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DOSSIER DE RENTRÉE

2015/2016

3. Le continuum BAC - 3 / BAC + 3

Fiche 3.1 :

Favoriser la fluidité des parcours

Accompagnement personnalisé : témoignages

MGEN, Mutuelle Générale de l’Education nationale, n°775 685 399, MGEN Vie, n°441 922 002, MGEN Filia, n°440 363 588, mutuelles soumises aux dispositions du livre II du code de la Mutualité - MGEN Action sanitaire et sociale, n°441 921 913, MGEN Centres de santé, n°477 901 714, mutuelles soumises aux dispositions du livre III du code de la Mutualité.

Choisissez l’offre MGEN qui va avec votre vieMaladie, hospitalisation, optique, dentaire, arrêt de travail, invalidité : votre vie et vos besoins peuvent évoluer. Pourquoi, dès lors, votre protection santé et prévoyance n’évoluerait-elle pas en fonction de votre préférence ? Pour accompagner chaque moment de votre carrière et de votre vie, MGEN propose des offres adaptées qui couvrent efficacement vos frais de santé et de prévoyance en même temps. Vous aussi, comme plus de 3 millions de personnes, faites de la référence solidaire MGEN votre préférence.

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LE CONTINUUM BAC -3 / BAC +3 LE CONTINUUM BAC -3 / BAC +3

Dossier de rentrée 2015 - 2016

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3.1

FAVORISER LA FLUIDITE DES PARCOURS

L’accompagnement personnalisé

L’accompagnement personnalisé était l’un des chan-gements majeurs induits par la réforme du lycée.

Cette mesure constitue une innovation au sens où elle s’adresse à tous les élèves et non pas à un petit groupe en difficulté.

Ce dispositif a été décliné en laissant toute la part d’autonomie qui revient aux établissements. Si des contraintes sont posées, 72 heures intégrées à l’em-ploi du temps, nécessité d’un travail préparatoire en équipe, il laisse aux lycées le soin de proposer, en fonction de leurs spécificités et des équipes pré-sentes, les modalités pratiques de mise en oeuvre.

Un changement d’importance

L’accompagnement personnalisé est une nécessité pour l’élève : centré sur son besoin plus que sur les pro-grammes, il est un temps de renforcement, de soutien et de l’orientation, un temps qui replace l’élève au centre de notre système, prenant en compte son parcours.Il n’en reste pas moins, une fois ces constats effectués que le dispositif reste ambitieux et tout à fait nécessaire à la mise en oeuvre du parcours individuel de l’élève. Nous devons donc, collectivement, poursuivre la mise en oeuvre de l’accompagnement personnalisé.

La démarche impose que le chef d’établissement s’implique fortement sur le terrain. L’accompagne-ment personnalisé ne bénéficie pas d’un programme au sens propre du terme, il doit être l’aboutissement d’un projet d’équipe, inscrit lui même en cohérence avec le projet d’établissement et le contrat d’objectif. Il est donc primordial que cette «mise en démarche» soit portée par l’équipe de direction, en conseil péda-gogique. Si le cadre général est arrêté (orientation, approfondissement, soutien), les modalités pédago-giques de mise en oeuvre sont bien du ressort des équipes. De plus, un échange avec l’ensemble des professeurs s’impose afin de convoquer les compé-tences, d’impulser une réflexion d’équipe et d’organi-ser les services.

L’organisation en barettes, souvent retenu quand l’accompagnement personnalisé est réellement mis en oeuvre, permet la co-animation, la constitution de groupes de besoins. La rencontre avec d’autres élèves que «les siens» permet une mise à distance souvent bénéfique, apporte des idées novatrices, éprouve d’autres méthodes. Tout cela impose de «tordre» un peu l’organisation traditionnelle des enseignements et il s’agit bien de ne pas laisser les équipes seules devant l’injonction d’une nouvelle approche mais d’accompagner les acteurs. Dès lors, l’équipe de direction devra promouvoir la mise en place de progressions particulières mais qui doivent se compléter, demandant aux équipes de questionner ce temps particulier sur ce que l’on peut attendre des élèves, sur les tâches respectives en co-animation, sur le fond même de ce que l’on doit apporter, mais encore questionner le triptyque heure-salle-professeur, ou encore la nécessaire transdisciplinarité.

Le chef d’établissement se doit de faire vivre cette collégialité dans le lycée : professeurs, CPE, COP, ensei-gnants du supérieur, afin que l’accompagnement personnalisé prenne toute la place que la réforme lui donne, promouvant l’individualisation du parcours de chaque élève.»

LE CONTINUUM BAC -3 / BAC +3

Dossier de rentrée 2015 - 2016

FIC

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3.1

Dossier de rentrée 2015 - 2016

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TEMOIGNAGES

Au moment où il était question de mettre en place la réforme du lycée et en particulier l’accompagnement personnalisé, les professeurs du lycée Montesquieu, comme sans doute beaucoup d’enseignants, étaient confrontés à une population lycéenne nouvelle. Résultat de la po-litique de qualification et d’ouverture, l’accès au lycée est monté en puis-sance pendant que dans le même temps on s’efforçait d’y réduire les taux de redoublement. De ce fait, les pratiques pédagogiques habi-tuelles devenaient peu opérantes et les enseignants, en proie au doute, s’étaient mis en réflexion mais le plus souvent de façon individuelle.

La mise en place de l’accompa-gnement personnalisé constituait donc l’opportunité de répondre aux questionnements et aux incertitudes professionnelles face au défi de la démocratisation du lycée.On peut instaurer un dispositif règle-mentaire d’une façon très administra-tive voire autoritaire mais on connait les limites de l’exercice et l’enterre-ment progressif qui lui succède. Pour réussir la mise en œuvre de dispo-

sitions nouvelles, il faut tout d’abord avoir le sentiment qu’elles répondent à un questionnement effectif : c’était le cas au lycée, mais cela, on l’a constaté de nombreuses fois, n’était pas suffisant. Pour que les choses s’inscrivent dans le réel positivement, la démarche doit être appropriée.

Pour ces raisons, une phase de réflexion a été installée, à la fois large et informelle de telle façon que l’accompagnement soit perçu non comme un objectif en soi mais plutôt comme un moyen. Au fil de la réflexion, la démarche s’est structu-rée : les instances, conseils d’ensei-gnement, conseil pédagogique ont débouché sur une structuration du projet global intégrant l’accompa-gnement ; le conseil d’administration a validé : un trimestre a permis cet aboutissement.

Cette globalité s’est trouvée incarnée dans l’introduction de l’accompa-gnement sur tous les niveaux et de façon différenciée. De fait, toutes les ressources habituelles : dédouble-ments, thèmes disciplinaires, orien-tation, implication des professeurs principaux ont été mises en œuvre.

Pas de révolution donc, mais plutôt une mise en ordre, en synergie, de pratiques connues mais qui, fédé-rées dans l’accompagnement per-sonnalisé, font sens.

Si l’accompagnement est désor-mais installé dans les pratiques au lycée, il n’est pas l’alpha et l’oméga de la cohérence pédagogique. Il vaut car il s’inscrit dans des démarches coordonnées et articulées les unes aux autres. Dans cette dynamique, on peut citer le tutorat, le soutien, les stages de remise à niveau, les études encadrées, le travail sur l’autonomie et la responsabilisation, le travail sur l’orientation, toutes conduites relevant d’une organisa-tion pédagogique fondée sur l’indi-vidualisation. Ce travail fédérateur, a suscité l’engagement et l’enthou-siasme des équipes pédagogiques et éducatives.

Ainsi, le lycée Montesquieu, comme nombre d’autres, s’est engagé dans une réforme qui trace les contours d’une évolution profonde de notre système éducatif et qui ouvre les portes des connaissances et des savoirs au plus grand nombre.

L’accompagnement personnalisé au lycée Montesquieu à Bordeaux : une démarche globale

Le pilotage L’Accompagnement Personnalisé (AP) en seconde professionnelle est piloté par la proviseure adjointe et la chef de travaux. Les séances d’AP sont animées par des professeurs volontaires d’enseignement général et d’enseignement professionnel, par la professeure documentaliste, la conseillère principale d’éducation, l’infirmière.

Cette diversité des intervenants facilite la transversalité et permet de développer des compétences très variées. Une réunion de concerta-tion est mise en place en fin d’an-née scolaire pour préparer l’année suivante. La coordination des sé-quences est assurée par la chef des travaux.

L’organisationNous accueillons 4 spécialités de seconde professionnelle : 2 filières tertiaires et 2 filières industrielles. Ces 4 classes ont leurs 2h d’AP en barrette de 13h à 15h le mardi. Les 108 élèves sont répartis dans des groupes de 10 élèves des 4 sec-tions. Les groupes sont fixes, définis en début d’année. Chaque groupe suit un atelier pen-dant une période de 3 semaines, puis passe à un autre atelier. Des concertations ont lieu toutes les 7 semaines.

Le contenu7 ateliers sont mis en place, ils sont animés soit par un enseignant, soit co-animés par deux ou trois. La règle étant dix élèves par profes-

seur, un atelier peut donc accueillir de 10 à 30 élèves.

Les 7 ateliers proposés sont :• La culture informationnelle• Les clés de la réussite• Réaliser et présenter un

diaporama• Lire et appliquer une consigne• Acquérir la confiance en soi,

apprendre à se connaître, gérer son stress

• Apprendre le tableur Excel• Ce Je(u) entre nous

Le contenu pédagogique de chaque séquence est défini par les pro-fesseurs en charge de l’AP. Les groupes d’AP sont déterminés dès la rentrée et une présentation de l’AP est faite aux élèves.

L’accompagnement personnalisé en seconde professionnelle au lycée professionnel Philippe Cousteau à Saint André de Cubzac.