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Édition du 26 novembre 2007 - Volume LXXV No. 12 chaud Nous vous gardons au COCA-COLA » CHANGEMENTS CLIMATIQUES » STO UNIVERSITÉS EN GRÈVES » NOËL SUR LE VIEUX CONTINENT AU-DELÀ DES CLICHÉS » BIBLIOTHÈQUE PUBLIQUE D’OTTAWA » BANQUE ALIMENTAIRE VOLLEYBALL » BASKETBALL » HOCKEY » RUGBY

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au COCA-COLA » CHANGEMENTS CLIMATIQUES » STO VOLLEYBALL » BASKETBALL » HOCKEY » RUGBY AU-DELÀ DES CLICHÉS » BIBLIOTHÈQUE PUBLIQUE D’OTTAWA » BANQUE ALIMENTAIRE UNIVERSITÉS EN GRÈVES » NOËL SUR LE VIEUX CONTINENT Édition du 26 novembre 2007 - Volume LXXV No. 12

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Édition du 26 novembre 2007 - Volume LXXV No. 12

chaud Nous

vous gardonsau

COCA-COLA » CHANGEMENTS CLIMATIQUES » STO

UNIVERSITÉS EN GRÈVES » NOËL SUR LE VIEUX CONTINENT

AU-DELÀ DES CLICHÉS » BIBLIOTHÈQUE PUBLIQUE D’OTTAWA » BANQUE ALIMENTAIRE

VOLLEYBALL » BASKETBALL » HOCKEY » RUGBY

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Gardez l'oeil ouvert pour connaître nos dates de 'rachat mobile' sur le campus.Nous paierons comptant pour vos livres là aussi.

Pour plus de renseignements ou pour signaler un incident en ligne (con�dentialité garantie) :

Bureau d’intervention en matière de harcèlement sexuel613-562-5222 | [email protected] | www.harcelement.uOttawa.ca

Une question de respect en tout temps

Université d’Ottawa

Vous avez droit au respect, selon les dispositions du Code des droits de la personne de l’Ontario, quel que soit votre degré d’intimité ou de camaraderie avec quelqu’un.

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Sports

Arts et culture

Actualités

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Coca-Cola critique la position de l’UniversitéVous gagnez combien?Pour ne plus monter la côteChossudovsky

Chien galeuxLes festivités sur le vieux continent européenUn cadeau à s’offrirLe continent africain présenté sous un nouvel angle

Basketball masculinBasketball féminin VolleyballRugby fémininEntretien avec Dax DessureaultTableaux de statistiques

RetourLa survie d’un journal étudiant est loin d’être certaine. Une poursuite, une mauvaise équipe ou une dispute avec le syndicat étudiant suffi rait pour mettre à terme sa pub-lication. La Rotonde a connu des hauts et des bas depuis sa naissance et on peut dire que les dernières années font partie des années noires.

À vous la parole

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Nous voulons vous lire !

La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commentaires de ses lecteurs et lectrices. La lon-gueur des textes ne doit pas dépasser 500 mots ou 3500 caractères. La Rotonde ne s’engage ni à pub-lier les lettres, ni à justifi er leur non-publication. La Rotonde se réserve la possibilité de réduire la lon-gueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez envoyer un courriel à Wassim Garzouzi,

[email protected]

LaRotondeLe journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa

75ans

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L’affaire Starbucks : boycott ou pressions?

Face à l’inertie, que pouvons-nous faire pour inciter le changement sur campus? Plus spécifi que-

ment, comment faire face à un géant invisible, outre que par son logo de compagnie, afi n qu’il change ses hab-itudes? Deux options nous semblent valables à première vue. Le boycott et les moyens de pression.

Certes, le boycott est un moyen de pression, mais un moyen passif. Pensons au fameux boycott contre Cadbury après son exil des alentours de Montréal vers un pays où la main d’œuvre est moins dispendieuse. Plus récemment, le boycott de la FÉUO de Hershey pour avoir fermer l’usine de Smith Falls pour la déménager au Mexique. Dans un monde de march-es internationaux, le géant invisible ne peut que rire face à une baisse de vente minime et une augmentation importante de sa marge de profi t.

Pour ce cas-ci, il faut penser lo-calement. Il faut une action étudiante imposante, à l’opposée d’une action passive. La solution réelle se situe dans la turbulence –de façon légale entendons-nous-, des lieux publics associés à ce commerce. Il ne faut surtout pas se gêner et, plus impor-tant encore, il faut féliciter quand les changements sont effectués.

Mais en ce moment, les change-ments sont loin d’être effectués et il reste beaucoup à faire. Que ce soit par l’entremise de lettres en masse aux compagnies en questions et à l’administration qui leur donne carte-blanche, par la demande incessante d’exiger le minimum de respect, c’est-à-dire de se faire servir dans la langue, ou par des manifestations publiques visant à dénoncer et à informer; tous les moyens sont excellents.

Trois enjeux préoccupent les fran-cophones du campus concernant/l’affaire/ au rez-de-chaussée du pavil-lon /They-Maray/ (désolé,Desmarais!) : Prime abord, l’affi chage français-an-glais dans lequel on ne s’arrache pas les yeux pour comprendre le français

(le français PRIME à l’Université!) et le service activement, c’est-à-dire tous les employés doivent être capable de communiquer effi cacement avec le client en français, bilingue. En deux-ième lieu, le refus de l’administration de donner à nous, les étudiants, leur droit de gérer les cafés sur campus, privant leur syndicat étudiant des moyens essentiels pour défendre leurs intérêts. Finalement, la mise à vente alarmante du campus à des in-térêts privés pour continuer le cycle vicieux d’emprunt-expansion. Bientôt on va vous vendre des /Pringles/ et du /Tim/ durant vos classes et le prof va devoir s’habiller aux couleurs de Coca Cola pour assurer son salaire. Il faut s’en méfi er!

Nous supplions donc la FÉUO de prendre en main le défi et de ne pas démordre de cet enjeu. Nous deman-dons à tous les francophones et les francophiles de prendre un feuillet de commentaire disponible au Star-bucks et d’y inscrire votre insatisfac-tion face à l’affi chage presque totale-ment anglais et le service à la caisse insuffi sant en français. Nous encou-rageons et demandons à tous les étudiants de l’Université d’Ottawa, le corps professionnel et le personnel de soutient à envoyer des lettres de-mandant à l’administration de cesser de mettre en vente l’Université, de respecter sa charte et de faire preuve de transparence et de démocratie de-vant tout ce qui a trait aux corpora-tions et les commerces sur campus. Aussi, inondés vos medias étudiants de lettres à cet effet, démontrant votre grogne face à cette situation!

Il est temps de mettre à l’œuvre des moyens de pressions pour contrer cette inertie insultante qui heurte nos droits. Le boycott seul n’est pas la so-lution mais plutôt l’action étudiante. C’est si facile. Le tout ne prendra que quelques minutes de votre temps et vous, étudiantes et

étudiants de l’Université d’Ottawa, aurez fait un pas exceptionnel pour rectifi er les injustices.

Serge MivillePrésident de la Patente

SPHR devrait appuyer des évènements du JSA

e suis extrêmement déçue suite à la lettre de Jessica Carpinone dans laquelle le club Solidarité pour les droits humains des Palestiniens a utilisé un évènement de la Semaine

d’Education du Shoah pour justifi er la propagation d’un sentiment anti-Israel. L’SPHR devrait offrir leur soutien pour de tels évènements, se prononcer contre l’Holocauste, le génocide et la haine dans l’intérêt de tous les droits humains. Le seul moy-en d’atteindre la paix est de travailler ensemble vers la coopération et la compréhension. Je voudrais aussi corriger quelques points trompeurs dans la lettre par Carpinone. Le Sionisme et l’Organisation Sioniste Mondiale, est une association qui reconnaît le droit des Juifs à une pa-trie dans le pays d’Israel. Ce n’est pas “un état juif homogène”, mais le seul pays démocrate dans le Moyen Ori-ent. Israël est un pays multiculturel. Les Arabes, Juifs, Chrétiens, Dru-zes, hommes ou femmes, homosex-uels ou pas, - les gens de n’importe quelle race ou milieu ont les mêmes droits humains, incluant le droit de voter. Il est un fait historiquement vrai que les Juifs ont vécu sans inter-ruption sur le territoire où se trouve présentement l’état d’Israël depuis les derniers quelques milles années. C’est tout ce que je dirai à propos de ce sujet, parce que l’évènement men-tionné était une conférence par Dr Efraim Zuroff, un homme qui a dédié sa carrière à trouver des criminels de guerre de l’Holocauste, aussi bien que du génocide au Rwanda. J’espère que dans le futur, l’SPHR sera capable de reconnaître l’importance d’appuyer de tels évènements.

Rebecca Margel Présidente

Jewish Student’s Association

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Actualités

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À vous la paroleLe Délibérant commente

Comme certains le savent maintenant il y a eu d’intéressantes, mais déplor-

ables discussions qui ont eu lieu à la réunion de l’exécutif de l’AÉÉPID du 14 novembre 2007.

Nous faisons évidemment ré-férence aux discussions entourant le fi nancement du nouveau journal étudiant de politique et société Le Délibérant. Tel que précisé dans notre dernier éditorial, l’apparition du Délibérant s’explique, entre au-tres, par la carence d’articles fran-cophones touchant les questions d’ordre politique. Mais la justifi ca-tion de l’existence du Délibérant ne se réduit pas à son caractère fran-cophone, mais s’explique aussi par une aspiration profonde à la rigueur. Bien que nous n’ayons pas la préten-tion d’avoir acquis cet idéal, nous cherchons à y tendre. Dans le cadre des démarches entreprises par Le Délibérant afi n d’obtenir un fi nance-ment continu de nos publications, nous avons rencontré l’exécutif de

l’AÉÉPID et certains membres de l’exécutif du Caucus. Certains ont refusé catégoriquement d’appuyer le journal puisque l’unilinguisme du Délibérant s’opposait violemment à leur idéal de bilinguisme.

Finalement, le fi nancement a été accordé et Le Délibérant tient à re-mercier personnellement les mem-bres de l’exécutif tels David Piver, Cailey Dover, Austin Menyasz et Ni-cole Iafola de leur appui à cette entre-prise intellectuelle francophone. Pour ce qui est du Caucus, nous ne pou-vons nier la légitimité que le journal bilingue a acquise durant les dernière années, mais il est manifeste que le contenu du journal souffre de fortes défi ciences au niveau de son contenu francophone. Il faut cependant re-connaître la régularité avec laquelle le Caucus s’est évertué à publier 2 ar-ticles en français dans chacune de ses 3 dernières publications.

Mais la disproportion fl agrante entre les articles francophones et anglophones se fait sentir alors qu’on constate que pour les trois dernières publications, la propor-

tion d’articles francophones publiés dans le Caucus est de 12% c’est-à-dire 6 articles francophones sur 50. Par ailleurs Le Délibérant a publié 33 articles en français en 3 publica-tions. Nous ne savons pas pourquoi Le Caucus éprouve de telles diffi -cultés à publier des articles franco-phones, mais force est de constater qu’il y a une insuffi sance.

«Il faut être pragmatique» nous disait un membre de l’exécutif de l’AÉÉPID, alors soyons-le et accep-tons que pragmatiquement, si le bilinguisme vise la promotion plus ou moins égalitaire de deux langues prises séparément, le Délibérant y concourt avec succès.

En plus des gens que nous avons remercié ci haut, nous devons donc aussi remercier Le Caucus dans la mesure où ses défi ciences ont justifi é, en partie, l’émergence du Délibérant et donc de diversifi er les sources d’analyse critique des questions touchant la thématique politique.

Jean-Paul Saucier-CalderònLe Délibérant

La Rotonde réplique

D ’abord, nous remercions l’exécutif du Caucus d’avoir pris le temps de nous si-

gnaler leurs inquiétudes. L’équipe rédactionnelle de La Rotonde tient tout de même à réitérer les faits dans cet article.

La référence principale au Caucus dans l’article était : « Ryan Dyck, ré-dacteur en chef du Caucus, le jour-nal offi ciel de l’AÉÉPID, était contre la subvention : “Je crois qu’il serait préférable de donner cet argent au Caucus, un journal bilingue, plutôt que de diviser les ressources.” À no-ter que dans la dernière édition du Caucus, il n’y a eu que deux articles en français, dans un journal d’une dizaine de pages. »

Les deux seules « inexactitudes » dans ce paragraphe sont les suivan-tes : le Caucus contenait bel et bien

deux articles en français, mais dans un journal d’une vingtaine de pages plutôt. L’article qualifi e également le Caucus de « journal bilingue », mais dans votre lettre, vous nous corrigez en clarifi ant que le Caucus ne remplit pas « adéquatement son mandat de publication bilingue ».

De plus, la citation à laquelle vous faites référence n’a pas été faite en français, mais bien en anglais, com-me l’entièreté de l’intervention de l’ « éditeur en chef » de votre pu-blication. La citation était donc une traduction. À noter que les quatre éléments de la citation, soit 1) une intervention contre la subvention 2) la suggestion de plutôt donner l’argent au Caucus, 3) le bilinguisme au sein du Caucus et 4) la crainte de voir les ressources divisées, sont les mêmes que ceux que vous présentez dans votre version de la citation.

De plus, dans votre lettre, vous re-

prenez ces quatre mêmes éléments : « [N]ous ne sommes pas d’avis qu’il est nécessaire d’avoir un magazine politique indépendant pour les étu-diants francophones. Nous croyons que si l’AÉÉPID concentrait plutôt ses ressources sur une seule publica-tion, le résultat serait une meilleure voie (sic), plus bilingue, pour les étudiants en politique à l’Université d’Ottawa que ce qui est présente-ment offert séparément […] »

Contrairement à ce que prétend l’exécutif du Caucus, l’article ne contenait pas d’ « inexactitudes », ni d’ « insinuations », et n’était certai-nement pas « malfaisant ». L’article en question était un compte-rendu d’une décision prise lors d’une réu-nion publique de l’exécutif de l’AÉÉ-PID, où le représentant du Caucus, une publication « bilingue », a choi-si d’intervenir, in English only.

La Rédaction

Le Caucus insatisfait avec La Rotonde

Ceci est en réponse à l’article publié dans l’édition du 19 novembre de La Rotonde,

écrit par Wassim Garzouzi et intit-ulé : « Le Délibérant publiera grâce à l’AÉÉPID ». Le comité exécutif du Caucus est alarmé et consterné par l’inexactitude et le ton de cet article.

Le Caucus est une publication bi-lingue qui vise activement une par-ticipation égale tant des étudiants francophones qu’anglophones. Mal-heureusement, puisque nous som-mes dépendants des étudiants qui soumettent des articles, nous avons peu de contrôle sur les deux langues représentées. Encourager les étudi-ants à soumettre plus d’articles en français de qualité est d’une grande priorité et le comité exécutif en poste du Caucus travaille avec ar-deur pour y parvenir.

Le comité exécutif du Caucus considère que l’article de M. Gar-zouzi est plutôt malfaisant. Il est

extrêmement malheureux que son article déforme les affi rmations pro-

noncées par Ryan Dyck, éditeur en chef du Caucus, lors de la réunion exécutive de l’AÉÉPID. Dans le but de respecter la rigueur et l’intégrité du journalisme, il est à noter que Ryan a déclaré: « Je crois qu’en raison des ressources limitées en question, il se-rait plus prudent pour l’AÉÉPID de di-riger tous les fonds additionnels pour les médias à promouvoir activement la participation francophone dans le Caucus afi n qu’il remplisse adéquate-ment son mandat de publication bi-lingue. » L’exécutif du Caucus souhaite souligner les exploits du Délibérant.

Cependant, avec respect, nous ne sommes pas d’avis qu’il est néces-saire d’avoir un magazine politique indépendant pour les étudiants francophones. Nous croyons que si l’AÉÉPID concentrait plutôt ses res-sources sur une seule publication, le résultat serait une meilleure voie, plus bilingue, pour les étudiants en politique à l’Université d’Ottawa que ce qui est présentement offert séparément tant par le Caucus ou Le Délibérant. L’exécutif du Caucus supporte entièrement les propos de son éditeur en chef. Nous espérons

sincèrement que l’erreur de M. Gar-zouzi n’était pas intentionnelle.

De plus, il s’agit d’une politique de l’exécutif du Caucus d’alterner la langue primaire de sa première page. La logistique de notre mise en page rend impossible l’impression de deux articles sur celle-ci. La première page du numéro d’octobre présentait un article en anglais, celle de décembre en affi chera une en français.

Les commentaires prononcés par Ryan Dyck démontrent notre in-tention première de promouvoir la communauté bilingue des étudiants francophones et anglophones de l’Université d’Ottawa. Ceci est con-séquent avec le mandat du Caucus. Cependant, ce n’est pas ce qui est re-fl été dans l’article de M. Garzouzi; en fait, l’article de M. Garzouzi insinue l’inverse. Il est malheureux que M. Garzouzi n’ait pas abordé l’exécutif du Caucus avant d’écrire son article. Nous suggérons qu’à l’avenir, toutes les parties devraient bénéfi cier d’une meilleure communication et collabo-ration. Le Caucus accueillera toute initiative en ce sens.

Comité exécutif du Caucus

“”

Contrairement à ce que prétend l’exécu-tif du Caucus, l’arti-cle ne contenait pas d’ « inexactitudes », ni d’ « insinuations », et n’était certainement pas « malfaisant ».

“”

Les commentaires pro-noncés par Ryan Dyck démontrent notre in-tention première de promouvoir la commu-nauté bilingue des étu-diants francophones et anglophones de l’Uni-versité d’Ottawa.

“ ”Cependant, avec res-pect, nous ne som-mes pas d’avis qu’il est nécessaire d’avoir un magazine politique indépendant pour les étudiants francophones.

“”

Le Délibérant a publié 33 articles en français en 3 publications. Nous ne savons pas pourquoi Le Caucus éprouve de telles diffi cultés à pu-blier des articles fran-cophones, mais force est de constater qu’il y a une insuffi sance.

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Actualitésle 26 novembre 2007

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En raison du congé de décembre, La Rotonde fait relâche jusqu’au 7 janvier 2008. Bonnes vacances à tous et à toutes.

La Rotonde fait relâche!

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ActualitésAndréanne BaribeauFrançois-Olivier [email protected]

le 26 novembre 2007

[email protected] • www.larotonde.ca

François-Olivier Dorais

L ’arrivé à terme de l’entente d’exclusivité entre Coca-Cola Ltd et l’Université d’Ottawa le

31 août dernier en avait laissé plus d’un pantois. C’est toutefois sans connaître l’avis de la compagnie que La Rotonde avait publié la nouvelle en exclusivité dans son édition du 17 septembre dernier. Depuis ce mo-ment, il semble que Coke remette sévèrement en question la position de l’Université.

Dans un courriel expédié par l’administration de l’Université à la Fédération étudiante (FÉUO) et à l’Association des étudiant(e)s diplômé(e)s (GSAÉD), et dont La Rotonde a obtenu copie, il est clai-rement indiqué que la multinatio-nale est convaincue que le contrat tient toujours et que l’Université fait fausse route.

« Cette note est pour vous aviser qu’avec tout le respect pour l’en-tente d’exclusivité avec Coca-Cola, l’Université considère toujours que l’entente est expirée. Cependant, Coke est en désaccord avec cette position et juge que tout organisme vendant des produits d’une autre marque sur le campus va à l’encon-tre de l’entente conclue. Pour le mo-ment, l’Université n’a pas décidé de vendre ou de ne pas vendre d’autres produits », pouvons-nous y lire. Ceci explique notamment pourquoi les commerces du campus évitent de diversifi er de façon ostentatoire les marques de produits.

L’Université ne déroge pas de sa position

Devant l’impasse, Bruce Feldthu-sen, vice-recteur aux relations uni-versitaires, entend maintenir sa position : « Ils [les représentants de Coca-Cola] ont envoyé une lettre ici. Moi j’ai par la suite téléphoné à leur avocat et j’ai demandé leur position. […] Rien de ce qu’ils ont avancé ne m’a fait changer d’avis. »

De son côté, Me Michelle Flaher-ty, conseillère juridique de l’Univer-sité, soutient que l’Administration ne dérogera pas de sa position mal-gré la vision divergente de Coke : « L’Université se base sur le contrat et maintient sa position qui est celle de considérer le contrat avec Coca-Cola Ltd échu. Pour l’instant, à court terme, vu la situation, nous nous en tiendrons seulement à la vente de produits Coke. »

Tous deux furent toutefois stupé-faits lorsque nous leur avons indi-qué que le site Internet de Spectrum Marketing, la fi rme de consultants basée à Vancouver qui a négocié le contrat d’exclusivité et qui a touché

CONTRAT D’EXCLUSIVITÉ

Coca-Cola critique la position de l’Université

une commission de 15% sur celui-ci pendant dix ans, indiquait que l’en-tente tenait toujours. En dépit des nombreuses demandes d’entrevue, la fi rme a toujours refusé de s’entre-tenir avec La Rotonde.

« Leur histoire, c’est que l’Univer-sité serait toujours intéressée à conti-nuer ce contrat », poursuit Feldthu-sen. On comprend donc que selon Coke, l’Université aurait manifesté son intérêt avant le début du présent semestre de poursuivre l’entente qui était en vigueur depuis 1997. « Mon

prédécesseur, M. Mitchell, m’a bien confi rmé qu’il n’avait jamais indi-qué à la compagnie que le contrat se poursuivait. » David Mitchell, étant à l’extérieur du pays au moment d’écrire ces lignes, n’a pu donner sui-te à notre demande d’entrevue.

Une entente aux retombées peu satisfaisantes

Cette commandite exclusive qui liait l’Université d’Ottawa à cette mul-tinationale depuis maintenant dix

ans a pris fi n le 31 août dernier suite au non-respect d’une des clauses du contrat spécifi ant que la compagnie devait aviser par écrit l’Université 20 jours avant la date d’échéance si elle souhaitait prolonger le monopole pour les deux années subséquentes.

Cette disposition du contrat était applicable dans l’éventualité où l’Uni-versité ne réussissait pas à vendre les 691 000 caisses de produits Coke dans les délais prévus. Entre janvier 1998 et août 2006, seulement 330 175 caisses de 24 cannettes furent écou-

lées. Coke avait donc la possibilité de le proroger, ce qui ne fut pas fait, aux dires de Me Flaherty.

Depuis, la plupart des représen-tants de la communauté étudiante, dont Dean Haldenby, vice-président aux fi nances de la FÉUO, et Philippe Marchand, vice-président aux com-munications de la GSAÉD, se sont prononcés contre les ententes d’ex-clusivité sur le campus. Idem pour Feldthusen, qui voit d’un bon œil la fi n du monopole de Coca-Cola sur le territoire de l’Université.

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Actualités

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Roxanne Dubois

L ’Association des amis de la Bi-bliothèque publique d’Ottawa a réagi vivement suite au dévoi-

lement du budget municipal du 15 novembre dernier. Le maire Larry O’Brian avait alors indiqué son in-tention de couper 10% du budget de la Bibliothèque publique d’Ottawa (BPO), obligeant ainsi la ville à fer-mer 10 de ses 33 branches.

C’est une réduction de trois à qua-tre millions de dollars que se voit obligée d’effectuer la Bibliothèque publique d’Ottawa sur son budget total de 32 millions. La présidente de l’Association des amis de la BPO (AABPO), Lori Nash, expose les pos-sibilités pour y arriver : « Il y a seu-lement un certain nombre de choses qui peuvent être faites. Près de 75% du budget de la BPO va aux salaires, alors c’est évident qu’il faut couper là. D’une façon ou d’une autre, ça va affecter des emplois et le nombre de branches ouvertes. »

En plus de fermer dix branches dans la ville, ces coupures forceront plusieurs autres branches à fermer leurs portes une journée par semai-ne. Nash précise aussi que la collec-tion risque d’être affectée : « Il faut, dans ce cas-là, réduire aussi le nom-bre de livres qui seront achetés. »

Depuis l’annonce du 14 novembre à l’Hôtel de ville, l’AABPO tente de mobiliser la population pour éviter ces coupures : «Nous sommes rava-gés par cette nouvelle. C’est absolu-ment scandaleux», explique Nash, qui poursuit en disant que jamais en Amérique du Nord n’y a-t-il eu une municipalité qui a fermé 30% de ses bibliothèques dans la même année. Elle précise aussi que la cause est d’autant plus défendable que la BPO est la plus importante bibliothèque publique bilingue en Amérique du Nord.

Nash ajoute que la bataille que l’AABPO mène contre la ville d’Ot-tawa n’est pas prête de fi nir : « La seule raison pour laquelle on a déjà vu une bibliothèque fermer tant de branches est dans des cas de désas-tre naturel ou de guerre. La guerre que nous menons, elle est entre les politiciens et le peuple. »

Dans la dernière semaine, l’AA-BPO a démarré une campagne de cartes postales qui sont dirigées à Jan Harder, conseillère de Bar-rhaven, chargée du dossier de la BPO : « Nous encourageons les gens à envoyer des courriels à leurs conseillers et à se présenter aux consultations publiques sur le budget qui sont déjà commen-cées. »

BIBLIOTHÈQUE

BPO voit son budget amputé

François-Olivier Dorais

L a plupart des salaires indiqués ci-bas ont été recueillis dans la liste des employés payés plus

de 100 000$ pour l’année 2006. La liste complète est disponible sur la page web du Service des ressources humaines de l’Université d’Ottawa sous la rubrique « rémunération ».

SAVIEZ-VOUS QUE?

Vous gagnez combien?Les salaires à l’Université d’Ottawa

Louis Jacques

La Convention-cadre des Na-tions Unies sur les change-ments climatiques (CCNUCC)

tiendra du 3 au 14 décembre sa 13e Conférence des Parties à Bali. Il s’y déroulera parallèlement une confé-rence de jeunes qui comptent bien se faire entendre dans ces négocia-tions qui infl ueront sur leur avenir.

Le Canada y enverra une dé-légation de 32 jeunes, dont trois Ottaviens : la biologiste Adrianna Hoogenboom, Jeff Beyer, étudiant à l’Université Carleton, et Geneviè-ve Gilbert, étudiante à l’Université d’Ottawa.

Cette dernière étudie justement les effets des changements climati-ques et l’adaptation des populations dans le cadre de sa maîtrise au Dé-partement de géographie. Invitée par l’un de ses anciens collègues d’un groupe environnemental de l’Université de Guelph, Geneviève Gilbert s’est inscrite pour fi nale-ment être sélectionnée au sein de la délégation qui représentera tous les jeunes du Canada.

Cette délégation est l’initative de la Coalition des jeunes pour le cli-mat, organisme créé en septembre 2006 pour promouvoir les nouvel-les priorités liées aux changements climatiques.

Pour cette troisième rencontre du genre, qui incluera notamment des activités de réseautage et des grou-pes de discussion, les différentes délégations tenteront d’augmenter le mouvement de jeunes autour des changements climatiques. « Nous serons là pour leur dire que nous somme la jeunesse [qui héritera] des décisions prises à Bali. Nous avons le droit d’être entendus dans ces négociations et de demander des coupures d’émissions majeures et des mesures d’adaptation immé-diatement. »

La rencontre à Bali comportera plusieurs groupes qui s’attarderont sur l’étude d’enjeux et la création de matériel pour les médias. Gene-viève Gilbert partira avec une ca-méra et fi lmera les différents volets de la rencontre qui seront diffusés en ligne sur des sites comme You-Tube.

Le Canada toujours critiqué

La Délégation jeunesse apporte avec elle une critique forte à l’égard du gouvernement canadien et de son attitude face à la situation. « Le Canada prétend être le chef de fi le en matière de changement climati-que, mais il est évident qu’il traîne de la patte », affi rme Gilbert. Les objectifs du Protocole de Kyoto, acceptés par le Canada en 2002, se basent sur le niveau en 1990 et pendant ces six années le pays a augmenté ses émission de 32 %. Le Canada a dévoilé en avril dernier le plan d’action « Prends le virage » qui a pour objectif de réduire les émissions de 20% sous le niveau de 2006.

Le dépôt de la dernière partie

Des étudiants d’Ottawa s’envolent pour Bali

Dessin par Francis Chatrand

du quatrième rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), qui insiste quant à l’imminence du ré-chauffement climatique, sera l’un des documents principaux qui gui-deront le travail des représentants à la CCNUCC. « Ce document n’apporte rien de plus scientifi que-ment par rapport aux trois rapports précédents; il ne fait que renforcer certaines positions et se veut un do-cument de travail pour les représen-tants à la Convention. Ils devraient tous l’avoir dans leur valise », nous indique Jacinthe Lacroix, conseillè-re scientifi que principale au change-ment climatique à Environnement Canada.

Ces représentants devront tra-cer une feuille de route en vue de l’expiration du Protocole de Kyoto en 2012. On peut s’attendre à l’éta-blissement d’objectifs plus ambi-tieux considérant les conclusions du GIEC.

« Il pourra y avoir plusieurs changements irréversibles et catas-trophiques comme l’arrêt du Gulf Stream et la fonte complète de la calotte glaciaire en Antarctique », explique Gilbert. Ce genre de scé-narios pourrait en rendre certains sceptiques. « Plusieurs pensent que les changements se dérouleront de façon graduelle comme lorsqu’on tourne un cadran, mais les études indiquent que ces changements pourraient plutôt se faire comme avec un interrupteur, très soudai-

nement. » Le Gulf Stream est un facteur important pour plusieurs régions; il est notamment respon-sable du climat relativement chaud en Europe.

En route pour Bali

Le choix de Bali, une île d’Indoné-sie, comme hôte de la Convention s’avère tout indiqué, car c’ « est un exemple de qualité de la beauté de notre environnement naturel qui, en même temps, est aux premières loges des événements météorologi-ques extrêmes causés par les chan-gements climatiques », explique le secrétaire exécutif des Nations Unies Yvo de Boer.

Pour ceux qui restent au pays lors du CCNUCC, une manifestation se tiendra le samedi 8 décembre sur la colline du Parlement. La Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) a endossé cet appel lancé par la Coalition d’arrêt du chaos cli-matique. Une foire environnemen-tale aura également lieu au Centre universitaire, où s’affi cheront plu-sieurs groupes œuvrant dans le do-maine de l’environnement. François Picard, vice-président aux commu-nications à la FÉUO, a confi rmé la tenue en janvier d’une « semaine verte », durant laquelle seront or-ganisées plusieurs conférences et activités. On compte notamment inviter un représentant de la Délé-gation jeunesse qui aura participé au CCNUCC.

310 161 $ Gilles Patry, recteur et vice-chancelier

214 500 $ Victor Simon, Vice-recteur aux ressource

285 000 $Stephen Harper, Premier ministre du Canada

234 902 $ Jeannette Ward, professeure, institut de recherche

232 375 $David Mitchell, vice-recteur aux relations universitaires

224 700 $ Robert Major, Vice-recteur aux études

220 000 $ Jacques Bradwejn, Doyen de la Faculté de Médecine

14 000 $Melanie Wood, rédactrice en chef du Fulcrum

210 379 $Baldwin Toye, professeur

208 879 $Bruce Burns, professeur clin-ique à l’hôpital d’Ottawa

30 000 $Pam Hrick, présidente de la Fédération étudiante

7 200 $Wassim Garzouzi, rédacteur en chef de La Rotonde

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Actualités

[email protected]

le 26 novembre 2007

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LES ÉTUDES SUPÉRIEURES À LA LAURENTIENNE : BEAUCOUP PLUS QUE VOUS NE VOUS L’IMAGINIEZ!

Apprendre, naturellement.

LA LAURENTIENNE EST UNE UNIVERSITÉ D’ÉTUDES SUPÉRIEURES ET DE RECHERCHEEN PLEINE CROISSANCE

Aujourd’hui, six doctorats viennent compléter les 20 programmes de maîtrise et de diplôme et l’École de médecine du Nord-Ontario, qui est administrée en collaboration avec l’Université Lakehead.

L’Université Laurentienne étale �èrement ses 14 centres de recherche et ses six Chaires de recherche du Canada. En 2006, elle a reçu plus de 38 000 000 $ en subventions de recherche et a vu croître le �nancement de ses recherches de 113 %, plus que toutes les autres universités canadiennes.

L’une des deux seules universités bilingues au Canada, la Laurentienne compte 9 000 membres de la population à plein temps et à temps partiel, dont un nombre appréciable d’étudiants autochtones et étrangers.

Avec des classes moins nombreuses et l’occasion d’e�ectuer des recherches avec des professeurs réputés dans leur domaine à l’échelle internationale, nous o�rons l’environnement idéal à la poursuite du savoir.

PROGRAMMES DE MAÎTRISE OFFERTSEN FRANÇAISDéveloppement humain (MA, MSc)Histoire (MA)Service social (MSS)Sociologie (MA)

PROGRAMME DE DOCTORAT OFFERTEN FRANÇAISSciences humaines (PhD)

Pour en connaître davantage, consultez www.etudessuperieures.laurentienne.ca ou communiquez dès maintenant avec l’École des études supérieures au 1-800-461-4030, poste 3204, ou à [email protected].

Aux cycles supérieurs, tous les membres admissibles du corps étudiant à plein temps reçoivent du �nancement.

Sudbury (Ontario) Canada

www.laurentienne.ca

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Actualités

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le 26 novembre 2007

www.larotonde.ca • 9

Éric Perron

L’initiative étudiante « Un monde à partager» a été lancée offi cielle-ment mardi dernier en soirée. Cet organisme travaillera à aider les populations locales de la Zambie l’été prochain. Son mandat premier sera d’offrir des stages à l’interna-tional crédités par l’Université et qui permettront aux étudiants de travailler en collaboration avec la communauté locale du pays selon ses besoins.

« Un monde à partager » se veut une initiative multidisciplinaire. Le programme est donc ouvert aux étudiants de toutes les facultés, per-mettant ainsi de mettre à profi t l’ex-pertise de chacun.

Par ailleurs, le travail accompli à l’étranger sera reconnu académi-quement. Les participants recevront trois crédits pour un séjour de huit semaines à l’étranger. Ils devront de plus s’inscrire au cours « Citoyen-

neté planétaire » offert à l’hiver pro-chain, lequel vaut également trois crédits.

Leur séjour en Zambie servira à répondre directement aux besoins des communautés dans lequelles ils vont travailler. « Ce ne sera pas fait indépendamment des commu-nautés là-bas, ça va être fait avec eux », lance Nathalie Gagné, vice-présidente académique du pro-gramme.

Pour ce faire, l’organisme tra-vaillera en étroite collaboration avec la Clinique de santé communautaire Bwafwano.

Soutien à l’étranger

Ce centre communautaire, dont une partie importante des fonds pro-viennent de l’Agence alimentaire des Nations Unies, est très actif dans son milieu. Il offre d’abord plusieurs soins de santé allant de l’aide aux gens affec-tés par le SIDA aux soins à domicile. Il

offre également un support aux orphe-lins et aux personnes défavorisées.

Les étudiants de l’U d’O qui iront à l’étranger travailleront avec ce centre ainsi qu’avec d’autres étu-diants provenant de programmes différents. Cette collaboration a pour but de favoriser la multidisci-plinarité du séjour.

L’idée de ce projet remonte à bien longtemps. « On a réalisé qu’il y avait un manque à l’Université en aide in-ternationale », lance Gagné. L’Uni-versité a d’ailleurs beaucoup contri-bué à sa réalisation. « On a parlé aux doyens qui nous supportent […] et ont fait des dons qui ont servi à fi nan-cer en partie notre premier voyage, qui a servi de base au programme», ajoute Nathalie Gagné.

La date limite pour s’inscrire à ce programme était vendredi der-nier. Cependant, les organisateurs du programme estiment qu’il sera offert au moins durant les cinq pro-chaines années.

Serge Dupuis

P lusieurs étudiants de l’Uni-versité d’Ottawa habitent sur la rive québécoise, parfois par

choix, d’autres fois par obligation fi -nancière. Comme la STO ne dessert pas directement l’U d’O, plusieurs trouvent les déplacements diffi ciles.

Les bus de la Société de transport de l’Outaouais (STO) s’aventurent à peine dans la province ontarienne, suivant seulement quelques tracés pour permettre la correspondance au réseau d’OC Transpo. Les étu-diants gatinois descendent donc sur la rue Rideau pour ensuite monter la côte à pied pendant une dizaine de minutes vers le campus.

Nathalie Freynet, étudiante en psychologie, se dit chanceuse d’ha-biter tout près d’une ligne. À son avis, il ne reste que deux pépins qui rendent le service moins alléchant : l’absence d’un planifi cateur de trajet (comme celui d’OC Transpo) et l’ab-sence d’un laissez-passer mensuel à tarif réduit disponible pour les étu-diants de plus de 20 ans.

Magalie Houle, étudiante en théâ-tre est toutefois plus critique. « Je choisis de marcher parce que le ser-vice de transport ne me plaît pas. Ça coûte cher, les informations quant au service ne sont pas nombreuses et les autobus qui se rendent à Ottawa ne dépassent pas la rue Rideau, alors ce n’est pas utile quand on désire se ren-dre sur le campus. Je trouve que ça prend moins de temps marcher pour me rendre quelque part qu’attendre après un autobus qui fait le tour en-tier de la ville pour ne même pas se rendre près de ma destination. »

Nelly Laudicina, candidate au doctorat en histoire abonde dans le même sens : « Puisqu’il faut marcher

jusqu’à l’arrêt, attendre le bus pour que celui-ci nous amène sur la rue Rideau et se taper la côte à pieds…sans parler du prix. Dans mon cas, c’est vélo par temps sec et marche à pieds par temps pluvieux. »

Comment réagit la STO face aux critiques des étudiants de Gatineau? Renée Lafrenière, chef des relations extérieures de la STO, précise que le réseau est limité par les permis d’opération empêchant à la STO de s’avancer plus loin dans la capitale. Et par souci de ne pas concurrencer OC Transpo sur son territoire, elle préfère « faciliter la correspondan-ce » à l’autre réseau.

Aux étudiants qui cherchent à éviter la marche jusqu’à la rue Ri-deau, Lafrenière répond que la ligne 8 d’OC Transpo permet un trajet direct entre l’Université et les ga-res principales de Gatineau « sans aucun tarif additionnel ».

Pour ceux qui s’inquiètent de leur sécurité en descendant jusqu’à la rue Rideau, elle rappelle qu’ « il y a des options. Il y a des corridors à emprunter via le Centre Rideau ou via la rue Cumberland qui sont des secteurs plus fréquentés. »

Pour l’année 2008, la STO pré-voit mettre à jour son site Internet et lancer sa propre version du pla-nifi cateur de trajet en ligne qui inté-grera aussi l’information du réseau d’OC Transpo. Selon Lafrenière, «le planifi cateur facilitera le déplace-ment dans la région en entier ».

« Ce sera un outil indispensable pour les usagers puisqu’ils ne seront plus obligés de comprendre les ho-raires et les trajets pour emprunter le service. Il faut avouer que c’est laborieux pour un nouvel arrivant de se servir du réseau une première fois », précise-t-elle.

Des étudiants gatinois souhaiteraient un meilleur

service de la STO à l’Université d’Ottawa.

STO

Pour ne plus monter la côte

Des étudiants sont insatisfaits avec la STO. Photo par Francis Chartrand.

Des stages à l’étranger, un monde à partager

Andréanne Baribeau

L a banque alimentaire Bon appétit sera forcée de fermer boutique pendant les Fêtes,

puisque les employés à temps par-tiel de la FÉUO ne seront pas rému-nérés durant cette période de l’an-née. Bon appétit fera ainsi relâche au moment où le besoin pour ce type de service est à son plus haut dans la ville d’Ottawa.

Alors que le campus se videra tranquillement une fois les examens terminés, les services de la Fédéra-tion étudiante de l’Université d’Ot-tawa (FÉUO) devront fermer leurs portes du 19 décembre au 7 janvier. Le Service de raccompagnement sera maintenu quant à lui jusqu’au 21 dé-cembre, le Centre universitaire étant fermé au public à partir du 22.

Nicholas Laplante, coordonna-teur de Bon appétit, considère cette situation déplorable : « Le Service de raccompagnement demeure ouvert plus longtemps pour [assu-rer] la sécurité des étudiants. On voit que la priorité pour la sécurité physique est là, mais celle pour la sécurité alimentaire n’est peut être pas aussi présente. C’est quelque chose qu’on oublie parfois. »

Étudiants redirigés à des ser-vices similaires

Laplante avait manifesté, auprès de l’exécutif de la FÉUO, l’intérêt de maintenir la banque alimentaire ouverte au moins jusqu’au 21 dé-cembre, en vain. Danika Brisson, vi-ce-présidente aux affaires étudiantes de la FÉUO, explique que l’exécutif a considéré cette requête, mais qu’il a conclu qu’« il existait suffi sament d’autres ressources semblables pour justifi er la fermeture [de Bon appétit] durant les Fêtes ». Elle rappelle éga-lement qu’« aucun employé à temps partiel de la Fédération étudiante n’est payé durant ce temps ».

Malgré tout, Laplante prévoit être disponible à la banque alimentaire entre le 19 et le 21 décembre. Une affi che avec ses coordonnées sera également apposée à la porte du UCU0015, permettant aux visiteurs de le joindre en tout temps. S’il est impossible d’accéder au Centre universitaire, Laplante réfèrera ces personnes à la Banque alimentaire d’Ottawa, laquelle sera en mesure de les rediriger vers les organismes les plus près de chez eux.

Bien que ce système ait été utilisé l’année dernière, Nicholas Laplante ne le considère pas comme une so-

lution optimale : « Le support est là, mais il y a certaines organisations qui peuvent être moins accueillantes [pour les étudiants]. Je ne sais pas si les étudiants se sentiraient [confor-tables] à avoir recours à ce service-là, où il y a souvent des fi les d’attente. »

Une période diffi cile pour cer-

tains

Selon Carolyn Hunter, coordonnatri-ce des relations avec les organismes

membres à la Banque alimentaire d’Ottawa, le nombre de citoyens qui profi tent des services de la Banque alimentaire d’Ottawa, dont Bon ap-pétit fait partie, se chiffre à environ 40 000 par mois. « C’est surtout diffi cile pour les familles et les in-dividus durant l’hiver, alors que les coûts pour le chauffage et l’électri-cité accaparent une grande partie du budget », rappelle-t-elle.

Le temps des Fêtes peut s’avérer une période plutôt sombre pour les individus et familles à faibles reve-nus. « L’idée dans notre culture, c’est d’avoir des festivités. Or 40% des usagés de la Banque alimentaire d’Ot-tawa sont des enfants, ce qui met de la pression sur les parents à prendre part aux festivités », expose Hunter.

D’un point de vue étudiant, le temps des Fêtes peut également devenir problématique pour les résidents qui n’ont pas assez d’ar-gent pour retourner séjourner chez leur famille durant cette période de l’année. Ceux-ci devront alors se dé-brouiller seuls, d’autant plus que les résidences sur le campus seront fer-mées du 24 décembre au 2 janvier, obligeant les étudiants à se relocali-ser temporairement.

L’année dernière, le nombre de visites à Bon appétit a augmenté à l’approche du temps des Fêtes. Cette année, la banque alimentaire du campus a desservi 31 personnes en septembre et 41 en octobre. « Le mois de novembre a été encore plus occupé », souligne Laplante.

Bon appétit dispose d’un service de dépannage pour les membres de la communauté universitaire, les-quels peuvent s’y procurer l’équi-valent de deux journées de nourri-ture. Le programme La boîte verte permet quant à lui d’acheter à prix réduit un assortissement de fruits et légumes frais à tous les mois. Ceux et celles qui voudraient profi ter de ces services devront toutefois s’y prendre avant le 19 décembre.

L’appétit ne prend pas de vacancesBANQUE ALIMENTAIRE

Photo par Karine Desjardins

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Actualités

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le 26 novembre 2007

10 • www.larotonde.ca

CALENDRIER

« Café dans le café »Où : Café Alt, sous-sol du pavillon SimardQuand : Mardi 27 novembreCombien : Collecte de denrées non périssables au profi t de la banque alimentaire Bon appétit!

Visionnement du fi lm Bon Cop, Bad CopOù : Auditorium des anciensQuand : Mercredi 28 novembre de 20h30 à 23hCombien : Gratuit

Collectes des denrées non périssables et de vêtementsOù : Dans les résidencesQuand : Du 1er au 22 décembre

Cérémonie des lumières de l’Université d’OttawaQuoi : Chocolat chaud, chants de Noël et collecte de denrées non périssables pour la Banque alimentaire Bon appétit!Où : Terrasse Ottawa Citizen, devant le pavillon TabaretQuand : Jeudi 6 décembreCombien : Gratuit

ÉVÈNEMENTS SUR LE CAMPUS

CALENDRIER DU 26 NOVEMBRE AU 22 DÉCEMBRE 2007

Science Supercharged: HowDigital Biology is Kicking Bio-logical R&D and Education in Canada into Overdrive! Quoi: Conférence organisée par le club étudiant IGEM de l’Université d’OttawaOù : Pavillon Fauteux, pièce 232Quand : Vendredi 23 novembre à 14hCombien : Gratuit

Des applications biomédicales des plantes de l’Île Maurice en tant qu’alternative effi cace aux médicaments commerciauxQuoi : Ameenah Gurib-Fakim, professeure de chimie orga-nique de l’Université de Mauritius, discutera des alternatives médicales (conférence présentée en anglais)Où : Pavillon Tabaret, pièce 112Quand : Lundi 26 novembre de 11h à 14h30Combien : Gratuit (RSVP au 613-562-5726)

The Expansion of Concepts is EverywhereQuoi : Conférence donnée par le professeur Meir Bugaglo de la Hebrew University of JerusalemOù : Pavillon des Arts, pièce 509Quand : Vendredi 7 décembre de 15h à 17hCombien : Gratuit

CONFÉRENCES

Cours d’activisme : Dernière séance d’arbitrage entre le syn-dicat des professeurs de l’Université d’Ottawa et l’Administra-tionQuoi : Présentation des arguments fi naux des deux partisOù : 130 rue Staler, 2e étageQuand : Lundi 26 novembre de 9h à 11h30

Les lumières de Noël d’OttawaQuoi : Ouverture des lumières décoratives partout en villeOù : Colline du ParlementQuand : À partir du 6 décembre, lumières ouvertes en fi n de soirée, partout au CanadaCombien : Gratuit

Party de Noël de La RotondeQuoi : Party annuel des bénévoles Où : 109 OsgoodeQuand : Date à déterminer. Contactez [email protected] pour plus d’information.Combien : Gratuit

AUTRES

Les journaux étudiants choquent, informent et tissent des liens entre les différents campus universitai-res. Voici ce qui a retenu l’attention de La Rotonde dans les médias étu-diants récemment publiés à travers le Canada.

Campus sous surveillance

La sécurité des étudiants sur le campus est une des priorités majeu-res des établissements post-secon-daires. Pourtant, dernièrement, on vise surtout ce qui ce passe à l’ex-térieur des heures de cours, lorsque les locaux sont vides et qu’il est plus facile de s’esquiver.

Selon le Quartier Libre de l’Uni-versité du Québec à Montréal (UQÀM), des effractions récentes dans deux locaux, dont celui de l’Association des étudiants de droit, soulèvent de sérieuses inquiétu-des. Depuis la fusillade au Collège Dawson, le Bureau de la Sûreté de l’Université équipe certains pa-villons de caméras de surveillance et projette d’en installer d’autres le plus tôt possible. Le problème? Le budget, bien qu’il ait augmenté, ne permettrait pas encore d’effectuer les ajouts nécessaires.

On assiste à une situation simi-laire à l’Université de Waterloo, où les services policiers du campus veulent également augmenter le nombre de caméras de surveillance.

Mais comme le Quartier Libre, l’Im-print de l’U de W se demande si la vie privée des étudiants sera encore respectée. Dans le cas de l’Univer-sité de Waterloo, le directeur des services policiers assure que les enregistrements ne sont visionnés qu’au besoin. Le directeur du Bu-reau de Sûreté de l’UQÀM fait écho à ses propos et maintient que l’ob-jectif n’est pas de surveiller tout le monde en tout temps.

Et chez nous? En plus du person-nel que nous voyons patrouiller, des caméras guettent nos mouvements. Le site ne spécifi e toutefois pas leur nombre, ni si les écrans sont vision-nés. Une visite au bureau du Service de la protection permet toutefois de constater que c’est effectivement le cas. Selon le site Internet du Service de la protection de l’Université, 18 entrées par effraction et 55 vols vi-sant des propriétés de l’Université ont été reportés en 2006.

Cours en voie d’extinction

Lors de la rencontre du Conseil des gouverneurs de l’Université de Mc-Master, il a été décidé que les cours avec trop peu d’inscriptions seront annulés l’année prochaine. Selon le journal étudiant The Silhouette, cette décision représente un problè-me important pour la Faculté des arts, qui devra annuler trois cours. Le Conseil a conclu que la majorité

des cours à faible taux d’inscriptions n’étaient offerts que parce qu’un professeur s’intéressait au sujet.

De son côté, la Faculté des arts souligne que ce sont des cours de base et croit que l’Université de-vrait considérer les avantages de groupes plus petits, qui permettent un meilleur encadrement des étu-diants. Encore une fois, la source du confl it est reliée aux fi nances; non pas celles de la Faculté des arts, mais plutôt au budget de la Faculté des sciences sociales. Aux dires de l’administration, la Faculté man-que de ressources et ses professeurs sont beaucoup moins bien payés que ceux de la Faculté de génie.

La solution prévue est donc de couper les cours qui attirent trop peu d’étudiants, surtout à la Faculté des arts, afi n de rediriger l’argent vers la Faculté des sciences sociales. Bref, c’est tout un casse-tête.

À l’Université d’Ottawa aussi des cours avec peu d’inscriptions sont relégués aux oubliettes. C’est par-ticulièrement fl agrant au Départe-ment des langues et littératures mo-dernes. Les étudiants en espagnol, par exemple, doivent presque plani-fi er leurs cours deux ans en avance. Et ce, sans noter que les cours de culture de première année du Dé-partement ne sont offerts qu’en anglais pour attirer les étudiants d’autres programmes.

Revue de presse universitaire

Un menu éclectiqueAlexa Biscaro

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Actualités

[email protected]

le 26 novembre 2007

www.larotonde.ca • 11

De généreux programmes d’appui financier : La Faculté des arts et la Faculté des sciences sociales o�rent un appui renouvelable de 15 500 $ à 18 000 $ par année.

• 50 programmes innovateurs • 470 professeurs-chercheurs

Des études supérieures à la Faculté des arts et à la Faculté des sciences sociales

Université d’Ottawa

L’Université d’Ottawa se classe parmi les cinq premières universités canadiennes pour l’intensité de la recherche.

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4015-Rotonde.indd 1 11/21/07 11:15:06 AM

Le mois de novembre a été un mois riche en mouvements sociaux. En effet, sont entrés en scène les marins-pêcheurs qui se plaignaient des hausses du prix du pétrole, les fonctionnaires qui rejettent la ré-forme de leur système de retraite voulue par Nicolas Sarkozy et les étudiants qui s’opposent à la loi relative aux libertés et responsabi-lités des universités (LRU) visant à réformer le système universitaire français, point qui constituera donc l’objet de cette chronique.

Avant de se pencher sur la LRU el-le-même, il convient d’avoir bien en tête les spécifi cités des universités françaises qui ne fonctionnent pas du tout comme les universités ca-nadiennes. Tout d’abord, elles sont entièrement publiques et en très grande partie fi nancées par l’État.

De fait, il n’y a pas de sélection à l’entrée et n’importe quel diplômé du baccalauréat (diplôme obtenu au lycée) peut s’inscrire à l’université. Cependant il ne pourra choisir l’éta-blissement; il ira dans l’université la plus proche du lycée (équivalent du CÉGEP au Québec) au sein duquel il a effectué sa scolarité, même si dans les faits bon nombre d’étudiants parviennent à contourner les règles et choisissent leur université. Les frais d’inscription sont par ailleurs très faibles, surtout comparés à ceux de l’Université d’Ottawa, et ne dépassent pas les 500 euros, soit 750 dollars pour deux sessions. De plus, les étudiants issus de milieux défavorisés reçoivent des bourses de l’État et ne paient quasiment pas de frais d’inscription.

La LRU, votée le 10 août dernier

par le Parlement, a été négociée par le gouvernement de François Fillon avec la participation de syndicats étudiants, dont l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), le syndicat étudiant le plus important et proche du Parti socialiste. C’est par ailleurs lui qui avait mené les grandes grèves de printemps 2006 contre le CPE. Quoi qu’il en soit, l’UNEF avait donné son accord sur cette loi qui prévoit, entre autres, de renforcer les pouvoirs du président de l’université, l’entrée au conseil d’administration de l’université (organe dirigeant) d’un chef d’en-treprise ou d’un cadre dirigeant et la possibilité pour les universités de recourir à des fonds privés pour boucler leur budget.

Or dès la fi n du mois d’octobre, des étudiants ont commencé à ma-

nifester leur opposition à cette loi, craignant, de façon peut-être exagé-rée, une privatisation de l’université et un autoritarisme des présidents. Des assemblées générales (AG) d’étudiants ont été organisées, au cours desquelles la loi LRU a été débattue et, parfois, le blocage des locaux a été voté à main levé. Ces blocages ont touché quelques di-zaines d’universités dont Montpel-lier, Bordeaux et Toulouse. Il faut également savoir qu’un blocage est radical ; cela signifi e que tous les locaux universitaires sont fermés et qu’aucun cours n’est dispensé. Au centre de ce mouvement se trouve le syndicat Sud dont les membres compensent leur faible nombre par une intense activité. Sud peut être facilement classé à la gauche de la gauche et leurs propositions sentent

Enfant de la patrie

Les universités en grèveGuillaume Novello

bon le bolchevisme. Par exemple, Sud s’oppose au vote à bulletin se-cret, jugé illégitime car non précédé d’une AG et préfère le vote à main levée. On voit facilement où cela peut mener.

De fait, l’UNEF ne savait plus trop sur quel pied danser, débordée à sa gauche par des éléments extrêmes et coincée par le fait qu’elle a négocié cette loi. Bruno Julliard, secrétaire général de l’UNEF, a alors déclaré que l’application de la loi ne le sa-tisfaisait pas et a rangé l’UNEF der-rière les étudiants frondeurs pour tenter de reconquérir sa position première au sein des mouvements étudiants.

Le gouvernement semble prêt à négocier mais pas à abroger la loi, ce que réclament la grande majo-rité des AG. La question est donc de savoir si le mouvement va se pour-suivre, et si oui pendant combien de temps. Aura-t-il l’ampleur du mouvement contre le CPE ? Il est très diffi cile de répondre à ces ques-tions, mais il semble probable que le blocage se poursuive s’il n’y a pas d’avancées dans les négociations d’ici Noël. Après, avec les vacances, on peut penser que le mouvement va s’atténuer, mais rien n’est moins sûr. En tout cas, le premier qui ar-rivera à passer une réforme d’inspi-ration libérale dans les universités en France pourra sabrer le cham-pagne.

Andréanne Baribeau

Une scène impressionante attendait les étudiants de l’Université d’Ot-tawa lundi le 19 novembre dernier, alors que 3250 tasses de café jetables avaient été disposées dans l’agora du Centre universitaire. Dans le ca-dre d’une initiative de la Fédération étudiante (FÉUO), ces tasses ont été récupérées dans les poubelles du campus et représentent la moitié du nombre total de ces contenants uti-lisés – et jetés – quotidiennement par la communauté universitaire.

Brèves

Café : consommation excessive exposée

Dans le cadre des midis-conféren-ces organisés par la Section de droit civil, Graham Fraser, commissaire aux langues offi cielles du Canada, est venu entretenir les étudiants des droits linguistiques au pays, mardi dernier. Vantant « un système bi-lingue et bijuridique que le monde entier envie », Fraser a néanmoins plaidé pour un meilleur accès à la justice dans les deux langues. Il a notamment déploré le manque de juges bilingues et a invité les futurs juristes à considérer l’atout que re-présente la maîtrise des deux lan-gues dans le domaine.

Graham Fraser

Houda Soussi

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Actualités

2 • Volume LXXV • No. 2 www.larotonde.ca • 132 • Volume LXXV • No. 212 • www.larotonde.ca

le 26 novembre 2007

actualité[email protected]

ans son bureau du 10e étage du pa-villon Desmarais, au milieu des boîtes

de déménagement, le professeur fait le point sur sa carrière, encore loin d’être achevée.

La Rotonde : Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’étude de l’économie ?

Michel Chossudovsky : C’est une bonne question ! C’est peut-être une combinai-son de plusieurs facteurs : les lectures que j’avais faites au secondaire, le contexte fa-milial, le milieu de diplomatie internatio-nale dans lequel j’ai vécu. Je m’intéressais à l’ensemble des phénomènes sociaux, pas strictement économiques.

Quand je suis allé en Amérique latine dans les années 70, je suis revenu avec une perspective assez différente; je com-mençais à comprendre les enjeux politi-ques, les coups militaires, etc. Je crois que l’économie est une discipline qui est de-meurée assez fi gée. Si on veut être créatif en économie, on doit commencer à avoir une vision plus large des phénomènes économiques.

L.R. Vous avez effectivement beaucoup voyagé au cours de votre carrière, notam-ment en tant que professeur invité dans des universités d’Amérique latine et d’Asie du Sud-Est. Comment ces expériences ont-elles contribué à votre expertise ?

M.C. : J’ai enseigné en Amérique latine pendant plusieurs années. J’étais au Chili au moment du coup d’État militaire en 1973; c’était un évènement très important dans ma vie. À la suite du coup, le prix du pain à augmenté de quatre fois; c’était une décision économique d’augmenter le prix de beaucoup de produits, ce qui a provoqué la misère. C’était sous le gou-vernement de Pinochet. Une des premiè-res études que j’ai faites sur l’Amérique latine portait précisément sur la politique économique de la junte militaire chilienne qui est sortie au pays en décembre 1973.

Quand j’ai quitté le Chili quelque mois plus tard, j’ai essayé d’établir une écono-

mie politique de ce qui s’était passé. J’ai commencé à comprendre comment ces réformes économiques pouvaient servir dans un processus d’appauvrissement. J’ai ensuite enseigné en Argentine, où j’ai vécu un autre coup militaire en 1976. J’ai entrepris des recherches sur les consé-quences économiques de la gestion de la junte militaire au pouvoir, qui a eu des ef-fets semblables à celle au Chili.

J’ai également travaillé pour l’ACDI à titre de coopérant, ainsi que pour les Nations Unies comme consultant. Durant les an-nées 80, j’ai travaillé sur l’Asie, et vers la fi n de cette décennie, je commençais à avoir une vision d’ensemble de ce qui se dessinait sur le plan international, avec les politiques d’ajustements structurels et les enjeux de la mondialisation.

Tout ça pour moi a été un facteur d’enri-chissement, en tant que chercheur, mais aussi en tant qu’enseignant. Ce sont des choses que je peux analyser dans mes cours, très concrètement.

L.R. : Vous êtes l’éditeur du site Internet Mondialisation.ca, le portail du Centre de recherches sur la mondialisation, situé à Montréal, et dont vous êtes directeur. Les articles qu’on y retrouve traitent de sujets quand même assez délicats, qui en géné-ral vont contre le courant. Parlez-nous de l’objectif de ce site.

M.C. : On traite de sujets dont les médias ne traitent pas. On essaie de présenter la face cachée des nouvelles. On essaie de dire la vérité. On n’a pas une ligne poli-tique comme telle; les auteurs sont très variés. Ce ne sont pas tous des gens de gauche. Notre site est l’un des principaux sites de médias alternatifs en Amérique du Nord, avec environ 40 000 visites par jour. On rejoint énormément de monde.

On y publie [entre autres] des articles sur les enjeux de la guerre en Iran. Notam-ment, on a essayé de documenter le fait que cette guerre est déjà planifée depuis un certain nombre d’années. Le public doit être informé de l’existence de ce plan de

guerre, qui pourrait avoir des conséquen-ces cruciales pour tout le monde. On cou-vre une panoplie de sujets. Dernièrement, on est plus portés à traiter de la crise fi -nancière aux États-Unis et de la guerre au Moyen-Orient et en Asie centrale.

L.R. : À peine une journée après l’effon-drement des tours du World Trade Cen-ter aux États-Unis, vous aviez déjà sur ce site Internet un article intitulé « Qui est Oussama ben Laden : la vérité derrière le 11 septembre ». Comment cela a-t-il été possible ?

M.C. : Lorsque les évènements du 11 sep-tembre 2001 ont éclaté, j’avais déjà fait beaucoup de travail sur les enjeux de l’Asie centrale, le pétrole, le confl it afghan et le réseau Al-Qaïda. Le lendemain de ces évè-nements, j’ai commencé à écrire là-dessus dans une perspective de géopolitique.

L’article sur Ben Laden est probable-ment le texte le plus cité sur Internet. Je n’aurais jamais pu le faire si je n’avais pas eu un bagage préalable. C’était le produit de toute la recherche que j’avais faite sur le commerce de la drogue, dans lesquel le réseau Al-Qaïda était impliqué. J’ai pu commencer à comprendre ce qui s’était réellement passé.

L.R. : Comment qualifi ez-vous la réputa-tion que vous avez acquise suite à vos pu-blications et prises de position ?

M.C. : Il y a toujours des gens qui vont parler contre moi, mais c’est une mino-rité. C’est certain qu’on n’aime pas la controverse, qu’on n’aime pas la vérité. Mais mon dernier livre [The Globalization of Poverty and the New World Order] a été traduit en 12 langues, s’est classé au deuxième rang des dix meilleurs livres non-fi ctifs en Allemagne et s’est vendu à plus de 150 000 exemplaires dans le mon-de. Quand un livre fait l’affaire de l’esta-blishment, il est très visible, mais moi je n’ai pas profi té de cette [vitrine].

L.R. : Est-ce que votre réputation ou vos publications vous ont déjà apporté des en-

nuis dans les institutions où vous avez été employé ?

M.C. : Je ne pense pas avoir vraiment été attaqué au niveau de mon travail. Des personnes ne seront pas en accord avec [certains de mes arguments], mais ne pourront expliquer pourquoi. Par exem-ple, j’avais dit à un collègue que les salai-res après le coup militaire au Chili étaient tombés à 7¢ de l’heure. Il m’avait dit que c’était impossible. Mais dans ce cas-là, tu n’as qu’à lui montrer les chiffres !

Si une recherche est fondée sur une ana-lyse, avec tous les élements de documen-tation, les données, etc., je crois que c’est très diffi cile de remettre ces résultats en question.

Je crois qu’à l’Université, on est ouverts et respectueux face à la pluralité d’opinions. Je n’étais pas toujours dans la lignée de ce qui se faisait en économie, mais on m’a toujours appuyé ici. Je ne serais jamais resté si longtemps si je n’avais pu faire le travail que je fais, et sans l’appui de mes collègues.

L.R. : Pourquoi quittez-vous maintenant votre poste de professeur à l’Université d’Ottawa ? Qu’est-ce qui vous attend après votre départ ?

M.C. : Après 39 ans [d’enseignement ici], je pense que j’ai besoin de changement, de me réorienter. J’ai beaucoup de travail à faire à l’étranger. J’espère pouvoir conti-nuer à enseigner ou à être impliqué d’une manière ou d’une autre [à l’Université d’Ottawa].

Je suis également conseiller auprès de l’ancien premier ministre de la Malaisie et je suis sur une commission sur la crimina-lisation de la guerre.

Je vais également continuer à travailler au Centre de recherche sur la mondialisation. On ne peut pas faire la mondialisation en demeurant assis sur une chaise !

ENTRETIEN » LE PROFESSEUR

La fin d’un chapitreC’est avec une forte dose de perspicacité et une quête inlassable pour la vérité, combinées à une maîtrise impeccable des faits acquise au cours d’une vie de globe-trotter, que Michel Chossudovsky s’est taillé une place parmi les plus grands experts en économie de son temps. Ce spécialiste de la mondialisation et célèbre pacifi ste, qui enseigne à l’Université d’Ottawa depuis 1968, quittera son poste de professeur en janvier.

OVSKYD

CHOSSU ANDRÉANNE BARIBEAU

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MICHEL CHOSSUDOVSKY

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le 26 novembre 2007

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Blaise D. GuillotteClaude [email protected] Arts et CultureTHÉÂTRE » FRANÇAIS » CNA

Blaise D. Guillotte

En ces froids de novembre qui commencent à nous at-teindre de plein fouet, quoi de mieux que l’air chaud et poétique de la Martinique.

C’est ce que nous proposait le Cen-tre national des Arts avec la pièce Moi chien créole.

L’air n’était pas si chaud pour-tant. Dès les premiers instants de la pièce, la douleur s’installe et im-merge tant l’acteur que le specta-teur. La douleur de ce chien créole interprété par Erwin Weche pro-vient de l’exclusion, de la méchan-ceté des hommes et de leur cruauté. Thème récurrent de la pièce où se mêlent allègrement poésie, théâtre social, présence du corps et beauté de la langue.

Le texte écrit par Bernard Lagier oscille entre une langue française propulsée dans toute sa splendeur et un créole martiniquais qui ne fait qu’ajouter à la poésie de la pièce. Habilement maniés, les ex-traits en créole permettaient tout de même de suivre le déroulement narratif de la pièce. Il s’agissait même là des moments les plus riches et les plus émouvants de la pièce. Comme quoi les mots ne sont pas toujours une condition sine qua non pour comprendre ce qu’un être humain peut vivre au plus profond de lui.

Force est d’avouer que la pres-tation d’Erwin Weche, malgré ses inégalités, est en soi un exploit qui mérite d’être souligné. Porter sur scène un texte aussi exigeant avec nul autre support que son corps est un défi magistral. Malgré tout, la pièce défi le à toute allure et, lors-que les lumières s’allument, l’heure passée semble plutôt avoir été une question de minutes. On en aurait voulu plus.

Grande réussite également au niveau de la mise en scène de Syl-vain Bélanger. « Quelle mise en scène », pourraient rétorquer les spectateurs présents. C’est préci-sément là toute sa réussite, d’avoir su s’effacer derière le texte et der-rière le corps de l’acteur. D’avoir laissé parler la poésie du chien et son désarroi. Subtile, sobre, mini-male. Bélanger a le mérite d’avoir reconnu que toute la grandeur de la pièce n’était pas là.

Roxanne Dubois

Le Département de théâtre de l’U d’O accueillera une version réin-ventée d’extraits de pièces du bien connu Eugène Ionesco. Tiens, il est 9 heures !, une mise en scène de Phi-lippe Soldevila, promet de repousser les limites de la créativité en présen-tant la cantatrice chauve dans une version légèrement démesurée.

Cette pièce du Département s’ins-pire d’une adaptation des textes d’Ionesco faite par Jacques Lessard il y a une quinzaine d’années. Solde-vila avait alors pris part à un projet de style collage intitulé Le salon de l’antimonde en compagnie de plu-sieurs comédiens de renom, notam-ment Céline Bonnier, Carole Cassis-tat et Marie-Thérèse Fortin.

Plusieurs années plus tard, le texte a été retravaillé, comme l’in-dique Soldevila : « Lessard a repris cette pièce, l’a travaillée avec des étudiants de Québec et en a fait une autre mouture. Et ça a donné Tiens il est 9 heures! »

C’est à partir de cette adaptation que Soldevila s’est aventuré, à nou-veau, sur le terrain d’Ionesco, cédant la place à ce dramaturge qu’il affec-tionne de toute évidence. « J’ai pris cette dernière version et je l’ai retra-vaillée avec les comédiens. C’était un processus de création complexe et exigeant pour toute l’équipe et tous les comédiens », indique-t-il, soulignant que les comédiens ont joué un rôle actif dans le développe-ment de la pièce.

Le public retrouve les deux cou-ples célèbres de la Cantatrice chau-ve, soit les Smith et les Martin, qui, en fait, ne deviennent plus que deux personnes. La distribution impres-sionnante de 15 comédiens trans-forme les personnages typiques et promet une production éclatée.

Soldevila raconte sa démarche dans le cadre de ce projet : « Les comédiens avaient à gérer certaines parties, du point de vue de l’écriture et comme je travaillais aussi à tâtons, c’est très différent de la version ori-ginale. Ce n’était donc pas une pièce où j’arrivais à l’avance en sachant ce que j’allais faire. Je suis parti des for-ces et des différences des comédiens pour monter notre show. »

Artiste en résidence pour la du-rée de cette année scolaire, c’est une espèce de retour aux sources pour Soldevila, qui a étudié en théâtre à

La douleur de ce chien créole interprété par Erwin Weche, provient de l’exclusion, de la méchanceté des hommes et de leur cruauté. Photo par CNA.

Chien THÉÂTRE » U D’O

Ionesco à visions multiples

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galeux

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Arts et Culture

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Chloé Rondeleux

Les fêtes de Noël varient selon les us et coutumes de chacun. Pour se mettre dans l’ambiance et pour découvrir les traditions

de l’autre côté de l’Atlantique, voici un petit tour d’horizon des festivités.

Les impatients

En Pologne, pas d’attente intermi-nable avant de se mettre à table. Fi-nis les réveillons qui commencent à pas d’heure. Dès que la première étoile paraît, les enfants courent prévenir leurs parents et tout le monde passe à table. Et si le ciel est nuageux le 24 décembre, me direz-vous, comment font-ils, ils ne mangent pas ? Tout à été prévu ; le repas commence alors quand le père ou le grand-père annonce qu’il est temps de festoyer.

Les paresseux

Pendant la neuvaine de Noël, les Bulgares ne font pas de lessive. Est-ce par paresse ? Un peu trop rapide comme accusation. En fait, l’expli-cation est davantage « biblique » : il fallait laisser la Vierge seule au la-voir pour qu’elle puisse nettoyer les langes de l’enfant Jésus.

Les pensent à tous

Vous devez prendre le train le jour de Noël ? Rassurez-vous, si vous transitez par une gare autrichienne elle sera décorée pour vous sou-haiter un joyeux Noël. Ils pensent vraiment à tout le monde ces Autri-chiens : même les voyageurs peu-vent sentir l’ambiance de fête.

Les maniaques

Si vous n’êtes pas très ménage, je vous déconseille d’aller fêter Noël en Lituanie. En effet, il est de cou-tume de nettoyer la maison de fond en comble durant la semaine qui précède le réveillon. Et nul doute que si vous êtes de passage vous se-rez mis à contribution pour astiquer la maisonnée.

Les diseurs de bonne aventure

Vous vous posez des questions sur votre avenir ? Allez donc passer Noël en République tchèque. Si le cœur de la pomme avec ses pépins a la forme d’une étoile, c’est le bon-heur assuré. Si les quatre noix que vous ouvrez sont bonnes, c’est la garantie d’être en bonne santé toute l’année. Le plomb chaud dans l’eau révèle des formes bizarroïdes que l’on peut s’amuser à déchiffrer et à interpréter. Quant à la fameuse

question du mariage, il suffi t de lan-cer un soulier derrière son dos ; si la pointe indique la porte, vous vous marierez pendant l’année.

Les pragmatiques

En Slovaquie, pas question de chiper dans les plats en préparation pour le dîner du réveillon. Ce jour-là, on jeû-ne le midi. Aux enfants, les parents disent que s’ils attendent le souper sans manger le moindre morceau, le soir à minuit ils verront le petit cochon d’or. Pas très convaincant, n’est-ce pas ? Par contre, quand on connaît le menu du repas de fête, on comprend mieux pourquoi les Slo-vaques préfèrent jeûner pendant la journée : lorsque la cloche sonne à 18h00, le repas débute par un gâ-teau mince, plat et rond, nappé de miel. Ensuite, vient la soupe à la choucroute, avec les saucisses et la crème fraîche. Après cela, c’est le poisson pané (de la carpe) avec une salade de pommes de terre. On ter-mine par les gâteaux qui ont été pré-parés dans la journée, les pommes et les noix.

Halloween réinventée

Vous pensiez qu’Halloween ne se fê-tait que le 31 octobre ? Détrompez-vous ! En Roumanie, après avoir dé-coré le sapin, les enfants partent dans

leur quartier ou village pour chanter de maison en maison. On les appelle les colindatori. De porte en porte, ils reçoivent non pas toutes sortes de sucreries, mais des gros bretzels, des beignets, des pommes ou de l’argent.

Le saviez-vous ?

Le chant de Noël le plus célèbre, tra-duit en plus de 300 langues, « Stille Nacht » («Sainte Nuit», «Silent Nigt, «Holy Night») a été inventé en Autriche. Et comme Noël est la pé-riode des histoires, laissez-moi vous compter celle-là : ce chant fut in-terprété pour la première fois dans l’église de Saint-Nicolas, à Obern-dorf, près de Salzbourg. C’était le 24 décembre 1818 et le père Mohr avait été appelé pour baptiser un nouveau-né. La nuit était particuliè-rement claire et les étoiles brillaient. Le prêtre, particulièrement inspiré, écrivit d’un seul jet les paroles que nous connaissons. Plus tard, son ami le maestro Franz Gruber, com-posa la mélodie qui devait être jouée à l’orgue. Toutefois, les souris en avaient décidé autrement ; elles avaient rongé le souffl er. Gruber confi a alors, sans grand enthou-siasme, sa mélodie aux cordes d’une vieille guitare. L’effet fut saisissant et depuis cette nuit l’air de cette chanson retentit dans de nombreux pays.

Noël est déjà terminé. Promenez-vous dans les centres commerciaux et vous le verrez bien; les décorations de Pâques et de l’Halloween pro-chain garnissent déjà les étagères. Mais vous allez le fêter quand même. Pourquoi? Vous ne savez pas trop bien. Jésus? Probablement pas, Dieu est mort on le sait et Jésus est mort avec lui. Pour enfi n prendre du temps pour vous et votre famille? S’il vous faut une date pour le faire, vous devriez la passer à vous sentir cou-pable d’avoir attendu si longtemps.

De toute façon vous perdrez votre temps à

dire que la magie de Noël est perdue dans son aspect commercial. Vous déplorerez l’entrée du capitalisme dans cette belle fête pure, en poussant un soupir à la vue du prix de vos achats de cadeaux dans un magasin. La magie de Noël n’est pas perdue, elle a simplement changé de forme, elle trouve son exubérance et son irrationnalité dans l’achat compulsif des cadeaux, décorations, nourritures et tou-tes sortes de bébelles qui se trouveront au fond d’une poubelle le 26 et qui contribueront allègrement au dépérissement de la planète.

Qu’à cela ne tienne, il faut bien entretenir la magie de Noël, non?

Décider de ne pas fêter Noël est en soi une révolte. Un rejet de la société, de ses moeurs, de sa tradition et de son aspect marchand et commercial. C’est également un rejet de ce patrimoine religieux dont on commence à se défaire, malgré les résistances qui se font en-core sentir. On veut une société laïque, mais on exige de garder notre congé du 25 et surtout ce bel arbre de Noël avec sa croix tout en haut. Ne pas fêter Noël est un acte de résistance.

Célébrer Noël est une question de culture, de tradition, un refl et, un pillier de notre monde social me direz-vous. C’est vrai. Ça ne pourrait être plus vrai. Mais c’est être profon-dément réactionnaire que de penser qu’une culture est homogène, fi gée. Penser la culture de cette façon, c’est penser sa mort, c’est vou-loir sa mort.

On ne sortira pas Noël de la société aussi facilement. La dinde est si tentante. Dur de ne pas fêter Noël, c’est vrai. Fêtez-le donc le 26 alors, ou le 24. Ça sera déjà ça de gagné.

Mot de Cambronne

Ne fêtez pas NoëlBlaise D. Guillotte, chef de pupitre, Arts et Culture

Photo par Francis Chartrand.

Les festivités sur le vieux continent européen» U D’O

l’U d’O il y a 20 ans. Dès la fi n de ses études, il a fondé à Québec la compagnie de théâtre Sortie de se-cours qu’il dirige depuis. Il renoue ainsi avec l’U d’O, mais aussi avec Ionesco, qu’il conseille à « un pu-blic jeune, allumé et éveillé». C’est pourquoi il estime que Tiens, il est 9 heures! sera présentée dans un contexte favorable prochaine-ment : « Derrière son œuvre se ca-che un esprit très critique par rap-port à l’abandon qu’on fait de no-tre unité, de notre intimité. Je sais pertinemment que ce spectacle, dans un contexte universitaire, va vraiment avoir de l’impact. »

Fervent amateur d’Ionesco, Sol-davila parle de sa contribution ar-tistique qui se fait grandement sen-tir aujourd’hui : « Il a été l’un des plus grands auteurs du vingtième siècle. Il est encore le dramaturge le plus joué à travers le monde et il a révolutionné le monde drama-tique. La Cantatrice chauve était sa première expérience d’écriture théâtrale et c’était une approche complètement différente de l’écri-ture théâtrale d’alors. »

Tiens, il est neuf heures ! est présentée à la Salle académique du pavillon Séraphin-Marion du 27 novembre au 1er décembre à 20h. Pour plus d’informations, consultez le site Internet :

ilest9heures.awardspace.com

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Chloé Rondeleux

Créé en 1867, le Festival du fi lm de l’Union européenne présente cette année sa 22ème édition, du 15 au 22 décembre à la Bibliothèque natio-nale du Canada.

Outre un état des lieux de la créa-tion cinématographique contem-poraine en Europe, ce festival per-met de découvrir des fi lms de réa-lisateurs peu connus, ainsi que des « grands fi lms » de « petits pays » (Luxembourg, pays baltes, …). Quant à la programmation, inédite au Canada, il y en a pour tous les goûts : comédies noires, thrillers, comédies romantiques, drames sociaux, etc. Finalement, ce festi-val est l’occasion de découvrir avec plaisir et ravissement le septième art sur le vieux continent.

FF DE L’UE NOËL

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Arts et Culture

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le 26 novembre 2007

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PHOTOS

Nathalie Lauzon

L’exposition Au-delà des clichés. Nouveaux points de vue en photographie africaine contemporaine est présentée en exclusivité canadienne au Musée des beaux-arts du Canada. L’exposition rassemble plus de 165 oeuvres de 40 artistes réputés venant d’une douzaine de pays d’Afrique. Organisée par le International Center of Photography (ICP) de New York, elle est présentée jusqu’au 6 janvier.

La photographie africaine s’est radicalement transformée au cours des dix dernières années et brille aujourd’hui plus que jamais parmi les autres disciplines artistiques contemporaines. Illustrant le lien de plus en plus étroit qui existe entre la photographie et d’autres formes d’art expérimental pratiquées

en Afrique, Au-delà des clichés comprend non seulement des œuvres photographiques, mais aussi des installations multimédias et de la documentation d’œuvres de performance.

Des techniques artistiques variées, sur fond musical ou dans le silence, sous des lumières fortes ou dans la noirceur totale; l’expérience de la visite est diversifi ée, intéressante et différente. On apprend à découvrir l’Afrique à travers plusieurs scènes du quotidien; cours de danse, tâches ménagère, etc. Quatre thèmes récurrents de la photographie contemporaine africaine s’entrelacent dans l’exposition : le paysage, les formations urbaines, le corps et l’identité et, enfi n, l’histoire et la représentation.

Les images africaines dans les médias nord-américains

Que ce soit dans les fi lms sur le génocide au Rwanda, l’actualité soudanaise peu glorieuse, l’Apartheid, les groupes d’extrémistes arabes, les publicités de Vision Mondiale, le SIDA ou la famine, en 2007, c’est plutôt des controverses et de la désolation que nous présentent les médias nord-américains du continent africain. « La presse mondiale ne montre presque jamais les Africains dans des situations normales; les images de crise éclipsent souvent les autres représentations. Au-delà des clichés force à reconnaître les formes de pratiques photographiques contradictoires et variées qui surgissent en Afrique aujourd’hui », a commenté le commissaire invité de l’exposition Okwui Enwezor. « L’exposition cherche ainsi à illustrer comment la photographie peut servir à dessiner le spectre des différentes réalités sociales. Par une

interrogation pertinente du rôle des images dans les discours publics sur l’Afrique, l’exposition donne des aperçus pénétrants et insolites d’une dynamique sociale en pleine mutation », a-t-il ajouté.

Dans cette ligne de pensée, Luc Bonneville, sociologue et professeur au Département de communication à l’Université d’Ottawa, mentionne « que les médias ont recours de plus en plus à des images percutantes, dont la diffusion peut être interprétée suivant le type de société dans lequel nous vivons : une société-spectacle. Désormais, notamment avec le «direct» et l’urgence de l’information, on tente de diffuser d’abord et avant tout des émotions plutôt que des informations. Autrement dit, on tente de créer des émotions à partir d’images qui s’inscrivent parfois, de plus en plus souvent, en substitution

Nathalie Lauzon

Le temps des Fêtes, c’est le temps des retrouvailles, des réceptions, de la dinde, du « magasinage », de la famille, des amis, des voyages et des cadeaux. Mais pourquoi ne pas essayer de prendre du bon temps pour soi-même en prenant quelques clichés différents cette année ? Seul derrière sa caméra, c’est souvent un moment privilégié pour se retirer, refaire le plein, faire parler notre œil… Dans ce tourbillon d’événements qui nous engloutit, la caméra nous permet de capter certains instants que personne d’autre n’aura remarqué.

Pourquoi ne pas se donner quelques défi s photographiques personnels durant les fêtes ? Vous manquez d’idées ? En voici quelques-unes :

Lire son manuel d’utilisation :

Tout un défi pour certains ! Ce petit livret vous ouvrira pourtant les portes sur un autre monde. C’est malheureusement la première étape et elle est nécessaire. Certaines icônes et fonctions ne sont pas faciles à comprendre et vous vous féliciterez plus tard de l’avoir fait.

Utilisation de la lumière :

Apprendre à mieux maîtriser l’utilisation du fl ash de votre caméra, car, eh non, il n’est pas nécessaire de toujours l’utiliser ! S’obliger à utiliser la lumière naturelle peut s’avérer un exercice intéressant et donnera des résultats surprenants. En général, votre fl ash ne devrait servir qu’à renforcer l’éclairage existant. Que ce soit pour remplir les ombres que le soleil crée, pour accentuer certains détails dans la photo ou pour geler un mouvement

Valérie Mandia

La chorale Crescendo, composée de trente voix mixtes, en fera frémir quelques uns en décembre. C’est entre les murs d’une grotte datant plus de 12 000 ans qu’ils confieront leurs chants au chœurde la caverne Laflèche. Résultat des forces naturelles de l’eau, la grotte sera envahie par une houle sonore.

Se réunissant depuis maintenant sept ans, la chorale Crescendo représente le rêve d’une femme ayant voulu échapper à un monde de surconsommation. Claire Poirier a réalisé ce rêve en faisant revivre les plus belles valeurs du temps des Fêtes. « La chorale Crescendo n’en est pas une de tous les jours. Elle présente des chants grégoriens, en français, en huron. C’est une expérience unique, exceptionnelle», commente Marianne Loyer, directrice générale adjointe.

Les fragments de voix de la chorale s’uniront aux stalactites et aux stalagmites parsemant les gosiers de la caverne. La voûte de la grotte invite donc tous les friands d’originalité, tous les rêveurs insatiables à pénétrer l’ardeur des pierres respirant une simplicité émouvante. Cette alliance de choristes présentera un concert intitulé Noël médiévalet chantera a cappella dans une chapelle pavée de pierre. Afin de nous replonger au Moyen-Âge et à la Renaissance, la plus grande grotte du Bouclier canadien sera illuminée par environ 200 chandelles, transportant ainsi petits et grands dans une sphère à la fois mystérieuse et magique.

L’exposition Au-delà des clichés. Nouveaux points de vue en photo-graphie africaine contemporaine est présentée jusqu’au 6 janvier. Photo par Nathalie Lauzon.

Le continent africain présenté sous un nouvel angle

Un cadeau à s’offrirUTILISER SA CAMÉRA AUTREMENT »

LA CHORALE CRESCENDO »

La romance d’une caverne

Lire la suite p. 15

Le temps des fêtes est une occasion en or de se retirer derrière sa caméra et faire parler son oeil.

quelconque, car peu importe la vitesse que vous réglez sur votre caméra, la durée du fl ash, elle, sera toujours la même. Au lieu d’obtenir un premier plan très éclairé et un arrière-plan sombre, vous y verrez apparaître plusieurs détails, et ce, à tous les plans. Par contre, notez bien que vous devrez demeurer stable avec votre appareil, de préférence au moyen d’un trépied, pour ne pas avoir des résultats fl ous.

Mettre sa caméra en mode manuel :

Peu importe le prix payé pour votre appareil photo, c’est VOUS qui prenez la photo et non lui.

Alors pourquoi ne pas essayer de tourner les boutons autrement qu’à « automatique »? En lisant un peu sur les techniques de base, comme la vitesse (la durée durant laquelle on laisse la lumière s’exposer sur le capteur/pellicule), l’ouverture (la quantité de lumière que l’on laisse entrer dans l’appareil), la focale (le niveau de zoom que vous utiliserez) et la sensibilité (ou si vous préférez l’ISO ou l’ASA, qui infl ue sur la qualité de l’image), vous repousserez les limites de l’ « automatisme ». En effet, bâtir sa photo avec une combinaison d’ingrédients et de mesures mènera à des créations photographiques tout à fait originales.

Voir les choses différemment (ou comment voir la maison de la belle-mère sous un autre œil) :

Un élément de base en composition est « la règle des tiers ». . Il s’agit de privilégier l’occupation des tiers de la photo, autant verticaux qu’horizontaux, c’est-à-dire, de mettre le sujet, l’action ou l’objet photographié ailleurs qu’au centre de l’image. Aussi, n’hésitez pas à vous pencher, vous surélever, vous coucher par terre ou vous rapprocher beaucoup du sujet pour découvrir divers angles.

Lire la suite p. 15

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le 26 novembre 2007

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MOI CHIEN CRÉOLE

CENTRE NATIONAL DES ARTS

THÉÂTRE FRANÇAIS

07/08

LE CABOT SANS COLLIERLE BÂTARD ERRANT

LE CHIEN CRÉOLE

DU 21 AU 24 NOVEMBRE À 20 H AU STUDIO DU CNAMise en scène de SYLVAIN BÉLANGER | Avec ERWIN WECHE | Musique originale : LARSEN LUPIN |Scénographie et costume : BÉNÉDICTE MARINO | Éclairages : GLEN CHARLES LANDRY | Maquillages :ANGELO BARSETTI | Conseil dramaturgique : OLIVIER KEMEID | Assistance à la mise en scène et régie :JEAN GAUDREAU | Éclairagiste associée : ANNE-CATHERINE SIMARD-DERASPE | Une coproduction duThéâtre du Grand Jour et de L’Artchipel - Scène nationale de la Guadeloupe

BILLETS : 31,50 $, 17 $ ÉTUDIANTS

De Bernard Lagier

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BILLETTERIE DU CNAlundi-samedi 10 h à 21h

TARIFS DE GROUPE613-947-7000 x384

Billets de dernière minute pour les étudiants à plein temps Valable pour les spectacles de théâtre et de danse etles concerts de l’Orchestre du CNAAchats de billets en ligne ou en personne au Centre Buzz en directMC

Pour obtenir gratuitement une carte Buzz en directMC, cliquez sur buzzendirect.ca

Billets à

10$

Arrêtons les stéréotypes Quand? Les 27 et 28 novembre Où? Agora du Centre universitaire

Young and Indie, exposition de photographie de modeQuand? Le 28 novembre de 19h à 22hOù? Club SAW, 67 rue Nicholas

Enchère silencieuse du Département d’arts visuelsQuand? Le 28 novembre de 19h à 22hOù? Mercury Lounge, 56 rue Byward Market

Le coeur caresse de Alexandre BoisseauQuand? Jusqu’au 16 décembreOù? Galerie Montcalm, 25 rue Laurier, Gatineau

Voir et ne pas voir de Doris LamontagneQuand? Jusqu’au 12 décembreOù? Galerie de l’Hôtel de ville, 110 avenue Laurier Ouest

ARTS VISUELS

CALENDRIER CULTUREL

Tiens, il est 9 heures !

Quand? Du 27 novembre au 1 décembreOù? Salle académique du pavillon Séraphin-MarionEndhits)

THÉÂTRE

Al Wood BandQuand? Le 26 novembre à 21h30Où? The Manx Pub, 370 rue Elgin

Jethro Tull Quand? Le 26 novembre à 19h30Où? Centre national des Arts, 53 rue Elgin

Concert de Noël des choeurs de l’Université d’OttawaQuand? Le 5 décembre de 12h à 14hOù? Pavillon Tabaret, pièce 112

MUSIQUE

Claudine MercierQuand? Le 5 décembre à 20hOù? Auditorium des anciensCombien? 15$

HUMOUR

Première assemblée annuelle publique du Musée des beaux-arts du CanadaQuand? Le 3 décembre de 18h30 à 20hOù? Auditorium du Musée des beaux-arts du Canada, 380 promenade Sussex

AUTRES

Ayant déjà assisté au concert, Loyer raconte cette expérience envoûtante : « Puisque la chorale prend place dans une caverne, le son est tellement différent qu’il nous transporte dans un autre temps. L’atmosphère est indescriptible avec la lumière d’une centaine de chandelles qui vacille sur la pierre,

alors que les choristes habillés en bergers, sont surélevés. J’en ai des frissons juste d’en parler ».

« Chantant a cappella, la chorale n’est accompagnée d’aucun élément technologique. Seuls de petits tambours fabriqués à la main agrémentent l’ambiance. Ces voix nous transportent vraiment dans

un autre monde, dans un autre temps», ajoute Loyer. Elle nous confi e également qu’il vaut mieux faire vite pour les réservations, car les places sont limitées.

La chorale présentera son spectacle du 20 au 23 décembre, à 19h et à 21h. Adultes : 25, 00$. Enfants 20,00$.

» LA CHORALE CRESCENDO suite de p. 14

Se donner un défi photographique :

« Aujourd’hui je prends des photos des ornements du sapin. » « Ce soir, je prends des photos des feux d’artifi ces sur la plage. » Seul ou à plusieurs, pourquoi ne pas vous donner un thème et échanger vos visions de ce qui vous entoure ? Avec la technologie du numérique et son instantanéité, il s’agit d’un petit jeu intéressant, surtout avec des oncles, petits cousins ou grands-parents ! « OK, nous avons 15 minutes avec nos caméras pour montrer à l’autre ce que nous voyons dans cette fête, partons à la chasse aux images ! »

Modifi er ses images avec des logiciels :

Pour une fois, pourquoi ne pas essayer de garder ses images telles

qu’elles sortent de la caméra ? Faire les efforts nécessaires techniquement afi n de ne pas avoir à les retravailler? Un bon éclairage, une vitesse appropriée, des idées peu banales et on obtient un résultat fort intéressant.

Activités photographiques :

Pour les mordus de la photo, le temps des Fêtes est aussi un bon temps pour visiter des expositions ou s’inscrire aux ateliers et clubs photographiques d’Ottawa et de ses environs. Voir ce qui se fait dans le domaine nous permet d’apprécier davantage cet art et de nourrir notre créativité. Faites confi ance à votre imagination et prenez donc ce temps pour vous-même, car il est souvent facile de se perdre dans les célébrations et d’arriver en janvier encore plus fatigué qu’à la mi-décembre. Bonne chasse !

» UTILISER SA CAMÉRA AUTREMENTsuite de p. 14

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le 26 novembre 2007

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Simon [email protected]

Sports

Simon Cremer

osh Gibson-Bascombe a une fois de plus mené les siens, dans ce qui s’annonçait comme un match des plus serrés, alors que les Gee-Gees, qui ne sont pas encore classés dans le top 10

national, affrontaient les Lancers de Windsor (4-1), jusque là invaincus, qui occupaient le quatrième rang du classement pancanadien.

Les Gee-Gees ont entamé le match en lions, creusant un écart de 15 points après le premier quart de jeu, grâce aux efforts des deux frè-res Gibson-Bascombe et de Donnie Gibson, notamment.

Ottawa a su profi ter d’un manque de discipline de la part des Lancers pour maintenir son avance tout au long de la partie, pour fi nalement l’emporter par près de vingt points. Le numéro 3 des Gee-Gees, Josh Gibson-Bascombe, a terminé la ren-contre avec 23 points en 30 minu-tes de jeu. Sean Peter a également connu une excellente sortie pour Ottawa, comptant un total de 20 points.

Les Mustangs de l’Université Western Ontario (2-4) ont essen-tiellement subi le même traitement que les Lancers, alors qu’ils étaient de passage au pavillon Montpetit samedi soir.

Incapables de suivre le rythme des Gee-Gees au premier quart, les Mustangs ont été forcés de jouer du basket-ball de rattrapage. Un manque de discipline de la part de la formation londonienne a permis à Ottawa d’accumuler les points par la faute, menant 41-33 à la fi n de la première demie.

Les Gee-Gees ont continué de creuser l’écart, maintenant une dif-férence de plus ou moins 20 points pendant la majeure partie du der-nier quart. Si bien qu’en fi n de qua-trième quinze, l’entraîneur-chef Dave Deaveiro s’est permis de don-ner le terrain à ses réservistes, qui se sont vaillamment défendus.

Donnie Gibson et Josh Gibson-Bascombe se sont partagés le gros du travail en attaque, récoltant res-pectivement 19 et 16 points. Dax Dessureault a aussi grandement contribué avec 13 points et huit re-bonds.

« Je crois que nos jeunes joueurs ont très bien joué, notamment Vlad

Simon Cremer

Les Gee-Gees (8-6) ont remporté leur quatrième victoire en cinq matchs, vendredi soir, au Complexe sportif, alors qu’ils sont venus à bout des Rams de Ryerson (2-6-3) par la convaincante marque de 7 à 3.

Dan McDonald, Rob Jarvis, Yan-nick Charron et Colin Bowie ont tous connu une soirée de deux points, alors que le défenseur Matt McMahon a compté une fois en plus de réaliser deux passes décisives pour permettre au Gris et Grenat de l’emporter.

C’est Yannick Charron qui ouvrait le pointage en début de première pé-riode, en complétant sur réception la passe de Troy Duncan. La jeune équipe de Ryerson répliquait quel-ques instants plus tard, alors que le gardien recrue Riley Whitlock avait perdu de vue un retour de lancer dans l’enclave, qui fi nit par lui pas-ser au-dessus de la tête. En avantage numérique, Dan McDonald redon-nait les devants à Ottawa grâce à un tir du poignet haut qui trompait la vigilance de Paul Gibson, dans l’en-clave pour les Rams.

Ryerson nivelait à nouveau la marque, après que les Gee-Gees aient été incapables de capitaliser sur un cinq contre trois. Brent Small a profi té d’une mauvaise sortie de Whitlock pour son deuxième fi let de la soirée. Colin Bowie procurait une avance de 3 à 2 aux Gee-Gees, avant que la formation torontoise ne trouve encore moyen de combler l’écart, en milieu de deuxième, avec l’avantage d’un homme.

Quelques instants plus tard, Bowie donnait défi nitivement l’avance à Ottawa grâce à une belle passe de Corey Thibodeau. En fi n de troisième, avec Dan McDonald au cachot, Nick Vernelli creusait l’écart alors qu’il s’est présenté seul devant Gibson, après avoir intercepté une passe en défensive.

« Nous avons beaucoup de bons

patineurs, des joueurs intelli-gents qui ont bien su lire le jeu des Rams », commentait l’entraîneur-chef Dave Leger.

Le jeu plus inspiré des Gee-Gees en deuxième période leur permettait de conserver le momentum en troisième tiers. Un tir vif de McDonald donnait une avance de trois buts à Ottawa. Après que Colin Bowie ait raté de peu de compléter son tour du chapeau, in-terceptant une passe en désavantage numérique, Matt McMahon complé-tait le pointage de la soirée.

Malgré le résultat fi nal, le match aurait dû avoir une allure différente, selon le pilote Dave Leger. « Ryerson n’a pas la même direction que nous en tant qu’équipe, ils ne sont pas au même stade de développement que nous. C’est une jeune équipe avec un nouvel entraîneur. Mais je pense que quand nous jouons comme nous l’avons fait en deuxième période, nous sommes une équipe contre qui il est très diffi cile de jouer. »

Leger a également été impres-sionné par le jeu du gardien recrue Riley Whitlock. L’athlète origi-naire de Calgary n’a qu’une seule défaite en temps réglementaire en neuf départs, et a réussi deux blanchissages. Après avoir alloué deux mauvais buts, Whitlock s’est bien ressaisi pour mener les siens à la victoire. « Riley a beaucoup de caractère, il n’aime pas perdre et il n’aime pas laisser rentrer de mau-vais buts. Il répond bien dans des situations diffi ciles du genre », ex-pliquait Leger.

Les Gee-Gees se dirigent main-tenant vers le dernier droit avant la pause des examens avec une fi che de huit victoires et six défaites. Les hommes de Dave Leger affronteront à nouveau Ryerson, puis les Varsity Blues de Toronto la semaine pro-chaine dans la capitale ontarienne, avant de recevoir la visite des Ra-vens de Carleton le 4 décembre au Complexe sportif.

BASKET-BALL MASCULIN

Toujours parfaits !Ottawa 78 Windsor 61Ottawa 84 Western 67

Pislaru, Nemenja Baletic et Justin Bell, dans la première demie. Nous sommes en train de devenir une très bonne équipe, à voir le travail des recrues », expliquait Deaveiro.

Avec ces deux victoires, Ottawa conserve sa fi che parfaite, et trône au sommet de la section Est, à éga-

lité avec Carleton, ce qui devrait permettre aux Gee-Gees de percer le Top 10 national. Les hommes de Deaveiro affronteront Guelph, puis Brock, la semaine prochaine. Ils se-ront de retour au Pavillon Montpetit le 4 janvier, pour affronter les Lions de l’Université York.

Ottawa 7 Ryerson 3

HOCKEY MASCULIN

Victoire convaincante des Gee-Gees

JDan McDonald contourne le fi let de Paul Gibson. Photo par Simon Cremer

Sean Peter et les Gee-Gees sont venus à bouts des Lancers de Windsor et des Mustangs de Western, la fi n de semaine dernière. Photo par Simon Cremer

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Sports

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le 26 novembre 2007 Sports

www.larotonde.ca • 19

VOLLEYBALL

Simon Cremer

Les fi lles de Shelley Coolidge se sont inclinées 5-3 contres les Martlets de l’Université McGill, samedi der-nier. Toutefois, malgré la défaite, les Gee-Gees ont prouvé un point important : Charline Labonté n’est pas invincible.

La gardienne partante des Mart-lets a été simplement phénoménale depuis le début de la saison. Labon-té, médaillée d’or à Turin en 2006, avait une moyenne de buts alloués de 0,17 en sept matchs de calen-drier SUO avant le match de samedi contre Ottawa. C’était la deuxième fois de l’année qu’une équipe mar-

quait contre elle. Ottawa est la pre-mière formation à la déjouer plus d’une fois en saison régulière.

Mandi Duhamel a ouvert le poin-tage pour les Gee-Gees, en toute fi n de première période. Au retour des vestiaires, les Martlets assuraient la réplique, alors que Jordana Peoff déjouait Jessika Audet pour nive-ler la marque, avant de permettre à Jasmine Sheehan de donner les de-vants à McGill.

La troisième période a vu Ottawa créer l’égalité, grâce au but de Laura Cardiff, sur une passe de Kim Kerr. Puis, le banc des Gee-Gees se soule-vait quand Kerr permettait aux sien-nes de prendre les devants 3-2, alors

que son tir trompait la vigilance de la gardienne olympique.

Mais les célébrations étaient de courte durée pour le Gris et Gre-nat, quand, après une mêlée devant le fi let de McGill, elles se sont fait refuser un but. Quelques instants plus tard, Shauna Denis perçait la défensive d’Ottawa, pour se présen-ter seule devant Audet et la déjouer d’un tir bas du côté de la mitaine. Ann-Sophie Bettez scellait l’issue du match avec un but en fi n de troi-sième.

La gardienne Jessika Audet avait vite fait de voir les points positifs au match, en dépit du pointage fi nal. « Si nous pouvons jouer 60 minutes

comme nous avons joué en troisiè-me, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas battre les Martlets. » Le véritable point tournant était le but refusé en fi n de troisième, se-lon la gardienne vétéran : « Le but refusé a vraiment brisé l’état d’es-prit de l’équipe. Les fi lles étaient un peu trop excitées de prendre les devants. » Audet a dû se surpasser dans la cause perdante, faisant face à 32 lancers, alors qu’Ottawa a tiré à 17 reprises au fi let de Labonté.

Somme toute, les choses semblent se mettre en place, pour la troupe de Shelley Coolidge. Il y a deux se-maines, les Gee-Gees étaient en Nouvelle-Écosse pour prendre part

à un tournoi hors-concours contre les universités de St-Francis Xavier, Dalhousie et St-Mary’s. « Pour com-mencer, passer 36 heures ensemble dans un autobus est une excellente façon de bâtir un bon esprit d’équi-pe », lançait la pilote des Gee-Gees. « Nous avons très bien fait contre des très bonnes équipes, SFX, no-tamment, qui est classée quatrième au pays. » Ottawa a terminé la Clas-sique de l’Atlantique avec une fi che de deux victoires et une défaite.

Les Gee-Gees seront à nouveau en action au Complexe sportif la fi n de semaine prochaine, alors qu’elles affronteront les Ravens de Carleton samedi.

Maxime Goulet

En volleyball, les Rams de Ryerson rendaient visite à nos Gee-Gees sa-medi dernier. Nullement inquiète, la troupe de Lionel Woods les at-tendait de pied ferme. Une heure et vingt minutes plus tard, le Gris et Grenat sortait victorieux d’un match plutôt expéditif de trois sets de 25-29, 25-20 et 25-21.

Leurs adversaires leur ont donné tout de même plus de fi l à retordre que prévu : « Elles étaient plus for-tes qu’on l’aurait pensé, elles ont un style différent des autres équipes », commentait Woods après la partie. Soulignons d’abord la performance de la passeuse Laura Simons qui a distribué des passes quasi parfaites pendant les trois sets. De celles-ci, quelques passes courtes ont mystifi é l’autre équipe par leur vitesse d’exé-cution.

Certaines joueuses ont particu-lièrement bénéfi cié de la précision

de Simons. Notamment, Christine « Rocket Launcher » Lamey qui ne laissait aucune chance aux Rams lorsqu’elle décochait un de ses boulets de canon, ce qui est arrivé une dizaine de fois dans le match. D’autres joueuses se sont aussi dé-marquées, dont Ariane Thibault, qui en plus de guider une remontée de six points en début de deuxième set, a mis fi n au match avec l’un de ses nombreux smashs. Il ne faut pas non plus oublier ses quelques blocs ; avec Joanie Beauregard-Veillet, elle représentait un obstacle imposant pour l’attaque adverse.

« On travaille sur une nouvelle stratégie offensive. Les fi lles ont bien performé, mais le travail n’est pas complètement terminé », com-mentait l’entraîneur des Gee-Gees. En effet, elles semblent marcher dans la bonne direction. Elles trou-veront toutefois sur leur chemin le Collège militaire royal le 1er décem-bre prochain.

Ottawa écrase Ryerson

HOCKEY FÉMININ » OTTAWA 3 MCGILL 5

Presque une victoire contre les puissantes Martlets

BASKET-BALL FÉMININ

Simon Cremer

Le début de saison pénible du Gris et Grenat en basket-ball féminin s’est continué cette fi n de semaine. La troupe de Carlos Brown est toujours en quête d’une première victoire en calendrier du Sport universitaire ontarien (SUO), après s’être incli-née contre les Lancers de Windsor et les Mustangs de l’Université Wes-tern Ontario.

es Gee-Gees recevaient les Lan-cers de l’Université de Windsor (4-4) vendredi soir, au pavillon Montpetit. Ce sont les visiteuses qui ont tôt fait d’imposer leur rythme, notamment grâce au travail de la re-crue Laura Mullins, qui terminait la soirée avec une récolte de 19 points.

Windsor a profi té du manque d’opportunisme des Gee-Gees pour se tailler une avance de 32-19 après deux quarts. Ottawa a par contre re-

pris du poil de la bête au retour des vestiaires, marquant 28 points dans la deuxième moitié du match, mais n’a jamais pu combler son retard, alors que les Lancers l’ont emporté 66-47.

Katie Laurie, Kyrie Love et Da-nielle Ranger ont été les plus pro-ductives pour les Gee-Gees, avec des récoltes respectives de 9, 8 et 8 points.

Même pointage, même histoire, pour les Gee-Gees, alors qu’elles af-frontaient les Mustangs de Western (6-2) samedi.

Quatre joueuses de l’université de London ont réussi dix points ou plus, alors que les Mustangs ont creusé un écart de 19-7 après le pre-mier quart.

Sarah Van Hooydonk a encore une fois mené la charge pour Ot-tawa, dans la cause perdante. L’ath-lète de quatrième année a réussi 15

points, dont trois paniers de trois points consécutifs pour réduire l’écart des Mustangs à 38-28 à la fi n du deuxième quart.

« C’est sûr que ce n’est pas évi-dent », expliquait l’arrière de premiè-re année Danielle Ranger, au sujet du début de saison décevant des Gee-Gees. « Les choses semblent se placer en attaque, mais nous devons faire un meilleur travail en défensive. »

Le pilote Carlos Brown était ce-pendant satisfait de l’effort fourni par l’équipe dans la deuxième moi-tié du match : « Nous affrontons une équipe dans sa troisième année de développement. Notre programme en est à trois mois. »

Les Gee-Gees prennent le chemin de Guelph et Brock, la fi n de semai-ne prochaine, et seront de retour au pavillon Montpetit au retour du congé de Noël, le 4 janvier, pour af-fronter les Lions de York.

Une autre fi n de semaine sans victoire pourla troupe de Carlos Brown

Ottawa 47 Windsor 66 »» Ottawa 47 Western 66

Sarah Van Hooydonk et Kyrie Love, deux vétérans des Gee-Gees, sont toujours en quête d’une première victoire avec la très jeune formation de basket-ball féminin. Photo par Simon Cremer

Photo par Simon Cremer

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Sports

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Sports le 26 novembre 2007

20 • www.larotonde.ca

Romain Guibert

La saison de l’équipe féminine de rugby s’est achevée il y a tout juste un mois. L’heure en est maintenant au bilan pour la troupe de Suzanne Chaulk. Malgré la participation aux séries, cette saison laisse un goût amer à l’entraîneur des Gee-Gees.

En septembre, l’équipe s’était fi xée comme objectif d’améliorer la quatrième place obtenue l’an der-nier et d’accéder à nouveau aux sé-ries. Deux mois plus tard, les fi lles ont réussi à se rendre au-delà du calendrier régulier. Elles ont cepen-dant conservé le quatrième rang au sein de la division Québec, avec une fi che de 2-4.

Malheureusement, cette place était synonyme d’un match contre la puissante équipe du Rouge et Or en demi-fi nale de division. Et tout comme en 2006, où l’Université La-val avait gagné 55-0, Ottawa s’est in-cliné face à cette machine de rugby, cette fois-ci par la marque de 41-5.

Même si les chances de l’empor-ter étaient minces, une troisième ou deuxième place aurait aidé la situa-tion des Gee-Gees. C’est ainsi que Su-zanne Chaulk nous résume la saison :

« Nous n’avons pas fait aussi bien que je l’espérais. En se basant sur notre ta-lent, on aurait pu mieux performer. »

Ce ne sont pas toujours les meilleures formations sur papier l’emportent. Le Gris et Grenat, à n’en pas douter, avait tout simple-ment besoin de plus d’expérience pour faire émerger son talent. L’ef-fectif comptant 20 recrues, les dé-faites ont souvent été synonymes d’erreurs dans le jeu de mains et de relâchement physique.

Chaulk, qui prend l’exemple du match contre Concordia (menées 8-7 à la mi-temps, elles s’étaient écroulées par la suite, concédant 22 points sans répliques), est d’avis que le physique sera la point prin-cipal à améliorer. Pour le personnel d’entraîneurs, le temps est mainte-nant consacré au programme de la saison 2008. « Pour les joueuses, ce sera des heures passées au gym », explique Chaulk. « On leur a donné des sessions d’entraînement pour la saison morte. »

Pour toutes ces recrues, la tran-sition entre les niveaux secondaire et universitaire a été diffi cile, no-tamment en raison des matchs plus longs. L’entraîneur confi e que

ses joueuses « savaient qu’elles de-vaient travailler plus fort ». Mais la joueuse la plus expérimentée de l’équipe n’a pas pu aider ses coé-quipières au maximum. En raison d’une blessure, la demie de mêlée Krysten Poon Young n’a joué qu’un match. Tout comme les blessures de deux autres recrues, cela a affecté l’ensemble de l’équipe.

Consciente que Poon Young en était aussi à sa dernière année, Chaulk explique que la majorité des joueuses de deuxième année sera de retour, tout comme les vertes re-crues. Le noyau sera donc au com-plet. « On va perdre des vétérans », confi rme Chaulk. « Krysten, on l’a perdue sur le terrain cette année, et maintenant on va perdre son lea-dership en dehors. »

Si elle respecte l’entraînement établi, l’équipe devrait être très for-te l’an prochain. À la clé, un objectif rehaussé et accessible selon la pilote ottavienne : « On peut défi nitive-ment aller en fi nale. » Afi n d’attein-dre les objectifs fi xés en 2007, les joueuses auraient aimé que le per-sonnel soit « plus exigeant », clarifi e Chaulk. L’entraîneur ne se le fera pas répéter deux fois.

Simon Cremer

La saison de soccer féminin s’est terminée sur une note diffi cile pour les Gee-Gees, alors que la troupe de Steve Johnson a quitté le dernier championnat national par la petite porte, fi nissant sixième. Mais ce ré-sultat décevant jette de l’ombre à une saison régulière spectaculaire.

Ottawa a terminé la saison régu-lière avec une fi che de 13 victoires, deux défaites et un match nul, en route vers un titre de section Est du Sport universitaire ontarien (SUO), et une médaille d’argent en séries provinciales. La deuxième place au SUO avait permis aux Gee-Gees d’accéder au championnat national, au Cap-Breton, au début du mois de novembre. Le tournoi pancanadien ne s’est pas déroulé aussi bien que prévu, alors que le Gris et Grenat est rentré bredouille de la Nouvelle-Écosse.

Parmi les artisanes de cette année exceptionnelle, on compte Kata-rina Vulic. La gardienne originaire d’Oakville vient de terminer sa qua-trième année avec l’équipe. Une année qui a par ailleurs commencé avec un voyage en Thaïlande, avec ses coéquipières Wendy Donaldson et Alex Persichino, ainsi que leur entraîneur Steve Johnson.

Elle a récemment reçu le premier Prix du service communautaire du Sport interuniversitaire canadien (SIC) pour ses performances sur le terrain, ses notes en classe et son travail communautaire. Vulic fait du tutorat en sciences, en plus de prendre part à des ateliers d’entraî-

RUGBY FÉMININ

Saison en deçà des attentes

Photo par Karine Desjardins

SOCCER FÉMININ

Entrevue avec Katarina Vulic

nement pour gardiens et de faire partie du Conseil des athlètes des Gee-Gees.

La gardienne partante des Gee-Gees a visiblement trouvé un bon équilibre entre le soccer et les étu-des. « Oui, c’est plus de stress, mais en même temps, le soccer me donne du temps pour moi, où je ne pense à rien d’autre. C’est facile de se rat-

traper quand on a les ressources né-cessaires à sa disposition. Et puis la chimie, c’est ma matière. »

L’équipe de soccer féminin de l’Université d’Ottawa, qui célèbre sa 14e année d’existence, est la plus décorée de toutes les formations interuniversitaires d’Ottawa. La troupe de Steve Johnson, qui est par ailleurs fondateur du program-

me, n’a connu qu’une seule année sans médaille au niveau ontarien. Depuis 2000, les Gee-Gees se sont rendues six fois aux championnats nationaux.

L’expérience des derniers cham-pionnats nationaux, qui se sont soldés par une modeste sixième place, a tout de même permis aux Gee-Gees de tirer une leçon impor-

tante : « Nous avons totalement été prises par surprise par le Cap-Bre-ton. C’est une équipe qui est vrai-ment sortie de nulle part. Après le premier match, la motivation de l’équipe était complètement diffé-rente », explique l’athlète de qua-trième année. « L’équipe qui perd son premier match ne peut faire mieux qu’une cinquième place. C’est diffi cile de s’exciter pour fi nir cinquième… »

C’est sans doute avec un peu d’amertume que les Gee-Gees commenceront la saison 2008. Et avec quelques vétérans en moins. En effet, Wendy Donaldson, Jes-sika Nooyen, Valerie May et Maude Filion-Collin ont toutes terminé leur tour de garde dans l’uniforme d’Ottawa. Mais ce n’est pas une rai-son de s’inquiéter. Vulic a pleine confi ance envers le noyau de joueu-ses qui seront de retour la saison prochaine. Pendant la dernière fi n de semaine de saison régulière, Johnson avait mis pratiquement toutes les réservistes sur le terrain dans un match contre les Varsity Blues de Toronto. « Elles ont joué aussi bien que les joueuses partan-tes. Nous avons vraiment beaucoup de profondeur. »

Vulic elle-même termine son bac-calauréat en biopharmaceutique cette année, bien qu’il lui reste une année d’éligibilité au SIC. « Je ne sais pas si je fais une maîtrise [pour continuer à jouer avec les Gee-Gees] J’ai des amies qui jouent dans la li-gue de soccer féminin en Angleterre, je ferai des recherches de ce côté-là aussi. »

La gardienne Katarina Vulic a visiblement trouvé un bon équilibre entre le soccer, les études et l’engagement communautaire. Photo par Frank Appleyard

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Sports

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le 26 novembre 2007 Sports

www.larotonde.ca • 21

Romain Guibert

L’équipe masculine de bas-ket-ball connaît un début de saison prometteur. La Rotonde s’est entretenue avec l’un des piliers des

Gee-Gees, Dax Dessureault. Le cen-tre de quatrième année fait partie des vétérans qui devront épauler les moins expérimentés, afi n de conquérir une place aux nationaux.

L’athlète d’Embrun en est à sa quatrième année, tant au sein de la formation qu’à l’Université. Pour-suivant des études en criminologie, un domaine qui lui tient à cœur, il évolue cette année au sein de l’équi-pe partante. Après quatre matchs, il se trouve au troisième rang pour les points marqués, avec 45, et mène ses coéquipiers avec neufs blocs.

« J’ai toujours été un joueur dé-fensif », confi rme Dessureault. « Mais cette année je fais plus de points, je joue beaucoup de minutes. » Par contre, il n’a pas toujours été un joueur de basket-ball. « Avant, je jouais au volleyball, c’est mon sport depuis que je suis jeune », confi e le centre d’Ottawa. « C’est seulement en 11e année que j’ai commencé à jouer sérieusement au basket. »

Il pense entre autres en être là grâce à son entraîneur de l’École se-condaire Louis Riel. Du haut de ses 6’8’’, il doit aussi sa conversion au basket à sa taille : « J’étais grand. J’étais naturellement bon en sport et je trouvais que j’avais un futur là-dedans. Je me suis dit que j’allais continuer dans ce sport. »

La tête froide, Dessureault sait que ce n’est pas facile de jongler en-tre les études et le sport. C’est bien la grande différence entre le secon-daire et l’Université. « C’est beau-coup plus professionnel », avoue-t-il. « J’ai mes études et j’ai le basket. Avant c’était pour m’amuser, main-tenant c’est plus sérieux. Je reçois des bourses et ça m’aide à fi nancer mes études. Je prends un cours de moins par semestre et ça m’aide beaucoup. Je vais juste terminer mes études en cinq ans au lieu de quatre. »

Il prévoit déjà poursuivre ses études en criminologie, le basket n’étant qu’un passe-temps. Ce sera « soit des études supérieures, faire ma maîtrise en criminologie, soit entrer dans la GRC, ce que mes pa-rents font », espère Dessureault.

Cette année, il joue un rôle beau-

coup plus important au sein des Gee-Gees, qui ne comptent pas moins de huit recrues. « Je suis un capitaine sur l’équipe, donc j’essaie

de les former », explique Dessu-reault. « Je ne suis pas un leader vo-cal, donc j’essaie juste de leur mon-trer l’exemple. »

C’est donc une année de recons-truction pour le Gris et Grenat. Avec une fi che parfaite de 4-0, le mé-lange entre expérience et jeunesse fonctionne bien. « On est en train de reconstruire notre équipe », af-fi rme-t-il. « C’est un peu diffi cile parce qu’on a huit recrues. Il y a des choses qu’on prenait pour acquises, que tout le monde connaissait, et qu’on doit leur enseigner. On a per-du des bons joueurs l’an passé, et peu de gens s’attendaient à ce qu’on fasse bien. C’est un bon début pour nous. »

Malgré tout, Dessureault sou-haite, à l’image d’Ottawa, atteindre à nouveau les séries : « On a tou-jours les mêmes objectifs : gagner le championnat. » Il n’hésite pas à dire qu’il faudra y aller pas à pas : d’abord le championnat du Sport universitaire ontarien (SUO), puis les nationaux.

BASKET-BALL MASCULIN

Entretien avec Dax Dessureault

J’ai mes études et j’ai le basket. Avant c’était pour m’amuser, mainte-nant c’est plus sérieux. Je reçois des bourses et ça m’aide à fi nancer mes études. Je prends un cours de moins par semestre et ça m’aide beaucoup. Je vais juste terminer mes études en cinq ans au lieu de quatre.

Photo par Simon Cremer

Après avoir perdu huit par tants en deux ans, la formation des Gee-Gees est en mode reconstruction accéléré. Ottawa est toujours invaincue, menée entre autres par le centre Dax Dessureault. Romain Guibert a rencontré l’athlète d’Embrun.

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Sports

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Sports le 26 novembre 2007

22 • www.larotonde.ca

HOCKEY FÉMININ - FQSÉ

ÉQUIPE PJ V D

MCGILL 9 9 0

OTTAWA 8 3 4

CONCORDIA 10 3 7

CARLETON 9 3 6

N DP PTS

0 0 18

0 1 7

0 0 6

0 0 6

// CLASSEMENTS // CALENDRIER SPORTIF //

HOCKEY MASCULIN - SUO FAR EAST

ÉQUIPE PJ V D

UQTR 14 10 3

CONCORDIA 14 9 4

MCGILL 14 9 3

OTTAWA 13 8 6

CARLETON 14 6 7

N DP PTS

0 1 21

0 1 19

0 1 19

0 0 16

0 1 13

BASKET-BALL MASCULIN - SUO EST

ÉQUIPE PJ V D

OTTAWA 6 6 0

CARLETON 6 6 0

TORONTO 6 5 1

QUEEN’S 6 2 2

% DIFF. PTS

1,000 +78 12

1,000 +139 12

0,833 +50 10

0,667 +22 8

RYERSON 6 2 4

LAURENTIAN 6 1 5

YORK 6 1 5

CMR 6 0 6

0,333 -33 4

0,167 -163 2

0,167 -111 2

0,000 -247 0

BASKET-BALL FÉMININ - SUO EST

EQUIPE PJ V D

TORONTO 8 6 2

YORK 7 6 1

LAURENTIAN 7 4 3

QUEEN’S 7 2 5

% DIFF. PTS

0,750 +87 12

0,857 +51 12

0,571 +53 8

0,286 +1 4

CARLETON 7 1 6

RYERSON 8 0 8

OTTAWA 7 0 7

CMR 7 0 7

0,143 -71 2

0,000 -202 0

0,000 -116 0

0,000 -243 0

VOLLEY-BALL FÉMININ - SUO EST

ÉQUIPE PJ V D

TORONTO 11 9 2

OTTAWA 9 7 2

YORK 9 6 3

RYERSON 10 3 7

SG SP PTS

30 8 18

23 10 14

20 14 12

14 24 6

LAKEHEAD 9 2 6

QUEEN’S 8 2 6

CMR 10 0 10

12 19 6

10 19 4

0 30 0

Water-polo fémininBassin Montpetit, 19h, Dolfi n Cup contre les Ravens de Carleton

Big Art ContestExposition d’arts et encan silencieux, organisé par des membres de l’équipe de hockey masculin. À l’Hotel Crown Plaza, à 18h30.

MERCREDI 28 NOVEMBRE

Basket-ball féminin contre Laurentian, 18h, Pavillon Montpetit

Hockey masculin contre Toronto, Complexe sportif, 19h

Basket-ball masculin contre Laurentian, 20h, Pavillon Montpetit

SAMEDI 5 JANVIER

Natationcontre Queen’s et Trent, Bassin Montpetit, 13h

Hockey féminin contre Carleton, Complexe sportif, 14h

Volley-ball féminin contre le CMR, Pavillon Montpetit, 15h

SAMEDI 1ER DÉCEMBRE

Volley-ball féminin contre Queen’s, Pavillon Montpetit, 15h

VENDREDI 30 NOVEMBRE

Basket-ball féminin contre York, 19h, Pavillon Montpetit

Basket-ball masculincontre York, 21h, Pavillon Montpetit

VENDREDI 4 JANVIER

Hockey masculin contre York, 14h Complexe sportif

DIMANCHE 6 JANVIER

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Emplois d’été en recherche à l’INRS

Le Service des sports a été mis dans l’embarras la semaine dernière, lorsqu’une communication rédigée uniquement en anglais, a été en-voyée à la communauté universitai-re. Samuel Breau, étudiant et ancien membre de l’exécutif de l’AÉÉPID, avait alors rétorqué avec une lettre ouverte à La Rotonde.

Nathalie Carrier, coordonnatrice des promotions et évènements du Service des sports, n’a pas complè-tement ignoré le français dans son communiqué de presse, puisqu’elle reconnaissait elle-même l’omis-sion, en préambule : « Bonjour - Il me fera un énorme plaisir de vous

traduire ce courriel au besoin mais en guise (sic) de sauver un peu de temps ce qui suit est en anglais seu-lement! »

C’est justement cette phrase, plus que l’unilinguisme du reste du message, qui a irrité Breau : « Bien que je puisse comprendre votre si-tuation de vouloir sauver du temps, j’aimerais soulever le fait que la langue francophone à l’Université d’Ottawa est un droit et non pas un privilège que l’on devrait demander de recevoir. »

À l’heure d’impression, le courriel n’a toujours pas été envoyé en fran-çais, malgré la demande de Breau.

En brefService des sports dans l’embarras

Exclusivité web:Ne manquez pas la semaine prochaine le bilan de la saison de football avec l’entraîneur-chef Denis Piché, sur www.larotonde.ca.

Également, le compte-rendu de la Dolphin Cup en water-polo féminin, ainsi que ceux des matchs de la fi n de semaine du 1er décembre, seront en ligne sur le site Internet de La Rotonde.

[email protected]

Après avoir presque causé la sur-prise contre les Martlets de McGill, la troupe de Shelley Coolidge s’est imposée 3-1 contres les Stingers de Concordia (3-6)à Montréal, diman-che dernier. Corliss Bean a ouvert le pointage en avantage numérique pour les Gee-Gees (3-4-1), sur une passe de Joelle Charlebois. Concor-dia ripostait quelques instants plus tard, alors que Bianca Blanchard déjouait Melissa DiPetta.

Danika Smith donnait ensuite les devants aux Gee-Gees en deuxième tiers. Taryn Brown donnait un but d’assurance, en début de troisième période.

L’U d’O bat Concordia

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www.larotonde.ca • 23

le 26 novembre 2007 • Vol. LXXV No.12

Éditorial

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

Rédacteur en chefWassim Garzouzi819 208 [email protected]

Secrétaire de rédactionHouda Souissi [email protected]

ActualitésAndréanne Baribeau (Chef de pupitre)[email protected] Dorais (Adjoint)[email protected]

Arts et cultureBlaise D. Guillotte (Co-chef de pupitre)[email protected] Rochon (Co-chef de pupitre)[email protected]

SportsSimon Cremer (Chef de pupitre)[email protected]

Direction artistiqueKarine Desjardins (Directrice)Francis Chartrand (Adjoint)[email protected]

ProductionPeter Raaymakers Jason [email protected]

Page éditorialeWassim Garzouzi (éditorial)

WebmestreLouis [email protected]

ÉDITIONS ET VENTES

Directrice généraleCarole Eyram [email protected] 562 5264

Représentant de la publicitéFrançois Dionne819 562 [email protected]

La Rotonde est le journal étudi-ant francophone de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), et distribué à 6000 copies dans la ré-gion d’Ottawa-Gatineau. Il est fi-nancé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour interna-tional des presses universitaires francophones (CIPUF) et de la Presse universitaire canadienne (PUC).

[email protected]

le 26 novembre 2007LaRotonde

Le journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa

75ans

LaRotondeLe journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa

75ans

L a survie d’un journal étudiant est loin d’être certaine. Une poursuite, une mauvaise équipe ou une dispute avec le syndicat étudiant suffi rait pour mettre à

terme sa publication. La Rotonde a connu des hauts et des bas depuis sa naissance et on peut dire que les dernières années font partie des années noires.

Suite à des changements radicaux au sein de l’équipe en 2004-2005, une rédactrice en chef et son équipe ont commis l’erreur de publier une lettre anonyme qui attaquait une doyenne à l’Université d’Ottawa. Inutile de dire que la réaction n’a pas tardé, avec une poursuite qui a handicapé l’équipe éditoriale pour les années à suivre.

En 2005-2006, André Brazeau, Amy Morris et Julien de Bellefeuille, de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), ont décidé de s’ingérer dans les affaires internes du journal, refusant de ratifi er la nomination d’un membre de l’équipe de production. Jamais une situation n’aura convaincu autant de personnes de l’importance de l’indépendance des médias sur le campus.

La combinaison de ces deux épisodes a laissé un sentiment d’impuissance aux journalistes l’année dernière. Résultat : un journal timide, moins dynamique, qui manquait de pertinence. La Rotonde était absente des grands débats sur le campus, et souvent ignorée par les acteurs principaux, ce qui créa un cercle vicieux.

Début d’une nouvelle ère

Cette année marque le 75e anniversaire de La Rotonde, le plus ancien journal étudiant francophone du pays. L’année n’a pas été sans controverses, débutant avec des menaces de poursuites de la part d’un membre de l’Administration. L’an dernier, la même lettre aurait probablement mené à la non-publication de l’article concerné, tandis que cette année, non seulement l’article, mais également ladite lettre ont été publiés dans le journal. Finie l’intimidation.

La Rotonde n’attend plus les nouvelles. Avec une équipe dynamique, menée par Andréanne Baribeau et François-Olivier Dorais, notre section Actualités est à l’avant-garde de l’actualité du campus et présente des dossiers d’analyse complets et des enquêtes judicieuses. Le manque criant d’informations sur la gestion de la FÉUO dans les années passées a créé un retour du balancier, une attention spéciale étant désormais accordée au syndicat étudiant. En revanche, l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD) a connu une attention médiatique qui est loin d’être à son potentiel maximal, mais qui demeure sans égal sur le campus. La prochaine session, la section sera consacrée notamment à l’administration de l’Université, et aux candidatures au poste de recteur, en plus de présenter un dossier sur les élections à la FÉUO et à la GSAÉD.

Notre section Arts et culture, plus diversifi ée que jamais, se concentre davantage sur la relève

que dans les années passées. Blaise D. Guillotte et Claude Rochon promettent une session dans le même sens avec un accent mis sur les critiques littéraires et musicales, dans des pages déjà riches côté arts visuels et théâtre.

Finalement, nous comblons le manque des cinq, voir des dix dernières années en sports à La Rotonde. Simon Cremer a donné une allure professionnelle à la section Sports du journal, relatant de manière omniprésente les performances des Gee-Gees, à la satisfaction des athlètes eux-mêmes.

Jason Chiu et Peter Raaymakers ont offert aux étudiants une mise-en-page spectaculaire à toutes les semaines et ont redonné l’image qui manquait au journal des dernières années, avec l’aide de nos directeurs artistiques, Karine Desjardins et Francis Chartrand.

Finalement, notre webmestre, Louis Jacques, également créateur de nos nouveaux logo et mise en page, a réussi à combler un vide alarmant au journal : un site Internet digne de ce nom.

Le tout est lu et relu par notre Secrétaire de rédaction, Houda Souissi, qui effectue un travail indispensable à toutes les semaines.

Bref, cette nouvelle Rotonde, plus présente et, surtout, plus pertinente, s’inscrit dans la tradition du journal, soit celle d’être au service des étudiants de l’Université d’Ottawa.

Joyeuses fêtes à tous et à toutes,Wassim GarzouziRédacteur en chef

Le retour de La Rotonde

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Prix du mérite en études sur l’Habitation 2007

La SCHL félicite les cinq lauréats 2007 d’un prix de 10 000 $ chacun :(photo de gauche)

Miljana Horvat (Doctorat enphilosophie (études du bâtiment),Université Concordia);

Oyetope Abe (Maîtrise ès sciences, Université de laSaskatchewan);

Joshua Engel-Yan (Maîtrise èssciences appliquées, Universitéde Toronto) et

Stephanie Vermeulen (Maîtriseen architecture, Université deWaterloo).

(photo de droite)

Sutama Ghosh(Doctorat en philosophie(géographie), Université York)

AU CŒUR DE L’HABITATION

Pour en savoir plus sur leurs travaux, visitez le site Web de la SCHL au www.schl.ca; mot-clé : PMEH.Décernés tous les deux ans, les Prix du mérite en études sur l’habitation de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)récompensent les travaux universitaires, les thèses ou les mémoires de recherche importants qui contribuent de manière exceptionnelle

à la compréhension et à l’évolution du domaine de l’habitation au Canada.

Le prochain cycle des Prix du mérite en études sur l’habitation aura lieu en 2009.

La prochaine fois, ce pourrait être vous!