242

9
Une place à la table LES SECRETS DE LA RéUSSITE DE CIC SUR LA SCèNE DES POLITIQUES FéDéRALES RéPLIQUES DU CHANDAIL DE BOBBY ORR PORTé AVEC éQUIPE CANADA Une aide à la conservation exclusive à CIC LE RECENSEMENT ANNUEL DE LA SAUVAGINE PERMET à CIC D’ORIENTER SES EFFORTS DE CONSERVATION LES MéTHODES SCIENTIFIQUES DE PRISES DE DéCISION DE CIC Une place à la table LES SECRETS DE LA RéUSSITE DE CIC SUR LA SCèNE DES POLITIQUES FéDéRALES RéPLIQUES DU CHANDAIL DE BOBBY ORR PORTé AVEC éQUIPE CANADA Une aide à la conservation exclusive à CIC LE RECENSEMENT ANNUEL DE LA SAUVAGINE PERMET à CIC D’ORIENTER SES EFFORTS DE CONSERVATION LES MéTHODES SCIENTIFIQUES DE PRISES DE DéCISION DE CIC Les milieux humides, une source de vie : Aidez-nous à conserver les milieux humides pour l’avenir. VOLUME 24 NUMéRO 2 2010 Les habitats en tête Les habitats en tête

description

le recensement annuel de la sauvagine permet à cic d’orienter ses efforts de conservation le recensement annuel de la sauvagine permet à cic d’orienter ses efforts de conservation répLiqUes dU chandaiL de BoBBy orr porté avec équipe canada répLiqUes dU chandaiL de BoBBy orr porté avec équipe canada Les secrets de La réUssite de cic sur la scène des politiques fédérales Les secrets de La réUssite de cic sur la scène des politiques fédérales voLUme 24 nUméro 2 2010

Transcript of 242

Une placeà la tableLes secrets de La réUssite de cic sur la scène des politiques fédérales

répLiqUes dU chandaiL de BoBBy orr porté avec équipe canada

Une aide à la conservation exclusive à cic

le recensement annuel de la sauvagine permet à cic d’orienter ses efforts de conservation

Les méthodes scientifiqUes de prises de décision de cic

Une placeà la tableLes secrets de La réUssite de cic sur la scène des politiques fédérales

répLiqUes dU chandaiL de BoBBy orr porté avec équipe canada

Une aide à la conservation exclusive à cic

le recensement annuel de la sauvagine permet à cic d’orienter ses efforts de conservation

Les méthodes scientifiqUes de prises de décision de cic

Les milieux humides, une source de vie : Aidez-nous à conserver les milieux humides pour l’avenir.

voLUme 24 nUméro 2 2010

Les habitats en têteLes habitats en tête

Tous les printemps, le plus grand recensement de sauvagine de la planète a lieu dans les Prairies du Canada et des États-Unis, dans la forêt boréale et dans quelques petites zones des régions de la toundra au Canada et en Alaska.

EEnviron une douzaine d’aéronefs à voilure fixe, plusieurs hélicoptères et des véhicules motorisés, notam-ment des camions et des véhicules tout-terrain, ainsi que des douzaines de biologistes et de pilotes parcourent une zone de plus de cinq millions de kilomètres carrés d’habitat de reproduction de la sauvagine. On dénombre ainsi toutes les espèces de sauvagine selon des unités d’échantillonnage établies, appelées des transects, pour en arriver à un réper- toire annuel de la taille de la population.

Ce recensement des populations nicheuses de sauvagine et des habitats (Waterfowl Breeding Population and Habitat Survey ou BPOP) est une collaboration majeure entre le Service canadien de la faune (SCF) et l’U.S. Fish and Wild- life Service (USFWS) qui a lieu tous les printemps depuis 1955. Lancée en 1947 comme recensement pilote, cette étude annuelle est le relevé faunique le plus important, le plus ancien, le plus efficace et le plus fiable de tous les recensements de ce genre effectués sur la planète.

Plus de 80 000 kilomètres de transects font l’objet d’un survol aérien tous les ans dans des parties des États du Nord aux États-Unis (Montana, Dakota du Nord et Dakota du Sud, Minnesota et Alaska) et dans les Prairies du Canada ainsi que dans la forêt boréale canadienne, de la Nouvelle-Écosse à la Colombie-Britannique. C’est comme si on volait pour compter des canards en une seule ligne deux fois autour de la Terre, tous les ans. Il s’agit d’une opération massive qui

fournit le fondement pour une grande partie de la plani- fication de la conservation et de la mise en œuvre des programmes de Canards Illimités Canada.

Comment deux pays se rassemblent-ils pour recenser des millions de spécimens de sauvagine tous les printemps? La réponse : logistique. Ce recensement exige une coordination, une planification et une exécution consciencieuses, non seulement une seule fois, mais tous les ans depuis 61 ans.

ans la partie la plus au sud de la région recen- sée aux États-Unis, le relevé commence en avril, car la saison de la nidification commence plus tôt

dans cette région en raison du climat. Des équipes aériennes de l’USFWS (composées d’un pilote et d’un biologiste) survolent lentement dans des aéronefs à voilure fixe des lignes de transect prédéterminées à basse altitude (45 mètres) dans des régions connues d’habitat de la sauvagine. Les équipes de l’USFWS sont chargées de tout le volet aérien du recensement dans l’Ouest canadien et aux États-Unis, et les équipes aériennes des États-Unis collaborent avec les équipes aériennes canadiennes dans l’Est du Canada. Les équipes s’efforcent de coordonner leurs efforts annuels de recensement pour qu’il coïncide avec les activités de repro- duction des colverts; le recensement dans les régions boréale et de la toundra plus au nord débute donc progressivement plus tard au printemps.

par b a r b a r a r o b i n s o n

D

cana

rd c

olve

rt :

Bria

n W

olits

ki

can

ard

pile

t : C

I Can

ada

ar

rière

-pla

n : T

ye G

regg

17conservationniste | 24-2 2010

ligne de transect en moins de 10 minutes, alors que les équipes au sol auront besoin d’environ 12 heures pour par- courir cette même ligne.

out comme les équipes aériennes, les équipes au sol comptent tous les spécimens de sauvagine à une distance de 200 mètres à partir de la ligne centrale

de transect, mais seulement pour un sous-groupe des zones recensées par les équipes aériennes. Le recensement au sol, appelé « vérification au sol », fournit un facteur de correc- tion qui est appliqué aux données du recensement aérien afin d’offrir un calcul plus exact du nombre total d’oiseaux. Les deux ensembles de données sont essentiels pour obtenir une bonne représentation des popu- lations de sauvagine et de leurs emplacements.

Pendant le recensement au sol, les équipes consignent également des observations sur l’habitat, comme le nombre d’étangs ou si des milieux humides se sont détériorés. Tous les ans, on compte sur environ 30 per- sonnes pour effectuer la partie cana- dienne du recensement au sol.

« Le SCF utilise ces données de nombreuses façons, déclare Kathryn M. Dickson, biologiste principale de la sauvagine pour le SCF. Nous les utilisons pour surveiller les popula-tions de sauvagine et leur évolution. Elles contribuent au processus d’éla- boration des règlements sur la chasse. Ces données sont également appli- quées à nos stratégies de gestion pour déterminer les programmes de conservation de l’habitat et pour cibler nos efforts de gestion des habitats là où ils auront le plus grand impact. »

Le SCF joue un rôle de premier rang dans la collecte et l’analyse des données du recensement. Avant juin, les bases de données du SCF et de l’USFWS sont rassemblées, et les résultats sont affichés sur le site Internet de l’USFWS, puis sur le site Internet du SCF, dans le cadre de la Série de rapports du SCF sur la réglementation concernant les oiseaux migrateurs.

es Prairies sont parmi les zones les plus impor- tantes et prioritaires pour la conservation de la sauva- gine et des milieux humides au Canada. Deux tiers

de la région des fondrières des Prairies se trouvent au Canada et fournissent une aire de nidification à environ 40 % des canards d’Amérique du Nord. Cette information est connue en grande partie en raison des résultats du recensement.

Dave Howerter est le directeur national de CIC pour

l’Institut de recherche sur les terres humides et la sauvagine (IRTHS), à Stonewall, au Manitoba. M. Howerter a travaillé avec une équipe multidisciplinaire à l’élaboration du Système d’aide à la décision (SAD), un modèle statistique qui établit des liens entre les facteurs et les caractéristiques du paysage et l’abondance de canards. Les images du satellite Landsat pour les Prairies ont été utilisées conjointement avec les données du recensement pour l’élaboration du SAD, qui prédit la densité et la distri- bution de la nidification de la sauvagine dans les Prairies.

« Au Canada, jusqu’à 70 % des milieux humides ont disparu dans les régions peuplées, ce qui comprend mal- heureusement le sud des provinces des Prairies, affirme

M. Howerter. »CIC cible ses efforts principale-

ment sur cinq espèces de canards barboteurs pour la planification et la mise en œuvre de ses programmes de conservation des milieux humides : les colverts, les sarcelles à ailes bleues, les canards souchets, les canards chi- peaux et les canards pilets. À l’aise autant sur la terre que sur l’eau, les canards barboteurs se nourrissent en barbotant dans l’eau, la queue en l’air, plutôt qu’en se submergeant comme les canards plongeurs. En Amérique du Nord, ce groupe de canards est composé de dix espèces communes qui fréquentent habi- tuellement les eaux peu profondes des marais et des rivières et ont surtout une alimentation végéta- rienne. Ils sont également les canards les plus abondants dans les Prairies du Canada et des États-Unis, repré- sentant 80 % des populations de sauvagine dans ces régions. On peut les voir se nourrir sur les terres cul- tivées lorsqu’ils ne sont pas dans de petits milieux humides.

À l’aide du SAD, on peut créer des cartes spécialisées

pour les différentes espèces. Dans le cas du canard pilet, on croit que les changements dans l’utili- sation des terres ont fait chuter leur population de près de 70 % dans le sud des Prairies canadiennes. Des cartes des zones à herbes courtes du sud fréquentées souvent par cette espèce sont donc élaborées pour mieux cibler les programmes visant le canard pilet. À la lumière des données cumulatives du relevé, CIC investit des millions de dollars pour restaurer et conserver les habitats essentiels du canard pilet.

Comme c’est le cas pour le SCF et l’USFWS, CIC utilise de nombreuses autres façons les données du

Les équipes aériennes comptent toutes les espèces de sauvagine et le nombre de milieux humides ou d’« étangs » le long des transects. Que le recensement soit fait de façon aérienne ou terrestre, les transects sont l’unité de base d’échan- tillonnage pour le recensement BPOP. L’avion longe la ligne centrale du transect, du point A au point B, et l’équipage compte le nombre de spécimens de sauvagine observés à une distance d’au plus 200 mètres. La longueur des lignes de transect varie selon l’ampleur des habitats de la sauva- gine dans une zone.

« Ce recensement est particulièrement important pour l’USFWS, car nous intégrons les résultats à notre processus annuel pour établir les règlements de chasse à la sauvagine. Étant donné que les estimations du recensement BPOP jouent un rôle précis et bien défini dans nos décisions réglementaires, un grand nombre de nos intervenants attendent impatiemment la publication de ces résultats tous les étés, explique Mark Koneff, chef de l’évaluation de la population et de l’habitat pour l’USFWS. Ce recense- ment normalisé et cohérent nous permet d’obtenir des données comparables et pertinentes tous les ans. Ces don- nées sont très importantes pour notre planification de la conservation de l’habitat et nos stratégies de gestion des récoltes. Ce recensement a été essentiel par le passé et il le sera pour nos travaux futurs également. »

Les aéronefs à voilure fixe peuvent couvrir une vaste zone rapidement, mais les membres des équipes aériennes peuvent ne pas voir certains oiseaux en raison de l’altitude et de la vitesse. C’est pourquoi les équipes du Service cana- dien de la faune (SCF) mènent simultanément un recense- ment au sol tous les jours dans les prairies du sud du Canada pour permettre de rectifier le nombre d’oiseaux recensés et

de tenir compte des oiseaux n’ayant pu être comptés par les équipes aériennes. Les équipes dirigées par le SCF comprennent des biologistes du SCF, du personnel financé par CIC et des étudiants en biologie. Ces équipes suivent les mêmes lignes de transect du recensement alignées avec des routes

que les équipes des États-Unis. Néanmoins, les équipes aériennes peuvent survoler une

T

Lga

uche

: M

iche

l Bla

chas

/Car

ole

Pich

é

droi

te :

Dar

in L

angh

orst

(2)

en haut : le recensement Bpop fournit aux experts de la sauvagine des données essen- tielles pour évaluer les populations des régions boréales éloignées. ci-dessus : les pilotes parcourent plus de 80 000 km chaque année pour réaliser cette étude.

les équipes aériennes s’efforcent de faire coïncider leur recensement annuel avec la période optimale de reproduction des canards colverts. ci-dessous : les lignes de transect du recensement divisent de grandes étendues du continent, de la toundra en alaska jusqu’aux prairies nord-américaines. les lignes vertes dans le nord et l’ouest indiquent les transects couverts par les équipes du u.s. fish & Wildlife, et les lignes bleues indiquent les recensements réalisés dans l’est en collaboration avec les équipes aériennes canadiennes.

« Les données du recense-ment BPOP, mené con-jointement par le SCF et l’USFWS, sont essentielles à CIC, car elles permettent de mieux cibler notre travail sur les milieux humides. » Karla Guyn Directrice de la planification de la conservation, Canards Illimités Canada

18 conservationniste | 24-2 2010

canards. Par exemple, nous savons que les sarcelles à ailes bleues sont plus nombreuses dans certaines parties de la région des fondrières des Prairies que dans d’autres régions. Pour être responsables à l’égard de nos donateurs et de nos fondateurs, nous devons cibler notre travail dans les zones les plus importantes pour la sauvagine, et les données du recensement BPOP nous permettent de le faire. »

Le recensement BPOP est un des nombreux résultats progressifs de la Convention concernant les oiseaux migra- teurs (COM) de 1916 entre le Canada et les États-Unis. Il officialise les pouvoirs des administrations publiques fédé- rales pour gérer la chasse et empêcher l’extinction d’oiseaux comme la tourte voyageuse en 1914. La COM et la Loi ultérieure sur la COM ont officialisé la gestion coopérative des populations d’oiseaux migrateurs communes sur une base continentale avec principal objectif de réglementer la chasse et de mettre sur pied des programmes de conservation.

« Les recensements conjoints de la sauvagine sont le pro- longement d’un partenariat datant d’un siècle entre le SCF et l’USFWS, déclare Mme Dickson. Le SCF apprécie la contribution de CIC aux recensements au sol ainsi que son travail de transformation des données en modèles fondés sur la science pour définir les zones prioritaires pour les activités de conservation de l’habitat de la sauvagine. »

Le partenariat avant-gardiste du recensement BPOP est essentiel aux programmes de conservation de la sauvagine et des milieux humides au Canada. Pour CIC, les données du recensement contribuent à mieux diriger les activités de conservation des milieux humides, un continuum qui

Le printemps est une période de l’année très occupée au pays lorsqu’il s’agit de compter les canards.

Les inventaires aériens des aires de reproduction sont effectués tous les ans dans les régions intramontagneuses de la Colombie-britannique par le service canadien de la faune (sCF) et par Canards illimités Canada (CiC) grâce au financement du U.s. Fish and Wildlife service (UsFWs).

« Ces données sont utilisées par le sCF pour examiner les tendances de la sauvagine et pour déterminer les limites de prise, indique brad arner, directeur des programmes de con- servation de CiC pour la Colombie-britannique. Le UsFWs a besoin de ces données pour la voie migratoire du Pacifique, plus particulièrement pour les canards colverts de l’ouest. CiC utilise plutôt ces données pour examiner les tendances de la sauvagine et les modèles d'habitat des espèces. »

Dans l’Est du Canada, les inventaires traditionnels de la sauvagine ont été élargis en 1990 pour y inclure l’évaluation des tendances de reproduction de la sauvagine à l’aide d’inventaires effectués par hélicoptère et par aéronef à voilure fixe. Cette approche à deux plateformes permet de trouver une solution aux problèmes de détection des canards dans les milieux humides boisés de l’Est et de surveillance dans les régions éloignées où de nombreuses espèces de sauvagine présentant un intérêt, comme le canard noir, s’accouplent. Le service canadien de la faune et le U.s. Fish and Wildlife service produisent une estimation annuelle des populations de sauvagine qui intègre les résultats des deux inventaires. L’information sur les tendances ainsi obtenue est utilisée pour évaluer les progrès en matière de population

de la sauvagine du Plan conjoint des habitats de l’Est (PCHE). Le PCHE est un partenariat dont fait partie CiC et dont les mesures de conservation de l’habitat favorisent la conservation et la restauration des milieux humides.

« Les inventaires de l’Est sont le critère à partir duquel l’impact des programmes de conservation sur le terrain du PCHE sur la sauvagine est mesuré, déclare Mark Gloutney, directeur du développement des programmes de conser- vation et de science de CiC pour la région de l’Est. nous partons du principe que nos activités de conservation ont réussi lorsque les populations de sauvagine estimées se maintiennent au niveau des objectifs pendant trois ans sur une période de cinq ans. »

selon M. Gloutney, les inventaires de sauvagine dans l’Est du Canada ont également évolué pour inclure des parcelles de terre des régions agricoles.

« C’est important parce que c’est dans le paysage agricole que nous nous attendons à trouver la plus grande population de sauvagine en raison de la fertilité des régions agricoles, déclare-t-il. De plus, c’est là que nous avons mis en place la majeure partie de nos programmes de restauration des habitats. »

Les résultats des inventaires agricoles et des inventaires de sauvagine de l’Est sont utilisés pour établir des modèles explicites de la relation entre l’habitat et les réponses de la population de sauvagine. Ces modèles sont essentiels pour diriger les activités de conservation actuelles et pour la prise de décisions éclairées lors de nouvelles occasions de conservation.

recensement annuel. Cette information est intégrée dans le modèle de productivité de la sauvagine de CIC, qui fait appel aux prévisions de distribution de la sauvagine du SAD pour estimer les répercussions du changement de l’habitat sur le nombre de canetons produits.

I Canada compte également sur les données du recensement BPOP pour son travail dans la forêt boréale de l’Ouest. « Sans le recensement BPOP,

nous n’aurions peut-être pas eu de preuve de l’importance de la forêt boréale pour des dizaines de millions de spéci- mens de la sauvagine, tous les ans, déclare M. Howerter. Nous utilisons ces données comme fondement d’une grande partie de notre planification, de notre mise en œuvre et de notre évaluation du travail de conservation des milieux humides dans les Prairies canadiennes et la forêt boréale. »

Karla Guyn, directrice de la planification de la conser- vation de CIC, collabore étroitement avec M. Howerter et connaît très bien la valeur du recensement BPOP. « Les données du recensement BPOP, mené conjointement par le SCF et l’USFWS, sont essentielles à CIC, car elles per- mettent de mieux cibler notre travail sur les milieux humides. Avec le modèle de productivité de la sauvagine, elles nous permettent de déterminer le genre de travail de conservation nécessaire ainsi que son ampleur. Si ce recensement n’avait pas été mis sur pied, nous aurions dû faire un grand nombre de suppositions. De toute évidence, plus il y a de milieux humides, plus les canards sont nombreux, mais CIC n’aurait pas connu la composition ou la densité des populations de

C

Un effort national« Le recense-ment est non seulement le meilleur outil, mais il est égale-ment le seul outil fiable et cohérent pour surveil-ler et gérer de manière responsable les popu- lations de sauvagine de tout le continent. »

Dave Howerter Directeur national de l’IRTHS, Canards Illimités Canada

gauc

he :

CI C

anad

a

droi

te :

Tye

Gre

gg

21conservationniste | 24-2 201020 conservationniste | 24-2 2010

n’a jamais manqué à sa vocation depuis une cinquantaine d’années. Cependant, CIC n’est pas le seul organisme à compter fortement sur ces données. D’autres organismes et partenariats, comme le Plan conjoint des habitats des Prairies (PCHP), comptent également sur le recensement BPOP. Par exemple, sans ce recensement, les partenaires du PCHP n’auraient pas su que les populations de canards d’Amérique avaient décliné de près de 60 % depuis les années 1970. Les données sont essentielles à l’atteinte des buts du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine (PNAGS), un partenariat international d’un milliard de dollars entre le Canada, les États-Unis et le Mexique pour la conservation des milieux humides.

Le recensement BPOP est un modèle sans précédent de partenariat international à long terme fondé sur la science entre le SCF et l’USFWS qui a fait des programmes de conservation de la sauvagine et des milieux humides du Canada et des États-Unis des exemples reconnus de réussite d’une collaboration transfrontalière.

« Essentiellement, si nous examinons les populations de canards comme un indicateur de la santé des écosystèmes,

nous pouvons déterminer très rapidement que leur état reflète la santé de leurs habitats et vice versa. La compréhension de ce lien est importante pour le bien-être des populations de la faune et des humains, affirme M. Howerter. Depuis 1955, les façons de mener ce recensement ont très peu changé. Le recensement est non seulement le meilleur outil, mais il est également le seul outil fiable et cohérent pour surveiller et gérer de manière responsable les popu- lations de sauvagine de tout le continent. »

CIC félicite le SCF et l’USFWS pour leur engagement et leur dévouement sans faille et historique. CIC, ses partenaires du PNAGS et de nombreux autres organismes comptent beaucoup sur les données du recensement BPOP pour faire des investissements judicieux dans leurs pro- grammes de conservation. Le succès dépend des partenariats et de la coopération à tous les niveaux, une interdépendance qui est l’élément fondamental de la conservation des milieux humides. A

aidez-nous à assurer que la

sauvagine continue d’égayer le

ciel de l’amérique du nord.

visitez www.canards.ca

omment CI Canada est-il passé d’un petit groupe de sauvaginiers préoccupés par le déclin des populations de sauvagine en 1938 à un impor- tant organisme de conservation des milieux humides et de la sauvagine fier de ses 170 000 supporteurs et cité sur une base régulière par les plus grands hommes politiques 70 ans plus tard?

Les raisons sont nombreuses. L’évolution organisation- nelle est certainement une raison. Faisant appel à l’éthique et à la passion de la conservation de ces mêmes sauva- giniers qui sont à sa base, CIC est devenu un organisme fondé sur la science que même nos fondateurs visionnaires n’auraient pu prédire.

CIC a notamment accru sa crédibilité auprès des politi- ciens nationaux en déployant de nombreux efforts auprès d’eux pour s’assurer qu’ils comprennent comment CIC peut contribuer à l’élaboration de politiques nationales d’utilisation des terres viables et comment il peut aider le gouvernement à réaliser son mandat environnemental. C’est ce qui distingue CIC des autres organismes. Nous soulignons les problèmes et les défis dans nos secteurs de conservation des milieux humides avec autant de tact que tout autre organisme. Cependant, nous offrons toujours des solutions.

« Lorsqu’il est question des efforts en matière de politiques fédérales, CIC comprend que seul le public peut aider à façonner les politiques publiques. Alors que les besoins de la société changent, l’accent change également dans certains domaines des politiques publiques, et de nouvelles possibi- lités sont ainsi créées, explique Henry Murkin, directeur des programmes de conservation de CIC. CIC s’oriente maintenant davantage vers le besoin d’avoir une incidence à l’échelle des paysages pour atteindre les objectifs relatifs à la sauvagine. Cette incidence élargie sur les paysages peut se réaliser par des politiques, à tous les paliers des gouverne-ments. Il est donc très vrai que, d’un seul coup de crayon,

la conservation peut être grandement avantagée, ou devenir perdante. »

Le domaine des politiques publiques comprend les règle- ments, les lois, les lignes directrices de travail ainsi que la diffusion de l’information à leur égard. CIC a toujours cherché à offrir des commentaires sur les politiques du gouvernement fédéral au bénéfice de la conservation des milieux humides. Cependant, du point de vue du gouverne- ment fédéral, ce n’est que lorsque CIC a atteint un plus grand nombre de supporteurs grâce au succès de ses activités- bénéfice à l’échelle communautaire, menées par des béné- voles, vers le milieu des années 1970, que son influence a pris son élan à Ottawa.

Le Plan nord-américain de gestion de la sauvagine (PNAGS), qui a vu le jour en 1986 alors que CIC était dirigé par Stew Morrison à titre de vice-président directeur, a été le premier exemple de ce qu’une collaboration entre CIC et le gouvernement fédéral, et d’autres organismes, pouvait faire pour la réalisation d’une importante initiative de politique publique. En 1984, avant la création du PNAGS, Stew Morrison a eu une grande influence sur la création d’Habitat faunique Canada (HFC), créé par le gouverne-ment fédéral pour aider à financer le travail de conservation de l’habitat avec l’aide des chasseurs de sauvagine canadiens.

Pendant toutes ces années formatives, Jim Patterson, du Service canadien de la faune (SCF), a joué un rôle clé dans la création et le travail du PNAGS, tout comme Sandy McCauley, biologiste en chef de CIC, qui a ensuite travaillé à Ottawa avec M. Patterson à l’élaboration du protocole du PNAGS. Après une période de travail pour HFC, Monsieur Patterson a été recruté par CIC au début des années 1990 pour assurer la bonne mise en œuvre du PNAGS.

Ken Cox a été un autre allié d’influence du PNAGS, à Ottawa. Il a également aidé à organiser HFC et a ensuite dirigé le Conseil de conservation des terres humides au

« Permettez-moi simplement d’ajouter que Canards Illimités mérite de formidables félicitations pour son excellent travail depuis plusieurs décennies en vue de conserver et d’améliorer l’habitat de la sauvagine au Canada.

Ce travail est une preuve tangible pour les Canadiens que la chasse et la conservation vont de pair. »

– Tiré (et traduit) du discours du premier ministre Stephen Harper lors de la 81e réunion annuelle et du congrès de l’Ontario Federation of Anglers and Hunters (OFAH) tenus en mars 2009.

« Notre pays fait vraiment des choses extraordinaires dans de nombreux domaines touchant l’environnement. Prenons par exemple la conservation et le réseau de Parcs nationaux que nous avons. Ajoutez les aires protégées comme les réserves

ornithologiques et les habitats fauniques. Ajoutez le réseau de parcs provinciaux que nous avons partout au pays. Ajoutez encore toutes les mesures de conservation des espèces à risque mises en place par l’entremise de Canards Illimités et de Conservation de

la nature Canada. Nos résultats sont incomparables à l’échelle internationale. C’est l’un des plus incroyables systèmes de conservation au monde. Nous devons en être fiers. Nous devons maintenant continuer de le perfectionner. »

– Tiré (et traduit) d’une entrevue du ministre de l’Environnement, Jim Prentice, pour le magazine Diplomat and International Canada, numéro du printemps 2010.

Q

Q

cana

rd c

olve

rt :

Bria

n W

olits

ki

par C y n t H i a k a L L i o E D Wa r D s directrice nationale des relations industrielles et gouvernementales pour CIC

27conservationniste | 24-2 2010

Canada. Le succès de ces personnes a prouvé l’importance d’une présence de CIC à Ottawa. Grâce à cette interface, CIC a pu travailler efficacement avec des organismes partenaires non gouvernementaux et les gouvernements à l’élaboration de politiques avantageuses pour la conservation des milieux humides sur tout le continent. Malheureuse-ment, MM. Patterson, Cox et McCauley sont maintenant décédés. Le PNAGS est un témoignage vivant de leur travail stratégique avant-gardiste et de la compréhension de CIC de la nécessité, pour la conservation de la sauvagine, d’obtenir l’aide des gouvernements fédéraux des deux côtés de la frontière pour être le plus efficace possible.

Tirant avantage de l’expérience du PNAGS et après quelques années à avoir partagé des bureaux avec d’autres organismes, CIC a officiellement ouvert un bureau à Ottawa en 1999. En 2001, le conseil d’administration de CIC signait le Plan de conservation international (PCI) qui guide le travail de conservation de DU au Canada, aux États-Unis et au Mexique. Mis à jour en 2004, puis encore en 2007, le PCI continue de promouvoir des politiques efficaces comme moyen essentiel de répondre aux besoins de la sauvagine à l’échelle continentale.

Les premiers efforts d’envergure de CIC en vertu de sa nouvelle orientation stratégique comprenaient l’élaboration d’un concept pour le programme incitatif de conservation du couvert végétal (PICCV) en 2001. Cette proposition de conversion de la couverture végétale fondée sur le paysage a été présentée par le personnel de CIC à la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, au Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts et au Comité permanent de l’environnement et du développe-ment durable de la Chambre des communes. Cet effort a contribué à l’élaboration du programme innovateur de conversion de la couverture végétale par Agriculture et Agro-alimentaire Canada, qui a été en vigueur de 2003 à 2008 et a contribué à l’ensemencement d’un couvert végétal permanent de plus de 218 538 hectares annuellement.

Une grande part de la réussite en politiques publiques dépend de la création de partenariats. Les efforts de parte- nariat de CIC à Ottawa comprennent le travail effectué

dans le cadre de la Coalition du budget vert (CBV), un regroupement de 21 organismes nationaux qui travaillent de concert pour élaborer des options budgétaires pour le gouvernement afin d’offrir aux Canadiens des avantages sociaux, environnementaux et économiques à long terme.

« La Coalition du budget vert témoigne des organisations qui se rassemblent pour travailler sur des questions d’intérêt commun. Les options budgétaires mises de l’avant par de multiples organismes ont beaucoup plus d’impact que si ces organismes travaillaient en vase clos, explique Barry Turner, directeur des relations gouvernementales de CIC à Ottawa et récemment réélu président de la CBV. »

Un de ces intérêts communs était l’élimination éven- tuelle de l’impôt sur les gains en capital pour les dons de terres écosensibles. CIC et d’autres organismes ont dû travailler fort pendant quelques années sur cette question, mais le gouvernement fédéral a finalement annoncé dans son budget de mai 2006 le retrait des dernières impositions sur les gains en capital pour les dons écologiques. Cela a ouvert la porte à un plus grand nombre de dons de terres et de servitudes de conservation par des propriétaires fonciers à des organismes comme CIC.

Fidèle à ses origines, la chasse à la sauvagine, CIC a égale- ment été l’un des partenaires dans la création de l’Outdoor Caucus Association of Canada (OCAC), annoncée en février 2009. Cette association, non liée au gouvernement, a été créée sous les auspices du caucus sur le plein air, une assemblée non partisane de députés et de sénateurs fédéraux lancée par Garry Breitkreuz, député conservateur de la Saskatchewan. L’OCAC s’intéresse surtout aux activités patrimoniales comme la chasse, la pêche sportive, le piégeage et le tir sportif. Phil Morlock de Shimano Inc., Mike Reader de l’Ontario Federation of Anglers and Hunters et Barry Turner de CIC font partie des membres fondateurs. Le conseil d’administration de l’OCAC a été élargi pour inclure des représentants de 11 organismes et associations de partout au Canada.

e travail stratégique commence souvent par déterminer les ministères et les organismes qui partagent un besoin ou un intérêt commun. Les premières étapes

d’une relation peuvent comprendre la négociation d’un protocole d’entente (PE) pour cerner ce que les groupes ont en commun. Il est également important d’apprendre à connaître les décideurs, et pour eux d’apprendre à nous connaître, ce qui se fait souvent à l’occasion de soupers et de réceptions. À ce jour, CIC a été l’hôte de trois soupers parlementaires à Ottawa.

En juin 2009, dans le cadre de la réunion de son conseil d’administration, CIC a également organisé une réception sur la Colline du Parlement, dont le maître de cérémonie était le président de la Chambre des communes, l’honorable Peter Milliken. Plus tôt dans la journée, les cadres supérieurs et les bénévoles ont organisé des réunions avec leurs députés et ont eu l’occasion de discuter de leurs points de vue sur les questions importantes de la conservation. Cela a égale- ment permis aux députés et aux dirigeants principaux du gouvernement de mieux connaître CIC et de rencontrer personnellement les personnes engagées qui sont non seule- ment passionnées par les milieux humides, mais également par leur organisme et ses réussites.

Lcomme tous nos efforts de conservation, notre travail en matière de politiques publiques est guidé par des données scientifiques éprou- vées. Ces données comprennent la recherche sur le rôle des milieux humides et des terres hautes qui s’y rattachent dans la fourniture de biens et de services au-delà de l’habitat de la sauvagine. Ces habitats fournissent de nombreux avantages publics, comme le stockage du carbone, la protection contre les inondations et la sécheresse et les avantages pour la qualité de l’eau. Il est nécessaire de mieux comprendre les liens entre l’habitat et ces services pour que les personnes puissent prendre davantage de décisions éclairées sur ce qui les touche et sur ce qu’elles doivent communiquer à leurs élus. Cette recherche, associée aux données économiques, est également importante pour que les décideurs gouvernementaux puissent prendre des décisions éclairées sur les budgets et les politiques.

Le capital naturel est composé des ressources naturelles, des ressources environnementales et des écosystèmes, et des terres. Il est capital parce que ces ressources sont des actifs qui génèrent des biens et des services au fil du temps et que ces derniers sont essentiels à la santé durable de notre environnement et de notre économie. La pro- tection et l’amélioration de notre capital naturel amélio- reront la qualité de l’eau et diminueront les coûts du traitement de l’eau, aug- menteront les possibilités récréatives, atténueront les inondations, diminueront les émissions nettes de gaz à effet de serre, diminueront les coûts du dragage des cours d’eau, amélioreront la qualité de l’air, fourniront un habitat, appuieront la pro- duction alimentaire et pro- duiront de nombreux autres avantages tangibles et intangibles pour la société.

Le plan nord-américain de gestion de la sauvagine est un plan d’action inter- national pour conserver les oiseaux migrateurs sur tout le continent. Son objectif est de ramener les populations de sauvagine au niveau de ceux des années 1970 par

la conservation des milieux humides et des terres hautes.

Le Canada et les États-Unis ont signé le Plan en 1986 pour réagir aux nombres extrêmement bas des popu- lations de sauvagine. En 1994, le Mexique s’est joint au Plan qui est alors devenu

un véritable effort continental. Le Plan est un partenariat des gouvernements fédéraux et provinciaux, des adminis- trations municipales, des états, des organismes non gouvernementaux, des entreprises privées et de nombreux particuliers

travaillant de concert pour assurer un meilleur habitat humide aux oiseaux migra- teurs, à d’autres espèces associées à ces habitats et à l’être humain.

La combinaison unique de biologie, de conservation du paysage et de partenariats

du Plan en fait un patrimoine exemplaire de conservation. Les projets du Plan ont une portée internationale, mais ils sont mis en œuvre à l’échelle régionale. Ils con- tribuent à la protection de l’habitat et des espèces fauniques dans tout le

paysage de l’Amérique du Nord. En fait, le Plan nord- américain de gestion de la sauvagine est considéré comme une des initiatives de conservation les plus réussies au monde.

Guidé par la sciencecapitaL natUreL

Le pLan nord-américain de gestion de La saUvagine

« LorsqU’iL est qUestion des efforts en matière de poLitiqUes fédéraLes, cic comprend qUe

aLors qUe Les Besoins de La société changent, seUL Le pUBLic peUt aider à façonner

Les poLitiqUes pUBLiqUes. L’accent change égaLement dans certains domaines des poLitiqUes pUBLiqUes,

et de noUveLLes possiBiLités sont ainsi créées. »

une réception tenue par cic à ottawa l’été dernier et animée par peter milliken, président de la chambre des communes. cet événement a permis à cic de mieux faire connaître ses efforts de conservation aux décideurs gouvernementaux.

ci-d

esso

us :

Dar

in L

angh

orst

d

roite

: ©

Gre

g Te

ckle

s

28 conservationniste | 24-2 2010

En plus des exemples mentionnés ci-dessus, la liste des partenariats et des initiatives entre le gouvernement fédéral et CIC s’est allongée au cours des dernières années, et CIC en est très fier. Parmi les autres réussites et réalisations remarquables relatives à la conservation et aux milieux humides que nous avons partagées avec le gouvernement fédéral, mentionnons des progrès importants pour la conser- vation de la forêt boréale, riche en milieux humides; la signature de protocoles d’entente avec Pêches et Océans Canada et le ministère de la Défense nationale; une consul- tation sur la planification agricole environnementale (surtout pour que la restauration des milieux humides soit incluse comme une véritable pratique de gestion avantageuse); l’ob- tention d’un soutien pour plus de recherche sur la capacité de stockage du carbone des milieux humides; la création de l’Initiative de partenariat pour la conservation de l’habitat dans les provinces de l’Atlantique; la réalisation du finance- ment par le Programme de conservation des aires naturelles ainsi que des projets de réaménagement de milieux humides récemment annoncés dans le cadre du Programme de déve- loppement du sud de l’Ontario. En outre, le partenariat entre CIC et le gouvernement fédéral a été au premier plan des progrès pour les biens et les services écologiques fournis

conservation de CIC se poursuivra en 2010, mais de manière réduite.

Dale Wrubleski par- tagera son temps entre les marais Summerberry, dans le nord-ouest du Manitoba et le légen- daire marais Delta, à la pointe sud du lac Mani- toba. Les travaux de recherche aux marais Summerberry, situés sur le delta de la rivière Saskatchewan près de The Pas, au Manitoba, permettront de quanti- fier les effets de la gestion de ces milieux humides sur la sauvagine et sur les populations d’animaux à fourrure sur lesquelles les résidants locaux dépen- dent. Au marais Delta, Dale Wrubleski et son équipe de chercheurs

évalueront les efforts nécessaires pour remettre en valeur ce marais utilisé autrefois par les canards migrateurs. Il faudra, entre autres, empêcher des espèces de carpes exotiques de pénétrer dans le marais tout en permettant à des espèces plus souhaitables de poissons indigènes d’y entrer librement. En effet, les carpes, par leur com- portement, réduisent l’abondance de végétation aquatique riche en hydrates de carbone dont les canards migrateurs dépendent. A

Ces derniers ne sont que quelques exemples des projets de recherche pour 2010. Pour obtenir plus de ren- seignements, visitez www.ducks.ca/fr/conservation/recherche

la page d e s s c i e n ce s

Une saison occupéepar Dav E H o W E r t E r

Le caucus sur le plein air des députés et des sénateurs continue de laisser sa marque sur le pay- sage canadien. Le caucus interpartis a pour mandat d’aider à protéger les activités patrimoniales cana- diennes de la chasse, de la pêche, du tir sportif et du piégeage. L’oCaC a été créée pour établir un lien direct entre la collectivité des amateurs de plein air et le Parlement. À titre de plus grand caucus fédéral non partisan de la dernière législature, son but est de préserver, de promouvoir et de protéger ces activités patrimoniales et à faire en sorte qu’elles soient acceptées comme des piliers traditionnels et responsables sur le plan environnemental dans la culture canadienne. L’oCaC sera les yeux et les oreilles des circonscriptions et aidera à orienter les politiques dans une direction avantageuse pour tous les amateurs de plein air.

A Phil Morlock, directeur, affaires environnemen- tales, shimano Canada Ltée (Whitney, ontario)A Walter Oster, président et chef de la direction, salons nationaux des sportsmen au Canada (Mississauga, ontario)A Alain Cossette, directeur général, Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (Québec, Québec)A Barry Turner, directeur des relations gouverne- mentales, Ci Canada (ottawa, ontario))A Kelly Semple, directrice exécutive, Hunting for tomorrow Foundation (Edmonton, alberta)

A C.I. Goddard, secrétaire général, Commission des pêcheries des Grands Lacs (ann arbor, Michigan)A Darrell Crabbe, directeur administratif, sask. Wildlife Federation, (Moose Jaw, saskatchewan)A Rob Cahill, directeur administratif, institut de la fourrure du Canada (ottawa, ontario)A Gary Mauser, professeur émérite, Faculty of business administration, simon Fraser University (burnaby, Colombie-britannique)

(Note de la rédaction : Mike Reader, de l’Ontario Fede- ration of Anglers and Hunters, a joué un rôle décisif dans la création de l’OCAC. Mike Reader a quitté le conseil d’administration en mars 2010.)

par notre capital naturel, surtout dans le cadre de la recherche menée à Broughton’s Creek, au Manitoba. Ce sont là des ententes importantes de conservation de l’habitat qui en- traînent des avantages durables pour les canards.

Pour aller toujours de l’avant, le nouveau plan stratégique de CIC (2009) a énoncé le besoin de réussir à influencer les politiques publiques pour obtenir des avantages de conservation durables et à grande échelle pour la sauvagine et la faune, ce qui entraînera également des avantages pour les humains. En bref, les politiques sur les milieux humides sont vraiment essentielles à la réussite de l’organisme.

Notre succès à ce jour est dû en grande partie à notre philosophie organisationnelle d’adopter une approche pra- tique et pragmatique à l’égard des politiques. Il s’agit donc de reconnaître les points de vue des autres et de travailler de concert pour trouver les meilleures solutions. Notre mission détermine les questions sur lesquelles nous devons nous concentrer; l’habitat de la sauvagine et des autres espèces fauniques est notre grande priorité. Nous ne pouvons jamais

renoncer à cerner les questions que nous croyons impor- tantes pour cette mission et nous nous efforçons toujours de fournir des options pour conserver l’habitat en nous fondant sur des données scientifiques fiables.

nfin, les politiques sont surtout une question de personnes et de choix. Il s’agit de cerner une question d’importance et de promouvoir des options pour amé-

liorer une situation pour le bien du public. CIC a besoin du soutien de ses membres, de ses bénévoles, de ses directeurs et de ses partenaires pour régler les questions qui ont une incidence sur l’habitat de la sauvagine. Un public éclairé et engagé aura l’influence nécessaire pour changer des politiques publiques. Parlez à votre député, à votre représentant provin- cial et à ceux qui vous représentent dans les administrations municipales, et pressez-les de tenir compte des milieux humides et des autres habitats dans leurs processus de plani- fication et d’élaboration de lois et de règlements.

Il nous incombe à tous de changer les politiques. Si vous êtes préoccupé par des répercussions négatives sur la conser- vation de l’habitat dans votre région, vous devez faire con- naître votre opinion. Nos administrations publiques ne se pencheront sur les questions de conservation que si nous portons ces questions à leur attention. Si les élus et les fonc- tionnaires n’entendent pas vos opinions et vos points de vue, ils ne peuvent agir en conséquence. Si les politiques et les questions de conservation sont importantes pour vous, nous vous prions d’en informer les élus. De même, si ce que vous voyez vous plaît ou si votre gouvernement fait un effort réel pour améliorer la condition de l’habitat, il est important de lui signaler que vous appréciez ce qu’il fait. Il est important pour nous tous de célébrer les gains afin de nous assurer que plus d’habitats de la sauvagine demeurent intacts ou sont restaurés pour les canards, la faune et les humains. A

e

L’Outdoors Caucus Association of Canada (OCAC)

Jeff nelson (à gauche), chef de la direction de cic, avec peter macKay, ministre de la défense nationale. l’été dernier, cic a signé avec le ministère un protocole d’entente qui prévoit la protection des milieux humides sur les terres du ministère de la défense nationale.

gauc

he :

© G

reg

Teck

les

Conseil d’administration de l’OCAC,printemps 2010

Les oiseaux sont plus actifs en soirée, et la structure de leur sommeil change au fur et à mesure que les jours allongent.

Chaque année, en février, au siège social de CI Canada, au Centre d'interprétation du marais Oak Hammock, on assiste à un autre type de zugunruhe parmi les membres du per-sonnel de l’Institut de recherche sur les terres humides et la sauvagine (IRTHS). Les chefs d’équipe examinent des piles de curriculum vitae à la recherche de personnes pour com- pléter les équipes sur le terrain. Des montagnes d’équipements font leur entrée dans les bureaux pour y être triés, examinés et réparés afin de s’assurer qu’ils seront prêts à l’arrivée de la saison sur le terrain.

Lorsque le mois de février fait place au mois de mars, les biologistes examinent nerveuse-ment les cartes de précipitations pour déter- miner si les conditions sur les sites seront assez humides pour obtenir des tailles d’échantillons d’oiseaux et de nids adéquates. En avril, un nombre anormalement élevé d’heures est passé à consulter les systèmes météorologiques. Fera- t-il chaud assez pour provoquer la fonte de la neige et de la glace? Attend-on des vents forts avec lesquels les premières petites volées d’oiseaux arriveront? Enfin, lorsque les petites volées se transforment en immenses nuées, la migration secondaire commence, et les membres du personnel de recherche sortent de leur bureau pour s’adonner à leur passion : l’appren- tissage de l’écologie des milieux humides et de la sauvagine.

En 2010, l’IRTHS soutiendra une fois de plus divers travaux de recherche contribuant à recueillir de l’information pour orienter les pro- grammes de conservation de CIC. Voici quelques exemples du type de recherches effectuées sur le terrain par les membres du personnel en 2010 :

La quantification de tous les avantages que procurent les habitats de la sauvagine à la société est une stratégie impor- tante pour augmenter l’appui du public à la conservation. Les milieux humides présentent des avantages comme l’amélioration de la qualité de l’eau, la réduction des inondations et le stockage du carbone. Pascal Badiou et Shane Gabor dirigeront des études pour mieux comprendre ces valeurs dans l’ouest du Mani- toba et lanceront de nouvelles études dans l’est de la Saskatchewan et de l’Ontario.

Dans les Prairies, une nouvelle étude menée par Jim Devries examinera les effets des con- ditions des paysages sur la survie des canetons pilets. Les populations de canards pilets du Nord demeurent bien inférieures aux niveaux ciblés, et la nécessité des recherches pour en comprendre les raisons est pressante. Ailleurs, l’étude du SpATS qui évalue les concepts fon- damentaux sous-jacents aux programmes de

ZZugunruhe (prononcé TSOOK-un-ru-e) est un mot allemand utilisé par les spécialistes de la science du comportement pour décrire l’agitation des oiseaux lorsque la longueur des jours change et que le moment de migrer approche.

en haut : une nouvelle étude de cic réalisée en 2010 examine les effets de la condition des paysages sur la survie des canetons des canards pilets. ci-dessus : au marais delta, au manitoba, des barrières ont été cons-truites pour empêcher la propagation de la carpe destructrice.

droi

te :

CI C

anad

a (2

)

30 conservationniste | 24-2 2010 31conservationniste | 24-2 2010

es lecteurs du présent magazine connaissent bien la page scientifique et se rappellent sans doute plusieurs rubriques consacrées aux anciens projets de recherche de CI Canada. Rarement, toutefois, avons-nous expliqué en détail comment la science

est intégrée à la planification et à la mise en œuvre des pro- grammes de conservation de CIC.

Dans cet article, je tenterai de vous présenter un aperçu du travail d’équipe nécessaire à l’apport de la science qui guide les travaux de conservation des habitats pour la sauva- gine et d’autres espèces semblables. La science peut revêtir plusieurs aspects communs dans le cadre de son utilisation pour guider les programmes de conservation de CIC.

La première étape de tout projet de recherche consiste à préciser le sujet à traiter. Ici, chez CIC, cette étape nécessite un effort de collaboration de la part des scientifiques de l’Institut de recherche sur les terres humides et la sauvagine (IRTHS), des gestionnaires d’habitats de CIC, des planifi- cateurs en conservation et des experts en matière de poli- tiques. Les sujets peuvent être d’importance internationale (p. ex. les facteurs contribuant à la baisse des populations de petits fuligules) ou locale (p. ex. lorsqu’il s’agit de déterminer à quelle fréquence les prairies restaurées doivent servir à la fenaison ou au pâturage pour s’assurer qu’elles demeurent en santé et continuent d'attirer les canards nicheurs). Dans chaque cas, on peut se poser différentes questions, et plusieurs mesures de gestion peuvent être entreprises par CIC. Chaque

scénario produira des résultats différents. Résoudre ces incertitudes augmente notre capacité à remplir notre mission.

Une fois les sujets précisés, il est important de passer en revue la documentation scientifique actuelle pour déterminer si d’autres ont déjà abordé ces mêmes sujets et, le cas échéant, apprendre ce qu’ils ont découvert sur la question. Heureuse- ment, CIC possède une excellente bibliothèque gérée par le bibliothécaire de l’IRTHS, Ian Glass, passé maître dans l’art de dénicher des recherches antérieures provenant d’ouvrages scientifiques importants ou de sources moins connues. À partir de cette étude, il est habituellement possible de formuler des prédictions sur des facteurs qui pourraient avoir une incidence sur les réponses à ces questions. Souvent, plus d’une hypothèse (Note de la rédaction. En voici la définition du Petit Larousse : « Proposition à partir de laquelle on raisonne pour résoudre un problème, pour démontrer un théorème. ») témerge d’une telle étude, et nous parlerons plutôt de plusieurs solu- tions possibles présentant chacune des prédictions particu- lières. Ensuite, le défi consiste à évaluer la preuve à l’appui de chaque hypothèse par rapport aux autres.

Afin d’évaluer les diverses prédictions liées à nos hypo- thèses, les scientifiques doivent effectuer des expériences. Ces dernières peuvent parfois se présenter sous forme d’études en laboratoire hautement contrôlées, mais souvent, les questions d’une grande importance pour CIC nécessitent l'observation de systèmes naturels. Dans tous les cas, il est important de maîtriser autant de facteurs que possible afin d’isoler la question qui nous intéresse. C’est ici qu’il incombe

Canards IllImItés Canada se targue de fonder ses programmes de Conser-vatIon sur la sCIenCe. maIs qu’est-Ce que Cela sIgnIfIe ConCrètement? Comment CIC Intègre-t-Il la sCIenCe à ses aCtIvItés quotIdIennes?

à Llwellyn Armstrong, statisticienne à l’IRTHS, de participer à l’élaboration d’études qui permettent l’examen rigoureux des hypothèses avancées.

Une fois l’étude élaborée, des protocoles détaillés sont mis au point afin que toutes les données soient recueillies de façon uniforme, et les équipes sur le terrain qui devront suivre ces protocoles sont embauchées et formées. Selon la complexité de l’étude, le nombre de travailleurs saisonniers sur le terrain peut varier entre un et 50 techniciens. La col- lecte des données s’effectue à l’aide d’une technologie parfois assez simple, les équipes utilisant alors des branches de saule pour déplacer les plantes herbacées à la recherche de nids de canards (de nombreux canards nichent dans les hautes herbes éloignées des milieux humides), et exige également l’utilisation par les biologistes de radioémetteurs pour suivre les oiseaux bagués pendant la saison de nidification et découvrir où ils nichent et pour établir le taux de réussite de la survie de leurs canetons. D’autres études nécessitent l’utilisation de sondes perfectionnées pour évaluer la qualité et le débit de l’eau et déterminer les répercussions du drainage de milieux humides, ainsi que l’utilisation d’un sonar à haute résolution pour compter le nombre de pois- sons se déplaçant dans les grands marais côtiers.

a technologie n’est pas entièrement utilisée sur le terrain. De nombreux programmes de conservation de CIC sont conçus de façon à préserver certaines

caractéristiques du paysage en vue de l’augmentation de

par DAv e h O W e R T e R Directeur national de l’Institut de recherche sur les terres humides et la sauvagine de CIC

l

l

la sCIenCe peut revêtIr plusIeurs aspeCts Communs dans le Cadre de son utIlI-satIon pour guIder les programmes de Conser-vatIon de CIC.

34 conservationniste | 24-2 2010 35conservationniste | 24-2 2010

En participant simplement à une activité de Canards Illimités Canada ce printemps, vous pourriez gagner une de ces deux magnifiques reproductions à tirage limité!

En vérifiant votre numéro de carte Choix du gagnant en ligne, vous pourriez gagner la reproduction à tirage limité de Robert Bateman, intitulée Bow River Bend – Mergansers ou celle de Dan Smith, intitulée Fire and Ice. Chaque reproduction est offerte avec un magnifique passe-partout et emballée sous film rétractable (non encadrée).

pour obtenir les règlements du concours et la liste des activités à venir près de chez vous, visitez notre site internet à canards.ca.

choix du gagnant

participez à une activité...et gagnez!

FIRe and Ice – Dan SmIth (en haut) Bow RIveR Bend – MeRganseRs RoBERt BatEman (ci-dessus)

la production de canards. Ensuite, bien entendu, nombre de nos questions de recherche sont axées sur la manière dont ces changements spatiaux (p. ex. la restauration des prairies et des milieux humides) influent sur les populations de sauvagine. Parce que nous devons comprendre les réper- cussions de ces changements spatiaux, l’IRTHS a formé une petite équipe efficace, dirigée par Susan Witherly et réunissant des experts en cartographie spécialisée, dont le logiciel Systèmes d’information graphique (SIG). À l’aide de données obtenues à partir de l’imagerie satellitaire et de la photographie aérienne, les programmes du SIG nous permettent de recueillir, de trier, d’analyser et de carto- graphier les changements subis par le paysage.

Susan et son équipe se concentrent sur la collecte et l’extraction des données spatiales qui nous aident à com- prendre les modèles qui se profilent à partir des données biologiques recueillies sur le terrain. Par exemple, nous utilisons le SIG pour répondre à des questions compliquées comme : « Si nous restaurons 400 hectares d’habitats, les canards seront-ils plus nombreux à s’y reproduire avec succès si ces 400 hectares proviennent d’une seule et unique

parcelle de terre ou serait-il préférable de créer 100 parcelles plus petites d’une superficie de quatre hectares chacune? »

Après avoir choisi l’emplacement des sites pour l’étude, nous devons planifier, entre autres, de demander l’appro- bation des propriétaires fonciers concernés avant de com- mencer notre recherche. La logistique est souvent la clé des études de grande envergure : le transport, l’impact des conditions météorologiques, les permis de baguage des oiseaux, la sécurité en région éloignée, les équipes de formation, l’hébergement des équipes, etc. De nombreuses personnes travaillent dans l’ombre pour faciliter la vie de nos chercheurs en leur « préparant le terrain ».

Une fois les permis d’accès accordés et les données recueillies sur le terrain, puis entrées dans des bases de données numériques et soumises aux contrôles d’assurance de la qualité appropriés, et que toutes les données spatiales du SIG ont été extraites, les analyses peuvent commencer. Ce n’est qu’alors que nous pouvons déterminer laquelle de nos hypothèses est retenue, le cas échéant. Pour ce faire, nous nous tournons encore vers notre statisticienne Llwellyn Armstrong. En raison de la complexité des systèmes écolo- giques, les analyses des données écologiques sont souvent très compliquées également. Rares sont les projets de recherche individuels qui produisent des réponses et des résultats clairs et nets, mais c’est cela, l’univers des statistiques. Si nous avons suivi attentivement la conception de notre étude et les protocoles de travail sur le terrain, nous pouvons utiliser nos données pour calculer la probabilité du soutien pour chacune des hypothèses. Grâce à ses années d’expérience en données écologiques, Llwellyn peut proposer les méthodes analytiques les plus récentes et les plus rigoureuses pour ces analyses.

Après les analyses, les modèles révélés par les données sont comparés aux hypothèses originales et interprétés avant d’être utilisés pour guider les programmes de conservation de CIC. Toutefois, le processus scientifique ne s’arrête pas là. En plus de guider les décisions de CIC, les scientifiques ont l’obligation de partager leurs conclusions avec le milieu scientifique à plus grande échelle, notamment par le biais de présentations techniques lors de conférences ou de réunions et de publications dans les journaux scientifiques. Avant d’être publiés, les résultats des recherches sont évalués par des collègues scientifiques, qui jugent tant leurs méthodes analytiques que celles qui seront employées sur le terrain, ainsi que leur interprétation des données. Ainsi, seules les études qui répondent aux normes scientifiques les plus rigoureuses seront publiées.

u’il s’agisse des gestionnaires et des planifica- cateurs en conservation, des scientifiques, des spécialistes en SIG, des statisticiens, des techniciens saisonniers,

du personnel administratif ou des propriétaires fonciers, tous jouent un rôle crucial dans les efforts de CIC en matière de recherche. En plus de diriger des recherches, CIC travaille également en étroite collaboration avec de

les décisions de cic touchant la conservation sont appuyées par des recherches scientifiques réalisées autant sur le terrain que dans les bureaux. de g. à dr. : llwellyn armstrong, statisticien, ian glass, bibliothécaire, et susan Witherly, préposée à la recherche en sig à l’irtHs, jouent tous un rôle impor- tant dans l’élaboration des recherches qui guident les décisions de cic.

Jeop

e W

olfe

(3)

nombreuses universités et organisations partenaires pour atteindre ses objectifs en matière de science. Depuis la création de l’IRTHS en 1991, les scientifiques de CIC ont participé à plus de 250 projets de recherche indépendants, collaborant avec des scientifiques de 37 universités et de 45 organisations partenaires externes, et nous avons publié près de 500 articles sur la recherche. Tout ceci se traduit par des programmes de conservation mieux documentés, donc plus efficaces et efficients, non seulement pour CIC, mais également pour tous ceux qui participent à des travaux similaires partout dans le monde.

De par son essence même, la conservation est le résultat d’un effort de collaboration qui nécessite l’apport d’une équipe de personnes dévouées. Bien que la science guide

l’orientation des efforts de CIC en matière de conservation, notre force vive provient de nos nombreux donateurs qui contribuent financièrement à nos programmes de conser- vation et de recherche. Le financement de la recherche est assuré par de nombreuses sources, y compris des subventions gouvernementales et des partenariats avec des organismes visant les mêmes objectifs. Toutefois, notre soutien le plus important provient des généreux dons d’individus qui sont, sans contredit, des membres essentiels de notre équipe. Notre personnel et les comités de bénévoles chargés des collectes de fonds partout en Amérique du Nord sont le cœur et l’âme de la réussite de ce processus. Ainsi, comme le prouve l’expérience, c’est l’approche du travail d’équipe, établissant un lien entre la science et la conservation, qui démarque véritablement CIC. A

vous pouvez aider cic dans sa mission de conservation des habitats.visitez www.canards.ca

q

36 conservationniste | 24-2 2010

gauc

he :

Dar

in L

angh

orst