#3: Education en Afrique

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La 3ème édition du magazine Inspire Afrika est en ligne..Avec Gossy Ukanwoke, Andy Nziengui et Churchill Nanje

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L’association The Nakande’s Pro-ject a organisé durant les mois de Mars et Avril deux conférences. La première organisée à Paris a connu un franc succès avec la participa-tion et la collaboration de Hapsa-tou Sy, créatrice et directrice des es-paces de beauté Ethnicia. Du coté de New York on a aperçu des inter-venates de choix tel que Yetunde Odugbesan et Fatima Bocoum.

Le 30 Mars dernier, Invest Africa s’est tourné vers le Ghana pour son second projet d’investissement. Le volunteer Partnership for West Af-rica (VPWA) construira une usine qui se concentrera sur les familles rurales qui souhaitent travailler dans le secteur agroalimentaire. Cette usine permettra aux fermiers du village d’Akuapim d’augmenter leur productivité et par con-séquent d’ augmenter leur revenu.

INSPIR’ NEWS

INSPIRE AFRIKA - AVRIL 2012

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Après le succès de la Way-C, première tablette tactile africaine, Verone Mankou, son concepteur a récemment annoncé qu’il mettrait sur le marché un smartphone con-fectionné par son entreprise VMK. La présentation du Smartphone est prévu pour le 30 Mai prochain au Congo. Il devrait être disponible dans quelques mois. Il a également confirmé sa présence au New York Forum Africa.

La philantrope Nigériane Yetunde Odugbesan est depuis le 29 Janvier dernier à la tête de l’organisation Young Woman’s Guide (en Français le guide de la jeune femme). Comme son nom l’indique, cette organisation à pour but de guider les jeunes femmes dans leur carrière professionelle à travers des ac-tivités humanitaires ou des discussions.

INSPIR’ NEWS

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INSPIR’ ASSOCIATIONGeorges Malaika Foundation

INSPIR’ INTERVIEWGossy Ukanwoke

FOCULTUREEducation and Shaping Culture

INSPIR’ START-UPNjorku

INSPIR’ POLITIC’Andy Nziengui

4 QUESTIONS AGossy Ukanwoke

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INSPIRE AFRIKA - AVRIL 2012

L’Education Sera La CléParler d’accès à la connaissance en tant qu’arme de développement en 2012 semble désuet. Il est évident qu’un peuple qui ne s’instruit pas est un peuple qui s’ignore. Car en effet, le savoir

ne consiste pas seulement à accumuler des connaissances, il per-met également de les utiliser à bon escient. Tant que l’on ne SAIT pas, l’on ignore de quoi on est réellement capable. Ainsi, l’éducation demeure l’une des préoccupations ma-jeures dans une Afrique où plus de la moitié de la population est jeune. Même si les offres éducatives ont considérablement évolué en 50 ans, il reste difficile, voire compliqué d’éduquer dans cer-taines zones du continent. Peu de livres, peu de bibliothèques, peu d’espaces culturels : le manque de structures éducatives et de matériel d’apprentissage se confronte aujourd’hui à une explosion démographique rela-tivement importante. Une situation délicate, qui est à l’origine d’une émigration massive vers l’occident, pour ceux qui en ont les moyens. Il est donc nécessaire de mettre sur pied des réformes éduca-tives efficaces pour assurer un égal accès aux ressources et limiter la fuite des cerveaux. C’est ce que s’attellent à faire nos invités de ce mois. Gossy Ukanwoke, par exemple, jeune étudiant de la Gime American Université a mis sur pied plusieurs initiatives en ce sens, dont une université hybride en ligne. Que ce soit par la tribune politique (Andy Nziengui), ou par l’exploitation d’Internet (Njorku), certains de nos jeunes leaders essaient d’apporter des pistes de solutions pour faire évoluer le continent. Et c’est tout à leur honneur ! Bonne lecture.

Joan Y.

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GEORGES MALAIKA FOUNDATION:OFFRIR L’INSTRUCTION

INSPIR’ ASSOCIATION

INSPIRE AFRIKA - APRIL 2012INSPIRE AFRIKA - AVRIL 2012

Lorsqu’ils ne vont pas à l’école, les enfants sont plus facilement exposés à la délinquance sociale et à l’ignorance. Ce manque d’éducation est dangereux dans la mesure où elle réduit les oppor-tunités de développement d’un pays, ou à plus grande échelle, d’un continent. C’est pour cette raison que l’éducation est le centre d’intérêt de nombreuses organisations à but non lucratif telles que Georges Malaika Foundation (GMF). Imaginez le monde et toute sa population. Faites un zoom et ob-servez tous les continents. Maintenant, imaginez l’Afrique et ses 52 pays; en-suite sélectionnez l’un d’entre eux: la République Démocratique du Congo. Zoomez de nouveau et allez à Lubum-bashi plus précisément dans un petit village au sud est, appelé Kalebuka. Là-

bas, vous découvrirez l’endroit où GMF a décidé de créer un paradis sur terre. Fondée en 2007 par Noella Coursa-ris Musunka, l’association Georges Malai-ka Foundation vient en aide à des jeunes filles congolaises âgées de 5 à 18 ans, en leur fournissant un environnement d’apprentissage décent. Avec 104 filles à sa charge, l’objectif principal de cette association est de soutenir ces jeunes en leur offrant une atmosphère propice aux études. Consciente du fait que la compétitivité permet à l’être humain de se dépasser, GMF fournit également des bourses aux meilleures élèves de l’école. George Malaika Foundation s’est également engagée à aider la commu-nauté du village de Kalebuka, un village situé dans la partie sud-est du Congo. Le personnel de l’école est formé de 8 personnes issues de la communauté

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Pierre, Mamy, Maguy, Alice, Thérèse, Au-bin et Kilufya. L’école a été inaugurée avec deux salles de classes pour la maternelle et deux classes pour l’enseignement pri-maire. Dans quelques mois, l’école aura trois classes de primaire supplémentaires et augmentera la taille de sa cantine. Plus tard, l’école est sensée compter dix salles de classes et des installations en plus. La construction de l’école a aussi permis de donner du travail à la population du village. En effet, la fondation donne aux travailleurs du village la possibilité de développer leurs compétences afin que ces-dernières puissent être exportées en dehors des projets de l’association. GMF s’attelle aussi à éduquer les adultes. D’une part des cours spéciaux

sont dispensés aux adultes de la com-munauté. Durant ces cours, l’association donne à ces adultes l’occasion de dével-opper leur capacité à lire et à écrire en français. Les cours sont dispensés deux fois par semaine et conduiront les par-ents de la communauté à avoir «des con-ditions de vie plus élevé ». D’autre part, le personnel scolaire est obligé de suivre des cours d’informatique pendant trois mois afin de rester à la pointe des nou-velles technologies. Pour la prochaine année scolaire, 104 nouvelles jeunes filles auront en-core besoin d’un parrainage. Nous pouvons tous aider en nous connect-ant sur le site de la fondation et en fai-sant un don.

Joan Y.

INSPIR’ ASSOCIATION

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Eduquer Requiert une exigence particulière: vous devez être disposés à aider les autres sans rien attendre en retour. Gossy Ukanwoke , un jeune étudiant nigérian de vingt-trois ans en est la preuve vivante. En 2010, il a décidé d’aider les étudiants de son école en leur fournissant une plate-forme appelée Students Circle. Students Circle est une bibliothèque virtuelle où les étudiants peuvent travailler en groupe ou individuelle-ment. Grâce aux ressources provenant des meilleures universités du monde (MIT, Uni-versité de Californie, Irvine et bien d’autres), Gossy a rendu accessible des outils scolaires de haute qualité gratuitement. Rencontre...

GOSSY UKANWOKE: AIDER SANS RIEN ATTENDRE EN RETOUR

INSPIR’ INTERVIEW

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Qui est Gossy Ukanwoke?Je suis étudiant en Management des Syste-mes d’Information à l’Université Américaine de Girne (Chypre). J’ai toujours voulu trouver des solutions aux réels problèmes de la vie, quelque soit leur nature. J’utilise la technologie pour fournir ces multiples solutions et cette envie m’a pratiquement guidé dans tout ce que j’ai entre-pris jusqu’ici. Je suis Chrétien, et j’aime cuisiner quand je ne suis pas devant mon ordinateur.

Avez-vous toujours voulu être un entrepreneur?Non, je ne dirais pas que j’ai toujours voulu être un entrepreneur, mais j’ai toujours voulu être ca-pable de prendre des décisions. Je ne souhaitais pas seulement décider de ce qui allait arriver mais aussi de comment cela devait arriver. A ce-tte période je ne savais pas ce que voulait dire “entreprenariat”, mais si j’avais su, j’aurais sure-ment réalisé que je souhaite devenir un entre-preneur. Je voudrais être un entrepreneur pour les autres entrepreneurs en les aidant à prendre les bonnes décisions.

En vos propres termes qu’est ce que Students Circle? Students Circle…C’est assez long. On a com-mencé comme un réseau social sur lequel nous pouvions fournir de l’aide aux étudiants de mon campus. C’était l’idée de base. Après cela, d’autres écoles ont demandé nos services. Le site est ensuite devenu accessible à plus de per-

sonnes. Nous avons donc dû développer no-tre idée pour essayer d’atteindre le maximum d’étudiants. Aujourd’hui, Students circle est un réseau social destiné aux étudiants, aux profes-seurs et aux universités.Premièrement, nous sommes une plateforme sur laquelle les étudiants ont accès à des res-sources académiques. Ils peuvent interagir et poser des questions relatives à leurs difficultés scolaires. Deuxièmement, sur notre plateforme, les enseignants ont à la fois accès aux informa-tions du site _ qu’ils pourront utiliser pour leurs cours _ et la possibilité d’interagir avec leurs étudiants. Enfin nous permettons aux institu-tions universitaires de communiquer avec leurs étudiants à travers des groupes en ligne par ex-emple.

Combien de membres avez-vous?Il est compliqué de dire avec précision combien de membres nous avons car plusieurs person-nes utilisent nos ressources sans être enregis-trées sur le site. Environ 55,000 personnes se servent de notre plateforme et près de 5,000 l’utilisent en tant que membres réguliers. Les premiers l’utilisent juste pour les informations contenues sur le site alors que les seconds peu-vent en plus profiter des autres fonctionnalités du site comme la discussion en ligne.

INSPIR’ INTERVIEW

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Comment ça marche?Les fonctionnalités sont différentes selon que l’utilisateur est un étudiant, un professeur ou une université. Les étudiants par exem-ple doivent d’abord créer un compte gratuit et ensuite rejoindre les groupes correspon-dant à leurs centres d’intérêts. Au sein de ces groupes, ils peuvent poser des questions rela-tives à leur difficulté, aider les autres étudiants ou discuter avec leurs « amis » sur le réseau. De plus, ils peuvent effectuer des recherches au moyen de ressources académiques afin de s’en servir comme référence. Il est important de noter que si un utilisateur étudie seul et rencontre un problème, il peut simplement poster ses questions dans le groupe rattaché au cours et il recevra une réponse très rapide-ment.

What is the source of the available courses on Students Circle ?Nous sommes membre du OpenCourseware Consortium qui est un consortium de 250 uni-versités à travers le monde. On trouve dans ce-tte association des universités telles que MIT, Stanford ou encore Oxford et Harvard. Les cours que nous proposons proviennent donc de ces universités qui ont généreusement ac-cepté de nous aider. Notre site procure des cours authentiques gratuitement, alors que les gens ont parfois besoin de payer pour les

avoir.

Pourquoi avez-vous décidé de porter votre at-tention sur les étudiants?Comme je l’ai dit plus haut, je veux juste ap-porter des solutions aux problèmes. Les étu-diants font face à plusieurs problèmes que je pensais pouvoir résoudre: C’est ce que j’ai fait. J’ai crée quelque chose qui pourait aider les étudiants de mon université.

Quel est l’avantage comparatif de Students Circle ?Notre avantage comparatif est lié à notre orig-inalité. Je ne dirais pas que nous sommes les premiers à toucher ce secteur, mais je pense que nous sommes les premiers à intégrer l’aspect social, et interactif. Par ailleurs, nous avons un large réseau d’universités ce qui est un avantage conséquent, et plus important encore nous nous soucions vraiment des étu-diants. Troisièmement, l’inscription au réseau est gratuite meme si nous y avons investit beaucoup d’argent. Mon but ce n’est pas de faire du bénéfice. J’essaye juste d’aider. Si je me fais de l’argent tant mieux, si je ne m’en fais pas, tant pis parce que ce n’est pas mon objectif premier. On continuera d’entretenir le site tout en s’assurant que les étudiants dis-posent des meilleures ressources.

INSPIR’ INTERVIEW

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Twitter.com/inspireafrikaINSPIRE AFRIKA,Le magazine en ligne des entrepreneurs Africains.Soyez informés, soyez inspirés.SUIVEZ NOUS!

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Dans une conversation en voiture avec deux amis, un ghanéen et un français, mon ami Ghanéen parlait de ses études secondaires. Il les a poursuivi à Accra et a obtenu sa licence dans une Université publique au Ghana. Surpris, mon ami fran-çais a demandé: “Alors, tu as eu un diplôme en Afrique ?” Cette question naïve révèle en fait la perception générale que certains ont à propos des diplômes Africains, sou-vent sous- valorisés.

De nombreuses raisons justifient cette vision partielle de l’éducation en Afrique. Essayez de taper « éducation en

Afrique » sur Google et vous ne trouverez rien d’autre que des organisations à but non lucratif faisant la promotion des écoles qu’ils construisent dans des villages. Bien sûr, ceci n’est pas une mauvaise chose, mais tend à montrer que beaucoup ignore qu’il existe en Afrique, comme partout ail-leurs, des établissements d’enseignement de qualité qui forment des étudiants hautement qualifiés. D’autre part, Il faut reconnaitre que l’émigration massive des étudiants africains vers les universités occi-dentales contribue à alimenter ce préjugé sur les systèmes d’enseignement africains.

En effet, Selon l’UNESCO, les étudi-

ants de l’Afrique sub-saharienne sont les plus mobiles au monde quand il s’agit de se déplacer pour des études. En résumé, un étudiant étranger sur seize poursuit des études hors de son pays d’origine.

Demandez à vos parents ou mieux, à vos grands-parents comment s’est déroulée leur éducation. Dans la plupart des cas, elle était basique : quelques-uns seulement ont eu l’opportunité d’aller à l’Université. Ils ont pu suivre des cours à l’école primaire et ter-miner le lycée pour les plus chanceux. Mais

les responsabilités familiales les ont vite forcé à prendre d’autres voies _ plus com-pliquées_ vers le succès.

Cependant, nos parents ont pu réus-sir suffisamment pour nous fournir la pos-sibilité d’aller plus loin qu’eux. Aujourd’hui, les jeunes africains sont mieux instruits. Il est tout à fait envisageable de poursuivre tout sons cursus scolaire sur le continent sans forcément avoir à aller à l’étranger se former. Evidemment, cela dépend de la fil-ière que l’on choisi.

FOCULTURE

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Amma O.

FOCULTURE

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Dans le cas de mon ami ghanéen, il a fallu qu’il cherche un master à l’étranger. Toutefois, le fait de faire ses études en oc-cident était le meilleur moyen pour lui de rentrer au Ghana pour y mettre son ex-périence à profit.

Il y’ existe aussi un conflit évident entre les jeunes et les anciens en ce qui concerne l’éducation et la manière de la percevoir. Rappelez vous de l’article «Ne touche pas à mon poste» dans notre pre-mier Kimbo-Tout. Le conflit générationnel est à l’origine d’une sorte de course au lead-ership perpétuelle entre « jeunes et vieux ». Le fait d’être mieux informés pousse les jeunes à se rebeller contre certaines men-talités rétrogrades à remettre en question tout un système.

Ceci participe donc à la constitution d’un nouveau paysage social et culturel, où à terme, la nouvelle et l’ancienne géné-ration de leaders vont être obligées de co-habiter pour mieux servir les intérêts de la communauté. Ce consensus entre généra-tions semble être l’un des moyens les plus

appropriés pour aboutir à la mise en place d’une Afrique prospère, à la fois moderne et fidèle à ses valeurs. Un espoir donc pour le continent, qui voit se constituer une gé-nération active, ambitieuse et ouverte sur le monde.

Les jeunes ont compris cet enjeu. Malgré la fuite des cerveaux qui reste un véritable problème, nombreux sont ceux qui veulent agir dans le but de permettre un « retour des cerveaux ». De plus en plus de jeunes rentrent dans leur pays d’origine après leurs études.

Un récent sondage a montré qu’au Ghana par exemple, sur plus de 1,1 million d’étudiants ayant quitté le pays entre 2000 et 2007, seulement 153 000 n’y sont pas re-tournés, que ce soit temporairement ou dé-finitivement.

Selon l’OIM , la paix relative, la sécurité et la stabilité politique dans les pays comme le Mali, l’Ethiopie, l’Afrique du Sud ou le Ghana ont fortement contribué à cette dy-namique de retour.

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LA PLATEFORME INDISPENSABLE AUX JEUNES DIPLOMES

À l’âge de 20 ans, ChurchillNanje a fondé Afrovision Groupe, une société de technologies de l’information basée à Buea, au Cam-eroun. Cette entreprise a été crée dans le but de fournir des logiciels et des solutions mobiles aux Camerou-nais et aux Africains en général. En tant qu’entrepreneur Africain, il a rencontré le problème auquel est con-fronté la majorité des employeurs sur le continent: trouver des employés. Après 3 années de frustration, il a

donc décidé de lancer un projet pour venir en aide à ces chefs d’entreprises qui souhaitent faire revenir “les meil-leurs talents en Afrique.” Pour mener ce projet à bien, Churchill s’est mis en collaboration avec Bertrand Kima, un autre entrepreneur africain et, en-semble, ils ont créé Njorku. Il s’agit de la même idée de base que Google Recherche: “Njorku sur d’autres sites web sur les emplois et les stratifient en fonction de leurs pays respectifs.”

INSPIR’ START-UP

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Quand avez-vous décidé de travailler avec Bertrand? N’est-il pas difficile de travailler avec quelqu’un qu’on a jamais vu?Churchill Nanje: J’ai commencé à travailler avec Ber-trand en 2010. Quand nous avons parlé en ligne, il m’avait expliqué qu’il avait décidé de créer une com-pagnie de développement web basée aux Etats-Unis mais dont les projets seraient exécutés au Cameroun. En fait notre association sur le projet Njorku était plus une façon d’étendre un partenariat qui existait déja.

Nous aimerions avoir plus de détails sur le lancement de Njorku. Qu’est ce qui vous a fait comprendre que ce serait un projet intéressant à mettre sur pied?Bertrand Kima: Tout d’abord, il faut savoir que Njorku signifie Eléphant en langue Dikome . Njorku est l’éléphant vertueux qui apporte aux demandeurs d’emplois africains des solutions et des offres adap-tées à leurs qualifications. Il y’a 3 ans, Churchill il m’a parlé de son idée de créer une plate forme qui réper-torierait des offres d’emplois pour les jeunes, en me demandant si je voulais faire partie de l’aventure. J’ai répondu oui sans hésitation, pas seulement par rap-port à l’idée en elle même que je trouvais excellente, mais aussi par rapport à Churchill. J’avais entendu beaucoup de bien de lui et de son travail, notamment grâce Ebot Blaise, un de nos amis en commun.Nous nous sommes donc retrouvés à lancer le projet à 4 : Churchill Nanje, Blaise Ebot, Gontran Segoue et moi même. Il m’a été attribué le poste de Directeur Management, au sein duquel je dois gérer entre au-tres les stratégies business et les relations avec les in-vestisseurs. Le projet Njorku sert de passerelle entre les emplo-yeurs et les demandeurs d’emplois africains à travers des plateformes Internet et Mobile. Ces derniers ont désormais l’opportunité d’être en relation directe les uns avec les autres. Ce qui est un gain de temps con-sidérable, quand on sait à quel point il est laborieux de chercher du travail dans nos pays. A défaut d’aller d’entreprises en entreprises, il sera désormais possible pour les demandeurs d’emploi de contacter plusieurs patrons à la fois. Les entreprises quant à elles, auront la possibilité de choisir directement sur le site, les can-didats qui les intéressent parmi les milliers d’offres de travail présentées. Au delà de cela, Njorku se donne pour mission d’aider les jeunes diplômés à trouver l’emploi qui correspond le mieux à leurs qualifications. De la même manière, nous donnerons des informations supplémentaires et des recommandations aux entreprises qui seront inté-ressées par un de nos candidats.

Que pensez-vous du secteur des ressources humaines

en Afrique?Churchill: Le secteur des ressources humaines au Cameroun n’est pas vraiment développé. Toutefois, plusieurs compagnies s’intéressent à l’Afrique et le secteur technologique est en plein essor sur le conti-nent.Par conséquent, nombreuses sont celles qui se-ront face à un problème de ressources humaines qu’ils n’ont pas connus dans le passé. Elles ont donc besoin dès à présent de structure et de relais efficaces leur permettant de combler le manque à venir.

Que pensez vous du chômage en Afrique?Bertrand: Selon moi, la problématique du chômage en Afrique dépend en grande partie du manque de communication. Les demandeurs d’emploi ne savent pas toujours où et quand chercher du travail. Nom-breux sont ceux qui ne savent pas valoriser leurs com-pétences à travers un Curriculum Vitae. A cause de cette situation, le peu de personnes qui réussissent à trouver un emploi doivent redoubler d’efforts, pour compenser l’absence de travail dans les postes non pourvus. Cette responsabilité est partagée avec les entreprises, qui n’utilisent pas non plus les bons canaux pour dif-fuser leurs offres. En effet, la plupart des demandeurs d’emploi sont des jeunes qui passent plus de temps à faire des recherches sur internet qu’à écouter la radio ou à lire la presse par exemple.De fait, vous conviendrez avec moi que la meilleure solution pour attirer leur attention est de passer par la toile. Njorku rend cela possible aujourd’hui.

Comment s’organise le travail sachant que vous ne vivez pas au Cameroun comme Churchill, et les au-tres membres de l’équipe?Bertrand: Njorku possède un siège ici, dans le Mary-land et bien entendu, nous en possédons un dans chacun des pays dans lesquels nous intervenons. Le siège principal se trouve à Buéa, dans la région Sud-Ouest du Cameroun. Comme je l’ai dit, je suis chargé de gérer tout l’aspect marketing de l’entreprise. Il est aussi question d’attirer les différents investisseurs et partenaires potentiels en leur montrant quels avan-tages ils auraient à s’impliquer dans le projet.

En tant que chef d’entreprise en quoi consiste votre travail à Njorku?Churchill: Njorku est une jeune entreprise donc je fais à peu près tout que ce soit sur le plan technique ou le plan administratif. Je supervise à peu près tout même si je m’occupe plus du design, de la program-mation, de la communication, du développement, etc...

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Commetnt avez-vous formez votre équipe?Churchill: Je suis un développeur saison-nier et c’est la deuxième fois que je forme une équipe technique.J’intègre les gens qui sont à la fois intelligents et passion-nés par l’Afrique. J’encourage la passion et l’intelligence. D’après moi, en assimilant les deux on ne peut qu’avoir de bons résultats.

Quelles sont les différentes étapes à suivre pour créer une entreprise comme Njorku? Bertrand: La route est très longue. Toute-fois, j’évoquerais 3 principales étapes ici: Dans un premier temps, il est indispensa-ble de monter un business plan. Il permet d’identifier dans quelles mesures le pro-jet peut fonctionner, en établissant des repères tels que le montant des capitaux requis, la nature de la cible, les avantages du service fourni pour la cible, etc. Ensuite, il faut choisir le mode de financement. On peut par exemple décider d’avoir des ac-tionnaires ou d’avoir recours à un prêt ban-caire. Pour terminer, il faut choisir la forme légale de l’entreprise, EURL, SARL, SA, SAS,

etc.

Le site web et la compagnie doivent être lé-galisé. Quel est le processus à suivre?Bertrand: Njorku a été légalisé aux USA, au Cameroun, et dans quelques pays. Le stat-ut légal de notre entreprise fait partie de nos priorités. Nous comptons régulariser les choses au fur et à mesure, et pourquoi pas, finir par obtenir de véritables bureaux dans chacun les pays où nous intervenons.

Pensez-vous qu’on puisse brûler ces étapes et procéder autrement?Bertrand: Tous les chemins mènent à Rome. Tout dépend de la personne qui en-gage le projet. Chacun à ses propres idées, son propre itinéraire et un différent accès aux ressources. Donc oui, il existe énormé-ment de possibilités de monter une Start Up comme Njorku. Dans notre cas, l’idée est partie d’une envie de partager collec-tivement des idées et des ressources.

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Quelles sont les ressources techniques necessaires à la construction d’un site web?Churchill: C’est une procédure rela-tivement longue donc je ne donnerais que les informations basiques: il faut avoir un nom de domaine, un serveur web et un ordinateur de développe-ment. Cet ordinateur doit être équipé d’un serveur de développement, de logiciels tels que Dreamweaver, Net beans, Eclipse, et des packs de mise en forme tel que Fireworks et Photoshop. Avec tout ceci, vous pouvez lancer un site web.

A quel type de financement avez-vous ou avez-vous eu recours? Bertrand: Nous privilégions la par-ticipation des investisseurs dans notre projet. Nous sommes en ce moment en pourparlers avec un grand nombre de partenaires autant africains que non – africains. Aujourd’hui, nous sommes en contact avec un partenaire basé au Canada qui a investi dans Njorku. Nous travaillons à obtenir le maximum de financements possibles, d’autant plus qu’il a été question de passer à une version améliorée du site, disponible depuis le 28 Mars 2012, à l’occasion du

1er anniversaire de Njorku.

Quels sont les pièges à éviter et les dif-ficultés qu’on pourrait rencontrer dans votre cas de figure? Bertrand: Ce genre de projet prend énormément de temps. Il faut maîtriser un certain nombre de compétences et accepter très souvent d’être soumis au stress. Commencer une telle entreprise nécessite du courage et de la patiente, surtout lorsque les bénéfices n’arrivent pas directement. A un certain niveau, il faut « sacrifier » sa jeunesse et faire pas-ser ses objectifs professionnels avant toute chose. Nous avons de nombreus-es contraintes, et nous devons faire ex-ister notre éléphant, notre Njorku. Par chance, Churchill est tout à fait con-scient de ces obligations et reste une source de motivation et d’inspiration permanente. Ce qui m’est bien utile lorsque j’ai du mal à gérer à la fois Njorku, mes factures et mes études. J‘imagine qu’il me sera plus facile de me concentrer quand j’aurais obtenu mon diplôme. La situation sera meil-leure une fois que l’entreprise aura ren-contré le succès escompté.

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Lorsqu’il a fallu choisir un ambassadeur pour les objectifs du millé-naire pour le développement (OMD), les Nations Unies n’ont pas hésité à choisir Andy Nziengui. Né en 1984, ce jeune gabonais à la conviction que les jeunes africains doivent prendre des initiatives dans le but de changer leur destin. Il a fait partie des 115 jeunes leaders qui ont été reçus par le président Obama en 2010, dans le cadre du forum pour les jeunes leaders africains. Découvrons…

ANDY NZIENGUI: Faites Place à la

Jeunesse

INSPIR’ POLITIC’

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Pour ceux qui ne vous connaissent pas qui est Andy Roland Nziengui?

Andy Nziengui: Je me définis comme un jeune leader engagé dans la promotion des OMD, des politiques et programmes en faveur des jeunes en Afrique et dans le monde. J’ai 28 ans et je suis diplômé en Sciences Politiques et Relations Internationales de l’Université Jean Moulin Lyon III. Je suis également tit-ulaire d’un Master en Management stra-tégique et d’un Bachelor en Administration des Affaires. En 2004, j’ai intégré le Parle-ment International de la Jeunesse d’Oxfam à Sydney, puis j’ai été copté par le PNUD pour être Jeune leader et ambassadeur des Nations Unies pour les OMD. J’ai été lauréat du Prix de la Francophonie pour l’éducation décerné par la Fondation Paul Gerin-La joie basée au Canada. De plus, j’ai reçu le prix de l’excellence Africaine en 2005. J’ai été Président du Réseau des jeunes leaders du Gabon et Cofondateur du Réseau interna-tional des jeunes volontaires francophones.

Qu’est ce qui vous a poussé à vous engager pour le développement de l’Afrique?

Andy: J’ai été inspiré par l’engagement bé-névole de certains de mes professeurs, Messieurs Bassowou et Kalgora, qui nous encadraient dans le cadre du Club littéraire de notre lycée. Le Parlement international de jeunesse d’Oxfam a été un élément cat-alyseur car j’ai été séduit par les témoign-ages de nombreux jeunes venus du monde entier pour construire un monde meilleur. Le manque des programmes spécifiques en faveur de la jeunesse m’a poussé à rest-er un peu au Gabon, pour faire avancer les choses dans ce pays et en Afrique. Je suis également convaincu et séduit par les idéaux des altermondialistes qui pensent qu’un autre monde est possible, que le

changement est une affaire des hommes et des politiques, et qu’à notre niveau nous pouvons faire la différence, car changer soit soi même c’est changer le monde.

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Avec vos postes dans l’association des jeunes volontaires francophones (JVF), d’ambassadeur de bonne volonté de l’ONU pour les objec-tifs de développement et votre prestigieuse place de vice-président de l’union panafric-aine de la jeunesse. Comment réussissez vous à gérer? Est-ce que toutes ces fonctions vous permettent de faire entendre la voix de la jeu-nesse gabonaise et plus généralement de la jeu-nesse africaine aux oreilles de nos dirigeants?

Andy: En ma qualité de porte parole de la jeunesse, j’essaie de faire de mon mieux en ce qui concerne le plaidoyer et la mobilisation des ressources. J’ai dirigé le réseau JVF de 2004 à 2007, puis je me suis retiré pour donner la chance aux autres. Tout au long des trois dernières années, l’Union Pana-fricaine de la jeunesse a joué un rôle majeur dans le secteur du développement de la jeunesse et en tant que vice-président, je me suis déployé pour le lancement de nombreuses initiatives. Premi-èrement, la décennie de la jeunesse, (2009-2018), et l’entrée en vigueur de la Charte Africaine de la Jeunesse en 2009. Ensuite, j’ai participé à l’Année Internationale de la Jeunesse (2010-2011) et au Sommet de Chefs d’États dédié à la jeunesse en juin 2011, à Malabo, où au nom de la jeunesse af-ricaine et de la diaspora j’ai fait des propositions concrètes acceptées par l’ensemble des Chefs d’Etat. Je travaille actuellement pour une Con-

vention de partenariat entre la jeunesse Africaine et les institutions internationales, qui va aboutir à notre autonomisation de la jeunesse et à la mise en œuvre de la charte Africaine de la jeunesse.

Sachant que les jeunes sont souvent stigma-tisés à cause de leur manque d’expérience, pensez-vous qu’il est judicieux de leur at-tribuer des postes de responsabilité?

Andy: La très récente révolution du jasmin au Maghreb prouve véritablement que la jeunesse est au centre des multiples crises qui secouent le monde contemporain. Elle est à la fois enjeu, ac-teur et victime de ces crises. Elle représente une masse énorme exposée aux manipulations les plus suspectes et aux exploitations les plus incon-trôlables. Pour éviter des surprises désagréables, il est urgent de mener une réflexion en vue de donner à la jeunesse la possibilité de se pren-dre en charge et d’être au cœur des décisions. Pour ma part, la jeunesse doit être associée à la gestion des conflits politiques et économiques. Elle joue et doit jouer un rôle majeur dans les pro-grammes et stratégies de développement. C’est dans ce sens que l’Union Panafricaine de la Jeunesse milite pour une forte représentativité des jeunes au parlement et au conseil économique et social.

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Quel rôle doit jouer la jeunesse aujourd’hui d’après vous?

Andy: La jeunesse africaine joue déjà un rôle de premier plan dans le monde. En effet, de par sa démographie galo-pante, globalement estimée à un milliard d’habitants (atteints au cours du premier semestre de 2009), ses deux milliards pré-vus en 2050 et ses quatre milliards annon-cés pour 2100, c’est un secret de Polichinelle que d’affirmer que la jeunesse est le fer de lance du continent. Elle doit également être l’aiguillon porteur de nos valeurs et une sentinelle pour la défense des idéaux qui mèneront vers les Etats unis d’Afrique.

Comment voyez-vous notre continent dans 20 ans?

Andy: Je dirais simplement que dans 20 ans, je vois l’Afrique plus riche, plus puissante et plus forte que les Etats Unis d’Amérique, plus entreprenante que l’Union Européenne et les Emirats Arabe. Mais cela passe par la reconnaissance par la génération dirigeante de son échec, l’acceptation du principe de re-nouvellement des hommes politiques et par l’impulsion d’une vision nouvelle au som-met des Etats et au sein des administrations publiques. Je vois aussi une Afrique solidaire, capable de dialoguer et négocier de façon transparente avec le reste du monde. Une Afrique en paix avec une jeunesse bien édu-quée, bien formée et en bonne santé. Dans 20 ans, on parlera des Etats unis d’Afrique avec comme langue officielle le Kiswahili .

Quel est votre message pour les jeunes voulant s’engager politiquement?

Andy: Vous avez probablement déjà enten-du cette citation de Mary Kay Ash : « Il ex-iste trois types d’individus dans ce monde:

ceux qui font qu’il se passe quelque chose, ceux qui regardent ce qui se passe et ceux qui se demandent ce qui s’est passé. Nous avons tous le choix ». Ce que nous révèle Mme Ash, c’est qu’en réalité la première ca-tégorie d’individus dispose d’une plus vaste gamme de choix que la deuxième et la troisième, car ils ont pris la décision d’agir sur ce qu’ils souhaitent réaliser. Les seconds re-gardent sans s’impliquer tandis que les der-niers se rendent compte a postériori qu’ils ont manqué quelque chose. Ils sont, par la force des choses contraints à se laisser em-porter et à suivre le mouvement des autres, sans avoir le contrôle sur les événements.

Les premiers sont des leaders car ils se donnent une direction qui correspond à leurs aspirations. Ils décident de con-duire plutôt que de se laisser conduire. Leur volonté d’agir leur procure une lon-gueur d’avance, ils voient des opportunités avant les autres. Ils n’attendent pas que le changement, ils le provoquent, ils le créent !

C’est cette voie que je demande à la jeunesse qui veut s’impliquer politiquement de suivre. Vouloir réaliser un rêve, un projet, transform-er une idée en action, prendre la décision d’agir, s’engager avec courage, motivation, confiance et détermination, voilà ce qu’il faut pour prendre sa destinée en main et devenir leader de sa propre vie. Tel est mon message aux jeunes car lorsque la jeunesse Africaine se lèvera le monde brillera de mille feux !

INSPIR’ POLITIC’

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Qu’est ce que la Beni American University (BAU)?

La BAU est une Université en ligne destinée aux étudiants de l’Afrique Subsaharienne. Nous essayons d’apporter des solutions sim-ples et efficaces à ceux qui n’ont pas encore la possibilité d’accéder à des cours de qualité. Tous les cours seront donnés en ligne. Il sera possible d’y assister en direct. Les examens quant à eux auront lieu dans les différents centres que nous aurons prévu à cet effet.

Quels sont les conditions d’admissions?

Les conditions d’admission correspond-ent aux standards européens :Il est néces-saire d’avoir obtenu 70% dans les Test d’anglais basiques tels que le TOEFL, un minimum de 12 de moyenne dans les matières principales en fonction des fil-ières et des diplômes pour lesquels on concoure. Enfin, une rédaction et une interview d’entrée seront demandées.

Quelles seront les filières disponible?

Nous aurons pour un début 2 filières : Busi-ness d’une part et Management des systèmes d’information d’autre part. Dans chacune de ces filières, nous nous intéresserons particulière-ment à l’entreprenariat. Les diplômes délivrés seront dans un premier temps des diplômes de niveau BAC+2, avant de passer ceux qui concernent le niveau Bachelor (Bac+4). Nous délivrerons aussi des certifications profes-sionnelles. Tous ces diplômes seront recon-nus au Nigéria dans un premier temps.

Et à propos des frais de scolarité?

Les frais d’admission seront très accessi-bles. Bien que garantissant la même qual-ité d’enseignements que celle qu’on peut re-trouver dans une école privée, rejoindre la BAU reviendra beaucoup moins cher aux étudiants. Nous avons posé cette condition dès le démarrage du projet, et mettons un point d’honneur à ce qu’elle soit respectée.

G ossy Ukanwoke est décidément doué pour trouver des solutions pour améliorer l’accès à l’éducation. Après Students Circle, le nouveau projet du jeune homme porte sur une Université Hybride disponible pour les étudiants africains. L’ objectif majeur de la Beni Amer-ican University est de fournir une éducation de qualité et d’un nouveau genre à ses étudiants.

Interview par Valerie F.

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