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pour chirurgie classique en voie delto-pectorale. Dans les deuxderniers cas, nous avons traité les deux lésions simultanément pararthroscopie.

DISCUSSION. Traiter l’instabilité sans la lésion de la coiffe,c’est donner une épaule stable qui restera douloureuse. Traiter lacoiffe sans l’instabilité, c’est apporter une solution antalgique surune épaule qui restera instable.

CONCLUSION. La réparation simultanée arthroscopique desdeux lésions est possible, si chacune des deux techniques est bienmaîtrisée. Le seule difficulté reste la durée de l’intervention(1 heure 30 dans notre expérience), car l’utilisation prolongée del’arthropompe rend la vision plus difficile.

23 Étude rétrospective sur l’utilisationde la rétraction capsulaire thermiquearthroscopique dans l’instabilité gléno-humérale

T. CUCURULO, P. GAUDIN, T. BAUER, P. HARDY(Boulogne)

La rétraction capsulaire thermique arthroscopique, isolée ouassociée à d’autres techniques stabilisatrices fait partie de l’arse-nal thérapeutique des instabilités gléno-humérales depuis près dedix ans. L’objet de l’étude est de tenter d’en apprécier les résultatsà long terme et d’en dégager les différentes indications ainsi queses limites.

La série de l’étude porte sur vingt-sept patients opérés entre1994 et 2001 d’une stabilisation arthroscopique par rétractioncapsulaire arthroscopique isolée sans aucune fixation complémen-taire, dans le cadre d’une instabilité gléno-humérale uni ou multi-directionnelle sans lésion de Bankart. L’âge moyen était de24,7 ans (15-44), 9 hommes et dix-huit femmes, 18 patients prati-quaient un sport avec armé ou armé contré du bras, dont 12 encompétition. Les matériels utilisés ont été le laser Holmium/Yag et/ou la sonde thermique Arthrocare introduits par voie d’abordantérieure classique et parfois par une voie postérieure accessoire.La révision clinique a été effectuée par un examinateur indépen-dant en utilisant la fiche « Duplay », avec un recul de 68,2 mois.Les patients ont été individualisés en trois groupes en fonction dela symptomatologie initiale : les patients présentant des luxationsrécidivantes (5 patients), ceux qui présentaient une instabilitéchronique à type de subluxations (10 patients dont une opérée desdeux épaules), et enfin ceux présentant une symptomatologied’épaule douloureuse et instable (12 patients). Trois patientsavaient déjà été opérés auparavant d’une chirurgie stabilisatrice(butée ou capsuloplastie).

Les résultats globaux retrouvent 59,3 % de bons et très bonsrésultats subjectifs et 53 % de très bons et bons résultats objectifs.7 patients (25 %) ont présenté une récidive vraie d’instabilité àtype de subluxation, aucune luxation vraie n’ayant été retrouvée.Les résultats sur la mobilité sont très bons en dehors d’une patienteayant présenté une capsulite rétractile (seule complication posto-pératoire de notre série). Le groupe présentant une symptomatolo-gie d’épaule douloureuse et instable est le plus amélioré par letraitement arthroscopique par rétraction thermique capsulaire,avec près de 75 % de bons et très bons résultats, les moins bons

résultats dans ce groupe pouvant être reliés à des lésions associéesde la coiffe et du bourrelet.

En conclusion, nos résultats de rétraction thermique capsulaireisolée dans le traitement de l’instabilité gléno-humérale sont, avecplus de cinq ans de recul, assez décevant ; cependant, il apparaîtque cette technique peu iatrogène peut encore garder quelquesindications dans le traitement des épaules douloureuses et insta-bles.

Genou

24 Un système ambulatoire pour l’évalua-tion de la cinématique tridimension-nelle du genou lors des activités quoti-diennes : comparaison du genou aveclésion du ligament croisé antérieuret du genou sain

F. LUTHI, K. AMINIAN, O. SIEGRIST, L. VIEIRA DEMELLO, B. NAJAFI, B.-M. JOLLES (Lausanne,Suisse)

INTRODUCTION. Une lésion du ligament croisé antérieur(LCA) peut engendrer une instabilité du genou, elle-même sourcede lésions méniscales et cartilagineuses. Plusieurs travaux ontsuggéré que la cinématique du genou lésé pouvait être modifiéelors de la marche. Le but de cette étude pilote était de développerun système ambulatoire capable d’évaluer la cinématique tridi-mensionnelle du genou pendant les activités quotidiennes afin decomparer celle du genou qui présente une lésion du LCA avec celledu genou sain.

MATÉRIEL. Sept patients, âgés en moyenne de 31 ans (21-40 ans) et présentant une lésion fraîche symptomatique du LCAd’un seul genou, ont participé à cette étude. L’évaluation a étépratiquée après physiothérapie et récupération fonctionnelle.

MÉTHODE. Une évaluation clinique associée à une mesurearthrométrique de la laxité (KT-1000y) et un score IKDC ont étéréalisés. La marche à plat sur une distance d’environ 30 mètres àune vitesse confortable a été analysée au moyen du système d’ana-lyse de marche ambulatoire Physilogt, constitué de gyroscopesplacés sur le fémur et le tibia. Les paramètres spatio-temporels dela marche ainsi que la cinématique tridimensionnelle de chaquegenou ont été mesurés. La variation inter-cycle de chaque paramè-tre a été calculée en utilisant son coefficient de variation (CV).L’analyse statistique a été réalisée avec un test non paramétrique(Wilcoxon Rank Sum Test). Un résultat est considéré significatif sia < 0,05.

RÉSULTATS. Une augmentation significative du CV desangles en flexion-extension et en rotation (p < 0,02) a été mise enévidence sur le genou déficient. Par contre en varus-valgus, le CVétait significativement réduit (p < 0,02). Une différence moyennede 67 % a été retrouvée pour le CV en flexion-extension du genoulésé par rapport au genou sain. Par ailleurs, une corrélation haute-ment significative a été observée entre ce dernier paramètre et lalaxité mesurée au KT-1000y. (r > 0,9 ; p < 0,005).

COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES DU CONGRÈS 2003 DE LA SFA 185

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CONCLUSION. Ce nouveau système ambulatoire a permis decomparer la cinématique tridimensionnelle du genou sain et dugenou lésé ainsi que les types de marche développés par lespatients après une lésion du LCA. De plus, ces mesures ont étéréalisées en dehors des conditions particulières d’un laboratoire demarche. Bien que cette étude doive être interprétée avec prudence,en raison du nombre restreint de sujets, les résultats obtenus sonttrès prometteurs pour l’évaluation future des patients avant etaprès la chirurgie de reconstruction des ligaments croisés dugenou.

25 DIDT versus quadricepsplastie de MacIntosh dans le traitement des petiteslaxités antérieures du genou : résultatsd’une étude cas témoin de 105 cas

F. JOURDEL, D. SARAGAGLIA, C. CHAUSSARD,H. PICHON, S. JAGER (Echirolles)

L’objectif de ce travail était de comparer les résultats fonction-nels et anatomiques de deux plasties ligamentaires du LCA, leDIDT et la quadricepsplastie de Mac Intosh renforcée par un trans-plant de fascia lata libre utilisées pour traiter des petites laxitésantérieures du genou. Nous avons considéré comme petite laxité,les laxités antérieures différentielles par rapport au côté opposéinférieures ou égales à 10 mm (Lachman Manuel maximum au KT1000).

MATÉRIEL ET MÉTHODES. De janvier 1998 à décembre1999 le même chirurgien (DS) a opéré 96 petites laxités antérieu-res du genou à l’aide du DIDT-4 faisceaux-. 60 ont pu être revues.De manière à les comparer à une série de « Mac Intosh » nousavons tiré au sort dans une population de 200 patients opérés d’unMac Intosh pour petite laxité (même opérateur), 60 cas sur les-quels nous avons pu en revoir 45. Ainsi notre étude comporte60 DIDT et 45 Mac Intosh. Les populations étaient tout à faitcomparables en ce qui concerne l’âge (28 ans), le sexe, le sportpratiqué, le niveau sportif, le délai accident-intervention (9 moisen moyenne), les lésions méniscales (DIDT : 19 % de méniscec-tomie interne et 32 % de méniscectomie externe, Mac Intosh :27 % de MI et 23 % de ME) et la laxité préopératoire (Lachmanmoyen: 11,9 ± 2,7 mm (7 à 19) pour le DIDT et 11,7 ± 2,6 mm (6à 16) pour le Mac Intosh. Ressaut à 0, +, ou + + dans la mêmeproportion pour les 2 séries avec aucun ressaut à + + +).

RÉSULTATS. Le recul moyen pour le DIDT était de 24 mois enmoyenne alors qu’il était de 65 mois pour le Mac Intosh. Nousn’avons pas eu de complication dans chacune des séries sauf2 syndromes du cyclope dans les Mac Intosh (4,4 %). En ce quiconcerne la laxité postopératoire et tout d’abord le LMM différen-tiel : 3,05 ± 2,07 mm pour le DIDT soit un gain de laxité de1,6 mm et 1,59 ± 2,07 mm pour le Mac Intosh soit un gain delaxité de 3 mm (p = 0,0044). Pour ce qui est du ressaut : 48 %d’absence de ressaut, 41 % de ressaut à +, 8,3 % de ressaut à + + et1, 6 % de ressaut à + + + dans le DIDT et 91 % d’absence deressaut, 6,6 % de ressaut à + et 1,6 % de ressaut à + + pour le MacIntosh (p < 0,0001). En ce qui concerne le score IKDC celui-ciétait de 90 % en moyenne pour le DIDT et de 91 % pour le MacIntosh (p > 0,05). Enfin en ce qui concerne la satisfaction dupatient celle-ci était de 95 % pour le DIDT et de 90 % pour le MacIntosh (p > 0,05).

26 Résultats de la quadricepsplastiede Mac Intosh renforcée au fascia latadans les grandes laxités antérieuresdu genou : à propos de 108 cas

S. JAGER, D. SARAGAGLIA, C. CHAUSSARD,H. PICHON, F. JOURDEL (Echirolles)

L’objectif de ce travail était d’évaluer les résultats fonctionnelset anatomiques de la quadricepsplastie de Mac Intosh renforcéepar un transplant de Fascia lata libre utilisée pour traiter les gran-des laxités antérieures du genou.

MATÉRIEL ET MÉTHODES. Nous avons considéré commeune grande laxité, les laxités antérieures qui avaient une laxitédifférentielle supérieure à 10 mm (Lachman Manuel Maximum auKT 1000) par rapport au côté opposé et/ou un ressaut explosif cotéà 3 croix et/ou une laxité absolue supérieure ou égale à 20 mm. Ils’agit d’une étude rétrospective portant sur 108 patients opérésentre 1995 et 1998 par un seul opérateur (DS). La série étaitcomposée de 70 hommes et 38 femmes, âgés en moyenne de29 ± 8,7 ans (15 à 52) et dont le délai accident-intervention était enmoyenne de 38 mois (2 à 324 mois). Quatre-vingt-dix-huit prati-quaient un sport avec pivot et contact (47 soit 43,5 %) ou pivotsans contact (51 soit 47,2 %). La laxité préopératoire au KT 1000(LMM) était en moyenne de 18 ± 3 mm (13 à 30) du côté lésé et de5,34 ± 1,9 mm du côté sain (15 genoux exclus du fait d’une rup-ture contro-latérale du LCA). La laxité différentielle moyenneétait de 12,6 ± 2,3 mm (9 à 21) et dans 44 cas (40,8 %) le ressautétait à 3 croix. Seulement 37 genoux (34 %) étaient indemnes detoute lésion méniscale. Les résultats ont été évalués par un chirur-gien indépendant de l’opérateur à l’aide de la fiche IKDC.

RÉSULTATS. Ils portent sur 71 patients (37 perdus de vue soitun taux de révision de 65,8 %) dont le recul moyen était de63,4 ± 12,9 mois (40 à 86). En ce qui concerne la laxité postopé-ratoire, la laxité absolue était en moyenne de 8,9 ± 2,9 mm (2 à 18)et la laxité différentielle de 2,6 ± 2,3 mm (-2 à 8) soit un gain delaxité de 10 mm en moyenne. En ce qui concerne le ressaut,73,2 % des genoux n’avaient plus de ressaut, 22,6 % avaient uneamorce de ressaut (+) et 4,2 % avaient un ressaut net (+ +). En cequi concerne le score IKDC, le score global était en moyenne de87,3 ± 9,6 (56 à 100) alors que 90 % des opérés étaient satisfaits outrès satisfaits de l’intervention. Par ailleurs 80,3 % des patientsavaient pu reprendre le sport à un niveau identique ou supérieur.

CONCLUSION. La plastie mixte selon Mac Intosh à l’aide del’appareil extenseur et renforcée par un transplant de fascia latapermet de traiter avec efficacité les grandes laxités antérieures dugenou. Peu d’études différencient les grandes laxités des petiteslaxités. Des études prospectives randomisées, dans le cadre desgrandes laxités antérieures, sont nécessaires pour confirmer le bienfondé de cette technique par rapport aux plasties isolées du LCAsans retour extra-articulaire.

186 COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES DU CONGRÈS 2003 DE LA SFA