27th Region

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Présentation – Les Défis pressentis – La méthode Le conseil d’orientation – Les questions fréquemment posées Direction du projet et contacts Initiateur Partenaires www.la27eregion.fr

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The 27th Region, a innovation program launched by the french regional councils, with Caisse des Dépôts, and the Next Generation Internet Foundation.

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Présentation – Les Défis pressentis – La méthode Le conseil d’orientation – Les questions fréquemment posées

Direction du projet et contacts

Initiateur Partenaires

www.la27eregion.fr

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Edito

Voilà. Ce qui n’était qu’une proposition sans tabous, jetée en conclusion d’un livre publié par l’ARF et la FING en mars 20071, est donc devenu réalité. Après un an d’échanges, et avec le soutien d’Alain Rousset depuis ses origines, la 27e Région franchit une nouvelle étape le 14 mai 2008, date à laquelle sont présentés son comité d’orientation et son plan d’action 2008. Un « laboratoire des nouvelles politiques publiques à l’âge numérique » va voir le jour. Au fond, pourquoi l’avons-nous fait ? Les Régions sont déjà des acteurs majeurs de l’innovation et de la R & D : elles soutiennent la recherche et les pôles de compétitivité, et d’une façon générale toute initiative individuelle ou collective susceptible d’innover, au sein des organisations ou des secteurs d’activité. Mais il y a une différence entre soutenir l’innovation des autres, et innover vraiment soi-même. Or les enjeux qui s’annoncent pour les 10 à 30 prochaines années sont réellement complexes, et exigent une révision complète de nos approches. Les technologies bouleversent déjà nos vies, nos organisations, nos visions du bien commun, pour le meilleur et pour le pire. De formidables opportunités en matière d’emploi et du « mieux vivre ensemble » côtoient des risques réels de nouvelles « crises OGM ». La société peut sortir grandie de cette aventure, ou au contraire profondément fragilisée. Dans la civilisation numérique, rien n’est gagné d’avance. Les Régions se mobilisent déjà sur ces réflexions. La réalité est que chacune d’entre elles mériterait d’avoir son propre laboratoire, comme le font toutes les grandes entreprises innovantes d’aujourd’hui. En attendant, il nous a semblé utile de créer un outil au service de toutes les Régions, et de s’appuyer sur ce que chacune d’elle fait déjà d’innovant, dans une logique de fertilisation croisée. Nous l’avons souvent répété : la 27e Région ne serait pas une démarche de plus consacrée au numérique. Notre approche est plus large et fait le pari d’une autre voie, où la culture technologique côtoie celle de l’innovation sociale : l’innovation du quotidien, « par les gens, pour les gens ». Nous voulons travailler sur des sujets concrets, d’aujourd’hui : le lycée, l’université, l’entreprise, les territoires… Notre voeu le plus cher est de faire tomber le plus grand nombre de frontières interdisciplinaires, administratives et territoriales. C’est ce métissage d’idées et de visions qui peut nous montrer de nouvelles voies pour repenser nos politiques publiques. La 27e Région s’adresse aux décideurs, aux élus, aux citoyens, aux innovateurs en tout genre, aux acteurs des TIC... 1 « Le défi numérique des territoires – Réinventer l’action publique », Mars 2007, Editions Autrement

Christian Paul, premier vice-président de la Région Bourgogne, président de la commission TIC de l’association des Régions de France

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Innover et préparer l’avenir doit se faire dans l’enthousiasme et le plaisir. Nous formulons le souhait que la 27e Région soit perçu comme un espace ludique et créatif, dans lequel les acteurs régionaux viendront pour sortir du quotidien, prendre du recul sur leur activité. Nous travaillerons avec les méthodes d’aujourd’hui : barcamps, mise à contribution de créateurs et des innovateurs, avec un fort recours à l’image, à la vidéo et au numérique. Nous préférons plutôt « donner à voir » l’innovation, et l’avenir. Citoyens de la 27e Région, unissez-vous ! et rejoignez-nous pour imaginer, scénariser, et finalement construire les territoires de demain...

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Présentation : La 27e Région, mode d’emploi

La 27e Région se positionne comme un « laboratoire des nouvelles politiques publiques à l’âge numérique ». Nous voulons offrir un cadre à toutes celles et tous ceux qui souhaitent innover, expérimenter de nouvelles approches, et imaginer l’avenir des territoires.

La 27e Région a deux objectifs : favoriser la production et l’échange d’idées innovantes entre les Régions, et donner aux décideurs publics et aux citoyens des éléments de compréhension sur l’avenir des territoires à l’âge numérique et technologique.

La 27e Région peut travailler sur tous les thèmes au coeur des politiques régionales d’aujourd’hui et de demain, par exemple : Quel lycée en 2020 ? Comment repenser l’innovation administrative ? Quels pôles de compétitivité dans 20 ans ? Ou encore, quel impact des nano-technologies sur les territoires demain ?

Ce projet est né d’une réflexion collective qui a accompagné et suivi la rédaction de l’ouvrage "Le défi numérique des territoires – Réinventer l’action publique", publié en mars 2007 aux Editions Autrement.

A l’origine du projet, il y a le sentiment que les défis numériques et technologiques vivent encore en marge des politiques publiques et que leur impact sociétal y est largement sous-estimé. Pourtant, au même moment, partout autour de nous, des bouleversements majeurs sont à l’oeuvre qui peuvent tantôt constituer des opportunités majeures pour notre société, tantôt mettre en difficulté l’intérêt général. Les Régions françaises et européennes ont souvent été leaders dans la mise en oeuvre de politiques numériques, des infrastructures aux usages. Mais pour préparer l’avenir, l’enjeu ne se résume plus "mettre plus de numérique dans les politiques publiques", mais bien "concevoir autrement, des politiques publiques différentes". C’est pourquoi il nous paraît essentiel d’organiser un meilleur dialogue entre la culture numérique, et les autres chantiers d’innovation : développement durable, éco-production et design de services ; architecture et urbanisme ; participation et démocratie locale, etc.

La 27e Région est une réponse à ce nouveau besoin de créativité, d’innovation et à la volonté de mieux comprendre l’impact à venir des technologies sur nos territoires.

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Les Défis de la 27e Région : les thèmes pressentis

Chaque année, la 27e Région entend relever de nouveaux défis qui lui seront confiés par son Conseil d’orientation, sur toutes les politiques publiques dont les Régions ont la charge : éducation, formation, enseignement supérieur, recherche, aménagement, transport, culture, tourisme, etc…

Un Défi concerne généralement un équipement, un dispositif ou un service qu’il s’agit de réinventer, en mobilisant tous les thèmes d’innovation : innovation numérique, innovation sociale, éco-développement et design de service, participation... ll doit fournir un prétexte pour décloisonner les politiques publiques, et doit facilement pouvoir s’insérer dans un contexte ou des tendances plus larges : les jeunes, la ville, l’isolement, le vieillissement ...

Chaque Défi retenu ouvre un nouveau "chantier" : il débouchera sur la mise en place d’un programme de recherche-action, avec une durée définie, porté par au moins deux Régions partenaires et débouchant sur des idées nouvelles, des propositions concrètes, des scénarios, maquettes ou prototypes.

Depuis la naissance du projet en mars 2007, les nombreux échanges entre les Régions ont permis de dégager quelques thèmes qui réunissaient certains critères : importance de l’enjeu, faisabilité, visibilité, plusieurs Régions prêtes à se mobiliser...

Aujourd’hui, 6 Défis possibles ont été identifiés en fonction de ces critères. D’autres pourraient s’y ajouter progressivement, en fonction des attentes et opportunités suscitées par les Régions et par tous ceux qui souhaitent y prendre part. Mais d’autres Défis peuvent lui être proposés par des acteurs tiers, et soumis à une labellisation « 27e Région ».

Défi n°1. Préparer le lycée nouvelle génération Mots-clés : éducation, co-conception, innovation sociale, technologies, design.

En quelques années, les Régions ont repris avec succès la responsabilité de construire, entretenir et rénover les lycées, compétence auparavant dévolue à l’Etat. Un grand nombre de lycées ont été adaptés aux exigences de la pédagogie, et sont agréables à vivre.

Certains constituent même des réussites exemplaires, en matière de développement durable (Haute Qualité Environnementale), de qualité architecturale, ou encore d’équipements numériques au service de la pédagogie. Pour autant, et dans un contexte de rationalisation des crédits publics et de crise du système éducatif, les défis sont nombreux : en matière d’éducation et de cohésion sociale, d’employabilité, mais aussi de sécurité, de lutte contre les pressions consuméristes, et d’épanouissement des lycéens.

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Comment imaginer de nouvelles façons de traiter ces questions, en partant des problèmes vécus par les lycéens, par leur entourage, à travers leurs pratiques quotidiennes, leurs interrogations ?

A l’âge hyper-numérique, comment penser le lien entre temps scolaire, temps périscolaire, temps familial et temps personnel ? Comment penser le lycée dans sa continuité avec l’école et le collège ? Comment en faire une unité de production enraciné sur son territoire ? A quelles nouvelles valeurs devra répondre le lycée de demain ? Le lycée devra t-il plutôt lui-même s’immerger dans une société devenue hyper-numérique, ou plutôt s’imposer comme espace déconnecté ? Comment y enseigner les cultures numériques ? Quel sera son écosystème informationnel, et comment se réinscrira t-il dans son territoire ? Quelles seront les grandes mutations pédagogiques ? Comment améliorer la gouvernance administrative et budgétaire exercée par les exécutifs régionaux, en liaison avec les responsables d’établissements ?

Par ailleurs, sa conception pourra t-elle faire l’objet d’innovations moins cloisonnées, en faisant mieux converger les dimensions architecturales, immobilières, éducatives, numériques, fonctionnelles, ergonomiques ?

Comment considérer les lycéens et leurs parents, en plus des équipes éducatives et administratives, comme des partenaires, tirer profit de leurs connaissances extrascolaires pour développer l’usage des nouvelles technologies de demain, les associer à la conception, la rénovation d’un établissement ou l’amélioration quotidienne de son fonctionnement ?

Défi n°2. Inventer l’université de demain Mots-clés : enseignement, emploi, services, co-conception, technologies, design.

Il existe une myriade de rapports sur la réforme des universités. Et il y mille façon de rendre compte du manque de moyens, des problèmes de surpopulation, des questions sur leur autonomie, ou sur les filières réputées déconnectés du marché du travail.

Est-il encore possible d’innover dans la façon de penser l’université de demain, de se réconcilier avec une université différente ? Comment la désirons-nous ? Une vision différente est-elle possible, à la fois plus stratégique et plus pragmatique, davantage inscrite dans les problèmes du quotidien, des réalités telles que les vivent les étudiants, leur entourage, le personnel, et permettant d’identifier des marges de manœuvre à échelle humaine, davantage basées sur le dialogue et l’interaction ?

Vu sous cet angle, d’autres marges de manœuvre apparaissent, et permettent au moins d’imaginer de nouveaux scénarios : les problèmes d’horaires, de transport, de logement, de liens entre les étudiants, d’accès à toutes les offres de services, d’aide et de divertissement, d’inadaptation des cours aux modes de vie actuels, de cloisonnement avec le monde du travail, de perspective sociale… Même constat de pragmatisme côté enseignants, où l’excès d’approches managériales ou comptables appauvrit le dialogue, et l’absence de vision décourage les plus

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motivés. Sans minimiser les problèmes de moyens, il est possible d’imaginer une façon plus stimulante et créative de penser l’université, davantage fondée sur le dialogue, la co-conception avec les usagers, les technologies de demain, la qualité des services et l’innovation.

Observer les pratiques permet également de sortir des idées reçues : le portable, le wifi, les blogs n’éloignent pas les étudiants pas de l’établissement, mais les en rapprochent. Le numérique constituera un support essentiel dans l’évaluation des étudiants, l’individualisation de leur parcours mais aussi le soutien scolaire et la remédiation. Le pilotage du système d’information de l’université deviendra stratégique, et le rayonnement de l’université passera massivement par son attractivité numérique. Pourquoi accepterions-nous dans le public un niveau d’équipement inférieur à ce qui est considéré comme normal dans le monde de l’entreprise ?

Défi n°3. Repenser l’espace régional et la prospective des territoires

Mots-clés : aménagement, technologies, innovation sociale, territoire augmenté, espaces publics, médiation, co-conception, design.

Le numérique modifie profondément les approches classiques de l’aménagement du territoire. De la généralisation de la messagerie électronique, jusqu’au développement des réseaux sociaux en ligne, un "hyperterritoire" s’est constitué à côté du territoire habituel. Celui-ci modifie notre façon de penser et vivre le territoire. Penser l’équipement physique du territoire n’est plus du tout suffisant.

Or aucun programme contractuel (par exemple le Contrat de projet Etat-Région 2007-2013, ou les Schémas régionaux d’aménagement du territoire) ni aucun exercice de prospective ne prennent sérieusement en compte l’impact des technologies de l’immatériel sur le territoire (objets communicants, identité numérique, mondes virtuels, et déjà les NBIC -pour nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives), et ce alors même que toute la société est en train d’adopter ces technologies.

Ces mêmes programmes ont également des difficultés à prendre en compte les phénomènes d’innovation sociale, qui bouleversent progressivement la façon de produire l’intérêt général : comment garder un temps d’avance sur les pratiques des usagers et habitants ? Comment maintenir un dialogue durable avec eux ? Comment s’appuyer sur leur capacité à innover, mieux comprendre l’usage qu’ils font des services, les inviter à co-construire des projets, des équipements et des services ? Quel design du territoire ? Quel est l’impact de ces éléments à moyen et long terme sur les questions de proximité, de médiation, de services à la population, de "territorialisation des politiques publiques" ? Quelle sera la part d’aménagement physique et d’aménagement immatériel ? A quoi ressemblera une maison de santé ou de service public dans un tel environnement ? Comment repenser les questions de gouvernance, de coopération à l’heure de l’hyperterritoire et de l’innovation sociale ?

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Défi n°4. Réussir l’économie en réseau

Mots-clés : compétitivité, équipements et services aux entreprises, travail et emploi, capitalisme cognitif, économie de l’immatériel.

Les technologies entraînent des bouleversements bien plus profonds qu’une simple dématérialisation du système de production actuel. L’économie de pollinisation -l’idée selon laquelle la pollinisation des plantes est un travail bien plus sensible que la seule vente du miel- bouleverse l’économie mondiale et locale. Elle pose de nouveaux défis aux entreprises et aux territoires.

De fait, l’économie est naturellement en réseau : l’émergence de réseaux mondiaux de production, dopés par les technologies et la libéralisation mondialisée, les phénomènes d’hyper-concentrations conjugués à des formes nouvelles de décentralisation du système productif -avec l’hypothèse des "fab labs"ou "fabrication laboratory", ces micro-usines de la taille d’une imprimante personnelle...Tous ces facteurs produisent déjà des effets massifs sur les territoires, les entreprises et leurs salariés. Mais ceux-ci vont s’accélérer.

Le réseau mondial comme nouvelle norme interroge les formes les plus territorialisées des politiques économiques : quel est l’avenir d’une zone d’activité, d’une pépinière ou d’une technopole face aux réseaux mondialisés physiques et virtuels ? Vers quoi faut-il faire évoluer les pôles de compétitivité "à la française", dans un contexte international totalement ouvert (à comparer, par exemple, aux "living labs" en réseau, version finlandaise) ? Comment tirer vers l’excellence et l’innovation l’économie résidentielle et les services à la personne, après de nombreuses tentatives ? Comment mieux apprendre et irriguer, à partir des entreprises les plus innovantes du territoire ou des filières du numérique ?

Le réseau mondial pose plus généralement la question d’une amélioration continue des systèmes productifs des territoires, probablement fondée sur une confiance renouvelée entre entreprises et acteurs publics, d’une écoute mutuelle plus forte, pour des infrastructures (transport, numérique) et des services toujours plus adaptés aux réalités des entreprises et des acteurs économiques.

Les politiques économiques, en particulier celles coordonnées par les Régions, répondent-elles à ces bouleversements ? Comment anticiper et les prendre en compte dans les différents compartiments de l’intervention économique : environnement d’accueil des entreprises, offre de services matériels et immatériels, soutien des entreprises, effort de mise en réseau des acteurs, encouragement à l’innovation, les politiques de formation professionnelle ?

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Défi n°5. Maîtriser la haute qualité informationnelle

Mots clés : développement durable, écologie informationnelle, info-obésité.

Notre rapport à l’information numérique semble de plus en plus complexe et sophistiqué. Son rôle est devenu central. En tant qu’individu, organisme ou communauté, je n’existe aujourd’hui que si j’ai mon site web, mon blog, mon profil sur Face Book, ou encore mon avatar sur Second Life. Mon degré de maîtrise de l’information numérique détermine de plus en plus ma place dans mon entreprise, ma communauté, la société dans son ensemble.

Quant aux outils supposés enrichir ma relation à l’information, ils sont pléthores : et pourtant l’info-obésité gagne un grand nombre d’organisations publiques et privées, beaucoup de systèmes d’information nous semblent bien peu performants, et il nous arrive de céder à des formes nouvelles d’asservissement : nous nous plions plus souvent au rythme effréné imposé par la messagerie électronique ou le téléphone mobile, qu’ils ne s’adaptent à nous.

Au-delà, l’impact de l’information numérique est aussi énergétique : chaque résident virtuel de Second Life consomme 4,8 kWh/jour, soit 1 752 kWh à l’année. Soit dix fois plus d’énergie qu’un Camerounais du monde réel, et à peu près autant qu’un Brésilien en chair en os. La consommation électrique due à l’informatique et aux réseaux, qui était de 1 kilowatt par groupes de serveurs en 2000, est aujourd’hui proche de 10 kW. Les entreprises qui construisent de nouveaux centres informatiques tablent actuellement sur 20 kW. Quant aux "déchetteries électroniques" (mobiles, pc usagés), déjà pleines d’un milliard d’unités par an, elle devrait doubler d’ici 2011.

Toutes ces questions appellent principalement des réponses politiques, et pas techniques. Si l’information numérique est bien la nouvelle matière première des organisations publiques et privées, alors il est urgent de poser les bases d’une nouvelle forme d’écologie informationnelle, profitable pour chacun, dont il faut inventer les règles, de façon pragmatique et plaçant l’humain au centre. A l’heure où pour la première fois, le nombre de données produites à notre insu dépasse celui que nous produisons délibérément, comment reprendre la main sur l’information numérique ? Y a t-il une place pour l’écologie informationnelle ? A l’image de la Haute Qualité Environnementale qui s’est imposée dans le bâtiment, faudrait-il labelliser des projets à « Haute Qualité Informationnelle », et si oui comment l’appliquer ? Cette question a t-elle une place dans les Agendas 21 et les programmes de développement durable ?

Défi n°6. Doper le débat public local

Mots clés : démocratie, société, pouvoir, débat public, sciences, technologies.

Comment organiser le débat public à l’âge numérique ? L’adhésion sociale massive à l’internet et au téléphone mobile coïncide avec un ensemble d’interrogations démocratiques de premier plan : crise de la représentation, clivages générationnels en termes de comportements politiques, attitudes consuméristes, impression d’un manque de transparence de l’action publique, ou

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encore défiance croissante vis-à-vis de la science et des technologies, et des « experts ».

La combinaison des deux ne saurait se réduire à une simple « numérisation » du processus démocratique : elle renvoie à une transformation beaucoup plus profonde des pratiques dans ce domaine. L’actualité en témoigne tous les jours : au moindre écart ou désaccord, élus locaux et nationaux sont pris à partie par la blogosphère (monputeaux.com) ; Lorsque des « citoyens experts » estiment que les institutions ne sont pas assez transparentes, ils construisent elles-mêmes les outils qui manquent (mondepute.free.fr) ; Lorsqu’une association militante conteste une décision publique, elle profite de toute la toile pour le faire savoir (piecesetmaindoeuvre.com, au sujet du pôle de nanotechnologies Minatec à Grenoble) ; ou encore, des citoyens tendent à co-produire le service public (tous les sites web créés par les usagers eux-mêmes pour faciliter l’usage du Velo’v à Lyon, ou du Velib à Paris)...

Pour l’instant, les acteurs les plus souples et les plus réactifs, prêts à fonctionner en réseau et à prendre l’initiative du débat, tirent parti de ces changements. La nature des efforts à accomplir est plus grande pour les institutionnels (admnistrations, collectivités, mais également le « mille feuilles » des instances de participation), qui doivent lutter contre leurs habitudes centralisatrices, et dépasser la méfiance qu’ils éprouvent généralement envers la démocratie participative.

De multiples questions se posent alors : Comment réconcilier la démocratie "in" et "off" ? Comment armer les élus et les citoyens, inventer de nouvelles façons de (co)produire l’intérêt général ? Comment rendre le processus démocratique plus lisible, plus appropriable par les populations ? Qu’est-ce que la transparence à l’heure du numérique ? Comment éviter une nouvelle crise des OGM, en sortant du "système minimum d’information citoyenne", en aidant les citoyens à se construire leur propre opinion sur tous les grands sujets de société, les sciences et les technologies ? Comment encourager, faire monter en puissance et en compétence les formes d’expertise ouverte et participative ? Les Régions peuvent-elles jouer un rôle dans la création d’un "service de recherche et d’étude citoyen", capable de nourrir le débat public local ? Doivent-elles annexer à leurs grands programmes des lignes directrices dans ce domaine ?

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Les Défis de la 27e Région : la méthode

Chaque programme a un début, et une fin. Il peut durer 3, 6, 12 mois ou plus, en fonction de son ampleur, et associer de deux à la totalité des Régions désireuses d’en bénéficier. Au terme du processus, l’objectif est de « donner à voir » des idées concrètes, des pistes d’action, des propositions originales, des scénarios, des maquettes et prototypes. Chaque programme peut se composer de 6 modules :

1. Documenter : www.la27eregion.fr

La 27e Région fait un travail de veille sur toute l’innovation publique en régions, en France et dans le monde, en matière de numérique durable, d’innovation sociale, de design de service, open labs, participation, etc. Ce travail journalistique de détection, de décryptage et de publication constitue la première ressource de la 27e Région. Accessible depuis la27eregion.fr et par liste de diffusion, il est utilisable par toutes les régions. Les thèmes prioritaires font l’objet de dossiers particuliers, qui préparent et peuvent être réutilisés dans le cadre de programmes thématiques, de groupes de travail, ou encore de manifestations locales. Les internautes peuvent prendre part au contenu et proposer leurs articles, liens, etc. Certains contenus sont conçus en collaboration avec d’autres acteurs.

Le site web de la 27e Région propose une actualité continue, sur tous les thèmes liés à l’innovation publique, au format multimédia : articles et commentaires, vidéos et podcasts, syndication, tags, flux RSS, etc.

2. Observer : donner la parole aux gens

Tout programme lancé dans le cadre de la 27e Région veille à (re)donner la parole aux populations, aux habitants d’un village, aux usagers d’un service, aux citoyens. La 27e Région peut enrichir ou illustrer des projets existants en recueillant, filmant, mettant en scène cette parole. Cette observation peut prendre des formes traditionnelles (interviews et témoignages filmés) ou plus élaborés, avec un travail de réalisation spécifique, et adapté à des réutilisations multiples (séminaire, site web, formation, etc).

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L’observation de terrain est souvent réalisée par des étudiants et chercheurs, par exemple à travers des enquêtes en ligne (écran 1). Ele fait de plus en plus l’objet de podcasts vidéos filmés de façon spontanée, avec une caméra légère (écran 2). Elle peut aussi donner lieu à un véritable travail de réalisation (écran 3) : « Une vision des étudiants d’aujourd’hui », vidéo réalisé par l’ethnographe numérique Michael Wesch, met en scène les espoirs, les problèmes et le quotidien d’un groupe d’élèves d’une université du Kansas : comment ils apprennent aujourd’hui, ce qu’ils auraient besoin d’apprendre, leurs buts, leurs rêves, ce qui va changer dans leur vie.

3. Produire (ou valoriser) des idées nouvelles : les BarCamps

Certains programmes impliquent d’imaginer des approches nouvelles à des problèmes anciens, d’explorer des concepts émergents, d’adopter une attitude totalement créative sur une politique régionale. A côté des exercices déjà entrepris par la collectivité (débat public, groupes de travail ou de réflexion, études, veille...) ou de façon plus centrale, la 27e Région peut assurer la conception d’un BarCamp dédié au thème donné (le lycée nouvelle génération, repenser l’aménagement, etc), afin de nourrir la réflexion d’idées nouvelles, suggérées par une communauté d’usagers, acteurs, opérateurs, institutionnels, profanes, experts, etc. Une réunion de travail ultérieure peut également permettre, au besoin, de transformer les meilleures idées en projets.

Un BarCamp est une rencontre, une « non-conférence » ouverte qui prend la forme d'ateliers-événements participatifs où le contenu est fourni par les participants qui doivent tous, à un titre ou à un autre, apporter quelque chose au Barcamp. C'est le principe "pas de spectateur", "tous participants"..Nés dans la communauté internet américaine, ils sont aujourd’hui organisés sur tous les thèmes de l’innovation : innovation sociale, innovation publique, etc.

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4. Scénariser : innovateurs en résidence

Les programmes accompagnés par la 27e Région doivent "donner à voir l’innovation", la rendre tangible, visible, pour que chacun puisse se l’approprier sans être expert. La 27e Région peut concevoir des "résidences d’innovateurs" : à partir d’un premier corpus de connaissances sur un thème donné, une douzaine d’innovateurs sont sélectionnés et formés pour produire, sur une période pouvant aller de 2 semaines, à plusieurs mois, un florilège de propositions, de scénarios, de prototypes, de réalisations. Ils sont designers, illustrateurs, dessinateurs, auteurs, réalisateurs de court ou moyen métrage, reporters, conteurs, comédiens...et ont cette période pour produire des maquettes, des prototypes, des séquences vidéos, des illustrations, des récits, des reportages, des bandes dessinées... L’opération est valorisée de l’amont à l’aval : lancement dans un lieu phare de la région, journées portes ouvertes, couverture presse, making-of, présentation et valorisation des meilleures réalisations dans la région et dans les autres régions, expositions, présentations publiques, etc. Leur production vient enrichir, alimenter les réflexions régionales.

Les résidences sont courantes dans le milieu artistique et de nombreux lieux permettent d’accueillir des créateurs sur tout le territoire (par exemple, le Pôle expérimental des métiers d’Art de Nontrond et du Périgord Vert, écran 1). Les meilleurs designers d’interfaces numériques se retrouvent également chaque année lors de grandes compétitions comme le WIF, à Limoges, avec une audience internationale (écran 2). Chaque année, des résidents d’innovateurs, de créateurs, de designers se tiennent dans le monde entier, sur tous les thèmes, débouchant sur des innovations à caractère artistique, industriel, ou de plus en plus, d’intérêt général.

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Les productions des résidences de créateurs et des concours d’écoles sont toujours riches d’innovations, de propositions créatives, ou de mise en alerte, face à des problèmes d’aujourd’hui ou de demain. Ici, une proposition d’application provocatrice de la puce RFID pour garder une surveillance sur ces enfants (écran 1 en haut, proposition de l’Ensci à l’occasion de l’Université de Printemps 2007 de la Fing, thème « Apprentis sorciers »). Un prototype de service pour personnes âgées mis en scène sur un monde virtuel (écran 2 en haut, Laval Virtual 2008), un film décrivant un nouveau dispositif d’accès aux service, proposé par le programme « Sustainable Everyday » (écran 3, enbas), et un des nombreux projets proposés dans le cadre du concours lancé par l’Association pour la promotion de la création industrielle, « Ré ?bus », consacré aux transports du futur (écran 4, en bas)

5. Expérimenter : tests in vivo

Certains thèmes peuvent justifier qu’un "banc d’essai" soit offert à des réalisations innovantes. Plusieurs cas peuvent se présenter :

Un programme prévoit une ou plusieurs expérimentations. Dans ce cas, la 27e Région se charge de produire de produire une liste de sujets d’expérimentations possibles, de sélectionner les plus pertinents, et d’organiser pour chacun d’eux un projet (ses objectifs, son portage, son financement, son déroulement, la méthode,

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le casting d’intervenants...). Exemple : un "vrai" lycée, une "vraie" maison de service public, etc.

Des expérimentations sont proposées par des acteurs tiers (associations, start-ups, autres entreprises, consultants, etc). Dans ce cas, le projet est basé dans l’une des régions, et l’action de la 27e Région vise à créer le cadre expérimental du projet, et à le tester dans au moins une autre région (période de test, méthode d’expérimentation, restitution et bilan, etc). Exemples : service d’étude citoyen (Pays de la Loire), service recrutement (Basse-Normandie), etc. Dans le cadre du projet national Dott 07, « Design of the time 2007 », la rénovation du collège technologique de Walker a fait l’objet d’un travail de « coproduction », associant directement les élèves et leurs parents, les habitants, les décideurs et l’ensemble des acteurs locaux («Notre vision de l’école du futur ») : www.dott07.com, www.ournewschool.org

6. Evaluer et restituer : journées R & D durant le congrès de l’ARF

Tous les programmes font l’objet d’une évaluation a posteriori, ou in itinere. L’ensemble de la production de la 27e région est présentée chaque année début décembre, en parallèle au congrès de l’ARF, dans le cadre d’une journée dédiée à l’innovation régionale.

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Conseil d’orientation de la 27e Région Le conseil d’orientation de la 27e Région agit comme un exécutif régional. Son rôle revient à fixer les priorités de la 27e Région, à définir et choisir les Défis qu’elle devra relever chaque année, et de s’engager en faveur de ses Défis : par l’apport actif de nouvelles approches et idées, de projets et de réseaux d’acteurs.

Les Présidents de Région et les membres des exécutifs régionaux sont membres de droit du Conseil d’orientation. Les autres personnalités sont des représentants des organismes nationaux publics ou privés, des chercheurs et des universitaires, des représentants d’associations, de réseaux, d’agences et de médias.

Alain Rousset

Alain Rousset préside le conseil régional d’Aquitaine depuis 1998. Il a été élu en 2004 à la présidence de l’Association des Régions de France (ARF). Depuis juin 2007, il est député de la 7ème circonscription de Gironde.

Christian Paul

Christian Paul, député de la Nièvre, ancien ministre et premier vice-président de la Région Bourgogne, est l’initiateur du projet de 27e Région. Il est l’un des responsables politiques les plus impliqués dans la réflexion sur les enjeux de la civilisation numérique (régulations, création culturelle, développement des territoires), et dans des projets concrets de l’internet de demain. Ouvrages : "Du droit et des libertés sur l’internet"(2000), "Vers la cité numérique"(2002), "Le défi numérique des territoires - réinventer l’action publique" (2007).

Philippe Aigrain

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Philippe Aigrain (né en 1949) est un informaticien, chercheur, ancien chef du secteur technologie du logiciel à la Commission européenne, dont les idées sont devenues emblématiques dans le militantisme pour les biens communs et contre les abus de la propriété intellectuelle, notamment avec son livre "Cause commune : l’information entre bien commun et propriété" (sous licence Creative Commons), devenu une référence dans la réflexion sur le sujet. Acteur clé de la lutte contre les brevets logiciels en Europe, Philippe Aigrain intervient également dans les débats en France autour du projet de loi DADVSI. Il est également administrateur du Software Freedom Law Center1 aux côtés d’Eben Moglen et de Lawrence Lessig.

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Godefroy Beauvallet

Godefroy Beauvallet, 35 ans, diplômé de Polytechnique en 1994, a commencé chez Gemplus en tant que chef de projet informatique puis est devenu associate banker à la BERD. Il rejoint ensuite le ministère de l’industrie puis contribue à la création de ce qui deviendra la direction générale de la modernisation de l’Etat en tant que chef de projet dans l’administration électronique. En 2000, il est membre du cabinet ministériel de Michel Sapin à la fonction publique et à la réforme de l’Etat où il est en charge de l’administration électronique et participe au lancement de www.service-public.fr. Depuis 2002, il est enseignant-chercheur en gestion des systèmes d’information. Il est l’auteur de plusieurs articles et livres sur les systèmes d’information et leur mise au service des utilisateurs.

Serge Bergamelli

Directeur du Département Equipement Numérique des territoires de la Caisse des dépôts et consignations, Serge Bergamelli est responsable des projets d’infrastructures de services et d’usages et de la fonction investisseur public dans le secteur du développement numérique des territoires. Il a été associé et vice-président France de Cap Gemini Ernst & Young de 1998 à 2000, directeur des Sites pour le Comité d’organisation de la Coupe du monde de football, directeur adjoint de cabinet du ministre des Affaires sociales et de l’Intégration, inspecteur pédagogique régional, inspecteur d’Académie au ministère de l’Éducation nationale.

Gilles Berhault

Gilles Berhault préside actuellement les comités d’organisation de TIC21 (plate forme européenne Société de l’information et développement durable) et de l’Université d’été de la communication pour le développement durable. Il est administrateur du Comité 21, comité français pour le développement durable. Il enseigne la communication événementielle et la communication pour le développement durable dans différents centres de formation et université. Il est expert auprès de la Commission européenne, de la DIACT - Délégation

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interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires (animation des groupes de prospective sur le développement durable). Gilles Berhault dirige l’agence de communication MOKA.

Anne-Marie Boutin

Anne-Marie Boutin est présidente de l’Agence pour la Promotion de la Création Industrielle, qu’elle a fondée en 1983. Elle est depuis 2001 « regional advisor » pour l’Europe, de l’International Council of Societies of Design (ICSID) , dont elle a été vice-présidente de 1987 à 1992, chargée des problèmes d’éducation et d’information. Elle a été présidente et directrice de L’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle ENSCI/les Ateliers, de 1984 à 1992 et membre du conseil scientifique du master « Design Leadership » de l’Université des Arts Appliqués d’Helsinki (Finlande) jusqu’en 2000. Elle est membre du conseil pédagogique de StrateCollege Designers. Expert international en matière de promotion et d’éducation en design, elle est membre des comités consultatifs de plusieurs publications internationales d’art et de design et est l’auteur de nombreuses contributions sur l’enseignement du design, le lien entre design et innovation, l’impact économique du design, le rôle du design dans le passage de la tradition à la modernité. Elle est présidente de l’Union Internationale des Associations (UIA). Elle est magistrat honoraire de la Cour des comptes où elle a été conseillère maître de 1993 à 2006.

Bruno Cassette

Né le 15 octobre 1967 – Etudes supérieures de mathématiques – Institut d’Etudes Politiques Grenoble – Au service de presse du ministre des Affaires étrangères (1991-92) – Conseiller pour les questions européennes auprès du Président de la commission des Affaires étrangères (1992-93), puis collaborateur de députés au sein du groupe République et Liberté (1993-95) à l’Assemblée nationale – Secrétaire général du Groupe des 47 petites et moyennes communes à la Communauté urbaine de Lille (CUDL) (1995-96) – Secrétaire général du groupe Espace et Technologies à l’Assemblée nationale (1997-2000) – Chargé de la société de l’information, de l’innovation et de la recherche à la Délégation à l’Aménagement

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du Territoire et à l’Action Régionale (Datar) (2000-03) – Chargé du développement des politiques pour la société de l’information et de leur coordination avec la stratégie de Lisbonne à la DG de la Société de l’information et des Médias à la Commission européenne (2003-06). Directeur de cabinet du Président de la Région Basse-Normandie (2006-08). Adjoint au maire chargé des finances d’Erquinghem-Lys (4.500 hab) (2001-2008). - Chargé de cours à l’ESSEC. Auteur de "Le développement numérique des territoires" publié à la Documentation française en 2002.

Yann Chapellon

Yann Chapellon est directeur général de Télérama. Autodidacte, Yann Chapellon commence sa carrière en 1985. Il crée successivement Impair et Passe, agence de communication spécialisée en hors médias et promotion des ventes puis Portapresse, agence d’abonnement et de distribution de la presse quotidienne à Paris. En 1991, il devient directeur de la publication du magazine pour lycéen In-Extemis. En 1993, il intègre les éditions Milan et Milan Presse au poste de responsable commercial. De 1995 à 2000, il est nommé directeur du marketing et du développement éditorial on et off line des éditions Didier, filiale du groupe Hachette Livre. C’est là que s’affirme son intérêt pour les nouvelles technologies. En 5 ans, il lance plusieurs CD-ROM ludo-éducatifs, met en ligne et développe de nombreux sites Internet éditoriaux, participe à une mission d’expertise pour la commission européenne sur le thème « Internet et éducation ». En octobre 2000, il rejoint Le Monde Interactif, filiale numérique du groupe Le Monde et éditeur du Monde.fr, au poste de directeur délégué, puis de Directeur Général. Il est aujourd’hui directeur général de Télérama.

Laurent Davezies

Laurent Davezies est professeur à l’Université Paris-Val de Marne, (en poste à l’Institut d’Urbanisme de Paris) et expert indépendant. Il est né en 1952. Ses travaux de recherche portent essentiellement sur les politiques régionales, les politiques urbaines et de développement économique local et les politiques financières publiques, aussi bien en France, dans les pays industriels que les pays en développement. Ses travaux se sont développés au sein de l’OEIL, une petite équipe de recherche fondée il y a 20 ans par Rémy Prud’homme et aujourd’hui fondue dans le CRETEIL.

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Il enseigne l’économie et le développement territorial dans les DESS et DEA de l’Institut d’urbanisme de Paris (Université Paris 12), en licence de géographie à Paris 1 et en quatrième année à Sciences-Po de Paris. Il travaille comme chercheur ou consultant pour des institutions françaises et étrangères, et est membre de nombreuses instances : Conseil de Développement de la Ville de Paris, groupe transversal "Racines" du Commissariat au Plan, Conseil de Prospective de la Datar, comité de pilotage de l’Observatoire des Territoires de la Datar, du Comité de direction de l’IHEDATE... Il siège au comité de rédaction des revues Pouvoirs Locaux et Regional Studies. Bio complète

Jean-Charles Eleb

Directeur associé de l’agence Campana Eleb Conseil. Titulaire d’un 3ème cycle de Sciences Economiques, il a dirigé avec André Campana le magazine « Vendredi » sur Fr 3 (1981-1985).Ensemble, ils ont créé trois télévisions locales : « 8 Mont Blanc », (Savoie et Haute-Savoie), « Antilles Télévision » (Martinique), et « TLM » (Lyon). L’agence qu’ils animent depuis treize ans travaille avec des entreprises (EDF, SNCF, FNAC, Generali…) et des collectivités (Région Ile-de-France, Bourgogne, Rhône Alpes, Auvergne ; les Départements de l’Essonne, et du Val de Marne ; les villes de Bobigny, Clermont-Ferrand, Chelles…) à la définition de projet d’entreprise ou de projets territoriaux partagés.

Ces démarches visent à mettre en mouvement les citoyens et à renouveler le jeu d’acteurs (associations, experts, élus, citoyens). La cohérence entre valeurs - projet - programme d’actions est au cœur de leur activité. Ils réalisent des enquêtes audiovisuelles qualitatives qui mettent en scène la pensée des acteurs, structurent le débat public et organisent, in fine, l’enrichissement des projets.

Gabrielle Gauthey

Gabrielle Gauthey, ancienne élève de l’école polytechnique, titulaire d’un DEA en analyse économique, est ingénieur en chef des télécommunications. Elle a débuté sa carrière à France Télécom et rejoint la DATAR en 1992 comme chef du service des investissements étrangers en France et Secrétaire Général du réseau " Invest in France ". Elle devient de 1995 à 1997, conseiller technique, en charge des télécommunications et des technologies de l’information, au cabinet de M. François Fillon, Ministre Délégué à la Poste, aux Télécommunications et à

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l’Espace. De 1998 à juillet 2000, elle était Directeur Général Adjoint de la Sofirad, et Directeur Général de " Le SAT ", premier bouquet numérique par satellite de chaînes et radios francophones en Afrique. En juillet 2000 Gabrielle Gauthey est nommée directrice des nouvelles technologies de l’information et de la communication de la Caisse des Dépots et Consignations, notamment en charge du programme " développement numérique du territoire " par mandat de l’Etat (CIADT du 9 juillet 2001).

Gabrielle Gauthey a été désignée membre du Collège de l’Autorité par le président de l’Assemblée Nationale le 31 décembre 2002.

Alain d’Iribarne

Alain d’Iribarne est Adminstrateur de la Fondation Maison des Sciences del’Homme. Alain d’Iribarne est Directeur de Recherche au CNRS et docteur d’Etat en sciences économique. Il a effectué une double carrière comme chercheur interdisciplinaire sur le fonctionnement des entreprises et comme gestionnaire de la recherche en sciences humaines et sociales. A ce titre, il a été successivement : Chef de Département au Centre d’Etude et de Recherche sur les Qualifications (CEREQ), Directeur du Laboratoire d’Economie et de Sociologie du Travail (LEST/CNRS) ; Directeur du Programme Interdisciplinaire de Recherche sur les Technologies le Travail l’Emploi et les Modes de vie (PIRTTEM/CNRS) ; Directeur du département scientifique des Sciences de l’Homme et de la Société du CNRS. Il a exercé en outre des activités d’enseignement à l’Université, ainsi que d’expertises et de conseils tant auprès de grandes entreprises que d’institutions publiques nationales et internationales.

Marjorie Jouen

Marjorie Jouen est conseillère au sein de l’association "Notre Europe", créée en 1996 par JacquesDelors. Elle a été membre de la Cellule de prospective de la Commission européenne (1993-1998), chargée des Questions territoriales et sociales ; chef du département « Affaires européennes » à la DIACT (1998-1999) ; chef du Bureau « Union européenne - adHésions » à

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la DGTPE- au ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie (2002-2005) et chef de Cabinet adjoint du Prédident du Comité des Régions (2006-2008). Sa bibliographie comprend notamment : Diversité européenne, mode d’emploi (European diversity, how to manage it), Paris, Descartes et Cie (2000) ; L’avenir du travail, un débat européen, directrice de publication avec Bénédicte Caremier, Rennes, OPOCE - Editions Apogée (1999) ; The future of work, London, Kogan Page (2000). Elle est auteur de nombreux articles, dont : Grand Prix de la Réflexion impertinente et pertinente 2007 du Cercle des Entrepreneurs : "le développement local endogène, parent pauvre des stratégies de développement ?". "Migrants climatiques : les réfugiés néerlandais et chypriotes en Transylvanie" dans la revue Shiftmag, décembre 2007.

Daniel Kaplan

Daniel Kaplan, 46 ans, a été désigné en 2002 par le magazine Newbiz comme l’une des 100 personnalités qui "font vraiment bouger la France". Il est le délégué général de la Fondation pour l’Internet Nouvelle Génération (FING), qui vise à repérer, stimuler et valoriser l’innovation dans les services et les usages de l’internet.

Il préside également l’Institut européen du e-learning (EIfEL). Membre de la Chambre d’experts du programme e-Europe, membre du Conseil stratégique des technologies de l’information, co-fondateur du Chapitre français de l’Internet Society, Daniel Kaplan est profondément impliqué dans le développement de l’Internet en France et dans le monde. Il a écrit ou dirigé 15 ouvrages sur le thème de l’internet, de la mobilité, de la prospective technologique, de l’e-éducation, de l’e-inclusion, du commerce et des médias électroniques...

Claudie Lebreton

Claudy Lebreton est Président de l’Assemblée des départements de France. Il préside également la communauté de communes Arguenon-Hunaudaye depuis 1993, le conseil général des Côtes-d’Armor et la Fédération Nationale des Elus Socialistes et Républicains (FNESR).

Parmi de nombreuses contributions au débat sur la réforme de l’Etat et des collectivités, il est notamment le principal auteur du rapport "Pour une démocratie territoriale" publié en mars 2007.

Jacques-François Marchandise

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Jacques-François Marchandise est le directeur du développement de la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération), dont il pilote différents groupes de travail ainsi que les Université de printemps. Chercheur associé à Telecom Paris, il enseigne dans plusieurs écoles et universités (Ensci, Enst, Université de Toulouse le Mirail, Université de Toulon Var,...). Il est le créateur et gérant du Cabinet Proposition (depuis 1997).

Il a une expérience de plus de vingt ans dans le champ des TIC (innovation technologique et de services, conseil en stratégie) auprès d’entreprises, d’administrations et collectivités. Il est à l’origine du portail service-public.fr (Documentation française) et a contribué à la conception et à la mise en place de service-public local (CDC), de la « Carte de Vie Quotidienne » (ADAE), du projet "Appui-entreprises" (Oseo), de l’Annuaire public pratique de proximité aquitain (CDC+Région).

Il contribue aux stratégies numériques de nombreux acteurs publics nationaux et territoriaux. Il a codirigé la rédaction de l’ouvrage « Travail, réseaux et territoires » (CDC-Documentation française, 2003) et participé aux travaux du Forum des droits sur l’internet concernant le télétravail.

Alain Mergier

Alain Mergier, sémiologue et sociologue depuis vingt-cinq ans, est cofondateur et dirigeant de l’Institut WEI depuis 2002. Au sein de WEI, il conceptualise et met en œuvre des innovations méthodologiques concernant les problématiques d’opinion pour de grandes entreprises ou organismes, privés et publics.

Son approche est indissociable de son expérience internationale : enseignement de la sémiologie en Colombie (Université Javeriana et Tadeo Lozano, 1975-1979) ; conseil sociologique auprès du président de la République d’Argentine (1988 — 1990) ; interventions dans les secteurs industriels et services en Argentine, Brésil, Venezuela, Colombie ; collaboration avec un cabinet de consulting nord-américain (Japon, Philippines, Hong Kong) ; interventions sur des problèmes d’éducation en Afrique, et dans le cadre de la coopération entre le ministère des Finances et le gouvernement hongrois ; expert au Conseil de l’Europe sur la question des nouvelles technologies.

Pierre Musso

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Pierre Musso est professeur de Sciences de l’information et de la communication à l’université de Rennes II, et chercheur associé au Centre de recherches et d’études sur la décision administrative et politique (CRÉDAP, université de Paris I). Philosophe de formation, il a soutenu une thèse de doctorat d’État en science politique, consacrée aux télécommunications, à la régulation des réseaux et à Saint-Simon.

Il participe à la DATAR à des travaux sur les nouvelles technologies et l’aménagement du territoire. Il fut chercheur au Centre national d’études des télécommunications (CNET) et fondateur de Créanet (devenu le Studio créatif) consacrée à l’innovation de services. En tant qu’élu du personnel, il a été membre du premier conseil d’administration de France Télécom de 1991 à 1995. Il fut encore directeur de la recherche à l’INA. Pierre Musso a présidé plusieurs groupes de prospective de la DATAR « Réseaux, services, usages » et, depuis 2006, "Cyberterritoire et territoires 2030" ; il est membre du comité de rédaction de la revue Quaderni. (source : Wikipedia)

Thierry Paquot

Thierry Paquot, philosophe, professeur des universités (Institut d’urbanisme de Paris, Paris XII-Val-de-Marne) est également l’éditeur de la revue Urbanisme, le producteur de " Côté ville ", sur France-Culture dans Métropolitains de François Chaslin et le responsable scientifique du programme La forme d’une ville au Forum des Images (Paris).

Il donne régulièrement des cours à l’Ecole d’architecture de La Cambre (Bruxelles) et au département d’urbanisme de l’université d’architecture de Venise, ainsi que de nombreuses conférences en France et à l’étranger. Il appartient à l’Académie Nationale des Arts de la Rue (ANAR), à la Commission de néologie et de terminologie du Ministère de l’équipement auprès de l’Académie Française, à la Commission audiovisuelle de la Dapa (Ministère de la Culture), à la Commission du Vieux Paris, et est membre des comités de rédaction des revues Esprit, Hermès, Prospero, La Revue du MAUSS, Diversité-Ville Ecole Intégration et collabore régulièrement au Monde Diplomatique, à Informations Sociales, Projet et Etudes. Il a été membre du jury du Grand Prix Nationale d’Urbanisme et de divers concours d’architecture ou d’appels d’offre.

Sophie Pène

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Sophie Pène est membre du Centre d’Etude de l’Ecriture, du réseau Langage et Travail (Paris 5) et chef de projet d’un Campus numérique COMOR (Communication Coopérative dans les Organisations).

Elle s’intéresse à la question des écrits en situation de travail (dimensions graphique, énonciative, pragmatique), aux nouveaux supports (intranet, extranet, internet) et aux écritures coopératives (énonciation plurielle, écriture à plusieurs mains).

Elle termine, à l’heure actuelle, une recherche sur les savoirs du corps sur Internet (Programme CNRS Télécommunications et société) et a participé récemment à la publication collective : ’Le langage dans les organisations’ (L’Harmattan, Paris, 2001).

Bernard Stiegler

Bernard Stiegler, directeur du département du développement culturel du Centre Georges Pompidou, est philosophe et docteur de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

Il a été directeur de programme au Collège international de philosophie, professeur à l’UTC (Université de Compiègne), directeur de l’unité de recherche Connaissances, Organisations et Systèmes Techniques, qu’il a fondée en 1993, directeur général adjoint de l’Institut National de l’Audiovisuel, puis directeur de l’IRCAM.

Il est notamment l’auteur de Prendre soin - De la jeunesse et des générations (Flammarion 2008) ; Economie de l’hypermatériel et du psychopouvoir - Entretiens avec Philippe Petit et Vincent Bontems (Mille et une Nuits 2008) ; De la démocratie participative (avec Marc Crépon, éd. Mille et une nuits 2007) ; La télécratie contre la démocratie - Lettre ouverte aux représentants politiques (Flammarion 2006) ; Réenchanter le monde - La valeur esprit contre le populisme industriel (avec Ars Industrialis, éd. Flammarion 2006) ; Des pieds et des mains, 2006 (Bayard) ; Le temps du cinéma et la question du mal-être (2001) ; La désorientation (1996) ; La technique et le temps, ouvrage en six volumes dont trois sont parus aux éditions Galilée, La faute d’Epiméthée (1994).

Jean-Noël Tronc

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Jean-Noël Tronc est président de Canal+ Pologne et de Media Overseas. Il était précédemment conseiller spécial du Président Directeur Général de France Télécom. Entré dans le Groupe France Télécom en 2002, il a été successivement directeur de la stratégie et de la marque, président du conseil d’administration d’Orange Réunion et directeur général d’Orange France, filiale mobile de France Télécom en France.

Auparavant, M. Tronc a été conseiller du premier ministre Lionel Jospin de 1997 à 2002 pour les technologies et la société de l’information, chargé de mission au commissariat général du plan de 1995 à 1997, pour les réseaux d’information, en charge des télécommunications et de l’audiovisuel. De 1993 à 1995 il a été ingénieur conseiller chez Andersen Consulting (Accenture) dans le secteur des télécommunications. Il a travaillé auparavant pour le Parlement européen sur l’union économique et monétaire, et à l’assemblée nationale. M. Tronc a enseigné à HEC, à Sciences Po et à l’ENA.

Martin Vanier

Martin Vanier, géographe, est professeur à l’Institut de géographie alpine de l’Université Joseph Fournier – Grenoble I. Ses travaux de recherche portent sur la métropolisation, l’aménagement du territoire et la prospective territoriale.

Ses domaines de recherche et d’expertise : Métropolisation et mutations territoriales, sur les marges et aux nouvelles échelles ; Aménagement du territoire : recomposition des cadres et des modes de l’action aménagiste en France et en Europe ; Prospective territoriale, planification urbaine ; Construction du politique et expertise géographique.

Pierre Veltz

Ingénieur de première formation, devenu chercheur en sciences humaines, Pierre Veltz a d’abord travaillé dans les domaines de la planification urbaine, dans l’administration de l’Equipement et à la SCET. Durant la décennie 1980, il a dirigé la recherche à l’ Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, en contribuant à la création d’une dizaine de laboratoires. Pendant les années 90, il a créé et dirigé le LATTS, laboratoire pluridisciplinaire de sciences sociales s’intéressant à la transformation des entreprises et des structures territoriales (ENPC, Université de Paris 12, Université de Marne la Vallée, CNRS). Il a lui-même, durant cette période, développé des travaux de recherche et de consultance auprès de grandes entreprises industrielles sur des thématiques d’organisation de la production, de gestion et de management.

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De 1999 à fin 2003, il a été directeur de l’ENPC. Il y a notamment lancé le projet de fusion entre l’Ecole des Ponts, l’Ecole des Mines de Paris et l’ENSTA. Il a également présidé ParisTech, fédération des 11 principales écoles d’ingénieurs parisiennes, ayant vocation à se transformer en grande université technologique francilienne. Pierre Veltz est aujourd’hui enseignant et chercheur à l’Ecole des ponts et à Sciences Po, où il est chercheur associé au Centre de Sociologie des Organisations. Il est membre du Conseil général des ponts et chaussées et de l’Académie des technologies.

Il dirige depuis 2005 l’IHEDATE (institut des hautes etudes pour le développement et l’aménagement des territoires en Europe) Bio complète

Henri Verdier

Ayant bénéficié à l’École normale supérieure d’une formation en biologie puis en sociologie, il a créé son entreprise en 1995. Après la transformation de cette société en filiale des éditions Odile Jacob, il s’est consacré jusqu’en 2007 à la conception et au développement de logiciels pédagogiques pour l’Éducation nationale.

Membre du groupe de fondateurs du pôle de compétitivité Cap Digital, il en est nommé vice-président en 2005, plus particulièrement en charge des PME et du financement de la croissance. Depuis l’été 2007, il est en charge de l’innovation chez Lagardère Active.

Jean Viard

Jean Viard est directeur de recherches CNRS au CEVIPOF, Centre de recherches politiques de Sciences Po. Diplômé en économie (DES, Aix-en-Provence), docteur en sociologie (EHESS, Paris), ses domaines de spécialisation sont les temps sociaux (vacances, 35 h), mais aussi espace (aménagement, questions agricoles) et politique.

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Ancien président des groupes de prospective tourisme au Commissariat au Plan et à la Datar, il réalise aussi du conseil aux entreprises et aux collectivités territoriales. Conférencier, il est également l’auteur de nombreux ouvrages, dont le dernier, Le sacre du temps libre et le Nouvel âge du politique (éditions de l’Aube), vient de paraître.

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La 27e Région : les questions fréquemment posées

Qu’est ce que la 27e Région ? Qu’est ce que la 27e Région n’est pas ? Qui anime la 27e Région ? Que fait concrètement la 27e Région ? Que sont les Défis ? Qu’est-ce que le label "27e Région" ? Que fait-on dans les programmes ? Quel intérêt pour ma Région ? Quel intérêt pour les porteurs de projets ? Combien ça coûte et qui finance ?

Qu’est-ce que la 27e Région ?

La 27e Région se positionne comme un "laboratoire des nouvelles politiques publiques à l’âge numérique". Nous voulons offrir un cadre à toutes celles et tous ceux qui souhaitent innover, expérimenter de nouvelles approches, et imaginer l’avenir des territoires.

La 27e Région a deux objectifs : favoriser la production et l’échange d’idées innovantes entre les Régions, et donner aux décideurs publics et aux citoyens des éléments de compréhension sur l’avenir des territoires à l’âge numérique et technologique.

La 27e Région peut travailler sur tous les thèmes au coeur des politiques régionales d’aujourd’hui et de demain, par exemple : Quel lycée en 2020 ? Comment repenser l’innovation administrative ? Quels pôles de compétitivité dans 20 ans ? Ou encore, quel impact des nano-technologies sur les territoires demain ?

Qu’est ce que la 27e Région n’est pas ?

La 27e Région n’est pas une société de conseil : c’est un projet d’intérêt général, travaillant sur le moyen et long terme, dans le but de mutualiser durablement les efforts des acteurs publics. Il n’est pas substituable aux prestations déjà réalisées par des cabinets d’études, pour le compte des collectivités ou les associations d’élus. Ces prestataires sont d’ailleurs des partenaires naturels des programmes menés par la 27e Région.

La 27e Région n’est pas un cercle d’experts : même si ces derniers y prennent part, la 27e Région considère que chacun peut contribuer au débat, profane, usager ou spécialiste. Nos réflexions sont collectives, et associent de manière privilégiée les futurs utilisateurs, dans une logique d’apprentissage collectif.

La 27e Région n’est pas un département de l’ARF : Initiatrice de cette démarche, l’ARF a néanmoins préféré en confier la direction à une structure neutre, facilitant la démarche expérimentale et la coopération entre le plus grand nombre de participants.

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Qui anime la 27e Région ?

L’animation de la 27e Région a été confiée par l’Association des Régions de France à la Fondation Internet Nouvelle Génération, en attendant que soit créée une structure autonome au terme d’une durée de 3 ans. Christian Paul, Député, Vice-président de la Région Bourgogne et président de la commission TIC à l’ARF, est l’initiateur de ce projet. Côté FING, Stéphane Vincent, à l’origine du concept de 27e Région, est en chargé de le mettre en oeuvre et de constituer une équipe. La Caisse des Dépôts est partenaire du projet et participe à son financement. La 27e Région travaille en réseau avec les équipes de la Fing et de la Caisse des Dépôts.

Que fait concrètement la 27e Région ?

La 27e Région est une démarche de mise en réseau des Régions existantes et de leurs partenaires. La plupart des initiatives qu’elle prend s’appuient sur des projets portés par les Régions elles-mêmes. Son travail consiste à effectuer un travail de veille continue, en France et dans le monde, à réunir les Régions autour de thèmes qu’elles auront jugés prioritaires, et à y répondre par la mise en place de programmes de recherche-action thématiques. L’objectif de chacun de ces programmes est d’aboutir à des idées nouvelles, des approches créatives, des prototypes ou des scénarios originaux pour l’avenir, voire même des expérimentations in vivo, au sein des régions. Son travail consiste à concevoir ces programmes, à en construire les partenariats, et à les co-animer avec les Régions et leurs partenaires.

Que sont les Défis ?

Chaque année, une liste de nouveaux Défis est proposée au Conseil d’orientation, qui en retient plusieurs, sur des thèmes qu’il juge prioritaire. Chaque défi concerne une problématique jugée centrale pour préparer l’avenir des régions et des territoires : repenser l’avenir des lycées, des services publics locaux, de l’organisation territoriale, etc. Il est une invitation à imaginer des réponses innovantes, et à mobiliser des compétences interdisciplinaires, dans le cadre de projets expérimentaux menés dans toutes les régions volontaires. Les critères de choix sont les suivants : importance de l’enjeu, faisabilité, visibilité, la présence de plusieurs Régions prêtes à se mobiliser...

Qu’est-ce que le label "27e Région ?

Tout organisme ou personne peut proposer de relever l’un des Défis non-sélectionnés par le Conseil d’orientation, ou même un nouveau Défi proposé par ses soins. Le Conseil d’orientation pourra alors se prononcer sur la labellisation de ce défi, et du programme de recherche-action correspondant. Les critères imposés seront les mêmes que pour les autres Défis.

Quel intérêt pour ma région ?

Nourrir vos politiques publiques de nouvelles idées : la 27e Région se consacre à des prospectives concrètes, portant par exemple sur le lycée de demain, l’avenir des maisons de service public, ou encore les dispositifs participatifs « nouvelle génération » ;

Agir en réseau, sur de petites applications innovantes ou des grands chantiers, en mettant de la matière grise en commun sans rien perdre en autonomie, en allant

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de la prospective nécessaire jusqu’au groupement de commande quand vous le souhaitez.

Mieux valoriser vos innovateurs à l’échelle nationale : pour exister, la 27e Région a besoin de mettre en réseau et valoriser à l’échelle nationale vos chercheurs, vos start-ups, vos entreprises innovantes, vos pôles d’excellence, vos meilleures pratiques ;

Diffuser une culture d’innovation au sein de vos équipes : vos élus et vos agents peuvent y puiser de nouvelles idées et de nouvelles approches, et les mettre à profit dans leur fonction et les politiques publiques qu’ils mettent en œuvre ;

Mettre en commun vos efforts avec vos homologues : la27e Région s’impose de ne traiter des thèmes et des expérimentations que s’ils sont partagés par au moins 2 à 3 Régions ;

Renforcer l’image innovante des Régions : à l’image des entreprises les plus en pointe, avec la 27e Région, l’échelon régional est le seul à se doter ainsi d’un programme de R & D ouvert à tous, pour préparer son avenir et faire la preuve de sa créativité ;

La 27e Région, c’est, par exemple…

Un banc d’essai collectif, pour vous permettre d’expérimenter de nouvelles approches pour vos politiques publiques ;

Une boîte à idées, pour nourrir vos exercices de prospective, vos débats publics, pour la préparation ou l’actualisation de vos programmes contractuels (CPER, SRADT, SRDE, etc), vous aider à élaborer vos nouvelles politiques publiques, vos nouveaux dispositifs (Agences régionales de l’innovation, etc) ;

Un espace de formation pour vos élus ou agents : ils peuvent être détachés à temps partiel auprès de la 27e Région, pour qu’eux-mêmes et votre Région tirent davantage parti de cet espace d’innovation ;

Un label de l’innovation pour votre Région : labellisés « 27e Région », vos projets et vos applications sont plus facilement dupliquées ailleurs ;

Un projet médiatique : la 27e Région est un sujet mobilisateur pour la presse, et elle peut contribuer à mobiliser l’attention nationale sur les projets régionaux et le rôle innovant des Régions ;

Etc.

Quel intérêt pour les porteurs de projets eux-mêmes ?

La 27e Région apporte une plus-value aux projets des territoires dans la mesure où :

Elle conseille en amont les acteurs (sans prendre la place de l’AMO) : elle apporte une vision des "Défis ;

Elle favorise l’innovation des projets en facilitant la mise en relation avec les innovateurs et les chercheurs (projets d’étudiants) ;

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Elle peut aider à la mise en place d’une expérimentation (par la mise en relation avec des acteurs de la recherche), et la réplication de l’expérimentation sur d’autres territoires

Elle met en relation les territoires entre eux quand ils souhaitent ou mettent en oeuvre des projets similaires ;

Elle leur offre une médiatisation,

Elle offre aussi un espace de discussion entre acteurs, de débats (il n’y a pas qu’une seule façon de répondre à un défi)

Combien ça coûte et qui finance ?

Le programme 27e Région est aujourd’hui financé par l’ARF et la Caisse des Dépôts. D’autres partenariats sont prévus.

En 2008, le budget de fonctionnement de l’équipe d’animation de la 27e Région s’élève à 150 000 Euros en 2008.

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Direction du projet, contacts

La 27e Région est une initiative de l’Association des Régions de France, et dont l’animation a été confiée à la Fondation Internet Nouvelle Génération. Elle a également pour partenaire la Caisse des Dépôts. Association des Régions de France Christian Paul, Vice-Président de la Région Bourgogne [email protected], 06 87 27 89 18 Chargée de mission : Véronique Kleck

Véronique Kleck travaille depuis plus de dix ans sur les enjeux croisés entre société de l’information et politique publique. En charge des TIC dans divers cabinets politiques, elle a dirigé le premier sommet mondial des villes et des pouvoirs locaux sur la société de l’information en 2003. Elle est, auprès du Président de l’ARF depuis mai 2007, en charge des dossiers TIC, enseignement supérieur et recherche, démocratie participative. Véronique Kleck a publié récemment « numérique et Cie , sociétés en réseaux et gouvernance », aux éditions ECLM, disponible en ligne www.eclm.fr. [email protected], www.arf.asso.fr, 06 30 48 54 35 Fondation Internet Nouvelle Génération

Stéphane Vincent est directeur du projet "la 27e Région", concept qu’il a suggéré dans l’ouvrage collectif "Le défi numérique, réinventer l’action publique" coordonné par ses soins (mars 2007). Il a intégré la Fondation Nouvelle Génération en mars 2008, après six ans au sein de la Région Limousin, puis sept ans comme directeur associé au sein de la société Proposition, et consultant auprès des administrations, des ministères et des collectivités territoriales. Il contribue régulièrement à des ouvrages de référence, des articles spécialisés, et lors de séminaires nationaux et internationaux. Lauréat 2005 du German Marshall Fund. Contact : [email protected], 06 75 24 10 61, www.la27eregion.fr La 27e Région, La Cantine 151 Rue Montmartre, 12 galerie Montmartre , 75002 Paris / +33 (0)1 40 13 64 46