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2es rencontres de la peinture anticorrosion

DIRECTION TECHNIQUE

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Les réponses aux contraintes environnementales « Vers des pratiques et des produits respectueux des personnes et de l’environnement »

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Maîtrise des risques sanitaires et environnementaux dans le traitement d’un ouvrage d’art « Réfection complexe anticorrosion du pont amont de la Mulatière (69) »

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Description de l’ouvrage L'ouvrage amont du Pont de la Mulatière permet

à l'autoroute A7, sens nord-sud, de franchir la Saône à la sortie sud de Lyon.

Cet ouvrage a été construit en 1934-35 par la compagnie de Fives-Lille, pour Constructions Mécaniques et entreprises.

Il s'agit d'un pont métallique droit à 3 travées ( 44,67m / 89,34m / 44,67m ) d'une longueur totale de 179m. La travée centrale est constituée de 2 consoles ( 26,67m ) en continuité avec les travées de rive, et d'une travée indépendante en partie centrale ( 36,00m ).

La structure métallique est constituée de sept poutres à treillis métallique de hauteur variable reliées entre elles par des entretoises constituées de treillis.

Les poutres sont constituées de deux semelles-caissons ouverts reliées par des montants verticaux et des diagonales, formant des treillis de hauteur variable.

Toutes les pièces sont constituées de profilés assemblés par rivetage.

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Les enjeux : conditions d’intervention Système de peinture anticorrosion en place : La dernière reprise de ce complexe date de 1966, et les

documents d'archives indiquent un système à 4 couches glycérophtaliques, dont les 2 premières contiennent du minium de plomb. Ce dernier point a été confirmé par des analyses

chimiques effectuées en avril 2006.

Dispositions constructives : structures treillis, poutres caissons et toutes pièces

assemblées par rivetage.

Milieu urbain : présence, en rive gauche comme en rive droite, de

constructions privées interférant de près ou de loin avec les travaux à réaliser.

Contraintes d'exploitation : Navigation fluviale = respect du gabarit navigable ( conception échafaudages ). Travaux simultanés sur le pont SNCF à toute proximité

( < 15m ). Circulation des véhicules maintenue sur l'autoroute A7. Passage des piétons maintenu entre les deux rives de la

Saône ( arrêts de bus en bout d'ouvrage ).

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En vertu de l’Article 6 de l’arrêté du 19 août 2011 relatif au diagnostic plomb (Code de la Santé Publique), il est considéré qu’un revêtement contient du plomb lorsque la concentration massique en plomb acido-soluble, mesurée en laboratoire sur prise d’échantillon, est supérieure ou égale à 1,5 mg / g, soit 0,15% en poids.

Prise en compte du risque plomb La composante "minium de plomb" constitue évidemment un risque sanitaire majeur pour la santé des travailleurs.

Ce seuil est largement dépassé dans notre étude de cas. En effet, les analyses effectuées montrent en moyenne une valeur de 15% . (Prélèvements et analyses effectués par le CETE de Lyon) Nota : le diagnostic plomb est à la charge du Maître de l’Ouvrage.

Rappel des effets du plomb sur la santé

Produit CMR ( Cancérigène, Mutagène, Toxique pour la Reproduction ) de catégorie 1 pour la reproduction.

Phrases de risques : *R61 Risque pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant : interdiction d’affecter des femmes qui se sont déclarées enceintes ou des femmes allaitant à des travaux les exposant au plomb. *R62 Risque possible d’altération de la fertilité. *R20/22 Nocif par inhalation et ingestion. *R33 Dangers d’effets cumulatifs.

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Prise en compte du risque plomb

Deux voies principales :

Voie digestive : le plomb ingéré peut provenir des mains sales portées à la bouche ( cigarette, aliments souillés…)

Voie pulmonaire : inhalation des poussières contenant du plomb.

Attention : la fumée de cigarette facilite la pénétration du plomb au niveau des alvéoles pulmonaires

Nota : en ce qui concerne la voie cutanée, les composés minéraux du plomb ne passent pas la barrière de la peau, sauf si elle est abimée ou si l’on utilise en même temps certains produits chimiques.

Après absorption digestive ou pulmonaire, le plomb passe dans le sang avant d’aller se fixer dans les tissus ou d’être éliminé.

L’excrétion du plomb est essentiellement urinaire ( > 75% ) et fécale ( 15 à 20% )

Le reste est éliminé dans les phanères ( cheveux, poils, ongles ), la sueur et les sécrétions bronchiques.

Pour information, le temps de demi-décroissance de la plombémie ( élimination du plomb de l’organisme par moitié ) est d’environ 30 à 40 jours.

Entrée du plomb dans l’organisme Sortie du plomb de l’organisme

Ancien pictogramme Nouveau pictogramme

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Stratégie d’intervention Le CCTP préconise une préparation de surface «décapage par projection d’abrasif

angulaire par voie sèche». Recyclage abrasif non autorisé.

Les accès aux zones à traiter sont assurés par échafaudages fixes de type multidirectionnel. ( avec respect du gabarit navigable ).

L’ensemble est confiné par bâches thermo-soudées rétractables.

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Stratégie d’intervention

Le confinement général est divisé en zones de travail (nombre 18) aménagées à l’intérieur de ce même confinement. Ceci permet l’accès à chaque zone de travail de façon indépendante, avec la possibilité de mener de front, et sans interférence, plusieurs types d’opérations dans différentes cellules.

Une passerelle extérieure a également été installée. Elle autorise le déplacement du personnel le long de l’ouvrage, pour effectuer des tâches connexes, et ce, sans passer par les zones confinées avec risques d’exposition.

Enfin, les travaux se déroulant au dessus d’un cours d’eau important, une assistance fluviale est indispensable:

Embarcation armée et amarrée à quai côté chantier, prête à intervenir en cas d’incident.

Formation du personnel affecté. Une personne à un poste de VIGIE en contact permanent par VHF avec les bateaux

Le confinement se doit d’être parfaitement étanche. Il est destiné à assurer d’une part, la sécurité des usagers du trottoir, de la chaussée (autoroute A7), de la Saône, et d’autre part la préservation de l’environnement.

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Article R.4412-157 «L’employeur veille à ce que les travailleurs exposés n’accèdent pas au second vestiaire qu’après avoir déposé dans le premier leurs vêtements de ville et ne pénètrent dans ce dernier, postérieurement à toute intervention les exposant au plomb et à ses composés, qu’après leur passage dans les installations de douches».

Dispositions collectives

Compte tenu de ce qui précède, installation obligatoire d'un double vestiaire, avec sanitaires et douches entre les deux. Un système de ventilation avec filtration absolue dans le vestiaire sale, est impératif. D'une manière générale, balisage et limitation de l'accès au confinement. Indication du risque plomb.

Article R.4412-156 "Les travailleurs exposés au plomb ou à ses composés doivent disposer de deux locaux aménagés en vestiaires collectifs situés près de la sortie, le premier étant exclusivement réservé au rangement des vêtements de ville et le second au rangement des vêtements de travail, ainsi que de douches assurant la communication entre les deux vestiaires".

Rappel de la réglementation – Code du travail

Compartiment « propre » Compartiment «sale » avec extracteurs

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Dispositions collectives Ainsi que nous l’avons vu plus haut ( Stratégie d’Intervention ), confinement étanche de la zone de travail. Traitement de l’air : Equipements pour Admission d’air ( Ventilation ) / Extraction et Filtration absolue

dimensionnés pour un renouvellement de 40 volumes par heure ( imposition du CCTP ) - soit pour une cellule de 800 mᶟ, 32 000 mᶟ / heure à extraire.

Dans la règlementation sur le plomb, il n’y a rien de précisé à ce sujet. Il est seulement mentionné que : «les opérations de captage et de ventilation sont réalisées de telle sorte que les concentrations dans l’atmosphère ne soient dangereuses en aucun point pour la santé et la sécurité des travailleurs et qu’elles restent inférieures aux valeurs limites d’exposition» Code du Travail, Articles R.4222-11 à 17 et R.4220-20 à 24.

A titre d’exemple, pour l’amiante, le guide ED 6091 et la note technique ND 2137-181-00 de l’INRS, préconisent 4 volumes par heure minimum et recommandent 6 volumes / heure. (cette règlementation est d’ailleurs en cours de modification. Articles R.4412-108 et R.4412-109 du Code du Travail).

En préalable au démarrage des opérations : réalisation d’un bilan aéraulique avec notamment un test fumée pour contrôler les temps d’évacuation, vérifier le renouvellement d’air dans la zone confinée et la bonne étanchéité du confinement.

Les fumées doivent être en théorie complètement évacuées en tout point du confinement en moins de deux minutes (CCTP), le temps d’évacuation étant lié aux taux de renouvellement d’air.

En pratique, nous avons constaté une durée d’environ dix minutes, les confinements n’étant pas des volumes cubiques parfaits et libres de tout encombrement. En revanche, une durée de dix minutes correspond à la valeur obtenue si l’on se calque sur les standard amiante (guide ED 6091)

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Dispositions collectives La zone de travail étanchée, le vestiaire et sas d’accès sont maintenus en dépression - valeur comprise

entre 10 et 20 Pa - selon CCTP afin de neutraliser l’émission de poussières vers l’extérieur.

Tout comme le renouvellement de l’air, la règlementation sur le plomb ne précise rien à ce sujet.

A titre d’exemple, pour l’amiante, le guide ED 6091 de l’INRS mentionne que «le niveau de dépression doit être voisin de 20 Pa. Des dispositifs de contrôle permanent sont mis en place pour s’assurer que la dépression atteint toujours un niveau minimal de 10 Pa».

Un système de récupération d’abrasif sera mis en œuvre. Cette récupération des résidus de décapage sera quotidienne. L’aspiration des poussières ambiantes, afin de diminuer l’exposition des opérateurs, est effectuée automatiquement via le système de traitement de l’air.

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Protections individuelles et suivi sanitaire

Au démarrage et pendant les travaux, intervention d’un laboratoire indépendant afin de réaliser des mesures au niveau des zones de travail : il s’agit de contrôler la concentration des poussières de plomb dans l’atmosphère.

Ces mesures d’empoussièrement permettent de déterminer le niveau d’exposition du personnel par comparaison avec la VLEP, et d’ajuster les dispositifs de prévention (protections collectives et individuelles) en conséquence.

Ces contrôles sont réalisés suivant une stratégie d’échantillonnage prédéfinie. (Relevés fréquents, en tous points du confinement ainsi que sur les opérateurs).

Etude Concentration / Exposition :

Conformément à l’Article R.4412-149 du Code du Travail : «…la VLEP (Valeur Limite d’Exposition Professionnelle) pour le plomb et ses composés est fixée à 100 μg / m3, exprimée en plomb métal».

Selon l’Article R.4412-160 du Code du travail, : «…une surveillance médicale particulière des travailleurs est assurée si l’exposition à une concentration de plomb dans l’air est supérieure à 50 μg / m3, calculée comme une moyenne pondérée en fonction du temps, sur une base de huit heures, ou si une plombémie supérieure à 200 μg / litre de sang pour les hommes ou 100 μg / litre de sang pour les femmes est mesurée chez un travailleur».

Pompe de mesure d’empoussièrement

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Protections individuelles et suivi sanitaire

Nota : Dans le cas du décapage à l’abrasif, l’opérateur porte de plus un demi-masque filtrant FFP3. IMPORTANT : Obligation de porter des vêtements jetables étanches aux poussières de type 5/6. Port de sous-vêtements également jetables. Les vêtements et sous-vêtements jetables sont changés à chaque Entrée / Sortie de zone. Ces fournitures sont du ressort de l’Entrepreneur.

Les protections individuelles

Demi-masque filtrant FFP3 ( jetable ) Utilisé en seul EPI, alors travaux ponctuels uniquement

Cagoule à adduction d’air comprimé à débit continu Pour travaux continus (Décapage à l’abrasif, par exemple)

Masque complet doté d'un système à ventilation assistée avec filtres TMP3 Pour travaux continus (Nettoyage zone contaminée )

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Protections individuelles et suivi sanitaire

Généralités Il est interdit de manger, boire, fumer ou mâcher de la gomme sur le lieu

de travail Après le travail et avant chaque repas Retirer les vêtements de travail et les équipements de protection. Interdiction d'amener des vêtements souillés dans le vestiaire propre. Mettre les équipements de protection jetables dans les sacs déchets

prévus à cet effet. Se laver soigneusement les mains, le visage, se rincer la bouche et toutes

parties du corps exposées aux poussières. Obligation de prendre une douche avant les repas et avant de quitter le

chantier. Ne pas ramener de vêtements souillés chez soi.

Avant chaque pause toilette, boisson, cigarette

Se laver soigneusement les mains, le visage, se rincer la bouche et toutes parties du corps exposées aux poussières.

A noter que pour ce chantier, nous avons pris l'option de ne pas faire de distinction entre "pause cigarette" ou "pause repas »

En conséquence, douche obligatoire à chaque sortie de zone.

Les bonnes pratiques en matière d’hygiène

Code du Travail - Article R.4412-158 «L’employeur veille à ce que les travailleurs ne mangent pas et ne fument pas en vêtement de travail. Les travailleurs doivent manger en vêtement de ville ou porter une combinaison jetable propre, fournie par l’employeur». Code du Travail - Article R.4412-159 «Lorsque le lavage des vêtements de travail est effectué par une entreprise extérieure, ces vêtements sont transportés dans des récipients clos, comportant un affichage clairement lisible indiquant la présence de plomb». A noter que dans notre étude de cas, les vêtements de travail sont pris en charge par une laverie spécialisée.

Le comportement des travailleurs est crucial pour leur non contamination, et il est donc primordial que la conscience individuelle des opérateurs soit réceptive aux dangers inhérents à ce type de prestations. L'encadrement doit s'assurer que les règles applicables sont respectées.

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Protections individuelles et suivi sanitaire

Dans notre étude de cas, chantier avec niveau d’exposition élevé, un contrôle mensuel de la plombémie est à réaliser

La délivrance des ordonnances et les résultats sont fournis par la Médecine du Travail.

Afin de sécuriser le non dépassement de la limite légale, nous avons fixé le seuil d’alerte à 200 µg / l Dès lors, l’opérateur est écarté du Chantier « Plomb », et une recherche des causes est effectuée.

Une nouvelle prise de sang sera ordonnée ultérieurement par la Médecine du Travail.

Pour rappel, le temps de demi-décroissance de la plombémie ( élimination du plomb de l’organisme par moitié ) est d’environ 30 à 40 jours.

Contrôle plombémie

Code du Travail - Article R.4412-160 «…Une surveillance médicale particulière des travailleurs est assurée si une plombémie supérieure à 200 μg / litre de sang pour les hommes, ou 100 μg / litre de sang pour les femmes est mesurée…»

Code du Travail - Article R.4412-152 « La valeur limite biologique à ne pas dépasser est fixée à 400 μg de plomb par litre de sang pour les hommes, et 300 μg de plomb par litre de sang pour les femmes»

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Récupération / Gestion des déchets Cadre législatif et règlementaire La gestion de traitement des déchets s’appuie essentiellement sur le Décret n°2005-635 du 30 mai 2005, et des arrêtés qui en découlent. Nous retiendrons principalement : Le producteur du déchet est responsable de leur bonne gestion, jusqu’à leur traitement final Emission d’un BSD ( Bordereau de Suivi des Déchets ) par leurs producteurs ou leurs détenteurs.

( Arrêté du 29 juillet 2005 ). L’original du BSD suit le déchet jusqu’à son traitement final. Le producteur du déchet doit suivre pas à pas le traitement du déchet dont il est responsable.

Abrasifs (résidus contenant les peintures au plombs décapées)

Un enlèvement régulier et journalier des résidus d’abrasif contaminé est effectué. Objectifs : Eviter l’accumulation des déchets et les risques de surcharges d’exploitation sur les

échafaudages. Maintenir le Chantier en état de propreté. Evacuer rapidement les sources de contamination

Les résidus d’abrasif sont placés dans des «Big Bag» double enveloppe (via système «longopac») comportant les indications règlementaires.

Classification de ces déchets = DD ( Déchets Dangereux ). Ceux-ci sont considérés comme «Déchets ultimes». Centre de stockage de catégorie «Classe 1».

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Récupération / Gestion des déchets Bâches / EPI souillés En vertu du principe de précaution, les bâches récupérées (confinement) sont considérées en Déchets

Dangereux. Les EPI souillés - masques, combinaisons…- sont relevés quotidiennement. Ils sont également considérés

comme Déchets Dangereux. Les bâches et les EPI sont placés dans des «Big Bag» double enveloppe comportant les indications

règlementaires. Filière de traitement : incinération, avec valorisation énergétique. Les mâchefers en résultant sont considérés

comme déchets ultimes. Centre de stockage de catégorie «Classe 1».

Pots de peinture vides Les pots de peinture vides sont récupérés et empilés de façon raisonnable sur palettes filmées comportant

les indications règlementaires. Ces bidons sont considérés comme Déchets Dangereux. Filière et stockage idem ci-dessus.

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Récupération / Gestion des déchets Cas particulier : Démontage des Echafaudages Avant leur démontage, les

échafaudages sont soigneusement dépoussiérés ( aspiration + filtre absolu), de sorte que la valeur des prélèvements surfaciques n’excèdent pas 1 000 μg / m², conformément à l’Article 6 de l’arrêté du 12/05/2009 relatif au contrôle des travaux en présence de plomb, réalisés en application de l’Article L 1334-2 du Code de la Santé Publique.

Les prélèvements sont effectués par chiffonnage à la lingette sur une surface donnée, puis analysés en laboratoire.

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Délai global de réalisation : Le planning d’intervention, y compris mobilisation et démobilisation, est prévu sur 18 mois.

Quelques chiffres

L’impact du risque plomb dans cette intervention, représente ~ 35 % du coût total.

Ceci comprend les incidences directes telles que EPI spécifiques, prise en charge des déchets….ainsi

que les incidences indirectes liées à une moindre productivité, adaptation des équipements,

aménagements du confinement…etc.

Cette valeur varie selon chaque ouvrage en fonction de sa configuration et de sa situation.

Elle varie dans une fourchette de 20% et 40% du coût total, voire plus.

Surfaces à traiter : L’ensemble des surfaces à traiter sur cet ouvrage est estimé à 22 470 m² .

Indications Générales

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Conclusions

• Etude technique complexe qui exige l’association de nombreuses compétences et qui représente un coût et des délais importants

• Exigences sanitaires et environnementales nombreuses et évolutives qui nécessitent : D’assurer une veille technique et réglementaire régulière

De concevoir et de mettre en œuvre des dispositions d’installations et de matériels d’intervention non standards au cas par cas

D’informer et de former le personnel de façon régulière tant sur la connaissance des exigences que sur les dispositions spécifiques (techniques, sanitaires, etc…)

De mettre en place des dispositions de suivi et de contrôle tant sur les aspects sanitaires qu’environnementaux pour s’assurer que les risques sont maîtrisés

• L’organisation du Chantier doit être rigoureuse et mettre l’accent sur la compétence des intervenants: ce sont souvent dans des détails que les écarts se produisent !!

• Bien que la réglementation ne soit pas aussi contraignante que le risque amiante, les conditions opératoires s’en rapprochent très fortement…et le budget aussi!!

Le décapage d’un ouvrage revêtu d’un ancien revêtement contenant du plomb exige une approche spécifique de la phase d’étude jusqu’à la clôture du chantier, on retiendra notamment :