3 ENFANTS SUR 10 SAUTENT LE PETIT-DEJEUNER · 3 ENFANTS SUR 10 SAUTENT LE PETIT-DEJEUNER AU MOINS...

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COMMUNIQUE DE PRESSE Paris, le 7 septembre 2016 3 ENFANTS SUR 10 SAUTENT LE PETIT-DEJEUNER LA SEMAINE DU GOUT® SE MOBILISE POUR LE PETIT DEJEUNER A LA FRANÇAISE du 10 au 16 octobre 2016 Pour commencer l’année du bon pied et faire le plein d’énergie, rien de mieux qu’un petit déjeuner! Pilier du modèle alimentaire français, ce premier de nos trois repas quotidiens est cependant en perte de vitesse. De plus en plus de personnes sautent ce repas et plus particulièrement les adolescents. En 2013, plus de 2 adultes sur 10 et près de 3 enfants sur 10 sautent le petit-déjeuner au moins une fois par semaine révélait une enquête du CRÉDOC en 2013. La Semaine du Goût® se mobilise pour le petit-déjeuner à la française, un modèle « idéal » dans sa composition en terme d’équilibre nutritionnel. MIEUX MANGER POUR VIVRE MIEUX La Semaine du Goût® s’engage pour promouvoir l’éducation au goût et le mieux-manger et ne cesse de se réinventer. Pour cette 27 ème édition, du 10 au 16 octobre 2016, La Semaine du Goût® aura pour thématique phare « Mieux manger pour vivre mieux » et crée à cette occasion le Club France du Goût®. Groupe de réflexion et d’échanges composé de scientifiques, chercheurs, industriels de l’agro-alimentaire, associations, prescripteurs, le Club France du Goût® réunit ces experts qui ont rarement l’occasion d’échanger ensemble autour de grands sujets sur le goût et l’alimentation avec pour ambition la sauvegarde du bien-manger et le soutien de nouvelles habitudes de production et de consommation. C’est le thème du petit-déjeuner qu’a choisi d’aborder comme premier sujet de débat le Club France du Goût®, en partenariat avec « Le Collectif du Petit-déjeuner à la française » qui réunit les filières du jus de fruits, du lait, des confitures et compotes, et du pain.

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COMMUNIQUE DE PRESSE Paris, le 7 septembre 2016

3 ENFANTS SUR 10 SAUTENT LE PETIT-DEJEUNER LA SEMAINE DU GOUT® SE MOBILISE POUR LE PETIT DEJEUNER A LA FRANÇAISE

du 10 au 16 octobre 2016

Pour commencer l’année du bon pied et faire le plein d’énergie, rien de mieux qu’un petit déjeuner! Pilier du modèle alimentaire français, ce premier de nos trois repas quotidiens est cependant en perte de vitesse. De plus en plus de personnes sautent ce repas et plus particulièrement les adolescents. En 2013, plus de 2 adultes sur 10 et près de 3 enfants sur 10 sautent le petit-déjeuner au moins une fois par semaine révélait une enquête du CRÉDOC en 2013. La Semaine du Goût® se mobilise pour le petit-déjeuner à la française, un modèle « idéal » dans sa composition en terme d’équilibre nutritionnel.

MIEUX MANGER POUR VIVRE MIEUX La Semaine du Goût® s’engage pour promouvoir l’éducation au goût et le mieux-manger et ne

cesse de se réinventer. Pour cette 27ème

édition, du 10 au 16 octobre 2016, La Semaine du Goût® aura pour thématique phare « Mieux manger pour vivre mieux » et crée à cette occasion le Club France du Goût®. Groupe de réflexion et d’échanges composé de scientifiques, chercheurs, industriels de l’agro-alimentaire, associations, prescripteurs, le Club France du Goût® réunit ces experts qui ont rarement l’occasion d’échanger ensemble autour de grands sujets sur le goût et l’alimentation avec pour ambition la sauvegarde du bien-manger et le soutien de nouvelles habitudes de production et de consommation.

C’est le thème du petit-déjeuner qu’a choisi d’aborder comme premier sujet de débat le Club France du Goût®, en partenariat avec « Le Collectif du Petit-déjeuner à la française » qui réunit les filières du jus de fruits, du lait, des confitures et compotes, et du pain.

Les experts qui se sont réunis dans le cadre du Cluster Petit-déjeuner/Club France du Goût® :

Véronique ROUSSEAU, Diététicienne de l’INSEP, en charge de la préparation diététique des sportifs de haut niveau

Gabriel TAVOULARIS, Directeur d’études et de recherche – Pôle Consommation et Entreprise du CRÉDOC,

Jean EPSTEIN, Psychosociologue et co-fondateur du GRAPE (Groupe de Recherche et d’Action Petite Enfance)

Béatrice de REYNAL, Nutritionniste & Créatrice de NutriMarketing

Emmanuelle MAIGNE, Responsable des questions éducatives à l’APEL – Association de Parents d’élèves des écoles Libres

Anne SADE-BAYOL, Directrice d’école à Clignancourt

François DAUBINET, Chef Pâtissier chez Taillevent

Ensemble, ils ont dressé un constat de la prise du petit-déjeuner en France et ont tenté d’y apporter des solutions :

• REPAS FONDATEUR DE TOUT L’EQUILIBRE ALIMENTAIRE DE LA JOURNEE 91% des français considèrent le petit-déjeuner comme un moment plaisir pour commencer la journée. Premier repas de la journée, il apporte des nutriments essentiels et l’énergie nécessaire pour la matinée. Le petit-déjeuner, qui favorise la concentration, l’attention et la bonne humeur, doit couvrir environ 20% de nos besoins énergétiques journaliers (25 % en glucides, 20% en vitamine C ou encore 25% en calcium).

• LE PETIT-DEJEUNER EN PERTE DE VITESSE L’évolution socio-économique, la crise économique, la baisse du pouvoir d’achat, le manque de sommeil et la présence croissante des écrans expliquent cette tendance à la baisse du petit-déjeuner.

• LES EXPERTS MILITENT POUR LA VALORISATION DU PETIT-DEJEUNER A LA FRANÇAISE

∞Le plus complet et le moins cher ∞Un moment de partage, gourmand et savoureux

• ADAPTER CE MOMENT à notre époque en impliquant famille et école sur l’importance de ce repas dans la vie quotidienne.

LE PETIT-DÉJEUNER EN PERTE DE VITESSE

Le petit-déjeuner est le premier repas de la journée, celui qui doit couvrir environ 20% de nos besoins journaliers. « Le petit-déjeuner est LE repas fondateur de l’équilibre alimentaire de la journée. Ceux qui prennent un petit-déjeuner sont plus sveltes et plus performants, comme le démontrent un certain nombre d’études épidémiologiques » insiste Béatrice de Reynal.

Le petit-déjeuner est l’un des repas préférés des français : 91% des français le considèrent comme un moment plaisir pour commencer la journée. Pour 95%, il s’agit d’une source d’énergie indispensable (Source : Enquête CSA pour UNIJUS 2014). Néanmoins, depuis une dizaine d’années, ce repas est en perte de vitesse.

3 ENFANTS SUR 10 SAUTENT LE PETIT-DEJEUNER AU MOINS UNE FOIS

PAR SEMAINE

Les enquêtes du CRÉDOC mettent en évidence une baisse générale de la prise du petit-déjeuner, plus accentuée chez les adolescents. En 2013, plus de 2 adultes sur 10 et près de 3 enfants sur 10 sautent le petit-déjeuner au moins une fois par semaine. 87% des 3-10 ans prennent un petit-déjeuner tous les jours, 71% des 11-14ans, et seulement 50% des 15-17 ans (Source : CRÉDOC-CCAF 2013).

Le petit-déjeuner est, après le dîner, le repas le plus souvent pris en famille. Pourtant, en 2013, les petits-déjeuners sont majoritairement pris seuls (54%) (Source CRÉDOC-CCAF 2013). « On s’aperçoit que le repas du petit-déjeuner est pris de plus en plus seul alors même que la famille est présente dans la maison. » explique Gabriel Tavoularis.

POURQUOI ?

Si les données de ce constat sont bien connues, la table ronde a permis aux experts de partager des analyses et d’expliquer ce déclin.

- L’évolution socio-économique : L’importance du temps de repas partagé, du fait

d’évolutions socio-économiques, doit être mise en regard avec des obligations spécifiques au matin (horaires différents au sein des familles, manque d’appétit, etc.). Comme le souligne Béatrice de Reynal, « la manière dont notre modèle français est conçu socialement, avec des temps de repas construits, est effectivement déterminant dans notre équilibre nutritionnel par rapport à d’autres pays et c’est une bonne chose. Il nous faut cependant aussi intégrer la difficulté à se mettre à table ensemble pour un certain nombre de familles par rapport aux contraintes de temps actuelles. »

- La crise économique et la baisse du pouvoir d’achat. « Les études menées montrent en effet que ces dernières années, dans les foyers les plus défavorisés et les foyers les moins diplômés, la tendance à sauter le petit-déjeuner est plus importante : on est clairement dans des arbitrages entre le petit-déjeuner d’un côté et le déjeuner et le dîner de l’autre, qui sont plutôt privilégiés » explique Gabriel Tavoularis.

- L’impact du sommeil et la présence croissante des écrans : « D’une manière

générale, les enfants se couchent trop tard, du fait notamment des écrans. Il est

cependant encore temps d’inverser cette tendance. Il faut coucher l’enfant tôt pour

qu’il se lève également tôt et ait le temps de prendre tranquillement son petit-

déjeuner. » déclare Gabriel Tavoularis.

Cette tendance du petit-déjeuner comme un repas de moins en moins partagé correspond à

des évolutions sociales qui ont un impact significatif sur la difficulté de construction de

repères chez les enfants. Comme le souligne Jean Epstein, psychosociologue :

Il convient de revenir à la question de l’importance en soi du petit-déjeuner

d’un point de vue social. Je regrette que dans notre culture le petit-

déjeuner soit trop souvent considéré comme secondaire. Cela a un impact

certain sur l’enfant, notamment dans sa construction de repères.

Pourtant, le petit-déjeuner est le repas fondateur de l’équilibre alimentaire de la journée. En effet, il permet de mieux contrôler l’appétit tout au long de la journée, pour éviter les fringales de la matinée et limiter les grignotages. Le petit-déjeuner n’est pas petit ! C’est le repas le plus important de la journée.

LES EXPERTS MILITENT POUR LA VALORISATION DU PETIT-DÉJEUNER À LA FRANÇAISE Pour cette nouvelle édition, La Semaine du Goût® met le petit-déjeuner à l’honneur afin de lui rendre son statut de repas indispensable en proposant des pistes de solutions face à son déclin, et de valoriser la diversité du petit-déjeuner à la française.

LE PLUS COMPLET ET LE MOINS CHER

Le petit-déjeuner apporte les nutriments essentiels ainsi que l’énergie nécessaire pour la journée. Il favorise la concentration, l’attention et la bonne humeur. Les français privilégient la VARIETÉ. Le petit-déjeuner à la française représente un modèle « idéal » dans sa composition en termes d’équilibre nutritionnel :

- 1 produit céréalier (idéalement pain complet) = apport en glucides complexes et fibres Accompagné de beurre (apport en lipides et vitamine A) et de confiture (plaisir et gourmandise)

- 1 produit laitier = apport en protéines et calcium - 1 Jus de fruits/fruits = apport en énergie, vitamines (dont la vitamine C) et minéraux

Le petit déjeuner à la française est également le MOINS CHER ET LE PLUS SIMPLE, puisque composé essentiellement de produits bruts, faciles à préparer et à assembler : nul besoin de cuisiner le matin pour faire son petit-déjeuner.

GOURMAND ET SAVOUREUX

En France, pays de tradition culinaire, manger est avant tout un plaisir. Le repas en famille reste un rituel savoureux et apprécié. Outre le fait qu'il doit être nourrissant, « le petit-déjeuner est un temps durant lequel on se fait plaisir, on ne se culpabilise pas et où l’on peut se permettre de manger des choses sucrées. On ne retrouve pas cette liberté dans les autres repas, plus normés. » explique Gabriel Tavoularis. Il est important que chacun ait plaisir au petit-déjeuner, les enfants comme les adultes. Un enfant qui verra ses parents se servir et proposer du pain avec du beurre et de la confiture aura envie lui aussi de prendre un petit-déjeuner. Exemplarité et gourmandise se rejoignent alors dans une logique de plaisir. La gourmandise, au-delà de la notion de plaisir, joue un rôle social important comme le souligne Jean Epstein : « Dans la notion de temps partagé, il y a la notion de plaisir partagé, de goûter ensemble, autant de choses qui créent du lien social. »

ADAPTONS LE PETIT-DÉJEUNER À NOTRE ÉPOQUE

TOUS IMPLIQUÉS Chacun a sa place dans la revalorisation du petit-déjeuner : Famille et École peuvent ainsi co-éduquer les enfants et la famille et insister sur l’importance de ce repas dans la vie quotidienne.

La réponse se trouve dans la co-éducation : une éducation par les parents avec l’attention aux repas et la notion de partage, une éducation par l’école avec une approche plutôt santé et diététique, et une approche par les acteurs du sport avec une approche plus orientée vers la performance au quotidien. Ce sont des approches complémentaires qui s’équilibrent selon les situations familiales souligne Véronique Rousseau.

Le couple parent/enfant est central dans l’éducation à la nutrition et plus particulièrement à l’éducation à l’importance du petit-déjeuner. L’exemplarité est un élément structurant qui va déterminer le fait que l’enfant prenne un petit-déjeuner mais aussi qu’il devienne un adulte qui adoptera cette habitude.

Les enfants suivent comme des caméléons le comportement parental, explique Béatrice de Reynal. « S’ils voient leurs parents escamoter le petit-déjeuner, ils l’escamoteront. S’ils prennent juste un café rapidement en regardant leur tablette, ils feront de même. S’il fallait cependant instituer une seule norme à donner, ce serait une interdiction totale des écrans pendant les repas.

L’école a un rôle fondamental dans les constats, dans l’alerte et dans l’enseignement à l’éducation alimentaire, tout en tenant compte de la diversité des situations et de la frontière entre école et vie privée.

Nous sommes moteurs sur les questions de sensibilisation mais le temps du petit-déjeuner est un temps hors de l’école » ajoute Anne Sade-Bayol, « et dans cette logique d’information et d’éducation, les infirmières et médecins scolaires ont également un rôle central à jouer.

9 PETITS DÉJEUNERS SUR 10 SONT PRIS À LA MAISON

Le nomadisme n’est pas une tendance de fond, comme l’explique Gabriel Tavoularis, Directeur d’études au CRÉDOC : « Les études montrent que la consommation nomade n’explose pas en notre pays. En France, on est assez mono-tâche, même lorsque l’on mange. A titre d’exemple, la mode du café à emporter lancée par une grande enseigne américaine, si elle a intéressé certains citadins, elle n’a pas réussi à s’installer dans la durée. Ce nomadisme, ou le fait de manger en marchant ou dans le métro ou en travaillant, n’est pas inscrit dans notre culture française. ».

François Daubinet milite plutôt pour la nécessité de prendre du temps : « En termes de produits, je considère lait, pain et fruits comme la base du petit-déjeuner et ce sont des produits sains. Mais il me semble qu’il faut faire comprendre aux gens qu’il faut prendre du temps. Si on s’écoute, c’est vrai que l’on n’a jamais de temps : il faut casser cela et prendre du temps le matin. Le nomadisme ne peut être qu’une solution temporaire exceptionnelle. Il faut trouver des solutions faciles et il y en a».

Et si le vrai retour au petit-déjeuner à la française était la solution pour être plus concentré, être en meilleure santé, plus fort, sans que le porte-monnaie des français en prenne un coup ? C’est la conclusion des experts réunis dans le cadre du Cluster Petit-déjeuner, organisé par le Club France du Goût®.

PLUS D’INFOS SUR WWW.LEGOUT.COM Contacts Presse : Lorella Contardo – [email protected] - 01 41 34 20 45 Valérie Duthey - [email protected] - 01 41 34 21 10 Contact Direction: Sophie Gerstenhaber - [email protected] - 01 41 34 20 46 À propos de la Semaine du Goût® Depuis 1990, cette manifestation donne l’occasion aux professionnels et au grand public, de se retrouver pour s’initier au goût et aux richesses du patrimoine culinaire français, tout en s’inscrivant dans le cadre d’un mode de vie équilibré. S’étant dissociée du CEDUS, elle est orchestrée par le Groupe Hopscotch et est placée sous le Haut Patronage du Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. À propos du Collectif du petit-déjeuner à la française Par ses actions depuis 2014, « Le Collectif du Petit-déjeuner à la française », réunissant UNIJUS (Union Nationale Interprofessionnelle des Jus de Fruits), SYNDILAIT, (Organisation professionnelle des fabricants de laits de consommation liquides), les fabricants de confiture et de compote du groupe « fruits » de la FIAC (Fédération des industries d'aliments conservés) et la Fédération des Artisans Boulangers-Pâtissiers de Paris, appellent à la mobilisation des acteurs politiques, économiques, de l’éduction et de la santé pour faire du « Petit-déjeuner à la française » un axe majeur de leurs actions. En outre, ce groupe se mobilise dans le cadre de La Semaine du Goût® pour valoriser l’importance du petit-déjeuner en organisant notamment des Leçons de Goût dans les écoles.

Le petit-déjeuner, une thématique phare et

structurante de la Semaine du Goût® 2016

avec : Des milliers de Leçons de Goût dans les écoles

autour du petit-déjeuner

L’ouverture de la Rencontre Nationale des Chefs de

demain avec le petit-déjeuner

Des documents pédagogiques fournis aux

enseignants sur le petit-déjeuner.