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DICI A près la Correctio, une Laudatio Après la Correctio filialis rendue publique le 23 sep- tembre 2017, le groupe “Pro pope Francis”, formé essen- tiellement de théologiens progressistes du monde ger- manophone, a lancé une lettre ouverte sur internet. Les signataires entendent exprimer ainsi leur recon- naissance au pape François pour son « courage » et son engagement. « Roma locuta est, causa finita est ; Rome a parlé, la cause est entendue ». Il semble que tout soit fait au Vatican pour que la célèbre affirmation de saint Augustin soit niée lorsqu’il s’agit d’Amoris lætitia. Des cardinaux peuvent demander au pape de faire la clarté sur les passages hétérodoxes de cette exhortation, des prêtres et des universitaires peuvent lui adresser une correction filiale, François garde le silence, comme s’il voulait maintenir une ambiguïté favorable aux interprétations les plus contradictoires. Ce silence est un ferment de division redoutable : des diocèses conservent l’enseignement évangélique et la discipline de l’Eglise sur l’indissolubilité du mariage chrétien, d’autres admettent – avec le soutien du pape – les divorcés civi- lement remariés à la communion. La Rome d’aujourd’hui ne parle pas, elle ne veut pas parler, comme si elle craignait – en parlant – de montrer une rupture de moins en moins latente avec la doctrine de la Rome éternelle. Elle n’ose pas dire avec Sertorius : « Rome n’est plus dans Rome », mais elle agit comme si cette séparation était normale, en raison de l’évolution des mœurs... Naguère la Rome éternelle parlait pour que la cause soit entendue. Aujourd’hui cette Rome muette espère que la cause des divorcés remariés sera « pastoralement » entendue, dans un silence doctrinal équivoque. Mais la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité, peut-elle être bâillonnée, et l’enseignement évangélique bafoué ? L’autorité romaine actuelle se tait, les pierres parlent ! Les tombes de saint Jean Fischer et de saint omas More, déca- pités pour avoir défendu l’indissolubilité du sacrement de mariage, face à Henry VIII d’Angleterre, pour avoir refusé de le suivre dans le schisme anglican, leurs tombes crient. Et ce cri déchire le silence complice. Rome n’a pas parlé. La cause est entendue ? N° 363 LETTRE DINFORMATION DE LA FRATERNITÉ SAINT-PIE X 2€ LE NUMÉRO 27 OCTOBRE 2017 Dans ce numéro : Magnum princi- pium : le risque d’une tour de Babel - p. 3 Lire l'article en p.2 Pologne : le silence troublant du pape sur le « Rosaire aux frontières » - p. 5 Abbé Alain Lorans Traductions plu- rielles pour une liturgie singulière - p. 10

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DICIAprès la Correctio, une Laudatio

Après la Correctio filialis rendue publique le 23 sep-tembre 2017, le groupe “Pro pope Francis”, formé essen-tiellement de théologiens progressistes du monde ger-manophone, a lancé une lettre ouverte sur internet. Les signataires entendent exprimer ainsi leur recon-naissance au pape François pour son «  courage » et son engagement.

« Roma locuta est, causa finita est ; Rome a parlé, la cause est entendue ». Il semble que tout soit fait au Vatican pour que la célèbre affirmation de saint Augustin soit niée lorsqu’il s’agit d’Amoris lætitia. Des cardinaux peuvent demander au pape de faire la clarté sur les passages hétérodoxes de cette exhortation, des prêtres et des universitaires peuvent lui adresser une correction filiale, François garde le silence, comme s’il voulait maintenir une ambiguïté favorable aux interprétations les plus contradictoires.

Ce silence est un ferment de division redoutable : des diocèses conservent l’enseignement évangélique et la discipline de l’Eglise sur l’indissolubilité du mariage chrétien, d’autres admettent – avec le soutien du pape – les divorcés civi-lement remariés à la communion.

La Rome d’aujourd’hui ne parle pas, elle ne veut pas parler, comme si elle craignait – en parlant – de montrer une rupture de moins en moins latente avec la doctrine de la Rome éternelle. Elle n’ose pas dire avec Sertorius : « Rome n’est plus dans Rome », mais elle agit comme si cette séparation était normale, en raison de l’évolution des mœurs...

Naguère la Rome éternelle parlait pour que la cause soit entendue. Aujourd’hui cette Rome muette espère que la cause des divorcés remariés sera « pastoralement » entendue, dans un silence doctrinal équivoque. Mais la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité, peut-elle être bâillonnée, et l’enseignement évangélique bafoué ?

L’autorité romaine actuelle se tait, les pierres parlent ! Les tombes de saint Jean Fischer et de saint Thomas More, déca-pités pour avoir défendu l’indissolubilité du sacrement de mariage, face à Henry VIII d’Angleterre, pour avoir refusé de le suivre dans le schisme anglican, leurs tombes crient. Et ce cri déchire le silence complice.

Rome n’a pas parlé. La cause est entendue ?

N° 363

Lettre d’information de La fraternité Saint-Pie X

2€ Le numéro

27 octobre 2017

Dans ce numéro :

Magnum princi-pium : le risque d’une tour de Babel - p. 3

Lire l'article en p.2

Pologne : le silence troublant du pape sur le « Rosaire aux frontières » - p. 5

Abbé Alain Lorans

Traductions plu-rielles pour une liturgie singulière - p. 10

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DICI Nº 363 • 2 27 octobre 2017

L e J o u r n a Lde rome

Après la Correctio, une Laudatio Après la Correctio filialis rendue publique le 23 septembre 2017, le groupe “Pro pope Francis”, for-mé essentiellement de théologiens progressistes du monde germano-phone, a lancé une lettre ouverte sur internet. Les signataires entendent exprimer ainsi leur reconnaissance au pape François pour son « cou-rage » et son engagement fondé sur une théologie solide, à leurs yeux. « Dieu et la miséricorde de Dieu, écrivent-ils à François, caractérisent l’attitude pastorale que vous atten-dez de l’Eglise. Vous rêvez d’une Eglise maternelle et pastorale. Nous partageons votre rêve. »

L’historien Roberto de Mattei, qui a signé la Correction filiale, s’inter-roge sur la qualité des signataires de la Laudatio : « L’un d’entre eux, l’allemand Mgr Fritz Lobinger, évêque émérite d’Aliwal (Afrique du Sud), est le “père” de l’expres-sion “prêtres de communauté” qu’il a exposée dans le livre Teams of Elders. Moving beyond Viri probati (2007) dans lequel il souhaite l’ad-mission dans l’Eglise de deux types

de prêtres : les prêtres diocésains et les prêtres de communauté, les premiers célibataires, à temps plein, et les seconds mariés, avec une famille, à la disposition de la com-munauté dans laquelle ils vivent et travaillent.

« Un autre signataire, le Père Paul Zulehner (sur la photo), disciple de Karl Rahner, est également connu pour sa fantaisiste “Futurologie pastorale” (Pastorale Futurologie, 1990). En 2011, il appuya l’ “appel à la désobéissance” lancé par 329

prêtres autrichiens en faveur du mariage des prêtres, de l’ordination sacerdotale des femmes, du droit pour les protestants et les personnes mariées divorcées de recevoir la communion, et du droit des laïcs de prêcher et diriger les paroisses.

« Martin Lintner est un religieux servite de Bolzano, professeur à Bressanone et président de l’Insect (International Network of Socie-ties for Catholic Theology). Il est connu pour son livre La redé-couverte d’Eros. Eglise, sexualité et

SOMMAIRE

DE ROME

Après la Correctio, une Laudatio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2Magnum principium : le risque d’une tour de Babel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

L'EGLISE DANS LE MONDE

Pologne : le silence troublant du pape sur le « Rosaire aux frontières » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Inde : « C’est la communion spirituelle qui m’a fait tenir bon », témoigne un prêtre otage des djihadistes 6France : quand Poussin fait vivre l’horreur du Massacre des Innocents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Suisse : bientôt des aumôniers musulmans dans l’armée ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

DOCUMENT

Traductions plurielles pour une liturgie singulière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

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relations humaines (2015), dans lequel il propose une ouverture à l’homosexualité et aux relations extraconjugales, ainsi que pour son accueil enthousiaste d’Amo-ris lætitia, qui marque à son avis “un point de non-retour” dans l’Eglise. En effet, “nous ne pouvons plus affirmer qu’il y a aujourd’hui une exclusion caté-gorique des sacrements de l’Eu-charistie et de la réconciliation pour ceux qui, dans la nouvelle union, ne s’abstiennent pas de rapports sexuels. Il n’y a aucun doute là-dessus, à partir du texte même d’Amoris lætitia”. (Entre-tien du 5 décembre 2016 sur le site settimananews.it) »

Dans la liste des signataires de la Laudatio, on peut également noter la présence de Martha Heizer, responsable autrichienne du mouvement ultra-progressiste Wir sind Kirche (“Nous sommes l’Eglise”) ; elle a été excommuniée avec son mari par Benoît XVI, le 21 mai 2014, pour avoir organisé des “eucharisties privées”, autre-ment dit des messes sans prêtres “célébrées” à leur domicile. Le mouvement est connu pour ses prises de position contre le célibat sacerdotal et pour une attitude positive vis-à-vis de la sexualité, y compris l’homosexualité.

C’est avec raison que R. de Mat-tei fait le commentaire suivant : « Il est clair à ce stade que la divi-sion profonde qui traverse l’Eglise n’est pas entre les détracteurs et les partisans du pape François. La ligne de fracture sépare ceux qui sont fidèles au Magistère immuable des papes et ceux qui s’en remettent au pape François pour poursuivre le “rêve” d’une nouvelle Eglise, différente de celle fondée par Notre-Seigneur Jésus-Christ. »

(Sources : cath.ch/kna/Corrispondenza romana – trad. à partir de benoitetmoi – DICI n°363 du 27/10/17)

Le pape François a signé le 3 sep-tembre 2017 une Lettre aposto-lique en forme de Motu proprio modifiant le canon 838 du Code de droit canonique. Rendu public le 9 septembre, le document inti-tulé Magnum principium établit un « rééquilibrage » en faveur des Conférences épiscopales en matière de traduction liturgique. Cette décision est entrée en vigueur le 1er octobre 2017.

Ainsi que l’explique La Documen-tation Catholique, par cette modi-fication « le pape confie désormais aux Conférences épiscopales la res-ponsabilité de traduire, d’approu-ver et de publier les textes litur-giques ‘pour les régions relevant de leur compétence, après confirma-tion par le Siège apostolique’. » Et d’ajouter qu’il s’agit d’un « change-ment qui renforce les attributions des Conférences épiscopales ».

Le pape se place résolument dans le sillage du « renouveau de la vie liturgique » mis en avant lors du concile Vatican II. François sou-haite – en introduisant une modifi-cation du droit – que soit réaffirmé avec plus de force le grand principe de Vatican II selon lequel la prière

liturgique, pour être mieux « sai-sie », doit être « adaptée à la com-préhension du peuple », ainsi qu’il l’écrit dans son Motu proprio.

Pourtant, ce « grand principe » de l’adaptation liturgique n’a pas été jusqu’ici un facteur de paix et d’unité dans l’Eglise, ainsi que le remarque – avec beaucoup de pré-cautions oratoires – l’Osservatore Romano dans son édition en langue française du 28 septembre 2017 : « cette matière est délicate et non dénuée de difficultés, comme le démontrent le vif débat de ces der-nières décennies et les problèmes spécifiques apparus lors du travail accompli sur les textes ».

Car les difficultés n’ont certes pas manqué… Mentionnons à titre d’exemple ce que le jésuite John Baldovin appelle dans America Magazine « la triste saga de la tra-duction ratée du missel romain en anglais », qui avait été réalisée en 2011 au terme d’un travail qui fut en butte à beaucoup d’oppositions.

L’année suivante, la révision de la traduction du « pro multis », afin de la rendre vraiment fidèle à l’original latin, avait entraîné de vifs débats

au sein de l’épiscopat italien, et sa mise en œuvre s’est avérée délicate : un comble au pays de Dante !

En Allemagne, cette correction est purement et simplement abandon-née. Le président de la Conférence épiscopale allemande, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich, a expliqué le 29 sep-tembre 2017 que ses confrères et lui-même avaient accueilli le nou-veau Motu proprio avec un senti-ment de « profond soulagement ». C’est l’occasion pour l’épiscopat germanique d’affirmer son autorité et sa liberté, résume le journal La Croix, en rejetant comme « tout à fait excessive » l’insistance passée du Vatican à exiger une transcription littérale du latin. Après des années de contestation et de refus de corri-ger les erreurs de traduction, parfai-tement assumées, Magnum princi-pium est perçu comme le moyen de sortir d’une impasse et de réaffirmer l’autorité des évêques en matière de liturgie.

Du côté romain, un commentaire autorisé du récent document pon-tifical nous est donné par le Secré-taire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sa-

Magnum principium : le risque d’une tour de Babel

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crements, Mgr Arthur Roche, qui explique dans L’Osservatore Romano en quoi consiste sa nouveauté. Afin de restaurer ce qu’il appelle « un climat de confiance réciproque », le pape entend préciser deux notions bien distinctes l’une de l’autre : la « révision » – recognitio – et la « confirmation » – confirmatio. Ces deux tâches, il faut le noter, relèvent toujours de façon ultime de la com-pétence du Siège apostolique.

La « révision » a pour critère, se-lon les termes du Secrétaire de la Congrégation pour le culte divin, «  la vérification de la fidélité au rite romain et à son unité substan-tielle. » Elle consiste principalement en un travail de relecture et d’éva-luation – entendez d’un contrôle qui se veut rigoureux – des « adap-tations libres  » que chaque confé-rence épiscopale voudrait apporter aux textes liturgiques, dans le but de prendre en compte et valori-ser les « diversités de peuples et d’ethnies » en liturgie. En d’autres termes les conférences épiscopales peuvent proposer à Rome d’ “incul-turer” un texte liturgique, mais c’est la Congrégation pour le Culte divin qui a le dernier mot.

La « confirmation » concerne, quant à elle, les traductions en langue ver-naculaire établies à partir de l’origi-nal latin, traductions préparées par les évêques pour les régions relevant de leur compétence. Sur ces traduc-tions, le Siège apostolique exerce uniquement un acte de « confirma-tion », c’est-à-dire de ratification du travail des épiscopats, en présup-posant évidemment la fidélité et la correspondance des versions au texte liturgique original : c’est ici, dans le domaine précis de la traduc-tion – et non de l’adaptation – du texte latin en vernaculaire que les conférences épiscopales se voient confier une plus grande initiative, Rome gardant tout de même son rôle d’arbitre ultime.

Le cardinal Robert Sarah, Préfet de la congrégation pour le Culte divin

et la discipline des sacrements, a tenu à donner son commentaire de Magnum principium, non dans les colonnes de L’Osservatore Romano, mais dans celles de L’Homme Nou-veau dans son édition du 14 octobre 2017, signant une « humble contri-bution pour une meilleure et juste compréhension » du Motu proprio.

Le prélat guinéen y réaffirme les prérogatives du Saint-Siège en ma-tière de liturgie : “confirmatio” et “recognitio”, loin de constituer des « actes formels » supposent « pour le Saint-Siège la possibilité de conditionner ‘sine qua non’ sa déci-sion aux modifications de certains points qui pourraient être exigées du fait de leur non-conformité au critère de ‘fidélité’ qui est désormais inscrit dans le Code de Droit cano-nique ».

Dans la pensée du cardinal Sarah, Magnum principium précise la col-laboration entre le Saint-Siège et les conférences épiscopales qui sont dans la même relation que celle «  du professeur vis-à-vis de l’étu-diant qui prépare une thèse, ou plus simplement des parents à l’égard du travail scolaire de leurs enfants fait à la maison et aussi, plus générale-ment, des autorités académiques ou de tutelle » : collaboration “frater-nelle” impliquant une « plus grande fidélité par rapport aux exigences du réel  ». Il n’est pas certain que l’épiscopat allemand, notamment,

apprécie ce type de comparaison...D’ailleurs, dans une lettre adressée le 15 octobre au cardinal Sarah, et rendue publique le 22, le pape corrige toute interprétation restric-tive de Magnum principium. Selon François, il ne faut surtout pas imposer de traductions aux Confé-rences épiscopales, en identifiant la recognitio et la confirmatio qui sont deux étapes distinctes. « La reco-gnitio, écrit-il, indique seulement la vérification et la sauvegarde de la conformité au droit et à la com-munion de l’Eglise. Le processus de traduire les textes liturgiques im-portants (par ex. les formules sacra-mentelles, le Credo, le Pater noster) dans une langue – dans laquelle ils sont considérés comme des traduc-tions authentiques – ne devrait pas conduire à un esprit d’“imposition” aux Conférences épiscopales d’une traduction donnée, faite par le Dicastère (du Culte divin et de la discipline des sacrements. NDLR), puisque cela lèserait le droit des évêques établi par le canon et déjà avant par le SC 36 § 4. (Constitu-tion Sacrosanctum concilium sur la liturgie de Vatican II. NDLR)

« Il s’avère inexact d’attribuer à la confirmatio la finalité de la recogni-tio (c’est-à-dire “vérifier et sauvegar-der la conformité au droit”). Certes la confirmatio n’est pas un acte sim-plement formel, mais nécessaire à l’édition du livre liturgique “tra-duit” : elle est concédée après que

Le cardinal Robert Sarah et Mgr Arthur Roche.

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L'eGLiSe danS Le monde

Le 9 octobre 2017, sur le site italien l’Occidentale, Assuntina Morresi souligne l’immense participation des Polonais au « Rosaire aux fron-tières », le 7 octobre (voir DICI n°362 du 13/10/17), et dénonce la conspiration du silence dont cet événement a été entouré par les grands médias :

« Enorme, la participation popu-laire au rosaire récité samedi le long de la frontière polonaise, dans 320 églises réparties sur plus de 4000 “zones de prière” : plus d’un million de personnes directement impliquées, sur place, et beaucoup d’autres du monde entier, impos-sibles à évaluer, qui ont récité le chapelet à l’unisson. “Rosaire aux frontières” est le nom donné au geste posé le jour où l’Eglise célèbre Notre-Dame du Rosaire, ancienne-ment Notre-Dame de la Victoire, pour commémorer la victoire chré-tienne à la bataille de Lépante, le 7 octobre 1571, celle qui vainquit l’ennemi ottoman et empêcha les minarets de dominer l’Europe. Le pape de l’époque, saint Pie V, fut l’âme de la coalition chrétienne qui

l’emporta à Lépante, et c’est lui qui proclama la fête.

« Le geste d’hier a été soutenu par la Conférence épiscopale polonaise, et il voulait être une prière pour la nation polonaise – d’où la prière à ses frontières – et pour l’Europe, afin qu’elle protège et préserve la foi chrétienne, seule possibilité de paix. En ce sens, à notre époque ensan-glantée par le terrorisme islamique et marquée par la sécularisation, où les invocations de paix sont sou-vent un instrument partisan ou une vague aspiration irénique, c’est une vraie, grande et sincère prière pour la paix : avec la récitation du chape-let, ses racines chrétiennes ont été publiquement manifestées.

« Un geste énorme, comme en té-moignent les photos qui circulent abondamment sur internet : des foules ordonnées, en prière partout, au bord de la mer, à la campagne, à l’intérieur et à l’extérieur des églises. Il est particulièrement frappant de voir ainsi une longue chaîne hu-maine (comme un chapelet vivant. NDLR) priant avec un chapelet

aussi long, avec de grands grains (humains). Ce sont les images prises par les nombreux Italiens qui sont allés sur place hier, récitant le cha-pelet avec les fidèles polonais, et ils ont rapporté le tout sur les réseaux sociaux. Les quotidiens et jour-naux télévisés ont complètement ignoré l’événement : seul Antonio Socci a consacré hier dans le Libe-ro un article à l’événement, avec Joanna Berendt et Megan Specia de l’autre côté de l’Atlantique, dans le New York Times. Aujourd’hui, deux jours après, La Repubblica rend enfin compte des faits, à sa manière : actualité des faits correcte, titre qui est tout un programme : “L’exorcisme de masse contre les migrants islamiques”. Quelqu’un devrait expliquer à La Repubblica, un journal si désireux de dialoguer avec le pape, que la prière n’est pas un rite exorciste.

« Désormais, certaines nouvelles ne circulent que sur internet. La télévi-sion et la presse papier se sont irré-médiablement alignées pour décrire un monde qui n’existe pas, ou plu-tôt elles persistent à ne représenter

Pologne : le silence troublant du pape sur le « Rosaire aux frontières »

la version ait été soumise au Siège apostolique pour la ratification de l’approbation des évêques, en esprit de dialogue et d’aide à la réflexion, si et lorsque c’est nécessaire, en en respectant les droits et les devoirs, en considérant la légalité du proces-sus suivi et de ses modalités. » En conclusion de sa lettre, le souverain pontife demande au cardinal Sarah de la communiquer aux membres et consulteurs de son propre Dicas-tère, ainsi qu’à toutes les Confé-rences épiscopales.

Commentaire : Magnum princi-pium limitera-t-il les ravages des

nombreuses adaptations qui défi-gurent trop souvent le visage de la liturgie ? Il est permis d’en dou-ter. Dans la confusion actuelle, l’urgence est de garder la messe de toujours et l’usage de la langue sacrée qu’est le latin. A ce titre, les réflexions de feu le cardinal Domenico Bartolucci, « Maître perpétuel » du Chœur pontifical de la chapelle Sixtine, gardent toute leur actualité. Dans un entretien accordé en 2009 à L’Es-presso, il déplorait la multiplica-tion des adaptations dans le culte divin : « En faisant cela, on ne fait que se célébrer soi-même, et le

mystère et la beauté de Dieu nous sont cachés », déclarait-il.Et d’ajouter, prophétique : « en réalité, nous assistons au déclin de l’Occident. Un évêque africain m’a dit un jour : ‘Nous espérons que le Concile ne sortira pas le latin de la liturgie, ou alors mon pays qui est une tour de Babel de dialectes implosera’ ».

(Sources : La Stampa/America Maga-zine/La Documentation Catholique/La Croix/Osservatore Romano/L’Espresso/Homme Nouveau/Zenit – DICI n°363 de 27/10/17)

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qu’une partie du réel, de moins en moins significatif et représentatif du vrai monde, sauf à céder au déses-poir quand les faits ne leur donnent pas raison ou que les ventes chutent inexorablement ».

Le 12 octobre, sur son site Rosso-porpora, le vaticaniste Giuseppe Rusconi déplore le fait que le pape François, « bien qu’il en ait eu plu-sieurs fois l’occasion, n’ait jamais mentionné la grande manifestation catholique. Mais comment est-ce possible ?... Lui qui salue publique-ment le moindre groupe de parois-siens, d’étudiants, de séminaristes... Lui qui salue les associations de toutes sortes (avec une attention particulière pour celles qui s’oc-cupent d’environnement, d’immi-gration, de paix dans le monde)... pas un mot ! Fin de non-recevoir.

« Qu’il ait ignoré le déroulement du grand Rosaire polonais ? Théo-riquement, c’est possible... mais on a vraiment du mal à croire qu’un de ses collaborateurs ne l’ait pas informé. Qu’il se désintéresse de ce qui s’est passé en Pologne ? Ou mieux : qu’il ait fait semblant de se désintéresser de ce qui s’est passé en Pologne ? (...)

« Le pape François est-il conscient du fait qu’il a blessé profondément –  avec son détachement ostenta-toire à l’égard du grand Rosaire po-lonais – des millions de catholiques, pas seulement polonais ? Sait-il quelle amertume, quelle douleur cela a suscité ? Est-il conscient des conséquences que cela peut entraî-ner ? »

(Sources : loccidentale/rossoporpora – trad. à partir de benoitetmoi – DICI

En bref...

Canada : après l’Aïd, la poste célèbre la « fête des lumières »

Les postes du Canada et de l’Inde

ont édité conjointement deux

timbres spéciaux à l’occasion de

la célébration de la fête hindoue

de Diwali, appelé aussi « fête des

lumières », célébrée cette année le

19 octobre.

Selon le site Présence information

religieuse le 25 septembre 2017, les

timbres canadiens montrent, sur

fond rouge ou doré, une flamme

ou une lampe. Un timbre en usage

à l’intérieur du Canada et un timbre

au tarif international (2,50 $) ont été

émis. Ils sont disponibles dans les

bureaux de poste de tout le pays.

Les timbres indiens, identiques à

ceux du Canada, affichent des va-

leurs de 5 et de 25 roupies. D’après

le président-directeur général de

Postes Canada, « les timbres consa-

crés à Diwali évoquent notre fierté

de vivre dans un pays aux diverses

religions, cultures et traditions ».

La fête de Diwali est un culte

païen qui commémore le retour

du « dieu-roi » Rama dans la ville

d’Ayodhya, une des villes saintes

de l’hindouisme. Lors des festi-

vités, des lampes à l’huile et des

bougies sont déposées sur toutes

les places publiques. Au Canada

cette fête est célébrée non seule-

ment par les hindous mais aussi

par les sikhs, les bouddhistes et les

jaïns.

Le père Thomas Uzhunnalil, (sur la photo) salésien âgé de 57 ans, originaire du Kerala (Inde), enlevé le 4 mars 2016 lors de l’attaque djihadiste d’un hospice à Aden (Yémen), a été libéré le 11 septembre 2017. Après son entre-tien avec le Saint-Père, le 13 sep-tembre, et des examens médicaux à Rome, le Père Uzhunnalil est revenu en Inde. Il a pu rencontrer de nombreuses personnalités, des évêques et ses confrères salésiens, mais aussi le chef du gouverne-ment fédéral, Narendra Modi. Un paradoxe quand on sait que le parti au pouvoir – Bharatiya Ja-nata Party (BJP), Parti du Peuple Indien – a très officiellement ins-crit à l’ordre du jour l’éradication du christianisme dans le pays…

Rien ne sera plus pareil dans la vie du Père Uzhunnalil : le massacre des religieuses avec lesquelles il exerçait son apostolat – il s’agis-sait de quatre sœurs Mission-

naires de la Charité assassinées le 3 mars 2016 –, et l’expérience de la vie carcérale auront marqué pour toujours sa vie sacerdotale. « Toute cette période fut pour moi comme une longue retraite spi-rituelle », avoue-t-il simplement dans les colonnes de La Stampa. « J’ai eu l’occasion de rentrer pro-fondément en moi-même, de faire le point sur ma vie, ma vocation et la mission que le Seigneur m’avait confiée ».

Inde : « C’est la communion spirituelle qui m’a fait tenir bon », témoigne un

prêtre otage des djihadistes

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DICI Nº 363 • 7 27 octobre 2017

Un des plus grands chefs-d’œuvre de Nicolas Poussin (1594-1665) est mis à l’honneur au Musée Condé de Chantilly. Cette toile du XVIIe siècle illustre un épisode précis de la Bible : le massacre des saints Innocents. L’évangile de saint Matthieu (2, 18) nous le rap-porte :

« Jésus étant né à Bethléem de Ju-dée, aux jours du roi Hérode, voici que des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem, disant : “Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus l’adorer.” (…) Alors Hérode, ayant fait venir secrètement les mages, s’enquit avec soin auprès d’eux du temps où l’étoile était apparue. Et il les envoya à Bethléem en disant : “Al-lez, informez-vous exactement au sujet de l’enfant, et lorsque vous

l’aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que moi aussi j’aille l’adorer.” (…) Ayant été avertis en songe de ne point retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Après leur départ, voici qu’un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et lui dit : “Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, fuis en Egypte et restes-y jusqu’à ce que je t’avertisse ; car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr.” Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient joués de lui, entra dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants qui étaient à Bethléem et dans tout son territoire, depuis l’âge de deux ans et en-dessous, d’après le temps qu’il connaissait exactement par les mages. »

Les saints Innocents sont fêtés le 28 décembre et honorés comme

France : quand Poussin fait vivre l’hor-reur du Massacre des Innocents

Avec le recul, le religieux recon-naît : « le Seigneur m’a, dans sa bonté, permis de vivre une expé-rience pétrie d’insécurité, de souf-france, de privation, d’emprison-nement... Et puis, à l’issue, de redevenir un homme libre, prêt à remplir à nouveau sa mission de baptisé, de prêtre, de fils de saint Jean Bosco. Je rends grâces à Dieu pour la nouvelle possibilité qu’il m’a offerte ».

La force de tenir bon durant ces dix-huit mois d’emprisonnement, le salésien confie l’avoir trouvée dans la messe et la communion spirituelle : « je m’unissais quoti-diennement à la sainte messe, me rappelant de mémoire les lectures et les prières liturgiques ; j’étais moi-même le sacrifice eucharis-tique, mon propre corps étant un sacrifice d’agréable odeur à Dieu ».

Tout au long de sa captivité, le prêtre a vécu dans l’intimité de « l’Homme des douleurs, qui a

connu l’angoisse, qui a été mal-traité et rejeté : l’unique Christ de la Croix ». Tous les jours, ex-plique-t-il, « j’ai senti Jésus à côté de moi, j’ai toujours su et senti dans mon cœur que je n’étais pas seul ».

Le Père Uzhunnalil pense souvent à la veille du jour du massacre qui a coûté la vie à ces quatre reli-gieuses et à douze pensionnaires. Le 3 mars 2016, la supérieure de la maison des Missionnaires de la Charité, à Aden, consciente de la situation précaire dans laquelle la communauté se trouvait, avait alors déclaré : « il serait formi-dable d’être martyrisées toutes en-semble pour le nom du Christ ». Ce à quoi la plus jeune des sœurs avait répondu : « Moi, je préfère rester en vie, pour le Christ ». Elle seule est sortie vivante de l’at-taque, le lendemain…

(Sources : Radio Vatican/Vatican Insider/La Croix – DICI n°363 du 27/10/17)

Pour Postes Canada, il s’agit de

la deuxième émission de l’année

consacrée à une célébration reli-

gieuse : après l’Aïd al-Fitr – en com-

mémoration du sacrifice d’Abra-

ham – et l’Aïd al-Adha – pour fêter

la fin du jeûne du ramadan –, au

printemps 2017. En décembre

2017, un timbre canadien signalera

Hanoukka, la fête juive commémo-

rant « la réinauguration de l’autel

des offrandes » dans le second

Temple de Jérusalem.

(Sources : cath.ch/presence-info.ca –

DICI n°363 du 27/10/17)

Vatican : les vaga-bonds ne sont plus ad-mis que la nuit

Depuis le mois de septembre

2017, la gendarmerie du Vatican

ne laisse plus les sans domicile

fixe (SDF) s’installer sous la célèbre

colonnade du Bernin, aux abords

de la place Saint-Pierre. C’est une

mesure qui ne vaut que pendant

la journée et uniquement pour des

« raisons de sécurité ». L’affaire a

quelque peu choqué les médias,

mais le porte-parole du Saint-

Siège, Greg Burke, a assuré, le 21

septembre 2017, que les services

de sécurité ne sont pas en mesure

de contrôler les nombreux sacs,

tentes, cabanes de cartons et pa-

quets qu’apportent les mendiants

autour de la place Saint-Pierre.

L’enjeu est important car les tou-

ristes affluent chaque jour par mil-

liers, et la menace d’un attentat

terroriste dure toujours.

Selon le quotidien La Croix le 22

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DICI Nº 363 • 8 27 octobre 2017

des martyrs, car ils furent les pré-curseurs de tous ceux qui allaient périr pour affirmer leur foi.

Nicolas Poussin, arrivé à Rome en 1624, réalisa ce tableau vers 1627 à la demande du marquis Vincenzo Giustiniani pour le décor de son palais romain, où, grand collec-tionneur, il possédait également des œuvres du Caravage. Ce tableau évoque indirectement un drame fa-milial : en 1564, vingt jeunes gens de la famille Giustiniani avaient été enlevés, convertis de force et, pour certains, tués par les Ottomans.

L’artiste représente ici l’instant tragique de la mise à mort d’un nouveau-né, sa mère implorante tentant de le soustraire à l’épée du soldat meurtrier. Au second plan, une jeune femme vêtue de bleu, douloureuse, emporte sous son bras son enfant mort, symbolisant Rachel, l’épouse aimée de Jacob, « qui pleure ses enfants et qui n’a pas voulu être consolée parce qu’ils ne sont plus » (Mt 2, 18). L’oppo-sition entre la violence brutale du bourreau et le désespoir épouvanté de la mère dont le cri est saisissant, retient toute l’attention captivée par cette scène au nombre restreint de personnages.

Parmi la cinquantaine d’œuvres présentées se trouvent celles de Guido Reni (1575-1642), inspi-

rateur présumé de Poussin, et de Pietro Testa (1612-1650), disciple de Poussin. Les dernières salles montrent les relectures modernes du Massacre des Innocents. Le Charnier de Pablo Picasso côtoie ainsi Head II de Francis Bacon. Le parcours s’égare enfin avec la présence de « propositions inédites » d’Annette Messager, Pierre Buraglio ou Jérôme Zonder qui sont censées, selon la présentation officielle, «  démontrer toute la force et l’ac-tualité du chef-d’œuvre du Musée Condé  ». En fait, elles le vident plutôt de sa substance au nom d’un art contemporain qui sacrifie les ca-nons du beau, du vrai et du bien sur l’autel de la loi du marché et de la déconstruction… Le Domaine an-nonce la présence de l’art moderne et contemporain « pour la première fois à Chantilly ». Puisse-t-elle être la dernière !

Poussin, Le Massacre des Innocents, jusqu’au 7 janvier 2018 – Salle du Jeu de Paume du Domaine de Chantilly, Rue du Connétable, 60500 Chantilly, Tél. 03 44 27 31 80. Ouvert tous les jours de 10h à 18h jusqu’au 1er nov. / 10h30 à 17h (à partir du 2 nov.). Billet (exposition et parc) : 10 €

(Sources : DomainedeChantilly/LeFi-garo/LeMonde – DICI n°363 du 27/10/17)

septembre 2017, « les SDF restent

néanmoins les bienvenus la nuit

pour s’abriter sous la colonnade

du Bernin ou près des bâtiments

du Vatican ». Et de rappeler que,

sous l’impulsion de Mgr Konrad

Krajevski, aumônier du pape, de

nombreuses initiatives ont été

mises en place pour les sans-abris.

Se sont ainsi développées suc-

cessivement une installation de

douches publiques, une perma-

nence de coiffeurs gratuits, une

distribution de sacs de couchage,

de parapluies et même de hambur-

gers offerts par McDonald’s. Une

laverie a également été mise à dis-

position. Le correspondant de La

Croix à Rome précise que les sans-

abris ne sont « jamais menaçants

ou agressifs à l’égard des pèlerins

et touristes. Et bien moins gênants

que les encore plus nombreux ven-

deurs à la sauvette »…

(Sources : cath.ch/lacroix – DICI n°363 du

27/10/17)

Vatican : le pape Fran-çois en Superman sur des tee-shirts

En janvier 2014, un graffiti repré-

sentant le pape François en Su-

perman, sur une façade d’une rue

proche du Vatican, dans le quartier

du Borgo Pio, n’avait pas man-

qué d’attirer les photographes

de la presse internationale. Cette

représentation du Saint-Père en

super-héros avait alors fait le tour

du monde, avant d’être rapide-

ment effacée par les services de

nettoyage du Vatican. Le Conseil

Le Massacre des Innocents , Nicolas Poussin.

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pontifical pour les médias l’avait

toutefois relayée via twitter ; et

son auteur, l’artiste de rue italien

Mauro Pallotta, dit MauPal, en

avait offert une copie au pape

François à l’issue d’une audience

du mercredi. « Avec la crise écono-

mique et sociale qui frappe l’Italie

et le monde, j’ai vu dans le pape

François un espoir pour tous, c’est

pourquoi en 2014 j’ai décidé de

faire ce dessin du pape en super-

héros et de le coller sur un mur,

près du Vatican », a déclaré à l’AFP

MauPal le 13 octobre 2017. « J’ai

fait une synthèse graphique d’une

opinion très répandue dans le

monde sur le pape, celle d’une per-

sonne qui a beaucoup de pouvoir,

mais aussi humaine et humble », a

ajouté le quadragénaire.

Ce qui était à l’origine une affec-

tueuse caricature est devenu, en

octobre 2017, un des emblèmes

officiels de la « Charité du pape  ».

En effet, le graffiti sera imprimé

sur des tee-shirts vendus au profit

des œuvres du souverain pontife.

Le maillot disponible en plusieurs

couleurs pour dames, messieurs

ou enfants sera au prix de 19 €. Le

devant représente le pape François

fendant l’air, le poing en avant, et

tenant sa serviette pleine de « va-

leurs » dans l’autre main. Le dos

reprend quelques-unes de ses cita-

tions. On ne connaît pas le mon-

tant exact des royalties que perce-

vra le Saint-Siège.

(Sources : cath.ch/afp – DICI n°363 du

27/10/17)

Face à la présence grandissante au sein de l’armée suisse de jeunes musulmans issus de l’immigra-tion, notamment des Balkans et de la Turquie, divers responsables politiques et militaires ont évo-qué la possibilité d’engager des aumôniers musulmans. Le 23 août 2017, le Conseil fédéral a même officiellement déclaré que « si elle ne peut pas recruter de spécialistes musulmans, l’aumô-nerie militaire risque à terme de ne plus pouvoir remplir sa mis-sion de manière satisfaisante pour l’ensemble des personnes incorporées ». Le gouvernement helvétique a indiqué que « les soldats de confession musulmane ont augmenté et qu’il réfléchit à leur pourvoir une assistance spi-rituelle », au nom de la « liberté de croyance et de conscience » qui est « un droit constitutionnel dont jouit toute personne incor-porée dans l’armée ».

Face à cette perspective, le conseiller national UDC valaisan Jean-Luc Addor a déposé une initiative parlementaire à la fin du mois de septembre 2017, afin que « l’assistance spirituelle mise à dis-position des militaires soit confiée exclusivement à des aumôniers protestants, catholiques romains et catholiques chrétiens. » L’élu valaisan a évoqué le risque que « la présence d’éventuels aumôniers musulmans transforme notre ar-mée en un foyer de prosélytisme

islamique, voire de recrutement de soldats du djihad. » Pour la so-cialiste vaudoise Géraldine Savary citée par l’agence cath.ch le 9 oc-tobre 2017, les propos de Jean-Luc Addor sont « un raccourci scanda-leux ». Elle appelle au respect de la religion et de la sphère privée des soldats. Une autre femme po-litique, Lisa Mazzone, dénonce quant à elle une « pure discrimi-nation », une « attaque discrimi-natoire (…) néfaste pour la cohé-sion du pays ».

Face à ces réactions indignées de la classe politique helvétique, le blo-gueur Philippe Boehler a rappelé sur sa page en ligne, le 8 octobre 2017, les déclarations d’Omar Bakri Muhammad, imam britan-nique qui, en 2007 annonçait  : «  un jour, les musulmans que vous avez enrôlés dans vos polices européennes et dans vos armées se lèveront. Et ils vous écraseront ». Et de souligner que « la majorité de nos dirigeants politiques et militaires n’est pas assez au cou-rant de la vraie nature de l’islam ». Des députés « comme Jean-Luc Addor, ou l’ancien conseiller na-tional et Conseiller d’Etat Oskar Freysinger connaissent mieux le sujet ». Et c’est pour cela qu’« ils sont taxés de fascistes... ou d’ex-trémistes de droite ».

(Sources : cath.ch/ lesObservateurs – DICI n°363 du 27/10/17)

Suisse : bientôt des aumôniers musul-mans dans l’armée ?

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DICI Nº 363 • 10 27 octobre 2017

document

Le Motu proprio du pape François modifiant les règles de traduction des livres liturgiques a été rendu pu-blic le 9 septembre 2017. Avant les nouvelles dispositions du souverain pontife, il revenait au Siège apos-tolique d’approuver et d’autoriser les « traductions en langues ver-naculaires et de veiller à ce que les règles liturgiques soient fidèlement observées partout ». Dorénavant, ce seront les Conférences épiscopales qui auront la responsabilité de tra-duire, d’approuver et de publier les textes liturgiques « pour les régions relevant de leur compétence, après confirmation par le Siège aposto-lique ». La Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacre-ments aidera et vérifiera le travail des Conférences épiscopales. On trouvera un compte-rendu de cette décision du pape dans le présent numéro de DICI p. 3.

DANS LA CONTINUITE DU CONCILE

Ces nouvelles dispositions ne sont pourtant pas des nouveautés. Le do-cument s’inscrit résolument dans la continuité de la réforme liturgique voulue par le concile Vatican II, et se réclame des principes qui l’ont inspirée. La première phrase du Motu proprio est à cet égard révé-latrice : « L’important principe (magnum principium) confirmé par le concile œcuménique Vatican II, selon lequel la prière liturgique ren-due accessible au peuple devait être compréhensible dans sa langue, a fait porter aux évêques la lourde res-ponsabilité d’introduire la langue vernaculaire dans la liturgie et de préparer et approuver les différentes traductions des livres liturgiques ».

La question des traductions est bien une conséquence de la volonté du Concile de rendre accessible la

liturgie au peuple de Dieu. Le pape François affirme qu’il en va du bien des fidèles et de « leur droit à une participation consciente et active aux célébrations liturgiques ». Plus loin, il explique pourquoi il lui paraît opportun que ces mêmes « principes transmis depuis le Concile soient plus clairement réaf-firmés et mis en pratique », « afin que se poursuive le renouveau de la vie liturgique tout entière ».

L’ABANDON DE LA LANGUE VIVANTE DE L’EGLISE

Ce « renouveau » est passé en par-ticulier par le retournement des autels, la refonte totale des rites de la messe et des sacrements, et l’abandon du latin, la langue sa-crée de l’Eglise. Cet abandon, le pape François l’assume, à la suite du pape Paul VI : « L’Eglise latine était consciente du sacrifice qui en découlait, d’abandonner par-tiellement sa langue liturgique en vigueur à travers le monde entier au cours des siècles. Elle ouvrit ce-pendant volontiers la porte au fait que ces traductions, qui font partie des rites mêmes, deviennent la voix de l’Eglise qui célèbre les mystères divins, aux côtés du latin ». Mal-gré cette dernière incise, qui vise peut-être la reconnaissance par Be-noît XVI en 2007 du rite tradition-nel, dit « extraordinaire », et malgré l’adverbe partiellement qui semble vouloir limiter l’importance du changement opéré par la liturgie ré-formée, force est de constater que la nouvelle messe est toujours et dans l’immense majorité des cas célébrée en langue vulgaire, et qu’elle a bel et bien consacré l’abandon du latin.

Jamais sans doute le magistère n'au-ra varié si considérablement sur une question en si peu de temps. Le 22 février 1962, le pape Jean  XXIII

avait publié la Constitution Veterum sapientiæ dans laquelle était loué l’usage du latin. « Langue propre du Siège apostolique », manifestant la romanité en même temps que l’uni-versalité de l’Eglise, le génie du latin était chanté comme rarement il le fut. Le lien d’unité qu’il crée entre les peuples et les différentes cultures était si bien mis en avant que le pape ordonnait qu’il soit encouragé dans les études comme dans la liturgie : « Le latin est la langue vivante de l’Eglise », écrivait-il. Elle n’allait pas tarder à devenir une langue morte.

L’année suivante, la première Constitution du concile Vatican II rappelait pourtant : « L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins » (Sacrosanctum concilium, 4 dé-cembre 1963, n° 36, 1). Mais c’était aussitôt pour ajouter qu’il serait possible « d’accorder une plus large place » à « l’emploi de la langue du pays » (n° 36, 2). La brèche ouverte, il ne suffisait plus que de l’agrandir et de s’y engouffrer.

LE LATIN ET LE GREGO-RIEN SACRIFIES

C’est ce que fit le pape Paul VI le 7 mars 1965 en déclarant place Saint-Pierre : « C’est un sacrifice que l’Eglise accomplit en renon-çant au latin, langue sacrée, belle, expressive, élégante. Elle a sacrifié des siècles de tradition et d’unité de langue pour une aspiration tou-jours plus grande à l’universalité ». Sacrifier l’unité pour mieux expri-mer l’universalité : n’est-ce pas se risquer à connaître le même sort que Babel ?

Le 26 novembre 1969, en présen-tant le nouveau rite, Paul VI reve-nait sur ce sacrifice jugé nécessaire : « Pour quiconque connaît la beauté,

Traductions plurielles pour une liturgie singulière

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DICI Nº 363 • 11 27 octobre 2017

DICI Documentation Information Catholiques InternationalesDirecteur de la publication : Abbé Christian Thouvenot Rédacteur : Abbé Alain Lorans

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la puissance du latin, son aptitude à exprimer les choses sacrées, ce sera certainement un grand sacrifice de le voir remplacé par la langue cou-rante. Nous perdons la langue des siècles chrétiens, nous devenons comme des intrus et des profanes dans le domaine littéraire de l’ex-pression sacrée. Nous perdons ainsi en grande partie cette admirable et incomparable richesse artistique et spirituelle qu’est le chant grégorien. Nous avons, certes, raison d’en éprouver du regret et presque du désarroi… »

Pourtant, tout ceci est sacrifié en vue de satisfaire les besoins hu-mains du « peuple de Dieu » : « Plus précieuse est la participation du peuple, de ce peuple d’aujourd’hui qui veut qu’on lui parle clairement, d’une façon intelligible qu’il puisse traduire dans son langage profane ».

Un ferment d’anarchie est intro-duit au cœur de l’expression la plus sublime du mystère chrétien. Le culte rendu à Dieu devient l’occa-sion de parler au peuple qui veut et qui exige – démocratie oblige. C’est un renversement complet de perspective. A ce compte-là, il n’y a aucune raison de ne pas traduire la messe en slam (« poésie urbaine scandée  »), spoken word (ancêtre du slam), pidgin (« langue véhicu-laire simplifiée ») ou n’importe quel sabir. Il en va de la « compréhen-sion » et donc de la « participation » de n’importe quel groupe de fidèles.

De cette logique ne peut sortir que la désagrégation de la liturgie. Le Motu proprio du pape François, presque cinquante ans après la nou-velle messe, reprend à son compte les principes qui l’ont inspirée : « L’Eglise latine était consciente du sacrifice qui en découlait, d’aban-donner partiellement sa langue liturgique en vigueur à travers le

monde entier au cours des siècles ».

En mesurait-elle alors toutes les conséquences ? Oui, répond le pape : « au sujet de l’utilisation des langues vernaculaires dans la litur-gie, l’Eglise était consciente des dif-ficultés qui pouvaient survenir en la matière. » Mais le droit des fidèles « à une participation consciente et active aux célébrations liturgiques » devait l’emporter.

MAGNUM PRINCIPIUM MET EN PRATIQUE SACRO-SANCTUM CONCILIUM

Ainsi donc, les problèmes de tra-duction liés à l’utilisation des lan-gues vernaculaires dans la liturgie font partie de la dynamique conci-liaire consécutive à l’abandon du latin. Bien loin d’innover, le pape François ne fait qu’appliquer les principes du Concile afin qu’ils soient « plus clairement réaffirmés et mis en pratique ».

En effet, la Constitution Sacrosanc-tum concilium indiquait déjà qu’il revenait à l’autorité ecclésiastique locale de considérer « avec attention et prudence ce qui, en ce domaine, à partir des traditions et du génie de chaque peuple, peut opportuné-ment être admis dans le culte divin. Les adaptations jugées utiles ou né-cessaires seront proposées au Siège apostolique pour être introduites avec son consentement » (n° 40, 1). Et encore : « il revient à l’autorité ecclésiastique qui a compétence sur le territoire (…), de statuer si on emploie la langue du pays et de quelle façon, en faisant agréer, c’est-à-dire ratifier, ses actes par le Siège apostolique » (n° 36, 3).

Cette dernière incise, à laquelle ren-voie explicitement le Motu proprio Magnum principium, manifeste la volonté pontificale de ne pas reve-nir en arrière et de s’en tenir aux

dispositions prévues par les Pères conciliaires. François le réaffirme : « il faut communiquer fidèlement à un peuple donné, en utilisant sa langue, ce que l’Eglise a voulu communiquer auparavant avec le latin ». Il s’agit bien d’un aban-don par substitution. La liturgie de la parole exige ce sacrifice, au nom de « la participation active et consciente » des fidèles. Le prix à payer, au-delà du désarroi, est la désagrégation de l’unité liturgique et la désacralisation du culte divin.

UNE INCALCULABLE ER-REUR

Ces choses avaient été annoncées avant même la promulgation de la nouvelle messe, dès 1969. Le Bref Examen critique des cardinaux Ot-taviani et Bacci concluait déjà :

« Aujourd’hui, ce n’est plus à l’exté-rieur, c’est à l’intérieur même de la catholicité que l’existence de divi-sions et de schismes est officielle-ment reconnue. L’unité de l’Eglise n’en est plus à être seulement me-nacée : déjà elle est tragiquement compromise. Les erreurs contre la foi ne sont plus seulement insi-nuées : elles sont imposées par les aberrations et les abus qui s’intro-duisent dans la liturgie.

« L’abandon d’une tradition li-turgique qui fut pendant quatre siècles le signe et le gage de l’unité de culte, son remplacement par une autre liturgie qui ne pourra être qu’une cause de division par les licences innombrables qu’elle autorise implicitement, par les insi-nuations qu’elle favorise et par ses atteintes manifestes à la pureté de la foi : voilà qui apparaît, pour par-ler en termes modérés, comme une incalculable erreur ».

Abbé Christian Thouvenot

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DICI Nº 363 • 12 27 octobre 2017

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DICI n°363 – 27 octobre 2017

N° 167 – septembre-octobre 2017 – 3,50 €

Nouvelles de Chrétienté

Chez les Sœurs Missionnaires de Jésus et Marie au Kenya

A la Maison Sainte-Jeanne de Valois, les pensionnaires sont chez eux

A pArAître prochAinement

BULLETIN D’ABONNEMENT OU DE RÉ-ABONNEMENT

Au sommaire de Nouvelles de Chrétienté n° 167

CHEZ LES SŒURS MISSIONNAIRES DE JÉSUS ET MARIE AU KENYA - « La prière qui touche le plus le Cœur de la Mère de Dieu » Le pèlerinage de la Fraternité Saint-Pie X à Fatima s’est terminé par la récitation des mystères glorieux du Rosaire.

- En visite chez les Sœurs Missionnaires de Jésus et Marie au Kenya Une Sœur Missionnaire de Jésus et Marie raconte la vie du prieuré de Nairobi, entre l’église, l’école...

- Ferdinand Hervé-Bazin, un homme et un saint A la découverte de Ferdinand Hervé-Bazin

- Reconstruire la chrétienté au Moyen-Orient Entretien avec Pierre Banon, étudiant parisien, de retour d’une mission caritative en Irak.

- A la Maison Sainte-Jeanne de Valois, les pensionnaires sont chez eux Un lieu d’accueil catholique pour les personnes adultes souffrant d’un handicap.