50 92

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n° 43 - mars 2005

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L’entreprise, créée en 1963, étaitspécialisée dans la fabrication demanches à outils en bois, frêneprincipalement (manches de pel-les, pioches, fourches, rateaux,balais etc), vendus essentielle-ment à des détaillants (quin-cailleries, marchands de maté-riaux, coopératives …), et bénéfi-ciait d’une concurrence régiona-le faible.Le CRITT Bois a établi un dia-gnostic très précis : l’entrepriseest sur une niche de marchés,elle exige de la main d’œuvre,peu de technologie et fonctionne

avec du matériel traditionnel, cequi peut la rendre fragile. Point de vue du Comité de pilo-tage : cette reprise d’entreprisene peut pas se faire dans la conti-nuité ; il ne faut pas la concevoircomme une appropriation d’unoutil de production. Dans le casprésent, il est nécessaire detransférer l’atelier, de repenserle fonctionnement et de redyna-miser commercialement l’entre-prise.Jean Paul Ortet : “Après la forma-

tion ADEPFO, la reprise et le démé-

nagement de l’atelier à Urau en

2003, on a averti tous les clients de

l’entreprise. La difficulté qu’on a eue,

c’est pour l’approvisionnement en

matières premières … le bois, il faut

aller se le chercher ! Le matériel ? Le

seul outil acheté, c’est la scie à ruban

pour déligner les plateaux, aux nor-

mes. Les autres machines – le tour à

copier mécanique, le tour à lunette –

c’est fonctionnel si on met en place

une bonne organisation. On n’a rien

à gagner à acquérir un tour hydrau-

lique ou numérique vu la produc-

tion prévue. Mais c’est vrai que nous

n’avons pas atteint les chiffres envi-

sagés lors de la reprise : on est

aujourd’hui à 30 000 manches par

an … à quoi il faut ajouter les piquets

et quelques autres produits. Pour se

développer, il faut remonter en

amont de la production …’’.

L’amont, c’est la prospectionpour la commercialisation et sesméandres dans les grandes surfa-ces ou grands magasins spéciali-sés : “C’est un peu compliqué pour

convaincre les décideurs … alors que

les chefs de rayons, l’échelon en des-

sous, en contact avec la clientèle,

dans le même temps, nous disent que

nos produits sont intéressants…’’.

Jean Paul Ortet vend ses produitsà des coopératives agricolesrurales, à quatre ‘’Weldome’’, àdes grosses quincailleries et àune jardinerie de Bessières.

Mobilier urbain en bois des Pyrénées… Agriculteur à Urau, à une vingtaine de kilomètres de SaintGaudens, Jean Paul Ortet a décidé en 2002 de reprendre l’activitéd’une petite entreprise de Castelbiague à côté d’Urau, fabriquantdes manches d’outils en bois, cédée pour cause de départ enretraite de la gérante. Trois ans se sont écoulés : l’opération aété appuyée par une formation ADEPFO (Midi Marketing), avec lesoutien permanent de la Chambre de métiers de la HauteGaronne (Antenne de Saint Gaudens) et de Jean François Agnès.En 2004, il obtient avec un architecte le 1er prix d’un concoursnational (voir encadré page 11)

Jean-Paul Ortet et Jean-François Agnès

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page 11

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premier prix pour un artisan d’UrauLes machines existent, un poten-tiel de clients en Haute Garonne,Toulouse notamment, dans leGers, aussi. Ce qui manque leplus, c’est le temps.Maire d’Urau depuis les derniè-res élections municipales, il aconservé l’exploitation agricolelaitière – regroupée avec celle de

sa compagne à Castelbiague. “Le

fils de ma compagne compte s’instal-

ler agriculteur dans quelques mois.

Il n’y aura pas assez de revenus pour

deux foyers fiscaux sur la même

exploitation. Il va donc falloir pré-

voir autre chose : l’atelier de bois

d’Urau. Au départ, quand j’ai repris

l’entreprise, en 2003, je prévoyais

déjà ce changement de situation. Je

vais donc me recentrer sur le bois : il y

a tout à faire en matière de prospec-

tion, de commercialisation, la tech-

nique et la production suivront !.

Notre marge est importante. Je

veux convaincre les grands maga-

sins, les grandes surfaces spéciali-

sées “Essayez le produit rural !’’.

La Conférence de l’ArtisanatPyrénéen, qui regroupe sixChambre de métiers de la chaînedes Pyrénées, avec le soutien de laDATAR et de l’Europe, a organiséun concours national pour la pro-motion du mobilier urbain et desaménagements extérieurs réalisésen bois des Pyrénées. Le concours était ouvert à toutepersonne physique ou morale,aux artisans, architectes, desi-gners, élèves et enseignants, quisouhaitent valoriser les essencesde bois local en proposant desproduits originaux.Mobilier urbain, aménagementd’’’espaces propreté’’, signalé-tique, toutes les possibilitésétaient ouvertes à l’imaginationdes candidats.Onze réalisations ont été présélec-tionnées par un jury appartenantaux Chambres de métiers et deprofessionnels du bois.

C’est à la Foire Exposition deTarbes que les prix ont été remisaux six gagnants du concours par Jean Vaquier, président de la Conférence de l’ArtisanatPyrénéen.Deux artisans de la HauteGaronne sont arrivés en tête : à lapremière place, on trouve RogerFernandez, architecte à Auteriveet Jean Paul Ortet. Tous deux pré-sentaient, en tant que concepteuret fabricant, un banc dont le dos-sier est réalisé en petits rondinsusinés, production traditionnellede l’entreprise de Jean Paul Ortet.Ils remportent le concours pour ledesign épuré, adapté au bien êtredu public, qui distingue leur réali-sation. Le second prix est allé à unébéniste de Saint Araille (cantondu Fousseret), Patrick Lacomme,pour un ensemble table-bancpour pique nique en forêt.Ce concours constitue une réussi-

te pour l’artisanat du bois et le pal-marès une reconnaissance pources deux artisans qui ont bénéfi-cié du soutien de la Chambre demétiers , soit lors d’une reprised’entreprise, c’est le cas de JeanPaul Ortet, soit dans le cadre duSPL des métiers du bois, très actifen Comminges et Couserans.Le banc illustre cette professionde foi des Jean Paul Ortet : “Ladiversification ne nous fait pas peur !’’. “Ce qui nous a plu, à mon ouvrier et àmoi-même, c’est la réaction de l’archi-tecte quand il a vu le banc terminé …‘’C’est exactement ce que je voulais’’ .J’étais heureux ! On a vu les plans eton a travaillé plusieurs mois et on l’aréalisé. !A Tarbes, à la Foire Expo, on a posé lebanc et on est allé donner un coup demain à la CAP (Conférence del’Artisanat Pyrénéen) pour monter sonstand. Et on a vu un tas de gens venirs’asseoir sur notre banc pour regarderles autres produits exposés. C’est unbanc qui donne envie de s’asseoir !’’.

Malgré le 1er Prix, Jean Paul Ortetn’a pas l’intention de lancer une‘’usine à bancs’’. “La préparation desrondins, c’est vite fait ! Mais après ?Quelles machines ? Combien d’em-ployés ? Quelle clientèle ? Au départ, c’é-tait conçu comme mobilier urbain,encore faut-il que les municipalités s’yintéressent … et il faudrait diversifiercette clientèle, les particuliers peuventaussi être preneurs …’’.

1er

Prix

2eme

Prix

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n° 43 - mars 2005

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Première étape : la réalisationd’un état des lieux avec pointsforts (le climat, l’ail blanc et la fête

de l’ail, les produits locaux, le petit

patrimoine, les trois sites des

Musées, l’accueil à la ferme etc) etpoints faibles (absence d’événe-

mentiel de portée régionale,

manque de restauration, manque de

communication et de connaissance

entre les acteurs du territoire, absen-

ce de politique culturelle, manque

de signalisation routière etc).

Les objectifs du projet deredynamisation du tou-risme ont ensuite étédéfinis :1- améliorer la communicationdes acteurs du territoire : mis-

sions de l’OT, coordination des ani-

mations et des projets, solliciter la

curiosité de la population locale etc,

2- monter des produits : création

d’un circuit gourmand, développe-

ment des visites, création de pro-

duits pour les familles, les groupes,

les scolaires, de produits hors sai-

son, valorisation de l’artisanat dans

les villages etc,

3- améliorer les équipements :

signalisation et signalétique, héber-

gements,

4- réorganisation du SI et sonévolution vers un OT : missions,

commissions, animations, partena-

riats, statuts juridiques, financement,

5- organisation de la Maison dutourisme : contenus (salle du goût,

salle d’exposition, salle de réunion,

animations, accueil)

6- amélioration de la promotion :promotion du Musée de l’école,

valorisation des produits locaux,

création d’une video,

7- développement des animations :visites à la ferme, liens avec les

groupes de marcheurs, événement

de portée régionale.

Plusieurs types de clientèles ontd’ores et déjà été ciblées : CE,

autocaristes, scolaires, individuels,

familles, camping-caristes, clientèle

thermale et de remise en forme,

clientèle de proximité (Toulouse)

et randonneurs.

Au cours de la formation, troiséléments identitaires ont étéretenus : l’ail (Saint Clar capita-

le de l’ail voir encadré p. 13), lepatrimoine (les deux places àcouverts, uniques dans le sudouest) et l’accueil lomagnol. Les nouveaux équipements ?L’OT ne peut être maître d’ouvrage

mais s’est posé en force de proposi-

tions en ce qui concerne : la signali-

sation / signalétique (aux entrées

du village, panneaux d’accueil,

signalétique du Pays etc), les héber-

gements, la randonnée, les sentiers

de promenade (sentiers d’1 heure),

les équipements culturels.

La valorisation du patrimoine.Suite à l’intervention du CAUE pré-

sentant une analyse paysagère et

patrimoniale du territoire, il appa-

raît que le Saint Clarais est le paysa-

ge le plus emblématique de la

Lomagne, que le patrimoine archi-

tectural est très important (châ-

teaux et villages) et que les chapel-

les ne sont pas assez mises en valeur

dans le Gers. Plusieurs éléments

patrimoniaux seraient intéressants

à revaloriser : formes urbaines, châ-

teaux, chapelles, pigeonniers loma-

gnols, points hauts tels les moulins

à vent, points bas tels lavoirs, fon-

taines, sanctuaires, routes et itiné-

raires historiques …

Les supports de visite ou dedécouverte du territoire.Il est nécessaire de créer une carte

du territoire Cœur de Lomagne et

de la Lomagne gersoise, en recen-

sant le patrimoine emblématique,

les sites de visites, les équipements

de loisirs, les restaurants, les che-

mins de randonnées, le petit patri-

moine.

A Saint Clar, Cœur de LomagneLa Communauté de communes Cœur de Lomagne, au nord estdu Gers dans le Pays Portes de Gascogne, souhaitait renforcersa dynamique touristique en partenariat avec l’Office de touris-me du canton de Saint Clar. Une formation ADEPFO menée parle Cabinet Espitalie Consultants a regroupé au cours de l’année2004 plusieurs porteurs de projets (Syndicat d’initiative, presta-taires locaux – Musée de l’école, Musée du miel, Musée de l’ail,gîtes ruraux), agriculteurs, artisans, acteurs de la vie civile avecun double objectif : définir une stratégie de développement tou-ristique du territoire et structurer la Maison du tourisme (inaugu-rée en juin 2003, elle abrite la Communauté de communes Cœurde Lomagne et le Syndicat d’initiative).

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n° 43 - mars 2005 page 13

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En ce qui concerne Saint Clar, le

plan de visite doit être revu et le

Guide visite patrimonial du territoi-

re devra être réactualisé.

L’OT souhaite créer des jeux pour

enfants dans le but de faire décou-

vrir le territoire et ses produits aux

enfants … quelques idées ont été lan-

cées mais un petit groupe de travail

sera chargé de les mettre en œuvre.

Pour les enfants, un guide pratique

pourrait être réalisé recensant les

activités de loisirs, les sites de visites

etc.

Autre suggestion : un livret d’accueil

mis à disposition de la clientèle

dans les hébergements pour donner

une vision d’ensemble du territoire

et orienter les visiteurs vers l’OT.

La formation a abordé aussi les

problèmes de commercialisation(organisation et vente de

voyages/séjours), la mise enréseau des acteurs, notamment

les producteurs locaux du terroir, lepartenariat et les échanges avecles OT de la Lomagne et du Tarn

et Garonne, et la communication(phototèque à constituer par l’OT,

réalisation d’une video, document

d’appel, amélioration du site

Internet).

Troisième thème abordé : lastructuration et l’animation dela Maison du Tourisme.Le bâtiment abrite plusieurs acteurs

(Communauté de communes,

Office de tourisme, espace culturel

avec salle d’exposition, vitrine avec

salle du goût et salle expo, école de

musique, espace de réunions).

L’identification d’un dénominateur

commun n’a pas été jugée pertinen-

te en raison des différences d’activi-

tés, de publics et d’horaires.

L’appellation ‘’Office de touris-me de Saint Clar Cœur deLomagne’’ a été validée par l’en-semble du groupe des stagiaireset la Communauté de commu-nes de Lomagne.En revanche le rôle de vitrine du ter-

ritoire de l’OT a été redéfini et de

nombreuses propositions ont été

discutées : réorganisation de l’espa-

ce et de la documentation, nouvel

affichage extérieur préconisé, nou-

velle décoration , deux vitrines

consacrées l’une à l’ail, l’autre au

Musée de l’école), mobilier enfants

… et mise en place d’une

Commission ‘’Décoration’’ .

La salle d’exposition : avis unani-

me sur la nécessité de créer avant

tout de l’animation permanente

- développement des expositions

faisant notamment appel à la popu-

lation locale pour une collecte de

documents, de photos ou de cartes

postales et d’animations hors saison

- développement des partenariats

locaux (circuit des expositions, prêt

d’objets de musées, d’écomusées,

d’artistes et d’artisans lors des ani-

mations).

La salle du goût… la mise en scène

et la décoration doivent être revues

ainsi que l’animation.

La formation

Réalisée en dix séances, la forma-

tion a été dirigée par Géraldine

David du Cabinet Espitaie, spécia-

lisé en ingénierie de projets tou-

ristiques. Le CDTL du Gers,

l’UDOTSI et le CAUE (Conseils

Architecture Urbanisme Environ-

nement) sont également interve-

nus.

Des visites ont été organisées sur

le territoire par le groupe de sta-

giaires : le village de Saint Clar, la

maison de l’ail, le Musée de l’éco-

le, le Musée du miel, le château

d’Avezan, la Ferme aux étoile ainsi

que le Salon du goût à Najac pour

un groupe restreint en avril 2004.

Saint Clar, site remarquable du goût ?

Saint Clar pourrait se

positionner comme site

remarquable du goût. Le

potentiel existe sur le ter-

ritoire et mériterait d’être

mis en valeur : l’ail, la

Maison de l’ail, la fête de

l’ail, le concours de l’ail, la

randonnée à l’ail, le mar-

ché à l’ail, la fougasse à

l’ail, la confrérie de l’ail …

les autres produits du ter-

roir (le miel et le Musée du miel, les conserveries, le melon de Lectoure)

… l’Office du tourisme avec sa vitrine du terroir et sa salle du goût … le

patrimoine (la bastide de Saint Clar avec 2 places à couverts, la Halle) …

les restaurants et les hébergements.

116 sites remarquables du goût sont dénombrés en France. Pour obtenir

le label, il faut répondre à quatre critères :

- un produit agroalimentaire vivant et de qualité ayant une histoire et

identifié comme symbolique du territoire ou du bâti concerné,

- un patrimoine à l’esthétique exceptionnelle et directement liée au pro-

duit, susceptible de provoquer l’émotion, du fait de la qualité paysagère

et architecturale,

- l’accueil : possibilité d’un accueil touristique sous forme de visites, de

dégustations et de séjours autour du produit et du site,

- les hommes : organisation des acteurs autour du site remarquable du

goût pour en décliner les dimensions agricole, touristique, culturelle et

environnementale.

Office de Tourisme de Saint Clar Cœur de Lomagne,

place de la Mairie 32380 Saint Clar Tél. : 05 62 66 34 45 - Fax : 05 62 66 31 69

Mail [email protected]

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Les résultats de cette politique ontété très positifs :- augmentation de la population.De 351 habitants, la communecompte aujourd’hui 600 habitants.- le taux de population active esttrès important : 351 personnes,- l’amélioration et la diversifica-tion de l’offre de services touris-tiques (hiver et été),- la qualification du personnel etl’engagement d’une démarchequalité.

Un fonctionnement en régie...De tels résultats s’expliquent, selon

Christian Blanc, maire desAngles, par le fait que Les Angles est

une des rares stations pyrénéennes

fonctionnant en Régie : “Nous

gérons tous les salariés, et les salai-

res, en direct : 55 permanents à lastation, 46 fonctionnaires munici-paux et environ 130 saisonniers…230 personnes ! C’est notre force : iln’y a pas de délégation de servicepublic ! Nous avons instauré un sys-tème de relations permanentes avecle CE de la Régie Autonome desSports et des L.oisirs et les déléguésdes employés municipaux. Et depuistrois ans, nous travaillons sur lesconditions de travail, l’environne-ment et la formation. La base du succès d’une station tou-ristique, si l’on met à part les équi-pements, c’est l’accueil, la relationsalarié / client. Aux Angles, je peuxvous affirmer que les salariés, à laRégie ou municipaux, sont des sala-riés heureux, et les touristes le res-sentent ! Les 230 bulletins de paye

sont regardés à la loupe … mais lesuns et les autres savent que les béné-fices de la station, grâce aux remon-tées mécaniques, sont redistribués,remis dans le système, pour le fonc-tionnement, les investissements surles installations d’enneigement arti-ficiel, dans les salaires, dans lerenouvellement des matériels, desvéhicules et la formation.La bonne santé de la Communedes Angles dépend de la gestion etdes bons résultats de la Régie.Le CA de la Régie a été multipliépar 10 depuis 1989… cinq perma-nents en 89 et 55 aujourd’hui !

Le système mis en place,respectueux des salariés,volontariste pour l’avenirmais en même tempsréaliste - on ne maîtrisepas les ‘’risques-neige ! –fait dire à certains quenous faisons de la “cogestion’’… ce réalismenous a amené à ‘’geler’’40% du CA sur les cinqdernières années en pro-vision ‘’risque-neige’’ :en cas de gros pépin, onpeut tenir deux ans ! Etcela, les salariés lesavent ! Les prévisions, on les fait àlong terme : notre projet dedéveloppement couvre lapériode 2005 / 2015. Celasignifie, mais c’est une lon-gue histoire !, que nous

Les Angles... les clefs de l’avenir :formation et développementLa commune et la station des Angles ont engagé dès 1989 unprogramme de développement ambitieux s’appuyant sur la sta-tion de sports d’hiver et ses équipements. Ce programme a prisen compte l’aménagement, l’urbanisation, les infrastructurescommunales, le respect du patrimoine bâti et naturel ainsi que tous les aspects liés à la gestion, à l’organisation, au mana-gement des hommes, à la formation. En ce qui concerne ce der-nier point, l’ADEPFO est notamment intervenue en 2004 avecpour objectif le développement de la qualité sur la station et lacommune (voir encadré).

Un nouveau pilote éducatif

ADEPFO pour la région

Septimanie Languedoc

Roussillon :

André Rainier.

Il succède à Jean-Louis

Biroste parti à la retraite.

Jean-Louis Biroste, André Rainier et le directeur du Parc Animalier des Angles au Pla del Mir

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cu

me

nt

sommes capables de répondre à tou-tes les situations et tout de suite,puisque nous gérons tout (l’eau, lesinvestissements etc), nous avons lamaîtrise de tout… ce qui apporte unesécurisation, un ‘’confort’’ tant auxsalariés des Angles qu’aux touris-tes’’.

Le moteur de la station...Jérôme Meunier, directeur de laRégie Autonome des Sports etdes Loisirs : “Le système que nousavons mis en place est le moteur dela station, une organisation très res-serrée. Tout le monde est au travail,il n’y a pas de chômage aux Angles …pas de litiges devant le Tribunal des

prud’hommes. Où voit-on ailleursdes salaires supérieurs de 10% àceux prévus dans la ConventionCollective ? Où voit-on ailleurs unefidélisation des saisonniers attei-gnant 80% avec des contrats longssur 6 mois ? Où voit-on des activitésculturelles ou sportives autant soute-nues financièrement et directementpar la station et la municipalité ?’’.Pour assurer la sécurité des person-

nels et des véhicules, les salariés

communaux sont partis en forma-

tion de déneigement à Tignes … ils

ont ainsi vu ce qui se passait en

dehors de leur commune.

Relever les nouveaux enjeux...Quarante ans après la création de la

station, le développement écono-

mique du petit village de montagne

qu’était Les Angles a été exception-

nel. Non seulement l’exode rural qui

a frappé la plupart des villages pyré-

néens a été endigué, mais une nou-

velle économie a revitalisé la

Commune.

Christian Blanc : “ La créationconstante d’emplois génère une aug-mentation de la population quibénéficie de services publics de qua-lité et d’un choix d’activités culturel-les et sportives varié. Il nous appar-tient aujourd’hui de poursuivre cequi a été entrepris et de relever lesnouveaux enjeux qui se présentent :concilier développement écono-mique, progrès social et qualité devie.”

SEPTIMANIE LANGUEDOC ROUSSILLON

LA FORMATION ADEPFOElle s’inscrit dans ce projet global d’améliorer la qualité à tous les

niveaux et d’y impliquer et de responsabiliser les personnels :

- amélioration de l’organisation de tous les services,

- amélioration des modes de management,

- sensibilisation et formation des personnels au projet de développe-

ment (au delà des formations techniques prises en compte dans le

plan de formation annuel co-financé par les AGEFOS).

Six modules :

- présentation de la stratégie de développement de la commune et de la

station, les axes majeurs du projet de développement durable, la

démarche qualité, le management du personnel,

- la qualité : principe du management,

- informatique : optimisation des systèmes d’exploitation et applica-

tion des NTIC,

- la gestion des achats, maintenance par ordinateur, gestion des achats

et des engagements budgétaires, gestion des secours,

- élaboration d’un plan de déneigement de la station

- évaluation des formations,amélioration de la qualité, perspectives de

développement en 2006.

Le projet de développe-ment 2005 / 2015

Les élus ont lancé une réflexionprospective à l’horizon 2015pour s’orienter vers un aména-gement progressif et durable.Les clefs d’une croissancerespectueuse de l’environne-ment :- une droissance raisonnable des

activités liées à la neige pourfinancer notamment les activi-tés touristiques et estivales,

- la maîtrise du processus d’urba-nisation.

Six axes de développement de laCommune et de la station :- axe n°1 … amélioration quali-

tative du domaine skiable (rem-

placement progressif des télés-kis par des téléportés et destapis remonte-pente, améliora-tion qualitative du domaineskiable sans extension en sitevierge, accueil du ski-journée,

- axe n° 2 … restructuration desdifférents flux de circulation(création d’un service detransport collectif infra urbainété / hiver par navettes pourlimiter le flux de circulationautomobile, recomposition desespaces automobiles et piéton-niers dans le centre ville, amé-lioration de l’accessibilité despersonnes handicapées auxéquipements et bâtimentspublics,

- axe n° 3 … aménagements dessites estivaux et des activités

complémentaires au ski (zonede loisirs de la Matte, lac deBalcère, réhabilitation du com-plexe ‘’Espace Bleu Neige’’),- axe n° 4 … développement maî-

trisé des capacités d’héberge-ment : élaboration d’un PlanLocal d’Urbanisme (PLU) pourmaîtriser l’organisation urbai-ne et articuler le domaine skia-ble à l’espace urbain,

- axe n° 5 … restauration qualita-tive du patrimoine bâti (Plande rénovation du VieuxVillage),

- axe n° 6 … poursuite de ladémarche qualité (certificationnormes ISO 9002 et moder-nisation des méthodes demanagement)

page 16 Rencontre avec Paul Samson, àl’origine de la station des Angles.

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n° 43 - mars 2005

SEPTIMANIE LANGUEDOC ROUSSILLONré

gio

ns

Le Pla del Mir... Réalisation de la

première phase des travaux de

restructuration avec une réor-

ganisation spatiale des accès au

domaine skiable (télésiège

débrayable 6 places - 3000

skieurs/heure, et téléski pour

accéder au télécabine).

Inauguration le 10 janvier 2004.

Parole d’ancien …Paul Samson,à l’origine de la station… Paul Samson est né en 1906 auxAngles. Il en est devenu maire en1953… Les Angles, il connaît :Objectif Pyrénées l’a rencontréen compagnie de ChristianBlanc et de Jérôme Meunier.“Quand nous étions jeunes, nousallions à la chasse, le lièvre et le coqde bruyère… en hiver, dans laneige, on utilisait des raquettes,des planches de bois. Je n’aiconnu les skis qu’en 1930 : onfabriquait nos skis avec du boisde pin. Et puis, on est allé acheter nos skis à Formiguère,des skis en frène. Toujours pourla chasse au lièvre et aussi pourle plaisir de redescendre deshauts plateaux. Un plaisir quenous avons communiqué auxjeunes !’’.Quelques familles de Perpignanvenaient skier aux Angles et s’ar-rêtaient dans la pension defamille que tenait Paul Samson.Une question revenait : “Quandallez vous avoir des remontéesmécaniques ? Les Angles, lorsque PaulSamson est élu maire en 1953,compte 208 habitants…quelques années avant, 500 ! “On ne comptait que des décès : plusde mariages ni de naissances ! Maisavant de construire une station, il yavait beaucoup à faire : amenerl’eau, refaire les chemins ! Voilà cequ’a été notre premier mandat . Ausecond mandat, j’ai dit à monConseil municipal “Il faut faireautre chose maintenant ! On vafaire la station ! Nous avons ache-té un télésiège et un téléski.L’ingénieur de la DDE était scep-tique : comment, nous disait-il, vousallez faire une station dans le

Capcir, où il fait un froid sibérien ?Eh, oui, je lui ai répondu : le tempsfroid conserve la neige… si nousavions le climat de Nice, nous ne penserions pas à une station deski !’’.Le maire et ses colistiers vont allervoir ce qui se passe ailleurs, sur lesPyrénées, dans d’autres stations : LaMongie, Saint Lary . Objectif : exami-ner comment on gère une station,choisir les statuts. A Saint Lary, où ilsreçoivent le meilleur accueil chez les

Mir, on leur conseille de constituerune Régie municipale pour gérer,afin d’être plus libres.La Commune va lancer un empruntde 110 millions… “On a fini par arra-cher la garantie du Conseil général…Cela n’a pas été facile ! Je suis alléavec mes collègues défendre notredossier à Montpellier chez le préfet.On a eu quelques difficultés avec leshabitants : jusqu’à la constructionde la station, ils profitaient financiè-rement de certaines coupes de boisdes forêts de la Commune. Pourrembourser l’emprunt, on a été obli-

gé de supprimer ces revenus…’’.La station est inaugurée en 1964.Paul Samson, qui en est à son troisiè-me mandat, a construit un hôtel – leseul de la station à l’époque, ! quiouvre quinze jours avant, et un mar-chand de ski s’installe aux Angles.On connaît la suite : le succès et l’en-volée à partir de 1989…Et puis, il y a cette belle histoirede Coq d’Or attribué aux com-munes et dont Paul Samson esttrès fier.

“C’est Philippe Lamour quiavait organisé ce concoursnational “Les villages que j’ai-me’’. Personne n’y croyaittrop, sauf moi ! Et pourtant …j’ai d’abord été convoqué àMontpellier en 24 heures detemps… on a obtenu l’un des40 Coqs d’Argent et puis, onest monté à Paris pour le Coqd’Or et de Paris quatre oucinq personnes sont descen-dues aux Angles pour voir laCommune. Le résultat ? ils ontcréé deux Coqs d’Or, l’un pourune commune rurale, l’autrepour une commune de monta-gne et Les Angles ont reçu cesecond Coq d’Or !’’.Paul Samson a été le premier àcroire dans l’avenir d’une sta-tion aux Angles. “C’était il y a quarante ans… à ce

moment là, il n’y avait que trois ouquatre conseillers municipaux quiskiaient. Les jeunes, eux faisaient duski de fond. Pour les convaincre, je lesai emmenés à Font Romeu et ils ontcompris ce qu’on pouvait faire ici…Aujourd’hui, depuis ma maison, jevois tout cela avec plaisir… les voiturespar exemple qui arrivent jusqu’à lastation. Et les canons à neige…je me souviens, il y a quarante ans, on a fait venir un canon à neige… 1 mètre cube de capacité ! aujourd’hui, c’est 3000 mètres cubeà l’heure !’’

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pyr

én

ée

s

CURIOSITÉSMoins connu du grand public que nombre de pyrénéistes qu’ila inspirés, Franz Schrader a radicalement changé la percep-tion des espaces montagnards, en particulier du massif cal-caire de Gavarnie-Mont Perdu, en même temps qu’il éclairaitleur géologie et dressait leur première cartographie moderne.Auteur, graveur, aquarelliste et peintre de talent, FranzSchrader, après avoir appris le métier de topographe, inventeen 1873 un instrument qui lui permet de réaliser des relevéstopographiques en terrain accidenté : l’horographe … du grecoros ‘’montagne’’ et graphein ‘’écrire’’

Le projet initial de Schrader, en 1868, , était de sculpter un relief

de la partie française des Hautes Pyrénées. Habitué à compléter

sur le terrain des relevés préexistants à partir desquels il avait pré-

alablement établi un panorama préparatoire à son expédition, il

s’aperçut que de grandes portions des Pyrénées, notamment les

plus accidentées, avaient déjoué le savoir-faire des cartographes,

en particulier sur le versant espagnol, si bien que ses panoramas

préparatoires, élaborés à partir de cartes erronées, lui étaient

totalement inutiles un fois arrivé sur les sommets. C’est ainsi que

naquit l’horographe, destiné à relever des tours entiers d’horizon

à partir de sites privilégiés d’où pouvait se découvrir le plus grand

nombre possible de points remarquables du relief.

Schrader obtint une véritable table d’orientation en modèle

réduit et en un temps très court, il collecte les données suffisan-

tes pour obtenir en 1874 sa première carte du Massif de Gavarnie

et du Mont Perdu au 1/40 000.

Il la grave lui même et le résultat est d’une telle qualité dans sa lisi-

bilité, sa précision et son esthétique que la Société des sciences

physiques et naturelles de Bordeaux décide de l’imprimer et de la

publier accompagnée d’un texte de son auteur.

Schrader acquiert rapidement une certaine notoriété. En 1976, il

œuvre à la création de la section du CAF (Club Alpin Français) du

sud ouest, il entre chez Hachette comme géographe profession-

nel, il est professeur à l’Ecole d’anthropologie, et président du

CAF de 1901 à 1904.

Dans une production de renommée internationale, on peut rete-

nir : une carte des Pyrénées centrales au 1/100 000 (120 journées

d’orographe de 1872 à 1882), une carte d’ensemble des Pyrénées

topographiques et géologiques en 1914, une carte de Gavarnie

Mont Perdu au 1/20 000 en 1914 etc.

Son œuvre comporte plus d’un millier de pièces, mêlant peintures, dessins, avec les Pyrénées comme réservoir demotifs préférés.

L’horographe permet, explique Schrader ‘’de fairecréer les éléments de ma carte par la nature ellemême’’. Un principe simple … un fois arrivé au som-met, on installe une feuille de papier sur un plateaupréalablement calé sur son piétement de façon à cequ’il soit parfaitement horizontal, c’est à dire exacte-ment dans le plan de ce qui sera l’horizon du docu-ment horographique.Au centre de ce plateau vient sefixer un pivot surmonté d’une lunette équipée d’unviseur, elle même articulée dans un plan vertical.L’horographe transcrivant directement sur un disquede papier les lignes de paysage qu’il suffit de viseravec sa lunette, le tracé est direct, instantané.A mesu-re que l’opérateur déplace sa lunette, ses mouvementsde visée sont transmis mécaniquement et automati-quement sur une règle équipée d’un crayon

Franz Schrader est né en 1844à Bordeaux. Il aperçoit lamontagne pour la premièrefois à 22 ans, découvertequ’il immortalise dans uneaquarelle ‘’Les Pyrénéesvues de la terrasse du châ-

teau de Pau’’. Deux grands personnages, par leurs écrits,vont contribuer fortement à préciser et orienter sa voca-tion : Ramond de Carbonnières (‘’Voyages au MontPerdu’’) et Henry Russel (‘’Les grandes ascensions desPyrénées, guide d’une mer à l’autre’’).A l’occasion d’unede ses courses en montagne, il réalise le 11 août 1878 lapremière ascension du Grand Batchimale (3176 m)rebaptisé depuis Pic Schrader. En tant que dessinateur,géographe et expert des Pyrénées, il participe aux GuidesJoanne qui deviennent en 1919 les fameux Guides bleusde Hachette.Schrader meurt le 18 octobre 1924 et depuis 1927 il repo-se au pied du célèbre cirque de Gavarnie :’’Lorsqu’unemontagne vous a pris le cœur, c’est une passion véritable,tout en vient et tout y ramène’’.

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n° 43 - mars 2005 page 18n° 43 - mars 2005

L i v r e s

Trésor de la mythologie pyrénéenne

Olivier de MarliaveEditions Sud Ouest

C’est le premier ouvrage présentant sur lesdeux versants des Pyrénées l’ensemble dela mythologie populaire des Pyrénées, oude ce qu’il en reste comme l’expliqueOlivier de Marliave : ’’Des contes et deslégendes, des pratiques religieuses souslesquelles des traces de cultes païenstransparaissent parfois, des fêtes et descélébrations (…), les plus précieusesrécoltes de cette mythologie furent réali-sées au siècle dernier, au moment mêmeoù la littérature orale agonisait (…). La findes veillées et l’arrêt de la transmission dusavoir populaire aux plus jeunes, c’est larupture d’une chaîne plusieurs fois cente-naire. Et, selon la formule bien connue “unmontagnard qui meurt, c’est à la fois unchemin qui se ferme et une bibliothèquequi brûle’’.Ce Trésor de la mythologie pyrénéennenous fait parcourir les multiples vallées dela chaîne à la rencontre des premières divi-nités des sommets et des anciennescroyances issues du paganisme et décou-vrir l’omniprésence des fées, du mondedes géants, des croquemitaines, desesprits qui ont animé les jours et hanté lesnuits des montagnards mais aussi les pier-res dressées, les sources guérisseuses etles arbres sacrés.

Amour courtois et libertinageDidier Alibeu

Editions Loubatières

Première langue romane à s’être émancipéedu latin, la langue d’oc a influencé toutes lescultures européennes grâce au prestige dela lyrique des troubadours … amour cour-tois, grand chant courtois, Fin’Amor, leurart n’était pas toujours aussi chaste qu’on lecroit. Le dictionnaire de Didier Alibeu, illus-tré par les dessins pertinents de Pertuzé,constitue un panorama géographique ethistorique de mille ans d’érotisme en mêmetemps qu’un florilège de citations et d’ex-traits d’œuvres littéraires. La langue d’ocest par excellence la langue de la conviviali-té, des rapports affectifs, de la fête … dansle domaine amoureux, aussi : ce qui, enfrançais, pourrait apparaître grossier etobscène, est perçu avec humour lorsquec’est dit avec l’accent et la jovialité de la“langue de l’amour’’.

Fêtes pyrénéennesViolet Alford

Traduit par Anne FochEditions Loubatières

De la Méditerranée àl’Euzkadi, cette cher-cheuse anglaise plu-ridisciplinaire a suivile calendrier tradi-tionnel pour menersa quête de danses,de chants et de fes-tivals au plus prèsdes traditions mon-

tagnardes, travaillant avec les spécialistesreconnus le long de la chaîne, et osantaborder les peuples pyrénéens d’une

manière globale, sans pour autant effacertous les particularismes locaux. Premièreédition de ces ‘’Pyrenean Festivals’’ àLondres en 1937.

Météo du Sud Jean-Christophe Vincendon

Editions Loubatières

Autan, Tramontane,Mistral, effet deFoehn, anticyclone,entrées maritimes… des mots quel’on lit ou que l’onentend cent fois parjour dans les jour-naux, à la radio ou

à la télévision, parfois distraitement, par-fois avec plus d’attention car ils vontconditionner le déplacement du prochainweek end, ou plus sérieusement l’activitéde l’agriculteur ou de tous ceux pour qui leclimat joue un rôle important. ‘’La météodu Sud’’ a le mérite de la clarté. En préam-bule, quelques définitions de base (dépres-sion, anticyclone etc) puis les trois ventsdu sud de la France, Autan, Tramontane etMistral … le Fohen qui désigne le réchauf-fement et l’assèchement de l’air après sonpassage sur les montagnes … les orages,leur origine, leurs formes, les nuages bas,les anticyclones, le climat – ou “les’’ climats du Grand Sud (de l’Aquitaine à laProvence Alpes Côte d’Azur). Un chapitretrès intéressant : la météo et les medias(depuis 1997, l’auteur est le chroniqueurmétéo attitré de Sud Radio). Trop souventl’info météo est routinière et superficielle… sans parler des ‘’erreurs’’ dues à unauditeur qui en réalité n’entend que ce qu’ilveut entendre.

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Toulouse 2000- 2, esplanade Compans Caffarelli - BP 812 - Toulouse CEDEX 6

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LES ÉCHOS DE LA CONFÉDÉ

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en

Les 10 premières stations de sports d’hiver françaises certifiées ISO 14001seront pyrénéennes

La spécificité de l’environnement montagnard

n’est plus à démontrer. L’équilibre entre le milieu

naturel et les activités humaines est un impératif

pour continuer à vivre en montagne ou à la décou-

vrir en vacances. Quand tout est recouvert de

blanc, il est difficile d’imaginer que l’environne-

ment pourrait être affecté par l’activité humaine.

Pourtant, les stations de sports d’hiver ne sont pas

sans impact.

En été, la préparation du domaine skiable peut

entraîner des remodelages significatifs des pentes

ou affecter les espèces végétales ou animales fragi-

les du milieu. L’hiver, les stations utilisent de l’é-

nergie pour faire fonctionner leurs remontées

mécaniques, consomment de l’eau et font du bruit

pour produire de la neige artificielle, stockent des

produits inflammables, produisent des déchets

dangereux. Elles génèrent aussi indirectement un

trafic important, doivent gérer les déchets de leurs

clients... la liste est longue.

La région Midi-Pyrénées, outre les PME/PMI et les

petites entreprises de l’agroalimentaire, s’intéresse

depuis plusieurs années à ces nouveaux domaines

de certification ISO 14001 que sont les stations de

sports d’hiver pyrénéennes, installées sur des sites

naturels sensibles qu’il est important de préserver.

Sous sa houlette, et parce que les actions pré-ventives sont plus efficaces que les actionscuratives, l’Agence Régionale Pourl’Environnement (A.R.P.E.), l’ADEME, le

Syndicat National des TéléphériquesFrançais (S.N.T.F. Pyrénées) et le Serviced’Etudes de l’Aménagement Touristique enMontagne (S.E.A.T.M.) se sont associés afinde proposer des actions de sensibilisation àl’environnement destinées aux stations desports d’hiver de Midi-Pyrénées.Ce programme a d’abord consisté à faire l’inven-

taire de la réglementation en vigueur pour les sta-

tions de ski, à mieux connaître les principaux

impacts des activités d’une station sur l’environne-

ment en observant un site pilote (Piau 2006), et

à faire les premières recommandations pour les

limiter. La richesse des informations collectées a

permis l’édition spécifique d’un « guide desensibilisation à l’environnement des sta-tions de sports d’hiver pyrénéennes ».Depuis début 2005, 1O stations et sites, dont

plus de moitié en Midi-Pyrénées, préparent offi-

ciellement la certification ISO 14001 dans le

cadre de cette démarche collective sur le Massif

Pyrénéen dont :

PEYRAGUDES, VAL LOURON, PIC DU MIDI,

TOURMALET, PLATEAU DE BEILLE en Midi

Pyrénées,

GOURETTE (EPSA) ; LA PIERRE- SAINT- MARTIN

(EPSA) en Aquitaine

LES ANGLES, FORMIGUÈRES, PUIGMAL en

Septimanie (Languedoc Roussillon)

Enfin, la démarche collective leur offre lapossibilité de mutualiser leurs moyens (poli-tique achats, opération groupée de traite-ment de déchets, audits croisés…) pourconcourir tous ensemble à la préservationdu milieu de la montagne, si précieux.

Une démarche collective de sensibilisation àl’environnement initiée par le S.N.T.F Pyrénées

Le guide de sensibilisation

à l’environnement des

stations de sports d’hiver

pyrénéennes

Document de 70 pages, version papieret/ou CD-ROM, déjà diffusé à l’ensembledes responsables des stations du massif pyrénéen pour les aider à établir un premierétat des lieux environnemental de leur site.

7 thèmes environnementaux traités : - les installations classées pour la protec-tion de l’environnement

- les déchets - l’aménagement de la montagne - l’eau (ressource et pollutions) - le bruit - les risques de pollution du sol et sous-sol - l’air, l’énergie et les transports.

Chaque thème comporte un point réglemen-taire avec la liste des textes de référence, desinformations sur les principaux impacts surl’environnement, des pistes d’amélioration,des fiches pratiques pour la saisie des infor-mations concernant la situation de la station,et des contacts utiles non commerciaux.Ce guide inédit sert aujourd’hui de supportpour la formation du personnel des stations : en un an, 20 pré-diagnostics environnementaux sur site ont déjà été réalisés et ont fait l’objet d’un rapportpersonnalisé.

Confédération Pyrénéenne du Tourisme101, boulevard de Suisse - B.P. 2442 - 31085 TOULOUSE Cedex 2

Tél. 05 34 40 78 40 - Fax 05 34 40 78 59E-mail : [email protected]

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Dans les pages suivantes...

Page 19 Une démarche collective de sensibilisation à l’environnement initiée par le SNTF Pyrénées : la certification ISO 14001 pour 10 stations et sites pyrénéens Le guide de sensibilisation

Page 20Immobilier de Loisirs : une mesure fiscale en faveur de la réhabilitation des logements dans les stations touristiques

Page 21Des dates à retenir : le Congrès mondial du tourisme de neige et de montagne … Les Assises nationales dudéveloppement durable … les rendez-vous de l’Union Nationale des Associations du Tourisme

Page 22Le marché parisien Un potentiel en devenir Naissance d’ODIT France Les services du ministère délégué au tourisme

Page 23Le développement de Piau 2600Le Code du Tourisme … enfin !

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n° 43 - mars 2005

LES ÉCHOS DE LA CONFÉDÉ

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en

De nombreuses stations de montagneconnaissent un vieillissement de leurpatrimoine immobilier qui, conjugué

avec un entretien insuffisant, aboutit à une

dégradation de l’offre. Le risque d’éclosion

de diverses friches touristiques a été mis en

évidence par les élus locaux qui constatent

une baisse dans la fréquentation de leurs sta-

tions, se traduisant notamment par un sur-

coût du fonctionnement des équipements

publics et une diminution d’activité pour les

entreprises locales liées au tourisme.

On estime à 6 millions le nombre de lits en

meublés et en résidences secondaires

concernés par la réhabilitation, dont 1.3

nu à l’occasion de l’adoption par le Parlementdu projet de loi de développement des terri-toires ruraux une mesure fiscale, très atten-due, qui devrait relancer les Opérations deRéhabilitation de l’Immobilier de Loisirs,dites ORIL. Cette mesure permettra aux pro-priétaires de logements dans les stations du

littoral, de montagne et therma-les, d’obtenir une réduction deleur impôt sur le revenu.Désormais, les « travaux dereconstruction, d’agrandis-sement, de réparation oud’amélioration effectuésentre le 1er janvier 2005 et le 31décembre 2010 » donnerontdroit à une réduction d’impôt,limitée à 40 % du montant totaldes dépenses supportées par lespropriétaires. Ces dépensessont plafonnées à 100 000 €

pour un couple marié et à 50000 € pour une personne céli-bataire.

En contrepartie de cette

disposition fiscale, considérée

d’intérêt national par les asso-

ciations d’élus, les propriétaires

devront s’engager à mettre leurbien en location auprès d’un

exploitant professionnel de VillageRésidentiel de Tourisme (VRT) pendant

une période de 9 ans, tout en ayant la possi-

bilité d’utiliser leur logement pendant 8

semaines dans l’année.

Cette mesure devrait permettre en outre de

lutter plus efficacement contre la désertifica-

tion et les friches touristiques. Les collectivi-

tés locales pourront davantage s’engager

dans la mise en œuvre de politiques de réno-

vation urbaine et de qualité des héberge-

ments pour répondre aux attentes d’une

clientèle de plus en plus attentive aux presta-

tions proposées par les professionnels du

tourisme.

million situés sur des stations de montagne

et concentrés dans les Alpes et les Pyrénées

avec une prédominance des Alpes du Nord.

Face à cette situation les élus se sontmobilisés afin d’enrayer ce processuspar la mise en place d’une mesure fiscaleen faveur de la réhabilitation des loge-ments dans les stations touristiquesGrâce à cette démarche, l’AssociationNationale des Elus de la Montagne(ANEM), l’Association Nationale desMaires des Stations Classées et desCommunes Touristiques (ANMSCCT) etl’Association Nationale des Maires desStations de Montagne (ANMSM) ont obte-

Immobilier de loisirs :une mesure fiscale en faveur de la réhabilitation

des logements dans les stations touristiques

ORIL :un dispositif en faveur de la réhabilitation del'immobilier de loisirsArticle L.318 5 du Code de l'urbanisme Objectif : Opération de réhabilitation globale de la station.

• amé-lioration du parc immobilier touristique (concerne la qua-litédes logements à destination des touristes, mais aussi des personnelssaisonniers)

• amélioration des espaces publics, du stationnement, des équi-pements d'infrastructures et du traitement de l'environnement

• développement de l'offre des services de proximité.La procédure :Initiative : Com-munes ou EPCI. ( La délibération détermine le péri-mètre de l'opération).La décision de création doit fixer l'objectif de l'Oril, mais aussi fixer unterme maximal à la réhabilitation des logements. Les autres équipe-ments compris dans l'Oril ne sont soumis à aucun délai. Enfin, l'Orilfixe les actions d'accompagne-ment et d'amélioration du cadre de vie.Les bénéficiaires des aides : seuls peu-vent obtenir une aide

• les propriétaires bailleurs engagés contrac-tuellement pour une

durée équivalente ou supérieure à neuf ans dans une mise en mar-

ché locatif auprès d'un professionnel ou d'un organisme local de

tourisme agréé.

• les personnes ayant la charge des travaux de réhabilitation et la

mise en marché loca-tif durable.

• la copropriété ayant la charge des travaux relatifs aux parties com-

munes.

VRT : Village Résidentiel de TourismeDécret n° 2001-3432 du 19 avril 2001 :- établissement commercial d'hébergement classé qui s'inscrit dans le

périmètre d'une Oril- composé de locaux meublés (meublés qui doivent être proposés à des

touristes qui n'y élisent pas domicile) et d'équipe-ments de services

communs situés à proximité- - - une seule personne doit gérer un VRT

dans le cadre d'un contrat de location d'une durée minimum de 9 ans

- droit de réservation prioritaire pour le propriétaire pour une période

limitée

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enLES ÉCHOS DE LA CONFÉDÉ

Le gouvernement de l'Andorre, la commune de Canillo et l'OrganisationMondiale du tourisme organisent la4ème édition du Congrès mondial dutourisme de neige et de montagne quise tiendra les 14, 15 et 16 avril 2005 àCanillo (Principauté d’Andorre)

Pour cette édition, des changementsimportants ont été apportés et en parti-culier, la date. En effet, ce 4ème congrèsnormalement aurait dû avoir lieu en avril2004. D'autres importantes manifestationsinternationales sur le tourisme hivernalavaient été programmées à cette époque,ce qui a motivé le report du congrès à l’an2005.La seconde modification concerne lecontenu même du congrès : il n'y sera plusuniquement question de tourisme hiver-nal mais également de tourisme estivalen montagne.Cette évolution, qui répond à l'attente denombreux participants et opérateurs de cesecteur, implique d'autres innovations : unnouveau nom et une nouvelle structu-re du programme.Ainsi, à partir de cette 4ème édition, lecongrès prendra l'appellation de Congrèsmondial du tourisme de neige et demontagne et aura un nouveau logo souli-

gnant cette évolution. Enfin, la durée du congrès a changépuisque deux journées pleines serontconsacrées aux travaux, avec un riche pro-gramme où il sera question, au-delà des pro-blèmes du tourisme hivernal, de tous ceuxqui touchent le tourisme d'été en mon-tagne. Ainsi au cours des différents travauxplusieurs thèmes seront abordés. Le pro-gramme provisoire en est le suivant :L'acquis et le changementL'acquis et l'innovation : pourquoi faut-ilconstamment rajeunir l'offre touristique?L'usine à rêvesComment peut-on réinventer le paradis dela montagne pour attirer les visiteurs?Le rajeunissement de l’offreComment est-il possible de rajeunir certai-nes offres pour surmonter les obstacles demarchés saturés ?Le changement structurelComment peut-on rendre l'offre existanteplus productive dans le but de résister à laconcurrence internationale et retrouver lacroissance ?Standardiser ou différentier : faut-il indus-trialiser le tourisme dans les destinationstraditionnelles ?La gestion de la destinationComment peut-on encore mieux gérer ladestination afin de gagner des avantagescompétitifs ?La croissance endogène de la destina-tionPourquoi y a-t-il concentration du tourismede neige et de montagne aux meilleurs sites ?Le rôle de l'entreprenariatEst-ce qu'il y a une relève des pionniers des

stations de neige et de montagne ou ont-ilsdisparus ?Les grands entrepreneurs des stations deneige : qui sont-ils ?Les modèles d'affaires gagnants : quellessont les nouvelles tendances dans le secteurhôtelier ?Les mécanismes de création et d’inno-vationPourquoi faut-il inclure l'innovation commefacteur de production dans la gestion d'en-treprises et de stations de neige et de mon-tagne ?La recherche et le développement dans lesstations de neige et de montagne : qui peutles garantir ?

dates à retenir...des dates à retenir...des dates à retenir...des

Les rendez-vous de l’UNAT(Union Nationale

des Associations de Tourisme)

Les prochains Rendez-Vous de l’Unat setiendront à Najac (Aveyron) les 25, 26 et27 mai 2005 .Cette manifestation est un temps fort de lavie des acteurs du Tourisme Associatif etSocial ; elle rassemblera environ 350 per-sonnes, les représentants nationaux desfédérations gestionnaires d’établissement,des organismes sociaux, des collectivitéslocales propriétaires de structures et desinstitutions au premier rang desquelles lesConseils Régionaux déjà fortement mobili-sés dans la recherche et la mise en œuvred’actions interrégionales en matière deTourisme Associatif et Social.Au programme : tables rondes et ateliersautour du thème retenu pour ces rencont-res nationales et bi-annuelles :«Le rôle du Tourisme Associatif etSocial dans l’aménagement du terri-toire et le développement local »On notera ainsi une implication importan-te des élus régionaux midi-pyrénéens etdans la préparation et dans le déroulementde ces rencontres par l’animation notam-ment de certains ateliers :Aménagement du Territoire, développe-ment des structures et rôle des collectivités :Pierre CasterasL’avenir du territoire : Josée SouqueLe tourisme solidaire : Marie-Pierre VieuLe Village de Vacances et le programmeSeniors : Elisabeth Mitterand

Pour les Pyrénées on notera tout l’intérêtde ces Rendez-vous en rappelant que plusde 10% de l’offre marchande d’héberge-ments (hors Lourdes et hors littoral)concernent des hébergements collectifs-Villages de Vacances, Centres de Vacances,maisons Familiales, Auberges de Jeunesse-Le seul département des Hautes-Pyrénéesreprésente à lui seul 49% de cette offresoit 11 339 lits.(Sources CPT et CRT Midi-Pyrénées)

A l'initiative de la Région Midi-Pyrénées et enpartenariat avec le Ministère de l'écologie et dudéveloppement durable, l'ADEME, GDF et laCaisse d'Epargne, les 3è Assises nationales dudéveloppement durable se tiendront au Centre des

congrès Pierre Baudis de Toulouse, les 24, 25 et 26mai prochains.Déjà organisée sur une idée du Conseil régionalMidi-Pyrénées, en 2002 à Toulouse puis en 2003 àLille par la Région Nord-pas-de-Calais, cette 3è édi-

tion se présente comme une étape majeure du déve-

loppement durable en France.

Elles marquent aussi l’engagement des collectivités

au premier rang desquelles la Région Midi-Pyrénées,

d’impulser une démarche généralisée de développe-

ment durable au travers d'une réflexion commune et

d'une confrontation d'expériences.

"Les Assises nationales du développementdurable sont le point d'échange et de réflexionde l'ensemble des acteurs, et en particulier descollectivités locales françaises, sur la mise enoeuvre du traité Action pour le 21ème siècle,signé à Rio en 1992"

Trois thèmes seront prioritairement étudiés : lechangement climatique, la lutte contre la pauv-reté, les identités culturelles.Pour la Région Midi-Pyrénées le développement dura-

ble constitue un engagement fort et de longue date.

La Région Midi-Pyrénées mène depuis plusieursannées une politique de développement durablesur l’ensemble de son territoire. Elle-mêmeengagée dans une démarche Agenda 21 et dans lacertification ISO 14001 de ses services, elleimpulse et soutient également une action trans-versale qui s’exerce dans ses domaines de com-pétence.Dans le domaine du tourisme de montagne, laRégion Midi-Pyrénées s'est par exemple fortement

impliquée dans la mise en œuvre de la démarche de

certification ISO 14001 engagée par 10 stationspyrénéennes. Cette norme internationale vise à éta-

blir dans les stations certifiées un système de mana-

gement qui intègre l’environnement dans le fonc-

tionnement quotidien.

Assises nationales du développement durable :

renseignements/inscriptions [email protected].

Assises nationales du développement durable

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Si seulement 8% des français partent en séjouraux sports d’hiver, le taux de départ pourParis/Ile de France est de 12,8%, ce qui cor-respond à un marché d’environ 1 400 000skieurs (source : Direction du tourisme/2000-2002 SOFRES).Cependant, si la part de marché France desPyrénées progresse, elle demeure faible sur lemarché parisien.70% des parisiens sont incapables de citerspontanément une station des Pyrénées. La station la plus connue a un taux de noto-riété spontanée de 15%. La deuxième a un taux de notoriété spontanée de7% (étude BVA).En décembre 2003, la ConfédérationPyrénéenne du Tourisme a donc souhaitéintensifier ses efforts sur le marché parisien qui,en volume, représente un marché potentielimportant, susceptible de générer de nouvellesclientèles.Il est apparu fondamental de relancer cer-taines actions sur ce marché afin de déve-lopper la notoriété des Pyrénées.En 2004 dans la perspective de la saison deski 2004/2005 la Confédération a engagé à Parisdeux opérations :• l’une à destination de la presse par l’organi-sation d’un workshop-presse le 5 octobre à l’hô-tel Mariott situé sur les Champs Elysées afin de :- mieux faire connaître et développer la noto-riété des stations des Pyrénées françaisesauprès des journalistes, y compris les plus petites- positionner les Pyrénées comme une destina-

tion tourisme majeure toutes saisons

- faciliter la rencontre entre acteurs du tou-risme (CRT, CDT, Offices du tourisme, Sociétés

des remontées mécaniques, ..) et les journalistes

- permettre à tous ces acteurs de présenter les

nouveautés de la saison, de les inciter à effectuer

des reportages sur site

- accroître la visibilité des Pyrénées, des

régions, départements et stations dans les media.

- générer des retombées médiatiques pour les

Pyrénées.Cette manifestation a permis d’organiser une jour-

née " portes ouvertes " à laquelle ont participé

prés de cinquante journalistes ainsi qu’une confé-

rence de presse “Pyrénées” en fin de matinée.

• l’autre du grand public par une campagned’affichage dans le métro parisien du 13 au 19

janvier avec 350 panneaux .

Ce média a été choisi car il est

- un média puissant (6 000 000 devoyages/jour ; audience de 62% de la popula-

tion de plus de15 ans de l’agglomération parisien-

ne en 7 jours soit 4 798 000 personnes).-un media mixte qui touche plutôt les ciblesjeunes (mois de 50 ans, actives, cadres)

- une cible privilégiée par rapport au tourisme :*taux de départ en vacances -15 jours ou plus- de

52%, supérieur à celui des habitants de l’agglo-

mération parisienne de 50%

*taux de départ en week-end (< 4 jours) de 65%,

supérieur à celui des habitants de l’agglomération

parisienne (60%)

(Source : étude SIMM 2002)

Le marché parisien : un potentiel en devenir

Le siège d'Odit France est situé au sein de laMaison du Tourisme (23, place de Catalogne -75685 Paris cedex 14), avec également desimplantations à Challes-les-Eaux, Gap,Toulouse, Montpellier et Outre-mer ;www.odit-france.fr80 collaborateurs au total dont le Directeur :Christian ManteiOdit France a un statut de GIP, personnemorale de droit public, pour une durée initia-le de huit ans, placée sous l'autorité du minis-tre chargé du Tourisme.Odit France compte trois types de membre :• des membres actifs de droit (les ministères

signataires de la convention constitutive)• des membres actifs (personnes morales de

droit privé ou public), apportant une parti-cipation financière annuelle forfaitaire

• des membres associés (personnes moralesde droit privé ou public), apportant une par-ticipation financière annuelle forfaitaire

Ministère délégué au Tourisme : nouvelle adresse

Naissance d’ODIT FranceL'Afit, l'ONT et le Seatm se sont regroupéspour donner naissance à Odit France.Odit France (Observation, Développement etIngénierie Touristiques France ) est le nom de lanouvelle « plate forme d’expertise » née de lafusion de l'Afit, de l'ONT et du Seatm.Odit France devient une plate-forme uniqued'expertise, d'études, d'analyses et de conseilsauprès des acteurs publics et privés du tourismeen France et à l'in-ternational. Elle coproduit sestravaux en partenariat.Afin de "relever le défi de l'adaptation et durenouvellement de l'offre touristique fran-çaise à la demande nationale et inter-nationale de demain", Odit France s'est fixésept axes de travail.1. Apporter son expertise à l'État, aux col-

lectivités territoriales et à ses partenai-res publics et privés en matière d'écono-mie générale du tourisme et plus parti-culièrement en matière d'observation.

2. Connaître et analyser les attentes desclientèles et le contenu des activités.

3. Contribuer au développement harmo-nieux de l'ensemble des territoires.

4. Accroître l'attractivité de l'offre et larendre plus compétitive.

5. Accroître l'accessibilité à tous.6. Renforcer l'efficacité économique des

processus de développement. 7. Développer l'export de l'ingénierie tou-

ristique française.

Faire plus avec moins, tel semble être le défi per-manent que le Gouvernement lance au secteurdu tourisme. C'est aussi le défi qu'il lance à OditFrance, qui doit désormais faire la preuve de sacapacité à réunir un "autofinancement" de 50 %.

Les services et organismes mettant en oeuvre la poli-tique publique du tourisme sont, depuis janvier 2005,regroupés dans un site unique baptisé la Maison du touris-me située 23, place de Catalogne 75685 Paris Cedex 14. Maison de la France reste à son adresse actuelle du 20, ave-nue de l'Opéra (75001). Les numéros de téléphone des différents services et organis-

mes sont désormais les suivants :Direction du Tourisme : 01.70.39.93.00Inspection générale du Tourisme : 01. 70. 39. 96. 50Conseil national du Tourisme : 01. 70 .39 .95. 00Odit France : 01. 70 .39 .94. 00Conseil national des villes et villages fleuris : 01. 70. 39 .96. 00

n° 43 - mars 2005

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En moins de 40 ans la station de Piau 2600s’est imposée au premier rang des stationspyrénéennesDepuis 1967, date de la décision duConseil Municipal d’Aragnouet de créerune station de sports d’hiver sur son terri-toire administratif, 1969/70 constructiond’un télésiège et de deux téléskis à 1400mainsi que début des travaux routiers d’ac-cès en altitude (il n’existait alors qu’un che-min muletier) à aujourd’hui PIAU 2600,station de sports d’hiver et de tourismed’été, s’organise et se développe pour satis-faire toujours plus sa clientèle en proposantdes services répondant à ses attentes.Ainsi Piau 2600 a mis en place cet hiverun nouveau produit pour un meilleurservice à sa clientèle.Le système de billetterie est devenu auto-matique avec contrôle mains libres (le for-fait, de format carte bancaire, reste dans lapoche).C’est une nouvelle liberté de skier

pour la clientèle.

Il n’y a plus d’heure pour profiter dudomaine. A tout moment de la journée il estpossible d’acheter une, deux, trois ou quatreheures de ski consécutives, à consommerquand on le souhaite. Ce n’est plus la peined’attendre pour profiter du tarif demi-jour-née.Skier les jours de son choix est devenupossible. Un forfait 6 jours non consécutifsoffre la liberté de programmer son ski. Leskieur passe aux bornes de contrôles mainlibre, et sa journée est validée : plus d’attenteau caisses ! Et il revient aux dates et jours deson choix.La modernisation de Piau 2600 entrepri-se ces deux dernières années, va se poursui-vre dés la fin de la saison 2005 avec l’aména-gement du secteur «Fontaine-Ludette» quiconstituera une véritable extension dudomaine skiable. Afin d’anticiper ces travaux à venir, des amé-nagements ont été réalisés dès cette année :Aménagement du boulevard skieurs jus-

qu’au TK de l’Arrieou et réaménagement dudépart du téléski de l’Arrieou. Terrassement aval de la piste bleued’Engaly.Importantes opérations de revégétalisa-tion sur près de 17 hectares correspondantaux travaux 2004.Extension du réseau de neige de culture L’extension du domaine skiable de Piau2600 est prévu dès la saison 2005/2006,l’objectif étant d’ offrir à la clientèle un nou-vel espace skiable situé sur le secteur«Ludette-Fontaine».Les démarches administratives ont été entre-prises en marge des aménagements réaliséssur le terrain. Des études et des relevés topographiquesont été réalisées en vue de l’aménagementde la nouvelle piste dans la continuité de laGrande Bleue jusqu’au nouveau front deneige 1750. Ces études ont aussi porté surles travaux de terrassement à réaliser pourexploiter en toute sécurité ce nouvel espace(y compris la Combe de l’Engaly). Un dossier de demande d’autorisation d’a-ménagement de pistes et d’implantationd’une remontée mécanique qui remplacerales télésièges de Fontaine et Ludette et unappel d’offres concernant le futur télésiègedébrayable 6 places ont étés lancés.L’extension du parc immobilier : à l’ho-rizon 2005/2006, 310 appartements etplus de 1600 lits. L’avenir de Piau 2600 nécessite aussi la réno-vation des 3000 lits actuels et l’extension duparc immobilier sur la station. Concernantl’extension du parc immobilier, les quatreprojets de construction de résidences detourisme (portés par trois promoteurs pri-vés : Mona Lisa, D III et ERI) dont les permisont officiellement été déposés en mairiecomprennent 310 appartements (1637lits). Les premiers coups de pioche ont étésymboliquement donnés avant la chute despremières neiges.

Le développement de Piau 2600

Réclamé depuis plusieurs années parles professionnels, le code du tourismevient enfin d'être publié. Il ne s'agitpour l'instant que de la partie législati-ve du code. Le gouvernement devraitpro-chainement édicter la partie régle-mentaire.Ce code a vocation, « à rassembler lesrègles de droit applicables au secteur du tou-risme afin de mieux l'identifier aux plansjuridique et institutionnel, et de dégager sesliens, en raison du caractère transversal decette activité, avec l'ensemble des domainesconcernés »Ce code a également pour objectif de mettreà la disposition de tous un instrument lisi-

ble et clair pour une meilleure accessi-bilité au droit du tourisme, conformé-ment à l'objectif de valeur constitutionnelled'accessibilité et d'intelligibilité de la loi.Il fera l'objet, dans les prochaines semaines,

d'un projet de loi de ratification et sera com-plété, fin 2005, par la publication du décretrelatif à sa partie réglementaire.La partie législative du code du tourisme,

qui comprend 253 articles, est décomposéeen quatre livres :• Le livre 1er retrace l’organisation géné-

rale du tourisme et la répartition descompétences touristiques entre l’Etat, lescollectivités territoriales, les établissementspublics de coopération intercommunale et

les groupements d’intérêt public.• Le livre II régit les activités et profes-

sions du tourisme et codifie notammentla loi n°92-645 du 13 juillet 1992 fixantles conditions d’exercice des activi-tés relatives à l’organisation et à lavente de voyages ou de séjours.

• Le livre III est consacré aux équipe-ments et aménagements intéressantdirectement le secteur du tourisme.

• Le livre IV regroupe les dispositions inté-ressant le financement de l’accès auxvacances et la fiscalité du tourisme.

Ces dispositions sont applicables depuis le 1-janvier 2005

Droit du tourisme : Le Code du Tourisme

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